Rassemblement à Paris de la communauté birmane contre le coup d'Etat #
Quelques dizaines de membres de la communauté birmane en France se sont rassemblés jeudi à Paris près de l'ambassade de Birmanie, en soutien aux manifestations dans ce pays contre le coup d'Etat militaire.
"Nous n'acceptons pas le coup d'Etat militaire et demandons la libération de tous les militants (emprisonnés), d'Aung San Suu Kyi et de l'ex-président Win Myint", a déclaré à l'AFP Htin Kyaw Lwin, président de l'association Communauté Birmane de France, en lançant un appel à la communauté internationale.
Sur le modèle des manifestations en Birmanie, le rassemblement parisien a entamé en choeur la chanson "Kabar Ma Kyay Bu", emblématique du mouvement pro-démocratie de 1988, en réalisant le salut à trois doigt emprunté au film "Hunger Games" et devenu geste de résistance contre la junte.
"Ma famille, mes amis sont là bas, tout le monde est dans la rue. Il faut montrer que le monde n'est pas d'accord avec ça", raconte Thuyain Aung, un Parisien de 48 ans qui est né et a grandi en Birmanie.
"C'est une aberration et une ignominie d'avoir porté atteinte ainsi à la démocratie en Birmanie", a déploré le député français Alain David, président du groupe d'amitié France-Birmanie de l'Assemblée Nationale, venu se joindre au rassemblement.
Htin Kyaw Lwin estime le nombre de Birmans vivant en France à environ 500.
En Birmanie, des manifestations ont encore eu lieu jeudi dans plusieurs villes, rassemblant notamment des milliers de personnes à Rangoun. Le coup d'Etat militaire qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi le 1er février a mis fin à une fragile transition démocratique de 10 ans.
Les généraux font la sourde oreille face aux multiples condamnations internationales et aux sanctions annoncées par Washington.
bq/cf/cbn/lch
Paris: rassemblement de la communauté birmane contre le coup d'Etat #
Quelques dizaines de membres de la communauté birmane en France se sont rassemblés jeudi à Paris, à proximité de l'ambassade du Myanmar, en soutien aux manifestations de la population en Birmanie contre le coup d'Etat de la junte militaire.
"Nous n'acceptons pas le coup d'Etat militaire et demandons la libération de tous les militants (emprisonnés), d'Aung San Suu Kyi et de l'ex-président Win Myint", a déclaré à l'AFP Htin Kyaw Lwin, président de l'association Communauté Birmane de France, en appelant à la communauté internationale.
Sur le modèle des manifestations en Birmanie, le rassemblement parisien a entamé en choeur la chanson "Kabar Ma Kyay Bu", emblématique du mouvement pro-démocratie de 1988, en réalisant le salut à trois doigt emprunté au film "Hunger Games" et devenu geste de résistance contre la junte.
"Ma famille, mes amis sont là bas, tout le monde est dans la rue. Il faut montrer que le monde n'est pas d'accord avec ça", raconte Thuyain Aung, un Parisien de 48 ans qui est né et a grandi en Birmanie.
"C'est une aberration et une ignominie d'avoir porté atteinte ainsi à la démocratie en Birmanie", a déploré le député français Alain David, président du groupe d'amitié France-Birmanie de l'Assemblée Nationale, venu se joindre au rassemblement.
Htin Kyaw Lwin estime le nombre de Birmans vivant en France à environ 500.
En Birmanie, des manifestations ont encore eu lieu jeudi dans plusieurs villes du pays, rassemblant notamment des milliers de personnes à Rangoun. Le coup d'Etat militaire qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi le 1er février a mis fin à une fragile transition démocratique de 10 ans.
Les généraux font la sourde oreille face aux multiples condamnations internationales et aux sanctions annoncées par Washington.
bq/cf/cbn
"Sécurité globale": les opposants "dans la rue" le 16 mars #
Les opposants au projet de loi "sécurité globale" seront "dans la rue" le 16 mars, jour où le Sénat entamera l'examen de ce texte controversé, a annoncé jeudi le collectif d'organisations et syndicats, notamment de journalistes, mobilisé depuis novembre.
"La Coordination Stop Loi Sécurité Globale poursuit le combat contre les projets liberticides du gouvernement", écrit-elle dans un communiqué, annonçant également se joindre à "la marche annuelle des collectifs de familles et blessés victimes de violences policières" prévue le 20 mars.
Lancée en novembre par les syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'homme (LDH), le mouvement auquel se sont greffées depuis de nombreuses autres organisations, et qui est également soutenu par des "gilets jaunes", réclame le retrait "de la proposition de loi +Sécurité Globale+ dans son intégralité" et plus seulement de l'article 24, qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers.
Il demande aussi le retrait de l'article 18 du projet de loi contre le "séparatisme", perçu comme une nouvelle mouture de cet article 24, du nouveau Schéma national du maintien de l'ordre (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations, et de trois décrets de décembre sur l'extension de fichiers de police, accusés d'organiser "un fichage massif de la population et un contrôle de toutes ses opinions".
