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Lady Gaga retrouve sains et saufs ses deux chiens volés #

2/27/2021, 6:01 AM
Los Angeles, USA

Lady Gaga a retrouvé sains et saufs ses deux chiens volés, pour lesquels la diva de la pop avait offert 500.000 dollars de récompense, a annoncé vendredi la police de Los Angeles.

Koji et Gustav, deux bulldogs français, avaient été enlevés par deux inconnus mercredi soir. Ces derniers avaient tiré sur un employé de Lady Gaga qui promenait les animaux dans une rue de Los Angeles, puis s'étaient enfuis en voiture.

"Les deux chiens de Lady Gaga ont été remis dans un poste de police local, et ont retrouvé sains et saufs" les représentants de leur propriétaire, a tweeté la police de Los Angeles (LAPD).

Les deux animaux ont été retrouvés par une femme, dont l'identité n'a pas été dévolée, qui a contacté les proches de la chanteuse, a précisé le LAPD sans dévoiler plus de détails, une enquête criminelle étant en cours.

"Mon coeur souffre, et je prie pour que ma famille soit de nouveau au complet grâce à un acte de bonté. Je payerai 500.000 dollars pour leur retour sains et saufs", avait écrit l'artiste sur Instagram après l'enlèvement de ses bulldogs. "Si vous les avez achetés ou trouvés à votre insu, la récompense est la même", avait-elle insisté.

Le promeneur de chiens de Lady Gaga, Ryan Fischer, a été blessé pendant l'agression et hospitalisé. Un troisième chien de la chanteuse s'était enfui mais était revenu près du promeneur.

Les bulldogs français sont une espèce relativement rare et recherchée, qui peuvent se vendre plusieurs milliers de dollars. Les enquêteurs cherchent notamment à déterminer si les voleurs ont agi en sachant que les chiens appartenaient à la star, ou s'ils ont juste voulu capturer et revendre des animaux de prix.

Lady Gaga est particulièrement attachée à ses chiens, qui l'accompagnent fréquemment lors d'événements publics et dont elle publie des photos sur les réseaux sociaux.

bur-mtp/roc/pz

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FEB 27

Meurtre de Khashoggi: Washington accuse le prince saoudien, mais ne le sanctionne pas #

2/27/2021, 2:45 AM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont publiquement accusé vendredi le prince héritier d'Arabie saoudite d'avoir "validé" l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et ont sanctionné certains de ses proches, sans aller jusqu'à punir le puissant dirigeant, dans l'espoir d'éviter la "rupture" avec cet allié clé.

Ryad a "rejeté totalement les conclusions fausses et préjudiciables" du rapport des services de renseignement américains, tout en appelant de ses voeux la poursuite d'un partenariat "solide et fort" avec Washington.

"Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi", écrit le renseignement américain dans ce document de quatre pages, déclassifié à la demande du président Joe Biden alors que son prédécesseur Donald Trump l'avait gardé secret.

Le rapport souligne que le jeune dirigeant, surnommé MBS, disposait d'un "contrôle absolu" des services de renseignement et de sécurité, "rendant très improbable" une telle opération sans son "feu vert".

Il contient une liste d'une vingtaine de personnes impliquées dans l'opération, dont l'ex-numéro deux du renseignement saoudien Ahmed al-Assiri, proche de MBS, et l'ex-conseiller du prince Saoud al-Qahtani, tous deux blanchis par la justice de leur pays.

- Appels à sanctionner MBS -

Le gouvernement américain a annoncé dans la foulée des sanctions financières contre le général Assiri et contre la Force d'intervention rapide, une unité d'élite chargée de la protection du prince, supervisée par Saoud al-Qahtani et présentée par Washington comme étant largement impliquée dans le meurtre.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a, lui, interdit d'entrée aux Etats-Unis 76 Saoudiens, dans le cadre d'une nouvelle règle, baptisée "Khashoggi ban", ou "interdiction Khashoggi", visant toute personne accusée de s'attaquer, au nom des autorités de son pays, à des dissidents ou journalistes à l'étranger.

Bien que directement mis en cause, Mohammed ben Salmane ne fait pas partie des personnes sanctionnées.

"Les Etats-Unis n'imposent généralemement pas de sanctions aux plus hauts dirigeants de pays avec lesquels ils entretiennent des relations diplomatiques", a justifié le département d'Etat.

Le président Biden veut "recalibrer" les relations avec Ryad: il a fait savoir qu'il ne parlera personnellement qu'avec le roi Salmane et non avec son fils, interlocuteur privilégié de Donald Trump, il a mis l'accent sur les droits humains, et il a stoppé le soutien américain à la coalition militaire, dirigée par les Saoudiens, qui intervient dans la guerre au Yémen.

Mais il ne veut pas de crise ouverte.

"La relation avec l'Arabie saoudite est importante", a dit Antony Blinken. Les mesures annoncées, "c'est vraiment pour ne pas avoir de rupture dans les relations mais pour les recalibrer", a-t-il plaidé.

La directrice du renseignement national Avril Haines a abondé dans ce sens et déclaré que la décision de publier le rapport "n'allait pas faciliter les choses", mais que ce n'était pas "inattendu".

"Evidemment cela va être délicat sur un certain nombre de choses", a-t-elle affirmé à la radio NPR vendredi soir, ajoutant: "nous espérons continuer à travailler là où cela a du sens de travailler et continuer à communiquer".

Plusieurs personnalités, notamment à gauche, ont déploré cette prudence.

"J'espère qu'il s'agit seulement d'un premier pas, et que le gouvernement entend prendre des mesures concrètes pour que le prince héritier (...) rende personnellement des comptes pour ce crime odieux", a ainsi déclaré le président démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, Bob Menendez.

La rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions sommaires Agnès Callamard a aussi estimé que Washington devait sanctionner MBS.

- "Paria" -

D'autant que Joe Biden avait jugé, avant son élection en novembre, que le royaume du Golfe devait être traité comme un Etat "paria" pour cette affaire et que les responsables du meurtre devaient en "payer les conséquences".

Mais devenu président, il a tenté de déminer le terrain en appelant jeudi le roi Salmane.

S'il a mis l'accent sur "les droits humains universels", il a aussi adressé un satisfecit au monarque pour la récente libération de plusieurs prisonniers politiques. Et il a promis d'aider Ryad à se "défendre" face aux attaques de groupes pro-Iran.

Critique du pouvoir saoudien après en avoir été proche, Jamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, avait été assassiné le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando d'agents venus d'Arabie saoudite.

Son corps, démembré, n'a jamais été retrouvé.

Après avoir nié l'assassinat, Ryad avait fini par dire qu'il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls. A l'issue d'un procès opaque en Arabie saoudite, cinq Saoudiens ont été condamnés à mort et trois autres à des peines de prison -- les peines capitales ont depuis été commuées.

Cette affaire a terni l'image du jeune prince héritier, véritable homme fort du royaume rapidement désigné par des responsables turcs comme le commanditaire du meurtre malgré les dénégations saoudiennes.

Le Sénat des Etats-Unis, qui avait déjà eu accès aux conclusions du renseignement américain, avait aussi jugé dès 2018 que le prince était "responsable" du meurtre.

Mais Mike Pompeo, alors secrétaire d'Etat de Donald Trump, avait lui affirmé que le rapport de la CIA ne contenait "aucun élément direct liant le prince héritier à l'ordre de tuer Jamal Khashoggi".

Et l'ex-président républicain n'avait jamais voulu publier ce rapport ni blâmer publiquement Mohammed ben Salmane, pour préserver l'alliance avec Ryad, pilier de sa stratégie anti-Iran, premier exportateur mondial de pétrole brut, et gros acheteur d'armes américaines.

"J'ai sauvé sa peau", a d'ailleurs reconnu, après coup, le milliardaire républicain auprès du journaliste américain Bob Woodward.

fff/seb/rle/mlb

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FEB 26

"Mon coeur souffre": Lady Gaga offre 500.000 dollars de récompense après le vol de ses chiens #

2/26/2021, 11:42 PM
Los Angeles, USA

Après le vol de deux de ses chiens à Hollywood, la diva de la pop Lady Gaga a annoncé vendredi sur son compte Instagram qu'elle offrait une récompense de 500.000 dollars à quiconque les lui ramènerait.

Koji et Gustav, deux bulldogs français, ont été enlevés par des inconnus qui avaient tiré mercredi soir sur un employé de Lady Gaga en train de promener les animaux dans une rue de Los Angeles.

Les deux hommes se sont enfuis en voiture et sont activement recherchés par la police.

"Mon coeur souffre, et je prie pour que ma famille soit de nouveau au complet grâce à un acte de bonté. Je payerai 500.000 dollars pour leur retour sains et saufs", a écrit l'artiste sur Instagram.

"Si vous les avez achetés ou trouvés à votre insu, la récompense est la même", insiste-t-elle.

Ryan Fischer, à qui Lady Gaga avait confié ses animaux pendant son absence, a été blessé durant l'agression et hospitalisé. "Tu as risqué ta vie pour notre famille. Tu es un héros", écrit Lady Gaga à son employé.

