Les bénéfices du CAC 40 divisés par deux par la crise en 2020 (décompte AFP provisoire) #
Plombés par la crise sanitaire et ses conséquences économiques, les groupes du CAC 40 ont vécu une année noire en 2020, au cours de laquelle leurs bénéfices ont été rabotés de moitié, selon un décompte provisoire réalisé vendredi par l'AFP.
Les 35 sociétés de l'indice phare de la Bourse de Paris ayant déjà publié leur résultats ont accumulé au total un peu plus de 32 milliards d'euros de bénéfices l'an passé. Cela représente un repli de 56% par rapport à 2019, alors que le pic avait été atteint en 2017, avec 96,6 milliards d'euros.
Le chiffre d'affaires aggloméré des principaux fleurons français a également pâti de la crise sanitaire puisqu'il s'est replié d'environ 13,5% pour s'établir à quelque 1.075 milliards d'euros.
"L'année a été extrêmement complexe mais les entreprises du CAC 40 sont robustes et certaines s'en sont bien sorties", a commenté auprès de l'AFP Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille à Mirabaud France.
Le tableau sombre cache en effet des réalités disparates, certains groupes ayant tout de même réussi à tirer leur épingle du jeu et à se jouer de la crise.
Le géant pharmaceutique Sanofi, qui peine à trouver la bonne formule pour ses vaccins anti-Covid et a dû se résoudre pour l'heure à aider des concurrents à fabriquer les leurs, a ainsi vu son bénéfice net s'envoler de près de 340%, à plus de 12 milliards d'euros.
Mais cette flambée cache surtout une opération financière, liée à la vente d'actions d'une biotech américaine.
Orange a également profité d'un élément exceptionnel pour s'afficher parmi les plus fortes progression en termes de bénéfices: aidé par une décision favorable du Conseil d'Etat au sujet d'un ancien contentieux fiscal, son résultat net a augmenté de quelque 60% l'an passé pour avoisiner les 5 milliards.
A l'inverse, plusieurs grands noms français sont ressortis laminés de l'année 2020, affichant des pertes parfois abyssales.
C'est notamment le cas du constructeur automobile Renault, qui a subi une perte histoirique de 8 milliards d'euros, en grande partie causée par son partenaire japonais Nissan.
Autre géant frappé de plein fouet par l'épidémie de Covid-19, Total a perdu 7,2 milliards de dollars (environ 6,3 milliards d'euros) l'an dernier en raison de la chute des marchés pétroliers, alors qu'il avait enregistré un bénéfice de 11,2 milliards en 2019 (environ 10,1 milliards d'euros).
Entre ces deux extrêmes, si l'agroalimentaire avec Danone (bénéfice net en hausse de 1,4%) a plutôt résisté, les banques sont globalement restées bénéficiaires mais ont vu leurs profits nettement refluer sous l'effet de la crise (-13,5% pour BNP Paribas ou -44,4% pour Crédit Agricole SA).
mch-vac/ico/spi
Le géant énergétique français Engie s'engage à sortir du charbon dans le monde d'ici 2027 #
Le géant énergétique français Engie s'est engagé vendredi à sortir du charbon, très polluant et émetteur de carbone, en Europe d'ici 2025 et dans le monde d'ici 2027.
"Notre priorité pour ces actifs est de trouver des solutions de conversion", a indiqué à des journalistes la directrice générale Catherine MacGregor. Des actifs pourront aussi être fermés et dans certains cas spécifiques cédés, a-t-elle précisé.
Cette sortie concerne "y compris la production d'énergie à base de charbon pour les réseaux urbains de chaud et de froid", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Il reste aujourd'hui à Engie 4 GW d'actifs au charbon sur un portefeuille total de production d'électricité centralisée de 101 GW.
Engie publiait vendredi ses résultats annuels, dans le rouge l'an dernier sous le coup d'une dépréciation de 2,9 milliards d'euros sur ses actifs nucléaires en Belgique, en raison de l'abandon prévu de cette énergie dans le royaume.
La perte nette a atteint 1,5 milliard en 2020, contre un bénéfice de 1 milliard en 2019, a indiqué le géant de l'énergie, également affecté par la pandémie de Covid-19.
Engie exploite sept réacteurs nucléaires en Belgique via sa filiale locale, Electrabel. Le pays a prévu de sortir du nucléaire à l'horizon 2025 mais Engie jugeait possible de prolonger la vie de deux réacteurs pour 10 ou 20 ans.
"Il a été décidé d'arrêter tous les travaux de préparation qui permettraient de prolonger de 20 ans deux unités au-delà de 2025 car il semble peu probable que cette prolongation puisse avoir lieu", estime désormais Engie.
Pour 2021, Engie prévoit une performance financière qui "devrait s'améliorer significativement" dans l'hypothèse d'absence de nouvelle mesure de confinement majeur et d'un assouplissement progressif des mesures de restriction au cours de l'année.
jmi/mch/spi/thm
Engie s'engage à sortir du charbon dans le monde d'ici 2027 #
Le géant énergétique français Engie s'est engagé vendredi à sortir du charbon, très polluant et émetteur de carbone, en Europe d'ici 2025 et dans le monde d'ici 2027.
"Notre priorité pour ces actifs est de trouver des solutions de conversion", a indiqué à des journalistes la directrice générale Catherine MacGregor. Des actifs pourront aussi être fermés et dans certains cas spécifiques cédés, a-t-elle précisé.
