Logo

Enquête financière sur la bande criminelle du Petit Bar: 21 arrestations #

1/11/2021, 10:07 PM
Ajaccio, FRA

Vingt et une personnes ont été arrêtées dimanche en Corse et sur le continent dans le cadre de l'enquête financière sur des membres présumés de la bande criminelle dite du "Petit Bar", a-t-on appris lundi d'une source proche du dossier.

Parmi ces personnes figure Jacques Santoni, le chef présumé du "Petit Bar", qui a été placé en garde à vue à Paris, selon des sources proches du dossier et selon son avocat Pascal Garbarini.

L'avocat représente quatre autres personnes placées en garde à vue dans le cadre de cette enquête dirigée par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.

Les compagnes et des proches de plusieurs membres présumés du Petit Bar ont également été visés par ces arrestations, dont au moins huit ont été effectuées à Ajaccio par la gendarmerie.

Antony Perrino, entrepreneur et ancien PDG de Corse-Matin, dont il est toujours actionnaire, a lui aussi été placé en garde à vue dans cette affaire, a appris l'AFP auprès de son avocat, Me Thierry Marembert, et d'une source proche du dossier.

Ces arrestations font suite à une vague d'arrestations et de perquisitions qui avait eu lieu le 28 septembre en Corse et en Suisse, dans le cadre des deux volets de l'enquête visant cette bande criminelle.

Dans le volet financier de ce dossier, les enquêteurs cherchent à démanteler les réseaux de blanchiment de fonds du Petit Bar à l'international. Selon des chiffres avancés par le quotidien Le Monde, quelque 48 millions d'investissements offshore et immobiliers auraient permis au groupe criminel de blanchir son argent sale.

Dans l'autre volet du dossier, l'enquête sur la tentative d'assassinat de Guy Orsoni, lui même poursuivi dans différents dossiers de banditisme, Jacques Santoni a déjà été mis en examen après le coup de filet du 28 septembre.

Ce 28 septembre, trois membres importants de la bande du Petit Bar avaient échappé au coup de filet de la police judiciaire (PJ), du fait vraisemblablement de fuites.

Des problèmes de procédure ont également été constatés, qui concerneraient à la fois la PJ insulaire et l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) basé en région parisienne, selon des sources proches du dossier à l'AFP.

Cela avait conduit la juge d'instruction de la JIRS à dessaisir la PJ pour confier les deux volets de l'enquête à la gendarmerie corse.

Une enquête judiciaire pour "violation du secret de l'enquête" et une enquête administrative de l'Inspection générale de la police nationale ont également été ouvertes.

Face à ces soupçons, le chef de la PJ corse a été muté à Paris et a vu son habilitation d'officier de police judiciaire suspendue pendant 12 mois. Ses numéros 2 et 3 ont également perdu cette habilitation pour quatre mois.

mc/ol/cbn

permalink
JAN 11

Menaces lors d'une soirée bruyante en plein confinement: un eurodéputé RN visé par une enquête #

1/11/2021, 9:24 PM
Paris, FRA

Le député européen RN Jérôme Rivière est visé par une enquête notamment pour des menaces de mort attribuées à l'un des convives d'une soirée à son domicile parisien, en plein confinement, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Paris.

Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé une information du Point et de Médiapart et indiqué avoir ouvert une enquête préliminaire pour tapage nocturne, injures publiques et menaces de mort.

Les faits se sont déroulés dans la soirée du 13 décembre dernier.

M. Rivière organise un dîner à son domicile, dans le 8e arrondissement de la capitale, avec son épouse et au moins trois convives, selon Médiapart, alors que le confinement est encore en vigueur.

Plusieurs habitants de l'immeuble se plaignent du bruit auprès de M. Rivière, sans succès. Des insultes fusent à l'encontre des voisins mécontents, ont-ils relaté au média en ligne.

Après le passage d'une patrouille de police, appelée par un voisin, la situation s'envenime et des menaces sont proférées par au moins un invité, filmé par un adolescent depuis une fenêtre, selon une vidéo diffusée sur le site de Médiapart. "C'est pour les chasseurs de tête. Ils vont te couper les cheveux. Ils vont te raser la tête", l'entend-on. Il aurait ajouté, selon l'adolescent, confirmé par un voisin: "Je vais te couper la tête".

Contacté par Médiapart, M. Rivière a démenti les insultes et menaces, assurant avoir organisé simplement "un dîner de travail". L'eurodéputé a néanmoins consenti "qu'il y avait de la musique" et qu'il a "fini par la baisser".

Une plainte a été déposée le lendemain, le 14 décembre. Les investigations ont été confiées au service d'accueil et d'investigations de proximité du VIIIe arrondissement (SAIP 08), a indiqué le parquet de Paris.

gd-mk/pga/cbn

permalink
JAN 11

Un lycée du Puy-de-Dôme fermé à la suite de menaces de mort #

1/11/2021, 8:02 PM
Clermont-Ferrand, FRA

Le lycée Pierre Joël Bonté de Riom (Puy-de-Dôme) a été fermé lundi en raison "d'insultes et menaces de mort" visant des enseignants et un lycéen est en garde à vue, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

L'établissement ne rouvrira pas ses portes mardi mais des cours à distance seront assurés, a précisé lundi soir le rectorat à l'AFP.

Une enquête confiée au commissariat de Clermont-Ferrand a été ouverte pour "menaces de mort sous conditions", a indiqué à l'AFP le procureur de la République Éric Maillaud.

Un lycéen de l'établissement âgé de 15 ans est en garde à vue lundi matin, a-t-il précisé. Le maintien ou pas de cette dernière n'a pas été communiqué en soirée par le parquet.

"Nous avons décidé de fermer le lycée ce lundi à la suite d'insultes et de menaces de mort, pour protéger les élèves et le personnel, mais nous accueillons les lycéens qui n'auraient pas reçu l'information et le personnel qui souhaite venir", a précisé de son côté une porte-parole du rectorat, confirmant une information du quotidien La Montagne.

Un autre élève avait été placé en garde à vue ce week-end mais celle-ci a été levée, selon le procureur.

Les premiers messages envoyés la semaine dernière à des enseignants et conseillers d'éducation étaient "à caractère pornographique" puis se sont transformés ce week-end en "menaces de violences, de viol et de mort", a-t-il précisé.

Un dernier message comportait en pièce jointe une image en lien avec le djihadisme "comme on en trouve partout", a-t-il ajouté, écartant pour l'instant le caractère terroriste de ces menaces.

Les messages ont tous été envoyés par courriel via l'ENT, outil de communication de l'Éducation nationale permettant aux établissements de communiquer avec les familles.

"Des investigations informatiques se poursuivent", a indiqué M. Maillaud.

Une cellule psychologique a été mise en place dans l'établissement qui compte environ 1.000 élèves.

cca-dfa/cbn

permalink
JAN 11

Le plasticien Claude Lévêque visé par une enquête pour viols sur mineurs #

1/11/2021, 7:30 PM
Bobigny, FRA

Le plasticien Claude Lévêque, 67 ans, est visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs ouverte à la suite d'accusations d'un sculpteur de 51 ans qui dit en avoir été victime avec ses deux frères, a indiqué lundi le parquet de Bobigny, confirmant des informations du Monde.

L'enquête a été ouverte au printemps 2019 et confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis, où réside l'artiste.

Dans une enquête publiée dimanche soir par Le Monde, le sculpteur Laurent Foulon raconte avoir été violé par le plasticien dès l'âge de 10 ans et jusqu'à ses 17 ans, au milieu des années 1980. Il a signalé ces agissements dans une lettre adressée à la procureure de Bobigny en février 2019.

"J'ai conscience que les actes criminels dont j'ai été victime sont certainement aujourd'hui prescrits mais cette plainte me permet de dénoncer à la justice d'autres actes non prescrits sur d'autres victimes et de signaler qu'un ou plusieurs mineurs sont à l'heure actuelle en grand danger d'abus sexuels si l'irréparable n'a pas déjà été commis", y écrivait-il.

M. Foulon évoque aussi l'"emprise" de Claude Lévêque, dont un des tapis orne un bureau de l'Elysée, sur sa famille, issue d'un milieu très populaire dans la Nièvre.

Le sculpteur accuse le plasticien d'avoir aussi violé ses deux frères. L'un d'eux, tombé dans la drogue comme lui, est mort en 1998 à l'âge de 34 ans à la suite d'une énième tentative de suicide.

Selon M. Foulon, l'artiste revendiquait ses relations avec des mineurs: "J'associais la pédophilie à une sorte de résistance à la société. Pour me convaincre, je lisais des auteurs pédophiles, comme (Gabriel) Matzneff par exemple. Lévêque lit ce genre de littérature, j'ai connu ce genre de littérature par (son) biais", a-t-il expliqué aux enquêteurs, selon Le Monde.

Le quotidien indique que "la justice a reçu un autre signalement concernant Claude Lévêque" et ajoute avoir recueilli d'autres témoignages qui "décrivent des comportements troublants avec de jeunes garçons".

Par le biais de son avocat, M. Lévêque a pointé lundi soir dans un communiqué des "accusations graves" et dénoncé des "propos diffamatoires et calomnieux soutenus par Laurent Foulon", qui fait preuve d'un "acharnement incessant" envers lui.

"Claude Lévêque a en effet été victime, en octobre 2015, d'un maître chanteur adressant des lettres anonymes aux fins de l'accuser de prétendues agressions sexuelles sur mineur, dans un objectif avéré de nuire à son travail artistique", et derrière lequel se cacherait M. Foulon, a souligné son conseil Me Emmanuel Pierrat.

Figure à la mode des avant-gardes de la fin des années 1970, l'artiste libertaire est connu pour ses installations, aux thèmes souvent provocateurs.

Fin 2018, un diadème aux 16 branches d'inox au sommet de l'Opéra Bastille et deux énormes roues lumineuses sur le grand escalier de l'Opéra Garnier avaient fait polémique, certains jugeant ces installations déplacées.

Il a oeuvré dans des lieux emblématiques comme le Louvre, la Banque de France, le bassin des Tuileries, mais aussi dans une cité HLM, des usines désaffectées...

Artiste invité du Pavillon français à la 53e Biennale de Venise en 2009, il présentait une cage en forme de croix avec des drapeaux noirs qui flottaient en silence: un "Grand Soir", voulant illustrer "la perte des illusions", avait-il alors expliqué.

sab-jlv-fan/pga/cbn

permalink
JAN 11

Un rapport critique l'hébergement durable à l'hôtel d'adolescents placés #

1/11/2021, 7:10 PM
Paris, FRA

Les adolescents confiés à l'Aide sociale à l'enfance (ASE) ne devraient pas être hébergés à l'hôtel plus de quelques jours car les conditions d'hébergement y sont "médiocres" et leur suivi "défaillant", affirme l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans un rapport sur la situation des Hauts-de-Seine publié lundi.

Saisie après le meurtre d'un jeune par un autre, fin 2019 à Suresnes, l'Igas estime que "le risque le plus lourd résulte de l'accueil de 600 jeunes confiés à l'ASE dans des hôtels prestataires du département" des Hauts-de-Seine.

"Les conditions d'hébergement y apparaissent médiocres et le suivi par l'ASE de ces jeunes, à 70% mineurs, est défaillant", notent les auteurs du rapport, qui recommandent de "privilégier des solutions alternatives" à l'hôtel.

Ce rapport, qui doit être suivi d'un autre à portée nationale dans les jours à venir, avait été demandé par le secrétaire d'État à la Protection de l'enfance, Adrien Taquet, après le meurtre, en décembre 2019, d'un adolescent de 17 ans confié à l'ASE, par un jeune de 15 ans, tous deux placés dans un hôtel de Suresnes.

"Soyons honnêtes, ces enfants qui se retrouvent à l'hôtel, c'est aussi l'aveu de notre échec, l'incapacité que nous avons eue à les prendre en charge", avait déploré à l'époque M. Taquet.

Le rapport publié lundi porte sur "l'organisation et le fonctionnement de l'ASE des Hauts-de-Seine", mais pas spécifiquement sur ce meurtre: celui-ci fera l'objet d'un rapport spécifique, "dont la diffusion sera plus restreinte afin de préserver l'anonymat" des personnes impliquées, a expliqué l'Igas.

Un quart des enfants placés auprès de l'ASE dans les Hauts-de-Seine le sont à l'hôtel, mais ce taux monte à 51,5% pour les mineurs isolés étrangers, contre 5,5% pour les autres jeunes.

En outre, sur les 624 adolescents placés à l'hôtel à la date du 27 février 2020, les deux tiers y étaient depuis plus de quatre mois et 27% depuis plus d'un an.

Or les conditions d'accueil dans ces hôtels "sont globalement mauvaises et parfois inacceptables", estime l'Igas: les jeunes "peuvent généralement entrer et sortir des établissements sans aucun contrôle", y consomment alcool et cannabis, voire prennent part à des trafics. Du fait d'un "encadrement éducatif moindre", vivre durablement à l'hôtel "est probablement moins propice à la réussite du parcours" des jeunes concernés, relève encore l'Igas, pour qui "le séjour hôtelier ne devrait pas dépasser quelques jours".

L'Inspection observe par ailleurs que l'accompagnement des enfants a été "fortement déstabilisé" par une réorganisation des services sociaux du département, laquelle s'est traduite par le départ de près de 30% des professionnels de l'ASE en 18 mois.

ab/bfa/cbn

permalink
JAN 11

Affaire Ghosn: son ex-collaboratrice entendue par les juges d'instruction #

1/11/2021, 6:47 PM
Paris, FRA

L'ancien bras droit de Carlos Ghosn chez Renault, la Franco-Iranienne Mouna Sepehri, a été entendue vendredi par les juges d'instruction chargées de l'enquête sur les prestations de conseil de Rachida Dati et Alain Bauer auprès de l'ex-magnat de l'automobile, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

"Mme Sepehri a été convoquée pour une audition en qualité de témoin assisté", a précisé cette source, confirmant une information de Libération.

Le statut intermédiaire de témoin assisté signifie qu'elle ne peut pas être mise en examen, du moins à ce stade, dans l'enquête.

Fin novembre, l'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati avait déjà été placée sous ce statut, plus favorable que celui de mis en examen, après avoir été interrogée près de seize heures par les magistrates chargées des investigations.

Mme Sepehri, qui fut directrice déléguée à la présidence de Renault, avait déjà été entendue en audition libre par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) en septembre, selon une source proche de l'enquête. La source judiciaire a confirmé cette audition.

Selon des documents consultés en 2019 par l'AFP, elle a reçu près de 500.000 euros en quelques années en tant que membre du directoire de l'alliance Renault-Nissan. Elle était la seule dirigeante salariée par la société de droit néerlandais Renault-Nissan BV (RNBV), selon une source proche du dossier.

Cette avocate de formation, qui a travaillé pendant des années avec l'ancien patron de Renault, Louis Schweitzer, avant d'oeuvrer aux côtés de M. Ghosn, avait été projetée en pleine lumière à la suite de l'arrestation de l'homme d'affaires libano-franco-brésilien en novembre 2018 au Japon.

Elle avait quitté en avril 2019 le comité exécutif de Renault, mais était restée salariée de l'entreprise à une fonction de conseillère spéciale du directeur général.

Le parquet national financier avait ouvert une enquête après une plainte visant Rachida Dati, le criminologue Alain Bauer, Carlos Ghosn et son épouse, déposée le 17 avril 2019 par une actionnaire de Renault, Danièle Coutaz-Repland.

Cette enquête, qui porte sur des contrats noués par RNBV, la filiale néerlandaise de l'alliance Renault-Nissan, lorsque Carlos Ghosn était encore PDG du groupe automobile, a ensuite été confiée au cours de l'été 2019 à des juges d'instruction du pôle financier de Paris.

Selon une source proche du dossier, Mme Dati, qui nie toute irrégularité, aurait touché 900.000 euros d'honoraires en tant qu'avocate entre 2010 et 2012, alors qu'elle était à l'époque aussi députée européenne. Alain Bauer aurait quant à lui perçu un million d'euros entre 2012 et 2016 pour des activités de consultant en sécurité, via sa société AB Conseil.

edy-alh-mk/aco/vk

Renault

permalink
JAN 11

Rapt d'une hôtelière à Nice: le restaurateur accusé blessé dans son amour-propre, selon un témoin #

1/11/2021, 6:01 PM
Nice, FRA

Le restaurateur italien Giuseppe Serena, jugé pour le rapt d'une riche hôtelière en 2016 à Nice, racontait qu'elle l'avait "viré" et a vécu leur différend "comme une atteinte à son amour-propre", a témoigné lundi l'un de ses anciens compagnons.

Jugé depuis une semaine, aux côtés notamment d'un ex-militaire et sans-abri britannique, Philip Dutton --le seul à reconnaître les faits--, M. Serena, 67 ans, risque la perpétuité s'il est reconnu coupable d'avoir commandité le rapt de Jacqueline Veyrac, 80 ans.

Tassé dans le box des accusés, il assiste aux audiences en blouson et simple jogging. C'était à lui que Jacqueline Veyrac, la propriétaire du Grand Hôtel à Cannes, avait confié en 2007 les clés de La Réserve, un restaurant gastronomique de standing à l'écart de l'agitation de la Promenade des Anglais à Nice.

On est alors en 2007, M. Serena est en couple avec le chef finlandais Jouni Tormanen qui cartonne à L'Atelier du goût, un restaurant du port auquel il ne manque que la vue sur mer. Les Veyrac sont sous le charme.

A La Réserve, M. Serena va cependant tenir moins de deux ans. Sentimentalement, il refait sa vie avec Christophe Salasca, 28 ans alors, salarié à Monaco et qui les fait vivre de 2008 à 2016. Il lui cache qu'il a demandé à être placé en redressement judiciaire.

"L'histoire, c'est que Mme Veyrac essayait de le jeter de La Réserve de la façon la moins correcte", raconte aujourd'hui M. Salasca. La Cour l'interroge pour savoir si M. Serena était obnubilé par la situation.

"Obnubilé, non (...) Il m'avait dit qu'il allait porter plainte. Pour moi, c'était quelqu'un qui avait subi un gros choc, mais jamais je n'ai pensé que ça irait jusque là", répond M. Salasca. "La perte de La Réserve a dû être pour lui une grosse atteinte à son amour propre".

Vendredi, le fils de la victime, Gérard Veyrac, avait affirmé: "Nous n'avons jamais viré M. Serena. Il était locataire-gérant, pas notre salarié. Au début, les gens étaient très contents (...) Il ne fallait pas qu'il démarre de façon aussi flamboyante (...) Le chiffre d'affaires était tout à fait correct mais les pertes considérables".

A la lecture des comptes transmis par l'administrateur judiciaire, les Veyrac ont découvert que M. Serena avait embauché 46 salariés, trop pour le nombre de couverts. Malgré quelques conseils, une croix tirée sur des loyers, le passif était trop lourd, "plus d'un million d'euros" et a conduit à la liquidation. "On a gardé le personnel, racheté son matériel (...) je n'avais pas de rancoeur mais ce n'était pas ce qu'il nous fallait", a résumé Mme Veyrac.

clr/iw

permalink
JAN 11

Deux gendarmes se suicident dans leurs casernes de Lyon et Toulouse #

1/11/2021, 5:27 PM
Paris, FRA

Deux gendarmes, une femme et un homme, se sont suicidés vendredi dans leurs casernes de Lyon et Toulouse, "a priori avec leurs armes de service", a-t-on appris dimanche auprès de la gendarmerie nationale et de source proche du dossier.

La première, une adjudante-cheffe de 53 ans, commandait la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) de Lyon, était divorcée et avait un enfant, selon la gendarmerie.

Elle a laissé un écrit derrière elle et le Bureau des enquêtes judiciaires de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a été saisi de l'enquête pour déterminer les causes de son acte.

