La réduction de coûts par l'automatisation, un mouvement généralisé en France #
Outre la grande distribution, l'automatisation connaît un élan dans plusieurs secteurs, comme l'illustre le cas des casinos Barrière, fermés pendant de longs mois sous l'effet de la crise du Covid-19.
Confronté à une baisse de 27% du produit brut des jeux en 2020, le leader des casinos en France s'apprête à licencier "pour préserver l'avenir du groupe et l'emploi", selon la direction.
Mais comme à Auchan, les syndicats dénoncent un "effet d'aubaine" saisi par le groupe pour procéder à des réductions de coûts souhaitées depuis longtemps.
La direction souhaite miser sur les jeux électroniques, qui suscitent l'engouement des joueurs et ne nécessitent pas de personnel, au détriment des tables de jeux. Croupiers, chefs de tables et chefs de partis, qui surveillent et organisent les tables de jeux, voient leur travail changer, voire disparaître.
"Environ 70 licenciements" vont être opérés par le groupe, selon FO, principalement parmi les chefs de tables et de partis. Pour les remplacer, les croupiers deviendront des "animateurs" et alterneront sur les trois postes.
"Le groupe Barrière supprime les maillons de surveillance des tables", déplore Jean-Christophe Tirat, secrétaire fédéral FO et chef de table à Enghien-les-Bains, avec pour risque de "perdre la notion de contrôle humain".
Chargés du suivi des mouvements financiers, les salariés doivent aussi prévenir contre les risques d'addiction des clients, ce que ne peut faire une machine. "Vous pouvez dépenser 2.000 euros en espèces dans une machine à sous sans que personne ne le voie, ça permet de passer sous le radar", alerte M. Tirat.
Au-delà de l'utilité des chefs de tables et de partis, il regrette la "perte de savoir-faire" qu'implique selon lui la polyvalence.
"On apprenait ce métier de père en fils", raconte Alain Bainçonau, chef de parti au casino de Biarritz depuis 35 ans, qui a appris son licenciement en novembre. Avant lui, son père et son grand-père étaient déjà chefs de partis.
Pour lui, tables et jeux électroniques ne sont pas incompatibles. "Il y a une vraie demande pour les jeux de tables", explique-t-il. "Les jeunes, ça les fait rêver! Même si c'est un peu plus cher, ça a un côté magique".
FO a déposé deux recours devant le Conseil d'État contre l'autorité administrative des casinos, mais l'institution a jugé le 19 février que "l'urgence de la situation n'était pas démontrée", selon un communiqué du syndicat. Une première audience de jugement "devrait avoir lieu sous quatre mois".
rbo/cel/spi
RER A: incendie maîtrisé sur un train à Cergy-Saint-Christophe, trafic perturbé #
Un "incendie sur un train" du RER A à quai à Cergy-Saint-Christophe (Val d'Oise) a eu lieu vendredi à 16H00, a nécessité l'intervention des pompiers et perturbé le trafic de cette ligne ainsi que de la ligne L du transilien, selon la SNCF et les pompiers.
Une porte-parole de la SNCF évoque auprès de l'AFP vendredi soir "un marginal qui a laissé tomber une cigarette allumée dans un sac, qui a déclenché le feu". L'incendie a pris sur une partie de la rame et nécessité l'intervention des pompiers. "La rame étant à quai, on a évacué très vite les voyageurs ainsi que la gare par précaution".
De leur côté, les pompiers du Val d'Oise confirment l'évacuation de la gare "le temps d'éteindre l'incendie" et ont évoqué "quatre blessés légers".
"Le trafic est interrompu entre Cergy-Le Haut et Maisons-Laffitte, et perturbé sur le reste de la ligne, en raison d'un incendie sur un train", indique enfin le compte Twitter du RER A. Vendredi soir, la SNCF a précisé que l'heure de reprise du trafic sur la ligne L était prévue pour 21H00, mais que le trafic resterait interrompu sur le RER A "jusqu'à la fin du service".
"Des bus de substitutions assurent le relais entre Cergy-Préfecture et Cergy-Le Haut", précise le compte Twitter du RER A.
rfo-cda/pn/mpm
RER A: incendie maîtrisé sur un train à Cergy-Saint-Christophe, trafic perturbé #
Un "incendie sur un train" du RER A à quai à Cergy-Saint-Christophe (Val d'Oise) a eu lieu vendredi à 16H00, a nécessité l'intervention des pompiers et perturbé le trafic de cette ligne ainsi que de la ligne L du transilien, selon la SNCF et les pompiers.
