"La même musique": à Lampedusa, l'amertume face au manque de moyens #
"Paroles, paroles!", chante Pino D'Aietti, assis devant un restaurant de Lampedusa. Sur l'île italienne, les arrivées massives de migrants se multiplient mais nombre d'habitants ne croient plus aux promesses politiques, se disant "abandonnés" par l'Etat face au manque de moyens.
"Ce ne sont que des mots!", ajoute ce plombier à la retraite de 78 ans, en fredonnant le célèbre tube de Dalida. A quelques mètres, des jeunes en maillot de bain défilent devant les façades aux tons pastels, sac de plage à la main, sous un soleil caniculaire.
Située au coeur de la Méditerranée, entre la Sicile et la Tunisie, Lampedusa, rocher de 20 km², attire chaque année des milliers de touristes grâce à ses eaux turquoises et ses plages de sable clair.
Mais en ce mois d'août, marqué par une campagne électorale précoce pour les législatives du 25 septembre, la politique s'est soudainement réinvitée dans l'actualité, à l'image de la visite jeudi et vendredi du sénateur d'extrême droite Matteo Salvini, leader de la Lega.
"Des politiques, il en est venu un paquet ici", constate Salvatore Maggiore, fleuriste de 47 ans, en disposant les plantes sur les étagères de son magasin. Mais "les promesses n'ont jamais été tenues". "Rien n'a changé, c'est toujours la même musique", se désole-t-il, amer. "Ici, il manque un peu de tout".
Si le tourisme reste le poumon économique, les quelque 6.000 habitants se plaignent en effet d'un manque criant de services publics et de la multiplication des taxes, alors que l'Italie est confrontée à une inflation galopante, accélérée par la guerre en Ukraine.
"On paie l'essence la plus chère, la station d'épuration ne marche plus depuis longtemps, il n'y a pas d'hôpital", énumère Pino D'Aietti, barbe blanche et salopette orange fluo.
"Nous ne sommes que des pièces de rechange. Quand les touristes s'en vont, c'est nous qui mangeons la m...".
Dans les rues, la santé reste la "priorité" la plus citée. "Nous n'avons que des spécialistes, pour le reste il faut aller sur la terre ferme", explique Maria Garito, femme au foyer, 58 ans, un sac de courses à la main.
L'absence d'hôpital oblige de nombreux habitants à se soigner en Sicile, notamment les femmes enceintes et les patients atteints de maladies graves.
"Malheureusement, il y a des gens qui renoncent à se soigner par manque de moyens, car se rendre à Palerme tous les 15 jours a des coûts", précise à l'AFP le maire Filippo Mannino. "La commune a des moyens limités, c'est à l'Etat de prendre en charge ce problème".
A quelques centaines de mètres de la mairie, au bout d'une route isolée, un grillage surmonté de barbelés et caméras vient rappeler une autre réalité de l'île: les arrivées massives de migrants depuis les côtes d'Afrique du Nord, situées à une centaine de kilomètres.
Malgré le travail quotidien des ONG, le centre d'accueil est submergé. Au moins 1.500 personnes y étaient encore recensées cette semaine, pour une capacité quatre fois moindre.
En période estivale, elles sont régulièrement évacuées à bord d'autocars puis de ferries à destination de la Sicile. Mais d'autres les remplacent aussitôt.
Arrivé il y a trois ans grâce à un passeport français, Ibrahima Mbaye, 43 ans, "s'en sort" en tant que pêcheur. Mais pour les migrants intercéptés en mer, "c'est très dur".
"Ils pensent que l'Italie est leur avenir, mais quand ils arrivent, ils sont déçus. Ils se rendent compte que ce n'est pas facile de gagner de l'argent", confie ce Sénégalais, qui constate un racisme encore présent "à 50%" chez les habitants.
Sur les plages, ni le manque de moyens, ni la réalité migratoire ne semble concerner les vacanciers.
"On le lit dans les journaux, mais on ne le ressent absolument pas. Ce sont deux choses séparées", confient Dino et Vincenzo, la cinquantaine, qui viennent chaque été depuis 10 ans.
Ils constatent seulement un changement: "Tout est plus cher".
cmk/gab/ial/
"La même musique": à Lampedusa, l'amertume face au manque de moyens #
"Paroles, paroles!", chante Pino D'Aietti, assis devant un restaurant de Lampedusa. Sur l'île italienne, les arrivées massives de migrants se multiplient mais nombre d'habitants ne croient plus aux promesses politiques, se disant "abandonnés" par l'Etat face au manque de moyens.
"Ce ne sont que des mots!", ajoute ce plombier à la retraite de 78 ans, en fredonnant le célèbre tube de Dalida. A quelques mètres, des jeunes en maillot de bain défilent devant les façades aux tons pastels, sac de plage à la main, sous un soleil caniculaire.
Située au coeur de la Méditerranée, entre la Sicile et la Tunisie, Lampedusa, rocher de 20 km², attire chaque année des milliers de touristes grâce à ses eaux turquoises et ses plages de sable clair.
