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Le "Beauvau de la sécurité", "alibi de l'inaction" selon Ciotti (LR) #

1/23/2021, 10:59 PM
Paris, FRA

Le "Beauvau de la sécurité", grande concertation nationale consacrée à la police et la gendarmerie qui sera lancée lundi, est un "alibi de l'inaction", considère le député LR Eric Ciotti, qui aurait préféré d'emblée une "grande loi de programmation".

"Le diagnostic, tout le monde le connaît: le malaise de la police, sa paupérisation. Et il en est de même pour la justice, d'ailleurs. Je redoute donc que ce temps supposé d'échange soit l'alibi de l'inaction", déclare-t-il dans le Journal du dimanche.

"Le Beauvau de la sécurité ne va que retarder le temps des décisions. Si une loi est finalement votée, il faut savoir qu'elle ne pourra désormais plus s'appliquer dans ce quinquennat puisqu'elle ne sera promulguée, au mieux, qu'à la fin de l'année", relève ce spécialiste des questions régaliennes.

"Depuis des mois a été préparé un Livre blanc de la sécurité qui a lui-même fait l'objet de multiples concertations. Nous avons longtemps attendu qu'il sorte enfin et il devait servir de base à une loi d'orientation et de programmation, que nous aurions déjà dû discuter l'an dernier", ajoute l'élu des Alpes-Maritimes.

Selon lui, "il faut rendre enfin l'uniforme inviolable dans notre pays et envoyer un message clair à tous ceux qui défient l'autorité". M. Ciotti réclame aussi "des peines plancher dès le premier acte de violence commis contre un policier ou un gendarme, mais aussi contre un policier municipal, un douanier ou un pompier".

En pleine polémique sur les "violences policières", Emmanuel Macron avait annoncé le 8 décembre la tenue de cette concertation afin d'"améliorer les conditions d'exercice" des forces de l'ordre et "consolider" leurs liens avec les Français.

Les conclusions de ces échanges doivent servir de base à la future loi d'orientation et de programmation de la sécurité intérieure (Lopsi) prévue en 2022.

reb/pab/cbn

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JAN 23

Macron s'engage à "agir" contre les violences sexuelles sur les enfants #

1/23/2021, 7:05 PM
Paris, FRA

"Vous ne serez plus jamais seules": Emmanuel Macron a annoncé samedi une série de mesures pour lutter contre les violences sexuelles sur les enfants, en se félicitant que la parole des victimes se libère, en particulier sur l'inceste.

"On est là. On vous écoute. On vous croit", déclare le chef de l'Etat en s'adressant à ces victimes dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux suivie de tweets.

"Le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose", ajoute-t-il, en saluant le "courage d'une soeur qui n'en pouvait plus de se taire".

Il fait ainsi référence, sans la nommer, à Camille Kouchner qui accuse, dans le récit autobiographique "La Familia Grande", son beau-père Olivier Duhamel, politologue de renom, d'avoir agressé sexuellement son jumeau "Victor" à la fin des années 1980. Le choc provoqué par ce livre a rouvert le débat sur l'inceste, un sujet profondément tabou, et suscité de très nombreux témoignages sur Twitter avec le hashtag #Metooinceste.

"C'est aujourd'hui à nous d'agir", souligne Emmanuel Macron, qui ne veut laisser "aucun répit aux agresseurs".

Patrick Loiseleur, vice-président de l'association Face à l'inceste, s'est aussitôt félicité que "le président de la République reprenne la parole sur ce sujet", après une précédente intervention à l'automne 2017. "C'était attendu, vu l'ampleur du mouvement de société."

La psychiatre Muriel Salmona, présidente de l'association Mémoire traumatique et victimologie, s'est dite "soulagée" qu'Emmanuel Macron réagisse "enfin au mouvement historique #Metooinceste". Et d'ajouter sur Twitter: "Mais surtout ne nous décevez pas".

- Détection et accompagnement -

Pour adapter "notre droit", Emmanuel Macron demande au garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, et au secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles Adrien Taquet d'engager "dès lundi une consultation afin d'approfondir les pistes qui permettront de renforcer la loi pour mieux punir les auteurs et qu'il ne soit plus possible d'entendre qu'un enfant consent à une relation sexuelle avec un adulte", selon le cabinet de M. Taquet.

Plusieurs voix se sont élevées ces dernières semaines pour rendre le crime d'inceste imprescriptible. Au moment où se sont déroulées les agressions que "Victor" dit avoir subies à la fin des années 1980, la loi prévoyait qu'une victime mineure pouvait porter plainte pour "viol par ascendant" pendant dix ans à compter de sa majorité. Deux lois, depuis, ont allongé ce délai de prescription, à 20 ans en 2004 puis 30 ans en 2018, mais elles ne sont pas applicables aux faits déjà prescrits.

