Birmanie: l'UE devra "envisager" des sanctions si l'état d'urgence n'est pas levé (ministre français) #
L'Union européenne devra "envisager" de nouvelles sanctions contre les militaires birmans s'ils ne lèvent pas l'état d'urgence décrété lundi et ne libèrent pas les responsables civils arrêtés, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie française.
"Si la situation se poursuit, il faudra envisager au niveau européen (...) des mesures supplémentaires pour marquer à la fois notre soutien au processus démocratique et notre volonté de ne pas laisser ce pays dériver dans la dictature militaire", a souligné Jean-Yves Le Drian sur la radio Europe 1.
L'Union européenne avait déjà pris des sanctions - gel des avoirs et interdiction de pénétrer sur son territoire - contre sept responsables militaires et de la police des frontières en 2018, en raison de la répression visant les musulmans rohingyas dans ce pays.
Lundi, l'armée a brutalement mis fin à la fragile transition démocratique en instaurant l'état d'urgence pour un an et en arrêtant la cheffe de facto du gouvernement civil Aung San Suu Kyi, ainsi que d'autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
L'Union européenne a "fermement" condamné le coup d'Etat et réclamé "la libération immédiate" des responsables arrêtés.
"Il faut respecter" les "élections (législatives) démocratiques" de novembre, remportées massivement par le LND, a souligné M. Le Drian. "Le peuple birman doit être entendu".
vl/dla/pz
Birmanie : l'UE devra "envisager" des sanctions si l'état d'urgence n'est pas levé (ministre français) #
L'Union européenne devra "envisager" de nouvelles sanctions contre les militaires birmans s'ils ne lèvent pas l'état d'urgence décrété lundi, a déclaré mercredi le chef de la dpilomatie française.
"Si la situation se poursuit, il faudra envisager au niveau européen (...) des mesures supplémentaires pour marquer à la fois notre soutien au processus démocratique et notre volonté de ne pas laisser ce pays dériver dans la dictature militaire", a souligné Jean-Yves Le Drian sur la radio Europe 1.
vl/pz
2022: le PS lance ses "primaires des idées" #
Le PS a lancé ses "primaires des idées", ouvertes à tous, en vue de la construction de son projet pour 2022, visant "le rassemblement le plus large possible pour porter l'espoir de l'alternance", lundi lors d'une visio-conférence de presse.
"En 2021, nous serons prêts", a affirmé Olivier Faure, premier secrétaire du PS, qui espère que le projet de son parti sera bouclé pour ses prochaines universités d'été, à Blois fin août.
D'ici là, quelque 500 rencontres seront organisées sur tout le territoire, "ouvertes à tous ceux qui souhaitent alimenter le projet socialiste". Selon Corinne Narassiguin, secrétaire nationale à la coordination, il s'agit de "construire progressivement" un projet centré sur "la justice écologique et sociale".
"Toutes les bonne idées sont les bienvenues", affirment les responsables socialistes. Le PS, "qui poursuit son travail de refondation", doit être selon eux "un acteur majeur du projet de rassemblement" de la gauche et des écologistes.
Tous les premiers jeudis du mois, un "live" sur les réseaux sociaux du PS sera organisé, également ouvert à tous, où seront "restituées" les rencontres. Une plateforme numérique sera également mise en ligne, avec possibilités d'y soumettre des propositions appelées à enrichir le projet.
Les trois premiers thèmes (4 février, 4 mars, 1er avril) porteront respectivement sur le travail, la santé et la justice sociale.
Sur le travail, "nous avons procédé à de nombreuses auditions" et "nous avons fait un travail d'introspection sur notre rapport à la production, le travail, l'entreprise, la consommation", a expliqué Boris Vallaud, porte-parole.
Interrogés sur la multiplication des candidatures potentielles à gauche pour 2022 (outre Jean-Luc Mélenchon, déjà déclaré, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Arnaud Montebourg ou Jean-Christophe Cambadélis), les responsables PS ont expliqué ne "pas vouloir s'attarder sur les questions de personnes".
"D'abord le projet!", ont-ils martelé. "Ensuite, on verra qui est le mieux à même de l'incarner".
