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Trump condamne les violences, promet une transition "sans accrocs" #

1/8/2021, 1:23 AM
Washington, USA

Au lendemain d'une journée de chaos qui a ébranlé l'Amérique, Donald Trump, accusé par Joe Biden d'avoir miné la démocratie, a lancé un rare appel à la "réconciliation", condamnant "une attaque odieuse" sur le Capitole.

Dans une vidéo qui marque un changement net de ton, le président républicain s'est dit "scandalisé par la violence" déployée par quelques centaines de ses sympathisants, qui ont envahi le siège du Congrès mercredi.

"Nous venons de vivre une élection intense et les émotions sont fortes", mais "il faut se calmer", a-t-il ajouté, alors que pendant deux mois il n'a cessé de souffler sur les braises de la division en brandissant des théories du complot.

A aucun moment, dans ce message, il n'évoque une quelconque responsabilité dans les violences de la veille.

"Je vais désormais me concentrer sur une transition de pouvoir ordonnée et sans accrocs", a-t-il encore assuré dans ce message très proche d'un discours de concession, même s'il ne reconnaît pas explicitement sa défaite face à Joe Biden.

Le démocrate, dont la victoire a été certifiée par le Congrès malgré ce coup de force sur le Capitole, s'installera à la Maison Blanche dans 13 jours.

Sans attendre, il a endossé le rôle du dirigeant chargé de panser les plaies d'une Amérique meurtrie qui a, selon lui, vécu "l'un des jours les plus sombres" de son histoire.

Donald Trump a, depuis quatre ans, "multiplié les assauts" contre les institutions démocratiques américaines et sa campagne a "culminé" mercredi, a-t-il accusé depuis son fief de Wilmington.

De plus en plus isolé, Donald Trump avait, avant la mise en ligne de cette vidéo, passé la journée en retrait. Temporairement privé de réseaux sociaux, il avait laissé la porte-parole de la Maison Blanche condamner en son nom "des violences effroyables".

A l'inverse, un concert démocrate a bruyamment réclamé son départ immédiat.

- "Pas un jour de plus" -

"Ce qui s'est produit au Capitole était une insurrection contre les Etats-Unis , incitée par le président", a tancé le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer. Il "ne peut pas rester au pouvoir un jour de plus".

En écho, Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, a estimé que démettre Donald Trump était une "urgence de la plus haute importance".

Ils ont exhorté le vice-président Mike Pence à déclarer, avec une majorité du gouvernement, que Donald Trump était "inapte" à remplir ses fonctions, sur la base du 25e amendement de la Constitution.

Premier républicain à sauter le pas publiquement, un élu de la Chambre, Adam Kinzinger, a appelé jeudi à suivre cette voie, inédite, "pour le bien" de la démocratie américaine.

Le loyal Mike Pence n'y est toutefois pas favorable parce qu'il craint d'aggraver les tensions, selon un de ses proches cité dans le New York Times.

S'il n'agit pas, le Congrès pourrait lancer une procédure de destitution, selon MM. Schumer et Pelosi.

Un groupe d'élus démocrates à la Chambre des représentants, contrôlée par leur parti, se préparaient jeudi matin à présenter des articles d'"impeachment".

- "Insurrection" -

Mike Pence a certifié la victoire de Joe Biden (306 grands électeurs contre 232) au milieu de la nuit, devant les deux chambres du Congrès réunies pour une session extraordinaire.

Censée être une simple formalité, cette certification a tourné à "l'insurrection", "presque à la sédition" selon les termes du président élu, quand une foule de partisans du président sortant a envahi le Capitole, interrompant les débats.

Les images prises de l'intérieur du majestueux bâtiment marqueront l'Histoire: élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing, manifestants installés dans les bureaux des parlementaires.

Ces scènes ont suscité consternation et indignation à travers le monde, et l'image des Etats-Unis , qui se posent volontiers en modèle démocratique, a été durablement abîmée.

Très critiqué pour son manque d'anticipation, le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a présenté sa démission.

La justice a elle commencé la traque des responsables. Selon le procureur fédéral de Washington, Michael Sherwin, 55 procédures ont été ouvertes en 36 heures.

"Ce n'est que le début", a-t-il assuré, en expliquant que des centaines d'agents épluchaient les réseaux sociaux pour identifier les acteurs de ce coup de force.

- "Trop c'est trop" -

Au sein du parti républicain, de son gouvernement, et dans son équipe rapprochée, le malaise est palpable. Son jusqu'au-boutisme a aliéné une partie de son propre camp.

Un premier membre de son gouvernement, Elaine Chao, ministre des Transports, a annoncé sa démission. "Notre pays a vécu un événement traumatisant, totalement évitable (...) qui m'a tellement troublée que je ne peux pas l'ignorer", a déclaré celle qui est à la ville, l'épouse du chef des sénateurs républicains Mitch McConnell.

Mick Mulvaney, émissaire des Etats-Unis en Irlande du Nord, a lui aussi pris ses distances. "Je ne peux pas rester, pas après hier", a déclaré sur CNBC celui qui fut le chef de cabinet du tempétueux président.

Plusieurs membres du Conseil de sécurité nationale ont aussi annoncé leur départ.

Inquiet de cette possible hémorragie, le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche du président, les a exhortés à "rester". "Nous avons besoin de vous plus que jamais", a-t-il dit.

Arrivant au pouvoir dans un moment difficile de l'histoire américaine, Joe Biden bénéficiera cependant de tous les leviers du pouvoir pour au moins deux ans.

Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.

bur-jca-chp/cjc

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JAN 8

Crash des 737 MAX: accusé de fraude, Boeing va verser 2,5 milliards de dollars #

1/8/2021, 12:40 AM
New York, USA

Boeing, officiellement accusé jeudi d'avoir induit les autorités en erreur lors du processus d'approbation du 737 MAX, a reconnu sa responsabilité et accepté de verser plus de 2,5 milliards de dollars pour solder certaines poursuites.

Cette résolution permet au constructeur de dissiper un peu plus les nuages qui se sont amoncelés sur son appareil vedette, cloué au sol pendant 20 mois après deux accidents ayant fait 346 morts, avant d'être à nouveau autorisé à voler dans certains pays fin 2020.

Le géant de l'aéronautique a accepté de verser aux Etats-Unis une amende pénale de 243,6 millions, ainsi que 1,77 milliard d'indemnités aux compagnies aériennes ayant commandé le 737 MAX et 500 millions pour un fonds destiné à indemniser les proches des victimes des accidents de Lion Air en octobre 2018 et Ethiopian Airlines en mars 2019.

"Les employés de Boeing ont préféré le profit à la franchise en cachant à la FAA (l'autorité américaine de l'aviation, NDLR) des informations importantes concernant l'utilisation de son avion 737 MAX et en s'efforçant de dissimuler leur tromperie", a dénoncé un responsable du ministère de la Justice, David Burns, dans un communiqué.

Boeing a reconnu que deux de ses employés avaient induit en erreur un groupe chargé au sein de la FAA de préparer la formation des pilotes à l'appareil au sujet du logiciel de vol MCAS, mis en cause dans les deux accidents.

Les documents émis par la suite par l'agence de l'aviation ne contenaient en conséquence pas des informations essentielles sur ce logiciel, qui n'ont donc pas été inclues dans les manuels des compagnies.

C'est seulement après le premier accident, en octobre 2018, que la FAA a eu connaissance "de détails clés" sur le MCAS.

L'agence a été critiquée pour sa supervision de Boeing, jugée trop laxiste par certains.

Selon les termes de l'accord, qui accuse officiellement Boeing de complot en vue de commettre une fraude, le groupe a accepté de continuer à coopérer avec les autorités pour toutes les enquêtes en cours ou à venir et de respecter certains engagements.

Le ministère lèvera les poursuites dans trois ans si Boeing obéit à toutes ses obligations. Il n'a en revanche pas jugé nécessaire d'imposer à la compagnie un inspecteur indépendant.

- "Nous avons failli" -

Le directeur général de Boeing David Calhoun a estimé que l'accord était "la bonne chose à faire".

Cette résolution "nous permet de reconnaître de façon appropriée que nous avons failli à nos valeurs et à nos attentes", a-t-il souligné dans une note aux employés.

Elle "nous rappelle vraiment l'importance de notre obligation de transparence envers les régulateurs et les conséquences auxquelles notre entreprise peut faire face si l'un de nous ne répond pas à ces attentes".

Le groupe, qui a déjà mis de l'argent de côté pour faire face aux conséquences des deux accidents mortels, a aussi indiqué avoir passé une charge supplémentaire de 743,6 millions de dollars dans ses comptes.

Avec cet accord, l'horizon s'éclaircit un peu plus pour Boeing qui a lourdement pâti de la crise du 737 MAX, sa vache à lait.

En décembre, la compagnie brésilienne Gol est devenue la première au monde à remettre en service le Boeing 737 MAX, lors d'un vol commercial sans encombre entre Sao Paulo et Porto Alegre. L'appareil a également repris du service aux Etats-Unis sous les couleurs d'American Airlines la semaine dernière.

Des difficultés demeurent toutefois, le groupe ayant essuyé de nombreuses annulations de commandes de la part de compagnies aériennes bousculées d'abord par la longue immobilisation de l'appareil puis par la chute du trafic aérien observé depuis le début de la pandémie.

Certaines familles de victimes ne prévoient par ailleurs pas d'abandonner leurs poursuites, a indiqué un représentant de leur avocat à l'AFP.

Pour Zipporah Kuria, qui a perdu son père dans le crash du 737 MAX d'Ethiopian Airlines, l'accord représente une "simple tape sur les doigts".

"Si on cherchait vraiment la justice, les personnes responsables chez Boeing ne devraient pas prendre leur retraite ou démissionner avec des primes - elles devraient être tenues pénalement responsables de leurs actes", a-t-elle souligné dans un message.

jum/la

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JAN 8

Trump assure vouloir une transition du pouvoir "sans accrocs" #

1/8/2021, 12:40 AM
Washington, USA

Le président américain Donald Trump a assuré jeudi soir vouloir une transition du pouvoir "sans accrocs" et a appelé à la "réconciliation", au lendemain de violences perpétrées par ses partisans au Capitole.

"Le Congrès a certifié les résultats (de l'élection présidentielle). Une nouvelle administration prêtera serment le 20 janvier", a-t-il poursuivi, dans ce message qui marque un changement de ton très net par rapport à la veille.

"Je vais désormais me concentrer sur une transition de pouvoir ordonnée et sans accrocs", a-t-il poursuivi, sans cependant jamais mentionner le nom de son successeur Joe Biden. "L'heure est à l'apaisement et à la réconciliation", a-t-il encore dit.

jca/cjc

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JAN 8

Trump se dit "scandalisé par la violence" au Capitole #

1/8/2021, 12:36 AM
Washington, USA

Le président sortant Donald Trump s'est dit jeudi "scandalisé par la violence, l'anarchie et la pagaille" perpétrées par ses sympathisants au Capitole mercredi.

"A ceux qui ont commis des actes de violences ou de destruction, vous ne représentez pas notre pays. Et à ceux qui ont enfreint la loi, vous paierez", a-t-il assuré dans une vidéo publiée sur son compte Twitter.

cjc/la

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JAN 8

La sécurité à Washington en question à deux semaines de l'investiture de Biden #

1/8/2021, 12:13 AM
Washington, USA

Comment les manifestants pro-Trump ont-ils pu pénétrer aussi facilement dans l'enceinte du Capitole? Le dispositif de sécurité de ce haut lieu du pouvoir américain était très critiqué jeudi, au lendemain des violences qui ont ébranlé Washington.

La facilité avec laquelle les services de sécurité ont été débordés par les partisans du président républicain brandissant des drapeaux "Trump 2020" et vêtus de tenues de camouflage "est un échec massif", a estimé le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, annonçant une enquête.

"La sécurité du Capitole doit être complètement revue", a tweeté le sénateur démocrate d'Hawaï Brian Schatz.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a demandé jeudi après-midi la démission de Steven Sund, le directeur de la police du Capitole, un service fédéral fort de 2.300 agents en charge de la sécurité du Congrès, de ses élus et de son personnel.

Quelques heures plus tard, M. Sund a présenté sa démission, effective le 16 janvier, a-t-on appris auprès d'une source proche du chef de la police du Congrès.

- Juridictions séparées -

Les services de sécurité du Congrès avaient planifié leur réponse à une manifestation des partisans de Donald Trump, mais n'étaient pas préparés pour répondre à des violences, avait reconnu M. Sund dans un communiqué publié dans la matinée.

Un agent de la police du Capitole a tiré mortellement sur une manifestante qui tentait de pénétrer dans une zone du Congrès, à travers une vitre brisée. L'agent a été suspendu et une enquête a été ouverte, a précisé M. Sund, soulignant que la situation était alors particulièrement chaotique et que d'autres policiers avaient désamorcé au même moment deux engins explosifs à l'extérieur du bâtiment.

"Je n'ai jamais rien vu comme le violent assaut (de mercredi) contre le Capitole pendant mes 30 ans de carrière à Washington", a-t-il justifié.

Comme souvent aux Etats-Unis , la multiplication des juridictions a compliqué la réponse des autorités.

Soulignant le statut administratif particulier de la capitale américaine, qui est distincte des Etats limitrophes du Maryland et de la Virginie mais qui n'est pas un Etat à part entière, la maire de la ville, Muriel Bowser, a insisté au cours d'une conférence de presse sur le fait qu'elle n'avait pas l'autorité d'envoyer l'armée, la police ou la Garde nationale dans l'enceinte du Congrès, qui est un bâtiment fédéral.

"La police du Capitole et les dirigeants du Congrès n'ont pas pris la décision de demander le soutien de la Garde nationale" en prévision du rassemblement des pro-Trump, pourtant annoncé depuis plusieurs jours, a-t-elle souligné.

La police municipale n'a été appelée à la rescousse qu'à 13H00 locales (18H00 GMT), bien après les premières intrusions de manifestants pro-Trump, a indiqué son chef Robert Contee.

"Ça allait déjà assez mal à ce stade", a-t-il ajouté, faisant état de 68 arrestations, dont 41 dans l'enceinte du Capitole.

- "Pas de demande d'aide" -

A la demande de la maire de Washington, quelque 300 réservistes de la Garde nationale, qui avaient été déployés en grand nombre lors des manifestations antiracistes de l'été, avaient été mis en état d'alerte pour gérer les mouvements de foule dans la ville et dans le métro, sans armes, a indiqué le secrétaire à l'armée de Terre, Ryan McCarthy.

M. McCarthy, qui dirige de facto la Garde nationale de la capitale fédérale, justement parce qu'elle n'est pas un Etat, a souligné avoir eu plusieurs réunions entre le 31 décembre et le 3 janvier avec les autres agences concernées: le département à la Sécurité intérieure (DHS), le ministère de l'Environnement, responsable de la sécurité des monuments publics du centre de Washington, qui est un parc national, et la police du Capitole.

"Il n'y a pas eu de demande d'aide", a-t-il ajouté au cours d'une conférence téléphonique.

La police du Capitole a déclaré dimanche "qu'elle n'aurait pas besoin de l'assistance du ministère de la Défense", a renchéri le responsable des questions de sécurité au Pentagone, Ken Rapuano.

Mme Bowser a prolongé pour quinze jours l'état d'urgence, soit jusqu'à la cérémonie d'investiture de Joe Biden, prévue le 20 janvier sur les marches du Capitole.

En outre, M. McCarthy a annoncé qu'une barrière de deux mètres de haut était en cours d'érection pour protéger l'ensemble du complexe du Congrès, qui comprend le célèbre bâtiment surmonté d'une coupole mais aussi plusieurs immeubles de bureaux, jusqu'au 20 janvier.

Plus de 6.000 réservistes supplémentaires ont été appelés en renfort pour éviter tout nouvel incident d'ici la fin du mandat de Donald Trump, qui a promis jeudi dans un communiqué une "transition ordonnée" sans pour autant reconnaître sa défaite électorale.

pmh-sl/cjc

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JAN 8

Chaos au Congrès: le chef de la police du Capitole démissionne #

1/8/2021, 12:05 AM
Washington, USA

Le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a présenté sa démission au lendemain de l'assaut de milliers de partisans du président Donald Trump contre le Congrès, a-t-on appris jeudi de source proche de cette agence fédérale.

"Il démissionne, à compter du 16 janvier", a précisé cette source ayant requis l'anonymat. La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait demandé quelques heures plus tôt la démission de M. Sund, dont les services ont été vertement critiqués pour leur manque de préparation.

sl/cjc

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JAN 7

Facebook bloque Trump: trop peu, trop tard, pour les critiques #

1/7/2021, 11:49 PM
San Francisco, USA

Le compte Facebook du président des Etats-Unis suspendu pour une durée indéterminée, d'au moins deux semaines: la mesure aurait semblé radicale il y a peu, mais après les violences commises par des émeutiers pro-Trump au Capitole mercredi, elle ne suffit pas à apaiser les critiques.

Les comptes Facebook et Instagram de Donald Trump, déjà suspendus mercredi soir, ont été bloqués jeudi.

"Nous pensons que permettre au président de continuer à utiliser nos services pendant cette période pose des risques trop grands", a expliqué Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, sur son profil.

"Par conséquent, nous prolongeons le blocage de ses comptes Facebook et Instagram pour une durée indéterminée et pendant au moins les deux prochaines semaines jusqu'à ce que la transition pacifique du pouvoir soit terminée".

Facebook, Twitter et Youtube choisissaient en général, jusqu'à présent, de masquer ou d'épingler les messages trompeurs ou inflammatoires du président avec des avertissements.

"Nous pensons que le public a le droit d'avoir un accès le plus large possible aux discours politiques, même controversés", a rappelé Mark Zuckerberg, critiqué ces derniers mois pour son approche souvent jugée laxiste.

"Mais le contexte actuel est maintenant fondamentalement différent, avec l'utilisation de notre plateforme pour encourager une insurrection violente contre un gouvernement démocratiquement élu".

La certification de la victoire de Joe Biden au Congrès mercredi a été interrompue par des manifestants pro-Trump qui ont envahi le Capitole pendant plusieurs heures dans un climat insurrectionnel.

Le président sortant s'était peu auparavant adressé à la foule, encourageant ses partisans à avancer vers le Congrès, avant de publier une vidéo où il répétait sans preuve que l'élection leur avait été "volée".

"Je vous aime", a-t-il même lancé.

- "Comportement monstrueux" -

Un nombre croissant d'élus et d'associations appellent les plateformes à bannir complètement Donald Trump des réseaux, comme l'ancienne première dame Michelle Obama.

"Il est temps pour les entreprises de la Silicon Valley d'arrêter de permettre ce comportement monstrueux" a-t-elle déclaré dans un communiqué jeudi.

L'application Snapchat a aussi bloqué le profil du président sortant.

Twitter, de son côté, a pour la première fois mercredi retiré des tweets de Donald Trump pour des raisons autres que les droits d'auteur. Le réseau a aussi bloqué le compte du milliardaire aux 88 millions d'abonnés pour douze heures, et menacé de le suspendre indéfiniment s'il ne supprimait pas les tweets en question.

Jeudi, Twitter a confirmé à l'AFP que les messages avaient bien été supprimés, mais sans clarifier le statut actuel du compte. "Nous surveillons la situation (...) pour voir si des mesures supplémentaires sont nécessaires", a seulement dit un porte-parole.

Pour beaucoup d'observateurs, les plateformes ont mis trop de temps à réagir, et ont laissé ce genre de manifestations potentiellement dangereuses s'organiser grâce à leurs services.

"Pendant quatre ans, vous avez rationalisé cette violence. Encourager une insurrection violente contre le gouvernement ne relève pas de la liberté d'expression. Si vous travaillez pour ces entreprises, c'est de votre faute aussi", s'est par exemple emporté Chris Sacca, un des premiers investisseurs de Facebook, devenu l'un de ses plus farouches critiques.

- "Sang sur les mains" -

"Vous avez du sang sur les mains, Jack et Zuck" a-t-il tweeté à l'intention de Jack Dorsey, patron de Twitter, et Mark Zuckerberg.

"Ces mesures isolées arrivent trop tard et ne sont pas du tout suffisantes", a de son côté réagi le sénateur démocrate Mark Warner. "Ces plateformes sont au coeur de l'infrastructure des groupes et milices d'extrême-droite violentes depuis des années".

L'organisation militante anti-Facebook baptisée "Real Facebook Oversight Board" ("Véritable Conseil de surveillance de Facebook") fait le même reproche à Facebook. Elle a été créée dans la foulée des émeutes de Kenosha (Wisconsin), fin août, quand un jeune homme de 17 ans lié à des milices d'autodéfense a tiré au fusil semi-automatique sur trois manifestants, faisant deux morts.

"Après Kenosha, nous avions demandé à Zuckerberg combien de personnes devaient mourir avant qu'il agisse? La réponse: une suprémaciste blanche, radicalisée sur les réseaux sociaux", a réagi l'association jeudi, évoquant une ardente partisane de Donald Trump, blessée par balle dans le Capitole mercredi et décédée ensuite.

YouTube est de son côté accusé d'avoir profité de la diffusion en direct des émeutes, via la publicité adossée à ces vidéos.

La plateforme de vidéos de Google a rappelé qu'elle avait retiré des milliers de vidéos mensongères (affirmant que l'élection avait été truquée), y compris plusieurs vidéos mises en ligne par Donald Trump mercredi.

Elle a aussi durci sa politique sur ce type de désinformation: "les chaînes qui reçoivent trois avertissements en 90 jours seront retirées de façon permanente de YouTube".

juj/jum/jul/cjc

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JAN 7

Crash des 737 MAX: accusé de fraude, Boeing va verser 2,5 milliards de dollars #

1/7/2021, 11:09 PM
New York, USA

Boeing, officiellement accusé jeudi d'avoir induit les autorités en erreur lors du processus d'approbation du 737 MAX, a reconnu sa responsabilité et accepté de verser plus de 2,5 milliards de dollars pour solder certaines poursuites.

Cette résolution permet au constructeur de dissiper un peu plus les nuages qui se sont amoncelés sur son appareil vedette après deux accidents ayant fait 346 morts. Cloué au sol pendant vingt mois, il a seulement été à nouveau autorisé à voler dans certains pays fin 2020.

Le géant de l'aéronautique a accepté de verser aux Etats-Unis une amende pénale de 243,6 millions, ainsi que 1,77 milliard d'indemnités aux compagnies aériennes ayant commandé le 737 MAX et 500 millions pour un fonds destiné à indemniser les proches des victimes des accidents de Lion Air en octobre 2018 et Ethiopian Airlines en mars 2019.

"Les employés de Boeing ont préféré le profit à la franchise en cachant à la FAA (l'autorité américaine de l'aviation) des informations importantes concernant l'utilisation de son avion 737 MAX et en s'efforçant de dissimuler leur tromperie", a dénoncé un responsable du ministère de la Justice, David Burns, dans un communiqué.

L'accord auquel sont parvenues les autorités et l'entreprise permet de "tenir Boeing responsable de la faute criminelle de ses employés, règle le problème de l'impact financier sur les compagnies aériennes clientes de Boeing et, espérons-le, fournira une certaine forme de réparation aux familles et aux proches des victimes de l'accident", a-t-il ajouté.

Boeing, souligne le communiqué, a reconnu que deux de ses employés avaient induit en erreur un groupe chargé au sein de la FAA de préparer la formation des pilotes à l'appareil au sujet du logiciel de vol MCAS, mis en cause dans les deux accidents.

Les documents émis par la suite par l'agence de l'aviation ne contenaient en conséquence pas des informations essentielles sur ce logiciel, qui n'ont donc pas été inclues dans les manuels pour les pilotes et les documents de formation.

Selon les termes de l'accord, qui accuse officiellement Boeing de complot en vue de commettre une fraude, le groupe a accepté de continuer à coopérer avec les autorités pour toutes les enquêtes en cours ou à venir.

Le constructeur s'est aussi engagé à rapporter aux autorités tout exemple ou soupçon de fraude commise par un de ses employés.

Le ministère lèvera les poursuites dans trois ans si Boeing obéit à toutes ses obligations. Il n'a en revanche pas jugé nécessaire d'imposer à la compagnie un inspecteur indépendant.

- "Nous avons failli" -

Le directeur général de Boeing David Calhoun a estimé jeudi que l'accord était "la bonne chose à faire".

Cette résolution "nous permet de reconnaître de façon appropriée que nous avons failli à nos valeurs et à nos attentes", a-t-il souligné dans une note aux employés.

Elle "nous rappelle vraiment l'importance de notre obligation de transparence envers les régulateurs et les conséquences auxquelles notre entreprise peut faire face si l'un de nous ne répond pas à ces attentes", a-t-il ajouté.

Le groupe, qui a déjà mis de l'argent de côté pour faire face aux conséquences des deux accidents mortels du 737 MAX, a aussi indiqué avoir passé une charge de 743,6 millions de dollars dans ses comptes en lien avec les pénalités financières annoncées jeudi.

Avec cet accord, l'horizon s'éclaircit un peu plus pour Boeing qui a lourdement pâti de la crise du 737 MAX, sa vache à lait.

En décembre, la compagnie brésilienne Gol est devenue la première au monde à remettre en service le Boeing 737 MAX, lors d'un vol commercial sans encombre entre Sao Paulo et Porto Alegre.

De nouveau autorisé à voler aux Etats-Unis depuis mi-novembre, le 737 MAX a également repris du service dans ce pays sous les couleurs d'American Airlines en toute fin d'année.

Des difficultés demeurent toutefois, le groupe ayant essuyé de nombreuses annulations de commandes de la part de compagnies aériennes bousculées d'abord par la longue immobilisation de l'appareil puis par la chute du trafic aérien observé depuis le début de la pandémie.

jum/juj/la

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JAN 7

Pour écarter Trump du pouvoir, l'option du 25e amendement de la Constitution #

1/7/2021, 11:06 PM
Washington, USA

Chez les démocrates, mais pas seulement, de nombreuses voix réclament d'utiliser le 25e amendement de la Constitution américaine pour écarter du pouvoir le président Donald Trump, accusé d'avoir incité ses partisans à envahir le Capitole.

Adopté en 1967 après l'assassinat du président John F. Kennedy, il précise les modalités de transfert des pouvoirs exécutifs en cas de démission, de décès, de destitution ou d'incapacité temporaire du locataire de la Maison Blanche.

Il a depuis servi après la démission de Richard Nixon en 1974 et, de manière temporaire, lors d'hospitalisations des présidents Ronald Reagan et George W. Bush.

En octobre, quand Donald Trump a été transféré à l'hôpital après avoir été contaminé par le Covid-19, l'utilisation du 25e amendement avait déjà été évoquée.

Mais le président républicain n'avait pas souhaité confier les rênes du pouvoir à son numéro deux, Mike Pence, et était rapidement revenu aux affaires.

Cette fois, les leaders démocrates du Congrès voudraient que Mike Pence outrepasse le président, pour l'empêcher d'agir dans les deux dernières semaines de son mandat.

Pour eux, le milliardaire républicain est responsable du chaos semé au sein même du temple de la démocratie, mercredi, par des centaines de ses supporteurs.

"Ce qui s'est produit au Capitole était une insurrection contre les Etats-Unis , incitée par le président", a tancé le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer. Il "ne peut pas rester au pouvoir un jour de plus".

- Article 4 -

Pour l'écarter, les démocrates suggèrent d'utiliser l'article 4 du 25e amendement.

Contrairement à l'article 3, qui permet au président de confier lui-même le pouvoir à son vice-président quand il est physiquement incapable de l'exercer, l'article 4 donne la main au reste de l'exécutif.

Le vice-président, soutenu par une majorité des membres du cabinet, peut déclarer le président "inapte" à remplir ses fonctions. Il doit alors adresser une déclaration écrite aux présidents de la Chambre des représentants et du Sénat.

Il revient au Congrès de lui confier l'intérim de la présidence, par un vote aux deux tiers des deux chambres.

Si l'article 3 a été utilisé par Ronald Reagan en 1985 et par George W. Bush en 2002 et 2007, avant des interventions sous anesthésie générale, l'article 4 n'a jamais servi.

En février 2019, l'ancien directeur adjoint du FBI Andrew McCabe avait affirmé en avoir discuté avec le numéro deux du ministère de la Justice, Rod Rosenstein, en mai 2017. M. Rosenstein avait démenti.

- "Urgence" -

L'hypothèse est cette fois exprimée ouvertement, et pas seulement par des démocrates. "Il est temps d'invoquer le 25e amendement et de mettre un terme à ce cauchemar", a notamment déclaré l'élu républicain de la chambre Adam Kinzinger. "Le président est inapte, le président n'est pas bien", a-t-il estimé.

Si le vice-président refusait de s'engager dans cette voie, le Congrès "pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution", a menacé la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi qui a, en cette qualité, le pouvoir d'ouvrir une telle procédure.

Démettre Donald Trump est pour elle "une urgence de la plus haute importance" après sa "tentative de coup d'Etat".

Au pouvoir depuis 2017, Donald Trump a déjà été visé au Congrès par une infamante procédure de destitution fin 2019. Il avait été acquitté au Sénat, à majorité républicaine, début 2020.

De nouveaux articles d'"impeachment" ont été préparés par l'élue démocrate Ilhan Omar. Mais cette procédure est longue et peu susceptible d'aboutir avant la prestation de serment de Joe Biden le 20 janvier.

cl-chp/cjc

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JAN 7

Trump condamne les violences "de manière aussi ferme que possible" (porte-parole) #

1/7/2021, 10:59 PM
Washington, USA

La porte-parole de la Maison Blanche a affirmé jeudi que le président américain Donald Trump et son gouvernement condamnaient "de manière aussi ferme que possible" les violences qui ont eu lieu au Capitole mercredi.

"Je veux être claire: les violences dont nous avons été témoins hier au Capitole étaient effroyables, répréhensibles et contraires aux valeurs américaines", a déclaré Kayleigh McEnany lors d'une allocution extrêmement brève.

"Le président et son administration les condamnent de manière aussi ferme que possible", a-t-elle ajouté, sans répondre à la moindre question au lendemain de ces scènes de violences perpétrées par des partisans de Donald Trump.

La porte-parole de l'exécutif a par ailleurs assuré que toute l'équipe de la Maison Blanche travaillait pour une transition sans accrocs avec l'équipe du prochain président Joe Biden.

"L'Amérique doit aujourd'hui se rassembler pour rejeter la violence dont nous avons été témoins", a-t-elle encore dit.

Donald Trump ne s'est plus exprimé depuis une brève vidéo mise en ligne mercredi après-midi dans laquelle il demandait à ses partisans de "rentrer chez eux" mais ajoutait aussi: "Je vous aime (...) Je comprends votre douleur".

La vidéo a depuis été retirée par Facebook qui a jugé qu'elle "contribuait aux risques de violence", ainsi que par Twitter.

jca/cjc

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JAN 7

La police accusée de mansuétude avec les Trumpistes, de sévérité avec les anti-racistes #

1/7/2021, 10:47 PM
Los Angeles, USA

Comme de nombreux Américains, le président élu Joe Biden a dénoncé jeudi la mansuétude des forces de l'ordre face aux partisans de Donald Trump qui ont brutalement envahi le Capitole la veille, soulignant le contraste avec le traitement musclé réservé aux manifestants anti-racistes.

"Personne ne peut me faire croire que s'il s'était agi hier d'une manifestation de Black Lives Matter", mouvement anti-raciste à l'origine de multiples rassemblements l'an dernier dans tous les Etats-Unis , "ils n'auraient pas été traités très, très différemment de la foule de voyous qui a pris d'assaut le Capitole", a lancé Joe Biden lors d'une allocution depuis son fief de Wilmington.

"Nous savons tous que c'est vrai et c'est inacceptable", a insisté le prochain président américain, qui s'installera à la Maison Blanche le 20 janvier et a bénéficié pour son élection d'une forte mobilisation des électeurs noirs.

Des milliers de partisans de Donald Trump, aiguillonnés par leur président venus s'adresser directement à eux, ont facilement débordé mercredi les services de sécurité du Capitole alors que les élus y tenaient session.

Certains sympathisants du président républicain ont forcé des barrières de sécurité et bousculé voire frappé des policiers qui tentaient de leur barrer le passage. Dans d'autres cas, des médias américains rapportent que les forces de l'ordre leur ont ouvert les portes.

Malgré ces troubles manifestes, les policiers chargés de la sécurité des lieux n'ont pas fait usage de gaz lacrymogènes jusqu'à ce que les intrus aient atteint le coeur du bâtiment, où ils ont fouillé et saccagé des bureaux sans rencontrer d'opposition.

Quant à la Garde nationale, régulièrement déployée à titre préventif l'an dernier, à Washington comme ailleurs, lors des manifestations demandant la fin des brutalités policières contre les minorités, elle n'avait pas été activée mercredi avant le chaos, qui n'a cessé qu'au bout de plusieurs heures.

Pour de nombreux Américains, militants anti-racistes en tête, c'est la preuve que la police et les autorités américaines font "deux poids, deux mesures".

