Israël: impasse politique confirmée après la quasi-totalité des votes dépouillés #
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et ses alliés de droite n'ont pas suffisamment d'appuis pour former le prochain gouvernement, confirment les résultats quasi définitifs des élections législatives israéliennes diffusés jeudi soir.
Avec 99,5% des bulletins de vote dépouillés, le Likoud (droite) de M. Netanyahu obtient 24% des suffrages, suivi par la formation Yesh Atid ("Il y a un futur") de son rival centriste Yaïr Lapid avec près de 14% des voix, selon les données officielles de la commission électorale.
Dans le système proportionnel israélien, les partis doivent obtenir au minimum 3,25% des votes pour entrer à la Knesset (Parlement), qui compte 120 sièges. Ce seuil garantit un minimum de quatre députés.
En convertissant les pourcentages de vote en nombre de sièges, le Likoud obtient 30 députés et Yesh Atid 17, suivis de onze partis se partageant le reste de la chambre.
Dans ces législatives, les quatrièmes en moins de deux ans en Israël, aux airs de référendum sur le Premier ministre, le camp pro-Netanyahu cumule 52 sièges et celui anti-Netanyahu 51 sièges.
Aucun camp n'arrive à ce stade à atteindre la majorité de 61 sièges.
Par conséquent, les yeux restent rivés sur trois partis qui pourraient décider ou non de rejoindre l'un des deux camps: la formation de droite radicale Yamina dirigée par Naftali Bennett (7 sièges), la liste arabe d'Ayman Odeh (6 sièges) et le parti islamiste Raam de Mansour Abbas (4 sièges).
La liste de M. Odeh étant souvent placée dans le camp anti-Netanyahu, l'attention se concentre sur MM. Bennett et Abbas.
A l'heure actuelle, M. Netanyahu aurait besoin de rallier à la fois le ténor de la droite radicale et le chef d'un parti islamiste --tout en conservant ses alliés très conservateurs-- pour espérer atteindre la majorité.
Les résultats du scrutin doivent être transmis le 31 mars au président Reuven Rivlin qui devra ensuite, au terme de consultations avec les nouveaux élus, accorder à une personnalité politique le mandat de tenter de former un gouvernement.
Lors des trois dernières élections, aucune des personnes mandatées n'avait réussi à rallier une majorité de députés, ce qui avait mené soit à de nouvelles élections soit à un gouvernement d'union entre M. Netanyahu et son rival d'alors, le général Benny Gantz, qui a implosé après quelques mois.
gl/cgo/elm
Algérie: nouveau procès pour Khaled Drareni, symbole de la liberté de la presse #
Devenu symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, le journaliste Khaled Drareni, condamné à une lourde peine de prison, sera rejugé après que la Cour suprême a accepté jeudi le pourvoi en cassation présenté par ses avocats.
"La Cour suprême annule la décision. Le pourvoi (en cassation) de la défense a été accepté, donc Khaled Drareni sera rejugé", a indiqué à l'AFP un de ses avocats, Me Abdelghani Badi.
"J'espère que lors de ce nouveau procès, il n'y aura pas de pressions sur la justice, comme cela a été le cas auparavant", a ajouté Me Badi.
Lors du procès, en septembre, le collectif des avocats de Khaled Drareni avait fustigé "la pression (du pouvoir exécutif) sur les juges qui sont mis sous influence".
Incarcéré en mars 2020, le journaliste indépendant de 40 ans a bénéficié d'une mesure de grâce présidentielle le mois dernier en faveur de détenus du mouvement pro-démocratie du Hirak. Il est depuis en liberté provisoire.
"Nous nous attendions à l'acceptation du pourvoi en cassation, avec la programmation d'un nouveau procès, même si nous aurions évidemment espéré un abandon des poursuites", a réagi M. Drareni auprès de l'AFP.
"Nous espérons avec les avocats que le nouveau procès, qui va certainement être programmé dans les mois qui viennent, va corriger les deux procès que j'ai subis en premiere instance et en cour d'appel", a-t-il souligné.
Le directeur du site d'information Casbah Tribune, et correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et pour Reporters sans frontières (RSF), avait été condamné le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".
Un verdict d'une sévérité sans précédent à l'encontre d'un journaliste ce qui a indigné ses confrères et suscité une campagne de soutien bien au delà des frontières de l'Algérie.
Khaled Drareni avait été arrêté à Alger le 7 mars 2020 alors qu'il couvrait une manifestation du Hirak, le soulèvement populaire qui secoue l'Algérie depuis plus de deux ans.
Il a aussi été accusé d'avoir critiqué sur Facebook le système politique et publié le communiqué d'une coalition de partis politiques en faveur d'une grève générale, selon RSF.
Enfin, les autorités lui ont reproché d'avoir travaillé pour un média étranger sans accréditation, une procédure bureaucratique opaque en Algérie, mais aussi d'être un "khabarji" (informateur) à la solde "de parties étrangères".
Khaled Drareni a rejeté ces accusations, assurant n'avoir fait que son "travail en tant que journaliste indépendant", et exercé "son droit d'informer", et décidé de se pourvoir en cassation "au nom de la morale et de l'éthique", selon ses avocats.
Son cas est devenu emblématique du combat pour la liberté de presse et d'expression en Algérie, mise à mal par une série de condamnations et un arsenal juridique très restrictif pour la presse en ligne et les réseaux sociaux.
Dans une interview à l'AFP le 24 février, il s'est dit déterminé à "mener ce combat universel en tant que journaliste algérien".
Khaled Drareni s'est fait connaître en Algérie en tant que présentateur sur les chaînes privées Dzair TV et Echourouk TV, mais aussi pour son activité sur les réseaux sociaux, où il a partagé photos, slogans et déclarations en direct des défilés du Hirak.
Sitôt libéré, il a repris ses activités de journaliste auprès de Casbah Tribune et de la chaîne française TV5Monde.
Malgré la libération récente d'une quarantaine de détenus d'opinion, une trentaine de personnes sont toujours en prison pour des faits liés au Hirak et/ou aux libertés individuelles, selon le Comité national pour la libération des détenus(CNLD), une association de soutien.
L'Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF. Elle a perdu 27 places en cinq ans.
abh-agr/hj
Algérie: Khaled Drareni, symbole de la liberté de la presse, va être rejugé #
Devenu symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, le journaliste Khaled Drareni, condamné à une lourde peine de prison, sera rejugé après que la Cour suprême a accepté jeudi le pourvoi en cassation présenté par ses avocats.
"La Cour suprême annule la décision. Le pourvoi (en cassation) de la défense a été accepté, donc Khaled Drareni sera rejugé", a indiqué à l'AFP un de ses avocats, Me Abdelghani Badi.
"J'espère que lors de ce nouveau procès, il n'y aura pas de pressions sur la justice, comme cela a été le cas auparavant", a ajouté Me Badi.
Lors du procès, en septembre, le collectif des avocats de Khaled Drareni avait fustigé "la pression (du pouvoir exécutif) sur les juges qui sont mis sous influence".
Incarcéré en mars 2020, le journaliste indépendant de 40 ans a bénéficié d'une mesure de grâce présidentielle le mois dernier en faveur de détenus du mouvement pro-démocratie du Hirak. Il est depuis en liberté provisoire.
Le directeur du site d'information Casbah Tribune, et correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et pour Reporters sans frontières (RSF), avait été condamné le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".
Un verdict d'une sévérité sans précédent à l'encontre d'un journaliste ce qui a indigné ses confrères et suscité une campagne de soutien bien au delà des frontières de l'Algérie.
Khaled Drareni avait été arrêté à Alger le 7 mars 2020 alors qu'il couvrait une manifestation du Hirak, le soulèvement populaire qui secoue l'Algérie depuis plus de deux ans.
Il a aussi été accusé d'avoir critiqué sur Facebook le système politique et publié le communiqué d'une coalition de partis politiques en faveur d'une grève générale, selon RSF.
Enfin, les autorités lui ont reproché d'avoir travaillé pour un média étranger sans accréditation, une procédure bureaucratique opaque en Algérie, mais aussi d'être un "khabarji" (informateur) à la solde "de parties étrangères".
Khaled Drareni a rejeté ces accusations, assurant n'avoir fait que son "travail en tant que journaliste indépendant", et exercé "son droit d'informer", et décidé de se pourvoir en cassation "au nom de la morale et de l'éthique", selon ses avocats.
