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L'avocate de l'imam Iquioussen menacée de mort: une enquête ouverte #

8/25/2022, 9:37 AM
Paris, FRA

Une enquête a été ouverte après la plainte de l'avocate Lucie Simon, cible de nombreux messages de menaces et d'injures depuis qu'elle défend l'imam Hassan Iquioussen, que le ministre de l'Intérieur souhaite expulser, a indiqué jeudi le parquet de Paris sollicité par l'AFP.

L'enquête, ouverte notamment pour menaces de mort ou d'atteinte aux biens dangereuse pour les personnes envers un avocat, a été confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).

Me Lucie Simon avait déposé mi-août une plainte contre X pour mise en danger, menaces et cyberharcèlement.

"Depuis l'annonce, via Twitter par Gérald Darmanin, de la volonté du ministère de l'Intérieur d'expulser M. Iquioussen, notre consoeur est personnellement la cible d'un odieux déferlement de haine et d'injures, en raison de sa seule qualité d'avocate", avaient dénoncé mardi ses avocats, Nino Arnaud et Romain Ruiz, dans un communiqué transmis à l'AFP.

Le 28 juillet, le ministre avait annoncé l'expulsion de M. Iquioussen, prédicateur dans le Nord et réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.

Le tribunal administratif de Paris a suspendu le 5 août cette demande, estimant que cette expulsion porterait une "atteinte disproportionnée" à la "vie privée et familiale" de l'imam, âgé de 57 ans et né en France, mais de nationalité marocaine.

Le ministère de l'Intérieur a fait appel. Le Conseil d'Etat examinera vendredi sa requête.

"L'attitude du ministre de l'Intérieur qui médiatise à outrance des cas individuels et part en croisade sur les réseaux sociaux contre les personnes qu'il considère unilatéralement comme ennemis de la République ou comme étant +une minorité d'emmerdeurs+, met incontestablement de l'huile sur le feu", avait réagi mercredi le Syndicat des avocats de France, dont Me Lucie Simon est adhérente.

Dans un entretien paru dans le Journal du Dimanche du 21 août, Gérald Darmanin avait notamment accusé Hassan Iquioussen d'être de "ceux qui sèment un jihadisme d'atmosphère". Il déclarait également: "Nous devons à l'immense majorité des étrangers qui aiment notre pays, et veulent y construire leur avenir et celui de leurs enfants, d'être fermes avec la minorité d'emmerdeurs."

L'une des trois magistrats qui a signé l'ordonnance de suspension de l'expulsion de l'imam a elle aussi été menacée et a vu son nom publié sur Twitter. Une plainte a été déposée.

jpa/mk/lbx/tes

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AUG 24

Accident mortel de trottinette à Lyon: l'ambulancier impliqué mis en examen #

L'imprudence d'un conducteur d'ambulance privée, connu pour de multiples infractions par le passé, pourrait être la cause de l'accident de trottinette qui a coûté la vie à deux mineurs lundi dans le centre de Lyon.

Ce chauffeur, qui a percuté ces mineurs, a été mis en examen pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement", a ainsi indiqué le parquet de Lyon dans un communiqué.

Il a ensuite "été placé sous contrôle judiciaire, avec en particulier l'interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur", a précisé le parquet, qui avait requis un mandat de dépôt.

L'homme, au moment des faits, était cependant "titulaire d'un permis de conduire valide", bien que celui-ci ne comportait "plus que 2 points sur 8", avait auparavant informé le parquet mardi, précisant que le conducteur était "connu pour avoir commis plusieurs infractions au code de la route réprimées par des amendes forfaitaires, pertes de points sur le permis de conduire et suspension de son permis".

L'accident s'est produit vers 18H00 dans le 2e (bien: 2e) arrondissement de Lyon, quai Maréchal Joffre, en bord de Saône, un axe habituellement très fréquenté.

Une jeune fille de 15 ans et un garçon de 17 ans qui circulaient ensemble à bord d'une trottinette sur une voie réservée aux bus et aux deux roues non immatriculés avaient été percutés par l'ambulance privée qui partait en intervention, et était autorisée à circuler sur cette voie.

La jeune fille est décédée sur le coup, le jeune homme n'a pas survécu à une tentative de réanimation. En état de choc, l'ambulancier avait été hospitalisé avec son passager avant d'être placé en garde à vue.

Les investigations se poursuivent pour "déterminer les circonstances exactes de la survenance de l'accident", selon le parquet.

"Devant les préoccupations légitimes de nos concitoyens", le préfet, la ville de Lyon et la Métropole de Lyon "vont se réunir dans les prochains jours pour fédérer tous les acteurs autour de la sécurité routière: renforcement de la répression et de la prévention aménagement de la voirie", a de son côté indiqué la préfecture mardi.

Interrogée mercredi par l'AFP, elle a rapporté n'avoir recensé qu'un seul accident mortel de trottinette entre 2019 et 2021 dans le département.

Le maire de Lyon, Grégory Doucet a, de son côté, affirmé sur France Info mercredi matin qu'il allait "revoir prochainement" les opérateurs de trottinettes électriques en libre-service sur la ville de Lyon.

"On leur a demandé déjà de faire énormément d'efforts" pour que "ces trottinettes (...) puissent être régulées sur la ville", "on a par exemple déjà régulé le stationnement puisqu'on a créé des zones" dédiées.

L'élu, qui a rappelé avoir instauré en mars la limite de 30 km/h à Lyon "pour améliorer la sécurité routière", a dit aussi réfléchir à "des mesures particulières qui pourraient être prises pour éviter à l'avenir ce genre de malheur", se disant "très en attente des résultats de l'enquête". En attendant, les images "prises par les caméras" ont été transmises "à la justice", a-t-il précisé.

Dans Le Progrès, Bruno Basset, président de l'Association des transports sanitaires urgents (Atsu) du département du Rhône a insisté, lui, sur le fait qu'une ambulance missionnée par le Samu n'en demeurait pas moins soumise aux "précautions de circulations. Dans ce cas-là, les avertisseurs spéciaux sonores et lumineux doivent être mis en route et il faut redoubler de vigilance".

rl-anr/ag/cbn

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AUG 24

Accident mortel de trottinette à Lyon: l'ambulancier mis en examen, soupçonné d'imprudence #

Le conducteur de l'ambulance privée qui a percuté et tué accidentellement deux mineurs qui circulaient sur une trottinette lundi dans le centre de Lyon a été mis en examen mercredi, soupçonné d'imprudence, a annoncé le parquet.

Cet homme, connu pour avoir commis de multiples infractions au code de la route par le passé, a été mis en examen pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement", a indiqué le parquet dans un communiqué.

A l'issue de sa mise en examen, le conducteur "a été placé sous contrôle judiciaire par le juge d'instruction, avec en particulier l'interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur", a précisé le parquet, qui avait requis un mandat de dépôt.

Le conducteur, au moment des faits, était cependant "titulaire d'un permis de conduire valide", bien que celui-ci ne comportait "plus que 2 points sur 8", avait informé le parquet de Lyon mardi.

L'accident s'est produit peu après 18H00 dans le 5e arrondissement de Lyon, sur les quais de Saône.

Une jeune fille de 15 ans et un garçon de 17 ans qui circulaient ensemble à bord d'une trottinette sur une voie réservée aux bus et aux deux roues non immatriculés avaient été percutés par l'ambulance privée qui partait en intervention et était autorisée à circuler sur cette voie.

La jeune fille est décédée sur le coup, le jeune homme n'a pas survécu à une tentative de réanimation.

Les investigations se poursuivent pour "déterminer les circonstances exactes de la survenance de l'accident", selon le parquet.

rl/ag/cbn

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AUG 24

Accident mortel de trottinette à Lyon: l'ambulancier mis en examen, soupçonné d'imprudence #

Le conducteur de l'ambulance privée qui a percuté et tué accidentellement deux mineurs qui circulaient sur une trottinette lundi à Lyon a été mis en examen mercredi, soupçonné d'imprudence, a annoncé le parquet.

Cet homme, connu pour avoir commis de multiples infractions au code de la route par le passé, a été mis en examen pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement", a indiqué le parquet dans un communiqué.

rl/ag/cbn

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AUG 24

Crack à Paris: Darmanin annonce se rendre en Afrique de l'Ouest #

8/24/2022, 5:25 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est félicité mercredi du bilan de la préfecture de la police de Paris sur le dossier brûlant du crack dans la capitale avec 128 arrestations en un mois et a annoncé qu'il se rendra en Afrique de l'Ouest.

Entre le 20 juillet et le 20 août, 128 personnes ont été interpellées, soit trois fois plus que l'année dernière à la même période, a indiqué le ministre, précisant que le "volume de crack saisi en quinze jours correspond à la totalité du volume qui a été saisi pendant l'année 2021".

"C'est bien, mais ce n'est pas suffisant, vous savez qu'il va falloir frapper beaucoup plus fort, le crack n'a pas besoin d'être réduit mais anéanti", a déclaré Gérald Darmanin, affirmant que le crack "reste le plus grand sujet de Paris".

Lors de l'arrivée de Laurent Nunez à la Préfecture de police le mois dernier, M. Darmanin a demandé au nouveau préfet de lui "proposer pour la rentrée des solutions pour lutter définitivement contre ce fléau" du crack, une substance dérivée de la cocaïne.

"La volonté du préfet de police est de démanteler le marché du crack à ciel ouvert et nous ne tolérerons pas qu'il se reconstitue ailleurs", a poursuivi mercredi le ministre devant notamment la maire de Paris, Anne Hidalgo, lors de la cérémonie du 78ème anniversaire de la libération de Paris à la Préfecture de police.

Une réunion entre le préfet de police, de région Ile-de-France et les parties prenantes du plan crack, sera d'ailleurs organisée dans plusieurs jours.

"Il faut démanteler les filières, je me rendrai bientôt en Afrique de l'Ouest pour avoir un dialogue franc avec les pays concernés et créer les conditions de reconduite très rapide des trafiquants dans leurs pays d'origine", a également annoncé M. Darmanin, ajoutant vouloir interpeller les consommateurs dans les rues.

Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a annoncé 200 millions d'euros pour préparer la sécurité lors des JO 2024 en France, notamment pour la "stratégie anti-drone", "la menace terroriste de demain" selon le ministre.

ali-tll/dar/cbn

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AUG 24

Jura: un ancien pompier volontaire incarcéré après un incendie #

8/24/2022, 5:19 PM
Strasbourg, FRA

Un ancien pompier volontaire a été incarcéré mercredi après avoir reconnu être à l'origine d'un incendie ayant ravagé 230 hectares de forêt dans le Jura à la mi-août, a annoncé le parquet de Lons-le-Saunier.

Le jurassien de 27 ans, a été placé en détention provisoire dans l'attente de son jugement jeudi par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier, en comparution immédiate, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville Lionel Pascal.

Le suspect avait signalé un départ de feu le 10 août dernier, peu avant midi, dans le secteur de Cornod, au sud-ouest du département. Cependant des incohérences entre ses déclarations et celles d'autres témoins avaient conduit à son interpellation et à son placement en garde à vue.

L'homme, marié et père de deux enfants, avait reconnu face aux enquêteurs avoir mis le feu à des brindilles avec un briquet, arguant avoir voulu tenter une expérience pour vérifier "si le feu pouvait prendre aussi rapidement que ça".

L'ancien soldat du feu, auto-entrepreneur à la ville et au casier judiciaire vierge, a fait part de ses regrets au cours de sa garde à vue. Une expertise psychiatrique a été ordonnée, ses résultats devraient être communiqués dans les prochaines 24 heures, selon le procureur.

L'incendie, qui s'était propagé aux communes de Vosbles-Valfin et Thoirette-Coisia, au sein d'une zone Natura 2000, avait mobilisé 60 pompiers et 24 engins pendant 48 heures, ainsi que 40 gendarmes. Le village de Chavagna avait dû être évacué, mais aucune victime n'était à déplorer.

Dans un premier rapport, l'ONF a estimé que l'incendie a entraîné le rejet de 24.000 tonnes de CO2 dans l'atmosphère, avec près de 14.000 mètres cube de bois calciné pour un préjudice de 2,7 millions d'euros.

Début août, plus de 1.000 hectares de forêts avaient été réduits en cendres dans le sud-est du Jura, en une semaine, par des incendies à "l'envergure inédite", selon les autorités. Le département est classé en situation de "crise" sécheresse, le niveau ultime, depuis le 1er août.

Lundi, le parquet a également annoncé qu'un ouvrier en conflit avec son fils pompier volontaire, avait été incarcéré après avoir reconnu être à l'origine d'un feu à Champagnole. Le sinistre avait détruit environ 400 m² de végétation avant d'être rapidement circonscrit par les pompiers.

ari/ha/rhl

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AUG 24

Procès pour viol requis contre le youtubeur Acrobate94 #

8/24/2022, 4:19 PM
Créteil, FRA

Le parquet de Créteil a requis un procès aux assises pour viol par conjoint contre le youtubeur Acrobate94, aussi connu comme le "Spiderman de République" depuis son ascension d'un immeuble lors d'une manifestation antiraciste à Paris en 2020, a-t-on appris mercredi auprès du parquet, sollicité par l'AFP.

Dans son réquisitoire rendu début août, le parquet a également demandé que cet influenceur, connu pour ses vidéos de motos et qui compte un million d'abonnés sur Instagram et Youtube, soit également jugé pour des violences aggravées par deux circonstances - usage d'une arme et faits commis par conjoint ayant entrainé une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, -, menace de mort par conjoint et acte d'intimidation sur une victime pour la contraindre à ne pas déposer plainte ou à se rétracter.

Placé d'abord en détention provisoire, le finaliste de l'émission "Ninja Warrior", âgé aujourd'hui de 29 ans, est désormais sorti de prison et placé sous bracelet électronique, a précisé une source proche du dossier.

Son ancienne compagne, qui affirme avoir été sous son emprise pendant plusieurs mois, l'accuse de violences depuis 2019 et d'un viol après l'avoir forcée à lui pratiquer une fellation en janvier 2021, dans un parc à Chevilly-Larue (Val-de-Marne), selon une source proche du dossier.

Elle avait porté plainte le lendemain des faits.

Contacté par l'AFP, son avocat n'avait pas répondu dans l'immédiat et l'avocate de la victime, Me Margot Pugliese n'a pas souhaité faire de commentaires.

Yasmi M., surnommé Acrobate94, est connu du grand public pour avoir escaladé un immeuble parisien lors d'une manifestation contre le racisme, le 13 juin 2020. Il avait grimpé plusieurs étages à mains nues pour retirer une banderole accrochée par Génération Identitaire

ali/cb/rhl

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AUG 24

France: le Conseil d'Etat se penche sur le cas d'un imam menacé d'expulsion vers le Maroc #

8/24/2022, 4:10 PM
Paris, FRA

L'imam du nord de la France sera-t-il expulsé vers le Maroc ? La plus haute juridiction administrative française examine vendredi une requête du ministre de l'Intérieur, qui entend obtenir à terme l'expulsion du prédicateur.

La décision du Conseil d'Etat concernant cet imam, né en France il y a 58 ans mais de nationalité marocaine, est attendue dans les 48 heures.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé le 28 juillet l'expulsion du prédicateur Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive, notamment.

Dans un arrêté ministériel que l'AFP a pu consulter, le ministère de l'Intérieur justifiait cette expulsion par le fait que l'imam diffusait "auprès d'un large public depuis le début des années 2000 (...) un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d'une vision de l'islam contraires aux valeurs de la République".

Le ministère reprochait notamment à l'imam "un discours à teneur antisémite particulièrement virulent" et de prôner la "soumission" des femmes "au profit des hommes".

Gérald Darmanin, a également indiqué début août que M. Iquioussen était fiché S (pour sûreté de l'Etat) par les renseignements intérieurs français "depuis dix-huit mois".

"C'est à la justice de décider de l'éloignement" de M. Iquioussen avait réagi son avocate Me Lucie Simon, après l'annonce de l'arrêté d'expulsion, estimant que son client "ne représente aucune menace grave pour l'ordre public".

L'avocate avait déposé devant le tribunal administratif de Paris un recours contre l'arrêté d'expulsion.

Le lendemain, celui-ci décidait de suspendre l'expulsion vers le Maroc de M. Iquioussen en estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à la "vie privée et familiale" de l'imam, bien qu'il admettait que l'imam avait tenu des "propos rétrogrades" sur la place de la femme dans la société française.

Mais, selon le tribunal, cela ne pouvait justifier la mesure d'expulsion de M. Iquioussen "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".

Concernant les propos antisémites, "il ne ressort pas des pièces du dossier qu'il aurait réitéré des propos antisémites postérieurement à 2014", selon la décision.

Dans un entretien publié par le Journal du dimanche, M. Darmanin s'est dit "surpris" par la décision du tribunal.

Depuis qu'elle a pris la défense de Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon a reçu de nombreux messages de menaces et d'injures. L'une des trois magistrats qui a signé l'ordonnance de suspension de l'expulsion de l'imam a elle aussi été menacée et a vu son nom publié sur Twitter.

Les deux femmes ont déposé plainte auprès du tribunal judiciaire de Paris.

aje-mk/lbx/ide/bat

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AUG 24

Marjorie, 17 ans tuée en mai 2021: un adolescent condamné à 8 ans de prison #

8/24/2022, 2:31 PM
Créteil, FRA

Un adolescent auteur du meurtre de Marjorie, 17 ans, tuée d'un coup de couteau en mai 2021 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été condamné en juin pour meurtre à huit ans de prison ferme, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Créteil, sollicité par l'AFP.

Le tribunal pour enfants a également condamné l'adolescent, âgé de 14 ans au moments des faits et toujours en détention, à suivre des mesures éducatives pendant cinq ans et a ordonné un suivi socio-judiciaire pendant trois ans, lors d'une audience tenue à huis clos le 16 juin dernier.

Après des échanges "véhéments" sur les réseaux sociaux, notamment sur Snapchat, le jeune homme, né en 2006, avait poignardé au thorax Marjorie, au pied d'un bâtiment de la cité Pierre-et-Marie-Curie à Ivry-sur-Seine, venue s'expliquer avec lui.

Après une première altercation, il était rentré chez lui et en redescendant pour se rendre à un entraînement de foot, une seconde altercation physique et verbale avait eu lieu, à l'issue de laquelle il avait poignardé mortellement Marjorie.

Interpellé quelques heures plus tard au domicile de sa mère en Essonne, il avait rapidement reconnu les faits.

A l'époque, la grande soeur de Marjorie avait indiqué à l'AFP que l'adolescente "n'était pas une délinquante" et "était juste venue régler un problème lié à (sa) petite soeur. Elle était venue apaiser la situation".

Contacté mercredi par l'AFP, l'avocat de la famille de Marjorie n'était pas joignable dans l'immédiat.

"C'est une peine pas très éloignée (de celle requise par le) ministère public, cette peine a été perçue par mon client et par ses parents comme étant équilibrée, comme laissant la possibilité pour mon client de se réinsérer avec un horizon raisonnable et a pris en compte la nature des faits", a réagi de son côté l'avocat de l'adolescent, Me Adrien Gabeaud, qui n'a pas fait appel de cette décision.

ali/dar/gvy

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AUG 24

Le Conseil d'Etat se penche sur le cas d'un imam menacé d'expulsion vers le Maroc #

La plus haute juridiction administrative se penche sur le sort de l'imam Hassan Iquioussen: le juge des référés du Conseil d'Etat examine vendredi une requête de Gérald Darmanin, qui entend faire annuler une ordonnance du tribunal administratif de Paris suspendant sa demande d'expulsion du prédicateur.

Le Conseil d'Etat se réunira à 11H00. Sa décision est attendue dans les 48 heures.

Le ministre de l'Intérieur avait annoncé le 28 juillet l'expulsion d'un prédicateur du Nord, Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.

Dans un arrêté ministériel que l'AFP a pu consulter, le ministère de l'Intérieur justifiait cette expulsion par le fait que l'imam, né en France il y a 58 ans mais de nationalité marocaine, diffusait "auprès d'un large public depuis le début des années 2000 (...) un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d'une vision de l'islam contraires aux valeurs de la République".

Le ministère reprochait notamment à l'imam "un discours à teneur antisémite particulièrement virulent" et de prôner la "soumission" des femmes "au profit des hommes". L'arrêté d'expulsion dénonçait également l'encouragement "au séparatisme" et le "mépris de certaines valeurs républicaines telles que la laïcité et le fonctionnement démocratique de la société française".

Gérald Darmanin a également indiqué début août que M. Iquioussen était fiché S (pour sûreté de l'Etat) par la DGSI "depuis dix-huit mois".

"C'est à la justice de décider de l'éloignement" de M. Iquioussen avait réagi son avocate Me Lucie Simon après l'annonce de l'arrêté d'expulsion. "Le droit au recours effectif est garanti par la Constitution, l'expulsion de M. Iquioussen ne saurait avoir lieu avant qu'un juge impartial ne se prononce sur sa légalité", avait insisté l'avocate en estimant que son client "ne représente aucune menace grave pour l'ordre public".

L'avocate avait déposé devant le tribunal administratif (TA) de Paris un recours contre l'arrêté d'expulsion.

"Votre tribunal ne doit pas servir de caution judiciaire aux effets d'annonce politique du gouvernement. Ça créerait un précédent terrible, une entaille dans l'Etat de droit", avait plaidé l'avocate le 4 août devant le TA.

Le lendemain, ce tribunal décidait de suspendre l'expulsion vers le Maroc de M. Iquioussen en estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à la "vie privée et familiale" de l'imam.