Mais en ce mois d'août, marqué par une campagne électorale précoce pour les législatives du 25 septembre, la politique s'est soudainement réinvitée dans l'actualité, à l'image de la visite jeudi et vendredi du sénateur d'extrême droite Matteo Salvini, leader de la Lega.
"Des politiques, il en est venu un paquet ici", constate Salvatore Maggiore, fleuriste de 47 ans, en disposant les plantes sur les étagères de son magasin. Mais "les promesses n'ont jamais été tenues". "Rien n'a changé, c'est toujours la même musique", se désole-t-il, amer. "Ici, il manque un peu de tout".
Si le tourisme reste le poumon économique, les quelque 6.000 habitants se plaignent en effet d'un manque criant de services publics et de la multiplication des taxes, alors que l'Italie est confrontée à une inflation galopante, accélérée par la guerre en Ukraine.
"On paie l'essence la plus chère, la station d'épuration ne marche plus depuis longtemps, il n'y a pas d'hôpital", énumère Pino D'Aietti, barbe blanche et salopette orange fluo.
"Nous ne sommes que des pièces de rechange. Quand les touristes s'en vont, c'est nous qui mangeons la m...".
Dans les rues, la santé reste la "priorité" la plus citée. "Nous n'avons que des spécialistes, pour le reste il faut aller sur la terre ferme", explique Maria Garito, femme au foyer, 58 ans, un sac de courses à la main.
L'absence d'hôpital oblige de nombreux habitants à se soigner en Sicile, notamment les femmes enceintes et les patients atteints de maladies graves.
"Malheureusement, il y a des gens qui renoncent à se soigner par manque de moyens, car se rendre à Palerme tous les 15 jours a des coûts", précise à l'AFP le maire Filippo Mannino. "La commune a des moyens limités, c'est à l'Etat de prendre en charge ce problème".
A quelques centaines de mètres de la mairie, au bout d'une route isolée, un grillage surmonté de barbelés et caméras vient rappeler une autre réalité de l'île: les arrivées massives de migrants depuis les côtes d'Afrique du Nord, situées à une centaine de kilomètres.
Malgré le travail quotidien des ONG, le centre d'accueil est submergé. Au moins 1.500 personnes y étaient encore recensées cette semaine, pour une capacité quatre fois moindre.
En période estivale, elles sont régulièrement évacuées à bord d'autocars puis de ferries à destination de la Sicile. Mais d'autres les remplacent aussitôt.
Arrivé il y a trois ans grâce à un passeport français, Ibrahima Mbaye, 43 ans, "s'en sort" en tant que pêcheur. Mais pour les migrants intercéptés en mer, "c'est très dur".
"Ils pensent que l'Italie est leur avenir, mais quand ils arrivent, ils sont déçus. Ils se rendent compte que ce n'est pas facile de gagner de l'argent", confie ce Sénégalais, qui constate un racisme encore présent "à 50%" chez les habitants.
Sur les plages, ni le manque de moyens, ni la réalité migratoire ne semble concerner les vacanciers.
"On le lit dans les journaux, mais on ne le ressent absolument pas. Ce sont deux choses séparées", confient Dino et Vincenzo, la cinquantaine, qui viennent chaque été depuis 10 ans.
Ils constatent seulement un changement: "Tout est plus cher".
cmk/gab/ial/
Italie: Salvini en campagne antimigrants sur l'île de Lampedusa #
"Lampedusa ne peut pas être le camp de réfugiés de l'Europe": le leader italien d'extrême droite Matteo Salvini, en campagne pour les législatives du 25 septembre, a défendu jeudi sa politique antimigrants sur l'île italienne, qui continue d'enregistrer des milliers d'arrivées.
"Lampedusa est la porte d'entrée de l'Europe, ce ne peut pas être le camp de réfugiés de l'Europe", a déclaré Salvini à la presse à l'issue d'une visite au centre d'accueil de l'île jeudi après-midi.
"Qui a le droit de venir en Italie, vient en avion, pas sur une embarcation au risque de sa vie. Qui n'a pas le droit, ne vient pas", a ajouté le leader de la Lega, qui souhaite que les demandes d'asile se fassent dans des centres à partir des pays d'émigration, en Afrique du Nord.
Ces derniers jours, des dizaines d'embarcations précaires et surchargées sont entrées dans les eaux de Lampedusa, un rocher de 20 km² situé à une centaine de kilomètres à l'est des côtes tunisiennes, au coeur de la Méditerrannée.
Comme souvent durant les mois d'été, lorsque le temps plus clément réduit le risque du voyage depuis l'Afrique du Nord, le centre d'accueil de l'île est submergé, avec plus de 1.500 personnes recensées pour une capacité quatre fois moindre.
Jeudi matin, des centaines de migrants avaient été évacués pour être acheminés vers la Sicile en bateau, Salvini accusant les autorités de vouloir les "cacher" avant son arrivée.
Le sénateur italien a fait de l'arrêt de l'immigration et de la fermeture des frontières aux clandestins la pierre angulaire de son programme. Lampedusa, territoire italien le plus méridional, est régulièrement au coeur des débats sur les enjeux migratoires en Italie.
