Incendies: le gouvernement annonce des aides fiscales pour les sinistrés #
Une "cellule incendies" sera mise en place d'ici une semaine avec à la clé des aides fiscales pour les particuliers, entreprises et collectivités touchés cet été par les feux, a annoncé lundi le ministre des Comptes publics Gabriel Attal dans un entretien au Dauphiné Libéré.
"On veut redonner un peu d'oxygène à tous ceux qui ont pâti directement des incendies", a déclaré le ministre dans les colonnes du quotidien régional, via des "dispositifs pour accompagner les particuliers, les entreprises et les collectivités impactés".
Afin de "limiter les conséquences économiques et financières qu'auront à subir les Français concernés", M. Attal et le ministre de l'Économie Bruno Le Maire ont décidé de monter "d'ici la semaine prochaine, une +cellule incendies+ à la direction des finances publiques, en lien avec les Urssaf", qui sera chargée de mettre en place "une sorte d'amortisseur fiscal".
Pour les particuliers ayant vu leurs biens durablement touchés, Gabriel Attal évoque d'ores et déjà "principalement trois mesures": un délai exceptionnel de prélèvement de l'impôt sur le revenu, une suspension des impôts locaux (taxe foncière et taxe d'habitation) concernant les logements sinistrés et une potentielle révision à la baisse des valeurs locatives, "en fonction de la dépréciation des biens".
Côté entreprises, le ministre a promis "des reports de paiement des échéances fiscales" et un remboursement accéléré des crédits de TVA ou de CICE, "pour donner un coup de pouce à leur trésorerie".
Les nombreux incendies liés aux épisodes caniculaires qu'a traversés la France depuis juin ont dessiné cette année un triste record: celui de la plus grande surface d'hectares brûlés à ce stade de l'année depuis le début des données satellitaires en 2006, selon le système européen d'information sur les feux de forêts (EFFIS), qui précise cependant que le pays a connu des années pires dans les années 1970, avant les données standardisées européennes.
Une fois les feux éteints, le président Emmanuel Macron va réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France, avait annoncé l'Élysée dimanche.
"On aura à tirer des leçons de ce qui s'est passé et nous ferons évoluer nos moyens d'action et d'anticipation", a ajouté lundi M. Attal, promettant "de nouvelles mesures dès l'été prochain".
"Par ailleurs, on continuera à augmenter les moyens dédiés à la lutte contre les incendies lors du prochain budget", a-t-il promis, "avec des crédits supplémentaires pour la sécurité civile".
cdu/jbo/mpm
Feux de forêt: un été record de surfaces brûlées en Europe #
Alors que la haute saison des feux n'est pas encore terminée, le bilan provisoire des incendies s'alourdit dans l'Union européenne avec déjà plus de de 660.000 hectares brûlés depuis janvier, établissant un record à ce stade de l'année depuis le début des données satellitaires en 2006.
Depuis le 1er janvier, les incendies ont ravagé 662.776 hectares de forêts dans l'Union européenne selon les données actualisées dimanche du système européen d'information sur les feux de forêts (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006 grâce aux images de satellites du programme européen Copernicus.
La France a connu des années pires dans les années 1970, avant les données standardisées européennes. Mais l'année 2022 est la plus grave en 16 ans selon ces chiffres, en grande partie à cause de deux grands brasiers successifs en Gironde, dans le sud-ouest du pays, où des pompiers allemands, polonais ou encore autrichiens sont arrivés cette semaine en renfort.
La situation est également exceptionnelle en Europe centrale: les pompiers ont ainsi mis plus de dix jours en juillet pour maîtriser le plus grand incendie de l'histoire récente de la Slovénie, aidés par une population si mobilisée que le gouvernement a dû demander aux habitants d'arrêter de faire des dons aux pompiers.
Mais ne disposant pas d'avions spécialisés pour combattre les feux, la Slovénie a dû appeler à l'aide la Croatie, qui a envoyé un avion... avant de le rappeler pour éteindre ses propres incendies. Le gouvernement slovène envisage désormais l'acquisition de ses premiers avions bombardiers d'eau.
Très spectaculaire aussi, à Berlin, en Allemagne, un vaste incendie s'est déclaré la semaine dernière à partir d'un dépôt de munitions de la police, dans une forêt en pleine sécheresse, un feu rapidement maîtrisé. Jusqu'ici épargnée par de tels incendies, la capitale allemande est de nos jours de plus en plus menacée en raison de l'importance de ses zones boisées.
Mais la zone la plus frappée par les incendies est la péninsule ibérique. L'Espagne, asséchée comme la France par plusieurs canicules cet été, a vu 246.278 hectares ravagés par les incendies, principalement en Galice dans le nord-ouest. La situation s'est toutefois améliorée avec la baisse des températures.
Le Portugal lutte aussi depuis plus d'une semaine contre un feu dans le géo-parc mondial reconnu par l'Unesco dans la région de la montagne de la Serra da Estrela, qui culmine à environ 2.000 mètres.
En termes de superficies brûlées, après l'Espagne figurent la Roumanie (150.528 hectares), le Portugal (75.277 hectares) et la France (61.289 hectares).
Sur la seule période estivale, "2022 est déjà une année record", dit à l'AFP Jesus San-Miguel, coordinateur de l'EFFIS. Le précédent record pour l'Europe datait de 2017, lorsque 420.913 hectares sont partis en fumée à la date du 13 août, et 988.087 hectares en un an.
"J'espère que nous n'aurons pas le mois d'octobre que nous avons eu cette année-là", poursuit-il; 400.000 hectares avaient alors été détruits à travers l'Europe en un mois.
La sécheresse exceptionnelle en Europe, cumulée aux vagues de chaleur, facilite les départs de feux.
Ces conditions ultra-sèches étaient plus souvent observées dans les pays riverains de la mer Méditerranée, mais "c'est exactement ce qui s'est passé en Europe centrale" jusqu'alors épargnée par ces phénomènes météorologiques, ajoute Jesus San-Miguel.
Par exemple, la République tchèque a vu un feu dévaster plus d'un millier d'hectares, ce qui est peu par rapport à d'autres pays, mais... 158 fois plus important que la moyenne 2006-2021 quand les feux étaient négligeables.
En Europe centrale, les superficies brûlées restent donc encore réduites par rapport aux dizaines de milliers d'hectares en Espagne, France ou Portugal. Outre les feux en Croatie, il y a eu seulement trois départs en Slovénie et cinq en Autriche.
Mais le réchauffement climatique continu de l'ensemble de l'Europe ne devrait qu'accentuer la tendance.
bur-str/ico/npk/roc/vk
L'incendie dans les Pyrénées-Orientales est maîtrisé #
L'incendie survenu dans la nuit de dimanche à lundi dans les Pyrénées-Orientales a été maîtrisés par les 400 pompiers mobilisés, a annoncé lundi un officier du Service départementale d'incendie et de secours (SDIS).
En quelques heures, l'incendie a parcouru 110 hectares de végétation, près de Caudiès-de-Fenoullèdes, mais l'envoi de cinq avions bombardiers d'eau a permis d'empêcher l'incendie de prendre plus d'ampleur.
"Le feu a été fixé, mais il y a encore un gros travail sur place. A priori, il n'y plus de risque de propagation, nous espérons l'éteindre (lundi) soir ou (mardi)", a dit à l'AFP le capitaine Brice Lafontaine, du SDIS-66.
L'autre grand feu d'Occitanie, qui a ravagé 1.360 hectares dans l'Aveyron, a été "fixé" par les pompiers, a annoncé lundi la préfecture dans un communiqué.
ap/vk
Incendie dans les Pyrénées-Orientales, 110 hectares brûlés #
Plus de 110 hectares de végétation ont brûlé lundi dans les Pyrénées-Orientales, mais l'incendie ne progresse plus, ont indiqué les pompiers.
Le feu s'est déclaré lundi vers 03H00 près de Caudiès-de-Fenouillèdes et ne menaçait pas de zone habitée.
Sur le terrain, 420 pompiers sont mobilisés et essaient d'empêcher le feu de se propager à un parc éolien, a précisé à l'AFP le capitaine Pierre Clottes, du Service d'incendie et de secours (SDIS) des Pyrénées-Orientales.
"Le feu ne progresse plus, mais il brûle dans le périmètre. Le feu n'est pas encore fixé, mais il est ralenti", selon le capitaine Clottes.
La route départementale RD 117 reliant Perpignan à Quillan (Aude) a été coupée à la circulation au niveau de Caudiès-de-Fenouilèdes, selon la même source.
L'autre grand feu d'Occitanie, qui a ravagé 1.360 hectares dans l'Aveyron, a été "fixé" par les pompiers, a annoncé lundi la préfecture dans un communiqué.
ap/rhl
Entre soulagement et désolation, les évacués de Gironde retrouvent leurs maisons #
Dans la pinède qui borde le jardin de Jean-Luc Labadie, les cendres s'étendent à perte de vue. Tout juste rentré après avoir été évacué face aux flammes qui menaçaient sa maison, cet habitant de Belin-Béliet (Gironde) contemple, amer, un paysage lunaire.
"Je suis né ici, je n'avais jamais vécu ça. C'est l'apocalypse", soupire Jean-Luc Labadie, 53 ans, qui fait partie des 8.000 évacués autorisés dimanche après-midi à regagner leurs domiciles.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le feu s'était approché à 50 mètres de sa maison, qu'il a quitté avec les gendarmes "la mort dans l'âme".
En partant, il avait laissé ouvert son portail pour permettre aux pompiers d'accéder à la pinède.
"Ils ont fait un boulot formidable. Nous on s'en sort bien, on n'a pas eu de dégâts. Tout le monde n'a pas eu cette chance", explique-t-il.
Dans cette commune de 5.700 habitants, neuf habitations et huit dépendances ont été détruites par les flammes, selon le maire, Cyrille Declercq.
Le retour de la pluie a permis dimanche à la préfecture de déclarer "fixé" cet incendie surnommé "Landiras 2", qui a ravagé 7.400 hectares de forêt, et de permettre à l'ensemble des évacués du département de rentrer chez eux.
Dans le centre de Belin-Béliet, les volets rouvraient progressivement lundi matin et les habitants retrouvaient leurs habitudes à la terrasse du café, malgré l'odeur de bois brûlé.
"Je suis rentré dès que j'ai pu. Mais voir les dégâts, c'est affreux, ça met un coup. A côté de chez moi, il y a une maison dont il ne reste que les murs", raconte Jean-Pierre Pichon, 52 ans, attablé au bar-tabac.
Un peu plus loin, en bordure de la commune, la maison de François Prioleau, 75 ans, paraît miraculée, cernée par des pins carbonisés d'où s'échappent encore quelques fumées.
Devant sa porte, un générateur ronronne: l'électricité a été coupée et il ne sait pas "quand elle reviendra".
Sa voisine d'en face, Claudine Gosse, "tombe de fatigue" après être rentrée chez elle tard dans la nuit.
"J'ai eu peur de perdre de ma maison. On se dit que c'est fichu. On pense à tout ce que l'on aurait voulu prendre, aux albums photo des enfants", relate l'infirmière de 59 ans, d'une voix encore tremblante.
Jean-Luc Labadie, lui, a passé la semaine à surveiller ses caméras de vidéo-surveillance. Allers-retours des pompiers, rondes des gendarmes: rien ne lui a échappé.
"Tant que ça tournait, ça voulait dire qu'elles n'étaient pas en cendres", sourit-il.
Sa maison est restée immaculée mais derrière, à quelques mètres, le sol de la forêt est noir, parsemé de pommes de pin carbonisées et de quelques troncs effondrés.
"Ce paysage, c'est désolant. Pour le moment, on est soulagés de rentrer. Mais d'ici quelques jours, on risque de craquer", ajoute Jean-Luc Labadie.
La vie reprenait aussi son cours lundi matin à Saint-Magne, point de départ de l'incendie, à une dizaine de kilomètres de Belin-Béliet.
Les habitants de la commune avaient été évacués mardi pour la deuxième fois de l'été, après le feu de Landiras mi-juillet.
"Au début, je ne voulais pas repartir. Mais ma fille était très inquiète, elle m'a dit qu'elle avertirait la police. Je ne suis pas un rebelle, mais à mon âge, c'est dur pour le moral", souffle Jean-Claude Fourcade, 82 ans.
Le directeur des pompiers de Gironde, Marc Vermeulen, a appelé dimanche les évacués à faire preuve de "la plus grande prudence", rappelant que "feu fixé ne veut pas dire feu éteint".
Si la pluie a humidifié la surface du sol, la terre continue par endroit de se consumer "à 20 ou 30 centimètres de profondeur", détaille le commandant Matthieu Jomain, porte-parole des pompiers.
Le massif forestier reste interdit au public dans l'ensemble du département jusqu'à nouvel ordre.
ld/tsq/rhl
Incendie dans les Pyrénées-Orientales, 110 hectares brûlés #
Plus de 110 hectares de végétation ont brûlé lundi dans les Pyrénées-Orientales, nécessitant la mobilisation de 400 pompiers, selon le SDIS 66.
Le feu s'est déclaré peu avant 03H00 près de Caudiès-de-Fenouillèdes et ne menaçait pas de zone habitée. Poussées par la Tramontane, un vent de nord-ouest, les flammes se dirigeaient vers une zone montagneuse, selon les pompiers.
Cinq avions et un hélicoptère bombardiers d'eau ont été dépêchés sur place.
"Le feu n'est toujours pas maîtrisé. On espère que le vent va baisser en début d'après-midi", a dit à l'AFP le capitaine Brice Lafontaine, du Service d'incendie et de secours (SDIS) des Pyrénées-Orientales.
L'autre grand feu d'Occitanie, qui a ravagé 1.360 hectares dans l'Aveyron, a été "fixé" par les pompiers, a annoncé lundi la préfecture dans un communiqué.
ap/swi
Et soudain, la pluie est tombée : "bonheur" et feu fixé en Gironde #
Son absence des semaines durant avait transformé le sol de la forêt des Lances en combustible pour incendie, mais la pluie est revenue dans la nuit de samedi à dimanche: un "bonheur" pour les locaux et un soulagement pour les pompiers en lutte sur le feu de "Landiras-2".
"Quel bonheur. La pluie ça fait quoi, dix ans qu'on ne l'avait pas vue ?", ironise, à l'heure du déjeuner, une bénévole du PC sécurité d'Hostens (Gironde), avant de se faire réprimander pour remplir plus rapidement des tasses de café.
Dans ce camping transformé en camp militaire, aux 1.500 couverts quotidiens servis à autant de pompiers venus de tous les coins de France et d'Europe pour lutter contre un incendie "hors norme", le sourire était de mise sur de nombreux visages dimanche.
Depuis les premières gouttes samedi vers 23H00, il est tombé "entre 10 et 30 mm" dans le secteur, selon Arnaud Mendousse, porte-parole des pompiers de Gironde, en première ligne contre cette reprise de feu qui a ravagé 7.400 hectares de pins depuis mardi.
Selon les pompiers, les dernières précipitations dans la zone remontaient à la fin du mois de juin. De nouvelles "rares averses" sont prévues pour les journées de mardi et mercredi, couplées à des températures en baisse, selon Météo-France.
"Ces conditions ont permis de constater que la situation était extrêmement favorable et nous permet d'ores et déjà d'annoncer que le feu est dorénavant fixé", a annoncé dans l'après-midi, le sous-préfet d'Arcachon, Ronan Leaustic.
Pour Dorothée Falières, une bénévole du PC d'Hostens qui habite une maison isolée en forêt, la pluie, "c'est un bonheur, et ça évite aussi les feux malveillants".
"Dès qu'il y a des sols humides, l'incendiaire n'est plus là", ajoute, à ses côtés, Jean-Louis Réglat, retraité et "petit exploitant forestier".
Mais pour les pompiers et les autorités, si stopper la progression du feu est un "grand soulagement, cela "ne veut pas dire que le feu est maîtrisé", tempère M. Mendousse, prévoyant "un gros dispositif sur le terrain pour encore plusieurs jours".
Dans les pinèdes calcinées dimanche, les pompiers, comme Eva Garon, 24 ans, s'attelaient à éteindre les fumerons, ces fumées émanant du sous-sol, où la température avoisine encore les 100°C dès un mètre de profondeur.
"Je ne les compte même plus", dit essoufflée Mme Garon, tirant de 07H00 à 19H00 une lance de 40 mètres reliée à un camions de 6.000 litres d'eau.
Un tâche éreintante mais "indispensable" pour éviter de nouveaux départs de feu.
La veille, avant les pluies, des dizaines de pompiers allemands et autrichiens, membres d'un contingent de près de 400 soldats du feu européens appelés en renfort, débitaient à coup de hache les souches encore brûlantes et arrachaient avec des pioches les fougères et plantes des parcelles voisines épargnées, pour éviter qu'un futur feu ne s'y propage.
Car pour éteindre complètement l'incendie, "il faudrait que la pluie tombe pendant plusieurs jours et semaines", estime le commandant Matthieu Jomain, des services départementaux d'incendie et de secours de Gironde.
Mais de l'aveu de tous les soldats du feu sur place, de telles pluies définitivement salvatrices n'arriveront "qu'à l'automne".
tsq-tm/ld/mpm
Après la pluie, accalmie générale sur le front des incendies, les pompiers restent "vigilants" #
La fin du troisième épisode caniculaire de l'été et l'arrivée de pluies ont apporté un relatif répit dimanche aux pompiers face aux incendies, avec des feux désormais fixés en Gironde, dans la Drôme et dans le Jura.
