Emmanuel Macron se rendra en Algérie du 25 au 27 août pour relancer la relation bilatérale #
Le président français Emmanuel Macron se rendra du 25 au 27 août en Algérie, a annoncé samedi l'Élysée, une visite destinée à relancer le partenariat entre les deux pays après plusieurs mois de crise.
"Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l'avenir au bénéfice des populations des deux pays, à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d'apaisement des mémoires", a déclaré la présidence française.
Le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont évoqué cette visite lors d'un entretien téléphonique samedi. Emmanuel Macron a remercié son interlocuteur pour son "invitation à venir en visite en Algérie".
Il a aussi présenté "ses condoléances au Président Tebboune, à l'ensemble du peuple algérien et aux familles et proches des victimes des terribles incendies des derniers jours".
Les gigantesques incendies qui ont ravagé mercredi et jeudi le nord de l'Algérie au fait 37 morts, selon un bilan officiel. Ces feux étaient presque tous éteints samedi, ont indiqué les pompiers.
"Le chef de l'Etat a fait part à son homologue de la disponibilité de la France à fournir à l'Algérie des moyens terrestres et aériens pour y faire face", a indiqué l'Elysée.
Emmanuel Macron effectuera de jeudi à samedi son deuxième voyage en tant que président en Algérie, après une visite d'une douzaine d'heures en décembre 2017 au début de son premier quinquennnat. Il se rendra à Alger et Oran (ouest), a précisé l'Elysée.
Ce déplacement intervient au terme d'une séquence chargée de symboles avec le 60e anniversaire des Accords d'Evian (18 mars 1962), qui mirent fin à plus de sept ans de guerre entre insurgés algériens et armée française, et de l'indépendance de l'Algérie (5 juillet 1962) après 132 ans de colonisation française.
Paris et Alger espèrent tourner la page d'une série de malentendus et tensions qui ont culminé avec le rappel de l'ambassadeur d'Algérie en octobre 2021 après des propos du président français sur le système "politico-militaire" algérien et la nation algérienne.
vl/cs/gvy
Emmanuel Macron se rendra en Algérie du 25 au 27 août pour relancer la relation bilatérale #
Le président français Emmanuel Macron se rendra du 25 au 27 août en Algérie, a annoncé samedi l'Élysée, une visite destinée à relancer le partenariat entre les deux pays après plusieurs mois de crise.
"Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l'avenir (..) à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d'apaisement des mémoires", a déclaré la présidence française à l'issue d'un entretien téléphonique entre le président français et son homologue Abdelmadjid Tebboune.
vl/cs/gvy
80è anniversaire du raid de Dieppe, un monument de propagande alliée #
Le raid de Dieppe le 19 août 1942 s'est soldé par un carnage pour les soldats canadiens, mais les alliés avaient décidé qu'ils annonceraient une victoire, et le 3eme Reich en a profité pour se déclarer invincible : retour sur un monument de propagande.
"Il a fallu attendre longtemps avant que la vérité n'éclate" : lorsque le soldat du 14e Régiment blindé canadien Gordon Fennel revient en Angleterre après le raid, remorqué à bord d'un bateau qui prenait l'eau, il comprend vite que le récit fait de la bataille n'a aucun rapport avec sa réalité.
Cet homme aujourd'hui âgé de 100 ans, était le seul vétéran du raid parmi la petite poignée d'individus encore en vie à assister aux commémorations vendredi.
"On nous a dit que c'était un exercice, mais nous étions tous préoccupés" raconte-t-il, en surplomb de la plage de galets qui l'a vu débarquer dans son char il y a 80 ans. "C'est seulement trente secondes avant d'embarquer dans les bateaux" que le véritable but de la mission a été dévoilé, "nous n'avions pas beaucoup d'informations".
Si le secret entoure logiquement un tel raid avant le départ, Gordon a été surpris de ce qu'il a pu lire et entendre, revenu sur le territoire britannique le jour même parmi les quelque 3.000 rescapés, la moitié seulement du contingent de départ, (près de 900 Canadiens tués et 1.900 prisonniers).
Dans un article de septembre 2006 de la Canadian Historical Review, intitulé "+Au cas où ce raid est un échec+ vendre Dieppe aux Canadiens", l'historien Timothy Balzer explique : "les archives révèlent que le direction des opérations combinées (DOC, l'organisateur du raid) ont planifié à l'avance de présenter tout échec comme un succès".
L'historienne Béatrice Richard écrivait en avril 2016 dans "Dieppe, la fabrication d'un mythe" que dès la fin de la bataille, les services des relations publiques du DOC "entrent en action et tentent de transformer le fiasco en victoire".
Les jours suivant, les titres des journaux sont dithyrambiques: "Le commando laisse Dieppe en ruines" pour La Patrie au Québec, "Combat acharné à Dieppe - tâche accomplie pour les alliés qui surclassent les défenses allemandes" pour The Hamilton Spectator.
Mais sur la petite dizaine d'objectifs fixés, seuls deux, -maintenir la pression sur les forces allemandes en France et gagner en expérience- sont atteints, pour un coût humain astronomique.
Et au lendemain de la bataille, on cache les morts.
"Après les premières publications louant la réussite de l'opération, (...) on commence à publier la liste des morts, blessés et disparus dans les journaux.(...) La dissonance devient évidente", selon Marie Eve Vaillancourt, commissaire de l'exposition "De Dieppe à Juno" au centre Juno Beach de Courseulles-sur-Mer, un mémorial dédié au débarquement canadien du 6 juin 1944 en Normandie.
Les Canadiens, à qui l'on vante la réussite de l'opération mais qui restent sans nouvelles de leurs proches, se posent des questions. Certains assistent à des rassemblement initiés par des journalistes présents à Dieppe mais ces derniers s'autocensurent sur fond de nationalisme guerrier.
Il faut attendre mi-septembre pour que la vérité éclate enfin : c'est "la phase de révélation", à partir du 15 septembre, "celle du bilan officiel des pertes et la diffusion d'un rapport officiel sur l'opération trois jours plus tard", écrit Béatrice Richard.
Côté allemand, la propagande sévit aussi. Les photographes dramatisent la scène en alignant des corps sur la plage, les actualités parlent de l'échec d'un "débarquement" à but d'invasion, alors qu'un raid est par essence une opération prévue sur un court laps de temps avec rembarquement de toutes les forces en présence.
L'idée allemande que cette "ouverture d'un second front allié en Europe de l'Ouest a échoué en 1942, s'éloignant du concept du raid pour se rapprocher de celui de débarquement", s'est tellement propagée dans l'imaginaire collectif, explique Marie Eve Vaillancourt, que même "les historiens canadiens ont mis l'accent sur cette thèse pendant plusieurs années".
Loin de ces manipulations, Gordon Fennell, présent ensuite sur les théâtres d'opération de Hollande, d'Allemagne ou d'Italie où il a perdu son frère qui combattait avec lui, n'a qu'un mot pour décrire cette journée: "épouvantable".
mac/mcl/dch
Pyrénées: fermeture polémique de la route transfrontalière du col de Banyuls #
Des Catalans français et espagnols réclament la réouverture d'une petite route reliant la France à l'Espagne par le col de Banyuls, dont la fermeture depuis janvier 2021 double, voire triple, le temps nécessaire pour atteindre l'autre côté des Pyrénées.
Cette fermeture visant à lutter contre le terrorisme et l'immigration illégale est "une absurdité administrative", lâche Pierre Becque, président de l'association Albères (le massif où se trouve le col, NDLR) sans frontière, la main appuyé sur un des blocs rocheux mis en place au col pour bloquer la route.
Pour José Rueda, un Catalan espagnol de 32 ans qui vient vendanger depuis sept ans près de la petite ville française de Banyuls-sur-Mer, "venir par le col était très facile. Maintenant, on dépense plus en essence. Certains venaient travailler pour la journée et repartaient dormir à Espolla ou Figueras", côté espagnol. "Ceux-là ne viennent plus", ajoute-t-il avec regret.
