France: la CEDH rejette une demande de suspension de l'expulsion d'un prédicateur vers le Maroc #
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a annoncé jeudi avoir rejeté une demande de suspension de la mesure d'expulsion vers le Maroc d'un imam officiant en France, accusé d'avoir lancé des appels à la haine et la violence visant notamment la communauté juive.
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé, la semaine dernière, l'expulsion à venir de Hassan Iquioussen, prédicateur réputé proche des Frères musulmans.
La CEDH, qui siège à Strasbourg, avait été saisie mercredi par l'imam au titre de l'article 39 de son règlement qui lui permet d'ordonner aux Etats des "mesures provisoires" lorsque les requérants sont exposés à "un risque réel de dommages irréparables".
"En raison de la gravité de la menace pour l'ordre public, le ministre estimait qu'il n'était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale", a estimé la CEDH dans un communiqué.
L'annonce de l'expulsion à venir, faite jeudi dernier sur Twitter par M. Darmanin, a suscité une série de protestations.
Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France (Nord) ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".
Mais le ministre avait estimé que "ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France contraire à nos principes de laïcité et d'égalité entre les femmes et les hommes".
Le prêcheur de 57 ans est très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne Youtube, suivie par 169.000 personnes, et une page Facebook, comptant 42.000 abonnés.
Né en France, il avait la nationalité française jusqu'à ce qu'elle lui soit retirée à sa majorité. De nationalité marocaine depuis, il avait alors bénéficié de titres de séjour.
ha/dch/bat/at
France: l'ex-figure de la droite, Patrick Balkany, autorisé à sortir de prison vendredi #
La cour d'appel de Paris a autorisé jeudi l'ancienne figure de la droite française, Patrick Balkany, à sortir de prison dès vendredi, une libération conditionnelle après plusieurs mois de détention pour fraude fiscale, a indiqué à l'AFP son avocat.
"La mesure de libération conditionnelle (...) sera fixée au 5 août 2022", a écrit la cour dans sa décision, que l'AFP a pu consulter.
"Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine", ont assuré dans un message conjoint à l'AFP ses avocats, Me Robin Binsard et Me Romain Dieudonné.
L'ancien maire de Levallois-Perret, ville cossue au nord-ouest de Paris, et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015.
Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
Dans le volet blanchiment du procès, la justice reprochait également au couple d'avoir dissimulé la propriété de deux somptueuses villas, Pamplemousse sur l'île de Saint-Martin dans les Antilles françaises et Dar Guycy à Marrakech, masquées par un chapelet de sociétés offshore.
S'ils ont reconnu la propriété de la villa antillaise, ils ont nié la possession d'un riad à Marrakech en dépit des peignoirs brodés aux initiales "PB", livres dédicacés et meubles payés par Isabelle Balkany retrouvés dans la villa saharienne.
Après avoir effectué cinq mois de détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé en février 2020, l'ancien élu Les Républicains (LR, droite) était retourné en prison en février en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice.
Son épouse avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.
ola-clw/lbx/bat
France: la CEDH rejette une demande de suspension de l'expulsion d'un prédicateur vers le Maroc #
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a annoncé jeudi avoir rejeté une demande de suspension de la mesure d'expulsion vers le Maroc d'un imam officiant en France, accusé d'avoir lancé des appels à la haine et la violence visant notamment la communauté juivie.
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé, la semaine dernière, l'expulsion à venir de Hassan Iquioussen, prédicateur réputé proche des Frères musulmans.
La CEDH, qui siège à Strasbourg, avait été saisie mercredi par l'imam au titre de l'article 39 de son règlement qui lui permet d'ordonner aux Etats des "mesures provisoires" lorsque les requérants sont exposés à "un risque réel de dommages irréparables".
"En raison de la gravité de la menace pour l'ordre public, le ministre estimait qu'il n'était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale", a estimé la CEDH dans un communiqué.
L'annonce de l'expulsion à venir, faite jeudi dernier sur Twitter par M. Darmanin, a suscité une série de protestations.
Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France (Nord) ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".
Mais le ministre avait estimé que "ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France contraire à nos principes de laïcité et d'égalité entre les femmes et les hommes".
Le prêcheur de 57 ans est très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne Youtube, suivie par 169.000 personnes, et une page Facebook, comptant 42.000 abonnés.
Né en France, il avait la nationalité française jusqu'à ce qu'elle lui soit retirée à sa majorité. De nationalité marocaine depuis, il avait alors bénéficié de titres de séjour.
ha/dch/bat/at
La CEDH rejette une demande de suspension de l'expulsion du prédicateur Hassan Iquioussen vers le Maroc #
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a rejeté jeudi une demande de suspension de la mesure d'expulsion vers le Maroc de Hassan Iquioussen, un imam officiant en France, a indiqué la CEDH dans un communiqué.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion à venir de ce prédicateur de nationalité marocaine. Réputé proche des Frères musulmans, il est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
La cour, qui siège à Strasbourg, avait été saisie mercredi par l'intéressé au titre de l'article 39 de son règlement qui lui permet d'ordonner aux Etats des "mesures provisoires" lorsque les requérants sont exposés à "un risque réel de dommages irréparables".
Hassan Iquioussen invoquait les dispositions de la Convention européenne des droits de l'Homme sur l'interdiction de la torture et des traitements inhumains et dégradants, le droit au respect de la vie privée et familiale, à la liberté de pensée, de conscience et de religion ou encore à la liberté d'expression.
Selon la CEDH, Gérald Darmanin a pris vendredi un arrêté d'expulsion de cet imam, lui retirant son titre de séjour ainsi qu'un second arrêté fixant le Maroc comme pays de destination.
"En raison de la gravité de la menace pour l'ordre public, le ministre estimait qu'il n'était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale", précise encore la CEDH.
Gérald Darmanin a de nouveau justifié jeudi l'expulsion de cet imam sur CNEWS, jugeant qu'il avait tenu "des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes".
Il "n'a rien à faire sur le sol national", a insisté le ministre de l'Intérieur.
Le Maroc, avait-il annoncé mardi, a délivré un "laisser-passer consulaire" pour "expulser manu militari" Hassan Iquioussen qui vit dans le Nord et est inscrit selon lui au "FPR", le fichier des personnes recherchées.
Ce prédicateur est très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés.
Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, toujours selon M. Darmanin, de ne pas opter pour la nationalité française. Lui affirme avoir renoncé à 16 ans sous l'influence de son père à la nationalité française, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.
ha/dsa/dch
Deux ans après l'explosion de Beyrouth, "justice doit être rendue", demande Macron #
Le président français Emmanuel Macron a réclamé jeudi, dans un entretien au quotidien libanais L'Orient-Le Jour, que la justice soit "rendue" sur les causes de l'explosion il y a deux ans du port de Beyrouth, en regrettant que l'enquête soit "suspendue depuis plusieurs mois".
"Je le redis aujourd'hui avec force: justice doit être rendue. Pour faire leur deuil et se reconstruire, les Libanaises, les Libanais et tous ceux qui vivent dans ce pays (...) ont besoin de connaître la vérité", déclare le chef de l'Etat.
"Le Liban vit un moment de crise sans précédent. il a également besoin de justice pour se redresser", ajoute-t-il, en précisant que, "dans ce domaine aussi, la France continuera, avec ses partenaires, d'aider" le pays.
Pour lui, l'enquête libanaise, "suspendue depuis plusieurs mois", doit être "menée à son terme, en toute indépendance et à l'écart de toute interférence politique".
Emmanuel Macron s'était fortement mobilisé après la gigantesque explosion qui avait dévasté le 4 août 2020 des quartiers entiers de la capitale et fait plus de 200 morts et 6.500 blessés. Il s'y était rendu deux jours plus tard, puis un mois après et avait co-organisé avec l'ONU trois conférences de soutien.
"Je ne me résignerai jamais, je ne laisserai pas le Liban s'effondrer, encore moins disparaître. Malgré les vents contraires et les difficultés, je garderai le cap, déterminé, lucide et pragmatique", assure-t-il.
Le président reconnait que les résultats escomptés n'ont pas été obtenus car, souligne-t-il, "nous n'avons pas réussi à dépasser la force d'inertie du système libanais et de ses acteurs".
Pour lui, l'accord conclu en avril avec le FMI "doit désormais être mis en oeuvre" car "il s'agit d'une étape importante pour ramener au Liban la confiance perdue des investisseurs".
Emmanuel Macron prévient par ailleurs que le Liban "ne survivrait pas à un nouveau conflit à la frontière sud" avec Israël, "qui serait bien plus meurtrier, bien plus destructeur que celui de 2006". "Aucun acteur libanais n'y a intérêt. Chacun doit en être conscient. À cet égard, il est en particulier important que la difficile question de la frontière maritime avec Israël (...) ne soit pas instrumentalisée", selon lui.
Le médiateur américain sur ce dossier, Amos Hochstein, a déclaré lundi rester "optimiste" quant à la possibilité de parvenir à un accord entre les deux pays pour délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures.
jri/pab/dch
Patrick Balkany autorisé à sortir de prison vendredi après un "ultime avertissement" de la justice #
Patrick Balkany pourra sortir de prison dès vendredi, peu avant ses 74 ans: la cour d'appel de Paris a accédé à la demande d'aménagement de peine de l'ancien maire LR de Levallois-Perret, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
"La mesure de libération conditionnelle (...) sera fixée au 5 août 2022", a écrit la cour dans son arrêt, que l'AFP a pu consulter.
Il confirme dans toutes ses dispositions la décision du tribunal d'application des peines d'Evry du 30 mai 2022, qui avait libéré Patrick Balkany, sans qu'il doive porter un bracelet électronique.
Le condamné devra "réparer en tout ou en partie (...) les dommages causés par l'infraction, (...) obtenir l'autorisation préalable du juge de l'application des peines pour tout déplacement à l'étranger" et "justifier du paiement régulier des impôts", a décidé la justice.
"Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine", ont assuré dans un message conjoint à l'AFP ses avocats, Me Binsard et Me Romain Dieudonné, qui ont indiqué qu'il regagnerait son domicile de Giverny, dans l'Eure.
Son épouse, Isabelle Balkany, a aussitôt posté sur Twitter une photo de leurs chiens dans leur propriété, avec le message "Demain, on t'attend", orné d'une multitude de coeurs.
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
Après avoir effectué cinq mois de détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé en février 2020, l'ancien élu était retourné en prison en février en raison de nombreux manquements à ses obligations.
Son épouse avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
De son côté, M. Balkany avait été écroué le 7 février à Fleury-Mérogis. Le 30 mai, le tribunal d'application des peines d'Evry lui avait accordé une libération conditionnelle mais le parquet avait fait appel, le maintenant de fait sous les barreaux.
Jeudi, la cour d'appel de Paris a pris en compte "les efforts du condamné pour enfin initier depuis le mois de février 2022 le règlement des sommes considérables dues au Trésor public", peut-on lire dans l'arrêt.
Cette "prise de conscience", associée au "quantum de peine qu'il a désormais exécuté" et au "risque extrêmement faible de récidive" a conduit la chambre de l'application des peines à accéder à sa demande.
Elle a aussi tenu compte de son état de santé car "à la veille de ses 74 ans, (Patrick Balkany) présente plusieurs pathologies constatées par expertise" et non contestées.
Mais la cour prévient: il s'agit "d'un ultime avertissement" et en cas de non-respect de ses engagements, M. Balkany devra purger sa peine en prison, dont la fin est prévue au 21 avril 2023.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, les époux Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.
Patrick Balkany est également visé par d'autres enquêtes.
Il a été mis en examen à Nanterre (Hauts-de-Seine), en février 2021, pour abus de bien sociaux, détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêts, soupçonné d'avoir mis à disposition de son gendre des immeubles de bureaux, sans versement de loyer.
Dans une autre affaire, dite "des chauffeurs", où il est accusé d'avoir eu recours à des agents municipaux comme chauffeurs privés, sa mise en examen pour détournements de fonds publics a été confirmée en décembre dernier par la chambre de l'instruction.
ola-clw/lbx/dch
Darmanin accuse un député LFI de "défendre" l'imam Iquioussen et réclame des "excuses" #
Gérald Darmanin a accusé jeudi un député de La France insoumise de "défendre" un prédicateur du Nord dont le ministre de l'Intérieur avait annoncé l'expulsion à venir, et a réclamé des "excuses" de la part du parti.
"Le député LFI de Roubaix-Wattrelos (David Guiraud, NLDR) qui défend cet imam, défend quelqu'un qui a des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes. Il se déshonore. Et il déshonore une partie de la représentation nationale", a affirmé sur CNEWS le ministre de l'Intérieur.
L'imam Iquioussen "n'a rien à faire sur le sol national et qu'on puisse le défendre au sens de la liberté d'expression me signifie l'état de décomposition intellectuelle qu'a l'extrême gauche, LFI, sur ce point", a ajouté M. Darmanin, affirmant attendre des "excuses" de la part du parti.
Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion à venir d'Hassan Iquioussen, prédicateur du Nord réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.
Dans un communiqué publié dimanche, David Guiraud avait critiqué cette expulsion résultant selon lui "du fait du prince", comme un "dévoiement de l'Etat de droit". Il avait dit combattre "l'aventure politique de Gérald Darmanin, qui consiste à vouloir, au final, imposer la double peine en France", tout en affirmant: "je ne suis pas solidaire de propos homophobes ou antisémites et je ne le serai jamais".
"Pourquoi la France n'a pas utilisé les outils du droit à sa disposition pour faire condamner des propos condamnables datant d'il y a plusieurs années ? Pourquoi sous-traiter la justice à d'autres Etats?", interrogeait le député.
La commission départementale d'expulsion des étrangers du Nord avait donné un avis favorable à l'expulsion d'Hassan Iquioussen le 22 juin dernier. Né en France, il avait la nationalité française, jusqu'à ce qu'il y renonce à sa majorité, selon lui sous l'influence de son père.
ld/alh/lbx/dch
L'ex-maire de Levallois-Perret Patrick Balkany autorisé à sortir de prison vendredi #
La cour d'appel de Paris a autorisé jeudi l'ancien maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany à sortir de prison dès vendredi, une libération conditionnelle après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale, a indiqué à l'AFP son avocat Robin Binsard.
"La mesure de libération conditionnelle (...) sera fixée au 5 août 2022", a écrit la cour dans sa décision, que l'AFP a pu consulter.
"Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine", ont assuré dans un message conjoint à l'AFP ses avocats, Me Binsard et Me Romain Dieudonné.
Le placement sous bracelet électronique de l'ancien élu, en mars 2021 au sein de sa résidence de Giverny (Eure), avait été révoqué par la justice en décembre, à la suite d'une centaine d'incidents.
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
Après avoir effectué cinq mois de détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé en février 2020, l'ancien élu LR était retourné en prison en février en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice.
Son épouse avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.
ola-clw/lbx
Mort de Colonna: action de blocage à la prison d'Arles #
Une centaine de surveillants ont bloqué jeudi l'accès à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) à l'appel de trois syndicats pour protester contre les procédures disciplinaires annoncées contre un surveillant de l'établissement après la remise d'un rapport sur l'assassinat du militant indépendantiste corse Yvan Colonna.
Les surveillants, certains en uniforme, ont brûlé palettes et pneus devant l'entrée de cette maison centrale, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des banderoles avec les noms des syndicats à l'origine de la protestation -- Ufap Unsa Justice, CGT, FO-- ont été accrochées à l'entrée de la prison.
"On est là en soutien de notre collègue injustement accusé, les responsabilités sont à tous les niveaux mais certainement pas au bas de l'échelle. C'est inadmissible de trouver un bouc-émissaire pour couvrir les erreurs de l'administration", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles.
"C'est un surveillant qui a plus de trente ans de carrière. N'importe qui aurait agi comme lui à sa place", a approuvé Eddino Wojak, délégué FO de la prison.
"Pour des raisons politiques, on veut qu'une tête tombe. Mais il n'est pas question que notre collègue serve de fusible. On restera solidaire", a assuré le délégué CGT, Ahmed Kakbi.
La Première ministre Elisabeth Borne avait annoncé jeudi dernier "le déclenchement de procédures disciplinaires" à l'encontre de l'ex-directrice de la prison et d'un surveillant, après la remise d'un rapport sur l'agression mortelle d'Yvan Colonna, qui concluait à des "manquements" de leur part.
"On a fait un rapport à charge, la lumière n'a pas été faite, c'est trop facile de condamner un simple surveillant pour que d'autres échappent à la justice. Aujourd'hui, tous les agents sur le territoire se sentent concernés", a poursuivi M. Forner en demandant la levée des sanctions contre le surveillant pointé du doigt par le rapport.
Le 2 mars, Yvan Colonna avait été violemment agressé dans la salle de sports de la maison centrale par Franck Elong Abé, un homme de 36 ans qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour "association de malfaiteurs terroriste". Il est décédé des suites de ses blessures après trois semaines de coma.
Le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a fait preuve d'un "net défaut de vigilance" en restant "sans aucun motif éloigné" du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes, a notamment conclut le rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ).
A la prison d'Arles, "il y a un rez-de-chaussée avec deux ailes, il ne pouvait pas être au four et au moulin. Il était sur son secteur, pas parti se promener", avait argué mardi Thomas Forner en annonçant à l'AFP l'action de blocage.
"Et que faisait chez nous un radicalisé, connu pour violences, qui n'est pas passé par le quartier d'évaluation de la radicalisation?", a-t-il demandé jeudi.
"A Arles, on accueille tous les publics. Vous ouvrez une porte et vous êtes face à un détenu terroriste, une autre, vous avez un détenu de droit commun, une troisième, un détenu avec des problèmes psychiatriques, la porte suivante un radicalisé. On n'a pas les moyens de gérer tous ces profils", a ajouté M. Forner en s'adressant au garde des Sceaux.
"M. le ministre il est temps de prendre conscience que les surveillants sont des professionnels qui agissent au mieux de leurs capacités mais que les moyens n'y sont pas".
pr/iw/pb
L'ex-maire de Levallois-Perret Patrick Balkany autorisé à sortir de prison vendredi (avocat) #
La cour d'appel de Paris a autorisé jeudi l'ancien maire de Levallois-Perret Patrick Balkany à sortir de prison dès vendredi, une libération conditionnelle après cinq mois passés à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale, a indiqué à l'AFP son avocat Robin Binsard, ayant obtenu la décision.
"Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine", a assuré à l'AFP Me Binsard. Le placement sous bracelet électronique de l'ancien élu, en mars 2021 au sein de sa résidence de Giverny (Eure), avait été révoqué par la justice en décembre, à la suite d'une centaine d'incidents.
ola/lbx/dch
Femme enceinte tuée dans le Loiret: le mari en garde à vue #
Un homme de 35 ans, suspecté d'avoir tué sa femme enceinte de huit mois dans la nuit de mardi à mercredi à Montargis, a été placé en garde à vue, a indiqué le parquet de la ville, qui a ouvert une enquête pour meurtre par conjoint.
Les pompiers et le Samu sont intervenus mercredi vers 4h00 pour une femme, âgée de 30 ans, "qui se trouvait inconsciente" et présentait "de multiples fractures", a déclaré le procureur de la République de Montargis Loïc Abrial dans un communiqué.
"Après des gestes de réanimation qui permettaient de faire repartir son coeur, elle était transportée au Centre hospitalier de l'agglomération montargoise, où, malgré les soins prodigués, elle décédait vers 13h00", a précisé le magistrat.
