Logo

Recyclage de papier: trois pré-offres de rachat du dernier site français #

4/2/2021, 3:41 PM
Rouen, FRA

Le dernier site de recyclage de papier en France, qui a cessé son activité près de Rouen en 2020, fait l'objet de trois offres de reprise pour l'heure non engageantes, déposées auprès du propriétaire, le finlandais UPM, a-t-on appris vendredi auprès de salariés et de Bercy.

"Il y a trois candidats en lice, des offres non engageantes mais industrielles, sérieuses, documentées et structurées", a affirmé à l'AFP Arnaud Dauxerre représentant SE du collège cadre au CSE de ce site baptisé la Chapelle Darblay et situé à Grand-Couronne.

Ces offres "sont déposées auprès d'UPM", a ajouté, à ses côtés, Julien Sénécal, secrétaire CGT du CSE. Ces représentants du personnel font partie des cinq derniers salariés du site, après le licenciement de 228 personnes en 2020. Un accord avait été conclu pour préserver l'outil industriel (site, maintenance et machines) jusqu'en juin 2021.

MM. Dauxerre et Sénécal s'exprimaient après un rendez-vous téléphonique avec Bercy jeudi. Interrogé par l'AFP, le ministère a confirmé l'existence de trois offres sous forme de lettre d'intention et qui donc demandent à être confirmées.

Interrogée par l'AFP, UPM a confirmé avoir "des discussions depuis 18 mois avec de possibles acquéreurs potentiels". "Les discussions se poursuivent avec plusieurs entreprises. Nous ne pouvons malheureusement pas communiquer sur les détails", a ajouté le groupe.

Selon MM. Dauxerre et Sénécal, ce sont des industriels qui proposent des projets papetiers. Le nombre de salariés proposés dépend des applications papiers envisagées, de l'emballage à la production d'isolants, précise M. Dauxerre.

Les trois entreprises ont été "auditionnées par Bercy", ont-ils assuré. Deux de ces offres sont le fruit des recherches de représentants des salariés pour sauver le site, selon la CGT.

Selon une source proche du conseil régional de Normandie, une des offres émane du groupe belge VPK qui mettrait 110 millions sur la table. Autre proposition, un financier, un cartonnier français et une entreprise de ouate, proposent eux d'injecter 168 millions d'euros, selon la même source.

"La valeur du terrain est évaluée autour de 10 millions d'euros. Ce qui coûte cher, c'est le coût d'adaptation des machines", a ajouté la source proche du conseil régional.

Le 10 mars, 67 élus, dont le maire ex-LR du Havre Edouard Philippe et la maire PS de Paris Anne Hidalgo, ont signé un appel à relancer ce site dont la fermeture définitive "pousserait de très nombreuses collectivités à enfouir ou brûler le papier déchet au lieu de le recycler, ou bien à l'envoyer en Belgique ou en Allemagne !".

cor-boc-clc/db/eb

UPM

permalink
APR 2

Contre la future PAC, des agriculteurs ont sorti leurs tracteurs dans le nord de la France #

4/2/2021, 3:13 PM
Saint-Arnoult-en-Yvelines, FRA

Patates pourries déversées au Havre, opérations escargots en Ile-de-France: des agriculteurs ont manifesté vendredi avec leurs tracteurs et occasionné ça et là des bouchons, pour adresser un "avertissement" au gouvernement contre un verdissement jugé excessif des futures aides européennes.

Selon la section du grand bassin parisien du premier syndicat agricole français, la FNSEA, à l'origine de l'appel à manifester, 5.000 agriculteurs se sont mobilisés dans douze départements, d'une partie de la Normandie à une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l'Ile-de-France et les Hauts-de-France, lors d'une action qui a démarré à l'aube pour s'achever vers 15H00.

Des convois de tracteurs ont occasionné des embouteillages sur plusieurs axes franciliens et au-delà, sans toutefois paralyser le trafic en cette journée de grands départs. Le réseau autoroutier Sanef a signalé des perturbations sur l'A13, qui relie Paris à Caen, qui ont duré une bonne partie de la matinée, selon des alertes sur Twitter.

Dans le viseur des manifestants, la mise en place d'éco-régimes ("eco-schemes") dans la future politique agricole commune européenne (PAC), un financement qui sera conditionné à des pratiques plus respectueuses de l'environnement, par exemple avec du bio.

Des représentants des manifestants ont profité d'un déplacement du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie dans le Loiret pour exprimer leurs doléances pendant plus de deux heures, selon un syndicaliste.

"On ne peut qu'être satisfait de cet échange mais on lui a rappelé qu'il fallait des actes", a déclaré à l'AFP Florent Leprêtre, président de la FNSEA Centre Val de Loire.

"Ce matin on a eu une grande discussion de travail" pour "voir comment la nouvelle politique agricole commune peut les accompagner", a déclaré M. Denormandie à Orléans, rappelant que rien n'était tranché concernant la répartition de ces aides.

"Il y a une pression que mettent les agriculteurs, parce que c'est très sensible, ce sujet", a ajouté son collègue aux Affaires européennes Clément Beaune sur BFMTV, promettant que les règles seront les mêmes pour l'ensemble des agriculteurs européens.

Le détail de la future PAC, qui entrera en vigueur en 2023, est toujours en train d'être négocié à Bruxelles.

Derrière le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, une ribambelle de tracteurs se sont garés vers 06H00 autour d'un petit rond-point, pour bloquer les axes menant à Orléans, Etampes ou encore Chartres.

Une trentaine d'agriculteurs ont agrémenté leurs tracteurs de quelques pancartes au style direct: "Macron, veux-tu encore de tes paysans?"

"On veut lancer un avertissement à Emmanuel Macron", explique Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien.

En fin de matinée, une trentaine de tracteurs ont mené une opération escargot sur le périphérique de Caen, selon Bison Futé.

Au Havre, une petite trentaine d'agriculteurs à bord de 18 tracteurs ont déversé onze bennes de déchets (souches d'arbres, pneus, betteraves pourries, patates pourries) devant la sous-préfecture, d'après un responsable de la police.

- Monde agricole divisé -

A Lille, une trentaine de tracteurs ont été parqués autour de la préfecture, où une délégation a été reçue.

La réforme qui se dessine équivaudrait à "180 millions d'euros en moins par an pour les Hauts-de-France" en aides européennes, estime le président de la FDSEA Nord, Laurent Verhaeghe, pour qui "le risque serait de nous faire payer la transition écologique".

Amaury Babault, 31 ans, qui produit blé, orge et colza sur son exploitation de 150 hectares à Ablis (Yvelines), représente la "sixième génération" d'agriculteurs de sa famille. Il "en espère une septième, si M. Macron veut bien encore des agriculteurs dans quelques années".

Mais il calcule que s'il perd "80 euros par hectare" d'aides de la PAC, ce sera 12.000 euros en moins chaque année dans son exploitation.

La mobilisation de vendredi n'a toutefois pas l'unanimité dans le monde agricole.

Pour la Confédération paysanne, "les producteurs de grandes cultures de la FNSEA, gros bénéficiaires des aides européennes, mettent une pression indécente sur l'exécutif pour que rien de change".

Le syndicat est membre, avec une quarantaine d'autres organisations, de la plateforme Pour une autre PAC, qui milite pour une politique plus verte et dénonce dans un communiqué une "tentative d'affaiblissement dramatique de l'ambition de la réforme de la PAC et s'inquiète de l'écho que pourrait trouver leur démarche dans les décisions gouvernementales imminentes sur ce dossier".

bur-ola-clc-myl/ngu/ico/pb

permalink
APR 2

OPA de Veolia: l'AMF rappelle à l'ordre Suez #

4/2/2021, 2:11 PM
Paris, FRA

La stratégie de Suez pour contrer l'OPA de Veolia "porte atteinte" à plusieurs principes de fonctionnement des marchés, dont l'obligation de transparence et de loyauté dans les transactions, a estimé vendredi l'Autorité des marchés financiers (AMF).

"La recherche d'une solution négociée entre les parties est tout à fait légitime mais elle doit respecter les principes de transparence et d'intégrité du marché, de loyauté dans les transactions et la compétition, ainsi que du libre jeu des offres et de leurs surenchères", souligne l'AMF, dans ce rappel des règles sans autre conséquence dans l'immédiat.

Mais pour Suez, la prise de position de l'AMF est "incompréhensible, favorisant une nouvelle fois Veolia", a estimé le groupe.

L'AMF, dans son communiqué, pointe la décision de Suez d'activer une fondation de droit néerlandais, créée pour chapeauter ses actifs Eau France et en empêcher la cession.

Suez s'est engagé à désactiver cette structure si Veolia relevait son offre d'achat à 22,50 euros l'action (au lieu de 18 euros aujourd'hui), ou transférait une part importante d'actifs au consortium de fonds Ardian et GIP, partenaires de Suez. "De telles conditions posées par Suez ne sont susceptibles de permettre la désactivation de la fondation que dans des cas limitatifs et contraints", souligne l'AMF.

L'AMF évoque aussi l'annonce par Ardian-GIP selon laquelle, "le consortium pourrait considérer le dépôt d'une offre publique sur l'intégralité du capital de Suez", à 20 euros l'action.

"Une telle information diffusée, alors que Suez est en période d'offre, ne contribue pas à la bonne information des investisseurs", déplore l'AMF.

"L'AMF considère (...) que les modifications que la société Suez a apportées au dispositif de la fondation de droit néerlandais, combinées au soutien à la proposition du consortium Ardian-GIP négociée par le conseil d'administration, portent atteinte à ces règles et principes directeurs que l'AMF a pour mission de faire respecter", conclut l'Autorité.

Mais pour Suez cette déclaration "intervient au terme d'un processus décisionnel inacceptable car ne respectant pas les droits les plus élémentaires de Suez et de ses parties prenantes".

"Elle repose sur une analyse gravement erronée de la situation et s'inscrit de surcroît en totale contradiction avec la Loi Florange qui autorise la mise en oeuvre de mesures de défense conformes à l'intérêt social contre une offre publique hostile", ajoute le groupe, qui juge qu'il "respecte strictement les dispositions légales en vigueur".

- Assemblée générale à venir -

Le groupe de traitement de l'eau et des déchets tente d'échapper à son rival Veolia, qui a déjà acquis 29,9% de ses parts auprès d'Engie et déposé une OPA hostile sur les actions restantes.

Veolia propose de maintenir un Suez France, dont il céderait tous les actifs nationaux au fonds Méridiam. Mais cette solution ne satisfait pas la direction de Suez, qui cherche, avec Ardian et GIP, à conserver les activités "Eau et Technologie" à l'international.

Quand Veolia vante la construction d'"un grand champion mondial" du secteur, Suez met en avant le besoin d'"agilité" des entreprises et son propre plan stratégique de développement.

Suez a donné à Veolia jusqu'au 20 avril pour trouver un accord à partir de ses propositions, et dans l'intervalle poursuit les cessions/acquisitions prévues dans le cadre de sa stratégie à 2030.

Suez a ainsi annoncé jeudi, dans une information réglementée sur son site internet, être parvenu à un accord préliminaire avec l'australien Cleanaway pour lui céder des actifs dans les déchets en Australie.

Veolia a de son côté mis en garde contre des ventes d'activités stratégiques, accusant la direction de Suez de vouloir dépecer le groupe, et a déposé un recours au tribunal de commerce de Nanterre contre de telles cessions. Une audience est prévue mardi.

Faute d'accord à l'amiable, il devrait revenir aux actionnaires de Suez d'arbitrer le duel, à la prochaine assemblée générale, attendue d'ici la fin juin.

cho/ico/eb

VEOLIA ENVIRONNEMENT

Suez

permalink
APR 2

RATP: rassemblement CGT contre la répression syndicale et la concurrence #

4/2/2021, 1:57 PM
Paris, FRA

Une centaine de personnes, rassemblées à l'appel de la CGT-RATP, ont protesté vendredi, devant un dépôt d'autobus de la régie à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), contre la répression syndicale et l'ouverture à la concurrence, a constaté une journaliste de l'AFP.

L'un des élus CGT de ce centre-bus, Alexandre El Gamal, est menacé de licenciement par la RATP, qui l'accuse notamment de blocages de ce dépôt pendant la grève contre la réforme des retraites de l'hiver 2019-2020. En novembre dernier, l'inspection du travail avait refusé d'autoriser la révocation de ce syndicaliste, mais la régie avait ensuite déposé un recours.