Une porte-parole de la SNCF évoque auprès de l'AFP vendredi soir "un marginal qui a laissé tomber une cigarette allumée dans un sac, qui a déclenché le feu". L'incendie a pris sur une partie de la rame et nécessité l'intervention des pompiers. "La rame étant à quai, on a évacué très vite les voyageurs ainsi que la gare par précaution".
De leur côté, les pompiers du Val d'Oise confirment l'évacuation de la gare "le temps d'éteindre l'incendie" et ont évoqué "quatre blessés légers".
"Le trafic est interrompu entre Cergy-Le Haut et Maisons-Laffitte, et perturbé sur le reste de la ligne, en raison d'un incendie sur un train", indique enfin le compte Twitter du RER A, qui précise que la reprise du trafic est attendue pour 20H00. Le compte Twitter de la ligne L donne les mêmes indications.
rfo-cda/pn/mpm
Amiens échappe à un nouveau sinistre industriel: l'usine Ajinomoto reprise par une start-up auvergnate #
Ebranlée par les restructurations à répétition, Amiens échappe à un nouveau sinistre industriel: l'usine Ajinomoto va y être reprise par la jeune société auvergnate Metabolic Explorer (MetEx), opération permise par les conditions financières très favorables consenties par le groupe japonais.
Le site picard emploie quelque 330 salariés à la fabrication de lysine - une substance utilisée en alimentation animale - et d'autres acides aminés à haute valeur ajoutée, a-t-on appris vendredi auprès de MetEx.
Ajinomoto comme MetEx sont spécialisés dans la production de composants chimiques par fermentation, une méthode "verte" susceptible de remplacer la pétrochimie pour certains produits.
A ce titre, MetEx fait l'objet depuis ses débuts d'un soutien sans faille de l'Etat et de son bras armé financier bpiFrance.
Petite start-up dont les effectifs atteignent tout juste 120 personnes, MetEx va pouvoir acquérir ce site pour un prix "raisonnable" si les négociations exclusives engagées avec Ajinomoto aboutissent: 15 millions d'euros, dont 8 millions payables au moment de la finalisation de l'opération, espérée au plus tard pour mai.
La modestie de la facture s'explique par l'importante dépréciation d'actifs de 100 millions d'euros qu'Ajinomoto a accepté de passer dans ses comptes avant la cession de sa filiale. Ceci au nom de la défense de l'emploi.
"Nous avons fait le choix d'entrer en négociations exclusives avec Metabolic Explorer" car son dossier est "à ce jour le plus pertinent pour l'avenir du site industriel d'Amiens" et "pour la pérennité des emplois", indique Masami Kashiwakura, président d'Ajinomoto Animal Nutrition Group, cité dans un communiqué.
Ajinomoto, a expliqué à la presse le fondateur de MetEx Benjamin Gonzalez, a fait le choix depuis plusieurs années de se désengager de la nutrition animale, stratégie qui s'est traduite par la fermeture d'usines en Thaïlande et au Brésil et la refonte de son unité américaine.
Le site d'Amiens ne disposant pas d'installations de recherche et développement, Ajinomoto souhaitait également un repreneur capable de lui apporter les technologies nécessaires pour se maintenir dans la durée.
Une éventuelle fermeture de ce site, "performant et hautement automatisé" aurait eu un sérieux impact dans la capitale picarde, déjà secouée par les fermetures des usines de pneumatiques Goodyear (en 2014) et d'électroménager Whirlpool (en 2019). A 130 km, la fermeture de l'usine de Béthune de Bridgestone (pneumatiques), un autre groupe japonais, a eu un fort retentissement l'an dernier.
MetEx, qui avait levé il y a un an 7,3 millions d'euros, paiera la somme demandée sur ses fonds propres.
L'opération va faire basculer la start-up auvergnate dans une toute autre dimension: Amiens est le premier site européen de production d'acides aminés par fermentation. De société spécialisée dans la recherche, elle va se muer en ETI industrielle.
L'usine amiénoise devrait en effet réaliser cette année des ventes de plus de 200 millions d'euros, avec un résultat brut d'exploitation (Ebitda) légèrement positif, alors que MetEx ne dégage à ce jour pratiquement pas de chiffre d'affaires (50.000 euros en 2020).
