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Suez et Veolia n'ont toujours pas trouvé de terrain d'entente #

3/21/2021, 6:11 PM
Paris, FRA

Les deux géants français de l'eau et des déchets, Veolia et Suez, ont une nouvelle fois échoué à trouver un terrain d'entente dimanche malgré de nouvelles propositions de la part de Suez, qui se démène pour échapper à l'OPA hostile de son rival.

Veolia veut racheter la totalité de Suez en France et dans le monde, mais a offert comme concession de garder la marque et l'entreprise Suez intacte en France (ces activités françaises, qui représentent environ un tiers du groupe, seraient cédées à un fonds, Meridiam). Veolia aurait fait une croix sur Suez France mais capturé la partie internationale de Suez; Suez avait toutefois rejeté cette offre il y a dix jours.

Dimanche, Suez a formulé dans un communiqué de nouvelles conditions pour accepter l'offre de rachat de son rival: d'abord un prix relevé, puis le maintien d'une "taille critique" pour l'entreprise à l'avenir, c'est-à-dire plus que le seul tiers français.

Suez a reçu pour l'aider une offre ferme du consortium franco-américain Ardian - GIP au prix de 20 euros par action, contre 18 euros proposés par Veolia. Le consortium reprendrait non seulement la France, mais aussi les activités "Eau et Technologie" à l'international, soit au total plus que la moitié du groupe actuel.

Une perspective aussitôt repoussée par Veolia, qui s'est dit dans un communiqué "pas intéressé par le démantèlement de Suez".

Numéro un des services à l'environnement, Veolia avait acquis en octobre 29,9% des parts de Suez auprès d'Engie, avant de se lancer à l'assaut du restant via une OPA hostile, une procédure qui inclut désormais un épais volet judiciaire, entre recours et contestations de part et d'autre. Et de nombreuses propositions et contre-propositions, toujours rejetées en des termes peu aimables.

Veolia a d'ailleurs accusé dimanche les dirigeants de Suez de "favoriser leur intérêt personnel et patrimonial en offrant à deux fonds court-termistes de choisir à la carte leurs actifs".

L'affrontement va donc se poursuivre dans l'immédiat, avec à l'horizon l'assemblée générale de Suez, sans date fixée mais attendue avant la fin juin.

jmi/ico/cbn

VEOLIA ENVIRONNEMENT

ENGIE

Suez

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MAR 21

Voitures électriques: qui sera la moins chère? #

3/21/2021, 11:19 AM
Paris, FRA

Après le haut de gamme, qui fourmille désormais de modèles électriques et hybrides au-dessus de 40.000 euros, les constructeurs automobiles commencent à électrifier leurs petits véhicules pour convaincre les budgets les plus serrés en Europe.

"La stratégie de Tesla, en commençant par le haut de gamme, était du bon sens: c'était le seul moyen de financer le coût d'une autonomie suffisante", explique Eric Kirstetter, du cabinet de conseil Roland Berger. Avec la Zoé, de gamme moyenne, "Renault est parti dans une direction radicalement opposée, qui s'est avérée moins payante".

Mais à mesure que le coût des batteries baisse, et que le marché se convertit à l'électrique, "tous les grands constructeurs ont désormais un plan d'électrification pour le milieu de gamme, avec des hybrides pour les longues distances et des pures électriques pour les distances plus petites", souligne M. Kirstetter.

D'autant plus que les primes publiques à l'achat (jusqu'à 7.000 euros en France, avec des primes locales en sus), qui financent largement l'électrification du parc pour le moment, sont appelées à baisser.

Sur l'entrée de gamme, l'équation est plus complexe: la chaîne de transmission électrique coûte en moyenne 7.000 euros de plus que son équivalent thermique. Soit quasiment le prix de vente de ces petites voitures.

Les constructeurs doivent donc proposer des technologies différentes: aux berlines et SUV les batteries les plus performantes, tandis que les citadines roulent avec une autonomie de 150 kilomètres, comme les Smart, ou 300 kilomètres, comme la nouvelle Dacia Spring.

Le patron de Tesla Elon Musk a promis de son côté une voiture à moins de 25.000 dollars pour 2023, quand pour l'instant ses tarifs démarrent actuellement autour de 40.000 euros.

"On est en train d'accepter que certains véhicules électriques restent désirables avec une autonomie plus limitée", estime Eric Kirstetter.

Dans le groupe Renault, la marque Dacia a ouvert samedi les commandes pour sa Spring, qui se veut l'électrique la moins chère du marché, à moins de 17.000 euros hors primes publiques.

Cette citadine aux faux airs de SUV chasse les coûts et le poids: imaginée sur la base d'un modèle lancé par Renault en Inde, construite en Chine, courte, étroite et légère avec sa petite batterie, elle propose aussi un minimum de confort et d'équipements.

"On redéfinit les essentiels", a déclaré à l'AFP Denis Le Vot, directeur de Dacia. "On entend démocratiser les véhicules électriques. Il y a un gigantesque réservoir potentiel de clients".

La Spring va commencer sa carrière au printemps en libre service dans les rues de métropoles, et en location dans des hypermarchés. A l'automne, elle sera également proposée à la vente en version quatre places et en version utilitaire, pensée pour les artisans.

Du côté de Volkswagen, "nous avons l'ID.3, qui est pour nous un symbole d'une mobilité électrique abordable (autour de 30.000 euros, ndlr) et adapté à un usage quotidien", a déclaré mercredi le patron de la marque VW, Ralf Brandstätter.

Le groupe a suspendu la vente de son entrée de gamme électrique chez Skoda (Citigo) et va faire de même chez Seat (Mii), après moins de trois ans sur le marché.

