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Nantes rejoint le mouvement d'occupation des théâtres #

3/10/2021, 2:29 PM
Nantes, FRA

L'un des principaux lieux culturels de Nantes, le théâtre Graslin, était occupé depuis la mi-journée mercredi par une quarantaine d'artistes et techniciens qui réclament la réouverture des lieux culturels, a constaté une correspondante de l'AFP.

"Maintenant, on ne part plus d'ici! C'est un mouvement qui est partout en France, on a besoin d'engagements forts pour la culture", a déclaré Martine Ritz, comédienne, et présente à l'intérieur du théâtre.

La banderole "nous voulons vivre de nos métiers" a été déployée sur le fronton du théâtre. Plusieurs drapeaux de la CGT et des ballons rouges étaient visibles alors que les portes sont closes et que le public ne peut rentrer, a constaté la correspondante de l'AFP.

Les manifestants demandent notamment la reconduction d'une année blanche pour les intermittents, la réouverture des lieux culturels ainsi qu'un plan de soutien à l'emploi dans le secteur culturel.

L'adjoint au maire de Nantes en charge de la culture Aymeric Seassau a dialogué avec les protestataires. "J'ai bien conscience que le temps presse et que les réponses ne sont pas apportées au monde culturel, nous partageons vos angoisses", a indiqué l'élu communiste.

Par ailleurs, à Châteauroux, lors d'une assemblée générale, le collectif CIP 36-18 (artistes et intermittents Indre-et-Cher), des abonnés et des membres du conseil d'administration et de la direction d'Equinoxe - Scène nationale de Châteauroux - ont décidé l'occupation du lieu mercredi soir, selon un correspondant de l'AFP.

Depuis la semaine dernière, plusieurs théâtres ont été occupés, notamment le théâtre de l'Odéon à Paris, pour réclamer la réouverture des lieux culturels, fermés depuis fin octobre pour cause de pandémie.

cor-mas/db/ide

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MAR 10

"Sécurité globale": appel à reprendre la mobilisation pour l'examen du texte au Sénat #

3/10/2021, 12:34 PM
Paris, FRA

Les organisations de défense des libertés et syndicats de journalistes opposés à la proposition de loi sur la "sécurité globale" appellent à reprendre à partir de samedi la mobilisation contre ce texte, avant le début de son examen en séance plénière au Sénat, le 16 mars.

Dans un récent communiqué, la coordination Stop loi sécurité globale "appelle à se mobiliser partout en France dès le 13 mars pour mettre en échec ce texte et la logique liberticide qui l'accompagne".

Cette mobilisation comprendra des rassemblements en régions du samedi 13 mars au vendredi 19 mars, et des rassemblements le 16, devant le Sénat à Paris et les préfectures ou sous-préfectures en régions (à des horaires non encore confirmés).

En outre, la coordination appelle les opposants au texte à participer aux marches organisées le 20 mars par "des collectifs de familles et victimes de violences policières", notamment celle prévue à Paris.

Déjà adoptée par les députés, cette proposition de loi très controversée, notamment pour son article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers, est arrivée le 3 mars en commission au Sénat, et sera discutée en séance plénière par la Haute assemblée du 16 au 18 mars.

Des centaines d'amendements ont été déposés et l'article 24 a été totalement réécrit en commission.

Mais pour le collectif, lancé en novembre par les syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'homme (LDH), la proposition de loi est irrécupérable.

"L'ensemble de la loi élargit de manière indiscriminée les pouvoirs de surveillance de la police, en généralisant l'usage des drones et de caméras-piétons, dispositifs pouvant être reliés à des logiciels de reconnaissance faciale qui annihilent toute notion de vie privée dans l'espace public", souligne la coordination.

Ce texte, "avec le projet de loi +confortant les principes de la République+, les décrets élargissant le fichage politique ou les récentes attaques contre les libertés académiques, est le symbole d'une évolution d'un Etat de droit vers un Etat de police, dans lequel le citoyen est considéré comme une menace", plaident les membres du collectif.

fpo/ac/fmp/dch

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MAR 10

Grève et blocage sur le site Alstom/ex-Bombardier de Crespin, dans le Nord #

3/10/2021, 11:46 AM
Lille, FRA

Des salariés du site ex-Bombardier de Crespin (Nord) étaient en grève mercredi et bloquaient les entrées et sorties de camions, réclamant notamment un "accord de méthode" offrant des "garanties" sur le maintien des acquis sociaux, après le rachat de l'entreprise par Alstom.

Le constructeur ferroviaire français Alstom a bouclé le rachat, fin janvier, de son concurrent Bombardier, acquérant ainsi l'usine de Crespin, plus grosse usine ferroviaire du pays qui compte 2.000 employés (dont 1.600 CDI).

"Concernant le transfert des salariés de Bombardier vers Alstom, (...) nous sommes totalement dans le flou": "nous n'avons aucune garantie" sur le maintien des acquis sociaux et des emplois, ni "aucun calendrier" précis, a regretté auprès de l'AFP Karim Khatabi, porte-parole de l'intersyndicale Sud-CGT-CFDT qui a appelé à la grève. Seule la CFE-CGC n'a pas appelé à la grève.

La direction du site a confirmé dans la matinée des "piquets de grève" et devait préciser ultérieurement les chiffres de mobilisation.

"Très inquiets", quelque 400 salariés selon M. Khatabi se sont rassemblés mercredi matin sur le site, pour réclamer "la négociation d'un accord de méthode" sur ce transfert et les futures conditions de travail.

Ils ont ensuite "bloqué les entrées et sorties des camions", et donc l'approvisionnement de l'usine, et entendaient poursuivre le mouvement "une grande partie de la journée", puis "au moins une fois par semaine, dans la durée", a-t-il dit.

Les salariés s'interrogent "sur la pérennité du site de Crespin", alors qu'Alstom a récemment retiré l'offre faite l'an dernier par Bombardier et l'espagnol CAF, concernant la fabrication de 146 nouvelles rames de RER B pour la SNCF et la RATP.

Ils exigent par ailleurs "la réouverture d'un accord d'intéressement digne de leurs efforts", après avoir perdu plusieurs centaines d'euros cette année, et des "informations fiables et documentées" sur les comptes de l'usine, estimant avoir été "la vache à lait d'un groupe à l'agonie".

"La direction nous dit qu'on ne gagne pas d'argent" mais des experts sollicités par les syndicats "estiment que c'est faux", et "nous voulons des réponses claires", a poursuivi M. Khatabi, craignant que la direction "n'utilise la situation financière comme un alibi", pour revoir les avantages sociaux à la baisse.

eva/rl/nth

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MAR 9

Les éleveurs du Massif central "en feu", mobilisés pour "réveiller l'Etat" #

3/9/2021, 10:23 PM
Clermont-Ferrand, FRA

Des éleveurs ont manifesté mardi dès l'aube en Haute-Loire pour "réveiller l'État" et alerter sur les prix de la viande, ainsi que dans la soirée dans le Cantal après le couvre-feu.

Peu avant 06H00, une cinquantaine d'agriculteurs et une vingtaine de tracteurs ont déversé lisier, pneus et détritus devant la préfecture du Puy-en-Velay, mais aussi devant les sous-préfectures de Brioude et Yssingeaux, dans le cadre de cette journée de mobilisation à l'appel de la FRSEA Massif central, a indiqué à l'AFP Laurine Rousset, présidente des Jeunes Agriculteurs du département.

"Pas de pays sans paysans" ou "Denormandie: Stop au mépris, place aux prix", pouvait-on lire sur des pancartes déposées devant les bâtiments de l'Etat, dénonçant également l'absence d'aides pour lutter contre l'invasion des rats taupiers.

"Nous voulons faire bouger les choses pour que l'État se réveille, pour une juste rémunération! Tant que nous n'aurons pas de réponses, nous n'arrêterons pas", a déclaré Mme Rousset.

D'autres actions ont eu lieu après le couvre-feu dans le département du Cantal, à partir de 20H00. 400 agriculteurs ont bloqué des ronds-points d'accès à Aurillac, Mauriac et Saint-Flour avant de converger en tracteur vers la préfecture et les deux sous-préfectures de ces villes où des délégations ont été reçues, selon Delphine Freyssinier, secrétaire générale de la FDSEA 15.