Le tribunal avait dans le même temps admis que l'imam avait tenu des "propos rétrogrades" sur la place de la femme dans la société française mais que cela ne pouvait justifier la mesure d'expulsion de M. Iquioussen "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".

Concernant les propos antisémites reprochés à l'imam, le tribunal notait que les "propos litigieux" ont été proférés entre 2003 et 2005, puis, en dernier lieu en 2014. "L'intéressé a publiquement et vivement condamné l'antisémitisme dans une vidéo du 19 février 2015", a indiqué le TA en soulignant qu'"il ne ressort pas des pièces du dossier qu'il aurait réitéré des propos antisémites postérieurement à 2014".

Dans un entretien publié par le Journal du dimanche, M. Darmanin s'est dit "surpris" par la décision du TA.

"Le Conseil d'État appliquera le droit. Soit la loi permet à la France de se protéger, soit elle ne permet pas de l'expulser et, dans ce cas, il faudra changer la loi pour défendre davantage les Français", a commenté le ministre de l'Intérieur, en accusant Hassan Iquioussen" d'être de "ceux qui sèment un jihadisme d'atmosphère".

Depuis qu'elle a pris la défense de Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon a reçu de nombreux messages de menaces et d'injures. L'une des trois magistrats qui a signé l'ordonnance de suspension de l'expulsion de l'imam a elle aussi été menacée et a vu son nom publié sur Twitter.

Les deux femmes ont déposé plainte auprès du tribunal judiciaire de Paris.

Le Syndicat des avocats de France (SAF) appelle les avocats à se rassembler devant le Conseil d'Etat vendredi et demande que le garde des Sceaux Eric Dupond Moretti "dénonce publiquement" ces menaces, qui sont des "actes graves".

aje-mk/lbx/ide

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AUG 24

Karting à Fresnes: Macron approuve le recadrage de Dupond-Moretti #

8/24/2022, 2:03 PM
Paris, FRA

Emmanuel Macron a apporté mercredi son soutien au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti qui a "rappelé ce qu'il convient de faire et de ne pas faire" après l'épreuve de karting organisée dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne).

"Beaucoup de nos compatriotes ont pu être choqués par ce qu'ils ont pu voir dans nos prisons, le garde des Sceaux a eu raison de rappeler là aussi ce qu'il convient de faire et de ne pas faire", a souligné le chef de l'Etat dans un préambule du conseil des ministres de rentrée à l'Elysée.

"La peine a un sens dans la société, elle ne vaut pas exclusion de tout, elle a vocation ensuite à permettre de réinsérer", a poursuivi le président de la République, en appelant à ne "pas nourrir le trouble" dans un contexte global déjà difficile.

"Il y a des intangibles, des invariants qu'il faut défendre et je félicite les ministres qui se sont aussi exprimés pour rappeler l'importance d'un ordre juste, on ne peut pas tout faire", a insisté le chef de l'Etat.

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a annoncé mardi soir sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".

M. Dupond-Moretti s'exprimait après la publication d'un rapport d'enquête administrative portant sur l'organisation - très contestée sur les réseaux sociaux depuis vendredi - d'activités ludiques baptisées "Kohlantess", organisées fin juillet dans une cour de l'établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne).

"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé" de cela, a aussi déclaré le ministre de la Justice à la presse mardi après-midi.

Trois équipes - de détenus, surveillants et habitants de la ville - s'étaient affrontées lors d'épreuves, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine.

Une vidéo de l'événement diffusée notamment sur YouTube, vendredi, et depuis retirée, avait fait enfler une très vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de droite.

el/jmt/tes

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AUG 24

Karting à Fresnes: des magistrats et avocats dénoncent "une communication démagogique et sécuritaire" #

8/24/2022, 1:42 PM
Paris, FRA

Des syndicats de magistrats et d'avocats ont dénoncé mercredi la réaction du ministre de la justice Eric Dupond-Moretti après une épreuve de karting à la prison de Fresnes y voyant "une communication démagogique et sécuritaire dictée par l'extrême droite".

Organisé fin juillet dans la prison du Val-de-Marne, un événement baptisé "Kohlantess", inspiré du jeu télévisé Koh Lanta, comprenant notamment une épreuve de karting dans l'enceinte de l'établissement, a suscité une très vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de la droite, après des images diffusées sur les réseaux sociaux.

En visite mardi à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), le garde des Sceaux a affirmé que s'il avait su qu'"une compétition de karting était organisée, (il aurait) mis un veto très clair" à cette initiative.

Dans la foulée, le ministre de la Justice a annoncé sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".

"Deux ans après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour le caractère indigne et dégradant des conditions de détention dans ses établissements pénitentiaires, dont celui de Fresnes, et alors que les rats et punaises de lit y courent toujours, nos organisations s'indignent de ce que le garde des Sceaux s'émeuve d'une action de réinsertion", ont réagi dans un communiqué commun le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche), le Syndicat des avocats de France (SAF) et l'Association nationale des juges de l'application des peines (Anjap).

Le ministre a choisi "d'agiter le mythe populiste de la prison +club med+, trop confortable ou récréative, plutôt que de rappeler la réalité carcérale que vivent au quotidien les 72.000 personnes détenues ainsi que les personnels pénitentiaires dans les prisons françaises", s'offusquent les signataires dans un communiqué.

"Le garde des Sceaux, dont nous aurions attendu un rappel apaisé du sens de la peine et du travail carcéral, fait fi des objectifs de la peine affirmés dans l'article 707 du code de procédure pénale : la prévention de la récidive et la protection de la société, qui ne peuvent se départir de la réinsertion du condamné", estiment SM, SAF et Anjap.

De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés dans les prisons. Ainsi à Fresnes, en avril, des détenus ont participé à un concert avec l'orchestre philharmonique de Radio France.

aje/cb/ide

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AUG 24

Ethiopie: les dates marquantes du conflit au Tigré #

8/24/2022, 11:34 AM
Paris, FRA

Du lancement d'une opération militaire fin 2020 par le gouvernement éthiopien au Tigré (nord) à la reprise des combats mercredi après cinq mois de trêve, voici les temps forts d'un conflit meurtrier de près de 22 mois.

Le 4 novembre 2020, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, lance une opération militaire contre les autorités régionales du Tigré, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qu'il accuse d'avoir attaqué deux bases de l'armée fédérale.

Le 13, l'ONU s'alarme d'une "crise humanitaire à grande échelle" après la fuite de dizaines de milliers de civils.

La présence de troupes de l'Erythrée voisine, ennemie jurée du TPLF depuis une guerre frontalière (1998-2000), est signalée.

Le 28, Abiy Ahmed déclare l'opération militaire "terminée", après la prise de la capitale régionale Mekele. Mais les combats se poursuivent.

Fin février 2021, Amnesty International accuse des soldats érythréens d'avoir tué "des centaines de civils" en novembre à Aksoum.

Le 10 mars, Washington dénonce des "actes de nettoyage ethnique" au Tigré occidental, contrôlé par les forces de la région voisine de l'Amhara appuyant l'armée éthiopienne.

Le 23, Abiy Ahmed reconnaît la présence de troupes érythréennes au Tigré, puis annonce leur départ.

Le 28 juin, les rebelles reprennent Mekele, dix jours après avoir lancé une offensive qui leur permet de reprendre l'essentiel du Tigré.

Le 3 juillet, l'ONU estime que plus de 400.000 personnes ont "franchi le seuil de la famine" au Tigré.

Le 5 août, les rebelles prennent la ville de Lalibela, en Amhara, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

Le 10, Abiy Ahmed appelle la population à rejoindre les forces armées.

Fin octobre, le TPLF revendique la prise de Dessie et Kombolcha, villes amhara stratégiques sur l'axe menant à la capitale Addis Abeba. Le gouvernement dément, mais déclare l'état d'urgence début novembre.

Le 3 novembre, un rapport ONU-Ethiopie conclut à de possibles crimes contre l'humanité commis par "toutes les parties".

A partir du 24, Abiy Ahmed dirige au front une "contre-offensive" pendant deux semaines.

Début décembre, les autorités annoncent la reprise de Lalibela, Dessie et Kombolcha.

Mi-décembre, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU approuve un mécanisme international d'enquête sur les exactions liées au conflit.

Le 20, les rebelles annoncent leur repli vers le Tigré pour "ouvrir la porte" à l'aide humanitaire.

Fin décembre, l'ONU recense des dizaines de morts civils lors de frappes aériennes au Tigré.

Le 8 janvier, les rebelles accusent l'Ethiopie d'avoir tué des dizaines de personnes dans une frappe touchant un camp de déplacés à Dedebit. Les activités humanitaires sont suspendues le lendemain.

Le 14, l'ONU indique qu'au moins 108 civils ont été tués dans des frappes aériennes depuis début 2022, évoquant de possibles crimes de guerre.

Le 25, les rebelles déclarent avoir été "obligés" de reprendre les combats dans la région voisine de l'Afar.

L'ONU estime que 4,6 millions de personnes sont en "situation d'insécurité alimentaire".

Le 24 mars, le gouvernement décrète une "trêve humanitaire unilatérale" pour permettre l'accès de l'aide humanitaire. Les rebelles s'engagent à respecter un cessez-le-feu.

Le 29, gouvernement et rebelles s'accusent mutuellement de bloquer l'aide.

Le 1er avril, les convois d'aide internationale vers le Tigré reprennent, mais restent insuffisants selon l'ONU.

Le 26, les rebelles affirment s'être retirés de zones qu'ils occupaient en Afar. Le gouvernement dément.

Le 12 juillet, première réunion d'un comité gouvernemental chargé de mener de futures négociations de paix.

Le 18, les rebelles indiquent également mettre sur pied une équipe pour d'éventuelles discussions.

Le 25, une commission onusienne d'enquête sur les violations des droits humains dans le conflit entame sa première visite en Ethiopie.

Le 24 août, des combats reprennent dans une zone située au sud du Tigré. Gouvernement et autorités tigréennes s'accusent mutuellement d'avoir brisé la trêve.

doc-ang/mw/sva/blb

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AUG 24

France: l'assassin présumé d'un Afghan et son complice en garde à vue #

8/24/2022, 11:29 AM
Strasbourg, FRA

Après dix jours de cavale, les deux principaux suspects de l'assassinat d'un jeune réfugié afghan à Colmar (est de la France) ont été arrêtés coup sur coup, le tireur présumé mardi en banlieue parisienne et son complice la nuit suivante, à quelques centaines de mètres du lieu du crime.

La cavale de l'auteur présumé du coup de feu mortel, âgé de 17 ans, s'est achevée à Sarcelles (banlieue populaire au nord de Paris) mardi en début d'après-midi.

Selon le journal les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le suspect, qui résidait à Colmar, a été condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants.

Son complice, tout juste majeur, a été interpellé quant à lui dans la nuit de mardi à mercredi en compagnie de deux autres personnes dans un quartier de Colmar, où les faits ont été commis, à l'issue d'une spectaculaire opération de police.

En fin d'après-midi mardi, des policiers lourdement armés ont investi et bouclé une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat.

Puis vers 02H00 du matin, les individus menottés, visiblement assez jeunes, sont sortis dans le calme par l'entrée principale, encadrés par les policiers.

En visite le 14 août chez des amis à Colmar, Abdul Quayyeem Ahmadzai, réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.

Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il était avec des amis, il avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus".

Une rixe avait alors éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu (...) en direction de la victime", avait détaillé Mme Sorita-Minard qui a ouvert une information judiciaire contre X pour assassinat.

Le jeune Afghan était décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

Quant au tireur présumé et son complice, qui lui aurait fourni l'arme, ils avaient pris la fuite.

L'émotion reste vive dans la communauté afghane. "Je ne veux plus vivre ici, je n'aime plus cet endroit et j'ai peur", a ainsi confié à l'AFP Ahmad, un Afghan de 23 ans qui n'a pas souhaité préciser son patronyme.

La victime, venue lui rendre visite le jour du drame, travaillait comme lui chez le constructeur automobile Stellantis à Mulhouse, dans l'est de la France. Le jeune homme décédé avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis.

maj-ari/ha/mpm/cm

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AUG 24

Colmar: après dix jours de cavale, l'assassin présumé d'un Afghan et son complice en garde à vue #

8/24/2022, 10:53 AM
Strasbourg, FRA

Ils étaient activement recherchés depuis un peu plus d'une semaine : les deux principaux suspects de l'assassinat d'un jeune réfugié afghan à Colmar ont été arrêtés coup sur coup, le tireur présumé mardi en banlieue parisienne et son complice la nuit suivante, à quelques centaines de mètres du lieu du crime.

La cavale de l'auteur présumé du coup de feu mortel, âgé de 17 ans, s'est achevée à Sarcelles (Val-d'Oise) mardi en début d'après-midi. D'abord placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre, il devait être transféré à Mulhouse pour être interrogé par la PJ locale, chargée de l'enquête au côté du commissariat de Colmar.

Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le suspect, qui résidait à Colmar, a été condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants. Sa dernière condamnation, pour trafic de stupéfiants, à quatorze mois de prison, dont neuf ferme, remontait à septembre 2021, ont précisé les DNA.

Son complice, tout juste majeur, a été interpellé quant à lui dans la nuit de mardi à mercredi en compagnie de deux autres personnes dans le quartier Europe de Colmar, où les faits ont été commis, à l'issue d'une spectaculaire opération de police.

En fin d'après-midi mardi, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS, ont investi et bouclé une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat.

Pendant de longues heures, les habitants de cette tour qui souhaitaient regagner leur domicile ont dû patienter à l'extérieur avant d'être autorisés à y retourner peu avant minuit.

Puis vers 02H00 du matin, les individus menottés, visiblement assez jeunes, sont sortis dans le calme par l'entrée principale, encadrés par les policiers et sous les yeux de quelques dizaines de badauds avant d'être emmenés à bord de véhicules de police, a constaté un correspondant de l'AFP.

Confirmant ces arrestations, la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard a simplement indiqué que "les investigations du juge d'instruction se poursuivent", prévenant qu'elle ne communiquerait de nouveau que jeudi "en fin de journée", à l'issue des gardes à vue.

En visite le 14 août chez des amis dans le quartier Europe, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de Colmar, Abdul Quayyeem Ahmadzai, réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.

Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il était avec des amis, il avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus".

Une rixe avait alors éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu (...) en direction de la victime", avait détaillé Mme Sorita-Minard qui a ouvert une information judiciaire contre X pour assassinat.

Le jeune Afghan était décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

Quant au tireur présumé et son complice, qui lui aurait fourni l'arme, ils avaient pris la fuite.

"On remercie la police et on veut maintenant la justice", avait réagi mardi, après la première interpellation, Sardarwali Tarakhil, ami de la victime, tout en se demandant comment le tireur "a pu arriver à Sarcelles" sans être inquiété pendant sa fuite.

L'émotion reste vive dans la communauté afghane. "Je ne veux plus vivre ici, je n'aime plus cet endroit et j'ai peur", a ainsi confié à l'AFP Ahmad, un Afghan de 23 ans qui n'a pas souhaité préciser son patronyme. La victime, venue lui rendre visite le jour du drame, travaillait comme lui chez le constructeur automobile Stellantis à Mulhouse.

maj-ari/ha/mpm

STELLANTIS

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AUG 24

Colmar: après dix jours de cavale, l'assassin présumé d'un Afghan et son complice en garde à vue #

8/24/2022, 10:53 AM
Strasbourg, FRA

Ils étaient activement recherchés depuis un peu plus d'une semaine : les deux principaux suspects de l'assassinat d'un jeune réfugié afghan à Colmar ont été arrêtés coup sur coup, le tireur présumé mardi en banlieue parisienne et son complice la nuit suivante, à quelques centaines de mètres du lieu du crime.

La cavale de l'auteur présumé du coup de feu mortel, âgé de 17 ans, s'est achevée à Sarcelles (Val-d'Oise) mardi en début d'après-midi. D'abord placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre, il devait être transféré à Mulhouse pour être interrogé par la PJ locale, chargée de l'enquête au côté du commissariat de Colmar.

Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le suspect, qui résidait à Colmar, a été condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants. Sa dernière condamnation, pour trafic de stupéfiants, à quatorze mois de prison, dont neuf ferme, remontait à septembre 2021, ont précisé les DNA.

Son complice, tout juste majeur, a été interpellé quant à lui dans la nuit de mardi à mercredi en compagnie de deux autres personnes dans le quartier Europe de Colmar, où les faits ont été commis, à l'issue d'une spectaculaire opération de police.

En fin d'après-midi mardi, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS, ont investi et bouclé une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat.

Pendant de longues heures, les habitants de cette tour qui souhaitaient regagner leur domicile ont dû patienter à l'extérieur avant d'être autorisés à y retourner peu avant minuit.

Puis vers 02H00 du matin, les individus menottés, visiblement assez jeunes, sont sortis dans le calme par l'entrée principale, encadrés par les policiers et sous les yeux de quelques dizaines de badauds avant d'être emmenés à bord de véhicules de police, a constaté un correspondant de l'AFP.

Confirmant ces arrestations, la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard a simplement indiqué que "les investigations du juge d'instruction se poursuivent", prévenant qu'elle ne communiquerait de nouveau que jeudi "en fin de journée", à l'issue des gardes à vue.

En visite le 14 août chez des amis dans le quartier Europe, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de Colmar, Abdul Quayyeem Ahmadzai, réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.

Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il était avec des amis, il avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus".

Une rixe avait alors éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu (...) en direction de la victime", avait détaillé Mme Sorita-Minard qui a ouvert une information judiciaire contre X pour assassinat.

Le jeune Afghan était décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

Quant au tireur présumé et son complice, qui lui aurait fourni l'arme, ils avaient pris la fuite.

"On remercie la police et on veut maintenant la justice", avait réagi mardi, après la première interpellation, Sardarwali Tarakhil, ami de la victime, tout en se demandant comment le tireur "a pu arriver à Sarcelles" sans être inquiété pendant sa fuite.

L'émotion reste vive dans la communauté afghane. "Je ne veux plus vivre ici, je n'aime plus cet endroit et j'ai peur", a ainsi confié à l'AFP Ahmad, un Afghan de 23 ans qui n'a pas souhaité préciser son patronyme. La victime, venue lui rendre visite le jour du drame, travaillait comme lui chez le constructeur automobile Stellantis à Mulhouse.

maj-ari/ha/mpm

STELLANTIS

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AUG 24

Marjorie, 17 ans tuée en mars 2021: un adolescent condamné à 8 ans de prison #

8/24/2022, 10:35 AM
Créteil, FRA

Un adolescent auteur du meurtre de Marjorie, 17 ans, tuée d'un coup de couteau en mars 2021 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été condamné en juin pour meurtre à huit ans de prison ferme, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Créteil, sollicité par l'AFP.

Le tribunal pour enfants a également condamné l'adolescent, âgé de 14 ans au moments des faits et toujours en détention, à suivre des mesures éducatives pendant cinq ans et a ordonné un suivi socio-judiciaire pendant trois ans.

Après des échanges "véhéments" sur les réseaux sociaux, notamment sur Snapchat, le jeune homme, né en 2006, avait poignardé au thorax Marjorie, au pied d'un bâtiment de la cité Pierre-et-Marie-Curie à Ivry-sur-Seine, venue s'expliquer avec lui.

Après une première altercation, il était rentré chez lui et en redescendant pour se rendre à un entraînement de foot, une seconde altercation physique et verbale avait eu lieu, à l'issue de laquelle il avait poignardé mortellement Marjorie.

Interpellé quelques heures plus tard au domicile de sa mère en Essonne, il avait rapidement reconnu les faits.

A l'époque, la grande soeur de Marjorie avait indiqué à l'AFP que l'adolescente "n'était pas une délinquante" et "était juste venue régler un problème lié à (sa) petite soeur. Elle était venue apaiser la situation".

Contacté mercredi par l'AFP, l'avocat de la famille de Marjorie n'était pas joignable dans l'immédiat.

"C'est une peine pas très éloignée (de celle requise par le) ministère public, cette peine a été perçue par mon client et par ses parents comme étant équilibrée, comme laissant la possibilité pour mon client de se réinsérer avec un horizon raisonnable et a pris en compte la nature des faits", a réagi de son côté l'avocat de l'adolescent, Me Adrien Gabeaud, qui n'a pas fait appel de cette décision.

ali/cb/tes

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AUG 24

Haute-Vienne: une sexagénaire sera jugée pour 20 départs de feu depuis 2019 #

8/24/2022, 10:24 AM
Bordeaux, FRA

Une sexagénaire a reconnu avoir allumé 20 incendies de végétation entre 2019 et 2022 dans un même secteur du sud de la Haute-Vienne et sera jugée le 13 janvier à Limoges, a indiqué mercredi la gendarmerie nationale dans un communiqué.

Selon une source proche du dossier, cette femme de 68 ans a expliqué son comportement par un "mal être" et de l'"ennui".

L'enquête a débuté alors que 26 incendies ont été constatés début août dans le secteur de Saint-Hilaire-les-Places, Ladignac-le-Long, La Meyze, Bussière-Galand, Flavignac et Les Cars, "pour plus d'une dizaine d'hectares de végétations brûlés".

La brigade de recherches de Limoges s'est rapidement orientée vers la piste criminelle et, à l'issue des investigations, a placé en garde à vue une femme de 68 ans résidant en Haute-Vienne. Cette dernière a reconnu avoir allumé 20 incendies entre 2019 et 2022 dans ces communes. Placée sous contrôle judiciaire, elle fait l'objet d'une obligation de soins.

En 2019, des incendies du même type, "essentiellement partis en bordure de route à proximité d'une forêt", avaient été constatés dans ce même secteur, selon la gendarmerie.

Il s'agit du troisième incendiaire présumé arrêté en Haute-Vienne cet été.