"Compte tenu des blessures constatées sur la victime, (...) son mari, âgé de 35 ans et présent lors de l'intervention des secours, était placé en garde à vue dans la matinée. Dans ses premières déclarations, il admettait qu'une dispute avait eu lieu mais expliquait que, s'il avait pu avoir des gestes violents, c'était selon lui pour empêcher son épouse de se faire du mal à elle-même", a indiqué le procureur.
Une autopsie de la victime est programmée jeudi à l'institut médico-légal de Tours.
Le mari était déjà connu de la justice pour des délits routiers, mais pas pour des infractions violentes, a précisé le parquet.
"Lors de leur intervention sur place, les policiers constataient également que l'appartement était insalubre. Y vivaient, outre la victime et son époux, leurs trois enfants âgés de 5, 3 et 2 ans, mais également une seconde compagne du mari, ainsi que leur enfant commun âgé de 3 ans", ajoute-t-il.
Les quatre enfants ont été placés provisoirement auprès de l'aide sociale à l'enfance.
mam/mas/dch
Mort de Colonna: action de blocage à la prison d'Arles #
Une centaine de surveillants sont rassemblés jeudi à l'appel de trois syndicats devant la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) et en bloquent l'accès pour protester contre les procédures disciplinaires annoncées contre un surveillant de l'établissement après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna.
Les surveillants, certains en uniforme, brûlent palettes et pneus devant l'entrée de cette maison centrale, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des banderoles avec les noms des syndicats à l'origine de la protestation -- Ufap Unsa Justice, CGT, FO-- sont accrochées à l'entrée de la prison.
"On est là en soutien de notre collègue injustement accusé, les responsabilités sont à tous les niveaux mais certainement pas au bas de l'échelle. C'est inadmissible de trouver un bouc-émissaire pour couvrir toutes les erreurs de l'administration", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles.
La Première ministre Elisabeth Borne avait annoncé jeudi dernier "le déclenchement de procédures disciplinaires" à l'encontre de l'ex-directrice de la prison et d'un surveillant, après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna qui conclut à des "manquements" de leur part.
"On a fait un rapport à charge, la lumière n'a pas été faite dans ce dossier, c'est trop facile de condamner un simple surveillant pour que d'autres échappent à la justice. Aujourd'hui, tous les agents sur le territoire se sentent concernés", a poursuivi M. Forner en demandant la levée des sanctions contre le surveillant pointé du doigt par le rapport.
Le 2 mars, Yvan Colonna avait été violemment agressé dans la salle de sports de la maison centrale par Franck Elong Abé, un homme de 36 ans qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour "association de malfaiteurs terroriste". Il est décédé des suites de ses blessures après trois semaines de coma.
Le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a fait preuve d'un "net défaut de vigilance" en restant "sans aucun motif éloigné" du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes, a notamment conclut le rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ).
A la prison d'Arles, "il y a un rez-de-chaussée avec deux ailes, il ne pouvait pas être au four et au moulin. Il était sur son secteur, pas parti se promener. La note de service l'oblige à faire des rondes régulières mais ne spécifie pas le temps durant lequel il doit s'absenter ou non", avait argué mardi Thomas Forner en annonçant à l'AFP l'action de blocage.
pr-iw/dch
Darmanin reporte le projet de loi immigration à la demande de Matignon #
Une semaine après l'annonce d'une loi immigration devant le Parlement à la rentrée, Gérald Darmanin a été contraint mercredi d'en reporter l'examen à la demande d'Elisabeth Borne.
L'examen de ce projet de loi devait commencer au Sénat en octobre, "la semaine du 10", avait affirmé à l'AFP une source gouvernementale.
Il sera remplacé finalement en octobre par un "grand débat" sur le sujet à l'Assemblée nationale et au Sénat, "avant qu'un projet de loi finalisé ne soit présenté", a annoncé le ministre de l'Intérieur dans un entretien au Figaro.
"Nous avons une proposition de texte législatif, mais pour un tel sujet, deux mois de concertation ne sont pas de trop", a-t-il justifié.
Auparavant, le ministre organisera, "à la demande" de Mme Borne, "dès la fin août et en septembre", une "concertation place Beauvau sur la base de nos propositions, avec tous les partis, les partenaires sociaux, les associations et les représentants de la société civile", a-t-il dit.
Il s'agit d'un changement de calendrier et de méthode, a-t-on expliqué dans l'entourage du ministre, à l'offensive sur ce thème depuis le début de l'été.
Une source gouvernementale a assuré à l'AFP qu'il n'y avait aucun désaccord entre la Première ministre et M. Darmanin et qu'ils avaient pris la décision ensemble.
C'était "trop rapide" pour pouvoir "traiter tous les sujets et concerter convenablement", a ajouté une source proche des milieux gouvernementaux.
SOS Racisme s'est réjoui de ce report, "un recadrage" bienvenu de la Première ministre, selon l'association.
Depuis le début juillet, Gérald Darmanin a multiplié les déclarations sur ce thème hautement explosif entre la droite et la gauche.
Dans Le Monde, le 9 juillet, il avait annoncé vouloir compléter le volet immigration contenu dans le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi). Parmi les dispositions citées figurait la possibilité d'expulser "tout étranger" ayant "commis des actes graves".
La semaine dernière, changement de procédure, avant l'annonce d'un texte spécifique sur l'immigration, distinct de la Lopmi qui serait devenue un texte tentaculaire.
Le tout accompagné d'une accélération du calendrier puisque, mercredi dernier, le président des sénateurs LR Bruno Retailleau se félicitait d'avoir obtenu que le projet de loi soit examiné en premier au Sénat.
Mais, le gouvernement a pu éprouver en juillet la difficulté de trouver des compromis en ne disposant que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale face à des oppositions bruyantes et mobilisées.
Un tel texte aurait, à coup sûr, enflammé encore davantage le Palais Bourbon au moment où les textes financiers cruciaux (budget général et budget de la Sécu) doivent être adoptés avant la fin de l'année.
Dans son entretien au Figaro, M. Darmanin a cité les différentes mesures qu'il entend proposer, dont certaines déjà connues comme le conditionnement d'un titre de séjour à "l'obtention d'un certificat prouvant la maîtrise du français et l'acceptation des valeurs de la République".
Ou encore la suppression des dispositions interdisant l'expulsion des étrangers délinquants (mariage, arrivée en France avant l'âge de 13 ans).
La semaine dernière, il avait dit "assumer une forme de double peine" pour les étrangers délinquants, à savoir sanction puis expulsion.
Pour démontrer que sa volonté est intacte dans ce domaine, M. Darmanin a adressé mercredi une note aux préfets afin que les places en rétention soient prioritairement réservées aux étrangers en situation irrégulière auteurs de troubles à l'ordre public.
Dans son entretien au Figaro, il a ajouté de nouvelles propositions: décision d'expulsion prononcée "dès le rejet de la demande d'asile", "forte réduction du nombre de procédures applicables" en matière d'expulsion pour diminuer les délais de recours et simplification des "règles du contentieux des étrangers".
Gérald Darmanin a souhaité par ailleurs accélérer la dématérialisation des dossiers des candidats à l'immigration pour faire disparaître les files d'attente devant les préfectures.
Concernant l'immigration économique, il s'est dit prêt, avec le ministre du Travail Olivier Dussopt, "à imaginer des quotas supplémentaires par métier ou par secteur en tension", comme l'hôtellerie, le BTP ou la restauration. Un tel débat lancé en 2019 par Edouard Philippe était resté lettre morte.
sm-alh/lbx/or
Un homme mis en examen et incarcéré pour meurtre dans la Marne #
Un homme de 23 ans, suspecté d'avoir tué un homme à Sézanne (Marne) en l'asphyxiant, a été mis en examen mercredi pour "meurtre par personne en état d'ivresse" et incarcéré, a annoncé le parquet de Reims.
Mardi, à 05H25, cet homme avait appelé la gendarmerie "pour expliquer qu'il venait de tuer un homme à son domicile à Sézanne", a indiqué le parquet dans un communiqué. Sur place, les gendarmes ont découvert le corps d'un homme sans vie, "un torchon obstruant sa gorge".
Placé en garde à vue, le suspect a expliqué "après dégrisement" avoir passé la soirée avec cet homme, "quand, apprenant que ce dernier reconnaissait des faits de viol (élément en cours de vérification), il avait été pris de colère et lui avait porté plusieurs coups de couteau puis de tenaille avant de l'étouffer avec un torchon", a poursuivi le parquet.
L'autopsie a confirmé mercredi "le décès de la victime par asphyxie" ainsi "que la présence de plaies par arme blanche et par objet type tenaille" sans que ces coups aient été mortels.
Une information judiciaire "du chef de meurtre par personne en état d'ivresse manifeste", a été ouverte et le suspect, qui vit en concubinage et exerce la profession de paysagiste, encourt la réclusion criminelle à perpétuité, a affirmé le parquet.
Il a déjà été condamné à deux reprises pour des faits routiers et était sous le régime d'un sursis probatoire ordonné en 2020.
zl/or
Darmanin reporte le projet de loi immigration à la demande de Matignon #
Une semaine après l'annonce d'une loi immigration devant le Parlement à la rentrée, Gérald Darmanin a été contraint mercredi d'en reporter l'examen à la demande d'Elisabeth Borne.
L'examen de ce projet de loi devait commencer au Sénat en octobre, "la semaine du 10 octobre", avait affirmé à l'AFP une source gouvernementale.
Il sera remplacé finalement en octobre par un "grand débat" sur le sujet à l'Assemblée nationale et au Sénat, "avant qu'un projet de loi finalisé ne soit présenté", a annoncé le ministre de l'Intérieur dans un entretien au Figaro.
"Nous avons une proposition de texte législatif, mais pour un tel sujet, deux mois de concertation ne sont pas de trop", a-t-il justifié.
Auparavant, le ministre organisera, "à la demande" de Mme Borne, "dès la fin août et en septembre", une "concertation place Beauvau sur la base de nos propositions, avec tous les partis, les partenaires sociaux, les associations et les représentants de la société civile", a-t-il dit.
Il s'agit d'un changement de calendrier et de méthode, a-t-on expliqué dans l'entourage du ministre, à l'offensive sur ce thème depuis le début de l'été.
Une source gouvernementale a assuré à l'AFP qu'il n'y avait aucun désaccord entre la Première ministre et M. Darmanin et qu'ils avaient pris la décision ensemble.
C'était "trop rapide" pour pouvoir "traiter tous les sujets et concerter convenablement", a ajouté une source proche des milieux gouvernementaux.
Depuis le début juillet, Gérald Darmanin a multiplié les déclarations sur ce thème hautement explosif entre la droite et la gauche.
Dans Le Monde, le 9 juillet, il avait annoncé vouloir compléter le volet immigration contenu dans le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi). Parmi les dispositions citées figurait la possibilité d'expulser "tout étranger" ayant "commis des actes graves".
La semaine dernière, changement de procédure, avant l'annonce d'un texte spécifique sur l'immigration, distinct de la Lopmi, qui serait devenue un texte tentaculaire.
Le tout accompagné d'une accélération du calendrier puisque, mercredi dernier, le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau se félicitait d'avoir obtenu que le projet de loi soit examiné en premier au Sénat.
Mais, le gouvernement a pu éprouver en juillet la difficulté de trouver des compromis en ne disposant que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale face à des oppositions bruyantes et mobilisées.
Un tel texte aurait, à coup sûr, enflammé encore davantage le Palais Bourbon au moment où les textes financiers cruciaux (budget général et budget de la Sécu) doivent être adoptés avant la fin de l'année.
Dans son entretien au Figaro, M. Darmanin a cité les différentes mesures qu'il entend proposer, dont certaines déjà connues comme le conditionnement d'un titre de séjour à "l'obtention d'un certificat prouvant la maîtrise du français et l'acceptation des valeurs de la République".
Ou encore la suppression des dispositions interdisant l'expulsion des étrangers délinquants (mariage, arrivée en France avant l'âge de 13 ans).
La semaine dernière, il avait dit "assumer une forme de double peine" pour les étrangers délinquants, à savoir sanction puis expulsion.
Pour démontrer que sa volonté est intacte dans ce domaine, M. Darmanin a adressé mercredi une note aux préfets afin que les places en rétention soient prioritairement réservées aux étrangers en situation irrégulière auteurs de troubles à l'ordre public.
Dans son entretien au Figaro, il a ajouté de nouvelles propositions: décision d'expulsion prononcée "dès le rejet de la demande d'asile", "forte réduction du nombre de procédures applicables" en matière d'expulsion pour diminuer les délais de recours et simplification des "règles du contentieux des étrangers".
Gérald Darmanin a souhaité par ailleurs accélérer la dématérialisation des dossiers des candidats à l'immigration pour faire disparaître les files d'attente devant les préfectures.
Concernant l'immigration économique, il s'est dit prêt, avec le ministre du Travail Olivier Dussopt, "à imaginer des quotas supplémentaires par métier ou par secteur en tension", comme l'hôtellerie, le BTP ou la restauration. Un tel débat lancé en 2019 par Edouard Philippe était resté lettre morte.
sm-alh/lbx/or
Ce que l'on sait de l'affaire Sébastien Raoult, Français incarcéré au Maroc #
Un Français de 21 ans, Sébastien Raoult, est incarcéré depuis deux mois au Maroc sur demande des autorités américaines car soupçonné d'être membre d'un groupe de cybercriminels qui a visé notamment des entreprises américaines.
Son père demande son extradition vers la France plutôt que les Etats-Unis.
Voici ce que l'on sait de cette affaire.
Domicilié chez ses parents à Epinal, le jeune homme était en deuxième année d'études d'informatique quand il a arrêté sa formation en décembre 2021, selon sa famille.
"Il était dans une phase de rupture avec les études. Il avait envie de vivre, de découvrir le monde et de voyager et avait l'impression de perdre son temps à l'école", a expliqué son père Paul Raoult à l'AFP. Le jeune Français était en séjour au Maroc lorsqu'il a été arrêté.
Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été arrêté le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment.
Il est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat.
L'administration marocaine a contesté mercredi des déclarations de son père sur ses conditions de détention. "Cela fait deux mois qu'il mange par terre à même le sol. Deux mois qu'il dort sans matelas", avait assuré mardi Paul Raoult à la presse à Paris.
"Les déclarations du père du détenu en question sont des contre-vérités", a assuré à l'AFP une source de la délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) du Maroc, affirmant qu'il "jouit à l'instar des autres détenus de tous ses droits".
"Contrairement à ce que prétend son père, il dispose d'un lit et partage avec sept codétenus une cellule de huit lits. Ses repas lui sont servis sur plateau", a ajouté la même source.
D'après l'Obs, qui a révélé l'affaire, le FBI soupçonne le jeune homme d'être membre d'un groupe de hackers - les "ShinyHunters", référence à l'univers des Pokémon - accusés d'être "des cybercriminels prolifiques" par les autorités américaines. Microsoft aurait été l'une de leurs victimes.
Les autorités américaines réclament l'extradition de M. Raoult pour des faits de "complot en vue de commettre fraude et abus électronique", "fraude électronique" et "vol d'identité grave", selon L'Obs.
D'après son avocat Me Philippe Ohayon, Sébastien Raoult risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.
"Mon fils a été trahi par la France", accuse Paul Raoult qui réclame que le gouvernement français empêche une extradition de son fils du Maroc vers les Etats-Unis. Il a appelé mardi le ministre de la Justice à faire une demande d'extradition auprès des autorités marocaines pour que le jeune Français puisse être jugé dans son pays.
En marge d'un déplacement à Marseille mercredi, Eric Dupond-Moretti a fait valoir devant la presse: "Il s'agit, pour le moment, de la justice marocaine qui a été sollicitée par la justice américaine, et nous n'avons pas la possibilité, à ce stade, d'intervenir".
Le garde des Sceaux a toutefois assuré que le ministère des Affaires étrangères était "évidemment mobilisé sur cette question", s'agissant d'un ressortissant français.
Une demande d'entraide pénale a été adressée par les Etats-Unis à la France l'été dernier à propos des Shinyhunters, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Plusieurs interpellations et auditions ont eu lieu concernant des personnes soupçonnées d'être impliquées de près ou de loin dans ce réseau, sans autre suite judiciaire à ce stade.
Pour Me Ohayon, "on a exporté clé en main un dossier français qui aurait dû relever d'un juge d'instruction français". L'avocat a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête préliminaire sur les faits imputés à Sébastien Raoult qui résidait dans les Vosges.
"Le procureur de la République rejette notre demande d'ouverture d'enquête préliminaire au motif que le territoire des Vosges n'aurait aucune compétence pour traiter ce dossier", a indiqué mardi l'avocat. Il le conteste en soulignant que "le mandat d'arrêt américain donne comme adresse l'adresse de Sébastien à Epinal".
Le parquet d'Epinal a confirmé mardi soir à l'AFP avoir reçu de l'avocat de nouveaux éléments, qui "vont également être étudiés".
obo-sm-ari-kao-mlx/lbx/bow
Ce que l'on sait de l'affaire Sébastien Raoult, Français incarcéré au Maroc #
Un Français de 21 ans, Sébastien Raoult, est incarcéré depuis deux mois au Maroc sur demande des autorités américaines car soupçonné d'être membre d'un groupe de cybercriminels qui a visé notamment des entreprises américaines.
Son père demande son extradition vers la France plutôt que les Etats-Unis.
Voici ce que l'on sait de cette affaire.
Domicilié chez ses parents à Epinal, le jeune homme était en deuxième année d'études d'informatique quand il a arrêté sa formation en décembre 2021, selon sa famille.
"Il était dans une phase de rupture avec les études. Il avait envie de vivre, de découvrir le monde et de voyager et avait l'impression de perdre son temps à l'école", a expliqué son père Paul Raoult à l'AFP. Le jeune Français était en séjour au Maroc lorsqu'il a été arrêté.
Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été arrêté le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment.
Il est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat.
L'administration marocaine a contesté mercredi des déclarations de son père sur ses conditions de détention. "Cela fait deux mois qu'il mange par terre à même le sol. Deux mois qu'il dort sans matelas", avait assuré mardi Paul Raoult à la presse à Paris.
"Les déclarations du père du détenu en question sont des contre-vérités", a assuré à l'AFP une source de la délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) du Maroc, affirmant qu'il "jouit à l'instar des autres détenus de tous ses droits".
"Contrairement à ce que prétend son père, il dispose d'un lit et partage avec sept codétenus une cellule de huit lits. Ses repas lui sont servis sur plateau", a ajouté la même source.
D'après l'Obs, qui a révélé l'affaire, le FBI soupçonne le jeune homme d'être membre d'un groupe de hackers - les "ShinyHunters", référence à l'univers des Pokémon - accusés d'être "des cybercriminels prolifiques" par les autorités américaines. Microsoft aurait été l'une de leurs victimes.
Les autorités américaines réclament l'extradition de M. Raoult pour des faits de "complot en vue de commettre fraude et abus électronique", "fraude électronique" et "vol d'identité grave", selon L'Obs.
D'après son avocat Me Philippe Ohayon, Sébastien Raoult risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.
"Mon fils a été trahi par la France", accuse Paul Raoult qui réclame que le gouvernement français empêche une extradition de son fils du Maroc vers les Etats-Unis. Il a appelé mardi le ministre de la Justice à faire une demande d'extradition auprès des autorités marocaines pour que le jeune Français puisse être jugé dans son pays.
En marge d'un déplacement à Marseille mercredi, Eric Dupond-Moretti a fait valoir devant la presse: "Il s'agit, pour le moment, de la justice marocaine qui a été sollicitée par la justice américaine, et nous n'avons pas la possibilité, à ce stade, d'intervenir".
Le garde des Sceaux a toutefois assuré que le ministère des Affaires étrangères était "évidemment mobilisé sur cette question", s'agissant d'un ressortissant français.
