Boutcha, la ville-martyre ukrainienne, enterre ses morts non identifiés #
Recouverts d'un tissu pourpre, onze cercueils sont alignés, chacun devant une tombe fraîchement creusée, dans la dernière allée du cimetière de Boutcha. A l'intérieur onze inconnus, morts pendant l'occupation russe de cette ville ukrainienne près de Kiev en mars.
Quasiment tous, parmi ces neuf hommes et deux femmes, avaient été enterrés par des habitants dans des fosses communes quand la brutalité des combats ne permettait pas de faire autrement.
Un autre corps a été retrouvé plus tard, après le retrait des troupes russes de la région.
Plus de quatre mois après la découverte par des journalistes de l'AFP, le 2 avril, de 20 corps de civils abattus, premières indications des atrocités commises pendant l'occupation de cette banlieue du nord-ouest de Kiev, les autorités locales ont commencé l'enterrement des morts que personne n'a réclamés.
Mardi, quatorze premiers corps ont été mis en terre, suivis de onze autres jeudi.
Ce n'est qu'un début: trois cérémonies supplémentaires sont prévues, confie à l'AFP Mykhaïlyna Skoryk-Chkarivska, une adjointe au maire de Boutcha qui précise qu'une cinquantaine de personnes --sur les 458 civils morts pendant l'occupation de la ville-- n'ont pas été identifiées.
"Nous allons continuer à travailler (...) Notre objectif est de trouver des proches de chaque personne non identifiée", ajoute-t-elle.
Pour cela tout est fait. Des échantillons d'ADN ont été prélevés, y compris par des gendarmes français venus en avril assister leurs collègues ukrainiens, et tout ce qui peut aider à l'identification est publié sur Facebook.
Mais les procédures sont formelles. Parmi les onze enterrés jeudi, deux hommes avaient des papiers d'identité sur eux. En dépit des appels lancés sur Internet, personne ne s'est manifesté et "pour qu'ils soient formellement identifiés, ils faut que leurs proches voient les corps et les reconnaissent", reprend Mme Skoryk-Chkarivska.
L'adjointe au maire ne s'étonne qu'à moitié. La vie a beau sembler être revenue à la normale dans cette banlieue plutôt huppée, qui attire les habitants de Kiev en quête de verdure, "la moitié de la population de Boutcha n'est toujours pas revenue".
Quelques minutes avant l'arrivée des corps, entreposés à la va-vite dans la remorque d'un camion réfrigéré, des employés de cimetières municipaux environnants venus en renfort avaient planté onze croix orthodoxes.
Sur chacune, est accroché un petit écriteau accompagné d'un numéro: il permettra de retrouver le corps, si les tests ADN venaient à parler ou qu'une famille se manifestait.
Les cercueils sont difficilement refermés. Andriï Golovine, le prêtre de l'église près de laquelle avait été creusée une des principales fosses communes de Boutcha, peut enfin prononcer l'ultime prière.
"C'est important pour nous que ces gens-là soient enterrés dignement, comme des humains et pas juste comme des corps sans vie", affirme d'une voix sévère à l'AFP le prêtre, qui n'a pas de mots assez durs pour dénoncer le "+monde russe+ qui s'est dévoilé à nous dans toute son horreur".
Un douzième cercueil aurait dû être enterré dans l'allée des inconnus du cimetière de Boutcha. Celui contenant le corps d'Oleksandre Khmarouk, un ancien militaire de 37 ans porté disparu depuis mi-mars.
Ses parents, qui avaient quitté la ville occupée peu avant, le cherchaient en vain depuis. Tout ce qu'ils savaient, c'est qu'il avait été arrêté par des Russes. Que ceux-ci savaient où aller: dans son immeuble, les portes des trois appartements occupés par des soldats ou des ex-soldats ukrainiens avaient été fracassées.
Mais leur fils était introuvable. Les résultats des échantillons d'ADN n'arrivaient pas. Une photo, diffusée sur une boucle de la messagerie Viber, leur a permis de l'identifier à la dernière minute.
"Les orcs (surnom donné aux soldats russes, ndlr) l'ont arrêté chez lui. Ils l'ont tué près du marché", répète d'une voix brisée le père d'Oleksandre Khmarouk, Vassyl, effondré sur un banc tandis qu'il serre contre lui un portrait encadré de son fils.
Oleksandre Khmarouk sera enterré dans un carré à part, entre des dizaines d'autres tombes dont la date de la mort indique mars 2022. Ses parents se lanceront dans une autre quête.
"Une informatrice a donné son nom. Il y avait une femme qui accompagnait les Russes, les voisins l'ont entendue. Mais on ne sait pas qui c'est, ni d'où elle vient", répètent-ils.
tbm/neo/alc
Ukraine: nouvelles frappes à la centrale nucléaire de Zaporijjia, "le temps presse", dit l'AIEA #
Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a de nouveau été bombardé jeudi, l'Ukraine et la Russie s'en accusant mutuellement, tandis que le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique a demandé de pouvoir y accéder "aussi vite que possible" au cours d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
"La situation s'aggrave (...), plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", tout comme "la station de pompage des eaux usées", a relevé la compagnie d'Etat ukrainienne Energoatom, selon laquelle des frappes se sont produites près d'un réacteur et "à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives".
"A l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a toutefois affirmé Evguéni Balitski, le chef de l'administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud-est de l'Ukraine occupée par les Russes, soulignant que "plusieurs tonnes" de déchets radioactifs sont stockés sur place.
Energoatom a pointé du doigt les forces russes, qui se sont emparées de la centrale de Zaporijjia le 4 mars, quelques jours seulement après le début - le 24 février - de leur offensive en Ukraine.
Un responsable prorusse, Vladimir Rogov, membre de l'administration régionale installée par Moscou, a au contraire mis en cause "les combattants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky". Il a évoqué des tirs de lance-roquettes multiples et de pièces d'artillerie lourde de la rive droite du Dniepr, le grand fleuve qui traverse la région, au même endroit.
"Personne n'a été blessé", peut-on lire dans les communiqués russe et ukrainien, qui font état d'autres projectiles tombés près d'une caserne de pompiers non loin de là.
Plusieurs bombardements dont les deux parties se rejettent également la responsabilité, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante, s'étaient déjà produits sur le territoire de la centrale à la fin de la semaine dernière.
Les frappes qui ont continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front ont en outre atteint les environs de ces installations hautement sensibles.
"Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui s'ils se poursuivent pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré jeudi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, se disant "gravement préoccupé par la situation dans et autour de la centrale".
"Il faut être clair, tout dommage subi par Zaporijjia ou tout autre site nucléaire en Ukraine, ou n'importe où ailleurs, pourrait avoir des conséquences catastrophiques non seulement aux alentours mais pour la région et au-delà. C'est totalement inacceptable", a-t-il insisté.
"J'ai demandé à tous de faire preuve de bon sens et de raison", a ajouté M. Guterres, exhortant à "cesser immédiatement" toute activité militaire près de la centrale, à ne pas la "viser" et à ne pas utiliser son territoire "dans le cadre d'opérations militaires" et se prononçant en faveur de la création d'un "périmètre démilitarisé pour assurer la sécurité de la zone".
Une proposition avec laquelle Washington est manifestement en total accord : "les Etats-Unis continuent d'appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires et à en rendre le plein contrôle à l'Ukraine" ; de plus, ils "soutiennent les appels des Ukrainiens à créer une zone démilitarisée dans et autour de la centrale nucléaire", a dit un porte-parole du département d'Etat.
Et ce, juste avant l'ouverture d'une réunion d'urgence à New York du Conseil de sécurité de l'ONU pour discuter de ce dossier brûlant, à la demande de la Russie.
"L'heure est grave et l'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré devant cette instance Rafael Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, pour qui "le temps presse".
"Le monde entier doit réagir immédiatement pour chasser les occupants de la centrale de Zaporijjia", a de son côté martelé le président ukrainien dans son message vidéo quotidien.
"Seuls le retrait total des Russes et la reprise du contrôle total de l'Ukraine sur la centrale garantiraient la sécurité nucléaire pour toute l'Europe", a-t-il poursuivi, dénonçant le "chantage nucléaire russe".
A Nikopol, dans le sud-est de l'Ukraine, à une centaine de kilomètres de Zaporijjia, de l'autre côté du Dniepr, le gouverneur Valentyn Reznichenko a fait état de trois morts et de neuf blessés dans des tirs nocturnes de lance-roquettes multiples russes Grad.
Dans l'est, dans le bassin minier du Donbass, le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé dans la matinée que 11 civils avaient été tués ces dernières 24 heures.
De plus, les Russes pilonnent sans répit Soledar, une cité industrielle de 11.000 habitants avant la guerre, tentant d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.
Depuis que les troupes russes ont mis fin à leur opération sur Kiev fin mars et se sont retirées des abords de la capitale, le Kremlin a fait du Donbass, en partie contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses, son principal objectif.
L'avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s'est transformée en duels d'artillerie entre deux armées retranchées autour de quelques localités.
"Nous attendons que les forces armées libèrent le sud de notre pays, y compris Marioupol. Nous l'attendons et cela arrivera bientôt", a néanmoins lâché le maire de cette cité-martyre, Vadim Boïtchenko.
Un officier ukrainien de haut rang, le général Oleksiï Gromov, a malgré tout reconnu jeudi que "l'ennemi" avait "doublé le nombre de ses frappes aériennes" contre les positions tenues par les soldats de son pays par rapport à la semaine passée, dans le but de "saper leur moral".
bur-bds/blb
Centrale nucléaire de Zaporijjia: Zelensky appelle le monde à "réagir immédiatement" #
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi la communauté internationale à "réagir immédiatement" pour faire partir les Russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée et cible de bombardements.
