"Véhicules propres": un microcrédit de 5.000 euros pour doper la transition #
Le gouvernement a lancé mercredi un nouveau dispositif de microcrédit proposant jusqu'à 5.000 euros aux ménages les plus modestes pour acheter une voiture ou un deux-roues moins polluant.
Cette aide concerne les voitures neuves ou d'occasion Crit'Air 0 (électriques ou hybrides) ou Crit'air 1 (véhicule essence depuis le 1er janvier 2011 à faibles émissions de CO2), et les deux-roues, tricycles et quadricycles électriques, précise le ministère des Transports dans un communiqué.
"Ce nouveau dispositif est destiné aux ménages très modestes", dont "les capacités de remboursement sont jugées suffisantes" mais qui "n'ont pas accès aux crédits distribués par les réseaux bancaires classiques", souligne le ministère dans un communiqué.
Annoncé en octobre 2020 avec une batterie de mesures pour électriser le marché de l'automobile, ce crédit est garanti à 50% par l'Etat. Son montant varie en fonction des revenus du ménage, jusqu'à 5.000 euros remboursables sur cinq ans.
Pensé pour "assurer un reste à charge le plus faible possible", il est cumulable avec les dispositifs de bonus écologique et de prime à la conversion (jusqu'à 12.000 euros pour une électrique neuve, avec des aides locales en sus).
Proposé par des services d'accompagnement social comme la Croix-Rouge ou la Fédération des familles rurales, ce microcrédit est accessible pour un achat mais aussi pour une location longue durée ou une location avec option d'achat, des formules qui ont le vent en poupe.
tsz/ico/caz
Divertissement, e-commerce, tourisme: les gagnants et perdants de la pandémie de Covid-19 #
La crise causée par la pandémie de Covid-19 a mis une large partie du monde à l'arrêt, entre confinements et fermetures de pans entiers de l'économie, mais certains secteurs ont largement tiré parti de la situation.
D'Amazon à Lego en passant par Air France, Chevron ou Sony, rapide tour d'horizon des résultats financiers 2020 de quelues grands noms de l'économie mondiale.
Restrictions de déplacements et fermetures de boutiques ont poussé les consommateurs à se tourner davantage vers internet.
Géant mondial du commerce en ligne, l'américain Amazon, qui a profité aussi du besoin grandissant pour les services de cloud (informatique à distance), a vu son chiffre d'affaires décoller de près de 40% en 2020, à près de 387 milliards de dollard.
Dans le même esprit, si de nombreuses personnes se sont mises aux fourneaux, la livraison de repas a aussi connu une nette accélération.
Le groupe anglo-néerlandais Just Eat Takeaway a enregistré un bond de ses revenus de 54%, à 2,4 milliards d'euros, tandis que son concurrent britannique Deliveroo voyait la valeur des transactions sur sa plateforme augmenter de 64%, à 4,1 milliards de livres.
Le fait-maison a toutefois résisté: en France, les ventes de petit-électroménager ont été dopées (+11,2%) par les restrictions, notamment celles des robots culinaires (+27,5%).
Faute de pouvoir aller au cinéma, au théâtre ou au musée, les ténors de "l'entertainment" à domicile ont naturellement eu le vent en poupe.
Le fabricant danois de petites briques Lego a même signé une année record en termes de bénéfices (+19% à 1,3 milliard d'euros), tandis que ses ventes ont grimpé de 13%.
Côté virtuel, le jeu vidéo a aussi connu un cru 2020 faste, d'autant plus que Sony et Microsoft lançaient de nouvelles consoles juste avant Noël. Le japonais a ainsi vu ses ventes progresser de 40% sur un an, lors des trois derniers mois de l'année.
L'éditeur américain Activision ("Call of Duty") a dépassé les attentes au dernier trimestre et le français Ubisoft s'attend à un exercice 2020/2021 (achevé fin mars) record.
La passion pour les séries ne s'est pas démentie. Si le pionnier Netflix a dépassé les 200 millions d'utilisateurs dans le monde, aidé par divers succès comme "Le jeu de la dame", son rival Disney+, lancé fin 2019, atteignait déjà les 95 millions d'abonnés début 2021.
Conséquence des très fortes contraintes qui ont pesé sur le tourisme, les compagnies aériennes ont connu une "annus horribilis": Air France a encaissé un choc "sans précédent" qui lui a fait perdre 7,1 milliards d'euros, soit un peu plus que sa rivale allemande Lufthansa (6,7 milliards) ou que le groupe britannique IAG, maison mère de British Airways (6,9 milliards).
Les low-cost n'ont pas été épargnées, comme EasyJet qui a vu ses recettes fondre de 88% au premier trimestre de son exercice décalé (soit d'octobre à fin décembre).
Selon l'Association du transport aérien international (Iata), les compagnies qui ont perdu 510 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2020 et leurs pertes financières ont atteint 118 milliards de dollars. L'horizon reste bouché: les pertes devraient encore s'établir à 38 milliards cette année.
La chute de l'activité mondiale a largement fait refluer la demande pour le pétrole et les géants de l'or noir ont conclu 2020 avec des pertes abyssales.
Les cinq plus grandes compagnies privées du monde - BP, Chevron, ExxonMobil, Shell et Total - ont annoncé des pertes nettes cumulées de 77 milliards de dollars pour 2020, dont plus de 20 milliards pour le seul BP.
Le secteur peut toutefois espérer profiter de la reprise sur fond d'accélération des campagnes de vaccination en 2021, ce qui a déjà permis aux cours du pétrole de retrouver leurs niveaux d'il y a un an.
mch/aue/nth
La création d'une nouvelle compagnie low cost à la place de Norwegian indigne les pilotes #
Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) s'est dit "abasourdi" mardi de la création par l'ancien patron de Norwegian d'une compagnie aérienne opérant des vols longs courriers low cost, alors que Norwegian a justement décidé de cesser son activité long courrier en janvier, laissant 286 salariés français sur le carreau.
"Sans gêne aucune, les fondateurs (de Norse Atlantic Airways) nous informent que cette nouvelle compagnie aérienne norvégienne, qui sera basée à Oslo, reprendra le business model de feu Norwegian", a dénoncé le SNPL dans un communiqué.
L'un des principaux investisseurs du projet est Bjorn Kjos, fondateur et ancien PDG de Norwegian Air Shuttle, qui a brutalement annoncé la fin de son activité long courrier en janvier, donc la fermeture de son antenne parisienne.
Elle emploie 145 pilotes, 136 personnels de cabine et cinq employés administratifs et a été placé en liquidation judiciaire le 1er mars.
"Le SNPL n'a eu de cesse de dénoncer la manière dont le Groupe Norwegian gère, ou plutôt ne gère pas, la situation sociale en France", écrit le syndicat dans son communiqué.
Les employés de Norwegian France dénoncent une liquidation opaque, gérée depuis l'Irlande où est située la filiale de Norwegian détenant la branche française, sans aucun contact avec la maison mère basée à Oslo.
Le SNPL juge "inacceptable" cette fermeture qui ne "respecte aucunement les règles du droit du travail français en matière de licenciement".
"Comment accepter qu'une compagnie nouvelle apparaisse, d'un coup de baguette magique, sur les cendres encore chaudes de Norwegian France?", interroge le syndicat, qui dénonce l'usage d'argent public fait par la compagnie défunte, par le biais du recours au chômage partiel pendant la crise sanitaire.
Les salariés de Norwegian craignent eux que le liquidateur désigné en Irlande pour solder la situation n'ait recours à la garantie des salaires (AGS), soit de l'argent public, pour régler les indemnités de départ.
Jeudi, le tribunal de Bobigny a enjoint la compagnie de fournir au conseil social et économique (CSE) de la société une série de documents afin de prouver la réalité de son insolvabilité.
"On compte utiliser ce jugement pour faire en sorte que l'information consultation pour les licenciements soit faite correctement", a indiqué Damien Quéland, secrétaire du CSE.
La disparition de Norwegian en France, remplacé par Norse Atlantic Airways revient à "profiter de la crise pour faire du moins-disant social, en licenciant d'un côté et en +offrant+, de l'autre, des conditions de travail bien moins avantageuses au personnel navigant se retrouvant sur un marché du travail plus que jamais dégradé", estime le SNPL.
agu/lum/caz
Captage carbone: un "déploiement industriel massif" possible dans 3-4 ans (IFPEN) #
Le président du centre de recherche sur l'énergie IFP Energies nouvelles Pierre-Franck Chevet a estimé mardi que les technologies permettant le captage et le stockage du dioxyde de carbone avaient progressé au point de pouvoir envisager leur utilisation prochaine à grande échelle.
"On n'est pas loin", a indiqué M. Chevet, en évaluant à "trois ou quatre ans" le délai avant "un déploiement industriel massif".
Cet outil sera d'autant plus nécessaire que les carburants fossiles (pétrole, gaz et charbon) continueront encore d'être la source d'énergie majoritaire dans le monde en 2050, a-t-il fait valoir lors d'une présentation des activités du centre de l'IFPEN à Solaize, au sud de Lyon.
En partenariat avec ArcelorMittal et Total, l'institut pilote depuis 2019 un projet destiné à démontrer la viabilité d'un système innovant de captage et de stockage du CO2 à Dunkerque (Nord), d'une capacité de 0,5 tonne de CO2 par heure.
