Turquie: nouvelles manifestations réprimées, Ankara réplique à Washington #
Les autorités turques ont à nouveau arrêté jeudi plusieurs dizaines de personnes qui manifestaient en soutien à des étudiants protestant contre la nomination d'un recteur proche du pouvoir, faisant fi de vives critiques de Washington.
Selon un photographe de l'AFP, des policiers ont repoussé avec leurs boucliers plusieurs dizaines de personnes, dont des députés d'opposition, qui tentaient de se rassembler à l'appel de divers groupes de gauche à Kadiköy, district situé sur la rive asiatique d'Istanbul.
Au moins 20 personnes ont été interpellées et les protestataires n'ont pas pu faire de déclaration, selon la même source.
Ce rassemblement visait à soutenir les étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc), à Istanbul, qui manifestent depuis un mois contre la nomination par le président Recep Tayyip Erdogan d'un recteur proche de son parti, le 1er janvier.
Par ailleurs, au moins 36 personnes ont été interpellées à Bursa (nord-ouest), Canakkale (ouest) et Samsun (nord) lors de manifestations en soutien avec les étudiants de Bogazici, selon un groupe de soutien des protestataires et des médias locaux.
La répression contre ces manifestations s'est intensifiée cette semaine, la police dispersant plusieurs rassemblements en tirant des grenades lacrymogènes et des balles en plastique et arrêtant des centaines de personnes.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que 528 personnes avaient été arrêtées en lien avec les manifestations depuis le mois dernier. Parmi elles, 498 ont été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, deux placées en détention préventive et les autres étaient toujours en garde à vue.
Dans ce contexte explosif, plusieurs dirigeants de l'opposition ont appelé le nouveau recteur de l'Université du Bosphore, Melih Bulu, à démissionner, mais ce dernier s'est dit déterminé à rester en fonction.
La répression croissante s'accompagne aussi d'une rhétorique de plus en plus virulente de la part du gouvernement.
M. Erdogan a ainsi assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement dénigré les LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a lancé mercredi le président turc.
Cette situation suscite l'inquiétude à l'étranger, au moment où Ankara s'efforce de réparer ses relations avec l'Occident après des années de tensions notamment liées aux atteintes à l'Etat de droit en Turquie.
L'Union européenne a réclamé jeudi la libération immédiate des étudiants arrêtés en Turquie et s'est dite "sérieusement préoccupée" par la répression et la détérioration de l'état de droit dans ce pays, dans un communiqué du chef de sa diplomatie Josep Borrell.
Ces décisions "constituent une évolution profondément préoccupante et vont à l'encontre de l'engagement déclaré des autorités en faveur de réformes visant à se rapprocher des valeurs et des normes de l'UE", souligne-t-il.
Le chef de la diplomatie européenne juge par ailleurs "inacceptables les discours de haine tenus par de hauts fonctionnaires à l'encontre des étudiants LGBTI lors de ces événements et la fermeture d'une association LGBTI".
Les relations entre l'UE et la Turquie se sont tendues depuis l'année dernière. Les dirigeants de l'UE ont pris acte de la volonté de normalisation affichée par le président Recep Tayyip Erdogan, mais ils lui ont demandé des "gestes crédibles" et des "efforts durables" pour se prononcer lors d'un sommet européen les 25 et 26 mars.
Les Etats-Unis ont également exprimé leur "préoccupation" au sujet de la multiplication des arrestations ces derniers jours et "condamné fermement la rhétorique" contre les minorités sexuelles en Turquie.
Mais Ankara a rejeté jeudi les critiques de Washington, dénonçant une "ingérence" dans ses affaires intérieures.
pho-gkg/ezz/ial/
Turquie: nouvelles manifestations réprimées, Ankara réplique à Washington #
Les autorités turques ont à nouveau arrêté jeudi plusieurs dizaines de personnes qui manifestaient en soutien à des étudiants protestant contre la nomination d'un recteur proche du pouvoir, faisant fi de vives critiques de Washington.
Selon un photographe de l'AFP, des policiers ont repoussé avec leurs boucliers plusieurs dizaines de personnes, dont des députés d'opposition, qui tentaient de se rassembler à l'appel de divers groupes de gauche à Kadiköy, district situé sur la rive asiatique d'Istanbul.
Au moins 20 personnes ont été interpellées et les protestataires n'ont pas pu faire de déclaration, selon la même source.
Ce rassemblement visait à soutenir les étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc), à Istanbul, qui manifestent depuis un mois contre la nomination par le président Recep Tayyip Erdogan d'un recteur proche de son parti, le 1er janvier.
Par ailleurs, au moins 36 personnes ont été interpellées à Bursa (nord-ouest), Canakkale (ouest) et Samsun (nord) lors de manifestations en soutien avec les étudiants de Bogazici, selon un groupe de soutien des protestataires et des médias locaux.
