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"Gilet jaune" matraqué à Nancy: un CRS condamné à deux mois avec sursis #

3/15/2021, 2:54 PM
Strasbourg, FRA

Un commandant de CRS a été condamné lundi à Nancy à deux mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir matraqué en 2019 un "gilet jaune", un geste capté par une vidéo devenue virale, a-t-on appris auprès du parquet.

Ce policier de 54 ans, à la carrière jugée jusqu'alors exemplaire, a été condamné par le tribunal correctionnel pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Nancy François Pérain.

Le tribunal a également prononcé une dispense d'inscription au bulletin numéro 2 du casier judiciaire du policier. Ce dernier encourait trois ans de prison et 45.000 euros d'amende, selon le magistrat.

Ce jugement est conforme aux réquisitions prononcée par M. Pérain lors de l'audience jeudi dernier.

Les faits remontent au samedi 14 septembre 2019 à Nancy, lors de "l'acte 44" des "gilets jaunes", une manifestation "particulièrement violente", a indiqué M. Pérain à l'AFP.

Une vidéo avait circulé après la manifestation montrant un homme, seul au milieu de plusieurs policiers, face à un CRS qui lui assène subitement un coup de bâton de défense au niveau du visage.

Le manifestant recule alors précipitamment, pour s'engouffrer dans un hall d'immeuble, suivi par le CRS. Casque sur la tête, ce dernier est difficilement identifiable mais s'avèrera être le commandant de la CRS 30, basée à Châtel-Saint-Germain (Moselle).

La vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, déclenche la saisine de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) par M. Pérain, pour qui le geste du CRS "pouvait légitimement interroger".

Dans son rapport, l'IGPN conclut notamment à un geste "disproportionné" de la part du CRS, selon le magistrat.

Celui-ci, qui n'a pas été suspendu, dit avoir été "insulté à voix basse" par le manifestant. Il a décidé de l'interpeller en faisant usage de son bâton de défense, a rapporté M. Pérain.

Le manifestant, qui avait initialement porté plainte mais ne s'est pas constitué partie civile à l'audience, disait avoir reçu le coup de bâton alors qu'il demandait au CRS son référentiel des identités et de l'organisation (RIO), autrement dit son numéro d'identification personnel, selon le procureur.

A l'audience, l'avocat du CRS, Me François Battle, avait plaidé la relaxe, estimant que son client avait été "jeté aux chiens".

L'avocat avait qualifié le manifestant de "black bloc qui fait toutes les manifestations pour ennuyer et cogner les policiers", selon le quotidien régional L'Est Républicain.

cor-dsa/bdx/or

SOCIETE DU JOURNAL DE L'EST REPUBLICAIN

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MAR 15

L'opéra de Lyon occupé par des étudiants en arts #

3/15/2021, 2:07 PM
Lyon, FRA

Une cinquantaine d'étudiants issus des filières artistiques de Lyon ont débuté lundi matin une occupation de l'opéra de cette ville, fermé en raison de la pandémie de Covid-19, en solidarité avec les intermittents du spectacle, a constaté un journaliste de l'AFP.

"On voulait réagir car on est à la jonction de deux endroits: le monde de la culture et celui des étudiants", explique Lucas Martini, 23 ans, étudiant en première année à l'Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT), et l'un des porte-parole de cette action, organisée en lien avec l'occupation, entamée vendredi, du TNP de Villeurbanne.

L'entrée dans les lieux s'est faite dans le calme selon les étudiants et la direction de l'opéra, via une porte latérale du bâtiment du XIXème siècle rénové par Jean Nouvel.

Les participants devaient se réunir en assemblée générale dans l'après-midi pour élaborer les modalités précises de leur occupation en tenant compte du protocole sanitaire.

"La scène et la salle de spectacles où il y a actuellement des répétitions ne seront pas occupées", explique Matéo Esnault, en Master 1 en conception sonore à l'ENSATT. "Les étudiants concentreront leur présence dans le hall et la cafétéria du bâtiment."

Dans un communiqué, la direction de l'opéra affirme partager "l'objectif que cette occupation ne mette pas en péril les répétitions, les résidences et les captations audiovisuelles prévues dans les prochains jours et semaines" et qu'elle se fasse "selon un protocole sanitaire défini et rigoureusement respecté".

