Réchauffement climatique: l'adaptation est aussi à la traîne (ONU) #
Les fonds consacrés dans le monde aux mesures d'adaptation aux effets de plus en plus dévastateurs du changement climatique sont nettement insuffisants, avertit un rapport de l'ONU jeudi.
L'adaptation, c'est à dire les mesures pour réduire l'exposition et la vulnérabilité des pays et populations aux effets du changement climatique, est un point important de l'accord de Paris de 2015 visant à limiter le réchauffement, qui insiste notamment sur les besoins d'aide en la matière des pays en développement, souvent les plus exposés.
Mais les niveaux actuels de financement, à quelque 30 milliards de dollars par an, sont loin de couvrir les besoins des seuls pays en développement, actuellement estimés à 70 milliards par an et qui devraient atteindre 140 à 300 milliards en 2030 et 280 à 500 milliards en 2050, relève le Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE).
Des mesures "loin d'être à la hauteur", selon le PNUE, qui appelle à "renforcer de toute urgence et mettre en oeuvre plus rapidement" les financements publics et privés en faveur de l'adaptation, notamment par les "solutions basées sur la nature", comme la protection et la restauration d'écosystèmes vulnérables (reforestation par exemple).
"La vérité crue, c'est que le changement climatique est déjà là. Ses effets vont s'intensifier et frapper le plus fort les pays et les communautés vulnérables, même si nous atteignons l'objectif de l'accord de Paris de contenir le réchauffement sous les 2°C" (par rapport à l'ère pré-industrielle), écrit le directeur du PNUE, Inger Andersen.
De fait, avec un réchauffement mondial d'un peu plus de 1°C, les effets du changement climatique se font déjà sentir -sécheresses, tempêtes, inondations, incendies- frappant notamment les pays les plus pauvres.
Or les fonds consacrés aux mesures d'adaptation ne représentent que 5% des fonds engagés pour le climat, selon le PNUE.
Pourtant, selon le rapport, de tels investissements font sens économiquement, et atteindre l'objectif de 2°C "pourrait limiter les pertes de croissance annuelle jusqu'à 1,6%, contre 2,2% pour la trajectoire de 3°C", soit la trajectoire de réchauffement correspondant aux engagement actuels des pays dans le cadre de l'accord de Paris.
De son côté, l'aide pour la reconstruction des zones frappées par des désastres climatiques est également à la traîne, relève le rapport. Ainsi, le Mozambique, durement éprouvé par deux cyclones très rapprochés début 2019, estime avoir reçu moins du quart des trois milliards de dollars nécessaires à la reconstruction.
pg/klm/so/rh/vk
Dons records au Secours populaire des Alpes-Maritimes après la tempête #
Le Secours populaire a réalisé une collecte "record" d'environ 1,5 million d'euros au profit des sinistrés des graves intempéries qui ont endeuillé les Alpes-Maritimes il y a trois mois, a indiqué l'association mercredi.
"On a collecté aux alentours d'1,5 million d'euros, avec la tombola organisée par (le chanteur) Julien Doré mais aussi le soutien d'entreprises et de particuliers", a précisé lors d'un point presse le secrétaire général de la fédération des Alpes-Maritimes, Jean Stellittano.
Ces dons correspondent au budget moyen annuel de sa fédération, destinataire de multiples cagnottes montées spontanément ici et là au lendemain de la catastrophe qui a fait neuf morts, neuf disparus et deux milliards d'euros de dégâts.
La tombola en ligne de Julien Doré a rapporté 932.470 euros. "Jamais on n'avait eu des montants aussi élevés pour une tombola", a souligné M. Stellittano. Il recevait mercredi de Radio France un chèque supplémentaire de 22.110 euros, produit d'une vente aux enchères d'objets ayant appartenu à des sportifs.
"On est loin du compte car tous les jours on découvre de nouvelles situations (...) Les besoins sont a minima à deux millions d'euros pour les deux prochaines années", a-t-il jugé en concédant que c'est une estimation car il n'existe pas de liste centralisée des sinistrés.
