Contrat des RER B: nouveau recours d'Alstom #
Le constructeur ferroviaire Alstom a déposé un nouveau recours contre la procédure d'attribution du contrat de fourniture des nouveaux RER B, a indiqué vendredi la PDG de la RATP Catherine Guillouard.
"On a appris qu'un sixième recours a été déposé par Alstom devant le Tribunal judiciaire, dont on aura les résultats dans quelques mois puisque le juge a renvoyé hier l'affaire", a indiqué Mme Guillouard devant l'Association des journalistes des transports et de la mobilité.
"Il y a une question manifestement de compétence du Tribunal judiciaire qui a été soulevée, s'agissant d'un contrat administratif", a-t-elle ajouté.
Il s'agit d'un référé technique d'expertise sur les anomalies soulevées par Alstom dans l'appel d'offres lancé par la RATP et la SNCF, a précisé une source proche du dossier.
Contacté par l'AFP, Alstom s'est refusé à tout commentaire.
Un consortium associant Bombardier Transport et l'espagnol CAF ont remporté en janvier le marché de 2,56 milliards d'euros face à Alstom, mais le groupe français a multiplié les recours, puis a retiré l'offre de Bombardier après avoir repris l'entreprise, fin janvier.
La RATP et la SNCF considèrent que cette offre était inconditionnelle. Les deux groupes publics ont en conséquence signé le contrat, appelant le nouveau propriétaire de Bombardier à l'exécuter.
Alstom s'est depuis rendu à deux réunions pour discuter du projet, les 10 février et 4 mars, mais ne s'est pas engagé à honorer le contrat.
"On prendra toutes les mesures contentieuses qui s'impose", a relevé Mme Guillouard, se refusant à dire quand de telles poursuites pourraient être engagées.
Ile-de-France Mobilités --qui finance les rames, et a passé pour 19 milliards d'euros de commandes à Alstom et Bombardier -- a également menacé de saisir la justice.
L'autorité régionale des transports a également menacé d'introduire dans ses futurs appels d'offres "une clause de loyauté" basée sur le respect des "engagements passés et en cours" des sociétés répondantes.
liu/ico/spi
Presse: le français Bayard cède au belge Roularta ses participations en Europe du Nord #
Le groupe de presse et d'édition français Bayard (La Croix, Notre Temps, Pèlerin, Okapi...) a annoncé vendredi la cession de ses participations dans des publications du Nord de l'Europe au groupe belge Roularta Media Group pour se concentrer sur son développement en France dans la presse senior.
"Bayard cède ainsi au groupe de médias belge ses participations dans les sociétés Senior Publications Nederland (SPN) aux Pays-Bas, Télépro en Belgique et Bayard Média en Allemagne", indique le groupe dans un communiqué.
Par ailleurs, les deux groupes "ont pris la décision de mettre fin à leur partenariat en Europe du Nord" dans un contexte "général de concentration de leurs activités +Presse Senior+ sur leurs marchés nationaux respectifs".
Le groupe français, contrôlé par la congrégation catholique des Augustins de l'Assomption, a enregistré une perte nette de 7,3 millions d'euros sur 2019-2020, sous le double effet de la crise sanitaire et du dépôt de bilan de Presstalis, qui était le principal distributeur de la presse en France.
Cette cession "s'inscrit dans le cadre d'un important plan de développement à destination du public senior en France, un public en plein essor démographique et dont les attentes évoluent fortement", justifie Bayard.
Pour ce faire, le groupe de presse français s'appuie sur son mensuel Notre temps et sur les études de son groupe de réflexion Club Landoy.
"Cette stratégie de croissance sera portée à la fois par des investissements organiques et par des acquisitions clés", assure-t-il.
Le groupe Bayard, qui revendique cinq millions d'abonnés, publie l'un des principaux quotidiens français La Croix et l'hebdomadaire d'actualité Le Pèlerin. Il est très actif dans la presse éducative pour la jeunesse (Pomme d'Api, Youpi, J'aime lire, Astrapi, Okapi, Phosphore, Je bouquine, Les clés de l'Actualité), la presse senior (Notre temps), et chrétienne (Prions en Église, Croire, Panorama).
cgu/fmp/or/cac
Presse: Bayard cède au belge Roularta ses participations en Europe du Nord #
Le groupe de presse et d'édition Bayard (La Croix, Notre Temps, Pèlerin, Okapi...) a annoncé vendredi la cession de ses participations dans des publications du Nord de l'Europe au groupe belge Roularta Media Group pour se concentrer sur son développement en France dans la presse senior.
"Bayard cède ainsi au groupe de médias belge ses participations dans les sociétés Senior Publications Nederland (SPN) aux Pays-Bas, Télépro en Belgique et Bayard Média en Allemagne", indique le groupe dans un communiqué.
Par ailleurs, les deux groupes "ont pris la décision de mettre fin à leur partenariat en Europe du Nord" dans un contexte "général de concentration de leurs activités +Presse Senior+ sur leurs marchés nationaux respectifs".
Le groupe français, contrôlé par la congrégation catholique des Augustins de l'Assomption, a enregistré une perte nette de 7,3 millions d'euros sur 2019-2020, sous le double effet de la crise sanitaire et du dépôt de bilan de Presstalis.