Alors que des travailleurs frontaliers ou saisonniers espagnols passaient par le col pour gagner du temps, nombre d'habitants de Banyuls prenaient la petite route pour faire des courses côté espagnol et y acheter notamment des cigarettes ou de l'alcool à meilleur prix.
Le maire de Banyuls-sur-Mer, Jean-Michel Solé, dénonce "une atteinte aux libertés individuelles et de commerce" et rappelle les "liens forts" entre sa commune et Espolla, un des villages espagnols proches du col.
Dans la salle du conseil municipal, le maire d'Espolla, Carles Lagresa, est flanqué du drapeau catalan. "Nous sommes voisins. Ce passage nous permettait d'être en contact avec toute la côte de la Catalogne Nord", dit-il à l'AFP, faisant allusion aux stations balnéaires de la Catalogne française, Collioure, Banyuls, Argelès-dur-Mer.
"Moi-même, j'ai de la famille à Banyuls, même si elle est un peu éloignée. Et mon grand-oncle est enterré là-bas", ajoute-t-il, rappelant aussi le manque à gagner pour les commerçants.
Derrière le comptoir du bar tabac d'Espolla, Cristina Juanola confirme: "Les gens de la zone de Banyuls, qui avaient l'habitude de passer par le col" le font maintenant par les passages frontaliers de Port Bou ou La Jonquère, et s'arrêtent aux tabacs ou aux cafés qu'il y a là-bas", regrette-t-elle.
A l'instar d'autres préfets des départements pyrénéens, celui des Pyrénées-Orientales a interdit à partir du 11 janvier 2021 la circulation sur cinq passages frontaliers, dont le col de Banyuls, invoquant "la menace terroriste" et les "mouvements soutenus" de migrants.
Cette interdiction faisait suite à la venue dans le département, le 5 novembre 2020, du président Emmanuel Macron qui avait annoncé un durcissement des contrôles aux frontières.
Sollicitée par l'AFP, la préfecture des Pyrénées-Orientales a confirmé la réouverture d'un des cinq cols en mai 2021, mais n'a fait aucun commentaire sur les demandes de réouverture de celui de Banyuls.
D'Espolla au col, le trajet en voiture prend une quinzaine de minutes. La route serpente à travers les vignobles et la garrigue, avant d'arriver aux blocs coupant le passage. Un autre quart d'heure suffirait pour arriver à Banyuls-sur-Mer.
Par les autres routes, il faut entre une heure et une heure et demie, selon la saison, pour faire Espolla-Banyuls.
Dans la pratique, piétons, vélos et même certains véhicules peuvent passer par le col, malgré les rochers érigés en travers de la route. Arrivé du côté français, un conducteur de 4x4 donne quelques coups de volant, fait une marche arrière sur quelques mètres, puis passe côté espagnol par une petite piste très pentue.
"Ces blocs n'arrêtent rien du tout", commente aussitôt Pierre Becque, jugeant peu probable que des immigrés illégaux ou des terroristes empruntent ce passage, avec ou sans blocs.
Quelques mètres plus loin, côté français, une plaque rappelle que des réfugiés espagnols fuyant la dictature de Francisco Franco (1939-1975) sont entrés en France par là.
Puis, pendant la Seconde guerre mondiale, des personnes refusant le travail obligatoire imposé par les nazis, ou des juifs persécutés, ont fui par ce point frontalier, mais dans l'autre sens, précise Pierre Becque.
"Du temps de Franco, on pouvait passer. Maintenant, la République française nous l'interdit", résume à sa façon Jacques Solane, un autre membre de l'association Albères sans frontière.
dmc/ap/hj/pz
Pyrénées: fermeture polémique de la route transfrontalière du col de Banyuls #
Des Catalans français et espagnols réclament la réouverture d'une petite route reliant la France à l'Espagne par le col de Banyuls, dont la fermeture depuis janvier 2021 double, voire triple, le temps nécessaire pour atteindre l'autre côté des Pyrénées.
Cette fermeture visant à lutter contre le terrorisme et l'immigration illégale est "une absurdité administrative", lâche Pierre Becque, président de l'association Albères (le massif où se trouve le col, NDLR) sans frontière, la main appuyé sur un des blocs rocheux mis en place au col pour bloquer la route.
Pour José Rueda, un Catalan espagnol de 32 ans qui vient vendanger depuis sept ans près de la petite ville française de Banyuls-sur-Mer, "venir par le col était très facile. Maintenant, on dépense plus en essence. Certains venaient travailler pour la journée et repartaient dormir à Espolla ou Figueras", côté espagnol. "Ceux-là ne viennent plus", ajoute-t-il avec regret.
Alors que des travailleurs frontaliers ou saisonniers espagnols passaient par le col pour gagner du temps, nombre d'habitants de Banyuls prenaient la petite route pour faire des courses côté espagnol et y acheter notamment des cigarettes ou de l'alcool à meilleur prix.
Le maire de Banyuls-sur-Mer, Jean-Michel Solé, dénonce "une atteinte aux libertés individuelles et de commerce" et rappelle les "liens forts" entre sa commune et Espolla, un des villages espagnols proches du col.
Dans la salle du conseil municipal, le maire d'Espolla, Carles Lagresa, est flanqué du drapeau catalan. "Nous sommes voisins. Ce passage nous permettait d'être en contact avec toute la côte de la Catalogne Nord", dit-il à l'AFP, faisant allusion aux stations balnéaires de la Catalogne française, Collioure, Banyuls, Argelès-dur-Mer.
"Moi-même, j'ai de la famille à Banyuls, même si elle est un peu éloignée. Et mon grand-oncle est enterré là-bas", ajoute-t-il, rappelant aussi le manque à gagner pour les commerçants.
Derrière le comptoir du bar tabac d'Espolla, Cristina Juanola confirme: "Les gens de la zone de Banyuls, qui avaient l'habitude de passer par le col" le font maintenant par les passages frontaliers de Port Bou ou La Jonquère, et s'arrêtent aux tabacs ou aux cafés qu'il y a là-bas", regrette-t-elle.
A l'instar d'autres préfets des départements pyrénéens, celui des Pyrénées-Orientales a interdit à partir du 11 janvier 2021 la circulation sur cinq passages frontaliers, dont le col de Banyuls, invoquant "la menace terroriste" et les "mouvements soutenus" de migrants.
Cette interdiction faisait suite à la venue dans le département, le 5 novembre 2020, du président Emmanuel Macron qui avait annoncé un durcissement des contrôles aux frontières.
Sollicitée par l'AFP, la préfecture des Pyrénées-Orientales a confirmé la réouverture d'un des cinq cols en mai 2021, mais n'a fait aucun commentaire sur les demandes de réouverture de celui de Banyuls.
D'Espolla au col, le trajet en voiture prend une quinzaine de minutes. La route serpente à travers les vignobles et la garrigue, avant d'arriver aux blocs coupant le passage. Un autre quart d'heure suffirait pour arriver à Banyuls-sur-Mer.
Par les autres routes, il faut entre une heure et une heure et demie, selon la saison, pour faire Espolla-Banyuls.
Dans la pratique, piétons, vélos et même certains véhicules peuvent passer par le col, malgré les rochers érigés en travers de la route. Arrivé du côté français, un conducteur de 4x4 donne quelques coups de volant, fait une marche arrière sur quelques mètres, puis passe côté espagnol par une petite piste très pentue.
"Ces blocs n'arrêtent rien du tout", commente aussitôt Pierre Becque, jugeant peu probable que des immigrés illégaux ou des terroristes empruntent ce passage, avec ou sans blocs.
Quelques mètres plus loin, côté français, une plaque rappelle que des réfugiés espagnols fuyant la dictature de Francisco Franco (1939-1975) sont entrés en France par là.
Puis, pendant la Seconde guerre mondiale, des personnes refusant le travail obligatoire imposé par les nazis, ou des juifs persécutés, ont fui par ce point frontalier, mais dans l'autre sens, précise Pierre Becque.