Dans une seconde phase, une unité industrielle d'une capacité de 125 tonnes par heure de CO2 doit être implantée sur ce même site.
Le procédé DMX, issu de plus de dix ans de recherches de l'IFPEN, doit "permettre de réduire de 30% le coût du captage du CO2, la partie la plus chère du processus, par rapport aux procédés classiques", a souligné la cheffe du site de Solaize Cécile Barrère-Tricca.
"C'est essentiel pour atteindre les objectifs de la COP21", a-t-elle relevé.
D'après l'Agence internationale de l'Energie, cette technologie devrait contribuer à hauteur de 9% aux réductions des émissions de CO2 à l'horizon 2050.
Le CO2 capté doit être ensuite réinjecté sous pression dans d'anciens sites pétrolifères épuisés en mer du Nord.
La séquestration du CO2 revient ainsi à "une centaine d'euros la tonne tout compris" - encore loin des prix actuels du marché du carbone (autour de 42 euros/t), pourtant au plus haut de leur histoire.
fga/cca/eb
La France lance une filière souveraine pour les bouées de détection de sous-marins #
Face à la présence accrue de sous-marins indésirables, la France veut disposer d'une filière souveraine de bouées acoustiques pour les détecter, et le ministère des Armées s'apprête à passer un contrat de développement avec Thales.
La ministre des Armées Florence Parly visitera jeudi à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) la société Telerad pour annoncer la notification de ce contrat de développement de "quelques millions d'euros" de bouées SonoFlash, a indiqué son cabinet.
Telerad et plusieurs autres PME travaillent sur ce projet sous la maîtrise d'oeuvre de Thales, qui en a autofinancé une partie, pour une entrée en service en 2025.
"Il s'agit d'une relocalisation d'une compétence que nous n'avions plus, puisqu'on achète nos bouées aux Etats-Unis", a expliqué le cabinet. Et si le programme est limité du point de vue budgétaire, "il est emblématique: sans bouée acoustique performante, on devient aveugle sur ce qui se passe sous l'eau".
Avec les sonars équipant les sous-marins et certains navires de surface, les bouées acoustiques sont essentielles pour détecter la présence de sous-marins indésirables dans une zone, les pister ou encore les identifier. Et s'assurer qu'ils ne s'approchent pas trop près des côtes ou ne pistent pas les sous-marins ou le porte-avions français.
La marine française en consomme entre 4.500 et 7.000 par an et ce chiffre "ne vas pas diminuer" avec une présence accrue depuis quelques années de sous-marins russes, notamment dans l'Atlantique Nord.
La bouée SonoFlash pourra être larguée d'un hélicoptère Caïman ou d'un avion de lutte anti-sous-marine Atlantique-2. Une fois dans l'eau, elle capte les ondes sonores du sous-marin, permettant de le repérer.
La France est par ailleurs engagée d'ici à 2024 dans la modernisation de ses 18 Atlantique-2 afin de les maintenir en service jusqu'en 2035. Le successeur de cet avion doit être issu d'un projet de coopération franco-allemande (programme MAWS).
Mais des doutes émergent sur l'avenir de ce projet avec l'annonce par le Pentagone que les Etats-Unis étaient prêts à vendre à Berlin cinq avions de lutte anti-sous-marine P-8 Poseidon pour 1,77 milliard de dollars.
L'Allemagne doit en effet remplacer ses avions de lutte anti-sous-marine à l'horizon 2025, bien avant la France, qui lui a donc proposé de mettre à disposition quatre Atlantique-2 en attendant.
Selon le cabinet de Mme Parly, "il est certain qu'on préfère une solution européenne" mais à ce stade "l'Allemagne n'a pas remis en cause les engagements qu'elle a pris" sur le programme MAWS.
mra/tq/ico/abx/oaa
Mediapart progresse fortement en 2020, le cap des 200.000 abonnés franchi #
Le site d'information en ligne Mediapart a connu une forte croissance en 2020, avec une hausse de près de 30% de son nombre d'abonnés traversant la crise sanitaire et économique sans dommage.
Mediapart confirme la rentabilité de son modèle économique --sans publicité, ni aide publique, fondé uniquement sur les abonnements des lecteurs-- avec le bond de son chiffre d'affaires de 22% à plus de 20 millions d'euros et son bénéfice net à plus de 4 millions d'euros à fin 2020, contre 2,3 millions l'année précédente.
Le nombre d'abonnés a aussi grimpé de près de 30%, soit plus de 48.200 abonnés conquis en un an, pour frôler au total les 220.000 abonnés actifs et payants.
"Jamais nous n'aurions pensé être à plus de 200.000 abonnés aussi tôt, nous pensions que nous y serions, peut-être, après la présidentielle de 2022", a souligné Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart.
Une "performance" que le média, réputé pour ses investigations, explique essentiellement "par le besoin d'une information indépendante et rigoureuse pour comprendre l'imprévu et l'inattendu".
Egalement au coeur de cette dynamique, son modèle économique qui lui a permis d'éviter les principaux chocs subis par le secteur de la presse l'an passé.
"La pandémie n'a pas affecté nos recettes" parce que Mediapart n'a ni publicité ni "événementiel payant", résume sa cofondatrice Marie-Hélène Smiejan. Etant 100% numérique, le média n'a pas non plus eu à affronter "les difficultés de la distribution" de la presse papier.
Signe de cette bonne santé, Mediapart a augmenté d'environ un quart ses effectifs les portant à 118 personnes dont 69 journalistes.
La nouvelle émission en ligne "A l'air libre", créée durant le confinement du printemps 2020, va être "professionnalisée" et son contenu développé à partir de septembre, a annoncé Mme Smiejan, ce programme atteignant "clairement une audience plus jeune" que celle obtenue via les abonnements traditionnels.
Mediapart a également parachevé en décembre dernier la mise en place de sa structure juridique, initiée en octobre 2019, lui garantissant une totale indépendance financière et éditoriale.
Ses parts appartiennent désormais à une nouvelle structure non lucrative, le Fonds pour une presse libre (FPL), via la Société pour la protection de l'indépendance de Mediapart (Spim), un montage qui sanctuarise selon ses inventeurs le capital du journal en ligne.
Le FPL, investi d'une mission d'intérêt général, apporte également son soutien financier à des publications indépendantes depuis l'an dernier. Le fonds, qui a lancé lundi un deuxième appel à financement de projets, "entend bien monter en puissance" pour "renforcer un nouvel écosystème de l'information".
En parallèle, Mediapart poursuit sa stratégie de partenariats et de prise de participation minoritaire dans des médias indépendants et notamment locaux. Il détient ainsi 11,12% du journal en ligne marseillais Marsactu et 3,48% du média d'investigation régional Mediacités.
Il indique détenir depuis novembre 2020 22% du capital de Medialab, société éditrice de Rue 89 Strasbourg, et préparer son entrée au capital du nouveau trimestriel féministe La Déferlante, lancé au début du mois.
cgu/may/nm
Mediapart progresse fortement en 2020, le cap des 200.000 abonnés franchi #
Le site d'information en ligne Mediapart a connu une forte croissance en 2020, avec une hausse de près de 30% de son nombre d'abonnés et un bénéfice net multiplié par plus de 1,5, traversant la crise sanitaire et économique sans dommage.
Mediapart confirme la rentabilité de son modèle économique -- sans publicité, ni aide publique, fondé uniquement sur les abonnements des lecteurs -- avec le bond de son chiffre d'affaires de 22% à plus de 20 millions d'euros et son bénéfice net à plus de 4 millions d'euros à fin 2020, contre 2,3 millions l'année précédente.
Le nombre d'abonnés a aussi grimpé de près de 30%, soit plus de 48.200 abonnés conquis en un an, pour frôler au total les 220.000 abonnés actifs et payants.
"Jamais nous n'aurions pensé être à plus de 200.000 abonnés aussi tôt, nous pensions que nous y serions, peut-être, après la présidentielle de 2022", a souligné Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart.
Une "performance" que le média, réputé pour ses investigations, explique essentiellement "par le besoin d'une information indépendante et rigoureuse pour comprendre l'imprévu et l'inattendu".
Egalement au coeur de cette dynamique, son modèle économique qui lui a permis d'éviter les principaux chocs subis par le secteur de la presse l'an passé.
"La pandémie n'a pas affecté nos recettes" parce que Mediapart n'a ni publicité ni "événementiel payant", résume sa cofondatrice Marie-Hélène Smiejan. Etant 100% numérique, le média n'a pas non plus eu à affronter "les difficultés de la distribution" de la presse papier.
Signe de cette bonne santé, Mediapart a augmenté d'environ un quart ses effectifs les portant à 118 personnes dont 69 journalistes.
La nouvelle émission en ligne "A l'air libre", créée durant le confinement du printemps 2020, va être "professionnalisée" et son contenu développé à partir de septembre, a annoncé Mme Smiejan, ce programme atteignant "clairement une audience plus jeune" que celle obtenue via les abonnements traditionnels.
Mediapart a également parachevé en décembre dernier la mise en place de sa structure juridique, initiée en octobre 2019, lui garantissant une totale indépendance financière et éditoriale.
