Régionales: Castex privilégie "à ce stade" le maintien des élections en juin #
Le gouvernement privilégie "à ce stade" le maintien en juin des élections régionales et départementales si les conditions sanitaires peuvent être respectées sans "altérer l'expression libre et sécurisée du vote de nos concitoyens", a affirmé jeudi Jean Castex au Sénat.
Le Premier ministre a rappelé avoir reçu lundi un "avis particulièrement balancé" du Conseil scientifique, qui "ne préconise pas explicitement un report des élections", lors d'une allocution revenant sur les mesures de restrictions prononcées la veille par Emmanuel Macron.
"C'est donc clairement le scénario de leur maintien que nous privilégions à ce stade", a-t-il assuré. Ces élections ont déjà été repoussées de mars à juin en raison de la crise sanitaire.
Selon le chef du gouvernement, les mesures annoncées la veille par Emmanuel Macron pour freiner la troisième vague et l'accélération de la vaccination "devraient avoir pour effet d'améliorer la situation sanitaire à l'échéance du mois de juin".
Mais M. Castex a prévenu que "le Conseil scientifique formulait des recommandations précises quant aux conditions de l'organisation et de la tenue de ces élections" et rappelé que les nouvelles restrictions annoncées la veille "pourraient avoir un effet sur le déroulement de la campagne".
"Nous avons donc le devoir de nous assurer que l'ensemble de ces conditions pourront être effectivement satisfaites et que leur mise en oeuvre très concrète ne viendra pas altérer l'expression libre et sécurisée du vote de nos concitoyens", a expliqué le chef du gouvernement.
Il a réitéré devant les sénateurs sa volonté, annoncée le matin à l'Assemblée nationale, d'organiser un débat au Parlement, après avoir consulté les partis politiques, sur la possibilité de maintenir ces scrutins les 13 et 20 juin.
Il engagera ainsi "sans délai une consultation des partis politiques représentés au Parlement (...) et des associations d'élus locaux".
Une fois ce tour de table réalisé, "la décision sera rendue par le gouvernement la semaine prochaine", a précisé sur BFMTV le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Et dans la foulée "un débat fondé sur l'article 50-1 de la Constitution sera organisé au Parlement", a indiqué le Premier ministre.
A ce stade, la quasi-totalité des formations politiques se sont dites pour le maintien des scrutins en juin.
"Je suis favorable à ce que notre démocratie puisse continuer à vivre le plus normalement et donc évidemment, si on peut les maintenir, j'y suis favorable", a abondé M. Attal jeudi.
jmt-arz/cs/caz
France: Marine Le Pen va quitter la tête de son parti en vue de la présidentielle de 2022 #
La cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen a confirmé son prochain départ de la présidence du Rassemblement national (RN), qui pourrait avoir lieu après l'été, en vue de sa candidature à l'élection présidentielle en France en 2022.
"Au prochain congrès, non, car c'est un congrès qui va légitimer le candidat à l'élection présidentielle, et il me faut donc d'abord être réélue, mais ensuite, oui, car il est nécessaire que je ne sois pas seulement la candidate du RN", a déclaré la cheffe du RN dans un entretien au mensuel français L'Incorrect, proche de sa nièce Marion Maréchal, qui lui demandait si elle confirmait son départ de la tête du parti.
"Avec une possibilité de victoire (à l'élection présidentielle, ndlr) qui n'a jamais été aussi importante qu'aujourd'hui, je me dois d'être la candidate de tous ceux qui veulent mener le combat national", a-t-elle fait valoir.
La dirigeante d'extrême droite avait déclaré en février qu'elle "réfléchissait" à abandonner la présidence de son parti pour être la "candidate de tous les Français" tout "en étant évidemment soutenue" par son mouvement.
Selon le numéro deux du parti, Jordan Bardella, pressenti pour lui succéder, le départ de Marine Le Pen de la présidence du RN aura lieu "probablement après l'été".
Le RN tiendra auparavant son 17e congrès à Perpignan (sud) début juillet, qui devrait valider sans surprise la candidature de Marine Le Pen à la présidentielle.
La cheffe du RN s'était déjà mise "en congé" de la présidence du parti entre les deux tours de la présidentielle française de 2017.
are/npk/caz/dlm
Marine Le Pen confirme son prochain départ de la présidence du RN #
Marine Le Pen a confirmé son prochain départ de la présidence du Rassemblement national, qui pourrait avoir lieu après l'été, pour être la candidate à l'Elysée de "tous ceux qui veulent mener le combat national".
"Au prochain congrès, non, car c'est un congrès qui va légitimer le candidat à l'élection présidentielle, et il me faut donc d'abord être réélue, mais ensuite, oui, car il est nécessaire que je ne sois pas seulement la candidate du RN", a déclaré la cheffe du RN dans un entretien au mensuel L'Incorrect, proche de sa nièce Marion Maréchal, qui lui demandait si elle confirmait son départ de la tête du parti.
"Avec une possibilité de victoire qui n'a jamais été aussi importante qu'aujourd'hui, je me dois d'être la candidate de tous ceux qui veulent mener le combat national", a-t-elle fait valoir.
La dirigeante d'extrême droite avait déclaré en février qu'elle "réfléchissait" à abandonner la présidence de son parti pour être la "candidate de tous les Français" tout "en étant évidemment soutenue" par son mouvement.
Selon le numéro deux du parti, Jordan Bardella, pressenti pour lui succéder, le départ de Marine Le Pen de la présidence du RN aura lieu "probablement après l'été".
Le RN tiendra auparavant son 17e congrès à Perpignan début juillet, qui devrait valider sans surprise la candidature de Marine Le Pen à la présidentielle.
La cheffe du RN s'était déjà mise "en congé" de la présidence du parti entre les deux tours de la présidentielle de 2017.
are/npk/caz
Edouard Philippe, une liberté si surveillée #
Débarrassé des chaînes de Matignon et plus populaire que jamais, Edouard Philippe "s'organise" pour peser, entretenant une fébrilité politique et médiatique sur ses ambitions à un an de la présidentielle et à l'heure où sort un livre-récit sur son expérience de Premier ministre.
Sans autre attache que sa ville du Havre, sans autre patron que lui-même, Edouard Philippe suit le chemin tracé devant la caméra de son "pote" documentariste Laurent Cibien il y a cinq ans: "Quel que soit le déterminisme qui s'impose à toi, familial, social, politique... il y a fondamentalement une sphère de liberté et c'est celle-là qu'il faut développer".
Sa liberté donc, lui a été rendue le 3 juillet 2020, en quittant après trois ans la rue de Varenne, et l'ancien Premier ministre entend en jouir comme bon lui semble, résume son entourage.
Après 9 mois d'un silence "qu'il s'est imposé pour garder une saine distance par rapport à Matignon", selon un ami, M. Philippe revient ainsi sur la scène nationale en publiant "Impressions et lignes claires" (ed. Lattes).
Cet "essai en forme de récit qui tourne autour de l'expérience vécue à Matignon", reviendra sur les "principales crises traversées", et la complexité des décisions qu'elles engendrent, explique à l'AFP son co-auteur, l'eurodéputé et ancien conseiller politique Gilles Boyer.
Si l'ouvrage n'est "pas programmatique", il revient cependant sur les principes qui guident M. Philippe, comme "une grande attention portée à l'utilisation de l'argent public, le respect de l'autorité de l'Etat, la valorisation du travail", ajoute M. Boyer.
Des marqueurs qui ont permis à M. Macron de rallier une frange de l'électorat de droite, restée aussi fidèle à Edouard Philippe qui caracole en tête de tous les baromètres.
"il a quitté Matignon avec un état de grâce, une popularité au zénith, il est majoritaire quasiment dans tous les segments de l'opinion", constate auprès de l'AFP Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, évoquant "un +regret Edouard Philippe+" chez les Français. "Après, la popularité ça ne sert à rien si on ne l'utilise pas", glisse-t-il encore.
Un capital "très intéressant" mais "aussi solide qu'une volute de fumée", balaye M. Philippe dans un entretien au Point. Ce qui ne l'empêche pas de s'activer en coulisses pour lui trouver un débouché.
