Des milliers de Russes rendent hommage à l'opposant assassiné Boris Nemtsov #
Des milliers de Russes, et des diplomates occidentaux, se sont rassemblés samedi dans le centre de Moscou en mémoire de l'opposant Boris Nemtsov, l'un des principaux détracteurs du président Vladimir Poutine jusqu'à son assassinat il y a six ans.
A l'occasion de l'anniversaire de sa mort, marqué alors que l'opposant au Kremlin Alexeï Navalny vient d'être transféré dans une colonie pénitentiaire, les Etats-Unis se sont dits "profondément préoccupés" par "l'intolérance croissante" de la Russie envers la liberté d'expression.
Boris Nemtsov, qui jouait un rôle important dans l'opposition à Vladimir Poutine et avait été vice-premier ministre à l'époque du président Boris Eltsine, a été abattu de quatre balles tirées à bout portant sur un pont à deux pas du Kremlin, le 27 février 2015.
Dès la matinée, un flot continu de citoyens russes, et de diplomates occidentaux, ont déposé des fleurs sur le mémorial de fortune érigé à la mémoire de Boris Nemtsov sur les lieux de sa mort, régulièrement démantelé par les autorités.
"Nous nous rassemblons ce jour chaque année à cet endroit pour montrer au pouvoir que nous n'avons pas oublié et n'oublierons pas. La mémoire de Boris ne sera pas effacée", a déclaré aux journalistes l'opposant et ancien Premier ministre Mikhaïl Kassianov.
"Je suis certain que ce pour quoi Boris se battait, la liberté des Russes, leur bien-être et une vie digne, sera bientôt réalité", a-t-il ajouté, saluant "sa contribution dans la libération des Russes de cette oppression et de ce totalitarisme qui nous suit depuis l'époque soviétique".
L'anniversaire de la mort de Nemtsov est généralement marqué par une marche de l'opposition dans le centre de Moscou, mais il a été décidé cette année de ne se rendre qu'au mémorial en raison des restrictions sanitaires dues à la pandémie.
Selon l'ONG Compteur Blanc, spécialisée dans le suivi des manifestations, environ 7.800 personnes avaient pris part au rassemblement à 17H30 (14H30 GMT).
"Il faut garder la mémoire de ce grand crime contre la démocratie et la société civile russe", a déclaré à l'AFP un participant, Mikhaïl, étudiant de 21 ans.
"Il disait la vérité et pour cela, dans notre pays, on assassine", a abondé Irina Drozdova, avocate de 44 ans.
La femme d'Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, était également là, avec un bouquet d'oeillets rouges. Des gerbes ont également été déposées par les ambassadeurs de l'Union européenne, des Etats-Unis et du Royaume-Uni, entre autres représentants occidentaux.
"Nemtsov fait encore figure d'exemple pour ceux qui ne sont pas indifférents à la liberté, aux droits humains et à la démocratie", a tweeté la représentation de l'UE en Russie.
"Il reste une inspiration pour nombre de ceux qui aspirent à la justice, la transparence, la liberté", a abondé la porte-parole de l'ambassade américaine à Moscou, Rebecca Ross, également sur Twitter.
Dans un communiqué séparé, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a salué la mémoire d'un opposant qui "a consacré sa vie à la construction d'une Russie libre et démocratique".
"Ceux qui défendent leurs libertés et la démocratie en Russie continuent d'être la cible d'attaques et d'assassinats", a-t-il encore dénoncé, ajoutant: "Nous demeurons profondément préoccupés par l'intolérance croissante du gouvernement russe envers toute forme d'expression indépendante".
En juillet 2017, cinq hommes originaires des républiques de Tchétchénie et d'Ingouchie, dans le Caucase russe, ont été condamnés pour ce meurtre à des peines de 11 à 20 ans de prison.
La famille de Boris Nemtsov a toutefois dénoncé un "fiasco total" de la justice russe qui n'a pas identifié le véritable commanditaire.
Plus de cinq ans après la mort de Nemtsov, Alexeï Navalny a été victime d'un empoisonnement dont il accuse le Kremlin qui, lui, dément toute implication.
Après cinq mois de convalescence en Allemagne, l'opposant de 44 ans a été arrêté en janvier à son retour en Russie. Son arrestation a provoqué en Russie d'importantes manifestations, auxquelles les autorités ont répondu par plus de 11.000 arrestations, suivies généralement d'amendes et de courtes peines de prison.