Cette sortie concerne "y compris la production d'énergie à base de charbon pour les réseaux urbains de chaud et de froid", indique le groupe dans un communiqué. Il reste aujourd'hui à Engie 4 GW d'actifs au charbon sur un portefeuille total de production d'électricité centralisée de 101 GW.
Engie publiait vendredi ses résultats annuels, dans le rouge l'an dernier sous le coup d'une dépréciation de 2,9 milliards d'euros sur ses actifs nucléaires en Belgique, en raison de l'abandon prévu de cette énergie dans le royaume.
La perte nette a atteint 1,5 milliard en 2020, contre un bénéfice de 1 milliard en 2019, a indiqué le géant de l'énergie, également affecté par la pandémie de Covid-19.
Engie exploite sept réacteurs nucléaires en Belgique via sa filiale locale, Electrabel. Le pays a prévu de sortir du nucléaire à l'horizon 2025 mais Engie jugeait possible de prolonger la vie de deux réacteurs pour 10 ou 20 ans.
"Il a été décidé d'arrêter tous les travaux de préparation qui permettraient de prolonger de 20 ans deux unités au-delà de 2025 car il semble peu probable que cette prolongation puisse avoir lieu", estime désormais Engie.
Pour 2021, Engie prévoit une performance financière qui "devrait s'améliorer significativement" dans l'hypothèse d'absence de nouvelle mesure de confinement majeur et d'un assouplissement progressif des mesures de restriction au cours de l'année.
jmi/mch/spi
Pressé de vendre par ses actionnaires, Arnaud Lagardère n'a pris "aucune décision" #
Au centre d'une bataille actionnariale regroupant les hommes d'affaires Vincent Bolloré et Bernard Arnault, Arnaud Lagardère n'a pris pour l'instant "aucune décision" sur une éventuelle cession de ses actifs ou sur la transformation du statut de son groupe, a-t-il déclaré jeudi lors de la présentation des résultats annuels.
"En ce qui me concerne, et c'est moi qui dirige, absolument aucune décision n'a été prise à ce stade", a répondu le gérant-commandité à des analystes qui l'interrogeaient lors d'une conférence téléphonique.
"Le changement de la commandite a toujours été une option", a-t-il ajouté en référence au statut particulier de son groupe qui le rend indéboulonnable bien que ne maîtrisant que 7% du capital de son entreprise.
Mais l'héritier de Jean-Luc Lagardère n'envisagerait cette opération qu'aux conditions d'un retour "à des relations pacifiques" entre les actionnaires.
Le groupe Lagardère fait l'objet d'incessantes rumeurs sur une cession de son pôle média, et notamment la radio Europe 1 pour laquelle Vincent Bolloré ne cache pas son intérêt. L'homme d'affaires breton est aux manettes de Vivendi, entré au capital de Lagardère il y a un an et devenu depuis son premier actionnaire.
En novembre, des discussions avaient également eu lieu entre le géant des médias et Lagardère au sujet de la cession du pôle international d'Hachette Livre.
Mais les projets de Vivendi ont été contrariés par l'arrivée surprise de Bernard Arnault qui a pris 27% de la holding personnelle d'Arnaud Lagardère et a conclu avec lui un pacte pour agir de concert. L'empereur du luxe est réputé intéressé par les journaux le JDD et Paris Match.
Parallèlement, le PDG d'Hachette Arnaud Nourry s'est opposé jeudi dans un entretien aux Echos à tout "démantèlement" du groupe d'édition, troisième éditeur mondial. "Je ne laisserai personne abîmer Hachette Livre", a-t-il déclaré.
"Il n'y a aucune cohabitation possible entre nous et Editis (propriété de Vivendi), moins rentable, cela n'a pas de sens stratégique et c'est juridiquement impossible", a-t-il ajouté.
Sous le coup de la crise sanitaire, le groupe Lagardère a creusé sa perte en 2020, qui atteint 660 millions d'euros.
Les revenus de son activité de distribution dans les lieux de transports se sont effondrés de 60%, tandis que ceux de sa branche d'édition (Hachette) sont restés stables, conduisant à une baisse du chiffre d'affaire global de 38% sur l'année.
jub/tsz/sr
Entraîné par ses boutiques en gare et aéroports, Lagardère creuse sa perte en 2020 #
Le groupe Lagardère a vu sa perte nette exploser à 660 millions d'euros en 2020 sous le coup de la crise sanitaire, et son chiffre d'affaires s'est inscrit sur l'année en baisse de 38% à 4,4 milliards d'euros.
Le groupe est surtout victime de l'effondrement de ses activités de distribution dans les lieux de transports (Travel Retail), notamment les boutiques Relay, "reflétant la baisse du trafic passagers aérien", explique-t-il dans un communiqué publié jeudi.
Le chiffre d'affaires de cette activité censée assurer la croissance du groupe s'effondre de 60% à 1,7 milliard d'euros, et reste en baisse de 65% au quatrième trimestre.
L'édition, l'autre branche de Lagardère avec notamment l'éditeur Hachette, voit en revanche ses recettes rester stables sur l'année à 2,4 milliards d'euros après une "très bonne année" qui a vu la sortie d'"exceptionnels best-sellers", s'est félicité le PDG du groupe Arnaud Lagardère lors d'une conférence avec des analystes.
