Entre Al-Qaïda et l'Iran, trente ans de relations en eaux troubles #
Al-Qaïda jouit-elle d'une "nouvelle base" en Iran ? Les affirmations en ce sens du secrétaire d'Etat américain ont soulevé un débat vieux de 30 ans. Ennemis idéologiques et politiques, Téhéran et la centrale jihadiste ont en effet pu frayer en eaux troubles, selon les experts.
Mardi, à quelques jours de quitter le pouvoir et peut-être dans l'espoir de perturber les premiers pas de l'administration Biden, Mike Pompeo a accusé la République islamique d'être la "nouvelle base" d'Al-Qaïda, "pire" que l'Afghanistan au moment des attentats du 11 septembre 2001. L'Iran a immédiatement protesté.
Mais les analystes contactés par l'AFP sont formels: les relations entre Téhéran et la hiérarchie d'Al-Qaïda, aujourd'hui très affaiblie, ne sont ni univoques, ni nouvelles. Encore moins semblables à celles qui liaient cette dernière à l'Afghanistan.
"Il y a une coopération. L'Iran fournit un sanctuaire, mais c'est aussi une relation troublée et mutuellement suspicieuse", résume Daniel Byman, spécialiste du terrorisme à l'université américaine de Georgetown, à Washington.
Bryce Loidolt, chercheur à la National Defense University de la capitale américaine, décrit lui aussi un lien marqué par les rapports de force mouvants entre deux entités aux antipodes l'une de l'autre: l'Etat perse chiite et la centrale jihadiste, arabe et sunnite radicale.
Leurs relations "ont alterné entre périodes d'hostilité et prudents accommodements", résume-t-il, en s'appuyant sur un corpus issu du renseignement américain mais aussi de documents saisis en 2011 dans la dernière cache d'Oussama Ben Laden, à Abbottabad (Pakistan).
En 2017, la prestigieuse revue CTC Sentinel de l'académie militaire américaine West Point y avait consacré un article. Son auteur, Assaf Moghadam, y décrivait les liens, dès le début des années 90, entre Téhéran et Ayman Al-Zawahiri, fondateur du Jihad islamique égyptien (JIE), aujourd'hui chef d'Al-Qaïda.
Selon le rapport de la commission d'enquête américaine sur le 11-Septembre, un accord informel avait même ouvert une période de coopération plus ou moins intense dans des "actions conduites principalement contre Israël et les Etats-Unis", comme les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998, ou celui contre le destroyer lance-missiles USS Cole au Yémen en 2000.
Après le 11-Septembre, beaucoup d'"Afghans" d'Al-Qaïda se sont opportunément réfugiés en Iran, profitant d'une frontière aussi longue que poreuse. Mais "la volonté iranienne de tolérer la présence des membres d'Al-Qaïda n'était pas sans condition", souligne Bryce Loidolt. Il leur fallait notamment rester discrets.
Progressivement, ajoute le chercheur dans un article pour la revue Studies in Conflict and Terrorism, les relations se sont tendues, jusqu'à une vague d'arrestations organisée par Téhéran, en 2002 et 2003.
L'Iran est ensuite revenue dans de meilleures dispositions à l'égard d'Al-Qaïda. Mais c'est alors cette dernière qui a durci son discours. En 2009, Al-Zawahiri accusait l'Iran d'être prête à "vendre les musulmans aux envahisseurs croisés" pour peu qu'elle en tire quelque avantage.
De fait, quoi qu'en dise Mike Pompeo, tous deux se considèrent fondamentalement comme des ennemis. Entre hostilité maîtrisée et coopération prudente, leur relation "ne repose pas sur la confiance mais sur la menace réciproque et la capacité de chacun à frapper l'autre s'il sort du cadre préalablement défini", assure Barak Mendelsohn, professeur à l'université Haverford de Pennsylvannie (Etats-Unis).
Là s'arrête donc la comparaison proposée par le chef de la diplomatie américaine avec l'Afghanistan. Car les liens entre Al-Qaïda et les Talibans se nourrissaient de convergences idéologiques et de sang versé: "il y avait beaucoup d'affinités entre les deux groupes", qui se sont battus tous deux contre la coalition internationale, rappelle Barak Mendelsohn.
A l'inverse, ceux entre Téhéran et la centrale jihadiste ont frisé l'affrontement direct. En 2009, Al-Qaïda enlevait un attaché commercial iranien à Peshawar (Pakistan), réclamant ensuite la libération de hauts cadres du groupe et de membres de la famille Ben Laden.
Idem en 2013, avec le rapt d'un diplomate iranien au Yemen qui conduisit, selon le Département d'Etat américain, à la libération de cadres d'Al-Qaïda en 2015. "Ce n'est pas le signe d'une coopération basée sur des convergences de vue. Ce dont il est question, c'est de qui dispose d'un moyen de pression à un moment donné", explique Barak Mendelsohn.
D'où une histoire faite de bonds en avant et de retours en arrière. En 2018, un rapport des Nations unies soulignait une activité "plus efficace qu'auparavant" des cadres du groupe basés en Iran, agissant notamment sur le conflit syrien.
Aujourd'hui encore, quelles que soient leurs divergences idéologiques et les contradictions apparentes que posent leurs relations, Téhéran et Al-Qaïda ont des ennemis communs - Etats-Unis, Israël, Arabie saoudite.
"Tous deux savent être pragmatiques", souligne Daniel Byman. Téhéran a selon lui tout intérêt à garder dans sa manche une monnaie d'échange supplémentaire pour négocier avec les Etats-Unis. Elle "serait ravie de trahir Al-Qaïda mais seulement pour un bon prix", ajoute-t-il, se souvenant que la question s'était posée - sans aboutir - après le 11-Septembre, lorsque les relations entre Téhéran et Washington s'étaient adoucies.
De son côté, Al-Qaïda saurait aussi, si besoin, retourner sa veste au moment opportun. Mais, résume Assaf Moghadam, "ce que l'Iran offre en terme de capacités de lever des fonds, traverser le territoire et faire de la planification logistique, a trop de valeur pour qu'elle y renonce".
Les propos de Pompeo mardi intervenaient après la mort, en août 2020 à Téhéran, du numéro deux d'Al-Qaïda, Abou Mohammed al-Masri. Le New York Times a affirmé qu'il avait été abattu par des agents israéliens lors d'une mission commanditée par les Etats-Unis. L'Iran a démenti. Aucun élément n'a étayé l'idée que l'Iran aurait "lâché" al-Masri, ni qu'elle ait obtenu quoi que ce soit en échange.
Mais cet entre-soi tumultueux devrait connaître un tout autre chapitre avec l'arrivée aux responsabilités de l'administration Biden, officiellement soucieuse de reprendre le dialogue avec Téhéran.
Dans son analyse parue en juillet dernier, Bryce Loidolt suggérait que Washington consacre moins d'énergie à blâmer Téhéran et plus à mettre en lumière les contradictions qui dévorent le groupe jihadiste et fragilisent sa base.
Par exemple en "soulignant la volonté d'Al-Qaïda de passer des accords de facto avec un Etat hérétique, idéologiquement impur, qui a détenu des cadres d'Al-Qaïda et les a mal traités en détention".
dla/fz/cac
Sahel: Al-Qaïda revendique l'attentat suicide qui a blessé six soldats français #
Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste sahélienne affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué jeudi l'attentat suicide qui a blessé six soldats français le 8 janvier au Mali, dans un communiqué publié par sa plate-forme de propagande Al-Zallaqa.
Le GSIM (ou Jnim selon l'acronyme arabe), principale alliance jihadiste du Sahel, invoque notamment la mort présumée de civils dans une récente frappe aérienne et la poursuite de la présence militaire française dans la sous-région.
Un combattant du groupe a "fait détonner son véhicule bourré d'explosifs contre un convoi des forces d'occupations françaises et des apostats maliens, à Arbanda, près de la frontière avec le Burkina Faso", a affirmé le GSIM.
"Nous voulons affirmer au gouvernement et au peuple français que quelle que soit la force de la puissance occupante, elle ne pourra vaincre la volonté du peuple de vivre libre. Si vous ne vous retirez pas, vous assisterez à de nouvelles attaques, encore plus violentes", a-t-il ajouté.
L'armée française avait annoncé le 8 janvier que six soldats de sa force antijihadiste Barkhane avaient été blessés le jour même au Mali par un véhicule-suicide.
Il s'agit de la troisième attaque depuis fin décembre contre les militaires français, qui ont déjà déploré cinq morts pendant la période, selon l'état-major de l'armée française.
En 2020, la France a engagé 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant ses effectifs à environ 5.100. Elle examine actuellement l'évolution de cet engagement.
Fin novembre, le commandant de Barkhane, Marc Conruyt, avait désigné devant les députés français le GSIM comme l'"ennemi le plus dangereux" au Sahel. Un an auparavant, c'est le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS) qui avait été désigné comme ennemi numéro un dans la région.
Le communiqué du GSIM a été authentifié par le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE.
thm/fjb
L'apprenti boulanger guinéen de Besançon a été régularisé #
Stéphane Ravacley, le boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d'une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen, s'est réjoui auprès de l'AFP de l'annonce jeudi de la régularisation du jeune homme par la préfecture de la Haute-Saône.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", a jubilé M. Ravacley, joint par téléphone à l'issue d'un entretien avec le secrétaire général de la préfecture.
La préfecture a confirmé dans un communiqué que le jeune apprenti avait été "admis au séjour en France après l'examen de nouvelles pièces apportées à son dossier", qui ont notamment permis "d'établir formellement son état civil, en lien avec les autorités consulaires de la République de Guinée".
