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Séparatisme: le Sénat veut interdire les listes communautaristes #

3/31/2021, 5:53 PM
Paris, FRA

Le Sénat à majorité de droite a voté mercredi un amendement du groupe LR au projet de loi sur "le respect des principes de la République" qui vise à interdire les listes communautaristes aux élections.

L'amendement porté par le chef de file du groupe LR Bruno Retailleau a été adopté par 157 voix pour, dont les 147 voix du groupe LR (le président du Sénat Gérard Larcher ne prenant pas part aux votes) et 108 contre (PS, RDPI à majorité En Marche, écologistes). La grande majorité des sénateurs centristes et Indépendants n'ont pas pris part au vote. Les groupes CRCE à majorité communiste et RDSE à majorité radicale se sont abstenus.

Il reprend en partie une proposition de loi déposée par M. Retailleau en novembre 2019, dans la perspective des municipales.

"Nous voulons poser des principes républicains", a affirmé M. Retailleau. "Nous protégeons nos concitoyens contre l'émergence de listes communautaristes", a appuyé Philippe Bas, reconnaissant que "la voie est étroite".

La ministre chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, s'est opposée à cet amendement, estimant qu'il "porte des atteintes aux libertés de candidature, d'expression et d'opinion".

Il prévoit l'interdiction de déposer aux élections des listes dont le titre remettrait en cause les principes "de la souveraineté nationale et de la démocratie, ainsi que de la laïcité". Les candidats menant des campagnes "ouvertement communautaristes et contraires à ces principes" ne pourraient pas bénéficier de financement.

"Nous sommes en train de perdre le fil d'une cohérence générale", a regretté le centriste Philippe Bonnecarrère, appelant ses collègues à "revenir à une approche réaliste des dispositions républicaines".

vm/jk/cbn

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MAR 31

Philippe ne veut pas voir ses "convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre" #

3/31/2021, 5:02 PM
Paris, FRA

Edouard Philippe n'a "aucune intention" de voir ses "idées ou convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre pour elles", a-t-il affirmé mercredi dans un entretien au Point, sans toutefois préciser la forme de cet engagement à un an de la présidentielle.

L'ancien Premier ministre, qui publie la semaine prochaine avec son ancien conseiller politique Gilles Boyer "Impressions et lignes claires" (ed. Lattes), un livre-récit sur leur expérience à Matignon, fait ainsi son retour sur la scène nationale 9 mois après avoir quitté ses fonctions.

Lui qui caracole en tête de tous les baromètres de popularité politique depuis son départ estime que "ce capital est très intéressant, mais il n'existe pas", car il est "aussi solide qu'une volute de fumée".

Selon lui, popularité et impopularité "ne doivent jamais guider l'action: ce qui compte, ce sont les idées, les principes, et je veux me battre pour ceux auxquels je tiens".

Le maire du Havre élude cependant plusieurs questions, concernant la matérialisation de son engagement, ou encore la possibilité pour lui d'être un recours à Emmanuel Macron si le chef de l'Etat était empêché de se présenter en 2022.

"Je suis maire d'une ville que j'aime, je continue à rencontrer des gens, à lire, à réfléchir, à apprendre, et je n'ai aucune intention de voir mes convictions ou mes idées partir à vau-l'eau sans me battre pour elles", a-t-il répété, tout en rappelant aimer "être aux manettes, en responsabilité".

Revenant sur les conditions de son départ de Matignon, en juillet 2020, M. Philippe confie avoir remis lui-même sa démission "à l'issue du scrutin" municipal au Havre fin juin, afin de "faire comprendre" à Emmanuel Macron que "s'il demandait à quelqu'un d'autre de prendre la suite", il n'en ferait pas "un pataquès".

"Je pensais qu'il lui appartenait, et à lui seul, de faire un choix sur la ligne politique et sur ceux qu'il voulait avoir à ses côtés pour la seconde partie du quinquennat", ajoute l'ancien Premier ministre.

Refusant de formuler "aucune espèce de critiques à l'égard de ceux qui s'y collent maintenant", M. Philippe revient aussi sur les difficultés des décisions auxquelles il a été confrontées, notamment durant la crise du Covid. "J'ai pleuré de rage, et de tristesse, quand il a fallu, par exemple, se résoudre à fermer les bars et restaurants puis les écoles", assure-t-il.

Inquiet du "moment très sensible, très compliqué, très risqué" traversé par la France et l'Europe, il explique aussi sa réticence à "parler du +monde d'après+", expression forgée par Emmanuel Macron, "comme beaucoup le faisaient au début du Covid". "Je trouve ça imprudent tant que la crise, lourde, durable, usante, n'a pas terminé de produire ses effets", observe-t-il.

L'ancien juppéiste glisse aussi que le nom d'Emmanuel Macron avait circulé en 2016 comme possible Premier ministre d'Alain Juppé, avant que ce dernier n'échoue à la primaire de la droite. "On avait repéré des personnalités susceptibles de nous rejoindre", parmi lesquelles figurait aussi Jean Castex, son successeur à Matignon, explique ainsi M. Philippe.

jmt/jk/dlm

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MAR 31

Philippe ne veut pas voir ses "convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre" #

3/31/2021, 4:47 PM
Paris, FRA

Edouard Philippe n'a "aucune intention" de voir ses "idées ou convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre pour elles", a-t-il affirmé mercredi dans un entretien au Point, sans toutefois préciser la forme de cet engagement à un an de la présidentielle.

L'ancien Premier ministre, qui publie la semaine prochaine avec son ancien conseiller politique Gilles Boyer "Impressions et lignes claires" (ed. Lattes), un livre-récit sur leur expérience à Matignon, fait ainsi son retour sur la scène nationale 9 mois après avoir quitté ses fonctions.

Lui qui caracole en tête de tous les baromètres de popularité politique depuis son départ estime que "ce capital est très intéressant, mais il n'existe pas", car il est "aussi solide qu'une volute de fumée".

Selon lui, popularité et impopularité "ne doivent jamais guider l'action: ce qui compte, ce sont les idées, les principes, et je veux me battre pour ceux auxquels je tiens".

Le maire du Havre élude cependant plusieurs questions, concernant la matérialisation de son engagement, ou encore la possibilité pour lui d'être un recours à Emmanuel Macron si le chef de l'Etat était empêché de se présenter en 2022.

"Je suis maire d'une ville que j'aime, je continue à rencontrer des gens, à lire, à réfléchir, à apprendre, et je n'ai aucune intention de voir mes convictions ou mes idées partir à vau-l'eau sans me battre pour elles", a-t-il répété, tout en rappelant aimer "être aux manettes, en responsabilité".

Revenant sur les conditions de son départ de Matignon, en juillet 2020, M. Philippe confie avoir remis lui-même sa démission "à l'issue du scrutin" municipal au Havre fin juin, afin de "faire comprendre" à Emmanuel Macron que "s'il demandait à quelqu'un d'autre de prendre la suite", il n'en ferait pas "un pataquès".