Un troisième chien, Miss Asia, s'était enfui durant l'agression, mais est ensuite revenu près de Ryan Fischer qui gisait au sol, et a été pris en charge par les policiers.

Les bulldogs français sont une espèce relativement rare et recherchée, qui peuvent se vendre plusieurs milliers de dollars. Les enquêteurs cherchent notamment à déterminer si les voleurs ont agi en sachant que les chiens appartenaient à la star, ou s'ils ont juste voulu capturer et revendre des animaux de prix.

Lady Gaga est particulièrement attachée à ses chiens, qui l'accompagnent fréquemment lors d'événements publics et dont elle publie des photos sur les réseaux sociaux.

ban/rle

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FEB 26

Meurtre de Khashoggi: Washington accuse le prince saoudien, mais ne le sanctionne pas #

2/26/2021, 10:53 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont publiquement accusé vendredi le prince héritier d'Arabie saoudite d'avoir "validé" l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et ont sanctionné certains de ses proches, sans aller jusqu'à punir le puissant dirigeant dans l'espoir d'éviter la "rupture" avec cet allié-clé.

Ryad a "rejeté totalement les conclusions fausses et préjudiciables" du rapport des services de renseignement américains, tout en appelant de ses voeux la poursuite d'un partenariat "solide et fort" avec Washington.

"Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi", écrit le renseignement américain dans ce document de quatre pages, déclassifié à la demande du président Joe Biden alors que son prédécesseur Donald Trump l'avait gardé secret.

Le rapport souligne que le jeune dirigeant, surnommé MBS, disposait d'un "contrôle absolu" des services de renseignement et de sécurité, "rendant très improbable" une telle opération sans son "feu vert".

Il contient une liste d'une vingtaine de personnes impliquées dans l'opération, dont l'ex-numéro deux du renseignement saoudien Ahmed al-Assiri, proche de MBS, et l'ex-conseiller du prince Saoud al-Qahtani, tous deux blanchis par la justice de leur pays.

- Appels à sanctionner MBS -

Le gouvernement américain a annoncé dans la foulée des sanctions financières contre le général Assiri et contre la Force d'intervention rapide, une unité d'élite chargée de la protection du prince, supervisée par Saoud al-Qahtani et présentée par Washington comme étant largement impliquée dans le meurtre.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a, lui, interdit d'entrée aux Etats-Unis 76 Saoudiens, dans le cadre d'une nouvelle règle, baptisée "Khashoggi ban", ou "interdiction Khashoggi", visant toute personne accusée de s'attaquer, au nom des autorités de son pays, à des dissidents ou journalistes à l'étranger.

Bien que directement mis en cause, Mohammed ben Salmane ne fait pas partie des personnes sanctionnées.

"Les Etats-Unis n'imposent généralemement pas de sanctions aux plus hauts dirigeants de pays avec lesquels ils entretiennent des relations diplomatiques", a justifié le département d'Etat.

Le président Biden veut "recalibrer" les relations avec Ryad: il a fait savoir qu'il ne parlera personnellement qu'avec le roi Salmane et non avec son fils, interlocuteur privilégié de Donald Trump, il a mis l'accent sur les droits humains, et il a stoppé le soutien américain à la coalition militaire, dirigée par les Saoudiens, qui intervient dans la guerre au Yémen.

Mais il ne veut pas de crise ouverte.

"La relation avec l'Arabie saoudite est importante", a dit Antony Blinken. Les mesures annoncées, "c'est vraiment pour ne pas avoir de rupture dans les relations mais pour les recalibrer", a-t-il plaidé.

Plusieurs personnalités, notamment à gauche, ont déploré cette prudence.

"J'espère qu'il s'agit seulement d'un premier pas, et que le gouvernement entend prendre des mesures concrètes pour que le prince héritier (...) rende personnellement des comptes pour ce crime odieux", a ainsi déclaré le président démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, Bob Menendez.

La rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions sommaires Agnès Callamard a aussi estimé que Washington devait sanctionner MBS.

- "Paria" -

D'autant que Joe Biden avait jugé, avant son élection en novembre, que le royaume du Golfe devait être traité comme un Etat "paria" pour cette affaire et que les responsables du meurtre devaient en "payer les conséquences".

Mais devenu président, il a tenté de déminer le terrain en appelant jeudi le roi Salmane.

S'il a mis l'accent sur "les droits humains universels", il a aussi adressé un satisfecit au monarque pour la récente libération de plusieurs prisonniers politiques. Et il a promis d'aider Ryad à se "défendre" face aux attaques de groupes pro-Iran.

Critique du pouvoir saoudien après en avoir été proche, Jamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, avait été assassiné le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando d'agents venus d'Arabie saoudite.

Son corps, démembré, n'a jamais été retrouvé.

Après avoir nié l'assassinat, Ryad avait fini par dire qu'il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls. A l'issue d'un procès opaque en Arabie saoudite, cinq Saoudiens ont été condamnés à mort et trois autres à des peines de prison -- les peines capitales ont depuis été commuées.

Cette affaire a terni l'image du jeune prince héritier, véritable homme fort du royaume rapidement désigné par des responsables turcs comme le commanditaire du meurtre malgré les dénégations saoudiennes.

Le Sénat des Etats-Unis, qui avait déjà eu accès aux conclusions du renseignement américain, avait aussi jugé dès 2018 que le prince était "responsable" du meurtre.

Mais Mike Pompeo, alors secrétaire d'Etat de Donald Trump, avait lui affirmé que le rapport de la CIA ne contenait "aucun élément direct liant le prince héritier à l'ordre de tuer Jamal Khashoggi".

Et l'ex-président républicain n'avait jamais voulu publier ce rapport ni blâmer publiquement Mohammed ben Salmane, pour préserver l'alliance avec Ryad, pilier de sa stratégie anti-Iran, premier exportateur mondial de pétrole brut, et gros acheteur d'armes américaines.

"J'ai sauvé sa peau", a d'ailleurs reconnu, après coup, le milliardaire républicain auprès du journaliste américain Bob Woodward.

fff/seb/

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FEB 26

Meurtre de Khashoggi: Washington accuse le prince saoudien, mais ne le sanctionne pas #

2/26/2021, 8:25 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont publiquement accusé vendredi le prince héritier d'Arabie saoudite d'avoir "validé" l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et ont sanctionné certains de ses proches, sans aller jusqu'à punir le puissant dirigeant dans l'espoir d'éviter une crise ouverte avec cet allié-clé.

"Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi", écrivent les services de renseignement américains dans un rapport de quatre pages, déclassifié à la demande du président Joe Biden alors que son prédécesseur Donald Trump l'avait gardé secret.

"Le prince héritier considérait Khashoggi comme une menace pour le royaume et plus largement soutenait le recours à des mesures violentes si nécessaire pour le faire taire", ajoutent-ils.

Le rapport souligne que le jeune dirigeant, surnommé MBS, disposait d'un "contrôle absolu" des services de renseignement et de sécurité, "rendant très improbable" une telle opération sans son "feu vert".

Le renseignement américain publie une liste d'une vingtaine de personnes impliquées dans l'opération, dont l'ex-numéro deux du renseignement saoudien Ahmed al-Assiri, proche de MBS, et l'ex-conseiller du prince Saoud al-Qahtani, tous deux blanchis par la justice de leur pays.

- Appels à sanctionner MBS -

Le gouvernement américain a annoncé dans la foulée des sanctions financières contre le général Assiri et contre la Force d'intervention rapide, une unité d'élite chargée de la protection du prince, supervisée par Saoud al-Qahtani et présentée par Washington comme étant largement impliquée dans le meurtre.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a, lui, interdit d'entrée aux Etats-Unis 76 Saoudiens dont l'identité n'a pas été dévoilée, dans le cadre d'une nouvelle règle, baptisée "Khashoggi ban", ou "interdiction Khashoggi", visant toute personne accusée de s'attaquer, au nom des autorités de son pays, à des dissidents ou journalistes à l'étranger.

Le groupe de pression Open Society Justice Initiative a exhorté le gouvernement Biden à aller plus loin avec "des sanctions financières et des interdictions de voyage contre le prince héritier".

"J'espère qu'il s'agit seulement d'un premier pas, et que le gouvernement entend prendre des mesures concrètes pour que le prince héritier (...) rende personnellement des comptes pour ce crime odieux", a aussi déclaré le président démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, Bob Menendez.

Un haut responsable gouvernemental a toutefois justifié la décision d'épargner Mohammed ben Salmane par la règle selon laquelle Washington ne sanctionne pas les dirigeants de pays amis. "L'objectif est un recalibrage" des relations, "pas un rupture", a-t-il dit.

Le président Biden, qui avait jugé, avant son élection en novembre, que le royaume du Golfe devait être traité comme un Etat "paria" pour cette affaire, a d'ailleurs tenté de déminer le terrain en appelant jeudi le roi Salmane pour la première fois depuis son arrivée à la Maison Blanche.