- "C'est énorme" -

"Nous avons passé tout l'été à nous battre pour des gens comme George Floyd (...) et nous avons été reçus avec des balles en caoutchouc", du gaz lacrymogène et des matraques, a souligné sur CNN Patrisse Cullors, l'une des fondatrices de Black Lives Matter (BLM).

Mme Cullors s'est réjouie que Joe Biden ait reconnu jeudi cette inégalité de traitement. "C'est énorme parce qu'il ne s'adresse pas seulement au pays, il s'exprime sur la scène internationale", a-t-elle relevé.

Michelle Obama s'est elle aussi indignée jeudi du contraste frappant et de la clémence consentie aux sympathisants de Donald Trump. "Les manifestations de Black Lives Matter étaient majoritairement pacifiques... Et pourtant, ville après ville, jour après jour, nous avons vu des manifestants paisibles confrontés à la force brute", a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.

A l'opposé, ceux qui ont envahi le Capitole "ont profané le coeur du gouvernement américain. Et quand les autorités ont finalement repris le contrôle de la situation, ces émeutiers et membres de gangs ont été escortés hors du bâtiment non pas menottés, mais libres comme l'air", déplore l'ex-première dame des Etats-Unis .

"Pensez un peu au carnage s'ils n'avaient pas été blancs", avait de son côté réagi sur Twitter l'acteur Chris Evans, connu dans le monde entier pour avoir incarné le super-héros Captain America , tandis que le rappeur et acteur Ice-T écrivait: "Imaginez une seconde que BLM ait tenté ce genre de conn...".

"Ils nous ont tués pour moins que ça!", assurait l'organisation historique de défense des droits civiques NAACP (National Association for the Advancement of Colored People).

La star du rap Cardi B a quant à elle épinglé le président Trump, qui traitait les manifestants anti-racistes de tous les noms l'an dernier, les qualifiant d'"animaux" à jeter "en prison" ou de "voyous" sur lesquels lâcher les chiens.

Mercredi, M. Trump a tardé à prendre la parole pour appeler les émeutiers du Capitole à rentrer chez eux, faisant preuve d'une douceur peu coutumière. "Je comprends votre douleur. Je sais que vous êtes blessés", leur a-t-il dit, ajoutant "je vous aime".

"L'ironie est assez amusante... Est-ce que l'été dernier, les gens qui demandaient justice n'étaient pas juste des animaux sauvages ?", a interpellé sur Twitter Cardi B.

ban/la

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JAN 7

Biden accuse Trump d'avoir "déchaîné un assaut" contre les institutions démocratiques #

1/7/2021, 10:46 PM
Wilmington, USA

Le président élu Joe Biden a accusé jeudi Donald Trump d'avoir "déchaîné un assaut sans merci contre les institutions" démocratiques américaines, après des violences inédites perpétrées par ses sympathisants au Capitole mercredi.

"Hier était à mes yeux l'un des jours les plus sombres de notre Histoire", a déploré Joe Biden, qualifiant ceux qui ont participé à ces troubles de "terroristes".

Donald Trump s'était adressé mercredi à la foule, encourageant ses partisans à avancer vers le Congrès, avant de publier une vidéo où il répétait sans preuve que l'élection leur avait été "volée".

Le prochain président américain, qui s'installera à la Maison Blanche dans 13 jours, s'est dit convaincu que des manifestants antiracistes auraient été traités "très différemment" des partisans de Donald Trump qui ont semé le chaos à Washington la veille.

"Ils auraient été traités très, très différemment que la foule hargneuse qui a envahi le Capitole. Nous savons tous que c'est vrai, et c'est inacceptable", a-t-il dénoncé depuis son fief de Wilmington.

Joe Biden ne s'est en revanche pas exprimé sur les appels à destituer Donald Trump qui se multiplient chez les démocrates, avec quelques rares voix républicaines.

"Le président élu Biden et la vice-présidente élue Harris se concentrent sur leur devoir --se préparer à prendre leurs fonctions le 20 janvier-- et laisseront au vice-président Pence, au cabinet et au Congrès la responsabilité d'agir s'ils le jugent nécessaire", a indiqué à l'AFP le porte-parole du président élu, Andrew Bates.

Les chefs démocrates du Congrès Nancy Pelosi et Chuck Schumer ont exhorté jeudi le vice-président Mike Pence à invoquer "immédiatement" le 25e amendement de la Constitution, qui autorise le vice-président et une majorité de membres du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer son rôle, et donc à l'écarter de la présidence.

S'il n'agit pas, le Congrès "pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution", a ajouté la présidente de la Chambre Nancy Pelosi qui a, en cette qualité, le pouvoir d'ouvrir une telle procédure.

cjc-elc/cjc

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JAN 7

La sécurité à Washington en question à deux semaines de l'investiture de Biden #

1/7/2021, 10:42 PM
Washington, USA

Comment les manifestants pro-Trump ont-ils pu pénétrer aussi facilement dans l'enceinte du Capitole? Le dispositif de sécurité du bâtiment du Congrès était très critiqué jeudi au lendemain des violences qui ont ébranlé Washington.

La facilité avec laquelle les services de sécurité ont été débordés par les partisans du président républicain brandissant des drapeaux "Trump 2020" et vêtus de tenues de camouflage "est un échec massif", a estimé le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, annonçant une enquête.

"La sécurité du Capitole doit être complètement revue", a tweeté le sénateur démocrate d'Hawaï Brian Schatz.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a demandé la démission du directeur de la police du Capitole, un service fédéral fort de 2.300 agents en charge de la sécurité du Congrès, de ses élus et de son personnel.

- Juridictions séparées -

Les services de sécurité du Congrès avaient planifié leur réponse à une manifestation des partisans de Donald Trump, mais n'étaient pas préparés pour répondre à des violences, a reconnu dans un communiqué son directeur, Steven Sund.

Un agent de la police du Capitole a tiré mortellement sur une manifestante qui tentait de pénétrer dans une zone du Congrès, à travers une vitre brisée. L'agent a été suspendu et une enquête a été ouverte, a précisé M. Sund, soulignant que la situation était alors particulièrement chaotique et que d'autres policiers avaient désamorcé au même moment deux engins explosifs à l'extérieur du bâtiment.

"Je n'ai jamais rien vu comme le violent assaut (de mercredi) contre le Capitole pendant mes 30 ans de carrière à Washington", a-t-il justifié.

Comme souvent aux Etats-Unis , la multiplication des juridictions a compliqué la réponse des autorités.

Soulignant le statut administratif particulier de la capitale américaine, qui est distincte des Etats limitrophes du Maryland et de la Virginie mais qui n'est pas un Etat à part entière, la maire de la ville, Muriel Bowser, a insisté au cours d'une conférence de presse qu'elle n'avait pas l'autorité d'envoyer l'armée, la police ou la Garde nationale dans l'enceinte du Congrès, qui est un bâtiment fédéral.

"La police du Capitole et les dirigeants du Congrès n'ont pas pris la décision de demander le soutien de la Garde nationale" en prévision du rassemblement des pro-Trump, pourtant annoncé depuis plusieurs jours, a-t-elle souligné.

La police municipale n'a été appelée à la rescousse qu'à 13H00 locales (18H00 GMT), bien après les premières intrusions de manifestants pro-Trump, a indiqué son chef Robert Contee.

"Ça allait déjà assez mal à ce stade", a-t-il ajouté, faisant état de 68 arrestations, dont 41 dans l'enceinte du Capitole.

- Violences "jamais imaginées" -

A la demande de la maire de Washington, quelque 300 réservistes de la Garde nationale, qui avaient été déployés en grand nombre lors des manifestations antiracistes de l'été, avaient été mis en état d'alerte pour gérer les mouvements de foule dans la ville et dans le métro, sans armes, a indiqué le secrétaire à l'armée de Terre, Ryan McCarthy.

M. McCarthy, qui dirige de facto la Garde nationale de la capitale fédérale, justement parce qu'elle n'est pas un Etat, a souligné avoir eu plusieurs réunions entre le 31 décembre et le 3 janvier avec les autres agences concernées: le département à la Sécurité intérieure (DHS), le ministère de l'Environnement, responsable de la sécurité des monuments publics du centre de Washington, qui est un parc national, et la police du Capitole.

"Il n'y a pas eu de demande d'aide", a-t-il ajouté au cours d'une conférence téléphonique.

La police du Capitole a déclaré dimanche "qu'elle n'aurait pas besoin de l'assistance du ministère de la Défense", a renchéri le responsable des questions de sécurité au Pentagone, Ken Rapuano.

Mme Bowser a prolongé pour quinze jours l'état d'urgence, soit jusqu'à la cérémonie d'investiture de Joe Biden, prévue le 20 janvier sur les marches du Capitole.

En outre, M. McCarthy a annoncé qu'une barrière de deux mètres de haut était en cours d'érection pour protéger l'ensemble du complexe du Congrès, qui comprend le célèbre bâtiment surmonté d'une coupole mais aussi plusieurs immeubles de bureaux, jusqu'au 20 janvier.

Plus de 6.000 réservistes supplémentaires ont été appelés en renfort pour éviter tout nouvel incident d'ici la fin du mandat de Donald Trump, qui a promis jeudi dans un communiqué une "transition ordonnée" sans pour autant reconnaître sa défaite électorale.

pmh-sl/cjc

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JAN 7

Trump condamne les violences "de manière aussi ferme que possible" (porte-parole) #

1/7/2021, 10:32 PM
Washington, USA

La porte-parole de la Maison Blanche a affirmé jeudi que le président américain Donald Trump et son gouvernement condamnaient "de manière aussi ferme que possible" les violences qui ont eu lieu au Capitole mercredi.

"Je veux être claire: les violences dont nous avons été témoins hier au Capitole étaient effroyables, répréhensibles et contraires aux valeurs américaines", a déclaré Kayleigh McEnany lors d'une allocution extrêmement brève.

"Le président et son administration les condamnent de manière aussi ferme que possible", a-t-elle ajouté.

jca/cjc

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JAN 7

USA: des élus exhortent les responsables de la Maison Blanche à rester en poste #

1/7/2021, 10:17 PM
Washington, USA

Des parlementaires ont exhorté jeudi les membres du cabinet de Donald Trump et les responsables de la Maison Blanche à rester à leurs postes pour permettre une fin de mandat stable, après l'annonce de plusieurs démissions en protestation contre l'attaque du Congrès par des partisans du président sortant.

"A ceux d'entre vous qui pensez que vous devez quitter votre poste pour lancer un message, je vous appelle à ne pas le faire", a déclaré le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, en suggérant qu'ils offraient un gage de stabilité aux côtés du président dans les derniers jours de son mandat. Le républicain cédera le pouvoir à Joe Biden le 20 janvier.

Il a cité plusieurs responsables de la Maison Blanche, dont des médias américains affirment qu'ils envisageraient de quitter leurs postes: le chef de cabinet Mark Meadows, le conseiller présidentiel à la sécurité nationale, Robert O'Brien et l'avocat de la Maison Blanche Pat Cipollone.

"La plupart des Américains ne sauront jamais les services que Mark Meadows et Pat Cipollone et ceux sous leurs directions ont rendu à ce pays au cours de l'année passée", a déclaré le sénateur lors d'une conférence de presse.

"Robert O'Brien, vous avez été un bon avocat auprès du président, vous avez été une force constante et stable. Vos appels me manquent. Robert, restez", a-t-il plaidé.

"A ceux qui travaillent pour la sécurité nationale, nous avons besoin de vous plus que jamais."

Plus tôt jeudi, un premier membre du cabinet de Donald Trump avait annoncé sa démission: la ministre des Transports Elaine Chao, qui a mentionné son "trouble" face à l'invasion du Capitole par des partisans de Donald Trump. Elle est également l'épouse du chef des sénateurs républicains Mitch McConnell.

Jeudi également, l'émissaire des Etats-Unis en Irlande du Nord, Mick Mulvaney, a démissionné en citant l'intrusion violente au sein du Capitole, siège du Congrès américain.

"Je ne peux pas rester, pas après hier", a déclaré sur CNBC celui qui fut le chef de cabinet de Donald Trump.

D'autres employés de la Maison Blanche ont également annoncé leur départ, à moins de deux semaines de l'investiture du démocrate Joe Biden.

Plusieurs autres parlementaires ont encouragé les membres de l'administration à ne pas partir, par crainte qu'ils laissent les mains libres au tempétueux président.

"J'exhorte les hommes et femmes de qualité qui servent à tous les niveaux du gouvernement fédéral à rester à leur poste pour protéger notre démocratie", a déclaré le sénateur démocrate Joe Manchin, qui avait eu, un temps, l'oreille du président.

pmh/elc/cjc

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JAN 7

"Comme épatés par eux-mêmes": la folle journée d'un photographe de l'AFP au Capitole #

1/7/2021, 10:13 PM
Washington, USA

Un manifestant pro-Trump hilare dans le bureau de la cheffe des démocrates au Sénat, un autre en chapeau à cornes prenant la pose, d'autres visiblement surpris de se retrouver au coeur du temple de la démocratie américaine: le photographe de l'AFP Saul Loeb a saisi mercredi pour la postérité des moments-clé des violences au Congrès américain.

Sa journée de travail avait commencé relativement normalement. Seule surprise peut-être pour Saul, 37 ans, qui travaille pour l'AFP à Washington depuis bientôt 14 ans: des mesures de sécurité inhabituellement légères pour une journée où l'on attendait de grosses manifestations.

Quand la séance du Congrès pour certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle démarre vers 13 heures, il prend ses premières photos, puis remonte dans l'espace des photographes, un étage plus haut, pour les envoyer à sa rédaction. C'est là que les haut-parleurs annoncent une alerte de sécurité, enjoignant tout le monde à ne plus bouger.

"Comme photographe, vous entendez ça, vous avez envie de savoir ce qui se passe", dit-il. Il sort, entend des bruits un étage plus bas, descend...et tombe sur une "douzaine de manifestants juste devant l'entrée de la chambre" du Sénat.

"C'est très rare de voir ne serait-ce qu'un manifestant dans l'enceinte même du Capitole, alors d'en voir une douzaine, juste devant la porte du Sénat, c'était hautement inhabituel (...) A ce moment-là, j'ai pensé que ce serait l'histoire du jour."

- "Heureux d'être là"

Il prend rapidement des photos, observe la police essayer, sans succès, de les convaincre de quitter le bâtiment.

Les manifestants "ignoraient (les journalistes) pour la plupart, ils nous laissaient les photographier, on pouvait être assez près. Souvent, ils nous encourageaient à en prendre. Ils étaient d'humeur joviale, heureux d'être là, un endroit où ils n'avaient pas prévu d'être...Presque comme épatés par eux-mêmes."

Saul remonte envoyer ces clichés étonnants, puis redescend voir ce qui se passe ailleurs dans le Capitole.

"Je ne soupçonnais alors pas du tout que le bâtiment avait vraiment été enfreint et qu'il y avait des centaines de manifestants à l'intérieur."

C'est là qu'il voit des centaines de manifestants "arriver de toutes les directions" dans la Rotonde.

"C'est l'un des bâtiments les mieux protégés de Washington (...) La Rotonde, en ce moment, avec la pandémie, il n'y a personne, que des élus du Congrès, leur personnel haut placé, des journalistes (...) Et là on avait des centaines de manifestants faisant globalement ce qu'ils voulaient, debout sur des bancs, prenant des photos des statues (..), bruyants et dérangeants."

Après une série de clichés, il se dirige vers la chambre du Sénat, en vain, car le couloir, enfumé par les gaz lacrymogènes, est bloqué par la police. Il essaie d'aller vers la chambre basse - même chose.

Il réfléchit où aller quand il voit "des manifestants entrer dans le bureau" de Nancy Pelosi, cheffe des démocrates du Congrès.

D'habitude, le bureau est gardé, "personne n'entre sans rendez-vous", mais là "il y a des manifestants, avec des casquettes MAGA, qui prennent des selfies, filment pour les réseaux sociaux, parcourent ses affaires, ses mémos, regardent dans les tiroirs."

L'un d'eux "est assis les pieds sur un bureau, à farfouiller dans ses papiers: c'est la photo que beaucoup de gens ont vue maintenant", dit-il. L'homme, identifié depuis comme Richard Barnett, était "heureux d'être photographié" et apparemment "pas inquiet du tout de voir sa photo publiée".

Parmi les innombrables surprises de cette incroyable journée, Saul en relève encore deux: la "longue période" durant laquelle il n'a vu aucune présence policière et le fait qu'avec "tous ces gens à l'intérieur, se mouvant en toute liberté, le bâtiment semble être resté relativement intact".

vid-cat/cjc

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JAN 7

Crash des 737 MAX: officiellement accusé de fraude, Boeing va payer 2,5 milliards de dollars #

1/7/2021, 10:00 PM
New York, USA

Les autorités américaines ont officiellement accusé jeudi Boeing de complot en vue de commettre une fraude, pour ne pas avoir fourni toutes les informations nécessaires lors du processus d'approbation du 737 MAX, dont deux exemplaires se sont écrasés en vol.

Le géant de l'aéronautique a accepté de verser plus de 2,5 milliards de dollars pour solder certaines poursuites - dont une amende pénale de 243,6 millions, 1,77 milliard d'indemnités aux compagnies aériennes ayant commandé le 737 MAX et 500 millions pour un fond destiné à indemniser les proches des 346 victimes des accidents de Lion Air en octobre 2018 et Ethiopian Airlines en mars 2019.

"Les employés de Boeing ont préféré le profit à la franchise en cachant à la FAA (l'autorité américaine de l'aviation) des informations importantes concernant l'utilisation de son avion 737 MAX et en s'efforçant de dissimuler leur tromperie", a dénoncé un responsable du ministère de la Justice, David Burns, dans un communiqué.

L'accord auquel sont parvenues les autorités et l'entreprise "tient Boeing responsable de la faute criminelle de ses employés, règle le problème de l'impact financier sur les compagnies aériennes clientes de Boeing et, espérons-le, fournira une certaine forme de réparation aux familles et aux proches des victimes de l'accident", a-t-il ajouté.

Boeing, souligne le communiqué, a reconnu que deux de ses employés avaient induit en erreur un groupe chargé au sein de la FAA de prépaper la formation des pilotes au sujet du logiciel de vol MCAS, mis en cause dans les deux accidents.

Les documents émis par la suite par l'agence de l'aviation ne contenaient en conséquence pas des informations essentielles sur ce logiciel, qui n'ont donc pas été inclues dans les manuels pour les pilotes et les documents de formation.

Selon les termes de l'accord, Boeing a accepté de continuer à coopérer avec les autorités pour toutes les enquêtes en cours ou à venir.

Le constructeur s'est aussi engagé à rapporter aux autorités tout exemple ou soupçon de fraude commise par un de ses employés.

Le ministère n'a en revanche pas jugé nécessaire d'imposer à la compagnie un inspecteur indépendant.

Le 737 MAX avait été cloué au sol pendant vingt mois, après le deuxième accident en mars 2019. Il a été autorisé à voler de nouveau en novembre aux Etats-Unis puis dans d'autres pays.

jum/vmt/sl

BOEING

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JAN 7

Crash des 737 MAX: officiellement accusé de fraude, Boeing va payer 2,5 milliards de dollars #

1/7/2021, 9:32 PM
New York, USA

Le ministère américain de la Justice a annoncé jeudi avoir accusé Boeing de complot en vue de commettre une fraude, pour ne pas avoir fourni toutes les informations lors du processus d'approbation du 737 MAX, dont deux exemplaires se sont écrasés en vol.

Le géant de l'aéronautique a accepté de verser plus de 2,5 milliards de dollars pour solder certaines poursuites - dont une amende pénale de 243,6 millions, 1,77 milliard d'indemnités à ses clients et 500 millions pour un fond destiné à indemniser les proches des 346 victimes de l'accident des appareils de Lion Air en octobre 2018 et Ethiopian Airlines mars 2019.

jum/juj/sl

BOEING

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JAN 7

La sécurité à Washington en question à deux semaines de l'investiture de Joe Biden #

1/7/2021, 8:35 PM
Washington, USA

Comment les manifestants pro-Trump ont-ils pu pénétrer aussi facilement dans l'enceinte du Capitole? Le dispositif de sécurité du bâtiment du Congrès était très critiqué jeudi au lendemain des violences qui ont ébranlé Washington.

La facilité avec laquelle les services de sécurité ont été débordés par plusieurs centaines de partisans du président républicain brandissant des drapeaux "Trump 2020" et vêtus de tenues de camouflage "est un échec massif", a estimé le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, annonçant une enquête.

"La sécurité du Capitole doit être complètement revue", a tweeté le sénateur démocrate d'Hawaï Brian Schatz.

La police du Capitole, un service fédéral fort de 2.300 agents en charge de la sécurité du Congrès, de ses élus et de son personnel, n'était pas préparée pour répondre à des violences, a reconnu son directeur Steven Sund dans un communiqué.

- Juridictions séparées -

La capitale américaine et les services de sécurité du Congrès avaient planifié leur réponse à une manifestation des partisans de Donald Trump. Mais "je n'ai jamais rien vu comme le violent assaut (de mercredi) contre le Capitole pendant mes 30 ans de carrière à Washington", a déclaré M. Sund.

Un agent de la police du Capitole a tiré mortellement sur une manifestante qui tentait de pénétrer dans un zone du Congrès à travers une vitre brisée. L'agent a été suspendu et une enquête est ouverte, a précisé M. Sund, soulignant que la situation était alors particulièrement chaotique et que d'autres policiers avaient désamorcé au même moment deux engins explosifs à l'extérieur du bâtiment.

Comme souvent aux Etats-Unis , la multiplication des juridictions a compliqué la réponse des autorités.

Soulignant le statut administratif particulier de la capitale américaine, qui est distincte des Etats limitrophes du Maryland et de la Virginie mais qui n'est pas un Etat à part entière, la maire de la ville, Muriel Bowser, a souligné au cours d'une conférence de presse qu'elle n'avait pas l'autorité d'envoyer l'armée, la police ou la Garde nationale dans l'enceinte du Congrès, qui est un bâtiment fédéral.

"La police du Capitole et les dirigeants du Congrès n'ont pas pris la décision de demander le soutien de la Garde nationale" en prévision du rassemblement des pro-Trump, pourtant annoncé depuis plusieurs jours, a-t-elle souligné.

La police municipale n'a été appelée à la rescousse qu'à 13H00 locales (18H00 GMT), bien après les premières intrusions de manifestants pro-Trump, a indiqué son chef Robert Contee.

"Ca allait déjà assez mal à ce stade", a-t-il ajouté, faisant état de 68 arrestations, dont 41 dans l'enceinte du Capitole.

- Violences "jamais imaginées" -

Les réservistes de la Garde nationale, qui avaient été déployés en grand nombre lors des manifestations antiracistes de l'été, avaient été mis en état d'alerte autour de la ville mais en nombre limité et sans armes.

Le secrétaire à l'armée de Terre, Ryan McCarthy, qui dirige de facto la Garde nationale de la capitale fédérale, justement parce qu'elle n'est pas un Etat, a reconnu au cours de la même conférence de presse que les services de sécurité s'attendaient à des manifestations mais n'ont "jamais imaginé" un assaut contre le Congrès.

Mme Bowser a prolongé pour quinze jours l'état d'urgence, soit jusqu'à la cérémonie d'investiture de Joe Biden, prévue le 20 janvier sur les marches du Capitole.

En outre, M. McCarthy a annoncé qu'une barrière de deux mètres de haut était en cours d'érection pour protéger l'ensemble du complexe du Congrès, qui comprend le célèbre bâtiment surmonté d'une coupole mais aussi plusieurs immeubles de bureaux, jusqu'au 20 janvier.

D'autres réservistes ont été appelés en renfort pour éviter tout nouvel incident d'ici la fin du mandat de Donald Trump, qui a promis jeudi dans un communiqué un transfert "pacifique" du pouvoir sans pour autant reconnaître sa défaite électorale.

pmh-sl/la

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JAN 7

Démettre Trump est une "urgence de la plus haute importance" (Pelosi) #

1/7/2021, 8:08 PM
Washington, USA

La présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a affirmé jeudi qu'écarter Donald Trump du pouvoir était une "urgence de la plus haute importance", l'accusant avec ses sympathisants d'avoir participé à une "tentative de coup d'Etat".

Elle a exhorté le vice-président Mike Pence à invoquer "immédiatement le 25e amendement de la Constitution pour déclarer Donald Trump "inapte" à gouverner, en disant espérer avoir sa réponse "aujourd'hui".

S'il n'agit pas, le Congrès "pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution", a ajouté la présidente de la Chambre qui a, en cette qualité, le pouvoir d'ouvrir une telle procédure.

"Hier, le président des Etats-Unis a incité une insurrection armée contre l'Amérique", a-t-elle déclaré en ouverture de sa conférence de presse hebdomadaire, au Capitole, siège du Congrès.

Mercredi, des sympathisants de Donald Trump avaient fait irruption dans cette enceinte pendant une séance extraordinaire du Congrès pour certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle du 3 novembre, provoquant des scènes violentes de chaos.

"Le seuil franchi est d'une telle gravité qu'il n'est pas question que ce président soit autorisé à prendre des décisions", a-t-elle déclaré, en dénonçant une "tentative de coup d'Etat de la part du président Trump et de ses partisans".

L'écarter du pouvoir est une "urgence de la plus haute importance", a-t-elle martelé.

Au pouvoir depuis 2017, Donald Trump a déjà été visé au Congrès par une infamante procédure de destitution, ouverte par Nancy Pelosi fin 2019. Il avait été acquitté au Sénat, à majorité républicaine, début 2020.

"S'il veut être unique et subir deux fois une procédure de destitution, cela dépend de lui et de son cabinet, de la décision qu'il reste ou non en fonctions", a asséné Nancy Pelosi.

Donald Trump cédera le pouvoir à Joe Biden le 20 janvier.

"Bien qu'il ne reste que 13 jours, chaque jour peut se transformer en film d'horreur pour l'Amérique", a mis en garde la démocrate.

elc/cjc

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JAN 7

Complotistes, pro-armes, néonazis, qui sont les émeutiers du Capitole? #

1/7/2021, 7:53 PM
New York, USA

Leurs visages ont fait le tour du monde depuis leur intrusion au Capitole mercredi, photographiés les pieds sur le bureau d'une élue, paradant avec un drapeau confédéré ou assis au bureau du président du Sénat.

Qui sont ces partisans de Donald Trump, dopés par sa rhétorique au point de semer le chaos dans l'enceinte du Parlement américain? Beaucoup ont désormais été identifiés, y compris la femme blessée mortellement dès le début des violences. Voici les principaux éléments recueillis sur chacun d'entre eux, pour la plupart actifs sur les réseaux sociaux.

- Richard Barnett, militant pro-armes

Venu de l'Arkansas (sud), ce sexagénaire au fort accent du sud s'est invité dans le bureau de Nancy Pelosi, cheffe des démocrates à la Chambre des représentants.

C'est "mon bureau", a-t-il expliqué mercredi à la chaîne locale KFSM 5News. "Je suis un contribuable. Je suis un patriote. Ce n'est pas son bureau. On le lui a prêté."

Connu localement pour animer un groupe Facebook pro-armes, 2A NWA STAND, Richard Barnett, surnommé "Bigo", a affirmé s'être retrouvé dans ce bureau presque par accident. "J'ai été poussé là", a-t-il dit, alors que "je cherchais les toilettes".

Avant de partir, il a laissé un petit mot insultant à Nancy Pelosi. Aux dernières nouvelles, il était libre, même s'il pourrait être rapidement interpellé. "Est-ce que j'ai peur? Non! Mais la prison est une possibilité", a-t-il dit aux journalistes après sa sortie du bâtiment.

- Jake Angeli, complotiste à la coiffe de bison

Torse nu, coiffe amérindienne avec cornes de bison, maquillage, le "guerrier spirituel" ("spiritual warrior"), tel qu'il se décrit lui-même, a aimanté photographes et caméras aux quatre coins du Capitole.

Originaire d'Arizona, ce trentenaire a déjà été aperçu à de nombreuses reprises lors de manifestations pro-Trump à Phoenix ces derniers mois, arborant systématiquement sa fameuse coiffe.

Il se présente comme un "soldat numérique de QAnon", la mouvance complotiste dont Donald Trump est le héros et qui a vu l'intrusion de mercredi comme un triomphe.

"Nous sommes des patriotes, sur le front en Arizona, qui voulons amener notre énergie positive à (Washington)", écrivait-il dans un message posté en décembre sur le réseau social chéri des ultra-conservateurs Parler.

- Matthew Heimbach, de la mouvance néonazie

Photographié aux côtés de Jake Angeli, ce jeune homme de 29 ans au visage rond, cerné de lunettes sans monture, est considéré par le Southern Poverty Law Center, un observatoire des groupes extrémistes, comme "le visage d'une nouvelle génération de nationalistes blancs".

Il est considéré comme l'un des organisateurs du rassemblement d'extrême-droite à Charlottesville (Virginie), en août 2017, en marge duquel une femme a été tuée par un sympathisant néonazi.

- Adam Johnson, le voleur de pupitre

Surpris en train d'emporter le pupitre de Nancy Pelosi, le trentenaire au bonnet Trump a spontanément fait un signe amical au photographe, tout sourire.

Il a rapidement été identifié comme étant Adam Johnson, résident de Parrish, en Floride, selon la presse locale.

Dans l'immédiat, c'est davantage sa femme, médecin, qui a fait les frais de l'effraction, inondée de messages sarcastiques sur les nombreux sites sur lesquels elle est référencée.

- Ashli Babbitt, ancienne de l'armée de l'air, tuée au Capitole

Elle a été la première victime connue de ces violences: alors qu'elle tentait de passer à travers une fenêtre brisée dans un couloir du Congrès, la trentenaire a reçu, à bout portant, une balle tirée par un policier du Capitole. Elle a succombé plus tard à ses blessures.

Active sur les réseaux sociaux, complotiste, cette Californienne "libertarienne", selon son compte Twitter, voyait le déferlement des partisans de Donald Trump sur Washington comme une "tempête", qui allait faire passer le pays "de l'obscurité à la lumière".

tu/cat/rle

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JAN 7

Complotistes, pro-armes, néonazis, qui sont les émeutiers du Capitole? #

1/7/2021, 7:53 PM
New York, USA

Leurs visages ont fait le tour du monde depuis leur intrusion au Capitole mercredi, photographiés les pieds sur le bureau d'une élue, paradant avec un drapeau confédéré ou assis au bureau du président du Sénat.

Qui sont ces partisans de Donald Trump, dopés par sa rhétorique au point de semer le chaos dans l'enceinte du Parlement américain? Beaucoup ont désormais été identifiés, y compris la femme blessée mortellement dès le début des violences. Voici les principaux éléments recueillis sur chacun d'entre eux, pour la plupart actifs sur les réseaux sociaux.

- Richard Barnett, militant pro-armes

Venu de l'Arkansas (sud), ce sexagénaire au fort accent du sud s'est invité dans le bureau de Nancy Pelosi, cheffe des démocrates à la Chambre des représentants.

C'est "mon bureau", a-t-il expliqué mercredi à la chaîne locale KFSM 5News. "Je suis un contribuable. Je suis un patriote. Ce n'est pas son bureau. On le lui a prêté."

Connu localement pour animer un groupe Facebook pro-armes, 2A NWA STAND, Richard Barnett, surnommé "Bigo", a affirmé s'être retrouvé dans ce bureau presque par accident. "J'ai été poussé là", a-t-il dit, alors que "je cherchais les toilettes".

Avant de partir, il a laissé un petit mot insultant à Nancy Pelosi. Aux dernières nouvelles, il était libre, même s'il pourrait être rapidement interpellé. "Est-ce que j'ai peur? Non! Mais la prison est une possibilité", a-t-il dit aux journalistes après sa sortie du bâtiment.

- Jake Angeli, complotiste à la coiffe de bison

Torse nu, coiffe amérindienne avec cornes de bison, maquillage, le "guerrier spirituel" ("spiritual warrior"), tel qu'il se décrit lui-même, a aimanté photographes et caméras aux quatre coins du Capitole.

Originaire d'Arizona, ce trentenaire a déjà été aperçu à de nombreuses reprises lors de manifestations pro-Trump à Phoenix ces derniers mois, arborant systématiquement sa fameuse coiffe.

Il se présente comme un "soldat numérique de QAnon", la mouvance complotiste dont Donald Trump est le héros et qui a vu l'intrusion de mercredi comme un triomphe.

"Nous sommes des patriotes, sur le front en Arizona, qui voulons amener notre énergie positive à (Washington)", écrivait-il dans un message posté en décembre sur le réseau social chéri des ultra-conservateurs Parler.

- Matthew Heimbach, de la mouvance néonazie

Photographié aux côtés de Jake Angeli, ce jeune homme de 29 ans au visage rond, cerné de lunettes sans monture, est considéré par le Southern Poverty Law Center, un observatoire des groupes extrémistes, comme "le visage d'une nouvelle génération de nationalistes blancs".

Il est considéré comme l'un des organisateurs du rassemblement d'extrême-droite à Charlottesville (Virginie), en août 2017, en marge duquel une femme a été tuée par un sympathisant néonazi.

