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L'Europe vient en aide à la France pour lutter contre les feux #

Des pompiers de plusieurs pays européens arrivent vendredi à la rescousse de la France pour aider à lutter contre plusieurs incendies ravageant des forêts en proie à des vagues de chaleur et une sécheresse historique, dont un gigantesque brasier dans le sud-ouest du pays.

Au total, 361 pompiers européens ont pris la route du sud-ouest de la France pour épauler les 1.100 pompiers qui combattent nuit et jour une reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras, dans le sud-ouest (14.000 hectares déjà brûlés en juillet).

En outre, quatre avions de la flotte de l'Union européenne contre les incendies ont été envoyés en France de Grèce et de Suède, a annoncé la Commission européenne. La Pologne a annoncé qu'elle allait dépêcher dès jeudi 146 sapeurs-pompiers pour aider dans le sud, dès vendredi midi selon la présidence française.

"L'Allemagne, la Grèce, la Pologne, et, dans les prochaines heures, la Roumanie et l'Autriche: nos partenaires viennent en aide à la France face aux incendies", a remercié dans un tweet le président Emmanuel Macron.

"Comme en juillet, l'Italie reste solidaire avec la France. Plusieurs Canadairs arrivent pour soutenir les pompiers français et européens mobilisés sur notre territoire", a-t-il ajouté quelques heures plus tard.

Des feux font toujours rage en Gironde (sud-ouest), dans le Jura (est), la Drôme, l'Aveyron et la Lozère (sud-est)... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.

Dans un large périmètre autour de Hostens (Gironde), le feu a ravagé en deux jours 7.400 hectares de forêts et forcé 10.000 personnes à quitter leur domicile, parfois pour la seconde fois depuis un mois.

65 pompiers allemands et 24 véhicules sont arrivés jeudi après-midi dans cette zone où le ciel est nappé d'un voile grisâtre, masquant quasi totalement le soleil brûlant. Ils devaient être sur le terrain vendredi à l'aube, a assuré à la presse Martin Guespereau, le préfet délégué pour la défense et la sécurité en Gironde.

"Nous sommes tous des pompiers, et nous comprenons la situation. Ca doit être vraiment dur de combattre des feux de cette durée et de telle ampleur", a déclaré Simon Fritz, un pompier professionnel arrivé de Bonn.

Sur place, plusieurs habitations évacuées arboraient des témoignages de gratitude - "Merci pour nos maisons" ou "Merci les pompiers" peints sur des draps blancs.

Au total huit avions bombardiers d'eau (6 Canadairs, 2 Dash) et deux hélicoptères ont été mobilisés jeudi.

"On se croirait en Californie, c'est gigantesque... pourtant il y a une culture du feu de forêt" localement, a raconté à l'AFP, les yeux cernés, Rémy Lahay, pompier professionnel depuis 20 ans. "Mais là, on se fait déborder de partout".

La sécheresse qui sévit sur la région et les températures caniculaires, se conjuguant avec un air très sec, créent toujours un "risque très sévère d'éclosion de feu", selon la préfecture.

En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes : c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche en France.

Dans le centre du Portugal, même spectacle de désolation: plus de 1.500 pompiers étaient jeudi mobilisés pour venir à bout d'un feu de forêt qui ravage depuis plusieurs jours le parc naturel de la Serra da Estrela, détruisant quelque 10.000 hectares, selon des données européennes.

L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier.

Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler, voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.

La canicule actuelle en France a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis mars 1961.

bur-ico/mlb/roc

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AUG 12

Vendredi sera la journée la plus chaude de la semaine en France, les feux continuent #

Un avant-goût de 2050: la troisième canicule de l'année en France atteint son pic vendredi avec entre 38 et 41°C dans le pays, une chaleur qui épuise les centaines de pompiers français et désormais européens engagés d'est en ouest sur de multiples incendies.

Sur la zone du pire feu de forêt français du moment, près de Landiras, en Gironde, il devrait encore faire 37°C vendredi, après 41°C jeudi, où 1.100 pompiers combattent jour et nuit.

Pour les épauler, 361 pompiers européens - allemands, polonais, autrichiens ou roumains - ainsi que des Canadair italiens, grecs et suédois ont pris jeudi la route du sud-ouest.

Des pluies de cendres, un ciel orangé, l'air chargé d'une odeur de fumée... Cet incendie monstre - qui avait déjà noirci 14.000 hectares en juillet et en a ravagé 7.400 en deux jours - a poussé à l'évacuation de 10.000 personnes. Accrochés aux habitations vidées, des témoignages de gratitude - "Merci pour nos maisons" ou "Merci les pompiers", peints sur des draps blancs.

"On se croirait en Californie, c'est gigantesque... pourtant il y a une culture du feu de forêt" localement, confie les yeux cernés Rémy Lahlay, pompier professionnel depuis 20 ans, venu en renfort depuis la Rochelle et habitué aux forêts de résineux, "mais là, on se fait déborder de partout".

Trois fois plus d'hectares en France ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.

Même le Jura, au climat normalement plus modéré, est frappé: depuis mardi, deux incendies ont dévoré environ 660 hectares de forêt dans le sud du département. Jeudi en fin d'après-midi, la progression de l'un des feux sur les communes de Vescles et Cernona pu être "ralentie" alors que l'autre, à une vingtaine de km au sud-ouest, a été "fixé", selon la préfecture.

Avant la tombée de la nuit, le feu continuait en revanche toujours de progresser en Isère sur la commune de Vif et en Ardèche près de Vallon-Pont d'Arc. Dans la Drôme, l'incendie n'était toujours pas fixé dans le massif du Diois à Romeyer.

Le soleil sera brûlant sur l'ensemble du pays vendredi, avec 19 départements du sud-ouest au Finistère placés en vigilance orange canicule par Météo-France.

Le seuil des 40°C n'avait été dépassé qu'une fois dans les années 1960 et une fois dans les années 1970 en France. Il est voué à devenir plus fréquent.

Le danger des canicules pour le corps est que les nuits restent chaudes et nous épuisent. Perpignan a déjà subi 42 nuits tropicales (plus de 20°C) cette année, contre en moyenne 15 dans les années 1960, selon Jean-Michel Soubeyroux de Météo-France.

L'été 2022 en France s'approche déjà de ce que serait "un été moyen du milieu de siècle" dans un des scénarios pessimistes du réchauffement climatique, dit-il à l'AFP.

Même dans un scénario intermédiaire, autour de 2050, les Lyonnais, par exemple, pourraient subir 35 nuits tropicales par an, au lieu de 14.

La sécheresse reste exceptionnelle dans le pays, après un mois de juillet où moins d'un centimètre de pluie est tombé en moyenne. Les nappes phréatiques se vident à un niveau préoccupant, a averti le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Il est interdit d'arroser sur une grande partie de la France et 73 préfets ont même interdit les prélèvements d'eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements, une interdiction pas toujours respectée.

Sécheresse et canicule amoindrissent les rendements de nombreuses activités agricoles : arboriculture, maraîchage, céréales - avec des maïs qui sèchent sur pied, et les animaux d'élevage ne font pas exception. Une vache laitière produit par exemple 10 à 20% de lait lors de fortes chaleurs.

"Je suis du genre optimiste mais quand tu subis le Covid, puis une quatrième pandémie d'influenza aviaire, puis quatre épisodes de canicule et une sécheresse, c'est dur", confie un cultivateur des Landes, Michel Larrère.

Cette pluie tant attendue, par les pompiers comme par les autres habitants, arrivera par des orages vendredi soir sur les Alpes et les Pyrénées, mais seulement à partir de samedi soir sur le reste de la France.

bur-ico-bl-mgi/kd/alc

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AUG 11

L'Europe vole au secours de la Gironde et des Landes qui flambent #

L'Europe vole au secours de la France pour aider les pompiers qui luttent avec acharnement depuis deux jours contre la reprise spectaculaire d'un incendie en Gironde et dans les Landes, où de premiers renforts sont arrivés d'Allemagne jeudi.

Au total, 361 pompiers européens ont pris la route du sud-ouest de la France pour épauler les 1.100 pompiers qui combattent nuit et jour une reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras (14.000 hectares déjà brûlés en juillet).

"Le chantier", dans le jargon des soldats du feu, est colossal dans cette zone où le ciel est nappé d'un voile grisâtre, masquant quasi totalement le soleil brûlant.

Dans un large périmètre autour de Hostens (Gironde), où se sont rendus jeudi la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le feu, chaotique, a ravagé depuis maintenant deux jours 7.400 ha de forêts desséchées et forcé 10.000 personnes à quitter leur domicile, parfois pour la seconde fois depuis un mois.

Jeudi après-midi, 65 pompiers allemands et 24 véhicules sont arrivés. Des dizaines d'autres pompiers sont attendus dans les prochains jours avec leurs camions venus de Roumanie, Pologne, Autriche.

"Les Roumains et les Allemands seront sur le terrain demain matin à l'aube", a assuré à la presse Martin Guespereau, préfet délégué pour la défense et la sécurité en Gironde.

"Nous sommes tous des pompiers, et nous comprenons la situation. Ca doit être vraiment dur de combattre des feux de cette durée et de telle ampleur", a déclaré Simon Fritz, pompier professionnel venu de Bonn qui venait d'être salué d'un "welcome" par les autorités françaises.

Sur place, plusieurs habitations évacuées arboraient des témoignages de gratitude - "Merci pour nos maisons" ou "Merci les pompiers" peints sur des draps blancs.

"On se croirait en Californie, c'est gigantesque... Pourtant il y a une culture du feu de forêt" localement, a confié à l'AFP, les yeux cernés, Rémy Lahlay, pompier professionnel de la Rochelle, 20 ans de carrière, "mais là, on se fait déborder de partout : personne ne peut s'attendre à ça".

Au total, huit avions bombardiers d'eau (6 Canadairs, 2 Dash) et deux hélicoptères ont été mobilisés pour cette deuxième journée de lutte marquée par de nouveaux départs de feu, notamment à Saint-Symphorien (Gironde).

Et d'autres "batailles" attendent les pompiers dans les prochaines heures, notamment pour la sauvegarde de la commune forestière de Belin-Béliet mais aussi la défense de l'autoroute A63 entre Bordeaux et Bayonne, qui se trouve à une "distance dangereuse du feu", même si elle a été partiellement rouverte à la circulation.

Emmanuel Macron a remercié dans un tweet la "solidarité européenne".

La Commission européenne a annoncé l'envoi de quatre avions de la flotte de l'UE contre les incendies depuis la Grèce et la Suède pour répondre à la demande de la France.

Ces renforts en avions et pompiers européens sont également attendus ailleurs en France pour aider à combattre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie.

Outre la Gironde et les Landes, le feu qui s'est déclaré lundi dans l'Aveyron a été fixé jeudi soir après avoir brûlé plus de 750 hectares de végétation. La plupart des personnes évacuées pourront rentrer chez elles vendredi, a indiqué la préfecture.

Dans le Jura, deux incendies de forêt ont ravagé environ 660 hectares depuis mardi. Jeudi en fin d'après-midi, la propagation de l'un des feux a été "ralentie", l'autre étant "fixé", selon la préfecture.

Plus de 40.000 hectares ont déjà brûlé cette année en France selon la sécurité civile, voire 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes, soit plus de trois fois la moyenne annuelle des dix dernières années, à l'image d'autres pays comme l'Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

La pluie n'est pas attendue avant dimanche.

Dix-neuf départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi après-midi en vigilance orange, le niveau d'alerte invitant les habitants à être "très vigilants".

La multiplication, l'allongement et l'intensification des vagues de chaleur sont la conséquence la plus immédiate du réchauffement climatique, selon les scientifiques.

bur-tsq-bod-bap-ib-pab-nal/ff/bpi/alc/roc

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AUG 11

Jura: la propagation de l'un des incendies "ralentie", près de 660 hectares brûlés #

8/11/2022, 10:00 PM
Strasbourg, FRA

Deux incendies de forêt ont dévoré environ 660 hectares depuis mardi dans le sud du Jura, où la progression de l'un des feux a pu être "ralentie" alors que l'autre est "fixé", a annoncé jeudi la préfecture.

"En fin d'après-midi, la propagation de l'incendie du secteur des communes de Vescles et de Cernon a été ralentie grâce à la mobilisation des sapeurs-pompiers et des agriculteurs" qui leur ont prêté main forte, indique-t-elle dans un communiqué.

"A 22h30, on estime à près de 500 hectares" la surface brûlée, a ajouté la préfecture, qui faisait état dans un précédent communiqué de 300 hectares ravagés pour ce seul incendie.

"L'intégralité de la commune de Cernon", où une coupure électrique "liée au feu" affecte 173 foyers, a été évacuée préventivement et environ "250 personnes ont été mises à l'abri, avec une proposition d'accueil" sur la base nautique de la commune voisine de Bellecin, selon la même source.

Les personnes évacuées seront informées "lorsque les conditions de sécurité seront réunies pour permettre leur retour à domicile", précise la préfecture.

Dans un précédent communiqué, elle avait décrit "un nuage de fumée, visible à plusieurs dizaines de kilomètres, recouvrant une grande partie du sud du département" et accompagné d'une "odeur de brûlé pouvant incommoder les habitants de la zone".

Durant l'après-midi, "des moyens aériens" ont permis de "freiner la propagation" : deux hélicoptères bombardiers d'eau ont ainsi réalisé 110 largages, "permettant de couper l'avancée du feu et diminuant nettement les volumes de fumée".

"A 19h00, quatre canadairs sont arrivés sur la zone de feu et se sont ravitaillés sur le lac de Vouglans", effectuant "23 largages de 6.000 litres", selon la préfecture. "Leurs frappes se sont concentrées sur la tête de feu, afin de permettre aux équipes au sol d'intervenir cette nuit et poursuivre les opérations d'extinctions", précise-t-elle.

L'autre feu, situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest, dans le secteur de Cornod et Vosbles-Valfin, est lui désormais fixé, après avoir réduit en cendres 160 hectares.

Au total, 153 sapeurs-pompiers sont mobilisés, issus du Jura et renforcés par des éléments de l'Ain, de Côte d'Or, du Doubs, du Haut-Rhin, de Moselle, de Saône-et-Loire et de l'Yonne.

De nouveaux renforts des départements de l'Ain, du Doubs, de la Haute-Marne, de la Haute-Saône, de la Saône-et-Loire, du Territoire de Belfort sont arrivés jeudi en fin d'après-midi, précise la préfecture du Jura.

Ces deux incendies sont "les plus importants depuis les années 1990" dans le Jura, selon les pompiers. Le département est classé au niveau ultime de la sécheresse depuis le 1er août, en situation de "crise".

Dans les Vosges, le feu qui a brûlé 30 hectares de forêt entre les communes de Mortagne et de Brouvelieures, est désormais fixé, a indiqué jeudi la préfecture du département.

Dans la soirée,elle a annoncé dans un communiqué sa décision "d'interdire l'usage des feux d'artifices dans l'ensemble du département pour une durée de 15 jours", ainsi que la vente de pétards.

ari-dsa/alc

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AUG 11

Aveyron: l'incendie fixé, la plupart des évacuations levées #

L'incendie qui s'est déclaré lundi dans les villages de Rivière-sur-Tarn et Mostuéjouls, dans l'Aveyron, est désormais fixé, permettant à la plupart des personnes évacuées de rentrer chez elles vendredi, a indiqué la préfecture jeudi soir.

"Grâce à l'efficacité des actions menées sans relâche depuis lundi soir par les sapeurs-pompiers, le feu a été fixé à 21h40 sur l'ensemble de la zone", a écrit la préfecture de l'Aveyron dans un communiqué.

La plupart des logements évacués pourront être réinvestis dès vendredi, précise la préfecture, à l'exception de quatre lieux-dits de la commune de Mostuéjouls.

Jeudi soir, selon les pompiers, plus de 750 hectares de végétation, notamment des forêts de résineux, avaient été parcourus par les flammes, souvent dans des zones difficiles d'accès entre le causse de Sauveterre et les gorges du Tarn.

500 personnes avaient dû être évacuées par précaution de leurs habitations et de plusieurs campings du secteur mercredi soir. Déjà dans la nuit de lundi à mardi, 3.000 personnes avaient été évacuées.

L'incendie n'a fait aucun blessé.

Mercredi, un homme résidant dans le département de la Lozère a été mis en examen pour "destruction involontaire par incendie". Il est soupçonné d'avoir accidentellement déclenché l'incendie, quand une partie métallique de sa remorque a provoqué des étincelles en raclant le sol, mettant le feu à la végétation sur le bord de la route.

fby/dch

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AUG 11

L'Europe vient en aide à la France pour lutter contre les feux #

Plusieurs pays européens vont venir à la rescousse de la France, où des pompiers allemands sont déjà arrivés jeudi, pour aider à lutter contre plusieurs incendies ravageant des forêts en proie à des vagues de chaleur et une sécheresse historique, dont un gigantesque brasier dans le sud-ouest du pays.

Des feux faisaient rage en Gironde (sud-ouest), dans le Jura (est), la Drôme, l'Aveyron et la Lozère (sud-est)... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.

Face à ces incendies, la France a appelé à l'aide et un certain nombre de pays européens ont annoncé l'envoi de renforts. "L'Allemagne, la Grèce, la Pologne, et, dans les prochaines heures, la Roumanie et l'Autriche: nos partenaires viennent en aide à la France face aux incendies", s'est réjoui, dans un tweet, le président Emmanuel Macron. "Merci à eux. La solidarité européenne est à l'oeuvre !", a-t-il ajouté.

Dans un large périmètre autour de Hostens (Gironde), où se sont rendus jeudi la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le feu a ravagé en deux jours 7.400 hectares de forêts et forcé 10.000 personnes à quitter leur domicile, parfois pour la seconde fois depuis un mois.

Dans cette zone, le ciel est est nappé d'un voile grisâtre, masquant quasi totalement le soleil brûlant.

Jeudi après-midi, 65 pompiers allemands et 24 véhicules se sont présentés. Des dizaines d'autres pompiers sont attendus dans les prochains jours avec leurs camions en provenance de Roumanie, de Pologne ou d'Autriche.

"Les Roumains et les Allemands seront sur le terrain demain matin à l'aube", a assuré à la presse Martin Guespereau, le préfet délégué pour la défense et la sécurité en Gironde.

"Nous sommes tous des pompiers, et nous comprenons la situation. Ca doit être vraiment dur de combattre des feux de cette durée et de telle ampleur", a déclaré Simon Fritz, un pompier professionnel arrivé de Bonn qui venait d'être salué d'un "welcome" par les autorités françaises.

Sur place, plusieurs habitations évacuées arboraient des témoignages de gratitude - "Merci pour nos maisons" ou "Merci les pompiers" peints sur des draps blancs.

Au total, 361 pompiers européens ont pris la route du sud-ouest de la France pour épauler les 1.100 pompiers qui combattent nuit et jour une reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras, dans le sud-ouest (14.000 hectares déjà brûlés en juillet).

En outre, quatre avions de la flotte de l'Union européenne contre les incendies ont été envoyés en France de Grèce et de Suède, a annoncé la Commission européenne. La Pologne a annoncé qu'elle allait dépêcher dès jeudi 146 sapeurs-pompiers pour aider dans le sud, dès vendredi midi selon la présidence française.

