Sahel: pas de baisse "dans l'immédiat" des effectifs militaires français (Macron) #
La France ne compte pas réduire "dans l'immédiat" les effectifs de son opération antijihadiste Barkhane au Sahel, qui mobilise actuellement 5.100 soldats, a affirmé mardi le président Emmanuel Macron, tout en ouvrant la voie à une baisse progressive de la présence militaire française.
"Des évolutions sans doute significatives seront apportées à notre dispositif militaire au Sahel en temps voulu mais elles n'interviendront pas dans l'immédiat", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Paris, à l'issue du sommet du G5 Sahel à N'Djamena auquel il a participé en visioconférence.
"Il serait paradoxal d'affaiblir notre dispositif au moment où nous disposons d'un alignement politique et militaire favorable à la réalisation de nos objectifs", a-t-il fait valoir, alors que Paris envisageait il y a encore quelques semaines d'amorcer un retrait dès ce début d'année en rappelant les 600 soldats envoyés en renfort au Sahel il y a un an.
"Retirer massivement les hommes, qui est un schéma que j'ai étudié, serait une erreur", a-t-il ajouté. Mais "dans la durée et au delà de l'été, je souhaite qu'on travaille avec nos partenaires pour une évolution de notre présence", ininterrompue depuis huit ans au Sahel, a-t-il insisté.
Pour réduire son empreinte, Paris compte notamment sur la "sahélisation", c'est-à-dire le passage du témoin aux armées nationales, et l'"internationalisation" de l'effort pour former ces forces régionales et les accompagner au combat, en particulier par le biais du groupement de forces spéciales européennes Takuba, qui rassemble aujourd'hui quelques centaines d'hommes dont des Français, des Estoniens, des Tchèques et des Suédois.
"Notre volonté est de sortir d'une logique d'opération extérieure pour nous concentrer sur la stricte lutte contre le terrorisme, c'est à dire des forces plus légères de projection avec un Takuba renforcé", a expliqué le président français.
"Notre objectif c'est d'arriver à 2.000 hommes sur Takuba, avec un pilier français autour de 500 hommes, dans la durée, et une coopération avec les armées de la région, avec plusieurs emprises mais à chaque fois en appui, avec des militaires qui seraient là dans la durée aux côtés des militaires sahéliens, ce qui est une logique différente de celle des opex" (opérations extérieures).
"Nous ne le ferons pas tout de suite mais c'est ainsi que je me projette dans la durée", a-t-il affirmé.
Une nouvelle réunion des chefs d'Etat du G5 Sahel aura lieu au printemps et un sommet "avant l'été" , a précisé M. Macron.
dab-lp/leb/jhd
Sahel: Macron veut "décapiter" les groupes affiliés à Al-Qaïda et exhorte à un retour de l'Etat #
Le président français Emmanuel Macron a appelé mardi à "décapiter" les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda qui constituent toujours une menace au Sahel, et exhorté les pays de la région au "sursaut" politique et à un retour de l'Etat dans les territoires délaissés.
Emmanuel Macron participait, en visioconférence depuis Paris, à un sommet G5 Sahel réunissant depuis lundi à N'Djamena cinq pays du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad), censé dresser un bilan des actions menées depuis le sommet de Pau (sud-ouest de la France) il y a un an.
En dépit des succès tactiques revendiqués, le tableau demeure très sombre. Plus de huit ans après le début, dans le Nord du Mali, d'une crise sécuritaire qui continue à étendre ses métastases à la sous-région, quasiment pas un jour ne passe au Mali, au Burkina Faso et au Niger sans une attaque. La barre des deux millions de déplacés a été franchie en janvier.
Depuis le sommet de Pau, où Paris avait annoncé l'envoi de 600 soldats français en renfort au Sahel et désigné l'organisation Etat islamique au grand Sahara (EIGS) "ennemi numéro 1" dans la région, "nous avons réussi à obtenir de véritables résultats dans la zone des trois frontières", entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et l'EIGS "a perdu son emprise et subit de nombreuses pertes", a fait valoir le président français.
Mais les organisations affiliées à Al-Qaïda regroupées au sein du GSIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans) continuent de revendiquer de multiples attaques, a souligné M. Macron, en promettant "une action renforcée" pour "essayer d'aller décapiter ces organisations", "dont la plus haute hiérarchie continue à nourrir un agenda jihadiste".
De son côté, le Mali s'était dit prêt courant 2020 à ouvrir des canaux de discussion avec ces groupes affiliés à Al-Qaïda, dont la katiba Macina. Des émissaires ont été envoyés vers Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa, deux figures du GSIM, nébuleuse jihadiste liée à Al-Qaïda responsable de nombreuses attaques.
Très peu d'informations ont filtré sur ces contacts jusqu'au renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. Les militaires, qui ont depuis lors mis en place une transition censée rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois, ont affiché leur volonté de donner un nouveau départ au pays.
En octobre 2020, lors d'une visite à Bamako du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, qui avait exclu toute discussion avec les jihadistes, le Premier ministre malien de transition, Moctar Ouane, avait souligné que le "dialogue national inclusif", vaste concertation nationale tenue fin 2019, avait "très clairement indiqué la nécessité d'une offre de dialogue avec les groupes armés" jihadistes.
Si la France ne cache pas vouloir réduire sa présence militaire au Sahel, le président Macron n'a finalement pas évoqué mardi de réduction des effectifs de l'opération antijihadiste Barkhane, qui compte actuellement quelque 5.100 hommes au Sahel. "L'intention est là, les modalités seront décidées au cours des prochaines semaines et prochains mois", selon l'Elysée.
M. Macron a salué mardi la décision annoncée la veille par le président tchadien Idriss Déby Itno d'envoyer 1.200 soldats dans cette zone des "trois frontières". C'est "une décision forte et courageuse qui viendra conforter la force du G5 Sahel", a-t-il commenté. Le chef de l'Etat a également remercié les pays européens participant au nouveau groupement de forces spéciales Takuba, "qui acceptent ainsi de mutualiser le risque du sacrifice ultime que prennent nos soldats".
Au-delà du volet militaire, le président français a insisté sur la nécessité de "donner une perspective aux populations du Sahel", en appelant à un "deuxième sursaut: celui du retour de la sécurité et des services aux populations" et en réclamant "une impulsion au plus niveau de l'Etat" pour réinvestir les territoires délaissés de la région.
"C'est par le collectif et l'action concrète sur le terrain que nous réussirons. La France continuera d'y prendre sa part parce que je sais que chacun est ici mobilisé", a-t-il conclu.
jri-dab-lp/blb
Sahel: pas de baisse "dans l'immédiat" des effectifs militaires français (Macron) #
La France ne compte pas réduire "dans l'immédiat" les effectifs de son opération antijihadiste Barkhane au Sahel, qui mobilise actuellement 5.100 soldats, a affirmé mardi le président Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Paris.
"Des évolutions sans doute significatives seront apportées à notre dispositif militaire au Sahel en temps voulu mais elles n'interviendront pas dans l'immédiat", a-t-il déclaré en marge du sommet du G5 Sahel à N'Djamena, en expliquant qu'"il serait paradoxal d'affaiblir notre dispositif au moment où nous disposons d'un alignement politique et militaire favorable à la réalisation de nos objectifs".
dab-lp/jhd
Sahel: Macron veut "décapiter" les groupes affiliés à Al-Qaïda et exhorte à un retour de l'Etat #
Le président français Emmanuel Macron a appelé mardi à "décapiter" les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda qui constituent toujours une menace au Sahel, et exhorté les pays de la région au "sursaut" politique et à un retour de l'Etat dans les territoires délaissés.
Emmanuel Macron participait, en visioconférence depuis Paris, à un sommet G5 Sahel réunissant depuis lundi à N'Djamena cinq pays du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad), censé dresser un bilan des actions menées depuis le sommet de Pau (sud-ouest de la France) il y a un an.
En dépit des succès tactiques revendiqués, le tableau demeure très sombre. Plus de huit ans après le début, dans le Nord du Mali, d'une crise sécuritaire qui continue à étendre ses métastases à la sous-région, quasiment pas un jour ne passe au Mali, au Burkina Faso et au Niger sans une attaque. La barre des deux millions de déplacés a été franchie en janvier.
Depuis le sommet de Pau, où Paris avait annoncé l'envoi de 600 soldats français en renfort au Sahel et désigné l'organisation Etat islamique au grand Sahara (EIGS) "ennemi numéro 1" dans la région, "nous avons réussi à obtenir de véritables résultats dans la zone des trois frontières", entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et l'EIGS "a perdu son emprise et subit de nombreuses pertes", a fait valoir le président français.
Mais les organisations affiliées à Al-Qaïda regroupées au sein du GSIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans) continuent de revendiquer de multiples attaques, a souligné M. Macron, en promettant "une action renforcée" pour "essayer d'aller décapiter ces organisations", "dont la plus haute hiérarchie continue à nourrir un agenda jihadiste".
De son côté, le Mali s'était dit prêt courant 2020 à ouvrir des canaux de discussion avec ces groupes affiliés à Al-Qaïda, dont la katiba Macina. Des émissaires ont été envoyés vers Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa, deux figures du GSIM, nébuleuse jihadiste liée à Al-Qaïda responsable de nombreuses attaques.
