A la barre, des secouristes expliquent que George Floyd était mort à leur arrivée #
Le premier ambulancier arrivé pour secourir l'Afro-Américain George Floyd a raconté jeudi devant le tribunal de Minneapolis l'avoir trouvé mort, avec plusieurs policiers "sur lui".
"Quand je suis arrivé, il était mort, et quand je l'ai déposé à l'hôpital, il était toujours en arrêt cardiaque", a déclaré Derek Smith au quatrième jour du procès pour meurtre du policier blanc Derek Chauvin.
Le 25 mai, dans cette grande ville du nord des Etats-Unis, quatre agents ont voulu interpeller le quadragénaire noir soupçonné d'avoir écoulé un faux billet dans une épicerie. Pour le maîtriser, ils l'ont plaqué au sol, menotté, et se sont appuyés sur lui pendant plus de neuf minutes.
Le plus expérimenté d'entre eux, Derek Chauvin, 45 ans dont 19 au service de la police de Minneapolis, a maintenu son genou sur le cou de George Floyd même une fois celui-ci évanoui, et jusqu'à l'arrivée d'une ambulance.
"Les agents étaient toujours sur lui quand je me suis approché", a raconté le secouriste Derek Smith, qui a immédiatement cherché le pouls de l'Afro-Américain au niveau de l'artère carotide. "Je n'en ai pas trouvé, j'ai pensé que le patient était mort."
Une fois dans l'ambulance, une machine a confirmé que son rythme cardiaque était "plat", a ajouté son collègue Zachary Bravinder. "Cela veut dire que le coeur ne pompait pas de sang, ce n'est pas bon signe..."
Les deux hommes ont essayé de le ressusciter. "C'était un être humain, j'ai essayé de lui donner une seconde chance", a expliqué Derek Smith. Mais leurs efforts sont restés vains.
Derek Chauvin, qui encourt 40 ans de prison, plaide non coupable dans ce dossier qui a suscité des manifestations géantes contre le racisme et les violences policières de New York à Seattle, mais aussi Tokyo, Paris ou Sydney.
Son avocat, Eric Nelson, assure qu'il n'a pas causé la mort de George Floyd et que ce dernier a succombé à une overdose. L'autopsie officielle a bien retrouvé des traces de fentanyl, un puissant opiacé de synthèse, dans le corps de l'Afro-Américain mais a identifié "la compression du cou" comme cause du décès.
Des experts médicaux seront convoqués pour en débattre, mais dès jeudi, l'avocat du policier a cherché à étayer sa thèse lors de l'audition de Courteney Ross, une femme blanche de 45 ans qui a entretenu une relation intime avec George Floyd de 2017 à sa mort.
Très émue, cette mère de deux enfants a dépeint un homme "plein d'énergie", "doux" avec qui la vie était "une aventure" avant d'évoquer avec pudeur leur consommation de drogues.
"C'est une histoire classique de gens qui deviennent dépendants aux opiacés parce qu'ils souffrent de douleurs chroniques. Moi c'était au cou, lui au dos...", a-t-elle simplement expliqué.
Me Eric Nelson l'a alors assaillie de questions sur la nature des drogues consommées, sur les effets de certaines pilules et sur un séjour à l'hôpital de George Floyd, début mars dernier, pour overdose.
Il a également souligné que le couple avait parfois acheté des drogues aux deux personnes qui se trouvaient avec George Floyd au moment de sa mort. L'un d'eux, Morries Hall, a déposé un recours pour éviter de témoigner au procès.
La stratégie de Me Nelson a suscité le courroux de la famille Floyd qui a dénoncé "une tactique facile quand les faits sont contre vous".
"Des dizaines de milliers d'Américains luttent contre l'auto-médication et une addiction aux opiacés et sont traités avec dignité, respect et soutien, et non avec brutalité", ont écrit leurs avocats dans un communiqué, en se disant confiants dans la capacité des jurés à "passer outre".
