Logo

Imam Iquioussen: Bompard (LFI) critique à son tour l'arrêté d'expulsion #

8/5/2022, 8:27 AM
Paris, FRA

Le député LFI Manuel Bompard a affirmé vendredi condamner "vigoureusement" les propos de l'imam Hassan Iquioussen, accusé d'avoir lancé des appels à la haine et la violence, mais s'opposer à son expulsion sans procès vers le Maroc au nom de "l'Etat de droit".

"Je n'ai aucune sympathie avec ces propos (de l'imam, NDLR) que je condamne vigoureusement (...) Je ne défends pas cet imam, je n'ai jamais défendu cet imam et David Guiraud ne l'a jamais défendu. Ce que nous défendons, c'est des principes de défense de l'Etat de droit, de la place de la justice, de l'indépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir exécutif", a fait valoir Manuel Bompard sur RTL.

Le député LFI David Guiraud a critiqué cette expulsion résultant selon lui "du fait du prince", y voyant un "dévoiement de l'Etat de droit", tout en affirmant "ne pas être solidaire de propos homophobes ou antisémites" tenus par le prédicateur.

En retour, Gérald Darmanin a accusé jeudi M. Guiraud de "défendre" l'imam et a réclamé des "excuses" de la part de son mouvement.

"Les propos qui ont été tenus, s'ils ont été effectivement été tenus (par cet imam, ndlr), personne chez nous ne les défend, mais nous les condamnons vigoureusement", a insisté le bras droit du leader de LFI Jean-Luc Mélenchon.

"A la justice de traiter ce type de cas et une fois qu'il est condamné, s'il est condamné, alors la question de sa présence sur le territoire national peut être posée. Mais il faut prendre les choses dans l'ordre", a considéré Manuel Bompard.

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a refusé de suspendre, jeudi, la mesure d'expulsion et le tribunal administratif de Paris doit fixer d'ici vendredi le sort de l'imam réputé proche des Frères musulmans. L'homme de 57 ans, dans le viseur de Gérald Darmanin qui a signé lui-même le 29 juillet l'arrêté d'expulsion, est accusé par le ministre d'avoir tenu des "propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement antifemmes", lors de prêches ou de conférences, il y a près de 20 ans pour certains.

ggy/ib/pb

RTL GROUP

permalink
AUG 5

Patrick Balkany est sorti de prison #

8/5/2022, 8:01 AM
Paris, FRA

L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.

Il est apparu devant la presse amaigri, affaibli, les cheveux longs dans son manoir de Giverny qu'il avait rejoint peu avant 09H30. Il s'est dit "soulagé" après plusieurs mois à l'isolement sans croiser aucun autre détenu.

Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.

Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'avaient pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.

Son épouse Isabelle avait tweeté plus tôt : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.

L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.

Son épouse, dont le port du bracelet électronique avait également été révoqué, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.

cb-obo/pb

permalink
AUG 5

Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #

8/5/2022, 7:34 AM
Paris, FRA

L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.

Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.

Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.

Son épouse Isabelle a tweeté : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.

Patrick Balkany devrait rejoindre sa maison de Giverny dans l'Eure.

L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.

Son épouse, dont l'obligation du bracelet électronique avait également été révoquée, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.

cb-obo/pb

permalink
AUG 5

Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #

8/5/2022, 7:34 AM
Paris, FRA

L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.

Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.

Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.

Son épouse Isabelle a tweeté : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.

Patrick Balkany devrait rejoindre sa maison de Giverny dans l'Eure.

L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.

Son épouse, dont l'obligation du bracelet électronique avait également été révoquée, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.

cb-obo/pb

permalink
AUG 5

Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #

8/5/2022, 7:34 AM
Paris, FRA

L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.

Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.

Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.

Son épouse Isabelle a tweeté : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.

Patrick Balkany devrait rejoindre sa maison de Giverny dans l'Eure.

L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.

Son épouse, dont l'obligation du bracelet électronique avait également été révoquée, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.

cb-obo/pb

permalink
AUG 5

Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #

8/5/2022, 7:34 AM
Paris, FRA

L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.

Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.

Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.

Son épouse Isabelle a tweeté : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.

Patrick Balkany devrait rejoindre sa maison de Giverny dans l'Eure.

L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.

Son épouse, dont l'obligation du bracelet électronique avait également été révoquée, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.

cb-obo/pb

permalink
AUG 5

Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #

8/5/2022, 7:34 AM
Paris, FRA

L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.

Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.

Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.

Son épouse Isabelle a tweeté : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.

Patrick Balkany devrait rejoindre sa maison de Giverny dans l'Eure.

L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.

Son épouse, dont l'obligation du bracelet électronique avait également été révoquée, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.

cb-obo/pb

permalink
AUG 5

Olivier Dubois: une carte postale à Macron pour ses 500 jours de captivité #

8/5/2022, 7:17 AM
Paris, FRA

La famille d'Olivier Dubois, seul otage français recensé dans le monde, appelle vendredi à envoyer à Emmanuel Macron une carte postale pour demander sa libération, à l'approche de ses 500 jours de captivité au Mali.

La mère, la soeur et le beau-frère d'Olivier Dubois demandent à ceux qui veulent le soutenir de se procurer "une carte postale respectueuse de son destinataire" et d'y écrire ce message: "Bonjour M. le président, quand Olivier Dubois journaliste, rentrera-t-il en France? 500 jours... Libérons Olivier Dubois".

Il faut ensuite envoyer cette carte postale à M. Macron à l'Elysée, ("sans timbre, c'est gratuit", précise le communiqué de la famille).

Les 500 jours de l'enlèvement d'Olivier Dubois tomberont le 21 août, et il fête son 48e anniversaire en captivité ce samedi, rappelle sa famille.

Le journaliste indépendant, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.

En janvier, sa famille a lancé une pétition en ligne pour demander sa libération. Et en avril dernier, pour le premier anniversaire de son enlèvement, elle avait réalisé une vidéo pour sensibiliser le public, avec la participation de plusieurs journalistes.

pr/elc/sp

permalink
AUG 5

Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #

8/5/2022, 7:12 AM
Paris, FRA

L'ancien maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.

Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu. Il devrait rejoindre son manoir à Giverny dans l'Eure.

cb-obo/sp

permalink
AUG 4

Soupçons d'emploi fictif: Jean-Christophe Lagarde (UDI) et sa belle-mère jugés en octobre #

8/4/2022, 6:57 PM
Paris, FRA

Nouveau coup dur pour le patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde défait aux dernières législatives dans son fief de Seine-Saint-Denis: il devra comparaître le 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris avec sa belle-mère pour lui avoir octroyé un emploi fictif d'assistante parlementaire.

M. Lagarde, 54 ans, sera jugé pour détournement de fonds publics, tandis que Monique Escolier-Lavail, la mère de sa femme, comparaîtra pour recel de détournement de fonds publics, a indiqué jeudi le parquet national financier (PNF), sollicité par l'AFP.

Mme Escolier-Lavail a été employée à l'Assemblée nationale entre mai 2009 et août 2010, selon Libération.

"Nous contestons formellement les soupçons exprimés à l'encontre de Jean-Christophe Lagarde par le parquet national financier, au terme d'une enquête qui n'a été ni impartiale ni contradictoire", a réagi l'avocat de M. Lagarde, Me Yvon Goutal.

"Contrairement aux autres responsables politiques nationaux, Jean-Christophe Lagarde n'a pas pu bénéficier d'un juge d'instruction dont la mission est d'enquêter à charge et à décharge", a-t-il dénoncé.

"L'évolution de la procédure va enfin nous donner accès à des magistrats devant lesquels nous pourrons prouver l'innocence de mon client", a ajouté Me Goutal.

Le PNF avait ouvert une enquête préliminaire en octobre 2017 après la plainte d'un conseiller municipal d'opposition, Hacène Chibane. Dans cette plainte, il s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de l'épouse de M. Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.

Mme Lavail-Lagarde avait démissionné de ses fonctions à l'Assemblée nationale en 2014 après qu'un militant centriste eut accusé M. Lagarde de l'employer illégalement.

Dans sa plainte, M. Chibane affirmait également que M. Lagarde, maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) de 2001 à 2017, "employait simultanément plusieurs autres collaborateurs pour ses activités parlementaires" qui étaient "simultanément collaborateurs de cabinet du maire et salariés par la commune", selon lui.

L'audience devant le tribunal correctionnel le 3 octobre ne concerne que Jean-Christophe Lagarde et sa belle-mère Monique Escolier-Lavail.

"Je suis satisfait que la justice ait fait un long travail d'investigation et qui a démontré qu'il y avait matière à poursuivre", a réagi auprès de l'AFP M. Chibane. "Ce procès va démontrer que Jean-Christophe Lagarde n'était pas là pour défendre les Drancéens mais servir ses propres intérêts."

- Adjoint de sa femme -

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) depuis 2014, s'est emparé en 2001 de la ville de Drancy, historiquement communiste.

Il avait dû démissionner pour se conformer à la loi sur le non-cumul des mandats lors de sa réélection aux législatives de juin 2017.

Son épouse, Aude Lavail-Lagarde, avait alors pris sa succession à la tête de cette ville d'environ 70.000 habitants. Elle a été réélue en 2020.

Après quatre mandats à la tête de la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis (2002-2022), il a été battu aux dernières législatives par l'Insoumise Raquel Garrido (Nupes).

Il conserve néanmoins un mandat local: il a été élu le 14 juillet 11e adjoint à la mairie de Drancy, un des postes les mieux rémunérés selon un document consulté par l'AFP. Cette élection a été contestée pour la deuxième fois devant le tribunal administratif.

Dans la pratique, il reste très présent dans la vie municipale, notamment en tant que conseiller chargé de la coordination des conseils de quartier.

D'un point de vue judiciaire, il est visé avec un policier en poste à Drancy par une plainte d'un journaliste du Point pour "abus de confiance" à la suite d'un article mensonger, publié fin juin, mettant en cause le couple de députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière. Des accusations que l'ex-député réfute. Cet article fait parallèlement l'objet d'une enquête à Paris pour escroquerie.

En mars 2021, M. Lagarde avait été placé en garde à vue après la découverte de plusieurs armes à son domicile par des policiers, appelés pour un différend familial.

Par ailleurs, le parquet financier enquête sur des soupçons d'emplois irréguliers à la mairie de Bobigny, quand elle était gérée par l'UDI, le parti de M. Lagarde.

we-mk-jpacb/or

permalink
AUG 4

Brittney Griner, basketteuse hors normes #

8/4/2022, 6:40 PM
Paris, FRA

La star américaine du basket Brittney Griner, condamnée jeudi à neuf ans de prison par un tribunal russe pour trafic de drogue, est l'une des joueuses les plus dominantes au monde en plus d'être une figure en-dehors des parquets.

Lors d'un match, on ne voit bien souvent qu'elle. Culminant à 2,06 m et chaussant du 54, Brittney Griner s'impose depuis ses débuts professionnels dans les raquettes adverses et en défense.

"Mis à part s'accrocher aux branches, il n'y pas grand-chose à faire", soupirait à son propos Céline Dumerc, meneuse de l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2014.

"Elle est unique et est capable d'influer sur le jeu comme personne, renchérissait l'entraîneur des États-Unis pendant la compétition, Geno Auriemma. Pour la contrer, vous avez besoin non pas d'une mais de deux joueuses. C'est un vrai confort de l'avoir dans notre l'équipe."

De sa taille, Griner a réussi à tirer une arme rare dans le basket féminin : le dunk. C'est d'ailleurs par ce geste que l'intérieure s'est d'abord fait connaître, en 2007, quand une vidéo d'elle enchaînant les dunks en match et à l'entraînement est devenue virale.

A une main, deux mains, en s'accrochant à l'arceau... A 17 ans, Griner montre déjà une belle panoplie, sous les applaudissements de ses coéquipières.

- "Futur du basket" -

"Nous nous disions simplement +C'est le futur du basket+", raconte au magazine Time Diana Taurasi, sa future coéquipière au Mercury de Phoenix, franchise de la WNBA, le Championnat nord-américain professionnel de basket féminin.

Elle est une pionnière du dunk, puisqu'elle fut la première joueuse de l'histoire du Championnat du monde à en réaliser un en 2014, face à la Chine en phase de groupes.

"C'était une super sensation. J'étais extrêmement heureuse. Après, j'ai demandé à mes amis, ma famille: l'avez-vous vu ?", livrait-elle après sa performance.

Arrivée avec l'étiquette de phénomène physique dans la ligue américaine, Griner est sélectionnée en première position de la draft 2013, et révèle au public qu'elle possède de plus grandes mains que LeBron James, star masculine de la discipline.

Dès sa deuxième année, Griner remporte le titre avec la franchise de l'Arizona, apportant déjà une contribution offensive et défensive remarquable.

- Figure de la communauté LGBT+ -

Mais sa vie dépasse largement la balle orange. Dès 2013, elle révèle son homosexualité lors d'un entretien accordé au magazine Sports Illustrated. Elle y explique que durant son enfance, elle a été harcelée : "C'est dur. Être harcelée parce qu'on est différent. Le fait d'être plus grande, ma sexualité, tout..."

Un an plus tard, elle publie son autobiographie, "In my skin", dans laquelle elle détaille les harcèlements qu'elle a subis dans sa vie.

"Je suppose que j'ai commencé à me sentir différente quand tout le monde a commencé à me dire que je l'étais", écrit-elle. Au collège, "j'étais plate et mince, ma voix était basse". Les enfants se moquaient d'elle dans les couloirs: "Elle doit être un garçon. Elle n'est pas vraiment une fille."

"Tu peux faire ta valise et dégager d'ici !", lui a crié son père quand elle lui a fait part de son orientation sexuelle.

Figure de la communauté LGBT+, la native de Houston, qui a grandi avec deux soeurs et un frère, devient la première égérie gay de Nike, prenant part à des séances photos où elle porte des vêtements pour homme.

En 2020, dans le sillage de l'affaire George Floyd et du meurtre de Breonna Taylor et des manifestations dans tout le pays contre les violences policières faites aux Noirs, Griner est une des premières basketteuses à demander à la WNBA de ne plus faire jouer l'hymne national des États-Unis avant les matches. "Je pense honnêtement que nous ne devrions pas jouer l'hymne national pendant notre saison."

Parallèlement à sa carrière au Mercury de Phoenix, Griner joue parfois à l'intersaison pour des clubs chinois ou européens, comme il est coutume pour certaines joueuses de le faire, notamment pour des salaires plus élevés.

Elle remporte ainsi quatre Euroligues, et devient populaire en Russie, où elle joue pour le club d'Ekaterinburg. "Elle est actuellement la joueuse la plus populaire en Russie", explique sa coéquipière Evgenia Belyakova au magazine Time.

Sa notoriété ne l'empêche toutefois pas d'accumuler les titres : double championne olympique en 2016 et 2020, elle glane aussi deux championnats du monde en 2014 et 2018.

rbo/ep/mm

NIKE

permalink
AUG 4

Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française #

8/4/2022, 5:39 PM
Paris, FRA

La mesure d'expulsion vers le Maroc du prédicateur Hassan Iquioussen, que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a refusé de suspendre jeudi, a été examinée par le tribunal administratif de Paris, qui fixera d'ici vendredi le sort de l'imam réputé proche des Frères musulmans.

L'homme de 57 ans, dans le viseur de Gérald Darmanin qui a signé lui-même le 29 juillet l'arrêté d'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.

Le ministre de l'Intérieur a de nouveau justifié jeudi sur Cnews son expulsion, jugeant qu'il avait tenu "des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.

Son avocate, Lucie Simon, avait saisi mercredi la CEDH, qui siège à Strasbourg, considérant que la mesure d'expulsion violait plusieurs dispositions de la Convention européenne des droits de l'Homme sur l'interdiction de la torture et des traitements inhumains et dégradants, le droit au respect de la vie privée et familiale, à la liberté de pensée, de conscience et de religion ou encore à la liberté d'expression.

La CEDH, qui n'a pas motivé sa décision dans son communiqué, a rejeté sa requête, expliquant qu'elle n'accorde des mesures provisoires de suspension "qu'à titre exceptionnel", lorsque le requérant est exposé "à un risque réel de dommages irréparables".

Me Simon a, en parallèle, saisi "en référé", c'est-à-dire en urgence, le tribunal administratif de Paris pour obtenir la suspension de l'expulsion de son client.

A l'audience, qui s'est déroulée jeudi et dont la décision devrait être connue vendredi au plus tard, Me Simon a demandé au tribunal de se "méfier de phrases coupées et sorties de leur contexte", rejetant "la gravité" comme "l'actualité" des propos reprochés à l'imam.

La Ligue des droits de l'homme (LDH) est intervenue volontairement au soutien de la requête de Me Simon à l'audience.

"Ces propos anciens n'ont jamais donné lieu à un refus de titre de séjour ou à une condamnation pénale", a relevé Me Marion Ogier pour l'association.

Dans un communiqué diffusé plus tôt dans la journée, la LDH, tout en désapprouvant les propos de l'imam, jugés rétrogrades, fait valoir que M. Iquioussen est né en France, "y a toujours vécu et y a fondé sa famille".

La représentante du ministère de l'Intérieur a de son côté estimé que les propos du prédicateur "constituent le terreau d'actions terroristes".

Le Maroc a déjà délivré un laisser-passer consulaire à la France en début de semaine.

Me Simon s'est refusée à préciser la localisation actuelle de son client, inscrit au "FPR", le fichier des personnes recherchées.

- "Fait du prince" -

L'annonce de l'expulsion à venir de l'imam, très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne YouTube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés, a suscité une série de protestations.

Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".

Un comité de soutien à M. Iquioussen, créé après l'annonce de son expulsion par Gérald Darmanin, a lancé une cagnotte en ligne qui réunit plus de 900 personnes pour un total de 37.000 euros, "dans le but de financer les frais judiciaires" de l'imam.

Le député LFI David Guiraud a critiqué cette expulsion résultant selon lui "du fait du prince", comme un "dévoiement de l'Etat de droit", tout en affirmant "ne pas être solidaire de propos homophobes ou antisémites", tenus par le prédicateur.

Gérald Darmanin l'a accusé jeudi sur Cnews de "défendre" l'imam et a réclamé des "excuses" de la part de son parti.

Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Lui affirme y avoir renoncé à 17 ans sous l'influence de son père, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.

Après avoir sollicité cet hiver le renouvellement de son titre de séjour pour dix ans, M. Iquioussen avait reçu le 3 mai notification d'un bulletin d'engagement d'une procédure d'expulsion, selon son avocate.

La commission départementale d'expulsion des étrangers du Nord avait donné un avis favorable à son expulsion le 22 juin dernier.

bur-alh-obo/cb/bow

permalink
AUG 4

Brittney Griner, basketteuse hors normes #

8/4/2022, 5:27 PM
Paris, FRA

La star américaine du basket Brittney Griner, condamnée jeudi à neuf ans de prison par un tribunal russe pour trafic de drogue, est l'une des joueuses les plus dominantes au monde en plus d'être une figure en-dehors des parquets.

Lors d'un match, on ne voit bien souvent qu'elle. Culminant à 2,06 m et chaussant du 54, Brittney Griner s'impose depuis ses débuts professionnels dans les raquettes adverses et en défense.

"Mis à part s'accrocher aux branches, il n'y pas grand-chose à faire", soupirait à son propos Céline Dumerc, meneuse de l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2014.

"Elle est unique et est capable d'influer sur le jeu comme personne, renchérissait l'entraîneur des États-Unis pendant la compétition, Geno Auriemma. Pour la contrer, vous avez besoin non pas d'une mais de deux joueuses. C'est un vrai confort de l'avoir dans notre l'équipe."

De sa taille, Griner a réussi à tirer une arme rare dans le basket féminin : le dunk. C'est d'ailleurs par ce geste que l'intérieure s'est d'abord fait connaître, en 2007, quand une vidéo d'elle enchaînant les dunks en match et à l'entraînement est devenue virale.

A une main, deux mains, en s'accrochant à l'arceau... A 17 ans, Griner montre déjà une belle panoplie, sous les applaudissements de ses coéquipières.

- "Futur du basket" -

"Nous nous disions simplement +C'est le futur du basket+", raconte au magazine Time Diana Taurasi, sa future coéquipière au Mercury de Phoenix, franchise de la WNBA, le Championnat nord-américain professionnel de basket féminin.

Elle est une pionnière du dunk, puisqu'elle fut la première joueuse de l'histoire du Championnat du monde à en réaliser un en 2014, face à la Chine en phase de groupes.

"C'était une super sensation. J'étais extrêmement heureuse. Après, j'ai demandé à mes amis, ma famille: l'avez-vous vu ?", livrait-elle après sa performance.

Arrivée avec l'étiquette de phénomène physique dans la ligue américaine, Griner est sélectionnée en première position de la draft 2013, et révèle au public qu'elle possède de plus grandes mains que LeBron James, star masculine de la discipline.

Dès sa deuxième année, Griner remporte le titre avec la franchise de l'Arizona, apportant déjà une contribution offensive et défensive remarquable.

- Figure de la communauté LGBT+ -

Mais sa vie dépasse largement la balle orange. Dès 2013, elle révèle son homosexualité lors d'un entretien accordé au magazine Sports Illustrated. Elle y explique que durant son enfance, elle a été harcelée : "C'est dur. Être harcelée parce qu'on est différent. Le fait d'être plus grande, ma sexualité, tout..."

Un an plus tard, elle publie son autobiographie, "In my skin", dans laquelle elle détaille les harcèlements qu'elle a subis dans sa vie.

"Je suppose que j'ai commencé à me sentir différente quand tout le monde a commencé à me dire que je l'étais", écrit-elle. Au collège, "j'étais plate et mince, ma voix était basse". Les enfants se moquaient d'elle dans les couloirs: "Elle doit être un garçon. Elle n'est pas vraiment une fille."

"Tu peux faire ta valise et dégager d'ici !", lui a crié son père quand elle lui a fait part de son orientation sexuelle.

Figure de la communauté LGBT+, la native de Houston, qui a grandi avec deux soeurs et un frère, devient la première égérie gay de Nike, prenant part à des séances photos où elle porte des vêtements pour homme.

En 2020, dans le sillage de l'affaire George Floyd et du meurtre de Breonna Taylor et des manifestations dans tout le pays contre les violences policières faites aux Noirs, Griner est une des premières basketteuses à demander à la WNBA de ne plus faire jouer l'hymne national des États-Unis avant les matches. "Je pense honnêtement que nous ne devrions pas jouer l'hymne national pendant notre saison."

Parallèlement à sa carrière au Mercury de Phoenix, Griner joue parfois à l'intersaison pour des clubs chinois ou européens, comme il est coutume pour certaines joueuses de le faire, notamment pour des salaires plus élevés.

Elle remporte ainsi quatre Euroligues, et devient populaire en Russie, où elle joue pour le club d'Ekaterinburg. "Elle est actuellement la joueuse la plus populaire en Russie", explique sa coéquipière Evgenia Belyakova au magazine Time.

Sa notoriété ne l'empêche toutefois pas d'accumuler les titres : double championne olympique en 2016 et 2020, elle glane aussi deux championnats du monde en 2014 et 2018.

rbo/ep/mm

NIKE

permalink
AUG 4

Soupçons d'emploi fictif: Jean-Christophe Lagarde (UDI) et sa belle-mère jugés en octobre #

8/4/2022, 5:07 PM
Paris, FRA

Nouveau coup dur pour le patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, défait aux dernières législatives dans son fief de Seine-Saint-Denis: il devra comparaître le 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris avec sa belle-mère, pour lui avoir octroyé un emploi fictif d'assistante parlementaire.

M. Lagarde, 54 ans, sera jugé pour détournement de fonds publics, tandis que Monique Escolier-Lavail, la mère de sa femme, comparaîtra pour recel de détournement de fonds publics, a indiqué jeudi le parquet national financier (PNF), sollicité par l'AFP.

Mme Escolier-Lavail a été employée à l'Assemblée nationale entre mai 2009 et août 2010, selon Libération.

"Nous contestons formellement les soupçons exprimés à l'encontre de Jean-Christophe Lagarde par le parquet national financier, au terme d'une enquête qui n'a été ni impartiale ni contradictoire", a réagi l'avocat de M. Lagarde, Me Yvon Goutal.

"Contrairement aux autres responsables politiques nationaux, Jean-Christophe Lagarde n'a pas pu bénéficier d'un juge d'instruction, dont la mission est d'enquêter à charge et à décharge", a-t-il dénoncé.

"L'évolution de la procédure va enfin nous donner accès à des magistrats devant lesquels nous pourrons prouver l'innocence de mon client", a ajouté Me Goutal.

Le PNF avait ouvert une enquête préliminaire en octobre 2017 après la plainte d'un conseiller municipal d'opposition, Hacène Chibane. Dans cette plainte, il s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de l'épouse de M. Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.

Mme Lavail-Lagarde avait démissionné de ses fonctions à l'Assemblée nationale en 2014 après qu'un militant centriste eut accusé M. Lagarde de l'employer illégalement.

Dans sa plainte, M. Chibane affirmait également que M. Lagarde, maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) de 2001 à 2017, "employait simultanément plusieurs autres collaborateurs pour ses activités parlementaires" qui étaient "simultanément collaborateurs de cabinet du maire et salariés par la commune", selon lui.

L'audience devant le tribunal correctionnel le 3 octobre ne concerne que Jean-Christophe Lagarde et sa belle-mère Monique Escolier-Lavail.

Lors de l'enquête, le domicile du couple Lagarde et la mairie de Drancy avaient été perquisitionnés en février 2019.

- Adjoint de sa femme -

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) depuis 2014, s'est emparé en 2001 de la ville de Drancy, historiquement communiste.

Il avait dû démissionner pour se conformer à la loi sur le non-cumul des mandats lors de sa réélection aux législatives de juin 2017.

Son épouse, Aude Lavail-Lagarde, avait alors pris sa succession à la tête de cette ville d'environ 70.000 habitants. Elle a été réélue en 2020.

Après vingt ans de règne et quatre mandats à la tête de la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis (2002-2022), il a été battu aux dernières législatives par l'Insoumise Raquel Garrido (Nupes).

Il conserve néanmoins un mandat local: il a été élu le 14 juillet 11e adjoint à la mairie de Drancy, un des postes les mieux rémunérés selon un document consulté par l'AFP. Cette élection a été contestée pour la deuxième fois devant le tribunal administratif.

Dans la pratique, il reste très présent dans la vie municipale, notamment en tant que conseiller chargé de la coordination des conseils de quartier. Il occupe le terrain au point que certains Drancéens lui donnent toujours du "Monsieur le maire".

D'un point de vue judiciaire, il est visé avec un policier en poste à Drancy par une plainte d'un journaliste du Point pour "abus de confiance" à la suite d'un article mensonger publié fin juin mettant en cause le couple de députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière. Des accusations que l'ex-député réfute. Cet article fait parallèlement l'objet d'une enquête à Paris pour escroquerie.

En mars 2021, M. Lagarde avait été placé en garde à vue après la découverte de plusieurs armes à son domicile par des policiers, appelés pour un différend familial.