"C'est le couvre-feu mais l'agriculture est en feu", explique la représentante syndicale pour expliquer cette mobilisation nocturne, et les feux allumés. "La sécheresse a coûté en moyenne entre 30 et 50.000 euros à chaque exploitation du département. On ne veut plus de pansements mais des prix pour vivre de notre métier".

"Avant un réel embrasement des campagnes, nous lançons cet ultime appel vers le président de la République, le gouvernement et les parlementaires pour que les décisions nécessaires et urgentes soient prises", prévient la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué.

Les éleveurs entendent alerter sur les prix de la viande jugés trop faibles "dans un contexte d'explosion des coûts de production et des prix des matières premières", a expliqué à l'AFP David Chauve, président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.

Les négociations commerciales annuelles entre la grande distribution et l'agroalimentaire se sont achevées une nouvelle fois début mars sur un constat amer des producteurs, pour lesquels la loi Alimentation ("Egalim") de 2018 n'a pas atteint son objectif d'améliorer leurs revenus.

Cette journée de mobilisation vise également à peser sur la préparation en cours de la politique agricole commune (PAC), c'est-à-dire les aides européennes versées aux agriculteurs: "Ce que nous n'avons pas sur les prix, il faudra le gagner ailleurs", estime M. Chauve.

Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé samedi le déblocage de 60 millions d'euros d'aides d'urgence aux éleveurs les plus en difficulté mais cette aide est jugée insuffisante par les syndicats. "Nous ne voulons pas des poussières. Avec la loi Egalim, 600 millions d'euros devaient retomber sur les fermes et ce n'est pas le cas", affirme Mme Rousset.

Le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, entend réunir les représentants de chaque secteur "à partir de la fin mars" pour mieux tenir compte des coûts de production et introduire plus de transparence, agitant la menace d'une nouvelle loi faute d'accord.

cca-ari/fga/cbn

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MAR 9

Le mouvement d'"occupation" des théâtres s'amplifie #

3/9/2021, 7:37 PM
Paris, FRA

Le mouvement d'"occupation" des théâtres pour réclamer la réouverture des lieux culturels, fermés depuis fin octobre pour cause de pandémie, commence à prendre de l'ampleur, avec une mobilisation dans trois théâtres nationaux.

Jeudi a commencé l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris, un mouvement qui se poursuit et a été suivi mardi par une mobilisation au Théâtre de la Colline, dans l'est parisien, au Théâtre national de Strasbourg (TNS). Il s'agit de trois des quatre théâtres nationaux (hors opéra et danse), le quatrième étant la Comédie-Française.

"Pour nous, il s'agit d'un mouvement national. On a des retours des syndicats en région et ça commence à bouger, ils s'organisent", a affirmé à l'AFP Karine Huet, secrétaire générale adjointe du SNAM-CGT (Union Nationale des Syndicats d'Artistes Musiciens de France), qui fait partie des quelque 50 personnes qui se trouvaient à l'intérieur de l'Odéon mardi soir.

Le mouvement a reçu le soutien du député LFI François Ruffin qui a fait le déplacement mardi à l'Odéon.

La ministre de la Culture s'était rendue samedi à l'Odéon et a promis de poursuivre les échanges, mais mardi, la CGT Spectacle a affirmé qu'elle poursuivait le mouvement. "Occupons! Occupons! Occupons", a-t-elle appelé dans un communiquéelle précise que cette mobilisation s'inscrit "dans le sillage de l'occupation des ronds-points", en référence au mouvement des "Gilets jaunes".

Dans le même temps, quelques dizaines d'étudiants d'art dramatique sont entrés au Théâtre de la Colline, à Paris, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Ouverture essentielle", "vie sans culture, droit dans le mur", "Bachelot si t'ouvres pas, on vient jouer chez toi".

"Plusieurs dizaines d'étudiants manifestent à l'extérieur tandis que 30 étudiants ont été autorisés à entrer au théâtre", dirigé par le metteur en scène et dramaturge Wajdi Mouawad, qui se trouvait en répétition, a indiqué une source du théâtre à l'AFP.

Selon la source, il s'agit d'étudiants du Conservatoire national Supérieur d'Art Dramatique (CNSAD), de l'Ecole supérieure d'art dramatique (Esad) et de l'Ecole du studio théâtre d'Asnières, un conservatoire à rayonnement régional de Paris.

Se sont également associés au mouvement 51 élèves en scénographie-costumes, jeu, mise en scène, dramaturgie et régie-création, qui ont décidé de s'installer 24h sur 24h dans les locaux du Théâtre National de Strasbourg, "jusqu'à une réponse concrète de l'Etat".

Il s'agit pour eux d'un "acte de mobilisation (qui) a pour objectif d'interpeller les pouvoirs publics sur la gravité de nos situations et d'améliorer les droits des intermittent.e.s touché.e.s par la crise sanitaire", ont-ils affirmé dans un communiqué.

Ils ont également appelé "toutes les écoles nationales supérieures d'art dramatique de France et conservatoires à se joindre" au mouvement.

En plus de la réouverture des lieux culturels dans le respect des consignes sanitaires, les manifestants réclament entre autres une prolongation de l'année blanche pour les intermittents, son élargissement à tous les travailleurs précaires et saisonniers et des mesures d'urgence face à la précarité financière et psychologique des étudiants.

Dans le même esprit, une trentaine d'intermittents du spectacle ont passé la nuit de lundi à mardi dans un théâtre de Pau, selon les manifestants et la mairie.

bur-ram/may/pb

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MAR 9

Covid: des acteurs de la culture occupent deux théâtres français #

3/9/2021, 6:28 PM
Paris, FRA

Deux grandes scènes françaises sont occupées par des étudiants d'art dramatique et des intermittents du spectacle qui réclament la réouverture des lieux culturels, fermés depuis des mois pour cause de crise sanitaire.

Quelques dizaines d'étudiants d'art dramatique sont entrés mardi au Théâtre national de la Colline, à Paris, suivant l'exemple d'intermittents qui "occupent" depuis plusieurs jours une autre grande scène, le théâtre de l'Odéon, a constaté un photographe de l'AFP.

"Ouverture essentielle", pouvait-on lire au Théâtre de la Colline sur les pancartes brandies par les manifestants, ou encore "vie sans culture, droit dans le mur".

"Plusieurs dizaines d'étudiants manifestent à l'extérieur tandis que 30 étudiants ont été autorisés à entrer au théâtre", implanté dans l'est de Paris et dirigé par le metteur en scène et dramaturge Wajdi Mouawad, qui se trouve en répétition au théâtre, a indiqué la source à l'AFP. La Colline est, comme l'Odéon, l'un des six théâtres nationaux en France.

Selon la source, il s'agit notamment d'étudiants du Conservatoire national Supérieur d'Art Dramatique et de l'Ecole supérieure d'art dramatique.

Ils suivent l'exemple de l'action à l'Odéon, occupé depuis jeudi par des acteurs de la culture qui réclament une réouverture des lieux culturels et des aides financières.

La ministre de la Culture Roselyne Bachelot s'était rendue samedi à l'Odéon et a promis de poursuivre les échanges, mais mardi, le syndicat CGT Spectacle a affirmé qu'elle poursuivait le mouvement.

Dans le même esprit, une trentaine d'intermittents du spectacle ont passé la nuit de lundi à mardi dans un théâtre de Pau (sud de la France) "en soutien à leurs collègues à l'Odéon, demandant eux aussi des aides financières, selon les manifestants et la mairie.

pho-ram/may/or/fio

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MAR 9

L'agence de pub McCann accusée de ficher illégalement ses salariés #

3/9/2021, 6:08 PM
Nanterre, FRA

Le syndicat Info'com-CGT a déposé une plainte pour "collecte déloyale de données à caractère personnel" et "discrimination", visant l'agence de publicité McCann Paris qu'il accuse d'avoir recensé 35 salariés dans un fichier illégal, a appris mardi l'AFP de source proche du dossier.

Cette plainte, révélée par Mediapart et consultée par l'AFP, a été déposée le 18 février auprès du parquet de Nanterre.

Selon les plaignants, ce fichier avait "pour fonction première d'identifier les personnes pour lesquelles un licenciement doit être envisagé au plus vite en raison de leurs états de santé, de leurs âges ou de leurs activités syndicales".