"Edouard est quelqu'un d'organisé. Et il y a une demande d'Edouard Philippe auprès d'une catégorie d'élus. Faut-il la laisser s'évaporer ou la satisfaire", s'interroge M. Boyer.
Principal réseau pour M. Philippe, celui de "La République des maires", structuré autour de l'édile d'Angers Christophe Béchu et qui réunit environ 150 élus du centre et de droite modérée, parmi lesquels plusieurs proches historiques du maire du Havre.
"Nous ne sommes pas une écurie présidentielle", prévient M. Béchu. "On est un club, un groupe d'élus qui essayent de réflechir à des solutions au lieu d'être dans l'opposition stérile", précise-t-il.
M. Philippe soigne aussi toute une galaxie de contacts, à coups de SMS enjôleurs à ses anciens ministres, rencontres avec des parlementaires de tous bords, y compris de son ancienne famille de droite (Larcher, Retailleau...), ou encore déplacements sur le terrain chez d'autres maires.
Cet activisme ne manque donc pas d'alimenter les soupçons du côté de la macronie historique, y compris les plus fantasmatiques: M. Philippe pourrait-il aller jusqu'à se présenter face à M. Macron en 2022 ? Serait-il en train de créer sa boutique pour marchander une coalition ?
Cette fébrilité trahit aussi la crispation entre les cercles de MM. Macron et Philippe, qui a grandi ces derniers mois, sur fond de rumeurs de déloyauté ou sentiment de manque de considération. A cela s'ajoute la chronique médiatique de certaines sorties de M. Philippe, immédiatement disséquées à l'aune de ses ambitions supposées.
"Edouard est un type trop orgueilleux pour trahir", veut croire un marcheur historique, quand un autre persifle, comme pour se rassurer: "Philippe n'existe que par Macron".
Un ami de M. Philippe gronde en retour: "Croire qu'il y a encore une bride et qu'en tirant dessus ils vont aligner Edouard de force, c'est extrêmement contre-productif".
jmt/cs/bow
Régionales: Castex annonce un débat au Parlement sur leur tenue en juin #
Jean Castex a annoncé jeudi l'organisation prochaine d'un débat au Parlement, après avoir consulté les partis politiques, sur la possibilité de tenir les 13 et 20 juin prochains les élections départementales et régionales, au regard du contexte sanitaire.
Après avoir reçu lundi un "avis particulièrement balancé" du Conseil scientifique, qui "ne préconise pas clairement et explicitement un report des élections", M. Castex doit rendre ce jeudi son propre "rapport" sur ces scrutins, déjà reportés de mars à juin.
Mais ce nouveau document ne devrait pas trancher clairement, M. Castex ayant décidé d'"engager sans délai une consultation des partis politiques représentés au Parlement (...) et des associations d'élus locaux".
Une fois ce tour de table réalisé, "la décision sera rendue par le gouvernement la semaine prochaine", a précisé sur BFMTV le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Et dans la foulée "un débat fondé sur l'article 50-1 de la Constitution sera organisé au Parlement", a indiqué le Premier ministre jeudi devant l'Assemblée, lors d'une allocution revenant sur les mesures de restrictions prononcées la veille par Emmanuel Macron.
A ce stade, la quasi-totalité des formations politiques se sont dites pour le maintien des scrutins en juin.
"Je suis favorable à ce que notre démocratie puisse continuer à vivre le plus normalement et donc évidemment, si on peut les maintenir, j'y suis favorable", a abondé M. Attal jeudi.
jmt/jk/vk
Séparatisme: le Sénat veut interdire les listes communautaristes #
Le Sénat à majorité de droite a voté mercredi un amendement du groupe LR au projet de loi sur "le respect des principes de la République" qui vise à interdire les listes communautaristes aux élections.
L'amendement porté par le chef de file du groupe LR Bruno Retailleau a été adopté par 157 voix pour, dont les 147 voix du groupe LR (le président du Sénat Gérard Larcher ne prenant pas part aux votes) et 108 contre (PS, RDPI à majorité En Marche, écologistes). La grande majorité des sénateurs centristes et Indépendants n'ont pas pris part au vote. Les groupes CRCE à majorité communiste et RDSE à majorité radicale se sont abstenus.
Il reprend en partie une proposition de loi déposée par M. Retailleau en novembre 2019, dans la perspective des municipales.
"Nous voulons poser des principes républicains", a affirmé M. Retailleau. "Nous protégeons nos concitoyens contre l'émergence de listes communautaristes", a appuyé Philippe Bas, reconnaissant que "la voie est étroite".
La ministre chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, s'est opposée à cet amendement, estimant qu'il "porte des atteintes aux libertés de candidature, d'expression et d'opinion".
Il prévoit l'interdiction de déposer aux élections des listes dont le titre remettrait en cause les principes "de la souveraineté nationale et de la démocratie, ainsi que de la laïcité". Les candidats menant des campagnes "ouvertement communautaristes et contraires à ces principes" ne pourraient pas bénéficier de financement.
"Nous sommes en train de perdre le fil d'une cohérence générale", a regretté le centriste Philippe Bonnecarrère, appelant ses collègues à "revenir à une approche réaliste des dispositions républicaines".
vm/jk/cbn
Philippe ne veut pas voir ses "convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre" #
Edouard Philippe n'a "aucune intention" de voir ses "idées ou convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre pour elles", a-t-il affirmé mercredi dans un entretien au Point, sans toutefois préciser la forme de cet engagement à un an de la présidentielle.
L'ancien Premier ministre, qui publie la semaine prochaine avec son ancien conseiller politique Gilles Boyer "Impressions et lignes claires" (ed. Lattes), un livre-récit sur leur expérience à Matignon, fait ainsi son retour sur la scène nationale 9 mois après avoir quitté ses fonctions.
Lui qui caracole en tête de tous les baromètres de popularité politique depuis son départ estime que "ce capital est très intéressant, mais il n'existe pas", car il est "aussi solide qu'une volute de fumée".
Selon lui, popularité et impopularité "ne doivent jamais guider l'action: ce qui compte, ce sont les idées, les principes, et je veux me battre pour ceux auxquels je tiens".
Le maire du Havre élude cependant plusieurs questions, concernant la matérialisation de son engagement, ou encore la possibilité pour lui d'être un recours à Emmanuel Macron si le chef de l'Etat était empêché de se présenter en 2022.
"Je suis maire d'une ville que j'aime, je continue à rencontrer des gens, à lire, à réfléchir, à apprendre, et je n'ai aucune intention de voir mes convictions ou mes idées partir à vau-l'eau sans me battre pour elles", a-t-il répété, tout en rappelant aimer "être aux manettes, en responsabilité".
Revenant sur les conditions de son départ de Matignon, en juillet 2020, M. Philippe confie avoir remis lui-même sa démission "à l'issue du scrutin" municipal au Havre fin juin, afin de "faire comprendre" à Emmanuel Macron que "s'il demandait à quelqu'un d'autre de prendre la suite", il n'en ferait pas "un pataquès".
"Je pensais qu'il lui appartenait, et à lui seul, de faire un choix sur la ligne politique et sur ceux qu'il voulait avoir à ses côtés pour la seconde partie du quinquennat", ajoute l'ancien Premier ministre.
Refusant de formuler "aucune espèce de critiques à l'égard de ceux qui s'y collent maintenant", M. Philippe revient aussi sur les difficultés des décisions auxquelles il a été confrontées, notamment durant la crise du Covid. "J'ai pleuré de rage, et de tristesse, quand il a fallu, par exemple, se résoudre à fermer les bars et restaurants puis les écoles", assure-t-il.
Inquiet du "moment très sensible, très compliqué, très risqué" traversé par la France et l'Europe, il explique aussi sa réticence à "parler du +monde d'après+", expression forgée par Emmanuel Macron, "comme beaucoup le faisaient au début du Covid". "Je trouve ça imprudent tant que la crise, lourde, durable, usante, n'a pas terminé de produire ses effets", observe-t-il.