- Adam Johnson, le voleur de pupitre

Surpris en train d'emporter le pupitre de Nancy Pelosi, le trentenaire au bonnet Trump a spontanément fait un signe amical au photographe, tout sourire.

Il a rapidement été identifié comme étant Adam Johnson, résident de Parrish, en Floride, selon la presse locale.

Dans l'immédiat, c'est davantage sa femme, médecin, qui a fait les frais de l'effraction, inondée de messages sarcastiques sur les nombreux sites sur lesquels elle est référencée.

- Ashli Babbitt, ancienne de l'armée de l'air, tuée au Capitole

Elle a été la première victime connue de ces violences: alors qu'elle tentait de passer à travers une fenêtre brisée dans un couloir du Congrès, la trentenaire a reçu, à bout portant, une balle tirée par un policier du Capitole. Elle a succombé plus tard à ses blessures.

Active sur les réseaux sociaux, complotiste, cette Californienne "libertarienne", selon son compte Twitter, voyait le déferlement des partisans de Donald Trump sur Washington comme une "tempête", qui allait faire passer le pays "de l'obscurité à la lumière".

tu/cat/rle

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JAN 7

Appels à destituer Trump, Biden au chevet d'une Amérique meurtrie #

1/7/2021, 7:42 PM
Washington, USA

Au lendemain d'une journée de chaos qui a ébranlé l'Amérique, le président élu Joe Biden a dénoncé les assauts répétés de Donald Trump contre les institutions, sans cependant se prononcer sur les appels à l'écarter immédiatement du pouvoir.

Le milliardaire républicain apparaît de plus en plus isolé tandis que son successeur, qui s'installera à la Maison Blanche dans 13 jours, endosse déjà le rôle du dirigeant chargé de panser les plaies d'une Amérique meurtrie qui a connu selon lui "l'un des jours les plus sombres" de son histoire.

Le président républicain a, depuis quatre ans, "multiplié les assauts" contre les institutions démocratiques américaines, a lancé M. Biden depuis son fief de Wilmington, à un peu de moins de 200 kilomètres de Washington.

Quelques minutes plus tôt, le premier membre du gouvernement de Donald Trump annonçait sa démission: Elaine Chao, ministre des Transports.

"Notre pays a vécu un événement traumatisant, totalement évitable (...) qui m'a tellement troublée que je ne peux pas l'ignorer", a déclaré celle qui est à la ville, l'épouse du chef des sénateurs républicains Mitch McConnell.

Au lendemain des violences inédites perpétrées par ses sympathisants au Capitole, un premier élu républicain s'est joint au choeur démocrate qui réclame son départ.

Au Congrès, le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer a exhorté le vice-président Mike Pence à démettre Donald Trump de ses fonctions, en accusant le président sortant d'avoir "incité" les violences.

Il a appelé le bras droit de Donald Trump à invoquer le 25e amendement de la Constitution, qui autorise le vice-président et une majorité de membres du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer son rôle.

En écho, Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, a estimé que démettre Donald Trump était une "urgence de la plus haute importance".

Premier républicain à sauter le pas publiquement, un élu de la Chambre, Adam Kinzinger, a appelé jeudi à suivre cette voie, inédite, "pour le bien" de la démocratie américaine.

Donald Trump a "attisé les braises" de la violence, a-t-il accusé.

Si le cabinet n'agit pas, a menacé Chuck Schumer, alors le Congrès devra lancer une procédure de destitution.

Un groupe d'élus démocrates à la Chambre des représentants, contrôlée par leur parti, se préparaient jeudi matin à présenter des articles d'"impeachment".

- "Insurrection" -

Mike Pence a certifié la victoire de Joe Biden (306 grands électeurs contre 232) au milieu de la nuit, devant les deux chambres du Congrès réunies pour une session extraordinaire.

Censée être une simple formalité, cette certification a tourné à "l'insurrection", "presque à la sédition" selon les termes du président élu, quand une foule de partisans du président sortant a envahi le Capitole, interrompant les débats.

Les images prises de l'intérieur du majestueux bâtiment marqueront l'Histoire: élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing, manifestants installés dans les bureaux des parlementaires.

Ces scènes ont suscité consternation et indignation à travers le monde, et l'image des Etats-Unis , qui se posent volontiers en modèle démocratique, a été durablement abîmée.

"Notre tâche aujourd'hui et pour les quatre années à venir est (...) de permettre un renouveau de la politique dont la finalité est de résoudre les problèmes, pas de souffler sur les flammes de la haine et du chaos", a déclaré Joe Biden mercredi lors d'une déclaration solennelle.

"L'Amérique est bâtie sur l'honneur, la décence, le respect et la tolérance", a insisté cet homme un peu frêle, très respecté à Washington, qui prendra les rênes du pouvoir à l'issue d'une très longue carrière politique.

Temporairement bloqué par Twitter et Facebook, Donald Trump apparaît extraordinairement en retrait.

Il ne s'est plus exprimé depuis la diffusion d'une courte vidéo dans laquelle il appelait les manifestants à "rentrer chez eux" mais où il déclarait aussi sans preuves que l'élection avait été "volée".

Dans un bref communiqué, il s'est simplement engagé depuis à un transfert du pouvoir "ordonné", réaffirmant son "complet désaccord" avec le résultat.

- "Trop c'est trop" -

Au sein du parti républicain, de son gouvernement, et dans son équipe rapprochée, le malaise est palpable. Son jusqu'au-boutisme a aliéné une partie de son propre camp.

On y prépare la suite, certains en prenant leur distance, à l'image de Mick Mulvaney, émissaire des Etats-Unis en Irlande du Nord, qui a démissionné.

"Je ne peux pas rester, pas après hier", a déclaré sur CNBC celui qui fut le chef de cabinet du tempétueux président.

Plusieurs membres du Conseil de sécurité nationale ont aussi annoncé leur départ.

Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, a déclaré dans la nuit qu'il cessait d'emboîter le pas du président: "Ne comptez plus sur moi. Trop, c'est trop."

Depuis plus de deux mois, l'ancien homme d'affaires de New York arrivé au pouvoir en 2017, refuse d'accepter sa défaite et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot.

Et les scènes de violence de mercredi sont, pour beaucoup, l'aboutissement de cette croisade.

Pour Barack Obama, ces violences sont "un moment de déshonneur et de honte" pour l'Amérique. "Mais pas une surprise."

La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "triste" et "en colère", pointant la responsabilité de l'actuel locataire de la Maison Blanche.

Du côté des adversaires des Etats-Unis , le président iranien Hassan Rohani a estimé que ces événements montraient que la démocratie occidentale était "fragile et vulnérable".

Arrivant au pouvoir dans un moment difficile de l'histoire américaine, Joe Biden bénéficiera cependant de tous les leviers du pouvoir pour au moins deux ans.

Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.

bur-jca-elc/cjc

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JAN 7

Une ministre de Trump, Elaine Chao, annonce démissionner après les violences du Capitole #

1/7/2021, 7:41 PM
Washington, USA

La ministre américaine des Transports Elaine Chao a annoncé jeudi sa démission, mentionnant son "trouble" face à l'invasion du Capitole par des partisans du président Donald Trump la veille.

"Notre pays a vécu un événement traumatisant, totalement évitable (...) qui m'a tellement troublée que je ne peux pas l'ignorer", a justifié dans un communiqué celle qui est à la ville, l'épouse du chef des sénateurs républicains Mitch McConnell.

Elaine Chao est le premier membre du cabinet de Donald Trump à annoncer sa démission depuis les violences du Capitole mercredi.

Sa démission a été fraîchement accueillie par les élus démocrates, qui réclament la mise à l'écart du pouvoir de Donald Trump après les violences commises par ses partisans.

Si la ministre "trouve les événements d'hier à ce point répréhensibles, elle devrait convaincre le cabinet d'invoquer le 25e amendement, et non pas abdiquer la fonction qui lui permet de le faire", a souligné l'élue démocrate de la Chambre des représentants, Alexandria Ocasio-Cortez, estimant que démissionner 13 jours avant la fin du mandat de Donald Trump n'était "pas grand chose de plus que des tentatives de se protéger".

"Ces démissions ne veulent rien dire désormais. Des rats qui quittent le navire en train de couler", a tonné une autre élue de la Chambre, Jackie Speier. "Ils devraient invoquer le 25e amendement."

chp-vgr/rle

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JAN 7

Démettre Trump est une "urgence de la plus haute importance" (Pelosi) #

1/7/2021, 7:37 PM
Washington, USA

La présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a affirmé jeudi qu'écarter Donald Trump du pouvoir était une "urgence de la plus haute importance", l'accusant avec ses sympathisants d'avoir participé à une "tentative de coup d'Etat".

Elle a exhorté le vice-président Mike Pence à invoquer "immédiatement le 25e amendement de la Constitution pour déclarer Donald Trump "inapte" à gouverner, en disant espérer avoir sa réponse "aujourd'hui".

S'il n'agit pas, le Congrès "pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution", a-t-elle ajouté.

elc/cjc

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JAN 7

Biden accuse Trump d'avoir "déchaîné un assaut sans merci contre les institutions" démocratiques #

1/7/2021, 7:30 PM
Wilmington, USA

Le président élu Joe Biden a accusé jeudi Donald Trump d'avoir "déchaîné un assaut sans merci contre les institutions" démocratiques américaines, après des violences inédites perpétrées par ses sympathisants au Capitole mercredi.

"Hier était à mes yeux l'un des jours les plus sombres de notre Histoire", a déploré Joe Biden, qualifiant ceux qui ont participé à ces troubles de "terroristes".

Donald Trump s'était adressé mercredi à la foule, encourageant ses partisans à avancer vers le Congrès, avant de publier une vidéo où il répétait sans preuve que l'élection leur avait été "volée".

Le prochain président américain, qui s'installera à la Maison Blanche dans 13 jours, s'est dit convaincu que des manifestants antiracistes auraient été traités "très différemment" des partisans de Donald Trump qui ont semé le chaos à Washington la veille.

"Ils auraient été traités très, très différemment que la foule hargneuse qui a envahi le Capitole. Nous savons tous que c'est vrai, et c'est inacceptable", a-t-il dénoncé depuis son fief de Wilmington.

bur-cjc/rle

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JAN 7

Biden: des manifestants antiracistes auraient été traités "très différemment" #

1/7/2021, 7:18 PM
Wilmington, USA

Le président élu Joe Biden s'est dit convaincu jeudi que des manifestants antiracistes auraient été traités "très différemment" en comparaison des partisans de Donald Trump qui ont semé le chaos à Washington la veille.

"Si ça avait été une manifestation du mouvement Black Lives Matter (Les vies noires comptent), ils auraient été traités très différemment de la foule hargneuse qui a attaqué le Capitole, nous savons tous que c'est vrai et c'est inacceptable", a-t-il déclaré lors d'une allocution depuis son fief de Wilmington.

chp/rle

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JAN 7

Facebook bloque Trump : trop peu, trop tard, pour les critiques #

1/7/2021, 7:13 PM
San Francisco, USA

Le compte Facebook du président des Etats-Unis suspendu pour une durée indéterminée d'au moins deux semaines : la mesure aurait semblé radicale il y a peu, mais après les violences commises par des émeutiers pro-Trump au Capitole mercredi, elle ne suffit pas à apaiser les critiques envers le géant des réseaux.

Les comptes Facebook et Instagram de Donald Trump, déjà suspendus mercredi soir, ont été bloqués jeudi.

"Nous pensons que permettre au président de continuer à utiliser nos services pendant cette période pose des risques trop grands", a expliqué Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, sur son profil.

"Par conséquent, nous prolongeons le blocage de ses comptes Facebook et Instagram pour une durée indéterminée et pendant au moins les deux prochaines semaines jusqu'à ce que la transition pacifique du pouvoir soit terminée".

La certification de la victoire de Joe Biden au Congrès mercredi a été interrompue par des manifestants pro-Trump qui ont envahi le Capitole pendant plusieurs heures dans un climat insurrectionnel.

Le président sortant s'était peu auparavant adressé à la foule, encourageant ses partisans à avancer vers le Congrès, avant de publier une vidéo où il répétait sans preuve que l'élection leur avait été "volée".

"Je vous aime", a-t-il même lancé.

Facebook, Twitter et Youtube choisissaient en général, jusqu'à présent, de masquer ou d'épingler les messages trompeurs ou inflammatoires du président avec des avertissements. Mais mercredi, ils ont fini par retirer certains de ses propos, puis, en soirée, par suspendre ses comptes temporairement.

- "Sang sur les mains" -

"Nous pensons que le public a le droit d'avoir un accès le plus large possible aux discours politiques, même controversés", a rappelé Mark Zuckerberg, souvent critiqué ces derniers mois pour son approche jugée laxiste par une partie de la société civile.

"Mais le contexte actuel est maintenant fondamentalement différent, avec l'utilisation de notre plateforme pour encourager une insurrection violente contre un gouvernement démocratiquement élu".

L'application Snapchat a aussi bloqué le profil du président sortant.

Twitter, de son côté, a pour la première fois mercredi retiré des tweets de Donald Trump pour des raisons autres que les droits d'auteur. Elle a aussi bloqué le compte du milliardaire aux 88 millions d'abonnés pour douze heures, et menacé de le suspendre indéfiniment s'il ne supprimait pas les tweets en question.

Jeudi, le réseau des gazouillis a confirmé à l'AFP que les messages avaient bien été supprimés. "Nous surveillons la situation de près (...) pour voir si des mesures supplémentaires sont nécessaires", a ajouté un porte-parole.

Pour beaucoup d'observateurs des plateformes, elles ont mis trop de temps à réagir, et ont laissé ce genre de manifestations potentiellement dangereuses s'organiser grâce à leurs services.

"Pendant quatre ans, vous avez rationalisé cette violence. Encourager une insurrection violente contre le gouvernement ne relève pas de la liberté d'expression. Si vous travaillez pour ces entreprises, c'est de votre faute aussi", s'est par exemple emporté Chris Sacca, un des premiers investisseurs de Facebook devenu l'un de ses plus farouches critiques.

"Vous avez du sang sur les mains, Jack et Zuck" a-t-il tweeté à l'intention de Jack Dorsey, patron de Twitter, et Mark Zuckerberg.

- Avertissements -

"Ces mesures isolées arrivent trop tard et ne sont pas du tout suffisantes", a de son côté réagi le sénateur démocrate Mark Warner. "Ces plateformes servent depuis des années à l'organisation de groupes et milices d'extrême-droite violentes. C'est le coeur de leur infrastructure".

L'organisation militante anti-Facebook baptisée "Real Facebook Oversight Board" ("Véritable Conseil de surveillance de Facebook") fait le même reproche à Facebook. Elle a été créée dans la foulée des émeutes de Kenosha (Wisconsin), fin août, quand un jeune homme de 17 ans lié à des milices d'autodéfense a tiré au fusil semi-automatique sur trois manifestants, faisant deux morts.

"Après Kenosha, nous avions demandé à Zuckerberg combien de personnes devaient mourir avant qu'il agisse? La réponse: une suprémaciste blanche, radicalisée sur les réseaux sociaux", a réagi l'association jeudi, évoquant une ardente partisane de Donald Trump, blessée par balle dans le Capitole mercredi et morte ensuite.

YouTube est de son côté accusé d'avoir profité de la diffusion en direct des émeutes, via la publicité adossée à ces vidéos.

La plateforme de vidéos de Google a rappelé qu'elle avait retiré des milliers de vidéos mensongères (affirmant que l'élection avait été truquée), y compris plusieurs vidéos mises en ligne par Donald Trump mercredi.

Elle a aussi durci sa politique sur ce type de désinformation : "les chaînes qui reçoivent trois avertissements en 90 jours seront retirées de façon permanente de YouTube".

juj/jum/sl

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JAN 7

Biden accuse Trump d'avoir "déchaîné un assaut sans merci contre les institutions" démocratiques #

1/7/2021, 7:07 PM
Wilmington, USA

Le président élu Joe Biden a accusé jeudi Donald Trump d'avoir "déchaîné un assaut sans merci contre les institutions" démocratiques américaines, après l'invasion du Capitole par ses partisans mercredi.

"Hier était à mes yeux l'un des jours les plus sombres de notre Histoire", a-t-il déploré, qualifiant ceux qui ont participé à ces troubles de "terroristes".

chp-elc-cjc/rle

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JAN 7

Une ministre de Trump, Elaine Chao, annonce démissionner après les violences du Capitole #

1/7/2021, 6:53 PM
Washington, USA

La ministre américaine des Transports Elaine Chao a annoncé jeudi sa démission, mentionnant son "trouble" face à l'invasion du Capitole par des partisans du président Donald Trump la veille.

"Nous pays a vécu un événement traumatisant, totalement évitable (...) qui m'a tellement troublée que je ne peux pas l'ignorer", a justifié dans un communiqué celle qui est à la ville, l'épouse du chef des sénateurs républicains Mitch McConnell. Elle est le premier membre du cabinet de Donald Trump à annoncer sa démission depuis les violences du Capitole mercredi.

chp/rle

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JAN 7

Appels à destituer Trump, Biden au chevet d'une Amérique meurtrie #

1/7/2021, 6:24 PM
Washington, USA

Les appels à écarter Donald Trump du pouvoir se multipliaient jeudi au lendemain des violences inédites perpétrées par ses sympathisants au Capitole, un premier élu républicain se joignant au choeur démocrate qui réclame son départ.

Le milliardaire républicain apparaît de plus en plus isolé tandis que son successeur Joe Biden endosse déjà le rôle du dirigeant chargé de panser les plaies d'une Amérique meurtrie et divisée.

Le prochain président américain, qui s'installera à la Maison Blanche dans 13 jours, doit s'exprimer en début d'après-midi depuis son fief de Wilmington, à un peu de moins de 200 kilomètres de Washington qui se remet, sous un soleil hivernal, d'une journée de chaos inimaginable.

Au Congrès, le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer a exhorté le vice-président Mike Pence à démettre Donald Trump de ses fonctions, en accusant le président sortant d'avoir "incité" les violences.

Il a appelé le bras droit de Donald Trump à invoquer le 25e amendement de la Constitution, qui autorise le vice-président et une majorité de membres du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer son rôle.

Selon certains médias américains, la possibilité d'invoquer le 25e amendement a été discutée par des ministres dès mercredi soir.

Premier républicain à sauter le pas publiquement, un élu de la Chambre, Adam Kinzinger, a appelé jeudi à suivre cette voie, inédite, "pour le bien" de la démocratie américaine.

Donald Trump a "attisé les braises" de la violence, a-t-il accusé.

Si le cabinet n'agit pas, a menacé Chuck Schumer, alors le Congrès devra lancer une procédure de destitution.

Un groupe d'élus démocrates à la Chambre des représentants, contrôlée par leur parti, se préparaient jeudi matin à présenter des articles d'"impeachment".

- "Insurrection" -

Mike Pence a certifié la victoire de Joe Biden (306 grands électeurs contre 232) au milieu de la nuit, devant les deux chambres du Congrès réunies pour une session extraordinaire.

Censée être une simple formalité, cette certification a tourné à "l'insurrection", "presque à la sédition" selon les termes du président élu, quand une foule de partisans du président sortant a envahi le Capitole, interrompant les débats.

Les images prises de l'intérieur du majestueux bâtiment marqueront l'Histoire: élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing, manifestants installés dans les bureaux des parlementaires.

Ces scènes ont suscité consternation et indignation à travers le monde, et l'image des Etats-Unis , qui se posent volontiers en modèle démocratique, a été durablement abimée.

"Notre tâche aujourd'hui et pour les quatre années à venir est (...) de permettre un renouveau de la politique dont la finalité est de résoudre les problèmes, pas de souffler sur les flammes de la haine et du chaos", a déclaré Joe Biden mercredi lors d'une déclaration solennelle.

"L'Amérique est bâtie sur l'honneur, la décence, le respect et la tolérance", a insisté cet homme un peu frêle, très respecté à Washington, qui prendra les rênes du pouvoir à l'issue d'une très longue carrière politique.

Temporairement bloqué par Twitter et Facebook, Donald Trump apparaît extraordinairement en retrait.

Il ne s'est plus exprimé depuis la diffusion d'une courte vidéo dans laquelle il appelait les manifestants à "rentrer chez eux" mais où il déclarait aussi sans preuves que l'élection avait été "volée".

Dans un bref communiqué, il s'est simplement engagé depuis à un transfert du pouvoir "ordonné", réaffirmant son "complet désaccord" avec le résultat.

- "Trop c'est trop" -

Au sein du parti républicain, de son gouvernement, et dans son équipe rapprochée, le malaise est palpable. Son jusqu'au-boutisme a aliéné une partie de son propre camp.

On y prépare la suite, certains en prenant leur distance, à l'image de Mick Mulvaney, émissaire des Etats-Unis en Irlande du Nord, qui a démissionné.

"Je ne peux pas rester, pas après hier", a déclaré sur CNBC celui qui fut le chef de cabinet du tempétueux président.

Plusieurs membres du Conseil de sécurité nationale ont aussi annoncé leur départ.

Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, a déclaré dans la nuit qu'il cessait d'emboîter le pas du président: "Ne comptez plus sur moi. Trop, c'est trop."

Depuis plus de deux mois, l'ancien homme d'affaires de New York arrivé au pouvoir en 2017, refuse d'accepter sa défaite et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot.

Et les scènes de violence de mercredi sont, pour beaucoup, l'aboutissement de cette croisade.

Pour Barack Obama, ces violences sont "un moment de déshonneur et de honte" pour l'Amérique. "Mais pas une surprise."

La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "triste" et "en colère", pointant la responsabilité de l'actuel locataire de la Maison Blanche.

Du côté des adversaires des Etats-Unis , le président iranien Hassan Rohani a estimé que ces évènements montraient que la démocratie occidentale était "fragile et vulnérable".

Arrivant au pouvoir dans un moment difficile de l'histoire américaine, Joe Biden bénéficiera cependant de tous les leviers du pouvoir pour au moins deux ans.

Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.

bur-jca-elc/rle

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JAN 7

Le chef démocrate au Sénat appelle à démettre Trump de ses fonctions #

1/7/2021, 5:20 PM
Washington, USA

Le chef de la minorité démocrate au Sénat Chuck Schumer a exhorté jeudi le vice-président Mike Pence à démettre Donald Trump de ses fonctions, après les violences perpétrées par ses sympathisants au Capitole, siège du Congrès américain.

"Ce qui est survenu au Capitole hier était une insurrection contre les Etats-Unis , incitée par le président", a écrit Chuck Schumer, en appelant le républicain Mike Pence à invoquer le 25e amendement de la Constitution qui autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer ses fonctions, et le mettre à l'écart du pouvoir.

"Si le vice-président et le cabinet refusent" de le faire, "le Congrès devrait se rassembler pour lancer une procédure de destitution contre le président", a ajouté Chuck Schumer.

"Ce président ne devrait pas rester en fonctions un jour de plus", a-t-il martelé.

Selon certains médias américains, des ministres du milliardaire républicain ont discuté de la possibilité d'invoquer le 25e amendement de la Constitution dès mercredi soir.

Si de nombreuses voix démocrates se sont rapidement élevées pour réclamer que Donald Trump soit démis de ses fonctions, par cet amendement ou à travers une procédure de destitution ("impeachment"), les républicains étaient rares à le faire.

Mais un élu de la Chambre des représentants, déjà critique de Donald Trump, Adam Kinzinger, a aussi appelé jeudi à suivre cette voie inédite dans l'histoire américaine.

"C'est avec le coeur lourd que j'appelle à ce que le 25e amendement soit invoqué pour le bien de notre démocratie", a-t-il tweeté, en accusant le milliardaire républicain d'avoir "attisé les braises" de la violence.

Donald Trump ne s'est plus exprimé depuis la diffusion d'une courte vidéo dans laquelle il appelait mercredi les manifestants, qui avaient forcé l'entrée du Capitole pendant une séance du Congrès, à "rentrer chez eux" mais où il déclarait aussi sans preuves que l'élection avait été "volée".

Dans un bref communiqué, il s'est simplement engagé depuis à un transfert du pouvoir "ordonné", réaffirmant son "complet désaccord" avec le résultat.

elc/rle

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JAN 7

Le chef démocrate au Sénat appelle à démettre Trump de ses fonctions #

1/7/2021, 4:58 PM
Washington, USA

Le chef de la minorité démocrate au Sénat Chuck Schumer a exhorté jeudi le vice-président Mike Pence à démettre Donald Trump de ses fonctions, après les violences perpétrées par ses sympathisants mercredi au Capitole, siège du Congrès américain.

"Ce qui est survenu au Capitole hier était une insurrection contre les Etats-Unis , incitée par le président", a écrit Chuck Schumer, en appelant le républicain Mike Pence à invoquer le 25e amendement de la Constitution qui autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer ses fonctions, et le mettre à l'écart du pouvoir.

"Si le vice-président et le cabinet refusent" de le faire, "le Congrès devrait se rassembler pour lancer une procédure de destitution contre le président", a ajouté Chuck Schumer.

elc/rle

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JAN 7

Facebook bloque le compte de Trump pour une durée indéterminée (Zuckerberg) #

1/7/2021, 4:48 PM
San Francisco, USA

Les comptes Facebook et Instagram du président américain Donald Trump sont bloqués pour une durée indéterminée et pendant "au moins les deux prochaines semaines", a annoncé jeudi le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, au lendemain des violences à Washington.

"Nous pensons que permettre au président de continuer à utiliser nos services pendant cette période pose des risques trop grands", a affirmé Mark Zuckerberg sur son compte Facebook, après une suspension temporaire annoncée mercredi soir.

"Par conséquent, nous prolongeons le blocage de ses comptes Facebook et Instagram pour une durée indéterminée et pendant au moins les deux prochaines semaines jusqu'à ce que la transition pacifique du pouvoir soit terminée", a-t-il précisé.

La certification de la victoire de Joe Biden au Congrès mercredi a été interrompue par des manifestants pro-Trump qui ont envahi le Capitole pendant plusieurs heures dans un climat insurrectionnel.

Le président sortant s'était adressé à la foule, encourageant ses partisans à avancer vers le Congrès, avant de publier une vidéo où il répétait sans preuve que l'élection leur avait été "volée". "Je vous aime", a-t-il même lancé.

Facebook, Twitter et Youtube choisissaient en général, jusqu'à présent, de masquer ou d'épingler les messages trompeurs ou inflammatoires du président avec des avertissements. Mais mercredi, ils ont fini par retirer certains de ses propos, puis, en soirée, par suspendre ses comptes temporairement.

"Nous pensons que le public a le droit d'avoir un accès le plus large possible aux discours politiques, même controversés", a rappelé Mark Zuckerberg, souvent critiqué ces derniers mois pour son approche jugée laxiste par une partie de la société civile.

"Mais le contexte actuel est maintenant fondamentalement différent, avec l'utilisation de notre plateforme pour encourager une insurrection violente contre un gouvernement démocratiquement élu", a-t-il détaillé.

L'application Snapchat a aussi confirmé jeudi avoir bloqué le profil du président sortant.

Twitter, qui avait menacé mercredi de suspendre indéfiniment le compte du milliardaire aux 88 millions d'abonnés, n'a pas répondu à une requête de l'AFP jeudi.

C'était la première fois que le réseau des gazouillis retirait des tweets de Donald Trump pour des raisons autres que les droits d'auteur.

juj/jul/vgr

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JAN 7

Facebook bloque le compte de Trump pour une durée indéterminée (Zuckerberg) #

1/7/2021, 4:16 PM
San Francisco, USA

Les comptes Facebook et Instagram du président américain Donald Trump sont bloqués pour une durée indéterminée et pendant "au moins les deux prochaines semaines", a annoncé jeudi le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, au lendemain des violences au Capitole.

"Nous pensons que permettre au président de continuer à utiliser nos services pendant cette période pose des risques trop grands", a affirmé Mark Zuckerberg sur son compte Facebook, après une suspension temporaire annoncée mercredi soir.

"Par conséquent, nous prolongeons le blocage de ses comptes Facebook et Instagram pour une durée indéterminée et pendant au moins les deux prochaines semaines jusqu'à ce que la transition pacifique du pouvoir soit terminée", a-t-il précisé.

jul/juj/rle

FACEBOOK

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JAN 7

Trump discrédité par les violences, Biden au chevet d'une Amérique meurtrie #

1/7/2021, 3:44 PM
Washington, USA

Au lendemain des violences du Capitole, qui ont isolé encore un peu plus Donald Trump, Joe Biden endosse déjà le rôle du dirigeant chargé de panser les plaies d'une Amérique meurtrie et divisée.

Le prochain président américain, qui s'installera à la Maison Blanche dans 13 jours, doit s'exprimer en début d'après-midi depuis son fief de Wilmington, à un peu de moins de 200 kilomètres de Washington qui se remet, sous un soleil hivernal, d'une journée de chaos inimaginable.

Sa victoire (306 grands électeurs contre 232) a été certifiée au milieu de la nuit par le vice-président Mike Pence devant les deux chambres du Congrès réunies pour une session extraordinaire.

Censée être une simple formalité, cette certification a tourné à "l'insurrection", "presque à la sédition" selon les termes du démocrate, quand une foule de supporteurs du président sortant a envahi le Capitole, interrompant les débats.

Les images prises de l'intérieur du majestueux bâtiment situé au coeur de la capitale fédérale américaine marqueront l'Histoire: élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing, manifestants installés dans les bureaux des parlementaires.

Ces scènes ont suscité consternation et indignation à travers le monde, et l'image des Etats-Unis , qui se posent volontiers en modèle démocratique, a été durablement abimée.

"Notre tâche aujourd'hui et pour les quatre années à venir est (...) de permettre un renouveau de la politique dont la finalité est de résoudre les problèmes, pas de souffler sur les flammes de la haine et du chaos", a déclaré Joe Biden mercredi lors d'une déclaration solennelle.

"L'Amérique est bâtie sur l'honneur, la décence, le respect et la tolérance", a insisté cet homme un peu frêle, très respecté à Washington, qui prendra les rênes du pouvoir à l'issue d'une très longue carrière politique.

Temporairement bloqué par Twitter et Facebook, Donald Trump apparaît extraordinairement en retrait.

Il ne s'est plus exprimé depuis la diffusion d'une courte vidéo dans laquelle il appelait les manifestants à "rentrer chez eux" mais où il déclarait aussi sans preuves que l'élection avait été "volée".

Dans un bref communiqué, il s'est simplement engagé depuis à un transfert du pouvoir "ordonné", réaffirmant son "complet désaccord" avec le résultat.

- "Je ne peux pas rester" -

Au sein du parti républicain, de son gouvernement, et dans son équipe rapprochée, le malaise est palpable. Son jusqu'au-boutisme a aliéné une partie de son propre camp.

On y prépare la suite, certains en prenant leur distance, à l'image de Mick Mulvaney, émissaire des Etats-Unis en Irlande du Nord, qui a démissionné.

"Je ne peux pas rester, pas après hier. On ne peut pas voir ce qui s'est passé hier et vouloir en être partie prenante d'une quelconque façon", a déclaré sur CNBC celui qui fut le chef de cabinet du tempétueux président.

Plusieurs membres du Conseil de sécurité nationale ont aussi annoncé leur départ.

Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, a de son côté annoncé dans la nuit qu'il cessait d'emboîter le pas du président: "Ne comptez plus sur moi. Trop, c'est trop."

Depuis plus de deux mois, l'ancien homme d'affaires de New York, arrivé au pouvoir en 2017 sans la moindre expérience politique, refuse d'accepter sa défaite et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot.

Et les scènes de violence de mercredi sont, pour beaucoup, l'aboutissement de cette croisade.

Pour Barack Obama, ces violences sont "un moment de déshonneur et de honte" pour l'Amérique. "Mais pas une surprise."

La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "triste" et "en colère", pointant la responsabilité de l'actuel locataire de la Maison Blanche.

Du côté des adversaires des Etats-Unis , le président iranien Hassan Rohani a estimé que ces évènements montraient que la démocratie occidentale était "fragile et vulnérable".

Arrivant au pouvoir dans un moment difficile de l'histoire américaine, Joe Biden bénéficiera cependant de tous les leviers du pouvoir pour au moins deux ans.

Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.

Le candidat démocrate Raphael Warnock a battu la sénatrice républicaine Kelly Loeffler et est entré dans l'Histoire en devenant le premier sénateur noir élu dans cet Etat du Sud traditionnellement conservateur.

Et Jon Ossoff a remporté la deuxième sénatoriale cruciale en Géorgie. A 33 ans, il va devenir le plus jeune sénateur démocrate depuis... Joe Biden en 1973.

Les démocrates auront 50 sièges au Sénat, comme les républicains. Mais ainsi que le prévoit la Constitution, la future vice-présidente Kamala Harris aura le pouvoir de départager les votes, et donc de faire pencher la balance du côté démocrate.

bur-jca/vgr

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JAN 7

"Je ne peux pas rester": un haut responsable de l'administration Trump démissionne #

1/7/2021, 2:53 PM
Washington, USA

L'ancien chef de cabinet de Donald Trump Mick Mulvaney a annoncé jeudi démissionner de son poste actuel de diplomate, en protestation contre l'intrusion violente de partisans du président américain au Capitole la veille.

