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Manche: 24 migrants secourus en mer et ramenés vers la France #

1/10/2021, 4:16 PM
Lille, FRA

Vingt-quatre migrants ont été secourus en mer et ramenés vers les côtes françaises dimanche alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Angleterre à bord d'embarcations de fortune, ont indiqué les autorités régionales du nord de la France.

Des migrants à bord de "plusieurs embarcations" ont eux-mêmes contacté le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez pour "se signaler en difficulté" dans le détroit du Pas-de-Calais (nord), a précisé dans un communiqué la préfecture de la Manche et de la mer du Nord.

Quatorze migrants ont dans un premier temps été secourus par une vedette côtière de la gendarmerie maritime et déposés au port de Dunkerque, pour être pris en charge par la police aux frontières (PAF) un peu après 10H00.

Un bateau de la Marine nationale a ensuite porté secours à 10 autres migrants au large d'Ambleteuse (Pas-de-Calais). Ramenés au port de Boulogne sur mer, ils ont été confiés à la PAF à 14H45.

Depuis fin 2018, ces traversées illégales de la Manche se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités soulignant le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l'eau.

En 2020, près de "868 événements liés à des tentatives ou traversées de migrants par voie maritime ont été dénombrés en Manche, impliquant 9.551 migrants", soit quatre fois plus qu'en 2019, selon un dernier bilan des autorités françaises. Six personnes ont péri et trois ont disparu, après quatre morts en 2019.

eva/hba

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JAN 10

Manche: 24 migrants secourus en mer et ramenés vers la France #

1/10/2021, 4:14 PM
Lille, FRA

Vingt-quatre migrants ont été secourus en mer et ramenés vers les côtes françaises dimanche alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Angleterre à bord d'embarcations de fortune, a indiqué la préfecture maritime.

Des migrants à bord de "plusieurs embarcations" ont eux-mêmes contacté le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez pour "se signaler en difficulté" dans le détroit du Pas-de-Calais, précise dans un communiqué la préfecture de la Manche et de la mer du Nord.

Quatorze migrants ont dans un premier temps été secourus par une vedette côtière de la gendarmerie maritime et déposés au port de Dunkerque (Nord), pour être pris en charge par la police aux frontières (PAF) un peu après 10H00.

Un bateau de la Marine nationale a ensuite porté secours à 10 autres migrants au large d'Ambleteuse (Pas-de-Calais). Ramenés au port de Boulogne sur mer, ils ont été confiés à la PAF à 14H45.

Depuis fin 2018, ces traversées illégales de la Manche se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités soulignant le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l'eau.

En 2020, plus de 9.500 traversées ou tentatives de traversée de ce type ont été recensées, soit quatre fois plus qu'en 2019, selon un bilan des autorités françaises. Six personnes ont péri et trois ont disparu, après quatre morts en 2019.

eva/pb

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JAN 10

La ministre des Armées défend les "résultats" militaires français au Sahel #

1/10/2021, 1:45 PM
Paris, FRA

La ministre française des Armées Florence Parly a défendu dimanche les "résultats" obtenus par l'opération militaire antijihadiste française au Sahel, qui entre dans sa neuvième année et s'attire des critiques croissantes d'enlisement.

Mme Parly en a profité pour rejeter avec force les soupçons de bavure entourant une récente frappe aérienne de la force Barkhane, des témoignages locaux évoquant une frappe sur un mariage dans le centre du Mali, alors que Paris assure n'avoir tué que des jihadistes.

Les militaires français au Mali, dont cinq ont récemment été tués et six blessés en deux semaines, "sont engagés parce que nous sommes dans un combat contre le terrorisme", a-t-elle fait valoir dans l'émission "Questions politiques" sur France Inter et FranceInfoTV, en partenariat avec Le Monde.

"600 personnes en 2020 au Burkina Faso ont perdu la vie dans ces attaques" et "au Mali, l'ONU dit que la moitié des victimes des engins explosifs improvisés (...) sont des victimes civiles", a-t-elle rappelé.

"Nous visons à ce que, petit à petit, les forces armées du Sahel, que la force conjointe (du G5 Sahel, ndr) aient la capacité d'assurer la sécurité au Sahel. Cette sahélisation nécessite qu'on l'accompagne. La France, mais aussi les Européens et d'autres pays l'accompagnent", a-t-elle dit.

"C'est une stratégie qui nécessite des efforts dans la durée", a-t-elle poursuivi, mais le "probable" retrait prochain de 600 militaires français envoyés en renfort l'an dernier au Sahel "ne remet pas en question la présence française".

"Ce que nous voulons ce sont des résultats. Et c'est qui se passe", a-t-elle souligné en assurant que "des progrès ont été réalisés" et en rappelant que l'armée française avait notamment tué ces derniers mois plusieurs hauts dirigeants des groupes jihadistes sahéliens.

En revanche "la question que je pose c'est de savoir comment ce dispositif doit s'adapter", car "nous n'avons pas vocation à être éternels au Mali", a-t-elle répété. Un sommet est prévu en février entre Paris et ses partenaires sahéliens pour évaluer la situation, un an après le sommet de Pau (sud de la France).

Interrogée sur la polémique entourant des frappes survenues dimanche dernier dans le centre du Mali, Mme Parly a réitéré les dénégations exprimées par l'état-major français, en estimant que "beaucoup de gens disent beaucoup de choses, et beaucoup de choses totalement inexactes".

Des villageois et une association de défense de l'ethnie peule affirment qu'une frappe aérienne, dont certains affirment qu'elle a été menée par hélicoptère, a tué une vingtaine de personnes lors d'un mariage dans le village de Bounti (centre).

"Le 3 janvier, nous avons, après un action de reconnaissance et de renseignement, identifié un groupe terroriste à proximité de la localité de Bounti. Nous avons engagé deux avions de la chasse française qui ont éliminé des dizaines de jihadistes", a affirmé la ministre.

"Nous n'avons engagé aucun hélicoptère sur la zone" et "il n'y avait ni mariage, ni femmes ni enfant, et qu'il s'agissait exclusivement d'hommes", a-t-elle martelé."Ce n'est pas la première fois qu'on nous parle d'hélicoptères qui en définitive n'ont pas volé".

dab/sba

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JAN 10

Migrants/Nord: des associations dénoncent des "contrôles au faciès", la préfecture dément #

1/10/2021, 12:47 PM
Lille, FRA

Des associations de défense des migrants ont dénoncé des "contrôles au faciès" réalisés selon eux par des CRS devant un centre commercial de Grande-Synthe, la préfecture évoquant de son côté des contrôles réalisés sur réquisition du procureur "dans le strict respect" de la loi.

Vendredi, entre 17h et 18h30, "les équipes de Human Rights Observers, Mobile Refugee Support, puis de Solidarity Border ont assisté à des contrôles au faciès de la part des forces de l'ordre à l'entrée du centre commercial Aushopping Grande-Synthe", assurent ces associations dans un communiqué publié samedi soir.

"Des agents de CRS ont procédé à des contrôles d'identité totalement discriminatoires, et qui ont mené à empêcher l'accès dans l'enceinte du centre commercial Auchan aux personnes identifiées par les agents comme des personnes exilées", poursuivent les associations.

"Les témoins de la scène ont pu constater que les agents laissaient l'entrée libre à toute personne de type caucasien (...) tandis que les autres étaient systématiquement contrôlés et une dizaine d'entre eux furent empêchés d'entrer", déplorent-elles, condamnant des "pratiques choquantes et "totalement illégales".

Les militants entendent interpeller le procureur de la République de Dunkerque et le préfet du Nord "au plus vite", mais aussi saisir l'IGPN et le Défenseur des Droits.

Interrogée par l'AFP, la préfecture du Nord a de son côté expliqué que "plusieurs opérations de contrôle d'identité" étaient effectuées chaque jour "sur réquisition du procureur de la république" de Dunkerque.

"Il y a bien eu une opération de contrôle d'identité vendredi à 18H30 (....) dans le strict respect" du code de procédure pénale et "en aucun cas les forces de sécurité intérieure ne procèdent à des +contrôles au faciès+, qui sont illégaux", a-t-elle assuré.

eva/rl/shu

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JAN 10

Paris s'inquiète de la résurgence de l'EI en Irak et en Syrie #

1/10/2021, 12:42 PM
Paris, FRA

La ministre française des Armées Florence Parly s'est inquiétée dimanche de la "résurgence" du groupe jihadiste Etat islamique en Irak et en Syrie, contre lequel les militaires français restent mobilisés au sein d'une coalition internationale conduite par Washington.

"La France considère que Daech (acronyme arabe de l'EI, ndlr) est toujours présent. On peut même parler d'une forme de résurgence de Daech en Syrie et en Irak", a-t-elle souligné dans l'émission "Questions politiques" sur France Inter et FranceInfoTV, en partenariat avec Le Monde.

Ses déclarations interviennent alors que l'administration sortante du président américain Donald Trump a annoncé sa volonté de retirer 500 soldats mi-janvier pour n'en laisser que 2.500 en Irak. La quasi-totalité des troupes des autres Etats membres de la coalition anti-EI ont quitté le pays au début de la pandémie de nouveau coronavirus.

"Depuis la chute de Baghouz, dans la moyenne vallée de l'Euphrate où était concentré le dernier bastion de l'EI, on peut constater que Daech reprend des forces en Syrie", où le groupe jihadiste a revendiqué une attaque dans laquelle 39 militaires du régime ont été tués le 30 décembre, a fait valoir la ministre française.

L'organisation, qui a revendiqué de multiples attentats sur le sol européen ces dernières années, "se reconstitue également en Irak. Donc Daech n'est pas éradiqué au Levant. C'est la raison pour laquelle nous y sommes toujours, à travers des actions de formation et à travers notre chasse", avec quatre Rafale engagés dans la coalition internationale anti-EI dirigée par les Etats-Unis, a affirmé Mme Parly.