La Lega se présente aux législatives du 25 septembre avec ses alliés Forza Italia (droite), et Fratelli d'Italia (nationaliste). Leur alliance est donnée favorite face à une gauche fragmentée.
Alors qu'il était ministre de l'Intérieur en 2019, Salvini a empêché plusieurs navires humanitaires transportant des migrants de débarquer en Italie.
Cette décision lui vaut des poursuites en Sicile pour séquestration et abus de pouvoir. Un procès dont il a fait une tribune politique.
"Le seul ministre à avoir bloqué les débarquements (et il est jugé!)", titre le parti dans un post sur sa page Facebook.
Les sondages suggèrent que l'immigration est moins une préoccupation pour les Italiens que les questions économiques, avec la forte inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat et les factures énergétiques.
Si l'alliance de droite est favorite, Salvini et sa Lega sont à la traîne dans les enquêtes d'opinion. Le parti Fratelli d'Italia dirigé par Giorgia Meloni, qui appelle également à un "blocus naval" pour endiguer les arrivées de migrants en Méditerranée, a pris les devants.
La petite ville de Lampedusa est réputée pour ses magnifiques plages mais sa situation plus proche de la Tunisie que de la Sicile l'a placée en première ligne de la migration vers l'Europe.
Sur place, nombre d'habitants se plaignent du manque de services publics, à commencer par les infrastructures sanitaires, malgré les visites régulières de responsables politiques.
"Rien n'a changé, c'est toujours la même musique", déplore Salvatore Maggiore, fleuriste de 47 ans. Il regrette que les promesses ne soient "jamais tenues". "Nous sommes abandonnés par l'Etat".
La Méditerranée centrale est la voie migratoire la plus meurtrière au monde, avec près de 20.000 morts et disparitions depuis 2014, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'Italie a enregistré plus de 42.000 débarquements de migrants depuis le 1er janvier, contre près de 30.000 au cours de la même période l'année dernière et 14.400 en 2020.
Et le rythme ne semble pas devoir ralentir. Les ONG SOS Méditerranée, Médecins sans frontières (MSF) et Sea-Watch ont secouru plus de 1.000 personnes en mer ces derniers jours.
Le navire Geo Barents de MSF transporte actuellement 659 personnes, dont plus de 150 mineurs.
Après neuf jours de mer, les autorités italiennes l'ont autorisé à accoster dans le port de Tarente, a annoncé MSF jeudi. "Cette période prolongée de blocage en mer est une des plus longues jamais éprouvées par notre équipe. Cela ne doit pas se reproduire", a tweeté l'ONG.
Dans une déclaration conjointe diffusée mercredi, les ONG ont appelé l'UE à reprendre ses activités de recherche et de secours pour les aider à répondre à l'afflux de migrants.
L'UE a mis fin à son opération controversée de lutte contre le trafic d'êtres humains en Méditerranée en 2020, la remplaçant par l'opération Irini sur le maintien de l'embargo des Nations unies sur les armes à destination de la Libye.
"La suppression des moyens européens de recherche et de sauvetage (...) s'est avérée meurtrière et inefficace pour prévenir les traversées dangereuses", a regretté Xavier Lauth, directeur des opérations de SOS Méditerranée.
ar-cmk/ide/gab/thm/ial/
Italie: Salvini en campagne antimigrants sur l'île de Lampedusa #
Des dizaines de migrants étaient évacués jeudi de l'île italienne de Lampedusa avant la visite du leader italien d'extrême droite Matteo Salvini, qui doit y défendre sa volonté d'empêcher les milliers d'arrivées clandestines en cas de victoire aux législatives du 25 septembre.
Ces derniers jours, des dizaines d'embarcations précaires et surchargées sont entrées dans les eaux de Lampedusa, un rocher de 20 km² situé à une centaine de kilomètres à l'est des côtes tunisiennes, au coeur de la Méditerrannée.
Comme souvent durant les mois d'été, lorsque le temps plus clément réduit le risque du voyage depuis l'Afrique du Nord, le centre d'accueil de l'île est submergé, avec plus de 1.500 personnes recensées pour une capacité quatre fois moindre.
Le gouvernement a affrété un ferry pour évacuer les migrants de Lampedusa vers la Sicile et Salvini accuse les autorités de vouloir les "cacher" avant son arrivée.
"Ils sont en train de tout nettoyer. Mais il y a deux jours tout était sale. Et si vous revenez dans deux jours, tout sera à nouveau sale", a confié à l'AFP un carabinier devant le centre d'accueil tandis que des familles et mineurs isolés montaient à bord d'autocars sous un soleil de plomb.
Le leader de la Lega a fait de l'arrêt de l'immigration et de la fermeture des frontières aux clandestins la pierre angulaire de son programme. Lampedusa, territoire italien le plus méridional, est régulièrement au coeur des débats sur les enjeux migratoires en Italie.
La Lega se présente aux législatives du 25 septembre avec ses alliés Forza Italia (droite), et Fratelli d'Italia (nationaliste). Leur alliance est donnée favorite face à une gauche fragmentée.