"Je ne peux pas rester, pas après hier. On ne peut pas voir ce qui s'est passé hier et vouloir en être partie prenante d'une quelconque façon", a-t-il déclaré sur la chaîne CNBC.

Mick Mulvaney, qui avait quitté son poste de chef de cabinet pour être nommé émissaire des Etats-Unis en Irlande du Nord, a indiqué avoir informé le secrétaire d'Etat Mike Pompeo de sa démission.

"Je ne peux pas. Je ne peux pas rester", a-t-il insisté sur CNBC, ajoutant que d'autres employés de l'administration Trump envisageaient de quitter leurs fonctions.

"Ceux qui choisissent de rester, et j'ai parlé à certains d'entre eux, le font parce qu'ils craignent que le président nomme quelqu'un de pire" à leur place, a-t-il encore précisé.

Une foule de partisans de Donald Trump a envahi mercredi le Capitole après avoir été encouragée par le président lui-même à mettre la pression sur les parlementaires américains, alors en séance pour certifier officiellement la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Les sénateurs et les élus de la Chambre des représentants avaient dû interrompre les débats plusieurs heures et évacuer le Congrès ou se confiner dans les bureaux. Au moins une personne parmi les manifestants est décédée, touchée par un tir de la police du Capitole.

Immédiatement après les violences, mercredi, le conseiller adjoint à la sécurité nationale Matt Pottinger avait démissionné.

La porte-parole de la Première dame Melania Trump, Stephanie Grisham, ancienne porte-parole de la Maison Blanche, avait aussi présenté sa démission.

sms/vgr/rle

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JAN 7

Biden confirmé président d'une Amérique ébranlée par les violences des pro-Trump #

1/7/2021, 9:22 AM
Washington, USA

Le Congrès a certifié l'élection de Joe Biden à la Maison Blanche après une journée d'une violence inimaginable mercredi à Washington, où des partisans de Donald Trump ont semé le chaos au sein même du Capitole, temple de la démocratie américaine.

Au milieu de la nuit, et après le rejet d'objections émises par des élus républicains, le vice-président Mike Pence a confirmé jeudi la victoire du démocrate, avec 306 grands électeurs contre 232 pour le président sortant, devant les deux chambres réunies pour une session extraordinaire.

Censée être une simple formalité, cette certification a tourné à "l'insurrection", "presque à la sédition" selon les termes de Joe Biden, quand une foule de supporteurs du président sortant a envahi le Capitole, interrompant les débats.

Les images prises de l'intérieur du majestueux bâtiment situé au coeur de la capitale fédérale américaine marqueront l'Histoire: élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing, manifestants installés dans les bureaux des parlementaires.

Elles resteront à jamais associées à la fin de mandat tumultueux de Donald Trump, dont le jusqu'au boutisme a aliéné une partie de son propre camp.

Après une journée qui pourrait s'avérer désastreuse pour son avenir politique, Donald Trump a promis qu'il quitterait la Maison Blanche le 20 janvier. Réaffirmant son "complet désaccord" avec le résultat, il s'est engagé à un transfert du pouvoir "ordonné".

Depuis plus de deux mois, il refuse d'accepter sa défaite et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot. Sa croisade a culminé mercredi avec la prise d'assaut sur le siège du pouvoir législatif.

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington pour rétablir le calme après plusieurs heures d'extrême tension. Un couvre-feu est entré en vigueur en fin d'après-midi dans la ville, où l'état d'urgence sera prolongé durant deux semaines.

Au milieu de la confusion, une femme a été mortellement blessée dans le Capitole par un tir de la police. Cette Californienne s'appelait Ashli Babbitt et était une ardente partisane du milliardaire républicain.

Trois autres personnes ont perdu la vie dans le secteur de la colline du Capitole mercredi, mais la police s'abstient pour l'instant de lier directement ces décès aux violences.

- "Je vous aime" -

Lors d'une allocution au ton grave prononcée au plus fort de la crise, Joe Biden, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a dénoncé une attaque "sans précédent" contre la démocratie américaine.

Il a appelé Donald Trump à s'exprimer "immédiatement" à la télévision pour réclamer "la fin du siège" du Capitole.

En guise d'adresse solennelle, le président américain s'est contenté de quelques tweets et d'une brève vidéo mise en ligne sur internet dans laquelle il a demandé à ses partisans de se tenir à l'écart de la violence et de "rentrer chez eux".

"Je vous aime (...). Je comprends votre douleur", a-t-il cependant ajouté, évoquant une nouvelle fois une élection "volée".

La vidéo a été retirée peu après par Facebook qui a jugé qu'elle "contribuait aux risques de violence". Le réseau social a par la même occasion décidé de bloquer le président américain pendant 24 heures. De son côté, Twitter a également supprimé la vidéo, a bloqué le compte @realDonaldTrump pour douze heures et l'a menacé de suspension permanente, des mesures sans précédent.

Le seul des prédécesseurs républicains de Donald Trump encore en vie, George W. Bush, a dénoncé des scènes de chaos dignes d'une "république bananière".

Pour Barack Obama, ces violences sont "un moment de déshonneur et de honte" pour l'Amérique. "Mais pas une surprise".

- "Scènes honteuses" -

Ces images ont également suscité l'indignation à travers le monde.

La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "triste" et "en colère". Londres a dénoncé des "scènes honteuses". Le président français Emmanuel Macron a exhorté à ne rien céder face à "la violence de quelques-uns" contre les démocraties.

Du côté des ennemis des Etats-Unis , le président iranien Hassan Rohani a estimé que ces évènements montraient que la démocratie occidentale est "fragile et vulnérable".

Selon la US Capitol Historical Society, c'est la première fois que le Capitole a été envahi depuis que le bâtiment avait été incendié par les troupes britanniques en 1814.

- "Nous ne concéderons jamais" -

Après l'échec de sa croisade post-électorale devant les tribunaux, Donald Trump avait choisi dans un geste extraordinaire de défier le Congrès en réunissant des dizaines de milliers de ses supporteurs à Washington, au moment meme où il devait graver dans le marbre la victoire de son rival.

A cette occasion, il s'en est pris avec un extrême virulence à son propre camp. Les ténors républicains sont "faibles" et "pathétiques", a-t-il lancé sous un ciel chargé de lourds nuages, à des dizaines de milliers de partisans.

"Nous n'abandonnerons jamais. Nous ne concéderons jamais" la défaite, a-t-il martelé, mettant la pression sur son vice-président Mike Pence pour qu'il "fasse ce qu'il faut".

Avant que les débats ne sombrent dans la confusion, Mike Pence avait bien commencé à présider la session conjointe de la Chambre des représentants et du Sénat .

Certains élus républicains avaient émis des objections aux résultats de l'élection dans certains Etats, mais plusieurs d'entre eux ont indiqué, après les incidents violents, qu'ils ne s'associaient plus à la démarche.

Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a martelé à la reprise que le Congrès ne se laisserait pas "intimider".

Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, a de son côté annoncé qu'il cessait d'emboîter le pas du président. "Ne comptez plus sur moi. Trop c'est trop", a-t-il dit.

Et, selon certains médias américains, des ministres du milliardaire républicain ont discuté de la possibilité d'invoquer le 25ème amendement de la Constitution, qui autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer ses fonctions.

- Le Sénat désormais démocrate -

Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.

Le candidat démocrate Raphael Warnock a battu la sénatrice républicaine Kelly Loeffler et est entré dans l'Histoire en devenant le premier sénateur noir élu dans cet Etat du Sud traditionnellement conservateur.

Et Jon Ossoff a remporté la deuxième sénatoriale cruciale en Géorgie. A 33 ans, il va devenir le plus jeune sénateur démocrate depuis... Joe Biden en 1973.

Les démocrates auront 50 sièges au Sénat, comme les républicains. Mais comme le prévoit la Constitution, la future vice-présidente Kamala Harris aura le pouvoir de départager les votes, et donc de faire pencher la balance du côté démocrate.

bur-jca-chp/hr

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JAN 7

Biden confirmé président d'une Amérique ébranlée par les violences des pro-Trump #

1/7/2021, 8:58 AM
Washington, USA

Le Congrès a certifié l'élection de Joe Biden à la Maison Blanche après une journée d'une violence inimaginable mercredi à Washington, où des partisans de Donald Trump ont semé le chaos au sein même du Capitole, temple de la démocratie américaine.

Au milieu de la nuit, et après le rejet d'objections émises par des élus républicains, le vice-président Mike Pence a confirmé jeudi la victoire du démocrate, avec 306 grands électeurs contre 232 pour le président sortant, devant les deux chambres réunies pour une session extraordinaire.

Censée être une simple formalité, cette certification a tourné à "l'insurrection", "presque à la sédition" selon les termes de Joe Biden, quand une foule de supporteurs du président sortant a envahi le Capitole, interrompant les débats.

Les images prises de l'intérieur du majestueux bâtiment situé au coeur de la capitale fédérale américaine marqueront l'Histoire: élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing, manifestants installés dans les bureaux des parlementaires.

Elles resteront à jamais associées à la fin de mandat tumultueux de Donald Trump, dont le jusqu'au boutisme a aliéné une partie de son propre camp.

Depuis plus de deux mois, il refuse d'accepter sa défaite et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot. Sa croisade a culminé mercredi avec la prise d'assaut sur le siège du pouvoir législatif.

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington pour rétablir le calme après plusieurs heures d'extrême tension. Un couvre-feu est entré en vigueur en fin d'après-midi dans la ville, où l'état d'urgence sera prolongé durant deux semaines.

Au milieu de la confusion, une femme a été mortellement blessée dans le Capitole par un tir de la police. Cette résidente du sud de la Californie s'appelait Ashli Babbitt et était une ardente partisane du milliardaire républicain.

Trois autres personnes ont perdu la vie dans le secteur de la colline du Capitole mercredi, mais la police s'abstient pour l'instant de lier directement ces décès aux violences.

- "Je vous aime" -

Lors d'une allocution au ton grave prononcée au plus fort de la crise, Joe Biden, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a dénoncé une attaque "sans précédent" contre la démocratie américaine.

Il a appelé Donald Trump à s'exprimer "immédiatement" à la télévision pour réclamer "la fin du siège" du Capitole.

En guise d'adresse solennelle, le président américain s'est contenté de quelques tweets et d'une brève vidéo mise en ligne sur internet dans laquelle il a demandé à ses partisans de se tenir à l'écart de la violence et de "rentrer chez eux".

"Je vous aime (...). Je comprends votre douleur", a-t-il cependant ajouté, évoquant une nouvelle fois une élection "volée".

La vidéo a été retirée peu après par Facebook qui a jugé qu'elle "contribuait aux risques de violence". Le réseau social a par la même occasion décidé de bloquer le président américain pendant 24 heures. De son côté, Twitter a également supprimé la vidéo, a bloqué le compte @realDonaldTrump pour douze heures et l'a menacé de suspension permanente, des mesures sans précédent.

Le seul des prédécesseurs républicains de Donald Trump encore en vie, George W. Bush, a dénoncé des scènes de chaos dignes d'une "république bananière".

Pour Barack Obama, ces violences sont "un moment de déshonneur et de honte" pour l'Amérique. "Mais pas une surprise".

- "Scènes honteuses" -

Ces images ont également suscité l'indignation à travers le monde.

Berlin a appelé les pro-Trump à "cesser de piétiner la démocratie". Londres a dénoncé des "scènes honteuses". Le président français Emmanuel Macron a exhorté à ne rien céder face à "la violence de quelques-uns" contre les démocraties.

Intervention remarquée: le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a évoqué des "scènes choquantes", martelant que le résultat de l'élection devait être "respecté".

Ignorant le chaos au Congrès, le Dow Jones a terminé sur un nouveau record.

Selon la US Capitol Historical Society, c'est la première fois que le Capitole a été envahi depuis que le bâtiment avait été incendié par les troupes britanniques en 1814.

- "Nous ne concéderons jamais" -

Après l'échec de sa croisade post-électorale devant les tribunaux, Donald Trump avait choisi dans un geste extraordinaire de défier le Congrès en réunissant des dizaines de milliers de ses supporteurs à Washington, au moment meme où il devait graver dans le marbre la victoire de son rival.

A cette occasion, il s'en est pris avec un extrême virulence à son propre camp. Les ténors républicains sont "faibles" et "pathétiques", a-t-il lancé sous un ciel chargé de lourds nuages, à des dizaines de milliers de partisans.

"Nous n'abandonnerons jamais. Nous ne concéderons jamais" la défaite, a-t-il martelé, mettant la pression sur son vice-président Mike Pence pour qu'il "fasse ce qu'il faut".

Avant que les débats ne sombrent dans la confusion, Mike Pence avait bien commencé à présider la session conjointe de la Chambre des représentants et du Sénat .

Certains élus républicains avaient émis des objections aux résultats de l'élection dans certains Etats, mais plusieurs d'entre eux ont indiqué, après les incidents violents, qu'ils ne s'associaient plus à la démarche.

Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a martelé à la reprise que le Congrès ne se laisserait pas "intimider".

Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, a de son côté annoncé qu'il cessait d'emboîter le pas du président. "Ne comptez plus sur moi. Trop c'est trop", a-t-il dit.

Et, selon certains médias américains, des ministres du milliardaire républicain ont discuté de la possibilité d'invoquer le 25ème amendement de la Constitution, qui autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer ses fonctions.

- Le Sénat désormais démocrate -

Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.

Le candidat démocrate Raphael Warnock a battu la sénatrice républicaine Kelly Loeffler et est entré dans l'Histoire en devenant le premier sénateur noir élu dans cet Etat du Sud traditionnellement conservateur.

Et Jon Ossoff a remporté la deuxième sénatoriale cruciale en Géorgie. A 33 ans, il va devenir le plus jeune sénateur démocrate depuis... Joe Biden en 1973.

Les démocrates auront 50 sièges au Sénat, comme les républicains. Mais comme le prévoit la Constitution, la future vice-présidente Kamala Harris aura le pouvoir de départager les votes, et donc de faire pencher la balance du côté démocrate.

bur-jca-chp/hr

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JAN 7

La victoire de Biden va être confirmée, l'Amérique sous le choc après les violences #

1/7/2021, 8:22 AM
Washington, USA

La victoire du démocrate Joe Biden à l'élection présidentielle américaine était sur le point d'être officiellement confirmée tôt jeudi matin après une journée de chaos et de violences à Washington, et l'invasion sans précédent historique du bâtiment du Congrès par des manifestants pro-Trump.

Après avoir dû interrompre ses débats mercredi après midi dans la confusion, le Congrès a repris en soirée le processus de certification de la victoire du démocrate, en rejetant, au Sénat puis à la Chambre des représentants, les objections d'élus républicains visant les résultats de la présidentielle dans l'Etat de l'Arizona puis dans celui de Pennsylvanie.

La plupart des obstacles semblaient donc levés pour l'officialisation de l'élection de Joe Biden à la Maison Blanche.

L'ancien vice-président de Barack Obama avait dénoncé un peu plus tôt depuis le Delaware le climat d'"insurrection" qui a régné mercredi dans la capitale fédérale américaine lorsque des partisans de Donald Trump ont pris d'assaut le Capitole.

Les images prises de l'intérieur du majestueux bâtiment situé au coeur de la capitale fédérale américaine marqueront l'Histoire: élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing, manifestant assis dans le bureau de la présidente de la Chambre Nancy Pelosi.

Elles resteront à jamais associées à la fin de mandat tumultueux de Donald Trump, qui apparaît désormais extrêmement isolé dans son propre camp.

Depuis des mois, il refuse d'accepter sa défaite et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot.

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington pour rétablir le calme après plusieurs heures d'extrême tension. Un couvre-feu est entré en vigueur en fin d'après-midi dans la ville, où l'état d'urgence sera prolongé durant deux semaines.

Au milieu de la confusion, une femme a été mortellement blessée dans le Capitole par un tir de la police. Cette résidente du sud de la Californie s'appelait Ashli Babbitt et était une ardente partisane du président Trump.

Trois autres personnes ont perdu la vie dans le secteur de la colline du Capitole mercredi, mais la police s'abstient pour l'instant de lier directement ces décès aux violences.

Lors d'une allocution au ton grave, Joe Biden, qui s'installera à la Maison Blanche le 20 janvier, a dénoncé une attaque "sans précédent" contre la démocratie américaine.

Il a appelé Donald Trump à s'exprimer "immédiatement" à la télévision pour réclamer "la fin du siège" du Capitole et de cette "insurrection".

- "Je vous aime" -

En guise d'allocution solennelle, le président américain s'est contenté de quelques tweets et d'une brève vidéo dans laquelle il a demandé à ses partisans de se tenir à l'écart de la violence et de "rentrer chez eux".

"Je vous aime (...). Je comprends votre douleur", a-t-il cependant ajouté, évoquant une nouvelle fois une élection "volée".

La vidéo a été retirée peu après par Facebook qui a jugé qu'elle "contribuait aux risques de violence". Le réseau social a par la même occasion décidé de bloquer le président américain pendant 24 heures. De son côté, Twitter a également supprimé la vidéo, a bloqué le compte @realDonaldTrump pour douze heures et l'a menacé de suspension permanente, des mesures sans précédent.

Le seul des prédécesseurs républicains de Donald Trump encore en vie, George W. Bush, a dénoncé des scènes de chaos dignes d'une "république bananière".

Pour Barack Obama, ces violences sont "un moment de déshonneur et de honte" pour l'Amérique.

- "Scènes honteuses" -

Ces images ont suscité l'indignation à travers le monde.

Berlin a appelé les pro-Trump à "cesser de piétiner la démocratie". Londres dénonce des "scènes honteuses". Le président français Emmanuel Macron a appelé à ne rien céder face à "la violence de quelques-uns" contre les démocraties.

Intervention remarquée: le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé des "scènes choquantes", martelant que le résultat de cette élection démocratique devait être "respecté".

Ignorant le chaos au Congrès, le Dow Jones a terminé sur un nouveau record.

Selon la US Capitol Historical Society, c'est la première fois que le Capitole a été envahi depuis que le bâtiment avait été incendié par les troupes britanniques en 1814.

Dans un geste extraordinaire qui restera probablement dans les livres d'histoire, Donald Trump avait choisi de défier le Congrès en réunissant des dizaines de milliers de ses supporteurs à Washington.

- "Nous ne concéderons jamais" -

A cette occasion, il s'en est pris avec un extrême virulence à son propre camp. Les ténors républicains sont "faibles" et "pathétiques", a-t-il lancé sous un ciel chargé de lourds nuages, à des dizaines de milliers de partisans.

"Nous n'abandonnerons jamais. Nous ne concéderons jamais" la défaite, a-t-il martelé, mettant la pression sur son vice-président Mike Pence pour qu'il "fasse ce qu'il faut".

Avant que les débats ne sombrent dans la confusion, Mike Pence avait bien commencé à présider la session conjointe de la Chambre des représentants et du Sénat qui doit officialiser le vote de 306 grands électeurs en faveur de Joe Biden contre 232 pour Donald Trump.

Selon la Constitution, son rôle, essentiellement protocolaire, consiste à "ouvrir" les certificats envoyés par chacun des 50 Etats pour transmettre les votes de leurs grands électeurs.

Certains élus républicains avaient émis des objections aux résultats de l'élection dans certains Etats, mais plusieurs d'entre eux ont indiqué, après les incidents violents, qu'ils ne s'associaient plus à la démarche.

Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a martelé à la reprise que le Congrès ne se laisserait pas "intimider".

Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, a de son côté annoncé qu'il cessait d'emboîter le pas du président. "Ne comptez plus sur moi. Trop c'est trop", a-t-il dit.

Et, selon certains médias américains, des ministres du milliardaire républicain ont discuté de la possibilité d'invoquer le 25ème amendement de la Constitution, qui autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer ses fonctions.

- Le Sénat désormais démocrate -

Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.

Le candidat démocrate Raphael Warnock a battu la sénatrice républicaine Kelly Loeffler et est entré dans l'Histoire en devenant le premier sénateur noir élu dans cet Etat du Sud traditionnellement conservateur.

Et Jon Ossoff a remporté la deuxième sénatoriale cruciale en Géorgie. A 33 ans, il va devenir le plus jeune sénateur démocrate depuis... Joe Biden en 1973.

Les démocrates auront 50 sièges au Sénat, comme les républicains. Mais comme le prévoit la Constitution, la future vice-présidente Kamala Harris aura le pouvoir de départager les votes, et donc de faire pencher la balance du côté démocrate.

bur-jca/seb/hr/chp

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JAN 7

Le Congrès rejette les objections sur la victoire de Biden en Pennsylvanie #

1/7/2021, 8:17 AM
Washington, USA

Les deux chambres du Congrès ont rejeté dans la nuit de mercredi à jeudi les objections émises par des élus républicains concernant la victoire de Joe Biden en Pennsylvanie.

Ce vote lève ce qui pourrait être le dernier obstacle à la certification de l'élection du démocrate à la Maison Blanche, après le chaos créé par l'intrusion violente de partisans de Donald Trump au sein même du Capitole.

chp/hr

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JAN 7

Hong Kong: Pompeo exige la libération "immédiate" des opposants arrêtés, menace de sanctions #

1/7/2021, 6:15 AM
Washington, USA

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a réclamé jeudi la libération "immédiate" et "sans condition" des 53 figures de l'opposition pro-démocratie arrêtées pour "subversion" à Hong Kong, menaçant de sanctions les responsables de cette répression.

"Les Etats-Unis ne resteront pas les bras croisés pendant que les habitants de Hong Kong subissent l'oppression communiste", a insisté le secrétaire d'Etat américain dans un communiqué.

M. Pompeo a ainsi indiqué que les Etats-Unis envisageraient "des sanctions et des restrictions à l'encontre de chaque personne ou entité impliquées dans cette attaque visant le peuple hongkongais".

Plus de cinquante figures de l'opposition pro-démocratie, dont un avocat américain, ont été arrêtées mercredi à Hong Kong, le plus gros coup de filet à ce jour dans le cadre de la récente loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine.

Pour Mike Pompeo, ces arrestations illustrent "le mépris du Parti communiste chinois envers son propre peuple et à l'égard de l'Etat de droit".

Les autorités chinoises ont engagé en 2020 une reprise en main musclée de l'ex-colonie britannique, théâtre l'année précédente d'une mobilisation populaire pro-démocratie inédite depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.

sct/dax/seb

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JAN 7

Des pro-Trump envahissent le Capitole, l'Amérique sous le choc #

1/7/2021, 6:04 AM
Washington, USA

Scènes inimaginables à Washington: des partisans de Donald Trump ont envahi mercredi le Capitole, temple de la démocratie américaine, interrompant la session qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

Après une coupure de plusieurs heures, le Congrès a repris en soirée le processus de certification de la victoire du démocrate, en rejetant, au Sénat puis à la Chambre des représentants, les objections d'élus républicains visant les résultats de la présidentielle dans l'Etat de l'Arizona.

Mais les débats prenaient de nouveau du retard, des élus républicains exigeant d'examiner la régularité de l'élection en Pennsylvanie.

M. Biden avait dénoncé, un peu plus tôt depuis le Delaware, un climat d'"insurrection".

Les images prises de l'intérieur du majestueux bâtiment situé au coeur de la capitale fédérale américaine marqueront l'Histoire: élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing.

Elles resteront à jamais associées à la fin de mandat tumultueux de Donald Trump, qui apparaît désormais extrêmement isolé dans son propre camp.

Depuis des mois, il refuse d'accepter sa défaite et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot.

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington pour rétablir le calme après plusieurs heures d'extrême tension. Un couvre-feu est entré en vigueur en fin d'après-midi dans la ville, où l'état d'urgence sera prolongé durant deux semaines.

Au milieu de la confusion, une femme a été mortellement blessée dans le Capitole par un tir de la police de Washington. Cette résidente du sud de la Californie s'appelait Ashli Babbitt et était une ardente partisane du président Donald Trump.

Trois autres personnes ont perdu la vie dans le secteur de la colline du Capitole mercredi, mais la police s'abstient pour l'instant de lier directement ces décès aux violences.

Lors d'une allocution au ton grave, Joe Biden, qui s'installera à la Maison Blanche le 20 janvier, a dénoncé une attaque "sans précédent" contre la démocratie américaine.

Il a appelé Donald Trump à s'exprimer "immédiatement" à la télévision pour réclamer "la fin du siège" du Capitole et de cette "insurrection".

- "Je vous aime" -

En guise d'allocution solennelle, le président américain s'est contenté de quelques tweets et d'une brève vidéo dans laquelle il a demandé à ses partisans de se tenir à l'écart de la violence et de "rentrer chez eux".

"Je vous aime (...). Je comprends votre douleur", a-t-il cependant ajouté, évoquant une nouvelle fois une élection "volée".

La vidéo a été retirée peu après par Facebook qui a jugé qu'elle "contribuait aux risques de violence". Le réseau social a par la même occasion décidé de bloquer le président américain pendant 24 heures. De son côté, Twitter a également supprimé la vidéo, a bloqué le compte @realDonaldTrump pour douze heures et l'a menacé de suspension permanente, des mesures sans précédent.

Le seul des prédécesseurs républicains de Donald Trump encore en vie, George W. Bush, a dénoncé des scènes de chaos dignes d'une "république bananière".

Pour Barack Obama, ces violences sont "un moment de déshonneur et de honte" pour l'Amérique.

- "Scènes honteuses" -

Ces images ont suscité l'indignation à travers le monde.

Berlin a appelé les pro-Trump à "cesser de piétiner la démocratie". Londres dénonce des "scènes honteuses". Le président français Emmanuel Macron a appelé à ne rien céder face à "la violence de quelques-uns" contre les démocraties.

Intervention remarquée: le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé des "scènes choquantes", martelant que le résultat de cette élection démocratique devait être "respecté".

Ignorant le chaos au Congrès, le Dow Jones a terminé sur un nouveau record.

Selon la US Capitol Historical Society, c'est la première fois que le Capitole a été envahi depuis que le bâtiment avait été incendié par les troupes britanniques en 1814.

Dans un geste extraordinaire qui restera probablement dans les livres d'histoire, Donald Trump avait choisi de défier le Congrès en réunissant des dizaines de milliers de ses supporteurs à Washington.

- "Nous ne concéderons jamais" -

A cette occasion, il s'en est pris avec un extrême virulence à son propre camp. Les ténors républicains sont "faibles" et "pathétiques", a-t-il lancé sous un ciel chargé de lourds nuages, à des dizaines de milliers de partisans.

"Nous n'abandonnerons jamais. Nous ne concéderons jamais" la défaite, a-t-il martelé, mettant la pression sur son vice-président Mike Pence pour qu'il "fasse ce qu'il faut".

Avant que les débats ne sombrent dans la confusion, Mike Pence avait bien commencé à présider la session conjointe de la Chambre des représentants et du Sénat qui doit officialiser le vote de 306 grands électeurs en faveur de Joe Biden contre 232 pour Donald Trump.

Selon la Constitution, son rôle, essentiellement protocolaire, consiste à "ouvrir" les certificats envoyés par chacun des 50 Etats pour transmettre les votes de leurs grands électeurs.

Certains élus républicains avaient émis des objections aux résultats de l'élection dans certains Etats, mais plusieurs d'entre eux ont indiqué, après les incidents violents, qu'ils ne s'associaient plus à la démarche.

Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a martelé à la reprise que le Congrès ne se laisserait pas "intimider".

Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, a de son côté annoncé qu'il cessait d'emboîter le pas du président. "Ne comptez plus sur moi. Trop c'est trop", a-t-il dit.

Et, selon certains médias américains, des ministres du milliardaire républicain ont discuté de la possibilité d'invoquer le 25ème amendement de la Constitution, qui autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer ses fonctions.

- Le Sénat désormais démocrate -

Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.

Le candidat démocrate Raphael Warnock a battu la sénatrice républicaine Kelly Loeffler et est entré dans l'Histoire en devenant le premier sénateur noir élu dans cet Etat du Sud traditionnellement conservateur.

Et Jon Ossoff a remporté la deuxième sénatoriale cruciale en Géorgie. A 33 ans, il va devenir le plus jeune sénateur démocrate depuis... Joe Biden en 1973.

Les démocrates auront 50 sièges au Sénat, comme les républicains. Mais comme le prévoit la Constitution, la future vice-présidente Kamala Harris aura le pouvoir de départager les votes, et donc de faire pencher la balance du côté démocrate.

bur-jca/seb/hr

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JAN 7

Hong Kong: Pompeo exige la libération "immédiate" des opposants arrêtés, menace de sanctions #

1/7/2021, 5:59 AM
Washington, USA

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a réclamé jeudi la libération "immédiate" et "sans condition" des 53 figures de l'opposition pro-démocratie arrêtées pour "subversion" à Hong Kong, menaçant de sanctions les responsables de cette répression.

"Les Etats-Unis envisageront des sanctions et des restrictions à l'encontre de chaque personne ou entité impliquées dans cette attaque visant le peuple hongkongais" a affirmé le secrétaire d'Etat américain dans un communiqué.

sct/dax/seb

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JAN 7

La femme abattue au Capitole a succombé à un tir de la police (officiel) #

1/7/2021, 5:07 AM
Washington, USA

La femme morte mercredi après avoir participé au coup de force dans l'enceinte du Congrès a été abattue par la police du Capitole, a annoncé le chef de la police de Washington.

Ardente partisane du président Donald Trump, elle s'appelait Ashli Babbitt et vivait dans la région de San Diego, dans le sud de la Californie, ont rapporté des médias américains.

Elle faisait partie d'un groupe de manifestants qui ont semé le chaos dans le Capitole, alors que les élus entamaient la certification de la victoire du démocrate Joe Biden.

"Des agents en uniforme de la police du Capitole les ont affrontés et, à un moment, l'un d'eux a fait usage de son arme de service" et l'a touchée, a déclaré lors d'une conférence de presse le chef Robert Contee. Elle a été déclarée morte après son transfert à l'hôpital.

Une enquête interne a été ouverte sur cet "événement tragique", a-t-il ajouté.

Trois autres personnes - une femme et deux hommes - sont mortes aux alentours du Capitole "d'urgence médicale distincte", a déclaré M. Contee, sans donner plus de détails, ni dire s'il s'agissait de participants aux manifestations.

Les causes de leurs morts ne pourront pas être établies avant leur examen par un médecin légiste, a-t-il ajouté.

La police a, selon lui, également procédé à 52 interpellations mercredi, dont 26 dans l'enceinte du Capitole.

Pour parer à d'éventuelles nouvelles manifestations, la maire de Washington Muriel Bowser a étendu l'état d'urgence dans la capitale fédérale pour 15 jours, soit jusqu'à la fin du mandat de Donald Trump. Cela lui permettra, si nécessaire, de renouveler le couvre-feu décrété pour la nuit de mercredi à jeudi, ou de réquisitionner des moyens supplémentaires.

- "Tempête sur Washington" -

Ancienne militaire, Ashli Babbitt a effectué quatre déploiements avec l'armée de l'air américaine", selon la chaîne de télévision KUSI, qui dit s'être entretenu avec son époux. Ce dernier ne l'avait pas accompagnée à Washington pour manifester en soutien au président républicain, qui refuse de concéder sa défaite.

"Je ne sais vraiment pas pourquoi elle a décidé" de faire intrusion dans le Capitole, a déclaré la belle-mère d'Ashli Babbitt, citée par une journaliste de la chaîne Fox 5.

Sur son compte Twitter, elle se présentait comme "ancienne combattante" et "libertarienne", affichant son amour pour son pays. Elle avait récemment retweeté de nombreux messages de personnes se rendant à Washington pour manifester à l'appel de Donald Trump.

Mardi, Ashli Babbitt avait répondu à l'une d'entre elles qui se plaignait de l'annulation de son vol: "Rien ne nous arrêtera... Ils peuvent essayer, essayer et essayer mais la tempête est là et elle descend sur (Washington) DC dans moins de 24 heures... Du noir vers la lumière!"

ban-chp/dax

TWITTER

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JAN 7

Le Congrès américain rejette une première objection à la victoire de Biden #

1/7/2021, 4:30 AM
Washington, USA

Le Congrès américain a rejeté mercredi une première objection à la certification de la victoire de Joe Biden, quelques heures après l'intrusion violente de partisans pro-Trump au Capitole.

Le Sénat a décidé, à une écrasante majorité de 93 voix contre 6, de ne pas donner suite aux objections d'élus républicains visant les résultats de l'élection présidentielle dans l'Etat de l'Arizona.

Quelques minutes plus tard, la Chambre des représentants a à son tour écarté l'objection à 303 voix contre 121, franchissant un pas de plus vers la certification des résultats de l'élection présidentielle.

Conformément à un processus ultra-codifié, les deux chambres s'étaient séparées pour débattre de la question.

mlm/dax/vgr

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JAN 7

Des pro-Trump envahissent le Capitole, l'Amérique sous le choc #

1/7/2021, 4:22 AM
Washington, USA

Scènes inimaginables à Washington: des partisans de Donald Trump ont envahi mercredi le Capitole, temple de la démocratie américaine, interrompant la session qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

Après une coupure de plusieurs heures, le Congrès a repris en soirée le processus de certification de la victoire du démocrate, en rejetant, au Sénat puis à la Chambre des représentants, les objections d'élus républicains visant les résultats de la présidentielle dans l'Etat de l'Arizona.

