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A Avignon, un policier tué dans une intervention près d'un point de deal #

5/5/2021, 10:48 PM
Avignon, FRA

Un policier a été tué par balle mercredi près d'un point de deal à Avignon par un tireur qui s'est ensuite enfui, un drame survenu alors que l'exécutif a érigé la lutte contre les trafics en priorité et que l'insécurité s'annonce comme un thème majeur de la campagne présidentielle.

"La lutte contre les trafics de stupéfiants, partout sur le territoire national, s'apparente à une guerre. Cette guerre, nous la menons grâce à des soldats, (...) les policiers et les gendarmes de France. Aujourd'hui, un de ces soldats est mort en héros", a déclaré sur place à la presse le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, vers minuit.

Dans la soirée, des centaines de policiers étaient déployés, lourdement armés, autour des lieux du crime, une petite rue à l'intérieur des remparts de la Cité des Papes, dans le centre-ville. Sur place, un enquêteur de la police scientifique faisait encore des prélèvements peu avant 23H00, ont constaté des journaliste de l'AFP.

C'est là que vers 18H30, le policier décédé et son équipage avaient été envoyés "pour un attroupement sur la voie publique autour d'un point de deal", selon le ministre de l'Intérieur. A leur arrivée sur les lieux, un "lieu très sensible en matière de stup'" selon le délégué syndical Unité SGP-Police Grand Sud Bruno Bartocetti, l'équipage a contrôlé le groupe présent: au cours de cette intervention, un des individus aurait fait feu "à plusieurs reprises" sur le fonctionnaire de police.

Les autres policiers présents ont riposté, sans pouvoir interpeller l'auteur des tirs qui a pris la fuite --"en trottinette", selon une source policière. Malgré l'intervention de ses collègues et des sapeurs-pompiers, la victime, un homme de 36 ans pacsé et père de deux enfants, est décédée.

"Tout est mis en oeuvre pour que cet acte odieux ne reste pas impuni", a insisté le chef du gouvernement Jean Castex en début de soirée en annonçant la nouvelle sur Twitter.

Le Vaucluse, un des dix départements les plus pauvres de France, a connu une hausse du trafic de drogue ces dernières années, selon des responsables policiers et judiciaires interrogés récemment par l'AFP.

"Dans le département du Vaucluse depuis le 1er janvier, c'est 83 interpellations pour trafic de stups, c'est plus de 60 opérations contre les points de deal", a détaillé à Avignon Gérald Darmanin.

"Les opérations que nous menons démontrent que dans les saisies des policiers, c'est une augmentation de plus de 30% des armes saisies lors d'interpellations dans le trafic de stupéfiants", a aussi pointé le ministre.

Survenu une dizaine de jours après l'assassinat jihadiste de Stéphanie Monfermé, une fonctionnaire de police tuée à coups de couteau dans le commissariat de Rambouillet, ce nouveau drame a suscité immédiatement de vives réactions des syndicats de policiers. "Rien ne justifie une telle barbarie", s'est insurgé le syndicat Synergie Officiers.

Alliance Police Nationale a insisté: le syndicat "assure qu'il faut punir par de la prison ferme assorti de mandat de dépôt ceux qui agressent ou tuent des policiers (...), dénonce ce laxisme de la justice qui aménage ou réduit les peines de ces individus qui jouissent d'une impunité sans limite".

Ce crime intervient aussi alors que l'exécutif a érigé ces derniers mois la sécurité au premier rang de ses priorités, à un an de l'élection présidentielle. Dans un entretien accordé au Figaro, Emmanuel Macron a récemment fait de l'éradication des trafics de stupéfiants "la mère des batailles" --la droite et le RN dénonçant de leur côté l'échec du gouvernement sur le sujet.

Dans ce contexte, le meurtre de mercredi a suscité l'indignation dans la classe politique, en particulier à droite et à l'extrême-droite: Xavier Bertrand a salué un "héros du quotidien, qui a défendu ses valeurs jusqu'au sacrifice suprême", appelant à ce que le "criminel (soit) puni avec la plus grande sévérité".

"Je suis en colère et plus que jamais avec notre @PoliceNationale et leurs familles. Il est urgent que l'État les protège", a aussi réagi mercredi la patronne du Rassemblement national Marine Le Pen.

Selon une étude de l'institut Elabe publiée le mois dernier, les électeurs français citent l'emploi (31%), le pouvoir d'achat (31%) et la sécurité (30%) comme les thèmes qui compteront le plus dans leur choix en 2022.

tll-ol-jp/mdm/mlb

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MAY 5

"Années de plomb": neuf Italiens rejettent en bloc l'extradition vers l'Italie #

5/5/2021, 10:00 PM
Paris, FRA

Loin de leur jeunesse militante d'extrême-gauche, neuf retraités italiens ont comparu mercredi devant la cour d'appel de Paris, première étape publique d'une longue bataille pour éviter l'extradition vers l'Italie qui les réclame pour des crimes terroristes commis durant les "années de plomb".

Âgés de 63 à 77 ans, ces anciens activistes, qui ont refait leur vie en France depuis plus de trente ans, ont défilé à tour de rôle devant les magistrats de la chambre des extraditions, manifestant "étonnement", "incompréhension" ou "sentiment d'injustice", une semaine après le revirement historique de l'Elysée qui a favorisé la mise à exécution des demandes d'extradition renouvelées par l'Italie.

Un dixième, Maurizio Di Marzio, visé par un mandat d'arrêt qui expire mi-mai, est en fuite.

Libres sous contrôle judiciaire depuis le 29 avril, les neuf autres, dont quatre ex-membres des Brigades rouges, ont comparu environ un quart d'heure chacun, premier round d'un combat prévu pour durer des mois, voire des années.

Presque invariablement, les magistrats interrogent: "consentez-vous à votre remise à la République italienne ?"

"Absolument pas", répond Sergio Tornaghi, 63 ans, condamné à perpétuité pour son rôle dans le meurtre d'un industriel à Milan en novembre 1980.

Besoin d'un interprète ? "Depuis quarante ans je pense parler un français correct", balaye d'un solide accent l'ex-brigadiste.

"Avez-vous des observations ?", concluent ensuite les juges, avant de fixer pour chacun la date du premier débat au fond, en juin.

"Les accusations contre moi sont infondées", répond sobrement M. Tornaghi.

Puis vient Raffaele Ventura, 71 ans. Veste sombre, chemise claire, courts cheveux grisonnants, il se dit victime d'une erreur judiciaire sur le meurtre d'un policier en mai 1977 à Milan. Naturalisé français en 1986, il a renoncé à sa nationalité italienne, son fils est né en France.

"J'ai adopté les principes de la République, je m'en remets à votre décision", conclut-il.

Giorgio Pietrostefani, le doyen de 77 ans, masque sur le nez, n'est lui pas disponible à la prochaine date: greffé du foie, il doit être hospitalisé. "Comme tous les trois mois", indique-t-il avant de repartir d'un pas traînant.

Derrière leur allure modeste de grand-père taiseux, difficile de distinguer le jeune militant condamné pour son implication, que plusieurs contestent, dans des assassinats politiques qui ont terrifié l'Italie de la fin des années 60 au début des années 80.

Tous estiment relever de l'engagement pris en 1985 par le président François Mitterrand de ne pas extrader les militants ayant rompu avec leur passé. Pour les autorités françaises, les auteurs de crimes de sang sont toutefois exclus de cette "doctrine Mitterrand".

"Je voudrais exprimer ma gratitude pour cet accueil en France, pour toutes les personnes qui ont porté cette histoire", lance Roberta Capelli.

Pour cette éducatrice spécialisée de 66 ans, condamnée à perpétuité pour son implication dans le meurtre d'un général et d'un policier en 79-80, "il ne s'agissait pas de la complaisance envers notre histoire, mais d'imaginer une autre trajectoire possible que le tout pénal".

A son tour, Marina Petrella, est plus éloquente que les messieurs.

"Ces trente années de refuge en France ont été des années de douleur (...) une forme d'expiation perpétuelle, sans remise de peine, sans grâce et qui m'accompagnera jusqu'à la mort", déclare celle qui affirme avoir été condamné à perpétuité car elle a "assumé la responsabilité collective des crimes" de son organisation politique.

Son extradition, signée par le gouvernement en 2008, avait été suspendue in extremis par le président Nicolas Sarkozy pour motif de santé.

"Toutes ces souffrances néanmoins ont pu donner place à la reconstruction de la vie", poursuit d'une voix claire cette assistante sociale de 66 ans aux cheveux blancs, vêtue d'un élégant manteau de laine bleu.

"J'aimerais que ces souffrances soient prises en compte dans votre décision, car après trente ans d'accueil en France, à l'âge de presque 70 ans, on ne rentre pas en Italie pour purger une peine de perpétuité, on rentre pour mourir en prison".

bl/pa/cbn

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MAY 5

A Avignon, un policier tué dans une intervention près d'un point de deal #

5/5/2021, 9:09 PM
Avignon, FRA

Un policier a été tué mercredi lors d'une intervention près d'un point de deal à Avignon, un drame unanimement condamné, survenu alors que l'exécutif a érigé la lutte contre les trafics en priorité et que l'insécurité s'annonce comme un thème majeur de la campagne présidentielle.

Quelques heures après les faits, tard mercredi soir, des centaines de policiers étaient déployés, lourdement armés, dans les rues désertes du centre-ville de la Cité des Papes.

La zone du crime à été délimitée par des bandes rouges et blanches. Un enquêteur de la police scientifique, entièrement vêtu de blanc, y faisait peu avant 23H00 des prélèvements, ont constaté des journaliste de l'AFP.

"Tout est mis en oeuvre pour que cet acte odieux ne reste pas impuni", a souligné le chef du gouvernement Jean Castex en début de soirée en annonçant la nouvelle sur Twitter.

Le policier décédé et son équipage avaient été requis vers 18H30 "pour un attroupement sur la voie publique autour d'un point de deal", selon un communiqué du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin attendu sur place dans la nuit.

A leur arrivée sur les lieux, l'équipage a contrôlé le groupe présent sur place: c'est au cours de cette intervention que l'un des individus aurait fait feu "à plusieurs reprises" sur le fonctionnaire de police. Les autres policiers présents ont riposté, sans pouvoir interpeller l'auteur des tirs qui a pris la fuite --"en trottinette", selon une source policière.

Les policiers "étaient en civil avec des brassards police sur un lieu très sensible en matière de stup'", a aussi précisé à l'AFP le délégué syndical Unité SGP-Police Grand Sud Bruno Bartocetti.

Malgré l'intervention de ses collègues et des sapeurs-pompiers, la victime, un homme de 36 ans pacsé et père de deux enfants, est décédé, a précisé M. Darmanin, évoquant "un terrible drame".

Le Vaucluse, qui est l'un des dix départements les plus pauvres de France, a connu une hausse du trafic de drogue ces dernières années, selon des responsables policiers et judiciaires interrogés récemment par l'AFP.

En début d'année, Eric Arella, patron de la direction de la zone sud de la police judiciaire, avait ainsi confirmé que le ressort de la PJ de Montpellier, qui couvre la zone de Perpignan à Nîmes, avait connu une très forte croissance de ses saisines criminelles ces dernières années, notamment pour des assassinats et des règlements de comptes. Les villes de Nîmes, Montpellier, Perpignan et Avignon étaient particulièrement concernées par cette inflation.

Survenu une dizaine de jours après l'assassinat jihadiste de Stéphanie Monfermé, une fonctionnaire de police tuée à coups de couteau dans le commissariat de Rambouillet, ce nouveau drame a suscité immédiatement de vives réactions des syndicats de policiers. "Rien ne justifie une telle barbarie", s'est insurgé le syndicat Synergie Officiers.

Alliance Police Nationale a insisté: le syndicat "assure qu'il faut punir par de la prison ferme assorti de mandat de dépôt ceux qui agressent ou tuent des policiers (...), dénonce ce laxisme de la justice qui aménage ou réduit les peines de ces individus qui jouissent d'une impunité sans limite".

Ce crime intervient aussi alors que l'exécutif a érigé ces derniers mois la sécurité au premier rang de ses priorités, à un an de l'élection présidentielle. Dans un entretien accordé au Figaro, Emmanuel Macron a récemment fait de l'éradication des trafics de stupéfiants "la mère des batailles" --la droite et le RN dénonçant de leur côté l'échec du gouvernement sur le sujet.

Dans ce contexte, le meurtre de mercredi a suscité des réactions d'indignation dans la classe politique, en particulier à droite et à l'extrême-droite: Xavier Bertrand a salué un "héros du quotidien, qui a défendu ses valeurs jusqu'au sacrifice suprême", appelant à ce que le "criminel (soit) puni avec la plus grande sévérité".

"Je suis en colère et plus que jamais avec notre @PoliceNationale et leurs familles. Il est urgent que l'État les protège", a aussi réagi mercredi la patronne du Rassemblement national Marine Le Pen.

Selon une étude de l'institut Elabe publiée le mois dernier, les électeurs français citent l'emploi à 31%, le pouvoir d'achat (31%) et la sécurité (30%) comme les thèmes qui compteront le plus dans leur choix en 2022.

tll-ol-jp/mdm/cbn

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MAY 5

Un policier tué en France dans une opération antidrogue #

5/5/2021, 8:31 PM
Marseille, FRA

Un policier français a été tué par balles mercredi lors d'une opération antidrogue à Avignon (sud-est), a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Le policier décédé et son équipage avaient été requis en fin d'après-midi "pour un attroupement sur la voie publique autour d'un point de deal".

A leur arrivée sur les lieux, l'équipage aurait décidé de contrôler le groupe de personnes présentes sur place et c'est au cours de cette intervention que l'un des individus aurait fait feu "à plusieurs reprises" sur le fonctionnaire de police.

Les autres policiers présents ont riposté, sans pouvoir interpeller l'auteur des tirs qui serait parvenu à prendre la fuite --"en trottinette", a précisé une source policière.

Les policiers "étaient en civil avec des brassards police sur un lieu très sensible en matière de stup'", a aussi précisé à l'AFP un syndicaliste policier. "Ils ont vu un individu prendre la fuite à l'arrivée de la police et l'ont pris en chasse quand il a sorti son arme et a visé un des policiers à l'abdomen et au coeur".

Malgré l'intervention de ses collègues et des équipes de sapeurs-pompiers, la victime, un homme de 36 ans et père de deux enfants, est décédé des suite de ses blessures.

tll-ol-jp/mdm/cbn/mm

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MAY 5

Un policier tué à Avignon dans une opération antidrogue #

5/5/2021, 8:15 PM
Marseille, FRA

Un policier a été tué mercredi lors d'une opération antidrogue à Avignon, un drame qui survient alors que l'exécutif a placé la lutte contre les trafics au coeur de ses priorités et que l'insécurité s'annonce comme un thème majeur de la campagne présidentielle.

"Tout est mis en oeuvre pour que cet acte odieux ne reste pas impuni", a souligné le chef du gouvernement Jean Castex, qui a annoncé la nouvelle sur Twitter.

Selon un communiqué de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, attendu sur place dans la nuit, le policier décédé et son équipage avaient été requis vers 18H30 "pour un attroupement sur la voie publique autour d'un point de deal".

A leur arrivée sur les lieux, l'équipage aurait décidé de contrôler le groupe de personnes présentes sur place et c'est au cours de cette intervention que l'un des individus aurait fait feu "à plusieurs reprises" sur le fonctionnaire de police. Les autres policiers présents ont riposté, sans pouvoir interpeller l'auteur des tirs qui serait parvenu à prendre la fuite --"en trottinette", a précisé une source policière.

Les policiers "étaient en civil avec des brassards police sur un lieu très sensible en matière de stup'", a aussi précisé à l'AFP le délégué syndical Unité SGP-Police Grand Sud Bruno Bartocetti: "Ils ont vu un individu prendre la fuite à l'arrivée de la police et l'ont pris en chasse quand il a sorti son arme et a visé un des policiers à l'abdomen et au coeur".

Malgré l'intervention de ses collègues et des équipes de sapeurs-pompiers, la victime, un homme de 36 ans pacsé et père de deux enfants, membre de la brigade d'intervention de la circonscription interdépartementale de sécurité publique du Vaucluse-Gard, est décédé des suite de ses blessures, précise le communiqué de M. Darmanin, qui a évoqué "un terrible drame".

Sur Twitter, le syndicat Unité SGP Police a estimé que leur collègue avait été "lâchement abattu en intervention". "Rien ne justifie une telle barbarie", s'est aussi insurgé le syndicat Synergie Officiers.

Tout récemment, mi-avril, lors d'une intervention baptisée "coca84", sept Vauclusiens avaient été interpellés pour trafic de stupéfiants par la brigade de recherche de la gendarmerie d'Avignon. Quelque 37 armes et de nombreuses munitions de divers calibres avaient été récupérées à cette occasion.

Le Vaucluse, qui est l'un des dix départements les plus pauvres de France, a connu une hausse du trafic de drogue ces dernières années, selon des responsables policiers et judiciaires interrogés récemment par l'AFP.

En début d'année, Eric Arella, patron de la direction de la zone sud de la police judiciaire, avait ainsi confirmé que le ressort de la PJ de Montpellier, qui couvre la zone de Perpignan à Nîmes, avait connu une très forte croissance de ses saisines criminelles ces dernières années, notamment pour des assassinats et des règlements de comptes. Les villes de Nîmes, Montpellier, Perpignan et Avignon étaient particulièrement concernées par cette inflation.

La mort de ce policier mercredi survient dans un contexte marqué pour les forces de l'ordre par le traumatisme de l'assassinat djihadiste de Stéphanie Monfermé, une fonctionnaire de police tuée à coups de couteau dans le commissariat de Rambouillet il y a une dizaine de jours à peine.

Il intervient aussi alors que l'exécutif a ces derniers mois érigé la sécurité au premier rang de ses priorités, à un an de l'élection présidentielle. Dans un entretien accordé au Figaro Emmanuel Macron a récemment fait de l'éradication des trafics de stupéfiants "la mère des batailles".

La droite et le RN dénoncent pour leur part "l'échec total" du gouvernement en matière de sécurité, selon le mot du candidat ex-LR à la présidentielle Xavier Bertrand.

Dans ce contexte, le meurtre de mercredi a suscité des réactions d'indignation dans la classe politique, en particulier à droite et à l'extrême-droite: Xavier Bertrand a salué un "héros du quotidien, qui a défendu ses valeurs jusqu'au sacrifice suprême", appelant à ce que le "criminel (soit) puni avec la plus grande sévérité".

"Je suis en colère et plus que jamais avec notre @PoliceNationale et leurs familles. Il est urgent que l'État les protège", a aussi réagi mercredi la patronne du Rassemblement national Marine Le Pen.

Selon une étude de l'institut Elabe publiée le mois dernier, les électeurs français citent l'emploi à 31%, le pouvoir d'achat (31%) et la sécurité (30%) comme les thèmes qui compteront le plus dans leur choix en 2022.

tll-ol-jp/mdm/cbn

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MAY 5

Corse: un nouveau groupe armé baptisé "FLNC Magjhu 21" annonce sa création #

5/5/2021, 7:37 PM
Ajaccio, FRA

Quarante-cinq ans après la création du Front de libération nationale de la Corse (FLNC), un nouveau groupe armé, baptisé "FLNC Magjhu 21" (mai 2021), a annoncé sa création mercredi lors d'une conférence de presse clandestine diffusée en partie par France 3 Corse.

Contactée par l'AFP, la procureure d'Ajaccio, Carine Greff, a indiqué qu'une enquête allait être ouverte et que le parquet national antiterroriste (Pnat) avait été "avisé".

Se présentant comme des "militants de toutes les composantes du FLNC" actuellement en sommeil, ce nouveau groupe armé a annoncé avoir décidé un "redéploiement tactique, dans l'attente de l'amorce par l'Etat français d'un véritable processus politique de règlement de la question nationale corse", a indiqué, dans un lieu indéterminé, une personne cagoulée et vêtue de noire entourée de sept autres, également cagoulées et armées de fusils mitrailleurs et d'armes de poing.

Un communiqué de trois pages a été remis à France 3 Corse qui l'a rendu public sur son site internet.

Cette annonce intervient 45 ans, jour pour jour, après la création du FLNC le 5 mai 1976 et alors que les quatre partis nationalistes de l'île ne sont pas parvenus à s'entendre et se présentent séparément aux élections territoriales de juin.

Les militants assurent que "pour le FLNC, la solution est politique". Mais ils dénoncent le fait que depuis le dépôt des armes annoncé par le FLNC en juin 2014, "l'Etat français n'a nullement envisagé un véritable transfert de souveraineté pour la Corse", en dépit de l'accession au pouvoir des nationalistes en 2015.

Ce nouveau FLNC s'en prend également à l'union des partis nationalistes, Pè a Corsica, rassemblant Femu a Corsica, le Parti de la nation corse (PNC) et Corsica Libera, qu'il accuse d'avoir été incapables "de créer un rapport de force politique face à l'Etat" et de "mettre plus d'énergie dans la campagne permanente et l'électoralisme".

Le groupe appelle néanmoins les électeurs à "voter en conscience pour les listes candidates se réclamant du nationalisme" aux territoriales.

"La Corse est aujourd'hui en danger. Elle s'apparente à un bateau à la dérive, livrée aux appétits financiers de quelques-uns (..) qui s'accaparent les secteurs stratégiques avec l'aval de l'Etat et dans l'indifférence des élus", accuse le groupe qui dénonce également une "gangrène mafieuse" et la généralisation de la "vente et de la consommation de drogue", "lit de la mafia".