La plainte vise d'autres infractions, dont celles de "conservation en mémoire informatisée sans le consentement exprès de l'intéressé (...) faisant apparaître directement ses appartenances syndicales et son état de santé", et de "divulgation" et "traitement de données à caractère personnel" depuis janvier 2020.

Selon ce document, "les techniques managériales dénoncées reposeraient sur le harcèlement, la discrimination, la terreur et la délation des employés de l'agence" et sur "l'existence d'un fichier Excel ayant vocation à collecter les données à caractère personnel" de ces employés "sans que ces derniers aient préalablement donné leurs accords".

Dans ce fichier, transmis par voie anonyme à plusieurs fédérations syndicales, des informations sont inscrites sur l'affiliation syndicale, le mandat de délégué du personnel, le salaire ou l'ancienneté des employés.

Une colonne "contexte" indique aussi l'état de santé de certains salariés présentés comme "en longue maladie" ou "fragilité psychologique". Dans une autre colonne "commentaires" certains sont qualifiés de "toxique" ou "dangereux", sans raison objective liée à leurs compétences professionnelles, explique la plainte.

"Aucun processus de pseudonymisation n'a donc été mis en place pour garantir la confidentialité et l'intégrité des services de traitement des données", souligne également la plainte.

Contacté par l'AFP, McCann Paris "déplore que des contre-vérités et des propos malveillants viennent porter atteinte à son image et celle de ses collaborateurs".

"En tant qu'employeur et dans le respect de la réglementation applicable, McCann Paris est autorisé à établir et conserver un tel document", affirme l'agence, assurant que les "commentaires d'appréciation individuelle (...) ne sont en aucune manière attribuables à l'équipe dirigeante".

La direction a proposé qu'une enquête en interne soit menée "pour déterminer la réalité et l'étendue des faits décrits dans le courrier anonyme".

Cette agence a été déjà mise en cause en 2019 par l'association anti-sexiste "Les Lionnes" pour refuser d'agir contre des comportements sexistes et de harcèlement prêtés à l'un de ses hauts dirigeants.

gd-jub-ali/pa/or

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MAR 9

Crise sanitaire: après l'Odéon, le Théâtre de la Colline "occupé" #

3/9/2021, 5:40 PM
Paris, FRA

Quelques dizaines d'étudiants d'art dramatique sont entrés mardi au Théâtre de la Colline, à Paris, pour réclamer la réouverture des lieux culturels, suivant l'exemple d'intermittents qui "occupent" le théâtre de l'Odéon depuis plusieurs jours, a constaté un photographe de l'AFP.

"Ouverture essentielle", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants, ou encore "vie sans culture, droit dans le mur", "Bachelot si t'ouvres pas, on vient jouer chez toi".

"Plusieurs dizaines d'étudiants manifestent à l'extérieur tandis que 30 étudiants ont été autorisés à entrer au théâtre", implanté dans l'est parisien et dirigé par le metteur en scène et dramaturge Wajdi Mouawad, qui se trouve en répétition au théâtre, a indiqué la source à l'AFP. La Colline est, comme l'Odéon, l'un des six théâtres nationaux en France.

Selon la source, il s'agit d'étudiants du Conservatoire national Supérieur d'Art Dramatique (CNSAD), de l'Ecole supérieure d'art dramatique (Esad) et de l'Ecole du studio théâtre d'Asnières, un conservatoire à rayonnement régional de Paris.

Ils suivent l'exemple de l'action à l'Odéon, occupé depuis jeudi par des acteurs de la culture qui réclament une réouverture des lieux culturels et des aides financières. La ministre de la Culture s'était rendue samedi à l'Odéon et a promis de poursuivre les échanges, mais mardi, la CGT Spectacle a affirmé qu'elle poursuivait le mouvement.

Dans le même esprit, une trentaine d'intermittents du spectacle ont passé la nuit de lundi à mardi dans un théâtre de Pau "en soutien à leurs collègues à l'Odéon, demandant eux aussi des aides financières, selon les manifestants et la mairie.

pho-ram/may/or

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MAR 9

Les éleveurs du Massif central mobilisés pour "réveiller l'Etat" #

3/9/2021, 10:59 AM
Clermont-Ferrand, FRA

Des éleveurs ont manifesté mardi à l'aube en Haute-Loire pour "réveiller l'Etat" et alerter sur les prix de la viande, première action d'une journée de mobilisation prévue dans tout le Massif central.

Peu avant 06H00, une cinquantaine d'agriculteurs et une vingtaine de tracteurs ont déversé lisier, pneus et détritus devant la préfecture du Puy-en-Velay, mais aussi devant les sous-préfectures de Brioude et Yssingeaux, dans le cadre de cette journée de mobilisation à l'appel de la FRSEA Massif central, a indiqué à l'AFP Laurine Rousset présidente des Jeunes Agriculteurs du département.

"Pas de pays sans paysans" ou "Denormandie: Stop au mépris, place aux prix", pouvait-on lire sur des pancartes déposées devant les bâtiments de l'Etat, dénonçant également l'absence d'aides pour lutter contre l'invasion des rats taupiers.

"Nous voulons faire bouger les choses pour que l'Etat se réveille, pour une juste rémunération! Tant que nous n'aurons pas de réponses, nous n'arrêterons pas", a déclaré Mme Rousset.

D'autres actions sont prévues en Auvergne-Rhône-Alpes, notamment mardi soir après le couvre-feu comme devant les quatre sous-préfectures du Puy-de-Dôme, ainsi que dans certains départements de Bourgogne-France-Comté, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine.

"Avant un réel embrasement des campagnes, nous lançons cet ultime appel vers le président de la République, le gouvernement et les parlementaires pour que les décisions nécessaires et urgentes soient prises", prévient la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué.

Les éleveurs entendent alerter sur les prix de la viande jugés trop faibles "dans un contexte d'explosion des coûts de production et des prix des matières premières", a expliqué à l'AFP David Chauve, président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.

Les négociations commerciales annuelles entre la grande distribution et l'agroalimentaire se sont achevées une nouvelle fois début mars sur un constat amer des producteurs, pour lesquels la loi Alimentation ("Egalim") de 2018 n'a pas atteint son objectif d'améliorer leurs revenus.

Cette journée de mobilisation vise également à peser sur la préparation en cours de la politique agricole commune (PAC), c'est-à-dire les aides européennes versées aux agriculteurs: "Ce que nous n'avons pas sur les prix, il faudra le gagner ailleurs", estime M. Chauve.

Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé samedi le déblocage de 60 millions d'euros d'aides d'urgence aux éleveurs les plus en difficulté mais cette aide est jugée insuffisante par les syndicats. "Nous ne voulons pas des poussières. Avec la loi Egalim, 600 millions d'euros devaient retomber sur les fermes et ce n'est pas le cas", affirme Mme Rousset.

Le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, entend réunir les représentants de chaque secteur "à partir de la fin mars" pour mieux tenir compte des coûts de production et introduire plus de transparence, agitant la menace d'une nouvelle loi faute d'accord.

cca/dfa/tes

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MAR 9

Des intermittents du spectacle occupent un théâtre de Pau #

3/9/2021, 10:54 AM
Pau, FRA

Une trentaine d'intermittents du spectacle ont passé la nuit de lundi à mardi dans un théâtre de Pau "en soutien à nos collègues parisiens" qui occupent l'Odéon, demandant eux aussi des aides financières, selon les manifestants et la mairie.

Les musiciens, comédiens ou techniciens, membres du syndicat local ESPO affilié à la CGT-Culture, demandent "un retrait pur et simple de la réforme de l'assurance-chômage", une "prolongation de l'année blanche" et "des moyens pour garantir les droits sociaux", selon Cendrine Crebassa, une porte-parole, à l'AFP.

Les intermittents, venus de Bayonne, Pau ou Tarbes, devaient tenir dans l'après-midi une assemblée générale pour décider de la poursuite de l'occupation de ce théâtre, "Les Espaces Pluriels", scène conventionnée danse-théâtre-cirque.

"Tout se passe très bien, l'atmosphère est bon enfant", a assuré Jean Lacoste, adjoint à la culture.

Les intermittents avaient été reçus en mairie avant leur mouvement d'occupation, a-t-il dit. "On comprend qu'ils soient inquiets de leur situation" et leurs inquiétudes "ont été relayées par (le maire Modem de Pau) François Bayrou aux plus hautes autorités de l'Etat", a-t-il ajouté.