La semaine dernière, la police avait interpellé une femme de 55 ans qui a reconnu avoir provoqué huit départs de feu en août à Couzeix, près de Limoges.

Elle a expliqué avoir agi notamment "par ennui, aimant regarder le départ de feu avant de quitter les lieux". Son procès est fixé au 16 décembre.

Par ailleurs, un homme arrêté par la gendarmerie et soupçonné d'être l'auteur de huit incendies entre le 12 juin et le 19 juillet à Saint-Sulpice-les-Feuilles, dans le nord du département, est actuellement incarcéré à la maison d'arrêt de Limoges, en attente de procès.

tll-bpe/ff/mpm

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AUG 24

Karting à Fresnes: Macron approuve le recadrage de Dupont-Moretti #

8/24/2022, 9:32 AM
Paris, FRA

Emmanuel Macron a apporté mercredi son soutien au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti qui a "rappelé ce qu'il convient de faire et de ne pas faire" après l'épreuve de karting organisée dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne).

"Beaucoup de nos compatriotes ont pu être choqués par ce qu'ils ont pu voir dans nos prisons, le garde des Sceaux a eu raison de rappeler là aussi ce qu'il convient de faire et de ne pas faire", a souligné le chef de l'Etat dans un préambule du conseil des ministres de rentrée à l'Elysée.

"La peine a un sens dans la société, elle ne vaut pas exclusion de tout, elle a vocation ensuite à permettre de réinsérer", a poursuivi le président de la République, en appelant à ne "pas nourrir le trouble" dans un contexte global déjà difficile.

"Il y a des intangibles, des invariants qu'il faut défendre et je félicite les ministres qui se sont aussi exprimés pour rappeler l'importance d'un ordre juste, on ne peut pas tout faire", a insisté le chef de l'Etat.

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a annoncé mardi soir sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".

M. Dupond-Moretti s'exprimait après la publication d'un rapport d'enquête administrative portant sur l'organisation - très contestée sur les réseaux sociaux depuis vendredi - d'activités ludiques baptisées "Kohlantess", organisées fin juillet dans une cour de l'établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne).

"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé" de cela, a aussi déclaré le ministre de la Justice à la presse mardi après-midi.

Trois équipes - de détenus, surveillants et habitants de la ville - s'étaient affrontées lors d'épreuves, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine.

Une vidéo de l'événement diffusée notamment sur YouTube, vendredi, et depuis retirée, avait fait enfler une très vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de droite.

el/jmt/tes

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AUG 24

Quatre détenus blessés dans une "bagarre générale" à la prison de Saint-Martin-de-Ré #

Quatre détenus de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime) ont été blessés mardi, dont un sérieusement, lors d'une "succession de bagarres" qui se sont terminées en "bagarre généralisée" dans la cour de promenade de l'établissement, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de La Rochelle.

Deux détenus, "piqués par un objet pointu", peut-être "un couteau ou un pic artisanal", ont été hospitalisés à La Rochelle. L'un d'eux, touché à l'abdomen, a été évacué en urgence absolue mais son pronostic vital n'est pas engagé, d'après le parquet.

Les deux autres blessés ont été pris en charge à l'infirmerie de l'établissement pénitentiaire. L'un a été touché à la tête par une boule de pétanque et l'autre a reçu un coup à la tête.

L'objet pointu n'a pas été retrouvé à l'issue de la rixe, selon le parquet, qui a ouvert une enquête pour "violences volontaires avec armes" confiée à la brigade de recherches de La Rochelle et à la gendarmerie de Saint-Martin-de-Ré.

L'enquête devra notamment chercher à comprendre le motif des rixes, qui ont eu lieu vers 17h00. Les détenus ont ensuite refusé de regagner leurs cellules mais ont pu tous être réintégrés vers 21H00, selon le parquet.

bpe/ff/vk

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AUG 24

Homme tué à coups de couteau dans le Nord: trois personnes dont un mineur écrouées #

Un adolescent, son beau-père et un troisième homme ont été mis en examen mardi soir pour meurtre et écroués après la découverte dimanche à Cassel (Nord) du corps d'un homme sans domicile fixe tué de 22 coups de couteau, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.

Dans ce dossier, "le mobile reste très flou" mais semble "assez futile", sur fond de consommation d'alcool, selon la substitute du procureur Alexia Gonnet.

Agée de 29 ans, la victime, sans domicile fixe, était porteuse d'un handicap, mais la qualité de personne vulnérable n'a pas été retenue au stade des mises en examen, a précisé Mme Gonnet.

Parmi les éléments évoqués par les protagonistes de ce dossier, des insultes que cet homme auraient proférées à l'encontre de la soeur du mineur et le fait qu'il portait une veste appartenant à ce dernier.

"Ils ne sont pour l'instant pas vraiment en capacité d'expliquer le passage à l'acte, même s'ils ont reconnu une partie des faits", a expliqué la magistrate.

Le corps de la victime avait été découvert sur un chemin isolé de Cassel. L'autopsie a mis en évidence 22 coups de couteau.

Outre l'adolescent et son beau-père, un troisième homme a été mis en examen. SDF comme la victime, il était hébergé épisodiquement par la mère de l'adolescent, a indiqué Mme Gonnet.

bj/zap/vk

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AUG 24

La CGT réintègre dans son mandat un de ses dirigeants qui avait été accusé de viol #

8/24/2022, 7:57 AM
Paris, FRA

La CGT a levé la suspension du mandat d'un de ses dirigeants, mis à l'écart suite à une accusation de viol, après que la justice a décidé de ne pas donner suite à cette plainte, a annoncé la centrale syndicale mardi dans un communiqué.

"La Commission exécutive confédérale (CEC) de la CGT, réunie ce jour, a pris connaissance de la décision de justice concernant un de ses dirigeants nationaux de ne pas donner suite à la plainte dont il faisait l'objet", selon le communiqué. "Conformément à sa déclaration du 22 février 2022, la CEC vient de décider de lever la suspension de son mandat, qui le frappait depuis le dépôt de plainte".

La CEC, composée de 60 personnes, est chargée selon les statuts de la Confédération d'assurer "la direction de la CGT et la conduite de l'action confédérale".

Porte-parole de la CGT 94, Benjamin Amar avait été démis de ses mandats nationaux à la suite de la plainte d'une autre membre de la CGT pour "viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie", selon les termes d'un communiqué de la CGT le 22 février.

Un autre responsable de la centrale de Montreuil, Baptiste Talbot, coordinateur de la CGT fonction publique, avait démissionné un mois plus tard de la CEC pour protester contre cette procédure de suspension et qualifié le communiqué du 22 février de "faute politique", y voyant une "remise en cause de la présomption d'innocence".

Dans son communiqué mardi, "la CGT tient à réaffirmer son attachement à la présomption d'innocence comme à la présomption de sincérité. En ce sens, elle poursuit sa réflexion sur l'évolution de ses règles de vie et sur une meilleure prise en compte de la parole des présumées victimes. La CEC prendra toutes ses responsabilités en fonction des éventuelles suites judiciaires à cette affaire".

cel/lc/dch/mpm

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AUG 24

Sur la piste des ShinyHunters, les cybercriminels "chasseurs de données" #

8/24/2022, 7:29 AM
Paris, FRA

"Gang de cybercriminels" ou "bande de passionnés"? La justice américaine traque un groupe de hackers, les ShinyHunters, soupçonnés d'être derrière des cyberattaques d'entreprises pour un préjudice en millions de dollars. Parmi les suspects: trois Français dont Sébastien Raoult, arrêté au Maroc et menacé d'extradition vers les Etats-Unis.

"Tout comme les individus chassent et collectionnent les Pokémons brillants, les [hackers] ShinyHunters collectent et revendent les données des utilisateurs", expliquent à l'AFP les chercheurs de la société de cybersécurité Intel471, auteurs d'un rapport sur leurs activités.

Selon un acte d'accusation américain de juin 2021 visant Sébastien Raoult, consulté par l'AFP, les ShinyHunters se sont forgés une réputation pour avoir volé depuis 2019 les données de dizaines de sociétés à travers le monde, dont plusieurs entreprises aux Etats-Unis, puis d'avoir vendu certaines de ces données sur le darkweb.

D'après le FBI, l'équipe aurait piraté les comptes et réseaux informatiques de nombreuses sociétés notamment grâce à des campagnes de hameçonnage par courrier électronique, appelées "phishing", visant des employés qui utilisent des services très répandus, comme la plateforme de partage de code informatique Github, propriété du géant américain de l'informatique Microsoft.

Selon différents experts interrogés par l'AFP, figureraient parmi leurs victimes le compte de Microsoft sur Github, le site d'e-commerce indonésien Tokopedia, la marque de vêtement américaine Bonobos, l'éditeur de PDF en ligne PDF Nitro ou encore l'opérateur téléphonique américain AT&T.

Sur la base d'adresses IP, de comptes reliés et de discussions sur Discord, entre autres, le FBI pense avoir identifié trois Français qui seraient membres du "groupe" ShinyHunters, dont Sébastien Raoult, 21 ans, incarcéré depuis début juin près de Rabat et qui pourrait être extradé dans les prochains mois vers les Etats-Unis.

La justice américaine vise aussi Abdel H. - aussi identifié sous les pseudonymes "Zac" et "Jordan Keso" - et Gabriel K. B., connu sous les noms de "Kuroi" et "Gnostic Players", atteint d'un autisme Asperger.

Jugé en 2019 pour le piratage de la chaîne Vevo et du tube Despacito sur Youtube, Gabriel K. B. avait été déclaré pénalement irresponsable. Ce jeune génie de l'informatique de 23 ans est par ailleurs mis en examen dans une autre affaire, soupçonné d'avoir hacké, avec d'autres, la plateforme de cryptomonnaie Gatehub en 2019.

C'est en avril 2020 sur le désormais fermé RaidForums qu'est apparu pour la première fois le pseudo "ShinyHunters", d'après les observations des chercheurs de l'entreprise de cybersécurité Intel471.

Le premier coup d'éclat du groupe a lieu en mai suivant, lorsqu'il fait fuiter les données de 91 millions d'utilisateurs de Tokopedia, selon des rapports de la société de sécurité informatique Digital Shadows consultés par l'AFP.

Les Shinyhunters ont d'abord cherché à vendre leurs premières bases de données. Mais à partir de juillet 2020, des publications mentionnent une "phase 2", qui consisterait à diffuser gratuitement ces bases de données sur des forums de hackers, explique l'analyste de Digital Shadows Ivan Righi.

"Ils étaient très populaires sur les forums, affirme le spécialiste en cybersécurité. Ils recherchaient vraiment la reconnaissance des autres utilisateurs", selon un rapport transmis par Ivan Righi.

"Au début, ils cherchaient davantage à se faire un nom sur le darkweb, et un peu d'argent, car une base de données ne se revend pas très cher", estime également auprès de l'AFP Angelina Shelest, analyste pour la start-up française de cybersécurité CybelAngel, qui surveille les fuites qui émanent du groupe.

Mais à partir d'avril 2021, les ShinyHunters seraient entrés dans leur troisième phase: menacer les entreprises de diffuser leurs données pour obtenir une rançon, d'après les messages observés par l'analyste Ivan Righi.

La justice américaine accuse par exemple le compte "ShinyHunters" d'avoir fait chanter en mars 2021 un responsable d'une société indienne, exigeant 1,2 million de bitcoins pour ne pas faire fuiter l'ensemble de leurs données.

Plusieurs experts interrogés soupçonnent les ShinyHunters d'être liés à d'autres groupes cybercriminels, comme les GnosticPlayers.

"Les enquêteurs disent que GnosticPlayers s'est transformé en ShinyHunters. Mais ce sont deux affaires complètement différentes", proteste de son côté Nassim B., un ami de Sébastien Raoult, se décrivant comme un "autodidacte" de l'informatique vivant "très simplement".

Ce Grenoblois de 23 ans, lui aussi jugé en 2019 au côté de Gabriel K. B. pour le piratage de la chaîne Vevo, et mis en examen dans le dossier Gatehub, raconte à l'AFP avoir été interrogé par des enquêteurs français et américains fin mai, au même moment que l'arrestation de Sébastien Raoult au Maroc.

"Pendant les interrogatoires, le FBI citait une trentaine de pseudonymes, et nous demandait si on savait de qui il s'agissait", dit Nassim B., qui clame son innocence et celle de Sébastien Raoult dans les attaques attribuées à ShinyHunters. "On n'est pas un gang de cybercriminels, on est une bande de passionnés par l'informatique", plaide-t-il.

Nassim, qui dit bien connaître "Sezyo", alias Sébastien Raoult, décrit ses copains hackers comme "une communauté d'amis qui se connaissent depuis 2012, ayant comme point commun la passion pour Internet" et le goût de pirater pour "la sensation d'avoir réussi [un] exploit".

"On pirate sous pseudonyme", dit-il. "C'est facile d'usurper l'attaque de quelqu'un, de faire des fausses pistes, de faire en sorte d'attribuer des attaques à d'autres", plaide le jeune homme.

Deux sources proches du dossier ont confirmé que des hackers avaient été placés en garde à vue en France en mai et juin dans le cadre d'une demande d'entraide des Etats-Unis sur les ShinyHunters.

Mattys S., 21 ans, affirme lui aussi avoir été interrogé par les enquêteurs le 31 mai dans le Sud de la France sur les cyberattaques attribuées à ShinyHunters. "On n'a rien à voir avec ça. Il n'y a jamais eu vraiment de groupe (...) les actes (de piratage) sont faits régulièrement par des personnes, de façon aléatoire".

Selon Ivan Righi, les ShinyHunters ont, depuis le démantèlement de Raidforum, "migré vers BridgeForum, et il apparaît qu'ils ont cessé leurs opérations, ou ne souhaitent pas s'impliquer au sein de la communauté".

En France, la famille de Sébastien Raoult - ex-étudiant en informatique à Epinal - multiplie les démarches et conférences de presse, pour réclamer son extradition vers la France plutôt que vers les Etats-Unis.

L'avocat de Sébastien Raoult a ainsi adressé lundi des courriers au président Emmanuel Macron, à la Première ministre Elisabeth Borne et aux ministères de la Justice et des Affaires étrangères, dénonçant la "situation judiciaire inadmissible" s'apparentant à "un trou noir juridictionnel" du jeune homme.

"Au lieu d'un procès commun en France, voilà qu'on a sacrifié Sébastien Raoult pour qu'il soit jugé seul aux Etats-Unis, c'est scandaleux et contraire aux droits fondamentaux", a réagi auprès de l'AFP Me Philippe Ohayon.

lul-jpa-bur/lbx/dch/cm

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AUG 24

Sur la piste des ShinyHunters, les cybercriminels "chasseurs de données" #

8/24/2022, 7:00 AM
Paris, FRA

"Gang de cybercriminels" ou "bande de passionnés"? La justice américaine traque un groupe de hackers, les ShinyHunters, soupçonnés d'être derrière des cyberattaques d'entreprises pour un préjudice en millions de dollars. Parmi ses suspects: trois Français dont Sébastien Raoult, arrêté au Maroc et menacé d'extradition vers les Etats-Unis.

"Tout comme les individus chassent et collectionnent les Pokémons brillants, les [hackers] ShinyHunters collectent et revendent les données des utilisateurs", expliquent à l'AFP les chercheurs de la société de cybersécurité Intel471, auteurs d'un rapport sur leurs activités.

Selon un acte d'accusation américain de juin 2021 visant Sébastien Raoult, consulté par l'AFP, les ShinyHunters se sont forgés une réputation pour avoir volé depuis 2019 les données de dizaines de sociétés à travers le monde, dont plusieurs entreprises aux Etats-Unis, puis d'avoir vendu certaines de ces données sur le darkweb.

D'après le FBI, l'équipe aurait piraté les comptes et réseaux informatiques de nombreuses sociétés notamment grâce à des campagnes de hameçonnage par courrier électronique, appelées "phishing", visant des employés qui utilisent des services très répandus, comme la plateforme de partage de code informatique Github, propriété du géant américain de l'informatique Microsoft.

Selon différents experts interrogés par l'AFP, figureraient parmi leurs victimes le compte de Microsoft sur Github, le site d'e-commerce indonésien Tokopedia, la marque de vêtement américaine Bonobos, l'éditeur de PDF en ligne PDF Nitro ou encore l'opérateur téléphonique américain AT&T.

Sur la base d'adresses IP, de comptes reliés et de discussions sur Discord, entre autres, le FBI pense avoir identifié trois Français qui seraient membres du "groupe" ShinyHunters, dont Sébastien Raoult, 21 ans, incarcéré depuis début juin près de Rabat et qui pourrait être extradé dans les prochains mois vers les Etats-Unis.

La justice américaine vise aussi Abdel H. - sous pseudos "Zac" et "Jordan Keso" - et Gabriel K. B., connu sous les noms de "Kuroi" et "Gnostic Players", atteint d'un autisme Asperger.

Jugé en 2019 pour le piratage de la chaîne Vevo et du tube Despacito sur Youtube, Gabriel K. B. avait été déclaré pénalement irresponsable. Ce jeune génie de l'informatique de 23 ans est par ailleurs mis en examen dans une autre affaire, soupçonné d'avoir hacké, avec d'autres, la plateforme de cryptomonnaie Gatehub en 2019.

C'est en avril 2020 sur le désormais fermé RaidForums qu'est apparu pour la première fois le pseudo "ShinyHunters", d'après les observations des chercheurs de l'entreprise de cybersécurité Intel471.

Le premier coup d'éclat du groupe a lieu en mai suivant, lorsqu'il fait fuiter les données de 91 millions d'utilisateurs de Tokopedia, selon des rapports de la société de sécurité informatique Digital Shadows consultés par l'AFP.

Les Shinyhunters ont d'abord cherché à vendre leurs premières bases de données. Mais à partir de juillet 2020, des publications mentionnent une "phase 2", qui consisterait à diffuser gratuitement ces bases de données sur des forums de hackers, explique l'analyste de Digital Shadows Ivan Righi.

"Ils étaient très populaires sur les forums, affirme le spécialiste en cybersécurité. Ils recherchaient vraiment la reconnaissance des autres utilisateurs", selon un rapport transmis par Ivan Righi.

"Au début, ils cherchaient davantage à se faire un nom sur le darkweb, et un peu d'argent, car une base de données ne se revend pas très cher", estime également auprès de l'AFP Angelina Shelest, analyste pour la start-up française de cybersécurité CybelAngel, qui surveille les fuites qui émanent du groupe.

Mais à partir d'avril 2021, les ShinyHunters seraient entrés dans leur troisième phase: menacer les entreprises de diffuser leurs données pour obtenir une rançon, d'après les messages observés par l'analyste Ivan Righi.

La justice américaine accuse par exemple le compte "ShinyHunters" d'avoir fait chanter en mars 2021 un responsable d'une société indienne, exigeant 1,2 million de bitcoins pour ne pas faire fuiter l'ensemble de leurs données.

Plusieurs experts interrogés soupçonnent les ShinyHunters d'être liés à d'autres groupes cybercriminels, comme les GnosticPlayers.

"Les enquêteurs disent que GnosticPlayers s'est transformé en ShinyHunters. Mais ce sont deux affaires complètement différentes", proteste de son côté Nassim B., un ami de Sébastien Raoult, se décrivant comme un "autodidacte" de l'informatique vivant "très simplement".

Ce Grenoblois de 23 ans, lui aussi jugé en 2019 au côté de Gabriel K. B. pour le piratage de la chaîne Vevo, et mis en examen dans le dossier Gatehub, raconte à l'AFP avoir été interrogé par des enquêteurs français et américains fin mai, au même moment que l'arrestation de Sébastien Raoult au Maroc.

"Pendant les interrogatoires, le FBI citait une trentaine de pseudonymes, et nous demandait si on savait de qui il s'agissait", dit Nassim B., qui clame son innocence et celle de Sébastien Raoult dans les attaques attribuées à ShinyHunters. "On n'est pas un gang de cybercriminels, on est une bande de passionnés par l'informatique", plaide-t-il.

Nassim, qui dit bien connaître "Sezyo", alias Sébastien Raoult, décrit ses copains hackers comme "une communauté d'amis qui se connaissent depuis 2012, ayant comme point commun la passion pour Internet" et le goût de pirater pour "la sensation d'avoir réussi [un] exploit".

"On pirate sous pseudonyme", dit-il. "C'est facile d'usurper l'attaque de quelqu'un, de faire des fausses pistes, de faire en sorte d'attribuer des attaques à d'autres", plaide le jeune homme.

Deux sources proches du dossier ont confirmé que des hackers avaient été placés en garde à vue en France en mai et juin dans le cadre d'une demande d'entraide des Etats-Unis sur les ShinyHunters.

Mattys S., 21 ans, affirme lui aussi avoir été interrogé par les enquêteurs le 31 mai dans le Sud de la France sur les cyberattaques attribuées à ShinyHunters. "On n'a rien à voir avec ça. Il n'y a jamais eu vraiment de groupe (...) les actes (de piratage) sont faits régulièrement par des personnes, de façon aléatoire".

Selon Ivan Righi, les ShinyHunters ont, depuis le démantèlement de Raidforum, "migré vers BridgeForum, et il apparaît qu'ils ont cessé leurs opérations, ou ne souhaitent pas s'impliquer au sein de la communauté".

En France, la famille de Sébastien Raoult - ex-étudiant en informatique à Epinal - multiplie les démarches et conférences de presse, pour réclamer son extradition vers la France plutôt que vers les Etats-Unis.