Une demande d'entraide pénale a été adressée par les Etats-Unis à la France l'été dernier à propos des Shinyhunters, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Plusieurs interpellations et auditions ont eu lieu concernant des personnes soupçonnées d'être impliquées de près ou de loin dans ce réseau, sans autre suite judiciaire à ce stade.
Pour Me Ohayon, "on a exporté clé en main un dossier français qui aurait dû relever d'un juge d'instruction français". L'avocat a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête préliminaire sur les faits imputés à Sébastien Raoult qui résidait dans les Vosges.
"Le procureur de la République rejette notre demande d'ouverture d'enquête préliminaire au motif que le territoire des Vosges n'aurait aucune compétence pour traiter ce dossier", a indiqué mardi l'avocat. Il le conteste en soulignant que "le mandat d'arrêt américain donne comme adresse l'adresse de Sébastien à Epinal".
Le parquet d'Epinal a confirmé mardi soir à l'AFP avoir reçu de l'avocat de nouveaux éléments, qui "vont également être étudiés".
obo-sm-ari-kao-mlx/lbx/bow
Un détenu tué dans la cour de promenade de la prison d'Avignon #
Un détenu de 22 ans est décédé d'un coup de couteau mercredi au centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet, lors d'une promenade de prisonniers du quartier disciplinaire dont cinq sont en garde à vue, a-t-on appris auprès du parquet d'Avignon et de source syndicale.
"Les circonstances exactes et les motifs restent à déterminer", a indiqué à l'AFP la procureure d'Avignon Florence Galtier, qui s'est rendue sur les lieux.
Selon le syndicat Force ouvrière (FO), "une violente bagarre" a éclaté entre détenus et l'un d'eux a été "poignardé". La procureure n'a pas évoqué de "bagarre généralisée" indiquant seulement que six détenus du quartier disciplinaire étaient dans la cour quand l'un d'eux a reçu un coup de couteau fatal.
"Les surveillants n'ont pas hésité à rentrer dans la cour pour extraire la victime afin de lui prodiguer les premiers soins", "en vain car elle est décédée des suites de ses blessures", a précisé de son côté FO.
"Cinq personnes - les autres détenus présents dans la cour - sont en garde à vue", a précisé la procureure à l'AFP.
"C'est un drame absolu, la mort d'un jeune homme est toujours un drame" a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti lors d'un point presse mercredi en marge d'un déplacement à à Marseille.
M. Dupond-Moretti a notamment visité le chantier de l'extension de l'établissement pénitentiaire des Baumettes.
A la place de l'historique bâtiment de pierres aujourd'hui détruit, une nouvelle maison d'arrêt de 740 places doit voir le jour à Marseille d'ici à 2025, à côté d'une première extension de 1.182 places, "Baumettes 2", ouverte en 2018. C'est dans ce dernier bâtiment que, dans la nuit de dimanche à lundi, un détenu d'une trentaine d'années a été gravement brûlé dans l'incendie de sa cellule.
Le chantier des Baumettes "s'intègre dans le plan (national) de construction de 15.000 places" de prison, a encore détaillé M. Dupond-Moretti.
"Régulièrement, nous sommes condamnés en raison des conditions indignes (de détention) et nous faisons un effort considérable pour sortir de cela", en construisant de nouveaux établissements ou en rénovant ceux déjà existants, s'est-il défendu.
Au 1er août, 816 hommes et 106 femmes étaient incarcérés aux Baumettes.
La surpopulation carcérale est chronique en France où le nombre de détenus continue de croître avec 72.067 personnes incarcérées au 1er juillet, soit près de 2.000 de plus qu'il y a quatre mois, selon les données statistiques du ministère de la Justice.
La densité carcérale était au 1er juillet de 118,7% contre 112,5% il y a un an. Le nombre de places opérationnelles est en effet de 60.702 places.
est-mlx-iw/jp/or
Darmanin demande de réserver la rétention aux clandestins fauteurs de troubles #
Gérald Darmanin a demandé mercredi aux préfets de réserver "prioritairement" le placement en rétention aux étrangers en situation irrégulière auteurs de troubles à l'ordre public.
Cette note datée de mercredi, révélée par Le Figaro et dont l'AFP a eu connaissance, donne une première traduction à la volonté du ministre de l'Intérieur d'expulser du territoire les étrangers délinquants.
Gérald Darmanin explique que cette priorisation du placement en rétention doit intervenir, "y compris lorsque l'éloignabilité ne paraît pas acquise au jour de la levée d'écrou ou lors de l'interpellation".
"En cas de manque de places disponibles, il convient de libérer systématiquement les places occupées par les ESI (étrangers en situation irrégulière) sans antécédents judiciaires non éloignables et de les assigner à résidence".
La semaine dernière, Gérald Darmanin avait jugé que le nombre de places en centre de rétention administrative (CRA) était insuffisant.
Dans l'attente d'une augmentation des capacités des CRA d'ici à 2023, il demande dans sa note de "développer les capacités en locaux de rétention administrative (LRA) d'au moins un tiers de celles existantes d'ici au dernier trimestre 2022".
Le ministre demande aussi aux préfets de zone "de bien vouloir assumer pleinement leur mission de régulation zonale par des réunions" destinées à "préparer les arbitrages à réaliser entre les profils" d'étrangers en situation irrégulière.
Gérald Darmanin insiste en outre sur les décisions d'assignations à résidence qui selon lui sont "trop peu exploitées aujourd'hui". A cet égard, il réclame qu'il y ait un "examen systématique de l'opportunité" de prendre ces mesures et d'en assurer un "suivi méthodique".
"Cela signifie, poursuit-il qu'un jour de pointage manqué s'agissant d'un étranger en situation irrégulière auteur de troubles à l'ordre public implique une réaction immédiate de la part des forces de sécurité intérieure".
sm-alh/lbx/or
Darmanin: le projet de loi sécurité raccourci à 15 articles #
Gérald Darmanin explique que le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi) sera plus court que prévu et comprendra "15 articles" (au lieu de 32, NDLR), avec 15 milliards d'euros supplémentaires de budget en cinq ans, "sans rien retirer à l'ambition" du gouvernement.
Dans un entretien accordé au Figaro et mis en ligne mercredi, le ministre de l'Intérieur fait valoir que la Première ministre Elisabeth Borne "souhaite des projets de loi courts au service d'un débat parlementaire efficace".
"C'est pourquoi, poursuit-il, sans rien retirer à notre ambition, nous proposons un premier texte de 15 articles qui sacralise les 15 milliards d'euros d'augmentation du budget du ministère de l'Intérieur sur cinq ans conformément aux engagements du Président de la République".
La Lopmi, qui avait été présentée en mars en Conseil des ministres avant les élections présidentielle et législatives, sera examinée par "le parlement dès la rentrée d'octobre", a précisé l'entourage de M. Darmanin.
Dotée de moyens financiers conséquents - 15 milliards d'euros supplémentaires sur cinq ans pour le budget du ministère - elle prévoit près de 8 milliards pour les investissements numériques.
Le texte comprend notamment des effectifs supplémentaires de forces de l'ordre avec la création de 11 unités de forces mobiles et de 200 nouvelles brigades de gendarmerie afin de permettre "le doublement de la présence des forces de l'ordre sur le terrain", comme souhaité par le président Emmanuel Macron.
Le projet de loi comptera en outre un "important volet investigation".
Début juillet, Gérald Darmanin avait expliqué dans une interview au Monde sa volonté d'intégrer dans la Lopmi plusieurs dispositions, notamment sur l'expulsion des étrangers délinquants. Avant, la semaine dernière, d'annoncer une loi immigration, séparée de la Lopmi.
sm-alh/lbx/or
Darmanin reporte le projet de loi immigration, à la demande de Matignon #
Gérald Darmanin annonce le report, à la demande de Matignon, du projet de loi immigration dont l'examen devait commencer au Sénat en octobre, remplacé par un "grand débat" sur le sujet à l'Assemblée nationale et au Sénat, dans un entretien au Figaro mis en ligne mercredi.
"En octobre, nous mettrons à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et du Sénat un grand débat sur l'immigration avant qu'un projet de loi finalisé ne soit présenté. Nous avons une proposition de texte législatif, mais pour un tel sujet, deux mois de concertation ne sont pas de trop", déclare au quotidien le ministre de l'Intérieur.
La semaine dernière, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau s'était réjoui que le texte soit examiné en première lecture au Sénat.
Il devait l'être dans la semaine du 10 octobre, avait indiqué à l'AFP une source gouvernementale.
Il s'agit d'un changement de calendrier et de méthode, explique-t-on dans l'entourage du ministre, à l'offensive sur ce thème depuis le début de l'été.
Le grand débat dans les deux chambres du Parlement sera précédé, "à la demande de la Première ministre" Elisabeth Borne d'une concertation au ministère de l'Intérieur "avec tous les partis, les partenaires sociaux, les associations et les représentants de la société civile", précise M. Darmanin.
Cette concertation se fera "sur la base de nos propositions", a poursuivi le ministre, dont certaines ont déjà été annoncées ces derniers jours comme le conditionnement d'un titre de séjour à "l'obtention d'un certificat prouvant la maîtrise du français et l'acceptation des valeurs de la République".
Il énumère également les mesures envisagées pour permettre d'expulser effectivement des étrangers délinquants, comme la suppression des dispositions l'interdisant (mariage, arrivée en France avant l'âge de 13 ans). La semaine dernière, il avait dit assumer "une forme de double peine" pour les étrangers délinquants, à savoir sanction puis expulsion.
Parmi les nouvelles mesures, le ministre propose qu'une décision d'expulsion soit prononcée "dès le rejet de la demande d'asile" et que les recours devant la Cour nationale du droit d'asile se fassent devant un juge unique, contre trois actuellement.
Le ministre propose également une "forte réduction du nombre de procédures applicables" en matière d'expulsion pour diminuer les délais de recours et "simplifier les règles du contentieux des étrangers", disant s'appuyer sur les recommandations du Conseil d'Etat et du rapport du sénateur LR François-Noël Buffet.
Gérald Darmanin souhaite par ailleurs accélérer la dématérialisation des dossiers des candidats à l'immigration en expérimentant "des +back office+ de pré-instruction" pour faire disparaître les files d'attente devant les préfectures.
Enfin, sur le volet de l'immigration économique, le ministre se dit prêt avec le ministre du Travail Olivier Dussopt "à imaginer des quotas supplémentaires par métier ou par secteur en tension", comme l'hôtellerie, le BTP ou la restauration.
Le débat sur les quotas d'immigration professionnelle, antienne de la droite et épouvantail à gauche, avait été relancé en octobre 2019 par Edouard Philippe, alors Premier ministre, mais ceux-ci n'avaient pas été instaurés.
alh-sm/lbx/bow
Darmanin reporte le projet de loi immigration, à la demande de Matignon #
Gérald Darmanin annonce le report, à la demande de Matignon, du projet de loi immigration dont l'examen devait commencer au Sénat en octobre, remplacé par un "grand débat" sur le sujet à l'Assemblée nationale et au Sénat, dans un entretien au Figaro mis en ligne mercredi.
"En octobre, nous mettrons à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et du Sénat un grand débat sur l'immigration avant qu'un projet de loi finalisé ne soit présenté. Nous avons une proposition de texte législatif, mais pour un tel sujet, deux mois de concertation ne sont pas de trop", déclare au quotidien le ministre de l'Intérieur.
La semaine dernière, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau s'était réjoui que le texte soit examiné en première lecture au Sénat.
Il devait l'être dans la semaine du 10 octobre, avait indiqué à l'AFP une source gouvernementale.
Il s'agit d'un changement de calendrier et de méthode, explique-t-on dans l'entourage du ministre, à l'offensive sur ce thème depuis le début de l'été.
Le grand débat dans les deux chambres du Parlement sera précédé, "à la demande de la Première ministre" Elisabeth Borne d'une concertation au ministère de l'Intérieur "avec tous les partis, les partenaires sociaux, les associations et les représentants de la société civile", précise M. Darmanin.
Cette concertation se fera "sur la base de nos propositions", a poursuivi le ministre, dont certaines ont déjà été annoncées ces derniers jours comme le conditionnement d'un titre de séjour à "l'obtention d'un certificat prouvant la maîtrise du français et l'acceptation des valeurs de la République".
Il énumère également les mesures envisagées pour permettre d'expulser effectivement des étrangers délinquants, comme la suppression des dispositions l'interdisant (mariage, arrivée en France avant l'âge de 13 ans). La semaine dernière, il avait dit assumer "une forme de double peine" pour les étrangers délinquants, à savoir sanction puis expulsion.
Parmi les nouvelles mesures, le ministre propose qu'une décision d'expulsion soit prononcée "dès le rejet de la demande d'asile" et que les recours devant la Cour nationale du droit d'asile se fassent devant un juge unique, contre trois actuellement.
Le ministre propose également une "forte réduction du nombre de procédures applicables" en matière d'expulsion pour diminuer les délais de recours et "simplifier les règles du contentieux des étrangers", disant s'appuyer sur les recommandations du Conseil d'Etat et du rapport du sénateur LR François-Noël Buffet.
Gérald Darmanin souhaite par ailleurs accélérer la dématérialisation des dossiers des candidats à l'immigration en expérimentant "des +back office+ de pré-instruction" pour faire disparaître les files d'attente devant les préfectures.
Enfin, sur le volet de l'immigration économique, le ministre se dit prêt avec le ministre du Travail Olivier Dussopt "à imaginer des quotas supplémentaires par métier ou par secteur en tension", comme l'hôtellerie, le BTP ou la restauration.
Le débat sur les quotas d'immigration professionnelle, antienne de la droite et épouvantail à gauche, avait été relancé en octobre 2019 par Edouard Philippe, alors Premier ministre, mais ceux-ci n'avaient pas été instaurés.
alh-sm/lbx/bow
Darmanin annonce le report du projet de loi immigration (entretien au Figaro) #
Gérald Darmanin annonce mercredi le report du projet de loi immigration, dont l'examen devait commencer au Sénat en octobre, remplacé par un "grand débat" sur le sujet à l'Assemblée nationale et au Sénat, dans un entretien au Figaro.
"En octobre, nous mettrons à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et du Sénat un grand débat sur l'immigration avant qu'un projet de loi finalisé ne soit présenté. Nous avons une proposition de texte législatif, mais pour un tel sujet, deux mois de concertation ne sont pas de trop", déclare au quotidien le ministre de l'Intérieur.
alh-sm/lbx/bow
Chute mortelle à Besançon: la version des policiers et du gérant de la discothèque corroborée par l'enquête, selon le procureur #
L'enquête sur les circonstances de la chute mortelle d'un jeune homme fin juillet à Besançon, après une altercation devant une discothèque, corrobore les dires des policiers et du gérant de l'établissement lancés à sa poursuite et qui nient toute responsabilité dans son décès, a indiqué à l'AFP le parquet de Besançon.
Les policiers et le gérant qui avait demandé leur intervention sont restés en permanence en communication téléphonique avec le Centre d'information et de commandement de la police lors de la poursuite et "à aucun moment on n'entend des hurlements, des coups", a précisé le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux, parlant d'une "avancée importante de l'enquête".
"L'exploitation de ces bandes audio est totalement compatible avec la version donnée jusqu'alors par les policiers et par ce gérant de discothèque et son salarié", a-t-il insisté, ajoutant que "les policiers n'ont jamais été au contact" du jeune homme avant sa chute.
Une marche blanche en mémoire de Seïf Eddine, 24 ans, a réuni dimanche 200 participants selon les organisateurs et 90 selon la police, alors que son père Karim Boulazreg avait assuré à l'AFP que son fils avait "été battu à mort", exigeant "la justice et la vérité".
Décédé de ses blessures le 24 juillet au CHU de Besançon, le jeune homme s'était présenté dans la nuit vers 03H00 à la porte de la discothèque dont l'accès lui avait été refusé. "C'est l'état d'excitation important dans lequel il se trouvait qui a amené les portiers à lui refuser l'accès" et "absolument pas un motif racial", selon M. Manteaux.
Il avait alors dégradé partiellement une caméra de vidéosurveillance avant de fuir, poursuivi par un videur et le gérant de l'établissement, un ancien fonctionnaire de police.
Les policiers qui l'avaient éclairé avec leur lampe torche alors qu'il se trouvait sur la pente très forte de la Citadelle de Besançon avaient "très peu de temps après entendu un bruit sourd" et demandé l'intervention des pompiers et du Samu, toujours selon le magistrat.
Le corps de Seïf Eddine a été retrouvé peu après par les forces de l'ordre, au pied d'une muraille de 4,5 mètres.
L'enquête préliminaire en recherche des causes de la mort se poursuit, a précisé M. Manteaux qui attend désormais les résultats d'expertises toxicologiques et anatomopathologiques pratiquées sur le corps du défunt.
Une plainte pour homicide volontaire a par ailleurs été déposée par Me Arié Alimi, conseil du père de la victime, spécialiste des dossiers de violences policières.
ha/npk
Jeune Français incarcéré au Maroc: "pas la possibilité" d'intervenir "à ce stade", dit Dupond-Moretti #
Le ministère français de la Justice n'a "pas la possibilité" d'intervenir "à ce stade" dans l'affaire d'un étudiant français incarcéré au Maroc, Sébastien Raoult, réclamé par les Etats-Unis pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité, a déclaré mercredi Eric Dupond-Moretti.
"Il s'agit, pour le moment, de la justice marocaine qui a été sollicitée par la justice américaine, et nous n'avons pas la possibilité, à ce stade, d'intervenir", a expliqué le ministre de la Justice lors d'un point presse en marge d'un déplacement à Marseille.
"C'est une affaire qui nous concerne puisqu'il s'agit d'un ressortissant français extrêmement jeune qui encourt aux États-Unis (...) de très lourdes peines de prison", a-t-il également déclaré. Mais "pour autant, la justice marocaine est une justice souveraine et indépendante".
Les autorités américaines réclament au Maroc l'extradition de Sébastien Raoult, un Français de 21 ans, pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité.
Ce dernier est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. Il encourrait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis s'il était reconnu coupable des faits qui lui sont imputés, selon son avocat, Me Philippe Ohayon.
Eric Dupond-Moretti a toutefois assuré que le ministère des Affaires Etrangères est "évidemment mobilisé sur cette question", puisqu'il s'agit d'un ressortissant français.
Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été interpellé le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans le cadre d'une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment, dont Microsoft.
Lundi, le père de Sébastien Raoult avait appelé le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à sortir de "son mutisme" dans une interview à l'AFP. Il a déclaré souhaiter "qu'Il s'arrange pour que (son) fils revienne en France, où Il pourra être jugé", assurant qu'Il ne cherchait pas à échapper à la justice.
Me Philippe Ohayon avait aussi appelé dimanche le ministre à intervenir pour que son client ne soit pas extradé vers les Etats-Unis mais vers la France.
En parallèle, Me Philippe Ohayon a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête préliminaire sur les faits imputés à Sébastien Raoult qui résidait alors dans les Vosges.
"Le procureur de la République rejette notre demande d'ouverture d'enquête préliminaire au motif que le territoire des Vosges n'aurait aucune compétence pour traiter ce dossier", indiquait récemment l'avocat à l'AFP, mais le parquet a annoncé, mardi, avoir reçu de nouveaux éléments qui "vont également être étudiés".
mlx/iw/pb
À Lyon, un homme écroué après avoir traîné en scooter un policier #
Un homme qui a percuté et traîné en scooter un policier lors d'un contrôle vendredi au quartier sensible de la Guillotière, à Lyon, a été condamné mardi à 18 mois ferme et écroué, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.