Par ailleurs, le parquet financier enquête sur des soupçons d'emplois irréguliers à la mairie de Bobigny, quand elle était gérée par l'UDI, le parti de M. Lagarde.

we-mk/jpa/cb/bow

permalink
AUG 4

Un suspect accusé d'une douzaine de départs de feu en Côte-d'Or #

8/4/2022, 4:53 PM
Dijon, FRA

Un homme de 42 ans a été présenté au parquet jeudi, après avoir reconnu être l'auteur d'une douzaine de départs de feu dans l'ouest de la Côte-d'Or, a-t-on appris de sources concordantes.

L'homme avait été interpellé en flagrant délit et placé en garde à vue après deux départs de feu de broussailles, mardi soir à Précy-Sous-Tille, dans le nord-est du Morvan, a précisé la gendarmerie.

La perquisition de son véhicule avait permis d'y retrouver des éléments l'incriminant, selon la même source.

Il a reconnu être "l'auteur des deux départs de feu pour lesquels il a été interpellé ainsi qu'une dizaine d'autres faits similaires commis sur le secteur de l'ouest du département durant le mois écoulé", a précisé la gendarmerie dans un communiqué.

L'homme a été présenté jeudi au parquet de Dijon et sera jugé le 31 août pour 19 faits de dégradation par moyen dangereux, a-t-on appris de source judiciaire.

lv/anr/bow

permalink
AUG 4

Expulsion de l'imam Hassan Iquioussen : la justice française se prononce d'ici vendredi #

Saisi en "référé", c'est-à-dire en urgence, sur une suspension de l'expulsion vers le Maroc de l'imam Hassan Iquioussen, le tribunal administratif de Paris rendra sa décision vendredi au plus tard.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion de ce prédicateur exerçant en France, réputé proche des Frères musulmans et accusé par les autorités françaises d'appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.

A l'audience jeudi, l'avocate de M. Iquioussen Me Lucie Simon a demandé au tribunal de "protéger les libertés fondamentales" en suspendant l'arrêté d'expulsion.

"Je vous demande de vous méfier de phrases coupées et sorties de leur contexte", a argumenté l'avocate rejetant tout autant "la gravité" que "l'actualité" des propos visés par le ministère de l'Intérieur, dont les plus récents remontent à 2019 et les plus anciens aux années 1990.

"Il n'y a aucune urgence à expulser Hassan Iquioussen", a déclaré Me Simon. "Vous n'êtes pas la caution judiciaire des effets d'annonce du gouvernement", a ajouté l'avocate de l'imam, évoquant les annonces de Gérald Darmanin mercredi sur son futur projet de loi sur l'immigration.

La Ligue des droits de l'Homme (LDH) est intervenue volontairement au soutien de la requête de Me Simon à l'audience.

"Ces propos anciens n'ont jamais donné lieu à un refus de titre de séjour ou à une condamnation pénale", a relevé Me Marion Ogier pour l'association, défendant "le droit au respect à la vie privée et familiale".

Dans un communiqué diffusé plus tôt dans la journée, la LDH, tout en désapprouvant les propos de l'imam, fait valoir que M. Iquioussen est né en France, "y a toujours vécu et y a fondé sa famille".

De son côté, la représentante du ministère de l'Intérieur a estimé que les propos de M. Iquioussen "constituent le terreau d'actions terroristes". "C'est la même rhétorique que (Mohammed) Merah", a-t-elle ajouté, faisant allusion à l'auteur des attentats de Toulouse et Montauban de 2012.

"La récurrence (des propos) plaide pour la continuité de la menace", a estimé la représentante du ministère de l'Intérieur pour justifier la demande d'expulsion vers le Maroc.

Plus tôt dans la journée, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a rejeté une demande de suspension de l'expulsion de M. Iquioussen.

obo/cb/it

permalink
AUG 4

Soupçons d'emploi fictif: Jean-Christophe Lagarde (UDI) et sa belle-mère jugés en octobre #

Le président de l'UDI et ancien député Jean-Christophe Lagarde et sa belle-mère Monique Escolier-Lavail doivent comparaître le 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris à l'issue d'une enquête sur des soupçons d'emploi fictif parlementaire, a indiqué jeudi le parquet national financier (PNF), sollicité par l'AFP.

M. Lagarde, 54 ans, sera jugé pour détournement de fonds publics tandis que Monique Escolier-Lavail, la mère de son épouse, comparaîtra pour recel de détournement de fonds publics, a précisé le PNF qui avait ouvert une enquête préliminaire en 2017.

Mme Escolier-Lavail a été employée à l'Assemblée nationale entre mai 2009 et août 2010, selon Libération.

"Nous contestons formellement les soupçons exprimés à l'encontre de Jean-Christophe Lagarde par le parquet national financier, au terme d'une enquête qui n'a été ni impartiale, ni contradictoire", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de M. Lagarde, Me Yvon Goutal.

"L'évolution de la procédure va enfin nous donner accès à des magistrats devant lesquels nous pourrons prouver l'innocence de mon client", a ajouté Me Goutal.

L'enquête préliminaire du PNF a débuté après la plainte en octobre 2017 d'un conseiller municipal d'opposition, Hacène Chibane. Dans cette plainte, il s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de l'épouse de M. Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.

Aude Lavail-Lagarde, maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) depuis 2017 à la suite de son mari, avait démissionné de ses fonctions à l'Assemblée nationale en 2014 après qu'un militant centriste eut accusé M. Lagarde de l'employer illégalement.

Dans sa plainte, M. Chibane affirmait également que M. Lagarde, maire de Drancy de 2001 à 2017, "employait simultanément plusieurs autres collaborateurs pour ses activités parlementaires" qui étaient au "cabinet du maire de Drancy et salariés par la commune", selon lui.

Mais l'audience du 3 octobre ne concerne que Jean-Christophe Lagarde et sa belle-mère.

Lors de l'enquête, le domicile du couple Lagarde et la mairie avaient été perquisitionnés en février 2019.

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) depuis 2014, a été battu aux dernières législatives par l'Insoumise Raquel Garrido (Nupes), après quatre mandats à la tête de la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis (2002-2022). Il a été élu le 14 juillet adjoint à la mairie de Drancy.

we-mk/jpa/cb/or

permalink
AUG 4

Soupçons d'emploi fictif: Jean-Christophe Lagarde (UDI) et sa belle-mère jugés en octobre #

Le président de l'UDI et ancien député Jean-Christophe Lagarde et sa belle-mère Monique Escolier-Lavail doivent comparaître le 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris à l'issue d'une enquête sur des soupçons d'emploi fictif, a indiqué jeudi le parquet national financier (PNF), sollicité par l'AFP.

M. Lagarde sera jugé pour détournement de fonds publics tandis que Monique Escolier-Lavail, la mère de son épouse, comparaîtra pour recel de détournement de fonds publics, a précisé le PNF qui avait ouvert une enquête préliminaire en 2017.

mk/jpa/cb/bow

permalink
AUG 4

Mort de Colonna: action de blocage à la prison d'Arles #

Une centaine de surveillants ont bloqué jeudi l'accès à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) pendant quelques heures pour protester contre les procédures disciplinaires annoncées contre un surveillant de l'établissement après la remise d'un rapport sur l'agression mortelle du militant indépendantiste corse Yvan Colonna.

Les surveillants, certains en uniforme, ont brûlé palettes et pneus devant l'entrée de cette maison centrale, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des banderoles avec les noms des syndicats à l'origine de la protestation - Ufap Unsa Justice, CGT, FO - ont été accrochées à l'entrée de la prison.

Le blocage qui avait débuté vers 06H00 du matin s'est terminé en fin de matinée après l'intervention des forces de l'ordre, selon la préfecture de police.

"On est là en soutien de notre collègue injustement accusé, les responsabilités sont à tous les niveaux mais certainement pas au bas de l'échelle. C'est inadmissible de trouver un bouc-émissaire pour couvrir les erreurs de l'administration", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles, qui participait au rassemblement.

"C'est un surveillant qui a plus de trente ans de carrière. N'importe qui aurait agi comme lui à sa place", a approuvé Eddino Wojak, délégué FO de la prison.

"Pour des raisons politiques, on veut qu'une tête tombe. Mais il n'est pas question que notre collègue serve de fusible", a assuré le délégué CGT Ahmed Kakbi.

La Première ministre Elisabeth Borne avait annoncé jeudi dernier "le déclenchement de procédures disciplinaires" à l'encontre de l'ex-directrice de la prison et d'un surveillant, après la remise d'un rapport sur l'agression mortelle d'Yvan Colonna, qui concluait à des "manquements" de leur part.

"On a fait un rapport à charge, la lumière n'a pas été faite", a poursuivi M. Forner en demandant la levée des sanctions contre le surveillant pointé du doigt.

Le 2 mars, Yvan Colonna avait été violemment agressé dans la salle de sports de la maison centrale par Franck Elong Abé, un homme de 36 ans qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour "association de malfaiteurs terroriste". Il est décédé des suites de ses blessures après trois semaines de coma.

Le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a fait preuve d'un "net défaut de vigilance" en restant "sans aucun motif éloigné" du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes, a notamment conclut le rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ).

A la prison d'Arles, "il y a un rez-de-chaussée avec deux ailes, il ne pouvait pas être au four et au moulin. Il était sur son secteur, pas parti se promener", avait argué mardi Thomas Forner.

"A Arles, on accueille tous les publics. Vous ouvrez une porte et vous êtes face à un détenu terroriste, une autre, vous avez un détenu de droit commun, une troisième, un détenu avec des problèmes psychiatriques, la porte suivante un radicalisé. On n'a pas les moyens de gérer tous ces profils", a-t-il ajouté en s'adressant au garde des Sceaux.

"M. le Ministre il est temps de prendre conscience que les surveillants sont des professionnels qui agissent au mieux de leurs capacités mais que les moyens n'y sont pas".

"Un rapport qui tarde à sortir, des questions toujours sans réponse (...) et puis inévitablement le fusible", a de son côté tweeté jeudi Christine Colonna, soeur d'Yvan.

pr-mc-iw/jp/or

permalink
AUG 4

France: validée par la CEDH, l'expulsion d'un imam devant la justice #

8/4/2022, 3:30 PM
Paris, FRA

La mesure d'expulsion vers le Maroc d'un imam réputé proche des Frères musulmans et notamment accusé d'antisémitisme, est désormais examinée par le tribunal administratif de Paris qui fixera son sort, après que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a refusé jeudi de la suspendre.

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé, la semaine dernière, l'expulsion à venir de Hassan Iquioussen, prédicateur réputé proche des Frères musulmans.

Il a tenu "des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes", et ainsi, "n'a rien à faire sur le sol national", a insisté le ministre jeudi sur une chaîne d'informations.

Vivant dans le nord de la France, à Lourches, Hassan Iquioussen tenait, selon les éléments recueillis par la préfecture du Nord dont l'AFP a eu connaissance, des discours "haineux envers les valeurs de la République dont la laïcité" et à développer "des thèses antisémites".

Il lui est reproché aussi d'inciter "à une forme de séparatisme" et d'alimenter "des thèses complotistes autour de l'islamophobie".

En 2004, l'imam avait déjà été accusé de propos antisémites par l'association du Conseil représentatif des institutions juives de France.

L'intéressé, dans un message posté sur Facebook, avait rejeté les accusations et saisi mercredi la CEDH, qui siège à Strasbourg.

"En raison de la gravité de la menace pour l'ordre public, le ministre estimait qu'il n'était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale", a estimé jeudi la CEDH dans un communiqué.

L'avocate de l'imam, Me Céline Simon, a en parallèle saisi "en référé", c'est-à-dire en urgence, le tribunal administratif de Paris pour obtenir la suspension de l'expulsion de son client.

L'audience a débuté dans l'après-midi et la décision devrait tomber d'ici à la fin de la semaine.

L'annonce de cette expulsion avait suscité, dès la semaine dernière, une série de protestations.

Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France (Nord) ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".

Le prêcheur de 57 ans est très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne Youtube, suivie par 169.000 personnes, et une page Facebook, comptant 42.000 abonnés.

Né en France, il avait la nationalité française jusqu'à ce qu'elle lui soit retirée à sa majorité. De nationalité marocaine depuis, il avait alors bénéficié de titres de séjour.

Mais le 22 juin dernier, la commission départementale d'expulsion des étrangers a donné un avis favorable à l'expulsion de ce père de 5 enfants majeurs.

Le Maroc, selon le ministre français de l'Intérieur, a délivré un "laisser-passer consulaire" pour "expulser manu militari" Hassan Iquioussen inscrit au fichier des personnes recherchées.

ha/dsa/dch/bat/thm

permalink
AUG 4

Prison de Toulouse-Seysses: l'Etat à nouveau sommé d'améliorer les conditions de détention #

8/4/2022, 3:18 PM
Toulouse, FRA

La justice administrative a, une nouvelle fois, ordonné jeudi à l'Etat d'améliorer les conditions de détention dans la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, jugées "indignes" et dénoncées par des avocats et l'Observatoire international des prisons (OIP).

Ces derniers avaient estimé fin juillet que les onze mesures "urgentes" ordonnées en octobre par le tribunal administratif de Toulouse avaient été appliquées de manière "partielle" et "insatisfaisante".

Dix mois plus tard, le tribunal administratif de Toulouse en a confirmé trois, jugeant que les autres étaient "en cours d'exécution à un stade et selon des modalités qui ne justifient ni la formulation de nouvelles injonctions, ni le prononcé d'une astreinte".

Ainsi, le juge des référés a enjoint à l'administration de remettre en état les sanitaires de la maison d'arrêt pour hommes n°1 "dans un délai de quinze jours".

En ce qui concerne les nuisibles, et "après avoir relevé que la dératisation avait été améliorée", il a ordonné la "distribution bimensuelle de pièges à cafards, dans un délai de huit jours, au vu des constatations effectuées".

Le tribunal a enfin renouvelé l'injonction faite aux ministres de la Justice et de la Santé de définir, dans un délai de deux mois, "un protocole de coordination des prises en charge médicales d'urgence et spécialisées".

Il a également ordonné l'obligation d'enregistrer "toute demande de détenus en vue de bénéficier de soins d'urgence (...) par la délivrance d'un accusé de réception".

Sur tous ces points, "les travaux ou discussions sont en cours et seront appliqués dans les délais impartis", a assuré la Chancellerie à l'AFP.

En juillet 2021, après une visite à Seysses, la contrôleure des prisons Dominique Simonnot avait qualifié d'"indignes" les conditions de détention dans cette maison d'arrêt de quelque 600 places, pour plus de 1.000 prisonniers actuellement.

Concernant les cafards, elle notait que certains détenus "introduisent du papier toilette dans leurs oreilles pour empêcher que ces insectes y pénètrent pendant leur sommeil".

mer-abb/lbx/abl

permalink
AUG 4

L'ONF aux aguets en Charente-Maritime: "Un mégot et ça part à vitesse grand V" #

8/4/2022, 3:11 PM
La Tremblade, FRA

Sus aux mégots, aux réchauds à gaz ou aux saucisses grillées. Sous les pins de la Côte sauvage de Charente-Maritime, classée en risque sévère incendie pour les feux de forêts, deux agents de l'ONF traquent quotidiennement les touristes au comportement dangereux.

Dans la forêt domaniale de la Coubre, sur la commune de La Tremblade, le tapis végétal jauni par le soleil craquelle sous les pneus du 4/4 Suzuki de Philippe Lequeux, 64 ans.

"Il y a matière à feu", s'inquiète cet agent de l'Office national des forêts qui parcourt chaque jour cette forêt de pins maritimes et de chênes verts, bordant sur 5.000 hectares le littoral atlantique depuis le célèbre zoo de la Palmyre.

"Vous jetez un mégot là-dedans, et ça part à vitesse grand V", lance son collègue Dominique André en désignant un tas de feuilles de palmiers desséchées, trouvées sous un chêne à une dizaine de mètres de la route. Une fois écartées, on voit qu'elles dissimulaient des morceaux de vieilles plaques d'amiante.

Parfois "prise pour une déchetterie", la forêt est "de plus en plus" perçue comme "un terrain de loisirs", juge M. Lequeux.

Car contrairement au département voisin de la Gironde et ses 20.000 hectares partis en fumée en juillet, les balades en forêt restent ouvertes en Charente-Maritime, sauf aux véhicules motorisés.

- Parkings "résidences d'été" -

Jeudi, le duo d'agents, habillés d'un ensemble polo-pantalon vert au logo de l'ONF, armés d'un revolver "pour marquer l'autorité", ne trouvent que quelques traces de feux de camps et de sardines de tente. Pas de moto-cross ou de quads, les "vrais fléaux" pour les gestionnaires des forêts.

Il faut aussi contrôler les parkings qui bordent le domaine, interdits aux véhicules après minuit et longtemps considérés comme "résidences d'été" par les camping-caristes, jusqu'à la mise en place de portiques de 2m10 de hauteur, raconte M. Lequeux.

Le duo y piste surtout réchauds à gaz et cigarettes, dans cette zone où tous les restaurants affichent désormais un écriteau "interdit du fumer, risque élevé d'incendie" sur décision du préfet.

"Concernant les barbecues, à part quelques exceptions le soir sur les parkings, les gens ont pris conscience du danger. Mais la cigarette, ils pensent pouvoir gérer", se désole M. Lequeux.

"Les feux, je sais. Pas de problème. Je fume pas, pas de gaz", se défend en quelques mots de français Thomas K., un touriste allemand de 55 ans, aux deux agents venus lui rappeler, à l'heure du petit déjeuner, l'interdiction de stationner la nuit près des arbres.

"J'ai fait le tour des campings, mais ils étaient complets, alors on a dormi ici. Juste une nuit", explique en anglais à l'AFP, ce surfeur berlinois, qui voyage en van avec sa fille.

L'homme et son véhicule avaient été repérés au même endroit la matinée précédente, rit jaune M. André, mais faute de flagrant délit, impossible de verbaliser les campeurs une fois le jour levé.

Les deux agents misent quotidiennement sur la pédagogie, le rappel à la loi et évoquent les récents incendies qui ont défrayé l'actualité. L'amende de 135 euros est réservée aux fumeurs les "plus récalcitrants" ou aux auteurs de feux de camp.

Sur les parkings, ceux qui sont pris en faute ont quasi systématiquement une excuse à la clé : un touriste belge fume à la portière mais a "une bouteille d'eau pour les mégots", ce couple qui a dormi en van "sait" se comporter en forêt car "on est Landais", tandis que ce père de famille lyonnais qui file à toute allure en trottinette électrique, cigarette au bec, sur une piste goudronnée remplie d'aiguilles de pins séchées, ne "pensait pas qu'il y avait un danger".

tsq/ff/it

permalink
AUG 4

Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française #

8/4/2022, 3:01 PM
Paris, FRA

La mesure d'expulsion vers le Maroc du prédicateur Hassan Iquioussen, que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a refusé de suspendre jeudi, est examinée devant le tribunal administratif de Paris, qui fixera le sort de l'imam réputé proche des Frères musulmans.

L'homme de 57 ans, dans le viseur de Gérald Darmanin qui a signé lui-même le 29 juillet l'arrêté d'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.

Le ministre de l'Intérieur a de nouveau justifié jeudi sur Cnews son expulsion, jugeant qu'il avait tenu "des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.

Son avocate, Lucie Simon, avait saisi mercredi la CEDH, qui siège à Strasbourg, considérant que la mesure d'expulsion violait plusieurs dispositions de la Convention européenne des droits de l'Homme sur l'interdiction de la torture et des traitements inhumains et dégradants, le droit au respect de la vie privée et familiale, à la liberté de pensée, de conscience et de religion ou encore à la liberté d'expression.

La CEDH, qui n'a pas motivé sa décision dans son communiqué, a rejeté sa requête, expliquant qu'elle n'accorde des mesures provisoires de suspension "qu'à titre exceptionnel", lorsque le requérant est exposé "à un risque réel de dommages irréparables". Ce qu'elle semble considérer ne pas correspondre à la situation d'Hassan Iquioussen.

Me Simon a, en parallèle, saisi "en référé", c'est-à-dire en urgence, le tribunal administratif de Paris pour obtenir la suspension de l'expulsion de son client.

La Ligue des droits de l'homme (LDH), tout en désapprouvant les propos de l'imam "au plus haut point et sans aucune réserve", a indiqué dans un communiqué qu'elle interviendrait "volontairement au soutien de la requête" en appelant "au respect du droit". La LDH fait valoir qu'il est né en France, "y a toujours vécu et fondé sa famille" et "n'a jamais fait l'objet de la moindre condamnation pénale".

L'audience a débuté à 14H00 et la décision devrait tomber d'ici à la fin de la semaine.

Le Maroc a déjà délivré un laisser-passer consulaire à la France en début de semaine.

Me Lucie Simon s'est refusée à préciser la localisation actuelle de son client, inscrit au "FPR", le fichier des personnes recherchées.

- "Fait du prince" -

L'annonce de l'expulsion à venir de l'imam, très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne YouTube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés, a suscité une série de protestations.

Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".

Tout en lui attribuant "une vision particulièrement conservatrice de la religion" et des conceptions que "nombreux trouvent rétrogrades", la section des Hauts-de-France de la LDH a pointé que les raisons "invoquées par l'exécutif remontent à une vingtaine d'années, soit une époque antérieure à plusieurs renouvellements de son titre de séjour".

Le député LFI David Guiraud a critiqué cette expulsion résultant selon lui "du fait du prince", comme un "dévoiement de l'Etat de droit", tout en affirmant "ne pas être solidaire de propos homophobes ou antisémites", tenus par le prédicateur.

Gérald Darmanin l'a accusé jeudi sur Cnews de "défendre" l'imam et a réclamé des "excuses" de la part de son parti.

Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Lui affirme y avoir renoncé à 16 ans sous l'influence de son père, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.

Après avoir sollicité cet hiver le renouvellement de son titre de séjour pour dix ans, M. Iquioussen avait reçu le 3 mai notification d'un bulletin d'engagement d'une procédure d'expulsion, selon son avocate.

La commission départementale d'expulsion des étrangers du Nord avait donné un avis favorable à son expulsion le 22 juin dernier.

bur-alh/lbx/bow

permalink
AUG 4

Patrick Balkany autorisé à sortir de prison vendredi après un "ultime avertissement" de la justice #

8/4/2022, 2:39 PM
Paris, FRA

Patrick Balkany pourra sortir de prison dès vendredi : la cour d'appel de Paris a accédé à la demande d'aménagement de peine de l'ancien maire LR de Levallois-Perret, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.

L'arrêt confirme dans toutes ses dispositions la décision du tribunal d'application des peines d'Evry du 30 mai 2022, qui avait libéré Patrick Balkany, sans qu'il doive porter de bracelet électronique.

Le condamné devra "réparer (...) les dommages causés par l'infraction, (...) obtenir l'autorisation préalable du juge de l'application des peines pour tout déplacement à l'étranger" et "justifier du paiement régulier des impôts", a décidé la justice.

"Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine", ont assuré à l'AFP ses avocats Robin Binsard et Romain Dieudonné.

Selon eux, M. Balkany regagnera son domicile de Giverny, dans l'Eure.

Son épouse, Isabelle Balkany, a aussitôt posté sur Twitter une photo de leurs chiens dans leur propriété, avec le message "Demain, on t'attend", orné d'une multitude de coeurs.

Devant la mairie de Levallois-Perret, où Patrick Balkany avait régné pendant des décennies, les réactions étaient plus mitigées.

"Un jeune qui va voler quelque chose, il va faire son temps (en prison). Lui il fait pas son temps, c'est pas normal", dénonce auprès de l'AFPTV Sylvette Derrien, 70 ans, ajoutant "mais à part ça, j'ai rien contre Balkany". Joëlle Gerval, 75 ans, valide au contraire sa libération: "Je pense que s'il n'a pas compris maintenant, il comprendra jamais, donc c'est bien qu'il sorte."

Les époux avaient été reconnus coupables de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

- "Prise de conscience"

Après avoir effectué cinq mois de détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé en février 2020, l'ancien élu était retourné en prison en février dernier en raison de nombreux manquements à ses obligations.

Son épouse avait été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

De son côté, M. Balkany était écroué depuis le 7 février à Fleury-Mérogis. Le 30 mai, le tribunal d'application des peines d'Evry lui avait accordé une libération conditionnelle mais le parquet avait fait appel, le maintenant de fait sous les barreaux.

Jeudi, la cour d'appel a pris en compte "les efforts du condamné pour enfin initier depuis le mois de février 2022 le règlement des sommes considérables dues au Trésor public", peut-on lire dans son arrêt.

Cette "prise de conscience", associée au "quantum de peine qu'il a désormais exécuté" et au "risque extrêmement faible de récidive" a conduit la chambre de l'application des peines à accéder à sa demande.

- "Plusieurs pathologies" -

Elle a aussi tenu compte de son état de santé car "à la veille de ses 74 ans, (Patrick Balkany) présente plusieurs pathologies constatées par expertise" et non contestées.

Mais la cour prévient: il s'agit "d'un ultime avertissement" et en cas de non-respect de ses engagements, M. Balkany devra purger sa peine en prison, dont la fin est prévue au 21 avril 2023.

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, les époux Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts.

Patrick Balkany est visé par d'autres enquêtes.

Il a été mis en examen à Nanterre (Hauts-de-Seine), en février 2021, pour abus de bien sociaux, détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêts, soupçonné d'avoir mis à disposition de son gendre des immeubles de bureaux, sans versement de loyer.

Dans une autre affaire, où il est accusé d'avoir eu recours à des agents municipaux comme chauffeurs privés, sa mise en examen pour détournements de fonds publics a été confirmée en décembre dernier par la chambre de l'instruction.

ola-clw-vid/lbx/abl

permalink
AUG 4

Policiers agressés à Lyon: le deuxième suspect placé en détention provisoire #

Le deuxième suspect, soupçonné d'avoir participé à l'agression de trois policiers en civil le 20 juillet dans le quartier de la Guillotière à Lyon, a été placé en détention provisoire, a annoncé mercredi à l'AFP le parquet de Lyon.

Malgré "un délai pour préparer sa défense dans le cadre du débat relatif à sa détention provisoire requise par le parquet et le juge d'instruction", "le juge des libertés et de la détention vient de confirmer le placement en détention provisoire du deuxième agresseur interpellé", a détaillé le parquet.

Ce suspect, âgé de 26 ans, a été mis en examen lundi pour violences volontaires aggravées sur fonctionnaire de police.

Le 26 juillet, un premier suspect, également âgé de 26 ans, avait déjà été mis en examen, du même chef, et placé en détention provisoire. En situation irrégulière, sans casier judiciaire, il "n'a pas contesté les faits" et a "présenté ses excuses", avait alors dit à l'AFP Me Laurent Bohé, avocat des victimes.

Deux policiers ont été blessés le 20 juillet au soir en tentant avec un collègue d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie.

Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir trois policiers en civil, deux hommes et une femme, essuyer coups et jets de projectiles devant l'entrée d'une supérette dans le quartier sensible de la Guillotière.

Un premier suspect avait d'abord été arrêté puis mis hors de cause. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait réagi sur Twitter après l'arrestation de ce premier suspect, également étranger, indiquant qu'il serait expulsé.

Le 29 juillet, dans le même quartier, un homme de 33 ans alcoolisé a percuté et traîné en scooter un policier lors d'un contrôle. Il a été condamné mardi à 18 mois ferme et écroué. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un homme circulant à trottinette sur le pont de la Guillotière a poignardé à l'abdomen un piéton qu'il venait de bousculer, selon une source policière.

La sécurité à la Guillotière est sujet de polémique, notamment concernant le renforcement de la police municipale et l'installation de caméras de vidéoprotection, entre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui était en visite samedi à Lyon, et le maire Grégory Doucet, qui avait boudé ce déplacement.

Le locataire de Beauvau entend revenir à Lyon le 5 septembre pour "faire un point sur l'évolution de la situation".

L'édile a accepté de son côté de tenir "une réunion de travail" durant laquelle il lui présentera "l'ensemble de notre plan d'action".

anr/lv/bow

permalink
AUG 4

France: ils enquêtent sur les incendies "comme sur une scène de crime" #

8/4/2022, 1:28 PM
Générac, FRA

Après le passage des flammes, un "travail de fourmi": en France, gendarmes, pompiers et forestiers enquêtent sur les feux de forêt en appliquant à grande échelle une "méthode criminalistique", à la recherche du plus petit indice et de précieux témoignages.

La France a vécu son troisième épisode caniculaire depuis juin, et subit dans le même temps une sécheresse historique et de nombreux incendies (près de 21.000 hectares ont ainsi été détruits dans le Sud-Ouest). Selon l'Office national des forêts (ONF), neuf incendies sur dix sont d'origine humaine et trois sur dix en moyenne sont intentionnels.

A Générac, dans le Sud, les agents de la cellule départementale de Recherche des causes et circonstances des incendies de forêt (RCCI), gilet fluo sur le dos, entouraient ainsi mercredi une zone calcinée de ruban rouge et jaune.

Avançant à petits pas, penchés sur le sol brûlé, ils posaient des drapeaux rouges pour indiquer le chemin du feu dans son sens de propagation, puis des drapeaux jaunes là où il était passé "à reculons".

Des fanions blancs signalent des traces de passage humain, comme des empreintes de pas.

"Comme sur une scène de crime", les agents "balisent" puis "ratissent" l'endroit, à la recherche de "tout élément qui pourrait éclairer l'origine du feu", explique Pascal Sperandio, lui-même membre de la RCCI de la gendarmerie de Nîmes (Sud).

- Mégots et carburant -

"Notre rôle est de déterminer l'endroit exact où l'incendie a pris. Puis de savoir s'il est naturel, accidentel ou criminel. C'est un travail de fourmi", précise l'adjudant-chef Christophe Peigne, responsable de la RCCI dans un département du Sud-Est (Var), qui intervient sur tous les sites d'incendies "d'origine inconnue ou suspecte".

Avant l'arrivée de l'équipe sur site, les pompiers ont pour consigne de "geler les lieux", soit d'éteindre le feu "avec un jet diffus" pour ne pas détruire de potentiels indices, explique le colonel Grégory Allione, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).

Les agents de la RCCI, appelés sur place dès le signalement de l'incendie, déterminent d'abord d'où le feu est parti.

"On obtient entre les drapeaux une forme plus ou moins grande: c'est là que se situe notre zone de départ. Elle se réduit au fil de l'investigation. L'année dernière, sur le grand feu de Gonfaron, on était partis de 2.300 m2 et on a terminé sur moins de 20 m2", raconte Christophe Peigne.

Les agents y cherchent notamment des mégots, pouvant ouvrir la piste d'un incendie accidentel, et des traces de carburant, aiguillant plutôt vers un feu criminel.

Outre la recherche d'indices au sol, les enquêteurs misent aussi sur les témoignages des riverains ou de promeneurs.

- Zones à risque -

"Dès qu'on parle de nature et de lutte contre le feu, les gens viennent parler, plus qu'avec un gendarme en tenue classique", affirme Christophe Peigne, qui porte lors de ses interventions une chasuble marquée "RCCI".

Après un incendie en début de semaine à Gajan (Gard) une mère de famille a été arrêtée, après avoir été aperçue à proximité de l'incendie. A Pont-Saint-Esprit, dans le même département, deux enfants de 10 et 12 ans ont été interpellés sur indications du voisinage.

"Une à deux fois par an", la RCCI du Var tombe sur un système incendiaire, objet maison ou manufacturé qui peut provoquer un incendie avec retardement. Chaque trouvaille est enregistrée dans une base de donnée à laquelle seule la RCCI a accès, pour ne pas "donner de mauvaises idées".

Plusieurs départs de feu au même endroit tendent aussi à indiquer le passage à l'acte d'un pyromane.

"Les gens qui mettent le feu ont tendance à le faire plusieurs fois. Quand on voit plusieurs départs suspects à la même heure, dans la même zone, on peut quasiment classer comme incendie volontaire sans y aller", affirme Christophe Peigne.

Une fois le rapport de la RCCI rendu au procureur de la République, il revient à la gendarmerie ou à la police d'enquêter sur l'identité du pyromane.

ld-jjm/lbx/pb/bat

permalink
AUG 4

Pompiers, gendarmes et forestiers enquêtent sur les incendies "comme sur une scène de crime" #

8/4/2022, 11:56 AM
Générac, FRA

Après le passage des flammes, un "travail de fourmi": gendarmes, pompiers et forestiers enquêtent sur les feux de forêt en appliquant à grande échelle une "méthode criminalistique", à la recherche du plus petit indice et de précieux témoignages.

A Générac (Gard), les agents de la cellule départementale de Recherche des causes et circonstances des incendies de forêt (RCCI), gilet fluo sur le dos, entouraient mercredi une zone calcinée de ruban rouge et jaune.

Avançant à petits pas, penchés sur le sol brûlé, ils posaient des drapeaux rouges pour indiquer le chemin du feu dans son sens de propagation, puis des drapeaux jaunes là où il était passé "à reculons".

Des fanions blancs signalent des traces de passage humain, comme des empreintes de pas.

"Comme sur une scène de crime", les agents "balisent" puis "ratissent" l'endroit, à la recherche de "tout élément qui pourrait éclairer l'origine du feu", explique Pascal Sperandio, lui-même membre de la RCCI de la gendarmerie de Nîmes.

"Notre rôle est de déterminer l'endroit exact où l'incendie a pris. Puis de savoir s'il est naturel, accidentel ou criminel. C'est un travail de fourmi", précise l'adjudant-chef Christophe Peigne, responsable de la RCCI du Var, qui intervient sur tous les sites d'incendies "d'origine inconnue ou suspecte".

Dans un été à risque d'incendies en raison de la chaleur et de la sécheresse, ces cellules composées de gendarmes, pompiers et de forestiers de l'Office national des forêts (ONF) sont "particulièrement occupées", ajoute-il.

D'après l'ONF, neuf incendies sur dix sont d'origine humaine et trois sur dix en moyenne sont intentionnels.

- Mégots et carburant -

Avant l'arrivée de l'équipe sur site, les pompiers ont pour consigne de "geler les lieux", soit d'éteindre le feu "avec un jet diffus" pour ne pas détruire de potentiels indices, explique le colonel Grégory Allione, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).

Les agents de la RCCI, appelés sur place dès le signalement de l'incendie, déterminent en premier lieu d'où le feu est parti.

"On obtient entre les drapeaux une forme plus ou moins grande: c'est là que se situe notre zone de départ. Elle se réduit au fil de l'investigation. L'année dernière, sur le grand feu de Gonfaron, on était partis de 2.300 m2 et on a terminé sur moins de 20 m2", raconte Christophe Peigne.

Les agents y cherchent notamment des mégots pouvant ouvrir la piste d'un incendie accidentel et des traces de carburant, aiguillant plutôt vers un feu criminel.

Outre la recherche d'indices au sol, les enquêteurs misent aussi sur les témoignages des riverains ou de promeneurs.

"Dès qu'on parle de nature et de lutte contre le feu, les gens viennent parler, plus qu'avec un gendarme en tenue classique", affirme Christophe Peigne, qui porte lors de ses interventions une chasuble marquée "RCCI".

Après un incendie en début de semaine à Gajan (Gard) une mère de famille a été arrêtée après avoir été aperçue à proximité de l'incendie. A Pont-Saint-Esprit, dans le même département, deux enfants de 10 et 12 ans ont été interpellés sur indications du voisinage.

- Zones à risque -

"Une à deux fois par an", la RCCI du Var tombe sur un système incendiaire, objet maison ou manufacturé qui peut provoquer un incendie avec retardement. Chaque trouvaille est enregistrée dans une base de donnée à laquelle seule la RCCI a accès, pour ne pas "donner de mauvaises idées".

Plusieurs départs de feu au même endroit tendent aussi à indiquer le passage à l'acte d'un pyromane.

"Les gens qui mettent le feu ont tendance à le faire plusieurs fois. Quand on voit plusieurs départs suspects à la même heure, dans la même zone, on peut quasiment classer comme incendie volontaire sans y aller", affirme Christophe Peigne.

Une fois le rapport de la RCCI rendu au procureur de la République, il revient à la gendarmerie ou à la police d'enquêter sur l'identité du pyromane.

Les observations de la cellule permettent par ailleurs aux pompiers de connaître les zones à risques, et d'adapter leur dispositif de surveillance, voire de positionner par avance des camions prêts pour intervention.

ld-jjm/lbx/pb

permalink
AUG 4

Isère: des mineurs soupçonnés de dégradations interdits de se promener seuls la nuit #

Les mineurs d'un quartier de Charvieu-Chavagneux (Isère), soupçonnés par la mairie de dégrader notamment le grillage d'une école, ne pourront plus se promener la nuit sans être accompagnés d'un parent ou d'un représentant légal, selon un arrêté municipal.

Pris le 29 juillet, entré en vigueur le 30 et révélé par Le Dauphiné libéré, cet arrêté fait suite à des "dégradations de la clôture" d'une école, des "dégradations et des tags aux abords et sur" un centre social du quartier populaire des Acacias où se produisent des "attroupements intempestifs de plusieurs dizaines d'individus mineurs, créant de nouveaux troubles à l'ordre public".

Ainsi, jusqu'au 30 septembre, "tout mineur de moins de 18 ans ne pourra, sans être accompagné de l'un de ses parents ou d'un représentant légal, circuler de 22h à 6h du matin", sur un secteur délimité par un plan figurant en annexe.

"Mercredi matin encore, le grillage" clôturant l'école a "été dégradé, ce qui nous a obligé à le changer pour la 4e fois depuis le 22 juillet", a déclaré à l'AFP le maire de Charvieu-Chavagneux (8.800 habitants), Gérard Dézempte.

"Nous nous devions d'intervenir" et, avec cet arrêté, "je donne un outil aux forces de l'ordre" de la police nationale ou de la gendarmerie - la police municipale, elle, "n'est pas habilitée à procéder aux contrôles d'identité".

"Ces troubles sont le fait d'une trentaine de gamins du quartier, avec d'autres venant de l'extérieur", affirme l'élu, en poste depuis 1983, ancien LR, un temps coordinateur régional de Reconquête!, le parti fondé par Eric Zemmour.

Pour le leader de l'opposition municipale, Mamadou Dissa, cet arrêté "vise à masquer les manques de la municipalité en matière de politique de la jeunesse, politique sociale et prévention de la délinquance". "Bien entendu, nous ne cautionnons pas ces incivilités, mais le travail de fond n'est pas fait. C'est un buzz", a-t-il critiqué auprès de l'AFP.

rl/lv/dch

permalink
AUG 4

Un homme tué par balle dans un quartier du Nord de Marseille #

8/4/2022, 11:08 AM
Marseille, FRA

Un homme a été tué par balle dans la nuit de mercredi à jeudi dans un quartier du nord de Marseille, a-t-on appris auprès du parquet de Marseille, qui a ouvert une enquête pour assassinat.

Aux alentours de 4H00, jeudi matin, "deux individus se présentaient à scooter dans le quartier de la Maurelette", dans le 15e arrondissement de Marseille, a expliqué à l'AFP le parquet.

Le passager a fait feu "à une reprise" sur un homme se trouvant dans le hall d'un immeuble et l'a atteint au thorax, a-t-il ajouté.

La victime, âgée de 39 ans, est décédée peu de temps après malgré l'intervention des secours, selon le parquet et une source policière.

L'enquête pour assassinat est confiée à la police judiciaire.

Il s'agit du 18e mort par balles dans les Bouches-du-Rhône depuis le début de l'année.

alh-mlx/iw/dch

permalink
AUG 4

Corse: une nouvelle résidence secondaire incendiée #

8/4/2022, 11:04 AM
Ajaccio, FRA

Une résidence secondaire, en vente et inoccupée, a été endommagée par un incendie dans la nuit de mardi à mercredi à Bastelicaccia (Corse-du-Sud) et des tags ont été découverts sur la façade, a-t-on appris auprès du parquet d'Ajaccio.

De mystérieuses inscriptions "GCC", le C central étant tracé dans un dessin de la Corse, ont été découvertes sur la façade de cette maison qui appartient à des continentaux, a indiqué à l'AFP le parquet d'Ajaccio, confirmant des informations de France 3 Corse.

Les pompiers ont été alertés vers 3H50 du matin sur cet incendie qui comporterait a priori "deux départs de feu" et serait visé pour la deuxième fois, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Une enquête pour "destruction par moyen dangereux pour les personnes" a été ouverte par le parquet et confiée à la section de recherche de la gendarmerie.

Depuis le début de l'année, plusieurs résidences secondaires, un camping et des entreprises du bâtiment ont été endommagés par des incendies criminels. Dans la nuit du 18 au 19 juillet, c'est l'Oriu, une paillote à Pietrosella (Corse-du-Sud) qui a été détruite par un incendie "manifestement d'origine criminelle", avait alors indiqué le parquet d'Ajaccio.

Au total, 16 "actions" visant deux véhicules de police, deux entreprises du bâtiment et douze résidences privées, dont l'incendie de 36 mobile-homes dans un camping d'Aleria ont été revendiqués le 11 juillet dernier par le groupe clandestin du Front de libération nationale corse (FLNC).

Dans la nuit du 29 au 30 juin, la brigade de gendarmerie de Pietrosella avait également été la cible de plusieurs cocktails molotov sans faire de dégâts.

Plusieurs tags "AFF" (A Francia Fora, la France dehors, ndlr) et FLNC avaient été retrouvés sur cette gendarmerie qui avait déjà été la cible d'une attaque à l'explosif en 1997 au cours de laquelle l'arme qui a servi à l'assassinat du préfet Erignac le 6 février 1998 avait été dérobée.

Le parquet national antiterroriste s'était saisi de l'enquête pour dégradation par moyens dangereux de la gendarmerie ainsi que des enquêtes liées au communiqué du FLNC.

mc/pr/dch

permalink
AUG 4

Prison de Toulouse-Seysses: l'Etat à nouveau sommé d'améliorer les conditions de détention #

8/4/2022, 11:01 AM
Toulouse, FRA

(La justice administrative a, une nouvelle fois, ordonné jeudi à l'Etat d'améliorer les conditions de détention dans la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, jugées "indignes" et dénoncées par des avocats et l'Observatoire international des prisons (OIP).

Ces derniers avaient estimé fin juillet que les 11 mesures "urgentes" ordonnées en octobre par le tribunal administratif de Toulouse avaient été appliquées de manière "partielle" et "insatisfaisante".

Dix mois plus tard, le tribunal en a confirmé trois, jugeant que les autres étaient "en cours d'exécution à un stade et selon des modalités qui ne justifient ni la formulation de nouvelles injonctions, ni le prononcé d'une astreinte".

Ainsi, le juge des référés a enjoint à l'administration de remettre en état les sanitaires de la maison d'arrêt pour hommes n°1 "dans un délai de 15 jours".

En ce qui concerne les nuisibles, et "après avoir relevé que la dératisation avait été améliorée", il a ordonné la "distribution bimensuelle de pièges à cafards, dans un délai de huit jours, au vu des constatations effectuées".

Le tribunal a enfin renouvelé l'injonction faite aux ministres de la Justice et de la Santé de définir, dans un délai de deux mois, "un protocole de coordination des prises en charge médicales d'urgence et spécialisées".

Il a également ordonné l'obligation d'enregistrer "toute demande de détenus en vue de bénéficier de soins d'urgence (...) par la délivrance d'un accusé de réception".

En juillet 2021, après une visite à Seysses, la contrôleure des prisons Dominique Simonnot avait qualifié d'"indignes" les conditions de détention dans cette maison d'arrêt de quelque 600 places, pour plus de 1.000 prisonniers actuellement.

Concernant les cafards, elle notait que certains détenus "introduisent du papier toilette dans leurs oreilles pour empêcher que ces insectes y pénètrent pendant leur sommeil".

mer/ap/pb

permalink
AUG 4

France: la CEDH rejette une demande de suspension de l'expulsion d'un prédicateur vers le Maroc #

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a rejeté jeudi une demande de suspension de la mesure d'expulsion vers le Maroc d'un imam officiant en France, accusé d'avoir lancé des appels à la haine et la violence visant notamment la communauté juive.

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé, la semaine dernière, l'expulsion à venir de Hassan Iquioussen, prédicateur réputé proche des Frères musulmans.

Il a tenu "des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes", et ainsi, "n'a rien à faire sur le sol national", a insisté le ministre jeudi sur une chaîne d'informations.

Vivant dans le nord de la France, à Lourches, Hassan Iquioussen tenait, selon les éléments recueillis par la préfecture du Nord dont l'AFP a eu connaissance, des discours "haineux envers les valeurs de la République dont la laïcité" et à développer "des thèses antisémites".

Il lui est reproché aussi d'inciter "à une forme de séparatisme" et d'alimenter "des thèses complotistes autour de l'islamophobie".

En 2004, l'imam avait déjà été accusé de propos antisémites par l'association du Conseil représentatif des institutions juives de France.

L'intéressé, dans un message posté sur Facebook, avait rejeté les accusations et saisi mercredi la CEDH, qui siège à Strasbourg.

"En raison de la gravité de la menace pour l'ordre public, le ministre estimait qu'il n'était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale", a estimé jeudi la CEDH dans un communiqué.

L'annonce de l'expulsion avait suscité, dès la semaine dernière, une série de protestations.

Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France (Nord) ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".

Le prêcheur de 57 ans est très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne Youtube, suivie par 169.000 personnes, et une page Facebook, comptant 42.000 abonnés.

Né en France, il avait la nationalité française jusqu'à ce qu'elle lui soit retirée à sa majorité. De nationalité marocaine depuis, il avait alors bénéficié de titres de séjour.

Mais le 22 juin dernier, la commission départementale d'expulsion des étrangers a donné un avis favorable à l'expulsion de ce père de 5 enfants majeurs.

Le Maroc, selon le ministre français de l'Intérieur, a délivré un "laisser-passer consulaire" pour "expulser manu militari" Hassan Iquioussen inscrit au fichier des personnes recherchées.

ha/dsa/dch/bat

permalink
AUG 4

Retour au calme à Limoges après deux nuits de heurts dans un quartier prioritaire #

8/4/2022, 10:30 AM
Limoges, FRA

Le calme est revenu jeudi dans le quartier du Val de l'Aurence à Limoges, théâtre d'affrontements lors des deux nuits précédentes entre des dizaines de jeunes encagoulés et les forces de l'ordre, indique jeudi la préfecture de Haute-Vienne.

Le dispositif de sécurité renforcé mis en place "a permis un retour au calme rapide dans le quartier, sans qu'aucun nouvel incident n'ait été déploré", indique un communiqué.

Avec ses 64 CRS en renfort de la police nationale locale, le dispositif sera maintenu dans les prochains jours, ajoute la préfecture qui "réaffirme que les violences intervenues ces derniers jours sont intolérables".

Dans les nuits de lundi à mercredi, ce quartier classé prioritaire avait été le théâtre d'affrontements entre des dizaines de jeunes et les forces de l'ordre. Un CRS avait été légèrement blessé par un tir de mortier, trois voitures brûlées.

Les affrontements avaient débuté après l'arrivée de pompiers épaulés par la police pour éteindre un feu de voiture, accueillis par des jets de cocktails Molotov, de mortiers d'artifice et de projectiles en tous genres.

Selon le secrétaire général de la préfecture, la plupart des fauteurs de troubles étaient des jeunes de 13 à 17 ans, originaires d'Afrique subsaharienne et de Mayotte.

Selon le maire LR de Limoges Emile-Roger Lombertie, le quartier abrite des "bandes vraiment organisées, essentiellement des dealers, organisées autour de bandes de Mahorais".

ff/pb

permalink
AUG 4

France: la CEDH rejette une demande de suspension de l'expulsion d'un prédicateur vers le Maroc #

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a annoncé jeudi avoir rejeté une demande de suspension de la mesure d'expulsion vers le Maroc d'un imam officiant en France, accusé d'avoir lancé des appels à la haine et la violence visant notamment la communauté juive.

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé, la semaine dernière, l'expulsion à venir de Hassan Iquioussen, prédicateur réputé proche des Frères musulmans.

La CEDH, qui siège à Strasbourg, avait été saisie mercredi par l'imam au titre de l'article 39 de son règlement qui lui permet d'ordonner aux Etats des "mesures provisoires" lorsque les requérants sont exposés à "un risque réel de dommages irréparables".

"En raison de la gravité de la menace pour l'ordre public, le ministre estimait qu'il n'était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale", a estimé la CEDH dans un communiqué.

L'annonce de l'expulsion à venir, faite jeudi dernier sur Twitter par M. Darmanin, a suscité une série de protestations.

Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France (Nord) ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".

Mais le ministre avait estimé que "ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France contraire à nos principes de laïcité et d'égalité entre les femmes et les hommes".

Le prêcheur de 57 ans est très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne Youtube, suivie par 169.000 personnes, et une page Facebook, comptant 42.000 abonnés.

Né en France, il avait la nationalité française jusqu'à ce qu'elle lui soit retirée à sa majorité. De nationalité marocaine depuis, il avait alors bénéficié de titres de séjour.

ha/dch/bat/at

permalink
AUG 4

France: l'ex-figure de la droite, Patrick Balkany, autorisé à sortir de prison vendredi #

8/4/2022, 9:40 AM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a autorisé jeudi l'ancienne figure de la droite française, Patrick Balkany, à sortir de prison dès vendredi, une libération conditionnelle après plusieurs mois de détention pour fraude fiscale, a indiqué à l'AFP son avocat.

"La mesure de libération conditionnelle (...) sera fixée au 5 août 2022", a écrit la cour dans sa décision, que l'AFP a pu consulter.

"Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine", ont assuré dans un message conjoint à l'AFP ses avocats, Me Robin Binsard et Me Romain Dieudonné.

L'ancien maire de Levallois-Perret, ville cossue au nord-ouest de Paris, et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015.

Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

Dans le volet blanchiment du procès, la justice reprochait également au couple d'avoir dissimulé la propriété de deux somptueuses villas, Pamplemousse sur l'île de Saint-Martin dans les Antilles françaises et Dar Guycy à Marrakech, masquées par un chapelet de sociétés offshore.

S'ils ont reconnu la propriété de la villa antillaise, ils ont nié la possession d'un riad à Marrakech en dépit des peignoirs brodés aux initiales "PB", livres dédicacés et meubles payés par Isabelle Balkany retrouvés dans la villa saharienne.

Après avoir effectué cinq mois de détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé en février 2020, l'ancien élu Les Républicains (LR, droite) était retourné en prison en février en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice.

Son épouse avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.

ola-clw/lbx/bat

permalink
AUG 4

France: la CEDH rejette une demande de suspension de l'expulsion d'un prédicateur vers le Maroc #

8/4/2022, 9:31 AM
Paris, FRA

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a annoncé jeudi avoir rejeté une demande de suspension de la mesure d'expulsion vers le Maroc d'un imam officiant en France, accusé d'avoir lancé des appels à la haine et la violence visant notamment la communauté juivie.

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé, la semaine dernière, l'expulsion à venir de Hassan Iquioussen, prédicateur réputé proche des Frères musulmans.

La CEDH, qui siège à Strasbourg, avait été saisie mercredi par l'imam au titre de l'article 39 de son règlement qui lui permet d'ordonner aux Etats des "mesures provisoires" lorsque les requérants sont exposés à "un risque réel de dommages irréparables".

"En raison de la gravité de la menace pour l'ordre public, le ministre estimait qu'il n'était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale", a estimé la CEDH dans un communiqué.

L'annonce de l'expulsion à venir, faite jeudi dernier sur Twitter par M. Darmanin, a suscité une série de protestations.

Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France (Nord) ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".

Mais le ministre avait estimé que "ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France contraire à nos principes de laïcité et d'égalité entre les femmes et les hommes".

Le prêcheur de 57 ans est très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne Youtube, suivie par 169.000 personnes, et une page Facebook, comptant 42.000 abonnés.

Né en France, il avait la nationalité française jusqu'à ce qu'elle lui soit retirée à sa majorité. De nationalité marocaine depuis, il avait alors bénéficié de titres de séjour.

ha/dch/bat/at

permalink
AUG 4

La CEDH rejette une demande de suspension de l'expulsion du prédicateur Hassan Iquioussen vers le Maroc #

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a rejeté jeudi une demande de suspension de la mesure d'expulsion vers le Maroc de Hassan Iquioussen, un imam officiant en France, a indiqué la CEDH dans un communiqué.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion à venir de ce prédicateur de nationalité marocaine. Réputé proche des Frères musulmans, il est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.

La cour, qui siège à Strasbourg, avait été saisie mercredi par l'intéressé au titre de l'article 39 de son règlement qui lui permet d'ordonner aux Etats des "mesures provisoires" lorsque les requérants sont exposés à "un risque réel de dommages irréparables".

Hassan Iquioussen invoquait les dispositions de la Convention européenne des droits de l'Homme sur l'interdiction de la torture et des traitements inhumains et dégradants, le droit au respect de la vie privée et familiale, à la liberté de pensée, de conscience et de religion ou encore à la liberté d'expression.

Selon la CEDH, Gérald Darmanin a pris vendredi un arrêté d'expulsion de cet imam, lui retirant son titre de séjour ainsi qu'un second arrêté fixant le Maroc comme pays de destination.

"En raison de la gravité de la menace pour l'ordre public, le ministre estimait qu'il n'était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale", précise encore la CEDH.

Gérald Darmanin a de nouveau justifié jeudi l'expulsion de cet imam sur CNEWS, jugeant qu'il avait tenu "des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes".

Il "n'a rien à faire sur le sol national", a insisté le ministre de l'Intérieur.

Le Maroc, avait-il annoncé mardi, a délivré un "laisser-passer consulaire" pour "expulser manu militari" Hassan Iquioussen qui vit dans le Nord et est inscrit selon lui au "FPR", le fichier des personnes recherchées.