"Le monde entier doit réagir immédiatement pour chasser les occupants de la centrale de Zaporijjia," la plus grande d'Europe située dans le sud de l'Ukraine et occupée par les troupes russes depuis le 4 mars, a déclaré le président ukrainien dans son adresse vidéo quotidienne.
"Seul le retrait total des Russes et la reprise du contrôle total de l'Ukraine sur la centrale garantirait la sécurité nucléaire pour toute l'Europe", a-t-il ajouté en dénonçant le "chantage nucléaire russe".
Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia a de nouveau été bombardé jeudi, l'Ukraine et la Russie s'en accusant mutuellement comme lors de précédentes frappes la semaine dernière.
Plusieurs bombardements dont les deux parties se rejettent également la responsabilité, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante, s'étaient déjà produits sur le territoire de la centrale à la fin de la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire.
"La situation s'aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité (des lieux touchés par les frappes, ndlr) et plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", a relevé jeudi la compagnie d'Etat ukrainienne Energoatom.
"L'heure est grave", a pour sa part lancé jeudi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'accès "aussi vite que possible" à la centrale de Zaporijjia.
bur-neo/blb
Centrale nucléaire de Zaporijjia: Zelensky appelle le monde à "réagir immédiatement" pour chasser "les occupants" russes #
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi la communauté internationale à "réagir immédiatement" pour faire partir les Russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée et cible de bombardements.
"Le monde entier doit réagir immédiatement pour chasser les occupants de la centrale de Zaporijjia," la plus grande d'Europe située dans le sud de l'Ukraine et occupée par les troupes russes depuis le 4 mars, a déclaré le président ukrainien dans son adresse vidéo quotidienne. "Seul le retrait total des Russes (...) garantirait la sécurité nucléaire pour toute l'Europe".
bur-neo/blb
Ukraine: nouvelles frappes à la centrale nucléaire de Zaporijjia, l'ONU inquiète #
Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a de nouveau été bombardé jeudi, l'Ukraine et la Russie s'en accusant mutuellement, tandis que le secrétaire général de l'ONU a mis en garde contre un risque de "catastrophe" peu avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité à ce sujet.
"La situation s'aggrave (...), plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", tout comme "la station de pompage des eaux usées", a relevé la compagnie d'Etat ukrainienne Energoatom, selon laquelle des frappes se sont produites près d'un réacteur et "à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives".
"A l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a toutefois affirmé Evguéni Balitski, le chef de l'administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud-est de l'Ukraine occupée par les Russes, soulignant que "plusieurs tonnes" de déchets radioactifs sont stockés sur place.
Energoatom a pointé du doigt les forces russes, qui se sont emparées de la centrale de Zaporijjia le 4 mars, quelques jours seulement après le début - le 24 février - de leur offensive en Ukraine.
Un responsable prorusse, Vladimir Rogov, membre de l'administration régionale installée par Moscou, a au contraire mis en cause "les combattants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky". Il a évoqué des tirs de lance-roquettes multiples et de pièces d'artillerie lourde de la rive droite du Dniepr, le grand fleuve qui traverse la région, au même endroit.
"Personne n'a été blessé", peut-on lire dans les communiqués russe et ukrainien, qui font état d'autres projectiles tombés près d'une caserne de pompiers non loin de là.
Plusieurs bombardements dont les deux parties se rejettent également la responsabilité, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante, s'étaient déjà produits sur le territoire de la centrale à la fin de la semaine dernière.
Les frappes qui ont continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front ont en outre atteint les environs de ces installations hautement sensibles.
"Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui s'ils se poursuivent pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré jeudi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, se disant "gravement préoccupé par la situation dans et autour de la centrale".
"Il faut être clair, tout dommage subi par Zaporijjia ou tout autre site nucléaire en Ukraine, ou n'importe où ailleurs, pourrait avoir des conséquences catastrophiques non seulement aux alentours mais pour la région et au-delà. C'est totalement inacceptable", a-t-il insisté.
"J'ai demandé à tous de faire preuve de bon sens et de raison", a ajouté M. Guterres, exhortant à "cesser immédiatement" toute activité militaire près de la centrale, à ne pas la "viser" et à ne pas utiliser son territoire "dans le cadre d'opérations militaires" et se prononçant en faveur de la création d'un "périmètre démilitarisé pour assurer la sécurité de la zone".
Une proposition avec laquelle Washington est manifestement en total accord : "les Etats-Unis continuent d'appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires et à en rendre le plein contrôle à l'Ukraine" ; de plus, ils "soutiennent les appels des Ukrainiens à créer une zone démilitarisée dans et autour de la centrale nucléaire", a dit un porte-parole du département d'Etat.
Et ce, juste avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU prévue pour discuter de ce dossier brûlant, à la demande de la Russie.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait savoir que son directeur général, Rafael Grossi, informerait cette instance de "la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à Zaporijjia, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".
"La Russie est maintenant un Etat terroriste et prend en otage la centrale nucléaire, faisant un chantage à la catastrophe nucléaire", a dénoncé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une allocution destinée à une conférence de donateurs à Copenhague.
La Russie peut y provoquer "la plus grande urgence radioactive de l'histoire (...). Et les suites peuvent être pire encore que celles (de l'accident en 1986) de Tchernobyl", a-t-il ajouté.
A Nikopol, dans le sud-est de l'Ukraine, à une centaine de kilomètres de Zaporijjia, de l'autre côté du Dniepr, le gouverneur Valentyn Reznichenko a fait état de trois morts et de neuf blessés dans des tirs nocturnes de lance-roquettes multiples russes Grad.
Dans l'est, dans le bassin minier du Donbass, le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé dans la matinée que 11 civils avaient été tués ces dernières 24 heures.
De plus, les Russes pilonnent sans répit Soledar, une cité industrielle de 11.000 habitants avant la guerre, tentant d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.
Depuis que les troupes russes ont mis fin à leur opération sur Kiev fin mars et se sont retirées des abords de la capitale, le Kremlin a fait du Donbass, en partie contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses, son principal objectif.
L'avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s'est transformée en duels d'artillerie entre deux armées retranchées autour de quelques localités.
"Nous attendons que les forces armées libèrent le sud de notre pays, y compris Marioupol. Nous l'attendons et cela arrivera bientôt", a néanmoins lâché le maire de cette cité-martyre, Vadim Boïtchenko.
Un officier ukrainien de haut rang, le général Oleksiï Gromov, a malgré tout reconnu jeudi que "l'ennemi" avait "doublé le nombre de ses frappes aériennes" contre les positions tenues par les soldats de son pays par rapport à la semaine passée, dans le but de "saper leur moral".
bur-bds/blb
Ce que l'on sait des explosions sur une base militaire en Crimée #
Les explosions sur un aérodrome militaire dans la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par la Russie, ont été présentées par Moscou comme dues à un accident, mais les experts et des images satellites semblent révéler le résultat d'une attaque ukrainienne.
Voici ce que l'on sait sur cet épisode de la guerre entre la Russie et l' Ukraine , survenu mardi:
La Russie assure qu'aucune frappe ou bombardement n'ont visé cette base militaire située près du village de Novofedorovka, et que les déflagrations, qui ont fait au moins un mort et sept blessés, sont dues à l'explosion de munitions destinées à l'aviation.
Des images satellites diffusées jeudi par Maxar Technologies semblent contredire cette version. Celles-ci montrent que l'aérodrome "a été touché par quelque chose" et qu'au moins neuf avions ont été détruits, affirme à l'AFP l'analyste danois Oliver Alexander.
"Si c'était un accident, il aurait fallu quatre ou cinq personnes jetant leur cigarette au même endroit ou frappant les bombes avec un marteau, c'est très peu probable", a-t-il ajouté.
La cause exacte des explosions - une opération de sabotage ou une frappe de missile ukrainien - reste cependant inconnue, précise l'expert.
Eliot Higgins, fondateur du groupe de journalisme d'investigation Bellingcat, souligne pour sa part que les images montrent trois cratères et "un incendie massif à travers la base".
"On peut interpréter ces cratères comme le résultat de frappes précises avec une arme à longue portée", écrit-il sur Twitter.
"A ma connaissance, la Russie n'a jamais perdu autant d'équipements aériens en une seule journée et ils doivent être profondément préoccupés par la capacité de l' Ukraine à faire des frappes similaires ailleurs, en particulier sur le pont du détroit de Kertch", construit à grands frais par Moscou pour relier la Crimée à la Russie continentale, poursuit l'expert.
La Russie a annexé la Crimée en mars 2014 après une intervention de ses forces spéciales sur la péninsule ukrainienne, qui ont rapidement pris le contrôle des bâtiments administratifs et encerclé les bases ukrainiennes.
Les nouvelles autorités prorusses installées par Moscou ont ensuite organisé un référendum de rattachement à la Russie dénoncé comme illégal par Kiev et les Occidentaux, provoquant une première vague de sanctions.
Depuis l'invasion de l' Ukraine le 24 février, la Crimée sert de base arrière logistique aux forces russes. L'offensive sur le sud de l' Ukraine qui a permis à Moscou de capturer de larges pans de territoire aux premières semaines de la guerre est partie de là.
Si elle a rarement été visée, une précédente attaque au drone avait frappé le 31 juillet le QG de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, selon Moscou.
Les explosions en Crimée ont provoqué un vent de panique parmi les touristes, la péninsule étant une destination estivale majeure pour les Russes, appréciée pour ses plages et ses montagnes.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux mardi ont montré le pont du détroit de Kertch, construit à grands frais par Moscou pour relier la Crimée à la Russie continentale, pris d'assaut par les voitures voulant partir.