Les choses devraient toutefois changer avec l'entrée en fonctionnement prochaine de son unité de production de propanediol et d'acide butyrique sur la plateforme chimique de Carling (Moselle).
Le site d'Amiens souffre du fait que la lysine qu'il produit est devenue une "commodité", aux prix très fluctuants.
MetEx va tenter d'en stabiliser les recettes en engageant de nouvelles productions, à plus forte valeur ajoutée, recourant à ses procédés innovants.
Les premiers effets de cette nouvelle stratégie devraient se faire sentir à partir de 2023, assure le groupe qui prévoit de former les employés du site à ses procédés.
MetEx devrait commencer par y implanter une ligne de production d'acide glycolique, un investissement proche de 25 millions d'euros, largement soutenu par le gouvernement français dans le cadre de son plan de relance.
"A moyen terme", cette stratégie devrait permettre à MetEx de dépasser les 250 millions d'euros de chiffre d'affaires, avec une marge d'Ebitda supérieure à 7%.
fga/ag/tes
Les bénéfices du CAC 40 divisés par deux par la crise en 2020 (décompte AFP provisoire) #
Plombés par la crise sanitaire et ses conséquences économiques, les groupes du CAC 40 ont vécu une année noire en 2020, au cours de laquelle leurs bénéfices ont été rabotés de moitié, selon un décompte provisoire réalisé vendredi par l'AFP.
Les 35 sociétés de l'indice phare de la Bourse de Paris ayant déjà publié leur résultats ont accumulé au total un peu plus de 32 milliards d'euros de bénéfices l'an passé. Cela représente un repli de 56% par rapport à 2019, alors que le pic avait été atteint en 2017, avec 96,6 milliards d'euros.
Le chiffre d'affaires aggloméré des principaux fleurons français a également pâti de la crise sanitaire puisqu'il s'est replié d'environ 13,5% pour s'établir à quelque 1.075 milliards d'euros.
"L'année a été extrêmement complexe mais les entreprises du CAC 40 sont robustes et certaines s'en sont bien sorties", a commenté auprès de l'AFP Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille à Mirabaud France.
Le tableau sombre cache en effet des réalités disparates, certains groupes ayant tout de même réussi à tirer leur épingle du jeu et à se jouer de la crise.
Le géant pharmaceutique Sanofi, qui peine à trouver la bonne formule pour ses vaccins anti-Covid et a dû se résoudre pour l'heure à aider des concurrents à fabriquer les leurs, a ainsi vu son bénéfice net s'envoler de près de 340%, à plus de 12 milliards d'euros.
Mais cette flambée cache surtout une opération financière, liée à la vente d'actions d'une biotech américaine.
Orange a également profité d'un élément exceptionnel pour s'afficher parmi les plus fortes progression en termes de bénéfices: aidé par une décision favorable du Conseil d'Etat au sujet d'un ancien contentieux fiscal, son résultat net a augmenté de quelque 60% l'an passé pour avoisiner les 5 milliards.
A l'inverse, plusieurs grands noms français sont ressortis laminés de l'année 2020, affichant des pertes parfois abyssales.
C'est notamment le cas du constructeur automobile Renault, qui a subi une perte histoirique de 8 milliards d'euros, en grande partie causée par son partenaire japonais Nissan.
Autre géant frappé de plein fouet par l'épidémie de Covid-19, Total a perdu 7,2 milliards de dollars (environ 6,3 milliards d'euros) l'an dernier en raison de la chute des marchés pétroliers, alors qu'il avait enregistré un bénéfice de 11,2 milliards en 2019 (environ 10,1 milliards d'euros).
Entre ces deux extrêmes, si l'agroalimentaire avec Danone (bénéfice net en hausse de 1,4%) a plutôt résisté, les banques sont globalement restées bénéficiaires mais ont vu leurs profits nettement refluer sous l'effet de la crise (-13,5% pour BNP Paribas ou -44,4% pour Crédit Agricole SA).
mch-vac/ico/spi
Le géant énergétique français Engie s'engage à sortir du charbon dans le monde d'ici 2027 #
Le géant énergétique français Engie s'est engagé vendredi à sortir du charbon, très polluant et émetteur de carbone, en Europe d'ici 2025 et dans le monde d'ici 2027.