L'EI s'était emparé de larges pans du territoire syrien et irakien à partir de 2014. Malgré sa mise en déroute en Syrie en mars 2019 avec la chute de son "califat", l'EI continue de lancer des attaques meurtrières en Syrie, notamment dans le vaste désert de la Badiya qui s'étend de la province centrale de Homs jusqu'à celle de Deir Ezzor, à la frontière avec l'Irak.

Depuis la chute de Baghouz en mars 2019, les attaques menées par l'EI ont fait plus de 1.100 morts parmi les combattants prorégime, dont des soldats et membres de groupes paramilitaires étrangers.

dab/lch

DASSAULT AVIATION

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JAN 10

Le GSIM, lié à Al-Qaïda, épouvantail du Sahel #

1/10/2021, 9:34 AM
Paris, FRA

Il sait conquérir le soutien des populations, est efficace au combat et la paix au Mali ne se fera pas sans son accord, ou son éradication. Le GSIM, groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, est un acteur incontournable du conflit au Sahel.

En janvier 2020, le sommet de Pau (sud de la France) réunissant Paris et le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) désignait l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) comme l'ennemi numéro un. Un an plus tard, notamment sous l'effet du harcèlement des armées françaises et locales, les attaques revendiquées par l'EIGS se sont réduites.

Et le danger le plus prégnant vient de son ennemi fratricide, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, Jnim en arabe), qui a récemment revendiqué deux attaques ayant coûté la vie à cinq soldats de la force française Barkhane, en moins d'une semaine.

Le groupe "a gagné en influence et en maîtrise territoriale ces derniers mois. Il est beaucoup plus combattant, plus structuré", affirme à l'AFP un haut gradé français sous couvert de l'anonymat.

"C'est à ce jour l'ennemi le plus dangereux pour la Force Barkhane, pour les forces internationales et pour le Mali", convenait en novembre devant l'Assemblée nationale le général Marc Conruyt, commandant de la force Barkhane.

Né en 2017 de l'aggrégation de plusieurs groupes jihadistes sous l'autorité de Iyad Ag Ghali, un charismatique chef touareg omniprésent au Mali depuis le début des années 90, le GSIM a prêté allégeance à Al-Qaïda. Jusqu'à en devenir une des filiales les plus actives.

- "Structurée, organisée" -

"Sur la base de ce qu'il a accompli, en continuant de s'étendre et d'exister malgré les agressives opérations de contre-terrorisme, Ag Ghaly fait partie des chefs d'Al-Qaïda les plus respectés" dans le monde, assure Rida Lyammouri, chercheur à l'institut néerlandais Clingendael.

Un respect qui lui a même permis de facto de placer le GSIM au dessus d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Car lorsque la France a revendiqué en juin dernier l'exécution du chef d'Aqmi, Abdelmalek Droukdal, figure emblématique du jihad algérien depuis 20 ans, l'évènement "a confirmé l'ascendance définitive du GSIM sur Al-Qaïda dans la région. C'est l'épilogue d'un processus qui avait commencé il y a plusieurs années", explique à l'AFP Djallil Lounnas, chercheur à l'université marocaine d'Al Akhawayn.

Aujourd'hui, "c'est une organisation extrêmement puissante, structurée, organisée. Il n'y pas une région du Sahel qui soit épargnée" par son emprise, ajoute-t-il. Ses leaders sont en grande majorité sahéliens, et non plus arabes, forts de réseaux d'informateurs fiables et de cellules aussi loyales qu'entraînées.

Dans une étude qui lui est consacrée, l'Africa center for strategic studies évoque, citant des experts, des revenus annuels évalués à "entre 18 et 25 millions de dollars, principalement via l'extortion sur les routes qu'ils contrôlent" et "dans une moindre mesure les kidnappings pour des rançons".

Le groupe, dont le nombre de combattants est estimé autour du millier voire au delà, soit bien plus que l'EIGS, est par ailleurs extrêmement résilient. Il a perdu en novembre son "chef militaire", Bah Ag Moussa, abattu par la France. Un vrai coup dur, mais qui a permis de constater que le groupe savait anticiper le remplacement de ses cadres.

- "Coup de maître" -

Deux mois plus tôt, le GSIM avait fait libérer quelque 200 prisonniers contre deux otages italiens, le principal opposant malien Soumaïla Cissé (décédé depuis du Covid-19) et la Française Sophie Pétronin.

Une opération à laquelle Paris affirme n'avoir pas été associée et qui a fait grincer certains soldats français, furieux de voir élargis des combattants arrêtés par leurs soins quelques mois plus tôt.

Un "coup de maître" signé Ag Ghaly, assure Djallil Lounnas. Avec en filigrane une loyauté des combattants renforcée et le message que si d'autres sont arrêtés, "le groupe fera tout pour les libérer", confirme Rida Lyammouri.

La capacité d'action du groupe semble donc aussi solide que pérenne. Depuis des mois, des combats violents l'ont opposé à l'EIGS dont il est sorti vainqueur, selon les experts et militaires consultés par l'AFP.

Les deux opérations meurtrières récemment menées contre Barkhane avec des "engins explosifs improvisés" interviennent alors que Paris songe à réduire ses effectifs (plus de 5.000). Elle compte notamment sur la montée en puissance des armées locales et des partenaires européens, priés de partager le fardeau de la lutte anti-terroriste au sud de l'espace communautaire.

Et si Paris admet ne plus s'opposer à des négociations entre les États sahéliens et certains éléments jihadistes aux agendas purement locaux, elle en exclut évidemment les cadres supérieurs, dont Ag Ghaly.

La clé résiderait-elle dans une volonté de viser militairement les têtes du groupe, tout en essayant de le diviser entre combattants soucieux de répondre aux revendications locales et chefs idéologiquement liés à Al-Qaïda ?

"Le groupe est très uni", assure Rida Lyammouri. "Ce serait quasiment mission impossible" d'espérer une division en son sein.

dla-dab/fz/sba

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JAN 9

Blois: une vente aux enchères d'objets nazis annulée #

1/9/2021, 6:29 PM
Rennes, FRA

Une trentaine d'objets emblématiques du IIIème Reich, qui devaient être vendus aux enchères à Blois le 16 janvier, ont été retirés de la vente, a-t-on appris samedi auprès de la maison de vente organisatrice.

Parmi les objets litigieux de cette vente "militaria" figurent une dizaine de casques de la Waffen-SS, de nombreux ceinturons à tête de mort, des médailles et fanions avec des croix gammées, ou encore un drapeau de la Milice, selon un lanceur d'alerte qui se fait appeler Axel et traque toutes les ventes aux enchères d'objets nazis.

"Nous avons retiré ces objets de la vente même si la loi nous y autorise", a indiqué à l'AFP l'étude blésoise Pousse-Cornet, précisant que les insignes à l'effigie du régime nazi avaient été masquées sur le catalogue de vente, conformément à la loi.

Captures d'écran à l'appui, Axel reproche pourtant à l'étude blésoise de ne pas avoir masqué toutes les insignes, rappelant qu'on "peut détenir et vendre ces objets, mais pas les exhiber".

"Il y a eu trois ventes de ce type la semaine dernière", souligne ce juriste qui juge cela "intolérable", citant une veste d'Adolf Hitler partie à 275.000 euros il y a quelques années en Allemagne, ou d'une boîte de Zyklon B.

"Il y a une poussée de la vente de ce type d'objets néfastes et une forte demande de prétendus collectionneurs, qui ont plus des troubles du comportement qu'autre chose, et se portent acquéreurs à des prix défiant toute concurrence", ajoute le lanceur d'alerte.

Interrogé par l'AFP, l'historien et avocat Serge Klarsfled, qui collabore avec le juriste pour empêcher ces ventes, explique ne pas avoir d'objection à la vente d'objets militaires qui viennent de l'armée régulière allemande.

"Mais l'exposition publique, notamment par internet, de symboles nazis tels que l'emblème SS ou la croix gammée, doit être réservée aux musées sérieux", souligne-t-il, ajoutant qu'il y a "malheureusement une fascination pour une période où l'Europe voulait diriger le monde à travers l'Allemagne et qui s'exprime ensuite dans les profanations de cimetières".

"La grande masse des gens qui achètent sont des personnes fascinées par le nazisme et l'achat de ces emblèmes ne peut que les renforcer dans une idéologie qui a été criminelle", met-il en garde.

Une vente aux enchères d'objets nazis prévue vendredi 8 à Albi et une autre prévue ce samedi à Soisson (Aisne) ont également été annulées.

hdu/pb

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JAN 9

France : des élus dénoncent les conditions de vie "indignes" de migrants dans le nord #

1/9/2021, 5:47 PM
Lille, FRA

Des élus du nord de la France ont alerté samedi sur les conditions de vie "indignes" de migrants de la commune de Grande-Synthe, qui vivent "au sol, dans le froid, la boue" et au gré des évacuations régulières, réclamant une "véritable politique d'accueil".

"La presse et les réseaux sociaux ont rendu compte cette semaine de la situation des exilés de Grande-Synthe soumis aux intempéries et aux évacuations +peu orthodoxes+ organisées par la préfecture. Parlementaires nordistes, nous nous sommes rendus sur place pour constater (...) leurs conditions (de vie) indignes d'un pays tel que la France", écrivent les sénateurs socialistes Patrick Kanner et Martine Filleul dans un communiqué.

Dans ce campement qui réunit entre 200 et 300 exilés désireux de rejoindre l'Angleterre selon les sources, leur situation "empire alors que la période hivernale arrive à grands pas", poursuivent les élus socialistes. "La promesse présidentielle de ne laisser personne vivre dehors semble singulièrement datée", critiquent les deux parlementaires.

"Ces derniers temps, il a fait particulièrement mauvais, et froid. Ces gens dorment sous la pluie, dans la boue, sans moyens de se protéger. Des médecins nous ont dit que certains d'entre eux sont en tongs ! Humainement, ce n'est pas possible dans un pays riche comme le nôtre", a insisté auprès de l'AFP Mme Filleul, qui est aussi la première secrétaire fédérale du PS dans le département du Nord.