La répression contre ces manifestations s'est intensifiée cette semaine, la police dispersant plusieurs rassemblements en tirant des grenades lacrymogènes et des balles en plastique et arrêtant des centaines de personnes.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que 528 personnes avaient été arrêtées en lien avec les manifestations depuis le mois dernier. Parmi elles, 498 ont été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, deux placées en détention préventive et les autres étaient toujours en garde à vue.
Dans ce contexte explosif, plusieurs dirigeants de l'opposition ont appelé le nouveau recteur de l'Université du Bosphore, Melih Bulu, à démissionner, mais ce dernier s'est dit déterminé à rester en fonction.
La répression croissante s'accompagne aussi d'une rhétorique de plus en plus virulente de la part du gouvernement.
M. Erdogan a ainsi assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement dénigré les LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a lancé mercredi le président turc.
Cette situation suscite l'inquiétude à l'étranger, au moment où Ankara s'efforce de réparer ses relations avec l'Occident après des années de tensions notamment liées aux atteintes à l'Etat de droit en Turquie.
Les Etats-Unis ont ainsi exprimé mercredi leur "préoccupation" au sujet de la multiplication des arrestations ces derniers jours et "condamné fermement la rhétorique" contre les minorités sexuelles en Turquie.
Mais Ankara a rejeté jeudi les critiques de Washington, dénonçant une "ingérence" dans ses affaires intérieures.
"Il n'appartient à personne de (...) s'ingérer dans les affaires intérieures de la Turquie", a déclaré dans un communiqué le ministère turc des Affaires étrangères, appelant à "se garder de tout discours encourageant des actions illégales".
Sans réagir aux critiques sur les propos anti-LGBT, le ministère turc a appelé les pays condamnant Ankara à "se regarder dans le miroir", ajoutant que "les images d'un usage disproportionné de la force contre des civils dans de nombreux pays considérés comme des démocraties développées sont encore dans les mémoires".
pho-gkg/ezz/mr
Manifestations réprimées: Ankara rejette les critiques de Washington #
La Turquie a rejeté jeudi les critiques des Etats-Unis à propos de la répression de manifestations d'étudiants et des attaques du président Recep Tayyip Erdogan contre les LGBT, dénonçant une "ingérence" dans ses affaires intérieures.
"Il n'appartient à personne de (...) s'ingérer dans les affaires intérieures de la Turquie", a déclaré dans un communiqué le ministère turc des Affaires étrangères, appelant à "se garder de tout discours encourageant des actions illégales".
Depuis plus d'un mois, des étudiants manifestent dans plusieurs villes de Turquie contre la nomination, le 1er janvier, d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici en turc).
M. Erdogan a assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement critiqué les LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a lancé mercredi le président turc.
En réaction, les Etats-Unis ont exprimé le même jour leur "préoccupation" au sujet de la multiplication des arrestations ces derniers jours et "condamné fermement la rhétorique" contre les minorités sexuelles en Turquie.
Sans réagir aux critiques sur les propos anti-LGBT, le ministère turc des Affaires étrangères a appelé les pays condamnant Ankara à "se regarder dans le miroir", ajoutant que "les images d'un usage disproportionné de la force contre des civils dans de nombreux pays considérés comme des démocraties développées sont encore dans les mémoires".
La police turque a interpellé cette semaine plusieurs centaines de manifestants et fait usage de la force pour disperser ces rassemblements qui ne montrent aucun signe d'essoufflement.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que sur les 528 personnes arrêtées en lien avec les manifestations, 498 avaient été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, et deux placées en détention préventive.
Cinq autres personnes ont cependant été arrêtées jeudi matin et la police était à la recherche de trois autres suspects, selon le bureau du gouverneur d'Istanbul.
bg/gkg/ezz/lch
Turquie: Erdogan s'en prend aux étudiants protestataires et aux LGBT #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assimilé mercredi les étudiants qui manifestent à travers le pays contre un recteur à des "terroristes" et s'en est de nouveau pris au mouvement LGBT, affirmant qu'il était incompatible avec les valeurs turques.
"Nous ne considérons pas que ces jeunes qui sont des membres d'organisations terroristes ont véritablement les valeurs nationales et morales de notre pays", a affirmé M. Erdogan lors d'un discours, en référence à la vague de contestation étudiante qui secoue depuis un mois la Turquie.
"Êtes-vous des étudiants ou des terroristes tentant d'occuper le bureau du recteur?", a-t-il ajouté.
Il a affirmé que les autorités ne permettraient pas que la contestation étudiante se transforme en manifestations antigouvernementales comme celles de 2013, connues sous le nom de mouvement de Gezi, qui l'avaient visé à l'époque où il était Premier ministre.
Le chef de l'Etat turc s'en est aussi pris aux personnes LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation de quatre étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a-t-il dit.
Les Etats-Unis ont "condamné fermement (...) la rhétorique" contre les minorités sexuelles en Turquie,
"Les Etats-Unis jugent prioritaire la protection des droits humains et se tiennent aux côtés de tous ceux qui se battent pour leurs libertés démocratiques fondamentales", a insisté le porte-parole du département d'Etat Ned Price.
