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Ukraine: nouvelles frappes à la centrale nucléaire de Zaporijjia, l'ONU inquiète #

Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a de nouveau été bombardé jeudi, l'Ukraine et la Russie s'en accusant mutuellement, tandis que le secrétaire général de l'ONU a mis en garde contre un risque de "catastrophe" peu avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité à ce sujet.

"La situation s'aggrave (...), plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", tout comme "la station de pompage des eaux usées", a relevé la compagnie d'Etat ukrainienne Energoatom, selon laquelle des frappes se sont produites près d'un réacteur et "à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives".

"A l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a toutefois affirmé Evguéni Balitski, le chef de l'administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud-est de l'Ukraine occupée par les Russes, soulignant que "plusieurs tonnes" de déchets radioactifs sont stockés sur place.

Energoatom a pointé du doigt les forces russes, qui se sont emparées de la centrale de Zaporijjia le 4 mars, quelques jours seulement après le début - le 24 février - de leur offensive en Ukraine.

Un responsable prorusse, Vladimir Rogov, membre de l'administration régionale installée par Moscou, a au contraire mis en cause "les combattants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky". Il a évoqué des tirs de lance-roquettes multiples et de pièces d'artillerie lourde de la rive droite du Dniepr, le grand fleuve qui traverse la région, au même endroit.

"Personne n'a été blessé", peut-on lire dans les communiqués russe et ukrainien, qui font état d'autres projectiles tombés près d'une caserne de pompiers non loin de là.

Plusieurs bombardements dont les deux parties se rejettent également la responsabilité, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante, s'étaient déjà produits sur le territoire de la centrale à la fin de la semaine dernière.

Les frappes qui ont continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front ont en outre atteint les environs de ces installations hautement sensibles.

- Risque de "conséquences catastrophiques" -

"Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui s'ils se poursuivent pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré jeudi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, se disant "gravement préoccupé par la situation dans et autour de la centrale".

"Il faut être clair, tout dommage subi par Zaporijjia ou tout autre site nucléaire en Ukraine, ou n'importe où ailleurs, pourrait avoir des conséquences catastrophiques non seulement aux alentours mais pour la région et au-delà. C'est totalement inacceptable", a-t-il insisté.

"J'ai demandé à tous de faire preuve de bon sens et de raison", a ajouté M. Guterres, exhortant à "cesser immédiatement" toute activité militaire près de la centrale, à ne pas la "viser" et à ne pas utiliser son territoire "dans le cadre d'opérations militaires" et se prononçant en faveur de la création d'un "périmètre démilitarisé pour assurer la sécurité de la zone".

Une proposition avec laquelle Washington est manifestement en total accord : "les Etats-Unis continuent d'appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires et à en rendre le plein contrôle à l'Ukraine" ; de plus, ils "soutiennent les appels des Ukrainiens à créer une zone démilitarisée dans et autour de la centrale nucléaire", a dit un porte-parole du département d'Etat.

Et ce, juste avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU prévue pour discuter de ce dossier brûlant, à la demande de la Russie.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait savoir que son directeur général, Rafael Grossi, informerait cette instance de "la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à Zaporijjia, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".

"La Russie est maintenant un Etat terroriste et prend en otage la centrale nucléaire, faisant un chantage à la catastrophe nucléaire", a dénoncé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une allocution destinée à une conférence de donateurs à Copenhague.

La Russie peut y provoquer "la plus grande urgence radioactive de l'histoire (...). Et les suites peuvent être pire encore que celles (de l'accident en 1986) de Tchernobyl", a-t-il ajouté.

- Pilonnages russes -

A Nikopol, dans le sud-est de l'Ukraine, à une centaine de kilomètres de Zaporijjia, de l'autre côté du Dniepr, le gouverneur Valentyn Reznichenko a fait état de trois morts et de neuf blessés dans des tirs nocturnes de lance-roquettes multiples russes Grad.

Dans l'est, dans le bassin minier du Donbass, le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé dans la matinée que 11 civils avaient été tués ces dernières 24 heures.

De plus, les Russes pilonnent sans répit Soledar, une cité industrielle de 11.000 habitants avant la guerre, tentant d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

Depuis que les troupes russes ont mis fin à leur opération sur Kiev fin mars et se sont retirées des abords de la capitale, le Kremlin a fait du Donbass, en partie contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses, son principal objectif.

L'avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s'est transformée en duels d'artillerie entre deux armées retranchées autour de quelques localités.

"Nous attendons que les forces armées libèrent le sud de notre pays, y compris Marioupol. Nous l'attendons et cela arrivera bientôt", a néanmoins lâché le maire de cette cité-martyre, Vadim Boïtchenko.

Un officier ukrainien de haut rang, le général Oleksiï Gromov, a malgré tout reconnu jeudi que "l'ennemi" avait "doublé le nombre de ses frappes aériennes" contre les positions tenues par les soldats de son pays par rapport à la semaine passée, dans le but de "saper leur moral".

bur-bds/blb

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AUG 11

Ce que l'on sait des explosions sur une base militaire en Crimée #

8/11/2022, 5:05 PM
Kiev, UKR

Les explosions sur un aérodrome militaire dans la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par la Russie, ont été présentées par Moscou comme dues à un accident, mais les experts et des images satellites semblent révéler le résultat d'une attaque ukrainienne.

Voici ce que l'on sait sur cet épisode de la guerre entre la Russie et l' Ukraine , survenu mardi:

- Attaque ou accident? -

La Russie assure qu'aucune frappe ou bombardement n'ont visé cette base militaire située près du village de Novofedorovka, et que les déflagrations, qui ont fait au moins un mort et sept blessés, sont dues à l'explosion de munitions destinées à l'aviation.

Des images satellites diffusées jeudi par Maxar Technologies semblent contredire cette version. Celles-ci montrent que l'aérodrome "a été touché par quelque chose" et qu'au moins neuf avions ont été détruits, affirme à l'AFP l'analyste danois Oliver Alexander.

"Si c'était un accident, il aurait fallu quatre ou cinq personnes jetant leur cigarette au même endroit ou frappant les bombes avec un marteau, c'est très peu probable", a-t-il ajouté.

La cause exacte des explosions - une opération de sabotage ou une frappe de missile ukrainien - reste cependant inconnue, précise l'expert.

Eliot Higgins, fondateur du groupe de journalisme d'investigation Bellingcat, souligne pour sa part que les images montrent trois cratères et "un incendie massif à travers la base".

"On peut interpréter ces cratères comme le résultat de frappes précises avec une arme à longue portée", écrit-il sur Twitter.

"A ma connaissance, la Russie n'a jamais perdu autant d'équipements aériens en une seule journée et ils doivent être profondément préoccupés par la capacité de l' Ukraine à faire des frappes similaires ailleurs, en particulier sur le pont du détroit de Kertch", construit à grands frais par Moscou pour relier la Crimée à la Russie continentale, poursuit l'expert.

- Cible stratégique -

La Russie a annexé la Crimée en mars 2014 après une intervention de ses forces spéciales sur la péninsule ukrainienne, qui ont rapidement pris le contrôle des bâtiments administratifs et encerclé les bases ukrainiennes.

Les nouvelles autorités prorusses installées par Moscou ont ensuite organisé un référendum de rattachement à la Russie dénoncé comme illégal par Kiev et les Occidentaux, provoquant une première vague de sanctions.

Depuis l'invasion de l' Ukraine le 24 février, la Crimée sert de base arrière logistique aux forces russes. L'offensive sur le sud de l' Ukraine qui a permis à Moscou de capturer de larges pans de territoire aux premières semaines de la guerre est partie de là.