"Notre priorité pour ces actifs est de trouver des solutions de conversion", a indiqué à des journalistes la directrice générale Catherine MacGregor. Des actifs pourront aussi être fermés et dans certains cas spécifiques cédés, a-t-elle précisé.
Cette sortie concerne "y compris la production d'énergie à base de charbon pour les réseaux urbains de chaud et de froid", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Il reste aujourd'hui à Engie 4 GW d'actifs au charbon sur un portefeuille total de production d'électricité centralisée de 101 GW.
Engie publiait vendredi ses résultats annuels, dans le rouge l'an dernier sous le coup d'une dépréciation de 2,9 milliards d'euros sur ses actifs nucléaires en Belgique, en raison de l'abandon prévu de cette énergie dans le royaume.
La perte nette a atteint 1,5 milliard en 2020, contre un bénéfice de 1 milliard en 2019, a indiqué le géant de l'énergie, également affecté par la pandémie de Covid-19.
Engie exploite sept réacteurs nucléaires en Belgique via sa filiale locale, Electrabel. Le pays a prévu de sortir du nucléaire à l'horizon 2025 mais Engie jugeait possible de prolonger la vie de deux réacteurs pour 10 ou 20 ans.
"Il a été décidé d'arrêter tous les travaux de préparation qui permettraient de prolonger de 20 ans deux unités au-delà de 2025 car il semble peu probable que cette prolongation puisse avoir lieu", estime désormais Engie.
Pour 2021, Engie prévoit une performance financière qui "devrait s'améliorer significativement" dans l'hypothèse d'absence de nouvelle mesure de confinement majeur et d'un assouplissement progressif des mesures de restriction au cours de l'année.
jmi/mch/spi/thm
Engie s'engage à sortir du charbon dans le monde d'ici 2027 #
Le géant énergétique français Engie s'est engagé vendredi à sortir du charbon, très polluant et émetteur de carbone, en Europe d'ici 2025 et dans le monde d'ici 2027.
"Notre priorité pour ces actifs est de trouver des solutions de conversion", a indiqué à des journalistes la directrice générale Catherine MacGregor. Des actifs pourront aussi être fermés et dans certains cas spécifiques cédés, a-t-elle précisé.
Cette sortie concerne "y compris la production d'énergie à base de charbon pour les réseaux urbains de chaud et de froid", indique le groupe dans un communiqué. Il reste aujourd'hui à Engie 4 GW d'actifs au charbon sur un portefeuille total de production d'électricité centralisée de 101 GW.
Engie publiait vendredi ses résultats annuels, dans le rouge l'an dernier sous le coup d'une dépréciation de 2,9 milliards d'euros sur ses actifs nucléaires en Belgique, en raison de l'abandon prévu de cette énergie dans le royaume.
La perte nette a atteint 1,5 milliard en 2020, contre un bénéfice de 1 milliard en 2019, a indiqué le géant de l'énergie, également affecté par la pandémie de Covid-19.
Engie exploite sept réacteurs nucléaires en Belgique via sa filiale locale, Electrabel. Le pays a prévu de sortir du nucléaire à l'horizon 2025 mais Engie jugeait possible de prolonger la vie de deux réacteurs pour 10 ou 20 ans.
"Il a été décidé d'arrêter tous les travaux de préparation qui permettraient de prolonger de 20 ans deux unités au-delà de 2025 car il semble peu probable que cette prolongation puisse avoir lieu", estime désormais Engie.
Pour 2021, Engie prévoit une performance financière qui "devrait s'améliorer significativement" dans l'hypothèse d'absence de nouvelle mesure de confinement majeur et d'un assouplissement progressif des mesures de restriction au cours de l'année.
jmi/mch/spi
Pressé de vendre par ses actionnaires, Arnaud Lagardère n'a pris "aucune décision" #
Au centre d'une bataille actionnariale regroupant les hommes d'affaires Vincent Bolloré et Bernard Arnault, Arnaud Lagardère n'a pris pour l'instant "aucune décision" sur une éventuelle cession de ses actifs ou sur la transformation du statut de son groupe, a-t-il déclaré jeudi lors de la présentation des résultats annuels.
"En ce qui me concerne, et c'est moi qui dirige, absolument aucune décision n'a été prise à ce stade", a répondu le gérant-commandité à des analystes qui l'interrogeaient lors d'une conférence téléphonique.
"Le changement de la commandite a toujours été une option", a-t-il ajouté en référence au statut particulier de son groupe qui le rend indéboulonnable bien que ne maîtrisant que 7% du capital de son entreprise.