L'avocat de la défense s'est fait tout aussi combattif face au dernier témoin appelé à la barre jeudi: un officier de police, tout juste retraité qui, le 25 mai, a lancé l'enquête interne sur la mort de George Floyd.
Me Nelson a levé plusieurs "objections" pour empêcher David Ploeger de répondre, notamment quand l'accusation lui a demandé s'il pensait que les agents auraient dû relâcher plus tôt leur pression.
Le juge l'a malgré tout autorisé à répondre. Et il fut très clair: "quand M. Floyd n'opposait plus aucune résistance, les agents auraient pu cesser de le maintenir".
Le procès de Derek Chauvin doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/cjc
A la barre, des secouristes expliquent que George Floyd était mort à leur arrivée #
Le premier ambulancier arrivé pour secourir l'Afro-Américain George Floyd a raconté jeudi devant le tribunal de Minneapolis l'avoir trouvé mort, avec plusieurs policiers "sur lui".
"Quand je suis arrivé, il était mort, et quand je l'ai déposé à l'hôpital, il était toujours en arrêt cardiaque", a déclaré Derek Smith au quatrième jour du procès pour meurtre du policier blanc Derek Chauvin.
Le 25 mai, dans cette grande ville du nord des Etats-Unis, quatre agents ont voulu interpeller le quadragénaire noir soupçonné d'avoir écoulé un faux billet dans une épicerie. Pour le maîtriser, ils l'ont plaqué au sol, menotté, et se sont appuyés sur lui pendant plus de neuf minutes.
Le plus expérimenté d'entre eux, Derek Chauvin, 45 ans dont 19 au service de la police de Minneapolis, a maintenu son genou sur le cou de George Floyd même une fois celui-ci évanoui, et jusqu'à l'arrivée d'une ambulance.
"Les agents étaient toujours sur lui quand je me suis approché", a raconté le secouriste Derek Smith, qui a immédiatement cherché le pouls de l'Afro-Américain au niveau de l'artère carotide. "Je n'en ai pas trouvé, j'ai pensé que le patient était mort."
Une fois dans l'ambulance, une machine a confirmé que son rythme cardiaque était "plat", a ajouté son collègue Zachary Bravinder. "Cela veut dire que le coeur ne pompait pas de sang, ce n'est pas bon signe..."
Les deux hommes ont essayé de le ressusciter. "C'était un être humain, j'ai essayé de lui donner une seconde chance", a expliqué Derek Smith. Mais leurs efforts sont restés vains.
Derek Chauvin, qui encourt 40 ans de prison, plaide non coupable dans ce dossier qui a suscité des manifestations géantes contre le racisme et les violences policières de New York à Seattle, mais aussi Tokyo, Paris ou Sydney.
Son avocat, Eric Nelson, assure qu'il n'a pas causé la mort de George Floyd et que ce dernier a succombé à une overdose. L'autopsie officielle a bien retrouvé des traces de fentanyl, un puissant opiacé de synthèse, dans le corps de l'Afro-Américain mais a identifié "la compression du cou" comme cause du décès.
Des experts médicaux seront convoqués pour en débattre, mais dès jeudi, l'avocat du policier a cherché à étayer sa thèse lors de l'audition de Courteney Ross, une femme blanche de 45 ans qui a entretenu une relation intime avec George Floyd de 2017 à sa mort.
Très émue, cette mère de deux enfants a dépeint un homme "plein d'énergie", "doux" avec qui la vie était "une aventure" avant d'évoquer avec pudeur leur consommation de drogues.
"C'est une histoire classique de gens qui deviennent dépendants aux opiacés parce qu'ils souffrent de douleurs chroniques. Moi c'était au cou, lui au dos...", a-t-elle simplement expliqué.
Me Eric Nelson l'a alors assaillie de questions sur la nature des drogues consommées, sur les effets de certaines pilules et sur un séjour à l'hôpital de George Floyd, début mars dernier, pour overdose.