"La date limite pour la décision du ministère du Travail sur le recours est le 22 mai", a indiqué M. El Gamal à l'AFP. À côté des agents RATP venus le soutenir vendredi se trouvaient des salariés de Sanofi ou Monoprix, des fonctionnaires territoriaux, des militants de Solidaires-RATP et des personnalités politiques.

Actuellement, "le climat est délétère et anxiogène au dépôt de Vitry. On ne comprend pas cet acharnement sur Alexandre, syndicaliste mais pas voyou", a dénoncé auprès de l'AFP Fabien Cormier, représentant syndical CGT-RATP.

Ce rassemblement coïncidait avec une journée nationale d'action organisée par la CGT dans les transports urbains et interurbains, notamment pour réclamer des hausses de salaires, s'opposer à la concurrence dans ce secteur et protester contre la répression syndicale. À la RATP, l'appel à la grève de la CGT "n'a pas eu d'impact sur le trafic", a-t-on appris auprès de la direction.

Parmi les manifestants à Vitry-sur-Seine, Aurélia est "venue pour soutenir Alex". Conductrice de bus, c'est sa "16e année à la RATP", précise à l'AFP cette militante CGT au visage recouvert d'un masque portant l'inscription "justice pour Alexandre".

"On se bat aussi contre l'ouverture à la concurrence et la reprise de la vente des tickets à bord des bus, où les plexiglas de protection ont été enlevés", ajoute-t-elle. "Complètement inquiète" à cause de la prochaine ouverture à la concurrence du réseau autobus de la régie (à partir du 1er janvier 2025), cette mère de famille appréhende "une détérioration des conditions de travail". "C'est la destruction de tous nos acquis, on va travailler plus longtemps et on ne sait pas qui sera notre employeur. Même pour les usagers, ça va être une catastrophe", car "actuellement, dans les transports privés, il n'y a pas la même qualité de service", affirme-t-elle.

er/cel/bow

permalink
APR 2

Contre la future PAC, des agriculteurs mobilisés dans le nord de la France #

4/2/2021, 12:56 PM
Saint-Arnoult-en-Yvelines, FRA

Patates pourries déversées devant la sous-préfecture du Havre, opérations escargots sur des grands axes franciliens: plusieurs milliers d'agriculteurs, selon les organisateurs, ont manifesté vendredi pour adresser un "avertissement" au gouvernement contre une réforme des aides européennes, dont le verdissement les pénaliserait financièrement.

Selon la FNSEA Grand bassin parisien - la section du premier syndicat agricole français qui était à l'origine de l'appel à manifester, 5.000 agriculteurs étaient mobilisés sur douze départements, d'une partie de la Normandie à une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l'Ile-de-France et les Hauts-de-France.

Dans le viseur des manifestants, la mise en place d'éco-régimes ("eco-schemes") dans la future politique agricole commune européenne (PAC), un financement qui sera conditionné à des pratiques plus respectueuses de l'environnement, et qui laisserait selon eux trop d'agriculteurs au bord de la route.

Des représentants des manifestants ont profité d'un déplacement du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie dans le Loiret pour lui faire part de leurs doléances.

"Il entend et il est dans la concertation. On ne peut qu'être satisfait de cet échange mais on lui a rappelé qu'il fallait des actes", a déclaré à l'AFP Florent Leprêtre, président de la FNSEA Centre Val de Loire, au terme d'"un temps d'échange de plus de deux heures".

"Ce matin on a eu une grande discussion de travail (...) avec l'ensemble des acteurs du monde agricole" pour "voir comment la nouvelle politique agricole commune peut les accompagner", a déclaré M. Denormandie lors d'un point presse à Orléans.

"Il faut évidemment que cette nouvelle politique agricole commune soit accessible, c'est mon engagement", a-t-il affirmé, rappelant rien n'était tranché concernant la répartition de ces aides.

Le détail de la future PAC, qui entrera en vigueur en 2023, est toujours en train d'être négocié à Bruxelles.

Derrière le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, une ribambelle de tracteurs se sont garés vers 06H00 autour d'un petit rond-point, pour bloquer les axes stratégiques menant à Orléans, Etampes ou encore Chartres.

Une trentaine d'agriculteurs ont agrémenté leurs tracteurs de quelques pancartes au style direct : "Macron, veux-tu encore de tes paysans?"

"On veut lancer un avertissement à Emmanuel Macron" dont "on ne partage pas la vision" de la réforme de la PAC, explique Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien.

Des bouchons ont été rapportés sur plusieurs axes franciliens et au-delà. Le réseau autoroutier Sanef a ainsi signalé des perturbations sur l'A13, qui relie Paris à Caen.

En fin de matinée, une trentaine de tracteurs ont aussi mené une opération escargot sur le périphérique de Caen, selon Bison Futé.

Au Havre, une petite trentaine d'agriculteurs à bord de 18 tracteurs ont déversé 11 bennes de déchets (souches d'arbres, pneus, betteraves pourries, patates pourries) devant la sous-préfecture, d'après un responsable de la police.

- Monde agricole divisé -

A Lille, une trentaine de tracteurs ont été parqués autour de la préfecture, où une délégation a été reçue. L'action était rythmée par les retentissantes déflagrations d'un effaroucheur à volatiles, a constaté une journaliste de l'AFP.

La réforme qui se dessine équivaudrait à "180 millions d'euros en moins par an pour les Hauts-de-France" en aides de la PAC, estime le président de la FDSEA Nord, Laurent Verhaeghe, pour qui "le risque serait de nous faire payer la transition écologique".

Amaury Babault, 31 ans, qui produit blé, orge et colza sur son exploitation de 150 hectares à Ablis (Yvelines), représente la "sixième génération" d'agriculteurs de sa famille. Il "en espère une septième, si M. Macron veut bien encore des agriculteurs dans quelques années".

Mais il calcule que s'il perd "80 euros par hectare" d'aides de la PAC, ce sera 12.000 euros en moins chaque année dans son exploitation.

La mobilisation de vendredi ne fait toutefois pas l'unanimité dans le monde agricole.

Pour la Confédération paysanne, "les producteurs de grandes cultures de la FNSEA, gros bénéficiaires des aides européennes, mettent une pression indécente sur l'exécutif pour que rien de change".

Le syndicat est membre, avec une quarantaine d'autres organisations, de la plateforme Pour une autre PAC, qui milite pour une politique plus verte et dénonce dans un communiqué une "tentative d'affaiblissement dramatique de l'ambition de la réforme de la PAC et s'inquiète de l'écho que pourrait trouver leur démarche dans les décisions gouvernementales imminentes sur ce dossier".

bur-ola-clc-myl/ngu/soe/pb

permalink
APR 2

France: trois personnes dont un artiste bélarusse interpellées devant l'Élysée avec un tissu enflammé #

4/2/2021, 11:24 AM
Paris, FRA

Trois personnes, dont un artiste bélarusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont été interpellées devant la présidence de la République en France, puis placées en garde à vue jeudi, pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Les trois personnes ont été placées en garde à vue pour "violences volontaires avec arme", a précisé à l'AFP le parquet de Paris, confirmant une information des journaux Le Point et Le Figaro.

Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, "un homme s'est présenté jeudi soir devant l'Élysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide (identifié comme n'étant pas un hydrocarbure) et une pièce de tissu préalablement enflammée."

"Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol", a précisé la même source.

Selon une source proche du dossier, il s'agit d'un Bélarusse de 33 ans.

Le Point indique qu'il s'agit de l'artiste Alexei Kuzmich.

Sur son compte Instagram, l'artiste assure dans une publication intitulée "Lettre à Macron. Président. France" être venu "accomplir une révolution", dans un pays qui "fraie aujourd'hui avec le fascisme".

L'artiste compare le président français à Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis 2020 qu'il tente d'affaiblir par des arrestations massives, des violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.

Les deux autres personnes, un homme et une femme, également en garde à vue, "prenaient des photographies et des vidéos de la scène", a précisé le parquet de Paris.

L'homme prenant des photographies a été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, a ajouté le parquet.

L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.

alh-mk-gd/pga/vk/dlm

permalink
APR 2

France: trois personnes dont un artiste biélorusse interpellées devant l'Élysée avec un tissu enflammé #

4/2/2021, 11:14 AM
Paris, FRA

Trois personnes, dont un artiste biélorusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont été interpellées devant la présidence de la République en France, puis placées en garde à vue jeudi, pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Les trois personnes ont été placées en garde à vue pour "violences volontaires avec arme", a précisé à l'AFP le parquet de Paris, confirmant une information des journaux Le Point et Le Figaro.

Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, "un homme s'est présenté jeudi soir devant l'Élysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide (identifié comme n'étant pas un hydrocarbure) et une pièce de tissu préalablement enflammée."

"Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol", a précisé la même source.

Selon une source proche du dossier, il s'agit d'un Biélorusse de 33 ans.

Le Point indique qu'il s'agit de l'artiste Alexei Kuzmich.

Sur son compte Instagram, l'artiste assure dans une publication intitulée "Lettre à Macron. Président. France" être venu "accomplir une révolution", dans un pays qui "fraie aujourd'hui avec le fascisme".

L'artiste compare le président français à Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis 2020 qu'il tente d'affaiblir par des arrestations massives, des violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.

Les deux autres personnes, un homme et une femme, également en garde à vue, "prenaient des photographies et des vidéos de la scène", a précisé le parquet de Paris.

L'homme prenant des photographies a été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, a ajouté le parquet.

L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.

alh-mk-gd/pga/vk/dlm

permalink
APR 2

Trois personnes dont un artiste biélorusse interpellées devant l'Élysée avec un tissu enflammé #

4/2/2021, 11:08 AM
Paris, FRA

Trois personnes, dont un artiste biélorusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont été interpellées devant l'Élysée puis placées en garde à vue jeudi, pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Les trois personnes ont été placées en garde à vue pour "violences volontaires avec arme", a précisé à l'AFP le parquet de Paris, confirmant une information du Point et du Figaro.

Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, "un homme s'est présenté jeudi soir devant l'Élysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide (identifié comme n'étant pas un hydrocarbure) et une pièce de tissu préalablement enflammée."

"Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol", a précisé la même source.

Selon une source proche du dossier, il s'agit d'un Biélorusse de 33 ans.

Le Point indique qu'il s'agit de l'artiste Alexei Kuzmich.

Sur son compte Instagram l'artiste assure dans une publication intitulée "Lettre à Macron. Président. France" être venu "accomplir une révolution", dans un pays qui "fraie aujourd'hui avec le fascisme".

L'artiste compare le président français à Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis 2020 qu'il tente d'affaiblir par des arrestations massives, des violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.

Les deux autres personnes, un homme et une femme, également en garde à vue "prenaient des photographies et des vidéos de la scène", a précisé le parquet de Paris.

L'homme prenant des photographies a été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P), a ajouté le parquet.

L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.

alh-mk-gd/pga/vk

permalink
APR 2

Trois personnes dont un artiste biélorusse interpellés devant l'Élysée avec un tissu enflammé #

4/2/2021, 10:58 AM
Paris, FRA

Trois personnes, dont un artiste biélorusse qui détenait une bouteille avec un tissu préalablement enflammé sur lui, ont été interpellés devant l'Élysée puis placés en garde à vue jeudi, pour une action présentée comme politico-artistique, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Les trois hommes ont été placés en garde à vue pour "violences volontaires avec arme", a précisé à l'AFP le parquet de Paris, confirmant une information du Point et du Figaro.

Selon les premiers éléments de l'enquête dévoilés par le ministère public, "un homme s'est présenté jeudi soir devant l'Élysée en tenant à la main une bouteille contenant un liquide (identifié comme n'étant pas un hydrocarbure) et une pièce de tissu préalablement enflammée."

"Devant la présence policière, il a jeté sa bouteille en direction du sol", a précisé la même source.

Selon une source proche du dossier, il s'agit d'un Biélorusse de 33 ans.

Le Point indique qu'il s'agit de l'artiste Alexei Kuzmich.

Sur son compte Instagram l'artiste assure dans une publication intitulée "Lettre à Macron. Président. France" être venu "accomplir une révolution", dans un pays qui "fraie aujourd'hui avec le fascisme".