Mais l'héritier de Jean-Luc Lagardère n'envisagerait cette opération qu'aux conditions d'un retour "à des relations pacifiques" entre les actionnaires.
Le groupe Lagardère fait l'objet d'incessantes rumeurs sur une cession de son pôle média, et notamment la radio Europe 1 pour laquelle Vincent Bolloré ne cache pas son intérêt. L'homme d'affaires breton est aux manettes de Vivendi, entré au capital de Lagardère il y a un an et devenu depuis son premier actionnaire.
En novembre, des discussions avaient également eu lieu entre le géant des médias et Lagardère au sujet de la cession du pôle international d'Hachette Livre.
Mais les projets de Vivendi ont été contrariés par l'arrivée surprise de Bernard Arnault qui a pris 27% de la holding personnelle d'Arnaud Lagardère et a conclu avec lui un pacte pour agir de concert. L'empereur du luxe est réputé intéressé par les journaux le JDD et Paris Match.
Parallèlement, le PDG d'Hachette Arnaud Nourry s'est opposé jeudi dans un entretien aux Echos à tout "démantèlement" du groupe d'édition, troisième éditeur mondial. "Je ne laisserai personne abîmer Hachette Livre", a-t-il déclaré.
"Il n'y a aucune cohabitation possible entre nous et Editis (propriété de Vivendi), moins rentable, cela n'a pas de sens stratégique et c'est juridiquement impossible", a-t-il ajouté.
Sous le coup de la crise sanitaire, le groupe Lagardère a creusé sa perte en 2020, qui atteint 660 millions d'euros.
Les revenus de son activité de distribution dans les lieux de transports se sont effondrés de 60%, tandis que ceux de sa branche d'édition (Hachette) sont restés stables, conduisant à une baisse du chiffre d'affaire global de 38% sur l'année.
jub/tsz/sr
Entraîné par ses boutiques en gare et aéroports, Lagardère creuse sa perte en 2020 #
Le groupe Lagardère a vu sa perte nette exploser à 660 millions d'euros en 2020 sous le coup de la crise sanitaire, et son chiffre d'affaires s'est inscrit sur l'année en baisse de 38% à 4,4 milliards d'euros.
Le groupe est surtout victime de l'effondrement de ses activités de distribution dans les lieux de transports (Travel Retail), notamment les boutiques Relay, "reflétant la baisse du trafic passagers aérien", explique-t-il dans un communiqué publié jeudi.
Le chiffre d'affaires de cette activité censée assurer la croissance du groupe s'effondre de 60% à 1,7 milliard d'euros, et reste en baisse de 65% au quatrième trimestre.
L'édition, l'autre branche de Lagardère avec notamment l'éditeur Hachette, voit en revanche ses recettes rester stables sur l'année à 2,4 milliards d'euros après une "très bonne année" qui a vu la sortie d'"exceptionnels best-sellers", s'est félicité le PDG du groupe Arnaud Lagardère lors d'une conférence avec des analystes.
Enfin, les autres activités, notamment les médias Europe 1, Paris Match et le JDD, ainsi que le divertissement (salles de spectacles), ont vu leurs recettes chuter de 58% à 115 millions d'euros.
"La baisse du chiffre d'affaires des radios (-9,4%) et de la presse (-11,9%) a été atténuée au second semestre (après un premier semestre fortement affecté par la baisse des revenus publicitaires) en raison de l'attractivité du média radio pour les annonceurs, et de la demande pour les titres de presse", a précisé le groupe.
Lagardère entend poursuivre ses plans d'économies sur l'ensemble de ses activités, y compris sur les charges de personnel, a-t-il indiqué.
Le groupe, qui était entré dans le rouge en 2019 avec une perte de 15 millions d'euros, affirme que la nouvelle perte cette année de 660 millions d'euros inclut des éléments exceptionnels à hauteur de 319 millions d'euros, notamment des dépréciations d'actifs sur sa branche Travel Retail et des charges relatives aux acquisitions et cessions.
Après s'être vu octroyé en janvier un prêt garanti par l'Etat de 465 millions d'euros et avoir parallèlement amendé et étendu sa ligne de crédit renouvelable, Lagardère estime néanmoins que sa situation de liquidité est "solide" et "suffisante pour couvrir ses besoins de financement en 2021".
jub/ico/esp
CNP Assurances permet à La Poste de ne pas plonger dans le rouge en 2020, réactions syndicales amères #
L'intégration de CNP Assurances a permis à La Poste d'éviter une perte historique de 1,8 milliard d'euros en 2020 du fait de la pandémie.