L'avocat de Sébastien Raoult a ainsi adressé lundi des courriers au président Emmanuel Macron, à la Première ministre Elisabeth Borne et aux ministères de la Justice et des Affaires étrangères, dénonçant la "situation judiciaire inadmissible" s'apparentant à "un trou noir juridictionnel" du jeune homme.

"Au lieu d'un procès commun en France, voilà qu'on a sacrifié Sébastien Raoult pour qu'il soit jugé seul aux Etats-Unis, c'est scandaleux et contraire aux droits fondamentaux", a réagi auprès de l'AFP Me Philippe Ohayon.

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AUG 24

Réfugié afghan tué: le complice présumé du tireur interpellé à Colmar #

Le complice présumé de l'assassinat d'un réfugié afghan le 14 août dans le quartier Europe à Colmar (Haut-Rhin) a à son tour été interpellé dans la nuit de mardi à mercredi dans ce même quartier, quelques heures après l'arrestation du tireur présumé à Sarcelles (Val-d'Oise), a annoncé le parquet.

"Trois autres personnes, dont le second jeune activement recherché, ont été interpellées cette nuit vers 01H00 du matin, dans le quartier Europe de Colmar", a déclaré la procureure de la République de le ville, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué.

"Les investigations du juge d'instruction se poursuivent", a ajouté la procureure, qui prévoit de communiquer de nouveau jeudi "en fin de journée" à l'issue des gardes à vue.

Mardi dans la soirée, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS, avaient investi et bouclé une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat, avait constaté un journaliste de l'AFP.

Peu avant minuit, la police a autorisé les habitants de la tour maintenus à l'extérieur à regagner leurs logements. Selon le quotidien L'Alsace, les suspects interpellés "visiblement assez jeunes" ont été emmenés, menottés, peu avant 02H00 du matin, quand l'attroupement devant l'immeuble était presque entièrement dispersé.

En visite chez des amis dans le quartier Europe, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de Colmar, un réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.

Le tireur présumé et un complice, qui lui aurait fourni l'arme, avaient ensuite pris la fuite.

Après plus d'une semaine de cavale, l'auteur du coup de feu, âgé de 17 ans, a été interpellé à Sarcelles mardi en début d'après-midi.

Le complice arrêté à Colmar a 18 ans, selon une source proche de l'enquête.

Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il partageait un barbecue avec des amis, le réfugié afghan, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé Mme Sorita-Minard, après avoir ouvert une information judiciaire contre X pour assassinat.

Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.

Le jeune afghan était décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

maj/ha/mpm

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AUG 24

Réfugié afghan tué: le complice présumé du tireur interpellé à Colmar (procureure) #

8/24/2022, 6:37 AM
Strasbourg, FRA

Le complice présumé de l'assassinat d'un réfugié afghan le 14 août dans le quartier Europe à Colmar (Haut-Rhin) a, à son tour, été interpellé dans la nuit de mardi à mercredi dans ce même quartier, quelques heures après l'arrestation du tireur présumé à Sarcelles (Val-d'Oise), a annoncé le parquet.

"Trois autres personnes, dont le second jeune activement recherché, ont été interpellées cette nuit vers 1H du matin, dans le quartier Europe de Colmar", a déclaré la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué.

"Les investigations du juge d'instruction se poursuivent", a ajouté la procureure, qui prévoit de communiquer de nouveau jeudi "en fin de journée" à l'issue des gardes à vue.

Mardi dans la soirée, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS, avaient investi et bouclé une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat, avait constaté un journaliste de l'AFP.

En visite chez des amis dans le quartier Europe, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de Colmar, un réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.

Le tireur présumé et un complice, qui lui aurait fourni l'arme, avaient ensuite pris la fuite.

Après plus d'une semaine de cavale, l'auteur du coup de feu, âgé de 17 ans, a été interpellé à Sarcelles mardi en début d'après-midi.

Le complice arrêté à Colmar a 18 ans, selon une source proche de l'enquête.

Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il partageait un barbecue avec des amis, le réfugié afghan, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour assassinat, Mme Sorita-Minard.

Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.

Le jeune afghan était décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

maj/ha/vk

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AUG 24

Réfugié afghan tué: le complice présumé du tireur interpellé à Colmar (procureure) #

8/24/2022, 6:07 AM
Strasbourg, FRA

Le complice présumé de l'assassinat d'un réfugié afghan le 14 août dans le quartier Europe à Colmar (Haut-Rhin) a, à son tour, été interpellé dans la nuit de lundi à mardi dans ce même quartier, quelques heures après l'arrestation du tireur présumé à Sarcelles (Val-d'Oise), a annoncé le parquet.

"Trois autres personnes, dont le second jeune activement recherché, ont été interpellées cette nuit vers 1H du matin, dans le quartier Europe de Colmar", a déclaré la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué.

maj/ha/vk

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AUG 23

Réfugié Afghan tué à Colmar: le jeune tireur présumé interpellé à Sarcelles #

Après plus d'une semaine de cavale, un jeune homme de 17 ans, suspecté d'avoir tué par balle un réfugié afghan de dix ans son aîné à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise).

L'interpellation a eu lieu vers 13H30 et "la personne a été placée en garde à vue", a indiqué la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué, sans préciser s'il s'agissait bien du tireur présumé comme l'ont affirmé à l'AFP plusieurs sources proches de l'enquête.

Selon l'une d'elles, la personne interpellée, placée en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, est âgée de 17 ans, alors qu'un complice, tout juste majeur, est toujours recherché.

"Les investigations se poursuivent", a simplement indiqué pour sa part la procureure de Colmar.

Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le suspect interpellé, qui résidait dans un quartier situé à l'ouest de Colmar, a été condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants. Sa dernière condamnation, pour trafic de stupéfiants, à quatorze mois de prison, dont neuf ferme, remontait à septembre 2021, ont précisé les DNA.

Mardi soir, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS ont investi et bouclé hermétiquement une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat, sous les yeux de quelque 200 badauds et habitants de l'immeuble.

Peu avant minuit, la police a autorisé les habitants de la tour maintenus à l'extérieur à regagner leurs logements.

Le 14 août, la victime de l'assassinat était de passage à Colmar pour retrouver des amis dans le quartier Europe, quartier dit de Reconquête républicaine (QRR) situé également à l'ouest de cette ville touristique. Le jeune homme, réfugié en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.

Importuné par les bruits d'un scooter, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour assassinat, Mme Sorita-Minard.

Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.

Le jeune Afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

Le tireur présumé et son complice étaient depuis en fuite, au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan. "On remercie les policiers d'avoir attrapé la personne, c'est une bonne nouvelle", a réagi auprès de l'AFP Sardarwali Tarakhin, ami de la victime, visiblement soulagé comme d'autres proches par la nouvelle de cette arrestation.

Lundi, environ 200 personnes s'étaient réunies autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg. Ses proches, agacés que les coupables soient alors toujours en fuite, avaient réclamé "la justice pour Abdul".

Employé dans une usine automobile à Mulhouse, Abdul Quayyeem Ahmadzai laisse une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, selon ses amis.

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est félicité de l'arrestation du tireur présumé. "La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné", a-t-il écrit.

Peu après l'assassinat, le ministre avait dépêché à Colmar la CRS 8. Cette unité mobile de maintien de l'ordre susceptible d'intervenir dans de très brefs délais sur tout le territoire a multiplié les contrôles pendant quelques jours.

L'hypothèse d'un "rodéo urbain" avait été évoquée dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle avant d'être contestée. "Ce n'est pas parce que quelqu'un est en scooter qu'il fait un rodéo", avait relevé, deux jours après les faits, le maire LR de Colmar, Eric Straumann.

"Cette arrestation permettra de comprendre les circonstances de cet assassinat. Félicitations à la Police", a tweeté l'édile.

maj-tll-ari/ha/nzg

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AUG 23

France: des prisonniers font du karting avec les surveillants, le directeur mis en cause #

8/23/2022, 7:09 PM
Fleury-Mérogis, FRA

L'évènement a eu lieu fin juillet, mais les images diffusées vendredi continuent de créer des remous: des prisonniers d'une prison vétuste au sud de Paris ont participé à des épreuves inspirées du jeu télévisé "Koh Lanta", une animation condamnée par le ministre français de la Justice.

Le 27 juillet, trois équipes de détenus, surveillants et jeunes habitants de la commune de Fresnes, où se trouve cette prison datant du XIXe siècle, s'affrontaient lors d'épreuves variées: questionnaire, karting dans la cour de la prison, mime ou tir à la corde au-dessus d'une piscine.

L'animation, baptisée "Kohlantess", s'est déroulé au profit d'associations caritatives, et avait pour but de "montrer, pendant un instant, un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", s'est justifié lundi le producteur de l'évènement, Enzo Angelo Santo.

Djibril Dramé, à l'initiative de cette animation, précisait dans la vidéo diffusée vendredi sur Youtube et depuis supprimée, que les participants au jeu étaient en détention "pour de courtes peines". "Nous avons aussi un devoir de ne pas les mettre de côté et de ne surtout pas oublier qu'ils sont des humains comme vous et comme moi", ajoutait-il.

Las. Plusieurs élus de droite et d'extrême droite ont vivement condamné l'évènement, à l'instar du candidat à la présidence du parti Les Républicains (droite), Eric Ciotti, qui a estimé que "nos prisons ne sont pas des colonies de vacances".

Ils dénoncent également le casting: un des participants a "été condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour viol en 2021", a appris l'AFP de source proche du dossier, confirmant une information du journal L'Opinion.

Alors que la polémique ne cesse de monter, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a assuré mardi n'avoir "jamais (...) été informé" de la course de karting, une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".

Les organisateurs assuraient eux lundi soir que le ministère avait validé l'évènement.

D'après le rapport d'enquête administrative, demandé par le ministère de la Justice et publié mardi soir, le choix des activités a été géré "en lien direct entre l'association organisatrice et l'établissement pénitentiaire". "Ni la direction de l'administration pénitentiaire, ni le cabinet du garde des Sceaux n'avaient une connaissance des modalités précises de l'activité +Kohlantess+", est-il précisé.

"Si une autorisation de principe de la Chancellerie a bien été donnée s'agissant de cette action, c'est sans en connaître précisément les détails, notamment s'agissant de l'épreuve de karting", ajoute le rapport.

D'après le rapport d'enquête administrative, "la volonté première du directeur de Fresnes, qui reconnaît avoir commis une erreur d'appréciation, était de réaliser une opération caritative basée sur l'effort et les valeurs du sport".

Le directeur de la prison, Jimmy Delliste, s'était félicité, le 27 juillet sur Twitter, d'un "moment d'engagement fraternel au bénéfice de trois associations".

Dans la soirée, le ministre français de la Justice a annoncé sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".

De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés dans les prisons françaises.

De son côté, sur la chaîne BFMTV, Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, a dénoncé lundi "une polémique un peu étrange et minable". Pour elle, le vrai "scandale" se trouve "dans la surpopulation carcérale, et notamment à Fresnes, qui est l'un des établissements les plus vétustes".

Au 1er juillet la maison d'arrêt de Fresnes comptait 1.918 détenus pour 1.336 places.

ld-aco-ali/lbx/swi/bat/thm/mba

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AUG 23

Afghan tué à Colmar: le jeune tireur présumé interpellé à Sarcelles #

Après plus d'une semaine de cavale, un jeune homme de 17 ans, suspecté d'avoir tué par balle un réfugié afghan de 27 ans à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise).

L'interpellation a eu lieu vers 13H30 et "la personne a été placée en garde à vue", a indiqué la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué, sans préciser s'il s'agissait bien du tireur présumé comme l'ont affirmé à l'AFP plusieurs sources proches de l'enquête.

Selon l'une d'elles, la personne interpellée, placée en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, est âgée de 17 ans, alors qu'un complice, tout juste majeur, est toujours recherché.

"Les investigations se poursuivent", a simplement souligné la procureure de Colmar.

Dans la soirée, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS ont investi et bouclé hermétiquement une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat, sous les yeux de quelque 200 badauds et habitants de l'immeuble.

"Je suis rentrée du travail à 19 heures et la police nous a interdit de rentrer" dans la tour, invoquant "des questions de sécurité", a déclaré une habitante, Annick Basse, à l'AFP.

Le 14 août, la victime de l'assassinat était de passage à Colmar pour retrouver des amis dans le quartier Europe, quartier dit de Reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de cette ville touristique. Le jeune homme, réfugié en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.

Importuné par les bruits d'un scooter, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour assassinat, Mme Sorita-Minard.

Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.

Le jeune Afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

Le tireur présumé et son complice étaient depuis en fuite, au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.

"On remercie les policiers d'avoir attrapé la personne, c'est une bonne nouvelle", a réagi auprès de l'AFP Sardarwali Tarakhin, ami de la victime, visiblement soulagé comme d'autres proches par la nouvelle de cette arrestation.

Lundi, environ 200 personnes s'étaient réunies autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg. Ses proches, agacés que les coupables soient alors toujours en fuite, avaient réclamé "la justice pour Abdul".

Employé dans une usine automobile à Mulhouse, Abdul Quayyeem Ahmadzai laisse une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, selon ses amis.

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est félicité de l'arrestation du tireur présumé. "La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné", a-t-il écrit.

Peu après l'assassinat, le ministre avait dépêché à Colmar la CRS 8. Cette unité mobile de maintien de l'ordre susceptible d'intervenir dans de très brefs délais sur tout le territoire a multiplié les contrôles pendant quelques jours.

L'hypothèse d'un "rodéo urbain" avait été évoquée dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle avant d'être contestée. "Ce n'est pas parce que quelqu'un est en scooter qu'il fait un rodéo", avait relevé, deux jours après les faits, le maire LR de Colmar, Eric Straumann.

"Cette arrestation permettra de comprendre les circonstances de cet assassinat. Félicitations à la Police", a tweeté l'édile.

maj-tll-ari/ha/dch

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AUG 23

Un motard se tue en Ariège en essayant d'échapper aux gendarmes #

Un motard de 20 ans est mort mardi en Ariège après avoir refusé de s'arrêter lors d'un contrôle de gendarmerie, a-t-on appris auprès du parquet de Foix.

"A Saint-Girons, les gendarmes ont remarqué que la moto n'avait pas de plaque d'immatriculation. Ils lui ont demandé de s'arrêter mais il a refusé d'obtempérer", a précisé à l'AFP un magistrat du parquet de Foix.

"Il a alors été pris en chasse par les gendarmes, qui sont restés à distance, et en arrivant dans le village d'Engomer, à quelques kilomètres de Saint-Girons, il a pris une petite rue et a chuté", a ajouté le magistrat.

Le jeune homme, qui circulait au guidon d'une moto de petite cylindrée (125 cm3), est décédé dans l'ambulance qui le transportait à l'hôpital de Saint-Girons.

ap/dch

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AUG 23

Karting à Fresnes: Dupond-Moretti affirme n'avoir "jamais été informé" #

8/23/2022, 6:37 PM
Fleury-Mérogis, FRA

En pleine polémique estivale sur une épreuve de karting organisée dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne), Eric Dupond-Moretti a affirmé mardi n'en avoir "jamais été informé", pointant une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".

"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé", a déclaré le ministre de la Justice à la presse, lors de sa visite mardi après-midi d'une autre prison, à Fleury-Merogis (Essonne).

Le 27 juillet, un évènement baptisé "Kohlantess" s'était déroulé dans une cour de l'établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne). Trois équipes - de détenus, surveillants et habitants de la ville - s'étaient affrontées lors d'épreuves ludiques, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine.

Mais une vidéo de l'évènement diffusée notamment sur Youtube, vendredi, et depuis retirée, a suscité une très vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de droite, puis le lancement d'une enquête administrative par le ministère de la Justice.

D'après le rapport d'enquête, publié mardi en fin de journée, le choix des activités a été géré "en lien direct entre l'association organisatrice et l'établissement pénitentiaire" et "ni la direction de l'administration pénitentiaire, ni le cabinet du garde des Sceaux n'avaient une connaissance des modalités précises de l'activité +Kohlantess+".

"Si une autorisation de principe de la Chancellerie a bien été donnée s'agissant de cette action, c'est sans en connaître précisément les détails, notamment s'agissant de l'épreuve de karting", ajoute le rapport.

Dans la foulée, le ministre de la Justice a annoncé sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".

Jimmy Delliste, le directeur de l'établissement avait loué sur Twitter un "moment d'engagement fraternel au bénéfice de trois associations" et remercié les organisateurs, dans la foulée de l'évènement.

D'après le rapport d'enquête administrative, "la volonté première du directeur de Fresnes, qui reconnaît avoir commis une erreur d'appréciation, était de réaliser une opération caritative basée sur l'effort et les valeurs du sport". Au premier juillet, l'établissement comptait 1.918 détenus pour 1.336 places.

Ce "Koh Lanta des cités" organisé dans la cour de la prison, visait à montrer "un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", avait expliqué lundi Enzo Angelo Santo, producteur de "Kohlantess", assurant avoir eu l'aval de l'administration et du ministère.

De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés dans les prisons.

Tout en regrettant que sa démarche soit réduite "à du karting", le producteur avait souligné lundi que "l'ensemble des détenus" ayant participé à l'émission étaient "des gens aptes à se réinsérer" et "en parcours scolaire".

Cependant un des participants au jeu, âgé de 31 ans, a "été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol par la cour d'assises du Val-de-Marne en février 2021", a appris mardi l'AFP de source proche du dossier, confirmant une information de l'Opinion.

Lundi soir, les organisateurs avaient annoncé "supprimer sans délai" la vidéo ayant lancé la polémique, après avoir appris qu'un des participants "possédait un casier judiciaire lourd", malgré des conditions fixées en amont.

De son côté, sur BFMTV, Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, a dénoncé lundi "une polémique un peu étrange et minable". Pour elle, le vrai "scandale" se trouve "dans la surpopulation carcérale, et notamment à Fresnes, qui est l'un des établissements les plus vétustes".

Sur fond de campagne en vue des élections professionnelles à l'automne, les syndicats sont montés au créneau.

Ufap-Unsa Justice à Fresnes s'en prend au ministre: "Eric Dupond-Moretti se moque de nous, a-t-il dit à l'AFP, car du moment où il y a une manifestation en dehors ou à l'intérieur qui concerne la population carcérale, forcément il y a une autorisation faite en amont de l'administration pénitentiaire et donc du ministre". FO Justice à Fresnes estime pour sa part que "la prison est un lieu de privation des libertés et non un centre de loisir".

Face à la polémique ayant enflé sur les réseaux sociaux, le ministre a lancé: "La fachosphère exprime ce qu'elle veut", moi "j'assume d'être ferme sans être démago ni populiste (...)".

ld-aco-ali/lbx/dch

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AUG 23

Afghan tué en France: le tireur présumé interpellé #

Un jeune homme suspecté d'avoir tué par balle un Afghan, le 14 août dans l'est de la France, à Colmar, a été interpellé mardi en région parisienne, après plus d'une semaine de cavale, a-t-on appris auprès de plusieurs sources proches de l'enquête.

L'interpellation du jeune homme, âgé de 17 ans, a eu lieu à Sarcelles, banlieue populaire au nord de Paris, vers 13H30 (11H30 GMT). "La personne a été placée en garde à vue", a détaillé la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué, sans préciser s'il s'agissait bien du tireur présumé comme l'ont affirmé à l'AFP plusieurs sources proches de l'enquête.

Selon l'une d'entre elles, la personne interpellée, placée en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, est âgée de 17 ans, alors qu'un complice, tout juste majeur, est toujours recherché.

"Les investigations se poursuivent", a ajouté la procureure.

De passage à Colmar pour retrouver des amis, Abdul Quayyeem Ahmadzai, 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.

Importuné par les bruits d'un scooter, le jeune réfugié afghan avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour assassinat, Mme Sorita-Minard.

Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.

Le jeune afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

Le tireur présumé et un complice, tout juste majeur, étaient depuis en fuite au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.

L'hypothèse d'un "rodéo urbain" avait été évoquée dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle avant d'être contestée. "Ce n'est pas parce que quelqu'un est en scooter qu'il fait un rodéo", avait relevé, deux jours après les faits, le maire de droite (Les Républicains) de la ville de Colmar, Eric Straumann.

"On remercie les policiers d'avoir attrapé la personne, c'est une bonne nouvelle", a réagi auprès de l'AFP Sardarwali Tarakhin, ami de la victime, visiblement soulagé comme d'autres proches par la nouvelle de cette arrestation.

Lundi, environ 200 personnes s'étaient réunies autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg (Est). Ses proches, agacés que les coupables soient alors toujours en fuite, réclamaient alors "justice pour Abdul".

Employé dans une usine automobile à Mulhouse, dans l'Est, la victime, inconnue des services de police, avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis.

maj-tll-ari/ha/dch/bat

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AUG 23

Dupond-Moretti posera des conditions aux "projets réinsertion en prison" #

8/23/2022, 6:08 PM
Paris, FRA

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a annoncé mardi soir sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".

Éric Dupond-Moretti s'exprimait après la publication d'un rapport d'enquête administrative portant sur l'organisation - très contestée sur les réseaux sociaux depuis vendredi - d'activités ludiques baptisées "Kohlantess", organisées fin juillet dans une cour de l'établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne).

Trois équipes - de détenus, surveillants et habitants de la ville - s'étaient affrontées lors d'épreuves, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine.

"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé" de cela, a d'abord déclaré le ministre de la Justice à la presse mardi après-midi.

Puis il a tweeté dans la soirée: "A la suite du rapport d'enquête, je vais prendre une circulaire pour fixer clairement les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison. Ils devront désormais tous être soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".

