"Beauvau de la sécurité": la puissance des syndicats face à l'exécutif #
"On ne peut pas se permettre de se mettre à dos la police": En une phrase, un haut responsable du ministère de l'Intérieur résume le rapport de forces entre l'exécutif affaibli par les crises à répétition et des syndicats de policiers puissants, alors que le "Beauvau de la sécurité" vient de débuter.
Un chiffre résume la puissance de ces syndicats. Si aujourd'hui, ils sont nombreux et divisés depuis l'éclatement de la FASP (Fédération autonome des syndicats de police) en 1981/1982, le taux de syndicalisation atteint entre 80 et 90%, le plus fort de la fonction publique, leur offrant une puissance sans égal face à l'exécutif.
Et depuis deux ans, les policiers ont montré leur capacité à contenir la crise, au travers de différents mouvements; des "gilets jaunes" à la crise sanitaire, économique et sociale en passant par la contestation de la réforme des retraites et plus récemment, du texte de loi "sécurité globale" porté par Gérald Darmanin. Plus de deux ans de manifestations, ponctuées de confrontations violentes avec les forces de l'ordre.
Par gros temps, un gouvernement, quel qu'il soit, a besoin de pouvoir s'appuyer sur la police pour faire cesser les troubles. Mais, "plus un gouvernement a besoin de se montrer fort, dit à l'AFP l'historien de la police Jean-Marc Berlière, plus la communauté policière va mettre à profit cette situation pour réclamer des avancées sur tel ou tel dossier".
M. Berlière note que les fondamentaux n'ont pas changé avec le temps. Les policiers forment une "corporation" soudée, avec une "idéologie forte", "un vrai amour du métier".
Et rares sont les ministres qui se sont opposés à eux. "Les flics sont très corpos. Ils disent du bien du ministre tant qu'il épouse leur propos et le lâchent dès que ce n'est plus le cas, comme avec Christophe Castaner", commente Michel Sapin, ex-ministre de la Fonction publique.
Fabien Vanhemelryck (Alliance) vante au contraire l'"étroite concertation avec le ministère" et se félicite "quand le ministre va dans le sens des policiers".
Cette force des syndicats s'exerce partout, dans les procédures d'avancement ou dans les commissariats: "Si t'es pas syndiqué, tu ne mutes pas", résume un ancien policier pour décrire les commissions paritaires d'avancement. Jusqu'à 2015, les syndicats avaient la haute main sur les avancements. Cependant, au ministère de l'Intérieur, selon plusieurs sources contactées par l'AFP, un système perdure, avec "un volant de 100 personnes" à la discrétion des syndicats et des administrations.
Il ressort aussi de plusieurs témoignages recueillis par l'AFP que dans les commissariats, "le commissaire ne sait pas ce qui se passe dans sa taule", selon les termes de l'un d'eux. Sous-entendu: il ignore au quotidien quels seront ses effectifs. A cela, Fabien Vanhemelryck rétorque: Ces commissaires "achètent la paix sociale". Il parle de nécessité "d'un dialogue social fluide".
En décembre 2018, au paroxysme du mouvement des "gilets jaunes", le gouvernement était apparu déboussolé et les forces de l'ordre tout autant. A cette époque, les policiers avaient menacé de mettre casques à terre. "En trois heures de rencontre avec le ministre, ils ont obtenu 120 à 150 euros nets d'augmentation par mois. On ne négocie plus, on donne tout, tout de suite", enrage un haut responsable de la sécurité. "Plus il y a d'agitation, de conflit, plus un gouvernement est prisonnier de sa police", juge l'historien Jean-Marc Berlière.
Alain Bauer, professeur de criminologie, considère que tout cela "se traduit par un affaiblissement général de l'appareil d'Etat". "Un gouvernement inexpérimenté" et "des syndicats lancés dans une concurrence exacerbée qui laisse peu de place à des réformes de fond". "On négocie des hausses de salaires. Résultat, les policiers sont mieux payés mais sont mal logés", avec des problèmes de locaux, et de moyens. "Ce sont des mendiants, qui plus est, détestés", assène M. Bauer. Une conséquence d'un "syndicat de gamelles et de bidons", raille un haut fonctionnaire.
"Le Beauvau de la sécurité" constitue en quelque sorte un nouvel épisode de ces relations compliquées gouvernement/syndicats de police.
En pleine polémique sur les violences policières après l'affaire Zecler, un producteur de musique tabassé en novembre, Emmanuel Macron avait déclenché la colère des agents, en reconnaissant, le 4 décembre, dans une interview au média en ligne Brut, des contrôles au faciès et des violences de la part de certains. Il avait annoncé également la mise en place d'une plateforme de signalement des discriminations.
Partout alors des rassemblements sauvages de protestations de policiers avaient été organisés, dont le plus symbolique au pied de l'Arc de Triomphe.
C'est ainsi qu'est apparu "le Beauvau de la sécurité". Une main tendue du président Macron aux policiers, avec l'aide d'un des syndicats les plus importants, Unité SGP police (FO). "Il fallait bien réactiver la jambe gauche du président", s'amuse un membre de ce syndicat. "Le président a mis un taquet à Darmanin", ajoute un autre, en affirmant que le ministre n'était pas au courant. Leur ancien secrétaire général, Yves Lefebvre, revendique quant à lui la paternité de l'appellation de ce débat.
Les deux autres syndicats les plus importants, Alliance et Unsa, ne goûtant guère l'initiative, ont donné de la voix, posant des conditions à leur participation: gratuité des transports, subvention pour leur mutuelle et examen de la réponse pénale. En moins d'une heure, M. Darmanin leur a donné satisfaction. "Un chantage", selon un fonctionnaire du ministère. Le résultat "d'un dialogue social riche", s'est défendu auprès de l'AFP l'entourage de M. Darmanin, en soulignant la création d'un poste de conseiller social, occupé par Alexandre Brugère, ce qui n'existait pas auparavant.
Les syndicats, qui téléphonaient directement au ministre, passent désormais par M. Brugère. Pas tous. Certains ont noué, selon un syndicaliste, un contact direct avec le président Macron.
sm/pga/lbx/shu
"Beauvau de la sécurité": la puissance des syndicats face à l'exécutif #
"On ne peut pas se permettre de se mettre à dos la police": En une phrase, un haut responsable du ministère de l'Intérieur résume le rapport de forces entre l'exécutif affaibli par les crises à répétition et des syndicats de policiers puissants, alors que le "Beauvau de la sécurité" vient de débuter.
Un chiffre résume la puissance de ces syndicats. Si aujourd'hui, ils sont nombreux et divisés depuis l'éclatement de la FASP (Fédération autonome des syndicats de police) en 1981/1982, le taux de syndicalisation atteint entre 80 et 90%, le plus fort de la fonction publique, leur offrant une puissance sans égal face à l'exécutif.
Et depuis deux ans, les policiers ont montré leur capacité à contenir la crise, au travers de différents mouvements; des "gilets jaunes" à la crise sanitaire, économique et sociale en passant par la contestation de la réforme des retraites et plus récemment, du texte de loi "sécurité globale" porté par Gérald Darmanin. Plus de deux ans de manifestations, ponctuées de confrontations violentes avec les forces de l'ordre.
Par gros temps, un gouvernement, quel qu'il soit, a besoin de pouvoir s'appuyer sur la police pour faire cesser les troubles. Mais, "plus un gouvernement a besoin de se montrer fort, dit à l'AFP l'historien de la police Jean-Marc Berlière, plus la communauté policière va mettre à profit cette situation pour réclamer des avancées sur tel ou tel dossier".
M. Berlière note que les fondamentaux n'ont pas changé avec le temps. Les policiers forment une "corporation" soudée, avec une "idéologie forte", "un vrai amour du métier".
Et rares sont les ministres qui se sont opposés à eux. "Les flics sont très corpos. Ils disent du bien du ministre tant qu'il épouse leur propos et le lâchent dès que ce n'est plus le cas, comme avec Christophe Castaner", commente Michel Sapin, ex-ministre de la Fonction publique.
Fabien Vanhemelryck (Alliance) vante au contraire l'"étroite concertation avec le ministère" et se félicite "quand le ministre va dans le sens des policiers".
Cette force des syndicats s'exerce partout, dans les procédures d'avancement ou dans les commissariats: "Si t'es pas syndiqué, tu ne mutes pas", résume un ancien policier pour décrire les commissions paritaires d'avancement. Jusqu'à 2015, les syndicats avaient la haute main sur les avancements. Cependant, au ministère de l'Intérieur, selon plusieurs sources contactées par l'AFP, un système perdure, avec "un volant de 100 personnes" à la discrétion des syndicats et des administrations.
Il ressort aussi de plusieurs témoignages recueillis par l'AFP que dans les commissariats, "le commissaire ne sait pas ce qui se passe dans sa taule", selon les termes de l'un d'eux. Sous-entendu: il ignore au quotidien quels seront ses effectifs. A cela, Fabien Vanhemelryck rétorque: Ces commissaires "achètent la paix sociale". Il parle de nécessité "d'un dialogue social fluide".
En décembre 2018, au paroxysme du mouvement des "gilets jaunes", le gouvernement était apparu déboussolé et les forces de l'ordre tout autant. A cette époque, les policiers avaient menacé de mettre casques à terre. "En trois heures de rencontre avec le ministre, ils ont obtenu 120 à 150 euros nets d'augmentation par mois. On ne négocie plus, on donne tout, tout de suite", enrage un haut responsable de la sécurité. "Plus il y a d'agitation, de conflit, plus un gouvernement est prisonnier de sa police", juge l'historien Jean-Marc Berlière.
Alain Bauer, professeur de criminologie, considère que tout cela "se traduit par un affaiblissement général de l'appareil d'Etat". "Un gouvernement inexpérimenté" et "des syndicats lancés dans une concurrence exacerbée qui laisse peu de place à des réformes de fond". "On négocie des hausses de salaires. Résultat, les policiers sont mieux payés mais sont mal logés", avec des problèmes de locaux, et de moyens. "Ce sont des mendiants, qui plus est, détestés", assène M. Bauer. Une conséquence d'un "syndicat de gamelles et de bidons", raille un haut fonctionnaire.
"Le Beauvau de la sécurité" constitue en quelque sorte un nouvel épisode de ces relations compliquées gouvernement/syndicats de police.
En pleine polémique sur les violences policières après l'affaire Zecler, un producteur de musique tabassé en novembre, Emmanuel Macron avait déclenché la colère des agents, en reconnaissant, le 4 décembre, dans une interview au média en ligne Brut, des contrôles au faciès et des violences de la part de certains. Il avait annoncé également la mise en place d'une plateforme de signalement des discriminations.
Partout alors des rassemblements sauvages de protestations de policiers avaient été organisés, dont le plus symbolique au pied de l'Arc de Triomphe.
C'est ainsi qu'est apparu "le Beauvau de la sécurité". Une main tendue du président Macron aux policiers, avec l'aide d'un des syndicats les plus importants, Unité SGP police (FO). "Il fallait bien réactiver la jambe gauche du président", s'amuse un membre de ce syndicat. "Le président a mis un taquet à Darmanin", ajoute un autre, en affirmant que le ministre n'était pas au courant. Leur ancien secrétaire général, Yves Lefebvre, revendique quant à lui la paternité de l'appellation de ce débat.
Les deux autres syndicats les plus importants, Alliance et Unsa, ne goûtant guère l'initiative, ont donné de la voix, posant des conditions à leur participation: gratuité des transports, subvention pour leur mutuelle et examen de la réponse pénale. En moins d'une heure, M. Darmanin leur a donné satisfaction. "Un chantage", selon un fonctionnaire du ministère. Le résultat "d'un dialogue social riche", s'est défendu auprès de l'AFP Alexandre Brugère, le conseiller social de M. Darmanin, en soulignant que son poste n'existait pas auparavant.
Les syndicats, qui téléphonaient directement au ministre, passent désormais par M. Brugère. Pas tous. Certains ont noué, selon un syndicaliste, un contact direct avec le président Macron.
sm/pga/dlm
Rennes: un jeune motard meurt dans un accident après un refus d'obtempérer #
Un homme de 27 ans est mort dans un accident de moto dans la nuit de samedi à dimanche à Rennes après avoir refusé d'obtempérer à un contrôle de la police, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.
Conduisant une moto de 700 cm3, le jeune homme avait été vu à 23H55 par la police "circulant à vive allure quai de Châteaubriant", dans le centre-ville de Rennes, a précisé le procureur de Rennes Philippe Astruc, dans un message à l'AFP.
Il "ne marquait pas l'arrêt aux différents "stop" de cet axe et roulait rapidement", puis ne s'arrêtait pas à un feu rouge, selon le magistrat. "Après avoir actionné leur gyrophare, les effectifs BAC (brigade anticriminalité, ndlr) suivaient le motard afin de procéder à son contrôle. Celui-ci refusait d'obtempérer et poursuivait sa route", a ajouté M. Astruc.
Un peu plus loin, "les policiers constataient la présence de la moto au sol et l'individu immobile et inconscient. L'appel aux pompiers étaient immédiat. Sur place le médecin du SAMU n'arrivait pas à le réanimer. Le décès était constaté à 00H28", selon la même source.
"L'enquête a permis d'établir, grâce notamment à plusieurs témoignages de riverains, que l'intéressé était seul au moment de l'accident, les policiers n'étant arrivés sur place que dans un second temps", précise le procureur.
La victime "ayant quelques antécédents judiciaires" était salariée d'une entreprise de transport. "Les raisons de sa présence au centre-ville dans le temps du couvre-feu et de son comportement ne sont pas encore établies", a ajouté M. Astruc.
Une autopsie a été ordonnée.
sm-aag/dlm
Haute-Loire: un second suspect écroué après un meurtre #
Un second suspect a été mis en examen et écroué dimanche soir après le meurtre d'un homme de 45 ans mercredi à Coubon (Haute-Loire), a-t-on appris auprès du parquet de Clermont-Ferrand.
Interpellé vendredi soir après la mise en cause d'un premier suspect, cet homme de 36 ans connu de la justice a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire au centre pénitentiaire du Puy-en-Velay.
Il est soupçonné d'être "l'auteur principal des coups mortels" dont a été victime Éric Guerdner, mercredi, au domicile d'un habitant de Coubon chez lequel il était temporairement hébergé, selon le parquet.
Vendredi soir, l'hôte de 47 ans, qui avait prévenu les forces de l'ordre en évoquant le "malaise" d'une connaissance dans son appartement de l'agglomération du Puy-en-Velay, avait été mis examen pour homicide volontaire et écroué au centre de détention de Riom (Puy-de-Dôme).
L'autopsie du quadragénaire a permis d'établir que la victime était décédée de coups portés à l'aide d'un objet contondant ayant provoqué une hémorragie interne, selon la même source.
L'habitant de Coubon, dont le casier judiciaire comporte de nombreuses mentions pour des petits délits, a nié auprès des enquêteurs de la gendarmerie être l'auteur des coups mortels. Les différents protagonistes de ce drame avaient en commun leur mode de vie marginal, indique-t-on de sources judiciaires.
DM/ppy/caz
Couvre-feu: Près de 4.600 verbalisations et 55.000 contrôles samedi #
Les forces de l'ordre ont dressé samedi près de 4.600 verbalisations dans toute la France pour non respect du couvre-feu fixé à 18H00, alors que les températures étaient clémentes, a annoncé dimanche le ministère de l'Intérieur.
"54.626 contrôles de personnes et 393 pour des ouvertures irrégulières d'établissements recevant du public ont été comptabilisés dont 113 ont concerné les débits de boissons et restaurants clandestins", a indiqué le ministère, ajoutant que "4.593 verbalisations toutes catégories confondues ont été relevées durant le couvre-feu".
Selon le ministère, depuis le 15 décembre, "plus de 3 millions de contrôles qui ont été réalisés et 277.000 PV ont été établis".
sm/pga/dlm
Meurtre en centre d'asile à Pau: l'agresseur soudanais mis en examen et écroué #
Un Soudanais de 38 ans, auteur présumé de l'agression mortelle vendredi d'un responsable de centre d'asile de Pau, a été mis en examen dimanche pour assassinat et écroué, a annoncé le parquet.
Au terme de sa garde à vue, qui avait été prolongée samedi, l'homme a été présenté dimanche à un juge d'instruction, mis en examen, et placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Pau, a indiqué la procureure de la République de cette ville, Cécile Gensac, dans un bref communiqué.
Il est poursuivi pour avoir agressé vendredi à coups de couteau --13 plaies ont été recensées-- le chef de service du Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard-COS de Pau, où il avait été pris en charge il y a quelques années. La victime, un père de famille de 46 ans, travailleur social expérimenté et rompu aux dossiers d'asile, est morte de ses blessures peu après l'agression.
En France depuis 2015, et bénéficiant jusqu'à novembre dernier d'un statut de protection internationale subsidiaire, le mis en cause était voué à une expulsion prochaine, en raison de condamnations pour violences qui lui ont valu de la prison entre janvier 2017 et août 2018. Il n'avait pas répondu fin 2020 à deux convocations pour lui signifier la fin de son autorisation de séjour.