Son cas est devenu emblématique du combat pour la liberté de presse et d'expression en Algérie, mise à mal par une série de condamnations et un arsenal juridique très restrictif pour la presse en ligne et les réseaux sociaux.
Dans une interview à l'AFP le 24 février, il s'est dit déterminé à "mener ce combat universel en tant que journaliste algérien".
Khaled Drareni s'est fait connaître en Algérie en tant que présentateur sur les chaînes privées Dzair TV et Echourouk TV, mais aussi pour son activité sur les réseaux sociaux, où il a partagé photos, slogans et déclarations en direct des défilés du Hirak.
Sitôt libéré, il a repris ses activités de journaliste auprès de Casbah Tribune et de la chaîne française TV5Monde.
Malgré la libération récente d'une quarantaine de détenus d'opinion, une trentaine de personnes sont toujours en prison pour des faits liés au Hirak et/ou aux libertés individuelles, selon le Comité national pour la libération des détenus(CNLD), une association de soutien.
L'Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF. Elle a perdu 27 places en cinq ans.
abh-agr/hj
Algérie: nouveau procès pour le journaliste Khaled Drareni #
Le journaliste algérien Khaled Drareni, condamné à une lourde peine de prison, sera rejugé après que la Cour suprême a accepté jeudi le pourvoi en cassation présenté par la défense, a indiqué à l'AFP un de ses avocats.
"La Cour suprême annule la décision. Le pourvoi (en cassation) de la défense a été accepté, donc Khaled Drareni sera rejugé", a expliqué Me Abdelghani Badi.
"J'espère que lors de ce nouveau procès, il n'y aura pas de pressions sur la justice, comme cela a été le cas auparavant", a ajouté Me Badi.
Devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse dans son pays, M. Drareni, incarcéré en mars 2020, a bénéficié d'une mesure de grâce présidentielle le mois dernier et est depuis en liberté provisoire.
Correspondant de TV5Monde et de Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, il avait été condamné le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour avoir couvert une manifestation du mouvement pro-démocratie du Hirak.
Khaled Drareni, 40 ans, était poursuivi pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".
Le journaliste a toujours proclamé son innocence et décidé de se pourvoir en cassation "au nom de la morale et de l'éthique", selon ses avocats.
abh-agr/hj
Algérie: le journaliste Khaled Drareni sera rejugé après cassation (avocat à l'AFP) #
Le journaliste algérien Khaled Drareni, condamné à une lourde peine de prison, sera rejugé après que la Cour suprême a accepté jeudi le pourvoi en cassation présenté par la défense, a indiqué à l'AFP un de ses avocats.
"La Cour suprême annule la décision. Le pourvoi (en cassation) de la défense a été accepté, donc Khaled Drareni sera rejugé", a expliqué Me Abdelghani Badi. M. Drareni, en liberté provisoire, a été condamné le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour avoir couvert une manifestation du mouvement pro-démocratie du Hirak.
abh-agr/hj
Israël suspendu aux résultats des élections, Netanyahu en quête de soutiens #
Israël attend mercredi les résultats définitifs des quatrièmes élections législatives en deux ans, qui pourraient faire pencher la balance en faveur des camps de Benjamin Netanyahu ou de son rival Yaïr Lapid, déterminé à chasser du pouvoir le Premier ministre le plus pérenne de l'histoire du pays.
M. Netanyahu a proclamé la veille une "immense victoire" de la droite aux élections. Et, avec quelque 90% des bulletins de vote dépouillés mercredi matin par la commission électorale, son parti, le Likoud, était crédité d'environ 30 sièges, suivi par le parti centriste Yesh Atid de Yaïr Lapid (17 sièges).
Associés à leurs alliés naturels, MM. Netanyahu et Lapid obtiendraient chacun un peu plus d'une cinquantaine de sièges.
Or tout le monde n'a que le nombre 61 en tête, seuil à atteindre au Parlement de 120 sièges pour pouvoir mettre sur pied un gouvernement.
Les regards sont tournés, entre autres, vers Naftali Bennett, dont le parti Yamina (droite radicale) est crédité de sept sièges.
Cet ancien poulain de M. Netanyahu a cultivé le mystère tout au long de la campagne: rejoindra-t-il une coalition pour évincer M. Netanyahu du pouvoir ou sauvera-t-il le "roi Bibi", surnom du Premier ministre?
"Je n'utiliserai le pouvoir que vous m'avez donné pour ne suivre qu'une seule idée: ce qui est bon pour Israël, ce qui est bon pour tous les citoyens d'Israël", a seulement indiqué M. Bennett dans un discours mardi soir.
Quelques jours avant le scrutin, il était apparu à la télévision pour signer une déclaration selon laquelle il ne participerait pas à un gouvernement Lapid, si M. Netanyahu acceptait de son côté de fermer la porte au député arabe Mansour Abbas, à la tête d'un mouvement islamiste.
En Israël, les partis doivent obtenir 3,25% des voix pour faire leur entrée au Parlement, ce qui leur confère un minimum de quatre députés.
Raam, la petite formation de M. Abbas, qui n'avait été créditée d'aucun siège par les sondages à la sortie des urnes mardi soir, décrocherait désormais cinq sièges selon les projections actualisées, ce qui a pour effet de rebattre les cartes.
"Hier, nous nous sommes couchés sur un match nul. Je n'ai aucune idée de ce qui nous attend au réveil aujourd'hui", écrit mercredi le commentateur Ben Caspit dans les colonnes de Maariv: "Cela dépend pour beaucoup des résultats finaux (...) et surtout de Naftali Bennett. S'il est vraiment la figure clé de l'événement dramatique que nous vivons, je ne l'envie pas".
Pour l'analyste politique israélien Yaron Deckel, il est probable que M. Bennett fasse monter les enchères auprès du Premier ministre pour lui apporter ses voix.
"Il aura du mal à expliquer à ses électeurs pourquoi il ne rejoint pas un gouvernement de droite et ce, pour s'allier aux partis de gauche" et du centre, relève l'analyste. "Mais il viendra auprès de M. Netanyahu avec de grandes demandes et M. Netanyahu devra en payer le prix".
Parmi les scénarios envisageables, M. Bennett pourrait vouloir devenir Premier ministre adjoint, un poste qui devra être créé pour lui.
M. Netanyahu, inculpé notamment pour "corruption" dans une série d'affaires, est attendu à une nouvelle audience le 5 avril.
M. "Bennett pense peut-être que si le poids est trop lourd à porter, M. Netanyahu devra s'absenter un moment et il pourra agir en tant que Premier ministre", avance M. Deckel.
Afin de garder son poste, M. Netanyahu va désormais entamer une "chasse" auprès des autres partis pour rallier quelques soutiens supplémentaires.
"Je me tournerai vers tous les élus qui partagent nos principes, je n'exclurai personne", a déclaré celui qui pourrait au final avoir besoin à la fois des soutiens, peut-être irréconciliables, de Naftali Bennett et de Mansour Abbas.
Le député David Bittan (Likoud), un proche de M. Netanyahu, a affirmé sur la radio publique Kan qu'une alliance avec Raam était envisageable.
"Il y a des gens modérés sur cette liste...chacun doit faire des concessions pour éviter un 5e scrutin", a déclaré ce député.
Au terme d'une élection qui devrait voir treize partis se répartir 120 sièges, le bloc mené par le centriste Yaïr Lapid se trouve comme son rival de droite, Benjamin Netanyahu, forcé de négocier avec des adversaires idéologiques afin de former une coalition.
La commission électorale a indiqué qu'elle pourrait annoncer des résultats complets d'ici vendredi, juste avant la pause pour la Pâque juive, qui devrait être suivie par des tractations de chaque camp pour rallier une majorité et éviter un scénario craint par une grande partie des Israéliens: une cinquième élection.
"Je sens que nous nous dirigeons vers une autre élection car il y a égalité (entre les blocs) et pas de résultats clairs", a déclaré à l'AFP, Orit, une habitante de Raanana au lendemain du vote.
cgo-scw/gl/mib/hj
Israël: un petit parti islamiste, l'autre "faiseur de roi"? #
Israël s'est réveillé mercredi avec une surprise de taille au lendemain des élections législatives: l'entrée au Parlement d'une petite formation islamiste dont l'appui pourrait être crucial pour former un gouvernement.