Enfin, les autres activités, notamment les médias Europe 1, Paris Match et le JDD, ainsi que le divertissement (salles de spectacles), ont vu leurs recettes chuter de 58% à 115 millions d'euros.
"La baisse du chiffre d'affaires des radios (-9,4%) et de la presse (-11,9%) a été atténuée au second semestre (après un premier semestre fortement affecté par la baisse des revenus publicitaires) en raison de l'attractivité du média radio pour les annonceurs, et de la demande pour les titres de presse", a précisé le groupe.
Lagardère entend poursuivre ses plans d'économies sur l'ensemble de ses activités, y compris sur les charges de personnel, a-t-il indiqué.
Le groupe, qui était entré dans le rouge en 2019 avec une perte de 15 millions d'euros, affirme que la nouvelle perte cette année de 660 millions d'euros inclut des éléments exceptionnels à hauteur de 319 millions d'euros, notamment des dépréciations d'actifs sur sa branche Travel Retail et des charges relatives aux acquisitions et cessions.
Après s'être vu octroyé en janvier un prêt garanti par l'Etat de 465 millions d'euros et avoir parallèlement amendé et étendu sa ligne de crédit renouvelable, Lagardère estime néanmoins que sa situation de liquidité est "solide" et "suffisante pour couvrir ses besoins de financement en 2021".
jub/ico/esp
CNP Assurances permet à La Poste de ne pas plonger dans le rouge en 2020, réactions syndicales amères #
L'intégration de CNP Assurances a permis à La Poste d'éviter une perte historique de 1,8 milliard d'euros en 2020 du fait de la pandémie.
Selon des résultats publiés jeudi, l'excellente forme des envois de colis a en effet été loin de compenser le plongeon des volumes de courrier transportés, accéléré par la crise du Covid-19.
La pandémie de Covid-19 a eu un impact négatif de 2,3 milliards d'euros, a précisé le groupe. Mais cela a été plus que compensé par la comptabilisation des titres CNP Assurances, dont le groupe a pris le contrôle le 4 mars et qui a apporté 3,6 milliards d'euros au résultat net.
La Poste affiche finalement un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros sur l'année, contre 822 millions en 2019.
Le chiffre d'affaires du groupe est en progression de 20% à 31,2 milliards d'euros, en grande partie grâce à des acquisitions.
L'activité du courrier traditionnel a particulièrement pâti de la crise sanitaire, avec une baisse de chiffre d'affaires de 13% et des volumes en baisse de 18% sur un an.
"Au cours de l'année 2020, nous aurons perdu 1,6 milliard (...) de plis, c'est-à-dire presque trois années de baisse des volumes", a relevé le PDG Philippe Wahl lors d'une téléconférence de presse.
La hausse de 29% des volumes du colis classique (Colissimo) n'a pas suffi à amortir la baisse du chiffre d'affaires de la branche Services-Courrier-Colis, de 1,8% à 12,2 milliards d'euros. Sa perte d'exploitation dépasse le milliard d'euros.
GeoPost (colis express, dont Chronopost en France) s'en sort nettement mieux grâce à l'essor du e-commerce, avec un bond de 42% du chiffre d'affaires à 11 milliards d'euros.
Le lourd déficit du service universel postal (les prestations de base, dont la levée et la distribution six jours sur sept), en particulier, "préoccupe" M. Wahl. Des négociations sont en cours avec l'État pour redéfinir cette mission de service public, préciser l'offre et trouver un niveau de compensation suffisant, a-t-il expliqué.
Le PDG a annoncé que les Français pourraient dans les prochains mois prendre rendez-vous du jour au lendemain avec leur facteur pour un service ou une prestation postale.
Début 2022, une "super-application" donnera en permanence les heures d'ouverture de l'ensemble du réseau, du bureau de poste au point-relais.
Pour plusieurs syndicats, ces résultats et annonces se font "au détriment des postiers" et augurent d'un "démantèlement dangereux" du service postal public.
La CGT (1er syndicat) a dénoncé dans un communiqué "l'absence d'intéressement au titre de 2020 pour les postiers de la maison mère", qui ont été "en première ligne dans la crise sanitaire", et qui est "l'exact reflet d'une absence de solidarité dans le groupe".
Pour SUD-PTT, la direction "s'appuie en grande partie sur la crise Covid pour avancer les pions de sa stratégie" et met "en danger" l'avenir du personnel et du service public postal.
"La période du Covid a été une période de test grandeur nature pour la fermeture des bureaux de plein exercice ou la non-distribution du courrier 6 jours sur 7 (...). Nous étions une branche courrier qui distribuait du colis, nous serons une branche colis qui distribuera du courrier", résume le 3e syndicat du groupe dans un autre communiqué.
Pour l'Unsa (5e) "la direction de La Poste a fait un nouveau pas vers la perte de confiance de son personnel, à qui elle en demande toujours plus, mais qu'elle ne remercie jamais pour les efforts consentis".
liu-ls/vac/LyS
Le CSE de Hop! s'indigne du recrutement de 116 pilotes extérieurs au groupe Air France #
Le Conseil social et économique (CSE) de la compagnie aérienne Hop!, filiale d'Air France, a dénoncé jeudi le choix de la compagnie de recruter "116 pilotes extérieurs au groupe Air France" plutôt que de privilégier le reclassement des pilotes Hop!, concernés par un plan de départs.