La préfète Fabienne Balussou a ainsi décidé de délivrer un titre de séjour à Laye Fodé Traoré, 18 ans, prenant également en compte "son parcours d'intégration jusqu'alors exemplaire" et "ses perspectives d'insertion professionnelle", à savoir une formation complète auprès du boulanger bisontin.
A l'annonce de sa régularisation, Laye a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage qui entend désormais l'embaucher.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a ajouté le boulanger.
"Je suis tellement heureux. J'aimerais vraiment remercier tous ceux qui m'ont soutenu et mon patron également et mon foyer aussi", a lancé le jeune homme devant les caméras de France 3 Franche-Comté.
"Je suis fier de mon patron et du combat qu'il a mené", a-t-il insisté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée qui "lui a délivré un acte de naissance" et la mobilisation en sa faveur ont conduit la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
Son avocate, Me Amandine Dravigny, s'est réjouie de cette nouvelle. "Cela confirme que monsieur Traoré n'a pas produit de faux documents, ni menti sur son identité et que le rapport de la PAF (Police aux frontières) ne permettait pas de conclure à des faux documents", a-t-elle souligné.
La maire EELV de Besançon, Anne Vignot, qui avait pris position en sa faveur, a salué une "excellente nouvelle" et appelé à continuer le "combat pour celles et ceux qui restent dans cette situation inacceptable".
"Laye reste avec nous !", a pour sa part tweeté le député européen Raphaël Glucksmann, l'une des premières personnalités à l'avoir soutenu.
Stéphane Ravacley avait entamé une grève de la faim il y a dix jours pour protester contre l'expulsion de son apprenti. Il avait également lancé une pétition qui avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Très faible après avoir perdu huit kilos, l'artisan avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé jeudi qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire, notamment, avaient appelé lundi le président Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur.
as/ha/bma
Bretagne: un gérant poursuivi pour l'emploi de 42 étrangers en situation irrégulière et escroquerie #
Un gérant d'une société de transport bretonne soupçonné d'avoir fait travailler 42 étrangers en situation irrégulière et de fraudes au dispositif d'activité partielle pendant le confinement, a été placé sous contrôle judiciaire et comparaîtra pour "travail dissimulé" et "escroquerie aggravée" à Rennes le 15 mars, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Une opération judiciaire a été déclenchée lundi au siège social de cette société basée à Bain-de-Bretagne (sud de Rennes), et sur des sites en Loire-Atlantique.
Placé en garde à vue, le gérant mis en cause, un Marocain né en 1981 a été déféré mardi au parquet de Rennes.
Il a été présenté au juge des libertés et de la détention et "placé sous contrôle judiciaire, lui interdisant de quitter le territoire national et d'exercer toute activité dans le domaine du transport routier de marchandises", indique le procureur de la République Philippe Astruc dans un communiqué.
Il est convoqué au tribunal correctionnel de Rennes le 15 mars et comparaîtra pour "emploi d'étrangers sans autorisation de travail salarié", "escroquerie aggravée" et "travail dissimulé commis à l'égard de plusieurs personnes".
Ce gérant est soupçonné d'avoir employé "42 personnes en situation irrégulière sur le territoire national" et d'avoir perçu "43.000 euros d'indemnisations au titre de l'activité partielle lors de la première période de confinement", précise le magistrat.
"Il avait invoqué une cessation quasi totale de son activité alors qu'il procédait à de nouvelles embauches et que son chiffre d'affaires était multiplié par deux", souligne M. Astruc.
Selon le procureur, "les tous premiers soupçons étaient apparus pendant la première période de confinement lorsqu'un contrôle nocturne routier (d'un) véhicule de luxe (...) conduit par le gérant avait révélé qu'il ne disposait pas de titre de séjour".
Les premières recherches faisaient apparaître que "22 de ces employés détenaient de faux titre d'identité et que six autres faisaient l'objet d'obligation de quitter le territoire ou de reconduite à la frontière".
"Certains de ces chauffeurs étaient hébergés sur au moins quatre départements différents (Morbihan, Ille-et-Vilaine, Indre-et-Loire-Loire-Atlantique) dans des conditions parfois rudimentaires, par la société de transports louant ces logements", ajoute M. Astruc.
"Des fraudes au dispositif d'activité partielle", avaient aussi été dénoncées par l'inspection du travail.
Pendant le temps de la garde à vue, les enquêteurs ont saisi trois comptes bancaires, un véhicule Mercédès GLE et vingt autres véhicules, camions et utilitaires enregistrés au nom de la société ou du gérant.
lg/vk
France: le boulanger de Besançon va pouvoir garder son apprenti guinéen #
Le boulanger de Besançon, dans l'est de la France qui était en grève de la faim depuis une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen va pouvoir continuer de l'employer car le jeune Africain a obtenu des papiers pour rester en France, a annoncé l'artisan à l'AFP.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", s'est réjoui le boulanger, Stéphane Ravacley, contacté par téléphone, à l'instant où il sortait d'un entretien avec le secrétaire général de la préfecture de Haute-Saône.
La préfecture a confirmé dans un communiqué que le jeune homme avait été "admis au séjour en France après l'examen de nouvelles pièces apportées à son dossier", qui ont notamment permis "d'établir formellement son état civil, en lien avec les autorités consulaires de la République de Guinée".
La préfète Fabienne Balussou a ainsi décidé de délivrer un titre de séjour à Laye Fodé Traoré, prenant également en compte "son parcours d'intégration jusqu'alors exemplaire" et "ses perspectives d'insertion professionnelle", à savoir une formation complète auprès du boulanger qui s'est offert de l'embaucher ensuite.
A l'annonce de sa régularisation, le jeune homme de 18 ans, Laye Fodé Traoré, a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage. "Il a remercié son patron, ses éducatrices et l'Etat français", a ajouté M. Ravacley.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a-t-il ajouté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée, qui "lui a délivré un acte de naissance", et une forte mobilisation citoyenne en faveur de Laye Fodé Traoré ont mené la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
La maire écologiste de Besançon, Anne Vignot, qui avait pris position en sa faveur, a salué une "excellente nouvelle", appelant à continuer le "combat pour celles et ceux qui restent dans cette situation inacceptable".
"Laye reste avec nous !", a pour sa part tweeté le député européen Raphaël Glucksmann, l'une des premières personnalités à l'avoir soutenu.
Une pétition en faveur du jeune Guinéen, lancée par son patron, avait recueilli jeudi près de 242.000 signatures.
Le boulanger, en grève de la faim depuis 10 jours, avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire dont Omar Sy, Nicolas Hulot et Marion Cotillard avaient appelé lundi le président français Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans l'Obs.
as/bdx/fka/cf/thm
L'apprenti boulanger guinéen de Besançon a été régularisé #
Stéphane Ravacley, le boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d'une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen, a assuré jeudi à l'AFP que la situation du jeune homme avait été régularisée, après une rencontre à la préfecture de la Haute-Saône.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", a assuré M. Ravacley, joint par téléphone après un entretien avec le secrétaire général de la préfecture.
La préfecture haute-saônoise a confirmé dans un communiqué que le jeune homme avait été "admis au séjour en France après l'examen de nouvelles pièces apportées à son dossier", qui ont notamment permis "d'établir formellement son état civil, en lien avec les autorités consulaires de la République de Guinée".
La préfète Fabienne Balussou a ainsi décidé de délivrer un titre de séjour à Laye Fodé Traoré, prenant également en compte "son parcours d'intégration jusqu'alors exemplaire" et "ses perspectives d'insertion professionnelle", à savoir une formation complète auprès du boulanger bisontin qui s'est offert de l'embaucher ensuite.
Stéphane Ravacley et Laye Fodé Traoré, qui est âgé de 18 ans, ont été reçus jeudi par la préfecture de Haute-Saône.
A l'annonce de sa régularisation, Laye a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage. "Il a remercié son patron, ses éducatrices et l'Etat français", a ajouté M. Ravacley.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a-t-il ajouté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée, qui "lui a délivré un acte de naissance", et la mobilisation en faveur de Laye Fodé Traoré ont mené la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
Son avocate, Me Amandine Dravigny, s'est réjouie de cette nouvelle. "Cela confirme que monsieur Traoré n'a pas produit de faux documents, ni menti sur son identité et que le rapport de la PAF (Police aux frontières) ne permettait pas de conclure à des faux documents", a-t-elle souligné.
La maire EELV de Besançon, Anne Vignot, qui avait pris position en sa faveur, a salué une "excellente nouvelle", appelant à continuer le "combat pour celles et ceux qui restent dans cette situation inacceptable".
"Laye reste avec nous !", a pour sa part tweeté le député européen Raphaël Glucksmann, l'une des premières personnalités à l'avoir soutenu.
Stéphane Ravacley avait entamé une grève de la faim il y a dix jours pour protester contre l'expulsion de son apprenti. Il avait également lancé une pétition qui avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Très faible après avoir perdu huit kilos, l'artisan avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé après la régularisation de Laye qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire, notamment, avaient appelé lundi le président Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur.
as/bdx/caz
L'apprenti boulanger guinéen de Besançon a été régularisé #
Stéphane Ravacley, le boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d'une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen, a assuré jeudi à l'AFP que la situation du jeune homme avait été régularisée, après une rencontre à la préfecture de la Haute-Saône.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", a assuré M. Ravacley, joint par téléphone après un entretien avec le secrétaire général de la préfecture.
La préfecture haute-saônoise a confirmé dans un communiqué que le jeune homme avait été "admis au séjour en France après l'examen de nouvelles pièces apportées à son dossier", qui ont notamment permis "d'établir formellement son état civil, en lien avec les autorités consulaires de la République de Guinée".
La préfète Fabienne Balussou a ainsi décidé de délivrer un titre de séjour à Laye Fodé Traoré, prenant également en compte "son parcours d'intégration jusqu'alors exemplaire" et "ses perspectives d'insertion professionnelle", à savoir une formation complète auprès du boulanger bisontin qui s'est offert de l'embaucher ensuite.