En comparution immédiate, l'homme a écopé "de 18 mois d'emprisonnement avec mandat de dépôt", a indiqué à l'AFP le parquet de Lyon, soit "12 mois au titre des faits qui lui sont reprochés et 6 mois correspondant à la révocation d'un sursis prononcé lors d'une précédente condamnation".
Vers 22H30 vendredi à la Guillotière, un policier a voulu contrôler un homme à scooter qui n'avait pas de casque. Refusant d'obtempérer, il a percuté le policier et l'a traîné sur dix mètres jusqu'à ce qu'il perde le contrôle de son deux-roues. Les deux hommes ont été légèrement blessés. Le policier a quatre jours d'interruption temporaire de travail.
Le suspect, alcoolisé, avait été interpellé et placé en garde à vue.
Dans le même quartier, trois policiers avaient été agressés le 20 juillet alors qu'ils tentaient d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie. Deux des suspects ont depuis été mis en examen.
La sécurité à la Guillotière est sujet de polémique entre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui était en visite samedi à Lyon, et le maire Grégory Doucet, qui avait boudé ce déplacement.
Le locataire de Beauvau, dans une lettre adressée à l'édile lundi, écrivait que "l'amélioration de la situation passe par l'engagement de chacun, en responsabilité et sans dogmatisme", réaffirmant que "des moyens humains et matériels sans précédent ont été mobilisés" par l'État mais qu'un "engagement de toutes les collectivités publiques est plus que jamais nécessaire", notamment en matière de renforcement d'effectifs de police municipale et d'installation de dispositifs de vidéoprotection.
En réponse au courrier du ministre, Grégory Doucet s'est de son côté défendu mercredi dans un tweet, affirmant que ses "orientations en matière de politique publique sont guidées par le seul intérêt général et le bien-être des Lyonnaises et des Lyonnais".
Il indique notamment avoir renforcé la présence "quotidienne" de la police municipale et que la Guillotière n'est pas "dans une situation de +sous-équipement+ en matière de vidéoprotection", rappelant que 37 caméras y sont installées et que la ville de Lyon dispose par ailleurs de 571 caméras de vidéosurveillance.
Le ministre de l'Intérieur entend revenir à Lyon le 5 septembre pour "faire un point sur l'évolution de la situation". Le maire accepte de son côté de tenir "une réunion de travail" durant laquelle il lui présentera "l'ensemble de notre plan d'action".
anr-rl/lv/bow
Incendies dans le Gard: une mère de famille et deux jeunes garçons poursuivis #
Les surfaces brûlées sont restées limitées, mais une mère de famille ainsi que deux enfants de 10 et 12 ans sont poursuivis dans le Gard pour avoir provoqué des incendies dans un été à risque en raison de la chaleur et de la sécheresse.
Loin des centaines d'hectares ravagés dans le département ou des milliers détruits en Gironde ou dans les Bouches-du-Rhône, les deux feux ont causé peu de dégâts mais ont mobilisé des pompiers déjà sursollicités.
A Gajan, un village à une quinzaine de kilomètres de Nîmes, un tiers d'hectare de broussaille est parti en fumée dans la nuit de dimanche à lundi. Aperçue à proximité, une habitante de la localité a été interpellée.
Mercredi, devant le tribunal correctionnel de Nîmes, Annie, 55 ans, mère d'une fille de 14 ans et "accueillante à domicile" de personnes âgées ou dépendantes se confond en excuses mais n'explique pas pourquoi elle a mis le feu.
Elle n'a pas confirmé, comme l'ont rapporté des médias locaux, qu'elle avait agi dans le cadre d'un conflit de voisinage.
Toutes les parties n'ayant pas été averties de la tenue de l'audience, les débats sur le fond ont été renvoyés au 19 août. En attendant, la mise en cause a été placée sous contrôle judiciaire. Elle risque une peine de 10 ans de prison pour "destruction par incendie".
Ailleurs dans le Gard, deux enfants de 10 et 12 ans ont été mis en examen pour "destruction par incendie".
A Pont-Saint-Esprit, au confluent de l'Ardèche et du Rhône, c'est un demi-hectare de végétation qui a brûlé lundi. Sur les indications du voisinage, deux copains de 10 et 12 ans ont été interpellés le lendemain.
Présentés mardi à une juge d'instruction saisie pour "destruction par incendie", les deux enfants ont été mis en examen, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.
Il ont reconnu avoir allumé un feu de camp, qu'ils n'ont pas réussi à maîtriser, selon une source proche de l'enquête. Les deux garçons ne risquent pas d'être soumis à des mesures de contrainte en raison de leur très jeune âge.
Dans deux autres départements du Sud-Est de la France, ce sont des profils très différents qui ont été interpellés et soupçonnés d'avoir mis le feu.
En Ardèche, un quadragénaire a ainsi avoué avoir provoqué plusieurs départs de feu qui ont ravagé 1.200 hectares la semaine dernière. Il a été mis en examen pour "incendie volontaire", crime puni d'une peine de 15 ans de réclusion criminelle.
Un sapeur-pompier volontaire de l'Hérault a pour sa part reconnu en garde à vue être l'auteur de plusieurs incendies, expliquant ses actes par la poussée d'adrénaline qu'ils provoquaient.
cor-siu/iw/jp/pb
À Lyon, un homme écroué après avoir percuté et traîné en scooter un policier #
Un homme qui a percuté et traîné en scooter un policier lors d'un contrôle vendredi au quartier sensible de la Guillotière à Lyon a été condamné mardi à 18 mois ferme et écroué, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.
En comparution immédiate, l'homme a écopé "de 18 mois d'emprisonnement avec mandat de dépôt", a indiqué à l'AFP le parquet de Lyon, soit "12 mois au titre des faits qui lui sont reprochés et 6 mois correspondant à la révocation d'un sursis prononcé lors d'une précédente condamnation".
Vers 22H30 vendredi soir à la Guillotière, quartier sensible du centre de Lyon, un policier de la Bac a voulu contrôler un homme à scooter qui n'avait pas de casque.
Refusant d'obtempérer, il a percuté avec son scooter le policier et l'a traîné sur dix mètres jusqu'à ce qu'il perde le contrôle de son deux-roues. Les deux hommes ont été légèrement blessés et ont fait un passage à l'hôpital. Le policier a quatre jours d'interruption temporaire de travail.
Le suspect, alcoolisé, avait été interpellé et placé en garde à vue.
Dans le même quartier, trois policiers avaient été agressés le 20 juillet, alors qu'ils tentaient d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie. Deux des suspects ont depuis été interpellés et mis en examen.
anr-rl/bow
Un détenu tué dans la cour de promenade de la prison d'Avignon #
Un détenu est décédé mercredi au centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet après "une violente bagarre" entre prisonniers dans la cour de promenade, a-t-on appris auprès du parquet d'Avignon et de source syndicale.
"Les circonstances sont encore à déterminer", a indiqué à l'AFP la procureure d'Avignon Florence Galtier, qui s'est rendue sur les lieux.
Selon le syndicat Force ouvrière (FO), "une violente bagarre" a éclaté entre détenus et l'un d'eux a été "poignardé".
"Les surveillants n'ont pas hésité à rentrer dans la cour pour extraire la victime afin de lui prodiguer les premiers soins", en "vain car elle est décédée des suites de ses blessures", ajoute FO.
"C'est un drame absolu, la mort d'un jeune homme est toujours un drame" a déclaré mercredi midi le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, lors d'un point presse en marge d'un déplacement à la prison des Baumettes à Marseille.
"Les gendarmes sont sur place", a-t-il précisé, soulignant que son statut de ministre de la Justice ne lui permet pas de commenter l'affaire, ni de se rendre sur les lieux.
Eric Dupond-Moretti était en visite à Marseille afin de visiter le chantier de l'extension de l'établissement pénitentiaire des Baumettes et pour rencontrer le personnel pénitentiaire.
A la place de l'historique bâtiment de pierres aujourd'hui détruit, une nouvelle maison d'arrêt de 740 places doit voir le jour à Marseille d'ici 2025 à côté d'une première extension de 1.182 places, "Baumettes 2", ouverte en 2018. C'est dans ce dernier bâtiment que dans la nuit de dimanche à lundi, un détenu d'une trentaine d'années a été gravement brûlé dans l'incendie de sa cellule.
Le chantier des Baumettes "s'intègre dans le plan (national) de construction de 15.000 places" de prison, a encore détaillé M. Dupond-Moretti.
"Régulièrement, nous sommes condamnés en raison des conditions indignes (de détention) et nous faisons un effort considérable pour sortir de cela", en construisant de nouveaux établissements ou en rénovant ceux déjà existants, s'est-il défendu.
Au 1er août, 816 hommes et 106 femmes étaient incarcérés aux Baumettes.
La surpopulation carcérale est chronique en France où le nombre de détenus continue de croître avec 72.067 personnes incarcérées au 1er juillet, soit près de 2.000 de plus qu'il y a quatre mois, selon les données statistiques du ministère de la Justice.
La densité carcérale était au 1er juillet de 118,7% contre 112,5% il y a un an. Le nombre de places opérationnelles est en effet de 60.702 places.
est-mlx/est/npk
Un Français tué par balle en Côte d'Ivoire, une enquête ouverte en France #
Une enquête a été ouverte à Paris après le meurtre par balle d'un Français mi-juillet à Abidjan, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
"Une enquête a été ouverte du chef d'homicide volontaire. Les investigations ont été confiées à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP)", a précisé le parquet.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 juillet, vers 1H00 (23H00 GMT), selon une source proche du dossier, confirmant des informations de la presse locale ivoirienne.
La victime, un homme âgé de 31 ans, rentrait en voiture à son domicile accompagné d'un ami après un dîner, selon cette source.
Il descendait du véhicule lorsque deux hommes lui ont tiré dessus, lui ont volé son argent et son téléphone, et ont pris la fuite, toujours selon cette source. La personne qui l'accompagnait n'a pas été touchée par les tirs.
Selon la presse locale, les deux amis auraient d'abord accepté, sous la menace d'une arme, de donner leurs effets personnels à leurs agresseurs.
Ces derniers auraient ensuite tiré sur la victime après qu'elle leur aurait refusé de les laisser monter dans son appartement où dormait sa compagne.
"L'enquête devra préciser le déroulé des faits", a commenté la source proche du dossier.
Une demande d'entraide pénale internationale, "en cours d'exécution", a été transmise à la justice ivoirienne qui a également ouvert une enquête, selon cette source.
"Il faut imaginer différentes hypothèses même si, à ce stade, c'est un crime crapuleux", a estimé auprès de l'AFP le père de la victime, Jean-Christophe Nourisson joint par téléphone, sans vouloir en dire davantage sur l'enquête en cours.
Son fils se trouvait à Abidjan depuis près de cinq ans pour le compte de Bouygues Construction. "Il était ingénieur réseau et avait, entre autres, la charge de la construction du métro d'Abidjan", a expliqué M. Nourisson, assurant qu'au sein de son entreprise "il avait une carrière prometteuse".
"Clément nous disait que ce n'était pas plus dangereux qu'à Paris ou que dans une autre ville", a-t-il ajouté, précisant que son fils, sans enfant, résidait dans un quartier "normalement sans histoire" où "il y a beaucoup d'expatriés, beaucoup de Libanais notamment et de chefs d'entreprise".
mk-alh-sf/mb/pb/bat
Un Français tué par balle en Côte d'Ivoire, une enquête ouverte en France #
Une enquête a été ouverte à Paris après le meurtre par balle d'un ingénieur drançais mi-juillet à Abidjan, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
"Une enquête a été ouverte du chef d'homicide volontaire. Les investigations ont été confiées à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP)", a indiqué le parquet.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 juillet, vers 1H00, selon une source proche du dossier, confirmant des informations de la presse locale ivoirienne.
La victime, un Breton âgé de 31 ans, rentrait en voiture à son domicile accompagné d'un ami après un dîner, selon cette source.
Il descendait du véhicule lorsque deux hommes lui ont tiré dessus, lui ont volé son argent et son téléphone, et ont pris la fuite, toujours selon cette source. La personne qui l'accompagnait n'a pas été touchée par les tirs.
Selon la presse locale, les deux amis auraient d'abord accepté, sous la menace d'une arme, de donner leurs effets personnels à leurs agresseurs.
Ces derniers auraient ensuite tiré sur la victime après qu'elle leur aurait refusé de les laisser monter dans son appartement où dormait sa compagne.
"L'enquête devra préciser le déroulé des faits", a commenté la source proche du dossier.
Une demande d'entraide pénale internationale, "en cours d'exécution", a été transmise à la justice ivoirienne qui a également ouvert une enquête, selon cette source.
"Il faut imaginer différentes hypothèses même si, à ce stade, c'est un crime crapuleux", a estimé auprès de l'AFP le père de la victime, Jean-Christophe Nourisson joint par téléphone, sans vouloir en dire davantage sur l'enquête en cours.
Son fils se trouvait à Abidjan depuis près de cinq ans pour le compte de Bouygues Construction. "Il était ingénieur réseau et avait entre autres la charge de la construction du métro d'Abidjan", a expliqué M. Nourisson, assurant qu'au sein de son entreprise "il avait une carrière prometteuse".
"Clément nous disait que ce n'était pas plus dangereux qu'à Paris ou que dans une autre ville", a-t-il ajouté, précisant que son fils, sans enfant, résidait dans un quartier "normalement sans histoire" où "il y a beaucoup d'expatriés, beaucoup de Libanais notamment et de chefs d'entreprise".
mk-alh-sf/mb/pb
Un Français tué par balle en Côte d'Ivoire, une enquête ouverte en France #
Une enquête a été ouverte à Paris après le meurtre par balle d'un Français mi-juillet à Abidjan, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
"Une enquête a été ouverte du chef d'homicide volontaire. Les investigations ont été confiées à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP)", a précisé le parquet.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 juillet, vers 1H00 (23H00 GMT), selon une source proche du dossier, confirmant des informations de la presse locale ivoirienne.
La victime, un homme âgé de 31 ans, rentrait en voiture à son domicile accompagné d'un ami après un dîner, selon cette source.
Il descendait du véhicule lorsque deux hommes lui ont tiré dessus, lui ont volé son argent et son téléphone, et ont pris la fuite, toujours selon cette source. La personne qui l'accompagnait n'a pas été touchée par les tirs.
Selon la presse locale, les deux amis auraient d'abord accepté, sous la menace d'une arme, de donner leurs effets personnels à leurs agresseurs.
Ces derniers auraient ensuite tiré sur la victime après qu'elle leur aurait refusé de les laisser monter dans son appartement où dormait sa compagne.
"L'enquête devra préciser le déroulé des faits", a commenté la source proche du dossier.
Une demande d'entraide pénale internationale, "en cours d'exécution", a été transmise à la justice ivoirienne qui a également ouvert une enquête, selon cette source.
Selon le quotidien régional français Le Télégramme, la victime, originaire de Bretagne (ouest de la France), travaillait pour Bouygues Construction et était arrivée en septembre 2018 en Côte d'Ivoire comme ingénieur principal sur le chantier du métro d'Abidjan.
mk-alh/cb/pb/bat
Limoges : deux nuits d'affrontements entre policiers et jeunes d'un quartier prioritaire #
Le quartier du Val de l'Aurence à Limoges a été le théâtre d'affrontements entre des dizaines de jeunes encagoulés et les forces de l'ordre, dans les nuits de lundi à mardi et mardi à mercredi, a-t-on appris mercredi auprès des autorités.
Durant la nuit de mardi à mercredi, un policier de la CRS-8 a été légèrement blessé par un tir de mortier et deux individus ont été interpellés, a précisé le secrétaire général de la préfecture de la Haute-Vienne Jean-Philippe Aurignac.
La CRS-8, une unité créée pour se rendre rapidement sur tout le territoire, a été déployée mardi soir à Limoges à la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Selon une source syndicale policière, une centaine de jeunes ont pris part aux affrontements.
Dans la nuit de lundi à mardi, trois voitures ont été brûlées lors de premiers affrontements entre forces de l'ordre et une quarantaine d'individus.
Les heurts ont duré près de cinq heures, selon la préfecture qui dénonce "des violences urbaines inacceptables".
Les affrontements ont débuté après l'arrivée de pompiers épaulés par la police pour éteindre un feu de voiture. A leur arrivée dans ce quartier classé prioritaire, les policiers avaient été accueillis par des jets de cocktails Molotov, de mortiers d'artifice et de projectile en tous genres, a détaillé une source policière à l'AFP.
Durant cette nuit-là, cinq équipages de police nationale et un équipage de police municipale ont été mobilisés. Ils ont riposté avec des grenades de désencerclement, selon la même source.
Selon le secrétaire général de la préfecture, la plupart des individus opposés aux forces de l'ordre durant ces deux nuits sont des jeunes de 13 à 17 ans, originaires d'Afrique subsaharienne et de Mayotte.
"C'est un quartier où la dérive violente se fait depuis des années, avec la structuration de bandes vraiment organisées, essentiellement des dealers, organisées autour de bandes de Mahorais", a commenté à l'AFP le maire LR de Limoges Emile-Roger Lombertie, qui réclame des policiers supplémentaires pour faire face à "ces 70-90 personnes" cherchant à être "totalement maîtres du quartier".
"Je me suis retrouvée en terrain de guérilla en emmenant mon fils à la crèche", découvrant la route principale du quartier "jonchée de pierres, de cartouches, des cocktails Molotov, de bouteilles cassées", a témoigné une mère de famille mercredi matin, disant croiser quotidiennement ce groupe de "jeunes qui se sentent totalement impunis".
Selon un infirmière de 43 ans, habitante du quartier, jointe par téléphone, ce "gang" pratique le "trafic de drogue ouvertement", avec de "nombreux mineurs embrigadés", ce qui "rend les mamans malades".
Le Val de l'Aurence est une zone de 2.500 habitants située à l'extrême ouest de Limoges. Issue de la politique de construction de grands ensembles des années 1960-70, elle est en cours de réhabilitation et classée "quartier prioritaire" comme huit autres quartiers de Limoges.
alh-tsq-bla/ff/bow
Un Français tué par balle en Côte d'Ivoire, une enquête ouverte en France #
Une enquête a été ouverte à Paris après le meurtre par balle d'un Français mi-juillet à Abidjan, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
"Une enquête a été ouverte du chef d'homicide volontaire. Les investigations ont été confiées à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP)", a indiqué le parquet.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 juillet, vers 1H00, selon une source proche du dossier, confirmant des informations de la presse locale ivoirienne.
La victime, un homme âgé de 31 ans, rentrait en voiture à son domicile accompagné d'un ami après un dîner, selon cette source.
Il descendait du véhicule lorsque deux hommes lui ont tiré dessus, lui ont volé son argent et son téléphone, et ont pris la fuite, toujours selon cette source. La personne qui l'accompagnait n'a pas été touchée par les tirs.
Selon la presse locale, les deux amis auraient d'abord accepté, sous la menace d'une arme, de donner leurs effets personnels à leurs agresseurs.
Ces derniers auraient ensuite tiré sur la victime après qu'elle leur aurait refusé de les laisser monter dans son appartement où dormait sa compagne.
"L'enquête devra préciser le déroulé des faits", a commenté la source proche du dossier.
Une demande d'entraide pénale internationale, "en cours d'exécution", a été transmise à la justice ivoirienne qui a également ouvert une enquête, selon cette source.
