Danone: Emmanuel Faber tire sa révérence, Gilles Schnepp se lance #
L'un arrive, l'autre part: la transition est en cours à la tête de Danone, où l'ex-PDG Emmanuel Faber se fend d'une lettre pour dire au revoir aux salariés, et le nouveau président Gilles Schnepp s'emploie à les rassurer, en même temps que les actionnaires.
Dimanche soir, le conseil d'administration du géant alimentaire français a voté pour évincer Emmanuel Faber avec effet immédiat. M. Schnepp a été nommé président, tandis que le groupe s'est mis en quête d'un nouveau directeur général, épilogue d'une crise alimentée par des fonds d'investissement hostiles à M. Faber, qu'ils tiennent pour responsable de performances commerciales et financières jugées insuffisantes.
"Le marché a clairement exprimé une forme de défiance" à l'égard de M. Faber, a expliqué Gilles Schnepp dans un entretien aux Echos. "Le conseil a pris ses responsabilités face à la tempête, dont l'origine est la valorisation insuffisante de Danone (par rappport aux autres grands acteurs du secteur, ndlr), qui s'est encore accentuée avec la crise sanitaire", a-t-il expliqué.
Le nouveau président dit pourtant inscrire sa stratégie dans les pas de son prédécesseur. Dans un message vidéo publié en interne, Le nouveau président s'est ainsi voulu rassurant pour les salariés, selon des informations du Figaro et du Monde.
"C'est une période de transition qui suscite beaucoup d'interrogations parmi les salariés sur l'avenir de Danone et le cap qui sera fixé", commente auprès de l'AFP Laurent Pouillen, coordonnateur Force ouvrière au sein du groupe, qui veut entendre le nouveau président "en direct".
Une rencontre entre M. Schnepp et les représentants du personnel est prévue lundi, selon des sources syndicales.
En parallèle, M. Schnepp a écrit aux actionnaires : "Ma priorité en tant que président est de mener la transition de l'entreprise vers un système de gouvernance renouvelé, renforcé, pour contribuer à accélérer la création de valeur pour vous, nos actionnaires, et toutes nos parties prenantes", écrit-il dans une lettre en anglais consultée jeudi par l'AFP.
Il indique que le conseil d'administration soutient toujours le projet de réorganisation "Local First" imaginé par Emmanuel Faber, qui prévoit un profond remaniement de l'organigramme et jusqu'à 2.000 suppressions de postes (sur les 100.000 que compte Danone dans le monde) dans l'encadrement.
Les fonds hostiles à M. Faber voulaient que ce plan soit suspendu le temps de trouver le prochain directeur général du groupe, un processus qui doit être "rapide" selon Gilles Schnepp.
Ce projet "rendra Danone plus fort, va nous permettre d'accélérer la croissance et la création de valeur et de mieux satisfaire les besoins des consommateurs dans tous les pays où nous opérons", estime M. Schnepp.
"Cela permettra aussi de débloquer d'importantes ressources qui seront réinvesties dans nos marques et projets commerciaux", ajoute-t-il.
Ce projet porte uniquement sur des questions d'organisation, tient-il à préciser. Le prochain directeur général aura "toute latitude pour élaborer et mettre en oeuvre sa stratégie pour l'entreprise, y compris, sans que la liste soit exhaustive, en termes d'allocation de capital, de décisions d'investissement et de changements dans le portefeuille".
Dans un tout autre registre, Emmanuel Faber s'est aussi adressé aux salariés. Son départ ? "C'est triste, mais c'est comme ça", dit-il dans une lettre de deux pages.
Il affirme que le conseil d'administration était soumis à une "pression inadmissible" des fonds d'investissement et qu'il ne voulait pas "sauver les apparences" en renonçant de lui-même à ses fonctions dimanche soir, préférant que chaque administrateur "prenne ses responsabilités".
"Cette entreprise est extraordinaire. Pour beaucoup d'entre nous elle est comme une famille. Prenez-en soin", écrit-il de Danone où il a passé 24 ans.
"Vous êtes des pionniers", dit-il plus loin, en référence au statut d'entreprise à mission récemment adopté par Danone, qui lui enjoint de poursuivre des objectifs extra-financiers, notamment en matière de préservation de l'environnement.