S'il a mis l'accent sur "les droits humains universels", il a aussi adressé un satisfecit au monarque pour la récente libération de plusieurs prisonniers politiques. Et il a promis d'aider Ryad à se "défendre" face aux attaques de groupes pro-Iran.

- Corps démembré -

Critique du pouvoir saoudien après en avoir été proche, Jamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, avait été assassiné le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando d'agents venus d'Arabie saoudite.

Son corps, démembré, n'a jamais été retrouvé.

Après avoir nié l'assassinat, Ryad avait fini par dire qu'il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls. A l'issue d'un procès opaque en Arabie saoudite, cinq Saoudiens ont été condamnés à mort et trois autres à des peines de prison -- les peines capitales ont depuis été commuées.

Cette affaire a terni l'image du jeune prince héritier, véritable homme fort du royaume rapidement désigné par des responsables turcs comme le commanditaire du meurtre malgré les dénégations saoudiennes.

Le Sénat des Etats-Unis, qui avait déjà eu accès aux conclusions du renseignement américain, avait aussi jugé dès 2018 que le prince était "responsable" du meurtre.

Mais Mike Pompeo, alors secrétaire d'Etat de Donald Trump, avait lui affirmé que le rapport de la CIA ne contenait "aucun élément direct liant le prince héritier à l'ordre de tuer Jamal Khashoggi".

- "J'ai sauvé sa peau" -

Et l'ex-président républicain n'avait jamais voulu publier ce rapport ni blâmer publiquement Mohammed ben Salmane, pour préserver l'alliance avec Ryad, pilier de sa stratégie anti-Iran, premier exportateur mondial de pétrole brut, et gros acheteur d'armes américaines.

Les photos de Mike Pompeo, tout sourire, aux côtés de MBS avaient apporté de l'eau au moulin des détracteurs de la diplomatie trumpiste, accusée d'avoir couvert l'assassinat.

"J'ai sauvé sa peau", a d'ailleurs reconnu, après coup, le milliardaire républicain auprès du journaliste américain Bob Woodward.

L'administration Trump avait émis des sanctions à l'encontre d'une douzaine de responsables saoudiens subalternes.

Washington a d'ores et déjà prévenu que Joe Biden entendait "recalibrer" sa relation avec Ryad, en ne parlant qu'au roi et non au prince, interlocuteur privilégié de Donald Trump, et en mettant l'accent sur les droits humains.

Il a aussi mis fin au soutien américain à la coalition militaire, dirigée par les Saoudiens, qui intervient dans la guerre au Yémen, et tente de renouer le dialogue avec l'Iran, grand ennemi régional de l'Arabie saoudite.

fff/vgr

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FEB 26

Biden voulait faire de l'Arabie un "paria", mais il va devoir composer #

2/26/2021, 8:14 PM
Washington, USA

Joe Biden avait promis de punir les dirigeants saoudiens pour l'assassinat de Jamal Khashoggi. Mais devenu président des Etats-Unis, tout en blâmant publiquement le prince héritier d'Arabie saoudite au risque d'une crise diplomatique, il doit composer avec cet allié-clé.

- Biden tient-il sa promesse? -

Candidat, le démocrate avait accusé le prince Mohammed ben Salmane, dit MBS, d'avoir "commandité" le meurtre du journaliste saoudien en 2018. "Nous allons cesser de leur vendre des armes" et "nous allons leur faire payer les conséquences", avait-il lancé, promettant de traiter les responsables saoudiens en "parias".

Une fois président, Joe Biden a immédiatement stoppé des ventes d'armes à Ryad ainsi que le soutien américain à la coalition militaire dirigée par les Saoudiens dans la guerre au Yémen.

Vendredi, il a rendu public le rapport du renseignement américain, tenu secret par son prédécesseur Donald Trump, qui confirme la responsabilité directe de MBS.

Mais s'il a sanctionné certains de ses proches, il n'est pas allé jusqu'à punir le puissant prince en personne, au nom d'une règle tacite selon laquelle Washington épargne les dirigeants de pays alliés.

- Quelle réaction en Arabie saoudite? -

"MBS va être en colère" car il verra le rapport "comme une attaque personnelle contre lui", prédit Simon Henderson, du cercle de réflexion Washington Institute for Near East Policy.

Selon cet expert, le prince est toutefois "trop puissant dans le royaume pour que sa position soit menacée", "et les Saoudiens vont se dire qu'il représente l'avenir et qu'ils vont devoir le tolérer".

Quant au roi Salmane, âgé et à la santé fragile, il a largement délégué la gestion du pays à son fils.

- Biden peut-il ignorer MBS? -

Donald Trump avait fait du prince son interlocuteur privilégié -- et s'était abstenu de l'accuser publiquement, pour préserver l'alliance avec le royaume sunnite, pilier de sa stratégie anti-Iran chiite, premier exportateur mondial de pétrole brut et gros acheteur d'armes américaines.

Mais l'assassinat du journaliste en a fait un pestiféré à Washington, à gauche comme à droite.

Joe Biden a fait savoir qu'il entendait "recalibrer" la relation avec les Saoudiens, en mettant l'accent sur les droits humains. Et en ne parlant qu'avec le roi, et non avec le prince.

"Ce n'est pas réaliste", réagit Simon Henderson, qui estime que si le président américain s'en tient à cette ligne, "on va droit vers une crise".

"Si la semaine prochaine il y a une crise avec l'Iran ou une crise pétrolière, il faudra bien finir par parler avec la personne qui contrôle le royaume. Et ce sera encore plus vrai si le roi meurt, ou si sa santé se détériore", insiste-t-il.

Un haut responsable américain reconnait que le reste du gouvernement des Etats-Unis va continuer à dialoguer avec MBS.

- Quel avenir pour les relations bilatérales? -

Malgré la "remise à plat" nécessaire des relations vieilles de 75 ans entre la superpuissance démocratique et le royaume musulman ultraconservateur, les deux pays ont des "intérêts communs", note Tamara Cofman Wittes dans un récent rapport du think tank Brookings Institution.

"Les Etats-Unis ne peuvent pas choisir qui dirige l'Arabie saoudite, et ne doivent pas être tentés de le faire", prévient-elle.

Malgré les motifs de frictions nombreux -- droits humains, Yémen, volonté de Joe Biden de renouer le dialogue avec l'Iran --, chaque pays a tenté de faire un pas vers l'autre.

Ryad a fait de timides concessions en accordant une liberté très conditionnelle à quelques prisonniers politiques. Washington a promis d'aider son allié à se "défendre" face aux attaques des groupes pro-Téhéran.

"L'objectif est un recalibrage, pas une rupture", justifie un haut responsable américain.

- Quel impact pour la politique américaine au Moyen-Orient? -

Si MBS était aussi central dans la stratégie de Donald Trump, c'est qu'il s'est montré, de l'avis des observateurs, très ouvert à une normalisation progressive des relations avec Israël. Et a donné son feu vert à la reconnaissance de l'Etat hébreu par deux autres monarchie du Golfe, les Emirats arabes unis et Bahreïn, principal succès de la diplomatie trumpiste.

Sur ce sujet, c'est plutôt le roi Salmane qui semble avoir freiné, par souci de maintenir le soutien traditionnel de Ryad à la cause palestinienne.

Le prince héritier ne risque-t-il pas, en guise de représailles après la mise en cause américaine, de faire capoter cette dynamique favorable aux Israéliens, autres grands alliés régionaux de Washington? "MBS veut transformer son pays sur le plan économique" et "il a son propre intérêt dans une normalisation avec Israël", assure Simon Henderson, avant d'ajouter: "C'est une personne déterminée" qui "ne change pas d'avis".

fff/vgr

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FEB 26

Khashoggi: Washington sanctionne un ex-haut responsable saoudien et une unité proches du prince #

2/26/2021, 7:52 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi des sanctions financières contre une unité d'intervention spéciale et l'ancien numéro deux du renseignement saoudien, Ahmed al-Assiri, proches du prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, pour leur rôle dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.

Le général Assiri, un influent militaire, avait été mis en accusation mais acquitté par la justice saoudienne. La justice turque l'accuse de son côté d'être un des commanditaires du meurtre du journaliste saoudien en octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul.

Il n'avait pas été sanctionné par le gouvernement de l'ex-président américain Donald Trump.

Ces sanctions ont été annoncées par le Trésor américain dans la foulée de la publication d'un rapport du renseignement des Etats-Unis accusant le prince héritier d'avoir "validé" l'assassinat du journaliste.

Elles visent aussi la Force d'intervention rapide, présentée dans ce document comme une unité d'élite de la Garde royale chargée de la protection du prince. Cette unité "répond uniquement" à Mohammed ben Salmane, dit MBS, "et a participé directement à des opérations précédentes contre des dissidents, dans le royaume et à l'étranger", écrit le renseignement américain.

Sept de ses membres ont participé au commando qui a tué Jamal Khashoggi, selon le rapport.

La Force d'intervention rapide était supervisée par Saoud al-Qahtani, ancien proche conseiller de MBS à la Cour royale, également inculpé comme commanditaire par la justice turque mais contre lequel la justice saoudienne n'a retenu aucune accusation.