Fin octobre 2020, une conférence clandestine s'était tenue en Haute-Corse avec deux hommes armés se revendiquant du "FLNC 76" et avait donné lieu à l'ouverture d'une enquête pour "association de malfaiteurs terroristes" par le Pnat.

mc/mdm/it

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MAY 5

Menacée d'extradition, l'ex-brigadiste italienne Petrella invoque "l'expiation perpétuelle" de l'exil #

5/5/2021, 7:36 PM
Paris, FRA

L'ex-membre des Brigades rouges Marina Petrella, condamnée à perpétuité en Italie pour terrorisme, a réitéré mercredi son refus d'être extradée, invoquant devant la cour d'appel de Paris ses 30 années d'exil en France, "une forme d'expiation perpétuelle", "sans remise de peine" et "sans grâce".

Marina Petralla, 66 ans, et huit autres anciens militants d'extrême-gauche italiens, comparaissaient pour la première fois en audience publique depuis que le président Emmanuel Macron a, dans un virage historique, donné le feu vert au règlement de trois décennies de litige avec l'Italie sur ce dossier.

Rome les réclame en vertu de condamnations, que plusieurs contestent, pour des crimes de sang commis dans les années 1970-80, dites "les années de plomb".

A l'audience, ces neuf anciens militants, âgés de 63 à 77 ans, ont tous répété leur ferme opposition, manifestant tour à tour "étonnement", "incompréhension", "sentiment d'injustice", mais aussi, pour l'une d'eux, sa "gratitude" envers la France qui leur a permis de refaire leur vie dans les années 80.

"Ces trente années de refuge en France ont été des années de douleur (...) une forme d'expiation perpétuelle, sans remise de peine, sans grâce et qui m'accompagnera jusqu'à la mort, avec ce sentiment, cette lourdeur de la mort qui m'habite depuis des décennies", a déclaré à la cour Marina Petrella. Son extradition, signée par le gouvernement en 2008, avait été suspendue par le président Nicolas Sarkozy, pour motif de santé.

Cette habitante de Seine-Saint-Denis est réclamée par Rome en raison de sa condamnation à la prison à perpétuité pour son rôle dans plusieurs assassinats. Une peine qui repose, selon elle, "sur le fait" qu'elle a "assumé la responsabilité collective des crimes" de son organisation politique.

"Toutes ces souffrances néanmoins ont pu donner place à la reconstruction de la vie", a-t-elle ajouté. "J'aimerais que ces souffrances soient prises en compte dans votre décision, car après 30 ans d'accueil en France, à l'âge de presque 70 ans, on ne rentre pas en Italie pour purger une peine de perpétuité, on rentre pour mourir en prison", a-t-elle ajoutée.

Les neuf anciens activistes ont comparu à tour de rôle environ un quart d'heure chacun, le temps de notifier la demande d'extradition, d'enregistrer leur opposition et de fixer le calendrier de la longue procédure qui s'annonce. Tous doivent à nouveau comparaître en juin.

Sept d'entre eux avaient été arrêtés le 28 avril et deux autres s'étaient rendus d'eux-même le lendemain à la justice française, qui les a remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Un dixième ex-activiste, visé par un mandat d'arrêt qui ne sera plus valable mi-mai, est en fuite.

bl/ctx/cbn

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MAY 5

Loire: 30 mois de prison pour l'agression d'une surveillante #

5/5/2021, 7:17 PM
Saint-Étienne, FRA

Un détenu, auteur en avril de l'agression d'une surveillante du centre pénitentiaire de La Talaudière (Loire), a été condamné mercredi à 30 mois de prison par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne.

Le procureur avait requis plus tôt sept ans de prison contre le prévenu, qui souffre de troubles de la personnalité et qui a déclaré ne pas se souvenir des faits qui lui sont reprochés.

Transféré dans un établissement de l'Isère depuis les faits, le détenu, âgé d'une trentaine d'années, a par ailleurs été condamné à verser 5.000 euros à la victime qui s'est vue reconnaitre huit jours d'Interruption totale de travail.

Il devra également verser 800 euros à chacun de deux de ses collègues blessés lorsqu'ils sont venus porter secours à leur collègue.

Le 13 avril dernier, le détenu avait jeté de la javel au visage de la surveillante, puis lui avait porté un coup de poing à la figure avant de lui enfoncer les doigts dans les yeux et d'essayer de la mordre au cou.

Deux sections de l'Equipe régionale d'intervention et de sécurité (Eris) avaient été envoyées en renfort à la suite de cette agression, selon une source syndicale.

"Depuis ces violences, quatre détenus dont le comportement posait problème ont été transférés dans d'autres centres de détention", a précisé mercredi à l'AFP Stéphane Perrot, le représentant local de l'Ufap-Unsa.

DM/dfa/it

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MAY 5

Un policier tué à Avignon dans une opération antidrogue #

5/5/2021, 7:10 PM
Marseille, FRA

Un policier a été tué mercredi lors d'une opération antidrogue à Avignon, un drame qui survient alors que l'exécutif a placé la lutte contre les trafics au coeur de ses priorités et que l'insécurité s'annonce un thème majeur de la campagne présidentielle.

"Tout est mis en oeuvre pour que cet acte odieux ne reste pas impuni", a souligné le chef du gouvernement Jean Castex, qui a annoncé la nouvelle sur Twitter.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a quant à lui indiqué qu'il se rendait sur place mercredi soir, évoquant un "terrible drame".

Selon les premiers éléments, vers 18H30, le policier décédé et son équipage ont été requis "pour des perturbateurs en centre-ville à proximité d'un point de deal", a expliqué une source policière.

A leur arrivée, ils "auraient constaté une transaction" et "tenté d'interpeller plusieurs individus se livrant à la revente de stupéfiants", a-t-elle ajouté.

Un homme a alors "fait feu à plusieurs reprises" sur le policier, a encore dit cette source. L'auteur présumé des tirs est "en fuite", a-t-elle précisé. De source policière, le suspect a pris la fuite "en trottinette"

Selon des sources syndicales, le policier tué s'appelait Eric, il avait une quarantaine d'années et était affecté dans un groupe de recherche et intervention (GRI)

Sur Twitter, le syndicat Unité SGP Police a présenté ses condoléances aux proches de la victime, "lâchement abattu(e) en intervention".

"L'ensemble du ministère de l'Intérieur est en deuil ce soir à la suite du décès d'un policier en intervention à #Avignon, mortellement blessé par des tirs d'arme à feu", a aussi réagi la porte-parole du ministère sur Twitter.

Tout récemment, mi-avril, lors d'une intervention baptisée "coca84", sept Vauclusiens avaient été interpellés pour trafic de stupéfiants par la brigade de recherche de la gendarmerie d'Avignon. Quelque 37 armes et de nombreuses munitions de divers calibres avaient été récupérées à cette occasion.

La mort de ce policier survient dans un contexte marqué pour les forces de l'ordre par le traumatisme de l'assassinat djihadiste de Stéphanie Monfermé, une fonctionnaire de police tuée à coups de couteau dans le commissariat de Rambouillet il y a une dizaine de jours à peine.

Il intervient aussi alors que l'exécutif a ces derniers mois érigé la sécurité au premier rang de ses priorités, à un an de l'élection présidentielle.

Dans un entretien accordé au Figaro Emmanuel Macron a récemment fait de l'éradication des trafics de stupéfiants "la mère des batailles" et son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin salue régulièrement sur Twitter les "démantèlements" de "points de deal".

A la mi-avril, le chef de l'Etat s'était même rendu à Montpellier pour une visite consacrée à ce thème, et il y avait notamment passé 40 minutes dans une voiture avec des policiers de la brigade anticriminalité qui lui avaient montré des points de deal de la ville.

Emmanuel Macron avait également visité le quartier populaire de la Mosson, où en février un groupe de dealers armés avaient pris en otage des agents de sécurité et tagués le nom de leur point de deal sur les murs avant d'être délogés par une grosse opération de police.

La droite et le RN dénoncent pour leur part "l'échec total", selon le mot du candidat ex-LR à la présidentielle Xavier Bertrand, du gouvernement en matière de sécurité.

Selon une étude de l'institut Elabe publiée le mois dernier, les électeurs français citent l'emploi à 31%, le pouvoir d'achat (31%) et la sécurité (30%) comme les thèmes qui compteront le plus dans leur choix en 2022.

tll-ol-bur/mdm/cbn

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MAY 5

Chahinez, 31 ans, brûlée vive par son mari récidiviste près de Bordeaux #

5/5/2021, 6:37 PM
Bordeaux, FRA

Chahinez, 31 ans, mère de trois enfants, est morte mardi à Mérignac, près de Bordeaux, après avoir été brûlée vive par un mari violent, suscitant une vague d'indignation.

Mercredi soir, à l'appel de collectifs de défense des femmes, quelque 300 personnes, amies, voisines ou militantes, se sont rassemblées pendant une heure en silence près des lieux du drame, en déposant fleurs, bougies et petits mots pour dire : "On ne t'oublie pas", un message inscrit sur le trottoir.

Mardi vers 18H10, en pleine rue de cette tranquille banlieue bordelaise, bordée de maisonnettes, Mounir B, 44 ans, déjà emprisonné pour violences conjugales en 2020, a poursuivi sa femme.

Il a tiré plusieurs coups de feu dans ses jambes jusqu'à ce qu'elle s'effondre, l'a aspergée d'un liquide inflammable alors qu'elle était encore en vie et l'a immolée par le feu, selon le parquet de Bordeaux et la police.

"On s'est dit que c'était des pétards. Après, il est venu brûler la maison, il tirait n'importe où", a raconté à l'AFP une voisine, Anne.

Le garage du pavillon a été brûlé, des effets personnels calcinés sont encore visibles à l'intérieur.

L'homme a été interpellé environ une demi-heure plus tard non loin et placé en garde à vue.

Il "était porteur d'un fusil de calibre 12, d'un pistolet à gaz et d'une ceinture de cartouches", selon un communiqué du parquet, qui a ouvert une enquête pour homicide volontaire par conjoint et destruction par incendie.

Le 25 juin 2020 à Bordeaux, le quadragénaire avait été condamné à 18 mois de prison dont 9 mois avec sursis et mandat de dépôt à l'audience pour "violences volontaires par conjoint" en récidive, sur la même victime, selon le parquet.

Il "avait obtenu à compter du 5 octobre" une mesure de placement extérieur spécifique pour les auteurs de violences conjugales. Libéré le 9 décembre 2020, "il était depuis suivi par le service pénitentiaire d'insertion et de probation de la Gironde".

Cette mesure "comprenait notamment une obligation de soins, l'interdiction d'entrer en contact avec la victime et l'interdiction de paraître à son domicile", selon le parquet.

Chahinez ne disposait pas de téléphone grave danger (TGD) et son époux ne s'était pas vu attribuer de bracelet anti-rapprochement, "pas effectif" à l'époque.

"Cela se voyait qu'elle se faisait battre. Mais elle était très discrète, elle disait à nos mères que c'était compliqué", explique Chahima, 19 ans, qui a ouvert une cagnotte via Instagram (TousavecChahinez) "pour qu'elle puisse être enterrée en Algérie auprès de sa famille".

"Chahinez disait que c'était un monstre. En juin, elle avait eu le larynx écrasé. Il n'a fait que trois mois de prison et il continuait à circuler dans le quartier", ajoute Anne, qui se souvient d'avoir vu la victime avec "deux yeux au beurre noir".

Le 15 mars, Chahinez avait porté plainte au commissariat de Mérignac contre son conjoint pour une agression commise dans la matinée, selon le parquet. Mais l'intéressé, recherché par la police, était "introuvable".

Mère de deux enfants de 12 et 7 ans d'un premier mariage, elle "était arrivée d'Algérie il y a cinq ans", selon Anne et s'était remariée avec Mounir B., père de son dernier fils de 5 ans.

Les trois enfants ne se trouvaient pas au domicile au moment des faits, a indiqué le parquet.

Sur Twitter, la ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa s'est dite "horrifiée par ce crime ignoble".

Mais des associations ont mis en cause l'action de l'Etat. "En plus d'être multirécidiviste, il avait une arme à feu ! Encore ! Mais que fait Gérard Darmanin ?", a tweeté Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, qui demande le retrait systématique des armes à feu aux conjoints violents, dès le premier signalement.

"Inaction de l'Etat", a aussi réagi Osez le féminisme, en estimant que "tout le monde savait qu'il était dangereux et armé".

Le ministère de l'Intérieur a annoncé en février avoir demandé aux préfets de "systématiquement saisir les armes des conjoints violents dès la plainte", mesure permise depuis 2019, mais encore trop peu appliquée, selon les associations.

En 2020, 90 féminicides ont été officiellement recensés en France, contre 146 l'année précédente.

sm-swi-bpe/ff/bma

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MAY 5

Sahel: l'intervention française ne devrait pas durer pour "demeurer légitime" selon Sarkozy #

5/5/2021, 6:29 PM
Paris, FRA

L'ancien président Nicolas Sarkozy a estimé que pour "demeurer légitime" une intervention militaire comme celle menée par la France au Sahel ne devait pas se prolonger "au-delà de quelques années", dans un entretien au Point à paraître jeudi.

L'opération française Barkhane, lancée en août 2014 après l'opération Serval de 2013, est menée dans cinq pays (Tchad, Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso) de la bande sahélo-saharienne, où sont déployés 5.100 soldats.

"Je ne crois pas qu'une intervention française puisse demeurer légitime quand elle se prolonge au-delà de quelques années", déclare M. Sarkozy. "Cinq mille soldats français sur un territoire grand comme dix fois notre pays ne peuvent assurer durablement la sécurité du Sahel", assure-t-il.

Selon lui, "la première intervention, au moment où des colonnes terroristes descendaient sur Bamako, s'imposait sans doute, mais nous n'avons pas vocation à rester indéfiniment. Car c'est en priorité aux pays africains concernés de mener, ensemble, ce combat".

L'ancien président reconnaît "la grande complexité de ce sujet". Car "quand la France ne fait rien, elle est accusée d'inaction; et que quand elle intervient, elle est accusée d'ingérence".

Lui-même assume une nouvelle fois l'intervention militaire menée par Paris, Washington et Londres, sous l'ombrelle de l'Otan, en mars 2011 en Libye, dirigée par Mouammar Kadhafi, un "dictateur sanguinaire qui a déclaré qu'il allait faire couler des rivières de sang à Benghazi".

Interrogé pour savoir s'il aurait, comme le président Emmanuel Macron, assisté aux obsèques du dirigeant tchadien Idriss Déby, il assure qu'il se "serait sans doute posé la question" car "Idriss Déby a été un allié de la France, particulièrement précieux dans le combat contre le terrorisme djihadiste dans la région", même s'il reconnaît que "sa pratique interne du pouvoir au Tchad était plus que contestable".

Sur le génocide au Rwanda, M. Sarkozy dit "saluer la qualité" du rapport de la commission Duclert remis fin mars à Emmanuel Macron. Ce rapport accablant a conclu que si "rien ne vient démontrer" qu'elle s'est rendue complice du génocide, la France porte des "responsabilités lourdes et accablantes" dans la tragédie.

"La reconnaissance de la gravité extrême des erreurs, et dans certains cas des fautes qui ont été commises, est incontournable, inévitable et juste", a estimé M. Sarkozy, dénonçant "l'aveuglement dramatique d'un petit groupe au plus haut sommet de l'État: chef d'état-major particulier, cellule Afrique et le président Mitterrand lui-même".

etr/jk/rhl

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MAY 5

Castex annonce la mort d'un policier, tué lors d'une opération antidrogue à Avignon #

5/5/2021, 6:25 PM
Paris, FRA

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé mercredi la mort d'un policier, tué lors d'une opération antidrogue à Avignon au cours de laquelle plusieurs policiers ont été pris pour cible par des tirs.

"Tout est mis en oeuvre pour que cet acte odieux ne reste pas impuni", a souligné le chef du gouvernement sur Twitter.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué qu'il se rendait sur place mercredi soir, évoquant un "terrible drame".

Selon les premiers éléments, vers 18H30, le policier décédé et son équipage ont été requis "pour des perturbateurs en centre-ville à proximité d'un point de deal", a expliqué une source policière.

A leur arrivée, ils "auraient constaté une transaction" et "tenté d'interpeller plusieurs individus se livrant à la revente de stupéfiants", a-t-elle ajouté.

Un homme a alors "fait feu à plusieurs reprises" sur le policier, a encore dit cette source. L'auteur présumé des tirs est "en fuite", a-t-elle précisé.

jk-tll/pa/cbn

TWITTER

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MAY 5

Castex annonce la mort d'un policier, tué lors d'une opération antidrogue à Avignon #

5/5/2021, 6:10 PM
Paris, FRA

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé mercredi la mort d'un policier, tué lors d'une opération antidrogue à Avignon au cours de laquelle plusieurs policiers ont été pris pour cible par des tirs.

"Tout est mis en oeuvre pour que cet acte odieux ne reste pas impuni", a souligné le chef du gouvernement sur Twitter. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué qu'il se rendait sur place mercredi soir, évoquant un "terrible drame" et précisant que plusieurs policiers avaient été la cible de tirs.

jk/etr/cbn

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MAY 5

Une enquête antiterroriste ouverte en France sur l'enlèvement du journaliste Olivier Dubois #

5/5/2021, 6:04 PM
Paris, FRA

Une enquête préliminaire pour "enlèvement en bande organisée" et "en relation avec une entreprise terroriste" a été ouverte après l'enlèvement au Mali du journaliste français Olivier Dubois, a appris mercredi l'AFP auprès du parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant une information du journal Le Monde.

Cette enquête, classique lorsqu'un Français est enlevé à l'étranger, a été ouverte après la confirmation mercredi de l'enlèvement de ce journaliste par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), survenu début avril.

Olivier Dubois, collaborateur régulier du Point Afrique et de Libération, dit dans une vidéo circulant mercredi sur les réseaux sociaux avoir été enlevé début avril au Mali par ces jihadistes affiliés à Al-Qaïda.

Cette captivité a été confirmée par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Au Mali depuis 2016, Olivier Dubois "était en reportage à Gao", a tweeté le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire. "Le 8 avril, il n'est pas rentré à son hôtel après le déjeuner. Ce journaliste aguerri (...) connaissait bien cette région très dangereuse".

Le journaliste s'était rendu de sa propre initiative dans cette région du nord-est du Mali après avoir préparé, grâce à ses contacts, un entretien avec un dirigeant du groupe jihadiste.

RSF, Libération et d'autres rédactions, rapidement au courant, tout comme ses proches et les autorités françaises, avaient pris la décision de ne pas rendre publique sa disparition afin de ne pas entraver une issue positive.

Il n'y avait plus de Français otage dans le monde depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, une septuagénaire enlevée en décembre 2016 par des hommes armés à Gao également, où elle vivait et dirigeait une organisation d'aide à l'enfance.

L'enlèvement d'Olivier Dubois porte toutefois à au moins six le nombre d'otages occidentaux détenus au Sahel, un décompte qui ne recouvre que les cas ayant été rendus publics par leur entourage ou leur gouvernement.

gd/pa/cbn/ial/

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MAY 5

Une enquête antiterroriste ouverte en France sur l'enlèvement du journaliste Olivier Dubois (Pnat) #

5/5/2021, 6:00 PM
Paris, FRA

Une enquête préliminaire pour "enlèvement en bande organisée" et "en relation avec une entreprise terroriste" a été ouverte après l'enlèvement au Mali du journaliste français Olivier Dubois, a appris mercredi l'AFP auprès du parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant une information du Monde.

Cette enquête, classique lorsqu'un Français est enlevé à l'étranger, a été ouverte après la confirmation mercredi de l'enlèvement de ce journaliste par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), survenu début avril.

Olivier Dubois, collaborateur régulier du Point Afrique et de Libération, dit dans une vidéo circulant mercredi sur les réseaux sociaux avoir été enlevé début avril au Mali par ces jihadistes affiliés à Al-Qaïda.

Cette captivité a été confirmée par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Au Mali depuis 2016, Olivier Dubois "était en reportage à Gao", a tweeté le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire. "Le 8 avril, il n'est pas rentré à son hôtel après le déjeuner. Ce journaliste aguerri (...) connaissait bien cette région très dangereuse".

Le journaliste s'était rendu de sa propre initiative dans cette région du nord-est du Mali après avoir préparé, grâce à ses contacts, un entretien avec un dirigeant du groupe jihadiste.

RSF, Libération et d'autres rédactions, rapidement au courant, tout comme ses proches et les autorités françaises, avaient pris la décision de ne pas rendre publique sa disparition afin de ne pas entraver une issue positive.

Il n'y avait plus de Français otage dans le monde depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, une septuagénaire enlevée en décembre 2016 par des hommes armés à Gao également, où elle vivait et dirigeait une organisation d'aide à l'enfance.

L'enlèvement d'Olivier Dubois porte toutefois à au moins six le nombre d'otages occidentaux détenus au Sahel, un décompte qui ne recouvre que les cas ayant été rendus publics par leur entourage ou leur gouvernement.

gd/pa/cbn

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MAY 5

Information judiciaire pour assassinat après la mort d'une quinquagénaire au Havre #

5/5/2021, 5:56 PM
Rouen, FRA

Une information judiciaire pour assassinat a été ouverte après la découverte d'une quinquagénaire morte à son domicile près du Havre, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.

"On a pas d'éléments précis pour le moment pour incriminer qui que ce soit", a déclaré à l'AFP Bruno Dieudonné, procureur du Havre.