Cette cession "s'inscrit dans le cadre d'un important plan de développement à destination du public senior en France, un public en plein essor démographique et dont les attentes évoluent fortement", justifie Bayard.
Pour ce faire, le groupe de presse français s'appuie sur son mensuel Notre temps et sur les études de son groupe de réflexion Club Landoy. "Cette stratégie de croissance sera portée à la fois par des investissements organiques et par des acquisitions clés", assure-t-il.
Le groupe Bayard, qui publie notamment le quotidien La Croix, l'hebdomadaire Le Pèlerin et des titres de presse jeunesse comme Pomme d'Api ou J'aime lire, revendique cinq millions d'abonnés.
cgu/fmp/or
Accord avec Bruxelles sur les termes d'une aide à Air France (presse) #
Le gouvernement français et les autorités européennes sont parvenus à un accord sur les termes d'une nouvelle aide à Air France, touchée comme tout le secteur aérien par la crise du Covid-19, ont affirmé vendredi Les Echos.
Selon le quotidien économique français, "un accord a été trouvé sur les conditions posées par Bruxelles à une nouvelle aide d'Etat française à Air France", sujet de friction entre Paris et Bruxelles depuis des semaines.
Contactés par l'AFP vendredi matin, ni Air France, ni le ministère français de l'Economie n'ont confirmé cette information dans l'immédiat.
De son côté, la Commission européenne a répété "ne pas être en mesure de préjuger du rythme ou des résultats" des contacts qu'elle entretient avec la France dans le dossier de la compagnie aérienne.
Selon Les Echos, qui s'appuient sur "plusieurs sources", "les négociateurs français auraient notamment obtenu une révision à la baisse des exigences de Bruxelles quant au nombre de créneaux horaires aéroportuaires à rétrocéder", dans les aéroports parisiens.
Touché de plein fouet par la crise sanitaire qui lui a fait perdre 7,1 milliards d'euros en 2020, Air France-KLM a déjà bénéficié d'aides publiques massives de Paris et La Haye: plus de 10 milliards d'euros, dont 7 milliards de prêts directs ou garantis par l'État français, actionnaire à 14,3%.
Mais alors que les perspectives de reprise restent encore incertaines sur fond de regain de la pandémie dans certaines zones, et que l'entreprise subit de très importants coûts fixes, Air France, plombée par sa dette, doit renforcer ses fonds propres.
Parmi les contreparties évoquées, demandées par la Commission européenne gardienne d'une concurrence équilibrée, figurait la cession de précieux créneaux aéroportuaires d'Air France à l'aéroport parisien d'Orly.
Une éventualité rejetée par les syndicats de la compagnie française comme par la direction de l'entreprise, qui mise sur Orly pour le développement de sa compagnie low-cost Transavia, tandis que le gouvernement français avait plaidé pour des concessions "soutenables".
De source européenne, on souligne que la compagnie allemande Lufthansa, pour obtenir un feu vert à sa recapitalisation en 2020, avait dû céder des créneaux dans les aéroports de Munich et Francfort.
A Orly, aéroport saturé, les créneaux sont particulièrement convoités par la concurrence, notamment par Ryanair, la première compagnie aérienne européenne, spécialiste du low-cost. Elle dénonce régulièrement les aides d'Etat à Air France qui selon elle faussent la concurrence.
Si cet accord est officialisé, il ne s'agira que d'une étape dans un lourd processus de recapitalisation, qui va aussi nécessiter le feu vert de l'Etat néerlandais. La crise, qui a privé Air France-KLM des deux tiers de ses clients l'année dernière, a provoqué un quasi doublement de la dette du groupe, à 11 milliards d'euros.
Une des portes de sortie pour rendre ce fardeau plus soutenable à terme consisterait en la transformation d'une partie des prêts des Etats néerlandais et français en fonds propres ou quasi-fonds propres.
tq/ico/spi
Accord avec Bruxelles sur les termes d'une aide à Air France (presse) #
Le gouvernement français et les autorités européennes sont parvenus à un accord sur les termes d'une nouvelle aide à Air France, touchée comme tout le secteur aérien par la crise du Covid-19, ont affirmé vendredi Les Echos.
Selon le quotidien économique français, "un accord a été trouvé sur les conditions posées par Bruxelles à une nouvelle aide d'Etat française à Air France", sujet de friction entre Paris et Bruxelles depuis des semaines.
Contactés par l'AFP vendredi matin, ni Air France, ni le ministère français de l'Economie, ni la Commission européenne n'ont confirmé cette information dans l'immédiat.
Selon Les Echos, qui s'appuient sur "plusieurs sources", "les négociateurs français auraient notamment obtenu une révision à la baisse des exigences de Bruxelles quant au nombre de créneaux horaires aéroportuaires à rétrocéder", dans les aéroports parisiens.
Touché de plein fouet par la crise sanitaire qui lui a fait perdre 7,1 milliards d'euros en 2020, Air France-KLM a déjà bénéficié d'aides publiques massives de Paris et La Haye: plus de 10 milliards d'euros, dont 7 milliards de prêts directs ou garantis par l'État français, actionnaire à 14,3%.
