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Amiens échappe à un nouveau sinistre industriel: l'usine Ajinomoto reprise par une start-up auvergnate #

2/26/2021, 3:04 PM
Lyon, FRA

Ebranlée par les restructurations à répétition, Amiens échappe à un nouveau sinistre industriel: l'usine Ajinomoto va y être reprise par la jeune société auvergnate Metabolic Explorer (MetEx), opération permise par les conditions financières très favorables consenties par le groupe japonais.

Le site picard emploie quelque 330 salariés à la fabrication de lysine - une substance utilisée en alimentation animale - et d'autres acides aminés à haute valeur ajoutée, a-t-on appris vendredi auprès de MetEx.

Ajinomoto comme MetEx sont spécialisés dans la production de composants chimiques par fermentation, une méthode "verte" susceptible de remplacer la pétrochimie pour certains produits.

A ce titre, MetEx fait l'objet depuis ses débuts d'un soutien sans faille de l'Etat et de son bras armé financier bpiFrance.

Petite start-up dont les effectifs atteignent tout juste 120 personnes, MetEx va pouvoir acquérir ce site pour un prix "raisonnable" si les négociations exclusives engagées avec Ajinomoto aboutissent: 15 millions d'euros, dont 8 millions payables au moment de la finalisation de l'opération, espérée au plus tard pour mai.

La modestie de la facture s'explique par l'importante dépréciation d'actifs de 100 millions d'euros qu'Ajinomoto a accepté de passer dans ses comptes avant la cession de sa filiale. Ceci au nom de la défense de l'emploi.

"Nous avons fait le choix d'entrer en négociations exclusives avec Metabolic Explorer" car son dossier est "à ce jour le plus pertinent pour l'avenir du site industriel d'Amiens" et "pour la pérennité des emplois", indique Masami Kashiwakura, président d'Ajinomoto Animal Nutrition Group, cité dans un communiqué.

Ajinomoto, a expliqué à la presse le fondateur de MetEx Benjamin Gonzalez, a fait le choix depuis plusieurs années de se désengager de la nutrition animale, stratégie qui s'est traduite par la fermeture d'usines en Thaïlande et au Brésil et la refonte de son unité américaine.

Le site d'Amiens ne disposant pas d'installations de recherche et développement, Ajinomoto souhaitait également un repreneur capable de lui apporter les technologies nécessaires pour se maintenir dans la durée.

Une éventuelle fermeture de ce site, "performant et hautement automatisé" aurait eu un sérieux impact dans la capitale picarde, déjà secouée par les fermetures des usines de pneumatiques Goodyear (en 2014) et d'électroménager Whirlpool (en 2019). A 130 km, la fermeture de l'usine de Béthune de Bridgestone (pneumatiques), un autre groupe japonais, a eu un fort retentissement l'an dernier.

MetEx, qui avait levé il y a un an 7,3 millions d'euros, paiera la somme demandée sur ses fonds propres.

L'opération va faire basculer la start-up auvergnate dans une toute autre dimension: Amiens est le premier site européen de production d'acides aminés par fermentation. De société spécialisée dans la recherche, elle va se muer en ETI industrielle.

L'usine amiénoise devrait en effet réaliser cette année des ventes de plus de 200 millions d'euros, avec un résultat brut d'exploitation (Ebitda) légèrement positif, alors que MetEx ne dégage à ce jour pratiquement pas de chiffre d'affaires (50.000 euros en 2020).

Les choses devraient toutefois changer avec l'entrée en fonctionnement prochaine de son unité de production de propanediol et d'acide butyrique sur la plateforme chimique de Carling (Moselle).

Le site d'Amiens souffre du fait que la lysine qu'il produit est devenue une "commodité", aux prix très fluctuants.

MetEx va tenter d'en stabiliser les recettes en engageant de nouvelles productions, à plus forte valeur ajoutée, recourant à ses procédés innovants.