M. Biden avait dénoncé, un peu plus tôt depuis le Delaware, un climat d'"insurrection".

Les images prises de l'intérieur du majestueux bâtiment situé au coeur de la capitale fédérale américaine marqueront l'Histoire: élus portant des masques à gaz, agents de la police en civil arme au poing.

Elles resteront à jamais associées à la fin de mandat tumultueux de Donald Trump, qui apparaît désormais extrêmement isolé dans son propre camp.

Depuis des mois, il refuse d'accepter sa défaite et souffle sur les braises de la division en brandissant des théories du complot.

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington pour rétablir le calme après plusieurs heures d'extrême tension. Un couvre-feu est entré en vigueur en fin d'après-midi dans la ville, où l'état d'urgence sera prolongé durant deux semaines.

Au milieu de la confusion, une femme a été mortellement blessée dans le Capitole par un tir de la police de Washington. Cette résidente du sud de la Californie s'appelait Ashli Babbitt et était une ardente partisane du président Donald Trump.

Lors d'une allocution au ton grave, Joe Biden, qui s'installera à la Maison Blanche le 20 janvier, a dénoncé une attaque "sans précédent" contre la démocratie américaine.

Il a appelé Donald Trump à s'exprimer "immédiatement" à la télévision pour réclamer "la fin du siège" du Capitole et de cette "insurrection".

- "Je vous aime" -

En guise d'allocution solennelle, le président américain s'est contenté de quelques tweets et d'une brève vidéo dans laquelle il a demandé à ses partisans de se tenir à l'écart de la violence et de "rentrer chez eux".

"Je vous aime (...). Je comprends votre douleur", a-t-il cependant ajouté, évoquant une nouvelle fois une élection "volée".

La vidéo a été retirée peu après par Facebook qui a jugé qu'elle "contribuait aux risques de violence". Le réseau social a par la même occasion décidé de bloquer le président américain pendant 24 heures. De son côté, Twitter a également supprimé la vidéo, a bloqué le compte @realDonaldTrump pour douze heures et l'a menacé de suspension permanente, des mesures sans précédent.

Le seul des prédécesseurs républicains de Donald Trump encore en vie, George W. Bush, a dénoncé des scènes de chaos dignes d'une "république bananière".

Pour Barack Obama, ces violences sont "un moment de déshonneur et de honte" pour l'Amérique.

- "Scènes honteuses" -

Ces images ont suscité l'indignation à travers le monde.

Berlin a appelé les pro-Trump à "cesser de piétiner la démocratie". Londres dénonce des "scènes honteuses". Le président français Emmanuel Macron a appelé à ne rien céder face à "la violence de quelques-uns" contre les démocraties.

Intervention remarquée: le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé des "scènes choquantes", martelant que le résultat de cette élection démocratique devait être "respecté".

Ignorant le chaos au Congrès, le Dow Jones a terminé sur un nouveau record.

Selon la US Capitol Historical Society, c'est la première fois que le Capitole a été envahi depuis que le bâtiment avait été incendié par les troupes britanniques en 1814.

Dans un geste extraordinaire qui restera probablement dans les livres d'histoire, Donald Trump avait choisi de défier le Congrès en réunissant des dizaines de milliers de ses supporteurs à Washington.

- "Nous ne concéderons jamais" -

A cette occasion, il s'en est pris avec un extrême virulence à son propre camp. Les ténors républicains sont "faibles" et "pathétiques", a-t-il lancé sous un ciel chargé de lourds nuages, à des dizaines de milliers de partisans.

"Nous n'abandonnerons jamais. Nous ne concéderons jamais" la défaite, a-t-il martelé, mettant la pression sur son vice-président Mike Pence pour qu'il "fasse ce qu'il faut".

Avant que les débats ne sombrent dans la confusion, Mike Pence avait bien commencé à présider la session conjointe de la Chambre des représentants et du Sénat qui doit officialiser le vote de 306 grands électeurs en faveur de Joe Biden contre 232 pour Donald Trump.

Selon la Constitution, son rôle, essentiellement protocolaire, consiste à "ouvrir" les certificats envoyés par chacun des 50 Etats pour transmettre les votes de leurs grands électeurs.

Certains élus républicains avaient émis des objections aux résultats de l'élection dans certains Etats, mais plusieurs d'entre eux ont indiqué, après les incidents violents, qu'ils ne s'associaient plus à la démarche.

Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a martelé à la reprise que le Congrès ne se laisserait pas "intimider".

Le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, a de son côté annoncé qu'il cessait d'emboîter le pas du président. "Ne comptez plus sur moi. Trop c'est trop", a-t-il dit.

Et, selon certains médias américains, des ministres du milliardaire républicain ont discuté de la possibilité d'invoquer le 25ème amendement de la Constitution, qui autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer ses fonctions.

- Le Sénat désormais démocrate -

Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.

Le candidat démocrate Raphael Warnock a battu la sénatrice républicaine Kelly Loeffler et est entré dans l'Histoire en devenant le premier sénateur noir élu dans cet Etat du Sud traditionnellement conservateur.

Et Jon Ossoff a remporté la deuxième sénatoriale cruciale en Géorgie. A 33 ans, il va devenir le plus jeune sénateur démocrate depuis... Joe Biden en 1973.

Les démocrates auront 50 sièges au Sénat, comme les républicains. Mais comme le prévoit la Constitution, la future vice-présidente Kamala Harris aura le pouvoir de départager les votes, et donc de faire pencher la balance du côté démocrate.

bur-jca/seb/hr

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JAN 7

Les grands noms des affaires appellent Trump à "mettre fin au chaos" #

1/7/2021, 4:22 AM
Washington, USA

"Assaut impensable contre la démocratie", "anarchie", "dégoût": des grands noms du monde des affaires aux Etats-Unis ont vivement condamné mercredi les violences au Capitole causées par des partisans de Donald Trump et exhorté le président sortant à intervenir et à accepter le choix des électeurs.

"Nous valons mieux que ça", a affirmé le patron de la plus grande banque du pays JPMorgan Chase, Jamie Dimon, en condamnant "fermement" dans un tweet les agissements des manifestants.

Des centaines d'entre eux ont envahi le Parlement à Washington dans un climat insurrectionnel, interrompant la session du Congrès qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

"Nos responsables politiques ont la responsabilité d'appeler à la fin des violences, d'accepter les résultats et, comme notre démocratie le fait depuis des centaines d'années, de soutenir une transition pacifique du pouvoir", a ajouté M. Dimon sans toutefois nommer directement le milliardaire républicain, qui se gargarise régulièrement de ses amitiés avec les grands patrons.

A la tête de la banque Citigroup, Michael Corbat s'est, lui, dit "dégoûté" par les événements.

"En tant qu'une des plus vieilles entreprises des Etats-Unis , nous avons vu notre pays faire face à des événements éprouvants", a-t-il souligné.

"Même si certaines scènes sont dures à regarder, j'ai confiance en notre processus démocratique", a-t-il assuré en espérant que la situation "puisse se résoudre sans effusion de sang supplémentaire".

Le patron d'Apple, Tim Cook a déploré de son côté un "chapitre triste et honteux de l'histoire" des Etats-Unis .

"Les responsables de cette insurrection devront être tenus pour responsables", a-t-il rappelé.

IBM a aussi condamné "l'anarchie sans précédent" observée à Washington et appelé à l'arrêt "immédiat" des violences.

"Ces actions n'ont pas leur place dans notre société et elles doivent cesser pour que notre système démocratique puisse fonctionner", a ajouté la société.

- Trump lâché par son ministre -

Pour Richard Trumka, président du puissant syndicat AFL-CIO, les violences au Capitole sont "un assaut impensable contre la démocratie".

"Le chaos dans la capitale de la nation est la conséquence d'efforts illégaux pour changer les résultats légitimes d'une élection démocratique", a aussi fustigé le lobby Business Roundtable, qui représente les plus grandes entreprises américaines.

Le groupe, qui regroupe des fleurons américains allant d'Apple à Boeing en passant par American Express ou Best Buy, a dans la foulée appelé "le président et les autorités à mettre fin au chaos et à faciliter une transition politique pacifique".

La Chambre américaine du Commerce a également exhorté dans le courant de l'après-midi à "cesser immédiatement les attaques" contre le Capitole.

"Le président sortant a incité à la violence dans une tentative de garder le pouvoir, et tout élu qui le défend viole son serment à la Constitution et rejette la démocratie au profit de l'anarchie", a de son côté réagi l'Association nationale des fabricants dans un communiqué.

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington et Donald Trump a fini par demander à ses partisans, dans une courte vidéo, de "rentrer chez eux", tout en déclarant sans preuves que l'élection avait été "volée".

En réponse, Twitter et Facebook ont supprimé la vidéo et bloqué temporairement le compte du président sortant.

Même le ministre de l'Economie Steven Mnuchin a réagi dans un tweet: "La violence n'est jamais acceptable. Nous devons respecter la Constitution et le processus démocratique."

cs-juj-jum/lo/dax/vgr

BOEING

AMERICAN EXPRESS

BEST BUY

APPLE INC.

J.P. MORGAN CHASE & CO

IBM

CITIGROUP

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JAN 7

Les grands noms des affaires appellent Trump à "mettre fin au chaos" #

1/7/2021, 4:22 AM
Washington, USA

"Assaut impensable contre la démocratie", "anarchie", "dégoût": des grands noms du monde des affaires aux Etats-Unis ont vivement condamné mercredi les violences au Capitole causées par des partisans de Donald Trump et exhorté le président sortant à intervenir et à accepter le choix des électeurs.

"Nous valons mieux que ça", a affirmé le patron de la plus grande banque du pays JPMorgan Chase, Jamie Dimon, en condamnant "fermement" dans un tweet les agissements des manifestants.

Des centaines d'entre eux ont envahi le Parlement à Washington dans un climat insurrectionnel, interrompant la session du Congrès qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

"Nos responsables politiques ont la responsabilité d'appeler à la fin des violences, d'accepter les résultats et, comme notre démocratie le fait depuis des centaines d'années, de soutenir une transition pacifique du pouvoir", a ajouté M. Dimon sans toutefois nommer directement le milliardaire républicain, qui se gargarise régulièrement de ses amitiés avec les grands patrons.

A la tête de la banque Citigroup, Michael Corbat s'est, lui, dit "dégoûté" par les événements.

"En tant qu'une des plus vieilles entreprises des Etats-Unis , nous avons vu notre pays faire face à des événements éprouvants", a-t-il souligné.

"Même si certaines scènes sont dures à regarder, j'ai confiance en notre processus démocratique", a-t-il assuré en espérant que la situation "puisse se résoudre sans effusion de sang supplémentaire".

Le patron d'Apple, Tim Cook a déploré de son côté un "chapitre triste et honteux de l'histoire" des Etats-Unis .

"Les responsables de cette insurrection devront être tenus pour responsables", a-t-il rappelé.

IBM a aussi condamné "l'anarchie sans précédent" observée à Washington et appelé à l'arrêt "immédiat" des violences.

"Ces actions n'ont pas leur place dans notre société et elles doivent cesser pour que notre système démocratique puisse fonctionner", a ajouté la société.

- Trump lâché par son ministre -

Pour Richard Trumka, président du puissant syndicat AFL-CIO, les violences au Capitole sont "un assaut impensable contre la démocratie".

"Le chaos dans la capitale de la nation est la conséquence d'efforts illégaux pour changer les résultats légitimes d'une élection démocratique", a aussi fustigé le lobby Business Roundtable, qui représente les plus grandes entreprises américaines.

Le groupe, qui regroupe des fleurons américains allant d'Apple à Boeing en passant par American Express ou Best Buy, a dans la foulée appelé "le président et les autorités à mettre fin au chaos et à faciliter une transition politique pacifique".

La Chambre américaine du Commerce a également exhorté dans le courant de l'après-midi à "cesser immédiatement les attaques" contre le Capitole.

"Le président sortant a incité à la violence dans une tentative de garder le pouvoir, et tout élu qui le défend viole son serment à la Constitution et rejette la démocratie au profit de l'anarchie", a de son côté réagi l'Association nationale des fabricants dans un communiqué.

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington et Donald Trump a fini par demander à ses partisans, dans une courte vidéo, de "rentrer chez eux", tout en déclarant sans preuves que l'élection avait été "volée".

En réponse, Twitter et Facebook ont supprimé la vidéo et bloqué temporairement le compte du président sortant.

Même le ministre de l'Economie Steven Mnuchin a réagi dans un tweet: "La violence n'est jamais acceptable. Nous devons respecter la Constitution et le processus démocratique."

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Les grands noms des affaires appellent Trump à "mettre fin au chaos" #

1/7/2021, 4:22 AM
Washington, USA

"Assaut impensable contre la démocratie", "anarchie", "dégoût": des grands noms du monde des affaires aux Etats-Unis ont vivement condamné mercredi les violences au Capitole causées par des partisans de Donald Trump et exhorté le président sortant à intervenir et à accepter le choix des électeurs.

"Nous valons mieux que ça", a affirmé le patron de la plus grande banque du pays JPMorgan Chase, Jamie Dimon, en condamnant "fermement" dans un tweet les agissements des manifestants.

Des centaines d'entre eux ont envahi le Parlement à Washington dans un climat insurrectionnel, interrompant la session du Congrès qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

"Nos responsables politiques ont la responsabilité d'appeler à la fin des violences, d'accepter les résultats et, comme notre démocratie le fait depuis des centaines d'années, de soutenir une transition pacifique du pouvoir", a ajouté M. Dimon sans toutefois nommer directement le milliardaire républicain, qui se gargarise régulièrement de ses amitiés avec les grands patrons.

A la tête de la banque Citigroup, Michael Corbat s'est, lui, dit "dégoûté" par les événements.

"En tant qu'une des plus vieilles entreprises des Etats-Unis , nous avons vu notre pays faire face à des événements éprouvants", a-t-il souligné.

"Même si certaines scènes sont dures à regarder, j'ai confiance en notre processus démocratique", a-t-il assuré en espérant que la situation "puisse se résoudre sans effusion de sang supplémentaire".

Le patron d'Apple, Tim Cook a déploré de son côté un "chapitre triste et honteux de l'histoire" des Etats-Unis .

"Les responsables de cette insurrection devront être tenus pour responsables", a-t-il rappelé.

IBM a aussi condamné "l'anarchie sans précédent" observée à Washington et appelé à l'arrêt "immédiat" des violences.

"Ces actions n'ont pas leur place dans notre société et elles doivent cesser pour que notre système démocratique puisse fonctionner", a ajouté la société.

- Trump lâché par son ministre -

Pour Richard Trumka, président du puissant syndicat AFL-CIO, les violences au Capitole sont "un assaut impensable contre la démocratie".

"Le chaos dans la capitale de la nation est la conséquence d'efforts illégaux pour changer les résultats légitimes d'une élection démocratique", a aussi fustigé le lobby Business Roundtable, qui représente les plus grandes entreprises américaines.

Le groupe, qui regroupe des fleurons américains allant d'Apple à Boeing en passant par American Express ou Best Buy, a dans la foulée appelé "le président et les autorités à mettre fin au chaos et à faciliter une transition politique pacifique".

La Chambre américaine du Commerce a également exhorté dans le courant de l'après-midi à "cesser immédiatement les attaques" contre le Capitole.

"Le président sortant a incité à la violence dans une tentative de garder le pouvoir, et tout élu qui le défend viole son serment à la Constitution et rejette la démocratie au profit de l'anarchie", a de son côté réagi l'Association nationale des fabricants dans un communiqué.

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington et Donald Trump a fini par demander à ses partisans, dans une courte vidéo, de "rentrer chez eux", tout en déclarant sans preuves que l'élection avait été "volée".

En réponse, Twitter et Facebook ont supprimé la vidéo et bloqué temporairement le compte du président sortant.

Même le ministre de l'Economie Steven Mnuchin a réagi dans un tweet: "La violence n'est jamais acceptable. Nous devons respecter la Constitution et le processus démocratique."

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JAN 7

Intrusion au Capitole: les médias ultra-conservateurs américains relativisent #

1/7/2021, 4:01 AM
New York, USA

Plusieurs médias ultra-conservateurs américains ont relativisé mercredi la gravité de l'intrusion de partisans de Donald Trump au Capitole, évoquant une colère légitime et accusant, sans preuve, l'ultragauche d'avoir infiltré le mouvement.

"L'essentiel de ce que nous avons vu aujourd'hui était magnifique." Ben Bergquam, le reporter de la petite chaîne en ligne Real America 's Voice, a tiré mercredi, devant le bâtiment du Congrès, un bilan bien différent de la plupart des observateurs.

Les nouveaux acteurs ultra-conservateurs de l'information télévisée, qui tentent de grignoter des parts de marché à la référence Fox News, ont régulièrement cherché à dissocier les supporteurs de Donald Trump du chaos survenu au Congrès.

D'un côté, "une grande majorité de manifestants pacifiques", selon Ben Bergquam, et, de l'autre, un "petit groupe" d'éléments perturbateurs, comme l'a décrit Chris Salcedo, l'un des présentateurs de la chaîne Newsmax, vers qui se sont reportés un nombre significatif de républicains depuis l'élection présidentielle.

De Newsmax à Real America 's Voice, en passant par One America News Network (OAN), que Donald Trump a recommandé plusieurs fois ces dernières semaines, ils ont été plusieurs à dénoncer, sans aucun élément à l'appui, l'infiltration supposée de groupuscules d'ultragauche.

"Je pense qu'il s'agissait d'antifa sous couverture", a expliqué Gina Loudon, présentatrice de Real America 's Voice, au sujet des émeutiers qu'elle a croisés mercredi dans les coursives du Congrès.

"Nous ne savons même pas qui était de l'autre côté de ces portes", parmi les émeutiers, a même osé l'élu républicain à la Chambre des représentants Pat Fallon, sur Newsmax.

- Des "gens en colère" -

Tout en dénonçant les violences commises dans l'enceinte du Parlement américain, Greg Kelly, de Newsmax, a lui considéré comme logiques les événements de mercredi, qui ont pourtant choqué le monde entier.

"Si vous volez une élection", a-t-il expliqué en reprenant les accusations infondées du camp Trump, "il va y avoir beaucoup de gens en colère".

Aux portes du Congrès, les manifestants ont "poussé, ont frotté, mais pour l'essentiel, c'est tout", a relativisé Kevin Corke, reporter de Fox News, au sujet de ce que plusieurs dirigeants étrangers ont qualifié d'atteinte à la démocratie.

"Tout cela arrive parce que les gens au pouvoir ont décidé de réprimer si dûrement la population que les choses ont fini par exploser", a lancé le présentateur vedette de Fox News, Tucker Carlson, s'en prenant visiblement à d'autres que le président, sans les nommer.

"Je n'avais encore jamais vu le gouvernement s'opposer aux patriotes", a critiqué Gina Loudon, évoquant les heurts entre partisans de Donald Trump et forces de l'ordre.

S'il a lui aussi rejeté toute forme de violence, l'autre star de Fox News, Sean Hannity, a néanmoins dénoncé, comme beaucoup d'autres commentateurs conservateurs, un traitement orienté des grands médias.

"Ils vont dire que tous les supporteurs de Trump sont violents", s'est enflammé Grant Stinchfield, de Newsmax. "J'aurais simplement aimé qu'ils dénoncent le fait que tant de villes ont été abîmées" lors des manifestations du printemps contre le racisme.

A aucun moment il n'aura été question de la responsabilité éventuelle de Donald Trump, qui incite depuis l'élection ses partisans à contester, jusqu'au-delà de la légalité, les résultats du scrutin.

Tous, Sean Hannity en tête, ont plutôt relevé les appels au calme du président sortant sur Twitter, lancés après avoir laissé la situation dégénérer.

Pour Eric Greitens, de Real America 's Voice, l'interruption forcée, même momentanée, des débats au Congrès mercredi "donne au président quelques jours de plus pour démontrer qu'il y a eu fraude".

tu/vgr

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JAN 7

Le Sénat américain rejette une première objection à la victoire de Biden #

1/7/2021, 3:31 AM
Washington, USA

Le Sénat américain a rejeté mercredi à une écrasante majorité une première objection à la certification de la victoire de Joe Biden, quelques heures après l'intrusion violente de partisans pro-Trump au Capitole.

Les parlementaires ont décidé, à 93 voix contre 6, de ne pas donner suite aux objections d'élus républicains visant les résultats de l'élection présidentielle dans l'Etat de l'Arizona.

Conformément à un processus ultra-codifié, les deux chambres s'étaient séparées pour débattre de la question et la Chambre des représentants devrait bientôt se prononcer à son tour.

mlm/dax/vgr

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JAN 7

Des ministres envisagent d'écarter Trump du pouvoir (médias) #

1/7/2021, 3:29 AM
Washington, USA

Des membres du gouvernement américain ont discuté de la possibilité d'écarter Donald Trump du pouvoir après le coup de force de ses partisans au Congrès, ont rapporté mercredi soir plusieurs médias.

Leurs échanges ont porté sur le 25ème amendement de la Constitution américaine, qui autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président "inapte" à exercer ses fonctions, selon les chaînes CNN, CBS et ABC, qui s'appuient sur des sources anonymes.

Mais aucune proposition formelle n'a encore été présentée au vice-président Mike Pence, a précisé CBS.

Plusieurs élus et éditorialistes de grands quotidiens ont plaidé ouvertement pour cette option, même s'il ne reste que deux semaines avant la fin du mandat de Donald Trump.

Tous les démocrates de la commission judiciaire de la Chambre des représentants ont ainsi adressé un courrier à Mike Pence pour lui demander d'invoquer le 25e amendement "dans l'intérêt de la démocratie".

Pour eux, le président sortant "est malade mentalement et incapable de gérer et d'accepter les résultats de l'élection de 2020".

L'influent Washington Post a également plaidé en ce sens dans un éditorial sévère.

Pour ses éditorialistes, "le président est responsable de l'acte de sédition" survenu au Capitole, où des centaines de ses partisans ont fait irruption, alors que les élus entamaient le processus de certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle.

Donald Trump "a prouvé qu'il représente une grave menace pour la démocratie, il doit etre écarté", ajoutent-ils.

D'autres, comme la représentante démocrate Ilhan Omar, ont fait savoir qu'ils envisageaient de présenter de nouveaux articles de mise en accusation au Congrès en vue de sa destitution, mais cette procédure est plus longue et peu susceptible d'aboutir avant la prestation de serment de Joe Biden le 20 janvier.

pmh-chp/vgr

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JAN 7

Twitter et Facebook suspendent Donald Trump après des violences à Washington #

1/7/2021, 3:07 AM
San Francisco, USA

Twitter et Facebook ont dégainé une arme que les anti-Trump n'espéraient plus: les plateformes ont temporairement bloqué le compte du président sortant, et Twitter l'a même menacé de suspension permanente, une mesure sans précédent décidée mercredi dans la foulée des violences au Capitole par les partisans du milliardaire républicain.

Donald Trump tente depuis des mois de jeter le discrédit sur la présidentielle du 3 novembre dernier, et n'a pas cessé de dénoncer des élections "truquées". Il avait prévenu qu'il tenterait d'empêcher le Congrès de certifier officiellement mercredi la victoire de Joe Biden, et certains de ses partisans l'ont pris au mot, envahissant l'assemblée dans un climat insurrectionnel.

Twitter a retiré trois tweets du président, dont une vidéo où il appelait les manifestants à "rentrer chez eux" mais où il déclarait aussi sans preuves que l'élection avait été "volée".

C'est la première fois que la plateforme enlève des tweets du chef d'Etat pour des raisons autres que les droits d'auteur. D'ordinaire, elle se contente de masquer ou d'ajouter des avertissements aux messages problématiques, relevant de la désinformation ou attaquant le processus démocratique, notamment.

C'est surtout la première fois qu'elle bloque le compte aux 88 millions d'abonnés, central dans la stratégie de communication du milliardaire républicain.

"Le compte de @realDonaldTrump sera bloqué pendant douze heures après le retrait de ces tweets. Si ces tweets ne sont pas supprimés (par leur auteur, ndlr), le compte restera bloqué", a expliqué le réseau sur son compte dédié à la sécurité.

- Mesures d'urgence -

Facebook et YouTube ont également retiré la vidéo ambivalente du président.

"C'est une situation d'urgence et nous prenons des mesures d'urgence appropriées, y compris le retrait de la vidéo du président Trump (...) qui, au final, contribue au risque de violence au lieu de le diminuer", a expliqué mercredi après-midi Guy Rosen, un des vice-présidents de Facebook, en charge de l'intégrité de la plateforme.

Plus tard, Facebook a emboîté le pas à Twitter, suspendant son compte pour 24 heures sur la plateforme et aussi sur l'application Instagram.

"Nous avons déterminé deux infractions à nos règles sur la page du président Donald Trump", a expliqué la communication du groupe californien sur Twitter. "Cela signifie qu'il perd la capacité de poster sur la plateforme pendant cette période".

Les échanges étaient survoltés mercredi sur les réseaux sociaux, où la manifestation et l'invasion du Capitole ont été relayées en direct.

Les entreprises californiennes ont tenté de parer au plus pressé. Twitter a réduit la portée des messages encourageant la violence - ils ne pouvaient pas être retweetés ou "aimés". YouTube a retiré les directs montrant des émeutiers avec des armes à feu ou tenant des propos inflammatoires.

Guy Rosen s'est dit "horrifié" par les événements du jour dans un communiqué où il explique que ses équipes ont cherché et retiré tous les contenus appelant de près ou de loin à la violence.

Mais les réseaux ont été largement critiqués pour leur lenteur qui a parfois été perçue comme de la complaisance par une partie de la société civile. De nombreux observateurs accusent les plateformes d'avoir laissé le président sortant et ses partisans violents organiser leur rassemblement grâce à leurs services.

- "Trop peu, trop tard" -

"C'est trop peu, trop tard", a réagi dans un communiqué l'organisation militante anti-Facebook baptisée "Real Facebook Oversight Board" ("Véritable Conseil de surveillance de Facebook").

"24 heures, ça ne suffit pas. Il reste 13 jours jusqu'à l'investiture du président élu Joe Biden, autant d'occasions pour Trump de semer le chaos".

"Hey Mark Zuckerberg, Jack (Dorsey), Susan Wojcicki et Sundar Pichai - Donald Trump a provoqué une attaque violente contre la démocratie américaine", a tweeté le comédien engagé Sacha Baron Cohen, interpellant les patrons de Facebook, Twitter, YouTube et Google.

Les relations entre Donald Trump et les réseaux sociaux se sont tendues depuis mai dernier, quand Twitter a commencé a épinglé certains de ses messages enfreignant son code de conduite.

Le locataire de la Maison blanche et son camp les accusent de "censure" et ont tenté de prendre des mesures de rétorsion, en s'attaquant par exemple à la loi qui protège leur statut juridique d'hébergeur (au lieu d'éditeur).

Plusieurs études ont pourtant montré que la droite américaine était bien présente et très efficace sur les réseaux sociaux.

Certains internautes farouchement pro-Trump fréquentent en outre assidûment des plateformes conservatrices, comme Parler, où fleurissaient mercredi les messages de soutien aux émeutiers du Capitole.

juj/lo/dax

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Twitter et Facebook suspendent Donald Trump après des violences à Washington #

1/7/2021, 3:07 AM
San Francisco, USA

Twitter et Facebook ont dégainé une arme que les anti-Trump n'espéraient plus: les plateformes ont temporairement bloqué le compte du président sortant, et Twitter l'a même menacé de suspension permanente, une mesure sans précédent décidée mercredi dans la foulée des violences au Capitole par les partisans du milliardaire républicain.

Donald Trump tente depuis des mois de jeter le discrédit sur la présidentielle du 3 novembre dernier, et n'a pas cessé de dénoncer des élections "truquées". Il avait prévenu qu'il tenterait d'empêcher le Congrès de certifier officiellement mercredi la victoire de Joe Biden, et certains de ses partisans l'ont pris au mot, envahissant l'assemblée dans un climat insurrectionnel.

Twitter a retiré trois tweets du président, dont une vidéo où il appelait les manifestants à "rentrer chez eux" mais où il déclarait aussi sans preuves que l'élection avait été "volée".

C'est la première fois que la plateforme enlève des tweets du chef d'Etat pour des raisons autres que les droits d'auteur. D'ordinaire, elle se contente de masquer ou d'ajouter des avertissements aux messages problématiques, relevant de la désinformation ou attaquant le processus démocratique, notamment.

C'est surtout la première fois qu'elle bloque le compte aux 88 millions d'abonnés, central dans la stratégie de communication du milliardaire républicain.

"Le compte de @realDonaldTrump sera bloqué pendant douze heures après le retrait de ces tweets. Si ces tweets ne sont pas supprimés (par leur auteur, ndlr), le compte restera bloqué", a expliqué le réseau sur son compte dédié à la sécurité.

- Mesures d'urgence -

Facebook et YouTube ont également retiré la vidéo ambivalente du président.

"C'est une situation d'urgence et nous prenons des mesures d'urgence appropriées, y compris le retrait de la vidéo du président Trump (...) qui, au final, contribue au risque de violence au lieu de le diminuer", a expliqué mercredi après-midi Guy Rosen, un des vice-présidents de Facebook, en charge de l'intégrité de la plateforme.

Plus tard, Facebook a emboîté le pas à Twitter, suspendant son compte pour 24 heures sur la plateforme et aussi sur l'application Instagram.

"Nous avons déterminé deux infractions à nos règles sur la page du président Donald Trump", a expliqué la communication du groupe californien sur Twitter. "Cela signifie qu'il perd la capacité de poster sur la plateforme pendant cette période".

Les échanges étaient survoltés mercredi sur les réseaux sociaux, où la manifestation et l'invasion du Capitole ont été relayées en direct.

Les entreprises californiennes ont tenté de parer au plus pressé. Twitter a réduit la portée des messages encourageant la violence - ils ne pouvaient pas être retweetés ou "aimés". YouTube a retiré les directs montrant des émeutiers avec des armes à feu ou tenant des propos inflammatoires.

Guy Rosen s'est dit "horrifié" par les événements du jour dans un communiqué où il explique que ses équipes ont cherché et retiré tous les contenus appelant de près ou de loin à la violence.

Mais les réseaux ont été largement critiqués pour leur lenteur qui a parfois été perçue comme de la complaisance par une partie de la société civile. De nombreux observateurs accusent les plateformes d'avoir laissé le président sortant et ses partisans violents organiser leur rassemblement grâce à leurs services.

- "Trop peu, trop tard" -

"C'est trop peu, trop tard", a réagi dans un communiqué l'organisation militante anti-Facebook baptisée "Real Facebook Oversight Board" ("Véritable Conseil de surveillance de Facebook").

"24 heures, ça ne suffit pas. Il reste 13 jours jusqu'à l'investiture du président élu Joe Biden, autant d'occasions pour Trump de semer le chaos".

"Hey Mark Zuckerberg, Jack (Dorsey), Susan Wojcicki et Sundar Pichai - Donald Trump a provoqué une attaque violente contre la démocratie américaine", a tweeté le comédien engagé Sacha Baron Cohen, interpellant les patrons de Facebook, Twitter, YouTube et Google.

Les relations entre Donald Trump et les réseaux sociaux se sont tendues depuis mai dernier, quand Twitter a commencé a épinglé certains de ses messages enfreignant son code de conduite.

Le locataire de la Maison blanche et son camp les accusent de "censure" et ont tenté de prendre des mesures de rétorsion, en s'attaquant par exemple à la loi qui protège leur statut juridique d'hébergeur (au lieu d'éditeur).

Plusieurs études ont pourtant montré que la droite américaine était bien présente et très efficace sur les réseaux sociaux.

Certains internautes farouchement pro-Trump fréquentent en outre assidûment des plateformes conservatrices, comme Parler, où fleurissaient mercredi les messages de soutien aux émeutiers du Capitole.

juj/lo/dax

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Twitter et Facebook suspendent Donald Trump après des violences à Washington #

1/7/2021, 3:07 AM
San Francisco, USA

Twitter et Facebook ont dégainé une arme que les anti-Trump n'espéraient plus: les plateformes ont temporairement bloqué le compte du président sortant, et Twitter l'a même menacé de suspension permanente, une mesure sans précédent décidée mercredi dans la foulée des violences au Capitole par les partisans du milliardaire républicain.

Donald Trump tente depuis des mois de jeter le discrédit sur la présidentielle du 3 novembre dernier, et n'a pas cessé de dénoncer des élections "truquées". Il avait prévenu qu'il tenterait d'empêcher le Congrès de certifier officiellement mercredi la victoire de Joe Biden, et certains de ses partisans l'ont pris au mot, envahissant l'assemblée dans un climat insurrectionnel.

Twitter a retiré trois tweets du président, dont une vidéo où il appelait les manifestants à "rentrer chez eux" mais où il déclarait aussi sans preuves que l'élection avait été "volée".

