Creuse: deux gendarmes blessés suite à un refus d'obtempérer #
Deux gendarmes ont été légèrement blessés jeudi après-midi à Vidaillat (Creuse), renversés par la voiture d'un Britannique après refus d'obtempérer, et toujours en fuite, a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie du département.
Ce refus d'obtempérer est intervenu après un contrôle dans un élevage canin tenu par un couple de Britanniques à Vidaillat, par la Direction Départementale de l'Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations (DETSPP). Contrôle intervenu après plusieurs signalements de la municipalité depuis deux ans.
Refusant de présenter ses papiers d'identité, l'homme de 51 ans a pris la fuite au volant d'une Audi A3, renversant les deux gendarmes sur son chemin.
Les deux gendarmes, transportés au centre hospitalier de Guéret pour faire constater de "légères blessures", sont désormais sortis de l'hôpital, l'un deux souffrant après diagnostic de fractures au visage, selon la gendarmerie.
Selon Martine Laporte, maire de la commune, le fugitif ne serait autre que Robert Hendy-Freegard, un Britannique arrivé à Vidaillat avec sa compagne en 2015 et "très connu des services de police du Royaume-Uni pour des faits d'escroquerie sur plusieurs femmes".
Vendredi matin, les gendarmes de Creuse, Corrèze, Haute-Vienne, Allier, Indre et Puy-de-Dôme étaient toujours à sa recherche.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Guéret pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique".
av/vk
Au Lac des Ciments, barbelés et patrouilles pour sécuriser des eaux turquoises mortelles #
Cinq personnes s'étaient noyées depuis 2013 dans les eaux turquoises du très profond lac des Ciments, à une quarantaine de kilomètres de Paris. Mais cet été caniculaire, barbelés, patrouilles et verbalisations réfrènent les intrusions.
"Il avait 22 ans. Il est mort noyé le 9 août 2020", rappelle un écriteau, placardé sur un arbre près de la gare de Nointel-Mours, habituel lieu de passage vers ce lac du Val-d'Oise, au nord de la capitale. "Le lac mortel fait une nouvelle victime", titrait alors Le Parisien, après le décès l'année précédente d'un adolescent de 15 ans.
A cheval sur trois communes, l'ancienne carrière de calcaire - exploitée jusque dans les années 60 par un cimentier - a été remplie par les nappes phréatiques.
Au premier regard, ses eaux cristallines en font la carte postale idyllique. Plusieurs pontons semblent même y attendre le plongeur.
Mais ce jour de canicule d'août, à l'arrivée des gendarmes accompagnés par l'AFP, aucun intrus sur ses berges accidentées.
Depuis 2019, un arrêté préfectoral permet de verbaliser ceux qui pénètrent sur le site "dangereux", dont "l'accès est strictement interdit au public".
Car ses berges ne sont pas stabilisées, son dénivelé abrupt surprend les nageurs non confirmés et son eau particulièrement froide peut provoquer une noyade par hydrocution, selon les autorités.
"A deux mètres du bord, on tombe à 25 mètres de profondeur, et cela peut descendre à 10 degrés, alors qu'en surface on est à 26", avertit Bruce Titreville, responsable du site pour la Fédération française d'études et de sports sous-marins (FFESSM) qui a racheté le lac en 2015. "Vous prenez l'effet thermocline, qui est très radical: vous allez vous éloigner et puis peut-être avoir une crampe et là (...) vous coulez".
Le plan d'eau est désormais utilisé pour la formation à la plongée et l'entraînement des corps d'Etat, dont l'unité d'élite de la gendarmerie, le GIGN.
Cet été, les gendarmes comptabilisent une quarantaine de verbalisations, là où la fréquentation pouvait largement dépasser les 400 personnes par jour il y a deux ans.
Elles "venaient pour se baigner, faire la fête, des barbecues, pique-niquer", explique le commandant Picot de la brigade de gendarmerie de Persan, sur la rive jonchée de bris de verre.
Mais malgré les patrouilles, la clôture de 2,7 km de long, surmontée de barbelés recouverts de lames de rasoir par endroits, le maître-chien ou les caméras, des personnes parviennent régulièrement à percer des "trous de souris" dans le grillage, que les gendarmes s'empressent de faire refermer.
Même la SNCF a investi 500.000 euros pour renforcer une clôture sur 200 mètres. "Il y avait un vrai risque de heurt des gens qui peuvent être amenés à traverser les rails pour se rendre au lac", affirme un responsable sécurité, Gaetan Logeais.
Les arrivées de potentiels baigneurs peuvent être repérées en amont sur les réseaux sociaux, ou signalées par les agents de la SNCF dans les trains ou en gare.
"Ils arrivent encore par groupe de quatre ou cinq jeunes, mais se font repérer par le vigile", assure Sylvie, 37 ans, derrière le comptoir du Café de la Gare.
"Avant c'était noir de monde, les voitures se garaient partout", se rappelle l'un de ses clients, Tijami Boulaaba, 38 ans.
"Mais on a un peu l'impression qu'ils (les autorités) privatisent le lac", regrette-t-il. "Ils auraient pu faire quelque chose de bien, des chemins de promenade..."
Un sentier pédestre a bien été mis en place par la FFESSM, mais il est réservé aux adhérents du club et leurs familles.
"Il n'y a pas de projet de base de loisirs ni de site ayant vocation à accueillir des activités de baignade", a déclaré à l'AFP le directeur de cabinet du préfet du Val-d'Oise, Thomas Fourgeot, mettant en avant la dangerosité du lieu.
Contactée, la mairie n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.
Le remblaiement du lac, autorisé par arrêté préfectoral en 2008, puis annulé devant les tribunaux après des années de combat d'une association environnementale, n'est pas non plus à l'ordre du jour, pas plus que la création d'une réserve naturelle, explique Bernard Loup, président du collectif d'associations Val-d'Oise Environnement, interrogé par l'AFP.
"La solution du club de plongée est plutôt un bon compromis", estime-t-il, évitant le comblement et protégeant la "grande diversité" de la faune et la flore.
lul/lbx/mpm
Pas-de-Calais: renversés à vélo, une sexagénaire décédée et son petit-fils grièvement blessé #
Une femme de 60 ans est décédée jeudi à Montcavrel (Pas-de-Calais) et son petit-fils de 5 ans est "en urgence absolue" après avoir été fauchés par une voiture alors qu'ils circulaient à vélo, a-t-on appris auprès du parquet et des pompiers.
Le garçonnet, transféré au CHR de Lille, souffre "d'une fracture du bassin et d'un trauma crânien", a indiqué à l'AFP Philippe Sabatier, procureur adjoint à Boulogne-sur-Mer.
Une petite-fille de 7 ans qui les accompagnait, également à bicyclette, est indemne mais a été prise en charge en état de choc, a-t-il ajouté.
Les victimes ont été fauchées par l'arrière jeudi après-midi, par une voiture qui roulait "a priori entre 50 et 70 km/h".
Le conducteur était "perdu dans ses pensées", plaide "une faute d'inattention" et "ne s'en est rendu compte qu'au moment où il les a percutés". Il est âgé de 53 ans et a été placé en garde à vue, aucune "trace de stupéfiant ni d'alcool" n'a été dépisté, a souligné le magistrat.
zap/hj
Pas-de-Calais: renversés à vélo, une sexagénaire son petit-fils grièvement blessé #
Une femme de 60 ans est décédée jeudi à Montcavrel (Pas-de-Calais) et son petit-fils de 5 ans est "en urgence absolue" après avoir été fauchés par une voiture alors qu'ils circulaient à vélo, a-t-on appris auprès du parquet et des pompiers.
Le garçonnet, transféré au CHR de Lille, souffre "d'une fracture du bassin et d'un trauma crânien", a indiqué à l'AFP Philippe Sabatier, procureur adjoint à Boulogne-sur-Mer.
Une petite-fille de 7 ans qui les accompagnait, également à bicyclette, est indemne mais a été prise en charge en état de choc, a-t-il ajouté.
Les victimes ont été fauchées par l'arrière jeudi après-midi, par une voiture qui roulait "a priori entre 50 et 70 km/h".
Le conducteur était "perdu dans ses pensées", plaide "une faute d'inattention" et "ne s'en est rendu compte qu'au moment où il les a percutés". Il est âgé de 53 ans et a été placé en garde à vue, aucune "trace de stupéfiant ni d'alcool" n'a été dépisté, a souligné le magistrat.
zap/hj
Comptes bancaires bloqués: des Russes vivant en France déposent plainte pour discrimination #
Plus de 70 clients, en majorité russes ou au nom slave, ont déposé plainte à Paris pour discrimination, dénonçant des blocages qualifiés d'abusifs de leurs comptes par certaines banques françaises depuis le début de la guerre en Ukraine en février, ont indiqué jeudi leurs avocats.
Les 76 signataires de la plainte contre X déposée lundi, consultée par l'AFP et révélée par le Figaro, sont essentiellement des ressortissants russes vivant en France ou des Français d'origine russe ou au nom à consonance slave, clients dans de grands établissements bancaires français ou de banques en ligne.
"Les restrictions bancaires prises à leur encontre" sont "la simple résultante de leur appartenance vraie (ou parfois seulement supposée) à la nation russe", peut-on lire dans la plainte qui précise qu'ils ne font "pas partie de la liste +noire+ des personnalités russes ou proches de Vladimir Poutine qui tombent sous le coup des sanctions" de l'Union européenne, comme le gel des avoirs.
Les plaignants, de professions très diverses (étudiant, bibliothécaire, entrepreneure, psychologue etc) sont "confrontés à un certain nombre de problèmes avec les établissements bancaires français" depuis "le début du conflit armé entre la Russie et l' Ukraine ", comme le refus d'un prêt, le blocage, le refus d'ouverture ou la fermeture de leurs comptes.
Ces mesures "ont été appliquées +à l'aveugle+, arbitrairement, de façon quasi automatique, sans information préalable (...) et ce, avant même d'avoir demandé et contrôlé les éléments susceptibles d'être vérifiés auprès des clients concernés, à savoir leurs pièces d'identité et leurs titres de séjour", souligne la plainte.
Interrogés par leurs clients sur ces difficultés, des banques ont pu répondre: "En raison des circonstances politiques actuelles votre compte est temporairement bloqué"; "ce sont les réglementations bancaires face aux problèmes politiques actuels"; "le blocage est dû à votre nationalité dans le contexte actuel".
Ces clients ont subi "le zèle des services de compliance (conformité, ndlr) des banques", se désolent leurs avocats, Me Marie-Laure Cartier et Alexandre Meyniel, qui pointent un préjudice d'anxiété et financier.
"Les banques savent qu'elles sont dans l'illégalité, que ces clients sont en dehors du champ des régimes des sanctions et pourtant elles continuent", ajoutent-ils. "Certaines restrictions ont été corrigées, mais ça a mis énormément de temps, et parfois elles ont réapparu".
jpa/aco/gvy
Nord: l'imam Iquioussen avait acheté une maison à un oncle de Gérald Darmanin #
L'imam Hassan Iquioussen avait acheté en 2003 sa propriété de Lourches dans le Nord à un oncle de Gérald Darmanin, l'actuel ministre de l'Intérieur, a assuré jeudi à l'AFP un fils du prédicateur, confirmant une information du Parisien, sans être contredit par le ministère.
Le journal assure avoir consulté l'acte de vente, qui établit la transaction le 27 mars 2003 entre la société Darmanin Père & Fils, dirigée par un oncle paternel de Gérald Darmanin, et Hassan Iquioussen et sa femme Zaina.
Soufiane, le fils de l'imam Iquioussen menacé d'expulsion vers le Maroc, a indiqué jeudi à l'AFP que cette vente avait bien eu lieu en 2003, avec un oncle de Gérald Darmanin, Claude Darmanin.
"C'est possible", a indiqué de son côté l'entourage du ministre. "Gérald Darmanin n'était pas au courant, il s'agirait selon les éléments fournis, d'un oncle qu'il n'a pas vu depuis de très nombreuses années. Évidemment, ceci n'a aucun rapport avec la conduite de ses actions" comme ministre, a ajouté l'entourage.
Le ministre de l'Intérieur avait annoncé le 28 juillet l'expulsion de ce prédicateur du Nord, réputé proche des Frères musulmans, qu'il accuse d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence notamment contre la communauté juive. L'imam est fiché S (pour sûreté de l'Etat) par la DGSI "depuis dix-huit mois", selon le ministre.
L'avocate de l'imam - né en France mais de nationalité marocaine - avait déposé devant le tribunal administratif (TA) de Paris un recours contre l'arrêté d'expulsion. Le 5 août, ce tribunal a décidé de suspendre l'expulsion vers le Maroc de M. Iquioussen en estimant notamment qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à la "vie privée et familiale" de l'imam.
Le juge des référés du Conseil d'Etat examine vendredi une requête de Gérald Darmanin qui entend faire annuler l'ordonnance du tribunal administratif de Paris.
Selon Soufiane Iquioussen, la propriété fait 3,5 hectares. Plusieurs SCI liées à l'imam et à sa famille sont enregistrées à cette adresse à Lourches, selon les registres commerciaux en ligne.
ali-zap/lbx/hj
Laurent Wauquiez placé sous protection après des menaces visant le conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes #
Le président LR de la région Auvergne Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a été placé sous protection policière pendant quelques heures jeudi, alors qu'il se trouvait au Puy-en-Velay (Haute-Loire), a indiqué à l'AFP son entourage.
C'est "à la suite de menaces de mort visant le conseil régional d'Auvergne Rhône-Alpes diffusées sur des réseaux sociaux" que l'ex-président des Républicains a été placé sous protection, a déclaré à l'AFP le parquet de Privas,confirmant une information du quotidien "L'Éveil de la Haute-Loire".
Un habitant de l'Ardèche, soupçonné d'être l'auteur des faits, a été interpellé par la gendarmerie à son domicile et placé en garde-à-vue jeudi après-midi, a poursuivi la même source.
"Les menaces de mort n'étaient pas nominatives, mais elles constituent des faits qui justifient des poursuites pénales", a encore indiqué le parquet.
dm/anr/hj
Assassinat d'un réfugié Afghan à Colmar: l'enquête élargie au trafic d'armes #
L'information judiciaire ouverte pour assassinat après la mort par balle d'un réfugié Afghan de 27 ans mi-août à Colmar a été élargie au trafic d'armes, a indiqué jeudi le parquet, alors que les deux principaux suspects ont été interpellés en début de semaine.
"Le juge (d'instruction) est désormais saisi de ces chefs également : acquisition, détention, cession, sans autorisation, d'une ou plusieurs armes et munitions de calibre B, aggravées par la circonstance de la réunion", a indiqué dans un communiqué Catherine Sorita-Minard, la procureure de la ville.
Deux suspects ont été interpellés dans cette affaire, l'un, soupçonné d'être le tireur présumé, à Sarcelles (Val d'Oise) mardi et l'autre, suspecté d'avoir fourni l'arme au premier, la nuit suivante à Colmar où il résidait, à 500 mètres des lieux du crime.
Leurs gardes à vue se sont poursuivies jeudi et le déferrement des deux hommes pourraient avoir lieu vendredi "pour une éventuelle mise en examen", a précisé la procureure.
Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le principal suspect, qui résidait également à Colmar, avait déjà, à 17 ans, un lourd passé judiciaire, condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants.
En visite le 14 août chez des amis dans le quartier Europe de Colmar, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de la ville, Abdul Quayyeem Ahmadzai, réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.
Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il était en compagnie d'amis, il avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté avant de revenir avec d'autres personnes. Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et un coup de feu avait été tiré.
Le jeune Afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.
La cavale du tireur présumé et de son complice s'est prolongée pendant pratiquement une dizaine de jours jusqu'à leur interpellation.
La procureure a par ailleurs précisé que trois autres interpellations étaient intervenues lors de la même opération policière qui avait conduit à l'arrestation du complice présumé du tireur dans la nuit de mardi à mercredi à Colmar et non deux comme indiqué initialement par le parquet. Ces interpellations étaient toutefois liées à une autre procédure et non à l'assassinat du jeune Afghan, a-t-elle spécifié.
ari-maj/ha/mpm
L'avocate de l'imam Iquioussen menacée de mort: une enquête ouverte #
Une enquête a été ouverte après la plainte de l'avocate Lucie Simon, cible de nombreux messages de menaces et d'injures depuis qu'elle défend l'imam Hassan Iquioussen, que le ministre de l'Intérieur souhaite expulser, a indiqué jeudi le parquet de Paris sollicité par l'AFP.
L'enquête, ouverte notamment pour menaces de mort ou d'atteinte aux biens dangereuse pour les personnes envers un avocat, a été confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).
Me Lucie Simon avait déposé mi-août une plainte contre X pour mise en danger, menaces et cyberharcèlement.
"Depuis l'annonce, via Twitter par Gérald Darmanin, de la volonté du ministère de l'Intérieur d'expulser M. Iquioussen, notre consoeur est personnellement la cible d'un odieux déferlement de haine et d'injures, en raison de sa seule qualité d'avocate", avaient dénoncé mardi ses avocats, Nino Arnaud et Romain Ruiz, dans un communiqué transmis à l'AFP.
Le 28 juillet, le ministre avait annoncé l'expulsion de M. Iquioussen, prédicateur dans le Nord et réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.
Le tribunal administratif de Paris a suspendu le 5 août cette demande, estimant que cette expulsion porterait une "atteinte disproportionnée" à la "vie privée et familiale" de l'imam, âgé de 57 ans et né en France, mais de nationalité marocaine.
Le ministère de l'Intérieur a fait appel. Le Conseil d'Etat examinera vendredi sa requête.