Le théâtre de l'Odéon est occupé depuis jeudi dernier par des acteurs de la culture qui réclament une réouverture des lieux culturels et des aides financières. Ils réclament notamment la prolongation jusqu'à août 2022 du dispositif de "l'année blanche" instauré en mai 2020 qui prolonge la durée d'indemnisation de l'ensemble des intermittents jusqu'au 31 août 2021.

ff/pjl/sp

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MAR 8

Droits des femmes: des milliers de personnes défilent pour les "premières de corvées" #

3/8/2021, 5:49 PM
Paris, FRA

"Quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête!": des dizaines de milliers de manifestants ont défilé lundi à Paris et dans plusieurs grandes villes de France, pour dénoncer la persistance des inégalités subies par les femmes, que la crise sanitaire et les confinements ont encore renforcées.

Écarts de salaires, discriminations, violences sexuelles et sexistes: les "premières de corvées" étaient appelées à se mettre en "grève féministe", comme le proclamait la banderole de tête du cortège parisien, qui a rassemblé dans une ambiance festive de 3.600 à 30.000 personnes, selon la police et les organisateurs.

Dans plusieurs cortèges, les banderoles usaient de l'humour pour exprimer la colère: "Rage against the machism" à Paris, "La femme ne sera pas l'avenir de l'homme: qu'il se démerde" à Toulouse (où la préfecture a compté environ 3.800 manifestants), "Laissez-nous jouir de nos droits", ou "chatte en colère" à Rennes, où les quelque 1.700 participants ont notamment rendu hommage aux dizaines de victimes de féminicides de l'année écoulée.

Les manifestants étaient également environ 1.600 à Nantes, 500 à Lille - dont de nombreuses étudiantes et lycéennes - et 350 à Strasbourg, où la banderole de tête proclamait "Egalité professionnelle femme-homme : le compte n'y est pas".

"Ce n'est pas que le combat des femmes. Les hommes ont leur rôle à jouer dans la prise de conscience des inégalités", commentait Samuel Maurer, un pompier de 30 ans croisé dans le cortège strasbourgeois.

A Marseille, dans une manifestation clairsemée de moins de 200 personnes, six féministes africaines étaient venues dire "Stop aux violences faites aux femmes". "Tout le monde sait que quand ça ne va pas dans le monde, c'est la situation des filles qui en pâtit", a observé la comédienne ivoirienne Naky Sy Savané. Pendant la crise du Covid, "les écoles ont été fermées et les excisions et les mariages forcés ont augmenté", a-t-elle ajouté.

"Le 8 mars est toujours l'occasion de rappeler la réalité en France: 250 viols ou tentatives de viol par jour, près de 32% des femmes harcelées sexuellement au travail et 16% de la population française qui a subi des violences sexuelles dans l'enfance", a souligné la militante féministe Caroline De Haas, du collectif #noustoutes.

Les manifestantes entendaient également dénoncer la persistance des inégalités dans le monde du travail: symboliquement, les femmes étaient appelées à s'arrêter à 15h40, heure théorique où elles cessent d'être rémunérées compte tenu de l'écart moyen de salaire avec les hommes, tous contrats confondus (environ 25%).

Dans un rare communiqué commun, sept des huit grandes organisations syndicales ont réclamé l'ouverture de négociations pour "revaloriser les salaires des métiers à prédominance féminine".

"Il est absolument anormal, je n'ose dire scandaleux, qu'à travail égal, même si des progrès ont été accomplis, le salaire ne soit pas encore égal. C'est inexplicable", a estimé le Premier ministre Jean Castex, à la remise des prix "1.000 possibles" lundi.

En vertu de cette opération lancée par le gouvernement et qui veut "donner confiance à toutes les femmes", toutes les petites filles nées ce 8 mars devraient recevoir la lettre d'une personnalité féminine "inspirante" (dont la créatrice Agnès B, les chanteuses Pomme et Nolwenn Leroy, la militante Latifa Ibn Ziaten).

Côté monde économique, la ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes Elisabeth Moreno s'est dite favorable à des "quotas" de femmes dans les comités de direction des entreprises.

Le sujet devrait être évoqué lors de l'examen de la proposition de loi visant à "accélérer l'égalité économique et professionnelle", déposée lundi par les députés LREM.

Les résultats de l'index de l'égalité femmes/hommes dans les entreprises, publiés lundi, indiquent que cette année, 70% des entreprises de plus de 50 salariés ont publié leur note contre 59% l'année dernière.

Mais si, en dépit de la crise, "les entreprises ont été au rendez-vous", cela "progresse insuffisamment", a commenté la ministre du Travail lundi sur RTL. Seulement 2% d'entre elles obtiennent la note de 100. "98% ont des marges de progrès", a souligné Élisabeth Borne.

Le ministère de l'Economie et des Finances s'est engagé de son côté lundi "à ne plus participer à des manifestations publiques ou événements médiatiques, en présentiel ou à distance, qui ne compteraient aucune femme parmi les intervenants".

Et la banque publique d'investissement Bpifrance a annoncé avoir conclu un accord avec le gouvernement pour "développer et promouvoir la création et la reprise d'entreprises par des femmes". L'objectif est de faire en sorte que "30% des financements soient attribuées à des start-up féminines, soit un doublement des chiffres actuels", a souligné le président Emmanuel Macron lors d'une rencontre avec des entrepreneuses organisée dans une pépinière d'entreprises à Paris.

burs-jlo-ab/cel/nm

Française des jeux

RTL GROUP

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MAR 8

"Aidez-nous" : à Paris des Birmans manifestent pour la démocratie #

3/8/2021, 5:38 PM
Paris, FRA

Quelques dizaines de personnes ont manifesté lundi à Paris pour appeler la communauté internationale à venir en aide à leurs compatriotes birmans, réclamer la démocratie et la fin de la répression dans leur pays, a constaté un journaliste de l'AFP.

La Birmanie est secouée par des manifestations violemment réprimées depuis une prise du pouvoir le 1er février par les militaires.

"Aujourd'hui, au 21ème siècle, on ne peut pas fermer les yeux face à cela. (...) Je dis à toute la communauté internationale que les mots ne suffisent plus. Nous avons besoin d'aide", a dit à l'AFP Saw Thuza, co-organisatrice du rassemblement qui a réuni une quarantaine de personnes environ aux abords de l'ambassade de Birmanie en France.

"On est en train de parler de créer l'armée birmane, une armée civile, peut-être qu'on aura besoin d'armes, il faudrait qu'on nous aide, qu'on nous aide à se battre parce qu'on est sans armes, on se fait tuer tous les jours, tous les jours comme des animaux, chez nous, chez les gens, dans les rues, devant tout le monde", a ajouté Saw Thuza sans arriver à maîtriser ses larmes.

"Il y a plus de 60 personnes mortes en Birmanie. C'est pour ça que nous venons ici faire un hommage aux héros, nos héros en Birmanie, pour la démocratie en Birmanie, pour la liberté en Birmanie", a de son côté affirmé Htin Kyaw Lwin, porte-parole de la communauté birmane de France devant l'ambassade où une délégation a pu se rendre pour y déposer des fleurs en hommage aux victimes de la répression.

Les manifestants ont aussi réclamé la libération d'Aung San Suu Kyi, l'ex-dirigeante birmane arrêtée le 1er février.

gb-jg/vl/nm

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MAR 8

Droits des femmes: des milliers de manifestants à Paris et en régions #

3/8/2021, 5:31 PM
Paris, FRA

Plusieurs milliers de personnes, en majorité des femmes, ont défilé lundi en France pour réclamer davantage d'égalité entre les sexes, à l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

A Paris, les manifestantes étaient 3.600 à 30.000, selon la police et les organisateurs, derrière une banderole proclamant "Premières de corvées en grève féministe", le mot d'ordre cette année étant de dénoncer les injustices subies par les femmes, accentuées par la crise sanitaire.

Le collectif des 37 mouvements syndicaux, féministes et politiques organisateurs avait appelé à manifester pour "mettre fin aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles" et pour "refuser (...) de payer le prix de la crise avec notre travail, notre salaire, notre corps".