Sur d'autres images, on peut voir des centaines de touristes fuyant sur une plage, tandis que de larges nuages de fumée apparaissent à l'horizon.
Le chef de l'administration prorusse de la Crimée, Sergueï Aksionov, a tenté de rassurer les visiteurs dans un message vidéo en assurant que "toutes les mesures nécessaires ont été renforcées pour assurer la sécurité des infrastructures civiles et de la population".
Le ministère ukrainien de la Défense a de son côté "rappelé à tout le monde que la présence de forces d'occupation sur le territoire de la Crimée ukrainienne n'est pas compatible avec la haute saison touristique".
Des responsables anonymes ukrainiens cités par le New York Times et le Washington Post ont reconnu que l' Ukraine était à l'origine des explosions.
Officiellement, Kiev n'a pas revendiqué l'attaque, préférant ironiser.
Le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov a ainsi plaisanté en suggérant que les explosions pourraient être dues à des cigarettes mal éteintes: "Je pense que les militaires russes dans cet aérodrome ont oublié une règle très simple: ne fumez pas dans des endroits dangereux. C'est tout", a-t-il dit mercredi.
Le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak a ironisé sur "l'épidémie d'accidents techniques sur les aérodromes militaires" russes.
Il a affirmé que les explosions devraient êtres "considérées par les militaires russes comme un avertissement".
La veille, il avait assuré qu'elles n'étaient "que le début".
Le président Volodymyr Zelensky a de son côté simplement dit dans son discours du soir après les explosions: "la Crimée est ukrainienne" et Kiev "ne l'abandonnera jamais".
bur-brw/pop/neo/blb
Ukraine : nouvelles frappes à la centrale nucléaire de Zaporijjia, l'ONU inquiète #
Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a de nouveau été bombardé jeudi, l'Ukraine et la Russie s'en accusant mutuellement, tandis que le secrétaire général de l'ONU a mis en garde contre un risque de "catastrophe" peu avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité à ce sujet.
"La situation s'aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité et plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", a relevé à la suite des ces attaques la compagnie d'Etat ukrainienne Energoatom.
"A l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a toutefois affirmé Evguéni Balitski, le chef de l'administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud-est de l'Ukraine occupée par les Russes, soulignant que "plusieurs tonnes" de déchets radioactifs sont stockés sur place.
"Cinq nouvelles frappes ont été signalées à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives", a déclaré Energoatom, pointant du doigt les forces russes, qui se sont emparées de la centrale de Zaporijjia le 4 mars, quelques jours seulement après le début -le 24 février- de leur offensive en Ukraine.
Un responsable prorusse, Vladimir Rogov, membre de l'administration régionale installée par Moscou, a pour sa part mis en cause "les combattants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky", évoquant cinq tirs de lance-roquettes multiples et de pièces d'artillerie lourde de la rive droite du Dniepr, le grand fleuve qui traverse la région, au même endroit et dans des termes identiques.
"L'herbe s'est enflammée sur une petite surface, mais personne n'a été blessé", peut-on lire dans les communiqués russe et ukrainien, qui font état de cinq autres projectiles tombés près d'une caserne de pompiers située non loin de là.
Plusieurs bombardements dont les deux parties se rejettent également la responsabilité, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante, s'étaient déjà produits sur le territoire de la centrale à la fin de la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire.
Les frappes avaient en outre continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front, y compris dans les environs de ces installations hautement sensibles.
"Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui s'ils se poursuivent pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré jeudi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, se disant "gravement préoccupé par la situation dans et autour de la centrale".
"Il faut être clair, tout dommage subi par Zaporijjia ou tout autre site nucléaire en Ukraine, ou n'importe où ailleurs, pourrait provoquer des conséquences catastrophiques non seulement aux alentours mais pour la région et au-delà. C'est totalement inacceptable", a-t-il insisté.
"J'ai demandé à tous de faire preuve de bon sens et de raison", a ajouté M. Guterres, exhortant à "cesser immédiatement" toute activité militaire près de la centrale, à ne pas la "viser" et à ne pas utiliser son territoire "dans le cadre d'opérations militaires" et se prononçant en faveur de la création d'un "périmètre démilitarisé pour assurer la sécurité de la zone".
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir d'urgence jeudi pour discuter de ce dossier brûlant, à la demande de la Russie.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait savoir que son directeur général, Rafael Grossi, informerait cette instance de "la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à Zaporijjia, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".
"La Russie est maintenant un Etat terroriste et prend en otage la centrale nucléaire, faisant un chantage à la catastrophe nucléaire", a dénoncé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une allocution destinée à une conférence de donateurs à Copenhague.
La Russie peut y provoquer "la plus grande urgence radioactive de l'histoire (...). Et les suites peuvent être pire encore que celles (de l'accident en 1986) de Tchernobyl", a-t-il ajouté.
A Nikopol, dans le sud-est de l'Ukraine, à une centaine de kilomètres de Zaporijjia, de l'autre côté du Dniepr, le gouverneur Valentyn Reznichenko a fait état de trois morts et de neuf blessés dans des tirs nocturnes de lance-roquettes multiples russes Grad.
Dans l'est, dans le bassin minier du Donbass, le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé dans la matinée que 11 civils avaient été tués ces dernières 24 heures.
Et les Russes pilonnent sans répit Soledar, une cité industrielle de 11.000 habitants avant la guerre, tentant ainsi d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.
Depuis que les troupes russes ont mis fin à leur opération sur Kiev fin mars et se sont retirées des abords de la capitale, le Kremlin a fait du Donbass, en partie contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses, son principal objectif.
L'avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s'est transformée en duels d'artillerie entre deux armées retranchées autour de quelques localités.
"Nous attendons que les forces armées libèrent le sud de notre pays, y compris Marioupol. Nous l'attendons et cela arrivera bientôt", a néanmoins lâché le maire de cette cité-martyre, Vadim Boïtchenko.
Au Bélarus, l'armée a démenti jeudi les informations sur des explosions qui se seraient produites dans la nuit près d'un aérodrome militaire dans la région de Gomel, près de la frontière avec l'Ukraine. Le ministère de la Défense a juste parlé d'un véhicule ayant "pris feu".
En Crimée, de fortes explosions avaient ravagé mardi un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire russe, y faisant au moins un mort et plusieurs blessés, mais Moscou avait assuré qu'aucune frappe ou tir ne les avait causées.
Kiev n'a reconnu sa responsabilité dans aucun des deux incidents, mais un conseiller de la présidence, Mikhaïlo Podoliak, a écrit sur Twitter : "l'épidémie d'accidents techniques sur des bases aériennes de Crimée et au Bélarus devrait être considérée par l'armée russe comme un avertissement : oubliez l'Ukraine, enlevez l'uniforme et partez. Ni en Crimée occupée, ni au Bélarus occupé vous ne serez en sécurité".
bur-bds/sg
Centrale de Zaporijjia : nouveau bombardement, plusieurs capteurs de radiation endommagés (opérateur ukrainien) #
Plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés dans un nouveau bombardement jeudi sur le site de la centrale de Zaporijjia, près d'un réacteur nucléaire, a affirmé l'opérateur ukrainien Energoatom.
"La situation s'aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité et plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", a écrit Energoatom sur Telegram, quelques heures après avoir fait état d'autres frappes dont Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés.
Les frappes ont "endommagé la station de pompage des eaux usées. Une fumée importante se dégage à proximité", selon la même source.
Auparavant Energoatom et un responsable prorusse ont évoqué cinq frappes près d'un dépôt de substances radioactives. Les deux sources ont ensuite fait état de cinq autres projectiles tombés près d'une caserne de pompiers située à proximité de la centrale.
Plusieurs bombardements dont les deux parties s'accusent mutuellement ont visé la semaine dernière la centrale de Zaporijjia, la plus grande de l'Europe, occupée par la Russie, faisant craindre une "catastrophe" nucléaire, comme l'a lui-même dit jeudi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit d'urgence jeudi après-midi pour discuter de la situation, à la demande de la Russie.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait savoir que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité de l'ONU de "la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".
bur-neo/bds
Centrale de Zaporijjia: nouveau bombardement, plusieurs capteurs de radiation endommagés (opérateur ukrainien) #
Plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés suite à un nouveau bombardement russe jeudi sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, près d'un réacteur nucléaire, a affirmé l'opérateur ukrainien Energoatom.
"La situation s'aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité et plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", écrit Energoatom sur Telegram, quelques heures après avoir fait état d'autres frappes dont Kiev et Moscou se sont accusés mutuellement.
bur-neo/sg
Ce que l'on sait des explosions sur une base militaire en Crimée #
Les explosions sur un aérodrome militaire dans la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par la Russie, ont été présentées par Moscou comme dues à un accident, mais les experts et des images satellites semblent révéler le résultat d'une attaque ukrainienne.
Voici ce que l'on sait sur cet épisode de la guerre entre la Russie et l' Ukraine , survenu mardi:
La Russie assure qu'aucune frappe ou bombardement n'ont visé cette base militaire située près du village de Novofedorovka, et que les déflagrations, qui ont fait au moins un mort et sept blessés, sont dues à l'explosion de munitions destinées à l'aviation.
Des images satellites diffusées jeudi par Maxar Technologies semblent contredire cette version. Celles-ci montrent que l'aérodrome "a été touché par quelque chose" et qu'au moins neuf avions ont été détruits, affirme à l'AFP l'analyste danois Oliver Alexander.
"Si c'était un accident, il aurait fallu quatre ou cinq personnes jetant leur cigarette au même endroit ou frappant les bombes avec un marteau, c'est très peu probable", a-t-il ajouté.