D'après le rapport rendu public mardi soir, dont l'AFP a pu consulter une copie, le choix des activités a été géré "en lien direct entre l'association organisatrice et l'établissement pénitentiaire" et "ni la direction de l'administration pénitentiaire, ni le cabinet du garde des Sceaux n'avaient une connaissance des modalités précises de l'activité +Kohlantess+".

"Si une autorisation de principe de la Chancellerie a bien été donnée s'agissant de cette action, c'est sans en connaître précisément les détails, notamment s'agissant de l'épreuve de karting", ajoute le rapport.

Cependant, "la volonté première du directeur de Fresnes, qui reconnaît avoir commis une erreur d'appréciation, était de réaliser une opération caritative basée sur l'effort et les valeurs du sport", souligne la synthèse de l'enquête administrative, qui rappelle que "les activités socioculturelles et sportives sont essentielles en prison".

Une vidéo de l'évènement diffusée notamment sur Youtube, vendredi, et depuis retirée, avait fait enfler une très vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de droite.

Le rapport établit par ailleurs que "l'activité +Kohlantess+ n'a absolument pas été financée par l'administration pénitentiaire" et avait un but "purement caritatif", et que 2.700 euros ont été reversés par l'établissement pénitentiaire à trois associations.

ld/lbx/abl

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AUG 23

Karting à Fresnes: Dupond-Moretti affirme n'avoir "jamais été informé" #

8/23/2022, 5:42 PM
Fleury-Mérogis, FRA

En pleine polémique sur une épreuve de karting organisée à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), Eric Dupond-Moretti a affirmé mardi n'avoir "jamais été informé" de cet évènement inspiré de "Koh Lanta", organisé selon lui à "l'initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".

"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé", a déclaré le ministre de la Justice à la presse, lors de la visite mardi après-midi d'une autre prison, à Fleury-Merogis (Essonne).

Le 27 juillet, un évènement baptisé "Kohlantess" s'était déroulé dans une cour de l'établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne). Trois équipes - de détenus, surveillants et habitants de la ville - s'étaient affrontées lors d'épreuves, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine.

Mais une vidéo de l'évènement diffusée notamment sur Youtube, vendredi, et depuis retirée, a suscité une vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de droite, et le lancement d'une enquête administrative par le ministère de la Justice.

"Pour moi, la prison c'est la sanction et la réinsertion", a insisté M. Dupond-Moretti. "Dans ces images, il n'y a ni sanction ni réinsertion", a-t-il ajouté, insistant: "La prison, elle doit avoir un effet dissuasif".

Jimmy Delliste le directeur de l'établissement, qui comptait 1.918 détenus pour 1.336 place au 1er juillet, avait loué sur Twitter un "moment d'engagement fraternel au bénéfice de trois associations" et remercié les organisateurs, dans la foulée de l'évènement.

Ce "Koh Lanta des cités" organisé dans la cour de la prison, visait à montrer "un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", avait expliqué lundi Enzo Angelo Santo, producteur de "Kohlantess", assurant avoir eu l'aval de l'administration et du ministère.

"Ce que le ministère a su, c'est qu'il y avait une compétition sportive dans laquelle il n'a jamais été question de karting", a de nouveau assuré le garde des Sceaux, en faisant valoir que l'organisateur avait signé un contrat avec le directeur de la prison.

"Le ministre ne sait pas tout ce qu'il se passe dans le détail (...), les directeurs ont une initiative personnelle", a insisté Eric Dupond-Moretti, précisant que le directeur interrégional et son cabinet n'étaient pas au courant.

De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés en prison.

Tout en regrettant que sa démarche soit réduite "à du karting", le producteur avait souligné lundi que "l'ensemble des détenus" ayant participé à l'émission étaient "des gens aptes à se réinsérer" et "en parcours scolaire".

Cependant un des participants au jeu, âgé de 31 ans, a "été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol par la cour d'assises du Val-de-Marne en février 2021", a appris mardi l'AFP de source proche du dossier, confirmant une information de l'Opinion.

Lundi soir, les organisateurs avaient annoncé "supprimer sans délai" la vidéo ayant lancé la polémique, après avoir appris qu'un des participants "possédait un casier judiciaire lourd", malgré des conditions fixées en amont.

"Le scandale ne se trouve pas là, mais dans la surpopulation carcérale, et notamment à Fresnes, qui est l'un des établissements les plus vétustes", a estimé de son côté sur BFMTV Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté.

Sur fond de campagne en vue des élections professionnelles à l'automne, les syndicats sont montés au créneau.

Ufap-Unsa Justice à Fresnes s'en prend au ministre: "Eric Dupond-Moretti se moque de nous, a-t-il dit à l'AFP, car du moment où il y a une manifestation en dehors ou à l'intérieur qui concerne la population carcérale, forcément il y a une autorisation faite en amont de l'administration pénitentiaire et donc du ministre".

FO Justice à Fresnes estime pour sa part que "la prison est un lieu de privation des libertés et non un centre de loisir", dans la ligne de réactions de personnalités de droite et d'extrême droite.

Face à la polémique sur les réseaux, le ministre a lancé: "La fachosphère exprime ce qu'elle veut", moi "j'assume d'être ferme sans être démago et populiste" (...).

ld-aco-ali/lbx/swi

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AUG 23

Afghan tué à Colmar: le jeune tireur présumé interpellé à Sarcelles #

Après plus d'une semaine de cavale, un jeune homme de 17 ans, suspecté d'avoir tué par balle un réfugié afghan de 27 ans à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise).

L'interpellation a eu lieu vers 13H30 et "la personne a été placée en garde à vue", a indiqué la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué, sans préciser s'il s'agissait bien du tireur présumé comme l'ont affirmé à l'AFP plusieurs sources proches de l'enquête.

Selon l'un d'elles, la personne interpellée, placée en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, est âgée de 17 ans, alors qu'un complice, tout juste majeur, est toujours recherché.

"Les investigations se poursuivent", a simplement souligné la procureure de Colmar.

De passage à Colmar pour retrouver des amis dans le quartier Europe, quartier dit de Reconquête république (QRR) situé à l'ouest de cette ville touristique, la victime, réfugiée en France depuis 2017, a été tuée le 14 août d'une balle dans le thorax.

Importuné par les bruits d'un scooter, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour assassinat, Mme Sorita-Minard.

Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.

Le jeune Afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

Le tireur présumé et son complice étaient depuis en fuite, au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.

"On remercie les policiers d'avoir attrapé la personne, c'est une bonne nouvelle", a réagi auprès de l'AFP Sardarwali Tarakhin, ami de la victime, visiblement soulagé comme d'autres proches par la nouvelle de cette arrestation.

Lundi, environ 200 personnes s'étaient réunies autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg. Ses proches, agacés que les coupables soient alors toujours en fuite, avaient réclamé "la justice pour Abdul".

Employé dans une usine automobile à Mulhouse, Abdul Quayyeem Ahmadzai laisse une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, selon ses amis.

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est félicité de l'arrestation du tireur présumé. "La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné", a-t-il écrit.

Peu après l'assassinat, le ministre avait dépêché à Colmar la CRS 8. Cette unité mobile de maintien de l'ordre susceptible d'intervenir dans de très brefs délais sur tout le territoire a multiplié les contrôles pendant quelques jours.

L'hypothèse d'un "rodéo urbain" avait été évoquée dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle avant d'être contestée. "Ce n'est pas parce que quelqu'un est en scooter qu'il fait un rodéo", avait relevé, deux jours après les faits, le maire LR de Colmar, Eric Straumann.

"Cette arrestation permettra de comprendre les circonstances de cet assassinat. Félicitations à la Police", a tweeté l'édile.

maj-tll-ari/ha/dch

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AUG 23

France: des prisonniers font du karting avec les surveillants, le directeur mis en cause #

8/23/2022, 4:49 PM
Fleury-Mérogis, FRA

L'évènement a eu lieu fin juillet, mais les images diffusées vendredi continuent de créer des remous: des prisonniers d'une prison vétuste au sud de Paris ont participé à des épreuves inspirées du jeu télévisé "Koh Lanta", une animation condamnée par le ministre français de la Justice.

Le 27 juillet, trois équipes de détenus, surveillants et jeunes habitants de la commune de Fresnes, où se trouve cette prison datant du XIXe siècle, s'affrontaient lors d'épreuves variées: questionnaire, karting dans la cour de la prison, mime ou tir à la corde au-dessus d'une piscine.

L'animation, baptisée "Kohlantess", s'est déroulé au profit d'associations caritatives, et avait pour but de "montrer, pendant un instant, un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", s'est justifié lundi le producteur de l'évènement, Enzo Angelo Santo.

Djibril Dramé, à l'initiative de cette animation, précisait dans la vidéo diffusée vendredi sur Youtube et depuis supprimée, que les participants au jeu étaient en détention "pour de courtes peines".

"Nous avons aussi un devoir de ne pas les mettre de côté et de ne surtout pas oublier qu'ils sont des humains comme vous et comme moi", ajoutait-il.

Las. Plusieurs élus de droite et d'extrême droite ont vivement condamné l'évènement, à l'instar du candidat à la présidence du parti Les Républicains (droite), Eric Ciotti, qui a estimé que "nos prisons ne sont pas des colonies de vacances".

Pire. Un des participants, selon le quotidien L'Opinion, "a été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol" en 2021. Des informations que le ministère de la Justice a refusé de commenter.

Alors que la polémique ne cesse de monter, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a assuré mardi n'avoir "jamais (...) été informé" de la course de karting, une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".

"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair", a déclaré le ministre de la Justice devant la presse.

"Ce que le ministère a su, c'est qu'il y avait une compétition sportive dans laquelle il n'a jamais été question de karting", s'est encore défendu le garde des Sceaux. Les organisateurs assuraient eux lundi soir que le ministère avait validé l'évènement.

Mis en cause, le directeur de la prison, Jimmy Delliste, s'était félicité le 27 juillet sur Twitter d'un "moment d'engagement fraternel au bénéfice de trois associations", en remerciant les organisateurs.

Une enquête administrative a été lancée par le ministère de la Justice.

De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés dans les prisons françaises, dont de très nombreuses sont par ailleurs régulièrement pointées du doigt pour leur vétusté et leur surpopulation.

Pour la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, a dénoncé "une polémique un peu étrange et minable".

"Le scandale ne se trouve pas là, mais dans la surpopulation carcérale, et notamment à Fresnes, qui est l'un des établissements les plus vétustes, bourré de cafards, de punaises de lit, de rats, et où la vie est lugubre", a-t-elle rappelé.

Au 1er juillet la maison d'arrêt de Fresnes comptait 1.918 détenus pour 1.336 places.

ld-aco-ali/lbx/swi/bat/thm

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AUG 23

La CGT réintègre dans son mandat un de ses dirigeants qui avait été accusé de viol #

8/23/2022, 4:47 PM
Paris, FRA

La CGT a levé la suspension du mandat d'un de ses dirigeants, mis à l'écart suite à une accusation de viol, après que la justice a décidé de ne pas donner suite à cette plainte, a annoncé la centrale syndicale mardi dans un communiqué.

"La Commission exécutive confédérale (CEC) de la CGT, réunie ce jour, a pris connaissance de la décision de justice concernant un de ses dirigeants nationaux de ne pas donner suite à la plainte dont il faisait l'objet", selon le communiqué. "Conformément à sa déclaration du 22 février 2022, la CEC vient de décider de lever la suspension de son mandat, qui le frappait depuis le dépôt de plainte".

La CEC, composée de 60 personnes, est chargée selon les statuts de la Confédération d'assurer "la direction de la CGT et la conduite de l'action confédérale".

Porte-parole de la CGT 94, Benjamin Amar avait été démis de ses mandats nationaux à la suite de la plainte d'une autre membre de la CGT pour "viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie", selon les termes d'un communiqué de la CGT le 22 février.

Un autre responsable de la centrale de Montreuil, Benjamin Talbot, coordinateur de la CGT fonction publique, avait démissionné un mois plus tard de la CEC pour protester contre cette procédure de suspension et qualifié le communiqué du 22 février de "faute politique", y voyant une "remise en cause de la présomption d'innocence".

Dans son communiqué mardi, "la CGT tient à réaffirmer son attachement à la présomption d'innocence comme à la présomption de sincérité. En ce sens, elle poursuit sa réflexion sur l'évolution de ses règles de vie et sur une meilleure prise en compte de la parole des présumées victimes. La CEC prendra toutes ses responsabilités en fonction des éventuelles suites judiciaires à cette affaire".

cel/lc/dch

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AUG 23

La thèse de l'homicide n'est plus privilégiée dans la mort d'une femme à Toulon #

8/23/2022, 4:45 PM
Marseille, FRA

La thèse de l'homicide n'est plus privilégiée, sans être pour autant écartée, après le l'autopsie d'une femme retrouvée morte dimanche et présentant une plaie, a-t-on appris mardi auprès du procureur de la République de Toulon.

"Les résultats de l'autopsie n'ont pas mis en évidence l'intervention d'un tiers dans le décès de cette personne", a expliqué M. Samuel Finielz.

Selon le procureur, cette situation s'explique "par l'état du corps qui a entraîné une difficulté initiale d'interprétation d'une plaie", de prime abord présentée comme causée par une arme blanche.

Le cadre de l'enquête, ouverte initialement pour homicide volontaire, a donc évolué et est passé mardi en "recherche des causes de la mort", le décès restant inexpliqué, a précisé le magistrat.

Les services de police avaient été alertés par une voisine de la victime, dont la porte du domicile était entrouverte.

Née en 1985, la femme retrouvée décédée était mère d'un enfant mineur "pris en charge depuis de nombreuses semaines par l'Aide sociale à l'enfance et par le tribunal pour enfants de Toulon", avait précisé le procureur.

Lundi, M. Finielz avait évoqué un certain nombre "d'éléments suspects" retrouvés au domicile de la victime. Mais ces derniers "ont pu être expliqués avec les investigations menées" mardi.

jp/ol/pb

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AUG 23

Afghan tué en France: le tireur présumé interpellé #

Un jeune homme suspecté d'avoir tué par balle un Afghan, le 14 août dans l'est de la France, à Colmar, a été interpellé mardi en région parisienne, après plus d'une semaine de cavale, a-t-on appris auprès de plusieurs sources proches de l'enquête.

L'interpellation du jeune homme, âgé de 17 ans, a eu lieu à Sarcelles, banlieue populaire au nord de Paris, vers 13H30 (11H30 GMT) et "la personne a été placée en garde à vue", a détaillé la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué. "Les investigations se poursuivent", a-t-elle ajouté.

De passage à Colmar, le réfugié afghan, Abdul Quayyeem Ahmadzai, âgé de 27 ans, en France depuis 2017, avait été tué d'une balle dans le thorax. Il avait demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré.

Le tireur présumé et un complice, tout juste majeur, étaient depuis en fuite au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.

Employé dans une usine automobile à Mulhouse, dans l'Est, la victime, inconnue des services de police, avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis. Environ 200 personnes s'étaient réunies lundi autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg (Est).

maj-tll/lbx/dch/bat

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AUG 23

Afghan tué à Colmar: le jeune tireur présumé interpellé à Sarcelles #

Un jeune homme de 17 ans, suspecté d'avoir tué par balle un réfugié Afghan de 27 ans, le 14 août à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise), a-t-on appris auprès de la procureure de la République de Colmar et de sources proches de l'enquête.

L'interpellation a eu lieu vers 13H30 et "la personne a été placée en garde à vue", a détaillé la procureure Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué. "Les investigations se poursuivent", a-t-elle ajouté.

De passage à Colmar, le réfugié afghan, en France depuis 2017, avait été tué d'une balle dans le thorax.

Il avait auparavant demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré.

Le tireur présumé et un complice, tout juste majeur, étaient depuis en fuite, au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.

Employé dans une usine automobile à Mulhouse, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis. Environ 200 personnes s'étaient réunies lundi autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg.

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi en écrivant: "La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné".

maj-tll/lbx/dch

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AUG 23

Karting à Fresnes: Dupond-Moretti pointe une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur" #

8/23/2022, 3:53 PM
Fleury-Mérogis, FRA

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a affirmé mardi que la course de karting organisée à la prison de Fresnes dans le cadre d'épreuves inspirées du jeu "Koh Lanta" était une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".

"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé", a déclaré le ministre de la Justice devant la presse, lors d'une visite de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).

"Je vais vous dire quelque chose de très simple: pour moi, la prison c'est la sanction et la réinsertion. Dans ces images, il n'y a ni sanction ni réinsertion", a-t-il ajouté, "la prison, elle doit avoir un effet dissuasif".

Le 27 juillet, un évènement baptisé "Kohlantess", avec notamment des épreuves de karting, de mime ou de tir à la corde au-dessus d'une piscine, s'est déroulé dans une cour de la prison de Fresnes (Val-de-Marne).

Le directeur de l'établissement - qui comptait 1.918 détenus pour 1.336 place au 1er juillet - Jimmy Delliste, s'était félicité dans la foulée sur Twitter d'un "moment d'engagement fraternel au bénéfice de trois associations", en remerciant les organisateurs.

Une vidéo de ces compétitions, diffusée vendredi sur Youtube et depuis retirée, a provoqué l'indignation de personnalités de droite et d'extrême droite et entraîné le lancement d'une enquête administrative par le ministère de la Justice.

"Ce que le ministère a su, c'est qu'il y avait une compétition sportive dans laquelle il n'a jamais été question de karting", a poursuivi le garde des Sceaux, lors d'une visite de chantier de l'ex-centre des mineurs à Fleury-Merogis (Essonne), qui accueillera 400 nouveaux détenus majeurs d'ici 2023.

"Le ministre ne sait pas tout ce qu'il se passe dans le détail, ce n'est pas son travail, les directeurs ont une initiative personnelle", a insisté Eric Dupond-Moretti.

De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés en prison. A Fresnes, l'un des derniers en date est un concert avec l'orchestre de Radio France auquel participaient des détenus, outre des tournois de football, de basket-ball ou des pièces de théâtre.

ld-aco-ali/lbx/swi

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AUG 23

Afghan tué en France: le tireur présumé interpellé #

Un homme suspecté d'avoir tué par balle un jeune réfugié Afghan, le 14 août dans l'est de la France, à Colmar, a été interpellé mardi en région parisienne, après plus d'une semaine de cavale, a-t-on appris auprès de plusieurs sources proches de l'enquête.

L'interpellation a eu lieu à Sarcelles, banlieue populaire au nord de Paris, vers 13H30 (11H30 GMT)et "la personne a été placée en garde à vue", a détaillé la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué. "Les investigations se poursuivent", a-t-elle ajouté.

De passage à Colmar, le réfugié afghan, Abdul Quayyeem Ahmadzai, âgé de 27 ans, en France depuis 2017, avait été tué d'une balle dans le thorax. Il avait demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré.

Le tireur présumé et un complice, dont l'un est âgé de 17 ans et l'autre tout juste majeur, étaient depuis en fuite au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.

Employé dans une usine automobile à Mulhouse, dans l'Est, la victime, inconnue des services de police, avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis. Environ 200 personnes s'étaient réunies lundi autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Paris.

maj-tll/lbx/dch/bat

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AUG 23

L'avocate de l'imam Iquioussen porte plainte pour menaces et cyberharcèlement #

8/23/2022, 3:37 PM
Paris, FRA

L'avocate Lucie Simon a porté plainte à Paris pour menaces et cyberharcèlement depuis qu'elle défend l'imam Hassan Iquioussen, dont l'expulsion, réclamée par le ministre de l'Intérieur, a été suspendue, ont annoncé mardi ses avocats.

Une plainte contre X pour mise en danger, menaces et cyberharcèlement a été déposée mi-août auprès du tribunal judiciaire de Paris, selon un document consulté par l'AFP.

Cette plainte est actuellement en cours d'analyse, a indiqué à l'AFP le parquet de Paris.

"Depuis l'annonce, via Twitter par Gérald Darmanin, de la volonté du ministère de l'Intérieur d'expulser M. Iquioussen, notre consoeur est personnellement la cible d'un odieux déferlement de haine et d'injures, en raison de sa seule qualité d'avocate", écrivent ses avocats, Nino Arnaud et Romain Ruiz, dans un communiqué transmis à l'AFP.

Le ministre avait annoncé le 28 juillet l'expulsion de M. Iquioussen, prédicateur dans le Nord et réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.

Le tribunal administratif de Paris a suspendu le 5 août cette demande, estimant que cette expulsion porterait une "atteinte disproportionnée" à la "vie privée et familiale" de l'imam, âgé de 57 ans et né en France, mais de nationalité marocaine. L'appel du ministère doit être examiné vendredi par le Conseil d'Etat.

"Consécutivement à cette décision, d'innommables menaces de viol et de mort se sont adjointes aux injures dont notre consoeur était d'ores et déjà victime", selon les deux avocats de Me Lucie Simon.

"Nous espérons que notre consoeur bénéficiera de la même inclinaison du ministre de l'Intérieur à s'élever publiquement pour protéger les policiers objets de menaces, ou a minima, de celle de notre ancien confrère devenu garde des Sceaux (Eric Dupond-Moretti) à protéger la justice des tentatives de déstabilisation dont elle fait trop fréquemment l'objet", écrivent Me Arnaud et Me Ruiz.

La Ligue des droits de l'Homme, qui, sans cautionner les propos de l'imam, s'est élevée contre la demande d'expulsion le visant au nom du "respect des principes de droit", a également porté plainte le 3 août pour "menaces de mort réitérées", selon son président, l'avocat Patrick Baudouin.

