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Enlevènement d'étudiants au Nigeria: les autorités interdisent toute négociation #

Toute personne qui tenterait de négocier avec les responsables de l'enlèvement de 39 étudiants kidnappés il y a près d'un mois dans l'Etat de Kaduna, dans le nord du Nigeria, sera poursuivie, ont prévenu lundi les autorités locales.

"Toute personne qui négocie le paiement d'une rançon avec les kidnappeurs sera poursuivi en justice et puni en fonction", a fait savoir le ministre local de l'Intérieur pour l'Etat de Kaduna, Samuel Aruwan.

Il a démenti les rumeurs circulant dans les médias locaux, qui affirmaient que le gouvernement avait nommé des représentants pour s'entretenir avec "les bandits" en son nom.

"Le gouvernement de Kaduna veut clarifier le fait qu'aucun intermédiaire n'a été nommé", écrit M. Aruwan.

Le 11 mars, des hommes armés avaient attaqué le pensionnat d'un lycée professionnel dans la périphérie de la capitale de l'Etat, pour tenter de mener un nouvel enlèvement de masse d'écoliers contre rançon, qui se multiplient dans le nord et le centre du Nigeria.

L'armée était parvenue à secourir dans la foulée près de 180 étudiants et étudiantes. Mais 39 autres, 23 femmes et 16 hommes, restent otages des "bandits", ces groupes criminels qui terrorisent les populations, volent du bétail et pillent les villages.

Les lycéens enlevés sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs, qui ont publié des vidéos insoutenables où l'on voit les victimes être fouettées et demandé le paiement d'une rançon.

Lundi, les parents des élèves enlevés ont répliqué au communiqué des autorités en dénonçant leur "insensibilité", et leur "cruauté".

"Cette déclaration est une preuve supplémentaires de la cruauté du gouvernement" dans la gestion de cette crise, écrit Sam Kambai, à la tête de l'association des parents d'élèves, dont l'un d'eux est décédé la semaine dernière "à cause du stress et de la douleur" de l'enlèvement de sa fille.

"Nous ne voulons pas perdre d'autres parents, et nous n'abandonnerons jamais nos enfants. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les libérer", prévient ce père de famille.

Plusieurs Etats du Nord et centre du Nigeria ont imposé la fermeture de leurs établissements scolaires pour des raisons de sécurité, faisant craindre une aggravation de la déscolarisation, particulièrement des filles, dans ces régions pauvres et rurales qui comptent déjà le plus fort taux d'enfants n'allant pas à l'école dans le pays.

abu/spb/hba

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APR 3

Nigeria: l'armée dément que Boko Haram ait abattu un de ses avions #

4/3/2021, 11:07 AM
Lagos, NGA

L'armée de l'Air nigériane a démenti samedi qu'un de ses avions de combat, porté disparu depuis plusieurs jours, ait été abattu par Boko Haram, comme l'a affirmé la veille le groupe islamiste.

Un Alpha Jet - appareil d'attaque au sol - nigérian, en mission de soutien aux troupes affrontant les islamistes dans l'Etat de Borno (Nord-Est) a disparu des écrans radar mercredi et est présumé s'être écrasé.

Vendredi Boko Haram avait publié une vidéo - dont l'authenticité n'a pu être vérifiée - montrant un de ses combattants paradant sur ce que le groupe avait décrit comme l'épave de l'appareil, sur laquelle on voit peints un drapeau nigérian et le numéro NAF475.

"Il est évident que la secte Boko Haram, dans sa façon caractéristique de se livrer à de la propagande mensongère, cherche à s'attribuer le mérite de ce qui est clairement un accident", indique l'armée de l'Air nigériane dans un communiqué.

Elle indique que l'enquête est toujours en cours sur les circonstances du crash de l'appareil. Vendredi, elle avait indiqué que le sort des deux membres d'équipage de l'avion était inconnu.

En 2014, Boko Haram avait déjà revendiqué avoir abattu un Alpha Jet nigérian et avait diffusé une vidéo dans lequel était décapité un homme présenté comme l'un de ses pilotes, ce qu'avait démenti l'armée nigériane.

Depuis le début de la rébellion de Boko Haram en 2009, le conflit a fait près de 36.000 morts et deux millions de déplacés. La violence s'est également étendue au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.

En 2016, le groupe s'est scindé en deux, avec d'un côté la faction historique de Boko Haram et de l'autre l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), reconnu par l'organisation Etat islamique (EI).

pma/ach/ayv/fio

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APR 2

Nigeria: Boko Haram affirme avoir abattu un avion militaire #

4/2/2021, 5:41 PM

Le groupe jihadiste nigérian Boko Haram a affirmé vendredi avoir abattu un avion de chasse de l'armée nigériane qui a disparu en milieu de semaine dans le nord-est du pays.

L'aéronef, un avion léger d'attaque Alpha Jet, était en mission mercredi pour soutenir les troupes gouvernementales combattant Boko Haram dans l'État de Borno (Nord-Est) lorsqu'il a interrompu tout contact radar, a indiqué l'Armée de l'air nigériane (NAF) dans un communiqué.

Une vidéo diffusée par le groupe jihadiste sur les réseaux sociaux, et qui n'a pas pu être vérifiée par l'AFP, montre un combattant paradant sur des débris au sol, que Boko Haram affirme être les restes de l'avion.

On y voit le drapeau nigérian peint sur l'épave d'acier et le numéro NAF 475 sur le fuselage, dans une zone présentée comme étant la forêt de Sambisa, un fief de Boko Haram dans l'Etat de Borno.

Selon l'Armée de l'air, la cause et le lieu du crash sont pour le moment inconnus, de même que le sort des deux pilotes du biplace.

"Les opérations de recherche et de sauvetage par les avions de surveillance de la NAF, ainsi que par les forces spéciales et les troupes au sol, se poursuivent", indique-t-elle.

"À ce stade, la NAF n'exclut concernant l'incident. Elle garde cependant l'espoir que l'équipage sera bientôt retrouvé et secouru", selon le communiqué.

En 2014, Boko Haram avait affirmé, vidéo à l'appui, avoir abattu un avion de l'Armée de l'air, et décapité son pilote.

Depuis le début de la rébellion de Boko Haram en 2009, le conflit a fait près de 36.000 morts, et deux millions de déplacés. La violence s'est également étendue au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.

En 2016, le groupe s'est scindé en deux, avec d'un côté la faction historique de Boko Haram, et de l'autre l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), reconnu par l'organisation Etat islamique (EI).

abu/pma/jv/hba/sst

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