L'homme était un major de 56 ans, affecté à l'escadron de sécurité routière de Toulouse, marié et père de deux enfants, a indiqué la gendarmerie. Il était "atteint d'une longue maladie", selon la source proche. La Brigade de recherches de Toulouse a été saisie.

En 2020, dix gendarmes se sont donné la mort, selon la gendarmerie, un chiffre au plus bas sur les dix dernières années.

alh/pga/swi

permalink
JAN 11

Bayonne: une femme tuée par la police lors d'un contrôle routier #

1/11/2021, 5:21 PM
Bayonne, FRA

Une femme d'une trentaine d'années a été tuée dans la nuit de dimanche à lundi à Bayonne par un tir policier après avoir percuté un véhicule de police en voulant "forcer le passage" à un contrôle routier, a indiqué lundi le parquet qui a ouvert une enquête pour "homicide volontaire".

Un policier, auteur présumé du ou des coups de feu, se trouvait toujours en garde à vue lundi, a annoncé le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier.

Vers 1H00, sur une large artère menant au centre-ville de Bayonne, les policiers ont remarqué la présence d'une voiture à l'arrêt qui a "soudainement" démarré à leur vue. Ils ont alors voulu "procéder au contrôle du véhicule dont la conductrice aurait adopté une conduite dangereuse", a indiqué le magistrat dans un communiqué relatant les premiers éléments de l'enquête.

Les fonctionnaires sont ensuite parvenus à stopper le véhicule "en fuite" en se positionnant en travers de la chaussée et en sommant la conductrice de couper le contact.

Deux policiers sont alors sortis de leur voiture pour tenter de l'arrêter. "Cette dernière les aurait alors insultés avant de démarrer brutalement en percutant le véhicule de police afin de forcer le passage", d'après le communiqué du procureur.

"Selon les premiers témoignages recueillis et les constatations initiales, elle aurait empiété sur le terre-plein herbeux en direction du policier placé devant (le véhicule de l'automobiliste), le percutant au niveau du genou droit" tandis que le fonctionnaire placé à hauteur de la portière "aurait alors fait usage de son arme de service, touchant la conductrice", a précisé le procureur.

Interrogé par une correspondante de l'AFP, un couple demeurant dans une résidence en bordure de l'avenue a affirmé avoir entendu deux coups de feu.

Après un laps de temps, "de 10 à 15 minutes" selon une autre témoin de la résidence, "les policiers ont sorti une personne de la voiture. On a vu que c'était une femme". "Très ensanglantée au niveau du visage", la conductrice a été "couverte d'un drap". "Ensuite, le Smur est arrivé et a débuté le massage cardiaque", a-t-elle raconté à une correspondante de l'AFP.

Le procureur assure que les policiers ont "immédiatement prodigué les premiers secours" à la victime. "En dépit de sa prise en charge rapide par le service du SAMU", la jeune femme au volant, née en 1983, est décédée à l'hôpital.

Deux enquêtes préliminaires ont été ouvertes par le parquet de Bayonne, l'une notamment pour tentative d'homicide sur policiers, aux mains de la police judiciaire de Bayonne ; l'autre du chef d'homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique, confiée à l'IPGN, la "police des polices" et à la PJ.

Cette seconde enquête, a souligné le procureur, doit "vérifier les conditions d'usage des armes, et leur conformité avec les règles qui s'imposent aux fonctionnaires de police, en termes de nécessité et de proportionnalité".

Selon une source policière, la jeune femme était connue des services de police pour des faits de violence et des antécédents psychiatriques.

"Dans un communiqué, le syndicat majoritaire Alliance police nationale se dit "convaincu que les enquêtes judiciaires (...) permettront de conforter la légitimité" de l'intervention des policiers.

Un policier qui avait tué par balle un automobiliste mi-octobre à Poissy (Yvelines) après une course-poursuite a été mis en examen le 21 octobre pour homicide volontaire. L'enquête avait fragilisé la thèse de la légitime défense avancée après les faits.

alh-cas-nal/ff/rhl

permalink
JAN 11

Procès fini au premier jour d'audience: le tribunal annule la procédure de la "chaufferie de la Défense" #

1/11/2021, 5:00 PM
Nanterre, FRA

Décision rarissime à Nanterre: le tribunal vient d'annuler tous les actes d'enquête dans l'affaire de corruption présumée dite "de la chaufferie de la Défense", jugeant que la procédure, ayant duré près de vingt ans, n'avait pas respecté le droit des prévenus à être jugés dans un délai raisonnable.

Cette "durée non raisonnable prive deux des principaux prévenus (âgés de 98 ans et 82 ans, ndlr) de leur capacité à se défendre pleinement" du fait "des troubles liés au grand âge et de leur état de santé", a justifié Olivier Protard, le président de la 15e chambre correctionnelle, mettant ainsi fin au procès dès le premier jour d'audience.

Très attendu, ce procès devait durer jusqu'à vendredi et trancher un des plus vieux dossiers du tribunal de Nanterre, l'ouverture d'une information judiciaire remontant à 2002. Autre particularité, il jugeait l'un des plus vieux prévenus de France, Jean Bonnefont, un ancien dirigeant des ex-Charbonnages de France âgé aujourd'hui de 98 ans.

Ce dernier était poursuivi avec quatre autres chefs d'entreprises pour avoir faussé entre 1999 et 2003 l'attribution du juteux marché du chauffage et de la climatisation du premier quartier d'affaires européen, estimé à plusieurs centaines de millions d'euros.

Malade, le presque centenaire n'était pas présent lundi.

Outre Jean Bonnefont, étaient également mis en cause l'homme d'affaires Antoine Benetti, 68 ans, présent à l'audience, ainsi que Bernard Forterre, l'ex-numéro 3 de la Compagnie générale des Eaux-Vivendi, 82 ans aujourd'hui.

Ce dernier a pu assister lundi à l'ouverture du procès, aidé d'une canne pour s'avancer à la barre, somnolant de temps à autre sur son banc.

Le tribunal a déclaré nulle la procédure en milieu d'après-midi, après de longues délibérations.

"C'est une décision historique", a salué Olivier Baratelli, avocat de Jean Bonnefont. "Pour la première fois, un tribunal français met en lumière la prédominance des droits de l'Homme et des principes fondamentaux prônés par l'Europe sur les simples règles françaises", a-t-il réagi auprès de l'AFP.

"Le ministère public a fait le reproche aux avocats de vouloir enterrer l'affaire, et le tribunal a répondu : +On ne peut pas enterrer le droit+", s'est aussi félicité Emmanuel Daoud, avocat d'Antoine Benetti.

Par la voix de Me Jean-Didier Belot, les avocats des prévenus avaient estimé dans la matinée que le tribunal "ne pouvait procéder à l'oeuvre de justice" dans de telles conditions, vingt ans après les faits.

L'affaire remonte à 1998, lorsque le Syndicat mixte de chauffage urbain de La Défense (Sicudef) a lancé le renouvellement du marché que détenait depuis trente ans la société Climadef, filiale de Charbonnages de France.

Trois ans plus tard, il l'attribue à un groupement d'entreprises baptisé Enertherm. Mais les services de répression des fraudes repèrent des anomalies dans le processus, qui aboutissent en 2002 à l'ouverture d'enquêtes "corruption" et "trafic d'influence" puis "abus de biens sociaux".

Le trio Bonnefont-Forterre-Benetti était accusé d'avoir faussé le marché pour assurer son attribution à Enertherm, dont les actionnaires étaient en réalité les mêmes que ceux de Climadef, l'ancien concessionnaire.

Au centre de l'entente présumée figurait Charles Ceccaldi-Raynaud, le président "omnipotent" du Sicudef selon des témoignages de l'époque, mis en examen pour avoir perçu une commission de 5 millions de francs (770.000 euros).

L'ex-sénateur-maire de Puteaux est décédé en juillet 2019 à 94 ans, avant que le parquet ne prenne ses réquisitions.

Pour Jérôme Karsenti, avocat de l'association anticorruption Anticor, partie civile au procès, cette déclaration de nullité "est conforme au droit" mais révèle "une défaite de la lutte anticorruption".

"il y a des faits de corruption mais qui ne pourront pas être jugés du fait des carences judiciaires", a-t-il déploré auprès de l'AFP.

De son côté, le parquet avait rigoureusement contesté la demande de nullité, jugeant qu'il n'y avait "pas d'excuse de vieillesse" à accorder.

Défendant le travail du parquet et des juges d'instruction, la procureure Nathalie Foy avait ainsi souligné à l'audience la complexité d'un dossier de "40 tomes, sans compter les scellés". "On parle d'une corruption à la papa ! avec des valises de billets, une véritable ingénierie, extrêmement artisanale, un véritable montage qu'il a fallu décortiquer", avait-elle encore justifié.

Le parquet a désormais dix jours pour faire appel.

clw/tib/nm

permalink
JAN 11

La Réunion: le tournage des "Anges de la téléréalité" annulé après une altercation #

1/11/2021, 4:48 PM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

L'émission de téléréalité "Les Vacances des Anges" ne sera pas tournée sur l'île de La Réunion, a annoncé lundi la production, qui estime que la santé et la sécurité des candidats n'est pas assurée après une altercation dimanche.

"Le tournage de l'émission n'ayant pas encore démarré", la société de production La Grosse Equipe annonce que "la nouvelle émission +Les Vacances des Anges+ ne sera finalement pas produite sur l'île de La Réunion".

"La santé et la sécurité de l'équipe de production, des candidats et de toutes les personnes impliquées dans le tournage est notre plus grande priorité. À la suite du récent incident, extérieur au tournage de l'émission (...), La Grosse Equipe constate que les conditions de sérénité ne sont plus réunies pour permettre un tournage de l'émission sur l'île de La Réunion".

Une bagarre avait éclaté dimanche entre des candidats et plusieurs familles, dont celle du maire de Saint-André (est), Joe Bédier, dans le restaurant d'un hôtel 4 étoiles de Saint-Denis, nécessitant l'intervention de la police qui a interpellé trois des candidats de l'émission.

Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a apporté son soutien à Joe Bédier, comme quasiment toute la classe politique locale.

Nehuda et Ricardo, les deux "Anges", et Pauline, la nourrice de leur enfant, ont été remis en liberté lundi à l'issue de leur garde à vue, sans qu'aucune charge ne soit retenue à leur encontre pour le moment, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

En revanche, la production a indiqué dans l'après-midi que les deux candidats qui devaient participer au tournage de la saison 4 de l'émission de téléréalité "sont écartés durablement de l'émission, ils ne participeront pas au tournage et quitteront La Réunion dès la première heure".

Leur remise en liberté a agacé le maire de Saint-André. "Donc on vient ici, on nous fracasse et on repart", a-t-il déploré auprès de journalistes à l'annonce leur libération.

"Les investigations se poursuivent bien sûr", a précisé le procureur de la République Éric Tuffery. Dimanche après-midi, il avait ouvert une enquête pour violences volontaires en réunion à la suite d'une altercation dans la salle à manger de l'hôtel.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux par des témoins et montrant la violence de la bagarre ont soulevé une grande indignation au sein de la population.

Sur les réseaux sociaux des milliers de messages, souvent ouvertement xénophobes, condamnaient les "Anges" et leur demandaient de "retourner chez eux".

L'adresse du lieu de tournage, une villa de grand standing sur la côte ouest, a été diffusée en ligne et des appels au rassemblement "contre les démons" ont été lancés.

Mise en ligne dimanche soir, une pétition réclamant l'annulation du tournage de l'émission avait recueilli plus de 13.800 signatures lundi après-midi.

mah-etr/cs/caz

permalink
JAN 11

Incendie mortel de Courchevel : le parquet réclame la mise en examen du propriétaire du bâtiment #

1/11/2021, 4:04 PM
Chambéry, FRA

Le parquet de Chambéry a demandé la mise en examen du propriétaire du bâtiment de Courchevel (Savoie), qui avait été la cible d'un incendie ayant causé la mort de deux saisonniers en 2019, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information du Parisien.

Le procureur de Chambéry Pierre-Yves Michau a expliqué, sans fournir plus de détails, que "le parquet (avait) saisi supplétivement le juge d'instruction pour les manquements aux normes de sécurité sur l'immeuble".

De son côté, une source judiciaire a confirmé à l'AFP que le réquisitoire du parquet retenait les qualifications d'"homicides et blessures involontaires par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence", "hébergement de travailleurs dans un local non conforme", et "non-respect des règles d'entretien des bâtiments d'habitation".

Le 20 janvier 2019, à Courchevel, un incendie avait été provoqué dans un bâtiment appartenant à un homme d'affaires de la station, et dans lequel étaient hébergés des saisonniers. Deux d'entre eux avaient succombé, une femme de 32 ans et un homme de 50 ans, et une vingtaine d'autres avaient été blessés.

Début avril, un jeune ressortissant algérien, connu des services de police pour des faits liés au trafic de drogue, avait été interpellé et mis en examen dans cette affaire.

Le Parisien précise que selon un rapport d'expertise, le bâtiment "vétuste" était fermé administrativement depuis 10 ans car il ne respectait par les normes incendie, et une commission de sécurité avait exigé des travaux de sécurisation qui n'ont jamais été réalisés. Ce qui a favorisé la propagation des flammes lors du sinistre.

La mise en examen du propriétaire du bâtiment a été réclamée dès le mois de mai 2020 par le parquet de Chambéry au juge d'instruction, mais elle n'a toujours pas été décidée. C'est principalement un désaccord entre les parquets de Chambéry et Albertville, saisi initialement des faits, qui a ralenti la procédure dans son ensemble, selon la même source judiciaire.

Après un déplacement sur les lieux en novembre, l'instruction devrait rapidement être bouclée, indique la même source.

fh/ag/bat

permalink
JAN 11

Deux gendarmes se suicident dans leurs casernes de Lyon et Toulouse #

1/11/2021, 3:18 PM
Paris, FRA

Deux gendarmes, une femme et un homme, se sont suicidés vendredi dans leurs casernes de Lyon et Toulouse, "a priori avec leurs armes de service", a-t-on appris dimanche auprès de la gendarmerie nationale et de source proche du dossier.

La première, une adjudante-cheffe de 53 ans, commandait la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) de Lyon, était divorcée et avait un enfant, selon la gendarmerie.

Elle a laissé un écrit derrière elle "sans mettre en cause la hiérarchie", a affirmé une source proche du dossier, précisant qu'elle avait "des problèmes de santé".

Le Bureau des enquêtes judiciaires de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a été saisie de l'enquête.

L'homme était un major de 56 ans, affecté à l'escadron de sécurité routière de Toulouse, marié et père de deux enfants, a indiqué la gendarmerie. Il était "atteint d'une longue maladie", selon la source proche. La Brigade de recherches de Toulouse a été saisie.

En 2020, dix gendarmes se sont donné la mort, selon la gendarmerie, un chiffre au plus bas sur les dix dernières années.

alh/pa/swi

permalink
JAN 11

Un rapport critique l'hébergement durable à l'hôtel d'adolescents placés #

1/11/2021, 3:10 PM
Paris, FRA

Les adolescents confiés à l'Aide sociale à l'enfance (ASE) ne devraient pas être hébergés à l'hôtel plus de quelques jours car les conditions d'hébergement y sont "médiocres" et leur suivi "défaillant", affirme l'Inpection générale des affaires sociales (Igas) dans un rapport publié lundi.

Saisie après le meurtre d'un jeune par un autre, fin 2019 dans les Hauts-de-Seine, l'Igas estime que "le risque le plus lourd résulte de l'accueil de 600 jeunes confiés à l'ASE dans des hôtels prestataires du département" des Hauts-de-Seine.

"Les conditions d'hébergement y apparaissent médiocres et le suivi par l'ASE de ces jeunes, à 70% mineurs, est défaillant", notent les auteurs du rapport, qui recommandent de "privilégier des solutions alternatives" à l'hôtel.

Ce rapport avait été demandé par le secrétaire d'État à la Protection de l'enfance, Adrien Taquet, après le meurtre, en décembre 2019, d'un adolescent de 17 ans confié à l'ASE, par un jeune de 15 ans, tous deux placés dans un hôtel de Suresnes.

"Soyons honnêtes, ces enfants qui se retrouvent à l'hôtel, c'est aussi l'aveu de notre échec, l'incapacité que nous avons eue à les prendre en charge", avait déploré à l'époque M. Taquet.

Le rapport publié lundi porte sur "l'organisation et le fonctionnement de l'ASE des Hauts-de-Seine", mais pas spécifiquement sur ce meurtre: celui-ci fera l'objet d'un rapport spécifique, "dont la diffusion sera plus restreinte afin de préserver l'anonymat" des personnes impliquées, a expliqué l'IGAS.

Un quart des enfants placés auprès de l'ASE dans les Hauts-de-Seine le sont à l'hôtel, mais ce taux monte à 51,5% pour les mineurs isolés étrangers, contre 5,5% pour les autres jeunes.

En outre, sur les 624 adolescents placés à l'hôtel à la date du 27 février 2020, les deux tiers y étaient depuis plus de quatre mois et 27% depuis plus d'un an.

Or les conditions d'accueil dans ces hôtels "sont globalement mauvaises et parfois inacceptables", estime l'IGAS: les jeunes "peuvent généralement entrer et sortir des établissements sans aucun contrôle", y consomment alcool et cannabis, voire prennent part à des trafics. Du fait d'un "encadrement éducatif moindre", vivre durablement à l'hôtel "est probablement moins propice à la réussite du parcours" des jeunes concernés, relève encore l'IGAS, pour qui "le séjour hôtelier ne devrait pas dépasser quelques jours".

L'Inspection observe par ailleurs que l'accompagnement des enfants a été "fortement déstabilisé" par une réorganisation des services sociaux du département, laquelle s'est traduite par le départ de près de 30% des professionnels de l'ASE en 18 mois.

ab/lum/tes

permalink
JAN 11

La Réunion: remise en liberté des "Anges de la téléréalité" impliqués dans une altercation #

1/11/2021, 2:57 PM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

Les candidats des "Vacances des Anges de la téléréalité" impliqués dans une altercation avec plusieurs clients d'un hôtel de Saint-Denis, dont le maire de Saint-André, ont été remis en liberté lundi à l'issue de leur garde à vue, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

Aucune charge n'a été retenue pour le moment à l'encontre de Nehuda et Ricardo, les deux "Anges", et de Pauline, la nourrice de leur enfant.

En revanche, les deux candidats qui devaient participer au tournage de la saison 4 de l'émission de téléréalité "sont écartés durablement de l'émission, ils ne participeront pas au tournage et quitteront La Réunion dès la première heure", a déclaré la production lundi après-midi.

Leur remise en liberté a agacé le maire de Saint-André, Joe Bédier. "Donc on vient ici, on nous fracasse et on repart", a-t-il déploré auprès de journalistes à l'annonce leur libération.

"Les investigations se poursuivent bien sûr", a précisé le procureur de la République Éric Tuffery. Dimanche après-midi, il avait ouvert une enquête pour violences volontaires en réunion à la suite d'une altercation dans la salle à manger de l'hôtel.

La dispute avait éclaté entre les candidats et plusieurs familles, dont celle de Joe Bédier, maire de Saint-André (commune de l'est), après que la nourrice était passée de table en table en intimant aux clients l'ordre de ne pas faire de photos et de vidéos.

Le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, a apporté son soutien à Joe Bédier, comme quasiment toute la classe politique locale.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux par des témoins et montrant la violence de la bagarre ont soulevé une grande indignation au sein de la population.

Sur les réseaux sociaux des milliers de messages, souvent ouvertement xénophobes, condamnaient les "Anges" et leur demandaient de "retourner chez eux".

L'adresse du lieu de tournage, une villa de grand standing sur la côte ouest, a été diffusée en ligne et des appels au rassemblement "contre les démons" ont été lancés.

Mise en ligne dimanche soir, une pétition réclamant l'annulation du tournage de l'émission avait déjà recueillies plus de 13.800 signatures lundi après-midi.