Condamné à deux ans et demi de détention pour une affaire de fraude dont il dénonce les motivations politiques, il a été transféré dans une colonie pénitentiaire.
L'Union européenne a décidé la semaine dernière de sanctionner quatre hauts fonctionnaires russes responsables du traitement infligé à l'opposant.
bur-emg-pop/ach/cls/sg
Des milliers de Russes rassemblés en mémoire de l'opposant assassiné Boris Nemtsov #
Plusieurs milliers de Russes se sont rassemblés samedi dans le centre de Moscou en mémoire de l'opposant Boris Nemtsov, l'un des principaux détracteurs du président Vladimir Poutine jusqu'à son assassinat il y a six ans.
Boris Nemtsov, qui jouait un rôle important dans l'opposition à Vladimir Poutine et avait été vice-premier ministre à l'époque du président Boris Eltsine, a été abattu de quatre balles tirées à bout portant sur un pont à deux pas du Kremlin le 27 février 2015.
"Nous nous rassemblons ce jour chaque année à cet endroit pour montrer au pouvoir que nous n'avons pas oublié et n'oublierons pas. La mémoire de Boris ne sera pas effacée", a déclaré aux journalistes l'opposant et ancien Premier ministre Mikhaïl Kassianov.
"Je suis certain que ce pour quoi Boris se battait, la liberté des Russes, leur bien-être et une vie digne, sera bientôt réalité", a-t-il ajouté, saluant "sa contribution dans la libération des Russes de cette oppression et de ce totalitarisme qui nous suit depuis l'époque soviétique".
Cette année, la manifestation en mémoire de l'opposant a pu aller déposer des fleurs jusqu'au mémorial de fortune érigé à la mémoire de Boris Nemtsov sur les lieux de sa mort, régulièrement démantelé par les autorités.
"Il faut garder la mémoire de ce grand crime contre la démocratie et la société civile russe", a déclaré à l'AFP un participant, Mikhaïl, étudiant de 21 ans.
"Il disait la vérité et pour cela, dans notre pays, on assassine", a abondé Irina Drozdova, avocate de 44 ans.
Selon l'ONG Compteur Blanc, spécialisé dans le suivi des manifestations, environ 3.700 personnes ont pris part au rassemblement, dont les ambassadeurs de pays de l'Union européenne, des Etats-Unis et du Royaume-Uni.
"Nemtsov fait encore figure d'exemple pour ceux qui ne sont pas indifférents à la liberté, aux droits humains et à la démocratie", a indiqué la représentation de l'UE en Russie sur Twitter.
"Il reste une inspiration pour nombre de ceux qui aspirent à la justice, la transparence, la liberté", a abondé la porte-parole de l'ambassade américaine à Moscou, Rebecca Ross, également sur Twitter.
En juillet 2017, cinq hommes originaires des républiques de Tchétchénie et d'Ingouchie, dans le Caucase russe, ont été condamnés pour ce meurtre à des peines de 11 à 20 ans de prison.
La famille de Boris Nemtsov a toutefois dénoncé un "fiasco total" de la justice russe qui n'a pas identifié le véritable commanditaire.
Ce rassemblement intervient alors que le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, a été transféré vers la colonie pénitentiaire où il doit purger une peine de deux ans et demi de détention pour une affaire de fraude qu'il dénonce comme politiquement motivée.
Son arrestation, au retour de cinq mois de convalescence en Allemagne après un empoisonnement dont il accuse le Kremlin, avait provoqué en Russie d'importantes manifestations réprimées par la police.
vidéo-pop/mr
Des centaines de Russes rassemblés en mémoire de l'opposant assassiné Boris Nemtsov #
Plusieurs centaines de Russes se sont rassemblés samedi dans le centre de Moscou en mémoire de l'opposant Boris Nemtsov, l'un des principaux détracteurs du président Vladimir Poutine jusqu'à son assassinat il y a six ans.
Boris Nemtsov, qui jouait un rôle important dans l'opposition à Vladimir Poutine et avait été vice-premier ministre à l'époque du président Boris Eltsine, a été abattu de quatre balles tirées à bout portant sur un pont à deux pas du Kremlin le 27 février 2015.