Ses parts appartiennent désormais à une nouvelle structure non lucrative, le Fonds pour une presse libre, via la Société pour la protection de l'indépendance de Mediapart (Spim), un montage qui sanctuarise selon ses inventeurs le capital du journal en ligne.
cgu/rh/nm
ArianeGroup va plancher sur les futurs vaisseau de ravitaillement et atterrisseur lunaires #
ArianeGroup a été chargé par Airbus d'étudier les modes de propulsion du projet d'atterrisseur lunaire et de vaisseau de ravitaillement de la future station spatiale orbitant autour de la Lune, la "Lunar Gateway", a annoncé mardi le fabricant de la fusée européenne Ariane.
Ces programmes font partie de la contribution européenne menée par l'Agence spatiale européenne (ESA) dans le cadre du programme américain Artemis visant à terme le retour d'astronautes sur le sol lunaire, et même l'installation d'une base permanente.
Dans ce cadre, l'ESA a chargé Airbus de développer un projet d'atterrisseur lunaire, EL3, capable d'acheminer 1,7 tonne de matériel, carburant ou équipement à la surface de la Lune.
ArianeGroup, coentreprise entre Airbus et Safran, a été désigné comme "l'architecte système" de la propulsion de ce module, qui devrait être lancé par une Ariane 6 vers 2028 et rejoindre l'orbite lunaire quatre jours plus tard, selon un communiqué.
A l'aide de ses moteurs, il devra ensuite se poser à proximité du module américain HLS (Human Landing System), qui transportera les astronautes, pour pouvoir les ravitailler.
ArianeGroup s'est également vu attribuer par Airbus un contrat d'étude pour le véhicule de transfert cislunaire CLTV (Cis-Lunar Transfer Vehicle), dont la mission consistera à ravitailler la "Lunar Gateway".
L'assemblage de cette petite station spatiale orbitant autour de la lune doit commencer en 2023. Elle servira, pour au moins 15 ans, de laboratoire et de point d'étape pour les astronautes en route vers la Lune.
Pour développer le CLTV, ArianeGroup s'appuiera sur l'expérience acquise "dans le cadre des cinq missions du programme européen de véhicule de transfert automatique ATV" qui ravitaillaient la station spatiale internationale (ISS).
Ce contrat d'étude court jusqu'à la conférence ministérielle de l'ESA, qui doit avoir lieu en 2022. "Si le concept proposé est approuvé à cette occasion, la prochaine phase pourrait commencer dès le début 2023, donnant ainsi le coup d'envoi de la première tranche du chantier de construction", espère ArianeGroup.
Le programme américain Artemis vise au retour d'Américains sur la Lune en 2024, une date qui pourrait toutefois "ne pas être tenable" pour des questions budgétaires aux Etats-Unis, selon l'ex-directeur de l'ESA Jan Wörner.
mra/mch/spi
ArianeGroup va plancher sur les futurs vaisseau de ravitaillement et atterrisseur lunaires #
ArianeGroup a été chargé par Airbus d'étudier les modes de propulsion du projet d'atterrisseur lunaire et de vaisseau de ravitaillement de la future station spatiale orbitant autour de la Lune, la "Lunar Gateway", a annoncé mardi le fabricant de la fusée européenne Ariane.
Ces programmes font partie de la contribution européenne menée par l'Agence spatiale européenne (ESA) dans le cadre du programme américain Artemis visant à terme le retour d'astronautes sur le sol lunaire, et même l'installation d'une base permanente.
Dans ce cadre, l'ESA a chargé Airbus de développer un projet d'atterrisseur lunaire, EL3, capable d'acheminer 1,7 tonne de matériel, carburant ou équipement à la surface de la Lune.
ArianeGroup, coentreprise entre Airbus et Safran, a été désigné comme "l'architecte système" de ce module, qui devrait être lancé par une Ariane 6 vers 2028 et rejoindre l'orbite lunaire quatre jours plus tard, selon un communiqué.
A l'aide de ses moteurs, il devra ensuite se poser à proximité du module américain HLS (Human Landing System), qui transportera les astronautes, pour pouvoir les ravitailler.
ArianeGroup s'est également vu attribuer par Airbus un contrat d'étude pour le véhicule de transfert cislunaire CLTV (Cis-Lunar Transfer Vehicle), dont la mission consistera à ravitailler la "Lunar Gateway".
L'assemblage de cette petite station spatiale orbitant autour de la lune doit commencer en 2023. Elle servira, pour au moins 15 ans, de laboratoire et de point d'étape pour les astronautes en route vers la Lune.
Pour développer le CLTV, ArianeGroup s'appuiera sur l'expérience acquise "dans le cadre des cinq missions du programme européen de véhicule de transfert automatique ATV" qui ravitaillaient la station spatiale internationale (ISS).
Ce contrat d'étude court jusqu'à la conférence ministérielle de l'ESA, qui doit avoir lieu en 2022. "Si le concept proposé est approuvé à cette occasion, la prochaine phase pourrait commencer dès le début 2023, donnant ainsi le coup d'envoi de la première tranche du chantier de construction", espère ArianeGroup.
Le programme américain Artemis vise au retour d'Américains sur la Lune en 2024, une date qui pourrait toutefois "ne pas être tenable" pour des questions budgétaires aux Etats-Unis, selon l'ex-directeur de l'ESA Jan Wörner.
mra/tq/mch/spi
Sans Faber, Danone face à ses questionnements #
L'éviction en deux temps d'Emmanuel Faber des commandes du géant agroalimentaire Danone résulte d'une crise de gouvernance larvée, aiguisée par les attaques de fonds activistes. Tour d'horizon des questions suscitées par ce coup de théâtre.
Pourquoi le conseil d'administration a-t-il lâché Emmanuel Faber ?
La crise de gouvernance chez Danone a éclaté au grand jour avec l'annonce en octobre de résultats trimestriels marqués par la pandémie et jugés décevants, et avec le départ de la directrice générale finances du groupe, Cécile Cabanis.
Mais selon un bon connaisseur du dossier, elle est plus ancienne.
"C'est un problème de gouvernance né l'été dernier et qui s'est aggravé au fil des mois", poursuit cette source. Elle évoque notamment le départ début septembre de Francisco Camacho, "un historique de Danone" qui dirigeait le pôle produits laitiers et d'origine végétale et n'a pas été remplacé.
De quoi alimenter les reproches de certains administrateurs sur un exercice du pouvoir "peut-être trop solitaire".
Dans un premier temps, le conseil d'administration, réuni le 1er mars, a cru pouvoir sortir de la crise en dissociant les fonctions de président, qui restaient dévolues à Emmanuel Faber, et celles de directeur général.
Seul hic, "le conseil a eu l'impression très vite qu'Emmanuel Faber n'avait pas du tout la volonté d'abandonner ses fonctions de PDG rapidement, que ça rendait la recherche d'un directeur général autonome quasi impossible et tout ça a dérapé, jusqu'à la soirée de dimanche", selon le bon connaisseur du dossier.
Danone a-t-il démérité face à ses concurrents ?
Malgré la crise sanitaire, le bénéfice net de Danone a progressé en 2020 de 1,4% à près de deux milliards d'euros, mais la rentabilité a été jugée insuffisante par rapport à des concurrents comme Nestlé.
"Entre 2014 et 2019, le chiffre d'affaires a augmenté de 20%, le résultat opérationnel de 44%, le bénéfice par action de 47%. On ne peut pas dire que sur le front économique et financier, Danone ait démérité", estime Pierre Tegnér, analyste chez Oddo BHF.
Danone a "toujours voulu faire des prévisions très ambitieuses", au risque de décevoir les investisseurs, relève Laurent Grandet, analyste à New York chez Guggenheim Securities.
"Danone c'est une entreprise qui grossit de 3% en moyenne tous les ans", alors que certains de ses concurrents américains comme Kellogg ou General Mills font 1 à 2%, "mais depuis les cinq dernières années, ces sociétés, tous les trimestres, réalisent exactement ce qu'elles disent".
Le statut d'"entreprise à mission" adopté en juin 2020 est-il menacé par l'éviction d'Emmanuel Faber?
Ce statut, qui enjoint Danone d'aller au-delà de la recherche de rentabilité en poursuivant des "objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux", pourrait-il être remis en question par le départ de son promoteur? Les syndicats de Danone le redoutent. "La majorité des salariés a adhéré à ce projet-là. Cela permettait de construire sur l'avenir. Aujourd'hui les cartes sont rebattues, est-ce que ce projet tient toujours? On a besoin de réponses", s'inquiète Michel Coudougnès, coordonnateur SNI2A CFE-CGC.
Pascal Lamy, président du comité de mission indépendant chargé d'évaluer la mise en oeuvre par Danone de ses engagements environnementaux, sociaux ou sur la santé, espère "que ce changement de direction ne va pas être un changement de cap, que Danone va rester une entreprise à mission".
"Si cela ne devait pas être le cas, j'en tirerais les conséquences", a-t-il averti sur BFM Business.
Lundi, le conseil d'administration s'est dit "convaincu de la nécessité d'allier un fort niveau de performance économique au respect du modèle unique d'entreprise à mission de Danone".
Le plan de réorganisation "Local first" sera-t-il maintenu ?