Ce prédicateur est très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés.

Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, toujours selon M. Darmanin, de ne pas opter pour la nationalité française. Lui affirme avoir renoncé à 16 ans sous l'influence de son père à la nationalité française, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.

ha/dsa/dch

GOOGLE

META

permalink
AUG 4

Deux ans après l'explosion de Beyrouth, "justice doit être rendue", demande Macron #

Le président français Emmanuel Macron a réclamé jeudi, dans un entretien au quotidien libanais L'Orient-Le Jour, que la justice soit "rendue" sur les causes de l'explosion il y a deux ans du port de Beyrouth, en regrettant que l'enquête soit "suspendue depuis plusieurs mois".

"Je le redis aujourd'hui avec force: justice doit être rendue. Pour faire leur deuil et se reconstruire, les Libanaises, les Libanais et tous ceux qui vivent dans ce pays (...) ont besoin de connaître la vérité", déclare le chef de l'Etat.

"Le Liban vit un moment de crise sans précédent. Il a également besoin de justice pour se redresser", ajoute-t-il, en précisant que, "dans ce domaine aussi, la France continuera, avec ses partenaires, d'aider" le pays.

Pour lui, l'enquête libanaise, "suspendue depuis plusieurs mois", doit être "menée à son terme, en toute indépendance et à l'écart de toute interférence politique".

Emmanuel Macron s'était fortement mobilisé après la gigantesque explosion qui avait dévasté le 4 août 2020 des quartiers entiers de la capitale et fait plus de 200 morts et 6.500 blessés. Il s'y était rendu deux jours plus tard, puis un mois après et avait co-organisé avec l'ONU trois conférences de soutien.

"Je ne me résignerai jamais, je ne laisserai pas le Liban s'effondrer, encore moins disparaître. Malgré les vents contraires et les difficultés, je garderai le cap, déterminé, lucide et pragmatique", assure-t-il.

Le président reconnait que les résultats escomptés n'ont pas été obtenus car, souligne-t-il, "nous n'avons pas réussi à dépasser la force d'inertie du système libanais et de ses acteurs".

Pour lui, l'accord conclu en avril avec le FMI "doit désormais être mis en oeuvre" car "il s'agit d'une étape importante pour ramener au Liban la confiance perdue des investisseurs".

Emmanuel Macron prévient par ailleurs que le Liban "ne survivrait pas à un nouveau conflit à la frontière sud" avec Israël, "qui serait bien plus meurtrier, bien plus destructeur que celui de 2006". "Aucun acteur libanais n'y a intérêt. Chacun doit en être conscient. À cet égard, il est en particulier important que la difficile question de la frontière maritime avec Israël (...) ne soit pas instrumentalisée", selon lui.

Le médiateur américain sur ce dossier, Amos Hochstein, a déclaré lundi rester "optimiste" quant à la possibilité de parvenir à un accord entre les deux pays pour délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures.

jri/pab/dch

permalink
AUG 4

Patrick Balkany autorisé à sortir de prison vendredi après un "ultime avertissement" de la justice #

8/4/2022, 9:10 AM
Paris, FRA

Patrick Balkany pourra sortir de prison dès vendredi, peu avant ses 74 ans: la cour d'appel de Paris a accédé à la demande d'aménagement de peine de l'ancien maire LR de Levallois-Perret, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.

"La mesure de libération conditionnelle (...) sera fixée au 5 août 2022", a écrit la cour dans son arrêt, que l'AFP a pu consulter.

Il confirme dans toutes ses dispositions la décision du tribunal d'application des peines d'Evry du 30 mai 2022, qui avait libéré Patrick Balkany, sans qu'il doive porter un bracelet électronique.

Le condamné devra "réparer en tout ou en partie (...) les dommages causés par l'infraction, (...) obtenir l'autorisation préalable du juge de l'application des peines pour tout déplacement à l'étranger" et "justifier du paiement régulier des impôts", a décidé la justice.

"Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine", ont assuré dans un message conjoint à l'AFP ses avocats, Me Binsard et Me Romain Dieudonné, qui ont indiqué qu'il regagnerait son domicile de Giverny, dans l'Eure.

Son épouse, Isabelle Balkany, a aussitôt posté sur Twitter une photo de leurs chiens dans leur propriété, avec le message "Demain, on t'attend", orné d'une multitude de coeurs.

L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

- "Prise de conscience"

Après avoir effectué cinq mois de détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé en février 2020, l'ancien élu était retourné en prison en février en raison de nombreux manquements à ses obligations.

Son épouse avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

De son côté, M. Balkany avait été écroué le 7 février à Fleury-Mérogis. Le 30 mai, le tribunal d'application des peines d'Evry lui avait accordé une libération conditionnelle mais le parquet avait fait appel, le maintenant de fait sous les barreaux.

Jeudi, la cour d'appel de Paris a pris en compte "les efforts du condamné pour enfin initier depuis le mois de février 2022 le règlement des sommes considérables dues au Trésor public", peut-on lire dans l'arrêt.

Cette "prise de conscience", associée au "quantum de peine qu'il a désormais exécuté" et au "risque extrêmement faible de récidive" a conduit la chambre de l'application des peines à accéder à sa demande.

- "Plusieurs pathologies" -

Elle a aussi tenu compte de son état de santé car "à la veille de ses 74 ans, (Patrick Balkany) présente plusieurs pathologies constatées par expertise" et non contestées.

Mais la cour prévient: il s'agit "d'un ultime avertissement" et en cas de non-respect de ses engagements, M. Balkany devra purger sa peine en prison, dont la fin est prévue au 21 avril 2023.

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, les époux Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.

Patrick Balkany est également visé par d'autres enquêtes.

Il a été mis en examen à Nanterre (Hauts-de-Seine), en février 2021, pour abus de bien sociaux, détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêts, soupçonné d'avoir mis à disposition de son gendre des immeubles de bureaux, sans versement de loyer.

Dans une autre affaire, dite "des chauffeurs", où il est accusé d'avoir eu recours à des agents municipaux comme chauffeurs privés, sa mise en examen pour détournements de fonds publics a été confirmée en décembre dernier par la chambre de l'instruction.

ola-clw/lbx/dch

permalink
AUG 4

Darmanin accuse un député LFI de "défendre" l'imam Iquioussen et réclame des "excuses" #

8/4/2022, 8:38 AM
Paris, FRA

Gérald Darmanin a accusé jeudi un député de La France insoumise de "défendre" un prédicateur du Nord dont le ministre de l'Intérieur avait annoncé l'expulsion à venir, et a réclamé des "excuses" de la part du parti.

"Le député LFI de Roubaix-Wattrelos (David Guiraud, NLDR) qui défend cet imam, défend quelqu'un qui a des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes. Il se déshonore. Et il déshonore une partie de la représentation nationale", a affirmé sur CNEWS le ministre de l'Intérieur.

L'imam Iquioussen "n'a rien à faire sur le sol national et qu'on puisse le défendre au sens de la liberté d'expression me signifie l'état de décomposition intellectuelle qu'a l'extrême gauche, LFI, sur ce point", a ajouté M. Darmanin, affirmant attendre des "excuses" de la part du parti.

Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion à venir d'Hassan Iquioussen, prédicateur du Nord réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.

Dans un communiqué publié dimanche, David Guiraud avait critiqué cette expulsion résultant selon lui "du fait du prince", comme un "dévoiement de l'Etat de droit". Il avait dit combattre "l'aventure politique de Gérald Darmanin, qui consiste à vouloir, au final, imposer la double peine en France", tout en affirmant: "je ne suis pas solidaire de propos homophobes ou antisémites et je ne le serai jamais".

"Pourquoi la France n'a pas utilisé les outils du droit à sa disposition pour faire condamner des propos condamnables datant d'il y a plusieurs années ? Pourquoi sous-traiter la justice à d'autres Etats?", interrogeait le député.

La commission départementale d'expulsion des étrangers du Nord avait donné un avis favorable à l'expulsion d'Hassan Iquioussen le 22 juin dernier. Né en France, il avait la nationalité française, jusqu'à ce qu'il y renonce à sa majorité, selon lui sous l'influence de son père.

ld/alh/lbx/dch

permalink
AUG 4

L'ex-maire de Levallois-Perret Patrick Balkany autorisé à sortir de prison vendredi #

8/4/2022, 8:17 AM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a autorisé jeudi l'ancien maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany à sortir de prison dès vendredi, une libération conditionnelle après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale, a indiqué à l'AFP son avocat Robin Binsard.

"La mesure de libération conditionnelle (...) sera fixée au 5 août 2022", a écrit la cour dans sa décision, que l'AFP a pu consulter.

"Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine", ont assuré dans un message conjoint à l'AFP ses avocats, Me Binsard et Me Romain Dieudonné.

Le placement sous bracelet électronique de l'ancien élu, en mars 2021 au sein de sa résidence de Giverny (Eure), avait été révoqué par la justice en décembre, à la suite d'une centaine d'incidents.

L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

Après avoir effectué cinq mois de détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé en février 2020, l'ancien élu LR était retourné en prison en février en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice.

Son épouse avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.

ola-clw/lbx

permalink
AUG 4

Mort de Colonna: action de blocage à la prison d'Arles #

Une centaine de surveillants ont bloqué jeudi l'accès à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) à l'appel de trois syndicats pour protester contre les procédures disciplinaires annoncées contre un surveillant de l'établissement après la remise d'un rapport sur l'assassinat du militant indépendantiste corse Yvan Colonna.

Les surveillants, certains en uniforme, ont brûlé palettes et pneus devant l'entrée de cette maison centrale, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des banderoles avec les noms des syndicats à l'origine de la protestation -- Ufap Unsa Justice, CGT, FO-- ont été accrochées à l'entrée de la prison.

"On est là en soutien de notre collègue injustement accusé, les responsabilités sont à tous les niveaux mais certainement pas au bas de l'échelle. C'est inadmissible de trouver un bouc-émissaire pour couvrir les erreurs de l'administration", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles.

"C'est un surveillant qui a plus de trente ans de carrière. N'importe qui aurait agi comme lui à sa place", a approuvé Eddino Wojak, délégué FO de la prison.

"Pour des raisons politiques, on veut qu'une tête tombe. Mais il n'est pas question que notre collègue serve de fusible. On restera solidaire", a assuré le délégué CGT, Ahmed Kakbi.

La Première ministre Elisabeth Borne avait annoncé jeudi dernier "le déclenchement de procédures disciplinaires" à l'encontre de l'ex-directrice de la prison et d'un surveillant, après la remise d'un rapport sur l'agression mortelle d'Yvan Colonna, qui concluait à des "manquements" de leur part.

"On a fait un rapport à charge, la lumière n'a pas été faite, c'est trop facile de condamner un simple surveillant pour que d'autres échappent à la justice. Aujourd'hui, tous les agents sur le territoire se sentent concernés", a poursuivi M. Forner en demandant la levée des sanctions contre le surveillant pointé du doigt par le rapport.

Le 2 mars, Yvan Colonna avait été violemment agressé dans la salle de sports de la maison centrale par Franck Elong Abé, un homme de 36 ans qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour "association de malfaiteurs terroriste". Il est décédé des suites de ses blessures après trois semaines de coma.

Le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a fait preuve d'un "net défaut de vigilance" en restant "sans aucun motif éloigné" du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes, a notamment conclut le rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ).

A la prison d'Arles, "il y a un rez-de-chaussée avec deux ailes, il ne pouvait pas être au four et au moulin. Il était sur son secteur, pas parti se promener", avait argué mardi Thomas Forner en annonçant à l'AFP l'action de blocage.

"Et que faisait chez nous un radicalisé, connu pour violences, qui n'est pas passé par le quartier d'évaluation de la radicalisation?", a-t-il demandé jeudi.

"A Arles, on accueille tous les publics. Vous ouvrez une porte et vous êtes face à un détenu terroriste, une autre, vous avez un détenu de droit commun, une troisième, un détenu avec des problèmes psychiatriques, la porte suivante un radicalisé. On n'a pas les moyens de gérer tous ces profils", a ajouté M. Forner en s'adressant au garde des Sceaux.

"M. le ministre il est temps de prendre conscience que les surveillants sont des professionnels qui agissent au mieux de leurs capacités mais que les moyens n'y sont pas".

pr/iw/pb

permalink
AUG 4

L'ex-maire de Levallois-Perret Patrick Balkany autorisé à sortir de prison vendredi (avocat) #

8/4/2022, 7:54 AM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a autorisé jeudi l'ancien maire de Levallois-Perret Patrick Balkany à sortir de prison dès vendredi, une libération conditionnelle après cinq mois passés à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale, a indiqué à l'AFP son avocat Robin Binsard, ayant obtenu la décision.

"Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine", a assuré à l'AFP Me Binsard. Le placement sous bracelet électronique de l'ancien élu, en mars 2021 au sein de sa résidence de Giverny (Eure), avait été révoqué par la justice en décembre, à la suite d'une centaine d'incidents.

ola/lbx/dch

permalink
AUG 4

Femme enceinte tuée dans le Loiret: le mari en garde à vue #

8/4/2022, 7:09 AM
Orléans, FRA

Un homme de 35 ans, suspecté d'avoir tué sa femme enceinte de huit mois dans la nuit de mardi à mercredi à Montargis, a été placé en garde à vue, a indiqué le parquet de la ville, qui a ouvert une enquête pour meurtre par conjoint.

Les pompiers et le Samu sont intervenus mercredi vers 4h00 pour une femme, âgée de 30 ans, "qui se trouvait inconsciente" et présentait "de multiples fractures", a déclaré le procureur de la République de Montargis Loïc Abrial dans un communiqué.

"Après des gestes de réanimation qui permettaient de faire repartir son coeur, elle était transportée au Centre hospitalier de l'agglomération montargoise, où, malgré les soins prodigués, elle décédait vers 13h00", a précisé le magistrat.

"Compte tenu des blessures constatées sur la victime, (...) son mari, âgé de 35 ans et présent lors de l'intervention des secours, était placé en garde à vue dans la matinée. Dans ses premières déclarations, il admettait qu'une dispute avait eu lieu mais expliquait que, s'il avait pu avoir des gestes violents, c'était selon lui pour empêcher son épouse de se faire du mal à elle-même", a indiqué le procureur.

Une autopsie de la victime est programmée jeudi à l'institut médico-légal de Tours.

Le mari était déjà connu de la justice pour des délits routiers, mais pas pour des infractions violentes, a précisé le parquet.

"Lors de leur intervention sur place, les policiers constataient également que l'appartement était insalubre. Y vivaient, outre la victime et son époux, leurs trois enfants âgés de 5, 3 et 2 ans, mais également une seconde compagne du mari, ainsi que leur enfant commun âgé de 3 ans", ajoute-t-il.

Les quatre enfants ont été placés provisoirement auprès de l'aide sociale à l'enfance.

mam/mas/dch

permalink
AUG 4

Mort de Colonna: action de blocage à la prison d'Arles #

8/4/2022, 6:26 AM
Arles, FRA

Une centaine de surveillants sont rassemblés jeudi à l'appel de trois syndicats devant la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) et en bloquent l'accès pour protester contre les procédures disciplinaires annoncées contre un surveillant de l'établissement après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna.

Les surveillants, certains en uniforme, brûlent palettes et pneus devant l'entrée de cette maison centrale, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des banderoles avec les noms des syndicats à l'origine de la protestation -- Ufap Unsa Justice, CGT, FO-- sont accrochées à l'entrée de la prison.

"On est là en soutien de notre collègue injustement accusé, les responsabilités sont à tous les niveaux mais certainement pas au bas de l'échelle. C'est inadmissible de trouver un bouc-émissaire pour couvrir toutes les erreurs de l'administration", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles.

La Première ministre Elisabeth Borne avait annoncé jeudi dernier "le déclenchement de procédures disciplinaires" à l'encontre de l'ex-directrice de la prison et d'un surveillant, après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna qui conclut à des "manquements" de leur part.

"On a fait un rapport à charge, la lumière n'a pas été faite dans ce dossier, c'est trop facile de condamner un simple surveillant pour que d'autres échappent à la justice. Aujourd'hui, tous les agents sur le territoire se sentent concernés", a poursuivi M. Forner en demandant la levée des sanctions contre le surveillant pointé du doigt par le rapport.

Le 2 mars, Yvan Colonna avait été violemment agressé dans la salle de sports de la maison centrale par Franck Elong Abé, un homme de 36 ans qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour "association de malfaiteurs terroriste". Il est décédé des suites de ses blessures après trois semaines de coma.

Le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a fait preuve d'un "net défaut de vigilance" en restant "sans aucun motif éloigné" du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes, a notamment conclut le rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ).

A la prison d'Arles, "il y a un rez-de-chaussée avec deux ailes, il ne pouvait pas être au four et au moulin. Il était sur son secteur, pas parti se promener. La note de service l'oblige à faire des rondes régulières mais ne spécifie pas le temps durant lequel il doit s'absenter ou non", avait argué mardi Thomas Forner en annonçant à l'AFP l'action de blocage.

pr-iw/dch

permalink
AUG 3

Darmanin reporte le projet de loi immigration à la demande de Matignon #

8/3/2022, 7:21 PM
Paris, FRA

Une semaine après l'annonce d'une loi immigration devant le Parlement à la rentrée, Gérald Darmanin a été contraint mercredi d'en reporter l'examen à la demande d'Elisabeth Borne.

L'examen de ce projet de loi devait commencer au Sénat en octobre, "la semaine du 10", avait affirmé à l'AFP une source gouvernementale.

Il sera remplacé finalement en octobre par un "grand débat" sur le sujet à l'Assemblée nationale et au Sénat, "avant qu'un projet de loi finalisé ne soit présenté", a annoncé le ministre de l'Intérieur dans un entretien au Figaro.

"Nous avons une proposition de texte législatif, mais pour un tel sujet, deux mois de concertation ne sont pas de trop", a-t-il justifié.

Auparavant, le ministre organisera, "à la demande" de Mme Borne, "dès la fin août et en septembre", une "concertation place Beauvau sur la base de nos propositions, avec tous les partis, les partenaires sociaux, les associations et les représentants de la société civile", a-t-il dit.

Il s'agit d'un changement de calendrier et de méthode, a-t-on expliqué dans l'entourage du ministre, à l'offensive sur ce thème depuis le début de l'été.

Une source gouvernementale a assuré à l'AFP qu'il n'y avait aucun désaccord entre la Première ministre et M. Darmanin et qu'ils avaient pris la décision ensemble.

C'était "trop rapide" pour pouvoir "traiter tous les sujets et concerter convenablement", a ajouté une source proche des milieux gouvernementaux.

SOS Racisme s'est réjoui de ce report, "un recadrage" bienvenu de la Première ministre, selon l'association.

Depuis le début juillet, Gérald Darmanin a multiplié les déclarations sur ce thème hautement explosif entre la droite et la gauche.

Dans Le Monde, le 9 juillet, il avait annoncé vouloir compléter le volet immigration contenu dans le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi). Parmi les dispositions citées figurait la possibilité d'expulser "tout étranger" ayant "commis des actes graves".

La semaine dernière, changement de procédure, avant l'annonce d'un texte spécifique sur l'immigration, distinct de la Lopmi qui serait devenue un texte tentaculaire.

Le tout accompagné d'une accélération du calendrier puisque, mercredi dernier, le président des sénateurs LR Bruno Retailleau se félicitait d'avoir obtenu que le projet de loi soit examiné en premier au Sénat.

- Volonté intacte -

Mais, le gouvernement a pu éprouver en juillet la difficulté de trouver des compromis en ne disposant que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale face à des oppositions bruyantes et mobilisées.

Un tel texte aurait, à coup sûr, enflammé encore davantage le Palais Bourbon au moment où les textes financiers cruciaux (budget général et budget de la Sécu) doivent être adoptés avant la fin de l'année.

Dans son entretien au Figaro, M. Darmanin a cité les différentes mesures qu'il entend proposer, dont certaines déjà connues comme le conditionnement d'un titre de séjour à "l'obtention d'un certificat prouvant la maîtrise du français et l'acceptation des valeurs de la République".

Ou encore la suppression des dispositions interdisant l'expulsion des étrangers délinquants (mariage, arrivée en France avant l'âge de 13 ans).

La semaine dernière, il avait dit "assumer une forme de double peine" pour les étrangers délinquants, à savoir sanction puis expulsion.

Pour démontrer que sa volonté est intacte dans ce domaine, M. Darmanin a adressé mercredi une note aux préfets afin que les places en rétention soient prioritairement réservées aux étrangers en situation irrégulière auteurs de troubles à l'ordre public.

Dans son entretien au Figaro, il a ajouté de nouvelles propositions: décision d'expulsion prononcée "dès le rejet de la demande d'asile", "forte réduction du nombre de procédures applicables" en matière d'expulsion pour diminuer les délais de recours et simplification des "règles du contentieux des étrangers".

Gérald Darmanin a souhaité par ailleurs accélérer la dématérialisation des dossiers des candidats à l'immigration pour faire disparaître les files d'attente devant les préfectures.

Concernant l'immigration économique, il s'est dit prêt, avec le ministre du Travail Olivier Dussopt, "à imaginer des quotas supplémentaires par métier ou par secteur en tension", comme l'hôtellerie, le BTP ou la restauration. Un tel débat lancé en 2019 par Edouard Philippe était resté lettre morte.

sm-alh/lbx/or

permalink
AUG 3

Un homme mis en examen et incarcéré pour meurtre dans la Marne #

8/3/2022, 6:29 PM
Lille, FRA

Un homme de 23 ans, suspecté d'avoir tué un homme à Sézanne (Marne) en l'asphyxiant, a été mis en examen mercredi pour "meurtre par personne en état d'ivresse" et incarcéré, a annoncé le parquet de Reims.

Mardi, à 05H25, cet homme avait appelé la gendarmerie "pour expliquer qu'il venait de tuer un homme à son domicile à Sézanne", a indiqué le parquet dans un communiqué. Sur place, les gendarmes ont découvert le corps d'un homme sans vie, "un torchon obstruant sa gorge".

Placé en garde à vue, le suspect a expliqué "après dégrisement" avoir passé la soirée avec cet homme, "quand, apprenant que ce dernier reconnaissait des faits de viol (élément en cours de vérification), il avait été pris de colère et lui avait porté plusieurs coups de couteau puis de tenaille avant de l'étouffer avec un torchon", a poursuivi le parquet.

L'autopsie a confirmé mercredi "le décès de la victime par asphyxie" ainsi "que la présence de plaies par arme blanche et par objet type tenaille" sans que ces coups aient été mortels.

Une information judiciaire "du chef de meurtre par personne en état d'ivresse manifeste", a été ouverte et le suspect, qui vit en concubinage et exerce la profession de paysagiste, encourt la réclusion criminelle à perpétuité, a affirmé le parquet.

Il a déjà été condamné à deux reprises pour des faits routiers et était sous le régime d'un sursis probatoire ordonné en 2020.

zl/or

permalink
AUG 3

Darmanin reporte le projet de loi immigration à la demande de Matignon #

8/3/2022, 6:18 PM
Paris, FRA

Une semaine après l'annonce d'une loi immigration devant le Parlement à la rentrée, Gérald Darmanin a été contraint mercredi d'en reporter l'examen à la demande d'Elisabeth Borne.

L'examen de ce projet de loi devait commencer au Sénat en octobre, "la semaine du 10 octobre", avait affirmé à l'AFP une source gouvernementale.

Il sera remplacé finalement en octobre par un "grand débat" sur le sujet à l'Assemblée nationale et au Sénat, "avant qu'un projet de loi finalisé ne soit présenté", a annoncé le ministre de l'Intérieur dans un entretien au Figaro.

"Nous avons une proposition de texte législatif, mais pour un tel sujet, deux mois de concertation ne sont pas de trop", a-t-il justifié.

Auparavant, le ministre organisera, "à la demande" de Mme Borne, "dès la fin août et en septembre", une "concertation place Beauvau sur la base de nos propositions, avec tous les partis, les partenaires sociaux, les associations et les représentants de la société civile", a-t-il dit.

Il s'agit d'un changement de calendrier et de méthode, a-t-on expliqué dans l'entourage du ministre, à l'offensive sur ce thème depuis le début de l'été.

Une source gouvernementale a assuré à l'AFP qu'il n'y avait aucun désaccord entre la Première ministre et M. Darmanin et qu'ils avaient pris la décision ensemble.

C'était "trop rapide" pour pouvoir "traiter tous les sujets et concerter convenablement", a ajouté une source proche des milieux gouvernementaux.

Depuis le début juillet, Gérald Darmanin a multiplié les déclarations sur ce thème hautement explosif entre la droite et la gauche.

Dans Le Monde, le 9 juillet, il avait annoncé vouloir compléter le volet immigration contenu dans le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi). Parmi les dispositions citées figurait la possibilité d'expulser "tout étranger" ayant "commis des actes graves".

La semaine dernière, changement de procédure, avant l'annonce d'un texte spécifique sur l'immigration, distinct de la Lopmi, qui serait devenue un texte tentaculaire.

Le tout accompagné d'une accélération du calendrier puisque, mercredi dernier, le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau se félicitait d'avoir obtenu que le projet de loi soit examiné en premier au Sénat.

- Volonté intacte -

Mais, le gouvernement a pu éprouver en juillet la difficulté de trouver des compromis en ne disposant que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale face à des oppositions bruyantes et mobilisées.

Un tel texte aurait, à coup sûr, enflammé encore davantage le Palais Bourbon au moment où les textes financiers cruciaux (budget général et budget de la Sécu) doivent être adoptés avant la fin de l'année.

Dans son entretien au Figaro, M. Darmanin a cité les différentes mesures qu'il entend proposer, dont certaines déjà connues comme le conditionnement d'un titre de séjour à "l'obtention d'un certificat prouvant la maîtrise du français et l'acceptation des valeurs de la République".

Ou encore la suppression des dispositions interdisant l'expulsion des étrangers délinquants (mariage, arrivée en France avant l'âge de 13 ans).

La semaine dernière, il avait dit "assumer une forme de double peine" pour les étrangers délinquants, à savoir sanction puis expulsion.

Pour démontrer que sa volonté est intacte dans ce domaine, M. Darmanin a adressé mercredi une note aux préfets afin que les places en rétention soient prioritairement réservées aux étrangers en situation irrégulière auteurs de troubles à l'ordre public.

Dans son entretien au Figaro, il a ajouté de nouvelles propositions: décision d'expulsion prononcée "dès le rejet de la demande d'asile", "forte réduction du nombre de procédures applicables" en matière d'expulsion pour diminuer les délais de recours et simplification des "règles du contentieux des étrangers".

Gérald Darmanin a souhaité par ailleurs accélérer la dématérialisation des dossiers des candidats à l'immigration pour faire disparaître les files d'attente devant les préfectures.