Le CSE de HOP! "n'a d'autre choix que de porter l'affaire devant la justice", a-t-il annoncé dans un communiqué.
Une action en référé (procédure d'urgence) va donc être déposée devant le tribunal de Bobigny la semaine prochaine, a affirmé à l'AFP le secrétaire du CSE, Joël Rondel, afin d'empêcher l'embauche de ces 116 pilotes, tant que ceux de Hop! n'auront pas reçu d'offres de reclassement acceptables.
Le plan social chez Hop! prévoit la suppression de 1.007 postes (en équivalent temps plein) dont 317 pilotes, 286 personnels navigants commerciaux et 404 personnels au sol, sur un effectif de 2.421 emplois.
"Il y a environ 200 pilotes (sur les 317) qui souhaitent aller chez Air France", a précisé Joël Rondel. Pour l'instant, le plan de départs volontaires proposé par Air France est en attente depuis que la Direccte des Pays de la Loire a refusé de le valider.
Les propositions de reclassement dans le groupe Air France ont justement été jugées trop désavantageuses, avec perte de l'ancienneté, du statut et du salaire pour les commandants de bord et chefs de cabine souhaitant passer de Hop! à Air France.
De son côté, Air France a assuré ne pas avoir été informé de cette action en référé. "Les sujets du recrutement des +116+ et des reclassements internes des pilotes de Hop! sont totalement distincts", a ajouté la compagnie.
Début 2020, avant l'explosion de la pandémie de covid-19 partout dans le monde et particulièrement en Europe, "116 pilotes expérimentés" avaient été recrutés pour une intégration prévue au printemps de cette même année.
Le premier confinement et l'arrêt quasi total du trafic aérien a remis en cause ce projet. Les 116 pilotes sont depuis dans l'attente de pouvoir effectuer leur stage pour obtenir leurs qualifications en vue d'une intégration future chez Air France et Transavia, sa filiale low cost.
Mais selon un document interne de Hop!, les "116" seront prioritaires par rapport aux pilotes de la filiale régionale.
"Le recrutement potentiel de ces 116 pilotes ne remet pas en cause l'engagement de solidarité pris par le groupe Air France auprès des pilotes de Hop!", a assuré Air France.
agu/lum/dch
CNP Assurances permet à La Poste de ne pas plonger dans le rouge en 2020 #
L'intégration de CNP Assurances a permis à La Poste d'éviter une perte historique de 1,8 milliard d'euros en 2020 du fait de la pandémie.
Selon des résultats publiés jeudi, l'excellente forme des envois de colis a en effet été loin de compenser le plongeon des volumes de courrier transportés, accéléré par la crise du Covid-19.
La pandémie de Covid-19 a eu un impact négatif de 2,3 milliards d'euros, a précisé le groupe. Mais cela a été plus que compensé par la comptabilisation des titres CNP Assurances, dont le groupe a pris le contrôle le 4 mars et qui a apporté 3,6 milliards d'euros au résultat net.
La Poste affiche finalement un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros sur l'année, contre 822 millions en 2019.
Le chiffre d'affaires du groupe est en progression de 20% à 31,2 milliards d'euros, en grande partie grâce à des acquisitions.
L'activité du courrier traditionnel a particulièrement pâti de la crise sanitaire, avec une baisse de chiffre d'affaires de 13% et des volumes en baisse de 18% sur un an.
"Au cours de l'année 2020, nous aurons perdu 1,6 milliard (...) de plis, c'est-à-dire presque trois années de baisse des volumes", a relevé le PDG Philippe Wahl lors d'une téléconférence de presse.
La hausse de 29% des volumes du colis classique (Colissimo) n'a pas suffi à amortir la baisse du chiffre d'affaires de la branche Services-Courrier-Colis, de 1,8% à 12,2 milliards d'euros. Sa perte d'exploitation dépasse le milliard d'euros.
GeoPost (colis express, dont Chronopost en France) s'en sort nettement mieux grâce à l'essor du e-commerce, avec un bond de 42% du chiffre d'affaires à 11 milliards d'euros.
Le lourd déficit du service universel postal (les prestations de base, dont la levée et la distribution six jours sur sept), en particulier, "préoccupe" M. Wahl. Des négociations sont en cours avec l'État pour redéfinir cette mission de service public, préciser l'offre et trouver un niveau de compensation suffisant, a-t-il expliqué.
Le PDG a annoncé que les Français pourraient dans les prochains mois prendre rendez-vous du jour au lendemain avec leur facteur pour un service ou une prestation postale.
Début 2022, une "super-application" donnera en permanence les heures d'ouverture de l'ensemble du réseau, du bureau de poste au point-relais.
liu/soe/LyS
Industriels et gouvernement s'unissent pour booster l'hydrogène #
Des industriels et des ministres se sont réunis jeudi à Albi pour développer l'utilisation de l'hydrogène comme carburant et rendre l'économie moins polluante, a constaté un journaliste de l'AFP.
La première réunion du Conseil national de l'hydrogène marque le "début d'une relocalisation industrielle" en France qui devrait aider à "décarboner notre économie", a estimé le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, présent à Albi.
