Centrafrique: Paris prend note de la réélection du président Touadéra #
Paris a pris "note" mardi de la réélection du président centrafricain Faustin Archange Touadéra et l'a appelé à "instaurer rapidement un dialogue" avec l'opposition en vue d'une "réconciliation et d'une paix durables".
"La France prend note des résultats définitifs de l'élection présidentielle en République centrafricaine, proclamés par la Cour constitutionnelle le 18 janvier", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
"Elle encourage les autorités centrafricaines à instaurer rapidement un dialogue avec l'ensemble des acteurs de la classe politique du pays, notamment avec l'appui du médiateur de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale, afin de retrouver la voie d'une réconciliation et d'une paix durables", a ajouté Agnès von der Mühll.
Une coalition de 15 partis d'opposition a rejeté mardi la réélection du président Touadéra, dénonçant d'"innombrables fraudes" et une participation extrêmement faible dans ce pays en guerre civile et théâtre d'une nouvelle offensive rebelle.
Le chef de l'Etat a été réélu avec 53,16% des voix mais une participation de 35,25% seulement lors du scrutin du 27 décembre, car deux électeurs inscrits sur trois n'ont pas voté essentiellement en raison de l'insécurité.
La France "condamne" par ailleurs "avec la plus grande fermeté toute action déstabilisatrice, en particulier celle des groupes armés soutenus par l'ancien président François Bozizé, et appelle à la cessation des hostilités".
Six des plus puissants groupes armés qui contrôlent deux tiers du territoire depuis le début de la guerre civile en 2013 ont lancé une nouvelle offensive une semaine avant le scrutin.
Le président Touadéra a appelé lundi à la réconciliation nationale et déclaré tendre la main à l'opposition démocratique. Il a en revanche fermement condamné l'offensive rebelle déclenchée huit jours avant la présidentielle.
vl/thm
EDF: mobilisation importante contre le projet "Hercule" #
Avec plus d'un agent sur quatre en grève chez EDF (28,5%) selon la direction, la mobilisation était à nouveau forte mardi à l'appel des fédérations syndicales CGT, CFE-CGC, CFDT, FO, toujours unies contre le projet "Hercule" de scission de l'énergéticien.
Le chiffre, établi sur l'ensemble des salariés du groupe, est dans la lignée de ceux atteints lors des trois premières journées de mobilisation: 31,56% de grévistes le 26 novembre, 32,4% le 10 décembre et 28,61% le 17.
La CFE-CGC, qui retranche de ses calculs les agents en congés, revendique même 32,45% de mobilisation. "C'est tout à fait honorable", se réjouit Amélie Henri, coordinatrice du groupe EDF à la CFE-CGC, qui s'était fixé pour objectif "de faire au moins aussi bien" que lors des trois premiers appels de l'interfédérale.
Les syndicats de l'énergéticien doivent se réunir mercredi matin pour décider de la suite du mouvement. Forts de cette mobilisation, ils se savent soutenus par une frange importante des agents d'EDF dans leur lutte contre le projet Hercule.
Pensé par le PDG de l'énergéticien Jean-Bernard Lévy, celui-ci pourrait se traduire par une scission du groupe en trois entités: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.
"Hercule est un non-sens et l'antithèse de ce dont on a besoin", pointe Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT Mines Energies, premier syndicat du secteur.
"Le projet Hercule ne répond pas aux problèmes d'EDF", juge Amélie Henri. "Notre objectif n'a pas changé: on demande son retrait et à être associés aux discussions sur les problèmes d'EDF".
Les syndicats appellent à conserver à EDF sa qualité de "groupe intégré", dont les activités vont de la production d'électricité à la gestion du réseau (par RTE) et à sa distribution aux foyers (Enedis).
Des actions ont eu lieu dès mardi matin devant des sites d'EDF, mais aussi d'Engie alors que la CGT appelle à une mobilisation dans tout le secteur de l'énergie et réclame une renationalisation des deux géants de l'électricité.
Des agents d'EDF ont opéré des baisses de charge dans plusieurs sites, notamment au sein de la centrale hydroélectrique de Villeurbanne-Cusset (Rhône) ainsi que dans la vallée de la Durance (Alpes de Haute-Provence et Vaucluse).
Des agents ont organisé un blocage puis un barrage filtrant devant la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), où près de 250 personnes se sont rassemblées. Une banderole a été déployée, sur laquelle il était écrit "Vous avez aimé la privatisation des autoroutes? Vous allez adorer celle d'EDF".
A Paris, près de 200 militants CGT ont déversé des compteurs Linky devant le siège de La République en marche (IIe arrondissement) au son de "L'électricité et le gaz, c'est pas pour le privé ! C'est un droit pour tous les usagers !"
Une manifestation a également eu lieu devant la préfecture de Bastia à l'appel de la CGT, du Syndicat des travailleurs corses (STC) et de la CFE-CGC contre le "désengagement d'Engie" dénoncé la semaine dernière par la CGT. Aucun accord n'a pour l'heure été trouvé entre Engie et Bastia pour maintenir la production gazière dans la commune, alors que les concessions prennent fin au 31 mars.
Au-delà de la seule mobilisation des agents de l'énergie, les initiatives se multiplient contre le projet Hercule.
La semaine dernière, les patrons des principales confédérations ont écrit à Emmanuel Macron, le sommant de renoncer à Hercule, et une pétition en ligne lancée en fin d'année dernière a dépassé le cap des 30.000 signatures.
L'interfédérale est invitée mercredi, à l'initiative du communiste Sébastien Jumel, à une réunion avec des députés des principaux groupes d'opposition, des Insoumis aux Républicains.
Le débat sur Hercule pourrait être ouvert à tous les Français: les sénateurs et députés socialistes ont fait part de leur intention de déposer une proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) contre le projet.
Des développements qui réjouissent Cédric Liechti, secrétaire général de la CGT Energie Paris: "Tous les soutiens sont les bienvenus. Ce combat, on espère bien qu'il dépassera les quatre murs de notre entreprise".
kau-fga-mc-ube/cel/caz
Crimes contre l'humanité en RDC: la détention provisoire de Lumbala en France confirmée #
La cour d'appel de Paris a confirmé mardi le placement en détention provisoire de Roger Lumbala, ancien chef d'un groupe rebelle de République démocratique du Congo inculpé début janvier pour "complicités de crimes contre l'humanité" commis en 2002, a-t-on appris de source judiciaire.
Arrêté fin décembre à Paris dans le cadre d'une enquête ouverte en décembre 2016, il a été mis en examen (inculpé) le 2 janvier par un juge d'instruction pour "complicités de crimes contre l'humanité" et "participation à un groupement formé en vue de commettre" ces crimes, puis placé en détention provisoire.
Mardi, lors d'une audience totalement fermée au public, M. Lumbala, tempes grises et pull à rayures, a contesté ces accusations et demandé sa libération sous contrôle judiciaire. Le parquet général de la cour d'appel a au contraire demandé la confirmation de l'incarcération.
Âgé de 62 ans, Roger Lumbala, ancien député d'opposition, dirigeait à l'époque le Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N).
Ce groupe armé, fondé en 1998, a été accusé dans plusieurs rapports des Nations unies de viols, d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de mutilations et de cannibalisme dans l'Ituri (Nord-Est), principalement contre les ethnies Nande et Twa (Pygmées).
"M. Lumbala conteste formellement avoir été à la tête des forces armées qui ont commis les exactions. L'instruction visera à identifier la chaîne de commandement qui a commis les exactions et identifier quel a été le rôle de M. Lumbala dedans" a réagi son avocate, Me Roxane Best.
"S'il est maintenu en détention, c'est simplement pour l'étiquette crime contre l'humanité", d'après elle.
"Le contrôle judiciaire était largement faisable dans son cas, ou subsidiairement le bracelet électronique. Il faut respecter la présomption d'innocence" a plaidé son autre avocat, Me Antoine Van Rie, faisant valoir qu'il disposait d'un logement en France depuis 1998.
A son annonce, le parquet national antiterroriste s'était félicité de la mise en cause de M. Lumbala: "Il s'agit de la première mise en examen dans le cadre d'une procédure judiciaire ouverte sur la base du rapport Mapping de l'ONU concernant les violations les plus graves des droits de l'Homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003" en RDC.
Ce rapport choc, rendu public en 2010, documentait plus de 600 violations des droits de l'homme (viols systématiques, tueries...), surtout pendant les deux guerres du Congo (1996-98 et 1998-2003).