La cause exacte des explosions - une opération de sabotage ou une frappe de missile ukrainien - reste cependant inconnue, précise l'expert.
La Russie a annexé la Crimée en mars 2014 après une intervention de ses forces spéciales sur la péninsule ukrainienne, qui ont rapidement pris le contrôle des bâtiments administratifs et encerclé les bases ukrainiennes.
Les nouvelles autorités prorusses installées par Moscou ont ensuite organisé un référendum de rattachement à la Russie dénoncé comme illégal par Kiev et les Occidentaux, provoquant une première vague de sanctions.
Depuis l'invasion de l' Ukraine le 24 février, la Crimée sert de base arrière logistique aux forces russes. L'offensive sur le sud de l' Ukraine qui a permis à Moscou de capturer de larges pans de territoire aux premières semaines de la guerre est partie de là.
Si elle a rarement été visée, une précédente attaque au drone avait frappé le 31 juillet le QG de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, selon Moscou.
Attaque ou pas, les explosions en Crimée ont en tout cas provoqué un vent de panique parmi les touristes, la péninsule étant une destination estivale majeure pour les Russes, appréciée pour ses plages et ses montagnes.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux mardi ont montré le pont du détroit de Kertch, construit à grands frais par Moscou pour relier la Crimée à la Russie continentale, pris d'assaut par les voitures voulant partir.
Sur d'autres images, on peut voir des centaines de touristes fuyant sur une plage, tandis que de larges nuages de fumée apparaissent à l'horizon.
Le chef de l'administration prorusse de la Crimée, Sergueï Aksionov, a tenté de rassurer les visiteurs dans un message vidéo en assurant que "toutes les mesures nécessaires ont été renforcées pour assurer la sécurité des infrastructures civiles et de la population".
Le ministère ukrainien de la Défense a de son côté "rappelé à tout le monde que la présence de forces d'occupation sur le territoire de la Crimée ukrainienne n'est pas compatible avec la haute saison touristique".
Les responsables ukrainiens n'ont pas reconnu officiellement leur responsabilité dans les explosions en Crimée, préférant ironiser.
Le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov a ainsi plaisanté en suggérant que les explosions pourraient être dues à des cigarettes mal éteintes: "Je pense que les militaires russes dans cet aérodrome ont oublié une règle très simple: ne fumez pas dans des endroits dangereux. C'est tout", a-t-il dit mercredi.
Mercredi matin, le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak a lui ironisé sur "l'épidémie d'accidents techniques sur les aérodromes militaires" russes.
Il a affirmé que les explosions devraient êtres "considérées par les militaires russes comme un avertissement".
La veille, il avait assuré qu'elles n'étaient "que le début".
Le président Volodymyr Zelensky a de son côté simplement dit dans son discours du soir après les explosions: "la Crimée est ukrainienne" et Kiev "ne l'abandonnera jamais".
bur-brw/pop/neo/sg
Centrale nucléaire de Zaporijjia: Kiev et Moscou s'accusent de nouvelles frappes #
Kiev et Moscou se sont accusés jeudi de nouveaux bombardements à la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine et d'Europe, occupée par la Russie, l'opérateur ukrainien évoquant "cinq frappes" près d'un dépôt de substances radioactives.
"Cinq nouvelles frappes ont été signalées à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives", a indiqué la société d'Etat ukrainienne Energoatom, en accusant les forces russes.
Un responsable prorusse, Vladimir Rogov, membre de l'administration installée par Moscou dans cette région occupée du sud de l'Ukraine, a de son côté mis en cause sur Telegram "les combattants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky", en évoquant lui aussi cinq frappes au même endroit et dans les mêmes termes.
"L'herbe s'est enflammée sur une petite surface, mais personne n'a été blessé", peut-on lire dans les communiqués russe et ukrainien.
Les deux sources ont ensuite fait état de cinq autres projectiles tombés près d'une caserne de pompiers située à proximité de la centrale.
M. Rogov a affirmé que ces bombardements avaient été menés au moyen de lance-roquettes multiples et de pièces d'artillerie lourde depuis la rive droite du Dniepr. Il a notamment cité la ville de Marganets, où 13 civils ukrainiens ont été tués mercredi dans des bombardements russes, selon les autorités ukrainiennes.
Plusieurs bombardements dont les deux parties s'accusent mutuellement ont visé la centrale de Zaporijjia la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire.
La situation à Zaporijjia suscite l'inquiétude de la communauté internationaleM Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde jeudi contre un risque de "catastrophe".
Les troupes russes ont pris le contrôle de la centrale le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
"Le site ne doit pas être utilisé dans le cadre d'opérations militaires", a insisté le secrétaire général de l'ONU, appelant à la création d'un "périmètre démilitarisé pour assurer la sécurité de la zone".
Ces déclarations interviennent alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence jeudi après-midi pour discuter de la situation, à la demande de la Russie.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité de l'ONU "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".
bur-neo/pop/sg
Centrale nucléaire de Zaporijjia: Kiev et Moscou s'accusent de nouvelles frappes #
Kiev et Moscou se sont accusés jeudi de nouveaux bombardements à la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine et d'Europe, occupée par la Russie, l'opérateur ukrainien évoquant "cinq frappes" près d'un dépôt de substances radioactives.
"Cinq nouvelles frappes ont été signalées à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives", a indiqué la société d'Etat ukrainienne Energoatom, en accusant les forces russes. Un responsable prorusse, Vladimir Rogov, membre de l'administration installée par Moscou dans cette région occupée du sud de l'Ukraine, a de son côté mis en cause sur Telegram "les combattants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky".
bur-neo/pop/sg
Ukraine: inquiétudes sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, au menu de l'ONU #
Les bombardements ont continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front en Ukraine, y compris non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia qui sera dans la journée au menu d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
A Nikopol, dans le sud-est du pays, à une centaine de kilomètres de la centrale de Zaporijjia, qui se trouve de l'autre côté du fleuve Dniepr, le gouverneur Valentyn Reznichenko a fait état de trois morts et neuf blessés dans des bombardements russes nocturnes avec des lance-roquettes multiples Grad.
Dans l'est, dans le bassin minier du Donbass, le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé sur Telegram jeudi matin que 11 civils avaient été tués dans les dernières 24 heures.
Les forces russes pilonnent sans répit la ville de Soledar, une cité industrielle de 11.000 habitants avant la guerre, et tentent d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.
Depuis que les troupes russes ont mis fin à leur offensive sur Kiev fin mars et se sont retirées des alentours de la capitale, le Kremlin a fait du Donbass, en partie contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses, son objectif principal.
L'avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s'est transformée en duel d'artillerie entre deux armées retranchées autour de quelques localités.
Parallèlement, en Lettonie, le parlement a adopté mercredi une déclaration qualifiant la Russie d'"Etat soutenant le terrorisme" et "les violences russes à l'encontre des civils ukrainiens" de "génocide ciblé".
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'est dit "reconnaissant" envers le Parlement letton jeudi sur Twitter, estimant que la déclaration arrivait "à point nommé". Il a appelé "les autres pays et organisations" à suivre cette démarche.
Une réunion convoquée jeudi après-midi à l'ONU à la demande de la Russie examinera la situation sécuritaire du site nucléaire de Zaporijjia, le plus grand d'Europe, qui inquiète la communauté internationale.
Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardé la centrale la semaine dernière, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité de l'ONU "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".
L'AIEA a déclaré que son rapport détaillerait la manière dont les bombardements sur le site la semaine dernière "ont violé pratiquement tous les sept piliers indispensables de la sûreté et de la sécurité nucléaires".
"La Russie est maintenant un Etat terroriste et prend en otage la centrale nucléaire, en faisant un chantage à la catastrophe nucléaire", a déclaré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une allocution destinée à une conférence de donateurs à Copenhague.
"La Russie peut provoquer la plus grande urgence radioactive de l'histoire à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Et les suites peuvent être pire encore que celles (de l'accident en 1986) de Tchernobyl", a-t-il ajouté.
Mercredi, le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) avait exigé que "la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale", accusant Moscou de mettre "la région en danger".
Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom avait affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.
Au Bélarus, l'armée a démenti jeudi les informations sur des explosions qui se seraient produites dans la nuit près d'un aérodrome militaire dans la région de Gomel, dans le sud-est du pays, près de la frontière avec l'Ukraine. Le ministère de la Défense a assuré que l'incident était dû à un véhicule ayant "pris feu".
En Crimée, de puissantes explosions avaient ravagé mardi un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire russe, faisant au moins un mort et plusieurs blessés et provoquant la panique parmi les milliers de touristes russes en vacances dans la péninsule. L'armée russe a affirmé qu'aucun tir ni bombardement n'avait été à l'origine de ces déflagrations.
De son côté, Kiev n'a reconnu sa responsabilité dans aucun des deux incidents, mais un conseiller de la présidence, Mikhaïlo Podoliak, a écrit sur Twitter: "l'épidémie d'accidents techniques sur des bases aériennes de Crimée et au Bélarus devrait être considéré par l'armée russe comme un avertissement: oubliez l'Ukraine, enlevez l'uniforme et partez. Ni en Crimée occupée, ni au Bélarus occupé vous ne serez en sécurité. Le karma vous retrouve partout".
Sur le plan financier, l'Ukraine a obtenu de la part de ses créanciers internationaux un moratoire de deux ans sur sa dette extérieure, évaluée à 20 milliards de dollars, a annoncé son Premier ministre Denys Chmygal.
