Jordanie: le prince Hamza promet de "rester fidèle" au roi, qui a engagé une médiation #
Le roi Abdallah II de Jordanie a pris l'initiative d'engager une médiation avec son demi-frère le prince Hamza, qui a promis de lui "rester fidèle" après avoir été accusé au cours du weekend de faire partie d'un complot "maléfique" contre son pays, a annoncé le palais royal lundi soir.
"Je resterai fidèle à l'héritage de mes ancêtres, à Sa Majesté le roi ainsi qu'à son prince héritier, et je me mettrai à leur disposition pour les aider et les soutenir", a écrit le prince Hamza dans une lettre signée devant des membres de la famille royale et publiée lundi soir dans un communiqué du palais royal.
Peu avant, le palais avait annoncé que le souverain avait pris l'initiative d'une médiation avec son demi-frère pour tenter de régler la fracture au sein d'une famille qui aura régné le 11 avril depuis un siècle sur la Jordanie.
"Sa Majesté le roi Abdallah II a décidé de traiter la question du prince Hamza dans le cadre de la famille hachémite", avait tweeté le palais, précisant que le roi avait confié une mission de médiation à son oncle "le prince Hassan qui, à son tour, a communiqué avec le prince Hamza et ce dernier a répondu qu'il adhérait à l'approche de la famille".
Agé de 74 ans, le prince Hassan ben Talal a été prince héritier de Jordanie de 1965 à 1999.
Le prince Hamza, 41 ans, avait affiché jusqu'alors sa défiance en refusant d'obéir aux injonctions de cesser ses "activités" et de restreindre ses mouvements.
Il a nié dès samedi les allégations à son encontre et a accusé en retour le pouvoir de "corruption" et d'"incompétence".
Dans une conversation enregistrée et diffusée dimanche soir sur Twitter, il affirmait à un interlocuteur non identifié: "C'est sûr que je n'obéirai pas (aux ordres du chef d'état-major, le général Youssef Huneiti) quand il me dit que je ne suis pas autorisé à sortir, à tweeter, à communiquer avec les gens et que je suis seulement autorisé à voir ma famille".
Le complot, premier du genre depuis la création du royaume hachémite il y a 100 ans, a éclaté au grand jour samedi avec la mise en cause d'Hamza dans des "activités" pouvant nuire au royaume puis l'annonce de l'arrestation pour "raisons de sécurité" d'une quinzaine de personnes dont Bassem Awadallah, un ex-conseiller du roi.
Le même jour, le fils aîné du roi Hussein décédé en 1999 et de la reine Noor, une Américaine, a affirmé être assigné à résidence dans son palais à Amman. Les autorités n'ont pas confirmé cette mesure.
Le vice-Premier ministre Aymane Safadi a affirmé dimanche que la "sédition" avait été "tuée dans l'oeuf", après avoir accusé le prince Hamza d'avoir collaboré avec une "puissance étrangère", non identifiée, pour tenter de déstabiliser le royaume.
A la demande du roi, le chef d'état-major s'était rendu samedi chez le prince pour lui demander de cesser "tous les mouvements et activités visant la sécurité et la stabilité de la Jordanie", mais la réunion s'est mal passée, avait ajouté M. Safadi.
"J'ai enregistré toute la conversation et je l'ai distribuée (...) Maintenant j'attends de voir ce qui va arriver et ce qu'ils vont faire. Je ne veux pas bouger (pour l'instant) car je ne veux pas aggraver la situation", avait dit le prince dans son dernier enregistrement, en dénonçant une situation "inacceptable".
Des habitants indiquaient lundi matin que l'accès à internet était interrompu depuis deux jours dans le quartier huppé de Dabouq (ouest d'Amman), où vivent le prince Hamza ainsi que d'autres princes et princesses.
Conformément au souhait de son père, Hamza avait été nommé prince héritier lorsque Abdallah II était devenu roi. Mais le souverain lui a retiré ce titre en 2004 pour le donner à son propre fils aîné, Hussein.
Pour Ahmad Awad, qui dirige à Amman l'institut Phenix Center for Economics and Informatics Studies, "ce qui est arrivé est une première par son intensité dans l'histoire de la Jordanie".
"C'est le début d'une crise et pas la fin. Cela montre qu'il faut des réformes tant politiques, qu'économiques et démocratiques", a-t-il dit à l'AFP.
Les messages de soutien au roi Abdallah II ont continué d'affluer lundi de l'étranger. Les Etats-Unis lui ont renouvelé leur "soutien total", le porte-parole du département d'Etat Ned Price soulignant à la presse que la Jordanie représentait "un partenaire stratégique inestimable".
Selon M. Safadi, "les enquêtes ont révélé des liens entre Bassem Awadallah et des parties extérieures (...) pour mettre en oeuvre des plans maléfiques visant à ébranler la stabilité de la Jordanie".
"Une personne ayant des liens avec des services de sécurité étrangers a été en contact avec la femme du prince Hamza et lui a proposé de mettre à sa disposition un avion pour quitter la Jordanie", a-t-il ajouté sans préciser l'identité de cette "personne".
L'Israélien Roy Shaposhnik, se présentant comme "un ami du prince Hamza", a indiqué avoir fait un "geste humanitaire modeste" en "invitant la femme et les enfants du prince à venir chez lui en Europe". Il a cependant souligné n'avoir "jamais été un agent du renseignement d'Israël ou d'un aucun autre pays".
msh/sk/elm/hj
Jordanie: le prince Hamza promet de "rester fidèle" au roi, qui a engagé une médiation #
Le roi Abdallah II de Jordanie a pris l'initiative d'engager une médiation avec son demi-frère le prince Hamza, qui a promis de lui "rester fidèle" après avoir été accusé au cours du weekend de faire partie d'un complot "maléfique" contre son pays, a annoncé le palais royal lundi soir.
"Je resterai fidèle à l'héritage de mes ancêtres, à Sa Majesté le roi ainsi qu'à son prince héritier, et je me mettrai à leur disposition pour les aider et les soutenir", a écrit le prince Hamza dans une lettre signée devant des membres de la famille royale et publiée lundi soir dans un communiqué du palais royal.
Peu avant, le palais avait annoncé que le souverain avait pris l'initiative d'une médiation avec son demi-frère pour tenter de régler la fracture au sein d'une famille qui aura régné le 11 avril depuis un siècle sur la Jordanie.
"Sa Majesté le roi Abdallah II a décidé de traiter la question du prince Hamza dans le cadre de la famille hachémite", avait tweeté le palais, précisant que le roi avait confié une mission de médiation à son oncle "le prince Hassan qui, à son tour, a communiqué avec le prince Hamza et ce dernier a dit qu'il adhérait à l'approche de la famille".
Agé de 74 ans, le prince Hassan ben Talal a été prince héritier de Jordanie de 1965 à 1999.
Le prince Hamza, 41 ans, avait affiché jusqu'alors sa défiance en refusant d'obéir aux injonctions de cesser ses "activités" et de restreindre ses mouvements.
Il a nié dès samedi les allégations à son encontre et a accusé en retour le pouvoir de "corruption" et d'"incompétence".
Dans une conversation enregistrée et diffusée dimanche soir sur Twitter, il affirmait à un interlocuteur non identifié: "C'est sûr que je n'obéirai pas (aux ordres du chef d'état-major, le général Youssef Huneiti) quand il me dit que je ne suis pas autorisé à sortir, à tweeter, à communiquer avec les gens et que je suis seulement autorisé à voir ma famille".
Le complot, premier du genre depuis la création du royaume hachémite il y a 100 ans, a éclaté au grand jour samedi avec la mise en cause d'Hamza dans des "activités" pouvant nuire au royaume puis l'annonce de l'arrestation pour "raisons de sécurité" d'une quinzaine de personnes dont Bassem Awadallah, un ex-conseiller du roi.
Le même jour, le fils aîné du roi Hussein décédé en 1999 et de la reine Noor, une Américaine, a affirmé être assigné à résidence dans son palais à Amman. Les autorités n'ont pas confirmé cette mesure.
Le vice-Premier ministre Aymane Safadi a affirmé dimanche que la "sédition" avait été "tuée dans l'oeuf", après avoir accusé le prince Hamza d'avoir collaboré avec une "puissance étrangère", non identifiée, pour tenter de déstabiliser le royaume.
A la demande du roi, le chef d'état-major s'était rendu samedi chez le prince pour lui demander de cesser "tous les mouvements et activités visant la sécurité et la stabilité de la Jordanie", mais la réunion s'est mal passée, avait ajouté M. Safadi.
"J'ai enregistré toute la conversation et je l'ai distribuée (...) Maintenant j'attends de voir ce qui va arriver et ce qu'ils vont faire. Je ne veux pas bouger (pour l'instant) car je ne veux pas aggraver la situation", avait dit le prince dans son dernier enregistrement, en dénonçant une situation "inacceptable".