En Gironde, près de Landiras, la pluie tombée dans la nuit de samedi à dimanche a entraîné une accalmie et permis au sous-préfet d'Arcachon de déclarer le feu "fixé", face à une situation "extrêmement favorable".
Avec un ciel nuageux, des précipitations et des températures "relativement basses" autour de 25 degrés, les pompiers pouvaient enfin "respirer" dimanche dans cette région où le feu a dévoré quelque 7.400 hectares de forêt depuis mardi.
"C'est un grand soulagement mais attention, feu fixé ne veut pas dire éteint, donc on reste extrêmement vigilants. Un très gros dispositif va rester encore plusieurs jours sur le terrain", a précisé Arnaud Mendousse, porte-parole du Sdis 33.
Les 8.000 évacués de Gironde ont reçu dimanche après-midi l'autorisation de regagner leurs domiciles mais ont été invités à faire preuve de "prudence" par le directeur des pompiers du département, Marc Vermeulen, qui a rappelé que la forêt n'était "pas sécurisée".
Entre la Lozère et l'Aveyron, autour du village aveyronnais de Mostuéjouls, la situation est désormais "stabilisée", après une reprise "virulente" entre samedi et dimanche.
"Le feu n'est pas encore fixé, mais la situation est stabilisée. Il continue de brûler dans un périmètre qui n'évolue plus. Il est sous contrôle", a précisé à l'AFP un porte-parole des pompiers de l'Aveyron, ajoutant que le dispositif devait être réduit dimanche soir.
Le soulagement était également de mise dimanche dans le Jura, où plus de 1.000 hectares ont brûlé cette semaine.
L'incendie qui a ravagé depuis mardi quelque 700 hectares dans le secteur de Vescles et Cernon a été déclaré "fixé" dimanche après-midi, selon la préfecture, notamment grâce à l'arrivée de la pluie et aux largages de produits retardant par un avion Dash.
Même schéma non loin de là à Montlainsia, où l'incendie qui a consumé 200 hectares de forêt samedi n'a plus gagné de terrain dimanche.
Dans la Drôme, le feu qui a ravagé 383 hectares de végétation depuis le 5 août a également été fixé dimanche en début d'après-midi, ont fait savoir la préfecture et les pompiers.
"Il est tombé dix millimètres de pluie ce (dimanche) matin, donc ça a fait du bien, ça nous a aidé et maintenant le feu ne progresse plus du tout", a affirmé le colonel Philippe Cassignol, chef du Codis renforcé, expliquant qu'une centaine de pompiers seront toujours mobilisés pour sécuriser l'incendie pendant "minimum" trois à quatre jours.
En Bretagne, l'incendie qui a parcouru 630 hectares dans la forêt de Brocéliande, a été déclaré "fixé" dimanche matin, comme en Maine-et-Loire, où le feu a détruit 160 hectares dans le secteur de Trélazé.
Cette amélioration sur le front des incendies est concomitante avec la fin de l'épisode caniculaire, le troisième depuis cet été. Plus aucun département n'est désormais en vigilance orange canicule.
La vigilance orange pour les orages a été levée de manière anticipée à 18H00 par Météo-France dans les sept départements concernés autour de la région lyonnaise.
Actuellement en vacances au fort de Brégançon (Var), le président de la République Emmanuel Macron a annoncé dimanche qu'il allait réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France.
Une initiative qui intervient alors que les pompiers, très sollicités depuis le début de l'été, se disent "au bord de la rupture".
Dans une tribune publiée sur le site du Journal du Dimanche les organisations de pompiers réclament plus de moyens financiers. Face à un "changement climatique (qui) va s'inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort", "les moyens doivent s'accroître, c'est une certitude", écrivent-ils.
ld-tsq-bur/swi-mpm
Et soudain, la pluie est tombée : "bonheur" et feu fixé en Gironde #
Son absence des semaines durant avait transformé le sol de la forêt des Lances en combustible pour incendie, mais la pluie est revenue dans la nuit de samedi à dimanche: un "bonheur" pour les locaux et un soulagement pour les pompiers en lutte sur le feu de "Landiras-2".
"Quel bonheur. La pluie ça fait quoi, dix ans qu'on ne l'avait pas vue ?", ironise, à l'heure du déjeuner, une bénévole du PC sécurité d'Hostens (Gironde), avant de se faire réprimander pour remplir plus rapidement des tasses de café.
Dans ce camping transformé en camp militaire, aux 1.500 couverts quotidiens servis à autant de pompiers venus de tous les coins de France et d'Europe pour lutter contre un incendie "hors norme", le sourire était de mise sur de nombreux visages dimanche.
Depuis les premières gouttes samedi vers 23H00, il est tombé "entre 10 et 30 mm" dans le secteur, selon Arnaud Mendousse, porte-parole des pompiers de Gironde, en première ligne contre cette reprise de feu qui a ravagé 7.400 hectares de pins depuis mardi.
Selon les pompiers, les dernières précipitations dans la zone remontaient à la fin du mois de juin. De nouvelles "rares averses" sont prévues pour les journées de mardi et mercredi, couplées à des températures en baisse, selon Météo-France.
"Ces conditions ont permis de constater que la situation était extrêmement favorable et nous permet d'ores et déjà d'annoncer que le feu est dorénavant fixé", a annoncé dans l'après-midi, le sous-préfet d'Arcachon, Ronan Leaustic.
Pour Dorothée Falières, une bénévole du PC d'Hostens qui habite une maison isolée en forêt, la pluie, "c'est un bonheur, et ça évite aussi les feux malveillants".
"Dès qu'il y a des sols humides, l'incendiaire n'est plus là", ajoute, à ses côtés, Jean-Louis Réglat, retraité et "petit exploitant forestier".
Mais pour les pompiers et les autorités, si stopper la progression du feu est un "grand soulagement, cela "ne veut pas dire que le feu est maîtrisé", tempère M. Mendousse, prévoyant "un gros dispositif sur le terrain pour encore plusieurs jours".
Dans les pinèdes calcinées dimanche, les pompiers, comme Eva Garon, 24 ans, s'attelaient à éteindre les fumerons, ces fumées émanant du sous-sol, où la température avoisine encore les 100°C dès un mètre de profondeur.
"Je ne les compte même plus", dit essoufflée Mme Garon, tirant de 07H00 à 19H00 une lance de 40 mètres reliée à un camions de 6.000 litres d'eau.
Un tâche éreintante mais "indispensable" pour éviter de nouveaux départs de feu.
La veille, avant les pluies, des dizaines de pompiers allemands et autrichiens, membres d'un contingent de près de 400 soldats du feu européens appelés en renfort, débitaient à coup de hache les souches encore brûlantes et arrachaient avec des pioches les fougères et plantes des parcelles voisines épargnées, pour éviter qu'un futur feu ne s'y propage.
Car pour éteindre complètement l'incendie, "il faudrait que la pluie tombe pendant plusieurs jours et semaines", estime le commandant Matthieu Jomain, des services départementaux d'incendie et de secours de Gironde.
Mais de l'aveu de tous les soldats du feu sur place, de telles pluies définitivement salvatrices n'arriveront "qu'à l'automne".
tsq-tm/ld/mpm
L'incendie sous contrôle dans l'Aveyron #
L'incendie ayant ravagé cette semaine 1.360 hectares de végétation dans l'Aveyron et la Lozère est désormais sous contrôle, a annoncé dimanche en fin d'après-midi la préfecture.
Les 1.000 personnes évacuées samedi par précaution à la suite de la reprise du feu, ont été autorisées à regagner leur logement ou leur lieu de vacances, selon la même source.
L'incendie s'est déclaré lundi, déclenché par un engin agricole sur une route de Lozère, avant de se propager en direction du village de Mostuéjouls, dans l'Aveyron.
"Les averses pluvieuses de (dimanche) après-midi ont permis d'endiguer la propagation du feu et aux sapeurs pompiers d'en reprendre le contrôle", informe un communiqué de la préfecture de l'Aveyron.
Sur les 700 pompiers dépêchés sur les lieux, environ 350 devaient rester mobilisés pour surveiller l'évolution de l'incendie dimanche et les jours suivants.
"Le feu n'est pas encore fixé, mais la situation est stabilisée. Il est sous contrôle", a précisé à l'AFP un porte-parole des pompiers de l'Aveyron.
Au cours de la semaine, un total de 4.000 personnes, des habitants de deux villages de l'Aveyron et des vacanciers, ont été évacuées à titre préventif. Il n'y a pas eu de blessé et le feu n'a causé de dégâts ni aux logements ni aux campings.
Le responsable présumé de l'incendie a été mis en examen mercredi pour destruction involontaire par incendie. Il a été placé sous contrôle judiciaire à l'issue de sa garde à vue.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'origine est accidentelle. Une pièce métallique de sa remorque a provoqué des étincelles en raclant le sol, mettant le feu à la végétation sur le bord de la route, à la lisière de l'Aveyron et la Lozère.
ap/swi
Après la pluie, accalmie générale sur le front des incendies, les pompiers restent "vigilants" #
La fin du troisième épisode caniculaire de l'été et l'arrivée de pluies ont apporté un relatif répit dimanche aux pompiers face aux incendies, avec des feux désormais fixés en Gironde, dans la Drôme et dans le Jura.
En Gironde, près de Landiras, la pluie tombée dans la nuit de samedi à dimanche a entraîné une accalmie et permis au sous-préfet d'Arcachon de déclarer le feu "fixé", face à une situation "extrêmement favorable".
Avec un ciel nuageux, des précipitations et des températures "relativement basses" autour de 25 degrés, les pompiers pouvaient enfin "respirer" dimanche dans cette région où le feu a dévoré quelque 7.400 hectares de forêt depuis mardi.
"C'est un grand soulagement mais attention, feu fixé ne veut pas dire éteint, donc on reste extrêmement vigilants. Un très gros dispositif va rester encore plusieurs jours sur le terrain", a précisé Arnaud Mendousse, porte-parole du Sdis 33.
Les 8.000 évacués de Gironde ont reçu dimanche après-midi l'autorisation de regagner leurs domiciles mais ont été invités à faire preuve de "prudence" par le directeur des pompiers du département, Marc Vermeulen, qui a rappelé que la forêt n'était "pas sécurisée".
Entre la Lozère et l'Aveyron, autour du village aveyronnais de Mostuéjouls, la situation est désormais "stabilisée", après une reprise "virulente" entre samedi et dimanche.
"Le feu n'est pas encore fixé, mais la situation est stabilisée. Il continue de brûler dans un périmètre qui n'évolue plus. Il est sous contrôle", a précisé à l'AFP un porte-parole des pompiers de l'Aveyron, ajoutant que le dispositif devait être réduit dimanche soir.
Le soulagement était également de mise dimanche dans le Jura, où plus de 1.000 hectares ont brûlé cette semaine.
L'incendie qui a ravagé depuis mardi quelque 700 hectares dans le secteur de Vescles et Cernon a été déclaré "fixé" dimanche après-midi, selon la préfecture, notamment grâce à l'arrivée de la pluie et aux largages de produits retardant par un avion Dash.
Même schéma non loin de là à Montlainsia, où l'incendie qui a consumé 200 hectares de forêt samedi n'a plus gagné de terrain dimanche.
Dans la Drôme, le feu qui a ravagé 383 hectares de végétation depuis le 5 août a également été fixé dimanche en début d'après-midi, ont fait savoir la préfecture et les pompiers.
"Il est tombé dix millimètres de pluie ce (dimanche) matin, donc ça a fait du bien, ça nous a aidé et maintenant le feu ne progresse plus du tout", a affirmé le colonel Philippe Cassignol, chef du Codis renforcé, expliquant qu'une centaine de pompiers seront toujours mobilisés pour sécuriser l'incendie pendant "minimum" trois à quatre jours.
En Bretagne, l'incendie qui a parcouru 630 hectares dans la forêt de Brocéliande, a été déclaré "fixé" dimanche matin, comme en Maine-et-Loire, où le feu a détruit 160 hectares dans le secteur de Trélazé.
Cette amélioration sur le front des incendies est concomitante avec la fin de l'épisode caniculaire, le troisième depuis cet été. Plus aucun département n'est désormais en vigilance orange canicule.
Côté orages, après une accalmie en début d'après-midi, "une nouvelle ligne orageuse s'est formée sur l'Auvergne et abordait la Loire en milieu d'après-midi", a annoncé Météo-France.
La vigilance orange aux orages restait maintenue dimanche après-midi dans sept départements (Ain, Rhône, Loire, Haute-Loire, Ardèche, Drôme, Isère), avec de possibles rafales de vent (60 à 80 km/h), de la grêle et de fortes précipitations.
Ces orages, dont l'effet sur les incendies est incertain en raison des impacts de foudre et des bascules de vent, pourraient aussi accroître les risques de crue dans les prochaines heures.
Actuellement en vacances au fort de Brégançon (Var), le président de la République Emmanuel Macron a annoncé dimanche qu'il allait réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France.
Une initiative qui intervient alors que les pompiers, très sollicités depuis le début de l'été, se disent "au bord de la rupture".
Dans une tribune publiée sur le site du Journal du Dimanche les organisations de pompiers réclament plus de moyens financiers. Face à un "changement climatique (qui) va s'inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort", "les moyens doivent s'accroître, c'est une certitude", écrivent-ils.
ld-tsq-bur/swi
Incendies "inédits" dans le Jura: le cap des 1.000 hectares franchi, la pluie en renfort des pompiers #
Plus de 1.050 hectares de forêts ont été réduits en cendres dans le Jura cette semaine, une situation "inédite" pour les pompiers auxquels l'arrivée de précipitations dimanche a accordé un "répit", selon la préfecture.
"C'est historique", selon les autorités qui parlent d'incendies à "l'envergure inédite".
Au total quatre feux ont noirci les massifs de la Petite Montagne du Jura, au sud-est du département, les deux encore en progression dimanche matin étant ayant été finalement fixés l'après-midi.
Le plus important, qui a débuté mardi, a ravagé depuis quelque 700 hectares dans le secteur de Vescles et Cernon, et a été déclaré "fixé" dimanche après-midi, notamment grâce "à un premier épisode pluvieux" et aux largages de produits retardants par un avion Dash, d'après la préfecture.
Une situation en nette "amélioration", alors que dimanche matin, les autorités alertaient sur "un risque de propagation de plusieurs centaines d'hectares".
Non loin de là, un autre incendie qui s'est déclaré samedi à hauteur de la commune de Montlainsia et a consumé 200 hectares de forêts, n'a lui aussi plus grignoté de terrain dimanche.
Les précipitations font cependant craindre des glissements de terrain sur les secteurs carbonisés, un hameau ayant été évacué par précaution à Menouille après une expertise réalisée en urgence par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Dans les secteurs de Cornod et Sarrogna, les deux feux ont été déclarés éteints dimanche matin. 162 hectares y ont brûlé.
Au total, 279 sapeurs pompiers luttent contre ces feux, ceux du Jura étant épaulés par des renforts venus de six départements de l'est et du centre du pays.
Quatre Canadair, deux hélicoptères bombardiers d'eau et des avions Dash ont également soutenu le combat au sol des soldats du feu, du jamais vu dans l'est de la France.
Les agriculteurs ont également prêté main forte en pompant l'eau des rivières pour notamment noyer les abords des chemins et empêcher la propagation.
Le Jura est classé au niveau ultime de la sécheresse depuis le 1er août, en situation de "crise".
Le précédent incendie significatif dans ce département datait de 2018. 110 hectares étaient partis en fumée après un feu mal éteint lors d'un camp de scouts à Maisod.
Dans les Vosges où 15 départs de feu ont été recensés samedi, 50 hectares de forêt ont brûlé au Ménil. Là-bas aussi, le feu est considéré "fixé" dimanche après-midi, 200 pompiers demeurant néanmoins mobilisés sur le terrain.
Samedi, Emmanuel Macron s'est entretenu avec le président du Conseil départemental du Jura, Clément Pernot, le responsable local des pompiers, le préfet et la députée Danielle Brulebois (LREM), après la reprise des incendies.
Le chef de l'Etat prévoit de réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France, a ajouté dimanche l'Elysée confirmant une information du JDD.
ari/rhl
Incendie près de Landiras: le feu "dorénavant fixé", annonce la préfécture #
L'incendie qui a ravagé 7.400 hectares de forêt depuis le 9 août près de Landiras, au sud de Bordeaux, est "dorénavant fixé", a annoncé dimanche le sous-préfet d'Arcachon, Ronan Leaustic.
Celui-ci a également annoncé que les 8.000 évacués de Gironde pouvaient regagner leur domicile dès dimanche après-midi.
"Finalement la nuit nous a été favorable. Nous avons eu plutôt de la pluie et très peu de vent (...) Ces conditions nous ont permis d'établir que la situation était extrêmement favorable et que le feu était dorénavant fixé", a expliqué le sous-préfet devant la presse.
La situation s'est améliorée dans le secteur pendant la nuit de samedi à dimanche avec l'arrivée de précipitations et une baisse des températures.
"On devait avoir un orage sec, on a eu une pluie abondante", s'est réjoui Marc Vermeulen, directeur des pompiers de la Gironde, lors du point presse.
Il a toutefois appelé à "la plus grande prudence" soulignant qu'"un feu fixé ne veut pas dire un feu éteint".
"Même si les conditions de sécurité sont réunies pour réintégrer la zone, l'intérieur de la forêt n'est pas sécurisé. Il est formellement interdit de pénétrer en forêt", a rappelé le directeur des pompiers.