"C'est la seule route possible pour l'économie de marché car un jour la justice sociale et climatique s'imposera d'elle-même au capitalisme et à sa gouvernance du passé", estime-t-il, non sans rappeler qu'il avait renoncé en 2019 "à tous les privilèges de patron que j'estime d'un autre âge, mes indemnités de départ, ma retraite chapeau".
myl/mra/bow
CHRU Nancy: Véran annonce 420 millions d'euros d'investissements et le maintien de 300 postes #
Le CHRU de Nancy va bénéficier d'un investissement de l'Etat de 420 millions d'euros pour se restructurer et 300 emplois menacés de suppression vont finalement être maintenus, a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran dans un entretien à l'Est Républicain.
"L'État va financer le projet de regroupement sur le site de Brabois à hauteur de 420 millions d'euros, soit 70% de son coût total. C'est bien au-delà ce qui était prévu à l'origine", a détaillé le ministre au journal régional.
Ces investissements, qui doivent permettre de regrouper sept sites sur un seul, interviennent dans le cadre de l'enveloppe globale de 19 milliards d'euros négociée lors du Ségur de la Santé et annoncée le 8 mars par Matignon.
En outre, concernant la reprise de dettes de l'hôpital, "nous nous engageons pour 128 millions d'euros, ce qui correspond à près du tiers de la dette" et devrait lui permettre "de retrouver de l'oxygène dans son fonctionnement quotidien", a ajouté Olivier Véran.
"Enfin, le projet initial s'accompagnait d'une suppression à terme de 300 postes en ETP (équivalent temps plein). Ces postes, nous les maintenons", a souligné le ministre de la Santé.
Le chantier doit commencer en 2022 pour que le nouvel établissement soit opérationnel à l'horizon 2028, selon le ministre.
En avril 2020, en pleine première vague de l'épidémie de coronavirus qui touchait de plein fouet le Grand Est, le directeur de l'Agence régionale de Santé Grand Est, Christophe Lannelongue, avait été limogé. Il avait quelques jours plus tôt provoqué un tollé en affirmant qu'il n'y avait "pas de raison de remettre en cause" le comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers (Copermo), qui prévoyait suppression de lits et d'emplois au CHRU de Nancy. Olivier Véran avait annoncé quelques jours plus la suspension de ce projet de réorganisation.
maj/bow
Danone: Emmanuel Faber tire sa révérence, Gilles Schnepp se lance #
L'un arrive, l'autre part: la transition est en cours à la tête de Danone, où l'ex-PDG Emmanuel Faber se fend d'une lettre pour dire au revoir aux salariés, et le nouveau président Gilles Schnepp s'emploie à les rassurer, en même temps que les actionnaires.
Dimanche soir, le conseil d'administration du géant alimentaire français a voté pour évincer Emmanuel Faber avec effet immédiat. M. Schnepp a été nommé président, tandis que le groupe s'est mis en quête d'un nouveau directeur général, épilogue d'une crise au sommet alimentée par des fonds d'investissement hostiles à M. Faber, qu'ils tiennent pour responsable de performances commerciales et financières jugées insuffisantes.
Dans un message vidéo publié en interne, le nouveau président s'est voulu rassurant pour les salariés en s'inscrivant dans les pas de son prédécesseur, selon des informations du Figaro et du Monde.
"C'est une période de transition qui suscite beaucoup d'interrogations parmi les salariés sur l'avenir de Danone et le cap qui sera fixé", commente auprès de l'AFP Laurent Pouillen, coordonnateur Force ouvrière au sein du groupe.
Lui a besoin d'entendre le nouveau président "en direct". "il faut qu'il nous explique clairement ce qu'il veut faire", ajoute-t-il.
Une rencontre entre M. Schnepp et les représentants du personnel est prévue lundi, selon des sources syndicales.
En parallèle, M. Schnepp a écrit aux actionnaires : "Ma priorité en tant que président est de mener la transition de l'entreprise vers un système de gouvernance renouvelé, renforcé, pour contribuer à accélérer la création de valeur pour vous, nos actionnaires, et toutes nos parties prenantes", écrit-il dans une lettre en anglais consultée jeudi par l'AFP.