Des habitants indiquaient lundi matin que l'accès à internet était interrompu depuis deux jours dans le quartier huppé de Dabouq (ouest d'Amman), où vivent le prince Hamza ainsi que d'autres princes et princesses.
Conformément au souhait de son père, Hamza avait été nommé prince héritier lorsque Abdallah II était devenu roi. Mais le souverain lui a retiré ce titre en 2004 pour le donner à son propre fils aîné, Hussein.
Pour Ahmad Awad, qui dirige à Amman l'institut Phenix Center for Economics and Informatics Studies, "ce qui est arrivé est une première par son intensité dans l'histoire de la Jordanie".
"C'est le début d'une crise et pas la fin. Cela montre qu'il faut des réformes tant politiques, qu'économiques et démocratiques", a-t-il dit à l'AFP.
Selon M. Safadi, "les enquêtes ont révélé des liens entre Bassem Awadallah et des parties extérieures (...) pour mettre en oeuvre des plans maléfiques visant à ébranler la stabilité de la Jordanie".
"Une personne ayant des liens avec des services de sécurité étrangers a été en contact avec la femme du prince Hamza et lui a proposé de mettre à sa disposition un avion pour quitter la Jordanie", a-t-il ajouté sans préciser l'identité de cette "personne".
L'Israélien Roy Shaposhnik, se présentant comme "un ami du prince Hamza", a indiqué avoir fait un "geste humanitaire modeste" en "invitant la femme et les enfants du prince à venir chez lui en Europe". Il a cependant souligné n'avoir "jamais été un agent du renseignement d'Israël ou d'un aucun autre pays".
Les messages de soutien au roi Abdallah II ont continué d'affluer lundi de l'étranger.
msh/sk/elm/hj
Jordanie: fracture dans la famille royale, le prince Hamza refuse d'obéir au roi #
Accusé d'implication dans un complot "maléfique" contre son pays, le prince Hamza de Jordanie, demi-frère du roi Abdallah II, a affiché sa défiance en refusant d'obéir aux injonctions de cesser ses "activités" et de restreindre ses mouvements.
Le prince Hamza, 41 ans, a nié dès samedi les allégations à son encontre et a accusé en retour le pouvoir de "corruption" et d'"incompétence", scellant ainsi la fracture au sein de la famille royale.
Mais le palais royal a annoncé lundi soir que le roi avait pris l'initiative d'engager une médiation avec son demi-frère: "Sa Majesté le roi Abdallah II a décidé de traiter la question du prince Hamza dans le cadre de la famille hachémite", a tweeté le palais.
Selon cette source, le souverain a ainsi confié une mission de médiation à son oncle "le prince Hassan qui, à son tour, a communiqué avec le prince Hamza et ce dernier a dit qu'il adhérait à l'approche de la famille".
Agé de 74 ans, le prince Hassan ben Talal a été prince héritier de Jordanie de 1965 à 1999.
Dans une conversation enregistrée et diffusée dimanche soir sur Twitter, le prince Hamza affirmait à un interlocuteur non identifié: "C'est sûr que je n'obéirai pas (aux ordres du chef d'état-major, le général Youssef Huneiti) quand il me dit que je ne suis pas autorisé à sortir, à tweeter, à communiquer avec les gens et que je suis seulement autorisé à voir ma famille".
Le complot, le premier du genre depuis la création du royaume hachémite il y a 100 ans, a éclaté au grand jour samedi avec la mise en cause d'Hamza dans des "activités" pouvant nuire au royaume puis l'annonce de l'arrestation pour "raisons de sécurité" de plusieurs personnes dont d'anciens responsables.
Le même jour, le fils aîné du roi Hussein décédé en 1999 et de la reine Noor, une Américaine, a affirmé être assigné à résidence dans son palais à Amman. Les autorités n'ont pas confirmé cette mesure.
Le vice-Premier ministre Aymane Safadi a déclaré dimanche que la "sédition" avait été "tuée dans l'oeuf", après avoir accusé le prince Hamza d'avoir collaboré avec une "puissance étrangère", non identifiée, pour tenter de déstabiliser le royaume. Il a fait état de l'arrestation d'une quinzaine de personnes dont Bassem Awadallah, un ex-conseiller du roi.
A la demande du roi, le chef d'état-major s'était rendu samedi au domicile du prince pour lui demander de cesser "tous les mouvements et activités visant la sécurité et la stabilité de la Jordanie", mais la réunion s'est mal passée, a ajouté M. Safadi.
"J'ai enregistré toute la conversation et je l'ai distribuée (...) Maintenant j'attends de voir ce qui va arriver et ce qu'ils vont faire. Je ne veux pas bouger (pour l'instant) car je ne veux pas aggraver la situation", a dit le prince dans son dernier enregistrement, en dénonçant une situation "inacceptable".
Lors d'un exercice militaire lundi dans l'est du pays, M. Huneiti a affirmé que les forces armées et les agences de sécurité avaient "la capacité, la compétence et le professionnalisme nécessaires pour faire face à toutes les situations locales et régionales et à toutes les formes de menaces sur les frontières, et à toute tentative visant à saper la sécurité de la patrie, à terroriser ses citoyens et à déstabiliser la sécurité et la stabilité du royaume".
"C'est notre engagement envers la patrie et ses dirigeants hachémites", a-t-il ajouté.
Selon des habitants lundi, l'accès à internet est interrompu depuis deux jours dans le quartier huppé de Dabouq, dans l'ouest de la capitale Amman, où vivent le prince Hamza ainsi que d'autres princes et princesses.
Conformément au souhait de son père, Hamza avait été nommé prince héritier lorsque Abdallah II était devenu roi. Mais le souverain lui a retiré ce titre en 2004 pour le donner à son propre fils aîné, Hussein.
Pour Ahmad Awad, qui dirige à Amman l'institut Phenix Center for Economics and Informatics Studies, "ce qui est arrivé est une première par son intensité dans l'histoire de la Jordanie".
"C'est le début d'une crise et pas la fin. Cela montre qu'il faut des réformes tant politiques, qu'économiques et démocratiques", a-t-il dit à l'AFP.
Selon M. Safadi, "les enquêtes (sur ce complot) ont révélé des liens entre Bassem Awadallah et des parties extérieures (...) pour mettre en oeuvre des plans maléfiques visant à ébranler la stabilité de la Jordanie".
"Une personne ayant des liens avec des services de sécurité étrangers a été en contact avec la femme du prince Hamza et lui a proposé de mettre à sa disposition un avion pour quitter la Jordanie", a-t-il ajouté sans préciser l'identité de cette "personne".
L'Israélien Roy Shaposhnik, se présentant comme "un ami du prince Hamza", a indiqué avoir fait un "geste humanitaire modeste" en "invitant la femme et les enfants du prince à venir chez lui en Europe". Il a cependant souligné n'avoir "jamais été un agent du renseignement d'Israël ou d'un aucun autre pays".
Les messages de soutien au roi Abdallah II ont continué d'affluer lundi de l'étranger.
msh/sk/elm/hj
Jordanie: Abdallah II a pris l'initiative d'une médiation avec le prince Hamza (palais) #
Le roi Abdallah II de Jordanie a pris l'initiative d'une médiation avec le prince Hamza pour régler la fracture au sein de la famille royale, a annoncé lundi soir le palais royal.
"Sa Majesté le roi Abdallah II a décidé de traiter la question du prince Hamza dans le cadre de la famille hachémite et il l'a confiée à (son oncle) le prince Hassan qui, à son tour, a communiqué avec le prince Hamza et ce dernier a dit qu'il adhérait à l'approche de la famille...", a tweeté le palais.
msh/hj/elm
Jordanie: fracture dans la famille royale, le prince Hamza refuse d'obéir au roi #
Accusé d'implication dans un complot "maléfique" contre son pays, le prince Hamza de Jordanie, demi-frère du roi Abdallah II, a affiché sa défiance en refusant d'obéir aux injonctions de cesser ses "activités" et de restreindre ses mouvements.
Le prince Hamza, 41 ans, a nié dès samedi les allégations à son encontre et a accusé en retour le pouvoir de "corruption" et d'"incompétence", scellant ainsi la fracture au sein de la famille royale.
Dans une conversation enregistrée et diffusée dimanche soir sur Twitter, le prince affirme à un interlocuteur non identifié: "C'est sûr que je n'obéirai pas (aux ordres du chef d'état-major, le général Youssef Huneiti) quand il me dit que je ne suis pas autorisé à sortir, à tweeter, à communiquer avec les gens et que je suis seulement autorisé à voir ma famille".