Pour la suite, "la météo est favorable, dans le sens où il y a une diminution des températures au moins jusqu'à jeudi", a ajouté Marc Vermeulen.
Sur le terrain, les effectifs de pompiers mobilisés devraient passer sous la barre des 1.000 "dans les prochaines heures".
ld-tsq/swi
Incendie près de Landiras : le feu "dorénavant fixé" (préfecture) #
L'incendie qui a ravagé 7.400 hectares de forêt depuis le 9 août près de Landiras, au sud de Bordeaux, est "dorénavant fixé", a annoncé dimanche le sous-préfet d'Arcachon, Ronan Leaustic.
"Finalement la nuit nous a été favorable. Nous avons eu plutôt de la pluie et très peu de vent (...) Ces conditions nous ont permis d'établir que la situation était extrêmement favorable et que le feu était dorénavant fixé", a-t-il expliqué devant la presse.
ld-tsq/swi
Avec l'arrivée de la pluie, une précaire accalmie sur le front des incendies #
La fin du troisième épisode caniculaire de l'été et l'arrivée de pluie apportaient un relatif répit dimanche aux pompiers face aux incendies, mais la vigilance reste de mise, alors que le feu a repris dans l'Aveyron et qu'une vague orageuse traverse le pays.
Exténués par des journées à combattre le feu, les pompiers veulent y croire. "On respire. On peut continuer notre travail de noyage, souche par souche. Mais la prudence demeure, le feu n'est pas éteint, loin de là. Il ne faut pas relâcher la vigilance", résume à l'AFP dimanche le commandant Matthieu Jomain, porte-parole des pompiers depuis le PC d'Hostens (Gironde).
Avec un ciel nuageux, des précipitations et des températures basses autour de 25 degrés, la situation est plutôt favorable dans cette région où le feu a dévoré quelque 7.400 hectares depuis mardi, et où les pompiers ont reçu le renfort de près de 400 collègues venus de pays voisins.
L'incendie dénommé "Landiras-2" est considéré comme "tenu", sans pour autant être "fixé".
"Il est tombé entre 10 et 30 mm sur l'ensemble du secteur mais sur un terrain qui était extrêmement sec", ce qui "donne un répit mais ne signifie pas une fin de combat", a affirmé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours.
Selon lui, "le risque redeviendra important" s'il ne pleut pas à nouveau dans 48 à 72 heures.
En revanche, entre la Lozère et l'Aveyron, autour du village aveyronnais de Mostuéjouls, le feu, qui semblait samedi "en voie d'être circonscrit et prochainement éteint", a connu une reprise "virulente". Et selon la préfecture aveyronnaise, quelques 500 hectares supplémentaires ont été "consumés" depuis samedi, portant à 1.260 le total depuis lundi et provoquant l'évacuation préventive d'au moins 1.000 personnes.
Une amélioration est toutefois attendue dimanche grâce à des conditions météorologiques qui semblaient "nettement plus favorables" aux plus de 600 pompiers toujours mobilisés, a ajouté la préfecture.
Dans le Jura, région qui a été cette année inhabituellement touchée par les incendies, une reprise de feu a été constatée dans le sud brûlant 50 hectares supplémentaires dans le secteur de Vescles et Cernon.
Dans la Drôme l'atmosphère est plutôt à l'optimisme même si le feu de forêt et de végétation qui a ravagé 380 hectares n'était "toujours pas fixé" dimanche. Mais son "évolution n'est pas défavorable car la pluie va bien nous aider", a indiqué à l'AFP le Colonel Philippe Casstignol, chef du Codis renforcé.
"On profite de la pluie de ce matin pour parfaire les +établissements+, c'est-à-dire mettre des tuyaux par terre pour atteindre la crête et circonscrire le feu", a-t-il expliqué.
En Bretagne, l'incendie qui a parcouru 630 hectares dans la forêt de Brocéliande, a été déclaré "fixé" dimanche après une grosse reprise au cours de la nuit, mais restait sous l'observation de 180 pompiers, selon le préfet du Morbihan.
En Maine et Loire, l'incendie qui a détruit 160 hectares dans le secteur de Trélazé est "fixé et maitrisé" grâce notamment à la pluie, a indiqué la sous-préfète d'Angers.
Cette amélioration sur le front des incendies s'accompagne de la fin de l'épisode caniculaire, le troisième depuis cet été. Plus aucun département n'est désormais en vigilance orange canicule, mais 8 départements (Ain, Rhône, Loire, Haute-Loire, Ardèche, Drôme, Isère, Gard, Bouches-du-Rhône, Hérault) sont passés en vigilance orange orages, selon le dernier bulletin de Météo-France.
Ces orages, dont l'effet sur les incendies est incertain en raison des impacts de foudre et des bascules de vent, pourraient aussi accroître les risques de crue dans les prochaines heures.
Actuellement en vacances au fort de Brégançon (Var), le président de la République Emmanuel Macron a annoncé dimanche qu'il allait réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France.
Une initiative qui intervient alors que les pompiers, très sollicités depuis le début de l'été, se disent "au bord de la rupture".
Dans une tribune publiée sur le site du Journal du Dimanche les organisations de pompiers réclament plus de moyens financiers. Face à un "changement climatique (qui) va s'inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort", "les moyens doivent s'accroître, c'est une certitude", écrivent-ils.
dmc-bur/vk
France: la pluie apporte un répit dans la lutte contre un important incendie #
L'arrivée de la pluie dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud-ouest de la France a apporté un "répit" dans la lutte contre un vaste incendie ayant brûlé 7.400 hectares depuis mardi.
La situation s'est "considérablement améliorée pendant la nuit" du fait des précipitations, a affirmé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours du département de la Gironde.
Cet incendie surnommé Landiras 2, qui s'était déclaré un mois après deux gigantesques feux à Landiras et la Teste-de-Buch dans ce même département, était considéré dimanche comme "tenu" sans être "pour autant fixé", selon les services de l'État.
"Les risques de reprises persistent", a précisé la préfecture dans un communiqué.
"Il est tombé entre 10 et 30 mm" de pluie sur le secteur "mais sur un terrain qui était extrêmement sec. Cela donne un répit mais ne signifie pas une fin de combat", a souligné Arnaud Mendousse.
Sur le terrain, près de 400 sapeurs-pompiers venus d'Allemagne, de Roumanie, de Pologne, d'Autriche, de Grèce et d'Italie épaulent toujours les soldats du feu français.
La France qui connaît une sécheresse historique, enregistre trois fois plus de surfaces brûlées que la moyenne de ces dix dernières années.
Avec la fin de la canicule et l'arrivée d'orages et de pluies annoncés à partir de dimanche, le pays espère une accalmie sur le front des brasiers.
Samedi, toutefois, un millier de personnes ont encore dû être évacuées de six hameaux après la reprise "virulente" d'un feu qui a détruit depuis lundi 1.260 hectares entre l'Aveyron et la Lozère (Sud), selon un nouveau bilan officiel dimanche. Jusqu'à 3.000 personnes avaient déjà été provisoirement évacuées depuis le démarrage de cet incendie.
Des renforts en provenance d'au moins trois départements sont arrivés dans la nuit, portant à 600 le nombre total de soldats du feu sur place, selon les autorités.
Très sollicités depuis le début de l'été, les pompiers, se disant "au bord de la rupture", ont demandé dimanche plus de moyens financiers, dans une tribune sur le site du Journal du Dimanche.
Face à un "changement climatique (qui) va s'inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort", "les moyens doivent s'accroître, c'est une certitude", ont-ils souligné.
De leur côté, les services de la présidence française ont annoncé que le chef de l'État, Emmanuel Macron, réunirait l'ensemble des acteurs concernés par les incendies - pompiers mais aussi agriculteurs et élus par exemple -, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France.
ld-dmc-jg/thm
Incendies "inédits" dans le Jura: le cap des 1.000 hectares franchi, la pluie en renfort des pompiers #
Plus de 1.050 hectares de forêts ont été réduits en cendres dans le Jura cette semaine, alors que plusieurs centaines d'hectares sont encore "menacés" dimanche malgré l'arrivée de précipitations, a-t-on appris auprès de la préfecture.
"C'est historique", selon les autorités qui parlent d'incendies à "l'envergure inédite".
Au total quatre feux ont noirci les massifs de la Petite Montagne du Jura, au sud-est du département, deux étant toujours en cours dimanche.
Le plus important, qui a débuté mardi, a ravagé depuis quelque 700 hectares dans le secteur de Vescles et Cernon, avec toujours "un risque de propagation de plusieurs centaines d'hectares", selon la préfecture.
Non loin de là, un autre incendie qui s'est déclaré samedi à hauteur de la commune de Montlainsia a consumé 200 hectares de forêts, 400 autres étant menacés.
La pluie qui a commencé à tomber en fin de de matinée sur le sud du département devraient permettre d'éviter les reprises et de ralentir les têtes de feu, selon les pompiers.
Ces précipitations font cependant craindre des glissements de terrain sur les secteurs carbonisés, un hameau ayant été évacué par précaution à Menouille après une expertise réalisée en urgence par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Dans les secteurs de Cornod et Sarrogna, les deux feux sont en revanche désormais éteints. 162 hectares y ont brûlé.
Au total, 279 sapeurs pompiers luttent contre ces feux, ceux du Jura étant épaulés par des renforts venus de six départements de l'est et du centre du pays.
Quatre Canadair, deux hélicoptères bombardiers d'eau et des avions Dash ont également soutenu le combat au sol des soldats du feu, du jamais vu dans l'est de la France.
Le Jura est classé au niveau ultime de la sécheresse depuis le 1er août, en situation de "crise".
Le précédent incendie significatif dans ce département datait de 2018. 110 hectares étaient partis en fumée après un feu mal éteint lors d'un camp de scouts à Maisod.
Dans les Vosges où 15 départs de feu ont été recensés samedi, 50 hectares de forêt ont brûlé au Ménil. L'incendie a été contenu mais de forts risques de reprise persistent en raison d'un vent attendu soufflant entre 50 et 70 km/h.
Samedi, Emmanuel Macron s'est entretenu avec le président du Conseil départemental du Jura, Clément Pernot, le responsable local des pompiers, le préfet et la députée Danielle Brulebois (LREM), après la reprise des incendies.
Le chef de l'Etat prévoit de réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France, a ajouté dimanche l'Elysée confirmant une information du JDD.
ari/ha/rhl
Les pompiers, "au bord de la rupture", demandent plus de moyens financiers (tribune) #
Les pompiers, très sollicités depuis le début de l'été par d'importants feux de forêt, demandent que la part de la taxe sur les assurances qui finance les services départementaux d'incendie et de secours (Sdis) soit doublée, dans une tribune publiée sur le site du Journal du dimanche.
"Après une lutte de tous les instants et à tous les endroits depuis près de deux mois, les sapeurs-pompiers et l'ensemble des forces de la sécurité civile sont au bord de la rupture", écrivent les présidents de trois organisations de pompiers, dont la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).
Face à un "changement climatique (qui) va s'inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort", "les moyens doivent s'accroître, c'est une certitude", avertissent-ils.
Les auteurs de la tribune préconisent de "revoir la clef de répartition" de la taxe spéciale sur les conventions d'assurance (TSCA) et de doubler la part reversée aux Sdis, dont elle constitue "un des volets importants du financement".
Cette mesure doit être discutée "dès à présent, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023", pressent les signataires.
"En mettant en péril leurs vies pour protéger les personnes et les biens, les sapeurs-pompiers et plus largement les acteurs de la sécurité civile permettent aux assurances un taux d'évitement conséquent, et donc des économies non négligeables", argumentent-ils.
"N'abandonnons pas nos soldats du feu, devenus soldats de la vie, aujourd'hui soldats du climat, dès l'été fini et les caméras tournées vers d'autres sujets de rentrée", conclut la tribune.
alh/cb/vk
Sur la Côte d'Azur, le tourisme pèse sur les rares ressources en eau #
"On est en vacances donc on n'écoute pas trop les infos...": sur la plage de l'Almanarre, à Hyères (Var), des touristes, serviette contre serviette, ignorent tout des restrictions d'eau imposées dans cette région frappée par une sécheresse historique qu'ils contribuent à aggraver.
Anne Fretey, 53 ans, venue de Troyes (Aube), consciente de la problématique au niveau national, ne lave plus sa voiture "depuis un moment" mais n'était "pas du tout au courant" du manque d'eau particulièrement criant sur la Côte d'Azur.
Comme 87 autres communes du département du Var, Hyères est en situation de "crise" sécheresse, le niveau d'alerte le plus élevé. Les cours d'eau sont au plus bas, dans une région où la consommation est bien supérieure à la moyenne (228 litres par jour par personne, contre 109 litres pour le Nord-Pas-de-Calais).
Anne découvre que la douche de plage est à sec, seul signe visible pour les estivants des restrictions en cours. Juste au-dessus du bouton poussoir, un autocollant informe d'une coupure de l'eau des douches depuis mai - le début de l'alerte sécheresse dans la commune.
Mais dans les rues du centre-ville comme à l'entrée des sites touristiques, aucun affichage n'informe du manque d'eau et de la nécessité d'utiliser cette ressource avec sobriété.
Au-delà des restrictions, Anne Setimelli, fondatrice de l'association écologiste varoise "Explore et préserve", estime qu'il faudrait "repenser l'utilisation de l'eau" et par exemple définitivement fermer les douches de plage au profit de points d'eau potable "pour remplir sa gourde et éviter les bouteilles en plastique".
La militante déplore que "les politiques ne sensibilisent pas assez le grand public sur un territoire qui subit une très forte pression touristique".
Provence-Alpes-Côte d'Azur se place en tête, cette saison, des régions les plus attractives de France, avec un "retour en force" des touristes au même niveau qu'avant l'épidémie de Covid-19, selon le Comité régional du tourisme.
Sur la presqu'île de Giens, toujours à Hyères, les campings à proximité des plages de la Méditerranée font le plein en août. Dans un établissement quatre étoiles, les lauriers roses resplendissent et la piscine déborde: le personnel n'a pas entendu parler des restrictions, et notamment de l'interdiction de remplir les piscines dans cette situation de "crise".
Contacté par l'AFP, un agent de la police de l'environnement dans la région nuance: les établissements peuvent demander une dérogation aux préfets, "qui ont tendance à l'accorder quand les piscines sont collectives en période de canicule", en invoquant "des enjeux de santé publique".
Au bord du bassin bleu turquoise, Grégory Prudhomme, 52 ans, venu en famille du Pas-de-Calais remarque que "la piscine n'est pas si grande que ça" et préfère pointer du doigt les campings équipés de "piscines surdimensionnées, avec des toboggans", ou encore les piscines individuelles des villas.
Quelques kilomètres plus loin, au centre de vacances de l'Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA), pas de piscine. "On est à 25 mètres de la mer, ce serait une aberration", assure Gaspard Dalle, responsable des sports, tout en reconnaissant que "les centres UCPA avec piscine enregistrent entre 30 et 40% de réservations en plus que les autres".
Devant le hangar où sont rangés combinaisons de plongée et gilets de sauvetage, une pancarte avertit: "Chaque goutte compte". Gaspard Dalle désigne un grand bac de 500 litres, "de l'eau douce et un produit désinfectant", dans lequel les vacanciers doivent dessaler leurs tenues: pour s'adapter à la sécheresse, l'eau n'est changée qu'une fois par jour au lieu de deux.
Idem pour le rinçage du matériel nautique (planches, catamarans, etc), indispensable à sa durabilité: "On ne rince plus qu'une fois par semaine au lieu de tous les jours".
Dans ce centre de vacances partenaire du parc national de Port-Cros, l'écologie fait partie des valeurs fortes: le système de cantine collective, la maîtrise de la climatisation et l'éducation à la biodiversité en témoignent.
"Les clients attendent un minimum de qualité et c'est sûr que restreindre l'eau et la clim' peut nuire à cette qualité, mais je pense que ça fait partie d'une éducation indispensable", réfléchit Gaspard. Notamment pour réduire la pression touristique sur les ressources naturelles: Tandis qu'un Français consomme en moyenne 148 litres d'eau par jour, son utilisation passe à 230 litres d'eau par jour en vacances, selon le Centre d'information sur l'eau.
jp/iw/vk
Incendies : Macron va réunir les acteurs concernés à l'Elysée #
Emmanuel Macron va réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France, a annoncé dimanche l'Eysée confirmant une information du JDD.
Le chef de l'Etat conviera pompiers, renforts venus d'Outre-mer et de l'Union européenne, agriculteurs et élus afin de les "remercier" et "d'ouvrir les travaux sur l'évolution du modèle dans les années à venir", a-t-on indiqué dans son entourage, sans donner de date.
Emmanuel Macron est actuellement en vacances au fort de Brégançon dans le Var. La rentrée du gouvernement est prévue pour la semaine du 22 août.
Le chef de l'Etat s'est entretenu par ailleurs samedi avec le président du Conseil départemental du Jura, Clément Pernot, le responsable local des pompiers, le préfet et la députée Danielle Brulebois (LREM) après la reprise samedi des incendies dans ce département.
Le feu a repris dans le secteur de Vescles et Cernon, portant le total des terres brûlées à plus de 800 hectares depuis mardi dans le Jura.
Le président a témoigné de sa "solidarité" et salué "les actes de solidarité locale et de mobilisation", notamment des agriculteurs qui ont approvisionné les pompiers en eau, a-t-on précisé.