"Stop aux débarquements. Si vous nous faites confiance, nous protègerons de nouveau nos frontières", a tweeté jeudi Matteo Salvini peu avant son arrivée à Lampedusa, où il passera la nuit.
Alors qu'il était ministre de l'Intérieur en 2019, Salvini a empêché plusieurs navires humanitaires transportant des migrants de débarquer en Italie.
Cette décision lui vaut des poursuites en Sicile pour séquestration et abus de pouvoir. Un procès dont il a fait une tribune politique.
"Le seul ministre à avoir bloqué les débarquements (et il est jugé!)", titre le parti dans un post sur sa page Facebook.
Les sondages suggèrent que l'immigration est moins une préoccupation pour les Italiens que les questions économiques, avec la forte inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat et les factures énergétiques.
Si l'alliance de droite est favorite, Salvini et sa Lega sont à la traîne dans les enquêtes d'opinion. Le parti Fratelli d'Italia dirigé par Giorgia Meloni, qui appelle également à un "blocus naval" pour endiguer les arrivées de migrants en Méditerranée, a pris les devants.
La minuscule ville de Lampedusa est réputée pour ses magnifiques plages mais sa situation plus proche de la Tunisie que de la Sicile l'a placée en première ligne de la migration vers l'Europe.
Sur place, nombre d'habitants se plaignent du manque de services publics, à commencer par les infrastructures sanitaires, malgré les visites régulières de responsables politiques.
"Rien n'a changé, c'est toujours la même musique", déplore Salvatore Maggiore, fleuriste de 47 ans. Il regrette que les promesses ne soient "jamais tenues". "Nous sommes abandonnés par l'Etat".
La Méditerranée centrale est la voie migratoire la plus meurtrière au monde, avec près de 20.000 morts et disparitions depuis 2014, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'Italie a enregistré plus de 42.000 débarquements de migrants depuis le 1er janvier, contre près de 30.000 au cours de la même période l'année dernière et 14.400 en 2020.
Et le rythme ne semble pas devoir ralentir. Les ONG SOS Méditerranée, Médecins sans frontières (MSF) et Sea-Watch ont secouru plus de 1.000 personnes en mer ces derniers jours.
Le navire Geo Barents de MSF transporte actuellement 659 personnes, dont plus de 150 mineurs.
Après neuf jours de mer, les autorités italiennes l'ont autorisé à accoster dans le port de Tarente, a annoncé MSF jeudi. "Cette période prolongée de blocage en mer est une des plus longues jamais éprouvées par notre équipe. Cela ne doit pas se reproduire", a tweeté l'ONG.
Dans une déclaration conjointe diffusée mercredi, les ONG ont appelé l'UE à reprendre ses activités de recherche et de secours pour les aider à répondre à l'afflux de migrants.
L'UE a mis fin à son opération controversée de lutte contre le trafic d'êtres humains en Méditerranée en 2020, la remplaçant par l'opération Irini sur le maintien de l'embargo des Nations unies sur les armes à destination de la Libye.
"La suppression des moyens européens de recherche et de sauvetage (...) s'est avérée meurtrière et inefficace pour prévenir les traversées dangereuses", a regretté Xavier Lauth, directeur des opérations de SOS Méditerranée.
ar-cmk/ide/gab/thm
Italie: Salvini en campagne antimigrants sur l'île de Lampedusa #
Le leader italien d'extrême droite Matteo Salvini était attendu jeudi à Lampedusa, confetti de la Méditerranée où débarquent chaque année des dizaines de milliers de migrants, pour y défendre sa volonté d'empêcher ces arrivées en cas de victoire aux législatives du 25 septembre.
Ces derniers jours, des dizaines d'embarcations précaires et surchargées sont entrées dans les eaux de Lampedusa, un rocher de 20 km2 situé à une centaine de kilomètres à l'est des côtes tunisiennes.
Comme souvent durant les mois d'été, lorsque le temps plus clément réduit le risque du voyage depuis l'Afrique du Nord, le centre d'accueil de l'île est submergé, avec plus de 1.500 personnes recensées pour une capacité trois fois moindre.
Matteo Salvini a fait de l'arrêt de l'immigration et de la fermeture des frontières aux clandestins la pierre angulaire de son programme. Lampedusa, territoire italien le plus méridional, est régulièrement au coeur des débats sur les enjeux migratoires en Italie.
Le parti de Salvini, la Lega, se présente aux législatives du 25 septembre avec ses alliés Forza Italia (droite), et Fratelli d'Italia (nationaliste). Leur alliance est donnée favorite face à une gauche fragmentée.
"Stop aux débarquements. Si vous nous faites confiance, nous protègerons de nouveau nos frontières", a twitté jeudi Matteo Salvini peu avant son arrivée à Lampedusa, où il passera la nuit.
Alors qu'il était ministre de l'Intérieur en 2019, Salvini a empêché plusieurs navires humanitaires transportant des migrants de débarquer en Italie.
Cette décision lui vaut des poursuites en Sicile pour séquestration et abus de pouvoir. Un procès dont il a fait une tribune politique.
"Le seul ministre à avoir bloqué les débarquements (et il est jugé!)", titre le parti dans un post sur sa page Facebook.
