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Michelin prévoit de supprimer 530 postes pour la première année de son plan #

3/31/2021, 3:41 PM
Clermont-Ferrand, FRA

Michelin va supprimer 530 postes et prévoit 670 départs à la retraite pour la première année de son "plan de simplification et de compétitivité", a indiqué sa direction mercredi.

Ce plan annoncé début janvier prévoit 2.300 suppressions de postes sur 17.000 salariés en France, sur trois ans, sans départ contraint.

Le fabricant de pneus prévoit 530 suppressions de postes en 2021, notamment à Clermont-Ferrand, Cholet, Montceau-les-Mines et Troyes, a indiqué Jean-Paul Chiocchetti, le DRH France de Michelin, lors d'une conférence de presse.

Il prévoit 670 départs à la retraite, et proposera 146 ruptures conventionnelles à ses salariés. L'accord ébauché avec les organisations syndicales prévoit un congé mobilité de 12 mois minimum, et une indemnité entre 1,8 et 3 années de salaire, avec une somme plancher de 60.000 euros.

Michelin prévoit de créer dans le même temps 200 nouveaux postes, et de recruter entre 250 et 270 personnes. "Nous devons accompagner la croissance dans les nouveaux domaines (hydrogène, recyclage), et réinternaliser des domaines de compétence qui étaient chez des sous-traitants, comme le système d'information", a souligné M. Chiocchetti.

L'accord prévoit également un volet pour les salariés qui restent, avec notamment des hausses de salaire, des parcours de formation et des garanties sur la mobilité interne.

"Au départ la démarche de l'entreprise était d'accompagner les gens vers la sortie. Nous avons exigé des propositions concrètes et sérieuses", en termes de salaires et de conditions de travail, a souligné à l'AFP José Tarantini, délégué central de la CFE-CGE, le premier syndicat du groupe.

Pour Laurent Bador de la CFDT, "on est arrivé à un équilibre quasi-acceptable, qui va permettre de s'occuper des départs volontaires avec de vrais moyens mis en oeuvre. Pour ceux qui partiront en pré-retraite, on a fait le job et obtenu des dispenses d'activité entre trois et six mois, ce qui n'était pas prévu au départ".

Le syndicat SUD a également salué des propositions "très équilibrés", tandis que la CGT ne signera pas l'accord-cadre. Ce plan doit être validé en comité social et économique le 13 avril, avant d'être soumis à l'inspection du travail.

Michelin a prôné pour l'établissement de ce plan une "co-construction" avec les salariés, pour "permettre à chaque site industriel de faire émerger les meilleures solutions possibles", a souligné M. Chiocchetti. Une "co-constructuion" saluée dans l'industrie par la CFDT, mais qui n'existe pas dans le tertiaire selon la CFE-CGC.

"Il est important désormais de suivre la mise en application du projet dans chaque établissement et de rester vigilant sur les mesures déployées", a souligné M. Tarantini à la CFE-CGC.

tsz-cca/spi

Michelin

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MAR 31

Nouvelle-Calédonie: accord final de cession de l'usine de nickel du brésilien Vale #

3/31/2021, 2:04 PM
Paris, FRA

L'accord final de cession de l'usine de nickel en Nouvelle-Calédonie du groupe brésilien Vale, à un consortium mené notamment par les collectivités locales, a été signé mercredi, une annonce saluée par les ministres français de l'Economie et des Outre-Mer.

Au coeur d'un conflit qui a secoué l'île depuis plusieurs mois, cette cession avait fait l'objet d'un accord politique début mars entre loyalistes, indépendantistes et chefs coutumiers kanak.

Les ministres de l'Economie, Bruno Le Maire, et des Outre-mer, Sébastien Lecornu ont salué cet accord dans un communiqué, estimant qu'il "permettra de garantir la pérennité de l'entreprise, centrale pour l'économie calédonienne", avec 1.200 emplois directs en jeu, et 1.300 emplois indirects, qui devraient augmenter pour atteindre 1.900 emplois d'ici 2022.

L'usine est reprise par un consortium baptisé "Prony Resources New Caledonia", dans lequel les collectivités calédoniennes, les salariés et les acteurs coutumiers détiendront 51% du capital.

Dans le détail, les trois provinces calédoniennes détiendront 30% du capital, les acteurs coutumiers 9% via un fonds de préservation de l'environnement, et les salariés 12%.

Le groupe suisse de courtage en matières premières Trafigura sera présent à hauteur de 19%, aux côtés du fonds néo-zélandais AJO (30%).

Pour faire aboutir cet accord "complexe", du fait des "enjeux structurants" pour le territoire, selon le ministère de l'Economie, l'Etat s'est beaucoup investi, mettant près de 500 millions d'euros sur la table, en prêt, garanties de prêts et soutien fiscal.

Vale a aussi accepté de laisser dans les caisses 550 millions de dollars (environ 468 millions d'euros), tandis que les repreneurs mettront sur la table un peu moins de 100 millions de dollars (environ 85 millions d'euros), a précisé Bercy.

Antonin Beurrier, le directeur du site, critiqué par les responsables coutumiers et indépendantistes, restera présent comme directeur général durant une phase de transition.

Le projet inclut aussi un partenariat commercial et industriel avec le constructeur automobile Tesla, dont les batteries sont le débouché de l'usine de nickel de Goro, ainsi qu'un plan de développement environnemental (Projet Lucy).

Avant l'accord de début mars, la mouvance indépendantiste calédonienne s'opposait depuis des mois à ce projet de cession, dans un contexte politique marqué par le deuxième référendum sur le processus de décolonisation progressif de l'archipel.

L'usine a ainsi été prise d'assaut par des émeutiers le 10 décembre, et se trouve à l'arrêt depuis.