En garde à vue, l'homme a expliqué aux enquêteurs qu'il "nourrissait des reproches" envers le Cada Isard-COS de Pau, et considérait "que sa situation n'a(vait) pas été correctement traitée", avait indiqué la procureure samedi.
Redoutant d'être renvoyé au Soudan en guerre, il était venu vendredi pour obtenir de cet organisme "un papier à l'attention de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) afin de permettre son maintien sur le territoire national", selon Mme Gensac.
L'agresseur n'était "ni signalé ni fiché dans le cadre de la radicalisation violente, et les éléments recueillis permettent d'écarter toute intention terroriste", avait-elle souligné.
Les locaux administratifs du centre Isard-COS, où s'est déroulé le drame, devraient rester "temporairement" fermés quelques jours, afin de laisser du temps au personnel sous le choc, a indiqué dimanche le directeur de l'établissement, Elias Philippe.
"Nous souhaitons leur laisser la possibilité de prendre du temps avant de reparler du travail. Encore une fois, le traumatisme est inimaginable", a déclaré M. Philippe à un correspondant de l'AFP.
Une réunion est prévue cette semaine entre direction et salariés, afin d'envisager la suite et les modalités de travail, et de poursuite de leur mission auprès des résidents du Cada. "Il y a 170 personnes suivies par le Cada, nous n'allons pas interrompre notre accompagnement", a assuré M. Philippe.
Un accompagnement psychologique a été mis en place vendredi juste après le drame pour le personnel du site, dont une quinzaine (sur 30) étaient présents au moment de l'agression.
La procureure de Pau avait souligné samedi le "courage" de deux employés du centre qui avaient maîtrisé l'agresseur "au niveau des bras" et l'avaient cantonné dans un bureau annexe en attendant la police, dans les instants suivant ses coups de coups de couteau mortels.
pbl/dlm
Rennes: un jeune motard meurt dans un accident après un refus d'obtempérer #
Un homme de 27 ans est mort dans un accident de moto dans la nuit de samedi à dimanche à Rennes après avoir refusé d'obtempérer à un contrôle de la police, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.
Conduisant une moto de 700 cm3, le jeune homme "d'origine antillaise" avait été vu à 23H55 par la police "circulant à vive allure quai de Châteaubriant", dans le centre-ville de Rennes, a précisé le procureur de Rennes Philippe Astruc, dans un message à l'AFP.
Il "ne marquait pas l'arrêt aux différents "stop" de cet axe et roulait rapidement", puis ne s'arrêtait pas à un feu rouge, selon le magistrat. "Après avoir actionné leur gyrophare, les effectifs BAC (brigade anticriminalité, ndlr) suivaient le motard afin de procéder à son contrôle. Celui-ci refusait d'obtempérer et poursuivait sa route", a ajouté M. Astruc.
Un peu plus loin, "les policiers constataient la présence de la moto au sol et l'individu immobile et inconscient. L'appel aux pompiers étaient immédiat. Sur place le médecin du SAMU n'arrivait pas à le réanimer. Le décès était constaté à 00H28", selon la même source.
"L'enquête a permis d'établir, grâce notamment à plusieurs témoignages de riverains, que l'intéressé était seul au moment de l'accident, les policiers n'étant arrivés sur place que dans un second temps", précise le procureur.
La victime "ayant quelques antécédents judiciaires" était salariée d'une entreprise de transport. "Les raisons de sa présence au centre-ville dans le temps du couvre-feu et de son comportement ne sont pas encore établies", a ajouté M. Astruc.
Une autopsie a été ordonnée.
sm-aag/dlm
Un homme en garde à vue après un coup de couteau mortel sur son fils #
Un homme de 46 ans a été placé en garde à vue dimanche après avoir porté un coup de couteau mortel à son fils de 21 ans dimanche après-midi à Angers, a-t-on appris auprès du parquet.
Le drame s'est produit peu avant 14H00 au domicile des grands-parents de la victime, dans le quartier de la Roseraie, selon la même source, confirmant une information de Ouest-France.
Le jeune homme, probablement touché au coeur, est mort peu après l'arrivée des secours. Son père, de nationalité géorgienne, s'est présenté de lui-même au commissariat d'Angers, où il a demandé à être assisté par un avocat.
Il a été placé en garde à vue. La police judiciaire a été saisie de l'enquête.
aag/caz
Pédocriminalité dans l'Eglise: la notion de "responsabilité" examinée par les évêques #
Les évêques de France se réunissent de lundi à mercredi pour travailler sur la lutte contre la pédocriminalité et en particulier sur la question de "responsabilité" de l'Eglise, une notion "qui fait débat" au sein de l'épiscopat alors que les attentes des victimes sont fortes.
Cette rencontre - une assemblée plénière extraordinaire (Apex) sous forme de visio-conférence - se veut un préalable à une autre assemblée plénière qui se déroulera fin mars, lors de laquelle les évêques auront à se prononcer sur une éventuelle mesure à mettre en place sur le plan financier pour les victimes de pédocriminalité dans l'Eglise.
De ces trois jours de discussions sur le thème de "la responsabilité et ses implications pastorales", il n'est pas prévu, à ce stade, ni décision ni même de déclaration finale sur laquelle s'accorderaient les quelque 120 évêques de la Conférence des évêques de France (CEF), précisent les porte-parole de l'institution.
"Cette notion de responsabilité fait débat au sein de l'épiscopat", admet Vincent Neymon, l'un des deux porte-parole. "Les évêques ont besoin de se mettre d'accord ou de marquer leurs différences".
Il y a également "débat" sur la façon de "qualifier les responsabilités: est-ce une responsabilité collective ? Et/ou individuelle ?", souligne le père Hugues de Woillemont, autre porte-parole.
Plusieurs anciennes victimes, qui participent depuis deux ans et demi aux travaux de la CEF pour lutter contre les agressions sexuelles, ont été conviés à certains échanges lundi et mardi.
"C'est vital pour nous que les évêques assument leur responsabilité car tant qu'il n'y a pas eu cette reconnaissance, le processus de reconstruction ne peut pas démarrer", affirme à l'AFP Véronique Garnier, du collectif Foi et résilience. "En particulier quand il s'agit de cas anciens, prescrits".
"Certains évêques sont plus en avance, d'autres encore dans le déni, ils doivent tous faire un pas. Cette responsabilité, il faut qu'ils cherchent comment l'assumer tous ensemble", ajoute-t-elle.
"Ce qui est en jeu: voir s'ils peuvent assumer une responsabilité morale, au nom de l'institution", souligne Jacques P. un autre membre qui préfère garder l'anonymat. "L'Eglise n'entamera des transformations ultérieures que si elle se sent responsable", juge-t-il.
La CEF avait, en novembre 2019, voté le principe d'un geste financier à l'égard des victimes. Il s'agissait de leur donner une somme forfaitaire, qui aurait été financée par un fonds spécifique. Mais l'épiscopat a, depuis, fait machine arrière. Une partie des fidèles, appelés à participer s'ils le souhaitaient, avaient en effet très mal perçu l'annonce de ce dispositif.
En mars, les évêques ont prévu de prendre des engagements sur ce sujet, sans que ces derniers soient définis à ce stade.
Un agenda critiqué par des victimes, ou des associations de fidèles laïcs qui, à quelques mois près, réclament, avant toute décision, d'attendre la publication des préconisations de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase) présidée par Jean-Marc Sauvé à l'automne prochain.
kp/pga/tes
Un homme abattu au fusil d'assaut dans une cité de Marseille #
Un homme âgé d'une trentaine a été abattu dimanche à la mi-journée dans une cité d'un quartier populaire de Marseille par trois hommes qui ont pris ensuite la fuite, a-t-on appris de sources policières.
La victime, dont le profil précis n'était pas connu dans l'immédiat, a été visée par trois hommes sortis d'une voiture, avec des armes de type Kalachnikov, dans la cité du Petit Séminaire, dans le 13e arrondissement de la ville.
Les meurtriers ont ensuite pris la fuite après cet homicide évoquant "une exécution", a précisé une source policière.
La police judiciaire a été saisie de l'enquête.
Mercredi déjà, un homme avait été tué d'une balle dans la tête dans une autre cité de Marseille, et le week-end dernier, deux hommes ont été tués au fusil d'assaut dans leur voiture sur une passerelle autoroutière dans un autre arrondissement de la deuxième ville de France.
Les enquêteurs n'ont pas encore déterminé si ces meurtres relèvent d'un règlement de comptes.
Huit personnes sont mortes dans des règlements de comptes liés au narco-banditisme en 2020 à Marseille, un chiffre stable par rapport à l'année précédente, selon la police.
sm-mdm/nm
"Islamo-gauchisme": Gérald Darmanin apporte son soutien à Frédérique Vidal #
Gérald Darmanin a apporté dimanche son soutien à la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, qui a demandé une enquête sur "l'islamo-gauchisme" à l'université.
Invité de Radio J, le ministre de l'Intérieur a jugé Mme Vidal "très courageuse".
"Ce serait vraiment ne pas regarder la vérité en face que de ne pas voir que l'université, les services publics, des associations sont touchés par l'islamisme aidé parfois par les gauchistes", a dit M. Darmanin.
Selon lui, il y a entre les "gauchistes" et les "islamistes", "une alliance objective pour mettre fin à la République" en mettant en avant "des explications essentialistes" et en voyant "tout sous le prisme de la race, de l'ethnie, au lieu de voir le citoyen".
Toutefois, le ministre de l'Intérieur a estimé que "ceux qui font jonction" entre les "gauchistes" et les "islamistes" étaient "minoritaires".
"Il y a des élus qui font des compromissions avec les islamistes. Ils ne sont pas très nombreux, mais ils existent", a-t-il dit en évoquant également des associations, dans le même cas.
S'agissant de Mme Vidal, M. Darmanin a estimé qu'elle avait "raison de demander des critères objectifs" sur ce sujet. "Chacun sait que ce qu'elle dit est une vérité et que par ailleurs il faut l'objectiver", a-t-il dit.
Frédérique Vidal est empêtrée dans une polémique après avoir demandé au CNRS une enquête sur "l'islamo-gauchisme" à l'université.
Plus de 600 universitaires (enseignants, chercheurs...) ont réclamé sa démission samedi, dans une tribune publiée par le journal Le Monde.
sm/pga/nm
Meurtre en centre d'asile en France: l'agresseur soudanais mis en examen et écroué #
Un Soudanais de 38 ans, auteur présumé de l'agression mortelle vendredi d'un responsable de centre d'asile de Pau dans le sud-ouest de la France, a été mis en examen dimanche pour assassinat et écroué, a annoncé le parquet.
Il est poursuivi pour avoir agressé vendredi à coups de couteau --13 plaies ont été recensées-- le chef de service du Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard-COS de Pau, où il avait été pris en charge il y a quelques années. La victime, un père de famille de 46 ans, travailleur social expérimenté et rompu aux dossiers d'asile, est morte de ses blessures peu après l'agression.
En France depuis 2015, et bénéficiant jusqu'à novembre dernier d'un statut de protection internationale subsidiaire, le Soudanais qui redoutait d'être renvoyé dans son pays, était voué à une expulsion prochaine, en raison de condamnations pour violences qui lui ont valu de la prison entre janvier 2017 et août 2018. Il n'avait pas répondu fin 2020 à deux convocations pour lui signifier la fin de son autorisation de séjour.
L'agresseur n'était "ni signalé ni fiché dans le cadre de la radicalisation violente, et les éléments recueillis permettent d'écarter toute intention terroriste", avait souligné la procureure.
pbl/cb/sba
Meurtre en centre d'asile à Pau: l'agresseur soudanais mis en examen et écroué #
Un Soudanais de 38 ans, auteur présumé de l'agression mortelle vendredi d'un responsable de centre d'asile de Pau, a été mis en examen dimanche pour assassinat et écroué, a annoncé le parquet.
Au terme de sa garde à vue, qui avait été prolongée samedi, l'homme a été présenté dimanche à un juge d'instruction, mis en examen, et placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Pau, a indiqué la procureure de la République de cette ville Cécile Gensac dans un bref communiqué.
Il est poursuivi pour avoir agressé vendredi à coups de couteau --13 plaies ont été recensées-- le chef de service du Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard-COS de Pau, où il avait été pris en charge il y a quelques années. La victime, un père de famille de 46 ans, travailleur social expérimenté et rompu aux dossiers d'asile, est morte de ses blessures peu après l'agression.
En France depuis 2015, et bénéficiant jusqu'à novembre dernier d'un statut de protection internationale subsidiaire, le mis en cause était voué à une expulsion prochaine, en raison de condamnations pour violences qui lui ont valu de la prison entre janvier 2017 et août 2018. Il n'avait pas répondu fin 2020 à deux convocations pour lui signifier la fin de son autorisation de séjour.
En garde à vue, l'homme a expliqué aux enquêteurs qu'il "nourrissait des reproches" envers le Cada Isard-COS de Pau, et considérait "que sa situation n'a(vait) pas été correctement traitée", avait indiqué la procureure samedi.
Redoutant d'être renvoyé au Soudan en guerres, il était venu vendredi pour obtenir de cet organisme "un papier à l'attention de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) afin de permettre son maintien sur le territoire national", selon Mme Gensac.
L'agresseur n'était "ni signalé ni fiché dans le cadre de la radicalisation violente, et les éléments recueillis permettent d'écarter toute intention terroriste", avait-elle souligné.
pbl/cb
Deux fêtes clandestines à Paris et proche banlieue: des interpellations et des saisies #
La police a mis fin samedi soir à deux fêtes clandestines, l'une à Paris et l'autre à Orly, en proche banlieue, qui ont rassemblé chacune une centaine de personnes, en procédant à la saisie du matériel sono et à des interpellations, a annoncé dimanche la préfecture de police de Paris.
La fête parisienne, qui s'est déroulée aux abords du périphérique et a rassemblé une centaine de personnes, a été interrompue par la police vers 1H20, les fonctionnaires étant avertis de la présence de piétons sur le périphérique parisien, près de la porte d'Auteuil, a-t-on appris de source policière.
La préfecture de police a précisé que le matériel sono avait été saisi et cinq personnes, soupçonnées d'être les organisateurs, interpellées. Selon le parquet de Paris, ces cinq personnes ont été placées en garde à vue pour "mise en danger de la vie d'autrui, organisation de manifestation sur la voie publique non déclarée et de dégradations". Les investigations ont été confiées au commissariat du 17e arrondissement, a ajouté le parquet.
Par ailleurs, sur un stade à Orly, une centaine de personnes s'étaient donné rendez-vous pour faire la fête. Avertis les policiers ont essuyé des jets de projectiles à leur arrivée, selon la préfecture de police, qui a fait état d'un policier blessé. La police a procédé à cinq interpellations, dont trois organisateurs, et verbalisé 59 personnes, a-t-on ajouté de même source.
Interrogé par l'AFP, le parquet de Créteil a précisé que cinq personnes avaient été placées en garde à vue pour "travail dissimulé".
La préfecture de police avait annoncé vendredi qu'elle intensifierait les contrôles pour faire respecter le couvre-feu fixé à 18H00, dans le cadre de la lutte contre le Covid.
sm-mk-ali/els/tes
Deux fêtes clandestines à Paris et proche banlieue: des interpellations et des saisies #
La police a mis fin samedi soir à deux fêtes clandestines, l'une à Paris et l'autre à Orly, en proche banlieue, qui ont rassemblé chacune une centaine de personnes, en procédant à la saisie du matériel sono et à des interpellations, a annoncé dimanche la préfecture de police de Paris.
La fête parisienne, qui s'est déroulée aux abords du périphérique et a rassemblé une centaine de personnes, a été interrompue par la police vers 1H20, les fonctionnaires étant avertis de la présence de piétons sur le périphérique parisien, près de la porte d'Auteuil, a-t-on appris de source policière.
La préfecture de police a précisé que le matériel sono avait été saisi et cinq personnes, soupçonnées d'être les organisateurs, interpellées. Selon le parquet de Paris, ces cinq personnes ont été placées en garde à vue pour "mise en danger de la vie d'autrui, organisation de manifestation sur la voie publique non déclarée et de dégradations". Les investigations ont été confiées au commissariat du 17e arrondissement, a ajouté le parquet.
Par ailleurs, sur un stade à Orly, une centaine de personnes s'étaient donné rendez-vous pour faire la fête. Avertis les policiers ont essuyé des jets de projectiles à leur arrivée, selon la préfecture de police, qui a fait état d'un policier blessé. La police a procédé à cinq interpellations, dont trois organisateurs, et verbalisé 59 personnes, a-t-on ajouté de même source.
La préfecture de police avait annoncé vendredi qu'elle intensifierait les contrôles pour faire respecter le couvre-feu fixé à 18H00, dans le cadre de la lutte contre le Covid.
sm-mk/els/tes
Deux policiers au tribunal pour neuf dents cassées lors d'une manifestation #
Deux policiers sont jugés mardi à Lyon pour des "violences volontaires" sur un manifestant qui avait eu neuf dents cassées, fin 2019. Des faits filmés et photographiés par des témoins mais qui, au départ, n'avaient pas été consignés par la police.