Jeudi, le Sénat a voté une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans, enrichie en dernière minute par des mesures spécifiques à la lutte contre l'inceste.

Ce vote suscite des critiques sur les réseaux sociaux car il n'irait pas assez loin. Des femmes ont publié des photos d'elles jeunes: "J'ai 13 ans. J'ai une tête à consentir à une relation sexuelle?", a twitté l'actrice Alexandra Lamy.

Emmanuel Macron annonce également une série de mesures pour mieux détecter ces violences "en saisissant chaque signe, parfois en allant chercher ces signes, ces paroles, en demandant aux enfants à l'école, à l'hôpital, en rendant possible chaque parole, car tout ce qui semble anormal doit pouvoir être dit".

C'est ainsi que seront mis en place deux rendez-vous de dépistage et de prévention - l'un au primaire, l'autre au collège - dans le cycle de visites médicales obligatoires existantes.

Cette mesure est "capitale" car "plus on fait un dépistage tôt, plus on peut intervenir rapidement et limiter les dégâts", souligne Patrick Loiseleur.

Par ailleurs, pour "accompagner la reconstruction", les "soins psychologiques des enfants victimes de violences sexuelles seront remboursés", annonce le président.

Il indique aussi qu'une mission pour "recueillir les témoignages et protéger les victimes" est confiée à Edouard Durand, juge des enfants au tribunal de Bobigny et à Nathalie Mathieu, directrice de l'association Docteurs Bru, spécialisée dans l'accueil des enfants victime d'inceste. Ces derniers prennent la succession de l'ancienne ministre Elisabeth Guigou, qui a renoncé le 13 janvier à présider la commission indépendante sur l'inceste après avoir été citée parmi les proches d'Olivier Duhamel.

jri-bfa/reb/cal

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JAN 23

Manifestation de "teufeurs" à Rennes pour défendre les "free parties" #

1/23/2021, 6:38 PM
Rennes, FRA

"Touche pas à ma teuf!": plusieurs centaines de "teufeurs" se sont rassemblés samedi à Rennes pour défendre les "free parties" et contre la "répression" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine), lors d'une manifestation qui s'est terminée en affrontements avec la police.

"On est là pour montrer qu'on ne se laissera pas faire... mais pacifiquement!", a expliqué Florian, cuisinier de 24 ans, qui a participé à la fête de Lieuron.

Comme lui, plusieurs centaines de jeunes teufeurs se sont rassemblés samedi après-midi dans le centre-ville de Rennes, dans une ambiance dans un premier temps bon enfant. La police a dénombré 800 personnes, parmi lesquelles des manifestants contre la loi de sécurité globale.

Certains ont dansé au son de la musique techno, quand d'autres brandissaient des pancartes "Le hardcore, c'est bon pour le corps", "Qui sème la répression, récolte la RAVEolution" ou "Ouvrez les théâtres, pas nos arcades sourcilières".

"Ça fait 30 ans que les free parties existent et 30 ans qu'elles sont réprimées", a regretté Florian, qui dit avoir été verbalisé trois fois pendant la fête du Nouvel An.

"On ne doit pas encourir 10 ans de prison juste pour avoir fait danser", a renchéri Kahoura, intérimaire de 18 ans, porteuse d'une pancarte "Touche pas à ma teuf! Tous organisateurs".

"Si quelqu'un doit prendre, c'est nous tous parce qu'on était tous là, on est tous responsables", a-t-elle expliqué. "On n'a rien fait de mal, on voulait juste fêter la Nouvelle Année. Elle a été tellement dure, on avait besoin de s'évader", a-t-elle ajouté.

"On ne voulait de mal à personne: c'était juste une super grande boom", a approuvé Mélanie, étudiante en immobilier de 20 ans, qui tenait une pancarte "Peace and Love". "On est comme tout le monde, on n'est pas des mauvaises personnes. On a juste pas le même style."

La jeune femme a dit regretter que les organisateurs de la Rave party soient, selon elle, poursuivis plus sévèrement que certaines personnes accusées de viol.

Vers 16H00, après trois heures de rassemblement, quelques personnes ont tenté d'installer un "sound system" (système de sonorisation transportable), passé entre les mailles d'un imposant dispositif policier. Les forces de l'ordre sont alors intervenues pour confisquer le matériel, dont l'utilisation avait été interdite par le préfet.

L'intervention a provoqué des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre pendant près de deux heures. Les manifestants ont jeté divers projectiles sur les forces de l'ordre qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes et un canon à eau, alors que de nombreux passants faisaient leurs achats en ce premier samedi de soldes.