Ce complot, le premier du genre depuis la création du royaume hachémite il y a 100 ans, a éclaté au grand jour samedi avec la mise en cause du prince Hamza dans des "activités" pouvant nuire au royaume puis l'annonce de l'arrestation pour "raisons de sécurité" de plusieurs personnes dont d'anciens responsables.
Le même jour, le fils aîné du roi Hussein décédé en 1999 et de la reine Noor, une Américaine, a affirmé être assigné à résidence dans son palais à Amman. Les autorités n'ont pas confirmé cette mesure.
Le vice-Premier ministre Aymane Safadi a déclaré dimanche que la "sédition" avait été "tuée dans l'oeuf", après avoir accusé le prince Hamza d'avoir collaboré avec une "puissance étrangère", non identifiée, pour tenter de déstabiliser le royaume. Il a fait état de l'arrestation d'une quinzaine de personnes dont Bassem Awadallah, un ex-conseiller du roi.
A la demande du roi, le chef d'état-major s'était rendu samedi au domicile du prince Hamza pour lui demander de cesser "tous les mouvements et activités visant la sécurité et la stabilité de la Jordanie", mais la réunion s'est mal passée, a ajouté M. Safadi.
"J'ai enregistré toute la conversation et je l'ai distribuée (...) Maintenant j'attends de voir ce qui va arriver et ce qu'ils vont faire. Je ne veux pas bouger (pour l'instant) car je ne veux pas aggraver la situation", a dit le prince dans son dernier enregistrement, en dénonçant une situation "inacceptable".
Lors d'un exercice militaire lundi dans l'est du pays, M. Huneiti a affirmé que les forces armées et les agences de sécurité avaient "la capacité, la compétence et le professionnalisme nécessaires pour faire face à toutes les situations locales et régionales et à toutes les formes de menaces sur les frontières, et à toute tentative visant à saper la sécurité de la patrie, à terroriser ses citoyens et à déstabiliser la sécurité et la stabilité du royaume".
"C'est notre engagement envers la patrie et ses dirigeants hachémites", a-t-il ajouté.
Selon des habitants lundi, l'accès à internet est interrompu depuis deux jours dans le quartier huppé de Dabouq, dans l'ouest de la capitale Amman, où vivent le prince Hamza ainsi que d'autres princes et princesses.
Conformément au souhait de son père, Hamza avait été nommé prince héritier lorsque Abdallah II était devenu roi. Mais, en 2004, le souverain lui a retiré ce titre pour le donner à son propre fils aîné, Hussein.
Pour Ahmad Awad, qui dirige à Amman l'institut Phenix Center for Economics and Informatics Studies, "ce qui est arrivé est une première par son intensité dans l'histoire de la Jordanie".
"C'est le début d'une crise et pas la fin. Cela montre qu'il faut des réformes tant politiques, qu'économiques et démocratiques", a-t-il dit à l'AFP.
Selon M. Safadi, "les enquêtes (sur ce complot) ont révélé des liens entre Bassem Awadallah et des parties extérieures (...) pour mettre en oeuvre des plans maléfiques visant à ébranler la stabilité de la Jordanie".
"Une personne ayant des liens avec des services de sécurité étrangers a été en contact avec la femme du prince Hamza et lui a proposé de mettre à sa disposition un avion pour quitter la Jordanie", a-t-il ajouté sans préciser l'identité de cette "personne".
L'Israélien Roy Shaposhnik, se présentant comme "un ami du prince Hamza", a indiqué avoir fait un "geste humanitaire modeste" en "invitant la femme et les enfants du prince à venir chez lui en Europe". Il a cependant souligné n'avoir "jamais été un agent du renseignement d'Israël ou d'un aucun autre pays".
Les messages de soutien au roi Abdallah II ont continué d'affluer lundi de l'étranger.
msh/sk/elm/hj
Jordanie: Abdallah II ou l'obsession de la stabilité #
Abdallah II de Jordanie, confronté à une fracture inédite au sein de la famille royale, est un ancien militaire de carrière, allié de l'Occident, qui a fait de la stabilité du pays sa grande priorité depuis deux décennies.
Fils aîné du roi Hussein et d'une ressortissante britannique, Antoinette Gardiner, devenue la princesse Muna, il accède au trône à la mort de son père en juin 1999, quelques semaines seulement après avoir été désigné prince héritier.
A l'époque, âgé de 37 ans, cet ancien pensionnaire de l'académie britannique de Sandhurst mène une carrière militaire remarquée. "Il adorait cette vie et c'est presque à regret qu'il l'a abandonnée pour devenir roi", affirme une personne qui l'a bien connu.
Des années plus tard, le roi Abdallah II avouera que rien ne l'avait préparé à diriger un Etat dans un environnement si troublé, avec à ses portes l'Irak, la Syrie et le conflit israélo-palestinien.
"Cela n'a ressemblé en rien à ce que je pensais trouver", a-t-il confié à un journaliste britannique, évoquant un plongeon soudain "dans le grand bain".
Mais si, depuis 1999, se sont multipliées les menaces extérieures comme l'invasion américaine de l'Irak ou la guerre en Syrie, c'est à une crise au sein même du système monarchique que le souverain hachémite est aujourd'hui confronté avec l'assignation à résidence de son demi-frère Hamza, sur fond de rumeurs de tentative de déstabilisation du trône.
Agé de 59 ans, Abdallah II, 41e descendant direct du prophète Mahomet selon la généalogie officielle, est né le 30 janvier 1962 à Amman.
Enfant, il fait sa scolarité à Amman, puis au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Mais c'est l'uniforme militaire qui l'attire.
Après sa sortie de l'académie de Sandhurst en 1980, il va même servir dans l'armée britannique en Allemagne.
De retour en Jordanie, il occupe différentes positions, passe son brevet de parachutiste, devient commandant de char et apprend à piloter un hélicoptère, avant de diriger les forces spéciales.
En 1993, il épouse Rania al-Yassine, d'origine palestinienne, qui travaille alors au service marketing d'Apple.
Le couple affiche sa modernité. En 1995, le prince fait même une apparition dans la série américaine Star Trek, dont il est fan.
Quatre enfants naissent de leur union, dont l'ainé Hussein qui hérite du titre de prince héritier en 2004 aux dépens du prince Hamza, fils de la reine Noor, quatrième et dernière épouse du roi Hussein.
Au moment où Abdallah II prête serment le 9 juin 1999, après plus de quatre décennies de règne de son père, beaucoup doutent de sa capacité à mener à bien la fragile embarcation monarchique.
En 2003, le roi s'oppose à l'intervention américaine en Irak, qui bouleverse la région et donnera ensuite naissance à l'une des plus redoutables organisations jihadistes, le groupe Etat islamique, qui sévira aussi en Jordanie au milieu des années 2010.
En 2011, Abdallah II parvient à éviter que le Printemps arabe ne l'emporte --il qualifiera ce qu'il s'est passé dans son pays "de printemps civilisé".
Autre axiome du roi: empêcher à tout prix que son pays ne devienne une patrie de substitution pour les Palestiniens, comme le souhaite notamment l'ultra-droite israélienne.
Allié de l'Occident, Abdallah II a entretenu d'excellentes relations avec le président américain Barack Obama. Mais il doit faire le dos rond sous Donald Trump, en s'arc-boutant sur le principe du droit des Palestiniens à se doter d'un Etat avec Jérusalem comme capitale et sur la défense de ses prérogatives sur les lieux saints.
Abdallah II a aussi dû faire face à l'arrivée massive de réfugiés syriens (quelque 700.000 inscrits auprès de l'ONU mais les autorités parlent de 1,3 million), après avoir accueilli des dizaines de milliers d'Irakiens ayant fui la guerre civile et la terreur de l'EI dans leur pays.
Sur le plan économique, dès son accession au trône, il lance un large programme de libéralisation pour attirer les investissements, dans un pays dépourvu d'hydrocarbures.
En 2012, il supprime notamment les subventions sur les produits pétroliers.
Confronté à des mouvements de protestation, Abdallah II est à chaque fois parvenu ces dernières années à les contenir par des reformes politiques, tout en s'attirant les critiques d'ONG sur des atteintes aux droits humains.
sk/gk/hj/elm
Jordanie: Abdallah II où l'obsession de la stabilité #
Abdallah II de Jordanie, confronté à une fracture inédite au sein de la famille royale, est un ancien militaire de carrière, allié de l'Occident, qui a fait de la stabilité du pays sa grande priorité depuis deux décennies.
Fils aîné du roi Hussein et d'une ressortissante britannique, Antoinette Gardiner, devenue la princesse Muna, il accède au trône à la mort de son père en juin 1999, quelques semaines seulement après avoir été désigné prince héritier.