"Il était apparu, par voie de presse, qu'un jeune homme prénommé Arthur aurait reçu un coup de matraque de la part d'un policier sur la place Bellecour."
"Ce coup lui aurait fracturé la mâchoire et plusieurs dents. Les photographies prises lors des faits et publiées dans la presse montraient plusieurs policiers dont la tenue laissait penser qu'il pouvait s'agir de membres d'une brigade anticriminalité."
Ainsi débute le rapport d'enquête de l'IGPN sur l'affaire, pour expliquer sa saisine par le parquet après publication d'un article du site d'information Rue89Lyon décrivant la scène, images et témoignages à l'appui. Côté policier en revanche, les faits n'avaient guère laissé de traces.
Le "procès-verbal de contexte", retraçant le déroulé de la manifestation, a mentionné le jour même une personne aux dents cassées, mais en indiquant que l'origine de cette blessure était "ignorée". Un autre document de police évoquait des coups portés par les forces de l'ordre mais aucune procédure n'a été ouverte.
Ce n'est que le lendemain, après avoir vu passer dans la presse des photos permettant de l'identifier, qu'un des policiers mis en cause a rédigé deux mains courantes pour relater "un incident" survenu place Bellecour.
Arthur Naciri, 23 ans à l'époque, estime aujourd'hui que les coups qu'il a reçus auraient été passés sous silence s'ils n'avaient pas été médiatisés. D'autant qu'à sa sortie de l'hôpital au soir de la manifestation, il n'avait pas réussi à porter plainte au commissariat, ni auprès de la gendarmerie. Un témoin avait alors contacté la presse.
Le 10 décembre 2019, alors que plus de 10.000 personnes manifestaient à Lyon contre la réforme des retraites, ce saisonnier de passage dans la ville rejoint le cortège par hasard, selon ses dires.
L'ambiance se tend autour de la place Bellecour, avec jets de projectiles et tirs de grenades lacrymogènes. Le jeune homme s'en écarte et se retrouve à passer entre des militants de la CGT et des policiers, qui s'invectivent.
Sur une vidéo, on le voit applaudir -- le propos d'un syndicaliste, précise-t-il -- quand un agent de la BAC le tire brutalement par la capuche. Arthur se débat, les policiers s'attroupent, coups de pied et de matraque pleuvent, et il finit au sol entre un arbre et un kiosque à journaux.
"J'ai les dents explosées, je crie de douleur et de peur, et là c'est incompréhensible car ils me lâchent d'un coup", raconte à l'AFP celui qui dit avoir entendu un fonctionnaire lui lancer : "bien fait pour ta gueule !"
D'autres images le montrent ensuite debout, la bouche en sang ; il croise le chef d'état-major à la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP), auquel il désigne ceux qui l'ont frappé, sans effet.
Le rapport de l'IGPN a conclu à la responsabilité de deux policiers, qui comparaissent mardi devant le tribunal correctionnel, en relevant que son enquête n'avait "pas permis de démontrer le caractère intentionnel du coup porté à la mâchoire" de la victime.
Les deux fonctionnaires ont fait l'objet d'une enquête administrative, sur laquelle la DDSP n'a pas souhaité s'exprimer. Ils étaient toujours en fonction à la fin 2020, date à laquelle leur procès devait initialement avoir lieu.
ppy/ag/cb
Scolarité express et défaut d'encadrement, la formation des policiers sur le gril #
Pas encore éprouvée, déjà condamnée: la réduction de douze à huit mois de la scolarité des policiers était, selon Gérald Darmanin, une "erreur fondamentale". La première promotion issue de la réforme arrive à peine sur le terrain que le Beauvau de la sécurité ambitionne déjà de tout changer.
Entrée en vigueur en juin, cette "grande réforme de la formation" - huit mois en école suivis de seize mois de stage en commissariat - avait été lancée en 2016 par l'ancien ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve pour accélérer l'arrivée des recrues sur le terrain dans le contexte post-attentats.
"Ce n'était pas un bon calcul", déclarait fin novembre Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale quelques jours après l'affaire Michel Zecler, un producteur noir de musique tabassé par des policiers.
La formation et l'encadrement des jeunes gardiens de la paix, désignés par le ministre de l'Intérieur parmi les "sept péchés capitaux de la police", seront au menu des prochaines tables rondes, ce lundi puis le 8 mars, organisées dans le cadre du Beauvau de la sécurité.
Anthony*, 28 ans, est l'un des "cobayes" de cette nouvelle formule déjà en sursis. "Huit mois, c'était trop court. On a manqué de temps pour faire des simulations à partir de nos acquis, on n'a quasiment pas fait de sport hormis quelques footings", regrette-t-il.
Formé à l'Ecole nationale de police de Oissel (Seine-Maritime), cet ancien adjoint de sécurité de 28 ans démarre lundi son stage à la Préfecture de police de Paris, déterminé à "montrer qu'on ne sera pas forcément mauvais".
"Le cursus est beaucoup plus léger", pointe Denis Hurth, délégué formation au syndicat Unsa-Police. "Sur l'enseignement des gestes techniques, comme le menottage, les arrestations, les palpations, les tirs, on est passé de 120 heures à 72 heures", calcule-t-il.
"La réduction de la formation, déjà courte et centrée sur le technico-juridique, va marginaliser encore davantage l'aspect relationnel du métier, comme savoir communiquer, interagir et gérer des relations conflictuelles", craint Jacques de Maillard, directeur du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip).
Tout l'enjeu de la réforme réside dans la promesse de l'administration d'offrir aux élèves gardiens de la paix un suivi individualisé pendant leur période de "stage".
"Certains collègues qui n'étaient pas investis pendant la scolarité étaient complètement largués une fois dans les services", témoigne Romain*, affecté en Seine-Saint-Denis à sa sortie d'école en septembre.
D'autant qu'en Île-de-France, où sont affectées les trois quarts des recrues sorties d'école, le manque d'encadrement est patent. "Il y a de moins en moins d'anciens pour tenir les troupes et nous donner des astuces", glisse Julien*, "stagiaire" à Paris depuis six mois.
"On veut mettre fin à +l'effet chasse d'eau+, avec des gens formés en école qui oublient tout dès leur affectation", explique à l'AFP Philippe Lutz, directeur central de recrutement et de la formation de la police nationale.
Durant leur 16 mois de stage, baptisé "formation adaptée au premier emploi" (Fape), les jeunes policiers se verront désigner un tuteur et devront suivre en ligne des enseignements à distance.
"Ils auront des fiches avec des grilles d'analyse, par exemple sur le contrôle d'identité. Si des faiblesses sont constatées, un recyclage du stagiaire est prévu. Cela doit permettre d'objectiver leur titularisation ou non, au bout des 24 mois", détaille M. Lutz.
"Sur le papier c'est séduisant. Est-ce qu'on va avoir assez de gens pour assurer le suivi ? Je n'en suis pas certain", anticipe Emmanuel Pasquier, délégué formation chez Unité-SGP-FO.
"C'est censé être la première promotion avec un vrai suivi sur le terrain mais les personnes n'ont pas été formées", affirme Denis Hurth.
"Jusqu'à présent, personne ne nous a parlé d'un tuteur, ni de comment allait fonctionner le e-learning (enseignement à distance)", confie Anthony. "Le stage, c'est clairement comme une première affectation. On attendra de nous la même chose que d'un titulaire."
alh/lbx/caz
Meurtre dans un centre d'asile en France: l'agresseur soudanais ne voulait pas être expulsé #
En France depuis 2015, mais voué à une expulsion prochaine, l'assassin présumé vendredi d'un responsable de centre d'asile à Pau (sud-ouest) "nourrissait des reproches" envers cette administration, et voulait éviter de retourner au Soudan en guerre, selon le parquet, qui a écarté "toute intention terroriste".
La garde à vue du Soudanais a été prolongée samedi matin au terme des premières 24 heures et il sera présenté dimanche à un juge d'instruction "en vue d'une mise en examen (inculpation, ndlr) et d'un placement en détention provisoire" pour assassinat, a déclaré la procureure de Pau Cécile Gensac en conférence de presse.
L'agresseur n'était "ni signalé ni fiché dans le cadre de la radicalisation violente, et les éléments recueillis permettent d'écarter toute intention terroriste", a souligné Mme Gensac, confirmant des premières informations vendredi de source policière.
Le Soudanais ne bénéficiait plus depuis novembre 2020 d'autorisation de séjour à la suite de condamnations.
Il a reconnu les faits et expliqué aux enquêteurs qu'il "nourrissait des reproches" à l'égard de la structure d'accueil de Pau, a ajouté la procureure. Il considérait "que sa situation n'a(vait) pas été correctement traitée".
Il était venu pour "obtenir de la structure et donc de la victime un papier (...) afin de permettre son maintien sur le territoire national" et éviter de retourner au Soudan, selon Mme Gensac. Il était déjà venu "trois fois dans la semaine en cours" dans le centre, où il avait été pris en charge par le passé.
Vendredi, vers 10H30, il s'était à nouveau présenté au centre d'accueil. Là, il est soupçonné d'avoir porté plusieurs coups de couteau --13 plaies ont été recensées-- à un chef de service du centre, avant d'être maîtrisé par des employés, puis interpellé sans opposer de résistance.
Très vite, des employés du centre ont entendu des cris, alerté la police, et ont découvert leur collègue gisant au sol. Ils ont maîtrisé l'agresseur "au niveau des bras", avec "beaucoup de courage", a insisté Mme Gensac, et l'ont maintenu dans un bureau jusqu'a ce que la police l'interpelle, sans résistance.
La victime de 46 ans, père de deux enfants et travailleur social expérimenté qui était chef du pôle "asile" de la structure depuis six ans, est mort de ses blessures environ une heure après les coups portés, a indiqué la procureure.
L'agression de Pau a donné lieu à des appels, venus d'extrême droite et d'une partie de la droite prônant notamment un"moratoire sur l'immigration" ou bien la "double peine" par l'expulsion immédiate d'un étranger condamné.
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu vendredi à Pau, a appelé à ce "qu'on ne mélange pas tout. Il est normal que la République applique des règles", et "tout à fait normal que la République soit fidèle à la vocation de la France d'accueillir des réfugiés".
cyp-pbl/tes/ode/sba/cls
Meurtre dans un centre d'asile de Pau: l'agresseur ne voulait pas être expulsé au Soudan #
En France depuis 2015, mais voué à une expulsion prochaine, l'assassin présumé vendredi d'un responsable de centre d'asile à Pau "nourrissait des reproches" envers la structure, et voulait éviter de retourner au Soudan en guerre, selon le parquet, qui a écarté "toute intention terroriste".
La garde à vue du Soudanais de 38 ans a été prolongée samedi de 24 heures, et il sera déféré dimanche en vue d'une mise en examen pour assassinat et d'un placement en détention provisoire, a annoncé samedi en conférence de presse la procureure de Pau Cécile Gensac.
L'agresseur n'était "ni signalé, ni fiché dans le cadre de la radicalisation violente, et les éléments recueillis permettent d'écarter toute intention terroriste", a souligné Mme Gensac, confirmant des premières informations vendredi de source policière.
L'homme a fait l'objet d'une première expertise psychiatrique, qui "n'a mis en évidence aucune pathologie".
Mais il a reconnu les faits, et expliqué aux enquêteurs qu'il "nourrissait des reproches" à l'égard de la structure d'accueil de Pau, qui l'avait suivi il y a quelques années. Il considérait "que sa situation n'a(vait) pas été correctement traitée".
Plus précisément, il était venu vendredi au centre Isard-Cos de Pau "pour obtenir de la structure, et donc de la victime, un papier à l'attention de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) afin de permettre son maintien sur le territoire national". Se disant en "déshérence", il a évoqué "la crainte d'avoir dû retourner au Soudan en raison des guerres locales" qui ont motivé sa venue en Europe, a ajouté la procureure.
Car l'homme était en voie d'expulsion. Arrivé en France en 2015, il avait vu sa demande d'asile refusée alors par l'Ofpra. Mais, a rappelé Mme Gensac, "il bénéficiait de la protection subsidiaire internationale sur décision de la Cour nationale du droit d'asile", la justice administrative.
Cette protection peut-être accordée à une personne dont la situation ne correspond pas au statut de réfugié, mais pour laquelle il existe des motifs sérieux et avérés de croire qu'elle courrait dans son pays un risque réel d'atteintes graves, selon le site de l'Ofpra.
A la suite de condamnations pour violences --l'une avec un résident du foyer d'asile, l'autre en détention-- le Soudanais a séjourné en prison de janvier 2017 à août 2018. Et l'autorisation provisoire de séjour "dont il bénéficiait légalement en sortie de prison au regard de son statut de protection internationale lui valait un titre jusqu'au 9 Novembre 2020", a précisé Mme Gensac.
Après quoi, à deux reprises il a été convoqué par l'Ofpra pour "la suppression de son statut de protection suite aux condamnations pénales", a détaillé la procureure. Il ne s'est pas rendu à ces convocations, la dernière en décembre.
Au lieu de quoi, il est revenu vendredi vers 10h30 --son troisième passage cette semaine, a-t-il dit-- dans les locaux administratifs du Cada (Centre d'accueil pour demandeurs d'asile), a priori déjà armé. Le chef de service asile l'a invité à sortir, à tout le moins "pour des raisons sanitaires", mais l'homme l'a suivi dans son bureau.
Très vite, des employés du centre ont entendu des cris, alerté la police, et ont découvert leur collègue gisant au sol. Ils ont maîtrisé l'agresseur "au niveau des bras", avec "beaucoup de courage", a insisté Mme Gensac, et l'ont maintenu dans un bureau jusqu'a ce que la police l'interpelle, sans résistance.
La victime de 46 ans, père de deux enfants, est mort de ses blessures --13 plaies ont été recensées-- environ une heure plus tard. Chef du pôle asile du Cada depuis six ans, "travailleur social expérimenté" selon son directeur Elias Philippe, il "savait gérer des situations délicates et difficiles".
L'agression de Pau a donné lieu à des appels, venus d'extrême droite et d'une partie de la droite, à un "moratoire sur l'immigration" (Jordan Bardella, FN), au retour de la "double peine" par l'expulsion immédiate d'un étranger condamné (Bruno Retailleau, LR).
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu vendredi à Pau, a appelé à ce "qu'on ne mélange pas tout. Il est normal que la République applique des règles", et "tout à fait normal que la République soit fidèle à la vocation de la France d'accueillir des réfugiés".
cyp-pbl/nm
France: absence d'intention terroriste confirmée après l'assassinat d'un responsable d'un centre de réfugiés #
Le parquet de Pau (sud-ouest de la France) a confirmé samedi l'absence de "toute intention terroriste", après qu'un Soudanais de 38 ans a tué au couteau vendredi dans cette ville un responsable d'un centre de réfugiés.
La garde à vue de l'homme a été prolongée samedi matin au terme des premières 24 heures et il sera présenté dimanche à un juge d'instruction "en vue d'une mise en examen (inculpation, ndlr) et d'un placement en détention provisoire" pour assassinat, a déclaré la procureure de Pau Cécile Gensac en conférence de presse.
L'agresseur n'était "ni signalé ni fiché dans le cadre de la radicalisation violente, et les éléments recueillis permettent d'écarter toute intention terroriste", a souligné Mme Gensac, confirmant des premières informations vendredi de source policière.
Le Soudanais, en France depuis 2015, ne bénéficiait plus depuis novembre 2020 d'autorisation de séjour à la suite de condamnations.
Il a reconnu les faits et expliqué aux enquêteurs qu'il "nourrissait des reproches" à l'égard de la structure d'accueil de Pau, a ajouté la procureure. Il considérait "que sa situation n'a(vait) pas été correctement traitée".
Il était venu pour "obtenir de la structure et donc de la victime un papier (...) afin de permettre son maintien sur le territoire national" et éviter de retourner au Soudan, selon Mme Gensac. Il était déjà venu "trois fois dans la semaine en cours" dans le centre, où il avait été pris en charge par le passé.
Vendredi, vers 10H30, il s'était à nouveau présenté au centre d'accueil. Là, il est soupçonné d'avoir porté plusieurs coups de couteau --13 plaies ont été recensées-- à un chef de service du centre, avant d'être maîtrisé par des employés, puis interpellé sans opposer de résistance.
La victime de 46 ans, père de deux enfants et travailleur social expérimenté qui était chef du pôle "asile" de la structure depuis six ans, est mort de ses blessures environ une heure après les coups portés, a indiqué la procureure.
cyp-pbl/tes/ode
Agression de Pau: le suspect déféré dimanche, absence d'intention terroriste confirmée #
Un Soudanais de 38 ans en garde à vue pour l'agression mortelle vendredi d'un responsable de centre de réfugiés de Pau, sera déféré dimanche en vue d'une mise en examen pour assassinat et d'une incarcération, a annoncé samedi le parquet de Pau, qui a confirmé l'absence de "toute intention terroriste".