Si elle a rarement été visée, une précédente attaque au drone avait frappé le 31 juillet le QG de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, selon Moscou.

- Les touristes en fuite -

Les explosions en Crimée ont provoqué un vent de panique parmi les touristes, la péninsule étant une destination estivale majeure pour les Russes, appréciée pour ses plages et ses montagnes.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux mardi ont montré le pont du détroit de Kertch, construit à grands frais par Moscou pour relier la Crimée à la Russie continentale, pris d'assaut par les voitures voulant partir.

Sur d'autres images, on peut voir des centaines de touristes fuyant sur une plage, tandis que de larges nuages de fumée apparaissent à l'horizon.

Le chef de l'administration prorusse de la Crimée, Sergueï Aksionov, a tenté de rassurer les visiteurs dans un message vidéo en assurant que "toutes les mesures nécessaires ont été renforcées pour assurer la sécurité des infrastructures civiles et de la population".

Le ministère ukrainien de la Défense a de son côté "rappelé à tout le monde que la présence de forces d'occupation sur le territoire de la Crimée ukrainienne n'est pas compatible avec la haute saison touristique".

- Les Ukrainiens ironisent -

Des responsables anonymes ukrainiens cités par le New York Times et le Washington Post ont reconnu que l' Ukraine était à l'origine des explosions.

Officiellement, Kiev n'a pas revendiqué l'attaque, préférant ironiser.

Le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov a ainsi plaisanté en suggérant que les explosions pourraient être dues à des cigarettes mal éteintes: "Je pense que les militaires russes dans cet aérodrome ont oublié une règle très simple: ne fumez pas dans des endroits dangereux. C'est tout", a-t-il dit mercredi.

Le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak a ironisé sur "l'épidémie d'accidents techniques sur les aérodromes militaires" russes.

Il a affirmé que les explosions devraient êtres "considérées par les militaires russes comme un avertissement".

La veille, il avait assuré qu'elles n'étaient "que le début".

Le président Volodymyr Zelensky a de son côté simplement dit dans son discours du soir après les explosions: "la Crimée est ukrainienne" et Kiev "ne l'abandonnera jamais".

bur-brw/pop/neo/blb

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AUG 11

Ukraine : nouvelles frappes à la centrale nucléaire de Zaporijjia, l'ONU inquiète #

Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a de nouveau été bombardé jeudi, l'Ukraine et la Russie s'en accusant mutuellement, tandis que le secrétaire général de l'ONU a mis en garde contre un risque de "catastrophe" peu avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité à ce sujet.

"La situation s'aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité et plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", a relevé à la suite des ces attaques la compagnie d'Etat ukrainienne Energoatom.

"A l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a toutefois affirmé Evguéni Balitski, le chef de l'administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud-est de l'Ukraine occupée par les Russes, soulignant que "plusieurs tonnes" de déchets radioactifs sont stockés sur place.

"Cinq nouvelles frappes ont été signalées à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives", a déclaré Energoatom, pointant du doigt les forces russes, qui se sont emparées de la centrale de Zaporijjia le 4 mars, quelques jours seulement après le début -le 24 février- de leur offensive en Ukraine.

Un responsable prorusse, Vladimir Rogov, membre de l'administration régionale installée par Moscou, a pour sa part mis en cause "les combattants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky", évoquant cinq tirs de lance-roquettes multiples et de pièces d'artillerie lourde de la rive droite du Dniepr, le grand fleuve qui traverse la région, au même endroit et dans des termes identiques.

"L'herbe s'est enflammée sur une petite surface, mais personne n'a été blessé", peut-on lire dans les communiqués russe et ukrainien, qui font état de cinq autres projectiles tombés près d'une caserne de pompiers située non loin de là.

Plusieurs bombardements dont les deux parties se rejettent également la responsabilité, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante, s'étaient déjà produits sur le territoire de la centrale à la fin de la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire.

Les frappes avaient en outre continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front, y compris dans les environs de ces installations hautement sensibles.

- Risque de "conséquences catastrophiques" -

"Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui s'ils se poursuivent pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré jeudi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, se disant "gravement préoccupé par la situation dans et autour de la centrale".

"Il faut être clair, tout dommage subi par Zaporijjia ou tout autre site nucléaire en Ukraine, ou n'importe où ailleurs, pourrait provoquer des conséquences catastrophiques non seulement aux alentours mais pour la région et au-delà. C'est totalement inacceptable", a-t-il insisté.

"J'ai demandé à tous de faire preuve de bon sens et de raison", a ajouté M. Guterres, exhortant à "cesser immédiatement" toute activité militaire près de la centrale, à ne pas la "viser" et à ne pas utiliser son territoire "dans le cadre d'opérations militaires" et se prononçant en faveur de la création d'un "périmètre démilitarisé pour assurer la sécurité de la zone".

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir d'urgence jeudi pour discuter de ce dossier brûlant, à la demande de la Russie.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait savoir que son directeur général, Rafael Grossi, informerait cette instance de "la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à Zaporijjia, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".

"La Russie est maintenant un Etat terroriste et prend en otage la centrale nucléaire, faisant un chantage à la catastrophe nucléaire", a dénoncé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une allocution destinée à une conférence de donateurs à Copenhague.

La Russie peut y provoquer "la plus grande urgence radioactive de l'histoire (...). Et les suites peuvent être pire encore que celles (de l'accident en 1986) de Tchernobyl", a-t-il ajouté.

- Pilonnages russes -

A Nikopol, dans le sud-est de l'Ukraine, à une centaine de kilomètres de Zaporijjia, de l'autre côté du Dniepr, le gouverneur Valentyn Reznichenko a fait état de trois morts et de neuf blessés dans des tirs nocturnes de lance-roquettes multiples russes Grad.

Dans l'est, dans le bassin minier du Donbass, le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé dans la matinée que 11 civils avaient été tués ces dernières 24 heures.

Et les Russes pilonnent sans répit Soledar, une cité industrielle de 11.000 habitants avant la guerre, tentant ainsi d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

Depuis que les troupes russes ont mis fin à leur opération sur Kiev fin mars et se sont retirées des abords de la capitale, le Kremlin a fait du Donbass, en partie contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses, son principal objectif.

L'avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s'est transformée en duels d'artillerie entre deux armées retranchées autour de quelques localités.

"Nous attendons que les forces armées libèrent le sud de notre pays, y compris Marioupol. Nous l'attendons et cela arrivera bientôt", a néanmoins lâché le maire de cette cité-martyre, Vadim Boïtchenko.

Au Bélarus, l'armée a démenti jeudi les informations sur des explosions qui se seraient produites dans la nuit près d'un aérodrome militaire dans la région de Gomel, près de la frontière avec l'Ukraine. Le ministère de la Défense a juste parlé d'un véhicule ayant "pris feu".

En Crimée, de fortes explosions avaient ravagé mardi un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire russe, y faisant au moins un mort et plusieurs blessés, mais Moscou avait assuré qu'aucune frappe ou tir ne les avait causées.

Kiev n'a reconnu sa responsabilité dans aucun des deux incidents, mais un conseiller de la présidence, Mikhaïlo Podoliak, a écrit sur Twitter : "l'épidémie d'accidents techniques sur des bases aériennes de Crimée et au Bélarus devrait être considérée par l'armée russe comme un avertissement : oubliez l'Ukraine, enlevez l'uniforme et partez. Ni en Crimée occupée, ni au Bélarus occupé vous ne serez en sécurité".

bur-bds/sg

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AUG 11

Centrale de Zaporijjia : nouveau bombardement, plusieurs capteurs de radiation endommagés (opérateur ukrainien) #

Plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés dans un nouveau bombardement jeudi sur le site de la centrale de Zaporijjia, près d'un réacteur nucléaire, a affirmé l'opérateur ukrainien Energoatom.