Ce plan dégainé par Emmanuel Faber à l'automne vise à renforcer la rentabilité de Danone en supprimant jusqu'à 2.000 postes, en réduisant les strates hiérarchiques et en donnant davantage de pouvoir à l'échelon local.
"Ce n'était pas le bon moment pour remettre l'entreprise en tension, pour lancer un grand plan de restructuration", a estimé le bon connaisseur du dossier.
"Le plan a un peu de plomb dans l'aile, même si je pense que c'est un bon plan", a estimé Laurent Grandet. "Très peu d'entreprises sont organisées par métiers (comme l'est Danone actuellement), toutes les entreprises sont organisées par régions".
Les regards sont désormais tournés vers le nouveau président Gilles Schnepp. L'ancien patron de Legrand, soutenu notamment par les fonds activistes, sera très attendu lors de sa présentation de résultats du premier trimestre le 20 avril, avant l'assemblée générale des actionnaires le 29 avril.
ngu-pcm/ak/spi
Marché français de la musique stable (+0,1%) en dépit de la crise sanitaire #
Le marché français de la musique enregistrée a limité la casse avec un chiffre d'affaires stable (+0,1%) pour 2020, en dépit de la crise sanitaire, a indiqué mardi le Snep (Syndicat national de l'édition phonographique).
Le chiffre d'affaires de 781 millions d'euros reste à hauteur de celui de 2019 (780 millions) dans un secteur plus que jamais porté par les ventes numériques (+17,9% par rapport à 2019).
pgr/fmp/spi
Whirlpool Amiens: la justice annule les autorisations de licenciement de 18 salariés #
Le tribunal administratif d'Amiens a annoncé lundi avoir annulé les autorisations de licenciement de 18 ex-salariés protégés de l'usine de sèche-linge Whirlpool d'Amiens, symbole des délocalisations industrielles, une "bonne nouvelle" pour les syndicats.
"Dix-huit salariés protégés de la SAS Whirlpool France travaillant sur le site de production de sèche-linge d'Amiens, qui exerçaient des mandats de représentants du personnel ou de délégués syndicaux, ont saisi le tribunal de demandes d'annulation" de leur licenciement, a rappelé le tribunal dans un communiqué.
En mai 2019, le ministère du Travail avait autorisé le licenciement de ces salariés protégés, considérant que le motif économique était établi. Ces licenciements s'inscrivaient dans le cadre du transfert de l'intégralité de l'activité de l'établissement d'Amiens à Lodz, en Pologne.
"Par ses jugements du 11 mars 2021, le tribunal a estimé qu'il n'existait pas de menaces sérieuses pour la sauvegarde de la compétitivité de l'entreprise" et "a donc retenu l'absence de réalité du motif économique des licenciements et a en conséquence annulé les décisions les autorisant", indique le communiqué.
Pour Frédéric Chantrelle, délégué CFDT Whirlpool, cette décision est "une bonne nouvelle".
"On se dit qu'il y a au moins une justice pour les salariés, notamment tous les anciens de Whirlpool aujourd'hui en situation dramatique. Et que ça pourra peut-être freiner toutes ces multinationales qui ont touché l'argent du CICE et licencient après", a-t-il déclaré à l'AFP, disant espérer que "cela fera jurisprudence".
L'usine qui employait 246 salariés a fermé le 31 mai 2018, la société WN reprenant environ 160 salariés. Le groupe américain avait justifié la fermeture au nom de "la sauvegarde de la compétitivité" dans un contexte "de plus en plus concurrentiel".
cmk-rl/cab/nth
Toutes les bouteilles Pernod-Ricard dans le monde auront un logo "interdit aux mineurs" #
Toutes les bouteilles d'alcool vendues dans le monde par Pernod-Ricard porteront désormais un pictogramme signifiant "interdit aux mineurs", a annoncé lundi le géant mondial des spiritueux, soulignant avancer ainsi ses projets de trois ans.
Le logo en question, rouge, représentera un "18+" au milieu d'un cercle.
Malgré la crise du Covid-19 qui a fortement réduit la consommation de ses produits, "Pernod Ricard n'a pas renoncé à ses engagements et poursuit sa feuille de route en matière de prévention et d'éducation à la consommation responsable", a affirmé l'entreprise française dans un communiqué.
Parmi ces initiatives figure "l'apposition à partir de cette année d'un pictogramme +interdit aux mineurs+ sur toutes les bouteilles produites par les marques du Groupe", a-t-elle ajouté.
Il s'agit d'une concrétisation d'un objectif "annoncé en janvier 2020 avec ses pairs de l'International Alliance for Responsible Drinking (IARD)" (Alliance internationale pour une consommation responsable) et qui "devait originellement se concrétiser pour Pernod Ricard à horizon 2024", selon la même source.
Pernod Ricard, qui revendique la deuxième place des ventes mondiales de vins et spiritueux, a vu ses ventes reculer de 9% et son bénéfice net se replier de 6% au premier semestre de son exercice décalé 2020-2021, sous l'effet de la désertion des aéroports et des duty free, avait-il annoncé le 11 février.
La société, qui possède notamment les marques Absolut, Ballantine's, Jameson, Malibu et Mumm, escompte néanmoins un chiffre d'affaires en croissance au terme de l'exercice.
tq/ico/eb
Charbon: 219 postes supprimés dans les centrales de GazelEnergie #
Plus de 200 postes seront supprimés dans les centrales à charbon de Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle) et quelques autres unités propriétés du groupe GazelEnergie, la France ayant décidé de se passer de cette énergie nocive pour le climat.
"La décision du gouvernement engendre la mise en place d'un plan de réorganisation conduisant à la suppression de 219 postes", dont 98 à Gardanne, 87 à Saint-Avold et 27 au siège de Colombes (Hauts-de-Seine), a annoncé lundi le groupe, qui vient d'adresser son plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) à l'Etat.
Les autres suppressions concernent les derniers postes sur les anciennes tranches charbon d'Hornaing et Lucy (Montceau-les-Mines), arrêtées en 2014, ajoute GazelEnergie, une filiale du groupe EPH de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky.
La France a décidé de fermer à partir de 2022 ses quatre dernières centrales électriques à charbon, énergie la plus nocive pour le climat. Outre Saint-Avold et Gardanne, sont concernées Cordemais (Loire-Atlantique) et Le Havre.
Le PSE de GazelEnergie, s'il est approuvé par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Dirrecte), ouvrira la voie au plan social.
A Saint-Avold, il concerne l'ensemble des 87 emplois, et vise des départs volontaires.
La centrale cesserait son activité en mars 2022.
Le groupe veut y développer notamment deux projets de réindustrialisation, soutenus par les pouvoirs publics: l'un de production de chaleur renouvelable à partir de biomasse (via le plan France Relance, la décision d'investissement restant attendue) et un projet de production d'hydrogène vert en partenariat avec Storengy (filiale d'Engie), soit 80 emplois visés au total.
A la centrale de Provence (Gardanne-Meyreuil), marquée par un long conflit social et à l'arrêt depuis deux ans, le plan portera sur 98 suppressions de postes, mélange de départs volontaires et contraints.
L'unité biomasse du site, elle aussi à l'arrêt, devrait redémarrer après une série de travaux et de tests à chaud. Elle représente environ 80 emplois directs, selon GazelEnergie, qui indique y avoir déjà investi plus de 300 millions d'euros et parle d'un potentiel de 400 emplois indirects.
Trois autres projets liés à cette activité sont "à l'étude": une scierie, la récupération de la chaleur pour alimenter un réseau de chaleur, et la production d'hydrogène vert et de e-méthanol par électrolyse et captage de CO2. Pour un potentiel de 45 à 70 emplois directs.
Le plan inclut notamment un congé de reclassement allant jusqu'à trois ans, pris en charge par l'entreprise et par l'Etat.
"Nous tenons à nous assurer que chaque salarié concerné dispose des moyens pour rebondir", a assuré Jean-Michel Mazalerat, président de GazelEnergie.
Mais pour Jean-Pierre Damm, délégué syndical FO chez GazelEnergie, "si la direction s'était livrée à un vrai dialogue social, on aurait pu éviter les départs contraints".
"On est très inquiets car Gazel est absent sur les investissements à venir, et notamment sur Saint-Avold, on ne voit rien venir", a-t-il dit, ajoutant que les représentants du personnel allaient "profiter de la venue du PDG jeudi à Saint-Avold, probablement, pour l'interpeller. Nous, ce qui nous intéresse, ce sont les projets et leur réalisation. On veut du concret, pas de simples déclarations".
cho-cd/ico/eb
Charbon: 219 postes supprimés dans les centrales de GazelEnergie #
Plus de 200 postes seront supprimés dans les centrales à charbon de Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle) et quelques autres unités propriétés du groupe GazelEnergie, la France ayant décidé de se passer de cette énergie nocive pour le climat.
"La décision du gouvernement engendre la mise en place d'un plan de réorganisation conduisant à la suppression de 219 postes", dont 98 à Gardanne, 87 à Saint-Avold et 27 au siège de Colombes (Hauts-de-Seine), a annoncé lundi le groupe, qui vient d'adresser son plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) à l'Etat.
Les autres suppressions concernent les derniers postes sur les anciennes tranches charbon d'Hornaing et Lucy (Montceau-les-Mines), arrêtées en 2014, ajoute GazelEnergie, une filiale du groupe EPH de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky.