Il indique que le conseil d'administration soutient toujours le projet de réorganisation Local First imaginé par Emmanuel Faber, qui prévoit un profond remaniement de l'organigramme et jusqu'à 2.000 suppressions de postes (sur les 100.000 que compte Danone dans le monde) dans l'encadrement.
Les fonds hostiles à M. Faber voulaient que ce plan soit suspendu le temps que le prochain directeur général du groupe soit trouvé.
Ce projet "rendra Danone plus fort, va nous permettre d'accélérer la croissance et la création de valeur et de mieux satisfaire les besoins des consommateurs dans tous les pays où nous opérons", estime M. Schnepp.
"Cela permettra aussi de débloquer d'importantes ressources qui seront réinvesties dans nos marques et projets commerciaux", ajoute-t-il.
Ce projet porte uniquement sur des questions d'organisation, tient-il à préciser. Le prochain directeur général aura "toute latitude pour élaborer et mettre en oeuvre sa stratégie pour l'entreprise, y compris, sans que la liste soit exhaustive, en termes d'allocation de capital, de décisions d'investissement et de changements dans le portefeuille".
Dans un tout autre registre, Emmanuel Faber s'est aussi adressé aux salariés. Son départ ? "C'est triste, mais c'est comme ça", dit-il dans une lettre de deux pages.
Il affirme que le conseil d'administration était soumis à une "pression inadmissible" des fonds d'investissement et qu'il ne voulait pas "sauver les apparences" en renonçant de lui-même à ses fonctions dimanche soir, préférant que chaque administrateur "prenne ses responsabilités".
La tonalité de la lettre prend ensuite une tonalité plus chaleureuse : "Pendant 24 années de ma vie, j'ai grandi et appris au milieu de vous. (...) Vous m'avez fait grandir parmi vous, comme homme et comme dirigeant."
"Cette entreprise est extraordinaire. Pour beaucoup d'entre nous elle est comme une famille. Prenez-en soin", écrit-il.
"Vous êtes des pionniers", dit-il plus loin, en référence au statut d'entreprise à mission récemment adopté par Danone, qui lui enjoint de poursuivre des objectifs extra-financiers, notamment en matière de préservation de l'environnement.
"C'est la seule route possible pour l'économie de marché car un jour la justice sociale et climatique s'imposera d'elle-même au capitalisme et à sa gouvernance du passé", estime-t-il, non sans rappeler qu'il avait renoncé en 2019 "à tous les privilèges de patron que j'estime d'un autre âge, mes indemnités de départ, ma retraite chapeau".
myl/mra
"C'est triste, mais c'est comme ça", dit l'ex-PDG de Danone aux salariés #
L'ex-PDG Emmanuel Faber, révoqué dimanche soir par le conseil d'administration de Danone, souligne qu'il ne voulait pas "sauver les apparences" en renonçant de lui-même à ses fonctions, dans une lettre aux salariés consultée jeudi par l'AFP.
"C'est triste, mais c'est comme ça", écrit-il au sujet de son départ dans ce courrier de deux pages, daté du 16 mars.
"Vous avez lu, entendu beaucoup de choses sur le fonctionnement du conseil ces dernières semaines. Il a été mis (...) sous une pression inadmissible", poursuit le dirigeant éreinté depuis plusieurs semaines par des fonds d'investissement exigeant son départ.
Dimanche soir, le conseil d'administration a voté pour l'évincer avec effet immédiat. Une dizaine de jours plus tôt, ce même conseil avait décidé de conserver Emmanuel Faber à la présidence et de rechercher un nouveau directeur général, une option qui n'avait ni apaisé les fonds ni calmé les tensions parmi les administrateurs lui reprochant un exercice du pouvoir trop solitaire.
"Face aux menaces de démissions individuelles ou collectives largement commentées dans la presse, en entrant dans cette réunion dimanche soir, j'ai posé un dernier acte de président : demander à tous les membres que, quelle que soit la décision, personne ne démissionne", décrit-il.
"Bien sûr, j'aurais pu éviter cela en proposant une élégante démission +pour motifs personnels+ qui aurait sauvé les apparences. Mais comme vous le savez, j'aime regarder la vérité en face ; et que chacun prenne ses responsabilités", ajoute-t-il.