"La situation s'aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité et plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", a écrit Energoatom sur Telegram, quelques heures après avoir fait état d'autres frappes dont Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés.

Les frappes ont "endommagé la station de pompage des eaux usées. Une fumée importante se dégage à proximité", selon la même source.

Auparavant Energoatom et un responsable prorusse ont évoqué cinq frappes près d'un dépôt de substances radioactives. Les deux sources ont ensuite fait état de cinq autres projectiles tombés près d'une caserne de pompiers située à proximité de la centrale.

Plusieurs bombardements dont les deux parties s'accusent mutuellement ont visé la semaine dernière la centrale de Zaporijjia, la plus grande de l'Europe, occupée par la Russie, faisant craindre une "catastrophe" nucléaire, comme l'a lui-même dit jeudi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit d'urgence jeudi après-midi pour discuter de la situation, à la demande de la Russie.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait savoir que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité de l'ONU de "la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".

bur-neo/bds

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AUG 11

Centrale de Zaporijjia: nouveau bombardement, plusieurs capteurs de radiation endommagés (opérateur ukrainien) #

Plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés suite à un nouveau bombardement russe jeudi sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, près d'un réacteur nucléaire, a affirmé l'opérateur ukrainien Energoatom.

"La situation s'aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité et plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", écrit Energoatom sur Telegram, quelques heures après avoir fait état d'autres frappes dont Kiev et Moscou se sont accusés mutuellement.

bur-neo/sg

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AUG 11

Ce que l'on sait des explosions sur une base militaire en Crimée #

8/11/2022, 2:58 PM
Kiev, UKR

Les explosions sur un aérodrome militaire dans la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par la Russie, ont été présentées par Moscou comme dues à un accident, mais les experts et des images satellites semblent révéler le résultat d'une attaque ukrainienne.

Voici ce que l'on sait sur cet épisode de la guerre entre la Russie et l' Ukraine , survenu mardi:

- Attaque ou accident? -

La Russie assure qu'aucune frappe ou bombardement n'ont visé cette base militaire située près du village de Novofedorovka, et que les déflagrations, qui ont fait au moins un mort et sept blessés, sont dues à l'explosion de munitions destinées à l'aviation.

Des images satellites diffusées jeudi par Maxar Technologies semblent contredire cette version. Celles-ci montrent que l'aérodrome "a été touché par quelque chose" et qu'au moins neuf avions ont été détruits, affirme à l'AFP l'analyste danois Oliver Alexander.

"Si c'était un accident, il aurait fallu quatre ou cinq personnes jetant leur cigarette au même endroit ou frappant les bombes avec un marteau, c'est très peu probable", a-t-il ajouté.

La cause exacte des explosions - une opération de sabotage ou une frappe de missile ukrainien - reste cependant inconnue, précise l'expert.

- Cible stratégique -

La Russie a annexé la Crimée en mars 2014 après une intervention de ses forces spéciales sur la péninsule ukrainienne, qui ont rapidement pris le contrôle des bâtiments administratifs et encerclé les bases ukrainiennes.

Les nouvelles autorités prorusses installées par Moscou ont ensuite organisé un référendum de rattachement à la Russie dénoncé comme illégal par Kiev et les Occidentaux, provoquant une première vague de sanctions.

Depuis l'invasion de l' Ukraine le 24 février, la Crimée sert de base arrière logistique aux forces russes. L'offensive sur le sud de l' Ukraine qui a permis à Moscou de capturer de larges pans de territoire aux premières semaines de la guerre est partie de là.

Si elle a rarement été visée, une précédente attaque au drone avait frappé le 31 juillet le QG de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, selon Moscou.

- Les touristes en fuite -

Attaque ou pas, les explosions en Crimée ont en tout cas provoqué un vent de panique parmi les touristes, la péninsule étant une destination estivale majeure pour les Russes, appréciée pour ses plages et ses montagnes.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux mardi ont montré le pont du détroit de Kertch, construit à grands frais par Moscou pour relier la Crimée à la Russie continentale, pris d'assaut par les voitures voulant partir.

Sur d'autres images, on peut voir des centaines de touristes fuyant sur une plage, tandis que de larges nuages de fumée apparaissent à l'horizon.

Le chef de l'administration prorusse de la Crimée, Sergueï Aksionov, a tenté de rassurer les visiteurs dans un message vidéo en assurant que "toutes les mesures nécessaires ont été renforcées pour assurer la sécurité des infrastructures civiles et de la population".

Le ministère ukrainien de la Défense a de son côté "rappelé à tout le monde que la présence de forces d'occupation sur le territoire de la Crimée ukrainienne n'est pas compatible avec la haute saison touristique".

- Les Ukrainiens ironisent -

Les responsables ukrainiens n'ont pas reconnu officiellement leur responsabilité dans les explosions en Crimée, préférant ironiser.

Le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov a ainsi plaisanté en suggérant que les explosions pourraient être dues à des cigarettes mal éteintes: "Je pense que les militaires russes dans cet aérodrome ont oublié une règle très simple: ne fumez pas dans des endroits dangereux. C'est tout", a-t-il dit mercredi.

Mercredi matin, le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak a lui ironisé sur "l'épidémie d'accidents techniques sur les aérodromes militaires" russes.

Il a affirmé que les explosions devraient êtres "considérées par les militaires russes comme un avertissement".

La veille, il avait assuré qu'elles n'étaient "que le début".

Le président Volodymyr Zelensky a de son côté simplement dit dans son discours du soir après les explosions: "la Crimée est ukrainienne" et Kiev "ne l'abandonnera jamais".

bur-brw/pop/neo/sg

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Centrale nucléaire de Zaporijjia: Kiev et Moscou s'accusent de nouvelles frappes #

Kiev et Moscou se sont accusés jeudi de nouveaux bombardements à la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine et d'Europe, occupée par la Russie, l'opérateur ukrainien évoquant "cinq frappes" près d'un dépôt de substances radioactives.

"Cinq nouvelles frappes ont été signalées à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives", a indiqué la société d'Etat ukrainienne Energoatom, en accusant les forces russes.

Un responsable prorusse, Vladimir Rogov, membre de l'administration installée par Moscou dans cette région occupée du sud de l'Ukraine, a de son côté mis en cause sur Telegram "les combattants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky", en évoquant lui aussi cinq frappes au même endroit et dans les mêmes termes.

"L'herbe s'est enflammée sur une petite surface, mais personne n'a été blessé", peut-on lire dans les communiqués russe et ukrainien.

Les deux sources ont ensuite fait état de cinq autres projectiles tombés près d'une caserne de pompiers située à proximité de la centrale.

M. Rogov a affirmé que ces bombardements avaient été menés au moyen de lance-roquettes multiples et de pièces d'artillerie lourde depuis la rive droite du Dniepr. Il a notamment cité la ville de Marganets, où 13 civils ukrainiens ont été tués mercredi dans des bombardements russes, selon les autorités ukrainiennes.

Plusieurs bombardements dont les deux parties s'accusent mutuellement ont visé la centrale de Zaporijjia la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire.

La situation à Zaporijjia suscite l'inquiétude de la communauté internationaleM Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde jeudi contre un risque de "catastrophe".