Emmanuel Macron a demandé au préfet du Jura de voir "comment on pourrait les réquisitionner a posteriori" afin de les indemniser pour leurs efforts.
vl/cg/rhl
France: la pluie apporte un répit dans la lutte contre un important incendie #
L'arrivée de la pluie dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud-ouest de la France a apporté un "répit" dans la lutte contre un vaste incendie ayant brûlé 7.400 hectares depuis mardi.
La situation s'est "considérablement améliorée pendant la nuit" du fait des précipitations, a affirmé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours du département de la Gironde.
Cet incendie surnommé Landiras 2, qui s'était déclaré un mois après deux gigantesques feux à Landiras et la Teste-de-Buch dans ce département, était considéré dimanche comme "tenu" sans être "pour autant fixé", selon les services de l'État.
"Les risques de reprises persistent", a cependant précisé la préfecture dans un communiqué.
"Il est tombé entre 10 et 30 mm" sur le secteur "mais sur un terrain qui était extrêmement sec. Cela donne un répit mais ne signifie pas une fin de combat", a ajouté Arnaud Mendousse.
Sur le terrain, d"importants moyens terrestres et aériens restent mobilisés". Près de 400 sapeurs-pompiers venus d'Allemagne, de Roumanie, de Pologne, d'Autriche, de Grèce et d'Italie épaulent toujours les soldats du feu français.
La France qui connaît une sécheresse historique, enregistre trois fois plus de surfaces brûlées que la moyennes de ces dix dernières années.
Avec la fin de la canicule et l'arrivée d'orages et de pluies, annoncés à partir de dimanche, le pays espère une accalmie sur le front des brasiers.
Samedi, toutefois, un millier de personnes ont encore dû être évacuées de six hameaux après la reprise "virulente" d'un feu qui a détruit depuis lundi plus de 800 hectares entre l'Aveyron et la Lozère (Sud).
Depuis lundi, jusqu'à 3.000 personnes avaient déjà été provisoirement évacuées à cause de cet incendie.
ld-dmc-jg/at
Bretagne: le feu en forêt de Brocéliande est fixé #
Le feu en forêt de Brocéliande est fixé dimanche en fin de matinée après une importante reprise de feu au cours de la nuit et reste sous observation de 180 sapeurs-pompiers, selon la préfecture du Morbihan.
L'incendie qui s'est déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi sur la commune de Campénéac, à une soixantaine de kilomètres de Rennes est "sous surveillance active" après avoir parcouru 630 hectares et en avoir détruit 400.
Joint par l'AFP, le service de la communication interministérielle a assuré que "la pluie a évidemment aidé les pompiers mais on ne sait pas comment cela va évoluer dans les heures qui viennent".
Près de 300 pompiers ont été engagés au plus fort du feu dont certains éléments de l'école militaire voisine de Saint-Cyr-Coëtquidan, ainsi qu'un avion Dash et deux avions Air Tractor AT 802 suédois venus en renfort "dans le cadre de la solidarité européenne".
La forêt de Brocéliande, qui s'étend sur plus de 9.000 ha, est un haut-lieu de la légende arthurienne, à cheval sur l'est du Morbihan et le sud-ouest de l'Ille-et-Vilaine.
mac/vk
Incendie en Gironde: la pluie offre un répit mais "les risques de reprises persistent" #
L'incendie dénommé "Landiras-2", qui ravage le sud de la Gironde depuis mardi, est considéré dimanche matin comme "tenu" mais n'est "pas pour autant fixé", a fait savoir la préfecture.
La situation s'est "considérablement améliorée pendant la nuit" du fait des précipitations sur la zone d'intervention des pompiers, a affirmé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours de Gironde.
Le bilan de cette reprise de feu, après le gigantesque incendie de juillet à Landiras, est maintenu à 7.400 hectares depuis mardi mais "les risques de reprises persistent", précise la préfecture dans un communiqué.
"Il est tombé entre 10 et 30 mm sur l'ensemble du secteur mais sur un terrain qui était extrêmement sec. Nous savons que cela donne un répit mais ne signifie pas une fin de combat. Nous savons que s'il ne pleut pas à nouveau dans 48 à 72 heures, le risque redeviendra important", a ajouté Arnaud Mendousse.
Dimanche vers 09h00 aux environs d'Hostens, les bas-côtés des routes jaunis par la sécheresse étaient à nouveau humides, a constaté un journaliste de l'AFP.
D'épais nuages surplombaient encore de bon matin le PC Sécurité des pompiers, qui estiment la situation "favorable" pour la journée.
"Le taux d'humidité est élevé et la température relativement basse, autour de 25 degrés, ce qui va nous permettre de continuer nos efforts. Le feu n'est absolument pas éteint, le sol reste extrêmement chaud", a souligné Arnaud Mendousse.
Sur le terrain, d"importants moyens terrestres et aériens restent mobilisés". Près de 400 sapeurs-pompiers venus d'Allemagne, de Roumanie, de Pologne, d'Autriche, de Grèce et d'Italie épaulent toujours les soldats du feu français.
ld-tsq/vk
A moto ou VTT, les gendarmes traquent les pyromanes dans les forêts de Gironde #
À terre, deux motards de la gendarmerie affectés à la surveillance des forêts foncent sur une piste forestière du sud-ouest de la France. Dans le ciel, un hélicoptère survole la zone, traquant tout incendie ou incendiaire présumé.
Dans la forêt bordant la station balnéaire de Soulac-sur-Mer (Gironde), vingt départs de feu ont été signalés au cours de la semaine et ont brûlé chacun entre 100 mètres carrés et 30 hectares de forêt, selon la gendarmerie.
Arbres roussis et troncs calcinés flanquent à intervalles réguliers les chemins et les pistes cyclables qui traversent le bois.
Pour "mettre fin à la série", la préfecture a dépêché sur place le nouveau peloton Vigilance Forêt (PVF), composés de quinze gendarmes réservistes, d'un officier de police judiciaire et de deux motards de la brigade mobile, appuyés par un hélicoptère.
Répartis sur trois zones, polo bleu clair sur le dos, les gendarmes du PVF sillonnent la forêt à moto, VTT ou en voiture quand le terrain le permet, à la recherche de pyromanes potentiels.
Le peloton a été créé cette semaine dans l'idée d'épargner toute mobilisation supplémentaire aux pompiers déjà accaparés par l'incendie qui a ravagé depuis mardi 7.400 hectares de pinède dans le sud de la Gironde, à l'autre extrémité du département.
"Après les grands incendies de juillet, nous avons observé une augmentation des faits d'incendiaires. On compte une vingtaine de départs de feu d'origine inconnue par jour en Gironde", affirme Martin Guespereau, préfet délégué pour la défense et la sécurité de la région, la Nouvelle-Aquitaine.
D'après l'Office national des forêts (ONF), neuf incendies sur dix sont d'origine humaine et trois sur dix en moyenne sont intentionnels.
"Le peloton Vigilance Forêts est une division d'appui, qui a pour but de prévenir, déceler et éventuellement d'interpeller", précise le capitaine Christophe Roque, qui a mis en place le PVF.
À l'orée de la forêt de Soulac-sur-Mer, des panneaux rouge et blanc rappellent aux promeneurs qu'en raison du risque "très sévère" d'incendie, l'accès au massif forestier est interdit depuis le 11 août et jusqu'à nouvel ordre.
Quelques cyclistes le traversaient encore samedi, interceptés par les gendarmes du PVF.
"Dès que l'on croise quelqu'un, on relève son identité. Car si on croise la même personne plusieurs fois, ça peut devenir suspect", explique Bruno Kechtoff, gilet pare-balles et calot sur la tête.
À la radio retentit un appel : deux départs de feu distants d'à peine 500 mètres ont été signalés dans les environs de Bazas, au sud de Bordeaux. Un individu en mobylette, vêtu d'un "pantalon à liseré jaune", a été aperçu par un riverain à proximité.
Au-dessus de la forêt, l'hélicoptère du PVF vire de bord et file droit vers Bazas, à 130 kilomètres de là.
"Notre prochaine affectation dépendra de là où les départs de feu ont lieu. Nous avons été appelés ici en urgence mais nous pouvons bouger si d'autres zones sont concernées", explique le gendarme Jérémy Hernandez, avant de partir en voiture, sirène hurlante, à la recherche d'un quad signalé dans le bois.
ld/tsq/npk/jg
A moto ou VTT, les gendarmes traquent les pyromanes dans les forêts de Gironde #
À terre, deux motards de la gendarmerie affectés à la surveillance des forêts foncent sur une piste forestière du sud-ouest de la France. Dans le ciel, un hélicoptère survole la zone, traquant tout incendie ou incendiaire présumé.
Dans la forêt bordant la station balnéaire de Soulac-sur-Mer (Gironde), vingt départs de feu ont été signalés au cours de la semaine et ont brûlé chacun entre 100 mètres carrés et 30 hectares de forêt, selon la gendarmerie.
Arbres roussis et troncs calcinés flanquent à intervalles réguliers les chemins et les pistes cyclables qui traversent le bois.
Pour "mettre fin à la série", la préfecture a dépêché sur place le nouveau peloton Vigilance Forêt (PVF), composés de quinze gendarmes réservistes, d'un officier de police judiciaire et de deux motards de la brigade mobile, appuyés par un hélicoptère.
Répartis sur trois zones, polo bleu clair sur le dos, les gendarmes du PVF sillonnent la forêt à moto, VTT ou en voiture quand le terrain le permet, à la recherche de pyromanes potentiels.
Le peloton a été créé cette semaine dans l'idée d'épargner toute mobilisation supplémentaire aux pompiers déjà accaparés par l'incendie qui a ravagé depuis mardi 7.400 hectares de pinède dans le sud de la Gironde, à l'autre extrémité du département.
"Après les grands incendies de juillet, nous avons observé une augmentation des faits d'incendiaires. On compte une vingtaine de départs de feu d'origine inconnue par jour en Gironde", affirme Martin Guespereau, préfet délégué pour la défense et la sécurité de la région, la Nouvelle-Aquitaine.
D'après l'Office national des forêts (ONF), neuf incendies sur dix sont d'origine humaine et trois sur dix en moyenne sont intentionnels.
"Le peloton Vigilance Forêts est une division d'appui, qui a pour but de prévenir, déceler et éventuellement d'interpeller", précise le capitaine Christophe Roque, qui a mis en place le PVF.
À l'orée de la forêt de Soulac-sur-Mer, des panneaux rouge et blanc rappellent aux promeneurs qu'en raison du risque "très sévère" d'incendie, l'accès au massif forestier est interdit depuis le 11 août et jusqu'à nouvel ordre.
Quelques cyclistes le traversaient encore samedi, interceptés par les gendarmes du PVF.
"Dès que l'on croise quelqu'un, on relève son identité. Car si on croise la même personne plusieurs fois, ça peut devenir suspect", explique Bruno Kechtoff, gilet pare-balles et calot sur la tête.
À la radio retentit un appel : deux départs de feu distants d'à peine 500 mètres ont été signalés dans les environs de Bazas, au sud de Bordeaux. Un individu en mobylette, vêtu d'un "pantalon à liseré jaune", a été aperçu par un riverain à proximité.
Au-dessus de la forêt, l'hélicoptère du PVF vire de bord et file droit vers Bazas, à 130 kilomètres de là.
"Notre prochaine affectation dépendra de là où les départs de feu ont lieu. Nous avons été appelés ici en urgence mais nous pouvons bouger si d'autres zones sont concernées", explique le gendarme Jérémy Hernandez, avant de partir en voiture, sirène hurlante, à la recherche d'un quad signalé dans le bois.
ld/tsq/npk/jg
A moto ou VTT, les gendarmes traquent les pyromanes dans les forêts de Gironde #
À terre, deux motards de la gendarmerie affectés à la surveillance des forêts foncent sur une piste forestière du sud-ouest de la France. Dans le ciel, un hélicoptère survole la zone, traquant tout incendie ou incendiaire présumé.
Dans la forêt bordant la station balnéaire de Soulac-sur-Mer (Gironde), vingt départs de feu ont été signalés au cours de la semaine et ont brûlé chacun entre 100 mètres carrés et 30 hectares de forêt, selon la gendarmerie.
Arbres roussis et troncs calcinés flanquent à intervalles réguliers les chemins et les pistes cyclables qui traversent le bois.
Pour "mettre fin à la série", la préfecture a dépêché sur place le nouveau peloton Vigilance Forêt (PVF), composés de quinze gendarmes réservistes, d'un officier de police judiciaire et de deux motards de la brigade mobile, appués par un hélicoptère.
Répartis sur trois zones, polo bleu clair sur le dos, les gendarmes du PVF sillonnent la forêt à moto, VTT ou en voiture quand le terrain le permet, à la recherche de pyromanes potentiels.
Le peloton a été créé cette semaine dans l'idée d'épargner toute mobilisation supplémentaire aux pompiers déjà accaparés par l'incendie qui a ravagé depuis mardi 7.400 hectares de pinède dans le sud de la Gironde, à l'autre extrémité du département.
"Après les grands incendies de juillet, nous avons observé une augmentation des faits d'incendiaires. On compte une vingtaine de départs de feux d'origine inconnue par jour en Gironde", affirme Martin Guespereau, préfet délégué pour la défense et la sécurité de la région, la Nouvelle-Aquitaine.
D'après l'Office national des forêts (ONF), neuf incendies sur dix sont d'origine humaine et trois sur dix en moyenne sont intentionnels.
"Le peloton Vigilance Forêts est une division d'appui, qui a pour but de prévenir, déceler et éventuellement d'interpeller", précise le capitaine Christophe Roque, qui a mis en place le PVF.
À l'orée de la forêt de Soulac-sur-Mer, des panneaux rouge et blanc rappellent aux promeneurs qu'en raison du risque "très sévère" d'incendie, l'accès au massif forestier est interdit depuis le 11 août et jusqu'à nouvel ordre.
Quelques cyclistes le traversaient encore samedi, interceptés par les gendarmes du PVF.
"Dès que l'on croise quelqu'un, on relève son identité. Car si on croise la même personne plusieurs fois, ça peut devenir suspect", explique Bruno Kechtoff, gilet pare-balles et calot sur la tête.
À la radio retentit un appel : deux départs de feu distants d'à peine 500 mètres ont été signalés dans les environs de Bazas, au sud de Bordeaux. Un individu en mobylette, vêtu d'un "pantalon à liseré jaune", a été aperçu par un riverain à proximité.
Au-dessus de la forêt, l'hélicoptère du PVF vire de bord et file droit vers Bazas, à 130 kilomètres de là.
"Notre prochaine affectation dépendra de là où les départs de feu ont lieu. Nous avons été appelés ici en urgence mais nous pouvons bouger si d'autres zones sont concernées", explique le gendarme Jérémy Hernandez, avant de partir en voiture, sirène hurlante, à la recherche d'un quad signalé dans le bois.
ld/tsq/npk/jg
Sur la Côte d'Azur, le tourisme pèse sur les rares ressources en eau #
"On est en vacances donc on n'écoute pas trop les infos...": sur la plage de l'Almanarre, à Hyères (Var), des touristes, serviette contre serviette, ignorent tout des restrictions d'eau imposées dans cette région frappée par une sécheresse historique qu'ils contribuent à aggraver.
Anne Fretey, 53 ans, venue de Troyes (Aube), consciente de la problématique au niveau national, ne lave plus sa voiture "depuis un moment" mais n'était "pas du tout au courant" du manque d'eau particulièrement criant sur la Côte d'Azur.
Comme 87 autres communes du département du Var, Hyères est en situation de "crise" sécheresse, le niveau d'alerte le plus élevé. Les cours d'eau sont au plus bas, dans une région où la consommation est bien supérieure à la moyenne (228 litres par jour par personne, contre 109 litres pour le Nord-Pas-de-Calais).
Anne découvre que la douche de plage est à sec, seul signe visible pour les estivants des restrictions en cours. Juste au-dessus du bouton poussoir, un autocollant informe d'une coupure de l'eau des douches depuis mai - le début de l'alerte sécheresse dans la commune.
Mais dans les rues du centre-ville comme à l'entrée des sites touristiques, aucun affichage n'informe du manque d'eau et de la nécessité d'utiliser cette ressource avec sobriété.
Au-delà des restrictions, Anne Setimelli, fondatrice de l'association écologiste varoise "Explore et préserve", estime qu'il faudrait "repenser l'utilisation de l'eau" et par exemple définitivement fermer les douches de plage au profit de points d'eau potable "pour remplir sa gourde et éviter les bouteilles en plastique".
La militante déplore que "les politiques ne sensibilisent pas assez le grand public sur un territoire qui subit une très forte pression touristique".
Provence-Alpes-Côte d'Azur se place en tête, cette saison, des régions les plus attractives de France, avec un "retour en force" des touristes au même niveau qu'avant l'épidémie de Covid-19, selon le Comité régional du tourisme.
Sur la presqu'île de Giens, toujours à Hyères, les campings à proximité des plages de la Méditerranée font le plein en août. Dans un établissement quatre étoiles, les lauriers roses resplendissent et la piscine déborde: le personnel n'a pas entendu parler des restrictions, et notamment de l'interdiction de remplir les piscines dans cette situation de "crise".
Contacté par l'AFP, un agent de la police de l'environnement dans la région nuance: les établissements peuvent demander une dérogation aux préfets, "qui ont tendance à l'accorder quand les piscines sont collectives en période de canicule", en invoquant "des enjeux de santé publique".