Selon le quotidien Le Télégramme, la victime, originaire de Bretagne, travaillait pour Bouygues Construction et était arrivée en septembre 2018 en Côte d'Ivoire comme ingénieur principal sur le chantier du métro d'Abidjan.
mk-alh/cb/pb
Limoges : deux nuits d'affrontements entre policiers et jeunes d'un quartier prioritaire #
Le quartier du Val de l'Aurence à Limoges a été le théâtre d'affrontements entre des dizaines de jeunes encagoulés et les forces de l'ordre pour la deuxième nuit consécutive, a-t-on appris mercredi auprès des autorités.
Durant cette deuxième nuit, un policier de la CRS-8 a été légèrement blessé par un tir de mortier, et deux individus interpellés, a indiqué le secrétaire général de la préfecture de la Haute-Vienne Jean-Philippe Aurignac.
La CRS-8 est une unité créée pour se rendre rapidement sur tout le territoire et déployée mardi soir à Limoges à la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Selon une source syndicale policière, une centaine de jeunes ont pris part aux affrontements.
Dans la nuit de lundi à mardi, trois voitures avaient été brûlées lors de premiers affrontements entre forces de l'ordre et une quarantaine d'individus. Les heurts avaient duré près de cinq heures, selon la préfecture qui dénonce "des violences urbaines inacceptables".
Les affrontements avaient débuté après l'arrivée de pompiers épaulés par la police pour éteindre un feu de voiture. A leur arrivée dans ce quartier classé prioritaire, les policiers avaient été accueillis par des jets de cocktails molotov, de mortiers d'artifice et de projectile en tous genres, a détaillé une source policière à l'AFP.
Durant cette nuit-là, cinq équipages de police nationale et un équipage de police municipale ont été mobilisés et ont fait usage de grenades lacrymogènes en riposte, selon la même source.
Selon le secrétaire général de la préfecture, la plupart des individus opposés aux forces de l'ordre durant ces deux nuits sont des jeunes de 13 à 17 ans, originaires d'Afrique subsaharienne et de Mayotte.
"C'est un quartier où la dérive violente se fait depuis des années, avec la structuration de bandes vraiment organisées, essentiellement des dealers organisées autour de bandes de Mahorais", a commenté à l'AFP le maire LR de Limoges Emile-Roger Lombertie, qui réclame des policiers supplémentaires pour faire face à "ces 70-90 personnes" cherchant à être "totalement maîtres du quartier".
Le Val de l'Aurence est une zone de 2.500 habitants située à l'extrême ouest de Limoges. Issue de la politique de construction de grands ensembles des années 1960-70, elle est en cours de réhabilitation et classée "quartier prioritaire" comme huit autres quartiers de Limoges.
alh-tsq/ff/dch
Un détenu tué dans la cour de promenade de la prison d'Avignon #
Un détenu est décédé mercredi au centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet à la suite d'une altercation entre prisonniers dans la cour de promenade, a-t-on appris auprès du parquet d'Avignon et de source syndicale.
"Les circonstances sont encore à déterminer", a indiqué à l'AFP la procureure d'Avignon Florence Galtier qui s'est rendue sur les lieux.
Selon le syndicat Force ouvrière (FO), "une violente bagarre" a éclaté entre détenus quand l'un d'eux a été "poignardé".
"Les surveillants n'ont pas hésité à rentrer dans la cour pour extraire la victime afin de lui prodiguer les premiers soins", en "vain car elle est décédée des suites de ses blessures", ajoute FO.
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti qui visitait mercredi matin à Marseille le chantier de l'extension de l'établissement pénitentiaire des Baumettes, dit "Baumettes 3", n'a pas pu être interrogé, cette visite se faisant à huis clos.
A la place de l'historique bâtiment de pierres aujourd'hui détruit, une nouvelle maison d'arrêt de 740 places doit voir le jour à Marseille d'ici 2025 à côté d'une première extension de 1.182 places, "Baumettes 2", ouverte en 2018. C'est dans ce dernier bâtiment que dans la nuit de dimanche à lundi, un détenu d'une trentaine d'années a été gravement brûlé dans l'incendie de sa cellule.
Au 1er août, 816 hommes et 106 femmes étaient incarcérés aux Baumettes.
La surpopulation carcérale est chronique en France où le nombre de détenus continue de croître avec 72.067 personnes incarcérées au 1er juillet, soit près de 2.000 de plus qu'il y a quatre mois, selon les données statistiques du ministère de la Justice.
La densité carcérale était au 1er juillet de 118,7% contre 112,5% il y a un an. Le nombre de places opérationnelles est en effet de 60.702 places.
est/iw/dch
Haute-Garonne: un ouvrier agricole mystérieusement disparu en février retrouvé mort #
Le corps d'un homme de 30 ans, Brice Louge, mystérieusement disparu en février dernier du village de Labarthe-Rivière, au pied des Pyrénées, a été retrouvé dans un canal, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête.
Mardi, les gendarmes de la brigade fluviale franco-allemande ont découvert la voiture immergée de Brice Louge, avec un corps à l'intérieur, dans ce canal de 5 à 8 mètres de profondeur, à environ 100 km de Toulouse.
Une autopsie devait avoir lieu mercredi. Elle permettra de confirmer l'identité du corps retrouvé par les plongeurs et les causes de la mort, précise à l'AFP le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) Christophe Amunzateguy.
"La découverte du corps et du véhicule est un élément déterminant pour la poursuite de l'enquête, souligne-t-il. Mais à ce stade, aucune hypothèse, criminelle ou accidentelle, n'est privilégiée, les investigations se poursuivent".
Ce canal de 7 km de long, au fond vaseux, avait déjà été inspecté après la disparition, dans des conditions hivernales compliquant les recherches et avec un matériel moins sophistiqué que celui utilisé mardi par les experts de la gendarmerie dépêchés de Strasbourg.
Cet ouvrier agricole s'était volatilisé dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 février. Un peu plus tôt dans la soirée, il avait été surpris dans le lit de sa patronne par le fils de celle-ci.
"Il y a beaucoup de fantasmes autour de cette disparition parce qu'il y a une histoire d'adultère", avait déclaré le procureur de Saint-Gaudens au printemps, soulignant le fait qu'une information judiciaire était ouverte pour "disparition inquiétante", pas pour homicide.
Selon les avocats de ses parents, Brice Louge travaillait dans l'exploitation de ses patrons depuis une dizaine d'années, "comme homme à tout faire", que ce soit de la plomberie, de l'électricité ou des travaux agricoles.
Joris Morer, l'un de ces avocats, a déclaré après la découverte du corps que ses clients, "dont vous imaginez l'état, vont enfin pouvoir faire leur deuil".
dmc-cor-ap/dch
Libéré ou pas: Patrick Balkany fixé sur son sort jeudi #
Patrick Balkany restera-t-il en prison ? La cour d'appel de Paris rend sa décision jeudi sur sa demande d'aménagement de peine, après cinq mois d'une longue bataille judiciaire engagée par l'ex-maire emblématique de Levallois-Perret, incarcéré depuis février à Fleury-Mérogis.
Le 4 août, la cour d'appel doit décider de sa libération conditionnelle, de son placement sous bracelet électronique ou de son maintien en détention.
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany ont été reconnus coupables de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2015 et d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
Après avoir effectué cinq mois de détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé en février 2020, l'ancien élu LR est retourné en prison en février dernier en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice.
Son épouse avait elle été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
De son côté, M. Balkany est incarcéré depuis le 7 février à Fleury-Mérogis en Essonne. Le 30 mai, le tribunal d'application des peines d'Evry lui a accordé une libération conditionnelle, sans bracelet électronique.
Mais le parquet d'Evry a fait appel, rappelant notamment que l'ancien élu LR "ne justifie, au plus, que du paiement d'une somme totale de 7.000 euros environ, depuis février 2022, alors que la dette fiscale dont il a la charge de la réparation s'élève à plus de quatre millions d'euros".
Ses avocats ont alors dénoncé un "acharnement judiciaire".
Sa défense a assuré à l'AFP que des confiscations avaient déjà eu lieu, même si ces dernières se sont pas encore définitives. Son avocat Robin Binsard a estimé que le parquet faisait preuve d'une "certaine mauvaise foi en ne tenant pas compte de ces confiscations".
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany est visé par d'autres enquêtes.
Il a été mis en examen à Nanterre (Hauts-de-Seine), en février 2021, pour abus de bien sociaux, détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêts, soupçonné d'avoir mis à disposition de son gendre des immeubles de bureaux, sans versement de loyer.
Dans une autre affaire, dite "des chauffeurs", où il est accusé d'avoir eu recours à des agents municipaux comme chauffeurs privés, sa mise en examen pour détournements de fonds publics a été confirmée en décembre dernier par la chambre de l'instruction.
ola-clw/cb/dch
Haute-Garonne: un ouvrier agricole mystérieusement disparu en février retrouvé mort #
Le corps d'un homme de 30 ans, Brice Louge, mystérieusement disparu en février dernier du village de Labarthe-Rivière, au pied des Pyrénées, a été retrouvé dans un canal proche, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.
Une autopsie aura lieu dans les prochaines heures. Elle devrait permettre aux enquêteurs, qui, à ce stade, jugent plausibles un accident ou un suicide, d'écarter définitivement la piste criminelle.
Cet ouvrier agricole s'était volatilisé au cours de la nuit du samedi 19 au dimanche 20 février. Un peu plus tôt dans la soirée, il avait été surpris dans le lit de sa patronne par le fils de celle-ci, avait indiqué le procureur de la République de Saint-Gaudens, Christophe Amunzateguy.
"Il y a beaucoup de fantasmes autour de cette disparition parce qu'il y a une histoire d'adultère", avait ajouté le procureur, soulignant le fait qu'une information judiciaire était ouverte pour "disparition inquiétante", pas pour homicide.
Selon les avocats de ses parents, Brice Louge travaillait dans l'exploitation de ses patrons depuis une dizaine d'années, "comme homme à tout faire", que ce soit de la plomberie, de l'électricité ou des travaux agricoles.
Joris Morer, l'un de ces avocats, a déclaré après la découverte du corps que ses clients, "dont vous imaginez l'état, vont enfin pouvoir faire leur deuil".
cor-dmc/dch
Ce que l'on sait de l'affaire Sébastien Raoult, jeune Français incarcéré au Maroc #
Un étudiant français de 21 ans, Sébastien Raoult, est incarcéré depuis deux mois au Maroc sur demande des autorités américaines car soupçonné d'être membre d'un groupe de cybercriminels qui a visé notamment des entreprises américaines.
Son père demande son extradition vers la France plutôt que les Etats-Unis.
Voici ce que l'on sait de cette affaire.
Ce Français âgé de 21 ans, et domicilié à Epinal chez ses parents, était en deuxième année d'études d'informatique quand il a arrêté sa formation en décembre dernier.
"Il était dans une phase de rupture avec les études. Il avait envie de vivre, de découvrir le monde et de voyager et avait l'impression de perdre son temps à l'école", a expliqué son père Paul Raoult à l'AFP. Il était en séjour au Maroc lorsqu'il a été arrêté.
Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été arrêté le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment.
Le jeune homme est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. "Cela fait deux mois qu'il mange par terre à même le sol. Deux mois qu'il dort sans matelas", a dénoncé son père mardi dans une conférence de presse à Paris.
D'après l'Obs, qui a révélé l'affaire, le FBI soupçonne le jeune homme d'être membre d'un groupe de hackers - les "ShinyHunters", une référence à l'univers des Pokémon - accusés d'être "des cybercriminels prolifiques" par les autorités américaines. La firme américaine Microsoft aurait été l'une de leurs victimes.
Les autorités américaines réclament l'extradition de M. Raoult pour des faits de "complot en vue de commettre une fraude et abus électronique", "fraude électronique" et "vol d'identité grave", toujours selon L'Obs.
D'après son avocat Me Philippe Ohayon, Sébastien Raoult risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.
"Mon fils a été trahi par la France", accuse Paul Raoult qui critique un "déni de justice" et réclame que le gouvernement empêche une extradition de son fils du Maroc vers les Etats-Unis.
"Pourquoi ce silence au plus haut niveau de l'Etat?", demande Paul Raoult qui appelle le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti à faire une demande d'extradition auprès des autorités marocaines pour qu'il puisse être jugé en France.
De son côté, Me Ohayon juge que la procédure contient des violations "de la souveraineté française sur son territoire" et du "principe de procès équitable". L'avocat dénonce un "traitement inhumain et dégradant" en raison de la peine encourue par Sébastien Raoult.
Une demande d'entraide pénale a été adressée par les Etats-Unis à la France l'été dernier à propos des Shinyhunters, indique à l'AFP une source proche du dossier. Plusieurs interpellations et auditions ont eu lieu concernant des personnes soupçonnées d'être impliquées de près ou de loin dans ce réseau, sans autre suite judiciaire à ce stade.
Pour Me Ohayon, "on a exporté clé en main un dossier français qui aurait dû relever d'un juge d'instruction français". Il a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête préliminaire sur les faits imputés à Sébastien Raoult qui résidait alors dans les Vosges.
"Le procureur de la République rejette notre demande d'ouverture d'enquête préliminaire au motif que le territoire des Vosges n'aurait aucune compétence pour traiter ce dossier", indique l'avocat.
"Les pièces américaines démontrent en tout point qu'il est compétent", conteste Me Ohayon qui souligne que "le mandat d'arrêt américain donne comme adresse l'adresse de Sébastien à Epinal".
Le parquet d'Epinal a confirmé mardi soir à l'AFP avoir reçu de nouveaux éléments de la part de l'avocat, éléments qui "vont également être étudiés".
obo-sm-ari/jpa-mk/cb/dlm/or
France: une note de la cellule antiblanchiment relance l'affaire Kerimov #
Un signalement de la cellule antiblanchiment française Tracfin concernant le milliardaire russe Souleïman Kerimov, soumis à des sanctions européennes, a été reçu en juin par le parquet de Nice (sud), a indiqué ce dernier mardi à l'AFP.
"Nous avons été destinataires d'un signalement de Tracfin sur la situation de M. Kerimov", a indiqué à l'AFP un représentant du parquet, en refusant d'en dire davantage sur "une instruction en cours" que cette transmission est susceptible de relancer.
La procédure, instruite par un juge à Nice depuis déjà plusieurs années, porte sur des faits de "blanchiment aggravé mettant en cause Souleïman Kerimov et son entourage", a rappelé le parquet tout en précisant que le milliardaire n'était à l'heure actuelle pas mis en examen.
La note de Tracfin indique qu'il serait le véritable détenteur, à travers des sociétés écrans, de quatre villas sur la Côte d'Azur, au cap d'Antibes (sud), selon le quotidien français Le Monde.
Une note qui ferait directement référence à des révélations de la cellule investigation de Radio France, que celle-ci aurait obtenues via des fuites de données en possession du Consortium international de journalistes d'investigation dont elle est partenaire.
Avec un patrimoine estimé à plus de 16 milliards de dollars par le classement Forbes 2020, M. Kerimov est l'un des hommes les plus riches de Russie. Il figure sur la liste des personnes sous sanctions de l'Union européenne (UE) dont les avoirs doivent être gelés depuis l'offensive russe en Ukraine.
En France, l'affaire Kerimov avait démarré en 2014 sur une banale planque de la brigade des stupéfiants. Des mouvements suspects d'argent liquide étaient repérés et la piste remontait jusqu'à l'oligarque russe, concernant notamment l'achat en 2008 de la villa "Hier" à Antibes pour 35 millions d'euros, un montant sous-déclaré comparé au prix de 127 millions réellement payé selon les enquêteurs.
Notaire, agent immobilier, avocat, administrateur: de nombreux acteurs locaux avaient été mis en examen et le sont pour certains toujours aujourd'hui.
En novembre 2017, l'arrestation à sa descente de jet à Nice du sénateur russe avait été vivement critiquée par Moscou. Un temps, il avait été assigné à résidence à Nice. Ses avocats étaient parvenus à faire annuler sa mise en examen avant que la justice ne relance l'affaire en mars 2019.
En 2017, lors de son arrestation, le parquet de Nice estimait que le montant d'argent clandestin entré en France se situait entre 500 et 750 millions d'euros, à coup de valises à 20 millions d'euros permettant de blanchir en France de l'argent illicite.
vxm/pr/or/def
Commissariat attaqué à Vitry-sur-Seine: les enquêteurs sur la piste de l'ADN #
Les enquêteurs se penchaient mardi sur la piste de l'ADN pour retrouver les responsables de l'attaque du commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), visé par des tirs de mortiers d'artifice et des cocktails molotov dans la nuit de dimanche à lundi.
L'incident, débuté au commissariat de cette ville de plus de 90.000 habitants, s'est ensuite poursuivi dans les rues alentour, où des scènes comparables à un "véritable guet-apens" selon l'expression du parquet de Créteil, ont provoqué des acouphènes chez trois policiers.
Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 1H00, des personnes ont jeté des cocktails molotov dans la cour du commissariat où se trouvaient des policiers, tandis que d'autres ont tiré une quinzaine de mortiers d'artifice contre le commissariat, a indiqué le parquet, contacté par l'AFP.
Des policiers cherchant à rattraper les suspects ont été visés par des "jets de projectiles et de tirs de mortiers" dans les quartiers voisins, "dans le cadre de ce qui paraissait être un véritable guet-apens", a poursuivi le parquet de Créteil, qui note que deux véhicules de police ont été "impactés à plusieurs endroits".
Une personne, qui avait filmé une partie de la scène et non connue des services judiciaires, a été interpellée la nuit même de l'incident. Mise hors de cause, sa garde à vue a été levée depuis. Deux autres "ont fait l'objet de vérifications d'identité", sans être interpellées, a souligné le parquet.
Après l'incident, le maire communiste de Vitry-sur-Seine avait rappelé le "soutien" de la ville aux policiers dans un communiqué, condamné "fermement" les violences et appelé à "l'apaisement".
La nuit de lundi à mardi a été calme, des renforts policiers étant encore présents à Vitry-sur-Seine.
Les enquêteurs de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne poursuivaient mardi leurs investigations en pistant désormais l'ADN sur "plusieurs pièces à conviction saisies", d'après le parquet.
clw/cb/sp
Ce que l'on sait de l'affaire Sébastien Raoult, jeune Français incarcéré au Maroc #
Un étudiant français de 21 ans Sébastien Raoult est incarcéré depuis deux mois au Maroc sur demande des autorités américaines car soupçonné d'être membre un groupe de cybercriminels ayant visé notamment des entreprises américaines.
Son père demande son extradition vers la France plutôt que les Etats-Unis.
Voici ce que l'on sait de cette affaire.
Ce Français âgé de 21 ans et domicilié à Epinal chez ses parents était en deuxième année d'études d'informatique quand il avait arrêté sa formation en décembre dernier.
"Il était dans une phase de rupture avec les études. Il avait envie de vivre, de découvrir le monde et de voyager et avait l'impression de perdre son temps à l'école", a expliqué à l'AFP son père Paul Raoult. Il était en séjour au Maroc lorsqu'il a été interpellé.
Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été arrêté le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans le cadre d'une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment.
Le jeune homme est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. "Cela fait deux mois qu'il mange par terre à même le sol. Deux mois qu'il dort sans matelas", a dénoncé son père mardi dans une conférence de presse à Paris.
D'après l'Obs, qui a révélé l'affaire, le FBI soupçonne le jeune homme d'être membre d'un groupe de hackers --les "ShinyHunters", une référence à l'univers des Pokémon -- accusés d'être "des cybercriminels prolifiques" par les autorités américaines. La firme américaine Microsoft aurait été une de leurs victimes.
Les autorités américaines réclament l'extradition de M. Raoult pour des faits de "complot en vue de commettre une fraude et abus électronique", "fraude électronique" et "vol d'identité grave", toujours selon L'Obs.
D'après son avocat Me Philippe Ohayon, Sébastien Raoult risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.