La nomination au début de l'année par M. Erdogan d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici en turc) a déclenché un mouvement de contestation.
La police turque a arrêté mardi plus de 170 personnes participant à de nouvelles manifestations qui ne montrent aucun signe d'essoufflement, en dépit de la répression de plus en plus brutale des autorités.
Les liens passés du nouveau recteur, Melih Bulu, avec le parti de M. Erdogan et sa nomination sans consultation du conseil d'administration de l'université avaient suscité la consternation.
Les manifestants réclament la démission de M. Bulu et la libération des quatre étudiants de l'Université du Bosphore arrêtés pour avoir organisé l'exposition incluant le tableau controversé.
Le club LGBT de l'université a en outre été fermé.
Jugeant le tableau en question insultant envers l'islam, des responsables turcs, notamment M. Erdogan et son ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu, ont multiplié ces derniers jours les déclarations virulentes envers les personnes LGBT.
Mercredi, le principal partenaire de M. Erdogan au sein de la coalition informelle au pouvoir, s'en est lui aussi violemment pris aux étudiants contestataires.
"Ce sont des serpents venimeux dont les têtes doivent être écrasées", a déclaré le chef du Parti d'action nationaliste (MHP, extrême droite), Devlet Bahçeli.
En dépit des manifestations violemment réprimées par les forces de l'ordre, M. Bulu, le recteur contesté, a exclu mercredi de démissionner.
"Je ne pense absolument pas à démissionner. Je m'attendais dès le départ à ce que cette crise puisse prendre six mois pour être résolue et ce sera ainsi", a-t-il affirmé au journal Habertürk.
"Je suis une personne qui défend les droits et les libertés des LGBT", a-t-il en outre assuré.
L'arrestation de centaines d'étudiants lors des manifestations a provoqué un tollé chez les partis de l'opposition.
Même le maire d'Ankara, Mansur Yavas, élu de l'opposition qui prend d'habitude le soin de rester à l'écart des polémiques, a appelé M. Bulu à démissionner.
"Je vous appelle à démissionner pour rétablir le calme dans les universités et éviter la polarisation dans notre pays", a-t-il écrit dans une lettre ouverte qu'il a publiée mercredi sur Twitter.
fo-bg/ezz/sst/fjb
Turquie: Erdogan s'en prend aux étudiants protestataires et aux LGBT #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assimilé mercredi les étudiants qui manifestent à travers le pays contre un recteur à des "terroristes" et s'en est de nouveau pris au mouvement LGBT, affirmant qu'il était incompatible avec les valeurs turques.
"Nous ne considérons pas que ces jeunes qui sont des membres d'organisations terroristes ont véritablement les valeurs nationales et morales de notre pays", a affirmé M. Erdogan lors d'un discours, en référence à la vague de contestation étudiante qui secoue depuis un mois la Turquie.
"Êtes-vous des étudiants ou des terroristes tentant d'occuper le bureau du recteur?", a-t-il ajouté.
Il a affirmé que les autorités ne permettraient pas que la contestation étudiante se transforme en manifestations antigouvernementales comme celles de 2013, connues sous le nom de mouvement de Gezi, qui l'avaient visé à l'époque où il était Premier ministre.
Le chef de l'Etat turc s'en est aussi pris aux personnes LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation de quatre étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a-t-il dit.
La nomination au début de l'année par M. Erdogan d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici en turc) a déclenché un mouvement de contestation.
La police turque a arrêté mardi plus de 170 personnes participant à de nouvelles manifestations qui ne montrent aucun signe d'essoufflement, en dépit de la répression de plus en plus brutale des autorités.
Les liens passés du nouveau recteur, Melih Bulu, avec le parti de M. Erdogan et sa nomination sans consultation du conseil d'administration de l'université avaient suscité la consternation.
Les manifestants réclament la démission de M. Bulu et la libération des quatre étudiants de l'Université du Bosphore arrêtés pour avoir organisé l'exposition incluant le tableau controversé.
Le club LGBT de l'université a en outre été fermé.
Jugeant le tableau en question insultant envers l'islam, des responsables turcs, notamment M. Erdogan et son ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu, ont multiplié ces derniers jours les déclarations virulentes envers les personnes LGBT.
Mercredi, le principal partenaire de M. Erdogan au sein de la coalition informelle au pouvoir, s'en est lui aussi violemment pris aux étudiants contestataires.
"Ce sont des serpents venimeux dont les têtes doivent être écrasées", a déclaré le chef du Parti d'action nationaliste (MHP, extrême droite), Devlet Bahçeli.
En dépit des manifestations violemment réprimées par les forces de l'ordre, M. Bulu, le recteur contesté, a exclu mercredi de démissionner.
"Je ne pense absolument pas à démissionner. Je m'attendais dès le départ à ce que cette crise puisse prendre six mois pour être résolue et ce sera ainsi", a-t-il affirmé au journal Habertürk.