"Du temps de Franco, on pouvait passer. Maintenant, la République française nous l'interdit", résume à sa façon Jacques Solane, un autre membre de l'association Albères sans frontière.
dmc/ap/hj
Ukraine: Macron appelle les Français à accepter de "payer le prix de la liberté" #
Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie en Ukraine et a appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté", alors que le conflit risque d'avoir de lourdes conséquences économiques en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'État lors d'une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var) le 17 août 1944.
"Depuis l'attaque brutale lancée par Vladimir Poutine le 24 février dernier, la guerre est revenue à quelques heures de nos frontières sur le sol européen", a-t-il souligné, après s'être entretenu dans la journée par téléphone avec le maître du Kremlin.
Les deux dirigeants se sont prononcés pour l'envoi dans "les plus brefs délais" d'une mission d'experts internationaux à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sous contrôle russe et cible de bombardements récurrents qui laissent craindre un nouveau Tchernobyl.
Dans "cette guerre qui tonne à nos portes", Emmanuel Macron a salué la "résistance héroïque" du peuple ukrainien face aux "assauts terribles de l'armée russe et de ses supplétifs".
"Oui, les fantômes de l'esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des États, l'intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s'imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis", a-t-il martelé.
Le président avait déjà préparé les Français à une rentrée et un hiver difficiles, lors de son interview du 14 juillet, en raison des risques de pénuries d'énergie et de la flambée des prix induits par la guerre en Ukraine.
Il avait alors accusé la Russie d'utiliser le gaz comme une "arme de guerre" en limitant ses livraisons en riposte aux lourdes sanctions européennes la visant et appelé à "rentrer collectivement dans une logique de sobriété" énergétique.
Le géant gazier russe Gazprom a de nouveau annoncé vendredi une interruption de ses livraisons à l'Europe durant trois jours, pour des raisons de "maintenance", ravivant les craintes de pénurie en Europe.
Le chef de l'État, en vacances au fort de Brégançon sur la commune de Bormes-les-Mimosas depuis le 29 juillet, et la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne peuvent aussi s'attendre à une rentrée sociale compliquée, sur fond de hausse généralisée du coût de la vie.
Ils seront de retour à Paris au plus tard mercredi pour le premier conseil des ministres de la rentrée, avec en perspective plusieurs réformes délicates, de l'assurance-chômage aux retraites, à mettre sur les rails.
Il faut "oeuvrer pour notre souveraineté énergétique, pour accompagner les Français, nos entreprises dans le contexte de cette guerre", a-t-il dit à des journalistes à l'issue de la cérémonie.
"L'agenda de rentrée sera aussi marqué par le travail", a-t-il pointé, en référence au texte sur l'assurance-chômage qui doit prolonger le durcissement d'accès aux indemnités.
"On peut aller vers le plein emploi mais il nous faut continuer à mener les réformes indispensables", a-t-il martelé.
Emmanuel Macron a aussi annoncé que le Conseil national de la refondation, associant forces politiques, économiques, sociales et associatives,serait lancé le 8 septembre, promettant un "dialogue" sur les services publics notamment.
Environ 500 personnes étaient venues à la rencontre du président, qui participait pour la cinquième fois depuis 2018 à la cérémonie commémorant la libération de Bormes.
Après les traditionnels dépôt de gerbe et la Marseillaise, le chef de l'État et son épouse se sont prêtés au rituel du bain de foule, annulé en 2021 pour cause de Covid-19, serrant les mains et posant pour des selfies.
Parmi les spectateurs, un homme a déployé un drapeau ukrainien. Une petite file, soignée pour un cancer à l'hôpital marseillais de la Timone, a transmis au président un message des soignants qui manquent de matériel.
vxm-bpa-vl/cg/gvy
Le Conseil national de la refondation lancé le 8 septembre, annonce Macron #
Emmanuel Macron a annoncé vendredi que le Conseil national de la refondation serait lancé le 8 septembre, en promettant un "dialogue" sur les services publics notamment.
A la rentrée "nous aurons aussi le chantier de l'école, de la santé, nos grands services publics, avec ce dialogue qu'on lancera dès le Conseil national de la refondation du 8 septembre", a-t-il affirmé à des journalistes après la cérémonie du 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var).
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait expliqué en juillet que ce CNR vise à "partager les diagnostics à l'échelle de la Nation sur des grands enjeux" notamment la santé, l'éducation, la perte d'autonomie, et qu'il associerait "les responsables des partis politiques, les responsables des groupes parlementaires, des représentants d'associations d'élus des territoires, des représentants des corps intermédiaires, les syndicats en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental".
Interrogé sur les grands chantiers de la rentrée, le chef de l'Etat a par ailleurs rappelé qu'"on a la guerre en Europe qui est là, il faut continuer les actions diplomatiques (...) tout faire pour la stopper".
"il nous faut derrière oeuvrer pour notre souveraineté énergétique, pour accompagner les Français, nos entreprises dans le contexte de cette guerre", a-t-il ajouté.
"L'agenda de rentrée sera aussi marqué par le travail" car "on peut aller vers le plein emploi mais il nous faut continuer à mener les réformes indispensables, c'est ce qu'on va faire dès cette rentrée", a-t-il affirmé, sans oublier "les fonctions régaliennes, la sécurité, l'immigration".
Sur l'idée d'un droit de vote élargi aux étrangers non-communautaires pour les élections locales, le chef de l'Etat a refusé de commenter "des propositions faites par les uns ou les autres".
"J'ai défendu un programme, on a surtout besoin d'unité entre les Françaises et les Français, il faut redonner tout son sens au mot de citoyenneté qui est fait de droits et de devoirs", a-t-il lancé.
"Je suis attaché à l'idée qu'on soit juste" mais aussi qu'"à chaque droit on attache un devoir, c'est aussi le sens de la réforme du RSA qu'on fera", a-t-il affirmé.
Car "nous avons à nous tenir unis pour que la France soit plus forte, dans un monde ou les démocraties sont bousculées", a affirmé Emmanuel Macron, plaidant "pour être plus forts en matière de défense, pour notre propre énergie, pour produire plus et donc travailler davantage, afin de nous payer le modèle social pour protéger nos enfants, nos ainés, ceux qui en ont besoin".
vxm-cg/vl/gvy
Projet de spectacle sur le D-Day: début houleux de concertation #
"Monstrueux" ou "formidable", un projet de spectacle immersif sur le débarquement des alliés en Normandie en 1944 a fait l'objet d'un début de concertation houleux, lors d'une première réunion publique vendredi, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Ce D-Day-Land... monstrueux" prend "les jeunes pour des imbéciles" en misant sur le spectacle pour transmettre l'Histoire, a estimé Claude Guillemette, ancien directeur d'école, avant d'être à la fois hué et applaudi par une audience, divisée, de 180 personnes à Carentan-les-marais (Manche) où le site touristique ouvrirait en 2025.
Vendredi soir s'y tenait la première des cinq réunions d'une concertation publique préalable, prévue jusqu'au 7 octobre.
Le projet "Hommage aux héros" repose sur "un spectacle immersif" via un théâtre mobile de 1.000 places tapissé d'écrans, selon ses concepteurs. Ils espèrent 600.000 visiteurs par an.
Ses promoteurs n'ont "qu'une seule et grande volonté, c'est transmettre avec une très grande rigueur historique, aux nouvelles générations, en utilisant les technologies d'aujourd'hui", la mémoire de la bataille de Normandie, a assuré le producteur de comédies musicales Roberto Ciurleo, un des porteurs du projet.
"J'ai encore quelques amis qui ont vécu cette triste période. Ils s'indignent de voir que des investisseurs sans scrupule vont s'enrichir sur leur malheur et des souvenirs douloureux", a pourtant ajouté l'enseignant retraité.
Plusieurs autres personnes se sont inquiétées de la disparition de terres agricoles qu'entrainerait le projet "en plein réchauffement climatique".
Pour Danielle Dubosq, 78 ans, ancienne directrice de l'office de tourisme de Caen, au contraire, le projet est "formidable": c'est une "chance incroyable". "L'écologie d'accord mais le tourisme ! Ça (le projet, ndlr) va faire rester les gens plus longtemps dans la région". "Soyons positifs. Yes we can !", a-t-elle lancé avant d'être abondamment applaudie.