Parmi les slogans sur les banderoles, on pouvait lire: "Premières de corvées, sous-payées, dévalorisées, ça suffit !", "Rage against the machism" ou encore "Le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours".

"C'est dommage qu'on soit toujours en train de manifester en 2021 pour réclamer l'égalité des droits", a dit à l'AFP Lucie, 22 ans, étudiante à la Sorbonne, pour qui "la pandémie a beaucoup fait reculer" les droits des femmes.

"Il y a encore énormément de droits qui ne sont pas acquis", a également estimé Marie-Noëlle, 65 ans, psychologue à la retraite et militante féministe lesbienne, citant "l'égalité salariale, les violences faites aux femmes, le partage des tâches".

"Ça fait tellement plaisir de voir ces jeunes qui manifestent, cette déferlante grâce à #Metoo. Cette génération ne reviendra pas en arrière", poursuit la sexagénaire, qui a écrit "Femme en colère" sur son masque.

Parti de Port-Royal sous un froid soleil, en direction de la place de la République, le cortège rythmé de danses et chants a marqué plusieurs arrêts symboliques, dont l'un devant la Sorbonne où des témoignages d'étudiantes ont été lus.

En régions, les plus gros cortèges recensés par l'AFP ont défilé à Toulouse (3.800 personnes selon la préfecture), Rennes (1.700) et Nantes (1.600).

Les banderoles usaient de l'humour pour exprimer la colère: "La femme ne sera pas l'avenir de l'homme: qu'il se démerde" à Toulouse, "Délivrons-nous du mâle !" à Lille, ou "chatte en colère" à Rennes, où les participants ont notamment rendu hommage aux dizaines de victimes de féminicides de l'année écoulée.

A Marseille, dans une manifestation clairsemée de moins de 200 personnes, six féministes africaines étaient venues dire "Stop aux violences faites aux femmes".

A Lille, la manifestation a rassemblé quelque 500 personnes, dont de très nombreuses étudiantes et lycéennes, mais aussi plusieurs dizaines de sages-femmes et de soignantes. "A l'hôpital, les femmes représentent plus de 74% (des salariés). On a été les premières de corvée. Aujourd'hui on est toujours aussi mal rémunérées et aussi maltraitées", a souligné Valérie Lorek, infirmière et élue CGT.

A Strasbourg, environ 350 personnes ont manifesté, dont une centaine de sages-femmes habillées en "servantes écarlates", selon le personnage créé par la romancière Margaret Atwood.

A Besançon, quelque 150 personnes ont observé une minute de silence pour les femmes.

jlo-ab/cel/bow

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MAR 8

Droits des femmes: des dizaines de milliers de personnes défilent en France #

3/8/2021, 4:55 PM
Paris, FRA

"Quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête!": des dizaines de milliers de manifestants ont défilé lundi à Paris et dans plusieurs grandes villes de France, pour dénoncer la persistance des inégalités subies par les femmes, que la crise sanitaire et les confinements ont encore renforcées.

Écarts de salaires, discriminations, violences sexuelles et sexistes: les "premières de corvées" étaient appelées à se mettre en "grève féministe", comme le proclamait la banderole de tête du cortège parisien, qui a rassemblé dans une ambiance festive quelque 30.000 personnes, selon les organisateurs.

"C'est dommage qu'on soit toujours en train de manifester en 2021 pour réclamer l'égalité des droits", a dit à l'AFP Lucie, 22 ans, étudiante à la Sorbonne, pour qui "la pandémie a beaucoup fait reculer" les droits des femmes.

A Strasbourg (Est), environ 350 personnes, dont une centaine de sages-femmes habillées en "servantes écarlates", selon le personnage créé par la romancière Margaret Atwood, ont défilé derrière une banderole proclamant "Egalité professionnelle femme-homme : le compte n'y est pas".

"Ce n'est pas que le combat des femmes. Les hommes ont leur rôle à jouer dans la prise de conscience des inégalités", commentait Samuel Maurer, un pompier de 30 ans croisé dans le cortège strasbourgeois.

Ce 8 mars était également l'occasion de dénoncer la persistance des inégalités dans le monde du travail: symboliquement, les femmes étaient appelées à s'arrêter à 15h40, heure théorique où elles cessent d'être rémunérées compte tenu de l'écart moyen de salaire avec les hommes, tous contrats confondus (environ 25%).

Dans un communiqué commun, sept des huit grandes organisations syndicales ont réclamé l'ouverture de négociations pour "revaloriser les salaires des métiers à prédominance féminine".

"Il est absolument anormal, je n'ose dire scandaleux, qu'à travail égal, même si des progrès ont été accomplis, le salaire ne soit pas encore égal. C'est inexplicable", a estimé lundi le Premier ministre Jean Castex.

En vertu d'une opération lancée par le gouvernement et qui veut "donner confiance à toutes les femmes", toutes les petites filles nées ce 8 mars devraient recevoir la lettre d'une personnalité féminine "inspirante" (dont la créatrice Agnès B, les chanteuses Pomme et Nolwenn Leroy, la militante Latifa Ibn Ziaten).

Jean Castex a assuré avoir deux priorités sur ce sujet, "la lutte contre les violences faites aux femmes" et "la mise en oeuvre de la réforme du versement des pensions alimentaires".

burs-jlo-ab/cel/nm/cls/sg

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MAR 8

Droits des femmes: des milliers de personnes défilent pour les "premières de corvées" #

3/8/2021, 4:28 PM
Paris, FRA

"Quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête!": des dizaines de milliers de manifestants ont défilé lundi à Paris et dans plusieurs grandes villes de France, pour dénoncer la persistance des inégalités subies par les femmes, que la crise sanitaire et les confinements ont encore renforcées.

Écarts de salaires, discriminations, violences sexuelles et sexistes: les "premières de corvées" étaient appelées à se mettre en "grève féministe", comme le proclamait la banderole de tête du cortège parisien, qui a rassemblé dans une ambiance festive quelque 30.000 personnes, selon les organisateurs.

"C'est dommage qu'on soit toujours en train de manifester en 2021 pour réclamer l'égalité des droits", a dit à l'AFP Lucie, 22 ans, étudiante à la Sorbonne, pour qui "la pandémie a beaucoup fait reculer" les droits des femmes.

Dans plusieurs cortèges, les banderoles usaient de l'humour pour exprimer la colère: "Rage against the machism" à Paris, "La femme ne sera pas l'avenir de l'homme: qu'il se démerde" à Toulouse (où la préfecture a compté environ 3.800 manifestants), "Laissez-nous jouir de nos droits", ou "chatte en colère" à Rennes, où les quelque 1.700 participants ont notamment rendu hommage aux dizaines de victimes de féminicides de l'année écoulée.

A Strasbourg, environ 350 personnes, dont une centaine de sages-femmes habillées en "servantes écarlates", selon le personnage créé par la romancière Margaret Atwood, ont défilé derrière une banderole proclamant "Egalité professionnelle femme-homme : le compte n'y est pas".

"Ce n'est pas que le combat des femmes. Les hommes ont leur rôle à jouer dans la prise de conscience des inégalités", commentait Samuel Maurer, un pompier de 30 ans croisé dans le cortège strasbourgeois.

A Marseille, dans une manifestation clairsemée de moins de 200 personnes, six féministes africaines étaient venues dire "Stop aux violences faites aux femmes". "Tout le monde sait que quand ça ne va pas dans le monde, c'est la situation des filles qui en pâtit", a observé la comédienne ivoirienne Naky Sy Savané. Pendant la crise du Covid, "les écoles ont été fermées et les excisions et les mariages forcés ont augmenté", a-t-elle ajouté.

A Besançon, de 130 à 200 personnes ont observé une minute de silence pour dénoncer "les exactions faites aux femmes, que ce soit au travail ou dans la vie".

Ce 8 mars était également l'occasion de dénoncer la persistance des inégalités dans le monde du travail: symboliquement, les femmes étaient appelées à s'arrêter à 15h40, heure théorique où elles cessent d'être rémunérées compte tenu de l'écart moyen de salaire avec les hommes, tous contrats confondus (environ 25%).

Dans un rare communiqué commun, sept des huit grandes organisations syndicales ont réclamé l'ouverture de négociations pour "revaloriser les salaires des métiers à prédominance féminine".