"Nous nous rassemblons ce jour chaque année à cet endroit pour montrer au pouvoir que nous n'avons pas oublié et n'oublierons pas. La mémoire de Boris ne sera pas effacée", a déclaré à l'AFP l'un des participants, l'opposant et ancien Premier ministre Mikhaïl Kassianov.
"Je suis certain que ce pour quoi Boris se battait, la liberté des Russes, leur bien-être et une vie digne, sera bientôt réalité", a-t-il ajouté, saluant "sa contribution dans la libération des Russes de cette oppression et de ce totalitarisme qui nous suit depuis l'époque soviétique".
Cette année, la manifestation en mémoire de l'opposant a pu aller déposer des fleurs jusqu'au mémorial de fortune érigé à la mémoire de Boris Nemtsov sur les lieux de sa mort, régulièrement démantelé par les autorités.
Selon l'ONG Compteur Blanc, spécialisé dans le suivi des manifestations, environ 740 personnes ont pris part au rassemblement en début d'après-midi, dont plusieurs ambassadeurs de pays de l'Union européenne.
"Nemtsov fait encore figure d'exemple pour ceux qui ne sont pas indifférents à la liberté, aux droits humains et à la démocratie", a indiqué la représentation de l'UE en Russie sur Twitter.
En juillet 2017, cinq hommes originaires des républiques de Tchétchénie et d'Ingouchie, dans le Caucase russe, ont été condamnés pour ce meurtre à des peines de 11 à 20 ans de prison.
La famille de Boris Nemtsov a toutefois dénoncé un "fiasco total" de la justice russe qui n'a pas identifié le véritable commanditaire.
Ce rassemblement intervient alors que le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, a été transféré vers la colonie pénitentiaire où il doit purger une peine de deux ans et demi de détention pour une affaire de fraude qu'il dénonce comme politiquement motivée.
Son arrestation, au retour de cinq mois de convalescence en Allemagne après un empoisonnement dont il accuse le Kremlin, avait provoqué en Russie d'importantes manifestations réprimées par la police.
vidéo-pop/pz
Les temps forts de l'affaire Navalny #
De l'hospitalisation de l'opposant en août pour un empoisonnement présumé, commandité selon lui par Vladimir Poutine, à l'annonce de son transfert vers une colonie pénitentiaire vendredi, rappel des temps forts de l'affaire Navalny.
Le 20 août 2020, Alexeï Navalny, principal opposant russe, est placé en réanimation dans un état grave dans un hôpital de Sibérie après un malaise à bord d'un avion, en marge d'une tournée électorale. Son entourage dénonce un empoisonnement, ce que récusent les médecins.
A la demande de sa famille, il est transféré le 22 dans un hôpital de Berlin.
Le 2 septembre, Berlin annonce que les examens médicaux d'un laboratoire de l'armée apportent la "preuve sans équivoque" qu'il a été empoisonné "par une substance de type Novitchok", un produit neurotoxique développé à des fins militaires à l'époque soviétique.
L'Otan puis l'Union européenne réclament une enquête. Un expert toxicologue russe rejette la thèse de l'empoisonnement.
Le 7 septembre, Alexeï Navalny sort du coma artificiel.
Washington estime que l'empoisonnement a probablement été orchestré par "de hauts responsables" russes.
Le 22 septembre, l'opposant sort de l'hôpital.
Le Kremlin affirme qu'il est "libre" de rentrer en Russie. La justice gèle ses avoirs.
Le 1er octobre, il accuse Vladimir Poutine d'être "derrière" son empoisonnement.
Le 6, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) confirme un empoisonnement par un agent neurotoxique du groupe Novitchok.
Le 15 octobre, l'UE, suivie par le Royaume-Uni et la Norvège, sanctionne plusieurs responsables russes.
Le 14 décembre, plusieurs médias accusent des spécialistes en armes chimiques du FSB d'avoir filé l'opposant, y compris le jour de son empoisonnement présumé.
Le 21, M. Navalny assure avoir piégé l'un de ces agents au téléphone, lui faisant admettre qu'il avait participé à son empoisonnement. Le FSB dénonce une "falsification".
Le lendemain, Moscou annonce des contre-sanctions visant des responsables européens.