Mah/etr/ib/dch

permalink
JAN 11

Au procès de la "chaufferie de la Défense", des avocats demandent la nullité de la procédure #

1/11/2021, 2:21 PM
Nanterre, FRA

"Depuis quand un homme quasiment centenaire est-il renvoyé devant un tribunal correctionnel ?": au premier jour du procès de "la chaufferie de la Défense", les avocats des prévenus ont demandé au tribunal de Nanterre d'annuler la procédure, dénonçant une instruction trop longue.

Ce procès pour corruption est le plus vieux dossier du tribunal de Nanterre, l'ouverture d'une information judiciaire remontant à 2002. Et autre particularité: sur le banc des prévenus, l'un des plus vieux prévenus de France.

Jean Bonnefont, 98 ans et ancien dirigeant des ex-Charbonnages de France, est poursuivi avec quatre autres chefs d'entreprises pour avoir faussé entre 1999 et 2003 l'attribution du juteux marché du chauffage et de la climatisation du premier quartier d'affaires européen, estimé à plusieurs centaines de millions d'euros.

Malade, il n'était pas présent lundi. "Le temps a eu raison de sa farouche volonté de se défendre", a déploré son avocat Olivier Baratelli.

Outre Jean Bonnefont, sont également mis en cause Bernard Forterre, l'ex-numéro 3 de la Compagnie générale des Eaux-Vivendi, 82 ans aujourd'hui, ainsi que l'homme d'affaires Antoine Benetti, 68 ans.

"J'ai un masque, je ne vais pas crier, mais il aurait fallu commencer par un cri", a déclaré Jean-Didier Belot, avocat de M. Forterre. "Depuis quand un homme quasiment centenaire est-il renvoyé devant un tribunal correctionnel ?", s'est-il indigné.

Au contraire de M. Bonnefont, son client Bernard Forterre, 82 ans, a assisté à l'ouverture du procès, aidé d'une canne pour s'avancer à la barre, somnolant de temps à autre sur son banc. Il a quitté l'audience après le déjeuner et n'assistera qu'à certaines séances seulement.

L'affaire a débuté en 1998, lorsque le Syndicat mixte de chauffage urbain de La Défense (Sicudef) a lancé le renouvellement du marché que détenait depuis trente ans la société Climadef, filiale de Charbonnages de France.

Trois ans plus tard, il l'attribue à un groupement d'entreprises baptisé Enertherm. Mais les services de répression des fraudes repèrent des anomalies dans le processus, qui aboutissent en 2002 à l'ouverture d'enquêtes "corruption" et "trafic d'influence" puis "abus de biens sociaux".

Le trio Bonnefont-Forterre-Benetti est accusé d'avoir faussé le marché pour assurer son attribution à Enertherm, dont les actionnaires étaient en réalité les mêmes que ceux de Climadef, l'ancien concessionnaire.

Au centre de l'entente présumée figurait Charles Ceccaldi-Raynaud, le président "omnipotent" du Sicudef selon des témoignages de l'époque, mis en examen pour avoir perçu une commission de 5 millions de francs (770.000 euros).

L'ex-sénateur-maire de Puteaux est décédé en juillet 2019 à 94 ans, avant que le parquet ne prenne ses réquisitions.

Un autre argument en faveur de la nullité, selon la défense. "Le soi-disant corrompu n'est pas là, c'est commode quand on poursuit pour corruption à titre de chef principal", a ironisé Jean-Didier Belot.

Les avocats des parties civiles ont aussi vivement critiqué la durée de l'instruction.

Pour Jérôme Karsenti, avocat de l'association anticorruption Anticor, ce dossier "pose question sur l'instrumentalisation de la justice", soulignant que le parquet n'a rendu ses réquisitions qu'après la mort de M. Ceccaldi-Raynaud.

Cette affaire "fait partie de ces dossiers mis dans un placard pour protéger des personnalités de premier plan politique", avait-il aussi déploré avant l'audience auprès de l'AFP, dénonçant une "justice complice".

Des critiques vivement contestées par la procureure, Nathalie Foy.

"La justice n'a pas été complice, elle a eu des difficultés à accoucher de ce dossier", composé de "40 tomes, sans compter les scellés", a-t-elle rétorqué.

"On parle d'une corruption à la papa ! avec des valises de billets, une véritable ingénierie, extrêmement artisanale, un véritable montage qu'il a fallu décortiquer", a-t-elle encore justifié.

Et "on nous a dit que vu l'âge des mis en cause, la justice aurait dû se presser. Mais non, il n'y a pas d'excuse de vieillesse !"

Le tribunal doit se prononcer dans la journée sur cette demande de nullité, alors que le procès est normalement prévu jusqu'à vendredi.

clw/tib/vk

permalink
JAN 11

France: inquiétudes après la "disparition" d'une étudiante sénégalaise #

1/11/2021, 1:57 PM
Paris, FRA

Une enquête a été ouverte en France après la "disparition inquiétante" d'une étudiante sénégalaise, Diary Sow, élève dans un prestigieux établissement parisien, introuvable depuis le 4 janvier, provoquant l'inquiétude au Sénégal et en France, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Diary Sow, 20 ans, connue comme "la meilleure élève du Sénégal", ne s'est pas présentée à la rentrée des vacances de Noël au lycée Louis-Le-Grand, où elle était en deuxième année de classe préparatoire.

"C'est une élève ponctuelle, très sérieuse, et l'alerte a été donnée rapidement. Personne ne l'a vue, on ne l'a pas trouvée dans son appartement", dans une résidence universitaire à Paris, a indiqué à l'AFP Henry Sarr, membre d'une association d'étudiants sénégalais qui ont lancé des appels sur les réseaux sociaux.

La disparition a été signalée le 7 janvier par le consul du Sénégal, selon une source proche du dossier.

"Une enquête pour disparition inquiétante, confiée à la brigade de répression de la délinquance à la personne" (BRDP) a été ouverte, a indiqué à l'AFP le parquet de Paris.

Sur le site du consulat, un avis de disparition avec la photo de la jeune femme et un numéro de téléphone (07 85 93 32 11) a été publié.

"Ni ses parents, ni ses amis, ni son tuteur, ni l'ambassade n'ont eu de nouvelles", selon un membre de la communauté sénégalaise à Paris, Daouda Mbaye, qui a organisé dimanche une distribution de tracts dans le 13e arrondissement de Paris, où habitait la jeune femme.

La presse sénégalaise a évoqué sa disparition depuis plusieurs jours et certains Sénégalais ont affiché sa photo comme image de profil sur leur messagerie Whatsapp.

"Depuis l'annonce de la nouvelle, les autorités sénégalaises et françaises mettent tout en oeuvre pour #RetrouverDiarySow avec un protocole d'alerte approprié. Faisons leur confiance. Merci pour votre mobilisation pour #DiarySow et gardons espoir", a twitté dimanche le parrain de la jeune femme, l'ex-ministre de l'Education, actuellement chargé de l'Hydraulique, Serigne Mbaye Thiam.

Diary Sow a été désignée en 2018 et 2019 "meilleure élève du Sénégal" et est l'auteure d'un roman: "le visage d'un ange" (L'Harmattan, 2020).

burs-cf-mk/pga/jhd

permalink
JAN 11

Incendie volontaire à l'Université de Nantes à la veille de partiels #

1/11/2021, 1:46 PM
Nantes, FRA

Un incendie volontaire a touché dans la nuit de dimanche à lundi un bâtiment de l'Université de Nantes où devait se tenir des examens lundi, sans faire de victime mais rendant les lieux inutilisables, a-t-on appris auprès de l'institution et de la police.

"La présence de tags sur place montre l'intention des auteurs de l'acte d'empêcher la tenue des examens", indique dans un communiqué l'Université de Nantes, expliquant que "la façade du bâtiment est fortement dégradée avec un départ de feux depuis les deux portes d'entrée, le rendant inutilisable pour une durée indéterminée".

"Partiels en distanciel ou pas de partiels du tout", "Examen sous Covid", "Foutage de gueule", figurent parmi les tags retrouvés "sur les murs du gymnase, également sur un muret au niveau d'une entrée et à l'arrière du bâtiment", a détaillé la police.

"A l'arrivée des pompiers, des poubelles étaient en feux devant ces deux portes d'entrée" de la halle du SUAPS (Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives) où les tables étaient prêtes pour la tenue d'examens", a décrit la police précisant qu'il s'agissait d'un "incendie criminel".

"Rien ne peut justifier que l'on incendie un bâtiment public. Les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves. J'ai une pensée particulière pour nos étudiants qui préparent leurs examens de longue date", a déclaré Carine Bernault, présidente de l'Université de Nantes.

"Nous nous réorganisons en ce moment même pour que les examens de cette première session prévus dans la halle du SUAPS se tiennent dans les meilleurs délais et dans le respect des conditions sanitaires", a-t-elle ajouté.

"Un dépôt de plainte est en cours auprès des autorités compétentes", indique l'Université dans son communiqué.

Quatre engins et 17 sapeurs-pompiers ont été engagés pour éteindre le feu peu après minuit, ont expliqué les pompiers.

"Une fois de plus l'expression d'une minorité a empêché la majorité des étudiants de passer leur partiel", a réagi lundi la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, lors d'un déplacement à l'université de Cergy, parlant d'un acte "inadmissible".

"C'est quelque chose d'insupportable pour la ministre que je suis et probablement pour la majorité des étudiants", a-t-elle poursuivi. elle a rappelé que la question des examens en présentiel ou à distance "s'est déjà posée à la fin du semestre dernier". Ils avaient été alors majoritairement organisés à distance, ce qui avait suscité bon nombre de critiques.

"Il y a des examens qui peuvent se tenir à distance sans problème, il y a des évaluations qui nécessitent que l'on soit en présentiel, il n'y a que l'équipe pédagogique qui peut en juger", a poursuivi Mme Vidal.

faa-ito/aco/bat

permalink
JAN 11

Deux morts dans un incendie de camp de Roms en Essonne #

1/11/2021, 12:51 PM
Évry, FRA

Deux hommes sont décédés dans un incendie qui s'est déclaré dans un camp de Roms en Essonne dans la nuit de samedi à dimanche, ont indiqué les pompiers lundi.

A 5H00, une vingtaine de pompiers sont intervenus à Bondoufle pour éteindre un feu dans un camp d'habitations précaires, ont-ils précisé.

Le feu a détruit 50 m2 sur les 250 du camp et causé la mort de deux hommes entre 40 et 60 ans. L'incendie a touché une vingtaine de personnes au total.

Une enquête a été ouverte pour "homicides volontaires", selon le parquet de l'Essonne. Mais "tout peut évoluer en fonction des autopsies" qui sont attendues mardi, a ajouté le ministère public.

ola/nk/shu

permalink
JAN 11

Incendie volontaire à l'Université de Nantes à la veille de partiels #

1/11/2021, 12:26 PM
Nantes, FRA

Un incendie volontaire a touché dans la nuit de dimanche à lundi un bâtiment de l'Université de Nantes où devait se tenir des examens lundi, sans faire de victime mais rendant les lieux inutilisables, a-t-on appris auprès de l'institution et de la police.

"La présence de tags sur place montre l'intention des auteurs de l'acte d'empêcher la tenue des examens", a indiqué, dans un communiqué, l'Université de Nantes, expliquant que "la façade du bâtiment est fortement dégradée avec un départ de feux depuis les deux portes d'entrée, le rendant inutilisable pour une durée indéterminée".

"Partiels en distanciel ou pas de partiels du tout", "Examen sous Covid", "Foutage de gueule", figurent parmi les tags retrouvés "sur les murs du gymnase, également sur un muret au niveau d'une entrée et à l'arrière du bâtiment", a détaillé la police.

"A l'arrivée des pompiers, des poubelles étaient en feux devant ces deux portes d'entrée" de la halle du SUAPS (Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives) où les tables étaient prêtes pour la tenue d'examens", a décrit la police précisant qu'il s'agissait d'un "incendie criminel".

"Rien ne peut justifier que l'on incendie un bâtiment public. Les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves. J'ai une pensée particulière pour nos étudiants qui préparent leurs examens de longue date", a déclaré Carine Bernault, présidente de l'Université de Nantes.

"Nous nous réorganisons en ce moment même pour que les examens de cette première session prévus dans la halle du SUAPS se tiennent dans les meilleurs délais et dans le respect des conditions sanitaires", a-t-elle ajouté.

"Un dépôt de plainte est en cours auprès des autorités compétentes", a indiqué l'Université dans son communiqué.

Quatre engins et 17 sapeurs-pompiers ont été engagés pour éteindre le feu peu après minuit, ont expliqué les pompiers.

faa/mcl/bat

permalink
JAN 11

France: inquiétudes après la "disparition" d'une jeune étudiante sénégalaise #

1/11/2021, 12:14 PM
Paris, FRA

Une enquête a été ouverte en France après la "disparition inquiétante" d'une étudiante sénégalaise, Diary Sow, élève dans un prestigieux établissement parisien, introuvable depuis le 4 janvier, provoquant l'inquiétude au Sénégal et en France, a-t-on appris lundi de sources étudiantes et policières.

Diary Sow, 20 ans, connue comme "la meilleure élève du Sénégal", ne s'est pas présentée à la rentrée des vacances de Noël à Louis-Le-Grand, où elle était en deuxième année de classe préparatoire.

"C'est une élève ponctuelle, très sérieuse, et l'alerte a été donnée rapidement. Personne ne l'a vue, on ne l'a pas trouvée dans son appartement", dans une résidence universitaire à Paris, a indiqué à l'AFP Henry Sarr, membre d'une association d'étudiants sénégalais qui ont lancé des appels sur les réseaux sociaux.

La disparition a été signalée le 7 janvier par le consul du Sénégal et une enquête pour disparition inquiétante a été transmise à la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP), selon une source proche du dossier.

Sur le site du consulat, un avis de disparition avec la photo de la jeune femme et un numéro de téléphone (07 85 93 32 11) a été publié.

"Ni ses parents, ni ses amis, ni son tuteur, ni l'ambassade n'ont eu de nouvelles", selon un membre de la communauté sénégalaise à Paris, Daouda Mbaye, qui a organisé dimanche une distribution de tracts dans le 13e arrondissement de Paris, où habitait la jeune femme.

La presse sénégalaise a évoqué sa disparition depuis plusieurs jours et certains Sénégalais ont affiché sa photo comme image de profil sur leur messagerie Whatsapp.

Depuis l'annonce de la nouvelle, les autorités sénégalaises et françaises mettent tout en oeuvre pour #RetrouverDiarySow avec un protocole d'alerte approprié. Faisons leur confiance. Merci pour votre mobilisation pour #DiarySow et gardons espoir, a twitté dimanche le parrain de la jeune femme, l'ex-ministre de l'Education, actuellement chargé de l'Hydraulique, Serigne Mbaye Thiam.

Diary Sow a été désignée en 2018 et 2019 "meilleure élève du Sénégal" et est l'auteure d'un roman: "le visage d'un ange" (Harmattan, 2020).

burs-cf/pid/sba

permalink
JAN 11

Deux hommes interpellés en possession d'explosifs, écroués à Belfort #

1/11/2021, 11:59 AM
Belfort, FRA

Deux hommes interpellés à Belfort en possession d'explosifs et de détonateurs ont été mis en examen et placés en détention, a-t-on appris lundi auprès du procureur de la République de la ville.

"Avisé, le PNAT (parquet national anti-terroriste) ne s'est pas saisi de la procédure ouverte à la suite de la découverte de ces explosifs et détonateurs", a précisé à l'AFP le procureur de Belfort, Eric Plantier, qui a ouvert une information judiciaire "des chefs de transport de produits ou engins explosifs par au moins deux personnes".

Ces deux Belfortains âgés de 30 et 38 ans, défavorablement connus de la justice, ont été interpellés vendredi en possession d'un demi-pain d'explosif, de fils détonateurs, d'un fusil de chasse et d'environ 200 munitions de différents calibres, dans les communs d'un immeuble du quartier sensible des Résidences à Belfort, selon l'Est Républicain qui a révélé l'information.

Ils ont également été mis en examen pour "acquisition et détention d'armes ou éléments d'arme de catégories A, B et C" et "transport sans motif légitime d'arme, munition ou de leurs éléments de catégorie C", a précisé le procureur.

Les investigations confiées en co-saisine à la sûreté départementale de Belfort et à la police judiciaire de Besançon se poursuivent pour déterminer à quel usage étaient destinés ces explosifs.

maj-as/ha/nm

permalink
JAN 11

Conflits d'intérêt: le gouvernement "prend acte" de l'enquête visant Dupond-Moretti #

1/11/2021, 11:43 AM
Paris, FRA

Le gouvernement a dit lundi prendre "acte" de l'ouverture prochaine d'une information judiciaire à l'encontre du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, visé par plusieurs plaintes devant la Cour de justice de la République (CJR) pour "prises illégales d'intérêt".

L'annonce de cette information judiciaire a été faite vendredi par le procureur général près la Cour de cassation, François Molins.

"On prend acte de la décision de la commission des requêtes de la CJR portant sur des actes qui sont prétendument commis dans le cadre de l'exercice des fonctions du garde des Sceaux", a indiqué une source gouvernementale.

"La commission des requêtes de la CJR ne statue en rien sur le bien-fondé des charges", a insisté cette source.

Après examen, la commission des requêtes de la CJR, composée de hauts magistrats et qui fait office de filtre, a jugé recevables des plaintes de l'association Anticor et de trois syndicats de magistrats qui accusent le ministre de la Justice de conflits d'intérêt liés à ses anciennes activités d'avocats.

Est notamment visée l'enquête administrative ordonnée par Eric Dupond-Moretti contre trois magistrats du parquet national financier (PNF) qui avaient participé à une enquête préliminaire visant à identifier la taupe qui aurait informé l'ancien président Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog qu'ils étaient sur écoute.

Pendant ces investigations, le PNF avait examiné des facturations téléphoniques détaillées de plusieurs avocats, dont celle du futur ministre, qui avait déposé une plainte avant de la retirer.

A la suite des plaintes devant la CJR, la commission des requêtes a approuvé la demande de M. Molins de saisir la commission d'instruction de cette même CJR, une juridiction controversée et seule habilitée à juger les membres du gouvernement pour les actions menées dans l'exercice de leurs fonctions.

La commission d'instruction agit comme un juge d'instruction et va donc enquêter sur le garde des Sceaux sitôt l'information judiciaire ouverte.

"Le gouvernement souhaite que le garde des Sceaux continue à exercer avec vigueur et détermination sa mission", a affirmé la source gouvernementale.

Pour "prévenir" tout conflit d'intérêt, un décret confie au Premier ministre Jean Castex tous les dossiers d'Eric Dupond-Moretti ayant un lien avec son ancienne activité d'avocat.

C'est ainsi le Premier ministre qui décidera d'éventuelles poursuites disciplinaires contre les magistrats du PNF visés par l'enquête administrative.

M. Castex doit assister lundi après-midi, avec le ministre de la Justice, à l'audience solennelle de rentrée de la Cour de cassation, lors de laquelle la première présidente de la haute juridiction Chantal Arens et François Molins doivent prendre la parole.

asl/pa/tes

permalink
JAN 11

Deux morts dans un incendie de camp de Roms en Essonne #

1/11/2021, 11:16 AM
Évry, FRA

Deux hommes sont décédés dans un incendie qui s'est déclaré dans un camp de Roms en Essonne dans la nuit de dimanche à lundi, ont indiqué les pompiers.

A 5H00, une vingtaine de pompiers sont intervenus à Bondoufle pour éteindre un feu dans un camp d'habitations précaires, ont-ils précisé.

Le feu a détruit 50 m2 sur les 250 du camp et causé la mort de deux hommes entre 40 et 60 ans. L'incendie a touché une vingtaine de personnes au total.