La quinquagénaire avait été retrouvée morte par son fils la semaine dernière à son domicile de Notre-Dame-du-Bec, au nord du Havre.

cor-aag/pb

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MAY 5

Une enquête antiterroriste ouverte en France sur l'enlèvement du journaliste Olivier Dubois (officiel) #

5/5/2021, 5:56 PM
Paris, FRA

Une enquête pour "enlèvement en bande organisée" et "en relation avec une entreprise terroriste" a été ouverte après l'enlèvement au Mali du journaliste français Olivier Dubois, a appris mercredi l'AFP auprès du parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant une information du journal Le Monde

Cette enquête, classique lorsqu'un Français est enlevé à l'étranger, a été ouverte après la confirmation mercredi de l'enlèvement de ce journaliste par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), survenu début avril.

gd/pa/cbn

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MAY 5

Une enquête antiterroriste ouverte en France sur l'enlèvement du journaliste Olivier Dubois (Pnat) #

5/5/2021, 5:54 PM
Paris, FRA

Une enquête préliminaire pour "enlèvement en bande organisée" et "en relation avec une entreprise terroriste" a été ouverte après l'enlèvement au Mali du journaliste français Olivier Dubois, a appris mercredi l'AFP auprès du parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant une information du Monde.

Cette enquête, classique lorsqu'un Français est enlevé à l'étranger, a été ouverte après la confirmation mercredi de l'enlèvement de ce journaliste par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), survenu début avril.

gd/pa/cbn

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MAY 5

Télérama condamné pour licenciement abusif d'un journaliste accusé de "harcèlement sexuel" #

5/5/2021, 5:32 PM
Paris, FRA

Les prud'hommes ont condamné Télérama pour avoir licencié "sans cause réelle et sérieuse" le journaliste Emmanuel Tellier, renvoyé en 2019 après des accusations de "harcèlement sexuel", qu'il a toujours contestées, ont indiqué mercredi à l'AFP les deux parties, confirmant une information du Canard enchaîné.

Dans son jugement prononcé en avril, le Conseil des prud'hommes de Paris a estimé que "bien que la bonne foi des salariées victimes ne peut être mise en doute, la véracité et la réalité des propos reconstitués des années plus tard ne reposent sur rien d'objectif et de certain".

L'avocate de M. Tellier, Me Lucile Brandi Sommerer, s'est félicitée dans un communiqué de ce jugement qui "vient rappeler opportunément que nul ne peut être déclaré coupable sans preuve et que cela s'applique également aux employeurs dans l'exercice de leur pouvoir de sanction".

Emmanuel Tellier a lui souligné sur Twitter que cette décision n'effaçait pas "le chagrin et l'indicible sentiment d'injustice" qu'il ressentait.

De son côté, la direction de Télérama a rappelé dans un communiqué qu'elle avait "pris la décision de licencier Emmanuel Tellier en mai 2019 pour des faits de harcèlement sexuel", à l'issue d'une "enquête rigoureuse et contradictoire", car "l'obligation de sécurité de l'employeur vis-à-vis des salariés nécessite que ce type de comportement soit sanctionné et les victimes absolument protégées".

"Le conseil des prud'hommes, s'il a estimé que les faits rapportés par les salariés étaient sérieux, a néanmoins considéré que l'enquête réalisée et les témoignages des salariés ne constituaient pas +un commencement indirect de preuve+" et a donc jugé le licenciement abusif, mais "cette motivation étant juridiquement très discutable, la direction de Télérama a décidé de faire appel", ajoute la direction de l'hebdomadaire.

Par ailleurs les prud'hommes ont rejeté plusieurs griefs soulevés par M. Tellier, qui demandait notamment la "nullité" du licenciement, et ne lui a accordé qu'une partie des indemnités réclamées.

Emmanuel Tellier avait été licencié en mai 2019 pour faute simple, en même temps que son collègue Aurélien Ferenczi, renvoyé lui pour faute lourde, à la suite d'une enquête menée par la DRH du groupe Le Monde, maison mère du magazine.

Elle faisait suite à des signalements visant les deux journalistes, pour des faits pouvant être assimilés à des agissements sexistes et du harcèlement sexuel, recueillis par une cellule d'écoute mise en place après l'affaire Weinstein.

Les deux hommes avaient contesté vigoureusement les faits qui leur étaient reprochés et saisi tous deux les prud'hommes.

fpo/rh/pb

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MAY 5

Incendie dans une école maternelle lilloise: deux personnes interpellées #

5/5/2021, 5:20 PM
Lille, FRA

Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après l'incendie en avril dans une école maternelle d'un quartier populaire de Lille, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.

"Dans la suite des investigations qui sont toujours en cours, deux individus, dont un mineur, ont été interpellés et placés en garde à vue" mardi, a indiqué le parquet de Lille à l'AFP.

Une enquête pénale avait été ouverte pour destruction par incendie après ces faits qui "font encourir à leurs auteurs 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros", avait indiqué à l'AFP la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, le lendemain des faits.

L'incendie, qui a eu lieu le 22 avril, "a été provoqué, le ou les auteurs sont entrés par l'arrière du bâtiment en brisant une vitre, ont mis le feu dans une salle de cours qui s'est propagé au dortoir", avait indiqué une source policière.

Selon Élise Valembois, lieutenante chez les pompiers, les secours avaient été victimes sur le trajet "de tirs de mortiers, qui n'ont pas fait de blessé ni touché nos véhicules et n'ont pas augmenté le délai d'intervention".

Au lendemain de l'incendie, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'était rendu dans la caserne de pompiers sollicitée pour réaffirmer sa volonté d'intensifier la lutte contre les trafics de drogue, soulignant que "la République ne sera pas intimidée".

la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, avait pour sa part dénoncé un "acte délirant". "On gêne les trafiquants. Donc ils répondent, en attaquant la République dans ce qu'elle a de plus symbolique, l'école", avait-elle déclaré

bj-zl/cab/pb

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MAY 5

Un homme mis en examen après le meurtre d'une nonagénaire près de Nantes #

5/5/2021, 4:18 PM
Nantes, FRA

Un homme a été mis en examen pour meurtre après avoir reconnu avoir tué une nonagénaire, retrouvée poignardée dans sa résidence pour seniors à Carquefou, près de Nantes, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.

Son placement en détention provisoire a été requis par le parquet.

La victime, née en 1929, avait été retrouvée morte dimanche dans la chambre de sa maison de retraite à Carquefou, dans la banlieue de Nantes, selon Pierre Sennès, le procureur de la République de Nantes. Allongée sur son lit, elle avait reçu plusieurs coups de couteau.

Deux hommes avaient été placés en garde à vue dès lundi, selon le parquet.

D'après le journal Ouest-France, il s'agit des petits-fils de la victime. L'auteur des aveux, âgé de 36 ans, ne parvient pas à expliquer son geste, selon le quotidien régional.

cor-aag/rhl

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MAY 5

Violences du 1er-Mai: la CGT charge le préfet de police #

5/5/2021, 4:10 PM
Paris, FRA

La CGT a désigné mercredi la préfecture de police et l'extrême droite comme responsables des violences subies par ses militants lors de la manifestation du 1er-Mai, minimisant le rôle éventuel de la gauche radicale et des "gilets jaunes" qui contestent parfois sa légitimité.

"Nous étudions les possibilités de dépôt de plainte, y compris vis-à-vis du préfet de police", a déclaré le secrétaire général du syndicat Philippe Martinez lors d'une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Auparavant, la secrétaire générale de l'Union régionale Ile-de-France CGT, Valérie Lesage, avait demandé que le préfet de police, Didier Lallement, soit "révoqué" car "il a failli à de nombreuses reprises à la protection des manifestants et à l'exercice du droit de manifester".

La CGT reproche notamment au préfet de police de l'avoir exposée aux violences de certains manifestants à l'arrivée du cortège place de la Nation, à Paris, en bloquant la sortie initialement prévue et en l'enfermant ainsi dans une "souricière".

Le préfet de police a regretté dans un communiqué ces "mises en cause".

"Sur la place de la Nation, ce sont des manifestants qui ont attaqué d'autres manifestants. Rejeter sur la Préfecture de police les raisons de cette violence n'est pas acceptable", a-t-il affirmé.

Il a souligné que des policiers étaient intervenus "lorsque les véhicules syndicaux ont été attaqués en fin de manifestation, pour disperser les agresseurs". Et précisé que le choix des axes de sortie "est une mesure de police, ajustée jusqu'au dernier moment".

La CGT avait déploré samedi la dégradation de plusieurs véhicules et "21 blessés dont quatre graves". Tous sont sortis de l'hôpital, mais un militant qui a perdu brièvement connaissance est sous surveillance.

La centrale syndicale a produit mercredi le témoignage écrit de plusieurs de ses membres, encore sous le choc des attaques subies.

"Un camarade reçoit un coup de burin dans le dos", dit l'un. "Nous recevons également des produits non identifiés nous brûlant le visage", et nous évitons "des coups de barre en bois et en fer", écrit un autre.

Plusieurs font état d'insultes sexistes et homophobes, et de menaces de mort, pleuvant au milieu des "CGT collabo".

Qui est à l'origine de ces attaques ? La CGT avait évoqué dimanche un "important groupe d'individus dont certains se revendiquant gilets jaunes". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a aussi décrit une "bagarre entre des +gilets jaunes+ et la CGT".

Interrogé mercredi sur le rôle éventuel de la gauche radicale et des "gilets jaunes", souvent prompts à dénoncer la mollesse de la CGT et son réformisme, M. Martinez a pointé l'extrême droite, reconnaissable selon lui aux slogans "racistes, homophobes, xénophobes" entendus place de la Nation.

"On est en train d'analyser les images, les photos, certains sont connus sur les réseaux sociaux pour leur appartenance, leur soutien aux milieux d'extrême droite effectivement", a-t-il assuré.

Dans une "note interne" du service d'ordre de Solidaires, que l'AFP s'est procurée, les auteurs parlent d'une attaque liée "à la présence de plus en plus en plus importante d'individus d'extrême droite (pas forcément organisés)" dans les manifestations syndicales.

Mais ils soupçonnent aussi la présence "d'anciens membres d'organisations anarchistes individualistes ou autonomes", et notent celle de personnes qui "tiennent un discours anti-syndical, réactionnaire, homophobe et sexiste et arborent des symboles réactionnaires voire rouges-bruns".

Selon Simon Duteil, secrétaire général de Solidaires, il y avait déjà eu, lors des manifestations de cet hiver contre la loi Sécurité globale, des "attaques sur la CGT", des "gens qui avaient bloqué les camions".

Pour l'historien Sylvain Boulouque, spécialiste des mouvements sociaux, les assaillants du 1er-Mai pourraient appartenir "à la sphère complotiste, ces +gilets jaunes+ qu'on a vu se radicaliser et proche des tendances Dieudonné et Soral".

Interrogé par l'AFP, le "gilet jaune" Jérôme Rodrigues a souligné que "si la CGT est traitée de collabo par certains +gilets jaunes+, c'est qu'ils font partie d'un système que les +gilets jaunes+ dénoncent". Mais il a aussi déploré que "les mecs se battent pour la même chose et se donnent des coups". Avant de conclure : "On passe tous pour des blaireaux".

sl-burs/cel/bma

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MAY 5

Violences du 1er-Mai: la CGT charge le préfet de police #

5/5/2021, 3:48 PM
Paris, FRA

La CGT a désigné mercredi la préfecture de police et l'extrême droite comme responsables des violences subies par ses militants lors de la manifestation du 1er-Mai, minimisant le rôle éventuel de la gauche radicale et des "gilets jaunes" qui contestent parfois sa légitimité.

"Nous étudions les possibilités de dépôt de plainte, y compris vis-à-vis du préfet de police", a déclaré le secrétaire général du syndicat Philippe Martinez lors d'une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Auparavant, la secrétaire générale de l'Union régionale Ile-de-France CGT, Valérie Lesage, avait demandé que le préfet de police, Didier Lallement, soit "révoqué" car "il a failli à de nombreuses reprises à la protection des manifestants et à l'exercice du droit de manifester".

La CGT reproche notamment au préfet de police de l'avoir exposée aux violences de certains manifestants à l'arrivée du cortège place de la Nation, à Paris, en bloquant la sortie initialement prévue et en l'enfermant ainsi dans une "souricière".

Le préfet de police a regretté dans un communiqué ces "mises en cause".

"Sur la place de la Nation, ce sont des manifestants qui ont attaqué d'autres manifestants. Rejeter sur la Préfecture de police les raisons de cette violence n'est pas acceptable", a-t-il affirmé.

Il a souligné que des policiers étaient intervenus "lorsque les véhicules syndicaux ont été attaqués en fin de manifestation, pour disperser les agresseurs". Et précisé que le choix des axes de sortie "est une mesure de police, ajustée jusqu'au dernier moment".

La CGT avait déploré samedi la dégradation de plusieurs véhicules et "21 blessés dont quatre graves". Tous sont sortis de l'hôpital, mais un militant qui a perdu brièvement connaissance est sous surveillance.

La centrale syndicale a produit mercredi le témoignage écrit de plusieurs de ses membres, encore sous le choc des attaques subies.

"Un camarade reçoit un coup de burin dans le dos", dit l'un. "Nous recevons également des produits non identifiés nous brûlant le visage", et nous évitons "des coups de barre en bois et en fer", écrit un autre.

Plusieurs font état d'insultes sexistes et homophobes, et de menaces de mort, pleuvant au milieu des "CGT collabo".

Qui est à l'origine de ces attaques ? La CGT avait évoqué dimanche un "important groupe d'individus dont certains se revendiquant gilets jaunes". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a aussi décrit une "bagarre entre des +gilets jaunes+ et la CGT".

Interrogé mercredi sur le rôle éventuel de la gauche radicale et des "gilets jaunes", souvent prompts à dénoncer la mollesse de la CGT et son réformisme, M. Martinez a pointé l'extrême droite, reconnaissable selon lui aux slogans "racistes, homophobes, xénophobes" entendus place de la Nation.

"On est en train d'analyser les images, les photos, certains sont connus sur les réseaux sociaux pour leur appartenance, leur soutien aux milieux d'extrême droite effectivement", a-t-il assuré.

Dans une "note interne" du service d'ordre de Solidaires, que l'AFP s'est procurée, les auteurs parlent d'une attaque liée "à la présence de plus en plus en plus importante d'individus d'extrême droite (pas forcément organisés)" dans les manifestations syndicales.

Mais ils soupçonnent aussi la présence "d'anciens membres d'organisations anarchistes individualistes ou autonomes", et notent celle de personnes qui "tiennent un discours anti-syndical, réactionnaire, homophobe et sexiste et arborent des symboles réactionnaires voire rouges-bruns".

Selon Simon Duteil, secrétaire général de Solidaires, il y avait déjà eu, lors des manifestations de cet hiver contre la loi Sécurité globale, des "attaques sur la CGT", des "gens qui avaient bloqué les camions".

Pour l'historien Sylvain Boulouque, spécialiste des mouvements sociaux, les assaillants du 1er-Mai pourraient appartenir "à la sphère complotiste, ces +gilets jaunes+ qu'on a vu se radicaliser et proche des tendances Dieudonné et Soral".

Interrogé par l'AFP, un "gilet jaune" a souligné que "si la CGT est traitée de collabo par certains +gilets jaunes+, c'est qu'ils font partie d'un système que les +gilets jaunes+ dénoncent". Mais il a aussi noté que "les mecs se battent pour la même chose et se donnent des coups". Et de conclure : "On passe tous pour des blaireaux".

sl-burs/cel/bma

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MAY 5

Enquête ouverte après des plaintes pour agressions sexuelles dans une école Montessori #

5/5/2021, 3:46 PM
Toulouse, FRA

Le parquet de Toulouse enquête à la suite de plaintes de familles d'enfants de 3 à 6 ans qui accusent deux adultes d'une école Montessori d'agressions sexuelles allant jusqu'au viol, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Dans un communiqué, le procureur de Toulouse Dominique Alzéari annonce qu'une "enquête est en cours", après ces plaintes visant une enseignante et une agente territoriale spécialisée des écoles maternelles (ATSEM) de cet établissement situé à Grenade, à une trentaine de kilomètres au nord de Toulouse.

"Nos pensées vont aux familles plaignantes et à leurs enfants", écrit de son côté l'école concernée sur son site internet, parlant d'"actes qui, si avérés, n'ont aucune place dans un établissement scolaire".

"Les membres du personnel visés par ces accusations ont quitté immédiatement l'environnement de l'école", poursuit-elle, même si, selon une enquête interne, "aucun membre de notre équipe n'a jamais été témoin du moindre geste déplacé de leur part".

Jean Balbo, avocat d'un couple de plaignants, dont l'enfant de six ans a fait état d'agressions sexuelles et de viol, parle d'une famille "sidérée, bouleversée par la révélation qui a été faite par l'enfant".

"il s'agit bien entendu de la parole de l'enfant qu'il faut prendre avec circonspection mais leur nombre donne une certaine légitimité à ce qu'ils disent", a-t-il précisé à l'AFP.

Selon La Dépêche du Midi, les enfants concernés seraient une quinzaine.

dmc/ap/sr

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MAY 5

Conflits, pandémie, chocs climatiques: les crises alimentaires à un plus haut en 2020 #

5/5/2021, 3:16 PM
Paris, FRA

Entre conflits, crises économiques aggravées par la pandémie et événements climatiques, l'insécurité alimentaire aiguë a atteint en 2020 son plus haut niveau depuis cinq ans, avertit le Réseau mondial contre les crises alimentaires qui s'attend à une année 2021 "difficile".

L'an dernier, 155 millions de personnes dans 55 pays se trouvaient dans une situation de "crise" (phase 3 sur 5 de l'échelle internationale de la sécurité alimentaire) ou "pire".

Soit 20 millions de plus qu'en 2019, souligne un rapport annuel publié mercredi par ce réseau né en 2016 qui réunit l'Union européenne, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) notamment. "L'insécurité alimentaire aiguë ne cesse de progresser depuis la première édition du rapport", relève le réseau.

L'ampleur "effrayante de l'insécurité alimentaire grave révélée par le rapport est un appel à l'action. Nous devons agir ensemble pour empêcher une détérioration supplémentaire de la situation", a déclaré le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, lors d'une visioconférence.

Il faut "s'attaquer aux causes profondes" de la faim et "mener une transformation courageuse des systèmes alimentaires", a-t-il ajouté.

L'an dernier, plus de 28 millions de personnes dans 38 pays étaient plongées dans une situation d'"urgence alimentaire" (phase 4 ou pire), "proche de l'inanition". La République démocratique du Congo, le Yémen et l'Afghanistan sont particulièrement touchés.

Enfin, près de 133.000 personnes étaient dans une situation de "catastrophe/famine" (phase 5), au Burkina Faso, au Soudan du Sud et au Yémen.

Pourquoi tant d'affamés? "Pour 100 millions de personnes confrontées à une crise alimentaire aiguë en 2020, la cause principale était liée aux conflits et à l'insécurité", contre 77 millions en 2019, explique à l'AFP Dominique Burgeon, directeur de la division urgences et résilience à la FAO.

Ce sont ces conflits qui ont provoqué six des dix principales crises alimentaires l'an dernier, en République démocratique du Congo, au Yémen, en Afghanistan, en Syrie, au Nigeria et au Soudan du Sud.

Pour 40 millions de personnes, les crises économiques ont été les premières responsables de leur insécurité alimentaire (contre 24 millions en 2019).

"La pandémie a exacerbé les vulnérabilités" des systèmes agricoles "à tous les niveaux", relève Dominique Burgeon, en particulier en Haïti, au Soudan et au Zimbabwe.

Enfin pour 15 millions de personnes, ce sont les "chocs climatiques" qui ont été la cause principale de leur insécurité alimentaire, soit nettement moins qu'en 2019 (34 millions). Tempêtes tropicales, ouragans et inondations ont accru les problèmes alimentaires en Amérique centrale et en Haïti.

L'an dernier, l'Afrique était de très loin le continent le plus touché par la faim avec 98 millions de personnes concernées, soit 63% des personnes touchées dans le monde, contre 54% en 2019.

Pour 2021, les signaux ne sont pas bons. "On voit déjà que ce sera une année difficile", déclare Dominique Burgeon.

"Les conflits continueront à être la première cause des crises alimentaires, tandis que le Covid-19 et les mesures de restrictions sanitaires qu'il entraîne vont continuer à exacerber l'insécurité alimentaire aiguë dans des économies fragiles", anticipe le rapport.

Il prévoit déjà 142 millions de personnes en crise alimentaire dans 40 pays mais ne dispose pas encore d'indications pour les 15 autres. Il redoute que 155.000 personnes se trouvent en situation de "catastrophe/famine" au Soudan du Sud et au Yémen à la mi-2021.

"La pandémie de Covid-19 a révélé la fragilité du système alimentaire mondial et la nécessité de rendre les systèmes plus équitables, plus durables et plus résilients" afin qu'ils puissent nourrir 8,5 milliards d'êtres humains d'ici à 2030, souligne le réseau.

pcm/mla/oaa

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MAY 5

France: un trompettiste renommé rejette des accusations de viol #

5/5/2021, 2:50 PM
Dijon, FRA

Un trompettiste français renommé, Guy Touvron, a rejeté mercredi les accusations de viol le visant, tout en démissionnant de la présidence du festival Les Grandes heures de Cluny pour se "consacrer à sa défense".

"Je constate depuis deux jours une campagne médiatique totalement infondée à mon encontre!", a affirmé M. Touvron dans un courriel.

Lundi, le parquet de Paris a confirmé à l'AFP une information du magazine Le Point selon laquelle le trompettiste est visé par une plainte déposée par une musicienne âgée de 25 ans. Le 1er district de police judiciaire de Paris est saisi de l'enquête.