L'ancien juppéiste glisse aussi que le nom d'Emmanuel Macron avait circulé en 2016 comme possible Premier ministre d'Alain Juppé, avant que ce dernier n'échoue à la primaire de la droite. "On avait repéré des personnalités susceptibles de nous rejoindre", parmi lesquelles figurait aussi Jean Castex, son successeur à Matignon, explique ainsi M. Philippe.
jmt/jk/dlm
Philippe ne veut pas voir ses "convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre" #
Edouard Philippe n'a "aucune intention" de voir ses "idées ou convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre pour elles", a-t-il affirmé mercredi dans un entretien au Point, sans toutefois préciser la forme de cet engagement à un an de la présidentielle.
L'ancien Premier ministre, qui publie la semaine prochaine avec son ancien conseiller politique Gilles Boyer "Impressions et lignes claires" (ed. Lattes), un livre-récit sur leur expérience à Matignon, fait ainsi son retour sur la scène nationale 9 mois après avoir quitté ses fonctions.
Lui qui caracole en tête de tous les baromètres de popularité politique depuis son départ estime que "ce capital est très intéressant, mais il n'existe pas", car il est "aussi solide qu'une volute de fumée".
Selon lui, popularité et impopularité "ne doivent jamais guider l'action: ce qui compte, ce sont les idées, les principes, et je veux me battre pour ceux auxquels je tiens".
Le maire du Havre élude cependant plusieurs questions, concernant la matérialisation de son engagement, ou encore la possibilité pour lui d'être un recours à Emmanuel Macron si le chef de l'Etat était empêché de se présenter en 2022.
"Je suis maire d'une ville que j'aime, je continue à rencontrer des gens, à lire, à réfléchir, à apprendre, et je n'ai aucune intention de voir mes convictions ou mes idées partir à vau-l'eau sans me battre pour elles", a-t-il répété, tout en rappelant aimer "être aux manettes, en responsabilité".
Revenant sur les conditions de son départ de Matignon, en juillet 2020, M. Philippe confie avoir remis lui-même sa démission "à l'issue du scrutin" municipal au Havre fin juin, afin de "faire comprendre" à Emmanuel Macron que "s'il demandait à quelqu'un d'autre de prendre la suite", il n'en ferait pas "un pataquès".
"Je pensais qu'il lui appartenait, et à lui seul, de faire un choix sur la ligne politique et sur ceux qu'il voulait avoir à ses côtés pour la seconde partie du quinquennat", ajoute l'ancien Premier ministre.
Refusant de formuler "aucune espèce de critiques à l'égard de ceux qui s'y collent maintenant", M. Philippe revient aussi sur les difficultés des décisions auxquelles il a été confrontées, notamment durant la crise du Covid. "J'ai pleuré de rage, et de tristesse, quand il a fallu, par exemple, se résoudre à fermer les bars et restaurants puis les écoles", assure-t-il.
jmt/jk/dlm
Régionales: les têtes de listes Verts défendent leurs projets de "virage agroécologique" #
Les têtes de listes écologistes pour les régionales ont défendu mercredi leurs projets de "virage agroécologique" ou de "sécurité sociale alimentaire", face à "l'inaction irresponsable" du gouvernement en matière de lutte contre le dérèglement climatique, en plein débat sur le projet de loi climat à l'Assemblée.
Devant "le risque avéré de dérèglement climatique et de l'effondrement de la biodiversité", "l'écologie est le seul projet d'avenir", a affirmé Julien Bayou, numéro un de la liste écologiste en Ile-de-France, à l'occasion d'une vidéoconférence de présentation des candidats.
Le secrétaire national d'EELV a également insisté sur "l'attente phénoménale" dans le public en matière d'"écologie politique". Les écologistes ont regretté que certaines propositions clef de la Convention citoyenne pour le Climat (CCC) n'aient pas été retenues dans le projet de loi "climat et résilience".
Au gouvernement, "ils parlent, nous agissons. Emmanuel Macron est comme le capitaine du Titanic, encore que celui-ci avait l'excuse d'ignorer qu'il y avait un iceberg", a-t-il affirmé. Selon lui, "la transformation écologique dans la justice sociale" peut générer "deux millions d'emplois, dans la rénovation thermique, les transports, l'agriculture biologique...".
Dans les Hauts-de-France, seule région où la gauche presque unanime s'est rassemblée, Karima Delli défend un projet de "région nourricière", avec l'ambition de convertir "50% des exploitations" à "l'agroécologie d'ici 2040", et de "développer les circuits courts et la consommation de produits locaux".
En Bretagne, Claire Desmares-Poirier défend elle aussi le "virage agro-alimentaire" de sa région, afin d'assurer "la sécurité sociale alimentaire" de ses habitants. Idem pour Fabienne Grebert, en Auvergne-Rhône-Alpes, qui veut "produire une alimentation saine, locale". Mme Grebert prévoit un plan de "1,5 milliard d'euros" pour le ferroviaire et "3,2 milliards" pour rendre les entreprises plus sobres en carbone.
Leur collègue de la région Centre-Val de Loire, Charles Fournier, veut un "revenu de transition écologique" et Stéphanie Modde (Bourgogne Franche-Comté) reprendre une idée de la CCC concernant "la fin des emballages uniques en plastique".
Dans les Pays de la Loire, les résultats de l'élection vont être "très serrés, ça va se jouer à un point", a affirmé Matthieu Orphelin, qui plaide pour des "investissements massifs pour aller vers le "zéro chômeur".
En Provence Alpes-Côtes d'Azur, la liste des écologistes est conduite par Jean-Laurent Felizia, à La Réunion par Jean-Pierre Marchau, en Nouvelle Aquitaine par Nicolas Thierry. Les autres numéros un sont Antoine Maurice (Occitanie), Eliane Romani (Grand Est), Laetitia Sanchez (Normandie).
"Plus nous réussirons aux régionales, plus nous serons forts pour porter un projet en 2022", estiment les Verts, en distinguant toutefois entre ces différentes élections. "On ne transige pas sur les questions locales", a affirmé Sandra Régol, numéro deux d'EELV.
"Il ne faut pas se tromper d'étape", a insisté M. Bayou, qui était interrogé sur l'appel lancé par Yannick Jadot aux leaders de la gauche dans la perspective de 2022. "Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'échanges entre nous. Au contraire, il y en a beaucoup".
npk/ib/dch
Régionales: les têtes de listes Verts défendent leurs projets de "virage agroécologique" #
Les têtes de listes écologistes pour les régionales ont défendu mercredi leurs projets de "virage agroécologique" ou de "sécurité sociale alimentaire", face à "l'inaction irresponsable" du gouvernement en matière de lutte contre le dérèglement climatique, en plein débat sur le projet de loi climat à l'Assemblée.
Devant "le risque avéré de dérèglement climatique et de l'effondrement de la biodiversité", "l'écologie est le seul projet d'avenir", a affirmé Julien Bayou, numéro un de la liste écologiste en Ile-de-France, à l'occasion d'une vidéoconférence de présentation des candidats.
Le secrétaire national d'EELV a également insisté sur "l'attente phénoménale" dans le public en matière d'"écologie politique". Les écologistes ont regretté que certaines propositions clef de la Convention citoyenne pour le Climat (CCC) n'aient pas été retenues dans le projet de loi "climat et résilience".
Au gouvernement, "ils parlent, nous agissons. Emmanuel Macron est comme le capitaine du Titanic, encore que celui-ci avait l'excuse d'ignorer qu'il y avait un iceberg", a-t-il affirmé. Selon lui, "la transformation écologique dans la justice sociale" peut générer "deux millions d'emplois, dans la rénovation thermique, les transports, l'agriculture biologique...".
"Il ne faut pas se tromper d'étape", a insisté M. Bayou, qui était interrogé sur l'appel lancé par Yannick Jadot aux leaders de la gauche dans la perspective de 2022. "Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'échanges entre nous. Au contraire, il y en a beaucoup".
npk/ib/dch
Régionales: le gouvernement cherche "le consensus le plus large possible" #
Le gouvernement recherche "le consensus le plus large possible" avant de trancher sur la question d'un maintien ou non des élections régionales et départementales en juin, a déclaré mercredi son porte-parole Gabriel Attal.