Les premiers effets de cette nouvelle stratégie devraient se faire sentir à partir de 2023, assure le groupe qui prévoit de former les employés du site à ses procédés.

MetEx devrait commencer par y implanter une ligne de production d'acide glycolique, un investissement proche de 25 millions d'euros, largement soutenu par le gouvernement français dans le cadre de son plan de relance.

"A moyen terme", cette stratégie devrait permettre à MetEx de dépasser les 250 millions d'euros de chiffre d'affaires, avec une marge d'Ebitda supérieure à 7%.

fga/ag/tes

AJINOMOTO

METABOLIC EXPLORER

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FEB 25

Pressé de vendre par ses actionnaires, Arnaud Lagardère n'a pris "aucune décision" #

2/25/2021, 6:52 PM
Paris, FRA

Au centre d'une bataille actionnariale regroupant les hommes d'affaires Vincent Bolloré et Bernard Arnault, Arnaud Lagardère n'a pris pour l'instant "aucune décision" sur une éventuelle cession de ses actifs ou sur la transformation du statut de son groupe, a-t-il déclaré jeudi lors de la présentation des résultats annuels.

"En ce qui me concerne, et c'est moi qui dirige, absolument aucune décision n'a été prise à ce stade", a répondu le gérant-commandité à des analystes qui l'interrogeaient lors d'une conférence téléphonique.

"Le changement de la commandite a toujours été une option", a-t-il ajouté en référence au statut particulier de son groupe qui le rend indéboulonnable bien que ne maîtrisant que 7% du capital de son entreprise.

Mais l'héritier de Jean-Luc Lagardère n'envisagerait cette opération qu'aux conditions d'un retour "à des relations pacifiques" entre les actionnaires.

Le groupe Lagardère fait l'objet d'incessantes rumeurs sur une cession de son pôle média, et notamment la radio Europe 1 pour laquelle Vincent Bolloré ne cache pas son intérêt. L'homme d'affaires breton est aux manettes de Vivendi, entré au capital de Lagardère il y a un an et devenu depuis son premier actionnaire.

En novembre, des discussions avaient également eu lieu entre le géant des médias et Lagardère au sujet de la cession du pôle international d'Hachette Livre.

Mais les projets de Vivendi ont été contrariés par l'arrivée surprise de Bernard Arnault qui a pris 27% de la holding personnelle d'Arnaud Lagardère et a conclu avec lui un pacte pour agir de concert. L'empereur du luxe est réputé intéressé par les journaux le JDD et Paris Match.

Parallèlement, le PDG d'Hachette Arnaud Nourry s'est opposé jeudi dans un entretien aux Echos à tout "démantèlement" du groupe d'édition, troisième éditeur mondial. "Je ne laisserai personne abîmer Hachette Livre", a-t-il déclaré.

"Il n'y a aucune cohabitation possible entre nous et Editis (propriété de Vivendi), moins rentable, cela n'a pas de sens stratégique et c'est juridiquement impossible", a-t-il ajouté.

Sous le coup de la crise sanitaire, le groupe Lagardère a creusé sa perte en 2020, qui atteint 660 millions d'euros.

Les revenus de son activité de distribution dans les lieux de transports se sont effondrés de 60%, tandis que ceux de sa branche d'édition (Hachette) sont restés stables, conduisant à une baisse du chiffre d'affaire global de 38% sur l'année.

jub/tsz/sr

VIVENDI

LAGARDERE SCA

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FEB 25

Entraîné par ses boutiques en gare et aéroports, Lagardère creuse sa perte en 2020 #

2/25/2021, 6:07 PM
Paris, FRA

Le groupe Lagardère a vu sa perte nette exploser à 660 millions d'euros en 2020 sous le coup de la crise sanitaire, et son chiffre d'affaires s'est inscrit sur l'année en baisse de 38% à 4,4 milliards d'euros.