Au bord du bassin bleu turquoise, Grégory Prudhomme, 52 ans, venu en famille du Pas-de-Calais remarque que "la piscine n'est pas si grande que ça" et préfère pointer du doigt les campings équipés de "piscines surdimensionnées, avec des toboggans", ou encore les piscines individuelles des villas.
Quelques kilomètres plus loin, au centre de vacances de l'Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA), pas de piscine. "On est à 25 mètres de la mer, ce serait une aberration", assure Gaspard Dalle, responsable des sports, tout en reconnaissant que "les centres UCPA avec piscine enregistrent entre 30 et 40% de réservations en plus que les autres".
Devant le hangar où sont rangés combinaisons de plongée et gilets de sauvetage, une pancarte avertit: "Chaque goutte compte". Gaspard Dalle désigne un grand bac de 500 litres, "de l'eau douce et un produit désinfectant", dans lequel les vacanciers doivent dessaler leurs tenues: pour s'adapter à la sécheresse, l'eau n'est changée qu'une fois par jour au lieu de deux.
Idem pour le rinçage du matériel nautique (planches, catamarans, etc), indispensable à sa durabilité: "On ne rince plus qu'une fois par semaine au lieu de tous les jours".
Dans ce centre de vacances partenaire du parc national de Port-Cros, l'écologie fait partie des valeurs fortes: le système de cantine collective, la maîtrise de la climatisation et l'éducation à la biodiversité en témoignent.
"Les clients attendent un minimum de qualité et c'est sûr que restreindre l'eau et la clim' peut nuire à cette qualité, mais je pense que ça fait partie d'une éducation indispensable", réfléchit Gaspard. Notamment pour réduire la pression touristique sur les ressources naturelles: Tandis qu'un Français consomme en moyenne 148 litres d'eau par jour, son utilisation passe à 230 litres d'eau par jour en vacances, selon le Centre d'information sur l'eau.
jp/iw/vk
Aveyron: 500 hectares supplémentaires brûlés, 1000 personnes évacuées #
Une reprise du feu samedi à Mostuéjouls (Aveyron) a brûlé 500 hectares supplémentaires, portant à 1.260 le total d'hectares détruits depuis lundi et provoquant l'évacuation préventive d'au moins 1.000 personnes, a indiqué dimanche la préfecture.
Le feu, qui semblait samedi vers midi "en voie d'être circonscrit et prochainement, éteint", a connu une reprise "virulente" dans l'après-midi, toujours selon la préfecture.
Au moins 1.000 personnes ont été évacuées du village de Mostuéjols, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Millau, et de six hameaux proches de ce village.
"Des renforts en provenance d'au moins trois départements différents sont arrivés vers une heure du matin" dimanche, portant à 600 le nombre total de pompiers sur place.
Depuis lundi, cet incendie qui n'a pas fait de blessé avait déjà été à l'origine de l'évacuation de près de 3.000 personnes. Elles avaient depuis été autorisées à regagner leurs domiciles ou leur lieu d'hébergement quand il s'agissait de vacanciers.
Mercredi, un homme résidant en Lozère avait été mis en examen pour "destruction involontaire par incendie". Il est soupçonné d'avoir accidentellement déclenché l'incendie, quand une partie métallique de sa remorque a provoqué des étincelles en raclant le sol, mettant le feu à la végétation sur le bord de la route, à la lisière de l'Aveyron et la Lozère.
Par ailleurs, pour éviter les risques d'incendie, la préfecture de l'Aveyron a notamment interdit temporairement les manifestations sportives en espaces naturels, les spectacles pyrotechniques ou "toute activité de chasse ou de destruction par arme à feu se déroulant en pleine nature".
dmc/vk
A moto ou VTT, les gendarmes traquent les pyromanes dans les forêts de Gironde #
A terre, deux motards du peloton de gendarmerie Vigilance Forêt foncent sur une piste forestière. Dans le ciel, un hélicoptère survole la zone, prêt à leur signaler tout incendie ou personne susceptible d'en être à l'origine.
Dans la forêt qui borde la station balnéaire de Soulac-sur-Mer dans le nord-ouest de la Gironde, vingt départ de feu ont été signalés au cours de la semaine et ont brûlé chacun entre 100 mètres carrés et 30 hectares de forêt, selon la gendarmerie.
Arbres roussis et troncs calcinés bordent à intervalles réguliers les chemins et les pistes cyclables qui traversent le bois.
Pour "mettre fin à la série", la préfecture a dépêché sur place le nouveau peloton Vigilance Forêt (PVF), composés de quinze gendarmes réservistes, d'un officier de police judiciaire et de deux motards de la brigade mobile, épaulés par un hélicoptère.
Répartis sur trois zones, polo bleu clair sur le dos, le PVF sillonne la forêt à moto, VTT ou en voiture quand le terrain le permet, à la recherche de pyromanes potentiels.
Le peloton a été crée cette semaine dans l'idée d'épargner toute mobilisation supplémentaire aux pompiers déjà accaparés par l'incendie qui a ravagé depuis mardi 7.400 hectares de pinède dans le sud de la Gironde, à l'autre extrémité du département.
"Après les grands incendies de juillet, nous avons observé une augmentation des faits d'incendiaires. On compte une vingtaine de départ de feux d'origine inconnue par jour en Gironde", affirme Martin Guespereau, préfet délégué pour la défense et la sécurité en Nouvelle-Aquitaine.
D'après l'Office national des forêts (ONF), neuf incendies sur dix sont d'origine humaine et trois sur dix en moyenne sont intentionnels.
"Le peloton Vigilance Forêts est une division d'appui, qui a pour but de prévenir, déceler et éventuellement d'interpeller", précise le capitaine Christophe Roque, chargé en début de semaine de mettre en place le PVF.
A l'orée de la forêt de Soulac-sur-Mer, des panneaux rouge et blanc rappellent aux promeneurs qu'en raison du risque "très sévère" d'incendie, l'accès au massif forestier est interdit dans le département depuis le 11 août et jusqu'à nouvel ordre.
Quelques cyclistes le traversaient encore samedi, interceptés par les gendarmes du PVF.
"Dès que l'on croise quelqu'un, on relève son identité. Car si on croise la même personne plusieurs fois, ça peut devenir suspect", explique Bruno Kechtoff, gilet par balle et calot sur la tête.
A la radio retentit un appel: deux départs de feu distants d'à peine 500 mètres ont été signalés dans les environs de Bazas, au sud de Bordeaux. Un individu en mobylette et vêtu d'un "pantalon à liseré jaune" a été aperçu par un riverain à proximité.
Au-dessus de la forêt, l'hélicoptère du PVF vire de bord et file droit vers Bazas, à 130 km de là.
"Notre prochaine affectation dépendra de là où les départs de feu ont lieu. Nous avons été appelés ici en urgence mais nous pouvons bouger si d'autres zones sont concernées", détaille le gendarme Jérémy Hernandez, avant de partir en voiture, sirène hurlante, à la recherche d'un quad signalé dans le bois.
ld/tsq/npk
Feux de forêt: un été record de surfaces brûlées en Europe #
Alors que la haute saison des feux n'est pas encore terminée, le bilan provisoire des incendies s'alourdit dans l'Union européenne avec déjà plus de de 660.000 hectares brûlés depuis janvier, établissant un record à ce stade de l'année depuis le début des données satellitaires en 2006.
Depuis le 1er janvier, les incendies ont ravagé 662.776 hectares de forêts dans l'Union européenne selon les données actualisées dimanche du système européen d'information sur les feux de forêts (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006 grâce aux images de satellites du programme européen Copernicus.
La France a connu des années pires dans les années 1970, avant les données standardisées européennes. Mais l'année 2022 est la plus grave en 16 ans selon ces chiffres, en grande partie à cause de deux grands brasiers successifs en Gironde, dans le sud-ouest du pays, où des pompiers allemands, polonais ou encore autrichiens sont arrivés cette semaine en renfort.
La situation est également exceptionnelle en Europe centrale: les pompiers ont ainsi mis plus de dix jours en juillet pour maîtriser le plus grand incendie de l'histoire récente de la Slovénie, aidés par une population si mobilisée que le gouvernement a dû demander aux habitants d'arrêter de faire des dons aux pompiers.
Mais ne disposant pas d'avions spécialisés pour combattre les feux, la Slovénie a dû appeler à l'aide la Croatie, qui a envoyé un avion... avant de le rappeler pour éteindre ses propres incendies. Le gouvernement slovène envisage désormais l'acquisition de ses premiers avions bombardiers d'eau.
Très spectaculaire aussi, à Berlin, en Allemagne, un vaste incendie s'est déclaré la semaine dernière à partir d'un dépôt de munitions de la police, dans une forêt en pleine sécheresse, un feu rapidement maîtrisé. Jusqu'ici épargnée par de tels incendies, la capitale allemande est de nos jours de plus en plus menacée en raison de l'importance de ses zones boisées.
Mais la zone la plus frappée par les incendies est la péninsule ibérique. L'Espagne, asséchée comme la France par plusieurs canicules cet été, a vu 246.278 hectares ravagés par les incendies, principalement en Galice dans le nord-ouest. La situation s'est toutefois améliorée avec la baisse des températures.
Le Portugal lutte aussi depuis plus d'une semaine contre un feu dans le géo-parc mondial reconnu par l'Unesco dans la région de la montagne de la Serra da Estrela, qui culmine à environ 2.000 mètres.
En termes de superficies brûlées, après l'Espagne figurent la Roumanie (150.528 hectares), le Portugal (75.277 hectares) et la France (61.289 hectares).
Sur la seule période estivale, "2022 est déjà une année record", dit à l'AFP Jesus San-Miguel, coordinateur de l'EFFIS. Le précédent record pour l'Europe datait de 2017, lorsque 420.913 hectares sont partis en fumée à la date du 13 août, et 988.087 hectares en un an.
"J'espère que nous n'aurons pas le mois d'octobre que nous avons eu cette année-là", poursuit-il; 400.000 hectares avaient alors été détruits à travers l'Europe en un mois.
La sécheresse exceptionnelle en Europe, cumulée aux vagues de chaleur, facilite les départs de feux.
Ces conditions ultra-sèches étaient plus souvent observées dans les pays riverains de la mer Méditerranée, mais "c'est exactement ce qui s'est passé en Europe centrale" jusqu'alors épargnée par ces phénomènes météorologiques, ajoute Jesus San-Miguel.
Par exemple, la République tchèque a vu un feu dévaster plus d'un millier d'hectares, ce qui est peu par rapport à d'autres pays, mais... 158 fois plus important que la moyenne 2006-2021 quand les feux étaient négligeables.
En Europe centrale, les superficies brûlées restent donc encore réduites par rapport aux dizaines de milliers d'hectares en Espagne, France ou Portugal. Outre les feux en Croatie, il y a eu seulement trois départs en Slovénie et cinq en Autriche.
Mais le réchauffement climatique continu de l'ensemble de l'Europe ne devrait qu'accentuer la tendance.
str/ico/npk/roc
Aveyron: le feu reprend, au moins 1.000 évacués, des dizaines d'hectares brûlés #
Une reprise "virulente" du feu samedi à Mostuéjouls (Aveyron) a brûlé des dizaines d'hectares supplémentaires, selon la préfecture, qui a annoncé l'évacuation préventive d'au moins 1.000 personnes.
Cet incendie, qui a détruit depuis lundi plus de 800 hectares entre l'Aveyron et la Lozère, semblait samedi vers midi "en voie d'être circonscrit et prochainement, éteint", avait alors estimé la préfecture.
"Le feu évolue défavorablement", a-t-elle indiqué en revanche samedi soir.
"Plusieurs dizaines d'hectares supplémentaires ont été brûlés" et "six hameaux ont été évacués", représentant "près de 1.000 personnes supplémentaires", précise-t-elle dans un communiqué.
Depuis lundi, cet incendie qui n'a pas fait de blessé avait déjà été à l'origine de l'évacuation de jusqu'à 3.000 personnes qui avaient depuis été autorisées à regagner leurs domiciles ou leur lieu d'hébergement quand il s'agissait de vacanciers.
Mercredi, un homme résidant en Lozère avait été mis en examen pour "destruction involontaire par incendie". Il est soupçonné d'avoir accidentellement déclenché l'incendie, quand une partie métallique de sa remorque a provoqué des étincelles en raclant le sol, mettant le feu à la végétation sur le bord de la route.
Par ailleurs, pour éviter les risques d'incendie, la préfecture de l'Aveyron a notamment interdit temporairement les manifestations sportives en espaces naturels, les spectacles pyrotechniques ou "toute activité de chasse ou de destruction par arme à feu se déroulant en pleine nature".
dmc/npk
Les principaux incendies contenus avant une nuit d'orages périlleuse #
Les pompiers poursuivaient samedi leur lutte contre les incendies notamment en Gironde, dans les Landes et en Bretagne, avant une nuit qui s'annonce périlleuse avec l'arrivée en soirée d'orages secs par l'ouest.
Seize départements restent en vigilance orange canicule, et la vague de chaleur devrait prendre fin dimanche suite aux orages attendus sur la majeure partie de la France, mais le scénario craint toute la journée par les pompiers en Gironde semble se dessiner.
A Hostens, où est installé le PC de sécurité des pompiers en lutte contre une reprise du feu de " Landiras-2 ", , la nuit orageuse prévue sur le massif forestier "pourrait être difficile" et entraîner d'autres départs de feu sur cet incendie qui a ravagé 7.400 ha depuis mardi mais sans progresser depuis 72 heures, a annoncé la préfète de Gironde Fabienne Buccio.
"Les orages qui nous sont annoncés pour la Gironde, ce sont des orages secs, c'est-à-dire sans pluie, avec de la foudre qui va tomber au sol. Ce n'est pas une bonne chose", a mis en garde Mme Buccio, rappelant que "le feu est non fixé, mais tenu" dans le même périmètre depuis jeudi.
Les autorités, craignant également "des rafales de l'ordre de 50 km/h", vont redéployer leur dispositif, avec des engins urbains et forestiers en "périphérie" des zones de la Teste-de-Buch et Landiras qui ont brûlé en juillet, et de Landiras-2. Par ailleurs, "1.000 hommes" resteront mobilisés dans le massif forestier, a ajouté Marc Vermeulen, le directeur des pompiers de la Gironde.
Une partie du premier contigent de 146 pompiers et 49 véhicules polonais étaient arrivés à Hostens samedi en fin d'après-midi. Il s'agit de la dernière colonne de renfort des 361 pompiers européens - après l'arrivée de soldats du feu allemands, roumains, italiens, grecs et autrichiens - à venir en aide à la France pour ce feu "hors norme".
Depuis vendredi soir, 1.600 personnes ont pu regagner leur domicile à Moustey et Saugnac-et-Muret, et en ce samedi classé "rouge" par Bison Futé, les autorités ont rouvert l'A63, qui relie Bordeaux à l'Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 km.
"Ici, nous sommes tous volontaires. Nous sommes entraînés, nous voulons aider", confiait Tone Neuhalfel, un pompier allemand de 36 ans.
"Nous sommes contents parce qu'on sait qu'on vous aide, les amis", a déclaré le commandant grec Anastasis Sariouglou, 36 ans, qui effectue sa première mission en France.
A Hostens, où le PC avait pris des airs d'auberge espagnole, le colonel roumain Cristian Buhaiànu assurait que ses 77 pompiers - uniformes à bretelles rouges, casquettes et camions floqués +pompierii+ - étaient "prêts à partir sur le terrain".
En France, trois fois plus d'hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.
Dans le Jura, le feu a repris samedi en milieu de journée dans le secteur de Vescles et Cernon, alors qu'il avait été déclaré fixé le matin. 150 hectares supplémentaires ont été réduits en cendre, portant le total des terres brûlées à plus de 800 hectares depuis mardi dans le département. Près de 300 pompiers sont sur les lieux ainsi que des moyens d'extinction aériens.
En Bretagne, la mythique forêt de Brocéliande, à l'ouest de Rennes, a vu partir en fumée près de 400 hectares. Mais le feu ne "progresse plus" samedi, selon la préfecture.
Les Monts d'Arrée, déjà durement touchés avec plus de 2.000 hectares perdus depuis le début de l'été, ont été le théâtre de plusieurs reprises de feu "non fixés" samedi pour un total de 200 hectares.
Deux bombardiers d'eau suédois, des avions Air Tractor AT 802, y ont effectué 42 largages dans la journée selon la préfecture du Finistère.
Dans la Drôme, le feu de forêt et de végétation qui s'était déclaré le 5 août n'est "toujours pas fixé" et la surface brûlée atteint désormais à 378 hectares.
A Mostuéjouls (Aveyron), une reprise "virulente" du feu samedi après-midi a brûlé 50 hectares supplémentaires et menaçait 100 autres, selon la préfecture, qui a annoncé l'évacuation préventive de plus de 130 personnes. Depuis lundi, 800 ha ont brûlé entre l'Aveyron et la Lozère.
Face à cette situation "exceptionnelle", plusieurs grandes entreprises françaises ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l'appel du ministère de l'Intérieur.
Gérald Darmanin a demandé aux préfets d'"être particulièrement vigilants" voire d'annuler les traditionnels feux d'artifice du 15 août.
Une quinzaine de préfectures ont déjà pris des arrêtés d'interdiction d'usage des feux d'artifice, parmi lesquelles le Nord, le Pas-de-Calais, et les Bouches-du-Rhône samedi.
Les précipitations, attendues à partir de samedi soir, seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique que traverse le pays, a averti Météo-France, après un mois de juillet où moins d'un centimètre de pluie est tombé en moyenne. Avec 35,9 degrés, Brest a battu samedi son record mensuel pour un mois d'août.