Stéphane Ravacley et Laye Fodé Traoré, qui est âgé de 18 ans, ont été reçus jeudi par la préfecture de Haute-Saône.
A l'annonce de sa régularisation, Laye a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage. "Il a remercié son patron, ses éducatrices et l'Etat français", a ajouté M. Ravacley.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a-t-il ajouté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée, qui "lui a délivré un acte de naissance", et la mobilisation en faveur de Laye Fodé Traoré ont mené la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
Son avocate, Me Amandine Dravigny, s'est réjouie de cette nouvelle. "Cela confirme que monsieur Traoré n'a pas produit de faux documents, ni menti sur son identité et que le rapport de la PAF (Police aux frontières) ne permettait pas de conclure à des faux documents", a-t-elle souligné.
La maire EELV de Besançon, Anne Vignot, qui avait pris position en sa faveur, a salué une "excellente nouvelle", appelant à continuer le "combat pour celles et ceux qui restent dans cette situation inacceptable".
"Laye reste avec nous !", a pour sa part tweeté le député européen Raphaël Glucksmann, l'une des premières personnalités à l'avoir soutenu.
Stéphane Ravacley avait entamé une grève de la faim il y a dix jours pour protester contre l'expulsion de son apprenti. Il avait également lancé une pétition qui avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Très faible après avoir perdu huit kilos, l'artisan avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé après la régularisation de Laye qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire, notamment, avaient appelé lundi le président Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur.
as/bdx/caz
France: le boulanger de Besançon va pouvoir garder son apprenti guinéen #
Le boulanger de Besançon, dans l'est de la France qui était en grève de la faim depuis une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen va pouvoir continuer de l'employer car le jeune Africain a obtenu des papiers pour rester en France, a annoncé l'artisan à l'AFP.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", s'est réjoui M. Ravacley contacté par téléphone, à l'instant où il sortait d'un entretien avec le secrétaire général de la préfecture.
Sollicitée, la préfecture locale n'était pas joignable en début d'après-midi.
Stéphane Ravacley et Laye Fodé Traoré, Guinéen de 18 ans visé par une obligation de quitter le territoire français, ont été reçus jeudi en préfecture de Haute-Saône.
A l'annonce de sa régularisation, le jeune homme a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage. "Il a remercié son patron, ses éducatrices et l'Etat français", a ajouté M. Ravacley.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a-t-il ajouté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée, qui "lui a délivré un acte de naissance", et une forte mobilisation citoyenne en faveur de Laye Fodé Traoré ont mené la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
Une pétition en faveur du jeune boulanger, lancée par son patron, avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Le boulanger, en grève de la faim depuis 10 jours, avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire dont Omar Sy, Nicolas Hulot et Marion Cotillard avaient appelé lundi le président français Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur.
as/bdx/fka/thm
L'apprenti boulanger guinéen de Besançon a été régularisé #
Stéphane Ravacley, le boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d'une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen, a assuré jeudi à l'AFP que la situation du jeune homme avait été régularisée, après une rencontre à la préfecture de la Haute-Saône.
Contactée, la préfecture haute-saônoise n'était pas joignable en début d'après-midi.
"Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !", a assuré M. Ravacley, joint par téléphone après un entretien avec le secrétaire général de la préfecture.
Stéphane Ravacley et Laye Fodé Traoré, Guinéen de 18 ans visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), ont été reçus jeudi en préfecture de Haute-Saône.
A l'annonce de sa régularisation, le jeune homme a "pratiquement pleuré", a confié son maître d'apprentissage. "Il a remercié son patron, ses éducatrices et l'Etat français", a ajouté M. Ravacley.
"C'est une grande joie, une victoire. Maintenant, on va aussi se battre pour les autres" qui sont dans le même cas ailleurs en France, a-t-il ajouté.
Pris en charge en France en tant que mineur isolé, Laye Fodé Traoré n'avait pas obtenu de titre de séjour à sa majorité. La préfecture considérait jusqu'à présent que les documents d'identité du jeune homme n'étaient pas authentiques.
Mais leur validation récente par l'ambassade de Guinée, qui "lui a délivré un acte de naissance", et la mobilisation en faveur de Laye Fodé Traoré ont mené la préfecture à revoir sa position, selon M. Ravacley.
La pétition en faveur du jeune boulanger, lancée par M. Ravacley, avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Le boulanger, en grève de la faim depuis 10 jours, avait été pris en charge aux urgences mardi après un malaise. Il a annoncé qu'il allait recommencer à s'alimenter normalement.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire, notamment, avaient appelé lundi le président français Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim", dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur.
as/bdx/bat
L'impatience monte en France après 8 ans de guerre au Sahel #
Opinion divisée, médias critiques, parlementaires mobilisés: après huit ans d'intervention militaire ininterrompue au Sahel, des voix de plus en plus nombreuses s'interrogent en France sur la pertinence de cet engagement, à l'heure où l'exécutif réfléchit à l'alléger.
La mort récente de 5 soldats français au Mali en une semaine a déclenché un vigoureux débat sur la plus grosse opération extérieure française que constitue la force Barkhane, forte de 5.100 hommes, qui lutte contre les groupes jihadistes et tente d'aider les Etats à restaurer leur autorité dans une région semi-désertique grande comme l'Europe.
Pour la première fois depuis le déclenchement en janvier 2013 de l'opération Serval, à laquelle a succédé Barkhane en 2014, la moitié des Français (51%) ne soutiendraient plus cette intervention au Mali, selon un sondage Ifop publié lundi. Seuls 49% des personnes interrogées y sont encore favorables, contre 73% en février 2013 et 58% fin 2019.
Cette enquête d'opinion réalisée sous le coup de l'émotion, quelques jours seulement après des pertes françaises dans la région, fait malgré tout écho à une impatience grandissante, au Parlement comme dans les médias français, face à des résultats mitigés.
"La France face au bourbier malien", titrait mercredi l'éditorial du quotidien Le Monde, en soulignant que les opérations menées au Sahel "ont certes mis hors d'état de nuire plusieurs chefs djihadistes, mais n'ont empêché ni la montée des violences entre civils, ni les percées islamistes au centre du Mali".
"Le coût humain et financier de l'opération est sans rapport avec les bénéfices tirés", tranche de son côté Bastien Lachaud, député de La France Insoumise (extrême-gauche), soulignant qu'"aucun attentat sur le sol français n'a été organisé depuis la zone saharo-sahélienne".
"Nos forces font un travail exceptionnel, mais si Barkhane peut gagner des batailles, ce n'est pas à elle seule de gagner la guerre", estime pour sa part le député de la majorité présidentielle Thomas Gassilloud, souhaitant plus d'implication des Etats sahéliens.
En janvier 2020, au sommet de Pau (sud de la France), le président français et ses homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) avaient décidé d'intensifier la lutte antijihadiste pour enrayer une spirale de violences.
Barkhane a depuis remporté d'indéniables victoires tactiques aux côté d'armées locales plus mobilisées, en particulier contre l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la zone des "trois frontières", aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Mais les pouvoirs centraux de ces pays, parmi les plus pauvres du monde, peinent à réinvestir ces territoires reculés et à offrir protection, éducation et services de base aux populations.
L'autre groupe jihadiste actif dans la région, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, propose précisément des alternatives à cette pénurie de services essentiels, espérant conquérir les populations locales. Et il a repris de la vigueur opérationnelle, représentant désormais le coeur de cible des militaires français et maliens.
Après l'Assemblée nationale mardi dernier, c'est au Sénat, mercredi prochain, que la ministre des Armées Florence Parly devra défendre le bilan de Barkhane et répondre à une rafale de questions sur l'avenir de l'opération française.
"Nous visons à ce que les forces armées du Sahel aient la capacité d'assurer la sécurité au Sahel" mais "c'est une stratégie qui nécessite des efforts dans la durée", a fait valoir la ministre, tout en dénonçant de multiples tentatives pour discréditer l'action française.
"Il existe une sorte de guerre informationnelle" menée par la Russie, la Turquie, mais aussi les jihadistes, que l'état-major soupçonne d'avoir attisé une récente rumeur de bavure de l'armée française, catégoriquement démentie.
Ces débats interviennent à l'heure de choix difficiles pour l'exécutif, qui veut faire évoluer le dispositif de Barkhane pour se ménager une porte de sortie alors qu'approche l'élection présidentielle de 2022, et ce sans pour autant risquer de voir les jihadistes regagner du terrain.
Un nouveau sommet mi-février à N'Djamena doit acter un premier retrait de 600 militaires envoyés en renfort il y a un an, à la faveur de l'arrivée de troupes européennes pour épauler les Français.
"Aujourd'hui Barkhane doit muter", estimait mercredi le colonel Raphaël Bernard, ancien haut gradé au sein de Barkhane, devant l'Association des journalistes de défense.
"Se retirer, non. Mais il faut aller vers une réduction de notre empreinte sur le terrain tout en apportant aux armées locales des outils à haute valeur ajoutée, renseignement, drones, frappes, aéromobilité, pour les appuyer n'importe quand, n'importe où", suggérait-il.
dab/dla/fz/sba
Jura: six réfugiés afghans transis de froid découverts dans un camion #
Six réfugiés afghans transis de froid et sous-alimentés, dont quatre se déclarent mineurs, ont été découverts dans un camion en provenance de Roumanie, sur une aire d'autoroute du Jura, a-t-on appris mercredi auprès du procureur de Lons-le-Saunier.
Âgés de 17 à 20 ans, ces jeunes Afghans ont été installés dans ces camions "à leur corps défendant", par des individus appartenant probablement à des réseaux criminels, a indiqué à l'AFP le procureur Lionel Pascal. Les chauffeurs ont été mis hors de cause.