C'est la première fois que la plateforme enlève des tweets du chef d'Etat pour des raisons autres que les droits d'auteur. D'ordinaire, elle se contente de masquer ou d'ajouter des avertissements aux messages problématiques, relevant de la désinformation ou attaquant le processus démocratique, notamment.

C'est surtout la première fois qu'elle bloque le compte aux 88 millions d'abonnés, central dans la stratégie de communication du milliardaire républicain.

"Le compte de @realDonaldTrump sera bloqué pendant douze heures après le retrait de ces tweets. Si ces tweets ne sont pas supprimés (par leur auteur, ndlr), le compte restera bloqué", a expliqué le réseau sur son compte dédié à la sécurité.

- Mesures d'urgence -

Facebook et YouTube ont également retiré la vidéo ambivalente du président.

"C'est une situation d'urgence et nous prenons des mesures d'urgence appropriées, y compris le retrait de la vidéo du président Trump (...) qui, au final, contribue au risque de violence au lieu de le diminuer", a expliqué mercredi après-midi Guy Rosen, un des vice-présidents de Facebook, en charge de l'intégrité de la plateforme.

Plus tard, Facebook a emboîté le pas à Twitter, suspendant son compte pour 24 heures sur la plateforme et aussi sur l'application Instagram.

"Nous avons déterminé deux infractions à nos règles sur la page du président Donald Trump", a expliqué la communication du groupe californien sur Twitter. "Cela signifie qu'il perd la capacité de poster sur la plateforme pendant cette période".

Les échanges étaient survoltés mercredi sur les réseaux sociaux, où la manifestation et l'invasion du Capitole ont été relayées en direct.

Les entreprises californiennes ont tenté de parer au plus pressé. Twitter a réduit la portée des messages encourageant la violence - ils ne pouvaient pas être retweetés ou "aimés". YouTube a retiré les directs montrant des émeutiers avec des armes à feu ou tenant des propos inflammatoires.

Guy Rosen s'est dit "horrifié" par les événements du jour dans un communiqué où il explique que ses équipes ont cherché et retiré tous les contenus appelant de près ou de loin à la violence.

Mais les réseaux ont été largement critiqués pour leur lenteur qui a parfois été perçue comme de la complaisance par une partie de la société civile. De nombreux observateurs accusent les plateformes d'avoir laissé le président sortant et ses partisans violents organiser leur rassemblement grâce à leurs services.

- "Trop peu, trop tard" -

"C'est trop peu, trop tard", a réagi dans un communiqué l'organisation militante anti-Facebook baptisée "Real Facebook Oversight Board" ("Véritable Conseil de surveillance de Facebook").

"24 heures, ça ne suffit pas. Il reste 13 jours jusqu'à l'investiture du président élu Joe Biden, autant d'occasions pour Trump de semer le chaos".

"Hey Mark Zuckerberg, Jack (Dorsey), Susan Wojcicki et Sundar Pichai - Donald Trump a provoqué une attaque violente contre la démocratie américaine", a tweeté le comédien engagé Sacha Baron Cohen, interpellant les patrons de Facebook, Twitter, YouTube et Google.

Les relations entre Donald Trump et les réseaux sociaux se sont tendues depuis mai dernier, quand Twitter a commencé a épinglé certains de ses messages enfreignant son code de conduite.

Le locataire de la Maison blanche et son camp les accusent de "censure" et ont tenté de prendre des mesures de rétorsion, en s'attaquant par exemple à la loi qui protège leur statut juridique d'hébergeur (au lieu d'éditeur).

Plusieurs études ont pourtant montré que la droite américaine était bien présente et très efficace sur les réseaux sociaux.

Certains internautes farouchement pro-Trump fréquentent en outre assidûment des plateformes conservatrices, comme Parler, où fleurissaient mercredi les messages de soutien aux émeutiers du Capitole.

juj/lo/dax

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JAN 7

"Honte", "tragédie": les ex-présidents américains condamnent fermement les violences au Capitole #

1/7/2021, 3:05 AM
Washington, USA

Les anciens présidents américains dans leur totalité, de Jimmy Carter à Barack Obama, ont fermement condamné mercredi les violences qui ont éclaté au Capitole, qualifiées de "honte", de "tragédie", tout en dénonçant l'attitude de Donald Trump accusé d'avoir "allumé la mèche" insurrectionnelle.

"L'Histoire se souviendra des violences aujourd'hui au Capitole, encouragées par un président qui a menti sans relâche sur l'issue d'une élection, comme d'un moment de déshonneur et de honte pour notre pays", a jugé l'ex-président américain Barack Obama dans un communiqué.

"Mais on ne regarderait pas la vérité en face si on considérait cet événement comme une surprise totale", a-t-il ajouté, dénonçant le "crescendo violent" des derniers mois, alimenté par le refus des républicains de "dire la vérité".

L'ancien président Bill Clinton a aussi dénoncé une "attaque sans précédent" contre les institutions américaines, "nourrie par plus de quatre années de politique empoisonnée".

"La mèche a été allumée par Donald Trump", a accusé l'ancien chef d'Etat démocrate.

Pour le républicain George W. Bush, l'irruption de partisans pro-Trump au Capitole et l'interruption de la séance de certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle pendant plusieurs heures étaient dignes d'une "république bananière".

"Je suis consterné par le comportement irresponsable de certains dirigeants politiques depuis l'élection et par le manque de respect montré aujourd'hui à l'égard de nos institutions, de nos traditions et de nos forces de l'ordre", a souligné le 43e président des Etats-Unis .

"C'est une tragédie nationale et cela ne représente pas ce que nous sommes en tant que nation", a abondé l'ancien président démocrate Jimmy Carter, qui a appelé de ses voeux "un dénouement pacifique".

jca-dax/seb

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JAN 7

La femme abattue au Capitole était une partisane de Trump vivant en Californie (médias) #

1/7/2021, 3:00 AM
Los Angeles, USA

La femme morte mercredi après avoir été blessée par balle dans le Capitole à Washington s'appelait Ashli Babbitt et était une ardente partisane du président Donald Trump qui vivait dans le sud de la Californie, ont rapporté des médias américains citant sa famille.

"La femme est Ashli Babbitt, qui fut militaire pendant 14 ans et a effectué quatre déploiements avec l'armée de l'air américaine", selon la chaîne de télévision KUSI, qui dit s'être entretenu avec son époux.

Mme Babbitt, qui n'a pas été à ce stade officiellement identifiée par la police, vivait dans la région de San Diego, dans le sud de la Californie, avec son mari qui l'a décrite comme "une partisane déterminée du président Trump". Il n'avait quant à lui pas fait le déplacement à Washington pour aller manifester.

Des centaines de supporters de Donald Trump ont envahi pendant plusieurs heures mercredi le Capitole, symbole par excellence de la démocratie américaine, interrompant la session parlementaire qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

C'est au cours de ces scènes de chaos, durant lesquelles certains policiers protégeant les lieux et les élus avaient l'arme au poing, qu'une femme a été blessée par balle à l'intérieur du Capitole. Elle est décédée peu après avoir été touchée, a indiqué le chef de la police de Washington sans livrer aucune précision sur les circonstances du drame ou l'auteur du coup de feu.

"Je ne sais vraiment pas pourquoi elle a décidé de faire ça", a déclaré la belle-mère d'Ashli Babbitt, citée par une journaliste de la chaîne Fox 5.

Sur son compte Twitter, Ashli Babbitt se présentait comme "ancienne combattante" et "libertarienne", affichant son amour pour son pays. Elle avait récemment retweeté de nombreux messages de personnes se rendant à Washington pour manifester à l'appel de Donald Trump.

Mardi, Ashli Babbitt avait répondu à l'une d'entre elles qui se plaignait de l'annulation de son vol: "Rien ne nous arrêtera... Ils peuvent essayer, essayer et essayer mais la tempête est là et elle descend sur (Washington) DC dans moins de 24 heures... Du noir vers la lumière!"

ban/vgr

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JAN 7

USA: le Congrès reprend la certification de la victoire de Biden #

1/7/2021, 2:40 AM
Washington, USA

Le Congrès américain a repris mercredi soir sa séance de certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle, après une interruption de plusieurs heures due à l'intrusion violente de partisans de Donald Trump.

Le vice-président Mike Pence, s'exprimant à l'ouverture de la séance au Sénat, a regretté un "jour sombre" et condamné les "violences" .

"Même après une violence et un vandalisme sans précédent dans ce Capitole, les représentants élus du peuple des Etats-Unis sont à nouveau réunis, ce même jour, pour défendre la Constitution", a souligné M. Pence.

Une foule de partisans de Donald Trump a envahi pendant plusieurs heures mercredi le Capitole, conduisant les parlementaires et leurs employés à être confinés et poussant la maire de la capitale américaine à décréter un couvre-feu.

Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a martelé à la reprise de séance que le Sénat "ne serait pas intimidé". "Ils ont essayé de perturber notre démocratie et ils ont échoué", a-t-il asséné.

Son homologue démocrate Chuck Schumer a quant à lui affirmé que les événements de mercredi, provoqués "par les mots, les mensonges" de Donald Trump, laisseraient une "tâche qui ne serait pas aisément effacée".

Le sénateur républicain Mitt Romney, critique fréquent du milliardaire républicain, a abondé en son sens: "Ce qui a eu lieu aujourd'hui est une insurrection incitée par le président des Etats-Unis ".

Une heure plus tard, la Chambre des représentants a également repris ses travaux. La cheffe de la majorité démocrate Nancy Pelosi a à son tour dénoncé une "agression contre la démocratie".

"A ceux qui ont essayé de nous détourner de notre responsabilité: vous avez échoué. A ceux qui ont participé à la désacralisation du temple de notre démocratie, justice sera rendue", a-t-elle ajouté.

Le chef de la minorité républicaine Kevin Mccarthy a fait applaudir les policiers qui ont ramené la sécurité sur les lieux. "Il est maintenant temps de montrer aux Américains que nous pouvons travailler ensemble", a-t-il poursuivi.

vgr-chp/dax

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JAN 7

Violences à Washington: Facebook bloque Donald Trump pendant 24 heures #

1/7/2021, 2:00 AM
San Francisco, USA

Après Twitter, Facebook a temporairement suspendu le compte de Donald Trump, mercredi, au terme d'une journée de violences au Capitole, que des des partisans du président sortant ont envahi pour tenter d'empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.

"Nous avons déterminé deux infractions à nos règles sur la page du président Donald Trump qui débouchent sur une suspension de 24 heures, ce qui signifie qu'il perd la capacité de poster sur la plateforme pendant cette période", a expliqué la communication du groupe californien sur Twitter.

Facebook avait déjà supprimé une vidéo où le républicain appelait les manifestants à "rentrer chez eux" mais où il déclarait aussi sans preuves que l'élection avait été "volée".

juj/lo/vgr

FACEBOOK

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JAN 7

USA: le Sénat reprend sa séance de certification de la victoire de Biden #

1/7/2021, 1:51 AM
Washington, USA

Le Sénat américain a repris mercredi soir sa séance de certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle, après une interruption de plusieurs heures due à l'intrusion violente de partisans de Trump au Capitole.

Le vice-président Mike Pence, s'exprimant à l'ouverture de la séance, a regretté un "jour sombre" et condamné les "violences".

"Même après une violence et un vandalisme sans précédent dans ce Capitole, les représentants élus du peuple des Etats-Unis sont à nouveau réunis, ce même jour, pour défendre la Constitution", a souligné M. Pence.

Une foule de partisans de Donald Trump a envahi pendant plusieurs heures mercredi le Capitole, conduisant les parlementaires et leurs employés à être confinés et poussant la maire de la capitale américaine a y établir un couvre-feu.

Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a martelé à la reprise de séance que le Sénat "ne serait pas intimidé". "Ils ont essayé de perturber notre démocratie et ils ont échoué", a-t-il asséné.

Son homologue démocrate Chuck Schumer a quant à lui affirmé que les événements de mercredi, provoqués "par les mots, les mensonges" de Donald Trump, laisseraient une "tâche qui ne serait pas aisément effacée".

vgr/dax

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JAN 7

Du discours de Trump à l'intrusion des manifestants au Congrès, le film des événements #

1/7/2021, 1:44 AM
Washington, USA

La journée du 6 janvier devait être marquée par ce qui n'est habituellement qu'une formalité: la confirmation par le Congrès de la victoire du futur président américain, élu en novembre.

Mais Donald Trump, arc-bouté sur la contestation de sa défaite face à Joe Biden, et les milliers de ses partisans venus à Washington pour le soutenir, ont fait dérailler le processus. Des violences ont éclaté au sein même de l'enceinte du Capitole, provoquant la mise sous couvre-feu de la capitale fédérale.

Voici le film des événements.

- Les pro-Trump affluent à Washington -

Des dizaines de milliers de supporteurs du président républicain, munis de drapeaux Trump 2020 et coiffés de casquettes rouges "Make America Great Again", affluent à Washington.

Venus de tous les Etats-Unis , parfois par cars entiers, ils traversent la capitale, une ville profondément démocrate, où les vitrines de la plupart des magasins et immeubles du centre-ville ont été barricadés, par crainte de débordements.

Ils convergent vers une esplanade proche de la Maison Blanche, où Donald Trump doit s'exprimer en milieu de journée. Le républicain a prévenu, la journée sera "folle".

- Trump prend la parole -

Vers midi, Donald Trump arrive sur scène et prononce un long discours très virulent, sous un ciel chargé de lourds nuages.

"Nous n'abandonnerons jamais. Nous ne concéderons jamais", lance-t-il. "Nous ne reprendrons jamais notre pays en étant faibles. (...) Vous devez être forts."

Le milliardaire républicain s'en remet à son vice-président, qu'il appelle à ne pas entériner la victoire de Joe Biden lors de la session extraordinaire du Congrès, que ce fidèle parmi les fidèles doit présider.

"Je sais que tout le monde ici marchera bientôt vers le Capitole, pour pacifiquement, patriotiquement faire entre vos voix", ajoute Donald Trump.

- Les élus commençent à siéger -

Vers 13H00, les parlementaires des deux chambres entament la procédure de certification des résultats de l'élection présidentielle.

Juste avant le début de la séance, Mike Pence déclare dans une lettre qu'il ne s'y opposera pas, ce droit revenant selon lui aux élus.

Le chef des sénateurs républicains, Mitch McConnell, pourtant soutien de Donald Trump durant son mandat, met en garde ses collègues, évoquant un risque "mortel" pour la démocratie.

Mais dès le début de la session, des républicains émettent des objections aux résultats de l'élection dans l'Etat d'Arizona. Conformément à un processus ultra-codifié, les deux chambres se sont alors séparées pour en débattre.

- Les manifestants envahissent le Congrès -

Au même moment, les manifestants pro-Trump affluent vers le Capitole. Des bâtiments annexes sont évacués alors que certains forcent les barrages des forces de l'ordre. La séance est interrompue et les deux chambres sont placées en confinement.

Le chaos s'installe: du gaz lacrymogène est tiré dans la rotonde du Capitole, des policiers dégainent leurs armes. Des images stupéfiantes de manifestants dans les couloirs du Congrès, posant à la tribune de la chambre basse ou encore dans le bureau de sa présidente, Nancy Pelosi, circulent partout.

Une femme est blessée par balle dans le Capitole, la police annonçant plus tard qu'elle est décédée, sans livrer plus de détails sur les circonstances ou son identité.

La maire de Washington décrète un couvre-feu pour 18H00, et la Garde nationale est appelée en renfort.

Donald Trump tweete à plusieurs reprises pour appeler au calme, en rappelant sa devise: "la loi et l'ordre". Il demande finalement à ses partisans de rentrer chez eux, dans une vidéo où il leur déclare dans le même temps les "aimer", et où il martèle toujours que l'élection lui a été "volée". La vidéo sera finalement retirée par Twitter et Facebook peu après.

Dans une brève allocution depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware, Joe Biden dénonce une "insurrection". Des élus parlent eux d'une tentative de "coup d'Etat".

- Retour au calme -

Après l'entrée en vigueur du couvre-feu, les manifestants encore sur place sont dispersés par les forces de l'ordre. Vers 18H30, un responsable annonce que le Capitole est de nouveau sécurisé.

Peu après 20H00, la session parlementaire reprend en vue de la certification de la victoire de Joe Biden.

la/hr

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JAN 7

L'ONU "profondément préoccupée" par les évènements antidémocratiques aux Etats-Unis #

1/7/2021, 1:42 AM
Nations unies, USA

Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Volkan Bozkir, s'est déclaré mercredi dans un tweet "profondément préoccupé" par "l'interruption du processus démocratique" survenue dans la journée aux Etats-Unis pour cause de "violence au Congrès à Washington".

Dans un second tweet diffusé par son service de communication, l'ancien ministre turc indique qu'il est "attristé" par les événements survenus dans la capitale américaine. "Je crois que la paix et le respect des processus démocratiques prévaudront dans notre pays hôte en ce moment critique", ajoute-t-il cependant.

En début de soirée, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a fait savoir par son porte-parole Stéphane Dujarric qu'il était lui aussi "attristé".

"Dans de telles circonstances, il est important que les dirigeants politiques insistent auprès de leurs partisans sur la nécessité de s'abstenir de toute violence, ainsi que de respecter les processus démocratiques et l'Etat de droit", a ajouté Stéphane Dujarric, sans citer directement le président américain Donald Trump.

prh/dax

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JAN 7

Obama: les violences du Capitole sont une "honte" mais pas une "surprise" #

1/7/2021, 1:39 AM
Washington, USA

L'ex-président américain Barack Obama a estimé mercredi que les violences qui ont eu lieu au Capitole étaient "une honte", mais pas une "surprise" étant donné l'attitude de Donald Trump et des républicains.

"L'histoire se souviendra des violences aujourd'hui au Capitole, encouragées par un président qui a menti sans relâche sur l'issue d'une élection, comme d'un moment de déshonneur et de honte pour notre pays", a-t-il indiqué dans un communiqué.

"Mais on ne regarderait pas la vérité en face si on considérait cet événement comme une surprise totale", a-t-il ajouté, dénonçant le "crescendo violent" des derniers mois, alimenté par refus des républicains de "dire la vérité".

L'ancien président Bill Clinton a aussi dénoncé une "attaque sans précédent" contre les institutions américaines, "nourrie par plus de quatre années de politique empoisonnée".

"La mèche a été allumée par Donald Trump", a accusé l'ancien chef d'Etat démocrate.

L'intrusion de partisans du président sortant a entraîné mercredi l'interruption de la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle pendant plusieurs heures. Les débats au Congrès n'ont pu reprendre que vers 20H00 (01h00 GMT).

jca-dax/la

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JAN 7

Twitter suspend le compte de Donald Trump après des violences à Washington #

1/7/2021, 1:27 AM
San Francisco, USA

Les réseaux sociaux dominants ont tenté mercredi d'empêcher Donald Trump et ses partisans d'exacerber les violences au Capitole contre la certification des résultats de la présidentielle, Twitter allant jusqu'à bloquer le compte du président sortant et à le menacer de suspension permanente, une mesure sans précédent.

La plateforme, qui d'ordinaire se contente de masquer ou d'ajouter des avertissements aux messages du milliardaire républicain, a cette fois supprimé trois tweets, dont une vidéo où il appelait ses partisans, en train de prendre d'assaut le Capitole, à "rentrer chez eux" mais où il déclarait aussi sans preuves que l'élection avait été "volée".

"Le compte de @realDonaldTrump sera bloqué pendant douze heures après le retrait de ces tweets. Si ces tweets ne sont pas retirés, le compte restera bloqué", expliquait le réseau sur son compte dédié à la sécurité.

Facebook et YouTube (Google) ont aussi retiré cette vidéo.

"C'est une situation d'urgence et nous prenons des mesures d'urgence appropriées, y compris le retrait de la vidéo du président Trump (...) qui, au final, contribue au risque de violence au lieu de le diminuer", a expliqué Guy Rosen, un des vice-présidents de Facebook, en charge de l'intégrité de la plateforme.

Les échanges étaient enflammés mercredi sur les réseaux sociaux, où la manifestation et l'invasion du Capitole ont été relayées en direct.

Les entreprises tech californiennes ont tenté de parer au plus pressé mais ont été largement critiquées pour leur lenteur qui a parfois été perçue comme de la complaisance par une partie de la société civile.

De nombreux observateurs accusent les plateformes d'avoir laissé le président sortant et ses partisans violents organiser leur rassemblement grâce à leurs services.

"Nos équipes travaillent pour enlever rapidement toutes les vidéos en direct et autres contenus qui enfreignent nos règles, y compris ceux qui incitent à la violence ou montrent des images de violence", a commenté le porte-parole de YouTube Alex Joseph dans un courriel à l'AFP.

Twitter a aussi indiqué qu'il réduisait la portée des messages encourageant les actes violents au Capitole.

Ces tweets "ne pourront pas être retweetés ou +aimés+, et on ne pourra pas y répondre", a précisé le réseau social qui avait déjà pris de nombreuses mesures pour encadrer les échanges pendant une élection sous tension.

- Soutien sur les réseaux alternatifs -

Des centaines de manifestants favorables au président sortant Donald Trump ont envahi le Parlement américain dans un climat insurrectionnel, interrompant la session du Congrès qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

"Hey Mark Zuckerberg, Jack (Dorsey), Susan Wojcicki et Sundar Pichai - Donald Trump a provoqué une attaque violente contre la démocratie américaine", a tweeté le comédien engagé Sacha Baron Cohen, interpellant les patrons de Facebook, Twitter, YouTube et Google.

"Est-ce enfin assez pour que vous agissiez?! Il est temps de bannir Donald Trump de vos plateformes une fois pour toutes", s'est-il insurgé dans son message, illustré d'une photo d'un manifestant paradant dans le Capitole avec un drapeau confédéré, considéré comme un symbole raciste.

Facebook a publié un communiqué pour détailler les mesures prises mercredi. Guy Rosen s'y dit "horrifié" par les événements du jour et explique que ses équipes ont cherché et retiré tous les contenus appelant de près ou de loin à la violence.

Le géant des réseaux sociaux venait déjà d'interdire les publicités à caractère politique concernant les élections partielles en Géorgie, déterminantes pour le contrôle du Sénat. C'était l'une des mesures phare de la plateforme, à l'échelle nationale, pour tenter d'empêcher certains groupes politiques de jeter de l'huile sur le feu dans la foulée des élections début novembre.

Sur le réseau conservateur Parler, de nombreux messages félicitaient les émeutiers du Capitole.

"J'espère que certaines des résidences des DemonRats (jeu de mot combinant +démocrates+ avec +démon+ et +rats+, ndlr) vont être brûlées", écrivait ainsi le compte @Macholatte.

Un compte lié à la milice des suprémacistes blancs + Proud Boys + affichait la photo d'un homme souriant, apparemment dans le Capitole, en train de transporter un podium.

Un autre utilisateur insultait le vice-président républicain Mike Pence, le qualifiant de "traître" et de "communiste" pour avoir déclaré qu'il ne s'opposerait pas à la certification de la victoire de Joe Biden.

De nombreux conservateurs pro-Trump fréquentent désormais assidûment des plateformes alternatives qui régulent moins la désinformation et les propos haineux que les réseaux établis.

juj/lo/vgr

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JAN 7

USA: le Sénat reprend sa séance de certification de la victoire de Biden #

1/7/2021, 1:20 AM
Washington, USA

Le Sénat américain a repris mercredi soir sa séance de certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle, après une interruption de plusieurs heures due à l'intrusion violente de partisans de Trump au Capitole.

Le vice-président Mike Pence, s'exprimant à l'ouverture de la séance, a regretté un "jour sombre" et condamné les "violences".

"Même après une violence et un vandalisme sans précédent dans ce Capitole, les représentants élus du peuple des Etats-Unis sont à nouveau réunis, ce même jour, pour défendre la Constitution", a souligné Mike Pence.

vgr/dax

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JAN 7

Intrusion au Capitole: Bill Clinton dénonce une "attaque sans précédent" contre les institutions américaines #

1/7/2021, 1:05 AM
Washington, USA

L'ancien président américain Bill Clinton a regretté mercredi l'"attaque sans précédent" contre les institutions américaines que constitue l'intrusion du Capitole américain par des partisans de Donald Trump, qui a entraîné l'interruption de la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

"Cette attaque a été nourrie par plus de quatre années de politique empoisonnée (...). La mèche a été allumée par Donald Trump", a accusé l'ancien chef d'Etat démocrate.

vgr/dax

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JAN 7

Chaos et champ de bataille au Congrès américain #

1/7/2021, 12:48 AM
Washington, USA

Des policiers l'arme dégainée dans le coeur du Congrès des Etats-Unis , des élus protégés par des masques à gaz, des manifestants brisant des vitres: le Capitole à Washington a sombré mercredi dans un chaos dramatique et des violences inédites dans un lieu si solennel.

La situation a basculé quand des partisans de Donald Trump, brandissant des drapeaux bleus à son nom et portant les casquettes rouges de sa campagne électorale, ont envahi le bâtiment trônant sur la célèbre colline de la capitale fédérale.

Aux cris de " USA ! USA !", ils ont réussi à pénétrer jusque dans les hémicycles des deux chambres, interrompant la session parlementaire qui devait confirmer l'élection de Joe Biden.

"Ils ne peuvent pas nous stopper tous", a lancé dans un mégaphone un manifestant poussant la foule à forcer les portes du Congrès.

Des images du coup de force, prises à l'intérieur du Capitole, temple de la démocratie américaine, révélaient des scènes plutôt dignes d'un coup d'Etat.

A la tension s'est ajouté le tragique quand une femme, à l'identité pour l'heure inconnue, a été grièvement blessée par balle dans des circonstances peu claires. Elle est décédée peu après.

Une bonne part des manifestants semblaient toutefois relativement pacifiques.

- Bureaux vandalisés -

"La plupart des gens ici sont prêts à prendre une balle pour défendre nos libertés. Moi oui", affirme à l'AFP Bob Cox, un partisan de Donald Trump de 56 ans, un drapeau bleu "Trump 2020" drapé autour de ses épaules.

Une photo virale montre des agents de la police du Capitole en civil pointant leurs armes en direction d'une porte dont la vitre est brisée pour tenter d'empêcher quiconque d'entrer. Ils s'abritent derrière un banc placé en travers de la porte.

Torse nu et coiffé d'un casque de viking à cornes, un manifestant pose le poing levé à la tribune de la Chambre des représentants. Un autre force le bureau de la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, et se fait immortaliser les pieds sur sa table de travail. Un troisième pose tout sourire emportant un pupitre de l'hémicycle.

Des élus publient des selfies pendant leur évacuation. Ils ont le visage protégé par un masque à gaz car les forces de l'ordre, renforcées progressivement au cours de la journée, tentent d'évacuer le bâtiment à coup de gaz lacrymogènes.

Mais les manifestants pénètrent dans le Capitole plus vite que les élus et leurs assistants ne parviennent pas à les en sortir.

"J'étais près de la porte. Ils nous ont gazés", raconte un manifestant à l'AFP. "Vous vous rendez compte, ils nous ont gazés!".

Donald Trump avait prévenu qu'il tenterait d'empêcher le Congrès de certifier officiellement mercredi la victoire électorale de Joe Biden, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier.

Mais il n'avait aucun moyen légal de le faire. Il a bien essayé de menacer le vice-président Mike Pence, qui présidait la séance mais dont le rôle était strictement protocolaire.

Mais M. Pence a refusé, s'abritant derrière les "contraintes" de la Constitution.

Dénonçant des élections "truquées", M. Trump a donc appelé ses partisans, qu'il avait réunis à Washington le jour même de la confirmation par le Congrès, à manifester au Capitole.

- Pas de regrets -

Donald Trump avait promis à ses partisans que la journée de mercredi serait "folle". Elle l'a été.

Après plusieurs heures de chaos, Donald Trump a diffusé une courte vidéo sur Twitter où il a appelé les manifestants à "rentrer à la maison", sans exprimer le moindre regret ni condamner les violences et les dégradations.

"On vous aime. Vous êtes uniques", les a-t-il congratulés.

En fin d'après-midi, les forces de sécurité avaient repris le contrôle du Capitole mais la situation restait tendue. Un couvre-feu est entré en vigueur dans la ville à 18H00 locales (23H00 GMT).

Une cinquantaine de pro-Trump ont attaqué des journalistes regroupés dans une zone protégée par des barrières métalliques pour filmer les évènements à l'extérieur du Congrès, renversant plusieurs caméras en criant "les informations, c'est nous maintenant".

Venu tout droit de l'Oklahoma pour soutenir Donald Trump, Jordan Shackleford, 25 ans, reste convaincu que les manifestants étaient dans leur droit.

"Ils ont truqué les élections", a-t-il déclaré, répétant les théories du complot avancées depuis deux mois par le président républicain qui refuse toujours d'accepter sa défaite deux mois après l'élection.

bur/sl/dax

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JAN 7

Violences à Washington: après Facebook et Youtube, Twitter retire une vidéo de Trump #

1/7/2021, 12:12 AM
San Francisco, USA

Plusieurs tweets de Donald Trump, qui dispute la victoire de Joe Biden, n'étaient plus visibles sur la plateforme à l'oiseau bleu mercredi, après une manifestation violente de ses partisans à Washington, qui ont interrompu la certification des résultats de la présidentielle.

Deux messages écrits ont été retirés par Twitter, ainsi qu'une vidéo où le président sortant appelait ses partisans en train de prendre d'assaut le Capitole à "rentrer chez eux" mais où il déclarait aussi que l'élection avait été "volée".

YouTube et Facebook ont aussi retiré cette vidéo.

juj/lo/dax

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TWITTER

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JAN 7

Le Congrès reprendra mercredi soir la certification de la victoire de Biden (cheffe des démocrates à la Chambre) #

1/7/2021, 12:02 AM
Washington, USA

Le Congrès américain reprendra dès mercredi soir la session consacrée à certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle, interrompue par l'intrusion de partisans de Donald Trump, a déclaré la cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

"Nous avons assisté à une agression contre notre démocratie (...) mais cela ne doit pas nous détourner de notre responsabilité de valider l'élection de Joe Biden", a-t-elle écrit dans un communiqué.

Le Capitole américain est de nouveau sécurisé après quatre heures de situation quasi insurrectionnelle, a indiqué le "sergent en armes", qui dirige le protocole à la Chambre, cité par les médias américains.

chp/vgr

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JAN 7

Chaos et champ de bataille au Congrès américain #

1/7/2021, 12:02 AM
Washington, USA

Des policiers l'arme dégainée dans le coeur du Congrès des Etats-Unis , des élus protégés par des masques à gaz, des manifestants brisant des vitres: le Capitole à Washington a sombré mercredi dans un chaos dramatique et des violences inédites dans un lieu si solennel.

La situation a basculé quand des partisans de Donald Trump, brandissant des drapeaux bleus à son nom et portant les casquettes rouges de sa campagne électorale, ont envahi le bâtiment trônant sur la célèbre colline de la capitale fédérale.

Ils ont réussi à pénétrer jusque dans les hémicycles des deux chambres.

Des images du coup de force, prises à l'intérieur du Capitole, temple de la démocratie américaine, révélaient des scènes plutôt dignes d'un coup d'Etat.

A la tension s'est ajouté le tragique quand une femme, à l'identité pour l'heure inconnue, a été grièvement blessée par balle dans des circonstances peu claires. Elle est décédée peu après.

Une bonne part des manifestants semblaient toutefois relativement pacifiques.

"La plupart des gens ici sont prêts à prendre une balle pour défendre nos libertés. Moi oui", affirme à l'AFP Bob Cox, un partisan de Donald Trump de 56 ans, un drapeau bleu "Trump 2020" drapé autour de ses épaules.

Une photo virale montre des agents de la police du Capitole en civil pointant leurs armes en direction d'une porte dont la vitre est brisée pour tenter d'empêcher quiconque d'entrer. Ils s'abritent derrière un banc placé en travers de la porte.

Torse nu et coiffé d'un casque de viking à cornes, un manifestant pose le poing levé à la tribune de la Chambre des représentant. Un autre force le bureau de la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, et se fait immortaliser les pieds sur sa table de travail. Un troisième pose tout sourire emportant un pupitre de l'hémicycle.

Des élus publient des selfies pendant leur évacuation. Ils ont le visage protégé par un masque à gaz car les forces de l'ordre, renforcées progressivement au cours de la journée, tentent d'évacuer le bâtiment à coup de gaz lacrymogènes.

Mais les manifestants pénètrent dans le Capitole plus vite que les élus et leurs assistants ne parviennent pas à les en sortir.

"J'étais près de la porte. ils nous ont gazés", raconte un manifestant à l'AFP. "Vous vous rendez compte, ils nous ont gazés!".

Donald Trump avait prévenu qu'il tenterait d'empêcher le Congrès de certifier officiellement mercredi la victoire électorale de Joe Biden, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier.

Mais il n'avait aucun moyen légal de le faire. Il a bien essayé de menacer le vice-président Mike Pence, qui présidait la séance mais dont le rôle était strictement protocolaire.

Mais M. Pence a refusé, s'abritant derrière les "contraintes" de la Constitution.