Plus de 500 particuliers ont déjà reçu une aide alimentaire ou matérielle du Secours populaire pour se rééquiper en électroménager, payer un relogement temporaire, une facture d'électricité, etc. Des entrepreneurs sont aussi soutenus, un garage automobile, un ferronnier qui devait racheter un four, etc.
"Le Secours populaire ne distribue pas d'argent, il en collecte (...) et il paie des factures à partir des besoins identifiés des personnes", a souligné Henriette Steinberg, secrétaire générale de la fédération nationale.
Contrairement aux aides publiques ou aux assureurs, "on ne regarde pas si tel ou tel seuil a été dépassé mais ce qu'il faut financer pour que la vie puisse reprendre", a-t-elle complété. Elle s'est portée garante de "la traçabilité absolue" de l'ensemble des fonds recueillis: "Chaque euro versé peut être retracé par le donateur".
La fédération des Alpes-Maritimes (14 salariés, 2.100 bénévoles) a ouvert deux nouvelles antennes à Breil-sur-Roya et Saint-Martin-Vésubie, deux localités très touchées par les intempéries, et embauché trois permanents pour inscrire son aide dans la durée.
Parallèlement, deux millions d'euros de dons ont afflué à la métropole Nice Côte d'Azur et 2,8 millions d'euros au Conseil départemental.
clr/iw/ide
Mayotte: fin des coupures d'eau programmées une nuit par semaine #
Les Mahorais pourront avoir de l'eau courante à leurs robinets 24h sur 24 à compter de vendredi, a indiqué mardi le comité de suivi de la ressource en eau présidé par le préfet de Mayotte, Jean-François Colombet.
Ce département français de l'océan Indien subissait depuis le mois de septembre des coupures de 24 heures tournantes, selon les secteurs géographiques, en raison d'un manque de ressources en eau.
A Mayotte, l'alimentation en eau potable provient principalement des eaux de précipitations qui sont recueillies dans deux retenues collinaires (de capacité de 1,5 million et de 2 millions de mètres cubes) et d'eaux de surface prélevées dans des cours d'eau.
Mais la saison des pluies 2019/2020, conjuguée au début tardif de la saison actuelle (décembre 2020 au lieu d'octobre), le dysfonctionnement de l'usine de dessalement de Petite Terre et les fuites du réseau d'eau potable ont conduit la préfecture et le Syndicat mixte d'eau et d'assainissement (SMEAM) à rationner la consommation d'eau.
Cependant, depuis trois mois, la pluie est tombée en abondance et des travaux ont été effectués sur le réseau d'alimentation en eau potable.
De plus, la retenue de Combani, au centre de Mayotte, a vu sa capacité augmentée d'une centaine de mètres cubes. Si bien que les retenues collinaires sont remplies à 33%, soit plus qu'en janvier 2019.
Le préfet a donc décidé de lever le rationnement.
Mais cela ne rassure qu'à moitié les Assoiffés de Mayotte, association constituée en 2017, lors de la précédente crise de l'eau: "Il est un peu tôt, les retenues collinaires sont loin d'être remplies. Et surtout, les factures ont explosé, car rédigées sur estimations et non sur relevés. Cela doit s'arrêter", déclare Safina Soula Abdallah, vice-présidente de l'association.
Pour elle, la lutte contre la déforestation en aval des retenues collinaires et aux abords des cours d'eau doit être la priorité.
La préfecture quant à elle invite les Mahorais à économiser l'eau et à utiliser des kits d'économie d'eau.
En 2017, un plan "urgence eau Mayotte", signé par la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts, prévoyait la construction d'une usine de dessalement, l'interconnexion entre les deux retenues collinaires, le rehaussement de la retenue de Combani, la réhabilitation de forages et la construction d'une troisième retenue collinaire.