Au moins une vitrine a été brisée, a constaté l'AFP. La police a fait état sur Twitter de "14 interpellations", de "légères dégradations" et de trois gendarmes mobiles blessés par des "tirs de mortiers".

"La police a chargé sans la moindre sommation les manifestant.es qui attendaient pacifiquement le discours des organisateur.ices", ont au contraire estimé les organisateurs de la manifestation dans un communiqué, en faisant état de "plusieurs personnes" blessées.

"Le mépris de la préfecture pour la jeunesse et la culture ne fera que renforcer notre détermination", ont-ils ajouté, en exigeant "l'arrêt des poursuites disproportionnées" contre les organisateurs de la Rave party.

Neuf personnes sont mises en examen et placées sous contrôle judiciaire dans cette affaire. Un jeune homme de 22 ans, incarcéré pendant 18 jours, a été libéré vendredi.

A Bordeaux, au moins une centaine de personnes se sont réunies place de la Victoire devant une banderole "Justice sera fête".

aag-kap/cbn

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JAN 23

Manifestation de "teufeurs" à Rennes pour défendre les "free parties" #

1/23/2021, 5:59 PM
Rennes, FRA

"Touche pas à ma teuf!": plusieurs centaines de "teufeurs" se sont rassemblés samedi à Rennes pour défendre les "free parties" et contre la "répression" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine), lors d'une manifestation qui s'est terminée en affrontements avec la police.

"On est là pour montrer qu'on ne se laissera pas faire... mais pacifiquement!", a expliqué Florian, cuisinier de 24 ans, qui a participé à la fête de Lieuron.

Comme lui, plusieurs centaines de jeunes teufeurs se sont rassemblés samedi après-midi dans le centre-ville de Rennes, dans une ambiance dans un premier temps bon enfant. La police a dénombré 800 personnes, parmi lesquelles des manifestants contre la loi de sécurité globale.

Certains ont dansé au son de la musique techno, quand d'autres brandissaient des pancartes "Le hardcore, c'est bon pour le corps", "Qui sème la répression, récolte la RAVEolution" ou "Ouvrez les théâtres, pas nos arcades sourcilières".

"Ça fait 30 ans que les free parties existent et 30 ans qu'elles sont réprimées", a regretté Florian, qui dit avoir été verbalisé trois fois pendant la fête du Nouvel An.

"On ne doit pas encourir 10 ans de prison juste pour avoir fait danser", a renchéri Kahoura, intérimaire de 18 ans, porteuse d'une pancarte "Touche pas à ma teuf! Tous organisateurs".

"Si quelqu'un doit prendre, c'est nous tous parce qu'on était tous là, on est tous responsables", a-t-elle expliqué. "On n'a rien fait de mal, on voulait juste fêter la Nouvelle Année. Elle a été tellement dure, on avait besoin de s'évader", a-t-elle ajouté.

"On ne voulait de mal à personne: c'était juste une super grande boom", a approuvé Mélanie, étudiante en immobilier de 20 ans, qui tenait une pancarte "Peace and Love". "On est comme tout le monde, on n'est pas des mauvaises personnes. On a juste pas le même style."

La jeune femme a dit regretter que les organisateurs de la Rave party soient, selon elle, poursuivis plus sévèrement que certaines personnes accusées de viol.

Vers 16H00, après trois heures de rassemblement, quelques personnes ont tenté d'installer un "sound system" (système de sonorisation transportable), passé entre les mailles d'un imposant dispositif policier. Les forces de l'ordre sont alors intervenues pour confisquer le matériel, dont l'utilisation avait été interdite par le préfet.

L'intervention a provoqué des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre pendant près de deux heures. Les manifestants ont jeté divers projectiles sur les forces de l'ordre qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes et un canon à eau, alors que de nombreux passants faisaient leurs achats en ce premier samedi de soldes.

Au moins une vitrine a été brisée, a constaté l'AFP. La police a fait état sur Twitter de "nombreuses interpellations", de la saisie du "sound system" et d'un rétablissement de l'ordre "avec professionnalisme et sang froid".

"La police a chargé sans la moindre sommation les manifestant.es qui attendaient pacifiquement le discours des organisateur.ices", ont au contraire estimé les organisateurs de la manifestation dans un communiqué, en faisant état de "plusieurs personnes" blessées.

"Le mépris de la préfecture pour la jeunesse et la culture ne fera que renforcer notre détermination", ont-ils ajouté, en exigeant "l'arrêt des poursuites disproportionnées" contre les organisateurs de la Rave party.

Neuf personnes sont mises en examen et placées sous contrôle judiciaire dans cette affaire. Un jeune homme de 22 ans, incarcéré pendant 18 jours, a été libéré vendredi.