La petite Volkswagen e-up! (à près de 24.000 euros) reste au catalogue. Et la marque allemande a avancé de deux ans son travail sur "une offre d'entrée de gamme à partir de 20.000 euros", annoncée "dès 2025", a souligné M. Brandstätter.

Face à l'ID.3, Stellantis compte surtout sur ses compactes, avec sa Peugeot e-208 ou sa Nouvelle Fiat 500 proposée seulement en électrique. Le groupe n'a pas proposé de remplaçante à ses petites électriques Ion et C-Zero. Mais Citroën offre une alternative rustique avec son AMI, une petite électrique sans permis à moins de 7.000 euros.

Les constructeurs chinois, qui ont développé une large offre d'électriques à prix cassés, pourraient également très vite se positionner.

Après l'avoir adaptée aux standards de sécurité européens, le constructeur lituanien Dartz propose déjà à 10.000 euros une toute petite électrique couronnée de succès en Chine, la Wuling Hong Guang Mini EV.

tsz/ico/oaa

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MAR 20

Ascoval : l'Etat va prêter 20 millions d'euros pour payer les salaires (Le Maire) #

3/20/2021, 10:23 AM
Paris, FRA

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé samedi que l'Etat prêterait dès lundi 20 millions d'euros à Ascoval pour permettre à l'aciérie, dont le propriétaire est dans une mauvaise passe, de payer les salaires et poursuivre l'activité.

Cette annonce fait suite au dépôt de bilan début mars de la société britannique de financement Greensill, qui risque de mettre en difficulté l'un de ses clients, le groupe sidérurgique Liberty Steel, lui-même propriétaire de l'aciérie située à Saint-Saulve (Nord) et de l'usine de rails d'Hayange (Moselle).

"Aujourd'hui il y a un coup dur mais il est purement financier, Ascoval se porte bien, Ascoval a des commandes (...) Par conséquent nous garantirons l'activité d'Ascoval et d'Hayange avec ou sans Liberty", a dit le ministre.

"Je débloquerai un prêt de 20 millions d'euros qui sera disponible lundi pour Ascoval, de façon à payer les salaires, la fourniture nécessaire pour faire tourner l'usine et garantir qu'il n'y ait pas de rupture d'activité", a-t-il ajouté.

S'adressant aux ouvriers d'Ascoval et d'Hayange, le ministre a assuré : "nous ne vous laisserons jamais tomber".

Lors de l'annonce de la faillite de Greensill, les syndicats avaient exprimé des inquiétudes quant à son "effet domino" sur l'emploi et les sites français.

"La sidérurgie est infectée par des multinationales à domination financière", avait dénoncé Philippe Verbeke de la CGT-Métallurgie.

evs/abx

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MAR 19

Galeries Lafayette: 177 postes supprimés dans le cadre du plan de départ #

3/19/2021, 7:24 PM
Paris, FRA

Le plan de sauvegarde/départ volontaire (PSE-PDV) au sein du groupe Galeries Lafayette, signé le 16 mars par les élus CFDT et CFE-CGC, devrait finalement aboutir à la suppression de 177 postes, selon les trois accords collectifs consultés vendredi par l'AFP.

En janvier, la direction avait présenté en Comité social et économique (CSE) un plan de départs pouvant conduire jusqu'à la suppression de 189 emplois et entraînant notamment la cessation des activités de voyagiste du groupe.

L'accord concernant Galerie Lafayette Voyages (GLV) stipule bien la disparition de la totalité de ses 43 salariés.

Les documents précisent également la disparition de 118 postes pour motif économique, au sein du siège du groupe, dont les effectifs s'établissaient à 886 CDI au 1er décembre 2020, ainsi que 17 postes dans la filiale GGL Services, société de services financiers du groupe qui employait 165 personnes à la même date.

La CGT, qui avait signé en compagnie des deux autres organisations syndicales le 4 janvier l'accord de méthode ouvrant la voie aux négociations, n'a toutefois pas paraphé les accords.

Réuni vendredi selon le représentant de Sud David Pereira, le CSE a rendu un avis négatif sur le PSE-PDV, qui va maintenant être soumis à la Direccte, qui a 15 jours pour le valider.

"On espère que la Direccte retoquera ces trois plans mais Sud, suite à sa décision, se réserve le droit de contester en justice", a indiqué le membre du CSE.

"Sud était contre ce PSE dans la mesure où la direction n'a pas mis les moyens adéquats, tant financiers que sur la reprise des postes. La direction a voulu aller très vite et le dialogue social a été très houleux", a-t-il précisé.

Selon le calendrier figurant dans l'accord, les premiers départs ne sont pas attendus avant juillet 2021.

L'adresse emblématique de l'enseigne, le magasin du boulevard Haussmann à Paris, qui emploie plus d'un millier de salariés, n'est pas concerné par ces mesures.

"Une nouvelle signature d'accord partiel de longue durée doit être signée. La direction veut augmenter de 25% à 30% notre chômage partiel contre un engagement de ne pas faire de nouveau PSE-PDV jusqu'au 31 décembre", a encore assuré M. Pereira.

"On sait très bien qu'il y aura un plan dans ce magasin si la situation perdure. Tout cela va se répercuter sur nos conditions de travail", a-t-il ajouté.

Jointe par l'AFP, la direction des Galeries Lafayette s'est refusée à tout commentaire.

cd/lum/bma

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MAR 19

Faurecia va regrouper des activités sur son site d'Allenjoie (Doubs) #

3/19/2021, 6:25 PM
Paris, FRA

Faurecia va regrouper les activités de ses sites de Beaulieu-Mandeure (échappement) et Montbéliard (sièges auto) sur sa nouvelle plateforme d'Allenjoie (Doubs), a confirmé vendredi l'équipementier français.