L'économie ukrainienne s'est effondrée depuis le début de l'invasion russe lancée le 24 février, et pourrait voir son PIB plonger de 45% cette année, selon les dernières estimations de la Banque mondiale.
bur-emp/sg
Ukraine: inquiétudes sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, au menu de l'ONU #
Les bombardements ont continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front en Ukraine, y compris non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia qui sera dans la journée au menu d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
A Nikopol (sud-est), à une centaine de km de la centrale de Zaporijjia, qui se trouve de l'autre côté du fleuve Dniepr, le gouverneur Valentyn Reznichenko a rapporté sur son compte Telegram trois morts et neuf blessés dans des bombardements russes nocturnes avec des lance-roquettes multiples Grad.
Dans le Donbass (est), le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé sur Telegram jeudi matin que 11 civils avaient été tués sur les dernières 24 heures: six à Bakhmout, trois à Soledar, un à Krasnogorivka et un à Avdiïvka.
Les forces russes, qui pilonnent sans cesse la ville de Soledar, tentent d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.
L'avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s'est transformée en duel d'artillerie entre deux armées retranchées autour de quelques localités.
En Lettonie, le parlement a adopté mercredi une déclaration qualifiant la Russie d'"Etat soutenant le terrorisme" et "les violences russes à l'encontre des civils ukrainiens" de "génocide ciblé".
La réunion convoquée jeudi après-midi à l'ONU à la demande de la Russie examinera la situation sécuritaire du site nucléaire de Zaporijjia, le plus grand d'Europe, qui inquiète la communauté internationale.
Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de l'avoir bombardée la semaine dernière, sans qu'il soit possible de vérifier ces déclarations de source indépendante.
Des bombardements meurtriers avaient eu lieu non loin de la centrale dans la nuit de mardi à mercredi, selon les autorités ukrainiennes, qui ont déploré 13 tués dans la région de Dniepropetrovsk et un autre dans celle de Zaporijjia.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué dans un communiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité de l'ONU "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible".
L'AIEA a déclaré que son rapport détaillerait la manière dont les bombardements sur le site la semaine dernière "ont violé pratiquement tous les sept piliers indispensables de la sûreté et de la sécurité nucléaires" que M. Grossi avait décrits au début du conflit.
Mercredi, le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) avait exigé que "la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale". "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", a-t-il estimé.
Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom avait affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014 et en première ligne dans l'offensive russe contre l'Ukraine déclenchée le 24 février, et l'endommageaient volontairement en procédant à cette réorientation de la production électrique.
La Crimée reste dans le viseur des ukrainiennes: mardi soir, le président Volodymyr Zelensky avait déclaré qu'elle était "ukrainienne" et que Kiev "ne l'abandonnera(it) jamais".
De puissantes explosions avaient ravagé mardi un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire russe de Crimée, faisant au moins un mort et plusieurs blessés et provoquant la panique parmi les milliers de touristes russes en vacances dans la péninsule. L'armée russe a affirmé qu'aucun tir ni bombardement n'avait été à l'origine de ces déflagrations.
De son côté, Kiev n'a pas reconnu officiellement sa responsabilité dans l'incident, mais un conseiller de la présidence, Mikhaïlo Podoliak, avait assuré sur Twitter mardi que "ce n'est que le début", car selon lui "l'avenir de la Crimée est d'être une perle de la mer Noire (...), pas une base militaire pour des terroristes".
Sur le plan financier, l'Ukraine a obtenu de la part de ses créanciers internationaux un moratoire de deux ans sur sa dette extérieure, évaluée à 20 milliards de dollars, a annoncé son Premier ministre Denys Chmygal.
"Cela permet à l'Ukraine de maintenir la stabilité macro-financière et de renforcer la viabilité économique", s'est-il félicité mercredi soir sur Twitter.
L'économie ukrainienne s'est effondrée depuis le début de la guerre avec la Russie lancée le 24 février, et pourrait voir son PIB plonger de 45% cette année, selon les dernières estimations de la Banque mondiale.
bur/emp/emd
Ukraine: à Soledar, vivre sous le feu et sous la terre #
Svitlana Klymenko est rouge de colère, elle n'a nulle part où aller. Après 46 ans à travailler dans une mine de sel du Donbass, la retraite venue, elle doit de nouveau s'installer sous terre chez elle à Soledar, bombardée sans relâche par les Russes.
"Je veux juste vivre, vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile", explique à l'AFP cette femme de 62 ans.
Sa minuscule retraite ne lui permet pas d'avoir assez d'argent pour quitter la ville et recommencer une vie ailleurs.
"Comment devrais-je vivre? Avec de l'aide humanitaire? En demandant de la nourriture, la main tendue?", fait-elle mine de demander en arpentant la cave humide, sous un immeuble d'habitation, où elle passe désormais les trois quarts de son temps.
"On espère le meilleur, mais chaque jour, ça se révèle de plus en plus mauvais", se lamente-t-elle, ses dents en or reflétant la maigre lumière.
Depuis que les troupes russes ont mis fin à leur offensive sur Kiev fin mars et se sont retiré des alentours de la capitale ukrainienne, le Kremlin a fait du Donbass - le bassin minier de l'est de l'Ukraine comprenant les régions de Donetsk et Lougansk - son objectif principal.
L'avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s'est transformée en duel d'artillerie entre deux armées retranchées autour de quelques localités ou cachées dans les forêts et les bosquets bordant les vastes étendues agricoles de la région.
Si des signes indiquent que la Russie regroupe de nouveau ses forces, cette fois pour repousser une contre-attaque ukrainienne sur le front sud, l'assaut sur Soledar - qui vise ensuite à prendre Bakhmout, plus grande - "a été son axe le plus réussi dans le Donbass" au cours du mois dernier, selon le ministère britannique de la Défense.
Des fumées noires et blanches maculent l'horizon au-dessus de la ville et la route y menant est parsemée de traces de chars, tandis que les véhicules ukrainiens affluent du nord et de l'ouest.
À intervalles réguliers, le silence est rompu par le bruit sourd des bombes à fragmentation et des tirs d'artillerie, qui projettent de la poussière dans le ciel brûlant.
Si la zone industrielle de cette petite ville qui comptait 11.000 habitants avant la guerre est constamment bombardée, le drapeau ukrainien bleu et or flotte toujours sur son point culminant.
Pour échapper au combat qui se déroule en surface, Svitlana Klymenko vit en dessous, dans une cave semi-souterraine. Environ 60 personnes y cohabitaient, certaines depuis trois mois mais la semaine dernière, un obus a tué un homme et presque tout le monde a fui, dit-elle.
Il ne reste que Svitlana, son mari et un autre homme - Oleg Makeïev, 59 ans - ainsi qu'un perroquet en cage et un chat errant. Des petits lits sont installés, des lampes frontales suspendues au plafond et la cuisine grossièrement improvisée est remplie de conserves, de bouteilles d'eau et de café instantané.
"Vous ne pouvez rien cuisiner normalement ici, vous ne pouvez pas vous laver. Comment je devrais me sentir?", s'insurge Oleg Makeïev.
En dehors de la ville, les soldats ukrainiens s'affairent sur le bord de la route, leurs véhicules garés à l'ombre et cachés de la reconnaissance aérienne russe.
Les habitants ne s'arrêtent plus pour regarder la fumée à l'horizon et ne sursautent plus au bruit des explosions.
Selon certaines rumeurs, les Russes seraient déjà à l'intérieur de la ville et à Bakhmout comme à Kramatorsk, les signes que les Ukrainiens se préparent à une guerre urbaine sont de plus en plus marqués.
Un soldat, Mykhaïlo, 27 ans, déambule sur la route menant à Soledar en portant son fusil. Au-dessus d'un oeil, il a tatoué le mot "Liberté".
Mais les soldats aussi sont contraints de vivre sous terre.
"Nous sommes dans les tranchées", dit Mykhaïlo: "Ils ont beaucoup d'artillerie, des mortiers et nous ne pouvons pas réagir, nous n'avons rien".
"Ils vont encore avancer", assure-t-il: "Nous nous cachons plus que nous ne faisons quelque chose d'utile".
jts/tbm/pop/emp
L'Ukraine a obtenu un moratoire de deux ans sur sa dette (Premier ministre) #
L'Ukraine a obtenu de la part de ses créanciers internationaux un moratoire de deux ans sur sa dette extérieure, évaluée à 20 milliards de dollars, a annoncé le Premier ministre Denys Chmygal, en pleine invasion russe du pays.
"Les investisseurs en dette extérieure de l'Ukraine ont accepté de retarder les paiements jusqu'en 2024. Cela permet à l'Ukraine de maintenir la stabilité macro-financière et de renforcer la viabilité économique", s'est félicité M. Chmygal mercredi soir sur Twitter.
"Nous sommes reconnaissants aux investisseurs d'avoir accepté notre proposition. Grâce à la solidarité avec l'Ukraine manifestée par la communauté des investisseurs privés et le secteur public officiel, nous serons en mesure de répondre aux besoins de la population ukrainienne", a de son côté abondé le ministre des Finances, Serguiï Martchenko, cité dans un communiqué.
Un groupe de créanciers occidentaux dont la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni avaient donné le 20 juillet leur accord à un report de paiement d'intérêts sur la dette ukrainienne après une requête de Kiev, exhortant les autres détenteurs d'obligations à faire de même.
L'économie ukrainienne s'est effondrée depuis le début de la guerre avec la Russie lancée le 24 février et pourrait voir son PIB plonger de 45% cette année, selon les dernières estimations de la Banque mondiale de juin.
Les mesures de report du paiement des échéances de l'Ukraine sur ses obligations pourraient lui permettre d'économiser au moins 3 milliards de dollars sur deux ans, d'après les calculs de l'agence Bloomberg.
bur-pop/abx
Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia #
Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
L'attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk, voisine de celle de la centrale, a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq graves, dans cette zone relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est de l'Ukraine.