"Il est absolument anormal, je n'ose dire scandaleux, qu'à travail égal, même si des progrès ont été accomplis, le salaire ne soit pas encore égal. C'est inexplicable", a estimé le Premier ministre Jean Castex, à la remise des prix "1.000 possibles" lundi.

En vertu de cette opération lancée par le gouvernement et qui veut "donner confiance à toutes les femmes", toutes les petites filles nées ce 8 mars devraient recevoir la lettre d'une personnalité féminine "inspirante" (dont la créatrice Agnès B, les chanteuses Pomme et Nolwenn Leroy, la militante Latifa Ibn Ziaten).

Jean Castex a assuré avoir deux priorités sur ce sujet, "la lutte contre les violences faites aux femmes" et "la mise en oeuvre de la réforme du versement des pensions alimentaires".

Côté monde économique, la ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes Elisabeth Moreno s'est dite favorable à des "quotas" de femmes dans les comités de direction des entreprises.

Le sujet devrait être évoqué lors de l'examen de la proposition de loi visant à "accélérer l'égalité économique et professionnelle", déposée lundi par les députés LREM.

Les résultats de l'index de l'égalité femmes/hommes dans les entreprises, publiés lundi, indiquent que cette année, 70% des entreprises de plus de 50 salariés ont publié leur note contre 59% l'année dernière.

Mais si, en dépit de la crise, "les entreprises ont été au rendez-vous", cela "progresse insuffisamment", a commenté la ministre du Travail lundi sur RTL. Seulement 2% d'entre elles obtiennent la note de 100. "98% ont des marges de progrès", a souligné Élisabeth Borne, citant "parmi les bons élèves" les enseignes Brioche Dorée, Nicolas et la Française des Jeux, tandis que Monsieur Bricolage, Havas Voyages et Foncia Groupe sont parmi les plus mal notés.

Le ministère de l'Economie et des Finances s'est engagé de son côté lundi "à ne plus participer à des manifestations publiques ou événements médiatiques, en présentiel ou à distance, qui ne compteraient aucune femme parmi les intervenants".

burs-jlo-ab/cel/nm

Française des jeux

RTL GROUP

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MAR 8

Droits des femmes: plusieurs milliers de manifestants à Paris #

3/8/2021, 2:00 PM
Paris, FRA

Plusieurs milliers de personnes, en majorité des femmes, ont commencé à défiler lundi à Paris pour réclamer davantage d'égalité entre les sexes, à l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les manifestantes marchaient derrière une banderole proclamant "Premières de corvées en grève féministe", le mot d'ordre cette année étant de dénoncer les injustices subies par les femmes, accentuées par la crise sanitaire.

Le collectif des 37 mouvements syndicaux, féministes et politiques organisateurs avait appelé à manifester pour "mettre fin aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles" et pour "refuser (...) de payer le prix de la crise avec notre travail, notre salaire, notre corps".

Parmi les slogans sur les banderoles, on pouvait lire: "Premières de corvées, sous-payées, dévalorisées, ça suffit !", "Rage against the machism", ou encore "Le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours".

"C'est dommage qu'on soit toujours en train de manifester en 2021 pour réclamer l'égalité des droits", a dit à l'AFP Lucie, 22 ans, étudiante à la Sorbonne, pour qui "la pandémie a beaucoup fait reculer" les droits des femmes.

Lola, 30 ans, est venue de son côté manifester pour une "meilleure reconnaissance" de son métier de sage-femme, "essentiellement constitué de femmes et au service des femmes".

Parti de Port-Royal sous un froid soleil, en direction de la place de la République, le cortège a marqué plusieurs arrêts symboliques, dont l'un devant un restaurant McDonald's - où un collectif de salariés et d'anciens salariés de la chaîne de restauration rapide dénonce une politique de discrimination sexiste "systémique". Devant la Sorbonne, des militantes ont ensuite lu des témoignages d'étudiantes qui se disent victimes de violences sexistes.

D'autres arrêts étaient prévus devant l'ancien palais de justice de Paris, pour "interpeller la justice", ou place du Châtelet, un lieu symbolique de la culture dans la capitale, où les manifestantes entendaient sensibiliser au statut des intermittentes du spectacle.

jlo-ab/bfa/caz

MCDONALD'S

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MAR 8

Droits des femmes: les "premières de corvées" appelées à "la grève de tout" #

3/8/2021, 12:14 PM
Paris, FRA

"Quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête!": les femmes, "premières de corvées" dans la crise sanitaire, sont appelées à faire "grève de tout" et à manifester lundi, journée de lutte pour leurs droits, après un week-end déjà marqué par des mobilisations.

Écarts de salaires, discriminations, violences sexuelles et sexistes renforcées avec la crise du Covid-19 et les confinements... "On arrête toutes lundi", a lancé dimanche à Paris Suzy Rojtman, du Collectif national pour les droits des femmes.

Plusieurs centaines voire milliers de personnes, essentiellement des femmes comme à Paris, se sont également mobilisées samedi à Nice, Lille et Strasbourg, et dimanche à Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse ou encore Bastia.

Pour la journée internationale des droits des femmes, date symbolique officialisée en 1977 par l'ONU, une quarantaine d'organisations ont lancé un mouvement unitaire baptisé "Grève féministe" pour "mettre fin aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles" subies par celles qu'elles ont rebaptisées les "premières de corvées".

Symboliquement, un clitoris géant haut de cinq mètres a été érigé place du Trocadéro dans l'axe de la célèbre Tour Eiffel par Simone Media (Prisma Media) et Gang du Clito.

De nouveaux rassemblements sont prévus dans toute la France. A Paris, une manifestation s'élance de Port-Royal pour rejoindre la place de la République, en début d'après-midi. Des préavis de grève ont été déposés dans l'Éducation nationale, le rail, l'énergie ou encore à La Poste.

Les militantes appellent les femmes à s'arrêter à 15h40, heure théorique où elles cessent d'être rémunérées compte tenu de l'écart moyen de salaire avec les hommes, tous contrats confondus (environ 25%).

Dans un rare communiqué commun, sept des huit grandes organisations syndicales ont réclamé l'ouverture de négociations pour "revaloriser les salaires des métiers à prédominance féminine".

"Il est absolument anormal, je n'ose dire scandaleux, qu'à travail égal, même si des progrès ont été accomplis, le salaire ne soit pas encore égal. C'est inexplicable", a estimé le Premier ministre, à la remise des prix "1.000 possibles" lundi.

En vertu de cette opération lancée par le gouvernement et qui veut "donner confiance à toutes les femmes", toutes les petites filles qui naîtront ce 8 mars devraient recevoir la lettre d'une personnalité féminine "inspirante" (dont la créatrice Agnès B, les chanteuses Pomme et Nolwenn Leroy, la militante Latifa Ibn Ziaten).

Jean Castex a assuré avoir deux priorités sur ce sujet, "la lutte contre les violences faites aux femmes" et "la mise en oeuvre de la réforme du versement des pensions alimentaires".

Côté monde économique, la ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes s'est dite, dimanche, favorable à des "quotas" de femmes dans les comités de direction des entreprises.

"Les femmes peuvent être méritantes, talentueuses, mais on ne les laisse pas arriver aux postes qu'elles méritent", a relevé Élisabeth Moreno.

Le sujet devrait être évoqué lors de l'examen de la proposition de loi visant à "accélérer l'égalité économique et professionnelle", déposée lundi par les députés LREM.

Les résultats de l'index de l'égalité femmes/hommes dans les entreprises, publiés lundi, indiquent que cette année, 70% des entreprises de plus de 50 salariés ont publié leur note contre 59% l'année dernière.

Mais si, en dépit de la crise, "les entreprises ont été au rendez-vous", cela "progresse insuffisamment", a commenté la ministre du Travail lundi sur RTL. Seulement 2% d'entre elles obtiennent la note de 100. "98% ont des marges de progrès", a souligné Élisabeth Borne, citant "parmi les bons élèves" les enseignes Brioche Dorée, Nicolas et la Française des Jeux, tandis que Monsieur Bricolage, Havas Voyages et Foncia sont parmi les plus mal notés.