"A ma connaissance, aucune plainte n'est diligentée contre moi", écrit cependant M. Touvron dans son courriel. "Je vous demande par conséquent de rectifier en urgence cette campagne médiatique me diffamant et qui entache mon image et mon honneur. Je me réserve le droit de porter cette affaire devant les tribunaux".

Dans un communiqué séparé, diffusé par "Les Grandes heures de Cluny", en Saône-et-Loire (centre-est), ce festival de musique classique annonce la démission de Guy Touvron de sa présidence.

"M. Guy Touvron rejette les accusations portées à son encontre. Néanmoins, pour ne pas nuire à l'organisation du festival des Grandes heures de Cluny et se consacrer à sa défense, il a démissionné de son poste de président", indique le festival.

Le conseil d'administration des Grandes heures se réunira dès le 15 mai "pour statuer sur la prochaine édition du festival et organiser l'avenir", ajoute le communiqué signé du trésorier du festival Patrick Simon.

Disciple de Maurice André, grand trompettiste classique qui a contribué à populariser cet instrument, Guy Touvron, 71 ans, est un des trompettistes français les plus renommés.

Soliste au répertoire éclectique, il a joué dans des milliers de concerts à travers le monde et enregistré plus de 120 albums en 50 ans de carrière, dont récemment un consacré aux compositrices méconnues avec la pianiste Dana Ciocarlie.

La vague de révélations et d'accusations de violences à caractère sexuel #MeToo a touché de nombreux domaines, y compris celui de la musique, avec un mouvement spécifique, #MusicToo, apparu au cours de l'été 2020.

Yohann Malory, parolier de Johnny Hallyday, M. Pokora ou Louane, a été mis en examen mi-mars à Paris pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes, ce qu'il conteste.

Le mouvement a également touché les rappeurs Moha La Squale, visé par une enquête, et Roméo Elvis. La cantatrice Chloé Briot a, elle, porté plainte contre un baryton.

cor-lv/fga/dch/ial/

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MAY 5

Une femme meurt brûlée vive par son mari récidiviste près de Bordeaux #

5/5/2021, 2:50 PM
Bordeaux, FRA

Une femme de 31 ans, mère de trois enfants, est morte mardi à Mérignac, près de Bordeaux, après avoir été brûlée vive par son mari violent récidiviste dont elle s'était séparée, un drame qui a suscité une onde d'indignations.

Vers 18H10, en pleine rue de cette tranquille banlieue bordelaise, l'homme, déjà emprisonné pour violences conjugales en 2020, a poursuivi sa femme dont il était séparé. Il a tiré plusieurs coups de feu dans ses jambes jusqu'à ce qu'elle s'effondre. Il l'a ensuite aspergée d'un liquide inflammable alors qu'elle était encore en vie et l'a immolée par le feu, selon le parquet de Bordeaux et la police.

Le pavillon où vivait la victime a été partiellement incendié dans des circonstances qui n'ont pas été précisées.

Âgé de 44 ans, selon la police, l'auteur des faits a été interpellé environ une demi-heure plus tard par des policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité), dans la commune limitrophe de Pessac, et placé en garde à vue. Il "était porteur d'un fusil de calibre 12, d'un pistolet à gaz et d'une ceinture de cartouches", selon le communiqué du parquet de Bordeaux, qui a ouvert une enquête du chef d'homicide volontaire par conjoint et destruction par incendie.

L'homme avait "été condamné le 25 juin 2020 par le tribunal correctionnel de Bordeaux dans le cadre d'une comparution immédiate pour violences volontaires par conjoint (sur la même victime), à une peine de 18 mois de prison dont neuf mois assortis d'un sursis probatoire pendant deux ans, avec mandat de dépôt décerné à l'audience", selon le parquet.

Le maire de Mérignac, Alain Anziani (PS) a annoncé qu'une cellule psychologique avait été mise en place afin d'accueillir les personnes choquées par ce "féminicide d'une violence inouïe".

Les trois enfants, âgés de trois, sept et 11 ans, vivaient au domicile de la victime, mais "ne s'y trouvaient pas au moment des faits", a relevé le parquet, précisant qu'ils avaient "fait l'objet d'une prise en charge psychologique par le Samu".

Mercredi, des voisines de la victime exprimaient leur colère : "Elle avait trouvé la force de se séparer, au printemps dernier, quand son mari a été condamné à de la prison après l'avoir une nouvelle fois frappée. Mais il est ressorti en septembre ou octobre. Depuis, il la harcelait, l'espionnait, la suivait (...) Il y a près de deux mois, il l'a une nouvelle fois agressée devant un supermarché. Il a réussi à la faire monter dans son fourgon et a tenté de l'étrangler. Elle est parvenue à s'enfuir", ont-elles assuré au journal Sud-Ouest, précisant que la "police avait été prévenue".

"Le combat contre les violences conjugales et les féminicides continue", a assuré dans un tweet la ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa se disant "horrifiée par ce crime ignoble".

Mais plusieurs associations ont mis en cause l'action de l'Etat.

"En plus d'être multirécidiviste, il avait une arme à feu ! Encore ! Mais que fait Gérard Darmanin ?", a tweeté Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, qui demande le retrait systématique des armes à feu aux conjoints violents dès le premier signalement.

"Inaction de l'Etat", a aussi réagi sur le réseau social l'association Osez le féminisme, estimant que "tout le monde savait qu'il était dangereux et armé".

Le ministère de l'Intérieur a annoncé en février avoir demandé aux préfets de "systématiquement saisir les armes des conjoints violents dès la plainte", une mesure permise depuis le "Grenelle" contre les violences conjugales organisé en 2019, mais encore trop peu appliquée selon les associations.

Un rassemblement à l'appel de plusieurs collectifs de défense des droits des femmes devait se tenir en début de soirée à Mérignac.

En 2020, 90 féminicides ont été officiellement recensés en France, contre 146 l'année précédente.

sm-swi/pjl/caz

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MAY 5

Le trompettiste Guy Touvron rejette les accusations de viol #

5/5/2021, 2:38 PM
Dijon, FRA

Le trompettiste Guy Touvron a rejeté mercredi les accusations de viol le visant, tout en démissionnant de la présidence du festival Les Grandes heures de Cluny pour se "consacrer à sa défense".

"Je constate depuis deux jours une campagne médiatique totalement infondée à mon encontre!", a affirmé M. Touvron dans un courriel.

Lundi, le parquet de Paris a confirmé à l'AFP une information du magazine Le Point selon laquelle le trompettiste est visé par une plainte déposée par une musicienne âgée de 25 ans. Le 1er district de police judiciaire de Paris est saisi de l'enquête.

"A ma connaissance, aucune plainte n'est diligentée contre moi", écrit cependant M. Touvron dans son courriel. "Je vous demande par conséquent de rectifier en urgence cette campagne médiatique me diffamant et qui entache mon image et mon honneur. Je me réserve le droit de porter cette affaire devant les tribunaux", ajoute-t-il.

Dans un communiqué séparé, diffusé par "Les Grandes heures de Cluny", en Saône-et-Loire, ce festival de musique classique annonce la démission de Guy Touvron de sa présidence.

"M. Guy Touvron rejette les accusations portées à son encontre. Néanmoins, pour ne pas nuire à l'organisation du festival des Grandes heures de Cluny et se consacrer à sa défense, il a démissionné de son poste de président", indique le festival.

Le conseil d'administration des Grandes heures se réunira dès le 15 mai "pour statuer sur la prochaine édition du festival et organiser l'avenir", ajoute le communiqué signé du trésorier du festival Patrick Simon.

Disciple de Maurice André, grand trompettiste classique français qui a contribué à populariser cet instrument, Guy Touvron, 71 ans, est un des trompettistes français les plus renommés.

Ce soliste international au répertoire éclectique, du classique à la variété, a joué lors de quelques milliers de concerts dans les plus prestigieuses salles du monde et enregistré plus de 120 albums en 50 ans de carrière, dont récemment un consacré aux compositrices méconnues avec la pianiste Dana Ciocarlie.

cor-lv/fga/dch

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MAY 5

France: le débat sur la légalisation du cannabis confronté à l'intransigeance du gouvernement #

5/5/2021, 2:38 PM
Paris, FRA

Légaliser le cannabis pour "reprendre le contrôle" face aux trafiquants et mieux protéger les mineurs: c'est ce que recommandent les députés d'une mission parlementaire dans un rapport publié mercredi, aux antipodes de la lutte antidrogue défendue en France par le gouvernement.

"On propose de reprendre le contrôle en légalisant, mais avec une légalisation encadrée, régulée, considérant que la légalisation est la meilleure façon de prévenir les risques associés au cannabis et de rétablir la sécurité, donc finalement de protéger les Français", a résumé en conférence de presse Caroline Janvier, la députée LREM (La République En Marche, parti au pouvoir) qui a coordonné ce travail.

Pilotée par certains membres de la majorité présidentielle, la mission se défend de "faire preuve de laxisme" et constate "l'échec" des politiques publiques, après de multiples auditions de médecins, policiers, magistrats et chercheurs.

"L'Etat assiste de manière impuissante à la banalisation du cannabis chez les jeunes et à la détérioration de la sécurité" malgré une "politique répressive française qui coûte cher et mobilise à l'excès les forces de l'ordre", notent les députés.

Le budget alloué à la police, à la gendarmerie et aux douanes pour la lutte antidrogue a quasiment doublé entre 2012 et 2018 pour atteindre 1,08 milliard d'euros annuels, remarquent-ils.

Pourtant, la France reste championne d'Europe de la consommation de cannabis, avec 5 millions d'usagers annuels et 900.000 fumeurs quotidiens. En léger recul, la consommation des mineurs reste deux fois supérieure à la moyenne européenne.

Un "échec" sanitaire patent, malgré une politique qui cible plus les consommateurs de cannabis que les trafiquants. Sur les 160.000 infractions à la législation sur les stupéfiants relevées en 2020, 81% concernent l'usage.

Le rapport déboulonne au passage le "mythe" d'une France parmi les plus répressives d'Europe.

Si l'usage de drogues est passible d'un an de prison et de 3.750 euros d'amende, l'immense majorité des consommateurs écope tout juste d'un rappel à la loi ou d'une amende.

Quant au trafic, la moyenne des peines prononcées pour la détention de 10 kilos de cannabis classe la France comme... le troisième pays européen le moins répressif.

Les députés dénoncent donc "l'hypocrisie des discours de fermeté régulièrement tenus". Le président Emmanuel Macron a récemment fait de l'éradication des trafics de stupéfiants "la mère des batailles" et son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin salue sur Twitter chaque "démantèlement" de "point de deal".

Cette politique, avec son plan anti-stupéfiants et l'instauration depuis septembre d'une amende forfaitaire pour usage de drogues de 200 euros, semble toutefois, aux yeux des députés, "condamnée à échouer comme les précédentes".

Leur rapport recadre les défis posés par le cannabis, travaux de recherche à l'appui.

Moins dangereuse pour les adultes que l'alcool ou le tabac, cette drogue représente d'abord une menace pour les mineurs, chez qui la consommation double les risques de schizophrénie ou de troubles anxieux, voire dépressifs.

Pourtant, la prévention se résume souvent à une séance d'information par an, organisée de manière très aléatoire selon les établissements scolaires.

En cas de légalisation, les recettes fiscales pourraient atteindre "2 milliards d'euros" et financer en priorité cet objectif, arguent les députés.

"On propose une vraie politique de réduction des risques et d'arrêter de faire la guerre à l'usager pour réorienter réellement la police vers la lutte contre les trafics", insiste Mme Janvier auprès de l'AFP.

Dans cette perspective, le rapport analyse la légalisation en cours au Canada et dans une quinzaine d'Etats américains, qui semble se traduire par une baisse de la consommation des mineurs et une réduction du marché noir. Et détaille les conditions d'un possible "modèle français de légalisation réglementée".

Quel prix fixer pour concurrencer les trafiquants? Dans quels lieux permettre l'usage? Faut-il créer des boutiques interdites aux mineurs, qui accèdent trop facilement à l'alcool et au tabac en France? Comment réinsérer les petites mains du trafic? Les questions sont nombreuses.

Pour les trancher, les députés préconisent un débat national à l'Assemblée, une convention citoyenne comme pour le climat voire un référendum.

Des suggestions auxquelles l'exécutif sera peu sensible. Dix jours avant ce rapport, Emmanuel Macron a exclu tout changement législatif et réclamé plutôt "un grand débat national sur la consommation de drogues et ses effets délétères".

"La droite n'évoluera pas du tout là-dessus dans le débat présidentiel, Emmanuel Macron non plus", regrette auprès de l'AFP le député LR Robin Reda, qui a présidé cette mission. "On est sans doute sur un sujet post-2022."

rfo/ito/tes/ial/

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MAY 5

Le cannabis, terreau inépuisable de débats #

5/5/2021, 2:32 PM
Paris, FRA

Faut-il légaliser le cannabis? Souvent résumée à une opposition entre tenants de l'ordre moral et soixante-huitards attardés, la question prend un nouveau tour avec la publication mercredi d'un rapport parlementaire qui entend "dépassionner" ce débat traversant désormais toutes les familles politiques.

Le document, soutenu par plusieurs membres de la majorité présidentielle, juge "indispensable" d'ouvrir un débat et recommande une "légalisation régulée", afin de reprendre le contrôle face aux trafiquants et de mieux protéger les mineurs.

Car malgré 50 ans de prohibition et une mobilisation policière croissante, la France reste le plus gros consommateur de cannabis en Europe, avec cinq millions d'usagers annuels et 900.000 fumeurs quotidiens.

Une option à laquelle l'exécutif semble imperméable: le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin réaffirme avec force sa volonté de lutter contre les trafics, soutenu par Emmanuel Macron, qui exclut tout changement législatif et réclame plutôt "un grand débat national sur la consommation de drogues et ses effets délétères".

Après avoir auditionné plus de 100 spécialistes, médecins, policiers, magistrats, chercheurs, les députés revendiquent eux un travail fouillé, qui souligne aussi bien les risques de schizophrénie et de troubles anxieux pour les mineurs que l'échec de la politique répressive contre le cannabis.

"Il est hors de question de dire que le cannabis est un produit comme un autre et d'adopter le modèle du Colorado fait de pub et de business", a expliqué mercredi à la presse le rapporteur général de la mission Jean-Baptiste Moreau, plus intéressé par l'exemple du Canada, où la consommation des mineurs semble baisser après la légalisation, et où le marché noir recule.

"La lâcheté, c'est de continuer avec ce système prohibitionniste qui livre nos gamins aux trafiquants", estime le député LREM de la Creuse.

Un avis largement partagé par les addictologues, rappelle Amine Benyamina, chef du service de psychiatrie et d'addictologie de l'hôpital Paul-Brousse à Villejuif.

"Le cannabis n'est pas anodin comme toute drogue, mais il est moins addictogène et moins mortel que l'alcool et le tabac", résume le médecin. "Cela fait des années que nous réclamons une légalisation encadrée pour permettre une vraie politique de réduction des risques."

Les scientifiques ne sont pourtant pas unanimes. "Légaliser le cannabis, c'est faire passer le message que ce n'est pas toxique", oppose Jean-Claude Alvarez, expert toxicologue au CHU de Garches (Hauts-de-Seine).

Il alerte sur les dangers d'un cannabis "de plus en plus fortement dosé", qu'il retrouve "dans un grand nombre de prélèvements liés aux accidents de la route ou du travail".

Début 2019, près d'un Français sur deux (45%) se disait favorable à une légalisation, selon une enquête de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT).

Face à une opinion très partagée et un tabou qui a sauté à l'international - l'Uruguay, le Canada et une quinzaine d'Etats américains autorisent l'usage récréatif du cannabis -, la classe politique se questionne de plus en plus, tous partis confondus.

Une poignée de députés LR ont ainsi participé à la mission parlementaire, présidée par Robin Reda (LR).

Aucun ne souhaite une légalisation actuellement, car "les expériences étrangères plus ou moins récentes nous montrent qu'il n'y a aucune solution miracle", a rappelé le député de l'Essonne.

Mais tous réclament "un débat national" pour sortir de l'impasse actuelle.

Certains maires du parti ont eux ouvertement franchi le Rubicon.

"Ce n'est plus une question d'être de droite ou de gauche", témoigne Arnaud Robinet, maire LR de Reims. L'ancien député reconnaît avoir "changé d'avis" depuis son arrivée à la tête de sa ville, où les points de deal repoussent inexorablement après chaque démantèlement.

Légaliser, "c'est le moyen de contrôler le produit et d'avoir des recettes pour réorienter la police vers la lutte contre le trafic et pour donner de vrais moyens à la prévention", estime-t-il.

D'autres élus de terrain, comme Samia Ghali, maire-adjointe de Marseille, s'alarment au contraire d'une "démission républicaine".

Dans la cité phocéenne, "les dealeurs sont déjà passés à la cocaïne, le trafic ne va pas s'arrêter", soupire l'ex-socialiste. Pour elle, "on ferait mieux d'avoir des tests toxicologiques pour tous au travail."

"Le sujet divise toujours, mais l'étiquette ne compte plus comme avant", observe le député LFI Eric Coquerel, qui prépare une proposition de loi sur le sujet, co-signée par des collègues MoDem et En Marche. "Quel que soit le bord politique, les pro-légalisation veulent tous un contrôle fort de l'Etat."

rfo/pga/sr

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MAY 5

Cannabis: un rapport parlementaire prône une "légalisation régulée" #

5/5/2021, 2:28 PM
Paris, FRA

Légaliser le cannabis pour "reprendre le contrôle" face aux trafiquants et mieux protéger les mineurs: c'est ce que recommandent les députés d'une mission parlementaire dans un rapport publié mercredi, aux antipodes de la lutte antidrogue défendue par le gouvernement.

"On propose de reprendre le contrôle en légalisant, mais avec une légalisation encadrée, régulée, considérant que la légalisation est la meilleure façon de prévenir les risques associés au cannabis et de rétablir la sécurité, donc finalement de protéger les Français", a résumé en conférence de presse Caroline Janvier, la députée LREM qui a coordonné ce travail.

Pilotée par certains membres de la majorité présidentielle, la mission se défend de "faire preuve de laxisme" et constate "l'échec" des politiques publiques, après de multiples auditions de médecins, policiers, magistrats et chercheurs.

"L'Etat assiste de manière impuissante à la banalisation du cannabis chez les jeunes et à la détérioration de la sécurité" malgré une "politique répressive française qui coûte cher et mobilise à l'excès les forces de l'ordre", notent les députés.

Le budget alloué à la police, à la gendarmerie et aux douanes pour la lutte antidrogue a quasiment doublé entre 2012 et 2018 pour atteindre 1,08 milliard d'euros annuels, remarquent-ils.

Pourtant, la France reste championne d'Europe de la consommation de cannabis, avec 5 millions d'usagers annuels et 900.000 fumeurs quotidiens. En léger recul, la consommation des mineurs reste deux fois supérieure à la moyenne européenne.

Un "échec" sanitaire patent, malgré une politique qui cible plus les consommateurs de cannabis que les trafiquants. Sur les 160.000 infractions à la législation sur les stupéfiants relevées en 2020, 81% concernent l'usage.

Le rapport déboulonne au passage le "mythe" d'une France parmi les plus répressives d'Europe.

Si l'usage de drogues est passible d'un an de prison et de 3.750 euros d'amende, l'immense majorité des consommateurs écope tout juste d'un rappel à la loi ou d'une amende. Quant au trafic, la moyenne des peines prononcées pour la détention de 10 kilos de cannabis classe la France comme... le troisième pays européen le moins répressif.

Les députés dénoncent donc "l'hypocrisie des discours de fermeté régulièrement tenus". Emmanuel Macron a récemment fait de l'éradication des trafics de stupéfiants "la mère des batailles" et son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin salue sur Twitter chaque "démantèlement" de "point de deal".

Cette politique, avec son plan anti-stupéfiants et l'instauration depuis septembre d'une amende forfaitaire pour usage de drogues de 200 euros, semble toutefois, aux yeux des députés, "condamnée à échouer comme les précédentes".

Leur rapport recadre les défis posés par le cannabis, travaux de recherche à l'appui. Moins dangereuse pour les adultes que l'alcool ou le tabac, cette drogue représente d'abord une menace pour les mineurs, chez qui la consommation double les risques de schizophrénie ou de troubles anxieux, voire dépressifs.

Pourtant, la prévention se résume souvent à une séance d'information par an, organisée de manière très aléatoire selon les établissements scolaires.

En cas de légalisation, les recettes fiscales pourraient atteindre "2 milliards d'euros" et financer en priorité cet objectif, arguent les députés.

"On propose une vraie politique de réduction des risques et d'arrêter de faire la guerre à l'usager pour réorienter réellement la police vers la lutte contre les trafics", insiste Mme Janvier auprès de l'AFP.

Dans cette perspective, le rapport analyse la légalisation en cours au Canada et dans une quinzaine d'Etats américains, qui semble se traduire par une baisse de la consommation des mineurs et une réduction du marché noir. Et détaille les conditions d'un possible "modèle français de légalisation réglementée".

Quel prix fixer pour concurrencer les trafiquants ? Dans quels lieux permettre l'usage ? Faut-il créer des boutiques interdites aux mineurs, qui accèdent trop facilement à l'alcool et au tabac en France ? Comment réinsérer les petites mains du trafic ? Les questions sont nombreuses.

Pour les trancher, les députés préconisent un débat national à l'Assemblée, une convention citoyenne comme pour le climat voire un référendum.

Des suggestions auxquelles l'exécutif sera peu sensible. Dix jours avant ce rapport, Emmanuel Macron a exclu tout changement législatif et réclamé plutôt "un grand débat national sur la consommation de drogues et ses effets délétères".