Saoud al-Qahtani avait, lui, déjà été interdit d'entrée sur le territoire américain.

S'ils ont sanctionné ses proches, les Etats-Unis n'ont en revanche annoncé aucune sanction visant directement le prince.

fff/vgr

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FEB 26

Washington accuse le prince saoudien d'avoir "validé" l'assassinat de Khashoggi #

2/26/2021, 7:44 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont publiquement accusé vendredi le puissant prince héritier d'Arabie saoudite d'avoir "validé" l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et annoncé de premières sanctions, au risque d'une crise entre les deux pays alliés.

"Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi", écrit la direction du renseignement national dans un rapport de quatre pages, déclassifié à la demande du président Joe Biden alors que son prédécesseur Donald Trump l'avait gardé secret.

"Le prince héritier considérait Khashoggi comme une menace pour le royaume et plus largement soutenait le recours à des mesures violentes si nécessaire pour le faire taire", ajoute-t-elle.

Le rapport souligne que le jeune dirigeant, surnommé MBS, disposait depuis 2017 d'un "contrôle absolu" des services de renseignement et de sécurité, "rendant très improbable l'hypothèse que des responsables saoudiens aient pu conduire une telle opération sans le feu vert du prince".

Le renseignement américain publie une liste d'une vingtaine de personnes impliquées dans l'opération commando, dont l'ex-numéro deux du renseignement saoudien Ahmed al-Assiri, proche de MBS, et de l'ex-conseiller de ce dernier à la Cour royale Saoud al-Qahtani, tous deux blanchis par la justice de leur pays.

- Restrictions de visas -

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a annoncé dans la foulée des restrictions de visas pour 76 Saoudiens, dont l'identité n'a pas été dévoilée, dans le cadre d'une nouvelle règle, baptisée "Khashoggi ban", ou "interdiction Khashoggi", visant à interdire d'entrée aux Etats-Unis toute personne accusée de s'attaquer, au nom des autorités de son pays, à des dissidents ou journalistes à l'étranger.

Washington a aussi annoncé des sanctions financières contre une unité d'intervention spéciale et contre Ahmed al-Assiri.

Le général Assiri, un influent militaire, avait été mis en accusation mais acquitté par la justice saoudienne. La justice turque l'accuse de son côté d'être un des commanditaires du meurtre du journaliste saoudien intervenu en octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul.

Le président Biden, qui avait jugé, avant son élection en novembre, que le royaume du Golfe devait être traité comme un Etat "paria" pour cette affaire, a tenté de déminer le terrain en appelant jeudi au téléphone le roi Salmane pour la première fois depuis son arrivée à la Maison Blanche.

S'il a mis l'accent sur "les droits humains universels" et "l'Etat de droit", il a aussi adressé un satisfecit au monarque pour la récente libération de plusieurs prisonniers politiques. Et il a évoqué "l'engagement des Etats-Unis à aider l'Arabie saoudite à défendre son territoire face aux attaques de groupes pro-Iran", selon la présidence américaine.

- Corps démembré -

Critique du pouvoir saoudien après en avoir été proche, Jamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, avait été assassiné le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando d'agents venus d'Arabie saoudite.

Son corps, démembré, n'a jamais été retrouvé.

Après avoir nié l'assassinat, Ryad avait fini par dire qu'il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls. A l'issue d'un procès opaque en Arabie saoudite, cinq Saoudiens ont été condamnés à mort et trois autres à des peines de prison -- les peines capitales ont depuis été commuées.

Cette affaire a terni l'image du jeune prince héritier, véritable homme fort du royaume rapidement désigné par des responsables turcs comme le commanditaire du meurtre malgré les dénégations saoudiennes.

Le Sénat des Etats-Unis, qui avait déjà eu accès aux conclusions du renseignement américain, avait aussi jugé dès 2018 que le prince était "responsable" du meurtre.

Mais Mike Pompeo, alors secrétaire d'Etat de Donald Trump, avait lui affirmé que le rapport de la CIA ne contenait "aucun élément direct liant le prince héritier à l'ordre de tuer Jamal Khashoggi".

- "J'ai sauvé sa peau" -

Et l'ex-président républicain n'avait jamais voulu publier ce rapport ni blâmer publiquement Mohammed ben Salmane, pour préserver l'alliance avec Ryad, pilier de sa stratégie anti-Iran, premier exportateur mondial de pétrole brut, et gros acheteur d'armes américaines.

Les photos de Mike Pompeo, tout sourire, aux côtés de MBS avaient apporté de l'eau au moulin des détracteurs de la diplomatie trumpiste, accusée d'avoir couvert l'assassinat.

"J'ai sauvé sa peau", a d'ailleurs reconnu, après coup, le milliardaire républicain auprès du journaliste américain Bob Woodward.

L'administration Trump avait émis des sanctions à l'encontre d'une douzaine de responsables saoudiens subalternes.

Le groupe de pression Open Society Justice Initiative a appelé le gouvernement américain à prendre "des sanctions financières et des interdictions de voyage contre le prince héritier" et à "suspendre toutes les ventes d'armes à l'Arabie saoudite".

Washington a d'ores et déjà prévenu que Joe Biden entendait "recalibrer" sa relation avec Ryad, en ne parlant qu'au roi et non au prince, interlocuteur privilégié de Donald Trump, et en mettant l'accent sur les droits humains.

Il a aussi mis fin au soutien américain à la coalition militaire, dirigée par les Saoudiens, qui intervient dans la guerre au Yémen, et tente de renouer le dialogue avec l'Iran, grand ennemi régional de l'Arabie saoudite.

fff/seb

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FEB 26

Khashoggi: Washington sanctionne un ex-haut responsable saoudien et une unité proches du prince #

2/26/2021, 7:39 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi des sanctions financières contre une unité d'intervention spéciale et l'ancien numéro deux du renseignement saoudien, Ahmed al-Assiri, proches du prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, pour leur rôle dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.

Le général Assiri, un influent militaire, avait été mis en accusation mais acquitté par la justice saoudienne. La justice turque l'accuse de son côté d'être un des commanditaires du meurtre du journaliste saoudien en octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul.

fff/vgr

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FEB 26

Khashoggi: Washington annonce des restrictions de visas pour 76 Saoudiens #

2/26/2021, 7:17 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi des restrictions de visas pour 76 Saoudiens accusés d'avoir "menacé des dissidents à l'étranger", et notamment le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, tué en octobre 2018 en Turquie.

Ces sanctions s'inscrivent dans le cadre d'une nouvelle règle, baptisée par le département d'Etat américain "Khashoggi ban", ou "interdiction Khashoggi", visant à interdire d'entrée aux Etats-Unis toute personne accusée de s'attaquer, au nom des autorités de son pays, à des dissidents ou journalistes à l'étranger, a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué.

Ces mesures ont été annoncées dans la foulée de la publication du rapport des services de renseignement américains accusant le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane d'avoir "validé" l'assassinat de Jamal Khashoggi.

L'identité et les fonctions des Saoudiens visés par cette première série de mesures n'ont pas été dévoilées.

"Jamal Khashoggi a payé de sa vie pour exprimer ses opinions", a affirmé Antony Blinken, expliquant vouloir "punir les Etats qui menacent et attaquent des journalistes ou des opposants présumés au-delà de leurs frontières simplement car ils exercent leurs libertés fondamentales".

"Nous avons dit très clairement que les menaces et attaques extraterritoriales par l'Arabie saoudite contre des militants, des dissidents et des journalistes devaient prendre fin", a-t-il insisté. "Elles ne seront pas tolérées par les Etats-Unis", a-t-il prévenu.

fff/seb

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FEB 26

Khashoggi: Washington annonce des restrictions de visas pour 76 Saoudiens #

2/26/2021, 7:05 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi des restrictions de visas pour 76 Saoudiens accusés d'avoir "menacé des dissidents à l'étranger", et notamment le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, tué en octobre 2018 en Turquie.

Ces sanctions s'inscrivent dans le cadre d'une nouvelle règle, baptisée par le département d'Etat américain "Khashoggi ban", ou "interdiction Khashoggi", visant à interdire d'entrée aux Etats-Unis toute personne accusée de s'attaquer, au nom des autorités de son pays, à des dissidents ou journalistes à l'étranger, a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué.

Ces mesures sont annoncées dans la foulée de la publication du rapport des services de renseignement américains accusant le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane d'avoir "validé" l'assassinat de Jamal Khashoggi.

fff/seb

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FEB 26

Nigeria: le chef de l'ONU réclame la libération immédiate des adolescentes enlevées #

2/26/2021, 6:37 PM
Nations unies, USA

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, réclame la "libération immédiate et inconditionnelle" des plus de 300 adolescentes enlevées dans leur école au Nigeria, a déclaré vendredi son porte-parole.