La France a prévu d'investir 7 milliards d'euros d'ici 2030 (dont 2 milliards d'ici 2022 dans le cadre de la relance) pour oeuvrer à l'émergence d'une filière française de l'hydrogène dit "décarboné", susceptible de rendre plus propres l'industrie et les mobilités.
M. Le Maire, qui était accompagné de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et de la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a également annoncé l'octroi d'une subvention de 750.000 euros pour l'entreprise albigeoise Safra, où se tenait la réunion.
Vincent Lemaire, président de Safra, société qui fabrique notamment des autobus à hydrogène, a noté "depuis l'an dernier un alignement des planètes politique" favorable à l'hydrogène, avec un "changement d'échelle" en matière d'investissements.
Alors qu'en 2018, lors de la présentation du plan du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, on parlait de 100 millions d'euros, aujourd'hui il s'agit de "milliards", a-t-il souligné.
Parmi les membres de ce nouveau Conseil figurent des industriels spécialistes du secteur (Laurent Carme, directeur général de McPhy), des groupes énergétiques (le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy), ainsi que, pour les secteurs concernés, le président d'ArcelorMittal France Philippe Darmayan, le directeur exécutif de l'ingénierie d'Airbus Jean-Brice Dumont, pour la filière automobile Patrick Koller, directeur général de Faurecia, pour le ferroviaire Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, ou la construction Guy Sidos, PDG de Vicat.
Patrick Koller et Benoît Potier, PDG d'Air Liquide, co-président l'instance.
dmc/ap/pcm
EDF prend deux participations dans le solaire au Kenya #
Le groupe français EDF, qui cherche à se développer en Afrique, a annoncé jeudi deux prises de participation dans des entreprises actives dans le domaine du solaire au Kenya.
EDF devient d'une part actionnaire à 50% d'Econet Energy Kenya, une filiale du groupe africain DPA spécialisée dans le solaire réparti (sur des toitures) à destination des entreprises.
"En joignant leurs forces, les partenaires développeront des solutions d'auto-consommation performantes et compétitives, permettant à leurs clients de devenir autonomes en électricité bas carbone tout en accélérant l'électrification du pays", explique EDF dans un communiqué.
EDF entre par ailleurs au capital de Bboxx Kenya à hauteur de 23%. L'entreprise britannique Bboxx est pour sa part spécialisée dans l'installation de kits solaires autonomes.
Les détails financiers de ces deux opérations n'ont pas été communiqués.
EDF et Bboxx s'étaient déjà alliés au Togo, y créant une coentreprise.
"Dans la continuité de leur coopération au Togo, les partenaires ambitionnent d'apporter une électricité bas carbone, fiable et abordable à plus de 2 millions de Kenyans d'ici 2025", indique le groupe français.
Dans de nombreuses zones rurales d'Afrique, les habitants n'ont pas encore accès à l'électricité.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estimait l'an dernier que l'accès à l'électricité allait même reculer en Afrique pour la première fois depuis des années, en raison de la crise du Covid-19.
jmi/soe/LyS
Suez: l'intersyndicale appelle à un rassemblement le 2 mars devant le siège de Veolia #
L'intersyndicale du géant de l'eau et des déchets Suez (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) appelle mercredi "les salariés du groupe et leurs soutiens" à se rassembler mardi 2 mars devant le siège de Veolia, à Paris, pour manifester leur opposition à son OPA.
"L'intersyndicale suit et suivra avec une extrême vigilance toute négociation en cours (...) elle se réserve toutes les possibilités d'agir dans l'hypothèse où l'intérêt de l'ensemble des salariés ne serait pas l'un des principaux enjeux de tout accord qui interviendrait", souligne-t-elle dans un communiqué.
Ce rassemblement vise à réaffirmer notre "détermination à ne pas nous laisser démanteler par un projet qui entraînera de facto une casse sociale de 3.000 à 4.000 emplois directs voire le double si on compte les emplois indirects", a déclaré à l'AFP Franck Reinhold Von Essen, secrétaire du comité d'entreprise européen de Suez.
Le 2 mars, la cour d'appel de Versailles doit rendre sa décision concernant l'information-consultation réclamée par les comités économiques et sociaux de Suez sur le projet de leur concurrent. Ils ont été déboutés en première instance par le tribunal de Nanterre le 3 février et ont fait appel.
Cette décision a permis à Veolia de recouvrer "l'ensemble de ses droits", un atout essentiel en vue de la bataille d'actionnaires qui pourrait avoir lieu lors de la prochaine assemblée générale de Suez au printemps.
Veolia compte en effet y appeler à débarquer la direction de Suez et lancer son OPA sur le reste du capital de son concurrent, après en avoir acquis un premier bloc de 29,9% en octobre auprès de l'énergéticien Engie. Elle a décidé dans la foulée le 7 février de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Saisi en urgence par Suez, le président du tribunal de commerce de Nanterre a ordonné le 8 février à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond. Le tribunal s'est finalement déclaré "incompétent au profit du tribunal de commerce de Paris", dans une décision datée de mardi consultée par l'AFP.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé la saisie de l'AMF, cette offre hostile contrevenant selon lui aux engagements pris à plusieurs reprises par Veolia.