La garde à vue de l'homme a été prolongée samedi matin au terme des premières 24 heures et il sera présenté dimanche à un juge d'instruction "en vue d'une mise en examen et d'un placement en détention provisoire", a déclaré la procureure de Pau Cécile Gensac en conférence de presse.
L'agresseur n'était "ni signalé ni fiché dans le cadre de la radicalisation violente, et les éléments recueillis permettent d'écarter toute intention terroriste", a souligné Mme Gensac, confirmant des premières informations vendredi de source policière.
La Soudanais, en France depuis 2015, mais qui ne bénéficiait plus depuis novembre 2020 d'autorisation de séjour à la suite de condamnations, a reconnu les faits et expliqué aux enquêteurs qu'il "nourrissait des reproches" à l'égard de la structure d'accueil de Pau, a ajouté la procureure. Il considérait "que sa situation n'a(vait) pas été correctement traitée"
Il était venu pour "obtenir de la structure et donc de la victime un papier (...) afin de permettre son maintien sur le territoire national" et éviter de retourner au Soudan, selon Mme Gensac. Il était déjà venu "trois fois dans la semaine en cours" dans le centre, où il avait été pris en charge par le passé.
Vendredi, vers 10H30, il était venu au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile Isard-COS à Pau. Là, il est soupçonné d'avoir porté plusieurs coups de couteau --13 plaies ont été recensées-- à un chef de service du centre, avant d'être maîtrisé par des employés, puis interpellé sans opposer de résistance.
La victime de 46 ans, un père de deux enfants, un travailleur social expérimenté qui était chef du pôle "asile" de la structure depuis six ans, est mort de ses blessures environ une heure après les coups portés, a indiqué la procureure.
cyp-pbl/tes
Haute-Loire: un homme écroué et un autre en garde à vue après un meurtre #
Un homme de 47 ans a été mis en examen et écroué vendredi soir après la découverte d'un quadragénaire mortellement blessé à son domicile en Haute-Loire, tandis qu'un deuxième homme a été placé en garde à vue, selon des sources judiciaires.
Le quadragénaire mis en examen, dans le cadre d'une information judiciaire pour homicide volontaire ouverte par le parquet de Clermont-Ferrand, a lui-même prévenu les forces de l'ordre de la présence d'une de ses connaissances, décédée selon lui d'un malaise, à son domicile de Coubon dans l'agglomération du Puy-en-Velay.
L'autopsie de cet homme de 45 ans a permis d'établir qu'il était mort de coups portés à l'aide d'un objet contondant ayant provoqué une hémorragie interne, selon le parquet du Puy-en-Velay.
L'homme au domicile duquel le corps a été découvert, dont le casier judiciaire comporte de nombreuses mentions pour des petits délits, a nié auprès des enquêteurs de la gendarmerie être l'auteur des coups mortels.
Vendredi soir, un deuxième homme, qui pourrait être l'auteur principal du meurtre, a été interpellé à Clermont-Ferrand et placé en garde à vue, a annoncé samedi à l'AFP le parquet de cette ville.
DM/ppy/cb
L'affaire Ruffini: une affaire retentissante de faux tableaux anciens #
Comment un marchand d'art, Giuliano Ruffini, aurait trompé pendant des décennies musées et maisons de ventes avec des dizaines de faux de maîtres anciens : une des plus passionnantes énigmes du monde de l'art sort au grand jour.
Ancien journaliste au journal Libération, Vincent Noce a mené l'enquête pendant cinq ans, qu'il retrace dans "L'affaire Ruffini" (éd. Buchet-Chastel). Un récit "très bien documenté" pour démêler une "énorme affaire avec des dizaines et des dizaines de faux tableaux", estime l'expert français en maîtres anciens du pôle financier de Paris Eric Turquin.
A la suite d'une enquête ouverte en mai 2014 et confiée à des juges d'instruction du pôle financier pour "escroquerie artistique" et "contrefaçon", un mandat d'arrêt européen a été lancé à l'encontre du Franco-Italien, Giuliano Ruffini.
Un peintre italien, Lino Frongia, soupçonné d'avoir exécuté des faux, est aussi réclamé par la justice française.
Tout en rappelant que les suspects sont présumés innocents, Vincent Noce base son enquête fouillée sur ses contacts avec de très nombreux protagonistes, aux avis parfois divergents.
"La vérité n'est jamais pure et rarement simple", reconnaît-il, citant volontiers Oscar Wilde.
La cour d'appel de Milan a autorisé l'an dernier la remise des deux hommes à la justice française. Pour Giuliano Ruffini, elle a indiqué qu'elle ne pouvait le livrer avant l'aboutissement d'une procédure parallèle pour évasion fiscale.
Au moins sept oeuvres, faussement attribuées notamment au Parmigianino, au Greco, à Cranach, sont dans le viseur de la justice française. Dont certaines ont atteint des sommets aux enchères, comme le faux Cranach vendu 7 millions d'euros au prince du Liechtenstein.
La présence de liants ou de pigments du XXe siècle, détectés tardivement sur plusieurs tableaux, prouve qu'ils n'étaient pas d'époque.
Giuliano Ruffini, 75 ans, un homme au contact "charmant" au demeurant, selon le journaliste, vit entre Parme et Reggio-Emilia, tout comme Lino Frongia.
"Depuis les années 1990, il aura vendu, la plupart du temps par des intermédiaires, des dizaines, voire des centaines de tableaux. Certains ont été exposés par de grands musées. Aucun n'avait d'historique. Le plus surprenant, c'est la manière dont musées, galeristes, maisons de ventes n'ont pas cherché à savoir l'historique des toiles, se laissant séduire par la finesse des reproductions", affirme Vincent Noce.
"Il y a, déplore-t-il, une grande négligence des experts et conservateurs qui ne se sont pas interrogés sur l'absence de provenance des oeuvres et se sont contentés d'un examen visuel (parfois même sur photographie) sans études en laboratoire".
Eric Turquin l'admet: "Il nous a fallu du temps, moi compris, pour comprendre. Ruffini a roulé les grands musées, fait de nombreuses victimes". "Le faux est à l'oeuvre d'art ce que le dopage est au sport. Ruffini n'a pu agir que par un réseau de voyous. Il y avait sûrement plusieurs faussaires. Il utilisait des prête-noms, passait par des hommes de paille, inventait des provenance", estime l'expert.
C'est après que Ruffini et certains de ses intermédiaires se sont disputés sur le partage des bénéfices, qu'en 2015 Vincent Noce a reçu la visite d'un premier, puis d'un deuxième qui l'ont mis sur la piste du système de contrefaçon.
Ruffini a assuré avoir principalement revendu les tableaux de la collection du père de son ancienne compagne Andrée Borie. Une collection jamais signalée par personne, remarque Vincent Noce.
Ruffini lui a expliqué qu'il ne les vendait pas comme des oeuvres de tel ou tel maître, la mention "attribué à" étant parfois ajoutée, et que ce sont les experts qui ont parfois validé l'hypothèse d'une oeuvre authentique.
Quant à Lino Frangia, excellent copiste de maîtres anciens, il se défend d'être un faussaire.
L'enquête de Noce rapporte des épisodes cocasses, comme quand des agents de la brigade fiscale italienne, à la recherche de renseignements sur la fraude fiscale reprochée à Ruffini, n'ont pas considéré comme suspecte la présence d'un four dans une buanderie de la ferme où il vit... alors même qu'un visiteur de passage y avait vu un tableau qui séchait.
jlv/may/tes
Isère: deux incendies en une semaine dans une société de télécoms #
Deux incendies "criminels" ont ciblé cette semaine en Isère des locaux d'une entreprise spécialisée dans les réseaux de télécommunications, indique samedi le parquet de Grenoble.
"Un incendie criminel a eu lieu cette nuit (de vendredi à samedi) dans les locaux de l'entreprise Constructel de Sassenage qui installe de la fibre optique", précise le procureur de Grenoble, Éric Vaillant, dans un communiqué.
"Cet incendie fait suite à celui qui s'est déroulé dans les locaux de la même entreprise situés à Brézins dans la nuit de mercredi à jeudi", souligne le magistrat en ajoutant qu'à ce stade de l'enquête, confiée à la gendarmerie, "aucune piste n'est privilégiée".
Dans la Drôme voisine cette semaine, ce sont des locaux techniques de l'opérateur Orange qui ont été incendiés à deux reprises également.
De nombreux incendies volontaires ont ciblé des installations téléphoniques, en particulier des antennes-relais, en France ces derniers mois. En 2020, les autorités avaient recensé une centaine de dégradations de pylônes de téléphonie sur l'ensemble du territoire. Une partie de ces actions a été revendiquée par l'ultragauche.
ppy/tes
France: un ancien présentateur vedette, accusé de viols, se défend #
L'ancien présentateur vedette du journal télévisé le plus regardé en France, Patrick Poivre d'Arvor, a nié toute forme d'emprise ou de contrainte vis-à-vis d'une écrivaine, Florence Porcel, qui l'accuse de viols, et s'est dit "révolté", dans un texte publié sur sa page Facebook.
Florence Porcel a porté plainte pour viol contre l'ancienne vedette de la télévision, des accusations qu'elle dévoile dans un roman, "Pandorini", sorti début janvier.
"Il n'y a jamais eu aucune forme d'emprise, ni a fortiori de contrainte", affirme Patrick Poivre d'Arvor dans un texte publié vendredi soir. "Les écrits de Madame Florence Porcel que j'ai conservés, pour la plupart postérieurs à ses accusations, le prouveront amplement", ajoute-t-il.
"De toute ma vie je n'ai jamais obligé quiconque à une relation sentimentale, ni bien évidemment à une relation sexuelle", écrit encore l'ancien présentateur du journal de TF1.
Il dénonce à ce propos, comme il l'a déjà fait via son avocat, l'utilisation faite de sa personne "pour assurer la promotion d'un roman".
"La recherche de notoriété n'excuse pas tout. Pas davantage la fascination pour ce qui brille", écrit le journaliste, âgé de 73 ans.
Il reconnaît avoir entretenu une relation "confraternelle" avec l'autrice, affirmant l'avoir même défendue à plusieurs reprises.
"Pour moi, la défense de la cause des femmes a toujours été un sujet de première importance. Je vis donc très douloureusement ces attaques. Et ma famille comme mes proches les jugent insupportables", écrit-il, ajoutant se tenir à la disposition des enquêteurs pour "rétablir son honneur et la vérité des faits".
Le parquet de Nanterre a indiqué jeudi avoir ouvert une enquête préliminaire après cette plainte. Florence Porcel reproche au journaliste et romancier un rapport sexuel non consenti en 2004, et de lui avoir imposé une fellation en 2009.
Depuis le début de l'année, les accusations de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se succèdent en France, entraînant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.
ob/roc/at
Patrick Poivre d'Arvor, accusé de viols, exprime sa "révolte" sur Facebook #
L'ancien présentateur vedette du journal télévisé Patrick Poivre d'Arvor nie toute forme d'emprise ou de contrainte vis-à-vis de l'autrice Florence Porcel qui l'accuse de viols, et se dit "révolté", dans un texte publié sur sa page Facebook.
"Il n'y a jamais eu aucune forme d'emprise, ni a fortiori de contrainte", écrit PPDA dans ce texte publié vendredi soir. "Les écrits de Madame Florence Porcel que j'ai conservés, pour la plupart postérieurs à ses accusations, le prouveront amplement", ajoute-t-il.
"De toute ma vie je n'ai jamais obligé quiconque à une relation sentimentale, ni bien évidemment à une relation sexuelle", écrit encore l'ancien présentateur du journal de TF1.
Florence Porcel a porté plainte pour viol contre l'ancienne vedette de la télévision: des accusations qu'elle dévoile dans un roman, "Pandorini", sorti début janvier.
PPDA dénonce à ce propos, comme il a déjà fait via son avocat, l'utilisation faite de sa personne "pour assurer la promotion d'un roman".
"La recherche de notoriété n'excuse pas tout. Pas davantage la fascination pour ce qui brille", écrit le journaliste, âgé de 73 ans.
Il reconnaît avoir entretenu une relation "confraternelle" avec l'autrice, affirmant l'avoir même défendue à plusieurs reprises.
"J'entretenais jusqu'alors avec elle des relations confraternelles et partageais son goût pour la littérature. Plusieurs fois je l'ai soutenue lorsqu'elle publiait des livres ou lors de ses démêlés avec des journalistes", écrit-il.
"Pour moi, la défense de la cause des femmes a toujours été un sujet de première importance. Je vis donc très douloureusement ces attaques. Et ma famille comme mes proches les jugent insupportables", écrit-il, ajoutant se tenir à la disposition des enquêteurs pour "rétablir son honneur et la vérité des faits".
Le parquet de Nanterre a indiqué jeudi avoir ouvert une enquête préliminaire après cette plainte, confirmant une information du Parisien.
Les faits de 2004 se seraient déroulés dans le bureau de PPDA chez TF1, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), à l'issue d'un journal télévisé et ceux de 2009 au siège de la société de production A Prime Group, selon Le Parisien.
ob/roc
France: un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile du sud-ouest de la France a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais dont la demande d'asile venait d'être refusée, une attaque qui n'est pas considérée comme terroriste par les enquêteurs.
La victime, un père de famille de 46 ans, qui était depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile Isard COS, à Pau, est morte de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a indiqué la police.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier, alors que la France subit depuis 2015 une vague d'attaques jihadistes. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du centre pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Les policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête de flagrance confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a-t-elle ajouté.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse psychologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu à Pau porter "la solidarité" du gouvernement, a expliqué que l'homme était arrivé en France en 2015, et s'était vu alors refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Cependant, a ajouté le ministre, il avait été autorisé par la justice administrative à rester en France, une autorisation qui avait pris fin avec sa condamnation à de la prison "pour rixe à l'arme blanche".
L'agresseur présumé n'avait cependant pas répondu à deux convocations, dont une fois fin 2020, pour se faire signifier son expulsion et "c'est parce qu'il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu'il est venu ici", a déclaré M. Darmanin devant le centre d'accueil.
A ses côtés, le maire de Pau et ancien ministre François Bayrou a exprimé le "double choc" de l'association "qui prend en charge plus de 250 personnes en recherche d'asile, de refuge, dans des moments particulièrement difficiles de leur vie". Un choc "parce qu'ils ont perdu leur collègue, leur ami, leur proche", et que celui-ci a perdu la vie "par l'un d'entre ceux" qu'ils ont vocation "à prendre en charge et aider".
La victime était "un travailleur social expérimenté, chef de service depuis 2015 avec une longue expérience de l'accueil des demandeurs d'asile. Il devait gérer des situations délicates et difficiles", a déclaré Elias Philippe, directeur du centre.
Il a remercié "les salariés présents qui ont oeuvré pour maîtriser l'individu".
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le numéro deux du parti d'extrême droite Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a assuré le patron des sénateurs du parti de droite Les Républicains, Bruno Retailleau.
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi/thm
Jusqu'à 30 mariages blancs par an : six fraudeurs mis en examen #
L'union de complaisance était facturée 23.000 euros en moyenne : six membres d'une organisation de mariages blancs, soupçonnés d'avoir arrangé plusieurs centaines de fausses noces en France, ont été mis en examen vendredi, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
La structure, basée dans les Ardennes, était dirigée par une femme, "une super wedding-planneuse", qui a été placée en détention provisoire dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Charleville-Mézières, a indiqué cette source.
Les autres mis en examen, dont des membres de sa famille, ont été placés sous contrôle judiciaire.
"Entre 25 et 30 mariages blancs étaient organisés à l'année, dans les Ardennes, la Marne et en région parisienne", a expliqué la source proche de l'enquête.
Au total, les gendarmes de la section de recherches de Reims soupçonnent le groupe d'avoir organisé "plusieurs centaines" d'unions frauduleuses, mais n'ont pu retenir que 88 mariages suspects sur la période non prescrite, entre 2016 et 2021.
Sur les 23.000 euros facturés au ressortissant étranger, l'organisatrice empochait 13.000 euros et le faux époux français 8.000. A cela s'ajoutait le coût des faux documents à fournir, livrés en kits, pour prouver la prétendue communauté de vie, comme des fausses factures de téléphone.
Lors des perquisitions, 13.000 euros en liquide ont été saisis, ainsi que des robes de mariées.
"Ces mariages blancs visaient à l'obtention de titres de séjour, à bénéficier d'une protection contre une mesure d'éloignement ou tout simplement à acquérir la nationalité française", a détaillé la source proche.
Les différentes préfectures concernées ont été informées pour qu'elles puissent lancer des procédures d'annulations des unions.
alh/dar/bma
Vosges: un septuagénaire mis en examen pour des coups mortels sur sa compagne #
Un septuagénaire a été mis en examen pour des violences ayant entraîné la mort après la découverte du corps de sa compagne à Charmes (Vosges), a annoncé vendredi le procureur de la République d'Épinal Nicolas Heitz dans un communiqué.
Le suspect, qui a reconnu lors de sa garde à vue avoir pu se "montrer parfois violent envers la victime", a été placé en détention provisoire, a précisé la même source.