A l'époque, âgé de 37 ans, cet ancien pensionnaire de l'académie britannique de Sandhurst mène une carrière militaire remarquée. "Il adorait cette vie et c'est presque à regret qu'il l'a abandonnée pour devenir roi", affirme une personne qui l'a bien connu.
Des années plus tard, le roi Abdallah II avouera que rien ne l'avait préparé à diriger un Etat dans un environnement si troublé, avec à ses portes l'Irak, la Syrie et le conflit israélo-palestinien.
"Cela n'a ressemblé en rien à ce que je pensais trouver", a-t-il confié à un journaliste britannique, évoquant un plongeon soudain "dans le grand bain".
Mais si, depuis 1999, se sont multipliées les menaces extérieures comme l'invasion américaine de l'Irak ou la guerre en Syrie, c'est à une crise au sein même du système monarchique que le souverain hachémite est aujourd'hui confronté avec l'assignation à résidence de son demi-frère Hamza, sur fond de rumeurs de tentative de déstabilisation du trône.
Agé de 59 ans, Abdallah II, 41e descendant direct du prophète Mahomet selon la généalogie officielle, est né le 30 janvier 1962 à Amman.
Enfant, il fait sa scolarité à Amman, puis en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Mais c'est l'uniforme militaire qui l'attire.
Après sa sortie de l'académie de Sandhurst en 1980, il va même servir dans l'armée britannique en Allemagne.
De retour en Jordanie, il occupe différentes positions, passe son brevet de parachutiste, devient commandant de char et apprend à piloter un hélicoptère, avant de diriger les forces spéciales.
En 1993, il épouse Rania al-Yassine, d'origine palestinienne qui travaille au service marketing d'Apple.
Le couple affiche sa modernité, en 1995, le prince fait même une apparition dans la série américaine Star Trek, dont il est fan.
Quatre enfants naissent de leur union, dont l'ainé Hussein, qui hérite du titre de prince héritier en 2004 aux dépends du prince Hamza, fils de la reine Noor, quatrième et dernière épouse du roi Hussein.
Au moment où Abdallah II prête serment le 9 juin 1999, après plus de quatre décennies de règne de Hussein, beaucoup doutent de sa capacité à mener à bien la fragile embarcation monarchique.
En 2003, le roi s'oppose à l'intervention américaine en Irak, qui bouleverse la région et donnera ensuite naissance à l'une des plus redoutables organisations jihadistes, le groupe Etat islamique (EI), qui sévira aussi en Jordanie au milieu des années 2010.
Entre-temps, en 2011, Abdallah II parvient à éviter que le Printemps arabe ne l'emporte --il qualifiera ce qui s'est passé dans son pays "de printemps civilisé".
Autre axiome du roi: empêcher à tout prix que son pays devienne un patrie de substitution pour les Palestiniens, comme le souhaite notamment l'ultra-droite israélienne.
Allié de l'Occident, Abdallah II aura entretenu d'excellentes relations avec le président américain Barack Obama. Mais il doit faire le dos rond sous Donald Trump, en s'arc-boutant sur le principe du droit des Palestiniens à se doter d'un Etat avec Jérusalem comme capitale et sur la défense de ses prérogatives sur les lieux saints.
Abdallah II a aussi dû faire face à l'arrivée massive de réfugiés syriens (7700.000 inscrits officiellement mais les autorités parlent de 1,3 million), après avoir accueilli des dizaines de milliers d'Irakiens fuyant le guerre civile et la terreur de l'EI en Irak.
Sur le plan économique, dès son accession au trône, il lance un large programme de libéralisation pour attirer les investissements, dans un pays dépourvu d'hydrocarbures.
En 2012, il supprime notamment les subventions sur les produits pétroliers.
Confronté à des mouvements de protestation, Abdallah II est à chaque fois parvenu ces dernières années à les contenir par des reformes politiques, tout en s'attirant les critiques d'ONG sur des atteintes aux droits humains.
sk/gk/hj
Jordanie: fracture dans la famille royale, le prince Hamza refuse d'obéir au roi #
Accusé d'implication dans un complot "maléfique" contre son pays, le prince Hamza de Jordanie, demi-frère du roi Abdallah II, a affiché sa défiance en exprimant son refus d'obéir aux injonctions de cesser ses "activités" et de restreindre ses mouvements.
Le prince Hamza, 41 ans, a nié dès samedi les allégations à son encontre, et accusé en retour le pouvoir de "corruption" et d'"incompétence", scellant la fracture dans la famille royale jordanienne.
Dans une conversation enregistrée et diffusée dimanche soir sur Twitter, le prince affirme à un interlocuteur non identifié: "c'est sûr que je n'obéirai pas (aux ordres du chef d'état-major, le général Youssef Huneiti) quand il me dit que je ne suis pas autorisé à sortir, à tweeter, à communiquer avec les gens et que je suis seulement autorisé à voir ma famille".
Ce complot, le premier du genre depuis la création du royaume hachémite il y a 100 ans, a éclaté au grand jour samedi avec la mise en cause du prince Hamza dans des "activités" pouvant nuire au royaume et l'annonce de l'arrestation de plusieurs personnalités jordaniennes dont d'anciens responsables pour des "raisons de sécurité".
Le même jour, le prince Hamza, fils aîné du feu roi Hussein, et de la reine Noor, une Américaine, a affirmé qu'il était assigné à résidence dans son palais à Amman. Les autorités n'ont pas confirmé cette mesure.
Le lendemain, le vice-Premier ministre Aymane Safadi a déclaré que la "sédition" avait été "tuée dans l'oeuf", après avoir accusé le prince Hamza d'avoir collaboré avec une "puissance étrangère", non identifiée, pour tenter de déstabiliser le royaume et fait état de l'arrestation d'une quinzaine de personnes dont Bassem Awadallah, un ex-conseiller du roi.
A la demande du roi, le chef d'état-major s'est rendu samedi au domicile du prince Hamza pour lui demander de cesser "tous les mouvements et activités visant la sécurité et la stabilité de la Jordanie", mais la réunion s'est mal passée, a ajouté M. Safadi.
"J'ai enregistré toute la conversation et je l'ai distribuée (...) Maintenant j'attends de voir ce qui va arriver et ce qu'ils vont faire. Je ne veux pas bouger (pour l'instant) car je ne veux pas aggraver la situation", a dit le prince dans son dernier enregistrement, en dénonçant une situation "inacceptable".
Selon des habitants lundi, l'internet est coupé depuis deux jours dans le quartier huppé de Dabouq, dans l'ouest de la capitale Amman, où vivent le prince Hamza ainsi que d'autres princes et princesses.
Conformément au souhait de son père, décédé en 1999, Hamza avait été nommé prince héritier lorsque Abdallah II était devenu roi. Mais, en 2004, le souverain lui a retiré ce titre pour le donner à son propre fils aîné, Hussein.
Pour Ahmad Awad, qui dirige à Amman l'institut Phenix Center for Economics and Informatics Studies, "ce qui est arrivé est une première par son intensité dans l'histoire de la Jordanie".
"C'est le début d'une crise et pas la fin. Cela montre qu'il faut des réformes tant politiques, qu'économiques et démocratiques", a-t-il dit à l'AFP.
Selon M. Safadi, "les enquêtes (sur ce complot) ont révélé des liens entre Bassem Awadallah et des parties extérieures (...) pour mettre en oeuvre des plans maléfiques visant à ébranler la stabilité de la Jordanie".
"Une personne ayant des liens avec des services de sécurité étrangers a été en contact avec la femme du prince Hamza et lui a proposé de mettre à sa disposition un avion pour quitter la Jordanie", a-t-il ajouté sans préciser l'identité de cette "personne".
Mais l'Israélien Roy Shaposhnik a ensuite affirmé dans un communiqué être "un ami du prince Hamza" et avoir fait un "geste humanitaire modeste" en "invitant la femme et les enfants du prince à venir chez lui en Europe". Il a cependant souligné n'avoir "jamais été un agent du renseignement d'Israël ou d'un aucun autre pays".
Les messages de soutien au roi Abdallah II ont dans le même temps continué d'affluer de l'étranger. Les derniers en date, ceux du Koweït, des Emirats arabes unis et de Russie. "Nous soutenons les efforts des autorités légitimes de Jordanie et personnellement du roi Abdallah II pour assurer la stabilité intérieure" du pays, a affirmé le ministère des Affaires étrangères à Moscou.
mas/sk/tp
Jordanie: fracture dans la famille royale, le prince Hamza refuse d'obéir au roi #
Accusé d'implication dans un complot "maléfique" contre son pays, le prince Hamza de Jordanie, demi-frère du roi Abdallah II, a affiché sa défiance en exprimant son refus d'obéir aux injonctions de cesser ses "activités" et de restreindre ses mouvements.
Le prince Hamza a nié dès samedi les allégations à son encontre, et accusé en retour le pouvoir de "corruption" et d'"incompétence", scellant la fracture dans la famille royale jordanienne.