Le processus de redémarrage est en cours, a indiqué mercredi le ministère des Outre-Mer, qui table sur une reprise de l'activité "probablement en avril".

mhc/ode/spi

VALE

TESLA MOTORS

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MAR 31

Renault propose une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie, selon les syndicats #

3/31/2021, 1:52 PM
Paris, FRA

La direction de Renault a proposé aux syndicats du groupe automobile une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie et les fonctions support, alors que le plan signé à l'automne ne remporte pas le succès attendu, a-t-on appris mercredi de sources syndicales.

Cette modification à l'accord initial, qui prévoit une rupture conventionnelle collective (RCC) et un mécanisme de pré-retraite, est "soumise à signature jusqu'au 6 avril", a indiqué à l'AFP Guillaume Ribeyre, délégué syndical central (DSC) CFE-CGC, organisation signataire, avec la CFDT et FO, du texte validé en novembre.

Renault avait annoncé mi-2020 son objectif de supprimer 2.500 postes dans l'ingénierie et les fonctions support, dans le cadre d'un plan d'économies prévoyant au total 15.000 suppressions d'emplois dans le monde, dont 4.600 en France.

FO a déjà "décidé de signer cet avenant", proposé mardi, car "il ne déroge pas à l'esprit de l'accord, c'est-à-dire au volontariat", a déclaré à l'AFP sa DSC Mariette Rih. "Cela permet d'avoir davantage de personnes éligibles" à un départ volontaire, a-t-elle souligné.

Pour le volet "dispense d'activité" ou pré-retraite, l'avenant prolonge d'un mois, "jusqu'au 1er janvier 2022", la possibilité d'y adhérer, selon ces deux syndicalistes. Un mois de plus, "ce n'est pas anodin. Cela permet d'avoir un trimestre complet dans le décompte des droits à la retraite et, surtout, une année pleine dans le décompte des 25 meilleures années", a relevé M. Ribeyre.

Côté RCC, l'avenant ajoute "trois mois d'indemnisation en cas de départ avant le 30 juin 2021" ou "deux mois si le départ a lieu entre le 1er et le 31 juillet 2021", sauf s'il s'agit d'un départ à la retraite, ont détaillé les deux DSC. Le délai ouvrant la possibilité d'être réembauché par Renault est allongé, passant de "six mois à 12 mois".

- "Mettre le paquet" -

L'avenant permet également à des salariés travaillant sur des postes jusqu'à présent non éligibles à la RCC de pouvoir y prétendre. Cela ouvre "potentiellement" la RCC "à 1.300 personnes supplémentaires", grâce à "une modification des fonctions identifiées comme éligibles", a précisé Franck Daoût, DSC de la CFDT. "Quand on veut faire partir les gens, il faut mettre le paquet".

En nombre de candidats au départ, "la trajectoire de l'accord n'est pas celle qu'on espérait", a expliqué M. Ribeyre. "Des salariés s'interrogent. Lancer une RCC quand la France ne va pas bien... Il faut avoir un projet de recrutement ou des projets personnels, ce qui est difficile avec le Covid. Même si des salariés se plaignent de Renault, ils ne souhaitent pas partir", a-t-il noté.

Selon les derniers chiffres communiqués par la direction et les syndicats, environ 300 départs volontaires ont déjà été validés pour la RCC, alors que le texte permet jusqu'à 1.900 départs via ce dispositif (d'ici à fin septembre).

Concernant les pré-retraites, il y a "très peu de dispenses d'activité", "quelques dizaines" en prévision, a dit M. Daoût, en rappelant que des "départs naturels" (600 départs à la retraite, démissions...) avaient déjà eu lieu l'an dernier.

Non-signataire de l'accord, la CGT juge "purement indécent" que la direction soit "prête à mettre de l'argent pour faire partir les gens", alors qu'"il n'y en a pas pour investir", a déploré son DSC Jean-François Pibouleau.

er/cel/bma

Renault

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MAR 31

Renault propose une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie, selon les syndicats #

3/31/2021, 12:14 PM
Paris, FRA

La direction de Renault a proposé aux syndicats du groupe automobile une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie, alors que le plan signé à l'automne ne remporte pas le succès attendu, a-t-on appris mercredi de sources syndicales.

Cette modification à l'accord initial, qui encadre 2.500 départs volontaires via un mécanisme de pré-retraite et une rupture conventionnelle collective (RCC), est "soumise à signature jusqu'au 6 avril", a indiqué à l'AFP Guillaume Ribeyre, délégué syndical central (DSC) CFE-CGC, organisation signataire, avec la CFDT et FO, du texte validé en novembre.

FO a déjà "décidé de signer cet avenant", car "il ne déroge pas à l'esprit de l'accord, c'est-à-dire au volontariat", a déclaré à l'AFP sa DSC Mariette Rih. "Cela permet d'avoir davantage de personnes éligibles, plus de gens pourront adhérer à l'accord", a-t-elle souligné.

Pour le volet "dispense d'activité" ou pré-retraite, l'avenant prolonge d'un mois, "jusqu'au 1er janvier 2022", la possibilité d'y adhérer, selon ces deux syndicalistes. Un mois de plus, "ce n'est pas anodin. Cela permet d'avoir un trimestre complet dans le décompte des droits à la retraite et, surtout, une année pleine dans le décompte des 25 meilleures années", a relevé M. Ribeyre.

Côté RCC, l'avenant ajoute "trois mois d'indemnisation en cas de départ avant le 30 juin 2021" ou "deux mois si le départ a lieu entre le 1er et le 31 juillet 2021", sauf s'il s'agit d'un départ à la retraite, ont précisé les deux DSC. Le délai ouvrant la possibilité d'être réembauché par Renault est allongé, passant de "six mois à 12 mois".