"Je suis une personne qui défend les droits et les libertés des LGBT", a-t-il en outre assuré.
L'arrestation de centaines d'étudiants lors des manifestations a provoqué un tollé chez les partis de l'opposition.
Même le maire d'Ankara, Mansur Yavas, élu de l'opposition qui prend d'habitude le soin de rester à l'écart des polémiques, a appelé M. Bulu à démissionner.
"Je vous appelle à démissionner pour rétablir le calme dans les universités et éviter la polarisation dans notre pays", a-t-il écrit dans une lettre ouverte qu'il a publiée mercredi sur Twitter.
fo-bg/ezz/sst
Turquie: Erdogan s'en prend aux étudiants protestataires et aux LGBT #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assimilé mercredi les étudiants qui manifestent à travers le pays contre un recteur à des "terroristes" et s'en est de nouveau pris au mouvement LGBT, affirmant qu'il était incompatible avec les valeurs turques.
"Nous ne considérons pas que ces jeunes qui sont des membres d'organisations terroristes ont véritablement les valeurs nationales et morales de notre pays", a affirmé M. Erdogan lors d'un discours, en référence à la vague de contestation étudiante qui secoue depuis un mois la Turquie.
"Êtes-vous des étudiants ou des terroristes tentant d'occuper le bureau du recteur?", a-t-il ajouté.
Il a affirmé que les autorités ne permettraient pas que la contestation étudiante se transforme en manifestations antigouvernementales comme celles de 2013, connues sous le nom de mouvement de Gezi, qui l'avaient visé à l'époque où il était Premier ministre.
Le chef de l'Etat turc s'en est aussi pris aux personnes LGBT, dont les droits sont devenus une des revendications de la contestation après l'arrestation de quatre étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a-t-il dit.
La nomination au début de l'année par M. Erdogan d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici en turc) a déclenché un mouvement de contestation.
La police turque a arrêté mardi plus de 170 personnes participant à de nouvelles manifestations qui ne montrent aucun signe d'essoufflement, en dépit de la répression de plus en plus brutale des autorités.
Les liens passés du nouveau recteur, Melih Bulu, avec le parti de M. Erdogan et sa nomination sans consultation du conseil d'administration de l'université avaient suscité la consternation.
Les manifestants réclament la démission de M. Bulu et la libération des quatre étudiants de l'Université du Bosphore arrêtés pour avoir organisé l'exposition incluant le tableau controversé.
Le club LGBT de l'université a en outre été fermé.
Jugeant le tableau en question insultant envers l'islam, des responsables turcs, notamment M. Erdogan et son ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu, ont multiplié ces derniers jours les déclarations virulentes envers les personnes LGBT.
En dépit des manifestations violemment réprimées par les forces de l'ordre, M. Bulu a exclu mercredi de démissionner.
"Je ne pense absolument pas à démissionner. Je m'attendais dès le départ à ce que cette crise puisse prendre six mois pour être résolue et ce sera ainsi", a-t-il affirmé au journal Habertürk.
"Je suis une personne qui défend les droits et les libertés des LGBT", a-t-il en outre assuré.
L'arrestation de centaines d'étudiants lors des manifestations a provoqué un tollé chez les partis de l'opposition.
Même le maire d'Ankara, Mansur Yavas, élu de l'opposition qui prend d'habitude le soin de rester à l'écart des polémiques, a appelé M. Bulu à démissionner.
"Je vous appelle à démissionner pour rétablir le calme dans les universités et éviter la polarisation dans notre pays", a-t-il écrit dans une lettre ouverte qu'il a publiée mercredi sur Twitter.
fo-bg/ezz/gkg/sst
Turquie: un recteur contesté exclut de démissionner #
Le recteur d'une université d'Istanbul dont la nomination a suscité une vague de contestation étudiante qui secoue depuis un mois la Turquie a exclu mercredi de démissionner, au lendemain de nouvelles manifestations violemment réprimées.
"Je ne pense absolument pas à démissionner. Je m'attendais dès le départ à ce que cette crise puisse prendre six mois pour être résolue et ce sera ainsi", a affirmé Melih Bulu, recteur de l'Université du Bosphore (Bogazici, en turc) dans une interview au journal Haberturk.
La nomination au début de l'année par le président Recep Tayyip Erdogan de M. Bulu à la tête de la prestigieuse université a déclenché un mouvement de contestation.
La police turque a arrêté mardi plus de 170 personnes participant à de nouvelles manifestations des étudiants qui ne montrent aucun signe d'essoufflement, en dépit de la répression de plus en plus brutale des autorités.
Les liens passés de M. Bulu avec le parti de M. Erdogan et sa nomination sans consultation du conseil d'administration de l'université avaient suscité la consternation.
Les manifestations réclament la démission de M. Bulu et la libération des étudiants arrêtés pour avoir organisé une exposition incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel, symbole associé à la communauté LGBT.