Les sondages à la sortie des urnes ne donnaient pas cher de la peau de Mansour Abbas mais, à mesure du dépouillement des bulletins, il est clairement apparu que son parti, Raam, allait entrer au Parlement.
D'après le décompte de quelque 90% des votes, le Raam a recueilli au moins 155.000 voix sur les 4,42 millions exprimées au total. Soit au moins 3,5%, donc supérieur au seuil de 3,25% permettant à une formation de siéger à la Knesset.
Selon les projections, cela donnerait cinq députés à la formation de M. Abbas qui a quitté ces derniers mois la "Liste unie" des partis arabes pour mener sa propre campagne.
Les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948, constituent environ 20% de la population israélienne.
Cette minorité est aux prises avec une vague de violence intracommunautaire et se dit régulièrement victimes de discrimination par rapport à la majorité juive, accusant notamment les autorités de ne pas vraiment enquêter sur ces violences.
Or Mansour Abbas, dentiste de formation, a brisé un tabou en se disant "prêt" à travailler avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu afin de lutter contre ces violences, ce qui a favorisé son départ de la liste des partis arabes.
M. Abbas est issu du Mouvement islamique, une organisation de défense des intérêts des musulmans qui s'était scindée en deux branches dans les années 90: la branche Nord opposée aux accords de paix d'Oslo entre Israël et les Palestiniens, et la branche Sud favorable à ces accords.
Mansour Abbas, qui vit dans le nord d'Israël, s'est engagé en faveur de la branche Sud du mouvement qui concentre ses appuis chez les Bédouins du désert du Néguev.
Cette branche a accepté d'entrer dans le jeu électoral israélien et a salué ces derniers mois les accords de normalisation promus par M. Netanyahu, disant vouloir d'ailleurs servir de "ponts" entre Israël et des pays arabes (Emirats, Bahreïn, Soudan, Maroc).
Au lendemain des quatrièmes élections législatives en deux ans, M. Abbas est désormais courtisé par M. Netanyahu et par son rival centriste Yaïr Lapid.
Si le parti Likoud de M. Netanyahu a terminé en tête du scrutin, il ne dispose pas de suffisamment d'appuis avec ses alliés (partis ultra-orthodoxes et d'extrême droite) pour obtenir la majorité de 61 sièges nécessaire pour former un gouvernement.
Le Premier ministre sortant appelle donc le chef de la droite radicale Naftali Bennett à le rejoindre. Mais, selon les résultats partiels, ce serait encore insuffisant pour atteindre le seuil crucial de majorité.
D'où la question de savoir si Mansour Abbas pourrait rejoindre M. Netanyahu. Et si l'extrême droite, hostile aux Arabes, pourrait accepter son intégration dans une coalition.
"Il y a encore une possibilité pour Netanyahu d'obtenir 61 sièges (...) mais cela dépendra des éléments les plus extrêmes de la société israélienne", a commenté mercredi Yohanan Plesner, directeur de l'Institut démocratique d'Israël, un centre de recherches à Jérusalem.
"Il n'y a pas de ligne rouge pour Mansour Abbas sur la scène politique israélienne. Il peut flirter avec tous les partis (...) c'est une question de pragmatisme et de nombre", a dit à l'AFP Amal Jamal, professeur de sciences politiques à l'université de Tel-Aviv.
Mais des partis de la droite nationaliste pourraient être réticents à faire dépendre la formation d'un gouvernement d'un homme qu'ils considèrent comme un "soutien du terrorisme".
Dans l'autre camp, Yaïr Lapid pourrait aussi avoir besoin de M. Abbas pour déloger Benjamin Netanyahu du pouvoir.
Pour rallier une majorité, le chef centriste a désormais besoin, outre ses alliés traditionnels, de l'appui de deux des trois partis suivants: celui de Naftali Bennett, ce qu'il reste de la "Liste unie" des partis arabes et la formation de Mansour Abbas.
Sur une radio locale, le principal intéressé a été clair: "Nous sommes prêts à discuter avec tout le monde".
gl-bur/mib/vl
Israël suspendu aux résultats des élections, Netanyahu en quête de soutiens #
Israël attend mercredi les résultats définitifs des quatrièmes législatives en deux ans, qui pourraient faire pencher la balance en faveur des camps de Benjamin Netanyahu ou de son rival Yaïr Lapid, déterminé à chasser du pouvoir le Premier ministre le plus pérenne de l'histoire du pays.
M. Netanyahu a proclamé la veille une "immense victoire" de la droite aux élections. Et avec quelque 90% des bulletins de votes dépouillés mercredi matin par la commission électorale, son parti, le Likoud, est crédité d'environ 30 sièges, suivi du parti centriste Yesh Atid de Yaïr Lapid (17 sièges).
Associés à leurs alliés naturels, MM. Netanyahu et Lapid obtiendraient chacun un peu plus d'une cinquantaine de sièges.
Or tous n'ont que le nombre 61 en tête, seuil à atteindre au Parlement de 120 sièges pour pouvoir mettre sur pied un gouvernement.
Les regards sont désormais tournés vers Naftali Bennett, entre autres, dont le parti Yamina (droite radicale) est crédité de sept sièges.
Cet ancien poulain de M. Netanyahu a cultivé le mystère tout au long de la campagne: rejoindra-t-il une coalition pour évincer M. Netanyahu du pouvoir ou sauvera-t-il le "roi Bibi", surnom du Premier ministre?
"Je n'utiliserai le pouvoir que vous m'avez donné pour ne suivre qu'une seule idée: ce qui est bon pour Israël, ce qui est bon pour tous les citoyens d'Israël", a seulement indiqué M. Bennett dans un discours mardi soir.
Quelques jours avant le scrutin, il était apparu à la télévision pour signer une déclaration selon laquelle il ne participerait pas à un gouvernement Lapid, à la condition que M. Netanyahu ne s'allie pas au député arabe Mansour Abbas.
En Israël, les partis doivent obtenir 3,25% des voix pour faire leur entrée au Parlement, ce qui leur confère un minimum de quatre députés.
La petite formation de M. Abbas, qui n'avait été créditée d'aucun siège par les sondages à la sortie des urnes mardi soir, se voit désormais créditée de cinq sièges selon les projections actualisées, ce qui a pour effet de rebattre les cartes.
"Hier, nous nous sommes couchés sur un match nul. Je n'ai aucune idée de ce qui nous attend au réveil aujourd'hui", écrit mercredi le commentateur Ben Caspit dans les colonnes de Maariv: "Cela dépend pour beaucoup des résultats finaux (...) et surtout de Naftali Bennett. S'il est vraiment la figure clé de l'événement dramatique que nous vivons, je ne l'envie pas".
Pour l'analyste politique israélien Yaron Deckel, il est probable que M. Bennett fasse monter les enchères auprès du Premier ministre pour lui apporter ses voix.
"Il aura du mal à expliquer à ses électeurs pourquoi il ne rejoint pas un gouvernement de droite et ce, pour s'allier aux partis de gauche" et du centre, relève l'analyste. "Mais il viendra auprès de M. Netanyahu avec de grandes demandes et M. Netanyahu devra en payer le prix".
Parmi les scénarios envisageables, M. Bennett pourrait vouloir devenir Premier ministre adjoint, un poste qui devra être créer pour lui. Le Premier ministre, inculpé pour "corruption" dans une série d'affaires, est attendu à une nouvelle audience le 5 avril. "Bennett pense peut-être que si le poids est trop lourd à porter, M. Netanyahu devra s'absenter un moment et il pourra agir en tant que Premier ministre", dit M. Deckel.
Afin de garder son poste, M. Netanyahu va désormais entamer une "chasse" auprès des autres partis pour rallier quelques soutiens supplémentaires.
"Je me tournerai vers tous les élus qui partagent nos principes, je n'exclurai personne", a déclaré le Premier ministre qui pourrait avoir besoin, au final, à la fois des soutiens, peut-être irréconciliables, de Naftali Bennett et Mansour Abbas.
Dans ce vaste puzzle politique au terme d'une élection qui devrait voir 13 partis se répartir 120 sièges, le bloc mené par le centriste Yaïr Lapid aurait lui besoin des appuis d'au moins deux des trois partis suivant: Yamina de Naftali Bennett, Raam de Mansour Abbas et la Liste arabe d'Ayman Odeh...