L'arrestation de M. Lumbala a soulevé l'espoir de personnalités et d'associations des droits de l'homme de mettre fin à l'impunité en RDC.
gd/bl/nk/jg/thm
Agroalimentaire: rassemblement à Morlaix pour la régularisation de sans papiers #
Quelque 200 personnes se sont rassemblées mardi à Morlaix pour réclamer la régularisation de sans papiers employés ou anciens employés d'entreprises du secteur de l'agroalimentaire, dénonçant leurs conditions de travail, a constaté l'AFP.
"Il faut casser la loi du silence", a assuré Eric Corbel, secrétaire de l'Union locale de la CGT, à l'origine du rassemblement soutenu par des partis politiques, associations ou syndicats locaux.
"On demande la régularisation en urgence de six travailleurs qui se retrouvent dans des situations extrêmement précaires", a-t-il expliqué à l'AFP, à propos d'anciens salariés de la société Prestavic, liquidée en décembre.
"Ils ne peuvent ni s'inscrire à Pôle emploi, ni bénéficier d'aucune aide", a souligné Eric Corbel, dénonçant des conditions de travail "extrêmement précaires" dans l'entreprise, ainsi qu'au sein de la société Aviland, située à Landivisiau, également spécialisée dans le ramassage de volailles.
"Ils travaillent 48 heures d'affilée, n'ont pas d'équipements de protection individuel, seulement deux masques par semaine, dorment dans des véhicules", a-t-il énuméré, dénonçant l'existence d'"un réseau" pour faire venir travailler des migrants en Bretagne avec la promesse de les aider à obtenir des papiers.
Sur les 23 salariés que comptait l'entreprise Prestavic, 17 étaient en situation irrégulière, selon la CGT. Chez Aviland, ils seraient 28 sans papiers sur une trentaine de salariés. La société n'était pas joignable dans l'immédiat.
"Les conditions de travail sont vraiment inhumaines", a témoigné auprès de l'AFP un salarié sous couvert d'anonymat. "Le patron ne respecte pas ce qu'il y a écrit dans le contrat de travail, le salaire est misérable, on nous fait du chantage...", a-t-il notamment évoqué.
Selon la CGT, l'inspection du travail a été saisie et des plaintes auraient été déposées auprès du parquet de Quimper pour "traite d'être humains".
Ni le parquet, ni la préfecture du Finistère n'avaient réagi dans l'immédiat.
Les manifestants se sont rendus devant la sous-préfecture de Morlaix avant de se disperser dans le calme en tout début d'après-midi.
sf/aag/it
Crimes contre l'humanité en RDC: la détention provisoire de Lumbala en France confirmée #
La cour d'appel de Paris a confirmé mardi le placement en détention provisoire de Roger Lumbala, ancien chef d'un groupe rebelle de République démocratique du Congo mis en examen début janvier pour "complicités de crimes contre l'humanité" commis en 2002, a appris l'AFP de source judiciaire.
Arrêté fin décembre à Paris dans le cadre d'une enquête ouverte en décembre 2016, il a été mis en examen le 2 janvier par un juge d'instruction pour "complicités de crimes contre l'humanité" et "participation à un groupement formé en vue de commettre" ces crimes, puis placé en détention provisoire.
Mardi, lors d'une audience totalement fermée au public, M. Lumbala, tempes grises et pull à rayures, a contesté ces accusations et demandé sa libération sous contrôle judiciaire. Le parquet général de la cour d'appel a au contraire demandé la confirmation de l'incarcération.
Âgé de 62 ans, Roger Lumbala, ancien député d'opposition, dirigeait à l'époque le Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N).
Ce groupe armé, fondé en 1998, a été accusé dans plusieurs rapports des Nations unies de viols, d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de mutilations et de cannibalisme dans l'Ituri (Nord-Est), principalement contre les ethnies Nande et Twa (Pygmées).
"M. Lumbala conteste formellement avoir été à la tête des forces armées qui ont commis les exactions. L'instruction visera à identifier la chaîne de commandement qui a commis les exactions et identifier quel a été le rôle de M. Lumbala dedans" a réagi son avocate, Me Roxane Best.
"S'il est maintenu en détention, c'est simplement pour l'étiquette crime contre l'humanité", d'après elle.
"Le contrôle judiciaire était largement faisable dans son cas, ou subsidiairement le bracelet électronique. Il faut respecter la présomption d'innocence" a plaidé son autre avocat, Me Antoine Van Rie, faisant valoir qu'il disposait d'un logement en France depuis 1998.
A son annonce, le parquet national antiterroriste s'était félicité de la mise en cause de M. Lumbala: "Il s'agit de la première mise en examen dans le cadre d'une procédure judiciaire ouverte sur la base du rapport Mapping de l'ONU concernant les violations les plus graves des droits de l'Homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003" en RDC.
Ce rapport choc, rendu public en 2010, documentait plus de 600 violations des droits de l'homme (viols systématiques, tueries...), surtout pendant les deux guerres du Congo (1996-98 et 1998-2003).
L'arrestation de M. Lumbala a soulevé l'espoir de personnalités et d'associations des droits de l'homme de mettre fin à l'impunité en RDC.
gd/bl/nk/vk
L'Equipe: la grève reconduite, pas de journal mercredi #
Le match n'en finit plus : en grève depuis le 8 janvier, les salariés de l'Equipe ont décidé mardi de poursuivre leur mouvement, entraînant la non parution du journal sportif mercredi pour le 12e jour d'affilée, a-t-on appris auprès des syndicats et de la direction.
L'intersyndicale SNJ, SNJ-CGT, UFICT-CGT, SGLCE-CGT a décidé mardi de reconduire son appel à la grève pour 24 heures à l'issue d'une assemblée générale.
Le quotidien ne paraîtra donc pas mercredi, a confirmé à l'AFP sa direction.
A l'origine du mouvement, un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui prévoit la suppression d'une cinquantaine de postes, dont 47 de journalistes, au sein de la SAS L'Equipe (le quotidien, le magazine, Vélo Magazine et l'hebdomadaire France football, en passe de devenir mensuel) qui emploie 350 personnes.
En parallèle, 12 créations de postes sont prévues pour renforcer l'offre internet.
L'objectif est de réaliser 5 millions d'euros d'économies et d'éviter 6 millions de pertes en 2021, dans un contexte de baisse des ventes papier aggravé par la crise sanitaire et l'arrêt des compétitions sportives au printemps.
Face à la fronde, la direction a proposé lundi une nouvelle alternative au PSE : un accord de ruptures conventionnelles collectives permettant moins de départs, couplé à un accord de performance collective (APC), avec suppression de jours de RTT et baisses de salaires.
Mais "le principe de l'APC est rejeté par les salariés", selon Stéphane Antoine (SNJ-CGT).
La direction a également "amélioré un peu les conditions de départ" associées au PSE, "mais cela ne garantit en rien l'absence de départ contraint", a ajouté M. Antoine.
Une nouvelle réunion entre syndicats et direction est prévue jeudi, a-t-il indiqué.
ac/abd/vk
Grève chez Sanofi: "totale réussite" selon la CGT, "moins de 5% de grévistes" d'après la direction #
La grève mardi chez Sanofi est une "totale réussite" avec une mobilisation "record", a jugé la CGT, tandis que le groupe a comptabilisé "moins de 5% de grévistes" lors d'un mouvement contre les restructurations et pour des hausses des salaires.
"Les salariés ont fortement envie d'en découdre. Ils disent +stop au mépris, arrêtez de casser les emplois+, ils en ont assez de travailler sans reconnaissance de leur investissement", a déclaré à l'AFP Jean-Louis Peyren, coordinateur de la CGT, l'un des syndicats organisateurs.
Selon un porte-parole de la direction, interrogé par l'AFP, il y a eu "moins de 5% de grévistes sur les effectifs France de Sanofi".
Pour la CGT, qui avait appelé à des débrayages de "deux à huit heures" dans une vingtaine de sites, le mouvement est "une totale réussite". "On dépasse toutes les mobilisations qu'on a pu connaître. On a battu nos records", s'est félicité M. Peyren.
La CGT, qui avait lancé "en décembre" son appel à la grève, avant que "d'autres organisations syndicales (la) rejoignent", va "faire le point jeudi" sur cette mobilisation et examinera la possibilité d'une nouvelle grève. "Au vu du succès d'aujourd'hui (mardi), la CGT se sent prête à envisager une autre grève qui serait reconductible", a ajouté M. Peyren.
"On veut l'arrêt de la casse de l'emploi, retourner en négociations sur les salaires, une amélioration des conditions de travail avec des embauches et l'arrêt des emplois précaires en CDD ou intérim", a-t-il énuméré. "On veut que la santé revienne au centre des intérêts du groupe", alors que Sanofi "n'est pas présent sur le marché du vaccin contre le Covid", a-t-il déploré.