Les sondages suggèrent que l'immigration est moins une préoccupation pour les Italiens que les questions économiques, avec la forte inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat et les factures énergétiques.
Si l'alliance de droite est favorite, Salvini et sa Lega sont à la traîne dans les enquêtes d'opinion. Le parti Fratelli d'Italia dirigé par Giorgia Meloni, qui appelle également à un "blocus naval" pour endiguer les arrivées de migrants en Méditerranée, a pris les devants.
Le gouvernement a affrété un ferry pour évacuer les migrants de Lampedusa vers la Sicile et Salvini accuse les autorités de vouloir les "cacher" avant son arrivée.
Des dizaines de migrants étaient conduits à bord d'autocars en direction du port, ont constaté jeudi matin des journalistes de l'AFP sur place.
La minuscule ville de Lampedusa est réputée pour ses magnifiques plages, mais sa situation plus proche de la Tunisie que de la Sicile l'a placée en première ligne de la migration vers l'Europe.
La Méditerranée centrale est la voie migratoire la plus meurtrière au monde, avec près de 20.000 morts et disparitions depuis 2014, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'Italie a enregistré plus de 42.000 débarquements de migrants depuis le 1er janvier, contre près de 30.000 au cours de la même période l'année dernière et 14.400 en 2020.
Et le rythme ne semble pas devoir ralentir. Les ONG SOS Méditerranée, Médecins sans frontières (MSF) et Sea-Watch ont secouru plus de 1.000 personnes en mer ces derniers jours.
Le navire Geo Barents de MSF transporte actuellement 659 personnes, dont plus de 150 mineurs.
Après neuf jours de mer, les autorités italiennes l'ont autorisé à accoster dans le port de Tarente, a annoncé MSF jeudi. "Cette période prolongée de blocage en mer est une des plus longues jamais éprouvées par notre équipe. Cela ne doit pas se reproduire", a tweeté l'ONG.
Dans une déclaration conjointe diffusée mercredi, les ONG ont appelé l'UE à reprendre ses activités de recherche et de secours pour les aider à répondre à l'afflux de migrants.
L'UE a mis fin à son opération controversée de lutte contre le trafic d'êtres humains en Méditerranée en 2020, la remplaçant par l'opération Irini sur le maintien de l'embargo des Nations unies sur les armes à destination de la Libye.
"La suppression des moyens européens de recherche et de sauvetage (...) s'est avérée meurtrière et inefficace pour prévenir les traversées dangereuses", a regretté Xavier Lauth, directeur des opérations de SOS Méditerranée.
ar/ide/gab/emp
Italie: Salvini en campagne antimigrants sur l'île de Lampedusa #
Le leader italien d'extrême droite Matteo Salvini va lancer sa campagne pour les législatives à Lampedusa, confetti de la Méditerranée où débarquent chaque année des dizaines de milliers de migrants.
Ces derniers jours, des dizaines d'embarcations précaires et surchargées sont entrées dans les eaux de Lampedusa, un rocher de 20 km2 situé à une centaine de kilomètres à l'est des côtes tunisiennes.
Comme souvent durant les mois d'été, lorsque le temps plus clément réduit le risque du voyage depuis l'Afrique du Nord, le centre d'accueil de l'île est submergé, avec plus de 1.500 personnes recensées pour une capacité trois fois moindre.
Matteo Salvini a fait de l'arrêt des flux migratoires et du contrôle des frontières la pierre angulaire de son programme.
Son parti, la Lega, se présente aux législatives du 25 septembre avec ses alliés Forza Italia (droite), et Fratelli d'Italia (post-fasciste). Ils sont donnés favoris face à une gauche fragmentée.
"L'Italie ne peut pas accepter des dizaines de milliers d'immigrants qui ne font qu'apporter des problèmes, venant de l'autre côté du monde", a-t-il déclaré avant sa visite jeudi à Lampedusa, où il passera la nuit.
Alors qu'il était ministre de l'Intérieur en 2019, Salvini a empêché plusieurs navires de secours humanitaires transportant des migrants de débarquer en Italie.
Cette décision lui vaut d'être poursuivi par la justice en Sicile pour séquestration et abus de pouvoir. Un procès dont il a fait une tribune politique.
"Le seul ministre à avoir bloqué les débarquements (et il est jugé !)", titre le parti dans un post sur sa page Facebook.
Mais les sondages suggèrent que l'immigration est moins une préoccupation pour les Italiens que les questions économiques, avec la forte inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat et les factures énergétiques.
Et Salvini est à la traîne dans les enquêtes d'opinion. Sa Lega a été dépassée ces derniers mois dans les sondages par le parti Fratelli d'Italia dirigé par Giorgia Meloni, qui appelle également à un "blocus naval" pour endiguer les arrivées de migrants en Méditerranée.
Le gouvernement a affrété un ferry pour évacuer les migrants de Lampedusa vers la Sicile. Salvini a accusé la gauche mercredi de vouloir les "cacher" avant son arrivée.
La minuscule ville de Lampedusa est réputée pour ses magnifiques plages, mais sa situation plus proche de la Tunisie que de la Sicile l'a placée en première ligne de la migration vers l'Europe.