"On a vu sur ce sujet-là, comme sur tous les autres, qu'on recherche toujours le consensus le plus large possible", a fait valoir M. Attal lors du compte-rendu du conseil des ministres, alors que les partis d'opposition s'accordent pour plaider pour un maintien du scrutin en juin.
"Mais évidemment, à la fin, c'est au gouvernement, à l'exécutif, qu'il revient de prendre les décisions en responsabilité", a ajouté M. Attal.
Il a souligné le fait que les préconisations de l'ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré suivies de l'avis du Conseil scientifique rendu en début de semaine ont contribué à "ce consensus avec les formations politiques" et les associations d'élus.
"Nous avançons étape par étape. Le rapport a été remis; désormais il doit y avoir un dialogue, un échange avec les formations politiques", a-t-il encore dit.
Initialement prévues en mars, ces élections ont été repoussées à juin. Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver de ce renvoi prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans son rapport rendu ces derniers jours, celui-ci a renvoyé à l'exécutif la décision "éminemment politique" d'un nouveau report, en pesant le pour et le contre d'un maintien en juin en fonction des conditions sanitaires.
Pour l'opposition, qui appelle à ne "pas confiner la démocratie", l'avis du Conseil scientifique rendu en début de semaine ne justifie pas un nouveau report, tandis que la majorité se montre plus partagée.
ggy/ib/dch
Réunions non-mixtes: Pulvar a "réparé", estime Hidalgo #
Audrey Pulvar, candidate du PS aux régionales en Ile-de-France, a "réparé" ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques à droite et des critiques à gauche, a estimé mercredi la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
"Je ne pense pas qu'Audrey Pulvar fasse partie de la gauche indigéniste et racialiste", a déclaré Anne Hidalgo sur RMC/BFMTV, estimant que son adjointe à l'alimentation durable avait "réparé" la polémique née de ses propos en "précisant sa pensée et sa parole" dans une tribune publiée dans Le Monde mardi.
A Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait si on pouvait demander à une personne blanche de se taire dans ces réunions, comme évoqué par Mme Pulvar sur la même antenne samedi, Anne Hidalgo a répondu: "évidemment non".
"Je vis dans une société mixte: je veux que tous, hommes, femmes, quelle que soit l'orientation sexuelle, quelle que soit la pigmentation de la peau, on soit des enfants de la République", a déclaré l'élue socialiste, candidate potentielle à l'élection présidentielle de 2022.
Après avoir estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire", Audrey Pulvar a corrigé le tir mardi. "Se taire, c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", s'est-elle justifiée.
Les propos initiaux d'Audrey Pulvar lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, mais aussi des critiques à gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure jugeant sa phrase "malheureuse".
"Je n'ai pas compris les silences gênés du PS" vis-à-vis de Mme Pulvar, a réagi mercredi sur RMC le candidat EELV à l'élection francilienne Julien Bayou.
A gauche, "il y a des fractures et on le voit bien", a reconnu Anne Hidalgo en rappelant les divisions de la présidentielle 2017. "La gauche est en train de se suicider et moi je ne m'en réjouis pas", a estimé son opposante LR à Paris Rachida Dati sur France Inter.
Interrogée sur l'appel du député européen EELV Yannick Jadot lancé aux écologistes et à la gauche à se mettre rapidement autour d'une table en vue de 2022, Mme Hidalgo a estimé que c'était "une très bonne idée", voyant la "social-écologie et la République au coeur" de ce rassemblement. Pour atteindre cet objectif, "je ne suis pas très fan de la primaire", a-t-elle souligné.
Après avoir estimé à l'automne que les Verts avaient "un problème de rapport à la République", Mme Hidalgo a estimé "qu'ils sont en train de le clarifier".
La maire PS de Paris a par ailleurs indiqué n'avoir "pas de position fermée" quant à l'éventuel report des élections régionales, fixées les 13 et 20 juin, en raison de la pandémie. Elle a réclamé "un débat public" et une décision prise "avec la représentation nationale".
pyv/ib/shu
Réunions non-mixtes: Pulvar a "réparé", estime Hidalgo #
Audrey Pulvar, candidate du PS aux régionales en Ile-de-France, a "réparé" ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques à droite et des critiques à gauche, a estimé mercredi la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
"Je ne pense pas qu'Audrey Pulvar fasse partie de la gauche indigéniste et racialiste", a déclaré Anne Hidalgo sur RMC/BFMTV, estimant que son adjointe à l'alimentation durable avait "réparé" la polémique née de ses propos en "précisant sa pensée et sa parole" dans une tribune publiée dans Le Monde mardi.
A Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait si on pouvait demander à une personne blanche de se taire dans ces réunions, comme évoqué par Mme Pulvar sur la même antenne samedi, Anne Hidalgo a répondu: "évidemment non" et indiqué "l'avoir dit" à son adjointe.
"Je vis dans une société mixte: je veux que tous, hommes, femmes, quelle que soit l'orientation sexuelle, quelle que soit la pigmentation de la peau, on soit des enfants de la République", a déclaré l'élue socialiste, candidate potentielle à l'élection présidentielle de 2022.
Après avoir estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire", Audrey Pulvar avait corrigé le tir mardi. "Se taire, c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", s'est-elle justifiée.
Les propos initiaux d'Audrey Pulvar à ce sujet lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, ainsi que du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, mais aussi des critiques à gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure jugeant sa phrase "malheureuse".
"Je n'ai pas compris les silences gênés du PS" vis-à-vis de Mme Pulvar, a réagi mercredi sur RMC le candidat EELV à l'élection francilienne Julien Bayou, estimant que son adversaire avait reçu "plus de soutien de la part des écologistes que de la part des socialistes".
A gauche, "il y a des fractures et on le voit bien, sinon les gens ne se déchireraient pas", a reconnu Anne Hidalgo en rappelant les divisions de l'élection présidentielle 2017. "La gauche est en train de se suicider et moi je ne m'en réjouis pas", a estimé son opposante LR à Paris Rachida Dati un peu plus tôt sur France Inter.
pyv/ib/dch
Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report. C'est l'avis de l'Assemblée des départements de France (ADF) dont le président centriste Dominique Bussereau souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict" qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, sa présidente Marine Le Pen a estimé sur Franceinfo qu'il fallait que "les élections se tiennent, avec des consignes sanitaires respectées par tous, pour peu qu'elles ne soient pas délirantes", faisant valoir que d'autres pays avaient "maintenu leurs élections", malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"En fonction des conditions sanitaires qui sont impérieuses, il appartient au gouvernement (...) d'assumer les conditions du bon déroulement des campagnes et de garantir la tenue de ces scrutins prévus les 13 et 20 juin prochains à ces dates. Il en va de même pour les élections partielles qui doivent se tenir dans les semaines à venir", a insisté le PS mardi soir dans un communiqué.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le président du groupe centriste à l'Assemblée nationale Patrick Mignola s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
Son collègue Bruno Fuchs a notamment mis en avant les difficultés de faire campagne et rappelé l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz-npk/or
Réunions non-mixtes: critiquée, Pulvar se justifie #
"Écouter", plutôt que "se taire", avant "de prendre la parole": Audrey Pulvar a rectifié le tir mardi après ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, mais aussi des désapprobations à gauche.
La candidate investie par le PS aux régionales en Ile-de-France, avec le soutien de la maire de Paris Anne Hidalgo dont elle est adjointe, avait estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire".
"J'ai évoqué la possibilité que d'autres militants ou citoyens qui ne sont pas victimes de racisme y participent, sans difficulté, mais à condition (...) d'être d'abord dans une écoute bienveillante de la parole des personnes discriminées", écrit Audrey Pulvar mardi dans une tribune publiée dans Le Monde.
"J'ai utilisé le verbe +se taire+, parce que c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", affirme encore la candidate selon laquelle "d'aucuns y ont vu une forme de sommation au silence. À tort."