L'opéra de Lyon se dit également "à l'écoute" des inquiétudes des étudiants "qui seront demain les artistes et les artisans de notre vie culturelle".

"On fait un métier qui, en dehors de l'école, est totalement à l'arrêt et on se demande bien ce qui va se passer à notre sortie", s'inquiète Kainana Ramadani, comédienne en dernière année de formation à l'ENSATT.

La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu notamment au Théâtre de la Colline à Paris et au Théâtre national de Strasbourg avant de faire tache d'huile dans de nombreuses salles du pays.

Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.

ari/fga/nm

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MAR 15

L'opéra de Lyon occupé par des étudiants en arts #

3/15/2021, 12:25 PM
Lyon, FRA

Une cinquantaine d'étudiants issus des filières artistiques de Lyon ont débuté lundi matin une occupation de l'opéra de cette ville, fermé en raison de la pandémie de Covid-19, en solidarité avec les intermittents du spectacle, a constaté un journaliste de l'AFP.

"On voulait réagir car on est à la jonction de deux endroits: le monde de la culture et celui des étudiants", explique Lucas Martini, 23 ans, étudiant en première année à l'Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT), et l'un des porte-paroles de cette action, organisée en lien avec l'occupation, entamée vendredi, du TNP de Villeurbanne.

L'entrée dans les lieux s'est faite dans le calme d'après les étudiants y ayant participé, via une porte latérale du bâtiment du XIXème siècle rénové par Jean Nouvel.

Les participants devaient se réunir en assemblée générale dans l'après-midi pour élaborer les modalités précises de leur occupation en tenant compte du protocole sanitaire.

"La scène et la salle de spectacles où il y a actuellement des répétitions ne seront pas occupées", explique Matéo Esnault, en Master 1 en conception sonore à l'ENSATT. "Les étudiants concentreront leur présence dans le hall et la cafétéria du bâtiment."

"On fait un métier qui, en dehors de l'école, est totalement à l'arrêt et on se demande bien ce qui va se passer à notre sortie", s'inquiète Kainana Ramadani, comédienne en dernière année de formation à l'ENSATT.

La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu notamment au Théâtre de la Colline à Paris et au Théâtre national de Strasbourg avant de faire tache d'huile dans de nombreuses salles du pays.

Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.

ari/fga/rhl

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MAR 15

Appels à une mobilisation de la jeunesse mardi dans toute la France #

3/15/2021, 11:49 AM
Paris, FRA

Une dizaine d'organisations syndicales et politiques de gauche appellent les jeunes à se mobiliser mardi dans toute la France "pour leur avenir", en réclamant notamment un plan d'urgence contre la précarité.

Cette mobilisation pourra prendre la forme de manifestations ou de rassemblements. A Paris, un cortège doit partir à 14H00 du ministère du Travail, en direction du ministère de l'Enseignement supérieur.

C'est un point de départ "symbolique", a expliqué à l'AFP la présidente de l'Unef Mélanie Luce, pour réclamer la création pour les jeunes d'emplois stables, en CDI, et l'accès au RSA pour les moins de 25 ans.

Depuis le début de la crise sanitaire, "nous n'avons toujours aucun filet de sécurité, aucune protection sociale à la hauteur", déplorent les organisations qui appellent à cette mobilisation (Unef, mouvements des jeunes communistes de France, jeunes insoumis, NPA jeunes, UNL, FIDL, MNL...)

"Bon nombre d'entre nous vivent sous le seuil de pauvreté", assurent-ils. Depuis plusieurs mois, le gouvernement estime avoir entendu ce message et a annoncé une série de mesures de lutte contre la précarité comme la création de "chèques psy" ou des repas à un euro dans les restaus U.

Ces mesures sont jugées "insuffisantes" par bon nombre d'organisations. "Ces aides sont un pansement sur une jambe de bois. Nous demandons un plan d'urgence d'1,5 milliard d'euros" en commençant par une augmentation immédiate des bourses et des APL (aides au logement), rappelle Mélanie Luce.

Son syndicat demande aussi l'ouverture d'une concertation en vue de la création d'une allocation d'autonomie pour tous les étudiants.