La plupart de ces travaux sont encore en cours.
FSo/etr/arz/or
Chutes de neige: risque d'avalanches en Isère et Haute-Savoie, autoroute A40 coupée #
La préfecture de l'Isère a mis en garde mardi contre un "risque important d'avalanches" sur les différents massifs du département, de niveau 4 sur une échelle de 5, avant une accentuation attendue en milieu de semaine en raison d'intenses chutes de neige.
La neige et le verglas ont aussi occasionné à partir de la fin d'après-midi la coupure de l'autoroute A40 dans les deux sens de circulation à hauteur de Bellegarde-sur-Valserine (Haute-Savoie). Les poids lourds sont interdits sur cette autoroute et la préfecture déconseille aux usagers d'emprunter cet itinéraire en raison de la neige et du verglas.
En Isère, la préfecture invite dans un communiqué les pratiquants "de la randonnée, du ski, des raquettes et de toute autre activité de montagne" à la "plus grande prudence" sur les massifs de la Chartreuse, du Vercors, de Belledonne et des Grandes-Rousses, où les risques d'avalanche seront "forts".
"La pratique de ces activités en dehors des pistes balisées est très fortement déconseillée", ajoute-t-elle, précisant que "jeudi et vendredi, les risques d'avalanches s'accentueront encore".
De son côté, la préfecture de Haute-Savoie a mis en garde contre un risque de départ de coulées "élevé pour l'ensemble des massifs du département".
"Le manteau neigeux est très instable et de nombreuses avalanches de plaques friables sont susceptibles de se déclencher", indique-t-elle dans un communiqué.
Le département a été placé en vigilance orange "neige-verglas" en raison "d'un épisode hivernal intense" qui devrait perdurer mercredi selon Météo France.
bp/cha/caz
Incendie du haras de Saint-Lô: classement sans suite de la procédure #
L'enquête judiciaire sur l'incendie du haras de Saint-Lô en 2019 est classée sans suite, sans qu'il ait pu être déterminé si le sinistre est d'origine volontaire ou accidentelle, a annoncé mardi le parquet de Coutances (Manche).
Une dizaine de jours après cet incendie survenu dans la nuit du 11 au 12 juillet 2019, le parquet avait annoncé que les premières conclusions de l'enquête s'orientaient "vers une intervention humaine".
Un expert avait alors en effet "exclu une cause d'origine accidentelle en lien avec un dysfonctionnement électrique ou avec la fermentation du fourrage", rappelle le communiqué du parquet mardi.
En outre "les analyses complémentaires effectuées sur des prélèvements des sols ne permettaient pas de conclure à la présence de substances inflammables qui auraient pu accélérer l'incendie", ajoute le parquet.
Plusieurs investigations ont ensuite été diligentées: enquêtes de voisinage, auditions du personnels, des occupants du site et des riverains du haras, analyses des données de téléphonie mobile. Et un appel à témoins, a été diffusé. Mais "aucun témoignage utile" n'a été "porté à la connaissance des enquêteurs" et "aucun suspect" n'a été identifié, selon le parquet.
L'incendie qui avait touché deux écuries n'avait fait aucune victime, ni humaine ni animale. Vingt-deux chevaux se trouvaient alors dans les bâtiments.
Dans un communiqué du 12 juillet 2019, les collectivités (région, conseil départemental, mairie communauté d'agglomération) et le pôle hippique avaient évoqué "une terrible épreuve à surmonter".
Le haras est composé "de six bâtiments, séparés les uns des autres. Celui qui a été touché par l'incendie était le dernier bâtiment dans son état d'origine, avec par exemple une charpente en bois", avait précisé le Codis.