"On ne peut qu'être scandalisé devant de telles menaces alors que la LDH ne fait que remplir sa mission, la défense du respect des principes qui fondent l'Etat de droit", a réagi Me Baudouin.

mk/jpa/lbx/swi

TWITTER

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AUG 23

Cyberattaque contre un hôpital de l'Essonne: la santé des patients "pas en danger" #

8/23/2022, 3:31 PM
Montpellier, FRA

L'attaque informatique contre l'hôpital de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, ne met pas en danger la prise en charge des patients mais illustre l'augmentation des cyberattaques visant les établissements de santé occidentaux.

"La prise en charge des patients n'est pas mise en danger", a indiqué le ministre de la Santé, François Braun, mardi lors d'une visite à Montpellier, en précisant que les patients relevant "de plateaux techniques sévères" étaient "réorientés par le Samu vers d'autres hôpitaux".

Même ton rassurant au niveau de la direction de l'établissement où la situation était la même que la veille: le travail se fait "à la main, sans le concours de l'informatique". "Nous travaillons en mode dégradé, pas pour le patient, mais pour nous", a-t-elle indiqué à l'AFP.

Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01h00. Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers.

"C'est une cyberattaque comme malheureusement il y en a dans l'ensemble des établissements, (...) comme il y en a régulièrement malheureusement. Nous ne céderons pas", a assuré M. Braun.

Ces dernières années, le nombre de cyberattaques a largement augmenté et ces dernières n'épargnent plus les établissements de santé, même s'ils ne sont pas forcément une cible prioritaire.

En 2021, L'Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi) avait relevé en moyenne un incident de ce type par semaine dans un établissement de santé en France.

"Les hackers ont des cibles particulièrement larges, ils vont à la pêche. C'est essentiellement l'appât du gain qui les motive, même si certains peuvent aussi avoir des motivations idéologiques, de vengeance", a indiqué à l'AFP le général Christophe Husson, commandant en second du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend), rappelant que le "coût mondial de la cybercriminalité est évalué à 6 milliards de dollars par an".

Pendant longtemps, "de nombreux acteurs de la menace avaient pour règle tacite de laisser les hôpitaux tranquilles", souligne Fabien Rech de l'entreprise de sécurité informatique américaine Trellix. "Cependant, étant donnée la détérioration actuelle des relations entre les pays de l'Est et de l'Ouest et le fait qu'un certain nombre d'opérateurs de ransomware sont affiliés à des pays de l'ex-URSS, nous soupçonnons que les hôpitaux occidentaux ont été remis sur la liste des cibles".

Le parquet de Paris a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête pour intrusion dans le système informatique et tentative d'extorsion en bande organisée, supervisée par sa section cybercriminalité. Les investigations ont été confiées aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques.

Selon une source proche de l'enquête, le rançongiciel appartient au groupe Lockbit. Une centaine d'affiliés participent aux activités du groupe, selon une interview citée récemment par le spécialiste en cybersécurité Damien Bancal sur son blog Zataz.com.

Cette galaxie de spécialistes gravite autour d'un logiciel, plateforme commune offrant tous les outils pour mener l'attaque. Ils collaborent ensemble avec des méthodes professionnelles et se partagent les rançons.

Lockbit est actif dans le monde entier (Etats-Unis, Chine, Inde, Indonésie, Ukraine, France, Royaume-Uni, Allemagne...) mais semble éviter d'attaquer des cibles en Russie et dans les pays de la CEI, probablement "pour éviter les poursuites dans ces régions", selon la société de cybersécurité Kaspersky. Au moment de l'offensive russe en Ukraine, Lockbit avait fait savoir qu'il était "apolitique" et ne cherchait pas à se mêler du conflit.

Le but de l'enquête des cybergendarmes est de récolter "des preuves numériques" pour "identifier les auteurs, les localiser et les interpeller". Ces enquêtes sont "toujours très longues, peuvent durer plusieurs mois, voire plusieurs années" et nécessitent une importante coopération internationale, prévient le général Husson.

ysp-ol-tll-mk-lby-lc/cel/abl

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AUG 23

Afghan tué à Colmar: le tireur présumé interpellé à Sarcelles #

Un homme suspecté d'avoir tué par balle un jeune réfugié Afghan, le 14 août à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise) après plus d'une semaine de cavale, a-t-on appris auprès de la procureure de la République de Colmar et de sources proches de l'enquête.

L'interpellation a eu lieu vers 13H30 et "la personne a été placée en garde à vue", a détaillé la procureure Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué. "Les investigations se poursuivent", a-t-elle ajouté.

De passage à Colmar, le réfugié afghan, âgé de 27 ans, en France depuis 2017, avait été tué d'une balle dans le thorax. Il avait demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré.

Le tireur présumé et un complice, dont l'un est âgé de 17 ans et l'autre tout juste majeur, étaient depuis en fuite au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.

Employé dans une usine automobile à Mulhouse, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis. Environ 200 personnes s'étaient réunies lundi autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Paris.

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi en écrivant: "La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné".

maj-tll/lbx/dch

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AUG 23

Karting à Fresnes: Dupond-Moretti pointe une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur" #

8/23/2022, 3:19 PM
Fleury-Mérogis, FRA

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a affirmé mardi que la course de karting organisée à la prison de Fresnes dans le cadre d'épreuves inspirées du jeu télévisé "Koh Lanta" était une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".

"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un véto très clair (...) Jamais je n'ai été informé", a déclaré le ministre de la Justice devant la presse, lors d'une visite de la prison de Fleury-Mérogis.

ld-aco-ali/cb/swi

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AUG 23

Afghan tué à Colmar: le tireur présumé interpellé à Sarcelles (sources proches du dossier) #

Un homme suspecté d'avoir tué par balle un jeune réfugié Afghan, le 14 août à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise) après plus d'une semaine de cavale, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.

De passage à Colmar, le réfugié afghan, âgé de 27 ans, en France depuis 2017, avait été tué d'une balle dans le thorax. Il avait demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré.

maj-tll/lbx/swi

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AUG 23

Saône-et-Loire: un forcené retranché dans un hôtel se donne la mort #

Un forcené armé, qui s'était retranché seul vendredi matin dans une chambre d'hôtel à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), s'est donné la mort malgré plusieurs heures de négociations avec la police, a indiqué la préfecture.

L'homme s'était enfermé dans sa chambre de l'hôtel Ibis de Montceau-les-Mines ce mardi vers 11h00, entraînant l'évacuation de tous les clients et des personnels, a précisé la préfecture dans un communiqué.

Selon une source proche du dossier, l'homme était un militaire qui n'avait pas voulu rejoindre son bataillon.

Arrivés sur place à 12h30, les négociateurs du Raid, unité d'intervention de la police nationale, ont établi un contact par SMS avec l'individu. Les échanges ont duré plus de deux heures et, aux alentours de 15h30, le forcené a donné son accord oral pour déposer son arme et se rendre, selon la préfecture.

Mais, au même moment, "une détonation a été entendue" et l'homme était retrouvé mort dans sa chambre, a-t-on indiqué de même source.

Une enquête judiciaire, placée sous l'autorité du procureur de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), va être ouverte, ajoute la préfecture sans plus de précisions.

cor-lv/ag/swi

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AUG 23

Saône-et-Loire: un forcené retranché dans un hôtel de Montceau-les-Mines #

8/23/2022, 1:04 PM
Dijon, FRA

Un homme armé est retranché seul depuis mardi matin dans une chambre d'hôtel de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), a indiqué la préfecture, précisant que des négociations étaient en cours avec l'individu.

L'homme "s'est enfermé dans sa chambre de l'hôtel Ibis de Montceau-les-Mines ce mardi depuis 11h00 du matin", a précisé la préfecture dans un communiqué. "Par mesure de prudence, l'hôtel a été évacué de tous ses clients et personnels", a-t-on ajouté de même source.

Selon une source proche du dossier, l'homme armé est un militaire qui n'a pas voulu rejoindre son bataillon.

Le secteur a été bloqué. La police et la gendarmerie ont fermé les accès à la zone environnante, selon la préfecture, qui ajoute que des négociations sont menées pour amener l'individu à sortir de l'hôtel.

Le Raid, unité d'intervention de la police nationale, a été mobilisé, en plus de Brigades anticriminalité (BAC).

cor-lv/ag/swi

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AUG 23

Cyberattaque contre un hôpital de l'Essonne: la santé des patients "pas mise en danger", selon Braun #

8/23/2022, 12:07 PM
Montpellier, FRA

L'attaque informatique contre l'hôpital de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, ne met pas en danger la prise en charge des patients, a assuré mardi à Montpellier le ministre de la Santé François Braun, tout en qualifiant cette cyberattaque de "dramatique et inadmissible".

"La prise en charge des patients n'est pas mise en danger", a insisté le ministre, en précisant que les patients relevant "de plateaux techniques sévères sont réorientés par le Samu vers d'autres hôpitaux".

Même ton rassurant au niveau de la direction de l'établissement où la situation est la même que la veille: le travail se fait "à la main, sans le concours de l'informatique". "Nous travaillons en mode dégradé, pas pour le patient, mais pour nous", indique-t-elle.

Les consultations et les suivis en hôpital de jour restent programmés, les activités du bloc opératoire sont gérées "au cas par cas" et les patients qui se présentent aux urgences réorientés vers la maison médicale de garde dont les plages de consultations ont été élargies ou vers les autres hôpitaux de la région, a détaillé mardi l'établissement.

"C'est une cyberattaque comme malheureusement il y en a dans l'ensemble des établissements, (...) comme il y en a régulièrement malheureusement. Nous ne céderons pas", a regretté M. Braun, de passage dans l'Hérault dans un centre de vaccination contre la variole du singe.

Mais "l'hôpital a extrêmement bien réagi, avec le soutien de l'ARS, l'appui du ministère et l'appui des forces de l'Intérieur pour contrer cette attaque", a poursuivi le ministre de la Santé et de la Prévention.

Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01h00. Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers.

Ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits, le CHSF assure la couverture sanitaire d'une population de près de 600.000 habitants de la grande couronne.

Une vague de cyberattaques vise depuis environ deux ans le secteur hospitalier français et européen. En 2021, L'Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi) avait relevé en moyenne un incident de ce type par semaine dans un établissement de santé en France.

"Les hackers ont des cibles particulièrement larges, ils vont à la pêche. C'est essentiellement l'appât du gain qui les motive, même si certains peuvent aussi avoir des motivations idéologiques, de vengeance", a indiqué à l'AFP le général Christophe Husson, commandant en second du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend), rappellant que le "coût mondial de la cybercriminalité est évalué à 6 milliards de dollars par an".

Le but de l'enquête des cybergendarmes est de récolter "des preuves numériques" pour "identifier les auteurs, les localiser et les interpeller". Ces enquêtes sont "toujours très longues, peuvent durer plusieurs mois, voire plusieurs années" et nécessitent une importante coopération internationale.

"Aucun établissement (hospitalier) n'a payé et ne paiera (de rançon)", a indiqué le directeur du CHSF, du fait de son statut d'établissement public, l'attaque étant donc en pure perte pour les cybercriminels.

Pour lutter contre le phénomène en expansion, l'Etat a consacré après l'épidémie de Covid-19 une enveloppe de 25 millions d'euros à la cybersécurité des établissements de santé.

ysp-ol-tll-lc/cel/tes

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AUG 23

Cyberattaque contre un hôpital de l'Essonne: la santé des patients "pas mise en danger", selon Braun #

8/23/2022, 11:31 AM
Montpellier, FRA

L'attaque informatique contre l'hôpital de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, ne met pas en danger la santé des patients, a assuré mardi à Montpellier le ministre de la Santé François Braun, tout en qualifiant cette cyberattaque de "dramatique et inadmissible".

"La prise en charge des patients n'est pas mise en danger", a insisté le ministre, en précisant que les patients relevant "de plateaux techniques sévères sont réorientés par le Samu vers d'autres hôpitaux".

"C'est une cyberattaque comme malheureusement il y en a dans l'ensemble des établissements, (...) comme il y en a régulièrement malheureusement. Nous ne céderons pas", a regretté M. Braun, de passage dans l'Hérault dans un centre de vaccination contre la variole du singe.

Mais "l'hôpital a extrêmement bien réagi, avec le soutien de l'ARS, l'appui du ministère et l'appui des forces de l'Intérieur pour contrer cette attaque", a poursuivi le ministre de la Santé et de la Prévention.

Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01h00. Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers.

Ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits, le CHSF assure la couverture sanitaire d'une population de près de 600.000 habitants de la grande couronne.

Une vague de cyberattaques vise depuis environ deux ans le secteur hospitalier français et européen. En 2021, L'Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi) avait relevé en moyenne un incident de ce type par semaine dans un établissement de santé en France.

"Aucun établissement (hospitalier) n'a payé et ne paiera (de rançon)", a indiqué le directeur du CHSF, du fait de son statut d'établissement public, l'attaque étant donc en pure perte pour les cybercriminels.

Pour lutter contre le phénomène en expansion, l'Etat a consacré après l'épidémie de Covid-19 une enveloppe de 25 millions d'euros à la cybersécurité des établissements de santé.

ysp-ol/cel/tes

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AUG 23

Nord: un homme tué de 22 coups de couteau à Cassel, trois personnes en garde à vue #

8/23/2022, 10:50 AM
Lille, FRA

Trois personnes étaient en garde à vue mardi, dont un mineur de 17 ans, après la découverte dimanche sur un chemin isolé de Cassel (Nord) du corps d'un homme tué de 22 coups de couteau, a-t-on appris auprès du parquet.

La victime, âgée de 29 ans, a été découverte par un promeneur dimanche matin, conduisant le parquet de Dunkerque à ouvrir une enquête pour meurtre, a indiqué à l'AFP la substitute du procureur Alexia Gonnet, confirmant une information du journal la Voix du Nord.

L'autopsie a mis en évidence "22 coups de couteau", a-t-elle précisé.

Un adolescent de 17 ans, interpellé dimanche soir, a vu sa garde à vue prolongée. Lundi en fin de journée, deux autres hommes, majeurs, ont également été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête, a poursuivi Mme Gonnet.

"Les investigations sont en cours", notamment pour déterminer la possible "implication de chacun", a-t-elle dit, sans plus de précisions. Contexte et mobile sont à ce stade "très flous".

eva/zap/tes

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AUG 23

Jugé après la mort d'un de ses clients, un vendeur de crack parisien relaxé #

8/23/2022, 8:43 AM
Paris, FRA

Un vendeur de crack du nord-est parisien a été relaxé lundi à Paris, où il était jugé pour homicide involontaire après la mort de l'un de ses clients.

"Ce n'est pas moi qui lui a donné le produit qui a causé sa mort", s'est défendu lundi Ahmed Bomo face au tribunal correctionnel de Paris.

Ce petit trafiquant de crack de 24 ans, né au Gabon et en situation irrégulière en France, a été relaxé de l'homicide involontaire de Gérard A., décédé entre le 7 et le 9 juin 2021, après lui avoir acheté du crack, une substance dérivée de la cocaïne.

Aussi connu sous le nom de "Napolitano", il a cependant été condamné pour des faits de trafic de crack à une peine de 3 ans d'emprisonnement ferme avec maintien en détention et à une interdiction définitive du territoire français. Son complice de deal et colocataire, également jugé ce jour-là, a été condamné à 18 mois de prison ferme.

"Le lien de causalité n'est pas établi entre la transaction et la mort de Gérard A.", a justifié le tribunal, qui note l'absence d'un rapport d'autopsie pour déterminer la date et l'heure de la mort et d'une expertise comparant le produit vendu et celui ingéré.

Le 9 juin 2021, les pompiers avaient découvert le corps de Gérard A. dans son appartement.

Une analyse toxicologique a révélé que le décès était consécutif à une intoxication à la cocaïne, ingérée dans les heures précédant la mort.

Les analyses téléphoniques et de vidéosurveillance ont permis de retracer une transaction dans le quartier de Stalingrad, lieu connu de vente et de consommation de crack à Paris, et de remonter jusqu'à Ahmed Bomo.

"Ce que je lui ai donné, ce n'est même pas la moitié d'un gramme, a affirmé le prévenu, déjà condamné à plusieurs reprises pour trafic de stupéfiants, et qui se dit également consommateur. Même moi, j'ai fumé ce produit-là."

"Lorsqu'un dealeur vend, il est responsable de tous les dommages directs que son produit a provoqué", avait rétorqué l'avocat des parties civiles, maître Philippe Ohayon.

La soeur de la victime, présente côté parties civiles, a précisé que Gérard A. souffrait de dépression, de troubles bipolaires et d'un problème d'addiction aux stupéfiants. Mais selon elle, il n'avait pas d'intentions suicidaires.

"Il savait très bien gérer la façon dont il consommait", a-t-elle affirmé à la barre.

A l'annonce de la relaxe, elle n'a cependant pas pu contenir sa colère. Elle a dû être évacué de la salle par les policiers présents.

lul-law/cb

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AUG 22

Karting à la prison de Fresnes: l'organisateur reconnaît "un acte controversé" #

8/22/2022, 10:51 PM
Paris, FRA

L'organisation au sein de la prison de Fresnes d'épreuves inspirées du jeu télévisé "Koh Lanta" au profit d'associations caritatives était un "acte controversé", a admis lundi sur CNews l'organisateur tout en assurant que "le but n'était pas de choquer".

Baptisé "Kohlantess", cet événement, organisé le 27 juillet, rassemblant détenus, surveillants et jeunes de Fresnes (Val-de-Marne), a provoqué l'indignation de plusieurs personnalités de droite et d'extrême droite après la diffusion d'une vidéo vendredi sur les réseaux sociaux, notamment sur YouTube, montrant une course de karting dans la cour de la prison.

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a annoncé samedi sur Twitter avoir "ordonné une enquête" administrative et dénoncé des "images choquantes". "La lutte contre la récidive passe par la réinsertion, mais certainement pas par le karting !", s'est offusqué le ministre.

"Tout était dans les règles. On ne s'attendait pas à ça" de la part du ministère de la Justice, a expliqué Enzo Angelo Santo, producteur de "Kohlantess" en assurant que le ministère avait validé cette manifestation.

"Le but était de montrer, pendant un instant, un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", a-t-il ajouté. "On ne devrait pas réduire notre démarche à du karting", a-t-il insisté en précisant que "l'ensemble des détenus" ayant participé à l'émission étaient "des gens aptes à se réinsérer" et "en parcours scolaire".

Pourtant, selon L'Opinion, un des détenus ayant participé à l'émission "a été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol par la cour d'assises du Val-de-Marne en février 2021".

Sa fiche pénale, affirme le quotidien sur son site internet, fait aussi état "de nombreuses affaires de vols dont des violences avec arme, de plusieurs jugements pour trafic de stupéfiants. Et d'une évasion en 2018 alors que le condamné était placé sous bracelet électronique. Sans compter divers incidents en détention".

Ce détenu âgé de 31 ans aurait participé à l'épreuve de tir à la corde, précise le quotidien.

Appelée à réagir, la chancellerie a indiqué à l'AFP que "l'enquête donnera les éléments", sans confirmer ou infirmer les informations du quotidien.

Dans un communiqué diffusé lundi soir sur les réseaux sociaux, les organisateurs ont indiqué avoir appris qu'un des participants "possédait un casier judiciaire lourd", malgré des conditions fixées en amont, expliquent-ils.

Considérant que "la confiance" accordée "au centre pénitentiaire de Fresnes ainsi qu'au ministère de la justice a été rompue", les organisateurs ont indiqué "supprimer sans délai" la vidéo à l'origine de la polémique.

Une dizaine de détenus au total ont participé à "Kohlantess" et seulement deux ont participé à l'épreuve de karting.

Au 1er juillet la maison d'arrêt de Fresnes comptait 1.918 détenus pour 1.336 places.

Interrogée sur BFMTV, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, a dénoncé "une polémique un peu étrange et minable".

"Il y a d'autres choses qui se passent en prison: du VTT, du cheval, de l'escalade, du football entre détenus et surveillants, mais ces images ne sont pas publiques", a-t-elle rappelé.

"Le scandale ne se trouve pas là, mais dans la surpopulation carcérale, et notamment à Fresnes, qui est l'un des établissements les plus vétustes, bourré de cafards, de punaises de lit, de rats, et où la vie est lugubre. Pour les détenus comme pour les surveillants", a souligné Mme Simonnot.

aje/cb/gvy/jnd/roc

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AUG 22

Karting à la prison de Fresnes: l'organisateur reconnaît "un acte controversé" #

8/22/2022, 7:32 PM
Paris, FRA

L'organisation au sein de la prison de Fresnes d'épreuves inspirées du jeu télévisé "Koh Lanta" au profit d'associations caritatives était un "acte controversé", a admis lundi sur CNews l'organisateur tout en assurant que "le but n'était pas de choquer".

Baptisé "Kohlantess", cet événement, organisé le 27 juillet, rassemblant détenus, surveillants et jeunes de Fresnes (Val-de-Marne), a provoqué l'indignation de plusieurs personnalités de droite et d'extrême droite après la diffusion d'une vidéo vendredi sur les réseaux sociaux, notamment sur YouTube, montrant une course de karting dans la cour de la prison.

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a annoncé samedi sur Twitter avoir "ordonné une enquête" administrative et dénoncé des "images choquantes". "La lutte contre la récidive passe par la réinsertion, mais certainement pas par le karting !", s'est offusqué le ministre.

"Tout était dans les règles. On ne s'attendait pas à ça" de la part du ministère de la Justice, a expliqué Enzo Angelo Santo, producteur de "Kohlantess" en assurant que le ministère avait validé cette manifestation.

"Le but était de montrer, pendant un instant, un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", a-t-il ajouté. "On ne devrait pas réduire notre démarche à du karting", a-t-il insisté en précisant que "l'ensemble des détenus" ayant participé à l'émission étaient "des gens aptes à se réinsérer" et "en parcours scolaire".