Les organisations de jeunesse réclament par ailleurs la réouverture à 50% des universités. Pour les lycéens, elles souhaitent l'abandon du processus de sélection de Parcoursup et un plan de recrutement massif d'enseignants pour rattraper les retards accumulés.

ito/lbx/rhl

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MAR 13

Rassemblement à Lyon contre la loi Sécurité globale #

3/13/2021, 3:25 PM
Lyon, FRA

Plusieurs centaines de manifestants - 400 selon la préfecture, 750 selon les organisateurs - se sont rassemblés samedi à Lyon pour s'opposer à la loi sur la "sécurité globale", avant le début de son examen au Sénat, le 16 mars, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Nous ne voulons pas de ces lois liberticides et nous sommes toujours là pour le dire", a déclaré sur la scène installée sur la place Bellecour Georges Mounier, de la Ligue des Droits de l'Homme.

"On se rend compte aujourd'hui d'une véritable dérive autoritaire du gouvernement qui essaie de museler toute contestation, ce qui est extrêmement préoccupant", a estimé auprès de l'AFP Charles, porte-parole du mouvement écologiste Alternatiba.

Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient quelques dizaines de "gilets jaunes", ont entonné en choeur le chant "On est là" pour dénoncer l'interdiction par la préfecture de diffuser de la musique amplifiée au cours de ce rassemblement.

La coordination Stop loi sécurité globale avait appelé "à se mobiliser partout en France dès le 13 mars", avant un rassemblement le 16 mars devant le Sénat, qui débutera alors l'examen du texte en séance plénière.

Déjà adoptée par les députés, cette proposition de loi est très controversée, notamment pour son article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers.

mb/fga/nm

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MAR 13

Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #

3/13/2021, 2:34 PM
Lyon, FRA

Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.

"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.

Le jeune homme s'est aussitôt vu notifier par la préfecture une assignation à résidence, avec obligation de pointer quatre fois par semaine auprès de la gendarmerie, selon sa famille d'accueil et une représentante du réseau Education sans frontières de la Haute-Loire, Christine Chevalier.

Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.

Samedi en fin de matinée, environ 300 personnes selon la police, 400 d'après le comité de soutien à Madama Diawara, dont la pétition a reçu plus de 36.000 signatures, ont défilé dans le centre du Puy-en-Velay.

En tête de cortège, des migrants originaires d'Afrique, dont certains étaient en tenue de travail, tenaient une banderole où était écrit : "Il vit ici, il reste ici. Solidarité avec Madama et les autres".

Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.

Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.

Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.

DM/mb/nm

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MAR 13

Amiens: manifestation pour la "culture en danger" #

3/13/2021, 2:16 PM
Lille, FRA

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Amiens pour demander la réouverture des lieux culturels et défendre les droits des intermittents, au lendemain de l'occupation dans cette ville du Cirque Jules-Verne, dans le cadre d'un mouvement national d'occupation des lieux culturels.

Environ 200 personnes selon la préfecture, 400 selon les organisateurs, sont descendues dans la rue samedi matin, en musique et derrière une banderole "culture en danger".

Les manifestants sont partis du cirque Jules-Verne, occupé depuis la veille et où 25 personnes ont passé la nuit, a indiqué le porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires (CIP) de Picardie, Julien Dufour.

La manifestation de samedi réunissait des professionnels de la culture mais aussi "beaucoup de public, des gens sensibles à la culture, des travailleurs sociaux", a souligné Julien Dufour, lui-même concepteur lumière pour des tournées, se réjouissant d'une "conjonction des luttes en train de se créer".

Les manifestants demandent la réouverture des lieux de culture mais aussi le retrait de la réforme de l'assurance chômage "qui menace tous les salarié.es précaires de France", "une prolongation de l'année blanche et son élargissement à tous les travailleur.es précaires, extras et saisonniers entre autres" et un "plan massif de soutien à l'emploi" dans le domaine de la culture, selon un communiqué de la CIP de Picardie diffusé samedi.

bj/rl/dch

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MAR 13

A Rennes, cafés gratuits pour "fêter tristement" un an de fermeture des bars et restaurants #

3/13/2021, 1:30 PM
Rennes, FRA

Des cafés gratuits pour exprimer le "ras-le-bol d'une profession": A Rennes, un collectif de patrons de restaurants, bars, discothèques et fournisseurs a "fêté" à sa manière la fermeture de leurs établissements, il y a un an à cause de la pandémie de Covid-19.