Le tableau a été jugé insultant envers l'islam par des responsables turcs qui ont multiplié depuis les déclarations virulentes envers les personnes LGBT, notamment de la part du président Erdogan et son ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu.
Quatre étudiants accusés d'avoir accroché le tableau orné des drapeaux arc-en-ciel ont été arrêtés et le club LGBT de l'université a été banni.
"Je suis une personne qui défend les droits et les libertés des LGBT", s'est cependant défendu M. Bulu.
L'arrestation de centaines d'étudiants lors des manifestations a provoqué un tollé chez les partis de l'opposition.
Même le maire d'Ankara, Mansur Yavas, élu de l'opposition qui prend d'habitude le soin de rester à l'écart des polémiques, a appelé M. Bulu à démissionner.
"Je vous appelle à démissionner pour rétablir le calme dans les universités et éviter la polarisation dans notre pays", a-t-il écrit dans une lettre ouverte qu'il a publiée mercredi sur Twitter.
bg/ezz/at
Turquie: les manifestations étudiantes continuent, nombreuses arrestations #
La police turque a arrêté mardi plus de 170 personnes participant à de nouvelles manifestations d'étudiants qui ne montrent aucun signe d'essoufflement, en dépit de la répression de plus en plus brutale des autorités.
Au total, 104 personnes ont été arrêtées à Istanbul et 69 à Ankara, a indiqué la police dans deux communiqués.
Un photographe de l'AFP a vu plusieurs manifestants être frappés au sol par des policiers qui ont aussi tiré des grenades lacrymogènes et des balles en plastique pour disperser plusieurs centaines de personnes qui cherchaient à se réunir dans le district de Kadiköy, sur la rive asiatique d'Istanbul.
Les manifestants réclamaient la libération d'étudiants arrêtés la semaine dernière et la démission d'un recteur d'université nommé par le président Recep Tayyip Erdogan.
La tenue de ce rassemblement avait été déclarée illégale par les autorités quelques heures auparavant, mais environ un millier de protestataires, auxquels se sont joints des députés de l'opposition, ont tenté de braver cette interdiction.
Des habitants de Kadiköy, bastion libéral hostile à M. Erdogan, ont exprimé leur soutien aux manifestants par un concert de casseroles et d'avertisseurs sonores, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.
Depuis le mois dernier, des étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc) à Istanbul manifestent contre leur nouveau recteur, Melih Bulu, en raison de ses liens passés avec le parti de M. Erdogan.
Les manifestations sont reparties de plus belle lundi après l'arrestation samedi de quatre étudiants accusés d'avoir accroché un tableau que les autorités jugent insultant envers l'islam.
Ce tableau montrait un drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT, ornant la Kaaba, un édifice cubique datant du VIIe siècle, situé au centre de la cour de la grande mosquée de la Mecque (Arabie saoudite), lieu le plus sacré de l'islam.
Lundi, 159 étudiants ont été interpellés à Istanbul lors des manifestations liées à l'Université du Bosphore, et 98 d'entre eux ont été libérés mardi, selon un communiqué du gouverneur d'Istanbul.
Dans la capitale, Ankara, des dizaines de personnes qui s'étaient rassemblées mardi en soutien aux étudiants arrêtés à Istanbul ont été interpellées par les forces de l'ordre, selon un photographe de l'AFP.
Les manifestants, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Nous n'allons pas baisser les yeux" et scandant "Nous ne voulons pas de recteur sous tutelle !", ont été dispersés manu militari par les forces de l'ordre alors qu'ils venaient d'entamer une marche.
Certains policiers ont traîné des manifestants au sol et leur ont asséné des coups de pieds, selon le photographe de l'AFP.
Cinq membres des forces de l'ordre ont par ailleurs été blessés à Ankara, a déclaré la police, précisant qu'un agent avait eu un bras cassé.
Dans ce contexte explosif, le réseau social Twitter a signalé mardi un tweet dans lequel le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu qualifiait de "déviants LGBT" les manifestants arrêtés samedi, restreignant sa visibilité.
Twitter a estimé que ces déclarations, qui ont suscité l'indignation de nombreux internautes, violaient ses règles "en matière de conduite haineuse".
Le ministre turc a accusé Twitter de "censure" et renouvelé ses attaques contre les LGBT dans une vidéo publiée sur l'application de messagerie cryptée Telegram.
bur-gkg/mm
Turquie: les manifestations étudiantes continuent, nouvelles arrestations #
La police turque a arrêté mardi plusieurs dizaines de personnes participant à de nouvelles manifestations d'étudiants qui ne montrent aucun signe d'essoufflement en dépit de la violente répression des autorités.
Au moins une cinquantaine de manifestants ont été interpellés alors qu'ils tentaient de se rassembler dans le district de Kadiköy, sur la rive asiatique d'Istanbul, la police tirant des grenades lacrymogènes et des balles en plastique pour disperser les protestataires, selon un photographe de l'AFP.
Les manifestants réclamaient la démission d'un recteur d'université nommé par le président Recep Tayyip Erdogan et exigeaient la libération d'étudiants arrêtés la semaine dernière.