"L'attitude du ministre de l'Intérieur qui médiatise à outrance des cas individuels et part en croisade sur les réseaux sociaux contre les personnes qu'il considère unilatéralement comme ennemis de la République ou comme étant +une minorité d'emmerdeurs+, met incontestablement de l'huile sur le feu", avait réagi mercredi le Syndicat des avocats de France, dont Me Lucie Simon est adhérente.
Dans un entretien paru dans le Journal du Dimanche du 21 août, Gérald Darmanin avait notamment accusé Hassan Iquioussen d'être de "ceux qui sèment un jihadisme d'atmosphère". Il déclarait également: "Nous devons à l'immense majorité des étrangers qui aiment notre pays, et veulent y construire leur avenir et celui de leurs enfants, d'être fermes avec la minorité d'emmerdeurs."
Une magistrate, au nombre des trois qui ont signé l'ordonnance de suspension de l'expulsion de l'imam, a elle aussi été menacée et vu son nom publié sur Twitter. Une plainte a été déposée le 6 août.
"Ma cliente s'inquiète naturellement d'avoir été personnellement ciblée sur les réseaux sociaux pour avoir rendu une décision de justice motivée en droit", a réagi auprès de l'AFP l'avocate de la magistrate, Me Alice Ouaknine.
La juge, "qui porte un nom à consonnance étrangère, s'interroge sur les raisons qui ont poussé l'extrême droite à citer uniquement son nom alors que la décision a été rendue collégialement", a ajouté Me Ouaknine.
jpa-mk/lbx/tes
Vosges: le voleur d'une statue prêtée par le Louvre arrêté #
Le voleur d'une statue prêtée par le Musée du Louvre aux thermes de Plombières-les-Bains (Vosges), actuellement en travaux, a été interpellé et est convoqué au tribunal, a annoncé jeudi la gendarmerie nationale.
La disparition du buste d'Héraclès, prêté par le Louvre depuis 1934, avait été constatée début août par la direction des thermes, qui sont fermés pour rénovation depuis 2020.
D'une valeur estimée à 30.000 euros, la statue a été dérobée "sans effraction et dégradation", malgré un poids de 80 kg, indique la gendarmerie nationale dans un communiqué.
Le voleur présumé, un ressortissant luxembourgeois rénovant une maison dans les Vosges, a été interpellé mardi par les gendarmes. Outre le buste "quelque peu endommagé", une perquisition a permis de retrouver douze chaises, deux lithographies et un plan dérobés dans les thermes.
maj/ha/tes
L'avocate de l'imam Iquioussen menacée de mort: une enquête ouverte #
Une enquête a été ouverte après la plainte de l'avocate Lucie Simon, cible de nombreux messages de menaces et d'injures depuis qu'elle défend l'imam Hassan Iquioussen, que le ministre de l'Intérieur souhaite expulser, a indiqué jeudi le parquet de Paris sollicité par l'AFP.
L'enquête, ouverte notamment pour menaces de mort ou d'atteinte aux biens dangereuse pour les personnes envers un avocat, a été confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).
Me Lucie Simon avait déposé mi-août une plainte contre X pour mise en danger, menaces et cyberharcèlement.
"Depuis l'annonce, via Twitter par Gérald Darmanin, de la volonté du ministère de l'Intérieur d'expulser M. Iquioussen, notre consoeur est personnellement la cible d'un odieux déferlement de haine et d'injures, en raison de sa seule qualité d'avocate", avaient dénoncé mardi ses avocats, Nino Arnaud et Romain Ruiz, dans un communiqué transmis à l'AFP.
Le 28 juillet, le ministre avait annoncé l'expulsion de M. Iquioussen, prédicateur dans le Nord et réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.
Le tribunal administratif de Paris a suspendu le 5 août cette demande, estimant que cette expulsion porterait une "atteinte disproportionnée" à la "vie privée et familiale" de l'imam, âgé de 57 ans et né en France, mais de nationalité marocaine.
Le ministère de l'Intérieur a fait appel. Le Conseil d'Etat examinera vendredi sa requête.
"L'attitude du ministre de l'Intérieur qui médiatise à outrance des cas individuels et part en croisade sur les réseaux sociaux contre les personnes qu'il considère unilatéralement comme ennemis de la République ou comme étant +une minorité d'emmerdeurs+, met incontestablement de l'huile sur le feu", avait réagi mercredi le Syndicat des avocats de France, dont Me Lucie Simon est adhérente.
Dans un entretien paru dans le Journal du Dimanche du 21 août, Gérald Darmanin avait notamment accusé Hassan Iquioussen d'être de "ceux qui sèment un jihadisme d'atmosphère". Il déclarait également: "Nous devons à l'immense majorité des étrangers qui aiment notre pays, et veulent y construire leur avenir et celui de leurs enfants, d'être fermes avec la minorité d'emmerdeurs."
L'une des trois magistrats qui a signé l'ordonnance de suspension de l'expulsion de l'imam a elle aussi été menacée et a vu son nom publié sur Twitter. Une plainte a été déposée.
jpa/mk/lbx/tes
Accident mortel de trottinette à Lyon: l'ambulancier impliqué mis en examen #
L'imprudence d'un conducteur d'ambulance privée, connu pour de multiples infractions par le passé, pourrait être la cause de l'accident de trottinette qui a coûté la vie à deux mineurs lundi dans le centre de Lyon.
Ce chauffeur, qui a percuté ces mineurs, a été mis en examen pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement", a ainsi indiqué le parquet de Lyon dans un communiqué.
Il a ensuite "été placé sous contrôle judiciaire, avec en particulier l'interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur", a précisé le parquet, qui avait requis un mandat de dépôt.
L'homme, au moment des faits, était cependant "titulaire d'un permis de conduire valide", bien que celui-ci ne comportait "plus que 2 points sur 8", avait auparavant informé le parquet mardi, précisant que le conducteur était "connu pour avoir commis plusieurs infractions au code de la route réprimées par des amendes forfaitaires, pertes de points sur le permis de conduire et suspension de son permis".
L'accident s'est produit vers 18H00 dans le 2e (bien: 2e) arrondissement de Lyon, quai Maréchal Joffre, en bord de Saône, un axe habituellement très fréquenté.
Une jeune fille de 15 ans et un garçon de 17 ans qui circulaient ensemble à bord d'une trottinette sur une voie réservée aux bus et aux deux roues non immatriculés avaient été percutés par l'ambulance privée qui partait en intervention, et était autorisée à circuler sur cette voie.
La jeune fille est décédée sur le coup, le jeune homme n'a pas survécu à une tentative de réanimation. En état de choc, l'ambulancier avait été hospitalisé avec son passager avant d'être placé en garde à vue.
Les investigations se poursuivent pour "déterminer les circonstances exactes de la survenance de l'accident", selon le parquet.
"Devant les préoccupations légitimes de nos concitoyens", le préfet, la ville de Lyon et la Métropole de Lyon "vont se réunir dans les prochains jours pour fédérer tous les acteurs autour de la sécurité routière: renforcement de la répression et de la prévention aménagement de la voirie", a de son côté indiqué la préfecture mardi.
Interrogée mercredi par l'AFP, elle a rapporté n'avoir recensé qu'un seul accident mortel de trottinette entre 2019 et 2021 dans le département.
Le maire de Lyon, Grégory Doucet a, de son côté, affirmé sur France Info mercredi matin qu'il allait "revoir prochainement" les opérateurs de trottinettes électriques en libre-service sur la ville de Lyon.
"On leur a demandé déjà de faire énormément d'efforts" pour que "ces trottinettes (...) puissent être régulées sur la ville", "on a par exemple déjà régulé le stationnement puisqu'on a créé des zones" dédiées.
L'élu, qui a rappelé avoir instauré en mars la limite de 30 km/h à Lyon "pour améliorer la sécurité routière", a dit aussi réfléchir à "des mesures particulières qui pourraient être prises pour éviter à l'avenir ce genre de malheur", se disant "très en attente des résultats de l'enquête". En attendant, les images "prises par les caméras" ont été transmises "à la justice", a-t-il précisé.
Dans Le Progrès, Bruno Basset, président de l'Association des transports sanitaires urgents (Atsu) du département du Rhône a insisté, lui, sur le fait qu'une ambulance missionnée par le Samu n'en demeurait pas moins soumise aux "précautions de circulations. Dans ce cas-là, les avertisseurs spéciaux sonores et lumineux doivent être mis en route et il faut redoubler de vigilance".
rl-anr/ag/cbn
Accident mortel de trottinette à Lyon: l'ambulancier mis en examen, soupçonné d'imprudence #
Le conducteur de l'ambulance privée qui a percuté et tué accidentellement deux mineurs qui circulaient sur une trottinette lundi dans le centre de Lyon a été mis en examen mercredi, soupçonné d'imprudence, a annoncé le parquet.
Cet homme, connu pour avoir commis de multiples infractions au code de la route par le passé, a été mis en examen pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement", a indiqué le parquet dans un communiqué.
A l'issue de sa mise en examen, le conducteur "a été placé sous contrôle judiciaire par le juge d'instruction, avec en particulier l'interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur", a précisé le parquet, qui avait requis un mandat de dépôt.
Le conducteur, au moment des faits, était cependant "titulaire d'un permis de conduire valide", bien que celui-ci ne comportait "plus que 2 points sur 8", avait informé le parquet de Lyon mardi.
L'accident s'est produit peu après 18H00 dans le 5e arrondissement de Lyon, sur les quais de Saône.
Une jeune fille de 15 ans et un garçon de 17 ans qui circulaient ensemble à bord d'une trottinette sur une voie réservée aux bus et aux deux roues non immatriculés avaient été percutés par l'ambulance privée qui partait en intervention et était autorisée à circuler sur cette voie.
La jeune fille est décédée sur le coup, le jeune homme n'a pas survécu à une tentative de réanimation.
Les investigations se poursuivent pour "déterminer les circonstances exactes de la survenance de l'accident", selon le parquet.
rl/ag/cbn
Accident mortel de trottinette à Lyon: l'ambulancier mis en examen, soupçonné d'imprudence #
Le conducteur de l'ambulance privée qui a percuté et tué accidentellement deux mineurs qui circulaient sur une trottinette lundi à Lyon a été mis en examen mercredi, soupçonné d'imprudence, a annoncé le parquet.
Cet homme, connu pour avoir commis de multiples infractions au code de la route par le passé, a été mis en examen pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement", a indiqué le parquet dans un communiqué.
rl/ag/cbn
Crack à Paris: Darmanin annonce se rendre en Afrique de l'Ouest #
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est félicité mercredi du bilan de la préfecture de la police de Paris sur le dossier brûlant du crack dans la capitale avec 128 arrestations en un mois et a annoncé qu'il se rendra en Afrique de l'Ouest.
Entre le 20 juillet et le 20 août, 128 personnes ont été interpellées, soit trois fois plus que l'année dernière à la même période, a indiqué le ministre, précisant que le "volume de crack saisi en quinze jours correspond à la totalité du volume qui a été saisi pendant l'année 2021".
"C'est bien, mais ce n'est pas suffisant, vous savez qu'il va falloir frapper beaucoup plus fort, le crack n'a pas besoin d'être réduit mais anéanti", a déclaré Gérald Darmanin, affirmant que le crack "reste le plus grand sujet de Paris".
Lors de l'arrivée de Laurent Nunez à la Préfecture de police le mois dernier, M. Darmanin a demandé au nouveau préfet de lui "proposer pour la rentrée des solutions pour lutter définitivement contre ce fléau" du crack, une substance dérivée de la cocaïne.
"La volonté du préfet de police est de démanteler le marché du crack à ciel ouvert et nous ne tolérerons pas qu'il se reconstitue ailleurs", a poursuivi mercredi le ministre devant notamment la maire de Paris, Anne Hidalgo, lors de la cérémonie du 78ème anniversaire de la libération de Paris à la Préfecture de police.
Une réunion entre le préfet de police, de région Ile-de-France et les parties prenantes du plan crack, sera d'ailleurs organisée dans plusieurs jours.
"Il faut démanteler les filières, je me rendrai bientôt en Afrique de l'Ouest pour avoir un dialogue franc avec les pays concernés et créer les conditions de reconduite très rapide des trafiquants dans leurs pays d'origine", a également annoncé M. Darmanin, ajoutant vouloir interpeller les consommateurs dans les rues.
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a annoncé 200 millions d'euros pour préparer la sécurité lors des JO 2024 en France, notamment pour la "stratégie anti-drone", "la menace terroriste de demain" selon le ministre.
ali-tll/dar/cbn
Jura: un ancien pompier volontaire incarcéré après un incendie #
Un ancien pompier volontaire a été incarcéré mercredi après avoir reconnu être à l'origine d'un incendie ayant ravagé 230 hectares de forêt dans le Jura à la mi-août, a annoncé le parquet de Lons-le-Saunier.
Le jurassien de 27 ans, a été placé en détention provisoire dans l'attente de son jugement jeudi par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier, en comparution immédiate, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville Lionel Pascal.
Le suspect avait signalé un départ de feu le 10 août dernier, peu avant midi, dans le secteur de Cornod, au sud-ouest du département. Cependant des incohérences entre ses déclarations et celles d'autres témoins avaient conduit à son interpellation et à son placement en garde à vue.
L'homme, marié et père de deux enfants, avait reconnu face aux enquêteurs avoir mis le feu à des brindilles avec un briquet, arguant avoir voulu tenter une expérience pour vérifier "si le feu pouvait prendre aussi rapidement que ça".
L'ancien soldat du feu, auto-entrepreneur à la ville et au casier judiciaire vierge, a fait part de ses regrets au cours de sa garde à vue. Une expertise psychiatrique a été ordonnée, ses résultats devraient être communiqués dans les prochaines 24 heures, selon le procureur.
L'incendie, qui s'était propagé aux communes de Vosbles-Valfin et Thoirette-Coisia, au sein d'une zone Natura 2000, avait mobilisé 60 pompiers et 24 engins pendant 48 heures, ainsi que 40 gendarmes. Le village de Chavagna avait dû être évacué, mais aucune victime n'était à déplorer.
Dans un premier rapport, l'ONF a estimé que l'incendie a entraîné le rejet de 24.000 tonnes de CO2 dans l'atmosphère, avec près de 14.000 mètres cube de bois calciné pour un préjudice de 2,7 millions d'euros.
Début août, plus de 1.000 hectares de forêts avaient été réduits en cendres dans le sud-est du Jura, en une semaine, par des incendies à "l'envergure inédite", selon les autorités. Le département est classé en situation de "crise" sécheresse, le niveau ultime, depuis le 1er août.
Lundi, le parquet a également annoncé qu'un ouvrier en conflit avec son fils pompier volontaire, avait été incarcéré après avoir reconnu être à l'origine d'un feu à Champagnole. Le sinistre avait détruit environ 400 m² de végétation avant d'être rapidement circonscrit par les pompiers.
ari/ha/rhl
Procès pour viol requis contre le youtubeur Acrobate94 #
Le parquet de Créteil a requis un procès aux assises pour viol par conjoint contre le youtubeur Acrobate94, aussi connu comme le "Spiderman de République" depuis son ascension d'un immeuble lors d'une manifestation antiraciste à Paris en 2020, a-t-on appris mercredi auprès du parquet, sollicité par l'AFP.
Dans son réquisitoire rendu début août, le parquet a également demandé que cet influenceur, connu pour ses vidéos de motos et qui compte un million d'abonnés sur Instagram et Youtube, soit également jugé pour des violences aggravées par deux circonstances - usage d'une arme et faits commis par conjoint ayant entrainé une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, -, menace de mort par conjoint et acte d'intimidation sur une victime pour la contraindre à ne pas déposer plainte ou à se rétracter.
Placé d'abord en détention provisoire, le finaliste de l'émission "Ninja Warrior", âgé aujourd'hui de 29 ans, est désormais sorti de prison et placé sous bracelet électronique, a précisé une source proche du dossier.
Son ancienne compagne, qui affirme avoir été sous son emprise pendant plusieurs mois, l'accuse de violences depuis 2019 et d'un viol après l'avoir forcée à lui pratiquer une fellation en janvier 2021, dans un parc à Chevilly-Larue (Val-de-Marne), selon une source proche du dossier.
Elle avait porté plainte le lendemain des faits.
Contacté par l'AFP, son avocat n'avait pas répondu dans l'immédiat et l'avocate de la victime, Me Margot Pugliese n'a pas souhaité faire de commentaires.
Yasmi M., surnommé Acrobate94, est connu du grand public pour avoir escaladé un immeuble parisien lors d'une manifestation contre le racisme, le 13 juin 2020. Il avait grimpé plusieurs étages à mains nues pour retirer une banderole accrochée par Génération Identitaire
ali/cb/rhl
France: le Conseil d'Etat se penche sur le cas d'un imam menacé d'expulsion vers le Maroc #
L'imam du nord de la France sera-t-il expulsé vers le Maroc ? La plus haute juridiction administrative française examine vendredi une requête du ministre de l'Intérieur, qui entend obtenir à terme l'expulsion du prédicateur.
La décision du Conseil d'Etat concernant cet imam, né en France il y a 58 ans mais de nationalité marocaine, est attendue dans les 48 heures.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé le 28 juillet l'expulsion du prédicateur Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive, notamment.
Dans un arrêté ministériel que l'AFP a pu consulter, le ministère de l'Intérieur justifiait cette expulsion par le fait que l'imam diffusait "auprès d'un large public depuis le début des années 2000 (...) un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d'une vision de l'islam contraires aux valeurs de la République".
Le ministère reprochait notamment à l'imam "un discours à teneur antisémite particulièrement virulent" et de prôner la "soumission" des femmes "au profit des hommes".
Gérald Darmanin, a également indiqué début août que M. Iquioussen était fiché S (pour sûreté de l'Etat) par les renseignements intérieurs français "depuis dix-huit mois".
"C'est à la justice de décider de l'éloignement" de M. Iquioussen avait réagi son avocate Me Lucie Simon, après l'annonce de l'arrêté d'expulsion, estimant que son client "ne représente aucune menace grave pour l'ordre public".