Le collectif "On va tous trinquer", qui représente une soixantaine d'établissements rennais s'est installé au milieu du troisième marché de France en termes de fréquentation, sur la très animée place des Lices, pour distribuer aux passants des cafés et sensibiliser le public aux difficultés du secteur frappé par la crise.

"On voit qu'on va de vague en vague. Les gens nous disent +on ne veut pas d'un été confiné+. On demande au gouvernement de donner espoir au gens. On sait très bien comment serrer la vis, on aimerait un relâchement" des restrictions, a déclaré à l'AFP Pierre Clolus, porte-parole du collectif.

Ce restaurateur rennais, qui emploie dix salariés, déplore que lui et ses confrères, les salariés de l'hôtellerie, ainsi que le public se trouvent toujours sans perspective de réouverture un an après le premier confinement décrété en France le 17 mars 2020.

Selon le collectif, la profession est durement touchée par la pandémie, avec des salariés qui subissent des pertes de salaires pouvant aller de 30 à 40%, et des patrons obligés de jongler avec les prêts garantis par l'Etat (PGE) pour verser les salaires. "On fait avec du ruban adhésif", affirme M. Clolus.

"On ne peut pas travailler, on ne peut pas s'épanouir, alors que la restauration c'est une passion", regrette Geneviève dite "Jaja", 24 ans, cuisinière dans un restaurant du Lion-d'Angers (Maine-et-Loire) qui attend de pouvoir commencer un nouveau travail. "Ne pas avoir de contact avec l'extérieur c'est compliqué, on attend qu'une chose c'est de recommencer", souligne-t-elle amère.

Un an de fermeture ? "C'est dur pour nous, c'est plutôt dur pour eux", souligne Marina 41 ans, responsable administrative. "Il y en a marre, surtout qu'il y avait un protocole, des gestes barrières, il y avait moyen de faire quelque chose", estime la jeune femme en sirotant un café gratuit sur des marches de la place des Lices.

lg/db/nm

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MAR 13

Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #

3/13/2021, 9:27 AM
Lyon, FRA

Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire (centre de la France) a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.

"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.

Le jeune homme est toutefois assigné à résidence par la préfecture et doit pointer chaque jour auprès de la gendarmerie, selon une représentante du réseau Education sans frontières de Haute-Loire, Christine Chevalier.

Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.

Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.

Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.

Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.

DM/mb/sp/pz

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MAR 13

Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #

3/13/2021, 9:13 AM
Lyon, FRA

Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.

"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.

Le jeune homme est toutefois assigné à résidence par la préfecture et doit pointer chaque jour auprès de la gendarmerie, selon une représentante du réseau Education sans frontières de Haute-Loire, Christine Chevalier.

Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.

Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.

Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.

Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.

Le comité de soutien à Madama Diawara, dont la pétition a reçu quelque 36.000 signatures, organise samedi matin un rassemblement sur la principale place du Puy-en-Velay, à proximité de la préfecture.

DM/mb/sp

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MAR 12

Une vingtaine de théâtres occupés en France par des acteurs de la culture #

3/12/2021, 7:56 PM
Lille, FRA

Le mouvement d'occupation des lieux culturels fermés en France en raison de la pandémie de Covid-19, lancé la semaine dernière à l'Odéon à Paris, touche désormais une vingtaine de théâtres, opéras et scènes musicales à travers le pays.

Le mouvement affirme vouloir faire pression sur le gouvernement pour obtenir notamment la réouverture des lieux culturels, fermés depuis le 30 octobre pour cause de pandémie.

"Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", a déclaré vendredi à Lille (nord) David Bobée, directeur du Théâtre du Nord dans un communiqué.

Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres du Syndicat français des artistes interprètes ou des InterLuttants du Nord, occupaient les lieux. "Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un texte diffusé par les InterLuttants.

A Limoges (centre-ouest), on exige "l'annulation de la réforme de l'assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels", a indiqué à l'AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.

L'occupation "durera jusqu'à (...) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex", le Premier ministre, a-t-il ajouté.

"On nous fait l'aumône comme si on était des mendiants", a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes (ouest). Avec une trentaine de personnes, elle a pris son sac de couchage pour occuper l'opéra de la ville.

Aux portes de Lyon, à Villeurbanne (centre-est), une centaine d'intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole de l'institution.