Le groupe est surtout victime de l'effondrement de ses activités de distribution dans les lieux de transports (Travel Retail), notamment les boutiques Relay, "reflétant la baisse du trafic passagers aérien", explique-t-il dans un communiqué publié jeudi.

Le chiffre d'affaires de cette activité censée assurer la croissance du groupe s'effondre de 60% à 1,7 milliard d'euros, et reste en baisse de 65% au quatrième trimestre.

L'édition, l'autre branche de Lagardère avec notamment l'éditeur Hachette, voit en revanche ses recettes rester stables sur l'année à 2,4 milliards d'euros après une "très bonne année" qui a vu la sortie d'"exceptionnels best-sellers", s'est félicité le PDG du groupe Arnaud Lagardère lors d'une conférence avec des analystes.

Enfin, les autres activités, notamment les médias Europe 1, Paris Match et le JDD, ainsi que le divertissement (salles de spectacles), ont vu leurs recettes chuter de 58% à 115 millions d'euros.

"La baisse du chiffre d'affaires des radios (-9,4%) et de la presse (-11,9%) a été atténuée au second semestre (après un premier semestre fortement affecté par la baisse des revenus publicitaires) en raison de l'attractivité du média radio pour les annonceurs, et de la demande pour les titres de presse", a précisé le groupe.

Lagardère entend poursuivre ses plans d'économies sur l'ensemble de ses activités, y compris sur les charges de personnel, a-t-il indiqué.

Le groupe, qui était entré dans le rouge en 2019 avec une perte de 15 millions d'euros, affirme que la nouvelle perte cette année de 660 millions d'euros inclut des éléments exceptionnels à hauteur de 319 millions d'euros, notamment des dépréciations d'actifs sur sa branche Travel Retail et des charges relatives aux acquisitions et cessions.

Après s'être vu octroyé en janvier un prêt garanti par l'Etat de 465 millions d'euros et avoir parallèlement amendé et étendu sa ligne de crédit renouvelable, Lagardère estime néanmoins que sa situation de liquidité est "solide" et "suffisante pour couvrir ses besoins de financement en 2021".

jub/ico/esp

LAGARDERE SCA

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FEB 25

CNP Assurances permet à La Poste de ne pas plonger dans le rouge en 2020, réactions syndicales amères #

2/25/2021, 5:28 PM
Paris, FRA

L'intégration de CNP Assurances a permis à La Poste d'éviter une perte historique de 1,8 milliard d'euros en 2020 du fait de la pandémie.

Selon des résultats publiés jeudi, l'excellente forme des envois de colis a en effet été loin de compenser le plongeon des volumes de courrier transportés, accéléré par la crise du Covid-19.

La pandémie de Covid-19 a eu un impact négatif de 2,3 milliards d'euros, a précisé le groupe. Mais cela a été plus que compensé par la comptabilisation des titres CNP Assurances, dont le groupe a pris le contrôle le 4 mars et qui a apporté 3,6 milliards d'euros au résultat net.

La Poste affiche finalement un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros sur l'année, contre 822 millions en 2019.

Le chiffre d'affaires du groupe est en progression de 20% à 31,2 milliards d'euros, en grande partie grâce à des acquisitions.

L'activité du courrier traditionnel a particulièrement pâti de la crise sanitaire, avec une baisse de chiffre d'affaires de 13% et des volumes en baisse de 18% sur un an.

"Au cours de l'année 2020, nous aurons perdu 1,6 milliard (...) de plis, c'est-à-dire presque trois années de baisse des volumes", a relevé le PDG Philippe Wahl lors d'une téléconférence de presse.

La hausse de 29% des volumes du colis classique (Colissimo) n'a pas suffi à amortir la baisse du chiffre d'affaires de la branche Services-Courrier-Colis, de 1,8% à 12,2 milliards d'euros. Sa perte d'exploitation dépasse le milliard d'euros.