La France a décidé de fermer à partir de 2022 ses quatre dernières centrales électriques à charbon, énergie la plus nocive pour le climat. Outre Saint-Avold et Gardanne, sont concernées Cordemais (Loire-Atlantique) et Le Havre.
Le PSE de GazelEnergie, s'il est approuvé par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Dirrecte), ouvrira la voie au plan social.
A Saint-Avold, il concerne l'ensemble des 87 emplois, et vise des départs volontaires.
La centrale cesserait son activité en mars 2022.
Le groupe veut y développer une plateforme accueillant des industriels consommateurs de services verts, puis deux projets de réindustrilisation, soutenus par les pouvoirs publics: l'un de production de chaleur renouvelable à partir de biomasse (via le plan France Relance, la décision d'investissement restant attendue) et un projet de production d'hydrogène vert en partenariat avec Storengy (filiale d'Engie), soit 80 emplois visés au total.
A la centrale de Provence (Gardanne-Meyreuil), marquée par un long conflit social et à l'arrêt depuis deux ans, le plan portera sur 98 suppressions de postes, mélange de départs volontaires et contraints.
L'unité biomasse du site, elle aussi à l'arrêt, devrait redémarrer après une série de travaux et de tests à chaud, indique GazelEnergie. Elle représente environ 80 emplois directs, selon GazelEnergie, qui indique y avoir déjà investi plus de 300 millions d'euros et parle d'un potentiel de 400 emplois indirects.
Trois autres projets liés à cette activité sont "à l'étude": une scierie, la récupération de la chaleur pour alimenter un réseau de chaleur, et la production d'hydrogène vert et de e-méthanol par électrolyse et captage de CO2. Pour un potentiel de 45 à 70 emplois directs.
Le plan inclut notamment un congé de reclassement allant jusqu'à trois ans, pris en charge par l'entreprise et par l'Etat.
"L'arrêt des centrales à charbon à la suite d'une décision gouvernementale a des conséquences sociales que GazelEnergie souhaite accompagner avec volonté. Nous tenons à nous assurer que chaque salarié concerné dispose des moyens pour rebondir", a assuré Jean-Michel Mazalerat, président de GazelEnergie, relevant aussi que "l'entreprise poursuit sa décarbonation".
cho/vac/esp
Danone change de patron en quête de meilleurs profits #
La fronde d'actionnaires qui jugent Danone pas assez rentable a finalement eu raison d'Emmanuel Faber: le patron de la maison- mère d'Evian et d'Actimel a été évincé avec effet immédiat, une décision regrettée par les syndicats mais saluée par les marchés.
Connu pour défendre un capitalisme libéré du court-termisme, plus vert et plus social, Emmanuel Faber, 57 ans, était devenu la cible ces derniers mois des fonds activistes Bluebell Capital et Artisan Partners qui le rendaient responsable de performances jugées moins bonnes que celles de concurrents comme Nestlé ou Unilever, y compris pendant la pandémie.
Son départ a été acté par le conseil d'administration, où siège encore Franck Riboud, le fils du fondateur de Danone. C'est Gilles Schnepp, ex-patron historique du fabricant de matériel électrique Legrand, qui devient l'homme fort du groupe en prenant la présidence.
L'annonce a fait grimper l'action Danone d'un peu plus de 3% lundi après-midi à la Bourse de Paris.
En attendant de trouver un nouveau directeur général "d'envergure internationale", un duo intérimaire a été désigné "pour assurer la continuité de l'opérationnel": il est composé d'une directrice générale, Véronique Penchienati-Bosetta, et d'un directeur général délégué, Shane Grant.
M. Faber, 57 ans, directeur général en 2014, avait été promu PDG en 2017.
Son départ s'est fait en deux temps. Il avait perdu les pleins pouvoirs début mars, lorsque le conseil d'administration avait décidé de dissocier les postes de président et de directeur général. Un gage octroyé aux deux fonds Artisan Partners et Bluebell Capital, entrés récemment au capital à la faveur de la baisse de l'action.
Il avait alors été décidé de conserver Emmanuel Faber à la présidence du conseil d'administration, c'est-à-dire de lui laisser la main sur les orientations stratégiques, et de rechercher un nouveau directeur général, sans qu'une date soit toutefois fixée. En attendant, Emmanuel Faber continuait d'assurer la direction générale.
Dès le surlendemain, Artisan Partners, qui faisait campagne pour son départ pur et simple, avait dit inciter "vivement le conseil à revoir sa position" et à nommer un dirigeant "vraiment indépendant".
Artisan et Bluebell ont salué les décisions annoncées lundi, susceptibles selon eux de profiter à l'ensemble du groupe et de ses actionnaires.
"La nomination de nouveaux dirigeants et une meilleure gouvernance d'entreprise va renforcer l'entreprise au profit de toutes les parties prenantes", a déclaré Artisan. "Ce sont des premiers pas décisifs pour remettre Danone sur une trajectoire de croissance rentable", a estimé Bluebell.
Ces deux fonds jugeaient que, sous la direction d'Emmanuel Faber, Danone avait reculé par rapport à ses principaux concurrents.
Inquiets de voir des fonds d'investissement dicter peu ou prou la stratégie du groupe, plusieurs syndicats de Danone (CFDT, FO et CGC) soutenaient la gouvernance actuelle, malgré un plan en cours de suppression de 2.000 postes dans le monde.
"On est inquiet pour l'emploi, pour nos territoires", a réagi lundi auprès de l'AFP Michel Coudougnes, coordonnateur SNI2A CFE-CGC.
"Cette situation semble donner raison aux fonds activistes qui avec quelque 3% du capital arrivent à bouleverser un conseil d'administration", s'est-il ému.
Au-delà de l'emploi et du maintien de l'intégrité du groupe, plusieurs élus syndicaux s'inquiétaient d'une évolution éventuelle de la culture de l'entreprise.
"On soutient une gouvernance respectueuse du social et des questions environnementales, une gouvernance qui fait de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises, ndlr) depuis 30 ans. La pression des fonds activistes, évidemment, nous inquiète", a commenté Hélène Deborde (FGA-CFDT).
En 2020, le chiffre d'affaires du géant agroalimentaire français avait reculé de 6,6%, fortement affecté par la chute des ventes des bouteilles d'eau, les consommateurs étant moins sortis de chez eux pendant les confinements.
Mais Emmanuel Faber avait promis en février un "retour à la croissance dès le second trimestre" 2021.
Lui aussi chahuté par la crise du Covid-19 et ses conséquences sur la consommation, le concurrent de Danone, Unilever, a pour sa part réussi à limiter le repli de ses ventes à 2,4% l'an passé.
mch-ngu-pcm/ico/eb
Danone : les syndicats inquiets pour l'emploi et l'orientation stratégique #
Les syndicats représentants les salariés de Danone ne cachaient pas leur inquiétude, lundi, après l'éviction d'Emmanuel Faber de la présidence du groupe, craignant des réductions d'effectifs et une remise en cause des objectifs sociaux de l'entreprise.
"On est inquiet pour l'emploi, pour nos territoires", a réagi auprès de l'AFP Michel Coudougnes, coordonnateur SNI2A CFE-CGC.
"Cette situation semble donner raison aux fonds activistes qui avec quelque 3% du capital arrivent à bouleverser un conseil d'administration", s'est ému M. Coudougnes.
Il a rappelé qu'à l'initiative du président sortant, Danone est devenu en juin 2020 la première "entreprise à mission" cotée en Bourse, un statut qui l'enjoint à aller au-delà de la recherche de la rentabilité en poursuivant des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux.
"La majorité des salariés a adhéré à ce projet-là. Cela permettait de construire sur l'avenir. Aujourd'hui les cartes sont rebattues, est-ce que ce projet tient toujours ? On a besoin d'avoir des réponses", a réclamé M. Coudougnes.
Même son de cloche de la part d'Hélène Deborde, du syndicat FGA-CFDT, présidente du comité d'information et de consultation mondial : "on soutient une gouvernance respectueuse du social et des questions environnementales, une gouvernance qui fait de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises, ndlr) depuis 30 ans. La pression des fonds activistes, évidemment, nous inquiète".
La culture d'un capitalisme à visage humain chez Danone n'est pas un fantasme, selon Mme Deborde : "ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problèmes chez Danone, mais c'est la réalité, il y a 30 années de dialogue social international, avec des accords-cadre internationaux", a-t-elle insisté.
L'inquiétude est également de mise pour Laurent Pouillen, coordonnateur Force Ouvrière. Il craint une mise en application de "la stratégie des fonds activistes" à la recherche d'une plus forte rentabilité, avec des "conséquences sociales très graves".
"il y a un nouveau président qui arrive, Gilles Schnepp et on a besoin qu'il s'exprime maintenant", a-t-il ajouté, souhaitant une rencontre "le plus rapidement possible pour qu'il nous explique sa stratégie, ce qu'il porte pour Danone pour les années à venir".
"C'est surprenant, mais pas forcément plus inquiétant", a estimé à l'inverse Denis Magnin, délégué syndical CFDT des eaux minérales d'Evian, selon qui le groupe se pense "suffisamment armé pour la suite des événements" et voit dans ces décisions une réponse à "des problèmes humains mais pas forcément des problèmes économiques".