De jeunes adultes sont aussi intervenus dans le débat. "C'est important de continuer à partager cette histoire avec la technologie", a souligné l'un deux, estimant que le projet pourrait aider sa petite soeur à s'intéresser à l'Histoire.
"J'ai du mal à concevoir la pédagogie par l'émotion", a rétorqué Aurélien Marion, un éleveur âgé d'une petite trentaine d'années.
"Toute l'opposition" de gauche en Normandie "est défavorable au projet", a de son côté assuré Annie Anne, élue PRG à Caen, estimant que "ce tourisme de masse" serait "une catastrophe".
Sur le site de la concertation ouvert aux observations mardi, un peu moins de 90 commentaires avaient été déposés vendredi soir, majoritairement opposés au projet.
clc/mcl/gvy
Ukraine: Macron dénonce "l'attaque brutale" lancée par Vladimir Poutine #
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie qui a lancé une invasion en Ukraine depuis le 24 février et appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" face aux conséquences en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'Etat.
"Depuis l'attaque brutale lancée par Vladimir Poutine le 24 février dernier, la guerre est revenue à quelques heures de nos frontières sur le sol européen", a-t-il souligné.
Emmanuel Macron s'exprimait après s'être entretenu dans la journée par téléphone avec le président russe de l'envoi d'une mission d'experts à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, cible de bombardements récurrents dont s'accusent mutuellement Kiev et Moscou.
Le chef de l'État français a appelé à avoir une "pensée pour le peuple ukrainien, qui résiste héroïquement aux assauts terribles de l'armée russe et de ses supplétifs".
"Oui, les fantômes de l'esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des États, l'intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s'imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis", a-t-il martelé.
vxm-vl/cg/gvy/blb
Ukraine: Macron dénonce "l'attaque brutale" de Poutine et appelle les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" #
Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie en Ukraine et a appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté", alors que le conflit risque d'avoir de lourdes conséquences économiques notamment en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'État lors d'une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var) le 17 août 1944.
"Depuis l'attaque brutale lancée par Vladimir Poutine le 24 février dernier, la guerre est revenue à quelques heures de nos frontières sur le sol européen", a-t-il souligné, après s'être entretenu dans la journée par téléphone avec le maître du Kremlin de l'envoi d'une mission d'experts à la centrale nucléaire de Zaporijjia, cible de bombardements récurrents qui laissent craindre un nouveau Tchernobyl dans le sud de l'Ukraine.
Le chef de l'État a appelé à avoir une "pensée pour le peuple ukrainien, qui résiste héroïquement aux assauts terribles de l'armée russe et de ses supplétifs".
"Oui, les fantômes de l'esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des États, l'intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s'imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis", a-t-il martelé.
Le président avait déjà préparé les Français à une rentrée et un hiver difficiles, lors de son interview du 14 juillet, en raison des risques de pénuries d'énergie et de la flambée des prix induits par la guerre en Ukraine.
"Il faut nous préparer tous à ce que (la guerre) dure. L'été et le début de l'automne seront sans doute très durs", avait lancé le président, en évoquant la situation d'"économie de guerre" auquel le pays est confronté.
vxm-bpa-vl/cg/gvy
Ukraine: Macron dénonce "l'attaque brutale" lancée par Vladimir Poutine #
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie qui a lancé une invasion en Ukraine depuis le 24 février et appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" face aux conséquences en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'Etat.
vxm-vl/cg/gvy/blb
Ukraine: Macron dénonce "l'attaque brutale" de Poutine et appelle les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" #
Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie en Ukraine et appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" face aux conséquences en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'Etat lors d'une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var).
vxm-vl/cg/gvy
Ukraine: Macron dénonce "l'attaque brutale" de Poutine et appelle les Français à "accepter de payer le prix de la liberté" #
Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie en Ukraine et appelé les Français à "accepter de pays le prix de la liberté" face aux conséquences en Europe.
"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l'Etat lors d'une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var).
vxm-vl/cg/gvy
Ukraine/centrale nucléaire : Poutine a accepté que la mission de l'AIEA "passe par l'Ukraine" (Elysée) #
Vladimir Poutine a accepté qu'une mission de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine et cible de bombardements récurrents, passe par l'Ukraine et non la Russie, a annoncé l'Elysée vendredi.
Le président Poutine a accepté de "revoir l'exigence" initiale de Moscou qu'une telle mission passe par la Russie, a indiqué la présidence française à l'issue d'un entretien téléphonique d'Emmanuel Macron avec le président russe, leur premier depuis le 28 mai.
"Il a accepté qu'elle (s'y) rende dans le respect de la souveraineté ukrainienne et donc en passant par l'Ukraine sous contrôle gouvernemental", a ajouté l'Elysée, en soulignant que c'était une exigence de Kiev comme de Paris.
"C'est tout à fait nécessaire, légitime, indispensable pour des raisons de souveraineté ukrainienne", a martelé la présidence française.
"Il est hors de question qu'à travers le fait accompli de l'occupation russe d'un certain nombre de territoires ukrainiens (...) la communauté internationale ou l'AIEA apportent la moindre forme de légitimité à cette occupation en passant par la Russie", a insisté un conseiller du président Macron.
Les présidents russe et français ont appelé, à l'issue de cet entretien, à organiser "dans les plus brefs délais" une inspection de la centrale de Zaporijjia par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) afin d'évaluer la situation sur place.
Occupée depuis début mars, cette centrale est la cible depuis fin juillet de bombardements dont Moscou et Kiev s'accusent mutuellement.
L'envoi d'experts de l'AIEA va nécessiter aussi un "cessez-le-feu", "au moins le temps de la mission", a relevé l'Elysée.
"Il n'est pas simple de négocier un cessez-le-feu proprement dit mais il faut absolument s'assurer que la mission de l'AIEA pourra se dérouler dans des conditions de sécurité physique satisfaisantes", a relevé le conseiller présidentiel.
"Cela nécessite un arrêt des combats le temps au moins de la mission et si possible, et nous le souhaitons vivement, au-delà, de telle manière que nous ayons tous de la visibilité pour la suite et que nous soyons bien sûrs que la centrale de Zaporjjia est un lieu tenu en sécurité", a-t-il ajouté.
"Nous espérons que l'Agence pourra se rendre très rapidement sur le site", a poursuivi l'Elysée, sans plus de précisions de calendrier, ajoutant que la France était prête à apporter son "expertise" en la matière.
"La France est prête à contribuer techniquement, politiquement au succès de cette mission à travers la mise à disposition de son expertise", a souligné la présidence française.
La mission de l'AIEA "consistera à faire une évaluation de la situation sur le site de Zaporijjia et ensuite à prescrire à ceux qui ont le contrôle de la centrale les mesures à prendre pour assurer sa sécurité", a-t-elle ajouté.
vl/cg/swi
Paris ne voit aucun "obstacle" aux exportations agricoles russes, dénonce une "instrumentalisation" de Moscou #
La France estime qu'il n'y a "aucun obstacle" aux exportations de biens agricoles russes, a affirmé vendredi l'Elysée, rejetant les affirmations en ce sens du président russe Vladimir Poutine, qualifiées d'"instrumentalisation".
"De notre point de vue, il n'y a aucun obstacle juridique lié aux sanctions (occidentales contre la Russie, NDLR), aucun obstacle opérationnel à l'exportation du grain russe", a déclaré la présidence française à l'issue d'un entretien entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine. Il y a "de la part de la Russie une volonté d'instrumentaliser politiquement cette question", a-t-elle ajouté.
vl/cg/swi
Ukraine/centrale nucléaire : Poutine a accepté que la mission de l'AIEA "passe par l'Ukraine" (Elysée) #
Vladimir Poutine a accepté vendredi qu'une mission de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine, passe par l'Ukraine et non la Russie, a annoncé l'Elysée à l'issue d'un entretien téléphonique d'Emmanuel Macron avec le président russe.