La Méditerranée centrale est la voie migratoire la plus meurtrière au monde, avec près de 20.000 morts et disparitions depuis 2014, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'Italie a enregistré plus de 42.000 débarquements de migrants depuis le 1er janvier, contre près de 30.000 au cours de la même période l'année dernière et 14.400 en 2020.
Et le rythme ne semble pas devoir ralentir. Les ONG SOS Méditerranée, Médecins sans frontières (MSF) et Sea-Watch ont secouru plus de 1.000 personnes en mer ces derniers jours.
Le navire Geo Barents de MSF transporte actuellement 659 personnes, dont plus de 150 mineurs, mais malgré les demandes adressées à l'Italie et à Malte, aucun port ne leur a encore été assigné.
"Pour certains, c'est maintenant le 7ème jour à bord du Geo Barents. La situation devient de plus en plus précaire et les rations alimentaires sont à la baisse", a tweeté mercredi MSF.
Dans une déclaration conjointe diffusée mercredi, ces ONG ont appelé l'UE à reprendre ses activités de recherche et de secours pour les aider à répondre à l'afflux de migrants pendant l'été.
L'UE a mis fin à son opération controversée de lutte contre le trafic d'êtres humains en Méditerranée en 2020, la remplaçant par l'opération Irini, qui se concentre sur le maintien de l'embargo des Nations unies sur les armes à destination de la Libye.
"La suppression des moyens européens de recherche et de sauvetage (...) s'est avérée meurtrière et inefficace pour prévenir les traversées dangereuses", a regretté Xavier Lauth, directeur des opérations de SOS Méditerranée.
ar/ide/gab/roc
Italie: Salvini en campagne antimigrants sur l'île de Lampedusa #
Le leader italien d'extrême droite Matteo Salvini va lancer sa campagne pour les législatives à Lampedusa, confetti de la Méditerranée où débarquent chaque année des dizaines de milliers de migrants.
Ces derniers jours, des dizaines d'embarcations précaires et surchargées sont entrées dans les eaux de Lampedusa, un rocher de 20 km2 situé à une centaine de kilomètres à l'est des côtes tunisiennes.
Comme souvent durant les mois d'été, lorsque le temps plus clément réduit le risque du voyage depuis l'Afrique du Nord, le centre d'accueil de l'île est submergé, avec plus de 1.500 personnes recensées pour une capacité trois fois moindre.
Matteo Salvini a fait de l'arrêt des flux migratoires et du contrôle des frontières la pierre angulaire de son programme.
Son parti, la Lega, se présente aux législatives du 25 septembre avec ses alliés Forza Italia (droite), et Fratelli d'Italia (post-fasciste). Ils sont donnés favoris face à une gauche fragmentée.
"L'Italie ne peut pas accepter des dizaines de milliers d'immigrants qui ne font qu'apporter des problèmes, venant de l'autre côté du monde", a-t-il déclaré avant sa visite jeudi à Lampedusa, où il passera la nuit.
Alors qu'il était ministre de l'Intérieur en 2019, Salvini a empêché plusieurs navires de secours humanitaires transportant des migrants de débarquer en Italie.
Cette décision lui vaut d'être poursuivi par la justice en Sicile pour séquestration et abus de pouvoir. Un procès dont il a fait une tribune politique.
"Le seul ministre à avoir bloqué les débarquements (et il est jugé !)", titre le parti dans un post sur sa page Facebook.
Mais les sondages suggèrent que l'immigration est moins une préoccupation pour les Italiens que les questions économiques, avec la forte inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat et les factures énergétiques.
Et Salvini est à la traîne dans les enquêtes d'opinion. Sa Lega a été dépassée ces derniers mois dans les sondages par le parti Fratelli d'Italia dirigé par Giorgia Meloni, qui appelle également à un "blocus naval" pour endiguer les arrivées de migrants en Méditerranée.
Le gouvernement a affrété un ferry pour évacuer les migrants de Lampedusa vers la Sicile. Salvini a accusé la gauche mercredi de vouloir les "cacher" avant son arrivée.
La minuscule ville de Lampedusa est réputée pour ses magnifiques plages, mais sa situation plus proche de la Tunisie que de la Sicile l'a placée en première ligne de la migration vers l'Europe.
La Méditerranée centrale est la voie migratoire la plus meurtrière au monde, avec près de 20.000 morts et disparitions depuis 2014, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'Italie a enregistré plus de 42.000 débarquements de migrants depuis le 1er janvier, contre près de 30.000 au cours de la même période l'année dernière et 14.400 en 2020.
Et le rythme ne semble pas devoir ralentir. Les ONG SOS Méditerranée, Médecins sans frontières (MSF) et Sea-Watch ont secouru plus de 1.000 personnes en mer ces derniers jours.
Le navire Geo Barents de MSF transporte actuellement 659 personnes, dont plus de 150 mineurs, mais malgré les demandes adressées à l'Italie et à Malte, aucun port ne leur a encore été assigné.
"Pour certains, c'est maintenant le 7ème jour à bord du Geo Barents. La situation devient de plus en plus précaire et les rations alimentaires sont à la baisse", a tweeté mercredi MSF.