"Ce site, qui emploiera à terme plus de 1.000 personnes, assurera la production de sièges, de solutions sophistiquées de réduction des émissions et de systèmes de stockage d'hydrogène", précise Faurecia dans un communiqué.

Outre les sièges et les systèmes de réduction d'émissions, une troisième usine fabriquera des systèmes de stockage d'hydrogène, une technologie dans laquelle l'équipementier a multiplié les investissements.

La "plateforme industrielle 4.0" d'Allenjoie, présentée aux partenaires sociaux vendredi, prévoit un investissement total de 165 millions d'euros et la création de 300 nouveaux emplois "hautement qualifiés" pour ce site très automatisé et robotisé.

Le transfert des deux sites de Beaulieu-Mandeure et Montbéliard, soit 700 emplois au total, est prévu entre l'été 2021 et 2022.

Pour le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, "cette décision de Faurecia est une démonstration éclatante du dynamisme de notre filière automobile, et de l'attractivité industrielle très forte du territoire de Nord Franche-Comté".

"Ce projet vient s'appuyer sur les compétences de la région de Belfort-Montbéliard et sa vallée de l'Energie comme pôle d'excellence en matière d'hydrogène", poursuit le ministre. "Je suis donc très heureux que France Relance puisse accompagner cet investissement majeur".

Faurecia a également reçu 1,5 million d'euros de la part de la région pour sa nouvelle usine de réservoirs.

Pour le patron du groupe Patrick Koller, "cet investissement majeur démontre, qu'ensemble avec les pouvoirs publics, nous pouvons trouver en France des solutions industrielles répondant aux enjeux stratégiques de compétitivité, de préservation de l'environnement et de création d'emplois".

tsz/jra/eb

FAURECIA

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MAR 19

La Banque de France prévoit de supprimer 600 emplois d'ici 2024 #

3/19/2021, 5:57 PM
Paris, FRA

La Banque de France a prévu de supprimer 600 postes d'ici 2024 ont annoncé les syndicats vendredi, dénonçant "une gestion +dogmatique+ des effectifs, sans recul sur le bien-fondé des suppressions ni de leurs conséquences".

L'institution monétaire avait déjà présenté le 20 janvier un plan de fermeture de 14 caisses de tri sur 37, entraînant la suppression de 131 emplois, sans départ contraint, sur les 9.535 postes équivalent temps plein (ETP) que comptait la Banque de France fin 2020.

"Ce plan intervient alors que l'institution est sollicitée de façon inédite par la sévérité de la crise et la hausse du chômage", a dénoncé l'intersyndicale composée de FO, la CFE-CGC, la CGT et le SNA dans un communiqué.

"La BdF doit faire face à une augmentation sans précédent de ses activités du fait de la sévérité de la crise", poursuit-elle, rappelant que les effectifs de la Banque ont été réduit de moitié en 20 ans.

"On a de très fortes sollicitations avec des dossiers de médiation du crédit multipliés par dix", a indiqué Fabienne Rouchy, déléguée syndicale CGT. "Concernant les dossiers de surendettement, on n'a pas un pic énorme pour l'instant mais on voit la vague arriver pour l'automne", ajoute-t-elle.

Sans compter l'accompagnement des entreprises, leur cotation, "pour éviter qu'elles se retrouvent sans ligne de crédit". "C'est vraiment pas le moment de supprimer des emplois car la Banque de France n'a jamais été aussi sollicitée", a insisté Mme Rouchy.

D'après la déléguée syndicale, les suppressions de postes devraient être couvertes par les départs en retraite, permettant d'éviter à la direction d'imposer des départs contraints.

Avec ce plan, les syndicats "redoutent que l'institution ne dispose plus des capacités pour répondre aux besoins d'un public qui subit de plein fouet les effets de la crise", disent-ils craindre.

Le CSE devrait rendre son avis sur cette "stratégie 2024" le 15 avril prochain. La Banque de France a confirmé la présentation d'un plan aux agents prévue pour mardi, sans vouloir le commenter sur le fond.

agu/lum/bow

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MAR 19

La Banque de France prévoit de supprimer 600 emplois d'ici 2024 #

3/19/2021, 5:51 PM
Paris, FRA

La Banque de France a prévu de supprimer 600 postes d'ici 2024 ont annoncé les syndicats vendredi, dénonçant "une gestion +dogmatique+ des effectifs, sans recul sur le bien-fondé des suppressions ni de leurs conséquences".

L'institution monétaire avait déjà présenté le 20 janvier un plan de fermeture de 14 caisses de tri sur 37, entraînant la suppression de 131 emplois, sans départ contraint, sur les 9.535 postes équivalent temps plein (ETP) que comptait la Banque de France fin 2020.

"Ce plan intervient alors que l'institution est sollicitée de façon inédite par la sévérité de la crise et la hausse du chômage", a dénoncé l'intersyndicale composée de FO, la CFE-CGC, la CGT et le SNA dans un communiqué.

"La BdF doit faire face à une augmentation sans précédent de ses activités du fait de la sévérité de la crise", poursuit-elle, rappelant que les effectifs de la Banque ont été réduit de moitié en 20 ans.

"On a de très fortes sollicitations avec des dossiers de médiation du crédit multipliés par dix", a indiqué Fabienne Rouchy, déléguée syndicale CGT. "Concernant les dossiers de surendettement, on n'a pas un pic énorme pour l'instant mais on voit la vague arriver pour l'automne", ajoute-t-elle.

Sans compter l'accompagnement des entreprises, leur cotation, "pour éviter qu'elles se retrouvent sans ligne de crédit". "C'est vraiment pas le moment de supprimer des emplois car la Banque de France n'a jamais été aussi sollicitée", a insisté Mme Rouchy.