Une enquête a été ouverte pour "homicides volontaires", selon le parquet de l'Essonne. Mais "tout peut évoluer en fonction des autopsies" qui sont attendues mardi, a ajouté le ministère public.

ola/jt/tes

permalink
JAN 11

Le plasticien Claude Lévêque visé par une enquête pour viols sur mineurs #

1/11/2021, 11:14 AM
Bobigny, FRA

Le plasticien Claude Lévêque, 67 ans, est visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs ouverte à la suite d'accusations d'un sculpteur de 51 ans qui dit en avoir été victime avec ses deux frères, a indiqué lundi le parquet de Bobigny, confirmant des informations du Monde.

L'enquête a été ouverte au printemps 2019 et confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis, où réside l'artiste.

Dans une enquête publiée dimanche soir par Le Monde, le sculpteur Laurent Foulon raconte avoir été violé par le plasticien dès l'âge de 10 ans et jusqu'à ses 17 ans, au milieu des années 1980. Il a signalé ces agissements dans une lettre adressée à la procureure de Bobigny en février 2019.

"J'ai conscience que les actes criminels dont j'ai été victime sont certainement aujourd'hui prescrits mais cette plainte me permet de dénoncer à la justice d'autres actes non prescrits sur d'autres victimes et de signaler qu'un ou plusieurs mineurs sont à l'heure actuelle en grand danger d'abus sexuels si l'irréparable n'a pas déjà été commis", y écrivait-il.

M. Foulon évoque aussi l'"emprise" de Claude Lévêque, dont un des tapis orne un bureau de l'Elysée, sur sa famille, issue d'un milieu très populaire dans la Nièvre.

Le sculpteur accuse le plasticien d'avoir aussi violé ses deux frères. L'un d'eux, tombé dans la drogue comme lui, est mort en 1998 à l'âge de 34 ans à la suite d'une énième tentative de suicide.

Selon M. Foulon, l'artiste revendiquait ses relations avec des mineurs: "J'associais la pédophilie à une sorte de résistance à la société. Pour me convaincre, je lisais des auteurs pédophiles, comme (Gabriel) Matzneff par exemple. Lévêque lit ce genre de littérature, j'ai connu ce genre de littérature par (son) biais", a-t-il expliqué aux enquêteurs, selon Le Monde.

Le quotidien indique que "la justice a reçu un autre signalement concernant Claude Lévêque" et ajoute avoir recueilli d'autres témoignages qui "décrivent des comportements troublants avec de jeunes garçons".

Figure à la mode des avant-gardes de la fin des années 1970, l'artiste libertaire est connu pour ses installations, aux thèmes souvent provocateurs, perçant les malaises de la société contemporaine. Il métamorphose les lieux en créant des mises en espace sensorielles par l'utilisation de la lumière, du son et d'objets.

Fin 2018, un diadème aux 16 branches d'inox au sommet de l'Opéra Bastille et deux énormes roues lumineuses sur le grand escalier de l'Opéra Garnier avaient fait polémique, certains jugeant ces installations déplacées.

Il a oeuvré dans des lieux emblématiques comme le Louvre, la Banque de France, le bassin des Tuileries... Mais aussi dans une cité HLM, des usines désaffectées...

Artiste invité du Pavillon français à la 53e Biennale de Venise en 2009, il présentait une cage en forme de croix avec des drapeaux noirs qui flottaient en silence: un "Grand Soir", voulant illustrer "la perte des illusions", avait-il alors expliqué.

sab-jlv/may/sp

permalink
JAN 11

Un lycée du Puy-de-Dôme fermé à la suite de menaces de mort #

1/11/2021, 10:46 AM
Clermont-Ferrand, FRA

Le lycée Pierre Joël Bonté de Riom (Puy-de-Dôme) a été fermé lundi en raison "d'insultes et menaces de mort" visant des enseignants et un lycéen est en garde à vue, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Une enquête confiée au commissariat de Clermont-Ferrand a été ouverte pour "menaces de mort sous conditions", a indiqué à l'AFP le procureur de la République Éric Maillaud.

Un lycéen de l'établissement âgé de 15 ans est en garde à vue lundi matin, a-t-il précisé.

"Nous avons décidé de fermer le lycée ce lundi à la suite d'insultes et de menaces de mort, pour protéger les élèves et le personnel, mais nous accueillons les lycéens qui n'auraient pas reçu l'information et le personnel qui souhaite venir", a précisé de son côté une porte-parole du rectorat, confirmant une information du quotidien La Montagne.

Un autre élève avait été placé en garde à vue ce week-end mais celle-ci a été levée, selon le procureur.

Les premiers messages envoyés la semaine dernière à des enseignants et conseillers d'éducation étaient "à caractère pornographique" puis se sont transformés ce week-end en "menaces de violences, de viol et de mort", a-t-il précisé.

Un dernier message comportait en pièce jointe une image en lien avec le djihadisme "comme on en trouve partout", a-t-il ajouté, écartant pour l'instant le caractère terroriste de ces menaces.

Les messages ont tous été envoyés par courriel via l'ENT, outil de communication de l'Éducation nationale permettant aux établissements de communiquer avec les familles.

"Des investigations informatiques se poursuivent", a indiqué M. Maillaud.

Une cellule psychologique a été mise en place dans l'établissement qui compte environ 1.000 élèves.

cca/ppy/dlm

permalink
JAN 11

France: plaintes de restaurateurs contre un livreur refusant des commandes casher #

1/11/2021, 10:34 AM
Strasbourg, FRA

Deux restaurateurs juifs de Strasbourg, dans l'est de la France, ont déposé plainte après le refus par un ou deux livreurs Deliveroo de prendre en charge leurs commandes et la tenue de propos antisémites, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

"Deux plaintes ont été déposées le 7 janvier par deux restaurateurs" au commissariat central de police de Strasbourg, s'étant vu refuser leur livraison, a indiqué à l'AFP une source policière.

"L'enquête est en cours pour identifier le mis en cause", a ajouté le parquet de Strasbourg.

Dans ces deux restaurants casher, "c'est un peu la même scène qui est décrite par les restaurateurs: ils préparent la commande et le livreur demande: +C'est quoi votre spécialité?+ Le restaurateur répond: +Ce sont des spécialités israéliennes+ et le livreur dit alors: +Ah ben non, je ne livre pas aux juifs+ et annule la livraison", a relaté à l'AFP Me Raphaël Nisand.

L'avocat a également porté plainte dimanche, à la fois contre le ou les livreurs, mais aussi contre la société Deliveroo, au nom du Consistoire israélite du département du Bas-Rhin et du Bureau National de Vigilance contre l'Antisémitisme (BNVCA).

Selon son président, Maurice Dahan, "le Consistoire israélite du Bas-Rhin considère qu'il est intolérable que des livreurs travaillant pour la société Deliveroo osent pratiquer ouvertement une discrimination antisémite".

Contacté par l'AFP, Deliveroo a indiqué lundi avoir pris contact avec les restaurateurs concernés. "Nous prenons cet incident très au sérieux et avons immédiatement décidé de mener notre propre enquête interne", a affirmé l'entreprise dans un message écrit.

"Si les faits tels qu'ils sont rapportés sont avérés, nous agirons et mettrons définitivement fin au contrat du livreur responsable", ajoute la plateforme de livraison de repas, déclarant n'avoir "aucune tolérance pour les propos ou agissements antisémites, qui constituent un délit pénal, et condamn(er) tout acte de cette nature avec la plus grande fermeté".

L'enquête a été confiée à la Sûreté départementale.

maj/bdx/jg/cac

permalink
JAN 11

Corruption présumée: ouverture du procès de la "chaufferie de la Défense" #

1/11/2021, 9:55 AM
Nanterre, FRA

Le procès de la très vieille affaire de corruption présumée dite de la "chaufferie de la Défense" a débuté lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre, mais sans l'un des principaux prévenus, presque centenaire et absent pour raisons de santé.

Jean Bonnefont, 98 ans (BIEN 98 ans) et ancien dirigeant des ex-Charbonnages de France, est poursuivi avec quatre autres chefs d'entreprise pour avoir faussé entre 1999 et 2003 l'attribution du juteux marché du chauffage et de la climatisation du premier quartier d'affaires européen, estimé à plusieurs centaines de millions d'euros.

M. Bonnefont, l'un des plus vieux prévenus de France, "ne pourra absolument pas venir, même une demi-journée, afin d'être entendu comme c'était son souhait ?", s'est inquiété le président de la 15e chambre correctionnelle en début d'audience.

"Sauf à venir avec un véhicule médicalisé", lui a répondu son avocat, Me Olivier Baratelli, "malheureusement, le temps aura fait son oeuvre à son encontre".

Outre Jean Bonnefont, l'ex-numéro 3 de la Compagnie générale des Eaux-Vivendi Bernard Forterre, 82 ans aujourd'hui, et l'homme d'affaires Antoine Benetti, 68 ans, sont également mis en cause.

Bernard Forterre était présent lundi matin à l'audience, s'avançant à la barre aidé d'une canne. Son conseil Jean-Didier Belot a précisé qu'il pourrait assister à certaines séances seulement. Antoine Benetti, lui aussi présent, a indiqué vouloir assister à l'intégralité du procès.

La défense a plaidé en préambule la nullité de la procédure pour "violation du droit à être jugé dans un délai raisonnable".

"il est 10h du matin, j'ai un masque, je ne vais pas crier, mais il aurait fallu commencer par un cri", a déclaré Me Belot. "Depuis quand un homme quasiment centenaire est renvoyé devant un tribunal correctionnel ?", s'est-il indigné.

L'affaire a débuté en 1998, lorsque le Syndicat mixte de chauffage urbain de La Défense (Sicudef) a lancé le renouvellement du marché que détenait depuis trente ans la société Climadef, filiale de Charbonnages de France.

Trois ans plus tard, il l'attribue à un groupement d'entreprises baptisé Enertherm. Mais les services de répression des fraudes repèrent des anomalies dans le processus, qui aboutissent en 2002 à l'ouverture d'enquêtes "corruption" et "trafic d'influence" puis "abus de biens sociaux".

Le trio Bonnefont-Forterre-Benetti est accusé d'avoir faussé le marché pour assurer son attribution à Enertherm, dont les actionnaires étaient en réalité les mêmes que ceux de Climadef, l'ancien concessionnaire.

Au centre de l'entente présumée figurait Charles Ceccaldi-Raynaud, le président "omnipotent" du Sicudef selon des témoignages de l'époque, mis en examen pour avoir perçu une commission de 5 millions de francs (770.000 euros).

L'ex-sénateur-maire de Puteaux est décédé en juillet 2019 à 94 ans, avant que le parquet ne prenne ses réquisitions.

clw/pa/sp

permalink
JAN 11

Strasbourg: plaintes de restaurateurs contre un livreur refusant des commandes casher #

1/11/2021, 9:46 AM
Strasbourg, FRA

Deux restaurateurs juifs de Strasbourg ont déposé plainte, ainsi que le Consistoire israélite du Bas-Rhin, après le refus par un ou deux livreurs Deliveroo de prendre en charge leurs commandes et la tenue de propos antisémites, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

"Deux plaintes ont été déposées le 7 janvier au soir par deux restaurateurs" au commissariat central de police de Strasbourg, s'étant vu refuser leur livraison, a indiqué à l'AFP une source policière.

"L'enquête est en cours pour identifier le mis en cause", a ajouté le parquet de Strasbourg.

Dans ces deux restaurants strasbourgeois casher, "c'est un peu la même scène qui est décrite par les restaurateurs: ils préparent la commande et le livreur demande: +C'est quoi votre spécialité ?+ . Le restaurateur répond: +Ce sont des spécialités israéliennes+, et le livreur dit alors: +Ah ben non, je ne livre pas aux Juifs+ et annule la livraison", a relaté à l'AFP Me Raphaël Nisand.

L'avocat a également porté plainte dimanche, à la fois contre le ou les livreurs, mais aussi contre la société Deliveroo, au nom du Consistoire israélite du Bas-Rhin et du Bureau National de Vigilance contre l'Antisémitisme (BNVCA).

"Le Consistoire israélite du Bas-Rhin considère qu'il est intolérable que des livreurs travaillant pour la société Deliveroo osent pratiquer ouvertement une discrimination antisémite", a réagi dans un communiqué Maurice Dahan, le président du Consistoire.

Contacté par l'AFP, Deliveroo a indiqué lundi avoir pris contact avec les restaurateurs concernés.

"Nous prenons cet incident très au sérieux et avons immédiatement décidé de mener notre propre enquête interne, pour tirer au clair ces circonstances", a réagi l'entreprise dans un message écrit.

"Si les faits tels qu'ils sont rapportés sont avérés, nous agirons et mettrons définitivement fin au contrat du livreur responsable", ajoute la plateforme de livraison de repas, déclarant n'avoir "aucune tolérance pour les propos ou agissements antisémites, qui constituent un délit pénal, et condamn(er) tout acte de cette nature avec la plus grande fermeté".

L'enquête a été confiée à la Sûreté départementale.

maj/bdx/dlm

permalink
JAN 11

Le plasticien Claude Lévêque visé par une enquête pour viols sur mineurs #

1/11/2021, 9:11 AM
Bobigny, FRA

Le plasticien Claude Lévêque, 67 ans, est visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs ouverte à la suite d'accusations d'un sculpteur de 51 ans qui dit en avoir été victime avec ses deux frères, a indiqué lundi le parquet de Bobigny, confirmant des informations du Monde.

L'enquête a été ouverte au printemps 2019 et confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis, où réside l'artiste.

Dans une enquête publiée dimanche soir par Le Monde, le sculpteur Laurent Foulon raconte avoir été violé par le plasticien dès l'âge de 10 ans et jusqu'à ses 17 ans, au milieu des années 1980. Il a signalé ces agissements dans une lettre adressée à la procureure de Bobigny en février 2019.

"J'ai conscience que les actes criminels dont j'ai été victime sont certainement aujourd'hui prescrits mais cette plainte me permet de dénoncer à la justice d'autres actes non prescrits sur d'autres victimes et de signaler qu'un ou plusieurs mineurs sont à l'heure actuelle en grand danger d'abus sexuels si l'irréparable n'a pas déjà été commis", y écrivait-il.

M. Foulon évoque aussi l'"emprise" de Claude Lévêque, dont un des tapis orne un bureau de l'Elysée, sur sa famille, issue d'un milieu très populaire dans la Nièvre.

Le sculpteur accuse le plasticien d'avoir aussi violé ses deux frères. L'un d'eux, tombé dans la drogue comme lui, est mort en 1998 à l'âge de 34 ans à la suite d'une énième tentative de suicide.

Selon M. Foulon, l'artiste revendiquait ses relations avec des mineurs: "J'associais la pédophilie à une sorte de résistance à la société. Pour me convaincre, je lisais des auteurs pédophiles, comme (Gabriel) Matzneff par exemple. Lévêque lit ce genre de littérature, j'ai connu ce genre de littérature par (son) biais", a-t-il expliqué aux enquêteurs, selon Le Monde.

Le quotidien indique que "la justice a reçu un autre signalement concernant Claude Lévêque" et ajoute avoir recueilli d'autres témoignages qui "décrivent des comportements troublants avec de jeunes garçons".

sab/pa/sp

permalink
JAN 11

Bayonne: une femme tuée par la police lors d'un contrôle routier #

1/11/2021, 8:33 AM
Bayonne, FRA

Une femme a été tuée dans la nuit de dimanche à lundi à Bayonne par un tir policier après avoir percuté "délibérément" une voiture de police lors d'un contrôle routier et un fonctionnaire a été placé en garde à vue, a indiqué lundi le parquet à l'AFP.

"Une jeune femme a été tuée lors d'un contrôle policier, aux alentours d'une heure du matin", a annoncé le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier.

"Suite à un refus d'obtempérer initial de la conductrice, dont la voiture a percuté délibérément la voiture de police dont les deux fonctionnaires se trouvaient à l'extérieur, il y a eu une ouverture des feux, dont les circonstances restent à préciser", a-t-il ajouté.

La jeune femme au volant, née en 1983, est décédée deux heures plus tard à l'hôpital, selon une source policière.

Vers 1H00 du matin, des policiers ont repéré sa voiture qui zigzaguait sur la route et ont tenté de la contrôler, a relaté la source policière. La conductrice a alors accéléré mais les fonctionnaires sont parvenus à la rattraper et la bloquer.

Lorsqu'ils ont mis pied à terre, la femme a accéléré de nouveau, percutant un policier, blessé au genou, tandis tandis qu'un autre a fait usage de son arme, selon la même source.

La police judiciaire de Bayonne ainsi que l'IGPN, la "police des polices", ont été cosaisies de l'enquête. Deux enquêtes préliminaires ont été ouvertes par le parquet de Bayonne, "l'une pour tentative d'homicide sur policiers, l'autre pour déterminer les circonstances de l'ouverture de feu", a précisé le procureur Jérôme Bourrier.

Un policier qui avait tué par balle un automobiliste mi-octobre à Poissy (Yvelines) après une course-poursuite a été mis en examen le 21 octobre pour homicide volontaire. L'enquête avait fragilisé la thèse de la légitime défense avancée après les faits.

alh-cas-nal/shu

permalink
JAN 10

France : un homme interpellé pour une alerte à la bombe dans un cimetière où Macron devait se rendre #

1/10/2021, 9:14 PM
Angoulême, FRA

Un homme a été interpellé samedi après avoir lancé, la veille, une alerte à la bombe dans le cimetière de Jarnac, dans le sud-ouest de la France, où Emmanuel Macron devait marquer le 25e anniversaire de la mort de son prédécesseur François Mitterrand, a appris l'AFP dimanche auprès de la gendarmerie.

Placé quelques heures en garde à vue ce week-end, l'homme, âgé de 57 ans, a reconnu les faits, expliquant qu'il voulait "s'amuser", selon la même source.

Vendredi matin, il avait téléphoné à la mairie de Jarnac, assurant que des bombes avaient été placées dans le cimetière, où le chef de l'Etat devait se recueillir sur la tombe de l'ancien président socialiste, disparu il y a 25 ans.

La menace a été prise au sérieux et les démineurs présents dans la commune ont de nouveau inspecté le cimetière de fond en comble. Sans rien trouver.

De leur côté, les gendarmes ont entamé des investigations pour identifier et localiser le plaisantin, inconnu de la justice. Le jour des commémorations, il se trouvait dans le département, mais les enquêteurs n'étaient pas parvenus à le retrouver.

Il a finalement été interpellé samedi chez sa fille, en Charente, dans le sud-ouest.

anb/nal/swi/bds

permalink
JAN 10

La Réunion: Lecornu condamne l'agression perpétrée par des candidats des "Anges de la téléréalité" #

1/10/2021, 9:05 PM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a condamné "fermement l'agression du maire de Saint-André, Joe Bédier, et de sa famille" dimanche par des candidats des "Vacances des Anges de la téléréalité" dans un hôtel de Saint-Denis de La Réunion.

Trois candidats de l'émission, dont la saison 4 est en cours de tournage dans cet hôtel quatre étoiles, ont été interpellés, a-t-on appris de source policière, et "une enquête a été ouverte pour violences volontaires en réunion par le procureur de Saint-Denis", selon M. Lecornu.

"Les actes de violence commis en marge du tournage LesAngesTV sont inadmissibles !", a-t-il ajouté dans un tweet en demandant, avec le préfet de La Réunion, à la société de production "de tirer toutes les conséquences de ce comportement scandaleux de membres de l'équipe de tournage".

Dimanche soir, la production a annoncé dans un communiqué l'exclusion des candidats. "Malgré son attachement à la présomption d'innocence, cet évènement nous conduit à écarter immédiatement du tournage de l'émission les candidats concernés avant même le début du tournage", indique La Grosse Equipe.

L'affaire a rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux, beaucoup d'internautes s'indignant du comportement de "ces démons" et leur demandent de "retourner chez eux".