Dans une déclaration conjointe diffusée mercredi, ces ONG ont appelé l'UE à reprendre ses activités de recherche et de secours pour les aider à répondre à l'afflux de migrants pendant l'été.
L'UE a mis fin à son opération controversée de lutte contre le trafic d'êtres humains en Méditerranée en 2020, la remplaçant par l'opération Irini, qui se concentre sur le maintien de l'embargo des Nations unies sur les armes à destination de la Libye.
"La suppression des moyens européens de recherche et de sauvetage (...) s'est avérée meurtrière et inefficace pour prévenir les traversées dangereuses", a regretté Xavier Lauth, directeur des opérations de SOS Méditerranée.
ar/ide/gab/roc
Italie: Salvini en campagne antimigrants sur l'île de Lampedusa #
Le leader italien d'extrême droite Matteo Salvini va lancer sa campagne pour les législatives à Lampedusa, confetti de la Méditerranée où débarquent chaque année des dizaines de milliers de migrants.
Ces derniers jours, des dizaines d'embarcations précaires et surchargées sont entrées dans les eaux de Lampedusa, un rocher de 20 km2 situé à une centaine de kilomètres à l'est des côtes tunisiennes.
Comme souvent durant les mois d'été, lorsque le temps plus clément réduit le risque du voyage depuis l'Afrique du Nord, le centre d'accueil de l'île est submergé, avec plus de 1.500 personnes recensées pour une capacité trois fois moindre.
Matteo Salvini a fait de l'arrêt des flux migratoires et du contrôle des frontières la pierre angulaire de son programme.
Son parti, la Lega, se présente aux législatives du 25 septembre avec ses alliés Forza Italia (droite), et Fratelli d'Italia (post-fasciste). Ils sont donnés favoris face à une gauche fragmentée.
"L'Italie ne peut pas accepter des dizaines de milliers d'immigrants qui ne font qu'apporter des problèmes, venant de l'autre côté du monde", a-t-il déclaré avant sa visite jeudi à Lampedusa, où il passera la nuit.
Alors qu'il était ministre de l'Intérieur en 2019, Salvini a empêché plusieurs navires de secours humanitaires transportant des migrants de débarquer en Italie.
Cette décision lui vaut d'être poursuivi par la justice en Sicile pour séquestration et abus de pouvoir. Un procès dont il a fait une tribune politique.
"Le seul ministre à avoir bloqué les débarquements (et il est jugé !)", titre le parti dans un post sur sa page Facebook.
Mais les sondages suggèrent que l'immigration est moins une préoccupation pour les Italiens que les questions économiques, avec la forte inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat et les factures énergétiques.
Et Salvini est à la traîne dans les enquêtes d'opinion. Sa Lega a été dépassée ces derniers mois dans les sondages par le parti Fratelli d'Italia dirigé par Giorgia Meloni, qui appelle également à un "blocus naval" pour endiguer les arrivées de migrants en Méditerranée.
Le gouvernement a affrété un ferry pour évacuer les migrants de Lampedusa vers la Sicile. Salvini a accusé la gauche mercredi de vouloir les "cacher" avant son arrivée.
La minuscule ville de Lampedusa est réputée pour ses magnifiques plages, mais sa situation plus proche de la Tunisie que de la Sicile l'a placée en première ligne de la migration vers l'Europe.
La Méditerranée centrale est la voie migratoire la plus meurtrière au monde, avec près de 20.000 morts et disparitions depuis 2014, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'Italie a enregistré plus de 42.000 débarquements de migrants depuis le 1er janvier, contre près de 30.000 au cours de la même période l'année dernière et 14.400 en 2020.
Et le rythme ne semble pas devoir ralentir. Les ONG SOS Méditerranée, Médecins sans frontières (MSF) et Sea-Watch ont secouru plus de 1.000 personnes en mer ces derniers jours.
Le navire Geo Barents de MSF transporte actuellement 659 personnes, dont plus de 150 mineurs, mais malgré les demandes adressées à l'Italie et à Malte, aucun port ne leur a encore été assigné.
"Pour certains, c'est maintenant le 7ème jour à bord du Geo Barents. La situation devient de plus en plus précaire et les rations alimentaires sont à la baisse", a tweeté mercredi MSF.
Dans une déclaration conjointe diffusée mercredi, ces ONG ont appelé l'UE à reprendre ses activités de recherche et de secours pour les aider à répondre à l'afflux de migrants pendant l'été.
L'UE a mis fin à son opération controversée de lutte contre le trafic d'êtres humains en Méditerranée en 2020, la remplaçant par l'opération Irini, qui se concentre sur le maintien de l'embargo des Nations unies sur les armes à destination de la Libye.
"La suppression des moyens européens de recherche et de sauvetage (...) s'est avérée meurtrière et inefficace pour prévenir les traversées dangereuses", a regretté Xavier Lauth, directeur des opérations de SOS Méditerranée.
ar/ide/gab/roc
ITA Airways: Giorgia Meloni somme Draghi de ne pas hâter une décision #
Giorgia Meloni, présidente du parti d'extrême droite Fratelli Italia qui vise le poste de chef du gouvernement italien, a mis en garde mardi le Premier ministre démissionnaire Mario Draghi contre une prise de décision sur la vente de la compagnie publique ITA Airways.