"Maintenant, on voit bien qu'à dix jours d'intervalle, il peut y avoir de gros changements, donc on est très méfiant", a-t-il toutefois ajouté.
pcm-ngu/ico/clp/
Charbon: 219 postes supprimés dans les centrales de GazelEnergie (PSE) #
Plus de 200 postes seront supprimés dans les centrales à charbon de Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle) et quelques autres unités propriétés du groupe GazelEnergie, la France ayant décidé de se passer de cette énergie nocive pour le climat.
"La décision du gouvernement engendre la mise en place d'un plan de réorganisation conduisant à la suppression de 219 postes", dont 98 à Gardanne, 87 à Saint-Avold et 27 au siège de Colombes (Hauts-de-Seine), a annoncé lundi le groupe, qui vient d'adresser son plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) à l'Etat.
Les autres suppressions concernent les derniers postes sur les anciennes tranches charbon d'Hornaing et Lucy (Montceau-les-Mines), arrêtées en 2014, ajoute GazelEnergie, une filiale du groupe EPH de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky.
La France a décidé de fermer à partir de 2022 ses quatre dernières centrales électriques à charbon, énergie la plus nocive pour le climat. Outre Saint-Avold et Gardanne, sont concernées Cordemais (Loire-Atlantique) et Le Havre.
Le PSE de GazelEnergie, s'il est approuvé par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Dirrecte), ouvrira la voie au plan social.
A Saint-Avold, il concerne l'ensemble des 87 emplois, et vise des départs volontaires.
La centrale cesserait son activité en mars 2022.
Le groupe veut y développer une plateforme accueillant des industriels consommateurs de services verts, puis un projet de production de chaleur renouvelable à partir de biomasse (via le plan France Relance, pour une quarantaine d'emplois) et un projet de production d'hydrogène vert (80 emplois visés).
A la centrale de Provence (Gardanne-Meyreuil), marquée par un long conflit social et à l'arrêt depuis deux ans, le plan portera sur 98 suppressions de postes, mélange de départs volontaires et contraints.
L'unité biomasse du site, elle aussi à l'arrêt, devrait redémarrer après une série de tests à chaud, indique GazelEnergie. Elle représente 80 emplois directs, selon GazelEnergie, qui indique y avoir déjà investi plus de 300 millions d'euros.
Trois autres projets liés à cette activité sont "à l'étude": une scierie, la récupération de la chaleur pour alimenter un réseau de chaleur, et la production d'hydrogène vert et de e-méthanol par électrolyse et captage de CO2. Pour un potentiel de 45 à 70 emplois directs.
La direction de GazelEnergie affirme être "attachée à un dialogue social de qualité". Le plan inclut notamment un congé de reclassement allant jusqu'à trois ans, pris en charge par l'entreprise et par l'Etat.
cho/mch/esp
Fin de partie pour Emmanuel Faber chez Danone #
La fronde d'actionnaires qui jugent Danone pas assez rentable a finalement eu raison d'Emmanuel Faber: le patron du fleuron français de l'agroalimentaire a été évincé avec effet immédiat, a annoncé le groupe lundi.
Connu pour défendre un capitalisme libéré du court-termisme, plus vert et plus social, Emmanuel Faber était devenu la cible ces derniers mois de fonds d'investissement qui le rendaient responsable de performances jugées moins bonnes que celles de concurrents comme Nestlé ou Unilever.
Son départ a été acté par le conseil d'administration, dont Gilles Schnepp, ex-patron historique du fabricant de matériel électrique Legrand, va prendre la présidence, a détaillé Danone lundi dans son communiqué.
Et en attendant de trouver un nouveau directeur général "d'envergure internationale", un duo intérimaire a été désigné "pour assurer la continuité de l'opérationnel": il est composé d'une directrice générale, Véronique Penchienati-Bosetta, et d'un directeur général délégué, Shane Grant.
L'annonce faisait bondir l'action Danone d'environ 5% lundi matin à la Bourse de Paris.
M. Faber, 57 ans, était directeur général depuis 2014 et avait été promu PDG en 2017. Il avait toutefois perdu les pleins pouvoirs début mars, lorsque le conseil d'administration avait décidé de dissocier les postes de président et de directeur général. Un gage octroyé à deux actionnaires rebelles, les fonds d'investissement Artisan Partners et Bluebell Capital, entrés récemment au capital à la faveur de la baisse de l'action.
Il avait alors été décidé de conserver Emmanuel Faber à la présidence du conseil d'administration, c'est-à-dire de lui laisser la main sur les orientations stratégiques, et de rechercher un nouveau directeur général, sans qu'une date soit toutefois fixée - en attendant, Emmanuel Faber continuait d'assurer la direction générale.
Dès le surlendemain, Artisan Partners, qui faisait campagne pour son départ pur et simple, avait dit inciter "vivement le conseil à revoir sa position".
Artisan, troisième actionnaire de Danone avec environ 3% du capital, appelait à nommer "immédiatement" un président "vraiment indépendant".
Lui et Bluebell jugeaient que, sous la direction d'Emmanuel Faber, Danone avait décliné par rapport à ses principaux concurrents. Ils demandaient aussi que le plan de réorganisation et de réduction des coûts lancé par Emmanuel Faber soit au moins suspendu.
Baptisé "Local First", ce plan, en cours de négociations avec les syndicats, vise selon la direction sortante à rendre Danone plus "agile" et générer des économies en supprimant des strates hiérarchiques. Jusqu'à 2.000 suppressions de postes sont prévues.
Inquiets de voir des fonds d'investissement dicter la stratégie du groupe, plusieurs syndicats du groupe (CFDT, FO et CGC) avaient apporté début mars leur soutien à la gouvernance actuelle.
"Moi, que ça soit Machin, Tartempion ou Bidule qui gère l'entreprise, à partir du moment où ils appliquent la même politique qu'on a aujourd'hui, ça nous va bien. Ce n'est pas l'homme qu'on défend, c'est la gouvernance", avait déclaré à l'AFP Bruno Largillière, coordonnateur CFDT chez Danone, tout en précisant préférer que M. Faber reste en place.
"On ne comprendrait pas du tout qu'il soit remis en cause pour apporter plus de bénéfice aux actionnaires qui aujourd'hui arrivent, ne pèsent que 3% et viennent révolutionner l'entreprise", avait-il ajouté.
En 2020, le chiffre d'affaires du géant agroalimentaire français a reculé de 6,6%, à 23,6 milliards d'euros, soit un manque à gagner d'environ 1,7 milliard par rapport à 2019. Emmanuel Faber avait promis un "retour à la croissance dès le second trimestre" 2021, à l'occasion de la présentation des résultats en février.
Lui aussi chahuté par la crise du Covid-19 et ses conséquences sur la consommation, son concurrent Unilever a pour sa part réussi à limiter le repli de ses ventes à 2,4% l'an passé.
mch/soe/spi
Danone: le patron Emmanuel Faber évincé avec effet immédiat #
Le conseil d'administration de Danone "a mis fin aux fonctions" de son patron Emmanuel Faber "avec effet immédiat", après plusieurs mois de fronde d'actionnaires qui contestaient sa stratégie, selon un communiqué publié lundi par le groupe agroalimentaire.
L'ex-patron historique du fabricant de matériel électrique Legrand, Gilles Schnepp, va prendre la tête du conseil d'administration.
En attendant de trouver un nouveau directeur général "d'envergure internationale", un duo intérimaire a été désigné "pour assurer la continuité de l'opérationnel". Il est composé d'une directrice générale, Véronique Penchienati-Bosetta, et d'un directeur général délégué, Shane Grant.
M. Faber, 57 ans, était directeur général depuis 2014 et PDG depuis 2017. Il était sur le gril depuis plusieurs mois, des actionnaires ayant notamment exigé la dissociation des fonctions de président et de directeur général afin de redonner une nouvelle vigueur au groupe, malmené par la pandémie de Covid-19.
Danone avait lâché du lest le 1er mars, le conseil d'administration votant le principe de la dissociation des deux postes, le PDG sortant gardant seulement la présidence du conseil. Emmanuel Faber continuait toutefois d'assurer l'intérim à la direction générale.
Mais dès le surlendemain, le fonds d'investissement Artisan Parters, qui faisait campagne pour le départ de M. Faber, avait dit inciter "vivement le conseil à revoir sa position". Ce fonds, troisième actionnaire de Danone avec environ 3% du capital, appelait à nommer "immédiatement" un président "vraiment indépendant".
Artisan Partners et un autre fonds actionnaire, Bluebell Capital Partners, voulaient un départ pur et simple d'Emmanuel Faber, jugeant que, sous sa direction, Danone avait décliné par rapport à ses principaux concurrents.
En nommant Gilles Schnepp, le conseil d'administration a donc répondu aux exigences de ces fonds.
Ces actionnaires demandaient aussi que le plan de réorganisation et de réduction des coûts lancé par Emmanuel Faber soit au moins suspendu.
Baptisé "Local First", ce plan, en cours de négociations avec les syndicats, vise selon la direction sortante à rendre Danone plus "agile" et générer des économies en supprimant des strates hiérarchiques. Jusqu'à 2.000 suppressions de postes sont prévues.
mch/soe/spi
Danone: le patron Emmanuel Faber évincé avec effet immédiat #
Le conseil d'administration de Danone "a mis fin aux fonctions" de son patron Emmanuel Faber "avec effet immédiat", après plusieurs mois de fronde d'actionnaires qui contestaient sa stratégie, selon un communiqué publié lundi par le groupe agroalimentaire.