Alors qu'elles refusent d'ouvrir une enquête sur ce qui est arrivé à M. Navalny, les autorités russes lancent le 29 décembre une nouvelle investigation contre lui pour "fraudes à grande échelle".
Le 13 janvier 2021, M. Navalny annonce vouloir rentrer en Russie malgré la menace d'un renvoi en prison pour une condamnation prononcée avec sursis en 2014.
Le 17, il est interpellé à son arrivée à Moscou. Accusé d'avoir violé les conditions de son sursis, il est placé en détention.
Le 19, l'opposant contre-attaque avec la diffusion, rapidement virale, d'une enquête anti-corruption visant Vladimir Poutine et le "palais" dont il se serait doté sur les bords de la mer Noire. Le président niera en être le propriétaire.
Les jours suivants, les autorités arrêtent ses partisans.
Le 23 et le 31, des dizaines de milliers de manifestants exigent sa libération. Des milliers d'entre eux sont interpellés.
Le 2 février, un tribunal moscovite condamne M. Navalny à deux ans et huit mois d'emprisonnement.
L'opposant appelle ses partisans à libérer la Russie "des voleurs".
Le 5, en pleine visite à Moscou du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, la Russie expulse trois diplomates européens - allemand, polonais et suédois -, les accusant d'avoir participé à des rassemblements d'opposition.
Le même jour, l'opposant comparait dans un nouveau procès, accusé de "diffamation" envers un vétéran de la Seconde Guerre mondiale.
Le 9, Josep Borrell recommande l'adoption de sanctions contre le gouvernement russe.
Le 17, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) ordonne "avec effet immédiat" la libération de l'opposant, une décision immédiatement rejetée par la Russie qui dénonce une ingérence.
Le 20, la justice confirme en appel la peine d'emprisonnement infligée à Navalny, légèrement réduite à deux ans et demi.
Dans une audience séparée portant sur l'affaire de "diffamation", l'opposant écope d'une amende de 850.000 roubles (environ 9.500 euros).
Le 22, l'UE décide de nouvelles sanctions ciblées contre quatre hauts fonctionnaires russes.
Le 26, le patron du service des prisons russes annonce que l'opposant a été transféré dans une colonie pénitentiaire pour y purger sa peine.
ang-kd/mw/avz
Le chef du service des prisons russe confirme l'envoi de Navalny en colonie pénitentiaire #
L'opposant au Kremlin Alexeï Navalny a été transféré dans la colonie pénitentiaire où il doit purger une peine de deux ans et demi de détention, a annoncé vendredi le patron du service des prisons russe (FSIN).
"Il a été transféré à l'endroit où il est censé se trouver par décision du tribunal", a déclaré Alexandre Kalachnikov, cité par les agences de presse russes, ajoutant qu'il ne pèse sur M. Navalny "aucune menace à sa vie ou sa santé".
L'opposant "effectuera sa sentence dans des conditions absolument normales", a-t-il précisé, assurant que "M. Navalny, s'il le souhaite, prendra part à des activités de production".
Héritage de l'Union soviétique, la plupart des peines d'emprisonnement en Russie sont effectuées dans des camps pénitentiaires situés parfois loin de tout. Le travail des détenus, habituellement dans des ateliers de couture ou de fabrication de meubles, y est souvent obligatoire.
Une porte-parole du FSIN a expliqué à l'AFP ne pas pouvoir donner de détail sur le lieu de détention d'Alexeï Navalny, n'ayant pas le droit de révéler des données personnelles sur les détenus. L'avocat de l'opposant, Vadim Kobzev, a pour sa part dit ne pas être au courant de la localisation de son client.
Jeudi, les avocats et les proches du détracteur du Kremlin avaient annoncé son départ du centre de détention moscovite où il était incarcéré depuis son arrestation.
La justice russe a confirmé la semaine dernière la sentence du militant anti-corruption de 44 ans dans une affaire de fraude datant de 2014 que l'intéressé, et de nombreuses capitales occidentales et ONG, dénoncent comme politique.
M. Navalny avait été arrêté le 17 janvier à son retour d'Allemagne, où il avait passé quasiment cinq mois en convalescence pour se remettre d'un empoisonnement dont il accuse le Kremlin.
Son arrestation a provoqué en Russie d'importantes manifestations, auxquelles les autorités ont répondu par plus de 11.000 arrestations, suivies généralement d'amendes et de courtes peines de prison.