"Je pensais qu'il lui appartenait, et à lui seul, de faire un choix sur la ligne politique et sur ceux qu'il voulait avoir à ses côtés pour la seconde partie du quinquennat", ajoute l'ancien Premier ministre.

Refusant de formuler "aucune espèce de critiques à l'égard de ceux qui s'y collent maintenant", M. Philippe revient aussi sur les difficultés des décisions auxquelles il a été confrontées, notamment durant la crise du Covid. "J'ai pleuré de rage, et de tristesse, quand il a fallu, par exemple, se résoudre à fermer les bars et restaurants puis les écoles", assure-t-il.

jmt/jk/dlm

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MAR 31

Régionales: les têtes de listes Verts défendent leurs projets de "virage agroécologique" #

3/31/2021, 1:08 PM
Paris, FRA

Les têtes de listes écologistes pour les régionales ont défendu mercredi leurs projets de "virage agroécologique" ou de "sécurité sociale alimentaire", face à "l'inaction irresponsable" du gouvernement en matière de lutte contre le dérèglement climatique, en plein débat sur le projet de loi climat à l'Assemblée.

Devant "le risque avéré de dérèglement climatique et de l'effondrement de la biodiversité", "l'écologie est le seul projet d'avenir", a affirmé Julien Bayou, numéro un de la liste écologiste en Ile-de-France, à l'occasion d'une vidéoconférence de présentation des candidats.

Le secrétaire national d'EELV a également insisté sur "l'attente phénoménale" dans le public en matière d'"écologie politique". Les écologistes ont regretté que certaines propositions clef de la Convention citoyenne pour le Climat (CCC) n'aient pas été retenues dans le projet de loi "climat et résilience".

Au gouvernement, "ils parlent, nous agissons. Emmanuel Macron est comme le capitaine du Titanic, encore que celui-ci avait l'excuse d'ignorer qu'il y avait un iceberg", a-t-il affirmé. Selon lui, "la transformation écologique dans la justice sociale" peut générer "deux millions d'emplois, dans la rénovation thermique, les transports, l'agriculture biologique...".

Dans les Hauts-de-France, seule région où la gauche presque unanime s'est rassemblée, Karima Delli défend un projet de "région nourricière", avec l'ambition de convertir "50% des exploitations" à "l'agroécologie d'ici 2040", et de "développer les circuits courts et la consommation de produits locaux".

En Bretagne, Claire Desmares-Poirier défend elle aussi le "virage agro-alimentaire" de sa région, afin d'assurer "la sécurité sociale alimentaire" de ses habitants. Idem pour Fabienne Grebert, en Auvergne-Rhône-Alpes, qui veut "produire une alimentation saine, locale". Mme Grebert prévoit un plan de "1,5 milliard d'euros" pour le ferroviaire et "3,2 milliards" pour rendre les entreprises plus sobres en carbone.

Leur collègue de la région Centre-Val de Loire, Charles Fournier, veut un "revenu de transition écologique" et Stéphanie Modde (Bourgogne Franche-Comté) reprendre une idée de la CCC concernant "la fin des emballages uniques en plastique".

Dans les Pays de la Loire, les résultats de l'élection vont être "très serrés, ça va se jouer à un point", a affirmé Matthieu Orphelin, qui plaide pour des "investissements massifs pour aller vers le "zéro chômeur".

En Provence Alpes-Côtes d'Azur, la liste des écologistes est conduite par Jean-Laurent Felizia, à La Réunion par Jean-Pierre Marchau, en Nouvelle Aquitaine par Nicolas Thierry. Les autres numéros un sont Antoine Maurice (Occitanie), Eliane Romani (Grand Est), Laetitia Sanchez (Normandie).

"Plus nous réussirons aux régionales, plus nous serons forts pour porter un projet en 2022", estiment les Verts, en distinguant toutefois entre ces différentes élections. "On ne transige pas sur les questions locales", a affirmé Sandra Régol, numéro deux d'EELV.

"Il ne faut pas se tromper d'étape", a insisté M. Bayou, qui était interrogé sur l'appel lancé par Yannick Jadot aux leaders de la gauche dans la perspective de 2022. "Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'échanges entre nous. Au contraire, il y en a beaucoup".

npk/ib/dch

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MAR 31

Régionales: les têtes de listes Verts défendent leurs projets de "virage agroécologique" #

3/31/2021, 12:40 PM
Paris, FRA

Les têtes de listes écologistes pour les régionales ont défendu mercredi leurs projets de "virage agroécologique" ou de "sécurité sociale alimentaire", face à "l'inaction irresponsable" du gouvernement en matière de lutte contre le dérèglement climatique, en plein débat sur le projet de loi climat à l'Assemblée.

Devant "le risque avéré de dérèglement climatique et de l'effondrement de la biodiversité", "l'écologie est le seul projet d'avenir", a affirmé Julien Bayou, numéro un de la liste écologiste en Ile-de-France, à l'occasion d'une vidéoconférence de présentation des candidats.

Le secrétaire national d'EELV a également insisté sur "l'attente phénoménale" dans le public en matière d'"écologie politique". Les écologistes ont regretté que certaines propositions clef de la Convention citoyenne pour le Climat (CCC) n'aient pas été retenues dans le projet de loi "climat et résilience".

Au gouvernement, "ils parlent, nous agissons. Emmanuel Macron est comme le capitaine du Titanic, encore que celui-ci avait l'excuse d'ignorer qu'il y avait un iceberg", a-t-il affirmé. Selon lui, "la transformation écologique dans la justice sociale" peut générer "deux millions d'emplois, dans la rénovation thermique, les transports, l'agriculture biologique...".

"Il ne faut pas se tromper d'étape", a insisté M. Bayou, qui était interrogé sur l'appel lancé par Yannick Jadot aux leaders de la gauche dans la perspective de 2022. "Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'échanges entre nous. Au contraire, il y en a beaucoup".

npk/ib/dch

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MAR 31

Régionales: le gouvernement cherche "le consensus le plus large possible" #

3/31/2021, 12:25 PM
Paris, FRA

Le gouvernement recherche "le consensus le plus large possible" avant de trancher sur la question d'un maintien ou non des élections régionales et départementales en juin, a déclaré mercredi son porte-parole Gabriel Attal.

"On a vu sur ce sujet-là, comme sur tous les autres, qu'on recherche toujours le consensus le plus large possible", a fait valoir M. Attal lors du compte-rendu du conseil des ministres, alors que les partis d'opposition s'accordent pour plaider pour un maintien du scrutin en juin.

"Mais évidemment, à la fin, c'est au gouvernement, à l'exécutif, qu'il revient de prendre les décisions en responsabilité", a ajouté M. Attal.

Il a souligné le fait que les préconisations de l'ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré suivies de l'avis du Conseil scientifique rendu en début de semaine ont contribué à "ce consensus avec les formations politiques" et les associations d'élus.