Dénonçant des élections "truquées", M. Trump a donc appelé ses partisans, qu'il avait réunis à Washington le jour même de la confirmation par le Congrès, à manifester au Capitole.

En quelques minutes, des dizaines puis des centaines de manifestants ont envahi les marches puis la rotonde du Congrès.

Donald Trump avait promis à ses partisans que la journée de mercredi serait "folle". Elle l'a été.

En fin d'après-midi, les forces de sécurité avaient repris le contrôle du Capitole.

bur/sl/seb

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JAN 6

Pompeo: les violences électorales sont "intolérables chez soi comme à l'étranger" #

1/6/2021, 11:50 PM
Washington, USA

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, un fidèle allié du président républicain, a condamné mercredi les violences des manifestants pro-Trump qui ont envahi le Capitole à Washington pour s'opposer à la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle.

"J'ai voyagé dans de nombreux pays et j'ai toujours soutenu le droit de chaque être humain à manifester pacifiquement pour ses croyances ou ses causes", a écrit le secrétaire d'Etat sur Twitter.

"Mais la violence, mettre en danger la sécurité des autres, dont ceux chargés d'assurer notre sécurité à tous, est intolérable chez soi comme à l'étranger", a-t-il asséné.

sct/la/vgr

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JAN 6

USA: l'ancien président Bush junior condamne l'"insurrection" au Capitole, digne d'une "république bananière" #

1/6/2021, 11:48 PM
Washington, USA

L'ancien président américain George W. Bush a critiqué l'attitude de certains responsables républicains ayant selon lui alimenté l'"insurrection" au Capitole, mercredi, digne d'une "république bananière".

"Les résultats d'élections ne sont ainsi contestés que dans les républiques bananières -- pas dans notre république démocratique", affirme-t-il dans un communiqué.

"Je suis consterné par le comportement irresponsable de certains dirigeants politiques depuis l'élection et par le manque de respect montré aujourd'hui à l'égard de nos institutions, de nos traditions et de nos forces de l'ordre", a encore souligné George Bush, alors que le président sortant républicain Donald Trump continue de refuser de reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle.

sct/vgr/dax

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JAN 6

Violences à Washington: Facebook retire la video de Trump s'adressant à ses partisans #

1/6/2021, 11:32 PM
San Francisco, USA

Facebook a retiré mercredi une vidéo du président sortant Donald Trump qui appelait ses partisans en train de prendre d'assaut le Capitole à "rentrer chez eux" mais où il déclarait aussi que l'élection avait été "volée".

"C'est une situation d'urgence et nous prenons des mesures d'urgence appropriées, y compris le retrait de la vidéo du président Trump (...) qui, au final, contribue au risque de violence au lieu de le diminuer", a expliqué Guy Rosen un des vice-présidents du groupe, en charge de l'intégrité de la plateforme.

YouTube a aussi retiré cette vidéo selon le site spécialisé The Verge.

juj/lo/dax

FACEBOOK

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JAN 6

Les grands noms des affaires appellent Trump à "mettre fin au chaos" #

1/6/2021, 11:28 PM
Washington, USA

"Assaut impensable contre la démocratie", "anarchie", "dégoût": des grands noms du monde des affaires aux Etats-Unis ont vivement condamné mercredi les violences au Capitole causées par des partisans de Donald Trump et exhorté le président sortant à intervenir et à accepter le choix des électeurs.

"Nous valons mieux que ça", a affirmé le patron de la plus grande banque du pays JPMorgan Chase, Jamie Dimon, en condamnant "fermement" dans un tweet les agissements des manifestants.

Des centaines d'entre eux ont envahi l'assemblée à Washington dans un climat insurrectionnel, interrompant la session du Congrès qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

"Nos responsables politiques ont la responsabilité d'appeler à la fin des violences, d'accepter les résultats et, comme notre démocratie le fait depuis des centaines d'années, de soutenir une transition pacifique du pouvoir", a ajouté M. Dimon sans toutefois nommer directement le milliardaire républicain, qui se gargarise régulièrement de ses amitiés avec les grands patrons.

A la tête de la banque Citigroup, Michael Corbat s'est, lui, dit "dégoûté" par les événements.

"En tant qu'une des plus vieilles entreprises des Etats-Unis , nous avons vu notre pays faire face à des événements éprouvants", a-t-il souligné.

"Même si certaines scènes sont dures à regarder, j'ai confiance en notre processus démocratique", a-t-il ajouté en espérant que la situation "puisse se résoudre sans effusion de sang supplémentaire".

IBM a aussi condamné "l'anarchie sans précédent" observé à Washington et appelé à l'arrêt "immédiat" des violences.

"Ces actions n'ont pas leur place dans notre société et elles doivent cesser pour que notre système démocratique puisse fonctionner", a ajouté la société.

- Trump lâché par son ministre -

Pour Richard Trumka, président du puissant syndicat AFL-CIO, les violences au Capitole sont "un assaut impensable contre la démocratie".

"Le chaos dans la capitale de la nation est la conséquence d'efforts illégaux pour changer les résultats légitimes d'une élection démocratique", a aussi fustigé le lobby Business Roundtable, qui représente les plus grandes entreprises américaines.

Le groupe, qui regroupe des fleurons américains allant d'Apple à Boeing en passant par American Express, Best Buy, a dans la foulée appelé "le président et les autorités à mettre fin au chaos et à faciliter une transition politique pacifique".

La Chambre américaine du Commerce a également exhorté dans le courant de l'après-midi à "cesser immédiatement les attaques" contre le Capitole.

"Le président sortant a incité à la violence dans une tentative de garder le pouvoir, et tout élu qui le défend viole son serment à la Constitution et rejette la démocratie au profit de l'anarchie", a de son côté réagi l'Association nationale des fabricants dans un communiqué.

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington et Donald Trump a fini par demander à ses partisans, dans une courte vidéo, de "rentrer chez eux".

Même son ministre de l'Economie Steven Mnuchin a réagi dans un tweet: "La violence n'est jamais acceptable. Nous devons respecter la Constitution et le processus démocratique."

cs-juj-jum/lo/dax

BOEING

AMERICAN EXPRESS

BEST BUY

APPLE INC.

J.P. MORGAN CHASE & CO

IBM

CITIGROUP

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JAN 6

USA: une femme blessée par balle dans le Capitole est décédée (police) #

1/6/2021, 11:25 PM
Washington, USA

Une femme blessée par balle dans l'enceinte du Capitole américain, où des partisans de Donald Trump ont semé le chaos pendant plusieurs heures mercredi, est décédée, a déclaré à l'AFP une porte-parole de la police, Alaina Gertz.

Le chef de la police de Washington, Robert Contee, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'une enquête avait été ouverte, sans livrer aucune information sur les circonstances du drame.

pmh-chp/vgr

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JAN 6

Le président de l'ONU "profondément préoccupé" par "l'interruption du processus démocratique" aux USA #

1/6/2021, 11:01 PM
Nations unies, USA

Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Volkan Bozkir, s'est déclaré mercredi dans un tweet "profondément préoccupé" par "l'interruption du processus démocratique dans le pays hôte des Nations unies".

Cette préoccupation s'exprime aussi au vu de "la violence au Congrès à Washington", indique l'ancien ministre turc.

Dans un second tweet diffusé par son service de communication, Volkan Bozkir souligne qu'il est "attristé" par les événements dans la capitale américaine. "Je crois que la paix et le respect des processus démocratiques prévaudront dans notre pays hôte en ce moment critique", ajoute-t-il cependant.

En fin d'après-midi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ne s'était de son côté pas encore exprimé.

prh/vgr

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JAN 6

Record à Wall Street qui ignore le chaos au Congrès #

1/6/2021, 10:53 PM
New York, USA

La bourse de New York a clôturé en ordre dispersé mercredi mais le Dow Jones a engrangé un nouveau record, ignorant, en surface, une journée politique tumultueuse où des manifestants pro-Trump, déchaînés, ont envahi le Congrès américain.

Selon des résultats définitifs, l'indice Dow Jones a terminé en hausse de 1,44% à 30.829,40 points, son premier record de 2021, après celui du 31 décembre.

Le Nasdaq, à forte concentration technologique, a perdu 0,61% à 12.740,79 points, souffrant d'une rotation des investissements vers des actions de l'économie plus traditionnelle. Le S&P 500 a avancé de 0,57% à 3.748,14 points.

Le marché new-yorkais a conclu sur une note globalement optimiste une journée pourtant forte en émotions et chaos politiques.

Les élections sénatoriales en Géorgie ont d'abord vu la victoire de deux démocrates au Sénat, ce qui va faire basculer le Congrès sous le contrôle du parti de Joe Biden.

Une perspective qui a ses pour et ses contre pour le marché: si cela va permettre aux démocrates de plus facilement mettre en place leurs projets d'augmentations d'impôts, ce qui n'est pas bienvenu pour les investisseurs, ceux-ci sont aussi quasiment assurés qu'une deuxième salve de soutien financier viendra aider l'économie américaine.

"Avec la victoire des démocrates, les chances d'un plus gros stimulus et d'un programme d'infrastructures sont quasiment certaines, le marché est monté sur ces facteurs", a commenté pour l'AFP Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

Le Dow Jones a ainsi grimpé de plus de 2% en journée, lorsque le processus de certification de l'élection de Joe Biden a commencé, levant les incertitudes politiques, sans que le vice-président Mike Pence ne puisse s'y opposer comme le lui demandait Donald Trump dans un discours enflammé devant une foule de partisans.

L'indice est ensuite resté dans les territoires d'un record peu avant la clôture malgré le chaos provoqué par une horde de manifestants pro-Trump prenant d'assaut le parlement dans la capitale.

- Vers un recul ? -

"Le marché a ignoré ce qui s'est passé à Washington", où des centaines de manifestants sont violemment entrés au Capitole. Mais selon Peter Cardillo, la bourse pourrait "écoper d'un recul de 6% à 8%" dans les jours qui viennent.

Signe que les marchés n'ont pas totalement fermé les yeux aux scènes d'insurrection, les obligations, réputées plus sûres que les actions, ont davantage attiré les investisseurs.

Les rendements sur les bons du Trésor ont ainsi soudainement grimpé -- celui du bon à 10 ans franchissant allègrement les 1% -- alors qu'avec les démocrates, l'endettement du pays est appelé à gonfler.

L'or, valeur refuge s'il en est, qui était redescendu en matinée à un plus bas de la semaine avec le début de la certification de la victoire de Joe Biden, a eu un petit accès de fièvre lors du spectacle des manifestations violentes, avant de maîtriser sa hausse.

Le dollar a poursuivi sa tendance à la baisse, touchant un nouveau plus bas en deux ans à 1,2330 dollar pour un euro à 22H00 GMT.

Le bitcoin, hautement spéculatif, a poursuivi sa cavalcade, alignant un nouveau record quasi-quotidien à 36.392 dollars à 22H30 GMT.

Parmi les actions du jour, Tesla (+2,84%) à 755,98 dollars a clôturé pour la première fois avec une capitalisation de plus de 700 milliards de dollars en Bourse.

Les titres bancaires ont eu le vent en poupe, comme Wells fargo (+7,08%), Bank of America (+6,25%) ou Goldman Sachs (+5,40%), profitant de la montée du marché obligataire.

Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans grimpaient au-dessus de 1% pour la première fois depuis mars (à 1,0372% au lieu de 0,9549% la veille).

"La volatilité continue en 2021", ont résumé les analystes de Schwab.

"A court terme, il y a quand même une menace que les tentatives de Trump et de ses nombreux partisans de perturber les processus politiques qui leur déplaisent, puissent créer plus d'incertitude et de volatilité pour les marchés", a prévenu Karl Haeling de LBBW.

vmt/jul/vgr

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JAN 6

Twitter va limiter la portée des tweets qui encouragent la violence au Capitole #

1/6/2021, 10:41 PM
San Francisco, USA

Twitter a indiqué mercredi qu'il réduisait la portée des messages encourageant les actes violents en cours au Capitole qui ont interrompu la séance consacrée à la certification des résultats de la présidentielle.

Ces tweets "ne pourront pas être retweetés ou +aimés+, et on ne pourra pas y répondre", a précisé le réseau social qui avait déjà pris de nombreuses mesures pour encadrer les échanges pendant une élection sous tension.

Des centaines de manifestants favorables au président sortant Donald Trump ont envahi l'assemblée à Washington dans un climat insurrectionnel, interrompant la session du Congrès qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

"Etant donné la situation à Washington, nous travaillons activement à protéger l'intégrité des conversations publiques sur la plateforme et prendrons des mesures contre tous les contenus qui enfreignent les règles de Twitter", a tweeté le compte de l'entreprise californienne dédié à la sécurité.

Les échanges étaient enflammés mercredi sur les réseaux sociaux, où la manifestation était relayée en direct par des utilisateurs.

De nombreux observateurs accusent les plateformes d'avoir laissé le milliardaire républicain et ses partisans violents organiser leur rassemblement grâce à leurs services.

"Hey Mark Zuckerberg, Jack (Dorsey), Susan Wojcicki et Sundar Pichai - Donald Trump a provoqué une attaque violente contre la démocratie américaine", a tweeté le comédien engagé Sacha Baron Cohen, interpellant les patrons de Facebook, Twitter, YouTube et Google.

"Est-ce enfin assez pour que vous agissiez ?! Il est temps de bannir Donald Trump de vos plateformes une fois pour toutes" s'est-il insurgé dans son message illustré d'une photo d'un manifestant paradant dans le Capitole avec un drapeau confédéré, considéré comme un symbole raciste.

juj/lo/dax

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JAN 6

Des grandes entreprises américaines appellent Trump à "mettre fin au chaos" #

1/6/2021, 10:26 PM
Washington, USA

Le lobby Business Roundtable, qui représente les plus grandes entreprises américaines, a appelé mercredi Donald Trump à intervenir pour mettre fin aux violences en cours au Capitole, causées par des partisans du président sortant pendant une séance consacrée à la certification des résultats de la présidentielle.

"Le chaos dans la capitale de la nation est la conséquence d'efforts illégaux pour changer les résultats légitimes d'une élection démocratique. Le pays mérite mieux", a fustigé le groupe. "Business Roundtable appelle le président et les autorités à mettre fin au chaos et à faciliter une transition politique pacifique".

Ce lobby regroupe des fleurons américains allant d'Apple à Boeing en passant par American Express, Best Buy, Bank of America ...

Des centaines de manifestants favorables au milliardaire républicain ont envahi l'assemblée à Washington dans un climat insurrectionnel, interrompant la session du Congrès qui devait confirmer la victoire de Joe Biden.

"Le président sortant a incité à la violence dans une tentative de garder le pouvoir, et tout élu qui le défend viole son serment à la Constitution et rejette la démocratie au profit de l'anarchie", a de son côté réagi la National association of manufacturers dans un communiqué.

Pour Richard Trumka, président du puissant syndicat AFL-CIO, les violences au Capitole sont "un assaut impensable contre la démocratie".

Des militaires de la Garde nationale ont été envoyés à Washington et Donald Trump a fini par demander à ses partisans, dans une courte vidéo, de "rentrer chez eux".

cs-juj/lo/la

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JAN 6

Twitter va limiter la portée des tweets qui encouragent la violence au Capitole #

1/6/2021, 10:12 PM
San Francisco, USA

Twitter a indiqué mercredi qu'il réduisait la portée des messages encourageant les actes violents en cours au Capitole qui ont interrompu la séance consacrée à la certification des résultats de la présidentielle.

Ces tweets "ne pourront pas être retweetés ou +aimés+, et on ne pourra pas y répondre", a précisé le réseau social qui avait déjà pris de nombreuses mesures pour encadrer les échanges pendant une élection sous tension.

juj/lo/dax

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JAN 6

Des grandes entreprises américaines appellent Trump à "mettre fin au chaos" #

1/6/2021, 9:38 PM
Washington, USA

Le lobby Business Roundtable, qui représente les plus grandes entreprises américaines, a appelé mercredi Donald Trump à intervenir pour mettre fin aux violences en cours au Capitole, causées par des partisans du président sortant pendant une séance consacrée à la certification des résultats de la présidentielle.

"Le chaos dans la capitale de la nation est la conséquence d'efforts illégaux pour changer les résultats légitimes d'une élection démocratique. Le pays mérite mieux", a fustigé le groupe.

"Business Roundtable appelle le président et les autorités à mettre fin au chaos et à faciliter une transition politique pacifique".

cs-juj/lo/la

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JAN 6

Trump appelle ses partisans à "rentrer chez eux" #

1/6/2021, 9:38 PM
Washington, USA

Le président américain Donald Trump a appelé mercredi ses partisans à "rentrer chez eux", après que plusieurs centaines d'entre eux ont envahi le Capitole à Washington.

"Nous devons avoir la paix. Alors rentrez chez vous. Je vous aime", a-t-il déclaré dans une brève vidéo.

"Je comprends votre douleur. Je sais que vous êtes blessés", a-t-il ajouté. "Cette élection nous a été volée", a-t-il encore dit, réitérant une nouvelles fois des accusations de fraude ne reposant sur aucun élément concret.

jca/vgr

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JAN 6

Des militaires de la Garde nationale mobilisés à Washington #

1/6/2021, 9:35 PM
Washington, USA

Des militaires de la Garde nationale de Washington et des Etats voisins de Virginie et du Maryland ont été mobilisés mercredi pour tenter de rétablir l'ordre dans la capitale fédérale en proie à une situation insurrectionnelle.

Ce déploiement de renforts armés a été annoncé par la Maison Blanche ainsi que par Ralph Northam, le gouverneur démocrate de la Virginie, et Larry Hogan, celui du Maryland.

Un porte-parole du Pentagone a fait savoir que la Garde nationale de Washington, forte de 1.100 soldats, avait été appelée en renfort des forces de l'ordre.

Des manifestants pro-Trump ont fait irruption au Capitole américain mercredi, forçant l'arrêt de la session parlementaire devant certifier officiellement la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

seb/vgr/la

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JAN 6

Biden qualifie d'"insurrection" les violences au Capitole, appelle Trump à intervenir #

1/6/2021, 9:23 PM
Wilmington, USA

Le président élu Joe Biden a dénoncé mercredi "l'insurrection" en cours au Capitole, où des partisans de Donald Trump ont semé le chaos pendant une séance consacrée à la certification des résultats de la présidentielle.

"Notre démocratie vit une agression sans précédent", a-t-il jugé, en appelant le président républicain à se rendre devant les caméras pour demander "la fin de ce siège".

chp/vgr

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JAN 6

Le vice-président américain appelle à l'arrêt "immédiat" des violences au Capitole #

1/6/2021, 9:09 PM
Washington, USA

Le vice-président Mike Pence a appelé mercredi à l'arrêt "immédiat" des violences au Capitole après l'irruption de manifestants pro-Trump dans l'enceinte du Parlement américain à Washington.

"Les violences et les destructions qui ont lieu au Capitole américain doivent cesser et elles doivent cesser immédiatement", a-t-il tweeté, demandant aux manifestants de "respecter les agents des forces de l'ordre et quitter immédiatement le bâtiment".

cl/vgr/la

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JAN 6

Des militaires de la Garde nationale envoyés à Washington (Maison Blanche) #

1/6/2021, 8:57 PM
Washington, USA

Des militaires de la Garde nationale de l'Etat de Virginie se dirigeaient mercredi vers Washington, pour tenter de rétablir l'ordre dans la capitale fédérale en proie à une situation insurrectionnelle.

Ce déploiement de renforts armés a été annoncé par la Maison Blanche ainsi que par Ralph Northam, le gouverneur démocrate de la Virginie, Etat qui jouxte la capitale fédérale.

seb/la

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JAN 6

Une personne blessée par balle à l'intérieur du Capitole (médias) #

1/6/2021, 8:49 PM
Washington, USA

Une personne a été blessée par balle à l'intérieur du Capitole où des partisans de Donald Trump ont fait irruption mercredi, selon plusieurs médias américains.

La victime est une femme qui a reçu une balle dans l'épaule, selon un agent cité par le Washington Post. Elle a été évacuée sur un brancard. D'après CNN, elle se trouve dans un état critique.

chp/dax

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JAN 6

Des élus dénonçent une tentative de "coup d'Etat" de partisans de Trump #

1/6/2021, 8:41 PM
Washington, USA

Plusieurs élus du Congrès des Etats-Unis ont dénoncé mercredi une tentative de "coup d'Etat" menée par des partisans de Donald Trump, qui sont parvenus à faire irruption dans le Capitole, ces mêmes élus avertissant que cette action était vouée à l'échec.

"Nous assistons à une tentative de coup d'Etat encouragée par le criminel de la Maison Blanche. C'est voué à l'échec", a tweeté le représentant démocrate William Pascrell, faisant ainsi référence à Donald Trump.

"Il ne s'agit pas d'une manifestation. C'est une tentative de coup d'Etat", a de son côté estimé l'élue Diana DeGette, en dénonçant "l'anarchie fomentée par notre propre président".

pmh/seb/vgr

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JAN 6

Trump appelle ses partisans à éviter toute violence #

1/6/2021, 8:36 PM
Washington, USA

Le président américain Donald Trump a appelé mercredi ses partisans à éviter toute violence, après l'irruption de manifestants pro-Trump au sein du Capitole, à Washington, dans une atmosphère extrêmement tendue.

"Soutenez la police du Capitole et les forces de l'ordre. Ils sont du côté de notre pays. Restez pacifiques!", a tweeté M. Trump, qui quittera la Maison Blanche dans deux semaines.

Dans un discours particulièrement virulent, le locataire de la Maison Blanche avait appelé un peu plus tôt ses sympathisants à se diriger vers le Congrès pour faire pression sur les élus républicains afin qu'ils s'opposent à la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

"Je demande à tout le monde au Capitole de rester pacifique", a-t-il ajouté un peu plus tard dans un autre tweet.

"Pas de violence! Souvenez-vous, NOUS sommes le parti de la loi et l'ordre", a-t-il encore écrit, sans pour autant demander aux manifestants d'évacuer les lieux.

De très nombreuses voix se sont élevées à Washington pour dénoncer l'attitude du président américain, accusé d'avoir soufflé sur les braises en refusant de reconnaître sa défaite et en relayant pendant des semaines des théories du complot sur de supposées fraudes électorales.

"Le président incite au terrorisme intérieur", a déploré sur Twitter l'élu démocrate du Wisconsin Mark Pocan, évoquant "un triste jour pour l'Amérique".

jca/vgr

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JAN 6

Gaz lacrymogène, armes dégainées après l'irruption au Congrès de manifestants pro-Trump #

1/6/2021, 8:25 PM
Washington, USA

Le Congrès des Etats-Unis a suspendu en urgence mercredi une session destinée à certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle après l'irruption de manifestants pro-Trump dans le Capitole.

Les deux chambres, Sénat et Chambre des représentants, ont été placées en confinement et les parlementaires ont reçu la consigne de d'enfiler des masques à gaz et de s'allonger au sol, selon des élus

Des manifestants ont pénétré dans les deux chambres, selon les médias américains, ainsi que dans la rotonde du Capitole, où du gaz lacrymogène a été utilisé.

Des agents de la police du Capitole ont dégainé leurs armes, rapporte l'élu démocrate Dan Kildee qui dénonce une "attaque contre l'Amérique".

Donald Trump, qui avait appelé un peu plus tôt ses sympathisants à se diriger vers le Congrès pour faire pression sur les élus républicains afin qu'ils s'opposent à la certification de la victoire de Joe Biden, les a depuis appelés à éviter toute violence.

"Soutenez la police du Capitole et les forces de l'ordre. Ils sont du côté de notre pays. Restez pacifiques!", a-t-il tweeté.

"On reprend la Chambre. (...) Elle est à nous", a confié à l'AFP un manifestant. "J'irais jusqu'à me sacrifier pour protéger mes droits", martèle Jim Wood, un manifestant de 60 ans venu du New Hampshire.

Au moins un manifestant a dû être évacué par des personnels médicaux.

La maire de Washington a depuis ordonné un couvre-feu à 18H00 locales (23H00 GMT) dans la capitale fédérale, qui doit durer jusqu'à jeudi matin 06H00 locales (11H00 GMT).

chp/vgr

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JAN 6

Washington: des policiers dégainent leurs armes dans le Capitole (parlementaire) #

1/6/2021, 8:23 PM
Washington, USA

Des policiers ont dégainé leurs armes mercredi dans la Chambre des représentants du Congrès des Etats-Unis , face à des manifestants pro-Trump qui tentaient d'entrer dans l'hémicycle, a rapporté un élu.

"Les gardes de sécurité et les policiers du Capitole ont sorti leurs armes tandis que des partisans de Donald Trump tentaient de forcer le passage", a tweeté l'élu Dan Kildee. "On a reçu pour consigne de nous allonger sur le sol et d'enfiler notre masque à gaz", a-t-il ajouté.

pmh/seb/vgr

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JAN 6

USA: du gaz lacrymogène utilisé dans la rotonde du Capitole (élu) #

1/6/2021, 8:11 PM
Washington, USA

Du gaz lacrymogène a été utilisé dans la rotonde du Capitole, après l'irruption de manifestants pro-Trump, et les élus ont reçu pour consigne d'enfiler des masques à gaz, ont indiqué deux d'entre eux sur Twitter.

"La police nous a demandé de prendre des masques à gaz parce qu'il y a eu des tirs de gaz lacrymogène dans la Rotonde", a écrit le représentant démocrate Jim Himes. "On nous a dit de nous coucher sur le sol et d'enfiler nos masque à gaz", a ajouté son confrère Dan Kildee.

Des partisans de Donald Trump ont fait irruption dans l'enceinte du Congrès, qui a dû interrompre en urgence une séance extraordinaire destinée à certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

chp/la

TWITTER

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JAN 6

Trump appelle ses partisans à éviter toute violence #

1/6/2021, 7:57 PM
Washington, USA

Le président américain Donald Trump a appelé mercredi ses partisans à éviter toute violence, après l'irruption de manifestants pro-Trump au sein du Capitole, à Washington, dans une atmosphère extrêmement tendue.

"Soutenez la police du Capitole et les forces de l'ordre. Ils sont du côté de notre pays. Restez pacifiques!", a tweeté M. Trump.

Dans un discours particulièrement virulent, le locataire de la Maison Blanche avait appelé un peu plus tôt ses sympathisants à se diriger vers le Congrès pour faire pression sur les élus républicains afin qu'ils s'opposent à la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

jca/la

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JAN 6

La maire de Washington impose un couvre-feu à partir de 18H00 (communiqué) #

1/6/2021, 7:56 PM
Washington, USA

La maire de Washington a ordonné mercredi un couvre-feu à 18H00 locales (23H00 GMT) dans la capitale fédérale, confrontée à de violentes manifestations de partisans du président républicain Donald Trump, le jour où devait être certifiée au Congrès la victoire de son opposant démocrate Joe Biden.

Le couvre-feu doit durer jusqu'à jeudi matin 06H00 locales (11H00 GMT), a annoncé la maire Muriel Bowser dans un communiqué publié sur Twitter, en précisant que les travailleurs essentiels ainsi que les journalistes en étaient exemptés.

jca-la/vgr

TWITTER

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JAN 6

Interruption de la séance au Congrès après l'irruption de manifestants pro-Trump #

1/6/2021, 7:38 PM
Washington, USA

Le Congrès des Etats-Unis a suspendu en urgence mercredi une session destinée à certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle après l'irruption de manifestants pro-Trump dans le Capitole, a constaté un photographe de l'AFP.

Le président sortant, qui refuse de concéder sa défaite, avait appelé ses partisans à défiler à Washington en marge de cette séance protocolaire. Après l'avoir écouté, certains manifestants se sont mis en marche vers le Congrès et la police avait ordonné l'évacuation de plusieurs bâtiments.

chp/vgr

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JAN 6

Des bâtiments du Congrès évacués par la police face aux manifestations de partisans de Trump #

1/6/2021, 7:20 PM
Washington, USA

La police a ordonné l'évacuation de plusieurs bâtiments du Congrès américain mercredi, alors que les partisans de Donald Trump manifestaient contre la certification de la victoire de Joe Biden devant le Capitole, dans une ambiance très tendue selon les images d'une journaliste de l'AFP sur place.

La police du Capitole a ordonné au personnel du Congrès d'évacuer le bâtiment Cannon ainsi que d'autres situés autour du Capitole, peu après la fin d'un discours de Donald Trump. Le milliardaire républicain avait alors appelé ses partisans à aller protester contre la certification par les élus du Congrès de la victoire de son opposant démocrate, ayant lieu au même moment dans l'enceinte du Capitole.

"Je viens juste d'évacuer mon bureau à Cannon à cause d'une menace proche. Maintenant, nous voyons des manifestants attaquer la police du Capitole", a tweeté l'élue républicaine à la Chambre des représentants Nancy Mace.

pmh/la/vgr

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JAN 6

"On se battra bec et ongles": dans le car pour Washington, la détermination sans faille des Trumpistes #

1/6/2021, 4:29 PM
Washington, USA

Elle n'acceptera "jamais" la victoire de Joe Biden à la présidentielle: avec des centaines de partisans de Donald Trump, des chips et des bières, Sue Ianni a voyagé toute la nuit depuis la région de Boston, en car, pour manifester à Washington dans l'espoir de voir le Congrès renverser le verdict des urnes et maintenir Donald Trump au pouvoir.

"Nous n'allons pas plier et nous laisser faire, pas question", affirme Sue Ianni, une responsable de "Super Fun Happy America ", organisation pro-Trump revendiquant notamment la "fierté hétérosexuelle", qui a affrété six cars pour la manifestation - tous pleins ou presque, soit quelque 300 personnes.

"On ne va pas laisser passer ça, on se battra bec et ongles, il ne s'agit pas que de l'investiture de (Joe) Biden, si jamais elle a lieu", dit-elle. "On n'arrêtera jamais de se battre. Et Trump sera notre président pour les quatre prochaines années, qui que ce soit qu'ils investissent".

Tous dans son car affichaient la même détermination, dans une ambiance festive où dominait la couleur rouge des sweat-shirt et casquettes Make America Great Again -- y compris sur la tête du chauffeur. Une détermination festive, avec selfies, chansons, chips, biscuits et bières pour faire passer les 10 heures de voyage, marquées par quelques arrêts, le dernier pour distribuer des pancartes pour la manifestation.

- "Pacifique" -

"Je n'avais jamais eu l'occasion de faire quelque chose comme ça", explique Vincent Petroni, jeune homme qui se dit membre de l'organisation d'extrême droite "Proud Boys", dont le leader a été arrêté lundi à Washington pour avoir détruit une bannière "Black Lives Matter" dans une église en décembre et possession illégale d'armes à feu.

"Normalement, je suis un gars très doux", dit M. Petroni. "Je n'aime pas les conflits, et je n'y vais pas pour le conflit. Mais les tensions sont trop fortes de nos jours. Trop, c'est trop. Je dois y aller, montrer mon soutien, soutenir le président Trump qui soutient les idéaux que je défends, de manière pacifique."

Si les autorités craignent des troubles lors de cette manifestation, Chau Keley, qui préside l'association des Vietnamiens-Américains pour Donald Trump, assure, comme les autres passagers du car, être résolument "pacifique".

Mais elle est convaincue que le président Trump "a remporté l'élection à une large majorité, un énorme raz-de-marée".

"Nous ne sommes pas de mauvais perdants", affirme-t-elle. "Parce que nous n'avons pas perdu, nous avons gagné!"

Certains somnoleront sur la fin du voyage, mais dès l'arrivée vers 07H00 locales à Union Station, la grande gare de Washington, tous se mettent en marche d'un bon pas, dans la bonne humeur, vers le Capitole: c'est là que le Congrès doit entériner, à partir du milieu de journée, les votes du collège électoral qui donnent une majorité de 306 voix contre 232 à Joe Biden, rendant la défaite de Donald Trump inéluctable.

Malgré cette certitude, pour Sue Ianni et ses camarades, tout est encore possible.

"Nous voulons nous assurer qu'ils verront les centaines de milliers de manifestants dehors, en espérant qu'ils décideront de ne pas accepter les votes du collège électoral", dit-elle. Ils en ont la possibilité: ils vont ouvrir les enveloppes et devoir décider s'ils sont légitimes ou non".

dd-cat/la

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JAN 6

Les partisans de Trump déferlent sur Washington pour une démonstration de force #

1/6/2021, 4:24 PM
Washington, USA

"On veut Trump", "Stop au vol": des milliers de partisans de Donald Trump se sont retrouvés mercredi dans le centre de Washington pour une démonstration de force au moment où le Congrès doit certifier sa défaite à la présidentielle.

Ces hommes et femmes venus de tous les Etats-Unis ont fait résonner dans la capitale fédérale les accusations d'élection "volée" martelée sans preuve par le président sortant depuis des semaines.

Croisée par l'AFP, Gail 76 ans, explique être venue exprès du New Jersey parce qu'elle "ne respecte plus le système électoral". "On va regagner notre Nation!"

Le président sortant, qui continue de nier la victoire de son rival démocrate Joe Biden, encourage depuis des jours ses supporteurs à défiler à Washington pour cette journée qui sera "folle", a-t-il prévenu.