Les faits se sont produits dimanche dans la salle à manger de l'hôtel. Plusieurs familles, dont celle de Joé Bédier, maire de Saint-André (commune de l'est), venue fêter l'anniversaire de sa fille, étaient attablées pour déjeuner lorsqu'une personne de l'émission est passée de table en table en intimant aux clients l'ordre de ne pas faire de photos et de vidéos.

Le ton est monté rapidement entre les familles et certains candidats.

"Une femme hystérique est venue à notre table et a dit à ma femme +Vous avez pris des photos ce n'est pas normal+. Je pensais qu'elle plaisantait, pas du tout", a raconté Joe Bédier.

"Ma femme a fini au sol avec des bonhommes baraqués sur elle. Moi j'ai pris des coups, je pensais que je n'allais pas m'en sortir", a ajouté le maire saint-andréen.

Les "Anges" agressifs ont finalement été calmés par des témoins. La police est ensuite arrivée sur les lieux et a déployé un important dispositif.

La tension est encore montée d'un cran lorsque des personnes arrivant de l'extérieur de l'hôtel sont montées dans les étages où se trouvent les chambres des candidats, mais les policiers sont parvenus à calmer les esprits.

"Nous avons commencé nos investigations pour établir le déroulement des faits", a indiqué le commissaire Janick Liard. "Nous avons d'ores et déjà identifié trois individus et nous les avons interpellés".

Ceux-ci ont été conduits au commissariat central sous les insultes et les quolibets de plusieurs dizaines de personnes spontanément rassemblées devant l'hôtel.

"Ces faits ont choqué la population", a commenté le commissaire Liard, en demandant à toutes "les victimes de porter plainte".

Plusieurs personnalités politiques ont condamné "l'agression" dont a été victime le maire de Saint-André.

Mah-ggy-may/swi

permalink
JAN 10

Deux gendarmes se suicident dans leurs casernes de Lyon et Toulouse #

1/10/2021, 8:28 PM
Paris, FRA

Deux gendarmes, une femme et un homme, se sont suicidés vendredi dans leurs casernes de Lyon et Toulouse, "a priori avec leurs armes de service", a-t-on appris dimanche auprès de la gendarmerie nationale et de source proche du dossier.

La première, une adjudante-cheffe de 53 ans, commandait la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) de Lyon, était divorcée et avait un enfant, selon la gendarmerie.

Elle a laissé un écrit derrière elle "sans mettre en cause la hiérarchie", a affirmé une source proche du dossier, précisant qu'elle avait "des problèmes de santé".

Le Bureau des enquêtes judiciaires de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a été saisie de l'enquête.

L'homme était un major de 56 ans, affecté à l'escadron de sécurité routière de Toulouse, marié et père de deux enfants, a indiqué la gendarmerie. Il était "en arrêt maladie", selon la source proche. La Brigade de recherches de Toulouse a été saisie.

En 2020, dix gendarmes se sont donné la mort, selon la gendarmerie, un chiffre au plus bas sur les dix dernières années.

alh/pa/swi

permalink
JAN 10

Macron à Jarnac: un homme interpellé pour une alerte à la bombe #

1/10/2021, 7:10 PM
Angoulême, FRA

Un homme a été interpellé samedi en Charente après avoir lancé, la veille, une alerte à la bombe dans le cimetière de Jarnac, où Emmanuel Macron devait commémorer le 25e anniversaire de la mort de François Mitterrand, a appris dimanche un correspondant de l'AFP auprès de la gendarmerie.

Placé quelques heures en garde à vue ce week-end, l'homme, âgé de 57 ans, a expliqué qu'il voulait "s'amuser", selon cette source.

Le vendredi matin, il avait téléphoné à la mairie de Jarnac, assurant que des bombes avaient été placées dans le cimetière, où le chef de l'Etat devait se recueillir sur la tombe de l'ancien président, disparu il y a 25 ans.

La menace a été prise au sérieux et les démineurs présents dans la commune ont de nouveau inspecté le cimetière de fond en comble. Sans rien trouver.

De leur côté, les gendarmes charentais ont lancé des investigations pour identifier et localiser le plaisantin. Le jour des commémorations, il se trouvait dans le département, mais les enquêteurs n'étaient pas parvenus à le retrouver.

Les gendarmes, avec le concours du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie d'Angoulême (Psig), l'ont finalement interpellé samedi chez sa fille, en Charente.

Ce quinquagénaire, inconnu de la justice et qui a reconnu les faits, selon une source proche du dossier, sera convoqué prochainement pour un stage de citoyenneté.

anb/nal/swi

permalink
JAN 10

Un toxicomane payait ses dealers avec des informations soutirées à la police #

1/10/2021, 6:21 PM
Saint-Étienne, FRA

Un toxicomane soupçonné de vendre à ses dealers des renseignements soutirés à la police et à la gendarmerie en se faisant passer pour un de leurs, a été placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris dimanche auprès du parquet de Roanne (Loire).

Interpellé mercredi alors qu'il était hospitalisé d'office, cet homme de 32 ans était recherché depuis plus d'un an dans le cadre d'une enquête pour "escroquerie aggravée par la prise indue de la qualité de personne dépositaire de la force publique", a précisé à l'AFP le procureur de la République de Roanne Abdelkrim Grini, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

Présenté vendredi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Roanne pour des faits reconnus en garde à vue, le suspect a demandé un délai pour préparer sa défense.

Originaire du Vaucluse et domicilié dans la région stéphanoise ces deux dernières années, le trentenaire, qui souffre de schizophrénie, a été ramené à l'hôpital psychiatrique lyonnais Saint-Jean de Dieu dans l'attente de son procès fixé au 12 février. Il encourt sept ans de prison.

En état de récidive légale dans le cadre d'une condamnation pour extorsion, son casier judiciaire compte une trentaine de mentions.

L'homme s'était fait passer une première fois pour un policier lyonnais auprès du centre pénitentiaire de Roanne afin d'obtenir des renseignements sur un détenu, précise le parquet. C'est alors qu'une enquête avait été ouverte.

Il est ensuite parvenu depuis un téléphone portable à tromper la vigilance de membres des forces de l'ordre en employant le jargon professionnel approprié. Des policiers du Rhône mais aussi de Perpignan ou encore des gendarmes de Nîmes en ont fait les frais.

Décrit par les enquêteurs comme "intelligent et particulièrement malin", il a expliqué utiliser ces informations confidentielles comme moyen de paiement auprès de trafiquants de drogue.

Interpellé l'été dernier pour un vol avec violence à Aix-en-Provence, il avait alors été déclaré pénalement irresponsable et hospitalisé d'office mais a continué son petit jeu depuis l'hôpital, ce qui a permis aux enquêteurs de le localiser.

DM/cha/swi

permalink
JAN 10

Un toxicamane payait ses dealers avec des informations soutirées à la police #

1/10/2021, 6:03 PM
Saint-Étienne, FRA

Un toxicomane soupçonné de vendre à ses dealers des renseignements soutirés à la police et à la gendarmerie en se faisant passer pour un de leurs, a été placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris dimanche auprès du parquet de Roanne (Loire).

Interpellé mercredi alors qu'il était hospitalisé d'office, cet homme de 32 ans était recherché depuis plus d'un an dans le cadre d'une enquête pour "escroquerie aggravée par la prise indue de la qualité de personne dépositaire de la force publique", a précisé à l'AFP le procureur de la République de Roanne Abdelkrim Grini, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

Présenté vendredi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Roanne pour des faits reconnus en garde à vue, le suspect a demandé un délai pour préparer sa défense.

Originaire du Vaucluse et domicilié dans la région stéphanoise ces deux dernières années, le trentenaire, qui souffre de schizophrénie, a été ramené à l'hôpital psychiatrique lyonnais Saint-Jean de Dieu dans l'attente de son procès fixé au 12 février. Il encourt sept ans de prison.

En état de récidive légale dans le cadre d'une condamnation pour extorsion, son casier judiciaire compte une trentaine de mentions.

L'homme s'était fait passer une première fois pour un policier lyonnais auprès du centre pénitentiaire de Roanne afin d'obtenir des renseignements sur un détenu, précise le parquet. C'est alors qu'une enquête avait été ouverte.

Il est ensuite parvenu depuis un téléphone portable à tromper la vigilance de membres des forces de l'ordre en employant le jargon professionnel approprié. Des policiers du Rhône mais aussi de Perpignan ou encore des gendarmes de Nîmes en ont fait les frais.

Décrit par les enquêteurs comme "intelligent et particulièrement malin", il a expliqué utiliser ces informations confidentielles comme moyen de paiement auprès de trafiquants de drogue.

Interpellé l'été dernier pour un vol avec violence à Aix-en-Provence, il avait alors été déclaré pénalement irresponsable et hospitalisé d'office mais a continué son petit jeu depuis l'hôpital, ce qui a permis aux enquêteurs de le localiser.

DM/cha/swi

permalink
JAN 10

La Réunion: Lecornu condamne l'agression perpétrée par des candidats des "Anges de la téléréalité" #

1/10/2021, 4:27 PM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a condamné "fermement l'agression du maire de Saint-André, Joe Bédier, et de sa famille" dimanche par des candidats des "Vacances des Anges de la téléréalité" dans un hôtel de Saint-Denis de La Réunion.

Trois candidats de l'émission, dont la saison 4 est en cours de tournage dans cet hôtel quatre étoiles, ont été interpellés, a-t-on appris de source policière, et "une enquête a été ouverte pour violences volontaires en réunion par le procureur de Saint-Denis", selon M. Lecornu.

"Les actes de violence commis en marge du tournage LesAngesTV sont inadmissibles !", a-t-il ajouté dans un tweet en demandant, avec le préfet de La Réunion, à la société de production "de tirer toutes les conséquences de ce comportement scandaleux de membres de l'équipe de tournage".

L'affaire a rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux, beaucoup d'internautes s'indignant du comportement de "ces démons" et leur demandent de "retourner chez eux".

Les faits se sont produits dimanche dans la salle à manger de l'hôtel. Plusieurs familles, dont celle de Joé Bédier, maire de Saint-André (commune de l'est), venue fêter l'anniversaire de sa fille, étaient attablées pour déjeuner lorsqu'une personne de l'émission est passée de table en table en intimant aux clients l'ordre de ne pas faire de photos et de vidéos.

Le ton est monté rapidement entre les familles et certains candidats.

"Une femme hystérique est venue à notre table et a dit à ma femme +Vous avez pris des photos ce n'est pas normal+. Je pensais qu'elle plaisantait, pas du tout", a raconté Joe Bédier.

"Ma femme a fini au sol avec des bonhommes baraqués sur elle. Moi j'ai pris des coups, je pensais que je n'allais pas m'en sortir", a ajouté le maire saint-andréen.

Les "Anges" agressifs ont finalement été calmés par des témoins. La police est ensuite arrivée sur les lieux et a déployé un important dispositif.

La tension est encore montée d'un cran lorsque des personnes arrivant de l'extérieur de l'hôtel sont montées dans les étages où se trouvent les chambres des candidats, mais les policiers sont parvenus à calmer les esprits.

"Nous avons commencé nos investigations pour établir le déroulement des faits", a indiqué le commissaire Janick Liard. "Nous avons d'ores et déjà identifié trois individus et nous les avons interpellés".

Ceux-ci ont été conduits au commissariat central sous les insultes et les quolibets de plusieurs dizaines de personnes spontanément rassemblées devant l'hôtel.

"Ces faits ont choqué la population", a commenté le commissaire Liard, en demandant à toutes "les victimes de porter plainte".

Plusieurs personnalités politiques ont condamné "l'agression" dont a été victime le maire de Saint-André.

Mah-ggy/jk/nm

permalink
JAN 10

La Réunion: des candidats des "Anges de la téléréalité" interpellés après une altercation dans un hôtel #

1/10/2021, 2:59 PM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

Une violente altercation a opposé dimanche des candidats des "Vacances des Anges de la téléréalité" à plusieurs clients d'un hôtel de Saint-Denis de La Réunion, dont le maire de Saint-André, et trois candidats de l'émission ont été interpellés, a-t-on appris de source policière.

Les faits se sont produits dans la salle à manger de cet hôtel 4 étoiles, où la saison 4 des "Vacances des Anges de la téléréalité" est actuellement en tournage.

L'affaire a rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux, beaucoup d'internautes s'indignant du comportement de "ces démons" et leur demandent de "retourner chez eux".

Plusieurs familles dont celle de Joé Bédier, maire de Saint-André (commune de l'est), venue fêter l'anniversaire de sa fille, étaient attablées dimanche pour déjeuner lorsqu'une personne de l'émission est passée de table en table en intimant aux clients l'ordre de ne pas faire de photos et de vidéos.

Le ton est monté rapidement entre les familles et certains candidats.

"Une femme hystérique est venue à notre table et a dit à ma femme +Vous avez pris des photos ce n'est pas normal+. Je pensais qu'elle plaisantait, pas du tout", a raconté Joé Bédier.

"Ma femme a fini au sol avec des bonhommes baraqués sur elle. Moi j'ai pris des coups, je pensais que je n'allais pas m'en sortir", a ajouté le maire saint-andréen.

Les "Anges" agressifs ont finalement été calmés par des témoins. La police est ensuite arrivée sur les lieux et a déployé un important dispositif.

La tension est encore montée d'un cran lorsque des personnes arrivant de l'extérieur de l'hôtel sont montées dans les étages où se trouvent les chambres des candidats, mais les policiers sont parvenus à calmer les esprits.

"Nous avons commencé nos investigations pour établir le déroulement des faits", a indiqué le commissaire Janick Liard. "Nous avons d'ores et déjà identifié trois individus et nous les avons interpellés".

Ceux-ci ont été conduits au commissariat central sous les insultes et les quolibets de plusieurs dizaines de personnes spontanément rassemblées devant l'hôtel.

"Ces faits ont choqué la population", a commenté le commissaire Liard, en demandant à toutes "les victimes de porter plainte".

Plusieurs personnalités politiques ont condamné "l'agression" dont a été victime le maire de Saint-André.

Mah/ggy/nth

permalink
JAN 10

Féminicides: à Paris, un "mémorial" pour les victimes de 2020 en France #

1/10/2021, 1:20 PM
Paris, FRA

"Honorons nos mortes, protégeons nos vivantes": une soixantaine de militantes ont dressé dimanche à Paris un "mémorial" pour les victimes de féminicides en France, en collant sur un mur les prénoms de 111 femmes tuées en 2020, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Sarah, Virginie, Grâce, Mathilde, Claudette... les prénoms des victimes ont été affichés en lettre noires sur un mur du 11e arrondissement, situé dans un passage couvert, à l'abri des intempéries.

"En 2020, le patriarcat tue encore: 98 féminicides conjugaux, 11 travailleurs ou travailleuses du sexe et 2 personnes transgenres tuées", proclamait une autre inscription déployée en face de ce mémorial.

Ce chiffre de 98 féminicides - recensés par le collectif associatif "Féminicides par compagnon ou ex", est inférieur aux 146 comptabilisés officiellement en 2019. "Mais en 2020, il y a eu beaucoup plus de violences" contre les femmes, a affirmé à l'AFP Camille, une des porte-parole du mouvement des "Colleuses".

Selon la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, la plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, alors que cette hausse était de 40% pendant le premier confinement du printemps 2020.

Les "colleuses", juchées sur des escabeaux ou des poubelles pour placarder leurs affiches et accrocher des bouquets de fleurs entre les prénoms des victimes, ont également collé des slogans tels que "Etat coupable, justice complice", "Plus écoutées mortes que vivantes", ou "Des réformes avant qu'on soit mortes".

"Le gouvernement n'agit pas assez" contre le fléau des féminicides, a résumé Camille, qui réclame "de l'argent, des moyens pour les associations", ainsi qu'un déploiement plus rapide des bracelets anti-rapprochement, destinés à tenir à distance les conjoints ou ex-conjoints violents.

Ces actions de collage, menées régulièrement partout dans Paris et sa banlieue, doivent aussi contribuer à mobiliser les citoyens, selon elle: "Il ne faut pas fermer les yeux: on entend la voisine crier, et on n'ose pas s'en mêler, ce n'est plus possible!"

ab/cel/cls

permalink
JAN 10

Féminicides: à Paris, des militantes dressent un "mémorial" pour les victimes de 2020 #

1/10/2021, 1:02 PM
Paris, FRA

"Honorons nos mortes, protégeons nos vivantes": une soixantaine de militantes ont dressé dimanche à Paris un "mémorial" pour les victimes de féminicides, en collant sur un mur les prénoms de 111 femmes tuées en 2020, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Sarah, Virginie, Grâce, Mathilde, Claudette... les prénoms des victimes ont été affichées en lettre noires sur un mur du 11e arrondissement, situé dans un passage couvert, à l'abri des intempéries.

"En 2020, le patriarcat tue encore: 98 féminicides conjugaux, 11 travailleurs ou travailleuses du sexe et 2 personnes transgenres tuées", proclamait une autre inscription déployée en face de ce mémorial.

Ce chiffre de 98 féminicides - recensés par le collectif associatif "Féminicides par compagnon ou ex", est inférieur aux 146 comptabilisés officiellement en 2019. "Mais en 2020, il y a eu beaucoup plus de violences" contre les femmes, a affirmé à l'AFP Camille, une des porte-parole du mouvement des "Colleuses".

Selon la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, la plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, alors que cette hausse était de 40% pendant le premier confinement du printemps 2020.

Les "colleuses", juchées sur des escabeaux ou des poubelles pour placarder leurs affiches et accrocher des bouquets de fleurs entre les prénoms des victimes, ont également collé des slogans tels que "Etat coupable, justice complice", "Plus écoutées mortes que vivantes", ou "Des réformes avant qu'on soit mortes".

"Le gouvernement n'agit pas assez" contre le fléau des féminicides, a résumé Camille, qui réclame "de l'argent, des moyens pour les associations", ainsi qu'un déploiement plus rapide des bracelets anti-rapprochement, destinés à tenir à distance les conjoints ou ex-conjoints violents.

Ces actions de collage, menées régulièrement partout dans Paris et sa banlieue, doivent aussi contribuer à mobiliser les citoyens, selon elle: "Il ne faut pas fermer les yeux: on entend la voisine crier, et on n'ose pas s'en mêler, ce n'est plus possible!"

ab/cel/nm

permalink
JAN 10

Migrants/Nord: des associations dénoncent des "contrôles au faciès", la préfecture dément #

1/10/2021, 12:47 PM
Lille, FRA

Des associations de défense des migrants ont dénoncé des "contrôles au faciès" réalisés selon eux par des CRS devant un centre commercial de Grande-Synthe, la préfecture évoquant de son côté des contrôles réalisés sur réquisition du procureur "dans le strict respect" de la loi.

Vendredi, entre 17h et 18h30, "les équipes de Human Rights Observers, Mobile Refugee Support, puis de Solidarity Border ont assisté à des contrôles au faciès de la part des forces de l'ordre à l'entrée du centre commercial Aushopping Grande-Synthe", assurent ces associations dans un communiqué publié samedi soir.

"Des agents de CRS ont procédé à des contrôles d'identité totalement discriminatoires, et qui ont mené à empêcher l'accès dans l'enceinte du centre commercial Auchan aux personnes identifiées par les agents comme des personnes exilées", poursuivent les associations.

"Les témoins de la scène ont pu constater que les agents laissaient l'entrée libre à toute personne de type caucasien (...) tandis que les autres étaient systématiquement contrôlés et une dizaine d'entre eux furent empêchés d'entrer", déplorent-elles, condamnant des "pratiques choquantes et "totalement illégales".

Les militants entendent interpeller le procureur de la République de Dunkerque et le préfet du Nord "au plus vite", mais aussi saisir l'IGPN et le Défenseur des Droits.

Interrogée par l'AFP, la préfecture du Nord a de son côté expliqué que "plusieurs opérations de contrôle d'identité" étaient effectuées chaque jour "sur réquisition du procureur de la république" de Dunkerque.