"Nous avançons étape par étape. Le rapport a été remis; désormais il doit y avoir un dialogue, un échange avec les formations politiques", a-t-il encore dit.

Initialement prévues en mars, ces élections ont été repoussées à juin. Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver de ce renvoi prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.

Dans son rapport rendu ces derniers jours, celui-ci a renvoyé à l'exécutif la décision "éminemment politique" d'un nouveau report, en pesant le pour et le contre d'un maintien en juin en fonction des conditions sanitaires.

Pour l'opposition, qui appelle à ne "pas confiner la démocratie", l'avis du Conseil scientifique rendu en début de semaine ne justifie pas un nouveau report, tandis que la majorité se montre plus partagée.

ggy/ib/dch

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MAR 31

Réunions non-mixtes: Pulvar a "réparé", estime Hidalgo #

3/31/2021, 9:17 AM
Paris, FRA

Audrey Pulvar, candidate du PS aux régionales en Ile-de-France, a "réparé" ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques à droite et des critiques à gauche, a estimé mercredi la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

"Je ne pense pas qu'Audrey Pulvar fasse partie de la gauche indigéniste et racialiste", a déclaré Anne Hidalgo sur RMC/BFMTV, estimant que son adjointe à l'alimentation durable avait "réparé" la polémique née de ses propos en "précisant sa pensée et sa parole" dans une tribune publiée dans Le Monde mardi.

A Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait si on pouvait demander à une personne blanche de se taire dans ces réunions, comme évoqué par Mme Pulvar sur la même antenne samedi, Anne Hidalgo a répondu: "évidemment non".

"Je vis dans une société mixte: je veux que tous, hommes, femmes, quelle que soit l'orientation sexuelle, quelle que soit la pigmentation de la peau, on soit des enfants de la République", a déclaré l'élue socialiste, candidate potentielle à l'élection présidentielle de 2022.

Après avoir estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire", Audrey Pulvar a corrigé le tir mardi. "Se taire, c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", s'est-elle justifiée.

Les propos initiaux d'Audrey Pulvar lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, mais aussi des critiques à gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure jugeant sa phrase "malheureuse".

"Je n'ai pas compris les silences gênés du PS" vis-à-vis de Mme Pulvar, a réagi mercredi sur RMC le candidat EELV à l'élection francilienne Julien Bayou.

A gauche, "il y a des fractures et on le voit bien", a reconnu Anne Hidalgo en rappelant les divisions de la présidentielle 2017. "La gauche est en train de se suicider et moi je ne m'en réjouis pas", a estimé son opposante LR à Paris Rachida Dati sur France Inter.

Interrogée sur l'appel du député européen EELV Yannick Jadot lancé aux écologistes et à la gauche à se mettre rapidement autour d'une table en vue de 2022, Mme Hidalgo a estimé que c'était "une très bonne idée", voyant la "social-écologie et la République au coeur" de ce rassemblement. Pour atteindre cet objectif, "je ne suis pas très fan de la primaire", a-t-elle souligné.

Après avoir estimé à l'automne que les Verts avaient "un problème de rapport à la République", Mme Hidalgo a estimé "qu'ils sont en train de le clarifier".

La maire PS de Paris a par ailleurs indiqué n'avoir "pas de position fermée" quant à l'éventuel report des élections régionales, fixées les 13 et 20 juin, en raison de la pandémie. Elle a réclamé "un débat public" et une décision prise "avec la représentation nationale".

pyv/ib/shu

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MAR 31

Réunions non-mixtes: Pulvar a "réparé", estime Hidalgo #

3/31/2021, 8:32 AM
Paris, FRA

Audrey Pulvar, candidate du PS aux régionales en Ile-de-France, a "réparé" ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques à droite et des critiques à gauche, a estimé mercredi la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

"Je ne pense pas qu'Audrey Pulvar fasse partie de la gauche indigéniste et racialiste", a déclaré Anne Hidalgo sur RMC/BFMTV, estimant que son adjointe à l'alimentation durable avait "réparé" la polémique née de ses propos en "précisant sa pensée et sa parole" dans une tribune publiée dans Le Monde mardi.

A Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait si on pouvait demander à une personne blanche de se taire dans ces réunions, comme évoqué par Mme Pulvar sur la même antenne samedi, Anne Hidalgo a répondu: "évidemment non" et indiqué "l'avoir dit" à son adjointe.

"Je vis dans une société mixte: je veux que tous, hommes, femmes, quelle que soit l'orientation sexuelle, quelle que soit la pigmentation de la peau, on soit des enfants de la République", a déclaré l'élue socialiste, candidate potentielle à l'élection présidentielle de 2022.

Après avoir estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire", Audrey Pulvar avait corrigé le tir mardi. "Se taire, c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", s'est-elle justifiée.

Les propos initiaux d'Audrey Pulvar à ce sujet lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, ainsi que du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, mais aussi des critiques à gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure jugeant sa phrase "malheureuse".

"Je n'ai pas compris les silences gênés du PS" vis-à-vis de Mme Pulvar, a réagi mercredi sur RMC le candidat EELV à l'élection francilienne Julien Bayou, estimant que son adversaire avait reçu "plus de soutien de la part des écologistes que de la part des socialistes".

A gauche, "il y a des fractures et on le voit bien, sinon les gens ne se déchireraient pas", a reconnu Anne Hidalgo en rappelant les divisions de l'élection présidentielle 2017. "La gauche est en train de se suicider et moi je ne m'en réjouis pas", a estimé son opposante LR à Paris Rachida Dati un peu plus tôt sur France Inter.

pyv/ib/dch

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MAR 30

Réunions non-mixtes: critiquée, Pulvar se justifie #

3/30/2021, 6:37 PM
Paris, FRA

"Écouter", plutôt que "se taire", avant "de prendre la parole": Audrey Pulvar a rectifié le tir mardi après ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, mais aussi des désapprobations à gauche.

La candidate investie par le PS aux régionales en Ile-de-France, avec le soutien de la maire de Paris Anne Hidalgo dont elle est adjointe, avait estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire".

"J'ai évoqué la possibilité que d'autres militants ou citoyens qui ne sont pas victimes de racisme y participent, sans difficulté, mais à condition (...) d'être d'abord dans une écoute bienveillante de la parole des personnes discriminées", écrit Audrey Pulvar mardi dans une tribune publiée dans Le Monde.

"J'ai utilisé le verbe +se taire+, parce que c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", affirme encore la candidate selon laquelle "d'aucuns y ont vu une forme de sommation au silence. À tort."

"À celles et ceux que ma formulation a pu heurter, en leur donnant la sensation que je voulais d'emblée les exclure, je veux dire ici que tels n'étaient ni mon propos, ni mon intention", plaide l'adjointe à l'alimentation durable à la mairie de Paris.