D'après la déléguée syndicale, les suppressions de postes devraient être couvertes par les départs en retraite, permettant d'éviter à la direction d'imposer des départs contraints.

Avec ce plan, les syndicats "redoutent que l'institution ne dispose plus des capacités pour répondre aux besoins d'un public qui subit de plein fouet les effets de la crise", disent-ils craindre.

Le CSE devrait rendre son avis sur cette "stratégie 2024" le 15 avril prochain. La Banque de France a confirmé la présentation d'un plan aux agents prévue pour mardi, sans vouloir le commenter sur le fond.

agu/lum/bow

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MAR 19

En reprenant Leerdammer, le géant Lactalis veut s'implanter dans l'autre pays du fromage #

3/19/2021, 5:29 PM
Paris, FRA

Le géant du lait Lactalis poursuit son expansion planétaire et s'apprête à faire son entrée dans le paysage hollandais du fromage en rachetant la marque Leerdammer au groupe Bel, qui végétalise son portefeuille de produits.

Les deux groupes ont annoncé vendredi être entrés en négociations exclusives pour la reprise par Lactalis de la marque Leerdammer, ainsi que des filiales Bel Italie, Bel Allemagne, Royal Bel Leerdammer aux Pays-Bas et Bel Shostka en Ukraine. L'ensemble du périmètre cumulait en 2020 environ 500 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Pour régler cette opération, soumise à l'aval des autorités de la concurrence, Bel doit récupérer 1.591.472 actions Bel détenues jusque-là par Lactalis, soit environ 23% de son capital, Lactalis conservant un peu moins de 1% des actions.

Au cours actuel, cela représente "à peu près 600 millions d'euros", a déclaré à l'AFP le président de Lactalis, Emmanuel Besnier.

A l'issue de cette opération, Bel a l'intention de se retirer de la cote.

Bel veut déposer une offre publique de rachat d'actions (OPRA) à un prix de 440 euros par action. La holding familiale Unibel a elle l'intention de "déposer un projet d'offre publique de retrait suivie d'un retrait obligatoire (OPR-RO) auprès de l'AMF sur le solde des titres Bel", a indiqué Bel.

"On était un actionnaire non impliqué dans la gestion donc on préfère finalement avoir l'opportunité de développer une belle marque et de beaux actifs de Bel. Cela permet à Bel de développer sa stratégie, c'est un accord qui est équilibré pour les deux", a expliqué le patron de Lactalis.

Le périmètre cédé "représente plus de 900 personnes et quatre sites de production entre la Hollande et l'Ukraine", a précisé M. Besnier, soulignant que Lactalis était jusqu'ici uniquement "présent commercialement" aux Pays-Bas, pays pourtant réputé pour sa "très forte culture laitière et fromagère".

Le groupe disposerait ainsi de trois sites de production dans le fief du gouda, représentant une collecte annuelle d'environ 700 millions d'euros de litres de lait.

La transaction "nous permettra de bénéficier d'une nouvelle flexibilité pour financer notre croissance future", a affirmé à l'AFP le vice-président de Bel, Frédéric Médard.

Cette annonce fait ressortir les stratégies divergentes des deux groupes.

Lactalis, qui revendique la place de premier groupe laitier mondial (20 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2019, dernier montant connu) et la commercialisation de ses produits dans 180 pays, poursuit une politique résolue de croissance externe.

Le groupe a ainsi récemment racheté la société canadienne Ultima Foods, lui permettant de devenir "n°1 du yaourt bio au Canada". Et espère que les autorités de la concurrence valideront bientôt son acquisition de la division fromages du géant américain Kraft Heinz, une transaction à 2,7 milliards d'euros.

Son appétit n'est pas freiné par la pandémie de Covid-19.

C'est "une période compliquée pour la gestion de nos affaires" mais "on a la chance d'être dans une activité qui continue de fonctionner en termes opérationnels, on est dans les produits essentiels", constate le président de Lactalis.

Pour Bel (3,45 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020), l'opération s'inscrit dans une stratégie de réduction de la part des produits d'origine animale dans son portefeuille.

Le groupe est à l'origine un fromager avec les marques Vache qui rit, Babybel, Boursin. Mais il a pris un tournant végétal en 2016 avec l'acquisition du spécialiste des compotes Mont Blanc Materne (MOM: marques Pom'Potes, GoGo squeeZ, Materne et Mont Blanc).

"Nous avons pour ambition de poursuivre notre développement dans nos trois territoires complémentaires, que sont le lait, qui fait partie de notre ADN depuis plus de 150 ans, le fruit et le végétal", souligne le vice-président de Bel.

"Nous confirmons à ce titre cibler à moyen terme l'équilibre entre le laitier d'une part et le fruit et le végétal de l'autre", ajoute M. Médard.

Selon lui, "il s'agit d'une évolution parfaitement logique au regard des tendances de consommation actuelles qui émergent dans le cadre de la transition alimentaire".

ngu-myl/ico/esp

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MAR 19

La Banque de France prévoit de supprimer 600 emplois d'ici 2024 (syndicats) #

3/19/2021, 5:25 PM
Paris, FRA

La Banque de France a prévu de supprimer 600 postes d'ici 2024, ont annoncé les syndicats vendredi, dénonçant "une gestion +dogmatique+ des effectifs, sans recul sur le bien-fondé des suppressions ni de leurs conséquences".

L'institution monétaire avait déjà présenté le 20 janvier un plan de fermeture de 14 caisses de tri sur 37, entraînant la suppression de 131 emplois, sans départ contraint, sur les 9.535 postes équivalent temps plein (ETP) que comptait la Banque de France fin 2020.

agu/lum/sp

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MAR 19

CHRU Nancy: Véran annonce 420 millions d'euros d'investissements et le maintien de 300 postes #

3/19/2021, 1:34 PM
Strasbourg, FRA

Le CHRU de Nancy va bénéficier d'un investissement de l'Etat de 420 millions d'euros pour se restructurer et 300 des presque 600 emplois menacés vont finalement être maintenus, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran dans un entretien à L'Est Républicain.