Mais alors que les perspectives de reprise restent encore incertaines sur fond de regain de la pandémie dans certaines zones, et que l'entreprise subit de très importants coûts fixes, Air France, plombée par sa dette, doit renforcer ses fonds propres.
Parmi les contreparties évoquées, demandées par la Commission européenne gardienne d'une concurrence équilibrée, figurait la cession de précieux créneaux aéroportuaires d'Air France à l'aéroport parisien d'Orly.
Une éventualité rejetée par les syndicats de la compagnie française comme par la direction de l'entreprise, qui mise sur Orly pour le développement de sa compagnie low-cost Transavia, tandis que le gouvernement français avait plaidé pour des concessions "soutenables".
Si cet accord est officialisé, il ne s'agira que d'une étape dans un lourd processus de recapitalisation, qui va aussi nécessiter le feu vert de l'Etat néerlandais. La crise, qui a privé Air France-KLM des deux tiers de ses clients l'année dernière, a provoqué un quasi doublement de la dette du groupe, à 11 milliards d'euros.
Une des portes de sortie pour rendre ce fardeau plus soutenable à terme consisterait en la transformation d'une partie des prêts des Etats néerlandais et français en fonds propres ou quasi-fonds propres.
tq/mra/tsq/spi
Le train à hydrogène français enfin sur les rails #
Lancé en Allemagne en 2018, le train à hydrogène doit enfin démarrer en France avec la signature d'un contrat pour 12 à 14 rames destinées à quatre régions pionnières, les premiers essais étant prévus en 2023.
Ces trains rouleront sur des voies secondaires non électrifiées, où règnent aujourd'hui les motrices diesel, comme entre Lyon et Clermont-Ferrand. Les moteurs à hydrogène présentent un avantage évident pour la transition climatique: ils n'émettent aucun gaz à effet de serre, seulement de la vapeur d'eau et de l'eau condensée. Et le temps presse: la SNCF a promis de se débarrasser du matériel diesel d'ici 2035.
Une sorte de précommande a été symboliquement passée le 5 mars par la région Bourgogne-Franche-Comté. Celle-ci veut dans un premier temps faire rouler des trains à hydrogène sur 19 kilomètres entre Auxerre et Laroche-Migennes, dans l'Yonne.
Quant à la signature de la commande en bonne et due forme par les quatre régions, elle est attendue la semaine prochaine.
Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie vont profiter d'un contrat-cadre existant pour acheter des rames auprès d'Alstom, via la SNCF. Trois chacune, et deux supplémentaires en option pour le Grand-Est.
Outre à Auxerre et entre Lyon et Clermont-Ferrand, on devrait ainsi voir circuler des TER à hydrogène en 2024 ou 2025 du côté de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne).
A un peu plus long terme, les Pays de la Loire en veulent pour la transversale Caen-Le-Mans-Tours.
Garantis "à zéro émission", ces trains mélangent de l'hydrogène embarqué à bord et de l'oxygène présent dans l'air ambiant, grâce à une pile à combustible installée dans la toiture qui produit l'électricité nécessaire à la traction de la rame. Des batteries permettent en outre de stocker l'énergie récupérée pendant le freinage, qui est réutilisée dans les phases d'accélération.
Alstom a fait circuler des prototypes en Allemagne entre 2018 et 2020, puis l'an dernier aux Pays-Bas et en Autriche. Le groupe français a reçu des commandes fermes pour 41 exemplaires en Allemagne, qui doivent entrer en service commercial à partir de 2022. Le groupe a aussi vendu six rames à une compagnie italienne, en adaptant un modèle produit dans le pays.
La chaîne de traction -fabriquée à Tarbes- doit être la même pour les trains français, avec une autonomie de l'ordre de 400 à 600 km.
Mais là où les modèles allemands sont monomodes -propulsés uniquement par leurs piles à hydrogène et leurs batteries-, les français seront bimodes, capables également de rouler sous caténaires en traction électrique.
Cette option n'a pas totalement convaincu la région Centre-Val-de-Loire, qui veut tester le train allemand à la rentrée entre Tours et Loches (Indre-et-Loire).
La SNCF, longtemps réticente, a fini par se convertir à l'hydrogène, désormais considéré comme une bonne option pour remplacer le diesel.
Mais les différentes parties prenantes ont mis du temps à s'accorder sur le cahier des charges et surtout sur le financement. Les premières rames vont en effet revenir à 17,3 millions d'euros aux régions -qui financent les trains-, un tiers plus cher qu'un train classique.
Finalement, l'État a fait un chèque de 47 millions, "ce qui couvre tous les surcoûts" selon une source proche du dossier. Alstom et la SNCF ayant aussi mis 16 millions au pot.
Au-delà des prototypes, le marché semble prometteur, puisque près de 1.100 TER utilisent actuellement du diesel.
Mais il reste à voir si l'on peut utiliser de l'hydrogène gris (fabriqué avec des processus utilisant des énergies fossiles, donc polluants) avant de passer à l'hydrogène vert (issu d'énergies renouvelables -par électrolyse de l'eau- vraiment propre mais nettement plus cher), pour lequel la France n'est pas prête.