La tonalité de la lettre, adressée aux 100.000 salariés de Danone, prend ensuite une tournure plus chaleureuse : "Pendant 24 années de ma vie, j'ai grandi et appris au milieu de vous. (...) Vous m'avez fait grandir parmi vous, comme homme et comme dirigeant."
"Cette entreprise est extraordinaire. Pour beaucoup d'entre nous elle est comme une famille. Prenez-en soin", écrit-il encore.
"Vous êtes des pionniers", dit-il plus loin, en référence au statut d'entreprise à mission récemment adopté par Danone, qui lui enjoint de poursuivre des objectifs extra-financiers, notamment en matière de préservation de l'environnement.
"C'est la seule route possible pour l'économie de marché car un jour la justice sociale et climatique s'imposera d'elle-même au capitalisme et à sa gouvernance du passé", estime-t-il, non sans rappeler qu'il avait renoncé en 2019 "à tous les privilèges de patron que j'estime d'un autre âge, mes indemnités de départ, ma retraite chapeau".
myl/ngu/ico/eb
Un millier de salariés défilent à Roissy pour la défense de leurs emplois #
"Air France a eu sept milliards, tant mieux pour eux, mais nous aussi on a besoin d'aide". Un millier de bagagistes, agents d'entretiens et autres travailleurs de l'ombre de l'aéroport Roissy-Charles-De-Gaulle ont défilé jeudi sur la plateforme aéroportuaire, durement frappée par la crise du covid.
"C'est une bombe sociale qui s'annonce", insiste Abdelaziz Nacer, secrétaire général du syndicat des transports et des activités aéroportuaires sur les aéroports parisiens (Staaap).
Le 2 mars, invité de l'émission Quotidien, le PDG d'Aéroports de Paris (ADP) Augustin de Romanet avançait le chiffre de 30.000 destructions d'emploi probables à Roissy-CDG sur les 90.000 que compte la plateforme.
Outre les mastodontes Air France et ADP qui ont chacun mis en place des plans sociaux conséquents, une myriade de sous-traitants, hôtels, ou petits commerces commencent eux aussi à licencier pour faire face à la crise.
"La sous-traitance, c'est la partie immergée de l'iceberg, sans sous-traitants, l'aéroport ne tourne pas", explique Abdelaziz Nacer. Il affirme qu'Il y a actuellement "plus de trente plans sociaux sur la table" et que 800 licenciements ont déjà eu lieu dans ces petites sociétés.
"Ce sont des salariés qui n'ont connu que ça, l'aérien, pendant 25 ou 30 ans", assure-t-il, précisant que beaucoup des personnes employées à Roissy vivent en Seine-Saint-Denis ou dans le Val d'Oise, des départements déjà très fragilisés sur le plan de l'emploi.
Dans le cortège, qui a défilé dans le froid depuis le terminal 2E à travers un aéroport déserté par ses passagers, des salariés de tous horizons.
Il y avait ceux de Servair, traiteur spécialisé dans la préparation de plateaux-repas et dont les salariés n'ont pas travaillé depuis un an; ceux du Hilton, dont l'établissement tourne à peine à 30% de ses capacités; ou encore de CBS, bagagiste en pleine déconfiture qui s'apprête à se séparer de près de la moitié de ses salariés.
"Au niveau bagagiste, ça va faire très mal", dit craindre Nicolas Huard, employé chez CBS. Sa société est en liquidation judiciaire et deux offres de reprise sont à l'étude, avec 195 voire 315 licenciements à la clef, sur 435.
"Chez Air France ou ADP, ils partent dans des conditions très avantageuse. Pour nous, ce sera les AGS (garantie des salaires) et le strict minimum", peste-t-il. "On est les premiers mais il y en aura d'autres après nous", prédit Nicolas Huard, annonçant "beaucoup de casse en 2021".
Chez Hilton, la direction veut supprimer 53 postes sur les 138 de l'hôtel. "C'est pas normal que l'État verse nos salaires et que derrière il y ait un PSE (plan de sauvegarde l'emploi)", s'indigne Mohamed Marni, élu CFDT au CSE et au chômage partiel avec 20% de salaire en moins depuis un an.