Si la préfecture refuse de mettre à disposition un gymnase, "par peur, comme cela est arrivé par le passé que plusieurs milliers de personnes s'y concentrent, (...) nous proposons à l'Etat d'organiser des points d'accueil de dimension modeste, répartis tout le long du littoral", a-t-elle suggéré.

Sur Twitter, l'eurodéputé EELV (écologiste) et ex-maire de Grande-Synthe, Damien Carême, a lui aussi déploré après une visite vendredi, les conditions de vie "inhumaines" des exilés qui vivent "sans rien, dans la boue" et "sous des bâches", malgré "plus de 80 démantèlements en 2020".

Début 2016, l'élu alors maire avait ouvert, contre l'avis de l'État, un camp de petits chalets en bois, finalement détruit par un incendie en 2017.

"Ce sont des hommes, des femmes, des enfants abandonnés à leur triste sort, (...) en plein hiver, en pleine pandémie. Ce ne sont que 200 personnes, ce n'est pas toute la misère du monde !", a aussi jugé l'eurodéputée EELV Karima Delli, appelant le gouvernement à "prendre ses responsabilités".

eva/rl/fio

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JAN 9

Manifestation à Paris pour dénoncer le conflit au Tigré en Ethiopie #

1/9/2021, 4:03 PM
Paris, FRA

Une centaine de manifestants se sont rassemblés samedi à Paris pour dénoncer le conflit militaire en cours depuis plus de deux mois au Tigré, région dissidente du nord de l'Ethiopie.

Les manifestants se sont réunis pacifiquement place de la République derrière des banderoles dénonçant notamment un "génocide" dans la région.

"Abiy Ahmed ça suffit! Stop la guerre!", reprenaient en choeur les manifestants.

Le Premier ministre Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix en 2019, a lancé le 4 novembre cette opération militaire contre le Tigré, après des mois de tensions entre le pouvoir central et le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), le parti majoritaire dans la région.

Après son offensive, M. Ahmed a installé une nouvelle administration au Tigré et a déclaré la fin officielle de son opération militaire fin novembre.

Depuis, le Tigré reste très difficile d'accès pour les Nations unies, les journalistes et les organisations humanitaires.

"Je n'ai pas de nouvelles de ma famille depuis 66 jours, il n'y a pas d'accès humanitaire, pas d'électricité, pas internet...", déplore auprès de l'AFP Temesgen Tarekegne, l'un des organisateurs de la manifestation.

"Je ne sais pas comment Abiy Ahmed a eu ce prix Nobel, mais ce n'est pas pour lui", ajoute t-il.

"On ne peut pas envoyer d'argent à nos familles, il n'y a même plus de banques", renchérit Habtu Tsedal, une des manifestantes.

"Nous, membres de la communauté Tigréenne de France, demandons respectueusement au gouvernement français de porter la situation désastreuse du Tigré au Conseil de sécurité de l'ONU et d'imposer des sanctions sévères au gouvernement éthiopien", réclament les manifestants dans un courrier qu'ils enverront prochainement au ministère des Affaires étrangères.

Aucun bilan précis du conflit au Tigré n'est disponible, mais les combats ont poussé plus de 50.000 personnes à trouver refuge au Soudan voisin et en ont déplacé plus de 63.000 à l'intérieur de la région, selon l'ONU.

pid/stb

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JAN 9

"Froid, boue, évacuations": des élus dénoncent les conditions de vie "indignes" des migrants à Grande-Synthe #

1/9/2021, 3:48 PM
Lille, FRA

Des élus PS et EELV du Nord, dont Patrick Kanner et Karima Delli, alertent samedi sur les conditions de vie "indignes" des migrants à Grande-Synthe, qui vivent "au sol, dans le froid, la boue" et au gré des évacuations régulières, réclamant une "véritable politique d'accueil".

"La presse et les réseaux sociaux ont rendu compte cette semaine de la situation des exilés de Grande-Synthe soumis aux intempéries et aux évacuations +peu orthodoxes+ organisées par la préfecture. Parlementaires nordistes, nous nous sommes rendus sur place pour constater (...) leurs conditions (de vie) indignes d'un pays tel que la France", indiquent les sénateurs PS Patrick Kanner et Martine Filleul dans un communiqué.

Dans ce campement qui réunit entre 200 et 300 exilés désireux de rejoindre l'Angleterre selon les sources, leur situation "empire alors que la période hivernale arrive à grands pas", poursuivent les élus socialistes. "La promesse présidentielle de ne laisser personne vivre dehors semble singulièrement datée", critiquent-ils.

"Ces derniers temps, il a fait particulièrement mauvais, et froid. Ces gens dorment sous la pluie, dans la boue, sans moyens de se protéger. Des médecins nous ont dit que certains d'entre eux sont en tongs ! Humainement, ce n'est pas possible dans un pays riche comme le nôtre", a insisté auprès de l'AFP Mme Filleul, première secrétaire fédérale du PS dans le Nord.

Si la préfecture refuse de mettre à disposition un gymnase, "par peur, comme cela est arrivé par le passé que plusieurs milliers de personnes s'y concentrent, (...) nous proposons à l'Etat d'organiser des points d'accueil de dimension modeste, répartis tout le long du littoral", a-t-elle suggéré.

Sur Twitter, l'eurodéputé EELV et ex-maire de Grande-Synthe Damien Carême a lui aussi déploré, après une visite vendredi, les conditions de vie "inhumaines" des exilés qui vivent "sans rien, dans la boue" et "sous des bâches", malgré "plus de 80 démantèlements en 2020".

Début 2016, l'élu alors maire avait ouvert, contre l'avis de l'État, un camp de petits chalets en bois, finalement détruit par un incendie en 2017.

"Ce sont des hommes, des femmes, des enfants abandonnés à leur triste sort, (...) en plein hiver, en pleine pandémie. Ce ne sont que 200 personnes, ce n'est pas toute la misère du monde !", a aussi jugé l'eurodéputée EELV Karima Delli, appelant le gouvernement à "prendre ses responsabilités".

eva/rl/nm

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JAN 9

Centrafrique: Macron condamne une nouvelle fois les tentatives de déstabilisation #

1/9/2021, 1:34 PM
Paris, FRA

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu avec son homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra pour réitérer sa "condamnation des tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques", citant nommément l'ex-président François Bozizé, pour faire obstacle au processus électoral, a indiqué l'Elysée samedi.

Cet entretien a eu lieu vendredi, selon le communiqué de la présidence française, soit quatre jours après l'annonce de la réélection de M. Touadéra dès le premier tour, selon les résultats provisoires, et l'annonce par le parquet de Bangui d'une enquête contre M. Bozizé pour "rébellion".

"A la demande du président Touadéra", M. Macron a aussi ordonné "une seconde mission de survol du territoire centrafricain par des avions de chasse", effectuée samedi, après une précédente le 23 décembre, pour marquer "la solidarité de la France avec le peuple centrafricain et sa condamnation de la poursuite des tentatives de déstabiliser le pays menées par des groupes armés", selon le texte.

Dix candidats de l'opposition ont demandé l'annulation des scrutins présidentiel et législatif du 27 décembre, qu'ils jugent "discrédités", seul un électeur sur deux ayant pu voter.

L'annonce il y a trois semaines d'une offensive rebelle pour empêcher le scrutin a ravivé les tensions dans ce pays en proie depuis 2013 à une guerre civile, très meurtrière jusqu'en 2018.

Selon le communiqué de l'Elysée, M. Macron a appelé "au respect des décisions à venir de la Cour constitutionnelle, tout en soulignant la nécessité d'un dialogue politique ouvert et inclusif".

MM. Macron et Touadéra ont également "renouvelé leur soutien aux éléments de la mission des Nations unies, la Minusca", chargés de contribuer à la protection des civils, au processus électoral et à la stabilisation du pays.

La France compte quelque 300 soldats en Centrafrique, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Minusca, forte de 11.500 hommes.

En décembre 2013, après le coup d'Etat contre le président Bozizé et l'embrasement qui avait suivi, Paris avait déployé plus d'un millier de soldats de l'opération Sangaris, sous mandat de l'ONU, pour rétablir la sécurité. Sangaris, qui a compté jusqu'à 1.600 hommes, est restée en place jusqu'en 2016.

jk/pid/sst

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JAN 9

Centrafrique: Macron condamne une nouvelle fois les tentatives de déstabilisation #

1/9/2021, 1:26 PM
Paris, FRA

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu avec son homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra pour réitérer sa "condamnation des tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques", citant nommément l'ex-président François Bozizé, pour faire obstacle au processus électoral, a indiqué l'Elysée samedi.

Cet entretien a eu lieu vendredi, selon le communiqué de la présidence française, soit quatre jours après l'annonce de la réélection de M. Touadéra dès le premier tour, selon les résultats provisoires, et l'annonce par le parquet de Bangui d'une enquête contre M. Bozizé pour "rébellion".

"A la demande du président Touadéra", M. Macron a aussi ordonné "une seconde mission de survol du territoire centrafricain par des avions de chasse", effectuée samedi, après une précédente le 23 décembre, pour marquer "la solidarité de la France avec le peuple centrafricain et sa condamnation de la poursuite des tentatives de déstabiliser le pays menées par des groupes armés", selon le texte.

Dix candidats de l'opposition ont demandé l'annulation des scrutins présidentiel et législatif du 27 décembre, qu'ils jugent "discrédités", seul un électeur sur deux ayant pu voter.

L'annonce il y a trois semaines d'une offensive rebelle pour empêcher le scrutin a ravivé les tensions dans ce pays en proie depuis 2013 à une guerre civile, très meurtrière jusqu'en 2018.

Selon le communiqué de l'Elysée, M. Macron a appelé "au respect des décisions à venir de la Cour constitutionnelle, tout en soulignant la nécessité d'un dialogue politique ouvert et inclusif".