Au total, huit avions bombardiers d'eau et deux hélicoptères ont été mobilisés pour cette deuxième journée de lutte marquée par de nouveaux départs de feu, notamment à Saint-Symphorien (Gironde).

"On se croirait en Californie, c'est gigantesque... pourtant il y a une culture du feu de forêt" localement, a raconté à l'AFP, les yeux cernés, Rémy Lahay, pompier professionnel depuis 20 ans. "Mais là, on se fait déborder de partout".

La sécheresse qui sévit sur la région et les températures caniculaires, se conjuguant avec un air très sec, créent toujours un "risque très sévère d'éclosion de feu", selon la préfecture.

En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes : c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche en France.

Dans le centre du Portugal, même spectacle de désolation: plus de 1.500 pompiers étaient jeudi mobilisés pour venir à bout d'un feu de forêt qui ravage depuis plusieurs jours le parc naturel de la Serra da Estrela, détruisant quelque 10.000 hectares, selon des données européennes.

L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier.

Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler, voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.

La canicule actuelle en France a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis mars 1961.

bur-ico/tsz/bat/bds/blb

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AUG 11

L'Europe vole au secours de la Gironde et des Landes qui flambent #

L'Europe vole au secours de la France pour aider les pompiers qui luttent avec acharnement depuis deux jours contre la reprise spectaculaire d'un incendie en Gironde et dans les Landes, où de premiers renforts sont arrivés d'Allemagne jeudi.

Au total, 361 pompiers européens ont pris la route du sud-ouest de la France pour épauler les 1.100 pompiers qui combattent nuit et jour une reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras (14.000 hectares déjà brûlés en juillet).

"Le chantier", dans le jargon des soldats du feu, est colossal dans cette zone où le ciel est nappé d'un voile grisâtre, masquant quasi totalement le soleil brûlant.

Dans un large périmètre autour de Hostens (Gironde), où se sont rendus jeudi la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le feu, chaotique, a ravagé depuis maintenant deux jours 7.400 ha de forêts desséchées et forcé 10.000 personnes à quitter leur domicile, parfois pour la seconde fois depuis un mois.

Jeudi après-midi, 65 pompiers allemands et 24 véhicules sont arrivés. Des dizaines d'autres pompiers sont attendus dans les prochains jours avec leurs camions venus de Roumanie, Pologne, Autriche.

"Les Roumains et les Allemands seront sur le terrain demain matin à l'aube", a assuré à la presse Martin Guespereau, préfet délégué pour la défense et la sécurité en Gironde.

"Nous sommes tous des pompiers, et nous comprenons la situation. Ca doit être vraiment dur de combattre des feux de cette durée et de telle ampleur", a déclaré Simon Fritz, pompier professionnel venu de Bonn qui venait d'être salué d'un "welcome" par les autorités françaises.

Sur place, plusieurs habitations évacuées arboraient des témoignages de gratitude - "Merci pour nos maisons" ou "Merci les pompiers" peints sur des draps blancs.

"On se croirait en Californie, c'est gigantesque... Pourtant il y a une culture du feu de forêt" localement, a confié à l'AFP, les yeux cernés, Rémy Lahlay, pompier professionnel de la Rochelle, 20 ans de carrière, "mais là, on se fait déborder de partout : personne ne peut s'attendre à ça".

Au total, huit avions bombardiers d'eau (6 Canadairs, 2 Dash) et deux hélicoptères ont été mobilisés pour cette deuxième journée de lutte marquée par de nouveaux départs de feu, notamment à Saint-Symphorien (Gironde).

Et d'autres "batailles" attendent les pompiers dans les prochaines heures, notamment pour la sauvegarde de la commune forestière de Belin-Béliet mais aussi la défense de l'autoroute A63 entre Bordeaux et Bayonne, qui se trouve à une "distance dangereuse du feu", même si elle a été partiellement rouverte à la circulation.

Emmanuel Macron a remercié dans un tweet la "solidarité européenne".

La Commission européenne a annoncé l'envoi de quatre avions de la flotte de l'UE contre les incendies depuis la Grèce et la Suède pour répondre à la demande de la France.

Ces renforts en avions et pompiers européens sont également attendus ailleurs en France pour aider à combattre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie.

Outre la Gironde et les Landes, le feu qui s'est déclaré lundi dans l'Aveyron était toujours actif jeudi après-midi. Il a nécessité l'évacuation mercredi soir de 500 vacanciers et habitants de Rivière-sur-Tarn et Mostuéjouls.

Dans le Jura, deux incendies de forêt ont ravagé plus de 400 hectares depuis mardi, la propagation de l'un d'entre eux s'étant "accélérée".

La sécheresse et les températures caniculaires et un air très sec créent toujours un "risque très sévère d'éclosion de feu", selon la préfecture de Gironde.

Plus de 40.000 hectares ont déjà brûlé cette année en France selon la sécurité civile, voire 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes, soit plus de trois fois la moyenne annuelle des dix dernières années, à l'image d'autres pays comme l'Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

La pluie n'est pas attendue avant dimanche.

Dix-neuf départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi après-midi en vigilance orange, le niveau d'alerte invitant les habitants à être "très vigilants".

La multiplication, l'allongement et l'intensification des vagues de chaleur sont la conséquence la plus immédiate du réchauffement climatique, selon les scientifiques.

bur-tsq-bod-bap-ib-pab-nal/ff/bpi

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L'Europe vole au secours de la Gironde et des Landes qui flambent #

L'Europe vole au secours de la France pour aider les pompiers qui luttent avec acharnement depuis deux jours contre la reprise spectaculaire d'un incendie en Gironde et dans les Landes, où de premiers renforts sont arrivés d'Allemagne jeudi.

Au total, 361 pompiers européens ont pris la route du sud-ouest de la France pour épauler les 1.100 pompiers qui combattent nuit et jour une reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras (14.000 hectares déjà brûlés en juillet).

"Le chantier", dans le jargon des soldats du feu, est colossal dans cette zone où le ciel est nappé d'un voile grisâtre, masquant quasi totalement le soleil brûlant.

Dans un large périmètre autour de Hostens (Gironde), où se sont rendus jeudi la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le feu, chaotique, a ravagé depuis maintenant deux jours 7.400 ha de forêts desséchées et forcé 10.000 personnes à quitter leur domicile, parfois pour la seconde fois depuis un mois.

Jeudi après-midi, 65 pompiers allemands et 24 véhicules. Des dizaines d'autres pompiers sont attendus dans les prochains jours avec leurs camions venus de Roumanie, Pologne, Autriche.

"Les Roumains et les Allemands seront sur le terrain demain matin à l'aube", a assuré à la presse Martin Guespereau, préfet délégué pour la défense et la sécurité en Gironde.

"Nous sommes tous des pompiers, et nous comprenons la situation. Ca doit être vraiment dur de combattre des feux de cette durée et de telle ampleur", a déclaré Simon Fritz, pompier professionnel venu de Bonn qui venait d'être salué d'un "welcome" par les autorités françaises.

Sur place, plusieurs habitations évacuées arboraient des témoignages de gratitude - "Merci pour nos maisons" ou "Merci les pompiers" peints sur des draps blancs.

"On se croirait en Californie, c'est gigantesque... Pourtant il y a une culture du feu de forêt" localement, a confié à l'AFP, les yeux cernés, Rémy Lahlay, pompier professionnel de la Rochelle, 20 ans de carrière, "mais là, on se fait déborder de partout : personne ne peut s'attendre à ça".

Au total, huit avions bombardiers d'eau (6 Canadairs, 2 Dash) et deux hélicoptères ont été mobilisés pour cette deuxième journée de lutte marquée par de nouveaux départs de feu, notamment à Saint-Symphorien (Gironde).

Et d'autres "batailles" attendent les pompiers dans les prochaines heures, notamment pour la sauvegarde de la commune forestière de Belin-Béliet mais aussi la défense de l'autoroute A63 entre Bordeaux et Bayonne, qui se trouve à une "distance dangereuse du feu", même si elle a été partiellement rouverte à la circulation.

Emmanuel Macron a remercié dans un tweet la "solidarité européenne".

La Commission européenne a annoncé l'envoi de quatre avions de la flotte de l'UE contre les incendies depuis la Grèce et la Suède pour répondre à la demande de la France.

Ces renforts en avions et pompiers européens sont également attendus ailleurs en France pour aider à combattre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie.

Outre la Gironde et les Landes, le feu qui s'est déclaré lundi dans l'Aveyron était toujours actif jeudi après-midi. Il a nécessité l'évacuation mercredi soir de 500 vacanciers et habitants de Rivière-sur-Tarn et Mostuéjouls.

Dans le Jura, deux incendies de forêt ont ravagé plus de 400 hectares depuis mardi, la propagation de l'un d'entre eux s'étant "accélérée".

La sécheresse et les températures caniculaires et un air très sec créent toujours un "risque très sévère d'éclosion de feu", selon la préfecture de Gironde.

Plus de 40.000 hectares ont déjà brûlé cette année en France selon la sécurité civile, voire 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes, soit plus de trois fois la moyenne annuelle des dix dernières années, à l'image d'autres pays comme l'Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

La pluie n'est pas attendue avant dimanche.

Dix-neuf départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi après-midi en vigilance orange, le niveau d'alerte invitant les habitants à être "très vigilants".

La multiplication, l'allongement et l'intensification des vagues de chaleur sont la conséquence la plus immédiate du réchauffement climatique, selon les scientifiques.

bur-tsq-bod-bap-ib-pab-nal/ff/bpi

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AUG 11

Sécheresse: Colmar en appelle à la population et aux restaurateurs pour sauver ses fleurs #

8/11/2022, 5:50 PM
Colmar, FRA

Face aux interdictions d'arrosage, le maire de la très touristique ville de Colmar a incité jeudi la population et les restaurateurs à arroser eux-mêmes les jardinières et massifs floraux des espaces publics, quitte à recourir aux "fonds de carafe", pour "repondre à l'absurdité administrative".

"J'invite les Colmariens et en particulier les restaurateurs à verser toutes les eaux de récupération non polluées (eau des seaux à glace, fonds de carafe, eau de lavage des légumes par exemple) dans les jardinières et les massifs floraux les plus proches", a écrit Eric Straumann (LR) dans un post publié sur son compte Facebook.

La ville jouit depuis l'an dernier du label "Fleur d'Or", une distinction récompensant moins d'une dizaine de communes en France, pour la grande qualité de leur fleurissement.

Mais Colmar fait aussi partie des communes concernées par l'arrêté pris par le préfet du Haut-Rhin Louis Laugier le 3 août pour limiter la consommation de l'eau dans le département, auquel la ville a dû se plier.

La semaine dernière, le premier magistrat a bien tenté d'obtenir une dérogation de la préfecture pour continuer à arroser ses plus de 300 jardinières et ne pas compromettre les "investissements en main d'oeuvre et en végétaux" et en défense d'un "secteur économique déjà touché par la crise de la COVID".

Mais la réunion du comité de ressource en eau qui s'est tenue ce jeudi matin "n'a pas permis d'avancer sur le sujet", a affirmé Eric Straumann dans son message sur les réseaux sociaux. Dénonçant "l'absurdité de la réglementation", le maire a cité l'exemple d'une commune limitrophe de Colmar, alimentée "par le même puits" et où l'arrosage demeure permis.

"Je rappelle que les fleurs contribuent aussi à un écosystème et à la présence des abeilles", a également fait valoir M. Straumann auprès de l'AFP, évoquant les progrès effectués ces dernières années en matière d'arrosage économe en eau.

"il nous faut 15 mètres cubes d'eau par jour, c'est rien du tout pour une ville de 70.000 habitants", a-t-il encore affirmé.

La préfecture de Haut-Rhin a confirmé dans un communiqué que "l'interdiction de l'arrosage des massifs et bacs à fleurs annuelles publics est confirmée pour les collectivités".

Arbustes et jeunes arbres échappent cependant à cette privation d'eau "car ils permettent de constituer des îlots de fraîcheur et représentent des investissements dans le cadre de l'adaptation au changement climatique", a ajouté la préfecture.

Parallèlement, l'Eurométropole de Strasbourg, dont certaines des 33 communes subissent des restrictions d'utilisation de l'eau similaires à celles en vigueur à Colmar, a annoncé jeudi soir dans un communiqué suspendre "l'arrosage des massifs floraux".

"Dans une démarche de responsabilité et de solidarité territoriale" entre ses communes, la collectivité présidée par Pia Imbs, proche des écologistes, "a souhaité inviter l'ensemble (de ses) communes à appliquer ces mêmes dispositions jusqu'à la levée des contraintes par la préfecture pour préserver" les ressources en eau, indique la collectivité, qui gère le réseau d'eau potable.

ari-dsa/vk

META

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AUG 11

Jura: l'un des incendies progresse, 460 hectares de forêts et de broussailles brûlés #

8/11/2022, 5:19 PM
Strasbourg, FRA

Deux incendies de forêt ont ravagé depuis mardi 460 hectares dans le sud du Jura où l'un des feux a de nouveau progressé jeudi après-midi, nécessitant l'évacuation préventive d'un village de 250 personnes, a annoncé la préfecture.

"La propagation de l'incendie du secteur des communes de Vescles et de Cernon" s'est accélérée (jeudi) après-midi" et mobilise 90 sapeurs-pompiers et 28 engins, a indiqué la préfecture dans un communiqué.

"L'intégralité de la commune de Cernon" a été évacuée "par mesure de prévention" et environ "250 personnes ont été mises à l'abri, avec une proposition d'accueil" sur la base nautique de la commune voisine de Bellecin, selon la même source, qui précise que des agriculteurs épaulent les pompiers "en noyant (des) lisières de forêt".

Dans un précédent communiqué, la préfecture du Jura avait décrit "un nuage de fumée, visible à plusieurs dizaines de kilomètres, recouvrant une grande partie du sud du département" et accompagné d'une "odeur de brûlé pouvant incommoder les habitants de la zone".

"A 17H30, 300 hectares ont brûlé", contre 250 en début d'après-midi, et une zone de 110 hectares "est encore menacée", selon la préfecture. Des coupures d'électricité interviennent sur le secteur pour sécuriser les largages par les deux hélicoptères bombardiers d'eau basés à Annecy et arrivés jeudi, selon la préfecture.

Elle avait évoqué dans un premier temps un seul appareil redéployé depuis le Maine-et-Loire où les deux principaux feux qui ont ravagé plus de 1.500 hectares sont désormais fixés.

L'intervention de ces hélicoptères devrait faciliter les opérations de lutte au sol contre cet incendie qui se propage dans une zone accidentée où les secours progressent difficilement.

De nouveaux renforts de l'Ain, du Doubs, de la Haute-Marne, de la Haute-Saône, de la Saône-et-Loire et du Territoire de Belfort sont attendus en fin d'après-midi, indique encore la préfecture.

A une vingtaine de kilomètres au sud-ouest, dans le secteur de Cornod et Vosbles-Valfin, le feu est en revanche désormais fixé, après avoir réduit en cendres 160 hectares.

Sur les deux incendies, "les plus importants depuis les années 1990" dans le Jura selon les pompiers, les soldats du feu ont pu compter sur l'appui de renforts venus de sept départements du centre et de l'est de la France. Le Jura est classé au niveau ultime de la sécheresse depuis le 1er août, en situation de "crise".

Dans les Vosges, le feu qui a brûlé 30 hectares de forêt entre les communes de Mortagne et de Brouvelieures, est désormais fixé, a annoncé jeudi la préfecture du département.

Une centaine de pompiers et 30 engins sont toujours sur place pour traiter les points chauds et les lisières de feu. Ils devaient également être appuyés par un hélicoptère bombardier d'eau dans la journée.

ari-dsa/it

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AUG 11

Vendée: enquête en cours après des dégradations contre deux réserves d'eau #

8/11/2022, 4:53 PM
Nantes, FRA

Une enquête, menée par la gendarmerie, est en cours pour identifier les responsables des dégradations commises dans la nuit de lundi à mardi sur deux réserves d'eau pour l'agriculture en Vendée, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de La Roche-sur-Yon.

Ces dégradations, commises dans les communes de Pouillé et Nalliers, au sud-est de la Roche-sur-Yon, ont été revendiquées par un groupe baptisé "Rivières en colère", dans un texte relayé par les écologistes des "Soulèvements de la terre".

"Nous avons découvert cette revendication mercredi par voie de presse. On ignore pour l'instant ce que regroupe cette organisation", a précisé à l'AFP le parquet de La Roche-sur-Yon.

A ce stade, "l'enquête de gendarmerie cherche à identifier les responsables", indique également le parquet.

"Les méga-bassines sont le pansement d'une agriculture-industrielle en bout de course. Une industrie qui, à la place de nous nourrir, tue les poissons et les abeilles", a écrit le groupe "Rivières en colère" dans son communiqué.

"Nous avons enfilé des gants et masqué nos visages, nous avons pris des pinces et des couteaux, et nous avons enlevé la bâche qui recouvrait deux méga-bassines", ajoutent-ils, accompagnant leur texte d'une photo des dégradations, prise de nuit.

"Ca correspond bien aux photos qu'on a, mais nous, de jour", a expliqué à l'AFP Arnaud Charpentier, le président du syndicat mixte Vendée-Sèvres-Autizes (SMVSA), qui est la collectivité propriétaire des installations.

M. Charpentier a indiqué que le SMVSA avait déposé plainte mercredi, insistant par ailleurs sur le fait qu'"à l'instant T, il n'y a pas de perte d'eau" dans les cuves.

Les ministres de l'Agriculture Marc Fesneau et de la Transition écologique Christophe Béchu avaient condamné "avec fermeté ces faits de vandalisme" dans un communiqué.

ard-faa/mcl/it

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AUG 11

Sécheresse: Colmar en appelle à la population et aux restaurateurs pour sauver ses fleurs #

8/11/2022, 4:23 PM
Colmar, FRA

Face aux interdictions d'arrosage liées à la sécheresse, le maire de la très touristique ville de Colmar a incité jeudi la population et les restaurateurs à arroser eux-mêmes les jardinières et massifs floraux des espaces publics, quitte à recourir aux "fonds de carafe", un "moyen citoyen de répondre à l'absurdité administrative".

"J'invite les Colmariens et en particulier les restaurateurs à verser toutes les eaux de récupération non polluées (eau des seaux à glace, fonds de carafe, eau de lavage des légumes par exemple) dans les jardinières et les massifs floraux les plus proches", a écrit Eric Straumann (LR) dans un post publié sur son compte Facebook.

La ville jouit depuis l'an dernier du label "Fleur d'Or", une distinction récompensant moins d'une dizaine de communes en France, pour la grande qualité de leur fleurissement.

Mais Colmar fait aussi partie des communes concernées par l'arrêté pris par le préfet du Haut-Rhin Louis Laugier le 3 août pour limiter la consommation de l'eau dans le département, auquel la ville a dû se plier.

La semaine dernière, le premier magistrat a bien tenté d'obtenir une dérogation de la préfecture pour continuer à arroser ses plus de 300 jardinières et ne pas compromettre les "investissements en main d'oeuvre et en végétaux" et en défense d'un "secteur économique déjà touché par la crise de la COVID".

Mais la réunion du comité de ressource en eau qui s'est tenue ce jeudi matin "n'a pas permis d'avancer sur le sujet", a affirmé Eric Straumann dans son message sur les réseaux sociaux. Dénonçant "l'absurdité de la réglementation", le maire a cité l'exemple d'une commune limitrophe de Colmar, alimentée "par le même puits" et où l'arrosage demeure permis.