La CFDT, qui avait aussi lancé des appels à la grève pour "réclamer des augmentations collectives" des salaires, n'avait "pas de retour" mardi de tous les sites concernant l'ampleur de la participation. Mais le syndicat avait noté "une mobilisation assez importante sur différents sites", a indiqué Florence Faure, coordinatrice CFDT.
"Sous la pression" et "dans un environnement difficile", à tous les échelons de l'entreprise, "les salariés ont travaillé comme des fous depuis des mois et des mois. Tout le monde est allé au front. Un groupe de ce niveau-là peut faire plus en termes de politique salariale. Ce n'est pas normal", a estimé Mme Faure.
La CFDT souhaite également "une stabilité" dans le groupe, "un arrêt des restructurations. A un moment, il faut que ça s'arrête, c'est humainement intolérable. Les salariés ont besoin de perspectives. Vous ne savez jamais si votre travail d'aujourd'hui sera là demain", a-t-elle critiqué.
Soulignant qu'"il est très compliqué d'organiser un mouvement dans la situation actuelle", Pascal Lopez de FO a aussi dénoncé "l'absence de perspectives dans l'entreprise" pour les salariés, "extrêmement investis dans leur travail".
Près de Lyon, quelque 200 salariés se sont rassemblés devant le site en grève de Marcy-l'Etoile. "On n'a rien à attendre de la direction. Avant de faire un vaccin, ils pensent à faire du fric. L'ADN de Sanofi, c'est donner de l'argent à ses actionnaires", a protesté Tristan Teyssier (CGT).
Alors que des négociations sur la suppression de 400 emplois dans la recherche et développement (R&D) pourraient débuter fin janvier, "ensuite on s'étonnera qu'on n'ait pas de vaccin ou de médicaments à mettre sur le marché", a relevé Brahim Aniba (FO).
lem-hay-cha-er/cel/pb
RATP: appel intersyndical à la grève jeudi sur les RER A et B #
Les syndicats CGT, Unsa, SUD et FO de la RATP appellent les conducteurs des RER A et B à la grève jeudi, notamment pour protester contre des "pressions managériales constantes" et une "non-reconnaissance financière", ont-ils annoncé mardi.
"Nombreux seront les agents de conduite à ne pas prendre les commandes de leurs trains et de nombreuses perturbations sont à prévoir", affirment les quatre syndicats dans un communiqué commun.
"En pleine crise sanitaire, alors que les salariés sont mobilisés tous les jours sur le terrain, ils ont l'impression de ne pas être entendus ni respectés", expliquent ces syndicats, qui protestent également contre le non-respect d'accords internes et une "insécurité grandissante" sur le réseau.
Selon la direction de la RATP, "le trafic sera perturbé jeudi" sur ces deux lignes.
La régie prévoit "au moins 50% de RER A" en circulation "sur l'ensemble de la journée". Pour le RER B , "au moins 50%" des trains rouleront, "avec deux trains sur trois" en circulation "en heures de pointe matin et soir", a-t-on précisé. Les interconnexions seront "assurées".
La RATP invite les voyageurs "à s'informer sur les différents canaux mis à leur disposition: ratp.fr, comptes Twitter des lignes, appli RATP, écrans d'information", ainsi qu'auprès de ses agents "dans les gares et stations".
er/cel/mm
Grève chez Sanofi: "totale réussite" selon la CGT, "moins de 5% de grévistes" d'après la direction #
La grève mardi chez Sanofi est une "totale réussite" avec une mobilisation "record", a jugé la CGT, tandis que le groupe a comptabilisé "moins de 5% de grévistes" lors d'un mouvement contre les restructurations et pour des hausses des salaires.
"Les salariés ont fortement envie d'en découdre. Ils disent +stop au mépris, arrêtez de casser les emplois+, ils en ont assez de travailler sans reconnaissance de leur investissement", a déclaré à l'AFP Jean-Louis Peyren, coordinateur de la CGT, l'un des syndicats organisateurs.
Selon un porte-parole de la direction, interrogé par l'AFP, il y a eu "moins de 5% de grévistes sur les effectifs France de Sanofi".
Pour la CGT, qui avait appelé à des débrayages de "deux à huit heures" dans une vingtaine de sites, le mouvement est "une totale réussite". "On dépasse toutes les mobilisations qu'on a pu connaître. On a battu nos records", s'est félicité M. Peyren.
La CGT, qui avait lancé "en décembre" son appel à la grève, avant que "d'autres organisations syndicales (la) rejoignent", va "faire le point jeudi" sur cette mobilisation et examinera la possibilité d'une nouvelle grève. "Au vu du succès d'aujourd'hui (mardi), la CGT se sent prête à envisager une autre grève qui serait reconductible", a ajouté M. Peyren.
"On veut l'arrêt de la casse de l'emploi, retourner en négociations sur les salaires, une amélioration des conditions de travail avec des embauches et l'arrêt des emplois précaires en CDD ou intérim", a-t-il énuméré. "On veut que la santé revienne au centre des intérêts du groupe", alors que Sanofi "n'est pas présent sur le marché du vaccin contre le Covid", a-t-il déploré.
La CFDT, qui avait aussi lancé des appels à la grève pour "réclamer des augmentations collectives" des salaires, n'avait "pas de retour" mardi après-midi de tous les sites concernant l'ampleur de la participation. Mais le syndicat avait noté "une mobilisation assez importante sur différents sites", a indiqué à l'AFP Florence Faure, coordinatrice CFDT.
"Les salariés ont travaillé comme des fous depuis des mois et des mois. Tout le monde est allé au front. Un groupe de ce niveau-là peut faire plus en termes de politique salariale. Ce n'est pas normal", a estimé Mme Faure. La CFDT souhaite aussi "une stabilité" dans le groupe, "un arrêt des restructurations. A un moment, il faut que ça s'arrête, c'est humainement intolérable. Les salariés ont besoin de perspectives. Vous ne savez jamais si votre travail d'aujourd'hui sera là demain", a-t-elle critiqué.
lem-er/cel/pb
Contre le projet Hercule, une montagne de compteurs Linky devant le siège de LREM #
Rendre plus visible la lutte contre le projet "Hercule" de scission d'EDF: c'était le pari de près de 200 militants CGT qui ont déversé mardi des compteurs Linky devant le siège de La République en marche (LREM), dans le IIe arrondissement de Paris.
Arrivés en autobus, les militants se sont massés devant le discret porche du parti pour vider toutes sortes de sacs (à dos, en tissu, poubelle...) remplis de compteurs Linky, mais aussi de quelques compteurs orange Gazpar.
Pendant quelques minutes, mardi à midi, le bruit des compteurs vert anis heurtant le bitume a résonné dans l'étroite rue Sainte-Anne, avant d'être remplacé par le chant des militants: "L'électricité et le gaz, c'est pas pour le privé! C'est un droit pour tous les usagers!"
Un slogan également inscrit sur une banderole déroulée par des manifestants qui vise directement le projet "Hercule" de scission d'EDF en deux voire trois entités, qui devrait entraîner l'ouverture du capital de certaines branches de l'énergéticien à l'actionnariat privé.
"Une spoliation du bien commun", s'est ému le sénateur PCF de Seine-Saint-Denis Fabien Gay, présent au rassemblement, qui a rappelé sa "détermination", aux côtés des agents présents, "à lutter contre le démantèlement d'EDF".
La CGT, de loin le premier syndicat du secteur, défend une position totalement à contre-courant du projet Hercule: "redevenir ce qu'on était avant, EDF-GDF", comme l'a rappelé Nadia, parmi les rares commerciaux présents à ce rassemblement.
La CGT a choisi d'associer deux symboles, le siège du parti présidentiel, mais aussi les compteurs Linky longtemps contestés et aujourd'hui installés dans plus de 30 millions de foyers en France, soit quatre sur cinq.
Ces compteurs, synonymes selon la CGT de suppressions d'emplois puisqu'ils peuvent être installés par des prestataires et évitent les déplacements d'agents pour les relevés, "on les dépose devant les fossoyeurs du service public", a conclu Cédric Liechti, secrétaire général de la CGT Energie Paris.
Les manifestants se sont ensuite rapidement dispersés alors que s'approchaient quelques policiers munis de boucliers anti-émeutes, lesquels ont écarté à coups de pieds les compteurs jetés devant le siège discret du parti fondé par Emmanuel Macron.
"C'était une action symbolique pour dire à ceux qui prennent des décisions contre l'intérêt général qu'elles ont un impact", a expliqué Salim, l'un des participants, avant d'ajouter: "C'était l'occasion de montrer qu'on ne se résigne pas à ce démantèlement, et de sensibiliser les usagers".