"La trajectoire de l'accord n'est pas celle qu'on espérait", en nombre de candidats au départ, a expliqué M. Ribeyre. "Des salariés s'interrogent. Lancer une RCC quand la France ne va pas bien... Il faut avoir un projet de recrutement ou des projets personnels, ce qui est difficile avec le Covid. Même si des salariés se plaignent de Renault, ils ne souhaitent pas partir", a-t-il ajouté.

Selon les derniers chiffres communiqués par la direction et des syndicats, environ 300 départs volontaires ont déjà été validés pour la RCC, alors que le texte permet 1.900 départs via ce dispositif (d'ici à fin septembre) .

Non-signataire de l'accord, la CGT juge "purement indécent" que la direction soit "prête à mettre de l'argent pour faire partir les gens", alors qu'"il n'y en a pas pour investir", a déploré son DSC Jean-François Pibouleau.

er/cel/bma

Renault

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MAR 31

Un syndicat assigne ADP en justice pour suspendre un plan de sauvegarde de l'emploi #

3/31/2021, 10:25 AM
Paris, FRA

L'Unsa-Sapap a assigné Aéroport de Paris (ADP) en justice pour suspendre un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) initié par la direction alors que 1.150 départs sont déjà prévus en 2021 a annoncé le syndicat mercredi.

Il a indiqué avoir lancé une "procédure d'urgence de référé" afin de demander la suspension "durant toute l'année 2021 du plan d'adaptation des contrats de travail (PACT) et du plan de sauvegarde de l'emploi afférent".

ADP souhaite en effet diminuer sa masse salariale en supprimant certaines primes, ce qui aboutirait à des baisses de salaires allant de 4 à 8%, avance la direction. Les syndicats évaluent eux un manque à gagner pouvant aller jusqu'à 15 ou 20% du salaire pour certains employés.

En parallèle, ADP prépare un plan de sauvegarde de l'emploi destiné à tous les salariés qui refuseraient la modification de leur contrat de travail.

L'Unsa-Sapap, comme la CGT, refuse de négocier avec la direction les conditions de ce PSE. Elle reproche notamment à ADP d'avoir signé un accord en début d'année avec les organisations syndicales pour une rupture conventionnelle collective (RCC) prévoyant 1.150 départs volontaires dont 700 non remplacés en 2021.

"Ce dispositif n'est pas compatible avec des licenciements pour motif économique", ce qu'est un PSE, insiste le syndicat.

Si un salarié décline l'opportunité d'un départ dans le cadre de la RCC, il peut tout de même se voir licencier en cas de refus d'une baisse de son salaire.

"Dans ces conditions, la rupture conventionnelle collective n'a plus rien de +conventionnelle+, mais s'applique sous la menace pure et simple d'un licenciement", déplore l'Unsa.

Le syndicat demande donc la suspension du projet PACT et de la procédure de PSE, tant que les départs volontaires n'auront pas eu lieu, "soit pendant toute l'année 2021".

"On verra ce qu'il se passera en 2022, les conséquences du vaccin, la mise en place d'un passeport sanitaire et si le secteur de l'aviation redécolle enfin", veut croire Laurent Garssine, secrétaire général de l'Unsa-Sapap.

L'audience est fixée au 14 avril au tribunal judiciaire de Bobigny.

agu/cel/dch

AEROPORTS DE PARIS

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MAR 30

Métallurgie: le groupe Ferroglobe va supprimer 350 emplois en France #

3/30/2021, 6:28 PM
Grenoble, FRA

Le groupe américano-espagnol Ferroglobe, spécialiste du silicium, a annoncé lundi lors d'un comité européen d'entreprise la suppression de 350 emplois en France au sein de sa filiale FerroPem, a-t-on appris mardi auprès des syndicats.

Sa direction, qui avance un "défaut de compétitivité", entend supprimer l'ensemble des postes des usines située à La Léchère (Savoie) et à Livet-et-Gavet (Isère), dénonce Éric Granata, secrétaire général de l'union départementale des syndicats CGT de Savoie.

Ces deux usines seraient "mises en sommeil" et non fermées.

"Car qui dit fermeture, dit dépollution de ces usines. Au bas mot, c'est un investissement de 30 millions d'euros que Ferroglobe ne souhaite évidemment pas réaliser", pointe le syndicaliste.

Au total, 221 emplois seront supprimés sur le site de La Léchère et 131 au sein de l'usine de Livet-et-Gavet. Ferroglobe détient via FerroPem quatre autres usines en France qui ne sont pas menacées.

"On veut le maintien des emplois. On demande à la direction de ne pas bloquer les projets de reprise", martèle Walter Wlodarczyk, délégué syndical CGT du site de La Léchère, déplorant "un tissu de contradictions".

"C'est une vision fermée qu'on conteste. Le potentiel et la rentabilité de ces usines n'est pas à démontrer", ajoute-t-il.

"C'est un coup dur pour tous les ouvriers de l'usine de Livet-et-Gavet. Il ne va plus rester grand chose dans notre vallée, où FerroPem était implantée depuis des décennies", a réagi Gilbert Dupont, le maire sans étiquette de la commune.

En Savoie, une centaine de personnes se sont réunies mardi après-midi devant le palais de justice de Chambéry pour protester contre cette décision, tandis qu'une audience impliquant Ferroglobe se tenait au même moment.

Dans un communiqué diffusé mardi, la fédération de Savoie du PCF a déploré que le groupe "sacrifie ses usines dans le monopoly capitaliste".

Début octobre, les syndicats avaient fait état de leurs inquiétudes après l'annonce d'une réflexion autour d'un plan de restructuration au sein de Ferroglobe en raison de difficultés économiques.

Deux mois plus tard, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, avait appelé Ferroglobe à "ses responsabilités" et à "soutenir sa filiale" française devant l'Assemblée nationale.