L'avocate avait déposé devant le tribunal administratif de Paris un recours contre l'arrêté d'expulsion.
Le lendemain, celui-ci décidait de suspendre l'expulsion vers le Maroc de M. Iquioussen en estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à la "vie privée et familiale" de l'imam, bien qu'il admettait que l'imam avait tenu des "propos rétrogrades" sur la place de la femme dans la société française.
Mais, selon le tribunal, cela ne pouvait justifier la mesure d'expulsion de M. Iquioussen "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".
Concernant les propos antisémites, "il ne ressort pas des pièces du dossier qu'il aurait réitéré des propos antisémites postérieurement à 2014", selon la décision.
Dans un entretien publié par le Journal du dimanche, M. Darmanin s'est dit "surpris" par la décision du tribunal.
Depuis qu'elle a pris la défense de Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon a reçu de nombreux messages de menaces et d'injures. L'une des trois magistrats qui a signé l'ordonnance de suspension de l'expulsion de l'imam a elle aussi été menacée et a vu son nom publié sur Twitter.
Les deux femmes ont déposé plainte auprès du tribunal judiciaire de Paris.
aje-mk/lbx/ide/bat
Marjorie, 17 ans tuée en mai 2021: un adolescent condamné à 8 ans de prison #
Un adolescent auteur du meurtre de Marjorie, 17 ans, tuée d'un coup de couteau en mai 2021 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été condamné en juin pour meurtre à huit ans de prison ferme, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Créteil, sollicité par l'AFP.
Le tribunal pour enfants a également condamné l'adolescent, âgé de 14 ans au moments des faits et toujours en détention, à suivre des mesures éducatives pendant cinq ans et a ordonné un suivi socio-judiciaire pendant trois ans, lors d'une audience tenue à huis clos le 16 juin dernier.
Après des échanges "véhéments" sur les réseaux sociaux, notamment sur Snapchat, le jeune homme, né en 2006, avait poignardé au thorax Marjorie, au pied d'un bâtiment de la cité Pierre-et-Marie-Curie à Ivry-sur-Seine, venue s'expliquer avec lui.
Après une première altercation, il était rentré chez lui et en redescendant pour se rendre à un entraînement de foot, une seconde altercation physique et verbale avait eu lieu, à l'issue de laquelle il avait poignardé mortellement Marjorie.
Interpellé quelques heures plus tard au domicile de sa mère en Essonne, il avait rapidement reconnu les faits.
A l'époque, la grande soeur de Marjorie avait indiqué à l'AFP que l'adolescente "n'était pas une délinquante" et "était juste venue régler un problème lié à (sa) petite soeur. Elle était venue apaiser la situation".
Contacté mercredi par l'AFP, l'avocat de la famille de Marjorie n'était pas joignable dans l'immédiat.
"C'est une peine pas très éloignée (de celle requise par le) ministère public, cette peine a été perçue par mon client et par ses parents comme étant équilibrée, comme laissant la possibilité pour mon client de se réinsérer avec un horizon raisonnable et a pris en compte la nature des faits", a réagi de son côté l'avocat de l'adolescent, Me Adrien Gabeaud, qui n'a pas fait appel de cette décision.
ali/dar/gvy
Le Conseil d'Etat se penche sur le cas d'un imam menacé d'expulsion vers le Maroc #
La plus haute juridiction administrative se penche sur le sort de l'imam Hassan Iquioussen: le juge des référés du Conseil d'Etat examine vendredi une requête de Gérald Darmanin, qui entend faire annuler une ordonnance du tribunal administratif de Paris suspendant sa demande d'expulsion du prédicateur.
Le Conseil d'Etat se réunira à 11H00. Sa décision est attendue dans les 48 heures.
Le ministre de l'Intérieur avait annoncé le 28 juillet l'expulsion d'un prédicateur du Nord, Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.
Dans un arrêté ministériel que l'AFP a pu consulter, le ministère de l'Intérieur justifiait cette expulsion par le fait que l'imam, né en France il y a 58 ans mais de nationalité marocaine, diffusait "auprès d'un large public depuis le début des années 2000 (...) un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d'une vision de l'islam contraires aux valeurs de la République".
Le ministère reprochait notamment à l'imam "un discours à teneur antisémite particulièrement virulent" et de prôner la "soumission" des femmes "au profit des hommes". L'arrêté d'expulsion dénonçait également l'encouragement "au séparatisme" et le "mépris de certaines valeurs républicaines telles que la laïcité et le fonctionnement démocratique de la société française".
Gérald Darmanin a également indiqué début août que M. Iquioussen était fiché S (pour sûreté de l'Etat) par la DGSI "depuis dix-huit mois".
"C'est à la justice de décider de l'éloignement" de M. Iquioussen avait réagi son avocate Me Lucie Simon après l'annonce de l'arrêté d'expulsion. "Le droit au recours effectif est garanti par la Constitution, l'expulsion de M. Iquioussen ne saurait avoir lieu avant qu'un juge impartial ne se prononce sur sa légalité", avait insisté l'avocate en estimant que son client "ne représente aucune menace grave pour l'ordre public".
L'avocate avait déposé devant le tribunal administratif (TA) de Paris un recours contre l'arrêté d'expulsion.
"Votre tribunal ne doit pas servir de caution judiciaire aux effets d'annonce politique du gouvernement. Ça créerait un précédent terrible, une entaille dans l'Etat de droit", avait plaidé l'avocate le 4 août devant le TA.
Le lendemain, ce tribunal décidait de suspendre l'expulsion vers le Maroc de M. Iquioussen en estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à la "vie privée et familiale" de l'imam.
Le tribunal avait dans le même temps admis que l'imam avait tenu des "propos rétrogrades" sur la place de la femme dans la société française mais que cela ne pouvait justifier la mesure d'expulsion de M. Iquioussen "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".
Concernant les propos antisémites reprochés à l'imam, le tribunal notait que les "propos litigieux" ont été proférés entre 2003 et 2005, puis, en dernier lieu en 2014. "L'intéressé a publiquement et vivement condamné l'antisémitisme dans une vidéo du 19 février 2015", a indiqué le TA en soulignant qu'"il ne ressort pas des pièces du dossier qu'il aurait réitéré des propos antisémites postérieurement à 2014".
Dans un entretien publié par le Journal du dimanche, M. Darmanin s'est dit "surpris" par la décision du TA.
"Le Conseil d'État appliquera le droit. Soit la loi permet à la France de se protéger, soit elle ne permet pas de l'expulser et, dans ce cas, il faudra changer la loi pour défendre davantage les Français", a commenté le ministre de l'Intérieur, en accusant Hassan Iquioussen" d'être de "ceux qui sèment un jihadisme d'atmosphère".
Depuis qu'elle a pris la défense de Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon a reçu de nombreux messages de menaces et d'injures. L'une des trois magistrats qui a signé l'ordonnance de suspension de l'expulsion de l'imam a elle aussi été menacée et a vu son nom publié sur Twitter.
Les deux femmes ont déposé plainte auprès du tribunal judiciaire de Paris.
Le Syndicat des avocats de France (SAF) appelle les avocats à se rassembler devant le Conseil d'Etat vendredi et demande que le garde des Sceaux Eric Dupond Moretti "dénonce publiquement" ces menaces, qui sont des "actes graves".
aje-mk/lbx/ide
Karting à Fresnes: Macron approuve le recadrage de Dupond-Moretti #
Emmanuel Macron a apporté mercredi son soutien au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti qui a "rappelé ce qu'il convient de faire et de ne pas faire" après l'épreuve de karting organisée dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne).
"Beaucoup de nos compatriotes ont pu être choqués par ce qu'ils ont pu voir dans nos prisons, le garde des Sceaux a eu raison de rappeler là aussi ce qu'il convient de faire et de ne pas faire", a souligné le chef de l'Etat dans un préambule du conseil des ministres de rentrée à l'Elysée.
"La peine a un sens dans la société, elle ne vaut pas exclusion de tout, elle a vocation ensuite à permettre de réinsérer", a poursuivi le président de la République, en appelant à ne "pas nourrir le trouble" dans un contexte global déjà difficile.
"Il y a des intangibles, des invariants qu'il faut défendre et je félicite les ministres qui se sont aussi exprimés pour rappeler l'importance d'un ordre juste, on ne peut pas tout faire", a insisté le chef de l'Etat.
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a annoncé mardi soir sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".
M. Dupond-Moretti s'exprimait après la publication d'un rapport d'enquête administrative portant sur l'organisation - très contestée sur les réseaux sociaux depuis vendredi - d'activités ludiques baptisées "Kohlantess", organisées fin juillet dans une cour de l'établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne).
"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé" de cela, a aussi déclaré le ministre de la Justice à la presse mardi après-midi.
Trois équipes - de détenus, surveillants et habitants de la ville - s'étaient affrontées lors d'épreuves, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine.
Une vidéo de l'événement diffusée notamment sur YouTube, vendredi, et depuis retirée, avait fait enfler une très vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de droite.
el/jmt/tes
Karting à Fresnes: des magistrats et avocats dénoncent "une communication démagogique et sécuritaire" #
Des syndicats de magistrats et d'avocats ont dénoncé mercredi la réaction du ministre de la justice Eric Dupond-Moretti après une épreuve de karting à la prison de Fresnes y voyant "une communication démagogique et sécuritaire dictée par l'extrême droite".
Organisé fin juillet dans la prison du Val-de-Marne, un événement baptisé "Kohlantess", inspiré du jeu télévisé Koh Lanta, comprenant notamment une épreuve de karting dans l'enceinte de l'établissement, a suscité une très vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de la droite, après des images diffusées sur les réseaux sociaux.
En visite mardi à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), le garde des Sceaux a affirmé que s'il avait su qu'"une compétition de karting était organisée, (il aurait) mis un veto très clair" à cette initiative.
Dans la foulée, le ministre de la Justice a annoncé sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".
"Deux ans après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour le caractère indigne et dégradant des conditions de détention dans ses établissements pénitentiaires, dont celui de Fresnes, et alors que les rats et punaises de lit y courent toujours, nos organisations s'indignent de ce que le garde des Sceaux s'émeuve d'une action de réinsertion", ont réagi dans un communiqué commun le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche), le Syndicat des avocats de France (SAF) et l'Association nationale des juges de l'application des peines (Anjap).
Le ministre a choisi "d'agiter le mythe populiste de la prison +club med+, trop confortable ou récréative, plutôt que de rappeler la réalité carcérale que vivent au quotidien les 72.000 personnes détenues ainsi que les personnels pénitentiaires dans les prisons françaises", s'offusquent les signataires dans un communiqué.
"Le garde des Sceaux, dont nous aurions attendu un rappel apaisé du sens de la peine et du travail carcéral, fait fi des objectifs de la peine affirmés dans l'article 707 du code de procédure pénale : la prévention de la récidive et la protection de la société, qui ne peuvent se départir de la réinsertion du condamné", estiment SM, SAF et Anjap.
De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés dans les prisons. Ainsi à Fresnes, en avril, des détenus ont participé à un concert avec l'orchestre philharmonique de Radio France.
aje/cb/ide
Ethiopie: les dates marquantes du conflit au Tigré #
Du lancement d'une opération militaire fin 2020 par le gouvernement éthiopien au Tigré (nord) à la reprise des combats mercredi après cinq mois de trêve, voici les temps forts d'un conflit meurtrier de près de 22 mois.
Le 4 novembre 2020, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, lance une opération militaire contre les autorités régionales du Tigré, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qu'il accuse d'avoir attaqué deux bases de l'armée fédérale.
Le 13, l'ONU s'alarme d'une "crise humanitaire à grande échelle" après la fuite de dizaines de milliers de civils.
La présence de troupes de l'Erythrée voisine, ennemie jurée du TPLF depuis une guerre frontalière (1998-2000), est signalée.
Le 28, Abiy Ahmed déclare l'opération militaire "terminée", après la prise de la capitale régionale Mekele. Mais les combats se poursuivent.
Fin février 2021, Amnesty International accuse des soldats érythréens d'avoir tué "des centaines de civils" en novembre à Aksoum.
Le 10 mars, Washington dénonce des "actes de nettoyage ethnique" au Tigré occidental, contrôlé par les forces de la région voisine de l'Amhara appuyant l'armée éthiopienne.
Le 23, Abiy Ahmed reconnaît la présence de troupes érythréennes au Tigré, puis annonce leur départ.
Le 28 juin, les rebelles reprennent Mekele, dix jours après avoir lancé une offensive qui leur permet de reprendre l'essentiel du Tigré.
Le 3 juillet, l'ONU estime que plus de 400.000 personnes ont "franchi le seuil de la famine" au Tigré.
Le 5 août, les rebelles prennent la ville de Lalibela, en Amhara, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
Le 10, Abiy Ahmed appelle la population à rejoindre les forces armées.
Fin octobre, le TPLF revendique la prise de Dessie et Kombolcha, villes amhara stratégiques sur l'axe menant à la capitale Addis Abeba. Le gouvernement dément, mais déclare l'état d'urgence début novembre.
Le 3 novembre, un rapport ONU-Ethiopie conclut à de possibles crimes contre l'humanité commis par "toutes les parties".
A partir du 24, Abiy Ahmed dirige au front une "contre-offensive" pendant deux semaines.
Début décembre, les autorités annoncent la reprise de Lalibela, Dessie et Kombolcha.
Mi-décembre, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU approuve un mécanisme international d'enquête sur les exactions liées au conflit.
Le 20, les rebelles annoncent leur repli vers le Tigré pour "ouvrir la porte" à l'aide humanitaire.
Fin décembre, l'ONU recense des dizaines de morts civils lors de frappes aériennes au Tigré.
Le 8 janvier, les rebelles accusent l'Ethiopie d'avoir tué des dizaines de personnes dans une frappe touchant un camp de déplacés à Dedebit. Les activités humanitaires sont suspendues le lendemain.
Le 14, l'ONU indique qu'au moins 108 civils ont été tués dans des frappes aériennes depuis début 2022, évoquant de possibles crimes de guerre.
Le 25, les rebelles déclarent avoir été "obligés" de reprendre les combats dans la région voisine de l'Afar.
L'ONU estime que 4,6 millions de personnes sont en "situation d'insécurité alimentaire".
Le 24 mars, le gouvernement décrète une "trêve humanitaire unilatérale" pour permettre l'accès de l'aide humanitaire. Les rebelles s'engagent à respecter un cessez-le-feu.
Le 29, gouvernement et rebelles s'accusent mutuellement de bloquer l'aide.
Le 1er avril, les convois d'aide internationale vers le Tigré reprennent, mais restent insuffisants selon l'ONU.
Le 26, les rebelles affirment s'être retirés de zones qu'ils occupaient en Afar. Le gouvernement dément.
Le 12 juillet, première réunion d'un comité gouvernemental chargé de mener de futures négociations de paix.
Le 18, les rebelles indiquent également mettre sur pied une équipe pour d'éventuelles discussions.
Le 25, une commission onusienne d'enquête sur les violations des droits humains dans le conflit entame sa première visite en Ethiopie.
Le 24 août, des combats reprennent dans une zone située au sud du Tigré. Gouvernement et autorités tigréennes s'accusent mutuellement d'avoir brisé la trêve.
doc-ang/mw/sva/blb
France: l'assassin présumé d'un Afghan et son complice en garde à vue #
Après dix jours de cavale, les deux principaux suspects de l'assassinat d'un jeune réfugié afghan à Colmar (est de la France) ont été arrêtés coup sur coup, le tireur présumé mardi en banlieue parisienne et son complice la nuit suivante, à quelques centaines de mètres du lieu du crime.
La cavale de l'auteur présumé du coup de feu mortel, âgé de 17 ans, s'est achevée à Sarcelles (banlieue populaire au nord de Paris) mardi en début d'après-midi.
Selon le journal les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le suspect, qui résidait à Colmar, a été condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants.
Son complice, tout juste majeur, a été interpellé quant à lui dans la nuit de mardi à mercredi en compagnie de deux autres personnes dans un quartier de Colmar, où les faits ont été commis, à l'issue d'une spectaculaire opération de police.
En fin d'après-midi mardi, des policiers lourdement armés ont investi et bouclé une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat.
Puis vers 02H00 du matin, les individus menottés, visiblement assez jeunes, sont sortis dans le calme par l'entrée principale, encadrés par les policiers.
En visite le 14 août chez des amis à Colmar, Abdul Quayyeem Ahmadzai, réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.
Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il était avec des amis, il avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus".
Une rixe avait alors éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu (...) en direction de la victime", avait détaillé Mme Sorita-Minard qui a ouvert une information judiciaire contre X pour assassinat.
Le jeune Afghan était décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.
Quant au tireur présumé et son complice, qui lui aurait fourni l'arme, ils avaient pris la fuite.
L'émotion reste vive dans la communauté afghane. "Je ne veux plus vivre ici, je n'aime plus cet endroit et j'ai peur", a ainsi confié à l'AFP Ahmad, un Afghan de 23 ans qui n'a pas souhaité préciser son patronyme.
La victime, venue lui rendre visite le jour du drame, travaillait comme lui chez le constructeur automobile Stellantis à Mulhouse, dans l'est de la France. Le jeune homme décédé avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis.
maj-ari/ha/mpm/cm
Colmar: après dix jours de cavale, l'assassin présumé d'un Afghan et son complice en garde à vue #
Ils étaient activement recherchés depuis un peu plus d'une semaine : les deux principaux suspects de l'assassinat d'un jeune réfugié afghan à Colmar ont été arrêtés coup sur coup, le tireur présumé mardi en banlieue parisienne et son complice la nuit suivante, à quelques centaines de mètres du lieu du crime.