Le président Poutine a indiqué, lors de cet entretien, qu'Il acceptait de "revoir l'exigence" qu'elle passe par la Russie, a indiqué la présidence française. "Il a accepté qu'elle (s'y) rende dans le respect de la souveraineté ukrainienne et donc en passant par l'Ukraine, sous contrôle gouvernemental".
vl/cg/swi
Paris dit rester mobilisé pour libérer Olivier Dubois après le retrait militaire du Mali #
Le gouvernement français a assuré vendredi rester totalement engagé pour la libération du journaliste Olivier Dubois enlevé au Mali, après le retrait cette semaine de la force Barkhane de ce pays en proie à la propagation jihadiste.
"Le retrait de l'opération Barkhane du Mali ne diminue en rien la mobilisation de la France pour faire libérer M. Olivier Dubois", a dit devant la presse le porte-parole adjoint des Affaires étrangères François Delmas.
Le dernier soldat français a quitté le Mali après neuf ans d'engagement contre les jihadistes. La junte au pouvoir à Bamako depuis le putsch d'août 2020 s'est détournée de la France et de ses alliés pour se tourner vers la Russie.
"Tous les efforts sont déployés pour obtenir la libération de notre compatriote", a déclaré François Delmas à l'approche du 500ème jour de captivité d'Olivier Dubois dimanche.
Le journaliste indépendant, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, a lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda. Il est le seul otage français recensé dans le monde.
Sa famille a lancé un appel à envoyer une carte postale au président Emmanuel Macron à l'approche du 500ème jour de captivité pour lui demander quand Olivier Dubois serait libéré.
Le porte-parole adjoint des Affaires étrangères a assuré que les autorités françaises maintenaient un contact régulier avec ses proches. Il a répété qu'en matière d'enlèvements, "la discrétion est une condition essentielle de l'efficacité de l'action de l'État et de la sécurité des personnes".
lp-lal/swi
France: plus de 250 migrants secourus dans la Manche #
Au total 254 candidats à l'exil vers l'Angleterre, en déroute dans la Manche ces quatre derniers jours, ont été secourus, a indiqué la préfecture maritime de la Manche (nord de la France), signe que les départs se multiplient.
Sur les sept premiers mois de l'année, 533 tentatives de traversée en bateau vers l'Angleterre, impliquant 18.763 migrants, ont été recensées, en hausse de plus de 50% par rapport à la même période en 2021, année déjà record, où 12.100 personnes avaient été comptabilisés, selon la même source.
Le 14 août, un patrouilleur de la marine nationale a secouru 63 naufragés. La nuit suivante, c'est un patrouilleur des garde-côtes des douanes françaises qui a secouru 40 personnes.
Le 16 août au soir, un canot de la Société nationale de sauvetage en mer de Dunkerque a été mobilisé pour ramener à terre 50 passagers d'une embarcation clandestine en déroute.
Et dans la nuit du 16 au 17, un patrouilleur de la Marine nationale a porté secours à 62 personnes, tandis qu'un remorqueur de sauvetage en a récupéré 39 autres.
Selon des chiffres britanniques publiés dimanche, le nombre de migrants traversant illégalement la Manche vers l'Angleterre depuis le début de l'année auraient dépassé même 20.000, s'orientant vers un nouveau record malgré les plans successifs du gouvernement britannique pour tenter d'y mettre fin.
Les traversées clandestines périlleuses de la Manche, une des voies maritimes les plus fréquentées au monde, sont devenues une source régulière de tensions entre Paris et Londres, notamment depuis le Brexit.
Londres a conclu un accord très controversé avec le Rwanda pour envoyer dans ce pays d'Afrique de l'Est les demandeurs d'asile arrivés illégalement sur le sol britannique.
Bien qu'aucune de ces expulsions n'ait encore eu lieu - un premier vol prévu en juin a été annulé après une décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) -, les candidats à la succession du Premier ministre Boris Johnson, Rishi Sunak et Liz Truss, ont tous deux promis de poursuivre cette politique.
cnp/zap/swi/ial/blb
Manche: plus de 250 migrants secourus ces derniers jours #
La préfecture maritime de la Manche a indiqué jeudi avoir orchestré les secours pour 254 candidats à l'exil vers l'Angleterre, en déroute dans la Manche ces quatre derniers jours, signe que les départs continuent à se multiplier.
Selon la préfecture, 533 tentatives de traversée en bateau vers l'Angleterre, impliquant 18.763 migrants, ont été recensées sur les sept premiers mois de l'année. Ce chiffre est en hausse de plus de 50% par rapport à la même période en 2021, année déjà record, où 12.100 personnes avaient été comptabilisés.
Le 14 août, un patrouilleur de la marine nationale a secouru 63 naufragés. La nuit suivante, c'est un patrouilleur des garde-côtes des douanes françaises qui a secouru 40 personnes.
Mardi 16 août au soir, un canot de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Dunkerque a été mobilisé pour ramener à terre 50 passagers d'une embarcation clandestine en déroute.
Et dans la nuit du 16 au 17, le patrouilleur de la Marine nationale a porté secours à 62 personnes, tandis qu'un remorqueur de sauvetage en a récupéré 39 autres.
Les traversées clandestines périlleuses de la Manche, une des voies maritimes les plus fréquentées au monde, sont devenues une source régulière de tensions entre Paris et Londres, notamment depuis le Brexit.
cnp/zap/swi
80 ans après Dieppe, l'émotion d'un jeune Canadien face au casque de son aïeul #
"Je suis très fier de lui", explique Léandre, 14 ans. Quelques jours avant les 80 ans de la cuisante opération "Jubilee", le jeune Canadien a traversé l'Atlantique pour enfin toucher le casque de son arrière-grand-père, capturé lors de ce raid allié sur Dieppe.
Le 19 août 1942, 6.000 soldats alliés dont une majorité de Canadiens voguaient depuis les côtes anglaises vers ce qui allait être un carnage: plus de 1.000 morts dont 907 canadiens le jour même (trois fois plus que pour le Débarquement), et 2.000 prisonniers aux mains de l'occupant allemand.
Parmi eux, Gérard Audet, 22 ans.
Ce colosse de 2,15 m appelé "le grand rouge" par ses frères d'arme en raison de sa chevelure rouquine, qui a porté son frère sur ses épaules pendant la "marche de la mort" au retour de captivité en Pologne, était volontaire. Comme tous les Canadiens qui ont participé à l'opération "Jubilee".
Cet arrière grand-père, mort en 1989, Léandre Marsolais ne l'a connu qu'à travers des récits. Et un grand coffre caché toute sa vie sous son lit, dont la famille "n'a jamais su ce qu'il contenait avant sa mort", selon son arrière petit-fils, avant que ce dernier ne l'ouvre pour découvrir le trésor enfoui trop longtemps.
A l'intérieur, des mouchoirs sur lesquels Gérard avait dessiné ses rêves, ses manques, des dessins "un peu naïfs, typiques des soldats en captivité" selon Marie Eve Vaillancourt, commissaire de l'exposition "De Dieppe à Juno" au centre Juno Beach de Courseulles-sur-mer où sont exposés les dessins et le casque du soldat Audet.
La fierté de ce gamin à la connaissance historique impressionnante inonde le musée au moment où le propriétaire du casque, Hervé Fillu, lui pose sur la tête.
Un jour de 2017, ce collectionneur d'objets militaires, spécialiste du raid de Dieppe, cherche à authentifier un casque, retrouvé dans une demeure dieppoise suite à un héritage. En lien avec un Canadien qui connaît Léandre, il l'appelle en vidéo pour vérifier le numéro de matricule inscrit sur le casque.
Bingo. Sur son ordinateur, Léandre admire pour la première fois la relique, filmée sur le lieu même où Gérard a passé la première nuit de sa vie sur le sol européen, sa première nuit de prisonnier, aussi.
Le voir en vrai était un moment très attendu: "c'est très émouvant, ça fait longtemps que je prépare ça", dit Léandre à l'AFP.