GeoPost (colis express, dont Chronopost en France) s'en sort nettement mieux grâce à l'essor du e-commerce, avec un bond de 42% du chiffre d'affaires à 11 milliards d'euros.

Le lourd déficit du service universel postal (les prestations de base, dont la levée et la distribution six jours sur sept), en particulier, "préoccupe" M. Wahl. Des négociations sont en cours avec l'État pour redéfinir cette mission de service public, préciser l'offre et trouver un niveau de compensation suffisant, a-t-il expliqué.

Le PDG a annoncé que les Français pourraient dans les prochains mois prendre rendez-vous du jour au lendemain avec leur facteur pour un service ou une prestation postale.

Début 2022, une "super-application" donnera en permanence les heures d'ouverture de l'ensemble du réseau, du bureau de poste au point-relais.

Pour plusieurs syndicats, ces résultats et annonces se font "au détriment des postiers" et augurent d'un "démantèlement dangereux" du service postal public.

La CGT (1er syndicat) a dénoncé dans un communiqué "l'absence d'intéressement au titre de 2020 pour les postiers de la maison mère", qui ont été "en première ligne dans la crise sanitaire", et qui est "l'exact reflet d'une absence de solidarité dans le groupe".

Pour SUD-PTT, la direction "s'appuie en grande partie sur la crise Covid pour avancer les pions de sa stratégie" et met "en danger" l'avenir du personnel et du service public postal.

"La période du Covid a été une période de test grandeur nature pour la fermeture des bureaux de plein exercice ou la non-distribution du courrier 6 jours sur 7 (...). Nous étions une branche courrier qui distribuait du colis, nous serons une branche colis qui distribuera du courrier", résume le 3e syndicat du groupe dans un autre communiqué.

Pour l'Unsa (5e) "la direction de La Poste a fait un nouveau pas vers la perte de confiance de son personnel, à qui elle en demande toujours plus, mais qu'elle ne remercie jamais pour les efforts consentis".

liu-ls/vac/LyS

CNP ASSURANCES

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FEB 25

Le CSE de Hop! s'indigne du recrutement de 116 pilotes extérieurs au groupe Air France #

2/25/2021, 4:36 PM
Paris, FRA

Le Conseil social et économique (CSE) de la compagnie aérienne Hop!, filiale d'Air France, a dénoncé jeudi le choix de la compagnie de recruter "116 pilotes extérieurs au groupe Air France" plutôt que de privilégier le reclassement des pilotes Hop!, concernés par un plan de départs.

Le CSE de HOP! "n'a d'autre choix que de porter l'affaire devant la justice", a-t-il annoncé dans un communiqué.

Une action en référé (procédure d'urgence) va donc être déposée devant le tribunal de Bobigny la semaine prochaine, a affirmé à l'AFP le secrétaire du CSE, Joël Rondel, afin d'empêcher l'embauche de ces 116 pilotes, tant que ceux de Hop! n'auront pas reçu d'offres de reclassement acceptables.

Le plan social chez Hop! prévoit la suppression de 1.007 postes (en équivalent temps plein) dont 317 pilotes, 286 personnels navigants commerciaux et 404 personnels au sol, sur un effectif de 2.421 emplois.

"Il y a environ 200 pilotes (sur les 317) qui souhaitent aller chez Air France", a précisé Joël Rondel. Pour l'instant, le plan de départs volontaires proposé par Air France est en attente depuis que la Direccte des Pays de la Loire a refusé de le valider.

Les propositions de reclassement dans le groupe Air France ont justement été jugées trop désavantageuses, avec perte de l'ancienneté, du statut et du salaire pour les commandants de bord et chefs de cabine souhaitant passer de Hop! à Air France.

De son côté, Air France a assuré ne pas avoir été informé de cette action en référé. "Les sujets du recrutement des +116+ et des reclassements internes des pilotes de Hop! sont totalement distincts", a ajouté la compagnie.