Le projet pilote d'Auxerre, par exemple, comprend la construction d'une station de production d'hydrogène vert utilisant l'énergie des barrages du Morvan, pour 8,5 millions d'euros. Cette station doit aussi alimenter des bus.
Autre difficulté potentielle: le modèle qui doit être adapté à l'hydrogène -appelé Coradia polyvalent par Alstom et Regiolis par la SNCF- est fabriqué par le site alsacien de Reichshoffen. Or, le constructeur français s'est engagé à céder l'usine et le modèle de train à un concurrent pour obtenir le feu vert de Bruxelles à son rachat de Bombardier Transport.
D'où la nécessaire mise en place d'un mécanisme associant le futur repreneur. Alstom est en négociation exclusive jusque fin avril avec le groupe tchèque Skoda.
liu/ico/LyS
Veolia/Suez: un accord "reste possible", estime Bruno Le Maire #
Un accord "reste possible" entre les deux frères ennemis de l'eau et des déchets Veolia et Suez qui s'opposent depuis des mois autour du rachat du second par le premier, a déclaré jeudi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
"Nous progressons" dans les discussions entre les deux groupes, dans lesquelles Bercy joue un rôle de médiation, et un accord "reste possible", a dit le ministre lors d'un débat sur le sujet au Sénat.
Il n'a en revanche pas donné de précisions sur les progrès effectués.
"Nous ne rentrerons pas aujourd'hui dans le détail des négociations. Il y a des propositions qui sont faites par des fonds, des acteurs financiers. Tant que les choses ne sont pas stabilisées, je pense qu'il ne serait pas responsable de prendre position pour les uns ou pour les autres", a-t-il ajouté.
Numéro un des services à l'environnement, Veolia avait acquis en octobre 29,9% des parts de Suez auprès d'Engie, avant de se lancer à l'assaut du restant via une OPA hostile, une procédure qui inclut désormais un épais volet judiciaire, entre recours et contestations de part et d'autre.
Veolia a offert un prix de 18 euros par action et proposé mi-mars de maintenir intact le groupe Suez en France en le cédant dans son intégralité au fonds français Meridiam, pour conserver ses activités internationales.
Une offre jugée insuffisante par Suez, à la fois sur le prix et sur le périmètre qui lui resterait après l'opération.
Depuis, Suez a reçu une offre ferme des fonds Ardian et GIP, qui proposent de racheter ses activités en France ainsi que l'activité "Eau et Technologie" à l'international, pour un prix de 20 euros par action.
Ce compromis a été rejeté par Veolia.
Les deux groupes n'ont plus que quelques semaines pour parvenir à un accord à l'amiable, sinon ce seront les actionnaires qui arbitreront le duel durant la prochaine assemblée générale de Suez qui doit se tenir d'ici la fin juin.
mhc/kd/oaa
France Télévisions bénéficiaire en 2020 malgré la crise #
France Télévisions est resté bénéficiaire en 2020, des reports de dépenses et des départs non remplacés ayant compensé l'impact de la crise sanitaire et la baisse des crédits de l'Etat, a annoncé jeudi le groupe public.
Dans un communiqué, l'entreprise dit avoir enregistré en 2020 un bénéfice d'exploitation de 1,6 million d'euros, hors éléments non récurrents liés notamment au lancement de la plateforme Salto. Un an plus tôt, son résultat d'exploitation était tout juste excédentaire (0,1 million d'euros).
Le groupe affiche par ailleurs un bénéfice net de 18,5 millions, contre 26,4 millions d'euros un an plus tôt.
Il souligne qu'il présente ainsi des comptes de nouveau à l'équilibre, comme tous les ans depuis 2016. Et ce, malgré la poursuite de la baisse des crédits publics (-60 millions d'euros l'an dernier) et l'impact de la crise sur les annonceurs, avec des recettes publicitaires en baisse de 16,5 millions d'euros par rapport à 2019.
La publicité est la 2e ressource financière du groupe, très loin derrière la redevance audiovisuelle.
France Télévisions attribue cette performance, en pleine crise sanitaire, à une "gestion rigoureuse".
Outre le report ou l'annulation de nombreux événements sportifs --et donc l'absence de coûts liés à ces couvertures--, et la mutualisation de certains programmes d'information, le groupe a réduit sa masse salariale en raison de départs non remplacés et d'un moindre recours aux personnels non-permanents. France Télévisions est engagé dans un plan d'économies et de redéploiements depuis 2019.
Au début de la crise sanitaire, le groupe dirigé par Delphine Ernotte avait dit anticiper une perte en 2020, mais il avait rapidement relevé ses prévisions.
Pour 2021, il a adopté en décembre un budget qui prévoit de nouveau des comptes à l'équilibre, avec un résultat d'exploitation positif hors éléments non récurrents, grâce notamment à la poursuite de son plan de départs volontaires, et malgré une nouvelle baisse programmée des crédits publics.
fpo/ac/fmp/pb
EDF : Manifestation à la centrale de Blaye, contre le projet Hercule #
Des centaines d'agents de l'énergie, élus locaux et responsables politiques se sont rassemblés jeudi à l'appel de la CGT, ainsi que de la CFDT et FO, devant la centrale nucléaire de Blaye (Gironde) pour dénoncer le projet Hercule d'EDF, redoutant le démantèlement du groupe.