Concernant l'immigration économique, il s'est dit prêt, avec le ministre du Travail Olivier Dussopt, "à imaginer des quotas supplémentaires par métier ou par secteur en tension", comme l'hôtellerie, le BTP ou la restauration. Un tel débat lancé en 2019 par Edouard Philippe était resté lettre morte.

sm-alh/lbx/or

permalink
AUG 3

Ce que l'on sait de l'affaire Sébastien Raoult, Français incarcéré au Maroc #

Un Français de 21 ans, Sébastien Raoult, est incarcéré depuis deux mois au Maroc sur demande des autorités américaines car soupçonné d'être membre d'un groupe de cybercriminels qui a visé notamment des entreprises américaines.

Son père demande son extradition vers la France plutôt que les Etats-Unis.

Voici ce que l'on sait de cette affaire.

- Qui est Sébastien Raoult ? -

Domicilié chez ses parents à Epinal, le jeune homme était en deuxième année d'études d'informatique quand il a arrêté sa formation en décembre 2021, selon sa famille.

"Il était dans une phase de rupture avec les études. Il avait envie de vivre, de découvrir le monde et de voyager et avait l'impression de perdre son temps à l'école", a expliqué son père Paul Raoult à l'AFP. Le jeune Français était en séjour au Maroc lorsqu'il a été arrêté.

- Pourquoi est-il détenu au Maroc ? -

Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été arrêté le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment.

Il est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat.

L'administration marocaine a contesté mercredi des déclarations de son père sur ses conditions de détention. "Cela fait deux mois qu'il mange par terre à même le sol. Deux mois qu'il dort sans matelas", avait assuré mardi Paul Raoult à la presse à Paris.

"Les déclarations du père du détenu en question sont des contre-vérités", a assuré à l'AFP une source de la délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) du Maroc, affirmant qu'il "jouit à l'instar des autres détenus de tous ses droits".

"Contrairement à ce que prétend son père, il dispose d'un lit et partage avec sept codétenus une cellule de huit lits. Ses repas lui sont servis sur plateau", a ajouté la même source.

- Que lui est-il reproché ? -

D'après l'Obs, qui a révélé l'affaire, le FBI soupçonne le jeune homme d'être membre d'un groupe de hackers - les "ShinyHunters", référence à l'univers des Pokémon - accusés d'être "des cybercriminels prolifiques" par les autorités américaines. Microsoft aurait été l'une de leurs victimes.

Les autorités américaines réclament l'extradition de M. Raoult pour des faits de "complot en vue de commettre fraude et abus électronique", "fraude électronique" et "vol d'identité grave", selon L'Obs.

D'après son avocat Me Philippe Ohayon, Sébastien Raoult risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.

- Que réclame son père ? -

"Mon fils a été trahi par la France", accuse Paul Raoult qui réclame que le gouvernement français empêche une extradition de son fils du Maroc vers les Etats-Unis. Il a appelé mardi le ministre de la Justice à faire une demande d'extradition auprès des autorités marocaines pour que le jeune Français puisse être jugé dans son pays.

En marge d'un déplacement à Marseille mercredi, Eric Dupond-Moretti a fait valoir devant la presse: "Il s'agit, pour le moment, de la justice marocaine qui a été sollicitée par la justice américaine, et nous n'avons pas la possibilité, à ce stade, d'intervenir".

Le garde des Sceaux a toutefois assuré que le ministère des Affaires étrangères était "évidemment mobilisé sur cette question", s'agissant d'un ressortissant français.

- Quelle procédure en France ? -

Une demande d'entraide pénale a été adressée par les Etats-Unis à la France l'été dernier à propos des Shinyhunters, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Plusieurs interpellations et auditions ont eu lieu concernant des personnes soupçonnées d'être impliquées de près ou de loin dans ce réseau, sans autre suite judiciaire à ce stade.

Pour Me Ohayon, "on a exporté clé en main un dossier français qui aurait dû relever d'un juge d'instruction français". L'avocat a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête préliminaire sur les faits imputés à Sébastien Raoult qui résidait dans les Vosges.

"Le procureur de la République rejette notre demande d'ouverture d'enquête préliminaire au motif que le territoire des Vosges n'aurait aucune compétence pour traiter ce dossier", a indiqué mardi l'avocat. Il le conteste en soulignant que "le mandat d'arrêt américain donne comme adresse l'adresse de Sébastien à Epinal".

Le parquet d'Epinal a confirmé mardi soir à l'AFP avoir reçu de l'avocat de nouveaux éléments, qui "vont également être étudiés".

obo-sm-ari-kao-mlx/lbx/bow

MICROSOFT

permalink
AUG 3

Ce que l'on sait de l'affaire Sébastien Raoult, Français incarcéré au Maroc #

Un Français de 21 ans, Sébastien Raoult, est incarcéré depuis deux mois au Maroc sur demande des autorités américaines car soupçonné d'être membre d'un groupe de cybercriminels qui a visé notamment des entreprises américaines.

Son père demande son extradition vers la France plutôt que les Etats-Unis.

Voici ce que l'on sait de cette affaire.

- Qui est Sébastien Raoult ? -

Domicilié chez ses parents à Epinal, le jeune homme était en deuxième année d'études d'informatique quand il a arrêté sa formation en décembre 2021, selon sa famille.

"Il était dans une phase de rupture avec les études. Il avait envie de vivre, de découvrir le monde et de voyager et avait l'impression de perdre son temps à l'école", a expliqué son père Paul Raoult à l'AFP. Le jeune Français était en séjour au Maroc lorsqu'il a été arrêté.

- Pourquoi est-il détenu au Maroc ? -

Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été arrêté le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment.

Il est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat.

L'administration marocaine a contesté mercredi des déclarations de son père sur ses conditions de détention. "Cela fait deux mois qu'il mange par terre à même le sol. Deux mois qu'il dort sans matelas", avait assuré mardi Paul Raoult à la presse à Paris.

"Les déclarations du père du détenu en question sont des contre-vérités", a assuré à l'AFP une source de la délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) du Maroc, affirmant qu'il "jouit à l'instar des autres détenus de tous ses droits".

"Contrairement à ce que prétend son père, il dispose d'un lit et partage avec sept codétenus une cellule de huit lits. Ses repas lui sont servis sur plateau", a ajouté la même source.

- Que lui est-il reproché ? -

D'après l'Obs, qui a révélé l'affaire, le FBI soupçonne le jeune homme d'être membre d'un groupe de hackers - les "ShinyHunters", référence à l'univers des Pokémon - accusés d'être "des cybercriminels prolifiques" par les autorités américaines. Microsoft aurait été l'une de leurs victimes.

Les autorités américaines réclament l'extradition de M. Raoult pour des faits de "complot en vue de commettre fraude et abus électronique", "fraude électronique" et "vol d'identité grave", selon L'Obs.

D'après son avocat Me Philippe Ohayon, Sébastien Raoult risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.

- Que réclame son père ? -

"Mon fils a été trahi par la France", accuse Paul Raoult qui réclame que le gouvernement français empêche une extradition de son fils du Maroc vers les Etats-Unis. Il a appelé mardi le ministre de la Justice à faire une demande d'extradition auprès des autorités marocaines pour que le jeune Français puisse être jugé dans son pays.

En marge d'un déplacement à Marseille mercredi, Eric Dupond-Moretti a fait valoir devant la presse: "Il s'agit, pour le moment, de la justice marocaine qui a été sollicitée par la justice américaine, et nous n'avons pas la possibilité, à ce stade, d'intervenir".

Le garde des Sceaux a toutefois assuré que le ministère des Affaires étrangères était "évidemment mobilisé sur cette question", s'agissant d'un ressortissant français.

- Quelle procédure en France ? -

Une demande d'entraide pénale a été adressée par les Etats-Unis à la France l'été dernier à propos des Shinyhunters, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Plusieurs interpellations et auditions ont eu lieu concernant des personnes soupçonnées d'être impliquées de près ou de loin dans ce réseau, sans autre suite judiciaire à ce stade.

Pour Me Ohayon, "on a exporté clé en main un dossier français qui aurait dû relever d'un juge d'instruction français". L'avocat a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête préliminaire sur les faits imputés à Sébastien Raoult qui résidait dans les Vosges.

"Le procureur de la République rejette notre demande d'ouverture d'enquête préliminaire au motif que le territoire des Vosges n'aurait aucune compétence pour traiter ce dossier", a indiqué mardi l'avocat. Il le conteste en soulignant que "le mandat d'arrêt américain donne comme adresse l'adresse de Sébastien à Epinal".

Le parquet d'Epinal a confirmé mardi soir à l'AFP avoir reçu de l'avocat de nouveaux éléments, qui "vont également être étudiés".

obo-sm-ari-kao-mlx/lbx/bow

MICROSOFT

permalink
AUG 3

Un détenu tué dans la cour de promenade de la prison d'Avignon #

8/3/2022, 4:43 PM
Marseille, FRA

Un détenu de 22 ans est décédé d'un coup de couteau mercredi au centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet, lors d'une promenade de prisonniers du quartier disciplinaire dont cinq sont en garde à vue, a-t-on appris auprès du parquet d'Avignon et de source syndicale.

"Les circonstances exactes et les motifs restent à déterminer", a indiqué à l'AFP la procureure d'Avignon Florence Galtier, qui s'est rendue sur les lieux.

Selon le syndicat Force ouvrière (FO), "une violente bagarre" a éclaté entre détenus et l'un d'eux a été "poignardé". La procureure n'a pas évoqué de "bagarre généralisée" indiquant seulement que six détenus du quartier disciplinaire étaient dans la cour quand l'un d'eux a reçu un coup de couteau fatal.

"Les surveillants n'ont pas hésité à rentrer dans la cour pour extraire la victime afin de lui prodiguer les premiers soins", "en vain car elle est décédée des suites de ses blessures", a précisé de son côté FO.

"Cinq personnes - les autres détenus présents dans la cour - sont en garde à vue", a précisé la procureure à l'AFP.

"C'est un drame absolu, la mort d'un jeune homme est toujours un drame" a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti lors d'un point presse mercredi en marge d'un déplacement à à Marseille.

M. Dupond-Moretti a notamment visité le chantier de l'extension de l'établissement pénitentiaire des Baumettes.

A la place de l'historique bâtiment de pierres aujourd'hui détruit, une nouvelle maison d'arrêt de 740 places doit voir le jour à Marseille d'ici à 2025, à côté d'une première extension de 1.182 places, "Baumettes 2", ouverte en 2018. C'est dans ce dernier bâtiment que, dans la nuit de dimanche à lundi, un détenu d'une trentaine d'années a été gravement brûlé dans l'incendie de sa cellule.

Le chantier des Baumettes "s'intègre dans le plan (national) de construction de 15.000 places" de prison, a encore détaillé M. Dupond-Moretti.

"Régulièrement, nous sommes condamnés en raison des conditions indignes (de détention) et nous faisons un effort considérable pour sortir de cela", en construisant de nouveaux établissements ou en rénovant ceux déjà existants, s'est-il défendu.

Au 1er août, 816 hommes et 106 femmes étaient incarcérés aux Baumettes.

La surpopulation carcérale est chronique en France où le nombre de détenus continue de croître avec 72.067 personnes incarcérées au 1er juillet, soit près de 2.000 de plus qu'il y a quatre mois, selon les données statistiques du ministère de la Justice.

La densité carcérale était au 1er juillet de 118,7% contre 112,5% il y a un an. Le nombre de places opérationnelles est en effet de 60.702 places.

est-mlx-iw/jp/or

permalink
AUG 3

Darmanin demande de réserver la rétention aux clandestins fauteurs de troubles #

Gérald Darmanin a demandé mercredi aux préfets de réserver "prioritairement" le placement en rétention aux étrangers en situation irrégulière auteurs de troubles à l'ordre public.

Cette note datée de mercredi, révélée par Le Figaro et dont l'AFP a eu connaissance, donne une première traduction à la volonté du ministre de l'Intérieur d'expulser du territoire les étrangers délinquants.

Gérald Darmanin explique que cette priorisation du placement en rétention doit intervenir, "y compris lorsque l'éloignabilité ne paraît pas acquise au jour de la levée d'écrou ou lors de l'interpellation".

"En cas de manque de places disponibles, il convient de libérer systématiquement les places occupées par les ESI (étrangers en situation irrégulière) sans antécédents judiciaires non éloignables et de les assigner à résidence".

La semaine dernière, Gérald Darmanin avait jugé que le nombre de places en centre de rétention administrative (CRA) était insuffisant.

Dans l'attente d'une augmentation des capacités des CRA d'ici à 2023, il demande dans sa note de "développer les capacités en locaux de rétention administrative (LRA) d'au moins un tiers de celles existantes d'ici au dernier trimestre 2022".

Le ministre demande aussi aux préfets de zone "de bien vouloir assumer pleinement leur mission de régulation zonale par des réunions" destinées à "préparer les arbitrages à réaliser entre les profils" d'étrangers en situation irrégulière.

Gérald Darmanin insiste en outre sur les décisions d'assignations à résidence qui selon lui sont "trop peu exploitées aujourd'hui". A cet égard, il réclame qu'il y ait un "examen systématique de l'opportunité" de prendre ces mesures et d'en assurer un "suivi méthodique".

"Cela signifie, poursuit-il qu'un jour de pointage manqué s'agissant d'un étranger en situation irrégulière auteur de troubles à l'ordre public implique une réaction immédiate de la part des forces de sécurité intérieure".

sm-alh/lbx/or

permalink
AUG 3

Darmanin: le projet de loi sécurité raccourci à 15 articles #

8/3/2022, 4:33 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin explique que le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi) sera plus court que prévu et comprendra "15 articles" (au lieu de 32, NDLR), avec 15 milliards d'euros supplémentaires de budget en cinq ans, "sans rien retirer à l'ambition" du gouvernement.

Dans un entretien accordé au Figaro et mis en ligne mercredi, le ministre de l'Intérieur fait valoir que la Première ministre Elisabeth Borne "souhaite des projets de loi courts au service d'un débat parlementaire efficace".

"C'est pourquoi, poursuit-il, sans rien retirer à notre ambition, nous proposons un premier texte de 15 articles qui sacralise les 15 milliards d'euros d'augmentation du budget du ministère de l'Intérieur sur cinq ans conformément aux engagements du Président de la République".

La Lopmi, qui avait été présentée en mars en Conseil des ministres avant les élections présidentielle et législatives, sera examinée par "le parlement dès la rentrée d'octobre", a précisé l'entourage de M. Darmanin.

Dotée de moyens financiers conséquents - 15 milliards d'euros supplémentaires sur cinq ans pour le budget du ministère - elle prévoit près de 8 milliards pour les investissements numériques.

Le texte comprend notamment des effectifs supplémentaires de forces de l'ordre avec la création de 11 unités de forces mobiles et de 200 nouvelles brigades de gendarmerie afin de permettre "le doublement de la présence des forces de l'ordre sur le terrain", comme souhaité par le président Emmanuel Macron.

Le projet de loi comptera en outre un "important volet investigation".

Début juillet, Gérald Darmanin avait expliqué dans une interview au Monde sa volonté d'intégrer dans la Lopmi plusieurs dispositions, notamment sur l'expulsion des étrangers délinquants. Avant, la semaine dernière, d'annoncer une loi immigration, séparée de la Lopmi.

sm-alh/lbx/or

permalink
AUG 3

Darmanin reporte le projet de loi immigration, à la demande de Matignon #

8/3/2022, 4:24 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin annonce le report, à la demande de Matignon, du projet de loi immigration dont l'examen devait commencer au Sénat en octobre, remplacé par un "grand débat" sur le sujet à l'Assemblée nationale et au Sénat, dans un entretien au Figaro mis en ligne mercredi.

"En octobre, nous mettrons à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et du Sénat un grand débat sur l'immigration avant qu'un projet de loi finalisé ne soit présenté. Nous avons une proposition de texte législatif, mais pour un tel sujet, deux mois de concertation ne sont pas de trop", déclare au quotidien le ministre de l'Intérieur.

La semaine dernière, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau s'était réjoui que le texte soit examiné en première lecture au Sénat.

Il devait l'être dans la semaine du 10 octobre, avait indiqué à l'AFP une source gouvernementale.

Il s'agit d'un changement de calendrier et de méthode, explique-t-on dans l'entourage du ministre, à l'offensive sur ce thème depuis le début de l'été.

Le grand débat dans les deux chambres du Parlement sera précédé, "à la demande de la Première ministre" Elisabeth Borne d'une concertation au ministère de l'Intérieur "avec tous les partis, les partenaires sociaux, les associations et les représentants de la société civile", précise M. Darmanin.

Cette concertation se fera "sur la base de nos propositions", a poursuivi le ministre, dont certaines ont déjà été annoncées ces derniers jours comme le conditionnement d'un titre de séjour à "l'obtention d'un certificat prouvant la maîtrise du français et l'acceptation des valeurs de la République".

Il énumère également les mesures envisagées pour permettre d'expulser effectivement des étrangers délinquants, comme la suppression des dispositions l'interdisant (mariage, arrivée en France avant l'âge de 13 ans). La semaine dernière, il avait dit assumer "une forme de double peine" pour les étrangers délinquants, à savoir sanction puis expulsion.

Parmi les nouvelles mesures, le ministre propose qu'une décision d'expulsion soit prononcée "dès le rejet de la demande d'asile" et que les recours devant la Cour nationale du droit d'asile se fassent devant un juge unique, contre trois actuellement.

Le ministre propose également une "forte réduction du nombre de procédures applicables" en matière d'expulsion pour diminuer les délais de recours et "simplifier les règles du contentieux des étrangers", disant s'appuyer sur les recommandations du Conseil d'Etat et du rapport du sénateur LR François-Noël Buffet.

Gérald Darmanin souhaite par ailleurs accélérer la dématérialisation des dossiers des candidats à l'immigration en expérimentant "des +back office+ de pré-instruction" pour faire disparaître les files d'attente devant les préfectures.

Enfin, sur le volet de l'immigration économique, le ministre se dit prêt avec le ministre du Travail Olivier Dussopt "à imaginer des quotas supplémentaires par métier ou par secteur en tension", comme l'hôtellerie, le BTP ou la restauration.

Le débat sur les quotas d'immigration professionnelle, antienne de la droite et épouvantail à gauche, avait été relancé en octobre 2019 par Edouard Philippe, alors Premier ministre, mais ceux-ci n'avaient pas été instaurés.

alh-sm/lbx/bow

permalink
AUG 3

Darmanin reporte le projet de loi immigration, à la demande de Matignon #

8/3/2022, 4:21 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin annonce le report, à la demande de Matignon, du projet de loi immigration dont l'examen devait commencer au Sénat en octobre, remplacé par un "grand débat" sur le sujet à l'Assemblée nationale et au Sénat, dans un entretien au Figaro mis en ligne mercredi.

"En octobre, nous mettrons à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et du Sénat un grand débat sur l'immigration avant qu'un projet de loi finalisé ne soit présenté. Nous avons une proposition de texte législatif, mais pour un tel sujet, deux mois de concertation ne sont pas de trop", déclare au quotidien le ministre de l'Intérieur.

La semaine dernière, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau s'était réjoui que le texte soit examiné en première lecture au Sénat.

Il devait l'être dans la semaine du 10 octobre, avait indiqué à l'AFP une source gouvernementale.

Il s'agit d'un changement de calendrier et de méthode, explique-t-on dans l'entourage du ministre, à l'offensive sur ce thème depuis le début de l'été.

Le grand débat dans les deux chambres du Parlement sera précédé, "à la demande de la Première ministre" Elisabeth Borne d'une concertation au ministère de l'Intérieur "avec tous les partis, les partenaires sociaux, les associations et les représentants de la société civile", précise M. Darmanin.

Cette concertation se fera "sur la base de nos propositions", a poursuivi le ministre, dont certaines ont déjà été annoncées ces derniers jours comme le conditionnement d'un titre de séjour à "l'obtention d'un certificat prouvant la maîtrise du français et l'acceptation des valeurs de la République".

Il énumère également les mesures envisagées pour permettre d'expulser effectivement des étrangers délinquants, comme la suppression des dispositions l'interdisant (mariage, arrivée en France avant l'âge de 13 ans). La semaine dernière, il avait dit assumer "une forme de double peine" pour les étrangers délinquants, à savoir sanction puis expulsion.

Parmi les nouvelles mesures, le ministre propose qu'une décision d'expulsion soit prononcée "dès le rejet de la demande d'asile" et que les recours devant la Cour nationale du droit d'asile se fassent devant un juge unique, contre trois actuellement.

Le ministre propose également une "forte réduction du nombre de procédures applicables" en matière d'expulsion pour diminuer les délais de recours et "simplifier les règles du contentieux des étrangers", disant s'appuyer sur les recommandations du Conseil d'Etat et du rapport du sénateur LR François-Noël Buffet.

Gérald Darmanin souhaite par ailleurs accélérer la dématérialisation des dossiers des candidats à l'immigration en expérimentant "des +back office+ de pré-instruction" pour faire disparaître les files d'attente devant les préfectures.

Enfin, sur le volet de l'immigration économique, le ministre se dit prêt avec le ministre du Travail Olivier Dussopt "à imaginer des quotas supplémentaires par métier ou par secteur en tension", comme l'hôtellerie, le BTP ou la restauration.

Le débat sur les quotas d'immigration professionnelle, antienne de la droite et épouvantail à gauche, avait été relancé en octobre 2019 par Edouard Philippe, alors Premier ministre, mais ceux-ci n'avaient pas été instaurés.

alh-sm/lbx/bow

permalink
AUG 3

Darmanin annonce le report du projet de loi immigration (entretien au Figaro) #

8/3/2022, 3:59 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin annonce mercredi le report du projet de loi immigration, dont l'examen devait commencer au Sénat en octobre, remplacé par un "grand débat" sur le sujet à l'Assemblée nationale et au Sénat, dans un entretien au Figaro.

"En octobre, nous mettrons à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et du Sénat un grand débat sur l'immigration avant qu'un projet de loi finalisé ne soit présenté. Nous avons une proposition de texte législatif, mais pour un tel sujet, deux mois de concertation ne sont pas de trop", déclare au quotidien le ministre de l'Intérieur.

alh-sm/lbx/bow

permalink
AUG 3

Chute mortelle à Besançon: la version des policiers et du gérant de la discothèque corroborée par l'enquête, selon le procureur #

8/3/2022, 3:16 PM
Strasbourg, FRA

L'enquête sur les circonstances de la chute mortelle d'un jeune homme fin juillet à Besançon, après une altercation devant une discothèque, corrobore les dires des policiers et du gérant de l'établissement lancés à sa poursuite et qui nient toute responsabilité dans son décès, a indiqué à l'AFP le parquet de Besançon.

Les policiers et le gérant qui avait demandé leur intervention sont restés en permanence en communication téléphonique avec le Centre d'information et de commandement de la police lors de la poursuite et "à aucun moment on n'entend des hurlements, des coups", a précisé le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux, parlant d'une "avancée importante de l'enquête".

"L'exploitation de ces bandes audio est totalement compatible avec la version donnée jusqu'alors par les policiers et par ce gérant de discothèque et son salarié", a-t-il insisté, ajoutant que "les policiers n'ont jamais été au contact" du jeune homme avant sa chute.

Une marche blanche en mémoire de Seïf Eddine, 24 ans, a réuni dimanche 200 participants selon les organisateurs et 90 selon la police, alors que son père Karim Boulazreg avait assuré à l'AFP que son fils avait "été battu à mort", exigeant "la justice et la vérité".

Décédé de ses blessures le 24 juillet au CHU de Besançon, le jeune homme s'était présenté dans la nuit vers 03H00 à la porte de la discothèque dont l'accès lui avait été refusé. "C'est l'état d'excitation important dans lequel il se trouvait qui a amené les portiers à lui refuser l'accès" et "absolument pas un motif racial", selon M. Manteaux.

Il avait alors dégradé partiellement une caméra de vidéosurveillance avant de fuir, poursuivi par un videur et le gérant de l'établissement, un ancien fonctionnaire de police.

Les policiers qui l'avaient éclairé avec leur lampe torche alors qu'il se trouvait sur la pente très forte de la Citadelle de Besançon avaient "très peu de temps après entendu un bruit sourd" et demandé l'intervention des pompiers et du Samu, toujours selon le magistrat.

Le corps de Seïf Eddine a été retrouvé peu après par les forces de l'ordre, au pied d'une muraille de 4,5 mètres.

L'enquête préliminaire en recherche des causes de la mort se poursuit, a précisé M. Manteaux qui attend désormais les résultats d'expertises toxicologiques et anatomopathologiques pratiquées sur le corps du défunt.

Une plainte pour homicide volontaire a par ailleurs été déposée par Me Arié Alimi, conseil du père de la victime, spécialiste des dossiers de violences policières.

ha/npk

permalink
AUG 3

Jeune Français incarcéré au Maroc: "pas la possibilité" d'intervenir "à ce stade", dit Dupond-Moretti #

Le ministère français de la Justice n'a "pas la possibilité" d'intervenir "à ce stade" dans l'affaire d'un étudiant français incarcéré au Maroc, Sébastien Raoult, réclamé par les Etats-Unis pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité, a déclaré mercredi Eric Dupond-Moretti.

"Il s'agit, pour le moment, de la justice marocaine qui a été sollicitée par la justice américaine, et nous n'avons pas la possibilité, à ce stade, d'intervenir", a expliqué le ministre de la Justice lors d'un point presse en marge d'un déplacement à Marseille.

"C'est une affaire qui nous concerne puisqu'il s'agit d'un ressortissant français extrêmement jeune qui encourt aux États-Unis (...) de très lourdes peines de prison", a-t-il également déclaré. Mais "pour autant, la justice marocaine est une justice souveraine et indépendante".

Les autorités américaines réclament au Maroc l'extradition de Sébastien Raoult, un Français de 21 ans, pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité.

Ce dernier est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. Il encourrait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis s'il était reconnu coupable des faits qui lui sont imputés, selon son avocat, Me Philippe Ohayon.

Eric Dupond-Moretti a toutefois assuré que le ministère des Affaires Etrangères est "évidemment mobilisé sur cette question", puisqu'il s'agit d'un ressortissant français.

Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été interpellé le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans le cadre d'une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment, dont Microsoft.

Lundi, le père de Sébastien Raoult avait appelé le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à sortir de "son mutisme" dans une interview à l'AFP. Il a déclaré souhaiter "qu'il s'arrange pour que (son) fils revienne en France, où il pourra être jugé", assurant qu'il ne cherchait pas à échapper à la justice.

Me Philippe Ohayon avait aussi appelé dimanche le ministre à intervenir pour que son client ne soit pas extradé vers les Etats-Unis mais vers la France.

En parallèle, Me Philippe Ohayon a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête préliminaire sur les faits imputés à Sébastien Raoult qui résidait alors dans les Vosges.