Il "condamne dans les termes les plus forts" cet enlèvement. "Les écoles doivent rester un espace de sécurité pour apprendre sans craindre des violences", estime le chef de l'ONU, cité par son porte-parole, Stéphane Dujarric, lors de son point-presse quotidien.

prh/seb

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FEB 26

Washington accuse le prince héritier saoudien pour l'assassinat de Khashoggi #

2/26/2021, 6:36 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont publiquement accusé vendredi le prince héritier d'Arabie saoudite d'avoir "validé" l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, au risque d'une crise entre les deux pays alliés.

"Nous sommes parvenus à la conclusion que le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi", écrit la direction du renseignement national dans un court rapport de quatre pages, déclassifié à la demande du président Joe Biden alors que son prédécesseur Donald Trump l'avait gardé secret.

"Le prince héritier considérait Khashoggi comme une menace pour le royaume et plus largement soutenait le recours à des mesures violentes si nécessaire pour le faire taire", ajoute-t-elle.

La Maison Blanche a annoncé que des "mesures" seraient dévoilées dans la foulée, sans plus de précisions.

Le président Biden, qui avait jugé, avant son élection en novembre, que le royaume du Golfe devait être traité comme un Etat "paria" pour cette affaire, a tenté de déminer le terrain en appelant jeudi au téléphone le roi Salmane pour la première fois depuis son arrivée à la Maison Blanche.

S'il a mis l'accent sur "les droits humains universels" et "l'Etat de droit", il a aussi adressé un satisfecit au monarque pour la récente libération de plusieurs prisonniers politiques. Et il a évoqué "l'engagement des Etats-Unis à aider l'Arabie saoudite à défendre son territoire face aux attaques de groupes pro-Iran", selon la présidence américaine.

Ni Washington ni Ryad n'ont mentionné, dans leur compte-rendu de cet appel, le rapport déclassifié potentiellement explosif pour leurs relations bilatérales.

- Moment de vérité -

Critique du pouvoir saoudien après en avoir été proche, Jamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, avait été assassiné le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando d'agents venus d'Arabie saoudite.

Son corps, démembré sur place, n'a jamais été retrouvé.

Après avoir nié l'assassinat, Ryad avait fini par dire qu'il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls. A l'issue d'un procès opaque en Arabie saoudite, cinq Saoudiens ont été condamnés à mort et trois condamnés à des peines de prison -- les peines capitales ont depuis été commuées.

Cette affaire a durablement terni l'image du jeune prince héritier Mohammed ben Salmane, dit MBS, véritable homme fort du royaume rapidement désigné par des responsables turcs comme le commanditaire du meurtre malgré les dénégations saoudiennes.

Le Sénat des Etats-Unis, qui avait déjà eu accès aux conclusions des services de renseignement américains, avait aussi jugé dès 2018 que le prince était "responsable" du meurtre.

Mais Mike Pompeo, alors secrétaire d'Etat de Donald Trump, avait lui affirmé que le rapport de la CIA ne contenait "aucun élément direct liant le prince héritier à l'ordre de tuer Jamal Khashoggi".

- "J'ai sauvé sa peau" -

Et l'ex-président républicain n'avait jamais voulu publier ce rapport ni blâmer publiquement Mohammed ben Salmane, pour préserver l'alliance avec Ryad, pilier de sa stratégie anti-Iran, premier exportateur mondial de pétrole brut, et gros acheteur d'armes américaines.

Les photos de Mike Pompeo, tout sourire, aux côtés de MBS avaient apporté de l'eau au moulin des détracteurs de la diplomatie trumpiste, accusée d'avoir couvert l'assassinat.

"J'ai sauvé sa peau", a d'ailleurs reconnu, après coup, le milliardaire républicain auprès du journaliste américain Bob Woodward.

L'administration Trump avait émis des sanctions à l'encontre d'une douzaine de responsables saoudiens subalternes.

Alors qu'elle laisse planer la menace de nouvelles mesures punitives, l'administration Biden n'a pas pour l'instant confirmé qu'elle était prête à aller jusqu'à sanctionner le prince.

La publication du rapport "est un pas important vers la transparence, et la transparence est, comme souvent, un élément pour que les responsables rendent des comptes", a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. "Il s'agit d'un crime, comme je l'ai déjà dit, qui a choqué les consciences. Nous serons en mesure, bientôt, de parler de mesures pour que les responsables rendent des comptes."

Le gouvernement américain a d'ores et déjà prévenu que Joe Biden entendait "recalibrer" sa relation avec Ryad, en ne parlant qu'au roi et non au prince, interlocuteur privilégié de Donald Trump, et en mettant l'accent sur les droits humains.

Il a aussi mis fin au soutien américain à la coalition militaire, dirigée par les Saoudiens, qui intervient dans la guerre au Yémen, et tente de renouer le dialogue avec l'Iran, grand ennemi régional de l'Arabie saoudite.

fff/iba

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FEB 26

Washington accuse le prince héritier saoudien d'avoir "validé" l'assassinat de Khashoggi (rapport) #

2/26/2021, 6:35 PM
Washington, USA

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a "validé" l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018, affirment les services de renseignement américains dans un rapport publié vendredi.

"Nous sommes parvenus à la conclusion que le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi", écrit la direction du renseignement national dans ce court document déclassifié de quatre pages.

"Le prince héritier considérait Khashoggi comme une menace pour le royaume et plus largement soutenait le recours à des mesures violentes si nécessaire pour le faire taire", ajoute-t-elle.

Le rapport souligne que le prince héritier disposait depuis l'année 2017 d'un "contrôle absolu" des services de renseignement et de sécurité du royaume, "rendant très improbable l'hypothèse que des responsables saoudiens aient pu conduire une telle opération sans le feu vert du Prince".

Les services de renseignement américains supposent par ailleurs que, à l'époque de l'assassinat de Jamal Khashoggi, Mohammed ben Salmane faisait régner un climat tel que ses collaborateurs n'osaient vraisemblablement pas remettre en question les ordres reçus, "par crainte d'être renvoyés ou arrêtés".

fff-seb/elc

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FEB 26

Washington accuse le prince héritier saoudien d'avoir "validé" l'assassinat de Khashoggi (rapport) #

2/26/2021, 6:23 PM
Washington, USA

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a "validé" l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018, affirment les services de renseignement américains dans un rapport publié vendredi.

"Nous sommes parvenus à la conclusion que le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi", écrit la direction du renseignement national dans ce court document déclassifié de quatre pages.

"Le prince héritier considérait Khashoggi comme une menace pour le royaume et plus largement soutenait le recours à des mesures violentes si nécessaire pour le faire taire", ajoute-t-elle.

fff/iba

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FEB 26

Le rapport américain sur le meurtre de Khashoggi sera publié ce vendredi #

2/26/2021, 5:53 PM
A bord d'Air Force One, ZZZ

Le rapport des services de renseignement américains sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi sera rendu public ce vendredi, a annoncé la Maison Blanche.

"Nous prévoyons que le rapport" sera "publié plus tard dans la journée," a dit la porte-parole du président Joe Biden, Jen Psaki, à bord de l'avion Air Force One.

Ce rapport avait été rédigé peu après l'assassinat du journaliste, tué en octobre 2018 au consulat de son pays à Istanbul, mais le président américain de l'époque, Donald Trump, n'avait pas voulu le publier. Il devrait mettre directement en cause le puissant prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane.

sms-fff/seb

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FEB 26

Washington va dévoiler son rapport sur Khashoggi, turbulences en vue avec Ryad #

2/26/2021, 1:58 PM
Washington, USA

Les services de renseignement des Etats-Unis s'apprêtent à publier, probablement vendredi, leur rapport sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, qui devrait évoquer la responsabilité du prince héritier d'Arabie saoudite au risque d'une crise entre les deux pays alliés.

Le président américain Joe Biden, qui avait jugé, avant son élection en novembre, que le royaume du Golfe devait être traité comme un Etat "paria" pour cette affaire, a tenté de déminer le terrain en appelant jeudi au téléphone le roi Salmane pour la première fois depuis son arrivée à la Maison Blanche.

S'il a mis l'accent sur "les droits humains universels" et "l'Etat de droit", il a aussi adressé un satisfecit au monarque pour la récente libération de plusieurs prisonniers politiques. Et il a évoqué "l'engagement des Etats-Unis à aider l'Arabie saoudite à défendre son territoire face aux attaques de groupes pro-Iran", selon la présidence américaine.

Le roi l'en a "remercié", a rapporté de son côté l'agence de presse officielle saoudienne SPA.

Ni Washington ni Ryad n'ont mentionné, dans leur compte-rendu de cet appel, le rapport déclassifié potentiellement explosif pour leurs relations bilatérales.

Mais le gouvernement américain avait auparavant fait savoir qu'il serait dévoilé, par la directrice du renseignement national Avril Haines, "très bientôt" après le coup de fil.

- Moment de vérité -

Le moment de vérité est donc imminent.

Critique du pouvoir saoudien après en avoir été proche, Jamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, avait été assassiné le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando d'agents venus d'Arabie saoudite.

Son corps, démembré sur place, n'a jamais été retrouvé.