Présentant Emmanuel Macron comme le seul président de la Ve République, avec Valéry Giscard d'Estaing, à s'être saisi de la question de l'égalité entre les femmes et les hommes "avec autant de force et de vigueur", Mme Moreno a néanmoins concédé lui avoir reproché de ne pas donner "l'exemple": son cabinet ne compte qu'une femme parmi ses 13 plus proches collaborateurs.

bur-ls-jlo-bat/lum/caz

Française des jeux

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MAR 8

Appel à marcher le 28 mars "pour une vraie loi climat" #

3/8/2021, 10:05 AM
Paris, FRA

Des membres de la Convention citoyenne pour le climat, soutenus par des associations, ont appelé lundi à une "marche pour une vraie loi climat" le 28 mars, à la veille de l'examen du texte par l'Assemblée nationale.

"Le projet de Loi Climat déposé par le gouvernement est loin d'être à la hauteur de l'urgence écologique", indique l'appel à manifester lancé sur Facebook et le site internet https://vraieloiclimat.fr/28mars/

"Le 28 mars, à la veille de l'entrée du texte de loi à l'Assemblée Nationale, nous nous mobilisons pour exiger une loi ambitieuse et défendre les mesures proposées par les 150 membres de la Convention citoyenne pour le Climat", selon cet appel soutenu par 86 associations, dont Alternatiba, Attac, Care, Citoyens pour le climat, la Confédération paysanne, Extinction Rebellion, Greenpeace, la Ligue des droits de l'Homme, Oxfam, Youth for climate...

Ils reprochent au gouvernement d'avoir "mis de côté ou considérablement amoindri les propositions de la Convention citoyenne pour le climat que cette loi était censée reprendre" et demandent aux députés de "prendre leurs responsabilités".

"On a fait le job. Maintenant il faut que toutes les citoyennes et tous les citoyens qui croient en nos mesures nous soutiennent pour que la loi climat soit vraiment à la hauteur de l'urgence climatique. Venez le plus nombreux possible dans la rue dans toute la France", lance Agnès, une des membres de la Convention citoyenne, sur Twitter.

Le projet de loi climat et résilience présenté comme l'un des derniers projets de loi phares du quinquennat, va être examiné en commission spéciale à l'Assemblée nationale à partir du 8 mars, puis dans l'hémicycle à compter du 29 mars. Il comprend une batterie de mesures sur les transports, le logement, l'alimentation et la consommation.

Les 150 citoyens de la Convention, mais aussi le Haut conseil pour le climat (HCC) et des associations ont critiqué cette loi pour son manque d'ambition, alors que la France n'est pas sur la bonne trajectoire pour respecter ses engagements dans la lutte contre le réchauffement climatique.

laf/may/caz

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MAR 8

Droits des femmes: les "premières de corvées" appelées à "la grève de tout" #

3/8/2021, 9:07 AM
Paris, FRA

"Quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête!": les femmes, "premières de corvées" dans la crise sanitaire, sont appelées à faire "grève de tout" et à manifester lundi, journée de lutte pour leurs droits, après un week-end déjà marqué par des mobilisations.

Ecarts de salaires, discriminations, violences sexuelles et sexistes renforcées avec la crise du Covid-19 et les confinements... "On arrête toutes lundi", a lancé dimanche à Paris Suzy Rojtman, du Collectif national pour les droits des femmes.

Plusieurs centaines voire milliers de personnes, essentiellement des femmes comme à Paris, se sont également mobilisées samedi à Nice, Lille et Strasbourg, et dimanche à Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse ou encore Bastia.

Pour la journée internationale des droits des femmes, date symbolique officialisée en 1977 par l'ONU, une quarantaine d'organisations ont lancé un mouvement unitaire baptisé "Grève féministe" pour "mettre fin aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles" subies par celles qu'elles ont rebaptisées les "premières de corvées".

De nouveaux rassemblements sont prévus dans toute la France. A Paris, une manifestation s'élancera de Port-Royal pour rejoindre la place de la République en début d'après-midi. Des préavis de grève ont été déposés dans l'Education nationale, le rail, l'énergie ou encore à La Poste.

Symboliquement, les militantes appellent les femmes à s'arrêter lundi à 15h40, heure théorique où elles cessent d'être rémunérées compte tenu de l'écart moyen de salaire avec les hommes, tous contrats confondus (environ 25%).

Associations féministes et syndicats, parmi lesquels la FSU, la CGT, Solidaires, Osez le féminisme et le Planning familial, ont appelé à se mettre "en grève avec les femmes du monde entier".

Dans un rare communiqué commun, sept des huit grandes organisations syndicales, dont la CFDT, ont réclamé l'ouverture de négociations pour "revaloriser les salaires des métiers à prédominance féminine".

Dénonçant une société "faite par les hommes pour les hommes", la ministre déléguée chargée de l'Egalité femmes-hommes s'est dite dimanche favorable à des "quotas" de femmes dans les comités de direction des entreprises.

"Les femmes peuvent être méritantes, talentueuses, mais on ne les laisse pas arriver aux postes qu'elles méritent", a relevé Elisabeth Moreno.

Le sujet devrait être évoqué lors de l'examen de la proposition de loi visant à "accélérer l'égalité économique et professionnelle", déposée lundi par les députés LREM.

Les résultats de l'index de l'égalité femmes/hommes dans les entreprises, publiés lundi, indiquent que cette année, 70% des entreprises de plus de 50 salariés ont publié leur note contre 59% l'année dernière.

Mais si en dépit de la crise, "les entreprises ont été au rendez-vous", cela "progresse insuffisamment", a commenté la ministre du Travail lundi sur RTL. Seulement 2% d'entre elles obtiennent la note de 100. "98% ont des marges de progrès", a souligné Elisabeth Borne, citant "parmi les bons élèves" les enseignes Brioche Dorée, Nicolas et la Française des Jeux, tandis que Monsieur Bricolage, Havas Voyages et Foncia sont parmi les plus mal notés.

Présentant Emmanuel Macron comme le seul président de la Ve République, avec Valéry Giscard d'Estaing, à s'être saisi de la question de l'égalité entre les femmes et les hommes "avec autant de force et de vigueur", Mme Moreno a néanmoins concédé lui avoir reproché de ne pas donner "l'exemple": son cabinet ne compte qu'une femme parmi ses 13 plus proches collaborateurs.

Le président rencontrera lundi à Paris des entrepreneures et dirigeantes d'entreprises à l'Ascenseur, pépinière rassemblant des associations oeuvrant en faveur de l'égalité des chances.

Le gouvernement profite aussi de ce 8 mars pour lancer une opération baptisée "1.000 possibles" afin de "donner confiance à toutes les femmes". Ainsi, toutes les petites filles qui naîtront en cette journée - environ un millier naissent chaque jour - devraient recevoir la lettre d'une personnalité féminine "inspirante" pour passer "un message universel d'espoir".

Parmi elles, la créatrice Agnès B, les chanteuses Pomme et Nolwenn Leroy, l'écrivaine Grace Ly, les sportives Mélissa Plaza et Clarisse Agbegnenou, la navigatrice Capucine Trochet ou encore la militante Latifa Ibn Ziaten.

bur-ls/bfa/caz

Française des jeux

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MAR 8

Droits des femmes: les "premières de corvées" appelées à "la grève de tout" #

3/8/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

"Quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête!": les femmes, "premières de corvées" dans la crise sanitaire, sont appelées à faire "grève de tout" et à manifester lundi, lors de la journée de lutte pour leurs droits, après un week-end déjà marqué par des mobilisations.

Ecarts de salaires, discriminations, violences sexuelles et sexistes renforcées avec la crise du Covid-19 et les confinements... "On arrête toutes lundi", a lancé dimanche à Paris Suzy Rojtman, du Collectif national pour les droits des femmes, sous les acclamations enthousiastes de quelque 300 manifestantes.

Plusieurs centaines voire milliers de personnes, essentiellement des femmes comme à Paris, se sont également mobilisées samedi à Nice, Lille et Strasbourg, et dimanche à Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse ou encore Bastia.

Pour la journée internationale des droits des femmes, date symbolique officialisée en 1977 par l'ONU, une quarantaine d'organisations ont lancé un mouvement unitaire baptisé "Grève féministe" pour "mettre fin aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles" subies par celles qu'elles ont rebaptisées les "premières de corvées".

De nouveaux rassemblements sont prévus dans toute la France. A Paris, une manifestation s'élancera de Port-Royal pour rejoindre la place de la République en début d'après-midi. Des préavis de grève ont été déposés dans l'Education nationale, le rail, l'énergie ou encore à La Poste.