"Le procureur de la République rejette notre demande d'ouverture d'enquête préliminaire au motif que le territoire des Vosges n'aurait aucune compétence pour traiter ce dossier", indiquait récemment l'avocat à l'AFP, mais le parquet a annoncé, mardi, avoir reçu de nouveaux éléments qui "vont également être étudiés".

mlx/iw/pb

MICROSOFT

permalink
AUG 3

À Lyon, un homme écroué après avoir traîné en scooter un policier #

8/3/2022, 2:21 PM
Lyon, FRA

Un homme qui a percuté et traîné en scooter un policier lors d'un contrôle vendredi au quartier sensible de la Guillotière, à Lyon, a été condamné mardi à 18 mois ferme et écroué, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.

En comparution immédiate, l'homme a écopé "de 18 mois d'emprisonnement avec mandat de dépôt", a indiqué à l'AFP le parquet de Lyon, soit "12 mois au titre des faits qui lui sont reprochés et 6 mois correspondant à la révocation d'un sursis prononcé lors d'une précédente condamnation".

Vers 22H30 vendredi à la Guillotière, un policier a voulu contrôler un homme à scooter qui n'avait pas de casque. Refusant d'obtempérer, il a percuté le policier et l'a traîné sur dix mètres jusqu'à ce qu'il perde le contrôle de son deux-roues. Les deux hommes ont été légèrement blessés. Le policier a quatre jours d'interruption temporaire de travail.

Le suspect, alcoolisé, avait été interpellé et placé en garde à vue.

Dans le même quartier, trois policiers avaient été agressés le 20 juillet alors qu'ils tentaient d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie. Deux des suspects ont depuis été mis en examen.

La sécurité à la Guillotière est sujet de polémique entre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui était en visite samedi à Lyon, et le maire Grégory Doucet, qui avait boudé ce déplacement.

Le locataire de Beauvau, dans une lettre adressée à l'édile lundi, écrivait que "l'amélioration de la situation passe par l'engagement de chacun, en responsabilité et sans dogmatisme", réaffirmant que "des moyens humains et matériels sans précédent ont été mobilisés" par l'État mais qu'un "engagement de toutes les collectivités publiques est plus que jamais nécessaire", notamment en matière de renforcement d'effectifs de police municipale et d'installation de dispositifs de vidéoprotection.

En réponse au courrier du ministre, Grégory Doucet s'est de son côté défendu mercredi dans un tweet, affirmant que ses "orientations en matière de politique publique sont guidées par le seul intérêt général et le bien-être des Lyonnaises et des Lyonnais".

Il indique notamment avoir renforcé la présence "quotidienne" de la police municipale et que la Guillotière n'est pas "dans une situation de +sous-équipement+ en matière de vidéoprotection", rappelant que 37 caméras y sont installées et que la ville de Lyon dispose par ailleurs de 571 caméras de vidéosurveillance.

Le ministre de l'Intérieur entend revenir à Lyon le 5 septembre pour "faire un point sur l'évolution de la situation". Le maire accepte de son côté de tenir "une réunion de travail" durant laquelle il lui présentera "l'ensemble de notre plan d'action".

anr-rl/lv/bow

permalink
AUG 3

Incendies dans le Gard: une mère de famille et deux jeunes garçons poursuivis #

8/3/2022, 2:06 PM
Nîmes, FRA

Les surfaces brûlées sont restées limitées, mais une mère de famille ainsi que deux enfants de 10 et 12 ans sont poursuivis dans le Gard pour avoir provoqué des incendies dans un été à risque en raison de la chaleur et de la sécheresse.

Loin des centaines d'hectares ravagés dans le département ou des milliers détruits en Gironde ou dans les Bouches-du-Rhône, les deux feux ont causé peu de dégâts mais ont mobilisé des pompiers déjà sursollicités.

A Gajan, un village à une quinzaine de kilomètres de Nîmes, un tiers d'hectare de broussaille est parti en fumée dans la nuit de dimanche à lundi. Aperçue à proximité, une habitante de la localité a été interpellée.

Mercredi, devant le tribunal correctionnel de Nîmes, Annie, 55 ans, mère d'une fille de 14 ans et "accueillante à domicile" de personnes âgées ou dépendantes se confond en excuses mais n'explique pas pourquoi elle a mis le feu.

Elle n'a pas confirmé, comme l'ont rapporté des médias locaux, qu'elle avait agi dans le cadre d'un conflit de voisinage.

Toutes les parties n'ayant pas été averties de la tenue de l'audience, les débats sur le fond ont été renvoyés au 19 août. En attendant, la mise en cause a été placée sous contrôle judiciaire. Elle risque une peine de 10 ans de prison pour "destruction par incendie".

Ailleurs dans le Gard, deux enfants de 10 et 12 ans ont été mis en examen pour "destruction par incendie".

A Pont-Saint-Esprit, au confluent de l'Ardèche et du Rhône, c'est un demi-hectare de végétation qui a brûlé lundi. Sur les indications du voisinage, deux copains de 10 et 12 ans ont été interpellés le lendemain.

Présentés mardi à une juge d'instruction saisie pour "destruction par incendie", les deux enfants ont été mis en examen, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

Il ont reconnu avoir allumé un feu de camp, qu'ils n'ont pas réussi à maîtriser, selon une source proche de l'enquête. Les deux garçons ne risquent pas d'être soumis à des mesures de contrainte en raison de leur très jeune âge.

Dans deux autres départements du Sud-Est de la France, ce sont des profils très différents qui ont été interpellés et soupçonnés d'avoir mis le feu.

En Ardèche, un quadragénaire a ainsi avoué avoir provoqué plusieurs départs de feu qui ont ravagé 1.200 hectares la semaine dernière. Il a été mis en examen pour "incendie volontaire", crime puni d'une peine de 15 ans de réclusion criminelle.

Un sapeur-pompier volontaire de l'Hérault a pour sa part reconnu en garde à vue être l'auteur de plusieurs incendies, expliquant ses actes par la poussée d'adrénaline qu'ils provoquaient.

cor-siu/iw/jp/pb

permalink
AUG 3

À Lyon, un homme écroué après avoir percuté et traîné en scooter un policier #

8/3/2022, 1:44 PM
Lyon, FRA

Un homme qui a percuté et traîné en scooter un policier lors d'un contrôle vendredi au quartier sensible de la Guillotière à Lyon a été condamné mardi à 18 mois ferme et écroué, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.

En comparution immédiate, l'homme a écopé "de 18 mois d'emprisonnement avec mandat de dépôt", a indiqué à l'AFP le parquet de Lyon, soit "12 mois au titre des faits qui lui sont reprochés et 6 mois correspondant à la révocation d'un sursis prononcé lors d'une précédente condamnation".

Vers 22H30 vendredi soir à la Guillotière, quartier sensible du centre de Lyon, un policier de la Bac a voulu contrôler un homme à scooter qui n'avait pas de casque.

Refusant d'obtempérer, il a percuté avec son scooter le policier et l'a traîné sur dix mètres jusqu'à ce qu'il perde le contrôle de son deux-roues. Les deux hommes ont été légèrement blessés et ont fait un passage à l'hôpital. Le policier a quatre jours d'interruption temporaire de travail.

Le suspect, alcoolisé, avait été interpellé et placé en garde à vue.

Dans le même quartier, trois policiers avaient été agressés le 20 juillet, alors qu'ils tentaient d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie. Deux des suspects ont depuis été interpellés et mis en examen.

anr-rl/bow

permalink
AUG 3

Un détenu tué dans la cour de promenade de la prison d'Avignon #

Un détenu est décédé mercredi au centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet après "une violente bagarre" entre prisonniers dans la cour de promenade, a-t-on appris auprès du parquet d'Avignon et de source syndicale.

"Les circonstances sont encore à déterminer", a indiqué à l'AFP la procureure d'Avignon Florence Galtier, qui s'est rendue sur les lieux.

Selon le syndicat Force ouvrière (FO), "une violente bagarre" a éclaté entre détenus et l'un d'eux a été "poignardé".

"Les surveillants n'ont pas hésité à rentrer dans la cour pour extraire la victime afin de lui prodiguer les premiers soins", en "vain car elle est décédée des suites de ses blessures", ajoute FO.

"C'est un drame absolu, la mort d'un jeune homme est toujours un drame" a déclaré mercredi midi le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, lors d'un point presse en marge d'un déplacement à la prison des Baumettes à Marseille.

"Les gendarmes sont sur place", a-t-il précisé, soulignant que son statut de ministre de la Justice ne lui permet pas de commenter l'affaire, ni de se rendre sur les lieux.

Eric Dupond-Moretti était en visite à Marseille afin de visiter le chantier de l'extension de l'établissement pénitentiaire des Baumettes et pour rencontrer le personnel pénitentiaire.

A la place de l'historique bâtiment de pierres aujourd'hui détruit, une nouvelle maison d'arrêt de 740 places doit voir le jour à Marseille d'ici 2025 à côté d'une première extension de 1.182 places, "Baumettes 2", ouverte en 2018. C'est dans ce dernier bâtiment que dans la nuit de dimanche à lundi, un détenu d'une trentaine d'années a été gravement brûlé dans l'incendie de sa cellule.

Le chantier des Baumettes "s'intègre dans le plan (national) de construction de 15.000 places" de prison, a encore détaillé M. Dupond-Moretti.

"Régulièrement, nous sommes condamnés en raison des conditions indignes (de détention) et nous faisons un effort considérable pour sortir de cela", en construisant de nouveaux établissements ou en rénovant ceux déjà existants, s'est-il défendu.

Au 1er août, 816 hommes et 106 femmes étaient incarcérés aux Baumettes.

La surpopulation carcérale est chronique en France où le nombre de détenus continue de croître avec 72.067 personnes incarcérées au 1er juillet, soit près de 2.000 de plus qu'il y a quatre mois, selon les données statistiques du ministère de la Justice.

La densité carcérale était au 1er juillet de 118,7% contre 112,5% il y a un an. Le nombre de places opérationnelles est en effet de 60.702 places.

est-mlx/est/npk

permalink
AUG 3

Un Français tué par balle en Côte d'Ivoire, une enquête ouverte en France #

8/3/2022, 1:01 PM
Paris, FRA

Une enquête a été ouverte à Paris après le meurtre par balle d'un Français mi-juillet à Abidjan, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

"Une enquête a été ouverte du chef d'homicide volontaire. Les investigations ont été confiées à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP)", a précisé le parquet.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 juillet, vers 1H00 (23H00 GMT), selon une source proche du dossier, confirmant des informations de la presse locale ivoirienne.

La victime, un homme âgé de 31 ans, rentrait en voiture à son domicile accompagné d'un ami après un dîner, selon cette source.

Il descendait du véhicule lorsque deux hommes lui ont tiré dessus, lui ont volé son argent et son téléphone, et ont pris la fuite, toujours selon cette source. La personne qui l'accompagnait n'a pas été touchée par les tirs.

Selon la presse locale, les deux amis auraient d'abord accepté, sous la menace d'une arme, de donner leurs effets personnels à leurs agresseurs.

Ces derniers auraient ensuite tiré sur la victime après qu'elle leur aurait refusé de les laisser monter dans son appartement où dormait sa compagne.

"L'enquête devra préciser le déroulé des faits", a commenté la source proche du dossier.

Une demande d'entraide pénale internationale, "en cours d'exécution", a été transmise à la justice ivoirienne qui a également ouvert une enquête, selon cette source.

"Il faut imaginer différentes hypothèses même si, à ce stade, c'est un crime crapuleux", a estimé auprès de l'AFP le père de la victime, Jean-Christophe Nourisson joint par téléphone, sans vouloir en dire davantage sur l'enquête en cours.

Son fils se trouvait à Abidjan depuis près de cinq ans pour le compte de Bouygues Construction. "Il était ingénieur réseau et avait, entre autres, la charge de la construction du métro d'Abidjan", a expliqué M. Nourisson, assurant qu'au sein de son entreprise "il avait une carrière prometteuse".

"Clément nous disait que ce n'était pas plus dangereux qu'à Paris ou que dans une autre ville", a-t-il ajouté, précisant que son fils, sans enfant, résidait dans un quartier "normalement sans histoire" où "il y a beaucoup d'expatriés, beaucoup de Libanais notamment et de chefs d'entreprise".

mk-alh-sf/mb/pb/bat

BOUYGUES

permalink
AUG 3

Un Français tué par balle en Côte d'Ivoire, une enquête ouverte en France #

8/3/2022, 12:54 PM
Paris, FRA

Une enquête a été ouverte à Paris après le meurtre par balle d'un ingénieur drançais mi-juillet à Abidjan, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

"Une enquête a été ouverte du chef d'homicide volontaire. Les investigations ont été confiées à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP)", a indiqué le parquet.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 juillet, vers 1H00, selon une source proche du dossier, confirmant des informations de la presse locale ivoirienne.

La victime, un Breton âgé de 31 ans, rentrait en voiture à son domicile accompagné d'un ami après un dîner, selon cette source.

Il descendait du véhicule lorsque deux hommes lui ont tiré dessus, lui ont volé son argent et son téléphone, et ont pris la fuite, toujours selon cette source. La personne qui l'accompagnait n'a pas été touchée par les tirs.

Selon la presse locale, les deux amis auraient d'abord accepté, sous la menace d'une arme, de donner leurs effets personnels à leurs agresseurs.

Ces derniers auraient ensuite tiré sur la victime après qu'elle leur aurait refusé de les laisser monter dans son appartement où dormait sa compagne.

"L'enquête devra préciser le déroulé des faits", a commenté la source proche du dossier.

Une demande d'entraide pénale internationale, "en cours d'exécution", a été transmise à la justice ivoirienne qui a également ouvert une enquête, selon cette source.

"Il faut imaginer différentes hypothèses même si, à ce stade, c'est un crime crapuleux", a estimé auprès de l'AFP le père de la victime, Jean-Christophe Nourisson joint par téléphone, sans vouloir en dire davantage sur l'enquête en cours.

Son fils se trouvait à Abidjan depuis près de cinq ans pour le compte de Bouygues Construction. "Il était ingénieur réseau et avait entre autres la charge de la construction du métro d'Abidjan", a expliqué M. Nourisson, assurant qu'au sein de son entreprise "il avait une carrière prometteuse".

"Clément nous disait que ce n'était pas plus dangereux qu'à Paris ou que dans une autre ville", a-t-il ajouté, précisant que son fils, sans enfant, résidait dans un quartier "normalement sans histoire" où "il y a beaucoup d'expatriés, beaucoup de Libanais notamment et de chefs d'entreprise".

mk-alh-sf/mb/pb

BOUYGUES

permalink
AUG 3

Un Français tué par balle en Côte d'Ivoire, une enquête ouverte en France #

8/3/2022, 12:46 PM
Paris, FRA

Une enquête a été ouverte à Paris après le meurtre par balle d'un Français mi-juillet à Abidjan, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

"Une enquête a été ouverte du chef d'homicide volontaire. Les investigations ont été confiées à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP)", a précisé le parquet.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 juillet, vers 1H00 (23H00 GMT), selon une source proche du dossier, confirmant des informations de la presse locale ivoirienne.

La victime, un homme âgé de 31 ans, rentrait en voiture à son domicile accompagné d'un ami après un dîner, selon cette source.

Il descendait du véhicule lorsque deux hommes lui ont tiré dessus, lui ont volé son argent et son téléphone, et ont pris la fuite, toujours selon cette source. La personne qui l'accompagnait n'a pas été touchée par les tirs.

Selon la presse locale, les deux amis auraient d'abord accepté, sous la menace d'une arme, de donner leurs effets personnels à leurs agresseurs.

Ces derniers auraient ensuite tiré sur la victime après qu'elle leur aurait refusé de les laisser monter dans son appartement où dormait sa compagne.

"L'enquête devra préciser le déroulé des faits", a commenté la source proche du dossier.

Une demande d'entraide pénale internationale, "en cours d'exécution", a été transmise à la justice ivoirienne qui a également ouvert une enquête, selon cette source.

Selon le quotidien régional français Le Télégramme, la victime, originaire de Bretagne (ouest de la France), travaillait pour Bouygues Construction et était arrivée en septembre 2018 en Côte d'Ivoire comme ingénieur principal sur le chantier du métro d'Abidjan.

mk-alh/cb/pb/bat

BOUYGUES

permalink
AUG 3

Limoges : deux nuits d'affrontements entre policiers et jeunes d'un quartier prioritaire #

8/3/2022, 12:44 PM
Bordeaux, FRA

Le quartier du Val de l'Aurence à Limoges a été le théâtre d'affrontements entre des dizaines de jeunes encagoulés et les forces de l'ordre, dans les nuits de lundi à mardi et mardi à mercredi, a-t-on appris mercredi auprès des autorités.

Durant la nuit de mardi à mercredi, un policier de la CRS-8 a été légèrement blessé par un tir de mortier et deux individus ont été interpellés, a précisé le secrétaire général de la préfecture de la Haute-Vienne Jean-Philippe Aurignac.

La CRS-8, une unité créée pour se rendre rapidement sur tout le territoire, a été déployée mardi soir à Limoges à la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Selon une source syndicale policière, une centaine de jeunes ont pris part aux affrontements.

Dans la nuit de lundi à mardi, trois voitures ont été brûlées lors de premiers affrontements entre forces de l'ordre et une quarantaine d'individus.

Les heurts ont duré près de cinq heures, selon la préfecture qui dénonce "des violences urbaines inacceptables".

Les affrontements ont débuté après l'arrivée de pompiers épaulés par la police pour éteindre un feu de voiture. A leur arrivée dans ce quartier classé prioritaire, les policiers avaient été accueillis par des jets de cocktails Molotov, de mortiers d'artifice et de projectile en tous genres, a détaillé une source policière à l'AFP.

Durant cette nuit-là, cinq équipages de police nationale et un équipage de police municipale ont été mobilisés. Ils ont riposté avec des grenades de désencerclement, selon la même source.

Selon le secrétaire général de la préfecture, la plupart des individus opposés aux forces de l'ordre durant ces deux nuits sont des jeunes de 13 à 17 ans, originaires d'Afrique subsaharienne et de Mayotte.

"C'est un quartier où la dérive violente se fait depuis des années, avec la structuration de bandes vraiment organisées, essentiellement des dealers, organisées autour de bandes de Mahorais", a commenté à l'AFP le maire LR de Limoges Emile-Roger Lombertie, qui réclame des policiers supplémentaires pour faire face à "ces 70-90 personnes" cherchant à être "totalement maîtres du quartier".

"Je me suis retrouvée en terrain de guérilla en emmenant mon fils à la crèche", découvrant la route principale du quartier "jonchée de pierres, de cartouches, des cocktails Molotov, de bouteilles cassées", a témoigné une mère de famille mercredi matin, disant croiser quotidiennement ce groupe de "jeunes qui se sentent totalement impunis".

Selon un infirmière de 43 ans, habitante du quartier, jointe par téléphone, ce "gang" pratique le "trafic de drogue ouvertement", avec de "nombreux mineurs embrigadés", ce qui "rend les mamans malades".

Le Val de l'Aurence est une zone de 2.500 habitants située à l'extrême ouest de Limoges. Issue de la politique de construction de grands ensembles des années 1960-70, elle est en cours de réhabilitation et classée "quartier prioritaire" comme huit autres quartiers de Limoges.

alh-tsq-bla/ff/bow

permalink
AUG 3

Un Français tué par balle en Côte d'Ivoire, une enquête ouverte en France #

8/3/2022, 12:18 PM
Paris, FRA

Une enquête a été ouverte à Paris après le meurtre par balle d'un Français mi-juillet à Abidjan, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

"Une enquête a été ouverte du chef d'homicide volontaire. Les investigations ont été confiées à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP)", a indiqué le parquet.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 juillet, vers 1H00, selon une source proche du dossier, confirmant des informations de la presse locale ivoirienne.

La victime, un homme âgé de 31 ans, rentrait en voiture à son domicile accompagné d'un ami après un dîner, selon cette source.

Il descendait du véhicule lorsque deux hommes lui ont tiré dessus, lui ont volé son argent et son téléphone, et ont pris la fuite, toujours selon cette source. La personne qui l'accompagnait n'a pas été touchée par les tirs.

Selon la presse locale, les deux amis auraient d'abord accepté, sous la menace d'une arme, de donner leurs effets personnels à leurs agresseurs.

Ces derniers auraient ensuite tiré sur la victime après qu'elle leur aurait refusé de les laisser monter dans son appartement où dormait sa compagne.

"L'enquête devra préciser le déroulé des faits", a commenté la source proche du dossier.

Une demande d'entraide pénale internationale, "en cours d'exécution", a été transmise à la justice ivoirienne qui a également ouvert une enquête, selon cette source.

Selon le quotidien Le Télégramme, la victime, originaire de Bretagne, travaillait pour Bouygues Construction et était arrivée en septembre 2018 en Côte d'Ivoire comme ingénieur principal sur le chantier du métro d'Abidjan.

mk-alh/cb/pb

BOUYGUES

permalink
AUG 3

Limoges : deux nuits d'affrontements entre policiers et jeunes d'un quartier prioritaire #

8/3/2022, 11:05 AM
Bordeaux, FRA

Le quartier du Val de l'Aurence à Limoges a été le théâtre d'affrontements entre des dizaines de jeunes encagoulés et les forces de l'ordre pour la deuxième nuit consécutive, a-t-on appris mercredi auprès des autorités.

Durant cette deuxième nuit, un policier de la CRS-8 a été légèrement blessé par un tir de mortier, et deux individus interpellés, a indiqué le secrétaire général de la préfecture de la Haute-Vienne Jean-Philippe Aurignac.

La CRS-8 est une unité créée pour se rendre rapidement sur tout le territoire et déployée mardi soir à Limoges à la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Selon une source syndicale policière, une centaine de jeunes ont pris part aux affrontements.

Dans la nuit de lundi à mardi, trois voitures avaient été brûlées lors de premiers affrontements entre forces de l'ordre et une quarantaine d'individus. Les heurts avaient duré près de cinq heures, selon la préfecture qui dénonce "des violences urbaines inacceptables".

Les affrontements avaient débuté après l'arrivée de pompiers épaulés par la police pour éteindre un feu de voiture. A leur arrivée dans ce quartier classé prioritaire, les policiers avaient été accueillis par des jets de cocktails molotov, de mortiers d'artifice et de projectile en tous genres, a détaillé une source policière à l'AFP.

Durant cette nuit-là, cinq équipages de police nationale et un équipage de police municipale ont été mobilisés et ont fait usage de grenades lacrymogènes en riposte, selon la même source.

Selon le secrétaire général de la préfecture, la plupart des individus opposés aux forces de l'ordre durant ces deux nuits sont des jeunes de 13 à 17 ans, originaires d'Afrique subsaharienne et de Mayotte.

"C'est un quartier où la dérive violente se fait depuis des années, avec la structuration de bandes vraiment organisées, essentiellement des dealers organisées autour de bandes de Mahorais", a commenté à l'AFP le maire LR de Limoges Emile-Roger Lombertie, qui réclame des policiers supplémentaires pour faire face à "ces 70-90 personnes" cherchant à être "totalement maîtres du quartier".

Le Val de l'Aurence est une zone de 2.500 habitants située à l'extrême ouest de Limoges. Issue de la politique de construction de grands ensembles des années 1960-70, elle est en cours de réhabilitation et classée "quartier prioritaire" comme huit autres quartiers de Limoges.

alh-tsq/ff/dch

permalink
AUG 3

Un détenu tué dans la cour de promenade de la prison d'Avignon #

8/3/2022, 10:06 AM
Marseille, FRA

Un détenu est décédé mercredi au centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet à la suite d'une altercation entre prisonniers dans la cour de promenade, a-t-on appris auprès du parquet d'Avignon et de source syndicale.

"Les circonstances sont encore à déterminer", a indiqué à l'AFP la procureure d'Avignon Florence Galtier qui s'est rendue sur les lieux.

Selon le syndicat Force ouvrière (FO), "une violente bagarre" a éclaté entre détenus quand l'un d'eux a été "poignardé".

"Les surveillants n'ont pas hésité à rentrer dans la cour pour extraire la victime afin de lui prodiguer les premiers soins", en "vain car elle est décédée des suites de ses blessures", ajoute FO.

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti qui visitait mercredi matin à Marseille le chantier de l'extension de l'établissement pénitentiaire des Baumettes, dit "Baumettes 3", n'a pas pu être interrogé, cette visite se faisant à huis clos.

A la place de l'historique bâtiment de pierres aujourd'hui détruit, une nouvelle maison d'arrêt de 740 places doit voir le jour à Marseille d'ici 2025 à côté d'une première extension de 1.182 places, "Baumettes 2", ouverte en 2018. C'est dans ce dernier bâtiment que dans la nuit de dimanche à lundi, un détenu d'une trentaine d'années a été gravement brûlé dans l'incendie de sa cellule.

Au 1er août, 816 hommes et 106 femmes étaient incarcérés aux Baumettes.

La surpopulation carcérale est chronique en France où le nombre de détenus continue de croître avec 72.067 personnes incarcérées au 1er juillet, soit près de 2.000 de plus qu'il y a quatre mois, selon les données statistiques du ministère de la Justice.

La densité carcérale était au 1er juillet de 118,7% contre 112,5% il y a un an. Le nombre de places opérationnelles est en effet de 60.702 places.

est/iw/dch

permalink
AUG 3

Haute-Garonne: un ouvrier agricole mystérieusement disparu en février retrouvé mort #

8/3/2022, 10:01 AM
Toulouse, FRA

Le corps d'un homme de 30 ans, Brice Louge, mystérieusement disparu en février dernier du village de Labarthe-Rivière, au pied des Pyrénées, a été retrouvé dans un canal, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête.

Mardi, les gendarmes de la brigade fluviale franco-allemande ont découvert la voiture immergée de Brice Louge, avec un corps à l'intérieur, dans ce canal de 5 à 8 mètres de profondeur, à environ 100 km de Toulouse.

Une autopsie devait avoir lieu mercredi. Elle permettra de confirmer l'identité du corps retrouvé par les plongeurs et les causes de la mort, précise à l'AFP le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) Christophe Amunzateguy.

"La découverte du corps et du véhicule est un élément déterminant pour la poursuite de l'enquête, souligne-t-il. Mais à ce stade, aucune hypothèse, criminelle ou accidentelle, n'est privilégiée, les investigations se poursuivent".

Ce canal de 7 km de long, au fond vaseux, avait déjà été inspecté après la disparition, dans des conditions hivernales compliquant les recherches et avec un matériel moins sophistiqué que celui utilisé mardi par les experts de la gendarmerie dépêchés de Strasbourg.

Cet ouvrier agricole s'était volatilisé dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 février. Un peu plus tôt dans la soirée, il avait été surpris dans le lit de sa patronne par le fils de celle-ci.

"Il y a beaucoup de fantasmes autour de cette disparition parce qu'il y a une histoire d'adultère", avait déclaré le procureur de Saint-Gaudens au printemps, soulignant le fait qu'une information judiciaire était ouverte pour "disparition inquiétante", pas pour homicide.

Selon les avocats de ses parents, Brice Louge travaillait dans l'exploitation de ses patrons depuis une dizaine d'années, "comme homme à tout faire", que ce soit de la plomberie, de l'électricité ou des travaux agricoles.