Sur une grande partie de la France, il est interdit d'arroser et 73 préfets ont même prohibé les prélèvements d'eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements.
De nombreux massifs forestiers sont aussi interdits à la promenade ce week-end afin de réduire le risque de départs de feu.
burs-bla-mac/mb/swi
Incendie dans la Drôme: 378 hectares brûlés, le feu "toujours pas fixé" #
Le feu de forêt et de végétation qui s'était déclaré le 5 août dans la Drôme n'était "toujours pas fixé" samedi et la surface brûlée atteint désormais à 378 hectares, ont indiqué les sapeurs-pompiers à l'AFP.
Provoqué par la foudre et situé sur le massif du Diois dépendant de la commune de Romeyer, le feu "continue de se développer, lentement mais toujours, car il progresse sur des massifs inaccessibles. La fixation s'avère complexe et se trouve perturbée par des reprises de feu", a déclaré à l'AFP un membre du poste de commandement (PC) feu des pompiers de la Drôme.
Depuis près de dix jours, les soldats du feu "continuent d'avoir des renforts", a poursuivi le pompier. 286 sapeurs-pompiers et bûcherons demeurent mobilisés sur site.
La reprise du feu s'est poursuivie dans le secteur nord de l'incendie. "On est plein massif, on essaye de préserver le parc naturel du Vercors et la forêt domaniale mais il n'y a pas d'autres enjeux, pas d'évacuation et pas de blessés à déclarer aujourd'hui (samedi)", a-t-il cependant rassuré.
Lundi soir, un pompier gardois venu en renfort a été brûlé au visage. Deux autres soldats du feu, un du Gard également ainsi qu'un Drômois, ont inhalé des fumées. "Tous trois ont pu quitter l'hôpital" mardi, avait assuré le préfet de la Drôme dans un communiqué mardi soir.
"Quelques gouttes" sont tombées sur le sud du département samedi mais "le cumul en millimètre peut ne pas avoir d'incidence sur le feu", car elles étaient "faibles", a ajouté le pompier.
Les interventions des moyens aériens (Pelikan et hélicoptère bombardier d'eau lourd (HBE) "ont permis de limiter la progression" du feu, a pour sa part précisé le préfet de la Drôme dans un communiqué samedi soir.
La région Auvergne-Rhône-Alpes a été le théâtre de nombreux incendies depuis le début de l'été.
En Ardèche, un feu situé sur la commune de Lagorce a ravagé 320 hectares et a été fixé vendredi. Fin juillet, le département a connu un des plus gros incendies de son histoire récente, avec 1.200 hectares ravagés, mobilisant jusqu'à 600 hommes. Un artisan local de 44 ans suspecté d'avoir mis le feu a été interpellé et mis en examen pour incendie volontaire - un crime passible de 15 ans de prison.
Plus au nord de la région, en Isère, un incendie également provoqué par la foudre, qui a ravagé 130 hectares et blessé légèrement trois pompiers, était fixé mardi soir et circonscrit mercredi. La centaine de résidents des communes et hameaux évacués ont pu réintégrer leurs habitations.
anr/swi
Aveyron: le feu reprend, 50 hectares de plus brûlés, 100 autres menacés #
Une reprise "virulente" du feu samedi après-midi à Mostuéjouls (Aveyron) a brûlé 50 hectares supplémentaires et menaçait 100 autres, a indiqué la préfecture, qui a annoncé l'évacuation préventive de plus de 130 personnes.
Cet incendie, qui a détruit depuis lundi plus de 800 hectares entre l'Aveyron et la Lozère, semblait samedi vers midi "en voie d'être circonscrit et prochainement, éteint", avait alors estimé la préfecture.
Face à cette nouvelle reprise, "un centre d'hébergement d'urgence a été ouvert" pour prendre en charge 130 personnes, tandis qu'un nombre non précisé d'autres personnes évacuées ont trouvé elles-mêmes des solutions de relogement.
Depuis lundi, cet incendie qui n'a pas fait de blessé avait déjà été à l'origine de l'évacuation de jusqu'à 3.000 personnes qui avaient depuis été autorisées à regagner leurs domiciles ou leur lieu d'hébergement quand il s'agissait de vacanciers.
Mercredi, un homme résidant en Lozère avait été mis en examen pour "destruction involontaire par incendie". Il est soupçonné d'avoir accidentellement déclenché l'incendie, quand une partie métallique de sa remorque a provoqué des étincelles en raclant le sol, mettant le feu à la végétation sur le bord de la route.
Par ailleurs, pour éviter les risques d'incendie, la préfecture de l'Aveyron a notamment interdit temporairement les manifestations sportives en espaces naturels, les spectacles pyrotechniques ou "toute activité de chasse ou de destruction par arme à feu se déroulant en pleine nature".
dmc/npk
Dans les feux de Gironde, le "travail de fourmi" des couteaux suisses de la Sécurité civile #
Camions rouges, lances d'incendie, uniformes bleu nuit... sapeurs-pompiers ? Non. Sapeurs-sauveteurs ! Méconnus du grand public, ces unités de la Sécurité civile effectuent pourtant un "travail de fourmi" jour et nuit sur l'incendie "hors norme" qui sévit toujours en Gironde.
Samedi matin, l'humidité est de retour au coeur de la forêt des Landes de Gascogne. Le feu, baptisé "Landiras 2", qui a brûlé 7.400 hectares de pins depuis mardi après-midi, ne progresse plus.
Sur les bords de la D111, près de la commune de Saint-Magne, le sol chaud et desséché, parsemé de quelques fumerons, est arrosé à coups de lances d'incendie par les hommes de l'Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC).
"Maintenant que c'est un peu plus calme, nous participons aux opérations de lisière", explique le capitaine Xavier de l'UIISC 1.
"C'est un travail de fourmi. La situation est plus favorable ce matin mais l'on se dépêche tout de même de noyer un maximum de points chauds avant midi" et les chaleurs - toujours caniculaires- qui vont être atteintes aujourd'hui.
Certains les confondent avec les pompiers, mais les sapeurs-sauveteurs de l'UIISC sont en réalité des militaires à "deux casquettes", celles de l'Armée de terre et du ministère de l'Intérieur.
Leur uniforme, lui aussi bleu nuit, diffère notamment par ses larges bandes jaunes et réfléchissantes.
Appelés en renfort sur des catastrophes naturelles telles que les inondations, tremblements de terre, ou comme près de Landiras cet été, de feux de forêts de grande ampleur, ces forces tout-terrain de la Sécurité civile sont de véritables couteaux suisses.
"Nous sommes l'ultime recours de l'Etat", résume le capitaine de 30 ans, qui en qualité de militaire n'est pas autorisé à divulguer son nom de famille.
La France en compte 1.400, tandis que les sapeurs-pompiers français sont au nombre de 240.000, en incluant les volontaires.
Selon le lieutenant-colonel Michel, chef de l'état major des ForMiSC (Formations militaires de la sécurité civile) contacté par l'AFP, "550 sapeurs-sauveteurs sont actuellement déployés pour la lutte contre les incendies en France, dont 200 dans la zone sud-ouest".
Aux abords de la bourgade de Louchats, près d'une maison isolée miraculée du feu de forêt, dix-huit militaires de la "Section de marche" travaillent d'arrache-pied sur des restes de bois calcinés. Armés d'imposants râteaux à trois dents, certains creusent et retournent énergiquement le sol tourbé noir et chaud.
D'autres, vêtus de gilets gonflés d'une vingtaine de litres d'eau, continuent de noyer le sol puis le recouvrent d'une couche d'émulsifiant, comme un tapis de mousse, pour bloquer l'apport d'oxygène en profondeur et freiner la propagation du feu souterrain.
"En ce moment, si l'on passait un thermomètre dans le sol, on aurait une température entre 200 et 300 degrés à 15cm de profondeur", prévient le caporal chef Jérémy sous son casque rouge, qui le distingue des sous-officiers en casque jaune et des officiers en casque blanc.
Parfois, les râteaux ne suffisent pas et les militaires de l'UIISC doivent employer les grands moyens : le bulldozer.
Celui-ci gratte le sol en surface et ouvre également des chemins à travers la forêt pour faciliter le passage des engins.
A ces tâches s'ajoutent l'épandage de produit retardant (substance rouge ralentissant la progression du feu) ou la création de pistes entre zones brûlées et non brûlées pour faire office de pare-feux, un travail "déterminant".
Selon l'adjudant Steve, casque jaune, même si le feu vient à être fixé, il faut aussi "protéger la végétation qui est encore verte et qui n'a pas brûlé".
Il s'agit d'éviter qu'une reprise de feu ne s'y propage, mais aussi de permettre aux personnes évacuées de "regagner leurs habitations, leur travail, et leur train-train quotidien".
bla-obo/tsq/swi
Début d'accalmie sur le front des incendies, fin de canicule et orages en vue #
Les pompiers poursuivaient samedi leur lutte contre les incendies notamment en Gironde, dans les Landes et en Bretagne, dans l'attente de l'arrivée en soirée d'orages et de pluies par l'ouest, sans savoir encore si elles aideront ou pas à l'extinction des feux.
Vents violents, pluies hypothétiques ou trop importantes: ce sont les scénarios redoutés par les pompiers. La fraîcheur et l'humidité tant attendues pourraient devenir contre-productives, avec le risque d'inondations, selon la sécurité civile et des coups de vents qui "pourraient faire repartir le feu", d'après le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, porte-parole des pompiers de Gironde.
Seize départements restaient en vigilance orange canicule, mais cette vague de chaleur devrait prendre fin dimanche, avec l'arrivée d'orages sur la majeure partie de la France.
En Corse, Météo-France a observé dans la nuit "de fortes rafales sous orages, à plus de 95 km/h par endroits". Les cumuls de pluie ont été modérés, 35 millimètres au maximum, mais très intenses, en quelques minutes seulement.
En Gironde, après une matinée fraiche, la chaleur revenait vers 14h samedi sous un ciel à peine voilé de quelques nuages mais sans fumées. A l'ombre des bouleaux pour leur pause déjeuner, plusieurs sapeurs-pompiers du Lot-et-Garonne affichent de petits yeux, leur travail ne consiste plus désormais à maîtriser de gros brasiers, mais plutôt à noyer le sol là où il est encore chaud et fumant.
La reprise de feu de "Landiras-2" n'a pas connu de progression depuis plus de 48 heures après avoir ravagé 7.400 hectares de pins, le service météorologique prévoit des orages, accompagnés de rafales de vents jusqu'à 60km/h samedi soir.
Un mois après les deux incendies gigantesques de Landiras et la Teste-de-Buch, "la situation est passée à favorable" sur Landiras-2, car l'incendie "est en phase de pause", "un très bon signe", selon M. Mendousse.
Depuis vendredi soir, 1.600 personnes ont pu regagner leur domicile à Moustey et Saugnac-et-Muret, et en ce samedi classé "rouge" par Bison Futé, les autorités ont rouvert l'A63, qui relie Bordeaux à l'Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 km.
Mais "le feu est toujours actif sur le côté ouest", a prévenu la préfète de Gironde Fabienne Buccio, rappelant qu'un millier de pompiers étaient toujours mobilisés, soutenus par un contingent de collègues européens (Allemands, Roumains, Polonais et Autrichiens) et quatre canadair étrangers.
"Ici, nous sommes tous volontaires. Nous sommes entraînés, nous voulons aider", confiait Tone Neuhalfel, un pompier allemand de 36 ans.
"Nous sommes contents parce qu'on sait qu'on vous aide, les amis", a déclaré le commandant grec Anastasis Sariouglou, 36 ans, qui effectue sa première mission en France.
A Hostens, en Gironde, où le PC avait pris des airs d'auberge espagnole, le colonel roumain Cristian Buhaiànu assurait que ses 77 pompiers - uniformes à bretelles rouges, casquettes et camions floqués +pompierii+ - étaient "prêts à partir sur le terrain".
En France, trois fois plus d'hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.
Même le Jura a été frappé de deux incendies, ravageant environ 660 hectares de forêt, celui de Cernon a été déclaré fixé samedi matin.
En Bretagne, c'est la mythique forêt de Brocéliande, à l'ouest de Rennes, qui a vu partir en fumée près de 400 hectares. Mais le feu ne "progresse plus" samedi, selon la préfecture.
Dans la Drôme et en Ardèche, deux feux qui ont détruit plus de 300 hectares chacun sont "fixés" ou "en voie de l'être" selon les autorités. C'est également le cas à Mostuéjouls (Aveyron) où un incendie de 760 hectares au total était "en voie d'être circonscrit et prochainement, éteint" samedi, selon la préfecture, qui a interdit "toute activité de chasse ou de destruction par arme à feu se déroulant en pleine nature"".
Face à cette situation "exceptionnelle", plusieurs grandes entreprises françaises ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l'appel du ministère de l'Intérieur.
Le ministre Gérald Darmanin a par ailleurs demandé aux préfets d'"être particulièrement vigilants" voire d'annuler les traditionnels feux d'artifice du 15 août en raison de "risques accrus d'incendies".
Une quinzaine de préfectures ont déjà pris des arrêtés d'interdiction d'usage des feux d'artifice, parmi lesquelles le Nord, le Pas-de-Calais, et les Bouches-du-Rhône samedi.
Les précipitations, attendues à partir de samedi soir, seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique que traverse le pays, a averti Météo-France, après un mois de juillet où moins d'un centimètre de pluie est tombé en moyenne. Avec 35,9 degrés, Brest a battu samedi son record mensuel pour un mois d'août.
Sur une grande partie de la France, il est interdit d'arroser et 73 préfets ont même prohibé les prélèvements d'eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements.
De nombreux massifs forestiers sont aussi interdits à la promenade ce week-end afin de réduire le risque de départs de feu.
burs-bla-mac/mb/swi
France: début d'accalmie sur le front des incendies, fin de canicule et orages en vue #
Les pompiers poursuivaient samedi leur lutte contre les incendies en France, en particulier dans l'ouest du pays, alors qu'orages et pluies sont attendus dans la soirée dans cette région touchée, comme le reste de l'Hexagone, par une sécheresse historique.
L'impact des orages et de la pluie sur les incendies est cependant difficilement prévisible puisque, plutôt que de calmer les flammes, ils pourraient avoir l'effet inverse s'ils sont accompagnés de vents forts, voire de foudre, première cause naturelle d'incendie, selon Météo-France et les pompiers.
Les orages devraient ensuite toucher dimanche la majeure partie du pays et mettre fin à la vague actuelle de chaleur.
La France traverse sa troisième vague estivale de chaleur intense, une multiplication qui est une conséquence directe de la crise climatique, selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
Trois fois plus d'hectares y ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années. L'année est également record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.
En Gironde, dans le sud-ouest du pays, où la reprise de feu de "Landiras-2" n'a plus connu de progression depuis plus de 48 heures après avoir ravagé 7.400 hectares de pins, le service météorologique prévoit des orages, accompagnés de rafales de vents jusqu'à 60km/h samedi soir.
Un mois après deux incendies gigantesques à Landiras et la Teste-de-Buch, "la situation est passée à favorable" samedi sur Landiras-2, car l'incendie "est en phase de pause", selon le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, porte-parole des pompiers de Gironde.
Plus au sud, dans les Landes, les habitants évacués de certains secteurs ont été autorisés vendredi soir à rentrer chez eux, et les autorités ont rouvert l'autoroute reliant Bordeaux à l'Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 kilomètres.
Mais "le feu est toujours actif sur le côté ouest", a prévenu la préfète de Gironde Fabienne Buccio, rappelant qu'un millier de pompiers étaient toujours mobilisés, soutenus par des renforts européens (Allemands, Roumains, Polonais et Autrichiens).
"Ici, nous sommes tous volontaires. Nous sommes entraînés, nous voulons aider", a confié Tone Neuhalfel, un pompier allemand de 36 ans.
Sur la base aérienne de Mérignac, près de Bordeaux, quatre Canadair étrangers étaient arrivés vendredi matin.
À Hostens (Gironde), le colonel roumain Cristian Buhaiànu assurait que ses 77 pompiers étaient "prêts à partir sur le terrain", bientôt rejoints par 21 soldats du feu polynésiens.
Même le Jura, dans l'est du pays, au climat normalement plus modéré, a été frappé de deux incendies, ravageant environ 600 hectares de forêt.
En Bretagne (nord-ouest), c'est la mythique forêt de Brocéliande, un haut-lieu de la légende du roi Arthur et de l'enchanteur Merlin, qui a vu partir en fumée près de 400 hectares. Mais le feu ne "progressait plus" samedi, selon la préfecture.
En Ardèche (sud), un feu ayant ravagé au moins 320 hectares, a été "fixé" vendredi tandis que dans la Drôme voisine, un feu qui a brûlé 341 hectares depuis le 5 août, était "en propagation lente".
Dans un nombre croissant de départements, les traditionnels feux d'artifice du 15 août sont interdits.
De nombreux massifs forestiers ont également été interdits à la promenade ce week-end afin de réduire le risque de départ de feux.
Les précipitations, attendues à partir de samedi soir, seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique qui sévit, a averti Météo-France. En juillet, moins d'un centimètre de pluie est tombé en moyenne.
Les orages "vont tomber sur des sols très secs, avec des risques de ruissellements assez importants" qui ne permettent pas d'absorber l'eau et augmentent les risques d'inondations "et des risques de grêlons", a mis en garde Claire Chanal, prévisionniste, lors d'un point presse vendredi soir.