Dans une conversation enregistrée et diffusée dimanche soir sur Twitter, le prince affirme à un interlocuteur non identifié: "c'est sûr que je n'obéirai pas (aux ordres du chef d'état-major, le général Youssef Huneiti) quand il me dit que je ne suis pas autorisé à sortir, à tweeter, à communiquer avec les gens et que je suis seulement autorisé à voir ma famille".
Ce complot, le premier du genre depuis la création du royaume hachémite il y a 100 ans, a éclaté au grand jour samedi avec la mise en cause du prince Hamza dans des "activités" pouvant nuire au royaume et l'arrestation de plusieurs personnalités jordaniennes dont d'anciens responsables pour des "raisons de sécurité".
Le même jour, le prince Hamza, fils aîné de feu, le roi Hussein, et de la reine Noor, une Américaine, a annoncé qu'il était assigné à résidence dans son palais à Amman. Les autorités n'ont pas confirmé cette assignation à résidence.
Le lendemain, le vice-Premier ministre Aymane Safadi a affirmé que la "sédition" avait été "tuée dans l'oeuf", après avoir accusé le prince Hamza d'avoir collaboré avec une "puissance étrangère", non identifiée, pour tenter de déstabiliser le royaume et annoncé l'arrestation d'une quinzaine de personnes dont Bassem Awadallah, un ex-conseiller du roi.
A la demande du roi, le chef d'état-major s'est rendu samedi au domicile du prince Hamza pour lui demander de cesser "tous les mouvements et activités visant la sécurité et la stabilité de la Jordanie", mais la réunion s'est mal passée, a ajouté M. Safadi qui a parlé d'un "plan maléfique".
"J'ai enregistré toute la conversation et je l'ai distribuée (...) Maintenant j'attends pour voir ce qui va arriver et ce qu'ils vont faire. Je ne veux pas bouger (pour l'instant) car je ne veux pas aggraver la situation", a dit le prince dans son dernier enregistrement, en dénonçant une situation "inacceptable".
Dans son éditorial lundi, le journal officiel jordanien, Al-Rai, rejette la faute sur le prince Hamza. "Le roi a essayé de résoudre certains problèmes au sein de la famille hachémite, mais son désir fraternel de régler le problème dans le cadre d'une réunion n'a pas été accueilli positivement".
Néanmoins pour Ahmad Awad, qui dirige à Amman l'institut Phenix Center for Economics and Informatics Studies, "ce qui est arrivé est une première par son intensité dans l'histoire de la Jordanie".
"C'est le début d'une crise et pas la fin. Cela montre qu'il faut des réformes tant politiques, qu'économiques et démocratiques", a-t-il dit à l'AFP.
Selon M. Safadi, "les enquêtes (sur ce complot) ont révélé des liens entre Bassem Awadallah et des parties extérieures (...) pour mettre en oeuvre des plans maléfiques visant à ébranler la stabilité de la Jordanie".
"Une personne ayant des liens avec des services de sécurité étrangers a été en contact avec la femme du prince Hamza et lui a proposé de mettre à sa disposition un avion pour qu'elle quitte la Jordanie vers un pays étranger", a-t-il ajouté sans fournir de noms.
Mais peu après ces allégations, un Israélien, Roy Shaposhnik, résidant en Europe, a affirmé dans un communiqué qu'il n'était "pas et n'avait jamais été un agent du renseignement israélien ni d'aucun autre pays", mais seulement "un ami du prince Hamza".
Il a évoqué un "geste humanitaire modeste" en précisant avoir "invité la femme et les enfants du prince à venir chez lui en Europe".
Conformément au souhait de son père, décédé en 1999, Hamza avait été nommé prince héritier lorsque Abdallah II était devenu roi. Mais, en 2004, le souverain lui a retiré ce titre pour le donner à son propre fils aîné, Hussein.
mas/sk/tp
Jordanie: le prince Hamza dit qu'il n'obéira pas aux "ordres" (enregistrement) #
Le prince jordanien Hamza, accusé d'avoir comploté contre son demi-frère le roi Abdallah II, a affirmé qu'il n'obéirait pas aux ordres, dans un enregistrement audio diffusé dans la nuit de dimanche à lundi sur Twitter.
"C'est sûr que je n'obéirai pas (aux ordres du chef d'état-major, le général Youssef Huneiti) quand il me dit que je ne suis pas autorisé à sortir, à tweeter, à communiquer avec les gens et que je suis seulement autorisé à voir ma famille", dit-il dans cet enregistrement où il s'adresse par téléphone à un interlocuteur.
Samedi, le chef d'état-major s'est rendu au domicile du prince Hamza pour lui demander de cesser "tous les mouvements et activités visant la sécurité et la stabilité de la Jordanie", mais la réunion s'était mal passée, a indiqué dimanche le vice-Premier ministre Aymane Safadi.
"J'ai enregistré toute la conversation et je l'ai distribuée (...) Maintenant j'attends pour voir ce qui va arriver et ce qu'ils vont faire. Je ne veux pas bouger car je ne veux pas aggraver la situation", a dit le prince dans son dernier enregistrement.
Samedi, le prince Hamza a annoncé avoir été "assigné à résidence" dans son palais à Amman. Dans une vidéo transmise à la BBC par son avocat, il a affirmé que le chef d'état-major de l'armée lui avait signifié qu'il n'était "pas autorisé à sortir" de chez lui. Il a nié avoir pris part à un complot, accusant les autorités jordaniennes de "corruption" et d'"incompétence".
Selon M. Safadi, deux personnalités jordaniennes, Bassem Awadallah et Cherif Hassan ben Zaid, ainsi que 14 à 16 personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette tentative de "déstabilisation" du royaume.
mas/sk/tp
Jordanie: le prince Hamza dit qu'il n'obéira pas aux "ordres" (enregistrement) #
Le prince Hamza, accusé d'avoir comploter contre son demi-frère le roi de Jordanie Abdallah II, a affirmé qu'il n'obéirait pas aux ordres, dans un enregistrement audio diffusé dans la nuit de dimanche à lundi sur Twitter.
"C'est sûr que je n'obéirai pas (aux ordres du chef d'état-major, le général Youssef Huneiti) quand il me dit que je ne suis pas autorisé à sortir, à tweeter, à communiquer avec les gens et que je suis seulement autorisé à voir ma famille", dit-il dans cet enregistrement où il s'adresse par téléphone à un interlocuteur.
msh/sk/tp
Jordanie: Hamza, le prince qui a vu le trône lui échapper #
Fils du roi Hussein et de sa dernière épouse, le prince Hamza a pu croire un jour accéder au trône: mais à la mort de son père, c'est Abdallah, plus âgé, qui est couronné. Et, cinq ans plus tard, il est déchu du titre de prince héritier.
Dans une vidéo transmise samedi soir à la BBC par son avocat, le prince Hamza a affirmé que le chef d'état-major de l'armée s'était rendu à son domicile et lui avait signifié qu'il n'était "pas autorisé à sortir". Il a nié avoir pris part à un complot et accusé les autorités de son pays de "corruption" et d'"incompétence".
Dans un communiqué, ce chef d'état-major, le général Youssef Huneiti, a lui précisé que le prince avait été "appelé à arrêter les activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume".
Des accusations répétées dimanche lors d'une conférence de presse par le vice-Premier ministre, Aymen Safadi.
"Les services de sécurité ont suivi durant une longue période les activités et les mouvements du prince Hamza ben Hussein (...) et d'autres personnes visant la sécurité et la stabilité de la patrie".
D'après un analyste jordanien qui ne veut pas être identifié pour des raisons de sécurité, le prince Hamza avait, ces derniers temps, "multiplié devant son cercle d'amis les critiques contre ce qu'il qualifiait de corruption au sein du pouvoir".
Selon cette même source, "il y a certainement de la rancoeur de sa part, car il n'a jamais digéré d'avoir perdu son titre de prince héritier".
La mère du prince Hamza, la reine Noor, a toutefois pris la défense de son fils en dénonçant sur Twitter une "calomnie".
"Je prie pour que la vérité et la justice l'emportent pour toutes les victimes innocentes", a-t-elle ajouté.
D'origine américaine, la reine Noor, née Lisa Halaby, est la quatrième et dernière épouse du roi Hussein -- elle en deviendra la veuve à la mort du souverain deux décennies plus tard. De leur union naîtra le prince Hamza, qui a eu 41 ans le 29 mars.
Après des études secondaires à Londres, le jeune prince intègre l'académie militaire Sandhurst, où il accompli un parcours brillant, comme avant lui son demi-frère Abdallah, de 18 ans son aîné.