"L'État va financer le projet de regroupement sur le site de Brabois à hauteur de 420 millions d'euros, soit 70% de son coût total. C'est bien au-delà de ce qui était prévu à l'origine", a détaillé le ministre dans un entretien publié vendredi par le journal régional.

Ces investissements, qui doivent permettre de regrouper sept sites sur un seul, relèvent de l'enveloppe globale de 19 milliards d'euros en faveur des hôpitaux et des Ehpad négociée lors du Ségur de la Santé et annoncée le 8 mars par Matignon.

Sur la reprise de dettes de l'hôpital, "nous nous engageons pour 128 millions d'euros, ce qui correspond à près du tiers de la dette" et devrait lui permettre "de retrouver de l'oxygène dans son fonctionnement quotidien", a ajouté Olivier Véran.

"Enfin, le projet initial s'accompagnait d'une suppression à terme de 300 postes en ETP (équivalent temps plein). Ces postes, nous les maintenons", a souligné le ministre de la Santé.

Secrétaire départemental CGT Santé 54, Emmanuel Flachat a toutefois relevé qu'"au CHRU de Nancy, il y aura toujours moins de postes qu'avant la crise Covid".

"Certes, il stoppe le programme de suppression de postes, mais 275 ont déjà été supprimés. Il manque toujours 300 postes de soignants", a déploré M. Flachat.

A effectif global constant, les effectifs de soignants devraient toutefois augmenter de 135 ETP à terme. Il s'agira de postes de professionnels de santé créés progressivement, alors que 150 postes dans les services administratifs seront supprimés au fil de l'eau, a indiqué vendredi le ministère de la Santé.

Mais "il n'y a pas de créations de lits dans la proposition qui est faite", relève le représentant syndical, rappelant que "81 lits ont déjà été supprimés" sur les 178 suppressions prévues et désormais stoppées.

Le chantier du CHRU de Nancy doit commencer en 2022 pour que le nouvel établissement soit opérationnel à l'horizon 2028, selon Olivier Véran.

En avril 2020, en pleine première vague de l'épidémie de coronavirus qui touchait de plein fouet le Grand Est, le directeur de l'Agence régionale de Santé Grand Est, Christophe Lannelongue, avait déclenché un tollé en estimant qu'il n'y avait "pas de raison de remettre en cause" les suppressions de lits et d'emplois au CHRU de Nancy.

Quelques jours plus tard, Olivier Véran avait annoncé la suspension de ce projet de réorganisation.

M. Lannelongue avait été limogé, renvoi annulé depuis par le Conseil d'Etat.

Dans le cadre du Ségur de la Santé, d'autres "projets" concernant notamment les hôpitaux de Tours, Reims, Dinan et Bordeaux doivent être annoncés "dans les prochaines semaines", a indiqué le ministère de la Santé.

maj-gbh-apz/ha/sp

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MAR 19

En reprenant Leerdammer, le géant Lactalis veut s'implanter dans l'autre pays du fromage #

3/19/2021, 12:45 PM
Paris, FRA

Le géant du lait Lactalis poursuit son expansion planétaire et s'apprête à faire son entrée dans le paysage hollandais du fromage en rachetant la marque Leerdammer au groupe Bel, qui végétalise son portefeuille de produits.

Les deux groupes ont annoncé vendredi être entrés en négociations exclusives pour la reprise par Lactalis de la marque Leerdammer, ainsi que des filiales Bel Italie, Bel Allemagne, Royal Bel Leerdammer aux Pays-Bas et Bel Shostka en Ukraine. L'ensemble du périmètre cumulait en 2020 environ 500 millions de chiffre d'affaires.

Pour régler cette opération, soumise à l'aval des autorités de la concurrence, Bel doit récupérer 1.591.472 actions Bel détenues jusque-là par Lactalis, soit environ 23% de son capital, Lactalis conservant un peu moins de 1% des actions.

Au cours actuel, cela représente "à peu près 600 millions d'euros", a déclaré à l'AFP le président de Lactalis, Emmanuel Besnier.

"On était un actionnaire non impliqué dans la gestion donc on préfère finalement avoir l'opportunité de développer une belle marque et de beaux actifs de Bel. Cela permet à Bel de développer sa stratégie, c'est un accord qui est équilibré pour les deux", a-t-il poursuivi.

Le périmètre cédé "représente plus de 900 personnes et quatre sites de production entre la Hollande et l'Ukraine", a précisé M. Besnier, soulignant que Lactalis était jusqu'ici uniquement "présent commercialement" aux Pays-Bas, pays pourtant réputé pour sa "très forte culture laitière et fromagère".

Le groupe disposerait ainsi de trois sites de production dans le fief du gouda, représentant une collecte annuelle d'environ 700 millions d'euros de litres de lait.

"Je suis convaincu qu'avec nos implantations plus fortes et plus nombreuses, on va pouvoir accélérer le développement" de Leerdammer et en faire une "marque mondiale", a dit M. Besnier.

Pour Bel, la transaction "nous permettra de bénéficier d'une nouvelle flexibilité pour financer notre croissance future", a affirmé à l'AFP son vice-président Frédéric Médard.

Cette annonce fait ressortir les stratégies divergentes des deux groupes.

Lactalis - qui revendique la place de premier groupe laitier mondial (20 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2019, dernier montant connu) et de commercialiser ses produits dans 180 pays - poursuit une politique résolue de croissance externe.