La tenue de ce rassemblement avait été déclarée illégale par les autorités quelques heures auparavant, mais plusieurs centaines de protestataires, auxquels se sont joints des députés de l'opposition, ont tenté de braver cette interdiction.
Des habitants de Kadiköy, bastion libéral hostile à M. Erdogan, ont exprimé leur soutien aux manifestants par un concert de casseroles et d'avertisseurs sonores, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.
Depuis le mois dernier, des étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc) à Istanbul manifestent contre leur nouveau recteur, Melih Bulu, en raison de ses liens passés avec le parti de M. Erdogan.
Les manifestations ont semblé gagner en intensité ces derniers jours après l'arrestation samedi de quatre étudiants accusés d'avoir accroché un tableau que les autorités jugent insultant envers l'islam.
Ce tableau montrait un drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT, ornant la Kaaba, un édifice cubique datant du VIIe siècle, situé au centre de la cour de la grande mosquée de la Mecque (Arabie saoudite), lieu le plus sacré de l'islam.
Dans la capitale, Ankara, des dizaines de personnes qui s'étaient rassemblées mardi en soutien aux étudiants arrêtés à Istanbul ont été interpellés par les forces de l'ordre, selon un photographe de l'AFP.
Les manifestants, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Nous n'allons pas baisser les yeux" et scandant "Nous ne voulons pas de recteur sous tutelle !", ont été dispersés manu militari par les forces de l'ordre alors qu'ils venaient d'entamer une marche.
Certains policiers ont traîné des manifestants au sol et leur ont asséné des coups de pieds, selon le photographe de l'AFP.
Dans ce contexte explosif, le réseau social Twitter a signalé mardi un tweet dans lequel le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu qualifiait de "déviants LGBT" les manifestants arrêtés samedi, restreignant sa visibilité.
Twitter a estimé que ces déclarations, qui ont suscité l'indignation de nombreux internautes, violaient ses règles "en matière de conduite haineuse".
"Devrions-nous tolérer que les déviants LGBT insultent la sainte Kaaba et tentent d'occuper le rectorat ? Bien sûr que non", a notamment écrit M. Soylu dans son tweet.
Lundi soir, 159 étudiants ont été interpellés à Istanbul lors de l'une des manifestations liées à l'Université du Bosphore, et 98 d'entre eux ont été libérés mardi, selon un communiqué du gouverneur d'Istanbul.
pho-vid-bg/ezz/gkg/mm
Turquie: le tweet d'un ministre signalé par Twitter pour propos anti-LGBT #
Le réseau social Twitter a signalé mardi pour "conduite haineuse" un tweet du ministre turc de l'Intérieur qualifiant de "déviants" les personnes LGBT, sur fond de manifestations estudiantines organisées depuis plusieurs jours dans le pays.
"Devrions-nous tolérer que les déviants LGBT insultent la sainte Kaaba et tentent d'occuper le rectorat ? Bien sûr que non", a écrit le ministre Suleyman Soylu dans son tweet, dénoncé par de nombreux internautes comme incitant à la haine contre les homosexuels.
Twitter a assorti le tweet de M. Soylu d'un avertissement indiquant que le post "a enfreint les règles de Twitter en matière de conduite haineuse", ajoutant toutefois "qu'il pourrait être dans l'intérêt du public que le tweet reste accessible". Un tweet ainsi signalé ne peut toutefois pas être retweeté.
M. Soylu avait tenu samedi des propos similaires sur Twitter, ce qui lui avait valu un premier signalement du même type.
M. Soylu se référait dans son tweet aux manifestations organisées depuis plusieurs jours en Turquie par des étudiants réclamant la démission d'un recteur nommé par le pouvoir à la prestigieuse université du Bosphore (Bogazici) à Istanbul, et la libération de camarades arrêtés pour avoir accroché un tableau jugé insultant envers l'islam par les autorités.
Ce tableau montrait un drapeau arc-en-ciel ornant la Kaaba, un édifice cubique datant du VIIe siècle, situé au centre de la cour de la grande mosquée de la Mecque (Arabie saoudite), lieu le plus sacré de l'islam.
Lundi soir, 159 étudiants ont été interpellés à Istanbul lors de l'une de ces manifestations, et 98 d'entre eux ont été libérés mardi, selon un communiqué du gouverneur d'Istanbul.
Mardi, les forces de l'ordre turques ont dispersé à coup de grenades de gaz lacrymogènes plusieurs centaines de personnes qui s'apprêtaient à se rassembler pour une nouvelle manifestation dans le district de Kadikoy, sur la rive asiatique d'Istanbul, selon des correspondant de l'AFP.
Les manifestants, qui brandissaient des pancartes appelant à la démission du recteur et quelques drapeaux aux couleurs LGBT, ont été empêchés de se rassembler sur le port de Kadikoy par les policiers qui les ont pourchassés jusque dans les rues adjacentes et ont procédé à plusieurs arrestations, selon des correspondant de l'AFP.