"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa.
Cette attaque russe, menée avec des lance-roquettes multiples Grad, a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, selon le gouverneur.
"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.
"Les forces armées d'Ukraine, nos services secrets et nos policiers donneront des suites à l'attaque russe à Marganets", a promis mercredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne.
Dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les Russes, le gouverneur Oleksandre Staroukh a signalé une frappe russe ayant tué une habitante de 52 ans.
"Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, a-t-il écrit sur Telegram. "Quatre maisons privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu".
Mercredi, le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) a réagi face à la situation autour de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe.
"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale", a écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger".
La centrale, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra jeudi après-midi une réunion d'urgence sur le sujet, selon des sources diplomatiques - rencontre demandée par la Russie, d'après une de ces sources.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué que son directeur général, Rafael Grossi, qui juge l'état de la centrale "extrêmement grave", informera le Conseil de sécurité "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" dans le complexe, selon un communiqué.
Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl (nord de l'Ukraine) en 1986.
Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014 et en première ligne dans l'offensive russe contre l'Ukraine déclenchée le 24 février, et l'endommageaient volontairement en procédant à cette réorientation de la production électrique.
De puissantes explosions ont ravagé mardi un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire russe de Crimée, faisant au moins un mort et plusieurs blessés et provoquant la panique parmi les milliers de touristes russes en vacances sur la péninsule.
L'armée russe a affirmé qu'aucun tir ni bombardement n'avait été à l'origine de ces déflagrations.
Et si les autorités ukrainiennes n'ont pas reconnu officiellement leur responsabilité, un conseiller de la présidence, Mikhaïlo Podoliak, avait assuré sur Twitter mardi que "ce n'est que le début", car "l'avenir de la Crimée est d'être une perle de la mer Noire (...), pas une base militaire pour des terroristes".
L'armée russe a perdu sur la seule journée de mardi "10 aéronefs, dont neuf en Crimée", a déclaré mercredi Volodymyr Zelensky. Les Russes y ont "aussi perdu des véhicules blindés, des dépôts de munitions, des voies d'approvisionnement..."
Les bombardements se sont aussi poursuivis mercredi dans le Donbass, dans la région de Donetsk, où la ville de Soledar était pilonnée sans répit. Les forces russes tentent d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.
Quant à cette dernière, "les Russes ont bombardé (mercredi à la mi-journée) la ville au lance-roquettes multiple, touchant un quartier résidentiel. Selon les premières informations, 12 immeubles d'habitation ont été endommagés et quatre sont en feu", a écrit sur Telegram le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko, faisant état de six morts et trois blessés.
Selon le ministère britannique de la Défense, "au cours des 30 derniers jours, l'assaut de la Russie vers la ville de Bakhmout a été son meilleur axe de progression dans le Donbass, mais sur cette période elle n'est parvenue à avancer que de 10 km (...) Dans d'autres secteurs du Donbass où la Russie tentait une percée, ses forces n'ont pas gagné plus de 3 km sur cette période de 30 jours, très certainement significativement moins que prévu".
A Soledar, ville minière d'environ 10.000 habitants avant la guerre, une poignée d'êtres humains se risquait dans les rues trouées de cratères, bordées de magasins fermés ou détruits et d'immeubles aux vitres brisées, a constaté un journaliste de l'AFP. Les bombardements soulevaient une fumée noire et blanche au-dessus de la ville.
"La plupart des gens sont partis. C'est effrayant. Il y a beaucoup de tirs, nous ne savons pas depuis quel camp", a témoigné Svitlana Klymenko, 62 ans. "Je veux juste partir, pour vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile".
Parallèlement, le premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, initialement destiné au Liban puis annulé en raison d'un retard de livraison, a trouvé un nouvel acquéreur en Turquie, selon le site d'information Middle East Eye.
Le cargo Razoni, qui avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa (sud) avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, est arrivé mercredi au port de Mersin, en Turquie, selon des sites de suivi du trafic maritime.
La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles - malgré les sanctions occidentales - de produits agricoles russes, dans le but de mettre fin à la crise alimentaire mondiale.
En vertu de cet accord, "12 navires ont déjà quitté les ports ukrainiens avec des produits agricoles destinés à sept pays, et deux autres navires ont accosté pour chargement", a indiqué mercredi Oleksiï Vostrikov, le chef de l'autorité portuaire ukrainienne, sur Facebook.
Frederick Kenney, un haut responsable de l'ONU en charge de la supervision de l'accord, a affirmé mercredi qu'après le maïs ukrainien, les exportations de blé ukrainien vont commencer la semaine prochaine.
"La prochaine étape est le transbordement de trois millions de tonnes - ou plus - de céréales au rythme d'une centaine de navires par mois", a précisé Oleksiï Vostrikov.
bur-emp/mba/blb
Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia #
Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
Et dans l'est du pays, six personnes ont été tuées mercredi par des frappes russes sur la ville de Bakhmout, située près du front, selon le gouverneur local.
Durant la nuit, une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk, voisine de celle de la centrale, a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette zone relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est de l'Ukraine.
"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous en supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il exhorté.
Cette attaque russe, menée avec des lance-roquettes multiples Grad, a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, selon le gouverneur.
"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a fait état d'une frappe russe ayant tué une habitante de 52 ans. "Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, a-t-il écrit sur Telegram.
"Quatre maisons privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu", a-t-il ajouté.
Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, accusant Moscou de "mettre en danger" la région alentour.
"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger".
La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl (nord de l'Ukraine) en 1986.
Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient volontairement en procédant à cette réorientation de la production électrique.
Les bombardements se poursuivaient aussi mercredi dans le Donbass, dans la région de Donetsk, où la ville de Soledar était pilonnée sans répit. Les forces russes tentent actuellement d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.
A la mi-journée, celle-ci a été touchée par des frappes russes qui ont fait six morts et trois blessés, selon le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko. "Les Russes ont bombardé la ville au lance-roquettes multiple, touchant un quartier résidentiel. Selon les premières informations, 12 immeubles d'habitation ont été endommagés et quatre sont en feu", a-t-il écrit sur Telegram.
Selon le ministère britannique de la Défense, "au cours des 30 derniers jours, l'assaut de la Russie vers la ville de Bakhmout a été son meilleur axe de progression dans le Donbass, mais sur cette période elle n'est parvenue à avancer que de 10 km".
"Dans d'autres secteurs du Donbass où la Russie tentait une percée, ses forces n'ont pas gagné plus de 3 km sur cette période de 30 jours, très certainement significativement moins que prévu", a indiqué la même source.
A Soledar, ville minière d'environ 10.000 habitants avant la guerre, une poignée d'entre eux seulement se risquait dans les rues trouées de cratères, bordées de magasins fermés ou détruits et d'immeubles aux vitres éclatées, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les tirs d'artillerie et frappes aériennes soulevaient une fumée noire et blanche au-dessus de la ville.
"La plupart des gens sont partis. C'est effrayant. Il y a beaucoup de tirs, nous ne savons pas depuis quel camp", a témoigné une femme de 62 ans, Svitlana Klymenko. "Je veux juste partir, pour vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile".
Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison d'un retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth.
Le cargo Razoni, qui avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa (sud) avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, aurait dû accoster dimanche à Tripoli, au Liban.
La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles - malgré les sanctions occidentales - de produits agricoles russes.
En vertu de cet accord, "12 navires ont déjà quitté les ports ukrainiens avec des produits agricoles destinés à sept pays, et deux autres navires ont accosté pour chargement", le dernier à Tchornomorsk (sud) où il doit embarquer 30.000 tonnes de maïs, a indiqué mercredi Oleksiy Vostrikov, le chef de l'autorité portuaire ukrainienne, sur Facebook.
"La prochaine étape est le transbordement de trois millions de tonnes - ou plus - de céréales au rythme d'une centaine de navires par mois", a-t-il précisé.
bur-emp/mba/blb
Ukraine: six morts dans des frappes russes sur Bakhmout, dans l'est (gouverneur) #
Au moins six personnes ont été tuées et trois autres blessées mercredi dans des frappes russes sur la ville de Bakhmout, située près du front dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional.
"Les Russes ont bombardé la ville au lance-roquettes multiple, touchant un quartier résidentiel. Selon les premières informations, 12 immeubles d'habitation ont été endommagés et quatre sont en feu", a écrit sur Telegram Pavlo Kyrylenko, accompagnant son message de photographies des pompiers tentant d'éteindre les incendies.
bur-pop/sg
Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale de Zaporijjia #
Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
Une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre, où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est de l'Ukraine.
"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention de la population.
Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.
"Quatre-vingts roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a fait état d'une frappe russe ayant fait un mort, une habitante de 52 ans. "Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, écrit-il sur Telegram.
"Quatre maison privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu", ajoute-t-il.
Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, en accusant Moscou de "mettre en danger" la région alentour.
"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", assure le groupe.
La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de la centrale de Tchernobyl en 1986.
Mardi soir, l'opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.
Les bombardements se poursuivaient aussi mercredi dans le Donbass, dans la région de Donetsk, où la ville de Soledar était pilonnée sans répit. Les forces russes tentent actuellement d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.
A Soledar, une ville minière peuplée d'environ 10.000 personnes avant la guerre, une poignée d'habitants seulement se risquaient au dehors, dans les rues trouées de cratères, bordées de magasins fermés ou détruits, d'immeubles aux vitres éclatées, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Les tirs d'artillerie et frappes aériennes soulevaient une fumée noire et blanche au-dessus de la ville.
"La plupart des gens sont partis. C'est effrayant. Il y a beaucoup de tirs, nous ne savons pas depuis quel camp", témoignait une femme de 62 ans, Svitlana Klymenko.