Defiant les consignes sanitaires, ses fans attendaient le visage démasqué, qu'il s'adresse à eux en fin de matinée, depuis l'Ellipse, esplanade située au sud de la Maison Blanche.

Originaires de l'Oregon, sur la côte ouest, Katherine Caldwell, 61 ans, et son mari ont roulé pendant cinq jours pour le soutenir dans sa croisade. "Ils ont volé l'élection", "j'en suis absolument sûre", dit-elle.

D'ailleurs, les élections sénatoriales en Géorgie de la veille ont aussi vu de "la triche", assure-elle, alors que les démocrates semblent en passe de remporter les deux sièges nécessaires pour reprendre le contrôle du Sénat.

"Ils ont encore utilisé les machines frauduleuses, les gens en Géorgie sont corrompus", assure cette femme, coiffée d'un chapeau blanc de cowboy qui agite un grand drapeau rouge barré de la mention "Trump est mon président".

Par crainte d'éventuels débordements, les commerces ont de nouveau installés des panneaux en bois sur leurs vitrines, plusieurs routes ont été coupées à la circulation et les autorités locales ont invité la population à rester chez elle.

Des membres de la garde nationale ont été déployés dès mardi et la police, qui a déjà arrêté lundi le leader de la milice d'extrême droite des Proud Boys, a fait savoir qu'elle ne tolèrerait aucune infraction aux restrictions sur le port d'armes à feu.

De précédentes manifestations avaient été émaillées de violences, notamment lors d'affrontements avec des contre-manifestants.

Au-delà de la base, des dizaines d'élus républicains de la Chambre et du Sénat restent fidèles à Donald Trump et ont promis de faire retentir leurs doutes dans l'enceinte du Congrès, qui doit officiellement enregistrer mercredi le vote des grands électeurs: 306 pour Joe Biden, 232 pour Donald Trump.

Leurs objections ne feront pas dérailler cette procédure, la dernière avant la prestation de serment du démocrate le 20 janvier, mais pourraient la ralentir.

cjc-chp/rle

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JAN 6

Des foules de partisans de Trump convergent vers Washington #

1/6/2021, 2:46 PM
Washington, USA

Des milliers de partisans de Donald Trump convergeaient mercredi vers le centre de Washington pour une démonstration de force au moment où le Congrès doit certifier sa défaite à la présidentielle.

Bravant les consignes sanitaires, des hommes et femmes venus de tous les Etats-Unis se massaient sans masque dans les métros, convergeant vers une capitale dont les vitrines étaient une fois de plus barricadées par crainte d'éventuels débordements.

Le président sortant, qui continue de nier la victoire de son rival démocrate Joe Biden, encourage depuis des jours ses supporteurs à défiler dans la capitale pour cette journée qui sera "folle", a-t-il prévenu.

Il doit prendre la parole devant ses troupes à 11H00 (16H00 GMT) depuis l'Ellipse, esplanade située au sud de la Maison Blanche, et devrait répéter les accusations de fraudes qu'il martèle depuis deux mois sans en apporter la preuve.

Katherine Caldwell, 61 ans, et son mari sont venus exprès de l'Oregon, à cinq jours de route, pour le soutenir dans cette croisade. "Ils ont volé l'élection", "j'en suis absolument sûre", dit-elle à l'AFP.

D'ailleurs, les élections sénatoriales en Géorgie de la veille ont aussi vu de "la triche", assure-elle, alors que les démocrates semblent en passe de remporter les deux sièges nécessaires pour reprendre le contrôle du Sénat.

"Ils ont encore utilisé les machines frauduleuses, les gens en Géorgie sont corrompus", assure cette femme, coiffée d'un chapeau blanc de cowboy qui agite un grand drapeau rouge barré de la mention "Trump est mon président".

D'autres brandissent des pancartes "Stop au vol", le cri de ralliement de ceux qui sont persuadés que l'élection du 3 novembre était truquée, malgré les dénégations des tribunaux et des responsables électoraux.

Au-delà de la base, des dizaines d'élus républicains de la Chambre et du Sénat restent fidèles à Donald Trump et ont promis de faire retentir leurs doutes dans l'enceinte du Congrès, qui doit officiellement enregistrer mercredi le vote des grands électeurs: 306 pour Joe Biden, 232 pour Donald Trump.

Leurs objections ne feront pas dérailler cette procédure, la dernière avant la prestation de serment du démocrate le 20 janvier, mais pourraient la ralentir.

cjc-chp/la

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JAN 6

Etats-Unis: pas de poursuites contre le policier qui a tiré sur Jacob Blake #

1/6/2021, 10:36 AM
Kenosha, USA

Les policiers impliqués dans les tirs ayant grièvement blessé l'Afro-Américain Jacob Blake ne seront pas poursuivis, a annoncé mardi le procureur chargé de cette affaire, qui avait ravivé la colère antiraciste aux Etats-Unis à la fin de l'été.

"Sur la base des faits et de la loi, nous avons décidé qu'aucun chef d'inculpation ne serait retenu" contre les trois agents impliqués dans le drame, a déclaré le procureur local, Michael Graveley lors d'une conférence de presse.

Anticipant cette annonce, le conseil municipal de Kenosha a décrété l'état d'urgence dans cette ville de 100.000 habitants de la région des Grands Lacs. Cinq cents membres de la Garde nationale sont prêts à être déployés si des violences devaient éclater.

"C'est une claque", a commenté devant la presse Justin Blake, un oncle de la victime. "Ce qui se passe perpétue un racisme systémique" aux Etats-Unis, a-t-il ajouté.

Pour l'avocat de la famille B'Ivory Lamarr, "cela montre qu'en 2021, il y a toujours trois systèmes de justice: un pour les Noirs, un pour les policiers et un pour les autres Américains".

Le 23 août, Jacob Blake, 29 ans, avait reçu plusieurs balles dans le dos sous les yeux de ses trois fils, alors qu'il tentait de prendre place dans une voiture. Grièvement blessé, il a perdu l'usage de ses jambes.

La scène, filmée par un témoin, avait rapidement été mise en ligne sur internet.

- Dossier politisé -

L'affaire avait provoqué trois nuits d'émeutes à Kenosha et culminé le 25 août quand un jeune homme de 17 ans lié à des milices d'autodéfense avait tiré au fusil semi-automatique sur trois manifestants, faisant deux morts.

Son arrestation le lendemain avait ramené un calme précaire dans cette ville du Wisconsin.

Ce jeune homme, Kyle Rittenhouse, a plus tard été remis en liberté contre le versement d'une caution de deux millions de dollars. Mardi, il a plaidé non coupable.

Le dossier avait entraîné une forte mobilisation dans le monde du sport, avec le report de plusieurs rencontres de la NBA notamment.

"Apprendre ce qui s'est passé aujourd'hui a été un coup dur à encaisser au coeur et aux tripes", a déclaré la superstar du basket LeBron James, un coup dur "pour chaque personne noire (...), mais aussi dans la communauté blanche, pour (les gens) qui voient des moments comme celui-ci se produire".

"Nous devons continuer à rester forts, à croire en l'autre, à continuer de pousser pour un grand changement, pour le plus grand bien de tous", a-t-il ajouté. Après la décision du procureur, il avait relayé une citation de Martin Luther King - "Une loi injuste n'est pas du tout une loi" -, ajoutant "PAS DU TOUT!!!".

A deux mois de l'élection présidentielle, le drame avait été fortement politisé, avec les visites sur place de Donald Trump et Joe Biden. Le républicain avait axé son discours sur le rétablissement de "la loi et de l'ordre", le démocrate avait dénoncé le "racisme sous-jacent" rongeant, selon lui, les Etats-Unis.

Le pays a connu un mouvement historique de protestation contre le racisme et les violences policières depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis.

- "Injustifiable" -

Le procureur Michael Graveley a toutefois estimé que son rôle n'était pas d'entrer dans cette discussion mais de vérifier si les agents avaient fait un usage légitime de la force. Selon lui, l'auteur des tirs, Rusten Sheskey, a bien agi en état de légitime défense.

Jacob Blake était visé par un mandat d'arrêt pour des violences conjugales, quand son ex a contacté les policiers, a-t-il dit. Lorsque les agents ont voulu l'interpeller, "il a résisté avec un couteau", a expliqué M. Graveley.

Selon lui, un agent a tiré quand le jeune homme a effectué un mouvement de rotation "rapide" vers lui, ce qu'il a perçu comme "une menace".

Mais ses arguments n'ont pas convaincu les défenseurs de Jacob Blake. "Ils essaient de justifier l'injustifiable", a dénoncé l'avocat de la famille B'Ivory Lamarr, "c'est une immense déception".

Pour la puissante association de défense des droits civiques ACLU, "ce n'est pas une surprise" et cela confirme que "le système pénal fonctionne au détriment des personnes noires".

Le gouvernement américain a rappelé de son côté qu'une enquête de la police fédérale (FBI) pour déterminer si les droits civiques de Jacob Blake avaient été violés, était toujours en cours. En fonction des conclusions de cette investigation, de nouveaux chefs d'inculpation pourraient être requis contre les policiers impliqués.

chp/dax/la/lch/pz

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JAN 6

USA: pas de poursuites contre le policier qui a tiré sur Jacob Blake #

1/6/2021, 12:12 AM
Kenosha, USA

Les policiers impliqués dans les tirs ayant grièvement blessé l'Afro-Américain Jacob Blake ne seront pas poursuivis, a annoncé mardi le procureur chargé de cette affaire, qui avait ravivé la colère antiraciste aux Etats-Unis à la fin de l'été.

"Sur la base des faits et de la loi, nous avons décidé qu'aucun chef d'inculpation ne serait retenu" contre les trois agents impliqués dans le drame, a déclaré le procureur local, Michael Graveley lors d'une conférence de presse.

Anticipant cette annonce, le conseil municipal de Kenosha a décrété l'état d'urgence dans cette ville de 100.000 habitants de la région des Grands Lacs, et 500 membres de la Garde nationale sont prêts à être déployés, si des violences devaient éclater.

"C'est une claque", a commenté Justin Blake, un des oncles de la victime, lors d'un point-presse. "Ce qui se passe perpétue un racisme systémique" aux Etats-Unis, a-t-il ajouté.

Le 23 août, Jacob Blake, 29 ans, avait reçu plusieurs balles dans le dos sous les yeux de ses trois fils, alors qu'il tentait de prendre place dans une voiture. Grièvement blessé, il a perdu l'usage de ses jambes.

La scène, filmée par un témoin, avait rapidement été mise en ligne sur internet.

- Dossier politisé -

L'affaire avait provoqué trois nuits d'émeutes à Kenosha et avait culminé le 25 août quand un jeune homme de 17 ans lié à des milices d'autodéfense avait tiré au fusil semi-automatique sur trois manifestants, faisant deux morts.

Son arrestation le lendemain avait ramené un calme précaire dans cette ville du Wisconsin.

Ce jeune homme, Kyle Rittenhouse, a plus tard été remis en liberté contre le versement d'une caution de deux millions de dollars. Mardi, il a plaidé non coupable.

Le dossier avait entraîné une forte mobilisation dans le monde du sport, avec le report de plusieurs rencontres de la NBA notamment.

A deux mois de l'élection présidentielle, ce drame avait été fortement politisé, avec les visites sur place de Donald Trump et Joe Biden. Le républicain avait axé son discours sur le rétablissement de "la loi et de l'ordre", le démocrate avait dénoncé le "racisme sous-jacent" qui ronge, selon lui, les Etats-Unis.

Le pays a connu un mouvement historique de protestation contre le racisme et les violences policières depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis.

- "Injustifiable" -

Le procureur Michael Graveley a toutefois estimé que son rôle n'était pas d'entrer dans cette discussion mais de vérifier si les agents avaient fait un usage légitime de la force. Et selon lui, l'auteur des tirs, Rusten Sheskey, a bien agi dans un état de légitime défense.

Jacob Blake était visé par un mandat d'arrêt pour des violences conjugales, quand son ex a contacté les policiers, a-t-il dit. Quand les agents ont voulu l'interpeller, "il a résisté avec un couteau", a expliqué M. Graveley.

Selon lui, un agent a tiré quand le jeune homme a effectué un mouvement de rotation "rapide" vers lui, ce qu'il a perçu comme "une menace".

Mais ses arguments n'ont pas convaincu les défenseurs de Jacob Blake. "Ils essaient de justifier l'injustifiable", a dénoncé l'avocat de la famille B'Ivory Lamarr.

"C'est une immense déception", a-t-il poursuivi. "Cela montre qu'en 2021, il y a toujours trois systèmes de justice: un pour les Noirs, un pour les policiers et un pour les autres Américains".

Mais pour la puissante association de défense des droits civiques ACLU, "ce n'est pas une surprise" et cela confirme que "le système pénal fonctionne au détriment des personnes noires".

Le gouvernement américain a rappelé de son côté qu'une enquête de la police fédérale (FBI) pour déterminer si les droits civiques de Jacob Blake avaient été violés, était toujours en cours. En fonction des conclusions de cette investigation, de nouveaux chefs d'inculpation pourraient être requis contre les policiers impliqués.

chp/dax/la

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JAN 5

USA: pas de poursuites contre le policier qui a tiré sur Jacob Blake #

1/5/2021, 11:03 PM
Kenosha, USA

Les policiers impliqués dans les tirs ayant grièvement blessé l'Afro-Américain Jacob Blake ne seront pas poursuivis, a annoncé mardi le procureur chargé de cette affaire, qui avait ravivé la colère antiraciste aux Etats-Unis à la fin de l'été.

"Sur la base des faits et de la loi, nous avons décidé qu'aucun chef d'inculpation ne serait retenu" contre les trois agents impliqués dans le drame, a déclaré le procureur local, Michael Graveley lors d'une conférence de presse.

Anticipant cette annonce, le conseil municipal de Kenosha a décrété l'état d'urgence dans cette ville de 100.000 habitants de la région des Grands Lacs et 500 membres de la Garde nationale sont prêts à être déployés, si des violences devaient éclater.

"C'est une claque", a commenté Justin Blake, un des oncles de la victime, lors d'un point-presse. "Ce qui se passe perpétue un racisme systémique" aux Etats-Unis, a-t-il ajouté.

Le 23 août, Jacob Blake, 29 ans, avait reçu plusieurs balles dans le dos sous les yeux de ses trois fils, alors qu'il tentait de prendre place dans une voiture. Grièvement blessé, il a perdu l'usage de ses jambes.

La scène, filmée par un témoin, avait rapidement été mise en ligne sur internet.

- Sport et politique -

L'affaire avait provoqué trois nuits d'émeutes à Kenosha et avait culminé le 25 août quand un jeune homme de 17 ans lié à des milices d'autodéfense avait tiré au fusil semi-automatique sur trois manifestants, faisant deux morts.

Son arrestation le lendemain avait ramené un calme précaire dans cette ville du Wisconsin.

Ce jeune homme, Kyle Rittenhouse, a plus tard été remis en liberté contre le versement d'une caution de deux millions de dollars. Mardi, il a plaidé non coupable.

Le dossier avait entraîné une forte mobilisation dans le monde du sport, avec le report de plusieurs rencontres de la NBA notamment.

A deux mois de l'élection présidentielle, ce drame avait été fortement politisé, avec les visites sur place de Donald Trump et Joe Biden. Le républicain avait axé son discours sur le rétablissement de "la loi et de l'ordre", le démocrate avait dénoncé le "racisme sous-jacent" qui ronge, selon lui, les Etats-Unis.

Le pays connaît un mouvement historique de protestation contre le racisme et les violences policières depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis.

- "Injustifiable" -

Le procureur Michael Graveley a toutefois estimé que son rôle n'était pas d'entrer dans cette discussion mais de vérifier si les agents avaient fait un usage légitime de la force. Et, selon lui, l'auteur des tirs, Rusten Sheskey, a bien agi dans un état de légitime défense.

Jacob Blake était visé par un mandat d'arrêt pour des violences conjugales, quand son ex a contacté les policiers, a-t-il dit. Quand les agents ont voulu l'interpeller, "il a résisté avec un couteau", a expliqué M. Graveley.

Selon lui, un agent a tiré quand le jeune homme a effectué un mouvement de rotation "rapide" vers lui, ce qu'il a perçu comme "une menace".

Mais ses arguments n'ont pas convaincu les défenseurs de Jacob Blake. "Ils essaient de justifier l'injustifiable", a dénoncé l'avocat de la famille B'Ivory Lamarr.

"C'est une immense déception", a-t-il poursuivi. "Cela montre qu'en 2021, il y a toujours trois systèmes de justice: un pour les Noirs, un pour les policiers et un pour les autres Américains".

Mais pour la puissante association de défense des droits civiques ACLU, "ce n'est pas une surprise" et cela confirme que "le système pénal fonctionne au détriment des personnes noires".

chp/dax

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JAN 5

Aucun policier ne sera inculpé pour les tirs contre l'Afro-Américain Jacob Blake (procureur) #

1/5/2021, 9:45 PM
Kenosha, USA

Les policiers impliqués dans les tirs ayant grièvement blessé l'Afro-Américain Jacob Blake en août à Kenosha, ne seront pas poursuivis, a annoncé mardi le procureur chargé de cette affaire qui avait ravivé la colère antiraciste aux Etats-Unis.

"Aucun agent de Kenosha ne sera inculpé (...) Sur la base des faits et de la loi, nous avons décidé qu'aucun chef d'inculpation ne serait retenu", a déclaré le procureur local Michael Graveley lors d'une conférence de presse.

Anticipant cette annonce, le conseil municipal a décrété l'état d'urgence dans cette ville de 100.000 habitants de la région des Grands Lacs et 500 membres de la Garde nationale sont prêts à être déployés, si des violences devaient éclater.

Jacob Blake, 29 ans, a été criblé de balles le 23 août sous les yeux de ses trois fils, alors qu'il tentait de prendre place dans sa voiture. Grièvement blessé, il a perdu l'usage de ses jambes.

La scène a été filmée par un témoin et les agents impliqués suspendus de leurs fonctions.

L'affaire a provoqué trois nuits d'émeutes à Kenosha et a culminé le 25 août quand un jeune homme de 17 ans a tiré au fusil semi-automatique sur trois manifestants, faisant deux morts.

Son arrestation le lendemain a ramené un calme précaire dans la ville. Ce jeune homme, Kyle Rittenhouse, a ultérieurement été remis en liberté contre le versement d'une caution de deux millions de dollars. Mardi, il a plaidé non coupable.

Le dossier avait entraîné une forte mobilisation dans le monde du sport et sur la scène politique. Alors candidats à la présidentielle, Donald Trump et Joe Biden s'étaient rendus sur place.

Le pays connaît un mouvement historique de protestation contre le racisme et les violences policières depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis.

chp/dax

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JAN 5

Aucun policier ne sera inculpé pour les tirs contre l'Afro-Américain Jacob Blake (procureur) #

1/5/2021, 9:31 PM
Washington, USA

Les policiers impliqués dans les tirs ayant grièvement blessé l'Afro-Américain Jacob Blake en août à Kenosha, ne seront pas poursuivis, a annoncé mardi le procureur chargé de cette affaire qui avait ravivé la colère antiraciste aux Etats-Unis.

"Aucun agent de Kenosha ne sera inculpé (...) Sur la base des faits et de la loi, nous avons décidé qu'aucun chef d'inculpation ne serait retenu", a déclaré le procureur local Michael Graveley lors d'une conférence de presse.

chp/dax

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JAN 5

Les partisans de Donald Trump affluent vers Washington à l'appel du chef #

1/5/2021, 7:59 PM
Washington, USA

Les partisans de Donald Trump commençaient à affluer vers Washington mardi à l'appel du président américain qui leur a demandé de manifester mercredi au moment où le Congrès officialisera sa défaite à la présidentielle, qu'il refuse de concéder.

"Mon commandant en chef m'a appelée et mon Seigneur et Sauveur m'a dit d'y aller", a déclaré à l'AFP Debbie Lusk, une comptable à la retraite de 66 ans, venue exprès de Seattle, à l'autre bout du pays.

Comme elle, des centaines de personnes venues de tous les Etats-Unis se sont retrouvées près de la Maison Blanche avec d'immenses drapeaux "Trump" ou des pancartes "Stop au vol", le cri de ralliement de ceux qui sont persuadés, contre toute évidence, que l'élection du 3 novembre était truquée.

Plus de deux mois après le scrutin, Donald Trump continue de contester la victoire du démocrate Joe Biden, évoquant des fraudes dont il n'a jamais apporté la preuve. Il a échoué à convaincre les tribunaux et les responsables électoraux mais a semé le doute dans l'esprit de ses partisans.

"Nous n'avons pas confiance dans le résultat du scrutin", a expliqué à l'AFP Chris Thomas, une retraitée venue avec son mari de l'Oregon, sur la côte ouest, la tête coiffée d'un chapeau honorant le milliardaire républicain.

"Trump a gagné et de loin, il y a plus de preuves qu'il n'en faut", ajoutait Matthew Woods, un Californien de 59 ans.

Des dizaines d'élus républicains de la Chambre et du Sénat restent également solidaires de Donald Trump et ont promis de faire retentir leurs doutes dans l'enceinte du Congrès qui doit certifier mercredi le vote des grands électeurs: 306 pour Joe Biden, 232 pour Donald Trump.

Leurs objections ne feront pas dérailler mais pourraient ralentir cette procédure, la dernière avant la prestation de serment du démocrate le 20 janvier.

Mardi, les commerces du centre de Washington ont réinstallé de grands panneaux de bois sur leurs vitrines, par crainte d'éventuels débordements.

La police de la capitale a indiqué redouter des violences potentielles, notamment de la part de groupes d'extrême droite et a prévenu que les personnes portant des armes à feu seraient arrêtées. Dès lundi, le leader de la milice Proud Boys a été interpellé, notamment pour la détention illégale de deux chargeurs de munitions à haute capacité.

wat-chp/rle

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JAN 5

Une Américaine, qui doit être exécuté le 12 janvier, demande la clémence de Trump #

1/5/2021, 6:56 PM
Washington, USA

Les défenseurs d'une Américaine qui doit être exécutée la semaine prochaine ont adressé mardi en son nom une demande de clémence au président Donald Trump, arguant qu'elle a été victime de viols en réunion dans son enfance et souffre de troubles mentaux.

Lisa Montgomery, condamnée à la peine capitale pour avoir tué une femme enceinte afin de lui voler son foetus, pourrait devenir la première femme exécutée par la justice fédérale depuis 1953.

Le gouvernement républicain a renoué avec les exécutions fédérales en juillet, après 17 ans de pause, et les enchaîne depuis à un rythme soutenu.

Jugeant le crime de Mme Montgomery "particulièrement odieux", il a fixé au 12 janvier la date de son exécution, soit huit jours avant le départ de Donald Trump de la Maison Blanche.

En 2004, elle souhaitait avoir un enfant avec son nouveau mari mais ne pouvait pas, ayant subi une ligature des trompes quelques années plus tôt.

Elle avait alors repéré une femme enceinte de huit mois sur un forum de discussions et s'était présentée à son domicile dans le Missouri sous prétexte de lui acheter un chien. A la place, elle l'avait étranglée, avant de lui découper l'utérus, et l'avait abandonnée dans un bain de sang.

Elle était partie avec la petite fille -- qui a survécu -- mais avait été arrêtée le lendemain.

Sans nier la gravité des faits, ses proches et ses avocats ont demandé au président sortant de commuer sa peine en rétention à perpétuité. Cela "enverrait un important message (...) sur le besoin de venir en aide aux victimes de violences domestiques et d'abus sexuel", ont-ils écrit dans leur demande.

Selon eux, "sa vie a été remplie d'une terreur inconcevable": elle a été victime adolescente de viols en réunion commis par son beau-père et des amis à lui, puis "vendue" à d'autres hommes par sa mère alcoolique et violente. Mariée à 18 ans à son demi-frère, elle a subi de nouveaux abus.

"Elle a été brisée", "profondément transformée par ces abus" sans jamais recevoir d'aide, a commenté lors d'une conférence de presse sa demi-soeur Diane Mattingly qui, elle aussi, avait subi des viols avant d'être extraite de la famille.

Elle souffre de graves problèmes mentaux, dont une dissociation de la réalité, écrivent ses défenseurs, qui estiment que cela devrait servir de "circonstances atténuantes".

Le président Trump, un fervent défenseur de la peine de mort, n'a jamais accepté jusqu'ici aucune demande de clémence adressé par un condamné à mort. Deux autres exécutions fédérales sont prévues la semaine prochaine.

chp/cjc

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JAN 5

Pompeo fait allusion à un retour possible de Cuba sur la liste noire des Etats-Unis #

1/5/2021, 4:56 PM
Washington, USA

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a fait allusion dans une interview diffusée mardi à un retour possible de Cuba sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme, qualifiant l'île communiste de "diabolique".

Dans une émission de la chaîne Bloomberg, le secrétaire d'Etat a confirmé que son ministère cherchait à entreprendre cette requalification avant qu'il ne quitte ses fonctions le 20 janvier, mettant ainsi des bâtons dans les roues à l'administration Biden dans ses futures discussions diplomatiques avec Cuba.

"Nous ne nous avançons pas sur les décisions qui seront faites sur les désignations, mais le monde a déjà vu la main diabolique de Cuba dans tant d'endroits", a soutenu Mike Pompeo.

"Il est complètement approprié pour nous de nous interroger si Cuba soutient bien le terrorisme", a affirmé M. Pompeo.

"Et si c'est le cas, comme pour toute autre nation qui apporte son soutien matériel aux terroristes, (Cuba) devrait aussi être désignée ainsi, et traitée d'une manière cohérente avec son comportement", a-t-il précisé.

Le président Barack Obama avait retiré Cuba de la liste américaine des pays soutenant le terrorisme en 2015, une qualification qui limite fortement les investissements étrangers. Il avait alors déclaré que les tentatives des Etats-Unis d'isoler Cuba depuis 50 ans, représentaient un échec.

Donald Trump a fait machine arrière sur bon nombre des ouvertures opérées par son prédécesseur envers l'île communiste, lui apportant un soutien électoral important en Floride, un Etat-clé dans les présidentielles américaines.

Le président-élu Joe Biden a cependant indiqué qu'il souhaitait au minimum un retour aux discussions débutées sous l'administration Obama, et notamment permettre aux Cubains-Américains de rendre visite à leur famille et d'envoyer de l'argent.

Joe Biden pourrait retirer Cuba de la liste noire, mais pas immédiatement, puisque le département d'Etat devrait alors opérer un examen formel de la situation.

Le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a dénoncé sur Twitter lundi les "attaques politiques vicieuses" de Mike Pompeo, estimant qu'elles visaient à "punir et causer des souffrances au peuple".

Seuls trois Etats, l'Iran, la Corée du Nord, et la Syrie --tous adversaires des Etats-Unis-- sont présents sur la liste américaine des pays soutenant le terrorisme après le retrait opéré par l'administration Trump en décembre 2020 du Soudan.

sct/rle/cjc

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JAN 5

USA: tension à Kenosha avant une décision dans l'affaire de violences policières contre Jacob Blake #

1/5/2021, 4:46 PM
Washington, USA

La ville américaine de Kenosha était sur le qui-vive mardi en prévision de l'annonce prochaine par les autorités judiciaires de leur décision de poursuivre ou non un agent blanc qui a grièvement blessé un jeune homme noir cet été, ravivant la colère antiraciste aux Etats-Unis.

Le procureur local Michael Graveley a fait savoir qu'il rendrait sa décision concernant les violences infligées à Jacob Blake, lors de la première quinzaine de janvier.

Pour prévenir une possible flambée de violence, le conseil municipal de cette ville de la région des Grands Lacs a voté lundi soir une déclaration d'urgence, qui permettra au maire de décréter un couvre-feu dès que la décision sera connue.

Le gouverneur du Wisconsin Tony Evers a demandé à 500 membres de la Garde nationale de se tenir prêts à aller soutenir les forces de l'ordre de la ville, tandis que les commerces locaux se sont barricadés, surtout aux abords du tribunal.

Jacob Blake, 29 ans, a été criblé de balles le 23 août sous les yeux de ses trois fils, alors qu'il tentait de prendre place dans sa voiture. Grièvement blessé, il a perdu l'usage de ses jambes.

La scène a été filmée par un témoin et les agents impliqués suspendus de leurs fonctions. Mais aucun n'a été arrêté ni inculpé à ce stade.

L'affaire a provoqué trois nuits d'émeutes à Kenosha et a culminé le 25 août quand un jeune homme de 17 ans a tiré au fusil semi-automatique, dans des circonstances floues, sur trois manifestants, faisant deux morts.

Son arrestation le lendemain a ramené un calme précaire dans la ville de 100.000 habitants. Il a ultérieurement été remis en liberté contre le versement d'une caution de deux millions de dollars.

Le dossier avait entraîné une forte mobilisation dans le monde du sport, avec le report de plusieurs rencontres de la NBA notamment.

A deux mois de l'élection présidentielle, l'affaire avait été fortement politisée, avec les visites sur place de Donald Trump et Joe Biden. Le républicain avait axé son discours sur le rétablissement de "la loi et de l'ordre", le démocrate avait dénoncé le "racisme sous-jacent" qui ronge, selon lui, les Etats-Unis.

Le pays connaît un mouvement historique de protestation contre le racisme et les violences policières depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis.

chp/cjc

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JAN 5

Egypte: un journaliste arrêté, victime de négligence médicale (CPJ) #

1/5/2021, 8:24 AM
New York, USA

Un journaliste, collaborateur de la chaîne qatarie Al-Jazeera, arrêté en décembre, a été victime de négligence médicale en détention, a indiqué le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

Le journaliste, qui a en outre été collaborateur du site islamiste Al-Shaab interdit en Egypte depuis 2014, avait critiqué sur le site d'Al-Jazeera la gestion de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement égyptien, selon un communiqué du CPJ publié lundi soir.

"Le journaliste égyptien Aamer Abdelmonem a déjà une santé fragile, et le détenir pendant une pandémie mondiale met carrément en danger sa vie", a dit Sherif Mansour, responsable CPJ pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

Selon la fille de M. Abdemonem, Mariam Aamer, qui s'est exprimée sur le site internet d'actualité local Darb, inaccessible en Egypte, le journaliste soufre de diabète et de cataracte aux deux yeux et n'a pu avoir accès à de l'insuline et à ses lunettes.

Depuis l'arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi en 2014, une vague de répression impitoyable s'est abattue sur les journalistes, les opposants et les militants égyptiens.

Les autorités égyptiennes considèrent Al Jazeera comme un relais médiatique des Frères musulmans, groupe qu'elles ont classé "terroriste".

Selon le dernier rapport du CPJ, au moins 27 journalistes étaient emprisonnés en Egypte à la date du 1er décembre.

bur/feb

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JAN 5

USA: le leader d'une milice d'extrême droite arrêté à Washington avant des manifestations #

1/5/2021, 2:23 AM

Le leader de la milice américaine d'extrême droite "Proud Boys" a été arrêté lundi à Washington deux jours avant une manifestation contre la certification de l'élection de Joe Biden comme prochain président des Etats-Unis, selon la police.

Enrique Tarrio, 36 ans, a été arrêté sur la base d'un mandat d'arrêt délivré suite à sa participation à la destruction d'une bannière "Black Lives Matter" appartenant à une église de la capitale américaine lors d'une manifestation précédente, le 12 décembre, qui avait dégénéré.

Le milicien, qui venait d'arriver de Floride, a été inculpé pour destruction de bien de l'église méthodiste Asbury United, une église dont les fidèles sont principalement afro-américains, dont lui et d'autres auraient brûlé la bannière.

Il est également accusé d'avoir été en possession de deux chargeurs d'arme à feu haute capacité illégaux lors de son arrestation, a précisé la police.

Dans une autre affaire révélée lundi, Enrique Tarrio et d'autre membres des "Proud Boys" sont accusés par l'église historique Metropolitan AME, également principalement afro-américaine, d'avoir déchiré et brûlé sa bannière lors de la manifestation du mois dernier, au cours de laquelle plusieurs personnes avaient été poignardées et des dizaines d'autres arrêtées.

"Le comportement des +Proud Boys+ à Washington D. C. le 12 décembre 2020 représente un nouveau et dangereux chapitre dans la longue et horrible histoire de la violence exercée par des foules de suprémacistes blancs contre des lieux de cultes noirs", lit-on dans la plainte déposée par l'église.

L'arrestation intervient à la veille de deux journées d'action dans la capitale américaine en soutien à Donald Trump et à son affirmation infondée selon laquelle il a remporté l'élection du 3 novembre, et pas Joe Biden.

La police de Washington a indiqué lundi craindre des violences potentielles, notamment de la part de groupes comme les "Proud Boys", et a prévenu que les personnes portant des armes à feu seraient arrêtées.

"Nous ne laisserons personne inciter à la violence ou intimider nos habitants", a averti la maire de la capitale, Muriel Bowser.

pmh/vgr/plh

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Infobox
LocationWashington - USA
Date1/5/2021, 2:23 AM
Country
Etats-Unis
America
USA
US
Organizer
Proud Boys
Location
US Capitol