FerroPem a subi une baisse de la demande de 25% et une chute des cours de 30% depuis le début 2018 en raison de la concurrence du silicium chinois, fragilisant sa position financière et menaçant le paiement de ses fournisseurs.

bp/fga/nth/alb/soe/nth

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MAR 30

Métallurgie: le groupe Ferroglobe va supprimer 350 emplois en France #

3/30/2021, 5:34 PM
Grenoble, FRA

Le groupe américano-espagnol Ferroglobe, spécialiste du silicium, a annoncé lundi lors d'un comité européen d'entreprise la suppression de 350 emplois en France au sein de sa filiale FerroPem, a-t-on appris mardi auprès des syndicats.

Sa direction, qui avance un "défaut de compétitivité", entend supprimer l'ensemble des postes des usines située à La Léchère (Savoie) et à Livet-et-Gavet (Isère), dénonce Éric Granata, secrétaire général de l'union départementale des syndicats CGT de Savoie.

Ces deux usines seraient "mises en sommeil" et non fermées.

"Car qui dit fermeture, dit dépollution de ces usines. Au bas mot, c'est un investissement de 30 millions d'euros que Ferroglobe ne souhaite évidemment pas réaliser", pointe le syndicaliste.

Au total, 221 emplois seront supprimés sur le site de La Léchère et 131 au sein de l'usine de Livet-et-Gavet. Ferroglobe détient via FerroPem quatre autres usines en France qui ne sont pas menacées.

"On veut le maintien des emplois. On demande à la direction de ne pas bloquer les projets de reprise", martèle Walter Wlodarczyk, délégué syndical CGT du site de La Léchère, déplorant "un tissu de contradictions".

"C'est une vision fermée qu'on conteste. Le potentiel et la rentabilité de ces usines n'est pas à démontrer", ajoute-t-il.

"C'est un coup dur pour tous les ouvriers de l'usine de Livet-et-Gavet. Il ne va plus rester grand chose dans notre vallée, où FerroPem était implantée depuis des décennies", a réagi Gilbert Dupont, le maire sans étiquette de la commune.

En Savoie, une centaine de personnes se sont réunies mardi après-midi devant le palais de justice de Chambéry pour protester contre cette décision, tandis qu'une audience impliquant Ferroglobe se tenait au même moment.

Dans un communiqué diffusé mardi, la fédération de Savoie du PCF a déploré que le groupe "sacrifie ses usines dans le monopoly capitaliste".

Début octobre, les syndicats avaient fait état de leurs inquiétudes après l'annonce d'une réflexion autour d'un plan de restructuration au sein de Ferroglobe en raison de difficultés économiques.

Deux mois plus tard, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État à l'Économie, avait appelé Ferroglobe à "ses responsabilités" et à "soutenir sa filiale" française devant l'Assemblée nationale.

FerroPem a subi une baisse de la demande de 25% et une chute des cours de 30% depuis le début 2018 en raison de la concurrence du silicium chinois, fragilisant sa position financière et menaçant le paiement de ses fournisseurs.

bp/fga/nth

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MAR 30

Renault: les cols blancs mobilisés contre des "licenciements déguisés" #

3/30/2021, 4:33 PM
Paris, FRA

Deux mouvements de protestation en moins de deux semaines, un projet d'externalisation qu'ils n'acceptent pas: chez Renault, les salariés de l'ingénierie ont de nouveau débrayé mardi pour s'opposer au transfert de 27 de leurs collègues chez un sous-traitant et dénoncer des "licenciements déguisés".

"On est là pour dire non à l'externalisation de la maintenance" des matériels d'essai des moteurs, "on est dégoûté de voir qu'au bout de 35 ans de carrière, on peut être jeté comme des kleenex", s'est insurgé au micro Florent Grimaldi, de la CGT, devant des salariés connectés à distance ou réunis au centre technique de Lardy (Essonne) à l'appel de l'intersyndicale de ce site du groupe automobile.

À Lardy, 17 techniciens et ingénieurs de Renault sont visés par le projet qui concerne aussi des salariés du groupe à Aubevoye (Eure), Guyancourt (Yvelines) et au Mans. Les syndicats y voient des "départs contraints" alors qu'en parallèle, des dispositifs de départs volontaires sont ouverts dans l'ingénierie pour supprimer 2.500 postes en France, via des pré-retraites ou un accord de rupture conventionnelle collective (RCC).

"Il faut nous opposer de toutes nos forces" à cette externalisation, basée sur "l'article L 1224-1 du Code du travail" et "se battre jusqu'au bout", a prôné M. Grimaldi, en plaidant pour une mobilisation "plus dure" et en craignant, après ce premier projet, d'autres transferts d'activités et de salariés à des entreprises sous-traitantes.

Le directeur de l'ingénierie de Renault, Gilles Le Borgne, "a fait exactement la même chose" quand "il était chez Peugeot", a souligné le syndicaliste. En 2015, "il avait commencé par la maintenance, c'était vingt salariés", mais "il en avait viré en tout 400", transférés cette année-là vers des "boîtes de sous-traitance", a-t-il dit.

Saluant l'unité syndicale à Lardy contre une "vente frauduleuse", Noël Desgrippes, de la CFDT a précisé que les élus du comité social et économique (CSE) du site avait obtenu lundi la réalisation d'une "expertise" sur ce projet qui contient "une réorganisation absolument pas légale" de l'activité visée, préalable à l'externalisation.

"On est vent debout contre cette vente", "les salariés restent Renault" et "on va continuer" la mobilisation, a-t-il promis.