Alertés par des bruits provenant de leur chargement, mardi sur une aire d'autoroute à Arlay, les chauffeurs routiers ont prévenu la gendarmerie. Six passagers clandestins en situation irrégulière ont été découverts, "sévèrement atteints par le froid", a précisé M. Pascal, confirmant une information du quotidien le Progrès. Quatre d'entre eux ont été transportés à l'hôpital.
Ils pensent être montés dans les camions en Roumanie, mais selon les deux chauffeurs routiers, il est plus probable qu'ils soient montés dans le chargement en Bulgarie.
as/bdx/cbn
Taxes américaines: la filière vins et spiritueux désespère d'obtenir une "réparation" de son préjudice #
La filière française des vins et spiritueux a fait part de sa "déception" à l'issue d'une réunion mercredi à Bercy, faute d'avoir obtenu une "réponse concrète" à ses demandes de compensation des ventes perdues à cause des taxes américaines.
Depuis le 12 janvier, l'administration américaine taxe à hauteur de 25% les vins et cognacs français, dans le cadre de son différend avec l'UE sur les aides publiques à Airbus et Boeing. Le champagne est épargné.
Une première salve de taxes, annoncée à l'automne 2019, visait aussi les vins français, mais dans une moindre mesure.
Après un manque à gagner de 400 millions d'euros en 2020, la filière estime que sa perte de chiffre d'affaires pourrait dépasser le milliard d'euros en 2021 et ne cesse de réclamer à l'État de "réparer le préjudice" découlant d'un conflit dont elle estime être un "dommage collatéral".
Lors d'une réunion le 7 janvier, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'était dit, selon Bercy, "favorable et ouvert à des compensations et à des mesures d'aides".
Une nouvelle réunion, organisée mercredi en présence des ministres Bruno Le Maire, Julien Denormandie (Agriculture), Franck Riester (Commerce), "n'a même pas accouché d'une souris", a déclaré à l'AFP César Giron, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).
"Je suis aussi consterné, c'est une grande déception parce qu'il n'y a aucune mesure concrète", a poursuivi Jérôme Despey, président du conseil spécialisé Vin de FranceAgriMer.
"On nous dit qu'il y a des prêts, que le secteur viticole pourra en bénéficier" ou encore que les subventions du stockage privé des excédents liés à la pandémie de Covid-19 pourront être relevées de 10 millions d'euros, portant l'enveloppe à 50 millions d'euros, a-t-il détaillé.
Mais pour eux, les mesures prises par l'État pour soutenir les entreprises face à la crise sanitaire ne sont "pas pertinentes" pour atténuer l'impact des taxes américaines.
Le gouvernement souhaiterait aussi que l'Union européenne mette la main au portefeuille. Bercy jugeait la semaine dernière "inacceptable" que Bruxelles ne prévoie rien pour les secteurs touchés par ricochet dans ce bras de fer commercial.
Lors de ses voeux à la presse mardi, Julien Denormandie avait indiqué que l'exécutif devait finaliser "dans les tout prochains jours" des mesures d'"aides additionnelles" pour la filière.
myl/tq/LyS
La France rapatrie 7 enfants de jihadistes de Syrie, environ 200 encore sur place #
La France a rapatrié mercredi sept enfants de jihadistes français retenus dans des camps de déplacés sous contrôle kurde en Syrie, s'attirant de nouvelles critiques pour ces retours au compte-gouttes alors que les conditions de vie restent précaires sur place.
Ces jeunes enfants "particulièrement vulnérables", âgés de 2 à 11 ans, ont été remis à leur arrivée en France aux "autorités judiciaires" et "pris en charge par les services sociaux", a annoncé le ministère français des Affaires étrangères, sans plus de précisions.
Au total, 35 enfants français - orphelins ou dont les mères ont accepté de se séparer - ont été ramenés de Syrie depuis l'effondrement territorial du groupe Etat islamique (EI) en Syrie en mars 2019. Lors du dernier rapatriement, en juin 2020, dix mineurs étaient revenus en France.
Les sept enfants rapatriés mercredi avaient besoin de "soins médicaux spécifiques non disponibles" dans les territoires kurdes, a ajouté un responsable des Affaires étrangères au sein de l'administration semi-autonome kurde, Fener Al-Kaït.
Les enfants ont été remis mardi sur place à une délégation française emmenée par Eric Chevalier, directeur du Centre de crise et de soutien au ministère français des Affaires étrangères.
Ces nouveaux rapatriements ont relancé les interrogations des familles et proches des jihadistes français, qui réclament en vain le retour en France des quelque 150 adultes et 200 enfants retenus en Syrie - plus quelques cas en Irak - depuis la chute de l'EI.
"Cette opération laisse un goût amer, même si elle prouve encore une fois que la France a la capacité de rapatrier qui elle veut, quand elle veut", a estimé le Collectif des familles unies.
"Attendre que chaque mère +craque+ une par une pour rapatrier les enfants ne constitue pas une politique de protection", fustige le collectif, qui regroupe plusieurs familles de jihadistes français.
Les autorités françaises refusent de ramener les adultes, hommes et femmes, qu'elles estiment complices de l'EI, et souhaitent voir jugées sur place.
La mère d'une Française détenue à Roj depuis deux ans avec ses quatre enfants en a appelé mercredi au président Emmanuel Macron, alors que les nouvelles de sa fille, souffrant d'une tumeur selon son entourage, sont alarmantes.
"Elle ne peut plus s'alimenter ni aller aux toilettes, son système digestif est bloqué (..). A la moindre occlusion intestinale, elle est condamnée. Je suis désespérée et j'en appelle au président Macron", a déclaré à l'AFP Pascale Descamps.
Les familles de membres de l'EI sont détenues dans des camps aux conditions "épouvantables", selon l'ONU.
Nombre d'observateurs évoquent aussi les risques d'évasion depuis ces camps ainsi que des prisons où les hommes sont détenus alors que l'EI connaît une résurgence sur le terrain en Irak et en Syrie.
Plusieurs jihadistes françaises se sont ainsi évadées entre fin 2019 et le printemps 2020 selon le Centre d'analyse du terrorisme (CAT), et toutes n'ont pas été retrouvées.
C'est d'ailleurs pour des raisons de sécurité qu'en décembre,l'Allemagne et la Finlande ont annoncé avoir rapatrié 18 enfants, mais aussi 5 femmes. Les laisser sur place, a expliqué le ministre finlandais des Affaires étrangères, représente un "risque de sécurité sur le long terme, plus les enfants y resteront sans protection ni éducation, plus il sera difficile d'empêcher la radicalisation".
L'Albanie a également rapatrié, en octobre, des enfants et une femme blessée.
Début décembre, le Comité des droits de l'enfant de l'ONU a jugé que les plus de 200 enfants français détenus dans les camps de tentes du nord-est syrien y étaient en danger "immédiat", avec des "risques de dommages irréparables pour leurs vies, leur intégrité physique et mentale et leur développement".
Dans un tweet jeudi, l'Unicef France a salué "le rapatriement de 7 enfants sauvés de l'enfer du camp de Roj en Syrie". "N'abandonnons pas les 200 autres enfants français et leurs mères qui restent encore prisonniers dans les camps syriens. Un enfant est un enfant", a ajouté l'organisation.
dls-cbo-vl-zmd/fka/jt/mm
La France rapatrie sept enfants de jihadistes de Syrie, critiquée pour des retours au compte-goutte #
La France a ramené mercredi sept enfants de jihadistes français qui étaient retenus dans des camps de déplacés sous contrôle kurde en Syrie, s'attirant de nouvelles critiques pour ces rapatriements au compte-gouttes alors que les conditions de vie restent précaires sur place.
Ces jeunes enfants, âgés de deux à onze ans et "particulièrement vulnérables", ont été remis à leur arrivée en France aux "autorités judiciaires" et "pris en charge par les services sociaux", a annoncé le ministère français des Affaires étrangères, sans plus de précisions.
Au total, 35 enfants de jihadistes français ont été ramenés de Syrie depuis l'effondrement du groupe Etat islamique (EI) en mars 2019. Le précédent rapatriement remontait à juin 2020 et concernait dix mineurs. Il s'agit d'orphelins ou d'enfants confiés par les rares mères ayant accepté de s'en séparer.
Les sept enfants rapatriés mercredi étaient détenus dans les camps de Roj et Al-Hol, a indiqué une source au sein de l'administration semi-autonome kurde, qui gère la région, à un correspondant de l'AFP à Qamichli (nord-est).
"Ils appartiennent à des familles de l'EI. Trois enfants sont de la même famille et sont orphelins. Pour les quatre autres, leurs mères ont accepté leur retour en solitaire, en raison de leur état de santé délicat", a ajouté cette source sous couvert de l'anonymat.
Ils avaient besoin de "soins médicaux spécifiques non disponibles" dans les territoires kurdes, a ajouté un responsable au sein des Affaires étrangères de l'administration semi-autonome kurde, Fener Al-Kaït.
Les enfants ont été remis mardi à une délégation française emmenée par Eric Chevalier, directeur du Centre de crise et de soutien au ministère français des Affaires étrangères.
Ces nouveaux rapatriements ont relancé les interrogations des familles de jihadistes français qui réclament en vain le retour en France des quelque 150 adultes et 200 enfants retenus en Syrie - plus quelques cas en Irak - depuis la chute de l'EI.
"Cette opération laisse un goût amer, même si elle prouve encore une fois que la France a la capacité de rapatrier qui elle veut, quand elle veut", a estimé le Collectif des familles unies.