La plupart des collaborateurs de l'opposant ont aussi été arrêtés.
Alexeï Navalny a par ailleurs été condamné à une amende pour "diffamation" et plusieurs autres affaires judiciaires l'attendent, notamment une enquête pour escroquerie, passible de dix ans de prison.
Un scandale a éclaté cette semaine après la décision de l'ONG Amnesty International de ne plus considérer Alexeï Navalny comme un "prisonnier de conscience" en raison de propos passés haineux, tout en continuant à demander sa libération.
Dans les années 2000, Alexeï Navalny tenait régulièrement des propos racistes pour critiquer notamment les migrants d'Asie centrale ou les républiques musulmanes russes. Il a depuis lissé son discours mais ne s'est jamais excusé de ces déclarations.
Les proches de l'opposant ont accusé l'ONG d'avoir cédé à une campagne de provocation, son équipe accusant encore vendredi Amnesty International de jouer les "assistants volontaires du dictateur".
tbm/rco/ode
Le chef du service des prisons russe confirme l'envoi de Navalny en colonie pénitentiaire #
L'opposant au Kremlin Alexeï Navalny a été transféré dans la colonie pénitentiaire où il doit purger une peine de deux ans et demi de détention, a annoncé vendredi le patron du service des prisons russe (FSIN).
"Il a été transféré à l'endroit où il est censé se trouver par décision du tribunal", a déclaré Alexandre Kalachnikov, cité par les agences de presse russes, ajoutant qu'il ne pèse sur M. Navalny "aucune menace à sa vie ou sa santé".
L'opposant "effectuera sa sentence dans des conditions absolument normales", a-t-il précisé, assurant que "M. Navalny, s'il le souhaite, prendra part à des activités de production".
Héritage de l'Union soviétique, la plupart des peines d'emprisonnement en Russie sont effectuées dans des camps pénitentiaires situés parfois loin de tout. Le travail des détenus, habituellement dans des ateliers de couture ou de fabrication de meubles, y est souvent obligatoire.
Une porte-parole du FSIN a expliqué à l'AFP ne pas pouvoir donner de détail sur le lieu de détention d'Alexeï Navalny, n'ayant pas le droit de révéler des données personnelles sur les détenus. L'avocat de l'opposant, Vadim Kobzev, a pour sa part dit à l'AFP ne pas être au courant de la localisation de son client.
Jeudi, les avocats et les proches de l'opposant avaient annoncé son départ du centre de détention moscovite où il était incarcéré depuis son arrestation à son retour en Russie, mi-janvier.
La justice russe a confirmé la semaine dernière la sentence de l'opposant de 44 ans, dans une affaire de fraude datant de 2014 que l'intéressé, et de nombreuses capitales occidentales et ONG, dénoncent comme politique.
Il avait été arrêté le 17 janvier, à son retour d'Allemagne où il avait passé quasiment cinq mois en convalescence pour se remettre d'un empoisonnement dont il accuse le Kremlin.
tbm/rco/ode
Le chef du service des prisons russe confirme l'envoi de Navalny en colonie pénitentiaire #
L'opposant Alexeï Navalny a été transféré dans la colonie pénitentiaire où il doit purger une peine de deux ans et demi de détention, a annoncé vendredi le patron du service des prisons russes.
"Il a été transféré à l'endroit où il est censé se trouver par décision du tribunal", a déclaré Alexandre Kalachnikov, cité par les agences de presse russes, ajoutant que ne pèse sur l'opposant "aucune menace à sa vie ou sa santé".
tbm/jhd
Russie: Alexeï Navalny transféré de sa prison vers un lieu inconnu #
L'opposant russe Alexeï Navalny a été transféré jeudi de sa prison moscovite, où il était incarcéré depuis son arrestation à son retour en Russie mi-janvier, vers une destination inconnue, a annoncé son équipe.
"Ils n'ont dit à personne où il a été transféré", a déclaré à l'AFP une de ses avocats, Olga Mikhaïlova, suggérant qu'il pourrait être parti vers la colonie pénitentiaire où il purgera une peine de deux ans et demi d'incarcération.
Eva Merkatcheva, militante de défense des droits humains et membre d'une commission officielle d'aide aux détenus, a indiqué à l'AFP qu'il n'y avait "pas d'autre variante" qu'un départ en colonie pénitentiaire, mais ne pas savoir dans laquelle il aurait été envoyé.