Très peu d'informations ont filtré sur ces contacts jusqu'au renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. Les militaires, qui ont depuis lors mis en place une transition censée rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois, ont affiché leur volonté de donner un nouveau départ au pays.
En octobre 2020, lors d'une visite à Bamako du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, qui avait exclu toute discussion avec les jihadistes, le Premier ministre malien de transition, Moctar Ouane, avait souligné que le "dialogue national inclusif", vaste concertation nationale tenue fin 2019, avait "très clairement indiqué la nécessité d'une offre de dialogue avec les groupes armés" jihadistes.
Si la France ne cache pas vouloir réduire sa présence militaire au Sahel, le président Macron n'a finalement pas évoqué mardi de réduction des effectifs de l'opération antijihadiste Barkhane, qui compte actuellement quelque 5.100 hommes au Sahel. "L'intention est là, les modalités seront décidées au cours des prochaines semaines et prochains mois", selon l'Elysée.
M. Macron a salué mardi la décision annoncée la veille par le président tchadien Idriss Déby Itno d'envoyer 1.200 soldats dans cette zone des "trois frontières". C'est "une décision forte et courageuse qui viendra conforter la force du G5 Sahel", a-t-il commenté. Le chef de l'Etat a également remercié les pays européens participant au nouveau groupement de forces spéciales Takuba, "qui acceptent ainsi de mutualiser le risque du sacrifice ultime que prennent nos soldats".
Au-delà du volet militaire, le président français a insisté sur la nécessité de "donner une perspective aux populations du Sahel", en appelant à un "deuxième sursaut: celui du retour de la sécurité et des services aux populations" et en réclamant "une impulsion au plus niveau de l'Etat" pour réinvestir les territoires délaissés de la région.
"C'est par le collectif et l'action concrète sur le terrain que nous réussirons. La France continuera d'y prendre sa part parce que je sais que chacun est ici mobilisé", a-t-il conclu.
jri-dab-lp/blb
Sahel: Macron appelle à renforcer la lutte contre Al-Qaïda et au retour de l'Etat #
Le président français Emmanuel Macron a insisté mardi, en s'adressant au sommet du G5 Sahel de N'Djamena, sur la nécessité de renforcer à la fois la lutte contre les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et le retour de l'Etat dans les territoires délaissés de la région.
Un an après le sommet de Pau (sud-ouest de la France), "nous avons réussi à obtenir de véritables résultats dans la zone des trois frontières", entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et le principal groupe visé, l'organisation Etat islamique au grand Sahara (EIGS), "a perdu son emprise et subit de nombreuses pertes", a salué le président français lors d'une intervention en visioconférence depuis Paris.
Mais les organisations affiliées à Al-Qaïda, le GSIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans) et la katiba Macina, "dont la plus haute hiérarchie continue à nourrir un agenda jihadiste", constituent toujours une menace au Sahel, a souligné M. Macron en promettant "une action renforcée" pour "essayer d'aller décapiter ces organisations".
Le président n'a pas évoqué de réduction des effectifs de l'opération antijihadiste française Barkhane, qui compte actuellement quelque 5.100 hommes au Sahel.
M. Macron a dans la foulée salué la décision annoncée la veille par le président tchadien Idriss Déby Itno d'envoyer 1.200 soldats dans cette zone des "trois frontières". C'est "une décision forte et courageuse qui viendra conforter la force du G5 Sahel", a-t-il commenté.
Par ailleurs, "la mobilisation internationale en faveur du Sahel n'a au fond jamais été aussi puissante", a fait valoir le chef de l'Etat en remerciant les pays européens participant au nouveau groupement de forces spéciales Takuba, "qui acceptent ainsi de mutualiser le risque du sacrifice ultime que prennent nos soldats".
Au-delà du volet militaire, le président français a insisté sur la nécessité de "donner une perspective aux populations du Sahel", en appelant à un "deuxième sursaut: celui du retour de la sécurité et des services aux populations" et en réclamant "une impulsion au plus niveau de l'Etat" pour réinvestir les territoires délaissés de la région.
"C'est par le collectif et l'action concrète sur le terrain que nous réussirons. La France continuera d'y prendre sa part parce que je sais que chacun est ici mobilisé", a-t-il conclu.
Le sommet de N'Djamena a lieu un an après celui de Pau, qui, devant la menace d'une rupture sous les coups de boutoir jihadistes, avait débouché sur un renforcement militaire dans la zone des "trois frontières" et l'envoi de 600 soldats français supplémentaires, les faisant passer de 4.500 à 5.100.
En dépit des succès tactiques revendiqués, le tableau demeure très sombre au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Plus de huit ans après le début de la crise, quasiment pas un jour ne passe sans une attaque armée, l'explosion d'une mine artisanale ou des exactions contre les civils.
La barre des deux millions de déplacés a été franchie en janvier.
jri-dab/lp/jhd
Sahel: Macron appelle à renforcer la lutte contre Al-Qaïda et au retour de l'Etat #
Le président français Emmanuel Macron a insisté mardi, en s'adressant au sommet du G5 Sahel de N'Djamena, sur la nécessité de renforcer à la fois la lutte contre les groupes jihadistes et le retour de l'Etat dans les pays de la région.
Intervenant en visioconférence depuis Paris, M. Macron a promis "une action renforcée" pour tenter de "décapiter" les organisations affiliées à Al-Qaïda: le GSIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans) et la katiba Macima.
jri-dab/lp/jhd
Afghanistan: l'Allemagne a suffisamment enquêté sur une frappe de l'Otan (CEDH) #
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a estimé que l'Allemagne n'avait pas violé sa convention de protection des droits humains lors de son enquête sur une frappe aérienne menée en 2009 par l'Otan en Afghanistan qui avait tué des civils.
"L'investigation conduite par les autorités allemandes à la suite de la frappe aérienne mortelle dans le cadre de l'Otan en Afghanistan n'a pas violé la Convention", et en particulier son article 2 protégeant le "droit à la vie", ont considéré à l'unanimité les 17 juges de la Grande chambre de la CEDH, sa plus haute instance.
La cour, bras judiciaire du Conseil de l'Europe installé à Strasbourg, avait été saisi en 2016 par un Afghan dont les deux fils ont été tués lors d'un bombardement de l'Otan en 2009 près de Kunduz, en Afghanistan, après la prise de deux camions-citernes par des combattants talibans.
Ce bombardement, qui tua plusieurs personnes, à la fois des insurgés et des civils, avait été ordonné par un colonel des forces allemandes membres de la Force internationale d'assistance à la sécurité dépendant de l'Otan.
"Le procureur général près la Cour fédérale de justice (allemande, ndlr) a considéré que la responsabilité pénale du colonel K. n'était pas engagée principalement parce qu'il a estimé que, au moment où il avait ordonné la frappe aérienne, le colonel était convaincu qu'aucun civil n'était présent sur le banc de sable", rappelle la CEDH dans un communiqué.
Le Parlement allemand avait également instauré une commission d'enquête pour déterminer si cette frappe aérienne était conforme au mandat donné aux forces armées allemandes, ce qui a offert "au public la possibilité d'exercer un droit de regard important sur l'affaire".
"La Cour estime que les circonstances de la frappe aérienne qui a tué les deux fils du requérant, et notamment le processus de prise de décision et de vérification de la cible qui a abouti à l'ordre d'engager la frappe ont été établies de manière fiable à l'issue d'un examen approfondi visant à déterminer la licéité du recours à la force létale", selon la CEDH.
maj/avz
Faire du cinéma au Haut-Karabakh, quand l'absurde rattrape la fiction #
En découvrant le Haut-Karabakh, Nora Martirosyan a été saisie par "l'absurdité de la situation" de cette terre disputée entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et a voulu en faire un film. Depuis, la guerre et la pandémie ont tout bousculé.
A 47 ans, cette réalisatrice arménienne vivant à Montpellier, dans le sud de la France, attend la réouverture des salles pour présenter "Si le vent tombe", son premier film.
C'est l'unique long-métrage de fiction tourné dans cette région séparatiste d'Azerbaïdjan à majorité arménienne, à sa connaissance. Et le premier film arménien sélectionné à Cannes (édition 2020) depuis des décennies.
"J'ai découvert ce pays il y a onze ans et j'ai été saisie par l'absurdité de la situation: j'avais un pays devant moi, mais qui n'existe pas sur les cartes", explique la réalisatrice à l'AFP. "De toutes ses forces, le gouvernement, les habitants faisaient semblant d'une forme de normalité".
Pour "refléter" cette situation sans "mettre la géopolitique au centre" de son film, la cinéaste choisit de raconter l'histoire d'un auditeur international, Alain Delage, qui débarque dans cette république autoproclamée pour expertiser l'aéroport, flambant neuf: le bâtiment fait la fierté nationale, mais en raison de l'imbroglio politique, n'a jamais pu servir.
Empreinte de poésie et de surréalisme, l'histoire est inventée, mais l'aéroport, perdu dans les vastes plaines du Caucase, existe bien. Ses difficultés pour ouvrir aussi. Filmer sur les lieux, c'était "comme avoir un énorme studio à l'échelle d'un pays", relate Nora Martirosyan.
Et pour l'équipe, une dizaine de Français dont l'acteur Grégoire Colin dans le rôle principal, et des Arméniens, "filmer sur place n'était pas juste comme une occupation, ça faisait sens".