"Il y a bien eu une opération de contrôle d'identité vendredi à 18H30 (....) dans le strict respect" du code de procédure pénale et "en aucun cas les forces de sécurité intérieure ne procèdent à des +contrôles au faciès+, qui sont illégaux", a-t-elle assuré.

eva/rl/shu

permalink
JAN 10

Le GSIM, lié à Al-Qaïda, épouvantail du Sahel #

1/10/2021, 9:34 AM
Paris, FRA

Il sait conquérir le soutien des populations, est efficace au combat et la paix au Mali ne se fera pas sans son accord, ou son éradication. Le GSIM, groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, est un acteur incontournable du conflit au Sahel.

En janvier 2020, le sommet de Pau (sud de la France) réunissant Paris et le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) désignait l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) comme l'ennemi numéro un. Un an plus tard, notamment sous l'effet du harcèlement des armées françaises et locales, les attaques revendiquées par l'EIGS se sont réduites.

Et le danger le plus prégnant vient de son ennemi fratricide, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, Jnim en arabe), qui a récemment revendiqué deux attaques ayant coûté la vie à cinq soldats de la force française Barkhane, en moins d'une semaine.

Le groupe "a gagné en influence et en maîtrise territoriale ces derniers mois. Il est beaucoup plus combattant, plus structuré", affirme à l'AFP un haut gradé français sous couvert de l'anonymat.

"C'est à ce jour l'ennemi le plus dangereux pour la Force Barkhane, pour les forces internationales et pour le Mali", convenait en novembre devant l'Assemblée nationale le général Marc Conruyt, commandant de la force Barkhane.

Né en 2017 de l'aggrégation de plusieurs groupes jihadistes sous l'autorité de Iyad Ag Ghali, un charismatique chef touareg omniprésent au Mali depuis le début des années 90, le GSIM a prêté allégeance à Al-Qaïda. Jusqu'à en devenir une des filiales les plus actives.

"Sur la base de ce qu'il a accompli, en continuant de s'étendre et d'exister malgré les agressives opérations de contre-terrorisme, Ag Ghaly fait partie des chefs d'Al-Qaïda les plus respectés" dans le monde, assure Rida Lyammouri, chercheur à l'institut néerlandais Clingendael.

Un respect qui lui a même permis de facto de placer le GSIM au dessus d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Car lorsque la France a revendiqué en juin dernier l'exécution du chef d'Aqmi, Abdelmalek Droukdal, figure emblématique du jihad algérien depuis 20 ans, l'évènement "a confirmé l'ascendance définitive du GSIM sur Al-Qaïda dans la région. C'est l'épilogue d'un processus qui avait commencé il y a plusieurs années", explique à l'AFP Djallil Lounnas, chercheur à l'université marocaine d'Al Akhawayn.

Aujourd'hui, "c'est une organisation extrêmement puissante, structurée, organisée. il n'y pas une région du Sahel qui soit épargnée" par son emprise, ajoute-t-il. Ses leaders sont en grande majorité sahéliens, et non plus arabes, forts de réseaux d'informateurs fiables et de cellules aussi loyales qu'entraînées.

Dans une étude qui lui est consacrée, l'Africa center for strategic studies évoque, citant des experts, des revenus annuels évalués à "entre 18 et 25 millions de dollars, principalement via l'extortion sur les routes qu'ils contrôlent" et "dans une moindre mesure les kidnappings pour des rançons".

Le groupe, dont le nombre de combattants est estimé autour du millier voire au delà, soit bien plus que l'EIGS, est par ailleurs extrêmement résilient. Il a perdu en novembre son "chef militaire", Bah Ag Moussa, abattu par la France. Un vrai coup dur, mais qui a permis de constater que le groupe savait anticiper le remplacement de ses cadres.

Deux mois plus tôt, le GSIM avait fait libérer quelque 200 prisonniers contre deux otages italiens, le principal opposant malien Soumaïla Cissé (décédé depuis du Covid-19) et la Française Sophie Pétronin.

Une opération à laquelle Paris affirme n'avoir pas été associée et qui a fait grincer certains soldats français, furieux de voir élargis des combattants arrêtés par leurs soins quelques mois plus tôt.

Un "coup de maître" signé Ag Ghaly, assure Djallil Lounnas. Avec en filigrane une loyauté des combattants renforcée et le message que si d'autres sont arrêtés, "le groupe fera tout pour les libérer", confirme Rida Lyammouri.

La capacité d'action du groupe semble donc aussi solide que pérenne. Depuis des mois, des combats violents l'ont opposé à l'EIGS dont il est sorti vainqueur, selon les experts et militaires consultés par l'AFP.

Les deux opérations meurtrières récemment menées contre Barkhane avec des "engins explosifs improvisés" interviennent alors que Paris songe à réduire ses effectifs (plus de 5.000). Elle compte notamment sur la montée en puissance des armées locales et des partenaires européens, priés de partager le fardeau de la lutte anti-terroriste au sud de l'espace communautaire.

Et si Paris admet ne plus s'opposer à des négociations entre les États sahéliens et certains éléments jihadistes aux agendas purement locaux, elle en exclut évidemment les cadres supérieurs, dont Ag Ghaly.

La clé résiderait-elle dans une volonté de viser militairement les têtes du groupe, tout en essayant de le diviser entre combattants soucieux de répondre aux revendications locales et chefs idéologiquement liés à Al-Qaïda ?

"Le groupe est très uni", assure Rida Lyammouri. "Ce serait quasiment mission impossible" d'espérer une division en son sein.

dla-dab/fz/sba

permalink
JAN 9

Couvre-feu en Haute-Marne: un mariage dispersé par la préfecture #

1/9/2021, 9:07 PM
Lille, FRA

Une fête de mariage, réunissant environ 65 personnes et organisée sous un chapiteau par la communauté des gens du voyage à Langres (Haute-Marne) en dépit du couvre-feu prévu à 18H00 a été dispersée samedi soir par les forces de l'ordre, a-t-on appris auprès du préfet.

Cette fête "était prévue dans un chapiteau, (...) sur un terrain municipal occupé illégalement dans la commune de Langres", alors que "nous sommes en état d'urgence sanitaire avec un couvre-feu qui s'impose tous les jours à 18H00", a expliqué à l'AFP le préfet Joseph Zimet.

Les autorités, appuyées par par le groupement de gendarmerie départementale et un escadron de gendarmerie mobile, ont donc "pris les mesures nécessaires pour éviter ce mariage et faire en sorte que le couvre-feu soit respecté".

Alors que les festivités avaient commencé vers 15H00 selon la gendarmerie, "nous avons d'abord mis un ultimatum, en demandant une dispersion des participants à 18H00 au plus tard", a détaillé M. Zimet.

Après l'arrivée de l'escadron de gendarmerie mobile "un peu après 18H00 (...) nous avons pu pacifiquement et sans heurts saisir des éléments de la bâche et le matériel de sonorisation, avec le concours du procureur de la République" et "mettre fin à ce rassemblement", a-t-il raconté.

Les participants "ont été invités à rejoindre leur lieu de vie, ou leurs chambres d'hôtel dans la région", sans qu'aucun trouble collatéral ne soit constaté à ce stade, s'est réjoui le préfet, assurant rester "vigilant".

"il y aura des suites judiciaires" pour les organisateurs et des verbalisations parmi les participants, a-t-il ajouté, renvoyant vers le parquet pour un bilan détaillé. Selon la gendarmerie, des organisateurs présumés sont convoqués la semaine prochaine.

eva-alh/rl/swi

permalink
JAN 9

Violences conjugales: +60% des signalements pendant le deuxième confinement (Schiappa) #

1/9/2021, 8:22 PM
Paris, FRA

La plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, a annoncé samedi Marlène Schiappa.

"Même si (le deuxième confinement) a été moins rigoureux que le premier, on constate paradoxalement qu'il a enregistré plus de signalements", a déclaré la ministre déléguée à la Citoyenneté dans un entretien mis en ligne sur le site du Parisien.

"Cette hausse était de 40% au printemps dernier", lors du premier confinement, a rappelé Mme Schiappa.

La ministre explique cette différence par "la crise économique et sociale qui se profile" et "un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux".

Lancée à l'automne 2018, la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr, constituée d'un site police à Guyancourt (Yvelines) et d'un site gendarmerie à Rennes, a traité "plus de 20.000 chats" en deux ans, avait indiqué Marlène Schiappa en novembre dernier.

Ces agents, à l'écoute des victimes qui peuvent garder l'anonymat, peuvent les orienter vers un commissariat ou une brigade de gendarmerie pour un dépôt de plainte ou, en cas de refus, vers des associations spécialisées. Si une menace immédiate pèse sur la personne, une patrouille de police peut être envoyée pour intervenir sur place.

En matière de violences conjugales, il existe également une ligne téléphonique dédiée, le 3919, gérée par la Fédération nationale Solidarités femmes (FNSF).

alh/pa/pb

permalink
JAN 9

Bayonne: une chaîne humaine de 2.000 personnes pour les prisonniers basques #

1/9/2021, 8:22 PM
Bayonne, FRA

Environ 2.000 personnes se sont réunies samedi à Bayonne à la nuit tombée pour une "chaîne humaine lumineuse" de deux kilomètres, en soutien aux prisonniers basques, a constaté une correspondante de l'AFP.

Parapluies blancs lumineux à la main, scandant le slogan "Euskal presoak etxera" en basque ("les prisonniers basques à la maison"), les manifestants, rejoints par des élus locaux et représentants syndicaux et associatifs, se sont déployés le long des rives de la Nive, qui coupe la ville en deux, répondant à l'appel du collectif pacifiste Bake Bidea.

Cette chaîne humaine, en lieu et place de la traditionnelle manifestation annuelle qui parcourt la ville, était un "moyen de maintenir le sujet des prisonniers basques sur la table et de montrer qu'on sera attentifs aux décisions futures", indiquaient les organisateurs à la veille de cette mobilisation, adaptée en raison de la crise sanitaire. Le défilé avait compté entre 7.000 et 10.000 personnes, le 11 janvier 2020.

L'obtention, fin octobre, d'une mesure de détention à domicile avant une libération conditionnelle pour Frédéric "Xistor" Haramboure, 66 ans, ex-membre d'un commando d'ETA, après plus de 30 ans de réclusion, "était un espoir", a déclaré Michel Berhocoirigoin, membre des "Artisans de la paix" qui oeuvrent à la réalisation d'un processus de paix au Pays basque. "Mais aujourd'hui, c'est la douche froide avec la décision, tombée jeudi, d'incarcérer à nouveau Mikel Barrios", a ajouté le militant.

Incarcéré après sa condamnation en juin, cet Espagnol de 32 ans avait été remis en liberté en octobre dans l'attente d'être rejugé. Jeudi, la cour d'appel de Paris a confirmé sa condamnation en première instance à 5 ans d'emprisonnement pour appartenance à l'organisation séparatiste ETA.

Après l'ouverture des négociations avec le gouvernement français, mais surtout le désarmement de l'organisation le 8 avril 2017, puis l'annonce de sa dissolution un an plus tard après 60 années d'existence, les militants veulent aujourd'hui "régler la question des prisonniers" pour passer aux étapes suivantes, dont "la mémoire collective" du conflit et le "vivre ensemble". Ils réclament la libération immédiate des détenus incarcérés depuis 30 ans ou gravement malades, à l'instar de Jakes Esnal, Ion Kepa Parot ou Ibon Fernandez Iradi.

"Un processus de paix, c'est le plus beau projet que nous puissions offrir à ce pays", a lancé à son tour Anaiz Funosas, porte-parole de Bake Bidea. À ce jour, 32 anciens membres d'ETA sont encore incarcérés dans les prisons françaises.

Ce samedi, simultanément au Pays basque espagnol, plus de 200 rassemblements étaient organisés par le collectif "Sare", qui milite pour la libération des 200 anciens membres d'ETA incarcérés en Espagne.

cas-nal/swi

permalink
JAN 9

Bayonne: une chaîne humaine de 2.000 personnes pour les prisonniers basques #

1/9/2021, 7:53 PM
Bayonne, FRA

Environ 2.000 personnes se sont réunies samedi à Bayonne à la nuit tombée pour une "chaîne humaine lumineuse" de deux kilomètres, en soutien aux prisonniers basques, a constaté une correspondante de l'AFP.

Parapluies blancs lumineux à la main, scandant le slogan "Euskal presoak etxera" en basque ("les prisonniers basques à la maison"), les manifestants, rejoints par des élus locaux et représentants syndicaux et associatifs, se sont déployés le long des rives de la Nive, qui coupe la ville en deux, répondant à l'appel du collectif pacifiste Bake Bidea.

Cette chaîne humaine, en lieu et place de la traditionnelle manifestation annuelle qui parcourt la ville, était un "moyen de maintenir le sujet des prisonniers basques sur la table et de montrer qu'on sera attentifs aux décisions futures", indiquaient les organisateurs à la veille de cette mobilisation, adaptée en raison de la crise sanitaire. Le défilé avait compté entre 7.000 et 10.000 personnes, le 11 janvier 2020.

L'obtention, fin octobre, d'une mesure de détention à domicile avant une libération conditionnelle pour Frédéric "Xistor" Haramboure, 66 ans, ex-membre d'un commando d'ETA, après plus de 30 ans de réclusion, "était un espoir", a déclaré Michel Berhocoirigoin, membre des "Artisans de la paix" qui oeuvrent à la réalisation d'un processus de paix au Pays basque. "Mais aujourd'hui, c'est la douche froide avec la décision, tombée jeudi, d'incarcérer à nouveau Mikel Barrios", a ajouté le militant.

Incarcéré après sa condamnation en juin, cet Espagnol de 32 ans avait été remis en liberté en octobre dans l'attente d'être rejugé. Jeudi, la cour d'appel de Paris a confirmé sa condamnation en première instance à 5 ans d'emprisonnement pour appartenance à l'organisation séparatiste ETA.

Après l'ouverture des négociations avec le gouvernement français, mais surtout le désarmement de l'organisation le 8 avril 2017, puis l'annonce de sa dissolution un an plus tard après 60 années d'existence, les militants veulent aujourd'hui "régler la question des prisonniers" pour passer aux étapes suivantes, dont "la mémoire collective" du conflit et le "vivre ensemble". Ils réclament la libération immédiate des détenus incarcérés depuis 30 ans ou gravement malades, à l'instar de Jakes Esnal, Ion Kepa Parot ou Ibon Fernandez Iradi.

"Un processus de paix, c'est le plus beau projet que nous puissions offrir à ce pays", a lancé à son tour Anaiz Funosas, porte-parole de Bake Bidea. À ce jour, 32 anciens membres d'ETA sont encore incarcérés dans les prisons françaises.

Ce samedi, simultanément au Pays basque espagnol, plus de 200 rassemblements étaient organisés par le collectif "Sare", qui milite pour la libération des 200 anciens membres d'ETA incarcérés en Espagne.

cas-nal/swi

permalink
JAN 9

France: chaîne humaine de 2000 personnes pour les prisonniers basques #

1/9/2021, 7:45 PM
Bayonne, FRA

Environ 2.000 personnes se sont réunies samedi soir à Bayonne (sud-ouest de la France) pour une "chaîne humaine lumineuse" de deux kilomètres, en soutien aux prisonniers basques, a constaté une correspondante de l'AFP.

Parapluies blancs lumineux à la main, scandant le slogan "Euskal presoak etxera" en basque ("les prisonniers basques à la maison"), les manifestants se sont déployés le long des rives de La Nive, qui coupe la ville en deux, répondant à l'appel du collectif pacifiste Bake Bidea.

Cette chaîne humaine a remplacé pour cause de crise sanitaire la traditionnelle manifestation annuelle qui parcourt la ville. C'est un "moyen de maintenir le sujet des prisonniers basques sur la table et de montrer qu'on sera attentifs aux décisions futures", indiquaient les organisateurs à la veille de cette mobilisation.

Le défilé avait compté entre 7.000 et 10 000 personnes, le 11 janvier 2020.

L'obtention, fin octobre, d'une mesure de détention à domicile avant une libération conditionnelle pour Frédéric "Xistor" Haramboure, 66 ans, ex-membre d'un commando d'ETA, après plus de 30 ans de réclusion, "était un espoir", a déclaré Michel Berhocoirigoin, membre des "Artisans de la paix" qui oeuvrent à la réalisation d'un processus de paix au Pays basque. "Mais aujourd'hui, c'est la douche froide avec la décision, tombée jeudi, d'incarcérer à nouveau Mikel Barrios", a ajouté le militant.

Incarcéré après sa condamnation en juin, cet Espagnol de 32 ans avait été remis en liberté en octobre dans l'attente d'être rejugé. Jeudi, la cour d'appel de Paris a confirmé sa condamnation en première instance à 5 ans d'emprisonnement pour appartenance à l'organisation séparatiste ETA.

Après l'ouverture des négociations avec le gouvernement français, mais surtout le désarmement de l'organisation le 8 avril 2017, puis l'annonce de sa dissolution un an plus tard après 60 années d'existence, les militants réclament la libération immédiate des détenus incarcérés depuis 30 ans ou gravement malades, à l'instar de Jakes Esnal, Ion Kepa Parot ou Ibon Fernandez Iradi.

À ce jour, 32 anciens membres d'ETA sont encore incarcérés dans les prisons françaises.

Ce samedi, simultanément au Pays basque espagnol, plus de 200 rassemblements étaient organisés par le collectif "Sare", qui milite pour la libération des 200 anciens membres d'ETA incarcérés en Espagne.

cas-nal/avz

permalink
JAN 9

"Fête sauvage" de Lieuron: deux garde à vue et 17 interpellations #

1/9/2021, 7:39 PM
Rennes, FRA

Deux personnes ont été placées en garde à vue et dix-sept autres interpellées samedi, pour s'être rassemblées là où devait se tenir une manifestation de soutien aux organisateurs de la rave party illégale organisée à Lieuron (Ille-et-Vilaine) à l'occasion du Nouvel An, a indiqué la préfecture de Bretagne.

Deux journalistes de l'AFP n'ont constaté aucun rassemblement place de la République où la manifestation devait initialement avoir lieu entre 14H00 et 16H00. Interdite par la préfecture, celle-ci avait été annulée vendredi soir par les organisateurs face "aux menaces de sanctions pénales".

Selon la préfecture, "une centaine de personnes" se sont toutefois présentées sur cette place ou à ses abords. "Les forces de sûreté intérieure ont procédé à l'interpellation et la conduite au poste de 17 individus pour vérification d'identité. Sont également à signaler une personne placée en garde à vue pour port d'arme et une autre pour détention de stupéfiants", a-t-on indiqué de même source.

Par ailleurs, une vingtaine de verbalisations ont été dressées pour participation à une manifestation interdite et rassemblement de plus de six personnes.

La semaine dernière, quatre personnes ont été mises en examen dont un jeune homme de 22 ans qui a été écroué après la rave party qui avait réuni 2.400 personnes pour le réveillon, à Lieuron, commune située à une quarantaine de km au sud de Rennes.

hdu/db/swi

permalink
JAN 9

Environ 500 manifestants à Strasbourg et à Lille contre la loi "Sécurité globale" #

1/9/2021, 6:32 PM
Strasbourg, FRA

Quelque 400 personnes, selon la préfecture, ont manifesté dans le calme samedi à Strasbourg contre la proposition de loi "Sécurité globale", ainsi qu'une centaine à Lille.

A Strasbourg, le cortège s'est mis en route aux alentours de 14H00 derrière une banderole sur laquelle était écrit "Intensification des gestes barricades", a constaté une journaliste de l'AFP.

Cette manifestation, dont les premières éditions fin novembre et en décembre avaient rassemblé plusieurs milliers de personnes, était organisée à l'appel d'un collectif d'associations, partis politiques et syndicats réclamant le "retrait total de la loi Sécurité globale", mais peu de drapeaux étaient visibles dans le cortège.