Le groupe a ainsi récemment racheté la société canadienne Ultima Foods, lui permettant de devenir "n°1 du yaourt bio au Canada". Et espère que les autorités de la concurrence valideront bientôt son acquisition de la division fromages du géant américain Kraft Heinz, une transaction à 2,7 milliards d'euros.

Son appétit n'est pas freiné par la pandémie de Covid-19.

C'est "une période compliquée pour la gestion de nos affaires" mais "on a la chance d'être dans une activité qui continue de fonctionner en termes opérationnels, on est dans les produits essentiels", constate le président de Lactalis.

Fermeture des restaurants, regain d'achats des consommateurs... Il note que "globalement les choses se sont équilibrées entre les pertes en restauration et les gains en grandes surfaces".

"On continue dans notre stratégie de développement dans l'univers des produits laitiers" qui sont "des produits sains et bons et qu'on espère rendre accessibles au plus grand monde", résume Emmanuel Besnier.

Pour Bel (3,45 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020), l'opération s'inscrit dans une stratégie de réduction de la part des produits d'origine animale dans son portefeuille.

Le groupe est à l'origine un fromager avec les marques Vache qui rit, Babybel, Boursin. Mais il a pris un tournant végétal en 2016 avec l'acquisition du spécialiste des compotes Mont Blanc Materne (MOM: marques Pom'Potes, GoGo squeeZ, Materne et Mont Blanc).

"Nous avons pour ambition de poursuivre notre développement dans nos trois territoires complémentaires, que sont le lait, qui fait partie de notre ADN depuis plus de 150 ans, le fruit et le végétal", souligne le vice-président de Bel.

"Nous confirmons à ce titre cibler à moyen terme l'équilibre entre le laitier d'une part et le fruit et le végétal de l'autre", ajoute M. Médard.

Selon lui, "il s'agit d'une évolution parfaitement logique au regard des tendances de consommation actuelles qui émergent dans le cadre de la transition alimentaire".

ngu-myl/ico/rhl

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MAR 19

En reprenant Leerdammer, le géant Lactalis veut s'implanter dans l'autre pays du fromage #

3/19/2021, 12:01 PM
Paris, FRA

Le géant du lait Lactalis poursuit son expansion planétaire et s'apprête à faire son entrée dans le paysage hollandais du fromage en rachetant la marque Leerdammer au groupe Bel, qui rééquilibre son portefeuille de produits au profit du végétal.

Les deux groupes ont annoncé vendredi être entrés en négociations exclusives pour la reprise par Lactalis de la marque Leerdammer, ainsi que des filiales Bel Italie, Bel Allemagne, Royal Bel Leerdammer aux Pays-Bas et Bel Shostka en Ukraine. L'ensemble du périmètre cumulait en 2020 environ 500 millions de chiffre d'affaires.

Pour régler cette opération, soumise à l'aval des autorités de la concurrence, Bel doit récupérer 1.591.472 actions Bel détenues jusque-là par Lactalis, soit environ 23% de son capital, Lactalis conservant un peu moins de 1% des actions.

Au cours actuel, cela représente "à peu près 600 millions d'euros", a déclaré à l'AFP le président de Lactalis, Emmanuel Besnier.

"On était un actionnaire non impliqué dans la gestion donc on préfère finalement avoir l'opportunité de développer une belle marque et de beaux actifs de Bel. Cela permet à Bel de développer sa stratégie, c'est un accord qui est équilibré pour les deux", a-t-il poursuivi.

Le périmètre cédé "représente plus de 900 personnes et quatre sites de production entre la Hollande et l'Ukraine", a précisé M. Besnier, soulignant que Lactalis était jusqu'ici uniquement "présent commercialement" aux Pays-Bas, pays pourtant réputé pour sa "très forte culture laitière et fromagère".

Le groupe disposerait ainsi de trois sites de production dans le fief du gouda, représentant une collecte annuelle d'environ 700 millions d'euros de litres de lait.

"Je suis convaincu qu'avec nos implantations plus fortes et plus nombreuses, on va pouvoir accélérer le développement" de Leerdammer et en faire une "marque mondiale", a dit M. Besnier.

Pour Bel, la transaction "nous permettra de bénéficier d'une nouvelle flexibilité pour financer notre croissance future", a affirmé à l'AFP son vice-président Frédéric Médard.

Cette annonce fait ressortir les stratégies divergentes des deux groupes.

Lactalis - qui revendique la place de premier groupe laitier mondial (20 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2019, dernier montant connu) et de commercialiser ses produits dans 180 pays - poursuit une politique résolue de croissance externe.

Le groupe a ainsi récemment racheté la société canadienne Ultima Foods, lui permettant de devenir "n°1 du yaourt bio au Canada". Et espère que les autorités de la concurrence valideront prochainement son acquisition de la division fromages du géant américain Kraft Heinz, une transaction à 2,7 milliards d'euros.

"On continue dans notre stratégie de développement dans l'univers des produits laitiers" qui sont "des produits sains et bons et qu'on espère rendre accessibles au plus grand monde", a résumé M. Besnier à l'AFP.

Pour Bel (3,45 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020), l'opération s'inscrit dans une stratégie de réduction de la part des produits d'origine animale dans son portefeuille.

Le groupe est à l'origine un fromager avec les marques Vache qui rit, Babybel, Boursin. Mais il a pris un tournant végétal en 2016 avec l'acquisition du spécialiste des compotes Mont Blanc Materne (MOM: marques Pom'Potes, GoGo squeeZ, Materne et Mont Blanc).

"Nous avons pour ambition de poursuivre notre développement dans nos trois territoires complémentaires, que sont le lait, qui fait partie de notre ADN depuis plus de 150 ans, le fruit et le végétal", a souligné le vice-président de Bel.

