Du rebond au risque de récession: comment la guerre a plombé l'économie mondiale #
Ce devait être l'année de la confirmation après une puissante reprise en 2021, loin des confinements. Mais après six mois de guerre, 2022 devrait plutôt être celle de la soupe à la grimace pour l'économie mondiale.
"Il y a six mois à peine, le paysage économique était très différent de celui d'aujourd'hui", rappelle l'agence de notation S&P Global dans une note. De bonnes perspectives de croissance se dessinaient dans le monde et l'inflation était perçue comme "largement transitoire".
"Les choses ont changé, et pas pour le mieux", poursuit l'agence.
Les grandes institutions internationales n'ont eu de cesse de rabaisser leurs prévisions de croissance mondiale pour l'année. Le Fonds monétaire international (FMI) l'anticipe désormais à 3,2% contre près de 5% en octobre 2021.
Difficile pourtant d'imaginer le 24 février, jour de l'invasion russe de l'Ukraine, que deux pays pesant seulement 2% du PIB et du commerce mondial selon l'OCDE feraient plonger la planète dans le marasme.
Malgré leur poids modeste, l'Ukraine et la Russie sont une plaque tournante du commerce de céréales et d'énergie, et la guerre a fait exploser les prix.
De l'Europe aux Etats-Unis, de l'Amérique du Sud à l'Afrique, le constat est souvent le même.
A Tunis, "les catégories populaires vivent une catastrophe", témoigne Naima Degaoui, une ancienne infirmière de 70 ans. "Les prix montent presque partout, c'est la pêche, c'est l'abricot, c'est le piment dont le prix a été multiplié par quatre, c'est la viande rouge", égrène-t-elle.
A 11.000 kilomètres, à Valparaiso au Chili, Nayib Pineira, un assistant social de 33 ans, constate que "tout est beaucoup plus cher". il faut compter 1.300 pesos pour un litre d'essence, "pratiquement ce que paye un européen, mais avec un salaire européen", compare-t-il.
La flambée des prix alimentaires liée à celle des coûts du transport et de produits tels que le blé, des huiles, et des engrais, a été telle que l'ONU a averti sur le risque d'un "ouragan de famines" en Afrique, bien que les prix se soient apaisés ces dernières semaines.
L'industrie aussi sent le coup de chaud: des secteurs très gourmands en énergie tels que la chimie, la sidérurgie, ou la métallurgie souffrent, minant l'industrie manufacturière en Allemagne et en Italie. En Chine et au Japon, le secteur est fragilisé par la stratégie chinoise de zéro Covid.
Devant cette inflation débridée, la politique du carnet de chèques est redevenue la norme parmi les pays développés, deux ans après les plans d'aides massifs liés aux confinements, et malgré des dettes publiques historiquement élevées.
Aides au chauffage, ristournes à la pompe, blocage des prix, impôt sur les bénéfices des pétroliers... Les Etats européens ont rivalisé d'imagination, tandis que les Etats-Unis ont adopté leur "Inflation Reduction Act", un plan d'investissement de 370 milliards de dollars.
Le soutien public a été rendu d'autant plus indispensable par le durcissement de la politique monétaire des banquiers centraux afin de réduire l'inflation. "Elles n'ont plus le choix", résume Bertrand Candelon, professeur de finance à l'Université catholique de Louvain.
Ces fortes hausses de taux ont déjà entrainé une déroute sur les marchés financiers, les Etats-Unis enregistrant leurs pires pertes semestrielles depuis 14 ans sur l'indice S&P500.
Les indicateurs mondiaux incitent peu à l'optimisme: la confiance des consommateurs américains est proche de son plus bas historique, le moral des entrepreneurs allemands à un plancher en deux ans, tandis que l'immobilier chinois subit une sévère crise.
Sur l'énergie, l'Europe fait face à "un hiver de tous les dangers" prévient M. Candelon dans l'hypothèse ou la Russie coupait davantage le robinet du gaz.
Couplé à la politique moins accommodante des banques centrales, ce marasme fait craindre une récession d'ampleur mondiale, bien qu'elle soit à ce stade écartée par les grands prévisionnistes.
Car des signaux suggèrent que l'économie mondiale a des ressources. Le marché de l'emploi européen et américain affiche une santé de fer, faisant dire à l'administration Biden que les Etats-Unis ne traversent actuellement pas une récession malgré leurs deux trimestres consécutifs de baisse du PIB.
Les analystes de HSBC comparent eux dans une note l'économie mondiale à l'expérience de physique quantique dite du chat de Schrodinger caché dans une boîte: "l'économie mondiale pourrait à la fois être en récession ou non", affirment-ils, tout comme le chat pourrait être vivant ou mort.
alb/jbo/roc
Six mois d'invasion russe de l'Ukraine #
De l'échec de l'assaut russe sur Kiev au terrible siège de Marioupol, de la bataille du Donbass qui a vu l'armée russe grignoter les positions ukrainiennes aux contre-attaques de Kiev dans le sud, retour sur les principales batailles ayant marqué la guerre en Ukraine.
Le 24 février, Vladimir Poutine annonce une "opération militaire spéciale" pour défendre les "républiques" séparatistes de Lougansk et Donetsk dans le Donbass - bassin minier à l'est de l'Ukraine -, dont il vient de reconnaître l'indépendance.
Le président russe dit vouloir "dénazifier" l'Ukraine et exige notamment la garantie que Kiev n'entrera jamais dans l'Otan.
De fortes explosions sont entendues à Kiev, où le président ukrainien Volodymyr Zelensky décide de rester, et dans plusieurs villes de l'est et du sud du pays.
L'Union européenne annonce la livraison d'armes à l'Ukraine, une première. Les Occidentaux infligent à la Russie des sanctions économiques, durcies au fil du temps.
Aux premiers jours de leur invasion, les troupes russes s'emparent de la quasi-totalité de la région stratégique de Kherson, au sud de l'Ukraine.
Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, la région est aussi stratégique car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
Le 3 mars, Kherson, la capitale éponyme, devient la première ville d'importance à tomber aux mains des Russes.
Dans sa tentative d'encercler Kiev, et de prendre Kharkiv - deuxième ville d'Ukraine dans le nord-est du pays -, l'armée russe se heurte à une farouche résistance ukrainienne.
Fin mars, Moscou commence à redéployer ses troupes vers le Donbass, que les séparatistes soutenus par la Russie contrôlent partiellement depuis 2014, et le sud.
Après le retrait des forces russes de villes proches de la capitale, la découverte de dizaines de cadavres de civils, notamment à Boutcha, provoque un tollé international. La Cour pénale internationale ouvre une enquête.
Dès le début de son offensive, l'armée russe lance le siège de Marioupol au sud-est de l'Ukraine. Le contrôle de ce port stratégique de la mer d'Azov doit permettre à Moscou de créer une continuité territoriale entre la Crimée annexée et les zones séparatistes prorusses du Donbass.
Quelque 2.500 combattants ukrainiens, retranchés dans l'usine Azovstal avec un millier de civils, vont résister jusqu'à mi-mai avant de se rendre.
Selon Kiev, Marioupol est à 90% détruite, au moins 20.000 personnes y ont péri. "Un crime de guerre majeur", selon l'Union européenne.
Le 30 mars à l'ONU, les Etats-Unis accusent Moscou de provoquer une "crise alimentaire mondiale".
Le blocus maritime imposé par la Russie en mer Noire empêche l'Ukraine - grand exportateur mondial -, d'exporter les quelque 20 millions de tonnes de céréales entreposées dans ses silos.
Un accord est finalement conclu le 22 juillet sous l'égide de l'ONU et grâce à une médiation turque. Début août, un premier cargo chargé de 26.000 tonnes de maïs quitte le port ukrainien d'Odessa.
Les Occidentaux accusent la Russie de se servir de l'arme énergétique en représailles aux sanctions qui la visent.