La cavale de l'auteur présumé du coup de feu mortel, âgé de 17 ans, s'est achevée à Sarcelles (Val-d'Oise) mardi en début d'après-midi. D'abord placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre, il devait être transféré à Mulhouse pour être interrogé par la PJ locale, chargée de l'enquête au côté du commissariat de Colmar.
Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le suspect, qui résidait à Colmar, a été condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants. Sa dernière condamnation, pour trafic de stupéfiants, à quatorze mois de prison, dont neuf ferme, remontait à septembre 2021, ont précisé les DNA.
Son complice, tout juste majeur, a été interpellé quant à lui dans la nuit de mardi à mercredi en compagnie de deux autres personnes dans le quartier Europe de Colmar, où les faits ont été commis, à l'issue d'une spectaculaire opération de police.
En fin d'après-midi mardi, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS, ont investi et bouclé une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat.
Pendant de longues heures, les habitants de cette tour qui souhaitaient regagner leur domicile ont dû patienter à l'extérieur avant d'être autorisés à y retourner peu avant minuit.
Puis vers 02H00 du matin, les individus menottés, visiblement assez jeunes, sont sortis dans le calme par l'entrée principale, encadrés par les policiers et sous les yeux de quelques dizaines de badauds avant d'être emmenés à bord de véhicules de police, a constaté un correspondant de l'AFP.
Confirmant ces arrestations, la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard a simplement indiqué que "les investigations du juge d'instruction se poursuivent", prévenant qu'elle ne communiquerait de nouveau que jeudi "en fin de journée", à l'issue des gardes à vue.
En visite le 14 août chez des amis dans le quartier Europe, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de Colmar, Abdul Quayyeem Ahmadzai, réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.
Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il était avec des amis, il avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus".
Une rixe avait alors éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu (...) en direction de la victime", avait détaillé Mme Sorita-Minard qui a ouvert une information judiciaire contre X pour assassinat.
Le jeune Afghan était décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.
Quant au tireur présumé et son complice, qui lui aurait fourni l'arme, ils avaient pris la fuite.
"On remercie la police et on veut maintenant la justice", avait réagi mardi, après la première interpellation, Sardarwali Tarakhil, ami de la victime, tout en se demandant comment le tireur "a pu arriver à Sarcelles" sans être inquiété pendant sa fuite.
L'émotion reste vive dans la communauté afghane. "Je ne veux plus vivre ici, je n'aime plus cet endroit et j'ai peur", a ainsi confié à l'AFP Ahmad, un Afghan de 23 ans qui n'a pas souhaité préciser son patronyme. La victime, venue lui rendre visite le jour du drame, travaillait comme lui chez le constructeur automobile Stellantis à Mulhouse.
maj-ari/ha/mpm
Colmar: après dix jours de cavale, l'assassin présumé d'un Afghan et son complice en garde à vue #
Ils étaient activement recherchés depuis un peu plus d'une semaine : les deux principaux suspects de l'assassinat d'un jeune réfugié afghan à Colmar ont été arrêtés coup sur coup, le tireur présumé mardi en banlieue parisienne et son complice la nuit suivante, à quelques centaines de mètres du lieu du crime.
La cavale de l'auteur présumé du coup de feu mortel, âgé de 17 ans, s'est achevée à Sarcelles (Val-d'Oise) mardi en début d'après-midi. D'abord placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre, il devait être transféré à Mulhouse pour être interrogé par la PJ locale, chargée de l'enquête au côté du commissariat de Colmar.
Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le suspect, qui résidait à Colmar, a été condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants. Sa dernière condamnation, pour trafic de stupéfiants, à quatorze mois de prison, dont neuf ferme, remontait à septembre 2021, ont précisé les DNA.
Son complice, tout juste majeur, a été interpellé quant à lui dans la nuit de mardi à mercredi en compagnie de deux autres personnes dans le quartier Europe de Colmar, où les faits ont été commis, à l'issue d'une spectaculaire opération de police.
En fin d'après-midi mardi, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS, ont investi et bouclé une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat.
Pendant de longues heures, les habitants de cette tour qui souhaitaient regagner leur domicile ont dû patienter à l'extérieur avant d'être autorisés à y retourner peu avant minuit.
Puis vers 02H00 du matin, les individus menottés, visiblement assez jeunes, sont sortis dans le calme par l'entrée principale, encadrés par les policiers et sous les yeux de quelques dizaines de badauds avant d'être emmenés à bord de véhicules de police, a constaté un correspondant de l'AFP.
Confirmant ces arrestations, la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard a simplement indiqué que "les investigations du juge d'instruction se poursuivent", prévenant qu'elle ne communiquerait de nouveau que jeudi "en fin de journée", à l'issue des gardes à vue.
En visite le 14 août chez des amis dans le quartier Europe, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de Colmar, Abdul Quayyeem Ahmadzai, réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.
Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il était avec des amis, il avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus".
Une rixe avait alors éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu (...) en direction de la victime", avait détaillé Mme Sorita-Minard qui a ouvert une information judiciaire contre X pour assassinat.
Le jeune Afghan était décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.
Quant au tireur présumé et son complice, qui lui aurait fourni l'arme, ils avaient pris la fuite.
"On remercie la police et on veut maintenant la justice", avait réagi mardi, après la première interpellation, Sardarwali Tarakhil, ami de la victime, tout en se demandant comment le tireur "a pu arriver à Sarcelles" sans être inquiété pendant sa fuite.
L'émotion reste vive dans la communauté afghane. "Je ne veux plus vivre ici, je n'aime plus cet endroit et j'ai peur", a ainsi confié à l'AFP Ahmad, un Afghan de 23 ans qui n'a pas souhaité préciser son patronyme. La victime, venue lui rendre visite le jour du drame, travaillait comme lui chez le constructeur automobile Stellantis à Mulhouse.
maj-ari/ha/mpm
Marjorie, 17 ans tuée en mars 2021: un adolescent condamné à 8 ans de prison #
Un adolescent auteur du meurtre de Marjorie, 17 ans, tuée d'un coup de couteau en mars 2021 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été condamné en juin pour meurtre à huit ans de prison ferme, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Créteil, sollicité par l'AFP.
Le tribunal pour enfants a également condamné l'adolescent, âgé de 14 ans au moments des faits et toujours en détention, à suivre des mesures éducatives pendant cinq ans et a ordonné un suivi socio-judiciaire pendant trois ans.
Après des échanges "véhéments" sur les réseaux sociaux, notamment sur Snapchat, le jeune homme, né en 2006, avait poignardé au thorax Marjorie, au pied d'un bâtiment de la cité Pierre-et-Marie-Curie à Ivry-sur-Seine, venue s'expliquer avec lui.
Après une première altercation, il était rentré chez lui et en redescendant pour se rendre à un entraînement de foot, une seconde altercation physique et verbale avait eu lieu, à l'issue de laquelle il avait poignardé mortellement Marjorie.
Interpellé quelques heures plus tard au domicile de sa mère en Essonne, il avait rapidement reconnu les faits.
A l'époque, la grande soeur de Marjorie avait indiqué à l'AFP que l'adolescente "n'était pas une délinquante" et "était juste venue régler un problème lié à (sa) petite soeur. Elle était venue apaiser la situation".
Contacté mercredi par l'AFP, l'avocat de la famille de Marjorie n'était pas joignable dans l'immédiat.
"C'est une peine pas très éloignée (de celle requise par le) ministère public, cette peine a été perçue par mon client et par ses parents comme étant équilibrée, comme laissant la possibilité pour mon client de se réinsérer avec un horizon raisonnable et a pris en compte la nature des faits", a réagi de son côté l'avocat de l'adolescent, Me Adrien Gabeaud, qui n'a pas fait appel de cette décision.
ali/cb/tes
Haute-Vienne: une sexagénaire sera jugée pour 20 départs de feu depuis 2019 #
Une sexagénaire a reconnu avoir allumé 20 incendies de végétation entre 2019 et 2022 dans un même secteur du sud de la Haute-Vienne et sera jugée le 13 janvier à Limoges, a indiqué mercredi la gendarmerie nationale dans un communiqué.
Selon une source proche du dossier, cette femme de 68 ans a expliqué son comportement par un "mal être" et de l'"ennui".
L'enquête a débuté alors que 26 incendies ont été constatés début août dans le secteur de Saint-Hilaire-les-Places, Ladignac-le-Long, La Meyze, Bussière-Galand, Flavignac et Les Cars, "pour plus d'une dizaine d'hectares de végétations brûlés".
La brigade de recherches de Limoges s'est rapidement orientée vers la piste criminelle et, à l'issue des investigations, a placé en garde à vue une femme de 68 ans résidant en Haute-Vienne. Cette dernière a reconnu avoir allumé 20 incendies entre 2019 et 2022 dans ces communes. Placée sous contrôle judiciaire, elle fait l'objet d'une obligation de soins.
En 2019, des incendies du même type, "essentiellement partis en bordure de route à proximité d'une forêt", avaient été constatés dans ce même secteur, selon la gendarmerie.
Il s'agit du troisième incendiaire présumé arrêté en Haute-Vienne cet été.
La semaine dernière, la police avait interpellé une femme de 55 ans qui a reconnu avoir provoqué huit départs de feu en août à Couzeix, près de Limoges.
Elle a expliqué avoir agi notamment "par ennui, aimant regarder le départ de feu avant de quitter les lieux". Son procès est fixé au 16 décembre.
Par ailleurs, un homme arrêté par la gendarmerie et soupçonné d'être l'auteur de huit incendies entre le 12 juin et le 19 juillet à Saint-Sulpice-les-Feuilles, dans le nord du département, est actuellement incarcéré à la maison d'arrêt de Limoges, en attente de procès.
tll-bpe/ff/mpm
Karting à Fresnes: Macron approuve le recadrage de Dupont-Moretti #
Emmanuel Macron a apporté mercredi son soutien au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti qui a "rappelé ce qu'il convient de faire et de ne pas faire" après l'épreuve de karting organisée dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne).
"Beaucoup de nos compatriotes ont pu être choqués par ce qu'ils ont pu voir dans nos prisons, le garde des Sceaux a eu raison de rappeler là aussi ce qu'il convient de faire et de ne pas faire", a souligné le chef de l'Etat dans un préambule du conseil des ministres de rentrée à l'Elysée.
"La peine a un sens dans la société, elle ne vaut pas exclusion de tout, elle a vocation ensuite à permettre de réinsérer", a poursuivi le président de la République, en appelant à ne "pas nourrir le trouble" dans un contexte global déjà difficile.
"Il y a des intangibles, des invariants qu'il faut défendre et je félicite les ministres qui se sont aussi exprimés pour rappeler l'importance d'un ordre juste, on ne peut pas tout faire", a insisté le chef de l'Etat.
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a annoncé mardi soir sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".
M. Dupond-Moretti s'exprimait après la publication d'un rapport d'enquête administrative portant sur l'organisation - très contestée sur les réseaux sociaux depuis vendredi - d'activités ludiques baptisées "Kohlantess", organisées fin juillet dans une cour de l'établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne).
"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé" de cela, a aussi déclaré le ministre de la Justice à la presse mardi après-midi.
Trois équipes - de détenus, surveillants et habitants de la ville - s'étaient affrontées lors d'épreuves, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine.
Une vidéo de l'événement diffusée notamment sur YouTube, vendredi, et depuis retirée, avait fait enfler une très vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de droite.
el/jmt/tes
Quatre détenus blessés dans une "bagarre générale" à la prison de Saint-Martin-de-Ré #
Quatre détenus de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime) ont été blessés mardi, dont un sérieusement, lors d'une "succession de bagarres" qui se sont terminées en "bagarre généralisée" dans la cour de promenade de l'établissement, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de La Rochelle.
Deux détenus, "piqués par un objet pointu", peut-être "un couteau ou un pic artisanal", ont été hospitalisés à La Rochelle. L'un d'eux, touché à l'abdomen, a été évacué en urgence absolue mais son pronostic vital n'est pas engagé, d'après le parquet.
Les deux autres blessés ont été pris en charge à l'infirmerie de l'établissement pénitentiaire. L'un a été touché à la tête par une boule de pétanque et l'autre a reçu un coup à la tête.
L'objet pointu n'a pas été retrouvé à l'issue de la rixe, selon le parquet, qui a ouvert une enquête pour "violences volontaires avec armes" confiée à la brigade de recherches de La Rochelle et à la gendarmerie de Saint-Martin-de-Ré.
L'enquête devra notamment chercher à comprendre le motif des rixes, qui ont eu lieu vers 17h00. Les détenus ont ensuite refusé de regagner leurs cellules mais ont pu tous être réintégrés vers 21H00, selon le parquet.
bpe/ff/vk
Homme tué à coups de couteau dans le Nord: trois personnes dont un mineur écrouées #
Un adolescent, son beau-père et un troisième homme ont été mis en examen mardi soir pour meurtre et écroués après la découverte dimanche à Cassel (Nord) du corps d'un homme sans domicile fixe tué de 22 coups de couteau, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.
Dans ce dossier, "le mobile reste très flou" mais semble "assez futile", sur fond de consommation d'alcool, selon la substitute du procureur Alexia Gonnet.
Agée de 29 ans, la victime, sans domicile fixe, était porteuse d'un handicap, mais la qualité de personne vulnérable n'a pas été retenue au stade des mises en examen, a précisé Mme Gonnet.
Parmi les éléments évoqués par les protagonistes de ce dossier, des insultes que cet homme auraient proférées à l'encontre de la soeur du mineur et le fait qu'il portait une veste appartenant à ce dernier.
"Ils ne sont pour l'instant pas vraiment en capacité d'expliquer le passage à l'acte, même s'ils ont reconnu une partie des faits", a expliqué la magistrate.
Le corps de la victime avait été découvert sur un chemin isolé de Cassel. L'autopsie a mis en évidence 22 coups de couteau.
Outre l'adolescent et son beau-père, un troisième homme a été mis en examen. SDF comme la victime, il était hébergé épisodiquement par la mère de l'adolescent, a indiqué Mme Gonnet.
bj/zap/vk
La CGT réintègre dans son mandat un de ses dirigeants qui avait été accusé de viol #
La CGT a levé la suspension du mandat d'un de ses dirigeants, mis à l'écart suite à une accusation de viol, après que la justice a décidé de ne pas donner suite à cette plainte, a annoncé la centrale syndicale mardi dans un communiqué.
"La Commission exécutive confédérale (CEC) de la CGT, réunie ce jour, a pris connaissance de la décision de justice concernant un de ses dirigeants nationaux de ne pas donner suite à la plainte dont il faisait l'objet", selon le communiqué. "Conformément à sa déclaration du 22 février 2022, la CEC vient de décider de lever la suspension de son mandat, qui le frappait depuis le dépôt de plainte".
La CEC, composée de 60 personnes, est chargée selon les statuts de la Confédération d'assurer "la direction de la CGT et la conduite de l'action confédérale".
Porte-parole de la CGT 94, Benjamin Amar avait été démis de ses mandats nationaux à la suite de la plainte d'une autre membre de la CGT pour "viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie", selon les termes d'un communiqué de la CGT le 22 février.
Un autre responsable de la centrale de Montreuil, Baptiste Talbot, coordinateur de la CGT fonction publique, avait démissionné un mois plus tard de la CEC pour protester contre cette procédure de suspension et qualifié le communiqué du 22 février de "faute politique", y voyant une "remise en cause de la présomption d'innocence".
Dans son communiqué mardi, "la CGT tient à réaffirmer son attachement à la présomption d'innocence comme à la présomption de sincérité. En ce sens, elle poursuit sa réflexion sur l'évolution de ses règles de vie et sur une meilleure prise en compte de la parole des présumées victimes. La CEC prendra toutes ses responsabilités en fonction des éventuelles suites judiciaires à cette affaire".
cel/lc/dch/mpm
Sur la piste des ShinyHunters, les cybercriminels "chasseurs de données" #
"Gang de cybercriminels" ou "bande de passionnés"? La justice américaine traque un groupe de hackers, les ShinyHunters, soupçonnés d'être derrière des cyberattaques d'entreprises pour un préjudice en millions de dollars. Parmi les suspects: trois Français dont Sébastien Raoult, arrêté au Maroc et menacé d'extradition vers les Etats-Unis.
"Tout comme les individus chassent et collectionnent les Pokémons brillants, les [hackers] ShinyHunters collectent et revendent les données des utilisateurs", expliquent à l'AFP les chercheurs de la société de cybersécurité Intel471, auteurs d'un rapport sur leurs activités.
Selon un acte d'accusation américain de juin 2021 visant Sébastien Raoult, consulté par l'AFP, les ShinyHunters se sont forgés une réputation pour avoir volé depuis 2019 les données de dizaines de sociétés à travers le monde, dont plusieurs entreprises aux Etats-Unis, puis d'avoir vendu certaines de ces données sur le darkweb.
D'après le FBI, l'équipe aurait piraté les comptes et réseaux informatiques de nombreuses sociétés notamment grâce à des campagnes de hameçonnage par courrier électronique, appelées "phishing", visant des employés qui utilisent des services très répandus, comme la plateforme de partage de code informatique Github, propriété du géant américain de l'informatique Microsoft.
Selon différents experts interrogés par l'AFP, figureraient parmi leurs victimes le compte de Microsoft sur Github, le site d'e-commerce indonésien Tokopedia, la marque de vêtement américaine Bonobos, l'éditeur de PDF en ligne PDF Nitro ou encore l'opérateur téléphonique américain AT&T.
Sur la base d'adresses IP, de comptes reliés et de discussions sur Discord, entre autres, le FBI pense avoir identifié trois Français qui seraient membres du "groupe" ShinyHunters, dont Sébastien Raoult, 21 ans, incarcéré depuis début juin près de Rabat et qui pourrait être extradé dans les prochains mois vers les Etats-Unis.