A Bordeaux, au moins une centaine de personnes se sont réunies place de la Victoire devant une banderole "Justice sera fête".

aag-kap/db/rhl

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JAN 23

Macron aux victimes de violences sexuelles : "vous ne serez plus jamais seules" #

1/23/2021, 5:12 PM
Paris, FRA

Emmanuel Macron a promis samedi aux victimes de violences sexuelles sur mineurs qu'elles ne seraient "plus jamais seules" et annoncé des mesures pour lutter contre ce fléau, au moment où la parole se libère en France avec des milliers de témoignages ces dernières semaines.

"On est là. On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seules", a déclaré le président français dans une vidéo postée sur son compte Twitter.

"La honte aujourd'hui change de camp", a ajouté le chef de l'Etat en se félicitant que "la parole, partout en France, se libère" et que "le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose".

La parution au début du mois du livre "La familia grande" de Camille Kouchner, la fille du fondateur des French doctors Bernard Kouchner, dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue réputé Olivier Duhamel, d'avoir abusé de son frère jumeau, a créé une onde de choc en France.

Depuis, des milliers de témoignages sous le mot-dièse #Metooinceste ont été postés sur les réseaux sociaux.

"Ces témoignages, plus personne ne peut les ignorer", déclare M. Macron dans sa vidéo. "Il nous faut entendre, recueillir les témoignages des victimes même des années, des décennies après, il nous faut les accompagner, il nous faut punir les criminels pour leurs actes passés et pour empêcher toute récidive", a-t-il ajouté.

"Il nous faut adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles", a encore précisé le chef de l'Etat sur Twitter.

En France, le délai de prescription pour les crimes sexuels sur les mineurs a été allongé en 2018 à trente ans, mais certaines voix réclament leur imprescriptibilité.

bur-cf/mm

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JAN 23

Violences sexuelles sur mineurs: "aucun répit aux agresseurs", assure Macron #

1/23/2021, 5:10 PM
Paris, FRA

"Vous ne serez plus jamais seules", a déclaré samedi Emmanuel Macron aux victimes des violences sexuelles sur mineurs, en promettant dans une vidéo et une série de tweets de ne laisser "aucun répit aux agresseurs" et d'"adapter notre droit".

"Ces témoignages, ces paroles, ces cris, plus personne ne peut les ignorer. Contre les violences sexuelles faites à nos enfants, c'est aujourd'hui à nous d'agir", a ajouté le chef de l'Etat, alors que le débat sur l'inceste a ressurgi ces derniers jours après la publication d'un livre de Camille Kouchner.

"La honte aujourd'hui change de camp", a poursuivi M. Macron, en se félicitant que "la parole, partout en France, se libère" et que "le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose".

"Nous ne laisserons aucun répit aux agresseurs, aucun", a-t-il encore affirmé. "Il nous faut punir les criminels pour leurs actes passés et pour empêcher toute récidive".

En outre, "il nous faut adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles", a précisé le chef de l'Etat, en indiquant avoir demandé au garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, et au secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles, Adrien Taquet, "de mener une consultation qui devra déboucher rapidement sur des propositions".

Il annonce que "deux rendez-vous de dépistage et de prévention contre les violences sexuelles faites aux enfants - l'un au primaire, l'autre au collège - seront mis en place pour tous, dans le cycle de visites médicales obligatoires existantes". Par ailleurs, pour "accompagner la reconstruction", les "soins psychologiques des enfants victimes de violences sexuelles seront remboursés".

Emmanuel Macron indique aussi qu'une mission pour "recueillir les témoignages et protéger les victimes" est confiée à Edouard Durand, juge des enfants, et Nathalie Mathieu, directrice d'une association spécialisée.

jri-reb/pab/cbn

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JAN 23

Violences sexuelles sur mineurs: "Nous ne laisserons aucun répit aux agresseurs", assure Macron #

1/23/2021, 4:51 PM
Paris, FRA

"Nous ne laisserons aucun répit aux agresseurs, aucun", a affirmé samedi Emmanuel Macron dans une série de tweets annonçant des mesures pour mieux lutter contre les violences sexuelles commises contre des enfants.

"Il nous faut adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles", a précisé le chef de l'Etat, en indiquant avoir demandé au garde des sceaux Eric Dupont-Moretti et au secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles Adrien Taquet "de mener une consultation qui devra déboucher rapidement sur des propositions".

jri/reb/cal

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JAN 23

Macron aux victimes de violences sexuelles sur les enfants: "Vous ne serez plus jamais seules" #

1/23/2021, 4:33 PM
Paris, FRA

"On est là. On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seules", a déclaré samedi Emmanuel Macron aux victimes des violences sexuelles sur mineurs, dans une vidéo postée sur son compte.