"J'espère que le président Draghi démentira l'hypothèse d'une accélération de la vente d'ITA à Lufthansa", évoquée dans la presse italienne, a déclaré Mme Meloni dont le parti est en tête des sondages en vue des législatives du 25 septembre.
"Le gouvernement est démissionnaire et ne peut qu'expédier les affaires courantes" et ne sera donc pas, selon elle, habilité à prendre une décision sur la cession d'ITA Airways.
"A partir du 25 septembre, tout peut changer et la relance de notre compagnie aérienne nationale" sera de la responsabilité "de celui qui gouvernera", a affirmé Mme Meloni dans un communiqué.
La compagnie allemande Lufthansa, alliée au géant du transport maritime MSC, est donnée favorite dans la course au rachat d'ITA Airways, née en octobre 2021 des cendres d'Alitalia.
Une offre concurrente a été déposée par le fonds d'investissement américain Certares, qui s'est associé à Air France-KLM et à la compagnie américaine Delta Airlines.
"Draghi dissipe les doutes: feu vert à la privatisation. Le prochain conseil des ministres approuvera la transaction avec Msc-Lufthansa", avait titré samedi le quotidien romain Il Messaggero.
Interrogés par l'AFP, les services du Premier ministre n'ont pas souhaité commenter.
Rome avait approuvé à la mi-février la privatisation d'ITA Airways, contrôlée à 100% par l'État, après des années de recherches infructueuses d'un repreneur pour son ancêtre Alitalia.
Le gouvernement de Mario Draghi comptait conserver une part minoritaire dans ITA Airways, qui pourrait être vendue ultérieurement.
"La présence de l'Etat dans l'entreprise et l'actionnariat des autres partenaires doivent être soigneusement évalués", a prévenu Giorgia Meloni.
bh/gab/eb
Italie: premier accord d'union au centre-gauche avant les législatives #
Le Parti démocrate italien (PD, centre-gauche) s'est allié mardi avec un petit groupe centriste en vue des législatives de septembre, pour lesquelles les droites se présentent unies et favorites.
Le PD d'Enrico Letta et Azione de Carlo Calenda devront cependant trouver d'autres appuis, vraisemblablement au centre, pour espérer menacer le bloc conservateur constitué de Forza Italia de Silvio Berlusconi, la Lega de Matteo Salvini et Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni.
"Rien n'est écrit, nous partons pour remporter ces élections", a déclaré Carlo Calenda lors d'une conférence de presse après la signature du pacte électoral avec le PD, le plus grand parti du centre-gauche.
"Nous sommes solides et compacts. Nous allons gagner", a-t-il dit.
La gauche est sous pression pour présenter un ticket gagnant depuis l'effondrement le mois dernier de la coalition d'union nationale du Premier ministre Mario Draghi, qui a donné le coup d'envoi d'une campagne électorale pour les législatives rapidement dominée par la droite.
Fratelli d'Italia, formation nationaliste et eurosceptique, est actuellement en tête des sondages avec environ 24% des voix. Ses alliés, Forza Italia et la Lega anti-immigration, sont crédités respectivement de 7% et 12% des intentions de vote.
Selon un sondage de l'institut Swg publié lundi, le PD est crédité d'environ 23% des intentions de vote, tandis que Azione et le petit parti +Europe auquel ils sont associés, ont un score cumulé d'environ 6%.
Le scrutin du 25 septembre intervient alors que l'Italie, lourdement endettée, est aux prises avec une inflation galopante et s'inquiète pour ses approvisionnements énergétiques en raison de la guerre en Ukraine.
Le PD et Azione ont promis de s'en tenir à la politique étrangère de M. Draghi en soutien à l'Ukraine et de s'assurer que l'Italie mène à bien une série de réformes cléfs nécessaires pour accéder à des milliards d'euros de fonds de l'Union européenne.
"L'élection sera un choix entre une Italie qui est l'un des grands pays d'Europe, et une Italie alliée avec (le Premier ministre hongrois Viktor) Orban et (le président russe Vladimir) Poutine", ont-ils déclaré dans un communiqué.
Une pique à l'adresse de Giorgia Meloni, la dirigeante de Fratelli d'Italia, proche d'Orban, de Berlusconi, ami de longue date de Poutine et qui vise aussi Salvini, admirateur du maître du Kremlin.
Le pacte de centre-gauche est intervenu au lendemain de l'annonce par Luigi Di Maio, chef de la diplomatie t ancien chef du Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste), de la création d'un nouveau parti de centre-gauche, Impegno Civico (Engagement Citoyen), qui a indiqué être ouvert à une alliance avec d'autres partis de gauche ou de centre-gauche.
Les Cinq Etoiles était le plus grand parti du parlement avant la crise politique actuelle, mais les sondages le donnent désormais à 10%. Il devrait se présenter seul et espère remporter le vote de protestation.
ide/ar/gab/mm