MM. Macron et Touadéra ont également "renouvelé leur soutien aux éléments de la mission des Nations unies, la Minusca", chargés de contribuer à la protection des civils, au processus électoral et à la stabilisation du pays.

La France compte quelque 300 soldats en Centrafrique, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Minusca, forte de 11.500 hommes.

En décembre 2013, après le coup d'Etat contre le président Bozizé et l'embrasement qui avait suivi, Paris avait déployé plus d'un millier de soldats de l'opération Sangaris, sous mandat de l'ONU, pour rétablir la sécurité. Sangaris, qui a compté jusqu'à 1.600 hommes, est restée en place jusqu'en 2016.

jk/pid/sst

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JAN 9

Centrafrique: Macron condamne une nouvelle fois les tentatives de déstabilisation #

1/9/2021, 1:18 PM
Paris, FRA

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu avec son homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra pour réitérer sa "condamnation des tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques", citant nommément l'ex-président François Bozizé, pour faire obstacle au processus électoral, a indiqué l'Elysée samedi.

Cet entretien a eu lieu vendredi, selon le communiqué de la présidence française, soit quatre jours après l'annonce de la réélection de M. Touadéra dès le premier tour, selon les résultats provisoires, et l'annonce par le parquet de Bangui d'une enquête contre M. Bozizé pour "rébellion".

"A la demande du président Touadéra", M. Macron a aussi ordonné "une seconde mission de survol du territoire centrafricain par des avions de chasse", effectuée vendredi, après une précédente le 23 décembre, pour marquer "la solidarité de la France avec le peuple centrafricain et sa condamnation de la poursuite des tentatives de déstabiliser le pays menées par des groupes armés", selon le texte.

Dix candidats de l'opposition ont demandé l'annulation des scrutins présidentiel et législatif du 27 décembre, qu'ils jugent "discrédité", seul un électeur sur deux ayant pu voter.

L'annonce il y a trois semaines d'une offensive rebelle pour empêcher le scrutin a ravivé les tensions dans ce pays en proie depuis 2013 à une guerre civile, très meurtrière jusqu'en 2018.

Selon le communiqué de l'Elysée, M. Macron a appelé "au respect des décisions à venir de la Cour constitutionnelle, tout en soulignant la nécessité d'un dialogue politique ouvert et inclusif".

MM. Macron et Touadéra ont également "renouvelé leur soutien aux éléments de la mission des Nations unies, la Minusca", chargés de contribuer à la protection des civils, au processus électoral et à la stabilisation du pays.

La France compte quelque 300 soldats en Centrafrique, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Minusca, forte de 11.500 hommes.

En décembre 2013, après le coup d'Etat contre le président Bozizé et l'embrasement qui avait suivi, Paris avait déployé plus d'un millier de soldats de l'opération Sangaris, sous mandat de l'ONU, pour rétablir la sécurité. Sangaris, qui a compté jusqu'à 1.600 hommes, est restée en place jusqu'en 2016.

jk/pid/sst

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JAN 9

Centrafrique: Macron condamne une nouvelle fois les tentatives de déstabilisation #

1/9/2021, 1:09 PM
Paris, FRA

Emmanuel Macron s'est entretenu vendredi avec son homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra pour réitérer sa "ferme condamnation des tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques", dont (l'ex-président) François Bozizé, visant à faire obstruction" au scrutin présidentiel, a indiqué l'Elysée samedi.

"A la demande du Président Toudadéra", le président de la République a aussi ordonné la réalisation "d'une seconde mission de survol du territoire centrafricain par des avions de chasse", après celle effectuée le 23 décembre.

Cette mission, qui s'est déroulée samedi, marque, selon l'Elysée, "la solidarité de la France avec le peuple centrafricain et sa condamnation de la poursuite des tentatives de déstabiliser le pays menées par des groupes armés".

Dix candidats de l'opposition ont demandé l'annulation de la réélection du président Faustin Archange Touadéra dans le scrutin présidentiel du 27 décembre qu'ils jugent "discrédité", n'ayant permis qu'à un électeur sur deux de pouvoir voter dans ce pays.

Ces élections se sont déroulées dans un pays où une guerre civile, initiée en 2013 et très meurtrière jusqu'en 2018 avant de baisser en intensité, a été ravivée depuis près de trois semaines par l'annonce d'une offensive rebelle pour empêcher le scrutin.

Selon le communiqué de l'Elysée, M. Macron a appelé "au respect des décisions à venir de la Cour constitutionnelle, tout en soulignant la nécessité d'un dialogue politique ouvert et inclusif".

MM. Macron et Touadéra ont également "renouvelé leur soutien aux éléments de la mission des Nations Unies, la Minusca", chargés de contribuer à la protection des civils, au processus électoral et à la stabilisation du pays.

La France compte quelque 300 soldats en Centrafrique, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Minusca, forte de 11.500 hommes.

En décembre 2013, après le coup d'Etat contre le président Bozizé et l'embrasement qui avait suivi, Paris avait déployé plus d'un millier de soldats de l'opération Sangaris, sous mandat de l'ONU, pour rétablir la sécurité. Sangaris, qui a compté jusqu'à 1.600 hommes, est restée en place jusqu'en 2016.

jk/nm

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JAN 9

Centrafrique: Macron condamne une nouvelle fois les tentatives de déstabilisation #

1/9/2021, 12:47 PM
Paris, FRA

Emmanuel Macron s'est entretenu vendredi avec son homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra pour réitérer sa "ferme condamnation des tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques", dont (l'ex-président) François Bozizé, visant à faire obstruction" au scrutin présidentiel, a indiqué l'Elysée samedi.

"A la demande du Président Toudadéra", le président de la République a aussi ordonné la réalisation "d'une seconde mission de survol du territoire centrafricain par des avions de chasse", après celle effectuée le 23 décembre.

Cette mission, qui s'est déroulée vendredi, marque, selon l'Elysée, "la solidarité de la France avec le peuple centrafricain et sa condamnation de la poursuite des tentatives de déstabiliser le pays menées par des groupes armés".

Dix candidats de l'opposition ont demandé l'annulation de la réélection du président Faustin Archange Touadéra dans le scrutin présidentiel du 27 décembre qu'ils jugent "discrédité", n'ayant permis qu'à un électeur sur deux de pouvoir voter dans ce pays.

Ces élections se sont déroulées dans un pays où une guerre civile, initiée en 2013 et très meurtrière jusqu'en 2018 avant de baisser en intensité, a été ravivée depuis près de trois semaines par l'annonce d'une offensive rebelle pour empêcher le scrutin.

Selon le communiqué de l'Elysée, M. Macron a appelé "au respect des décisions à venir de la Cour constitutionnelle, tout en soulignant la nécessité d'un dialogue politique ouvert et inclusif".

MM. Macron et Touadéra ont également "renouvelé leur soutien aux éléments de la mission des Nations Unies, la Minusca", chargés de contribuer à la protection des civils, au processus électoral et à la stabilisation du pays.

La France compte quelque 300 soldats en Centrafrique, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Minusca, forte de 11.500 hommes.

En décembre 2013, après le coup d'Etat contre le président Bozizé et l'embrasement qui avait suivi, Paris avait déployé plus d'un millier de soldats de l'opération Sangaris, sous mandat de l'ONU, pour rétablir la sécurité. Sangaris, qui a compté jusqu'à 1.600 hommes, est restée en place jusqu'en 2016.

jk/nm

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JAN 8

Mali: six soldats français blessés par un véhicule-suicide #

1/8/2021, 10:02 PM
Paris, FRA

Six soldats de la force antijihadiste Barkhane ont été blessés vendredi au Mali par un véhicule-suicide piégé, la troisième attaque depuis fin décembre contre les militaires français, qui ont déjà déploré cinq morts pendant la période, a indiqué l'état-major de l'armée française.

Dans la zone dite des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso), "un véhicule inconnu s'est dirigé à vive allure" vers l'arrière d'un convoi, en opération avec des militaires maliens, selon le communiqué.

"Un véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) s'est alors interposé pour protéger les autres éléments de la force. Devant cette manoeuvre, le conducteur (...) a fait déclencher sa charge explosive", a-t-il été précisé. "Six militaires français ont été blessés mais leur pronostic vital n'est pas engagé".

Ils ont été évacués par hélicoptère vers l'hôpital militaire de Gao. Trois d'entre eux feront l'objet d'un rapatriement vers la métropole samedi.

Le tribut est particulièrement lourd en ce début d'année pour l'armée française, qui déploie 5.100 hommes au Sahel aux côtés des armées du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger).

Le 2 janvier, deux soldats dont une femme, tous deux du 2e régiment de hussards de Haguenau, près de Strasbourg (est), avaient été tués dans leur véhicule blindé léger (VBL) par un "engin explosif improvisé", lors d'une mission de reconnaissance et de renseignement.

Cinq jours avant, trois soldats du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse (est) avaient été victimes eux aussi d'une bombe artisanale. Ces décès portent à 50 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane.

Ces deux attaques mortelles ont été revendiquées depuis par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.

Rida Lyammouri, chercheur à l'institut néerlandais Clingendael, relevait vendredi soir dans un tweet que le GSIM (Jnim en arabe) avait exécuté "au moins six attaques ces dix derniers jours, trois contre l'armée malienne et trois contre les forces de Barkhane".

Les armées française et malienne sont par ailleurs au coeur d'une polémique sur des frappes survenues dimanche dernier dans une zone proche de l'attaque de vendredi.

Des villageois et une association de défense de l'ethnie peule ont fait état d'une frappe aérienne ayant atteint une fête de mariage, faisant une vingtaine de morts dans le village de Bounti.

Décrit par plusieurs villageois comme un hélicoptère, l'appareil qui aurait tiré ne pourrait a priori appartenir qu'aux armées malienne ou française, les seules à frapper du ciel malien.