"Je rappelle que les fleurs contribuent aussi à un écosystème et à la présence des abeilles", a également fait valoir M. Straumann auprès de l'AFP, évoquant les progrès effectués ces dernières années en matière d'arrosage économe en eau.

"il nous faut 15 mètres cubes d'eau par jour, c'est rien du tout pour une ville de 70.000 habitants", a-t-il encore affirmé.

La préfecture de Haut-Rhin a confirmé dans un communiqué que "l'interdiction de l'arrosage des massifs et bacs à fleurs annuelles publics est confirmée pour les collectivités".

Arbustes et jeunes arbres échappent cependant à cette privation d'eau "car ils permettent de constituer des îlots de fraîcheur et représentent des investissements dans le cadre de l'adaptation au changement climatique", a ajouté la préfecture.

ari/ha/dch

META

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AUG 11

France: la sécheresse, un "coup de massue" pour les producteurs de maïs dans le sud-ouest #

Dans le sud-ouest de la France, en Gascogne, où il n'a "pas plu depuis le 28 juin", Michel Larrère ne met plus un pied dans ses champs de maïs pour ne pas "aller voir la misère", qualifiant la sécheresse actuelle de "coup de massue" pour la profession.

"Je suis du genre optimiste mais quand tu subis le Covid, puis une quatrième pandémie d'influenza aviaire (en six ans, Ndlr), puis quatre épisodes de canicule et une sécheresse... c'est dur !", commente cet agriculteur de 56 ans, installé, depuis 25 ans, dans le petit village de Montaut, dans le département des Landes (Sud-ouest).

Sur son exploitation de 98 hectares, 55 hectares sont consacrés au maïs, le reste aux légumes, tournesol et élevage de poulets.

L'irrigation est interdite, conformément aux restrictions émises par les autorités, et les plantes sont desséchées. Cette semaine encore, les températures grimperont jusqu'à 39 degrés.

La succession des vagues de chaleur depuis juin a condamné 60% de son rendement annuel, affirme Michel Larrère. "Six plantes sur dix n'ont pas d'épis", explique l'agriculteur en écartant les feuilles des tiges. Les rares épis qui ont poussé, sont pour certains rachitiques. Alors qu'il prévoit une récolte dans les prochains jours, un mois en avance, l'exploitant table sur une perte de 70.000 euros, "soit deux-tiers de ma culture et trois fois mon revenu annuel".

Un coup dur pour celui qui a déjà perdu 9.000 euros après deux premières vagues de grippe aviaire et qui a dû emprunter 15.000 euros cette année "pour ne pas vivre à découvert", dans l'attente d'indemnisations consécutives à l'épidémie de décembre.

Le quinquagénaire, par ailleurs responsable syndical localement, ne met plus un pied dans ses champs, à l'image de beaucoup de ses voisins, "j'évite d'aller voir la misère".

Selon lui, le moment de la récolte et des "remorques qui ne vont pas se remplir" sera un "coup de massue" pour nombre d'entre eux, "on a beau s'en douter, c'est toujours pire que ce à quoi on avait pensé".

Depuis sa terrasse, il peut voir ses champs de tournesol, très précoces et moins productifs, et un champ vierge. "Celui-là, je ne l'avais pas ressemé cette année et j'ai bien fait sinon, tous les soirs, j'aurais mangé avec vue sur un champ en souffrance."

Michel Larrère souhaiterait que cet été 2022, "encore plus fort que la canicule de 2003", mène à la création de retenues d'eau.

Selon des données du ministère de l'Agriculture, la région Nouvelle-Aquitaine est le premier producteur de maïs en France, avec 54% de sa production assurée par le seul département des Landes. Le maïs est une part essentielle de l'économie du département et notamment de Chalosse, un terroir situé non loin de l'Espagne, pour nourrir les canards et plus largement pour l'élevage. "Sans eau, notre zone agricole va disparaître", résume l'agriculteur.

Il dénonce des projets "dans les tuyaux depuis 15 ans" mais bloqués pour "des raisons environnementales, des études d'impact ou la découverte d'écrevisses à patte blanche", ironise-t-il. "Aucun politique ne veut se lancer, ça n'avance pas", regrette l'agriculteur.

Dans les faits, ces projets de retenue d'eau ou de lacs artificiels, qui permettraient de stocker l'eau l'hiver, se heurtent à l'hostilité d'associations environnementales et citoyens, qui prônent une meilleure adaptation des pratiques agricoles au réchauffement climatique, et des cultures moins gourmandes en eau.

Ainsi, en juin 2020, 21 projets sur 34 sur le bassin Aquitaine (deuxième plus grand bassin sédimentaire de France, situé dans le Sud-Ouest) étaient en contentieux judiciaire dans le sud-ouest, selon un rapport parlementaire.

Pire. Un homme est décédé, en 2015, lors d'une mobilisation contre un projet de barrage à Sivens, dans le département voisin du Tarn.

"Il fait de plus en plus chaud et on est en train de réfléchir à comment diviser une même bouteille d'eau alors qu'il nous en faut une deuxième", se désole l'agriculteur.

cas/ff/rhl/bat/cm

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AUG 11

Canicule: la Haute-Vienne passe en vigilance orange, 19 départements en tout #

8/11/2022, 2:20 PM
Paris, FRA

La Haute-Vienne passe en vigilance orange canicule, a indiqué jeudi Météo-France, et rejoint 18 autres départements déjà en alerte, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne.

"Ce matin, les températures minimales sont restées élevées sur les départements en vigilance orange, généralement comprises entre 18 et 22 degrés", indique Météo-France dans son bulletin. Pour l'après-midi, "on relève déjà à 15 heures des températures comprises entre 35 et 39 °C sur toute la Nouvelle-Aquitaine, la Vendée et la Loire-Atlantique, l'ouest de l'Occitanie et en vallée du Rhône" et "on s'approche des 40 °C localement de la Gironde aux Pyrénées-Atlantiques".

La France traverse actuellement son troisième épisode caniculaire de l'été, "d'intensité moindre que ceux de juin et juillet derniers, mais plus durable à l'échelle du territoire national", rappelle Météo-France.

Vendredi sera la journée la plus chaude, précise Météo-France, avec "très localement 41 °C de la Vendée à la Nouvelle-Aquitaine, à l'Occitanie et à la vallée du Rhône".

Cet épisode de canicule prendra fin avec des orages par "la façade ouest dans la soirée de samedi à dimanche" qui se généralisera "dimanche à l'ensemble du pays".

Côté sécheresse, 93 départements sont concernés par une restriction au-delà de la vigilance sur au moins une partie de leur territoire. Le nombre de départements en situation de crise, le niveau le plus élevé, est passé à 73, tandis que 17 départements sont en alerte renforcée, trois en alerte et trois, Paris, la Seine-Saint-Denis, et les Hauts-de-Seine, en simple vigilance, selon le ministère de la Transition écologique.

laf/jbo/vk

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AUG 11

Une situation "préoccupante" des nappes phréatiques en juillet, avertit le BRGM #

8/11/2022, 1:35 PM
Paris, FRA

La situation est "préoccupante" pour un grand nombre de nappes phréatiques en France métropolitaine en juillet, en raison d'une recharge en eau "nettement inférieure à la normale" pendant l'hiver et de la sécheresse historique en cours, selon le bulletin du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) publié jeudi.

"En juillet, la vidange se poursuit et l'ensemble des nappes observent des niveaux en baisse", indique le BRGM. "Ce constat n'est pas étonnant, compte tenu de l'absence de précipitations", selon l'établissement public français géologique, qui note toutefois que le niveau de la vidange ralentit "sur de nombreuses nappes, conséquences probables des pluies de fin juin et de la diminution des prélèvements" grâce aux restrictions ordonnées dans la quasi-totalité des départements.

"La situation demeure cependant préoccupante pour un grand nombre de nappes qui affichent des niveaux bas à très bas", en particulier dans le "centre-ouest (Poitou, Brenne, Maine, Touraine)" et dans le "sud-est (Bas-Dauphiné, Provence et Côte d'Azur)".

"Les niveaux sont peu satisfaisants", insiste le BRGM.

Juillet 2022 a été en France le mois avec le moins de précipitations (9,7 millimètres) depuis mars 1961 (7,8 mm), et le mois de juillet le plus sec jamais enregistré par Météo-France, les relevés remontant à 1959.

Malgré des orages et de la pluie attendue à partir de dimanche, ces "pluies ne devraient pas réussir à s'infiltrer en profondeur", les sols trop secs favorisant le ruissellement, explique le BRGM.

laf/bl/ico

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AUG 11

"On se croirait en Californie", en Gironde, les pompiers face à un feu "jamais vu" #

"On se croirait en Californie" : à Hostens (Gironde) dont la forêt alentour est ravagée par les flammes, les pompiers luttent contre un feu "jamais vu" en espérant une précieuse alliée, la pluie.

"19 ans, premier baptême. Et bé, ça commence fort!", s'amuse un vieux monsieur bénévole, au crâne chauve et à l'accent local, à l'adresse de Bastien, jeune sapeur-pompier du Var qui n'a pas souhaité donner son nom de famille. Engagé depuis deux ans, le pompier se repose dans le PC sécurité, café à la main et visage crispé pour sa première mission hors de son département.

Le jeune homme a "l'excitation" d'aller au plus près des flammes mais hésite encore à se dire confiant.

Car pour ces pompiers venus de toute le France, le défi est de taille, presque inédit.

Mardi matin, ils étaient 1.100 appelés en renfort pour éteindre la reprise de feu qui ravage le sud de la Gironde et le nord des Landes depuis mardi, brûlant 6.800 hectares en 48 heures.

Une "mobilisation sans pareille" depuis 1949 et l'incendie historique qui avait brûlé 50.000 hectares et tué 82 personnes à Saucats, à quelques km de là, rappelle à l'AFP Jean-Luc Gleyze, le président des pompiers de Gironde et patron (PS) du département.

Selon lui, la reprise d'incendie s'est propagée à une vitesse de six à sept km/h dans le massif, soit trois fois plus vite que l'incendie qui a ravagé 14.000 hectares en juillet dans la zone.

"On se croirait en Californie, c'est gigantesque... pourtant il y a une culture du feu de forêt" localement, indique les yeux cernés Rémy Lahlay, pompier professionnel depuis 20 ans, venu en renfort depuis la Rochelle et habitué aux forêts de résineux, "mais là, on se fait déborder de partout".

Le feu a ravagé plus de 6.000 hectares en 24 heures.

"Du jamais vu" pour M. Lalhay, chargé de sécuriser les maisons d'habitants évacués, à proximité de parcelles aux pins carbonisés, où seul le sommet arbore encore quelques aiguilles vertes.

Les soldats du feu sur place évoquent des flammes jusqu'à 40 mètres, avec un feu "chargé de combustible" par ces résineux à sec, "qui chauffe, pyrolise énormément, créant un vent tourbillonnant avec lequel le feu s'attise lui-même".

"Avec la tourbe, les feux progressent en sous-terrain, donc on éteint un bout, et ça peut ressortir et remettre le feu 200 m plus loin", raconte médusé Ludovic qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, 48 ans, pompier volontaire des Deux-Sèvres plutôt "habitué aux feux de cultures".

Pour Stéphane qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, pompier professionnel expérimenté des Bouches-du-Rhône, les yeux rougis par 48 heures sans sommeil, la "priorité, c'est protéger les biens et les personnes. Le reste, aller chercher le feu là où il est, c'est très compliqué".

Seuls "beaucoup de jours de pluie", cette précieuse et unique "alliée", permettront de mettre fin à cet incendie "aux superficies monstrueuses", estime ce pompier qui intervient au coeur du feu à bord de camions de 6.000 litres.

Mais selon Jean-Luc Gleyze, ces "pluies massives" n'interviendront "probablement" qu'à l'automne sur le massif pour "éteindre véritablement" cet incendie "hors normes".

tsq/ff/vk

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AUG 11

Jura: plus de 400 hectares de forêts et de broussailles brûlés, un incendie spectaculaire en cours #

8/11/2022, 1:22 PM
Strasbourg, FRA

Deux incendies de forêt ont ravagé plus de 400 hectares dans le sud du Jura depuis mardi, la propagation de l'un d'entre eux s'étant "accélérée", a annoncé la préfecture jeudi après-midi.

La préfecture a décrit "un nuage de fumée, visible à plusieurs dizaines de kilomètres, recouvrant une grande partie du sud du département" et accompagné d'une "odeur de brûlé pouvant incommoder les habitants de la zone".

90 sapeurs-pompiers et 28 engins sont désormais à pied d'oeuvre pour tenter de maîtriser ce feu de forêt actif depuis mardi entre Vescles et Cernon et qui continue de se propager vers le nord après avoir brûlé 250 hectares, dont 80 au cours de la matinée de jeudi a précisé la préfecture.

Deux hélicoptères bombardiers d'eau basés à Annecy sont arrivés sur place jeudi midi. La préfecture avait dans un premier temps évoqué un seul appareil redéployé depuis le Maine-et-Loire où les deux principaux feux qui ont ravagé plus de 1.500 hectares sont désormais fixés.

Leur intervention devrait faciliter les opérations de lutte au sol contre cet incendie qui se propage dans une zone accidentée où les secours progressent difficilement.

De nouveaux renforts terrestres étaient aussi attendus de l'Ain et de la Haute-Saône, le vent et la chaleur n'aidant pas à contrôler la situation.

La trentaine d'habitants d'un hameau situé sur la commune de Cernon étaient en cours d'évacuation jeudi à la mi-journée par la gendarmerie et les autorités municipales.

"Les routes départementales D60 et D99 sont toujours coupées afin de faciliter l'intervention des sapeurs-pompiers" tout comme le sentier de Grande randonnée GR9, a indiqué la préfecture.

A une vingtaine de kilomètres au sud-ouest, dans le secteur de Cornod et Vosbles-Valfin, le feu est désormais fixé, après avoir réduit en cendres 160 hectares.

Le travail d'extinction et de nettoyage effectué pendant la nuit par les pompiers et les agriculteurs a permis de maîtriser le sinistre, toujours selon la préfecture. Jusqu'à 60 sapeurs-pompiers et 24 engins ont été engagés sur ce feu.

Sur les deux incendies, "les plus importants depuis les années 1990" selon les pompiers, les soldats du feu ont pu compter sur l'appui de renforts venus de sept départements du centre et de l'est de la France. Le Jura est classé au niveau ultime de la sécheresse depuis le 1er août, en situation de "crise".

Dans les Vosges, le feu qui a brûlé 30 hectares de forêt entre les communes de Mortagne et de Brouvelieures, est désormais fixé, a annoncé jeudi la préfecture du département.

Une centaine de pompiers et 30 engins sont toujours sur place pour traiter les points chauds et les lisières de feu. Ils devaient également être appuyés par un hélicoptère bombardier d'eau dans la journée.

La centaine d'habitants d'un hameau de la petite commune de Mortagne qui avaient été évacués préventivement mercredi ont pu regagner eux aussi leurs habitations, épargnées par les flammes.

ari/ha/it

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AUG 11

Sécheresse: Colmar en appelle à la population et aux restaurateurs pour sauver ses fleurs #

8/11/2022, 1:01 PM
Colmar, FRA

Face aux interdictions d'arrosage liées à la sécheresse, le maire de la très touristique ville de Colmar a incité jeudi la population et les restaurateurs à arroser eux-mêmes les jardinières et massifs floraux des espaces publics, quitte à recourir aux "fonds de carafe", un "moyen citoyen de répondre à l'absurdité administrative".

"J'invite les Colmariens et en particulier les restaurateurs à verser toutes les eaux de récupération non polluées (eau des seaux à glace, fonds de carafe, eau de lavage des légumes par exemple) dans les jardinières et les massifs floraux les plus proches", a écrit Eric Straumann (LR) dans un post publié sur son compte Facebook.

La ville jouit depuis l'an dernier du label "Fleur d'Or", une distinction récompensant moins d'une dizaine de communes en France, pour la grande qualité de leur fleurissement.

Mais Colmar fait aussi partie des communes concernées par l'arrêté pris par le préfet du Haut-Rhin Louis Laugier le 3 août pour limiter la consommation de l'eau dans le département, auquel la ville a dû se plier.

La semaine dernière, le premier magistrat a bien tenté d'obtenir une dérogation de la préfecture pour continuer à arroser ses plus de 300 jardinières et ne pas compromettre les "investissements en main d'oeuvre et en végétaux" et en défense d'un "secteur économique déjà touché par la crise de la COVID".

Mais la "réunion du comité ressource en eau qui s'est tenue ce (jeudi) matin n'a pas permis d'avancer sur le sujet", a affirmé Eric Straumann dans son message sur les réseaux sociaux. Dénonçant "l'absurdité de la réglementation", le maire a cité l'exemple d'une commune limitrophe de Colmar, alimentée "par le même puits" et où l'arrosage demeure permis.

"Je rappelle que les fleurs contribuent aussi à un écosystème et à la présence des abeilles", a également fait valoir M. Straumann auprès de l'AFP, évoquant les progrès effectués ces dernières années en matière d'arrosage économe en eau.

"il nous faut 15 mètres cubes d'eau par jour, c'est rien du tout pour une ville de 70.000 habitants", a-t-il encore affirmé.

Contactée par l'AFP, la préfecture de Haut-Rhin a indiqué ne pas être en mesure de confirmer ces informations dans l'immédiat.

ari/ha/vk

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AUG 11

Renforts européens contre les feux qui se multiplient en France, gigantesque brasier en Gironde #

La France va bénéficier de renforts européens pour aider les pompiers à lutter contre les incendies qui se multiplient dans des forêts desséchées par un manque de pluie historique, en particulier dans les Landes et la Gironde où s'est rendue jeudi Elisabeth Borne.

Outre la reprise du gigantesque incendie de Landiras, le feu qui s'est déclaré lundi dans l'Aveyron était toujours actif jeudi après-midi, contraignant 500 vacanciers et habitants de Rivière-sur-Tarn et Mostuéjouls à être évacués mercredi soir.

L'un des deux incendies de forêt qui ont ravagé plus de 330 hectares dans le sud du Jura depuis mardi était toujours en cours jeudi matin. En revanche, les deux principaux feux qui ont parcouru plus de 1.500 hectares sont désormais fixés dans le Maine-et-Loire.

La commission européenne a annoncé l'envoi de quatre avions de la flotte de l'UE contre les incendies depuis la Grèce et la Suède pour répondre à la demande des autorités françaises.

Emmanuel Macron a remercié dans un tweet la "solidarité européenne", louant également l'arrivée de l'aide de l'Allemagne, de la Pologne, de la Roumanie et de l'Autriche.

Varsovie avait annoncé qu'elle allait envoyer 146 sapeurs-pompiers pour combattre les incendies dans le sud, qui devraient arriver vendredi midi avec 49 véhicules, selon l'Elysée. L'Allemagne envoie 64 pompiers et 24 véhicules prévus dès jeudi soir.

A Hostens (Gironde), où se sont rendus la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, les pompiers ont poursuivi leur lutte contre une reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras (14.000 hectares déjà brûlés en juillet).

Interrogée sur les critiques concernant le manque de moyens aériens, la cheffe du gouvernement a souligné que la flotte d'hélicoptères bombardiers d'eau était passée de deux en juillet à neuf aujourd'hui et "onze en fin de la semaine".