La justice russe a confirmé la semaine dernière la sentence de l'opposant de 44 ans, dans une affaire de fraude datant de 2014 que lui et de nombreuses capitales ou ONG dénoncent comme politique.
Il a été arrêté le 17 janvier, à son retour d'Allemagne où il a passé quasiment cinq mois en convalescence pour se remettre d'un empoisonnement dont il accuse le Kremlin.
Un proche collaborateur d'Alexeï Navalny, Léonid Volkov, a affirmé sur Twitter que la famille de l'opposant n'avait pas non plus été informée du lieu où il se trouve.
L'arrestation de l'opposant a provoqué en Russie d'importantes manifestations, auxquelles les autorités ont répondu par l'arrestation de plus de 10.000 personnes. La plupart de ses collaborateurs ont aussi été arrêtés.
La semaine dernière, Alexeï Navalny a aussi été condamné à une amende pour "diffamation" envers un vétéran de la Deuxième guerre mondiale et plusieurs autres affaires judiciaires l'attendent, notamment une enquête pour escroquerie, passible de dix ans de prison.
Mercredi, Amnesty International a annoncé ne plus considérer Alexeï Navalny comme un "prisonnier de conscience" en raison de propos passés haineux, une décision qui a provoqué de nombreuses condamnations et l'indignation des proches de l'opposant, affirmant que l'ONG a cédé à une campagne organisée.
La polémique a encore enflé jeudi avec la diffusion, sur le compte YouTube de deux spécialistes russes des canulars téléphoniques, d'un appel sur Zoom entre trois dirigeants d'Amnesty et les humoristes se faisant passer pour Léonid Volkov.
"Nous sommes conscients que ce qui s'est passé a fait beaucoup de dégâts", dit durant l'appel Denis Krivocheïev, directeur adjoint d'Amnesty International pour l'Europe et l'Asie centrale.
Julie Verhaar, secrétaire générale par intérim d'Amnesty International, a ensuite publié sur Twitter un message remerciant Léonid Volkov avant de l'effacer.
"Franchement, - et je déteste dire cela - ce seul appel Zoom est à mon avis suffisant pour qualifier d'inapte le leadership d'Amnesty", a réagi Léonid Volkov.
Vladimir Kouznetsov, alias Vovan, l'un des deux humoristes russes, a déclaré à l'AFP que l'appel avait eu lieu hier, se disant surpris de la facilité avec laquelle le canular a été organisé.
tbm/mm
Russie: Alexeï Navalny transféré de sa prison vers un lieu inconnu #
L'opposant russe Alexeï Navalny a été transféré jeudi de sa prison moscovite, où il était incarcéré depuis son arrestation à son retour en Russie mi-janvier, vers une destination inconnue, a annoncé son équipe.
"Ils n'ont dit à personne où il a été transféré", a déclaré à l'AFP une de ses avocats, Olga Mikhaïlova, suggérant qu'il pourrait être parti vers la colonie pénitentiaire où il purgera une peine de deux ans et demi d'incarcération.
La justice russe a confirmé la semaine dernière la sentence de l'opposant de 44 ans, dans une affaire de fraude datant de 2014 que lui et de nombreuses capitales ou ONG dénoncent comme politique.
Il avait été arrêté le 17 janvier, à son retour d'Allemagne où il avait passé quasiment cinq mois en convalescence pour se remettre d'un empoisonnement dont il accuse le Kremlin.
Un proche collaborateur d'Alexeï Navalny, Léonid Volkov, a affirmé sur Twitter que la famille de l'opposant n'avait pas non plus été informée du lieu où il se trouve.
"Je rappelle une fois de plus qu'en vertu d'une décision contraignante de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), Alexeï Navalny devrait être immédiatement libéré", a-t-il ajouté.
L'arrestation de l'opposant avait provoqué en Russie d'importantes manifestations, auxquelles les autorités ont répondu par l'arrestation de plus de 10.000 personnes. La plupart de ses collaborateurs ont aussi été arrêtés.