"Nous confirmons à ce titre cibler à moyen terme l'équilibre entre le laitier d'une part et le fruit et le végétal de l'autre", a ajouté M. Médard.

Selon lui, "il s'agit d'une évolution parfaitement logique au regard des tendances de consommation actuelles qui émergent dans le cadre de la transition alimentaire".

ngu-myl/ak/rhl

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MAR 18

Danone: Emmanuel Faber tire sa révérence, Gilles Schnepp se lance #

3/18/2021, 10:37 PM
Paris, FRA

L'un arrive, l'autre part: la transition est en cours à la tête de Danone, où l'ex-PDG Emmanuel Faber se fend d'une lettre pour dire au revoir aux salariés, et le nouveau président Gilles Schnepp s'emploie à les rassurer, en même temps que les actionnaires.

Dimanche soir, le conseil d'administration du géant alimentaire français a voté pour évincer Emmanuel Faber avec effet immédiat. M. Schnepp a été nommé président, tandis que le groupe s'est mis en quête d'un nouveau directeur général, épilogue d'une crise alimentée par des fonds d'investissement hostiles à M. Faber, qu'ils tiennent pour responsable de performances commerciales et financières jugées insuffisantes.

"Le marché a clairement exprimé une forme de défiance" à l'égard de M. Faber, a expliqué Gilles Schnepp dans un entretien aux Echos. "Le conseil a pris ses responsabilités face à la tempête, dont l'origine est la valorisation insuffisante de Danone (par rappport aux autres grands acteurs du secteur, ndlr), qui s'est encore accentuée avec la crise sanitaire", a-t-il expliqué.

Le nouveau président dit pourtant inscrire sa stratégie dans les pas de son prédécesseur. Dans un message vidéo publié en interne, Le nouveau président s'est ainsi voulu rassurant pour les salariés, selon des informations du Figaro et du Monde.

"C'est une période de transition qui suscite beaucoup d'interrogations parmi les salariés sur l'avenir de Danone et le cap qui sera fixé", commente auprès de l'AFP Laurent Pouillen, coordonnateur Force ouvrière au sein du groupe, qui veut entendre le nouveau président "en direct".

Une rencontre entre M. Schnepp et les représentants du personnel est prévue lundi, selon des sources syndicales.

En parallèle, M. Schnepp a écrit aux actionnaires : "Ma priorité en tant que président est de mener la transition de l'entreprise vers un système de gouvernance renouvelé, renforcé, pour contribuer à accélérer la création de valeur pour vous, nos actionnaires, et toutes nos parties prenantes", écrit-il dans une lettre en anglais consultée jeudi par l'AFP.

Il indique que le conseil d'administration soutient toujours le projet de réorganisation "Local First" imaginé par Emmanuel Faber, qui prévoit un profond remaniement de l'organigramme et jusqu'à 2.000 suppressions de postes (sur les 100.000 que compte Danone dans le monde) dans l'encadrement.

Les fonds hostiles à M. Faber voulaient que ce plan soit suspendu le temps de trouver le prochain directeur général du groupe, un processus qui doit être "rapide" selon Gilles Schnepp.

Ce projet "rendra Danone plus fort, va nous permettre d'accélérer la croissance et la création de valeur et de mieux satisfaire les besoins des consommateurs dans tous les pays où nous opérons", estime M. Schnepp.

"Cela permettra aussi de débloquer d'importantes ressources qui seront réinvesties dans nos marques et projets commerciaux", ajoute-t-il.

Ce projet porte uniquement sur des questions d'organisation, tient-il à préciser. Le prochain directeur général aura "toute latitude pour élaborer et mettre en oeuvre sa stratégie pour l'entreprise, y compris, sans que la liste soit exhaustive, en termes d'allocation de capital, de décisions d'investissement et de changements dans le portefeuille".

Dans un tout autre registre, Emmanuel Faber s'est aussi adressé aux salariés. Son départ ? "C'est triste, mais c'est comme ça", dit-il dans une lettre de deux pages.

Il affirme que le conseil d'administration était soumis à une "pression inadmissible" des fonds d'investissement et qu'il ne voulait pas "sauver les apparences" en renonçant de lui-même à ses fonctions dimanche soir, préférant que chaque administrateur "prenne ses responsabilités".

"Cette entreprise est extraordinaire. Pour beaucoup d'entre nous elle est comme une famille. Prenez-en soin", écrit-il de Danone où il a passé 24 ans.

"Vous êtes des pionniers", dit-il plus loin, en référence au statut d'entreprise à mission récemment adopté par Danone, qui lui enjoint de poursuivre des objectifs extra-financiers, notamment en matière de préservation de l'environnement.

"C'est la seule route possible pour l'économie de marché car un jour la justice sociale et climatique s'imposera d'elle-même au capitalisme et à sa gouvernance du passé", estime-t-il, non sans rappeler qu'il avait renoncé en 2019 "à tous les privilèges de patron que j'estime d'un autre âge, mes indemnités de départ, ma retraite chapeau".

myl/mra/bow

DANONE

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MAR 18

CHRU Nancy: Véran annonce 420 millions d'euros d'investissements et le maintien de 300 postes #

3/18/2021, 9:58 PM
Strasbourg, FRA

Le CHRU de Nancy va bénéficier d'un investissement de l'Etat de 420 millions d'euros pour se restructurer et 300 emplois menacés de suppression vont finalement être maintenus, a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran dans un entretien à l'Est Républicain.

"L'État va financer le projet de regroupement sur le site de Brabois à hauteur de 420 millions d'euros, soit 70% de son coût total. C'est bien au-delà ce qui était prévu à l'origine", a détaillé le ministre au journal régional.