Un sens et une portée qui vont être bouleversés par le retour de la guerre, à l'automne 2020, quelques mois après le tournage. Ce qui devait être un film sur le destin absurde des habitants d'une République sans reconnaissance internationale, devient aussi l'unique témoignage sur grand écran d'une période révolue.
Entre fin septembre et début novembre 2020, les troupes azerbaïdjanaises et les soldats de la république autoproclamée du Nagorny Karabakh, soutenus par Erevan se sont violemment affrontés.
Les combats se sont soldés par une défaite du Nagorny Karabakh, contraint de céder d'importants territoires à l'issue d'un cessez-le-feu signé sous le parrainage de Moscou.
"Plusieurs lieux du tournage, dont des villages, sont passés de l'autre côté, on n'y a plus accès, des personnes ont été déplacées", raconte la réalisatrice.
"C'est particulier de regarder aujourd'hui le film, avec ces nouvelles frontières redessinées. L'aéroport, aujourd'hui, ce sont les militaires russes qui y sont, et ils veulent le faire fonctionner comme aéroport militaire".
Pas question pour autant de revoir le montage du film: "il reste tel qu'il est, racontant une vérité, le cessez-le-feu et une espèce de fausse paix qui a duré trente ans".
Outre Cannes, le film a été sélectionné dans une série de festivals, comme Tallinn ou Angoulême. Mais il n'a pas pu être vu à Stepanakert, la plus grande ville du Haut-Karabakh.
Car "la guerre a commencé", poursuit Nora Martirosyan. Le film a tout de même pu faire l'ouverture du festival d'Erevan, "dans une situation où tous les jours on apprenait les morts de proches, où les frontières étaient fermées", poursuit la cinéaste, qui ne sait pas si "les gens auront envie de regarder ça après le grand bouleversement qu'ils ont vécu".
Et à ces bouleversements s'est ajoutée la pandémie, qui empêche ce film sur un pays qui n'existe pas de sortir en France pour le moment, en raison de la fermeture des salles.
"Dans la situation où on se trouve aujourd'hui, sous cloche, c'est compliqué de rêver", souligne la réalisatrice, enseignante aux Beaux-arts de Montpellier. "Mais c'est aussi une bonne leçon de découvrir de quelle liberté on est privés, et d'imaginer quelque chose d'un peu plus fou, de plus dingue, qui sera peut-être plus fort que le réel".
fbe/may/fmp/ao
Génération identitaire, vivier et source d'idées pour le RN #
Le Rassemblement national s'est insurgé contre la dissolution du mouvement radical Génération identitaire, l'un de ses viviers de recrutement et une inspiration sur le "localisme", thème nouveau défendu par Marine Le Pen, même si des différences subsistent sur l'immigration et l'islam.
Le parti présidé par Marine Le Pen voit dans la procédure de dissolution du groupe d'extrême droite radicale, qui représente 800 militants et sympathisants, une décision "politique" et "une dangereuse atteinte aux libertés fondamentales" d'association et d'expression, même s'il "ne partage pas toutes les opinions" de GI ni ses "modes d'expression".
En l'occurrence, à la différence du RN, GI ne s'oppose pas seulement à "l'islamisme", entendu comme l'islam radical, mais à "l'islamisation" de la France et de l'Europe. D'autre part GI prône la "remigration", soit le retour de tous les immigrés dans leur pays d'origine, alors que le RN demande le renvoi chez eux des immigrés en situation irrégulière ou ayant commis des crimes ou délits.
"Le RN admet l'hypothèse de l'assimilation (des immigrés) alors que les identitaires la jugent impossible", explique le spécialiste de l'extrême droite, Jean-Yves Camus.
Le politologue voit aussi une différence sur l'identité européenne, GI considérant "qu'il y a une identité civilisationnelle européenne, notion qui est assez inexistante chez Marine Le Pen", même si cette dernière a évoqué récemment les "nationaux européens" qui seraient les seuls autorisés à circuler dans l'espace Schengen.
Ces différences n'empêchent pas Marine Le Pen de prendre la défense de GI: "63% de Français sont inquiets de l'immigration massive et de ses conséquences: le gouvernement ira-t-il jusqu'à dissoudre 63% des Français?", a-t-elle demandé sur Twitter dimanche.
La présidente du RN avait rendu "hommage", le 1er mai 2018, aux actions antimigrants menées dans les Alpes par GI, saluant une "belle opération de communication".
Son parti multiplie les clins d'oeil à GI. Le mouvement de jeunesse du FN (devenu RN) a été rebaptisé "Génération Nation", et la campagne du RN contre le Pacte européen sur la migration a été lancée sur le mot d'ordre "Save Europe", proche du slogan "Defend Europe" de GI dans les Alpes et les Pyrénées.
Les Identitaires (ex Bloc identitaire), dont GI fut jusqu'en 2016 la branche jeunesse avant de prendre son autonomie, a d'abord été un parti politique concurrent du FN. Puis il a cessé de se présenter aux élections et appelé à voter FN, avec une cinquantaine de candidats sur les listes du FN aux municipales de 2014.
Des cadres identitaires intègrent alors le FN tandis que GI choisit de faire "du Greenpeace de droite", selon sa porte-parole Thaïs Descufon, qui se présente sur le réseau Télégram avec le hashtag #whitelivesmatter ("les vies des Blancs comptent").
"GI oscille entre école des cadres du RN et mouvement transnational d'agit-prop jouant le rôle d'avant-garde", selon l'historien Nicolas Lebourg.
Pour Jean-Yves Camus, "les opérations de GI sont tout bénéfice pour le RN" car la "dédiabolisation" du parti "passe par le fait que les jeunes ne fassent plus assaut de radicalité" comme dans les années 1980 et 1990.
Mais en dépit des réticences de Marine Le Pen à intégrer des identitaires, un ancien responsable du Bloc, Philippe Vardon, est promu en 2018 au Bureau national du RN (direction élargie). Et l'ancien cadre de GI, Damien Rieu, devient en 2019 assistant parlementaire du principal conseiller de Marine Le Pen, l'eurodéputé Philippe Olivier.
Eric Cattelin-Denu, élu conseiller municipal RN à Lille en 2020, est l'avocat d'un des jeunes identitaires condamnés en décembre dernier, notamment pour une agression à caractère raciste.
Il y a en outre une "vraie proximité" idéologique entre le RN et GI sur le localisme et les circuits courts, note M. Camus. Ce thème faisait déjà l'objet d'un colloque des Identitaires en 2010, où intervenait Hervé Juvin, élu depuis eurodéputé du RN et devenu le chantre d'une écologie civilisationnelle.
M. Juvin a créé fin décembre le Mouvement localiste, salué en "partenaire" par Marine Le Pen, qui pourrait jouer un rôle dans sa campagne présidentielle.
are/cs/nm
Grève de la faim: hospitalisation d'un membre de la famille d'accueil d'un jeune Malien #
Un enseignant en grève de la faim depuis 17 jours, qui abrite à son domicile un jeune Malien menacé d'expulsion, a été hospitalisé lundi au Puy-en-Velay après un malaise, a-t-on appris auprès de son comité de soutien.
Eric Durupt était venu en matinée avec sa compagne Véronique de Marconnay, également enseignante, accompagner Madama Diawara à la préfecture de la Haute-Loire.
Le couple héberge le jeune homme depuis deux ans.
Se voyant interdire de participer à la réunion prévue avec les services de préfecture, M. Durupt s'est indigné et s'est senti mal. Les pompiers ont reçu pour consigne d'un médecin du Centre hospitalier Émile-Roux de le conduire aux urgences, précise-t-on de même source.
Lors de l'entrevue à la préfecture, Madama Diawara s'est vu notifier un refus de titre de séjour et de titre de travail et une prochaine obligation de quitter le territoire français.
"On lui a précisé que le dossier était clos et qu'il ne serait pas régularisé", a indiqué Mme de Marconnay à l'AFP, en indiquant avoir consulté une avocate pour porter l'affaire sur le terrain judiciaire.
Sur décision du préfet de la Haute-Loire, Éric Etienne, un cordon de police avait été mis en place pour empêcher le couple d'accompagner le jeune homme.
Dans un communiqué, le représentant de l'Etat justifiait cette interdiction par les "propos indignes et révoltants à l'endroit de l'Etat et de ses représentants" tenus par le couple.
Il cite notamment des propos d'Eric Durupt sur le site internet d'un quotidien régional indiquant que "le refus de délivrance d'une carte de séjour, sur présentation de fausses pièces d'état-civil, est du +racisme de l'Etat+".
Ainsi que des propos de sa compagne qui, sur une radio locale, "établissait clairement un parallèle entre le jeune Malien en situation irrégulière et le +martyr des Juifs+ durant la Seconde guerre mondiale qui fuyaient la logique implacable de déportation et de mort du région nazi", selon le préfet.
En conséquence, M. Etienne réclamait "des excuses publiques et le retrait pur et simple de ces allégations infondées". Dans l'attente, il annonçait vouloir recevoir "le jeune Diawara" accompagné seulement d'un interprète.
Interrogée par l'AFP, Mme de Marconnay a indiqué ne pas avoir eu connaissance de la demande du préfet avant la rencontre prévue.
"Sous l'accès du choc psychologique, de la colère, Eric a crié devant la préfecture qu'il allait poursuivre sa grève de la faim et qu'il allait arrêter de boire", a indiqué l'enseignante.