Les cruciales exportations de gaz russe vers l'Europe, notamment l'Allemagne et l'Italie, sont en baisse constante. Gazprom a aussi interrompu ses livraisons à plusieurs clients européens qui ont refusé de payer en roubles.
Le 3 juillet, les forces russes affirment contrôler la région de Lougansk après avoir fait sauter le double verrou de Severodonetsk et Lyssytchansk.
Elles s'attachent désormais à conquérir la province de Donetsk, pour occuper l'intégralité du Donbass.
Dans les villes passées sous son contrôle, Moscou mène une politique de russification avec notamment l'introduction du rouble et l'émission de passeports russes. Sont aussi prévus des référendums pour formaliser l'annexion à la Russie.
Depuis quelques semaines, les forces ukrainiennes mènent une contre-offensive dans le sud du pays. Des dizaines de villages sont repris et des ponts stratégiques endommagés dans la région de Kherson selon Kiev, alors qu'Américains et Européens ont accéléré les livraisons d'armes lourdes au pays.
Des explosions d'origine indéterminée - frappes de longue portée ou sabotages selon les experts - endommagent un aérodrome militaire et un dépôt de munitions russes en Crimée.
Depuis le 5 août, les deux belligérants s'accusent mutuellement des bombardements ciblant la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, occupée depuis mars par les troupes russes, faisant resurgir le spectre d'une catastrophe majeure en Europe.
L'opérateur ukrainien de la centrale, la plus grande d'Europe, accuse les forces russes de préparer son raccordement à la Crimée et d'en endommager le réseau électrique.
Le 19 août Vladimir Poutine accepte que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) envoie une mission sur place.
Le 20, un bombardement russe fait au mois douze blessés à 12 km de la centrale de Privdennooukraïnsk, la deuxième plus puissante d'Ukraine.
kd/mw/paj/jba/roc
Immigration à Mayotte: la France veut durcir l'attribution de la nationalité #
Le ministre français de l'Intérieur et des Outre-Mer a répété dimanche à Mayotte sa volonté de durcir l'attribution de la nationalité française dans l'île, pour freiner l'immigration clandestine en provenance des Comores voisines.
Dans ce département français situé dans l'océan Indien, Gérald Darmanin s'est fait présenter les nouveaux moyens aériens et maritimes de lutte contre l'immigration clandestine dans l'île, qui reste un eldorado malgré les risques des traversées.
"La hausse continue des moyens techniques et humains ne suffira pas", a-t-il alors déclaré à la presse. "il faut lutter contre l'attractivité sociale et administrative du territoire".
M. Darmanin a sur ce point redit sa volonté de durcir l'attribution de la nationalité française aux enfants nés à Mayotte, pour ne plus permettre "aux gens de venir ici et très rapidement de ne plus pouvoir être exclus de l'île".
Pour qu'un nouveau-né bénéficie du droit du sol, il souhaite qu'au moins un de ses parents ait résidé régulièrement sur l'île depuis au moins un an, contre trois mois actuellement.
En juillet 2018, l'Assemblée nationale avait voté l'adaptation du droit du sol à Mayotte, pour faire face à la très forte immigration clandestine en provenance des Comores, au terme d'un vif débat y compris au sein de la majorité. L'article introduit au Sénat exigeait pour les enfants nés à Mayotte que l'un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.
Le président français Emmanuel Macron avait alors soutenu cette démarche.
Un nouveau durcissement de cette mesure devait déjà figurer dans un projet de loi spécifique à Mayotte avorté début 2022 après son rejet par les élus locaux.
Selon l'Institut national de statistiques français Insee, près de la moitié de la population de Mayotte ne possède pas la nationalité française, mais un tiers des étrangers sont nés sur l'île.
Depuis 2019, l'Etat français a augmenté ses moyens de lutte contre l'immigration clandestine vers l'île avec des bateaux intercepteurs en mer et une surveillance aérienne, sans toutefois dissuader les migrants de tenter d'y débarquer par milliers chaque année.
str-av/lbx/gvy/emd
Immigration à Mayotte: la France veut durcir l'attribution de la nationalité #
Le ministre français de l'Intérieur et des Outre-Mer a répété dimanche à Mayotte sa volonté de durcir l'attribution de la nationalité française dans l'île, pour freiner l'immigration clandestine en provenance des Comores voisines.
Dans ce département français situé dans l'océan Indien, Gérald Darmanin s'est fait présenter les nouveaux moyens aériens et maritimes de lutte contre l'immigration clandestine dans l'île, qui reste un eldorado malgré les risques des traversées.
"La hausse continue des moyens techniques et humains ne suffira pas", a-t-il alors déclaré à la presse. "il faut lutter contre l'attractivité sociale et administrative du territoire".
M. Darmanin a sur ce point redit sa volonté de durcir l'attribution de la nationalité française aux enfants nés à Mayotte, pour ne plus permettre "aux gens de venir ici et très rapidement de ne plus pouvoir être exclus de l'île".
Pour qu'un nouveau-né bénéficie du droit du sol, il souhaite qu'au moins un de ses parents ait résidé régulièrement sur l'île depuis au moins un an, contre trois mois actuellement.
En juillet 2018, l'Assemblée nationale avait voté l'adaptation du droit du sol à Mayotte, pour faire face à la très forte immigration clandestine en provenance des Comores, au terme d'un vif débat y compris au sein de la majorité. L'article introduit au Sénat exigeait pour les enfants nés à Mayotte que l'un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.
Le président français Emmanuel Macron avait alors soutenu cette démarche.
Un nouveau durcissement de cette mesure devait déjà figurer dans un projet de loi spécifique à Mayotte avorté début 2022 après son rejet par les élus locaux.
Selon l'Institut national de statistiques français Insee, près de la moitié de la population de Mayotte ne possède pas la nationalité française, mais un tiers des étrangers sont nés sur l'île.
Depuis 2019, l'Etat français a augmenté ses moyens de lutte contre l'immigration clandestine vers l'île avec des bateaux intercepteurs en mer et une surveillance aérienne, sans toutefois dissuader les migrants de tenter d'y débarquer par milliers chaque année.
str-av/lbx/gvy/emd
Immigration: Darmanin appelle à "lutter contre l'attractivité sociale" de Mayotte #
Le ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin, en visite à Mayotte, a appelé dimanche, à Dzaoudzi, à "lutter contre l'attractivité sociale et administrative" de l'île pour y freiner l'immigration clandestine en provenance des Comores voisines.
Il s'agit du deuxième déplacement ultramarin du ministre depuis qu'il a récupéré cet été le portefeuille des Outre-mer, après une visite à la Réunion début juillet.
Dans le 101e département français, le ministre s'est fait présenter les nouveaux moyens aériens et maritimes de lutte contre l'immigration clandestine.
"La hausse continue des moyens techniques et humains ne suffira pas", a-t-il alors déclaré à la presse. "il faut lutter contre l'attractivité sociale et administrative du territoire".
Pour y parvenir, M. Darmanin a redit sa volonté de durcir l'attribution de la nationalité française aux enfants nés à Mayotte.
Pour qu'un nouveau-né bénéficie du droit du sol, il souhaite qu'au moins un de ses parents ait résidé régulièrement sur l'île depuis au moins un an, contre trois mois actuellement.
En juillet 2018, l'Assemblée nationale avait voté l'adaptation du droit du sol à Mayotte, pour faire face à la très forte immigration clandestine en provenance des Comores, au terme d'un vif débat y compris au sein de la majorité. L'article introduit au Sénat exigeait pour les enfants nés à Mayotte que l'un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.
Lors d'un discours consacré aux Outre-mer, Emmanuel Macron avait alors soutenu cette démarche, en soutenant quelle permettait "de préserver le droit du sol" en "adaptant ses conditions d'exercice à la réalité de ce territoire".
Un nouveau durcissement de cette mesure devait déjà figurer dans un projet de loi spécifique à Mayotte avorté début 2022 après son rejet par les élus locaux.