- "De la souffrance sociale" -

Même ton offensif à la CFE-CGC. "À nous de nous mobiliser pour que Renault tienne ses engagements et respecte l'esprit de l'accord" sur les suppressions de postes: "pas de contraintes pour partir, c'est du volontariat". Mais "ce n'est pas ce qui se passe actuellement" avec "de la souffrance sociale", a protesté Samuel Batard, du syndicat de l'encadrement.

Ces "licenciements déguisés" sont "inacceptables" et "on est tous concernés", a jugé Stéphane Rousseau de SUD, en rappelant que le président de Renault, Jean-Dominique Senard, avait affirmé au printemps 2020 que la restructuration du groupe n'engendrerait "aucune souffrance sociale".

Selon l'intersyndicale de Lardy, "830 salariés de l'ingénierie se sont mobilisés" mardi sur différents sites, y compris des salariés de sous-traitants. La direction a compté de son côté "500 personnes mobilisées sur quatre sites", a déclaré une porte-parole de Renault à l'AFP.

Le mouvement s'est "étendu" et "renforcé" depuis la première action, le 18 mars, limitée à Lardy et Aubevoye, s'est félicitée la CGT, soulignant qu'une telle mobilisation est "inédite dans la recherche et développement de Renault". "Des ingénieurs, chefs d'équipe qui débrayent, c'est du jamais-vu. Tous les salariés craignent de perdre leur poste", a estimé M. Grimaldi auprès de l'AFP.

Pour l'intersyndicale, c'est parce que "la RCC ne fait pas recette" que le groupe lance des "départs contraints". Selon la porte-parole de la direction, actuellement, "300 départs sont validés et 1.000 personnes en cours de contacts avec les consultants" en vue d'un éventuel départ. "Les dispositifs suivent leurs cours" et "l'ensemble des acteurs sont engagés pour mener à bien ce plan", a-t-elle dit.

D'ores et déjà, la CGT et SUD ont inscrit un nouveau rendez-vous à leur agenda: un rassemblement le 8 avril à Boulogne-Billancourt, devant le siège de Renault.

er/cel/or

Renault

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MAR 30

Veolia refuse une négociation "sous un chantage" avec Suez #

3/30/2021, 12:01 PM
Paris, FRA

Le PDG de Veolia a rejeté mardi la forme de négociation soumise par Suez, "qui nous propose de discuter avec un pistolet sur la tempe", a-t-il accusé.

"La stratégie du conseil d'administration de Suez ne vise en rien à engager une négociation. Elle ne vise qu'à faire échouer notre offre" de rachat de l'entreprise, a affirmé le patron de Veolia Antoine Frérot, au cours d'un échange organisé par son groupe sur les enjeux de la transformation écologique.

Le numéro un du secteur de l'eau et des déchets, qui a déja acquis 29,9% de son rival auprès d'Engie, a lancé une OPA sur les actions restantes.

Face à l'opposition de Suez, qui met en garde contre une casse industrielle et sociale, Veolia propose de maintenir un Suez France, dont il céderait tous les actifs nationaux au fonds Méridiam. Mais la direction de Suez invoque la nécessité d'actifs internationaux, et a trouvé des investisseurs via les fonds Ardian et GIP.

"La direction de Suez nous demande de racheter le groupe avec un prix très élevé, et de revendre plus de la moitié des activités à deux fonds d'investissement court-termistes, des actifs partout dans le monde et parmi les plus rentables. Re-céder la moitié des actifs de Suez, ce n'est pas compatible avec mon projet industriel de création d'un grand champion, qui implique de rassembler le maximum d'activités et d'équipes", a déclaré mardi Antoine Frérot.

"J'ajoute que, quand on nous propose de discuter en nous mettant un pistolet sur la tempe, avec l'activation d'une fondation hollandaise pour empêcher la mise en place des +remèdes+ que prendra l'anti-trust sur l'eau, c'est ce que j'appelle une négociation sous un chantage. Non, il n'y a pas une volonté d'entamer une véritable discussion avec la proposition qui a été faite", a-t-il ajouté.

Suez a mis en place, au début de cette bataille, une fondation de droit néerlandais destinée à empêcher la cession de ses actifs sur l'eau, coeur de son métier.

Il a aussi obtenu une offre ferme d'Ardian-GIP au prix de 20 euros par action, contre 18 euros proposés par Veolia. Le consortium reprendrait la France, mais aussi les activités "Eau et Technologie" à l'international.

Faute d'accord à l'amiable, il reviendrait aux actionnaires de Suez d'arbitrer, à l'occasion de leur prochaine assemblée générale, attendue d'ici la fin juin.

cho/kd/spi

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MAR 29

Arnaud Lagardère reprend en main Hachette Livre et se sépare de son patron #

3/29/2021, 5:41 PM
Paris, FRA

Le désaccord du PDG du premier éditeur français Hachette Livre Arnaud Nourry avec son actionnaire Arnaud Lagardère s'est soldé lundi par son éviction, alors qu'il s'opposait publiquement à une vente à l'empire de Vincent Bolloré.

PDG depuis 2003 du troisième groupe mondial d'édition, propriétaire des maisons Grasset, Fayard et Calmann Lévy, M. Nourry s'était récemment déclaré opposé à un démantèlement d'Hachette Livre ou à un rapprochement avec son concurrent Editis, propriété du géant des médias Vivendi (Canal+, Havas, Gameloft), contrôlé par Vincent Bolloré et devenu l'an dernier premier actionnaire de Lagardère.

Selon un communiqué du groupe Lagardère, Arnaud Nourry "quitte le groupe dans le cadre d'une séparation amiable" et a été remplacé par le cogérant de Lagardère Pierre Leroy, qui sera secondé par le secrétaire général d'Hachette Livre Fabrice Bakhouche, nommé directeur général délégué.