La commission électorale a indiqué qu'elle pourrait annoncer des résultats complets d'ici vendredi, juste avant la pause de Pâque juive, qui devrait être suivie par des tractations de chaque camp pour rallier une majorité et éviter un scénario craint par une grande partie des Israéliens: une cinquième élection.
cgo-scw/gl/bfi
Israël/élections: Netanyahu en tête mais sans garantie de former un gouvernement #
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a revendiqué mardi soir une "immense victoire de la droite" aux élections législatives, les quatrièmes en près de deux ans en Israël, mais il va encore devoir s'activer pour rallier les appuis suffisants à la formation d'un gouvernement.
Si le Likoud de M. Netanyahu a terminé en première place selon les projections, ses alliés et lui manquent toujours de quelques voix pour rassembler une majorité de sièges, braquant ainsi les projecteurs sur Naftali Bennett, ténor de la droite radicale qui n'a pas encore dit s'il allait ou non rejoindre le camp Netanyahu.
"Citoyens d'Israël, merci! Vous avez donné une immense victoire à la droite et au Likoud sous ma direction. (...) Il est évident qu'une majorité écrasante de citoyens israéliens sont de droite et veulent un gouvernement de droite, fort et stable", a réagi M. Netanyahu, disant avoir parlé à M. Bennett et "tendre la main à tous les élus qui croient en nos principes, en n'excluant personne"
Selon les sondages à la sortie des urnes, le Likoud remporte entre 31 et 33 sièges sur les 120 de la Knesset (Parlement), loin devant le parti Yesh Atid ("Il y a un futur") du centriste Yaïr Lapid crédité de 16 à 18 sièges.
Dans cette quête du Graal --une majorité de 61 députés pour former un gouvernement--, M. Netanyahu compte sur des alliances avec des formations religieuses et, nouveauté, avec l'extrême droite. De son côté, M. Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre mais aussi de droite déçus par le Premier ministre.
Or, selon les projections revues au cours de la nuit, le bloc Netanyahu et celui de son rival Yaïr Lapid, qui compte sur des résultats plus forts qu'anticipés de la gauche, obtiendraient un peu plus d'une cinquantaine de sièges chacun.
D'où l'importance pour M. Netanyahu de rallier l'appui de M. Bennett, considéré comme un possible "faiseur de roi", pour espérer former un gouvernement de droite.
"Nous comprenons que le poids de la responsabilité pèse sur nos épaules (...) Ce pouvoir que vous m'avez donné, je vais l'utiliser en suivant un seul principe: ce qui est bon pour Israël, ce qui est bon pour les citoyens d'Israël", a réagi dans la nuit M. Bennett.
"Le temps est venu de panser les plaies, de dépasser les clivages", a-t-il ajouté laissant encore planer le mystère sur ses intentions de joindre une coalition pro ou anti-Netanyahu, voire de tenter de rallier autour de lui une alternative à ces deux camps.
De son côté, M. Lapid pourrait tenter de rallier ou bien M. Bennett ou bien aussi des députés arabes hostiles à M. Netanyahu pour tenter de chasser ce dernier du pouvoir.
Pour ce quatrième épisode d'une saga électorale aux airs de référendum sur M. Netanyahu, à la fois jugé pour "corruption" et architecte d'une intense campagne de vaccination anti-coronavirus, quelque 6,5 millions d'Israéliens étaient conviés aux urnes.
Et après trois scrutins rapprochés, les analystes s'attendaient à une sorte de "fatigue électorale". Ils n'ont pas eu tort: la commission électorale a évoqué un taux de participation de 67,2%, en baisse de 4,3 points depuis le dernier scrutin en mars 2020.
Si la commission a annoncé le taux de participation dès mardi soir, elle a prévu toutefois de dévoiler des résultats complets vendredi.
Suivront les fêtes de Pessah, la Pâque juive, puis le président Reuven Rivlin demandera aux nouveaux élus de choisir un candidat susceptible de rallier une majorité de sièges pour diriger le prochain gouvernement.
Benjamin Netanyahu avait lancé sa campagne électorale par un accord avec le géant pharmaceutique Pfizer permettant à Israël d'obtenir rapidement, dès fin décembre, des millions de doses du vaccin contre le Covid-19 en échange de données biomédicales sur ses effets.
Le pays a mené depuis l'une des plus intenses campagnes de vaccination au monde, administrant les deux doses nécessaires à près de 50% de la population.
Si le Premier ministre a joué sur la vaccination, l'opposition a fait ses choux gras de son procès pour "corruption", "malversation" et "abus de pouvoir", débuté il y a quelques mois et qui alimente des manifestations chaque samedi à travers le pays depuis 39 semaines.
Samedi soir, des milliers des manifestants à Jérusalem avaient encore crié "Yalla dégage Bibi", ou "Bye Bye Bibi", en appelant au départ de celui qu'ils surnomment le "Crime Minister" mais que ses partisans appellent affectueusement "Bibi, roi d'Israël".
Depuis la bande de Gaza palestinienne, une roquette a été tirée vers une ville d'Israël où se trouvait M. Netanyahu pour s'abîmer dans un terrain vague sans faire dérailler la soirée électorale. Tard dans la nuit, l'armée israélienne a mené des frappes de représailles sur la bande de Gaza, selon une équipe de l'AFP sur place.
gl-bur/roc
Israël: Ben Gvir, héraut de l'extrême droite, entre au Parlement (projections) #
L'Israélien Itamar Ben Gvir, à la tête d'un parti d'extrême droite, devrait entrer pour la première fois au Parlement à l'issue des quatrièmes élections législatives en deux ans organisées mardi en Israël, d'après les sondages à la sortie des urnes.
Héritier politique d'un des rabbins les plus radicaux de l'histoire d'Israël, M. Ben Gvir est inscrit à la troisième place sur la liste "Parti sioniste religieux", créditée de sept sièges à la Knesset, le Parlement israélien, d'après ces sondages.
Des résultats officiels partiels doivent être publiés dans la nuit et la commission électorale a indiqué qu'elle pourrait annoncer les résultats finaux vendredi.
Itamar Ben Gvir, 44 ans, est un disciple du rabbin Meïr Kahane, fondateur du parti anti-arabe Kach. Cette formation avait été classée "terroriste" après l'assassinat en 1994 de 29 Palestiniens à Hébron, en Cisjordanie, par l'un de ses disciples, Baruch Goldstein.
M. Ben Gvir n'hésite pas à qualifier ce dernier de "héros", plaide pour que les Arabes soient expulsés d'Israël et appelle à l'annexion de la Cisjordanie occupée, territoire occupé par Israël depuis 1967 où vivent 2,8 millions de Palestiniens.
Après la publication des sondages effectués à la sortie des bureaux de vote, M. Ben Gvir, avocat de profession, a affirmé que sa mission était de "défendre les soldats israéliens qui sont arrêtés pour avoir tiré sur des lanceurs de pierres (palestiniens)" et renforcer la sécurité des habitants du sud du pays menacés par la criminalité de la minorité bédouine.
Il a également pris ses distances avec le rabbin Kahane, affirmant qu'il n'était pas d'accord avec tout ce qu'il disait mais qui selon lui "a fait beaucoup de bonnes choses".
"Je désire le meilleur pour chacun, y compris pour les gens de gauche", a-t-il déclaré.
Le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu, qui jouait sa survie politique dans le scrutin de mardi, a été critiqué pour avoir poussé de petites formations de la droite radicale à s'allier à M. Ben Gvir afin qu'ensemble ils puissent atteindre le seuil des 3,25% permettant d'entrer au Parlement, et ainsi le soutenir pour former une coalition de droite après les élections.
M. Netanyahu, dont le parti de droite Likoud est arrivé en tête du scrutin d'après les sondages, avait assuré lors de la campagne qu'Itamar Ben Gvir n'obtiendrait pas un poste de ministre dans son gouvernement mais qu'il ferait partie de sa "coalition".
M. Ben Gvir ne serait pas le premier disciple de Meïr Kahane à entrer au Parlement, Michael Ben Ari y ayant siégé entre 2009 et 2013.
Outre Itamar Ben Gvir, la liste orthodoxe et nationaliste Noam, troisième composante du "Parti sioniste religieux", devrait aussi faire son entrée à la Knesset.
jjm/cgo/mib/elm/am
Israël/élections: Netanyahu en tête mais sans garantie de former un gouvernement #
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a revendiqué mardi soir une "immense victoire de la droite" aux élections législatives, les quatrièmes en près de deux ans en Israël, mais il va encore devoir s'activer pour rallier les appuis suffisants à la formation d'un gouvernement.