"Depuis, je n'ai pas eu la possibilité d'en parler avec lui. On peut dire avec certitude qu'il ne va pas arrêter sa grève de la faim. Pour l'eau, peut-être se laissera-t-il convaincre, ne serait-ce que pour tenir".
Une nouvelle mobilisation du comité de soutien est prévue mercredi matin dans le centre-ville du Puy-en-Velay, avec le soutien de Sud Éducation et le Réseau éducation sans frontières (RESF).
Une pétition lancée par le couple a recueilli plus de 32.000 signatures.
Interrogée, la préfecture n'a pas souhaiter commenter le fond de l'affaire.
DM/fga/bow
Génération identitaire dans les Pyrénées: un office spécialisé saisi #
Un office spécialisé de la gendarmerie a été saisi dans le cadre de l'enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" ouverte après une opération anti-migrants dans les Pyrénées du groupe Génération identitaire, a déclaré lundi à l'AFP le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne).
"J'ai saisi la division de lutte contre les crimes de haine de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) qui travaillera en cosaisine avec la brigade de recherche de gendarmerie de Saint-Gaudens", a ajouté Christophe Amunzateguy.
La saisine de cette office spécialisée permettra de procéder à des auditions sur l'ensemble du territoire et de réaliser des "analyses plus poussées", selon le magistrat.
Des vidéos avaient été diffusées, notamment sur le site Youtube, avec des personnes ayant participé à cette manifestation "en faisant des commentaires qui, à mon sens, entraient dans les qualifications pouvant être retenues notamment provocation à la haine, notamment en ligne", a insisté le procureur.
Mi-janvier, une trentaine de militants du groupe d'extrême droite s'étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et la frontière espagnole. Avec des voitures sérigraphiées +Défend Europe+, ils s'étaient installées au Col du Portillon, certains étaient partis en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière.
Ces militants affirmaient ainsi vouloir lutter contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées".
"J'ai des faits, je souhaite les traiter", a expliqué le procureur. Ces militants "peuvent tenir des propos qui ne relèvent pas des faits, il y a la liberté d'expression. Mais il y a ce qu'on peut dire et ce qu'on ne peut pas. Ce qui relève du pénal et ce qui relève de la liberté d'expression", a-t-il insisté.
"Je ne dis pas que j'aurais nécessairement une poursuite au bout, je dis que je fais une enquête et au bout de cette enquête j'établirai ou pas une infraction pénale", a-t-il conclu.
En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble, dans l'affaire des opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.
Le ministère de l'Intérieur, qui reproche à Génération identitaire un "discours de haine assumé" et son organisation en "milice privée", vient d'engager la procédure de dissolution du groupe, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques.
cpy/tes
Journalistes "entravés" à Calais : le Défenseur des droits saisi #
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a saisi la Défenseure des droits du cas de deux journalistes, qui dénoncent une entrave à la liberté d'informer après avoir été empêchés d'accéder à des évacuations de camps de migrants, a-t-on appris lundi.
Ces deux journalistes se sont plaints de ne pas avoir pu pénétrer, à cinq reprises les 29 et 30 décembre, dans les périmètres de sécurité entourant des opérations d'évacuation menées à Calais, Grande-Synthe et Coquelles, dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Ils avaient tenté une procédure de référé-liberté auprès du tribunal administratif de Lille pour obtenir l'accès à ces opérations, avec le soutien du SNJ, mais ils ont été déboutés début janvier, le tribunal ayant estimé que leur demande n'avait pas de caractère d'urgence car ces évacuations étaient "terminées".
Dans un courrier adressé à la Défenseure des droits, les avocats du SNJ, Me William Bourdon et Vincent Brengarth, lui demandent notamment d'apporter une clarification sur les conditions dans lesquelles les autorités administratives peuvent fixer des périmètres de sécurité, au sein desquels les journalistes sont exclus, le tribunal administratif n'ayant pas tranché cette question.
"Aucune raison ne nous semble justifier l'exclusion des journalistes des périmètres de sécurité, en ce qu'ils exercent un droit démocratique fondamental, plus encore dans des zones où les droits des réfugiés sont totalement bafoués", font-ils valoir.
"Aujourd'hui, il y a une incertitude totale qui plane" sur l'activité des journalistes, du fait de l'existence de ces périmètres de sécurité, qui "sont laissés à la discrétion de la police, sans qu'on en sache les critères", a expliqué à l'AFP Me Brengarth.
Plus largement, le SNJ, qui demande à être reçu par la Défenseure des droits, souhaite l'engagement d'une réflexion autour des atteintes à la liberté de la presse, dans un contexte de "rétrécissement considérable de la liberté d'informer".
Une allusion, entre autres faits, à la très controversée proposition de loi "Sécurité globale" qui vise notamment à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers. Un texte jugé liberticide par ses détracteurs, dont le SNJ est l'une des figures de proue.
fpo/fmp/nm
Grève de la faim: hospitalisation d'un membre de la famille d'accueil d'un jeune Malien #
Un enseignant en grève de la faim depuis 17 jours, qui abrite à son domicile un jeune Malien menacé d'expulsion, a été hospitalisé lundi au Puy-en-Velay après un malaise, a-t-on appris auprès de son comité de soutien.
Eric Durupt était venu en matinée avec sa compagne Véronique de Marconnay, également enseignante, accompagner Madama Diawara à la préfecture de la Haute-Loire.
Le couple héberge le jeune homme depuis deux ans.
Lors de l'entrevue à la préfecture, Madama Diawara s'est vu notifier un refus de titre de séjour et de titre de travail et une prochaine obligation de quitter le territoire français.
Les pompiers appelés sur place ont reçu pour consigne d'un médecin du Centre hospitalier Émile-Roux du Puy-en-Velay de conduire M. Durupt aux urgences, précise-t-on de même source.
Sur décision du préfet de la Haute-Loire, Éric Etienne, un cordon de police avait été mis en place pour empêcher le couple d'accompagner à la préfecture le jeune homme.
Dans un communiqué, le représentant de l'Etat justifiait cette interdiction par les "propos indignes et révoltants à l'endroit de l'Etat et de ses représentants" tenus par le couple.
Il cite notamment des propos d'Eric Durupt sur le site internet d'un quotidien régional indiquant que "le refus de délivrance d'une carte de séjour, sur présentation de fausses pièces d'état-civil, est du +racisme de l'Etat+".
Ainsi que des propos de sa compagne qui, sur une radio locale, "établissait clairement un parallèle entre le jeune Malien en situation irrégulière et le +martyr des Juifs+ durant la Seconde guerre mondiale qui fuyaient la logique implacable de déportation et de mort du région nazi", selon le préfet.
En conséquence, M. Etienne réclamait "des excuses publiques et le retrait pur et simple de ces allégations infondées". Dans l'attente, il annonçait vouloir recevoir "le jeune Diawara" accompagné seulement d'un interprète.
Une nouvelle mobilisation du comité de soutien est prévue mercredi matin dans le centre-ville du Puy-en-Velay, avec le soutien de Sud Éducation et le Réseau éducation sans frontières (RESF).
Une pétition lancée par le couple a recueilli plus de 32.000 signatures.
DM/fga/bow
Grève de la faim: hospitalisation d'un membre de la famille d'accueil d'un jeune Malien #
Un enseignant en grève de la faim depuis 17 jours, qui abrite à son domicile un jeune Malien menacé d'expulsion, a été hospitalisé lundi au Puy-en-Velay après un malaise, a-t-on appris auprès de son comité de soutien.
Eric Durupt était venu en matinée avec sa compagne Véronique de Marconnay, également enseignante, accompagner Madama Diawara à la préfecture de la Haute-Loire.
Le couple héberge le jeune homme depuis deux ans.
Lors de l'entrevue à la préfecture, Madama Diawara s'est vu notifier un refus de titre de séjour et de titre de travail et une prochaine obligation de quitter le territoire français.
Les pompiers appelés sur place ont reçu pour consigne d'un médecin du Centre hospitalier Émile-Roux du Puy-en-Velay de conduire M. Durupt aux urgences, précise-t-on de même source.
Sur décision du préfet de la Haute-Loire, Éric Etienne, un cordon de police avait été mis en place pour empêcher le couple d'accompagner à la préfecture le jeune majeur.
DM/fga/bow
Génération identitaire proche de la dissolution #
Le ministère de l'Intérieur, qui reproche à Génération Identitaire (GI) un "discours de haine assumé" et son organisation en "milice privée", a engagé la procédure de dissolution du groupe d'extrême droite, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques.
Gérald Darmanin, qui avait évoqué le 26 janvier pour la première fois sa volonté d'obtenir cette dissolution, a annoncé samedi sur Twitter que la procédure était désormais "enclenchée". Conformément à la loi, "cette organisation a désormais dix jours pour répondre au contradictoire", a-t-il ajouté.
"Si le contradictoire n'apporte pas d'éléments nouveaux", le décret de dissolution pourrait être présenté en Conseil des ministres dès le mercredi 24 février, précise-t-on dans l'entourage du ministre.
"Le document qui nous a été remis a été rédigé dans l'émotion (...) On les sent fébriles", a réagi auprès de l'AFP le président de GI, Clément Gandelin dit "Galant". "Le gouvernement a envie de montrer qu'il n'est pas seulement contre les musulmans", a-t-il ajouté.