"À celles et ceux que ma formulation a pu heurter, en leur donnant la sensation que je voulais d'emblée les exclure, je veux dire ici que tels n'étaient ni mon propos, ni mon intention", plaide l'adjointe à l'alimentation durable à la mairie de Paris.
"Jamais je n'ai dit vouloir réduire au silence une partie de la population, pour quelque motif que ce soit, et encore moins pour sa couleur de peau. Jamais je n'ai prononcé, ni conçu les mots +les blancs doivent se taire+ (...)", martèle l'ancienne journaliste, d'origine martiniquaise.
La présidente de l'Unef, Mélanie Luce, avait évoqué la semaine dernière l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Si "ces groupes n'avaient pas ma préférence", indique Audrey Pulvar, "je peux concevoir, entendre, la nécessité pour des personnes discriminées (...) de se retrouver +entre-elles+, pour échanger, se rasséréner, trouver ensemble les moyens de se protéger d'autres exactions".
Avant cette mise au point, la phrase prononcée samedi sur BFMTV avait valu à Audrey Pulvar de nombreuses critiques, après un début de campagne marqué par les accusations de pédocriminalité visant son père décédé en 2008.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit mardi matin "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, selon lui "contraires au pacte républicain", et lui avait demandé de "corriger ses propos".
Pour Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de l'Ile-de-France, "il n'y a pas de racisme +acceptable+". Et la présidente du RN Marine Le Pen a réclamé à l'encontre de Mme Pulvar "des poursuites pour provocation à la discrimination raciale".
A gauche, alors que le premier secrétaire du PS Olivier Faure a renouvelé mardi son soutien à Audrey Pulvar pour les régionales, tout en estimant qu'elle avait prononcé "une phrase malheureuse", les marques de soutien les plus affirmées sont venues de La France Insoumise.
Les Verts ont conservé leurs distances, Eric Piolle appelant la gauche "à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur", tandis que Yannick Jadot jugeait l'expression d'Audrey Pulvar "très maladroite".
Le patron du PCF Fabien Roussel a lui clairement rejeté "les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe" qui "divisent le combat".
pyv/ib/or
Réunions non-mixtes: critiquée, Pulvar se justifie #
"Écouter", plutôt que "se taire", avant "de prendre la parole": Audrey Pulvar a rectifié le tir mardi après ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, mais aussi des désapprobations à gauche.
La candidate investie par le PS aux régionales en Ile-de-France, avec le soutien de la maire de Paris Anne Hidalgo dont elle est adjointe, avait estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire".
"J'ai évoqué la possibilité que d'autres militants ou citoyens qui ne sont pas victimes de racisme y participent, sans difficulté, mais à condition (...) d'être d'abord dans une écoute bienveillante de la parole des personnes discriminées", écrit Audrey Pulvar mardi dans une tribune publiée dans Le Monde.
"J'ai utilisé le verbe +se taire+, parce que c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", affirme encore la candidate selon laquelle "d'aucuns y ont vu une forme de sommation au silence. À tort."
"À celles et ceux que ma formulation a pu heurter, en leur donnant la sensation que je voulais d'emblée les exclure, je veux dire ici que tels n'étaient ni mon propos, ni mon intention", plaide l'adjointe à l'alimentation durable à la mairie de Paris.
"Jamais je n'ai dit vouloir réduire au silence une partie de la population, pour quelque motif que ce soit, et encore moins pour sa couleur de peau. Jamais je n'ai prononcé, ni conçu les mots +les blancs doivent se taire+ (...)", martèle l'ancienne journaliste, d'origine martiniquaise.
La présidente de l'Unef, Mélanie Luce, avait évoqué la semaine dernière l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Si "ces groupes n'avaient pas ma préférence", indique Audrey Pulvar, "je peux concevoir, entendre, la nécessité pour des personnes discriminées (...) de se retrouver +entre-elles+, pour échanger, se rasséréner, trouver ensemble les moyens de se protéger d'autres exactions".
Avant cette mise au point, la phrase prononcée samedi sur BFMTV avait valu à Audrey Pulvar de nombreuses critiques, après un début de campagne marqué par les accusations de pédocriminalité visant son père décédé en 2008.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit mardi matin "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, selon lui "contraires au pacte républicain", et lui avait demandé de "corriger ses propos".
Pour Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de l'Ile-de-France, "il n'y a pas de racisme +acceptable+". Et la présidente du RN Marine Le Pen a réclamé à l'encontre de Mme Pulvar "des poursuites pour provocation à la discrimination raciale".
A gauche, alors que le premier secrétaire du PS Olivier Faure a renouvelé mardi son soutien à Audrey Pulvar pour les régionales, tout en estimant qu'elle avait prononcé "une phrase malheureuse", les marques de soutien les plus affirmées sont venues de La France Insoumise.
Les Verts ont conservé leurs distances, Eric Piolle appelant la gauche "à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur", tandis que Yannick Jadot jugeait l'expression d'Audrey Pulvar "très maladroite".
Le patron du PCF Fabien Roussel a lui clairement rejeté "les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe" qui "divise le combat".
pyv/ib/or
Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin, mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report, à l'image de l'Assemblée des départements de France (ADF), dont le président centriste Dominique Bussereau, souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict", qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, sa présidente Marine Le Pen a estimé sur Franceinfo qu'il fallait que "les élections se tiennent, avec des consignes sanitaires respectées par tous, pour peu qu'elles ne soient pas délirantes", faisant valoir que d'autres pays avaient "maintenu leurs élections", malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le patron du groupe centriste à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola, s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
Son collègue Bruno Fuchs a notamment mis en avant les difficultés de faire campagne et rappelé l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz/pab/vk/dch
Ruth Elkrief rejoint LCI, après son départ de BFMTV #
La journaliste Ruth Elkrief, qui avait quitté BFMTV le mois dernier, va rejoindre la chaîne concurrente LCI, un an avant la présidentielle, a annoncé mercredi son directeur adjoint Fabien Namias dans un entretien au Figaro.
Après 15 ans au sein de BFMTV, cette journaliste qui était un pilier de la chaîne d'info du groupe Altice depuis sa création, avait "décidé de tourner la page", selon la direction du média, une annonce qui avait surpris la sphère médiatique.
Le suspense sur ses projets n'aura duré que quelques semaines: elle va rejoindre LCI en tant qu'intervieweuse, éditorialiste et conseillère auprès de la direction.
Elle "participera, à compter du 1er mai, à la couverture des régionales - si elles ont lieu -, et s'intéressera plus largement aux grands enjeux du pays", a précisé M. Namias, avant de prendre les rênes, à la rentrée de septembre, d'un nouveau "rendez-vous quotidien" qui sera consacré à la campagne présidentielle et inclura l'interview d'une personnalité de premier plan.
C'est une forme de retour aux sources pour Ruth Elkrief qui avait été recrutée en 1987 à TF1 par Michèle Cotta et qui avait participé au lancement de LCI en 1994. Elle était ensuite passée sur RTL, avant d'être recrutée par BFMTV.
Sur BFMTV, la journaliste de 60 ans avait notamment présenté l'émission quotidienne "19h, Ruth Elkrief" pendant 10 ans jusqu'à la rentrée 2020. En septembre, elle avait été remplacée par le co-animateur des Grandes gueules Alain Marschall sur la tranche d'actualité de 19H00, après avoir subi la concurrence d'Eric Zemmour, arrivé sur ce créneau sur CNEWS en octobre 2019.
Elle avait ensuite présenté un rendez-vous hebdomadaire le samedi à 13H00, avant d'être remplacée en janvier par Apolline de Malherbe.
fpo/ac/fmp/or
Réunions non-mixtes: se taire "avant de prendre la parole", se justifie Pulvar #
"Écouter", plutôt que "se taire", avant "de prendre la parole": Audrey Pulvar a justifié mardi ses propos tenus samedi sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, mais aussi des désapprobations à gauche.
La candidate investie par le PS aux régionales en Ile-de-France avait estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire".