A Saint-Etienne (centre-est), "notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour", a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles "Le FIL", occupée pour le troisième jour consécutif.

La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg (est), au Théâtre Graslin à Nantes (ouest) et au Théâtre de la Cité à Toulouse (sud-ouest). Des actions similaires sont en cours notamment à Niort (ouest), Pau (sud-ouest), Châteauroux (centre) ou Besançon (est).

Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.

eva-bpe-dfa-bur/fga/bow/ial/avz

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MAR 12

Une vingtaine de théâtres occupés en France par des acteurs de la culture #

3/12/2021, 7:55 PM
Lille, FRA

Le mouvement d'occupation des lieux culturels fermés en France en raison de la pandémie de Covid-19, lancé la semaine dernière à l'Odéon à Paris, touche désormais une vingtaine de théâtres, opéras et scènes musicales à travers le pays.

Le mouvement affirme vouloir faire pression sur le gouvernement pour obtenir notamment la réouverture des lieux culturels, fermés depuis le 30 octobre pour cause de pandémie.

"Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", a déclaré vendredi à Lille (nord) David Bobée, directeur du Théâtre du Nord dans un communiqué.

Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres du Syndicat français des artistes interprètes ou des InterLuttants du Nord, occupaient les lieux. "Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un texte diffusé par les InterLuttants.

A Limoges (centre-ouest), on exige "l'annulation de la réforme de l'assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels", a indiqué à l'AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.

L'occupation "durera jusqu'à (...) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex", le Premier ministre, a-t-il ajouté.

"On nous fait l'aumône comme si on était des mendiants", a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes (ouest). Avec une trentaine de personnes, elle a pris son sac de couchage pour occuper l'opéra de la ville.

Aux portes de Lyon, à Villeurbanne (centre-est), une centaine d'intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole de l'institution.

A Saint-Etienne (centre-est), "notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour", a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles "Le FIL", occupée pour le troisième jour consécutif.

La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg (est), au Théâtre Graslin à Nantes (ouest) et au Théâtre de la Cité à Toulouse (sud-ouest). Des actions similaires sont en cours notamment à Niort (ouest), Pau (sud-ouest), Châteauroux (centre) ou Besançon (est).

Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.

eva-bpe-dfa-bur/fga/bow/ial/avz

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MAR 12

Occupation de théâtres: le mouvement fait tache d'huile #

3/12/2021, 7:38 PM
Lille, FRA

De Lille à Lyon en passant par Limoges, Rennes et Saint-Etienne, de nouveaux théâtres, opéras et scènes musicales ont rejoint vendredi le mouvement d'occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l'Odéon à Paris et touche désormais plus de 20 salles.

Le mouvement affirme vouloir faire pression sur le gouvernement pour obtenir notamment la réouverture des lieux culturels, fermés depuis le 30 octobre pour cause de pandémie, et une nouvelle prolongation, au-delà d'août, des droits des intermittents du spectacle. Au moins 21 salles étaient occupées vendredi soir à travers la France.

A Lille, le metteur en scène David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, apporte dans un communiqué "son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue" pour que "revive au plus vite le spectacle vivant".

Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres du SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord occupent les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place", avec un "nombre limité pour des raisons sanitaires".

"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué.

Ils réclament "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".

L'année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d'indemnisation jusqu'au 31 août pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars et le 31 août.

Mêmes revendications à Limoges, à commencer par "d'abord et avant tout l'annulation de la réforme de l'assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels", a indiqué à l'AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.

Selon lui, cette occupation qui "durera jusqu'à (...) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex", le Premier ministre.

"On nous fait l'aumône comme si on était des mendiants", a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes. Avec une trentaine de personnes dont des membres de la CIP Bretagne et du collectif "Vivre sans art et culture", elle a pris son sac de couchage pour occuper l'opéra de la ville dont le fronton était barré d'une banderole "Occupé!".

Aux portes de Lyon, à Villeurbanne, une centaine d'intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole.

A Saint-Etienne, "notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour", a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles "Le FIL", occupée pour le troisième jour consécutif, par une dizaine d'intermittents.

Le Théâtre Graslin à Nantes, le Centre dramatique national de Besançon, le Théâtre de la cité à Toulouse, le Théâtre de Merlan à Marseille, l'Opéra de Rennes, le Quartz à Brest, mais également le Grand Théâtre de Tours, le CDN de Rouen et le Centre Chorégraphique National Montpellier et le Cirque Jules Verne à Amiens étaient également occupés.