"Je veux juste partir, pour vieillir normalement, mourir normalement, ne pas être tuée par un missile".
Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison d'un retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth.
Le Razoni, un cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.
Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.
La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.
Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.
Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.
bur-emp/sg
L'Ukraine dit avoir mis hors service un pont dans la région occupée de Kherson #
L'armée ukrainienne a affirmé mercredi avoir frappé un pont dans la région de Kherson, occupée par les forces russes dans le sud du pays, le rendant impraticable, après des tirs ayant déjà visé un autre axe logistique majeur dans cette zone.
Selon le commandement Sud des forces armées ukrainiennes, cette frappe a visé un pont situé près de la centrale hydroélectrique de Kakhovka et l'a rendu "inutilisable". "La frappe était précise et effective", a-t-il assuré sur Facebook.
Le 8 août, l'armée ukrainienne avait annoncé avoir frappé un autre pont situé dans la même région, l'Antonivski, d'importance stratégique pour la logistique des forces russes.
En banlieue de la ville occupée de Kherson, traversant le Dniepr (Dnipro en ukrainien), ce pont avait déjà été visé et partiellement détruit le 27 juillet, forçant l'armée russe notamment à installer des pontons mobiles.
Kherson, capitale de la région éponyme, est située à quelques kilomètres du front. Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, la région est aussi stratégique car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
Les forces ukrainiennes disent mener dans le sud du pays une lente contre-offensive depuis plusieurs semaines, ce qui a, selon Kiev, permis de reprendre des dizaines de villages à l'armée russe.
bur-pop/neo/mr
Ukraine: bombardements russes meurtriers autour de la centrale de Zaporijjia #
Des bombardements russes ont tué au moins 14 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre-est de l'Ukraine, selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
Une attaque nocturne dans la région de Dnipropetrovsk a fait 13 morts et 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre, où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, au coeur de l'offensive russe avec le sud-est du pays.
"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a témoigné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention de la population.
Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, située face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.
"Quatre-vingts roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, dans la région voisine de Zaporijjia, en partie contrôlée par les forces russes, Oleksandre Staroukh, le gouverneur ukrainien, a rapporté sur son compte Telegram une frappe russe, ayant fait un mort, une habitante de 52 ans. "Quatre missiles ont été tirés" sur le village de Kouchougoum mercredi matin, écrit-il.
"Quatre maison privées ont été complètement détruites. Plusieurs dizaines de maisons n'ont plus de toit, ni de fenêtres. L'approvisionnement en gaz et en électricité a été interrompu", ajoute-t-il.
Mercredi, le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a réagi face à la situation à proximité de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, en accusant Moscou de "mettre en danger" la région alentour.
"Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia", écrit le G7 dans un communiqué. "C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger", assure le groupe.
La centrale ukrainienne, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse le confirmer.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.
Mardi soir, l'opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île du sud de l'Ukraine annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.
En outre, la péninsule a été le théâtre mardi d'explosions qui ont fait un mort et plusieurs blessés dans un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire. Selon l'armée russe, aucun tir ni bombardement n'en est à l'origine.
"La Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais", a martelé mardi soir le président Zelensky lors de son allocution quotidienne.
Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison d'un retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth.
Le Razoni, un cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.
Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.
La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.
Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.
Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.
Par ailleurs, mardi, la Russie a lancé, du Kazakhstan, un satellite iranien d'observation qui, selon la presse américaine, pourrait être utilisé par Moscou pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran.
Aux yeux des Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales. Selon le quotidien américain The Washington Post, il pourrait être utilisé par Moscou dans le cadre de son offensive en Ukraine.
bur-emp/sg
Ukraine: bombardements russes meurtriers dans le centre-est #
Des bombardements russes ont tué 13 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
L'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, l'épicentre de l'offensive russe.
"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a souligné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention des administrés.
Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dniepr, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.
"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il dénoncé.
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.
Mardi soir, l'opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.
La péninsule a été le théâtre mardi d'explosions qui ont fait un mort et plusieurs blessés dans un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire. Selon l'armée russe, aucun tir ni bombardement n'en est à l'origine.
"La Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais", a martelé mardi soir le président Zelensky lors de son allocution quotidienne.
Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison du retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth dans un communiqué.
Le Razoni, cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.
Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.
La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.
Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.
Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.
Par ailleurs, mardi, la Russie a lancé, du Kazakhstan, un satellite iranien d'observation qui, selon la presse américaine, pourrait être utilisé par Moscou pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran.
Mais aux yeux des Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales. Et selon le quotidien américain The Washington Post, il pourrait être utilisé par Moscou dans le cadre de son offensive en Ukraine.
"Aucun pays tiers ne peut accéder aux données" envoyées par le satellite via un "algorithme de cryptage", a réagi l'Agence spatiale iranienne dans un communiqué, dénonçant des affirmations "fausses" du journal américain.
bur-neo/emp/emd
Ukraine: bombardements russes meurtriers dans le centre-est #
Des bombardements russes ont tué 13 civils dans la nuit de mardi à mercredi dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités locales, non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardé.
L'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés, dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, l'épicentre de l'offensive russe.
"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a souligné sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenkoa. "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer", a-t-il ajouté à l'attention des administrés.
Cette attaque russe menée avec des lance-roquettes multiples Grad a visé la ville de Marganets, face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sur l'autre rive du fleuve Dnipro, et le village de Vychtchetarassivka, a affirmé le gouverneur.
"Quatre-vingt roquettes ont été tirées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a-t-il dénoncé.
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes, est un sujet d'accusations mutuelles entre Moscou et Kiev, qui affirment chacune que le camp adverse a bombardé les installations nucléaires la semaine dernière, sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.
Mardi soir, l'opérateur ukrainien, Energoatom, a affirmé que les forces russes préparaient le raccordement de la centrale à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommageaient en procédant à cette réorientation de la production électrique.
La péninsule a été le théâtre mardi d'explosions qui ont fait un mort et plusieurs blessés dans un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire. Selon l'armée russe, aucun tir ni bombardement n'en est à l'origine.
"La Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais", a martelé mardi soir le président Zelensky lors de son allocution quotidienne.
Parallèlement, la vente au Liban du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février a été annulé en raison du retard de livraison, a indiqué mardi soir l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth dans un communiqué.
Le Razoni, cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec à son bord 26.000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.
Mais le délai de livraison de cinq mois a incité l'acheteur et l'expéditeur à décider de concert d'annuler la commande, a expliqué mardi soir l'ambassade ukrainienne.
La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes, et ce malgré les sanctions occidentales.
Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, selon les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq bateaux pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.
Lundi, un premier navire était arrivé à sa destination finale, la Turquie.
Par ailleurs, mardi, la Russie a lancé, du Kazakhstan, un satellite iranien d'observation qui, selon la presse américaine, pourrait être utilisé par Moscou pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran.
Mais aux yeux des Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales. Et selon le quotidien américain The Washington Post, il pourrait être utilisé par Moscou dans le cadre de son offensive en Ukraine.
"Aucun pays tiers ne peut accéder aux données" envoyées par le satellite via un "algorithme de cryptage", a réagi l'Agence spatiale iranienne dans un communiqué, dénonçant des affirmations "fausses" du journal américain.
bur-neo/emp/emd
Ukraine: 13 civils tués dans des frappes russes près de la centrale nucléaire de Zaporijjia #
Treize civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi par des bombardements russes dans le centre-est de l'Ukraine, qui ont visé une localité située près de la centrale nucléaire de Zaporijjia.
L'attaque au lance-roquettes multiples Grad a principalement visé la ville industrielle de Marganets, située dans la région de Dnipropetrovsk mais faisant face, sur l'autre rive du fleuve Dnipro, à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, cible de frappes la semaine dernière dont l'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement.
Le village de Vychtchetarassivka, où une femme a été tuée et un couple blessé, a également été touché.
Deux personnes ont succombé à leur blessures dans les hôpitaux de Marganets, s'ajoutant au bilan de 11 morts annoncé tôt le matin sur Telegram par le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk Valentin Reznitchenko.
L'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés dont cinq graves. La vaste région de Dnipropetrovsk est considérée comme relativement sûre et accueille de nombreux civils évacués du Donbass plus à l'est, épicentre de l'offensive russe.
"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", a souligné Valentin Reznitchenko dans son message: "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer".
"Quatre-vingt roquettes ont été lancées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a dénoncé le gouverneur.
La situation s'est dangereusement tendue autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle des troupes russes depuis le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
La centrale a été bombardée à au moins deux reprises depuis vendredi, Kiev et Moscou s'accusant d'être à l'origine de ces frappes.
Une de ces frappes vendredi a endommagé une ligne électrique à haute tension, provoquant l'arrêt automatique de l'un des trois - sur les six initiaux - réacteurs nucléaires toujours opérationnels dans la centrale.
Aucune mission indépendante n'a accès au site et le fonctionnement de la centrale est assuré par des employés ukrainiens.
"Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire", a prévenu lundi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'AIEA pourra accéder à la centrale".
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait jugé samedi "de plus en plus alarmantes" les informations en provenance de Zaporijjia.
bur-neo/emp
Ukraine: 13 civils tués dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk (gouverneur) #
Treize civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur Valentin Reznitchenko.
Deux blessés ont succombé à leur blessures, s'ajoutant au bilan de 11 morts annoncés par le gouverneur quelques minutes plus tôt sur Telegram.
Selon le dernier bilan, l'attaque nocturne a aussi fait 11 blessés dont cinq dans un état grave, dans cette région relativement sûre où sont évacués des civils du Donbass, plus à l'est, l'épicentre de l'offensive russe.