Outre des "actions" organisées "durant tout le mois de février" par "les coordinations régionales", le mouvement va lancer jeudi soir une "émission" sur les réseaux sociaux, "Face au Beauvau", en marge du "Beauvau de la sécurité", grande concertation sur la police lancée par le gouvernement.
Diffusée notamment sur les plateformes Twitch et YouTube, l'émission abordera d'abord "les liens police-population", puis les "conséquences concrètes de la loi Sécurité globale".
La dernière mobilisation nationale contre ce texte, le 30 janvier, a rassemblé 32.770 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, "plusieurs dizaines de milliers" selon la coordination.
La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
ac/may/mpm
Manifestation au Puy-en-Velay en soutien à un jeune Malien menacé d'expulsion #
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans les rues du Puy-en-Velay mercredi en faveur d'un Malien de 19 ans menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire, a-t-on appris auprès des organisateurs.
Environ 500 personnes ont défilé derrière une banderole où était notamment écrit "Il vit ici, il reste ici", portée notamment par l'enseignant Eric Durupt, principal soutien du jeune malien en situation irrégulière, et l'intéressé Madama Diawara, qui s'est récemment vu notifier par la préfecture un refus de titre de séjour et une prochaine obligation de quitter le territoire français.
Avec le soutien de Sud Éducation et le Réseau éducation sans frontières (RESF), le cortège comprenant des représentants de syndicats et d'organisations politiques pour la plupart de gauche, brandissaient des pancartes dont certains s'adressaient au préfet Éric Etienne: "Monsieur le préfet excusez-nous d'être humains", "Madama reste, le préfet dégage".
"La politique migratoire est d'une rare violence : celle de l'évaluation des êtres humains, de l'emprisonnement en centre de rétention et des expulsions. Nous vous demandons juste de laisser à Madama la possibilité de faire sa vie où il le veut, avec les gens qu'il veut", a déclaré M. Durupt à l'intention du préfet.
En grève de la faim depuis fin janvier, Eric Durupt, qui héberge le jeune homme depuis deux ans, s'était vu lundi interdire l'accès à la préfecture, où il souhaitait l'accompagner pour son entretien.
Dans un communiqué, le représentant de l'Etat avait justifié cette interdiction par les "propos indignes et révoltants à l'endroit de l'Etat et de ses représentants" tenus par M. Durupt et sa compagne. Dans un entretien publié sur le site internet d'un quotidien régional M. Durupt avait vu dans l'attitude des autorités le "racisme de l'Etat" vis à vis du jeune Malien.
Au cours de la manifestation, la compagne de M. Durupt Véronique de Marconnay a quant à elle évoqué un motif d'espoir : la réception la veille du Mali de nouveaux documents d'état-civil du jeune homme, dont les précédents avaient été qualifiés de "faux" par le préfet.
Christine Chevalier, porte-parole de RESF en Haute-Loire, a déclaré à l'AFP qu'elle demanderait jeudi "une entrevue au préfet pour lui montrer l'extrait de naissance en question et lui demander de convoquer Madama Diawara avec sa famille d'accueil".
Dans l'attente d'une nouvelle décision, M. Durupt a suspendu sa grève de la faim mercredi soir.
dm/ag/it
Aux Antilles, les carnavaliers bravent le Covid-19... et les autorités #
Chantant et dansant sous leurs déguisements, des habitants de Fort-de-France et Pointe-à-Pitre ont bravé cette semaine l'interdit de défiler lors du traditionnel carnaval pour cause de Covid-19, tandis qu'à Cayenne les habitants étaient enfin autorisés à défiler.
Les 4 jours gras clôturent toutes la période carnavalesque aux Antilles et en Guyane.
Vêtues de rouge et de noir, près de 500 personnes ont défilé mardi soir dans les rues de Fort-de-France, dont les accès étaient pourtant fermés aux carnavaliers.
Loup sur le nez mais sans masque sur la bouche, l'un d'eux confie à l'AFP être venu "pour montrer aux autorités que ce n'est pas eux qui décident".
Car ce carnaval est illégal. Chaque jour, depuis dimanche, ils sont des centaines à "courir le vidé". C'est ainsi que se nomment ces déambulations populaires traditionnelles. Covid-19 oblige, elles ont été interdites cette année. La ville a donc été fermée à la circulation tous les après-midi.
A la place, la mairie de Fort-de-France et plusieurs associations carnavalesques ont organisé un "carnaval autrement", dans l'enceinte du stade Pierre Aliker avec une jauge de 5.000 personnes par jour. Un événement rapidement boudé par le public au profit des carnavals illégaux.
Mardi, plusieurs fourgons de gendarmerie avaient été positionnés devant les accès du centre de Fort-de-France pour empêcher le passage des carnavaliers, ce qui a donné lieu à quelques échauffourées, condamnés par le préfet.
Loin des heurts, les "vidés" ont continué. Chacun sait qu'il est dans l'illégalité et fuit les caméras, tenant à rester anonyme.