"Mon fils a été trahi par la France", accuse Paul Raoult, qui critique un "déni de justice" et réclame que le gouvernement empêche une extradition de son fils vers les Etats-Unis depuis le Maroc.
"Pourquoi ce silence au plus haut niveau de l'Etat ?", demande Paul Raoult, qui appelle le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti à faire une demande d'extradition auprès des autorités marocaines pour qu'il puisse être jugé en France.
De son côté, Me Ohayon juge que la procédure contient des violations "de la souveraineté française sur son territoire" et du "principe de procès équitable". L'avocat dénonce un "traitement inhumain et dégradant" en raison de la peine encourue par Sébastien Raoult.
Une demande d'entraide pénale a été adressée par les Etats-Unis à la France l'été dernier à propos des Shinyhunters, indique une source proche du dossier à l'AFP. Plusieurs interpellations et auditions ont eu lieu concernant des personnes soupçonnées d'être impliquées de près ou de loin dans ce réseau, sans autre suite judiciaire à ce stade.
Pour Me Philippe Ohayon, "on a exporté clé en main un dossier français qui aurait dû relever d'un juge d'instruction français". Il a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête préliminaire sur les faits imputés à Sébastien Raoult, qui résidait alors dans les Vosges.
"Le procureur de la République rejette notre demande d'ouverture d'enquête préliminaire, au motif que le territoire des Vosges n'aurait aucune compétence pour traiter ce dossier", indique l'avocat.
"Les pièces américaines démontrent en tout point qu'il est compétent", conteste Me Ohayon, qui souligne que "le mandat d'arrêt américain donne comme adresse l'adresse de Sébastien à Epinal".
obo-sm-ari/jpa-mk/cb/dlm
Le Maroc prêt à accueillir un imam expulsé de France, selon Paris #
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures", dans le cadre de la décision de la France d'expulser Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans.
Répondant à une question du député du Rassemblement national (RN, extrême droite), Sébastien Chenu, à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès que le prédicateur, vivant dans le nord de la France, aurait été interpellé.
Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au fichier des personnes recherchées.
"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.
L'avocate de M. Iquioussen a annoncé sur Twitter avoir saisi le tribunal administratif de Paris "en référé".
"Le droit au recours effectif est garanti par la Constitution, l'expulsion de M. Iquioussen ne saurait avoir lieu avant qu'un juge impartial ne se prononce sur sa légalité", a indiqué Me Lucie Simon.
Ce recours "n'est pas suspensif" de l'expulsion, "mais il est d'usage d'attendre la décision du juge", a-t-elle précisé à l'AFP, sans plus de détails sur la localisation de son client.
L'annonce de l'expulsion à venir, faite jeudi dernier sur Twitter par M. Darmanin, a suscité une série de protestations.
Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".
Tout en lui attribuant "une vision particulièrement conservatrice de la religion" et des conceptions que "nombreux trouvent rétrogrades", la section des Hauts-de-France de la Ligue des droits de l'Homme a pointé que les raisons "invoquées par l'exécutif remontent à une vingtaine d'années, soit une époque antérieure à plusieurs renouvellements de son titre de séjour".
"Ces procédures douteuses doivent interpeller tous les démocrates soucieux de préserver notre Etat de droit", a estimé pour sa part un député de gauche du département du Nord, David Guiraud, accusant M. Darmanin de vouloir "saturer les ondes" avec "un discours sécuritaire et répressif".
Le prédicateur est très actif sur les réseaux sociaux, avec sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés.
Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, M. Iquioussen, 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Il est depuis de nationalité marocaine.
Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes, et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.
sm/lbx/or/def
Le Maroc prêt à accueillir un imam du Nord menacé d'expulsion, selon Darmanin #
Gérald Darmanin a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures", pour "expulser manu militari" de France Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans, vivant dans le Nord.
Répondant à une question du député RN Sébastien Chenu à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès que le prédicateur aurait été interpellé.
Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au "FPR", le fichier des personnes recherchées.
"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.
L'avocate d'Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon, a annoncé sur Twitter avoir saisi le tribunal administratif de Paris "en référé".
"Le droit au recours effectif est garanti par la Constitution, l'expulsion de M. Iquioussen ne saurait avoir lieu avant qu'un juge impartial ne se prononce sur sa légalité", a indiqué Me Simon.
Ce recours "n'est pas suspensif" de l'expulsion, "mais il est d'usage d'attendre la décision du juge", a-t-elle précisé à l'AFP, sans plus de détails sur la localisation de son client.
L'annonce de l'expulsion à venir, faite jeudi dernier sur Twitter par M. Darmanin, a suscité une série de protestations.
Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".
Tout en lui attribuant "une vision particulièrement conservatrice de la religion" et des conceptions que "nombreux trouvent rétrogrades", la section des Hauts-de-France de la Ligue des Droits de l'Homme a pointé que les raisons "invoquées par l'exécutif remontent à une vingtaine d'années, soit une époque antérieure à plusieurs renouvellements de son titre de séjour".
"Ces procédures douteuses doivent interpeller tous les démocrates soucieux de préserver notre Etat de droit", a estimé pour sa part le député Nupes-LFI de la 8e circonscription du Nord, David Guiraud, accusant M. Darmanin de vouloir "saturer les ondes" avec "un discours sécuritaire et répressif".
Ce prédicateur est très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page facebook aux 42.000 abonnés.
Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Lui affirme avoir renoncé à 16 ans sous l'influence de son père à la nationalité française, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.
Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.
sm-zl/cab/sp
Blanchiment de capitaux: une note de Tracfin relance l'affaire Kerimov #
Le parquet de Nice a reçu en juin un signalement de la cellule antiblanchiment française Tracfin concernant Souleïman Kerimov, un milliardaire russe soumis à des sanctions européennes, sur lequel la justice française enquête depuis des années, a indiqué mardi le parquet de Nice.
"Nous avons été destinataires d'un signalement de Tracfin sur la situation de M. Kerimov", a indiqué à l'AFP un représentant du parquet, confirmant une information du quotidien Le Monde, tout en refusant de s'exprimer plus avant sur "une instruction en cours" que cette transmission est susceptible de relancer.
Cette procédure, instruite par un juge niçois, porte sur des faits de "blanchiment aggravé mettant en cause Souleïman Kerimov et son entourage", a rappelé le parquet tout en précisant que le milliardaire n'était à l'heure actuelle pas mis en examen.
Selon Le Monde, la note de Tracfin, en date du 10 juin, concerne des informations selon lesquelles le milliardaire russe serait le véritable bénéficiaire de quatre villas de la Côte d'Azur qu'il détiendrait à travers diverses sociétés écrans.
Le signalement de Tracfin ferait, selon le quotidien, directement référence à des révélations de la cellule investigation de Radio France que celle-ci aurait obtenues via des fuites de données en possession du Consortium international de journalistes d'investigation dont elle est partenaire.
Radio France avait notamment affirmé dans une enquête publiée en avril que la fille de M. Kerimov, Gulnara Kerimova, apparaissait au registre du commerce et des sociétés comme la propriétaire de plusieurs villas du cap d'Antibes suspectées d'appartenir à son père.
L'affaire Kerimov avait démarré en 2014 sur une banale planque de la brigade des stupéfiants. Des mouvements suspects d'argent liquide étaient repérés et la piste remontait jusqu'à l'oligarque russe, concernant notamment l'achat en 2008 de la villa "Hier" à Antibes pour 35 millions d'euros, un montant sous-déclaré comparé au prix de 127 millions réellement payé selon les enquêteurs.
Notaire, agent immobilier, avocat, administrateur: de nombreux acteurs locaux avaient été mis en examen et le sont pour certains toujours aujourd'hui.
En novembre 2017, l'arrestation à sa descente de jet à Nice du sénateur russe avait été vivement critiquée par Moscou. Un temps, il avait été assigné à résidence à Nice. Ses avocats étaient parvenus à faire annuler sa mise en examen avant que la justice ne relance l'affaire en mars 2019.
En 2017, lors de l'arrestation de M. Kerimov, le parquet de Nice estimait que le montant d'argent clandestin entré en France se situait entre 500 millions et 750 millions d'euros, à coup de valises à 20 millions d'euros permettant de blanchir en France de l'argent illicite.
Avec un patrimoine estimé à plus de 16 milliards de dollars par le classement Forbes 2020, M. Kerimov, originaire du Daguestan, est l'un des hommes les plus riches de Russie. Il figure sur la liste des personnes sous sanctions de l'Union européenne dont les avoirs doivent être gelés depuis le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine le 24 février.
vxm/pr/or
Blanchiment de capitaux: une note de Tracfin relance l'affaire Kerimov #
Le parquet de Nice a reçu en juin un signalement de la cellule antiblanchiment française Tracfin concernant Souleïman Kerimov, un milliardaire russe soumis à des sanctions européennes, sur lequel la justice française enquête depuis des années, a indiqué mardi le parquet de Nice.
"Nous avons été destinataires d'un signalement de Tracfin sur la situation de M. Kerimov", a indiqué à l'AFP un représentant du parquet, confirmant une information du quotidien Le Monde, tout en refusant de s'exprimer plus avant sur "une instruction en cours" que cette transmission est susceptible de relancer.
Cette procédure, instruite par un juge niçois, porte sur des faits de "blanchiment aggravé mettant en cause Souleïman Kerimov et son entourage", a rappelé le parquet tout en précisant que le milliardaire n'était à l'heure actuelle pas mis en examen.
Selon Le Monde, la note de Tracfin, en date du 10 juin, concerne des informations selon lesquelles le milliardaire russe serait le véritable bénéficiaire de quatre villas de la Côte d'Azur qu'il détiendrait à travers diverses sociétés écrans.
Le signalement de Tracfin ferait, selon le quotidien, directement référence à des révélations de la cellule investigation de Radio France que celle-ci aurait obtenues via des fuites de données en possession du Consortium international de journalistes d'investigation dont elle est partenaire.
Radio France avait notamment affirmé dans une enquête publiée en avril que la fille de M. Kerimov, Gulnara Kerimova, apparaissait au registre du commerce et des sociétés comme la propriétaire de plusieurs villas du cap d'Antibes suspectées d'appartenir à son père.
L'affaire Kerimov avait démarré en 2014 sur une banale planque de la brigade des stupéfiants. Des mouvements suspects d'argent liquide étaient repérés et la piste remontait jusqu'à l'oligarque russe, concernant notamment l'achat en 2008 de la villa "Hier" à Antibes pour 35 millions d'euros, un montant sous-déclaré comparé au prix de 127 millions réellement payé selon les enquêteurs.
Notaire, agent immobilier, avocat, administrateur: de nombreux acteurs locaux avaient été mis en examen et le sont pour certains toujours aujourd'hui.
vxm/pr/or
Essonne: vol d'endoscopes dans une clinique, pour un préjudice estimé à un demi-million d'euros #
Plusieurs endoscopes ont été dérobés dans une clinique de l'Essonne vraisemblablement durant le week-end, pour un préjudice "particulièrement important", a indiqué mardi le parquet d'Evry, sollicité par l'AFP.
Selon une source proche du dossier, il s'agirait de 15 de ces instruments d'optique, pour un préjudice estimé à 500.000 euros, volés au sein de la clinique du Mousseau à Evry-Courcouronnes
Le vol "est susceptible d'avoir été commis le 30 juillet", a précisé le ministère public.
Une enquête a été ouverte pour vol en réunion et le montant du préjudice étant "particulièrement important", confiée à la sûreté départementale de l'Essonne.
ola-sm/cb/abl
Homicide au Mans fin juillet: un homme écroué pour meurtre #
Un homme de 44 ans a été mis en examen pour meurtre et écroué dans l'enquête sur la mort d'un trentenaire par arme blanche à son domicile au Mans fin juillet, a indiqué mardi le parquet de la ville.
Un autre homme, âgé de 38 ans, a été lui mis en examen pour omission de porter secours et modification de scène de crime, et placé également en détention provisoire.
Les deux individus "ont déjà été condamnés à plusieurs reprises, et notamment pour des faits de violences réitérées et ont déjà été incarcérés par le passé", a précisé la procureure de la République du Mans Delphine Dewailly dans un communiqué.
Dans la nuit du 24 au 25 juillet, un homme de 35 ans avait été blessé à son domicile au Mans et avait succombé à l'hôpital.
L'enquête a permis "l'identification de deux amis de la victime, chez laquelle au cours de la soirée la discussion se serait envenimée, et aurait conduit l'un des deux hommes à porter le coup fatal", d'après la même source.
mas/mb/abl
Zawahiri, successeur sans charisme de Ben Laden à la tête d'Al-Qaïda #
Gestionnaire falot à la tête d'Al-Qaïda comparé à son prédécesseur Ben Laden, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, dont la mort a été annoncée lundi par Joe Biden, a théorisé l'essaimage des franchises jihadistes sans vraiment les contrôler.
S'il fut l'un des concepteurs des attentats du 11 septembre 2001, "le plus grand succès de Zawahiri est d'avoir maintenu Al-Qaïda vivante", selon Barak Mendelsohn, professeur à l'université Haverford de Pennsylvanie.
Mais il a dû pour ce faire multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l'Afghanistan, en Syrie et en Irak. Et accepter que celles-ci s'émancipent peu à peu.
Oussama Ben Laden disparu, il s'est révélé "une main sûre", commente mardi le Soufan Center, centre de réflexion américain indépendant spécialisé. "Avoir survécu en tant qu'émir pendant une décennie est en soi un gage de sa position au sein du mouvement", parfois occultée par "un discours pédant", ajoute-t-il.
Le théoricien à la barbe fournie et aux larges lunettes, aisément reconnaissable à sa bosse sur le front, était entré dès l'âge de 15 ans chez les Frères musulmans et aura survécu à plus de 40 ans de jihad, une rarissime longévité, avant d'être tué à 71 ans dans une attaque de drone.
Annoncé mort ou mourant à plusieurs reprises, il avait multiplié récemment les signes de vie. "L'aisance et la capacité de communication apparemment accrues de Zawahiri ont coïncidé avec la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans", selon un rapport de l'ONU publié à la mi-juillet.
Malgré son rôle dans les attentats de 2001, la signature fondamentale d'Al-Qaïda, il n'aura jamais acquis l'aura macabre d'Oussama ben Laden.
Paradoxalement, les Etats-Unis offraient 25 millions de dollars pour sa capture, un record, tout en semblant, presque, se désintéresser de lui. Jusqu'à l'annonce par le président américain en personne de sa mort, lors d'une "opération antiterroriste" ce week-end.
Né le 19 juin 1951 au Caire, au sein d'une famille bourgeoise, --son père était un médecin réputé et son grand-père un grand théologien de la mosquée d'Al-Azhar dans la capitale égyptienne--, Ayman al-Zawahiri devient chirurgien.
Ses convictions sont précoces: il intègre la confrérie des Frères musulmans dès l'adolescence.
Impliqué dans l'assassinat, en 1981, du président Anouar al-Sadate, il est emprisonné pendant trois ans puis rejoint l'Arabie saoudite et le Pakistan au milieu des années 1980, où il soigne les jihadistes combattant les Soviétiques et rencontre Ben Laden.
Longtemps à la tête du Jihad islamique égyptien (JIE), il ne rejoindra Al-Qaïda qu'à la fin des années 1990.
Les Etats-Unis le mettent sur leur "liste noire" pour avoir soutenu les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en août 1998. Il est également condamné à mort par contumace en Egypte pour de nombreux attentats, dont celui de Louxor, en 1997 (62 morts dont 58 touristes étrangers).
En 2002 puis en 2007, il est annoncé mort mais réapparaît. Devenu le bras droit de Ben Laden, il est également son médecin. Il "n'est pas intéressé par le combat dans les montagnes. Il réfléchit plus sur le plan international", disait de lui Hamid Mir, biographe de Ben Laden, cité par le think-tank Counter-Extremism Project (CEP).
Avec lui, de fait, "Al-Qaïda est devenue de plus en plus décentralisée, l'autorité reposant principalement dans les mains des responsables de ses filiales", ajoute le CEP qui lui attribue pour autant un rôle de premier plan dans la réorganisation de nombreux groupes jihadistes.
Depuis 2011, il a vécu terré entre Pakistan et Afghanistan, limitant ses apparitions à des vidéos de prêches monotones. Qu'il soit responsable de son déclin ou qu'il ait réussi à l'amortir, il laisse à tout le moins une organisation aux antipodes de l'internationale jihadiste en guerre contre les Etats-Unis dont rêvait Ben Laden.
La suite ? Saïf al-Adel, ancien lieutenant-colonel des Forces spéciales égyptiennes et figure de la vieille garde d'Al-Qaïda, est souvent cité pour reprendre les rênes. Sauf si une jeune génération venait à émerger.
Dans tous les cas, la nébuleuse devra encore s'imposer vis-à-vis du groupe Etat islamique (EI), son grand rival, idéologique et militaire, sur de multiples terrains.
Selon la dernière évaluation de l'ONU, le contexte international est toutefois "favorable à Al-Qaïda qui entend à nouveau être reconnu comme le fer de lance du jihad mondial".
dla-chp/dax/sst/mm
A Marseille, contrôles pour lutter contre d'éventuelles tromperies sur l'origine des fruits #
A la suite d'un contrôle sur un marché de fruits et légumes à Marseille, sept procédures pénales seront transmises au parquet à l'encontre de producteurs pour non-respect des règles d'étiquetage ou de facturation notamment, a indiqué mardi la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Lors d'un contrôle inopiné d'agents de la concurrence et de la répression des fraudes sur un marché entre producteurs de Marseille, des vendeurs, "sans doute en difficulté pour justifier l'origine des produits, ont délibérément abandonné leur marchandise" sur place, a détaillé la préfecture dans un communiqué.
Au total, quelque 4,5 tonnes de tomates, courgettes, poivrons et autres fruits et légumes ont été délaissés et seront redistribués dans le circuit de l'aide alimentaire. Les propriétaires des cagettes, qui ne portaient "aucune mention", ne sont pas identifiables, a indiqué la préfecture à l'AFP.
Sept procédures pénales vont être établies et transmises au parquet, notamment pour des manquements à la règlementation en termes d'étiquetage ou de facturation.
C'est à 02H00 du matin mardi que les enquêteurs ont débuté l'opération de contrôle sur un marché entre professionnels spécialisés dans la vente de fruits et légumes, dans le 14e arrondissement de Marseille.
L'opération visait à vérifier la provenance de la marchandise présente sur l'un des plus gros marchés entre producteurs de France dans lequel peuvent se fournir des revendeurs, qui réaliseront ensuite la vente au détail.
En inspectant "les factures, l'étiquetage des colis ou la qualité" des denrées alimentaires, les inspecteurs traquent "les pratiques trompeuses dites de la "francisation" des fruits et légumes ou celle du "faux producteur", (...) qui consistent pour un professionnel à faire passer des produits achetés à l'étranger pour français ou à prétendre faussement qu'il est le producteur", a indiqué la préfecture.
Le délit de tromperie est passible d'une peine d'emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300 000 euros.
Mais un tel délit ne peut être établi immédiatement après un contrôle, elle nécessite des investigations complémentaires et une enquête s'inscrivant dans le temps, selon les services d'inspection.
Les denrées, vendues sur le marché marseillais inspecté à des grossistes et autres distributeurs, "se retrouvent exposées à la vente sur les étals des marchés d'été et chez les petits commerçants du département" très touristique en été, a rappelé la préfecture.
En intervenant en amont de la chaîne de commercialisation, les enquêteurs "veillent à la loyauté et à la qualité des produits jusqu'au client final, le consommateur", poursuit-elle.