"Jamais je n'ai dit vouloir réduire au silence une partie de la population, pour quelque motif que ce soit, et encore moins pour sa couleur de peau. Jamais je n'ai prononcé, ni conçu les mots +les blancs doivent se taire+ (...)", martèle l'ancienne journaliste, d'origine martiniquaise.

La présidente de l'Unef, Mélanie Luce, avait évoqué la semaine dernière l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".

Si "ces groupes n'avaient pas ma préférence", indique Audrey Pulvar, "je peux concevoir, entendre, la nécessité pour des personnes discriminées (...) de se retrouver +entre-elles+, pour échanger, se rasséréner, trouver ensemble les moyens de se protéger d'autres exactions".

Avant cette mise au point, la phrase prononcée samedi sur BFMTV avait valu à Audrey Pulvar de nombreuses critiques, après un début de campagne marqué par les accusations de pédocriminalité visant son père décédé en 2008.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit mardi matin "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, selon lui "contraires au pacte républicain", et lui avait demandé de "corriger ses propos".

Pour Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de l'Ile-de-France, "il n'y a pas de racisme +acceptable+". Et la présidente du RN Marine Le Pen a réclamé à l'encontre de Mme Pulvar "des poursuites pour provocation à la discrimination raciale".

A gauche, alors que le premier secrétaire du PS Olivier Faure a renouvelé mardi son soutien à Audrey Pulvar pour les régionales, tout en estimant qu'elle avait prononcé "une phrase malheureuse", les marques de soutien les plus affirmées sont venues de La France Insoumise.

Les Verts ont conservé leurs distances, Eric Piolle appelant la gauche "à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur", tandis que Yannick Jadot jugeait l'expression d'Audrey Pulvar "très maladroite".

Le patron du PCF Fabien Roussel a lui clairement rejeté "les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe" qui "divisent le combat".

pyv/ib/or

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MAR 30

Réunions non-mixtes: critiquée, Pulvar se justifie #

3/30/2021, 6:32 PM
Paris, FRA

"Écouter", plutôt que "se taire", avant "de prendre la parole": Audrey Pulvar a rectifié le tir mardi après ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, mais aussi des désapprobations à gauche.

La candidate investie par le PS aux régionales en Ile-de-France, avec le soutien de la maire de Paris Anne Hidalgo dont elle est adjointe, avait estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire".

"J'ai évoqué la possibilité que d'autres militants ou citoyens qui ne sont pas victimes de racisme y participent, sans difficulté, mais à condition (...) d'être d'abord dans une écoute bienveillante de la parole des personnes discriminées", écrit Audrey Pulvar mardi dans une tribune publiée dans Le Monde.

"J'ai utilisé le verbe +se taire+, parce que c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", affirme encore la candidate selon laquelle "d'aucuns y ont vu une forme de sommation au silence. À tort."

"À celles et ceux que ma formulation a pu heurter, en leur donnant la sensation que je voulais d'emblée les exclure, je veux dire ici que tels n'étaient ni mon propos, ni mon intention", plaide l'adjointe à l'alimentation durable à la mairie de Paris.

"Jamais je n'ai dit vouloir réduire au silence une partie de la population, pour quelque motif que ce soit, et encore moins pour sa couleur de peau. Jamais je n'ai prononcé, ni conçu les mots +les blancs doivent se taire+ (...)", martèle l'ancienne journaliste, d'origine martiniquaise.

La présidente de l'Unef, Mélanie Luce, avait évoqué la semaine dernière l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".

Si "ces groupes n'avaient pas ma préférence", indique Audrey Pulvar, "je peux concevoir, entendre, la nécessité pour des personnes discriminées (...) de se retrouver +entre-elles+, pour échanger, se rasséréner, trouver ensemble les moyens de se protéger d'autres exactions".

Avant cette mise au point, la phrase prononcée samedi sur BFMTV avait valu à Audrey Pulvar de nombreuses critiques, après un début de campagne marqué par les accusations de pédocriminalité visant son père décédé en 2008.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit mardi matin "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, selon lui "contraires au pacte républicain", et lui avait demandé de "corriger ses propos".

Pour Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de l'Ile-de-France, "il n'y a pas de racisme +acceptable+". Et la présidente du RN Marine Le Pen a réclamé à l'encontre de Mme Pulvar "des poursuites pour provocation à la discrimination raciale".

A gauche, alors que le premier secrétaire du PS Olivier Faure a renouvelé mardi son soutien à Audrey Pulvar pour les régionales, tout en estimant qu'elle avait prononcé "une phrase malheureuse", les marques de soutien les plus affirmées sont venues de La France Insoumise.

Les Verts ont conservé leurs distances, Eric Piolle appelant la gauche "à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur", tandis que Yannick Jadot jugeait l'expression d'Audrey Pulvar "très maladroite".

Le patron du PCF Fabien Roussel a lui clairement rejeté "les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe" qui "divise le combat".

pyv/ib/or

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MAR 30

Ruth Elkrief rejoint LCI, après son départ de BFMTV #

3/30/2021, 4:57 PM
Paris, FRA

La journaliste Ruth Elkrief, qui avait quitté BFMTV le mois dernier, va rejoindre la chaîne concurrente LCI, un an avant la présidentielle, a annoncé mercredi son directeur adjoint Fabien Namias dans un entretien au Figaro.

Après 15 ans au sein de BFMTV, cette journaliste qui était un pilier de la chaîne d'info du groupe Altice depuis sa création, avait "décidé de tourner la page", selon la direction du média, une annonce qui avait surpris la sphère médiatique.

Le suspense sur ses projets n'aura duré que quelques semaines: elle va rejoindre LCI en tant qu'intervieweuse, éditorialiste et conseillère auprès de la direction.

Elle "participera, à compter du 1er mai, à la couverture des régionales - si elles ont lieu -, et s'intéressera plus largement aux grands enjeux du pays", a précisé M. Namias, avant de prendre les rênes, à la rentrée de septembre, d'un nouveau "rendez-vous quotidien" qui sera consacré à la campagne présidentielle et inclura l'interview d'une personnalité de premier plan.

C'est une forme de retour aux sources pour Ruth Elkrief qui avait été recrutée en 1987 à TF1 par Michèle Cotta et qui avait participé au lancement de LCI en 1994. Elle était ensuite passée sur RTL, avant d'être recrutée par BFMTV.

Sur BFMTV, la journaliste de 60 ans avait notamment présenté l'émission quotidienne "19h, Ruth Elkrief" pendant 10 ans jusqu'à la rentrée 2020. En septembre, elle avait été remplacée par le co-animateur des Grandes gueules Alain Marschall sur la tranche d'actualité de 19H00, après avoir subi la concurrence d'Eric Zemmour, arrivé sur ce créneau sur CNEWS en octobre 2019.