"Ces 18 années nous ont permis, ensemble, de faire rayonner Hachette Livre aux quatre coins du monde", a écrit lundi soir le dirigeant aux directeurs de ses maisons d'éditions, sans faire aucune allusion aux raisons de son départ.

"Je ne laisserai personne abîmer Hachette Livre" avait-il déclaré aux Échos fin février.

"Il n'y a aucune cohabitation possible entre nous et Editis, moins rentable, cela n'a pas de sens stratégique et c'est juridiquement impossible", avait-il ajouté.

Arnaud Nourry allait même encore plus loin en se prévalant d'"une culture de non-interventionnisme" nécessaire selon lui "pour avoir des talents comme David Shelley au Royaume-Uni, qui est devenu l'éditeur de JK Rowling, ou Sophie de Closets chez Fayard en France qui a récupéré les droits (pour la) France du livre de Barack Obama", une manière de s'opposer à l'interventionnisme parfois reproché à M. Bolloré dans ses médias.

- L'édition a la cote -

La semaine dernière dans Le Monde, le dirigeant surenchérissait, en affirmant qu'il souhaitait rester dans le groupe Lagardère.

Lagardère est le théâtre d'une âpre bataille actionnariale entre son gérant-commandité Arnaud Lagardère et le patron de LVMH Bernard Arnault d'un côté, et le raider breton Vincent Bolloré associé au fonds britannique Amber Capital de l'autre.

L'enjeu de la bataille est l'accès aux influents médias du groupe (Europe 1, Paris Match, le JDD), mais également la prise de contrôle de tout ou partie de sa juteuse branche d'édition.

En novembre, des discussions avaient eu lieu entre le géant des médias Vivendi et Lagardère au sujet de la cession du pôle international d'Hachette Livre, qui avaient provoqué l'inquiétude des salariés.

Hachette Livre a résisté en 2020 aux conséquences économiques de la crise sanitaire, affichant un chiffre d'affaires stable à 2,4 milliards d'euros et un résultat opérationnel en progression de 12%.

De plus, les groupes d'édition ont la cote avec l'essor des plateformes de streaming vidéo comme Netflix, très demandeuses de séries originales et donc de livres à adapter.

La maison d'édition Penguin Random House, filiale de l'allemand Bertelsmann, a notamment annoncé en novembre le rachat de l'éditeur américain Simon & Schuster pour 2,18 milliards de dollars.

"Il ne faut pas sur-interpréter l'annonce" du départ d'Arnaud Nourry et y voir forcément une cession ou un démantèlement à venir de l'éditeur, a prévenu une source proche de Lagardère, contactée par l'AFP.

Plus actives que jamais, les tractations entre actionnaires de Lagardère pourraient trouver une issue en juin lors de l'assemblée générale du groupe.

jub/ico/LyS

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MAR 29

GE Belfort : les salariés de la branche nucléaire manifestent contre la suppression de 238 emplois #

3/29/2021, 4:58 PM
Belfort, FRA

"GE = fossoyeur d'emplois" : des centaines de salariés de General Electric ont manifesté lundi à Belfort pour protester contre la suppression de 238 postes en France dans la branche nucléaire du géant américain.

Les manifestants, 350 selon la police, 400 selon l'intersyndicale de GE Steam Power, ont rejoint plusieurs sites du groupe américain à Belfort en défilant derrière les banderoles "GE = Fossoyeur d'emploi", "GE tue" ou encore "Arrêtez de nous prendre pour des piGEons", a constaté un photographe de l'AFP.

"GE a lancé un plan social sur la filière nucléaire française qui risque d'avoir de gros impacts sur les projet en cours et la mettre en péril", a déclaré le délégué CFE-CGC Laurent Humbert. "Si la France veut conserver une filière nucléaire, alors l'Etat ne doit pas la laisser tomber en déshérence", a-t-il souligné.

L'entité Steam Power, spécialisée dans les turbines pour centrales nucléaires et à charbon, est concernée par un plan social visant à supprimer 238 emplois en France, dont 200 postes d'ingénieurs à Belfort.

Ce plan s'ajoute à ceux qui ont touché ces derniers mois les filières Hydro (équipements pour barrages), Gas (centrales au gaz) ou Grid Solutions (réseaux électriques). En novembre, le syndicat CFE-CGC avait évoqué la suppression de 3.000 postes au total sur cinq ans, chiffre démenti par la direction.

La présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté Marie Guite-Dufay s'est associée à cette mobilisation pour "protester contre ce nouveau coup dur pour les salariés", soulignant que ces 200 postes représentaient "autant de compétences vouées à disparaitre".

"Au-delà de la filière nucléaire, c'est la souveraineté énergétique de la France et son mix énergétique qu'il faut préserver", a-t-elle ajouté.

"L'Etat ne devrait pas laisser le domaine de l'énergie à des entreprises comme General Electric, qui mène saccage sur saccage sur des sites industriels dans le pays", a estimé Laurent Humbert.

Une délégation de salariés a été reçue à la préfecture du Territoire de Belfort à l'issue de la manifestation. Une nouvelle mobilisation est prévue vendredi, à l'occasion d'une réunion à laquelle doit notamment participer la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué le délégué syndical.

Le maire (LR) de Belfort, Damien Meslot, a indiqué dans un communiqué avoir obtenu auprès de Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, l'assurance du maintien d'un nombre minimum de 1.275 salariés sur le site de Belfort.

Le ministre a cependant considéré "que les objectifs d'investissements ne sont pas atteints et que GE devra faire des efforts dans ce domaine", selon M. Meslot.

seb-apz-as/ha/pb

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MAR 29

SouthWest Airlines commande 100 737 MAX à Boeing, 155 en option (Boeing) #

3/29/2021, 12:19 PM
Paris, FRA

La compagnie américaine SouthWest Airlines a passé une généreuse commande de 737 MAX, de quoi renflouer le carnet de commandes de Boeing, mis à mal par les déboires de son avion vedette, cloué au sol pendant deux ans.