L'artiste compare le président français à Alexandre Loukachenko, qui fait l'objet d'un grand mouvement de contestation depuis 2020 qu'il tente d'affaiblir par des arrestations massives, des violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber.

Les deux autres personnes, un homme et une femme, également en garde à vue "prenaient des photographies et des vidéos de la scène", a précisé le parquet de Paris.

L'homme prenant des photographies a été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P), a ajouté le parquet.

L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.

alh-mk-gd/pga/vk

permalink
APR 2

Contre la future PAC, des agriculteurs mobilisés dans la moitié nord de la France #

4/2/2021, 9:59 AM
Saint-Arnoult-en-Yvelines, FRA

Patates pourries déversées devant la sous-préfecture du Havre, opérations escargots sur des grands axes franciliens: plusieurs milliers d'agriculteurs, selon les organisateurs, manifestaient vendredi pour adresser un "avertissement" au gouvernement contre une réforme des aides européennes, dont le verdissement les pénaliserait financièrement.

Derrière le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, une ribambelle de tracteurs se sont garés vers 06H00 autour d'un petit rond-point, pour bloquer les axes stratégiques menant à Orléans, Etampes ou encore Chartres.

Les agriculteurs - au nombre d'une trentaine - ont agrémenté leurs tracteurs de quelques pancartes au style direct : "Macron, veux-tu encore de tes paysans?"

"On veut lancer un avertissement à Emmanuel Macron" dont "on ne partage pas la vision" de la réforme de la politique agricole commune européenne (PAC), explique Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien, sur le rond-point.

Selon lui, 5.000 agriculteurs étaient mobilisés au total dans cette opération organisée sur douze départements, d'une partie de la Normandie à une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l'Ile-de-France et les Hauts-de-France.

"Tout le monde n'est pas parti en tracteur, il y a différentes formes de mobilisations", a précisé une porte-parole de la FRSEA Ile-de-France. "Beaucoup sont en rendez-vous avec leurs parlementaires ou avec les préfets, et certains se sont déplacés en voiture pour rejoindre les convois ou les accompagner."

Au Havre, selon un responsable de la police, 25 à 30 agriculteurs à bord de 18 tracteurs ont déversé 11 bennes de déchets (souches d'arbres, pneus, betteraves pourries, patates pourries) devant la sous-préfecture.

A Lille, une trentaine de tracteurs ont été parqués autour de la préfecture, où une délégation a été reçue. L'action était rythmée par les retentissantes déflagrations d'un effaroucheur à volatiles, a constaté une journaliste de l'AFP.

La réforme envisagée équivaudrait à "180 millions d'euros en moins par an pour les Hauts-de-France" d'aides de la PAC, a calculé le président de la FDSEA Nord, Laurent Verhaeghe, pour qui "le risque serait de nous faire payer la transition écologique".

Les tracteurs ont commencé à quitter les lieux à 11H00.

Des bouchons étaient rapportés sur plusieurs axes franciliens et au-delà. Le réseau autoroutier Sanef signalait ainsi des perturbations sur l'A13, qui relie Paris à Caen.

- Rendez-vous demandé -

Les manifestants craignent que les orientations de la future PAC, en négociation à Bruxelles, laissent trop d'agriculteurs au bord de la route. Elle prévoit notamment la mise en place d'éco-régimes ("eco-schemes"), un financement conditionné à des pratiques plus respectueuses de l'environnement.

Amaury Babault, 31 ans, qui produit blé, orge et colza sur son exploitation de 150 hectares à Ablis (Yvelines), représente la "sixième génération" d'agriculteurs de sa famille. Il "en espère une septième, si M. Macron veut bien encore des agriculteurs dans quelques années".

Mais il calcule que s'il perd "80 euros par hectare" d'aides de la PAC, ce sera 12.000 euros en moins chaque année dans son exploitation.

Les manifestants attendent "d'être reçus par le ministre de l'Agriculture [Julien Denormandie] au moins, voire Macron", prévient David Vallée, président de la section de Saint-Arnoult/Dourdan, qui peste contre une réforme "inacceptable" d'une "complexité sans nom".

"Si on n'est pas reçu, on ira monter sur Paris", là "où se trouvent les gens qui décident", alerte-t-il.

Les manifestations sont organisées au moment où des Franciliens pourraient prendre la route pour profiter du week-end de Pâques afin de se mettre au vert après le durcissement des contraintes annoncées pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Mais le but affiché n'était pas de bloquer les routes toute la journée.

La plateforme Pour une autre PAC, qui milite pour une politique plus verte et rassemble une quarantaine d'organisations (des ONG et associations défendant l'environnement, mais aussi les petits exploitants, les droits des animaux ou les consommateurs) a de son côté "fait part de sa très vive opposition aux revendications exprimées par cette partie de la profession agricole".

Dans un communiqué, elle "dénonce leur tentative d'affaiblissement dramatique de l'ambition de la réforme de la PAC et s'inquiète de l'écho que pourrait trouver leur démarche dans les décisions gouvernementales imminentes sur ce dossier".

bur-ola-clc-myl/ngu/soe/shu

permalink
APR 2

Contre la future PAC, tracteurs et agriculteurs mobilisés en Ile-de-France et alentour #

4/2/2021, 8:15 AM
Paris, FRA

Des centaines d'agriculteurs d'Ile-de-France et alentour ont sorti les tracteurs vendredi matin pour adresser un "avertissement" au gouvernement contre une réforme des aides européennes, dont le verdissement les pénaliserait financièrement.

Derrière le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, une ribambelle de tracteurs étaient disposés vers 06H00 autour d'un petit rond-point, pour bloquer les axes stratégiques menant à Orléans, Etampes ou encore Chartres.

La petite trentaine d'agriculteurs ont agrémenté leurs tracteurs de quelques pancartes au style direct : "Macron, veux-tu encore de tes paysans?"

"On veut lancer un avertissement à Emmanuel Macron" dont "on ne partage pas la vision" de la réforme de la politique agricole commune européenne (PAC), explique Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien, sur le rond-point.

Il a affirmé à l'AFP que 5.000 agriculteurs étaient mobilisés vers 09H00 dans cette opération organisée sur douze départements, d'une partie de la Normandie à une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l'Ile-de-France et les Hauts-de-France.

"Tout le monde n'est pas parti en tracteur, il y a différentes formes de mobilisations", a précisé une porte-parole de la FRSEA Ile-de-France. "Beaucoup sont en rendez-vous avec leurs parlementaires ou avec les préfets, et certains se sont déplacés en voiture pour rejoindre les convois ou les accompagner."

Selon la gendarmerie, vers 07H00, une soixantaine de tracteurs convergeaient vers Paris depuis l'Essonne, les Yvelines et le Val-d'Oise. A Thillois (Marne), 37 tracteurs étaient rassemblés sur des ronds-points. En Seine-Maritime, à Saint-Aubin-le-Cauf, 25 tracteurs annonçaient vouloir converger vers Dieppe.

Ils craignent que les orientations de la future PAC, en négociation à Bruxelles, laissent trop d'agriculteurs au bord de la route. Elle prévoit notamment la mise en place d'éco-régimes ("eco-schemes"), une nouvelle source de financement conditionnée à des pratiques plus respectueuses de l'environnement.

Amaury Babault, 31 ans, qui produit blé, orge et colza sur son exploitation d'Ablis (Yvelines) de 150 hectares, représente la "sixième génération" d'agriculteurs de sa famille. Il "en espère une septième, si M. Macron veut bien encore des agriculteurs dans quelques années".

Mais il calcule que s'il perd "80 euros par hectare" d'aides la PAC, ce seront 12.000 euros en moins chaque année dans son exploitation, de quoi "mettre en danger les exploitations".

- Rendez-vous demandé -

"On nous dit: +On veut l'autonomie alimentaire, on veut moins importer les produits qui viennent de Chine, surtout avec le Covid (...)+ et on nous dit qu'on n'a plus besoin de nous", tempête le jeune agriculteur.

Tous attendent "d'être reçus par le ministre de l'Agriculture [Julien Denormandie] au moins, voire Macron", indique David Vallée, président de la section de Saint-Arnoult/Dourdan, qui peste contre une réforme "inacceptable" d'une "complexité sans nom".

"Si on n'est pas reçu, on ira monter sur Paris", là "où se trouvent les gens qui décident", alerte-t-il.

La manifestation était organisée au moment où des Franciliens pourraient prendre la route pour profiter du week-end de Pâques afin de se mettre au vert après le durcissement des contraintes annoncées pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Mais le but affiché n'est pas de bloquer les routes toute la journée.

La plateforme Pour une autre PAC, qui milite pour une politique plus verte et rassemble une quarantaine d'organisations (des ONG et associations défendant l'environnement, mais aussi les petits exploitants, les droits des animaux ou les consommateurs) a de son côté "fait part de sa très vive opposition aux revendications exprimées par cette partie de la profession agricole". Dans un communiqué, elle "dénonce leur tentative d'affaiblissement dramatique de l'ambition de la réforme de la PAC et s'inquiète de l'écho que pourrait trouver leur démarche dans les décisions gouvernementales imminentes sur ce dossier".

Sortant de son 40 tonnes pour prendre l'air vivifiant, Frédéric Drillon, routier bloqué depuis 6H10 du matin, prend l'évènement matinal avec philosophie. "Ça ne nous arrange pas mais je comprends pourquoi ils bloquent", assure-t-il.

Un peu avant 8H00, les manifestants lèvent le blocage. "On embête les gens qui travaillent et j'aime pas ça", regrette David Vallée. Un agriculteur lance au routier : "Vous allez pouvoir partir en week-end" avant que celui-ci ne remonte dans son camion en riant.

bur-myl-ola/ngu/soe/shu

permalink
APR 2

Fragilisé par les restructurations industrielles, Belfort parie sur l'hydrogène #

4/2/2021, 7:10 AM
Belfort, FRA

Réduction de voilure au sein de General Electric (GE), nouvelle ère pour Alstom: à Belfort, la restructuration des piliers de l'industrie locale conduit le Territoire à se réinventer autour d'une source d'énergie d'avenir, l'hydrogène.

Mais en attendant, où s'arrêtera la chute de GE dans ce département à forte tradition industrielle? Le conglomérat américain y employait 4.800 salariés après le rachat de la branche énergie d'Alstom en 2015. Il n'en compte plus que 3.000, selon les syndicats.

Ses restructurations successives ont systématiquement tourné en défaveur de Belfort. Au point que les acteurs locaux en appellent désormais à l'État pour rechercher une "solution française" de reprise d'une activité stratégique du groupe: les gigantesques turbines destinées aux centrales nucléaires.

La crise sanitaire a réduit à néant les projets de diversification du site vers l'aéronautique, et tous les regards se tournent à présent vers l'hydrogène, comme l'a encore relevé cette semaine le ministre de l'Économie Bruno Le Maire dans un entretien au quotidien L'Est Républicain.

L'avenir de GE est d'autant plus crucial qu'il reste le donneur d'ordre principal de l'industrie du département: le groupe fait travailler 90 sous-traitants locaux, dont 13 réalisent plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires annuel avec lui, souligne Jean-Marie Girier, préfet du Territoire de Belfort, interrogé par l'AFP.

L'autre pilier de l'économie locale, le site d'Alstom qui emploie près de 500 salariés, attend également de connaître son destin au sein du nouveau géant mondial du matériel ferroviaire qu'il forme avec le Canadien Bombardier.

- Planche de salut -

"Pour le moment, c'est le flou et nous devrons gérer une grosse baisse de charge de travail à partir de l'été", explique Alain Lugenbuhler, délégué CFDT.

Même si le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a assuré sur place en mars que Belfort fabriquerait la nouvelle génération de TGV à partir de 2023, les PME liées au groupe souffrent. "L'écosystème de fournisseurs locaux s'est totalement délité sous l'effet de la centralisation des achats et de la recherche des prix bas", juge André Fages, délégué CFE-CGC du site.

Pour rebondir, l'hydrogène fait figure de planche de salut. Il apporte un dénominateur commun aux deux filières locales de la mobilité et de l'énergie et peut s'appuyer sur une "excellence académique de vingt ans", autour d'une "centaine de chercheurs à l'origine de la moitié des publications sur le sujet en France", analyse Jean-Marie Girier.

Cet atout commence à déboucher sur des investissements industriels d'envergure, comme l'unité de réservoirs d'hydrogène qu'ouvrira l'équipementier automobile Faurecia en 2023 à Allenjoie (Doubs), aux portes du Territoire de Belfort.