Il voit dans la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 "une aubaine" saisie par les patrons "pour dégraisser les effectifs et embaucher des personnes plus précaires et polyvalentes", afin de remplacer les anciens comme lui, qui travaille au Hilton depuis 20 ans.
Sur une banderole géante tendue devant la porte 17 du terminal 2E, la CGT de Servair interroge: "où vont les sept milliards d'euros ?", en référence aux aides de l'État accordées à Air France.
Nicolas Huard, dont la société CBS est sous contrat avec Air France jusqu'à novembre prochain, attend d'ailleurs un geste de la compagnie et un engagement sur le plus long terme.
Car malgré cette aide reçue, "Air France ne joue pas le jeu: ça fait 28 ans qu'on travaille pour eux et ils nous laissent tomber", lâche, dépité, le bagagiste.
agu/lum/dch
Marriott: 168 emplois menacés à l'hôtel Westin Vendôme #
Un plan de sauvegarde de l'emploi au sein du Westin Vendôme, prestigieux hôtel parisien de la galaxie Marriott, menace 168 des quelques 350 salariés, rassemblés pour le troisième jeudi d'affilée devant l'établissement pour manifester contre une direction accusée de faire la sourde oreille.
"Depuis l'annonce du PSE le 7 janvier, il n'y a aucune avancée. Nous n'avons eu aucune rencontre avec la direction", regrette David Kharoubi, délégué syndical suppléant (HCRCT-FO).
"C'est un hôtel administré par Marriott mais le propriétaire des murs c'est le fonds britannique Henderson Park depuis fin 2018, précise-t-il. Le nouveau propriétaire avait prévu de gros travaux nécessitant peut-être une fermeture totale temporaire mais c'est un hôtel qui fonctionne très bien sinon".
L'hôtel de 440 chambres a rouvert progressivement le 26 juin mais il est de nouveau fermé depuis le 18 novembre, le personnel étant en chômage partiel.
Ce jeudi, une cinquantaine de personnes se sont massées devant les portes de l'hôtel fermé, bombardées de confettis et recouvertes d'affiches, certaines tapant sur des casseroles.
"Henderson et Marriott main dans la main pour virer les salariés du jour au lendemain", était-il écrit sur l'une des affiches.
Les manifestants ont été rejoints par des salariés d'autres hôtels en difficultés comme le Méridien Etoile ou encore par une délégation de femmes de chambres de l'Ibis Batignolles, en grève depuis juillet 2019 pour obtenir leur intégration dans le groupe Accor.
"Tout le service d'hébergement va être licencié pour être confié à un sous-traitant. C'est inacceptable. Il faut se battre contre le bulldozer Marriott. Nous devons mener des actions communes pour faire reculer le patronat de l'hôtellerie", a déclaré Claude Levy, représentant de la CGT-HPE (Hôtels de prestige et économiques).
"Selon notre expert comptable qui s'est entretenu hier avec un représentant d'Henderson Park, le PSE n'est pas justifié. Derrière ce PSE se cache quelque chose d'autre. On propose d'aller jeudi prochain dans un hôtel ouvert de la chaîne pour se faire plus entendre", a prévenu Yamina Bellhamer, secrétaire adjointe du CSE.
Selon elle, le député (LREM) Sylvain Maillard, passé par hasard devant l'hôtel lors du premier jeudi, a proposé de recevoir une délégation à l'Assemblée nationale.
"Pour la direction, l'activité ne reprendra pas avant 2024 et cela justifie le licenciement de 168 salariés", conclut Iba Konté, membre CFDT du CSE.
Interrogée, la direction de l'hôtel a fait savoir qu'elle ne commentait pas un PSE en cours.
cd/cel/caz
TUI: le PSE en France validé sur le fond en justice #
Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a, comme en référé en janvier, débouté sur le fond le CSE de TUI France et annoncé jeudi qu'il validait le plan de sauvegarde de l'emploi, qui prévoit de supprimer environ 600 postes sur 904.
"Par un jugement du 18 mars 2021, Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise confirme la légalité de la décision du 16 décembre 2020 par laquelle la Direccte d'Île-de-France a homologué ce plan de sauvegarde de l'emploi", est-il indiqué dans le jugement. Le tribunal relève que "la procédure a été régulièrement suivie".