SouthWest Airlines a commandé 100 737 MAX, et pris une option sur 155 appareils supplémentaires, a annoncé lundi l'avionneur américain.

Au prix catalogue, qui n'est en pratique jamais appliqué, la commande ferme s'élève à plus de 12,5 milliards de dollars. Elle porte le carnet de commande de SouthWest Airlines à 380 appareils de ce type, dont 30 ont déjà été livrés, ajoute Boeing dans un communiqué.

Avec un total de 270 appareils désormais en option, "Boeing et ses sous-traitants pourraient construire plus de 600 avions 737 MAX pour la compagnie d'ici 2031", se félicite-t-il.

La compagnie aérienne compte exploiter des appareils supplémentaires en recourant aux services de loueurs, selon l'avionneur.

"Nous sommes fiers de poursuivre notre tradition de plus grand opérateur mondial d'une flotte entièrement composée de Boeing", affirme Gary Kelly, PDG de SouthWest, cité dans le communiqué. La compagnie basée à Dallas "exploite la série des Boeing 737 depuis près de 50 ans", ajoute-t-il.

La commande porte sur des MAX 7, d'une capacité de 140-150 places, et des MAX 8 de 175 places.

Pour le patron de la branche Avion commerciaux de Boeing, Stan Deal, "Southwest Airlines est depuis longtemps un leader et un indicateur de l'industrie aérienne et cette commande est un grand vote de confiance pour le transport aérien commercial".

Cette méga-commande permet à Boeing de redresser un carnet en berne à la suite des déboires de l'appareil et de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.

Le 737 MAX a été été cloué au sol à travers le monde en mars 2019 après deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts.

L'appareil a été autorisé à voler de nouveau aux Etats-Unis fin novembre, après une modification du logiciel de commandes de vols et la mise en place de nouveaux protocoles de formation des pilotes, puis par la majorité des régulateurs aériens et Boeing a repris les livraisons en décembre.

Cette crise a conduit Boeing à produire sans pouvoir les livrer plusieurs centaines de 737 MAX. Il disposait fin 2020 d'environ 450 appareils en stock sur ses parkings, un volume qu'il mettra de nombreux mois à écouler.

Parallèlement, de nombreuses compagnies mise à mal financièrement par le Covid-19, ont annulé leurs commandes. Boeing a ainsi enregistré en 2020 641 annulations pour son MAX.

Certaines ont toutefois commandé le moyen-courrier concurrent de l'A320 d'Airbus: la low-cost Ryanair en a commandé 75 en décembre, la société américaine d'investissement 777 Partners 24 début mars.

mra/aue/sr

BOEING

AIRBUS GROUP

SOUTHWEST AIRLINES

RYANAIR HOLDINGS PLC

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MAR 29

SouthWest Airlines commande 100 737 MAX à Boeing, 155 en option (Boeing) #

3/29/2021, 11:41 AM
Paris, FRA

La compagnie américaine SouthWest Airlines a passé commande à Boeing de 100 737 MAX, son avion-vedette cloué au sol pendant près de deux ans, et pris une option sur 155 appareils supplémentaires, a annoncé lundi l'avionneur américain.

Au prix catalogue, qui n'est en pratique jamais appliqué, la commande ferme s'élève à plus de 12,5 milliards de dollars. Elle porte le carnet de commande de SouthWest Airlines à 380 appareils de ce type, dont 30 ont déjà été livrés, ajoute Boeing dans un communiqué.

mra/pn/spi

BOEING

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MAR 29

Fermeture des bases Air France: Muselier et Estrosi interpellent la direction #

3/29/2021, 10:26 AM
Marseille, FRA

Renaud Muselier et Christian Estrosi, président et président délégué de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, ont interpellé lundi la direction d'Air France sur son projet de fermeture des bases de Marseille et Nice, demandant leur "maintien" et des "clarifications" sur la décision de la compagnie.

Evoquant également la fermeture programmée de la base de Toulouse, MM. Muselier et Estrosi (qui est aussi maire de Nice) assurent que ce projet "menacerait 300 emplois", dans un courrier daté de lundi adressé à Anne Rigail, directrice générale d'Air France, et transmis à l'AFP.

"A ce moment de retour à la vie, aux voyages et aux déplacements, l'ancrage de votre compagnie dans nos territoires sera une donnée fondamentale et un atout majeur. Renoncer à cette implantation à ce moment précis de la crise, ne nous paraît ni souhaitable pour nos territoires, ni satisfaisant pour l'avenir d'Air France en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur", poursuivent les deux élus, qui estiment que 2022 devrait être "vraisemblablement beaucoup plus vivante pour le trafic aérien".

"Nous vous demandons de bien vouloir nous indiquer quelle est la réalité des décisions et des chiffres avancés par la presse et les syndicats professionnels", ajoutent-ils encore, appelant à de "nécessaires clarifications".

Dimanche, environ 80 salariés de la compagnie aérienne ont manifesté à l'aéroport de Marseille-Provence, estimant notamment qu'Air France "sacrifiait la province".

Interrogée par l'AFP, la direction a confirmé qu'elle étudiait "la fermeture de ses bases de province pour ses personnels navigants dans le cadre de la restructuration de son réseau domestique".

Elle a précisé que "cette évolution devrait faire l'objet de discussions et négociations préalables avec les organisations syndicales et l'ensemble des salariés concernés qui se verraient proposer des mobilités au sein de l'entreprise".

Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a perdu 7,1 milliards d'euros en 2020 en raison de la crise du Covid avec un effondrement de 59% de son chiffre d'affaires par rapport à 2019. Les effectifs ont fondu de plus de 10% dans l'année avec 5.000 départs chez KLM et 3.600 chez Air France. Et des plans en cours doivent accompagner environ 900 départs supplémentaires chez KLM et 4.900 chez Air France.