Mais la France et le Mali affirment que les frappes aériennes visaient bien un groupe de jihadistes. Paris a exclu l'usage d'un hélicoptère comme la présence d'un mariage sur les lieux.

Barkhane a conduit vendredi "une mission terrestre" sur les lieux de la frappe, a indiqué l'état-major, assurant que les éléments recueillis étaient "en tous points conformes" à ses conclusions initiales.

La France réfléchit depuis quelques mois à réduire ses effectifs dans la région. Un sommet est prévu à la mi-février entre Paris et ses partenaires sahéliens pour évaluer la situation, un an après le sommet de Pau (sud de la France).

Vendredi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian était à Ouagadougou. "La France est déterminée à continuer à accompagner le Burkina Faso dans le domaine de la sécurité et dans sa politique de développement économique et sociale", a-t-il déclaré après un "long entretien" avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.

dla/ial/

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JAN 8

Mali: six soldats français blessés par un véhicule-suicide #

1/8/2021, 9:24 PM
Paris, FRA

Six soldats de la force antijihadiste Barkhane ont été blessés vendredi matin au Mali par un véhicule-suicide piégé, la troisième attaque subie par les militaires français depuis la fin décembre, a indiqué l'état-major de l'armée française.

Dans la zone dite des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso), "un véhicule inconnu s'est dirigé à vive allure" vers l'arrière d'un convoi en opération avec des militaires maliens, selon le communiqué.

"Un véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) s'est alors interposé pour protéger les autres éléments de la force. Devant cette manoeuvre, le conducteur (...) a fait déclencher sa charge explosive", a-t-il été précisé. "Six militaires français ont été blessés mais leur pronostic vital n'est pas engagé".

Ils ont été évacués par hélicoptère vers l'hôpital militaire de Gao. Trois d'entre eux feront l'objet d'un rapatriement vers la métropole samedi.

Le tribut est particulièrement lourd en ce début d'année pour l'armée française, qui déploie 5.100 hommes au Sahel aux côtés des armées du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger).

Le 2 janvier, deux soldats dont une femme, tous deux du 2e régiment de hussards de Haguenau, près de Strasbourg (est), avaient été tués dans leur véhicule blindé léger (VBL), "objet d'une attaque à l'engin explosif improvisé" lors d'une mission de reconnaissance et de renseignement.

Cinq jours avant, trois soldats du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse (est) avaient été victimes eux aussi d'une bombe artisanale. Ces décès portent à 50 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane.

Ces deux attaques mortelles ont été revendiquées depuis par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.

dla/avz

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JAN 8

Mali: six soldats français blessés par un véhicule-suicide #

1/8/2021, 9:21 PM
Paris, FRA

Six soldats de la force antijihadiste Barkhane ont été blessés vendredi matin au Mali par un véhicule-suicide piégé, la troisième attaque subie par les militaires français depuis la fin décembre, a indiqué l'état-major de l'armée française.

Dans la zone dite des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso), "un véhicule inconnu s'est dirigé à vive allure" vers l'arrière d'un convoi en opération avec des militaires maliens, selon le communiqué.

"Un véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) s'est alors interposé pour protéger les autres éléments de la force. Devant cette manoeuvre, le conducteur (...) a fait déclencher sa charge explosive", a-t-il été précisé. "Six militaires français ont été blessés mais leur pronostic vital n'est pas engagé".

Ils ont été évacués par hélicoptère vers l'hôpital militaire de Gao. Trois d'entre eux feront l'objet d'un rapatriement vers la métropole samedi.

Le tribut est particulièrement lourd en ce début d'année pour l'armée française, qui déploie 5.100 hommes au Sahel aux côtés des armées du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger).

Le 2 janvier, deux soldats dont une femme, tous deux du 2e régiment de hussards de Haguenau, près de Strasbourg (est), avaient été tués dans leur véhicule blindé léger (VBL), "objet d'une attaque à l'engin explosif improvisé" lors d'une mission de reconnaissance et de renseignement.

Cinq jours avant, trois soldats du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse (est) avaient été victimes eux aussi d'une bombe artisanale. Ces décès portent à 50 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane.

Ces deux attaques mortelles ont été revendiquées depuis par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.

dla/avz

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JAN 8

Mali: l'armée française sur les lieux d'une frappe aérienne controversée #

1/8/2021, 8:18 PM
Paris, FRA

La force française antijihadiste Barkhane a indiqué vendredi s'être déplacée sur les lieux d'une frappe menée dimanche par son aviation au Mali, réaffirmant qu'elle n'avait touché que des jihadistes alors que des villageois ont rapporté des victimes civiles au même moment dans le même secteur.

"Dans la matinée, une mission terrestre composée de militaires de la Force Barkhane s'est rendue sur les lieux de la frappe française réalisée le 3 janvier dernier au nord du village de Bounti", a indiqué l'état-major dans un bref communiqué. "Les éléments recueillis au cours de cette mission sont en tous points conformes à l'analyse et l'évaluation de situation produites jusqu'à présent".

Les faits qui se sont produits dans le secteur de Douentza-Hombori (centre) suscitent depuis des jours des interrogations sur l'éventualité d'une bavure au coeur de l'un des principaux foyers de la violence qui ensanglante le Sahel.

Des villageois et une association de défense de l'ethnie peule ont fait état d'une frappe aérienne ayant atteint une fête de mariage, faisant une vingtaine de morts dans le village de Bounti.

Décrit par plusieurs villageois comme un hélicoptère, l'appareil qui aurait tiré ne pourrait a priori appartenir qu'aux armées malienne ou française, les seules à frapper du ciel malien.

Mais la France, qui a gardé le silence jusqu'à mardi, ainsi que les autorités maliennes, affirment que les frappes aériennes visaient bien un groupe de jihadistes. Paris a exclu l'usage d'un hélicoptère comme la présence d'un mariage sur les lieux.

"Cette action de combat", effectuée au moyen de "trois bombes" a permis de "neutraliser" une trentaine de jihadistes, avait rappelé l'état-major jeudi soir, ajoutant que les éléments disponibles permettaient "d'exclure la possibilité d'un dommage collatéral".

Les autorités maliennes, dominées par les militaires depuis le putsch du 18 août 2020, avaient pour leur part livré une version cohérente avec celle de l'armée française. Elles ont annoncé l'ouverture d'une enquête "pour mieux comprendre ce qui s'est passé".

Le silence observé par les autorités avait laissé le champ libre aux spéculations, favorisées par les difficultés d'accès à l'information dans une zone dangereuse et isolée. Aucune image n'est remontée de Bounti.

Les versions des armées et des villageois divergent au point que la concomitance de deux évènements distincts n'a pu être catégoriquement écartée.

dla/stb

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JAN 8

Un apprenti boulanger guinéen menacé d'expulsion: "un cas particulier" pour la ministre du Travail #

1/8/2021, 8:04 PM
Besançon, FRA

La situation d'un jeune apprenti boulanger guinéen menacé d'expulsion, dont le patron a entamé une grève de la faim à Besançon, est un "cas particulier", a estimé vendredi la ministre du Travail Elisabeth Borne lors d'un déplacement dans le Doubs.

Laye Fodé Traoré, 18 ans, est visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) délivrée par la préfecture de la Haute-Saône. Il a dû interrompre sa formation chez Stéphane Ravacley, boulanger à Besançon qui a entamé une grève de la faim dimanche pour garder le jeune homme, un "bon gamin" travailleur.

"Dans le principe, ça ne devrait pas se passer comme ça", a estimé Elisabeth Borne, interrogée sur cette situation en marge d'un déplacement sur le thème de la formation. "Quand on accueille des mineurs non accompagnés qui s'engagent dans des formations, au bout de deux ans, si tout s'est bien passé, alors ils peuvent continuer à travailler en France".

"Mais là c'est un cas particulier", a-t-elle estimé. "Il y a une contestation sur sa situation, (...) les autorités judiciaires vont être amenées à se prononcer".

Le jeune Guinéen a saisi le tribunal administratif de Besançon sur le fond pour contester l'OQTF et le refus d'octroi de titre de séjour de la préfecture de la Haute-Saône. Son recours sera examiné le 26 janvier.

A la majorité, les mineurs isolés formulent une demande de titre de séjour. La loi pose trois conditions pour son obtention: avoir une formation qualifiante sérieuse, ne plus avoir de lien fort et régulier avec le pays d'origine, et pouvoir justifier de son identité pour prouver sa minorité lors de la prise en charge par l'aide sociale à l'enfance (ASE).

Dans le cas de M. Traoré, seul le dernier point pose problème. La préfecture de la Haute-Saône "considère que les documents d'identité qu'il a produits ne sont pas authentiques" et qu'il "ne peut donc pas justifier de son identité et de son âge", a expliqué à l'AFP son avocate, Me Amandine Dravigny.

La préfecture s'est basée sur un rapport de la police aux frontières pour prendre sa décision, mais "je pense que la teneur du rapport ne tient pas juridiquement", estime l'avocate, alors que "la légalisation des papiers par l'ambassade de Guinée est en cours". "A charge pour le tribunal administratif d'apprécier".

Contrairement à la ministre du Travail, Me Dravigny estime que le cas de Laye "n'est pas un cas particulier": "on a beaucoup de mineurs isolés qui remplissent les conditions (d'obtention d'un titre de séjour, ndlr) et pour qui les préfectures tentent de renverser l'authenticité des documents d'identité".

"Pour les Guinéens, je n'ai jamais vu de rapport de la PAF (police aux frontières) favorable sur l'authenticité des papiers présentés", affirme l'avocate. Elle note qu'en Guinée "l'état civil n'est pas le même qu'en France" et que son ambassade à Paris ne délivre pas de passeport pour le moment.

Ces jeunes "ne sont pas les émetteurs des documents et ils tombent des nues quand on leur dit qu'ils ne sont pas authentiques", selon l'avocate.