La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu notamment au Théâtre de la Colline à Paris et au Théâtre national de Strasbourg.

Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.

eva-bpe-dfa/ram/may/dlm

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MAR 12

Une dizaine de théâtres occupés en France par des acteurs de la culture #

3/12/2021, 6:32 PM
Lille, FRA

Le mouvement d'occupation des lieux culturels fermés en France en raison de la pandémie de Covid-19, lancé la semaine dernière à l'Odéon à Paris, touche désormais une dizaine de théâtres, opéras et scènes musicales à travers le pays.

"Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", a déclaré vendredi à Lille (nord) David Bobée, directeur du Théâtre du Nord dans un communiqué.

Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres du Syndicat français des artistes interprètes ou des InterLuttants du Nord, occupaient les lieux. "Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un texte diffusé par les InterLuttants.

A Limoges (centre-ouest), on exige "l'annulation de la réforme de l'assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels", a indiqué à l'AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.

L'occupation "durera jusqu'à (...) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex", le Premier ministre, a-t-il ajouté.

"On nous fait l'aumône comme si on était des mendiants", a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes (ouest). Avec une trentaine de personnes, elle a pris son sac de couchage pour occuper l'opéra de la ville.

Aux portes de Lyon, à Villeurbanne (centre-est), une centaine d'intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole de l'institution.

A Saint-Etienne (centre-est), "notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour", a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles "Le FIL", occupée pour le troisième jour consécutif.

La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg (est), au Théâtre Graslin à Nantes (ouest) et au Théâtre de la Cité à Toulouse (sud-ouest). Des actions similaires sont en cours notamment à Niort (ouest), Pau (sud-ouest), Châteauroux (centre) ou Besançon (est).

Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.

eva-bpe-dfa-bur/fga/bow/ial/

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MAR 12

Fin du blocage du plus grand Carrefour de Marseille mais poursuite de la grève #

3/12/2021, 5:43 PM
Marseille, FRA

Des salariés, qui bloquaient depuis quatre jours les accès du plus grand hypermarché Carrefour de Marseille, ont décidé vendredi de cesser le blocage mais poursuivent leur grève, a-t-on appris auprès de la CGT et de la CFDT.

Cette décision a été prise en Assemblée générale vendredi matin, a précisé Emmanuel Lopez, délégué CGT, confirmant une information du site Marsactu.

Situé sur les hauteurs de la deuxième ville de France, dans la cité paupérisée de Saint-Antoine, le magasin Grand Littoral était occupé depuis mardi par des salariés qui empêchaient l'entrée des clients et des livraisons à l'aide de chariots.

Ce mouvement, rare, a été déclenché par le refus de la direction de transformer en contrat à durée indéterminée (CDI) neuf des 11 contrats de professionnalisation. Une décision qui a d'autant plus choqué les grévistes que le groupe de distribution a annoncé en février une hausse de 7,8% de ses ventes, à 78,6 milliards d'euros, malgré l'épidémie de Covid-19.

Selon Smaïl Ait-Atmane, délégué syndical CFDT, auprès de l'AFP, les négociations ont déjà "avancé" avec la direction: "On a obtenu deux CDI et deux prolongations de CDD en plus sur les neuf salariés en question", a-t-il précisé, en soulignant également des progrès sur les tickets restaurant, des investissements supplémentaires pour du matériel de manutention et la présence désormais acquise de représentants des salariés dans les commissions décidant de l'avancement du personnel.

Selon les chiffres fournis par les syndicats, les effectifs de l'hypermarché Grand Littoral ont été réduits de 546 fin 2019 à 442 employés actuellement, sur fond d'une amplification de la politique de réduction des coûts chez le distributeur.

Carrefour avait déploré mercredi un blocage "qui impacte son activité et ses clients", affirmant que 24 collaborateurs en alternance ont rejoint le magasin depuis février.