Le département figure aussi dans le dernier tour de sélection de la société française McPhy pour l'implantation d'une usine d'électrolyseurs qui pourrait créer 750 emplois d'ici à 2030, selon Bruno Le Maire.

L'hydrogène représente aussi l'une des priorités de l'originale association Apsiis, constituée il y a quelques semaines par des syndicalistes, des entrepreneurs, des universitaires et des consultants pour susciter la création d'entreprises et le développement de projets dans l'ingénierie de l'énergie à Belfort.

"Cette spécialité du territoire est en train de partir avec General Electric, alors il faut se prendre en main pour la garder", souligne le président d'Apsiis Philippe Petitcolin, par ailleurs porte-parole de l'intersyndicale de GE Belfort.

L'ingénierie peut être aussi le socle d'une diversification plus large, d'ores et déjà engagée, selon le vice-président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) départementale Emmanuel Viellard.

- "Gérer les urgences" -

Les 9.000 emplois que compte l'industrie du Territoire, soit près d'un emploi sur cinq, composent "un riche tissu déjà largement tourné vers l'automobile et d'autres secteurs", souligne M. Viellard. Lui-même est le dirigeant du groupe Lisi d'équipements automobiles, aéronautiques et médicaux qui emploie 10.000 salariés, dont 600 dans le département, où il siège.

A La Chapelle-sous-Rougemont où il compte 180 salariés, le groupe M-Plus historiquement dépendant de GE a trouvé de nouveaux débouchés dans la cryogénie, l'aéronautique de défense et le sport automobile. Il utilise par exemple ses compétences en usinage, soudage et chaudronnerie pour transformer des Peugeot 208 de ville en voitures de rallye.

"L'activité hors énergie représente désormais 20% de notre chiffre d'affaires ", expose son président François Cortinovis.

Pour sa diversification, le Territoire de Belfort peut aussi s'appuyer sur des crédits importants au regard de sa taille modeste, dont le fonds "Maugis" qui réserve 50 millions d'euros spécifiquement à ce département et au bassin industriel voisin de Sochaux-Montbéliard.

Le montant provient des pénalités versées par GE pour n'avoir pas respecté ses engagements de création d'emplois après la reprise d'Alstom Énergie. Douze premiers dossiers ont été subventionnés ou sont en instruction, dont Faurecia, M-Plus et McPhy.

"Les moyens financiers ne manquent pas", reconnaît Louis Deroin, président départemental de la CPME. Mais "des trous dans la raquette" subsistent pour le soutien aux profils les plus courants de PME, estime-t-il.

La crise sanitaire pèse lourd dans l'équation avec un taux de chômage passé l'an dernier de 8,9 % à 10,4 %. "Nos PME veulent faire leur virage vers la numérisation et de nouveaux marchés, mais pour l'instant, elles gèrent les urgences", relève M. Deroin.

mn/ha/LyS

MCPHY ENERGY

FAURECIA

GENERAL ELECTRIC

LISI

SOCIETE DU JOURNAL DE L'EST REPUBLICAIN

ALSTOM

BOMBARDIER

permalink
APR 2

VIE PRATIQUE: un patron n'est responsable que de ses propres fautes #

4/2/2021, 6:46 AM
Paris, FRA

En cas de faillite, le dirigeant qui a commis des fautes peut être personnellement condamné à combler le passif mais encore faut-il que l'insuffisance de l'actif lui soit imputable avec certitude.

Il ne suffit pas d'énumérer ses fautes de gestion, explique la Cour de cassation, il faut être sûr qu'au moment où celui-ci a quitté ses fonctions, elles avaient mis l'entreprise dans l'impossibilité de payer les créanciers.

Le liquidateur d'une entreprise commerciale réclamait la condamnation personnelle d'un ancien dirigeant en soulignant que ce dernier, par ses fautes de gestion, avait conduit l'entreprise à une situation impossible à redresser. Il pointait du doigt l'absence de provisions pour des dettes fiscales, l'absence de mesures de redressement en temps utile, le versement d'une forte rémunération ou encore le non-paiement de cotisations, fautes et imprévoyances qui avaient amené le tribunal à dresser une liste des dettes de l'entreprise impossibles à payer.

Selon le code de commerce, tous les dirigeants, de droit ou de fait, d'une entreprise sont exposés à devoir payer personnellement en cas de faute. Mais le dirigeant en cause ayant quitté ses fonctions trois ans avant que l'état des dettes et des créances ne soit dressé, il n'est pas possible de lui en attribuer la responsabilité, ont dit les juges.

Cet ancien dirigeant n'est responsable que de ses actes et il faut apporter la preuve qu'au jour de son départ, cette situation d'insuffisance existait déjà.

(Cass. Com, 24.3.2021, U 20-10.677).

or/shu

permalink
APR 2

Contre la future PAC, opérations escargots et blocages par des tracteurs en Ile-de-France vendredi #

4/2/2021, 2:00 AM
Paris, FRA

Bouchons à prévoir: les agriculteurs d'Ile-de-France et alentour prévoient de sortir les tracteurs vendredi pour adresser sur les routes un "avertissement" au gouvernement contre une réforme des aides européennes qui donnerait la priorité au bio et à l'agro-écologie.

"On a décidé de mener une action syndicale à l'échelle du grand bassin parisien vendredi dès 06H00. On a l'ambition d'adresser un message à Emmanuel Macron en guise d'avertissement", a déclaré Damien Greffin, président de la FNSEA Grand bassin parisien, lors d'un point presse.

Au menu de cette journée d'action, dès 06H30, opérations escargots et barrages filtrants: ces derniers concerneront notamment l'Ile-de-France en une dizaine de lieux, comme sur l'A6 dans le sens province-Paris, au niveau de Villabé (Essonne), ou sur la RN12 en direction de Paris, au niveau de Maulette (Yvelines), ainsi que l'A13, dans le sens Paris-province.

De quoi perturber les départs des Franciliens qui souhaiteraient profiter du week-end de Pâques pour se mettre au vert, après le durcissement des contraintes annoncées mercredi par Emmanuel Macron, même si le but affiché n'est pas de bloquer les routes toute la journée.

Cette branche interdépartementale du syndicat majoritaire comprend une douzaine de départements, d'une partie de la Normandie à une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l'Ile-de-France et les Hauts-de-France.

La France travaille actuellement sur son plan stratégique national (PSN), sa déclinaison de la future politique agricole commune (PAC) qu'elle doit présenter en juin à la Commission européenne, à l'instar de ses voisins de l'UE. Un exercice complexe, sachant que le cadre général est toujours en train d'être négocié à Bruxelles.

Dans la ligne de mire des agriculteurs sur les routes vendredi, les éco-régimes ou "eco-scheme", une nouvelle source de financement conditionnée à la mise en place de pratiques plus respectueuses de l'environnement.

La Commission pourrait ainsi exiger le maintien de plus de "prairies permanentes, l'arrêt du déclin de la biodiversité, la réduction des phytos et fertilisants", selon un document de travail du ministère de l'Agriculture consulté par l'AFP.

"Selon les premières projections, dans l'état actuel des choses, 70 à 80% des agriculteurs n'auraient pas la possibilité de bénéficier de cet éco-régime, certes volontaire", a estimé Damien Greffin.

- Défendre leur revenu -

Ce nouveau type d'aide, tel qu'il est envisagé, "va être extrêmement compliqué à atteindre pour une bonne majorité des agriculteurs du bassin parisien, mais plus largement autour, parce que ce sont des mesures agro-environnementales de plus en plus importantes, de plus en plus contraignantes", se plaint Stéphane Sanchez, directeur de la FNSEA Grand bassin parisien.

M. Greffin, agriculteur céréalier dans le département de l'Essonne, craint que les agriculteurs qui ne rentreraient pas dans les cases de ces éco-régimes perdent "de 60 à 80 euros de l'hectare".

"Ce qui fait aujourd'hui la colonne vertébrale d'un agriculteur, c'est son marché, c'est-à-dire qu'il produit par rapport à ce qu'il va vendre. Là, on prend la problématique à l'envers, on nous amène sur un terrain agroécologique sans forcément s'assurer qu'on aura le marché derrière", renchérit Stéphane Sanchez.

"Faire du bio? Très bien, à condition qu'on puisse le vendre à 30% plus cher. Si c'est pour faire du bio au prix du conventionnel, c'est la mort de l'agriculture", ajoute-t-il.

"On n'est pas contre des démarches de progrès, on veut que ça se fasse par étape, pour ne pas exclure les agriculteurs", conclut M. Sanchez.

Interpellé sur ce sujet cette semaine à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a souligné que la réforme de la PAC était "en cours de consultation", manière de dire que les arbitrages n'étaient pas définitifs sur la répartition de ce budget au sein du monde agricole.

La semaine dernière, des milliers d'éleveurs ont manifesté à Clermont-Ferrand et à Lyon, notamment pour protester contre une éventuelle baisse des aides de la PAC jugées essentielles à la "survie" de l'élevage bovin. En cause, dans ce cas-là: un redéploiement éventuel d'aides au profit des protéines végétales.

ngu-myl/ico/am

permalink
APR 1

SFR: jusqu'à 2.000 "suppressions de postes" en 2021, dénoncent les syndicats #

4/1/2021, 2:05 PM
Paris, FRA

Le plan stratégique de SFR prévoit jusqu'à 2.000 "suppressions de postes" courant 2021, ont dénoncé jeudi les syndicats, la direction maintenant de son côté le chiffre de "1.700 départs volontaires" afin de conforter sa position de 2e opérateur télécom national à l'horizon 2025.

Aux 1.281 postes occupés supprimés sur la base du volontariat dans le pôle télécom de l'opérateur privé de télécommunications français s'ajoutent 287 postes à pourvoir, vacants, qui seront également supprimés (1.568 au total), ont précisé à l'AFP l'Unsa (premier syndicat) et la CFDT (2e).

A cela s'ajoutent "404 postes supprimés dont 381 départs volontaires et 23 postes à pourvoir supprimés" dans les boutiques de l'opérateur télécom, soit près de 2.000 postes supprimés, dénoncent-ils.

Interrogée par l'AFP, la direction maintient le chiffre de "400 salariés impactés dans la distribution ainsi que 1.300 dans les autres fonctions du pôle télécom", soit au total 1.700 "postes occupés" supprimés sur la base du volontariat. "120 créations de postes" sont également prévues, souligne-t-elle.

Des négociations d'entreprise, dont la date n'est pas encore arrêtée, devraient débuter prochainement.

A l'instar de l'Unsa, la CFDT dénonce "une utilisation cynique et opportuniste" de la crise sanitaire par la direction, accusée de "prétendre que cela affecte ses résultats pour mettre en oeuvre cette restructuration".

Le comité social et économique (CSE) central a par ailleurs assigné en référé la direction devant le tribunal de Paris pour "défaut d'informations sur ses orientations stratégiques" au cabinet expert qu'il a nommé. Une audience est fixée au 8 avril, ont précisé l'Unsa et la CFDT.

Une autre procédure judiciaire doit suivre à l'initiative commune du CSE central et des organisations syndicales pour "fraude aux orientations stratégiques et violation des accords antérieurs" qui ont pris fin au 31 décembre 2020 et prévoyaient "un maintien des effectifs, un fort accompagnement et un strict respect du volontariat", selon la CFDT.

"Il y a une grosse inquiétude sur le projet industriel et pour ceux qui ne seront pas volontaires", a déclaré à l'AFP Abdelkader Choukrane (Unsa), dénonçant "la méthode utilisée par la direction dans cette période d'extrême anxiété".

"La notion de catégorie professionnelle est un énorme enjeu. Lorsqu'un service entier est supprimé, il n'y a pas de volontariat, le rapport entre le personnel éligible et les départs doit être large, ce qui n'est pas le cas", a ajouté Xavier Courtillat (CFDT).

SFR (groupe Altice), qui compte environ 10.000 salariés, a augmenté son chiffre d'affaires de 2,4% à 10,6 milliards d'euros l'an dernier. L'Ebitda était en hausse de 3% à 4,2 milliards d'euros, sur la même période.

ls/cel/bow

ALTICE

permalink
APR 1

Danone prévoit 1.850 suppressions de postes dans le monde #

4/1/2021, 1:32 PM
Paris, FRA

Le géant agroalimentaire Danone envisage de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation annoncé en novembre, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.