"La honte aujourd'hui change de camp", a ajouté le chef de l'Etat en se félicitant que "la parole, partout en France, se libère" et que "le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose".

jri/reb/cal

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JAN 23

Projet d'attaque contre Macron en 2018 : deux nouvelles inculpations (parquet) #

1/23/2021, 2:51 PM
Paris, FRA

Deux nouveaux suspects ont été inculpés vendredi à Paris dans l'enquête sur les "Barjols", un groupe proche de l'extrême-droite identitaire soupçonné d'avoir envisagé une attaque contre Emmanuel Macron en 2018, a appris l'AFP samedi auprès du parquet antiterroriste.

Ces deux personnes ont été mises en examen (inculpées) pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle", et laissées libres sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), a précisé ce dernier.

Les suspects, ainsi que deux autres personnes relâchées sans poursuite à ce stade, avaient été interpellés mercredi dans trois départements de l'est et l'ouest de la France par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la demande du juge antiterroriste chargé de l'enquête.

"Au moins un d'entre eux est ancré dans la mouvance d'ultradroite, voire nazie", a expliqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête.

"Pas mal d'armes (...), certaines détenues légalement, d'autres a priori pas" ont également été retrouvées lors de ces interpellations, avait ajouté cette source.

Au total, au moins 11 personnes sont désormais mises en examen dans ce dossier, selon un décompte de l'AFP.

L'information judiciaire avait été ouverte peu après l'arrestation le 6 novembre 2018 de six sympathisants de l'extrême droite radicale, en contact pour la plupart via une page Facebook identitaire intitulée "Les Barjols".

Les enquêteurs s'étaient décidés à intervenir après avoir appris qu'un des administrateurs du groupe, Jean-Pierre Bouyer, un retraité isérois, s'était déplacé dans l'est de la France où Emmanuel Macron se trouvait pour son périple mémoriel sur le centenaire de la fin de la Grande Guerre.

Dans une conversation interceptée par les policiers, ce retraité avait évoqué l'idée de s'en prendre au chef de l'Etat avec un couteau en céramique, non détectable aux contrôles de sécurité.

"Il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet n'était pas abouti", avait indiqué en 2018 Laurent Nuñez, alors secrétaire d'État à l'Intérieur.

"C'est un dossier d'opportunité gonflé par les services" qui "ont surinterprété des propos incendiaires de gens révoltés mais qui n'avaient aucune réelle intention de projeter un attentat contre le président", avait déclaré début octobre à l'AFP un avocat de la défense.

bl/emd/cf/mr

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JAN 23

Projet d'attaque contre Macron en 2018: deux nouvelles mises en examen #

1/23/2021, 2:48 PM
Paris, FRA

Deux nouveaux suspects ont été mis en examen vendredi à Paris dans l'enquête sur les "Barjols", un groupe proche de l'extrême droite identitaire soupçonné d'avoir envisagé une attaque contre Emmanuel Macron en 2018, a appris l'AFP samedi auprès du parquet antiterroriste.

Ces deux personnes ont été mises en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle" et laissées libres sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), a précisé ce dernier.

Les suspects, ainsi que deux autres personnes relâchées sans poursuite à ce stade, avaient été interpellés mercredi en Haute-Saône, en Meurthe-et-Moselle et dans le Morbihan par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la demande du juge antiterroriste chargé de l'enquête.

"Au moins un d'entre eux est ancré dans la mouvance d'ultradroite, voire nazie", a expliqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête.

"Pas mal d'armes (...), certaines détenues légalement, d'autres a priori pas", ont également été retrouvées lors de ces interpellations, avait ajouté cette source.

Au total, au moins 11 personnes sont désormais mises en examen dans ce dossier, selon un décompte de l'AFP.

L'information judiciaire avait été ouverte peu après l'arrestation le 6 novembre 2018 de six sympathisants de l'extrême droite radicale, en contact pour la plupart via une page Facebook identitaire intitulée "Les Barjols".

Les enquêteurs s'étaient décidés à intervenir après avoir appris qu'un des administrateurs du groupe, Jean-Pierre Bouyer, un retraité isérois, s'était déplacé dans l'est de la France où Emmanuel Macron se trouvait pour son périple mémoriel sur le centenaire de la fin de la Grande Guerre.

Dans une conversation interceptée par les policiers, ce retraité avait évoqué l'idée de s'en prendre au chef de l'Etat avec un couteau en céramique, non détectable aux contrôles de sécurité.

"Il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet n'était pas abouti", avait indiqué en 2018 Laurent Nuñez, alors secrétaire d'État à l'Intérieur.