La victime, une femme de 47 ans, avait été découverte sur son lit mercredi par les gendarmes alertés la veille par deux voisines, a expliqué M. Heitz, précisant qu'il s'agissait d'une "personne placée sous curatelle renforcée" qui disposait d'un logement mais vivait avec le mis en cause, lui aussi placé sous curatelle renforcée.
L'autopsie pratiquée jeudi n'a pas permis au "médecin légiste de se prononcer avec certitude sur la cause du décès". "Cependant, le corps présentait plusieurs hématomes", "des fractures costales qui pouvaient avoir été provoquées par des coups ou une compression violente mais sans certitude", a précise le magistrat.
Interrogés les voisins de l'immeuble ont confirmé qu'ils "entendaient parfois des cris venant de l'appartement et que leurs occupants consommaient beaucoup d'alcool", selon M. Heitz, ajoutant que certains témoins ont relaté "des traces de violences sur le visage" de la victime.
Les investigations se poursuivent dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "violences habituelles ayant entraîné la mort par une personne étant ou ayant été conjoint ou concubin de la victime", une infraction pour laquelle le suspect encourt 30 ans de réclusion criminelle.
rz/maj/pb
Un responsable d'un centre de réfugiés de Pau tué par un Soudanais sur le point d'être expulsé #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile de Pau, un père de famille de 46 ans, a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais que la France s'apprêtait à expulser.
La victime, chef de service "asile" au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, est morte des suites de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, selon une source policière.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et était passé par la prision. Mais il était inconnu des services de renseignement, et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier. Demandeur d'asile, l'homme ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du Cada pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé" la police, a précisé le parquet de Pau.
Policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a ajouté la procureure.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre. Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu à Pau porter "la solidarité" du gouvernement, a expliqué que l'homme était arrivé en France en 2015, et s'était vu alors refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Cependant, a ajouté le ministre, il avait été autorisé par la justice administrative à rester en France, une autorisation qui a pris fin avec sa condamnation à de la prison "pour rixe à l'arme blanche".
L'agresseur présumé n'avait cependant pas répondu à deux convocations, dont une fin 2020, pour se faire signifier son expulsion et "c'est parce qu'il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu'il est venu ici", a déclaré M. Darmanin devant le centre d'accueil.
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le N.2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a affirmé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.
"Qu'on ne mélange pas tout !", a répliqué M. Darmanin, dénonçant "quelques réactions qui ne font pas honneur à ceux qui les ont faites". "Il est tout à fait normal que la République soit fidèle à la vocation de la France d'accueillir des réfugiés".
A ses côtés, le maire Modem de Pau François Bayrou a exprimé le "double choc" de l'association "qui prend en charge plus de 250 personnes en recherche d'asile, de refuge, dans des moments particulièrement difficiles de leur vie". Un choc "parce qu'ils ont perdu leur collègue, leur ami, leur proche", et parce que celui-ci a perdu la vie "par l'un d'entre ceux" qu'ils ont vocation "à prendre en charge et aider".
La victime, Cyril, était "un travailleur social expérimenté, chef de service depuis 2015 avec une longue expérience de l'accueil des demandeurs d'asile. Il devait gérer des situations délicates et difficiles", a déclaré Elias Philippe, directeur du centre.
Il a remercié "les salariés présents qui ont oeuvré pour maîtriser l'individu", qui pourtant a-t-il dit "n'était pas dans une situation de violence particulière avant le drame", lorsqu'il s'est présenté au centre.
léo-pjl-sm-pbl/swi
Les DS7, Mégane RS et Renault Clio, proies de choix des voleurs en 2020 (presse) #
Les DS7, Renault Mégane RS et Renault Clio ont été les voitures les plus dérobées en France en 2020, selon les données des assureurs analysées et publiées vendredi par le magazine Auto Plus.
Les vols de voitures ont baissé de 13% l'an dernier, marqué par la pandémie de covid-19 et deux confinements.
Le DS7 Crossback se place en tête du classement d'Auto Plus avec 194 vols pour 10.000 assurés.
Le gros SUV de la marque premium du groupe Stellantis était prisé, avec d'autres modèles semblables, d'un réseau qui a été démantelé en début d'année. Il volait ces véhicules à l'aide de clés électroniques encodées.
La Mégane RS, version sportive de la compacte Renault, a aussi été particulièrement visée, avec 179 vols pour 10.000 assurés.
Les Renault Clio 4 et Mégane 4 arrivent ensuite dans un mouchoir de poche. La Smart Fortwo, ancienne championne du classement, se classe 5e.
Le classement annuel d'Auto Plus est réalisé en établissant la fréquence de vols (nombre de vols rapporté à un échantillon de 10.000 véhicules assurés) de 165 modèles vendus à plus de 3.000 exemplaires au cours de l'année 2020.
Le magazine s'est basé sur les chiffres de 14 compagnies d'assurances, mutuelles et banques, couvrant un parc de près de 20 millions d'automobiles.
tsz/pan/LyS
Le fondateur d'une école d'ostéopathie, accusé d'agressions sexuelles, se met en retrait #
Visé par des plaintes pour agressions sexuelles ou viol, Marc Bozzetto, pionnier de l'enseignement de l'ostéopathie et fondateur du réputé centre Atman à Valbonne sur la Côte d'Azur, s'est mis en retrait de l'école, a annoncé cette dernière vendredi.
Marc Bozzetto, 80 ans, est visé par quatre plaintes pour agressions sexuelles ou viols qui ont conduit à l'ouverture d'une instruction judiciaire par le parquet de Grasse. Au moins deux autres plaintes sont évoquées par le quotidien local Nice-Matin.
Depuis le début de la procédure révélée en 2018, il avait déjà pris du recul par rapport à l'établissement et n'y assurait que quelques cours épisodiquement, ce qu'il ne fera plus, a précisé à l'AFP son actuel gérant, Georges Lendel.
"Le climat commence à peser sur les étudiants et il a pris cette décision, que nous avons acceptée, pour ne pas qu'il y ait d'amalgame entre l'école et cette affaire", a ajouté Georges Lendel.
L'école Atman, qui forme environ 300 élèves en cinq ans, se présente comme le premier campus d'ostéopathie holistique de France. Basée dans la technopole de Sophia Antipolis, elle a été créée en 1980 par M. Bozzetto, aux débuts de l'ostéopathie.
san/mdm/pb
Le fondateur d'une école d'ostéopathie, accusé d'agressions sexuelles, se met en retrait #
Visé par des plaintes pour agressions sexuelles ou viol, Marc Bozzetto, pionnier de l'enseignement de l'ostéopathie et fondateur du réputé centre Atman à Valbonne sur la Côte d'Azur, s'est mis en retrait de l'école, a annoncé cette dernière vendredi.
Marc Bozzetto, 80 ans, est visé par quatre plaintes pour agressions sexuelles ou viols qui ont conduit à l'ouverture d'une instruction judiciaire par le parquet de Grasse. Au moins deux autres plaintes sont évoquées par le quotidien local Nice-Matin.
Depuis le début de la procédure révélée en 2018, il avait déjà pris du recul par rapport à l'établissement et n'y assurait que quelques cours épisodiquement, ce qu'il ne fera plus, a précisé à l'AFP son actuel gérant, Georges Lendel.
"Le climat commence à peser sur les étudiants et il a pris cette décision, que nous avons acceptée, pour ne pas qu'il y ait d'amalgame entre l'école et cette affaire", a ajouté Georges Lendel.
L'école Atman, qui forme environ 300 élèves en cinq ans, se présente comme le premier campus d'ostéopathie holistique de France. Basée dans la technopole de Sophia Antipolis, elle a été créée en 1980 par M. Bozzetto, aux débuts de l'ostheopathie.
san/mdm/pb
Un policier à la retraite tué à son domicile #
Un policier à la retraite de 62 ans a été retrouvé mort à son domicile de Valle-di-Mezzana, en périphérie d'Ajaccio, vendredi en milieu d'après-midi, sans doute abattu au fusil de chasse, a-t-on appris de sources concordantes.
"La victime a, à priori, été touchée par une arme de chasse. Les faits se seraient par ailleurs déroulés durant la nuit" de jeudi à vendredi, a précisé Carine Greff, procureure d'Ajaccio, qui a confié l'enquête de flagrance, pour homicide, aux gendarmes de la section de recherches.
La victime est un policier à la retraite depuis près de dix ans, selon une autre source proche du dossier.
Ce sont des amis, "avec lesquels il avait rendez-vous", qui ont donné l'alerte. "Ne le voyant pas venir, ses proches se sont rendus à son domicile", selon Carine Greff.
"Toutes les pistes seront exploitées" dans l'enquête, a assuré la magistrate.
jc/mdm/pb
France: un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile du sud-ouest de la France a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais dont la demande d'asile venait d'être refusée, une attaque qui n'est pas considérée comme terroriste par les enquêteurs.
La victime, un père de famille de 46 ans, qui était depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile Isard COS, à Pau, est morte de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a indiqué la police.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier, alors que la France subit depuis 2015 une vague d'attaques jihadistes. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du centre pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Les policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête de flagrance confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a-t-elle ajouté.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse psychologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu à Pau porter "la solidarité" du gouvernement, a expliqué que l'homme était arrivé en France en 2015, et s'était vu alors refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Cependant, a ajouté le ministre, il avait été autorisé par la justice administrative à rester en France, une autorisation qui avait pris fin avec sa condamnation à de la prison "pour rixe à l'arme blanche".
L'agresseur présumé n'avait cependant pas répondu à deux convocations, dont une fois fin 2020, pour se faire signifier son expulsion et "c'est parce qu'il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu'il est venu ici", a déclaré M. Darmanin devant le centre d'accueil.
A ses côtés, le maire de Pau et ancien ministre François Bayrou a exprimé le "double choc" de l'association "qui prend en charge plus de 250 personnes en recherche d'asile, de refuge, dans des moments particulièrement difficiles de leur vie". Un choc "parce qu'ils ont perdu leur collègue, leur ami, leur proche", et que celui-ci a perdu la vie "par l'un d'entre ceux" qu'ils ont vocation "à prendre en charge et aider".
La victime était depuis plus de 20 ans acteur du secteur de l'asile.
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le numéro deux du parti d'extrême droite Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a assuré le patron des sénateurs du parti de droite Les Républicains, Bruno Retailleau.
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi/thm
Un responsable d'un centre de réfugiés de Pau tué par un Soudanais sur le point d'être expulsé #
Le responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile de Pau, un père de famille de 46 ans, a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais que la France s'apprêtait à expulser.
La victime, depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, est morte des suite de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a-t-on précisé de même source.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du Cada pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a ajouté la procureure.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu à Pau porter "la solidarité" du gouvernement, a expliqué que l'homme était arrivé en France en 2015, et s'était vu alors refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Cependant, a ajouté le ministre, il avait été autorisé par la justice administrative à rester en France, une autorisation qui avait pris fin avec sa condamnation à de la prison "pour rixe à l'arme blanche".
L'agresseur présumé n'avait cependant pas répondu à deux convocations, dont une fois fin 2020, pour se faire signifier son expulsion et "c'est parce qu'il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu'il est venu ici", a déclaré M. Darmanin devant le centre d'accueil.
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le N.2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a affirmé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.
"Qu'on ne mélange pas tout !", a répliqué M. Darmanin, dénonçant "quelques réactions qui ne font pas honneur à ceux qui les ont faites". "Il est tout à fait normal que la République soit fidèle à la vocation de la France d'accueillir des réfugiés".
A ses côtés, le maire Modem de Pau François Bayrou a exprimé le "double choc" de l'association "qui prend en charge plus de 250 personnes en recherche d'asile, de refuge, dans des moments particulièrement difficiles de leur vie". Un choc "parce qu'ils ont perdu leur collègue, leur ami, leur proche", et que celui-ci a perdu la vie "par l'un d'entre ceux" qu'ils ont vocation "à prendre en charge et aider".
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi
Un responsable d'un centre de réfugiés de Pau tué par un Soudanais sur le point d'être expulsé #
Le responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile de Pau, un père de famille de 46 ans, a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais que la France s'appêtait à expulser.
La victime, depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, est morte des suite de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a-t-on précisé de même source.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du Cada pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a ajouté la procureure.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu à Pau porter "la solidarité" du gouvernement, a expliqué que l'homme était arrivé en France en 2015, et s'était vu alors refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Cependant, a ajouté le ministre, il avait été autorisé par la justice administrative à rester en France, une autorisation qui avait pris fin avec sa condamnation à de la prison "pour rixe à l'arme blanche".
L'agresseur présumé n'avait cependant pas répondu à deux convocations, dont une fois fin 2020, pour se faire signifier son expulsion et "c'est parce qu'il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu'il est venu ici", a déclaré M. Darmanin devant le centre d'accueil.
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le N.2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a affirmé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.
"Qu'on ne mélange pas tout !", a répliqué M. Darmanin, dénonçant "quelques réactions qui ne font pas honneur à ceux qui les ont faites". "Il est tout à fait normal que la République soit fidèle à la vocation de la France d'accueillir des réfugiés".
A ses côtés, le maire Modem de Pau François Bayrou a exprimé le "double choc" de l'association "qui prend en charge plus de 250 personnes en recherche d'asile, de refuge, dans des moments particulièrement difficiles de leur vie". Un choc "parce qu'ils ont perdu leur collègue, leur ami, leur proche", et que celui-ci a perdu la vie "par l'un d'entre ceux" qu'ils ont vocation "à prendre en charge et aider".
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi
France: un gros trafiquant de drogues présumé arrêté à Dubaï #
Un quadragénaire soupçonné de piloter un important trafic drogue à Marseille depuis l'étranger où il vit, a été interpellé jeudi soir à Dubaï, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Marseille, dans le sud de la France.
Hakim Berrebouh faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour "trafic international de stupéfiants", a précisé le parquet.
"Il s'agit d'une très belle première coopération internationale réalisée par les autorités des Emirats arabes unis", s'est félicitée auprès de l'AFP la procureure de Marseille, Dominique Laurens.
Selon le quotidien régional La Provence, Hakim Berrebouh avait quitté la France après une tentative d'assassinat et peu après le meurtre de son frère Mehdi en 2014. Après avoir élu domicile au Maroc, il avait rejoint Dubaï depuis quelques mois.
En avril 2014, son frère avait été tué au fusil d'assaut Kalachnikov alors qu'il venait de sortir de prison.
Selon les enquêteurs, ce meurtre était un des nombreux épisodes sanglants de la haine que se vouent deux "clans" familiaux, les Berrebouh et les Tir d'un côté, les Remadnia de l'autre, des cousins issus de la même région algérienne dans les Aurès en lutte pour le contrôle du trafic de drogue dans des cités des quartiers Nord de Marseille.
san/mdm/dlm/thm
Un gros trafiquant de drogues présumé de Marseille arrêté à Dubaï #
Un quadragénaire soupçonné de piloter un important trafic drogue à Marseille depuis l'étranger où il vit, a été interpellé jeudi soir à Dubaï, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Marseille, confirmant une information de La Provence.
Hakim Berrebouh faisait l'objet d'un "mandat d'arrêt international délivré par un magistrat instructeur de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille" dans le cadre d'une commission rogatoire ouverte depuis début 2020 pour "trafic international de stupéfiants", a détaillé le parquet à l'AFP.
"Il s'agit d'une très belle première coopération internationale réalisée par les autorités des Emirats arabes unis", s'est félicitée auprès de l'AFP la procureure de Marseille, Dominique Laurens.
Selon La Provence, Hakim Berrebouh avait quitté la France après une tentative d'assassinat et peu après le meurtre de son frère Mehdi en 2014. Après avoir élu domicile au Maroc, il avait rejoint Dubaï depuis quelques mois, selon le quotidien régional.
En avril 2014, son frère avait été tué à la Kalachnikov en plein jour sur l'autoroute A7 à Marseille alors qu'il venait de sortir de prison.
Selon les enquêteurs, ce meurtre était un des nombreux épisodes sanglants de la haine que se vouent deux "clans" familiaux, les Berrebouh et les Tir d'un côté, les Remadnia de l'autre, des cousins issus de la même région algérienne dans les Aurès en lutte pour le contrôle du trafic de drogue dans des cités des quartiers Nord de Marseille.
san/mdm/dlm
Le gouvernement sommé de garantir à des détenus des parloirs corrects #
La justice administrative a ordonné au gouvernement de garantir aux détenus de la prison de Seysses (Haute-Garonne) des parloirs permettant d'entendre correctement leurs proches lors des visites.
Cette décision "pourrait être la première d'une longue série", s'est réjoui vendredi l'Observatoire international des prisons (OIP), qui espère qu'elle servira d'exemple à d'autres détenus confrontés à des dispositifs de séparation comparables.
Le tribunal administratif (TA) de Toulouse a ordonné au ministère de la Justice de démontrer que les "conditions acoustiques sont correctes" actuellement dans les parloirs de cette prison, malgré les dispositifs de séparation des personnes installés depuis le début de l'épidémie de Covid-19, ou de rendre ces dispositifs "opérationnels" d'ici deux semaines.