Après avoir nié l'assassinat, Ryad avait fini par dire qu'il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls. A l'issue d'un procès opaque en Arabie saoudite, cinq Saoudiens ont été condamnés à mort et trois condamnés à des peines de prison -- les peines capitales ont depuis été commuées.

Cette affaire a durablement terni l'image du jeune prince héritier Mohammed ben Salmane, dit MBS, véritable homme fort du royaume rapidement désigné par des responsables turcs comme le commanditaire du meurtre malgré les dénégations saoudiennes.

Le Sénat des Etats-Unis, qui avait eu accès aux conclusions des services de renseignement américains, avait aussi jugé que le prince était "responsable" du meurtre, certains élus allant jusqu'à affirmer qu'il l'avait "ordonné".

Mais Mike Pompeo, alors secrétaire d'Etat de Donald Trump, avait lui affirmé que le rapport de la CIA ne contenait "aucun élément direct liant le prince héritier à l'ordre de tuer Jamal Khashoggi".

- "J'ai sauvé sa peau" -

Et l'ex-président républicain n'avait jamais voulu publier ce rapport ni blâmer publiquement Mohammed ben Salmane, pour préserver l'alliance avec Ryad, pilier de sa stratégie anti-Iran, premier exportateur mondial de pétrole brut, et gros acheteur d'armes américaines.

Les photos de Mike Pompeo, tout sourire, aux côtés de MBS avaient apporté de l'eau au moulin des détracteurs de la diplomatie trumpiste, accusée d'avoir couvert l'assassinat.

"J'ai sauvé sa peau", a d'ailleurs reconnu, après coup, le milliardaire républicain auprès du journaliste américain Bob Woodward.

"Je m'attends à ce que le rapport montre encore plus clairement que MBS était impliqué dans le meurtre de Khashoggi", a dit à l'AFP Simon Henderson, du cercle de réflexion Washington Institute for Near East Policy.

L'administration Trump avait émis des sanctions à l'encontre d'une douzaine de responsables saoudiens subalternes.

Alors qu'elle laisse planer la menace de nouvelles mesures punitives, l'administration Biden n'a pas pour l'instant confirmé qu'elle était prête à aller jusqu'à sanctionner le prince.

La publication du rapport "est un pas important vers la transparence, et la transparence est, comme souvent, un élément pour que les responsables rendent des comptes", a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. "Il s'agit d'un crime, comme je l'ai déjà dit, qui a choqué les consciences. Nous serons en mesure, bientôt, de parler de mesures pour que les responsables rendent des comptes."

Il y aura "une série de mesures sur la table", a expliqué pour sa part la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki, sans plus de précisions.

Le gouvernement américain a d'ores et déjà prévenu que Joe Biden entendait "recalibrer" sa relation avec Ryad, en ne parlant qu'au roi et non au prince, interlocuteur privilégié de Donald Trump, et en mettant l'accent sur les droits humains.

Il a aussi mis fin au soutien américain à la coalition militaire, dirigée par les Saoudiens, qui intervient dans la guerre au Yémen, et tente de renouer le dialogue avec l'Iran, grand ennemi régional de l'Arabie saoudite.

fff/rle/ao

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FEB 26

Washington va dévoiler son rapport sur Khashoggi, turbulences en vue avec Ryad #

2/26/2021, 5:45 AM
Washington, USA

Les services de renseignement des Etats-Unis s'apprêtent à publier, probablement vendredi, leur rapport sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, qui devrait évoquer la responsabilité du prince héritier d'Arabie saoudite au risque d'une crise entre les deux pays alliés.

Le président américain Joe Biden, qui avait jugé, avant son élection en novembre, que le royaume du Golfe devait être traité comme un Etat "paria" pour cette affaire, a tenté de déminer le terrain en appelant jeudi au téléphone le roi Salmane pour la première fois depuis son arrivée à la Maison Blanche.

S'il a mis l'accent sur "les droits humains universels" et "l'Etat de droit", il a aussi adressé un satisfecit au monarque pour la récente libération de plusieurs prisonniers politiques. Et il a évoqué "l'engagement des Etats-Unis à aider l'Arabie saoudite à défendre son territoire face aux attaques de groupes pro-Iran", selon la présidence américaine.

Le roi l'en a "remercié", a rapporté de son côté l'agence de presse officielle saoudienne SPA.

Ni Washington ni Ryad n'ont mentionné, dans leur compte-rendu de cet appel, le rapport déclassifié potentiellement explosif pour leurs relations bilatérales.

Mais le gouvernement américain avait auparavant fait savoir qu'il serait dévoilé, par la directrice du renseignement national Avril Haines, "très bientôt" après le coup de fil.

- Moment de vérité -

Le moment de vérité est donc imminent.

Critique du pouvoir saoudien après en avoir été proche, Jamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, avait été assassiné le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando d'agents venus d'Arabie saoudite.

Son corps, démembré sur place, n'a jamais été retrouvé.

Après avoir nié l'assassinat, Ryad avait fini par dire qu'il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls. A l'issue d'un procès opaque en Arabie saoudite, cinq Saoudiens ont été condamnés à mort et trois condamnés à des peines de prison -- les peines capitales ont depuis été commuées.

Cette affaire a durablement terni l'image du jeune prince héritier Mohammed ben Salmane, dit MBS, véritable homme fort du royaume rapidement désigné par des responsables turcs comme le commanditaire du meurtre malgré les dénégations saoudiennes.

Le Sénat des Etats-Unis, qui avait eu accès aux conclusions des services de renseignement américains, avait aussi jugé que le prince était "responsable" du meurtre, certains élus allant jusqu'à affirmer qu'il l'avait "ordonné".

Mais Mike Pompeo, alors secrétaire d'Etat de Donald Trump, avait lui affirmé que le rapport de la CIA ne contenait "aucun élément direct liant le prince héritier à l'ordre de tuer Jamal Khashoggi".

- "J'ai sauvé sa peau" -

Et l'ex-président républicain n'avait jamais voulu publier ce rapport ni blâmer publiquement Mohammed ben Salmane, pour préserver l'alliance avec Ryad, pilier de sa stratégie anti-Iran, premier exportateur mondial de pétrole brut, et gros acheteur d'armes américaines.

Les photos de Mike Pompeo, tout sourire, aux côtés de MBS avaient apporté de l'eau au moulin des détracteurs de la diplomatie trumpiste, accusée d'avoir couvert l'assassinat.

"J'ai sauvé sa peau", a d'ailleurs reconnu, après coup, le milliardaire républicain auprès du journaliste américain Bob Woodward.

"Je m'attends à ce que le rapport montre encore plus clairement que MBS était impliqué dans le meurtre de Khashoggi", a dit à l'AFP Simon Henderson, du cercle de réflexion Washington Institute for Near East Policy.

L'administration Trump avait émis des sanctions à l'encontre d'une douzaine de responsables saoudiens subalternes.

Alors qu'elle laisse planer la menace de nouvelles mesures punitives, l'administration Biden n'a pas pour l'instant confirmé qu'elle était prête à aller jusqu'à sanctionner le prince.

La publication du rapport "est un pas important vers la transparence, et la transparence est, comme souvent, un élément pour que les responsables rendent des comptes", a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. "Il s'agit d'un crime, comme je l'ai déjà dit, qui a choqué les consciences. Nous serons en mesure, bientôt, de parler de mesures pour que les responsables rendent des comptes."

Il y aura "une série de mesures sur la table", a expliqué pour sa part la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki, sans plus de précisions.

Le gouvernement américain a d'ores et déjà prévenu que Joe Biden entendait "recalibrer" sa relation avec Ryad, en ne parlant qu'au roi et non au prince, interlocuteur privilégié de Donald Trump, et en mettant l'accent sur les droits humains.

Il a aussi mis fin au soutien américain à la coalition militaire, dirigée par les Saoudiens, qui intervient dans la guerre au Yémen, et tente de renouer le dialogue avec l'Iran, grand ennemi régional de l'Arabie saoudite.

fff/rle/ao

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FEB 26

Harcèlement sexuel: les appels à une enquête sur le gouverneur de New York se multiplient #

2/26/2021, 1:13 AM
New York, USA

Les appels à une enquête sur les accusations de harcèlement sexuel visant le puissant gouverneur de l'Etat de New York Andrew Cuomo se sont multipliés jeudi, relayés par le maire de New York et l'organisation contre les agressions sexuelles Time's Up.

Une ex-conseillère économique du gouverneur démocrate, Lindsey Boylan, 36 ans, a accusé mercredi en détail, sur un blog, le gouverneur démocrate de 63 ans de l'avoir harcelée sexuellement lorsqu'elle travaillait pour son administration, de 2015 à 2018.

Aujourd'hui candidate au poste de présidente de l'arrondissement de Manhattan, Lindsey Boylan affirme qu'Andrew Cuomo l'a notamment embrassée de force sur la bouche, a suggéré qu'elle joue avec lui au "strip poker" et a "multiplié les efforts pour (lui) toucher le dos, les bras, les jambes".

"Le gouverneur a créé au sein de son administration une culture où le harcèlement et l'intimidation sont si répandus que c'est non seulement toléré, mais attendu", a-t-elle écrit.