"C'est un dossier d'opportunité gonflé par les services" qui "ont surinterprété des propos incendiaires de gens révoltés mais qui n'avaient aucune réelle intention de projeter un attentat contre le président", avait déclaré début octobre à l'AFP un avocat de la défense.

bl/emd/cal

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JAN 23

Manifestation de "teufeurs" à Rennes pour défendre les "free parties" #

1/23/2021, 2:46 PM
Rennes, FRA

"Touche pas à ma teuf!": plusieurs centaines de "teufeurs" ont manifesté samedi à Rennes pour défendre les "free parties" contre la "répression" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel An.

"On est là pour montrer qu'on ne se laissera pas faire... mais pacifiquement!", a expliqué Florian, cuisinier de 24 ans, qui a participé à la fête de Lieuron.

Comme lui, plusieurs centaines de jeunes teufeurs se sont rassemblés samedi après-midi dans le centre-ville de Rennes, dans une ambiance bon enfant. La police a dénombré 800 personnes, parmi lesquelles des manifestants contre la loi de sécurité globale.

Certains ont dansé au son de la musique techno, quand d'autres brandissaient des pancartes "Le hardcore, c'est bon pour le corps", "Qui sème la répression, récolte la RAVEolution" ou "Ouvrez les théâtres, pas nos arcades sourcilières".

"Ça fait 30 ans que les free parties existent et 30 ans qu'elles sont réprimées", a regretté Florian, qui dit avoir été verbalisé trois fois pendant la fête du Nouvel An.

"On ne doit pas encourir 10 ans de prison juste pour avoir fait danser", a renchéri Kahoura, intérimaire de 18 ans, porteuse d'une pancarte "Touche pas à ma teuf! Tous organisateurs".

"Si quelqu'un doit prendre, c'est nous tous parce qu'on était tous là, on est tous responsables", a-t-elle expliqué. "On n'a rien fait de mal, on voulait juste fêter la Nouvelle Année. Elle a été tellement dure, on avait besoin de s'évader", a-t-elle ajouté.

"On ne voulait de mal à personne: c'était juste une super grande boom", a approuvé Mélanie, étudiante en immobilier de 20 ans, qui tenait une pancarte "Peace and Love". "On est comme tout le monde, on n'est pas des mauvaises personnes. On a juste pas le même style."

La jeune femme a dit regretter que les organisateurs de la Rave party soient, selon elle, poursuivis plus sévèrement que certaines personnes accusées de viol.

Neuf personnes sont mises en examen et placées sous contrôle judiciaire dans cette affaire. Un jeune homme de 22 ans, incarcéré pendant 18 jours, a été libéré vendredi.

A Bordeaux, quelques dizaines de personnes se sont réunies place de la Victoire devant une banderole "Justice sera fête". Parmi elles, Sophie Gaultier, perruque bleue sur la tête, veste violette et masque coloré portait une pancarte "Je suis assistante de direction et DJ".

"On a besoin de solutions pour la culture. Il faut un dialogue entre les politiques et les représentants de la culture et de la musique électro pour trouver des solutions et des zones d'expression", a-t-elle déclaré.

kap-aag/db/rhl

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JAN 22

Violences, racisme... Le parcours "semé d'embûches" de policiers qui "dénoncent" #

1/22/2021, 7:47 AM
Paris, FRA

Policiers, ils ont dénoncé violences, racisme ou harcèlement commis par leurs collègues. Une démarche "semée d'embûches" malgré les procédures de signalement existantes, ont raconté à l'AFP plusieurs d'entre eux, qui assurent, pour certains, avoir dû parler publiquement pour être davantage entendus.

Prendre la parole publiquement, Amar Benmohamed, "ne le souhaitait pas". "Mon leitmotiv, ça a toujours été d'être un peu sous les radars".

En juillet 2020 pourtant, ce brigadier-chef a rapporté au média en ligne Streetpress, des exemples d'injures, de propos racistes ou de mauvais traitements commis par certains de ses collègues policiers envers des détenus au dépôt du tribunal de Paris.

Heurté dans ses "convictions" de policier, il explique à l'AFP avoir décidé de parler pour "faire évoluer les mentalités" et se protéger - "la hiérarchie, la police du tribunal étaient contre moi".

Une enquête administrative avait bien été ouverte sur la foi de ses dénonciations initiales mais sans que la justice n'en soit dans le même temps informée, ce que le brigadier avait interprété comme une volonté "d'étouffer" l'affaire.

Après ses révélations qui avaient fait réagir jusqu'au gouvernement, le parquet de Paris a ouvert une enquête. Sur le volet administratif, trois policiers ont été sanctionnés et un quatrième pourrait l'être prochainement.

Mais Amar Benmohamed a lui aussi écopé d'un avertissement pour avoir, selon son supérieur, tardé à écrire un rapport sur les faits dénoncés. Une sanction, la plus basse dans la procédure disciplinaire, qu'il entend désormais contester devant le tribunal administratif.