Des agriculteurs locaux sont également présents sur ce marché de producteurs. Alors, la lutte contre la fraude leur permet le respect d'une concurrence "saine et loyale", a-t-elle ajouté.
En juillet 2021, une vaste enquête avait été ouverte par le parquet de Tarascon (Bouches-du-Rhône) à la suite de la "francisation" de fruits et légumes venus d'Espagne.
mlx/jp/iw/npk
La mort de Zawahiri ouvre une succession délicate pour Al-Qaïda #
Du Sahel au Pacifique, la mort d' Ayman al-Zawahiri dans une frappe américaine à Kaboul n'entamera pas les capacités des groupes affiliés à Al-Qaïda, mais ouvre une période de succession cruciale pour le réseau, selon des analystes.
Succédant en 2011 à Oussama ben Laden tué dans un raid américain au Pakistan, il a joué un rôle moteur dans le processus de décentralisation qui a permis à Al-Qaïda de survivre aux épreuves, indique à l'AFP Hans-Jakob Schindler, directeur de l'ONG Counter-Extremism Project (CEP), ancien expert des Nations unies sur le jihadisme.
"il a intégré au réseau d'importants nouveaux acteurs, comme les Shebab, qui contrôlent maintenant 30% de la Somalie, et a supervisé la formation en 2017 du Jnim (acronyme arabe du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, NDLR), nouvelle coalition d'Al-Qaïda en Afrique de l'Ouest", poursuit-il.
Zawahiri "n'était pas impliqué dans les décisions au quotidien du Jnim, des Shebab ou d'Abou Sayyaf aux Philippines" et sa mort ne changera donc rien à leurs plans, explique M. Schindler, "mais il faut une personnalité dotée d'une certaine prééminence parce que les chefs de chaque franchise devaient lui prêter allégeance".
"Par conséquent, le remplacer sera un défi", prévient-il.
Parmi les successeurs potentiels, les experts citent principalement deux autres Egyptiens, Saïf al-Adel, ancien lieutenant-colonel des Forces spéciales et figure de la vieille garde d'Al-Qaïda, signalé en Iran, et Abou Abdelkarim al-Masri, un dirigeant du groupe Houras al-Din, en Syrie.
"Contrairement à la situation d'après la mort d'Oussama ben Laden, une grande partie des dirigeants d'Al-Qaïda sont partis en Syrie, où beaucoup ont péri", souligne sur Twitter la directrice du centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE, Rita Katz.
S'agissant de Saïf al-Adel, "des rumeurs le disent parti pour la Syrie après avoir été libéré de prison en Iran", ajoute-t-elle, reconnaissant la rareté des informations fiables.
"Bien que les effectifs d'Al-Qaïda aient été décimés au fil des ans, y compris via le débauchage par le groupe Etat islamique de nombre de ses membres dans les différents théâtres où les deux organisations opéraient, Zawahiri a tenu le cap", remarque le Soufan Center, centre de réflexion américain indépendant spécialisé, dans une note publiée mardi.
"Le choix du prochain chef en dira beaucoup sur les futurs plans d'Al-Qaïda", estime-t-il, relevant que "l'élimination ou la capture ces dernières années d'une myriade de lieutenants de la vieille garde laisse à Al-Qaïda un banc de plus en plus étroit de successeurs potentiels".
Les connivences présumées de Saïf al-Adel avec l'Iran, où il est présumé avoir passé la majeure partie des vingt dernières années, pourraient lui aliéner le soutien de la jeune garde d'Al-Qaïda et des tendances les plus violemment antichiites au sein du réseau, au profit de chefs jihadistes implantés en Syrie, comme Abou Abdelkarim al-Masri, selon la note.
Le Soufan Center souligne par ailleurs que la mort de Zawahiri à Kaboul jette un doute sur les assurances des talibans qui s'étaient engagés lors de l'accord de Doha avec les Etats-Unis en 2020 à ne plus tolérer la présence d'Al-Qaïda en Afghanistan : "elle suggère qu'il se sentait plus à l'aise pour se déplacer depuis le retrait militaire américain il y a un an".
Après un long silence médiatique en 2019 en 2020, qui suscitait même des spéculations sur son état de santé, voire son décès, il a subitement recommencé à diffuser des vidéos en septembre 2021, puis en novembre, en février dernier, et en avril, précise Hans-Jakob Schindler.
"Tout d'un coup, l'Afghanistan est retombé aux mains des talibans, et Zawahiri ne peut plus se taire!", ironise l'expert, pour qui la localisation de sa mort "confirme une bonne fois pour toutes que les talibans, comme dans les années 1990, sont prêts à accueillir et protéger Al-Qaïda".
sst/def
Mort de Colonna: Appel au blocage de la prison d'Arles après la mise en cause d'un surveillant #
Le syndicat Ufap Unsa Justice a appelé mardi au blocage de la maison centrale d'Arles jeudi pour protester contre les procédures disciplinaires annoncées contre un surveillant de l'établissement après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna.
"Ce surveillant est un bouc-émissaire. Il est accusé de tout alors qu'il n'a fait que son travail au mieux de ses capacités et en respectant les consignes qui lui ont été données. Pour nous, les fautes qui ont été commises viennent de l'administration pénitentiaire dans sa globalité, du ministère de la justice", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles.
"On va bloquer l'établissement à partir de jeudi 06H00 et pour une durée indéterminée. Personne ne pourra entrer ou sortir", a-t-il annoncé, ajoutant que les autres syndicats "devraient normalement" se joindre à cette action.
"Nous seront également présent", a confirmé à l'AFP Bruno Ferrier (CGT) évoquant une mobilisation intersyndicale. "N'importe qui à la place du surveillant aurait fait pareil. il leur sert de disjoncteur", a-t-il lancé.
La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé jeudi "le déclenchement de procédures disciplinaires" à l'encontre de l'ex-directrice de la prison et d'un surveillant, après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna qui conclut à des "manquements" de leur part.
Le 2 mars, Yvan Colonna avait été violemment agressé dans la salle de sports de la maison centrale par Franck Elong Abé, un homme de 36 ans qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour "association de malfaiteurs terroriste". Il était décédé des suites de ses blessures après trois semaines de coma.
Le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a fait preuve d'un "net défaut de vigilance" en restant "sans aucun motif éloigné" du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes, a notamment conclut le rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ).
"On avait à faire à un détenu radicalisé, connu pour des violences qui n'avait strictement rien à faire chez nous. Il n'est pas passé par le quartier d'évaluation de radicalisation et on l'a descendu du quartier d'isolement à la volonté du chef d'établissement et avec l'accord de la direction interrégionale parce qu'il ne présentait plus de risque, selon eux. On en paye aujourd'hui les conséquences", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner pour qui le surveillant mis en cause n'a fait que son travail.
A la prison d'Arles, "il y a un rez-de-chaussée avec deux ailes, il ne pouvait pas être au four et au moulin. il était sur son secteur, pas parti se promener. La note de service l'oblige à faire des rondes régulières mais ne spécifie pas le temps durant lequel il doit s'absenter ou non", argue le syndicaliste se montrant plus sévère pour l'ex-directrice également mise en cause.
"Pour elle, les faits sont avérés", tranche-t-il, évoquant des "irrégularités" et "un manque de management" dénoncés de longue date par les syndicats. Aujourd'hui, nous défendons le surveillant, le dernier maillon de la chaine", a-t-il insisté.
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti est attendu mercredi matin à Marseille pour visiter le chantier de l'extension de l'établissement pénitentiaire des Baumettes, dit "Baumettes 3", et rencontrer des riverains qui dénoncent des nuisances sonores liées aux travaux et à la prison "Baumettes 2" (cris de détenus, brouillage des téléphones).
pr/jp/abl
Le Maroc prêt à accueillir un imam expulsé de France, selon Paris #
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures" pour "expulser manu militari" de France Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans.
Répondant à une question du député du Rassemblement national (RN, extrême droite), Sébastien Chenu, à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès que le prédicateur, vivant dans le nord de la France, aurait été interpellé.
Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au fichier des personnes recherchées.
"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.
Jeudi, le ministre avait annoncé l'expulsion de ce prédicateur très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés.
Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Il est depuis de nationalité marocaine.
Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.
La semaine dernière, l'avocate d'Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon, avait affirmé à l'AFP envisager un référé devant le tribunal administratif de Paris et une saisine de la Cour européenne des droits de l'homme.
L'expulsion de M. Iquioussen, père de cinq enfants majeurs, n'était pas possible avant la loi contre le séparatisme promulguée en août 2021.
sm/lbx/or/bat
Le Maroc accueille un imam expulsé de France #
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures" pour "expulser manu militari" de France Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans.
Répondant à une question du député du Rassemblement national (RN, extrême droite), Sébastien Chenu, à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès que le prédicateur, vivant dans le nord de la France, aurait été interpellé.
Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au fichier des personnes recherchées.
"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.
Jeudi, le ministre avait annoncé l'expulsion de ce prédicateur très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés.
Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Il est depuis de nationalité marocaine.
Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.
La semaine dernière, l'avocate d'Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon, avait affirmé à l'AFP envisager un référé devant le tribunal administratif de Paris et une saisine de la Cour européenne des droits de l'homme.
L'expulsion de M. Iquioussen, père de cinq enfants majeurs, n'était pas possible avant la loi contre le séparatisme promulguée en août 2021.
sm/lbx/or/bat
Le Maroc prêt à accueillir un imam du Nord menacé d'expulsion, selon Darmanin #
Gérald Darmanin a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures", pour "expulser manu militari" de France Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans, vivant dans le Nord.
Répondant à une question du député RN Sénastien Chenu à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès qu'il aurait été interpellé.
Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au "FPR", le fichier des personnes recherchées.
"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.
Jeudi dernier, le ministre avait annoncé l'expulsion de ce prédicateur très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page facebook aux 42.000 abonnés.
Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Il est depuis de nationalité marocaine.
Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.
La semaine dernière, l'avocate d'Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon, avait affirmé à l'AFP envisager un référé devant le tribunal administratif de Paris et une saisine de la Cour européenne des droits de l'homme.
L'expulsion de M. Iquioussen, père de cinq enfants majeurs, n'était pas possible avant la loi contre le séparatisme promulguée en août 2021.
sm/lbx/or
Le Maroc accueille un imam expulsé du Nord #
Gérald Darmanin a annoncé mardi que le Maroc avait délivré un "laisser-passer consulaire, il y a 24 heures" pour "expulser manu militari" de France Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans, vivant dans le Nord.
Répondant à une question du député RN Sénastien Chenu à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur a remercié le Maroc pour la délivrance de ce laisser-passer, laissant entendre que l'expulsion se ferait vite, dès qu'il aurait été interpellé.
Rappelant qu'il avait signé l'arrêté d'expulsion" de M. Iquioussen, M. Darmanin a fait valoir que ce dernier était inscrit au "FPR", le fichier des personnes recherchées.
"Nous l'avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé M. Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour", a-t-il dit.
Jeudi dernier, le ministre avait annoncé l'expulsion de ce prédicateur très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169.000 personnes et sa page facebook aux 42.000 abonnés.
Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Il est depuis de nationalité marocaine.
Le ministre a rappelé les motifs de son expulsion, à savoir des propos antisémites, des thèses complotistes et contre l'égalité entre les femmes et les hommes et pour avoir qualifié de "pseudo attentats" les attentats survenus en 2015 en France.
La semaine dernière, l'avocate d'Hassan Iquioussen, Me Lucie Simon, avait affirmé à l'AFP envisager un référé devant le tribunal administratif de Paris et une saisine de la Cour européenne des droits de l'homme.
L'expulsion de M. Iquioussen, père de cinq enfants majeurs, n'était pas possible avant la loi contre le séparatisme promulguée en août 2021.
sm/lbx/or
Mort de Colonna: Appel au blocage de la prison d'Arles après la mise en cause d'un surveillant #
Le syndicat Ufap Unsa Justice a appelé mardi au blocage de la maison centrale d'Arles jeudi pour protester contre les procédures disciplinaires annoncées contre un surveillant de l'établissement après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna.
"Ce surveillant est un bouc-émissaire. Il est accusé de tout alors qu'il n'a fait que son travail au mieux de ses capacités et en respectant les consignes qui lui ont été données. Pour nous, les fautes qui ont été commises viennent de l'administration pénitentiaire dans sa globalité, du ministère de la justice", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles.
"On va bloquer l'établissement à partir de jeudi 6H00 et pour une durée indéterminée. Personne ne pourra entrer ou sortir", a-t-il annoncé, ajoutant que les autres syndicats "devraient normalement" se joindre à cette action.
La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé jeudi "le déclenchement de procédures disciplinaires" à l'encontre de l'ex-directrice de la prison et d'un surveillant, après la remise d'un rapport sur l'assassinat d'Yvan Colonna qui conclut à des "manquements" de leur part.
Le 2 mars, Yvan Colonna avait été violemment agressé dans la salle de sports de la maison centrale par Franck Elong Abé, un homme de 36 ans qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour "association de malfaiteurs terroriste". Il était décédé des suites de ses blessures après trois semaines de coma.
Le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a fait preuve d'un "net défaut de vigilance" en restant "sans aucun motif éloigné" du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes, a notamment conclut le rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ).
pr/jp/dch
Information judiciaire pour le meurtre d'un jeune de 17 ans dans l'Essonne #
Une information judiciaire pour homicide volontaire en bande organisée a été ouverte mardi après la mort d'un jeune de 17 ans à Fleury-Mérogis (Essonne), roué de coups par un groupe de jeunes originaires d'Evry, a indiqué le parquet, sollicité par l'AFP.
L'instruction a aussi été ouverte pour violences aggravées. L'autopsie a révélé que le décès était dû à "une fracture du crâne associée à de multiples ecchymoses sur le corps", a précisé le ministère public.
Il n'y a pas eu d'arrestations à ce stade.
Mardi dernier, plusieurs affrontements ont eu lieu à Fleury-Mérogis et une rixe a d'abord opposé des jeunes de Fleury-Mérogis à une bande rivale venue du quartier des Pyramides, à Evry. Cette première bagarre s'est soldée par l'hospitalisation d'un jeune d'Evry.
Le jeune de Fleury-Mérogis décédé a pu être agressé lors d'un "match retour", une expédition punitive menée plus tard dans la soirée de ce mardi pour venger la blessure du jeune d'Evry.
Le jeune homme, en état de mort cérébrale après avoir été roué de coups par un groupe de jeunes d'Evry, est décédé le lendemain.
Il n'avait pas d'antécédents judiciaires, avait précisé le parquet à l'AFP.
L'Essonne, au sud de Paris, est le théâtre régulier d'affrontements parfois très violents entre jeunes de cités ou villes rivales, même si l'origine de cette concurrence reste souvent nébuleuse.
En 2020, un quart des rixes recensées en France a ainsi eu lieu dans ce département d'environ 1,3 million d'habitants. En 2021, 129 affrontements y ont été comptabilisés. Trois jeunes, dont deux de 14 ans, y ont été tués cette année-là.
Selon la préfecture, 41 rixes ont été recensées dans le département au premier semestre de l'année 2022.
ola/cb/or
Marseille: des producteurs accusés de "francisation" de fruits et légumes achetés à l'étranger #
Des fruits et légumes présentés comme "Made in France" par des producteurs incapables d'en justifier la provenance: suite à un contrôle sur un marché de Marseille, sept procédures judiciaires doivent être ouvertes pour pratiques trompeuses, a indiqué mardi la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Lors d'un contrôle inopiné d'agents de la concurrence et de la répression des fraudes sur un marché entre producteurs de Marseille, des vendeurs, "sans doute en difficulté pour justifier l'origine des produits, ont délibérément abandonné leur marchandise" sur place, a détaillé la préfecture dans un communiqué.
Au total, quelque 4,5 tonnes de tomates, courgettes, poivrons et autres fruits et légumes provenant vraisemblablement de l'étranger bien que présentés comme "fabriqués en France" ont été délaissés et seront redistribués dans le circuit de l'aide alimentaire.
Sept procédures pénales vont être établies et transmises au parquet afin de poursuivre les auteurs de cette fraude à la "francisation".
C'est à 02H00 du matin ce mardi que les enquêteurs ont débuté l'opération de contrôle sur un marché entre professionnels spécialisés dans la vente de fruits et légumes, dans le 14e arrondissement de Marseille.
L'opération visait à vérifier la provenance de la marchandise présente sur l'un des plus gros marchés entre producteurs de France dans lequel peuvent se fournir des revendeurs, qui réaliseront ensuite la vente au détail.
En inspectant "les factures, l'étiquetage des colis ou la qualité" des denrées alimentaires, les inspecteurs ont pu mettre au jour deux pratiques commerciales trompeuses: la "francisation" d'aliments provenant de l'étranger et celle du "faux producteur", consistant à se faire faussement passer pour le producteur de la marchandise.
Les denrées, vendues ici à des grossistes et autres distributeurs, "se retrouvent exposées à la vente sur les étals des marchés d'été et chez les petits commerçants du département" très touristique en été, rappelle-t-elle.
En intervenant en amont de la chaîne de commercialisation, les enquêteurs "veillent à la loyauté et à la qualité des produits jusqu'au client final, le consommateur", affirme la préfecture.
Des agriculteurs locaux sont également présents sur ce marché de producteurs. Alors, la lutte contre la fraude leur permet le respect d'une concurrence "saine et loyale", a-t-elle ajouté.
Lorsqu'elle est établie, cette pratique constitue un délit de pratique commerciale trompeuse punissable d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300.000 euros.
En juillet 2021, une vaste enquête avait été ouverte par le parquet de Tarascon (Bouches-du-Rhône) suite à la francisation de fruits et légumes venus d'Espagne.
mlx/jp/mpm
Landes : incendie "fixé", probablement criminel #
L'incendie probablement criminel qui a parcouru depuis dimanche une zone de 300 hectares dans la forêt de pins sur la commune de Mano dans les Landes, à la frontière de la Gironde, "est fixé" a annoncé la préfecture mardi dans un communiqué.
Une centaine de pompiers, 24 engins d'incendie et 13 gendarmes, étaient toujours mobilisés mardi pour surveiller ce feu "contenu" mais "toujours actif". Deux routes restaient coupées à la circulation dans cette zone de la forêt des Landes de Gascogne, a précisé la préfecture.
Selon le parquet de Mont-de-Marsan, qui a ouvert une enquête pour "destructions par moyens dangereux" et privilégie "fortement" la piste criminelle, l'incendie a démarré après deux départs de feu à quelques minutes d'intervalles dimanche en fin d'après-midi dans une zone en bordure de chaussée accessible par véhicule.
Aucun suspect n'a été interpellé à ce stade, au cours de l'enquête confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Parentis-en-Born.
Un important dispositif avait été déployé depuis dimanche en fin de journée pour maîtriser le feu avec la présence de 395 sapeurs-pompiers au plus fort de l'incendie, appuyés par deux Canadairs et un hélicoptère qui ont réalisé "plusieurs largages".
Une partie de la quarantaine d'habitants évacués dimanche - soit une quinzaine de maisons réparties dans différents hameaux- ont été autorisés à regagner leur domicile.
Il y a une dizaine de jours, ce village de 130 habitants, situé à quelques kilomètres de la Gironde voisine, avait dû être évacué une première fois par précaution face à l'avancée du feu qui ravageait le secteur de Landiras en Sud-Gironde.
La Gironde, théâtre de deux incendies "hors normes" qui ont dévoré près de 21.000 hectares de forêt en 12 jours en juillet à Landiras et La Teste-de-Buch sur le bassin d'Arcachon, est repassée lundi en vigilance rouge pour feux de forêt (niveau 4 sur 5).