"C'est notre tradition, notre carnaval c'est à nous. Leur stade ne nous intéresse pas !", déclare l'une des participantes, un peu à l'écart de la foule, tenant sa fille en bas âge par la main.
Au bord de la route, Juliette est sortie regarder le spectacle. A son âge, elle a déjà vu de nombreux carnavals. Celui-là la fait sourire: "on désobéit un petit peu. Nous sommes tellement habitués à notre carnaval et avec tous ces problèmes de Covid, les gens sont enfermés chez eux, ils sont brimés donc ils ont besoin de se défouler quand même".
A Pointe-à-Pitre, chef lieu de l'île de la Guadeloupe, une quarantaine de Guadeloupéens fêtaient eux-aussi mardi-gras au son d'un groupe de ka, la musique traditionnelle, dans une zone un peu isolée de la ville, bravant mardi soir l'interdiction des défilés.
"C'est vrai qu'il y a le Covid, il y a les variants. On essaie de faire très attention, de garder les distances de sécurité, même si c'est difficile. C'est vrai que c'est un rassemblement, mais on se doit de marquer ce que nous ont laissé les anciens", explique un jeune homme, le visage masqué par un bandana.
"C'est super important parce que le ka, c'est ce qui fait vibrer tout Guadeloupéen", renchérit un autre jeune homme.
"Plusieurs centaines de personnes", selon les médias locaux, s'étaient déjà rassemblées pour défiler lors du dimanche gras, provoquant l'ire de la Préfecture qui a annoncé qu'elle allait lancer des poursuites.
En Guyane, la préfecture avait interdit fin décembre les festivités carnavalesques, qui durent traditionnellement tout le mois de janvier et s'achèvent aux jours gras.
Mais comme la situation sanitaire s'est depuis améliorée, les services de l'État ont finalement autorisé les traditionnels défilés des jours gras en assouplissant les mesures, fournissant des masques et définissant des jauges.
Mais dans le cortège, les masques de singes étaient bien plus nombreux que les masques chirurgicaux préconisés. La plupart des participants l'avait baissé sur le menton, pour ceux qui le portaient. Quant à la jauge, "elle a parfois été dépassée", admet le sous-préfet Daniel Fermon, "mais ce cas de figure était prévu".
"Le covid, on l'oublie", crie un participant à travers son masque (de singe, pas chirurgical).
Pour Line, vêtue de rouge et cornes en plastique sur la tête, "c'est un soulagement de respecter la tradition, même si ce n'est qu'en partie". En effet, les dancings, autres composants du carnaval guyanais, restent fermés, la promiscuité qui plaît tant aux danseurs constituant un risque en cette période.
bur-fam/etr/jk/dch
Maintien de l'ordre: le déontologue appelle au "discernement" #
Le déontologue du ministère de l'Intérieur, Christian Vigouroux, appelle les forces de l'ordre au "discernement" lors des opérations de maintien de l'ordre, dans un focus sur "l'usage de la force publique" publié dans son premier rapport annuel.
Ce rapport, qui vient d'être mis en ligne, était prêt depuis la fin juin, affirme le Canard enchaîné.
Christian Vigouroux explique avoir été consulté par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Christophe Castaner, sur la déontologie des forces de l'ordre dans le maintien de l'ordre.
Le déontologue fait valoir que "la police et la gendarmerie nationales ne sont pas là pour atténuer ou restreindre les libertés", mais "pour garantir les conditions d'exercice des libertés".
Rappelant que "la manifestation sur la voie publique est un droit", il ajoute que les policiers et gendarmes doivent "savoir résister aux tensions et ne passer à l'action que quand ils en ont reçu l'ordre".
"Le manifestant n'est pas un ennemi, écrit M. Vigouroux, il reste une personne qu'il convient de ramener dans le cadre de la loi et d'interpeller s'il commet des délits mais il ne s'agit ni de la +chasser+, ni de la +réduire+", alors que depuis le mouvement des "gilets jaunes", lors duquel de nombreux manifestants ont été éborgnés par des Lanceurs de balle de défense (LBD), les forces de l'ordre sont régulièrement accusées de violences policières.
Le déontologue souligne que "l'usage proportionné de la force et des armes est essentielle" et "implique de tous, et d'abord de la hiérarchie, sens de la nécessité et de la proportionnalité".
"Cette déontologie, insiste-t-il ne peut être fondée que sur le discernement des cadres et de chaque fonctionnaire ou militaire".
"Le discernement doit pouvoir maîtriser les mauvaise habitudes: colère et peur ne sont pas bonnes conseillères", poursuit-il.
M. Vigouroux préconise de renforcer "la place du renseignement dans la préparation des grands dispositifs lors de manifestations" et il insiste aussi sur la formation des personnels.
S'agissant du contrôle, il suggère de mêler "inspection de la direction générale (police nationale/IGPN et gendarmerie/IGGN), inspection généraliste (administration/IGA et justice/IGJ) et de s'adjoindre dans certains cas délicats, des +sapiteurs+ (experts) externes au ministère pour apporter une vue en toute apparence d'impartialité objective au sens de la jurisprudence européenne".
sm/pga/pb