Gérald Darmanin avait annoncé mercredi le renforcement de "plus de 1.000 sapeurs-pompiers".

Il avait par ailleurs indiqué soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 8H00 et 9H00 mercredi.

Quelque 6.800 hectares avaient été ravagés depuis mardi, selon un dernier bilan, obligeant 10.000 personnes à être évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la deuxième fois pour certains.

Jeudi matin, un voile de fumées sombres couvrait une partie du ciel en direction du sud-ouest, où les feux ont progressé dans la nuit.

Dans les Landes, l'autoroute A63 de Bordeaux à Bayonne a été coupée dans les deux sens au niveau de Saint-Geours-de-Maremme, la fumée environnante représentant un "risque pour les usagers".

Selon le gestionnaire d'autoroute Vinci, la barrière de péage du Biriatou a été un temps fermée aux poids lourds en direction de Bordeaux. Interrogé, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a dit qu'il allait "entrer en contact avec (son) homologue pour voir ce qui peut être fait".

Sur la D110, l'unique route ouverte à la circulation, quelques braises encore fumantes persistaient dans des parcelles de pins à moitié brûlés, dont seule la tête gardait son vert.

Plusieurs habitations évacuées arboraient des banderoles "Merci pour nos maisons" ou "Merci les pompiers" peintes sur des draps blancs.

"On se croirait en Californie, c'est gigantesque... Pourtant il y a une culture du feu de forêt" localement, indiquait à l'AFP, les yeux cernés, Rémy Lahay, pompier professionnel de la Rochelle, 22 ans de carrière, "mais là, on se fait déborder de partout: personne ne peut s'attendre à ça".

La sécheresse et les températures caniculaires et un air très sec créent toujours un "risque très sévère d'éclosion de feu", selon la préfecture de Gironde.

Dans le Sud-Ouest, selon Météo-France, des températures atteignant 35°C à 39°C sont attendues, voire localement jusqu'à 40°C en Nouvelle-Aquitaine.

Le reste du pays n'est pas épargné avec 31°C à 36°C attendus sur la moitié nord, ainsi que dans le Languedoc-Roussillon, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Sud-Est.

Plus de 40.000 hectares ont déjà brûlé cette année en France selon la sécurité civile, voire 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes, soit plus de trois fois la moyenne annuelle des dix dernières années, à l'image d'autres pays comme l'Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

La pluie n'est pas attendue avant dimanche.

Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.

La multiplication, l'allongement et l'intensification des vagues de chaleur sont la conséquence la plus immédiate du réchauffement climatique, selon les scientifiques, qui estiment qu'en Europe, le nombre de décès liés au "stress thermique" pourrait doubler au cours du siècle.

bur-tsq-bod-bap-ib-pab/npk

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AUG 11

Des renforts européens contre les feux en France #

8/11/2022, 12:13 PM
Hostens, FRA

Plusieurs pays européens vont envoyer des renforts pour aider les pompiers français qui luttaient jeudi contre plusieurs incendies ravageant des forêts desséchées par les vagues de chaleur et une sécheresse historique, dont un feu gigantesque dans le sud-ouest du pays.

Jeudi matin, plusieurs feux faisaient rage en France: en Gironde (sud-ouest), dans le Jura (est), la Drôme, l'Aveyron et la Lozère (sud-est)... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.

Face à ces incendies, la France a appelé à l'aide et plusieurs pays européens ont annoncé l'envoi de renforts. "L'Allemagne, la Grèce, la Pologne, et dans les prochaines heures la Roumanie et l'Autriche: nos partenaires viennent en aide à la France face aux incendies", s'est réjoui, dans un tweet, le président Emmanuel Macron. "Merci à eux. La solidarité européenne est à l'oeuvre !", a-t-il ajouté.

En outre, quatre avions de la flotte de l'Union européenne contre les incendies ont été envoyés en France depuis la Grèce et la Suède, a annoncé la Commission. La Pologne a annoncé qu'elle allait envoyer dès jeudi 146 sapeurs-pompiers pour aider dans le sud, dès vendredi midi selon la présidence française. L'Allemagne envoie elle 64 pompiers et 24 véhicules prévus dès jeudi soir.

Sur le terrain, les moyens ont déjà été renforcés avec "plus de 1.000 sapeurs-pompiers, 9 avions et deux hélicoptères bombardiers d'eau", a annoncé mercredi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui soupçonne par ailleurs un acte d'incendiaires dans le Sud-Ouest.

C'est justement dans le département de la Gironde, dans le sud-ouest du pays, que le feu est le plus spectaculaire: 6.800 hectares ont été ravagés depuis mardi, selon un dernier bilan, un mois après l'incendie monstre qui avait déjà noirci 14.000 hectares.

Au total, 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans le département voisin des Landes, pour la seconde fois pour certains.

Soucieuse de montrer la mobilisation du gouvernement, la Première ministre Elisabeth Borne, et son ministre de l'Intérieur étaient jeudi en Gironde, à Hostens.

Jeudi matin, un voile de fumées sombres couvrait une partie du ciel en direction du sud-ouest, où les feux ont progressé dans la nuit, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Alors que la région vit son deuxième incendie en un mois, plusieurs habitations évacuées arboraient des banderoles avec les mots "merci pour nos maisons", "merci les pompiers", peintes sur des draps blancs.

"On se croirait en Californie, c'est gigantesque... pourtant il y a une culture du feu de forêt" localement, indiquait à l'AFP, les yeux cernés, Rémy Lahay, pompier professionnel depuis 20 ans. "Mais là on se fait déborder de partout".

La sécheresse qui sévit sur la région et les températures caniculaires, se conjuguant avec un air très sec, créent toujours un "risque très sévère d'éclosion de feu", selon la préfecture.

En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche en France.

Dans le centre du Portugal, même désolation: plus de 1.500 pompiers étaient jeudi mobilisés pour venir à bout d'un feu de forêt qui ravage depuis plusieurs jours le parc naturel de la Serra da Estrela, détruisant quelque 10.000 hectares, selon des données européennes.

L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier.

Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler, voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.

La canicule actuelle en France a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis mars 1961.

Dix-huit départements, du Sud-Ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, étaient jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme à la mi-juillet.

Il fera jeudi entre 35 et 39 degrés dans le sud-ouest, selon le prévisionniste Météo-France, avec localement des pointes à 40 degrés Celsius sur la côte, mais le reste du pays ne sera pas épargné, avec 31 à 36 degrés.

bur-ico/tsz/bat/sg

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AUG 11

Renforts européens contre les feux qui se multiplient en France, gigantesque brasier en Gironde #

Six pays européens vont envoyer des renforts pour aider les pompiers qui luttent particulièrement dans les Landes et la Gironde, où est arrivée Elisabeth Borne, contre les feux dans des "conditions climatiques extrêmes", alors que les brasiers se multiplient en France dans des forêts desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie.

Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme, l'Aveyron et la Lozère... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.

L'un des deux incendies de forêt qui ont ravagé plus de 330 hectares dans le sud du Jura depuis mardi, était toujours en cours jeudi matin. Et 500 vacanciers et habitants des villages de Rivière-sur-Tarn et Mostuéjouls, dans l'Aveyron, ont été évacués mercredi soir, l'incendie qui s'est déclaré lundi étant toujours actif.

Dans le Maine-et-Loire, les deux principaux feux qui ont ravagé plus de 1.500 hectares sont désormais fixés.

Emmanuel Macron a loué la "solidarité européenne", annonçant l'arrivée de l'aide de "l'Allemagne, la Grèce, la Pologne, et dans les prochaines heures la Roumanie et l'Autriche". "Sauver toutes les vies, sauver tout ce qui peut l'être, puis reconstruire: personne ne sera oublié", a-t-il ajouté sur Twitter.

Quatre avions de la flotte de l'UE ont été envoyés en France depuis la Grèce et la Suède, a aussi annoncé la Commission européenne.

La Pologne avait annoncé qu'elle allait envoyer 146 sapeurs-pompiers pour combattre les incendies dans le sud, qui devraient arriver vendredi midi selon l'Elysée. L'Allemagne envoie 64 pompiers et 24 véhicules prévus dès jeudi soir.

A Hostens (Gironde), où sont arrivés la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales, les pompiers ont poursuivi leur lutte contre une reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras en juillet (14.000 hectares brûlés).

Quelque 6.800 hectares avaient été ravagés depuis mardi, selon un dernier bilan, 10.000 personnes évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la deuxième fois pour certains.

Jeudi matin, un voile de fumées sombres couvrait une partie du ciel en direction du sud-ouest, où les feux ont progressé dans la nuit.

Sur la D110, l'unique route ouverte à la circulation, plus à l'est, quelques braises encore fumantes persistaient dans des parcelles de pins à moitié brûlés, dont seule la tête gardait son vert.

Plusieurs habitations évacuées arboraient des banderoles "merci pour nos maisons", "merci les pompiers", peintes sur des draps blancs.

"On se croirait en Californie, c'est gigantesque... pourtant il y a une culture du feu de forêt" localement, indiquait les yeux cernés à l'AFP Rémy Lahay, pompier professionnel de la Rochelle, 22 ans de carrière, "mais là on se fait déborder de partout. Personne ne peut s'attendre à ça".

La sécheresse qui sévit toujours sur la région et les températures caniculaires, se conjuguant avec un air très sec, créent toujours un "risque très sévère d'éclosion de feu", selon la préfecture de Gironde.

Dans le Sud-Ouest, selon Météo-France, 35 à 39 degrés sont attendus, localement jusqu'à 40 degrés en Nouvelle-Aquitaine, mais le reste du pays n'est pas épargné avec 31 à 36 degrés sur la moitié nord, ainsi que dans le Languedoc-Roussillon, en Auvergne-Rhône-Alpes et en PACA.

Plus de 40.000 hectares ont déjà brûlé cette année en France selon la sécurité civile, mais il y aurait plutôt de l'ordre de 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plus de trois fois la moyenne annuelle des dix dernières années, à l'image d'autres pays comme l'Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.

L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.

Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.

En Gironde et dans les Landes, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mercredi le renforcement des moyens qui comprennent désormais "plus de 1.000 sapeurs-pompiers, 9 avions et de deux hélicoptères bombardiers d'eau".

Le ministre a par ailleurs dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.

Dans les Landes, l'autoroute A63 de Bordeaux à Bayonne a été coupée dans les deux sens au niveau de Saint-Geours-de-Maremme, la fumée environnante représentant un "risque pour les usagers".

Selon le gestionnaire d'autoroute Vinci, la barrière de péage du Biriatou a été un temps fermée aux poids lourds en direction de Bordeaux. Interrogé à ce sujet, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a dit qu'il allait "entrer en contact avec (son ) homologue pour voir ce qui peut être fait".

Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.

bur-tsq-bod/ff/sp/rhl

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AUG 11

Incendies: cinq pays européens viennent en aide à la France, annonce Macron #

L'Allemagne, la Grèce, la Pologne, la Roumanie et l'Autriche aident ou vous aider la France "dans les prochaines heures" à faire face aux incendies qui ravagent notamment le sud-ouest du pays, a annoncé jeudi le président français, saluant la "solidarité européenne".

"L'Allemagne, la Grèce, la Pologne, et dans les prochaines heures la Roumanie et l'Autriche: nos partenaires viennent en aide à la France face aux incendies", a tweeté Emmanuel Macron. "Merci à eux. La solidarité européenne est à l'oeuvre !", a-t-il ajouté.

vl/ib/sp/bat

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AUG 11

Incendies: cinq pays européens viennent en aide à la France, annonce Macron #

L'Allemagne, la Grèce, la Pologne, la Roumanie et l'Autriche aident ou vont aider la France "dans les prochaines heures" à faire face aux incendies qui ravagent notamment la Gironde dans le sud-ouest du pays, a annoncé jeudi Emmanuel Macron, saluant la "solidarité européenne".

"L'Allemagne, la Grèce, la Pologne, et dans les prochaines heures la Roumanie et l'Autriche: nos partenaires viennent en aide à la France face aux incendies", a tweeté le président. "Merci à eux. La solidarité européenne est à l'oeuvre !", a-t-il ajouté.

vl/ib/sp

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AUG 11

La Gironde lutte contre le feu, les brasiers se multiplient lors d'un été hors norme #

Les pompiers des Landes et de Gironde, où est arrivée Elisabeth Borne, continuaient jeudi à affronter des "conditions climatiques extrêmes" dans leur lutte contre le feu, alors que les brasiers se multiplient en France dans des forêts desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d'un été qui restera dans les annales.

Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme, l'Aveyron et la Lozère... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.

Selon l'Elysée, Emmanuel Macron "reste très mobilisé et suit la situation des incendies de près". Il a par ailleurs tweeté en évoquant les personnes sinistrées : "Sauver toutes les vies, sauver tout ce qui peut l'être, puis reconstruire : personne ne sera oublié".

A Hostens (Gironde), où sont arrivés la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales, les pompiers ont poursuivi leur lutte contre une reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras en juillet (14.000 hectares brûlés).

6.800 hectares avaient été ravagés depuis mardi, selon un dernier bilan, 10.000 personnes évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.

Jeudi matin, un voile de fumées sombres couvrait une partie du ciel en direction du sud-ouest, où les feux ont progressé dans la nuit.

Sur la D110, l'unique route ouverte à la circulation, plus à l'est, quelques braises encore fumantes persistaient dans des parcelles de pins à moitié brûlés, dont seule la tête gardait son vert.

Plusieurs habitations évacuées arboraient des banderoles "merci pour nos maisons", "merci les pompiers", peintes sur des draps blancs.

"On se croirait en Californie, c'est gigantesque... pourtant il y a une culture du feu de forêt" localement, indiquait les yeux cernés à l'AFP Rémy Lahay, pompier professionnel de la Rochelle, 22 ans de carrière, "mais là on se fait déborder de partout. Personne ne peut s'attendre à ça".

La sécheresse qui sévit toujours sur la région et les températures caniculaires, se conjuguant avec un air très sec, créent toujours un "risque très sévère d'éclosion de feu", selon la préfecture de Gironde.

Dans le Sud-Ouest, selon Météo-France, 35 à 39 degrés sont attendus, localement jusqu'à 40 degrés en Nouvelle-Aquitaine, mais le reste du pays n'est pas épargné avec 31 à 36 degrés sur la moitié nord, ainsi que dans le Languedoc-Roussillon, en Auvergne-Rhône-Alpes et en PACA.

En tout, plus de 40.000 hectares ont déjà brûlé cette année en France selon la sécurité civile, ou plutôt de l'ordre de 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes : c'est dans tous les cas plus de trois fois la moyenne annuelle des dix dernières années, à l'image d'autres pays comme l'Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.

L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.

Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.

En Gironde et dans les Landes, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mercredi le renforcement des moyens qui comprennent désormais "plus de 1.000 sapeurs-pompiers, 9 avions et de deux hélicoptères bombardiers d'eau".

La Pologne a annoncé qu'elle allait envoyer dès jeudi 146 sapeurs-pompiers pour combattre les incendies dans le sud, après l'appel à l'aide lancé par la France.

Le ministre a par ailleurs dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.

Dans les Landes, l'autoroute A63 de Bordeaux à Bayonne a été coupée dans les deux sens au niveau de Saint-Geours-de-Maremme, la fumée environnante représentant un "risque pour les usagers".

Selon le gestionnaire d'autoroute Vinci, la barrière de péage du Biriatou a été un temps fermée aux poids lourds en direction de Bordeaux. Interrogé à ce sujet, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a dit qu'il allait "entrer en contact avec (son ) homologue pour voir ce qui peut être fait".

Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.

bur-tsq-bod/ff/sp

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AUG 11

Plus d'incendies et une canicule qui dure: l'été hors norme de la France #

8/11/2022, 6:25 AM
Paris, FRA

Après un mois de juillet éprouvant, des milliers de pompiers s'acharnent en France contre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d'un été qui restera dans les annales.

Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde (sud-ouest), dans le Maine-et-Loire (ouest), le Jura (est), la Drôme, l'Aveyron et la Lozère (sud-est)... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.

C'est en Gironde que le feu est le plus spectaculaire: un mur rouge déclaré mardi et attisé par le vent, qui galope à travers les pins et a déjà dévoré 6.000 hectares, une reprise de l'incendie monstre qui avait noirci 14.000 hectares il y a un mois exactement. 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.

"Le feu s'est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits", a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde, Marc Vermeulen.

C'est là qu'iront jeudi la Première ministre française, Elisabeth Borne, et son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales. Le ministre a dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.

"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey, dont 250 des 680 habitants ont été évacués, dans le département voisin des Landes.

En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.

L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.

Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.

La canicule actuelle en France a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis... mars 1961.

Il fait cette fois moins chaud que mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec plus de 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes (ouest) qui avait subi 42°C. Le Royaume-Uni avait connu pour la première fois 40°C.

Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France, car l'accalmie de la semaine dernière ne l'a pas interrompu.

Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.

Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne (ouest), et de 36 à 40 degrés plus au sud.

Vendredi, 35 degrés sont attendus en région parisienne. Seuls les orages qui arriveront du sud-ouest dimanche feront, enfin, franchement baisser les températures sous les 30 degrés.

bur-ico/tsz/mlb/emd

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AUG 11

Dans les Landes, la sécheresse est un "coup de massue" pour les producteurs de maïs #

Dans le sud des Landes, en Chalosse, où il n'a "pas plu depuis le 28 juin" Michel Larrère ne met plus un pied dans ses champs de maïs pour ne pas "aller voir la misère", qualifiant la sécheresse actuelle de "coup de massue" pour la profession.

"Je suis du genre optimiste mais quand tu subis le Covid, puis une quatrième pandémie d'influenza aviaire, puis quatre épisodes de canicule et une sécheresse, c'est dur", commente cet agriculteur de 56 ans, installé dans le petit village de Montaut depuis 25 ans.

Sur son exploitation de 98 hectares, 55 hectares sont consacrés au maïs, le reste aux légumes, tournesol et élevage de poulets.

L'irrigation est interdite et les plantes sont desséchées. Cette semaine encore, les températures grimperont jusqu'à 39 degrés.

La succession des vagues de chaleur depuis juin a condamné 60% de son rendement annuel, affirme Michel Larrère. "Six plantes sur dix n'ont pas d'épis", explique l'agriculteur en écartant les feuilles des tiges.

Les rares épis qui ont poussé, sont pour certains rachitiques. Alors qu'il prévoit une récolte dans les prochains jours, un mois en avance, l'exploitant table sur une perte de 70.000 euros, "soit deux-tiers de ma culture et trois fois mon revenu annuel". D'hypothétiques pluies dans les jours ou semaines à venir n'y changeraient pas grand chose, estime l'agriculteur.

Le quinquagénaire, par ailleurs secrétaire départemental du syndicat agricole FNSEA, ne met plus un pied dans ses champs, à l'image de beaucoup de ses voisins, "j'évite d'aller voir la misère".

Selon lui, le moment de la récolte et des "remorques qui ne vont pas se remplir" sera un "coup de massue" pour nombre d'entre eux, "on a beau s'en douter, c'est toujours pire que ce à quoi on avait pensé".

Depuis sa terrasse, il peut voir ses champs de tournesol, très précoces et moins productifs, et un champ vierge. "Celui-là, je ne l'avais pas ressemé cette année et j'ai bien fait sinon, tous les soirs, j'aurais mangé avec vue sur un champ en souffrance."