Les 700 manifestants, selon les syndicats, qui demandent le "retrait pur et simple des projets Hercule et Clamadieu" (le président d'Engie), étaient venus de toute la façade ouest et sud-ouest avec des délégations des salariés des centrales de Golfech (Tarn-et-Garonne), Civaux (Vienne) ou Chinon (Indre-et-Loire).
Il est "important que nous puissions faire entendre notre voix pour s'opposer à toutes les réformes de casse du service public de l'énergie", a indiqué à l'AFP le secrétaire général de la CGT Mines-Energie, Sébastien Ménesplier.
Les "négociations actuelles se déroulent en toute opacité entre la commission européenne et le gouvernement français", a-t-il accusé, en rappelant que le gaz et l'électricité étaient un "bien commun". "Revenons à la mise en place d'établissements publics à caractère industriel et commercial pour gérer le service public de l'énergie de demain", a-t-il ajouté.
Le gouvernement français et la direction d'EDF soutiennent le projet Hercule qui vise à réorganiser l'entreprise en trois entités pour lui donner plus de moyens et lui permettre de se développer dans les renouvelables, tout en assurant de lourds investissements dans le nucléaire.
Pour Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, présent au rassemblement, "nous voulons un véritable service public de l'énergie pour demain. La privatisation d'EDF, c'est des factures plus chères et ça, nous n'en voulons pas".
Pour Loïc Prud'homme, député de Gironde de la France Insoumise, "c'est un projet ultra libéral, commandé par l'Union Européenne", a-t-il dit en pointant Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence, qui "pense que l'on peut ouvrir à la concurrence des choses aussi structurantes que les réseaux d'électricité, les réseaux ferroviaires".
L'intersyndicale d'EDF appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 8 avril contre ce projet. Il s'agira de la 6e journée de grève et de mobilisation depuis le 26 novembre.
cac-ff/pjl/caz
Cartel du jambon : Cooperl annonce avoir obtenu un sursis pour le paiement de son amende #
Le leader français de la filière porcine Cooperl a annoncé mercredi avoir obtenu un sursis pour le paiement de la lourde amende qui lui avait été infligée dans l'affaire dite du "cartel du jambon".
Par un arrêt rendu mardi, "le premier président de la Cour d'appel de Paris a accordé aux sociétés Cooperl Arc Atlantique et Brocéliande ALH le sursis à l'exécution de la décision 20-D-09 rendue le 16 juillet dernier par l'Autorité de la concurrence dans le dossier dit du cartel du jambon", a indiqué mercredi la Cooperl dans un communiqué.
"Par l'effet de cette décision, Cooperl et Brocéliande n'auront pas à s'acquitter de l'amende dans l'attente de la décision au fond de la cour d'appel de Paris devant laquelle l'affaire est actuellement pendante", a précisé la Cooperl.
Mi-juillet, l'Autorité de la concurrence avait infligé à douze industriels du jambon et de la charcuterie 93 millions d'euros de pénalités au total, pour des ententes sur les prix ayant eu lieu entre 2010 et 2013. La plus forte amende, de 35,5 millions d'euros, incombe au groupe coopératif basé à Lamballe (Côtes-d'Armor), qui a fait appel.
Quelques mois plus tard, le 20 octobre, la Cooperl avait laissé planer la menace de fermetures d'usines si elle n'obtenait pas de sursis pour le règlement de l'amende dans cette affaire dans laquelle elle clame son innocence.
Le ministère de l'Economie s'était engagé le lendemain à ce que les modalités de règlement de l'amende ne remettent pas en cause la survie de l'entreprise.
"Cooperl et Brocéliande ont toujours protesté de leur innocence dans ce dossier et rappellent qu'elles ont d'ailleurs porté plainte pour faux, usage de faux, dénonciation calomnieuse et escroquerie au jugement à l'encontre de leur dénonciateur, demandeur à la clémence", a rappelé la Cooperl, mercredi.
Le groupe soutient que sa condamnation repose sur un "faux document", le carnet d'un directeur commercial de la société Aoste, filiale du groupe espagnol Campofrio, aujourd'hui détenu par la multinationale mexicaine Sigma.
Campofrio a sollicité la clémence de l'Autorité de la concurrence, lui a fourni des éléments et a écopé à ce titre d'une amende minorée, d'un million d'euros.
ngu/mra/clp/
Carrefour se renforce au Brésil en rachetant Grupo Big #
Le groupe Carrefour, déjà numéro un au Brésil, a annoncé mercredi l'acquisition de Grupo Big, troisième acteur de la distribution alimentaire dans le pays, pour un montant de 1,1 milliard d'euros.
Deux mois après l'échec du rapprochement avec le groupe canadien Couche-Tard, Carrefour indique que sa filiale Grupo Carrefour Brasil a conclu un accord avec Advent International et Walmart pour lui racheter l'intégralité de Grupo BIG Brasil SA ("Grupo Big").
"Notre groupe est à l'offensive : l'acquisition du Groupe Big est un mouvement de transformation majeur pour Carrefour Brésil. Dans ce pays continent aux perspectives de développement immenses, nous avons accentué depuis 3 ans notre leadership sur le marché de la distribution alimentaire, et Big vient encore le renforcer par des formats et des emplacements très complémentaires", a relevé le PDG Alexandre Bompard, cité dans le communiqué.