Après "l'installation de deux plaques de plexiglas séparant les parloirs en deux zones hermétiquement fermées du sol au plafond", les difficultés pour entendre ce qui est dit ne permettent plus "aux détenus de maintenir les liens personnels et affectifs avec les membres de leurs familles", note également le tribunal dans sa décision datée de jeudi et communiquée vendredi.
Dans leurs requêtes, les cinq détenus soutiennent que "l'administration pénitentiaire, sous couvert de limiter l'entrée et la propagation du virus dans l'établissement, a mis en place un dispositif visant à limiter le contact entre les détenus et leurs proches dans le but de ne pas avoir à augmenter la surveillance directe et continue des parloirs".
Recevant depuis des mois de très nombreuses plaintes à ce sujet, l'OIP "salue" la décision du tribunal: "nul doute qu'elle inspirera des personnes détenues confrontées, dans d'autres établissements, à des dispositifs de séparation similaires".
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) a récemment indiqué recevoir "des lettres, des appels" de proches de prisonniers, qui racontent aussi les cris pour se faire entendre. "Ce ne sont pas des vrais parloirs dans ces conditions", selon Dominique Simonnot. "Des détenus préfèrent renoncer aux visites, alors que le parloir, c'est tout dans leur vie", avait-elle dit à l'AFP.
L'Observatoire international des prisons (OIP) a également fait part de "beaucoup de remontées" des familles.
dmc/cpy/pb
France: un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile du sud-ouest de la France a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais dont la demande d'asile venait d'être refusée, une attaque qui n'est pas considérée comme terroriste par les enquêteurs.
La victime, un père de famille de 46 ans, qui était depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile Isard COS, à Pau, est morte de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a indiqué la police.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier, alors que la France subit depuis 2015 une vague d'attaques jihadistes. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du centre pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Les policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête de flagrance confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a-t-elle ajouté.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Il venait de se voir refuser son statut de réfugié par les autorités, a-t-on précisé par ailleurs de sources policières et municipale.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé dans un tweet sa venue "en fin d'après-midi pour rencontrer les personnels de l'association ainsi que les élus à la suite de la dramatique agression de ce matin".
"C'est un drame épouvantable. C'est d'autant plus choquant que la victime était engagée pour aider ces réfugiés", a déclaré de son côté le maire de Pau, l'ancien ministre François Bayrou, sur le site internet du quotidien La République des Pyrénées.
La victime était depuis plus de 20 ans acteur du secteur de l'asile.
Le maire de Pau souligne que le passé carcéral de l'agresseur était "la raison pour laquelle d'ailleurs son dossier de demande d'asile a été rejeté. Et donc une expulsion aurait sans doute dû suivre".
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le numéro deux du parti d'extrême droite Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a assuré le patron des sénateurs du parti de droite Les Républicains, Bruno Retailleau.
Implanté depuis plusieurs décennies à Pau, l'établissement Isard COS compte, selon son site internet, plus de 250 places, notamment dans un centre d'hébergement et par un service de sous-location d'appartements destinées aux familles de réfugiés, dans différents quartiers de la ville.
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi/thm
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile de Pau, un père de famille de 46 ans, a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais dont la demande d'asile venait d'être refusée, selon la police.
La victime, depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, est morte de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a-t-on précisé de même source.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du Cada pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Les policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête de flagrance confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a ajouté la procureur.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Il venait de se voir refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), a-t-on précisé par ailleurs de sources policières et municipale.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui a échangé à la mi-journée avec le maire MoDem de Pau François Bayrou, a annoncé dans un tweet sa venue "en fin d'après-midi pour rencontrer les personnels de l'association ainsi que les élus à la suite de la dramatique agression de ce matin".
"C'est un drame épouvantable. C'est d'autant plus choquant que la victime était engagée pour aider ces réfugiés", a déclaré de son côté M. Bayrou sur le site internet du quotidien La République des Pyrénées. La victime était depuis plus de 20 ans acteur du secteur de l'asile.
Le maire de Pau souligne que le passé carcéral de l'agresseur était "la raison pour laquelle d'ailleurs son dossier de demande d'asile a été rejeté. Et donc une expulsion aurait sans doute dû suivre".
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le N.2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a assuré le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.
Implanté depuis plusieurs décennies à Pau, l'établissement Isard de la Fondation COS-Alexandre Glasberg compte, selon son site internet, plus de 250 places: il comprend un Cada, un Centre Provisoire d'hébergement, et un service de sous-location d'appartements destinées aux familles de réfugiés, dans différents quartiers de la ville.
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi
Le diocèse de Lyon indemnise 14 victimes de Preynat, d'autres "dans l'attente" #
Quatorze victimes de l'ancien prêtre Bernard Preynat, condamné pour agressions sexuelles sur mineurs et insolvable, ont été indemnisées par un fonds exceptionnel du diocèse de Lyon, tandis que d'autres attendent toujours de l'être.
Ces 14 personnes, "dont les faits étaient prescrits et qui ne pouvaient donc pas saisir le tribunal judiciaire, ont obtenu une indemnisation de l'Église qui leur a été versée en décembre", a précisé vendredi à l'AFP un porte-parole du diocèse.
Les sommes allouées proviennent d'une enveloppe globale de 169.500 euros récoltée en quelques mois auprès de "donateurs ciblés" via une association dédiée, selon la même source. Ce fonds a été abondé "uniquement à hauteur des montants demandés par le Tribunal ecclésiastique".
Cette indemnisation, une première dans l'Église de France, a été annoncée au printemps dernier après que le tribunal inter-diocésain lyonnais eut reconnu le statut de "victime" à 21 anciens scouts agressés par Bernard Preynat entre 1971 et 1991, ayant adressé "une demande de réparation" à l'archevêché.
Sept d'entre eux, pour lesquels les agressions n'étaient pas prescrites, n'ont pas encore été indemnisées car il fallait attendre pour cela la fin du processus judiciaire engagé contre l'ex-curé. Condamné le 16 mars 2020 à cinq ans de prison ferme, Bernard Preynat, 75 ans, avait fait d'abord appel avant d'y renoncer à l'automne.
"Le Tribunal ecclésiastique attendait que la sentence pénale concernant Bernard Preynat soit rendue exécutoire, c'est-à-dire que tous les appels soient tombés, ce qui est le cas désormais, pour pouvoir examiner la question des victimes qui n'étaient pas prescrites et qui sont dans les deux jugements, le jugement civil et le jugement ecclésiastique", a précisé vendredi le porte-parole du diocèse.
Une réunion est prévue à cette fin "dans les prochaines semaines" mais il est "improbable qu'il soit permis d'accorder aux sept victimes non prescrites une indemnité supplémentaire à celle obtenue auprès de la justice civile", prévient-on de même source.
"Le droit ne permet pas à deux juridictions différentes de se prononcer sur un même crime ou délit, et la justice civile prime sur la justice de l'Église", explique-t-on.
"Que l'Église tienne ses engagements de reconnaissance et de réparation jusqu'au bout. Pour toutes les victimes. On est dans l'attente d'un geste cohérent et digne pour tourner la page définitivement", a réagi Pierre-Emmanuel Germain-Thill, partie civile au procès Preynat.
L'initiative lyonnaise est intervenue alors que l'épiscopat catholique a voté à l'automne 2019 le principe d'un fonds spécifique pour les victimes d'agressions sexuelles. Mais sa mise en oeuvre patine depuis, une partie des fidèles, appelés à participer s'ils le souhaitaient, ayant très mal perçu l'annonce de ce dispositif.
dfa/ppy/or
Deux hommes incarcérés pour le meurtre d'un nonagénaire en Mayenne en 2020 #
Deux hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire dans le cadre d'une enquête sur la mort d'un nonagénaire dont le corps calciné, comportant des marques de violences, avait été retrouvé en avril 2020 à Pontmain (Mayenne), a annoncé vendredi le parquet du Mans.
Le 5 avril 2020, les pompiers, intervenant pour un incendie, ont découvert le corps calciné d'un nonagénaire, seul occupant des lieux, dans ce village d'un millier d'habitants.
"Les expertises scientifiques réalisées démontraient l'origine criminelle du sinistre et révélaient des traces de coups violents portés à la victime avant l'incendie", indique le parquet dans un communiqué.
Alors qu'une information judiciaire était ouverte notamment pour meurtre, "les nombreuses investigations menées depuis avril 2020 par un groupe d'enquêteurs spécialement créé à Mayenne, orientaient les soupçons sur deux hommes âgés de 31 ans et 22 ans".
En effet, la veille du drame, les deux hommes avaient été mis en cause dans des violences commises sur un élu de la commune et l'un deux avait été incarcéré pour cette agression.
En outre, "l'enquête faisait ressortir leur potentielle implication dans la mort d'une personne âgée en janvier 2020 dans les Vosges", dossier dans lequel les deux hommes étaient mis en examen, le second individu étant incarcéré en octobre.
Entre mardi et jeudi, une vaste opération de gendarmerie, avec la participation d'une vingtaine d'enquêteurs, ont permis d'entendre l'entourage et les deux hommes mis en cause, "soit une quinzaine de personnes", selon le communiqué.
A l'issue des gardes à vue, les deux suspects, déjà condamnés, ont été mis en examen et placés en détention provisoire, encourant une peine de réclusion à perpétuité.
mas/gvy/tes
Yonne: plus de 40 kg d'héroïne et de cocaïne saisis, six interpellés #
Plus de 40 kilos d'héroïne et de cocaïne ont été saisis et six personnes interpellées dans l'Yonne, dont deux étaient de retour des Pays-Bas, a indiqué vendredi le parquet.
Agissant sur commission rogatoire en vertu d'une information judiciaire ouverte en mars 2020 pour trafic de stupéfiants, la gendarmerie locale a saisi en début de semaine 2,5 kilos de cocaïne et 38 kilos d'héroïne dans différents domiciles de la région de Saint-Florentin (Yonne), un village situé entre Troyes et Auxerre qui s'illustre par des trafics d'ampleur, a expliqué à l'AFP le procureur de la République d'Auxerre, Hugues de Phily.
Deux mille cachets d'ecstasy et plus de 4.000 euros en numéraire ont également été saisis, ainsi qu'une voiture de sport. Six personnes ont été interpellées, dont deux revenaient des Pays-Bas. Certaines sont connues pour trafic de stupéfiants, a-t-on précisé de même source.
Âgées de 20 à 30 ans, elles devaient toutes avoir été déférées vendredi en vue de leur mise en examen.
lv/ppy/mpm
Patrick Poivre d'Arvor, nouvelle célébrité française visée par une plainte pour viol #
Ancien présentateur star du JT le plus regardé de France, Patrick Poivre d'Arvor se trouve à son tour accusé de viol, une affaire qui s'ajoute aux multiples témoignages, plaintes et enquêtes pour agressions sexuelles visant des personnalités françaises depuis le début de l'année.
Alors que chaque semaine apporte son lot de révélations ciblant des célébrités, une écrivaine, Florence Porcel, a porté plainte pour viol contre celui qui présenta de 1987 à 2008, la grand-messe du 20H00 de TF1, sur la première chaîne de télévision française.
Des accusations que la plaignante dévoile dans un roman, "Pandorini", sorti en toute discrétion début janvier mais que le journaliste et romancier de 73 ans dément, les qualifiant d'"absurdes et surtout mensongères". Il s'est dit jeudi "révolté par la manière dont on cherche à l'instrumentaliser pour assurer la promotion d'un roman".
Dans ce récit de 220 pages (édition JC Lattès), Florence Porcel, 37 ans, qui avait signé jusque-là des livres de vulgarisation scientifique, met en scène une narratrice qui lui ressemble beaucoup et un acteur extrêmement célèbre qui vient de mourir, Jean-Yves Pandorini.
Si aucun indice ne permet de comprendre qui se cache derrière ce Pandorini, la plainte déposée par cette chroniqueuse scientifique et ex-animatrice de télévision a levé le mystère.
Le jour de la sortie, le 6 janvier, Florence Porcel écrit sur Instagram: "On ne va pas se mentir: c'est mon histoire. Je l'ai transformée en fiction parce que je ne peux pas donner le nom de cette rencontre, pour des raisons évidentes".
Mais le livre passe alors inaperçu. L'actualité ce jour-là est accaparée par un autre récit, qui doit sortir le lendemain, "La Familia grande", où Camille Kouchner fille du fondateur des "French Doctors" Bernard Kouchner, accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau dans les années 1980. L'ouvrage produit une véritable onde de choc dans le pays.
Florence Porcel assume aujourd'hui avoir fait le choix inverse de Camille Kouchner, dont le livre s'est vendu à 300.000 exemplaires et a engendré un vaste débat de société sur l'inceste, l'impunité et le huis clos familial.
"Ce roman est une pure fiction, Pandorini est un personnage de pure fiction, la narratrice aussi. Mais, effectivement, je me suis inspirée de ma rencontre avec une personnalité", expliquait-elle sur une radio jeudi.
Vers le début du roman, la narratrice explique ce qui l'a amenée, un soir de 2004, dans le bureau d'un acteur également producteur, mais elle oblitère les faits criminels. Et à la fin, après de longues années de malaise pour se défaire de l'emprise exercée par cet homme qu'elle dit avoir follement aimé, elle détaille crûment ce qui fut sa première relation sexuelle, achevée dans une forte douleur physique.
Plusieurs autres affaires d'abus sexuels ont marqué le monde politico-médiatique en ce début d'année en France.
L'acteur Richard Berry, 70 ans, est ainsi visé par des accusations de viols par sa fille aînée, qu'il récuse et sur lesquelles la justice a ouvert une enquête. Et le producteur de télévision Gérard Louvin, déjà accusé fin janvier par son neveu d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis par son mari dans les années 1980, est désormais lui-même accusé de "viol" par un autre homme qui a porté plainte.
"Je suis bouleversée par ce qui se passe", a déclaré cette semaine Camille Kouchner lors d'une interview télévisée. "Je ne m'attendais absolument pas à cela".
Elle a attribué son succès au mouvement #MeToo qui a libéré la parole à travers le monde sur des histoires d'abus sexuels longtemps refoulées, forçant les décideurs politiques et les hommes à reconnaître l'ampleur du problème pour la première fois.
Elle a également évoqué un autre livre signé l'an passé de l'auteure Vanessa Springora, qui décrivait en détail la façon dont, adolescente, elle avait été abusée par l'écrivain français Gabriel Matzneff. Aujourd'hui âgé de 84 ans, malade, ce dernier est visé par une enquête pour "viols sur mineurs de moins de 15 ans".
hh-fio/thm
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau a été tué vendredi en fin de matinée par un demandeur d'asile soudanais qui lui a porté plusieurs coups de couteau, a-t-on appris de sources concordantes.
La victime, un chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, père de famille de 46 ans, est mort peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a-t-on précisé de source policière.
L'agresseur est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison, mais il était inconnu des services de renseignement, et selon une source proche du dossier, l'attaque n'est pas considérée comme terroriste.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agression s'est déroulée vers 11H00. L'agresseur présumé est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Il venait de se voir refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), a-t-on précisé de sources policières et municipale.
Choquée, une employée du centre de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers des Pyrénées-Atlantiques.
Gérald Darmanin, qui a échangé a la mi-journée avec le maire MoDem de la ville François Bayrou, a annoncé dans un tweet qu'il se rendrait à Pau "en fin d'après-midi pour rencontrer les personnels de l'association ainsi que les élus à la suite de la dramatique agression de ce matin".
Le ministre a adressé ses "condoléances à la famille de la victime et ses proches".
"C'est un drame épouvantable. C'est d'autant plus choquant que la victime était engagée pour aider ces réfugiés", a déclaré de son côté M. Bayrou sur le site internet du quotidien La République des Pyrénées.
Implanté de longue date à Pau, le Centre d'accueil de demandeurs d'asile Isard COS, compte selon son site 257 places et offre aux demandeurs d'asile et réfugiés un "accompagnement global mais adapté à chaque situation familiale ou personnelle". Il propose aussi des hébergements dans différents quartiers de la ville.
pjl-pbl-sm/swi
Comptes truqués de "Mamie Cassoulet": sanctions moins lourdes que redouté pour Mazars et PwC #
Les cabinets d'audit Mazars et PwC, mis en cause dans l'affaire des comptes massivement truqués de l'ancienne maison mère de William Saurin, ont finalement été moins lourdement sanctionnés que redouté vendredi par le gendarme de la profession, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Fleuron français de l'industrie agroalimentaire, la Financière Turenne Lafayette (FTL) avait dû être lourdement restructurée après la découverte de dix ans de manipulation financière à la mort en novembre 2016 de sa propriétaire, Monique Piffaut.
Quatre cabinets (Mazars, PwC Audit, PwC Entreprises et Michel Tamet & Associés), ainsi que plusieurs commissaires aux comptes, avaient comparu durant plus d'une semaine devant le Haut Conseil du Commissariat aux comptes (H3C) à l'automne.