Le CSE de TUI, numéro un mondial du tourisme, demandait la suspension du plan de sauvegarde de l'emploi-plan de départs volontaires (PSE-PDV) en raison de "la condition d'urgence", les premiers licenciements ayant été "mis en oeuvre dès le mois de janvier".
Le CSE de TUI entendait profiter de cette deuxième audience pour réclamer "l'amélioration de certaines conditions du plan social", dont le congé de reclassement actuellement jugé trop court, selon Lazare Razkallah, secrétaire CGT du CSE qui a annoncé à l'AFP son intention de faire appel.
"On reçoit une fin de non-recevoir, les salariés sont en colère, a-t-il ajouté. Sur la cession des agences, aucun vendeur n'a retrouvé un emploi. Elle est où la sauvegarde de l'emploi ?"
"Je m'interroge sur l'existence d'un accord avec les pouvoirs publics pour sauver Corsair en contrepartie d'une levée de pied sur le PSE de TUI. Il fallait sauver Corsair avant tout mais on nous coupe les ailes", a ajouté le syndicaliste.
La petite compagnie aérienne Corsair, en difficulté, avait été cédée en 2019 par Tui, qui a conservé une part minoritaire. En novembre, Tui a accepté de financer le plan de restructuration de Corsair à hauteur de 126 millions d'euros, "quatre fois plus que le plan social de Tui France aujourd'hui", enrage M. Razkallah.
En Allemagne, la maison-mère de TUI France a également été portée à bout de bras pendant la crise sanitaire par l'Etat, qui s'est donné la possibilité de monter jusqu'à 25% du capital s'il convertit ses aides financières en actions.
Le projet de TUI France prévoit 573 suppressions de postes et 26 modifications de contrats de travail, pouvant ainsi conduire à 599 licenciements pour motif économique et/ou départs volontaires. Il prévoit également la fermeture des 65 agences du réseau de distribution intégrée, destinées à devenir de simples points de vente ou à être cédées à des réseaux tiers, ainsi que le regroupement des salariés sur un site unique.
Le CSE avait refusé d'émettre un avis sur le PSE.
Le tribunal relève également "que l'ensemble des mesures du plan de sauvegarde de l'emploi sont suffisantes. Il considère en particulier que son coût de 31 millions d'euros apparaît adapté au regard de la situation financière du groupe TUI et de la société TUI France qui, intervenant dans le tourisme, s'est extrêmement dégradée en raison de la crise sanitaire actuelle".
cd/bfa/eb
TUI: le PSE en France validé sur le fond en justice #
Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a, comme en référé en janvier, débouté sur le fond le CSE de TUI France et annoncé jeudi qu'il validait le plan de sauvegarde de l'emploi, qui prévoit de supprimer quelque 573 postes sur 904.
"Par un jugement du 18 mars 2021, Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise confirme la légalité de la décision du 16 décembre 2020 par laquelle la Direccte d'Ile-de-France a homologué ce plan de sauvegarde de l'emploi", est-il indiqué dans le jugement. Le tribunal relève que "la procédure a été régulièrement suivie".
Le CSE de TUI, numéro un mondial du tourisme, demandait la suspension du plan de sauvegarde de l'emploi-plan de départs volontaires (PSE-PDV) en raison de "la condition d'urgence", les premiers licenciements ayant été "mis en oeuvre dès le mois de janvier".
Le CSE de TUI entendait profiter de cette deuxième audience pour réclamer "l'amélioration de certaines conditions du plan social", dont le congé de reclassement actuellement jugé trop court, selon Lazare Razkallah,secrétaire CGT du CSE.
Ce projet de restructuration prévoit 573 suppressions de postes et 26 modifications de contrats de travail, pouvant ainsi conduire à 599 licenciements pour motif économique et/ou départs volontaires. Il prévoit également la fermeture des 65 agences du réseau de distribution intégrée, destinées à devenir de simples points de vente ou à être cédées à des réseaux tiers, ainsi que le regroupement des salariés sur un site unique.
Le CSE avait refusé d'émettre un avis sur le PSE.