Début 2020, avant l'explosion de la pandémie de covid-19 partout dans le monde et particulièrement en Europe, "116 pilotes expérimentés" avaient été recrutés pour une intégration prévue au printemps de cette même année.

Le premier confinement et l'arrêt quasi total du trafic aérien a remis en cause ce projet. Les 116 pilotes sont depuis dans l'attente de pouvoir effectuer leur stage pour obtenir leurs qualifications en vue d'une intégration future chez Air France et Transavia, sa filiale low cost.

Mais selon un document interne de Hop!, les "116" seront prioritaires par rapport aux pilotes de la filiale régionale.

"Le recrutement potentiel de ces 116 pilotes ne remet pas en cause l'engagement de solidarité pris par le groupe Air France auprès des pilotes de Hop!", a assuré Air France.

agu/lum/dch

AIR FRANCE-KLM

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FEB 25

CNP Assurances permet à La Poste de ne pas plonger dans le rouge en 2020 #

2/25/2021, 2:52 PM
Paris, FRA

L'intégration de CNP Assurances a permis à La Poste d'éviter une perte historique de 1,8 milliard d'euros en 2020 du fait de la pandémie.

Selon des résultats publiés jeudi, l'excellente forme des envois de colis a en effet été loin de compenser le plongeon des volumes de courrier transportés, accéléré par la crise du Covid-19.

La pandémie de Covid-19 a eu un impact négatif de 2,3 milliards d'euros, a précisé le groupe. Mais cela a été plus que compensé par la comptabilisation des titres CNP Assurances, dont le groupe a pris le contrôle le 4 mars et qui a apporté 3,6 milliards d'euros au résultat net.

La Poste affiche finalement un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros sur l'année, contre 822 millions en 2019.

Le chiffre d'affaires du groupe est en progression de 20% à 31,2 milliards d'euros, en grande partie grâce à des acquisitions.

L'activité du courrier traditionnel a particulièrement pâti de la crise sanitaire, avec une baisse de chiffre d'affaires de 13% et des volumes en baisse de 18% sur un an.

"Au cours de l'année 2020, nous aurons perdu 1,6 milliard (...) de plis, c'est-à-dire presque trois années de baisse des volumes", a relevé le PDG Philippe Wahl lors d'une téléconférence de presse.

La hausse de 29% des volumes du colis classique (Colissimo) n'a pas suffi à amortir la baisse du chiffre d'affaires de la branche Services-Courrier-Colis, de 1,8% à 12,2 milliards d'euros. Sa perte d'exploitation dépasse le milliard d'euros.

GeoPost (colis express, dont Chronopost en France) s'en sort nettement mieux grâce à l'essor du e-commerce, avec un bond de 42% du chiffre d'affaires à 11 milliards d'euros.

Le lourd déficit du service universel postal (les prestations de base, dont la levée et la distribution six jours sur sept), en particulier, "préoccupe" M. Wahl. Des négociations sont en cours avec l'État pour redéfinir cette mission de service public, préciser l'offre et trouver un niveau de compensation suffisant, a-t-il expliqué.

Le PDG a annoncé que les Français pourraient dans les prochains mois prendre rendez-vous du jour au lendemain avec leur facteur pour un service ou une prestation postale.

Début 2022, une "super-application" donnera en permanence les heures d'ouverture de l'ensemble du réseau, du bureau de poste au point-relais.

liu/soe/LyS

CNP ASSURANCES

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FEB 25

Industriels et gouvernement s'unissent pour booster l'hydrogène #

2/25/2021, 1:27 PM
Albi, FRA

Des industriels et des ministres se sont réunis jeudi à Albi pour développer l'utilisation de l'hydrogène comme carburant et rendre l'économie moins polluante, a constaté un journaliste de l'AFP.

La première réunion du Conseil national de l'hydrogène marque le "début d'une relocalisation industrielle" en France qui devrait aider à "décarboner notre économie", a estimé le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, présent à Albi.