"Les moyens techniques et humains ne pourront pas tout tant que l'on aura cette législation qui permet encore aux gens de venir ici et très rapidement de ne plus pouvoir être exclus de l'île de Mayotte", a affirmé M. Darmanin.
Selon l'Insee, près de la moitié de la population de Mayotte ne possède pas la nationalité française, mais un tiers des étrangers sont nés sur l'île.
Le ministre de l'Intérieur a tenu tout l'été un discours ferme sur l'immigration, qui fera l'objet d'un grand débat au Parlement à l'automne prochain avant la présentation d'un projet de loi.
str-av/lbx/gvy
Electricité: 2% des clients français d'Iberdrola invités à se fournir ailleurs #
Une partie des clients français du fournisseur d'électricité espagnol Iberdrola ont été invités à "se fournir ailleurs" pour bénéficier des tarifs réglementés de vente de l'énergie, et ainsi éviter de voir "doubler ou tripler" les prix lors d'un renouvellement automatique de contrat, a confirmé Iberdrola dimanche à l'AFP.
Iberdrola a envoyé un courrier ces derniers jours à tous ses clients français dont les contrats arrivent à échéance en octobre: "Moins de 10.000 clients sont concernés, soit 2% de nos clients en France, une toute petite partie", a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe joint à Madrid.
"Jusqu'à la fin de leur contrat, ils vont continuer de recevoir l'électricité au même prix, mais ils doivent prendre une décision pour pouvoir continuer de bénéficier de tarifs régulés auprès d'autres fournisseurs, et éviter un renouvellement automatique de contrat avec nous. S'ils ne réagissent pas, les prix vont doubler ou tripler pour eux", a indiqué ce porte-parole à l'AFP.
"C'est tellement inexplicable comme situation que nous avons préféré donner les moyens à nos clients de protéger leurs propres intérêts", a-t-il ajouté.
Iberdrola a ainsi confirmé des informations diffusées depuis vendredi par plusieurs médias français.
Le groupe espagnol a bien insisté sur le fait qu'il ne se retirait pas du marché français des particuliers, contrairement à Leclerc Energies, ou à CDiscount Energie qui n'accepte plus de nouveaux clients. "Iberdrola va continuer de fournir les clients français", a-t-il dit.
Néanmoins, "les prix élevés et l'extrême volatilité du contexte des marchés de l'énergie nous contraignent à transférer ces coûts aux clients lorsque nous établissons de nouveaux contrats avec eux", a-t-il expliqué.
Iberdrola, qui achète de l'électricité sur le marché pour fournir les particuliers, admet ainsi qu'il lui est impossible d'appliquer lui-même le "bouclier" qui protège beaucoup de clients français. "Nous ne serons pas capables de fournir de l'électricité à un prix compétitif", dit le porte-parole.
Selon un rapport de la Cour des Comptes datant de juillet, 67% des ménages français bénéficient des tarifs réglementés de vente (TRV) de l'électricité, dont le prix est fixé une fois par an par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), et approuvé par le ministre chargé de l'énergie.
Pour protéger les Français de la flambée historique des prix de l'électricité démarrée en 2021, la hausse du TRV a été limitée en 2022 à 4% par le gouvernement, alors que sur les marchés, les contrats de livraison d'électricité sont à des niveaux historiquement élevés.
im/ico/cm
Darmanin en visite trois jours à Mayotte pour parler immigration clandestine #
Gérald Darmanin et son ministre délégué aux Outre-Mer Jean-François Carenco entament dimanche un déplacement de trois jours à Mayotte avec comme priorité la lutte contre l'immigration clandestine sur l'île, 101e département français en proie à la pauvreté et l'insécurité.
Il s'agit du deuxième déplacement ultramarin du ministre de l'Intérieur, depuis qu'il a récupéré cet été le portefeuille des Outre-mer, après une visite à la Réunion début juillet.
Gérald Darmanin, qui a tenu tout l'été un discours ferme sur l'immigration, entend revenir à Mayotte sur le sujet, objet d'un grand débat au Parlement à l'automne prochain avant la présentation d'un projet de loi.
Il espère pouvoir inscrire dans ce texte l'obligation pour "l'un des deux parents (d'être) régulièrement depuis plus d'un an (contre trois mois actuellement, NDLR) sur le territoire (de Mayotte) afin que leur enfant soit reconnu comme Français", a-t-il déclaré dans un entretien au Journal du dimanche.
Cette mesure devait déjà figurer dans le projet de loi spécifique à Mayotte avorté début 2022 après son rejet par les élus locaux.
Selon l'Insee, près de la moitié de la population de Mayotte ne possède pas la nationalité française, mais un tiers des étrangers sont nés sur l'île.
Pour lutter contre "les reconnaissances frauduleuse de paternité" pratiquées, dit-il, par des hommes en situation régulière aux bénéfices "d'enfants d'immigrés fraîchement arrivés", M. Darmanin annonce que "ces pères (devront) prouver qu'ils entretiennent l'enfant pendant trois ans et non plus seulement deux."
Pendant sa visite, le ministre doit notamment se faire présenter les nouveaux moyens aériens et maritimes de lutte contre l'immigration illégale et visiter le centre de rétention administrative de Pamandzi.
Située dans l'océan Indien entre l'Afrique de l'est et Madagascar, l'île peuplée de 350.000 à 400.000 personnes selon les autorités, a vu sa population quadrupler entre 1985 et 2017 selon l'Insee, sous l'effet conjugué d'une forte natalité (plus de quatre enfants par femme) et de l'importante émigration d'habitants venus de l'archipel voisin des Comores.
Le gouvernement met en avant ses chiffres de reconduites à la frontière, plus de 23.000 en 2021, soit une hausse de 78% par rapport à 2020, année marquée par le Covid, et l'augmentation des interceptions de "kwassas-kwassas", embarcations légères à moteur utilisées par les migrants comoriens.
Mayotte, où l'âge moyen s'élevait à 23 ans en 2017, peine à insérer sa jeunesse dans la vie active: l'an dernier, 25.000 jeunes de 15 à 29 ans n'étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation, selon l'Insee, soit 36% de cette tranche d'âge, une part trois fois plus élevée que sur le reste du territoire français (13%).
L'île, théâtre régulier d'affrontements entre bandes ou avec les forces de l'ordre, connaît aussi une délinquance élevée, bien plus importante qu'en France métropolitaine, avec quatre fois plus de dépôts de plainte pour cambriolages et des agressions physiques beaucoup plus fréquentes.
Une insécurité alimentée par une grande pauvreté: 194.000 Mahorais, soit 74% de la population, vivent avec un niveau de vie inférieur à 50% de la médiane nationale, selon l'Insee.
bur-etr-gmo-alh/lbx/cal
Darmanin en visite trois jours à Mayotte pour parler immigration #
Gérald Darmanin et son ministre délégué aux Outre-Mer Jean-François Carenco entament dimanche un déplacement de trois jours à Mayotte avec en priorité la lutte contre l'immigration clandestine sur l'île, 101e département français en proie à la pauvreté et l'insécurité.
Il s'agit du deuxième déplacement ultramarin du ministre de l'Intérieur, depuis qu'il a récupéré cet été le portefeuille des Outre-mer, après une visite à la Réunion début juillet.
Gérald Darmanin, qui a tenu tout l'été un discours ferme sur l'immigration, entend revenir à Mayotte sur le sujet, objet d'un grand débat au Parlement à l'automne prochain avant la présentation d'un projet de loi.
Le ministre doit notamment se faire présenter les nouveaux moyens aériens et maritimes pour lutter contre l'immigration illégale et visiter le centre de rétention administrative de Pamandzi.
Située dans l'océan Indien entre l'Afrique de l'est et Madagascar, l'île peuplée de 350.000 à 400.000 personnes selon les autorités, a vu sa population quadrupler entre 1985 et 2017 selon l'Insee, sous l'effet conjugué d'une forte natalité (plus de quatre enfants par femme) et de l'importante émigration d'habitants venus de l'archipel voisin des Comores.