"Il faut une enquête complète et indépendante, ce sont des accusations graves", a déclaré jeudi le maire démocrate de New York Bill de Blasio, aux relations notoirement difficiles avec le gouverneur basé dans la capitale de l'Etat, Albany.

"Nous devons savoir la vérité, la vérité telle qu'établie par un enquêteur ou une entité enquêtrice (...) qui n'ait pas le sentiment qu'elle n'est pas autorisée à rechercher la vérité", a-t-il ajouté, rejoignant ainsi les demandes d'enquêtes émanant de parlementaires de l'Etat, républicains, mais aussi démocrates.

L'association Time's Up, née dans la foulée du mouvement #MeToo pour protéger les femmes contre le harcèlement et les agressions sexuelles au travail, s'est aussi jointe au mouvement.

"Les accusations de comportement inapproprié sont profondément troublantes et appellent une réponse. Nous demandons à l'administration Cuomo de mener une enquête complète et indépendante immédiatement", a indiqué jeudi sa présidente, Tina Tchen, sur le site de l'organisation.

Le gouverneur n'a pas réagi directement à la note de blog. La veille, sa porte-parole avait qualifié ces allégations de "tout simplement fausses", dans un communiqué.

La relance de ces accusations tombe au mauvais moment pour M. Cuomo, au pouvoir depuis 10 ans et dont le mandat expire fin 2022. Très populaire au début de la pandémie, il est désormais critiqué de toutes parts.

Il est notamment accusé d'avoir minimisé, voire dissimulé, le nombre de morts du Covid-19 dans les maisons de retraite de cet Etat de quelque 20 millions d'habitants. Une enquête préliminaire a été ouverte par les procureurs fédéraux new-yorkais.

Il est aussi sur la sellette pour son comportement jugé parfois brutal, après qu'un parlementaire, Ron Kim, a indiqué que le gouverneur avait menacé de le "détruire" pour avoir dénoncé sa gestion des maisons de retraite.

cat/rle

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FEB 25

USA: Boeing écope d'une amende de 6,6 millions de dollars pour manquements à la sécurité #

2/25/2021, 10:16 PM
New York, USA

Le gendarme américain de l'aviation, la FAA, a annoncé jeudi avoir infligé à Boeing une amende de 6,6 millions de dollars pour divers manquements à la sécurité, dont 5,4 millions pour ne pas avoir mis en oeuvre certaines conditions d'un accord datant de 2015.

L'agence fédérale reproche aussi à des responsables de Boeing d'avoir exercé une pression excessive sur des employés effectuant des tâches au nom du régulateur dans son usine en Caroline du Sud, notamment lors d'une inspection d'un Boeing 787 "Dreamliner" en février 2020, détaille un communiqué.

Des défauts de fabrication sur cet appareil ont été découverts à l'été, poussant le constructeur à retarder des livraisons.

Pour Boeing, les pénalités annoncées jeudi "résolvent équitablement les sanctions civiles déjà annoncées tout en tenant compte des améliorations continues des processus de sécurité, de qualité et de conformité", selon un message transmis à l'AFP.

Cette amende tombe au moment où un avion Boeing, le 777, fait les gros titres après une avarie spectaculaire la semaine dernière à Denver. L'incident, qui n'a fait aucune victime humaine, a aussi braqué les projecteurs sur les relations entre l'avionneur et son principal régulateur.

- Pression -

Selon l'accord passé en 2015 avec la FAA, Boeing "s'était engagé à modifier ses processus internes pour améliorer et donner la priorité aux respects des normes réglementaires".

Or le constructeur, qui avait déjà payé une amende de 12 millions de dollars à l'époque, "n'a pas atteint certains de ses objectifs", et "certains responsables de l'entreprise n'ont pas donné la priorité aux respects des règles de la FAA", estime le régulateur.

"J'ai répété à maintes reprises aux dirigeants de Boeing que la société devait donner la priorité à la sécurité et au respect des normes", a relevé le patron de l'autorité, Steve Dickson, dans le communiqué.

Selon un accord entre les autorités et le constructeur, des employés de Boeing peuvent par ailleurs, au nom de la FAA, procéder à l'inspection des avions et émettre des certificats de navigabilité.

Or entre novembre 2017 et juillet 2019, certains de ces employés étaient sous la direction de personnes non habilitées par la FAA. De plus, entre septembre 2018 et mai 2019, des employés ont été soumis à une pression indue de la part de cadres de Boeing, estime la FAA.

Le constructeur a écopé d'une amende de 1,1 million de dollars pour ces manquements.

Une autre pénalité, de 184.522 dollars, est liée plus spécifiquement à l'inspection du 787 de février 2020.

La FAA, décrié pour son inaction dans la crise de deux accidents mortels du 737 MAX, est de nouveau sur la sellette après une avarie spectaculaire dans l'ouest des Etats-Unis d'un Boeing 777 équipé de moteurs Pratt & Whitney.

L'autorité a révélé avoir envisagé d'imposer des inspections plus strictes sur ces moteurs après un incident sur un vol Japan Airlines fin 2020.

Le ministère américain des Transports a aussi publié un rapport mercredi, suite aux accidents du 737 MAX, estimant que la FAA devait améliorer et renforcer ses inspections des nouveaux avions.

jum/lo/dax

BOEING

JAPAN AIRLINES

UNITED TECHNOLOGIES

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FEB 25

USA: Boeing écope d'une amende de 6,6 millions de dollars pour manquements à la sécurité #

2/25/2021, 9:36 PM
New York, USA

Le gendarme américain de l'aviation, la FAA, a annoncé jeudi avoir infligé à Boeing une amende de 6,6 millions de dollars pour divers manquements à la sécurité, dont 5,4 millions pour ne pas avoir mis en oeuvre certaines conditions d'un accord datant de 2015.

L'agence fédérale reprochait aussi à des responsables de Boeing d'avoir exercé une pression excessive sur des employés effectuant des tâches au nom du régulateur dans son usine en Caroline du Sud, notamment lors d'une inspection d'un Boeing 787 "Dreamliner" en février 2020.

jum/lo/esp

BOEING

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FEB 25

Arabie: Washington s'apprête à publier son rapport sur Khashoggi, "un pas" pour désigner les responsables #

2/25/2021, 9:11 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont confirmé jeudi qu'ils publieraient "très bientôt" le rapport de leurs services de renseignement sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, potentiellemement explosif pour les relations avec l'Arabie saoudite, estimant qu'il représenterait "un pas important" pour que les responsables "rendent des comptes".

Le président américain Joe Biden doit parler "très bientôt" pour la première fois avec le roi Salmane d'Arabie saoudite, a dit la porte-parole de la Maison Blanche.

Ensuite, le renseignement américain rendra public son rapport sur l'assassinat du journaliste, et il y aura "une série de mesures sur la table", a-t-elle ajouté sans plus de précisions. La publication du rapport est aussi prévue "très bientôt", a complété le porte-parole du département d'Etat américain Ned Price.

Des médias américains avaient initialement rapporté que le coup de fil était prévu pour mercredi et la sortie du rapport jeudi.

En attendant, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est entretenu jeudi au téléphone avec son homologue saoudien Fayçal ben Farhan, auquel il a souligné "l'importance de progrès saoudiens sur le terrain des droits humains, y compris à travers des réformes legislatives et judiciaires", selon Ned Price.

Jamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, critique du pouvoir saoudien, avait été assassiné en 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par des agents saoudiens.

Le Sénat américain, qui avait eu accès aux conclusions des services de renseignement de la première puissance mondiale, avait à l'époque jugé que le prince héritier Mohammed ben Salmane, dit MBS, était "responsable" du meurtre.

Mais Mike Pompeo, alors secrétaire d'Etat de Donald Trump, avait lui affirmé que le rapport de la CIA ne contenait "aucun élément direct liant le prince héritier à l'ordre de tuer Jamal Khashoggi".

Et l'ex-président républicain n'avait jamais voulu blâmer publiquement MBS, pour préserver l'alliance avec Ryad.

Alors qu'elle laisse planer la menace de nouvelles mesures punitives, l'administration Biden n'a pas pour l'instant confirmé qu'elle était prête à aller jusqu'à sanctionner le prince.

La publication du rapport "est un pas important vers la transparence, et la transparence est, comme souvent, un élément pour que les responsables rendent des comptes", a déclaré Ned Price.

"Il s'agit d'un crime, comme je l'ai déjà dit, qui a choqué les consciences. Nous serons en mesure, bientôt, de parler de mesures pour que les responsables rendent des comptes", s'est-il borné à dire.

La Maison Blanche a d'ores et déjà prévenu que Joe Biden entendait "recalibrer" sa relation avec Ryad, en ne parlant qu'au roi et non à MBS, homme fort du royaume et interlocuteur privilégié de Donald Trump, et en mettant l'accent sur les droits humains.