Des actions ont eu lieu dans plusieurs villes françaises et devant certains sites d'EDF mardi, à l'occasion de l'appel à la grève de l'interfédérale (CGT, CFE-CGC, CFDT, FO). La CGT appelait plus particulièrement ses militants à se coordonner localement pour mener des actions.
Avant de se rendre devant le siège de LREM, les cégétistes d'Île-de-France s'étaient donné rendez-vous mardi matin dans un complexe sportif de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
C'est là que les organisateurs ont pu distribuer le matériel aux militants, criant "Qui n'a pas son compteur?" ou encore de "Récupérez votre chasuble!"
Là aussi que le député PCF de Seine-Maritime Sébastien Jumel a pris la parole pour se féliciter de "l'intelligence ouvrière" et de "la fierté ouvrière", réunies pour cette action. "A travers Hercule, c'est la souveraineté de la nation qui est en jeu", a-t-il ajouté.
Là enfin que Cédric Liechti a mobilisé les troupes: "Si on ne se bat pas, tout va nous être retiré", a-t-il prévenu avant d'appeler les agents présents à monter dans les trois autobus qui les attendaient.
Le message est passé: "On reste solidaires, on ne se laisse pas faire et on ne se laissera pas faire jusqu'à la fin", a martelé Cédric, employé d'Enedis et encarté CGT.
kau/cel/or
Pesticides: manifestation d'agriculteurs contre les zones de non-traitement #
Quelques centaines d'agriculteurs ont manifesté mardi à Tours contre les zones de non-traitement (ZNT) aux pesticides, destinées à protéger les riverains et "la surréglementation franco-française", a constaté un correspondant de l'AFP.
"C'est un ras-le-bol général. On dévalorise nos métiers. Nous sommes dénigrés par le pouvoir. La profession est usée par les tentatives de régulations franco-françaises qui n'engendrent que distorsions de concurrence et appauvrissement", a déclaré Sébastien Prouteau, président de la FNSEA d'Indre-et-Loire.
"Les arrêtés d'extension des zones de non-traitement (ZNT) aux pesticides et ceux relatifs à la gestion de la carte des cours d'eau nous fait perdre, rien qu'en Indre-et-Loire, 5.000 hectares en production en net", a-t-il affirmé.
Une centaine de tracteurs ont convergé en fin de matinée en opération escargot vers le centre de Tours. Puis près de 300 personnes ont pique-niqué sur la place Jean-Jaurès, devant la mairie. Sur une banderole on pouvait lire: "Laissez-nous travailler pour vous nourrir".
Une délégation a été reçue à la préfecture à 13H30. "La préfète nous a reçus une heure. Elle a écouté nos doléances. Si nous ne sommes pas entendus, nous reviendrons manifester dans une formulation moins conviviale", a prévenu M. Prouteau.
Un décret du 27 décembre 2019 fixe des distances minimales d'utilisation des pesticides par rapport aux habitations: cinq mètres pour les cultures dites basses comme les légumes et céréales, dix mètres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes, 20 mètres pour les substances considérées comme les plus dangereuses.
Les distances de cinq et dix mètres peuvent être ramenées respectivement à trois et cinq mètres, notamment en cas de conclusion de "chartes d'engagement départementales" proposées par les utilisateurs.
cor-aag/db/or
EDF: mobilisation importante à la mi-journée contre le projet "Hercule" #
La mobilisation continue: près d'un agent d'EDF sur quatre (23,82%) était en grève à la mi-journée selon la direction, à l'appel des fédérations syndicales CGT, CFE-CGC, CFDT et FO, qui demandent le retrait du projet "Hercule" de scission de l'énergéticien.
"Hercule est un non-sens et l'antithèse de ce dont on a besoin": Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT Mines Energies (premier syndicat du secteur), ne décolère pas. Depuis des mois, lui comme les autres représentants syndicaux dénoncent le risque de "démantèlement" d'EDF.
Pensé par le PDG de l'énergéticien Jean-Bernard Lévy, le projet "Hercule" pourrait se traduire par une scission du groupe en trois entités: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.
"Le projet Hercule ne répond pas aux problèmes d'EDF", juge Amélie Henri, coordinatrice du groupe EDF à la CFE-CGC. "Notre objectif n'a pas changé: on demande son retrait et à être associés aux discussions sur les problèmes d'EDF".
Les syndicats appellent à conserver à EDF sa qualité de "groupe intégré", dont les activités vont de la production d'électricité à la gestion du réseau (par Enedis) et à sa distribution aux foyers (RTE).
Avec 23,82% de grévistes à la mi-journée, la mobilisation chez l'énergéticien atteint quasiment son niveau du 17 décembre, date du dernier appel à la grève (24,19%).
Amélie Henri l'avait annoncé, "l'objectif de la journée, c'est de faire au moins aussi bien" que lors des trois premiers appels à mobilisation, qui avaient fortement mobilisé: 31,56% de grévistes sur l'ensemble des salariés du groupe le 26 novembre, 32,4% le 10 décembre et 28,61% le 17.
Des actions ont eu lieu dès mardi matin devant des sites d'EDF, mais aussi d'Engie alors que la CGT appelle à une mobilisation dans tout le secteur de l'énergie et réclame une renationalisation des deux géants de l'électricité.
En région lyonnaise, de 150 à 200 électriciens et gaziers se sont réunis en fin de matinée devant la centrale hydroélectrique de Villeurbanne-Cusset à l'initiative d'une intersyndicale pour protester contre Hercule, selon une représentante de la CGT. Des grévistes ont procédé à une "baisse de charge" de l'installation pendant la durée de la manifestation.
A Paris, près de 200 militants CGT ont déversé des compteurs Linky devant le siège de La République en marche (IIe arrondissement) au son de "L'électricité et le gaz, c'est pas pour le privé ! C'est un droit pour tous les usagers !"
Une manifestation a également eu lieu devant la préfecture de Bastia à l'appel de la CGT, du Syndicat des travailleurs corses (STC) et de la CFE-CGC contre le "désengagement d'Engie" dénoncé la semaine dernière par la CGT. Aucun accord n'a pour l'heure été trouvé entre Engie et Bastia pour maintenir la production gazière dans la commune, alors que les concessions prennent fin au 31 mars.
Au-delà de la seule mobilisation des agents de l'énergie, les initiatives se multiplient contre le projet Hercule.
La semaine dernière, les patrons des principales confédérations ont écrit à Emmanuel Macron, le sommant de renoncer à Hercule, et une pétition en ligne lancée en fin d'année dernière a dépassé le cap des 30.000 signatures.
L'interfédérale est invitée mercredi, à l'initiative du communiste Sébastien Jumel, à une réunion avec des députés des principaux groupes d'opposition, des Insoumis aux Républicains.
Le débat sur Hercule pourrait être ouvert à tous les Français: les sénateurs et députés socialistes ont fait part de leur intention de déposer une proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) contre le projet.
kau-fga-mc/bfa/pb
RATP: appel intersyndical à la grève jeudi sur les RER A et B #
Les syndicats CGT, Unsa, SUD et FO de la RATP appellent les conducteurs des RER A et B à la grève jeudi, notamment pour protester contre des "pressions managériales constantes" et une "non-reconnaissance financière", ont-ils annoncé mardi.
"Nombreux seront les agents de conduite à ne pas prendre les commandes de leurs trains et de nombreuses perturbations sont à prévoir", affirment les quatre syndicats dans un communiqué commun.
"En pleine crise sanitaire, alors que les salariés sont mobilisés tous les jours sur le terrain, ils ont l'impression de ne pas être entendus ni respectés", expliquent ces syndicats, qui protestent également contre le non-respect d'accords internes et une "insécurité grandissante" sur le réseau.
Contactée par l'AFP, la direction de la RATP a indiqué qu'il y aurait "au moins 50% de trains" en circulation jeudi sur les RER A et B, "avec interconnexions assurées".
Des prévisions plus détaillées doivent être publiées mardi en fin d'après-midi.
La RATP va mettre en place "un plan de transport adapté en donnant la priorité aux heures de pointe du matin et du soir", tandis que "des trains circuleront par ailleurs sur l'ensemble de la journée", a précisé la direction.
er/cel/sp
RATP: appel intersyndical à la grève jeudi sur les RER A et B #
Les syndicats CGT, Unsa, SUD et FO de la RATP appellent les conducteurs des RER A et B à la grève jeudi, notamment pour protester contre des "pressions managériales constantes" et une "non-reconnaissance financière", ont-ils annoncé mardi.