Il embrasse une carrière militaire et sert même en ex-Yougoslavie dans une unité jordano-émiratie, avant d'être d'être diplômé de Harvard. Sportif accompli, il était aussi un pilote émérite, comme le fut son père.
A la mort du souverain, en février 1999, Hamza est toutefois trop jeune pour lui succéder. Abdallah, fils aîné de la reine Muna, deuxième épouse du roi, accède au trône.
Conformément au désir exprimé par le défunt souverain, c'est toutefois Hamza qui hérite du titre de prince héritier. La mesure ne sera que temporaire: cinq ans plus tard, le roi Abdallah II finit par lui retirer la succession, au profit de son propre fils Hussein.
Dans une lettre, le souverain se justifie auprès de son demi-frère par ses mots: "le fait que vous occupiez cette position symbolique (d'héritier) a restreint votre liberté et nous a empêchés de vous confier certaines responsabilités que vous êtes pleinement qualifié pour assumer".
Mais Hamza ne voit sûrement pas les choses d'un même oeil.
"La chance de devenir roi lui a échappé à deux reprises, quand son père est mort prématurément (...) et quand son frère lui a retiré son titre" d'héritier, résume l'expert interrogé par l'AFP.
Le 2 juillet 2009, Abdallah II confirme son fils aîné Hussein comme successeur.
Hamza, passionné d'écologie et père de cinq filles et d'un garçon, s'éloigne peu à peu des premiers cercles du pouvoir.
Malgré tout, ce samedi, "son sang royal lui a évité la prison", avance l'expert: "Car dans la famille régnante, on n'emprisonne pas un prince, on l'écarte."
sk/gk/bfi
Jordanie: le prince Hamza et d'autres ont porté atteinte à la sécurité (Vice-Premier ministre) #
Le prince Hamza, demi-frère du roi Abdallah II, et plusieurs personnes, dont deux ayant occupé des postes à responsabilités en Jordanie, ont porté atteinte à la sécurité du royaume, a affirmé dimanche le vice-Premier ministre jordanien.
Deux personnalités, Bassem Awadallah et Cherif Hassan ben Zaid, ainsi que 14 à 16 autres personnes ont été arrêtées, a précisé lors d'une conférence de presse Aymane Safadi, qui occupe aussi le poste de ministre des Affaires Etrangères.
"Les services de sécurité ont suivi durant une longue période les activités et les mouvements du prince Hamza ben Hussein, de Cherif Hassan ben Zaid et de Bassem Awadallah et d'autres personnes visant la sécurité et la stabilité de la patrie", a-t-il dit.
"Les enquêtes ont permis de surveiller les interventions et les contacts avec des parties étrangères visant à déstabiliser la sécurité de la Jordanie", a-t-il ajouté.
Selon lui, les services de sécurité ont recommandé au roi Abdallah II de déférer toutes les personnes mises en cause devant la Cour de sûreté de l'Etat.
"Cependant, le roi a décidé qu'une conversation devait avoir lieu avec le prince Hamza, afin de traiter la question dans le cadre de la famille hachémite, pour le dissuader de poursuivre ses activités qui (...) sont exploitées pour altérer la sécurité de la Jordanie et des Jordaniens et qui constituent une rupture avec les traditions et les valeurs de la famille hachémite", a ajouté le ministre.
Mais cela s'est mal passé. "Le chef d'état-major interarmées ont rencontré samedi le prince Hamza pour transmettre ce message et lui ont demandé d'arrêter tous les mouvements et activités visant la sécurité et la stabilité de la Jordanie, mais Hamza a traité cette demande d'une manière négative sans prendre en considération les intérêts du pays", a-t-il ajouté, sans préciser le sort qui sera réservé au prince Hamza qui a affirmé avoir été assigné à résidence.
Le ministre a fait état de communications entre des personnes du cercle d'Hamza et "des organes à l'étranger".
Selon M. Safadi, une "personne ayant des liens avec les services de sécurité étrangers a été en contact avec la femme du prince Hamza et lui a proposé de mettre à sa disposition un avion pour qu'elle quitte la Jordanie vers un pays étranger".
kt-msh/sk/elm
Jordanie: le prince Hamza et d'autres ont porté atteinte à la sécurité (Vice-Premier ministre) #
Le prince Hamza, demi-frère du roi Abdallah II, et plusieurs personnes dont deux ayant occupé des postes à responsabilités en Jordanie ont porté atteinte à la sécurité du royaume, a affirmé dimanche le vice-Premier ministre jordanien.
Deux personnalités, Bassem Awadallah et Cherif Hassan ben Zaid, ainsi que 14 à 16 autres personnes ont été arrêtées, a précisé lors d'une conférence de presse Ayman Safadi, qui occupe aussi le poste de ministre des Affaires Etrangères.
"Les services de sécurité ont suivi durant une longue période les activités et les mouvements du prince Hamza ben Hussein, de Cherif Hassan ben Zaid et de Bassem Awadallah et d'autres personnes visant la sécurité et la stabilité de la patrie", a-t-il dit.
"Les enquêtes ont permis de surveiller les interventions et les contacts avec des parties étrangères visant à déstabiliser la sécurité de la Jordanie", a-t-il ajouté.
Selon lui, les services de sécurité ont recommandé au roi Abdallah II de déférer toutes les personnes mises en cause devant la Cour de sûreté de l'Etat.
kt-msh/sk/elm
Jordanie: le prince Hamza et d'autres ont porté atteinte à la sécurité (Vice-Premier ministre) #
Le prince Hamza, demi-frère du roi Abdallah II, et plusieurs personnes dont deux ayant occupé des postes à responsabilité en Jordanie ont porté atteinte à la sécurité du royaume, a affirmé dimanche le vice-Premier ministre jordanien.
Deux personnalités, Bassem Awadallah et Cherif Hassan ben Zaid, ainsi que 14 à 16 autres personnes ont été arrêtées, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.
kt/sk/elm/gk
Jordanie: à Amman, l'apparence de la normalité #
Dans une région habituée aux convulsions, Amman passe pour un de ses endroits les plus paisibles. Dimanche, au lendemain d'arrestations pour "raisons de sécurité" et d'accusations lancées par un demi-frère du roi, un zeste de fébrilité a paru poindre derrière la façade de la normalité.
En ce premier jour de semaine, Amman vaque en apparence à ses occupations: la circulation est dense et les conducteurs se frayent une chemin à coups de klaxon en évitant les vendeurs ambulants. La clientèle a envahi les magasins pour faire des provisions à dix jours du début du mois de ramadan.
Mais, dès le matin, de nombreux passants se sont pressés l'air fébrile devant le kiosque de Hassan Abou Ali, 76 ans, le plus ancien vendeur de journaux et de magazines du centre-ville. Et l'actualité de la veille semble sur de nombreuses lèvres.
Assis sur le même tabouret depuis 63 ans, M. Abou Ali ne cesse de répéter à haute voix "Le vent ne peut pas faire bouger la montagne", une référence à la stabilité prêtée au royaume.
D'ailleurs, "il existe dans ce pays une sécurité qu'on ne retrouve pas dans le reste du monde arabe, et (...) le peuple jordanien se tient uni aux côtés de ses dirigeants", poursuit cet homme frêle, avant de se lancer dans quelques apartés avec un ami.
Retraité de 75 ans, Imran Ahmed, a acheté le journal officiel al-Raï, qu'il a mis sous le bras. "Franchement, je n'en croyais pas mes oreilles quand j'ai entendu la nouvelle hier" (samedi), admet-il.
Avant d'embrayer: "qui oserait nuire à ce pays sûr, qui a toujours été un refuge pour ses frères arabes, palestiniens, irakiens, syriens et bien d'autres?".
Dans un pays où les services de sécurité sont d'une redoutable efficacité, personne n'ose prononcer le nom du prince Hamza, pourtant dans toutes les pensées.
Alors qu'une vague d'arrestations était rapportée samedi soir par les autorités, ce demi-frère du roi Abdallah II s'est exprimée dans une vidéo transmise à la BBC. Il y affirme avoir été assigné à résidence par le chef d'état-major de l'armée, et s'attaque aux autorités.
Dans sa boutique, Hachem Al-Halawani, 29 ans, s'affaire à préparer des boissons fraîches. Pour lui aussi, "la situation est stable", et "si Dieu le veut, la couronne hachémite restera au-dessus de nos têtes".
Aucune mesure de sécurité particulière n'est visible, en ville et devant le palais royal.
"Nous n'avons jamais imaginé que quelqu'un essaierait de nuire à ce pays, qui a toujours été un terrain d'entente", clame également Zahra, une mère de famille de 37 ans, qui se promène avec son fils et sa fille.
Lors d'une session extraordinaire de l'Assemblée nationale tenue dimanche pour marquer le centenaire de la fondation de l'Etat jordanien, qui tombe le 11 avril, le président du Sénat, Faisal Al-Fayez, avait donné le ton: "la Jordanie et le roi sont des lignes rouges", avait-il averti.