Si le Likoud de M. Netanyahu a terminé en première place selon les projections, ses alliés et lui manquent toujours de quelques voix pour rassembler une majorité de sièges, braquant ainsi les projecteurs sur Naftali Bennett, ténor de la droite radicale qui n'a pas encore dit s'il allait ou non rejoindre le camp Netanyahu.
"Citoyens d'Israël, merci! Vous avez donné une immense victoire à la droite et au Likoud sous ma direction. (...) Il est évident qu'une majorité écrasante de citoyens israéliens sont de droite et veulent un gouvernement de droite, fort et stable", a réagi M. Netanyahu, appelant ainsi M. Bennett à le rejoindre.
Selon les sondages à la sortie des urnes, le Likoud remporte entre 31 et 33 sièges sur les 120 de la Knesset (Parlement), loin devant le parti Yesh Atid ("Il y a un futur") du centriste Yaïr Lapid crédité de 16 à 18 sièges.
Dans cette quête du Graal --une majorité de 61 députés pour former un gouvernement--, M. Netanyahu compte sur des alliances avec des formations religieuses et, nouveauté, avec l'extrême droite. De son côté, M. Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre mais aussi de droite déçus par le Premier ministre.
Or, selon les projections, le "bloc Netanyahu" comptera entre 51 et 56 députés, contre entre 48 et 52 pour celui mené par Yaïr Lapid grâce à de bonnes performances de ses alliés de gauche.
D'où l'importance pour M. Netanyahu des 6 à 8 sièges crédités à M. Bennett, désormais considéré comme le nouveau "faiseur de roi" d'Israël, pour espérer former un gouvernement de droite.
"Nous comprenons que le poids de la responsabilité pèse sur nos épaules (...) Ce pouvoir que vous m'avez donné, je vais l'utiliser en suivant un seul principe: ce qui est bon pour Israël, ce qui est bon pour les citoyens d'Israël", a réagi dans la nuit M. Bennett.
"Le temps est venu de panser les plaies, de dépasser les clivages", a-t-il ajouté laissant encore planer le mystère sur ses intentions de joindre une coalition pro ou anti-Netanyahu, voire de tenter de rallier autour de lui une alternative à ces deux camps.
Pour ce quatrième épisode d'une saga électorale aux airs de référendum sur M. Netanyahu, à la fois jugé pour "corruption" et architecte d'une intense campagne de vaccination anti-coronavirus, quelque 6,5 millions d'Israéliens étaient conviés aux urnes.
Et après trois scrutins rapprochés, les analystes s'attendaient à une sorte de "fatigue électorale". Ils n'ont pas eu tort: la commission électorale a évoqué un taux de participation de 67,2%, en baisse de 4,3 points depuis le dernier scrutin en mars 2020.
Si la commission a annoncé le taux de participation dès mardi soir, elle a prévu toutefois de dévoiler des résultats complets vendredi.
Suivront les fêtes de Pessah, la Pâque juive, puis le président Reuven Rivlin demandera aux nouveaux élus de choisir un candidat susceptible de rallier une majorité de sièges pour diriger le prochain gouvernement.
Benjamin Netanyahu avait lancé sa campagne électorale par un accord avec le géant pharmaceutique Pfizer permettant à Israël d'obtenir rapidement, dès fin décembre, des millions de doses du vaccin contre le Covid-19 en échange de données biomédicales sur ses effets.
Le pays a mené ces dernières semaines l'une des plus intenses campagnes de vaccination au monde, administrant les deux doses nécessaires à près de 50% de la population, soit plus des deux tiers des électeurs.
Malgré le déconfinement récent --réouverture des bars, écoles, des restaurants, des cafés--, les partis n'ont pas été en mesure de rassembler de grandes foules pour des "meetings" dans cette campagne qui s'est en grande partie jouée sur les réseaux sociaux.
Si le Premier ministre a joué sur la vaccination et sur un début de reprise économique, l'opposition a fait ses choux gras de son procès pour "corruption", "malversation" et "abus de pouvoir", débuté il y a quelques mois et qui alimente des manifestations chaque samedi à travers le pays depuis 39 semaines.
Samedi soir, des milliers des manifestants à Jérusalem ont encore crié "Yalla dégage Bibi", ou "Bye Bye Bibi", en appelant au départ de celui qu'ils surnomment le "Crime Minister" tandis que ses partisans l'appellent affectueusement "Bibi, roi d'Israël".
Depuis la bande de Gaza palestinienne, une roquette a été tirée vers une ville d'Israël où se trouvait M. Netanyahu mais elle s'est abattue dans un terrain vague sans faire dérailler la soirée électorale qui pourrait être suivie de nombreuses nuits de tractations.
gl/elm
Israël: Ben Gvir, héraut de l'extrême droite, entre au Parlement (projections) #
L'Israélien Itamar Ben Gvir, à la tête d'un parti d'extrême droite, devrait entrer pour la première fois au Parlement à l'issue des quatrièmes élections législatives en deux ans organisées mardi en Israël, d'après les sondages à la sortie des urnes.
Héritier politique d'un des rabbins les plus radicaux de l'histoire d'Israël, M. Ben Gvir est inscrit à la troisième place sur la liste "Parti sioniste religieux", créditée de sept sièges à la Knesset, le Parlement israélien, d'après ces sondages.
Des résultats officiels partiels doivent être publiés dans la nuit et la commission électorale a indiqué qu'elle pourrait annoncer les résultats finaux vendredi.
Itamar Ben Gvir, 44 ans, est un disciple du rabbin Meïr Kahane, fondateur du parti anti-arabe Kach. Cette formation avait été classée "terroriste" après l'assassinat en 1994 de 29 Palestiniens à Hébron, en Cisjordanie, par l'un de ses disciples, Baruch Goldstein.
M. Ben Gvir n'hésite pas à qualifier ce dernier de "héros", plaide pour que les Arabes soient expulsés d'Israël et appelle à l'annexion de la Cisjordanie occupée, territoire occupé par Israël depuis 1967 où vivent 2,8 millions de Palestiniens.
Le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu, qui jouait sa survie politique dans le scrutin de mardi, a été critiqué pour avoir poussé de petites formations de la droite radicale à s'allier à M. Ben Gvir afin qu'ensemble ils puissent atteindre le seuil des 3,25% permettant d'entrer au Parlement, et ainsi le soutenir pour former une coalition de droite après les élections.
M. Netanyahu, dont le parti de droite Likoud est arrivé en tête du scrutin d'après les sondages, avait assuré lors de la campagne qu'Itamar Ben Gvir n'obtiendrait pas un poste de ministre dans son gouvernement mais qu'il ferait partie de sa "coalition".
M. Ben Gvir ne serait pas le premier disciple de Meïr Kahane à entrer au Parlement, Michael Ben Ari y ayant siégé entre 2009 et 2013.
Outre Itamar Ben Gvir, la liste orthodoxe et nationaliste Noam, troisième composante du "Parti sioniste religieux", devrait aussi faire son entrée à la Knesset.
jjm/cgo/mib/elm
Israël/élections: Netanyahu revendique une "immense victoire pour la droite" #
Les élections israéliennes consacrent "l'immense victoire de la droite", a déclaré tard mardi soir le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu dont le parti Likoud a terminé en tête selon les premières projections.
"Citoyens d'Israël, merci! Vous avez donné une immense victoire à la droite et au Likoud sous ma direction. (...) Il est évident qu'une majorité écrasante de citoyens israéliens sont de droite et veulent un gouvernement de droite, fort et stable", a tweeté M. Netanyahu.
Selon les sondages à la sortie des urnes, le Likoud de M. Netanyahu remporte entre 31 et 33 sièges sur les 120 de la Knesset (Parlement), loin devant le parti Yesh Atid ("Il y a un futur") du centriste Yaïr Lapid crédité de 16 à 18 sièges.
Suivent ensuite près d'une dizaine de partis sous la barre des dix sièges à l'issue de ces législatives, les quatrièmes du pays en près de deux ans après trois scrutins ayant placé M. Netanyahu et son ancien grand rival Benny Gantz au coude-à-coude.
Dans cette quête du Graal --une majorité de 61 députés pour former un gouvernement--, M. Netanyahu compte sur des alliances avec les formations religieuses et, nouveauté, avec l'extrême droite. De son côté, M. Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre mais aussi de droite déçus par le Premier ministre.