Le casque sera exposé à Dieppe avant de reprendre le chemin de son propriétaire normand.
"C'est important de faire vivre l'histoire à travers ces objets, celle de ces hommes qui n'avaient que quelques années de plus que moi et qui se sont battus pour un monde meilleur", déclare le jeune homme après avoir enfin pu saisir le bol d'acier qui a servi de protection au grand-père de Geneviève, sa mère.
"Très émue", Geneviève, 53 ans, a découvert sur le tard l'histoire dont Gérard témoignait si difficilement.
"En regardant les films de guerre, mon grand-père me parlait parfois d'un raid et à quel point c'était terrible", dit-elle la voix basse, "que la mer était rouge sang, ses camarades mourant à côté de lui, qu'il avait l'impression d'être attendu par les Allemands mais ne pouvait se cacher nulle part" ajoute-t-elle. "Mais il nous donnait très peu de détails, surtout sur la captivité".
Car Gérard n'a pas rapporté que des dessins de ses plus de deux années de détention.
"Mon grand-père est revenu très malade, avec des problèmes de santé mentale et physique, dépression, diabète", confie la Montréalaise d'origine, aujourd'hui bibliothécaire à Ottawa, qui souhaite que cela ne recommence pas. "On est conscients qu'on a eu une accalmie dans l'Histoire, mais on est inquiets de ce qui se passe aujourd'hui avec Taïwan, en Europe, de voir la montée des dictatures".
Son fils est du même avis: "quand on voit toute la souffrance endurée par les soldats qui ont fait celle-là (la Seconde guerre mondiale, NDLR), on n'espère pas une autre guerre".
mac/et/gvy
Le droit de vote des étrangers, prochaine épreuve pour l'aile gauche de la majorité #
Discrète pendant cinq ans, l'aile gauche de la majorité parviendra-t-elle à mieux se faire entendre durant le second quinquennat d'Emmanuel Macron ? Premier "crash-test" à venir avec la proposition de Sacha Houlié sur le droit de vote aux étrangers, fraîchement accueillie dans son camp.
"Je ne vais pas vous cacher que ça n'a pas été une bonne surprise", a lâché, mercredi sur Franceinfo, le député Sylvain Maillard, vice-président du groupe Renaissance (ex-LREM), interrogé sur l'initiative de son collègue tout nouveau président de la Commission des Lois.
Membre de l'aile gauche du mouvement présidentiel, M. Houlié a déposé début août une proposition de loi constitutionnelle visant à accorder aux étrangers extra-communautaires le droit de vote aux élections municipales. "A titre personnel", est-il précisé dans l'exposé des motifs.
Ce "vieux serpent de mer de la gauche", selon l'expression unanime, qui n'a abouti ni sous François Mitterrand, ni sous François Hollande, est sans surprise rejeté à droite, vivement dénoncé à l'extrême-droite et soutenu par l'opposition de gauche, toutes tendances confondues au sein de la Nupes.
Chez Renaissance, s'il n'y a "pas de sujet tabou", c'est la méthode qui coincerait. "Ca fait turbuler le système pour rien", juge M. Maillard pour qui "c'est important qu'on ait un débat", qu'"en interne, on puisse clarifier notre position par rapport à différents sujets".
La présidente du groupe, Aurore Bergé, a dit dans Le Parisien souhaiter le lancement d'un groupe de travail sur l'immigration.
Mais pour l'instant, au sein de la majorité, les réactions sont plutôt négatives. Selon son entourage, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin y est "fermement opposé". La secrétaire d'État MoDem Sarah El Haïry n'y est "à titre très personnel, pas favorable".
"Selon moi, le débat devrait plutôt être autour de la citoyenneté", estime dans Le Figaro la députée Sabrina Agresti-Roubache, porte-parole du groupe Renaissance. Le même argument qu'Emmanuel Macron lorsque celui-ci fut interrogé sur le sujet lors du "grand débat", en février 2019.
Seul soutien appuyé dans le camp du président, mais loin du Palais-Bourbon, l'ex-ministre PS François Rebsamen a commis une tribune dans le JDD pour rappeler l'existence d'un texte adopté en 2011 au Sénat, alors dominé par la gauche.
Un vote conforme de ce texte qui sommeille à l'Assemblée ouvrirait la voie à un référendum. Et serait "une occasion rêvée pour montrer que l'Assemblée nationale peut voter des textes de gauche qui renforcent la République", espère M. Rebsamen.
L'Assemblée peut-elle "voter des textes de gauche"? Si, avec Elisabeth Borne, Emmanuel Macron a pour la première fois désigné une Première ministre issue de ce côté-ci de la majorité, la scène reste assez largement dominée par les transfuges de la droite Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. Et c'est essentiellement avec la droite que la majorité s'est accordée pour l'adoption des premières mesures du quinquennat.
Dans ce contexte, pourquoi cette initiative personnelle ? "Sans doute la volonté de rappeler l'existence d'une ligne plus humaniste au sein de la majorité", estime une source parlementaire, qui souligne que "Houlié s'était déjà démarqué lors de la Commission mixte paritaire du projet de loi sanitaire. Chacun se positionne".
Mais depuis cinq ans, "il n'y a pas une victoire qu'on peut mettre au crédit d'une quelconque aile gauche de la macronie", cingle Aurélien Taché, qui a quitté le parti présidentiel en 2020 et siège désormais dans l'opposition écologiste.
Cette initiative sur le droit de vote des étrangers, "c'est un peu le crash-test de ce début de quinquennat", estime-t-il: "est-ce que les choses vont être un peu différentes, au regard de la configuration politique moins hégémonique pour la majorité, auquel cas (cette aile gauche) arrivera à obtenir des résultats ? Où est-on dans quelque chose qui relève plus de stratégies ou de compétitions internes, mais qui n'aura qu'une portée très limitée?"
Début de réponse à la rentrée, avec une nouvelle photographie des lignes de clivage au sein de la majorité.
bpa/cg/mpm
Guerre en Ukraine : la situation sur le terrain au 175e jour #
L'explosion dans un dépôt militaire russe mardi en Crimée relève d'une tentative ukrainienne de fragiliser les bases arrière russes dans le sud de l'Ukraine, tandis que la démotivation s'empare des milices prorusses dans l'Est, où les combats se poursuivent sans grandes avancées.
Voici un point de la situation au 175e jour de la guerre à partir d'informations des journalistes de l'AFP sur place, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d'analystes et d'organisations internationales.
Mardi, l'armée russe a révélé qu'un dépôt militaire situé près de Djankoï, dans le nord de la Crimée, avait "été endommagé (...) à la suite d'un acte de sabotage", sans toutefois désigner de responsables.
Sur une vidéo obtenue par l'AFP, on aperçoit plusieurs importants panaches de fumée, d'où jaillissent de nombreuses boules de feu, les munitions ayant pris feu, dans une intense pétarade.
"Un certain nombre d'infrastructures civiles, parmi lesquelles une ligne à haute tension, une centrale électrique, une voie ferroviaire, ainsi que plusieurs maisons, ont également été endommagées", a raconté l'armée russe.
Andriï Iermak, le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, a salué sur Telegram une "opération +démilitarisation+ façon travail d'orfèvre par les forces armées ukrainiennes".
D'après le ministère britannique de la Défense citant des médias russes, de la fumée a également été visible mardi au-dessus de Gvardeïskoïe, dont les installations et celles de Djankoï constituent les "deux des plus importants aéroports militaires russes en Crimée".
Ces explosions interviennent une semaine après qu'un autre aérodrome militaire russe avait été endommagé à Saki, en Crimée. Moscou avait alors mentionné un accident, quand experts et images satellites semblaient révéler le résultat d'une attaque ukrainienne.
Au moins neuf avions avaient été détruits, selon l'analyste danois Oliver Alexander.
Depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février, la Crimée sert de base arrière logistique aux forces russes. L'offensive sur le sud de l'Ukraine qui a permis à Moscou de conquérir de larges pans de territoires aux premières semaines de la guerre est partie de là.