Entre les uns et les autres, "il y aura des convergences, un corpus commun de projet qui débordera sur les ambitions personnelles", espèrent-ils.
npk/vm/dch
Birmanie: "remise en cause inacceptable du processus démocratique" (Le Drian) #
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a dénoncé "une remise en cause inacceptable du processus démocratique" en Birmanie après le coup d'Etat survenu lundi et exprimé son soutien au peuple birman "dans sa volonté de liberté".
Dans une déclaration écrite, il a appelé à la "libération immédiate et sans condition" de la cheffe de facto du gouvernement civil Aung San Suu Kyi ainsi que de tous les autres responsables politiques arrêtés.
"Cette arrestation, ainsi que le transfert des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires à l'armée constituent une inacceptable remise en cause du processus démocratique engagé depuis une dizaine d'années", a souligné le chef de la diplomatie française.
"La France appelle au strict respect des résultats des élections du 8 novembre et se tient résolument aux côtés du peuple birman dans sa volonté de démocratie et de liberté exprimée dans les urnes", a-t-il poursuivi.
Auparavant, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait appelé à ce que "le résultat du vote des Birmans soit respecté".
"Il y a eu des élections au mois de novembre dernier, Mme Aung San Suu Kyi a été élue et dans ces conditions nous appelons à ce que le résultat des urnes, le résultat du vote des Birmans soit respecté", a indiqué M. Attal sur franceinfo.
Paris suit "heure par heure et de très près ce qui se passe", et "discute avec ses partenaires dans le cadre des instances internationales et notamment l'Organisation des Nations unies" de la situation, selon le porte-parole.
Il a précisé que la "préoccupation" est "forte" pour les Français présents en Birmanie et que "les services du ministère des Affaires étrangères sont mobilisés pour suivre et être en contact avec nos ressortissants sur place".
L'armée a arrêté lundi Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, âgée de 75 ans, proclamé l'état d'urgence pour un an et placé ses généraux aux principaux postes.
Les militaires accusent la commission électorale de ne pas avoir remédié aux "énormes irrégularités" qui ont eu lieu, selon eux, lors des législatives de novembre, remportées massivement par la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi au pouvoir depuis les législatives de 2015.
Alors que les rumeurs de coup d'Etat se renforçaient ces derniers jours, Aung San Suu Kyi avait laissé un message à la population, diffusé ce lundi par le président de la LND sur les réseaux sociaux, dans lequel elle exhorte les Birmans à "ne pas accepter" ce putsch et à "réagir à l'unanimité".
vl/cf/at
Les coups d'Etat dans le monde depuis 15 ans #
Rappel des derniers coups d'Etat dans le monde depuis quinze ans, avant celui intervenu lundi en Birmanie.
- 6 août 2008 - MAURITANIE: Le président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi est renversé par une junte dirigée par Mohamed Ould Abdel Aziz.
- 23 décembre 2008 - GUINEE: Une junte dirigée par Moussa Dadis Camara prend le pouvoir quelques heures après l'annonce de la mort du président Lansana Conté.
- 2 mars 2009 - GUINEE-BISSAU: Le président Joao Bernardo Vieira est tué par des militaires à Bissau, quelques heures après l'assassinat du chef d'état-major. Le président de l'Assemblée nationale Raimundo Pereira prête serment comme chef d'Etat par intérim.
- 17 mars 2009 - MADAGASCAR: Le président Marc Ravalomanana, lâché par l'armée, est contraint de démissionner en transférant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, qui les remet à Andry Rajoelina. Les Occidentaux condamnent ce qu'ils considèrent comme un "coup d'Etat".
- 18 février 2010 - NIGER: L'armée prend le pouvoir, déposant le président Mamadou Tandja et déclarant le gouvernement "dissous".
- 22 mars 2012 - MALI: Des militaires renversent le régime d'Amadou Toumani Touré (ATT), l'accusant d'"incompétence" dans la lutte contre des groupes islamistes et la rébellion touareg dans le Nord. Un "Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat", dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo, dissout les institutions.
- 12 avril 2012 - GUINEE-BISSAU: Un coup d'Etat militaire interrompt le processus électoral, à deux semaines du second tour de l'élection présidentielle. Le lendemain, les putschistes, dirigés par le général Antonio Indjai, annoncent avoir déposé le président Pereira et le Premier ministre sortant Gomes Junior.