"Nous bénissons tous les efforts qu'il déploie pour préserver la sécurité et la stabilité du pays, et nous affronterons les traîtres cherchant à altérer notre sécurité", avait-il clamé.
kt/sk/gk/bfi
Jordanie: Hamza, le prince qui a vu le trône lui échapper deux fois #
Fils du roi Hussein et de sa dernière épouse, américaine, le prince Hamza a vu le trône lui échapper deux fois: la première en raison de son jeune âge et la seconde quand l'actuel roi Abdallah II l'a écarté de la succession en 2004.
Dans une vidéo transmise samedi soir à la BBC par son avocat, le prince Hamza a affirmé que le chef d'état-major de l'armée s'était rendu à son domicile et lui avait signifié qu'il n'était "pas autorisé à sortir". Il a nié avoir pris part à un complot et accusé les autorités de son pays de "corruption" et d'"incompétence".
Dans un communiqué, ce chef d'état-major, le général Youssef Huneiti, a lui précisé que le prince avait été "appelé à arrêter les activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume". Il a démenti son arrestation.
D'après un analyste jordanien qui ne veut pas être identifié pour des raisons de sécurité, le prince Hamza avait, ces derniers temps, "multiplié devant son cercle d'amis les critiques contre ce qu'il qualifiait de corruption au sein du pouvoir".
Selon cette même source, "il y a certainement de la rancoeur de sa part, car il n'a jamais digéré d'avoir perdu son titre de prince héritier", il y a plus de 15 ans.
Mais la mère du prince Hamza, la reine Noor, a pris dimanche la défense de son fils en dénonçant sur Twitter une "calomnie".
"Je prie pour que la vérité et la justice l'emportent pour toutes les victimes innocentes", a-t-elle ajouté.
D'origine américaine, la reine Noor, née Lisa Halaby, est la quatrième et dernière épouse du roi Hussein -- elle en deviendra la veuve à la mort du souverain deux décennies plus tard. De leur union naîtra le prince Hamza, qui a eu 41 ans le 29 mars.
Après des études secondaires à Londres, le jeune prince intègre l'académie militaire Sandhurst, où il accompli un parcours brillant, comme avant lui son demi-frère Abdallah, de 18 ans son aîné.
Il embrasse une carrière militaire et sert même en ex-Yougoslavie dans une unité jordano-émiratie, avant d'être d'être diplômé de Harvard. Sportif accompli, il était aussi un pilote émérite, comme le fut son père.
Dans la course pour la succession, la maladie du roi Hussein va toutefois se jouer de ses ambitions. A la mort du souverain, en février 1999, Hamza est trop jeune pour lui succéder. Abdallah, fils aîné de la reine Muna, deuxième épouse du roi, accède au trône.
Conformément au désir exprimé par le défunt souverain, c'est toutefois Hamza qui hérite du titre de prince héritier. La mesure ne sera toutefois que temporaire: cinq ans plus tard, le roi Abdallah II finit par lui retirer la succession, au profit de son propre fils Hussein.
Dans une lettre, le souverain se justifie auprès de son demi-frère par ses mots: "le fait que vous occupiez cette position symbolique (d'héritier) a restreint votre liberté et nous a empêchés de vous confier certaines responsabilités que vous êtes pleinement qualifié pour assumer".
Mais Hamza ne voit sûrement pas les choses d'un même oeil.
"La chance de devenir roi lui a échappé à deux reprises, quand son père est mort prématurément -- il était trop jeune -- et quand son frère lui a retiré son titre" d'héritier, résume l'expert interrogé par l'AFP.
Le 2 juillet 2009, Abdallah II confirme son fils aîné Hussein comme successeur.
Hamza, un passionné d'écologie père de cinq filles et d'un garçon, s'éloigne peu à peu des premiers cercles du pouvoir.
Malgré tout, ce samedi, "son sang royal lui a évité la prison", avance l'expert: "Car dans la famille régnante, on n'emprisonne pas un prince, on l'écarte."
sk/gk/bfi
Jordanie: Hamza, le prince qui a vu le trône lui échapper deux fois #
Fils aîné du roi Hussein et de sa dernière épouse, américaine, le prince Hamza a vu l'opportunité de devenir roi lui échapper à deux reprises: la seconde fois lorsque l'actuel roi Abdallah II l'a écarté de la succession, en 2004.
Dans une vidéo transmise samedi soir à la BBC par son avocat, le prince Hamza a affirmé que le chef d'état-major de l'armée s'était rendu à son domicile et lui avait signifié qu'il n'était "pas autorisé à sortir". Il a nié avoir pris part à un complot et accusé les autorités de son pays de "corruption" et d'"incompétence".
Dans un communiqué, le chef d'état-major, le général Youssef Huneiti, a lui précisé que le prince avait été "appelé à arrêter les activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume".
D'après un analyste jordanien qui ne veut pas être identifié pour des raisons de sécurité, le prince Hamza avait, ces derniers temps, "multiplié devant son cercle d'amis les critiques contre ce qu'il qualifiait de corruption au sein du pouvoir".
Selon cette même source, "il y a certainement de la rancoeur de sa part, car il n'a jamais digéré d'avoir perdu son titre de prince héritier", il y a plus de 15 ans.
Hamza, 41 ans depuis le 29 mars, est le dernier fils du roi Hussein, né d'un quatrième et ultime mariage avec la reine Noor, d'origine américaine.
Née Lisa Halaby, la mère du prince Hamza n'a que 24 ans lorsqu'elle arrive en Jordanie en 1976, et à peine deux années de plus lorsqu'elle épouse le roi Hussein.
Elle le restera jusqu'à devenir veuve, à la mort du souverain deux décennies plus tard.
Le prince Hamza va lui effectuer des études secondaires à Londres avant d'intégrer l'académie militaire Sandhurst, où il accompli un parcours brillant... comme avant lui son demi-frère Abdallah, de 18 ans son aîné.
Il embrasse une carrière militaire et sert même en ex-Yougoslavie dans une unité jordano-émiratie, avant d'être d'être diplômé de Harvard. Sportif accompli, il était aussi un pilote émérite, comme le fut son père.
En course pour la succession, la maladie du roi Hussein va toutefois se jouer de ses ambitions.
A la mort du souverain, en février 1999, Hamza est trop jeune pour lui succéder. Abdallah, fils aîné de la reine Muna, deuxième épouse du roi, accède au trône.
Conformément au désir exprimé par le défunt souverain, c'est toutefois Hamza qui hérite du titre de prince héritier.
La mesure ne sera toutefois que temporaire: cinq ans plus tard, le roi Abdallah II finit par lui retirer la succession, au profit de son propre fils Hussein.
Dans une lettre, le souverain se justifie auprès de son demi-frère par ses mots: "le fait que vous occupiez cette position symbolique (d'héritier) a restreint votre liberté et nous a empêchés de vous confier certaines responsabilités que vous êtes pleinement qualifié pour assumer".
Mais Hamza ne voit sûrement pas les choses d'un même oeil.
"La chance de devenir roi lui a échappé à deux reprises, quand son père est mort prématurément -- il était trop jeune -- et quand son frère lui a retiré son titre" d'héritier, résume l'expert interrogé par l'AFP.
Le 2 juillet 2009, Abdallah II confirme son fils aîné Hussein comme successeur.
Hamza, un passionné d'écologie père de cinq filles et d'un garçon, s'éloigne peu à peu des premiers cercles du pouvoir.
Malgré tout, ce samedi, "son sang royal lui a évité la prison", avance l'expert: "Car dans la famille régnante, on n'emprisonne pas un prince, on l'écarte."
sk/gk/bfi
Jordanie: l'ancien prince héritier "assigné à résidence" #
L'ancien prince héritier et demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie a annoncé samedi avoir été "assigné à résidence" dans son palais d'Amman, après avoir été accusé par l'armée d'activités contre "la sécurité du royaume".
Dans une vidéo transmise à la BBC par son avocat, le prince Hamza a affirmé que le chef d'état-major de l'armée s'était rendu à son domicile et lui avait signifié qu'il n'était "pas autorisé à sortir". Il a nié avoir pris part à un complot et a accusé les autorités de son pays de "corruption" et d'"incompétence".
L'agence de presse officielle Petra avait indiqué plus tôt que les autorités avaient arrêté un ancien conseiller du roi, Bassem Awadallah, et un nombre indéterminé d'autres personnes pour "des raisons de sécurité", alors que le quotidien américain Washington Post faisait état pour sa part d'un complot visant à renverser le roi.