Cette opération est la plus importante depuis son arrivée à la tête du groupe en 2017.
"L'opération s'insère parfaitement dans l'écosystème de Carrefour Brésil et dans la stratégie de croissance externe du groupe, centrée sur la consolidation de nos marchés clefs", a-t-il souligné.
"Les importantes synergies générées par cette transaction sont un levier de création de valeur supplémentaire et un ajout puissant au modèle de croissance rentable que nous avons établi à l'échelle de notre groupe", a ajouté M. Bompard.
Le chiffre d'affaires combiné entre Grupo Carrefour Brasil et Grupo Big s'élève à environ 100 milliards de réals (15 milliards d'euros). Ensemble, ils "opèrent 876 magasins et emploient environ 137.000 collaborateurs".
kd/pn/oaa
Isère: inquiétudes concernant Photowatt, spécialiste du photovoltaïque et filiale EDF #
L'inquiétude grandit depuis quelques semaines à Bourgoin-Jallieu (Isère) où EDF cherche une "solution" pour sa filiale Photowatt, l'un des derniers fabricants de panneaux solaires en Europe, largement déficitaire, ont indiqué mardi des sources syndicale et municipale.
"Si on abandonne maintenant, c'en est fini du savoir photovoltaïque en France," a déclaré à l'AFP Emilie Brechbuhl, ingénieure et déléguée syndicale CFE-CGC, comprenant qu'EDF veut "se désengager" de Photowatt et de ses 215 salariés.
Rachetée par EDF en 2012 et symbole d'une production locale pour les énergies renouvelables, Photowatt n'a pas atteint l'équilibre depuis. Une réorganisation menée par EDF en 2018 avait conduit l'entreprise à maintenir en France la production de plaques de silicium uniquement, l'assemblage des panneaux étant délocalisé en Chine.
En novembre, la remise en cause d'un critère d'émission carbone dans le choix des panneaux solaires en France a alerté des salariés.
"On a gratté, et on s'est rendu compte qu'EDF voulait se désengager" de Photowatt, a poursuivi Mme Brechbuhl, regrettant que l'électricien ne choisisse pas le producteur français pour un récent appel d'offres de panneaux solaires.
EDF "cherche la meilleure solution pour Photowatt et ses salariés", a pour sa part assuré l'entreprise, "c'est ce à quoi on s'attelle aujourd'hui" via notamment des "partenariats industriels". Elle assure avoir réalisé 360 millions d'euros d'investissement depuis la reprise en 2012.
De son côté, le ministère de l'Economie estime que l'activité de l'entreprise n'est pas le coeur de métier d'EDF, et confirme qu'il privilégie le scénario d'une reprise pour assurer l'avenir du site.
Le maire LR de Bourgoin-Jallieu Vincent Chriqui et le Comité social et économique (CSE) de Photowatt confirment que des discussions "sont en cours" entre EDF et ECM Technologies, une entreprise grenobloise de fours industriels, pour une éventuelle reprise.
Une perspective qui n'est pas souhaitée par de nombreux salariés, préférant le patronage d'EDF.
"Photowatt a besoin d'un grand groupe avec une assise financière qui permette de supporter les pertes jusqu'à l'équilibre", a indiqué à l'AFP Barbara Bazer-Bachi, ingénieure élue au CSE, estimant qu'avec des investissements importants, l'entreprise pourrait être rentable.
"Il faut continuer à investir dans l'appareil de production", a plaidé en ce sens M. Chriqui, qui ajoute que des discussions étaient également en cours avec la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Samedi, des élus locaux de gauche s'étaient rassemblés devant les locaux de l'entreprise pour soutenir les salariés.
"Avec le Covid, on a parlé de réindustrialiser l'Europe, de transition énergétique, de loi climat... Et là, on existe, et depuis dix ans, on ne met pas les moyens nécessaire pour Photowatt ?", s'est encore interrogée Mme Bazer-Bachi.
ube/dfa/sr
L'intersyndicale de Suez demande à Macron "d'arbitrer" l'OPA de Veolia #
L'intersyndicale du groupe Suez, menacé par une OPA de son concurrent Veolia, a annoncé mardi qu'elle avait sollicité directement Emmanuel Macron "en tant qu'arbitre" pour lui demander d'aider à trouver "une solution par le haut pour l'ensemble des parties prenantes".
"Monsieur le président de la République, parce que le règlement effectif de l'OPA ne s'achèvera qu'en mai 2022, et que nous souhaitons éviter un conflit social dur, nous nous en remettons à vous en tant qu'arbitre, capable de trouver le chemin qui rassurera les salariés et aboutira à une solution par le haut pour l'ensemble des parties prenantes", écrit l'intersyndicale dans un courrier remis par porteur à Emmanuel Macron le 15 mars.
Les syndicalistes du géant du traitement de l'eau et des déchets lui "réitèrent" également leur demande pour le rencontrer le plus rapidement possible.
"Nous vous sollicitons comme l'ultime recours pour mettre fin à ce conflit de destruction de valeur, pour travailler à une sortie de conflit", poursuivent-ils.