Les Landes sont elles maintenues en vigilance orange, c'est-à-dire à un niveau "élevé" de 3 sur 5, interdisant la circulation de véhicules, les balades et les activités sylvicoles en zone forestière en journée.
tsq/ff/bow
Zawahiri, successeur sans charisme de Ben Laden à la tête d'Al-Qaïda #
Gestionnaire falot à la tête d'Al-Qaïda comparé à son prédécesseur Ben Laden, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, dont la mort a été annoncée lundi par Joe Biden, a théorisé l'essaimage des franchises jihadistes sans vraiment les contrôler.
S'il fut l'un des concepteurs des attentats du 11 septembre 2001, "le plus grand succès de Zawahiri est d'avoir maintenu Al-Qaïda vivante", selon Barak Mendelsohn, professeur à l'université Haverford de Pensylvannie.
Mais il a dû pour se faire multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l'Afghanistan, en Syrie et en Irak. Et accepter que celles-ci s'émancipent peu à peu.
Le théoricien à la barbe fournie et aux larges lunettes, aisément reconnaissable à sa bosse sur le front, était entré dès l'âge de 15 ans chez les Frères musulmans et aura survécu à plus de 40 ans de jihad, une rarissime longévité, avant d'être tué à 71 ans dans une attaque de drone.
Annoncé mort ou mourant à plusieurs reprises, il avait multiplié récemment les signes de vie. "L'aisance et la capacité de communication apparemment accrues d'al-Zawahiri ont coïncidé avec la prise de contrôle de l'Afghanistan par les Talibans", selon un rapport de l'ONU publié à la mi-juillet.
Malgré son rôle dans les attentats de 2001, la signature fondamentale d'Al-Qaïda, il n'aura jamais acquis l'aura macabre d'Oussama Ben Laden.
Paradoxalement, les Etats-Unis offraient 25 millions de dollars pour sa capture, un record, tout en semblant, presque, se désintéresser de lui. Jusqu'à l'annonce par le président américain en personne de sa mort, lors d'une "opération antiterroriste" ce week-end.
Né le 19 juin 1951 à Maadi, près du Caire, au sein d'une famille bourgeoise, --son père était un médecin réputé et son grand-père un grand théologien de la mosquée d'Al-Azhar dans la capitale égyptienne--, Ayman al-Zawahiri devient chirurgien.
Ses convictions sont précoces: il intègre la confrérie des Frères musulmans dès l'adolescence.
Impliqué dans l'assassinat, en 1981, du président égyptien Anouar al-Sadate, il est emprisonné pendant trois ans puis rejoint l'Arabie saoudite et le Pakistan au milieu des années 1980, où il soigne les jihadistes combattant les Soviétiques et rencontre Ben Laden.
Longtemps à la tête du Jihad islamique égyptien (JIE), il ne rejoindra Al-Qaïda qu'à la fin des années 90.
Les Etats-Unis le mettent sur leur "liste noire" pour avoir soutenu les attentats contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie en août 1998. Il est également condamné à mort par contumace en Egypte pour de nombreux attentats, dont celui de Louxor, en 1997 (62 morts dont 58 touristes étrangers).
En 2002 puis en 2007, il est annoncé mort mais réapparaît. Devenu le bras droit de Ben Laden, il est également son médecin. Il "n'est pas intéressé par le combat dans les montagnes. Il réfléchit plus sur le plan international", disait de lui Hamid Mir, biographe de Ben Laden, cité par le think tank Counter-Extremism Project (CEP).
Avec lui, de fait, "Al-Qaïda est devenue de plus en plus décentralisée, l'autorité reposant principalement dans les mains des responsables de ses filiales", ajoute le CEP qui lui attribue pour autant un rôle de premier plan dans la réorganisation de nombreux groupes jihadistes.
Depuis 2011, il a vécu terré entre Pakistan et Afghanistan, limitant ses apparitions à des vidéos de prêches monotones. Qu'il soit responsable de son déclin ou qu'il ait réussi à l'amortir, il laisse à tout le moins une organisation aux antipodes de l'internationale jihadiste en guerre contre les Etats-Unis, dont rêvait Ben Laden.
La suite ? Saif al-Adel, ex-lieutenant-colonel des Forces spéciales égyptiennes et figure de la vieille garde d'Al-Qaïda, est souvent cité pour reprendre les rênes. Sauf si une jeune génération venait à émerger.
Dans tous les cas, la nébuleuse devra encore s'imposer vis-à-vis de son grand rival, le groupe Etat islamique, avec lequel elle s'affronte, idéologiquement et militairement, sur de multiples terrains de prédation.
Selon la dernière évaluation de l'ONU, le contexte international est toutefois "favorable à Al-Qaïda qui entend à nouveau être reconnu comme le fer de lance du jihad mondial (...) et pourrait à terme constituer une menace plus importante".
dla-chp/dax
Zawahiri, successeur sans charisme de Ben Laden à la tête d'Al-Qaïda #
Gestionnaire falot à la tête d'Al-Qaïda comparé à son prédécesseur Ben Laden, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, dont la mort a été annoncée lundi par Joe Biden, a théorisé l'essaimage des franchises jihadistes sans vraiment les contrôler.
S'il fut l'un des concepteurs des attentats du 11 septembre 2001, "le plus grand succès de Zawahiri est d'avoir maintenu Al-Qaïda vivante", selon Barak Mendelsohn, professeur à l'université Haverford de Pensylvannie.
Mais il a dû pour se faire multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l'Afghanistan, en Syrie et en Irak. Et accepter que celles-ci s'émancipent peu à peu.
Le théoricien à la barbe fournie et aux larges lunettes, aisément reconnaissable à sa bosse sur le front, était entré dès l'âge de 15 ans chez les Frères musulmans et aura survécu à plus de 40 ans de jihad, une rarissime longévité, avant d'être tué à 71 ans dans une attaque de drone.
Annoncé mort ou mourant à plusieurs reprises, il avait multiplié récemment les signes de vie. "L'aisance et la capacité de communication apparemment accrues d'al-Zawahiri ont coïncidé avec la prise de contrôle de l'Afghanistan par les Talibans", selon un rapport de l'ONU publié à la mi-juillet.
Malgré son rôle dans les attentats de 2001, la signature fondamentale d'Al-Qaïda, il n'aura jamais acquis l'aura macabre d'Oussama Ben Laden.
Paradoxalement, les Etats-Unis offraient 25 millions de dollars pour sa capture, un record, tout en semblant, presque, se désintéresser de lui. Jusqu'à l'annonce par le président américain en personne de sa mort, lors d'une "opération antiterroriste" ce week-end.
Né le 19 juin 1951 à Maadi, près du Caire, au sein d'une famille bourgeoise, --son père était un médecin réputé et son grand-père un grand théologien de la mosquée d'Al-Azhar dans la capitale égyptienne--, Ayman al-Zawahiri devient chirurgien.
Ses convictions sont précoces: il intègre la confrérie des Frères musulmans dès l'adolescence.
Impliqué dans l'assassinat, en 1981, du président égyptien Anouar al-Sadate, il est emprisonné pendant trois ans puis rejoint l'Arabie saoudite et le Pakistan au milieu des années 1980, où il soigne les jihadistes combattant les Soviétiques et rencontre Ben Laden.
Longtemps à la tête du Jihad islamique égyptien (JIE), il ne rejoindra Al-Qaïda qu'à la fin des années 90.
Les Etats-Unis le mettent sur leur "liste noire" pour avoir soutenu les attentats contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie en août 1998. Il est également condamné à mort par contumace en Egypte pour de nombreux attentats, dont celui de Louxor, en 1997 (62 morts dont 58 touristes étrangers).
En 2002 puis en 2007, il est annoncé mort mais réapparaît. Devenu le bras droit de Ben Laden, il est également son médecin. Il "n'est pas intéressé par le combat dans les montagnes. Il réfléchit plus sur le plan international", disait de lui Hamid Mir, biographe de Ben Laden, cité par le think tank Counter-Extremism Project (CEP).
Avec lui, de fait, "Al-Qaïda est devenue de plus en plus décentralisée, l'autorité reposant principalement dans les mains des responsables de ses filiales", ajoute le CEP qui lui attribue pour autant un rôle de premier plan dans la réorganisation de nombreux groupes jihadistes.
Depuis 2011, il a vécu terré entre Pakistan et Afghanistan, limitant ses apparitions à des vidéos de prêches monotones. Qu'il soit responsable de son déclin ou qu'il ait réussi à l'amortir, il laisse à tout le moins une organisation aux antipodes de l'internationale jihadiste en guerre contre les Etats-Unis, dont rêvait Ben Laden.
La suite ? Saif al-Adel, ex-lieutenant-colonel des Forces spéciales égyptiennes et figure de la vieille garde d'Al-Qaïda, est souvent cité pour reprendre les rênes. Sauf si une jeune génération venait à émerger.
Dans tous les cas, la nébuleuse devra encore s'imposer vis-à-vis de son grand rival, le groupe Etat islamique, avec lequel elle s'affronte, idéologiquement et militairement, sur de multiples terrains de prédation.
Selon la dernière évaluation de l'ONU, le contexte international est toutefois "favorable à Al-Qaïda qui entend à nouveau être reconnu comme le fer de lance du jihad mondial (...) et pourrait à terme constituer une menace plus importante".
dla-chp/dax
Policiers agressés à Lyon: le deuxième suspect mis en examen #
Un deuxième suspect, soupçonné d'avoir participé à l'agression de trois policiers en civil le 20 juillet dans le quartier de la Guillotière à Lyon, a été mis en examen lundi, a-t-on appris auprès du parquet de Lyon.
Ce suspect, dont l'âge n'a pas été précisé, a été mis en examen pour "violences volontaires aggravées sur fonctionnaire de police", selon le parquet.
"Il a sollicité un délai pour préparer sa défense dans le cadre du débat relatif à sa détention provisoire requise par le parquet et le juge d'instruction", qui aura lieu jeudi, a indiqué le parquet à l'AFP.
"Dans l'intervalle, il a fait l'objet d'une incarcération provisoire", a-t-on ajouté de même source.
Mardi, un premier suspect de 26 ans avait déjà été mis en examen, du même chef, et placé en détention provisoire.
En situation irrégulière, sans casier judiciaire, il "n'a pas contesté les faits" et a "présenté ses excuses", avait indiqué à l'AFP Me Laurent Bohé, avocat des victimes.
Deux policiers ont été blessés le 20 juillet au soir en tentant avec un collègue d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie.
Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir trois policiers en civil, deux hommes et une femme, essuyer coups et jets de projectiles devant l'entrée d'une supérette dans le quartier sensible de la Guillotière.
Un premier suspect avait d'abord été arrêté puis mis hors de cause. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait réagi sur Twitter après l'arrestation de ce premier suspect, également étranger, indiquant qu'il serait expulsé.
Une fois celui-ci hors de cause, il avait écrit, dans un second tweet: "en lien avec les événements ou non, connu pour de nombreuses mises en cause (...) cet individu n'a rien à faire dans notre pays".
Samedi, M. Darmanin, lors d'une visite à Lyon où il a notamment rencontré, en préfecture, des riverains de La Guillotière et les trois policiers agressés, avait insisté sur la nécessité de renforcer les procédures visant à expulser les "étrangers délinquants".
Dans un courrier adressé lundi au maire de Lyon, M. Darmanin, qui reviendra à Lyon le 5 septembre, a réitéré ses critiques au maire Grégory Doucet (EELV) sur les questions de sécurité. Il lui a notamment réclamé une augmentation des effectifs de la police municipale, "qui nécessitent d'être considérablement renforcés", et un élargissement des secteurs couverts par la vidéo-protection.
rl/npk
Le père d'un Français interpellé au Maroc en appelle au gouvernement pour empêcher son extradition vers les Etats-Unis #
Le père de Sébastien Raoult, un Français de 21 ans recherché par les autorités américaines pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité et incarcéré à Rabat, a appelé lundi le gouvernement français à empêcher son extradition du Maroc vers les Etats-Unis, dans une interview à l'AFP.
"Je demande à la Première ministre (Elisabeth Borne) qu'elle prenne contact avec les Américains pour qu'ils arrêtent leurs poursuites en Amérique, de manière à ce que mon fils puisse être jugé en France et prouver son innocence", a déclaré Paul Raoult, 63 ans.
Assurant lui aussi que son fils était innocent, Paul Raoult dénonce un "déni de justice".
"Mon fils n'a pas bénéficié de la protection judiciaire de la France et la France n'a pas appliqué le principe de compétence", a-t-il regretté.
Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été interpellé le 31 mai à l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'il faisait l'objet d'une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans le cadre d'une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment, dont Microsoft.
Incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat, "il garde le moral" selon son père qui parvient à le joindre par téléphone environ une fois par semaine. "il a un bon mental (...) mais enfin ça commence à durer, ça fait maintenant deux mois qu'il crève de chaud dans une prison marocaine", a-t-il déploré.
"Ce qui lui est reproché, ce sont des faits qu'il aurait commis en France, et là ça commence à poser question", a aussi souligné M. Raoult.
Appelant le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à sortir de "son mutisme", le père de Sébastien Raoult souhaite "qu'il s'arrange pour que (son) fils revienne en France, où il pourra être jugé", assurant qu'il ne cherchait pas à échapper à la justice.
L'avocat de Sébastien Raoult, Me Philippe Ohayon, a également appelé dimanche le Garde des Sceaux à intervenir pour que son client ne soit pas extradé vers les Etats-Unis mais vers la France.
Sébastien Raoult encourrait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés.
gg-mby/ha/abl
Paris: une enquête ouverte pour escroquerie à la cryptomonnaie #
Une enquête pour escroquerie visant un internaute soupçonné de s'être emparé d'investissements en cryptomonnaie aux dépens de centaines de personnes a été ouverte, a indiqué lundi le parquet de Paris confirmant une information de France Inter.
"Crypto Gouv", selon son pseudo, s'est volatilisé avec 3 à 4 millions d'euros, selon Me Jérémy Asta-Vola, l'avocat de quatre plaignants.
Cet homme "a créé une chaîne Youtube dans laquelle il proposait des explications sur la manière d'investir en commun dans des projets en cryptomonnaie et NFT sur Discord et Telegram" (deux applications de messagerie), explique à l'AFP l'avocat au barreau de Lyon.
"il a fidélisé une communauté pendant plusieurs mois, certains investisseurs ont investi quelques centaines d'euros et d'autres plusieurs dizaines de milliers", ajoute-t-il.
Or le 9 juillet, "Crypto Gouv", après avoir échangé quotidiennement avec les internautes et promis des retours sur investissements lucratifs, révèle lui-même dans une vidéo la supercherie en annonçant partir avec les fonds placés par les internautes qui suivaient ses tutos, ainsi que la peine qu'il pense encourir.
Entre 200 et 300 personnes seraient aujourd'hui concernées par l'escroquerie, une quarantaine de plaintes ayant été portées à la connaissance de Me Asta-Vola.
Outre une discussion en ligne sur Discord dédiée à l'entraide aux victimes de "Crypto Gouv", l'avocat a annoncé la création d'une association pour "informer, aider les victimes" d'escroquerie dans leurs démarches.
Selon lui, "il faut toujours être parfaitement renseigné sur les projets dans lesquels on veut investir et ne jamais communiquer des informations personnelles à une personne non clairement identifiée, dans le cas présent et même de manière générale".
L'enquête, ouverte notamment pour escroquerie, a été confiée à la section de recherche de Paris.
law-jpa/mk/cb/npk
Perpignan: un homme meurt dans l'incendie de son appartement, son gendre en détention #
Un homme qui avait mis le feu à l'appartement de ses beaux-parents à Perpignan fin juillet s'est rendu et a été mis en examen après la mort de son beau-père, a-t-on appris auprès du parquet des Pyrénées-Orientales.
Dans la nuit du 23 au 24 juillet, cet homme âgé d'une trentaine d'années avait déclenché un incendie dans un appartement d'un quartier populaire du centre de Perpignan, où ses beaux-parents se trouvaient, avant de prendre la fuite.
Il s'est rendu vendredi après-midi, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
Il a été présenté à la juge d'instruction dimanche, qui l'a mis en examen pour "destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort" et "violences volontaires avec arme n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail", précise le parquet de Perpignan.
Le suspect a été placé en détention dimanche, pour ces faits liés à un "conflit intrafamilial", selon la même source.
La première victime, un homme d'une cinquantaine d'années, est décédée des suites de ses brûlures en milieu de semaine, tandis que sa compagne, âgée de 70 ans, reste hospitalisée dans un état grave.
cor-fby/ap/sp
L'agresseur au couteau du Mans mis en examen et écroué #
L'homme interpellé mercredi au Mans après avoir blessé plusieurs passants au couteau a été mis en examen pour tentatives d'assassinat et placé en détention provisoire, a-t-on appris lundi auprès de la procureure du Mans Delphine Dewailly.
Le parquet avait requis vendredi "sa mise en examen des chefs de tentatives d'assassinat, vol et rébellion, ainsi que son placement sous mandat de dépôt provisoire" et l'intéressé a effectivement "été mis en examen des chefs visés et placé en détention provisoire", a confirmé la magistrate à l'AFP.
"L'intéressé admet avoir été présent et en possession du couteau, dont il indique avoir fait usage pour sa propre défense, ayant été lui-même agressé quelques jours auparavant", avait précisé vendredi dans un communiqué Mme Dewailly, ajoutant que le suspect "exclut toute dimension religieuse ou terroriste à son acte".
Se disant né en Afghanistan et âgé de 32 ans, cet homme avait été interpellé mercredi "lors de l'agression au couteau de passants à la sortie d'un commerce Avenue de la Libération au Mans", rappellait la magistrate.
"Les deux victimes de ces coups, frappées alors qu'elles tentaient précisément d'immobiliser l'individu armé et au comportement menaçant, ont subi l'intervention chirurgicale nécessitée par les blessures occasionnées", avait-elle expliqué.
L'enquête, confiée au Service Régional de la Police Judiciaire d'Angers, doit permettre de "préciser les circonstances exactes des faits et d'explorer la personnalité et le parcours personnel du mis en examen, résidant en France depuis plusieurs mois", selon le communiqué.
mcl/et/dch
Marseille: Un détenu gravement brûlé dans l'incendie de sa cellule aux Baumettes #
Un détenu d'une trentaine d'années a été gravement brûlé dans l'incendie de sa cellule dans le courant de la nuit de dimanche à lundi au centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
L'homme, dont le pronostic vital est engagé, a été transporté par les marins-pompiers à l'hôpital de la Timone. Un second détenu qui se trouvait dans la cellule du dessus a été légèrement intoxiqué par les fumées et soigné sur place, ont indiqué les marins-pompiers.
Le feu a entièrement détruit la cellule de 9 m2 située dans l'unité de soutien médico-spychologique régionale dans laquelle des détenus souffrant de troubles psychologiques sont incarcérés, a précisé l'administration pénitentiaire. Il a été éteint par le personnel de la prison avant l'arrivée des marins-pompiers, ont précisé ces derniers à l'AFP.
Située dans les quartiers sud de Marseille, le centre pénitentiaire des Baumettes, prison mythique qui a notamment accueilli les parrains de la "French Connection" et la dernière exécution en France, est en cours de réhabilitation.
A la place de l'historique bâtiment de pierres aujourd'hui détruit, une nouvelle maison d'arrêt de 740 places doit voir le jour d'ici 2025 à côté d'une première extention de 1.182 places, "Baumettes 2", ouverte en 2018. C'est dans ce dernier bâtiment que l'incendie a eu lieu. Au 1er août, 816 hommes et 106 femmes étaient incarcérés aux Baumettes.
pr/jp/dch