"Nombreux seront les agents de conduite à ne pas prendre les commandes de leurs trains et de nombreuses perturbations sont à prévoir", affirment les quatre syndicats dans un communiqué commun.
"En pleine crise sanitaire, alors que les salariés sont mobilisés tous les jours sur le terrain, ils ont l'impression de ne pas être entendus ni respectés", expliquent ces syndicats, qui protestent également contre le non-respect d'accords internes et une "insécurité grandissante" sur le réseau.
Contactée par l'AFP, la direction de la RATP a indiqué que les prévisions de trafic pour jeudi devraient être publiées mardi en fin d'après-midi.
La RATP va mettre en place "un plan de transport adapté en donnant la priorité aux heures de pointe du matin et du soir", tandis que "des trains circuleront par ailleurs sur l'ensemble de la journée", a précisé la direction.
er/cel/rhl
EDF: quatrième journée de mobilisation contre le projet "Hercule" #
Après un mois d'interruption, la mobilisation reprend mardi chez EDF à l'appel des fédérations syndicales CGT, CFE-CGC, CFDT et FO, qui demandent le retrait du projet "Hercule" de scission de l'énergéticien.
"Hercule est un non-sens et l'antithèse de ce dont on a besoin": Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT Mines Energies (premier syndicat du secteur), ne décolère pas. Depuis des mois, lui comme les autres représentants syndicaux dénoncent le risque de "démantèlement" d'EDF.
Pensé par le PDG de l'énergéticien Jean-Bernard Lévy, le projet "Hercule" pourrait se traduire par une scission du groupe en trois entités: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.
"Le projet Hercule ne répond pas aux problèmes d'EDF", juge Amélie Henri, coordinatrice du groupe EDF à la CFE-CGC. "Notre objectif n'a pas changé: on demande son retrait et à être associés aux discussions sur les problèmes d'EDF".
Les syndicats appellent à conserver à EDF sa qualité de "groupe intégré", dont les activités vont de la production d'électricité à la gestion du réseau (par Enedis) et à sa distribution aux foyers (RTE).
Pour Amélie Henri, "l'objectif de la journée, c'est de faire au moins aussi bien" que lors des trois premiers appels à mobilisation, qui avaient fortement mobilisé: 31,56% de grévistes sur l'ensemble des salariés du groupe le 26 novembre, 32,4% le 10 décembre et 28,61% le 17.
Ce sera également une bonne répétition générale avant la journée du 26 janvier, où le secteur de l'énergie dans son ensemble est appelé à faire grève, comme ce fut le cas en novembre et décembre.
Au-delà des appels à la grève, les initiatives se multiplient sur le sujet.
La semaine dernière, les patrons des principales confédérations ont écrit à Emmanuel Macron, le sommant de renoncer à Hercule. La semaine dernière toujours, une pétition en ligne lancée en fin d'année dernière a dépassé le cap des 30.000 signatures.
Mercredi, l'interfédérale est invitée, à l'initiative du communiste Sébastien Jumel, à une réunion avec des députés des principaux groupes d'opposition, des Insoumis aux Républicains.
Et le débat pourrait être ouvert à tous les Français. Les sénateurs et députés socialistes ont fait part de leur intention de déposer une proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) contre le projet Hercule.
kau/bfa/nth
Grève à France 3 contre "une régionalisation au rabais" #
Un mouvement de grève a débuté lundi sur l'ensemble du réseau régional de France 3 afin de protester contre la réorganisation régionale actuelle des antennes, jugée "au rabais" et réalisée dans "la précipitation" selon les organisations syndicales à l'origine du mouvement.
"La première journée de grève a été très suivie dans tout le réseau régional de France 3", affirment les syndicats CGT, SNJ, Sud dans un communiqué commun.
La grève sera reconduite mardi, indiquent-ils, appelant "les salariés à poursuivre et à amplifier la mobilisation".
Leurs revendications ? Obtenir un "vrai projet de régionalisation, ambitieux dans son contenu avec des moyens dédiés" et le report du lancement du "18h30", nouvelle offre d'informations régionales qui sera diffusée à partir du 25 janvier, avant le "19/20", la tranche phare d'informations de la chaîne.
Sollicitée par l'AFP, la chaîne confirme que plusieurs antennes ont été perturbées mais entend poursuivre le calendrier annoncé.
Selon les syndicats, "des projets sont conçus par régions dans l'urgence" et "tous reflètent un manque de moyens et d'ambition" tels que "talk-show, plateaux de situation, quelques maigres tournages" ou encore une "utilisation massive" d'unités de tournages avec smartphones.
Une lecture contestée par la chaîne qui affirme avoir réalisé "un vrai travail collaboratif" au travers notamment d'"ateliers avec toutes les antennes pour préparer le projet du 18H30".
"Les personnels qui seront mobilisés sur cette nouvelle tranche seront prélevés sur des effectifs déjà exsangues", ajoutent les syndicats, dénonçant un "sous-emploi" à l'oeuvre depuis dix ans avec des contenus progressivement appauvris.
En l'espace d'un an, le réseau France 3 "a perdu 94 postes de PTA (techniciens, NDLR) et 42 de journalistes", pointent-ils.
Soumis comme l'ensemble de l'audiovisuel public à des mesures d'économies, le groupe France Télévisions subira une nouvelle baisse de dotation de l'Etat de 60 millions cette année, après avoir vu son financement public fondre de 146 millions d'euros depuis 2018.
France 3 est chamboulé depuis deux ans entre transfert de son JT nocturne emblématique "Soir 3" sur franceinfo en août 2019 et généralisation de matinales filmées avec France Bleu. Ces changements ont entraîné à chaque fois des mouvements de grève au sein du groupe.
cgu/fmp/caz
Covid: Dati demande un "revenu minimum" pour les étudiants précaires #
La maire LR du 7e arrondissement de Paris Rachida Dati a mis Emmanuel Macron en garde contre une "bombe à retardement" si le fossé se creuse entre étudiants favorisés et moins favorisés, en demandant pour ces derniers un "revenu minimum" le temps de la crise.
"Emmanuel, je vous demande que la question étudiante soit prise en compte à chaque nouvelle étape de la gestion de cette crise", affirme dans une lettre ouverte au chef de l'Etat Mme Dati, qui reproche aux gestionnaires de "découvrir à présent une situation étudiante dont ils ne savent rien".
"Vous avez fait vos classes à La Providence, quand j'ai grandi dans une cité ouvrière de Chalon-sur-Saône. (...) Vous avez fréquenté les bancs de l'Ena et moi ceux de l'université de Bourgogne (...) Vous pouviez dormir pour être en forme aux examens, quand, moi, j'allais travailler la nuit à la clinique Sainte-Marie comme aide-soignante", ajoute la candidate de la droite aux dernières municipales à Paris.
Mme Dati demande donc au chef de l'Etat "d'allouer un revenu minimum aux étudiants en situation de fragilité sociale, tout le temps où l'activité économique restera réduite" et de travailler avec les élus locaux à identifier "les locaux publics non utilisés" tels que les gymnases pouvant permettre une reprise des cours.
"Emmanuel, est-ce que vous oseriez regarder Heïdi droit dans les yeux et lui dire qu'un numéro vert et des psychologues dans les universités sont une réponse à la hauteur de sa détresse?", demande la maire du 7e arrondissement, en allusion à l'étudiante qui avait dit sa colère au chef de l'Etat la semaine dernière.
Les appels à des mesures de soutien en faveur des jeunes, touchés de plein fouet par l'épidémie de coronavirus qui les a entre autres isolés et privés des petits boulots alimentaires, se sont multipliés ces derniers jours.
Le patron du PCF Fabien Roussel et celui de l'UDI Jean-Christophe Lagarde ont notamment demandé dimanche un retour des étudiants dans leurs universités ou dans leurs écoles.
Europe Ecologie-Les Verts (EELV) s'est joint à ces appels lundi en réclamant également l'ouverture du revenu de solidarité active (RSA) aux moins de 25 ans - une demande à ce stade écartée par l'exécutif.
Il faut "des mesures rapides et concrètes pour prévenir la montée de la précarité et des risques psycho-sociaux qui pèsent sur la jeunesse", ont insisté les Verts dans un communiqué dans lequel ils demandent également "des accompagnements personnalisés" et un recrutement supplémentaire de psychologues.
cg-npk/mep/ib
Les syndicats du voyagiste TUI appellent à une manifestation pour "interdire les licenciements" #
"C'est en étant unis qu'on gagnera": de nombreuses sections syndicales et personnalités politiques de gauche ont rejoint lundi "l'appel des TUI" et annoncé qu'elles manifesteraient samedi à Paris "pour l'interdiction des licenciements et des suppressions d'emplois".