Les salariés de Suez, "à qui vous avez rendu un vibrant hommage, sont devenus aujourd'hui les variables d'ajustement d'une opération de casse sociale et de destruction de valeur sans précédent, malheureusement sous le regard passif et fuyant de l'Etat", regrette encore l'intersyndicale.
"Le projet de Veolia est funeste en ce qu'il ne porte aucun projet industriel solide et durable pour Suez en France et à l'international", estiment encore les organisations syndicales en vantant une concurrence "saine et stimulante" pour l'innovation plutôt que la "course à la taille".
"Notre mobilisation sociale contre cette OPA continuera le temps qu'il faudra, car nous ne nous résignerons pas à voir supprimer 4.000 à 5.000 emplois en France, et au moins autant à l'échelle mondiale", préviennent-elles.
Les deux groupes sont en conflit ouvert depuis de longs mois, Suez usant de tous les recours judiciaires possibles pour éviter d'être avalé par son concurrent, désireux de former un champion mondial des services à l'environnement.
En octobre, Veolia a acquis auprès d'Engie 29,9% du capital de Suez, déclenchant ainsi les hostilités avant de se lancer à l'assaut du reste via une OPA hostile.
cd/bfa/dlm
Rassemblement de salariés de Lapeyre pour dire "non à Mutares" #
Quelques dizaines de salariés de Lapeyre se sont rassemblés mardi devant le siège de l'entreprise à Aubervilliers, près de Paris, pour dire "non à Mutares", le repreneur allemand qu'ils accusent de vouloir liquider le groupe de menuiserie.
"Le but, c'est que Saint-Gobain prenne ses responsabilités. S'ils veulent vendre OK, mais qu'ils attendent un peu. Là, c'est un plan social déguisé", a dénoncé Mohamed Ben Ahmed, délégué syndical FO.
Saint-Gobain, qui détient le groupe Lapeyre depuis 1996, souhaite le vendre au fonds d'investissement Mutares, accusé par les organisations syndicales d'être un "fond vautour".
Dans son business plan, Mutares prévoit jusqu'à 733 suppressions d'emplois sur 3.500 (4.000 en comptant les magasins franchisés), ainsi que la fermeture de 19 magasins sur 124 et trois usines sur dix, selon les syndicats.
"On ne fera pas l'économie d'une restructuration", concède Christophe Pace, de la CFE-CGC, mais "le programme de Mutares n'est pas du tout convainquant".
Les organisations syndicales craignent une liquidation du groupe à l'horizon 2024 et demandent donc "une concertation" pour que Saint-Gobain "révise sa position".
"On ne pourra pas faire ce projet sans l'accord des salariés, sinon Lapeyre disparaitra dans les trois ans", a ajouté Christophe Pace, demandant à Saint-Gobain d'examiner à nouveau les trois offres de reprise déposées en plus de celle de Mutares.
Les syndicats ont lancé de multiples recours en justice pour ralentir la vente et obtenir des documents relatifs à l'opération de cession de la part de Saint-Gobain.
Dans une décision rendue début février, le tribunal judiciaire de Val-de-Briey (Meurthe-et-Moselle)lui a ordonné de transmettre ces documents "dans leur intégralité" au CSE de Azur, une filiale de Lapeyre.
Ils doivent être communiqués début avril. "Là, on a déjà gagné six mois", s'est réjoui Hervé Grillon, délégué syndical CGT, qui a lancé d'autres procédures judiciaires pour contester le fait que les salariés de Lapeyre ne se voient pas offrir de reclassement au sein du groupe Saint-Gobain.
Jérôme Brière, représentant un collectif de salariés qui avait également présenté une offre de reprise, en appelle lui à une intervention du gouvernement.
"Ils ont su bloquer la vente de Carrefour, là on est sur un fonds d'investissement allemand, on veut qu'ils le refassent", a-t-il demandé.
Créé en 1931, Lapeyre distribue une gamme de produits d'aménagement de la maison (fenêtres, portes, cuisines, salles de bain, rangements...) pour les professionnels et les particuliers.
agu/bfa/pb
Fonderie de Bretagne: amers, les salariés se sentent "trahis" par Renault #
"Abandon", trahison", dénoncent les banderoles. Des salariés amers et des centaines de manifestants se sont rassemblés dans une marée de drapeaux rouges mardi matin devant la Fonderie de Bretagne, mise en vente par le groupe Renault.
Sous un grand ciel bleu, la marée de drapeaux rouges, portés par des syndicalistes CGT, des salariés d'autres usines Renault, des dockers de Lorient ou des militants communistes, a envahi le vaste parking de l'usine dans la banlieue de Lorient.
La chanson des Têtes Raides, crachée par la sono, est gaie. Mais elle ne parvient pas à remonter le moral des métallos bretons, plombés par l'annonce de la mise en vente de leur usine le 11 mars.
"Le calendrier fait peur", marmonne Yannick, barbe grise et visage rond. Le processus de vente doit se terminer en août, quand la fonderie sera fermée et les fours éteints.
"C'est une trahison à tous les niveaux. De Renault et des pouvoirs publics qui ont accompagné cette mascarade de revue stratégique", dénonce Maël Le Goff, délégué CGT de l'usine de 350 salariés.