Les attaques contre les positions russes en Crimée "font probablement partie d'une contre-offensive ukrainienne cohérente visant à reprendre le contrôle de la rive occidentale du Dniepr", observe l'Institut nord-américain sur l'étude de la guerre (ISW).
Les forces de Kiev, qui ont également tiré sur les ponts enjambant ce fleuve, cherchent à empêcher le ravitaillement et le renforcement des troupes russes présentes à l'ouest du Dniepr, notamment dans la région de Kherson, poursuit-il.
L'Ukraine a par ailleurs menacé mercredi de démanteler le pont de Kertch, construit à grands frais par Moscou pour connecter la Russie à la péninsule annexée de Crimée.
"Ce pont est une structure illégale et l'Ukraine n'a pas donné sa permission pour sa construction", a écrit sur Telegram le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak.
L'Otan a réclamé mercredi un "inspection" urgente par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), cible de plusieurs frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement, faisant craindre une catastrophe nucléaire.
"Il est urgent d'autoriser une inspection de l'AIEA", a jugé son secrétaire général Jens Stoltenberg, qui a également appelé au "retrait de toutes les forces russes" de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, qu'elles contrôlent depuis début mars.
Mardi, l'opérateur public ukrainien des centrales nucléaires Energoatom avait dénoncé une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site en ligne, précisant que son fonctionnement n'avait pas été perturbé.
Le groupe russe "Cyberarmée populaire" avait utilisé 7,25 millions de robots internet qui ont pendant trois heures attaqué le site d'Energoatom, avait assuré la société ukrainienne, mais sans "impact considérable".
Valentyn Reznitchenko, le gouverneur de la région de Dnipro, a de son côté fait état mercredi de huit frappes russes sur Nikopol, qui fait face à la centrale de Zaporijjia, et de 40 autres à Tchervonogrygorivka. Aucune victime n'a selon lui été recensée.
Une partie de la milice prorusse de la "République" de Lougansk (LNR), qui compose le Donbass avec celle de Donetsk (DNR), refuse de se battre dans la DNR, estime l'ISW, se fondant sur une vidéo visible sur les réseaux sociaux ukrainiens.
"Les soldats affirment avoir célébré la victoire le 3 juillet, lorsque les forces de la LNR ont atteint les frontières de Lougansk, et que leur travail est terminé", raconte le centre de recherches américain, qui, s'il dit ne pouvoir vérifier l'authenticité de la vidéo, assure que cela s'inscrit dans une "tendance plus large de diminution de l'investissement" des milices prorusses.
Une partie des troupes de la DNR s'étaient plaintes de manière similaire ces derniers mois quand elles avaient été réaffectées dans la région de Lougansk ou encore à Kherson (sud), relève l'ISW.
Mercredi, le gouverneur pro-ukrainien de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a fait état de plusieurs bombardements russes ayant localement fait au moins deux morts et 13 blessés.
Au moins six personnes ont été tuées et 16 blessées mercredi dans un bombardement russe sur Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, ont annoncé les autorités locales, le président Volodymyr Zelensky dénonçant une "attaque ignoble et cynique".
"Il y a un puissant incendie sur les lieux de la frappe dans un immeuble d'habitation", a indiqué le maire de cette ville, Igor Terekhov. Volodymyr Zelensky a évoqué un immeuble d'habitation "totalement détruit" par la frappe.
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe dans le nord-est de l'Ukraine, Kharkiv est régulièrement pilonnée par l'armée russe depuis le début de l'invasion le 24 février, mais les troupes de Moscou n'ont jamais réussi à prendre la ville.
bur-jf/bds-blb/mba
Un campement de mineurs isolés toujours installé à Bastille malgré les intempéries #
Couvertures et vêtements trempés: une soixantaine de jeunes migrants non accompagnés tentaient mercredi, après les pluies diluviennes de la veille, de sécher leurs affaires au campement installé par l'association Utopia 56, place de la Bastille à Paris, pour alerter sur le sort des mineurs isolés.
Malgré les canicules en juin, en juillet et en août, puis le déluge qui s'est abattu mardi à Paris, une trentaine de tentes sont toujours installées. "L'eau rentrait de partout, tout était mouillé", raconte Meriam Ben Chaabane, 21 ans, bénévole pour l'association, au lendemain d'un violent orage accompagné de pluies torrentielles.
"Ils étaient tous amassés dans le barnum, les uns sur les autres", poursuit-elle. "On était trempés, on avait froid", confirme Ousmane (le prénom a été changé), qui relate être arrivé de Côte d'Ivoire par l'Espagne il y a trois mois, à l'âge de 16 ans.
Parmi ces jeunes migrants, beaucoup sont laissés sans solution d'hébergement après un refus de leur demande de reconnaissance de leur minorité, en attendant l'examen de leur recours par la justice, expliquait à l'AFP fin mai Pierre Mathurin, coordinateur d'Utopia 56 Paris. L'association a accompagné plus de 500 jeunes en France en 2021.
A Bastille, où ce campement est installé depuis fin mai, aucune tente n'a pris l'eau sur le campement lui-même, mais certaines se sont affaissées sous les assauts de la pluie et du vent. Le long des barrières, plaids, vêtements, chaussures et bâches sont étendus à sécher.
Les précipitations ont aussi touché le campement d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Utopia 56 dit y prendre en charge également une soixantaine de jeunes qui dorment à demi-abrités sous un pont.
Contactée, la préfecture d'Ile-de-France n'avait pas réagi en fin d'après-midi mercredi. La mairie de Paris a de son côté indiqué à l'AFP ne pas être en mesure de réagir.
lul/cb/cpy
France: la justice examine des documents sur le massacre à Tadamon en Syrie en 2013 #
La justice française examine des photographies et vidéos d'exactions attribuées au régime syrien à Tadamon, près de Damas, en 2013, qui lui ont été transmises par le ministère français des Affaires étrangères, a indiqué mercredi à l'AFP le parquet national antiterroriste (Pnat).
Lors d'un point presse vendredi, le Quai d'Orsay a annoncé avoir reçu "une importante documentation relative à de possibles crimes commis par les forces du régime syrien".
"Ces documents, constitués notamment de très nombreuses photographies et vidéos, font état d'atrocités commises par les forces pro-régime lors du massacre de Tadamon, à Damas, en 2013. Plusieurs dizaines de civils auraient été tués lors de ces exactions", a précisé le ministère.
Les éléments ont pu être collectés grâce au "travail déterminé de plusieurs défenseurs des droits de l'Homme", a-t-on rappelé, saluant leur "courage".
Selon le Quai d'Orsay, "les faits allégués sont susceptibles d'être constitutifs de crimes internationaux les plus graves, notamment de crimes contre l'humanité et crimes de guerre", crimes pour lesquels la justice française dispose d'une compétence universelle.
Les fichiers ont été transmis au Pnat qui a indiqué les examiner pour déterminer s'ils "s'intègrent dans les enquêtes en cours ou s'ils nécessitent l'ouverture d'une nouvelle enquête".
Plusieurs enquêtes préliminaires et informations judiciaires sur des accusations d'exactions, attribuées au régime syrien ou à des groupes rebelles, sont en cours au pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris.
Fin avril, le quotidien britannique The Guardian et le New Lines Institute à Washington ont publié des articles et des vidéos révélant l'exécution de dizaines de personnes par les forces du régime à al-Tadamon.
Sur l'une des vidéos, filmée en avril 2013, un membre des forces du régime en tenue militaire ordonne à des hommes, yeux bandés et mains attachées, de courir vers un charnier. Les hommes sont exécutés un à un avant de tomber dans la fosse. Les corps ont ensuite été incinérés.
"Après une décennie de crimes commis contre le peuple syrien, la France reste pleinement mobilisée pour que les responsables répondent de leurs actes devant la justice", a dit le Quai d'Orsay, considérant que "la lutte contre l'impunité est une question de justice pour les victimes" et "une condition essentielle pour bâtir une paix durable en Syrie".