Alors que TUI, numéro un mondial du tourisme, prévoit de supprimer jusqu'à 601 postes sur 900 au sein de sa branche française, les élus CGT de l'entreprise ont appelé à une manifestation contre les licenciements, samedi à 14H00 à Paris.
Les manifestants partiront de l'Assemblée nationale en direction du siège du Medef, dans le VIIe arrondissement. "C'est fini, Bastille-République. Il faut manifester devant les lieux de pouvoir", a expliqué Lazare Razkallah, secrétaire CGT du CSE de TUI, lundi, lors d'une conférence de presse.
Il s'exprimait devant le ministère des Finances à Bercy, aux côtés notamment de représentants CGT de la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne) et de Monoprix, de Murielle Guilbert, codéléguée de l'union syndicale Solidaires, mais aussi du sénateur communiste Fabien Gay et de la députée insoumise Clémentine Autain.
"Ce qui s'annonce est un carnage monumental sur le plan social", a averti cette dernière, critiquant un "gouvernement qui n'entend rien, verse des milliards (d'euros) aux entreprises sans contrepartie et laisse faire ce carnage".
"Les TUI" revendiquent d'autres soutiens de premier plan, parmi lesquels les députés de L France insoumise Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin (LFI) et les représentants du NPA, Olivier Besancenot et Philippe Poutou.
"C'est avec notre argent qu'on va nous licencier", a commenté Lazare Razkallah, alors que l'entreprise a bénéficié en 2020 du chômage partiel mis en place en France pendant la crise sanitaire du Covid-19 et que le groupe a touché depuis un an plus de 4 milliards d'euros d'aides publiques de la part de l'État allemand.
En invitant les salariés de toutes les entreprises touchées par des plans sociaux à les rejoindre, les élus CGT de TUI espèrent peser davantage, comme le dit Lazare Razkallah: "En étant unis, on est beaucoup plus forts. C'est en étant unis qu'on gagnera."
kau/lum/tes
Covid: Dati demande un "revenu minimum" pour les étudiants précaires #
La maire LR du 7e arrondissement de Paris Rachida Dati a mis Emmanuel Macron en garde contre une "bombe à retardement" si le fossé se creuse entre étudiants favorisés et moins favorisés, en demandant pour ces derniers un "revenu minimum" le temps de la crise.
"Emmanuel, je vous demande que la question étudiante soit prise en compte à chaque nouvelle étape de la gestion de cette crise", affirme dans une lettre ouverte au chef de l'Etat Mme Dati, qui reproche aux gestionnaires de "découvrir à présent une situation étudiante dont ils ne savent rien".
"Vous avez fait vos classes à La Providence, quand j'ai grandi dans une cité ouvrière de Chalon-sur-Saône. (...) Vous avez fréquenté les bancs de l'Ena et moi ceux de l'université de Bourgogne (...) Vous pouviez dormir pour être en forme aux examens, quand, moi, j'allais travailler la nuit à la clinique Sainte-Marie comme aide-soignante", ajoute la candidate de la droite aux dernières municipales à Paris.
Mme Dati demande donc au chef de l'Etat "d'allouer un revenu minimum aux étudiants en situation de fragilité sociale, tout le temps où l'activité économique restera réduite" et de travailler avec les élus locaux à identifier "les locaux publics non utilisés" tels les gymnases pouvant permettre une reprise des cours.
"Emmanuel, est-ce que vous oseriez regarder Heïdi droit dans les yeux et lui dire qu'un numéro vert et des psychologues dans les universités sont une réponse à la hauteur de sa détresse?", demande la maire du 7e arrondissement, en allusion à l'étudiante qui avait dit sa colère au chef de l'Etat la semaine dernière.
Le patron du PCF Fabien Roussel, qui compte participer à la manifestation des étudiants mercredi, avait déjà demandé dimanche sur France 3 "qu'ils puissent tous retourner en fac ou dans leurs écoles, même de manière intermittente en demi-classe".
"Ces jeunes en grande détresse sont les forces vives qui devront relever le pays. Si nous les sacrifions aujourd'hui, la France se retrouvera démunie pour se reconstruire demain", avait pour sa part affirmé le patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde dans une tribune au JDD, en demandant "que tous les étudiants, sans exception, puissent retourner au plus vite sur les bancs des universités".
cg/ggy/it
Plusieurs milliers de personnes rassemblées à Paris contre l'avortement #
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la place du Trocadéro à Paris dimanche dans une "marche pour la vie" contre l'avortement, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ils étaient 5.000 selon les organisateurs, et entre 4.000 et 6.000, selon la préfecture de police de Paris.
"Le message est de rappeler que l'avortement est avant tout une violence faite aux femmes. On a souvent l'habitude de présenter l'avortement comme un droit", mais c'est "un droit de se faire bâillonner", a déclaré Aliette Espieux, porte-parole de cette "marche pour la vie", organisée quasiment chaque année depuis 2005.
Derrière un masque siglé "génération pro-vie", la jeune femme a ajouté que la majorité des interruptions volontaires de grossesse (IVG) étaient "des avortements de détresse".
Encadrés par un important dispositif des forces de l'ordre, les manifestants se sont rassemblés devant une estrade où une banderole clamait "avortement: stop à la culture du déchet", devant le parvis des droits de l'Homme.
Ils protestent notamment contre deux textes législatifs qui contiennent des dispositions "scandaleuses", selon le président de la "marche pour la vie", Nicolas Tardy-Joubert, parmi lesquels la loi bioéthique qui comprend notamment la PMA pour toutes.
Ils protestent également contre la proposition de loi portant le délai pour avorter de 12 à 14 semaines, déposée par la députée Albane Gaillot (ex-EDS) et votée en première lecture à l'Assemblée nationale avec un large soutien de LREM et de la gauche. Ce texte doit être examiné cette semaine au Sénat, avec peu de chance d'aboutir.
En raison de la situation sanitaire, le rassemblement était doublé d'une mobilisation virtuelle sur Zoom - suivie selon les organisateurs par 10.000 personnes.
Parmi les manifestants, Paul, 27 ans, est venu avec son bébé en poussette pour "la défense de la vie", un message relayé par d'autres participants.
Non loin de là, une dame de 81 ans explique être "contre l'avortement, contre la PMA. Autrefois, on allait en prison pour l'avortement, maintenant on est remboursé par la Sécu, vous trouvez ça normal?", lance-t-elle.
Avant cette manifestation, la "marche pour la vie" avait organisé une campagne de communication visuelle où on voyait des poussins sur le point de se faire broyer avec le commentaire: "le broyage de poussins vivants, ça vous choque? Nous aussi. Et celui des foetus humains ?"
En fin d'après-midi, des manifestants revêtus de sacs poubelles ont arboré des masques de poupons avec le message "bébé avorté = humain à la poubelle".
En 2019, 232.000 avortements ont eu lieu en France, un taux de recours en légère hausse. Depuis 2001, ce nombre oscillait entre 215.000 et 230.000.
chl-lum-tll/dlm/nr/
Après Europacity, tensions et convoitises autour des terres agricoles au nord de Paris #
Plus d'un an après l'abandon du mégacomplexe Europacity, au nord de Paris, l'avenir des terres agricoles du Triangle de Gonesse continue de mobiliser des centaines de défenseurs de l'environnement qui se sont réunis dimanche contre un projet d'installation d'une gare et d'un quartier d'affaires.
Sauvés de l'artificialisation par Emmanuel Macron qui a abandonné le méga-complexe commercial et de loisirs Europacity en novembre 2019, le sort des 280 hectares de terres agricoles situées à une quinzaine de kilomètres de Paris reste encore incertain.
"Le président de la République a eu le courage politique d'abandonner Europacity, maintenant il faut aller au bout et faire un projet du XXIe siècle", s'impatiente Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), au milieu d'un lopin boueux tout près de l'autoroute A1 survolé par quelques avions.
Pour l'heure, il est prévu que cette zone, interdite à l'habitat car coincée entre les aéroports Paris-Charles de Gaulle et du Bourget, accueille une gare de la ligne 17 du métro du Grand Paris Express d'ici 2027, et une ZAC avec bureaux.
"La région parisienne ce sont des terres de maraîchage parmi les plus riches du monde, c'est dommage de faire une énième construction... Peut-être qu'on peut la faire un peu plus loin ?", s'interroge Guillaume Moucheroud, venu en "simple citoyen" et en famille depuis Vanves (Hauts-de-Seine) pour participer dimanche à une action de mobilisation .