"J'ai évoqué la possibilité que d'autres militants ou citoyens qui ne sont pas victimes de racisme y participent, sans difficulté, mais à condition, et je le maintiens, comme chaque fois que l'on assiste à ce genre d'échanges en tant qu'allié, d'être d'abord dans une écoute bienveillante de la parole des personnes discriminées. C'est aux victimes de s'exprimer les premières", écrit Audrey Pulvar mardi dans une tribune publiée au Monde.
"J'ai utilisé le verbe +se taire+, parce que c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", affirme encore la candidate selon laquelle "d'aucuns y ont vu une forme de sommation au silence. À tort."
"À celles et ceux que ma formulation a pu heurter, en leur donnant la sensation que je voulais d'emblée les exclure, je veux dire ici que tels n'étaient ni mon propos, ni mon intention", plaide l'adjointe à l'alimentation durable de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.
"Jamais je n'ai dit vouloir réduire au silence une partie de la population, pour quelque motif que ce soit, et encore moins pour sa couleur de peau. Jamais je n'ai prononcé, ni conçu les mots +les blancs doivent se taire+ (...)", martèle l'ancienne journaliste, d'origine martiniquaise.
La présidente de l'Unef, Mélanie Luce, avait évoqué la semaine dernière l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Si "ces groupes n'avaient pas ma préférence", indique Audrey Pulvar, "je peux concevoir, entendre, la nécessité pour des personnes discriminées, en raison de leur sexe, de leur couleur de peau, de leur orientation ou leur identité sexuelle, de se retrouver +entre-elles+, pour échanger, se rasséréner, trouver ensemble les moyens de se protéger d'autres exactions".
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure lui a mardi renouvelé son soutien pour les régionales, estimant qu'elle avait prononcé "une phrase malheureuse".
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est lui dit "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, selon lui "contraires au pacte républicain", et lui a demandé de "corriger ses propos".
pyv/pab/dch
Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin, mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report, à l'image de l'Assemblée des départements de France (ADF), dont le président centriste Dominique Bussereau, souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict", qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, son porte-parole Sébastien Chenu, tête de liste dans les Hauts-de-France, a estimé sur Franceinfo TV que "la démocratie doit vivre quel que soit l'état sanitaire du pays, même en pandémie". Il a rappelé que d'autres pays comme les Etats-Unis, le Portugal et plus récemment les Pays-Bas ont récemment organisé des élections, malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le patron du groupe centriste à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola, s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
Son collègue Bruno Fuchs a notamment mis en avant les difficultés de faire campagne et rappelé l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz/pab/vk
Régionales: Mignola (MoDem) favorable à un report à l'automne #
Le patron des députés MoDem à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola, s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
"Le groupe MoDem est quasi unanime pour un report à l automne", a indiqué le député auprès de l'AFP, en défendant "une mesure de bon sens, de sagesse et de réalisme".
Dans un avis rendu lundi, le Conseil scientifique a laissé le soin au gouvernement de décider le report ou non des scrutins, initialement prévu les 13 et 20 juin.
Pour le cadre du parti de François Bayrou, "il faut analyser les choses froidement et sans arrières pensées politiques".
Selon lui, se pose notamment la question "de l'éventuelle vaccination des assesseurs, qui nous éviterait bien des difficultés, mais poserait un problème de compétition avec la vaccination d'autres personnes comme les enseignants".
"Pour autant, si on devait faire un pronostic, les élections régionales pourraient se tenir en juin", a-t-il déploré, "car beaucoup de personnes y ont intérêt, notamment les présidents de régions qui veulent vite passer à autre chose et se tourner vers la présidentielle".
adc-pab/nm
Les deux législatives partielles prévues en avril reportées sine die #
Les deux élections législatives partielles prévues début avril dans le Pas-de-Calais et à Paris sont reportées en raison de la pandémie de Covid-19 et auront lieu "dès que la situation sanitaire le permettra", annonce le gouvernement dans un décret publié mardi au Journal officiel.
"En raison de la situation sanitaire, il n'est pas possible d'organiser les opérations électorales dans des conditions satisfaisantes", ont tranché le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Ces deux élections partielles seront organisées dès que la situation sanitaire le permettra."
Le décret paru mardi abroge celui du 18 février qui convoquait les électeurs pour les deux élections législatives prévues les 4 et 11 avril après les démissions des députés George Pau-Langevin et Ludovic Loquet.
Dans le Pas-de-Calais, M. Loquet avait démissionné de son mandat en septembre pour pouvoir rester maire après avoir remplacé l'élue LREM Brigitte Bourguignon, dont il était le suppléant, quand elle a été nommée en juillet ministre déléguée chargée de l'Autonomie. C'est la troisième fois que cette élection est reportée.
A Paris, la socialiste George Pau-Langevin avait elle démissionné en novembre afin de devenir l'adjointe de la Défenseure des droits Claire Hédon.
Le taux d'incidence de l'épidémie de Covid-19 sur sept jours glissants pour 100.000 habitants dans ces deux départements est parmi les plus élevés de France, selon Santé publique France: 543 à Paris, 547 dans le Pas-de-Calais, selon les derniers chiffres.
"Encore un exemple du manque d'anticipation de la crise sanitaire par ce gouvernement", a déploré sur Twitter François-Marie Didier, le candidat LR à Paris.
"Cette annulation unilatérale des élections législatives est un mauvais précédent inquiétant", a réagi dans un communiqué Danielle Simonnet, candidate LFI pour succéder à Mme Pau-Langevin.
"Non seulement ce gouvernement est incapable d'engager une réelle planification sanitaire, mais aucune confiance ne peut lui être accordée pour protéger nos prérogatives souveraines, notre droit collectif à décider, par la voie des élections, des politiques publiques à mettre en oeuvre", a-t-elle ajouté.
Plusieurs candidats ont indiqué avoir été approchés pour connaître leurs avis sur les dates de report possible. Selon Antoinette Guhl, la candidate EELV à Paris, trois dates ont été avancées: les 16 et 23 mai, 23 et 30 mai ou 30 mai et 6 juin.
Cette dernière date était "la dernière fenêtre de tir possible" selon Faustine Maliar, candidate LR dans le Pas-de-Calais.
pyv/pab/dch
Régionales: EELV lance sa campagne en Paca tout en appelant à l'union de la gauche #
EELV et ses alliés du "pôle écologiste" ont officiellement lancé leur campagne des Régionales mardi en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, tout en plaidant pour un large rassemblement de la gauche dès le premier tour autour de leur tête de liste, Jean-Laurent Felizia.
"Les discussions avec nos partenaires ont lieu, elles se font dans d'excellentes conditions, (...) sur les territoires où nous serons pour en découdre avec la droite et l'extrême droite", a assuré Jean-Laurent Felizia, lors d'une visioconférence de presse.
"On y va lentement mais sûrement, je pense que d'ici le 10-12 avril on aura avancé sur les négociations pour savoir comment ce rassemblement a lieu", a ajouté le Varois. Inconnu du grand public, M. Felizia avait été désigné chef de file d'EELV après l'éviction d'Olivier Dubuquoy, partisan lui aussi d'un large rassemblement dès le premier tour.
Le parti écologiste redit qu'il a toutefois un préalable à cette union: "que la tête de liste soit écologiste".
Si les écologistes semblent confiants dans leurs discussions avec le PS, le PC, le PRG ou d'autres mouvements de gauche et collectifs citoyens, ils sont plus prudents concernant LFI: "La France insoumise nous avait fait savoir il y a quelques mois qu'elle était embarrassée par la présence de certains (membres) du pôle écologiste", a reconnu Jean-Laurent Felizia.
Il s'agit notamment du Niçois Jean-Marc Governatori, de Cap Ecologie, mouvement fondé avec Corinne Lepage.
Interrogé sur le sujet, M. Governatori, désigné comme l'un des deux porte-parole de campagne, a confié émettre lui aussi "des réticences" à l'égard des Insoumis, tout en restant "ouvert aux différentes options dans le cadre d'un projet de société écologiste et citoyen".
Pour ces Régionales de juin, une large union de la gauche (EELV, PCF, LFI et PS) dès le premier tour n'est pour l'instant actée que dans les Hauts-de-France, autour de l'eurodéputée verte Karima Delli.