Pour répondre aux lois anti-trust, Veolia prévoit en effet de céder Suez Eau France, coeur de son histoire, au fonds de placements Meridiam. Un projet qui inquiète les salariés de Suez et est vivement dénoncé par la direction du groupe.
ls/cel/pb
Suez: l'intersyndicale appelle à un rassemblement le 2 mars devant le siège de Veolia #
L'intersyndicale du géant de l'eau et des déchets Suez (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) appelle mercredi "les salariés du groupe et leurs soutiens" à se rassembler mardi 2 mars devant le siège de Veolia, à Paris, pour manifester leur opposition à son OPA.
"L'intersyndicale suit et suivra avec une extrême vigilance toute négociation en cours (...) elle se réserve toutes les possibilités d'agir dans l'hypothèse où l'intérêt de l'ensemble des salariés ne serait pas l'un des principaux enjeux de tout accord qui interviendrait", souligne-t-elle dans un communiqué.
Ce rassemblement vise à réaffirmer notre "détermination à ne pas nous laisser démanteler par un projet qui entraînera de facto une casse sociale de 3.000 à 4.000 emplois directs voire le double si on compte les emplois indirects", a déclaré à l'AFP Franck Reinhold Von Essen, secrétaire du comité d'entreprise européen de Suez.
Le 2 mars, la cour d'appel de Versailles doit rendre sa décision concernant l'information-consultation réclamée par les comités économiques et sociaux de Suez sur le projet de leur concurrent. Ils ont été déboutés en première instance par le tribunal de Nanterre le 3 février et ont fait appel.
Cette décision a permis à Veolia de recouvrer "l'ensemble de ses droits", un atout essentiel en vue de la bataille d'actionnaires qui pourrait avoir lieu lors de la prochaine assemblée générale de Suez au printemps.
Veolia compte en effet y appeler à débarquer la direction de Suez et lancer son OPA sur le reste du capital de son concurrent, après en avoir acquis un premier bloc de 29,9% en octobre auprès de l'énergéticien Engie. Elle a décidé dans la foulée le 7 février de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Saisi en urgence par Suez, le président du tribunal de commerce de Nanterre a ordonné le 8 février à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé la saisie de l'AMF, cette offre hostile contrevenant selon lui aux engagements pris à plusieurs reprises par Veolia.
Pour répondre aux lois anti-trust, Veolia prévoit en effet de céder Suez Eau France, coeur de son histoire, au fonds de placements Meridiam. Un projet qui inquiète les salariés de Suez et est vivement dénoncé par la direction du groupe.
ls/cel/pb
Jacob Delafon: le gouvernement tente de "renouer le dialogue" #
Le gouvernement s'efforce de "renouer les liens du dialogue" entre le groupe américain Kohler, qui veut se séparer de l'usine Jacob Delafon, à Damparis (Jura), et le groupe français Kramer qui a retiré mardi l'unique offre de reprise.
La ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher "tente de renouer les liens du dialogue aujourd'hui rompus entre les deux groupes pour voir si une solution de reprise peut exister", a affirmé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, à l'issue du conseil des ministres.
"Il y a donc une mobilisation du gouvernement sur ce sujet", a-t-il ajouté, au lendemain de l'annonce par Kramer du retrait de la seule offre de rachat du dernier fabricant français de sanitaires en céramique haut de gamme, qui compte 140 salariés à Damparis.
Le groupe américain veut se séparer depuis septembre parce qu'il "n'entre plus dans sa stratégie" à partir de 2021.
Dans un communiqué, la direction de Kramer a déploré mardi "l'opacité dont a fait preuve le groupe Kohler en matière d'informations (...)" et a conclus à "l'impossibilité de mener à bien" le projet de reprise.
PME de robinetterie basée à Etain (Meuse), Kramer avait déposé début février une lettre d'intention auprès de Kohler pour la reprise partielle du site de Damparis à partir du 30 juin prochain, avec la préservation de 91 emplois sur 140 et l'objectif d'augmenter l'effectif au bout de trois ans grâce à la montée en puissance de la production.
Son projet reposait sur une première année de fabrication pour le compte de Kohler.
arz/cs/LyS
Revers pour Suez dans la bataille judiciaire face à Veolia #
Le tribunal de commerce de Nanterre, qui avait ordonné à Veolia de suspendre son OPA hostile sur Suez, s'est finalement déclaré mardi incompétent dans cette affaire et l'a renvoyée devant le tribunal de commerce de Paris.
Le tribunal se dit "incompétent au profit du tribunal de commerce de Paris", dans une décision datée de mardi consultée par l'AFP.
Veolia a lancé le 8 février une OPA hostile sur les 70,1% du capital de Suez qu'il ne possède pas encore, pour 7,9 milliards d'euros au total. Le géant de l'eau et des déchets détient déjà depuis octobre 29,9% du capital de son concurrent, rachetés à l'époque à Engie.
Mais le jour même du dépôt de l'offre auprès du gendarme boursier (AMF), le tribunal de commerce de Nanterre avait ordonné à Veolia de suspendre toute OPA contre Suez, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Veolia avait pour sa part fait valoir que "son siège social était domicilié dans le ressort du tribunal de commerce de Paris", rappelle la décision publiée mardi, qui retient donc cet argument.
Suez est par ailleurs condamné à payer plusieurs milliers d'euros à son concurrent et à Engie, au titre des frais de justice.
"Les manoeuvres dilatoires de Suez ont une nouvelle fois échoué", a jugé dans un communiqué Veolia, estimant que son OPA "suivait donc son cours".