C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France, qui avaient été évoquées lors de la présentation de ce plan par l'ex-PDG Emmanuel Faber.

Le conseil d'administration, qui a évincé M. Faber mi-mars sur fond de crise de défiance d'une partie des actionnaires, n'avait pas désavoué ce plan baptisé "Local First".

Censé générer des économies et accroître la rentabilité du groupe de 100.000 salariés, il met fin à une structure qui faisait ressortir trois grands métiers (Produits laitiers et d'origine végétale, Nutrition spécialisée, Eaux) au profit d'une organisation par zones géographiques, afin de donner plus d'autonomie aux pays dans lesquels Danone opère.

"Local First" a commencé à être détaillé mardi et mercredi aux représentants du personnel du groupe, indique Danone France dans son communiqué, précisant que la procédure d'information-consultation "devrait s'étaler sur plusieurs mois".

"Le projet pourrait entraîner la suppression nette d'environ 1.850 emplois dans le monde, dont 458 en France, en ligne avec les estimations partagées lors du lancement de l'étude en novembre", est-il rapporté.

Mais d'après Denis Enfert, coordonnateur CGT chez Danone, la direction "minimise" l'impact pour les 8.000 salariés français du groupe.

Danone France conduit en parallèle de "Local First" un projet de mutualisation des équipes commerciales qui se traduit selon lui par "un peu moins de 100" suppressions de postes supplémentaires.

La direction affirme que cette "réorganisation des forces de vente" a pour but de "rendre celles-ci plus efficaces pour générer de la croissance".

Au bout du compte, ce sont "plus de 1.100 emplois (qui) vont être supprimés sur la France" parmi les employés administratifs, cadres et directeurs, tandis qu'"un peu plus de 600" seront créés, déclare le représentant syndical à l'AFP.

"Cela va chambouler la vie de plus de 1.000 salariés même s'ils ne sont pas foutus dehors", pointe-t-il, estimant que ce projet imaginé par M. Faber "arrange bien" le nouveau président du conseil d'administration Gilles Schnepp qui "veut augmenter la rentabilité pour mieux rémunérer les actionnaires".

Selon la direction, les discussions avec les représentants du personnel "porteront notamment sur la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi avec une période de volontariat". "La mise en oeuvre de ce plan s'effectuerait de manière progressive sur plusieurs mois en 2021 et 2022", complète Danone.

myl/ngu/tsq

DANONE

permalink
APR 1

Vinci met des milliards sur la table pour devenir un géant des énergies renouvelables #

4/1/2021, 11:26 AM
Paris, FRA

Le géant français du BTP Vinci a annoncé jeudi qu'il allait acquérir les activités dans l'énergie du groupe de construction espagnol ACS pour environ 4,9 milliards d'euros, afin de devenir un grand du secteur des énergies renouvelables.

Il s'agit pour le groupe français d'un "développement stratégique majeur" visant à créer un "acteur mondial de l'ingénierie, des travaux et services dans le domaine de l'énergie" et de "développer des projets d'énergie renouvelable".

L'opération, qui devrait être finalisée vers la fin de l'année, va permettre à Vinci de mettre la main sur la division Services industriels d'ACS, dédiée à l'ingénierie et aux travaux essentiellement dans le domaine de l'énergie.

Cette entité compte quelque 45.000 collaborateurs et génère un chiffre d'affaires de plus de 6 milliards d'euros, principalement en Espagne et en Amérique latine.

L'acquisition concerne également les participations détenues par ACS dans huit concessions dans le domaine des réseaux de transmission électrique ainsi qu'une plateforme de développement de projets de concessions dans les énergies renouvelables.

Cette plateforme doit "permettre à Vinci de devenir un acteur majeur du secteur des énergies renouvelables".

Le groupe a déjà identifié de "nouvelles opportunités" de projets pour cette activité, principalement dans le photovoltaïque, l'éolien et l'éolien en mer. Ces projets représentent le développement d'une capacité d'environ 23 gigawatts.

Le groupe Vinci, connu notamment pour ses concessions d'autoroutes et d'aéroports, était déjà présent dans le domaine des infrastructures liées à l'énergie et aux énergies renouvelables via sa division Vinci Energies, qui a généré un chiffre d'affaires de 13,7 milliards d'euros l'an dernier.

Vinci Energies propose notamment à ses clients des "solutions techniques" afin de réduire leur empreinte carbone, et est présente dans de nombreux pays européens dont l'Allemagne, la Suisse, la Belgique et l'Espagne, selon le site internet du groupe.

Sur ces marchés, il fait face à la concurrence d'Engie, de Spie, d'Eiffage ou encore de Bouygues.

vac/pn/spi/oaa

EIFFAGE

SPIE

ENGIE

BOUYGUES

Vinci

ACS

permalink
APR 1

Danone prévoit 1.850 suppressions de postes dans le monde #

4/1/2021, 11:17 AM
Paris, FRA

Le géant agroalimentaire Danone envisage de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation annoncé en novembre, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.

C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France et principalement parmi l'encadrement, qui avaient été évoquées lors de la présentation de ce plan par l'ex-PDG Emmanuel Faber.

Le conseil d'administration, qui a évincé M. Faber mi-mars sur fond de crise de défiance d'une partie des actionnaires, n'avait pas désavoué ce plan baptisé "Local First", qui doit accroître la rentabilité et générer des économies en supprimant des strates hiérarchiques dans le groupe de 100.000 salariés.

Il doit aussi mettre fin à une structure qui faisait ressortir trois grands métiers (Produits laitiers et d'origine végétale, Nutrition spécialisée, Eaux), au profit d'une organisation par zones géographiques, afin de donner plus d'autonomie aux pays dans lesquels Danone opère.

"Local First" a commencé à être détaillé mardi et mercredi aux représentants du personnel du groupe, indique Danone France dans son communiqué, précisant que la procédure d'information-consultation "devrait s'étaler sur plusieurs mois".

Globalement, le "projet pourrait entraîner la suppression nette d'environ 1.850 emplois dans le monde, dont 458 en France, en ligne avec les estimations partagées lors du lancement de l'étude en novembre", est-il rapporté.

En France, "les discussions porteront notamment sur la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi avec une période de volontariat, dont les modalités seront à définir avec nos instances représentatives du personnel", ajoute Danone.

"La mise en oeuvre de ce plan s'effectuerait de manière progressive sur plusieurs mois en 2021 et 2022", complète Danone.

myl/pn/els

DANONE

permalink
APR 1

Réorganisation chez Danone: le groupe précise prévoir 1.850 suppressions de postes dans le monde #

4/1/2021, 10:35 AM
Paris, FRA

Le géant agroalimentaire Danone envisage désormais de supprimer 1.850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué.

C'est un peu moins que les "jusqu'à 2.000 suppressions de postes", dont 400 à 500 en France et principalement parmi l'encadrement, qui avaient été évoquées lors de la présentation en novembre de ce plan, baptisé "Local First" et initié par l'ex-PDG Emmanuel Faber.

myl/soe/spi

DANONE

permalink
APR 1

Rester, suspendre l'activité, partir: les choix des entreprises étrangères en Birmanie #

4/1/2021, 10:17 AM
Paris, FRA

Beaucoup restent, quitte à suspendre temporairement leur activité, et le départ pur et simple reste l'exception: les grandes entreprises étrangères réagissent en ordre dispersé depuis le coup d'Etat du 1er février en Birmanie.

Plusieurs ONG ont appelé certains groupes à revoir leurs activités sur place, alors que la répression de la contestation par l'armée a fait au moins 520 morts depuis début février, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).

"Nous avons la volonté que les décisions prises soient ciblées contre la junte et qu'elles pénalisent le moins possible la population. Le message n'a jamais été de dire qu'il ne fallait pas être présent en Birmanie mais de couper les liens avec l'armée", a expliqué à l'AFP Sophie Brondel, coordinatrice de l'association Info-Birmanie.

. Se maintenir

La Birmanie possède de nombreuses ressources naturelles. Son secteur pétrolier compte parmi ses acteurs plusieurs groupes internationaux, dont le français Total.

Ce dernier, présent dans le pays depuis 1992, assure que sa filiale locale "conduit ses activités de façon responsable, dans le respect des lois et des droits humains universels", sans y remettre en cause sa présence.

Plusieurs ONG le pressent de "cesser de financer la junte", alors que le groupe a versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019, puis environ 176 millions de dollars en 2020, sous forme de taxes et "droits à la production", selon les documents financiers publiés par la multinationale.

L'armée contrôle en effet la compagnie nationale Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), qui a des partenariats avec Total ou encore son concurrent américain Chevron et touche près d'un milliard de dollars par an de la vente de gaz naturel.

Contacté par l'AFP, Chevron a souligné que ses paiements à la MOGE représentaient des versements de taxes et qu'il ne détenait qu'une part minoritaire dans le gigantesque champ gazier offshore Yadana, exploité par Total.

Accor, qui exploite neuf hôtels en Birmanie et en a une demi-douzaine d'autres en projet, n'a pas l'intention de quitter le pays ou de rompre avec son partenaire local, Max Myanmar Group, qui "n'a fait l'objet d'aucune sanction" à ce stade.

Le groupe français estime que "le tourisme est le dernier lien qui relie le peuple birman au monde", a expliqué à l'AFP une porte-parole d'Accor, qui compte un millier de collaborateurs sur place.

Le brasseur japonais Kirin a indiqué qu'il allait mettre un terme en urgence à ses relations d'affaires avec l'armée birmane, avec laquelle il exploite localement deux brasseries, dénonçant des agissements "contraires" à ses principes en matière de droits de l'Homme.

Le groupe a toutefois précisé qu'il n'avait pas l'intention pour l'heure de se retirer complètement de Birmanie, un marché qui représente environ 2% de ses ventes totales.

Dans le même secteur, le danois Carlsberg, qui emploie moins de 500 salariés sur place, a souligné avoir "réduit ses capacités" de production, sur fond de moindre consommation locale, sans prévoir de se retirer.

Interrogé par l'AFP, il a en outre souligné n'avoir eu "aucun contact" avec les nouvelles autorités.

Le cigarettier britannique BAT a lui affirmé que ses investissements, activités et partenariats concernaient plus de 100.000 emplois locaux et qu'il restait impliqué dans le pays, fixant pour "priorités" la sécurité et le bien-être de ses collaborateurs.

. Suspendre des opérations

Impliqué dans un projet de barrage hydroélectrique, représentant un investissement évalué à 1,5 milliard de dollars, le géant français de l'énergie EDF a annoncé sa suspension. Ce projet, baptisé Shweli-3, était porté par un consortium comptant également le japonais Marubeni et le birman Ayeyar Hinthar.

Dans une lettre adressée à l'ONG Justice for Myanmar, EDF a mis en avant que "le respect des droits humains fondamentaux (...) constitue une condition préalable pour chaque projet auquel l'entreprise prend part".

Très vite après le coup d'Etat, le constructeur japonais Suzuki avait lui aussi mis à l'arrêt ses deux usines locales, qui ont produit 13.300 véhicules en 2019, principalement à destination du marché local.

Suzuki, qui s'est implanté en Birmanie en 1998, avait toutefois rouvert ces deux sites quelques jours plus tard et prévoit d'en construire un troisième dans le pays.

Dans le secteur de l'habillement, alors que le pays est un important fabricant, les groupes italien Benetton et suédois H&M ont suspendu toute nouvelle commande en provenance de Birmanie.

Le PDG de Benetton, Massimo Renon, a expliqué vouloir "donner un signal fort et concret" en agissant ainsi.

. Partir reste l'exception

Le producteur français d'énergies renouvelables Voltalia va lui "mettre fin à ses activités" en Birmanie, où il était présent depuis 2018 et alimentait 156 tours télécoms dans des zones rurales.

Le groupe a invoqué "la crise politique et humanitaire" dans le pays, où il emploie 43 collaborateurs et qui représente moins de 1% sa production.

bur-mch/aue/oaa

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

CARLSBERG

ACCOR

KIRIN HOLDINGS

CHEVRON

MARUBENI

TOTAL

VOLTALIA

BAT - BRITISH AMERICAN TOBACCO

HENNES & MAURITZ

SUZUKI MOTOR

permalink
APR 1

Total: l'administration valide le PSE de la raffinerie de Grandpuits #

4/1/2021, 9:44 AM
Paris, FRA

L'administration a validé mercredi le plan de sauvegarde de l'emploi de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), que Total va reconvertir, a-t-on appris jeudi de sources syndicales et auprès de la direction du pétrolier.