Symboliquement, les militantes appellent les femmes à s'arrêter lundi à 15h40, heure théorique où elles cessent d'être rémunérées compte tenu de l'écart moyen de salaire avec les hommes, tous contrats confondus (environ 25%).

Associations féministes et syndicats, parmi lesquels la FSU, la CGT, Solidaires, Osez le féminisme et le Planning familial, ont appelé à se mettre "en grève avec les femmes du monde entier".

Dans un rare communiqué commun, sept des huit grandes organisations syndicales, dont la CFDT, ont réclamé l'ouverture de négociations pour "revaloriser les salaires des métiers à prédominance féminine".

Dénonçant une société "faite par les hommes pour les hommes", la ministre déléguée chargée de l'Egalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno, s'est dite dimanche favorable à des "quotas" de femmes dans les comités de direction des entreprises, comme l'envisage une proposition de loi de la députée LREM Marie-Pierre Rixain.

"Les femmes peuvent être méritantes, talentueuses, mais on ne les laisse pas arriver aux postes qu'elles méritent", a-t-elle relevé.

Les derniers résultats de l'index de l'égalité femmes/hommes dans les entreprises doivent être présentés lundi matin par la ministre du Travail, Elisabeth Borne. Ces chiffres révèlent une situation qui "va vraiment mieux", a estimé dimanche Elisabeth Moreno sans les dévoiler.

Citant Emmanuel Macron comme le seul président de la Ve République, avec Valéry Giscard d'Estaing, à s'être saisi de la question de l'égalité entre les femmes et les hommes "avec autant de force et de vigueur", Mme Moreno a néanmoins concédé lui avoir reproché de ne pas donner "l'exemple": son cabinet ne compte en effet qu'une femme parmi ses 13 plus proches collaborateurs.

Le président rencontrera lundi à Paris des entrepreneures et dirigeantes d'entreprises à l'Ascenseur, pépinière rassemblant des associations oeuvrant en faveur de l'égalité des chances.

La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a pour sa part qualifié dimanche d'"intolérable" l'écart de rémunération entre femmes et hommes fonctionnaires, citant un chiffre de 13%.

"Une directrice ou un directeur de la diversité" sera prochainement nommé au niveau interministériel afin de suivre "la mise en oeuvre des moyens concrets" déployés par les ministères pour réduire cet écart, ainsi que les autres discriminations sexistes. Quitte à en passer par des amendes pour réduire les inégalités, a menacé la ministre.

bur-ls/bfa/ao

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MAR 7

Manifestations de Paris à Montpellier à la veille de la journée des droits des femmes #

3/7/2021, 5:48 PM
Paris, FRA

Des centaines voire des milliers de personnes se sont mobilisées dimanche à Paris, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse ou encore Bastia pour défendre les droits des femmes, à la veille de la journée qui leur est consacrée, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête!", a lancé l'une des organisatrices de la manifestation parisienne, qui a rassemblé près de 300 personnes place de la République à l'appel du collectif "On Arrête Toutes".

Cette année, le 8 mars, date de la Journée internationale des droits des femmes, "se tient dans un contexte de pandémie très mal gérée dont les conséquences sociales et économiques graves touchent encore les femmes, en première ligne", a-t-elle dénoncé.

En chansons et au rythme des roulements de tambour, sous une marée de drapeaux violets et pancartes dénonçant le "sexisme patriarcal", les manifestantes ont dit leur "détermination" à continuer à lutter pour leurs droits et leur "ras-le-bol de ne pas être entendues".

Après "les Polonaises qui ont osé tout arrêter pour le droit à l'avortement", les Argentines, les Espagnoles et les Suisses, "on arrête toutes lundi", a lancé Suzy Rojtman, du Collectif national pour les droits des femmes.

A Lyon, la préfecture a comptabilisé 3.000 manifestants dans un cortège parti de la place Bellecour avant d'y revenir. Dans un communiqué, le Collectif Droits des femmes du Rhône avait fait valoir que "la journée du 8 mars ne se +fête+ pas par un cadeau ou une distribution de fleurs", mais par la "lutte pour les droits des femmes".

À Montpellier, où la mobilisation a rassemblé 1.200 personnes selon la préfecture, la tête du cortège était tenue par plusieurs associations féministes mais aussi par d'autres collectifs, notamment des femmes sans papiers.

"Le combat féministe devient intersectionnel", a affirmé Manon Sabatier, 27 ans, membre d'un collectif féministe. "Les oppressions que l'on peut vivre en tant que femmes concernent toutes les minorités. Femmes de couleur, femmes violentées, handicapées, immigrées... Même s'il y a encore beaucoup d'associations à rassembler, nous sommes de plus en plus fortes et de plus en plus nombreuses dans le combat contre les oppressions", a-t-elle estimé.

A Marseille, des représentantes d'associations féministes ont pris la parole pour interpeller les passants. Elles ont été rejointes par un cortège de femmes kurdes rassemblées derrière une banderole clamant "Les femmes changent le monde".

"Aujourd'hui même si le sexisme est moins visible, on piétine les droits des femmes de manière plus hypocrite", a relevé Renée Clergue, 80 ans, en distribuant des tracts sur le Vieux-Port.

A Bastia, une marche pour les droits des femmes a rassemblé 150 personnes, selon la préfecture. La Corse a été marquée par le décès de Julie Douib, 34 ans, tuée le 3 mars 2019 à L'Île-Rousse par son-ex compagnon. Cet électrochoc dans l'opinion avait donné le départ d'une mobilisation inédite et poussé le gouvernement à organiser son "Grenelle contre les violences conjugales".

A Toulouse, plusieurs centaines de personnes ont participé à un "village féministe". Animant un atelier de "détournement de publicité sexiste", de jeunes militantes ont ajouté au feutre, sur une réclame de parfum montrant une femme: "Si tu pouvais fantasmer de me respecter..."

ls-ysp-est-dmc-dfa/bfa/cal

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MAR 7

Rassemblement à Paris pour les droits des femmes, appelées à la "grève de tout" lundi #

3/7/2021, 2:33 PM

Environ 300 personnes, très majoritairement des femmes, se sont rassemblées dimanche à Paris pour défendre "à l'international" les droits des femmes et les appeler à faire "grève de tout" lundi, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête!", a lancé l'une des organisatrices de la manifestation, qui s'est tenue place de la République à l'appel de "On Arrête Toutes", collectif d'associations féministes.

"Cette année", le 8 mars, date de la journée internationale des droits des femmes, "se tient dans un contexte de pandémie très mal gérée dont les conséquences sociales et économiques graves touchent encore les femmes, en première ligne", a-t-elle dénoncé.

En chansons et au rythme des roulements de tambour, sous une marée de drapeaux violets et pancartes dénonçant le "sexisme patriarcal" et les violences faites aux femmes, les manifestantes ont dit leur "détermination" à continuer à lutter pour leurs droits et leur "ras-le-bol de ne pas être entendues".

Après "les Polonaises qui ont osé tout arrêter pour le droit à l'avortement", les Argentines, les Espagnoles et les Suisses, "on arrête toutes lundi", a lancé à son tour Suzie Rojtman, du Collectif national pour les droits des femmes, sous des acclamations enthousiastes.

"On arrête de travailler, de bosser, dans tous les sens du terme (...) et on arrête aussi de consommer", a-t-elle poursuivi, dénonçant une "société fondée sur l'exploitation du travail des femmes pourtant sous-payées et toujours considérées comme des citoyennes de seconde zone".

Une petite dizaine de femmes sans abri portant des pancartes décriant les dangers de la rue et du viol se sont symboliquement enveloppées dans des couvertures de survie dorées, tandis que des jeunes femmes kurdes soulignaient qu'"il est temps de défendre la femme libre dans une société libre".

Des pancartes en carton, où on pouvait lire des témoignages de viols à tous les âges, dénonçaient "les violences partout, la justice nulle part". Une grande banderole rendait hommage aux "premières de corvées, sous-payées, dévalorisées" et clamait: "Ca suffit !".

D'autres temps de parole ont été consacrés aux combats des femmes dans le monde, et notamment aux femmes kurdes et ouïghoures, ainsi qu'à la dénonciation des violences faites aux "enfants objets des prédateurs".

ls/bfa/cal

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