Les troupes russes ont pris le contrôle de la centrale le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

"Le site ne doit pas être utilisé dans le cadre d'opérations militaires", a insisté le secrétaire général de l'ONU, appelant à la création d'un "périmètre démilitarisé pour assurer la sécurité de la zone".

Ces déclarations interviennent alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence jeudi après-midi pour discuter de la situation, à la demande de la Russie.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité de l'ONU "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".

bur-neo/pop/sg

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Centrale nucléaire de Zaporijjia: Kiev et Moscou s'accusent de nouvelles frappes #

Kiev et Moscou se sont accusés jeudi de nouveaux bombardements à la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine et d'Europe, occupée par la Russie, l'opérateur ukrainien évoquant "cinq frappes" près d'un dépôt de substances radioactives.

"Cinq nouvelles frappes ont été signalées à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives", a indiqué la société d'Etat ukrainienne Energoatom, en accusant les forces russes. Un responsable prorusse, Vladimir Rogov, membre de l'administration installée par Moscou dans cette région occupée du sud de l'Ukraine, a de son côté mis en cause sur Telegram "les combattants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky".

bur-neo/pop/sg

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Ukraine: inquiétudes sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, au menu de l'ONU #

Les bombardements ont continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front en Ukraine, y compris non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia qui sera dans la journée au menu d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

A Nikopol, dans le sud-est du pays, à une centaine de kilomètres de la centrale de Zaporijjia, qui se trouve de l'autre côté du fleuve Dniepr, le gouverneur Valentyn Reznichenko a fait état de trois morts et neuf blessés dans des bombardements russes nocturnes avec des lance-roquettes multiples Grad.

Dans l'est, dans le bassin minier du Donbass, le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé sur Telegram jeudi matin que 11 civils avaient été tués dans les dernières 24 heures.

Les forces russes pilonnent sans répit la ville de Soledar, une cité industrielle de 11.000 habitants avant la guerre, et tentent d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

Depuis que les troupes russes ont mis fin à leur offensive sur Kiev fin mars et se sont retirées des alentours de la capitale, le Kremlin a fait du Donbass, en partie contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses, son objectif principal.

L'avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s'est transformée en duel d'artillerie entre deux armées retranchées autour de quelques localités.

- "Génocide ciblé" -

Parallèlement, en Lettonie, le parlement a adopté mercredi une déclaration qualifiant la Russie d'"Etat soutenant le terrorisme" et "les violences russes à l'encontre des civils ukrainiens" de "génocide ciblé".

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'est dit "reconnaissant" envers le Parlement letton jeudi sur Twitter, estimant que la déclaration arrivait "à point nommé". Il a appelé "les autres pays et organisations" à suivre cette démarche.

Une réunion convoquée jeudi après-midi à l'ONU à la demande de la Russie examinera la situation sécuritaire du site nucléaire de Zaporijjia, le plus grand d'Europe, qui inquiète la communauté internationale.

Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardé la centrale la semaine dernière, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité de l'ONU "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".

L'AIEA a déclaré que son rapport détaillerait la manière dont les bombardements sur le site la semaine dernière "ont violé pratiquement tous les sept piliers indispensables de la sûreté et de la sécurité nucléaires".

"La Russie est maintenant un Etat terroriste et prend en otage la centrale nucléaire, en faisant un chantage à la catastrophe nucléaire", a déclaré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une allocution destinée à une conférence de donateurs à Copenhague.

"La Russie peut provoquer la plus grande urgence radioactive de l'histoire à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Et les suites peuvent être pire encore que celles (de l'accident en 1986) de Tchernobyl", a-t-il ajouté.

Mercredi, le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) avait exigé que "la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale", accusant Moscou de mettre "la région en danger".

Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom avait affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.

- "Accidents techniques" -

Au Bélarus, l'armée a démenti jeudi les informations sur des explosions qui se seraient produites dans la nuit près d'un aérodrome militaire dans la région de Gomel, dans le sud-est du pays, près de la frontière avec l'Ukraine. Le ministère de la Défense a assuré que l'incident était dû à un véhicule ayant "pris feu".

En Crimée, de puissantes explosions avaient ravagé mardi un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire russe, faisant au moins un mort et plusieurs blessés et provoquant la panique parmi les milliers de touristes russes en vacances dans la péninsule. L'armée russe a affirmé qu'aucun tir ni bombardement n'avait été à l'origine de ces déflagrations.

De son côté, Kiev n'a reconnu sa responsabilité dans aucun des deux incidents, mais un conseiller de la présidence, Mikhaïlo Podoliak, a écrit sur Twitter: "l'épidémie d'accidents techniques sur des bases aériennes de Crimée et au Bélarus devrait être considéré par l'armée russe comme un avertissement: oubliez l'Ukraine, enlevez l'uniforme et partez. Ni en Crimée occupée, ni au Bélarus occupé vous ne serez en sécurité. Le karma vous retrouve partout".

Sur le plan financier, l'Ukraine a obtenu de la part de ses créanciers internationaux un moratoire de deux ans sur sa dette extérieure, évaluée à 20 milliards de dollars, a annoncé son Premier ministre Denys Chmygal.

L'économie ukrainienne s'est effondrée depuis le début de l'invasion russe lancée le 24 février, et pourrait voir son PIB plonger de 45% cette année, selon les dernières estimations de la Banque mondiale.

bur-emp/sg

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AUG 11

Ukraine: inquiétudes sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, au menu de l'ONU #

Les bombardements ont continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front en Ukraine, y compris non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia qui sera dans la journée au menu d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

A Nikopol (sud-est), à une centaine de km de la centrale de Zaporijjia, qui se trouve de l'autre côté du fleuve Dniepr, le gouverneur Valentyn Reznichenko a rapporté sur son compte Telegram trois morts et neuf blessés dans des bombardements russes nocturnes avec des lance-roquettes multiples Grad.

Dans le Donbass (est), le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé sur Telegram jeudi matin que 11 civils avaient été tués sur les dernières 24 heures: six à Bakhmout, trois à Soledar, un à Krasnogorivka et un à Avdiïvka.

Les forces russes, qui pilonnent sans cesse la ville de Soledar, tentent d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

L'avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s'est transformée en duel d'artillerie entre deux armées retranchées autour de quelques localités.

En Lettonie, le parlement a adopté mercredi une déclaration qualifiant la Russie d'"Etat soutenant le terrorisme" et "les violences russes à l'encontre des civils ukrainiens" de "génocide ciblé".

- "Sûreté nucléaire" -

La réunion convoquée jeudi après-midi à l'ONU à la demande de la Russie examinera la situation sécuritaire du site nucléaire de Zaporijjia, le plus grand d'Europe, qui inquiète la communauté internationale.

Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de l'avoir bombardée la semaine dernière, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante.

Des bombardements meurtriers avaient eu lieu non loin de la centrale dans la nuit de mardi à mercredi, selon les autorités ukrainiennes, qui ont déploré 13 tués dans la région de Dniepropetrovsk et un autre dans celle de Zaporijjia.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué dans un communiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité de l'ONU "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".

L'AIEA a déclaré que son rapport détaillerait la manière dont les bombardements sur le site la semaine dernière "ont violé pratiquement tous les sept piliers indispensables de la sûreté et de la sécurité nucléaires" que M. Grossi avait décrits au début du conflit.

Mercredi, le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) avait exigé que "la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale". "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", a-t-il estimé.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom avait affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014 et en première ligne dans l'offensive russe contre l'Ukraine déclenchée le 24 février, et l'endommageaient volontairement en procédant à cette réorientation de la production électrique.