De son côté le CPTG soutient le projet agricole de l'association Carma qui comprendrait notamment l'installation d'activités maraîchères et horticoles, dans une dynamique de circuits courts. "Il faut protéger ces terres" qui peuvent devenir "une vitrine aux portes de Paris" et "le monde de la transition écologique est prêt" à s'y investir, martèle Alice Leroy, secrétaire générale de CARMA.
Parmi les quelque 500 manifestants dimanche, plusieurs élus écologistes et de gauche ont pris la parole, à l'image d'Eric Piolle le maire (EELV) de Grenoble ou la députée insoumise de la Seine-Saint-Denis - candidate aux régionales - Clémentine Autain.
"On a gagné sur Europacity, il faut absolument que la mobilisation reste" pour "laisser les terres à l'agriculture", estime l'eurodéputé et probable candidat à la primaire EELV de septembre Yannick Jadot, selon lequel "le projet d'Emmanuel Macron sur l'artificialisation des terres, c'est de la +guignolade+."
Sur le volet judiciaire pourtant, les défenseurs du projet Carma viennent d'essuyer plusieurs revers.
La justice administrative a définitivement validé en juillet la création d'une ZAC et a retoqué en appel, en décembre, un recours déposé contre le plan local d'urbanisme de Gonesse ouvrant la voie à l'aménagement du site. Une troisième procédure est également en cours devant la Cour administrative d'appel de Paris.
Attachés à la création d'une gare du métro, qui serait la seule du Val-d'Oise, des élus du département et de la Seine-Saint-Denis - soutenus par la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse - insistent sur la nécessaire amélioration de l'offre de transports en commun dans l'est du Val-d'Oise, touché par la pauvreté.
"Une centaine de militants politisés représentant une minorité ne peuvent pas continuer de prendre en otage l'avenir et les nombreuses opportunités d'emplois de centaines de milliers de Valdoisiens à l'est du département", a réagi dimanche Marie-Christine Cavecchi, présidente (LR) du conseil départemental.
"Si vous construisez la gare, dans quelques années il n'y a plus de terres agricoles", craint pourtant le député du Val-d'Oise (Les nouveaux démocrates) Aurélien Taché.
Dans un rapport daté de décembre et adressé au Premier ministre, dont l'AFP a eu connaissance dimanche, le préfet du Val-d'Oise estime que le chantier de la gare doit être "conforté" et se montre favorable à l'aménagement d'une ZAC de 110 hectares pour accueillir des équipements publics et des projets allant de l'industrie à "l'agriculture urbaine".
"La localisation du Triangle de Gonesse fait de cette ZAC le lieu adéquat pour conduire une opération d'aménagement ambitieuse", écrit le préfet Amaury de Saint-Quentin.
Ses propositions s'inscrivent dans le futur "plan pour le Val-d'Oise" annoncé par Jean Castex en novembre, notamment avec l'objectif de renforcer les services publics et qui doit être dévoilé prochainement.
fan/jt/dch
Plusieurs milliers de personnes rassemblées à Paris contre l'avortement #
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la place du Trocadéro à Paris dimanche dans une "marche pour la vie" contre l'avortement, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ils étaient 5.000 selon les organisateurs, et entre 4.000 et 6.000, selon la préfecture de police de Paris.
"Le message est de rappeler que l'avortement est avant tout une violence faite aux femmes. On a souvent l'habitude de présenter l'avortement comme un droit", mais c'est "un droit de se faire bâillonner", a déclaré Aliette Espieux, porte-parole de cette "marche pour la vie", organisée quasiment chaque année depuis 2005.
Derrière un masque siglé "génération pro-vie", la jeune femme a ajouté que la majorité des interruptions volontaires de grossesse (IVG) étaient "des avortements de détresse", reprochant au gouvernement de ne pas chercher à la "pallier".
Encadrés par un important dispositif des forces de l'ordre, les manifestants se sont rassemblés devant une estrade où une banderole clamait "avortement: stop à la culture du déchet", devant le parvis des droits de l'Homme.
Ils protestent notamment contre deux textes législatifs qui contiennent des dispositions "scandaleuses" selon le président de la "marche pour la vie", Nicolas Tardy-Joubert, parmi lesquels la loi bioéthique qui comprend notamment la PMA pour toutes.
Ils protestent également contre la proposition de loi portant le délai pour avorter de 12 à 14 semaines, déposée par la députée Albane Gaillot (ex-EDS) et votée en première lecture à l'Assemblée nationale avec un large soutien de LREM et de la gauche. Ce texte doit être examiné cette semaine en séance au Sénat, avec peu de chance d'aboutir.
En raison de la situation sanitaire, le rassemblement était doublé d'une mobilisation virtuelle sur Zoom - suivie selon les organisateurs par 10.000 personnes.
Parmi les manifestants, Paul, 27 ans, est venu avec son bébé en poussette pour "la défense de la vie", un message relayé par d'autres participants. "Dans une société où on essaye de prôner le retour à la nature, le plus gros des retours vers la nature et vers la propreté éthique, ce serait un retour sur l'avortement qui tue finalement un nombre incontestable d'enfants", a-t-il déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat.
Non loin de là, une dame de 81 ans explique être "contre l'avortement, contre la PMA. Autrefois, on allait en prison pour l'avortement, maintenant on est remboursé par la Sécu, vous trouvez ça normal?", lance-t-elle.
Avant cette manifestation, la "marche pour la vie" avait organisé une campagne de communication visuelle où on voyait des poussins sur le point de se faire broyer avec le commentaire: "le broyage de poussins vivants, ça vous choque? Nous aussi. Et celui des foetus humains ?"
Un happening s'est tenu en fin d'après-midi en lien avec cette campagne: des manifestants revêtus de sacs poubelles ont arboré des masques de poupons avec le message "bébé avorté = humain à la poubelle", l'idée étant de dénoncer le "deux poids deux mesures" entre la souffrance animale et le sort réservé aux foetus après un avortement.
En 2019, 232.000 avortements ont eu lieu en France, un taux de recours en légère hausse. Depuis 2001, ce nombre oscillait entre 215.000 et 230.000.
chl-lum-tll/dlm
Plus d'un millier de personnes rassemblées à Paris contre l'avortement #
Plus d'un millier de personnes, 5.000 selon les organisateurs, se sont rassemblées sur la place du Trocadéro à Paris dimanche dans une "marche pour la vie" contre l'avortement, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Le message est de rappeler que l'avortement est avant tout une violence faite aux femmes. On a souvent l'habitude de présenter l'avortement comme un droit", mais c'est "un droit de se faire bâillonner", a déclaré Aliette Espieux, porte-parole de cette "marche pour la vie", organisée quasiment chaque année depuis 2005.
Derrière un masque siglé "génération pro-vie", la jeune femme a ajouté que la majorité des interruptions volontaires de grossesse (IVG) étaient "des avortements de détresse", reprochant au gouvernement de ne pas chercher à la "pallier".
Encadrés par un important dispositif des forces de l'ordre, les manifestants se sont rassemblés devant une estrade où une banderole clamait "avortement: stop à la culture du déchet", devant le parvis des droits de l'Homme.
Ils protestent notamment contre deux textes législatifs qui contiennent des dispositions "scandaleuses" selon le président de la "marche pour la vie", Nicolas Tardy-Joubert, parmi lesquels la loi bioéthique qui comprend notamment la PMA pour toutes.
Ils protestent également contre la proposition de loi portant le délai pour avorter de 12 à 14 semaines, déposée par la députée Albane Gaillot (ex-EDS) et votée en première lecture à l'Assemblée nationale avec un large soutien de LREM et de la gauche. Ce texte doit être examiné cette semaine en séance au Sénat, avec peu de chance d'aboutir.
En raison de la situation sanitaire, le rassemblement était doublé d'une mobilisation virtuelle sur Zoom - suivie selon les organisateurs par 10.000 personnes.
Parmi les manifestants, Paul, 27 ans, est venu avec son bébé en poussette pour "la défense de la vie", un message relayé par d'autres participants. "Dans une société où on essaye de prôner le retour à la nature, le plus gros des retours vers la nature et vers la propreté éthique, ce serait un retour sur l'avortement qui tue finalement un nombre incontestable d'enfants", a-t-il déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat.
Non loin de là, une dame de 81 ans explique être "contre l'avortement, contre la PMA. Autrefois, on allait en prison pour l'avortement, maintenant on est remboursé par la Sécu, vous trouvez ça normal?", lance-t-elle.
Avant cette manifestation, la "marche pour la vie" avait organisé une campagne de communication visuelle où on voyait des poussins sur le point de se faire broyer avec le commentaire: "le broyage de poussins vivants, ça vous choque? Nous aussi. Et celui des foetus humains ?"