En Paca, les partis jouent la montre avec un président de région LR, Renaud Muselier, qui n'est toujours pas officiellement candidat. Côté RN, fort dans la région, c'est l'eurodéputé RN Thierry Mariani qui est pressenti.
Seule LREM a désigné sa candidate: la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel. Mais les cadres de la majorité présidentielle laissent toujours planer le doute sur un éventuel ticket avec Renaud Muselier dès le premier tour.
En 2015, le candidat d'union de la droite, Christian Estrosi, l'avait emporté face à la frontiste Marion Maréchal Le Pen, arrivée largement en tête au premier tour. Une victoire obtenue grâce au retrait de la liste socialiste alors conduite par Christophe Castaner (passé depuis chez LREM).
san/ol/pb
Pulvar: "une phrase malheureuse" pour Faure (PS), "antirépublicaine" selon Darmanin #
Audrey Pulvar a eu "une phrase malheureuse" en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte, a défendu mardi le premier secrétaire du PS Olivier Faure, alors que Gérald Darmanin s'est dit "choqué" de propos qu'il juge "antirépublicains".
La phrase d'Audrey Pulvar est une "phrase malheureuse car ça laisse penser qu'aujourd'hui en France, il y a des gens qui devraient se taire", a estimé M. Faure. Mais "c'est une républicaine, une universaliste", a-t-il ajouté, en lui renouvelant son soutien pour les régionales en Île-de-France et en indiquant que Mme Pulvar "a prévu de préciser sa pensée" prochainement.
Disant avoir discuté avec elle lundi, il a assuré qu'"elle dit que bien sûr en France personne ne doit se taire, tout le monde doit pouvoir parler, à la fois ceux qui sont victimes de discriminations et ceux qui ne sont pas victimes mais qui veulent aussi accompagner", car c'est "un combat universel dans lequel on doit tous se retrouver".
Le numéro un du Parti socialiste, qui a laissé passer trois jours de polémique avant de s'exprimer, a également contre-attaqué sur LCI en critiquant ceux qui, à droite et chez LREM, ont fustigé les propos litigieux en faisant "semblant d'être des combattants contre les discriminations qu'ils ne sont pas", alors qu'ils cherchent à "fracturer" la société.
Mardi, c'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est dit "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, "que je trouve personnellement antirépublicains, contraires au pacte républicain". Il a demandé à l'ancienne journaliste de "corriger ses propos qui font mal à la République".
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a pour sa part fait valoir sur RCJ que "les Français, ce n'est pas des catégories, c'est un seul peuple" et "qu'il vaut mieux parler ensemble que s'exclure des discussions les uns des autres."
Audrey Pulvar avait fait bondir droite et extrême droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Mais pour Olivier Faure, "il ne faudrait pas non plus qu'on ait des leçons données par une partie de la droite, de La République en marche, tous ces gens qui ne se sont jamais battus contre les discriminations et qui voudraient maintenant nous faire croire que ce sont eux les espèces de parangons de vertu".
ggy-pab/jk/rhl/vk
Pulvar: "une phrase malheureuse" pour Faure (PS), "antirépublcaine" selon Darmanin #
Audrey Pulvar a eu "une phrase malheureuse" en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte, a défendu mardi le premier secrétaire du PS Olivier Faure, alors que Gérald Darmanin s'est dit "choqué" de propos qu'il juge "antirépublicains".
La phrase d'Audrey Pulvar est une "phrase malheureuse car ça laisse penser qu'aujourd'hui en France, il y a des gens qui devraient se taire", a estimé M. Faure. Mais "c'est une républicaine, une universaliste", a-t-il ajouté, en lui renouvelant son soutien pour les régionales en Île-de-France et en indiquant que Mme Pulvar "a prévu de préciser sa pensée" prochainement.
Disant avoir discuté avec elle lundi, il a assuré qu'"elle dit que bien sûr en France personne ne doit se taire, tout le monde doit pouvoir parler, à la fois ceux qui sont victimes de discriminations et ceux qui ne sont pas victimes mais qui veulent aussi accompagner", car c'est "un combat universel dans lequel on doit tous se retrouver".
Le numéro un du Parti socialiste, qui a laissé passer trois jours de polémique avant de s'exprimer, a également contre-attaqué sur LCI en critiquant ceux qui, à droite et chez LREM, ont fustigé les propos litigieux en faisant "semblant d'être des combattants contre les discriminations qu'ils ne sont pas", alors qu'ils cherchent à "fracturer" la société.
Mardi, c'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est dit "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, "que je trouve personnellement antirépublicains, contraires au pacte républicain". Il a demandé à l'ancienne journaliste de "corriger ses propos qui font mal à la République".
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a pour sa part fait valoir sur RCJ que "les Français, ce n'est pas des catégories, c'est un seul peuple" et "qu'il vaut mieux parler ensemble que s'exclure des discussions les uns des autres."
Audrey Pulvar avait fait bondir droite et extrême droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Mais pour Olivier Faure, "il ne faudrait pas non plus qu'on ait des leçons données par une partie de la droite, de La République en marche, tous ces gens qui ne se sont jamais battus contre les discriminations et qui voudraient maintenant nous faire croire que ce sont eux les espèces de parangons de vertu".
ggy-pab/jk/rhl
France: la classe politique partagée sur un report des élections locales #
La classe politique française est partagée sur un nouveau report des élections régionales et départementales, initialement prévues en mars et une première fois décalées à juin pour cause de crise sanitaire.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique, organe qui conseille le gouvernement sur la stratégie sanitaire face à l'épidémie.
Ce dernier s'est abstenu lundi de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, devant être auditionnée au Sénat jeudi "pour présenter la position officielle du gouvernement".
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a expliqué mardi la ministre, alors que la troisième vague de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis seront consultés avant toute prise de décision.
Pour l'opposition, de droite comme de gauche, la tendance est plutôt au maintien des élections.
Le président du parti Les Républicais (LR, droite) Christian Jacob s'est déclaré mardi favorable à ce maintien "en respectant un protocole sanitaire strict" tout comme le Rassemblement National (extrême droite) qui estime que "la démocratie doit vivre quel que soit l'état sanitaire du pays, même en pandémie". Ce dernier a rappelé que d'autres pays comme les Etats-Unis, le Portugal et plus récemment les Pays-Bas ont récemment organisé des élections, malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours".
"Il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député La France Insoumise (LFI, extrême gauche) Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne.
Du côté de la majorité présidentielle les avis sont partagés, la députée La République en Marche (LREM, au pouvoir) Yaël Braun-Pivet se disant favorable au maintien alors que son allié centriste du MoDem, le député Bruno Fuchs, plaide pour "un report au mois de septembre ou d'octobre", mettant en avant les difficultés de faire campagne et rappelant l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
bur-arz/jk/dch/fio
Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin, mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de coronavirus frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report, à l'image de l'Assemblée des départements de France (ADF), dont le président centriste Dominique Bussereau, souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict", qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, son porte-parole Sébastien Chenu, tête de liste dans les Hauts-de-France, a estimé sur Franceinfo TV que "la démocratie doit vivre quel que soit l'état sanitaire du pays, même en pandémie". Il a rappelé que d'autres pays comme les Etats-Unis, le Portugal et plus récemment les Pays-Bas ont récemment organisé des élections, malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le député Bruno Fuchs est favorable à un "report au mois de septembre ou d'octobre", mettant en avant les difficultés de faire campagne et rappelant l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz/jk/dch
Proportionnelle, "taxe sur les profiteurs de crise": LFI avance ses sujets à l'Assemblée #
Des propositions de loi pour instaurer la proportionnelle intégrale aux élections législatives, une "taxe sur les profiteurs de crise" et encore pour lutter contre la précarité dans le monde de la culture: les députés LFI pousseront leurs sujets devant l'Assemblée nationale le 6 mai.
Le groupe de Jean-Luc Mélenchon a inscrit pas moins de neuf textes à l'ordre du jour de sa "niche" réservée ce jour-là dans l'hémicycle, a-t-on appris mardi de source parlementaire.