Joris Morer, l'un de ces avocats, a déclaré après la découverte du corps que ses clients, "dont vous imaginez l'état, vont enfin pouvoir faire leur deuil".

dmc-cor-ap/dch

permalink
AUG 3

Libéré ou pas: Patrick Balkany fixé sur son sort jeudi #

8/3/2022, 8:56 AM
Paris, FRA

Patrick Balkany restera-t-il en prison ? La cour d'appel de Paris rend sa décision jeudi sur sa demande d'aménagement de peine, après cinq mois d'une longue bataille judiciaire engagée par l'ex-maire emblématique de Levallois-Perret, incarcéré depuis février à Fleury-Mérogis.

Le 4 août, la cour d'appel doit décider de sa libération conditionnelle, de son placement sous bracelet électronique ou de son maintien en détention.

L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany ont été reconnus coupables de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2015 et d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.

Après avoir effectué cinq mois de détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé en février 2020, l'ancien élu LR est retourné en prison en février dernier en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice.

Son épouse avait elle été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.

De son côté, M. Balkany est incarcéré depuis le 7 février à Fleury-Mérogis en Essonne. Le 30 mai, le tribunal d'application des peines d'Evry lui a accordé une libération conditionnelle, sans bracelet électronique.

Mais le parquet d'Evry a fait appel, rappelant notamment que l'ancien élu LR "ne justifie, au plus, que du paiement d'une somme totale de 7.000 euros environ, depuis février 2022, alors que la dette fiscale dont il a la charge de la réparation s'élève à plus de quatre millions d'euros".

Ses avocats ont alors dénoncé un "acharnement judiciaire".

Sa défense a assuré à l'AFP que des confiscations avaient déjà eu lieu, même si ces dernières se sont pas encore définitives. Son avocat Robin Binsard a estimé que le parquet faisait preuve d'une "certaine mauvaise foi en ne tenant pas compte de ces confiscations".

Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany est visé par d'autres enquêtes.

Il a été mis en examen à Nanterre (Hauts-de-Seine), en février 2021, pour abus de bien sociaux, détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêts, soupçonné d'avoir mis à disposition de son gendre des immeubles de bureaux, sans versement de loyer.

Dans une autre affaire, dite "des chauffeurs", où il est accusé d'avoir eu recours à des agents municipaux comme chauffeurs privés, sa mise en examen pour détournements de fonds publics a été confirmée en décembre dernier par la chambre de l'instruction.

ola-clw/cb/dch

permalink
AUG 3

Haute-Garonne: un ouvrier agricole mystérieusement disparu en février retrouvé mort #

8/3/2022, 7:17 AM
Toulouse, FRA

Le corps d'un homme de 30 ans, Brice Louge, mystérieusement disparu en février dernier du village de Labarthe-Rivière, au pied des Pyrénées, a été retrouvé dans un canal proche, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

Une autopsie aura lieu dans les prochaines heures. Elle devrait permettre aux enquêteurs, qui, à ce stade, jugent plausibles un accident ou un suicide, d'écarter définitivement la piste criminelle.

Cet ouvrier agricole s'était volatilisé au cours de la nuit du samedi 19 au dimanche 20 février. Un peu plus tôt dans la soirée, il avait été surpris dans le lit de sa patronne par le fils de celle-ci, avait indiqué le procureur de la République de Saint-Gaudens, Christophe Amunzateguy.

"Il y a beaucoup de fantasmes autour de cette disparition parce qu'il y a une histoire d'adultère", avait ajouté le procureur, soulignant le fait qu'une information judiciaire était ouverte pour "disparition inquiétante", pas pour homicide.

Selon les avocats de ses parents, Brice Louge travaillait dans l'exploitation de ses patrons depuis une dizaine d'années, "comme homme à tout faire", que ce soit de la plomberie, de l'électricité ou des travaux agricoles.

Joris Morer, l'un de ces avocats, a déclaré après la découverte du corps que ses clients, "dont vous imaginez l'état, vont enfin pouvoir faire leur deuil".

cor-dmc/dch

permalink
AUG 2

Ce que l'on sait de l'affaire Sébastien Raoult, jeune Français incarcéré au Maroc #

8/2/2022, 6:59 PM
Paris, FRA

Un étudiant français de 21 ans, Sébastien Raoult, est incarcéré depuis deux mois au Maroc sur demande des autorités américaines car soupçonné d'être membre d'un groupe de cybercriminels qui a visé notamment des entreprises américaines.

Son père demande son extradition vers la France plutôt que les Etats-Unis.

Voici ce que l'on sait de cette affaire.

- Qui est Sébastien Raoult ? -

Ce Français âgé de 21 ans, et domicilié à Epinal chez ses parents, était en deuxième année d'études d'informatique quand il a arrêté sa formation en décembre dernier.

"Il était dans une phase de rupture avec les études. Il avait envie de vivre, de découvrir le monde et de voyager et avait l'impression de perdre son temps à l'école", a expliqué son père Paul Raoult à l'AFP. Il était en séjour au Maroc lorsqu'il a été arrêté.

- Pourquoi est-il détenu au Maroc ? -

Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été arrêté le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment.

Le jeune homme est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. "Cela fait deux mois qu'il mange par terre à même le sol. Deux mois qu'il dort sans matelas", a dénoncé son père mardi dans une conférence de presse à Paris.

- Que lui est-il reproché ? -

D'après l'Obs, qui a révélé l'affaire, le FBI soupçonne le jeune homme d'être membre d'un groupe de hackers - les "ShinyHunters", une référence à l'univers des Pokémon - accusés d'être "des cybercriminels prolifiques" par les autorités américaines. La firme américaine Microsoft aurait été l'une de leurs victimes.

Les autorités américaines réclament l'extradition de M. Raoult pour des faits de "complot en vue de commettre une fraude et abus électronique", "fraude électronique" et "vol d'identité grave", toujours selon L'Obs.

D'après son avocat Me Philippe Ohayon, Sébastien Raoult risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.

- Que réclame son père ? -

"Mon fils a été trahi par la France", accuse Paul Raoult qui critique un "déni de justice" et réclame que le gouvernement empêche une extradition de son fils du Maroc vers les Etats-Unis.

"Pourquoi ce silence au plus haut niveau de l'Etat?", demande Paul Raoult qui appelle le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti à faire une demande d'extradition auprès des autorités marocaines pour qu'il puisse être jugé en France.

De son côté, Me Ohayon juge que la procédure contient des violations "de la souveraineté française sur son territoire" et du "principe de procès équitable". L'avocat dénonce un "traitement inhumain et dégradant" en raison de la peine encourue par Sébastien Raoult.

- Quelle procédure en France ? -

Une demande d'entraide pénale a été adressée par les Etats-Unis à la France l'été dernier à propos des Shinyhunters, indique à l'AFP une source proche du dossier. Plusieurs interpellations et auditions ont eu lieu concernant des personnes soupçonnées d'être impliquées de près ou de loin dans ce réseau, sans autre suite judiciaire à ce stade.

Pour Me Ohayon, "on a exporté clé en main un dossier français qui aurait dû relever d'un juge d'instruction français". Il a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête préliminaire sur les faits imputés à Sébastien Raoult qui résidait alors dans les Vosges.

"Le procureur de la République rejette notre demande d'ouverture d'enquête préliminaire au motif que le territoire des Vosges n'aurait aucune compétence pour traiter ce dossier", indique l'avocat.

"Les pièces américaines démontrent en tout point qu'il est compétent", conteste Me Ohayon qui souligne que "le mandat d'arrêt américain donne comme adresse l'adresse de Sébastien à Epinal".

Le parquet d'Epinal a confirmé mardi soir à l'AFP avoir reçu de nouveaux éléments de la part de l'avocat, éléments qui "vont également être étudiés".

obo-sm-ari/jpa-mk/cb/dlm/or

MICROSOFT

permalink
AUG 2

France: une note de la cellule antiblanchiment relance l'affaire Kerimov #

8/2/2022, 6:11 PM
Nice, FRA

Un signalement de la cellule antiblanchiment française Tracfin concernant le milliardaire russe Souleïman Kerimov, soumis à des sanctions européennes, a été reçu en juin par le parquet de Nice (sud), a indiqué ce dernier mardi à l'AFP.

"Nous avons été destinataires d'un signalement de Tracfin sur la situation de M. Kerimov", a indiqué à l'AFP un représentant du parquet, en refusant d'en dire davantage sur "une instruction en cours" que cette transmission est susceptible de relancer.

La procédure, instruite par un juge à Nice depuis déjà plusieurs années, porte sur des faits de "blanchiment aggravé mettant en cause Souleïman Kerimov et son entourage", a rappelé le parquet tout en précisant que le milliardaire n'était à l'heure actuelle pas mis en examen.

La note de Tracfin indique qu'il serait le véritable détenteur, à travers des sociétés écrans, de quatre villas sur la Côte d'Azur, au cap d'Antibes (sud), selon le quotidien français Le Monde.

Une note qui ferait directement référence à des révélations de la cellule investigation de Radio France, que celle-ci aurait obtenues via des fuites de données en possession du Consortium international de journalistes d'investigation dont elle est partenaire.

Avec un patrimoine estimé à plus de 16 milliards de dollars par le classement Forbes 2020, M. Kerimov est l'un des hommes les plus riches de Russie. Il figure sur la liste des personnes sous sanctions de l'Union européenne (UE) dont les avoirs doivent être gelés depuis l'offensive russe en Ukraine.

En France, l'affaire Kerimov avait démarré en 2014 sur une banale planque de la brigade des stupéfiants. Des mouvements suspects d'argent liquide étaient repérés et la piste remontait jusqu'à l'oligarque russe, concernant notamment l'achat en 2008 de la villa "Hier" à Antibes pour 35 millions d'euros, un montant sous-déclaré comparé au prix de 127 millions réellement payé selon les enquêteurs.

Notaire, agent immobilier, avocat, administrateur: de nombreux acteurs locaux avaient été mis en examen et le sont pour certains toujours aujourd'hui.

En novembre 2017, l'arrestation à sa descente de jet à Nice du sénateur russe avait été vivement critiquée par Moscou. Un temps, il avait été assigné à résidence à Nice. Ses avocats étaient parvenus à faire annuler sa mise en examen avant que la justice ne relance l'affaire en mars 2019.

En 2017, lors de son arrestation, le parquet de Nice estimait que le montant d'argent clandestin entré en France se situait entre 500 et 750 millions d'euros, à coup de valises à 20 millions d'euros permettant de blanchir en France de l'argent illicite.

vxm/pr/or/def

permalink
AUG 2

Commissariat attaqué à Vitry-sur-Seine: les enquêteurs sur la piste de l'ADN #

Les enquêteurs se penchaient mardi sur la piste de l'ADN pour retrouver les responsables de l'attaque du commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), visé par des tirs de mortiers d'artifice et des cocktails molotov dans la nuit de dimanche à lundi.

L'incident, débuté au commissariat de cette ville de plus de 90.000 habitants, s'est ensuite poursuivi dans les rues alentour, où des scènes comparables à un "véritable guet-apens" selon l'expression du parquet de Créteil, ont provoqué des acouphènes chez trois policiers.

Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 1H00, des personnes ont jeté des cocktails molotov dans la cour du commissariat où se trouvaient des policiers, tandis que d'autres ont tiré une quinzaine de mortiers d'artifice contre le commissariat, a indiqué le parquet, contacté par l'AFP.

Des policiers cherchant à rattraper les suspects ont été visés par des "jets de projectiles et de tirs de mortiers" dans les quartiers voisins, "dans le cadre de ce qui paraissait être un véritable guet-apens", a poursuivi le parquet de Créteil, qui note que deux véhicules de police ont été "impactés à plusieurs endroits".

Une personne, qui avait filmé une partie de la scène et non connue des services judiciaires, a été interpellée la nuit même de l'incident. Mise hors de cause, sa garde à vue a été levée depuis. Deux autres "ont fait l'objet de vérifications d'identité", sans être interpellées, a souligné le parquet.

Après l'incident, le maire communiste de Vitry-sur-Seine avait rappelé le "soutien" de la ville aux policiers dans un communiqué, condamné "fermement" les violences et appelé à "l'apaisement".

La nuit de lundi à mardi a été calme, des renforts policiers étant encore présents à Vitry-sur-Seine.

Les enquêteurs de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne poursuivaient mardi leurs investigations en pistant désormais l'ADN sur "plusieurs pièces à conviction saisies", d'après le parquet.

clw/cb/sp

permalink
AUG 2

Ce que l'on sait de l'affaire Sébastien Raoult, jeune Français incarcéré au Maroc #

Un étudiant français de 21 ans Sébastien Raoult est incarcéré depuis deux mois au Maroc sur demande des autorités américaines car soupçonné d'être membre un groupe de cybercriminels ayant visé notamment des entreprises américaines.

Son père demande son extradition vers la France plutôt que les Etats-Unis.

Voici ce que l'on sait de cette affaire.

- Qui est Sébastien Raoult ? -

Ce Français âgé de 21 ans et domicilié à Epinal chez ses parents était en deuxième année d'études d'informatique quand il avait arrêté sa formation en décembre dernier.

"Il était dans une phase de rupture avec les études. Il avait envie de vivre, de découvrir le monde et de voyager et avait l'impression de perdre son temps à l'école", a expliqué à l'AFP son père Paul Raoult. Il était en séjour au Maroc lorsqu'il a été interpellé.

- Pourquoi est-il détenu au Maroc ? -

Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été arrêté le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans le cadre d'une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment.

Le jeune homme est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. "Cela fait deux mois qu'il mange par terre à même le sol. Deux mois qu'il dort sans matelas", a dénoncé son père mardi dans une conférence de presse à Paris.

- Que lui est-il reproché ? -

D'après l'Obs, qui a révélé l'affaire, le FBI soupçonne le jeune homme d'être membre d'un groupe de hackers --les "ShinyHunters", une référence à l'univers des Pokémon -- accusés d'être "des cybercriminels prolifiques" par les autorités américaines. La firme américaine Microsoft aurait été une de leurs victimes.

Les autorités américaines réclament l'extradition de M. Raoult pour des faits de "complot en vue de commettre une fraude et abus électronique", "fraude électronique" et "vol d'identité grave", toujours selon L'Obs.

D'après son avocat Me Philippe Ohayon, Sébastien Raoult risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.

- Que réclame son père ? -

"Mon fils a été trahi par la France", accuse Paul Raoult, qui critique un "déni de justice" et réclame que le gouvernement empêche une extradition de son fils vers les Etats-Unis depuis le Maroc.

"Pourquoi ce silence au plus haut niveau de l'Etat ?", demande Paul Raoult, qui appelle le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti à faire une demande d'extradition auprès des autorités marocaines pour qu'il puisse être jugé en France.

De son côté, Me Ohayon juge que la procédure contient des violations "de la souveraineté française sur son territoire" et du "principe de procès équitable". L'avocat dénonce un "traitement inhumain et dégradant" en raison de la peine encourue par Sébastien Raoult.

- Quelle procédure en France ? -

Une demande d'entraide pénale a été adressée par les Etats-Unis à la France l'été dernier à propos des Shinyhunters, indique une source proche du dossier à l'AFP. Plusieurs interpellations et auditions ont eu lieu concernant des personnes soupçonnées d'être impliquées de près ou de loin dans ce réseau, sans autre suite judiciaire à ce stade.

Pour Me Philippe Ohayon, "on a exporté clé en main un dossier français qui aurait dû relever d'un juge d'instruction français". Il a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête préliminaire sur les faits imputés à Sébastien Raoult, qui résidait alors dans les Vosges.

"Le procureur de la République rejette notre demande d'ouverture d'enquête préliminaire, au motif que le territoire des Vosges n'aurait aucune compétence pour traiter ce dossier", indique l'avocat.

"Les pièces américaines démontrent en tout point qu'il est compétent", conteste Me Ohayon, qui souligne que "le mandat d'arrêt américain donne comme adresse l'adresse de Sébastien à Epinal".

obo-sm-ari/jpa-mk/cb/dlm

MICROSOFT

permalink
AUG 2

Le Maroc prêt à accueillir un imam expulsé de France, selon Paris #

8/2/2022, 5:43 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures", dans le cadre de la décision de la France d'expulser Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans.

Répondant à une question du député du Rassemblement national (RN, extrême droite), Sébastien Chenu, à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès que le prédicateur, vivant dans le nord de la France, aurait été interpellé.

Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au fichier des personnes recherchées.

"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.

L'avocate de M. Iquioussen a annoncé sur Twitter avoir saisi le tribunal administratif de Paris "en référé".

"Le droit au recours effectif est garanti par la Constitution, l'expulsion de M. Iquioussen ne saurait avoir lieu avant qu'un juge impartial ne se prononce sur sa légalité", a indiqué Me Lucie Simon.

Ce recours "n'est pas suspensif" de l'expulsion, "mais il est d'usage d'attendre la décision du juge", a-t-elle précisé à l'AFP, sans plus de détails sur la localisation de son client.

L'annonce de l'expulsion à venir, faite jeudi dernier sur Twitter par M. Darmanin, a suscité une série de protestations.

Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".

Tout en lui attribuant "une vision particulièrement conservatrice de la religion" et des conceptions que "nombreux trouvent rétrogrades", la section des Hauts-de-France de la Ligue des droits de l'Homme a pointé que les raisons "invoquées par l'exécutif remontent à une vingtaine d'années, soit une époque antérieure à plusieurs renouvellements de son titre de séjour".

"Ces procédures douteuses doivent interpeller tous les démocrates soucieux de préserver notre Etat de droit", a estimé pour sa part un député de gauche du département du Nord, David Guiraud, accusant M. Darmanin de vouloir "saturer les ondes" avec "un discours sécuritaire et répressif".

Le prédicateur est très actif sur les réseaux sociaux, avec sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés.

Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, M. Iquioussen, 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Il est depuis de nationalité marocaine.

Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes, et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.

sm/lbx/or/def

GOOGLE

META

TWITTER

permalink
AUG 2

Le Maroc prêt à accueillir un imam du Nord menacé d'expulsion, selon Darmanin #

8/2/2022, 5:07 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures", pour "expulser manu militari" de France Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans, vivant dans le Nord.

Répondant à une question du député RN Sébastien Chenu à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès que le prédicateur aurait été interpellé.

Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au "FPR", le fichier des personnes recherchées.

"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.

L'avocate d'Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon, a annoncé sur Twitter avoir saisi le tribunal administratif de Paris "en référé".

"Le droit au recours effectif est garanti par la Constitution, l'expulsion de M. Iquioussen ne saurait avoir lieu avant qu'un juge impartial ne se prononce sur sa légalité", a indiqué Me Simon.

Ce recours "n'est pas suspensif" de l'expulsion, "mais il est d'usage d'attendre la décision du juge", a-t-elle précisé à l'AFP, sans plus de détails sur la localisation de son client.

L'annonce de l'expulsion à venir, faite jeudi dernier sur Twitter par M. Darmanin, a suscité une série de protestations.

Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".

Tout en lui attribuant "une vision particulièrement conservatrice de la religion" et des conceptions que "nombreux trouvent rétrogrades", la section des Hauts-de-France de la Ligue des Droits de l'Homme a pointé que les raisons "invoquées par l'exécutif remontent à une vingtaine d'années, soit une époque antérieure à plusieurs renouvellements de son titre de séjour".

"Ces procédures douteuses doivent interpeller tous les démocrates soucieux de préserver notre Etat de droit", a estimé pour sa part le député Nupes-LFI de la 8e circonscription du Nord, David Guiraud, accusant M. Darmanin de vouloir "saturer les ondes" avec "un discours sécuritaire et répressif".

Ce prédicateur est très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page facebook aux 42.000 abonnés.

Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Lui affirme avoir renoncé à 16 ans sous l'influence de son père à la nationalité française, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.

Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.

sm-zl/cab/sp

permalink
AUG 2

Blanchiment de capitaux: une note de Tracfin relance l'affaire Kerimov #

8/2/2022, 4:55 PM
Nice, FRA

Le parquet de Nice a reçu en juin un signalement de la cellule antiblanchiment française Tracfin concernant Souleïman Kerimov, un milliardaire russe soumis à des sanctions européennes, sur lequel la justice française enquête depuis des années, a indiqué mardi le parquet de Nice.

"Nous avons été destinataires d'un signalement de Tracfin sur la situation de M. Kerimov", a indiqué à l'AFP un représentant du parquet, confirmant une information du quotidien Le Monde, tout en refusant de s'exprimer plus avant sur "une instruction en cours" que cette transmission est susceptible de relancer.

Cette procédure, instruite par un juge niçois, porte sur des faits de "blanchiment aggravé mettant en cause Souleïman Kerimov et son entourage", a rappelé le parquet tout en précisant que le milliardaire n'était à l'heure actuelle pas mis en examen.

Selon Le Monde, la note de Tracfin, en date du 10 juin, concerne des informations selon lesquelles le milliardaire russe serait le véritable bénéficiaire de quatre villas de la Côte d'Azur qu'il détiendrait à travers diverses sociétés écrans.

Le signalement de Tracfin ferait, selon le quotidien, directement référence à des révélations de la cellule investigation de Radio France que celle-ci aurait obtenues via des fuites de données en possession du Consortium international de journalistes d'investigation dont elle est partenaire.

Radio France avait notamment affirmé dans une enquête publiée en avril que la fille de M. Kerimov, Gulnara Kerimova, apparaissait au registre du commerce et des sociétés comme la propriétaire de plusieurs villas du cap d'Antibes suspectées d'appartenir à son père.

L'affaire Kerimov avait démarré en 2014 sur une banale planque de la brigade des stupéfiants. Des mouvements suspects d'argent liquide étaient repérés et la piste remontait jusqu'à l'oligarque russe, concernant notamment l'achat en 2008 de la villa "Hier" à Antibes pour 35 millions d'euros, un montant sous-déclaré comparé au prix de 127 millions réellement payé selon les enquêteurs.

Notaire, agent immobilier, avocat, administrateur: de nombreux acteurs locaux avaient été mis en examen et le sont pour certains toujours aujourd'hui.

En novembre 2017, l'arrestation à sa descente de jet à Nice du sénateur russe avait été vivement critiquée par Moscou. Un temps, il avait été assigné à résidence à Nice. Ses avocats étaient parvenus à faire annuler sa mise en examen avant que la justice ne relance l'affaire en mars 2019.

En 2017, lors de l'arrestation de M. Kerimov, le parquet de Nice estimait que le montant d'argent clandestin entré en France se situait entre 500 millions et 750 millions d'euros, à coup de valises à 20 millions d'euros permettant de blanchir en France de l'argent illicite.

Avec un patrimoine estimé à plus de 16 milliards de dollars par le classement Forbes 2020, M. Kerimov, originaire du Daguestan, est l'un des hommes les plus riches de Russie. Il figure sur la liste des personnes sous sanctions de l'Union européenne dont les avoirs doivent être gelés depuis le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine le 24 février.

vxm/pr/or

permalink
AUG 2

Blanchiment de capitaux: une note de Tracfin relance l'affaire Kerimov #

8/2/2022, 4:46 PM
Nice, FRA

Le parquet de Nice a reçu en juin un signalement de la cellule antiblanchiment française Tracfin concernant Souleïman Kerimov, un milliardaire russe soumis à des sanctions européennes, sur lequel la justice française enquête depuis des années, a indiqué mardi le parquet de Nice.

"Nous avons été destinataires d'un signalement de Tracfin sur la situation de M. Kerimov", a indiqué à l'AFP un représentant du parquet, confirmant une information du quotidien Le Monde, tout en refusant de s'exprimer plus avant sur "une instruction en cours" que cette transmission est susceptible de relancer.

Cette procédure, instruite par un juge niçois, porte sur des faits de "blanchiment aggravé mettant en cause Souleïman Kerimov et son entourage", a rappelé le parquet tout en précisant que le milliardaire n'était à l'heure actuelle pas mis en examen.

Selon Le Monde, la note de Tracfin, en date du 10 juin, concerne des informations selon lesquelles le milliardaire russe serait le véritable bénéficiaire de quatre villas de la Côte d'Azur qu'il détiendrait à travers diverses sociétés écrans.

Le signalement de Tracfin ferait, selon le quotidien, directement référence à des révélations de la cellule investigation de Radio France que celle-ci aurait obtenues via des fuites de données en possession du Consortium international de journalistes d'investigation dont elle est partenaire.

Radio France avait notamment affirmé dans une enquête publiée en avril que la fille de M. Kerimov, Gulnara Kerimova, apparaissait au registre du commerce et des sociétés comme la propriétaire de plusieurs villas du cap d'Antibes suspectées d'appartenir à son père.

L'affaire Kerimov avait démarré en 2014 sur une banale planque de la brigade des stupéfiants. Des mouvements suspects d'argent liquide étaient repérés et la piste remontait jusqu'à l'oligarque russe, concernant notamment l'achat en 2008 de la villa "Hier" à Antibes pour 35 millions d'euros, un montant sous-déclaré comparé au prix de 127 millions réellement payé selon les enquêteurs.

Notaire, agent immobilier, avocat, administrateur: de nombreux acteurs locaux avaient été mis en examen et le sont pour certains toujours aujourd'hui.

vxm/pr/or

permalink
AUG 2

Essonne: vol d'endoscopes dans une clinique, pour un préjudice estimé à un demi-million d'euros #

Plusieurs endoscopes ont été dérobés dans une clinique de l'Essonne vraisemblablement durant le week-end, pour un préjudice "particulièrement important", a indiqué mardi le parquet d'Evry, sollicité par l'AFP.

Selon une source proche du dossier, il s'agirait de 15 de ces instruments d'optique, pour un préjudice estimé à 500.000 euros, volés au sein de la clinique du Mousseau à Evry-Courcouronnes

Le vol "est susceptible d'avoir été commis le 30 juillet", a précisé le ministère public.

Une enquête a été ouverte pour vol en réunion et le montant du préjudice étant "particulièrement important", confiée à la sûreté départementale de l'Essonne.

ola-sm/cb/abl

permalink
AUG 2

Homicide au Mans fin juillet: un homme écroué pour meurtre #

8/2/2022, 4:19 PM
Rennes, FRA

Un homme de 44 ans a été mis en examen pour meurtre et écroué dans l'enquête sur la mort d'un trentenaire par arme blanche à son domicile au Mans fin juillet, a indiqué mardi le parquet de la ville.

Un autre homme, âgé de 38 ans, a été lui mis en examen pour omission de porter secours et modification de scène de crime, et placé également en détention provisoire.

Les deux individus "ont déjà été condamnés à plusieurs reprises, et notamment pour des faits de violences réitérées et ont déjà été incarcérés par le passé", a précisé la procureure de la République du Mans Delphine Dewailly dans un communiqué.

Dans la nuit du 24 au 25 juillet, un homme de 35 ans avait été blessé à son domicile au Mans et avait succombé à l'hôpital.