Le gouvernement met en avant ses chiffres de reconduites à la frontière, plus de 23.000 en 2021, soit une hausse de 78% par rapport à 2020, année marquée par le Covid, et l'augmentation des interceptions de "kwassas-kwassas", ces embarcations légères à moteur utilisées par les migrants comoriens.
Selon l'Insee, près de la moitié de la population de Mayotte ne possède pas la nationalité française, mais un tiers des étrangers sont nés à Mayotte et l'âge moyen des habitants s'élevait à 23 ans en 2017.
Une jeunesse qui peine à s'insérer dans la vie active puisque l'an dernier, 25.000 jeunes de 15 à 29 ans n'étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation, selon l'Insee, soit 36% de cette tranche d'âge, une part trois fois plus élevée que sur le reste du territoire français (13%).
L'île, théâtre régulier d'affrontements entre bandes ou avec les forces de l'ordre, connaît aussi une délinquance élevée, bien plus importante qu'en France métropolitaine, avec quatre fois plus de dépôts de plainte pour cambriolages et des agressions physiques beaucoup plus fréquentes.
Une insécurité alimentée par une grande pauvreté: 194.000 Mahorais, soit 74% de la population, vivent avec un niveau de vie inférieur à 50% de la médiane nationale, selon l'Insee.
bur-etr-alh/lbx/cal
France: 80e anniversaire du raid de Dieppe, un monument de propagande alliée #
Le raid de Dieppe le 19 août 1942 en France s'est soldé par un carnage pour les soldats canadiens, mais les alliés avaient décidé qu'ils annonceraient une victoire, et le Troisième Reich en a profité pour se déclarer invincible. Retour sur un monument de propagande.
"Il a fallu attendre longtemps avant que la vérité n'éclate" : lorsque le soldat du 14e Régiment blindé canadien Gordon Fennel revient en Angleterre après le raid, remorqué à bord d'un bateau qui prenait l'eau, il comprend vite que le récit fait de la bataille n'a aucun rapport avec sa réalité.
Cet homme aujourd'hui âgé de cent ans, était le seul vétéran du raid parmi la petite poignée d'individus encore en vie à assister aux commémorations vendredi.
"On nous a dit que c'était un exercice, mais nous étions tous préoccupés" raconte-t-il, en surplomb de la plage de galets qui l'a vu débarquer dans son char il y a 80 ans. "C'est seulement trente secondes avant d'embarquer dans les bateaux" que le véritable but de la mission a été dévoilé, "nous n'avions pas beaucoup d'informations".
Si le secret entoure logiquement un tel raid avant le départ, Gordon a été surpris de ce qu'il a pu lire et entendre, revenu sur le territoire britannique le jour même parmi les quelque 3.000 rescapés, la moitié seulement du contingent de départ, (près de 900 Canadiens tués et 1.900 prisonniers).
Dans un article de septembre 2006 de la Canadian Historical Review, intitulé "+Au cas où ce raid est un échec+ vendre Dieppe aux Canadiens", l'historien Timothy Balzer explique : "les archives révèlent que le direction des opérations combinées (DOC, l'organisateur du raid) ont planifié à l'avance de présenter tout échec comme un succès".
L'historienne Béatrice Richard écrivait en avril 2016 dans "Dieppe, la fabrication d'un mythe" que dès la fin de la bataille, les services des relations publiques du DOC "entrent en action et tentent de transformer le fiasco en victoire".
Les jours suivant, les titres des journaux sont dithyrambiques: "Le commando laisse Dieppe en ruines" pour La Patrie au Québec, "Combat acharné à Dieppe - tâche accomplie pour les alliés qui surclassent les défenses allemandes" pour The Hamilton Spectator.
Mais sur la petite dizaine d'objectifs fixés, seuls deux, -maintenir la pression sur les forces allemandes en France et gagner en expérience - sont atteints, pour un coût humain astronomique.
Et au lendemain de la bataille, on cache les morts.
"Après les premières publications louant la réussite de l'opération, (...) on commence à publier la liste des morts, blessés et disparus dans les journaux.(...) La dissonance devient évidente", selon Marie Eve Vaillancourt, commissaire de l'exposition "De Dieppe à Juno" au centre Juno Beach de Courseulles-sur-Mer, un mémorial dédié au débarquement canadien du 6 juin 1944 en Normandie.
Les Canadiens, à qui l'on vante la réussite de l'opération mais qui restent sans nouvelles de leurs proches, se posent des questions. Certains assistent à des rassemblement initiés par des journalistes présents à Dieppe mais ces derniers s'autocensurent sur fond de nationalisme guerrier.
Il faut attendre mi-septembre pour que la vérité éclate enfin : c'est "la phase de révélation", à partir du 15 septembre, "celle du bilan officiel des pertes et la diffusion d'un rapport officiel sur l'opération trois jours plus tard", écrit Béatrice Richard.
Côté allemand, la propagande sévit aussi. Les photographes dramatisent la scène en alignant des corps sur la plage, les actualités parlent de l'échec d'un "débarquement" à but d'invasion, alors qu'un raid est par essence une opération prévue sur un court laps de temps avec rembarquement de toutes les forces en présence.
L'idée allemande que cette "ouverture d'un second front allié en Europe de l'Ouest a échoué en 1942, s'éloignant du concept du raid pour se rapprocher de celui de débarquement", s'est tellement propagée dans l'imaginaire collectif, explique Marie Eve Vaillancourt, que même "les historiens canadiens ont mis l'accent sur cette thèse pendant plusieurs années".
Loin de ces manipulations, Gordon Fennell, présent ensuite sur les théâtres d'opération de Hollande, d'Allemagne ou d'Italie où il a perdu son frère qui combattait avec lui, n'a qu'un mot pour décrire cette journée: "épouvantable".
mac/mcl/dch/fio
Emmanuel Macron se rendra en Algérie du 25 au 27 août pour relancer la relation bilatérale #
Le président français Emmanuel Macron se rendra du 25 au 27 août en Algérie, a annoncé samedi l'Élysée, une visite destinée à relancer le partenariat entre les deux pays après plusieurs mois de crise.
"Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l'avenir au bénéfice des populations des deux pays, à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d'apaisement des mémoires", a déclaré la présidence française.
Le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont évoqué cette visite lors d'un entretien téléphonique samedi. Emmanuel Macron a remercié son interlocuteur pour son "invitation à venir en visite en Algérie".
Il a aussi présenté "ses condoléances au Président Tebboune, à l'ensemble du peuple algérien et aux familles et proches des victimes des terribles incendies des derniers jours".
Les gigantesques incendies qui ont ravagé mercredi et jeudi le nord de l'Algérie au fait 37 morts, selon un bilan officiel. Ces feux étaient presque tous éteints samedi, ont indiqué les pompiers.
"Le chef de l'Etat a fait part à son homologue de la disponibilité de la France à fournir à l'Algérie des moyens terrestres et aériens pour y faire face", a indiqué l'Elysée.
Emmanuel Macron effectuera de jeudi à samedi son deuxième voyage en tant que président en Algérie, après une visite d'une douzaine d'heures en décembre 2017 au début de son premier quinquennnat. Il se rendra à Alger et Oran (ouest), a précisé l'Elysée.
Ce déplacement intervient au terme d'une séquence chargée de symboles avec le 60e anniversaire des Accords d'Evian (18 mars 1962), qui mirent fin à plus de sept ans de guerre entre insurgés algériens et armée française, et de l'indépendance de l'Algérie (5 juillet 1962) après 132 ans de colonisation française.
Paris et Alger espèrent tourner la page d'une série de malentendus et tensions qui ont culminé avec le rappel de l'ambassadeur d'Algérie en octobre 2021 après des propos du président français sur le système "politico-militaire" algérien et la nation algérienne.
vl/cs/gvy
Emmanuel Macron se rendra en Algérie du 25 au 27 août pour relancer la relation bilatérale #
Le président français Emmanuel Macron se rendra du 25 au 27 août en Algérie, a annoncé samedi l'Élysée, une visite destinée à relancer le partenariat entre les deux pays après plusieurs mois de crise.
"Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l'avenir (..) à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d'apaisement des mémoires", a déclaré la présidence française à l'issue d'un entretien téléphonique entre le président français et son homologue Abdelmadjid Tebboune.
vl/cs/gvy
80è anniversaire du raid de Dieppe, un monument de propagande alliée #
Le raid de Dieppe le 19 août 1942 s'est soldé par un carnage pour les soldats canadiens, mais les alliés avaient décidé qu'ils annonceraient une victoire, et le 3eme Reich en a profité pour se déclarer invincible : retour sur un monument de propagande.
"Il a fallu attendre longtemps avant que la vérité n'éclate" : lorsque le soldat du 14e Régiment blindé canadien Gordon Fennel revient en Angleterre après le raid, remorqué à bord d'un bateau qui prenait l'eau, il comprend vite que le récit fait de la bataille n'a aucun rapport avec sa réalité.
Cet homme aujourd'hui âgé de 100 ans, était le seul vétéran du raid parmi la petite poignée d'individus encore en vie à assister aux commémorations vendredi.
"On nous a dit que c'était un exercice, mais nous étions tous préoccupés" raconte-t-il, en surplomb de la plage de galets qui l'a vu débarquer dans son char il y a 80 ans. "C'est seulement trente secondes avant d'embarquer dans les bateaux" que le véritable but de la mission a été dévoilé, "nous n'avions pas beaucoup d'informations".
Si le secret entoure logiquement un tel raid avant le départ, Gordon a été surpris de ce qu'il a pu lire et entendre, revenu sur le territoire britannique le jour même parmi les quelque 3.000 rescapés, la moitié seulement du contingent de départ, (près de 900 Canadiens tués et 1.900 prisonniers).
Dans un article de septembre 2006 de la Canadian Historical Review, intitulé "+Au cas où ce raid est un échec+ vendre Dieppe aux Canadiens", l'historien Timothy Balzer explique : "les archives révèlent que le direction des opérations combinées (DOC, l'organisateur du raid) ont planifié à l'avance de présenter tout échec comme un succès".
L'historienne Béatrice Richard écrivait en avril 2016 dans "Dieppe, la fabrication d'un mythe" que dès la fin de la bataille, les services des relations publiques du DOC "entrent en action et tentent de transformer le fiasco en victoire".
Les jours suivant, les titres des journaux sont dithyrambiques: "Le commando laisse Dieppe en ruines" pour La Patrie au Québec, "Combat acharné à Dieppe - tâche accomplie pour les alliés qui surclassent les défenses allemandes" pour The Hamilton Spectator.
Mais sur la petite dizaine d'objectifs fixés, seuls deux, -maintenir la pression sur les forces allemandes en France et gagner en expérience- sont atteints, pour un coût humain astronomique.
Et au lendemain de la bataille, on cache les morts.
"Après les premières publications louant la réussite de l'opération, (...) on commence à publier la liste des morts, blessés et disparus dans les journaux.(...) La dissonance devient évidente", selon Marie Eve Vaillancourt, commissaire de l'exposition "De Dieppe à Juno" au centre Juno Beach de Courseulles-sur-Mer, un mémorial dédié au débarquement canadien du 6 juin 1944 en Normandie.
Les Canadiens, à qui l'on vante la réussite de l'opération mais qui restent sans nouvelles de leurs proches, se posent des questions. Certains assistent à des rassemblement initiés par des journalistes présents à Dieppe mais ces derniers s'autocensurent sur fond de nationalisme guerrier.
Il faut attendre mi-septembre pour que la vérité éclate enfin : c'est "la phase de révélation", à partir du 15 septembre, "celle du bilan officiel des pertes et la diffusion d'un rapport officiel sur l'opération trois jours plus tard", écrit Béatrice Richard.
Côté allemand, la propagande sévit aussi. Les photographes dramatisent la scène en alignant des corps sur la plage, les actualités parlent de l'échec d'un "débarquement" à but d'invasion, alors qu'un raid est par essence une opération prévue sur un court laps de temps avec rembarquement de toutes les forces en présence.
L'idée allemande que cette "ouverture d'un second front allié en Europe de l'Ouest a échoué en 1942, s'éloignant du concept du raid pour se rapprocher de celui de débarquement", s'est tellement propagée dans l'imaginaire collectif, explique Marie Eve Vaillancourt, que même "les historiens canadiens ont mis l'accent sur cette thèse pendant plusieurs années".
Loin de ces manipulations, Gordon Fennell, présent ensuite sur les théâtres d'opération de Hollande, d'Allemagne ou d'Italie où il a perdu son frère qui combattait avec lui, n'a qu'un mot pour décrire cette journée: "épouvantable".
mac/mcl/dch
Pyrénées: fermeture polémique de la route transfrontalière du col de Banyuls #
Des Catalans français et espagnols réclament la réouverture d'une petite route reliant la France à l'Espagne par le col de Banyuls, dont la fermeture depuis janvier 2021 double, voire triple, le temps nécessaire pour atteindre l'autre côté des Pyrénées.
Cette fermeture visant à lutter contre le terrorisme et l'immigration illégale est "une absurdité administrative", lâche Pierre Becque, président de l'association Albères (le massif où se trouve le col, NDLR) sans frontière, la main appuyé sur un des blocs rocheux mis en place au col pour bloquer la route.
Pour José Rueda, un Catalan espagnol de 32 ans qui vient vendanger depuis sept ans près de la petite ville française de Banyuls-sur-Mer, "venir par le col était très facile. Maintenant, on dépense plus en essence. Certains venaient travailler pour la journée et repartaient dormir à Espolla ou Figueras", côté espagnol. "Ceux-là ne viennent plus", ajoute-t-il avec regret.
Alors que des travailleurs frontaliers ou saisonniers espagnols passaient par le col pour gagner du temps, nombre d'habitants de Banyuls prenaient la petite route pour faire des courses côté espagnol et y acheter notamment des cigarettes ou de l'alcool à meilleur prix.
Le maire de Banyuls-sur-Mer, Jean-Michel Solé, dénonce "une atteinte aux libertés individuelles et de commerce" et rappelle les "liens forts" entre sa commune et Espolla, un des villages espagnols proches du col.
Dans la salle du conseil municipal, le maire d'Espolla, Carles Lagresa, est flanqué du drapeau catalan. "Nous sommes voisins. Ce passage nous permettait d'être en contact avec toute la côte de la Catalogne Nord", dit-il à l'AFP, faisant allusion aux stations balnéaires de la Catalogne française, Collioure, Banyuls, Argelès-dur-Mer.
"Moi-même, j'ai de la famille à Banyuls, même si elle est un peu éloignée. Et mon grand-oncle est enterré là-bas", ajoute-t-il, rappelant aussi le manque à gagner pour les commerçants.
Derrière le comptoir du bar tabac d'Espolla, Cristina Juanola confirme: "Les gens de la zone de Banyuls, qui avaient l'habitude de passer par le col" le font maintenant par les passages frontaliers de Port Bou ou La Jonquère, et s'arrêtent aux tabacs ou aux cafés qu'il y a là-bas", regrette-t-elle.
A l'instar d'autres préfets des départements pyrénéens, celui des Pyrénées-Orientales a interdit à partir du 11 janvier 2021 la circulation sur cinq passages frontaliers, dont le col de Banyuls, invoquant "la menace terroriste" et les "mouvements soutenus" de migrants.
Cette interdiction faisait suite à la venue dans le département, le 5 novembre 2020, du président Emmanuel Macron qui avait annoncé un durcissement des contrôles aux frontières.
Sollicitée par l'AFP, la préfecture des Pyrénées-Orientales a confirmé la réouverture d'un des cinq cols en mai 2021, mais n'a fait aucun commentaire sur les demandes de réouverture de celui de Banyuls.