Michel Larrère souhaiterait que cet été 2022, "encore plus fort que la canicule de 2003", mène à la création de retenues d'eau.

Selon des données du ministère de l'Agriculture, la région Nouvelle-Aquitaine est le premier producteur de maïs en France, avec 54% de sa production assuré par les Landes. Le maïs est une part essentielle de l'économie du département et notamment de Chalosse, pour nourrir les canards et plus largement pour l'élevage. "Sans eau, notre zone agricole va disparaître", résume l'agriculteur.

Il dénonce des projets "dans les tuyaux depuis 15 ans" mais bloqués pour "des raisons environnementales, des études d'impact ou la découverte d'écrevisses à patte blanche", ironise-t-il.

"Aucun politique ne veut se lancer, ça n'avance pas", regrette-t-il, citant en exemple le projet abandonné du barrage de Sivens, en 2015, dans le Tarn.

"Il fait de plus en plus chaud et on est en train de réfléchir à comment diviser une même bouteille d'eau alors qu'il nous en faut une deuxième", résume le Landais, un peu désabusé. "S'il se met à pleuvoir, dans deux mois, tout le monde aura oublié l'été qu'on vient de passer."

cas/ff/rhl

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AUG 11

Plus d'incendies et une canicule qui dure: un été 2022 hors norme #

8/11/2022, 3:04 AM
Paris, FRA

Après un mois de juillet éprouvant, des milliers de pompiers s'acharnent en France contre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d'un été qui restera dans les annales.

Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme, l'Aveyron et la Lozère... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.

C'est en Gironde que le feu est le plus spectaculaire: un mur rouge déclaré mardi et attisé par le vent, qui galope à travers les pins et a déjà dévoré 6.000 hectares, une reprise de l'incendie monstre qui avait noirci 14.000 hectares il y a un mois exactement. 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.

"Le feu s'est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits", a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde, Marc Vermeulen.

C'est là qu'iront jeudi la Première ministre, Elisabeth Borne, et son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales. Le ministre a dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.

"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués.

En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.

L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.

Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.

La canicule actuelle a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis... mars 1961.

Il fait cette fois moins chaud que mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec plus de 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C. Le Royaume-Uni avait connu pour la première fois 40°C.

Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France, car l'accalmie de la semaine dernière ne l'a pas interrompu.

Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.

Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.

Vendredi, 35 degrés sont attendus en région parisienne. Seuls les orages qui arriveront du sud-ouest dimanche feront, enfin, franchement baisser les températures sous les 30 degrés.

bur-ico/tsz/mlb

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AUG 11

Plus d'incendies et une canicule qui dure: un été 2022 hors norme #

8/11/2022, 3:04 AM
Paris, FRA

Après un mois de juillet éprouvant, des milliers de pompiers s'acharnent en France contre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d'un été qui restera dans les annales.

Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme, l'Aveyron et la Lozère... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.

C'est en Gironde que le feu est le plus spectaculaire: un mur rouge déclaré mardi et attisé par le vent, qui galope à travers les pins et a déjà dévoré 6.000 hectares, une reprise de l'incendie monstre qui avait noirci 14.000 hectares il y a un mois exactement. 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.

"Le feu s'est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits", a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde, Marc Vermeulen.

C'est là qu'iront jeudi la Première ministre, Elisabeth Borne, et son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales. Le ministre a dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.

"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués.

En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.

L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.

Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.

La canicule actuelle a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis... mars 1961.

Il fait cette fois moins chaud que mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec plus de 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C. Le Royaume-Uni avait connu pour la première fois 40°C.

Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France, car l'accalmie de la semaine dernière ne l'a pas interrompu.

Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.

Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.

Vendredi, 35 degrés sont attendus en région parisienne. Seuls les orages qui arriveront du sud-ouest dimanche feront, enfin, franchement baisser les températures sous les 30 degrés.

bur-ico/tsz/mlb

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AUG 11

Plus d'incendies et une canicule qui dure: un été 2022 hors norme #

8/11/2022, 3:04 AM
Paris, FRA

Après un mois de juillet éprouvant, des milliers de pompiers s'acharnent en France contre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d'un été qui restera dans les annales.

Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme, l'Aveyron et la Lozère... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.

C'est en Gironde que le feu est le plus spectaculaire: un mur rouge déclaré mardi et attisé par le vent, qui galope à travers les pins et a déjà dévoré 6.000 hectares, une reprise de l'incendie monstre qui avait noirci 14.000 hectares il y a un mois exactement. 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.

"Le feu s'est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits", a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde, Marc Vermeulen.

C'est là qu'iront jeudi la Première ministre, Elisabeth Borne, et son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales. Le ministre a dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.

"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués.

En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.

L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.

Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.

La canicule actuelle a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis... mars 1961.

Il fait cette fois moins chaud que mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec plus de 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C. Le Royaume-Uni avait connu pour la première fois 40°C.

Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France, car l'accalmie de la semaine dernière ne l'a pas interrompu.

Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.

Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.

Vendredi, 35 degrés sont attendus en région parisienne. Seuls les orages qui arriveront du sud-ouest dimanche feront, enfin, franchement baisser les températures sous les 30 degrés.

bur-ico/tsz/mlb

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AUG 11

Plus d'incendies et une canicule qui dure: un été 2022 hors norme #

8/11/2022, 3:04 AM
Paris, FRA

Après un mois de juillet éprouvant, des milliers de pompiers s'acharnent en France contre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d'un été qui restera dans les annales.

Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme, l'Aveyron et la Lozère... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.

C'est en Gironde que le feu est le plus spectaculaire: un mur rouge déclaré mardi et attisé par le vent, qui galope à travers les pins et a déjà dévoré 6.000 hectares, une reprise de l'incendie monstre qui avait noirci 14.000 hectares il y a un mois exactement. 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.

"Le feu s'est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits", a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde, Marc Vermeulen.

C'est là qu'iront jeudi la Première ministre, Elisabeth Borne, et son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales. Le ministre a dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.

"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués.

En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.

Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.

L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.

Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.

La canicule actuelle a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis... mars 1961.

Il fait cette fois moins chaud que mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec plus de 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C. Le Royaume-Uni avait connu pour la première fois 40°C.

Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France, car l'accalmie de la semaine dernière ne l'a pas interrompu.

Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.

Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.

Vendredi, 35 degrés sont attendus en région parisienne. Seuls les orages qui arriveront du sud-ouest dimanche feront, enfin, franchement baisser les températures sous les 30 degrés.

bur-ico/tsz/mlb

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AUG 10

Darmanin appelle les employeurs à libérer les pompiers volontaires en août #

8/10/2022, 5:28 PM
Mostuéjouls, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé mercredi les collectivités et les entreprises à libérer de leurs fonctions les pompiers volontaires qu'ils emploient, pour renforcer le dispositif de lutte contre les incendies exceptionnels de l'été.

"Je lance un appel solennel aux employeurs pour qu'ils libèrent leurs salariés qui sont des sapeurs pompiers volontaires, pour qu'ils puissent rejoindre leurs collègues sapeurs pompiers, partout sur le territoire national", a déclaré le ministre lors d'un déplacement dans l'Aveyron.

"C'est un message civique extrêmement important", a-t-il ajouté lors d'un point-presse dans le village de Mostuéjouls, évacué dans la nuit de lundi à mardi en raison de la proximité d'un incendie qui a ravagé 700 hectares en Lozère et en Aveyron, et mobilisé 600 pompiers.

Mercredi soir, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, a annoncé répondre "immédiatement" à l'appel du ministre. "Dès (jeudi), les agents des services et des lycées qui sont pompiers volontaires, seront mis à la disposition de leurs casernes", a-t-il tweeté.

Une quarantaine d'agents doivent ainsi être disponibles pour les pompiers dans cette région du Sud-Est de la France souvent touchée par des incendies, selon le service de presse de la Région.

Les incendies exceptionnels qui se sont déclarés en France depuis le début de l'été ont mis à rude épreuve les pompiers, professionnels et volontaires, qui ont été mobilisé parfois jusqu'à l'épuisement.

Alors que les moyens aériens de lutte contre les incendies sont insuffisants, la France a demandé l'aide de pays européens.

"Les Suédois nous prêtent à partir de (jeudi) des avions, les Italiens sans doute dans les prochaines heures (...) Ce mécanisme européen nous permet en tout cas dans les prochaines heures de pouvoir concentrer d'autres moyens aériens", a-t-il annoncé.

Les pompiers sont mobilisés sur de nombreux fronts, notamment en Gironde, mais aussi dans des incendies de moindre ampleur dans le Maine-et-Loire, l'Aveyron, la Drôme, l'Isère ou les Pyrénées-Orientales, avec à chaque fois des renforts venus d'autres départements.

cor-ap-iw/rhl

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AUG 10

Incendies: Borne jeudi en Gironde pour marquer la mobilisation "totale" du gouvernement #

La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé qu'elle se rendrait jeudi sur le front des incendies en Gironde (sud-ouest) avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, soulignant que la mobilisation du gouvernement était "totale".

"Sur plusieurs fronts, nos sapeurs-pompiers font face à des incendies particulièrement violents", a-t-elle relevé mercredi sur son compte Twitter. "La mobilisation du Gouvernement et des services de l'Etat, aux côtés des élus locaux, des bénévoles et des habitants, est totale", a-t-elle ajouté.

ib-vl/vk

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AUG 10

Dans les Landes, la sécheresse est un "coup de massue" pour les producteurs de maïs #

Dans le sud des Landes, en Chalosse, où il n'a "pas plu depuis le 28 juin" Michel Larrère ne met plus un pied dans ses champs de maïs pour ne pas "aller voir la misère", qualifiant la sécheresse actuelle de "coup de massue" pour la profession.

"Je suis du genre optimiste mais quand tu subis le Covid, puis une quatrième pandémie d'influenza aviaire, puis quatre épisodes de canicule et une sécheresse, c'est dur", commente cet agriculteur de 56 ans, installé dans le petit village de Montaut depuis 25 ans.

Sur son exploitation de 98 hectares, 55 hectares sont consacrés au maïs, le reste aux légumes, tournesol et élevage de poulets.

L'irrigation est interdite et les plantes sont desséchées. Cette semaine encore, les températures grimperont jusqu'à 39 degrés.

La succession des vagues de chaleur depuis juin a condamné 60% de son rendement annuel, affirme Michel Larrère. "Six plantes sur dix n'ont pas d'épis", explique l'agriculteur en écartant les feuilles des tiges.

Les rares épis qui ont poussé, sont pour certains rachitiques. Alors qu'il prévoit une récolte dans les prochains jours, un mois en avance, l'exploitant table sur une perte de 70.000 euros, "soit deux-tiers de ma culture et trois fois mon revenu annuel". D'hypothétiques pluies dans les jours ou semaines à venir n'y changeraient pas grand chose, estime l'agriculteur.

Le quinquagénaire, par ailleurs secrétaire départemental du syndicat agricole FNSEA, ne met plus un pied dans ses champs, à l'image de beaucoup de ses voisins, "j'évite d'aller voir la misère".

Selon lui, le moment de la récolte et des "remorques qui ne vont pas se remplir" sera un "coup de massue" pour nombre d'entre eux, "on a beau s'en douter, c'est toujours pire que ce à quoi on avait pensé".

Depuis sa terrasse, il peut voir ses champs de tournesol, très précoces et moins productifs, et un champ vierge. "Celui-là, je ne l'avais pas ressemé cette année et j'ai bien fait sinon, tous les soirs, j'aurais mangé avec vue sur un champ en souffrance."

Michel Larrère souhaiterait que cet été 2022, "encore plus fort que la canicule de 2003", mène à la création de retenues d'eau.

Selon des données du ministère de l'Agriculture, la région Nouvelle-Aquitaine est le premier producteur de maïs en France, avec 54% de sa production assuré par les Landes. Le maïs est une part essentielle de l'économie du département et notamment de Chalosse, pour nourrir les canards et plus largement pour l'élevage. "Sans eau, notre zone agricole va disparaître", résume l'agriculteur.

Il dénonce des projets "dans les tuyaux depuis 15 ans" mais bloqués pour "des raisons environnementales, des études d'impact ou la découverte d'écrevisses à patte blanche", ironise-t-il.

"Aucun politique ne veut se lancer, ça n'avance pas", regrette-t-il, citant en exemple le projet abandonné du barrage de Sivens, en 2015, dans le Tarn.

"Il fait de plus en plus chaud et on est en train de réfléchir à comment diviser une même bouteille d'eau alors qu'il nous en faut une deuxième", résume le Landais, un peu désabusé. "S'il se met à pleuvoir, dans deux mois, tout le monde aura oublié l'été qu'on vient de passer."

cas/ff/rhl

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AUG 10

Vendée: deux réserves d'eau vandalisées #

8/10/2022, 3:38 PM
Rennes, FRA

Deux réserves d'eau pour l'agriculture ont été endommagées volontairement, sans perte d'eau, en Vendée dans la nuit de lundi à mardi, a dénoncé mercredi le syndicat mixte Vendée-Sèvres-Autizes (SMVSA), collectivité propriétaire des installations.

Ces deux réserves, situées sur les communes de Pouillé et Nalliers, au sud-est de la Roche-sur-Yon, ont fait l'objet "d'actes de malveillance", accuse le syndicat mixte dans un communiqué en annonçant sa volonté de porter plainte.

Interrogé par l'AFP, le syndicat a précisé qu'il n'y avait "pas de perte d'eau" mais que des bâches entourant les retenues "avaient été coupées".

"Les dégâts occasionnés sont actuellement en cours d'estimation mais il est évident que l'unité de mesure sera le million d'euros", poursuit le communiqué.

De leur côté, dans un communiqué, les ministres de l'Agriculture Marc Fesneau et de la Transition écologique Christophe Béchu ont condamné "avec fermeté ces faits de vandalisme".

"Au-delà des suites judiciaires qui seront réservées, ces dégradations sont inacceptables dans une période de sécheresse historique qui touche l'ensemble du territoire métropolitain", ont souligné les ministres, dénonçant "ces agissements irresponsables".

Les ministres font également savoir que, dès mardi soir, "la surveillance a été renforcée autour des autres réserves du secteur".

Le SMVSA demande "la fermeté de la justice" face à des actes qui "ne sont pas signés".

En mai dernier, cinq "bassines", des retenues d'eau similaires qui font l'objet de nombreuses manifestations en Charente-Maritime et dans les Deux-Sèvres, ont été interdites par la justice administrative en appel à Bordeaux en raison d'études d'impact insuffisantes.

mcl/mb/mpm

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AUG 10

La canicule moins sévère qu'en juillet mais plus longue #

8/10/2022, 3:34 PM
Paris, FRA

La vague de chaleur gagnait comme prévu du terrain mercredi avec des températures entre 33 et 37 degrés dans le sud-ouest de la France et désormais 18 départements en alerte, alors que plusieurs incendies brûlent dans le pays et notamment en Gironde.

Il fait globalement moins chaud que lors de la canicule de mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec des thermomètres dépassant 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C - il avait alors pour la première fois fait plus de 40°C au Royaume-Uni.

Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France: il a démarré le 31 juillet et après une accalmie la semaine dernière, est reparti, avec des journées brûlantes et des nuits chaudes, ce qui est la définition des canicules et explique leur danger pour les personnes vulnérables, puisqu'on parvient plus difficilement à refroidir son corps la nuit.

Le Morbihan et le Finistère ont été ajoutés mercredi en fin d'après-midi à la liste des 16 départements où les citoyens doivent être "très vigilants" face à la chaleur, a annoncé l'institut météorologique. Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.

Au cran inférieur, 36 départements au total sont placés en vigilance jaune ("soyez attentif"), avec l'ajout de Paris et de plusieurs en Ile-de-France (Yvelines, Seine-et-Marne, Essonne), du Nord ou encore de l'Isère.

Les pouvoirs publics alertent des risques pour la santé et Météo-France a invité toute la population, "même les sujets en bonne santé" à continuer les gestes de précaution: boire, manger "comme d'habitude", ne pas sortir pendant les heures chaudes (11h-21h).

A Villelongue-de-la-Salanque près de Perpignan, Sonia Gara raconte ne pas sortir "aux heures chaudes", et s'hydrater davantage. "Il n'y a pas de vent. Le soir, ça rafraîchit très peu", résume cette professeure des écoles de 41 ans.

Les fortes chaleurs vont gagner progressivement les régions plus au nord avec 35 degrés attendus dès vendredi sur la région parisienne, a par ailleurs indiqué Météo-France.

La canicule devrait prendre fin dimanche avec des orages attendus dans toute la France.

Mercredi, deux incendies en particulier faisaient rage dans le Maine-et-Loire, et surtout en Gironde, déjà théâtre d'un gigantesque feu il y a un mois dans la même zone, près de Landiras. 16 maisons ont été détruites, un millier de personnes évacuées.

Comme Christian Fostitchenko, 61 ans, évacué avec sa compagne de leur domicile de Saint-Magne, pour la deuxième fois.

"Cette fois, on a vraiment eu peur. Le feu était à moins de 100 mètres de la maison", dit l'homme.

Selon le ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin, il y a "de grandes suspicions" que cette reprise soit "le fait d'incendiaires" à en juger les "quelques centaines de mètres d'intervalle" des départs de feu, un phénomène "inhabituel", a-t-il jugé.

Dans la forêt du Maine-et-Loire, entre Angers et Le Mans, 1.200 hectares ont déjà brûlé malgré la présence de 400 sapeurs pompiers.

Face au "risque très élevé d'incendies", le préfet des Pyrénées-Atlantiques a, de son côté, décidé dans l'après-midi de la "fermeture exceptionnelle" du massif de la Rhune jusqu'à vendredi.

La canicule a accentué la sécheresse historique que traverse la France cet été, et fait chuter les débits des cours d'eau dans de nombreuses régions, multipliant les mesures de restriction d'eau.

93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.

Mercredi, 21 départements étaient en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 69 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.

Dans plus d'une centaine de petites communes en France, les canalisations sont vides et doivent être approvisionnées en eau potable par des camions-citernes.

Dans la ville médiévale de Pernes-Les-Fontaines dans le Vaucluse, les vasques qui font sa renommée sont désormais vides.

lep-laf-rbj/ico/vk

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AUG 10

Darmanin appelle les employeurs à libérer les pompiers volontaires en août #

8/10/2022, 2:52 PM
Mostuéjouls, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé mercredi les collectivités et les entreprises à libérer de leurs fonctions les pompiers volontaires qu'ils emploient, pour renforcer le dispositif de lutte contre les incendies exceptionnels de l'été.

"Je lance un appel solennel aux employeurs pour qu'ils libèrent leurs salariés qui sont des sapeurs pompiers volontaires, pour qu'ils puissent rejoindre leurs collègues sapeurs pompiers, partout sur le territoire national", a déclaré le ministre lors d'un déplacement dans l'Aveyron.

"C'est un message civique extrêmement important", a-t-il ajouté lors d'un point-presse dans le village de Mostuéjouls, évacué dans la nuit de lundi à mardi en raison de la proximité d'un incendie qui a ravagé 700 hectares en Lozère et en Aveyron, et mobilisé 600 pompiers.

Les incendies exceptionnels qui se sont déclarés en France depuis le début de l'été ont mis à rude épreuve les pompiers, professionnels et volontaires, qui ont été mobilisé parfois jusqu'à l'épuisement.