Les autorités françaises refusent de ramener les adultes, hommes et femmes, qu'elles estiment complices de l'EI, et souhaitent voir jugées sur place. Elles soulignent aussi que le retour des enfants est subordonné à l'autorisation des parents.
La mère d'une Française détenue à Roj depuis deux ans avec ses quatre enfants en a appelé mercredi au président Emmanuel Macron, alors que les nouvelles de sa fille, souffrant d'une tumeur selon son entourage, sont alarmantes.
"Elle ne peut plus s'alimenter ni aller aux toilettes, son système digestif est bloqué (..) A la moindre occlusion intestinale, elle est condamnée. Je suis désespérée et j'en appelle au président Macron", a déclaré à l'AFP Pascale Descamps, habitante du Pas-de-Calais (nord).
Les familles de membres de l'EI sont détenues dans des camps surpeuplés, où s'entassent aussi des milliers de civils ayant fui les combats contre les jihadistes, dans des conditions décrites comme "épouvantables" par l'ONU.
Les autorités kurdes appellent les pays concernés à les rapatrier ou à créer un tribunal international pour les juger.
Nombre d'observateurs évoquent aussi les risques d'évasion depuis ces camps ainsi que des prisons où les hommes sont détenus alors que l'EI connaît une résurgence sur le terrain en Irak et en Syrie. Treize jihadistes françaises, dont Hayat Boumedienne, la compagne de l'un des auteurs d'attentats en France en janvier 2015, se sont ainsi évadées selon le Centre d'analyse du terrorisme (CAT).
Comme la France, la plupart des pays, notamment européens, rechignent à rapatrier leurs ressortissants face à des opinions publiques souvent hostiles. Paris, qui compte un des plus forts contingents européens de jihadistes dans la zone, est particulièrement montré du doigt.
Début décembre, le Comité des droits de l'enfant de l'ONU a jugé que les plus de 200 enfants français détenus dans les camps de tentes du nord-est syrien y étaient en danger "immédiat", avec des "risques de dommages irréparables pour leurs vies, leur intégrité physique et mentale et leur développement".
La Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) demande pour sa part le retour de tous les enfants et des mères de Syrie ainsi que des jihadistes "condamnés à mort en Irak".
dls-cbo-vl/fka/mm
Rapatriements d'enfants français de Syrie: une opération "au goût amer" pour les familles #
Le rapatriement mercredi de sept enfants de jihadistes français détenus dans des camps en Syrie "laisse un goût amer" aux proches de détenus, qui dénoncent régulièrement la politique de rapatriement au compte-goutte du gouvernement.
"Cette opération laisse un goût amer, même si elle prouve encore une fois que la France a la capacité de rapatrier qui elle veut, quand elle veut", écrit le Collectif des familles unies dans un communiqué.
Depuis l'effondrement territorial du groupe Etat islamique (EI) en Syrie en mars 2019, un total de 35 enfants français ont été rapatriés, soit des orphelins, soit des enfants dont les mères ont accepté de se séparer.
"Attendre que chaque mère +craque+ une par une pour rapatrier les enfants ne constitue pas une politique de protection des enfants, et ne permet pas de rapatrier tous les enfants", fustige le Collectif.
Cette "politique", dénoncent encore ces proches, "consiste à +sauver+ quelques enfants de temps à autre et de laisser tous les autres souffrir et périr dans les camps".
Lors de l'hiver 2018-2019, au moins 29 enfants étaient morts de froid dans le camps d'Al Hol. Et aujourd'hui, plusieurs femmes françaises sont dans un état de santé très grave, dont une au moins souffre d'un cancer.
Début décembre, le Comité des droits de l'enfant de l'ONU a jugé que les plus de 200 enfants français détenus dans les camps de tentes du nord-est syrien y sont en danger "immédiat". Sont évoqués dans cet avis dont l'AFP a obtenu une copie des "risques de dommages irréparables pour leurs vies, leur intégrité physique et mentale et leur développement".
La France, ajoute ce comité de l'ONU, et contrairement à ce qu'elle affirme, "exerce une juridiction sur ces enfants" et doit donc s'assurer qu'ils sont traités et protégés conformément aux conventions internationales qu'elle a signées.
Pour le Collectif des familles, "il faut mettre fin à l'infamie de l'incarcération de TOUS ces enfants innocents, une bonne fois pour toute, conformément aux impératifs de sécurité, et en respectant l'Etat de droit, les droits humains, les droits de l'enfant".
cbo/pa/dch
Visas: un rapport parlementaire préconise l'assouplissement des procédures pour l'Afrique #
Un rapport parlementaire présenté mercredi recommande l'assouplissement de la procédure de délivrance des visas par la France pour les demandeurs africains, jugée "trop stricte", notamment sur les regroupements familiaux pendant la pandémie.
Les auteurs du rapport préconisent l'octroi d'une "dérogation à la fermeture des frontières dans le contexte de la pandémie mondiale" pour les bénéficiaires du regroupement familial.
"Depuis le 17 mars, des projets de vie sont suspendus", a déploré lors d'un point-presse Sira Sylla, députée LREM (Seine-Maritime) et co-autrice du rapport avec M'jid El Guerrab, député Agir Ensemble (9e circonscription des Français de l'étranger, Maghreb et Afrique de l'ouest), qui appuient la mise en place d'un "laissez-passer" permettant les regroupements familiaux empêchés jusque-là par les restrictions sanitaires.
Le rapport parlementaire, présenté la veille en commission, met aussi l'accent sur les démarches longues et difficiles pour obtenir un titre de séjour. Parmi les propositions soumises aux parlementaires, on retrouve l'accélération du traitement des dossiers et la simplification des demandes de visas pour les personnes qui en auraient déjà obtenu un par le passé.
Les deux députés proposent également un renforcement du rôle du ministère des Affaires étrangères dans la gestion de la politique des visas, gérée conjointement avec le ministère de l'Intérieur, qui a "trop de poids" selon Sira Sylla.
"Le risque sécuritaire est important, la lutte contre l'immigration irrégulière est importante, mais cela ne doit pas se faire au détriment de l'attractivité de la France", juge la députée, mettant en avant l'influence grandissante de la Chine et de la Turquie sur le continent africain.
Pour M'jid El Guerrab, cela doit se faire "en délivrant plus de visas aux talents africains", notamment en Afrique subsaharienne, afin d'attirer des ressortissants qualifiés ou renommés dans leur domaine.
fby/pga/shu
France/visas: un rapport parlementaire préconise l'assouplissement des procédures pour l'Afrique #
Un rapport parlementaire présenté mardi recommande l'assouplissement de la procédure de délivrance des visas par la France pour les demandeurs africains, jugée "trop stricte", notamment sur les regroupements familiaux pendant la pandémie.
Les auteurs du rapport préconisent l'octroi d'une "dérogation à la fermeture des frontières dans le contexte de la pandémie mondiale" pour les bénéficiaires du regroupement familial.
"Depuis le 17 mars, des projets de vie sont suspendus", a déploré mercredi lors d'un point-presse Sira Sylla, députée LREM (parti gouvernemental) et co-autrice du rapport avec M'jid El Guerrab, député Agir Ensemble (soutenant la majorité), qui appuient la mise en place d'un "laissez-passer" permettant les regroupements familiaux empêchés jusque-là par les restrictions sanitaires.
Le rapport parlementaire met aussi l'accent sur les démarches longues et difficiles pour obtenir un titre de séjour.
Parmi les propositions soumises aux parlementaires, on retrouve l'accélération du traitement des dossiers et la simplification des demandes de visas pour les personnes qui en auraient déjà obtenu un par le passé.
Les deux députés proposent également un renforcement du rôle du ministère des Affaires étrangères dans la gestion de la politique des visas, gérée conjointement avec le ministère de l'Intérieur, qui a "trop de poids", selon Sira Sylla.
"Le risque sécuritaire est important, la lutte contre l'immigration irrégulière est importante, mais cela ne doit pas se faire au détriment de l'attractivité de la France", juge la députée, mettant en avant l'influence grandissante de la Chine et de la Turquie sur le continent africain.
Pour M'jid El Guerrab, cela doit se faire "en délivrant plus de visas aux talents africains", notamment en Afrique subsaharienne, afin d'attirer des ressortissants qualifiés ou renommés dans leur domaine.
fby/pga/fka/thm
La France a rapatrié sept jeunes mineurs du nord-est de la Syrie #
La France a rapatrié mercredi sept enfants de jihadistes français du nord-est de la Syrie, sous contrôle des forces kurdes, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Ces jeunes mineurs, "particulièrement vulnérables", ont été remis à leur arrivée en France aux "autorités judiciaires" et "pris en charge par les services sociaux", a-t-il ajouté. Ils ont entre deux et onze ans, at-on précisé au ministère.
Au total, 35 enfants de jihadistes français ont été ramenés de Syrie depuis l'effondrement du groupe Etat islamique (EI) en mars 2019. Le dernier rapatriement remontait à juin 2020 et concernait dix mineurs. Il s'agit généralement d'orphelins et d'enfants confiés par les rares mères ayant accepté de s'en séparer.
"La France remercie les responsables locaux du Nord-Est Syrien pour leur autorisation et leur coopération", a ajouté le ministère sans plus de précisions.
Ces enfants étaient détenus dans les camps de Roj et d'Al-Hol ont été remis à une délégation française mardi, a indiqué une source au sein de l'administration semi-autonome kurde à un correspondant de l'AFP à Qamichli (nord-est).
"Ils appartiennent à des familles de l'EI. Trois enfants sont de la même famille et sont orphelins. Pour les quatre autres, leurs mères ont accepté leur retour en solitaire, en raison de leur état de santé délicat", a-t-elle ajouté sous couvert de l'anonymat.
Dans un communiqué, l'administration semi-autonome kurde a annoncé avoir reçu mardi la visite d'une délégation française emmenée par Eric Chevalier, directeur du centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay.