La semaine dernière, Alexeï Navalny a aussi été condamné à une amende pour "diffamation" envers un vétéran de la Deuxième guerre mondiale et plusieurs autres affaires judiciaires l'attendent, notamment une enquête pour escroquerie, passible de 10 ans de prison.
tbm/alf/avz
Un chaman anti-Poutine accusé d'avoir blessé un policier #
Un chaman sibérien réputé pour avoir voulu "bannir" le président Vladimir Poutine est visé en Russie par une enquête pour "violences" présumées envers la police, ont indiqué jeudi à l'AFP ses avocats.
"Le chaman Alexandre Gabychev risque jusqu'à dix ans de prison", a précisé Alexeï Prianichnikov, coordinateur de l'ONG de défense des droits humains Otkrytka.
Dans un communiqué, le Comité d'enquête de la région de Iakoutie (Extrême-Orient) a indiqué que l'intéressé avait blessé avec "une épée artisanale de 84 cm" un policier venu à son domicile, le 27 janvier, pour le conduire de force dans un hôpital psychiatrique.
Ce communiqué ne cite pas directement le nom de M. Gabychev, mais ses avocats ont indiqué qu'il le concernait bien.
Contacté par l'AFP, le dispensaire psychiatrique de Iakoutsk, où le chaman est interné depuis cet incident, a refusé de commenter l'affaire.
Selon M. Prianichnikov, la Cour Suprême de Iakoutie, à 5.000 kilomètres à l'est de Moscou, doit examiner le 11 mars un appel de M. Gabychev contre cette hospitalisation forcée.
Le chaman avait commencé une première marche en mars 2019 depuis la Sibérie et prévoyait d'arriver en 2021 à Moscou où il voulait organiser une "cérémonie de bannissement de Vladimir Poutine" qu'il a qualifié de "démon".
Cette année-là, il avait été interpellé après avoir parcouru à pied des centaines de kilomètres en direction de la capitale. Son arrivée dans plusieurs villes avait provoqué des rassemblements de soutien.
L'intéressé avait été tout d'abord été déclaré "irresponsable de ses actes en raison de troubles mentaux", puis interné entre mai et juillet derniers.
Fin janvier, il avait promis de relancer sa marche en mars, à cheval, dans une vidéo diffusée sur YouTube.
vvl/rco/jhd
Moscou renforce son sytème de reconnaissance faciale #
La mairie de Moscou prévoit de dépenser plus de dix millions d'euros pour se doter de nouvelles caméras de reconnaissance faciale, une technologie déjà très présente dans la capitale russe et dénoncée pour ses possibles usages politiques.
La mégapole russe, qui compte officiellement 12 millions d'habitants, dispose d'au moins 100.000 caméras reliées à une intelligence artificielle capable d'identifier les personnes filmées.
Selon un appel d'offre publié sur le site des commandes publiques et consulté par l'AFP, Moscou souhaite se doter de 316 écrans équipés de caméras à reconnaissance faciale qui seront installés dans 85 stations de son métro.
Ces caméras devront être équipées d'un système de mise au point automatique, pouvoir filmer en haute définition et être capables d'identifier des visages, indique cette source. Elles devront aussi être en mesure de détecter les "mouvements rapides" et le "vagabondage".
Le contrat porte sur 932 millions de roubles (10,3 millions d'euros au taux actuel).
Un porte-parole du métro moscovite, cité par le journal Kommersant qui a le premier révélé l'appel d'offre, a toutefois assuré que ces caméras ne serviront pas à "reconnaître des visages ou à chercher des gens en particulier".
Ces écrans doivent servir à transmettre des informations aux passagers en cas d'urgence, de changements dans le trafic, mais aussi pour diffuser des publicités, selon le métro moscovite.
Le quotidien Kommersant indique qu'au moins 5.000 caméras à reconnaissance faciale sont déjà présentes dans le métro de la capitale.
L'année dernière, une militante avait attaqué en justice la mairie, dénonçant un système de surveillance illégale visant à identifier des opposants. Sa plainte avait été rejetée par un tribunal.
En février, un responsable des forces de l'ordre, cité anonymement par l'agence publique TASS, avait affirmé que des caméras à reconnaissance faciale avaient permis d'identifier et d'interpeller préventivement des soutiens de l'opposant incarcéré Alexeï Navalny avant des manifestations pour sa libération.
Près de 11.500 personnes ont aussi été interpellées lors de ces protestations vivement réprimées.
emg-rco/alf/ode