Son PDG Antoine Frérot "souhaite présenter son projet de rapprochement devant l'ensemble des administrateurs de Suez afin d'entamer avec eux un dialogue constructif", poursuit le groupe.
Dans un autre communiqué, Suez a pris acte de la décision du tribunal "pour des raisons de compétence géographique".
"Le tribunal n'a pas remis en cause les arguments du groupe sur la violation de l'engagement d'amicalité pris par Veolia depuis octobre 2020. Suez examine ses options pour faire valoir ses droits à cet égard", conclut le texte.
De son côté, le fonds activiste Ciam, qui détient une participation au capital de Suez inférieure à 1%, lui a demandé d'examiner l'offre de Veolia "de manière objective et de bonne foi", dans un courrier adressé à Suez et transmis à l'AFP.
"En refusant d'examiner l'offre de Veolia malgré la publication par l'AMF de son dépôt, il nous apparaît que votre conseil a franchi une nouvelle étape dans sa regrettable mais récurrente pratique de +bunkerisation+", a-t-il regretté.
La direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle. La bataille entre les deux champions français du secteur, qui dure depuis l'été dernier, est émaillée de nombreux recours juridiques.
jmi-as/soe/sr
Les salariés de Norwegian en France dénoncent une liquidation judiciaire opaque #
"Norwegian a une attitude de voyou actuellement". Depuis l'annonce de la fin de son activité long courrier, entraînant la fermeture de sa succursale française, les 286 salariés concernés accusent la compagnie norvégienne de chercher à fuir ses responsabilités.
"On est dans l'ignorance absolue de ce qu'ils veulent faire de nous". Le constat est posé par Yan Crosson, délégué syndical SNPL (pilotes) et secrétaire du Comité social et économique (CSE).
"Ils nous ont coupé nos accès à la messagerie interne. Ils nous ont complètement déconnectés. Pour eux, on n'existe plus", complète Jordan Passelecq, représentant syndical du SNPL.
Les employés ont touché leurs salaires de janvier avec une dizaine de jours de retard mais à la fin de ce mois, "on ne sait toujours pas si oui ou non on sera payé", s'inquiète M. Passelecq.
Le 14 janvier, la compagnie aérienne à bas coût Norwegian Air Shuttle annonçait mettre fin à son activité long courrier et fermer son antenne française, qui comprend 145 pilotes, 136 personnels de cabine et cinq employés administratifs.
Les représentants du personnel n'ont depuis eu aucun contact avec la maison mère basée à Oslo. Car Norwegian France est en réalité détenue par une filiale basée en Irlande, Norwegian Air Resources Limited, qui a été placée en liquidation judiciaire.
Les salariés de Norwegian France sont donc invités à se tourner vers les liquidateurs désignés en Irlande pour discuter de leurs conditions de départ.
"Les liquidateurs de KPMG nous ont bien dit que la législation ne leur permettait pas de remonter à la source", donc à Oslo, a indiqué Jordan Passelecq.
Pour autoriser la liquidation, "il faut que l'insolvabilité, la cessation des paiements (de la compagnie) soit clairement établie et démontrée", a expliqué l'avocat du CSE, Me Fiodor Rilov.
"A ce jour, il y a un flou gigantesque autour de cette prétendue insolvabilité", a-t-il ajouté, précisant que "l'immense majorité des réponses que les salariés attendaient n'ont pas été données".
"On a le sentiment que le groupe prévoit cette liquidation judiciaire pour des raisons de confort, dit craindre Fiodor Rilov, pour éventuellement se débarrasser des salariés travaillant en France, en faisant porter le coût à l'assurance de garantie des salaires", donc au contribuable français.
Lundi, un tribunal de Dublin doit rendre sa décision pour confirmer ou non la liquidation. En France, les salariés de Norwegian ont lancé une procédure pour la bloquer, estimant que le CSE n'avait pas été informé correctement des éléments comptables permettant de constater l'insolvabilité de la société.
D'après diverses sources syndicales, une procédure de liquidation dans les règles reviendrait à entre 20 et 25 millions d'euros pour Norwegian. "Ils doivent énormément d'argent aux membres d'équipage", notamment des jours de congés non pris, assure Alexandra Lafargue, déléguée syndicale Unac (hôtesses et stewarts).
"C'est entre 8.000 et 13.000 euros à récupérer par personne, rien qu'en jours off", affirme-t-elle.
Le SNPL assure de son côté que le calcul du chômage partiel, mis en place dans la compagnie depuis mars en raison de la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19, leur a fait perdre 47% de revenus alors qu'ils sont censés toucher 84% de leur salaire net.
Norwegian "nous doit un chèque d'arriérés d'environ cinq millions d'euros", détaille ainsi Yan Crosson.
Contactée par l'AFP, la compagnie aérienne a refusé de s'exprimer par la voix de son avocat.
En attendant, tout ça "provoque une situation de détresse sociale et psychologique chez les salariés", constate Jordan Pesselecq. Mercredi, ils sont appelés à manifester devant l'ambassade de Norvège à Paris et ont demandé une entrevue avec l'ambassadrice de Norvège.
agu/lum/it
Fnac Darty va rembourser "l'intégralité" de son prêt garanti par l'État d'ici avril #
Fnac Darty, qui avait été le premier grand groupe français à souscrire un prêt garanti par l'État (PGE) en avril 2020, prévoit de le rembourser en intégralité dès 2021, a-t-il annoncé mardi, évoquant une situation financière "solide" qui va aussi lui permettre de reverser un dividende à ses actionnaires.