Stéphane Ravacley a lancé une pétition sur internet contre l'expulsion de son apprenti. Cette dernière a recueilli près de 200.000 signatures.

as/bdx/cbn

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JAN 8

Florence Parly rend un hommage appuyé aux deux militaires tués au Mali #

1/8/2021, 6:39 PM
Haguenau, FRA

La ministre des Armées Florence Parly a rendu vendredi à Haguenau (Bas-Rhin) un hommage appuyé et ému au sergent Yvonne Huynh et au brigadier Loïc Risser, membres du 2ème régiment de Hussards, morts au Mali le 2 janvier.

Sur la place d'armes du régiment où avaient pris place tous les soldats non déployés en opération à l'étranger, les deux cercueils recouverts d'un drapeau tricolore ont été déposés par les frères d'armes des deux militaires, qui ont été faits chevaliers de la Légion d'honneur à titre posthume.

"Sergent-cheffe Yvonne Huynh, brigadier-chef Loïc Risser, certaines personnes brillent par la sincérité de leur âme et par la profondeur de leur engagement. Vous étiez de celles-ci", a déclaré la ministre des Armées, en introduction de l'éloge funèbre qu'elle a prononcé.

Elle a rappelé le parcours et les qualités des deux soldats, soulignant "l'énergie débordante", l'"enthousiasme" et le "fort caractère" d'Yvonne Huynh.

"Vous étiez un roc, un point de repère immuable, dotée d'une force morale digne des plus grands soldats. Vous étiez l'âme de votre détachement", a-t-elle salué.

Elle a ensuite évoqué "la passion et la générosité" qui animaient le brigadier Loïc Risser. "Sur le terrain vous étiez un excellent observateur, en pointe sur l'emploi des capteurs les plus complexes et sur le camouflage", a-t-elle remarqué.

"Aujourd'hui le drapeau tricolore vous enveloppe", a-t-elle conclu, très émue, à l'adresse des deux militaires morts au combat. "Il vous dit toute la reconnaissance de la France, toute la fierté et toute la douleur du pays pour ses enfants tombés pour lui".

Dans l'assistance, de nombreux élus avaient pris place, dont le président de la région Grand Est, Jean Rottner, et plusieurs parlementaires.

La cérémonie s'est terminée par une minute de silence, suivie d'une Marseillaise, interprétée par la Musique de l'Arme Blindée Cavalerie de Metz.

Deux autres cérémonies d'hommage s'étaient tenues ces derniers jours, au Mali d'abord, puis, jeudi, à Paris.

"Le troisième temps, celui de ce soir, c'est un hommage beaucoup plus familial, où enfin nos deux camarades se retrouvent dans leur régiment, avec leurs soeurs et frères d'armes, ce qui permet à ces camarades de faire leur deuil", a déclaré à la presse le général Germain Barrau, commandant de renseignement des forces terrestres. "Sans cela, la cicatrice ne se refermera jamais. C'est essentiel pour le soldat".

A ce jour, cinquante soldats français ont perdu la vie au Sahel.

apz/bdx/swi

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JAN 8

Un apprenti boulanger guinéen menacé d'expulsion: "un cas particulier" pour la ministre du Travail #

1/8/2021, 5:56 PM
Besançon, FRA

La situation d'un jeune apprenti boulanger guinéen menacé d'expulsion, dont le patron a entamé une grève de la faim à Besançon, est un "cas particulier", a estimé vendredi la ministre du Travail Elisabeth Borne lors d'un déplacement dans le Doubs.

Laye Fodé Traoré, 18 ans, est visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) délivrée par la préfecture de la Haute-Saône. Il a dû interrompre sa formation chez Stéphane Ravacley, boulanger à Besançon qui a entamé une grève de la faim dimanche pour garder le jeune homme, un "bon gamin" travailleur.

"Dans le principe, ça ne devrait pas se passer comme ça", a estimé Elisabeth Borne, interrogée sur cette situation en marge d'un déplacement sur le thème de la formation. "Quand on accueille des mineurs non accompagnés qui s'engagent dans des formations, au bout de deux ans, si tout s'est bien passé, alors ils peuvent continuer à travailler en France".

"Mais là c'est un cas particulier", a-t-elle estimé. "Il y a une contestation sur sa situation, (...) les autorités judiciaires vont être amenées à se prononcer".

Le jeune Guinéen a saisi le tribunal administratif de Besançon sur le fond pour contester l'OQTF et le refus d'octroi de titre de séjour de la préfecture de la Haute-Saône. Son recours sera examiné le 26 janvier.

A la majorité, les mineurs isolés formulent une demande de titre de séjour. La loi pose trois conditions pour son obtention: avoir une formation qualifiante sérieuse, ne plus avoir de lien fort et régulier avec le pays d'origine, et pouvoir justifier de son identité pour prouver sa minorité lors de la prise en charge par l'aide sociale à l'enfance (ASE).

Dans le cas de M. Traoré, seul le dernier point pose problème. La préfecture de la Haute-Saône "considère que les documents d'identité qu'il a produits ne sont pas authentiques" et qu'il "ne peut donc pas justifier de son identité et de son âge", a expliqué à l'AFP son avocate, Me Amandine Dravigny.

La préfecture s'est basée sur un rapport de la police aux frontières pour prendre sa décision, mais "je pense que la teneur du rapport ne tient pas juridiquement", estime l'avocate, alors que "la légalisation des papiers par l'ambassade de Guinée est en cours". "A charge pour le tribunal administratif d'apprécier".

Contrairement à la ministre du Travail, Me Dravigny estime que le cas de Laye "n'est pas un cas particulier": "on a beaucoup de mineurs isolés qui remplissent les conditions (d'obtention d'un titre de séjour, ndlr) et pour qui les préfectures tentent de renverser l'authenticité des documents d'identité".

"Pour les Guinéens, je n'ai jamais vu de rapport de la PAF (police aux frontières) favorable sur l'authenticité des papiers présentés", affirme l'avocate. Elle note qu'en Guinée "l'état civil n'est pas le même qu'en France" et que ce pays "ne délivre pas de passeport".

Ces jeunes "ne sont pas les émetteurs des documents et ils tombent des nues quand on leur dit qu'ils ne sont pas authentiques", selon l'avocate.

Stéphane Ravacley a lancé une pétition sur internet contre l'expulsion de son apprenti. Cette dernière a recueilli près de 200.000 signatures.

as/bdx/rhl

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JAN 8

Un apprenti boulanger guinéen menacé d'expulsion: "un cas particulier" pour la ministre du Travail #

1/8/2021, 5:38 PM
Besançon, FRA

La situation d'un jeune apprenti boulanger guinéen menacé d'expulsion, dont le patron a entamé une grève de la faim à Besançon, est un "cas particulier", a estimé vendredi la ministre du Travail Elisabeth Borne lors d'un déplacement dans le Doubs.

Laye Fodé Traoré, 18 ans, est visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) délivrée par la préfecture de la Haute-Saône. Il a dû interrompre sa formation chez Stéphane Ravacley, boulanger à Besançon qui a entamé une grève de la faim dimanche pour garder le jeune homme, un "bon gamin" travailleur.

"Dans le principe, ça ne devrait pas se passer comme ça", a estimé Elisabeth Borne, interrogée sur cette situation en marge d'un déplacement sur le thème de la formation. "Quand on accueille des mineurs non accompagnés qui s'engagent dans des formations, au bout de deux ans, si tout s'est bien passé, alors ils peuvent continuer à travailler en France".

"Mais là c'est un cas particulier", a-t-elle estimé. "Il y a une contestation sur sa situation, (...) les autorités judiciaires vont être amenées à se prononcer".

Le jeune Guinéen a saisi le tribunal administratif de Besançon sur le fond pour contester l'OQTF et le refus d'octroi de titre de séjour de la préfecture de la Haute-Saône. Son recours sera examiné le 26 janvier.

A la majorité, les mineurs isolés formulent une demande de titre de séjour. La loi pose trois conditions pour son obtention: avoir une formation qualifiante sérieuse, ne plus avoir de lien fort et régulier avec le pays d'origine, et pouvoir justifier de son identité pour prouver sa minorité lors de la prise en charge par l'aide sociale à l'enfance (ASE).

Dans le cas de M. Traoré, seul le dernier point pose problème. La préfecture de la Haute-Saône "considère que les documents d'identité qu'il a produits ne sont pas authentiques" et qu'il "ne peut donc pas justifier de son identité et de son âge", a expliqué à l'AFP son avocate, Me Amandine Dravigny.

La préfecture s'est basée sur un rapport de la police aux frontières pour prendre sa décision, mais "je pense que la teneur du rapport ne tient pas juridiquement", estime l'avocate, alors que "la légalisation des papiers par l'ambassade de Guinée est en cours". "A charge pour le tribunal administratif d'apprécier".

Stéphane Ravacley a lancé une pétition sur internet contre l'expulsion de son apprenti. Cette dernière a recueilli près de 200.000 signatures.

as/bdx/rhl

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JAN 8

Migrants : quatre fois plus de traversées ou de tentatives de traversée de la Manche en 2020 #

1/8/2021, 4:26 PM
Lille, FRA

Plus de 9.500 traversées ou tentatives de traversée de la Manche par des migrants désireux de rejoindre les côtes britanniques sur des embarcations de fortune ont été recensées en 2020, quatre fois plus qu'en 2019, ont annoncé vendredi les autorités françaises.

"En 2020, 868 événements liés à des tentatives ou traversées de migra", a dit à l'AFP la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Six personnes ont péri et trois ont disparu au cour de ces traversées périlleuses, après quatre morts en 2019, a-t-elle ajouté.

La préfecture maritime a précisé qu'un même migrant pouvait être comptabilisé plusieurs fois s'il tentait à plusieurs reprises le passage.

En 2019, 203 tentatives ou traversées ayant impliqué 2.294 migrants avaient été recensées. Ces chiffres avaient déjà été multipliés par quatre par rapport à 2018.