Il a aussi mis fin au soutien américain à la coalition militaire dirigée par les Saoudiens qui intervient dans la guerre au Yémen, et tente de renouer le dialogue avec l'Iran, grand ennemi régional de l'Arabie saoudite.

fff/seb

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FEB 25

Arabie: le rapport sur le meurtre de Khashoggi sera "un pas" pour désigner les responsables (Washington) #

2/25/2021, 8:23 PM
Washington, USA

Le rapport du renseignement américain sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, qui doit être bientôt publié par Washington, sera "un pas important" pour que les responsables "rendent des comptes", a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie américaine.

"C'est un pas important vers la transparence, et la transparence est, comme souvent, un élément pour que les responsables rendent des comptes", a déclaré Ned Price devant la presse.

Il a prévenu que les efforts américains pour qu'ils rendent des comptes ne s'arrêteraient pas là, sans toutefois dire si les Etats-Unis étaient prêts à sanctionner le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'il était considéré responsable du meurtre par le renseignement américain.

"Il s'agit d'un crime, comme je l'ai déjà dit, qui a choqué les consciences. Nous serons en mesure, bientôt, de parler de mesures pour que les responsables rendent des comptes", s'est-il borné à dire.

La Maison Blanche a indiqué jeudi que Joe Biden allait "très bientôt" parler pour la première fois au roi Salmane d'Arabie saoudite, avant la publication du rapport du renseignement américain. Le président avait dit mercredi avoir lu ce document potentiellement explosif pour les relations avec cet allié-clé au Moyen-Orient.

Jamal Khashoggi, journaliste saoudien résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, avait été assassiné en 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par des agents saoudiens. Le Sénat américain, qui avait eu accès aux conclusions des services de renseignement de la première puissance mondiale, avait à l'époque jugé que le prince héritier Mohammed ben Salmane était "responsable" du meurtre.

fff/iba

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FEB 25

Arabie: le rapport sur le meurtre de Khashoggi sera "un pas" pour désigner les responsables (Washington) #

2/25/2021, 8:05 PM
Washington, USA

Le rapport du renseignement américain sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, qui doit être bientôt publié par Washington, sera "un pas important" pour que les responsables "rendent des comptes", a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie américaine.

"C'est un pas important vers la transparence, et la transparence est, comme souvent, un élément pour que les responsables rendent des comptes", a déclaré Ned Price devant la presse.

Il a prévenu que les efforts américains pour qu'ils rendent des comptes ne s'arrêteraient pas là, sans toutefois dire si les Etats-Unis étaient prêts à sanctionner le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'il était considéré responsable du meurtre par le renseignement américain.

fff/rle

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FEB 25

Hollywood: deux chiens de Lady Gaga volés, leur gardien blessé par balle #

2/25/2021, 6:29 PM
Los Angeles, USA

Deux chiens appartenant à Lady Gaga ont été volés mercredi soir à Hollywood et l'employé à qui la star avait confié leur garde a été blessé par balle durant l'agression, rapportent jeudi des médias américains.

Selon le site TMZ, spécialisé dans les célébrités et premier à avoir diffusé cette information, Lady Gaga offre une récompense de 500.000 dollars pour le retour de ses deux bulldogs français, baptisés Koji et Gustav.

Contactés par l'AFP pour confirmer l'information, les agents de la chanteuse n'avaient pas réagi mercredi matin.

La police de Los Angeles a de son côté indiqué être intervenue mercredi soir à Hollywood après qu'un individu armé d'un pistolet semi-automatique a ouvert le feu sur un homme âgé d'une trentaine d'années. Le suspect a pris la fuite à bord d'une voiture blanche, emportant avec lui deux des trois bulldogs français que promenait la victime.

La police n'a pas dévoilé l'identité de la victime, qui était consciente après l'agression et a été transportée à l'hôpital, et n'a pas confirmé que les deux chiens appartenaient à Lady Gaga.

Selon TMZ et d'autres médias locaux, la diva de la pop avait confié la garde de ses animaux à la victime pendant qu'elle se trouvait à Rome pour le tournage d'un film de Ridley Scott.

Un troisième bulldog, Asia, a été récupéré par les forces de l'ordre sur le lieu de l'agression.

Lady Gaga est particulièrement attachée à ses chiens, qui l'accompagnent fréquemment lors d'événements publics et dont elle publie des photos sur les réseaux sociaux.

ban/vgr

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FEB 25

Harcèlement sexuel: le maire de New York veut une enquête sur les accusations visant le gouverneur Cuomo #

2/25/2021, 5:33 PM
New York, USA

Les accusations de harcèlement sexuel visant le puissant gouverneur de l'Etat de New York Andrew Cuomo doivent faire l'objet d'une enquête "complète et indépendante", a estimé jeudi le maire de New York, rejoignant la demande de plusieurs parlementaires de l'Etat.

Une ex-conseillère économique du gouverneur, Lindsey Boylan, 36 ans, a accusé mercredi en détails, sur un blog, le gouverneur démocrate de 63 ans de l'avoir harcelée sexuellement lorsqu'elle travaillait pour son administration, de 2015 à 2018.

Aujourd'hui candidate au poste de présidente de Manhattan, Lindsey Boylan affirme qu'Andrew Cuomo l'a notamment embrassée de force sur la bouche, a suggéré qu'elle participe à une partie de "strip poker" et a "multiplié les efforts pour (lui) toucher le dos, les bras, les jambes".

"Le gouverneur a créé une culture au sein de son administration où le harcèlement et l'intimidation sont si répandus que c'est non seulement toléré, mais attendu", a-t-elle écrit.

"Il faut une enquête complète et indépendante, ce sont des accusations graves", a déclaré jeudi le maire démocrate Bill de Blasio, aux relations notoirement difficiles avec le gouverneur basé dans la capitale de l'Etat, Albany.

"Nous devons savoir la vérité, la vérité telle qu'établie par un enquêteur ou une entité enquêtrice (...) qui n'ait pas le sentiment qu'elle n'est pas autorisée à rechercher la vérité", a-t-il ajouté.

Le gouverneur n'a pas réagi à la note de blog.

Quand Mme Boylan avait évoqué, sans détails, ses accusations une première fois mi-décembre, il avait affirmé qu'elles n'étaient "pas vraies".

La relance de ces accusations tombe au mauvais moment pour M. Cuomo, au pouvoir depuis 10 ans et dont le mandat expire fin 2022. Très populaire au début de la pandémie, il est désormais critiqué de toutes parts.

Il est accusé d'avoir minimisé, voire dissimulé, le nombre de morts du coronavirus dans les maisons de retraite de cet Etat de quelque 20 millions d'habitants. Une enquête préliminaire a été ouverte par les procureurs fédéraux new-yorkais.

Il est aussi sur la sellette pour son comportement parfois brutal, après qu'un parlementaire, Ron Kim, l'a accusé de l'avoir menacé de le "détruire" pour avoir attaqué sa gestion des maisons de retraite.

cat/vgr

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FEB 25

Le procureur de Manhattan a obtenu les déclarations de revenus de Trump (officiel) #

2/25/2021, 4:10 PM

Les services du procureur de Manhattan Cyrus Vance ont obtenu lundi les déclarations de revenus de Donald Trump sur plusieurs années, a indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole, soit immédiatement après que la Cour suprême a rejeté un dernier recours de l'ancien président américain.

Le procureur réclamait ces documents dans le cadre d'une enquête initialement centrée sur des paiements effectués, avant la présidentielle de 2016, à deux maîtresses présumées du milliardaire, et désormais élargie à des allégations de fraude fiscale, fraude aux assurances ou fraude bancaire.

Parmi les pièces demandées par le ministère public, figuraient les déclarations de revenus de Donald Trump sur huit ans, de 2011 à 2018, ainsi que celles de la Trump Organization, le conglomérat qui gère ses différentes activités.

Depuis la première demande, début août 2019, Donald Trump et ses avocats auront bataillé pied à pied pour empêcher la transmission de ces documents par le cabinet Mazars, qui gère la comptabilité de l'ancien chef de l'Etat.

Selon des médias américains, les enquêteurs de M. Vance ont récemment interrogé des employés de la Deutsche Bank, dernier établissement bancaire majeur à être encore en affaires avec Donald Trump et son groupe, et de sa compagnie d'assurances, Aon.

Ils ont aussi questionné de nouveau l'ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, qui avait affirmé au Congrès que son ex-client et sa société gonflaient ou réduisaient artificiellement la valeur de leurs actifs.

Ces manoeuvres comptables présumées auraient pu viser à obtenir des prêts bancaires ou réduire leurs impôts.

Donald Trump a toujours refusé de publier ses déclarations fiscales, rompant avec une tradition qui remontait à Richard Nixon, il y a un demi-siècle.

En septembre 2020, le New York Times, après avoir obtenu près de deux décennies de documents fiscaux, avait publié une grande enquête affirmant que Donald Trump avait réussi à réduire sa facture fiscale à zéro sur 11 des 18 ans d'archives obtenues.

Donald Trump ne fait actuellement l'objet d'aucune poursuite pénale, même si, outre les investigations de Cyrus Vance, il est visé par de nombreuses enquêtes, la plupart dans un cadre civil.

pdh-tu/vgr

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