L'enquête a permis "l'identification de deux amis de la victime, chez laquelle au cours de la soirée la discussion se serait envenimée, et aurait conduit l'un des deux hommes à porter le coup fatal", d'après la même source.

mas/mb/abl

permalink
AUG 2

Zawahiri, successeur sans charisme de Ben Laden à la tête d'Al-Qaïda #

8/2/2022, 3:51 PM
Paris, FRA

Gestionnaire falot à la tête d'Al-Qaïda comparé à son prédécesseur Ben Laden, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, dont la mort a été annoncée lundi par Joe Biden, a théorisé l'essaimage des franchises jihadistes sans vraiment les contrôler.

S'il fut l'un des concepteurs des attentats du 11 septembre 2001, "le plus grand succès de Zawahiri est d'avoir maintenu Al-Qaïda vivante", selon Barak Mendelsohn, professeur à l'université Haverford de Pennsylvanie.

Mais il a dû pour ce faire multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l'Afghanistan, en Syrie et en Irak. Et accepter que celles-ci s'émancipent peu à peu.

Oussama Ben Laden disparu, il s'est révélé "une main sûre", commente mardi le Soufan Center, centre de réflexion américain indépendant spécialisé. "Avoir survécu en tant qu'émir pendant une décennie est en soi un gage de sa position au sein du mouvement", parfois occultée par "un discours pédant", ajoute-t-il.

Le théoricien à la barbe fournie et aux larges lunettes, aisément reconnaissable à sa bosse sur le front, était entré dès l'âge de 15 ans chez les Frères musulmans et aura survécu à plus de 40 ans de jihad, une rarissime longévité, avant d'être tué à 71 ans dans une attaque de drone.

Annoncé mort ou mourant à plusieurs reprises, il avait multiplié récemment les signes de vie. "L'aisance et la capacité de communication apparemment accrues de Zawahiri ont coïncidé avec la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans", selon un rapport de l'ONU publié à la mi-juillet.

Malgré son rôle dans les attentats de 2001, la signature fondamentale d'Al-Qaïda, il n'aura jamais acquis l'aura macabre d'Oussama ben Laden.

Paradoxalement, les Etats-Unis offraient 25 millions de dollars pour sa capture, un record, tout en semblant, presque, se désintéresser de lui. Jusqu'à l'annonce par le président américain en personne de sa mort, lors d'une "opération antiterroriste" ce week-end.

- Assassinat de Sadate -

Né le 19 juin 1951 au Caire, au sein d'une famille bourgeoise, --son père était un médecin réputé et son grand-père un grand théologien de la mosquée d'Al-Azhar dans la capitale égyptienne--, Ayman al-Zawahiri devient chirurgien.

Ses convictions sont précoces: il intègre la confrérie des Frères musulmans dès l'adolescence.

Impliqué dans l'assassinat, en 1981, du président Anouar al-Sadate, il est emprisonné pendant trois ans puis rejoint l'Arabie saoudite et le Pakistan au milieu des années 1980, où il soigne les jihadistes combattant les Soviétiques et rencontre Ben Laden.

Longtemps à la tête du Jihad islamique égyptien (JIE), il ne rejoindra Al-Qaïda qu'à la fin des années 1990.

Les Etats-Unis le mettent sur leur "liste noire" pour avoir soutenu les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en août 1998. Il est également condamné à mort par contumace en Egypte pour de nombreux attentats, dont celui de Louxor, en 1997 (62 morts dont 58 touristes étrangers).

En 2002 puis en 2007, il est annoncé mort mais réapparaît. Devenu le bras droit de Ben Laden, il est également son médecin. Il "n'est pas intéressé par le combat dans les montagnes. Il réfléchit plus sur le plan international", disait de lui Hamid Mir, biographe de Ben Laden, cité par le think-tank Counter-Extremism Project (CEP).

Avec lui, de fait, "Al-Qaïda est devenue de plus en plus décentralisée, l'autorité reposant principalement dans les mains des responsables de ses filiales", ajoute le CEP qui lui attribue pour autant un rôle de premier plan dans la réorganisation de nombreux groupes jihadistes.

Depuis 2011, il a vécu terré entre Pakistan et Afghanistan, limitant ses apparitions à des vidéos de prêches monotones. Qu'il soit responsable de son déclin ou qu'il ait réussi à l'amortir, il laisse à tout le moins une organisation aux antipodes de l'internationale jihadiste en guerre contre les Etats-Unis dont rêvait Ben Laden.

La suite ? Saïf al-Adel, ancien lieutenant-colonel des Forces spéciales égyptiennes et figure de la vieille garde d'Al-Qaïda, est souvent cité pour reprendre les rênes. Sauf si une jeune génération venait à émerger.

Dans tous les cas, la nébuleuse devra encore s'imposer vis-à-vis du groupe Etat islamique (EI), son grand rival, idéologique et militaire, sur de multiples terrains.

Selon la dernière évaluation de l'ONU, le contexte international est toutefois "favorable à Al-Qaïda qui entend à nouveau être reconnu comme le fer de lance du jihad mondial".

dla-chp/dax/sst/mm

permalink
AUG 2

A Marseille, contrôles pour lutter contre d'éventuelles tromperies sur l'origine des fruits #

8/2/2022, 3:35 PM
Marseille, FRA

A la suite d'un contrôle sur un marché de fruits et légumes à Marseille, sept procédures pénales seront transmises au parquet à l'encontre de producteurs pour non-respect des règles d'étiquetage ou de facturation notamment, a indiqué mardi la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Lors d'un contrôle inopiné d'agents de la concurrence et de la répression des fraudes sur un marché entre producteurs de Marseille, des vendeurs, "sans doute en difficulté pour justifier l'origine des produits, ont délibérément abandonné leur marchandise" sur place, a détaillé la préfecture dans un communiqué.

Au total, quelque 4,5 tonnes de tomates, courgettes, poivrons et autres fruits et légumes ont été délaissés et seront redistribués dans le circuit de l'aide alimentaire. Les propriétaires des cagettes, qui ne portaient "aucune mention", ne sont pas identifiables, a indiqué la préfecture à l'AFP.

Sept procédures pénales vont être établies et transmises au parquet, notamment pour des manquements à la règlementation en termes d'étiquetage ou de facturation.

C'est à 02H00 du matin mardi que les enquêteurs ont débuté l'opération de contrôle sur un marché entre professionnels spécialisés dans la vente de fruits et légumes, dans le 14e arrondissement de Marseille.

L'opération visait à vérifier la provenance de la marchandise présente sur l'un des plus gros marchés entre producteurs de France dans lequel peuvent se fournir des revendeurs, qui réaliseront ensuite la vente au détail.

En inspectant "les factures, l'étiquetage des colis ou la qualité" des denrées alimentaires, les inspecteurs traquent "les pratiques trompeuses dites de la "francisation" des fruits et légumes ou celle du "faux producteur", (...) qui consistent pour un professionnel à faire passer des produits achetés à l'étranger pour français ou à prétendre faussement qu'il est le producteur", a indiqué la préfecture.

Le délit de tromperie est passible d'une peine d'emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300 000 euros.

Mais un tel délit ne peut être établi immédiatement après un contrôle, elle nécessite des investigations complémentaires et une enquête s'inscrivant dans le temps, selon les services d'inspection.

Les denrées, vendues sur le marché marseillais inspecté à des grossistes et autres distributeurs, "se retrouvent exposées à la vente sur les étals des marchés d'été et chez les petits commerçants du département" très touristique en été, a rappelé la préfecture.

En intervenant en amont de la chaîne de commercialisation, les enquêteurs "veillent à la loyauté et à la qualité des produits jusqu'au client final, le consommateur", poursuit-elle.

Des agriculteurs locaux sont également présents sur ce marché de producteurs. Alors, la lutte contre la fraude leur permet le respect d'une concurrence "saine et loyale", a-t-elle ajouté.

En juillet 2021, une vaste enquête avait été ouverte par le parquet de Tarascon (Bouches-du-Rhône) à la suite de la "francisation" de fruits et légumes venus d'Espagne.

mlx/jp/iw/npk

permalink
AUG 2

La mort de Zawahiri ouvre une succession délicate pour Al-Qaïda #

Du Sahel au Pacifique, la mort d' Ayman al-Zawahiri dans une frappe américaine à Kaboul n'entamera pas les capacités des groupes affiliés à Al-Qaïda, mais ouvre une période de succession cruciale pour le réseau, selon des analystes.

Succédant en 2011 à Oussama ben Laden tué dans un raid américain au Pakistan, il a joué un rôle moteur dans le processus de décentralisation qui a permis à Al-Qaïda de survivre aux épreuves, indique à l'AFP Hans-Jakob Schindler, directeur de l'ONG Counter-Extremism Project (CEP), ancien expert des Nations unies sur le jihadisme.

"Il a intégré au réseau d'importants nouveaux acteurs, comme les Shebab, qui contrôlent maintenant 30% de la Somalie, et a supervisé la formation en 2017 du Jnim (acronyme arabe du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, NDLR), nouvelle coalition d'Al-Qaïda en Afrique de l'Ouest", poursuit-il.

Zawahiri "n'était pas impliqué dans les décisions au quotidien du Jnim, des Shebab ou d'Abou Sayyaf aux Philippines" et sa mort ne changera donc rien à leurs plans, explique M. Schindler, "mais il faut une personnalité dotée d'une certaine prééminence parce que les chefs de chaque franchise devaient lui prêter allégeance".

"Par conséquent, le remplacer sera un défi", prévient-il.

Parmi les successeurs potentiels, les experts citent principalement deux autres Egyptiens, Saïf al-Adel, ancien lieutenant-colonel des Forces spéciales et figure de la vieille garde d'Al-Qaïda, signalé en Iran, et Abou Abdelkarim al-Masri, un dirigeant du groupe Houras al-Din, en Syrie.

"Contrairement à la situation d'après la mort d'Oussama ben Laden, une grande partie des dirigeants d'Al-Qaïda sont partis en Syrie, où beaucoup ont péri", souligne sur Twitter la directrice du centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE, Rita Katz.

S'agissant de Saïf al-Adel, "des rumeurs le disent parti pour la Syrie après avoir été libéré de prison en Iran", ajoute-t-elle, reconnaissant la rareté des informations fiables.

- "Effectifs décimés" -

"Bien que les effectifs d'Al-Qaïda aient été décimés au fil des ans, y compris via le débauchage par le groupe Etat islamique de nombre de ses membres dans les différents théâtres où les deux organisations opéraient, Zawahiri a tenu le cap", remarque le Soufan Center, centre de réflexion américain indépendant spécialisé, dans une note publiée mardi.

"Le choix du prochain chef en dira beaucoup sur les futurs plans d'Al-Qaïda", estime-t-il, relevant que "l'élimination ou la capture ces dernières années d'une myriade de lieutenants de la vieille garde laisse à Al-Qaïda un banc de plus en plus étroit de successeurs potentiels".

Les connivences présumées de Saïf al-Adel avec l'Iran, où il est présumé avoir passé la majeure partie des vingt dernières années, pourraient lui aliéner le soutien de la jeune garde d'Al-Qaïda et des tendances les plus violemment antichiites au sein du réseau, au profit de chefs jihadistes implantés en Syrie, comme Abou Abdelkarim al-Masri, selon la note.

Le Soufan Center souligne par ailleurs que la mort de Zawahiri à Kaboul jette un doute sur les assurances des talibans qui s'étaient engagés lors de l'accord de Doha avec les Etats-Unis en 2020 à ne plus tolérer la présence d'Al-Qaïda en Afghanistan : "elle suggère qu'il se sentait plus à l'aise pour se déplacer depuis le retrait militaire américain il y a un an".

Après un long silence médiatique en 2019 en 2020, qui suscitait même des spéculations sur son état de santé, voire son décès, il a subitement recommencé à diffuser des vidéos en septembre 2021, puis en novembre, en février dernier, et en avril, précise Hans-Jakob Schindler.

"Tout d'un coup, l'Afghanistan est retombé aux mains des talibans, et Zawahiri ne peut plus se taire!", ironise l'expert, pour qui la localisation de sa mort "confirme une bonne fois pour toutes que les talibans, comme dans les années 1990, sont prêts à accueillir et protéger Al-Qaïda".

sst/def

TWITTER

permalink
AUG 2

Mort de Colonna: Appel au blocage de la prison d'Arles après la mise en cause d'un surveillant #

Le syndicat Ufap Unsa Justice a appelé mardi au blocage de la maison centrale d'Arles jeudi pour protester contre les procédures disciplinaires annoncées contre un surveillant de l'établissement après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna.

"Ce surveillant est un bouc-émissaire. Il est accusé de tout alors qu'il n'a fait que son travail au mieux de ses capacités et en respectant les consignes qui lui ont été données. Pour nous, les fautes qui ont été commises viennent de l'administration pénitentiaire dans sa globalité, du ministère de la justice", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles.

"On va bloquer l'établissement à partir de jeudi 06H00 et pour une durée indéterminée. Personne ne pourra entrer ou sortir", a-t-il annoncé, ajoutant que les autres syndicats "devraient normalement" se joindre à cette action.

"Nous seront également présent", a confirmé à l'AFP Bruno Ferrier (CGT) évoquant une mobilisation intersyndicale. "N'importe qui à la place du surveillant aurait fait pareil. Il leur sert de disjoncteur", a-t-il lancé.

La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé jeudi "le déclenchement de procédures disciplinaires" à l'encontre de l'ex-directrice de la prison et d'un surveillant, après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna qui conclut à des "manquements" de leur part.

Le 2 mars, Yvan Colonna avait été violemment agressé dans la salle de sports de la maison centrale par Franck Elong Abé, un homme de 36 ans qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour "association de malfaiteurs terroriste". Il était décédé des suites de ses blessures après trois semaines de coma.

Le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a fait preuve d'un "net défaut de vigilance" en restant "sans aucun motif éloigné" du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes, a notamment conclut le rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ).

"On avait à faire à un détenu radicalisé, connu pour des violences qui n'avait strictement rien à faire chez nous. Il n'est pas passé par le quartier d'évaluation de radicalisation et on l'a descendu du quartier d'isolement à la volonté du chef d'établissement et avec l'accord de la direction interrégionale parce qu'il ne présentait plus de risque, selon eux. On en paye aujourd'hui les conséquences", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner pour qui le surveillant mis en cause n'a fait que son travail.

A la prison d'Arles, "il y a un rez-de-chaussée avec deux ailes, il ne pouvait pas être au four et au moulin. il était sur son secteur, pas parti se promener. La note de service l'oblige à faire des rondes régulières mais ne spécifie pas le temps durant lequel il doit s'absenter ou non", argue le syndicaliste se montrant plus sévère pour l'ex-directrice également mise en cause.

"Pour elle, les faits sont avérés", tranche-t-il, évoquant des "irrégularités" et "un manque de management" dénoncés de longue date par les syndicats. Aujourd'hui, nous défendons le surveillant, le dernier maillon de la chaine", a-t-il insisté.

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti est attendu mercredi matin à Marseille pour visiter le chantier de l'extension de l'établissement pénitentiaire des Baumettes, dit "Baumettes 3", et rencontrer des riverains qui dénoncent des nuisances sonores liées aux travaux et à la prison "Baumettes 2" (cris de détenus, brouillage des téléphones).

pr/jp/abl

permalink
AUG 2

Le Maroc prêt à accueillir un imam expulsé de France, selon Paris #

8/2/2022, 2:39 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures" pour "expulser manu militari" de France Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans.

Répondant à une question du député du Rassemblement national (RN, extrême droite), Sébastien Chenu, à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès que le prédicateur, vivant dans le nord de la France, aurait été interpellé.

Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au fichier des personnes recherchées.

"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.

Jeudi, le ministre avait annoncé l'expulsion de ce prédicateur très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés.

Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Il est depuis de nationalité marocaine.

Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.

La semaine dernière, l'avocate d'Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon, avait affirmé à l'AFP envisager un référé devant le tribunal administratif de Paris et une saisine de la Cour européenne des droits de l'homme.

L'expulsion de M. Iquioussen, père de cinq enfants majeurs, n'était pas possible avant la loi contre le séparatisme promulguée en août 2021.

sm/lbx/or/bat

permalink
AUG 2

Le Maroc accueille un imam expulsé de France #

8/2/2022, 2:34 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures" pour "expulser manu militari" de France Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans.

Répondant à une question du député du Rassemblement national (RN, extrême droite), Sébastien Chenu, à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès que le prédicateur, vivant dans le nord de la France, aurait été interpellé.

Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au fichier des personnes recherchées.

"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.

Jeudi, le ministre avait annoncé l'expulsion de ce prédicateur très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés.

Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Il est depuis de nationalité marocaine.

Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.

La semaine dernière, l'avocate d'Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon, avait affirmé à l'AFP envisager un référé devant le tribunal administratif de Paris et une saisine de la Cour européenne des droits de l'homme.

L'expulsion de M. Iquioussen, père de cinq enfants majeurs, n'était pas possible avant la loi contre le séparatisme promulguée en août 2021.

sm/lbx/or/bat

permalink
AUG 2

Le Maroc prêt à accueillir un imam du Nord menacé d'expulsion, selon Darmanin #

8/2/2022, 2:29 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures", pour "expulser manu militari" de France Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans, vivant dans le Nord.

Répondant à une question du député RN Sénastien Chenu à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès qu'il aurait été interpellé.

Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au "FPR", le fichier des personnes recherchées.

"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.

Jeudi dernier, le ministre avait annoncé l'expulsion de ce prédicateur très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page facebook aux 42.000 abonnés.

Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Il est depuis de nationalité marocaine.

Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.

La semaine dernière, l'avocate d'Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon, avait affirmé à l'AFP envisager un référé devant le tribunal administratif de Paris et une saisine de la Cour européenne des droits de l'homme.

L'expulsion de M. Iquioussen, père de cinq enfants majeurs, n'était pas possible avant la loi contre le séparatisme promulguée en août 2021.

sm/lbx/or

permalink
AUG 2

Le Maroc accueille un imam expulsé du Nord #

8/2/2022, 2:23 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures" pour "expulser manu militari" de France Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans, vivant dans le Nord.

Répondant à une question du député RN Sénastien Chenu à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès qu'il aurait été interpellé.

Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion" de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au "FPR", le fichier des personnes recherchées.

"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.

Jeudi dernier, le ministre avait annoncé l'expulsion de ce prédicateur très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page facebook aux 42.000 abonnés.

Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Il est depuis de nationalité marocaine.

Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.

La semaine dernière, l'avocate d'Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon, avait affirmé à l'AFP envisager un référé devant le tribunal administratif de Paris et une saisine de la Cour européenne des droits de l'homme.

L'expulsion de M. Iquioussen, père de cinq enfants majeurs, n'était pas possible avant la loi contre le séparatisme promulguée en août 2021.

sm/lbx/or

permalink
AUG 2

Mort de Colonna: Appel au blocage de la prison d'Arles après la mise en cause d'un surveillant #

Le syndicat Ufap Unsa Justice a appelé mardi au blocage de la maison centrale d'Arles jeudi pour protester contre les procédures disciplinaires annoncées contre un surveillant de l'établissement après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna.

"Ce surveillant est un bouc-émissaire. Il est accusé de tout alors qu'il n'a fait que son travail au mieux de ses capacités et en respectant les consignes qui lui ont été données. Pour nous, les fautes qui ont été commises viennent de l'administration pénitentiaire dans sa globalité, du ministère de la justice", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles.

"On va bloquer l'établissement à partir de jeudi 6H00 et pour une durée indéterminée. Personne ne pourra entrer ou sortir", a-t-il annoncé, ajoutant que les autres syndicats "devraient normalement" se joindre à cette action.

La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé jeudi "le déclenchement de procédures disciplinaires" à l'encontre de l'ex-directrice de la prison et d'un surveillant, après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna qui conclut à des "manquements" de leur part.

Le 2 mars, Yvan Colonna avait été violemment agressé dans la salle de sports de la maison centrale par Franck Elong Abé, un homme de 36 ans qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour "association de malfaiteurs terroriste". Il était décédé des suites de ses blessures après trois semaines de coma.

Le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a fait preuve d'un "net défaut de vigilance" en restant "sans aucun motif éloigné" du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes, a notamment conclut le rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ).

pr/jp/dch

permalink
AUG 2

Information judiciaire pour le meurtre d'un jeune de 17 ans dans l'Essonne #

8/2/2022, 2:02 PM
Évry, FRA

Une information judiciaire pour homicide volontaire en bande organisée a été ouverte mardi après la mort d'un jeune de 17 ans à Fleury-Mérogis (Essonne), roué de coups par un groupe de jeunes originaires d'Evry, a indiqué le parquet, sollicité par l'AFP.

L'instruction a aussi été ouverte pour violences aggravées. L'autopsie a révélé que le décès était dû à "une fracture du crâne associée à de multiples ecchymoses sur le corps", a précisé le ministère public.

Il n'y a pas eu d'arrestations à ce stade.

Mardi dernier, plusieurs affrontements ont eu lieu à Fleury-Mérogis et une rixe a d'abord opposé des jeunes de Fleury-Mérogis à une bande rivale venue du quartier des Pyramides, à Evry. Cette première bagarre s'est soldée par l'hospitalisation d'un jeune d'Evry.

Le jeune de Fleury-Mérogis décédé a pu être agressé lors d'un "match retour", une expédition punitive menée plus tard dans la soirée de ce mardi pour venger la blessure du jeune d'Evry.

Le jeune homme, en état de mort cérébrale après avoir été roué de coups par un groupe de jeunes d'Evry, est décédé le lendemain.

Il n'avait pas d'antécédents judiciaires, avait précisé le parquet à l'AFP.

L'Essonne, au sud de Paris, est le théâtre régulier d'affrontements parfois très violents entre jeunes de cités ou villes rivales, même si l'origine de cette concurrence reste souvent nébuleuse.

En 2020, un quart des rixes recensées en France a ainsi eu lieu dans ce département d'environ 1,3 million d'habitants. En 2021, 129 affrontements y ont été comptabilisés. Trois jeunes, dont deux de 14 ans, y ont été tués cette année-là.

Selon la préfecture, 41 rixes ont été recensées dans le département au premier semestre de l'année 2022.

ola/cb/or

permalink
AUG 2

Marseille: des producteurs accusés de "francisation" de fruits et légumes achetés à l'étranger #

8/2/2022, 12:48 PM
Marseille, FRA

Des fruits et légumes présentés comme "Made in France" par des producteurs incapables d'en justifier la provenance: suite à un contrôle sur un marché de Marseille, sept procédures judiciaires doivent être ouvertes pour pratiques trompeuses, a indiqué mardi la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Lors d'un contrôle inopiné d'agents de la concurrence et de la répression des fraudes sur un marché entre producteurs de Marseille, des vendeurs, "sans doute en difficulté pour justifier l'origine des produits, ont délibérément abandonné leur marchandise" sur place, a détaillé la préfecture dans un communiqué.

Au total, quelque 4,5 tonnes de tomates, courgettes, poivrons et autres fruits et légumes provenant vraisemblablement de l'étranger bien que présentés comme "fabriqués en France" ont été délaissés et seront redistribués dans le circuit de l'aide alimentaire.

Sept procédures pénales vont être établies et transmises au parquet afin de poursuivre les auteurs de cette fraude à la "francisation".

C'est à 02H00 du matin ce mardi que les enquêteurs ont débuté l'opération de contrôle sur un marché entre professionnels spécialisés dans la vente de fruits et légumes, dans le 14e arrondissement de Marseille.

L'opération visait à vérifier la provenance de la marchandise présente sur l'un des plus gros marchés entre producteurs de France dans lequel peuvent se fournir des revendeurs, qui réaliseront ensuite la vente au détail.

En inspectant "les factures, l'étiquetage des colis ou la qualité" des denrées alimentaires, les inspecteurs ont pu mettre au jour deux pratiques commerciales trompeuses: la "francisation" d'aliments provenant de l'étranger et celle du "faux producteur", consistant à se faire faussement passer pour le producteur de la marchandise.

Les denrées, vendues ici à des grossistes et autres distributeurs, "se retrouvent exposées à la vente sur les étals des marchés d'été et chez les petits commerçants du département" très touristique en été, rappelle-t-elle.

En intervenant en amont de la chaîne de commercialisation, les enquêteurs "veillent à la loyauté et à la qualité des produits jusqu'au client final, le consommateur", affirme la préfecture.

Des agriculteurs locaux sont également présents sur ce marché de producteurs. Alors, la lutte contre la fraude leur permet le respect d'une concurrence "saine et loyale", a-t-elle ajouté.

Lorsqu'elle est établie, cette pratique constitue un délit de pratique commerciale trompeuse punissable d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300.000 euros.

En juillet 2021, une vaste enquête avait été ouverte par le parquet de Tarascon (Bouches-du-Rhône) suite à la francisation de fruits et légumes venus d'Espagne.

mlx/jp/mpm

permalink
AUG 2

Landes : incendie "fixé", probablement criminel #

8/2/2022, 9:23 AM

L'incendie probablement criminel qui a parcouru depuis dimanche une zone de 300 hectares dans la forêt de pins sur la commune de Mano dans les Landes, à la frontière de la Gironde, "est fixé" a annoncé la préfecture mardi dans un communiqué.

Une centaine de pompiers, 24 engins d'incendie et 13 gendarmes, étaient toujours mobilisés mardi pour surveiller ce feu "contenu" mais "toujours actif". Deux routes restaient coupées à la circulation dans cette zone de la forêt des Landes de Gascogne, a précisé la préfecture.

Selon le parquet de Mont-de-Marsan, qui a ouvert une enquête pour "destructions par moyens dangereux" et privilégie "fortement" la piste criminelle, l'incendie a démarré après deux départs de feu à quelques minutes d'intervalles dimanche en fin d'après-midi dans une zone en bordure de chaussée accessible par véhicule.

Aucun suspect n'a été interpellé à ce stade, au cours de l'enquête confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Parentis-en-Born.

Un important dispositif avait été déployé depuis dimanche en fin de journée pour maîtriser le feu avec la présence de 395 sapeurs-pompiers au plus fort de l'incendie, appuyés par deux Canadairs et un hélicoptère qui ont réalisé "plusieurs largages".

Une partie de la quarantaine d'habitants évacués dimanche - soit une quinzaine de maisons réparties dans différents hameaux- ont été autorisés à regagner leur domicile.

Il y a une dizaine de jours, ce village de 130 habitants, situé à quelques kilomètres de la Gironde voisine, avait dû être évacué une première fois par précaution face à l'avancée du feu qui ravageait le secteur de Landiras en Sud-Gironde.

La Gironde, théâtre de deux incendies "hors normes" qui ont dévoré près de 21.000 hectares de forêt en 12 jours en juillet à Landiras et La Teste-de-Buch sur le bassin d'Arcachon, est repassée lundi en vigilance rouge pour feux de forêt (niveau 4 sur 5).

Les Landes sont elles maintenues en vigilance orange, c'est-à-dire à un niveau "élevé" de 3 sur 5, interdisant la circulation de véhicules, les balades et les activités sylvicoles en zone forestière en journée.

tsq/ff/bow

GASCOGNE

permalink