"La droite n'évoluera pas du tout là-dessus dans le débat présidentiel, Emmanuel Macron non plus", regrette auprès de l'AFP le député LR Robin Reda, qui a présidé cette mission. "On est sans doute sur un sujet post-2022."

rfo/ito/tes

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MAY 5

Sécurité globale: des députés de l'opposition devant le Conseil constitutionnel #

5/5/2021, 2:06 PM
Paris, FRA

Six députés, principalement de gauche, sont venus défendre mercredi devant le Conseil constitutionnel leur recours pour contester la proposition de loi Sécurité globale adoptée par le parlement le 15 avril.

"Cela donne une force supplémentaire à la saisine", a justifié le LFI Ugo Bernalicis, accompagné de Frédérique Dumas et Charles de Courson (Libertés et Territoires), Stéphane Peu (communiste), Paula Forteza (non inscrite, ex-LREM) et Marietta Karamanli (PS).

En tout 87 députés de gauche, dont LFI et Socialistes et apparentés, du centre et écologistes, ont saisi la juridiction, un record sous la mandature selon les membres de la délégation.

"Nous sommes face à un continuum de textes de sécurité. On le voit encore avec les textes à venir sur l'état d'urgence sanitaire ou sur le terrorisme. Cela pose question sur le respect des droits fondamentaux et des libertés publiques", a observé Mme Karamanli.

Dans le viseur des élus, le controversé article 24 qui créé une "provocation à l'identification" des forces de l'ordre, une nouvelle incrimination qui a suscité une levée de boucliers des défenseurs des libertés publiques et d'importantes manifestations en novembre et décembre 2020.

Au total, les députés contestent devant les sages de la rue Montpensier la constitutionnalité d'une grosse vingtaine d'articles: des drones aux polices municipales en passant par la sécurité privée.

Le Premier ministre a également saisi le Conseil constitutionnel, comme il l'avait annoncé à l'automne pendant les débats à l'Assemblée, pour tenter de désamorcer la colère autour de l'article 24.

Plusieurs membres de la coordination "Stop loi sécurité globale", à l'origine d'une importante mobilisation contre ce texte, ont également indiqué mi-avril qu'ils déposeraient des contributions volontaires au Conseil constitutionnel, en dénonçant une "remise en cause" de l'Etat de droit.

Parmi eux, les syndicats de journalistes SNJ et SNJ-CGT, la Ligue des droits de l'Homme (LDH), le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France (SAF) et Droit au logement.

grd/cr/etr/sr

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MAY 5

Ils avaient fait disparaître le corps d'une prostituée : procès reporté pour cause de Covid #

5/5/2021, 1:59 PM
Paris, FRA

Le procès de quatre hommes accusés d'avoir fait disparaître le corps d'une prostituée sur ordre de sa "patronne", elle-même tuée lors de l'incendie allumé pour couvrir la scène de crime, a été reporté mercredi pour cause de Covid.

Le procès aurait dû s'ouvrir mardi devant la cour d'assises de Paris, et était prévu sur trois semaines. L'un des principaux accusés ayant le Covid, le procès sera renvoyé à une date "ultérieure", probablement "pas avant 2022", a indiqué la présidente.

Le 3 août 2016, une énorme explosion avait retenti rue Fondary, dans le 15e arrondissement de Paris. Les voisins avaient vu sortir de l'immeuble un homme gravement blessé, les jambes et les avant-bras brûlés, qui avait pris la fuite.

Lors de leur intervention, les pompiers avaient découvert un corps calciné, celui de Maria-Paz G., une Espagnole de 26 ans, occasionnellement escort-girl mais qui faisait travailler d'autres jeunes femmes dans des appartements parisiens.

L'homme qui s'était enfui avait aussi été identifié comme Mourad B., 24 ans.

Grâce à des écoutes téléphoniques et au fur et à mesure des interpellations, les policiers avaient remonté le fil de l'histoire.

Ce 3 août 2016, après une dispute avec une de ses prostituées qui menaçait de la dénoncer à la police, Maria-Paz G. avait fait venir un de ses amis, Moncef D., et lui avait proposé 20.000 euros pour qu'il se "débarrasse" d'elle.

Moncef D. et un ami, Kamel Z., conviennent alors d'un "bon plan". Faire croire à Maria-Paz G. qu'ils ont tué la fille - qu'ils comptent laisser partir - et récupérer l'argent. Mais quand ils remontent dans l'appartement, Maria-Paz G. a tué la jeune prostituée d'une trentaine de coups de couteaux.

Les deux hommes prennent peur et quittent les lieux. Maria-Paz G. propose alors 15.000 euros, cette fois pour le "nettoyage" des lieux.

Une nouvelle opération est montée, avec Mourad B. et trois autres complices. Les "nettoyeurs" tentent d'effacer les traces de sang, sans succès. Maria-Paz G. décide qu'il faut mettre le feu. La flamme du briquet provoque une déflagration, qui tuera la jeune femme sur le coup. Mourad B. sera gravement brûlé.

Les "nettoyeurs" comparaissent pour le recel du corps et la non-dénonciation du crime. Une prostituée qui se trouvait dans l'appartement avec Maria-Paz G. lorsque celle-ci a tué la prostituée est jugée pour complicité de meurtre.

Au total, dix personnes doivent comparaître dans cette affaire.

mdh/ctx/caz

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MAY 5

Attaque dans le sud de la France: l'assaillant envisageait de frapper Paris #

5/5/2021, 1:50 PM
Paris, FRA

L'assaillant de la basilique de Nice (sud de la France), qui a tué trois personnes au couteau le 29 octobre, comptait se rendre à Paris pour y mener une attaque, selon des messages retrouvés dans son téléphone, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

L'auteur de l'attaque, Brahim Aouissaoui, un Tunisien de 22 ans, "avait fait part de son intention de venir à Paris, mais il n'avait pas d'argent", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête, confirmant une information de BFMTV.

"Son but initial était d'aller à Paris", selon des messages retrouvés dans son téléphone, a confirmé à l'AFP une source judiciaire.

Dans des messages révélés par BFMTV, Brahim Aouissaoui écrit à un ami, dans la soirée du 25 octobre depuis Rome: "Demain je partirai pour la France, le pays des mécréants et des chiens".

L'assaillant avait quitté la Tunisie par bateau le 19 septembre. Après un passage par l'Italie, il est arrivé à Nice dans la soirée du 27 octobre. Le lendemain, il indique: "Je suis encore à Nice, je veux venir là où tu es, à la Tour Eiffel, mais le billet est à 150 euros". Puis: "Le billet est trop cher. Je suis ici jusqu'à ce que Dieu me facilite".

Le matin du 29 octobre, il a tué au couteau deux fidèles et le sacristain de la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption, avant d'être grièvement blessé par des policiers municipaux.

"Il voulait frapper Paris, Nice était une solution de repli car il n'avait pas assez d'argent", a relevé l'avocate de la famille du sacristain, Me Samia Maktouf.

Me Maktouf doute que "depuis le fin fond de sa campagne tunisienne" Brahim Aouissaoui ait décidé, seul, "d'aller frapper la Tour Eiffel à Paris" et pense qu'il a été "téléguidé".

Hospitalisé à Nice puis transféré dans un établissement de la région parisienne, M. Aouissaoui a été mis en examen en décembre pour "assassinats" et "tentatives d'assassinats" en relation avec une entreprise terroriste.

Pour l'instant, les investigations, confiées depuis novembre à des juges antiterroristes, n'ont pas établi qu'il ait bénéficié d'un soutien, matériel ou idéologique.

"Les personnes qu'il avait contactées à Paris ont été entendues", mais n'ont pas été mises en cause, a précisé la source proche du dossier.

Lors de ses auditions, M. Aouissaoui "conteste tout", selon la source judiciaire, et avance "une amnésie", a précisé Me Maktouf.

sm-mk/edy/ito/dch/ial/

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MAY 5

Violences du 1er-Mai: le préfet de police "regrette fermement" les accusations de la CGT #

5/5/2021, 1:45 PM
Paris, FRA

Le préfet de police de Paris Didier Lallement "regrette fermement" les accusations de la CGT alors que le syndicat, accusant les forces de l'ordre de l'avoir exposé aux attaques des manifestants le 1er mai, envisage une plainte contre le préfet.

"Rejeter sur la Préfecture de police les raisons de cette violence n'est pas acceptable", a écrit le préfet mercredi dans un communiqué.

La CGT a dit mardi étudier les possibilités de déposer une plainte contre Didier Lallement. Elle lui reproche notamment de l'avoir exposée aux violences de certains manifestants à l'arrivée du cortège place de la Nation, à Paris, en bloquant la sortie initialement prévue, Cours de Vincennes.

Le choix des axes de sortie "est une mesure de police, ajustée jusqu'au dernier moment", a rétorqué le préfet, ajoutant "qu'elle est susceptible de varier en fonction de la physionomie de la manifestation et des aléas de son déroulé".

La préfecture a annoncé sur son compte Twitter vers 17H30 que les manifestants pouvaient quitter la place de la Nation par "par l'avenue de Taillebourg et l'avenue de Bouvines", a-t-il précisé.

Le préfet a encore dit regretter que "la rencontre proposée avec lui aux organisateurs de cette manifestation avant sa tenue ait été déclinée". il est "pour le moins curieux, dans ces conditions, de faire à la Préfecture de police le reproche d'une insuffisante information des organisateurs sur les mesures prises", a-t-il ajouté.

Au total, "34 policiers ont été blessés le 1er mai" à Paris, a-t-il détaillé.

tll/pga/ide

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MAY 5

Lubrizol condamnée pour des infractions lors de la dépollution de son site de Rouen #

5/5/2021, 1:44 PM
Rouen, FRA

La société Lubrizol a été condamnée à deux contraventions de 1.500 euros pour des infractions constatées lors de la dépollution de son site Seveso de Rouen où s'était produit un spectaculaire incendie en septembre 2019, a-t-on appris mercredi auprès du procureur de Rouen.

Selon le procès verbal dressé par les services de l'Etat, révélé par le média normand Le Poulpe et que l'AFP a pu consulter, la condamnation fait suite à une inspection des opérations de dépollution de l'usine rouennaise fin 2019.

La décision du tribunal de police de Rouen date du 23 mars, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Rouen Pascal Prache.

"Il y avait, lors de l'inspection, une seule personne à la console de la salle de contrôle au lieu de deux comme prévu par l'exploitant dans son protocole validé. Cette personne était, selon ses déclarations, non-habilitée pour ce poste (en formation). La deuxième personne était en train de déjeuner (donc pas en unité non plus)", avaient relevé les inspecteurs selon le PV.

En outre, "l'absence de neutralisant d'odeur est contraire aux dispositions de l'arrêté préfectoral du 24 juillet 2019 prévoyant que sur l'unité, une introduction de produit masquant l'odeur est en place pour diminuer l'impact olfactif par l'ajout d'une odeur couvrante", avaient-ils également pointé.

Des odeurs régulières ont émané du chantier jusqu'à l'évacuation du dernier fût le 3 septembre 2020, avait indiqué à l'AFP en septembre Charlotte Goujon, vice-présidente PS de la métropole, chargée des risques industriels, et maire de Petit-Quevilly, commune riveraine de l'usine de lubrifiants automobiles.

Le 13 août encore, en pleine canicule, l'odeur était "insupportable" à Petit-Quevilly, empêchant les habitants d'ouvrir leurs fenêtres et provoquant chez certains nausées ou maux de tête, avait-elle précisé.

Près de 3.000 tonnes de déchets avaient été évacuées des 15.000 m2 de la zone incendiée.

Le 26 septembre 2019, près de 10.000 tonnes de produits chimiques étaient partis en fumée sur le site rouennais de Lubrizol et celui voisin de Normandie Logistique, avec des retombées dans cinq départements. Les conséquences à terme sur la santé de ces retombées demeurent incertaines.

La cour d'appel de Paris doit se prononcer le 30 juin sur la mise en examen de Lubrizol à la suite de cet incendie, que la société détenue par le milliardaire américain Warren Buffet conteste. De source proche du dossier, le parquet général s'est opposé à la demande de la société lors de l'audience le 31 mars.

cor-clc/aag/pb

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MAY 5

Attaque dans la basilique de Nice: l'assaillant envisageait de se rendre à Paris #

5/5/2021, 1:42 PM
Paris, FRA

L'assaillant de la basilique de Nice, qui a tué trois personnes au couteau le 29 octobre 2020, comptait se rendre à Paris pour y mener une attaque, selon des messages retrouvés dans son téléphone, a-t-on appris mercredi de sources proche et judiciaire.

L'auteur de l'attaque, Brahim Aouissaoui, un Tunisien de 22 ans, "avait fait part de son intention de venir à Paris, mais il n'avait pas d'argent", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête, confirmant une information de BFMTV.

"Son but initial était d'aller à Paris", selon des messages retrouvés dans son téléphone, a confirmé à l'AFP une source judiciaire.

Dans des messages révélés par BFMTV, Brahim Aouissaoui écrit à un ami, dans la soirée du 25 octobre depuis Rome: "Demain je partirai pour la France, le pays des mécréants et des chiens".

L'assaillant avait quitté la Tunisie par bateau le 19 septembre. Après un passage par l'Italie, il est arrivé à Nice dans la soirée du 27 octobre. Le lendemain, il indique: "Je suis encore à Nice, je veux venir là où tu es, à la Tour Eiffel, mais le billet est à 150 euros". Puis: "Le billet est trop cher. Je suis ici jusqu'à ce que Dieu me facilite".

Le matin du 29 octobre, il a tué au couteau deux fidèles et le sacristain de la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption, avant d'être grièvement blessé par des policiers municipaux.

"Il voulait frapper Paris, Nice était une solution de repli car il n'avait pas assez d'argent", a relevé l'avocate de la famille du sacristain, Me Samia Maktouf.

Me Maktouf doute que "depuis le fin fond de sa campagne tunisienne" Brahim Aouissaoui ait décidé, seul, "d'aller frapper la Tour Eiffel à Paris" et pense qu'il a été "téléguidé".

Hospitalisé à Nice puis transféré dans un établissement de la région parisienne, M. Aouissaoui a été mis en examen en décembre pour "assassinats" et "tentatives d'assassinats" en relation avec une entreprise terroriste.

Pour l'instant, les investigations, confiées depuis novembre à des juges antiterroristes, n'ont pas établi qu'il ait bénéficié d'un soutien, matériel ou idéologique.

"Les personnes qu'il avait contactées à Paris ont été entendues", mais n'ont pas été mises en cause, a précisé la source proche du dossier.

Lors de ses auditions, M. Aouissaoui "conteste tout", selon la source judiciaire, et avance "une amnésie", a précisé Me Maktouf.

sm-mk/edy/ito/dch

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MAY 5

Conflits, pandémie, chocs climatiques: les crises alimentaires à un plus haut en 2020 #

5/5/2021, 1:31 PM
Paris, FRA

Entre conflits, crises économiques aggravées par la pandémie et événements climatiques, l'insécurité alimentaire aiguë a atteint en 2020 son plus haut niveau depuis cinq ans, avertit le Réseau mondial contre les crises alimentaires qui s'attend à une année 2021 "difficile".

L'an dernier, 155 millions de personnes dans 55 pays se trouvaient dans une situation de "crise" (phase 3 sur 5 de l'échelle internationale de la sécurité alimentaire) ou "pire".

Soit 20 millions de plus qu'en 2019, souligne un rapport annuel publié mercredi par ce réseau né en 2016 qui réunit l'Union européenne, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) notamment. "L'insécurité alimentaire aiguë ne cesse de progresser depuis la première édition du rapport", note le réseau.

"Ces chiffres montrent la gravité de la situation et l'importance d'une action rapide et coordonnée", déclare à l'AFP Dominique Burgeon, directeur de la division urgences et résilience à la FAO. "L'aide humanitaire est absolument essentielle mais elle n'est pas suffisante. Il faut absolument s'attaquer aux causes profondes" de l'insécurité alimentaire.

"Cela nécessite de renforcer la résilience des populations vulnérables car elles peuvent voir leur sécurité alimentaire se détériorer très rapidement et tomber dans une situation extrême", dit-il.

C'est ainsi que l'an dernier, plus de 28 millions de personnes dans 38 pays étaient plongées dans une situation d'"urgence alimentaire" (phase 4 ou pire), "proche de l'inanition". La République démocratique du Congo, le Yémen et l'Afghanistan sont particulièrement touchés.

Enfin l'an dernier, près de 133.000 personnes étaient dans une situation de "catastrophe/famine" (phase 5), au Burkina Faso, au Soudan du Sud et au Yémen.

Pourquoi tant d'affamés? "Pour 100 millions de personnes confrontées à une crise alimentaire aiguë en 2020, la cause principale était liée aux conflits et à l'insécurité", contre 77 millions en 2019, relève Dominique Burgeon.

Ce sont ces conflits qui ont provoqué six des dix principales crises alimentaires l'an dernier, en République démocratique du Congo, au Yémen, en Afghanistan, en Syrie, au Nigeria et au Soudan du Sud.

Pour 40 millions de personnes, les crises économiques ont été les premières responsables de leur insécurité alimentaire (contre 24 millions en 2019).

"La pandémie a exacerbé les vulnérabilités" des systèmes agricoles "à tous les niveaux", relève Dominique Burgeon, en particulier en Haïti, au Soudan et au Zimbabwe.

Enfin pour 15 millions de personnes, ce sont les "chocs climatiques" qui ont été la cause principale de leur insécurité alimentaire, soit nettement moins qu'en 2019 (34 millions). Tempêtes tropicales, ouragans et inondations ont accru les problèmes alimentaires en Amérique centrale et en Haïti.

L'an dernier, l'Afrique était de très loin le continent le plus touché par la faim avec 98 millions de personnes concernées, soit 63% des personnes touchées dans le monde, contre 54% en 2019.

Grandes victimes de l'insécurité alimentaire, les enfants. Dans les 55 pays et territoires frappés par une crise alimentaire, plus de 75 millions de moins de 5 ans souffraient d'un retard de croissance et plus de 15 millions étaient d'une maigreur excessive en 2020.

Pour 2021, les signaux ne sont pas bons. "On voit déjà que ce sera une année difficile", déclare Dominique Burgeon.

"Les conflits continueront à être la première cause des crises alimentaires, tandis que le Covid-19 et les mesures de restrictions sanitaires qu'il entraîne vont continuer à exacerber l'insécurité alimentaire aiguë dans des économies fragiles", anticipe le rapport.

Il prévoit déjà 142 millions de personnes en crise alimentaire dans 40 pays mais ne dispose pas encore d'indications pour les 15 autres. Il redoute que 155.000 personnes se trouvent en situation de "catastrophe/famine" au Soudan du Sud et au Yémen à la mi-2021.

"La pandémie de Covid-19 a révélé la fragilité du système alimentaire mondial et la nécessité de rendre les systèmes plus équitables, plus durables et plus résilients" afin qu'ils puissent nourrir 8,5 milliards d'êtres humains d'ici à 2030, souligne le rapport. Et "une transformation radicale de nos systèmes agroalimentaires est requise pour concrétiser les objectifs de développement durable".

pcm/ico/oaa

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MAY 5

Au moins six otages occidentaux en captivité au Sahel #

5/5/2021, 1:26 PM
Paris, FRA

L'enlèvement au Mali du journaliste français Olivier Dubois par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), survenu début avril et dévoilé mercredi, porte à au moins six le nombre d'otages occidentaux détenus au Sahel.

Ce décompte ne recouvre que les cas ayant été rendus publics par leur entourage ou leur gouvernement, qui choisissent parfois de ne pas communiquer sur les enlèvements. Et ceux-ci ne sont pas systématiquement revendiqués par leurs auteurs.

En juillet 2017, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait publié une vidéo montrant six otages: l'Australien Arthur Kenneth Elliott, la Française Sophie Pétronin, le Roumain Iulian Ghergut, la missionnaire suisse Béatrice Stockly, la religieuse colombienne Gloria Cecilia Narvaez Argoti et le Sud-Africain Stephen McGown.

Deux d'entre eux ont été libérés, Stephen McGown en juillet 2017, puis Sophie Pétronin en octobre 2020, en même temps que deux Italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, dont l'enlèvement n'avait jusqu'alors pas été rendu public.

La Suisse a par ailleurs été informée en octobre 2020 de l'exécution de Béatrice Stöckli par le GSIM.

Officier de sécurité roumain dans une mine de manganèse dans le Nord du Burkina Faso, près des frontières du Mali et du Niger, Iulian Ghergut a été enlevé le 4 avril 2015 par des hommes armés.

Son enlèvement avait été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune qui s'est peu après rallié à Aqmi.

Alors âgé de 82 ans, ce chirurgien australien a été enlevé au Burkina Faso le 15 janvier 2016 avec son épouse Jocelyn, un rapt revendiqué par le groupe jihadiste Ansar Dine. Jocelyn Elliott a été libérée le mois suivant.

A l'occasion des trois ans de captivité de l'octogénaire, elle avait adressé aux ravisseurs une demande de libération formulée en anglais et en langue locale, demande qu'elle a renouvelée en mai 2020.

Le 14 octobre 2016, l'Américain Jeffery Woodke, qui travaillait pour une ONG à Abalak au Niger, a été enlevé et sans doute conduit au Mali, selon des sources sécuritaires nigériennes.

Le président du Niger Mahamadou Issoufou a assuré en septembre 2019 que l'otage américain était en vie et en bonne santé, dans une interview à la chaîne américaine ABC.

Cette religieuse colombienne a été emmenée de force le 7 février 2017 par des hommes armés qui avaient pénétré dans l'enceinte de sa congrégation de Karangasso, dans le Sud du Mali.