Au total, 329 membres des personnels navigants et commerciaux seraient touchés par cette restructuration en régions.

san/mdm/sp

AIR FRANCE-KLM

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MAR 29

Air France étudie plusieurs options pour réaliser des économies supplémentaires #

3/29/2021, 10:15 AM
Paris, FRA

Air France, toujours durement touché par la crise du Covid-19 et l'absence de reprise du trafic aérien, a avancé plusieurs pistes pour baisser la rémunération de ses salariés, a-t-on appris lundi de sources syndicales ayant requis l'anonymat.

Interrogée par l'AFP, la direction de la compagnie a indiqué ne pas souhaiter faire de commentaires sur des négociations en cours.

Première idée mise sur la table: intégrer la prime de fin d'année au salaire de base afin que celle-ci soit financée par l'Etat dans le cadre de l'activité partielle de longue durée, a indiqué une source syndicale, confirmant une information du journal La Tribune.

L'activité partielle permet aux salariés de toucher 84% de leur salaire net sur les heures chômées, un montant intégralement pris en charge par l'Etat. La prime de fin d'année serait donc à la charge de l'Etat et non plus de la compagnie.

Le 13e mois est déjà intégré au salaire de base pour les salariés les mieux payés de la compagnie. Pour les pilotes, dont la prime sera plus faible en 2021 car indexée sur leur activité, le manque à gagner s'annonce plus important.

Air France, qui a perdu 7,1 milliards d'euros en 2020, envisage également de supprimer trois jours de congés pour les personnels au sol et quatre jours pour les personnels navigants, toujours selon plusieurs sources syndicales.

Toutes ces mesures seraient mises en place temporairement, le temps que l'activité reparte pour le secteur aérien.

La compagnie a présenté ces options aux organisations syndicales lors des négociations annuelles obligatoires (NAO).

La modération salariale ayant été actée au moment du soutien de l'Etat, aucune augmentation de salaire n'est envisagée. L'Etat français, actionnaire d'Air France-KLM, a apporté un soutien de 7 milliards d'euros au groupe franco-néerlandais en lui demandant d'améliorer sa rentabilité et son impact environnemental.

Il s'agit de "mesures d'ajustement liées à l'activité partielle", avance une source syndicale, pour qui "la grande réforme d'Air France, c'est le PDV-PSE (plan de départs volontaires - plan de sauvegarde de l'emploi) qui continue de dérouler son chemin".

Un plan de départs prévoyant la suppression de 7.580 postes et une restructuration en profondeur de la compagnie a été lancé l'été dernier.

agu-tq/bfa/spi

AIR FRANCE-KLM

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MAR 28

Des salariés d'Air France manifestent contre la fermeture des bases de province #

3/28/2021, 5:48 PM

"Air France sacrifie la province", "Personnel d'Air France en danger", "Non à la lowcostisation": quelque quatre-vingts salariés d'Air France ont manifesté dimanche à l'aéroport Marseille-Provence contre le projet de la direction de fermer les trois bases de province à Marseille, Nice et Toulouse.

Interrogée par l'AFP, la direction d'Air France a confirmé qu'elle étudiait "la fermeture de ses bases de province pour ses personnels navigants dans le cadre de la restructuration de son réseau domestique".

Elle a précisé que "cette évolution devrait faire l'objet de discussions et négociations préalables avec les organisations syndicales et l'ensemble des salariés concernés qui se verraient proposer des mobilités au sein de l'entreprise".

Le groupe Air France a perdu 7,1 milliards d'euros en 2020 en raison de la crise du Covid avec un effondrement de 59% de son chiffre d'affaires par rapport à 2019. Les effectifs ont fondu de plus de 10% dans l'année avec 5.000 départs chez KLM et 3.600 chez Air France. Et des plans en cours doivent accompagner environ 900 départs supplémentaires chez KLM et 4.900 chez Air France.

Au total, 329 membres des personnels navigants et commerciaux seraient touchés par cette retructuration en province dont 130 sur Marseille. Les personnels au sol et sur les pistes ne sont pour l'instant pas concernés même si la CGT estime qu'ils pourraient être menacés dans un second temps.

"On est tous conscients de l'impact de la crise du Covid sur le secteur aérien mais on ne comprend pas la stratégie de la direction qui avait ouvert ces bases il y a dix ans pour concurencer le low cost", s'est étonné Stéphane Pasqualini, chef de cabine et délégué syndical FO, présent à la manifestation au côté de ses collègues en uniforme.

"On avait tous répondu présents pour cette aventure, accepté des cadences infernales, des salaires inférieurs à nos collègues parisiens, la direction faisant aussi des économies sur l'hôtel, les locations de voiture avec un personnel résidant sur place", a souligné le syndicaliste qui croit toujours dans la viabilité des sites de province.

"Le trafic aérien va reprendre et l'aéroport de Marseille qui peut accueillir n'importe quel type d'avion a un fort potentiel. C'est une porte sur le Moyen-Orient, le bassin méditerranéen, l'Afrique et l'Amérique du Sud", a-t-il plaidé, assurant avoir reçu un soutien du département, de la région, de la chambre de commerce et d'élus locaux.

"Ce sont des choix libéraux qui dictent le choix de la direction, avec la complicité de l'Etat actionnaire à 15% de l'entreprise", a dénoncé Pascal Montoya, délégué CGT pour qui "le Covid est une aubaine" pour la compagnie qui souhaite remplacer Air France en province "par sa filiale low cost Transavia" avec à la clef "une précarisation des emplois".

pr/mdm/bow

AIR FRANCE-KLM

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