Il a annoncé une manifestation de soutien à Paris samedi prochain, tandis que son mouvement a mis en ligne une pétition contre sa dissolution qui avait recueilli dimanche soir plus de 22.500 signataires.
Cette procédure de dissolution intervient alors que le ministère de l'Intérieur a, ces derniers mois, obtenu la dissolution d'associations accusées d'être proches de la mouvance islamiste (CCIF, BarakaCity, collectif Cheikh Yassine) dans le sillage de l'assassinat de Samuel Paty.
"Le ministère de l'Intérieur en est réduit à considérer que la critique radicale de l'immigration illégale serait raciste et xénophobe, que désespérer de l'impuissance de l'Etat le serait tout autant", a commenté pour sa part à l'AFP Me Gilles-William Goldnadel, qui défend GI.
Dans un courrier de sept pages consulté par l'AFP, le ministère a énuméré plusieurs raisons justifiant, à ses yeux, de dissoudre l'association.
Beauvau a d'abord estimé que ses actions relevaient de la "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine", l'un des motifs prévus par le code de la sécurité intérieure (CSI) pour prononcer une dissolution administrative.
L'association, créée en 2012 et qui revendique 2.800 adhérents, présente "l'immigration et l'islam comme des menaces que les Français doivent combattre" et entretient "délibérément la confusion entre musulmans, immigrants et islamistes ou terroristes", écrit Pascale Léglise, l'adjointe au directeur des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère.
Elle rappelle notamment "l'acte fondateur" de Génération Identitaire, l'occupation spectaculaire du toit d'une mosquée en construction à Poitiers en 2017 en scandant des slogans hostiles aux musulmans.
Cinq militants du mouvement d'extrême droite ont été d'abord condamnés en 2017 mais relaxés en juin 2020 en appel pour ces faits, jugés prescrits.
Sous couvert d'un discours politique sur la "préférence nationale", ce mouvement met en oeuvre une "idéologie xénophobe", ajoute le courrier, en citant l'occupation des toits de la Caisse d'allocations familiales de Bobigny en 2019 derrière une banderole "De l'argent pour les Français, pas pour les étrangers".
Pour ces faits, 19 militants ont été condamnés en mars 2020 à des peines d'un à trois mois de prison avec sursis.
Le ministère de l'Intérieur rappelle aussi les "actions violentes" de GI contre les étrangers, les musulmans en particulier, comme l'agression de supporters turcs lors de l'Euro 2016 de football en France.
Les autocollants et T-shirt siglés Génération Identitaire retrouvés au milieu d'armes, de munitions et d'explosifs improvisés chez Aurélien Chapeau, mis en examen et écroué dans un dossier antiterroriste, accréditent également selon Beauvau la "capacité d'influence néfaste" de l'organisation, "dont les acteurs de l'ultra droite se revendiquent".
Enfin, la dernière action en date de l'association, une opération en janvier destinée à empêcher le passage de migrants entre Luchon (Haute-Garonne) et l'Espagne, démontre sa "volonté d'agir en tant que milice privée", a ajouté le ministère.
Cette procédure a suscité des réactions à gauche comme à droite de l'échiquier politique.
"Enfin!", s'est félicitée sur Twitter la députée LFI Mathilde Panot. "63% de Français sont inquiets de l'immigration massive et de ses conséquences: le gouvernement ira-t-il jusqu'à dissoudre 63% des Français?", a tweeté Marine Le Pen. Que le gouvernement "arrête l'immigration" s'il "veut lutter contre ces mouvements", a suggéré le président des sénateurs LR Bruno Retailleau.
alh-bl-cha/pa/or
Génération identitaire proche de la dissolution #
Le ministère de l'Intérieur, qui reproche à Génération Identitaire (GI) un "discours de haine assumé" et son organisation en "milice privée", a engagé la procédure de dissolution du groupe d'extrême droite, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques.
Gérald Darmanin, qui avait évoqué le 26 janvier pour la première fois sa volonté d'obtenir cette dissolution, a annoncé samedi sur Twitter que la procédure était désormais "enclenchée". Conformément à la loi, "cette organisation a désormais dix jours pour répondre au contradictoire", a-t-il ajouté.
"Si le contradictoire n'apporte pas d'éléments nouveaux", le décret de dissolution pourrait être présenté en Conseil des ministres dès le mercredi 24 février, précise-t-on dans l'entourage du ministre.
"Le document qui nous a été remis a été rédigé dans l'émotion. (...) On les sent fébriles", a réagi auprès de l'AFP le président de GI, Clément Gandelin dit "Galant". "Le gouvernement a envie de montrer qu'il n'est pas seulement contre les musulmans", a-t-il ajouté, annonçant une manifestation de soutien à Paris samedi prochain.
Cette procédure de dissolution intervient alors que le ministère de l'Intérieur a, ces derniers mois, a obtenu la dissolution d'associations accusées d'être proches de la mouvance islamiste (CCIF, BarakaCity, collectif Cheikh Yassine) dans le sillage de l'assassinat de Samuel Paty.
"Le ministère de l'Intérieur en est réduit à considérer que la critique radicale de l'immigration illégale serait raciste et xénophobe, que désespérer de l'impuissance de l'Etat le serait tout autant", a commenté pour sa part à l'AFP Me Gilles-William Goldnadel, qui défend GI.
Dans un courrier de sept pages consulté par l'AFP, le ministère a énuméré plusieurs raisons justifiant, à ses yeux, de dissoudre l'association.
Beauvau a d'abord estimé que ses actions relevaient de la "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine", l'un des motifs prévus par le code de la sécurité intérieure (CSI) pour prononcer une dissolution administrative.
L'association, créée en 2012 et qui revendique 2.800 adhérents, présente "l'immigration et l'islam comme des menaces que les Français doivent combattre" et entretient "délibérément la confusion entre musulmans, immigrants et islamistes ou terroristes", écrit Pascale Léglise, l'adjointe au directeur des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère.
Elle rappelle notamment "l'acte fondateur" de Génération Identitaire, l'occupation spectaculaire du toit d'une mosquée en construction à Poitiers en 2017 en scandant des slogans hostiles aux musulmans.
Cinq militants du mouvement d'extrême droite ont été d'abord condamnés en 2017 mais relaxés en juin 2020 en appel pour ces faits, jugés prescrits.
Sous couvert d'un discours politique sur la "préférence nationale", ce mouvement met en oeuvre une "idéologie xénophobe", ajoute le courrier, en citant l'occupation des toits de la Caisse d'allocations familiales de Bobigny en 2019 derrière une banderole "De l'argent pour les Français, pas pour les étrangers".
Pour ces faits, 19 militants ont été condamnés en mars 2020 à des peines d'un à trois mois de prison avec sursis.
Le ministère de l'Intérieur rappelle aussi les "actions violentes" de GI contre les étrangers, les musulmans en particulier, comme l'agression de supporters turcs lors de l'Euro 2016 de football en France.
Les autocollants et T-shirt siglés Génération Identitaire retrouvés au milieu d'armes, de munitions et d'explosifs improvisés chez Aurélien Chapeau, mis en examen et écroué dans un dossier antiterroriste, accréditent également selon Beauvau la "capacité d'influence néfaste" de l'organisation, "dont les acteurs de l'ultra droite se revendiquent".
Enfin, la dernière action coup de poing en date de l'association, une opération en janvier destinée à empêcher le passage de migrants entre Luchon (Haute-Garonne) et l'Espagne, démontre sa "volonté d'agir en tant que milice privée", un autre motif de dissolution selon le code de la sécurité intérieure.
A gauche comme à droite, cette procédure a provoqué des réactions politiques. "Enfin!" s'est félicitée sur Twitter la députée LFI Mathilde Panot, tandis que le Rassemblement national a dénoncé une procédure "politique" et non juridique.
Marion Maréchal, ancienne députée RN et nièce de Marine Le Pen, a déploré sur Twitter : "l'(ex)UOIF proche des Frères musulmans a pignon sur rue mais un mouvement de jeunesse qui dénonce l'islamisme est dissout".
Le président des sénateurs LR Bruno Retailleau a lui suggéré que le gouvernement "arrête l'immigration" s'il "veut lutter contre ces mouvements".
alh-bl-cha/pa/swi
Génération identitaire proche de la dissolution #
Le ministère de l'Intérieur, qui reproche à Génération Identitaire (GI) un "discours de haine assumé" et son organisation en "milice privée", a engagé la procédure de dissolution du groupe d'extrême droite, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques.
Gérald Darmanin, qui avait évoqué le 26 janvier pour la première fois sa volonté d'obtenir cette dissolution, a annoncé samedi sur Twitter que la procédure était désormais "enclenchée". Conformément à la loi, "cette organisation a désormais dix jours pour répondre au contradictoire", a-t-il ajouté.
"Si le contradictoire n'apporte pas d'éléments nouveaux", le décret de dissolution pourrait être présenté en Conseil des ministres dès le mercredi 24 février, précise-t-on dans l'entourage du ministre.
GI n'a pas immédiatement répondu publiquement au tweet du ministre.
"Le ministère de l'Intérieur en est réduit à considérer que la critique radicale de l'immigration illégale serait raciste et xénophobe, que désespérer de l'impuissance de l'Etat le serait tout autant", a commenté à l'AFP Me Gilles-William Goldnadel, qui défend l'association.