Le 30 janvier 2018, elle apparaissait dans une vidéo, sollicitant l'intervention du pape François. En septembre 2018, elle est apparue dans une autre vidéo avec Sophie Pétronin.

L'Allemand Jörg Lange, qui travaillait pour une ONG, a été enlevé le 11 avril 2018 dans l'Ouest du Niger et emmené vers le nord, non loin de la frontière malienne.

En 2018 lors de sa visite à Paris, le président Issoufou avait affirmé que cet humanitaire était vivant.

Dans une brève vidéo diffusée mercredi sur les réseaux sociaux, le journaliste français Olivier Dubois, collaborateur de divers médias, déclare avoir été enlevé le 8 avril à Gao (Nord du Mali) par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel.

mw-paj-ang/mw/ayv/

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MAY 5

Violences du 1er-Mai: la CGT envisage une plainte contre le préfet de police #

5/5/2021, 11:49 AM
Paris, FRA

La CGT étudie la possibilité de déposer une plainte contre le préfet de police, Didier Lallement, après les violences du 1er-Mai dont elle a été victime à Paris, a affirmé le secrétaire général du syndicat Philippe Martinez mercredi.

"Nous étudions les possibilités de dépôt de plainte, y compris vis-à-vis du préfet de police", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Secrétaire générale de l'Union régionale Ile-de-France CGT, Valérie Lesage a pour sa part demandé que le préfet de police soit "révoqué" car "il a failli à de nombreuses reprises à la protection des manifestants et à l'exercice du droit de manifester".

La CGT va en outre "demander l'ouverture d'une enquête parlementaire, afin de faire la clarté sur la gestion du maintien de l'ordre lors de la manifestation de ce 1er-Mai, ainsi que lors des manifestations depuis 2016, et plus particulièrement sur celles des 1er-Mai", a-t-elle annoncé.

La CGT reproche notamment au préfet de police de l'avoir exposée aux violences de certains manifestants à l'arrivée du cortège place de la Nation, à Paris, en bloquant la sortie initialement prévue.

La préfecture avait expliqué dans un communiqué que plusieurs véhicules syndicaux s'étaient engagés "sur la mauvaise sortie".

Mme Lesage a répondu que la sortie que les camions ont voulu emprunter, vers le Cours de Vincennes, était bien celle prévue selon le récépissé de déclaration de la manifestation.

"Il y a eu - ça nous a été confirmé par l'agent de liaison en fin de manifestation, mais nous étions déjà bloqués par les grilles - un changement d'ordre pendant la manifestation mais il n'a pas eu le temps de nous tenir informés", a-t-elle souligné.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a estimé mardi qu'il n'y avait pas eu de "ratés" de la police lors de la manifestation, évoquant une "bagarre entre des +gilets jaunes+ et la CGT".

La CGT pointe elle des violences commises par "l'extrême droite".

"Le mode opératoire", avec "quelque chose de prémédité" et les "slogans racistes, homophobes, xénophobes" entendus place de la Nation sont "caractéristiques de cette violence d'extrême droite", a estimé M. Martinez mercredi.

"On est en train d'analyser les images, les photos, certains sont connus sur les réseaux sociaux pour leur appartenance, leur soutien au milieux d'extrême droite effectivement", a-t-il assuré.

sl/lum/bma

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MAY 5

Un policier alcoolisé arrache le masque d'un gendarme: 600 euros d'amende #

5/5/2021, 11:49 AM
Toulouse, FRA

Un policier accusé d'avoir arraché le masque d'un gendarme a été condamné mardi pour violences et a écopé d'une amende de 600 euros devant le tribunal correctionnel de Toulouse, a indiqué mercredi à l'AFP l'avocate du gendarme.

Appelés pour tapage dans une banlieue de Toulouse pendant le confinement de l'automne 2020, les gendarmes ont vu "un attroupement de personnes dans un jardin. Une des personnes est venue à leur rencontre sans masque et alcoolisée", a déclaré Me Hélène Saint-Aroman, avocate du gendarme qui s'est porté partie civile.

"Il s'est avéré que cette personne était un policier. Au lieu de faire profil bas, il était particulièrement agressif et a demandé aux militaires de +dégager de là+ et a arraché le masque au gendarme", selon le militaire et ses collègues présents sur place, a-t-elle précisé.

Le policer, condamné à 600 euros d'amende et 400 euros de dommages et intérêts, pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique", a reconnu partiellement ces accusations, précisant avoir bu au cours d'un repas avec des amis. Il a cependant nié avoir arraché volontairement le masque au gendarme, tout en regrettant une possible "maladresse".

dmc/ap/shu

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MAY 5

France: démantèlement de deux réseaux exploitant des mineurs étrangers isolés délinquants #

5/5/2021, 11:35 AM
Paris, FRA

Six personnes ont été mises en examen vendredi à Paris notamment pour "traite des êtres humains aggravée", soupçonnées de faire partie de deux réseaux qui exploitaient des mineurs isolés délinquants en provenance du Maghreb, a appris l'AFP mercredi de source judiciaire.

Selon cette source, confirmant des informations du journal Le Monde, cinq personnes ont été mises en examen vendredi par un juge d'instruction parisien des chefs de traite des êtres humains aggravée et recel en bande organisée, de vol en bande organisée ainsi que, pour plusieurs d'entre elles, d'infractions associées d'association de malfaiteurs ou de blanchiment.

Ces personnes ont été placées en détention provisoire, a précisé la source, selon laquelle une sixième personne a été mise en examen des chefs d'association de malfaiteurs et de blanchiment et placée sous contrôle judiciaire.

Le Figaro avait révélé la semaine dernière l'interpellation à Paris et sa banlieue de sept personnes, Marocains et d'Algériens "majeurs en situation irrégulière".

Le quotidien racontait comment ces réseaux proposaient aux jeunes un hébergement puis leur dispensait "des cours de délinquance", leur indiquait "les meilleurs secteurs" pour commettre des vols ou des arrachages de bijoux, les pénalisait en cas d'erreur et ne leur reversait qu'une maigre part des bénéfices des méfaits.

La délinquance des mineurs isolés étrangers, aussi appelés "mineurs non accompagnés" (MNA), fait l'objet de polémiques récurrentes.

Selon un rapport parlementaire récent, se fondant sur les 2.000 à 3.000 MNA délinquants recensés en septembre 2020 par le ministère français de la Justice, 10% d'entre eux sont tombés dans la délinquance.

Selon le rapport, 75% sont originaires du Maghreb, essentiellement Algériens et Marocains, plus marginalement Libyens ou Ivoiriens.

Présents à Paris, notamment dans le XVIIIe arrondissement non loin de Montmartre, et quelques autres grandes villes, ils consomment des mélanges de médicaments et de drogues qui "facilitent la commission d'actes de délinquance".

Il s'agit surtout de vols de rue, dans les transports en commun, parfois avec violences, ou de vols par effraction, en premier lieu dans les pharmacies.

gd/pga/vk/fio

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MAY 5

Démantèlement de deux réseaux exploitant des mineurs étrangers isolés délinquants #

5/5/2021, 11:24 AM
Paris, FRA

Six personnes ont été mises en examen vendredi à Paris notamment pour "traite des êtres humains aggravée", soupçonnées de faire partie de deux réseaux qui exploitaient des mineurs isolés délinquants en provenance du Maghreb, a appris l'AFP mercredi de source judiciaire.

Selon cette source, confirmant des informations du Monde, cinq personnes ont été mises en examen vendredi par un juge d'instruction parisien des chefs de traite des êtres humains aggravée et recel en bande organisée, de vol en bande organisée ainsi que, pour plusieurs d'entre elles, d'infractions associées d'association de malfaiteurs ou de blanchiment.

Ces personnes ont été placées en détention provisoire, a précisé la source, selon laquelle une sixième personne a été mise en examen des chefs d'association de malfaiteurs et de blanchiment et placée sous contrôle judiciaire.

Le Figaro avait révélé la semaine dernière l'interpellation à Paris, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne par les policiers de la Direction de la sécurité publique de l'agglomération parisienne (DSPAP) de sept personnes, Marocains et d'Algériens "majeurs en situation irrégulière".

Le quotidien racontait comment ces réseaux proposaient aux jeunes un hébergement puis leur dispensait "des cours de délinquance", leur indiquait "les meilleurs secteurs" pour commettre des vols ou des arrachages de bijoux, les pénalisait en cas d'erreur et ne leur reversait qu'une maigre part des bénéfices des méfaits.

La délinquance des mineurs isolés étrangers, aussi appelés "mineurs non accompagnés" (MNA), fait l'objet de polémiques récurrentes.

Selon un rapport parlementaire récent, se fondant sur les 2.000 à 3.000 MNA délinquants recensés en septembre 2020 par le ministère de la Justice, 10% d'entre eux sont tombés dans la délinquance.

"Le portrait type, c'est un Maghrébin, 16, 17 ans, en rupture totale avec son pays et sa famille, fracassé par son parcours migratoire, poly-toxicomane, qui est dans une délinquance de subsistance, qui vole au sein d'une bande pas très bien organisée", résumait récemment pour l'AFP le député de l'Hérault Jean-François Eliaou, qui co-dirigeait la mission d'information.

Selon le rapport, 75% sont originaires du Maghreb, essentiellement Algériens et Marocains, plus marginalement Libyens ou Ivoiriens.

Présents à Paris, notamment dans le XVIIIe arrondissement non loin de Montmartre, et quelques autres grandes villes, ils consomment des mélanges de médicaments et de drogues qui "facilitent la commission d'actes de délinquance".

Il s'agit surtout de vols de rue, dans les transports en commun, parfois avec violences, ou de vols par effraction, en premier lieu dans les pharmacies.

gd/pga/vk

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MAY 5

Violences dans un Burger King en 2018: trois CRS en garde à vue #

5/5/2021, 11:16 AM
Paris, FRA

Trois CRS ont été placés mercredi en garde à vue dans l'enquête sur des violences dans un Burger King en décembre 2018 en marge d'une manifestation des "gilets jaunes" à Paris, a-t-on appris de source proche de l'enquête, confirmant une information de RTL.

Les trois hommes sont entendus dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Quatre CRS avaient déjà été mis en examen en juin 2020 pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique dans ce dossier apparaissant comme emblématique des dérives observées dans le maintien de l'ordre face au mouvement des "gilets jaunes".

Deux d'entre eux l'avaient aussi été pour violences volontaires avec incapacité de travail de moins de huit jours par personne dépositaire de l'autorité publique en réunion et avec arme.

Le 1er décembre 2018, lors de l'acte III des "gilets jaunes", une trentaine de manifestants et quelques journalistes avaient trouvé refuge dans un Burger King situé près de l'Arc de Triomphe, au terme d'une journée de mobilisation marquée par de nombreuses violences et affrontements dans ce quartier de la capitale.

Une douzaine de CRS, arrivés sur place quelques minutes après, étaient entrés et avaient frappé violemment plusieurs manifestants, certains allongés au sol, à l'aide de matraques. La scène avait été filmée par plusieurs journalistes.

Cette affaire avait conduit à l'ouverture d'une enquête préliminaire, confiée à l'IGPN. Les investigations avaient ensuite été transmises fin mai 2019 à un juge d'instruction.

Dans son rapport de fin d'enquête préliminaire daté du 16 mai 2019 et consulté par l'AFP, l'IGPN avait reconnu que des violences, "qui ne semblaient pas justifiées", avaient été commises lors de cette intervention menée par la première section de la 43e Compagnie républicaine de sécurité de Chalon-sur-Saône.

L'IGPN citait notamment le cas de Natan A., qui avait reçu 27 coups de matraque, portés par six policiers, avant de pouvoir sortir du restaurant.

Mais la police des polices avait à l'époque assuré ne pas être parvenue à identifier la totalité des fonctionnaires impliqués, alors que sur plusieurs vidéos remises aux enquêteurs et mises en ligne par certains médias, on distinguait le visage de plusieurs policiers.

Dans son rapport, l'IGPN avait insisté sur le "contexte" général de la manifestation, évoquant un "contexte insurrectionnel de chaos inédit".

sm-edy/mk/ito/tes

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MAY 5

France: naturalisation de plus de 2.000 étrangers "en première ligne" pendant l'épidémie #

5/5/2021, 10:53 AM
Paris, FRA

Plus de 2.000 travailleurs étrangers en France qui ont été en "première ligne" durant l'épidémie de coronavirus et ont "montré leur attachement à la Nation" ont été naturalisés français, a annoncé mercredi le ministère de l'Intérieur.

"A ce jour, 2.009 personnes ont acquis la nationalité française dont 665 enfants", dans le cadre d'une procédure accélérée, a détaillé le ministère, dans un communiqué.

En septembre, la ministre déléguée à la Citoyenneté Mme Schiappa avait donné instruction aux préfets d'"accélérer" et "faciliter" cet accès à la nationalité française pour les personnes qui avaient "contribué activement" à la lutte contre le Covid-19: professionnels de santé, agents de sécurité ou d'entretien, garde d'enfants, caissiers, aide à domicile, éboueurs...

Depuis, "plus de 8.000 demandes ont été déposées en préfecture sur l'ensemble du territoire", selon le communiqué, qui précise que "les dossiers sont actuellement en cours d'examen et seront tous étudiés avec la plus grande attention".

L'instruction envoyée aux préfets leur permet notamment d'utiliser la notion de "services rendus importants" pour réduire à deux ans au lieu de cinq la durée minimale de résidence en France exigée.

Au total en 2020, 61.371 personnes ont acquis la nationalité française, soit 20% de moins que l'année précédente.

rfo/ito/caz/fio

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MAY 5

Le vice-président de l'agglomération de Perpignan soupçonné d'extorsion #

5/5/2021, 10:39 AM
Perpignan, FRA

Le maire DVD de la station balnéaire du Barcarès et premier vice-président de l'agglomération de Perpignan, Alain Ferrand, a été placé mardi en garde à vue, notamment pour extorsion en bande organisée, a annoncé mercredi le parquet de Marseille.

"L'information judiciaire ouverte en 2020 porte sur des soupçons d'irrégularités dans la création et la mise en place de taxes ou droits, imposés par le maire, sans base légale, à des commerçants et gérants de campings, ainsi que sur les conditions dans lesquelles ces sommes prétendument dues ont été exigées", selon le communiqué du parquet.

Des pressions sur des commerçants et des chefs d'entreprise pour financer des animations dans la cité balnéaire sont visées.

Mardi matin, des policiers de la brigade financière de la DTPJ de Montpellier ont procédé à cinq interpellations et des perquisitions à la mairie du Barcarès, à la demande d'un magistrat de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.

"Les investigations ont par ailleurs mis en évidence la soustraction ou la destruction de documents en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité", ajoute le parquet.

Au total, "cinq personnes ont été placées en garde-à-vue, parmi lesquelles le maire et le premier adjoint chargé de l'urbanisme, des chefs d'extorsion en bande organisée, concussion [perception illicite d'argent par un fonctionnaire] et destruction de preuves, faits commis de 2015 à 2021".

Figure de la droite dans les Pyrénées-Orientales, Alain Ferrand, 61 ans, avait déjà été condamné par la justice il y a plusieurs années et déclaré inéligible. Elu pour la première fois en 2015, M. Ferrand et sa femme Joëlle se sont succédé à l'hôtel de ville du Barcarès, au gré des inéligibilités de l'un et de l'autre.

M. Ferrand, restaurateur et patron de discothèque et du casino, a été condamné en 1999 à trois ans d'inéligibilité pour abus de biens sociaux. Il a également été condamné par la suite pour prise illégale d'intérêts et pour fraude fiscale.

Lors des municipales de 2020, Alain Ferrand a été réélu haut la main, dès le premier tour, à la mairie du Barcarès, 6.000 habitants à l'année mais dont la population peut être multipliée par dix l'été.

cor-ap/dmc/tes

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MAY 5

Covid-19: plus de 2.000 travailleurs étrangers "en première ligne" ont été naturalisés #

5/5/2021, 10:31 AM
Paris, FRA

Plus de 2.000 travailleurs étrangers qui ont été en "première ligne" durant l'épidémie de coronavirus et ont "montré leur attachement à la Nation" ont été naturalisés français, a annoncé mercredi le cabinet de Marlène Schiappa.

"A ce jour, 2.009 personnes ont acquis la nationalité française dont 665 enfants", dans le cadre d'une procédure accélérée, a détaillé l'équipe de la ministre déléguée à la Citoyenneté au ministère de l'Intérieur, dans un communiqué.

En septembre, Mme Schiappa avait donné instruction aux préfets d'"accélérer" et "faciliter" cet accès à la nationalité française pour les personnes qui avaient "contribué activement" à la lutte contre le Covid-19: professionnels de santé, agents de sécurité ou d'entretien, garde d'enfants, caissiers, aide à domicile, éboueurs...

Depuis, "plus de 8.000 demandes ont été déposées en préfecture sur l'ensemble du territoire", selon le communiqué, qui précise que "les dossiers sont actuellement en cours d'examen et seront tous étudiés avec la plus grande attention".

L'instruction envoyée aux préfets leur permet notamment d'utiliser la notion de "services rendus importants" pour réduire à deux ans au lieu de cinq la durée minimale de résidence en France exigée.

Au total en 2020, 61.371 personnes ont acquis la nationalité française, soit 20% de moins que l'année précédente.

rfo/ito/caz

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MAY 5

Une femme morte brûlée vive par son compagnon à Mérignac #

5/5/2021, 9:50 AM
Bordeaux, FRA

Une femme âgée de 31 ans, mère de trois enfants, est morte après avoir été brûlée vive par son mari, mardi après-midi à Mérignac (Gironde), a-t-on appris mercredi de source policière et auprès du parquet.

Vers 18H10, en pleine rue, l'homme, poursuivant la jeune femme, lui a tiré plusieurs coups de feu dans les jambes jusqu'à ce qu'elle s'effondre. Il l'a ensuite aspergée d'un liquide inflammable alors qu'elle était encore en vie et l'a immolée par le feu, selon la même source.

Le pavillon où vivait la victime a été partiellement incendié dans des circonstances qui n'ont pas été précisées.

Âgé de 44 ans, selon la police, l'auteur des faits a été interpellé environ une demi-heure plus tard par des policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité), dans la commune limitrophe de Pessac. Il "était porteur d'un fusil de calibre 12, d'un pistolet à gaz et d'une ceinture de cartouches", selon le parquet de Bordeaux.

Le parquet a ouvert une enquête du chef d'homicide volontaire par conjoint et destruction par incendie. Elle a été confiée à la direction départementale de la Sécurité publique, selon un communiqué.

"Le mis en cause était défavorablement connu des services de police et de l'autorité judiciaire", a ajouté la procureure de la République Frédérique Porterie. "Séparée de la victime, il a notamment été condamné le 25 juin 2000 par le tribunal correctionnel de Bordeaux à une peine de 18 mois de prison dont neuf mois assortis d'un sursis probatoire pendant deux ans".

Selon le maire de Mérignac, Alain Anziani, ce drame, intervenu dans un quartier plutôt bourgeois et résidentiel, a sucité "beaucoup d'émotion" dans cette commune de la banlieue proche de Bordeaux. Une cellule psychologique a été mise en place afin d'accueillir les personnes ayant assisté à la scène.

Les trois enfants de la victime, âgés de trois, sept et 11 ans, qui vivaient habituellement chez celle-ci, "ne se trouvaient pas au domicile au moment des faits selon les éléments en notre possession", a indiqué le parquet, précisant qu'ils ont "fait l'objet d'une prise en charge psychologique par le Samu".

En 2020, 90 féminicides ont été officiellement recensés en France, contre 146 l'année précédente.

sm-swi/ff/tes

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MAY 5

Poursuivi pour "outrage" et "rébellion", le rappeur Ademo relaxé #

5/5/2021, 8:44 AM
Paris, FRA

Le rappeur Ademo, du groupe PNL, a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris des poursuites le visant pour "outrage" et "rébellion", après son arrestation mouvementée par la police en septembre dernier, a appris l'AFP mercredi de source proche du dossier.

Le tribunal correctionnel de Paris l'a relaxé au nom d'exceptions de nullité avancées par la défense qui estimait que l'anonymat des policiers n'était pas justifié dans cette procédure, selon cette source.

Dans ce dossier, le parquet de Paris avait requis lors de l'audience le 14 avril deux mois de prison ferme, à effectuer sous bracelet électronique, cinq mois de prison avec sursis, et 1.000 euros d'amende contre le musicien de 34 ans.

Tarik Andrieu, de son vrai nom, ne s'était pas présenté.

Ademo avait été interpellé alors qu'il se préparait un joint de cannabis en marchant dans la rue à Paris, avec sa femme et leur fils en poussette.

Les images de son arrestation mouvementée avaient largement circulé sur les réseaux sociaux. On l'y voyait notamment se montrer virulent envers les policiers, puis se faire plaquer au sol pendant que des passants invectivaient les forces de l'ordre.

Trois des quatre fonctionnaires qui l'avaient interpellé avaient assuré à la barre qu'ils n'avaient pas reconnu le rappeur, qui s'était montré "agressif" et les avait insultés à de nombreuses reprises.

Un policier avait fait part des "menaces" qu'il aurait reçues sur les réseaux sociaux de la part de nombreux fans appelant à "retrouver" les policiers.

Tarik Andrieu avait lui expliqué avoir été "surpris" quand le policier lui avait tapé sur l'épaule, soutenu qu'il ne voulait pas attirer l'attention mais que les policiers s'étaient montrés violents.

Le groupe PNL n'a "pas une parole, pas un clip" anti-police, avait de son côté assuré l'avocat du rappeur, Me Vincent Brengarth.