Alors que les moyens aériens de lutte contre les incendies sont insuffisants, la France a demandé l'aide de pays européens.

"Les Suédois nous prêtent à partir de (jeudi) des avions, les Italiens sans doute dans les prochaines heures (...) Ce mécanisme européen nous permet en tout cas dans les prochaines heures de pouvoir concentrer d'autres moyens aériens", a-t-il annoncé.

Les pompiers sont mobilisés sur de nombreux fronts, notamment en Gironde, mais aussi dans des incendies de moindre ampleur dans le Maine-et-Loire, l'Aveyron, la Drôme, l'Isère ou les Pyrénées-Orientales, avec à chaque fois des renforts venus d'autres départements.

cor-ap/rhl

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AUG 10

Canicule: 18 départements en vigilance orange, annonce Météo-France #

8/10/2022, 2:45 PM
Paris, FRA

Le troisième épisode caniculaire de l'été se poursuit en France métropolitaine avec le placement du Morbihan et du Finistère en vigilance orange canicule, portant le nombre de départements à 18, principalement dans l'Ouest, avant un pic attendu en fin de semaine, a annoncé mercredi Météo-France.

Le niveau orange de l'alerte canicule intime aux citoyens d'être "très vigilants" face à la chaleur, forte de jour ainsi que de nuit, ce qui implique des risques pour la santé.

Au cran inférieur, une trentaine de départements ont été placés en vigilance jaune ("soyez attentif"), avec l'ajout de Paris et de plusieurs en Ile-de-France (Yvelines, Seine-et-Marne, Essonne), du Nord ou encore de l'Isère.

La canicule regagnait du terrain mercredi dans le Sud-Ouest avec des températures maximales prévues jusqu'à 40 degrés localement.

"D'ici la fin de l'après-midi, les températures peuvent encore gagner 1 à 2 degrés de manière générale", a averti Météo-France dans son bulletin de 16H.

Ensuite, "les fortes chaleurs vont gagner progressivement les régions plus au nord avec 35 degrés attendus dès vendredi sur la région parisienne", a par ailleurs indiqué la même source.

La canicule devrait prendre fin dimanche avec des orages attendus dans toute la France, provoquant une "baisse nette des températures".

rbj/ico/vk

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AUG 10

Canicule: 18 départements en vigilance orange, annonce Météo-France #

8/10/2022, 2:29 PM
Paris, FRA

Le troisième épisode caniculaire de l'été se poursuit en France métropolitaine avec le placement du Morbihan et du Finistère en vigilance orange canicule, portant le nombre de départements à 18, principalement dans l'Ouest, avant un pic attendu en fin de semaine, a annoncé mercredi Météo-France.

Le niveau orange de l'alerte canicule intime aux citoyens d'être "très vigilants" face à la chaleur, forte de jour ainsi que de nuit, ce qui implique des risques pour la santé.

rbj/cdu/vk

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AUG 10

Avec la sécheresse, la guerre de l'eau a commencé en France #

8/10/2022, 1:49 PM
Paris, FRA

Des vols d'eau, des champs irrigués en dépit d'interdictions, des piscines privées difficiles à contrôler... Le manque d'eau, longtemps vue comme une ressource inépuisable en France, exacerbe les tensions.

A l'instar de nombreux pays d'Europe, la France est touchée cet été par des vagues de chaleur à répétition et par une sécheresse exceptionnelle.

"Cette année est vraiment exceptionnelle", relève un spécialiste du secteur de l'eau ayant requis l'anonymat. Dans le sud-est de la France, où il est installé, les conflits autour de l'eau ne datent pas d'hier, mais "aujourd'hui, c'est exacerbé".

Mi-juillet, 400 m3 d'eau destinée à la lutte contre les incendies étaient volés dans un bassin de rétention en Ardèche, un département du sud en "vigilance renforcée" sécheresse.

Le coupable? Un club de moto-cross voisin, venu la pomper "pour alimenter (sa) réserve à incendie et la sécurité du parking dans le cadre de l'organisation d'un festival", a expliqué à l'AFP son vice-président, Roger Kappel.

"Cette eau pour moi est un bien public", justifie-t-il. "Nous reconnaissons que nous n'avions pas vraiment le droit de le faire" et l'eau a été restituée.

"C'est la première fois que ça nous arrive", assure le président de la Communauté de communes du Bassin d'Aubenas, en Ardèche, Max Tourvieilhe.

"C'est dangereux (...) il n'y a pas une goutte d'eau qui est tombée depuis des mois, le préfet nous demande de réduire la consommation d'eau (...) et à côté de ça, on se permet de récupérer 400 m3 d'eau pour une utilisation privée? Non, ça n'est pas possible!", tonne-t-il.

Dans l'ouest, dans le département de Charente-Maritime, sur la façade atlantique, certains agriculteurs irriguent leurs cultures, faisant fi des limitations, s'insurge l'ONG France Nature Environnement (FNE).

"Une minorité d'agriculteurs enfreint les arrêtés d'interdiction d'irrigation et met en danger une ressource précieuse, un bien commun, l'eau", dénonce-t-elle.

La France métropolitaine connaît une sécheresse historique, signe du changement climatique. Il n'est tombé que 9,7 millimètres de pluie en juillet, un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020, selon le prévisionniste Météo-France.

"On découvre que cette eau, qu'on pensait inépuisable, est rare. Elle va devenir de plus en plus rare à certaines périodes de l'année et il va falloir la partager", commente Thierry Burlot, président du Comité de bassin Loire-Bretagne (ouest), interrogé par la radio France Culture.

Actuellement, la totalité des départements métropolitains sont en vigilance sécheresse, avec 22 départements en alerte renforcée et 68 en crise.

Dans ce niveau d'alerte le plus élevé, l'arrosage des pelouses, des véhicules ou encore l'irrigation des cultures sont interdits, tout comme le remplissage des plans d'eau. Des restrictions valables pour tous, particuliers, agriculteurs ou industriels.

Il faut "maintenir suffisamment d'eau pour les usages les plus importants" (eau potable, salubrité, santé, sécurité), explique à l'AFP Agnès Ducharne, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Mais "on est à l'os en termes de ressources en eau: le gâteau se réduisant, les conflits s'aiguisent et donc ça pose la question de la légitimité des usages, (...) de l'équité de traitement entre les groupes sociaux", analyse Sylvain Barone, chargé de recherches et spécialiste du secteur de l'eau, sur France Culture.

Concrètement, "comment expliquer à une personne âgée qu'elle ne peut pas arroser son potager vivrier en journée, quand une partie des golfs et des terrains de foot le sont ?", s'interroge-t-il.

Il cite aussi les piscines privées de riches résidences sur le littoral méditerranéen de la Côte d'Azur (sud-est), difficiles à contrôler et dont les propriétaires "se fichent de la facture d'eau", ou des municipalités touristiques en bord de mer, attachées à leurs plates-bandes fleuries, quand des petits villages de l'arrière pays "jouent le jeu".

"il faut faire en sorte que les plus gros consommateurs fassent les plus gros efforts", plaide-t-il.

Face à une eau devenue plus rare, "ceci va nécessiter des compromis", ainsi qu'une gestion de l'eau "tout au long de l'année" et plus seulement l'été pendant les pénuries, fait valoir Thierry Burlot.

bur-anr-laf/kd/swi/bat/sg

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AUG 10

Nouveau pic de canicule mercredi dans le sud-ouest touché par des incendies #

8/10/2022, 10:13 AM
Paris, FRA

La canicule regagnait du terrain mercredi dans le sud-ouest avec des températures maximales prévues jusqu'à 40 degrés, lors d'un épisode de forte chaleur associée à des incendies massifs dans le Maine-et-Loire, en Gironde et en Averyon, et des canalisations à sec dans certaines villes.

A Villelongue-de-la-Salanque près de Perpignan, Sonia Gara raconte ne pas sortir "aux heures chaudes", et s'hydrater davantage. "Il n'y a pas de vent. Le soir, ça rafraîchit très peu", résume cette professeure des écoles de 41 ans.

Météo-France a alerté mercredi des risques de la canicule pour la santé et a invité toute la population, "même les sujets en bonne santé" à continuer les gestes de précaution: boire, manger "comme d'habitude", ne pas sortir pendant les heures chaudes (11h-21h).

"Le 3e épisode caniculaire de l'été 2022, qui a commencé le 31 juillet au niveau national, et a principalement concerné les régions méditerranéennes ces derniers jours, s'étend à partir de ce milieu de semaine sur le sud-ouest en remontant le long de la façade atlantique", a averti Météo-France dans un bulletin mardi soir.

Au total, 16 départements sont placés en vigilance orange canicule ("Soyez très vigilant"), de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées.

"Cette vague de chaleur se poursuivra jeudi, vendredi et samedi sur le sud et une grande partie ouest du pays, en s'étendant progressivement vers le nord-ouest et vers le nord", a précisé Christine Lac, responsable de permanence pour la prévision à Météo-France.

Ce troisième épisode caniculaire devrait prendre fin dimanche avec une dégradation orageuse dans tout le pays, prévoit Météo-France.

La canicule a entraîné une forte sécheresse et fait chuter les débits des cours d'eau dans de nombreuses régions, multipliant les mesures de restriction d'eau et inquiétant le monde agricole notamment pour la culture du maïs.

93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.

Depuis mardi, 22 départements sont en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 68 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.

Dans plus d'une centaine de petites communes en France, les canalisations sont vides et doivent être approvisionnées en eau potable par des camions-citernes.

Dans la ville médiévale de Pernes-Les-Fontaines dans le Vaucluse, les vasques qui font sa renommée sont vides.

"Les restrictions d'eau ont débuté en avril mais on avait jusqu'ici conservé l'autorisation de faire couler de l'eau à débit réduit dans quelques fontaines. Depuis fin juillet, c'est l'arrêt complet, la préfecture nous a placé en situation de crise pour la sécheresse", a explique à l'AFP Guilhem Millet, responsable de l'office de tourisme de cette ville de 9.000 habitants.

La sécheresse a également provoqué des incendies inédits. Mercredi, deux incendies faisait toujours rage dans le Maine-et-Loire, ainsi qu'en Gironde.

Dans la forêt du Maine-et-Loire, entre Angers et Le Mans, 1.200 hectares ont déjà brûlé malgré la présence de 400 sapeurs pompiers.

En Gironde, le théâtre d'un gigantesque incendie en juillet près de Landiras, le feu a repris mardi, entraînant l'évacuation de milliers de personnes. L'incendie a détruit 16 maisons et s'est étendu au département des Landes.

Mardi soir, un incendie en Aveyron n'était toujours pas maîtrisé malgré 600 pompiers mobilisés pour l'arrêter.

Avec déjà plus de 50.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.

Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.

L'été 2022 est un record sur le nombre de jours de vagues de chaleurs, et devrait atteindre 34 jours, contre 23 jours sur l'été 1983 ou 22 jours sur l'été 2003.

Mais ce n'est pas un record de sévérité, a commenté Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France, lors du point presse.

Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées en France.

Mais "sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes", selon Météo-France, signe du changement climatique.

lep-laf/jbo/abl

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AUG 10

Les épisodes caniculaires répétés éprouvent le corps et l'esprit #

Les pics de chaleur affectent la santé physique des individus. Mais la succession des vagues de température hors norme cet été aggrave le phénomène et pèse sur le mental d'une population confrontée quotidiennement à des images d'incendie, de rivière asséchée et d'arbres dépouillés de leurs feuilles.

Alors que la canicule regagne du terrain mercredi dans le Sud-Ouest avant de s'étendre au reste du territoire, l'agence sanitaire publique Santé publique France (SpF) alerte sur les risques de ces "répétitions rapprochées de vagues de chaleur" enregistrées depuis mai.

"Les gens sont fatigués", rapporte Jean-Paul Hamon, médecin généraliste à Clamart (Ile-de-France). En raison de la chaleur, "ils dorment mal" et ne parviennent pas à récupérer des efforts fournis par leur organisme pour maintenir le corps à une température interne fonctionnelle.

Cette fatigue peut même relever de "l'épuisement chez les personnes âgées ou celles qui prennent des diurétiques ou des neuroleptiques, car leur système de thermorégulation fonctionne mal", explique-t-il.

Pour autant, difficile de déterminer les risques d'une telle situation, tant elle est inédite, relève Isabelle Bonmarin, médecin en charge de la prévention canicule chez SpF. "C'est la première fois que ça survient en France. En 2003, ça a duré longtemps mais ce n'était qu'une vague. Puis on a eu des années avec plusieurs vagues, mais espacées".

Les données de SpF font état d'"une légère augmentation" des recours aux urgences, notamment pour les personnes de plus de 75 ans. Les chiffres sur une mortalité éventuelle ne sont pas encore connus.

Les professionnels de santé observent une diminution des coups de chaleur, liés selon eux à une entrée dans les usages des recommandations sanitaires, à savoir s'hydrater et rester au frais. "J'ai même un patient qui met son oreiller au congélateur", sourit Jean-Paul Hamon.

A l'échelle du CHU de Nice, "on n'a pas vu une surmortalité massive", indique Olivier Guérin, chef du pôle gériatrie, qui appelle toutefois à rester prudent. "On sait que l'intensité de la chaleur et la durée de la vague jouent. Mais pour la succession des épisodes, on ne sait pas vraiment".

Les personnes très âgées pourraient souffrir ensuite d'une "perte d'autonomie", avance Pierre Hausfater, chef de service des urgences de la Pitié Salpêtrière à Paris, qui rapporte par exemple une augmentation ces dernières semaines de prises en charge pour chute à domicile.

Toutefois, l'urgentiste veut croire à "une acclimatation" possible des corps pour les moins âgés. "Quand vous débarquez dans un pays très chaud, vous allez énormément transpirer les premiers jours, et au bout de quelques semaines moins, parce que vos cellules vont s'adapter", dit-il.

Mais au-delà de la fragilisation physique, des médecins observent un accroissement de la fatigue mentale. Claude Bronner, médecin généraliste à Strasbourg, l'assure: "Le problème principal, il est psychologique".

"il y a une angoisse qui monte face à une situation qui s'aggrave de plus en plus", précise le Dr Bronner, vice-président de l'Union Généraliste, une branche de la fédération des médecins de France. il pointe l'effet anxiogène du traitement médiatique de la canicule. "On est sur un mode très catastrophique", estime-t-il.

Benoît Maydat, psychologue à Montélimar (Drôme), où des records de température ont été battus ces dernières semaines, observe lui aussi la place centrale qu'a pris la météo hors norme dans ses consultations. Ces phénomènes météo affectent plus particulièrement les personnes souffrants de troubles anxieux et dépressifs, note-t-il.

"Un patient disait en consultation : +ça tape sur le système+", rapporte-t-il. "Après le covid et la guerre en Ukraine, cela met l'appareil psychique dans le rouge".

Les incendies, nombreux dans sa région, et la sècheresse qui a causé des pénuries d'eau dans des villages ont "ravivé de peurs primaires comme la peur de manquer", explique le psychologue.

Pour Morgane, 29 ans, une habitante de Nice, l'enchaînement des vagues reste "vivable". Mais "on ne trouve pas ça chouette de crever de chaud de mai à octobre", déclare-t-elle. "Je me rends bien compte que ce n'est pas normal, et j'ai l'impression que la plupart des gens ne réalisent pas encore".

cha/fmp/abl

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AUG 10

Un village touristique du sud de la France, célèbre pour ses fontaines, a perdu son eau #

8/10/2022, 9:03 AM
Pernes-les-Fontaines, FRA

"On n'entend plus ce doux clapotis à chaque coin de rue": à Pernes-Les-Fontaines, ville médiévale du sud-est de la France réputée pour ses 41 fontaines, les vasques sont vides mais les touristes restent compréhensifs devant une sècheresse exceptionnelle.

Deux-tiers de la France métropolitaine ont été déclarés en situation de crise de sécheresse cet été.

"Les restrictions d'eau ont débuté en avril mais on avait jusqu'ici conservé l'autorisation de faire couler de l'eau à débit réduit dans quelques fontaines. Depuis fin juillet, c'est l'arrêt complet, la préfecture nous a placé en situation de crise pour la sécheresse", explique à l'AFP Guilhem Millet, responsable de l'office de tourisme de cette ville de 9.000 habitants.

Surnommée "La Perle du Comtat" pour son glorieux passé de capitale du Comtat Venaissin, un ancien état pontifical au Moyen-âge, Pernes-les-Fontaines compte 41 fontaines à l'intérieur de ses anciens remparts.

Habituellement, cela donne à chaque coin de rue une atmosphère bucolique et apaisante qui attire les touristes. D'autant qu'aux fontaines publiques s'ajoutent autant de fontaines privées dans d'anciens hôtels particuliers.

"Ces fontaines sont clairement un atout pour la ville. Mais les touristes, majoritairement français et européens, ne sont pas surpris qu'elles ne coulent plus cet été (...) compte-tenu de la sécheresse qui ne touche pas uniquement la France" mais nombre de pays d'Europe occidentale, explique M. Millet.

"Ces fontaines à vide, ça fend le coeur, mais on comprend tout à fait ce genre de restrictions", abonde Christine Mercel, une touriste de l'Ain (entre-est de la France) qui était venue avec son mari et sa fille à Pernes justement pour ses fontaines.

C'est au XVe siècle que les premières fontaines du village ont été construites. Mais c'est en 1936, que le conseil municipal a voté la transformation du nom du village de "Pernes" à "Pernes-Les-Fontaines". On en comptait 36 à l'époque.

Depuis lors, le village s'est habitué aux restrictions d'eau.

"Chaque été, on coupe les fontaines, alimentées par les canalisations d'eau courante à cause de la sécheresse. D'habitude, cela dure trois ou quatre jours, une semaine au maximum. Il y a toujours un orage, une pluie pour rétablir l'équilibre", explique le responsable de l'office du tourisme.

"Ce qui est particulier cette année, c'est la durée. Les météorologues locaux disent que depuis les premiers relevés de pluviométrie dans le Vaucluse en 1871, le niveau n'a jamais été aussi bas. il n'est tombé que 93 mm d'eau dans le département depuis le début de l'année alors qu'il en faudrait 270 mm pour avoir un niveau correct", dit-il.

"La tradition dit que boire l'eau de nos fontaines rend amoureux. Une anecdote qui pousse habituellement les touristes à les utiliser", mais cet été, ils en sont privés.

pr-fan/iw/it/bat

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AUG 10

Un village touristique du Sud de la France célèbre pour ses fontaines a perdu son eau #

8/10/2022, 8:04 AM
Pernes-les-Fontaines, FRA

"On n'entend plus ce doux clapotis à chaque coin de rue": A Pernes-Les-Fontaines, ville médiévale du Sud-Est de la France réputée pour ses 41 fontaines, les vasques sont vides mais les touristes restent compréhensifs devant une sècheresse exceptionnelle.

Deux-tiers de la France métropolitaine ont été déclarés en situation de crise sécheresse cet été.

"Les restrictions d'eau ont débuté en avril mais on avait jusqu'ici conservé l'autorisation de faire couler de l'eau à débit réduit dans quelques fontaines. Depuis fin juillet, c'est l'arrêt complet, la préfecture nous a placé en situation de crise pour la sécheresse", explique à l'AFP Guilhem Millet, responsable de l'office de tourisme de cette ville de 9.000 habitants.