D'Espolla au col, le trajet en voiture prend une quinzaine de minutes. La route serpente à travers les vignobles et la garrigue, avant d'arriver aux blocs coupant le passage. Un autre quart d'heure suffirait pour arriver à Banyuls-sur-Mer.
Par les autres routes, il faut entre une heure et une heure et demie, selon la saison, pour faire Espolla-Banyuls.
Dans la pratique, piétons, vélos et même certains véhicules peuvent passer par le col, malgré les rochers érigés en travers de la route. Arrivé du côté français, un conducteur de 4x4 donne quelques coups de volant, fait une marche arrière sur quelques mètres, puis passe côté espagnol par une petite piste très pentue.
"Ces blocs n'arrêtent rien du tout", commente aussitôt Pierre Becque, jugeant peu probable que des immigrés illégaux ou des terroristes empruntent ce passage, avec ou sans blocs.
Quelques mètres plus loin, côté français, une plaque rappelle que des réfugiés espagnols fuyant la dictature de Francisco Franco (1939-1975) sont entrés en France par là.
Puis, pendant la Seconde guerre mondiale, des personnes refusant le travail obligatoire imposé par les nazis, ou des juifs persécutés, ont fui par ce point frontalier, mais dans l'autre sens, précise Pierre Becque.
"Du temps de Franco, on pouvait passer. Maintenant, la République française nous l'interdit", résume à sa façon Jacques Solane, un autre membre de l'association Albères sans frontière.
dmc/ap/hj/pz
Pyrénées: fermeture polémique de la route transfrontalière du col de Banyuls #
Des Catalans français et espagnols réclament la réouverture d'une petite route reliant la France à l'Espagne par le col de Banyuls, dont la fermeture depuis janvier 2021 double, voire triple, le temps nécessaire pour atteindre l'autre côté des Pyrénées.
Cette fermeture visant à lutter contre le terrorisme et l'immigration illégale est "une absurdité administrative", lâche Pierre Becque, président de l'association Albères (le massif où se trouve le col, NDLR) sans frontière, la main appuyé sur un des blocs rocheux mis en place au col pour bloquer la route.
Pour José Rueda, un Catalan espagnol de 32 ans qui vient vendanger depuis sept ans près de la petite ville française de Banyuls-sur-Mer, "venir par le col était très facile. Maintenant, on dépense plus en essence. Certains venaient travailler pour la journée et repartaient dormir à Espolla ou Figueras", côté espagnol. "Ceux-là ne viennent plus", ajoute-t-il avec regret.
Alors que des travailleurs frontaliers ou saisonniers espagnols passaient par le col pour gagner du temps, nombre d'habitants de Banyuls prenaient la petite route pour faire des courses côté espagnol et y acheter notamment des cigarettes ou de l'alcool à meilleur prix.
Le maire de Banyuls-sur-Mer, Jean-Michel Solé, dénonce "une atteinte aux libertés individuelles et de commerce" et rappelle les "liens forts" entre sa commune et Espolla, un des villages espagnols proches du col.
Dans la salle du conseil municipal, le maire d'Espolla, Carles Lagresa, est flanqué du drapeau catalan. "Nous sommes voisins. Ce passage nous permettait d'être en contact avec toute la côte de la Catalogne Nord", dit-il à l'AFP, faisant allusion aux stations balnéaires de la Catalogne française, Collioure, Banyuls, Argelès-dur-Mer.
"Moi-même, j'ai de la famille à Banyuls, même si elle est un peu éloignée. Et mon grand-oncle est enterré là-bas", ajoute-t-il, rappelant aussi le manque à gagner pour les commerçants.
Derrière le comptoir du bar tabac d'Espolla, Cristina Juanola confirme: "Les gens de la zone de Banyuls, qui avaient l'habitude de passer par le col" le font maintenant par les passages frontaliers de Port Bou ou La Jonquère, et s'arrêtent aux tabacs ou aux cafés qu'il y a là-bas", regrette-t-elle.
A l'instar d'autres préfets des départements pyrénéens, celui des Pyrénées-Orientales a interdit à partir du 11 janvier 2021 la circulation sur cinq passages frontaliers, dont le col de Banyuls, invoquant "la menace terroriste" et les "mouvements soutenus" de migrants.
Cette interdiction faisait suite à la venue dans le département, le 5 novembre 2020, du président Emmanuel Macron qui avait annoncé un durcissement des contrôles aux frontières.
Sollicitée par l'AFP, la préfecture des Pyrénées-Orientales a confirmé la réouverture d'un des cinq cols en mai 2021, mais n'a fait aucun commentaire sur les demandes de réouverture de celui de Banyuls.
D'Espolla au col, le trajet en voiture prend une quinzaine de minutes. La route serpente à travers les vignobles et la garrigue, avant d'arriver aux blocs coupant le passage. Un autre quart d'heure suffirait pour arriver à Banyuls-sur-Mer.
Par les autres routes, il faut entre une heure et une heure et demie, selon la saison, pour faire Espolla-Banyuls.
Dans la pratique, piétons, vélos et même certains véhicules peuvent passer par le col, malgré les rochers érigés en travers de la route. Arrivé du côté français, un conducteur de 4x4 donne quelques coups de volant, fait une marche arrière sur quelques mètres, puis passe côté espagnol par une petite piste très pentue.
"Ces blocs n'arrêtent rien du tout", commente aussitôt Pierre Becque, jugeant peu probable que des immigrés illégaux ou des terroristes empruntent ce passage, avec ou sans blocs.
Quelques mètres plus loin, côté français, une plaque rappelle que des réfugiés espagnols fuyant la dictature de Francisco Franco (1939-1975) sont entrés en France par là.
Puis, pendant la Seconde guerre mondiale, des personnes refusant le travail obligatoire imposé par les nazis, ou des juifs persécutés, ont fui par ce point frontalier, mais dans l'autre sens, précise Pierre Becque.
"Du temps de Franco, on pouvait passer. Maintenant, la République française nous l'interdit", résume à sa façon Jacques Solane, un autre membre de l'association Albères sans frontière.
dmc/ap/hj
Ukraine: Macron appelle les Français à accepter de "payer le prix de la liberté" #
Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie en Ukraine et a appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté", alors que le conflit risque d'avoir de lourdes conséquences économiques en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'État lors d'une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var) le 17 août 1944.
"Depuis l'attaque brutale lancée par Vladimir Poutine le 24 février dernier, la guerre est revenue à quelques heures de nos frontières sur le sol européen", a-t-il souligné, après s'être entretenu dans la journée par téléphone avec le maître du Kremlin.
Les deux dirigeants se sont prononcés pour l'envoi dans "les plus brefs délais" d'une mission d'experts internationaux à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sous contrôle russe et cible de bombardements récurrents qui laissent craindre un nouveau Tchernobyl.
Dans "cette guerre qui tonne à nos portes", Emmanuel Macron a salué la "résistance héroïque" du peuple ukrainien face aux "assauts terribles de l'armée russe et de ses supplétifs".
"Oui, les fantômes de l'esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des États, l'intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s'imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis", a-t-il martelé.
Le président avait déjà préparé les Français à une rentrée et un hiver difficiles, lors de son interview du 14 juillet, en raison des risques de pénuries d'énergie et de la flambée des prix induits par la guerre en Ukraine.
Il avait alors accusé la Russie d'utiliser le gaz comme une "arme de guerre" en limitant ses livraisons en riposte aux lourdes sanctions européennes la visant et appelé à "rentrer collectivement dans une logique de sobriété" énergétique.
Le géant gazier russe Gazprom a de nouveau annoncé vendredi une interruption de ses livraisons à l'Europe durant trois jours, pour des raisons de "maintenance", ravivant les craintes de pénurie en Europe.
Le chef de l'État, en vacances au fort de Brégançon sur la commune de Bormes-les-Mimosas depuis le 29 juillet, et la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne peuvent aussi s'attendre à une rentrée sociale compliquée, sur fond de hausse généralisée du coût de la vie.