L'ex-patron historique du fabricant de matériel électrique Legrand, Gilles Schnepp, va prendre la tête du conseil d'administration.
En attendant de trouver un nouveau directeur général "d'envergure internationale", un duo intérimaire a été désigné "pour assurer la continuité de l'opérationnel". Il est composé d'une directrice générale, Véronique Penchienati-Bosetta, et d'un directeur général délégué, Shane Grant.
M. Faber, 57 ans, était directeur général depuis 2014 et PDG depuis 2017. Il était sur le gril depuis plusieurs mois, des actionnaires ayant notamment exigé la dissociation des fonctions de président et de directeur général afin de redonner une nouvelle vigueur au groupe, malmené par la pandémie de Covid-19.
Danone avait lâché du lest le 1er mars, le conseil d'administration votant le principe de la dissociation des deux postes, le PDG sortant gardant seulement la présidence du conseil. Emmanuel Faber continuait toutefois d'assurer l'intérim à la direction générale.
Mais dès le surlendemain, le fonds d'investissement Artisan Parters, qui faisait campagne pour le départ de M. Faber, avait dit inciter "vivement le conseil à revoir sa position". Ce fonds, troisième actionnaire de Danone avec environ 3% du capital, appelait à nommer "immédiatement" un président "vraiment indépendant".
Artisan Partners et un autre fonds actionnaire, Bluebell Capital Partners, voulaient un départ pur et simple d'Emmanuel Faber, jugeant que, sous sa direction, Danone avait décliné par rapport à ses principaux concurrents.
En nommant Gilles Schnepp, le conseil d'administration a donc répondu aux exigences de ces fonds.
Ces actionnaires demandaient aussi que le plan de réorganisation et de réduction des coûts lancé par Emmanuel Faber soit au moins suspendu.
Baptisé "Local First", ce plan, en cours de négociations avec les syndicats, vise selon la direction sortante à rendre Danone plus "agile" et générer des économies en supprimant des strates hiérarchiques. Jusqu'à 2.000 suppressions de postes sont prévues.
mch/soe/spi
Produits, gouvernance, "patriotisme économique": cinq choses à savoir sur Danone #
Géant de l'agroalimentaire, le groupe français Danone, dont l'histoire a commencé en Catalogne il y a plus d'un siècle, est essentiellement connu pour ses yaourts, mais il a su bâtir un empire diversifié, au rayonnement international. Voici cinq choses à savoir sur ce fleuron français, qui change de patron après l'éviction d'Emmanuel Faber:
Les produits laitiers sont le fil rouge de l'histoire du groupe, débutée par un yaourt conçu à Barcelone en 1919, et restent sa principale activité.
En 2020, son pôle rassemblant les produits laitiers et d'origine végétale a généré un chiffre d'affaires de 12,8 milliards d'euros, soit plus de la moitié des revenus totaux de l'entreprise (23,6 milliards).
Au fil du temps, Danone a fini par constituer un portefeuille bien plus vaste, également composé d'eaux et de produits de nutrition spécialisée (des laits infantiles notamment).
Aujourd'hui, il possède des marques telles qu'Evian, Volvic, Activia ou Aptamil.
Le groupe a longtemps été numéro un de la bière en France avec Kronenbourg, et présent dans les pâtes, le champagne ou les bonbons. Des activités cédées pour se recentrer sur les trois pôles actuels (eaux, nutrition spécialisée, produits laitiers et d'origine végétale).
Si Danone détaille assez peu ses résultats par régions, la zone Europe/Amérique du Nord a réalisé un chiffre d'affaires de 13,4 milliards d'euros l'an dernier, contre 10,2 milliards pour "le reste du monde".
Le groupe est aussi solidement implanté en Chine. En 2018, ce pays a représenté son premier marché pour son pôle de nutrition spécialisée, devant le Royaume-Uni et la France, en raison de la très forte demande pour le lait infantile.
Danone y investit également: l'été dernier, il a annoncé vouloir y dépenser 100 millions d'euros pour l'acquisition d'un site de production de lait infantile et la création d'un centre de recherche.
Dans le cadre d'une revue stratégique de son portefeuille, il a annoncé dimanche la cession de sa participation de près de 10% dans le géant local des produits laitiers Mengniu, en insistant bien sur le fait que cette opération "ne signifie absolument pas un retrait de Chine".
A la tête du groupe, Emmanuel Faber avait ajouté en 2017 la casquette de président à celle de directeur général qu'il portait depuis 2014.
Avant la crise de gouvernance qui a abouti à son départ, la direction de Danone avait affiché ces dernières décennies une grande stabilité, incarnée par la famille Riboud, qui a façonné le groupe actuel.
Emmanuel Faber a ainsi succédé à Franck Riboud, qui avait lui-même repris en 1996 le flambeau de son père, Antoine. Ce dernier avait fait fusionner son groupe BSN, par ailleurs présent dans la verrerie, avec Gervais-Danone au début des années 1970.
Le groupe était fin 2019 majoritairement détenu par des investisseurs institutionnels (fonds, assureurs...), à hauteur de 77%, ceux-ci étant essentiellement américains (43%) et français (19%).
Lorsque la rumeur enfle à l'été 2005 d'un intérêt de PepsiCo pour Danone, une levée de boucliers a immédiatement lieu en France pour protéger ce fleuron national au nom du "patriotisme économique".
Même si le géant américain n'est finalement jamais passé à l'action, le gouvernement fera voter quelques mois plus tard un amendement pour limiter les tentatives d'OPA hostiles.
Depuis, plusieurs lois sont venues renforcer la protection des sociétés françaises considérées comme "stratégiques" face à des investissements étrangers.
C'est à ce titre que le gouvernement s'est par exemple opposé récemment à un rachat de Carrefour par le groupe canadien Couche-Tard.
Danone s'est mué l'an passée en "entreprise à mission", avec un vote quasi unanime (99,42%) de ses actionnaires. Ce statut, introduit par la loi Pacte en 2019, l'enjoint à aller au-delà de la recherche de rentabilité en poursuivant des "objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux".
Il s'agit de se doter d'une "gouvernance qui gravera dans le marbre l'ADN de Danone et sa mission d'apporter la santé par l'alimentation au plus grand nombre", avait alors expliqué M. Faber.
Un comité de mission indépendant, chargé d'évaluer la mise en oeuvre des engagements pris, a ainsi été mis en place, présidé par l'ex-directeur général de l'OMC, Pascal Lamy.
mch/myl/tq/soe/spi
Emmanuel Faber, patron atypique rattrapé par la finance #
Le patron de Danone Emmanuel Faber, évincé de la tête du groupe au terme d'une fronde d'actionnaires, s'était taillé une image atypique au sein du CAC 40, celle d'un patron exigeant tiraillé entre ses plaidoyers pour la justice sociale et les exigences des marchés financiers.
"Si vous croyez que c'est moi qui décide chez Danone, vous vous trompez", pouvait-on l'entendre dire ces dernières semaines en interview ou lors de la présentation du nouveau siège de Danone France, fin janvier.
La boutade sonnait étrangement chez ce patron du CAC 40 qui se voyait reprocher d'avoir les pleins pouvoirs à la tête du fleuron français de l'agroalimentaire -il était PDG depuis fin 2017- sans parvenir à redresser les ventes ni le cours de Bourse.
Moins de deux semaines après avoir accepté de lâcher la direction générale, mais gardé la présidence, M. Faber s'est vu éjecter de ce dernier poste, spectaculaire épilogue d'une campagne hostile menée par des fonds d'investissement jugeant les performances du groupe insuffisantes.
Une "manoeuvre opportuniste" de fonds en quête de plus-value répondant à la "règle du marché", analysait-on dans l'entourage du dirigeant âgé de 57 ans.
Ce dernier était précédé d'une image de moine-soldat du capitalisme responsable, brouillée toutefois par l'annonce en novembre d'une cure d'amaigrissement parmi les managers (jusqu'à 2.000 postes concernés dans le monde sur 100.000).
Objectif: redresser la rentabilité malmenée par la pandémie de Covid-19. Comme un retour en force des impératifs du marché, quelques mois après une victoire symbolique: en juin, les actionnaires avaient plébiscité la transformation de Danone en "entreprise à mission", un statut qui l'enjoint à poursuivre des objectifs extra-financiers, notamment en matière de préservation de l'environnement.
"Vous venez de déboulonner une statue de Milton Friedman [économiste américain considéré comme un des pères du néolibéralisme, NDLR]. Cela peut en inquiéter certains, mais qu'ils se rassurent, il y en a encore beaucoup", avait lancé Emmanuel Faber, peu après avoir rappelé son désir de voir "une finance qui sert l'économie qui sert les Hommes".
Un discours atypique pour le dirigeant d'une des plus grosses entreprises agroalimentaires au monde (23,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier), mais cohérent avec la foi catholique qui anime cet homme, marié et père de trois enfants.
En 2019, il avait renoncé à sa retraite chapeau et à son indemnité de non-concurrence en cas de départ de Danone.