Un happening s'est tenu en fin d'après-midi en lien avec cette campagne: des manifestants revêtus de sacs poubelles ont arboré des masques de poupons avec le message "bébé avorté = humain à la poubelle", l'idée étant de dénoncer le "deux poids deux mesures" entre la souffrance animale et le sort réservé aux foetus après un avortement.
En 2019, 232.000 avortements ont eu lieu en France, un taux de recours en légère hausse. Depuis 2001, ce nombre oscillait entre 215.000 et 230.000.
chl-lum/dlm
Plusieurs centaines de personnes rassemblées à Paris contre l'avortement #
Plus d'un millier de personnes, 5.000 selon les organisateurs, étaient rassemblées sur la place du Trocadéro à Paris dimanche dans une "marche pour la vie" contre l'avortement, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Le message est de rappeler que l'avortement est une violence faite aux femmes, un droit de se faire bâillonner", a déclaré Aliette Espieux, porte-parole de La Marche pour la vie.
Vêtue d'un sweat-shirt siglé "mon corps, mon choix. Mon corps, mon droit" et d'un masque "génération pro-vie", la jeune femme a ajouté que la majorité des interruptions volontaires de grossesse (IVG) étaient "des avortements de détresse".
Encadré par un important dispositif des forces de l'ordre, les manifestants se rassemblaient devant une estrade où une banderole clamait "avortement: stop à la culture des déchets", devant le parvis des droits de l'Homme.
Ils protestent contre deux projets de loi qui contiennent des dispositions "scandaleuses" selon le président de La marche pour la vie, Nicolas Tardy-Joubert, parmi lesquels la loi bioéthique qui comprend notamment la PMA pour toutes.
Ils protestent également contre la proposition de loi portant le délai pour avorter de 12 à 14 semaines déposée par la députée Albane Gaillot (ex-EDS) et votée en première lecture à l'Assemblée nationale avec un large soutien de LREM et de la gauche. Ce projet de loi doit être examiné cette semaine en séance au Sénat, avec peu de chance d'aboutir.
En raison de la situation sanitaire, le rassemblement était doublée d'une mobilisation virtuelle sur Zoom - suivie selon les organisateurs par 10.000 personnes.
Avant cette manifestation, La marche pour la vie avait organisé une campagne de communication visuelle où on voyait des poussins sur le point de se faire broyer avec le commentaire: "le broyage de poussins, ca vous choque? Nous aussi. Et celui des foetus humains ?"
chl-lum/dch
EDF: les syndicats repartent à l'assaut d'Hercule #
Terrasser Hercule: c'est l'ambition des syndicats d'EDF, qui repartent mardi au combat avec une quatrième journée de mobilisation en deux mois contre le très contesté projet de scission de l'électricien, perçu comme un "démantèlement" du géant de l'énergie.
Un mois sans action n'a pas entamé le front commun de l'interfédérale CGT, CFE-CGC, CFDT, FO.
Ils espèrent ainsi réitérer le succès des trois premiers appels, qui avaient fortement mobilisé: 31,56% de grévistes sur l'ensemble des salariés du groupe le 26 novembre, 32,4% le 10 décembre et 28,61% le 17.
Ce sera également une bonne répétition générale avant la journée du 26, où le secteur de l'énergie dans son ensemble est appelé à faire grève, comme ce fut le cas en novembre et décembre.
Mardi dernier, les patrons des confédérations CFDT, CGT, FO et CFE-CGC ont pris la plume pour presser le président Emmanuel Macron "d'entendre et de mesurer cette très forte mobilisation sociale en renonçant au projet Hercule", qualifié de "désintégration" de l'énergéticien.
Si la mobilisation s'est intensifiée ces derniers mois, cela fait un an et demi, depuis juin 2019 et sa présentation par le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, que les syndicats affichent leur franche opposition.
Un "démantèlement", dénoncent-ils au sujet de ce projet qui pourrait se traduire par une scission de l'électricien en trois entités: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.
"Mener une action de service public en ayant 35% de capitaux privés, je ne crois pas que ce soit possible", estime Sébastien Menesplier, secrétaire fédéral de la CGT Mines Energies, au sujet d'EDF vert.
"L'énergie, c'est un bien commun, un bien de première nécessité. Ca nécessite de la sortir de la concurrence", ajoute-t-il, se disant "inquiet des conséquences que ça aura sur les factures des usagers".
Pas de quoi infléchir, cependant, la position du gouvernement, qui avait commandé ce projet à Jean-Bernard Lévy. "Aujourd'hui, EDF va dans le mur si nous ne sommes pas capables de lui donner les moyens d'investir", a déclaré Bruno Le Maire mardi lors de ses voeux à la presse.
"Ma responsabilité de ministre de l'Economie et des Finances, c'est de donner à EDF (...) les moyens de se développer et de rester l'une des plus grandes entreprises énergéticiennes de la planète. C'est ça, l'objectif", a-t-il insisté, démentant toute volonté de "démantèlement".
Mais le projet, qui devait initialement être présenté fin 2019, a pris du retard car il est conditionné à l'avancée de discussions entre la France et Bruxelles, notamment sur le nucléaire.
"Nous n'y sommes pas encore", a reconnu Bruno Le Maire, qui s'est engagé à rendre compte aux organisations syndicales de la situation "dès lors que nous aurons une vision plus claire de la position définitive de la Commission européenne".
Pour l'heure, les représentants du personnel se sentent exclus des discussions. "Tout se fait dans la plus grande opacité, c'est dramatique", regrettait en décembre Sébastien Michel, secrétaire fédéral de la FNME-CFDT.
Pour le gouvernement, le temps presse car cette éventuelle réforme devrait passer par une loi cette année. Les syndicats craignent aujourd'hui le recours à des ordonnances.
En cas de débat parlementaire, les fédérations syndicales ont préparé le terrain ces derniers mois en envoyant de nombreux courriers aux élus locaux. Des débats ont eu lieu à la demande des groupes communistes à l'Assemblée et au Sénat et, vendredi, l'interfédérale avait rendez-vous en visioconférence, à l'initiative de l'élu PCF Sébastien Jumel, avec des députés des principaux groupes d'opposition.
Les Français seront-ils amenés à s'exprimer directement ? La cheffe des députés PS, Valérie Rabault, a annoncé son intention de déposer une proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) contre le projet Hercule. Qui, pour voir le jour, devra surmonter autant d'obstacles que le demi-dieu auquel il doit son nom.
kau/bfa/sp
Loi sécurité: les teufeurs accusent la police de violences à Paris #
Une organisation de défense des musiques électroniques a accusé dimanche la police de violences lors de la manifestation à Paris contre la proposition de loi "sécurité globale" la veille, au moment d'empêcher des musiciens de jouer.
La polémique concerne des véhicules sonorisés qui devaient diffuser de la musique électronique. La préfecture de police affirme qu'ils n'étaient pas déclarés, et donc n'avaient pas leur place dans le cortège, tandis que les organisateurs estiment avoir tout fait pour prévenir de leur venue.
Samedi durant la manifestation, la préfecture a publié sur Twitter une copie de "l'unique déclaration reçue qui ne mentionne qu'un camion sono en fin de manifestation". Puis le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a félicité les forces de l'ordre pour avoir "empêché la tenue d'une rave-party à proximité de la manifestation".
Mais selon un communiqué des "organisateurs du cortège des musiques électroniques pour une défense festive des libertés globales", "la préfecture avait été prévenue directement par l'organisation que d'autres chars que les véhicules syndicaux allaient se joindre à la manifestation".
Au moment où la manifestation se préparait samedi à la mi-journée, place Félix-Eboué (XIIe), ces véhicules "issus du monde de la culture électronique ont été mis directement à l'écart de la manifestation et dispersés dans les avenues adjacentes", ont-ils raconté.
"Alors qu'un concert acoustique avait lieu sereinement sur le dernier camion, le temps de démonter les sonos, les forces de l'ordre ont chargé violemment", ont poursuivi les organisateurs.
Ils ont accusé un agent de police d'être "monté sur le camion où avait lieu le concert au moment de la charge pour frapper les musiciens et briser les instruments de musique", rejoint par d'autres qui ont distribué "des coups de poing, de pied, de matraque".
Samedi soir, M. Darmanin faisait état de 24 interpellations à Paris, et "12 policiers et gendarmes blessés" dans toute la France.
Le milieu des musiques électroniques estime être particulièrement visé par une répression policière abusive, que selon lui la proposition de loi "sécurité globale" va aggraver.
hh/rh/sp