La Direccte (direction générale des entreprises de la concurrence, de la consommation du travail et de l'emploi) d'Île-de-France "décide que l'accord collectif relatif au plan de sauvegarde de l'emploi de l'entreprise Total Raffinerie France est validé", indique un courrier de l'administration en date du 31 mars, selon un représentant de la CFDT (1er syndicat chez Total) pour le raffinage-pétrochimie.

L'accord soumis par la direction a été signé fin février, par la CFDT, FO et la CFE-CGC après presque 40 jours de grève sur le site.

Total avait annoncé en septembre que le raffinage à Grandpuits cesserait fin 2021 et le stockage de produits pétroliers fin 2023 pour laisser place à un projet de reconversion centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques.

Estimé à 500 millions d'euros, ce redéploiement n'entraînera aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes, selon le groupe, qui a assuré que 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville seraient maintenus.

Pour la CGT, qui indique dans un communiqué se "réserver la possibilité" de saisir la justice pour faire invalider le PSE, cet accord va entériner "700 suppressions de postes" parmi le personnel et les sous-traitants.

Selon l'organisation syndicale, ce PSE "reproduit des modèles d'usine développés en Thaïlande ou en Espagne. La Direccte, et par ce biais l'Etat lui-même, assume donc d'entériner l'existence d'une véritable poudrière en Seine-et-Marne. Nous affirmons que cela pose le risque d'un nouveau +Lubrizol+ dans le département".

L'incendie survenu le 26 septembre 2019 sur un site classé Seveso seuil haut de la société Lubrizol à Rouen avait provoqué un immense nuage de fumée noire de 22 km de long.

cd-cho/bfa/shu

TOTAL

permalink
APR 1

Total: l'administration valide le PSE de la raffinerie de Grandpuits #

4/1/2021, 9:23 AM
Paris, FRA

L'administration a validé mercredi le plan de sauvegarde de l'emploi de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), que Total va reconvertir, a-t-on appris jeudi de sources syndicales et auprès de la direction du pétrolier.

La Direccte (direction générale des entreprises de la concurrence, de la consommation du travail et de l'emploi) d'Île-de-France "décide que l'accord collectif relatif au plan de sauvegarde de l'emploi de l'entreprise Total Raffinerie France est validé", indique un courrier de l'administration en date du 31 mars, selon un représentant de la CFDT (1er syndicat chez Total) pour le raffinage-pétrochimie.

L'accord soumis par la direction a été signé fin février, par la CFDT, FO et la CFE-CGC après presque 40 jours de grève sur le site.

Total avait annoncé en septembre que le raffinage à Grandpuits cesserait "fin 2023" pour laisser place à un projet de reconversion centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques.

Estimé à 500 millions d'euros, ce redéploiement n'entraînera aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes, selon le groupe, qui a assuré que 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville seraient maintenus.

Pour la CGT, qui indique dans un communiqué se "réserver la possibilité" de saisir la justice pour faire invalider le PSE, cet accord va entériner "700 suppressions de postes" parmi le personnel et les sous-traitants.

Selon l'organisation syndicale, ce PSE "reproduit des modèles d'usine développés en Thaïlande ou en Espagne. La Direccte, et par ce biais l'Etat lui-même, assume donc d'entériner l'existence d'une véritable poudrière en Seine-et-Marne. Nous affirmons que cela pose le risque d'un nouveau +Lubrizol+ dans le département".

L'incendie survenu le 26 septembre 2019 sur un site classé Seveso seuil haut de la société Lubrizol à Rouen avait provoqué un immense nuage de fumée noire de 22 km de long.

cd-cho/bfa/shu

TOTAL

permalink
MAR 31

Emeutes à Blois: une mise en examen pour avoir foncé en camion sur les forces de l'ordre #

3/31/2021, 8:37 PM
Orléans, FRA

Un homme soupçonné d'avoir lancé un camion contre les forces de l'ordre lors de violences urbaines à Blois, dans la nuit du 16 au 17 mars, a été mis en examen pour tentative d'homicides volontaires aggravés, a annoncé mercredi le procureur de Blois.

L'homme âgé de 21 ans, également poursuivi pour vols aggravés, a été placé en détention provisoire. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

"Ce garçon est, à ce stade de la procédure, considéré comme le conducteur du camion duquel il s'est extrait et a sauté tandis que ledit camion était lancé vers les forces de l'ordre. Des témoignages précis, des investigations techniques et des analyses ADN rendent objective la participation de ce jeune homme à ces faits criminels", a indiqué le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier.

"Placé en garde à vue et entendu à plusieurs reprises en présence de son avocat, il a déclaré que ces faits ne le concernaient pas, qu'il ne se souvenait de rien mais qu'il savait qu'il n'avait rien fait", a ajouté le magistrat, précisant que le suspect était connu de la justice.

Un autre homme, âgé de 19 ans, a été mis en examen pour vols aggravés en réunion. Son implication "se limite, en l'état, aux vols aggravés du camion et d'une partie de sa marchandise", selon le parquet.

Mardi 16 mars, un accident entre trois jeunes occupants d'une Golf qui roulaient sans ceinture et à vive allure dans Blois, refusant de s'arrêter à la demande de la police, et deux véhicules, avait entraîné une nuit de violentes émeutes.

L'accident avait fait deux blessés graves parmi les trois occupants de la Golf, un homme de 18 ans et un mineur de 15 ans. Ce dernier décèdera deux jours plus tard des suites de ses blessures.

Lors des violences qui ont suivi l'accident, un camion de livraison avait été volé puis lancé contre les forces de l'ordre, sans faire de blessé.

"Tandis que le chauffeur descendait de son véhicule, trois personnes montaient dans le camion et partaient avec. Quelques instants plus tard, ce camion circulait à vive allure (...) en direction des policiers et gendarmes (...). Son conducteur s'en extrayait en pleine marche et le camion arrivait sur les forces de l'ordre. Trois policiers tiraient sur le véhicule avec la volonté de le stopper. Ce dernier finissait sa course dans une haie végétale", a-t-il résumé.

mam/hdu/dlm

permalink
MAR 31

Michelin prévoit de supprimer 530 postes pour la première année de son plan #

3/31/2021, 3:41 PM
Clermont-Ferrand, FRA

Michelin va supprimer 530 postes et prévoit 670 départs à la retraite pour la première année de son "plan de simplification et de compétitivité", a indiqué sa direction mercredi.

Ce plan annoncé début janvier prévoit 2.300 suppressions de postes sur 17.000 salariés en France, sur trois ans, sans départ contraint.

Le fabricant de pneus prévoit 530 suppressions de postes en 2021, notamment à Clermont-Ferrand, Cholet, Montceau-les-Mines et Troyes, a indiqué Jean-Paul Chiocchetti, le DRH France de Michelin, lors d'une conférence de presse.

Il prévoit 670 départs à la retraite, et proposera 146 ruptures conventionnelles à ses salariés. L'accord ébauché avec les organisations syndicales prévoit un congé mobilité de 12 mois minimum, et une indemnité entre 1,8 et 3 années de salaire, avec une somme plancher de 60.000 euros.

Michelin prévoit de créer dans le même temps 200 nouveaux postes, et de recruter entre 250 et 270 personnes. "Nous devons accompagner la croissance dans les nouveaux domaines (hydrogène, recyclage), et réinternaliser des domaines de compétence qui étaient chez des sous-traitants, comme le système d'information", a souligné M. Chiocchetti.

L'accord prévoit également un volet pour les salariés qui restent, avec notamment des hausses de salaire, des parcours de formation et des garanties sur la mobilité interne.

"Au départ la démarche de l'entreprise était d'accompagner les gens vers la sortie. Nous avons exigé des propositions concrètes et sérieuses", en termes de salaires et de conditions de travail, a souligné à l'AFP José Tarantini, délégué central de la CFE-CGE, le premier syndicat du groupe.

Pour Laurent Bador de la CFDT, "on est arrivé à un équilibre quasi-acceptable, qui va permettre de s'occuper des départs volontaires avec de vrais moyens mis en oeuvre. Pour ceux qui partiront en pré-retraite, on a fait le job et obtenu des dispenses d'activité entre trois et six mois, ce qui n'était pas prévu au départ".

Le syndicat SUD a également salué des propositions "très équilibrés", tandis que la CGT ne signera pas l'accord-cadre. Ce plan doit être validé en comité social et économique le 13 avril, avant d'être soumis à l'inspection du travail.

Michelin a prôné pour l'établissement de ce plan une "co-construction" avec les salariés, pour "permettre à chaque site industriel de faire émerger les meilleures solutions possibles", a souligné M. Chiocchetti. Une "co-constructuion" saluée dans l'industrie par la CFDT, mais qui n'existe pas dans le tertiaire selon la CFE-CGC.

"Il est important désormais de suivre la mise en application du projet dans chaque établissement et de rester vigilant sur les mesures déployées", a souligné M. Tarantini à la CFE-CGC.

tsz-cca/spi

Michelin

permalink
MAR 31

Rassemblement à Paris pour la défense des retraités, "masqués mais pas bâillonnés" #

3/31/2021, 2:45 PM
Paris, FRA

"Les retraités sont masqués, mais pas bâillonnés !" : environ 200 personnes se sont rassemblées à Paris mercredi à l'appel de neuf organisations syndicales et associations de retraités pour réclamer une augmentation des pensions et des vaccins pour tous.

"Nous constatons une érosion des pensions du fait d'une revalorisation insuffisante", a expliqué à l'AFP Didier Hotte (UCR-FO), qui s'est également dit inquiet "des conditions d'accès aux vaccins" et de la "discrimination vis-à-vis des retraités" à qui on prête un peu trop facilement "une belle vie".

"Nous réclamons une augmentation de 100 euros dès maintenant et d'aller urgemment jusqu'à 300 euros", a détaillé au micro Marc Bastide (UCR-CGT), installé face au ministère de la Santé.

"Baisse des pensions ? Hausse des tensions !", "Ça suffit la misère", "Vaccins pour toutes et pour tous", "Les retraites ne sont pas des nantis", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants.

Outre l'augmentation des pensions, CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC, Ensemble et solidaires, FGR-FP et LSR, à l'origine de cette journée de rassemblements en France, réclament "des services publics qui répondent aux besoins de toutes et tous, avec le maintien des guichets et des accueils physiques dans les administrations, et particulièrement dans le domaine de la santé, de l'action sociale, des transports et du logement".

Ces organisations dénoncent aussi "l'âgisme, l'incitation à opposer les générations entre elles".

Elles soulignent la nécessité d'une réelle prise en charge de la perte d'autonomie, qui "doit être reconnue dans la branche maladie de la Sécurité sociale avec un financement par les cotisations sociales". Une "loi que l'on ne voit jamais venir", regrette Didier Hotte.

lc/bfa/bma

permalink
MAR 31

Nouvelle-Calédonie: accord final de cession de l'usine de nickel du brésilien Vale #

3/31/2021, 2:04 PM
Paris, FRA

L'accord final de cession de l'usine de nickel en Nouvelle-Calédonie du groupe brésilien Vale, à un consortium mené notamment par les collectivités locales, a été signé mercredi, une annonce saluée par les ministres français de l'Economie et des Outre-Mer.

Au coeur d'un conflit qui a secoué l'île depuis plusieurs mois, cette cession avait fait l'objet d'un accord politique début mars entre loyalistes, indépendantistes et chefs coutumiers kanak.

Les ministres de l'Economie, Bruno Le Maire, et des Outre-mer, Sébastien Lecornu ont salué cet accord dans un communiqué, estimant qu'il "permettra de garantir la pérennité de l'entreprise, centrale pour l'économie calédonienne", avec 1.200 emplois directs en jeu, et 1.300 emplois indirects, qui devraient augmenter pour atteindre 1.900 emplois d'ici 2022.

L'usine est reprise par un consortium baptisé "Prony Resources New Caledonia", dans lequel les collectivités calédoniennes, les salariés et les acteurs coutumiers détiendront 51% du capital.

Dans le détail, les trois provinces calédoniennes détiendront 30% du capital, les acteurs coutumiers 9% via un fonds de préservation de l'environnement, et les salariés 12%.