Durant la visite, "un certain nombre d'enfants des familles du groupe EI ont été remis (à la délégation) en raison de leur état de santé, en vertu d'un accord officiel signé par les deux parties", précise ce communiqué.
Les autorités françaises sont régulièrement montrées du doigt pour leur refus de rapatrier les quelque 150 jihadistes français, hommes et femmes, qu'elles estiment complices de l'EI, des théâtres syrien et irakien, et pour le retour au compte-gouttes des enfants, subordonné à l'autorisation des parents.
La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) a demandé en décembre le retour de tous les enfants de Syrie ainsi que des jihadistes "condamnés à mort en Irak".
Elle avait alors estimé à 250 le nombre de mineurs français, retenus dans les camps du nord-Est syrien, contrôlés par les forces kurdes, et déploré la gestion "au cas par cas" opérée par le gouvernement frnaçais.
vl-tgg/fka/pz
La France a rapatrié sept jeunes mineurs du nord-est de la Syrie (Affaires étrangères) #
La France a rapatrié mercredi sept jeunes mineurs du nord-est de la Syrie, sous contrôle des forces kurdes, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Ces jeunes mineurs français, "particulièrement vulnérables", ont été remis à leur arrivée en France aux "autorités judiciaires" et "pris en charge par les services sociaux", a-t-il ajouté.
vl/fka/pz
Mali: les rumeurs de "bavure" française font le jeu des jihadistes, selon Paris #
Il n'est "pas anodin" que les rumeurs de bavure entourant une récente frappe de l'armée française au Mali, fermement niées par Paris, interviennent à l'heure où un groupe jihadiste sahélien somme les militaires français de quitter le Sahel, a estimé mardi soir la ministre française des Armées.
Des villageois et une association de défense de l'ethnie peule affirment qu'une frappe aérienne, dont certains assurent qu'elle a été menée par hélicoptère, a tué une vingtaine de personnes lors d'un mariage dans le village de Bounti, dans le centre du Mali, le 3 janvier.
Or les autorités françaises et maliennes martèlent que les avions de chasse français ont visé et éliminé une trentaine de jihadistes et qu'il n'y avait ni mariage ni femmes ni enfants.
Auditionnée devant la commission Défense de l'Assemblée nationale, la ministre française Florence Parly a réaffirmé que cette frappe "était dirigée contre un groupe armé terroriste (...) affilié à Al Qaïda".
"Il n'y a pas eu de dommage collatéral observé. On a entendu parler d'un mariage: il n'y a pas eu de rassemblement festif à l'endroit où la frappe est intervenue", a-t-elle répété.
"Ensuite, il y a les rumeurs et elles ont été fort nombreuses sur les réseaux sociaux", a-t-elle déploré, en accusant à demi-mot le groupe jihadiste visé de chercher à manipuler l'opinion publique.
"Nous savons qu'il existe une sorte de guerre informationnelle" et "il n'est pas totalement innocent que cette sortie médiatique intervienne à un moment où" ce groupe "a communiqué pour expliquer qu'il était temps que les armées françaises quittent le Sahel. Il n'est pas tout à fait anodin que nous ayons pu lire qu'il pouvait s'agir d'une bavure", a-t-elle souligné.
"Je récuse absolument l'idée que les armées aient pu le 3 janvier occasionner ce dont elles ont été accusées", a-t-elle insisté.
Une enquête a été ouverte par la Mission de l'ONU au Mali (Minusma).
Les armées françaises comptent actuellement 5.100 hommes au Sahel aux côtés des armées du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger). La France, qui étudie une réduction de ses effectifs et une évolution de son opération antijihadiste Barkhane, devrait annoncer le rappel de quelque 600 hommes mi-février lors d'un sommet à N'Djamena.
dab/ayv
Migrante retrouvée morte dans les Hautes-Alpes en 2018: un avocat tente de relancer l'affaire #
Classée sans suite en 2019 par le parquet de Gap, l'enquête sur le décès d'une migrante nigériane de 21 ans, retrouvée noyée peu après avoir franchi la frontière franco-italienne, pourrait être relancée à la faveur d'un nouvel épisode judiciaire.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a examiné mardi les arguments de Me Vincent Brengarth, l'avocat de l'association Tous migrants, qui avait interjeté appel après l'ordonnance de non-lieu rendue en juin 2020 par le juge d'instruction chargé du dossier.
L'association avait déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d'instruction de Gap en mai 2019 après le classement sans suite, espérant ainsi l'ouverture d'une information judiciaire et une reprise d'enquête.
"L'ordonnance de non-lieu a été rendue par le juge d'instruction sans même instruire le dossier. Il s'est contenté de reprendre à son compte l'enquête préliminaire", regrette Me Brengarth.
L'avocat rappelle que la seule enquête réalisée l'a été "sous le contrôle du procureur de Gap", qui n'est, assure-t-il, "pas indépendant". Il pointe également des "incohérences et des contractions" dans les déclarations des gendarmes sur le déroulement des faits.
"Un témoin confirmant qu(e la migrante) a été pourchassée dans la forêt n'a pas été entendu", déplore-t-il également.
Blessing Matthew, une Nigériane de 21 ans, avait été retrouvée noyée à Saint-Martin-de-Queyrières, le 7 mai 2018, peu après avoir franchi la frontière en provenance de l'Italie.
Sa soeur avait alors porté plainte en accusant les gendarmes d'avoir tendu un "véritable guet-apens" au groupe dans lequel Blessing Matthew figurait.
L'enquête avait déterminé que les gendarmes mobiles "s'étaient identifiés à haute voix" avant un contrôle, provoquant la fuite de la jeune femme et de ses deux compagnons.
Selon le parquet de Gap, "les circonstances précises dans lesquelles (elle) aurait chuté dans la Durance demeurent inconnues en l'absence de témoignage direct".
La section de recherches de Marseille avait finalement "conclu à l'absence d'infraction susceptible d'être retenue à l'encontre des gendarmes mobiles", avait relevé le parquet.
La décision a été mise en délibéré au 9 février.
cor-bp/fga/it
Face aux critiques, le préfet du Nord défend le traitement des migrants sur le littoral #
Le préfet du nord, Michel Lalande, a défendu mardi la politique en vigueur d'évacuations et de "mises à l'abri" des migrants affluant sur le littoral pour tenter de gagner le Royaume-Uni, après un réquisitoire d'élus sur les conditions "indignes" infligées à ces exilés.
Cité par un communiqué de la préfecture, "le préfet du Nord confirme son opposition résolue à organiser un et a fortiori plusieurs points d'accueil fixe à proximité du littoral pour des raisons tenant tant à la sécurité des personnes, qu'à l'ordre public et à la lutte contre les réseaux criminels".
Les évacuations des campements migrants, "organisées plusieurs fois par semaine sur le littoral dunkerquois" et "toutes mises en oeuvre sur le fondement de décisions du tribunal judiciaire", constituent "un des axes forts des politiques conduites depuis plusieurs années dans le département", insiste le préfet.
Visant à "éviter la reproduction des situations d'indignité" connues par le passé, elles "s'accompagnent systématiquement de propositions d'hébergement, assorties d'un suivi médical et administratif", avec "4 900 personnes qui ont bénéficié de ces mises à l'abri en 2020, dont 91 mineurs non accompagnés", précise le communiqué.
Les capacités d'accueil atteignent ainsi selon la préfecture "un niveau sans précédent", avec début janvier dans le département 883 places dédiées.
Cette action s'articule avec "une politique de lutte contre l'immigration irrégulière très ferme", avec en 2020, dans le Nord, le départ du territoire national de plus de 1 000 étrangers en situation irrégulière.
Des élus PS et EELV du Nord, dont Patrick Kanner et Karima Delli, avaient dénoncé samedi les conditions de vie "indignes" de quelque 200 à 300 migrants à Grande-Synthe, vivant "au sol, dans le froid, la boue" et au gré d'évacuations "peu orthodoxes" régulières. Ils avaient réclamé une "véritable politique d'accueil" et l'organisation de "points d'accueil de dimension modeste, répartis tout le long du littoral".
Sur Twitter, l'eurodéputé EELV et ex-maire de Grande-Synthe Damien Carême avait aussi déploré les conditions de vie "inhumaines" des exilés. Début 2016, l'élu alors maire avait ouvert, contre l'avis de l'État, un camp de petits chalets en bois, finalement détruit par un incendie en 2017.
"Faire partir les migrants de gré ou de force de leurs campements coûte un pognon de dingue pour rien", la plupart des migrants, "dublinés" ne restant pas dans les centres faute de toute perspective pour rester en France, a déploré pour l'AFP Claire Millot de l'association Salam.
Et ceux qui regagnent le littoral "sont privés de tout", ayant perdu leur matériel et leurs abris, a-t-elle ajouté, relevant que la situation était encore plus "inhumaine" à Calais, où les associations de défense des migrants dénoncent des violences policières récurrentes.
Les associations dénombrent actuellement un millier de migrants entre Calais et Grande-Synthe, alors que les traversées et tentatives de traversées de la Manche sur des embarcations de fortune -- 9.500 recensées-- ont quadruplé en 2020, selon la préfecture maritime.
cab/rl/nm
Frichti: 66 ex-livreurs sans-papiers saisissent les Prud'hommes #
Soixante-six livreurs sans-papiers ayant travaillé pour Frichti jusqu'en juin 2020 ont saisi mardi les Prud'hommes pour faire reconnaître l'existence d'un contrat de travail entre eux et la plateforme de livraison de repas.
L'avocat qui les représente, Kevin Mention, a affirmé à l'AFP avoir déposé mardi matin "66 dossiers, complets et en état d'être jugés", au conseil de prud'hommes de Paris.