La justice américaine vise aussi Abdel H. - aussi identifié sous les pseudonymes "Zac" et "Jordan Keso" - et Gabriel K. B., connu sous les noms de "Kuroi" et "Gnostic Players", atteint d'un autisme Asperger.
Jugé en 2019 pour le piratage de la chaîne Vevo et du tube Despacito sur Youtube, Gabriel K. B. avait été déclaré pénalement irresponsable. Ce jeune génie de l'informatique de 23 ans est par ailleurs mis en examen dans une autre affaire, soupçonné d'avoir hacké, avec d'autres, la plateforme de cryptomonnaie Gatehub en 2019.
C'est en avril 2020 sur le désormais fermé RaidForums qu'est apparu pour la première fois le pseudo "ShinyHunters", d'après les observations des chercheurs de l'entreprise de cybersécurité Intel471.
Le premier coup d'éclat du groupe a lieu en mai suivant, lorsqu'il fait fuiter les données de 91 millions d'utilisateurs de Tokopedia, selon des rapports de la société de sécurité informatique Digital Shadows consultés par l'AFP.
Les Shinyhunters ont d'abord cherché à vendre leurs premières bases de données. Mais à partir de juillet 2020, des publications mentionnent une "phase 2", qui consisterait à diffuser gratuitement ces bases de données sur des forums de hackers, explique l'analyste de Digital Shadows Ivan Righi.
"Ils étaient très populaires sur les forums, affirme le spécialiste en cybersécurité. Ils recherchaient vraiment la reconnaissance des autres utilisateurs", selon un rapport transmis par Ivan Righi.
"Au début, ils cherchaient davantage à se faire un nom sur le darkweb, et un peu d'argent, car une base de données ne se revend pas très cher", estime également auprès de l'AFP Angelina Shelest, analyste pour la start-up française de cybersécurité CybelAngel, qui surveille les fuites qui émanent du groupe.
Mais à partir d'avril 2021, les ShinyHunters seraient entrés dans leur troisième phase: menacer les entreprises de diffuser leurs données pour obtenir une rançon, d'après les messages observés par l'analyste Ivan Righi.
La justice américaine accuse par exemple le compte "ShinyHunters" d'avoir fait chanter en mars 2021 un responsable d'une société indienne, exigeant 1,2 million de bitcoins pour ne pas faire fuiter l'ensemble de leurs données.
Plusieurs experts interrogés soupçonnent les ShinyHunters d'être liés à d'autres groupes cybercriminels, comme les GnosticPlayers.
"Les enquêteurs disent que GnosticPlayers s'est transformé en ShinyHunters. Mais ce sont deux affaires complètement différentes", proteste de son côté Nassim B., un ami de Sébastien Raoult, se décrivant comme un "autodidacte" de l'informatique vivant "très simplement".
Ce Grenoblois de 23 ans, lui aussi jugé en 2019 au côté de Gabriel K. B. pour le piratage de la chaîne Vevo, et mis en examen dans le dossier Gatehub, raconte à l'AFP avoir été interrogé par des enquêteurs français et américains fin mai, au même moment que l'arrestation de Sébastien Raoult au Maroc.
"Pendant les interrogatoires, le FBI citait une trentaine de pseudonymes, et nous demandait si on savait de qui il s'agissait", dit Nassim B., qui clame son innocence et celle de Sébastien Raoult dans les attaques attribuées à ShinyHunters. "On n'est pas un gang de cybercriminels, on est une bande de passionnés par l'informatique", plaide-t-il.
Nassim, qui dit bien connaître "Sezyo", alias Sébastien Raoult, décrit ses copains hackers comme "une communauté d'amis qui se connaissent depuis 2012, ayant comme point commun la passion pour Internet" et le goût de pirater pour "la sensation d'avoir réussi [un] exploit".
"On pirate sous pseudonyme", dit-il. "C'est facile d'usurper l'attaque de quelqu'un, de faire des fausses pistes, de faire en sorte d'attribuer des attaques à d'autres", plaide le jeune homme.
Deux sources proches du dossier ont confirmé que des hackers avaient été placés en garde à vue en France en mai et juin dans le cadre d'une demande d'entraide des Etats-Unis sur les ShinyHunters.
Mattys S., 21 ans, affirme lui aussi avoir été interrogé par les enquêteurs le 31 mai dans le Sud de la France sur les cyberattaques attribuées à ShinyHunters. "On n'a rien à voir avec ça. Il n'y a jamais eu vraiment de groupe (...) les actes (de piratage) sont faits régulièrement par des personnes, de façon aléatoire".
Selon Ivan Righi, les ShinyHunters ont, depuis le démantèlement de Raidforum, "migré vers BridgeForum, et il apparaît qu'ils ont cessé leurs opérations, ou ne souhaitent pas s'impliquer au sein de la communauté".
En France, la famille de Sébastien Raoult - ex-étudiant en informatique à Epinal - multiplie les démarches et conférences de presse, pour réclamer son extradition vers la France plutôt que vers les Etats-Unis.
L'avocat de Sébastien Raoult a ainsi adressé lundi des courriers au président Emmanuel Macron, à la Première ministre Elisabeth Borne et aux ministères de la Justice et des Affaires étrangères, dénonçant la "situation judiciaire inadmissible" s'apparentant à "un trou noir juridictionnel" du jeune homme.
"Au lieu d'un procès commun en France, voilà qu'on a sacrifié Sébastien Raoult pour qu'il soit jugé seul aux Etats-Unis, c'est scandaleux et contraire aux droits fondamentaux", a réagi auprès de l'AFP Me Philippe Ohayon.
lul-jpa-bur/lbx/dch/cm
Sur la piste des ShinyHunters, les cybercriminels "chasseurs de données" #
"Gang de cybercriminels" ou "bande de passionnés"? La justice américaine traque un groupe de hackers, les ShinyHunters, soupçonnés d'être derrière des cyberattaques d'entreprises pour un préjudice en millions de dollars. Parmi ses suspects: trois Français dont Sébastien Raoult, arrêté au Maroc et menacé d'extradition vers les Etats-Unis.
"Tout comme les individus chassent et collectionnent les Pokémons brillants, les [hackers] ShinyHunters collectent et revendent les données des utilisateurs", expliquent à l'AFP les chercheurs de la société de cybersécurité Intel471, auteurs d'un rapport sur leurs activités.
Selon un acte d'accusation américain de juin 2021 visant Sébastien Raoult, consulté par l'AFP, les ShinyHunters se sont forgés une réputation pour avoir volé depuis 2019 les données de dizaines de sociétés à travers le monde, dont plusieurs entreprises aux Etats-Unis, puis d'avoir vendu certaines de ces données sur le darkweb.
D'après le FBI, l'équipe aurait piraté les comptes et réseaux informatiques de nombreuses sociétés notamment grâce à des campagnes de hameçonnage par courrier électronique, appelées "phishing", visant des employés qui utilisent des services très répandus, comme la plateforme de partage de code informatique Github, propriété du géant américain de l'informatique Microsoft.
Selon différents experts interrogés par l'AFP, figureraient parmi leurs victimes le compte de Microsoft sur Github, le site d'e-commerce indonésien Tokopedia, la marque de vêtement américaine Bonobos, l'éditeur de PDF en ligne PDF Nitro ou encore l'opérateur téléphonique américain AT&T.
Sur la base d'adresses IP, de comptes reliés et de discussions sur Discord, entre autres, le FBI pense avoir identifié trois Français qui seraient membres du "groupe" ShinyHunters, dont Sébastien Raoult, 21 ans, incarcéré depuis début juin près de Rabat et qui pourrait être extradé dans les prochains mois vers les Etats-Unis.
La justice américaine vise aussi Abdel H. - sous pseudos "Zac" et "Jordan Keso" - et Gabriel K. B., connu sous les noms de "Kuroi" et "Gnostic Players", atteint d'un autisme Asperger.
Jugé en 2019 pour le piratage de la chaîne Vevo et du tube Despacito sur Youtube, Gabriel K. B. avait été déclaré pénalement irresponsable. Ce jeune génie de l'informatique de 23 ans est par ailleurs mis en examen dans une autre affaire, soupçonné d'avoir hacké, avec d'autres, la plateforme de cryptomonnaie Gatehub en 2019.
C'est en avril 2020 sur le désormais fermé RaidForums qu'est apparu pour la première fois le pseudo "ShinyHunters", d'après les observations des chercheurs de l'entreprise de cybersécurité Intel471.
Le premier coup d'éclat du groupe a lieu en mai suivant, lorsqu'il fait fuiter les données de 91 millions d'utilisateurs de Tokopedia, selon des rapports de la société de sécurité informatique Digital Shadows consultés par l'AFP.
Les Shinyhunters ont d'abord cherché à vendre leurs premières bases de données. Mais à partir de juillet 2020, des publications mentionnent une "phase 2", qui consisterait à diffuser gratuitement ces bases de données sur des forums de hackers, explique l'analyste de Digital Shadows Ivan Righi.
"Ils étaient très populaires sur les forums, affirme le spécialiste en cybersécurité. Ils recherchaient vraiment la reconnaissance des autres utilisateurs", selon un rapport transmis par Ivan Righi.
"Au début, ils cherchaient davantage à se faire un nom sur le darkweb, et un peu d'argent, car une base de données ne se revend pas très cher", estime également auprès de l'AFP Angelina Shelest, analyste pour la start-up française de cybersécurité CybelAngel, qui surveille les fuites qui émanent du groupe.
Mais à partir d'avril 2021, les ShinyHunters seraient entrés dans leur troisième phase: menacer les entreprises de diffuser leurs données pour obtenir une rançon, d'après les messages observés par l'analyste Ivan Righi.
La justice américaine accuse par exemple le compte "ShinyHunters" d'avoir fait chanter en mars 2021 un responsable d'une société indienne, exigeant 1,2 million de bitcoins pour ne pas faire fuiter l'ensemble de leurs données.
Plusieurs experts interrogés soupçonnent les ShinyHunters d'être liés à d'autres groupes cybercriminels, comme les GnosticPlayers.
"Les enquêteurs disent que GnosticPlayers s'est transformé en ShinyHunters. Mais ce sont deux affaires complètement différentes", proteste de son côté Nassim B., un ami de Sébastien Raoult, se décrivant comme un "autodidacte" de l'informatique vivant "très simplement".
Ce Grenoblois de 23 ans, lui aussi jugé en 2019 au côté de Gabriel K. B. pour le piratage de la chaîne Vevo, et mis en examen dans le dossier Gatehub, raconte à l'AFP avoir été interrogé par des enquêteurs français et américains fin mai, au même moment que l'arrestation de Sébastien Raoult au Maroc.
"Pendant les interrogatoires, le FBI citait une trentaine de pseudonymes, et nous demandait si on savait de qui il s'agissait", dit Nassim B., qui clame son innocence et celle de Sébastien Raoult dans les attaques attribuées à ShinyHunters. "On n'est pas un gang de cybercriminels, on est une bande de passionnés par l'informatique", plaide-t-il.
Nassim, qui dit bien connaître "Sezyo", alias Sébastien Raoult, décrit ses copains hackers comme "une communauté d'amis qui se connaissent depuis 2012, ayant comme point commun la passion pour Internet" et le goût de pirater pour "la sensation d'avoir réussi [un] exploit".
"On pirate sous pseudonyme", dit-il. "C'est facile d'usurper l'attaque de quelqu'un, de faire des fausses pistes, de faire en sorte d'attribuer des attaques à d'autres", plaide le jeune homme.
Deux sources proches du dossier ont confirmé que des hackers avaient été placés en garde à vue en France en mai et juin dans le cadre d'une demande d'entraide des Etats-Unis sur les ShinyHunters.
Mattys S., 21 ans, affirme lui aussi avoir été interrogé par les enquêteurs le 31 mai dans le Sud de la France sur les cyberattaques attribuées à ShinyHunters. "On n'a rien à voir avec ça. Il n'y a jamais eu vraiment de groupe (...) les actes (de piratage) sont faits régulièrement par des personnes, de façon aléatoire".
Selon Ivan Righi, les ShinyHunters ont, depuis le démantèlement de Raidforum, "migré vers BridgeForum, et il apparaît qu'ils ont cessé leurs opérations, ou ne souhaitent pas s'impliquer au sein de la communauté".
En France, la famille de Sébastien Raoult - ex-étudiant en informatique à Epinal - multiplie les démarches et conférences de presse, pour réclamer son extradition vers la France plutôt que vers les Etats-Unis.
L'avocat de Sébastien Raoult a ainsi adressé lundi des courriers au président Emmanuel Macron, à la Première ministre Elisabeth Borne et aux ministères de la Justice et des Affaires étrangères, dénonçant la "situation judiciaire inadmissible" s'apparentant à "un trou noir juridictionnel" du jeune homme.
"Au lieu d'un procès commun en France, voilà qu'on a sacrifié Sébastien Raoult pour qu'il soit jugé seul aux Etats-Unis, c'est scandaleux et contraire aux droits fondamentaux", a réagi auprès de l'AFP Me Philippe Ohayon.
lul-jpa-bur/lbx/dch
Réfugié afghan tué: le complice présumé du tireur interpellé à Colmar #
Le complice présumé de l'assassinat d'un réfugié afghan le 14 août dans le quartier Europe à Colmar (Haut-Rhin) a à son tour été interpellé dans la nuit de mardi à mercredi dans ce même quartier, quelques heures après l'arrestation du tireur présumé à Sarcelles (Val-d'Oise), a annoncé le parquet.
"Trois autres personnes, dont le second jeune activement recherché, ont été interpellées cette nuit vers 01H00 du matin, dans le quartier Europe de Colmar", a déclaré la procureure de la République de le ville, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué.
"Les investigations du juge d'instruction se poursuivent", a ajouté la procureure, qui prévoit de communiquer de nouveau jeudi "en fin de journée" à l'issue des gardes à vue.
Mardi dans la soirée, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS, avaient investi et bouclé une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat, avait constaté un journaliste de l'AFP.
Peu avant minuit, la police a autorisé les habitants de la tour maintenus à l'extérieur à regagner leurs logements. Selon le quotidien L'Alsace, les suspects interpellés "visiblement assez jeunes" ont été emmenés, menottés, peu avant 02H00 du matin, quand l'attroupement devant l'immeuble était presque entièrement dispersé.
En visite chez des amis dans le quartier Europe, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de Colmar, un réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.
Le tireur présumé et un complice, qui lui aurait fourni l'arme, avaient ensuite pris la fuite.
Après plus d'une semaine de cavale, l'auteur du coup de feu, âgé de 17 ans, a été interpellé à Sarcelles mardi en début d'après-midi.
Le complice arrêté à Colmar a 18 ans, selon une source proche de l'enquête.
Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il partageait un barbecue avec des amis, le réfugié afghan, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé Mme Sorita-Minard, après avoir ouvert une information judiciaire contre X pour assassinat.
Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.
Le jeune afghan était décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.
maj/ha/mpm
Réfugié afghan tué: le complice présumé du tireur interpellé à Colmar (procureure) #
Le complice présumé de l'assassinat d'un réfugié afghan le 14 août dans le quartier Europe à Colmar (Haut-Rhin) a, à son tour, été interpellé dans la nuit de mardi à mercredi dans ce même quartier, quelques heures après l'arrestation du tireur présumé à Sarcelles (Val-d'Oise), a annoncé le parquet.
"Trois autres personnes, dont le second jeune activement recherché, ont été interpellées cette nuit vers 1H du matin, dans le quartier Europe de Colmar", a déclaré la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué.
"Les investigations du juge d'instruction se poursuivent", a ajouté la procureure, qui prévoit de communiquer de nouveau jeudi "en fin de journée" à l'issue des gardes à vue.
Mardi dans la soirée, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS, avaient investi et bouclé une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat, avait constaté un journaliste de l'AFP.
En visite chez des amis dans le quartier Europe, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de Colmar, un réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.
Le tireur présumé et un complice, qui lui aurait fourni l'arme, avaient ensuite pris la fuite.
Après plus d'une semaine de cavale, l'auteur du coup de feu, âgé de 17 ans, a été interpellé à Sarcelles mardi en début d'après-midi.
Le complice arrêté à Colmar a 18 ans, selon une source proche de l'enquête.
Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il partageait un barbecue avec des amis, le réfugié afghan, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour assassinat, Mme Sorita-Minard.
Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.
Le jeune afghan était décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.
maj/ha/vk
Réfugié afghan tué: le complice présumé du tireur interpellé à Colmar (procureure) #
Le complice présumé de l'assassinat d'un réfugié afghan le 14 août dans le quartier Europe à Colmar (Haut-Rhin) a, à son tour, été interpellé dans la nuit de lundi à mardi dans ce même quartier, quelques heures après l'arrestation du tireur présumé à Sarcelles (Val-d'Oise), a annoncé le parquet.
"Trois autres personnes, dont le second jeune activement recherché, ont été interpellées cette nuit vers 1H du matin, dans le quartier Europe de Colmar", a déclaré la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué.
maj/ha/vk
Réfugié Afghan tué à Colmar: le jeune tireur présumé interpellé à Sarcelles #
Après plus d'une semaine de cavale, un jeune homme de 17 ans, suspecté d'avoir tué par balle un réfugié afghan de dix ans son aîné à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise).
L'interpellation a eu lieu vers 13H30 et "la personne a été placée en garde à vue", a indiqué la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué, sans préciser s'il s'agissait bien du tireur présumé comme l'ont affirmé à l'AFP plusieurs sources proches de l'enquête.
Selon l'une d'elles, la personne interpellée, placée en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, est âgée de 17 ans, alors qu'un complice, tout juste majeur, est toujours recherché.
"Les investigations se poursuivent", a simplement indiqué pour sa part la procureure de Colmar.
Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le suspect interpellé, qui résidait dans un quartier situé à l'ouest de Colmar, a été condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants. Sa dernière condamnation, pour trafic de stupéfiants, à quatorze mois de prison, dont neuf ferme, remontait à septembre 2021, ont précisé les DNA.