Malgré le déblocage du magasin, six salariés du magasin sont toujours convoqués devant la justice lundi à Marseille à 14H00, pour leur rôle dans le mouvement.

san-ol/mpm

CARREFOUR

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MAR 12

Occupation de théâtres: le mouvement fait tache d'huile #

3/12/2021, 5:42 PM
Lille, FRA

De Lille à Lyon en passant par Limoges, Rennes et Saint-Etienne de nouveaux théâtres, opéras et scènes musicales ont rejoint vendredi le mouvement d'occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l'Odéon à Paris et touche désormais une dizaine de salles.

A Lille, David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord apporte dans un communiqué "son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la ville de Lille. Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant".

Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord, occupent les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place". Leur nombre est "limité pour des raisons sanitaires", a-t-elle précisé.

Le mouvement doit se poursuivre jusqu'à dimanche soir, un important concours de recrutement étant prévu lundi.

"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants.

Ils réclament "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".

L'année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d'indemnisation jusqu'au 31 août pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars et le 31 août.

Mêmes revendications à Limoges, à commencer par "d'abord et avant tout l'annulation de la réforme de l'assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels" fermés pour cause de pandémie de Covid-19, a indiqué à l'AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.

Selon lui, une soixantaine de membres de la coordination, d'élèves de l'Académie de l'Union et de syndicalistes ont décidé jeudi cette occupation qui "durera jusqu'à (...) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex", le Premier ministre.

"On nous fait l'aumône comme si on était des mendiants", a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes. Avec une trentaine de personnes dont des membres de la CIP Bretagne et du collectif "Vivre sans art et culture", elle a pris son sac de couchage pour occuper l'opéra de la ville dont le fronton était barré d'une banderole "Occupé!".

Aux portes de Lyon, à Villeurbanne, une centaine d'intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole de l'institution où une AG doit se tenir samedi matin.

A Saint-Etienne, "notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour", a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles "Le FIL". Occupée pour le troisième jour consécutif, elle accueille une dizaine d'intermittents qui demandent - outre la réouverture des lieux culturels - la prolongation "au-delà d'août" de l'année blanche pour leur régime d'assurance-chômage.

La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg, au Théâtre Graslin à Nantes et au Théâtre de la Cité à Toulouse. Des actions similaires sont en cours notamment à Niort, Pau, Châteauroux ou Besançon.

Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.

eva-bpe-dfa-bur/fga/bow

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MAR 12

"Notre vie est là", clament les étudiants qui "habitent" le théâtre de Strasbourg depuis 4 jours #

3/12/2021, 4:08 PM
Strasbourg, FRA

Vivre de son art et retrouver un public. A la fois étudiants et futurs intermittents du spectacle, les élèves du Théâtre national de Strasbourg (TNS) poursuivent vendredi leur mobilisation au quatrième jour de leur "habitation" du théâtre.

"On dort là, on mange là, toute notre vie est là", explique Mathilde Waeber, étudiante de 1re année de la section mise en scène.

Depuis mardi après-midi, environ 45 élèves ont décidé de rester jour et nuit dans le grand bâtiment du théâtre, où ils continuent de suivre leurs cours.

"On a le théâtre à nous, on a installé des matelas de camp, des sacs de couchage", tout en respectant des distances sanitaires et en réalisant des tests Covid régulièrement, raconte l'étudiante. Les "habitants" du TNS ont décidé de ne pas autoriser l'accès à des personnes de l'extérieur.

A 13H00, les portes s'ouvrent soudainement. Les étudiants sortent réaliser une performance dansée sur le parvis du théâtre, s'achevant sur un puissant cri commun.

"Nous avons besoin de vous, de votre soutien", interpelle un étudiant. Ce "forum" quotidien est l'occasion d'échanges avec les passants et de lectures de texte.

Ancien élève du TNS, Hugues De La Salle est venu apporter son soutien. Il se sent "très redevable" à leur égard pour cette action "qui donne de l'espoir".

"On ne sait pas trop à quelle sauce on va être mangé. Cela fait dix ans que je suis intermittent et déjà je ne sais pas ce qui va se passer pour moi, alors pour eux qui arrivent dans ce marasme là...", souligne le comédien de 36 ans, qui n'a pas joué devant un public depuis septembre.

Aux fenêtres du bâtiment, des banderoles avertissent d'une "espèce en voie de disparition" ou d'une "culture sacrifiée, génération en péril".