Pourtant, selon L'Opinion, un des détenus ayant participé à l'émission "a été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol par la cour d'assises du Val-de-Marne en février 2021".

Sa fiche pénale, affirme le quotidien sur son site internet, fait aussi état "de nombreuses affaires de vols dont des violences avec arme, de plusieurs jugements pour trafic de stupéfiants. Et d'une évasion en 2018 alors que le condamné était placé sous bracelet électronique. Sans compter divers incidents en détention".

Ce détenu âgé de 31 ans aurait participé à l'épreuve de tir à la corde, précise le quotidien.

Appelé à réagir, la chancellerie a indiqué à l'AFP que "l'enquête donnera les éléments", sans confirmer ou infirmer les informations du quotidien.

Une dizaine de détenus au total ont participé à "Kohlantess" et seulement deux ont participé à l'épreuve de karting.

Au 1er juillet la maison d'arrêt de Fresnes comptait 1.918 détenus pour 1.336 places.

Interrogée sur BFMTV, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, a dénoncé "une polémique un peu étrange et minable".

"Il y a d'autres choses qui se passent en prison: du VTT, du cheval, de l'escalade, du football entre détenus et surveillants, mais ces images ne sont pas publiques", a-t-elle rappelé.

"Le scandale ne se trouve pas là, mais dans la surpopulation carcérale, et notamment à Fresnes, qui est l'un des établissements les plus vétustes, bourré de cafards, de punaises de lit, de rats, et où la vie est lugubre. Pour les détenus comme pour les surveillants", a souligné Mme Simonnot.

aje/cb/gvy

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AUG 22

Saumur: l'hypothèse d'un suicide après la disparition d'un homme d'affaires messin #

8/22/2022, 6:12 PM
Rennes, FRA

Des recherches étaient en cours et "l'hypothèse d'un suicide privilégiée" après la disparition d'un homme d'affaires messin la semaine dernière près de Saumur (Maine-et-Loire), a-t-on appris lundi auprès du parquet.

Selon le quotidien l'Est Républicain, Yvon Gérard, 54 ans, investisseur, notaire, également ancien propriétaire du tournoi de tennis Moselle Open et promoteur d'un hôtel Starck à Metz, est porté disparu depuis le 17 août vers Saumur où il habitait depuis deux ans. Selon le journal, alors que celui-ci avait quitté son domicile dans la matinée, ses proches s'étaient inquiétés de ne pas le voir revenir pour le déjeuner.

Le parquet de Saumur contacté par l'AFP a confirmé lundi qu'une "procédure est ouverte pour disparition inquiétante" mais qu'"aucun élément ne permet à l'heure actuelle de penser qu'un tiers est intervenu de près ou de loin dans la disparition de Monsieur Gérard". "L'hypothèse d'un suicide est privilégiée, ce dernier ayant laissé un écrit en ce sens", a ajouté cette source au parquet.

Selon le parquet, le véhicule d'Yvon Gérard avait été retrouvé dans la forêt d'Allonnes où celui-ci, selon l'Est Républicain citant la famille de l'homme d'affaires, avait l'habitude se promener.

"La forêt a été fouillée à l'aide d'un chien, des plongeurs sont intervenus pour étendre les recherches au point d'eau près duquel le véhicule était stationné, et un drone a été réquisitionné", a indiqué le parquet qui précise que "les recherches continuent" mais que "la zone à couvrir est importante".

D'après le parquet le téléphone de l'homme d'affaire étant éteint, les recherches n'ont pas permis de tenter une géolocalisation de l'appareil.

maj-mat-lg/pb

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AUG 22

Jugé après la mort d'un de ses clients, un vendeur de crack parisien relaxé #

8/22/2022, 5:48 PM
Paris, FRA

Un vendeur de crack du nord-est parisien a été relaxé lundi à Paris, où il était jugé pour homicide involontaire après la mort de l'un de ses clients.

"Ce n'est pas moi qui lui a donné le produit qui a causé sa mort", s'est défendu lundi Ahmed Bomo face au tribunal correctionnel de Paris.

Ce petit trafiquant de crack de 24 ans, né au Gabon et en situation régulière en France, a été relaxé de l'homicide involontaire de Gérard A., décédé entre le 7 et le 9 juin 2021, après lui avoir acheté du crack, une substance dérivée de la cocaïne.

Aussi connu sous le nom de "Napolitano", il a cependant été condamné pour des faits de trafic de crack à une peine de 3 ans d'emprisonnement ferme avec maintien en détention et à une interdiction définitive du territoire français. Son complice de deal et colocataire, également jugé ce jour-là, a été condamné à 18 mois de prison ferme.

"Le lien de causalité n'est pas établi entre la transaction et la mort de Gérard A.", a justifié le tribunal, qui note l'absence d'un rapport d'autopsie pour déterminer la date et l'heure de la mort et d'une expertise comparant le produit vendu et celui ingéré.

Le 9 juin 2021, les pompiers avaient découvert le corps de Gérard A. dans son appartement.

Une analyse toxicologique a révélé que le décès était consécutif à une intoxication à la cocaïne, ingérée dans les heures précédant la mort.

Les analyses téléphoniques et de vidéosurveillance ont permis de retracer une transaction dans le quartier de Stalingrad, lieu connu de vente et de consommation de crack à Paris, et de remonter jusqu'à Ahmed Bomo.

"Ce que je lui ai donné, ce n'est même pas la moitié d'un gramme, a affirmé le prévenu, déjà condamné à plusieurs reprises pour trafic de stupéfiants, et qui se dit également consommateur. Même moi, j'ai fumé ce produit-là."

"Lorsqu'un dealeur vend, il est responsable de tous les dommages directs que son produit a provoqué", avait rétorqué l'avocat des parties civiles, maître Philippe Ohayon.

La soeur de la victime, présente côté parties civiles, a précisé que Gérard A. souffrait de dépression, de troubles bipolaires et d'un problème d'addiction aux stupéfiants. Mais selon elle, il n'avait pas d'intentions suicidaires.

"Il savait très bien gérer la façon dont il consommait", a-t-elle affirmé à la barre.

A l'annonce de la relaxe, elle n'a cependant pas pu contenir sa colère. Elle a dû être évacué de la salle par les policiers présents.

lul-law/cb/abl

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AUG 22

Essonne: un hôpital visé par une cyberattaque, rançon de 10 millions de dollars #

8/22/2022, 5:43 PM
Corbeil-Essonnes, FRA

Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) à Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01H00, perturbant fortement ses services et la prise en charge des urgences, possiblement pour des semaines, selon sa direction.

Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers, a indiqué une source policière à l'AFP, confirmant une information de RMC.

Le centre hospitalier essonnien a déclenché dès dimanche un "plan blanc", un plan d'urgence pour assurer la continuité des soins.

"Les informaticiens se sont aperçus d'un dysfonctionnement. Ils se sont dits que c'était une panne (...) mais quand il y a eu une demande de rançon de 10 millions de dollars, ils ont compris", témoigne le directeur de l'hôpital, Gilles Calmes.

Les logiciels métiers de l'hôpital, les systèmes de stockage (notamment d'imagerie médicale) et le système d'information ayant trait aux admissions de la patientèle, ont été rendus inaccessibles selon la direction.

Malgré ce mode dégradé qui oblige à l'utilisation des dossiers papiers, les patients hospitalisés ne sont pas affectés, a précisé la direction.

Ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits, le CHSF assure la couverture sanitaire d'une population de près de 600.000 habitants de la grande couronne.

"Depuis hier, le CHSF a tout mis en oeuvre pour que toutes les prises en charge urgentes soient satisfaites", assure M. Calmes.

Mais les nouvelles admissions sont compliquées et les patients aux urgences "sont directement orientés par le SAMU" vers d'autres établissements de la région. Des déprogrammations du bloc opératoire sont à craindre, selon la direction.

Le ministre de la Santé, François Braun, a jugé sur Twitter l'attaque "inqualifiable" et dit attendre des poursuites contre les auteurs.

Le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête pour intrusion dans le système informatique et tentative d'extorsion en bande organisée, supervisée par sa section cybercriminalité.

Les investigations ont été confiées aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), a ajouté le parquet.

L'Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi) a été "rapidement saisie par la cellule de crise", a-t-il ajouté.

Selon une source proche, "une famille de rançongiciels a été identifiée".

"Aucun établissement n'a payé et ne paiera", confirme à l'AFP le directeur du CHSF, du fait de son statut d'établissement public, l'attaque étant donc en pure perte pour les cybercriminels.

"Nous avons regardé aussi ce qui est arrivé aux collègues. Ce que nous avons compris c'est que cela peut aller jusqu'à une indisponibilité de trois semaines", estime-t-il.

Une vague de cyberattaques vise depuis environ deux ans le secteur hospitalier français et européen.

En 2021, l'Anssi relevait en moyenne un incident par semaine dans un établissement de santé en France.

Selon les experts, les cybercriminels agissent soit à l'aveugle, ciblant de manière aléatoire n'importe quel système informatique dans lequel ils arrivent à pénétrer, soit parce qu'ils sont inspirés par les exemples d'attaques contre les hôpitaux américains, des établissements souvent privés au budget leur permettant de payer des rançons.

"On vous bloque, on vous empêche de travailler, et si vous voulez travailler, vous payez, on vous débloque", résume Cyrille Politi, conseiller en numérique à la Fédération hospitalière de France (FHF).

"ll y a vraiment un changement de paradigme qui s'est opéré ces dernières années (...) Avant, les groupes de hackers n'attaquaient pas les établissements de santé. Ils considéraient l'hôpital comme un lieu un peu sacré. C'est tombé", déplore M. Politi.

Pour lutter contre ce phénomène en expansion, l'Etat a consacré après l'épidémie de Covid-19 une enveloppe de 25 millions d'euros à la cybersécurité des établissements de santé.

Parallèlement, 135 hôpitaux ont été désignés "opérateurs de services essentiels", ce qui leur impose de respecter des règles de cybersécurité plus exigeantes que les institutions ordinaires.

ola-mk-aco-lby-dar/cb/swi

TWITTER

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AUG 22

France: un hôpital visé par une cyberattaque, les hackers réclament 10 millions de dollars #

Activité perturbée aux urgences et en chirurgie, patients réorientés: un Centre hospitalier au sud-est de Paris est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche, selon l'établissement, auquel le ou les hackers réclament une rançon de 10 millions de dollars.

"Les informaticiens se sont aperçus d'un dysfonctionnement. Ils se sont dits que c'était une panne (...) mais quand il y a eu une demande de rançon de 10 millions de dollars, ils ont compris", témoigne le directeur de l'hôpital, Gilles Calmes.

La demande de rançon a été formulée en anglais, a indiqué une source policière. En vain, puisque les hôpitaux publics français ne peuvent pas payer de rançon du fait de leur statut.

Cette cyberattaque contre le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF), à Corbeil-Essonnes, rend "pour l'heure inaccessible tous les logiciels métiers de l'hôpital, les systèmes de stockage (notamment d'imagerie médicale) et le système d'information ayant trait aux admissions de la patientèle", avait indiqué plus tôt l'établissement, dans un communiqué transmis lundi.

Une enquête pour intrusion dans le système informatique et tentative d'extorsion en bande organisée a été ouverte à la section cybercriminalité du parquet de Paris.

Selon une source proche, "une famille de rançongiciels a été identifiée".

Ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits, ce centre hospitalier assure la couverture sanitaire de près de 600.000 habitants.

"Depuis hier (dimanche, Ndlr), le CHSF a tout mis en oeuvre pour que toutes les prises en charge urgentes soient satisfaites", selon M. Calmes.

Mais les nouvelles admissions sont compliquées, et les patients aux urgences "sont directement orientés" vers d'autres établissements de la région. Des déprogrammations du bloc opératoire sont à craindre.

Le centre hospitalier a déclenché un "plan blanc", plan d'urgence pour assurer la continuité des soins.

Ce n'est pas la première fois qu'un hôpital est visé, une vague de cyberattaque ciblant depuis environ deux ans le secteur hospitalier français et européen.

En 2021, en moyenne, un incident par semaine survenait dans un établissement de santé en France, selon des données officielles.

Ainsi, en avril, une attaque malveillante visant le système d'information du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Coeur Grand Est avait touché neuf établissements et en mars, un hôpital d'Ajaccio, en Corse (sud), avait lui aussi été victime d'une cyberattaque par rançongiciel.

En 2021, des hôpitaux du sud-ouest à Dax (Landes), Saint-Gaudens (Haute-Garonne) et Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantique) avaient aussi été victimes de cyberattaques, perturbant ou entraînant la fermeture de leurs services informatiques.

Selon les experts, les cybercriminels agissent soit à l'aveugle, ciblant de manière aléatoire n'importe quel système informatique dans lequel ils arrivent à pénétrer, soit parce qu'ils sont inspirés par les exemples d'attaques contre les hôpitaux américains, des établissements souvent privés au budget leur permettant de payer des rançons.

ola-mk-aco-lby-dar/cb/swi/bat

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AUG 22

Karting à la prison de Fresnes: l'organisateur reconnaît "un acte controversé" #

8/22/2022, 5:09 PM
Paris, FRA

L'organisation au sein de la prison de Fresnes d'épreuves inspirées du jeu télévisé "Koh Lanta" au profit d'associations caritatives était un "acte controversé", a admis lundi sur CNews l'organisateur tout en assurant que "le but n'était pas de choquer".

Baptisé "Kohlantess", cet événement, organisé le 27 juillet, rassemblant détenus, surveillants et jeunes de Fresnes (Val-de-Marne), a provoqué l'indignation de plusieurs personnalités de droite et d'extrême droite après la diffusion d'une vidéo vendredi sur les réseaux sociaux, notamment sur YouTube, montrant notamment une course de karting dans la cour de la prison.

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a annoncé samedi sur Twitter avoir "ordonné une enquête" administrative et dénoncé des "images choquantes". "La lutte contre la récidive passe par la réinsertion, mais certainement pas par le karting !", s'est offusqué le ministre.

"Tout était dans les règles. On ne s'attendait pas à ça" de la part du ministère de la Justice, a expliqué Enzo Angelo Santo, producteur de "Kohlantess" en assurant que le ministère avait validé cette manifestation.

"Le but était de montrer, pendant un instant, un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", a-t-il ajouté. "On ne devrait pas réduire notre démarche à du karting", a-t-il insisté en précisant que "l'ensemble des détenus" ayant participé à l'émission étaient "des gens aptes à se réinsérer" et "en parcours scolaire".

Si des personnes détenues pour de courtes peines "sont réduites à manger, dormir, manger, dormir avec éventuellement une heure de sport, elles seront en marge de la société en sortant", a estimé M. Angelo Santo.

"C'était une matinée éphémère avec seulement une poignée de détenus sélectionnés par l'administration pénitentiaire (...) Ça leur a créé, l'espace d'un instant, du lien social".

Une dizaine de détenus ont participé à "Kohlantess" et seulement deux ont participé à l'épreuve de karting.

Au 1er juillet la maison d'arrêt de Fresnes comptait 1.918 détenus pour 1.336 places.

Interrogée sur BFMTV, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, a dénoncé "une polémique un peu étrange et minable".

"Il y a d'autres choses qui se passent en prison : du VTT, du cheval, de l'escalade, du football entre détenus et surveillants, mais ces images ne sont pas publiques", a-t-elle rappelé.

"Le scandale ne se trouve pas là, mais dans la surpopulation carcérale, et notamment à Fresnes, qui est l'un des établissements les plus vétustes, bourré de cafards, de punaises de lit, de rats, et où la vie est lugubre. Pour les détenus comme pour les surveillants", a souligné Mme Simonnot.

aje/cb/swi

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AUG 22

Mayotte: les associations de défense de droit de l'homme critiquent la proposition de réforme du droit du sol #

La Ligue des droits de l'homme et la Cimade ont critiqué lundi la proposition du ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin, de durcir l'attribution de la nationalité française aux enfants nés à Mayotte, faite la veille lors d'un déplacement dans ce département français de l'océan indien.

Pour qu'un nouveau-né bénéficie du droit du sol, le ministre souhaite qu'au moins un de ses parents ait résidé régulièrement sur l'île depuis au moins un an, contre trois mois actuellement.

En juillet 2018, l'Assemblée nationale avait voté l'adaptation du droit du sol à Mayotte, pour faire face à la très forte immigration clandestine en provenance des Comores, au terme d'un vif débat, y compris au sein de la majorité. L'article introduit au Sénat exigeait pour les enfants nés à Mayotte que l'un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois. Ailleurs en France, aucun délai de résidence n'est exigé.

La proposition de M. Darmanin "porte un peu plus atteinte au droit du sol dans ce département", a indiqué la Ligue des droits de l'homme (LDH) lundi dans un communiqué, estimant qu'elle représentait "un pas de plus vers le statut discriminatoire du département le plus pauvre de France (74% de la population mahoraise vit en deçà du seuil de pauvreté)".

"Cette fuite en avant sélective et répressive ne résoudra rien et ne fera qu'aggraver la situation d'inégalité et d'exclusion des habitantes et habitants de Mayotte", estime la LDH qui réclame pour les Mahorais et Mahoraises "la même égalité des droits que celle qui est reconnue dans tous les territoires de la République".

L'antenne locale de la Cimade a également dénoncé cette annonce car "porter à un an au lieu des trois mois actuels l'obligation d'un séjour régulier d'au moins l'un des parents préalablement à la naissance ne fera que renforcer une situation ayant des conséquences déjà dramatiques pour des milliers d'enfants et de jeunes adultes né·e·s et ayant grandi à Mayotte, déjà privés de l'accès à la nationalité depuis la dernière loi Asile et immigration et condamnés à l'errance administrative".

"Cette jeunesse privée d'espoir, empêchée dans l'accès aux études, aux formations, au monde du travail peut-elle participer au développement harmonieux de l'île?", questionne l'association dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, regrettant de ne pas être consultée sur le sujet.

gm-etr/cb/abl

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AUG 22

Mayotte: Darmanin envisage des lieux de "redressement" pour les mineurs délinquants #

Le ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin, en visite à Mayotte, a annoncé qu'il allait faire des propositions pour ouvrir "des lieux de rééducation et de redressement" pour les mineurs délinquants, encadrés par des militaires.

"Le président de la République dans sa campagne a proposé quelque chose qui n'a pas beaucoup été discuté: des lieux encadrés par des miliaires, qui sont des lieux de rééducation, de redressement d'une partie des enfants, des adolescents très jeunes, qui n'ont pas de parents, ou si peu. On l'a vu un peu à la Réunion, on le voit beaucoup ici à Mayotte", a déclaré le ministre à la presse à l'issue de la visite du centre hospitalier de cette île de l'océan Indien.

Il a annoncé qu'Il ferait des propositions en ce sens au président de la République "dès la semaine prochaine".

Le ministre a indiqué que les policiers et les gendarmes, décorés plus tôt dans la journée, avaient évoqué "en aparté des mineurs de 11 ans, de 10 ans, de neuf ans qui avaient des machettes, des haches, qui attaquaient les policiers et les gendarmes".

"Aujourd'hui les magistrats, et c'est bien normal, les libèrent, puisqu'on ne met pas les enfants en prison, mais il faut pourtant leur offrir un lieu de sanction et d'éducation", a expliqué le ministre.

De son côté, le garde des Sceaux avait annoncé jeudi l'ouverture d'ici 2024 d'un Centre éducatif fermé (CEF) à Mayotte, mais ces lieux sont destinés à des jeunes de 13 ans et plus.

Par ailleurs, face aux Mahorais pour qui l'insécurité est une crainte quotidienne majeure, le ministre a également demandé au directeur général de la police nationale "d'étudier la possibilité d'utiliser des armes intermédiaires, qu'on a ici utilisé lorsqu'Il y a eu des émeutes, lorsque le Raid est venu", lors d'échauffourées mêlant des mineurs. Il a rappelé que "évidemment, quand on n'appréhende des mineurs, même extrêmement violents, (Il n'y a) pas la possibilité de tirer à balle réelle comme on le ferait lorsqu'on est attaqué par des personnes adultes".

gm/etr/cb/gvy

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AUG 22

Féminicide dans les Yvelines: le compagnon mis en examen #

8/22/2022, 4:10 PM
Versailles, FRA

Le compagnon de la jeune femme de 18 ans tuée d'un coup de couteau à la gorge dans la nuit de samedi à dimanche à Carrière-sur-Seine (Yvelines) a été mis en examen lundi, a indiqué le parquet de Versailles, sollicité par l'AFP.

L'actuel petit ami de la victime, âgé de 20 ans, et un ami de 21 ans, présents dans l'appartement, avaient été interpellés et placés en garde à vue dimanche.

Lundi, une information judiciaire a été ouverte pour meurtre par conjoint et le compagnon a été mis en examen, a déclaré le parquet qui a requis son placement en détention provisoire.

L'ami, en revanche, a été libéré sans aucune charge retenue contre lui. Les investigations ont été confiées à la sûreté départementale et au commissariat de Sartrouville, a précisé le parquet.

Selon une source policière, une voisine a appelé la police vers 3H00 du matin, indiquant "entendre des bruits de dispute et des cris étouffés dans l'appartement du dessus".

Sur place, un homme a laissé entrer les forces de l'ordre. Il leur a déclaré avoir "fait une connerie".

Le corps sans vie de la jeune femme a été découvert dans la cuisine, où du sang en grande quantité s'était répandu. Un couteau de cuisine ensanglanté a été trouvé.

La jeune femme serait décédée après avoir reçu un coup de couteau au niveau de la carotide, selon plusieurs sources.

Le couple est inconnu des services de justice.

D'après les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, 146 femmes ont été victimes de féminicides en 2019 et 102 en 2020.