Mardi soir, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS ont investi et bouclé hermétiquement une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat, sous les yeux de quelque 200 badauds et habitants de l'immeuble.
Peu avant minuit, la police a autorisé les habitants de la tour maintenus à l'extérieur à regagner leurs logements.
Le 14 août, la victime de l'assassinat était de passage à Colmar pour retrouver des amis dans le quartier Europe, quartier dit de Reconquête républicaine (QRR) situé également à l'ouest de cette ville touristique. Le jeune homme, réfugié en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.
Importuné par les bruits d'un scooter, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour assassinat, Mme Sorita-Minard.
Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.
Le jeune Afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.
Le tireur présumé et son complice étaient depuis en fuite, au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan. "On remercie les policiers d'avoir attrapé la personne, c'est une bonne nouvelle", a réagi auprès de l'AFP Sardarwali Tarakhin, ami de la victime, visiblement soulagé comme d'autres proches par la nouvelle de cette arrestation.
Lundi, environ 200 personnes s'étaient réunies autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg. Ses proches, agacés que les coupables soient alors toujours en fuite, avaient réclamé "la justice pour Abdul".
Employé dans une usine automobile à Mulhouse, Abdul Quayyeem Ahmadzai laisse une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, selon ses amis.
Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est félicité de l'arrestation du tireur présumé. "La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné", a-t-il écrit.
Peu après l'assassinat, le ministre avait dépêché à Colmar la CRS 8. Cette unité mobile de maintien de l'ordre susceptible d'intervenir dans de très brefs délais sur tout le territoire a multiplié les contrôles pendant quelques jours.
L'hypothèse d'un "rodéo urbain" avait été évoquée dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle avant d'être contestée. "Ce n'est pas parce que quelqu'un est en scooter qu'il fait un rodéo", avait relevé, deux jours après les faits, le maire LR de Colmar, Eric Straumann.
"Cette arrestation permettra de comprendre les circonstances de cet assassinat. Félicitations à la Police", a tweeté l'édile.
maj-tll-ari/ha/nzg
France: des prisonniers font du karting avec les surveillants, le directeur mis en cause #
L'évènement a eu lieu fin juillet, mais les images diffusées vendredi continuent de créer des remous: des prisonniers d'une prison vétuste au sud de Paris ont participé à des épreuves inspirées du jeu télévisé "Koh Lanta", une animation condamnée par le ministre français de la Justice.
Le 27 juillet, trois équipes de détenus, surveillants et jeunes habitants de la commune de Fresnes, où se trouve cette prison datant du XIXe siècle, s'affrontaient lors d'épreuves variées: questionnaire, karting dans la cour de la prison, mime ou tir à la corde au-dessus d'une piscine.
L'animation, baptisée "Kohlantess", s'est déroulé au profit d'associations caritatives, et avait pour but de "montrer, pendant un instant, un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", s'est justifié lundi le producteur de l'évènement, Enzo Angelo Santo.
Djibril Dramé, à l'initiative de cette animation, précisait dans la vidéo diffusée vendredi sur Youtube et depuis supprimée, que les participants au jeu étaient en détention "pour de courtes peines". "Nous avons aussi un devoir de ne pas les mettre de côté et de ne surtout pas oublier qu'ils sont des humains comme vous et comme moi", ajoutait-il.
Las. Plusieurs élus de droite et d'extrême droite ont vivement condamné l'évènement, à l'instar du candidat à la présidence du parti Les Républicains (droite), Eric Ciotti, qui a estimé que "nos prisons ne sont pas des colonies de vacances".
Ils dénoncent également le casting: un des participants a "été condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour viol en 2021", a appris l'AFP de source proche du dossier, confirmant une information du journal L'Opinion.
Alors que la polémique ne cesse de monter, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a assuré mardi n'avoir "jamais (...) été informé" de la course de karting, une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".
Les organisateurs assuraient eux lundi soir que le ministère avait validé l'évènement.
D'après le rapport d'enquête administrative, demandé par le ministère de la Justice et publié mardi soir, le choix des activités a été géré "en lien direct entre l'association organisatrice et l'établissement pénitentiaire". "Ni la direction de l'administration pénitentiaire, ni le cabinet du garde des Sceaux n'avaient une connaissance des modalités précises de l'activité +Kohlantess+", est-il précisé.
"Si une autorisation de principe de la Chancellerie a bien été donnée s'agissant de cette action, c'est sans en connaître précisément les détails, notamment s'agissant de l'épreuve de karting", ajoute le rapport.
D'après le rapport d'enquête administrative, "la volonté première du directeur de Fresnes, qui reconnaît avoir commis une erreur d'appréciation, était de réaliser une opération caritative basée sur l'effort et les valeurs du sport".
Le directeur de la prison, Jimmy Delliste, s'était félicité, le 27 juillet sur Twitter, d'un "moment d'engagement fraternel au bénéfice de trois associations".
Dans la soirée, le ministre français de la Justice a annoncé sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".
De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés dans les prisons françaises.
De son côté, sur la chaîne BFMTV, Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, a dénoncé lundi "une polémique un peu étrange et minable". Pour elle, le vrai "scandale" se trouve "dans la surpopulation carcérale, et notamment à Fresnes, qui est l'un des établissements les plus vétustes".
Au 1er juillet la maison d'arrêt de Fresnes comptait 1.918 détenus pour 1.336 places.
ld-aco-ali/lbx/swi/bat/thm/mba
Afghan tué à Colmar: le jeune tireur présumé interpellé à Sarcelles #
Après plus d'une semaine de cavale, un jeune homme de 17 ans, suspecté d'avoir tué par balle un réfugié afghan de 27 ans à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise).
L'interpellation a eu lieu vers 13H30 et "la personne a été placée en garde à vue", a indiqué la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué, sans préciser s'il s'agissait bien du tireur présumé comme l'ont affirmé à l'AFP plusieurs sources proches de l'enquête.
Selon l'une d'elles, la personne interpellée, placée en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, est âgée de 17 ans, alors qu'un complice, tout juste majeur, est toujours recherché.
"Les investigations se poursuivent", a simplement souligné la procureure de Colmar.
Dans la soirée, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS ont investi et bouclé hermétiquement une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat, sous les yeux de quelque 200 badauds et habitants de l'immeuble.
"Je suis rentrée du travail à 19 heures et la police nous a interdit de rentrer" dans la tour, invoquant "des questions de sécurité", a déclaré une habitante, Annick Basse, à l'AFP.
Le 14 août, la victime de l'assassinat était de passage à Colmar pour retrouver des amis dans le quartier Europe, quartier dit de Reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de cette ville touristique. Le jeune homme, réfugié en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.
Importuné par les bruits d'un scooter, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour assassinat, Mme Sorita-Minard.
Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.
Le jeune Afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.
Le tireur présumé et son complice étaient depuis en fuite, au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.
"On remercie les policiers d'avoir attrapé la personne, c'est une bonne nouvelle", a réagi auprès de l'AFP Sardarwali Tarakhin, ami de la victime, visiblement soulagé comme d'autres proches par la nouvelle de cette arrestation.
Lundi, environ 200 personnes s'étaient réunies autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg. Ses proches, agacés que les coupables soient alors toujours en fuite, avaient réclamé "la justice pour Abdul".
Employé dans une usine automobile à Mulhouse, Abdul Quayyeem Ahmadzai laisse une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, selon ses amis.
Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est félicité de l'arrestation du tireur présumé. "La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné", a-t-il écrit.
Peu après l'assassinat, le ministre avait dépêché à Colmar la CRS 8. Cette unité mobile de maintien de l'ordre susceptible d'intervenir dans de très brefs délais sur tout le territoire a multiplié les contrôles pendant quelques jours.
L'hypothèse d'un "rodéo urbain" avait été évoquée dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle avant d'être contestée. "Ce n'est pas parce que quelqu'un est en scooter qu'il fait un rodéo", avait relevé, deux jours après les faits, le maire LR de Colmar, Eric Straumann.
"Cette arrestation permettra de comprendre les circonstances de cet assassinat. Félicitations à la Police", a tweeté l'édile.
maj-tll-ari/ha/dch
Un motard se tue en Ariège en essayant d'échapper aux gendarmes #
Un motard de 20 ans est mort mardi en Ariège après avoir refusé de s'arrêter lors d'un contrôle de gendarmerie, a-t-on appris auprès du parquet de Foix.
"A Saint-Girons, les gendarmes ont remarqué que la moto n'avait pas de plaque d'immatriculation. Ils lui ont demandé de s'arrêter mais il a refusé d'obtempérer", a précisé à l'AFP un magistrat du parquet de Foix.
"Il a alors été pris en chasse par les gendarmes, qui sont restés à distance, et en arrivant dans le village d'Engomer, à quelques kilomètres de Saint-Girons, il a pris une petite rue et a chuté", a ajouté le magistrat.
Le jeune homme, qui circulait au guidon d'une moto de petite cylindrée (125 cm3), est décédé dans l'ambulance qui le transportait à l'hôpital de Saint-Girons.
ap/dch
Karting à Fresnes: Dupond-Moretti affirme n'avoir "jamais été informé" #
En pleine polémique estivale sur une épreuve de karting organisée dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne), Eric Dupond-Moretti a affirmé mardi n'en avoir "jamais été informé", pointant une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".
"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé", a déclaré le ministre de la Justice à la presse, lors de sa visite mardi après-midi d'une autre prison, à Fleury-Merogis (Essonne).
Le 27 juillet, un évènement baptisé "Kohlantess" s'était déroulé dans une cour de l'établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne). Trois équipes - de détenus, surveillants et habitants de la ville - s'étaient affrontées lors d'épreuves ludiques, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine.
Mais une vidéo de l'évènement diffusée notamment sur Youtube, vendredi, et depuis retirée, a suscité une très vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de droite, puis le lancement d'une enquête administrative par le ministère de la Justice.
D'après le rapport d'enquête, publié mardi en fin de journée, le choix des activités a été géré "en lien direct entre l'association organisatrice et l'établissement pénitentiaire" et "ni la direction de l'administration pénitentiaire, ni le cabinet du garde des Sceaux n'avaient une connaissance des modalités précises de l'activité +Kohlantess+".
"Si une autorisation de principe de la Chancellerie a bien été donnée s'agissant de cette action, c'est sans en connaître précisément les détails, notamment s'agissant de l'épreuve de karting", ajoute le rapport.
Dans la foulée, le ministre de la Justice a annoncé sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".
Jimmy Delliste, le directeur de l'établissement avait loué sur Twitter un "moment d'engagement fraternel au bénéfice de trois associations" et remercié les organisateurs, dans la foulée de l'évènement.
D'après le rapport d'enquête administrative, "la volonté première du directeur de Fresnes, qui reconnaît avoir commis une erreur d'appréciation, était de réaliser une opération caritative basée sur l'effort et les valeurs du sport". Au premier juillet, l'établissement comptait 1.918 détenus pour 1.336 places.
Ce "Koh Lanta des cités" organisé dans la cour de la prison, visait à montrer "un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", avait expliqué lundi Enzo Angelo Santo, producteur de "Kohlantess", assurant avoir eu l'aval de l'administration et du ministère.
De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés dans les prisons.
Tout en regrettant que sa démarche soit réduite "à du karting", le producteur avait souligné lundi que "l'ensemble des détenus" ayant participé à l'émission étaient "des gens aptes à se réinsérer" et "en parcours scolaire".
Cependant un des participants au jeu, âgé de 31 ans, a "été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol par la cour d'assises du Val-de-Marne en février 2021", a appris mardi l'AFP de source proche du dossier, confirmant une information de l'Opinion.
Lundi soir, les organisateurs avaient annoncé "supprimer sans délai" la vidéo ayant lancé la polémique, après avoir appris qu'un des participants "possédait un casier judiciaire lourd", malgré des conditions fixées en amont.
De son côté, sur BFMTV, Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, a dénoncé lundi "une polémique un peu étrange et minable". Pour elle, le vrai "scandale" se trouve "dans la surpopulation carcérale, et notamment à Fresnes, qui est l'un des établissements les plus vétustes".
Sur fond de campagne en vue des élections professionnelles à l'automne, les syndicats sont montés au créneau.
Ufap-Unsa Justice à Fresnes s'en prend au ministre: "Eric Dupond-Moretti se moque de nous, a-t-il dit à l'AFP, car du moment où il y a une manifestation en dehors ou à l'intérieur qui concerne la population carcérale, forcément il y a une autorisation faite en amont de l'administration pénitentiaire et donc du ministre". FO Justice à Fresnes estime pour sa part que "la prison est un lieu de privation des libertés et non un centre de loisir".
Face à la polémique ayant enflé sur les réseaux sociaux, le ministre a lancé: "La fachosphère exprime ce qu'elle veut", moi "j'assume d'être ferme sans être démago ni populiste (...)".
ld-aco-ali/lbx/dch
Afghan tué en France: le tireur présumé interpellé #
Un jeune homme suspecté d'avoir tué par balle un Afghan, le 14 août dans l'est de la France, à Colmar, a été interpellé mardi en région parisienne, après plus d'une semaine de cavale, a-t-on appris auprès de plusieurs sources proches de l'enquête.
L'interpellation du jeune homme, âgé de 17 ans, a eu lieu à Sarcelles, banlieue populaire au nord de Paris, vers 13H30 (11H30 GMT). "La personne a été placée en garde à vue", a détaillé la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué, sans préciser s'il s'agissait bien du tireur présumé comme l'ont affirmé à l'AFP plusieurs sources proches de l'enquête.
Selon l'une d'entre elles, la personne interpellée, placée en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, est âgée de 17 ans, alors qu'un complice, tout juste majeur, est toujours recherché.
"Les investigations se poursuivent", a ajouté la procureure.
De passage à Colmar pour retrouver des amis, Abdul Quayyeem Ahmadzai, 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.
Importuné par les bruits d'un scooter, le jeune réfugié afghan avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour assassinat, Mme Sorita-Minard.
Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.
Le jeune afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.
Le tireur présumé et un complice, tout juste majeur, étaient depuis en fuite au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.
L'hypothèse d'un "rodéo urbain" avait été évoquée dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle avant d'être contestée. "Ce n'est pas parce que quelqu'un est en scooter qu'il fait un rodéo", avait relevé, deux jours après les faits, le maire de droite (Les Républicains) de la ville de Colmar, Eric Straumann.
"On remercie les policiers d'avoir attrapé la personne, c'est une bonne nouvelle", a réagi auprès de l'AFP Sardarwali Tarakhin, ami de la victime, visiblement soulagé comme d'autres proches par la nouvelle de cette arrestation.
Lundi, environ 200 personnes s'étaient réunies autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg (Est). Ses proches, agacés que les coupables soient alors toujours en fuite, réclamaient alors "justice pour Abdul".
Employé dans une usine automobile à Mulhouse, dans l'Est, la victime, inconnue des services de police, avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis.
maj-tll-ari/ha/dch/bat
Dupond-Moretti posera des conditions aux "projets réinsertion en prison" #
Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a annoncé mardi soir sur Twitter la publication d'une circulaire pour fixer "les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison", désormais "soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".
Éric Dupond-Moretti s'exprimait après la publication d'un rapport d'enquête administrative portant sur l'organisation - très contestée sur les réseaux sociaux depuis vendredi - d'activités ludiques baptisées "Kohlantess", organisées fin juillet dans une cour de l'établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne).
Trois équipes - de détenus, surveillants et habitants de la ville - s'étaient affrontées lors d'épreuves, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine.
"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé" de cela, a d'abord déclaré le ministre de la Justice à la presse mardi après-midi.
Puis il a tweeté dans la soirée: "A la suite du rapport d'enquête, je vais prendre une circulaire pour fixer clairement les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison. Ils devront désormais tous être soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire".
D'après le rapport rendu public mardi soir, dont l'AFP a pu consulter une copie, le choix des activités a été géré "en lien direct entre l'association organisatrice et l'établissement pénitentiaire" et "ni la direction de l'administration pénitentiaire, ni le cabinet du garde des Sceaux n'avaient une connaissance des modalités précises de l'activité +Kohlantess+".
"Si une autorisation de principe de la Chancellerie a bien été donnée s'agissant de cette action, c'est sans en connaître précisément les détails, notamment s'agissant de l'épreuve de karting", ajoute le rapport.
Cependant, "la volonté première du directeur de Fresnes, qui reconnaît avoir commis une erreur d'appréciation, était de réaliser une opération caritative basée sur l'effort et les valeurs du sport", souligne la synthèse de l'enquête administrative, qui rappelle que "les activités socioculturelles et sportives sont essentielles en prison".
Une vidéo de l'évènement diffusée notamment sur Youtube, vendredi, et depuis retirée, avait fait enfler une très vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de droite.
Le rapport établit par ailleurs que "l'activité +Kohlantess+ n'a absolument pas été financée par l'administration pénitentiaire" et avait un but "purement caritatif", et que 2.700 euros ont été reversés par l'établissement pénitentiaire à trois associations.
ld/lbx/abl
Karting à Fresnes: Dupond-Moretti affirme n'avoir "jamais été informé" #
En pleine polémique sur une épreuve de karting organisée à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), Eric Dupond-Moretti a affirmé mardi n'avoir "jamais été informé" de cet évènement inspiré de "Koh Lanta", organisé selon lui à "l'initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".
"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé", a déclaré le ministre de la Justice à la presse, lors de la visite mardi après-midi d'une autre prison, à Fleury-Merogis (Essonne).
Le 27 juillet, un évènement baptisé "Kohlantess" s'était déroulé dans une cour de l'établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne). Trois équipes - de détenus, surveillants et habitants de la ville - s'étaient affrontées lors d'épreuves, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d'une piscine.