Dans un courrier de sept pages consulté par l'AFP et adressé jeudi au président de GI Clément Gandelin, dit "Galant", le ministère a énuméré plusieurs raisons justifiant, à ses yeux, de dissoudre l'association.
Beauvau a d'abord estimé que ses actions relevaient de la "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine", l'un des motifs prévus par le code de la sécurité intérieure (CSI) pour prononcer une dissolution administrative.
L'association, créée en 2012 et qui revendique 2.800 adhérents, présente "l'immigration et l'islam comme des menaces que les Français doivent combattre" et entretient "délibérément la confusion entre musulmans, immigrants et islamistes ou terroristes", écrit Pascale Léglise, l'adjointe au directeur des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère.
Elle rappelle notamment "l'acte fondateur" de Génération Identitaire, l'occupation spectaculaire du toit d'une mosquée en construction à Poitiers en 2017 en scandant des slogans hostiles aux musulmans et en déployant des banderoles en référence à Charles Martel, le souverain franc qui repoussa dans cette ville les armées du califat omeyyade en 732.
Cinq militants du mouvement d'extrême droite ont été d'abord condamnés en 2017 mais relaxés en juin 2020 en appel pour ces faits, jugés prescrits.
Sous couvert d'un discours politique sur la "préférence nationale", ce mouvement met en oeuvre une "idéologie xénophobe", souligne le courrier, en citant l'occupation des toits de la Caisse d'allocations familiales de Bobigny en 2019 derrière une banderole "De l'argent pour les Français, pas pour les étrangers".
Pour ces faits, 19 militants ont été condamnés en mars 2020 à des peines d'un à trois mois de prison avec sursis.
Le ministère de l'Intérieur rappelle aussi les "actions violentes" de GI contre les étrangers, les musulmans en particulier, comme l'agression de supporters turcs lors de l'Euro 2016 de football en France.
Les autocollants et T-shirt siglés Génération Identitaire retrouvés au milieu d'armes, de munitions et d'explosifs improvisés chez Aurélien Chapeau, mis en examen et écroué dans un dossier antiterroriste, accréditent également selon Beauvau la "capacité d'influence néfaste" de l'organisation, "dont les acteurs de l'ultra droite se revendiquent".
Enfin, la dernière action coup de poing en date de l'association, une opération anti-migrants en janvier entre Luchon (Haute-Garonne) et l'Espagne, démontre sa "volonté d'agir en tant que milice privée", un autre motif de dissolution selon le code de la sécurité intérieure.
Ce jour-là, une trentaine de personnes dans des voitures sérigraphiées +Défend Europe+ s'étaient déployées au Col du Portillon, étaient "parties en randonnée" et avaient utilisé "un drone" pour surveiller la frontière, selon la gendarmerie.
Egalement mentionnée dans le courrier, une autre opération "Défend Europe" en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne, a débouché en décembre à la relaxe de GI et de trois de ses cadres par la cour d'appel de Grenoble.
Cette procédure de dissolution intervient alors que le ministère de l'Intérieur a, ces derniers mois, a obtenu la dissolution d'associations accusées d'être proches de la mouvance islamiste (CCIF, BarakaCity, collectif Cheikh Yassine) dans le sillage de l'assassinat de Samuel Paty.
Le Rassemblement national a dénoncé le lancement d'une procédure "politique" et non juridique. "Une association n'a pas à plaire ou déplaire à l'opposition, pas plus qu'au gouvernement", a-t-il déclaré, alors que le président des sénateurs LR Bruno Retailleau a suggéré que le gouvernement "arrête l'immigration" s'il "veut lutter contre ces mouvements" hostiles à l'immigration.
GI a appelé à une manifestation de soutien à Paris le 20 février.
alh-bl/pa/or
Génération identitaire: le RN dénonce une procédure "politique" de dissolution #
Le Rassemblement national a dénoncé dimanche le lancement d'une procédure de dissolution du groupe d'extrême droite Génération identitaire par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, y voyant une décision "politique" et "une dangereuse atteinte aux libertés fondamentales".
Soulignant dans un communiqué qu'il "ne partage pas toutes les opinions exprimées par l'association, (...) pas plus qu'il n'approuve toutes ses actions et ses modes d'expression", le parti de Marine Le Pen fait valoir qu'"une association n'a pas à plaire ou déplaire à l'opposition, pas plus qu'au gouvernement".
"Les fondements de cette procédure de dissolution ne sont pas juridiques mais politiques", ajoute-t-il, en alertant sur le risque selon lui que des partis politiques, des associations ou des lanceurs d'alerte puissent à l'avenir "être visés par de telles procédures arbitraires".
Marion Maréchal, ancienne députée RN et nièce de Marine Le Pen, a déploré sur Twitter qu'en France, "l'(ex)UOIF proche des Frères musulmans a pignon sur rue mais un mouvement de jeunesse qui dénonce l'islamisme est dissout".
La porte-parole de Génération identitaire Thaïs d'Escufon a appelé dans une vidéo sur Telegram à une "grande manifestation de soutien" à GI samedi 20 février à Paris.
Le groupuscule "a désormais 10 jours pour répondre au contradictoire", a indiqué Gérald Darmanin samedi soir. Ses actions pourraient relever, selon le code de la sécurité intérieure (CSI), de "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine".
Le 26 janvier, après une opération anti-migrants du groupuscule dans les Pyrénées, M. Darmanin avait évoqué la possibilité d'une dissolution, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques. Une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" a été ouverte dans la foulée.
"Enfin!", s'est félicitée dimanche la députée LFI Mathilde Panot sur Twitter. "L'incitation à la haine ne peut être tolérée en République!", a-t-elle estimé à propos de "ce groupuscule fasciste aux méthodes violentes".
"La loi, toute la loi, rien que la loi", a pour sa part demandé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, disant vouloir s'"assurer que M. Darmanin ne nous fait pas un coup de communication".
Si "cette association tombe sous le coup de la loi elle doit être sanctionnée", mais si le ministre "veut lutter contre ces mouvements d'extrême droite qui veulent fustiger l'immigration, qu'il arrête l'immigration", a aussi lancé le responsable de droite à France 3.
A la différence du RN, Génération identitaire s'oppose non pas à l'islamisme mais à "l'islamisation" de la France et de l'Europe. Et l'organisation prône la remigration, soit le retour de tous les immigrés dans leur pays d'origine, alors que le RN demande le renvoi chez eux des immigrés en situation irrégulière ou ayant commis des crimes ou délits.
La présidente du RN Marine Le Pen avait, le 1er mai 2018, rendu "hommage" aux actions antimigrants menées dans les Alpes par Génération identitaire, saluant une "belle opération de communication".
ggy-are/reb/or
Génération identitaire: le RN dénonce une procédure "politique" de dissolution #
Le Rassemblement national a dénoncé dimanche le lancement d'une procédure de dissolution du groupe d'extrême droite Génération identitaire par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, y voyant une décision "politique" et "une dangereuse atteinte aux libertés fondamentales".
Soulignant dans un communiqué qu'il "ne partage pas toutes les opinions exprimées par l'association, (...) pas plus qu'il n'approuve toutes ses actions et ses modes d'expression", le parti de Marine Le Pen fait valoir qu'"une association n'a pas à plaire ou déplaire à l'opposition, pas plus qu'au gouvernement".
"Les fondements de cette procédure de dissolution ne sont pas juridiques mais politiques", ajoute-t-il, en alertant sur le risque selon lui que des partis politiques, des associations ou des lanceurs d'alerte puissent à l'avenir "être visés par de telles procédures arbitraires".
Marion Maréchal, ancienne députée RN et nièce de Marine Le Pen, a déploré sur Twitter qu'en France, "l'(ex)UOIF proche des Frères musulmans a pignon sur rue mais un mouvement de jeunesse qui dénonce l'islamisme est dissout".
La porte-parole de Génération identitaire Thaïs d'Escufon a appelé dans une vidéo sur Telegram à une "grande manifestation de soutien" à GI samedi 20 janvier à Paris.
Le groupuscule "a désormais 10 jours pour répondre au contradictoire", a indiqué Gérald Darmanin samedi soir. Ses actions pourraient relever, selon le code de la sécurité intérieure (CSI), de "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine".
Le 26 janvier, après une opération anti-migrants du groupuscule dans les Pyrénées, M. Darmanin avait évoqué la possibilité d'une dissolution, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques. Une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" a été ouverte dans la foulée.
"Enfin!", s'est félicitée dimanche la députée LFI Mathilde Panot sur Twitter. "L'incitation à la haine ne peut être tolérée en République!", a-t-elle estimé à propos de "ce groupuscule fasciste aux méthodes violentes".
"La loi, toute la loi, rien que la loi", a pour sa part demandé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, disant vouloir s'"assurer que M. Darmanin ne nous fait pas un coup de communication".
Si "cette association tombe sous le coup de la loi elle doit être sanctionnée", mais si le ministre "veut lutter contre ces mouvements d'extrême droite qui veulent fustiger l'immigration, qu'il arrête l'immigration", a aussi lancé le responsable de droite à France 3.
A la différence du RN, Génération identitaire s'oppose non pas à l'islamisme mais à "l'islamisation" de la France et de l'Europe. Et l'organisation prône la remigration, soit le retour de tous les immigrés dans leur pays d'origine, alors que le RN demande le renvoi chez eux des immigrés en situation irrégulière ou ayant commis des crimes ou délits.