- Crimée dans le viseur -

La Crimée reste dans le viseur des ukrainiennes: mardi soir, le président Volodymyr Zelensky avait déclaré qu'elle était "ukrainienne" et que Kiev "ne l'abandonnera(it) jamais".

De puissantes explosions avaient ravagé mardi un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire russe de Crimée, faisant au moins un mort et plusieurs blessés et provoquant la panique parmi les milliers de touristes russes en vacances dans la péninsule. L'armée russe a affirmé qu'aucun tir ni bombardement n'avait été à l'origine de ces déflagrations.

De son côté, Kiev n'a pas reconnu officiellement sa responsabilité dans l'incident, mais un conseiller de la présidence, Mikhaïlo Podoliak, avait assuré sur Twitter mardi que "ce n'est que le début", car selon lui "l'avenir de la Crimée est d'être une perle de la mer Noire (...), pas une base militaire pour des terroristes".

Sur le plan financier, l'Ukraine a obtenu de la part de ses créanciers internationaux un moratoire de deux ans sur sa dette extérieure, évaluée à 20 milliards de dollars, a annoncé son Premier ministre Denys Chmygal.

"Cela permet à l'Ukraine de maintenir la stabilité macro-financière et de renforcer la viabilité économique", s'est-il félicité mercredi soir sur Twitter.

L'économie ukrainienne s'est effondrée depuis le début de la guerre avec la Russie lancée le 24 février, et pourrait voir son PIB plonger de 45% cette année, selon les dernières estimations de la Banque mondiale.

bur/emp/emd

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AUG 10

Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia #

Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.

L'attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk, voisine de celle de la centrale, a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq graves, dans cette zone relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est de l'Ukraine.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa.

Cette attaque russe, menée avec des lance-roquettes multiples Grad, a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, selon le gouverneur.

"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.

"Les forces armées d'Ukraine, nos services secrets et nos policiers donneront des suites à l'attaque russe à Marganets", a promis mercredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne.

- "Région en danger" -

Dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les Russes, le gouverneur Oleksandre Staroukh a signalé une frappe russe ayant tué une habitante de 52 ans.

"Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, a-t-il écrit sur Telegram. "Quatre maisons privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu".

Mercredi, le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) a réagi face à la situation autour de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe.

"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale", a écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger".

La centrale, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.

Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra jeudi après-midi une réunion d'urgence sur le sujet, selon des sources diplomatiques - rencontre demandée par la Russie, d'après une de ces sources.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué que son directeur général, Rafael Grossi, qui juge l'état de la centrale "extrêmement grave", informera le Conseil de sécurité "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" dans le complexe, selon un communiqué.

Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl (nord de l'Ukraine) en 1986.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014 et en première ligne dans l'offensive russe contre l'Ukraine déclenchée le 24 février, et l'endommageaient volontairement en procédant à cette réorientation de la production électrique.

De puissantes explosions ont ravagé mardi un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire russe de Crimée, faisant au moins un mort et plusieurs blessés et provoquant la panique parmi les milliers de touristes russes en vacances sur la péninsule.

L'armée russe a affirmé qu'aucun tir ni bombardement n'avait été à l'origine de ces déflagrations.

Et si les autorités ukrainiennes n'ont pas reconnu officiellement leur responsabilité, un conseiller de la présidence, Mikhaïlo Podoliak, avait assuré sur Twitter mardi que "ce n'est que le début", car "l'avenir de la Crimée est d'être une perle de la mer Noire (...), pas une base militaire pour des terroristes".

L'armée russe a perdu sur la seule journée de mardi "10 aéronefs, dont neuf en Crimée", a déclaré mercredi Volodymyr Zelensky. Les Russes y ont "aussi perdu des véhicules blindés, des dépôts de munitions, des voies d'approvisionnement..."

- "Mourir normalement" -

Les bombardements se sont aussi poursuivis mercredi dans le Donbass, dans la région de Donetsk, où la ville de Soledar était pilonnée sans répit. Les forces russes tentent d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

Quant à cette dernière, "les Russes ont bombardé (mercredi à la mi-journée) la ville au lance-roquettes multiple, touchant un quartier résidentiel. Selon les premières informations, 12 immeubles d'habitation ont été endommagés et quatre sont en feu", a écrit sur Telegram le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko, faisant état de six morts et trois blessés.

Selon le ministère britannique de la Défense, "au cours des 30 derniers jours, l'assaut de la Russie vers la ville de Bakhmout a été son meilleur axe de progression dans le Donbass, mais sur cette période elle n'est parvenue à avancer que de 10 km (...) Dans d'autres secteurs du Donbass où la Russie tentait une percée, ses forces n'ont pas gagné plus de 3 km sur cette période de 30 jours, très certainement significativement moins que prévu".

A Soledar, ville minière d'environ 10.000 habitants avant la guerre, une poignée d'êtres humains se risquait dans les rues trouées de cratères, bordées de magasins fermés ou détruits et d'immeubles aux vitres brisées, a constaté un journaliste de l'AFP. Les bombardements soulevaient une fumée noire et blanche au-dessus de la ville.

"La plupart des gens sont partis. C'est effrayant. Il y a beaucoup de tirs, nous ne savons pas depuis quel camp", a témoigné Svitlana Klymenko, 62 ans. "Je veux juste partir, pour vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile".

- Douze navires partis -

Parallèlement, le premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, initialement destiné au Liban puis annulé en raison d'un retard de livraison, a trouvé un nouvel acquéreur en Turquie, selon le site d'information Middle East Eye.

Le cargo Razoni, qui avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa (sud) avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, est arrivé mercredi au port de Mersin, en Turquie, selon des sites de suivi du trafic maritime.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles - malgré les sanctions occidentales - de produits agricoles russes, dans le but de mettre fin à la crise alimentaire mondiale.

En vertu de cet accord, "12 navires ont déjà quitté les ports ukrainiens avec des produits agricoles destinés à sept pays, et deux autres navires ont accosté pour chargement", a indiqué mercredi Oleksiï Vostrikov, le chef de l'autorité portuaire ukrainienne, sur Facebook.

Frederick Kenney, un haut responsable de l'ONU en charge de la supervision de l'accord, a affirmé mercredi qu'après le maïs ukrainien, les exportations de blé ukrainien vont commencer la semaine prochaine.

"La prochaine étape est le transbordement de trois millions de tonnes - ou plus - de céréales au rythme d'une centaine de navires par mois", a précisé Oleksiï Vostrikov.

bur-emp/mba/blb

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AUG 10

Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia #

Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.

Et dans l'est du pays, six personnes ont été tuées mercredi par des frappes russes sur la ville de Bakhmout, située près du front, selon le gouverneur local.

Durant la nuit, une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk, voisine de celle de la centrale, a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette zone relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est de l'Ukraine.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous en supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il exhorté.

Cette attaque russe, menée avec des lance-roquettes multiples Grad, a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, selon le gouverneur.

"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.

- "Région en danger" -

Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a fait état d'une frappe russe ayant tué une habitante de 52 ans. "Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, a-t-il écrit sur Telegram.

"Quatre maisons privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu", a-t-il ajouté.

Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, accusant Moscou de "mettre en danger" la région alentour.

"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger".

La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl (nord de l'Ukraine) en 1986.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient volontairement en procédant à cette réorientation de la production électrique.