Il avait aussi marqué les esprits en 2016 en affirmant, sans cravate, que "sans justice sociale, Il n'y aurait plus d'économie" devant les diplômés de la prestigieuse école de commerce HEC, dont Il est lui-même issu.
Il décrivait alors le destin de son frère schizophrène, aujourd'hui décédé: "A cause de lui, j'ai découvert l'amitié de SDF, de temps en temps je vais dormir avec eux. (...) Je suis allé séjourner dans des bidonvilles à Delhi, à Bombay, à Nairobi, à Jakarta. Je suis passé au bidonville d'Aubervilliers, vous savez c'est pas très loin de chez nous, à Paris (...). Je suis allé à la jungle de Calais."
Né en 1964 à Grenoble, l'homme à l'allure d'ascète, qui dit trouver son "équilibre de vie" dans la montagne et l'escalade, a commencé sa carrière comme banquier d'affaires.
Il entre en 1997 à Danone où il devient le lieutenant de Franck Riboud, fils du fondateur Antoine Riboud. Il est nommé directeur général en 2014.
Arrivé dans un climat morose, Emmanuel Faber orchestre le rachat du géant du bio WhiteWave (valorisé 12,5 milliards de dollars), la plus grosse acquisition du groupe en dix ans qui le fait entrer de plain-pied sur le marché américain. Puis prend la présidence de Danone fin 2017.
Un haut cadre du groupe le décrit comme "un Janus, un homme qui a deux visages".
"Il peut être humaniste, inspirant et pénétré, dans ses discours sur la transformation du monde. C'est aussi un capitaine d'industrie, un financier, ancré dans une culture de banquier d'affaires. Dès qu'on parle de deal ou de pognon, il peut avoir un goût de sang dans la bouche. Il est capable d'être les deux, ça peut être déstabilisant. Mais il n'est pas hypocrite", affirme cette source.
Un syndicaliste loue lui un patron "très accessible auprès des partenaires sociaux", soucieux d'expliquer sa stratégie. Quand un autre tranche: "Quand il y a un choix à faire, c'est l'économie qui l'emporte sur le social."
Trois des quatre organisations syndicales du groupe ont défendu sa gouvernance quand les fonds d'investissement ont demandé sa tête.
Quant aux milieux financiers, "il les agace certainement un peu", résume un analyste, pour qui il est perçu "comme étant un peu le Steve Jobs de l'agroalimentaire": il partage avec le cofondateur d'Apple le goût des cols roulés et l'évocation d'une vision "à très long terme".
myl/ngu/tq/soe/spi
Danone: le patron Emmanuel Faber évincé avec effet immédiat #
Le conseil d'administration de Danone "a mis fin aux fonctions" de son patron Emmanuel Faber "avec effet immédiat", après plusieurs mois de fronde d'actionnaires qui contestaient sa stratégie, selon un communiqué publié lundi par le groupe agroalimentaire.
L'ex-patron historique du fabricant de matériel électrique Legrand, Gilles Schnepp, va prendre la tête du conseil d'administration.
En attendant de trouver un nouveau directeur général "d'envergure internationale", un duo intérimaire a été désigné "pour assurer la continuité de l'opérationnel". Il est composé d'une directrice générale, Véronique Penchienati-Bosetta, et d'un directeur général délégué, Shane Grant.
M. Faber, 57 ans, était directeur général depuis 2014 et PDG depuis 2017. Il était sur le grill depuis plusieurs mois, des actionnaires ayant notamment exigé la dissociation des fonctions de président et de directeur général afin de redonner une nouvelle vigueur au groupe, malmené par la pandémie de Covid-19.
Danone avait lâché du lest le 1er mars, le conseil d'administration votant le principe de la dissociation des deux postes, le PDG sortant gardant seulement la présidence du conseil. Emmanuel Faber continuait toutefois d'assurer l'intérim à la direction générale.
Mais dès le surlendemain, le fonds d'investissement Artisan Parters, qui faisait campagne pour le départ de M. Faber, avait dit inciter "vivement le conseil à revoir sa position". Ce fonds, troisième actionnaire de Danone avec environ 3% du capital, appelait à nommer "immédiatement" un président "vraiment indépendant".
Artisan Partners et un autre fonds actionnaire, Bluebell Capital Partners, voulaient un départ pur et simple d'Emmanuel Faber, jugeant que, sous sa direction, Danone avait décliné par rapport à ses principaux concurrents.
En nommant Gilles Schnepp, le conseil d'administration a donc répondu aux exigences de ces fonds.
Ces actionnaires demandaient aussi que le plan de réorganisation et de réduction des coûts lancé par Emmanuel Faber soit au moins suspendu.
Baptisé "Local First", ce plan, en cours de négociations avec les syndicats, vise selon la direction sortante à rendre Danone plus "agile" et générer des économies en supprimant des strates hiérarchiques. Jusqu'à 2.000 suppressions de postes sont prévues.
mch/soe/spi
Danone: le patron Emmanuel Faber évincé avec effet immédiat #
Le conseil d'administration de Danone "a mis fin aux fonctions" de son patron Emmanuel Faber "avec effet immédiat", après plusieurs mois de fronde d'actionnaires qui contestaient sa stratégie, selon un communiqué publié lundi par le groupe agroalimentaire.
L'ex-patron historique du fabricant de matériel électrique Legrand, Gilles Schnepp, va prendre la tête du conseil d'administration.
En attendant de trouver un nouveau directeur général "d'envergure internationale", un duo intérimaire a été désigné "pour assurer la continuité de l'opérationnel". Il est composé d'une directrice générale, Véronique Penchienati-Bosetta, et d'un directeur général délégué, Shane Grant.
M. Faber, 57 ans, était directeur général depuis 2014 et PDG depuis 2017. Il était sur le grill depuis plusieurs mois, des actionnaires ayant notamment exigé la dissociation des fonctions de président et de directeur général afin de redonner une nouvelle vigueur au groupe, malmené par la pandémie de Covid-19.
Danone avait lâché du lest le 1er mars, le conseil d'administration votant le principe de la dissociation des deux postes, le PDG sortant gardant seulement la présidence du conseil. Emmanuel Faber continuait toutefois d'assurer l'intérim à la direction générale.
Mais dès le surlendemain, le fonds d'investissement Artisan Parters, qui faisait campagne pour le départ de M. Faber, avait dit inciter "vivement le conseil à revoir sa position". Ce fonds, troisième actionnaire de Danone avec environ 3% du capital, appelait à nommer "immédiatement" un président "vraiment indépendant".
Artisan Partners et un autre fonds actionnaire, Bluebell Capital Partners, voulaient un départ pur et simple d'Emmanuel Faber, jugeant que, sous sa direction, Danone avait décliné par rapport à ses principaux concurrents.
En nommant Gilles Schnepp, le conseil d'administration a donc répondu aux exigences de ces fonds.
Ces actionnaires demandaient aussi que le plan de réorganisation et de réduction des coûts lancé par Emmanuel Faber soit au moins suspendu.
Baptisé "Local First", ce plan, en cours de négociations avec les syndicats, vise selon la direction sortante à rendre Danone plus "agile" et générer des économies en supprimant des strates hiérarchiques. Jusqu'à 2.000 suppressions de postes sont prévues.
mch/soe/spi
Danone: le patron Emmanuel Faber évincé avec effet immédiat (officiel) #
Le conseil d'administration de Danone "a mis fin aux fonctions" de son patron Emmanuel Faber "avec effet immédiat", après plusieurs mois de fronde d'actionnaires qui contestaient sa stratégie, selon un communiqué publié lundi par le groupe agroalimentaire.
L'ex-patron historique du fabricant de matériel électrique Legrand, Gilles Schnepp, va prendre la tête du conseil d'administration. En attendant de trouver un nouveau directeur général "d'envergure internationale", un duo intérimaire a été désigné "pour assurer la continuité de l'opérationnel".
mch/soe/spi
Rodez: Bosch doit "aller plus loin" que 500 postes préservés (Pannier-Runacher) #
L'équipementier automobile allemand Bosch doit "aller plus loin" que les 500 postes qu'il entend maintenir sur son site de Rodez (Aveyron), a affirmé dimanche la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Bosch a annoncé le 5 mars qu'il allait supprimer 750 emplois dans son usine de Rodez d'ici à 2025. La mesure est "indispensable", selon lui, dans le contexte de chute des ventes de véhicules diesel, une technologie dont le site est spécialiste.
L'usine, dont la fermeture avait été évoquée, restera ouverte, éliminant un scénario "catastrophe", mais "est-ce que l'on doit s'en satisfaire, certainement pas", a déclaré Mme Pannier-Runacher sur Radio J.
L'enjeu est désormais "d'avoir le maximum d'emplois maintenus sur le site. Bosch articule le chiffre de 500, je pense que l'on peut aller plus loin, avant de parler de départs", a assuré la ministre. "Je laisse Bosch faire des propositions."
Mme Pannier-Runacher a en outre demandé à Bosch "zéro départ contraint", une volonté déjà exprimée par l'entreprise qui veut avoir recours à des retraites anticipées et des départs volontaires.
L'annonce de Bosch a provoqué un séisme dans le bassin d'emploi de Rodez, où l'équipementier était jusqu'ici le premier employeur privé.
tq/soe/nth