La présidente du RN Marine Le Pen avait, le 1er mai 2018, rendu "hommage" aux actions antimigrants menées dans les Alpes par Génération identitaire, saluant une "belle opération de communication".
ggy-are/reb/or
Génération identitaire: le RN dénonce une procédure "politique" de dissolution #
Le Rassemblement national a dénoncé dimanche le lancement d'une procédure de dissolution du groupe d'extrême droite Génération identitaire par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, y voyant une décision "politique" et "une dangereuse atteinte aux libertés fondamentales".
Soulignant dans un communiqué qu'il "ne partage pas toutes les opinions exprimées par l'association, (...) pas plus qu'il n'approuve toutes ses actions et ses modes d'expression", le parti de Marine Le Pen fait valoir qu'"une association n'a pas à plaire ou déplaire à l'opposition, pas plus qu'au gouvernement".
"Les fondements de cette procédure de dissolution ne sont pas juridiques mais politiques", ajoute-t-il.
"Sur la base des arguments politiques et d'opportunité avancés par le ministre de l'Intérieur, ce sont de grands partis politiques français, d'autres associations, et au-delà tout lanceur d'alerte, qui demain pourraient être visés par de telles procédures arbitraires", argumente également le parti de la candidate à l'Elysée.
La porte-parole de Génération identitaire Thaïs d'Escufon a appelé dans une vidéo sur Telegram à une "grande manifestation de soutien" samedi 20 janvier à Paris.
Le groupuscule "a désormais 10 jours pour répondre au contradictoire", a indiqué Gérald Darmanin samedi soir.
Ses actions pourraient relever, selon le code de la sécurité intérieure (CSI), de "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine".
Le 26 janvier après une opération anti-migrants du groupuscule dans les Pyrénées, M. Darmanin avait évoqué la possibilité d'une dissolution, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques. Une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" a été ouverte dans la foulée.
La présidente du RN Marine Le Pen avait, le 1er mai 2018, rendu "hommage" aux actions anti-migrants menées dans les Alpes par Génération identitaire, saluant une "belle opération de communication".
ggy/reb/dch
France: procédure de dissolution d'un groupe d'extrême droite anti-migrants #
Une procédure de dissolution a été engagée en France contre le groupe d'extrême droite anti-migrants Génération identitaire, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques du pays, a annoncé samedi soir le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin.
"Génération identitaire: la procédure de dissolution est enclenchée", a tweeté le ministre, précisant que l'organisation avait désormais dix jours pour faire valoir ses arguments.
Le ministre avait évoqué cette procédure dès le 26 janvier en se disant "scandalisé" après une opération anti-migrants du groupuscule dans les Pyrénées françaises qui a donné lieu à l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale". SOS Racisme a également porté plainte.
Une trentaine de militants du groupe d'extrême droite, dans des voitures sérigraphiées +Defend Europe+, s'étaient déployés le 19 janvier près de la frontière espagnole, certains partant en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière.
Les actions du groupuscule pourraient relever, selon le code de la sécurité intérieure (CSI), de "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine".
La présidente du parti d'extrême droite Rassemblement national, Marine Le Pen, s'était élevée le 27 janvier contre le projet de dissolution de Génération identitaire en invoquant la liberté d'expression. "Ce qui scandalise M. Darmanin doit faire l'objet d'une dissolution. Ca ce n'est pas l'Etat de droit", avait-elle estimé.
En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble (Sud-Est) pour des précédentes opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes française à la frontière franco-italienne.
En 2019, les dissolutions de plusieurs groupuscules d'ultradroite, dont Bastion social, Blood and Honour et Combat 18, ont été prononcées à la demande du président français Emmanuel Macron, mais celle de Génération identitaire apparaissait plus difficile à matérialiser.
"Ils sont plus malins que les autres, essaient autant que possible de ne pas franchir les lignes jaunes, mais poussent le bouchon à chaque fois un peu plus loin", soulignait alors auprès de l'AFP le ministère de l'Intérieur.
Le siège de Génération identitaire est installé à Lyon (Sud-Est) mais l'association dispose également d'une section historique à Paris et d'antennes dans plusieurs villes de province, dans le Sud à Dijon, Aix-en-Provence et Montpellier ainsi qu'en Normandie (Ouest).
ao/ybl/lch/pz
France: procédure de dissolution d'un groupe d'extrême droite anti-migrants #
Une procédure de dissolution a été engagée en France contre le groupe d'extrême droite anti-migrants Génération identitaire, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques du pays, a annoncé samedi soir le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin.
"Génération identitaire: la procédure de dissolution est enclenchée", a tweeté le ministre, précisant que l'organisation avait désormais dix jours pour faire valoir ses arguments.
Le ministre avait évoqué cette procédure dès le 26 janvier en se disant "scandalisé" après une opération anti-migrants du groupuscule dans les Pyrénées françaises qui a donné lieu à l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale". SOS Racisme a également porté plainte.
Une trentaine de militants du groupe d'extrême droite, dans des voitures sérigraphiées +Defend Europe+, s'étaient déployés le 19 janvier près de la frontière espagnole, certains partant en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière.
Les actions du groupuscule pourraient relever, selon le code de la sécurité intérieure (CSI), de "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine".
La présidente du parti d'extrême droite Rassemblement national, Marine Le Pen, s'était élevée le 27 janvier contre le projet de dissolution de Génération identitaire en invoquant la liberté d'expression. "Ce qui scandalise M. Darmanin doit faire l'objet d'une dissolution. Ca ce n'est pas l'Etat de droit", avait-elle estimé.
En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble (Sud-Est) pour des précédentes opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes française à la frontière franco-italienne.
En 2019, les dissolutions de plusieurs groupuscules d'ultradroite, dont Bastion social, Blood and Honour et Combat 18, ont été prononcées à la demande du président français Emmanuel Macron, mais celle de Génération identitaire apparaissait plus difficile à matérialiser.
"Ils sont plus malins que les autres, essaient autant que possible de ne pas franchir les lignes jaunes, mais poussent le bouchon à chaque fois un peu plus loin", soulignait alors auprès de l'AFP le ministère de l'Intérieur.
Le siège de Génération identitaire est installé à Lyon (Sud-Est) mais l'association dispose également d'une section historique à Paris et d'antennes dans plusieurs villes de province, dans le Sud à Dijon, Aix-en-Provence et Montpellier ainsi qu'en Normandie (Ouest).
ao/ybl/lch/pz
Darmanin engage la procédure de dissolution de Génération identitaire #
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé samedi soir sur Twitter avoir engagé la procédure de dissolution du groupe d'extrême droite Génération identitaire, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques.
"Génération identitaire: la procédure de dissolution est enclenchée. Cette organisation a désormais 10 jours pour répondre au contradictoire", a écrit le ministre.
M. Darmanin avait évoqué cette procédure dès le 26 janvier après une opération anti-migrants dans les Pyrénées du groupuscule. Une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" a été ouverte dans la foulée.
Cette enquête confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Saint-Gaudens est justifiée par "des propos tenus sur cette banderole très clairement anti-immigration et surtout la raison pour laquelle cette banderole a été déployée", avait expliqué le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), Christophe Amunzateguy. Une plainte de SOS Racisme a également été recueillie.
Une trentaine de militants s'étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et la frontière espagnole. Avec des voitures sérigraphiées +Défend Europe+, ils s'étaient installés au Col du Portillon, certains étaient partis en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière.
Se disant alors "scandalisé" par cette opération, M. Darmanin a demandé aux services de son ministère de "réunir" les éléments permettant "de proposer la dissolution" du groupe.
Le dossier a été confié au Service central du renseignement territorial (SCRT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Les actions du groupuscule pourraient relever, selon le code de la sécurité intérieure (CSI), de "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine".
En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble pour des précédentes opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.
En 2019, les dissolutions de plusieurs groupuscules d'ultradroite, dont Bastion social, Blood and Honour et Combat 18, ont été prononcées à la demande d'Emmanuel Macron, mais celle de Génération identitaire apparaisait plus difficile à matérialiser.
"Ils sont plus malins que les autres, essaient autant que possible de ne pas franchir les lignes jaunes, mais poussent le bouchon à chaque fois un peu plus loin", soulignait alors auprès de l'AFP le ministère de l'Intérieur.
Le siège de Génération identitaire est installé à Lyon mais l'association dispose également d'une section historique à Paris et d'antennes à Dijon, Aix-en-Provence, Montpellier et en Normandie.
ao/ybl
Une centaine de sans-abri hébergés après avoir occupé l'Hôtel-Dieu à Paris #
Une centaine de sans-abri, principalement des migrants, qui ont occupé samedi après-midi l'hôpital de l'Hôtel-Dieu à Paris, ont été placés dans la soirée en centre d'hébergement d'urgence ou en hôtel, a indiqué le "collectif réquisition" à l'AFP.
En début d'après-midi samedi, les sans-abri et des dizaines de militants ont investi une zone de l'hôpital situé sur l'île de la Cité, pour cette opération baptisée "On se met au chaud". Ils réclamaient des hébergements alors qu'une vague de froid frappe la capitale.
Les sans-abri ont été emmenés dans des bus dans la soirée: les hommes seuls ont été placés en centre d'hébergement d'urgence, alors que les familles et les femmes seules ont été dirigées vers des hôtels, a indiqué Yann Manzi d'Utopia56, une des associations fondatrices du "collectif réquisition" avec le DAL (Droit au logement).