"On aurait pu en avoir 150", a réagi auprès de l'AFP Jérôme Pimot, porte-parole du Collectif des livreurs parisiens (Clap) et soutien des livreurs. "Certains ont peur: +Est-ce que, si je perds aux Prud'hommes, je vais être obligé de retourner au pays ?+", a-t-il précisé. La plupart des demandeurs viennent de pays d'Afrique subsaharienne.
Leur collaboration avec Frichti avait pris fin en juin 2020, après la publication par le quotidien Libération d'un article sur les conditions de travail d'un livreur pour un sous-traitant de la plateforme.
Un conflit était né lorsque l'entreprise avait effectué un contrôle de tous ses livreurs, privant de travail 200 livreurs qui s'étaient immédiatement mobilisés pour obtenir leur régularisation.
La moitié d'entre eux avaient obtenu en juillet l'accès à une procédure de régularisation via un récépissé auprès de la préfecture de police de Paris.
Les livreurs qui ont saisi mardi les Prud'hommes n'avaient pas eu accès à ce récépissé mais avaient été éligibles à un fonds de solidarité abondé par l'entreprise, d'un montant selon Me Mention de 1.400 euros par personne. "Ils se retrouvent sans rien aujourd'hui", a souligné l'avocat.
Il entend démontrer l'existence d'un "lien de subordination très clair" entre les livreurs concernés et la plateforme, subordination qui s'exprime selon lui par plusieurs éléments détaillés dans les requêtes de saisine: "port d'un uniforme exigé, attribution de tournées, chronométrage, suivi des km parcourus, existence de managers, etc".
Me Mention demande aux Prud'hommes de "reconnaître un contrat de travail entre les parties" et d'acter que la rupture de la collaboration "s'analyse en un licenciement nul ou dépourvu de cause réelle et sérieuse".
En conséquence, chaque demandeur réclame plusieurs dizaines de milliers d'euros à Frichti, notamment pour rappels de salaire, indemnités pour travail dissimulé et travail illégal et dommages et intérêts.
Joint par l'AFP, Frichti n'avait pas réagi mardi en milieu d'après-midi.
kau/lum/it
France: un boulanger, en grève de la faim contre l'expulsion de son employé guinéen, conduit aux urgences #
Stéphane Ravacley, un boulanger français de Besançon (est) en grève de la faim depuis plus d'une semaine pour protester contre l'expulsion de son employé guinéen, a indiqué mardi à l'AFP avoir fait un malaise et avoir été conduit aux urgences.
Il a été "pris en charge peu avant 09H00 (08H00 GMT) par les sapeurs-pompiers qui l'ont conduit à l'hôpital de Besançon", a confirmé la préfecture du Doubs.
"Je suis très fatigué, mais ça va", a-t-il déclaré en début d'après-midi alors qu'il se trouvait encore aux urgences. "J'ai fait un malaise dans ma voiture, devant la boulangerie, en revenant de livraison", a expliqué l'artisan de 50 ans dont le commerce est situé au centre-ville.
"Au début, personne ne m'avait vu, je suis resté un quart d'heure dans le froid. Quand les pompiers sont arrivés, j'étais en hypothermie".
Le médecin qui l'a examiné a conclu qu'il avait "des carences en beaucoup de choses", a précisé M. Ravacley qui a bénéficié d'une "perfusion de vitamines". Il pense rentrer chez lui "dans les heures qui viennent".
Le boulanger ne se nourrit plus que de bouillon et a perdu environ huit kilos depuis le début de sa grève de la faim. Une infirmière lui rend visite tous les deux jours.
Pense-t-il mettre un terme à sa grève de la faim ? "Non, je continue. C'est un combat", affirme l'homme, bien décidé à se battre pour garder à ses côtés Laye Fodé Traoré, 18 ans, dont il salue le travail sérieux et appliqué.
Son ancien apprenti a dû interrompre sa formation. Pris en charge en France en tant que mineur isolé, il est visé, depuis qu'il a récemment fête ses 18 ans, par une obligation de quitter le territoire français délivrée par la préfecture de la Haute-Saône, département où il réside.
Le jeune Guinéen a saisi le tribunal administratif de Besançon pour contester le refus de la préfecture de lui délivrer un titre de séjour. Sa requête sera examinée le 26 janvier.
Selon son avocate, la préfecture considère que les documents d'identité de M. Traoré ne sont pas authentiques.
D'après une source proche du dossier, l'ambassade de Guinée à Paris vient de légaliser les documents de Laye Fodé Traoré.
Des personnalités françaises, dont Omar Sy, Raphaël Glucksmann, Nicolas Hulot et Marion Cotillard, ainsi que plusieurs maires écologistes, ont appelé lundi le président Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim !", dans une tribune signée dans l'hebdomadaire L'Obs.
La pétition en faveur de Laye Fodé Traoré, lancée par M. Ravacley, a recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
as/bdx/fka/thm
Onze migrants afghans secourus à la frontière franco-italienne #
Onze migrants afghans qui tentaient de traverser la frontière franco-italienne ont été secourus lundi dans le département des Hautes-Alpes (sud-est de la France), certains en état d'hypothermie, ont indiqué mardi les autorités locales.
Le petit groupe, issu d'une "même cellule familiale", selon la préfecture des Hautes-Alpes, avait été aperçu en début d'après-midi par la Police aux frontières (PAF), progressant à pied dans la neige au col de Montgenèvre.
"Un groupe de 11 personnes a été contrôlé à pied vers 13H30 (12H30 GMT) par la Police aux frontières", a indiqué la préfecture du département à l'AFP, précisant qu'aucune ne se trouvait dans un état grave.
Selon les pompiers, neuf de ces personnes ont été prises en charge, peu avant 19H30, par les secours pour être transportées et hospitalisées à l'hôpital de Briançon.
bp/cha/fka/mba
Hautes-Alpes: onze migrants secourus à la frontière franco-italienne #
Onze migrants de nationalité afghane qui tentaient de traverser la frontière franco-italienne pour rejoindre la France ont été secourus lundi dans le département des Hautes-Alpes, certains en état d'hypothermie, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Le petit groupe, issu d'une "même cellule familiale" selon la préfecture des Hautes-Alpes, avait été aperçu en début d'après-midi par la Police aux frontières (PAF), progressant à pied dans la neige au col de Montgenèvre.
"Un groupe de 11 personnes a été contrôlé à pied vers 13H30 par la Police aux frontières", a indiqué la préfecture du département à l'AFP, précisant qu'aucune ne se trouvait dans un état grave.
Selon les pompiers, neuf de ces personnes ont été prises en charge peu avant 19H30 par les secours pour être transportées et hospitalisées à l'hôpital de Briançon.
bp/cha/caz
Le boulanger en grève de la faim contre l'expulsion de son apprenti conduit aux urgences #
Stéphane Ravacley, boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d'une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen, a fait un malaise mardi et a été conduit aux urgences, a-t-il indiqué à l'AFP.
Il a été "pris en charge peu avant 09H00 par les sapeurs-pompiers qui l'ont conduit au CHU de Besançon", a confirmé la préfecture du Doubs.
"Je suis très fatigué, mais ça va", a-t-il déclaré à l'AFP en début d'après-midi alors qu'il se trouvait encore aux urgences. "J'ai fait un malaise dans ma voiture, devant la boulangerie, en revenant de livraison", a expliqué l'artisan de 50 ans dont le commerce est situé au centre-ville de Besançon. "Au début, personne ne m'avait vu, je suis resté un quart d'heure dans le froid. Quand les pompiers sont arrivés, j'étais en hypothermie".
Le médecin qui l'a examiné a conclu qu'il avait "des carences en beaucoup de choses", a précisé M. Ravacley qui a bénéficié d'une "perfusion de vitamines". Il pense rentrer chez lui "dans les heures qui viennent".
Le boulanger bisontin ne se nourrit plus que de bouillon et a perdu environ huit kilos depuis le début de sa grève de la faim. Une infirmière lui rend visite tous les deux jours.
Pense-t-il mettre un terme à sa grève de la faim ? "Non, je continue. C'est un combat", affirme l'homme, bien décidé à se battre pour garder à ses côtés Laye Fodé Traoré, 18 ans, dont il salue le travail sérieux et appliqué.
Son ancien apprenti a dû interrompre sa formation. Pris en charge en France en tant que mineur isolé, il est visé depuis sa majorité par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) délivrée par la préfecture de la Haute-Saône, département où il réside.
Le jeune Guinéen a saisi le tribunal administratif de Besançon pour contester juridiquement cette OQTF et le refus de la préfecture de lui délivrer un titre de séjour. Sa requête sera examinée le 26 janvier.
Selon son avocate, la préfecture considère que les documents d'identité de M. Traoré ne sont pas authentiques.
D'après une source proche du dossier, l'ambassade de Guinée à Paris vient de légaliser les documents d'identité fournis par Laye Fodé Traoré.
Raphaël Glucksmann, Omar Sy, Leïla Slimani, Nicolas Hulot, Edgar Morin, Laurent Berger, Marion Cotillard et plusieurs maires EELV ont appelé lundi le Président de la République à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim !", dans une tribune signée dans le Nouvel Observateur.
La maire de Besançon, Anne Vignot (EELV), a demandé dans une lettre envoyée au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin la semaine dernière d'abandonner "cette vision administrative qui consiste à accueillir, protéger, former pour, au premier jour de la majorité, rejeter et expulser".
La pétition en faveur de Laye Fodé Traoré, lancée par M. Ravacley, avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
L'artisan a par ailleurs mis en place lundi une page Facebook pour centraliser les témoignages de tous les employeurs et apprentis confrontés au même problème que lui, nombreux selon lui (https://m.facebook.com/patronsolidaire.immigration/).
as/bdx/pb
Un boulanger français en grève de la faim pour son apprenti guinéen aux urgences #
Un boulanger français, Stéphane Ravacley, en grève de la faim depuis huit jours pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen, a été conduit aux urgences mardi après avoir fait un malaise, a-t-il indiqué à l'AFP.