Selon François Guennoc, le président de l'association l'Auberge des Migrants, l'accentuation de ce phénomène migratoire s'explique par "plusieurs facteurs" : "les très bonnes conditions météorologiques entre début mars et août, l'augmentation du taux de réussite, l'amélioration des méthodes des passeurs notamment avec des départs multiples sur un espace littoral de près de 200 kilomètres, la rentabilité de ces pratiques, ainsi que les difficultés croissantes de passer par les camions en raison du perfectionnement du système de repérage aux frontières".

Pour les candidats au passage, "les conditions de survie sur le littoral sont de plus en plus difficiles, avec des évacuations massives et une forte pression policière", a relevé M. Guennoc.

Selon lui, "ces tentatives vont continuer en raison de la politique européenne" en matière de "droit d'asile et d'accueil qui ne va pas dans un sens positif".

Les associations recensent actuellement un millier de migrants entre Calais et Grande-Synthe, exposés à des expulsions quasi quotidiennes de leurs campements de fortune.

Les opérations de secours impliquent régulièrement des moyens maritimes et aériens pour porter assistance à des pneumatiques souvent surchargés et aux moteurs défaillants.

Depuis fin 2018, ces traversées se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités soulignant le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l'eau.

Parallèlement, les passages illégaux détectés aux frontières extérieures de l'UE ont baissé de 13% en 2020 par rapport à l'année précédente, à environ 124.000, en raison notamment des restrictions relatives à la pandémie imposées dans différents pays, a de son côté annoncé l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex.

Selon ses chiffres préliminaires, les arrivées dans l'UE par la Méditerranée orientale ont connu la plus forte baisse "de plus des trois quarts, pour s'établir à environ 20.000", le nombre des passages illégaux en Méditerranée occidentale diminuant de 29%, à environ 17.000.

Mais certaines voies ont au contraire connu une hausse de fréquentation, comme celle par l'Afrique de l'Ouest (22.600 passages illégaux, soit huit fois le total de l'année précédente), la Méditerranée centrale (35.600, triple de 2019) et la route des Balkans occidentaux (27.000, +75%).

cmk/cab/jg/cf/bds

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JAN 8

Migrants: plus de 9.500 passages ou tentatives de passage de la Manche en 2020 #

1/8/2021, 3:59 PM
Lille, FRA

Plus de 9.500 passages ou tentatives de passage de la Manche par des migrants désireux de rejoindre les côtes britanniques sur des embarcations de fortune ont été recensés en 2020, quatre fois plus qu'en 2019, a annoncé vendredi la préfecture maritime.

Vendredi matin encore, alors que la température de la Manche s'élevait à seulement 9 degrés, quinze migrants, dont huit en état d'hypothermie, ont été secourus sur la plage de Camiers, près du Touquet, après l'échec de leur tentative de traversée, d'après la préfecture du Pas-de-Calais.

Selon une source proche des secours, un enfant d'environ trois ans figurait parmi les naufragés en hypothermie qui ont été orientés vers des hôpitaux de la région.

Pour l'année 2020, "868 événements liés à des tentatives ou traversées de migrants par voie maritime ont été dénombrés en Manche, impliquant 9.551 migrants", a indiqué à l'AFP la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Six personnes sont mortes et trois disparues lors de ces traversées périlleuses, après quatre décès en 2019, a-t-elle recensé.

La préfecture maritime a précisé qu'un même migrant pouvait être comptabilisé plusieurs fois s'il tentait à plusieurs reprises le passage.

En 2019, 203 tentatives ou traversées impliquant 2.294 migrants avaient été recensées. Ce chiffre avait déjà été multiplié par quatre par rapport à l'année 2018.

Selon François Guennoc, président de l'Auberge des Migrants, l'accentuation de ce phénomène migratoire s'explique par "plusieurs facteurs": "les très bonnes conditions météorologiques entre début mars et août, l'augmentation du taux de réussite, l'amélioration des méthodes des passeurs notamment avec des départs multiples sur un espace littoral de près de 200 km, la rentabilité de ces pratiques, ainsi que les difficultés croissante de passer par les camions en raison du perfectionnement du système de repérage aux frontières".

Pour les candidats au passage, "les conditions de survie sur le littoral sont de plus en plus difficiles, avec des évacuations massives et une forte pression policière", a relevé M. Guennoc.

Selon lui, "ces tentatives vont continuer en raison de la politique européenne en terme de droit d'asile et d'accueil qui ne va pas dans un sens positif".

Les associations recensent actuellement environ un millier de migrants entre Calais et Grande-Synthe, exposés à des expulsions quasi quotidiennes de leurs campements de fortune.

Coordonnées par le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez, les opérations de secours impliquent régulièrement des moyens maritimes et aériens pour porter assistance à des pneumatiques souvent surchargés et aux moteurs défaillants.

Depuis fin 2018, ces traversées se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités soulignant le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l'eau.

cmk-bj/cab/dch

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JAN 8

Migrants: plus de 9.500 passages ou tentatives de passage de la Manche en 2020 #

1/8/2021, 1:42 PM
Lille, FRA

Plus de 9.500 passages ou tentatives de passage de la Manche par des migrants désireux de rejoindre les côtes britanniques sur des embarcations de fortune ont été recensées en 2020, quatre fois plus qu'en 2019, ont annoncé vendredi les autorités françaises.

"En 2020, 868 événements liés à des tentatives ou traversées de migrants par voie maritime ont été dénombrés en Manche, impliquant 9.551 migrants", a indiqué à l'AFP la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Six personnes sont mortes et trois ont disparu lors de ces traversées périlleuses, après quatre décès en 2019, a-t-elle précisé.

La préfecture maritime a précisé qu'un même migrant pouvait être comptabilisé plusieurs fois s'il tentait à plusieurs reprises le passage.

En 2019, 203 tentatives ou traversées impliquant 2.294 migrants avaient été recensées. Ce chiffre avait déjà été multiplié par quatre par rapport à l'année 2018.

Selon François Guennoc, président de l'association l'Auberge des Migrants, l'accentuation de ce phénomène migratoire s'explique par "plusieurs facteurs": "les très bonnes conditions météorologiques entre début mars et août, l'augmentation du taux de réussite, l'amélioration des méthodes des passeurs notamment avec des départs multiples sur un espace littoral de près de 200 kilomètres, la rentabilité de ces pratiques, ainsi que les difficultés croissante de passer par les camions en raison du perfectionnement du système de repérage aux frontières".

Pour les candidats au passage, "les conditions de survie sur le littoral sont de plus en plus difficiles, avec des évacuations massives et une forte pression policière", a relevé M. Guennoc.

Selon lui, "ces tentatives vont continuer en raison de la politique européenne" en matière "de droit d'asile et d'accueil qui ne va pas dans un sens positif".

Les associations recensent actuellement environ un millier de migrants entre Calais et Grande-Synthe, exposés à des expulsions quasi quotidiennes de leurs campements de fortune.

Les opérations de secours impliquent régulièrement des moyens maritimes et aériens pour porter assistance à des pneumatiques souvent surchargés et aux moteurs défaillants.

Depuis fin 2018, ces traversées se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités soulignant le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l'eau.

cmk/cab/jg/ia

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JAN 8

Migrants: plus de 9.500 passages ou tentatives de passage de la Manche en 2020 #

1/8/2021, 1:25 PM
Lille, FRA

Plus de 9.500 passages ou tentatives de passage de la Manche par des migrants désireux de rejoindre les côtes britanniques sur des embarcations de fortune ont été recensés en 2020, quatre fois plus qu'en 2019, a annoncé vendredi la préfecture maritime.

"En 2020, 868 événements liés à des tentatives ou traversées de migrants par voie maritime ont été dénombrés en Manche, impliquant 9.551 migrants", a indiqué à l'AFP la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Six personnes sont mortes et trois disparues lors de ces traversées périlleuses, après quatre décès en 2019, a-t-elle précisé.

La préfecture maritime a précisé qu'un même migrant pouvait être comptabilisé plusieurs fois s'il tentait à plusieurs reprises le passage.

En 2019, 203 tentatives ou traversées impliquant 2.294 migrants avaient été recensées. Ce chiffre avait déjà été multiplié par quatre par rapport à l'année 2018.

Selon François Guennoc, président de l'Auberge des Migrants, l'accentuation de ce phénomène migratoire s'explique par "plusieurs facteurs": "les très bonnes conditions météorologiques entre début mars et août, l'augmentation du taux de réussite, l'amélioration des méthodes des passeurs notamment avec des départs multiples sur un espace littoral de près de 200 km, la rentabilité de ces pratiques, ainsi que les difficultés croissante de passer par les camions en raison du perfectionnement du système de repérage aux frontières".

Pour les candidats au passage, "les conditions de survie sur le littoral sont de plus en plus difficiles, avec des évacuations massives et une forte pression policière", a relevé M. Guennoc.

Selon lui, "ces tentatives vont continuer en raison de la politique européenne en terme de droit d'asile et d'accueil qui ne va pas dans un sens positif".

Les associations recensent actuellement environ un millier de migrants entre Calais et Grande-Synthe, exposés à des expulsions quasi quotidiennes de leurs campements de fortune.

Coordonnées par le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez, les opérations de secours impliquent régulièrement des moyens maritimes et aériens pour porter assistance à des pneumatiques souvent surchargés et aux moteurs défaillants.

Depuis fin 2018, ces traversées ne cessent de se multiplier malgré les mises en garde répétées des autorités soulignant le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l'eau.

cmk/cab/rhl

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JAN 8

Le Français Yves Beigbeder, un des derniers témoins de Nüremberg #

1/8/2021, 8:54 AM
Sauveterre-de-Béarn, FRA

Il a vu Göring, Hess, dans les yeux, plaider sans ciller "non coupable" à la litanie des crimes nazis. A 96 ans, un pétillant retraité du sud-ouest de la France a conscience d'avoir été, au procès de Nüremberg (1945-46), témoin des premiers pas d'une justice internationale dont il ressent, "plus que jamais", le besoin.