La France a prévu d'investir 7 milliards d'euros d'ici 2030 (dont 2 milliards d'ici 2022 dans le cadre de la relance) pour oeuvrer à l'émergence d'une filière française de l'hydrogène dit "décarboné", susceptible de rendre plus propres l'industrie et les mobilités.

M. Le Maire, qui était accompagné de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et de la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a également annoncé l'octroi d'une subvention de 750.000 euros pour l'entreprise albigeoise Safra, où se tenait la réunion.

Vincent Lemaire, président de Safra, société qui fabrique notamment des autobus à hydrogène, a noté "depuis l'an dernier un alignement des planètes politique" favorable à l'hydrogène, avec un "changement d'échelle" en matière d'investissements.

Alors qu'en 2018, lors de la présentation du plan du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, on parlait de 100 millions d'euros, aujourd'hui il s'agit de "milliards", a-t-il souligné.

Parmi les membres de ce nouveau Conseil figurent des industriels spécialistes du secteur (Laurent Carme, directeur général de McPhy), des groupes énergétiques (le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy), ainsi que, pour les secteurs concernés, le président d'ArcelorMittal France Philippe Darmayan, le directeur exécutif de l'ingénierie d'Airbus Jean-Brice Dumont, pour la filière automobile Patrick Koller, directeur général de Faurecia, pour le ferroviaire Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, ou la construction Guy Sidos, PDG de Vicat.

Patrick Koller et Benoît Potier, PDG d'Air Liquide, co-président l'instance.

dmc/ap/pcm

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FEB 25

Clap de fin pour Vittel Events, agence d'événementiel emportée par le Covid-19 #

2/25/2021, 11:01 AM
Golbey, FRA

Entrepreneure depuis 15 ans, Caroline Guery vient de se résoudre à rédiger un CV et chercher du travail. Codirigeante de Vittel Events, une agence d'événementiel des Vosges, la crise sanitaire a été fatale à son entreprise, placée en liquidation judiciaire.

En l'espace de douze mois, son activité a quasiment été réduite à néant : finie l'organisation de séminaires et d'événements pour des collectivités ou des entreprises, malgré la présence de clients prestigieux, comme la Société Générale, Peugeot ou encore la SNCF, dans son portefeuille.

"On a perdu 95% de notre chiffre d'affaires", explique l'énergique dirigeante de 38 ans, cheveux-mi longs et lunettes à monture de bois sur le nez.

Mme Guery se souvient de la date où les choses ont commencé à dérailler pour cette TPE créée en 2013 et qui n'avait connue que des années de croissance jusque-là.

"C'était le 22 février 2020", raconte-t-elle dans ses locaux quelque peu dérangés par la nécessité de quitter prochainement les lieux. Ce jour-là une multinationale étrangère, propriétaire de plusieurs usines en France, lui annonce qu'elle annule la tenue d'un événement qui devait réunir 400 collaborateurs, craignant que le PDG du groupe ne reste bloqué dans l'Hexagone en raison des restrictions de déplacement.

- "Quelque chose de catastrophique" -

"A partir de là, je me suis rendue compte qu'on allait vers quelque chose de catastrophique". Dans les semaines qui suivent, son téléphone sonne sans arrêt : des clients renoncent aux prestations qu'ils avaient sollicitées, alors que tous les rassemblements, à caractère professionnel ou festif, sont interdits. Peu à peu, c'est le planning prévisionnel de toute une année de travail qui se vide.

Pour tenir, l'entreprise souscrit aux aides publiques : 1.500 euros par mois pendant le premier confinement, puis 10.000 euros à l'automne. De quoi "payer les charges", précise Caroline Guery. "Mais ça ne permet pas de penser à l'avenir".

Hors de question, en revanche, de contracter un prêt garanti par l'Etat (PGE). "Mon but n'est pas de venir travailler pendant X années pour rembourser l'Etat, de s'endetter alors qu'on n'avait aucune visibilité !".