- "Mourir normalement" -

Les bombardements se poursuivaient aussi mercredi dans le Donbass, dans la région de Donetsk, où la ville de Soledar était pilonnée sans répit. Les forces russes tentent actuellement d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

A la mi-journée, celle-ci a été touchée par des frappes russes qui ont fait six morts et trois blessés, selon le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko. "Les Russes ont bombardé la ville au lance-roquettes multiple, touchant un quartier résidentiel. Selon les premières informations, 12 immeubles d'habitation ont été endommagés et quatre sont en feu", a-t-il écrit sur Telegram.

Selon le ministère britannique de la Défense, "au cours des 30 derniers jours, l'assaut de la Russie vers la ville de Bakhmout a été son meilleur axe de progression dans le Donbass, mais sur cette période elle n'est parvenue à avancer que de 10 km".

"Dans d'autres secteurs du Donbass où la Russie tentait une percée, ses forces n'ont pas gagné plus de 3 km sur cette période de 30 jours, très certainement significativement moins que prévu", a indiqué la même source.

A Soledar, ville minière d'environ 10.000 habitants avant la guerre, une poignée d'entre eux seulement se risquait dans les rues trouées de cratères, bordées de magasins fermés ou détruits et d'immeubles aux vitres éclatées, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les tirs d'artillerie et frappes aériennes soulevaient une fumée noire et blanche au-dessus de la ville.

"La plupart des gens sont partis. C'est effrayant. Il y a beaucoup de tirs, nous ne savons pas depuis quel camp", a témoigné une femme de 62 ans, Svitlana Klymenko. "Je veux juste partir, pour vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile".

- Livraison de céréales annulée -

Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison d'un retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth.

Le cargo Razoni, qui avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa (sud) avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, aurait dû accoster dimanche à Tripoli, au Liban.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles - malgré les sanctions occidentales - de produits agricoles russes.

En vertu de cet accord, "12 navires ont déjà quitté les ports ukrainiens avec des produits agricoles destinés à sept pays, et deux autres navires ont accosté pour chargement", le dernier à Tchornomorsk (sud) où il doit embarquer 30.000 tonnes de maïs, a indiqué mercredi Oleksiy Vostrikov, le chef de l'autorité portuaire ukrainienne, sur Facebook.

"La prochaine étape est le transbordement de trois millions de tonnes - ou plus - de céréales au rythme d'une centaine de navires par mois", a-t-il précisé.

bur-emp/mba/blb

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AUG 10

Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale de Zaporijjia #

Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.

Une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre, où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est de l'Ukraine.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention de la population.

Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.

"Quatre-vingts roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.

- "Région en danger" -

Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a fait état d'une frappe russe ayant fait un mort, une habitante de 52 ans. "Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, écrit-il sur Telegram.

"Quatre maison privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu", ajoute-t-il.

Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, en accusant Moscou de "mettre en danger" la région alentour.

"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", assure le groupe.

La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de la centrale de Tchernobyl en 1986.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.

- "Mourir normalement" -

Les bombardements se poursuivaient aussi mercredi dans le Donbass, dans la région de Donetsk, où la ville de Soledar était pilonnée sans répit. Les forces russes tentent actuellement d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

A Soledar, une ville minière peuplée d'environ 10.000 personnes avant la guerre, une poignée d'habitants seulement se risquaient au dehors, dans les rues trouées de cratères, bordées de magasins fermés ou détruits, d'immeubles aux vitres éclatées, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Les tirs d'artillerie et frappes aériennes soulevaient une fumée noire et blanche au-dessus de la ville.

"La plupart des gens sont partis. C'est effrayant. Il y a beaucoup de tirs, nous ne savons pas depuis quel camp", témoignait une femme de 62 ans, Svitlana Klymenko.

"Je veux juste partir, pour vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile".

- Livraison de céréales annulée -

Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison d'un retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth.

Le Razoni, un cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.

Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.

Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.

Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.

bur-emp/sg

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AUG 10

L'Ukraine dit avoir mis hors service un pont dans la région occupée de Kherson #

L'armée ukrainienne a affirmé mercredi avoir frappé un pont dans la région de Kherson, occupée par les forces russes dans le sud du pays, le rendant impraticable, après des tirs ayant déjà visé un autre axe logistique majeur dans cette zone.

Selon le commandement Sud des forces armées ukrainiennes, cette frappe a visé un pont situé près de la centrale hydroélectrique de Kakhovka et l'a rendu "inutilisable". "La frappe était précise et effective", a-t-il assuré sur Facebook.

Le 8 août, l'armée ukrainienne avait annoncé avoir frappé un autre pont situé dans la même région, l'Antonivski, d'importance stratégique pour la logistique des forces russes.

En banlieue de la ville occupée de Kherson, traversant le Dniepr (Dnipro en ukrainien), ce pont avait déjà été visé et partiellement détruit le 27 juillet, forçant l'armée russe notamment à installer des pontons mobiles.

Kherson, capitale de la région éponyme, est située à quelques kilomètres du front. Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, la région est aussi stratégique car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

Les forces ukrainiennes disent mener dans le sud du pays une lente contre-offensive depuis plusieurs semaines, ce qui a, selon Kiev, permis de reprendre des dizaines de villages à l'armée russe.

bur-pop/neo/mr

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AUG 10

Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale de Zaporijjia #

Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.

Une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre, où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est du pays.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention de la population.

Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.

"Quatre-vingts roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.

- "Région en danger" -

Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a rapporté sur son compte Telegram une frappe russe, ayant fait un mort, une habitante de 52 ans. "Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, écrit-il.

"Quatre maison privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu", ajoute-t-il.

Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, en accusant Moscou de "mettre en danger" la région alentour.

"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", assure le groupe.

La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.

- Livraison de céréales annulée -

En outre, la péninsule a été le théâtre mardi d'explosions qui ont fait un mort et plusieurs blessés dans un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire. Selon l'armée russe, aucun tir ni bombardement n'en est à l'origine.

"La Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais", a martelé mardi soir le président Zelensky lors de son allocution quotidienne.

Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison d'un retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth.

Le Razoni, un cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.

Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.

Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.

Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.

Par ailleurs, mardi, la Russie a lancé, du Kazakhstan, un satellite iranien d'observation qui, selon la presse américaine, pourrait être utilisé par Moscou pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran.

Aux yeux des Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales. Selon le quotidien américain The Washington Post, il pourrait être utilisé par Moscou dans le cadre de son offensive en Ukraine.

bur-emp/sg

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AUG 10

Ukraine: bombardements russes meurtriers dans le centre-est #

Des bombardements russes ont tué 13 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.

L'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, l'épicentre de l'offensive russe.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a souligné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention des administrés.

Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.

"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il dénoncé.

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.

-Livraison de céréales annulée-

La péninsule a été le théâtre mardi d'explosions qui ont fait un mort et plusieurs blessés dans un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire. Selon l'armée russe, aucun tir ni bombardement n'en est à l'origine.

"La Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais", a martelé mardi soir le président Zelensky lors de son allocution quotidienne.

Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison du retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth dans un communiqué.

Le Razoni, cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.

Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.

Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.

Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.

Par ailleurs, mardi, la Russie a lancé, du Kazakhstan, un satellite iranien d'observation qui, selon la presse américaine, pourrait être utilisé par Moscou pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran.

Mais aux yeux des Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales. Et selon le quotidien américain The Washington Post, il pourrait être utilisé par Moscou dans le cadre de son offensive en Ukraine.

"Aucun pays tiers ne peut accéder aux données" envoyées par le satellite via un "algorithme de cryptage", a réagi l'Agence spatiale iranienne dans un communiqué, dénonçant des affirmations "fausses" du journal américain.

bur-neo/emp/emd

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AUG 10

Ukraine: bombardements russes meurtriers dans le centre-est #

Des bombardements russes ont tué 13 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardé.