Ils seront de retour à Paris au plus tard mercredi pour le premier conseil des ministres de la rentrée, avec en perspective plusieurs réformes délicates, de l'assurance-chômage aux retraites, à mettre sur les rails.
Il faut "oeuvrer pour notre souveraineté énergétique, pour accompagner les Français, nos entreprises dans le contexte de cette guerre", a-t-il dit à des journalistes à l'issue de la cérémonie.
"L'agenda de rentrée sera aussi marqué par le travail", a-t-il pointé, en référence au texte sur l'assurance-chômage qui doit prolonger le durcissement d'accès aux indemnités.
"On peut aller vers le plein emploi mais il nous faut continuer à mener les réformes indispensables", a-t-il martelé.
Emmanuel Macron a aussi annoncé que le Conseil national de la refondation, associant forces politiques, économiques, sociales et associatives,serait lancé le 8 septembre, promettant un "dialogue" sur les services publics notamment.
Environ 500 personnes étaient venues à la rencontre du président, qui participait pour la cinquième fois depuis 2018 à la cérémonie commémorant la libération de Bormes.
Après les traditionnels dépôt de gerbe et la Marseillaise, le chef de l'État et son épouse se sont prêtés au rituel du bain de foule, annulé en 2021 pour cause de Covid-19, serrant les mains et posant pour des selfies.
Parmi les spectateurs, un homme a déployé un drapeau ukrainien. Une petite file, soignée pour un cancer à l'hôpital marseillais de la Timone, a transmis au président un message des soignants qui manquent de matériel.
vxm-bpa-vl/cg/gvy
Le Conseil national de la refondation lancé le 8 septembre, annonce Macron #
Emmanuel Macron a annoncé vendredi que le Conseil national de la refondation serait lancé le 8 septembre, en promettant un "dialogue" sur les services publics notamment.
A la rentrée "nous aurons aussi le chantier de l'école, de la santé, nos grands services publics, avec ce dialogue qu'on lancera dès le Conseil national de la refondation du 8 septembre", a-t-il affirmé à des journalistes après la cérémonie du 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var).
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait expliqué en juillet que ce CNR vise à "partager les diagnostics à l'échelle de la Nation sur des grands enjeux" notamment la santé, l'éducation, la perte d'autonomie, et qu'il associerait "les responsables des partis politiques, les responsables des groupes parlementaires, des représentants d'associations d'élus des territoires, des représentants des corps intermédiaires, les syndicats en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental".
Interrogé sur les grands chantiers de la rentrée, le chef de l'Etat a par ailleurs rappelé qu'"on a la guerre en Europe qui est là, il faut continuer les actions diplomatiques (...) tout faire pour la stopper".
"il nous faut derrière oeuvrer pour notre souveraineté énergétique, pour accompagner les Français, nos entreprises dans le contexte de cette guerre", a-t-il ajouté.
"L'agenda de rentrée sera aussi marqué par le travail" car "on peut aller vers le plein emploi mais il nous faut continuer à mener les réformes indispensables, c'est ce qu'on va faire dès cette rentrée", a-t-il affirmé, sans oublier "les fonctions régaliennes, la sécurité, l'immigration".
Sur l'idée d'un droit de vote élargi aux étrangers non-communautaires pour les élections locales, le chef de l'Etat a refusé de commenter "des propositions faites par les uns ou les autres".
"J'ai défendu un programme, on a surtout besoin d'unité entre les Françaises et les Français, il faut redonner tout son sens au mot de citoyenneté qui est fait de droits et de devoirs", a-t-il lancé.
"Je suis attaché à l'idée qu'on soit juste" mais aussi qu'"à chaque droit on attache un devoir, c'est aussi le sens de la réforme du RSA qu'on fera", a-t-il affirmé.
Car "nous avons à nous tenir unis pour que la France soit plus forte, dans un monde ou les démocraties sont bousculées", a affirmé Emmanuel Macron, plaidant "pour être plus forts en matière de défense, pour notre propre énergie, pour produire plus et donc travailler davantage, afin de nous payer le modèle social pour protéger nos enfants, nos ainés, ceux qui en ont besoin".
vxm-cg/vl/gvy
Projet de spectacle sur le D-Day: début houleux de concertation #
"Monstrueux" ou "formidable", un projet de spectacle immersif sur le débarquement des alliés en Normandie en 1944 a fait l'objet d'un début de concertation houleux, lors d'une première réunion publique vendredi, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Ce D-Day-Land... monstrueux" prend "les jeunes pour des imbéciles" en misant sur le spectacle pour transmettre l'Histoire, a estimé Claude Guillemette, ancien directeur d'école, avant d'être à la fois hué et applaudi par une audience, divisée, de 180 personnes à Carentan-les-marais (Manche) où le site touristique ouvrirait en 2025.
Vendredi soir s'y tenait la première des cinq réunions d'une concertation publique préalable, prévue jusqu'au 7 octobre.
Le projet "Hommage aux héros" repose sur "un spectacle immersif" via un théâtre mobile de 1.000 places tapissé d'écrans, selon ses concepteurs. Ils espèrent 600.000 visiteurs par an.
Ses promoteurs n'ont "qu'une seule et grande volonté, c'est transmettre avec une très grande rigueur historique, aux nouvelles générations, en utilisant les technologies d'aujourd'hui", la mémoire de la bataille de Normandie, a assuré le producteur de comédies musicales Roberto Ciurleo, un des porteurs du projet.
"J'ai encore quelques amis qui ont vécu cette triste période. Ils s'indignent de voir que des investisseurs sans scrupule vont s'enrichir sur leur malheur et des souvenirs douloureux", a pourtant ajouté l'enseignant retraité.
Plusieurs autres personnes se sont inquiétées de la disparition de terres agricoles qu'entrainerait le projet "en plein réchauffement climatique".
Pour Danielle Dubosq, 78 ans, ancienne directrice de l'office de tourisme de Caen, au contraire, le projet est "formidable": c'est une "chance incroyable". "L'écologie d'accord mais le tourisme ! Ça (le projet, ndlr) va faire rester les gens plus longtemps dans la région". "Soyons positifs. Yes we can !", a-t-elle lancé avant d'être abondamment applaudie.
De jeunes adultes sont aussi intervenus dans le débat. "C'est important de continuer à partager cette histoire avec la technologie", a souligné l'un deux, estimant que le projet pourrait aider sa petite soeur à s'intéresser à l'Histoire.
"J'ai du mal à concevoir la pédagogie par l'émotion", a rétorqué Aurélien Marion, un éleveur âgé d'une petite trentaine d'années.
"Toute l'opposition" de gauche en Normandie "est défavorable au projet", a de son côté assuré Annie Anne, élue PRG à Caen, estimant que "ce tourisme de masse" serait "une catastrophe".
Sur le site de la concertation ouvert aux observations mardi, un peu moins de 90 commentaires avaient été déposés vendredi soir, majoritairement opposés au projet.
clc/mcl/gvy
Ukraine: Macron dénonce "l'attaque brutale" lancée par Vladimir Poutine #
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie qui a lancé une invasion en Ukraine depuis le 24 février et appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" face aux conséquences en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'Etat.
"Depuis l'attaque brutale lancée par Vladimir Poutine le 24 février dernier, la guerre est revenue à quelques heures de nos frontières sur le sol européen", a-t-il souligné.
Emmanuel Macron s'exprimait après s'être entretenu dans la journée par téléphone avec le président russe de l'envoi d'une mission d'experts à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, cible de bombardements récurrents dont s'accusent mutuellement Kiev et Moscou.
Le chef de l'État français a appelé à avoir une "pensée pour le peuple ukrainien, qui résiste héroïquement aux assauts terribles de l'armée russe et de ses supplétifs".