Sur le plan personnel, la situation se tend : dès la fin février, Caroline et son associé décident de ne plus se payer, pour limiter les sorties d'argent au minimum. Sans revenu, la dirigeante s'inscrit au RSA.

"Quand vous allez faire les démarches sur le site de la CAF, alors que ça fait 15 ans que vous êtes cheffe d'entreprise, je peux vous dire que ce n'est pas un moment agréable", se remémore-t-elle. "Mais vous n'avez pas le choix, vous vous dites que vous avez cotisé pendant des années, que c'est à votre tour de saisir les mains tendues".

Ce qui va véritablement condamner l'entreprise, c'est le manque de perspective à moyen terme. "On a des clients, des sociétés d'envergure nationale, qui nous ont annoncé n'avoir aucun budget pour l'événementiel en 2021 et 2022, alors qu'ils nous commandaient une quinzaine de prestations par an", raconte Mme Guery, dépitée. "On a conscience que l'événementiel, c'est le premier budget qui saute dès que ça coince un peu".

- "Décision douloureuse" -

Alors il a fallu prendre "la bonne décision, même si elle est douloureuse". Le 2 février, le tribunal de commerce d'Epinal a prononcé la liquidation judiciaire. Un huissier est passé faire l'inventaire des biens qui pourraient être vendus pour rembourser les créanciers, mais personne ne sait s'ils trouveront preneurs dans la période actuelle.

De toute cette expérience, Caroline Guery veut surtout retenir "le positif", mais elle garde un souvenir amer du "manque d'écoute" des pouvoirs publics.

"J'ai le sentiment qu'on ne nous a pas fait confiance, comme si on ne savait pas faire notre métier. Quand je vois les restaurants, les bars, toutes les entreprises qui ont investi dans un protocole sanitaire et qui restent fermées, je pense qu'il y aurait pu y avoir d'autres solutions".

Même si, paradoxalement, les défaillances d'entreprises sont au plus bas, le cas de Vittel Events faisant encore figure d'exception, les PME et TPE sont "sous perfusion", souligne-t-elle.

"L'avenir est tellement incertain... quand j'ai annoncé la liquidation à nos fournisseurs, plus de la moitié d'entre eux m'ont répondu : +On sera certainement les prochains+".

apz/ha/tes

SOCIETE GENERALE

Peugeot

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FEB 25

EDF prend deux participations dans le solaire au Kenya #

2/25/2021, 7:45 AM

Le groupe français EDF, qui cherche à se développer en Afrique, a annoncé jeudi deux prises de participation dans des entreprises actives dans le domaine du solaire au Kenya.

EDF devient d'une part actionnaire à 50% d'Econet Energy Kenya, une filiale du groupe africain DPA spécialisée dans le solaire réparti (sur des toitures) à destination des entreprises.

"En joignant leurs forces, les partenaires développeront des solutions d'auto-consommation performantes et compétitives, permettant à leurs clients de devenir autonomes en électricité bas carbone tout en accélérant l'électrification du pays", explique EDF dans un communiqué.

EDF entre par ailleurs au capital de Bboxx Kenya à hauteur de 23%. L'entreprise britannique Bboxx est pour sa part spécialisée dans l'installation de kits solaires autonomes.

Les détails financiers de ces deux opérations n'ont pas été communiqués.

EDF et Bboxx s'étaient déjà alliés au Togo, y créant une coentreprise.

"Dans la continuité de leur coopération au Togo, les partenaires ambitionnent d'apporter une électricité bas carbone, fiable et abordable à plus de 2 millions de Kenyans d'ici 2025", indique le groupe français.

Dans de nombreuses zones rurales d'Afrique, les habitants n'ont pas encore accès à l'électricité.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estimait l'an dernier que l'accès à l'électricité allait même reculer en Afrique pour la première fois depuis des années, en raison de la crise du Covid-19.

jmi/soe/LyS

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

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