Leur déclic a été l'occupation depuis jeudi dernier du théâtre parisien de l'Odéon par des acteurs de la culture. Parallèlement au TNS, des étudiants en art dramatique se sont installés dans le Théâtre de la Colline à Paris et depuis des "occupations" de théâtres se multiplient en France. Une occupation que la Ministre de la Culture Roselyne Bachelot a jugée mercredi "inutile" et "dangereuse".

"On aime nos lieux de théâtre, c'est nos lieux de vie, on les respecte", rétorque Mathilde Waeber, qui souligne que le théâtre est nettoyé et n'est dégradé en aucune manière.

Pour les élèves du TNS, une chose est certaine: "le théâtre ne se fait pas sans public". D'où leur première revendication: un "calendrier prévisionnel de réouverture" des lieux de culture.

A cela s'ajoutent la demande du retrait de la réforme de l'assurance chômage, la prolongation de l'année blanche pour les intermittents du spectacle, ainsi que "des mesures d'urgence face à la précarité financière et psychologique des étudiant.e.s".

Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.

"C'est un geste, mais évidemment cela ne nous suffit pas", réagit Mathilde Waeber.

L'école du TNS, seul des cinq théâtres nationaux français en province, forme sur trois ans des promotions de 25 élèves au "jeu", à la dramaturgie, à la régie-création, à la mise en scène ou à la scénographie.

Si seuls les élèves du TNS "habitent" le théâtre, ils ont reçu le soutien d'acteurs, metteurs en scène, etc.

Actrice associée au TNS, Dominique Reymond est venue lire un texte sur le parvis.

"Ils ont envie de continuer à travailler, je les sens motivés par le travail", souligne-t-elle.

Initiateur d'un appel début janvier d'artistes à se faire vacciner pour surmonter la pandémie, le directeur du TNS, Stanislas Nordey, a regretté sur franceinfo que les artistes, notamment jeunes, aient "une espèce de mur devant eux" sans voir de reprise.

"L'art doit compenser ce que la politique n'accomplit pas", clame la banderole barrant une porte du TNS. Mais "arrêtons de dire que l'art se fait sans argent", clame une étudiante au micro. Et sans spectateurs.

maj/bdx/caz

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MAR 12

A Nantes, des livreurs manifestent contre l'interdiction des scooters thermiques dans les aires piétonnes #

3/12/2021, 2:55 PM

Plusieurs dizaines de livreurs ont manifesté vendredi pour dénoncer les conditions de travail définies par les plateformes qui les embauchent ainsi qu'un arrêté municipal interdisant les scooters dans les aires piétonnes pour limiter les nuisances sonores, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les livreurs, dont plusieurs ont affirmé qu'ils seront en grève durant le week-end, se sont rassemblés dans le centre-ville sans leurs scooters mais en arborant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Nous voulons travailler dignement!", "La mairie et les plateformes nous exploitent" ou encore "Le bruit? On le subit aussi!!!".

"On n'a pas le droit de livrer dans les rues piétonnes, ça veut dire tout le centre-ville. Ils nous ont donné des points où on peut garer nos scooters (...), sauf que le restaurant le plus près il est à 150 mètres, ceux qui sont loin, c'est à 300 mètres. Vous imaginez?", a déploré Nasreddine, 40 ans.

"Et surtout, si on prend une livraison en dehors du centre-ville, et si on doit livrer dans le centre-ville, on doit la livrer à pied", a poursuivi ce livreur qui travaille depuis 4 ans et affirme que plusieurs livreurs ont déjà écopé d'amendes de 135 euros.

Depuis la signature de l'arrêté municipal lundi, les livreurs de repas à domicile en scooter à moteur thermique ne sont plus autorisés à circuler que de 07H30 à 11H30 dans les aires piétonnes, tandis que ceux à moteur électrique peuvent circuler toute la journée, de 06H00 à 02H00.

La décision de "la mairie, c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", a estimé Xey, un livreur de 25 ans, selon qui "les plateformes se font beaucoup de profit sur notre dos et sur le dos des restaurateurs aussi".

"Les nuisances sonores, c'est nous les premiers qui subissons ça, on est à longueur de journée sur un scooter", a-t-il poursuivi, alors que l'interdiction a été prise au vu "des nombreuses plaintes et doléances de riverains et commerçants pour les nuisances occasionnées par les activités de livraisons", selon l'arrêté municipal.

faa/hdu/mpm

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