Elle avait ensuite présenté un rendez-vous hebdomadaire le samedi à 13H00, avant d'être remplacée en janvier par Apolline de Malherbe.

fpo/ac/fmp/or

ALTICE

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

RTL GROUP

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MAR 30

Réunions non-mixtes: se taire "avant de prendre la parole", se justifie Pulvar #

3/30/2021, 4:49 PM
Paris, FRA

"Écouter", plutôt que "se taire", avant "de prendre la parole": Audrey Pulvar a justifié mardi ses propos tenus samedi sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, mais aussi des désapprobations à gauche.

La candidate investie par le PS aux régionales en Ile-de-France avait estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire".

"J'ai évoqué la possibilité que d'autres militants ou citoyens qui ne sont pas victimes de racisme y participent, sans difficulté, mais à condition, et je le maintiens, comme chaque fois que l'on assiste à ce genre d'échanges en tant qu'allié, d'être d'abord dans une écoute bienveillante de la parole des personnes discriminées. C'est aux victimes de s'exprimer les premières", écrit Audrey Pulvar mardi dans une tribune publiée au Monde.

"J'ai utilisé le verbe +se taire+, parce que c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", affirme encore la candidate selon laquelle "d'aucuns y ont vu une forme de sommation au silence. À tort."

"À celles et ceux que ma formulation a pu heurter, en leur donnant la sensation que je voulais d'emblée les exclure, je veux dire ici que tels n'étaient ni mon propos, ni mon intention", plaide l'adjointe à l'alimentation durable de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.

"Jamais je n'ai dit vouloir réduire au silence une partie de la population, pour quelque motif que ce soit, et encore moins pour sa couleur de peau. Jamais je n'ai prononcé, ni conçu les mots +les blancs doivent se taire+ (...)", martèle l'ancienne journaliste, d'origine martiniquaise.

La présidente de l'Unef, Mélanie Luce, avait évoqué la semaine dernière l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".

Si "ces groupes n'avaient pas ma préférence", indique Audrey Pulvar, "je peux concevoir, entendre, la nécessité pour des personnes discriminées, en raison de leur sexe, de leur couleur de peau, de leur orientation ou leur identité sexuelle, de se retrouver +entre-elles+, pour échanger, se rasséréner, trouver ensemble les moyens de se protéger d'autres exactions".

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure lui a mardi renouvelé son soutien pour les régionales, estimant qu'elle avait prononcé "une phrase malheureuse".

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est lui dit "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, selon lui "contraires au pacte républicain", et lui a demandé de "corriger ses propos".

pyv/pab/dch

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MAR 30

Régionales: EELV lance sa campagne en Paca tout en appelant à l'union de la gauche #

3/30/2021, 1:39 PM
Marseille, FRA

EELV et ses alliés du "pôle écologiste" ont officiellement lancé leur campagne des Régionales mardi en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, tout en plaidant pour un large rassemblement de la gauche dès le premier tour autour de leur tête de liste, Jean-Laurent Felizia.

"Les discussions avec nos partenaires ont lieu, elles se font dans d'excellentes conditions, (...) sur les territoires où nous serons pour en découdre avec la droite et l'extrême droite", a assuré Jean-Laurent Felizia, lors d'une visioconférence de presse.

"On y va lentement mais sûrement, je pense que d'ici le 10-12 avril on aura avancé sur les négociations pour savoir comment ce rassemblement a lieu", a ajouté le Varois. Inconnu du grand public, M. Felizia avait été désigné chef de file d'EELV après l'éviction d'Olivier Dubuquoy, partisan lui aussi d'un large rassemblement dès le premier tour.

Le parti écologiste redit qu'il a toutefois un préalable à cette union: "que la tête de liste soit écologiste".

Si les écologistes semblent confiants dans leurs discussions avec le PS, le PC, le PRG ou d'autres mouvements de gauche et collectifs citoyens, ils sont plus prudents concernant LFI: "La France insoumise nous avait fait savoir il y a quelques mois qu'elle était embarrassée par la présence de certains (membres) du pôle écologiste", a reconnu Jean-Laurent Felizia.

Il s'agit notamment du Niçois Jean-Marc Governatori, de Cap Ecologie, mouvement fondé avec Corinne Lepage.

Interrogé sur le sujet, M. Governatori, désigné comme l'un des deux porte-parole de campagne, a confié émettre lui aussi "des réticences" à l'égard des Insoumis, tout en restant "ouvert aux différentes options dans le cadre d'un projet de société écologiste et citoyen".

Pour ces Régionales de juin, une large union de la gauche (EELV, PCF, LFI et PS) dès le premier tour n'est pour l'instant actée que dans les Hauts-de-France, autour de l'eurodéputée verte Karima Delli.

En Paca, les partis jouent la montre avec un président de région LR, Renaud Muselier, qui n'est toujours pas officiellement candidat. Côté RN, fort dans la région, c'est l'eurodéputé RN Thierry Mariani qui est pressenti.

Seule LREM a désigné sa candidate: la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel. Mais les cadres de la majorité présidentielle laissent toujours planer le doute sur un éventuel ticket avec Renaud Muselier dès le premier tour.

En 2015, le candidat d'union de la droite, Christian Estrosi, l'avait emporté face à la frontiste Marion Maréchal Le Pen, arrivée largement en tête au premier tour. Une victoire obtenue grâce au retrait de la liste socialiste alors conduite par Christophe Castaner (passé depuis chez LREM).

san/ol/pb

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MAR 30

Chez LR, certains croient encore à l'hypothèse Baroin pour 2022 #

3/30/2021, 8:04 AM
Paris, FRA

Il s'était mis en retrait à l'automne mais François Baroin garde des supporters chez LR, convaincus que la menace RN pourrait le décider à revenir en piste pour la présidentielle de 2022.

Le maire de Troyes, plutôt économe de ses apparitions publiques, participe mardi en fin d'après-midi à une "convention" des Républicains consacrée à l'action publique.

François Baroin avait amorcé un retour médiatique avec une tribune dans le Figaro sur la dette en février, et une interview au Parisien mi-mars. A la rituelle question d'une éventuelle candidature en 2022, il avait botté en touche: "pas d'actualité dans l'esprit des Français" en ces temps de Covid.

Rien d'étonnant, alors que le président de l'AMF avait discrètement renoncé en octobre, laissant fuiter dans la presse que les conditions n'étaient pas réunies à ses yeux pour une candidature.

Certains chez Les Républicains, pourtant, y croient encore, alors que l'ex-LR Xavier Bertrand vient d'officialiser sa propre candidature pour 2022.

"Il n'a pas fermé complètement la porte, en tout cas on ne l'a jamais entendu dire de sa propre bouche qu'il n'était pas candidat", assure l'influente présidente de la fédération LR de Paris Agnès Evren.

"Il coche toutes les cases, il a l'expérience d'ancien ministre de l'Economie, de président de l'Association des maires de France", a-t-elle affirmé au talk du Figaro, en résumant: "il ferait parfaitement bien la synthèse".