Selon des résultats publiés jeudi, l'excellente forme des envois de colis a en effet été loin de compenser le plongeon des volumes de courrier transportés, accéléré par la crise du Covid-19.
La pandémie de Covid-19 a eu un impact négatif de 2,3 milliards d'euros, a précisé le groupe. Mais cela a été plus que compensé par la comptabilisation des titres CNP Assurances, dont le groupe a pris le contrôle le 4 mars et qui a apporté 3,6 milliards d'euros au résultat net.
La Poste affiche finalement un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros sur l'année, contre 822 millions en 2019.
Le chiffre d'affaires du groupe est en progression de 20% à 31,2 milliards d'euros, en grande partie grâce à des acquisitions.
L'activité du courrier traditionnel a particulièrement pâti de la crise sanitaire, avec une baisse de chiffre d'affaires de 13% et des volumes en baisse de 18% sur un an.
"Au cours de l'année 2020, nous aurons perdu 1,6 milliard (...) de plis, c'est-à-dire presque trois années de baisse des volumes", a relevé le PDG Philippe Wahl lors d'une téléconférence de presse.
La hausse de 29% des volumes du colis classique (Colissimo) n'a pas suffi à amortir la baisse du chiffre d'affaires de la branche Services-Courrier-Colis, de 1,8% à 12,2 milliards d'euros. Sa perte d'exploitation dépasse le milliard d'euros.
GeoPost (colis express, dont Chronopost en France) s'en sort nettement mieux grâce à l'essor du e-commerce, avec un bond de 42% du chiffre d'affaires à 11 milliards d'euros.
Le lourd déficit du service universel postal (les prestations de base, dont la levée et la distribution six jours sur sept), en particulier, "préoccupe" M. Wahl. Des négociations sont en cours avec l'État pour redéfinir cette mission de service public, préciser l'offre et trouver un niveau de compensation suffisant, a-t-il expliqué.
Le PDG a annoncé que les Français pourraient dans les prochains mois prendre rendez-vous du jour au lendemain avec leur facteur pour un service ou une prestation postale.
Début 2022, une "super-application" donnera en permanence les heures d'ouverture de l'ensemble du réseau, du bureau de poste au point-relais.
Pour plusieurs syndicats, ces résultats et annonces se font "au détriment des postiers" et augurent d'un "démantèlement dangereux" du service postal public.
La CGT (1er syndicat) a dénoncé dans un communiqué "l'absence d'intéressement au titre de 2020 pour les postiers de la maison mère", qui ont été "en première ligne dans la crise sanitaire", et qui est "l'exact reflet d'une absence de solidarité dans le groupe".
Pour SUD-PTT, la direction "s'appuie en grande partie sur la crise Covid pour avancer les pions de sa stratégie" et met "en danger" l'avenir du personnel et du service public postal.
"La période du Covid a été une période de test grandeur nature pour la fermeture des bureaux de plein exercice ou la non-distribution du courrier 6 jours sur 7 (...). Nous étions une branche courrier qui distribuait du colis, nous serons une branche colis qui distribuera du courrier", résume le 3e syndicat du groupe dans un autre communiqué.
Pour l'Unsa (5e) "la direction de La Poste a fait un nouveau pas vers la perte de confiance de son personnel, à qui elle en demande toujours plus, mais qu'elle ne remercie jamais pour les efforts consentis".
liu-ls/vac/LyS
Le CSE de Hop! s'indigne du recrutement de 116 pilotes extérieurs au groupe Air France #
Le Conseil social et économique (CSE) de la compagnie aérienne Hop!, filiale d'Air France, a dénoncé jeudi le choix de la compagnie de recruter "116 pilotes extérieurs au groupe Air France" plutôt que de privilégier le reclassement des pilotes Hop!, concernés par un plan de départs.
Le CSE de HOP! "n'a d'autre choix que de porter l'affaire devant la justice", a-t-il annoncé dans un communiqué.
Une action en référé (procédure d'urgence) va donc être déposée devant le tribunal de Bobigny la semaine prochaine, a affirmé à l'AFP le secrétaire du CSE, Joël Rondel, afin d'empêcher l'embauche de ces 116 pilotes, tant que ceux de Hop! n'auront pas reçu d'offres de reclassement acceptables.