Les manifestants, dont certains se revendiquaient du mouvement des "gilets jaunes", ont marché pendant environ deux heures, en contournant l'hyper-centre de la ville dont l'accès avait été interdit par la préfecture. Des pétards, des feux d'artifice et des fumigènes ont été tirés pendant la manifestation, qui est restée calme malgré quelques tentatives de certains manifestants de passer les barrages de forces de l'ordre bloquant l'accès au centre-ville, puis à l'hôtel de police.

A Lille, une manifestation a également réuni quelque 120 personnes samedi après-midi, selon la préfecture. Elles protestaient contre la proposition de loi "Sécurité globale" mais aussi contre les inégalités, une partie se revendiquant des "gilets jaunes".

A Paris, aucune manifestation contre la proposition de loi n'était organisée ce samedi. Un appel a en revanche été lancé pour le 16 janvier "partout en France avant un grand rassemblement samedi 30 janvier à Paris".

maj-eva/bdx/swi

permalink
JAN 9

L'ex-gendre de Balkany mis en examen, sa fille placée comme témoin assisté #

1/9/2021, 6:11 PM
Nanterre, FRA

L'ancien gendre de Patrick Balkany a été mis en examen pour recel, abus de biens sociaux et blanchiment aggravé dans l'enquête concernant la société Semarelp, tandis que sa fille a été placée sous le statut de témoin assisté, a indiqué samedi le parquet de Nanterre à l'AFP.

L'ancien gendre a été placé sous contrôle judiciaire. Sa mise en examen s'ajoute à celles de deux anciens dirigeants de cette société qui agissait pour le compte de la ville de Levallois, et qui fut un temps présidé par Patrick Balkany.

C'est aussi dans le cadre de cette enquête que Patrick Balkany lui-même avait été placé en garde à vue mercredi, avant d'être remis en liberté. Il n'est pas exclu qu'il soit de nouveau convoqué devant le juge instructeur, selon une source proche de l'enquête.

Selon cette même source, les deux anciens dirigeants de la Semarelp mis en examen sont Jean-Marc Smadja, cousin d'Isabelle Balkany, et Jean-Pierre Aubry, qui lui a succédé et a dirigé la Semarelp de 2008 à 2014.

Jean-Pierre Aubry, ancien président du club de basket-ball de Levallois, est aussi l'ancien directeur de cabinet de Patrick Balkany, condamné en 2019 à trois ans de prison avec sursis pour blanchiment de fraude fiscale.

L'ancien gendre est Dan Oiknine, marié en 2008 à Vanessa Balkany.

Entre 2008 et 2015, des locaux de la société Semarelp, n'étant pas censés être exploités, ont été loués à diverses sociétés, a expliqué le parquet de Nanterre à l'AFP.

L'enquête a abouti le 20 novembre 2019 à une ouverture d'information judiciaire pour abus de biens sociaux, recel, faux et usage de faux, détournement de biens d'un dépôt public, blanchiment aggravé entre 2008 et 2017.

Vanessa Balkany a été entendue car des entreprises ayant bénéficié de ce local lui appartenaient. Elle a été placée sous statut de témoin assisté pour recel et blanchiment, un statut intermédiaire entre la mise en examen et le statut de témoin simple.

L'enquête a été confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), a indiqué le parquet de Nanterre.

Les époux Balkany ont été condamnés en appel en mars pour fraude fiscale et en mai pour blanchiment. Ils ont formé un pourvoi en cassation contre cette dernière condamnation.

En juillet dernier, l'ex-maire de Levallois-Perret a été mis en examen, soupçonné d'avoir utilisé des agents municipaux à des fins personnelles alors qu'il était maire.

ali-clw/aje/nm

permalink
JAN 9

Environ 400 manifestants à Strasbourg contre la loi "Sécurité globale" #

1/9/2021, 5:30 PM
Strasbourg, FRA

Quelque 400 personnes, selon la préfecture, ont manifesté dans le calme samedi à Strasbourg contre la proposition de loi "Sécurité globale".

Le cortège s'est mis en route aux alentours de 14H00 derrière une banderole sur laquelle était écrit "Intensification des gestes barricades", a constaté une journaliste de l'AFP.

Cette manifestation, dont les premières éditions fin novembre et en décembre avaient rassemblé plusieurs milliers de personnes, était organisée à l'appel d'un collectif d'associations, partis politiques et syndicats réclamant le "retrait total de la loi Sécurité globale", mais peu de drapeaux étaient visibles dans le cortège.

Les manifestants, dont certains se revendiquaient du mouvement des "gilets jaunes", ont marché pendant environ deux heures, en contournant l'hyper-centre de la ville dont l'accès avait été interdit par la préfecture. Des pétards, des feux d'artifice et des fumigènes ont été tirés pendant la manifestation, qui est restée calme malgré quelques tentatives de certains manifestants de passer les barrages de forces de l'ordre bloquant l'accès au centre-ville, puis à l'hôtel de police.

A Paris, aucune manifestation contre la proposition de loi n'était organisée ce samedi. Un appel a en revanche été lancé pour le 16 janvier "partout en France avant un grand rassemblement samedi 30 janvier à Paris".

maj/bdx/swi

permalink
JAN 9

France: nouvelle marche pour Estelle Mouzin, 18 ans après sa disparition #

1/9/2021, 4:59 PM
Guermantes, FRA

Pour la 18ème année consécutive, ses proches ont déroulé samedi la banderole frappée du visage d'Estelle Mouzin, 9 ans, et marché en silence en région parisienne pour "ne pas oublier" la fillette, dont le corps reste introuvable malgré les aveux du tueur en série Michel Fourniret.

Au pied du cerisier planté en mémoire d'Estelle à Guermantes, ville pavillonnaire de Seine-et-Marne, son père Eric Mouzin, qui se bat sans relâche depuis sa disparition le 9 janvier 2003, a estimé devant une centaine de personnes que "les pièces du puzzle s'assemblaient petit à petit".

Avant de déplorer une nouvelle fois "le manque de réactivité des enquêteurs et de la justice", responsables selon lui "en grande partie du fait que le corps d'Estelle reste introuvable".

Il a notamment rappelé que, dès 2007, Michel Fourniret "avait demandé à être entendu" pour la disparition de la fillette aux yeux verts, visage devenu familier d'un des plus énigmatiques "cold cases" français, mais "que, pour des raisons de facilité, aucune suite n'avait été donnée".

C'est la juge d'instruction parisienne Sabine Kheris, huitième magistrate en charge de l'enquête et première à obtenir des avancées depuis qu'elle en pris la tête en 2019, qui a rouvert cette piste plusieurs fois écartée par les enquêteurs.

Michel Fourniret, 78 ans, condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, a fini par avouer sa responsabilité dans la disparition d'Estelle Mouzin en mars 2020, après avoir été mis en cause par son ex-épouse et complice Monique Olivier.

Début décembre, les fouilles d'envergure menées dans une ancienne propriété du tueur en série pour retrouver le corps de la victime sont restées sans résultats.

"D'autres fouilles auront lieu", a affirmé samedi l'avocat de la famille Mouzin, Didier Seban, estimant qu'"on n'a jamais été aussi près de découvrir où est Estelle".

Au-delà du seul cas d'Estelle Mouzin, l'association qui porte son nom dénonce "des dysfonctionnements inacceptables" dans le traitement judiciaire des disparitions d'enfants.

Elle réclame la création d'un "corps de juges spécialisés dans les dossiers de disparitions d'enfants".

sab/pa/STB

permalink
JAN 9

Seine-et-Marne : nouvelle marche pour Estelle Mouzin, 18 ans après sa disparition #

1/9/2021, 4:40 PM
Guermantes, FRA

Pour la 18ème année consécutive, ses proches ont déroulé samedi la banderole frappée du visage d'Estelle Mouzin, 9 ans, et marché en silence dans les rues de Guermantes pour "ne pas oublier" la fillette, dont le corps reste introuvable malgré les aveux du tueur en série Michel Fourniret.

Au pied du cerisier planté en mémoire d'Estelle dans cette ville pavillonnaire de Seine-et-Marne, son père Eric Mouzin, qui se bat sans relâche depuis sa disparition le 9 janvier 2003, a estimé devant une centaine de personnes que "les pièces du puzzle s'assemblaient petit à petit".

Avant de déplorer une nouvelle fois "le manque de réactivité des enquêteurs et de la justice", responsables selon lui "en grande partie du fait que le corps d'Estelle reste introuvable".

Il a notamment rappelé que, dès 2007, Michel Fourniret "avait demandé à être entendu" pour la disparition de la fillette aux yeux verts, visage devenu familier d'un des plus énigmatiques "cold cases" français, mais "que, pour des raisons de facilité, aucune suite n'avait été donnée".

C'est la juge d'instruction parisienne Sabine Kheris, huitième magistrate en charge de l'enquête et première à obtenir des avancées depuis qu'elle en pris la tête en 2019, qui a rouvert cette piste plusieurs fois écartée par les enquêteurs.

Michel Fourniret, 78 ans, condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, a fini par avouer sa responsabilité dans la disparition d'Estelle Mouzin en mars 2020 , après avoir été mis en cause par son ex-épouse et complice Monique Olivier.

Début décembre, les fouilles d'envergure menées dans une ancienne propriété du tueur en série pour retrouver le corps de la victime sont restées sans résultats.

"D'autres fouilles auront lieu", a affirmé samedi l'avocat de la famille Mouzin, Didier Seban, estimant qu'"on n'a jamais été aussi près de découvrir où est Estelle". L'avocat a regretté qu'il ait fallu "aller trois fois devant la Cour de cassation, saisir la Cour européenne des droits de l'Homme et engager la faute lourde de l'Etat pour que cette enquête soit menée normalement".

Au-delà du seul cas d'Estelle Mouzin, l'association qui porte son nom dénonce "des dysfonctionnements inacceptables" dans le traitement judiciaire des disparitions d'enfants.

Elle réclame la création d'un "corps de juges spécialisés dans les dossiers de disparitions d'enfants".

sab/pa/nm

permalink
JAN 9

France: un policier écarté pour une carte de voeux aux relents racistes #

1/9/2021, 3:54 PM
Paris, FRA

Un policier français a été suspendu pour avoir envoyé une carte de voeux avec un dessin sur lequel un policier demande à un homme noir de se rapprocher de son pistolet à impulsion électrique taser.

Quelques semaines après le passage à tabac d'un homme noir par plusieurs policiers dans Paris et des accusations récurrentes sur le racisme de la police française, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé samedi avoir suspendu ce commissaire de police d'une petite ville à l'ouest de Paris.

Sur la carte de voeux diffusée figure le dessin d'un policier blanc près de sa voiture s'adressant à un homme noir et disant: "Rapprochez-vous un peu. Mon taser recharge sur l'allume-cigare", dessin accompagné de la légende suiante: "Le commissaire et les policiers" de la zone "vous souhaitent une bonne année 2021".

Le ministre de l'Intérieur, "dès (qu'il a) eu connaissance de cette +carte de voeux+", a saisi la police des polices, qui a déjà entendu ce responsable, et l'a suspendu temporairement de ses fonctions.

Ce dessin "a choqué beaucoup de monde pour sa connotation raciste", a commenté l'entourage du ministre de l'Intérieur.

Selon une source syndicale au sein de la police locale, la carte de voeux a provoqué "un tollé en interne" au sein du commissariat, avec des fonctionnaires de police choqués d'être associés à cette carte.

"C'est l'incompréhension. Ça jette le discrédit sur l'ensemble du commissariat", a ajouté cette source à l'AFP.

Contacté, le commissaire n'a pas souhaité répondre aux questions de l'AFP.

La police française a été secouée ces derniers mois par plusieurs affaires mêlant violences policières et accusations de racisme, dont le tabassage du producteur de musique noir Michel Zecler et l'évacuation violente d'un camp de migrants sur une grande place de Paris.

alh-clw/pa/ube/stb

permalink
JAN 9

Un presque centenaire jugé lundi pour corruption dans l'affaire de la "chaufferie de la Défense" #

1/9/2021, 3:03 PM
Nanterre, FRA

"Juger un homme de 99 ans, c'est ahurissant !", s'indigne Me Olivier Baratelli: son client Jean Bonnefont, un des plus vieux prévenus de France, comparaît lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre dans l'affaire de corruption de "la chaufferie de la Défense", après vingt ans de procédure.

"Etes-vous capable de vous souvenir de ce que vous avez fait, il y a vingt ans, avec une précision suffisante pour que cela fasse l'objet d'un procès ?", interroge l'avocat. "La défense est annihilée par le temps".

Ancien dirigeant des ex-Charbonnages de France, M. Bonnefont est poursuivi avec quatre autres chefs d'entreprises pour avoir faussé entre 1999 et 2003 l'attribution du juteux marché du chauffage et de la climatisation du premier quartier d'affaires européen, estimé à plusieurs centaines de millions d'euros.

L'affaire débute en 1998, lorsque le Syndicat mixte de chauffage urbain de La Défense (Sicudef) lance le renouvellement du marché que détenait depuis trente ans la société Climadef, filiale de Charbonnages de France.

Trois ans plus tard, il l'attribue à un groupement d'entreprises baptisé Enertherm.

Mais les services de répression des fraudes repèrent des anomalies dans le processus. Dès juin 2002, une enquête est ouverte pour "corruption" et "trafic d'influence", une autre l'est en janvier suivant pour "abus de biens sociaux".

Elle met en cause, outre Jean Bonnefont, l'ex-numéro 3 de la Compagnie générale des Eaux-Vivendi Bernard Forterre, 82 ans aujourd'hui, et l'homme d'affaires Antoine Benetti, 68 ans.

Le trio est accusé d'avoir faussé le marché pour assurer son attribution à Enertherm, dont les actionnaires étaient en réalité les mêmes que ceux de Climadef, l'ancien concessionnaire.

Au centre de l'entente présumée figurait Charles Ceccaldi-Raynaud, le président "omnipotent" du Sicudef selon des témoignages de l'époque, mis en examen pour avoir perçu une commission de 5 millions de francs (760.000 euros).

Un protagoniste du montage financier, Laurent Gimel, a affirmé durant l'instruction avoir remis des sacoches de billets à un proche de M. Ceccaldi-Raynaud. Des pots-de-vin destinés, selon lui, à arroser les membres du Sicudef.

M. Ceccaldi-Raynaud sera le grand absent du procès. L'ex-sénateur-maire de Puteaux est décédé en juillet 2019 à 94 ans, quelques jours avant que le parquet ne prenne ses réquisitions.

Pour l'association anticorruption Anticor, partie civile, c'est la démonstration d'une "justice complice" qui aurait, selon elle, attendu la disparition du sénateur-maire pour prononcer son ordonnance de renvoi. Cette affaire "fait partie de ces dossiers mis dans un placard pour protéger des personnalités de premier plan politique", a déploré Jérôme Karsenti, avocat d'Anticor.

Lui aussi regrette les conditions du procès: du fait de leur âge, les prévenus "pourraient être susceptibles de faire pitié, alors qu'ils se sont enrichis largement", a-t-il affirmé.

"La durée de cette procédure n'est satisfaisante pour personne", lui répond la procureure de Nanterre Catherine Denis. Le parquet "ne s'est jamais départi de l'indépendance qu'il doit à tout justiciable (...) quelles que soient les personnalités en cause", assure-t-elle à l'AFP.

La durée de la procédure pour ce dossier "particulièrement complexe" illustre plutôt "l'insuffisance de moyens accordés à la justice économique et financière", juge la magistrate. La procédure a pâti "de multiples demandes d'entraide internationale en direction de pays peu coopérants", de "changements de juges d'instruction" et de "nombreux et tardifs recours de la défense".

Renvoyés notamment pour "corruption", "complicité de corruption" ou "abus de biens sociaux", les principaux prévenus contestent les faits.

Ils risquent jusqu'à dix ans de prison et un million d'euros d'amende.

Lundi, leurs conseils entendent plaider en préambule le non-respect du droit à être jugé dans un délai raisonnable.

La défense du trio dénonce aussi une insuffisance de charges. "S'il y avait eu des preuves irréfutables, il aurait fallu quelques mois pour sortir le dossier" au lieu de vingt ans, considère Me Baratelli.

L'instruction tentaculaire, sur laquelle se sont penchés successivement huit juges, a permis de découvrir d'importantes sommes sur des comptes ouverts au Luxembourg par la famille Ceccaldi-Raynaud.

Charles Ceccaldi-Raynaud avait alors accusé sa propre fille Joëlle, qui lui a succédé à la mairie de Puteaux, d'avoir reçu ces pots-de-vin, en se défendant personnellement de toute infraction.

L'élue LR, tout comme l'opticien Alain Afflelou qui apparaît aussi dans le dossier, ont été entendus comme témoins assistés et finalement mis hors de cause.

Le procès, ajourné en septembre pour cause de crise sanitaire, doit durer jusqu'à vendredi.

cal-clw/pa/pb

permalink
JAN 9

Un commissaire de police suspendu après une carte de voeux polémique #

1/9/2021, 2:34 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin a annoncé samedi avoir suspendu le commissaire de police de la circonscription de Plaisir (Yvelines) après l'envoi d'une carte de voeux polémique.

Sur cette carte figure le dessin d'un policier près de sa voiture s'adressant à un homme noir, "rapprochez-vous un peu. Mon taser recharge sur l'allume-cigare", et une légende: "le commissaire et les policiers de la circonscription de sécurité publique de Plaisir vous souhaite une bonne année 2021".

"Dès que j'ai eu connaissance de cette +carte de voeux+, l'Inspection générale de la police nationale a été saisie et a déjà entendu ce commissaire (vendredi). Je l'ai suspendu à titre conservatoire", a tweeté le ministre de l'Intérieur.

Ce dessin "a choqué beaucoup de monde pour sa connotation raciste", a commenté l'entourage du ministre de l'Intérieur.

Selon une source syndicale des Yvelines, la carte de voeux a provoqué "un tollé en interne" au sein du commissariat de Plaisir, avec des fonctionnaires choqués d'être associés à cette carte. "C'est l'incompréhension. Ça jette le discrédit sur l'ensemble du commissariat", a ajouté cette source à l'AFP.

Contacté, le commissaire n'a pas souhaité répondre aux questions de l'AFP.

La police a été secouée ces derniers mois par plusieurs affaires mêlant violences policières et accusations de racisme, dont le tabassage du producteur de musique noir Michel Zecler et l'évacuation controversée d'un camp de migrants place de la République à Paris.

alh-clw/pa/pb

permalink
JAN 9

Bordeaux "la belle endormie" confrontée à la hausse de la violence #

1/9/2021, 9:51 AM
Bordeaux, FRA

Rixes avec arme blanche, vols brutaux, tirs d'arme à feu: depuis deux-trois ans, Bordeaux, longtemps surnommée "la belle endormie", voit monter une violence qui l'épargnait jusqu'ici avec en point d'orgue la mort par balle la semaine dernière d'un adolescent de 16 ans.

"La première évolution de la question de la sécurité vient d'une augmentation de la démographie. On a une ville qui était une petite ville de province tranquille et qui est devenue une métropole donc forcément on rattrape les problématiques qu'ont toutes les grandes villes de France", explique à l'AFP Amine Smihi, adjoint au maire chargé de la tranquillité publique, de la sécurité et de la médiation.

Bordeaux, désormais à deux heures de train de Paris, gagne 15.000 habitants par an et "prend la mesure de son statut. Et donc des problématiques qui y sont liées, avec un dispositif de sécurité police nationale et encore plus police municipale sous dimensionné", ajoute l'élu.

Parmi les problèmes qui se posent désormais à la ville, celui des "mineurs non accompagnés" venus du Maroc ou d'Algérie et livrés à eux-même, sources de troubles publics, "des flux migratoires qui transitaient très rarement par Bordeaux et étaient plutôt installés sur Toulouse ou Nantes", selon Amine Smihi.