L'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, l'épicentre de l'offensive russe.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a souligné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention des administrés.

Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dnipro, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.

"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il dénoncé.

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.

Mardi soir, l'opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.

-Livraison de céréales annulée-

La péninsule a été le théâtre mardi d'explosions qui ont fait un mort et plusieurs blessés dans un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire. Selon l'armée russe, aucun tir ni bombardement n'en est à l'origine.

"La Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais", a martelé mardi soir le président Zelensky lors de son allocution quotidienne.

Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison du retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth dans un communiqué.

Le Razoni, cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.

Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.

La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.

Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.

Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.

Par ailleurs, mardi, la Russie a lancé, du Kazakhstan, un satellite iranien d'observation qui, selon la presse américaine, pourrait être utilisé par Moscou pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran.

Mais aux yeux des Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales. Et selon le quotidien américain The Washington Post, il pourrait être utilisé par Moscou dans le cadre de son offensive en Ukraine.

"Aucun pays tiers ne peut accéder aux données" envoyées par le satellite via un "algorithme de cryptage", a réagi l'Agence spatiale iranienne dans un communiqué, dénonçant des affirmations "fausses" du journal américain.

bur-neo/emp/emd

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AUG 10

Ukraine: 13 civils tués dans des frappes russes près de la centrale nucléaire de Zaporijjia #

Treize civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi par des bombardements russes dans le centre-est de l'Ukraine, qui ont visé une localité située près de la centrale nucléaire de Zaporijjia.

L'attaque au lance-roquettes multiples Grad a principalement visé la ville industrielle de Marganets, située dans la région de Dnipropetrovsk mais faisant face, sur l'autre rive du fleuve Dnipro, à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, cible de frappes la semaine dernière dont l'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement.

Le village de Vychtchetarassivka, où une femme a été tuée et un couple blessé, a également été touché.

Deux personnes ont succombé à leur blessures dans les hôpitaux de Marganets, s'ajoutant au bilan de 11 morts annoncé tôt le matin sur Telegram par le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk Valentin Reznitchenko.

L'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés dont cinq graves. La vaste région de Dnipropetrovsk est considérée comme relativement sûre et accueille de nombreux civils évacués du Donbass plus à l'est, épicentre de l'offensive russe.

"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a souligné Valentin Reznitchenko dans son message: "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer".

"Quatre-vingt roquettes ont été lancées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a dénoncé le gouverneur.

La situation s'est dangereusement tendue autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle des troupes russes depuis le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

La centrale a été bombardée à au moins deux reprises depuis vendredi, Kiev et Moscou s'accusant d'être à l'origine de ces frappes.

Une de ces frappes vendredi a endommagé une ligne électrique à haute tension, provoquant l'arrêt automatique de l'un des trois - sur les six initiaux - réacteurs nucléaires toujours opérationnels dans la centrale.

Aucune mission indépendante n'a accès au site et le fonctionnement de la centrale est assuré par des employés ukrainiens.

"Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire", a prévenu lundi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'AIEA pourra accéder à la centrale".

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait jugé samedi "de plus en plus alarmantes" les informations en provenance de Zaporijjia.

bur-neo/emp

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AUG 9

Les Russes vont raccorder la centrale de Zaporijjia à la Crimée (opérateur ukrainien) #

8/9/2022, 11:15 PM
Kiev, UKR

Les forces russes qui occupent la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia préparent son raccordement à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommagent en procédant à cette réorientation de la production électrique, a alerté mardi l'opérateur ukrainien, Energoatom.

"Les militaires russes présents dans la centrale nucléaire de Zaporijjia mettent en oeuvre le programme de (l'opérateur russe) Rosatom visant à raccorder la centrale aux réseaux électriques de Crimée", a dit le président d'Energoatom, Petro Kotin, à la télévision ukrainienne.

"Pour ce faire, il faut d'abord endommager les lignes électriques de la centrale reliées au système énergétique ukrainien. Du 7 au 9 août, les Russes ont déjà endommagé trois lignes électriques. En ce moment, la centrale fonctionne avec une seule ligne de production, ce qui est un mode de travail extrêmement dangereux", a-t-il ajouté.

"Lorsque la dernière ligne de production sera débranchée, la centrale sera alimentée par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel. Tout dépendra alors de leur fiabilité et des stocks de carburant", a aussi prévenu Petro Kotin.

Située près de la ville d'Energodar sur le fleuve Dniepr, non loin de la péninsule ukrainienne de la Crimée (sud), la centrale, la plus grande d'Europe, possède six des 15 réacteurs ukrainiens, capables d'alimenter quatre millions de foyers. Elle est passée sous contrôle des troupes russes le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

Moscou et Kiev s'accusent depuis vendredi de la bombarder,sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.

"Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire", a prévenu lundi matin le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'AIEA pourra accéder à la centrale".

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait jugé samedi "de plus en plus alarmantes" les informations en provenance de Zaporijjia, dont l'un des réacteurs avait dû être arrêté après un bombardement la veille.

str-ybl/alc

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AUG 8

Centrale de Zaporijjia: Zelensky brandit le spectre de Tchernobyl #

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi lundi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl et appelé à de nouvelles sanctions contre la Russie, suite à de nouvelles frappes à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia occupée par les Russes.

"Le monde ne doit pas oublier Tchernobyl et le fait que Zaporijjia est la plus grande centrale d'Europe. La catastrophe de Tchernobyl (en 1986), c'est l'explosion d'un réacteur et la centrale de Zaporijjia est dotée de six réacteurs", a-t-il déclaré lundi soir dans son adresse vidéo quotidienne.

Le site de la centrale de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, est sous contrôle russe depuis le 4 mars. Il a été bombardé à deux reprises à la fin de la semaine dernière, y compris à proximité d'un réacteur. Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés de ces frappes.

"Il faut de nouvelles sanctions contre l'Etat terroriste et contre toute l'industrie nucléaire russe qui crée la menace de la catastrophe nucléaire", a poursuivi M. Zelensky.

Le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl avait explosé le 26 avril 1986, provoquant le plus important accident nucléaire civil et dégageant un nuage radioactif qui s'est propagé sur toute l'Europe.

Un conflit de haute intensité ravage l'Ukraine depuis le 24 février, date à laquelle le président russe Vladimir Poutine a ordonné à son armée d'envahir le pays.

bur-neo/mba

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AUG 8

Zaporijjia: une centrale nucléaire prise dans la guerre en Ukraine #

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, la plus grande d'Europe, occupée par les troupes russes, est au centre des préoccupations internationales sur fond de frappes sur le site, dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.

Les bombardements la semaine dernière près d'un réacteur nucléaire de Zaporijjia (sud) ont poussé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à mettre en garde contre le "risque très réel de catastrophe nucléaire", tandis que Kiev a accusé Moscou de "terrorisme nucléaire".

Les craintes d'un accident ont ravivé des souvenirs douloureux de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 dans l'Ukraine soviétique, qui a fait des centaines de morts et propagé une contamination radioactive à travers l'Europe.

- Histoire -

Située près de la ville d'Energodar sur le fleuve Dnipro (Dniepr en russe), la centrale possède six des 15 réacteurs ukrainiens, capables d'alimenter quatre millions de foyers.

Les réacteurs ont tous été mis en service entre 1984 et 1995, selon l'agence d'État ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays.

Les six réacteurs VVER-1000 de conception soviétique ont une capacité totale de production de près de 6.000 mégawatts.