Sur une grande partie de la France, il est interdit d'arroser et 73 préfets ont même interdit les prélèvements d'eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements.
burs-mac/mb/vk/jg
Risque d'incendie: l'accès à la plupart des forêts interdit dans le Bas-Rhin #
Face au risque d'incendies, l'accès à la plupart des massifs forestiers du Bas-Rhin est interdit depuis samedi par la préfecture, une première dans ce département de l'Est de la France.
"Afin de réduire le risque de départs de feux, la préfète du Bas-Rhin a décidé d'interdire (...) l'accès aux bois et forêts" de 155 communes de ce département, précise un arrêté, la mesure s'appliquant jusqu'au mardi 16 août midi.
Impossible pour les automobilistes, cyclistes ou randonneurs de circuler avec un véhicule ou même à pied sur les pistes forestières, sentiers pédestres ou autres chemins ruraux.
Même interdiction pour les chasseurs et les pêcheurs. Les secteurs concernés par l'arrêté concernent notamment l'est du département avec sa partie vosgienne mais également la forêt de Haguenau, plus au nord.
Seuls les résidents et les établissements recevant du public dont l'accès nécessite le passage par ces massifs échappent à ces restrictions.
La mesure, visant à éviter les départs de feu, est "une première" dans ce département du Grand Est, précise la préfecture. L'accès aux forêts avait seulement été prohibé après la grande tempête de 1999 et lors du premier confinement en mars 2020, notent les Dernières Nouvelles d'Alsace.
"C'est une disposition extrême face à une situation exceptionnelle", souligne Pierre Grandadam, le président des communes forestières d'Alsace, qui trouve la mesure "appropriée".
"Fermer la forêt est très difficile à faire respecter, on ne le fait qu'en dernier recours, mais là, tout est sec, le moindre geste peut conduire à l'embrasement, je n'ai jamais vu ça", indique M. Grandadam, 74 ans.
Les contrevenants risquent une amende de 135 euros et des contrôles pourraient être effectués par les forces de l'ordre dans le cadre de leur service habituel, selon la préfecture.
Dès le 3 août, la préfète Josiane Chevalier avait interdit les feux d'artifice, les feux de camp et les barbecues.
"On prie maintenant pour que la pluie arrive", ajoute M. Grandadam. Le site de Météo France prévoit des orages au cours de la semaine prochaine sur le département.
ari/ha/vk
Début d'accalmie sur le front des incendies, fin de canicule et orages en vue #
Les pompiers poursuivaient samedi leur lutte contre les incendies notamment en Gironde, dans les Landes et en Bretagne, dans l'attente de l'arrivée en soirée d'orages et de pluies par l'ouest, sans savoir encore si elles aideront ou pas à l'extinction des feux.
Vents violents, pluies hypothétiques ou trop importantes: ce sont les scénarios redoutés par les pompiers. La fraîcheur et l'humidité tant attendues pourraient devenir contre-productives, avec le risque d'inondations, selon la sécurité civile et des coups de vents qui "pourraient faire repartir le feu", d'après le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, porte-parole des pompiers de Gironde.
Seize départements restaient en vigilance orange canicule, mais cette vague de chaleur devrait prendre fin dimanche, avant l'arrivée d'orages sur la majeure partie de la France.
En Corse, où l'alerte orange a été levée samedi matin, MétéoFrance a observé dans la nuit "de la grêle en de nombreux endroits et de fortes rafales sous orages, à plus de 95 km/h par endroits". Les cumuls de pluie ont été modérés, 35 millimètres au maximum, mais très intenses, en quelques minutes seulement.
En Gironde, où la reprise de feu de "Landiras-2" n'a plus connu de progression depuis plus de 48 heures après avoir ravagé 7.400 hectares de pins, le service météorologique prévoit des orages, accompagnés de rafales de vents jusqu'à 60km/h samedi soir.
Samedi, un mois après les deux incendies gigantesques de Landiras et la Teste-de-Buch, "la situation est passée à favorable" sur Landiras-2, car l'incendie "est en phase de pause", selon M. Mendousse.
Vendredi soir, les habitants de certains secteurs des communes landaises de Moustey et Saugnac-et-Muret ont été autorisés à rentrer chez eux, et, en ce samedi classé "rouge" par Bison Futé, les autorités ont rouvert l'A63, qui relie Bordeaux à l'Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 km.
Mais "le feu est toujours actif sur le côté ouest", a prévenu la préfète de Gironde Fabienne Buccio, rappelant qu'un millier de pompiers étaient toujours mobilisés, soutenus par un contingent de collègues européens (Allemands, Roumains, Polonais et Autrichiens).
"Ici, nous sommes tous volontaires. Nous sommes entraînés, nous voulons aider", confiait Tone Neuhalfel, un pompier allemand de 36 ans.
Sur la base aérienne de Mérignac, près de Bordeaux, quatre canadair étrangers étaient arrivés vendredi matin. "Nous sommes contents parce qu'on sait qu'on vous aide, les amis", a déclaré le commandant Anastasis Sariouglou, 36 ans, qui effectue sa première mission en France.
A Hostens, en Gironde, où le PC avait pris des airs d'auberge espagnole, le colonel roumain Cristian Buhaiànu assurait que ses 77 pompiers - uniformes à bretelles rouges, casquettes et camions floqués +pompierii + - étaient "prêts à partir sur le terrain", bientôt rejoints par 21 soldats du feu polynésiens.
En France, trois fois plus d'hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.
Même le Jura, au climat normalement plus modéré, a été frappé de deux incendies, ravageant environ 600 hectares de forêt. Le feu dans le secteur de Cernon a été déclaré fixé samedi matin.
En Bretagne, c'est la mythique forêt de Brocéliande, à l'ouest de Rennes, qui a vu partir en fumée près de 400 hectares. Mais le feu ne "progresse plus" samedi, selon la préfecture.
En Ardèche, le feu, qui a ravagé au moins 320 hectares, a été "fixé", a annoncé vendredi après-midi la préfecture, ajoutant que 150 à 200 pompiers restaient mobilisés.
Dans la Drôme, un feu de forêt et de végétation, qui a brûlé 341 hectares depuis le 5 août, était "en propagation lente", a estimé le colonel des pompiers Philippe Castignol.
Face à cette situation "exceptionnelle", plusieurs grandes entreprises françaises -Carrefour, Orange, EDF, Axa, Auchan ou encore GRDF ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l'appel du ministère de l'Intérieur.
Le ministre Gérald Darmanin a par ailleurs demandé aux préfets d'"être particulièrement vigilants" voire d'annuler les traditionnels feux d'artifice du 15 août en raison de "risques accrus d'incendies".
Un nombre déjà important de préfectures (Gironde, Landes, Aveyron, Creuse, Corrèze, Drôme, Ardèche, Haute-Garonne, Vosges, Moselle, Côtes-d'Armor, Ille-et-Vilaine, Morbihan, Finistère, etc.) ont pris des arrêtés d'interdiction d'usage des feux d'artifice, auxquelles se sont ajoutées le Nord, le Pas-de-Calais, et les Bouches-du-Rhône samedi matin.
Les précipitations, attendues à partir de samedi soir, seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique que traverse le pays, a averti Météo-France, après un mois de juillet où moins d'un centimètre de pluie est tombé en moyenne.
Les orages "vont tomber sur sols très secs, avec des risques de ruissellements assez importants" qui ne permettent pas d'absorber l'eau et augmentent les risques d'inondations "et des risques de grêlons", a mis en garde Claire Chanal, prévisionniste, lors d'un point presse vendredi soir.
Sur une grande partie de la France, il est interdit d'arroser et 73 préfets ont même interdit les prélèvements d'eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements.
De nombreux massifs forestiers sont aussi interdits à la promenade ce week-end afin de réduire le risque de départ de feux. C'est par exemple le cas dans le Bas-Rhin où il s'agit d'une première" dans ce département, selon la préfecture.
burs-mac/mb/vk
France : Aurélie, pompier volontaire pour "sécuriser les gens" fait la fierté de sa fille #
"Ma maman, elle éteint des feux": C'est aussi pour la fierté qu'elle lit dans le regard de sa fille de trois ans qu'Aurélie Ponzevera, pompier volontaire à Ajaccio depuis dix ans, consacre bon nombre de ses week-ends au service d'autrui.
Comme 197.000 personnes en France, cette éducatrice spécialisée de 39 ans, cadre à la Collectivité de Corse, une île méditerranéenne, dans le domaine de l'aide sociale à l'enfance, a fait le choix de s'engager volontairement chez les pompiers.
Face aux incendies qui se multiplient dans une France frappée par une sécheresse historique, le gouvernement a appelé cette semaine les employeurs à libérer au maximum ces soldats du feu volontaires qui représentent près de 80% des sapeurs-pompiers en France. La Corse compte ainsi un millier de pompiers volontaires et 200 pompiers professionnels.
"À la base, c'est vraiment une vocation", confie à l'AFP celle qui "aime beaucoup les missions, le village, la montagne".
En couple avec un pompier professionnel, elle reconnaît que la planification de ses semaines n'est pas une mince affaire : "C'est vraiment organisation, anticipation! On a un planning sur papier avec mon compagnon" et "quand un est de garde (chez les pompiers), l'autre non, mais l'été, il arrive qu'on se croise".
En moyenne, elle assure "une garde de 24 heures par semaine" en une ou deux fois pour répondre aux demandes de secours d'urgence. "L'été, un petit peu plus pour la surveillance des feux de forêt, on fait l'effort", précise-t-elle.
"Du lundi au vendredi, je suis fonctionnaire avec aussi des astreintes en protection de l'enfance et pratiquement toutes mes fins de semaine, je suis en caserne", décrit-elle, précisant parvenir "quand même à préserver des temps en famille" et pouvoir compter "parfois sur les grands-mères qui prennent le relais" pour sa fille.
D'autant qu'au-delà des heures en caserne, les pompiers volontaires doivent être opérationnels au même titre qu'un pompier professionnel.
"On a beaucoup de formations et une évaluation physique chaque année", ajoute-t-elle, soulignant que la Collectivité de Corse, comme d'autres institutions ou entreprises, prévoit par convention de les mettre à disposition du service d'incendie et de secours (Sdis) jusqu'à 30 jours par an.
Pour elle, il n'y a pas de crise de l'engagement au sein des pompiers volontaires, en Corse ou ailleurs: "Beaucoup de jeunes viennent tenter l'expérience mais c'est compliqué de pérenniser".
Elle précise que pompiers professionnels et volontaires font exactement la même chose: "On a les mêmes formations, l'avancement des grades c'est quasiment la même chose, les équipages sont mixtes à tous points de vue, hommes-femmes, professionnels et volontaires".
Si elle souffre "parfois du manque de disponibilités, de la fatigue, du manque de sommeil" et si "certaines interventions sont très compliquées au niveau émotionnel", "il faut passer dessus, continuer". "Ca fait partie du package avec cette adrénaline constante, c'est ça qui est passionnant", insiste-t-elle.
Et puis "ma fille, je sais qu'elle est toute fière. elle dit +ma maman, elle éteint des feux+", glisse-t-elle en souriant.
Le côté "humain" de sa mission l'enthousiasme: "On rentre vraiment dans le coeur de la vie des gens", "on va apporter un secours, parfois juste du réconfort, une parole, savoir qu'on sécurise les gens, c'est ce qui me motive aussi".
Depuis dix ans, elle estime que "le métier a changé au fil des évolutions de la société".
"Quand on traverse une crise sanitaire sans précédent (comme avec le Covid-19), en étant acteur de premier secours, c'est sûr qu'il y a de la pression. On a été confronté à un virus, au début, on ne savait pas du tout ce que c'était et il fallait quand même y aller", se rappelle-t-elle.
"Il y a aussi le changement climatique, la pression incendiaire qui devient très forte l'été, la sécheresse".
Si elle a envisagé à plusieurs reprises de devenir pompier professionnel, elle ne peut se résoudre à cesser son "métier de base" dans la protection de l'enfance qui la "passionne aussi". "J'arrive à faire les deux. Pour l'instant je suis bien comme ça".
mc/iw/vk/jg
Qui sont les sapeurs-pompiers volontaires ? #
Face à l'ampleur des incendies qui ravagent des forêts françaises cet été, le gouvernement entend mobiliser davantage les pompiers volontaires, qui représentent plus des trois quarts des sapeurs-pompiers en France.
Voici les conditions nécessaires pour rejoindre les 197.000 sapeurs-pompiers volontaires.
Il faut avoir au moins 16 ans, avec un consentement écrit du représentant légal pour les mineurs, et au plus 60 ans.
Le candidat doit avoir suivi la journée défense et citoyenneté, ne pas avoir fait l'objet d'une condamnation et remplir certaines conditions d'aptitude médicale et physique.
La candidature se fait par courrier au service départemental d'incendie et de secours (Sdis) le plus proche. Cela diffère à Paris et en petite couronne, où l'engagement volontaire se fait en service civique, ainsi qu'à Marseille, où la candidature est à envoyer aux marins-pompiers.
Le sapeur-pompier volontaire est mobilisé sur l'ensemble du territoire pour des missions de sécurité civile de toute nature, mais principalement aux services d'incendie et de secours. Il doit aussi réaliser des gardes, de 12 ou 24 heures et peut être mobilisé en dehors de ses heures de travail.
Il s'engage pour une période de cinq ans, tacitement reconduite. Il a la possibilité de suspendre son engagement pendant une ou plusieurs périodes pour des raisons familiales, professionnelles, scolaires ou universitaires.
Le renouvellement de l'engagement est subordonné à la vérification périodique des conditions d'aptitude physique et médicale.
Pour un sapeur-pompier, l'indemnité horaire est de 8,08 euros, 8,67 pour un caporal, 9,79 pour un sous-officier et 12,15 pour un officier.
Il peut signer en parallèle avec son employeur une convention de disponibilité qui lui permet de participer pendant son temps de travail aux formations et missions opérationnelles. Des autorisations d'absence peuvent être refusées lorsque les nécessités du fonctionnement de l'administration ou de l'entreprise s'y opposent.
Pour renforcer l'attractivité du volontariat, le Parlement a adopté en novembre 2021 une loi instaurant notamment l'abaissement de la durée d'engagement ouvrant droit à la nouvelle prestation de fidélisation et de reconnaissance à la retraite, ainsi qu'un accès au logement social facilité.
Pour les entreprises, la loi a prévu un label "employeur partenaire des sapeurs-pompiers", qui permet aux entreprises de bénéficier d'avantages fiscaux en cas de dépassement du seuil d'absence défini au préalable d'un commun accord avec le salarié.
Au 31 décembre 2020, on dénombrait en France 251.900 sapeurs-pompiers, dont 197.100 volontaires (78%), 41.800 professionnels (17%) et 13.000 militaires (5%), selon un décompte des Sdis.
Au cours des 20 dernières années, la France a perdu 30.000 volontaires, selon la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.
aco/lbx/cb/rhl
Les sapeurs-pompiers volontaires, des équilibristes indispensables #
De Corrèze, Alisson est allée combattre le feu en Gironde; de Mayenne, Victorien est parti en renfort dans le Finistère: les sapeurs-pompiers volontaires sont davantage sollicités cet été en dehors de leur département pour combattre les brasiers qui ravagent les forêts françaises.
"C'est la première année qu'on est sollicités autant pour aller aider à l'extérieur", assure à l'AFP Victorien Pottier, 23 ans, pompier volontaire depuis trois ans et huit mois. Quand il ne doit pas assurer "une astreinte toutes les cinq semaines" à la caserne de Quelaines-Saint-Gault (Mayenne), il travaille comme préparateur de commandes pour Lactalis.
Plus au sud, Alisson Mendes, 36 ans, conseillère de vente chez Carrefour à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) et sapeur-pompier volontaire à Lonzenac, a été mobilisée deux jours en Gironde pour lutter contre l'incendie monstre.
Elle est prête à y retourner mais souligne qu'il y a une liste d'attente en raison du nombre de volontaires prêts à partir: "Ils priorisent ceux qui n'y sont jamais allés".
Pour renforcer le dispositif de lutte contre les incendies exceptionnels de l'été, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé mercredi les collectivités et entreprises à libérer de leurs fonctions les pompiers volontaires qu'ils emploient.
Des groupes comme Carrefour, Orange, ou EDF et GRDF ont répondu vendredi qu'ils joueraient le jeu.
Le nombre de jours pendant lesquels les salariés pompiers volontaires peuvent se libérer en cas d'urgence est fixé par chaque entreprise, grâce à une convention signée avec le service départemental d'incendie et de secours (Sdis).
"Au début, Lactalis ne voulait pas trop entendre parler des pompiers volontaires mais ils ont vu le bénéfice pour eux, on a un oeil qui permet de voir dans l'entreprise les situations à risque et ça permet d'éviter par exemple des accidents du travail", relève Victorien Pottier.
S'il est plus aisé pour les grands groupes de libérer des salariés, cela se complique pour les TPE/PME.
"M. Darmanin dit aux entreprises de libérer les volontaires: je ne vois pas comment un artisan avec deux ou trois salariés peut raisonnablement libérer ses salariés, surtout au mois d'août", pointe Samuel Mathis, secrétaire général du Syndicat national des sapeurs-pompiers volontaires.
Au 31 décembre 2020, les 197.100 volontaires représentaient plus des trois quarts des sapeurs-pompiers en France, aux côtés de 41.800 professionnels et 13.000 militaires, selon un décompte des Sdis.
Contrairement aux professionnels avec lesquels ils collaborent souvent, ils ne sont pas rémunérés mais seulement indemnisés.