"C'est dramatique de devoir faire ça (occuper un hôpital, ndlr) pour arriver à mettre des gens à l'abri. Mais ce soir, nous sommes contents qu'il y ait une centaine de personnes en moins dehors, même s'il en reste encore des centaines d'autres", a réagi Yann Manzi. Il a demandé "une refonte du système d'hébergement" pour que les sans-abri aient "des solutions pérennes".
"Nous avons fait une maraude jeudi soir et nous avons vu au minimum 400 personnes à la rue. Le 115 est saturé. Le dispositif dysfonctionne", a critiqué en début d'après-midi Jean-Jacques Clément, de l'association Solidarité migrants Wilson. "Plusieurs ailes de l'Hôtel-Dieu sont vides. Si on ne nous propose pas de place d'hébergement, on reste là", avait-il menacé.
Parmi les sans-abri qui ont occupé l'Hôtel-Dieu se trouvaient des Afghans, dont Omid, 25 ans, dans les rues de la capitale depuis quatre mois. "En ce moment, je dors devant la gare du Nord avec quatre autres Afghans", a-t-il expliqué à l'AFP.
Moussa, un Ivoirien de 48 ans, passe lui souvent la nuit dans le métro. "J'ai appelé le 115 plusieurs fois, mais ils ne répondent pas. Si on me proposait une place, bien sûr que je la prendrais: il fait trop froid dehors".
Le 24 janvier, le collectif avait déjà occupé une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour demander un hébergement pour environ 300 migrants. Ils avaient été mis à l'abri temporairement dans des gymnases parisiens puis orientés vers des centres d'hébergement.
ctx/pa/dch
Une centaine de sans-abri occupent l'Hôtel-Dieu à Paris pour réclamer des hébergements #
Une centaine de sans-abri, principalement des migrants, occupaient samedi après-midi l'hôpital de l'Hôtel-Dieu à Paris, avec "le collectif réquisitions", pour réclamer des hébergements alors qu'une vague de froid frappe la capitale.
Les sans-abri et des dizaines de militants s'étaient donnés rendez-vous à 13H30 devant l'hôpital situé sur l'île de la Cité, pour cette opération baptisée "On se met au chaud".
"Les gens ont froid, c'est pour ça qu'on est là", a lancé en entrant Jean-Baptiste Eyraud, de l'association Droit au logement à l'agent de sécurité débordé. "Appelez Martin Hirsch (le directeur de l'assistance publique-hôpitaux de Paris, l'AP-HP, ndlr), ce qu'on veut c'est un hébergement stable pour tout le monde", a clamé le porte-parole du DAL.
"Plusieurs ailes de l'Hôtel-Dieu sont vides. Si on ne nous propose pas de place d'hébergement, on reste là", a affirmé à l'AFP Jean-Jacques Clément, de l'association Solidarité migrants Wilson. "Nous avons fait une maraude jeudi soir et nous avons vu au minimum 400 personnes à la rue. Le 115 est saturé. Le dispositif dysfonctionne", a-t-il critiqué.
"On veut une refonte du système d'hébergement, on veut que les personnes aient des solutions pérennes. Il faut arrêter ce système où les personnes sont mises à l'abri un jour et remises à la rue le lendemain", a renchéri Yann Manzi d'Utopia56.
Parmi les sans-abri se trouvaient des Afghans, dont Omid, 25 ans, qui dort dans les rues de la capitale depuis quatre mois. "En ce moment, je dors devant la gare du Nord avec quatre autres Afghans", a-t-il expliqué à l'AFP.
Moussa, un Ivoirien de 48 ans, passe lui la nuit dans le métro. "J'ai appelé le 115 plusieurs fois, mais ils ne répondent pas. Si on me proposait une place, bien sûr que je la prendrais: il fait trop froid dehors".
Le 24 janvier, le collectif avait déjà occupé une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour demander un hébergement pour environ 300 migrants. Ils avaient été mis à l'abri temporairement dans des gymnases parisiens puis orientés vers des centres d'hébergement.
ctx/pa/dch
Jihad en Syrie: un Français expulsé de Turquie et écroué en France #
Un jihadiste originaire de l'île française de La Réunion dans l'océan Indien, Anthony Maurice, parti fin 2014 en Syrie, a été mis en examen et écroué en France continentale vendredi après son expulsion par la Turquie, a-t-on appris samedi de sources judiciaire et proches du dossier.
L'homme avait été expulsé lundi par Ankara, comme l'a dévoilé vendredi le quotidien français Le Figaro, aux termes d'un accord de coopération policière franco-turc conclu en 2014 pour organiser le retour des jihadistes français aux mains des autorités turques.
Après quatre jours de garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Anthony Maurice a été mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" puis placé en détention provisoire, selon la source judiciaire.
Cette mise en examen vise la période 2016-2019 de son séjour, la période 2014-2016 ayant déjà fait l'objet d'investigations qui devaient être jugées prochainement aux assises en son absence. Compte tenu de son retour, "les deux volets de l'affaire seront joints et jugés ensemble", a précisé cette source.
"C'est un profil de combattant", a indiqué l'une des sources proches du dossier, car "il est resté longtemps sur zone" et "on a documenté" sur lui "des manipulations d'armes" et "la participation à des exactions".
"Il est passé par plusieurs groupes jihadistes dans le Nord-Ouest syrien, notamment dans la +katiba+ d'Omar Diaby", alias Omar Omsen, un Français soupçonné d'avoir convaincu de nombreux compatriotes de rejoindre la Syrie pendant les grandes heures du califat auto-proclamé du groupe Etat islamique (2014-2019), a-t-on ajouté de même source.
Cette +katiba+ (unité de combattants) était affiliée au Front al-Nosra (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda).
Anthony Maurice, qui avait été arrêté en Turquie en 2019 laissant derrière lui sa femme et ses enfants dans la zone irako-syrienne, "a minoré son rôle et contesté avoir combattu mais des éléments de l'enquête le contredisent", selon une autre source proche du dossier.
Il faisait partie d'une filière jihadiste organisée depuis La Réunion, la première en Outre-mer français, qui avait été démantelée en juin 2015, quelques mois après son départ dans la zone irako-syrienne.
Cette filière était dirigée par un Réunionnais, un prédicateur salafiste âgé de 21 ans à l'époque surnommé "l'Égyptien" en raison de ses voyages dans ce pays, et accusé d'avoir incité plusieurs jeunes hommes à partir faire le jihad en Syrie. L'un de ces jeunes a ensuite été tué en Irak.
Depuis 2014, plus de 250 personnes ont été renvoyées en France depuis la Turquie en vertu de l'accord bilatéral.
dla-alh-bl/emd/zl/lch
Jihad en Syrie: un Français expulsé de Turquie et écroué #
Un jihadiste originaire de l'île de la Réunion, Anthony Maurice, parti fin 2014 en Syrie, a été mis en examen et écroué en France vendredi après son expulsion par la Turquie, a-t-on appris samedi de sources judiciaire et proches du dossier.
L'homme avait été expulsé lundi par Ankara dans le cadre du "protocole Cazeneuve", comme l'a dévoilé vendredi le Figaro. Cet accord de coopération, du nom de l'ex-ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a été signé en 2014 par les deux pays pour organiser le retour des jihadistes français aux mains des autorités turques.
Après quatre jours de garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Anthony Maurice a été mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" puis placé en détention provisoire, selon la source judiciaire.
Cette mise en examen vise la période 2016-2019 de son séjour, la période 2014-2016 ayant déjà fait l'objet d'investigations qui devaient être jugées prochainement aux assises, en son absence. Compte tenu de son retour, "les deux volets de l'affaire seront joints et jugés ensemble", a précisé cette source.
"C'est un profil de combattant", a indiqué l'une des sources proches du dossier, car "il est resté longtemps sur zone" et "on a documenté" sur lui "des manipulations d'armes" et "la participation à des exactions".
"Il est passé par plusieurs groupes jihadistes dans le nord-ouest syrien, notamment dans la katiba d'Omar Diaby", alias Omar Omsen, soupçonné d'avoir convaincu de nombreux compatriotes de rejoindre la Syrie pendant les grandes heures du califat auto-proclamé du groupe Etat islamique (2014-2019), a-t-on ajouté de même source.
Cette katiba était affiliée au Front al-Nosra (ex-branche syrienne d'Al Qaida).
Anthony Maurice, qui avait été arrêté en Turquie en 2019, laissant derrière lui sa femme et ses enfants dans la zone irako-syrienne, "a minoré son rôle et contesté avoir combattu mais des éléments de l'enquête le contredisent", selon une autre source proche du dossier.
Il faisait partie d'une filière jihadiste organisée depuis l'île de la Réunion, la première en outre-mer, qui avait été démantelée en juin 2015, quelques mois après son départ dans la zone irako-syrienne.
Cette filière était dirigée par un Réunionnais, un prédicateur salafiste de 21 ans à l'époque surnommé "l'Égyptien" en raison de ses voyages dans ce pays, et accusé d'avoir incité plusieurs jeunes hommes à partir faire le jihad en Syrie. L'un de ces jeunes a ensuite été tué en Irak.
Depuis 2014, plus de 250 personnes ont été renvoyées en France depuis la Turquie en vertu du "protocole Cazeneuve".
dla-alh-bl/emd/zl