Avant la guerre, la centrale produisait environ un cinquième de l'électricité ukrainienne. Le pays, qui possède d'importantes réserves d'uranium, est le septième producteur d'énergie nucléaire au monde, selon l'AIEA.

Alors république soviétique, l'Ukraine a commencé à développer l'énergie nucléaire dans les années 1970 avec la construction de Tchernobyl, près de la capitale Kiev, et a apporté des améliorations majeures à la sûreté nucléaire au fil des ans après la catastrophe provoquée par cette centrale en 1986.

La centrale de Zaporijjia est "relativement moderne", estime Mark Wenman, de l'Imperial College de Londres, notant que les composants de réacteur sont situés à l'intérieur d'un bâtiment de confinement fortement renforcé qui peut "résister à des chocs externes extrêmes, à la fois naturels et artificiels", comme un accident d'avion ou des explosions.

- Saisie -

La centrale, située non loin de la péninsule ukrainienne de la Crimée (sud) annexée par Moscou en 2014, est passée sous contrôle des troupes russes le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

Lors des combats, l'armée russe avait ouvert le feu sur des bâtiments du site, suscitant déjà la crainte d'un accident nucléaire majeur. Les pompiers ont été empêchés d'accéder au site pour atteindre l'incendie pendant des heures.

Le fonctionnement de la centrale est assuré par des employés ukrainiens.

"Des Ukrainiens contrôlent les installations des réacteurs à la centrale nucléaire de Zaporijjia", a déclaré lundi à la télévision ukrainien Petro Kotine, le président d'Energoatom.

M. Kotine, qui appelle à déloger les occupants russes et à créer une "zone démilitarisée" sur le site de la centrale, estime qu'elle est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions".

Il affirme que "les Russes ont enlevé une centaine d'employés de la centrale nucléaire" et qu'"un employé est mort après avoir été torturé".

Il a indiqué n'avoir "aucune information" sur un éventuel minage des installations, mais selon lui "les Russes ont miné la côte près de la centrale nucléaire" et "il y a probablement des voitures chargées d'explosifs près du premier et du second réacteur".

Trois des six réacteurs étaient opérationnels début août. L'un des trois a été arrêté à la suite de bombardements qui ont endommagé une ligne de haute tension le 5 août.

L'AIEA a déclaré à plusieurs reprises qu'elle souhaitait organiser une inspection de la centrale de Zaporijjia. Les autorités ukrainiennes s'y sont initialement opposées, jugeant qu'une telle visite légitimerait l'occupation russe. Elles se montrent moins catégoriques ces derniers jours.

- Nouvelles frappes -

Le 21 juillet, l'Ukraine a accusé Moscou de déployer des armes lourdes dans la centrale après que la Russie a déclaré que les troupes ukrainiennes avaient tiré sur l'installation. Selon Energoatom, la Russie a déplacé des dizaines d'équipements militaires et des munitions dans la salle des machines du premier réacteur.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a accusé Moscou d'utiliser la centrale comme "une base militaire pour tirer sur les Ukrainiens, sachant qu'ils ne peuvent pas et ne riposteront pas".

Le 5 août, l'Ukraine a accusé les forces russes d'avoir mené des frappes près d'un réacteur. La Russie a elle désigné l'Ukraine comme auteur des frappes.

L'Ukraine, qui affirme qu'il y a environ 500 soldats russes dans la centrale, a appelé à la création d'une zone démilitarisée.

Malgré les tensions, Energoatom assure être toujours en contact avec le site et recevoir des données sur la surveillance des radiations. Il a déclaré lundi qu'il n'y avait eu aucun changement dans les niveaux de radiations.

dt-neo/mba/emd

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AUG 8

Zaporijjia: une centrale nucléaire prise dans la guerre en Ukraine #

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, la plus grande d'Europe, occupée par les troupes russes, est au centre des préoccupations internationales sur fond de frappes sur le site, dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.

Les bombardements la semaine dernière près d'un réacteur nucléaire de Zaporijjia (sud) ont poussé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à mettre en garde contre le "risque très réel de catastrophe nucléaire", tandis que Kiev a accusé Moscou de "terrorisme nucléaire".

Les craintes d'un accident ont ravivé des souvenirs douloureux de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 dans l'Ukraine soviétique, qui a fait des centaines de morts et propagé une contamination radioactive à travers l'Europe.

- Histoire -

Située près de la ville d'Energodar sur le fleuve Dnipro (Dniepr en russe), la centrale possède six des 15 réacteurs ukrainiens, capables d'alimenter quatre millions de foyers.

Les réacteurs ont tous été mis en service entre 1984 et 1995, selon l'agence d'État ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays.

Les six réacteurs VVER-1000 de conception soviétique ont une capacité totale de production de près de 6.000 mégawatts.

Avant la guerre, la centrale produisait environ un cinquième de l'électricité ukrainienne. Le pays, qui possède d'importantes réserves d'uranium, est le septième producteur d'énergie nucléaire au monde, selon l'AIEA.

Alors république soviétique, l'Ukraine a commencé à développer l'énergie nucléaire dans les années 1970 avec la construction de Tchernobyl, près de la capitale Kiev, et a apporté des améliorations majeures à la sûreté nucléaire au fil des ans après la catastrophe de Tchernobyl.

La centrale de Zaporijjia est "relativement moderne", estime Mark Wenman, de l'Imperial College de Londres, notant que les composants de réacteur sont situés à l'intérieur d'un bâtiment de confinement fortement renforcé qui peut "résister à des chocs externes extrêmes, à la fois naturels et artificiels", comme un accident d'avion ou des explosions.

- Saisie -

La centrale, située non loin de la péninsule ukrainienne de la Crimée (sud) annexée par Moscou en 2014, est passée sous contrôle des troupes russes le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

Lors des combats, l'armée russe avait ouvert le feu sur des bâtiments du site, suscitant déjà la crainte d'un accident nucléaire majeur. Les pompiers ont été empêchés d'accéder au site pour atteindre l'incendie pendant des heures.

Le fonctionnement de la centrale est assuré par des employés ukrainiens.

Trois des six réacteurs étaient opérationnels début août. L'un des trois a été arrêté suite à des bombardements le 5 août qui ont endommagé une ligne de haute tension, ce qui a déclenché cet arrêt.

L'AIEA a déclaré à plusieurs reprises qu'elle souhaitait organiser une inspection de la centrale de Zaporijjia. Les autorités ukrainiennes s'y sont initialement opposées, jugeant qu'une telle visite légitimerait l'occupation russe. Elles se montrent moins catégoriques ces derniers jours.

- Nouvelles frappes -

Le 21 juillet, l'Ukraine a accusé Moscou de déployer des armes lourdes dans la centrale après que la Russie a déclaré que les troupes ukrainiennes avaient tiré sur l'installation. Selon Energoatom, la Russie a déplacé des dizaines d'équipements militaires et des munitions dans la salle des machines du premier réacteur.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a accusé Moscou d'utiliser la centrale comme "une base militaire pour tirer sur les Ukrainiens, sachant qu'ils ne peuvent pas et ne riposteront pas".

Le 5 août, l'Ukraine a accusé les forces russes d'avoir mené des frappes près d'un réacteur. La Russie a déclaré que l'Ukraine était derrière ces frappes.

L'Ukraine, qui affirme qu'il y a environ 500 soldats russes dans la centrale, a appelé à la création d'une zone démilitarisée.

Malgré les tensions, Energoatom assure être toujours en contact avec le site et recevoir des données sur la surveillance des radiations. Il a déclaré lundi qu'il n'y avait eu aucun changement dans les niveaux de radiations.

dt-neo/mba

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