L'idée de la proportionnelle pour les législatives de 2022 - une dose ou l'intégrale - est revenue dans le débat public sous la pression du président du MoDem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron. Il a été rejoint dans sa demande par plusieurs responsables de partis, de M. Mélenchon à Marine Le Pen (RN) mais pas par le PS ni LR.
Mais les responsables de la majorité ont renvoyé au prochain quinquennat cette réforme du mode de scrutin, malgré la promesse en 2017 du candidat Macron d'introduire une dose.
M. Mélenchon prône le rétablissement des règles d'une loi de 1985 sous François Mitterrand, qui avaient été appliquées aux législatives de l'année suivante. Cela avait limité la victoire annoncée de la droite et 35 députés du Front national étaient entrés à l'Assemblée.
La proposition de loi pour une "taxe sur les profiteurs de crise" prévoit d'instituer "une contribution exceptionnelle sur le résultat net" du premier semestre 2020, s'il dépasse celui de 2019, pour les entreprises au chiffre d'affaires supérieur à 150 millions d'euros.
"Tout le monde ne souffre pas de la crise sanitaire", juge Mathilde Panot, vice-présidente du groupe LFI, qui cite Amazon, Sanofi et la grande distribution parmi une série de "corona-profiteurs".
Portée par le député Michel Larive, la proposition de loi sur la culture vise à créer un "domaine public commun" pour un "équitable partage entre l'auteur au sens large et ses ayant.es droits d'une part, et la société d'autre part".
Cela doit contribuer "à financer la protection sociale et la création des professions créatives qui ne bénéficient pas actuellement du régime des intermittent.es du spectacle".
D'autres textes sont annoncés, pour "une meilleure reconnaissance et un meilleur accompagnement des blessés psychiques de guerre", pour "une procédure de parrainages citoyens pour la candidature à l'élection présidentielle", sujet cher à M. Mélenchon, et encore pour étendre le RSA aux jeunes de 18 à 25 ans. Toutes ces propositions ne pourront être examinées en une seule journée et ont très peu de chances d'être adoptées par l'Assemblée.
reb/cr/jk/shu
Pour Faure (PS), Pulvar a eu "une phrase malheureuse" #
Audrey Pulvar a eu "une phrase malheureuse" en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte, mais elle est "une républicaine, une universaliste", a défendu mardi le premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Il a aussi contre-attaqué sur LCI en critiquant ceux qui, à droite et chez LREM, ont fustigé les propos de la candidate PS aux régionales en Ile-de-France en faisant "semblant d'être des combattants contre les discriminations qu'ils ne sont pas", alors qu'ils cherchent à "fracturer" la société.
La phrase d'Audrey Pulvar est une "phrase malheureuse car ça laisse penser qu'aujourd'hui en France, il y a des gens qui devraient se taire", a estimé M. Faure. Mais "c'est une républicaine, une universaliste", a-t-il ajouté, en lui renouvelant son soutien pour les régionales et en indiquant que Mme Pulvar "a prévu de préciser sa pensée" prochainement.
Disant avoir discuté avec elle lundi, il a assuré qu'"elle dit que bien sûr en France personne ne doit se taire, tout le monde doit pouvoir parler, à la fois ceux qui sont victimes de discriminations et ceux qui ne sont pas victimes mais qui veulent aussi accompagner", car c'est "un combat universel dans lequel on doit tous se retrouver".
Elle avait fait bondir droite et extrême droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Mais pour Olivier Faure, "il ne faudrait pas non plus qu'on ait des leçons données par une partie de la droite, de La République en marche, tous ces gens qui ne se sont jamais battus contre les discriminations et qui voudraient maintenant nous faire croire que ce sont eux les espèces de parangons de vertu".
Et d'interroger: "Est-ce que vous croyez que ceux qui se sont battus contre les homosexuels au moment du débat sur le mariage pour tous peuvent maintenant donner des leçons en expliquant qu'eux sont pour l'intégration de tout le monde ?"
ggy/jk/rhl
Chez LR, certains croient encore à l'hypothèse Baroin pour 2022 #
Il s'était mis en retrait à l'automne mais François Baroin garde des supporters chez LR, convaincus que la menace RN pourrait le décider à revenir en piste pour la présidentielle de 2022.
Le maire de Troyes, plutôt économe de ses apparitions publiques, participe mardi en fin d'après-midi à une "convention" des Républicains consacrée à l'action publique.
François Baroin avait amorcé un retour médiatique avec une tribune dans le Figaro sur la dette en février, et une interview au Parisien mi-mars. A la rituelle question d'une éventuelle candidature en 2022, il avait botté en touche: "pas d'actualité dans l'esprit des Français" en ces temps de Covid.
Rien d'étonnant, alors que le président de l'AMF avait discrètement renoncé en octobre, laissant fuiter dans la presse que les conditions n'étaient pas réunies à ses yeux pour une candidature.
Certains chez Les Républicains, pourtant, y croient encore, alors que l'ex-LR Xavier Bertrand vient d'officialiser sa propre candidature pour 2022.
"Il n'a pas fermé complètement la porte, en tout cas on ne l'a jamais entendu dire de sa propre bouche qu'il n'était pas candidat", assure l'influente présidente de la fédération LR de Paris Agnès Evren.
"Il coche toutes les cases, il a l'expérience d'ancien ministre de l'Economie, de président de l'Association des maires de France", a-t-elle affirmé au talk du Figaro, en résumant: "il ferait parfaitement bien la synthèse".
"François a toutes les qualités nécessaires: il a la capacité à rassembler, le sens des responsabilités et la fidélité à sa famille politique", assure à l'AFP le président de LR Christian Jacob.
La présidentielle "c'est un calendrier et un contexte, on n'est pas dans le calendrier. Quand on sera dans le calendrier et confronté au contexte, je ne ferme la porte à rien", ajoute son ami de trente ans, qui l'avait fait revenir dans les instances dirigeantes du parti l'an dernier.
La question n'est pas à l'ordre du jour, en pleine crise sanitaire, et alors que LR a pléthore de candidats potentiels avec, outre Xavier Bertrand, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau ou encore Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez dont les noms pourraient revenir s'ils réussissent les régionales.
Mais ses partisans en sont convaincus: "Baroin pourrait être le seul à éviter une primaire", dit l'un -- ce qui résoudrait le psychodrame en gestation, Xavier Bertrand refusant ce type de départage alors que d'autres l'exigent.
En attendant, ses amis préparent le terrain. "Il est possible que, le moment venu, s'organisent des gens qui ont envie d'inscrire certaines idées au débat", assure à Libération le maire du XVIe Francis Szpiner, en parlant de "créer une association qui porte ses idées".
Pour un cadre LR, "si Baroin se levait, mais ce serait très tard, il pourrait ramener au bercail beaucoup de monde".
Quelles motivations pourraient pousser le maire de Troyes, soucieux de préserver une vie personnelle, à se jeter dans la bataille?
"Il y a deux changements", détaille ce cadre: "d'abord la situation de Nicolas Sarkozy", condamné à de la prison, alors même qu'il faisait figure de recours pour certains.
"L'autre élément, c'est celui du danger que peut représenter le RN. Chez Baroin c'est un ressort considérable", ajoute-t-il, alors que le fils spirituel de Jacques Chirac a toujours dit son hostilité viscérale à l'extrême-droite. Or les sondages donnent Marine Le Pen au second tour, et très proche des 50% au deuxième.
Les accusations de dilettantisme ne maqueraient pas de surgir après une telle volte-face. "François Baroin est trop équilibré et sain d'esprit pour être obsédé par l'élection présidentielle, ça peut aussi être un atout", assure ce soutien.
L'idée ne fait toutefois pas l'unanimité au sein du parti.
"Je ne le sens pas", explique un député, en soulignant que derrière cette idée "se trouvent les mêmes que ceux qui entretenaient le mythe d'un retour de Sarko".
"Tant qu'on entretient le mythe du retour, on peut rester vague sur la personne à soutenir et la méthode de départage", questions douloureuses que LR va bien devoir trancher. Mais pour cet élu "c'est une illusion, une espèce de fantasme".
cg/jk/rhl