Nüremberg, USA. Ce qui marque Yves Beigbeder à son arrivée dans la ville bavaroise en ruines, c'est l'omniprésence des Américains, qui ont pris possession de la cité, amené leur organisation, leurs moyens, leur "fabuleux" PX (supermarché pour GIs), leur nourriture. Ah, la nourriture... ! Hamburgers, sodas, cigarettes, café... Un "paradis" pour le petit Français qui sortait des privations.

"Jeune ignorant de 20 ans à peine licencié en droit" au sortir de la guerre, après quelques mois de maquis "sans combat, ni gloire", Yves Beigbeder rencontre l'Histoire grâce à un piston. Un coup de fil de son oncle juriste, Henri Donnedieu de Vabres, qui vient d'être désigné juge français, aux côtés des Britanniques, Américains et Russes, au procès de Nüremberg qui juge les criminels nazis.

Là, il va durant six mois servir d'assistant, rédigeant des synthèses des audiences pour le juge. Et parfois, il assiste aux audiences.

A quelques mètres de lui, dans le box, les terreurs de l'Europe des années précédentes. Göring, N.2 du Reich; Kaltenbrunner, chef de la Gestapo; Keitel, commandant de la Wehrmacht; Von Schirach, chef des Jeunesses hitlériennes...

Impressionnants ? "Oui, surtout par le contraste avec la gloire du parti nazi, les grands meetings d'Hitler... Là, ils étaient en complet veston, pas d'uniforme, pas de médailles, très ordinaires... Et un peu déprimés, quand même", se souvient Beigbeder.

Le verbe est précis, la pensée claire. Parfois un mot se cherche, parfois c'est un coquet anglicisme, legs d'une carrière onusienne. Sur la table de sa maisonnette de Sauveterre-de-Béarn, le menu nonagénaire étale coupures de presse, photos du procès.

Il y eut "l'abominable". L'audition de Rudolf Höss, ex-commandant d'Auschwitz, après diffusion d'images de tas de cadavres. "Son témoignage était atroce, car il décrivait le fonctionnement dans le détail, sans émotion, calmement, comme s'il parlait de boutiques, ou d'autre chose".

- "Lente érosion de l'impunité" -

Il y a "l'impressionnant" Hermann Göring, qui se comporte en "chef des accusés. Très assuré, un peu sarcastique, sardonique même". Qui met en difficulté le procureur américain Jackson, sur des erreurs factuelles. Mais bien "tenu" par le président britannique du tribunal Lawrence, "excellent".

"Leur défense à tous, c'était +c'était pas moi, c'était Hitler, j'ai suivi les ordres, je ne suis pas coupable+. Ou +je ne savais pas...+"

Heureusement, il y a aussi les moments de détente, d'amitié, avec ce petit monde cosmopolite d'interprètes, de secrétaires, de juristes, qui se retrouve parfois pour danser au Grand Hôtel, un des bâtiments de Nüremberg restés debout. C'était "Le procès s'amuse", sourit-il.

Mais il fallut du temps à Yves Beigbeder pour ressentir l'impact de Nüremberg. Avant même le verdict, il part pour les Etats-Unis, où il a obtenu une bourse. Etudes de psychologie, puis des postes de juriste dans des agences onusiennes.

Ce n'est qu'avec les années 90, et les premiers tribunaux pénaux internationaux (TPI) -ex-Yougoslavie, Rwanda, Sierra Leone-, qu'il se dit "Mais j'y étais !" S'ensuit, pour celui qui enseignait déjà sur les institutions internationales, une riche production livresque, dont cinq livres sur les TPI, entre 1999 et 2011.

"Nüremberg reste un modèle", affirme-t-il. "On peut critiquer bien sûr, car c'était +un tribunal de vainqueurs+. Mais déjà, faire un tribunal international, c'était extraordinaire. Et cela reste un exemple pour les principes, les procédures, les droits de la défense préservés. Même les sentences, +nuancées+" (12 peines de mort, 7 de prison, 3 acquittements).

Aujourd'hui, l'actif retraité, qui signe régulièrement des chroniques sur l'actualité internationale, prépare des mémoires, voit la justice internationale s'ancrer dans la douleur, entre hostilité de l'Amérique, et en général "réticence des puissants à voir juger leurs citoyens. Même la France n'aimerait pas..."

Mais celui qui fut invité d'honneur de Nüremberg, avec une poignée de survivants, au 70e anniversaire du procès (le Covid a annulé le 75e), se dit "convaincu qu'il y a un appétit de justice internationale". Et prévoit une "lente érosion de l'impunité".

pbl/pjl/cf/pz

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JAN 8

Yves Beigbeder, un des derniers témoins de Nüremberg, premiers pas de la justice internationale #

1/8/2021, 7:30 AM

Il a vu Göring, Hess, dans les yeux, plaider sans ciller "non coupable" à la litanie des crimes nazis. A 96 ans, un pétillant retraité béarnais a conscience d'avoir été, au procès de Nüremberg (1945-46), témoin des premiers pas d'une justice internationale dont il ressent "plus que jamais, le besoin".

Nüremberg, USA. Ce qui marque Yves Beigbeder à son arrivée dans la ville bavaroise en ruines, c'est l'omniprésence des Américains, qui ont pris possession de la cité, amené leur organisation, leurs moyens, leur "fabuleux" PX (supermarché pour GIs), leur nourriture. Ah, la nourriture... ! Hamburgers, sodas, cigarettes, café... Un "paradis" pour le petit Français qui sortait des privations.

"Jeune ignorant de 20 ans à peine licencié en droit" au sortir de la guerre, après quelques mois de maquis "sans combat, ni gloire", Yves Beigbeder rencontre l'Histoire grâce à un piston. Un coup de fil de son oncle juriste, Henri Donnedieu de Vabres, qui vient d'être désigné juge français, au côté des Britanniques, Américains et Russes, au procès de Nüremberg qui juge les criminels nazis.

Là, il va durant six mois servir d'assistant, rédigeant des synthèses des audiences pour le juge. "Je recevais tous les jours le verbatim des débats, j'en faisais des résumés de 2-3 pages, dictés à des secrétaires, sur une partie des accusés". Et parfois, il assiste aux audiences.

A quelques mètres de lui, dans le box, les terreurs de l'Europe des années précédentes. Göring, N.2 du Reich; Kaltenbrunner, chef de la Gestapo; Keitel, commandant de la Wehrmacht; Von Schirach, chef des Jeunesses hitlériennes...

Impressionnants ? "Oui, surtout par le contraste avec la gloire du parti nazi, les grands meetings d'Hitler... Là, ils étaient en complet veston, pas d'uniforme, pas de médailles, très ordinaires... Et un peu déprimés, quand même", se souvient Beigbeder, comme s'il les voyait encore.

Le verbe est précis, la pensée claire. Parfois un mot se cherche, parfois c'est un coquet anglicisme, legs d'une carrière onusienne. Sur la table de sa maisonnette de Sauveterre-de-Béarn, le menu nonagénaire étale coupures de presse, photos du procès.

Il y eut "l'abominable". L'audition de Rudolf Höss, ex-commandant d'Auschwitz, après diffusion d'images de tas de cadavres. "Son témoignage était atroce, car il décrivait le fonctionnement dans le détail, sans émotion, calmement, comme s'il parlait de boutiques, ou d'autre chose".

- "Lente érosion de l'impunité" -

Il y a "l'impressionnant" Hermann Göring, qui se comporte en "chef des accusés. Très assuré, un peu sarcastique, sardonique même". Qui met en difficulté le procureur américain Jackson, sur des erreurs factuelles. Mais bien "tenu" par le président britannique du tribunal Lawrence, "excellent".

"Leur défense à tous, c'était +c'était pas moi, c'était Hitler, j'ai suivi les ordres, je ne suis pas coupable+. Ou +je ne savais pas...+"

Heureusement, il y a aussi les moments de détente, d'amitié, avec ce petit monde cosmopolite d'interprètes, de secrétaires, de juristes, qui se retrouve parfois pour danser au Grand Hôtel, un des bâtiments de Nüremberg restés debout. C'était "Le procès s'amuse", sourit-il.

Mais il fallut du temps à Yves Beigbeder pour ressentir l'impact de Nüremberg. Avant même le verdict, il part pour les Etats-Unis, où il a obtenu une bourse, et où l'attire l'atmosphère internationale, goûtée au procès. Etudes de psychologie, puis des postes de juriste à la FAO à Rome, à l'OMS.

Ce n'est qu'avec les années 90, et les premiers tribunaux pénaux internationaux (TPI) -ex-Yougoslavie, Rwanda, Sierra Leone-, qu'il se dit "Mais j'y étais !" S'ensuit, pour celui qui enseignait déjà sur les institutions internationales, une riche production livresque, dont cinq livres sur les TPI, entre 1999 et 2011.

"Nüremberg reste un modèle", affirme-t-il avec le recul. "On peut critiquer bien sûr, car c'était +un tribunal de vainqueurs+. Mais déjà, faire un tribunal international, c'était extraordinaire. Et cela reste un exemple pour les principes, les procédures, les droits de la défense préservés. Même les sentences, +nuancées+" (12 peines de mort, 7 de prison, 3 acquittements).

Aujourd'hui, l'actif retraité, qui signe régulièrement des chroniques sur l'actualité internationale, prépare des mémoires, voit avec peine la justice internationale s'ancrer dans la douleur, entre hostilité de l'Amérique Trumpienne, et en général "réticence des puissants à voir juger leurs citoyens. Même la France n'aimerait pas..."

Mais celui qui fut invité d'honneur de Nüremberg, avec une poignée de survivants, au 70e anniversaire du procès (le Covid a annulé le 75e), se dit "convaincu qu'il y a un appétit de justice internationale". Et optimiste pour une "lente érosion de l'impunité". Même si "ça prendra 100 ans, 200 ans peut-être, et s'il faudra quelques miracles, condamner des +big fish+ comme des Milosevic, Taylor..."

pbl/pjl/vk

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