La tenue de cette manifestation avait été interdite par les autorités quelques heures auparavant, mais les protestataires, auxquels se sont joints des députés de l'opposition, ont tenté de braver cette interdiction.
Dans la capitale, Ankara, des dizaines de personnes qui s'étaient rassemblés en soutien aux étudiants arrêtés à Istanbul ont été interpellés par les forces de l'ordre, selon un photographe de l'AFP sur place.
Les manifestants, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Nous n'allons pas baisser les yeux" et scandant "Nous ne voulons pas de recteur sous tutelle!", ont été dispersés manu militari par les forces de l'ordre alors qu'ils venaient d'entamer une marche.
Certains policiers ont traîné des manifestants au sol et leur ont asséné des coups de pieds, selon le photographe de l'AFP.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'en était pris lundi au mouvement LGBT en l'accusant de "vandalisme" et en déclarant que la jeunesse de son parti n'y adhérait pas.
pho-vid-bg/ezz/lpt
Turquie: le tweet d'un ministre signalé par Twitter pour propos anti-LGBT #
Le réseau social Twitter a signalé mardi un tweet du ministre turc de l'Intérieur Suleyman Soylu qualifiant de "déviants" les personnes LGBT, estimant qu'il relevait d'une "conduite haineuse".
"Devrions-nous tolérer que les déviants LGBT insultent la sainte Kaaba et tentent d'occuper le rectorat ? Bien sûr que non", a écrit le ministre dans son tweet, dénoncé par de nombreux internautes comme incitant à la haine contre les homosexuels.
Twitter a assorti le tweet de M. Soylu d'un avertissement indiquant que le post "a enfreint les règles de Twitter en matière de conduite haineuse", ajoutant toutefois "qu'il pourrait être dans l'intérêt du public que le tweet reste accessible". Un tweet ainsi signalé ne peut toutefois pas être retweeté.
M. Soylu avait tenu samedi des propos similaires sur Twitter, ce qui lui avait valu un premier signalement du même type.
M. Soylu se référait dans son tweet aux manifestations organisées depuis plusieurs jours en Turquie par des étudiants réclamant la démission d'un recteur d'une prestigieuse université d'Istanbul nommé par le pouvoir, et la libération de camarades arrêtés pour avoir accroché un tableau jugé insultant envers l'islam par les autorités.
Ce tableau montrait un drapeau arc-en-ciel ornant la Kaaba, un édifice cubique datant du VIIe siècle, situé au centre de la cour de la grande mosquée de la Mecque (Arabie saoudite), lieu le plus sacré de l'islam.
Lundi soir, 159 étudiants ont été interpellés à Istanbul lors de l'une de ces manifestations, et 98 d'entre eux ont été libérés mardi, selon un communiqué du gouverneur d'Istanbul.
Mardi, des dizaines de personnes rassemblées dans la capitale Ankara en soutien aux étudiants arrêtés à Istanbul ont été interpellés par les forces de l'ordre, selon un photographe de l'AFP sur place.
Les manifestants, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "nous n'allons pas baisser les yeux" et scandant "nous ne voulons pas de recteur sous tutelle", ont été dispersés manu militari par les forces de l'ordre alors qu'ils venaient d'entamer une marche.
Certains policiers ont traîné des manifestants par terre en leur donnant des coups de pieds, selon le photographe de l'AFP.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'en était pris lundi au mouvement LGBT en l'accusant de "vandalisme" et en déclarant que la jeunesse de son parti n'y adhérait pas.
pho-bg/ezz/gkg/lpt
Turquie: 159 étudiants interpellés après une manifestation #
Les autorités turques ont interpellé lundi soir à Istanbul 159 étudiants réclamant la démission d'un recteur nommé par le pouvoir et la libération d'autres étudiants précédemment arrêtés pour avoir accroché un tableau orné d'un symbole associé à la communauté LGBT.
"159 personnes qui ont refusé de mettre fin à la manifestation devant la campus de l'Université du Bosphore et qui ont encerclé le rectorat ont été mis en garde à vue", a annoncé le bureau du gouverneur d'Istanbul.
Des vidéos montrant une intervention musclée des forces de l'ordre lundi soir contre des étudiants, qui jusque-là protestaient de manière pacifique et avec des chants festifs, a été partagé sur Twitter.
Plus tôt dans la journée, des dizaines d'étudiants, rassemblés devant le campus pour protester contre le recteur et soutenir les étudiants arrêtés, ont été interpellés.
L'arrestation des étudiants a provoqué un tollé chez les partis de l'opposition. Le hashtag "Nous n'allons pas baisser les yeux", en référence à une vidéo des policiers ordonnant aux manifestants de baisser leur regard, a été largement partagé sur les réseaux sociaux.
La manifestation et les arrestations qui ont suivi sont survenues quelques heures après une attaque virulente du président turc contre le mouvement LGBT en l'accusant de "vandalisme" et en déclarant que la jeunesse de son parti n'y adhérait pas.