Installée près de Lorient depuis 1965, la Fonderie de Bretagne avait été revendue par Renault en 1999 avant une reprise en 2009. A l'été 2020, le constructeur a demandé une revue stratégique qui a conclu que le site devait diversifier ses activités et poursuivre la réduction de ses coûts de production.
"C'est Renault qui nous a dit d'arrêter la diversification et maintenant ils veulent qu'on y revienne", ironise Cédric, chef de projet de 42 ans.
Comme lui, de nombreux cadres ont rejoint ce rassemblement organisé par la CGT. "On a donné énormément après l'incendie de l'usine en 2019. On a été présents même pendant le Covid. Et maintenant, on nous dit que c'est fini", se désole Régis, 43 ans, responsable du bureau d'études.
"Ils nous coupent l'herbe sous le pied", approuve Jimmy, chargé d'affaires de 44 ans. "C'est Renault qui nous enlève des volumes et nous empêche de revenir à l'équilibre".
Comme lui, tous ont une famille, des enfants. Certains sont même venus récemment d'autres usines Renault pour travailler à Caudan. Amers, ils soulignent tous que les objectifs de performance fixés par Renault ont pourtant été "atteints ou dépassés" l'an dernier. "Renault doit rester l'entreprise des voitures à vivre, pas des voitures à détruire l'emploi en France", lâche Jimmy.
"On a l'impression que la fonderie est en train de disparaître en France, comme l'industrie textile il y a bien longtemps", regrette Alain, 56 ans, salarié des Fonderies du Poitou, dans la Vienne, elles aussi en difficulté. "Fondeurs, pas chômeurs", clame un autocollant sur sa chasuble.
"Ils ont tous leur vie de famille, leur maison à payer", remarque Anne-Laure Vély, 27 ans, vêtue d'une chasuble rose marquée "Soignants avec la FDB". "Ils vont faire quoi tous ces gens? Ils ne demandent qu'à bosser", lance la petite-fille de fondeur.
Outre les syndicalistes, deux députés ont fait le déplacement "par solidarité" avec les salariés de Caudan. Le député LFI de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière, voit dans la lutte des fondeurs bretons un "combat national".
"Les leçons qui ont été tirées de la crise du Covid, y compris par le gouvernement, étaient de dire qu'il fallait réindustrialiser le pays (...) En réalité, tout ceci n'était que de l'esbroufe", lance-t-il. "De l'argent public a été donné à Renault sans condition de maintien de l'emploi (...) Ceux qui licencient doivent rendre l'argent!"
Pour traverser la crise, le groupe Renault a eu droit à un prêt bancaire de cinq milliards d'euros garanti par l'État.
"Un pays sans industrie est un pays sans avenir", lancee le député du Nord Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. "Nous placerons cette usine sous la protection de la République", promet-il.
Peu après midi, les prises de parole s'achèvent. "Ce n'est que la première journée! On ne lâche rien", lance Maël le Goff, en décomptant 2.000 manifestants et "98% de grévistes".
"Ne laissons pas les chacals brouter nos idéals", continuent à scander les Têtes Raides alors que la foule se disperse.
aag/gvy/tes
Rassemblement de soutien à la Fonderie de Bretagne mise en vente par Renault #
Des centaines de personnes, 2.000 selon la CGT, se sont rassemblées mardi matin à Caudan (Morbihan) devant la Fonderie de Bretagne dont les salariés sont en grève après la mise en vente de l'usine par le groupe Renault.
"Le vent de la colère monte et il est rassembleur. Les salariés, échaudés, ne se laisseront pas faire!", a lancé au micro et sous les applaudissements Maël Le Goff, délégué CGT de cette usine de 350 salariés.
Fonderies du Poitou, Renault Cléon (Seine-Maritime) ou Renault Le Mans, dockers de Lorient... Salariés du groupe automobile, syndiqués CGT, Sud ou simples militants du parti communiste étaient venus d'un peu partout pour soutenir les métallos de Caudan.
"C'est un combat national qui s'engage car (...) ce qui se passe ici est inacceptable!", a estimé à la tribune le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, venu "par solidarité".
"Les leçons qui ont été tirées de la crise du Covid, y compris par le gouvernement, étaient de dire qu'il fallait réindustrialiser le pays (...) En réalité, tout ceci n'était que de l'esbroufe", a-t-il lancé. "De l'argent public a été donné à Renault sans condition de maintien de l'emploi (...) Ceux qui licencient doivent rendre l'argent!"
"Un pays sans industrie est un pays sans avenir", a abondé le député du Nord Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. "Nous placerons cette usine sous la protection de la République", a-t-il promis.
Installée près de Lorient, à Caudan, depuis 1965, la Fonderie de Bretagne fabrique des bras de suspension, des collecteurs et coudes d'échappement, ainsi que des différentiels de boîte de vitesse.
Renault avait déjà revendu la Fonderie en 1999 à Teksid-Fiat, avant de la reprendre en 2009. La direction du groupe a indiqué le 11 mars au Comité social et économique (CSE) de l'usine qu'elle cherchait un repreneur.
aag/mas/sp