Vendredi, le H3C a prononcé à l'encontre de Mazars une interdiction -assortie de sursis- d'exercer la fonction de commissaire aux comptes pendant un an et une amende de 400.000 euros. PwC Entreprises et PwC Audit ont reçu un blâme, ainsi qu'une sanction pécuniaire de 50.000 euros pour le second.
Ces décisions sont moins sévères que celles réclamées par le rapporteur général en octobre, lorsqu'il avait notamment demandé des amendes d'un million d'euros pour Mazars et PwC Audit, en plus d'interdictions temporaires d'exercer avec sursis.
A l'encontre de Mazars, le H3C a retenu divers manquements comme l'audit des avances financières sur des stocks de viande bovine pendant quatre exercices sans avoir examiné les contrats ou les factures, "se contentant des explications orales données par Mme Piffaut", dans sa décision dont a eu connaissance l'AFP.
Concernant PwC Audit, il relève par exemple des lacunes de documentation ou la prise en compte de chiffres d'affaires non acceptés par les clients.
Le quatrième cabinet, Michel Tamet & Associés, est, lui, sanctionné d'une interdiction d'exercer pendant cinq ans avec sursis.
Également mis en cause, deux commissaires aux comptes, dont un ex-associé de Mazars, ont été radiés de la liste de la profession.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, Mazars indique son intention de déposer un recours devant le Conseil d'État après cette décision, estimant qu'elle fait peser sur lui "la responsabilité d'une défaillance humaine et (...) la non-détection d'une fraude extrêmement sophistiquée mise en place par Monique Piffaut, avec la complicité de nombreux membres de sa direction générale".
De son côté, PwC explique qu'il "prend acte" de la décision et rappelle que "le respect des normes professionnelles et des règles déontologiques" est "une priorité" pour lui.
Terrassée par un cancer à 78 ans, l'actionnaire unique de la FTL, surnommée par les médias "Mamie Cassoulet", était décédée en emportant ses secrets sur la gestion de son empire (William Saurin, Garbit, jambons Paul Prédault et Madrange), mais un audit lancé par la nouvelle direction avait révélé un maquillage des comptes du groupe à grande échelle.
Au total, l'ardoise des fausses factures atteignait des sommes astronomiques, entre 250 et 300 millions d'euros, selon les estimations de la presse à l'époque.
En parallèle, au pénal, une information judiciaire a été ouverte en avril 2019 et confiée à des juges d'instruction financiers. La décision du H3C était attendue avant la poursuite de la procédure.
mch/ico/LyS
Fraude fiscale: le couple Balkany sera placé sous bracelet électronique #
Le couple Balkany va être prochainement placé sous bracelet électronique dans sa propriété de Giverny (Eure) afin de purger sa condamnation pour fraude fiscale, a-t-on appris vendredi auprès du parquet d'Évreux, confirmant une information de BFM TV.
"Le bracelet électronique sera posé le mois prochain pour une durée probatoire d'un an avec des horaires de sortie très stricts et un suivi étroit par le SPIP" (Service pénitentiaire d'insertion et de probation), suite à une décision d'un juge d'application des peines (JAP) d'Evreux, en charge de ce dossier, a indiqué le parquet.
L'aménagement de leur peine de trois ans -sans incarcération- "est légalement possible en raison de leur âge (plus de 70 ans)", selon la même source. Isabelle Balkany née en septembre 1947, est âgée de 73 ans, et Patrick Balkany, né août 1948, a 72 ans.
"Nous avons été jugés, condamnés, c'est normal car nous avions fait des fautes personnelles", a réagi auprès de l'AFP Isabelle Balkany.
"C'est normal qu'il y ait une sanction. Il se trouve qu'on a plus de 70 ans et que la législation a évolué pour les personnes de plus de 70 ans", a-t-elle ajouté.
"Si je compare cette contrainte (du bracelet électronique) à la prison, je préfère cette contrainte", a de son côté réagi Patrick Balkany.
Si cette première phase sous bracelet électronique "est bien respectée", "ils purgeront le reste de la peine sous le régime de la libération conditionnelle avec toujours un suivi, mais moins strict. Sinon, l'aménagement est bien sûr susceptible d'être retiré avec exécution classique de la peine", a développé le parquet.
Concernant leur propriété de Giverny, les époux Balkany "ont toujours le droit d'y résider", a-t-on ajouté de même source.
La confiscation de leurs biens avait été confirmée en juin dernier, avec une disposition particulière pour leur résidence du moulin de Giverny dont une quote-part devrait être restituée à leurs enfants, nus-propriétaires.
En mai dernier, Patrick et Isabelle Balkany ont été condamnés en appel respectivement à cinq et quatre ans de prison ferme pour blanchiment de fraude fiscale, sans incarcération immédiate du fait de leur état de santé. Ils ont formé un pourvoi en cassation contre cette dernière condamnation.
En mars 2020, le couple avait déjà été condamné en appel à trois ans de prison ferme pour fraude fiscale.
En première instance, Patrick Balkany avait été condamné à quatre ans ferme, avec mandat de dépôt. Il avait été immédiatement incarcéré à la prison de la Santé où il était resté cinq mois avant d'être libéré, le 12 février 2020, pour raison de santé.
Patrick Balkany a été une nouvelle fois mis en examen il y a 10 jours pour "abus de biens sociaux", "prise illégale d'intérêts" et "détournements de fonds publics" dans l'enquête sur des soupçons d'utilisation frauduleuse de locaux appartenant à la ville de Levallois (Hauts-de-Seine), dont il a été député-maire pendant des années. Il y avait été élu maire pour la première fois en 1983.
"Je n'ai vraiment rien à voir avec cette histoire, donc je suis extrêmement confiant", a commenté Patrick Balkany.
clw-mcl/pga/dch
Comptes de campagne: un proche de Jean-Luc Mélenchon entendu par un juge #
Un proche de Jean-Luc Mélenchon (LFI), le conseiller d'Etat Bernard Pignerol, était entendu vendredi à Paris par le juge d'instruction chargé de l'enquête sur les comptes de sa campagne présidentielle de 2017, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information de Médiapart.
Bernard Pignerol, président de "l'Ere du Peuple", une association prestataire de la campagne, est le premier protagoniste de cette affaire à être convoqué par le magistrat du pôle financier. Ce dernier a repris les investigations fin 2018, après une perquisition houleuse du parquet au siège de La France Insoumise.
A l'issue de l'audition, le juge d'instruction peut décider de mettre M. Pignerol en examen ou de le placer sous le statut plus favorable de témoin assisté.
Contacté, son avocat n'a pas souhaité réagir.
L'affaire, vivement contestée par M. Mélenchon et son parti, a démarré par un signalement à la justice le 16 mars 2018 de la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP). Celle-ci s'interrogeait sur des prestations possiblement surfacturées par "L'Ere du peuple" et par la société de conseil Mediascop, dirigée par Sophia Chikirou, proche du chef du parti.
Trois semaines après la perquisition mouvementée du 16 octobre 2018, le parquet avait ouvert le 8 novembre une information judiciaire, notamment pour "escroquerie et tentatives d'escroquerie", "abus de confiance", "tenue non conforme" des comptes de campagne et "prêt illicite de main-d'oeuvre".
Depuis lors, l'instruction, ralentie par l'affaire de la perquisition, s'est attachée à décortiquer les dépenses de la campagne, en commençant par celles de "l'Ere du peuple", un centre de réflexion devenu prestataire de la campagne.
En juillet 2019, les députés insoumis Mathilde Panot et Bastien Lachaud avaient été entendus en tant qu'ex-salariés de l'"Ere du Peuple" par les policiers de l'Office centrale de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
M. Pignerol a été à son tour interrogé dans les locaux de l'office à Nanterre en juillet 2020, selon des sources proches du dossier.
"L'intégralité des éléments comptables de 2016 à 2019 (des valises de classeurs) ont été remis aux enquêteurs", avait indiqué cet automne à l'AFP l'entourage du camp Mélenchon, qui met en avant sa "collaboration totale".
Une seconde information judiciaire, ouverte à la même date que la première, cette fois pour "détournements de fonds publics", porte sur l'emploi d'assistants d'eurodéputés de LFI.
mk-bl/pa/or
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau a été tué vendredi en fin de matinée par un demandeur d'asile soudanais qui lui a porté plusieurs coups de couteau, a-t-on appris de sources concordantes.
La victime, un chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, père de famille de 46 ans, est mort peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a-t-on précisé de source policière.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu'il se rendrait à Pau en fin d'après-midi.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agression s'est déroulée vers 11H00. L'agresseur présumé est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Il est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison, mais était inconnu des services de renseignement. Il venait de se voir refuser son statut de réfugié par l'Ofpra, a-t-on précisé de sources policières et municipale.
Implanté de longue date à Pau, le Centre d'accueil de demandeurs d'asile Isard COS, est selon son site un centre de 257 places qui offre aux demandeurs d'asile et réfugiés un "accompagnement global mais adapté à chaque situation familiale ou personnelle", et propose des hébergements dans différents quartiers de la ville.
Gérald Darmanin, qui a échangé a la mi-journée avec le maire MoDem de la ville François Bayrou, a annoncé dans un tweet qu'il se rendrait à Pau "en fin d'après-midi pour rencontrer les personnels de l'association ainsi que les élus à la suite de la dramatique agression de ce matin".
Le ministre a adressé ses "condoléances à la famille de la victime et ses proches".
pjl-pbl-sm/pjl /swi
Comptes truqués de "Mamie Cassoulet": sanctions moins lourdes que redouté pour Mazars et PwC #
Les cabinets d'audit Mazars et PwC, mis en cause dans l'affaire des comptes massivement truqués de l'ancienne maison mère de William Saurin, ont finalement été moins lourdement sanctionnés que redouté vendredi par le gendarme de la profession, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Fleuron français de l'industrie agroalimentaire, la Financière Turenne Lafayette (FTL) avait dû être lourdement restructurée après la découverte de dix ans de manipulation financière à la mort en novembre 2016 de sa propriétaire, Monique Piffaut.
Quatre cabinets (Mazars, PwC Audit, PwC Entreprises et Michel Tamet & Associés), ainsi que plusieurs commissaires aux comptes, avaient comparu durant plus d'une semaine devant le Haut Conseil du Commissariat aux comptes (H3C) à l'automne.
Vendredi, le H3C a prononcé à l'encontre de Mazars une interdiction -assortie de sursis- d'exercer la fonction de commissaire aux comptes pendant un an et une amende de 400.000 euros. PwC Entreprises et PwC Audit ont reçu un blâme, ainsi qu'une sanction pécuniaire de 50.000 euros pour le second.
Ces décisions sont moins sévères que celles réclamées par le rapporteur général en octobre, lorsqu'il avait notamment demandé des amendes d'un million d'euros pour Mazars et PwC Audit, en plus d'interdictions temporaires d'exercer avec sursis.
Également mis en cause, deux commissaires aux comptes, dont un ex-associé de Mazars, ont été radiés de la liste de la profession.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, Mazars indique son intention de déposer un recours devant le Conseil d'État après cette décision, estimant qu'elle fait peser sur lui "la responsabilité d'une défaillance humaine et (...) la non-détection d'une fraude extrêmement sophistiquée mise en place par Monique Piffaut, avec la complicité de nombreux membres de sa direction générale".
De son côté, PwC explique qu'il "prend acte" de la décision et rappelle que "le respect des normes professionnelles et des règles déontologiques" est "une priorité" pour lui.
Terrassée par un cancer à 78 ans, l'actionnaire unique de la FTL, surnommée par les médias "Mamie Cassoulet", était décédée en emportant ses secrets sur la gestion de son empire (William Saurin, Garbit, jambons Paul Prédault et Madrange), mais un audit lancé par la nouvelle direction avait révélé un maquillage des comptes du groupe à grande échelle.
Au total, l'ardoise des fausses factures atteignait des sommes astronomiques, entre 250 et 300 millions d'euros, selon les estimations de la presse à l'époque.
En parallèle, au pénal, une information judiciaire a été ouverte en avril 2019 et confiée à des juges d'instruction financiers. La décision du H3C était attendue avant la poursuite de la procédure.
mch/ico/LyS
Fraude fiscale: le couple Balkany sera placé sous bracelet élecronique #
Le couple Balkany va être prochainement placé sous bracelet électronique dans sa propriété de Giverny (Eure) afin de purger sa condamnation pour fraude fiscale, a-t-on appris vendredi auprès du parquet d'Évreux, confirmant une information du Parisien.
"Le bracelet électronique sera posé le mois prochain pour une durée probatoire d'un an avec des horaires de sortie très stricts et un suivi étroit par le SPIP" (Service pénitentiaire d'insertion et de probation), suite à une décision d'un juge d'application des peines (JAP) d'Evreux, en charge de ce dossier, a indiqué le parquet.
L'aménagement de leur peine de trois ans -sans incarcération- "est légalement possible en raison de leur âge (plus de 70 ans)", selon la même source. Isabelle Balkany est née en septembre 1947 et Patrick Balkany en août 1948.
Si cette première phase sous bracelet électronique "est bien respectée", "ils purgeront le reste de la peine sous le régime de la libération conditionnelle avec toujours un suivi, mais moins strict. Sinon, l'aménagement est bien sûr susceptible d'être retiré avec exécution classique de la peine", a développé le parquet.
Concernant leur propriété de Giverny, les époux Balkany "ont toujours le droit d'y résider", a-t-on ajouté de même source.
La confiscation de leurs biens avait été confirmée en juin dernier, avec une disposition particulière pour leur résidence du moulin de Giverny dont une quote-part devrait être restituée à leurs enfants, nus-propriétaires.
En mai dernier, Patrick et Isabelle Balkany ont été condamnés en appel respectivement à cinq et quatre ans de prison ferme pour blanchiment de fraude fiscale, sans incarcération immédiate du fait de leur état de santé. Ils ont formé un pourvoi en cassation contre cette dernière condamnation.
En mars 2020, le couple avait déjà été condamné en appel à trois ans de prison ferme pour fraude fiscale.
En première instance, Patrick Balkany avait été condamné à quatre ans ferme, avec mandat de dépôt. Il avait été immédiatement incarcéré à la prison de la Santé où il était resté cinq mois avant d'être libéré, le 12 février 2020, pour raison de santé.
Patrick Balkany a été une nouvelle fois mis en examen il y a 10 jours pour "abus de biens sociaux", "prise illégale d'intérêts" et "détournements de fonds publics" dans l'enquête sur des soupçons d'utilisation frauduleuse de locaux appartenant à la ville de Levallois (Hauts-de-Seine), dont il a été député-maire pendant des années. Il y avait été élu maire pour la première fois en 1983.
clw-mcl/gvy/dch
Prison avec sursis pour deux policiers après des violences sur un détenu #
L'un avait frappé la victime et l'autre établi un faux pour couvrir son collègue: deux policiers ont été condamnés vendredi à Nîmes à 12 et 18 d'emprisonnement avec sursis pour des violences commises dans les geôles de l'hôtel de police de Nîmes en 2011.
Ces violences avaient été filmées par une caméra installée dans ce lieu.
Un de ces policiers, aujourd'hui âgé de 40 ans, a été condamné à 12 mois de prison assortis d'un sursis. Sa sanction est exclue du bulletin numéro 2 du casier judiciaire, ce qui lui permet de continuer son activité.
Il était poursuivi devant la juridiction pénale pour "violence par une personne dépositaire de l'autorité publique suivie d'incapacité supérieure à 8 jours". Il avait été filmé en train de frapper d'un coup de coude à la tête un homme menotté qu'il conduisait en cellule. La victime ne bougeait plus et avait été traînée sur plusieurs mètres avant d'être prise en charge par un médecin puis transportée vers les urgences. Elle a déposé une plainte et le tribunal a reçu sa constitution de partie civile.
Pour sa défense, le policier, suspendu un temps puis muté dans un autre commissariat du département du Gard, avait émis des regrets à l'audience du 5 février et avait détourné la tête lorsque le tribunal visionnait les images. "Il n'y a pas une seule intervention où je n'y pense pas", avait-il assuré.
L'autre policier, âgé de 48 ans, aujourd'hui en poste dans les Bouches-du-Rhône, a quant à lui été condamné à 18 mois d'emprisonnement avec sursis pour "usage de faux en écriture". Il avait affirmé sur procès-verbal que l'homme menotté avait entravé par un croc-en-jambe le policier qui devait l'escorter jusqu'à la cellule.
Mais l'enquête et la diffusion des images devant le tribunal ont permis d'établir que cette scène ne s'était jamais produite.
"Vous ne devez jamais faire ça, mettre sur un procès-verbal ce que vous n'avez pas vu. Il aurait pu tuer la victime", avait souligné le vice-procureur Willy Lubin. "On est près de 10 ans après les faits. En 2012, j'aurai requis des mandats de dépôt et de la prison ferme, aujourd'hui je vous demande de les reconnaître coupables tous les deux et je demande de la prison avec sursis", avait-il ajouté dans ses réquisitions.