- "Carrière en l'air" -

D'autres avant lui ont écopé de sanctions qui visaient, à leurs yeux, à les "faire payer" d'avoir lancé l'alerte.

La police est "une grande famille où l'on se serre les coudes", "celui qui dénonce devient le coupable", estime Sihem Souid, aujourd'hui en disponibilité et entrepreneure.

Il y a dix ans, elle avait dénoncé dans un livre intitulé "Omerta dans la police" un climat de corruption et de racisme qui régnait, selon elle, dans la Police aux frontières (PAF) d'Orly. Elle avait été suspendue six mois sans traitement pour "manquement au devoir de réserve".

Également condamnée à une amende avec sursis pour diffamation envers le directeur de son unité, elle a en revanche été relaxée des poursuites pour "violation du secret professionnel".

Aujourd'hui, elle dit avoir "tourné la page" mais reste fière de ce livre qui "n'a pas été fait pour rien". "Je sais que les choses ont changé à la PAF. Beaucoup de gens ont été mutés, mis à la retraite".

L'avocat Thierry Sagardoytho a lui défendu un brigadier-chef à Pau qui, après avoir dénoncé en 2018 des violences présumées de la part d'un collègue lors d'une interpellation, a connu trois ans "semés d'embûches".

Une première enquête administrative a confirmé les dires du policier, qui sera pourtant mis en cause ensuite par l'enquête judiciaire de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), notamment pour "dénonciation calomnieuse". La justice l'a relaxé deux fois mais, affecté depuis à "des tâches subalternes à Lourdes", il "a foutu sa carrière en l'air", déplore son avocat.

A Rouen, le rapport et le dépôt de plainte fin 2019 d'un policier noir contre ses collègues auteurs de propos racistes dans une conversation WhatsApp ont à l'inverse débouché sur l'ouverture de deux enquêtes judiciaire et administrative puis la révocation, moins d'un an plus tard, des mis en cause.

- "Signal-Discri" -

Ce policier a été changé de service pour le protéger de représailles.

"Les policiers qui dénoncent des situations illégales, insupportables, des violences illégitimes commises par leurs collègues, la hiérarchie ne les laissera pas tomber. Elle ira au bout de leurs dénonciations et elle sanctionnera ceux qui ont commis les méfaits", assure à l'AFP un cadre de la police.

"Aujourd'hui, celui qui dit qu'il ne peut pas parler, soit il le fait exprès, soit il ne veut pas vraiment témoigner. Il y a quand même beaucoup, beaucoup, de choses qui sont mises en place", ajoute-t-il.

Mais, Fanny*, officier dans le sud de la France, estime ne pas avoir été soutenue par sa hiérarchie après avoir dénoncé des "dysfonctionnements dans le traitement des procédure et des scellés" dans son service.

Désarmée et privée de ses dossiers, elle a dénoncé un "harcèlement" auprès de "Signal-Discri" qui n'a pas abouti.

Depuis fin 2017, cette plateforme rattachée à l'IGPN permet aux policiers victimes de harcèlements ou discriminations de témoigner. En 2020, elle a enregistré 202 signalements, la majorité (115) pour harcèlement moral, selon l'IGPN. Des chiffres comparables à ceux des deux années précédentes.

Ils débouchent néanmoins rarement sur des poursuites. En 2019, seuls 8 des 218 signalements adressés à Signal-Discri ont donné lieu à des enquêtes administratives et aucun n'a été transmis à la justice.

"C'est une cellule administrative, qui n'est pas soumise à l'autorité judiciaire, ils font ce qu'ils veulent", accuse Fanny.

"Beaucoup se plaignent que le signalement d'une situation de harcèlement n'est jamais reconnue", résume le cadre de la police, "mais le harcèlement moral est très compliqué à établir".

*prénom modifié

alh-tll/pa/shu

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JAN 22

Violences, racisme... Le parcours "semé d'embûches" de policiers qui "dénoncent" #

1/22/2021, 7:34 AM

Policiers, ils ont dénoncé violences, racisme ou harcèlement commis par leurs collègues. Une démarche "semée d'embûches" malgré les procédures de signalement existantes, ont raconté à l'AFP plusieurs d'entre eux, qui assurent, pour certains, avoir dû parler publiquement pour être davantage entendus.

Prendre la parole publiquement, Amar Benmohamed, "ne le souhaitait pas". "Mon leitmotiv, ça a toujours été d'être un peu sous les radars".

En juillet 2020 pourtant, ce brigadier-chef a rapporté au média en ligne Streetpress, des exemples d'injures, de propos racistes ou de mauvais traitements commis par certains de ses collègues policiers envers des détenus au dépôt du tribunal de Paris.