75 sapeurs pompiers avec neuf lances à incendie avaient été engagés ainsi qu'une trentaine de véhicules. Et 1.000 m2 sur les 4.000 au sol avaient pu être préservés, selon le Codis.
clc/mcl/it
Etangs de Corot à Ville-d'Avray: protestation après l'abattage d'arbres #
Neuf arbres du site des étangs de Ville-d'Avray, immortalisé par le peintre Jean-Baptiste Corot, en cours de sécurisation, ont dû être abattus nonobstant le mouvement de protestation qui visait à empêcher le projet, a annoncé mardi le Centre des monuments nationaux (CMN).
"Les services de l'Etat et le CMN ont conçu un projet de consolidation respectueux du cadre paysager et conforme aux normes constructives et réglementaires encadrant les barrages", a expliqué un communiqué.
Ce projet consiste à "réaliser une paroi étanche dans le corps de chacun des deux barrages et à sauvegarder la quasi-totalité des arbres présents sur ces barrages. Neuf arbres (six tilleuls, deux marronniers et un sureau), situés à l'endroit où doit être mis en place le déversoir, ne pouvant être maintenus, ont été abattus ce mardi", a-t-il indiqué.
Les travaux de sécurisation de ce site pittoresque des Hauts-de-Seine, classé depuis 1936 au titre de son environnement exceptionnel, avaient été entamés en septembre 2019 et doivent s'achever en octobre 2021.
Les étangs ont été immortalisés par Corot qui leur a légué son nom. Ils avaient été créés au XVIIe siècle afin d'alimenter les bassins du domaine national de Saint-Cloud.
Au fil des ans, notamment après la tempête de 1999 et plus récemment en 2016, les digues ont toutefois laissé transparaître certaines fragilités, poussant les autorités à commander une étude de risques en 2017 qui avait conclu à la nécessité de mener des travaux. Selon la préfecture des Hauts-de-Seine, pas moins de 33.000 personnes pourraient être directement menacées en cas de rupture totale des barrages.
Les opposants à ce projet avaient reçu cet été le soutien de Stéphane Bern, le "monsieur Patrimoine" d'Emmanuel Macron. Une pétition, qui s'émouvait de l'abattage des tilleuls centenaires, était lancée.
Selon Hélène Seychal, conseillère municipale d'opposition de Ville-d'Avray à l'origine de la pétition, "sous prétexte du risque d'une crue tricentenale, douze millions d'euros ont été déboursés pour un chantier qui n'a fait l'objet ni d'enquête publique, ni d'étude d'impact aval, ni d'étude d'impact environnemental".
jlv/may/or
Deux morts dans un incendie de camp de Roms en Essonne #
Deux hommes sont décédés dans un incendie qui s'est déclaré dans un camp de Roms en Essonne dans la nuit de samedi à dimanche, ont indiqué les pompiers lundi.
A 5H00, une vingtaine de pompiers sont intervenus à Bondoufle pour éteindre un feu dans un camp d'habitations précaires, ont-ils précisé.
Le feu a détruit 50 m2 sur les 250 du camp et causé la mort de deux hommes entre 40 et 60 ans. L'incendie a touché une vingtaine de personnes au total.
Une enquête a été ouverte pour "homicides volontaires", selon le parquet de l'Essonne. Mais "tout peut évoluer en fonction des autopsies" qui sont attendues mardi, a ajouté le ministère public.
ola/nk/shu
Deux morts dans un incendie de camp de Roms en Essonne #
Deux hommes sont décédés dans un incendie qui s'est déclaré dans un camp de Roms en Essonne dans la nuit de dimanche à lundi, ont indiqué les pompiers.
A 5H00, une vingtaine de pompiers sont intervenus à Bondoufle pour éteindre un feu dans un camp d'habitations précaires, ont-ils précisé.
Le feu a détruit 50 m2 sur les 250 du camp et causé la mort de deux hommes entre 40 et 60 ans. L'incendie a touché une vingtaine de personnes au total.
Une enquête a été ouverte pour "homicides volontaires", selon le parquet de l'Essonne. Mais "tout peut évoluer en fonction des autopsies" qui sont attendues mardi, a ajouté le ministère public.
ola/jt/tes