Dans un communiqué, le chef d'état-major jordanien, le général Youssef Huneiti, avait précisé que le prince Hamza avait été "appelé à arrêter des activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume", mais avait démenti son arrestation.
"Personne n'est au-dessus de la loi. La sécurité et la stabilité de la Jordanie passent avant tout", avait dit le général Huneiti. "Toutes les mesures qui ont été prises l'ont été dans le cadre de la loi et après une enquête approfondie", a-t-il ajouté.
Des vidéos sur les réseaux sociaux ont montré un déploiement massif de la police près des palais royaux, dans le quartier de Dabouq à Amman.
Selon le Washington Post, le prince Hamza est visé par une enquête après "la découverte de ce que des responsables du palais ont décrit comme un complot complexe et de grande envergure" visant à renverser le roi Abdallah II.
Ce complot "comprenait au moins un autre membre de la famille royale ainsi que des chefs tribaux et des membres de la direction de la sécurité du pays", a-t-il ajouté, citant un haut responsable d'un service de renseignement du Moyen-Orient.
"Je ne fais partie d'aucun complot ni d'aucune organisation malfaisante", s'est défendu le prince dans la vidéo, regrettant qu'il ne soit plus possible, selon lui, d'exprimer son opinion ou de critiquer les autorités "sans être intimidé, harcelé ou menacé".
Le pouvoir jordanien pense que "ses intérêts personnels, ses intérêts financiers, sa corruption est plus importante que la vie, la dignité et l'avenir des dix millions de personnes qui vivent ici", a encore accusé le prince Hamza.
"Malheureusement, ce pays s'est enfoncé dans la corruption, dans le népotisme et dans la mauvaise administration, avec pour résultat l'anéantissement ou la perte de l'espoir", a-t-il poursuivi.
Hamza est le fils aîné du roi Hussein et de son épouse américaine, la reine Noor, née Lisa Halaby. Conformément au souhait de son père, décédé en 1999, il avait été nommé prince héritier lorsqu'Abdallah était devenu roi. Mais en 2004, Abdallah l'avait dépouillé du titre et l'avait donné à son fils aîné Hussein.
La personne dont l'agence Petra a annoncé l'arrestation, Bassem Awadallah, a été chef de cabinet du roi de 2007 à 2008 puis chef de la Cour royale jusqu'en 2008. Cet ancien ministre des Finances et du Plan était très proche du souverain jordanien mais aussi une figure controversée.
Bassem Awadallah avait démissionné de son poste de chef de la Cour royale en 2008 après avoir été accusé par certains députés et autres politiciens ainsi que par des journalistes de s'ingérer dans les plans de privatisation du pays.
Deux alliés de la Jordanie ont vite apporté leur soutien samedi au roi Abdallah II.
"Nous suivons de près les informations et sommes en contact avec les responsables jordaniens. Le roi Abdallah est un partenaire clé des Etats-Unis, et il a tout notre soutien", a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price.
En Arabie saoudite, le palais royal a également fait part dans un tweet de "son appui total au royaume hachémite de Jordanie (...) et aux décisions et mesures prises par le roi Abdallah II et le prince héritier Hussein pour sauvegarder la sécurité et la stabilité" dans le pays.
L'assignation à résidence du prince et les arrestations surviennent à quelques jours de la célébration du centenaire du royaume. Le 11 avril 1921, le roi Abdallah, dirigeant du nouvel Etat de Transjordanie, avait formé son premier gouvernement, après la création de l'émirat en mars 1921, aux côtés de la Palestine pendant le mandat britannique.
kt/hkb/vl/awa/jkb/roc/plh
Jordanie: un demi-frère du roi appelé à cesser des activités pouvant nuire au royaume (armée) #
Un demi-frère du roi de Jordanie Abdallah II et ancien prince héritier, Hamza, a été appelé à arrêter toute activité qui puisse nuire à la sécurité du royaume, a déclaré samedi l'armée dans un communiqué.
L'armée a dans le même temps démenti que Hamza ait été arrêté avec plusieurs autres personnes pour des raisons de sécurité.
kt/hkb/vl/awa
Jordanie: un ancien conseiller du roi arrêté lors d'une opération de sécurité (agence) #
Les autorités jordaniennes ont arrêté un ancien conseiller du roi Abdallah II et un certain nombre d'autres personnes pour "des raisons de sécurité", a rapporté samedi l'agence de presse officielle Petra.
Bassem Awadallah, qui était chef de la Cour royale de 2007 à 2008, a été arrêté notamment avec Cherif Hassan ben Zaid, a déclaré une source de sécurité citée par Petra, sans préciser le nombre total de personnes arrêtées.
Cherif est un titre donné aux proches de la famille royale en Jordanie.
Les deux hommes ont été arrêtés pour des "raisons de sécurité" après une opération sécuritaire, a indiqué la source, ajoutant qu'une enquête était en cours.
Un responsable jordanien, cité par la télévision d'Etat Al Mamlaka, a rejeté les informations de certains médias suggérant que le demi-frère du roi Abdallah II et ancien prince héritier, Hamza, faisait partie des personnes arrêtées.
Bassem Awadallah, ancien ministre des Finances et du Plan, était très proche du roi jordanien mais aussi une figure controversée en Jordanie.
Avant de devenir chef de la cour royale en 2007, il était chef du cabinet du roi en 2006.
Bassem Awadallah a finalement démissionné de son poste de chef de la Cour royale en 2008 après avoir été vivement critiqué pour son ingérence présumée dans des questions politiques et économiques controversées.
Il avait été accusé par certains députés et autres politiciens ainsi que par des journalistes de s'ingérer dans les plans de privatisation du pays.
kt/hkb/hc/awa/vl
Jordanie: un ancien conseiller du roi arrêté lors d'une opération de sécurité (agence) #
Les autorités jordaniennes ont arrêté un ancien conseiller du roi Abdallah II et un certain nombre d'autres personnes pour "des raisons de sécurité", a rapporté samedi l'agence de presse officielle Petra.
Bassem Awadallah, qui était chef de la Cour royale de 2007 à 2008, a été arrêté notamment avec Cherif Hassan ben Zaid, a déclaré une source de sécurité citée par Petra, sans préciser le nombre total de personnes arrêtées.
Cherif est un titre donné aux proches de la famille royale en Jordanie.
Les deux hommes ont été arrêtés pour des "raisons de sécurité" après une opération sécuritaire, a indiqué la source, ajoutant qu'une enquête était en cours.
Un responsable jordanien, cité par la télévision d'Etat Al Mamlaka, a rejeté les informations de certains médias suggérant que le demi-frère du roi Abdallah II et ancien prince héritier, Hamza, faisait partie des personnes arrêtées.
Bassem Awadallah, ancien ministre des Finances et du Plan, était très proche du roi jordanien mais aussi une figure controversée en Jordanie.
Avant de devenir chef de la cour royale en 2007, il était chef du cabinet du roi en 2006.
Bassem Awadallah a finalement démissionné de son poste de chef de la Cour royale en 2008 après avoir été vivement critiqué pour son ingérence présumée dans des questions politiques et économiques controversées.
Il avait été accusé par certains députés et autres politiciens ainsi que par des journalistes de s'ingérer dans les plans de privatisation du pays.
kt/hkb/hc/awa/vl
Jordanie: un ancien conseillé du roi arrêté lors d'une opération de sécurité #
Les autorités jordaniennes ont arrêté un ancien conseiller du roi Abdallah II et un certain nombre d'autres personnes pour "des raisons de sécurité", a rapporté samedi l'agence de presse officielle Petra.
Bassem Awadallah, qui était chef de la Cour royale de 2007 à 2008, a été arrêté notamment avec Cherif Hassan ben Zaid, a déclaré une source de sécurité citée par Petra, sans préciser le nombre total de personnes arrêtées.
Cherif est un titre donné aux proches de la famille royale en Jordanie.
Les deux hommes ont été arrêtés pour des "raisons de sécurité" après une opération sécuritaire, a indiqué la source, ajoutant qu'une enquête était en cours.
Un responsable jordanien, cité par la télévision d'Etat Al Mamlaka, a rejeté les informations de certains médias suggérant que le demi-frère du roi Abdallah et ancien prince héritier, Hamza, faisait partie des personnes arrêtées.
Bassem Awadallah, ancien ministre des Finances et du Plan, était très proche du roi jordanien mais aussi une figure controversée en Jordanie.
Avant de devenir chef de la cour royale en 2007, il était chef du cabinet du roi en 2006.
Bassem Awadallah a finalement démissionné de son poste de chef de la Cour royale en 2008 après avoir été vivement critiqué pour son ingérence présumée dans des questions politiques et économiques controversées.
Il avait été accusé par certains députés et autres politiciens ainsi que par des journalistes de s'ingérer dans les plans de privatisation du pays.
kt/hkb/hc/awa/vl