"Nous avons passé une nuit horrible (...) C'est très dur de sortir les corps de sous les décombres", souligne Valentin Reznitchenko dans son message: "Je vous supplie, allez dans des endroits sûrs pendant les alertes aériennes (...) Ne laissez pas les Russes vous tuer".
La ville de Marganets, située sur l'autre rive du fleuve Dnipro face à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, et le village de Vychtchetarassivka ont été visés dans cette attaque avec des lance-roquettes multiples Grad.
"Quatre-vingt roquettes ont été lancées délibérément et insidieusement sur des quartiers résidentiels alors que les gens dormaient chez eux", a dénoncé le gouverneur.
bur-neo/tbm/emp
Ukraine: 13 civils tués dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk (gouverneur) #
Treize civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur Valentin Reznitchenko.
Deux blessés ont succombé à leur blessures, s'ajoutant au bilan de onze morts annoncé par le gouverneur quelques minutes plus tôt sur Telegram.
bur-neo/tbm/emd
Sur le front ukrainien, des pensées douloureuses pendant l'accalmie #
Les soldats du front Est de l'Ukraine ont passé cinq mois épuisants rythmés par des bombardements incessants. Pourtant, ce sont parfois les moments de calme où ils pensent à leur famille qui sont les plus durs.
Le 10e bataillon de l'armée ukrainienne avait commencé à avancer en creusant de nouvelles tranchées dans les terres noires à deux kilomètres de la frontière russe, avant qu'une pause ne s'impose.
"Il y a des bombardements sporadiques. Mais actuellement c'est l'armistice céréalier pour la période de récolte des deux côtés", explique à l'AFP le sergent Tchekh qui s'identifie par son nom de guerre conformément au protocole de sécurité.
"Mais dans deux ou trois jours, quand ce sera fini, les frappes reprendront avec une vigueur renouvelée."
La mère de cet officier de 51 ans est restée dans la région de Kherson, dans le sud, presque entièrement occupée par la Russie depuis le début de l'invasion, à 500 kilomètres de son fils qui combat dans la région de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine.
"Je n'ai eu aucun contact avec elle depuis trois mois et je ne sais pas si elle est en vie. Elle a 88 ans", raconte-t-il à l'AFP presque en chuchotant.
"J'ai eu des contacts avec les voisins et j'ai envoyé de l'argent, mais je n'ai aucune idée de la situation."
Avocat de profession, Tchekh a amené sa famille dans la sécurité relative de la ville occidentale de Lviv lorsque la guerre a éclaté. Puis il s'est rendu dans un bureau de recrutement local pour se porter volontaire.
Il s'inquiète pour sa mère injoignable, mais aspire à retrouver sa femme, ses deux filles et son jeune fils, qui attendent la fin de la guerre à l'étranger.
C'est ce rêve des retrouvailles qui le fait avancer.
"+Difficile+ n'est pas vraiment le bon mot", dit-il à l'AFP.
"Pour moi, c'est une motivation qui m'aide à me concentrer sur le travail en cours."
Environ 150 civils ont été tués dans la région de Soumy depuis le début de la guerre, a déclaré à l'AFP son gouverneur Dmytro Jyvytsky, 39 ans.
Les villes et villages le long de sa frontière de 564 kilomètres avec la Russie subissent toujours des bombardements presque quotidiens par des roquettes Grad, des obusiers et des mortiers, souligne-t-il.
Mais la partie de la ligne de front du 10e bataillon semble pour l'instant étrangement paisible.
Les camarades de Tchekh fument et discutent dans l'ombre de la forêt, profitant d'une pause dans le creusement de tranchées, leur occupation principale pendant la trêve.
Il n'y a pas de crépitement de coups de feu ni de bruit familier d'obus explosés qui serrent la gorge et accélèrent le sang.
Tout d'un coup l'air vibre d'un gémissement cacophonique qui ressemble à un cri de guerre mais on se rend vite compte que c'est une sonnerie de portable.
Le capitaine Roman, commandant de compagnie, supervise le creusement d'une nouvelle tranchée.
Il scrute la limite des arbres, les yeux plissés, à la recherche de signes de mouvement de l'ennemi qui ne vient pas. "Ils tirent de temps en temps avec de l'artillerie et des grenades", raconte à l'AFP l'homme de 43 ans.
Environ 90% des combattants du 10e bataillon sont des volontaires qui n'ont vu que peu ou pas de combat. Mais selon leurs supérieurs, ils compensent le manque d'expérience par le fait qu'ils font tout de tout leur coeur.
"Nous sommes ici pour défendre notre pays", déclare Roman à l'AFP. "Les soldats savent qu'ils peuvent mourir, mais ils sont prêts à accomplir leur tâche: défendre l'Ukraine"
En bas, le commandant de peloton, le lieutenant Volodymyr, montre fièrement la nouvelle tranchée.
Employé administratif à l'école polytechnique de Lviv dans la vie d'avant, l'homme de 43 ans a quitté son emploi et s'est engagé dans l'armée car il veut être un exemple pour ses deux fils.
Il a pensé à l'effet que sa mort au combat aurait sur les garçons de 12 et 16 ans, mais il estime que sa bravoure leur donnerait également le bon exemple.
"Si j'étais resté à Lviv sans rien faire, quel exemple de patriotisme leur aurais-je donné?"
ft-neo/mlb
Les Russes vont raccorder la centrale de Zaporijjia à la Crimée (opérateur ukrainien) #
Les forces russes qui occupent la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia préparent son raccordement à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommagent en procédant à cette réorientation de la production électrique, a alerté mardi l'opérateur ukrainien, Energoatom.
"Les militaires russes présents dans la centrale nucléaire de Zaporijjia mettent en oeuvre le programme de (l'opérateur russe) Rosatom visant à raccorder la centrale aux réseaux électriques de Crimée", a dit le président d'Energoatom, Petro Kotin, à la télévision ukrainienne.
"Pour ce faire, il faut d'abord endommager les lignes électriques de la centrale reliées au système énergétique ukrainien. Du 7 au 9 août, les Russes ont déjà endommagé trois lignes électriques. En ce moment, la centrale fonctionne avec une seule ligne de production, ce qui est un mode de travail extrêmement dangereux", a-t-il ajouté.
"Lorsque la dernière ligne de production sera débranchée, la centrale sera alimentée par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel. Tout dépendra alors de leur fiabilité et des stocks de carburant", a aussi prévenu Petro Kotin.
Située près de la ville d'Energodar sur le fleuve Dniepr, non loin de la péninsule ukrainienne de la Crimée (sud), la centrale, la plus grande d'Europe, possède six des 15 réacteurs ukrainiens, capables d'alimenter quatre millions de foyers. Elle est passée sous contrôle des troupes russes le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
Moscou et Kiev s'accusent depuis vendredi de la bombarder,sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl.
"Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire", a prévenu lundi matin le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'AIEA pourra accéder à la centrale".
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait jugé samedi "de plus en plus alarmantes" les informations en provenance de Zaporijjia, dont l'un des réacteurs avait dû être arrêté après un bombardement la veille.
str-ybl/alc
Plus de 3.000 civils évacués de l'est de l'Ukraine en une semaine #
Plus de 3.000 civils ont été évacués de la région de Donetsk, en proie aux combats dans l'est de l'Ukraine, depuis que les autorités ont rendu fin juillet ces évacuations obligatoires, a annoncé Kiev mardi.
"Au cours des six derniers jours, 3.000 habitants ont été évacués, dont presque 600 enfants et 1.400 femmes. Les évacuations obligatoires continuent", a déclaré sur sa chaîne Telegram Kyrylo Timochenko, le chef-adjoint de l'administration présidentielle.
Il a précisé que plus d'1,3 million de personnes avaient été évacuées de la région depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février et qu'il y avait "maintenant une population de 350.000 personnes, dont 50.000 enfants, sur le territoire de la région".
Kiev pousse depuis de plusieurs mois les civils à évacuer la région avec des résultats inégaux, nombre de ses habitants refusant de partir en évoquant des raisons financières ou parce qu'ils affirment n'avoir nulle part où aller.
Fin juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que la décision avait été prise de rendre obligatoire l'évacuation de la région de Donetsk, notamment en prévision de l'hiver, la destruction des réseaux de distribution du gaz risquant de priver les logements de chauffage.
Au cours des dernières 24 heures, trois civils sont morts et 19 ont été blessés en raison des combats dans la région, a par ailleurs fait s voir la présidence mardi.
Après avoir conquis dans sa quasi-intégralité la région de Lougansk, les forces russes concentrent leur assaut sur celle voisine de Donetsk, en vue notamment de prendre Kramatorsk, sa principale ville dans la zone toujours sous contrôle ukrainien. L'avancée russe reste toutefois extrêmement lente.
tbm/bds
Deux nouveaux navires chargés de céréales quittent l'Ukraine #
Deux nouveau navires chargés de 70.000 tonnes de céréales ont quitté mardi le port ukrainien de Tchornomorsk, sur la mer Noire, en vertu de l'accord sur la reprise des exportations de Kiev, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.
"Deux navires ont quitté le port de Tchornomorsk avec un volume total de cargaison de 70.000 tonnes. Le navire Rahmi Yaggi livrera 5.300 tonnes à la Turquie, et près de 65.000 tonnes de maïs seront livrées par le vraquier Ocean Lion à la Corée du Sud", a indiqué le ministère sur sa chaîne Telegram.
La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre depuis le 24 février et celles de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales.
Plusieurs navires ont déjà quitté l'Ukraine ces derniers jours.
Le blocage de millions de tonnes de céréales du fait de la guerre en Ukraine, l'un des principaux producteurs mondiaux tout comme la Russie, a provoqué une flambée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et suscité la crainte d'une crise alimentaire mondiale.
bur-neo/at