Le groupe suisse de courtage en matières premières Trafigura sera présent à hauteur de 19%, aux côtés du fonds néo-zélandais AJO (30%).

Pour faire aboutir cet accord "complexe", du fait des "enjeux structurants" pour le territoire, selon le ministère de l'Economie, l'Etat s'est beaucoup investi, mettant près de 500 millions d'euros sur la table, en prêt, garanties de prêts et soutien fiscal.

Vale a aussi accepté de laisser dans les caisses 550 millions de dollars (environ 468 millions d'euros), tandis que les repreneurs mettront sur la table un peu moins de 100 millions de dollars (environ 85 millions d'euros), a précisé Bercy.

Antonin Beurrier, le directeur du site, critiqué par les responsables coutumiers et indépendantistes, restera présent comme directeur général durant une phase de transition.

Le projet inclut aussi un partenariat commercial et industriel avec le constructeur automobile Tesla, dont les batteries sont le débouché de l'usine de nickel de Goro, ainsi qu'un plan de développement environnemental (Projet Lucy).

Avant l'accord de début mars, la mouvance indépendantiste calédonienne s'opposait depuis des mois à ce projet de cession, dans un contexte politique marqué par le deuxième référendum sur le processus de décolonisation progressif de l'archipel.

L'usine a ainsi été prise d'assaut par des émeutiers le 10 décembre, et se trouve à l'arrêt depuis.

Le processus de redémarrage est en cours, a indiqué mercredi le ministère des Outre-Mer, qui table sur une reprise de l'activité "probablement en avril".

mhc/ode/spi

VALE

TESLA MOTORS

permalink
MAR 31

Renault propose une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie, selon les syndicats #

3/31/2021, 1:52 PM
Paris, FRA

La direction de Renault a proposé aux syndicats du groupe automobile une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie et les fonctions support, alors que le plan signé à l'automne ne remporte pas le succès attendu, a-t-on appris mercredi de sources syndicales.

Cette modification à l'accord initial, qui prévoit une rupture conventionnelle collective (RCC) et un mécanisme de pré-retraite, est "soumise à signature jusqu'au 6 avril", a indiqué à l'AFP Guillaume Ribeyre, délégué syndical central (DSC) CFE-CGC, organisation signataire, avec la CFDT et FO, du texte validé en novembre.

Renault avait annoncé mi-2020 son objectif de supprimer 2.500 postes dans l'ingénierie et les fonctions support, dans le cadre d'un plan d'économies prévoyant au total 15.000 suppressions d'emplois dans le monde, dont 4.600 en France.

FO a déjà "décidé de signer cet avenant", proposé mardi, car "il ne déroge pas à l'esprit de l'accord, c'est-à-dire au volontariat", a déclaré à l'AFP sa DSC Mariette Rih. "Cela permet d'avoir davantage de personnes éligibles" à un départ volontaire, a-t-elle souligné.

Pour le volet "dispense d'activité" ou pré-retraite, l'avenant prolonge d'un mois, "jusqu'au 1er janvier 2022", la possibilité d'y adhérer, selon ces deux syndicalistes. Un mois de plus, "ce n'est pas anodin. Cela permet d'avoir un trimestre complet dans le décompte des droits à la retraite et, surtout, une année pleine dans le décompte des 25 meilleures années", a relevé M. Ribeyre.

Côté RCC, l'avenant ajoute "trois mois d'indemnisation en cas de départ avant le 30 juin 2021" ou "deux mois si le départ a lieu entre le 1er et le 31 juillet 2021", sauf s'il s'agit d'un départ à la retraite, ont détaillé les deux DSC. Le délai ouvrant la possibilité d'être réembauché par Renault est allongé, passant de "six mois à 12 mois".

- "Mettre le paquet" -

L'avenant permet également à des salariés travaillant sur des postes jusqu'à présent non éligibles à la RCC de pouvoir y prétendre. Cela ouvre "potentiellement" la RCC "à 1.300 personnes supplémentaires", grâce à "une modification des fonctions identifiées comme éligibles", a précisé Franck Daoût, DSC de la CFDT. "Quand on veut faire partir les gens, il faut mettre le paquet".

En nombre de candidats au départ, "la trajectoire de l'accord n'est pas celle qu'on espérait", a expliqué M. Ribeyre. "Des salariés s'interrogent. Lancer une RCC quand la France ne va pas bien... Il faut avoir un projet de recrutement ou des projets personnels, ce qui est difficile avec le Covid. Même si des salariés se plaignent de Renault, ils ne souhaitent pas partir", a-t-il noté.

Selon les derniers chiffres communiqués par la direction et les syndicats, environ 300 départs volontaires ont déjà été validés pour la RCC, alors que le texte permet jusqu'à 1.900 départs via ce dispositif (d'ici à fin septembre).

Concernant les pré-retraites, il y a "très peu de dispenses d'activité", "quelques dizaines" en prévision, a dit M. Daoût, en rappelant que des "départs naturels" (600 départs à la retraite, démissions...) avaient déjà eu lieu l'an dernier.

Non-signataire de l'accord, la CGT juge "purement indécent" que la direction soit "prête à mettre de l'argent pour faire partir les gens", alors qu'"il n'y en a pas pour investir", a déploré son DSC Jean-François Pibouleau.

er/cel/bma

Renault

permalink
MAR 31

Renault propose une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie, selon les syndicats #

3/31/2021, 12:14 PM
Paris, FRA

La direction de Renault a proposé aux syndicats du groupe automobile une amélioration des conditions de départs volontaires dans l'ingénierie, alors que le plan signé à l'automne ne remporte pas le succès attendu, a-t-on appris mercredi de sources syndicales.

Cette modification à l'accord initial, qui encadre 2.500 départs volontaires via un mécanisme de pré-retraite et une rupture conventionnelle collective (RCC), est "soumise à signature jusqu'au 6 avril", a indiqué à l'AFP Guillaume Ribeyre, délégué syndical central (DSC) CFE-CGC, organisation signataire, avec la CFDT et FO, du texte validé en novembre.

FO a déjà "décidé de signer cet avenant", car "il ne déroge pas à l'esprit de l'accord, c'est-à-dire au volontariat", a déclaré à l'AFP sa DSC Mariette Rih. "Cela permet d'avoir davantage de personnes éligibles, plus de gens pourront adhérer à l'accord", a-t-elle souligné.

Pour le volet "dispense d'activité" ou pré-retraite, l'avenant prolonge d'un mois, "jusqu'au 1er janvier 2022", la possibilité d'y adhérer, selon ces deux syndicalistes. Un mois de plus, "ce n'est pas anodin. Cela permet d'avoir un trimestre complet dans le décompte des droits à la retraite et, surtout, une année pleine dans le décompte des 25 meilleures années", a relevé M. Ribeyre.

Côté RCC, l'avenant ajoute "trois mois d'indemnisation en cas de départ avant le 30 juin 2021" ou "deux mois si le départ a lieu entre le 1er et le 31 juillet 2021", sauf s'il s'agit d'un départ à la retraite, ont précisé les deux DSC. Le délai ouvrant la possibilité d'être réembauché par Renault est allongé, passant de "six mois à 12 mois".

"La trajectoire de l'accord n'est pas celle qu'on espérait", en nombre de candidats au départ, a expliqué M. Ribeyre. "Des salariés s'interrogent. Lancer une RCC quand la France ne va pas bien... Il faut avoir un projet de recrutement ou des projets personnels, ce qui est difficile avec le Covid. Même si des salariés se plaignent de Renault, ils ne souhaitent pas partir", a-t-il ajouté.

Selon les derniers chiffres communiqués par la direction et des syndicats, environ 300 départs volontaires ont déjà été validés pour la RCC, alors que le texte permet 1.900 départs via ce dispositif (d'ici à fin septembre) .

Non-signataire de l'accord, la CGT juge "purement indécent" que la direction soit "prête à mettre de l'argent pour faire partir les gens", alors qu'"il n'y en a pas pour investir", a déploré son DSC Jean-François Pibouleau.

er/cel/bma

Renault

permalink
MAR 31

Un syndicat assigne ADP en justice pour suspendre un plan de sauvegarde de l'emploi #

3/31/2021, 10:25 AM
Paris, FRA

L'Unsa-Sapap a assigné Aéroport de Paris (ADP) en justice pour suspendre un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) initié par la direction alors que 1.150 départs sont déjà prévus en 2021 a annoncé le syndicat mercredi.

Il a indiqué avoir lancé une "procédure d'urgence de référé" afin de demander la suspension "durant toute l'année 2021 du plan d'adaptation des contrats de travail (PACT) et du plan de sauvegarde de l'emploi afférent".

ADP souhaite en effet diminuer sa masse salariale en supprimant certaines primes, ce qui aboutirait à des baisses de salaires allant de 4 à 8%, avance la direction. Les syndicats évaluent eux un manque à gagner pouvant aller jusqu'à 15 ou 20% du salaire pour certains employés.

En parallèle, ADP prépare un plan de sauvegarde de l'emploi destiné à tous les salariés qui refuseraient la modification de leur contrat de travail.

L'Unsa-Sapap, comme la CGT, refuse de négocier avec la direction les conditions de ce PSE. Elle reproche notamment à ADP d'avoir signé un accord en début d'année avec les organisations syndicales pour une rupture conventionnelle collective (RCC) prévoyant 1.150 départs volontaires dont 700 non remplacés en 2021.

"Ce dispositif n'est pas compatible avec des licenciements pour motif économique", ce qu'est un PSE, insiste le syndicat.

Si un salarié décline l'opportunité d'un départ dans le cadre de la RCC, il peut tout de même se voir licencier en cas de refus d'une baisse de son salaire.

"Dans ces conditions, la rupture conventionnelle collective n'a plus rien de +conventionnelle+, mais s'applique sous la menace pure et simple d'un licenciement", déplore l'Unsa.

Le syndicat demande donc la suspension du projet PACT et de la procédure de PSE, tant que les départs volontaires n'auront pas eu lieu, "soit pendant toute l'année 2021".

"On verra ce qu'il se passera en 2022, les conséquences du vaccin, la mise en place d'un passeport sanitaire et si le secteur de l'aviation redécolle enfin", veut croire Laurent Garssine, secrétaire général de l'Unsa-Sapap.

L'audience est fixée au 14 avril au tribunal judiciaire de Bobigny.

agu/cel/dch

AEROPORTS DE PARIS

permalink
MAR 31

Birmanie : le producteur français d'énergies renouvelables Voltalia se retire #

3/31/2021, 7:16 AM
Paris, FRA

Le producteur français d'énergies renouvelables Voltalia va "mettre fin à ses activités" en Birmanie, où la répression de la contestation par la junte militaire au pouvoir a fait plus de 520 morts depuis le premier février, selon un communiqué publié mercredi.

"En raison de la crise politique et humanitaire au Myanmar (Birmanie, NDLR) Voltalia a pris la décision de se retirer du pays et a entamé les démarches pour mettre fin à ses activités sur place", a annoncé l'entreprise française dans un communiqué.

Voltalia est présent en Birmanie depuis 2018, alimentant en électricité "156 tours télécoms" dans des zones rurales des régions de Bago de l'Irrawaddy. Elle y emploie "43 collaborateurs" et "met tout en oeuvre" pour garantir "leur sécurité", indique l'entreprise.

Ses activités dans le pays représentent "moins de 1% de la production de l'entreprise", précise Voltalia.

Plus de 521 civils, dont de nombreux étudiants et des adolescents, ont été tués par les forces de sécurité depuis le coup d'État militaire du 1er février en Birmanie, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).

Dimanche, le groupe français EDF avait annoncé avoir suspendu un projet de barrage hydroélectrique en Birmanie.

Plusieurs ONG ont par ailleurs pressé Total, actif dans le gaz en Birmanie, de "cesser de financer la junte". Le groupe pétrolier français avait renvoyé dimanche vers un communiqué publié deux jours plus tôt, dans lequel il assure conduire "ses activités de façon responsable, dans le respect des lois et des droits humains universels".

tsq/kd/abx

VOLTALIA

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

permalink
MAR 30

Incendie à la brasserie La Rotonde : un comédien et "gilet jaune" renvoyé en procès #

3/30/2021, 6:58 PM
Paris, FRA

Un comédien et "gilet jaune" soupçonné d'avoir incendié en janvier 2020 La Rotonde, une brasserie parisienne prisée notamment d'Emmanuel Macron, sera jugé pour "dégradations volontaires par moyen dangereux pour les personnes", a appris l'AFP mardi de source judiciaire.