"François a toutes les qualités nécessaires: il a la capacité à rassembler, le sens des responsabilités et la fidélité à sa famille politique", assure à l'AFP le président de LR Christian Jacob.

La présidentielle "c'est un calendrier et un contexte, on n'est pas dans le calendrier. Quand on sera dans le calendrier et confronté au contexte, je ne ferme la porte à rien", ajoute son ami de trente ans, qui l'avait fait revenir dans les instances dirigeantes du parti l'an dernier.

La question n'est pas à l'ordre du jour, en pleine crise sanitaire, et alors que LR a pléthore de candidats potentiels avec, outre Xavier Bertrand, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau ou encore Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez dont les noms pourraient revenir s'ils réussissent les régionales.

Mais ses partisans en sont convaincus: "Baroin pourrait être le seul à éviter une primaire", dit l'un -- ce qui résoudrait le psychodrame en gestation, Xavier Bertrand refusant ce type de départage alors que d'autres l'exigent.

En attendant, ses amis préparent le terrain. "Il est possible que, le moment venu, s'organisent des gens qui ont envie d'inscrire certaines idées au débat", assure à Libération le maire du XVIe Francis Szpiner, en parlant de "créer une association qui porte ses idées".

Pour un cadre LR, "si Baroin se levait, mais ce serait très tard, il pourrait ramener au bercail beaucoup de monde".

Quelles motivations pourraient pousser le maire de Troyes, soucieux de préserver une vie personnelle, à se jeter dans la bataille?

"Il y a deux changements", détaille ce cadre: "d'abord la situation de Nicolas Sarkozy", condamné à de la prison, alors même qu'il faisait figure de recours pour certains.

"L'autre élément, c'est celui du danger que peut représenter le RN. Chez Baroin c'est un ressort considérable", ajoute-t-il, alors que le fils spirituel de Jacques Chirac a toujours dit son hostilité viscérale à l'extrême-droite. Or les sondages donnent Marine Le Pen au second tour, et très proche des 50% au deuxième.

Les accusations de dilettantisme ne maqueraient pas de surgir après une telle volte-face. "François Baroin est trop équilibré et sain d'esprit pour être obsédé par l'élection présidentielle, ça peut aussi être un atout", assure ce soutien.

L'idée ne fait toutefois pas l'unanimité au sein du parti.

"Je ne le sens pas", explique un député, en soulignant que derrière cette idée "se trouvent les mêmes que ceux qui entretenaient le mythe d'un retour de Sarko".

"Tant qu'on entretient le mythe du retour, on peut rester vague sur la personne à soutenir et la méthode de départage", questions douloureuses que LR va bien devoir trancher. Mais pour cet élu "c'est une illusion, une espèce de fantasme".

cg/jk/rhl

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MAR 29

Polémique Pulvar: la gauche entre "embrouilles" et appels à l'union #

3/29/2021, 8:13 PM
Paris, FRA

La polémique autour d'Audrey Pulvar illustre les fractures au sein de la gauche sur la laïcité ou les discriminations en dépit des appels à l'union pour éviter un duel Macron-Le Pen à la présidentielle de 2022.

Les propos tenus samedi par la numéro un de la liste soutenue par le PS aux régionales en Ile-de-France, selon qui on peut demander aux Blancs de "se taire" lors d'une "réunion non-mixte", ont déclenché une avalanche de réactions à droite comme à gauche, à l'exception notable d'Anne Hidalgo, maire PS de Paris et candidate potentielle en 2022.

Sans surprise, la droite et le Rassemblement national se sont indignés.

Pour Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de l'IdF, "Il n'y a pas de racisme +acceptable+". Et selon la présidente du RN Marine Le Pen, le parquet doit engager contre Mme Pulvar "des poursuites pour provocation à la discrimination raciale".

Mais à gauche les réactions sont plus diverses.

Les questions d'identité et de diversité, qui touchent directement à la nature de la République - "une et indivisible" ou agrégat de communautés? - y apparaissent comme des lignes de clivage tenaces. Ou à tout le moins suscitent l'embarras, comme tend à le montrer le silence d'Olivier Faure, premier secrétaire du PS.

"Audrey Pulvar n'est pas raciste! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a réagi Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI. "Le fond du problème, ce ne sont pas les propos d'Audrey Pulvar, c'est le racisme, la discrimination dans ce pays, le sexisme aussi", a abondé Alexis Corbière, député insoumis.

Pour Stéphane Troussel, président PS de la Seine-Saint-Denis et défenseur de "la France métissée", "la droite et l'extrême-droite se déchaînent contre Audrey Pulvar car la lutte contre les discriminations n'est pas leur combat quand cela doit être celui, inlassable, de toute la gauche".

Mais Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, qui plaide pour "l'universalisme des luttes", met en garde: "les réunions segmentées selon sa couleur de peau, sa religion ou son sexe, ça divise le combat".

L'ancien Premier ministre Manuel Valls, qui disait en 2016, lors de la campagne pour la primaire PS, qu'"il y a des positions irréconciliables à gauche, il faut l'assumer", a dénoncé "un naufrage politique et intellectuel. C'est un renoncement à se battre précisément pour ces valeurs universelles" puisque "ces réunions racialisées légitiment le concept de race".

Chez les Verts, Eric Piolle, représentant de la gauche d'EELV, a appelé "à nouveau toute la gauche et les écologistes à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur". Yannick Jadot (beaucoup plus centriste) a qualifié de "très maladroite" l'expression de Mme Pulvar, mais considérer qu'elle "puisse être raciste, c'est totalement aberrant".

Avant cette polémique, celle autour des propos de la vice-présidente de l'UNEF sur des réunion non-mixtes tenus par son syndicat avait provoqué des réactions analogues. En octobre dernier, l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty par un islamiste avait également exacerbé de profondes lignes de fracture à gauche.

Des socialistes - l'ancien président François Hollande, l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve ou encore Manuel Valls - avaient accusé certains insoumis ou écologistes de "complaisance" avec l'islam radical.

Dans ces conditions, l'appel lancé lundi par Yannick Jadot aux leaders de la gauche et des écologistes à "se mettre autour d'une table" pour "construire (un) grand projet d'espérance pour 2022", a-t-il des chances d'aboutir? Faure, Roussel, Benoît Hamon, Benjamin Lucas (Génération.s), Aurélien Taché et Emilie Cariou (Nouveaux Démocrates), ont répondu par l'affirmative. Le numéro un du PS a notamment manifesté sa "volonté de construire un projet commun qui conduise à un candidat commun".

"Encore l'embrouille et la tambouille", a répliqué M. Mélenchon, le premier à gauche à déclarer une candidature qu'il ne souhaite pas voir remise en cause.