Ces investissements, qui doivent permettre de regrouper sept sites sur un seul, interviennent dans le cadre de l'enveloppe globale de 19 milliards d'euros négociée lors du Ségur de la Santé et annoncée le 8 mars par Matignon.

En outre, concernant la reprise de dettes de l'hôpital, "nous nous engageons pour 128 millions d'euros, ce qui correspond à près du tiers de la dette" et devrait lui permettre "de retrouver de l'oxygène dans son fonctionnement quotidien", a ajouté Olivier Véran.

"Enfin, le projet initial s'accompagnait d'une suppression à terme de 300 postes en ETP (équivalent temps plein). Ces postes, nous les maintenons", a souligné le ministre de la Santé.

Le chantier doit commencer en 2022 pour que le nouvel établissement soit opérationnel à l'horizon 2028, selon le ministre.

En avril 2020, en pleine première vague de l'épidémie de coronavirus qui touchait de plein fouet le Grand Est, le directeur de l'Agence régionale de Santé Grand Est, Christophe Lannelongue, avait été limogé. Il avait quelques jours plus tôt provoqué un tollé en affirmant qu'il n'y avait "pas de raison de remettre en cause" le comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers (Copermo), qui prévoyait suppression de lits et d'emplois au CHRU de Nancy. Olivier Véran avait annoncé quelques jours plus la suspension de ce projet de réorganisation.

maj/bow

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MAR 18

Danone: Emmanuel Faber tire sa révérence, Gilles Schnepp se lance #

3/18/2021, 7:51 PM

L'un arrive, l'autre part: la transition est en cours à la tête de Danone, où l'ex-PDG Emmanuel Faber se fend d'une lettre pour dire au revoir aux salariés, et le nouveau président Gilles Schnepp s'emploie à les rassurer, en même temps que les actionnaires.

Dimanche soir, le conseil d'administration du géant alimentaire français a voté pour évincer Emmanuel Faber avec effet immédiat. M. Schnepp a été nommé président, tandis que le groupe s'est mis en quête d'un nouveau directeur général, épilogue d'une crise au sommet alimentée par des fonds d'investissement hostiles à M. Faber, qu'ils tiennent pour responsable de performances commerciales et financières jugées insuffisantes.

Dans un message vidéo publié en interne, le nouveau président s'est voulu rassurant pour les salariés en s'inscrivant dans les pas de son prédécesseur, selon des informations du Figaro et du Monde.

"C'est une période de transition qui suscite beaucoup d'interrogations parmi les salariés sur l'avenir de Danone et le cap qui sera fixé", commente auprès de l'AFP Laurent Pouillen, coordonnateur Force ouvrière au sein du groupe.

Lui a besoin d'entendre le nouveau président "en direct". "il faut qu'il nous explique clairement ce qu'il veut faire", ajoute-t-il.

Une rencontre entre M. Schnepp et les représentants du personnel est prévue lundi, selon des sources syndicales.

En parallèle, M. Schnepp a écrit aux actionnaires : "Ma priorité en tant que président est de mener la transition de l'entreprise vers un système de gouvernance renouvelé, renforcé, pour contribuer à accélérer la création de valeur pour vous, nos actionnaires, et toutes nos parties prenantes", écrit-il dans une lettre en anglais consultée jeudi par l'AFP.

Il indique que le conseil d'administration soutient toujours le projet de réorganisation Local First imaginé par Emmanuel Faber, qui prévoit un profond remaniement de l'organigramme et jusqu'à 2.000 suppressions de postes (sur les 100.000 que compte Danone dans le monde) dans l'encadrement.

Les fonds hostiles à M. Faber voulaient que ce plan soit suspendu le temps que le prochain directeur général du groupe soit trouvé.

Ce projet "rendra Danone plus fort, va nous permettre d'accélérer la croissance et la création de valeur et de mieux satisfaire les besoins des consommateurs dans tous les pays où nous opérons", estime M. Schnepp.

"Cela permettra aussi de débloquer d'importantes ressources qui seront réinvesties dans nos marques et projets commerciaux", ajoute-t-il.

Ce projet porte uniquement sur des questions d'organisation, tient-il à préciser. Le prochain directeur général aura "toute latitude pour élaborer et mettre en oeuvre sa stratégie pour l'entreprise, y compris, sans que la liste soit exhaustive, en termes d'allocation de capital, de décisions d'investissement et de changements dans le portefeuille".

Dans un tout autre registre, Emmanuel Faber s'est aussi adressé aux salariés. Son départ ? "C'est triste, mais c'est comme ça", dit-il dans une lettre de deux pages.

Il affirme que le conseil d'administration était soumis à une "pression inadmissible" des fonds d'investissement et qu'il ne voulait pas "sauver les apparences" en renonçant de lui-même à ses fonctions dimanche soir, préférant que chaque administrateur "prenne ses responsabilités".

La tonalité de la lettre prend ensuite une tonalité plus chaleureuse : "Pendant 24 années de ma vie, j'ai grandi et appris au milieu de vous. (...) Vous m'avez fait grandir parmi vous, comme homme et comme dirigeant."

"Cette entreprise est extraordinaire. Pour beaucoup d'entre nous elle est comme une famille. Prenez-en soin", écrit-il.

"Vous êtes des pionniers", dit-il plus loin, en référence au statut d'entreprise à mission récemment adopté par Danone, qui lui enjoint de poursuivre des objectifs extra-financiers, notamment en matière de préservation de l'environnement.

"C'est la seule route possible pour l'économie de marché car un jour la justice sociale et climatique s'imposera d'elle-même au capitalisme et à sa gouvernance du passé", estime-t-il, non sans rappeler qu'il avait renoncé en 2019 "à tous les privilèges de patron que j'estime d'un autre âge, mes indemnités de départ, ma retraite chapeau".

myl/mra

DANONE

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