Le plan social chez Hop! prévoit la suppression de 1.007 postes (en équivalent temps plein) dont 317 pilotes, 286 personnels navigants commerciaux et 404 personnels au sol, sur un effectif de 2.421 emplois.
"Il y a environ 200 pilotes (sur les 317) qui souhaitent aller chez Air France", a précisé Joël Rondel. Pour l'instant, le plan de départs volontaires proposé par Air France est en attente depuis que la Direccte des Pays de la Loire a refusé de le valider.
Les propositions de reclassement dans le groupe Air France ont justement été jugées trop désavantageuses, avec perte de l'ancienneté, du statut et du salaire pour les commandants de bord et chefs de cabine souhaitant passer de Hop! à Air France.
De son côté, Air France a assuré ne pas avoir été informé de cette action en référé. "Les sujets du recrutement des +116+ et des reclassements internes des pilotes de Hop! sont totalement distincts", a ajouté la compagnie.
Début 2020, avant l'explosion de la pandémie de covid-19 partout dans le monde et particulièrement en Europe, "116 pilotes expérimentés" avaient été recrutés pour une intégration prévue au printemps de cette même année.
Le premier confinement et l'arrêt quasi total du trafic aérien a remis en cause ce projet. Les 116 pilotes sont depuis dans l'attente de pouvoir effectuer leur stage pour obtenir leurs qualifications en vue d'une intégration future chez Air France et Transavia, sa filiale low cost.
Mais selon un document interne de Hop!, les "116" seront prioritaires par rapport aux pilotes de la filiale régionale.
"Le recrutement potentiel de ces 116 pilotes ne remet pas en cause l'engagement de solidarité pris par le groupe Air France auprès des pilotes de Hop!", a assuré Air France.
agu/lum/dch
CNP Assurances permet à La Poste de ne pas plonger dans le rouge en 2020 #
L'intégration de CNP Assurances a permis à La Poste d'éviter une perte historique de 1,8 milliard d'euros en 2020 du fait de la pandémie.
Selon des résultats publiés jeudi, l'excellente forme des envois de colis a en effet été loin de compenser le plongeon des volumes de courrier transportés, accéléré par la crise du Covid-19.
La pandémie de Covid-19 a eu un impact négatif de 2,3 milliards d'euros, a précisé le groupe. Mais cela a été plus que compensé par la comptabilisation des titres CNP Assurances, dont le groupe a pris le contrôle le 4 mars et qui a apporté 3,6 milliards d'euros au résultat net.
La Poste affiche finalement un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros sur l'année, contre 822 millions en 2019.
Le chiffre d'affaires du groupe est en progression de 20% à 31,2 milliards d'euros, en grande partie grâce à des acquisitions.
L'activité du courrier traditionnel a particulièrement pâti de la crise sanitaire, avec une baisse de chiffre d'affaires de 13% et des volumes en baisse de 18% sur un an.
"Au cours de l'année 2020, nous aurons perdu 1,6 milliard (...) de plis, c'est-à-dire presque trois années de baisse des volumes", a relevé le PDG Philippe Wahl lors d'une téléconférence de presse.
La hausse de 29% des volumes du colis classique (Colissimo) n'a pas suffi à amortir la baisse du chiffre d'affaires de la branche Services-Courrier-Colis, de 1,8% à 12,2 milliards d'euros. Sa perte d'exploitation dépasse le milliard d'euros.
GeoPost (colis express, dont Chronopost en France) s'en sort nettement mieux grâce à l'essor du e-commerce, avec un bond de 42% du chiffre d'affaires à 11 milliards d'euros.
Le lourd déficit du service universel postal (les prestations de base, dont la levée et la distribution six jours sur sept), en particulier, "préoccupe" M. Wahl. Des négociations sont en cours avec l'État pour redéfinir cette mission de service public, préciser l'offre et trouver un niveau de compensation suffisant, a-t-il expliqué.
Le PDG a annoncé que les Français pourraient dans les prochains mois prendre rendez-vous du jour au lendemain avec leur facteur pour un service ou une prestation postale.
Début 2022, une "super-application" donnera en permanence les heures d'ouverture de l'ensemble du réseau, du bureau de poste au point-relais.
liu/soe/LyS