Le tribunal relève également "que l'ensemble des mesures du plan de sauvegarde de l'emploi sont suffisantes. Il considère en particulier que son coût de 31 millions d'euros apparait adapté au regard de la situation financière du groupe TUI et de la société TUI France qui, intervenant dans le tourisme, s'est extrêmement dégradée en raison de la crise sanitaire actuelle".
cd/cel/abx
La SNCF va rénover 166 TER du Grand Est, contrat de 584 M EUR #
La SNCF a annoncé jeudi avoir remporté un contrat de 583,8 millions d'euros de la région Grand Est pour rénover à mi-vie 166 trains régionaux d'ici 2031.
Le contrat porte sur la rénovation et modernisation de 125 AGC (automoteurs de grande capacité, construits par Bombardier) entre juin 2022 et janvier 2031, et de 41 TER2N NG (rames à deux niveaux construites par Alstom) entre mai 2023 et janvier 2030, ont indiqué les deux parties dans un communiqué.
Ces opérations seront principalement effectuées au technicentre de Bischheim, dans la banlieue de Strasbourg, ont-elles précisé.
L'"opération mi-vie" consiste à entièrement démonter, réviser et rénover les trains après une vingtaine d'années de fonctionnement, afin de les remettre sur les rails dans un état quasi-neuf pour quinze à vingt ans supplémentaires.
Sont notamment concernés la caisse avec un traitement de la corrosion, la chaîne de traction, les organes majeurs (bogies, panneaux de freins, climatisation...) et les aménagements intérieurs (sièges, vitrages, toilettes...). C'est aussi l'occasion de remettre à niveau la vidéosurveillance ou le système de fermeture des portes, et d'introduire des nouveaux éléments à la demande des régions comme des prises électriques ou du wifi à bord, a précisé la SNCF.
La SNCF estime que 931 trains --soit 40% du parc TER-- vont être concernés dans les dix prochaines années par un tel programme, qui exige l'immobilisation des rames pendant dix à vingt semaines.
Si elle exploite encore tous les TER en attendant l'ouverture à la concurrence, la SNCF n'est pas propriétaire des trains et les régions peuvent choisir quel industriel les rénovera.
Le groupe public a récemment passé un accord avec Provence-Alpes-Côte-d'Azur pour la rénovation de 23 trains.
liu/kd/abx
TUI: le PSE en France validé sur le fond en justice #
Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a, comme en référé en janvier, débouté sur le fond le CSE de TUI France et annoncé jeudi qu'il validait le plan de sauvegarde de l'emploi, qui prévoit de supprimer quelque 573 postes sur 904.
"Par un jugement du 18 mars 2021, Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise confirme la légalité de la décision du 16 décembre 2020 par laquelle la Direccte d'Ile-de-France a homologué ce plan de sauvegarde de l'emploi", est-il indiqué dans le jugement. Le tribunal relève que "la procédure a été régulièrement suivie".
Le CSE de TUI, numéro un mondial du tourisme, demandait la suspension du plan de sauvegarde de l'emploi-plan de départs volontaires (PSE-PDV) en raison de "la condition d'urgence", les premiers licenciements ayant été "mis en oeuvre dès le mois de janvier".
Le CSE de TUI entendait profiter de cette deuxième audience pour réclamer "l'amélioration de certaines conditions du plan social", dont le congé de reclassement actuellement jugé trop court, selon Lazare Razkallah,secrétaire CGT du CSE.
Ce projet de restructuration prévoit 573 suppressions de postes et 26 modifications de contrats de travail, pouvant ainsi conduire à 599 licenciements pour motif économique et/ou départs volontaires. Il prévoit également la fermeture des 65 agences du réseau de distribution intégrée, destinées à devenir de simples points de vente ou à être cédées à des réseaux tiers, ainsi que le regroupement des salariés sur un site unique.
Le CSE avait refusé d'émettre un avis sur le PSE.
Le tribunal relève également "que l'ensemble des mesures du plan de sauvegarde de l'emploi sont suffisantes. Il considère en particulier que son coût de 31 millions d'euros apparait adapté au regard de la situation financière du groupe TUI et de la société TUI France qui, intervenant dans le tourisme, s'est extrêmement dégradée en raison de la crise sanitaire actuelle".
cd/cel/abx