Le boulanger de Besançon (est de la France) a été "pris en charge peu avant 09H00 par les sapeurs-pompiers qui l'ont conduit' à l'hôpital, a confirmé la préfecture du Doubs.
L'artisan de 50 ans est "tombé dans les pommes" alors qu'il se trouvait dans sa voiture, devant sa boulangerie, a précisé la responsable des ventes du commerce, Anne-Sophie Rousseaux. "Il est à l'hôpital, mais son état n'est pas trop grave", a-t-elle ajouté.
Contacté alors qu'il se trouvait encore aux urgences, M. Ravacley a précisé qu'il se sentait "très faible". Il ne se nourrit plus que de bouillon et a perdu environ huit kilos depuis le début de sa grève de la faim. Une infirmière lui rend visite tous les deux jours.
Son ancien apprenti Laye Fodé Traoré, 18 ans, a dû interrompre sa formation. Pris en charge en France en tant que mineur isolé, il est visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) délivrée par la préfecture de la Haute-Saône, département où il réside, voisin du Doubs.
Le jeune Guinéen a saisi le tribunal administratif de Besançon pour contester juridiquement cette OQTF et le refus de la préfecture de lui délivrer un titre de séjour. Sa requête sera examinée le 26 janvier.
Selon son avocate, la préfecture considère que les documents d'identité de M. Traoré ne sont pas authentiques. Ces documents sont en cours de validation par l'ambassade de Guinée en France, a-t-elle relevé vendredi.
Des personnalités du monde politique, syndical, artistique ou littéraire notamment ont appelé lundi le président français Emmanuel Macron à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim !", dans une tribune publiée dans la presse.
La pétition en faveur de Laye Fodé Traoré, lancée par M. Ravacley, avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Il a par ailleurs mis en place lundi une page Facebook pour centraliser les témoignages de tous les employeurs et apprentis confrontés au même problème que le sien, nombreux selon lui.
as/bdx/jg/sba
Le boulanger en grève de la faim contre l'expulsion de son apprenti conduit aux urgences #
Stéphane Ravacley, boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d'une semaine pour protester contre l'expulsion de son apprenti guinéen, a fait un malaise mardi et a été conduit aux urgences, a-t-il indiqué à l'AFP.
Il a été "pris en charge peu avant 09H00 par les sapeurs-pompiers qui l'ont conduit au CHU de Besançon", a confirmé la préfecture du Doubs.
En grève de la faim depuis huit jours, l'artisan de 50 ans est "tombé dans les pommes" mardi vers 08H30 alors qu'il se trouvait dans sa voiture, devant sa boulangerie du centre-ville de Besançon, a précisé la responsable des ventes du commerce, Anne-Sophie Rousseaux. "Il est à l'hôpital, mais son état n'est pas trop grave", a-t-elle rassuré.
Contacté alors qu'il se trouvait encore aux urgences, M. Ravacley a précisé qu'il se sentait "très faible". Il ne se nourrit plus que de bouillon et a perdu environ huit kilos depuis le début de sa grève de la faim. Une infirmière lui rend visite tous les deux jours.
Son ancien apprenti Laye Fodé Traoré, 18 ans, a dû interrompre sa formation. Pris en charge en France en tant que mineur isolé, il est visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) délivrée par la préfecture de la Haute-Saône, département où il réside.
Le jeune Guinéen a saisi le tribunal administratif de Besançon pour contester juridiquement cette OQTF et le refus de la préfecture de lui délivrer un titre de séjour. Sa requête sera examinée le 26 janvier.
Selon son avocate, la préfecture considère que les documents d'identité de M. Traoré ne sont pas authentiques. Ces documents sont en cours de validation par l'ambassade de Guinée en France, a-t-elle relevé vendredi.
Raphaël Glucksmann, Omar Sy, Leïla Slimani, Nicolas Hulot, Edgar Morin, Laurent Berger, Marion Cotillard et plusieurs maires EELV ont appelé lundi le Président de la République à "aider le boulanger de Besançon en grève de la faim !", dans une tribune signée dans le Nouvel Observateur.
La pétition en faveur de Laye Fodé Traoré, lancée par M. Ravacley, avait recueilli mardi plus de 220.000 signatures.
Il a par ailleurs mis en place lundi une page Facebook pour centraliser les témoignages de tous les employeurs et apprentis confrontés au même problème que lui, nombreux selon lui.
as/bdx/vk
France: le préfet du Nord défend les évacuations de camps de migrants #
Les autorités du nord de la France ont défendu mardi les évacuations régulières de camps de migrants désireux de gagner la Grande-Bretagne, après un réquisitoire d'élus sur les conditions "indignes" infligées à ces exilés.
Le préfet du nord, Michel Lalande, cité dans un communiqué de ses services, a confirmé son "opposition résolue" à organiser tout "point d'accueil fixe à proximité du littoral pour des raisons tenant tant à la sécurité des personnes, qu'à l'ordre public et à la lutte contre les réseaux criminels".
Les évacuations des campements, "organisées plusieurs fois par semaine sur le littoral dunkerquois" et résultant d'une décision de justice, constituent "un des axes forts des politiques conduites depuis plusieurs années dans le département", insiste le préfet.
Visant à "éviter la reproduction des situations d'indignité" connues par le passé, elles "s'accompagnent systématiquement de propositions d'hébergement, assorties d'un suivi médical et administratif", avec "4.900 personnes qui ont bénéficié de ces mises à l'abri en 2020, dont 91 mineurs non accompagnés", précise le communiqué.
Les capacités d'accueil atteignent ainsi selon la préfecture "un niveau sans précédent", avec début janvier 883 places dédiées dans le département.
Cette action s'articule avec "une politique de lutte contre l'immigration irrégulière très ferme", avec en 2020, dans le Nord, le départ du territoire national de plus de 1.000 étrangers en situation irrégulière.
Des élus socialistes et écologistes du Nord ont dénoncé samedi les conditions de vie "indignes" de quelque 200 à 300 migrants à Grande-Synthe, vivant "au sol, dans le froid, la boue" et au gré d' évacuations "peu orthodoxes". Ils avaient réclamé une "véritable politique d'accueil" et l'organisation de "points d'accueil de dimension modeste, répartis tout le long du littoral".
Sur Twitter, l'eurodéputé écologiste et ex-maire de Grande-Synthe Damien Carême a aussi déploré les conditions de vie "inhumaines" des exilés. Début 2016, l'élu, alors maire, avait ouvert, contre l'avis de l'État, un camp de petits chalets en bois, finalement détruit par un incendie en 2017.
Les associations dénombrent actuellement un millier de migrants entre Calais et Grande-Synthe, alors que les traversées et tentatives de traversées de la Manche sur des embarcations de fortune -- 9.500 recensées -- ont quadruplé en 2020, selon la préfecture maritime.
cab/rl/jg/at
Face aux critiques, le préfet du Nord défend le traitement des migrants sur le littoral #
Le préfet du nord, Michel Lalande, a défendu mardi la politique en vigueur d'évacuations et de "mises à l'abri" des migrants affluant sur le littoral pour tenter de gagner le Royaume-Uni, après un réquisitoire d'élus sur les conditions "indignes" infligées à ces exilés.
Cité par un communiqué de la préfecture, "le préfet du Nord confirme son opposition résolue à organiser un et a fortiori plusieurs points d'accueil fixe à proximité du littoral pour des raisons tenant tant à la sécurité des personnes, qu'à l'ordre public et à la lutte contre les réseaux criminels".
Les évacuations des campements migrants, "organisées plusieurs fois par semaine sur le littoral dunkerquois" et "toutes mises en oeuvre sur le fondement de décisions du tribunal judiciaire", constituent "un des axes forts des politiques conduites depuis plusieurs années dans le département", insiste le préfet.
Visant à "éviter la reproduction des situations d'indignité" connues par le passé, elles "s'accompagnent systématiquement de propositions d'hébergement, assorties d'un suivi médical et administratif", avec "4 900 personnes qui ont bénéficié de ces mises à l'abri en 2020, dont 91 mineurs non accompagnés", précise le communiqué.
Les capacités d'accueil atteignent ainsi selon la préfecture "un niveau sans précédent", avec début janvier dans le département 883 places dédiées.
Cette action s'articule avec "une politique de lutte contre l'immigration irrégulière très ferme", avec en 2020, dans le Nord, le départ du territoire national de plus de 1 000 étrangers en situation irrégulière.
Des élus PS et EELV du Nord, dont Patrick Kanner et Karima Delli, avaient dénoncé samedi les conditions de vie "indignes" de quelque 200 à 300 migrants à Grande-Synthe, vivant "au sol, dans le froid, la boue" et au gré d' évacuations "peu orthodoxes" régulières. Ils avaient réclamé une "véritable politique d'accueil" et l'organisation de "points d'accueil de dimension modeste, répartis tout le long du littoral".
Sur Twitter, l'eurodéputé EELV et ex-maire de Grande-Synthe Damien Carême avait aussi déploré les conditions de vie "inhumaines" des exilés. Début 2016, l'élu alors maire avait ouvert, contre l'avis de l'État, un camp de petits chalets en bois, finalement détruit par un incendie en 2017.
Les associations dénombrent actuellement un millier de migrants entre Calais et Grande-Synthe, alors que les traversées et tentatives de traversées de la Manche sur des embarcations de fortune -- 9.500 recensées-- ont quadruplé en 2020, selon la préfecture maritime.
cab/rl/vk