Pour M. Mathis, 8,08 euros de l'heure d'indemnité, "ça ne suffit pas pour affronter des flammes de 40 mètres de haut. Il va falloir faire beaucoup plus pour que le modèle de sécurité civile se pérennise".
Au cours des 20 dernières années, la France a perdu 30.000 sapeurs-pompiers volontaires.
"On a perdu à la fois des casernes et des sapeurs-pompiers volontaires avec la départementalisation des services de secours" en 1996, affirme le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, Grégory Allione.
Il plaide pour un recrutement massif de volontaires, 50.000 d'ici 2027.
Le volontaire s'engage pour une période de cinq ans, tacitement reconduite. La durée moyenne d'engagement est aujourd'hui de 11-12 ans mais accuse une baisse.
Le sergent-chef Olivier Grauss, pompier professionnel à Sélestat (Bas-Rhin) - qui exerce en plus comme volontaire dans la petite ville d'Obernai "par passion" - constate que "les engagements sont de plus en plus courts".
Principales causes: "Le travail, l'école, la famille". "Les casernes se féminisent, mais souvent les femmes s'arrêtent après l'arrivée d'un enfant", estime le soldat du feu de 34 ans, volontaire depuis ses 16 ans.
Alisson Mendes, en Corrèze, constate quant à elle que "beaucoup restent deux ou trois ans et partent, car ils ne savent pas qu'il y a autant de contraintes". "On n'a pas beaucoup de reconnaissance, on s'épuise moralement", regrette-t-elle.
Au quotidien, les sapeurs-pompiers volontaires doivent trouver le juste équilibre entre leur vie professionnelle, familiale et leur engagement.
Aurélie Ponzevera, 39 ans, est cadre à la Collectivité de Corse dans le domaine de l'aide sociale à l'enfance et pompier volontaire depuis presque 10 ans. Ses plus grosses contraintes ? Le manque de sommeil et de disponibilité.
Elle s'arrange avec son compagnon, lui-même pompier professionnel, pour que l'un des deux s'occupe de leur fille de trois ans. "C'est vraiment +organisation, anticipation+ ! On sait que quand l'un sera de garde, l'autre non".
"Parfois on fait des interventions très compliquées au niveau émotionnel, il faut passer dessus, continuer. Mais ça fait partie du +package+ avec cette adrénaline constante, c'est ça qui est passionnant", commente Aurélie Ponzevera qui, si elle ne va "pas pendant deux ou trois semaines" à la caserne, ressent "comme un manque".
aco-mc-mb-ari-obo/lbx/swi
Aurélie, pompier volontaire pour "sécuriser les gens" fait la fierté de sa fille #
"Ma maman, elle éteint des feux": C'est notamment pour la fierté qu'elle lit dans le regard de sa fille de trois ans qu'Aurélie Ponzevera, pompier volontaire à Ajaccio depuis dix ans, consacre bon nombre de ses week-ends au service d'autrui.
Comme 197.000 personnes en France, cette éducatrice spécialisée de 39 ans, cadre à la Collectivité de Corse dans le domaine de l'aide sociale à l'enfance a fait le choix de s'engager volontairement chez les pompiers.
Face aux incendies qui se multiplient dans une France frappée par une sécheresse historique, le gouvernement a appelé cette semaine les employeurs à libérer au maximum ces soldats du feu volontaires qui représentent près de 80% des sapeurs-pompiers en France. La Corse compte ainsi un millier de pompiers volontaires et 200 pompiers professionnels.
"A la base, c'est vraiment une vocation", confie à l'AFP celle qui "aime beaucoup les missions, le village, la montagne".
En couple avec un pompier professionnel, elle reconnait que la planification de ses semaines n'est pas une mince affaire: "C'est vraiment organisation, anticipation! On a un planning sur papier avec mon compagnon" et "quand un est de garde (chez les pompiers), l'autre non, mais l'été, il arrive qu'on se croise".
En moyenne, elle assure "une garde de 24 heures par semaine" en une ou deux fois pour répondre aux demandes de secours d'urgence. "L'été, un petit peu plus pour la surveillance des feux de forêt, on fait l'effort", précise-t-elle.
"Du lundi au vendredi, je suis fonctionnaire avec aussi des astreintes en protection de l'enfance et pratiquement toutes mes fins de semaine, je suis en caserne", décrit-elle, précisant parvenir "quand même à préserver des temps en famille" et pouvoir compter "parfois sur les grands-mères qui prennent le relais" pour sa fille.
D'autant qu'au-delà des heures en caserne, les pompiers volontaires doivent être opérationnels au même titre qu'un pompier professionnel.
"On a beaucoup de formations et une évaluation physique chaque année", ajoute-t-elle, soulignant que la Collectivité de Corse, comme d'autres institutions ou entreprises, prévoit par convention de les mettre à disposition du service d'incendie et de secours (Sdis) jusqu'à 30 jours par an.
Pour elle, il n'y a pas de crise de l'engagement au sein des pompiers volontaires, en Corse ou ailleurs: "Beaucoup de jeunes viennent tenter l'expérience mais c'est compliqué de pérenniser".
Elle précise que pompiers professionnels et volontaires font exactement la même chose: "On a les mêmes formations, l'avancement des grades c'est quasiment la même chose, les équipages sont mixtes à tous points de vue, hommes-femmes, professionnels et volontaires".
Si elle souffre "parfois du manque de disponibilités, de la fatigue, du manque de sommeil" et si "certaines interventions sont très compliquées au niveau émotionnel", "il faut passer dessus, continuer". "Ca fait partie du package avec cette adrénaline constante, c'est ça qui est passionnant", insiste-t-elle.
Et puis "ma fille, je sais qu'elle est toute fière. elle dit +ma maman, elle éteint des feux+", glisse-t-elle en souriant.
Le côté "humain" de sa mission l'enthousiasme: "On rentre vraiment dans le coeur de la vie des gens", "on va apporter un secours, parfois juste du réconfort, une parole, savoir qu'on sécurise les gens, c'est ce qui me motive aussi".
Depuis dix ans, elle estime que "le métier a changé au fil des évolutions de la société".
"Quand on traverse une crise sanitaire sans précédent (comme avec le Covid-19), en étant acteur de premier secours, c'est sûr qu'il y a de la pression. On a été confronté à un virus, au début, on ne savait pas du tout ce que c'était et il fallait quand même y aller", se rappelle-t-elle.
"Il y a aussi le changement climatique, la pression incendiaire qui devient très forte l'été, la sécheresse".
Si elle a envisagé à plusieurs reprises de devenir pompier professionnel, elle ne peut se résoudre à cesser son "métier de base" dans la protection de l'enfance qui la "passionne aussi". "J'arrive à faire les deux. Pour l'instant je suis bien comme ça".
mc/iw/vk
Incendie en Gironde : le feu marque "une pause", une progression "limitée" #
L'incendie dénommé "Landiras-2", qui ravage le sud de la Gironde depuis mardi, est "en phase de pause" et sa progression est "désormais limitée", ont annoncé la préfecture et les pompiers du département samedi matin.
Le bilan de cette reprise de feu, après le gigantesque incendie de juillet à Landiras, est maintenu à 7.400 hectares depuis mardi, "sa progression est désormais limitée" et "le feu n'a pas significativement progressé cette nuit. Les sapeurs-pompiers s'attachent à traiter la périphérie du feu", a annoncé la préfecture dans un communiqué.
Selon le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours de Gironde, joint par l'AFP, "la situation est passée à favorable" et l'incendie "est en phase de pause".
"On reste très vigilants" car "si on ne voit plus de grandes flammes, le feu continue de consumer la végétation et le sol", a ajouté le porte-parole des pompiers de Gironde.
Selon les prévisions de Météo-France, des orages avec des rafales de 60 km/h sont attendus dans la soirée dans la zone.
Ces coups de vent "pourraient faire repartir le feu", a mis en garde M. Mendousse, pour qui la question de la maîtrise de l'incendie est "prématurée".
Samedi vers 08h00, l'humidité et la fraîcheur matinale étaient de retour au PC sécurité d'Hostens, au coeur de la forêt des Landes de Gascogne, mais les odeurs de bois brûlés subsistaient sur plusieurs kilomètres à la ronde a constaté une journaliste de l'AFP.
Sur le terrain, un millier de soldats du feu sont toujours mobilisés, dont de nombreux renforts venus de plusieurs pays européens. 77 pompiers autrichiens sont arrivés vendredi soir et devraient rejoindre les pompiers allemands et roumains déjà déployés en mission.
Le dernier groupe, 146 sapeurs-pompiers polonais, est attendu en début d'après-midi, portant le contingent d'aide européen à 361 pompiers.
A ces renforts s'ajoutent 2 avions canadair italien et 2 autres grecs qui ont commencé leur mission vendredi.
bla-tsq/vk
Début d'accalmie sur le front des incendies, fin de canicule et pluie en vue #
La chaleur va continuer à sévir samedi sur une grande partie de la France, avant l'arrivée en soirée d'orages et de pluies par l'ouest, des intempéries qui pourraient aider les pompiers toujours en lutte contre les incendies en Gironde et dans les Landes.
Dix-huit départements sont en vigilance orange, dont 16, du sud-ouest au Finistère, en vigilance orange canicule. Mais cette vague de chaleur devrait prendre fin dimanche, avec des orages sur la majeure partie de la France. Les deux départements de Corse sont placés en vigilance orange orages dès samedi.
L'impact des orages sur les incendies en cours reste toutefois difficile à prévoir, notamment en raison du risque de fortes rafales qui peuvent être problématiques pour les pompiers.
Un mois après les deux incendies gigantesques de Landiras et la Teste-de-Buch en Gironde, la reprise de feu de "Landiras-2", comme le nomment les pompiers, n'a plus connu de progression depuis plus de 48 heures après avoir ravagé 7.400 hectares de pins.
Vendredi soir, les habitants de certains secteurs des communes landaises de Moustey et Saugnac-et-Muret ont été autorisés à rentrer chez eux, et, en ce samedi classé "rouge" par Bison Futé, les autorités ont décidé de rouvrir l'A63, qui relie Bordeaux à l'Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 km.
Mais "le feu est toujours actif sur le côté ouest", a prévenu la préfète de Gironde Fabienne Buccio, rappelant qu'un millier de pompiers étaient toujours mobilisés, soutenus par des collègues allemands et roumains, têtes de pont d'un contingent de 361 soldats du feu, comprenant également des Polonais et Autrichiens.
"Ici, nous sommes tous volontaires. Nous sommes entraînés, nous voulons aider", confiait Tone Neuhalfel, un pompier allemand de 36 ans disant avoir affronté un feu "très impressionnant" et incomparable à ceux qu'il a déjà vus en Allemagne.
Sur la base aérienne de Mérignac, près de Bordeaux, deux Canadair italiens et 2 Canadair grecs étaient arrivés vendredi matin. "Nous sommes contents parce qu'on sait qu'on vous aide, les amis", a déclaré le commandant Anastasis Sariouglou, 36 ans, qui effectue sa première mission en France.
A Hostens, en Gironde, où le PC avait pris des airs d'auberge espagnole, le chef de détachement le colonel roumain Cristian Buhaiànu assurait que ses 77 pompiers - uniformes à bretelles rouges, casquettes et camions floqués +pompierii + - étaient "prêts à partir sur le terrain", bientôt rejoints par 21 soldats du feu polynésiens.
"Ils arrivent de l'autre bout du monde pour venir soutenir leurs camarades qui luttent contre les flammes en Gironde : merci à nos pompiers de Polynésie pour leur solidarité. Mauruuru !" (merci en tahitien), a tweeté le président Emmanuel Macron dans l'après-midi.
En France, trois fois plus d'hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.
Même le Jura, au climat normalement plus modéré, a été frappé de deux incendies.
En Bretagne, un incendie a détruit vendredi près de 300 hectares en forêt de Brocéliande à l'ouest de Rennes. En fin d'après-midi, il était "contenu aux deux tiers" selon le préfet du Morbihan, Pascal Bolot.
En Ardèche, le feu, qui a ravagé au moins 320 hectares, a été "fixé", a annoncé vendredi après-midi la préfecture de département, ajoutant que 150 à 200 pompiers restaient mobilisés.
Face à cette situation "exceptionnelle", plusieurs grandes entreprises françaises -Carrefour, Orange, EDF, Axa, Auchan ou encore GRDF ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l'appel du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Vendredi soir, le ministre a par ailleurs demandé aux préfets d'"être particulièrement vigilants" voire d'annuler les traditionnels feux d'artifice du 15 août en raison de "risques accrus d'incendies".
Les précipitations, attendues à partir de samedi soir, seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique que traverse le pays, a averti Météo-France, après un mois de juillet où moins d'un centimètre de pluie est tombé en moyenne.
Les orages "vont tomber sur sols très secs, avec des risques de ruissellements assez importants" qui ne permettent pas d'absorber l'eau et augmentent les risques d'inondations "et des risques de grêlons", a mis en garde Claire Chanal, prévisionniste, lors d'un point presse vendredi soir.
Sur une grande partie de la France, il est interdit d'arroser et 73 préfets ont même interdit les prélèvements d'eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements.
burs-adc/alc
Début d'accalmie sur le front des incendies, fin de canicule et pluie en vue #
La chaleur va continuer à sévir samedi sur une grande partie de la France, avant l'arrivée en soirée d'orages et de pluies par l'ouest, des intempéries qui pourraient aider les pompiers toujours en lutte contre les incendies en Gironde et dans les Landes.
Dix-neuf départements du sud-ouest au Finistère restent placés en vigilance orange canicule, mais cette vague de chaleur devrait prendre fin dimanche, avec des orages sur la majeure partie de la France, dont la Corse, placée en vigilance orange orages.
L'impact des orages sur les incendies en cours reste toutefois difficile à prévoir, notamment en raison du risque de fortes rafales qui peuvent être problématiques pour les pompiers.
Un mois après les deux incendies gigantesques de Landiras et la Teste-de-Buch en Gironde, la reprise de feu de "Landiras-2", comme le nomment les pompiers, n'a plus connu de progression depuis plus de 48 heures après avoir ravagé 7.400 hectares de pins.
Vendredi soir, les habitants de certains secteurs des communes landaises de Moustey et Saugnac-et-Muret ont été autorisés à rentrer chez eux, et, en ce samedi classé "rouge" par Bison Futé, les autorités ont décidé de rouvrir l'A63, qui relie Bordeaux à l'Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 km.
Mais "le feu est toujours actif sur le côté ouest", a prévenu la préfète de Gironde Fabienne Buccio, rappelant qu'un millier de pompiers étaient toujours mobilisés, soutenus par des collègues allemands et roumains, têtes de pont d'un contingent de 361 soldats du feu, comprenant également des Polonais et Autrichiens.
"Ici, nous sommes tous volontaires. Nous sommes entraînés, nous voulons aider", confiait Tone Neuhalfel, un pompier allemand de 36 ans disant avoir affronté un feu "très impressionnant" et incomparable à ceux qu'il a déjà vus en Allemagne.
Sur la base aérienne de Mérignac, près de Bordeaux, deux Canadair italiens et 2 Canadair grecs étaient arrivés vendredi matin. "Nous sommes contents parce qu'on sait qu'on vous aide, les amis", a déclaré le commandant Anastasis Sariouglou, 36 ans, qui effectue sa première mission en France.
A Hostens, en Gironde, où le PC avait pris des airs d'auberge espagnole, le chef de détachement le colonel roumain Cristian Buhaiànu assurait que ses 77 pompiers - uniformes à bretelles rouges, casquettes et camions floqués +pompierii + - étaient "prêts à partir sur le terrain", bientôt rejoints par 21 soldats du feu polynésiens.
"Ils arrivent de l'autre bout du monde pour venir soutenir leurs camarades qui luttent contre les flammes en Gironde : merci à nos pompiers de Polynésie pour leur solidarité. Mauruuru !" (merci en tahitien), a tweeté le président Emmanuel Macron dans l'après-midi.
En France, trois fois plus d'hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.
Même le Jura, au climat normalement plus modéré, a été frappé de deux incendies.
En Bretagne, un incendie a détruit vendredi près de 300 hectares en forêt de Brocéliande à l'ouest de Rennes. En fin d'après-midi, il était "contenu aux deux tiers" selon le préfet du Morbihan, Pascal Bolot.
En Ardèche, le feu, qui a ravagé au moins 320 hectares, a été "fixé", a annoncé vendredi après-midi la préfecture de département, ajoutant que 150 à 200 pompiers restaient mobilisés.
Face à cette situation "exceptionnelle", plusieurs grandes entreprises françaises -Carrefour, Orange, EDF, Axa, Auchan ou encore GRDF ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l'appel du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Vendredi soir, le ministre a par ailleurs demandé aux préfets d'"être particulièrement vigilants" voire d'annuler les traditionnels feux d'artifice du 15 août en raison de "risques accrus d'incendies".
Les précipitations, attendues à partir de samedi soir, seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique que traverse le pays, a averti Météo-France, après un mois de juillet où moins d'un centimètre de pluie est tombé en moyenne.
Les orages "vont tomber sur sols très secs, avec des risques de ruissellements assez importants" qui ne permettent pas d'absorber l'eau et augmentent les risques d'inondations "et des risques de grêlons", a mis en garde Claire Chanal, prévisionniste, lors d'un point presse vendredi soir.
Sur une grande partie de la France, il est interdit d'arroser et 73 préfets ont même interdit les prélèvements d'eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements.
burs-adc/alc