Heurté dans ses "convictions" de policier, il explique à l'AFP avoir décidé de parler pour "faire évoluer les mentalités" et se protéger - "la hiérarchie, la police du tribunal étaient contre moi".

Une enquête administrative avait bien été ouverte sur la foi de ses dénonciations initiales mais sans que la justice n'en soit dans le même temps informée, ce que le brigadier avait interprété comme une volonté "d'étouffer" l'affaire.

Après ses révélations qui avaient fait réagir jusqu'au gouvernement, le parquet de Paris a ouvert une enquête. Sur le volet administratif, trois policiers ont été sanctionnés et un quatrième pourrait l'être prochainement.

Mais Amar Benmohamed a lui aussi écopé d'un avertissement pour avoir, selon son supérieur, tardé à écrire un rapport sur les faits dénoncés. Une sanction, la plus basse dans la procédure disciplinaire, qu'il entend désormais contester devant le tribunal administratif.

- "Carrière en l'air" -

D'autres avant lui ont écopé de sanctions qui visaient, à leurs yeux, à les "faire payer" d'avoir lancé l'alerte.

La police est "une grande famille où l'on se sert les coudes", "celui qui dénonce devient le coupable", estime Sihem Souid, aujourd'hui en disponibilité et entrepreneure.

Il y a dix ans, elle avait dénoncé dans un livre intitulé "Omerta dans la police" un climat de corruption et de racisme qui régnait, selon elle, dans la Police aux frontières (PAF) d'Orly. Elle avait été suspendue six mois sans traitement pour "manquement au devoir de réserve".

Également condamnée à une amende avec sursis pour diffamation envers le directeur de son unité, elle a en revanche été relaxée des poursuites pour "violation du secret professionnel".

Aujourd'hui, elle dit avoir "tourné la page" mais reste fière de ce livre qui "n'a pas été fait pour rien". "Je sais que les choses ont changé à la PAF. Beaucoup de gens ont été mutés, mis à la retraite".

L'avocat Thierry Sagardoytho a lui défendu un brigadier-chef à Pau qui, après avoir dénoncé en 2018 des violences présumées de la part d'un collègue lors d'une interpellation, a connu trois ans "semés d'embûches".

Une première enquête administrative a confirmé les dires du policier, qui sera pourtant mis en cause ensuite par l'enquête judiciaire de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), notamment pour "dénonciation calomnieuse". La justice l'a relaxé deux fois mais, affecté depuis à "des tâches subalternes à Lourdes", il "a foutu sa carrière en l'air", déplore son avocat.

A Rouen, le rapport et le dépôt de plainte fin 2019 d'un policier noir contre ses collègues auteurs de propos racistes dans une conversation WhatsApp ont à l'inverse débouché sur l'ouverture de deux enquêtes judiciaire et administrative puis la révocation, moins d'un an plus tard, des mis en cause.

- "Signal-Discri" -

Ce policier a été changé de service pour le protéger de représailles.

"Les policiers qui dénoncent des situations illégales, insupportables, des violences illégitimes commises par leurs collègues, la hiérarchie ne les laissera pas tomber. Elle ira au bout de leurs dénonciations et elle sanctionnera ceux qui ont commis les méfaits", assure à l'AFP un cadre de la police.

"Aujourd'hui, celui qui dit qu'il ne peut pas parler, soit il le fait exprès, soit il ne veut pas vraiment témoigner. Il y a quand même beaucoup, beaucoup, de choses qui sont mises en place", ajoute-t-il.

Mais, Fanny*, officier dans le sud de la France, estime ne pas avoir été soutenue par sa hiérarchie après avoir dénoncé des "dysfonctionnements dans le traitement des procédure et des scellés" dans son service.

Désarmée et privée de ses dossiers, elle a dénoncé un "harcèlement" auprès de "Signal-Discri" qui n'a pas abouti.

Depuis fin 2017, cette plateforme rattachée à l'IGPN permet aux policiers victimes de harcèlements ou discriminations de témoigner. En 2020, elle a enregistré 202 signalements, la majorité (115) pour harcèlement moral, selon l'IGPN. Des chiffres comparables à ceux des deux années précédentes.

Ils débouchent néanmoins rarement sur des poursuites. En 2019, seuls 8 des 218 signalements adressés à Signal-Discri ont donné lieu à des enquêtes administratives et aucun n'a été transmis à la justice.

"C'est une cellule administrative, qui n'est pas soumise à l'autorité judiciaire, ils font ce qu'ils veulent", accuse Fanny.

"Beaucoup se plaignent que le signalement d'une situation de harcèlement n'est jamais reconnue", résume le cadre de la police, "mais le harcèlement moral est très compliqué à établir".

*prénom modifié

alh-tll/pa/shu

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