Fnac Darty prévoit de rembourser ce PGE de 500 millions d'euros "au plus tard" en avril, précise-t-il dans son communiqué.
L'entreprise y salue un "instrument extrêmement intelligent qui a beaucoup aidé à créer de la confiance" autour d'elle en avril dernier, mais explique n'avoir aujourd'hui plus "besoin de ce type de financement".
Fnac Darty a en effet enregistré de "bonnes performances commerciales" en 2020 malgré la pandémie, avec "une solide position de trésorerie" à la fin de l'année.
Cela va aussi lui permettre de proposer à l'assemblée générale de ses actionnaires, le 27 mai prochain, la distribution d'un dividende d'un euro par action, payable intégralement en numéraire.
Fnac Darty avait renoncé à verser un dividende l'an dernier en raison de la crise sanitaire et des conditions d'attribution du PGE.
Selon des résultats publiés parallèlement mardi, le groupe a enregistré l'an dernier un chiffre d'affaires en petite progression malgré la crise liée à la pandémie de Covid-19, à 7,49 milliards d'euros contre 7,35 milliards en 2019.
Il a profité notamment du dynamisme de ses ventes en ligne (qui ont représenté 29% du total des ventes en 2020 contre 19% un an plus tôt) et de l'engouement des Français pour l'aménagement de leur maison à la suite des confinements.
Fnac Darty a terminé l'année avec un bénéfice net de 96 millions d'euros, en baisse de 19 millions d'euros par rapport à l'année précédente.
C'est dû en partie à des effets exceptionnels et comptables, mais aussi à une forte baisse de son activité billetterie, "peu contributive en termes de chiffre d'affaires, mais très contributive en termes de marge", explique-t-il.
cda/soe/LyS
Revers pour Suez dans la bataille judiciaire face à Veolia #
Le tribunal de commerce de Nanterre, qui avait ordonné à Veolia de suspendre son OPA hostile sur Suez, s'est finalement déclaré mardi incompétent dans cette affaire et l'a renvoyée devant le tribunal de commerce de Paris.
Le tribunal se dit "incompétent au profit du tribunal de commerce de Paris", dans une décision datée de mardi consultée par l'AFP.
Veolia a lancé le 8 février une OPA hostile sur les 70,1% du capital de Suez qu'il ne possède pas, pour 7,9 milliards d'euros au total. Le géant de l'eau et des déchets détient déjà depuis octobre 29,9% du capital de son concurrent, vendus par Engie.
Mais le tribunal de commerce de Nanterre avait le même jour ordonné à Veolia de suspendre toute OPA contre Suez, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Veolia avait pour sa part fait valoir que "son siège social était domicilié dans le ressort du tribunal de commerce de Paris", rappelle la décision publiée mardi, qui retient donc cet argument.
Suez est par ailleurs condamné à payer plusieurs milliers d'euros à son concurrent et à Engie, au titre des frais de justice.
"Les manoeuvres dilatoires de Suez ont une nouvelle fois échoué", a jugé dans un communiqué Veolia, estimant que son OPA "suivait donc son cours".
Son PDG Antoine Frérot "souhaite présenter son projet de rapprochement devant l'ensemble des administrateurs de Suez afin d'entamer avec eux un dialogue constructif", poursuit le groupe.
Dans un autre communiqué, Suez a pris acte de la décision du tribunal "pour des raisons de compétence géographique". "Le tribunal n'a pas remis en cause les arguments du groupe sur la violation de l'engagement d'amicalité pris par Veolia depuis octobre 2020. Suez examine ses options pour faire valoir ses droits à cet égard", conclut le texte.
La direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle. La bataille entre les deux champions français du secteur, qui dure depuis l'été dernier, est émaillée de nombreux recours juridiques.
jmi/ico/LyS
Revers pour Suez dans la bataille judiciaire face à Veolia #
Le tribunal de commerce de Nanterre, qui avait ordonné à Veolia de suspendre son OPA sur Suez, s'est finalement déclaré mardi incompétent dans cette affaire et l'a renvoyée devant le tribunal de commerce de Paris.
Le tribunal se dit "incompétent au profit du tribunal de commerce de Paris", dans une décision datée de mardi consultée par l'AFP.
Veolia a lancé le 8 février une OPA hostile sur les 70,1% du capital de Suez qu'il ne possède pas, pour 7,9 milliards d'euros au total. Le géant de l'eau et des déchets détient déjà depuis octobre 29,9% du capital de son concurrent, vendus par Engie.
Mais le tribunal de commerce de Nanterre avait le même jour ordonné à Veolia de suspendre toute OPA contre Suez, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Veolia avait pour sa part fait valoir que "son siège social est domicilié dans le ressort du tribunal de commerce de Paris", rappelle la décision publiée mardi, qui retient donc cet argument.
Suez est par ailleurs condamné à payer plusieurs milliers d'euros à son concurrent et à Engie, au titre des frais de justice.
La direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle. La bataille entre les deux champions français du secteur, qui dure depuis l'été dernier, est émaillée de nombreux recours juridiques.
jmi/pn/spi