Le conflit a fait depuis 2011 environ un demi-million de morts et des millions de déplacés et de réfugiés.
sst-mk/cb/abl/at/mm
Massacre à Tadamon en Syrie en 2013: la justice examine les fichiers transmis au Quai d'Orsay #
Des photographies et vidéos d'exactions attribuées au régime syrien à Tadamon, près de Damas, en 2013, adressées au ministère des Affaires étrangères, sont exploitées par le parquet national antiterroriste (Pnat), a-t-il indiqué mercredi, sollicité par l'AFP.
Lors d'un point presse vendredi, le Quai d'Orsay a annoncé avoir reçu "une importante documentation relative à de possibles crimes commis par les forces du régime syrien".
"Ces documents, constitués notamment de très nombreuses photographies et vidéos, font état d'atrocités commises par les forces pro-régime lors du massacre de Tadamon, à Damas, en 2013. Plusieurs dizaines de civils auraient été tués lors de ces exactions", a précisé le ministère.
Les éléments ont pu être collectés grâce au "travail déterminé de plusieurs défenseurs des droits de l'homme", a-t-on rappelé, saluant leur "courage".
Selon le Quai d'Orsay, "les faits allégués sont susceptibles d'être constitutifs de crimes internationaux les plus graves, notamment de crimes contre l'humanité et crimes de guerre", crimes pour lesquels la justice française dispose d'une compétence universelle.
Les fichiers ont été transmis au Pnat en application de l'article 40 du code de procédure pénale, qui impose à toute autorité ayant connaissance d'un crime ou d'un délit de le signaler à la justice.
Les documents sont actuellement exploités pour déterminer s'ils "s'intègrent dans les enquêtes en cours ou s'ils nécessitent l'ouverture d'une nouvelle enquête", a indiqué le Pnat.
Plusieurs enquêtes préliminaires et informations judiciaires sur des accusations d'exactions, attribuées au régime syrien ou à des groupes rebelles, sont en cours au pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris.
Fin avril, le quotidien britannique The Guardian et le New Lines Institute à Washington ont publié des articles et des vidéos révélant l'exécution de dizaines de personnes par les forces du régime à al-Tadamon.
Sur l'une des vidéos, filmée en avril 2013, un membre des forces du régime en tenue militaire ordonne à des hommes, yeux bandés et mains attachées, de courir vers un charnier. Les hommes sont exécutés un à un avant de tomber dans la fosse. Les corps ont ensuite été incinérés.
"Après une décennie de crimes commis contre le peuple syrien, la France reste pleinement mobilisée pour que les responsables répondent de leurs actes devant la justice", a dit le Quai d'Orsay, considérant que "la lutte contre l'impunité est une question de justice pour les victimes" et "une condition essentielle pour bâtir une paix durable en Syrie".
Le conflit a fait depuis 2011 environ un demi-million de morts et des millions de déplacés et de réfugiés.
sst-mk/cb/abl
Guerre en Ukraine : la situation sur le terrain au 175e jour #
L'explosion dans un dépôt militaire russe mardi en Crimée relève d'une tentative ukrainienne de fragiliser les bases arrière russes dans le sud de l'Ukraine, tandis que la démotivation s'empare des milices prorusses dans sa partie orientale, où les combats se poursuivent sans grandes avancées.
Voici un point de la situation au 175e jour de la guerre à partir d'informations des journalistes de l'AFP sur place, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d'analystes et d'organisations internationales.
Mardi, l'armée russe a révélé qu'un dépôt militaire situé près de Djankoï, dans le nord de la Crimée, avait "été endommagé (...) à la suite d'un acte de sabotage", sans toutefois désigner de responsables.
Sur une vidéo obtenue par l'AFP, on aperçoit plusieurs importants panaches de fumée, d'où jaillissent de nombreuses boules de feu, les munitions ayant pris feu, dans une intense pétarade.
"Un certain nombre d'infrastructures civiles, parmi lesquelles une ligne de haute tension, une centrale électrique, une voie ferroviaire, ainsi que plusieurs maisons, ont également été endommagées", a raconté l'armée russe.
Andriï Iermak, le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, a, quant à lui, salué sur Telegram une "opération +démilitarisation+ façon travail d'orfèvre par les forces armées ukrainiennes".
D'après le ministère britannique de la Défense, citant des médias russes, de la fumée a également été visible mardi au-dessus de Gvardeïskoïe, dont les installations et celles de Djankoï constituent les "deux des plus importants aéroports militaires russes en Crimée".
Ces explosions interviennent une semaine après qu'un autre aérodrome militaire russe avait été endommagé à Saki, en Crimée. Moscou avait alors mentionné un accident, quand experts et images satellites semblaient révéler le résultat d'une attaque ukrainienne.
Au moins neuf avions avaient été détruits, selon l'analyste danois Oliver Alexander.
Depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février, la Crimée sert de base arrière logistique aux forces russes. L'offensive sur le sud de l'Ukraine qui a permis à Moscou de conquérir de larges pans de territoires aux premières semaines de la guerre est partie de là.
Les attaques contre les positions russes en Crimée "font probablement partie d'une contre-offensive ukrainienne cohérente visant à reprendre le contrôle de la rive occidentale du Dniepr", observe l'Institut nord-américain sur l'étude de la guerre (ISW).
Les forces de Kiev, qui ont également tiré sur les ponts enjambant ce fleuve, cherchent à empêcher le ravitaillement et le renforcement des troupes russes présentes à l'ouest du Dniepr, notamment dans la région de Kherson, poursuit-il.
L'Ukraine a par ailleurs menacé mercredi de démanteler le pont de Kertch, construit à grands frais par Moscou pour connecter la Russie à la péninsule annexée de Crimée.
"Ce pont est une structure illégale et l'Ukraine n'a pas donné sa permission pour sa construction", a écrit sur Telegram le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak.
L'Otan a réclamé mercredi un "inspection" urgente par l'Agence internationale de l'énergie atomique de la centrale nucléaire de Zaporijjia, cible de plusieurs frappes, dont les deux belligérants s'accusent mutuellement, faisant craindre une catastrophe nucléaire.
"Il est urgent d'autoriser une inspection de l'AIEA", a jugé son secrétaire général Jens Stoltenberg, qui a également appelé au "retrait de toutes les forces russes" de la plus grande centrale d'Europe, qu'elles contrôlent depuis début mars.
Mardi, l'opérateur public ukrainien des centrales nucléaires Energoatom avait dénoncé une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site en ligne, précisant que son fonctionnement n'avait pas été perturbé.
Le groupe russe "Cyberarmée populaire" avait utilisé 7,25 millions de robots internet qui ont pendant trois heures attaqué le site d'Energoatom, avait assuré la société ukrainienne, mais sans "impact considérable".
Valentyn Reznitchenko, le gouverneur de la région de Dnipro, a de son côté fait état mercredi de huit frappes russes sur Nikopol, qui fait face à la centrale de Zaporijjia, et de 40 autres à Tchervonogrygorivka. Aucune victime n'a selon lui été recensée.
Une partie de la milice prorusse de la "République" de Lougansk (LNR), qui compose le Donbass avec celle de Donetsk (DNR), refuse justement de se battre dans la DNR, estime l'ISW, se fondant sur une vidéo visible sur les réseaux sociaux ukrainiens.
"Les soldats affirment avoir célébré la victoire le 3 juillet, lorsque les forces de la LNR ont atteint les frontières de Lougansk et que leur travail est terminé", raconte le centre de recherche américain, qui, s'il dit ne pouvoir vérifier l'authenticité de la vidéo, assure que cela s'inscrit dans une "tendance plus large de diminution de l'investissement" des milices prorusses.
Une partie des troupes de la DNR, qui soutiennent à l'inverse les efforts militaires faits sur son territoire, s'étaient plaintes de manière similaire ces derniers mois quand elles avaient été réaffectées dans la région de Lougansk ou encore à Kherson (sud), relève l'ISW.
Mercredi, le gouverneur pro-ukrainien de la région de Donetsk Pavlo Kyrylenko a de son côté fait état de plusieurs bombardements russes ayant localement fait au moins deux morts et treize blessés.
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