"En fait, vous avez des versions qui sont les mêmes mais avec les rôles inversés", avait résumé la juge.

Le groupe PNL - Ademo et son frère N.O.S - connaît un succès phénoménal en France depuis 2015. Le groupe a été lancé par le morceau "Le monde ou rien", dont le clip a été tourné dans la Scampia, un quartier populaire de la banlieue de Naples.

Extrêmement discrets, les deux frères pratiquent une communication a minima et ne s'expriment pas dans les médias.

gd-bl/pga/caz

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MAY 5

France: le débat sur la légalisation du cannabis confronté à l'intransigeance du gouvernement #

5/5/2021, 7:48 AM
Paris, FRA

Légaliser le cannabis pour "reprendre le contrôle" face aux trafiquants et mieux protéger les mineurs: c'est ce que recommandent des parlementaires dans un rapport publié mercredi, aux antipodes de la lutte antidrogue défendue par le gouvernement.

"La prohibition adopte depuis cinquante ans un objectif inatteignable, sans jamais avoir les moyens de ses ambitions. Une légalisation régulée, c'est le meilleur moyen de reprendre le contrôle et de protéger les Français", résume à l'AFP Caroline Janvier, la députée La République en Marche (majorité) qui a coordonné ce travail.

Pilotée par certains membres de la majorité présidentielle, la mission se défend de "faire preuve de laxisme" et constate "l'échec" des politiques publiques, après de multiples auditions de médecins, policiers, magistrats et chercheurs.

"L'Etat assiste de manière impuissante à la banalisation du cannabis chez les jeunes et à la détérioration de la sécurité" malgré une "politique répressive française qui coûte cher et mobilise à l'excès les forces de l'ordre", notent les députés.

Le budget alloué à la police, à la gendarmerie et aux douanes pour la lutte antidrogue a quasiment doublé entre 2012 et 2018 pour atteindre 1,08 milliard d'euros annuels, remarquent-ils.

Pourtant, la France reste championne d'Europe de la consommation de cannabis, avec cinq millions d'usagers annuels et 900.000 fumeurs quotidiens. En léger recul, la consommation des mineurs reste deux fois supérieure à la moyenne européenne.

Un "échec" sanitaire patent, malgré une politique qui cible plus les consommateurs de cannabis que les trafiquants. Sur les 160.000 infractions à la législation sur les stupéfiants relevées en 2020, 81% concernent l'usage.

Le rapport déboulonne au passage le "mythe" d'une France parmi les plus répressives d'Europe.

Si l'usage de drogues est passible d'un an de prison et de 3.750 euros d'amende, l'immense majorité des consommateurs écope tout juste d'un rappel à la loi ou d'une amende. Quant au trafic, la moyenne des peines prononcées pour la détention de dix kilos de cannabis classe la France comme... le troisième pays européen le moins répressif.

Les députés dénoncent donc "l'hypocrisie des discours de fermeté régulièrement tenus". Le président Emmanuel Macron a récemment fait de l'éradication des trafics de stupéfiants "la mère des batailles" et son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin salue sur Twitter chaque "démantèlement" de "point de deal".

Cette politique, avec son plan anti-stupéfiants et l'instauration depuis septembre d'une amende forfaitaire pour usage de drogues de 200 euros, semble toutefois aux yeux des députés "condamnée à échouer comme les précédentes".

Leur rapport recadre les défis posés par le cannabis, travaux de recherche à l'appui. Moins dangereuse pour les adultes que l'alcool ou le tabac, cette drogue représente d'abord une menace pour les mineurs, chez qui la consommation double les risques de schizophrénie ou de troubles anxieux, voire dépressifs.

Pourtant, la prévention se résume souvent à une séance d'information par an, organisée de manière très aléatoire selon les établissements scolaires.

En cas de légalisation, les recettes fiscales pourraient atteindre "deux milliards d'euros" et financer en priorité cet objectif, arguent les députés.

"On propose une vraie politique de réduction des risques et d'arrêter de faire la guerre à l'usager pour réorienter réellement la police vers la lutte contre les trafics", insiste Mme Janvier.

Dans cette perspective, le rapport analyse la légalisation en cours au Canada et dans 15 Etats américains, qui semblent se traduire par une baisse de la consommation des mineurs et une réduction du marché noir. Et détaille les conditions d'un possible "modèle français de légalisation réglementée".

Quel prix fixer pour concurrencer les trafiquants ? Dans quels lieux permettre l'usage ? Faut-il créer des boutiques interdites aux mineurs, qui accèdent trop facilement à l'alcool et au tabac en France ? Comment réinsérer les petites mains du trafic ? les questions sont nombreuses.

Pour les trancher, les députés préconisent un débat national à l'Assemblée, une convention citoyenne comme pour le climat voire un référendum.

Des suggestions auxquelles l'exécutif sera peu sensible. Dix jours avant ce rapport, Emmanuel Macron a exclu tout changement législatif et réclamé plutôt "un grand débat national sur la consommation de drogues et ses effets délétères".

rfo/pa/pb/fio

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MAY 5

France: le débat sur la légalisation du cannabis confronté à l'intransigeance du gouvernement #

5/5/2021, 7:48 AM
Paris, FRA

Légaliser le cannabis pour "reprendre le contrôle" face aux trafiquants et mieux protéger les mineurs: c'est ce que recommandent des parlementaires dans un rapport publié mercredi, aux antipodes de la lutte antidrogue défendue par le gouvernement.

"La prohibition adopte depuis cinquante ans un objectif inatteignable, sans jamais avoir les moyens de ses ambitions. Une légalisation régulée, c'est le meilleur moyen de reprendre le contrôle et de protéger les Français", résume à l'AFP Caroline Janvier, la députée La République en Marche (majorité) qui a coordonné ce travail.

Pilotée par certains membres de la majorité présidentielle, la mission se défend de "faire preuve de laxisme" et constate "l'échec" des politiques publiques, après de multiples auditions de médecins, policiers, magistrats et chercheurs.

"L'Etat assiste de manière impuissante à la banalisation du cannabis chez les jeunes et à la détérioration de la sécurité" malgré une "politique répressive française qui coûte cher et mobilise à l'excès les forces de l'ordre", notent les députés.

Le budget alloué à la police, à la gendarmerie et aux douanes pour la lutte antidrogue a quasiment doublé entre 2012 et 2018 pour atteindre 1,08 milliard d'euros annuels, remarquent-ils.

Pourtant, la France reste championne d'Europe de la consommation de cannabis, avec cinq millions d'usagers annuels et 900.000 fumeurs quotidiens. En léger recul, la consommation des mineurs reste deux fois supérieure à la moyenne européenne.

Un "échec" sanitaire patent, malgré une politique qui cible plus les consommateurs de cannabis que les trafiquants. Sur les 160.000 infractions à la législation sur les stupéfiants relevées en 2020, 81% concernent l'usage.

Le rapport déboulonne au passage le "mythe" d'une France parmi les plus répressives d'Europe.

Si l'usage de drogues est passible d'un an de prison et de 3.750 euros d'amende, l'immense majorité des consommateurs écope tout juste d'un rappel à la loi ou d'une amende. Quant au trafic, la moyenne des peines prononcées pour la détention de dix kilos de cannabis classe la France comme... le troisième pays européen le moins répressif.

Les députés dénoncent donc "l'hypocrisie des discours de fermeté régulièrement tenus". Le président Emmanuel Macron a récemment fait de l'éradication des trafics de stupéfiants "la mère des batailles" et son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin salue sur Twitter chaque "démantèlement" de "point de deal".

Cette politique, avec son plan anti-stupéfiants et l'instauration depuis septembre d'une amende forfaitaire pour usage de drogues de 200 euros, semble toutefois aux yeux des députés "condamnée à échouer comme les précédentes".

Leur rapport recadre les défis posés par le cannabis, travaux de recherche à l'appui. Moins dangereuse pour les adultes que l'alcool ou le tabac, cette drogue représente d'abord une menace pour les mineurs, chez qui la consommation double les risques de schizophrénie ou de troubles anxieux, voire dépressifs.

Pourtant, la prévention se résume souvent à une séance d'information par an, organisée de manière très aléatoire selon les établissements scolaires.

En cas de légalisation, les recettes fiscales pourraient atteindre "deux milliards d'euros" et financer en priorité cet objectif, arguent les députés.

"On propose une vraie politique de réduction des risques et d'arrêter de faire la guerre à l'usager pour réorienter réellement la police vers la lutte contre les trafics", insiste Mme Janvier.

Dans cette perspective, le rapport analyse la légalisation en cours au Canada et dans 15 Etats américains, qui semblent se traduire par une baisse de la consommation des mineurs et une réduction du marché noir. Et détaille les conditions d'un possible "modèle français de légalisation réglementée".

Quel prix fixer pour concurrencer les trafiquants ? Dans quels lieux permettre l'usage ? Faut-il créer des boutiques interdites aux mineurs, qui accèdent trop facilement à l'alcool et au tabac en France ? Comment réinsérer les petites mains du trafic ? les questions sont nombreuses.

Pour les trancher, les députés préconisent un débat national à l'Assemblée, une convention citoyenne comme pour le climat voire un référendum.

Des suggestions auxquelles l'exécutif sera peu sensible. Dix jours avant ce rapport, Emmanuel Macron a exclu tout changement législatif et réclamé plutôt "un grand débat national sur la consommation de drogues et ses effets délétères".

rfo/pa/pb/fio

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MAY 5

Human Rights Watch dénonce le refoulement sommaire de jeunes migrants à la frontière franco-italienne #

5/5/2021, 6:37 AM
Nice, FRA

Human Rights Watch a dénoncé mercredi le refoulement sommaire à Menton (Sud), à la frontière franco-italienne, de jeunes migrants de moins de 18 ans remis à l'Italie selon l'ONG avec des formulaires falsifiés par la police et sans information sur la possibilité de demander l'asile.

"La police aux frontières française n'a pas d'autorité légale pour déterminer qui est mineur et qui ne l'est pas", rappelle dans ce rapport Bénédicte Jeannerod, directrice France de l'ONG Human Rights Watch. "Au lieu de jugements hâtifs fondés sur l'apparence ou l'arbitraire, elle devrait orienter ces jeunes vers les autorités de protection de l'enfance pour qu'ils reçoivent une prise en charge adéquate", ajoute-t-elle.

"Chaque mois, la police française expulse sommairement des dizaines d'enfants non accompagnés vers l'Italie en violation du droit français et du droit international", selon HRW, qui a enquêté sur place en novembre et documenté des exemples comme celui de deux Soudanais de 17 et 16 ans renvoyés avec de fausses dates de naissance inscrites par la police française leur donnant 27 et 20 ans.

Des témoignages recueillis par HRW jusqu'en avril 2021 auprès des bénévoles et humanitaires côté italien (Diacona Valdese, WeWorld, Kesha Niya) ont corroboré cette observation. Les pays d'origine des jeunes sont variés: Pakistan, Afghanistan, Somalie, Côte d'Ivoire, Soudan, Guinée et Tunisie.

La préfecture des Alpes-Maritimes (Sud-Est) a été maintes fois mise en cause depuis 2017 sur ce sujet, y compris par les tribunaux.

HRW déplore aussi la rétention "abusive" voire "traumatisante pour les enfants" des personnes refoulées dans des préfabriqués de la police aux frontières française.

Le 23 avril, le Conseil d'Etat français a jugé qu'"en l'absence d'alternative à bref délai", la situation de ces préfabriqués ne justifiait pas que les locaux soient fermés tout en appelant les autorités compétentes "à la plus grande vigilance".

Faible surface, nombre de personnes retenues, aucun couchage: "Il en résulte une situation de grand inconfort qui peut se révéler délicate à supporter pour des personnes en situation de particulière vulnérabilité et est susceptible de porter atteinte à leur dignité", écrit le Conseil d'Etat.

Selon les derniers chiffres officiels disponibles, 80 personnes en moyenne ont été quotidiennement refoulées à Menton début 2021, en application des contrôles rétablis par la France en 2015, année marquée par plusieurs attentats meurtriers.

Le département des Alpes-Maritimes indique pour sa part avoir accueilli plus 7.500 jeunes étrangers se présentant comme mineurs isolés depuis 2017, obligeant l'administration à adapter en permanence ses dispositifs d'accueil et sachant que 80% ont rapidement plié bagage pour continuer leur périple ailleurs.

clr/mdm/dch/fio

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MAY 5

Une femme morte brûlée vive par son compagnon à Mérignac #

5/5/2021, 6:24 AM
Bordeaux, FRA

Une femme âgée de 31 ans, mère de trois enfants, est morte après avoir été brûlée vive par son compagnon mardi après-midi à Mérignac (Gironde), a-t-on appris mercredi de source policière.

Peu avant 18H30, en pleine rue, l'homme a tiré dans les jambes de sa compagne qui s'est écroulée. Il l'a ensuite aspergée d'essence, alors qu'elle était en vie et l'a immolée par le feu.

Âgé de 44 ans, celui-ci a été interpellé peu après les faits par la police, a-t-on indiqué de même source.

Le pavillon où vivait le couple a été incendié dans des circonstances qui n'ont pas été précisées.

En 2020, 90 féminicides ont été officiellement recensés en France, contre 146 l'année précédente.

sm-swi/vk

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MAY 5

"Un déchirement permanent": en France, la détention malmène les liens parents-enfants #

5/5/2021, 4:15 AM
Marseille, FRA

Le visage de Shadene s'éclaire d'un grand sourire: son père, incarcéré à la prison des Baumettes à Marseille (sud de la France) vient d'entrer à l'autre extrémité d'un box sombre. La fillette se lève pour toucher du bout des doigts la séparation en plexiglas que son père frôle en miroir.

Quarante-cinq minutes plus tard, un surveillant sonne la fin des retrouvailles.

Kamel, 40 ans, envoie des baisers de la main mais en remontant l'escalier vers sa cellule, son sourire retombe. "C'est trop court, je n'ai pas le temps de profiter d'eux, de leur accorder du temps à chacun", lâche cet homme frêle, incarcéré depuis deux ans après sa condamnation à huit ans de prison pour escroquerie.

De l'autre côté, Shadene, neuf ans, venue avec deux de ses frères, est au bord des larmes. "Je suis contente de le voir mais je n'ai pas pu lui raconter ma sortie scolaire. Je vois qu'il est fatigué, qu'il va mal..."

Un parloir comme les autres en ce samedi de février, auquel l'AFP a pu assister, autorisation rare obtenue dans le cadre d'une enquête de plus d'un an sur la parentalité derrière les barreaux.

Chaque année, dans l'Union européenne, 600.000 enfants sont séparés d'un parent incarcéré, selon une estimation du réseau Children of Prisoners Europe. Ils sont plus de 95.000 en France.

La Convention internationale des droits de l'enfant (Cide) garantit à l'enfant le droit d'entretenir régulièrement des relations personnelles et des contacts réguliers avec ses deux parents et précise que les Etats doivent accorder "l'aide appropriée aux parents (...) dans l'exercice de la responsabilité qui leur incombe d'élever l'enfant".

En France, dans leur immense majorité, les visites ont lieu dans des parloirs. Dans certaines prisons, ils se déroulent dans une grande pièce sans intimité, parfois en présence d'un surveillant.

Pour le Défenseur des droits", l'intérêt supérieur de l'enfant" n'est pas encore suffisamment pris en compte dans les prisons françaises.

Pour voir son père, Shadene, queue de cheval et survêtement rose pâle, a dû arriver une heure en avance "car une minute de retard suffit pour faire tout annuler", explique sa grand-mère qui l'accompagne. Puis elle a dû attendre dans deux sas, collée à d'autres visiteurs, anxieuse: la dernière fois sa barrette a fait sonner le portique de sécurité.

Le parloir est source d'"insécurité" pour les enfants, affirme la juriste Marie Douris qui a étudié la parentalité en prison. "On parle entre adultes de l'affaire, des soucis de la maison, il ne reste que très peu de temps pour l'enfant", explique-t-elle.

Ces obstacles produisent "une relation qui s'étiole, se vide avec le temps, chacun est avec un mur invisible".

Le mur est d'autant plus épais que les détenus comme leurs enfants essaient en permanence de "préserver l'autre" en cachant une dépression, des problèmes à l'école, une bagarre avec un codétenu, voire même la détention.

Magali, 36 ans, incarcérée pour quatre ans pour escroquerie, a caché pendant près de deux ans la vérité à Emma alors en maternelle. "J'avais peur que ce soit un vrai choc pour ma fille. (...) Je lui faisais croire que j'étais à l'hôpital", raconte la trentenaire au visage ovale de madone, elle-même élevée avec un père habitué des allers-retours en prison.

Aux sept ans d'Emma, "quand elle a su déchiffrer +centre pénitentiaire+ sur la façade, je lui ai parlé". Mais à franchir chaque semaine les grilles de la prison, la fillette avait deviné.

Pour le détenu, "la famille est un élément qui permet de se projeter dans l'avenir", assure le directeur des Baumettes, Yves Feuillerat. Kamel a ainsi appris à lire en prison pour écrire des lettres à ses enfants mais aussi "pour qu'ils soient fiers".

Le Royaume-Uni, où les enfants qui ont un détenu dans leur famille sont plus nombreux que ceux qui ont des parents divorcés, en a pris conscience.

Le programme Invisible Walls, qui a permis d'octroyer aux parents des temps dédiés avec leurs enfants - pour donner le bain, aider à faire ses devoirs...- a eu un succès exceptionnel. Le taux de récidive a été réduit par deux, relève une étude du ministère de la Justice britannique.

En Italie, selon un rapport de l'ONU, les mères sont autorisées à "purger une partie de leur peine à domicile, à condition qu'elles aient des enfants de moins de 10 ans".

La France, elle, s'est vu reprocher des entraves au droit de visite et a été condamnée à plusieurs reprises par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour ses conditions de détention.

Cela se passe une fois dans l'année aux Baumettes. Une journée unique au cours de laquelle les détenus retrouvent leurs enfants dans le grand gymnase de la prison marseillaise pour des retrouvailles festives organisées par des associations.

La dernière fois, c'était en mars 2020 juste avant le premier confinement en France.

Les parents ont cuisiné des gâteaux pour leurs petits invités et suspendu des ballons gonflables. Ils ont pu voir leurs enfants jouer, courir, rire... des scènes inimaginables au parloir.

Indifférent à l'agitation ambiante, malgré ses huit enfants qui tournent autour de lui, Kamel reste assis, caressant les cheveux de Shadene serrée contre lui. "J'ai envie de profiter de chaque seconde, c'est rare les moments comme ça où on se sent presque dans la vraie vie", glisse-t-il à voix basse, comme pour éviter de rompre le charme, ses mains nouées à celles de sa fille.

Les joues en feu après une partie de foot, Emma, la fille de Magali, avoue qu'elle était curieuse de voir la prison "de dedans". La pré-ado de 10 ans a vu sur internet "des bagarres en prison" et trouve ça "dur de savoir que maman vit ici".

En partant, les enfants ont le pas lourd. Groupés, entourés de surveillants en uniforme bleu marine, ils expérimentent pendant quelques minutes le quotidien de leurs parents: le bruit des clés dans les innombrables serrures, les lourdes portes métalliques qu'on n'ouvre jamais soi-même, les couloirs qui débouchent sur d'autres couloirs toujours grillagés.

Les parents refoulent leurs larmes.

Un adolescent blond en jogging noir résume: "C'était la plus belle journée depuis si longtemps et pourtant j'ai envie de pleurer."

"L'incarcération ne doit pas être synonyme d'abandon", insiste Florence Duborper, psychologue à la tête du Relais enfants-parents de Marseille, qui aide détenus et familles à "éviter la rupture" - sauf quand le parent détenu est "trop toxique" pour l'enfant.

Les journées festives, les groupes de paroles, l'accompagnement physique et psychologique des enfants en prison reposent "uniquement sur le tissu associatif", déplore Emmanuel Gallaud, de la Fédération des Relais enfant-parent. "Les priorités c'est la sécurité et l'horloge."

Actuellement, l'association priorise "les demandes sur les enfants qui n'ont pas de parloir", explique M. Gallaud, notamment ceux que personne n'accompagnerait sinon voir leur parent emprisonné.

C'est le cas de Nicole, 49 ans, détenue depuis trois ans aux Baumettes pour complicité de meurtre. Cette femme aux cheveux auburn, rejetée par sa famille depuis son arrestation, ne peut voir sa benjamine de 12 ans, placée en famille d'accueil, que grâce au Relais.

Dans une aile à part de la prison, le Relais offre une pièce chaleureuse: dessins au mur, petites chaises, jouets... Ici, sa fille arrive accompagnée par des membres de l'association, pas par des surveillants comme au parloir ce qui "'l'angoisse terriblement".

"Le fait de pouvoir faire un jeu de société, lire une histoire ensemble, va dénouer des choses", surtout pour les plus petits qui ne parlent pas forcément et ont l'espace de communiquer en jouant ou crapahutant, constate Mme Duborper.

Les Relais, qui peuvent compter sur des fonds publics et privés mais seulement une aide "symbolique" de l'administration pénitentiaire, ne sont présents que dans la moitié des prisons de France.

Et dans sa décision de 2019, le Défenseur des droits dénonce aussi des "inégalités territoriales" dans l'accès des détenus aux Unités de vie familiales, ces mini-appartements dans lesquels les détenus peuvent passer entre six heures et trois jours en famille. Tout détenu peut en bénéficier une fois par trimestre selon la loi, mais seuls 52 établissements pénitentiaires sur 185 en sont équipés.

Ce n'est qu'après sept ans de détention qu'Eva, condamnée à 20 ans, a eu droit à 24 heures dans une telle unité. Un choc.