"Oui, les fantômes de l'esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des États, l'intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s'imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis", a-t-il martelé.
vxm-vl/cg/gvy/blb
Ukraine: Macron dénonce "l'attaque brutale" de Poutine et appelle les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" #
Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie en Ukraine et a appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté", alors que le conflit risque d'avoir de lourdes conséquences économiques notamment en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'État lors d'une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var) le 17 août 1944.
"Depuis l'attaque brutale lancée par Vladimir Poutine le 24 février dernier, la guerre est revenue à quelques heures de nos frontières sur le sol européen", a-t-il souligné, après s'être entretenu dans la journée par téléphone avec le maître du Kremlin de l'envoi d'une mission d'experts à la centrale nucléaire de Zaporijjia, cible de bombardements récurrents qui laissent craindre un nouveau Tchernobyl dans le sud de l'Ukraine.
Le chef de l'État a appelé à avoir une "pensée pour le peuple ukrainien, qui résiste héroïquement aux assauts terribles de l'armée russe et de ses supplétifs".
"Oui, les fantômes de l'esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des États, l'intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s'imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis", a-t-il martelé.
Le président avait déjà préparé les Français à une rentrée et un hiver difficiles, lors de son interview du 14 juillet, en raison des risques de pénuries d'énergie et de la flambée des prix induits par la guerre en Ukraine.
"Il faut nous préparer tous à ce que (la guerre) dure. L'été et le début de l'automne seront sans doute très durs", avait lancé le président, en évoquant la situation d'"économie de guerre" auquel le pays est confronté.
vxm-bpa-vl/cg/gvy
Ukraine: Macron dénonce "l'attaque brutale" lancée par Vladimir Poutine #
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie qui a lancé une invasion en Ukraine depuis le 24 février et appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" face aux conséquences en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'Etat.
vxm-vl/cg/gvy/blb
Ukraine: Macron dénonce "l'attaque brutale" de Poutine et appelle les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" #
Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie en Ukraine et appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" face aux conséquences en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'Etat lors d'une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var).
vxm-vl/cg/gvy
Ukraine: Macron dénonce "l'attaque brutale" de Poutine et appelle les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" #
Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie en Ukraine et appelé les Français à "accepter de pays le prix de la liberté" face aux conséquences en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'Etat lors d'une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var).
vxm-vl/cg/gvy
Ukraine/centrale nucléaire : Poutine a accepté que la mission de l'AIEA "passe par l'Ukraine" (Elysée) #
Vladimir Poutine a accepté qu'une mission de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine et cible de bombardements récurrents, passe par l'Ukraine et non la Russie, a annoncé l'Elysée vendredi.
Le président Poutine a accepté de "revoir l'exigence" initiale de Moscou qu'une telle mission passe par la Russie, a indiqué la présidence française à l'issue d'un entretien téléphonique d'Emmanuel Macron avec le président russe, leur premier depuis le 28 mai.
"Il a accepté qu'elle (s'y) rende dans le respect de la souveraineté ukrainienne et donc en passant par l'Ukraine sous contrôle gouvernemental", a ajouté l'Elysée, en soulignant que c'était une exigence de Kiev comme de Paris.
"C'est tout à fait nécessaire, légitime, indispensable pour des raisons de souveraineté ukrainienne", a martelé la présidence française.
"Il est hors de question qu'à travers le fait accompli de l'occupation russe d'un certain nombre de territoires ukrainiens (...) la communauté internationale ou l'AIEA apportent la moindre forme de légitimité à cette occupation en passant par la Russie", a insisté un conseiller du président Macron.
Les présidents russe et français ont appelé, à l'issue de cet entretien, à organiser "dans les plus brefs délais" une inspection de la centrale de Zaporijjia par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) afin d'évaluer la situation sur place.
Occupée depuis début mars, cette centrale est la cible depuis fin juillet de bombardements dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
L'envoi d'experts de l'AIEA va nécessiter aussi un "cessez-le-feu", "au moins le temps de la mission", a relevé l'Elysée.
"Il n'est pas simple de négocier un cessez-le-feu proprement dit mais il faut absolument s'assurer que la mission de l'AIEA pourra se dérouler dans des conditions de sécurité physique satisfaisantes", a relevé le conseiller présidentiel.
"Cela nécessite un arrêt des combats le temps au moins de la mission et si possible, et nous le souhaitons vivement, au-delà, de telle manière que nous ayons tous de la visibilité pour la suite et que nous soyons bien sûrs que la centrale de Zaporjjia est un lieu tenu en sécurité", a-t-il ajouté.
"Nous espérons que l'Agence pourra se rendre très rapidement sur le site", a poursuivi l'Elysée, sans plus de précisions de calendrier, ajoutant que la France était prête à apporter son "expertise" en la matière.
"La France est prête à contribuer techniquement, politiquement au succès de cette mission à travers la mise à disposition de son expertise", a souligné la présidence française.
La mission de l'AIEA "consistera à faire une évaluation de la situation sur le site de Zaporijjia et ensuite à prescrire à ceux qui ont le contrôle de la centrale les mesures à prendre pour assurer sa sécurité", a-t-elle ajouté.
vl/cg/swi
Paris ne voit aucun "obstacle" aux exportations agricoles russes, dénonce une "instrumentalisation" de Moscou #
La France estime qu'il n'y a "aucun obstacle" aux exportations de biens agricoles russes, a affirmé vendredi l'Elysée, rejetant les affirmations en ce sens du président russe Vladimir Poutine, qualifiées d'"instrumentalisation".
"De notre point de vue, il n'y a aucun obstacle juridique lié aux sanctions (occidentales contre la Russie, NDLR), aucun obstacle opérationnel à l'exportation du grain russe", a déclaré la présidence française à l'issue d'un entretien entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine. Il y a "de la part de la Russie une volonté d'instrumentaliser politiquement cette question", a-t-elle ajouté.
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Ukraine/centrale nucléaire : Poutine a accepté que la mission de l'AIEA "passe par l'Ukraine" (Elysée) #
Vladimir Poutine a accepté vendredi qu'une mission de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine, passe par l'Ukraine et non la Russie, a annoncé l'Elysée à l'issue d'un entretien téléphonique d'Emmanuel Macron avec le président russe.
Le président Poutine a indiqué, lors de cet entretien, qu'Il acceptait de "revoir l'exigence" qu'elle passe par la Russie, a indiqué la présidence française. "Il a accepté qu'elle (s'y) rende dans le respect de la souveraineté ukrainienne et donc en passant par l'Ukraine, sous contrôle gouvernemental".
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Paris dit rester mobilisé pour libérer Olivier Dubois après le retrait militaire du Mali #
Le gouvernement français a assuré vendredi rester totalement engagé pour la libération du journaliste Olivier Dubois enlevé au Mali, après le retrait cette semaine de la force Barkhane de ce pays en proie à la propagation jihadiste.
"Le retrait de l'opération Barkhane du Mali ne diminue en rien la mobilisation de la France pour faire libérer M. Olivier Dubois", a dit devant la presse le porte-parole adjoint des Affaires étrangères François Delmas.
Le dernier soldat français a quitté le Mali après neuf ans d'engagement contre les jihadistes. La junte au pouvoir à Bamako depuis le putsch d'août 2020 s'est détournée de la France et de ses alliés pour se tourner vers la Russie.
"Tous les efforts sont déployés pour obtenir la libération de notre compatriote", a déclaré François Delmas à l'approche du 500ème jour de captivité d'Olivier Dubois dimanche.
Le journaliste indépendant, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, a lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda. Il est le seul otage français recensé dans le monde.
Sa famille a lancé un appel à envoyer une carte postale au président Emmanuel Macron à l'approche du 500ème jour de captivité pour lui demander quand Olivier Dubois serait libéré.
Le porte-parole adjoint des Affaires étrangères a assuré que les autorités françaises maintenaient un contact régulier avec ses proches. Il a répété qu'en matière d'enlèvements, "la discrétion est une condition essentielle de l'efficacité de l'action de l'État et de la sécurité des personnes".
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