Mais une vidéo de l'évènement diffusée notamment sur Youtube, vendredi, et depuis retirée, a suscité une vive controverse, venue en particulier de l'extrême droite et de droite, et le lancement d'une enquête administrative par le ministère de la Justice.
"Pour moi, la prison c'est la sanction et la réinsertion", a insisté M. Dupond-Moretti. "Dans ces images, il n'y a ni sanction ni réinsertion", a-t-il ajouté, insistant: "La prison, elle doit avoir un effet dissuasif".
Jimmy Delliste le directeur de l'établissement, qui comptait 1.918 détenus pour 1.336 place au 1er juillet, avait loué sur Twitter un "moment d'engagement fraternel au bénéfice de trois associations" et remercié les organisateurs, dans la foulée de l'évènement.
Ce "Koh Lanta des cités" organisé dans la cour de la prison, visait à montrer "un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", avait expliqué lundi Enzo Angelo Santo, producteur de "Kohlantess", assurant avoir eu l'aval de l'administration et du ministère.
"Ce que le ministère a su, c'est qu'il y avait une compétition sportive dans laquelle il n'a jamais été question de karting", a de nouveau assuré le garde des Sceaux, en faisant valoir que l'organisateur avait signé un contrat avec le directeur de la prison.
"Le ministre ne sait pas tout ce qu'il se passe dans le détail (...), les directeurs ont une initiative personnelle", a insisté Eric Dupond-Moretti, précisant que le directeur interrégional et son cabinet n'étaient pas au courant.
De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés en prison.
Tout en regrettant que sa démarche soit réduite "à du karting", le producteur avait souligné lundi que "l'ensemble des détenus" ayant participé à l'émission étaient "des gens aptes à se réinsérer" et "en parcours scolaire".
Cependant un des participants au jeu, âgé de 31 ans, a "été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol par la cour d'assises du Val-de-Marne en février 2021", a appris mardi l'AFP de source proche du dossier, confirmant une information de l'Opinion.
Lundi soir, les organisateurs avaient annoncé "supprimer sans délai" la vidéo ayant lancé la polémique, après avoir appris qu'un des participants "possédait un casier judiciaire lourd", malgré des conditions fixées en amont.
"Le scandale ne se trouve pas là, mais dans la surpopulation carcérale, et notamment à Fresnes, qui est l'un des établissements les plus vétustes", a estimé de son côté sur BFMTV Dominique Simonnot, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté.
Sur fond de campagne en vue des élections professionnelles à l'automne, les syndicats sont montés au créneau.
Ufap-Unsa Justice à Fresnes s'en prend au ministre: "Eric Dupond-Moretti se moque de nous, a-t-il dit à l'AFP, car du moment où il y a une manifestation en dehors ou à l'intérieur qui concerne la population carcérale, forcément il y a une autorisation faite en amont de l'administration pénitentiaire et donc du ministre".
FO Justice à Fresnes estime pour sa part que "la prison est un lieu de privation des libertés et non un centre de loisir", dans la ligne de réactions de personnalités de droite et d'extrême droite.
Face à la polémique sur les réseaux, le ministre a lancé: "La fachosphère exprime ce qu'elle veut", moi "j'assume d'être ferme sans être démago et populiste" (...).
ld-aco-ali/lbx/swi
Afghan tué à Colmar: le jeune tireur présumé interpellé à Sarcelles #
Après plus d'une semaine de cavale, un jeune homme de 17 ans, suspecté d'avoir tué par balle un réfugié afghan de 27 ans à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise).
L'interpellation a eu lieu vers 13H30 et "la personne a été placée en garde à vue", a indiqué la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué, sans préciser s'il s'agissait bien du tireur présumé comme l'ont affirmé à l'AFP plusieurs sources proches de l'enquête.
Selon l'un d'elles, la personne interpellée, placée en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, est âgée de 17 ans, alors qu'un complice, tout juste majeur, est toujours recherché.
"Les investigations se poursuivent", a simplement souligné la procureure de Colmar.
De passage à Colmar pour retrouver des amis dans le quartier Europe, quartier dit de Reconquête république (QRR) situé à l'ouest de cette ville touristique, la victime, réfugiée en France depuis 2017, a été tuée le 14 août d'une balle dans le thorax.
Importuné par les bruits d'un scooter, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour assassinat, Mme Sorita-Minard.
Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.
Le jeune Afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.
Le tireur présumé et son complice étaient depuis en fuite, au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.
"On remercie les policiers d'avoir attrapé la personne, c'est une bonne nouvelle", a réagi auprès de l'AFP Sardarwali Tarakhin, ami de la victime, visiblement soulagé comme d'autres proches par la nouvelle de cette arrestation.
Lundi, environ 200 personnes s'étaient réunies autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg. Ses proches, agacés que les coupables soient alors toujours en fuite, avaient réclamé "la justice pour Abdul".
Employé dans une usine automobile à Mulhouse, Abdul Quayyeem Ahmadzai laisse une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, selon ses amis.
Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est félicité de l'arrestation du tireur présumé. "La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné", a-t-il écrit.
Peu après l'assassinat, le ministre avait dépêché à Colmar la CRS 8. Cette unité mobile de maintien de l'ordre susceptible d'intervenir dans de très brefs délais sur tout le territoire a multiplié les contrôles pendant quelques jours.
L'hypothèse d'un "rodéo urbain" avait été évoquée dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle avant d'être contestée. "Ce n'est pas parce que quelqu'un est en scooter qu'il fait un rodéo", avait relevé, deux jours après les faits, le maire LR de Colmar, Eric Straumann.
"Cette arrestation permettra de comprendre les circonstances de cet assassinat. Félicitations à la Police", a tweeté l'édile.
maj-tll-ari/ha/dch
France: des prisonniers font du karting avec les surveillants, le directeur mis en cause #
L'évènement a eu lieu fin juillet, mais les images diffusées vendredi continuent de créer des remous: des prisonniers d'une prison vétuste au sud de Paris ont participé à des épreuves inspirées du jeu télévisé "Koh Lanta", une animation condamnée par le ministre français de la Justice.
Le 27 juillet, trois équipes de détenus, surveillants et jeunes habitants de la commune de Fresnes, où se trouve cette prison datant du XIXe siècle, s'affrontaient lors d'épreuves variées: questionnaire, karting dans la cour de la prison, mime ou tir à la corde au-dessus d'une piscine.
L'animation, baptisée "Kohlantess", s'est déroulé au profit d'associations caritatives, et avait pour but de "montrer, pendant un instant, un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", s'est justifié lundi le producteur de l'évènement, Enzo Angelo Santo.
Djibril Dramé, à l'initiative de cette animation, précisait dans la vidéo diffusée vendredi sur Youtube et depuis supprimée, que les participants au jeu étaient en détention "pour de courtes peines".
"Nous avons aussi un devoir de ne pas les mettre de côté et de ne surtout pas oublier qu'ils sont des humains comme vous et comme moi", ajoutait-il.
Las. Plusieurs élus de droite et d'extrême droite ont vivement condamné l'évènement, à l'instar du candidat à la présidence du parti Les Républicains (droite), Eric Ciotti, qui a estimé que "nos prisons ne sont pas des colonies de vacances".
Pire. Un des participants, selon le quotidien L'Opinion, "a été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol" en 2021. Des informations que le ministère de la Justice a refusé de commenter.
Alors que la polémique ne cesse de monter, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a assuré mardi n'avoir "jamais (...) été informé" de la course de karting, une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".
"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair", a déclaré le ministre de la Justice devant la presse.
"Ce que le ministère a su, c'est qu'il y avait une compétition sportive dans laquelle il n'a jamais été question de karting", s'est encore défendu le garde des Sceaux. Les organisateurs assuraient eux lundi soir que le ministère avait validé l'évènement.
Mis en cause, le directeur de la prison, Jimmy Delliste, s'était félicité le 27 juillet sur Twitter d'un "moment d'engagement fraternel au bénéfice de trois associations", en remerciant les organisateurs.
Une enquête administrative a été lancée par le ministère de la Justice.
De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés dans les prisons françaises, dont de très nombreuses sont par ailleurs régulièrement pointées du doigt pour leur vétusté et leur surpopulation.
Pour la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, a dénoncé "une polémique un peu étrange et minable".
"Le scandale ne se trouve pas là, mais dans la surpopulation carcérale, et notamment à Fresnes, qui est l'un des établissements les plus vétustes, bourré de cafards, de punaises de lit, de rats, et où la vie est lugubre", a-t-elle rappelé.
Au 1er juillet la maison d'arrêt de Fresnes comptait 1.918 détenus pour 1.336 places.
ld-aco-ali/lbx/swi/bat/thm
La CGT réintègre dans son mandat un de ses dirigeants qui avait été accusé de viol #
La CGT a levé la suspension du mandat d'un de ses dirigeants, mis à l'écart suite à une accusation de viol, après que la justice a décidé de ne pas donner suite à cette plainte, a annoncé la centrale syndicale mardi dans un communiqué.
"La Commission exécutive confédérale (CEC) de la CGT, réunie ce jour, a pris connaissance de la décision de justice concernant un de ses dirigeants nationaux de ne pas donner suite à la plainte dont il faisait l'objet", selon le communiqué. "Conformément à sa déclaration du 22 février 2022, la CEC vient de décider de lever la suspension de son mandat, qui le frappait depuis le dépôt de plainte".
La CEC, composée de 60 personnes, est chargée selon les statuts de la Confédération d'assurer "la direction de la CGT et la conduite de l'action confédérale".
Porte-parole de la CGT 94, Benjamin Amar avait été démis de ses mandats nationaux à la suite de la plainte d'une autre membre de la CGT pour "viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie", selon les termes d'un communiqué de la CGT le 22 février.
Un autre responsable de la centrale de Montreuil, Benjamin Talbot, coordinateur de la CGT fonction publique, avait démissionné un mois plus tard de la CEC pour protester contre cette procédure de suspension et qualifié le communiqué du 22 février de "faute politique", y voyant une "remise en cause de la présomption d'innocence".
Dans son communiqué mardi, "la CGT tient à réaffirmer son attachement à la présomption d'innocence comme à la présomption de sincérité. En ce sens, elle poursuit sa réflexion sur l'évolution de ses règles de vie et sur une meilleure prise en compte de la parole des présumées victimes. La CEC prendra toutes ses responsabilités en fonction des éventuelles suites judiciaires à cette affaire".
cel/lc/dch
La thèse de l'homicide n'est plus privilégiée dans la mort d'une femme à Toulon #
La thèse de l'homicide n'est plus privilégiée, sans être pour autant écartée, après le l'autopsie d'une femme retrouvée morte dimanche et présentant une plaie, a-t-on appris mardi auprès du procureur de la République de Toulon.
"Les résultats de l'autopsie n'ont pas mis en évidence l'intervention d'un tiers dans le décès de cette personne", a expliqué M. Samuel Finielz.
Selon le procureur, cette situation s'explique "par l'état du corps qui a entraîné une difficulté initiale d'interprétation d'une plaie", de prime abord présentée comme causée par une arme blanche.
Le cadre de l'enquête, ouverte initialement pour homicide volontaire, a donc évolué et est passé mardi en "recherche des causes de la mort", le décès restant inexpliqué, a précisé le magistrat.
Les services de police avaient été alertés par une voisine de la victime, dont la porte du domicile était entrouverte.
Née en 1985, la femme retrouvée décédée était mère d'un enfant mineur "pris en charge depuis de nombreuses semaines par l'Aide sociale à l'enfance et par le tribunal pour enfants de Toulon", avait précisé le procureur.
Lundi, M. Finielz avait évoqué un certain nombre "d'éléments suspects" retrouvés au domicile de la victime. Mais ces derniers "ont pu être expliqués avec les investigations menées" mardi.
jp/ol/pb
Afghan tué en France: le tireur présumé interpellé #
Un jeune homme suspecté d'avoir tué par balle un Afghan, le 14 août dans l'est de la France, à Colmar, a été interpellé mardi en région parisienne, après plus d'une semaine de cavale, a-t-on appris auprès de plusieurs sources proches de l'enquête.
L'interpellation du jeune homme, âgé de 17 ans, a eu lieu à Sarcelles, banlieue populaire au nord de Paris, vers 13H30 (11H30 GMT) et "la personne a été placée en garde à vue", a détaillé la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué. "Les investigations se poursuivent", a-t-elle ajouté.
De passage à Colmar, le réfugié afghan, Abdul Quayyeem Ahmadzai, âgé de 27 ans, en France depuis 2017, avait été tué d'une balle dans le thorax. Il avait demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré.
Le tireur présumé et un complice, tout juste majeur, étaient depuis en fuite au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.
Employé dans une usine automobile à Mulhouse, dans l'Est, la victime, inconnue des services de police, avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis. Environ 200 personnes s'étaient réunies lundi autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg (Est).
maj-tll/lbx/dch/bat
Afghan tué à Colmar: le jeune tireur présumé interpellé à Sarcelles #
Un jeune homme de 17 ans, suspecté d'avoir tué par balle un réfugié Afghan de 27 ans, le 14 août à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise), a-t-on appris auprès de la procureure de la République de Colmar et de sources proches de l'enquête.
L'interpellation a eu lieu vers 13H30 et "la personne a été placée en garde à vue", a détaillé la procureure Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué. "Les investigations se poursuivent", a-t-elle ajouté.
De passage à Colmar, le réfugié afghan, en France depuis 2017, avait été tué d'une balle dans le thorax.
Il avait auparavant demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré.
Le tireur présumé et un complice, tout juste majeur, étaient depuis en fuite, au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.
Employé dans une usine automobile à Mulhouse, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis. Environ 200 personnes s'étaient réunies lundi autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg.
Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi en écrivant: "La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné".
maj-tll/lbx/dch
Karting à Fresnes: Dupond-Moretti pointe une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur" #
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a affirmé mardi que la course de karting organisée à la prison de Fresnes dans le cadre d'épreuves inspirées du jeu "Koh Lanta" était une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".
"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé", a déclaré le ministre de la Justice devant la presse, lors d'une visite de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).
"Je vais vous dire quelque chose de très simple: pour moi, la prison c'est la sanction et la réinsertion. Dans ces images, il n'y a ni sanction ni réinsertion", a-t-il ajouté, "la prison, elle doit avoir un effet dissuasif".
Le 27 juillet, un évènement baptisé "Kohlantess", avec notamment des épreuves de karting, de mime ou de tir à la corde au-dessus d'une piscine, s'est déroulé dans une cour de la prison de Fresnes (Val-de-Marne).
Le directeur de l'établissement - qui comptait 1.918 détenus pour 1.336 place au 1er juillet - Jimmy Delliste, s'était félicité dans la foulée sur Twitter d'un "moment d'engagement fraternel au bénéfice de trois associations", en remerciant les organisateurs.
Une vidéo de ces compétitions, diffusée vendredi sur Youtube et depuis retirée, a provoqué l'indignation de personnalités de droite et d'extrême droite et entraîné le lancement d'une enquête administrative par le ministère de la Justice.
"Ce que le ministère a su, c'est qu'il y avait une compétition sportive dans laquelle il n'a jamais été question de karting", a poursuivi le garde des Sceaux, lors d'une visite de chantier de l'ex-centre des mineurs à Fleury-Merogis (Essonne), qui accueillera 400 nouveaux détenus majeurs d'ici 2023.
"Le ministre ne sait pas tout ce qu'il se passe dans le détail, ce n'est pas son travail, les directeurs ont une initiative personnelle", a insisté Eric Dupond-Moretti.
De nombreux événements sportifs ou culturels sont régulièrement organisés en prison. A Fresnes, l'un des derniers en date est un concert avec l'orchestre de Radio France auquel participaient des détenus, outre des tournois de football, de basket-ball ou des pièces de théâtre.
ld-aco-ali/lbx/swi
Afghan tué en France: le tireur présumé interpellé #
Un homme suspecté d'avoir tué par balle un jeune réfugié Afghan, le 14 août dans l'est de la France, à Colmar, a été interpellé mardi en région parisienne, après plus d'une semaine de cavale, a-t-on appris auprès de plusieurs sources proches de l'enquête.
L'interpellation a eu lieu à Sarcelles, banlieue populaire au nord de Paris, vers 13H30 (11H30 GMT)et "la personne a été placée en garde à vue", a détaillé la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué. "Les investigations se poursuivent", a-t-elle ajouté.
De passage à Colmar, le réfugié afghan, Abdul Quayyeem Ahmadzai, âgé de 27 ans, en France depuis 2017, avait été tué d'une balle dans le thorax. Il avait demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré.
Le tireur présumé et un complice, dont l'un est âgé de 17 ans et l'autre tout juste majeur, étaient depuis en fuite au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.
Employé dans une usine automobile à Mulhouse, dans l'Est, la victime, inconnue des services de police, avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis. Environ 200 personnes s'étaient réunies lundi autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Paris.
maj-tll/lbx/dch/bat
L'avocate de l'imam Iquioussen porte plainte pour menaces et cyberharcèlement #
L'avocate Lucie Simon a porté plainte à Paris pour menaces et cyberharcèlement depuis qu'elle défend l'imam Hassan Iquioussen, dont l'expulsion, réclamée par le ministre de l'Intérieur, a été suspendue, ont annoncé mardi ses avocats.
Une plainte contre X pour mise en danger, menaces et cyberharcèlement a été déposée mi-août auprès du tribunal judiciaire de Paris, selon un document consulté par l'AFP.
Cette plainte est actuellement en cours d'analyse, a indiqué à l'AFP le parquet de Paris.
"Depuis l'annonce, via Twitter par Gérald Darmanin, de la volonté du ministère de l'Intérieur d'expulser M. Iquioussen, notre consoeur est personnellement la cible d'un odieux déferlement de haine et d'injures, en raison de sa seule qualité d'avocate", écrivent ses avocats, Nino Arnaud et Romain Ruiz, dans un communiqué transmis à l'AFP.