Elle réalise que dans sa tête, elle est restée la maman de deux petits garçons. Ils sont aujourd'hui adolescents: "J'avais l'habitude de mettre les deux dans le bain et là le grand a fermé la porte de la salle de bains, m'empêchant d'entrer, ça m'a fait bizarre." Des détails - "le grand aime les tomates maintenant"- lui font comprendre qu'elle a "perdu le fil".

Malgré lettres, visites, coups de fil, reste "ce déchirement permanent", "l'impression de tout rater", décrit-elle de sa voix grave et douce.

Avec l'incarcération, les positions changent dans la famille. Chez Kamel, l'aîné de 15 ans "prend ma place, je m'en rends compte". Sa femme, qui "ne prend aucune décision sans lui", assure pourtant qu'il "joue son rôle de père, même en détention".

Ces familles ont subi de plein fouet la pandémie de Covid-19, qui a provoqué une interruption totale des parloirs pendant deux mois en 2020 en France. Depuis, les unités de vie familiales restent suspendues, les Relais n'ont repris qu'en octobre, en pointillé et "pas partout".

Kamel ne veut plus voir sa benjamine de deux ans, qui "pleure derrière la vitre" qui la sépare de son père. Il a perdu 20 kilos en une année: "Je déprime. Je n'ai pas serré mes enfants dans mes bras depuis un an, c'est trop dur."

Dans une interview au quotidien français Libération, la contrôleuse des lieux de privation de liberté a décrit "des parloirs atroces" depuis le début de la crise sanitaire.

Nicole, privée de Relais, a passé six mois sans voir sa fille. Quand l'AFP l'a revue en janvier 2021, elle a confié, les yeux rougis, avoir tenté de se suicider.

jp/iw/dp

*tous les prénoms ont été modifiés

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MAY 5

Le cannabis, terreau inépuisable de débats #

5/5/2021, 4:15 AM
Paris, FRA

Faut-il légaliser le cannabis? Souvent résumée à une opposition entre tenants de l'ordre moral et soixante-huitards attardés, la question prend un nouveau tour avec la publication mercredi d'un rapport parlementaire qui entend "dépassionner" ce débat traversant désormais toutes les familles politiques.

Le document, soutenu par plusieurs membres de la majorité présidentielle, juge "indispensable" d'ouvrir un débat et recommande une "légalisation régulée", afin de reprendre le contrôle face aux trafiquants et de mieux protéger les mineurs. Car malgré 50 ans de prohibition et une mobilisation policière croissante, la France reste le plus gros consommateur de cannabis en Europe, avec cinq millions d'usagers annuels et 900.000 fumeurs quotidiens.

Une option à laquelle l'exécutif semble imperméable: le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin réaffirme avec force sa volonté de lutter contre les trafics, soutenu par Emmanuel Macron, qui exclut tout changement législatif et réclame plutôt "un grand débat national sur la consommation de drogues et ses effets délétères".

Après avoir auditionné plus de 100 spécialistes, médecins, policiers, magistrats, chercheurs, les députés revendiquent eux un travail fouillé, qui souligne aussi bien les risques de schizophrénie et de troubles anxieux pour les mineurs que l'échec de la politique répressive contre le cannabis.

"Il n'y a aucune naïveté de notre part, personne n'encourage à la consommation", explique à l'AFP le rapporteur général de la mission Jean-Baptiste Moreau, intéressé par le Canada, où la consommation des mineurs semble baisser après la légalisation, et où le marché noir recule sans pour autant disparaître.

"La lâcheté, c'est de continuer avec ce système prohibitionniste qui livre nos gamins aux trafiquants", tranche le député LREM de la Creuse.

Un avis largement partagé par les addictologues, rappelle Amine Benyamina, chef du service de psychiatrie et d'addictologie de l'hôpital Paul-Brousse à Villejuif.

"Le cannabis n'est pas anodin comme toute drogue, mais il est moins addictogène et moins mortel que l'alcool et le tabac", résume le médecin. "Cela fait des années que nous réclamons une légalisation encadrée pour permettre une vraie politique de réduction des risques."

Le corps médical n'est pourtant pas unanime. "Légaliser le cannabis, c'est faire passer le message que ce n'est pas toxique", oppose Jean-Claude Alvarez, expert toxicologue au CHU de Garches. Il alerte sur les dangers d'un cannabis "de plus en plus fortement dosé", qu'il retrouve "dans un grand nombre de prélèvements liés aux accidents de la route ou du travail".

Début 2019, près d'un Français sur deux (45%) se disait favorable à une légalisation, selon une enquête de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT).

Face à une opinion très partagée et un tabou qui a sauté à l'international - l'Uruguay, le Canada et 15 Etats américains autorisent l'usage récréatif du cannabis -, la classe politique se questionne de plus en plus, tous partis confondus.

Une poignée de députés LR ont ainsi participé à la mission parlementaire, présidée par Robin Reda (LR). Dans un communiqué commun, ils estiment qu'une légalisation "n'est pas possible", car "nous n'avons pas suffisamment de recul sur les expériences étrangères", mais réclament "un débat national" pour sortir de l'impasse actuelle.

Certains maires du parti ont eux ouvertement franchi le Rubicon.

"Ce n'est plus une question d'être de droite ou de gauche", témoigne Arnaud Robinet, maire LR de Reims. L'ancien député reconnaît avoir "changé d'avis" depuis son arrivée à la tête de la ville, où les points de deal repoussent inexorablement après chaque démantèlement.

Légaliser, "c'est le moyen de contrôler le produit et d'avoir des recettes pour réorienter la police vers la lutte contre le trafic et pour donner de vrais moyens à la prévention", estime-t-il.

D'autres élus de terrain, comme Samia Ghali, maire-adjointe de Marseille, s'alarment au contraire d'une "démission républicaine". Dans la cité phocéenne, "les dealeurs sont déjà passés à la cocaïne, le trafic ne va pas s'arrêter", soupire l'ex-socialiste. Pour elle, "on ferait mieux d'avoir des tests toxicologiques pour tous au travail."

"Le sujet divise toujours, mais l'étiquette ne compte plus comme avant", observe le député LFI Eric Coquerel, qui prépare une proposition de loi sur le sujet et assure avoir rallié des collègues MoDem et En Marche. "Quel que soit le bord politique, les pro-légalisation veulent tous un contrôle fort de l'Etat, personne ne défend un modèle très libéral comme au Colorado."

rfo/pga/sp

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MAY 5

Légalisation du cannabis: quels effets au Canada, aux USA et en Uruguay? #

5/5/2021, 4:15 AM
Paris, FRA

Depuis 2013, l'Uruguay, le Canada et quinze Etats américains ont progressivement légalisé l'usage récréatif du cannabis. Encore récentes, ces expériences ont été suivies d'une hausse modérée de la consommation et d'une réduction du marché noir, avec un impact économique très variable.

La légalisation n'a pas fait exploser la consommation de cannabis, mais a entraîné partout une hausse modérée de l'usage, à nuancer selon les classes d'âge.

En Amérique du Nord, cette augmentation cache ainsi une différence de comportements entre les adultes, qui reconnaissent utiliser plus de cannabis, et les adolescents dont la consommation semble reculer.

Fin 2020, 20% des Canadiens déclaraient un usage de cannabis dans les trois derniers mois, contre 14% début 2018 avant la légalisation, selon l'agence Statistique Canada. La consommation trimestrielle des 15-17 ans a en revanche reculé, passant de 19,8% à 10,4% lors de l'année suivant la réforme.

Aux Etats-Unis, la plupart des Etats qui ont autorisé son usage enregistrent "un recul de la diffusion du cannabis et des consommations parmi les mineurs", selon une synthèse publiée en janvier par l'Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) sur la base des statistiques officielles américaines. En revanche, la consommation des majeurs a augmenté.

Libéraux, ces Etats ont autorisé des produits alimentaires au cannabis assez puissants, ce qui a causé une hausse des cas d'intoxications. Dans le Colorado, premier Etat à sauter le pas en 2014, les séjours aux urgences liés au cannabis ont augmenté de 60% entre 2012 et 2017, selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Pionnier de la légalisation dès 2013, l'Uruguay a enregistré une augmentation générale de la consommation, y compris chez les mineurs: 14,6% des Uruguayens avouaient leur usage de cannabis en 2018, contre 8,3% en 2011, selon l'Observatoire uruguayen des drogues.

Malgré des modalités très différentes, toutes les expériences ont fait reculer le marché noir, sans pour autant le faire disparaître.

La proportion des Canadiens achetant leur cannabis à des dealeurs a fortement baissé, de 51,3% début 2018 à 35,4% fin 2020, selon Statistique Canada.

"C'est un recul assez important et progressif, même s'il faut préciser que certains usagers ont simplement diversifié leurs sources d'approvisionnement et continuent d'avoir recours au marché noir", note Ivana Obradovic, de l'OFDT.

Aux Etats-Unis, l'offre illégale ne répond plus qu'à "30-40% de la demande selon les Etats" qui ont légalisé, selon l'OFDT. Une persistance qui s'explique notamment par la demande des mineurs, exclus des boutiques légales.

Les autorités uruguayennes assurent, elles, avoir divisé par cinq entre 2014 et 2018 le marché noir, auparavant largement dominé par le "prensado", l'herbe illégale venue du Paraguay voisin. Mais seuls 30% des usagers de cannabis annuels sont inscrits dans le registre qui leur permet de se fournir en pharmacie, de cultiver chez eux ou dans un club dédié.

Malgré le prix très bas du cannabis légal, "beaucoup d'usagers continuent de recourir au marché noir, car les entreprises agréées par l'Etat ont peiné à répondre à la demande, il y a eu des ruptures d'approvisionnement, et la limite fixée à 9% de THC - la molécule psychotrope du cannabis, ndlr - est trop faible à leur goût", explique Mme Obradovic.

Les Etats-Unis ont vu émerger un véritable "cannabusiness", qui pesait en 2019 13,6 milliards de dollars et 300.000 emplois à temps plein.

Les recettes fiscales qui en découlent "ne dépassent pas 1% du PIB de chacun des Etats" concernés, note l'OFDT. Elles augmentent toutefois substantiellement chaque année et dépassent pour certains le produit des taxes sur le tabac. En 2020, le Colorado a ainsi récolté 387,5 millions de dollars.

Ces rentrées fiscales financent souvent le budget des Etats au sens large, seuls quelques-uns allouent spécifiquement une partie de ces fonds à la prévention, selon Mme Obradovic. Dans un rapport publié mercredi, les députés français érigent ce modèle en "contre-exemple".

Au Canada, l'industrie légale du cannabis représente 0,4% du PIB, selon Statistique Canada. Plus modeste qu'aux Etats-Unis, le secteur représenterait environ 25.000 emplois directs. La frénésie des industriels s'est heurtée à l'interdiction de la publicité et aux normes strictes de certaines provinces.

Le gouvernement fédéral, qui a perçu l'équivalent de 42 millions de dollars US de recettes fiscales grâce au cannabis sur l'exercice 2019/2020, s'est engagé à consacrer 100 millions à la prévention et la surveillance pendant les six ans suivant la légalisation.

En Uruguay, "il n'y a pas eu de boom économique", observe Mme Obradovic, car l'Etat a gardé un contrôle très fort et "n'a jamais voulu faire du profit sur l'économie du cannabis".

rfo/pa/mpm

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MAY 5

Cannabis: un rapport parlementaire prône une "légalisation régulée" #

5/5/2021, 4:01 AM
Paris, FRA

Légaliser le cannabis pour "reprendre le contrôle" face aux trafiquants et mieux protéger les mineurs: c'est ce que recommandent les députés d'une mission parlementaire dans un rapport publié mercredi, aux antipodes de la lutte antidrogue défendue par le gouvernement.

"La prohibition adopte depuis cinquante ans un objectif inatteignable, sans jamais avoir les moyens de ses ambitions. Une légalisation régulée, c'est le meilleur moyen de reprendre le contrôle et de protéger les Français", résume à l'AFP Caroline Janvier, la députée LREM qui a coordonné ce travail.

Pilotée par certains membres de la majorité présidentielle, la mission se défend de "faire preuve de laxisme" et constate "l'échec" des politiques publiques, après de multiples auditions de médecins, policiers, magistrats et chercheurs.

"L'Etat assiste de manière impuissante à la banalisation du cannabis chez les jeunes et à la détérioration de la sécurité" malgré une "politique répressive française qui coûte cher et mobilise à l'excès les forces de l'ordre", notent les députés.

Le budget alloué à la police, à la gendarmerie et aux douanes pour la lutte antidrogue a quasiment doublé entre 2012 et 2018 pour atteindre 1,08 milliard d'euros annuels, remarquent-ils.

Pourtant, la France reste championne d'Europe de la consommation de cannabis, avec 5 millions d'usagers annuels et 900.000 fumeurs quotidiens. En léger recul, la consommation des mineurs reste deux fois supérieure à la moyenne européenne.

Un "échec" sanitaire patent, malgré une politique qui cible plus les consommateurs de cannabis que les trafiquants. Sur les 160.000 infractions à la législation sur les stupéfiants relevées en 2020, 81% concernent l'usage.

Le rapport déboulonne au passage le "mythe" d'une France parmi les plus répressives d'Europe.

Si l'usage de drogues est passible d'un an de prison et de 3.750 euros d'amende, l'immense majorité des consommateurs écope tout juste d'un rappel à la loi ou d'une amende. Quant au trafic, la moyenne des peines prononcées pour la détention de 10 kilos de cannabis classe la France comme... le troisième pays européen le moins répressif.

Les députés dénoncent donc "l'hypocrisie des discours de fermeté régulièrement tenus". Emmanuel Macron a récemment fait de l'éradication des trafics de stupéfiants "la mère des batailles" et son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin salue sur Twitter chaque "démantèlement" de "point de deal".

Cette politique, avec son plan anti-stupéfiants et l'instauration depuis septembre d'une amende forfaitaire pour usage de drogues de 200 euros, semble toutefois aux yeux des députés "condamnée à échouer comme les précédentes".

Leur rapport recadre les défis posés par le cannabis, travaux de recherche à l'appui. Moins dangereuse pour les adultes que l'alcool ou le tabac, cette drogue représente d'abord une menace pour les mineurs, chez qui la consommation double les risques de schizophrénie ou de troubles anxieux, voire dépressifs.

Pourtant, la prévention se résume souvent à une séance d'information par an, organisée de manière très aléatoire selon les établissements scolaires.

En cas de légalisation, les recettes fiscales pourraient atteindre "2 milliards d'euros" et financer en priorité cet objectif, arguent les députés.

"On propose une vraie politique de réduction des risques et d'arrêter de faire la guerre à l'usager pour réorienter réellement la police vers la lutte contre les trafics", insiste Mme Janvier.

Dans cette perspective, le rapport analyse la légalisation en cours au Canada et dans 15 Etats américains, qui semblent se traduire par une baisse de la consommation des mineurs et une réduction du marché noir. Et détaille les conditions d'un possible "modèle français de légalisation réglementée".

Quel prix fixer pour concurrencer les trafiquants ? Dans quels lieux permettre l'usage ? Faut-il créer des boutiques interdites aux mineurs, qui accèdent trop facilement à l'alcool et au tabac en France ? Comment réinsérer les petites mains du trafic ? les questions sont nombreuses.

Pour les trancher, les députés préconisent un débat national à l'Assemblée, une convention citoyenne comme pour le climat voire un référendum.

Des suggestions auxquelles l'exécutif sera peu sensible. Dix jours avant ce rapport, Emmanuel Macron a exclu tout changement législatif et réclamé plutôt "un grand débat national sur la consommation de drogues et ses effets délétères".

"La droite n'évoluera pas du tout là-dessus dans le débat présidentiel, Emmanuel Macron non plus", regrette auprès de l'AFP le député LR Robin Reda, qui a présidé cette mission. "On est sans doute sur un sujet post-2022."

rfo/pa/pb

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MAY 5

Human Rights Watch dénonce le refoulement sommaire de jeunes migrants à Menton #

5/5/2021, 4:00 AM

Human Rights Watch a dénoncé mercredi le refoulement sommaire de jeunes migrants de moins de 18 ans à la frontière franco-italienne à Menton, remis à l'Italie selon l'ONG avec des formulaires falsifiés par la police et sans information sur la possibilité de demander l'asile.

"La police aux frontières française n'a pas d'autorité légale pour déterminer qui est mineur et qui ne l'est pas", rappelle dans ce rapport Bénédicte Jeannerod, directrice France de Human Rights Watch. "Au lieu de jugements hâtifs fondés sur l'apparence ou l'arbitraire, elle devrait orienter ces jeunes vers les autorités de protection de l'enfance pour qu'ils reçoivent une prise en charge adéquate", ajoute-t-elle.

"Chaque mois, la police française expulse sommairement des dizaines d'enfants non accompagnés vers l'Italie en violation du droit français et du droit international", selon HRW, qui a enquêté sur place en novembre et documenté des exemples comme celui de deux Soudanais de 17 et 16 ans renvoyés avec de fausses dates de naissance inscrites par la police française leur donnant 27 et 20 ans.

Des témoignages recueillis par HRW jusqu'en avril 2021 auprès des bénévoles et humanitaires côté italien (Diacona Valdese, WeWorld, Kesha Niya) ont corroboré cette observation. Les pays d'origine des jeunes sont variés: Pakistan, Afghanistan, Somalie, Côte d'Ivoire, Soudan, Guinée et Tunisie.

La préfecture des Alpes-Maritimes a été maintes fois mise en cause depuis 2017 sur ce sujet, y compris par les tribunaux.

HRW déplore aussi la rétention "abusive" voire "traumatisante pour les enfants" des personnes refoulées dans des préfabriqués de la police aux frontières française.

Le 23 avril, le Conseil d'Etat a jugé qu'"en l'absence d'alternative à bref délai", la situation de ces préfabriqués ne justifiait pas que les locaux soient fermés tout en appelant les autorités compétentes "à la plus grande vigilance".

Faible surface, nombre de personnes retenues, aucun couchage: "Il en résulte une situation de grand inconfort qui peut se révéler délicate à supporter pour des personnes en situation de particulière vulnérabilité et est susceptible de porter atteinte à leur dignité", écrit le Conseil d'Etat.

Selon les derniers chiffres officiels disponibles, 80 personnes en moyenne ont été quotidiennement refoulées à Menton début 2021, en application des contrôles rétablis par la France en 2015, année marquée par plusieurs attentats meurtriers.

Le département des Alpes-Maritimes indique pour sa part avoir accueilli plus 7.500 jeunes étrangers se présentant comme mineurs isolés depuis 2017, obligeant l'administration à adapter en permanence ses dispositifs d'accueil et sachant que 80% ont rapidement plié bagage pour continuer leur périple ailleurs.

clr/mdm/dch

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MAY 5

Cannabis: un rapport parlementaire prône une "légalisation régulée" #

5/5/2021, 4:00 AM
Paris, FRA

Légaliser le cannabis au nom du pragmatisme, pour "reprendre le contrôle" face aux trafiquants et mieux protéger les mineurs: c'est ce que recommandent les députés d'une mission parlementaire dans un rapport publié mercredi, aux antipodes de la lutte anti-drogues défendue par le gouvernement.

"La prohibition adopte depuis 50 ans un objectif inatteignable, sans jamais avoir les moyens de ses ambitions. Une légalisation régulée, c'est le meilleur moyen de reprendre le contrôle et de protéger les Français", résume à l'AFP Caroline Janvier, la députée LREM qui a coordonné ce travail.

Pilotée par certains membres de la majorité présidentielle, la mission constate "l'échec" des politiques publiques.

"L'Etat assiste de manière impuissante à la banalisation du cannabis chez les jeunes et à la détérioration de la sécurité", malgré une politique répressive française qui "coûte cher et mobilise à l'excès les forces de l'ordre", écrivent les députés.

La France reste championne d'Europe de la consommation de cannabis, avec cinq millions d'usagers annuels et 900.000 fumeurs quotidiens, malgré une lutte anti-drogues qui cible plus les consommateurs de cannabis que les trafiquants. Sur les 160.000 infractions à la législation sur les stupéfiants relevées en 2020, 81% concernaient l'usage.

Le rapport déboulonne au passage le "mythe" d'une France parmi les plus répressives d'Europe. Si l'usage de drogues est passible d'un an d'emprisonnement et de 3.750 euros d'amende, l'immense majorité des consommateurs écope d'un rappel à la loi ou d'une amende. Quant au trafic, la moyenne des peines prononcées pour la détention de 10 kilos de cannabis classe la France comme le troisième pays européen le moins répressif.

Les députés dénoncent donc "l'hypocrisie des discours de fermeté régulièrement tenus". La politique du gouvernement, avec son plan anti-stupéfiants et l'instauration depuis septembre d'une amende forfaitaire pour usage de drogues de 200 euros, est selon eux "condamnée à échouer".

Leur rapport recadre les défis posés par le cannabis. Moins dangereuse pour les adultes que l'alcool ou le tabac, cette drogue représente d'abord une menace pour les mineurs, chez qui la consommation double les risques de schizophrénie ou de troubles anxieux, voire dépressifs.

Une légalisation permettrait d'allouer des recettes fiscales à la prévention, et de repositionner les forces de l'ordre sur la lutte contre les trafics, selon le document.

Alors que les expériences de légalisation au Canada et dans 15 Etats américains semblent se traduire par une baisse de la consommation des mineurs et une réduction du marché noir, le document esquisse les modalités possibles d'un "modèle français de légalisation réglementée". Et recommande un débat national pour trancher ces questions, à l'Assemblée, par le biais d'une convention citoyenne, ou par référendum.

rfo/pga/pb

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