Pour Ségolène Royal, ex-candidate PS à la présidentielle, "Jadot veut contourner EELV pour échapper au processus de désignation" du candidat écologiste 2022, EELV ayant programmé sa primaire à l'automne. "Tout comme Anne Hidalgo veut le faire avec le PS", estime Mme Royal.

npk/ib/dlm

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MAR 29

Polémique Pulvar: la gauche entre "embrouilles" et appels à l'union #

3/29/2021, 5:53 PM
Paris, FRA

La polémique autour d'Audrey Pulvar illustre les fractures au sein de la gauche sur la laïcité ou les discriminations en dépit des appels à l'union pour éviter un duel Macron-Le Pen à la présidentielle de 2022.

Les propos tenus samedi par la numéro un de la liste soutenue par le PS aux régionales en Ile-de-France, selon qui on peut demander aux Blancs de "se taire" lors d'une "réunion non-mixte", ont déclenché une avalanche de réactions à droite comme à gauche, à l'exception notable d'Anne Hidalgo, maire PS de Paris et candidate potentielle en 2022.

Sans surprise, la droite et le Rassemblement national se sont indignés.

Pour Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de l'IdF, "Il n'y a pas de racisme +acceptable+". Et selon la présidente du RN Marine Le Pen, le parquet doit engager contre Mme Pulvar "des poursuites pour provocation à la discrimination raciale".

Mais à gauche les réactions sont plus diverses.

Les questions d'identité et de diversité, qui touchent directement à la nature de la République - "une et indivisible" ou agrégat de communautés? - y apparaissent comme des lignes de clivage tenaces. Ou à tout le moins suscitent l'embarras, comme tend à le montrer le silence d'Olivier Faure, premier secrétaire du PS.

"Audrey Pulvar n'est pas raciste! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a réagi Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI. "Le fond du problème, ce ne sont pas les propos d'Audrey Pulvar, c'est le racisme, la discrimination dans ce pays, le sexisme aussi", a abondé Alexis Corbière, député insoumis.

Pour Stéphane Troussel, président PS de la Seine-Saint-Denis et défenseur de "la France métissée", "la droite et l'extrême-droite se déchaînent contre Audrey Pulvar car la lutte contre les discriminations n'est pas leur combat quand cela doit être celui, inlassable, de toute la gauche".

Mais Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, qui plaide pour "l'universalisme des luttes", met en garde: "les réunions segmentées selon sa couleur de peau, sa religion ou son sexe, ça divise le combat".

L'ancien Premier ministre Manuel Valls, qui disait en 2016, lors de la campagne pour la primaire PS, qu'"il y a des positions irréconciliables à gauche, il faut l'assumer", a dénoncé "un naufrage politique et intellectuel. C'est un renoncement à se battre précisément pour ces valeurs universelles" puisque "ces réunions racialisées légitiment le concept de race".

Chez les Verts, Eric Piolle, représentant de la gauche d'EELV, a appelé "à nouveau toute la gauche et les écologistes à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur". Yannick Jadot (beaucoup plus centriste) a qualifié de "très maladroite" l'expression de Mme Pulvar, mais considérer qu'elle "puisse être raciste, c'est totalement aberrant".

Avant cette polémique, celle autour des propos de la vice-présidente de l'UNEF sur des réunion non-mixtes tenus par son syndicat avait provoqué des réactions analogues. En octobre dernier, l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty par un islamiste avait également exacerbé de profondes lignes de fracture à gauche.

Des socialistes - l'ancien président François Hollande, l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve ou encore Manuel Valls - avaient accusé certains insoumis ou écologistes de "complaisance" avec l'islam radical.

Dans ces conditions, l'appel lancé lundi par Yannick Jadot aux leaders de la gauche et des écologistes à "se mettre autour d'une table" pour "construire (un) grand projet d'espérance pour 2022", a-t-il des chances d'aboutir? Faure, Roussel, Benoît Hamon, Benjamin Lucas (Génération.s) ont répondu par l'affirmative. Le numéro un du PS a notamment manifesté sa "volonté de construire un projet commun qui conduise à un candidat commun".

"Encore l'embrouille et la tambouille", a répliqué M. Mélenchon, le premier à gauche à déclarer une candidature qu'il ne souhaite pas voir remise en cause.

Pour Ségolène Royal, ex-candidate PS à la présidentielle, "Jadot veut contourner EELV pour échapper au processus de désignation" du candidat écologiste 2022, EELV ayant programmé sa primaire à l'automne. "Tout comme Anne Hidalgo veut le faire avec le PS", estime Mme Royal.

npk/ib/cr/or

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MAR 29

Présidentielle: les leaders de la gauche disent oui à Jadot pour se mettre autour d'une table #

3/29/2021, 12:58 PM
Paris, FRA

Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure, Fabien Roussel et Benoît Hamon, leaders de LFI, du PS, du PCF et de Générations, ont répondu oui à l'appel du député européen EELV Yannick Jadot lancé lundi aux écologistes et à la gauche à se mettre rapidement autour d'une table afin de construire un "grand projet d'espérance" pour 2022.

"Je veux lancer un appel à Anne Hidalgo, à Olivier Faure, à Julien Bayou, à Christiane Taubira, à Jean-Luc Mélenchon: il faut que dans les jours qui viennent, on se mette autour d'une table et qu'on se mette d'accord pour construire le grand projet d'espérance dont nous avons besoin pour 2022", a plaidé M. Jadot sur France Inter, car "si nous y allons divisés, nous n'avons aucune chance de gagner".

"J'invite depuis Cédric Villani à Fabien Roussel, Delphine Batho, Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann. Toutes et tous, aujourd'hui, nous devons avoir la responsabilité historique de nous parler. Peut-être qu'on n'y arrivera pas, mais tentons et puis on verra", a-t-il ajouté pour compléter sa liste d'invitation.

"On définira ensemble peut-être un processus de désignation pour avoir une candidature unique, mais parlons du fond, construisons cette espérance pour les Françaises et les Français" car "il n'y a pas à se résigner à l'extrême droite dans notre pays, il n'y a pas à se résigner à Emmanuel Macron" qui, selon lui, "n'est ni un rempart à l'extrême droite ni un rempart au dérèglement du climat".

"Oui", a laconiquement répondu dans un tweet le fondateur de Générations et ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon, tandis que le secrétaire national du PCF Fabien Roussel s'est dit "prêt à rencontrer tous les candidat-es ou responsables des partis de gauche", en énumérant les sujets à aborder: "urgence sociale et écologique, jeunesse, création d'emplois, réindustrialisation, service public, nationalisation".

Jean-Luc Mélenchon a, lui, dit être "prêt à rencontrer personnellement" Yannick Jadot, "comme nous l'avions fait en 2017 avant que vous rejoigniez Benoît Hamon. Heureux que vous y soyez prêt à votre tour", a-t-il glissé dans un tweet. "Le danger d'extrême droite est devenu extrême. Vous avez raison de tendre la main", a-t-il ajouté.

Olivier Faure a dit avoir appelé Yannick Jadot pour lui dire son "accord sur sa volonté de construire un projet commun qui conduise à un candidat commun", pour "sortir de la division et se mettre à la hauteur des enjeux".