"Ils sont entre 80 et 150 sur Bordeaux", confirme Patrick Mairesse, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) qui a augmenté ses effectifs spécialisés dans leur prise en charge.

Amine Smihi note aussi que plus généralement la délinquance, les incivilités et les trafics de stupéfiants sont "sortis de leurs zones historiques, les quartiers populaires", désenclavés grâce au tramway.

"La seule case que nous n'avions pas cochée était celle des violences urbaines", souligne M. Mairesse, "depuis le 31 décembre, c'est fait".

A la Saint-Sylvestre, un bureau de poste a été brûlé, des arrêts de bus et tramway détruits et les forces de l'ordre ont essuyé des tirs de mortier dans un quartier populaire de la ville. Le même quartier où, deux jours plus tard, un jeune de seize ans est mort, victime d'une fusillade.

"C'est un drame qu'on craignait tous, on a vu depuis deux ans des querelles entre quartiers qui ont commencé par des rixes avec des bâtons, des battes de base-ball et qui sont montées en gamme progressivement avec depuis quelques temps des usages parfois d'arme à feu", reconnaît le DDSP.

"Cette affaire, ça montre que Bordeaux est en train de dériver", confirme une source policière, "on monte crescendo, on est passé de l'arme blanche à l'arme à feu et les délinquants ont accès à un armement qui monte en puissance". "Il faut quand même relativiser", tempère cet enquêteur, "on n'est pas à des niveaux comme Marseille ou Toulouse".

À la mairie dirigée par l'écologiste Pierre Hurmic, on a donc décidé d'augmenter le nombre de policiers municipaux. "Si je veux avoir le taux moyen de policiers municipaux par habitant de la plupart des grandes villes de même caractéristique, il faut que je double mes effectifs sur le mandat", explique Amine Smihi.

"On veut assumer de regarder le problème, sur la prévention de la délinquance comme sur la tranquillité publique au sens large en traitant les deux problèmes: le social et la sécurité", ajoute-il.

A la direction de la sécurité publique, "on s'est réorganisé en faisant en sorte de renforcer les brigades anti-criminalité (BAC) et les brigades d'intervention, en créant des groupes chargés de la lutte contre les stupéfiants et en toilettant les horaires pour être plus présents sur la voie publique", complète Patrick Mairesse.

Suite à plusieurs agressions dans le quartier Saint-Michel cet été, une demi-compagnie de CRS a été déployée et un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) associant les services de la préfecture, du procureur de la République, de la mairie, les bailleurs sociaux ou encore les associations locales a été créé.

"C'est exactement le genre de choses qu'il faut développer parce que ça marche", selon Amine Smihi.

kap/pjl/shu

permalink
JAN 9

Loire-Atlantique: un décès lors d'une rixe entre voisins #

1/9/2021, 9:36 AM
Rennes, FRA

Un homme de 21 ans est décédé et deux autres ont été blessés dans la nuit de vendredi à samedi à Issé (Loire-Atlantique) lors d'une rixe à domicile due à un conflit de voisinage, et l'agresseur a été interpellé, a-t-on appris auprès des pompiers.

Les pompiers ont été appelés peu avant minuit pour une rixe dans un domicile à Issé, au nord de Nantes, due à un conflit de voisinage, ont indiqué à l'AFP le Codis de Loire-Atlantique et le parquet de Nantes.

Le bilan fait état d'un homme de 21 ans décédé suite à une blessure à l'arme blanche, un homme de 39 ans blessé gravement suite à une éventration, un homme de 19 ans blessé légèrement.

Les deux blessés ont été conduits au CHU de Nantes et au centre hospitalier de Châteaubriant. Deux femmes choquées psychologiquement ont également été transportées à l'hôpital de Châteaubriant.

L'agresseur, qui "s'était retranché à son domicile", a été interpellé par la gendarmerie, selon les sapeurs-pompiers.

Une enquête a été ouverte.

hdu/nth

permalink
JAN 9

Rodez: un marginal jugé pour l'assassinat d'un policier #

1/9/2021, 8:45 AM
Rodez, FRA

La cour d'assises de l'Aveyron va juger à partir de lundi un marginal de 41 ans pour l'assassinat du patron de la police municipale de Rodez qu'il tenait pour responsable de la saisie de son molosse.

Le 27 septembre 2018 en fin de matinée, Alexandre Dainotti avait poignardé le directeur général adjoint des services de Rodez, Pascal Filoé, père de trois enfants. Il lui avait assené une dizaine de coups de couteau sur l'esplanade de la mairie, devant les yeux ébahis d'une dizaine de témoins.

Arrivé à Rodez courant 2017, le marginal possédait un chien de catégorie 2, de type Rottweiller, soumis à une autorisation administrative de détention.

Il avait été contrôlé à plusieurs reprises par les agents municipaux, alors que l'animal n'avait ni laisse, ni muselière, comme l'exige la loi.

"La mairie lui a demandé de déposer un dossier de détention de chien dangereux", explique l'avocat de la ville de Rodez, Me Maxime Bessière, soulignant que la mairie avait tout fait pour régler l'affaire à l'amiable.

Comme il avait coutume de faire, Pascal Filoé avait pris ce dossier en main "pour arrondir les angles et ne pas exposer ses agents", précise l'avocat.

"La municipalité a attendu plus d'un an et demi" avant de procéder à la saisie du chien, selon la même source.

Car le casier judiciaire d'Alexandre Dainotti - plusieurs condamnations pour des violences, des vols, l'usage de stupéfiants, et déjà en 2010 une condamnation pour la détention de chien dangereux sans autorisation- lui interdisait de posséder un tel animal.

"Son intolérance à la loi et à l'autorité est bien illustrée par le choix qu'il va faire d'avoir un chien (dangereux, Ndlr) en sachant que cela lui est interdit", analyse l'un des experts psychiatre de ce dossier.

Au fil des rendez-vous, la mairie lui avait notamment proposé de faire adopter le molosse par un ami, une procédure qui était d'ailleurs en cours d'instruction au moment du meurtre.

Au cours de l'enquête judiciaire, plusieurs fonctionnaires de la mairie de Rodez ont témoigné des menaces de mort régulièrement proférées par l'accusé à l'encontre de Pascal Filoé.

Et l'expert d'expliquer, "son contentieux va assez naturellement se cristalliser sur le représentant de l'autorité".

De son côté, la victime ne souhaitait pas dans un premier temps porter plainte "pour ne pas compliquer le traitement" du dossier, ne prenant pas les menaces au sérieux.

Cependant, juste avant de trouver la mort, le fonctionnaire avait changé de position lorsque les menaces s'étaient étendues à ses proches.

Plusieurs expertises psychiatriques ont relevé "le profil psychopathique" de l'accusé, "des symptômes paranoïaques" ainsi qu'une absence de remord et de culpabilité.

Le crime avait suscité un grand émoi à Rodez, tant ce fonctionnaire "de terrain", selon ses collègues, était personnellement impliqué dans les affaires traitées par ses services.

Lors de ses funérailles nationales à Rodez, le Premier ministre Édouard Philippe, avait fait le déplacement, et salué "le professionnalisme, le courage" d'un homme, tué pour avoir "voulu, simplement, faire respecter la loi".

Pour les enquêteurs, la préméditation est avérée.

Le jour du meurtre, Alexandre Dainotti s'était préalablement posté à la terrasse d'un café armé d'un couteau qu'il avait acheté la veille, attendant de croiser la route de celui qu'il allait tuer.

Après l'agression, il s'était enfui, ensanglanté, pour trouver refuge dans un magasin de vêtements.

C'est là que des policiers municipaux ont pu procéder à son arrestation. Il devait leur avouer qu'il avait "la haine" et voulait "lui faire mal".

Rapidement évacué par les secours, Pascal Filoé, 45 ans n'a pas survécu à ses blessures.

Alexandre Dainotti encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi.

hj/ap/rhl

permalink
JAN 9

"S'attaquer aux racines" de la délinquance: la justice mise sur le suivi psychosocial #

1/9/2021, 7:54 AM
Amiens, FRA

Kévin (prénom modifié), en récidive, avait toutes les chances de finir en prison, mais y a échappé grâce à un "suivi judiciaire renforcé" jusqu'à son procès. Dans la Somme, la justice a parié sur ce dispositif récent pour "s'attaquer aux racines" de la délinquance.

Le 12 juillet, dans un PMU près d'Amiens, le jeune artisan de 28 ans "s'alcoolise très rapidement", raconte-t-il. Il violente dans l'après-midi sa compagne, puis le gérant de l'établissement qui essaie de l'empêcher de partir sans payer.

Avec une condamnation à du sursis dix jours plus tôt pour des violences similaires, et le retrait récent de son permis pour conduite en état d'ivresse, il est bon pour la comparution immédiate, et, selon toute vraisemblance, pour de la prison ferme.

Mais à l'issue de la garde à vue, le parquet lui propose un "suivi judiciaire renforcé" de six mois, jusqu'à l'audience.

Sans minimiser la gravité des délits visés, "il s'agit de s'attaquer aux racines du passage à l'acte, que sont les addictions, la marginalité, la désertisation sociale avec pour objectif de sortir des gens de la spirale infernale de la délinquance au quotidien", expose le procureur de la République d'Amiens, Alexandre de Bosschère.

En maniant "la carotte" - éviter la prison ferme - et le "bâton" - l'incarcération en cas de manquements ou récidive.

Dans les Hauts-de-France, le dispositif est expérimenté dans quelques ressorts, financé par des fonds interministériels et les collectivités locales.

Pour en bénéficier, le prévenu, majeur, doit reconnaître les faits, être poursuivi pour des délits en récidive liés directement ou indirectement à l'alcoolisme ou l'addiction à d'autres drogues, et être prêt à respecter un contrôle judiciaire lourd.

"C'est un changement de paradigme dans la prise en charge, avec une phase d'évaluation très importante des facteurs de risques de récidive" qui s'inspire des méthodes québecoises, relève Anthony Peleman, directeur général de l'association socio-judiciaire d'enquête et de médiation (AEM).

"C'est une nouvelle réponse pénale. Pour certains, la prison n'aboutirait à rien", explique Damien Renaud, contrôleur judiciaire de l'AEM et référent de Kévin durant tout son parcours.

"Si j'étais allé en prison, j'aurais énormément de haine (...) A la sortie, je me serais vengé", abonde Kévin.

En 2019, il découvre des vidéos d'adultère de sa compagne et "perd pied". "J'étais détruit psychologiquement. Je me suis mis dans l'alcool, seul moyen de ne pas y penser", décrit-il.

Alors que tout roulait pour son entreprise de BTP, il arrête de répondre au téléphone, d'ouvrir ses courriers. S'ensuivent les impayés, le retour chez sa mère, la faillite de sa société.

Pendant le suivi judiciaire renforcé de six mois, des rendez-vous réguliers avec une magistrate, une psychologue, un médecin et son contrôleur judiciaire ont rythmé ses semaines, pour remettre de l'ordre dans ses papiers et dans sa vie.

A chaque point d'étape, la magistrate vérifie son implication et le respect de ses obligations - comme les analyses d'alcool.

Quant au contrôleur judiciaire, au centre de l'accompagnement, il tisse des liens avec l'entourage de chacun des prévenus, se déplace à leur domicile, devient presque leur confident.

Avec Kévin, il vérifie qu'il a avancé dans les démarches administratives - récupérer sa carte d'identité, déclarer ses impôts, purger ses dettes - s'enquiert de sa consommation d'alcool, passe du temps à discuter de son état de santé, physique et moral.

"Le problème ne vient pas de l'alcool (...) C'était vraiment psychologique", estime Kévin, désireux de continuer les séances après sa condamnation, début janvier, à trois mois de sursis.

Dans la Somme, 15 prévenus sont actuellement engagés dans ce suivi lancé en 2020, soupçonnés essentiellement de violences conjugales ou envers des policiers, le reste étant des violences aggravées, de l'usage de stupéfiants, ou encore outrage, alcool au volant et vol.

Six des neuf prévenus qui ont terminé le suivi l'ont respecté, trois ont récidivé ou ont été écroués. Un taux d'échec "pas négligeable mais normal vu le caractère complexe des profils et l'ampleur des contraintes imposées", selon M. De Bosschère.

jpa/cab/rhl/shu

permalink
JAN 9

Un presque centenaire jugé lundi pour corruption dans l'affaire de la "chaufferie de la Défense" #

1/9/2021, 7:00 AM
Nanterre, FRA

"Juger un homme de 99 ans, c'est ahurissant !", s'indigne Me Olivier Baratelli: son client Jean Bonnefont, un des plus vieux prévenus de France, comparaît lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre dans l'affaire de corruption de "la chaufferie de la Défense", après vingt ans de procédure.

"Etes-vous capable de vous souvenir de ce que vous avez fait, il y a vingt ans, avec une précision suffisante pour que cela fasse l'objet d'un procès ?", interroge l'avocat. "La défense est annihilée par le temps".

Ancien dirigeant des ex-Charbonnages de France, M. Bonnefont est poursuivi avec quatre autres chefs d'entreprises pour avoir faussé entre 1999 et 2003 l'attribution du juteux marché du chauffage et de la climatisation du premier quartier d'affaires européen, estimé à plusieurs centaines de millions d'euros.

L'affaire débute en 1998, lorsque le Syndicat mixte de chauffage urbain de La Défense (Sicudef) lance le renouvellement du marché que détenait depuis trente ans la société Climadef, filiale de Charbonnages de France.

Trois ans plus tard, il l'attribue à un groupement d'entreprises baptisé Enertherm.

Mais les services de répression des fraudes repèrent des anomalies dans le processus. Dès juin 2002, une première information judiciaire est ouverte pour "corruption" et "trafic d'influence", puis une autre l'est en janvier suivant pour "abus de biens sociaux".

L'enquête met en cause, outre Jean Bonnefont, l'ex-numéro 3 de la Compagnie générale des Eaux-Vivendi Bernard Forterre, 82 ans aujourd'hui, et l'homme d'affaires Antoine Benetti, 68 ans.

Le trio est accusé d'avoir faussé le marché pour assurer son attribution à Enertherm, dont les actionnaires étaient en réalité les mêmes que ceux de Climadef, l'ancien concessionnaire.

L'accusation assure que l'appel d'offres a été présenté de manière à écarter les candidats indésirables et que les dossiers déposés par la société allemande RWE et l'ex-concessionnaire étaient des offres "de couverture" censées simuler une concurrence.

Au centre de l'entente présumée figurait Charles Ceccaldi-Raynaud, le président "omnipotent" du Sicudef selon des témoignages de l'époque, mis en examen pour avoir perçu une commission de 5 millions de francs (760.000 euros).

Un protagoniste du montage financier, Laurent Gimel, a affirmé durant l'instruction avoir remis des sacoches de billets à un proche de M. Ceccaldi-Raynaud. Des pots-de-vin destinés, selon ses propos, à arroser les membres du Sicudef.

M. Ceccaldi-Raynaud sera le grand absent du procès. L'ex-sénateur-maire de Puteaux est décédé en juillet 2019 à 94 ans, quelques jours à peine avant que le parquet ne prenne ses réquisitions.

Pour l'association anticorruption Anticor, partie civile, c'est la démonstration d'une "justice complice" qui aurait, selon elle, attendu la disparition du sénateur-maire pour prononcer son ordonnance de renvoi. Cette affaire "fait partie de ces dossiers mis dans un placard pour protéger des personnalités de premier plan politique", a déploré Jérôme Karsenti, avocat d'Anticor.

Lui aussi regrette les conditions du procès: du fait de leur âge, les prévenus "pourraient être susceptibles de faire pitié, alors qu'ils se sont enrichis largement", a-t-il affirmé.

Le parquet n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

Renvoyés notamment pour "corruption", "complicité de corruption" ou "abus de biens sociaux", les principaux prévenus contestent les faits.

Ils risquent jusqu'à dix ans de prison et un million d'euros d'amende.

Lundi, leurs conseils entendent plaider en préambule le non-respect du droit à être jugé dans un délai raisonnable.

La défense du trio dénonce aussi une insuffisance de charges. "S'il y avait eu des preuves irréfutables, il aurait fallu quelques mois pour sortir le dossier" au lieu de vingt ans, considère Me Baratelli.

L'instruction tentaculaire, sur laquelle se sont penchés successivement huit juges, a permis de découvrir d'importantes sommes sur des comptes ouverts au Luxembourg par la famille Ceccaldi-Raynaud.

Charles Ceccaldi-Raynaud avait alors accusé sa propre fille Joëlle, qui lui a succédé à la mairie de Puteaux, d'avoir reçu ces pots-de-vin, en se défendant personnellement de toute infraction.

L'élue LR, tout comme l'opticien Alain Afflelou qui apparaît aussi dans le dossier, ont été entendus comme témoins assistés et finalement mis hors de cause.

Le procès, ajourné en septembre en raison de la crise sanitaire, doit durer jusqu'à vendredi.

cal-clw/pa/ces

RWE

permalink
JAN 8

Renvoi du procès d'un avocat soupçonné de voyeurisme sur trois stagiaires #

1/8/2021, 10:26 PM

Le procès d'un avocat associé d'un grand cabinet d'affaires parisien, soupçonné d'avoir capturé avec son téléphone des images sous les jupes de trois stagiaires en 2014 et 2019, a été interrompu vendredi et renvoyé au 1er juillet afin que de nouvelles investigations soient menées.

Après huit heures de débats denses, le tribunal correctionnel a ordonné contre toute attente un supplément d'information afin qu'une nouvelle expertise informatique et des expertises psychologiques du prévenu et des parties civiles soient réalisées.

Une enquête avait été ouverte après la plainte en août 2019 d'une jeune femme, stagiaire au sein d'une autre équipe, qui avait rapporté avoir été invitée lors d'un rendez-vous avec cet avocat de 58 ans, spécialisé en droit social, à faire le tour du bureau pour entrer une information sur son ordinateur.

Alors qu'elle se tenait debout devant lui, elle a expliqué avoir entendu le son caractéristique de la mise en route d'une vidéo puis avoir aperçu le téléphone portable de l'avocat entre ses jambes.

"J'ai été complètement sonnée et le temps de reprendre mes esprits, j'ai appuyé sur la première suggestion Google et je me suis mise en retrait", a-t-elle expliqué vendredi à la barre.

A partir du signalement d'une avocate, deux autres anciennes stagiaires avaient ensuite été contactées par les enquêteurs et avaient raconté des faits similaires datant du printemps et de l'été 2014, expliquant qu'elles étaient elles aussi derrière l'ordinateur à la demande de l'avocat, l'une avait aperçu des "flash", l'autre le téléphone allumé non loin derrière elle.

"J'ai une vérité qui n'a pas bougé d'un fil, on ne m'a pas cru", a déclaré cette dernière à l'audience. "Je suis là pour dire la vérité et pour que ça ne se reproduise pas". Les deux femmes avaient rapidement quitté le cabinet après les faits qu'elles dénoncent.

Au cours de l'enquête, certaines collègues ont raconté que l'avocat pouvait faire des "remarques déplacées" sur le physique de collaboratrices féminines, mais cinq autres, actuelles ou anciennes collaboratrices citées par la défense, ont assuré à la barre qu'il n'avait jamais eu de gestes ou de propos de ce type.

"Je conteste les faits reprochés de façon la plus vive qui soit", s'est défendu le prévenu. "Je suis en colère (...) parce que dans cette affaire, évidemment, je suis totalement innocent et je dis, et nous le démontrerons, que les trois plaignantes sont dans le mensonge", a-t-il poursuivi.

La défense a notamment soutenu que ces accusations avaient pour origine des "rumeurs" et "calomnies" liées à un conflit interne au sein du cabinet.

L'avocat encourt jusqu'à un an d'emprisonnement.

alv/pa/cbn

GOOGLE

permalink
Infobox