Le ministre avait annoncé le 28 juillet l'expulsion de M. Iquioussen, prédicateur dans le Nord et réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.
Le tribunal administratif de Paris a suspendu le 5 août cette demande, estimant que cette expulsion porterait une "atteinte disproportionnée" à la "vie privée et familiale" de l'imam, âgé de 57 ans et né en France, mais de nationalité marocaine. L'appel du ministère doit être examiné vendredi par le Conseil d'Etat.
"Consécutivement à cette décision, d'innommables menaces de viol et de mort se sont adjointes aux injures dont notre consoeur était d'ores et déjà victime", selon les deux avocats de Me Lucie Simon.
"Nous espérons que notre consoeur bénéficiera de la même inclinaison du ministre de l'Intérieur à s'élever publiquement pour protéger les policiers objets de menaces, ou a minima, de celle de notre ancien confrère devenu garde des Sceaux (Eric Dupond-Moretti) à protéger la justice des tentatives de déstabilisation dont elle fait trop fréquemment l'objet", écrivent Me Arnaud et Me Ruiz.
La Ligue des droits de l'Homme, qui, sans cautionner les propos de l'imam, s'est élevée contre la demande d'expulsion le visant au nom du "respect des principes de droit", a également porté plainte le 3 août pour "menaces de mort réitérées", selon son président, l'avocat Patrick Baudouin.
"On ne peut qu'être scandalisé devant de telles menaces alors que la LDH ne fait que remplir sa mission, la défense du respect des principes qui fondent l'Etat de droit", a réagi Me Baudouin.
mk/jpa/lbx/swi
Cyberattaque contre un hôpital de l'Essonne: la santé des patients "pas en danger" #
L'attaque informatique contre l'hôpital de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, ne met pas en danger la prise en charge des patients mais illustre l'augmentation des cyberattaques visant les établissements de santé occidentaux.
"La prise en charge des patients n'est pas mise en danger", a indiqué le ministre de la Santé, François Braun, mardi lors d'une visite à Montpellier, en précisant que les patients relevant "de plateaux techniques sévères" étaient "réorientés par le Samu vers d'autres hôpitaux".
Même ton rassurant au niveau de la direction de l'établissement où la situation était la même que la veille: le travail se fait "à la main, sans le concours de l'informatique". "Nous travaillons en mode dégradé, pas pour le patient, mais pour nous", a-t-elle indiqué à l'AFP.
Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01h00. Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers.
"C'est une cyberattaque comme malheureusement il y en a dans l'ensemble des établissements, (...) comme il y en a régulièrement malheureusement. Nous ne céderons pas", a assuré M. Braun.
Ces dernières années, le nombre de cyberattaques a largement augmenté et ces dernières n'épargnent plus les établissements de santé, même s'ils ne sont pas forcément une cible prioritaire.
En 2021, L'Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi) avait relevé en moyenne un incident de ce type par semaine dans un établissement de santé en France.
"Les hackers ont des cibles particulièrement larges, ils vont à la pêche. C'est essentiellement l'appât du gain qui les motive, même si certains peuvent aussi avoir des motivations idéologiques, de vengeance", a indiqué à l'AFP le général Christophe Husson, commandant en second du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend), rappelant que le "coût mondial de la cybercriminalité est évalué à 6 milliards de dollars par an".
Pendant longtemps, "de nombreux acteurs de la menace avaient pour règle tacite de laisser les hôpitaux tranquilles", souligne Fabien Rech de l'entreprise de sécurité informatique américaine Trellix. "Cependant, étant donnée la détérioration actuelle des relations entre les pays de l'Est et de l'Ouest et le fait qu'un certain nombre d'opérateurs de ransomware sont affiliés à des pays de l'ex-URSS, nous soupçonnons que les hôpitaux occidentaux ont été remis sur la liste des cibles".
Le parquet de Paris a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête pour intrusion dans le système informatique et tentative d'extorsion en bande organisée, supervisée par sa section cybercriminalité. Les investigations ont été confiées aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques.
Selon une source proche de l'enquête, le rançongiciel appartient au groupe Lockbit. Une centaine d'affiliés participent aux activités du groupe, selon une interview citée récemment par le spécialiste en cybersécurité Damien Bancal sur son blog Zataz.com.
Cette galaxie de spécialistes gravite autour d'un logiciel, plateforme commune offrant tous les outils pour mener l'attaque. Ils collaborent ensemble avec des méthodes professionnelles et se partagent les rançons.
Lockbit est actif dans le monde entier (Etats-Unis, Chine, Inde, Indonésie, Ukraine, France, Royaume-Uni, Allemagne...) mais semble éviter d'attaquer des cibles en Russie et dans les pays de la CEI, probablement "pour éviter les poursuites dans ces régions", selon la société de cybersécurité Kaspersky. Au moment de l'offensive russe en Ukraine, Lockbit avait fait savoir qu'il était "apolitique" et ne cherchait pas à se mêler du conflit.
Le but de l'enquête des cybergendarmes est de récolter "des preuves numériques" pour "identifier les auteurs, les localiser et les interpeller". Ces enquêtes sont "toujours très longues, peuvent durer plusieurs mois, voire plusieurs années" et nécessitent une importante coopération internationale, prévient le général Husson.
ysp-ol-tll-mk-lby-lc/cel/abl
Afghan tué à Colmar: le tireur présumé interpellé à Sarcelles #
Un homme suspecté d'avoir tué par balle un jeune réfugié Afghan, le 14 août à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise) après plus d'une semaine de cavale, a-t-on appris auprès de la procureure de la République de Colmar et de sources proches de l'enquête.
L'interpellation a eu lieu vers 13H30 et "la personne a été placée en garde à vue", a détaillé la procureure Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué. "Les investigations se poursuivent", a-t-elle ajouté.
De passage à Colmar, le réfugié afghan, âgé de 27 ans, en France depuis 2017, avait été tué d'une balle dans le thorax. Il avait demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré.
Le tireur présumé et un complice, dont l'un est âgé de 17 ans et l'autre tout juste majeur, étaient depuis en fuite au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan.
Employé dans une usine automobile à Mulhouse, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, d'après ses amis. Environ 200 personnes s'étaient réunies lundi autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Paris.
Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi en écrivant: "La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné".
maj-tll/lbx/dch
Karting à Fresnes: Dupond-Moretti pointe une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur" #
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a affirmé mardi que la course de karting organisée à la prison de Fresnes dans le cadre d'épreuves inspirées du jeu télévisé "Koh Lanta" était une "initiative du directeur de la prison avec l'organisateur".
"Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un véto très clair (...) Jamais je n'ai été informé", a déclaré le ministre de la Justice devant la presse, lors d'une visite de la prison de Fleury-Mérogis.
ld-aco-ali/cb/swi
Afghan tué à Colmar: le tireur présumé interpellé à Sarcelles (sources proches du dossier) #
Un homme suspecté d'avoir tué par balle un jeune réfugié Afghan, le 14 août à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise) après plus d'une semaine de cavale, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
De passage à Colmar, le réfugié afghan, âgé de 27 ans, en France depuis 2017, avait été tué d'une balle dans le thorax. Il avait demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré.
maj-tll/lbx/swi
Saône-et-Loire: un forcené retranché dans un hôtel se donne la mort #
Un forcené armé, qui s'était retranché seul vendredi matin dans une chambre d'hôtel à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), s'est donné la mort malgré plusieurs heures de négociations avec la police, a indiqué la préfecture.
L'homme s'était enfermé dans sa chambre de l'hôtel Ibis de Montceau-les-Mines ce mardi vers 11h00, entraînant l'évacuation de tous les clients et des personnels, a précisé la préfecture dans un communiqué.
Selon une source proche du dossier, l'homme était un militaire qui n'avait pas voulu rejoindre son bataillon.
Arrivés sur place à 12h30, les négociateurs du Raid, unité d'intervention de la police nationale, ont établi un contact par SMS avec l'individu. Les échanges ont duré plus de deux heures et, aux alentours de 15h30, le forcené a donné son accord oral pour déposer son arme et se rendre, selon la préfecture.
Mais, au même moment, "une détonation a été entendue" et l'homme était retrouvé mort dans sa chambre, a-t-on indiqué de même source.
Une enquête judiciaire, placée sous l'autorité du procureur de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), va être ouverte, ajoute la préfecture sans plus de précisions.
cor-lv/ag/swi
Saône-et-Loire: un forcené retranché dans un hôtel de Montceau-les-Mines #
Un homme armé est retranché seul depuis mardi matin dans une chambre d'hôtel de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), a indiqué la préfecture, précisant que des négociations étaient en cours avec l'individu.
L'homme "s'est enfermé dans sa chambre de l'hôtel Ibis de Montceau-les-Mines ce mardi depuis 11h00 du matin", a précisé la préfecture dans un communiqué. "Par mesure de prudence, l'hôtel a été évacué de tous ses clients et personnels", a-t-on ajouté de même source.
Selon une source proche du dossier, l'homme armé est un militaire qui n'a pas voulu rejoindre son bataillon.
Le secteur a été bloqué. La police et la gendarmerie ont fermé les accès à la zone environnante, selon la préfecture, qui ajoute que des négociations sont menées pour amener l'individu à sortir de l'hôtel.
Le Raid, unité d'intervention de la police nationale, a été mobilisé, en plus de Brigades anticriminalité (BAC).
cor-lv/ag/swi
Cyberattaque contre un hôpital de l'Essonne: la santé des patients "pas mise en danger", selon Braun #
L'attaque informatique contre l'hôpital de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, ne met pas en danger la prise en charge des patients, a assuré mardi à Montpellier le ministre de la Santé François Braun, tout en qualifiant cette cyberattaque de "dramatique et inadmissible".
"La prise en charge des patients n'est pas mise en danger", a insisté le ministre, en précisant que les patients relevant "de plateaux techniques sévères sont réorientés par le Samu vers d'autres hôpitaux".
Même ton rassurant au niveau de la direction de l'établissement où la situation est la même que la veille: le travail se fait "à la main, sans le concours de l'informatique". "Nous travaillons en mode dégradé, pas pour le patient, mais pour nous", indique-t-elle.
Les consultations et les suivis en hôpital de jour restent programmés, les activités du bloc opératoire sont gérées "au cas par cas" et les patients qui se présentent aux urgences réorientés vers la maison médicale de garde dont les plages de consultations ont été élargies ou vers les autres hôpitaux de la région, a détaillé mardi l'établissement.
"C'est une cyberattaque comme malheureusement il y en a dans l'ensemble des établissements, (...) comme il y en a régulièrement malheureusement. Nous ne céderons pas", a regretté M. Braun, de passage dans l'Hérault dans un centre de vaccination contre la variole du singe.
Mais "l'hôpital a extrêmement bien réagi, avec le soutien de l'ARS, l'appui du ministère et l'appui des forces de l'Intérieur pour contrer cette attaque", a poursuivi le ministre de la Santé et de la Prévention.
Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01h00. Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers.
Ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits, le CHSF assure la couverture sanitaire d'une population de près de 600.000 habitants de la grande couronne.
Une vague de cyberattaques vise depuis environ deux ans le secteur hospitalier français et européen. En 2021, L'Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi) avait relevé en moyenne un incident de ce type par semaine dans un établissement de santé en France.
"Les hackers ont des cibles particulièrement larges, ils vont à la pêche. C'est essentiellement l'appât du gain qui les motive, même si certains peuvent aussi avoir des motivations idéologiques, de vengeance", a indiqué à l'AFP le général Christophe Husson, commandant en second du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend), rappellant que le "coût mondial de la cybercriminalité est évalué à 6 milliards de dollars par an".
Le but de l'enquête des cybergendarmes est de récolter "des preuves numériques" pour "identifier les auteurs, les localiser et les interpeller". Ces enquêtes sont "toujours très longues, peuvent durer plusieurs mois, voire plusieurs années" et nécessitent une importante coopération internationale.
"Aucun établissement (hospitalier) n'a payé et ne paiera (de rançon)", a indiqué le directeur du CHSF, du fait de son statut d'établissement public, l'attaque étant donc en pure perte pour les cybercriminels.
Pour lutter contre le phénomène en expansion, l'Etat a consacré après l'épidémie de Covid-19 une enveloppe de 25 millions d'euros à la cybersécurité des établissements de santé.
ysp-ol-tll-lc/cel/tes
Cyberattaque contre un hôpital de l'Essonne: la santé des patients "pas mise en danger", selon Braun #
L'attaque informatique contre l'hôpital de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, ne met pas en danger la santé des patients, a assuré mardi à Montpellier le ministre de la Santé François Braun, tout en qualifiant cette cyberattaque de "dramatique et inadmissible".
"La prise en charge des patients n'est pas mise en danger", a insisté le ministre, en précisant que les patients relevant "de plateaux techniques sévères sont réorientés par le Samu vers d'autres hôpitaux".
"C'est une cyberattaque comme malheureusement il y en a dans l'ensemble des établissements, (...) comme il y en a régulièrement malheureusement. Nous ne céderons pas", a regretté M. Braun, de passage dans l'Hérault dans un centre de vaccination contre la variole du singe.
Mais "l'hôpital a extrêmement bien réagi, avec le soutien de l'ARS, l'appui du ministère et l'appui des forces de l'Intérieur pour contrer cette attaque", a poursuivi le ministre de la Santé et de la Prévention.
Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01h00. Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers.
Ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits, le CHSF assure la couverture sanitaire d'une population de près de 600.000 habitants de la grande couronne.
Une vague de cyberattaques vise depuis environ deux ans le secteur hospitalier français et européen. En 2021, L'Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi) avait relevé en moyenne un incident de ce type par semaine dans un établissement de santé en France.
"Aucun établissement (hospitalier) n'a payé et ne paiera (de rançon)", a indiqué le directeur du CHSF, du fait de son statut d'établissement public, l'attaque étant donc en pure perte pour les cybercriminels.
Pour lutter contre le phénomène en expansion, l'Etat a consacré après l'épidémie de Covid-19 une enveloppe de 25 millions d'euros à la cybersécurité des établissements de santé.
ysp-ol/cel/tes
Nord: un homme tué de 22 coups de couteau à Cassel, trois personnes en garde à vue #
Trois personnes étaient en garde à vue mardi, dont un mineur de 17 ans, après la découverte dimanche sur un chemin isolé de Cassel (Nord) du corps d'un homme tué de 22 coups de couteau, a-t-on appris auprès du parquet.
La victime, âgée de 29 ans, a été découverte par un promeneur dimanche matin, conduisant le parquet de Dunkerque à ouvrir une enquête pour meurtre, a indiqué à l'AFP la substitute du procureur Alexia Gonnet, confirmant une information du journal la Voix du Nord.
L'autopsie a mis en évidence "22 coups de couteau", a-t-elle précisé.
Un adolescent de 17 ans, interpellé dimanche soir, a vu sa garde à vue prolongée. Lundi en fin de journée, deux autres hommes, majeurs, ont également été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête, a poursuivi Mme Gonnet.
"Les investigations sont en cours", notamment pour déterminer la possible "implication de chacun", a-t-elle dit, sans plus de précisions. Contexte et mobile sont à ce stade "très flous".
eva/zap/tes
Jugé après la mort d'un de ses clients, un vendeur de crack parisien relaxé #
Un vendeur de crack du nord-est parisien a été relaxé lundi à Paris, où il était jugé pour homicide involontaire après la mort de l'un de ses clients.
"Ce n'est pas moi qui lui a donné le produit qui a causé sa mort", s'est défendu lundi Ahmed Bomo face au tribunal correctionnel de Paris.
Ce petit trafiquant de crack de 24 ans, né au Gabon et en situation irrégulière en France, a été relaxé de l'homicide involontaire de Gérard A., décédé entre le 7 et le 9 juin 2021, après lui avoir acheté du crack, une substance dérivée de la cocaïne.
Aussi connu sous le nom de "Napolitano", il a cependant été condamné pour des faits de trafic de crack à une peine de 3 ans d'emprisonnement ferme avec maintien en détention et à une interdiction définitive du territoire français. Son complice de deal et colocataire, également jugé ce jour-là, a été condamné à 18 mois de prison ferme.
"Le lien de causalité n'est pas établi entre la transaction et la mort de Gérard A.", a justifié le tribunal, qui note l'absence d'un rapport d'autopsie pour déterminer la date et l'heure de la mort et d'une expertise comparant le produit vendu et celui ingéré.
Le 9 juin 2021, les pompiers avaient découvert le corps de Gérard A. dans son appartement.
Une analyse toxicologique a révélé que le décès était consécutif à une intoxication à la cocaïne, ingérée dans les heures précédant la mort.
Les analyses téléphoniques et de vidéosurveillance ont permis de retracer une transaction dans le quartier de Stalingrad, lieu connu de vente et de consommation de crack à Paris, et de remonter jusqu'à Ahmed Bomo.
"Ce que je lui ai donné, ce n'est même pas la moitié d'un gramme, a affirmé le prévenu, déjà condamné à plusieurs reprises pour trafic de stupéfiants, et qui se dit également consommateur. Même moi, j'ai fumé ce produit-là."
"Lorsqu'un dealeur vend, il est responsable de tous les dommages directs que son produit a provoqué", avait rétorqué l'avocat des parties civiles, maître Philippe Ohayon.
La soeur de la victime, présente côté parties civiles, a précisé que Gérard A. souffrait de dépression, de troubles bipolaires et d'un problème d'addiction aux stupéfiants. Mais selon elle, il n'avait pas d'intentions suicidaires.
"Il savait très bien gérer la façon dont il consommait", a-t-elle affirmé à la barre.
A l'annonce de la relaxe, elle n'a cependant pas pu contenir sa colère. Elle a dû être évacué de la salle par les policiers présents.
lul-law/cb