Pour 2022, le collectif "Féminicides par compagnons ou ex", recense, avec ce dernier cas, 74 féminicides.

ola/cb/gvy

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AUG 22

Essonne: un centre hospitalier visé par une cyberattaque, les hackers réclament 10M USD #

8/22/2022, 4:05 PM
Corbeil-Essonnes, FRA

Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) à Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01H00, perturbant fortement ses services et la prise en charge des urgences, possiblement pour des semaines, selon sa direction.

Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers, a indiqué une source policière à l'AFP, confirmant une information de RMC.

Le centre hospitalier essonnien a déclenché dès dimanche un "plan blanc", un plan d'urgence pour assurer la continuité des soins.

"Les informaticiens se sont aperçus d'un dysfonctionnement. Ils se sont dits que c'était une panne (...) mais quand il y a eu une demande de rançon de 10 millions de dollars, ils ont compris", témoigne le directeur de l'hôpital, Gilles Calmes.

Les logiciels métiers de l'hôpital, les systèmes de stockage (notamment d'imagerie médicale) et le système d'information ayant trait aux admissions de la patientèle, ont été rendus inaccessibles selon la direction.

Malgré ce mode dégradé qui oblige à l'utilisation des dossiers papiers, les patients hospitalisés ne sont pas affectés, a précisé la direction.

Ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits, le CHSF assure la couverture sanitaire d'une population de près de 600.000 habitants de la grande couronne.

"Depuis hier, le CHSF a tout mis en oeuvre pour que toutes les prises en charge urgentes soient satisfaites", selon M. Calmes.

Mais les nouvelles admissions sont compliquées, et les patients aux urgences "sont directement orientés par le SAMU" vers d'autres établissements de la région. Des déprogrammations du bloc opératoire sont à craindre.

Le ministre de la Santé, François Braun, a jugé sur Twitter l'attaque "inqualifiable" et dit attendre des poursuites contre les auteurs.

Le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête pour intrusion dans le système informatique et tentative d'extorsion en bande organisée, supervisée par sa section cybercriminalité.

Les investigations ont été confiées aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), a ajouté le parquet.

L'Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi) a été "rapidement saisie par la cellule de crise", a-t-il ajouté.

Selon une source proche, "une famille de rançongiciels a été identifiée".

"Aucun établissement n'a payé et ne paiera", confirme à l'AFP le directeur du CHSF, du fait de son statut d'établissement public, l'attaque étant donc en pure perte pour les cybercriminels.

"Le mode opératoire est toujours le même : attaque du samedi au dimanche à 1H00 du matin, demande de rançon à 5H00 du matin", a ajouté le responsable de l'hôpital.

"Nous avons regardé aussi ce qui est arrivé aux collègues. Ce que nous avons compris c'est que cela peut aller jusqu'à une indisponibilité de trois semaines", estime-t-il.

Une vague de cyberattaque vise depuis environ deux ans le secteur hospitalier français et européen.

En 2021, l'Anssi relevait en moyenne un incident par semaine dans un établissement de santé en France.

Selon les experts, les cybercriminels agissent soit à l'aveugle, ciblant de manière aléatoire n'importe quel système informatique dans lequel ils arrivent à pénétrer, soit parce qu'ils sont inspirés par les exemples d'attaques contre les hôpitaux américains, des établissements souvent privés au budget leur permettant de payer des rançons.

Pour lutter contre ce phénomène en expansion, l'Etat a consacré après l'épidémie de Covid-19 une enveloppe de 25 millions d'euros à la cybersécurité des établissements de santé.

Parallèlement, 135 hôpitaux ont été désignés "opérateurs de services essentiels", ce qui leur impose de respecter des règles de cybersécurité plus exigeantes que les institutions ordinaires.

ola-mk-aco-lby-dar/cb/swi

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AUG 22

Hautes-Alpes: ouverture d'une enquête pour meurtre après la découverte d'un cadavre #

8/22/2022, 3:54 PM
Gap, FRA

Une enquête pour meurtre a été ouverte après que le corps d'un homme de 37 ans, porteur de "nombreuses lésions", a été retrouvé mercredi dernier dans le parking de sa résidence à Gap (Hautes-Alpes), a indiqué lundi le parquet.

Le corps a été retrouvé par des policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC), lors d'une patrouille. Connu des services de police pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, l'homme a été retrouvé mort dans le parking du bâtiment "Le Mûrier", où il résidait.

Lors de l'autopsie pratiquée à l'Institut médicolégal de Grenoble, "de nombreuses lésions susceptibles d'avoir été causées par un objet contondant ont été découvertes sur le corps", a détaillé à l'AFP le procureur de la République de Gap, Florent Crouhy, confirmant une information de BFM DICI.

L'enquête a été confiée à l'antenne marseillaise de la Police judiciaire (PJ) en lien avec la Brigade de sûreté urbaine (BSU) du commissariat de Gap. Pour l'heure, aucun suspect n'a été interpellé.

cor/ahe/anr/gvy

GAP

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AUG 22

A Toulon, une femme tuée à son domicile à l'arme blanche #

Le corps d'une trentenaire présentant une plaie à l'arme blanche a été retrouvé dimanche dans son domicile du centre-ville de Toulon, a indiqué lundi le procureur de la République de Toulon qui a ouvert une enquête pour homicide volontaire.

Les services de police ont été alertés par une voisine de la victime, dont la porte du domicile était entrouverte, a détaillé Samuel Finielz.

La victime, née en 1985, était mère d'un enfant mineur "pris en charge depuis de nombreuses semaines par l'Aide sociale à l'enfance et par le tribunal pour enfants de Toulon", a-t-il ajouté.

Selon les premières constatations, elle est décédée "vraisemblablement d'une plaie par arme blanche", a encore expliqué le procureur de Toulon, confirmant une information initiale de BFM Var.

"Un certain nombre d'éléments suspects ont été retrouvés à l'intérieur du domicile", a-t-il déclaré, précisant que personne n'avait été, pour l'heure, interpellé.

Les constatations ont duré "assez longtemps, pendant environ six à sept heures" et ont permis de "confirmer le caractère criminel des faits", selon le magistrat.

L'enquête de flagrance pour homicide volontaire a été confiée à la police judiciaire de Toulon.

La victime avait "précédemment" déposé plainte pour des faits de violences conjugales, mais pour l'heure, aucun lien n'est avéré dans le cadre de l'enquête avec cette plainte, "l'auteur de ces faits de violences conjugales (étant) actuellement écroué" depuis un certain nombre de semaines, selon le procureur.

mlx/san/ide

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AUG 22

Metz: arrestation en Espagne du tueur présumé d'un homme poignardé en juillet #

8/22/2022, 3:24 PM
Strasbourg, FRA

Un jeune homme de 18 ans, soupçonné d'avoir poignardé à mort un homme de 22 ans dans le centre-ville de Metz à la mi-juillet, a été interpellé en Espagne, avec sa compagne, après un mois de cavale, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Metz.

"Les mandats d'arrêt européens ont été mis à exécution et les deux intéressés ont été interpellés par les autorités espagnoles", qui doivent ensuite décider de leur extradition, a indiqué à l'AFP le parquet de Metz, confirmant une information du Républicain Lorrain.

Venu à Metz pour fêter le 14 juillet avec des amis, la victime avait succombé dans la nuit à ses blessures, à l'issue d'une rixe avec deux hommes armés d'un couteau.

Les deux personnes arrêtées en Espagne lundi et mercredi derniers sont un jeune homme de 18 ans, soupçonné de l'homicide, et sa compagne âgée de 28 ans, a précisé le parquet.

Un homme de 19 ans, qui pourrait aussi être l'auteur des coups de couteau, a déjà été mis en examen le 21 juillet pour meurtre et tentative de meurtre.

maj/ha/gvy

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AUG 22

Jeune Afghan tué à Colmar: cérémonie à Strasbourg avant le rapatriement du corps #

Environ 200 personnes se sont recueillies lundi après-midi à la Grande Mosquée de Strasbourg sur le cercueil du jeune réfugié Afghan tué par balle à Colmar il y a plus d'une semaine et dont le meurtrier présumé court toujours.

"On veut la justice pour Abdul, la police ne fait pas assez pour l'enquête" afin de retrouver le tueur, a regretté auprès de l'AFP Sahel Hachemi, 20 ans, ami du défunt, à l'issue de la traditionnelle prière pour les morts suivie d'une cérémonie de recueillement et de condoléances autour du cercueil brun.

Selon Sardarwali Tarakhin, autre proche du défunt, le cercueil de Abdul Quayyeem Ahmadzai doit être rapatrié mardi en avion au Pakistan, avant d'être transporté jusqu'en Afghanistan pour l'enterrement.

La victime, âgée de 27 ans et arrivée en France en 2017, avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses proches.

Venu pour le week-end dans le quartier Europe à Colmar, le jeune homme, qui travaillait à Mulhouse dans une usine automobile, avait demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré, avait expliqué mardi la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard.

Le tireur présumé et un complice étaient toujours en fuite lundi. L'un d'eux est encore mineur, âgé de 17 ans, et l'autre tout juste majeur.

Touché au thorax, la victime est décédée des suites de ses blessures à l'hôpital. L'autopsie a confirmé que le jeune homme avait été atteint par une seule balle.

"On a été victimes d'une attaque criminelle, il faut que la justice soit rendue au plus vite (...). Tout le monde est très triste, ce n'est pas normal que ce genre d'actes arrive en 2022", a réagi, à l'issue de la cérémonie, Mehrab Safi, président de l'Association des Afghans de Strasbourg.

maj/ha/ide

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AUG 22

Essonne: un centre hospitalier visé par une cyberattaque, ses services fortement perturbés #

Activité perturbée aux urgences et en chirurgie, patients réorientés : le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) à Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01H00, selon l'établissement.

Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers, a indiqué une source policière à l'AFP, confirmant une information de RMC.

Le centre hospitalier essonnien a déclenché dès dimanche un "plan blanc", un plan d'urgence pour assurer la continuité des soins.

Cette attaque rend "pour l'heure inaccessible tous les logiciels métiers de l'hôpital, les systèmes de stockage (notamment d'imagerie médicale) et le système d'information ayant trait aux admissions de la patientèle", indique l'établissement dans un communiqué.

Ce mode dégradé oblige le personnel à revenir au "dossier papier et au stylo" pour les patients déjà hospitalisés, confirme à l'AFP Medhy Zeghouf, Maire-adjoint d'Evry-Courcouronnes et président du conseil de surveillance du CHSF.

"Certains appareils et systèmes étant en effet perturbés, il y aura des déprogrammations d'actes et d'opérations", ajoute-t-il.

"On ne peut plus enregistrer un seul patient", témoigne sur place Franck Banizette, représentant syndical Sud Santé ajoutant que "seules les urgences vitales sont prises en charge".

Pour les urgences relatives, les patients sont invités à se présenter à d'autres établissements de la région et un triage est en cours aux urgences du CHSF.

"Cette attaque n'impacte pas le fonctionnement et la sécurité du bâtiment hospitalier", rassure le centre hospitalier qui précise que "tous les réseaux restent en activité (téléphone à l'exception du fax, flux automatisés de distribution, etc.)."

Ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits, le CHSF assure la couverture sanitaire d'une population de près de 600.000 habitants de la grande couronne.

Le ministre de la Santé, François Braun, a jugé sur Twitter l'attaque d'"inqualifiable" et dit attendre des poursuites contre les auteurs.

Le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête pour intrusion dans le système informatique et tentative d'extorsion en bande organisée, supervisée par sa section cybercriminalité.

Les investigations ont été confiées aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), a ajouté le parquet.

L'Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi) a été "rapidement saisie par la cellule de crise", a-t-il ajouté.

Selon une source proche, "une famille de rançongiciels a été identifiée".

Cette cyberattaque vise une nouvelle fois un établissement hospitalier, secteur qui subit depuis deux ans des piratages via logiciels rançonneurs.

En 2021, l'Anssi relevait en moyenne un incident par semaine dans un établissement de santé.

Mais les hôpitaux publics français ne peuvent pas payer de rançon du fait de leur statut et les attaques contre eux se font ainsi en pure perte puisque les cybercriminels n'obtiendront pas de rémunération, quels que soient les dégâts provoqués.

Selon les experts, les cybercriminels agissent soit à l'aveugle, ciblant de manière aléatoire n'importe quel système informatique dans lequel ils arrivent à pénétrer, soit parce qu'ils sont inspirés par les exemples d'attaques contre les hôpitaux américains, des établissements souvent privés au budget leur permettant de payer des rançons.

Pour lutter contre ce phénomène en expansion, l'Etat a consacré dans la foulée de l'épidémie de Covid-19 une enveloppe de 25 millions d'euros à la cybersécurité des établissements de santé.

Parallèlement, 135 hôpitaux ont été désignés "opérateurs de services essentiels", ce qui leur impose de respecter des règles de cybersécurité plus exigeantes que les institutions ordinaires.

ola-mk-aco-lby-dar/cb/tes

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AUG 22

France: un hôpital visé par une cyberattaque, les hackers réclament 10 millions de dollars #

Activité perturbée aux urgences et en chirurgie, patients réorientés: un Centre hospitalier au sud-est de Paris est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche, selon l'établissement, auquel le ou les hackers réclament une rançon de 10 millions de dollars.

La demande de rançon a été formulée en anglais, a indiqué une source policière.

Une enquête pour intrusion dans le système informatique et tentative d'extorsion en bande organisée a été ouverte à la section cybercriminalité du parquet de Paris.

Selon une source proche, "une famille de rançongiciels a été identifiée".

Cette cyberattaque contre le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF), à Corbeil-Essonnes, rend "pour l'heure inaccessible tous les logiciels métiers de l'hôpital, les systèmes de stockage (notamment d'imagerie médicale) et le système d'information ayant trait aux admissions de la patientèle", indique l'établissement, dans un communiqué transmis lundi.

Les patients dont les soins nécessitent l'accès au plateau technique sont réorientés vers des hôpitaux publics de la région.

Pour les patients hospitalisés, "les services médico-techniques (notamment de biologie médicale) sont en capacité de travailler à court terme en mode dégradé", assure l'hôpital.

L'établissement "met tout en oeuvre pour maintenir les soins ambulatoires", promet-il, mais "en revanche, cette situation exceptionnelle devrait avoir un impact sur l'activité du bloc opératoire".

Le centre hospitalier de Corbeil-Essonnes, ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits assurant la couverture sanitaire d'une population de près de 600.000 habitants, a déclenché un "plan blanc", plan d'urgence pour assurer la continuité des soins, dès dimanche.

Ce n'est pas la première fois qu'un hôpital est visé en France par une cyberattaque. En avril, une attaque malveillante visant le système d'information du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Coeur Grand Est avait touché neuf établissements et en mars, un hôpital d'Ajaccio, en Corse (sud), avait lui aussi été victime d'une cyberattaque par rançongiciel.

En 2021, des hôpitaux du sud-ouest à Dax (Landes), Saint-Gaudens (Haute-Garonne) et Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantique) avaient aussi été victimes de cyberattaques, perturbant ou entraînant la fermeture de leurs services informatiques.

ola-mk-aco/cb/tes/bat

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AUG 22

Essonne: un centre hospitalier visé par une cyberattaque, ses services fortement perturbés #

Activité perturbée aux urgences et en chirurgie, patients réorientés : le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) à Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01H00, selon l'établissement.

Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers, a indiqué une source policière à l'AFP, confirmant une information de RMC.

Une enquête pour intrusion dans le système informatique et tentative d'extorsion en bande organisée a été ouverte à la section cybercriminalité du parquet de Paris, a-t-il précisé.

Les investigations ont été confiées aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), a ajouté le parquet.

Cette cyberattaque vise une nouvelle fois un établissement hospitalier, secteur qui subit depuis plusieurs mois des piratages via logiciels rançonneurs.

En avril, une attaque malveillante visant le système d'information du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Coeur Grand Est avait touché neuf établissements et en mars, un hôpital d'Ajaccio avait lui aussi été victime d'une cyberattaque par rançongiciel.

En 2021, des hôpitaux à Dax (Landes), Saint-Gaudens (Haute-Garonne) et Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantique) avaient aussi été victimes de cyberattaques, perturbant ou entraînant la fermeture de leurs services informatiques.

Le centre hospitalier essonnien, ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits assurant la couverture sanitaire d'une population de près de 600.000 habitants de la grande couronne, a déclenché un "plan blanc", un plan d'urgence pour assurer la continuité des soins, dès dimanche.

Cette attaque rend "pour l'heure inaccessible tous les logiciels métiers de l'hôpital, les systèmes de stockage (notamment d'imagerie médicale) et le système d'information ayant trait aux admissions de la patientèle", indique l'établissement dans un communiqué.

L'Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi) a été "rapidement saisie par la cellule de crise", a-t-il ajouté.

Selon une source proche, "une famille de rançongiciels a été identifiée".

Les patients dont les soins nécessitent l'accès au plateau technique sont réorientés vers des hôpitaux publics d'Ile-de-France. Ceux se présentant spontanément aux urgences "sont évalués puis possiblement adressés à la Maison médicale de garde du centre hospitalier Sud Francilien", selon le communiqué.

Pour les patients hospitalisés au CHSF, "les services médico-techniques (notamment de biologie médicale) sont en capacité de travailler à court terme en mode dégradé".

L'établissement "met tout en oeuvre pour maintenir les soins ambulatoires", promet-il, mais "en revanche, cette situation exceptionnelle devrait avoir un impact sur l'activité du bloc opératoire".

"Cette attaque n'impacte pas le fonctionnement et la sécurité du bâtiment hospitalier", rassure le centre hospitalier qui précise que "tous les réseaux restent en activité (téléphone à l'exception du fax, flux automatisés de distribution, etc.)."

Contactée par l'AFP, la direction n'a pas souhaité faire davantage de commentaires.

ola-mk-aco/cb/tes

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AUG 22

Un incendiaire présumé incarcéré dans le Jura #

8/22/2022, 11:10 AM
Besançon, FRA

Un ouvrier en conflit avec son fils pompier volontaire, a été incarcéré après avoir reconnu être à l'origine d'un feu à Champagnole dans le Jura, département particulièrement touché par les incendies cet été, a annoncé lundi le parquet.

Le suspect, âgé de 54 ans, a été placé en détention provisoire dans l'attente de son jugement par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier le 8 septembre, pour des faits de destruction par incendie, a précisé dans un communiqué le procureur de la ville Lionel Pascal.

Mercredi vers midi, un feu de végétation avait été constaté à Champagnole, dans l'est du département. L'incendie a détruit environ 400 m² de végétation avant d'être circonscrit par les pompiers à quelques mètres d'une citerne de gaz remplie à 80% et d'un entrepôt contenant 450 tonnes d'engrais.

Les premiers témoignages recueillis par les gendarmes du Jura ont permis d'établir "qu'un véhicule rouge avait quitté les lieux précipitamment au départ du feu", selon le procureur. Le véhicule avait ensuite été repéré par les militaires qui ont interpellé le conducteur, correspondant au signalement.

En garde à vue, l'homme a dans un premier temps déclaré avoir "jeté un mégot de cigarette tout en circulant et plaidé la négligence". Confronté aux déclarations des témoins, il a affirmé ensuite "avoir posé sa cigarette sur l'herbe puis être parti" sans avoir eu "l'intention de mettre le feu", avant de finalement reconnaître qu'il avait "mis le feu volontairement à la végétation à l'aide de son briquet", selon M. Pascal.

Interrogé sur les motifs de son passage à l'acte, il a évoqué un "conflit avec son fils, sapeur-pompier volontaire" et reconnu "qu'il avait pu allumer cet incendie du fait de la rancoeur que cette situation faisait naître en lui", a ajouté le magistrat.

Le suspect, socialement et économiquement bien inséré, a été condamné en 2011 pour conduite en état d'ivresse. Une expertise psychiatrique a été ordonnée.

Début août, plus de 1.000 hectares de forêts avaient été réduits en cendres dans le sud-est du Jura, en une semaine, par des incendies à "l'envergure inédite", selon les autorités. Le département est classé en situation de "crise" sécheresse, le niveau ultime, depuis le 1er août.

as/ha/cal

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AUG 22

Seine-Saint-Denis: un homme tué d'un coup de couteau, son ex-conjointe en garde à vue #

8/22/2022, 10:23 AM

Une femme de 49 ans a été placée en garde à vue, soupconnée d'avoir tué d'un coup de couteau son ex-conjoint qui, selon elle, avait tenté de la tuer, dans la nuit de dimanche à lundi au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) a-t-on appris de sources policières.

"Une femme est en garde à vue et les investigations sont en cours", a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny, sans plus de précisions.

Selon une source policière, la femme s'était rendue dans la soirée dans l'appartement de son ex-mari, également âgé de 49 ans, pour régler un différend.

"Selon elle, il l'aurait enfermée et aurait tenté de la tuer. elle se serait défendue en lui donnant un coup de couteau au cou", a poursuivi cette source.

Les faits ont eu lieu vers 3H00.

"Elle a appelé la police en disant : +Je l'ai tué+", a déclaré une source proche de l'enquête.

Elle-même blessée, elle a été hospitalisée puis placée en garde à vue.

La victime "était un homme sans histoire, qui partait le matin et revenait le soir dans sa petite Clio", a témoigné auprès de l'AFP une voisine précisant, sous couvert d'anonymat, qu'il travaillait à la RATP. D'après elle, l'homme venait d'emménager en mai dans l'immeuble et vivait seul.

L'enquête ouverte pour homicide volontaire a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.

bur-tll-meh/lbx/tes

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LocationLe Pré-Saint-Gervais - FRA
Date8/22/2022, 10:23 AM