"Nous allons mener vers l'avenir non pas une jeunesse LGBT, mais une jeunesse digne de l'histoire glorieuse de cette nation", a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Ankara destiné aux cadres de son parti islamo-conservateur AKP.
"Vous ne faites pas partie de la jeunesse LGBT. Vous n'êtes pas de ces jeunes qui commettent des actes de vandalisme. Au contraire, vous êtes ceux qui réparez les coeurs brisés", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat turc a tenu ces propos au surlendemain de l'arrestation de quatre étudiants accusés d'avoir accroché dans leur université un tableau représentant un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel, un symbole associé à la communauté LGBT.
Les étudiants sont accusés d'"incitation à la haine". Deux d'entre eux ont été assignés à résidence et deux autres sont encore en détention.
Le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu a provoqué un tollé samedi en déclarant dans un tweet que "quatre détraqués LGBT" avaient été arrêtés.
Le tableau avait été accroché vendredi en face du bureau du recteur pro-Erdogan de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc).
Les autorités affirment que ce tableau représentait de manière irrespectueuse la Kaaba, un édifice cubique datant du VIIe siècle, situé au centre de la cour de la grande mosquée de la Mecque (Arabie saoudite). Elle est le lieu le plus sacré de l'islam.
L'Université du Bosphore a été ces dernières semaines le théâtre de plusieurs manifestations d'étudiants pour réclamer la démission du recteur nommé par M. Erdogan, Melih Bulu.
La nomination de M. Bulu, une personnalité extérieure à l'université qui avait tenté en 2015 de briguer un mandat de député sous les couleurs du Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan, a provoqué la consternation.
Le président turc a accusé certains des manifestants d'être des "terroristes".
La Turquie est l'un des rares pays musulmans où l'homosexualité n'est pas réprimée par la loi. En revanche, l'homophobie et la transphobie y sont répandues et les associations LGBT font régulièrement état d'agressions et de discriminations.
vid-bg/mm
Turquie: Erdogan s'en prend au mouvement LGBT #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'en est pris avec virulence lundi au mouvement LGBT en l'accusant de "vandalisme" et en déclarant que la jeunesse de son parti n'y adhérait pas.
"Nous allons mener vers l'avenir non pas une jeunesse LGBT, mais une jeunesse digne de l'histoire glorieuse de cette nation", a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Ankara destiné aux cadres de son parti islamo-conservateur AKP.
"Vous ne faites pas partie de la jeunesse LGBT. Vous n'êtes pas de ces jeunes qui commettent des actes de vandalisme. Au contraire, vous êtes ceux qui réparez les coeurs brisés", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat turc a tenu ces propos au surlendemain de l'arrestation de quatre étudiants accusés d'avoir accroché dans leur université un tableau représentant un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel, un symbole associé à la communauté LGBT.
Les étudiants sont accusés d'"incitation à la haine". Deux d'entre eux ont été assignés à résidence et deux autres sont encore en détention.
Le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu a provoqué un tollé samedi en déclarant dans un tweet que "quatre détraqués LGBT" avaient été arrêtés.
Le tableau avait été accroché vendredi en face du bureau du recteur pro-Erdogan de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc).
Les autorités affirment que ce tableau représentait de manière irrespectueuse la Kaaba, un édifice cubique datant du VIIe siècle, situé au centre de la cour de la grande mosquée de la Mecque (Arabie saoudite). Elle est le lieu le plus sacré de l'islam.
L'Université du Bosphore a été ces dernières semaines le théâtre de plusieurs manifestations d'étudiants pour réclamer la démission du recteur nommé par M. Erdogan, Melih Bulu.
Quelques dizaines d'étudiants se sont de nouveau rassemblés lundi devant le campus, où plusieurs centaines de policiers avaient été déployés, pour protester contre le recteur et soutenir les étudiants arrêtés, d'après un reporter de l'AFP.
Au moins une trentaine de manifestants ont été interpellés, selon une députée de l'opposition. Le collectif "Solidarité avec Bogazici" a publié sur Twitter des vidéos montrant l'arrestation de dizaines d'étudiants emmenés dans des cars de police.
Une intervention de la police était toujours en cours lundi soir contre des manifestants qui refusaient de quitter le campus. Des vidéos montrant une intervention musclée des forces de l'ordre contre des étudiants, qui jusque-là protestaient contre le recteur avec des chants festifs, a été partagé sur les réseaux sociaux.
La nomination de M. Bulu, une personnalité extérieure à l'université qui avait tenté en 2015 de briguer un mandat de député sous les couleurs du Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan, a provoqué la consternation.
Le président turc a accusé certains des manifestants d'être des "terroristes".
La Turquie est l'un des rares pays musulmans où l'homosexualité n'est pas réprimée par la loi. En revanche, l'homophobie et la transphobie y sont répandues et les associations LGBT font régulièrement état d'agressions et de discriminations.
vid-bg/gkg/mba