Surnommée "La Perle du Comtat" pour son glorieux passé de capitale du Comtat Venaissin, un ancien état pontifical au Moyen-âge, Pernes-les-Fontaines compte 41 fontaines à l'intérieur de ses anciens remparts.

Habituellement, cela donne à chaque coin de rue une atmosphère bucolique et apaisante qui attire les touristes. D'autant qu'aux fontaines publiques s'ajoutent autant de fontaines privées dans d'anciens hôtels particuliers.

"Ces fontaines sont clairement un atout pour la ville. Mais les touristes, majoritairement français et européens, ne sont pas surpris qu'elles ne coulent plus cet été (...)compte-tenu de la sécheresse qui ne touche pas uniquement la France", explique M. Millet.

"Ces fontaines à vide, ça fend le coeur, mais on comprend tout à fait ce genre de restrictions, il faut que tout le monde joue le jeu", confirme Christine Mercel, une touriste de l'Ain qui était venue avec son mari et sa fille à Pernes justement pour ses fontaines.

C'est au XVe siècle que les premières fontaines du village ont été construites. Mais c'est en 1936, que le conseil municipal a voté la transformation du nom du village de "Pernes" à "Pernes-Les-Fontaines". On en comptait 36 à l'époque.

Depuis lors, le village s'est habitué aux restrictions d'eau.

"Chaque été, on coupe les fontaines, alimentées par les canalisations d'eau courante à cause de la sécheresse. D'habitude, cela dure trois ou quatre jours, une semaine au maximum. Il y a toujours un orage, une pluie pour rétablir l'équilibre", explique le responsable de l'office du tourisme.

"Ce qui est particulier cette année, c'est la durée. Les météorologues locaux disent que depuis les premiers relevés de pluviométrie dans le Vaucluse en 1871, le niveau n'a jamais été aussi bas. il n'est tombé que 93 mm d'eau dans le département depuis le début de l'année alors qu'il en faudrait 270 mm pour avoir un niveau correct", dit-il.

"La tradition dit que boire l'eau de nos fontaines rend amoureux. Une anecdote qui pousse habituellement les touristes à les utiliser", mais cet été ils en sont privés.

pr-fan/iw/it

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AUG 10

Regain de la canicule mercredi en France #

8/10/2022, 6:01 AM
Paris, FRA

La canicule regagne du terrain mercredi dans le sud-ouest avec des températures maximales prévues jusqu'à 40 degrés localement, mais devrait prendre fin dimanche avec des orages attendus dans toute la France.

"Le 3ème épisode caniculaire de l'été 2022, qui a commencé le 31 juillet au niveau national, et a principalement concerné les régions méditerranéennes ces derniers jours, s'étend à partir de ce milieu de semaine sur le sud-ouest en remontant le long de la façade atlantique", a averti Météo-France dans un bulletin mardi soir.

Les températures maximales atteindront "34 à 37°C des Pays-de-Loire à Poitou-Charentes, et 36 à 38°C de façon généralisée sur le sud-ouest avec localement des pointes à 39 ou 40°C".

Au total, 16 départements sont placés en vigilance orange canicule ("Soyez très vigilant"), de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées.

"Cette vague de chaleur se poursuivra jeudi, vendredi et samedi sur le sud et une grande partie ouest du pays, en s'étendant progressivement vers le nord-ouest et vers le nord", a précisé Christine Lac, responsable de permanence pour la prévision à Météo-France, lors d'un point presse.

Mais ce troisième épisode caniculaire devrait prendre fin dimanche avec une dégradation orageuse dans toute le pays, prévoit Météo-France.

Ces orages devraient permettre "de revenir la semaine prochaine à des températures en nette baisse qui devraient se rapprocher des normales de saison", a poursuivi Christine Lac.

"Cet épisode caniculaire présente une intensité inférieure à ceux de juin et juillet derniers, mais une durée supérieure à l'échelle du territoire", a ajouté Météo-France.

La France a en effet déjà connu deux vagues de chaleur, en juin et en juillet, quand la quasi-totalité de l'Hexagone a été en alerte canicule.

La canicule a entraîné une forte sécheresse et fait chuter les débits des cours d'eau dans de nombreuses régions, multipliant les mesures de restriction d'eau, inquitétant le monde agricole notamment pour la culture du maïs dont la production s'annonce déjà très touchée par les aléas climatiques.

93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.

Depuis mardi, 22 départements sont en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 68 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.

Dans plus d'une centaine de petites communes en France, les canalisations sont vides et doivent être approvisionnées en eau potable par des camions.

La sécheresse a également provoqué des incendies inédits dans certaines régions françaises comme en Bretagne. Mardi soir, un incendie en Aveyron n'était toujours pas maîtrisé malgré 600 pompiers mobilisés pour l'arrêter.

Avec déjà plus de 50.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.

Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.

L'été 2022 est un record sur le nombre de jours de vagues de chaleurs, et devrait atteindre 34 jours, contre 23 jours sur l'été 1983 ou 22 jours sur l'été 2003.

Mais ce n'est pas un record de sévérité, a commenté Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France, lors du point presse.

Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées en France.

Mais "sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes", selon Météo-France, signe du changement climatique.

lep-laf/kd/adc/adc

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AUG 10

Avec la sécheresse, la guerre de l'eau a commencé #

8/10/2022, 5:59 AM
Paris, FRA

Des vols d'eau, des champs irrigués en dépit d'interdictions, des piscines privées difficiles à contrôler... Le manque d'eau, longtemps vue comme une ressource inépuisable en France, exacerbe les tensions.

"Cette année est vraiment exceptionnelle", relève un spécialiste du secteur de l'eau ayant requis l'anonymat. Dans le sud-est de la France où il est implanté, les conflits autour de l'eau ne datent pas d'hier. Mais "aujourd'hui, c'est exacerbé", assure-t-il.

Mi-juillet, 400 m3 d'eau destinée à la lutte contre les incendies étaient volés dans un bassin de rétention en Ardèche, département en "vigilance renforcée" sécheresse.

Le coupable? Un club de moto-cross voisin, venu la pomper "pour alimenter (sa) réserve à incendie et la sécurité du parking dans le cadre de l'organisation d'un festival", a expliqué à l'AFP son vice-président, Roger Kappel.

"Cette eau pour moi est un bien public", justifie-t-il. "Nous reconnaissons que nous n'avions pas vraiment le droit de le faire" et l'eau a été restituée.

"C'est la première fois que ça nous arrive", assure le président de la Communauté de communes du Bassin d'Aubenas, Max Tourvieilhe. "C'est dangereux (...) il n'y a pas une goutte d'eau qui est tombée depuis des mois, le préfet nous demande de réduire la consommation d'eau (...) et à côté de ça on se permet de récupérer 400 m3 d'eau pour une utilisation privée? Non, ça n'est pas possible!", tonne-t-il.

En Charente-Maritime, certains agriculteurs irriguent leurs cultures, faisant fi des limitations, s'insurge l'ONG France Nature Environnement (FNE).

"Une minorité d'agriculteurs enfreint les arrêtés d'interdiction d'irrigation et met en danger une ressource précieuse, un bien commun, l'eau", dénonce-t-elle, s'appuyant sur un courrier de l'association des irrigants de Poitou-Charentes.

La France métropolitaine connaît une sécheresse historique, signe du changement climatique. Il n'est tombé que 9,7 millimètres de pluie en juillet, un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020, selon Météo-France.

"On découvre que cette eau qu'on pensait inépuisable est rare, elle va devenir de plus en plus rare à certaines périodes de l'année et il va falloir la partager", commente Thierry Burlot, président du Comité de bassin Loire-Bretagne, sur France Culture.

La totalité des départements de France métropolitaine est en vigilance sécheresse, avec 22 départements en alerte renforcée et 68 en crise.

En cas de pénuries d'eau, quatre niveaux existent: vigilance, alerte, alerte renforcée, crise, avec des restrictions de plus en plus fortes, qui touchent aussi bien les particuliers, les agriculteurs que les industriels.

"On veut réduire les prélèvements pour qu'il y ait moins de pression par les activités humaines et maintenir suffisamment d'eau pour les usages les plus importants" (eau potable, salubrité, santé, sécurité), explique à l'AFP Agnès Ducharne, chercheuse au CNRS.

Mais "on est à l'os en termes de ressources en eau: le gâteau se réduisant, les conflits s'aiguisent et donc ça pose la question de la légitimité des usages, (...) de l'équité de traitement entre les groupes sociaux", analyse Sylvain Barone, chargé de recherches à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), sur France Culture.

Concrètement, comment expliquer à une personne âgée qu'elle ne peut pas arroser son potager vivrier en journée, quand une partie des golfs et des terrains de foot le sont? s'interroge le spécialiste du secteur de l'eau.

Il cite aussi les piscines privées de riches résidences sur le littoral de Provence-Alpes-Côte d'Azur, difficiles à contrôler et dont les propriétaires "se fichent de la facture d'eau", ou des municipalités touristiques en bord de mer, attachées à leurs plates-bandes fleuries, quand des petits villages de l'arrière pays "jouent le jeu".

"il faut faire en sorte que les plus gros consommateurs fassent les plus gros efforts", plaide-t-il.

Face à une eau devenue denrée plus rare, "ceci va nécessiter des compromis", ainsi qu'une gestion de l'eau "tout au long de l'année" et plus seulement l'été pendant les pénuries, fait valoir Thierry Burlot.

bur-anr-laf/kd/swi

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AUG 10

Avec la sécheresse, la guerre de l'eau a commencé #

8/10/2022, 5:00 AM
Paris, FRA

Des vols d'eau, des champs irrigués en dépit d'interdictions, des piscines privées difficiles à contrôler... Le manque d'eau, longtemps vue comme une ressource inépuisable en France, exacerbe les tensions.

"Cette année est vraiment exceptionnelle", relève un spécialiste du secteur de l'eau ayant requis l'anonymat. Dans le sud-est de la France où il est implanté, les conflits autour de l'eau ne datent pas d'hier. Mais "aujourd'hui, c'est exacerbé", assure-t-il.

Mi-juillet, 400 m3 d'eau destinée à la lutte contre les incendies étaient volés dans un bassin de rétention en Ardèche, département en "vigilance renforcée" sécheresse.

Le coupable? Un club de moto-cross voisin, venu la pomper "pour alimenter (sa) réserve à incendie et la sécurité du parking dans le cadre de l'organisation d'un festival", a expliqué à l'AFP son vice-président, Roger Kappel.

"Cette eau pour moi est un bien public", justifie-t-il. "Nous reconnaissons que nous n'avions pas vraiment le droit de le faire" et l'eau a été restituée.

"C'est la première fois que ça nous arrive", assure le président de la Communauté de communes du Bassin d'Aubenas, Max Tourvieilhe. "C'est dangereux (...) il n'y a pas une goutte d'eau qui est tombée depuis des mois, le préfet nous demande de réduire la consommation d'eau (...) et à côté de ça on se permet de récupérer 400 m3 d'eau pour une utilisation privée? Non, ça n'est pas possible!", tonne-t-il.

En Charente-Maritime, certains agriculteurs irriguent leurs cultures, faisant fi des limitations, s'insurge l'ONG France Nature Environnement (FNE).

"Une minorité d'agriculteurs enfreint les arrêtés d'interdiction d'irrigation et met en danger une ressource précieuse, un bien commun, l'eau", dénonce-t-elle, s'appuyant sur un courrier de l'association des irrigants de Poitou-Charentes.

La France métropolitaine connaît une sécheresse historique, signe du changement climatique. Il n'est tombé que 9,7 millimètres de pluie en juillet, un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020, selon Météo-France.

"On découvre que cette eau qu'on pensait inépuisable est rare, elle va devenir de plus en plus rare à certaines périodes de l'année et il va falloir la partager", commente Thierry Burlot, président du Comité de bassin Loire-Bretagne, sur France Culture.

La totalité des départements de France métropolitaine est en vigilance sécheresse, avec 22 départements en alerte renforcée et 68 en crise.

En cas de pénuries d'eau, quatre niveaux existent: vigilance, alerte, alerte renforcée, crise, avec des restrictions de plus en plus fortes, qui touchent aussi bien les particuliers, les agriculteurs que les industriels.

"On veut réduire les prélèvements pour qu'il y ait moins de pression par les activités humaines et maintenir suffisamment d'eau pour les usages les plus importants" (eau potable, salubrité, santé, sécurité), explique à l'AFP Agnès Ducharne, chercheuse au CNRS.

Mais "on est à l'os en termes de ressources en eau: le gâteau se réduisant, les conflits s'aiguisent et donc ça pose la question de la légitimité des usages, (...) de l'équité de traitement entre les groupes sociaux", analyse Sylvain Barone, chargé de recherches à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), sur France Culture.

Concrètement, comment expliquer à une personne âgée qu'elle ne peut pas arroser son potager vivrier en journée, quand une partie des golfs et des terrains de foot le sont? s'interroge le spécialiste du secteur de l'eau.

Il cite aussi les piscines privées de riches résidences sur le littoral de Provence-Alpes-Côte d'Azur, difficiles à contrôler et dont les propriétaires "se fichent de la facture d'eau", ou des municipalités touristiques en bord de mer, attachées à leurs plates-bandes fleuries, quand des petits villages de l'arrière pays "jouent le jeu".

"il faut faire en sorte que les plus gros consommateurs fassent les plus gros efforts", plaide-t-il.

Face à une eau devenue denrée plus rare, "ceci va nécessiter des compromis", ainsi qu'une gestion de l'eau "tout au long de l'année" et plus seulement l'été pendant les pénuries, fait valoir Thierry Burlot.

bur-anr-laf/kd/swi

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AUG 10

Regain de la canicule mercredi en France #

8/10/2022, 4:54 AM
Paris, FRA

La canicule regagne du terrain mercredi dans le sud-ouest avec des températures maximales prévues jusqu'à 40 degrés localement, mais devrait prendre fin dimanche avec des orages attendus dans toute la France.

"Le 3ème épisode caniculaire de l'été 2022, qui a commencé le 31 juillet au niveau national, et a principalement concerné les régions méditerranéennes ces derniers jours, s'étend à partir de ce milieu de semaine sur le sud-ouest en remontant le long de la façade atlantique", a averti Météo-France dans un bulletin mardi soir.

Les températures maximales atteindront "34 à 37°C des Pays-de-Loire à Poitou-Charentes, et 36 à 38°C de façon généralisée sur le sud-ouest avec localement des pointes à 39 ou 40°C".

Au total, 16 départements sont placés en vigilance orange canicule ("Soyez très vigilant"), de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées.

"Cette vague de chaleur se poursuivra jeudi, vendredi et samedi sur le sud et une grande partie ouest du pays, en s'étendant progressivement vers le nord-ouest et vers le nord", a précisé Christine Lac, responsable de permanence pour la prévision à Météo-France, lors d'un point presse.

Mais ce troisième épisode caniculaire devrait prendre fin dimanche avec une dégradation orageuse dans toute le pays, prévoit Météo-France.

Ces orages devraient permettre "de revenir la semaine prochaine à des températures en nette baisse qui devraient se rapprocher des normales de saison", a poursuivi Christine Lac.

"Cet épisode caniculaire présente une intensité inférieure à ceux de juin et juillet derniers, mais une durée supérieure à l'échelle du territoire", a ajouté Météo-France.

La France a en effet déjà connu deux vagues de chaleur, en juin et en juillet, quand la quasi-totalité de l'Hexagone a été en alerte canicule.

La canicule a entraîné une forte sécheresse et fait chuter les débits des cours d'eau dans de nombreuses régions, multipliant les mesures de restriction d'eau, inquitétant le monde agricole notamment pour la culture du maïs dont la production s'annonce déjà très touchée par les aléas climatiques.

93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.

Depuis mardi, 22 départements sont en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 68 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.

Dans plus d'une centaine de petites communes en France, les canalisations sont vides et doivent être approvisionnées en eau potable par des camions.

La sécheresse a également provoqué des incendies inédits dans certaines régions françaises comme en Bretagne. Mardi soir, un incendie en Aveyron n'était toujours pas maîtrisé malgré 600 pompiers mobilisés pour l'arrêter.

Avec déjà plus de 50.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.

Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.

L'été 2022 est un record sur le nombre de jours de vagues de chaleurs, et devrait atteindre 34 jours, contre 23 jours sur l'été 1983 ou 22 jours sur l'été 2003.

Mais ce n'est pas un record de sévérité, a commenté Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France, lors du point presse.

Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées en France.

Mais "sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes", selon Météo-France, signe du changement climatique.

lep-laf/kd/adc/adc

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AUG 10

Regain de la canicule mercredi en France #

8/10/2022, 2:00 AM
Paris, FRA

La canicule regagne du terrain mercredi dans le sud-ouest avec des températures maximales prévues jusqu'à 40 degrés localement, mais devrait prendre fin dimanche avec des orages attendus dans toute la France.

"Le 3ème épisode caniculaire de l'été 2022, qui a commencé le 31 juillet au niveau national, et a principalement concerné les régions méditerranéennes ces derniers jours, s'étend à partir de ce milieu de semaine sur le sud-ouest en remontant le long de la façade atlantique", a averti Météo-France dans un bulletin mardi soir.

Les températures maximales atteindront "34 à 37°C des Pays-de-Loire à Poitou-Charentes, et 36 à 38°C de façon généralisée sur le sud-ouest avec localement des pointes à 39 ou 40°C".

Au total, 18 départements sont placés en vigilance orange canicule ("Soyez très vigilant"), de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées, ainsi que le Gard ou encore le Vaucluse.

"Cette vague de chaleur se poursuivra jeudi, vendredi et samedi sur le sud et une grande partie ouest du pays, en s'étendant progressivement vers le nord-ouest et vers le nord", a précisé Christine Lac, responsable de permanence pour la prévision à Météo-France, lors d'un point presse.

Mais ce troisième épisode caniculaire devrait prendre fin dimanche avec une dégradation orageuse dans toute le pays, prévoit Météo-France.

Ces orages devraient permettre "de revenir la semaine prochaine à des températures en nette baisse qui devraient se rapprocher des normales de saison", a poursuivi Christine Lac.

"Cet épisode caniculaire présente une intensité inférieure à ceux de juin et juillet derniers, mais une durée supérieure à l'échelle du territoire", a ajouté Météo-France.

La France a en effet déjà connu deux vagues de chaleur, en juin et en juillet, quand la quasi-totalité de l'Hexagone a été en alerte canicule.

La canicule a entraîné une forte sécheresse et fait chuter les débits des cours d'eau dans de nombreuses régions, multipliant les mesures de restriction d'eau, inquitétant le monde agricole notamment pour la culture du maïs dont la production s'annonce déjà très touchée par les aléas climatiques.

93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.

Depuis mardi, 22 départements sont en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 68 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.

Dans plus d'une centaine de petites communes en France, les canalisations sont vides et doivent être approvisionnées en eau potable par des camions.

La sécheresse a également provoqué des incendies inédits dans certaines régions françaises comme en Bretagne. Mardi soir, un incendie en Aveyron n'était toujours pas maîtrisé malgré 600 pompiers mobilisés pour l'arrêter.

Avec déjà plus de 50.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.

Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.

L'été 2022 est un record sur le nombre de jours de vagues de chaleurs, et devrait atteindre 34 jours, contre 23 jours sur l'été 1983 ou 22 jours sur l'été 2003.

Mais ce n'est pas un record de sévérité, a commenté Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France, lors du point presse.

Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées en France.

Mais "sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes", selon Météo-France, signe du changement climatique.

lep-laf/kd/adc

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AUG 10

En France, des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses #

8/10/2022, 2:00 AM
Paris, FRA

La France, touchée par trois canicules successives depuis la mi-juin, subit ces dernières années des vagues de chaleur à la fois plus fréquentes et plus intenses, sous l'effet du changement climatique.

Ces vagues, qui s'observaient en moyenne une fois tous les cinq ans avant 1989, interviennent depuis 2000 tous les ans, indique Météo France.

Et "les trois vagues de chaleur les plus longues et trois des quatre plus intenses se sont produites après 1981", souligne l'agence nationale.

Une vague de chaleur correspond à des températures anormalement élevées pendant plusieurs jours consécutifs. On parle de canicule dès lors qu'un épisode de températures élevées dure au moins trois jours, de jour comme de nuit.

Rappel des principales canicules observées en France depuis l'épisode mémorable de 2003:

Début août 2003, les records de chaleur tombent. A Toulouse, Bordeaux, Limoges ou Montauban, le mercure dépasse les 40° le 4 août.

C'est l'été le plus chaud depuis la mise en place d'un réseau d'observation en France et le plus meurtrier avec 15.200 morts (Santé publique France).

La canicule de 2003 "reste à ce jour la plus sévère jamais enregistrée en France", selon Météo France, dépassant en intensité les canicules pourtant mémorables de 1976 et de 1983.

Cet épisode met en évidence des dysfonctionnements dans les services de santé et l'isolement des personnes âgées, principales victimes de la chaleur.

Critiqué pour n'avoir pas pris la mesure de la crise, le ministre de la Santé Jean-François Mattei est remplacé en mars 2004 par Philippe Douste-Blazy, qui élabore un "plan canicule".

Une vague de chaleur frappe l'ensemble de la France pendant 21 jours en juillet: la basse vallée du Rhône est la plus affectée, la mer atteint 30° à Marseille.

Ce coup de chaud provoque la mort de plus de 1.000 personnes (Santé publique France).

Depuis 2015, tous les étés sont marqués par des "canicules conséquentes" avec pour résultat plusieurs milliers de "décès en excès", selon Santé publique France. En 2015, quatre épisodes caniculaires provoquent un total estimé de 1.700 morts.

En 2015 et 2017, les vagues de chaleur sont remarquables par leur précocité, fin juin et début juillet, tandis que 2016 se distingue par le caractère tardif du pic à la fin août.

La France connaît une vague de chaleur du 24 juillet au 8 août. L'été 2018 se classe parmi les plus chauds de l'histoire du pays, selon Météo-France. Cette canicule provoque environ 1.500 morts (chiffre ministère de la Santé).

L'été 2019 est marqué par deux vagues de chaleur. La première, particulièrement précoce, démarre dès le 24 juin et établit un nouveau record absolu de chaleur pour la France: 46°C enregistré le 28 juin à Vérargues dans l'Hérault.

Des records locaux tombent également fin juillet, lors d'une seconde vague. A Paris, une température de 42,6°C est relevée le 25 juillet, ce qui fait tomber le vieux record parisien de 40,4°C enregistré en 1947.

En août 2020, une semaine de canicule concentrée sur un large cadran nord-est ne fait tomber aucun record mais se classe parmi les cinq épisodes de chaleur les plus intenses jamais relevés dans le pays.

A la mi-juin 2022, la France connaît une vague de chaleur "exceptionnelle et précoce", avec 40°C atteints dès le 16 juin dans l'Hérault, ce qui n'était jamais arrivé si tôt en France (hors Corse). Durant cet épisode, le mercure atteint un pic de 43°C, le 18 juin, à Arcachon (Gironde).

Quatre semaines plus tard, la France étouffe à nouveau, du 12 au 25 juillet. Le 18 juillet, 64 records locaux de températures tombent dans la moitié ouest, avec par exemple 42,6°C à Biscarrosse (Landes).

Cet épisode s'accompagne en Gironde de deux grands incendies qui dévastent plus de 20.000 hectares de forêt.

L'épisode en cours, le troisième, devrait se poursuivre jusqu'à samedi selon Météo-France.

ot/cds/kd/adc

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AUG 9

2022, l'été des records, la canicule regagne du terrain #

8/9/2022, 3:29 PM
Paris, FRA

Le troisième épisode caniculaire regagne du terrain à compter de mercredi en France métropolitaine et l'été 2022 est déjà record en nombre de jours de vague de chaleur, qui renforce encore une sécheresse inédite.

Au total, 18 départements sont placés en vigilance orange canicule ("Soyez très vigilant"), de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées, ainsi que le Gard ou encore le Vaucluse, avant des orages attendus à partir de dimanche, a annoncé mardi Météo-France.

Mercredi, les températures maximales "atteindront 34 à 37°C des Pays-de-Loire à Poitou-Charentes, et 36 à 38°C de façon généralisée sur le Sud-Ouest avec localement des pointes à 39 ou 40°C", avertit Météo-France dans un bulletin.

"Cette vague de chaleur se poursuivra jeudi, vendredi et samedi sur le sud et une grande partie ouest du pays, en s'étendant progressivement vers le Nord-Ouest et vers le Nord", a précisé Christine Lac, responsable de permanence pour la prévision à Météo-France, lors d'un point presse.

"Ce troisième épisode caniculaire devrait prendre fin dimanche avec une dégradation orageuse dont l'activité pourrait être marquée, ce qui nous permettrait de revenir la semaine prochaine à des températures en nette baisse qui devraient se rapprocher des normales de saison", a poursuivi Christine Lac.

Si l'épisode caniculaire en cours n'est pas encore fini, "avec déjà 28 jours aujourd'hui, l'été 2022 sera record sur le nombre de jours de vague de chaleur, pas sur la sévérité (...) On est loin de la sévérité de 2003 au niveau national", a commenté Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France, lors du point presse.

Les précédents records au niveau national remontaient à 1983 avec 23 jours et 2003 avec 22 jours, a-t-il précisé.

La France a en effet déjà connu deux vagues de chaleur, en juin et en juillet, quand la quasi-totalité de l'Hexagone a été en alerte canicule.

Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées en France.

Mais "sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes", selon Météo-France, signe du changement climatique.

Dans le monde, juillet 2022 a d'ailleurs été l'un des mois de juillet les plus chauds jamais enregistrés, avec juillet 2016 et juillet 2019, a indiqué mardi l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l'ONU basée à Genève.

"Et évidemment, comme nous le savons tous, une vague de chaleur très prolongée et très intense a touché certaines parties de l'Europe", a déclaré la porte-parole de l'OMM, Clare Nullis, en conférence de presse.

Outre la canicule, certaines régions du monde connaissent une forte sécheresse, c'est-à-dire un manque d'eau. Selon l'OMM, juillet a été plus sec que la moyenne dans une grande partie de l'Europe, dans la majeure partie de l'Amérique du Nord, dans de grandes régions d'Amérique du Sud, d'Asie centrale et d'Australie.

93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés. Mardi, 22 sont en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 68 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.

Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.

laf/ico/abl

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AUG 9

Dans les vergers français, des arbres fruitiers à l'épreuve de la sécheresse #

8/9/2022, 12:29 PM
Dampleux, FRA

Des pommes "de la taille d'une prune", des poires brunies par les coups de soleil: les vergers de Guillaume Seguin, arboriculteur dans le nord de la France, souffrent du manque d'eau et de l'excès de chaleur, en cette année bouleversée par les calamités climatiques.

Auparavant, ses arbres situés aux alentours du village de Dampleux, à une centaine de kilomètres de la frontière belge, dans le département de l'Aisne, souffraient de la sécheresse "une fois tous les dix ans". Mais sur la décennie écoulée, "c'est la cinquième fois que ce verger est en stress hydrique, avec une récolte de plus en plus aléatoire, et de petits fruits que je ne suis même pas sûr de récolter", constate-t-il.

L'agriculteur mesure le calibre d'une petite pomme vert clair: 52 millimètres au lieu de 70 à cette époque de l'année, "la taille d'une belle prune, mais certainement pas d'une pomme".

La déshydratation a bloqué la croissance de ses fruits, qui "n'ont pratiquement pas grossi depuis deux mois". Ils risquent de ne même pas être suffisamment charnus pour faire de la compote - ce qui permettrait de sauver une partie de la récolte, à un prix de vente moins élevé.

Cet arboriculteur "de père en fils, sur trois générations", n'a jamais vu aussi peu de pluie, environ 70 millimètres depuis le mois d'avril, trois fois moins que d'habitude dans le département.

Face à la pire sécheresse qu'ait connue la France depuis 1959, des agriculteurs, du nord au sud du pays, ont interdiction d'arroser leurs cultures. Le bassin où se trouve Guillaume Seguin n'est pas concerné, donc il irrigue le soir les pieds de ses arbres, au goutte-à-goutte. Le long tuyau noir percé, qui serpente seulement sur certaines de ses parcelles, apporte environ 50.000 litres d'eau par jour.

Un terrain voisin de 4,5 hectares au sol sableux, calcaire, n'a pas pu être raccordé au réseau d'eau. S'y ajoute l'effet de la chaleur: les pommes aux couleurs encore claires y ont la peau brunie par les coups de soleil, malgré la fine pellicule blanchâtre de calcium pulvérisée et censée les protéger.

L'arboriculteur, qui enregistre autour d'un million d'euros de ventes chaque année avec ses 27 hectares de fruits et 300 hectares de céréales, n'espère pas plus qu'une "demi-récolte" cette année sur cette parcelle desséchée.

Quelques centaines de mètres plus loin, là où poussent les poires, les feuilles ont aussi commencé à noircir, à se recroqueviller et à joncher le sol, les arbres s'en délestant pour limiter l'évaporation.

Quand il manque d'eau ou "qu'il fait très chaud, l'arbre ne s'alimente plus, il ferme ses stomates - qui lui permettent de respirer et de faire la photosynthèse", et cesse de nourrir ses fruits, explique Guillaume Seguin.

La récolte fera aussi les frais d'une année marquée par une succession de calamités climatiques, dont le gel.

Arrivé avec trois semaines d'avance, le printemps précoce a rendu son verger vulnérable aux coups de froid, et les fleurs ont subi les gelées de la mi-avril, ce qui a perturbé la pollinisation.

Il montre ses poires Conférence déformées, allongées "en forme de bananes" et sans pépins à cause de la mauvaise pollinisation, que peu de primeurs voudront acheter.

L'arboriculteur ne sait pas s'il ne devra pas planter d'ici dix ans des pommes Pink Lady et Royal Gala, traditionnelles du Sud et mieux adaptées aux climats secs.

La sécheresse risque également de dégrader la floraison de l'année prochaine, car les arbres profitent de l'été pour emmagasiner des réserves pour leurs futurs boutons.

Pour poursuivre son activité, l'agriculteur envisage notamment de creuser "de petits forages qui alimenteraient un bassin" en hiver, en puisant dans les nappes phréatiques, une méthode de stockage de l'eau plébiscitée par les agriculteurs mais très critiquée par les associations de défense de l'environnement.

cla/ico/npk/bat/sg

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AUG 9

Dans les vergers, des arbres fruitiers à l'épreuve de la sécheresse #

8/9/2022, 11:05 AM
Dampleux, FRA

Des pommes "de la taille d'une prune", des poires brunies par les coups de soleil: les vergers de Guillaume Seguin, arboriculteur dans l'Aisne, souffrent du manque d'eau et de l'excès de chaleur, dans une année bouleversée par les calamités climatiques.

Auparavant, ses arbres situés aux alentours du village de Dampleux, à une vingtaine de kilomètres de Soissons, souffraient de la sécheresse "une fois tous les dix ans". Mais sur la décennie écoulée, "c'est la cinquième fois que ce verger est en stress hydrique, avec une récolte de plus en plus aléatoire, et de petits fruits que je ne suis même pas sûr de récolter", constate-t-il.

L'agriculteur mesure le calibre d'une petite pomme vert clair: 52 millimètres au lieu de 70 à cette époque de l'année, "la taille d'une belle prune, mais certainement pas d'une pomme".

La déshydratation a bloqué la croissance de ses fruits, qui "n'ont pratiquement pas grossi depuis deux mois". Ils risquent de ne même pas être suffisamment charnus pour faire de la compote - ce qui permettrait de sauver une partie de la récolte, à un prix de vente moins élevé.

Cet arboriculteur "de père en fils, sur trois générations", n'a jamais vu aussi peu de pluie, environ 70 millimètres depuis le mois d'avril, trois fois moins que d'habitude dans l'Aisne.

Face à la pire sécheresse qu'ait connue la France depuis 1959, des agriculteurs du nord au sud du pays ont interdiction d'arroser leurs cultures, mais le bassin où se trouve Guillaume Seguin n'est pas concerné, donc il irrigue le soir les pieds de ses arbres, au goutte-à-goutte. Le long tuyau noir percé, qui serpente seulement sur certaines de ses parcelles, apporte environ 50.000 litres d'eau par jour.

Un terrain voisin de 4,5 hectares au sol sableux, calcaire, n'a pas pu être raccordé au réseau d'eau. S'y ajoute l'effet de la chaleur: les pommes aux couleurs encore claires y ont la peau brunie par les coups de soleil, malgré la fine pellicule blanchâtre de calcium pulvérisée et censée les protéger.

L'arboriculteur, qui enregistre autour d'un million d'euros de ventes chaque année avec ses 27 hectares de fruits et 300 hectares de céréales, n'espère pas plus qu'une "demi-récolte" cette année sur cette parcelle desséchée.

Quelques centaines de mètres plus loin, là où poussent les poires, les feuilles ont aussi commencé à noircir, à se recroqueviller et à joncher le sol, les arbres s'en délestant pour limiter l'évaporation.

Quand il manque d'eau ou "qu'il fait très chaud, l'arbre ne s'alimente plus, il ferme ses stomates - qui lui permettent de respirer et de faire la photosynthèse", et cesse de nourrir ses fruits, explique Guillaume Seguin.

La récolte fera aussi les frais d'une année marquée une succession de calamités climatiques, puisqu'outre la canicule et la sécheresse, le gel a aussi frappé la zone.

Membre d'une coopérative avec 12 autres producteurs des Hauts-de-France, "nous ne sommes plus très nombreux à faire de l'arboriculture", particulièrement sensible à ces épisodes, constate-t-il.

Arrivé avec trois semaine d'avance, le printemps précoce a rendu son verger vulnérable aux coups de froid, et les fleurs ont subi les gelées de la mi-avril, ce qui a perturbé la pollinisation.

Il montre ses poires Conférence déformées, allongées "en forme de bananes" et sans pépins à cause de la mauvaise pollinisation, que peu de primeurs voudront acheter.

Pourtant bien adaptée au climat normalement tempéré de l'Aisne, Guillaume Seguin ne sait pas s'il plantera encore cette variété dans dix ans. Les pommes Pink Lady et Royal Gala, traditionnelles du Sud et mieux adaptées aux climats secs, pourraient bien les remplacer à l'avenir.

La sécheresse risque également de dégrader la floraison de l'année prochaine, car les arbres profitent de l'été pour emmagasiner des réserves pour leurs futurs boutons.

Pour poursuivre son activité, l'agriculteur espère bénéficier du futur système d'assurance récolte, une réforme attendue de longue date et prévue pour janvier 2023.

Il envisage aussi de creuser "de petits forages qui alimenteraient un bassin" en hiver en puisant dans les nappes phréatiques, une méthode de stockage de l'eau plébiscitée par les agriculteurs mais très critiquée par les associations de défense de l'environnement.

cla/ico/npk

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AUG 9

Le prix du lait va continuer d'augmenter à cause de la sécheresse #

Déjà à un niveau très élevé, le prix du lait va encore augmenter à cause de la sécheresse historique en cours en France, car les éleveurs n'ont plus assez d'herbe pour nourrir leurs vaches, avec des conséquences en cascade sur l'ensemble des produits laitiers.

"Les augmentations de prix, qui existent depuis plusieurs mois, vont perdurer sur les produits laitiers", dit Benoît Rouyer, directeur économique du Centre National Interprofessionnel de l'Économie Laitière (Cniel).

En un an, une succession de chocs a nourri l'inflation sur les produits alimentaires, entre la rapide reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Pour les produits laitiers, le prix des yaourts a augmenté de 4,5% entre juin 2021 et juin 2022, le lait demi-écrémé en brique ou en bouteille de 4,5%, le beurre de 9,8% et le fromage de 5,2%.

"Mauvaise nouvelle pour le consommateur, on ne voit pas l'inflation baisser sur les produits laitiers dans les semaines à venir", poursuit l'économiste.

Le réchauffement climatique a lui aussi eu un impact très concret.

Il y a d'abord eu un mois de mai anormalement chaud et sec, puis trois épisodes de canicule en juin, en juillet et début août. La sécheresse est "la plus marquée des 70 dernières années", relève Christian Huyghe, directeur scientifique Agriculture de l'Inrae.

Résultat, la production d'herbe a baissé de 21% au 20 juillet par rapport à la normale, à une période où les vaches laitière se nourrissent en grande partie au pâturage, selon les données d'Agreste, le service statistique du ministère de l'Agriculture.

Lorsque dans les prairies, l'herbe n'est plus verte, trois options se présentent aux éleveurs: puiser dans leurs stocks de fourrage prévus pour l'hiver, acheter de l'alimentation animale, ou vendre une partie du cheptel pour réduire leurs charges.

Les prix des aliments pour les vaches laitières ayant augmenté de 25,9% en mai par rapport à mai 2021 selon Agreste, de nombreux éleveurs s'accordent à dire que le plus rentable reste de se séparer d'une partie de ses animaux.

Il y aura encore du lait dans les rayons, mais un "manque de lait" pourra se faire sentir, estime Benoît Rouyer.

"Globalement, un manque de lait va induire une diminution des possibilités de produire du beurre, de la crème, des briques de lait, des fromages... Et quand vous avez un manque de produit, qu'importe la filière, il y a un impact sur le prix", explique-t-il.

Avec une subtilité: dans le système agroalimentaire actuel, des négociations commerciales sur les prix alimentaires ont lieu une fois par an et les prix auxquels les distributeurs (hyper et supermarchés...) achètent le lait aux producteurs ne montent pas automatiquement au rythme des hausses des coûts de production subies par les éleveurs.

Les négociations ont été rouvertes au printemps, et la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) demande que le litre de lait vendu dans les rayons de supermarchés approche l'euro d'ici la rentrée "contre 78 centimes en hard-discount", selon les observations que leur réseau a menées cet été.

En 2021, les prix du lait de vache payés aux producteurs s'élevaient à environ 390 euros les 1.000 litres en moyenne, en hausse de 4,3% par rapport à 2020. Si le prix est monté à 427 euros en mai 2022, les syndicats clament que ce nouveau prix ne couvre toujours par leurs coûts de production et demandent de nouvelles hausse.

En comparaison, "en Allemagne, la tonne de lait coûte 480 euros, en Belgique c'est environ 500 euros et aux Pays-Bas on monte à 540 euros les mille litres", explique Thierry Roquefeuil, président de la FNPL.

Si la France n'atteint pas les niveaux de ses voisins européens sur le prix du lait, la fédération menace de passer à "un syndicalisme de destruction" à la rentrée, prévient-il.

mgi/ico/LyS

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