La condamnation du second policier ne sera pas non plus mentionnée sur son casier judiciaire.
cor-il/mdm/or
Le roman qui évoque Patrick Poivre d'Arvor propulsé dans l'actualité #
L'autrice Florence Porcel a porté plainte pour viol contre l'ancienne vedette de la télévision, Patrick Poivre d'Arvor: des accusations qu'elle dévoile dans un roman, "Pandorini", sorti en toute discrétion début janvier.
Le célèbre journaliste nie ces accusations, "absurdes et surtout mensongères" selon lui. Il s'est dit jeudi "révolté par la manière dont on cherche à l'instrumentaliser pour assurer la promotion d'un roman".
Dans ce récit de 220 pages (édition JC Lattès), l'autrice de 37 ans, qui avait signé jusque-là des livres de vulgarisation scientifique, met en scène une narratrice qui lui ressemble beaucoup et un acteur extrêmement célèbre qui vient de mourir, Jean-Yves Pandorini.
Aucun indice ne permettait de comprendre qui est ce fameux Pandorini. On le sait aujourd'hui parce que cette chroniqueuse scientifique et ex-animatrice de télévision (sur France 5) a porté plainte contre l'ancien présentateur du 20 heures de TF1.
Le jour de la sortie, le 6 janvier, Florence Porcel écrit sur Instagram: "On ne va pas se mentir: c'est mon histoire. Je l'ai transformée en fiction parce que je ne peux pas donner le nom de cette rencontre, pour des raisons évidentes".
Mais le livre passe inaperçu. L'actualité ce jour-là est accaparée par un autre récit, qui doit sortir le lendemain, "La Familia grande", où Camille Kouchner décrit les viols dont son jumeau a été victime, de la part de son beau-père Olivier Duhamel, qu'elle rend reconnaissable.
Florence Porcel assume aujourd'hui avoir fait le choix inverse de Camille Kouchner, dont le livre s'est vendu à 300.000 exemplaires et a engendré un vaste débat de société sur l'inceste, l'impunité et le huis clos familial.
"Ce roman est une pure fiction, Pandorini est un personnage de pure fiction, la narratrice aussi. Mais, effectivement, je me suis inspirée de ma rencontre avec une personnalité", expliquait-elle à la radio RCF jeudi, avant la révélation de la plainte par le quotidien Le Parisien.
"Moi en tant que personne, ça ne m'intéressait pas. Lui en tant que personne, ça ne m'intéressait pas non plus. On existe déjà dans la vraie vie, donc ça n'avait aucun intérêt. Sinon j'aurais écrit un témoignage. Mais ce n'était pas mon objectif: moi, vraiment, je voulais prendre le recul nécessaire pour construire les personnages comme des archétypes, pour que mon récit qui est effectivement personnel et intime devienne universel et que beaucoup de femmes se retrouvent", poursuivait-elle.
Vers le début du roman, la narratrice explique ce qui l'a amenée, un soir de 2004, dans le bureau d'un acteur également producteur, mais elle oblitère les faits criminels. Et à la fin, après de longues années de malaise pour se défaire de l'emprise exercée par cet homme qu'elle dit avoir follement aimé, elle détaille crûment ce qui fut sa première relation sexuelle, achevée dans une forte douleur physique.
Pas de plainte, ni d'avocat, ni de juge, puisque l'acteur est mort et enterré. Dans des articles de presse ou retranscriptions de débats télévisés fictifs, le débat est vif: Pandorini, homme "qui aimait beaucoup les femmes", "séducteur", ou "démon", "prédateur", Harvey Weinstein à la française?
Dans la vraie vie, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire. Le Parisien affirme que la plainte de Florence Porcel évoque deux viols, l'un à TF1, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), après un journal télévisé en 2004, et l'autre au siège de la société de production A Prime Group en 2009.
Sollicitées par l'AFP, les éditions JC Lattès ne pouvaient pas préciser les ventes du livre. "Lattès était au courant que le roman était inspiré de la vie de Florence Porcel, mais ne savait pas qui était cette personnalité publique", a précisé à l'AFP une porte-parole de la maison d'édition, Emilie Narèce.
Le cabinet GfK estime qu'il s'en était vendu, avant la révélation de cette plainte, moins de 200 exemplaires, soit une statistique non fiable étant donné les marges d'erreur dans sa méthode de calcul.
hh/fmp/mpm
Accusations de viol: depuis Duhamel, d'autres personnalités visées #
Les témoignages, plaintes pour viol et enquêtes visant des personnalités se multiplient depuis qu'a éclaté début janvier l'affaire Olivier Duhamel, politologue de renom accusé d'inceste sur son beau-fils.
Dans un récit autobiographique publié début janvier, "La familia grande" (Ed. Seuil), la juriste Camille Kouchner accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'abus sexuels sur son frère jumeau "Victor" - prénom d'emprunt - quand ce dernier était adolescent, à la fin des années 1980.
"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, j'y mets fin à mes fonctions", écrit l'ancien eurodéputé PS sur Twitter, seule réaction publique de sa part à ce jour.
Le parquet de Paris ouvre une enquête pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans". Le 26 janvier, "Victor" Kouchner porte plainte contre Olivier Duhamel.
Camille Kouchner cite, parmi les motifs l'ayant incitée à parler, le livre "Le Consentement" de l'éditrice Vanessa Springora, qui avait décrit il y a un an sa relation, alors qu'elle était adolescente, avec l'écrivain Gabriel Matzneff. Ce dernier est visé depuis par une enquête pour viols sur mineur.
Début janvier, Olivier A., 48 ans, porte plainte pour "complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans" contre son oncle, le producteur Gérard Louvin, l'accusant d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, Daniel Moyne. D'autres personnes saisissent la justice, et une enquête pour "viols sur mineurs" et complicité est ouverte contre les deux hommes, qui nient et dénoncent un "chantage".
Coline Berry-Rojtman, la fille aînée de Richard Berry porte plainte le 25 janvier contre l'acteur qu'elle accuse d'inceste dans les années 1984-85. Une enquête préliminaire est ouverte le même jour. Richard Berry dément "de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes".
Des plaintes déposées dans le passé contre d'autres personnalités ont été révélées depuis la parution du livre de Camille Kouchner.
Le plasticien Claude Lévêque est ainsi visé depuis le printemps 2019 par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs, ouverte à la suite d'accusations d'un sculpteur de 51 ans, Laurent Foulon, qui dit en avoir été victime avec ses deux frères.
Le 11 février, le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, est mis en examen pour agression sexuelle et tentative de viol, suite à une plainte déposée le 7 octobre par son filleul de 22 ans, pour des faits datant d'août 2020.
Marc Pulvar, grande figure du syndicalisme martiniquais décédé en 2008, est accusé d'avoir été un "pédocriminel" par trois femmes de sa famille, dans une tribune publiée le 6 février. En 2002, deux d'entre elles avaient saisi la justice, mais les faits étaient déjà prescrits.
Le 21 janvier sur Twitter, un étudiant de 20 ans, Guillaume T., accuse de viol un conseiller communiste à la mairie de Paris, Maxime Cochard, et le compagnon de ce dernier. L'élu conteste ces accusations, qui ont suscité depuis une vague d'autres messages sur les violences sexuelles dans les milieux gays, sous le mot-dièse #MeTooGay.
Le 9 février, Guillaume T. est retrouvé mort, pendu dans sa chambre du campus de Nanterre (Hauts-de-Seine), le parquet local ouvre une enquête sur les causes de son décès.
La dernière affaire en date, révélée jeudi par le Parisien, concerne l'ancien présentateur vedette du journal télévisé Patrick Poivre d'Arvor, visé par une plainte pour viols de l'écrivaine Florence Porcel pour des faits remontant à 2004 et 2009. Une enquête préliminaire en est "à ses tout débuts", selon le parquet de Nanterre. M. Poivre d'Arvor récuse une "dénonciation calomnieuse".
L'affaire Duhamel a plus largement contribué à libérer la parole. Le député LREM de l'Eure Bruno Questel a révélé le 18 janvier un viol subi dans son enfance.
Sur les réseaux sociaux, les témoignages d'anonymes affluent sous le mot-dièse #Metooinceste, sur le modèle du mouvement #Metoo à partir de 2017.
Des étudiantes se disant victimes ou témoins de comportements et violences sexistes, y compris des viols, multiplient les messages avec le mot-dièse #sciencesporcs, qui s'inspire de #balancetonporc.
paj/ber/mpm
Hauts-de-Seine: un agent d'entretien hospitalier tué à l'arme blanche #
Un agent d'entretien de l'hôpital Beaujon à Clichy-La-Garenne (Hauts-de-Seine) a été tué jeudi soir à l'arme blanche, a indiqué vendredi une source policière à l'AFP, confirmant une information de 20 minutes.
Cet homme de 33 ans sortait du travail "lorsqu'il s'est écroulé sur le trottoir", à proximité de l'hôpital Beaujon.
Il présentait deux plaies à l'arme blanche, au niveau du flanc et de l'aisselle gauche, a précisé la source policière.
Des passants ont prévenu le personnel hospitalier mais le décès a été "très rapidement constaté", vers 20h55, la victime étant en arrêt cardio-respiratoire, selon cette même source.
D'après 20 minutes, "des images des caméras de surveillance montrent un homme en short fluo qui photographiait ou filmait la victime gisant sur le sol, avant de repartir". La source policière a confirmé ces informations.
Pour le moment, ni cet individu, ni l'arme utilisée n'ont été retrouvés. Aucun témoin ne s'est également présenté pour l'instant.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire du département.
clw/rfo/or
Le roman qui évoque Patrick Poivre d'Arvor propulsé dans l'actualité #
L'autrice Florence Porcel a porté plainte pour viol contre l'ancienne vedette de la télévision, Patrick Poivre d'Arvor: des accusations qu'elle dévoile dans un roman, "Pandorini", sorti en toute discrétion début janvier.
Le célèbre journaliste nie ces accusations, "absurdes et surtout mensongères" selon lui. Il s'est dit jeudi "révolté par la manière dont on cherche à l'instrumentaliser pour assurer la promotion d'un roman".
Dans ce récit de 220 pages (édition JC Lattès), l'autrice de 37 ans, qui avait signé jusque-là des livres de vulgarisation scientifique, met en scène une narratrice qui lui ressemble beaucoup et un acteur extrêmement célèbre qui vient de mourir, Jean-Yves Pandorini.
Aucun indice ne permettait de comprendre qui est ce fameux Pandorini. On le sait aujourd'hui parce que cette chroniqueuse scientifique et ex-animatrice de télévision (sur France 5) a porté plainte contre l'ancien présentateur du 20 heures de TF1.
Le jour de la sortie, le 6 janvier, Florence Porcel écrit sur Instagram: "On ne va pas se mentir: c'est mon histoire. Je l'ai transformée en fiction parce que je ne peux pas donner le nom de cette rencontre, pour des raisons évidentes".
Mais le livre passe inaperçu. L'actualité ce jour-là est accaparée par un autre récit, qui doit sortir le lendemain, "La Familia grande", où Camille Kouchner décrit les viols dont son jumeau a été victime, de la part de son beau-père Olivier Duhamel, qu'elle rend reconnaissable.
Florence Porcel assume aujourd'hui avoir fait le choix inverse de Camille Kouchner, dont le livre s'est vendu à 300.000 exemplaires et a engendré un vaste débat de société sur l'inceste, l'impunité et le huis clos familial.
"Ce roman est une pure fiction, Pandorini est un personnage de pure fiction, la narratrice aussi. Mais, effectivement, je me suis inspirée de ma rencontre avec une personnalité", expliquait-elle à la radio RCF jeudi, avant la révélation de la plainte par le quotidien Le Parisien.
"Moi en tant que personne, ça ne m'intéressait pas. Lui en tant que personne, ça ne m'intéressait pas non plus. On existe déjà dans la vraie vie, donc ça n'avait aucun intérêt. Sinon j'aurais écrit un témoignage. Mais ce n'était pas mon objectif: moi, vraiment, je voulais prendre le recul nécessaire pour construire les personnages comme des archétypes, pour que mon récit qui est effectivement personnel et intime devienne universel et que beaucoup de femmes se retrouvent", poursuivait-elle.
Vers le début du roman, la narratrice explique ce qui l'a amenée, un soir de 2004, dans le bureau d'un acteur également producteur, mais elle oblitère les faits criminels. Et à la fin, après de longues années de malaise pour se défaire de l'emprise exercée par cet homme qu'elle dit avoir follement aimé, elle détaille crûment ce qui fut sa première relation sexuelle, achevée dans une forte douleur physique.
Pas de plainte, ni d'avocat, ni de juge, puisque l'acteur est mort et enterré. Dans des articles de presse ou retranscriptions de débats télévisés fictifs, le débat est vif: Pandorini, homme "qui aimait beaucoup les femmes", "séducteur", ou "démon", "prédateur", Harvey Weinstein à la française?
Dans la vraie vie, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire. Le Parisien affirme que la plainte de Florence Porcel évoque deux viols, l'un à TF1, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), après un journal télévisé en 2004, et l'autre au siège de la société de production A Prime Group en 2009.
Sollicitées par l'AFP, les éditions JC Lattès ne pouvaient pas préciser les ventes du roman.
hh/fmp/mpm
Nantes face au défi d'une insécurité grandissante #
La ville de Nantes, souvent plébiscitée pour sa qualité de vie, fait face depuis quelques années à une insécurité grandissante, entre règlements de compte avec armes dans plusieurs quartiers et phénomène d'errance dans le centre-ville, que les autorités tentent de juguler.
Arrivé à Nantes il y a neuf ans, Cyril se souvient qu'il était facile "de sympathiser avec des gens dans la rue un peu partout. C'est ce qui a fait que je suis tombé amoureux de cette ville parce qu'il y avait cette bienveillance, ce calme qui est assez rare dans les grandes villes".
Mais ce jeune homme de 29 ans, responsable d'établissement dans un bar, a vu la situation se dégrader jusqu'à l'agression d'une serveuse en décembre 2019. Elle "s'est pris deux coups de couteau" par un homme réclamant son téléphone et son portefeuille, raconte Guillaume, agent de sécurité dans le centre-ville.
"On s'est dit: +là il faut vraiment faire quelque chose+", poursuit Guillaume. Les deux amis ont lancé l'association "Sécurité Nocturne Nantes" qui organise des "rondes de vérification des commerces" et vend un porte-clé émettant "une alarme de 140 décibels".
"Petit à petit, Nantes est devenue une grande ville comme les autres et, du point de vue des Nantais, c'est évidemment une dégradation", concède Pascal Bolo, adjoint chargé de la sécurité à la mairie de Nantes.
"On a eu, à compter de 2019, une situation assez problématique dans l'hypercentre" avec "beaucoup de délinquance de rue, notamment du deal, des agressions de personnes, des vols à l'arraché", détaille le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, qui a mis en place la même année un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) coordonnant l'action de la police, la gendarmerie, le parquet et la mairie.
Un autre GLTD avait été créé en 2018 concernant douze quartiers où la violence se traduit là par des "règlements de compte avec armes qui avaient atteint un paroxysme en 2019", avec "67" faits de ce type, et "une vingtaine de personnes hospitalisées suite à des blessures par armes à feu et dramatiquement trois personnes tuées", détaille le procureur.
Ces faits émanent principalement de "bandes de trafiquants de drogue qui s'affrontent pour contrôler le trafic et contrôler les territoires", poursuit-il.
Avec la crise sanitaire, difficile d'interpréter la baisse des chiffres en 2020, mais 2021 a déjà été marquée en janvier par la mort d'un adolescent de 15 ans dans une fusillade et une intrusion violente au CHU.
"Ce n'est pas dans toutes les villes de France que l'on voit ce genre de phénomène, d'aller arracher un complice au siège des urgences", constate le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Nicolas Jolibois, y voyant "les stigmates d'une délinquance haute".
Nantes est une ville "en plein essor économique, qui attire les populations", souligne-t-il.
Dans le centre-ville, "c'est plus un problème d'errance qui inquiète", ajoute M. Jolibois, précisant que celle-ci "peut être liée à la présence de migrants" ou "de personnes désociabilisées".
"Je ne laisserai jamais les questions de sécurité remettre en cause la qualité de vie à laquelle nous sommes tant attachés", affirme la maire PS de la ville, Johanna Rolland.
La majorité municipale, critiquée par l'opposition sur le sujet, met en avant la vidéosurveillance mise en place durant le précédent mandat, la création récente d'une police métropolitaine des transports et la promesse d'embaucher 70 policiers municipaux d'ici la fin du mandat.
Dans la perspective de signer prochainement un "contrat de sécurité intégrée" avec l'État, comme Toulouse l'a fait en octobre, Johanna Rolland "demande a minima 70 policiers nationaux supplémentaires".
Des renforts seraient bienvenus, reconnaît Arnaud Bernard, secrétaire régional adjoint du syndicat de policiers Alliance. Il souligne, entre autres, la récurrence des manifestations violentes à Nantes qui mobilisent les forces de l'ordre, aux dépens des "missions de sécurisation des quartiers" et des "missions de sécurisation du centre-ville".
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