Or selon ces projections, le "bloc Netanyahu" comptera entre 51 et 56 députés, contre entre 48 et 52 pour celui mené par Yaïr Lapid, grâce à de bonnes performances de ses alliés de gauche.
Dans ce scrutin aux airs de référendum sur M. Netanyahu, le chef du parti de la droite radicale, Naftali Bennett -- qui oscille entre 6 et 8 sièges selon les projections-- n'a toujours pas choisi officiellement son camp et pourrait s'imposer comme le nouveau "faiseur de roi" d'Israël.
mib-gl/elm
Israël/élections: Netanyahu revendique une "immense victoire pour la droite" #
Les élections législatives israéliennes consacrent "l'immense victoire de la droite", a déclaré tard mardi soir le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu dont le parti Likoud a terminé en tête selon les premières projections.
"Citoyens d'Israël, merci! Vous avez donné une immense victoire à la droite et au Likoud sous ma direction. (...) Il est évident qu'une majorité écrasante de citoyens israéliens sont de droite et veulent un gouvernement de droite, fort et stable", a tweeté M. Netanyahu.
mib-gl/elm
Naftali Bennett, le nouveau "faiseur de roi" d'Israël? #
Ex-entrepreneur ayant fait fortune dans la tech, puis devenu ministre de la Défense et chef de file de la droite radicale israélienne, Naftali Bennett pourrait s'imposer comme le nouveau "faiseur de roi" à l'issue des législatives israéliennes de mardi.
Dans un pays polarisé entre pro- et anti- Benjamin Netanyahu, Premier ministre au pouvoir depuis 2009, Naftali Bennett a cultivé le mystère tout au long de la campagne: rejoindra-t-il une coalition pour l'évincer du pouvoir ou sauvera-t-il le "roi" Netanyahu?
Son parti Yamina est crédité de sept à huit sièges dans les sondages à la sortie des urnes, ce qui pourrait faire pencher la balance en vue de la formation d'une coalition du côté du bloc des partisans du Premier ministre ou de ses adversaires.
Tous les yeux sont désormais rivés sur cet ancien poulain de M. Netanyahu, dont il partage l'idéologie mais en critique la gestion.
Crâne dégarni, lisse, stature droite, Naftali Bennett dirige une formation qui prône à la fois un ultra-libéralisme économique, une ligne dure face à l'Iran et l'annexion de près des deux tiers de la Cisjordanie occupée, ce qui lui vaut une forte popularité parmi les colons.
Fils d'immigrants américains né le 25 mars 1972 à Haïfa (nord), Naftali Bennett s'est imposé au tournant des années 2000 comme l'un des chouchous de la "start-up nation" avec son entreprise de cybersécurité Cyotta vendue pour 145 millions de dollars en 2005, avant de faire l'année suivante le saut en politique pour le Likoud de Benjamin Netanyahu.
Le parti de droite est alors dans l'opposition. Deux ans plus tard, Naftali Bennett quitte le Likoud pour diriger un temps le Conseil de Yesha, principal groupe de défense des centaines de milliers de colons israéliens en Cisjordanie occupée, qui deviendront son fonds de commerce politique.
En 2012, il surprend la scène politique israélienne en prenant les rênes de la formation de droite radicale "Foyer Juif", qui séduit une partie des colons avec des propos musclés.
Exemple? Le conflit avec les Palestiniens ne pouvait être réglé mais enduré comme un "éclat d'obus dans les fesses". Ou encore: il n'y a pas d'occupation israélienne en Cisjordanie car "il n'y a jamais eu d'Etat Palestinien". Voire: les "terroristes doivent être tués pas libérés", lancés à l'égard de prisonniers palestiniens...
Le "Foyer Juif" se greffe à d'autres micro-partis pour former "Yamina" (A droite), formation connue pour son égérie, Ayelet Shaked, mais dirigée aujourd'hui par Naftali Bennett qui a participé à des coalitions dirigées par Benjamin Netanyahu avant d'en sortir.
Cet ancien expert de la cybersécurité, établi dans la ville cossue de Raanana, dans le centre d'Israël, a ainsi été ministre de la Défense (2018-2019), promettant d'ailleurs à l'Iran un "Vietnam" si la République islamique continuait, selon lui, de s'implanter militairement en Syrie voisine.
Naftali Bennett partage des affinités idéologiques avec le Premier ministre Netanyahu qui a multiplié les attaques contre lui pendant la campagne.
Désormais, Naftali Bennett pourrait avoir à faire un choix cornélien: sauver Netanyahu qui partage ses convictions ou mettre fin à son règne, le plus long de l'histoire d'Israël, en rejoignant une coalition d'opposition.
"Je vais faire seulement ce qui est dans l'intérêt d'Israël", a-t-il déclaré mardi soir, sans dévoiler davantage ses cartes.
jjm-gl/cgo/hj
Benjamin Netanyahu, "défenseur" d'Israël et "maître" de la survie politique #
Premier ministre le plus pérenne de l'histoire d'Israël, Benjamin Netanyahu a encore prouvé mardi qu'il était maître dans l'art de la survie politique en arrivant en tête des élections législatives, malgré les accusations de corruption qui le visent.
Après avoir joué à fond la carte de la défense d'Israël face à la "menace Covid", le Premier ministre est crédité de 31 à 33 sièges sur les 120 de la Knesset (Parlement) et pourrait obtenir l'appui de ses alliés de droite pour former une coalition gouvernementale.
De quoi décourager ses opposants qui voient en lui un "Crime minister" et non un "Prime minister", allusion à ses démêlés avec la justice qui l'accuse de corruption, malversation et abus de confiance dans une série d'affaires.
Ses admirateurs voient au contraire en "Bibi" l'incarnation du nouveau "Roi d'Israël" pour sa défense arc-boutée du pays face à un Iran présenté comme le nouvel "Amalek" --l'ennemi mortel des Hébreux dans la Bible.
Pour ses partisans, ce statut a été renforcé par sa gestion de la menace Covid-19, contre laquelle il a lancé une massive et rapide campagne de vaccination.
Mais d'importants pics de contamination ont encore été enregistrés et M. Netanyahu est accusé dans la rue de ne pas avoir suffisamment aidé les travailleurs ayant perdu leur emploi.
Voix rauque de ténor, cheveux argentés inamovibles, souvent vêtu d'un complet-cravate bleu sur chemise blanche, Benjamin Netanyahu, à ce jour seul Premier ministre né après la création d'Israël en 1948, est profondément marqué par l'héritage de la droite israélienne.
Né à Tel-Aviv le 21 octobre 1949, il tient ce bagage idéologique musclé de son père Benzion, ancien assistant personnel de Zeev Jabotinsky, leader de la tendance sioniste dite "révisionniste", favorable au "Grand Israël".
Opposé au processus de paix israélo-palestinien d'Oslo, qu'il a contribué à enterrer, M. Netanyahu prône une vision d'Israël comme "Etat juif" avec des frontières s'étendant jusqu'à la Jordanie, d'où ses déclarations en faveur de l'annexion de pans de la Cisjordanie occupée et ses mesures ayant favorisé un boom des colonies.
Au tournant des années 1970, dans l'après-guerre des Six-Jours, le jeune Benjamin effectue son service militaire dans un commando d'élite.
Mais c'est surtout son frère aîné, Yoni, qui se fait remarquer dans les rangs de l'armée. Son décès en 1976, pendant l'assaut israélien à Entebbe pour libérer les otages d'un vol Tel-Aviv/Paris, ébranle profondément Benjamin Netanyahu, qui fera de la "lutte contre le terrorisme" l'un des fils conducteurs de sa carrière.
Benjamin Netanyahu a "bâti son personnage politique autour d'une image de force et de l'idée selon laquelle les Juifs ne pouvaient se satisfaire d'une foi tiède et devaient se montrer aussi durs que la région dans laquelle ils vivent", écrit dans ses mémoires l'ex-président américain Barack Obama.
Et de se demander si Benjamin Netanyahu, qui a "hérité du zèle de son père à défendre Israël", a aussi "hérité de l'hostilité paternelle décomplexée envers les Arabes".
S'il maintient des propos durs à l'endroit du leadership palestinien, M. Netanyahu a défendu la normalisation récente des relations avec des pays arabes (Emirats, Bahreïn, Soudan, Maroc) et rêve de l'étendre à l'Arabie saoudite.