"Encore l'embrouille et la tambouille ! Ce n'est pas l'urgent !", a aussitôt réagi Jean-Luc Mélenchon, pour qui "la question c'est de résister ensemble et sans exclusive contre l'offensive d'extrême droite. L'urgent c'est un pacte de non agression et organiser la résistance commune".

Yannick Jadot défend la nécessité de se mettre d'accord sur "un processus de désignation" et "un projet de conquête".

"Une primaire qui devient une primaire identitaire, qui n'est pas une primaire qui se tourne vers les Françaises et les Français, mais qui se regarde le nombril pour savoir quelle est l'identité de la gauche ou de l'écologie serait une primaire de la défaite, ce serait une machine à perdre", a-t-il mis en garde.

A la mi-mars, il avait déjà souhaité un "processus de désignation" commun, mais à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, pour la présidentielle de 2022.

Il avait aussi prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap Ecologie ou encore Génération Ecologie se transformait en "machine à perdre".

el-ggy/cr/nm

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MAR 29

Présidentielle: Jadot veut mettre toute la gauche autour d'une table #

3/29/2021, 10:54 AM
Paris, FRA

Le député européen EELV Yannick Jadot a lancé lundi un appel nominatif à tous les leaders de l'écologie et de la gauche à se mettre rapidement autour d'une table pour construire un "grand projet d'espérance" pour 2022, invitation acceptée par le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, le patron du PS Olivier Faure et Benoît Hamon, de Générations.

"Je veux lancer un appel à Anne Hidalgo, à Olivier Faure, à Julien Bayou, à Christiane Taubira, à Jean-Luc Mélenchon: il faut que dans les jours qui viennent, on se mette autour d'une table et qu'on se mette d'accord pour construire le grand projet d'espérance dont nous avons besoin pour 2022", a plaidé M. Jadot sur France Inter, car "si nous y allons divisés, nous n'avons aucune chance de gagner".

"J'invite depuis Cédric Villani à Fabien Roussel, Delphine Batho, Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann. Toutes et tous, aujourd'hui, nous devons avoir la responsabilité historique de nous parler. Peut-être qu'on n'y arrivera pas, mais tentons et puis on verra", a-t-il ajouté pour compléter sa liste d'invitation.

"On définira ensemble peut-être un processus de désignation pour avoir une candidature unique, mais parlons du fond, construisons cette espérance pour les Françaises et les Français" car "il n'y a pas à se résigner à l'extrême droite dans notre pays, il n'y a pas à se résigner à Emmanuel Macron" qui, selon lui, "n'est ni un rempart à l'extrême droite ni un rempart au dérèglement du climat".

"Oui", a laconiquement répondu dans un tweet le fondateur de Générations et ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon.

Jean-Luc Mélenchon a dit être "prêt à rencontrer personnellement" Yannick Jadot, "comme nous l'avions fait en 2017 avant que vous rejoigniez Benoît Hamon. Heureux que vous y soyez prêt à votre tour", a-t-il glissé dans un tweet. "Le danger d'extrême droite est devenu extrême. Vous avez raison de tendre la main", a-t-il ajouté.

Olivier Faure a, lui, dit avoir appelé Yannick Jadot pour lui dire son "accord sur sa volonté de construire un projet commun qui conduise à un candidat commun", pour "sortir de la division et de se mettre à la hauteur des enjeux".

"Encore l'embrouille et la tambouille ! Ce n'est pas l'urgent !", a aussitôt réagi une nouvelle fois Jean-Luc Mélenchon, pour qui "la question c'est de résister ensemble et sans exclusive contre l'offensive d'extrême droite. L'urgent c'est un pacte de non agression et organiser la résistance commune".

Yannick Jadot défend la nécessité de se mettre d'accord sur "un processus de désignation" et "un projet de conquête".

"Une primaire qui devient une primaire identitaire, qui n'est pas une primaire qui se tourne vers les Françaises et les Français, mais qui se regarde le nombril pour savoir quelle est l'identité de la gauche ou de l'écologie serait une primaire de la défaite, ce serait une machine à perdre", a-t-il mis en garde.

A la mi-mars, M. Jadot avait déjà souhaité un "processus de désignation" commun, mais à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, pour la présidentielle de 2022.

Il avait aussi prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap Ecologie ou encore Génération Ecologie se transformait en "machine à perdre".

el-ggy/cb

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MAR 29

Présidentielle: Jadot veut mettre toute la gauche autour d'une table #

3/29/2021, 7:48 AM

Le député européen EELV Yannick Jadot a lancé lundi un appel nominatif à tous les leaders de l'écologie et de la gauche, Jean-Luc Mélenchon inclus, à se mettre rapidement autour d'une table pour construire un "grand projet d'espérance" pour 2022.

"Je veux lancer un appel à Anne Hidalgo, à Olivier Faure, à Julien Bayou, à Christiane Taubira, à Jean-Luc Mélenchon: il faut que dans les jours qui viennent, on se mette autour d'une table et qu'on se mette d'accord pour construire le grand projet d'espérance dont nous avons besoin pour 2022", a-t-il plaidé sur France Inter, car "si nous y allons divisés, nous n'avons aucune chance de gagner".

"J'invite depuis Cédric Villani à Fabien Roussel, Delphine Batho, Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann. Toutes et tous, aujourd'hui, nous devons avoir la responsabilité historique de nous parler. Peut-être qu'on n'y arrivera pas, mais tentons et puis on verra", a-t-il ajouté pour compléter sa liste d'invitation.

"On définira ensemble peut-être un processus de désignation pour avoir une candidature unique, mais parlons du fond, construisons cette espérance pour les Françaises et les Français" car "il n'y a pas à se résigner à l'extrême droite dans notre pays, il n'y a pas à se résigner à Emmanuel Macron" qui, selon lui, "n'est ni un rempart à l'extrême droite ni un rempart au dérèglement du climat".

"Ce n'est pas possible que dans ce pays on ne puisse plus trouver des compromis, qu'on ne puisse plus débattre en respectant le concurrent ou le contradicteur", a-t-il déploré à propos des vifs échanges à gauche sur l'Unef et les réunions non-mixtes.

"Une primaire qui devient une primaire identitaire, qui n'est pas une primaire qui se tourne vers les Françaises et les Français, mais qui se regarde le nombril pour savoir quelle est l'identité de la gauche ou de l'écologie serait une primaire de la défaite, ce serait une machine à perdre", a-t-il mis en garde.

"Ce dont nous avons besoin c'est d'un processus de désignation et d'un projet de conquête", a-t-il ajouté.

A la mi-mars, M. Jadot avait déjà souhaité un "processus de désignation" commun, mais à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, pour la présidentielle de 2022.

Il avait aussi prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap Ecologie ou encore Génération Ecologie se transformait en "machine à perdre".

el/ggy/rhl

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LocationParis - FRA
Date3/29/2021, 7:48 AM