- 3 juillet 2013 - EGYPTE: Après des manifestations monstres réclamant le départ de Mohamed Morsi, élu en juin 2012, l'armée le destitue et l'arrête.
- 17 septembre 2015 - BURKINA FASO: Moins d'un an après la chute de Blaise Compaoré, chassé par un soulèvement populaire, le président Michel Kafando est renversé par un coup d'Etat mené par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité d'élite de l'armée burkinabè. Il est rétabli dans ses fonctions une semaine plus tard après un accord entre soldats loyalistes et putschistes.
- 21 nov 2017 - ZIMBABWE: mi-novembre des blindés prennent position à Harare. Le président Robert Mugabe, 93 ans, est placé en résidence surveillée. Le 21, le plus vieux dirigeant de la planète démissionne, poussé vers la sortie par l'armée, son parti et la rue, au terme d'une semaine de crise et alors que l'Assemblée nationale débattait de sa destitution.
- 11 avril 2019 - SOUDAN: Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans, est destitué par l'armée après quatre mois d'un mouvement populaire, déclenché par le triplement du prix du pain. La répression du soulèvement fait plus de 250 morts selon les manifestants. Un conseil de transition est mis en place en août, un Premier ministre civil installé en septembre.
- 18 août 2020 - MALI: Le 18 août, le président Ibrahim Boubacar Keïta est renversé par un putsch militaire après plusieurs mois de crise politique.
Le putsch, condamné par la communauté internationale, entraîne des sanctions levées après la formation le 5 octobre d'un gouvernement de transition dirigé par Bah Ndaw, qui doit rendre le pouvoir aux civils dans les 18 mois.
- 22 mai 2014 - THAILANDE: L'armée prend le pouvoir après des mois de manifestations contre le gouvernement élu de Yingluck Shinawatra, soeur de Takhsin Shinawatra, lui-même chassé par un coup d'Etat en 2006.
alc-ang/mw/cls
Birmanie: Paris appelle à ce que le vote des Birmans "soit respecté" (porte-parole gouvernement) #
La France a appelé lundi à ce que "le résultat du vote des Birmans soit respecté", a indiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, après le coup d'Etat perpétré par l'armée.
"Il y a eu des élections au mois de novembre dernier, Mme Aung San Suu Kyi a été élue et dans ces conditions nous appelons à ce que le résultat des urnes, le résultat du vote des Birmans soit respecté", a indiqué M. Attal sur franceinfo.
Paris suit "heure par heure et de très près ce qui se passe", et "discute avec ses partenaires dans le cadre des instances internationales et notamment l'Organisation des Nations unies" de la situation, selon le porte-parole.
Il a précisé que la "préoccupation" est "forte" pour les Français présents en Birmanie et que "les services du ministère des Affaires étrangères sont mobilisés pour suivre et être en contact avec nos ressortissants sur place".
L'armée birmane a arrêté la cheffe de facto du gouvernement civil Aung San Suu Kyi, proclamé l'état d'urgence pour un an et placé ses généraux aux principaux postes.
Ce putsch, immédiatement condamné par plusieurs capitales étrangères, est nécessaire pour préserver la "stabilité" de l'État, ont fait savoir les militaires qui ont promis dans un communiqué publié sur Facebook de nouvelles élections "libres et équitables", une fois que l'état d'urgence d'un an sera levé.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a "fermement" condamné dans un tweet ce coup d'Etat et a réclamé la libération de "tous ceux qui ont été illégalement détenus".
ggy/el/pz
Birmanie: Paris appelle à ce que le vote des Birmans "soit respecté" (porte-parole gouvernement) #
La France a appelé lundi à ce que "le vote des Birmans soit respecté", a indiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, après le coup d'Etat perpétré par l'armée.
"Il y a eu des élections au mois de novembre dernier, Mme Aung San Suu Kyi a été élue et dans ces conditions nous appelons à ce que le résultat des urnes en Birmanie, le résultat du vote des Birmans, soit respecté", a indiqué M. Attal sur la radio France info, en précisant que Paris "discute avec ses partenaires dans le cadre des instances internationales" de la situation.
ggy/el/cf/pz