Orateur né, pugnace, Benjamin Netanyahu est aussi diplomate de carrière. Il a été en poste aux Etats-Unis, où il a fait ses études, puis ambassadeur à l'ONU dans les années 1980.
De retour en Israël, il est élu sous la bannière du Likoud (droite), dont il devient l'étoile montante.
En 1996, à 47 ans, M. Netanyahu triomphe du doyen Shimon Peres et devient le plus jeune Premier ministre de l'histoire d'Israël. Mais son règne est de courte durée: trois ans.
Il revient toutefois à la politique et reprend la tête du Likoud, jusqu'à redevenir Premier ministre en 2009. Depuis, Israël n'a plus connu d'autre chef de gouvernement que lui.
"C'est le gardien de but de la nation et il ne laisse aucun ballon entrer. C'est pourquoi il est toujours au pouvoir", affirme Colin Shindler, professeur à la School of Oriental and Asian Studies de Londres.
Si, élections après élections, une partie de l'électorat lui témoigne de sa confiance, lui ne semble l'accorder qu'à un cercle restreint de collaborateurs.
Aujourd'hui, plusieurs de ses rivaux sont d'anciens ministres. "Et je ne crois pas que ce soit une coïncidence. Il ne fait confiance à personne" et sa "valeur fondamentale" est d'assurer lui-même sa "survie, alors il utilise des gens, puis les écarte", ajoute M. Shindler.
Après les élections, il y a néanmoins une chose que M. Netanyahu pourrait avoir du mal à écarter: son procès, qui doit reprendre en avril.
bs-gl/alv/mib/mdz
Israël: Netanyahu en tête au terme des 4e élections en deux ans #
Le Likoud du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décroché mardi la première place aux élections législatives mais sans garantie d'obtenir une majorité pour former un gouvernement, le chef de la droite radicale Naftali Bennett semblant en mesure de jouer les "faiseurs de roi".
Selon les sondages à la sortie des urnes, les troupes de M. Netanyahu obtiendront entre 31 et 33 sièges sur les 120 de la Knesset (Parlement), loin devant le parti Yesh Atid ("Il y a un futur") du centriste Yaïr Lapid crédité de 16 à 18 sièges.
Suivent ensuite près d'une dizaine de partis sous la barre des dix sièges à l'issue de ces législatives, les quatrièmes du pays en près de deux ans après trois scrutins ayant placé M. Netanyahu et son ancien grand rival Benny Gantz au coude-à-coude.
Dans cette quête du Graal --une majorité de 61 députés pour former un gouvernement--, M. Netanyahu compte faire alliance avec les formations religieuses et, nouveauté, avec l'extrême droite, tandis que M. Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre mais aussi de droite déçus par le Premier ministre.
Quelque 6,5 millions d'Israéliens étaient conviés aux urnes pour ce quatrième épisode d'une saga électorale aux airs de référendum sur M. Netanyahu, à la fois jugé pour "corruption" et architecte d'une intense campagne de vaccination anti-coronavirus.
Selon les premières projections, ni le bloc de M. Netanyahu, ni celui de M. Lapid, ne sont à ce stade en mesure de rallier 61 députés, ce qui porte tous les regards sur Naftali Bennett, chef du parti de la droite radicale Yamina, qui n'a toujours pas choisi son camp.
Considéré comme le "faiseur de roi" de cette élection, M. Bennett partage l'idéologie de M. Netanyahu --plus pérenne des chefs de gouvernement de l'histoire d'Israël avec quinze ans au pouvoir-- mais critique sa gestion.
"Je vais faire seulement ce qui est dans l'intérêt d'Israël", a déclaré mardi soir M. Bennett, sans dévoiler davantage ses cartes.
La Commission électorale a prévu annoncer des résultats définitifs vendredi.
Suivront les fêtes de Pessah, la Pâque juive, puis le président Reuven Rivlin demandera aux nouveaux élus de choisir un candidat susceptible de rallier une majorité de sièges pour diriger le prochain gouvernement.
Quelques heures avant la clôture des bureaux de vote à 22H00 locales (20H00 GMT), une roquette a été lancée depuis la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d'habitants, vers le sud d'Israël, où se trouvait alors M. Netanyahu.
Une porte-parole de l'armée a précisé à l'AFP que cette roquette, la première tirée vers Israël depuis fin janvier, s'était abattue sur un terrain vague.
Cette roquette n'a toutefois pas perturbé le déroulement du scrutin marqué vers 20H00 (18H00 GMT) par une baisse de près de cinq points de pourcentage du taux de participation par rapport à la même heure lors des dernières législatives en mars 2020.
Benjamin Netanyahu avait lancé sa campagne électorale par un accord avec le géant pharmaceutique Pfizer permettant à Israël d'obtenir rapidement, dès fin décembre, des millions de doses du vaccin contre le Covid-19 en échange de données biomédicales sur ses effets.
Le pays a mené ces dernières semaines l'une des plus intenses campagnes de vaccination au monde, administrant les deux doses nécessaires à près de 50% de la population, soit plus des deux tiers des électeurs.
Malgré le déconfinement récent --réouverture des bars, écoles, des restaurants, des cafés--, les partis n'ont pas été en mesure de rassembler de grandes foules pour des "meetings" dans cette campagne qui s'est en grande partie jouée sur les réseaux sociaux.
Si le Premier ministre a joué sur la vaccination et sur un début de reprise économique, l'opposition a fait ses choux gras de son procès pour "corruption", "malversation" et "abus de pouvoir", débuté il y a quelques mois et qui alimente des manifestations chaque samedi à travers le pays depuis 39 semaines.
Samedi soir, des milliers des manifestants à Jérusalem ont encore crié "Yalla dégage Bibi", ou "Bye Bye Bibi", en appelant au départ de celui qu'ils surnomment le "Crime Minister" tandis que ses partisans l'appellent affectueusement "Bibi, roi d'Israël".
"Nous voulons du changement, du changement et encore du changement (...) mais il faut reconnaître que Benjamin Netanyahu a une solide base électorale", soulignait mardi Michael, un septuagénaire ayant voté à Jérusalem avec son épouse.
gl/elm
Israël/élections: Benjamin Netanyahu en première place (sondages à la sortie des urnes) #
Le parti Likoud du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a terminé en première place des élections législatives israéliennes de mardi, sans garantie toutefois de rallier une majorité de sièges pour former le prochain gouvernement, selon des sondages à la sortie des urnes.
D'après ces sondages des chaînes israéliennes, les troupes de M. Netanyahu ont obtenu entre 31 et 33 sièges sur les 120 de la Knesset (Parlement), suivies par le parti Yesh Atid ("Il y a un futur") du centriste Yaïr Lapid crédité de 16 à 18 sièges.
Avec ses alliés de droite, Benjamin Netanyahu obtiendrait plus d'appuis pour former une coalition gouvernementale si Naftali Bennett, crédité de 7 à 8 sièges, le rejoint.
Ce dernier, à la tête du parti de droite radicale Yamina, est considéré comme le "faiseur de roi" de cette élection. Il n'a pas dit clairement s'il soutenait un gouvernement anti ou pro-Netanyahu, personnalité dont il partage l'idéologie mais critique la gestion.
Les résultats officiels partiels seront publiés dans la nuit et la commission électorale a indiqué qu'elle pourrait annoncer les résultats finaux vendredi, juste avant la Pâque juive qui débute samedi.
M. Netanyahu, inculpé de corruption dans une série d'affaires et dont le procès doit se poursuivre après les élections, jouait sa survie politique dans ce scrutin, le quatrième en deux ans.
Le parti centriste "Bleu-Blanc" de son ex-rival Benny Gantz, avec qui il était arrivé au coude-à-coude lors des trois derniers scrutins, est crédité de seulement sept à huit sièges.
M. Netanyahu avait mené sa campagne en mettant en avant la vaccination intense contre le Covid-19 ayant permis au gouvernement d'administrer deux doses à près de 50% de la population et rouvrir des secteurs de l'économie ces dernières semaines.
gl/alv-mib/cgo/hj
Israël/élections: Benjamin Netanyahu en première place (sondages à la sortie des urnes) #
Le parti Likoud du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a terminé en première place des élections législatives israéliennes de mardi, sans garantie toutefois de rallier une majorité de sièges pour former le prochain gouvernement, selon des sondages à la sortie des urnes.