Cet homme, également soupçonné d'être impliqué dans une tentative d'incendie à l'extérieur du même établissement début janvier 2020, avait été mis en examen le 1er février de la même année.

Il avait été placé un temps en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.

Le magistrat chargé du dossier a décidé dans une ordonnance signée le 11 mars de renvoyer cet homme devant le tribunal correctionnel de Paris.

Raphaël Kempf, avocat de celui qui a été présenté par plusieurs médias comme Valentin B., comédien originaire du Sud-Ouest et "gilet jaune" âgé d'une trentaine d'années, n'a pas souhaité commenter.

"Vous qui condamnez la main qui jette l'allumette, drapés que vous êtes dans votre petite morale bon marché, ignorants que vous êtes de l'histoire des luttes et des révolutions (...), vous restez muets, et aveugles - et lâches ! - devant la misère, la violence sociale et la répression sanglante que votre monde inflige", avait dénoncé l'homme depuis sa détention provisoire selon une lettre diffusée en février 2020 par le site lundimatin.

Une enquête avait été ouverte à Paris après un départ de feu, dans la nuit du 18 janvier 2020, sur la terrasse fermée de cette brasserie du quartier Montparnasse, dans le VIe arrondissement de la capitale.

L'incendie avait été rapidement circonscrit et n'avait pas fait de victimes.

A l'époque, un des co-gérants de l'établissement avait raconté que des intrus avaient "cassé une vitre de la terrasse au rez-de-chaussée" puis avaient mis le feu.

"Les faits reprochés au prévenu sont gravissimes, à la fois par l'ampleur des dommages causés, mais aussi car des personnes du restaurant auraient très bien pu se trouver dans les lieux", a réagi auprès de l'AFP Me Antoine Vey, avocat de l'établissement.

"Rien ne peut cautionner de détruire ainsi le travail des autres et de mettre leur vie en danger", a-t-il estimé.

Entre les deux tours de l'élection présidentielle en 2017, Emmanuel Macron avait organisé un dîner dans cette brasserie où il avait ses habitudes, avec ses soutiens et amis pour fêter sa qualification au second tour face à Marine Le Pen. Ce dîner lui avait valu une volée de critiques.

gd/mk/mep/caz

permalink
MAR 30

Métallurgie: le groupe Ferroglobe va supprimer 350 emplois en France #

3/30/2021, 6:28 PM
Grenoble, FRA

Le groupe américano-espagnol Ferroglobe, spécialiste du silicium, a annoncé lundi lors d'un comité européen d'entreprise la suppression de 350 emplois en France au sein de sa filiale FerroPem, a-t-on appris mardi auprès des syndicats.

Sa direction, qui avance un "défaut de compétitivité", entend supprimer l'ensemble des postes des usines située à La Léchère (Savoie) et à Livet-et-Gavet (Isère), dénonce Éric Granata, secrétaire général de l'union départementale des syndicats CGT de Savoie.

Ces deux usines seraient "mises en sommeil" et non fermées.

"Car qui dit fermeture, dit dépollution de ces usines. Au bas mot, c'est un investissement de 30 millions d'euros que Ferroglobe ne souhaite évidemment pas réaliser", pointe le syndicaliste.

Au total, 221 emplois seront supprimés sur le site de La Léchère et 131 au sein de l'usine de Livet-et-Gavet. Ferroglobe détient via FerroPem quatre autres usines en France qui ne sont pas menacées.

"On veut le maintien des emplois. On demande à la direction de ne pas bloquer les projets de reprise", martèle Walter Wlodarczyk, délégué syndical CGT du site de La Léchère, déplorant "un tissu de contradictions".

"C'est une vision fermée qu'on conteste. Le potentiel et la rentabilité de ces usines n'est pas à démontrer", ajoute-t-il.

"C'est un coup dur pour tous les ouvriers de l'usine de Livet-et-Gavet. Il ne va plus rester grand chose dans notre vallée, où FerroPem était implantée depuis des décennies", a réagi Gilbert Dupont, le maire sans étiquette de la commune.

En Savoie, une centaine de personnes se sont réunies mardi après-midi devant le palais de justice de Chambéry pour protester contre cette décision, tandis qu'une audience impliquant Ferroglobe se tenait au même moment.

Dans un communiqué diffusé mardi, la fédération de Savoie du PCF a déploré que le groupe "sacrifie ses usines dans le monopoly capitaliste".

Début octobre, les syndicats avaient fait état de leurs inquiétudes après l'annonce d'une réflexion autour d'un plan de restructuration au sein de Ferroglobe en raison de difficultés économiques.

Deux mois plus tard, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, avait appelé Ferroglobe à "ses responsabilités" et à "soutenir sa filiale" française devant l'Assemblée nationale.

FerroPem a subi une baisse de la demande de 25% et une chute des cours de 30% depuis le début 2018 en raison de la concurrence du silicium chinois, fragilisant sa position financière et menaçant le paiement de ses fournisseurs.

bp/fga/nth/alb/soe/nth

permalink
MAR 30

Métallurgie: le groupe Ferroglobe va supprimer 350 emplois en France #

3/30/2021, 5:34 PM
Grenoble, FRA

Le groupe américano-espagnol Ferroglobe, spécialiste du silicium, a annoncé lundi lors d'un comité européen d'entreprise la suppression de 350 emplois en France au sein de sa filiale FerroPem, a-t-on appris mardi auprès des syndicats.

Sa direction, qui avance un "défaut de compétitivité", entend supprimer l'ensemble des postes des usines située à La Léchère (Savoie) et à Livet-et-Gavet (Isère), dénonce Éric Granata, secrétaire général de l'union départementale des syndicats CGT de Savoie.

Ces deux usines seraient "mises en sommeil" et non fermées.

"Car qui dit fermeture, dit dépollution de ces usines. Au bas mot, c'est un investissement de 30 millions d'euros que Ferroglobe ne souhaite évidemment pas réaliser", pointe le syndicaliste.

Au total, 221 emplois seront supprimés sur le site de La Léchère et 131 au sein de l'usine de Livet-et-Gavet. Ferroglobe détient via FerroPem quatre autres usines en France qui ne sont pas menacées.

"On veut le maintien des emplois. On demande à la direction de ne pas bloquer les projets de reprise", martèle Walter Wlodarczyk, délégué syndical CGT du site de La Léchère, déplorant "un tissu de contradictions".

"C'est une vision fermée qu'on conteste. Le potentiel et la rentabilité de ces usines n'est pas à démontrer", ajoute-t-il.

"C'est un coup dur pour tous les ouvriers de l'usine de Livet-et-Gavet. Il ne va plus rester grand chose dans notre vallée, où FerroPem était implantée depuis des décennies", a réagi Gilbert Dupont, le maire sans étiquette de la commune.

En Savoie, une centaine de personnes se sont réunies mardi après-midi devant le palais de justice de Chambéry pour protester contre cette décision, tandis qu'une audience impliquant Ferroglobe se tenait au même moment.

Dans un communiqué diffusé mardi, la fédération de Savoie du PCF a déploré que le groupe "sacrifie ses usines dans le monopoly capitaliste".

Début octobre, les syndicats avaient fait état de leurs inquiétudes après l'annonce d'une réflexion autour d'un plan de restructuration au sein de Ferroglobe en raison de difficultés économiques.

Deux mois plus tard, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État à l'Économie, avait appelé Ferroglobe à "ses responsabilités" et à "soutenir sa filiale" française devant l'Assemblée nationale.

FerroPem a subi une baisse de la demande de 25% et une chute des cours de 30% depuis le début 2018 en raison de la concurrence du silicium chinois, fragilisant sa position financière et menaçant le paiement de ses fournisseurs.

bp/fga/nth

permalink
MAR 30

Renault: les cols blancs mobilisés contre des "licenciements déguisés" #

3/30/2021, 4:33 PM

Deux mouvements de protestation en moins de deux semaines, un projet d'externalisation qu'ils n'acceptent pas: chez Renault, les salariés de l'ingénierie ont de nouveau débrayé mardi pour s'opposer au transfert de 27 de leurs collègues chez un sous-traitant et dénoncer des "licenciements déguisés".

"On est là pour dire non à l'externalisation de la maintenance" des matériels d'essai des moteurs, "on est dégoûté de voir qu'au bout de 35 ans de carrière, on peut être jeté comme des kleenex", s'est insurgé au micro Florent Grimaldi, de la CGT, devant des salariés connectés à distance ou réunis au centre technique de Lardy (Essonne) à l'appel de l'intersyndicale de ce site du groupe automobile.

À Lardy, 17 techniciens et ingénieurs de Renault sont visés par le projet qui concerne aussi des salariés du groupe à Aubevoye (Eure), Guyancourt (Yvelines) et au Mans. Les syndicats y voient des "départs contraints" alors qu'en parallèle, des dispositifs de départs volontaires sont ouverts dans l'ingénierie pour supprimer 2.500 postes en France, via des pré-retraites ou un accord de rupture conventionnelle collective (RCC).

"Il faut nous opposer de toutes nos forces" à cette externalisation, basée sur "l'article L 1224-1 du Code du travail" et "se battre jusqu'au bout", a prôné M. Grimaldi, en plaidant pour une mobilisation "plus dure" et en craignant, après ce premier projet, d'autres transferts d'activités et de salariés à des entreprises sous-traitantes.

Le directeur de l'ingénierie de Renault, Gilles Le Borgne, "a fait exactement la même chose" quand "il était chez Peugeot", a souligné le syndicaliste. En 2015, "il avait commencé par la maintenance, c'était vingt salariés", mais "il en avait viré en tout 400", transférés cette année-là vers des "boîtes de sous-traitance", a-t-il dit.

Saluant l'unité syndicale à Lardy contre une "vente frauduleuse", Noël Desgrippes, de la CFDT a précisé que les élus du comité social et économique (CSE) du site avait obtenu lundi la réalisation d'une "expertise" sur ce projet qui contient "une réorganisation absolument pas légale" de l'activité visée, préalable à l'externalisation.

"On est vent debout contre cette vente", "les salariés restent Renault" et "on va continuer" la mobilisation, a-t-il promis.

- "De la souffrance sociale" -

Même ton offensif à la CFE-CGC. "À nous de nous mobiliser pour que Renault tienne ses engagements et respecte l'esprit de l'accord" sur les suppressions de postes: "pas de contraintes pour partir, c'est du volontariat". Mais "ce n'est pas ce qui se passe actuellement" avec "de la souffrance sociale", a protesté Samuel Batard, du syndicat de l'encadrement.

Ces "licenciements déguisés" sont "inacceptables" et "on est tous concernés", a jugé Stéphane Rousseau de SUD, en rappelant que le président de Renault, Jean-Dominique Senard, avait affirmé au printemps 2020 que la restructuration du groupe n'engendrerait "aucune souffrance sociale".

Selon l'intersyndicale de Lardy, "830 salariés de l'ingénierie se sont mobilisés" mardi sur différents sites, y compris des salariés de sous-traitants. La direction a compté de son côté "500 personnes mobilisées sur quatre sites", a déclaré une porte-parole de Renault à l'AFP.

Le mouvement s'est "étendu" et "renforcé" depuis la première action, le 18 mars, limitée à Lardy et Aubevoye, s'est félicitée la CGT, soulignant qu'une telle mobilisation est "inédite dans la recherche et développement de Renault". "Des ingénieurs, chefs d'équipe qui débrayent, c'est du jamais-vu. Tous les salariés craignent de perdre leur poste", a estimé M. Grimaldi auprès de l'AFP.

Pour l'intersyndicale, c'est parce que "la RCC ne fait pas recette" que le groupe lance des "départs contraints". Selon la porte-parole de la direction, actuellement, "300 départs sont validés et 1.000 personnes en cours de contacts avec les consultants" en vue d'un éventuel départ. "Les dispositifs suivent leurs cours" et "l'ensemble des acteurs sont engagés pour mener à bien ce plan", a-t-elle dit.

D'ores et déjà, la CGT et SUD ont inscrit un nouveau rendez-vous à leur agenda: un rassemblement le 8 avril à Boulogne-Billancourt, devant le siège de Renault.

er/cel/or

Renault

permalink