D'après ces sondages des chaînes israéliennes, les troupes de M. Netanyahu ont obtenu entre 31 et 33 sièges sur les 120 de la Knesset (Parlement), suivies par le parti Yesh Atid ("Il y a un futur") du centriste Yaïr Lapid crédité de 16 à 18 sièges.
gl/elm
Israël: fermeture des bureaux de vote pour les quatrièmes législatives en deux ans (officiel) #
Les bureaux de vote pour les quatrièmes élections législatives en moins de deux ans ont fermé mardi soir en Israël, conformément aux règles de la commission électorale.
Le scrutin, dans lequel le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu jouait sa survie, a enregistré un taux de participation de 60,9% à 20H00 (18H00 GMT), soit près de cinq points de pourcentage de moins par rapport aux élections de mars 2020 à la même heure, selon la commission.
bur/cgo/hj
Algérie: des manifestants du Hirak contre la "feuille de route" du régime #
Des manifestants du Hirak en Algérie, dont des étudiants et des enseignants, ont à nouveau défilé mardi à Alger contre la "feuille du route" du régime qui a décidé d'organiser des législatives anticipées, sans tenir compte des revendications du mouvement pro-démocratie, a constaté l'AFP.
Semblant moins fourni que les semaines précédentes, le cortège des hirakistes a exprimé son refus du scrutin législatif annoncé par le président Abdelmadjid Tebboune et prévu en juin.
"Tebboune dégage, il n'y aura pas d'élections", "Transférez le pouvoir au peuple", ont scandé les manifestants.
"En ce qui concerne le prochain vote pour le Parlement, ce n'est qu'une une pièce de théâtre car le +système+ est illégitime", a déclaré à l'AFP Amira, une étudiante de 18 ans.
"Je m'adresse au peuple algérien et à ceux du Hirak: ne votez pas ! Si vous le faites, c'en est fini de l'Algérie", a renchéri un retraité de 70 ans qui n'a pas voulu donner son nom.
Les manifestants ont demandé la "libération" immédiate" des détenus d'opinion en Algérie, l'un d'eux brandissant un portrait de Miloud Benrouane, étudiant emprisonné à Biskra (nord-est) depuis octobre 2020.
Le rassemblement -- en principe interdit en raison de la pandémie de Covid-19 -- a pris fin sans incident.
Des marches ont également eu lieu à Oran (nord-ouest) et à Béjaïa, en Kabylie (nord-est), selon les médias locaux.
Certains protestataires ont également proclamé leur soutien aux quatre activistes établis à l'étranger contre lesquels la justice algérienne a émis dimanche des mandats d'arrêt internationaux, les accusant d'appartenir à un groupe terroriste et de menées subversives.
Parmi ces militants anti-régime, figure Mohamed Larbi Zeitout, un des fondateurs et dirigeants du mouvement islamo-conservateur Rachad, bête noire des autorités et interdit en Algérie. M. Zeitout, un ancien diplomate de 57 ans, s'est exilé à Londres en 1995 et possède la nationalité britannique.
Sont également dans le viseur de la justice Amir Boukhors, blogueur connu sous le nom d'"Amir Dz", Hichem Aboud, un journaliste, et un ex-gendarme, Abdellah Mohamed, membre de Rachad.
Selon les autorités, Rachad, qui regrouperait d'anciens militants du Front islamique de salut (FIS, dissous en mars 1992), chercherait à infiltrer le Hirak et à l'entraîner dans la violence.
Né en février 2019 du rejet massif d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance du pays en 1962.
Ce mouvement populaire inédit en Algérie est pacifique, pluriel - des laïcs aux islamistes - et sans véritable leadership ni structure politique à ce jour.
ad-abh-fa/amb-agr/hj
Israël/élections: tir de roquette depuis Gaza vers le sud israélien (armée) #
Une roquette a été lancée mardi soir depuis la bande de Gaza vers le sud d'Israël alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu y faisait une tournée en lien avec les élections législatives en cours de le pays, a annoncé l'armée israélienne.
"Une roquette a été tirée depuis Gaza vers le territoire israélien", a indiqué l'armée dans un message à la presse. Contactée par l'AFP, une porte-parole de l'armée a précisé que le projectile s'était abattu dans un terrain vague dans le sud du pays.
Peu avant ce tir, non revendiqué pour le moment, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se trouvait dans la ville de Bersheeva, situé à une cinquantaine de kilomètres de la bande de Gaza, dans le désert du Néguev (sud), pour appeler la population locale à voter pour lui pour les législatives de mardi.
Au cours de la campagne pour les législatives, les quatrièmes en mois de deux ans en Israël, M. Netanyahu a tenté une offensive de charme envers la population bédouine du Néguev, et s'est rapproché aussi de Mansour Abbas, chef d'un parti arabe local.
Lors des élections de septembre 2019, le Jihad islamique, second mouvement armé de la bande de Gaza, après le Hamas qui dirige cette enclave, avait tiré une roquette en direction d'un meeting en Israël du Premier ministre.
Cette frappe n'avait pas atteint le rassemblement, mais avait forcé l'évacuation d'urgence de M. Netanyahu. Deux mois après cet incident, l'armée israélienne avait lancé une opération ciblée contre Baha Abou al-Ata, commandant du Jihad islamique considéré comme responsable de ce tir de roquette.
Dans la foulée de l'assassinat ciblé de son commandant, le Jihad islamique avait lancé des centaines de roquettes vers Israël qui avait répliqué avec des frappes contre ce territoire palestinien de deux millions d'habitants.
gl/hj
Israël/élections: tir de roquette depuis Gaza vers le sud israélien (armée) #
Une roquette a été lancée mardi soir depuis la bande de Gaza vers le sud d'Israël, alors que le pays tient des élections législatives, a annoncé l'armée israélienne.
"Une roquette a été tirée depuis Gaza vers le territoire israélien", a indiqué l'armée dans un message à la presse. Contactée par l'AFP, une porte-parole de l'armée a précisé que le projectile s'était abattu dans un terrain vague dans le sud du pays.
gl/hj
Algérie: des manifestants du Hirak contre la "feuille de route" du régime #
Des manifestants du Hirak en Algérie, dont des étudiants, ont à nouveau défilé mardi à Alger contre la "feuille du route" du régime qui a décidé d'organiser des législatives anticipées, sans tenir compte des revendications du mouvement pro-démocratie, a constaté l'AFP.
Semblant moins fourni que les semaines précédentes, le cortège des hirakistes a exprimé son refus du scrutin législatif annoncé par le président Abdelmadjid Tebboune et prévu en juin.
"Tebboune dégage, il n'y aura pas d'élections", "Transférez le pouvoir au peuple", ont scandé les manifestants.
"En ce qui concerne le prochain vote pour le Parlement, ce n'est qu'une une pièce de théâtre car le +système+ est illégitime", a déclaré à l'AFP Amira, une étudiante de 18 ans.
"Je m'adresse au peuple algérien et à ceux du Hirak: ne votez pas ! Si vous le faites, c'en est fini de l'Algérie", a renchéri un retraité de 70 ans qui n'a pas voulu donner son nom.
Certains protestataires ont également proclamé leur soutien aux quatre activistes établis à l'étranger contre lesquels la justice algérienne a émis dimanche des mandats d'arrêt internationaux, les accusant d'appartenir à un groupe terroriste et de menées subversives.
Parmi ces militants anti-régime, figure Mohamed Larbi Zeitout, un des fondateurs et dirigeants du mouvement islamo-conservateur Rachad, bête noire des autorités et interdit en Algérie. M. Zeitout, un ancien diplomate de 57 ans, s'est exilé à Londres en 1995 et possède la nationalité britannique.
Sont également dans le viseur de la justice Amir Boukhors, blogueur connu sous le nom d'"Amir Dz", Hichem Aboud, un journaliste, et un ex-gendarme, Abdellah Mohamed, membre de Rachad.
Selon les autorités, Rachad, qui regrouperait d'anciens militants du Front islamique de salut (FIS, dissous en mars 1992), chercherait à infiltrer le Hirak et à l'entraîner dans la violence.
Né en février 2019 du rejet massif d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du "système" politique en place depuis l'indépendance du pays en 1962.
Ce mouvement populaire inédit en Algérie est pacifique, pluriel - des laïcs aux islamistes - et sans véritable leadership ni structure politique à ce jour.
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