Il a également souligné que le couple avait parfois acheté des drogues aux deux personnes qui se trouvaient avec George Floyd au moment de sa mort. L'un d'eux, Morries Hall, a déposé un recours pour éviter de témoigner au procès.
La stratégie de Me Nelson a suscité le courroux de la famille Floyd qui a dénoncé "une tactique facile quand les faits sont contre vous".
"Des dizaines de milliers d'Américains luttent contre l'auto-médication et une addiction aux opiacés et sont traités avec dignité, respect et soutien, et non avec brutalité", ont écrit leurs avocats dans un communiqué, en se disant confiants dans la capacité des jurés à "passer outre".
L'avocat de la défense s'est fait tout aussi combattif face au dernier témoin appelé à la barre jeudi: un officier de police, tout juste retraité qui, le 25 mai, a lancé l'enquête interne sur la mort de George Floyd.
Me Nelson a levé plusieurs "objections" pour empêcher David Ploeger de répondre, notamment quand l'accusation lui a demandé s'il pensait que les agents auraient dû relâcher plus tôt leur pression.
Le juge l'a malgré tout autorisé à répondre. Et il fut très clair: "quand M. Floyd n'opposait plus aucune résistance, les agents auraient pu cesser de le maintenir".
Le procès de Derek Chauvin doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/cjc
A la barre, des secouristes expliquent que George Floyd était mort à leur arrivée #
Le premier ambulancier arrivé pour secourir l'Afro-Américain George Floyd a raconté jeudi devant le tribunal de Minneapolis l'avoir trouvé mort, avec plusieurs policiers "sur lui".
"Quand je suis arrivé, il était mort, et quand je l'ai déposé à l'hôpital, il était toujours en arrêt cardiaque", a déclaré Derek Smith au quatrième jour du procès pour meurtre du policier blanc Derek Chauvin.
Le 25 mai, dans cette grande ville du nord des Etats-Unis, quatre agents ont voulu interpeller le quadragénaire noir soupçonné d'avoir écoulé un faux billet dans une épicerie. Pour le maîtriser, ils l'ont plaqué au sol, menotté, et se sont appuyés sur lui pendant plus de neuf minutes.
Le plus expérimenté d'entre eux, Derek Chauvin, 45 ans dont 19 au service de la police de Minneapolis, a maintenu son genou sur le cou de George Floyd jusqu'à l'arrivée d'une ambulance, malgré ses supplications et celles de témoins affolés.
"Les agents étaient toujours sur lui quand je me suis approché", a raconté Derek Smith, qui a immédiatement cherché le pouls de l'Afro-Américain au niveau de l'artère carotide. "Je n'en ai pas trouvé, j'ai pensé que le patient était mort."
Une fois dans l'ambulance, une machine a confirmé que son rythme cardiaque était "plat", a ajouté son collègue Zachary Bravinder. "Cela veut dire que le coeur ne pompait pas de sang, ce n'est pas bon signe..."
Les deux hommes, assistés par un policier, puis par des pompiers, ont toutefois essayé de le ressusciter. "C'était un être humain, j'ai essayé de lui donner une seconde chance", a expliqué Derek Smith. Mais leurs efforts sont restés vains.
Derek Chauvin, qui encourt 40 ans de prison, plaide non coupable dans ce dossier qui a suscité des manifestations géantes contre le racisme et les violences policières de New York à Seattle, mais aussi Tokyo, Paris ou Sydney.
Son avocat assure qu'il n'a pas causé la mort de George Floyd mais que l'Afro-Américain de 46 ans a succombé à une overdose au fentanyl, combinée à des problèmes de santé. L'autopsie officielle a bien retrouvé des traces de ce puissant opiacé de synthèse dans le corps de la victime mais a identifié "la compression du cou" comme cause du décès.
Des experts médicaux seront convoqués pour en débattre devant les jurés mais dès jeudi, l'avocat du policier, Eric Nelson, a cherché à étayer sa thèse lors de l'audition de Courteney Ross, une femme blanche de 45 ans qui a entretenu une relation intime avec George Floyd de 2017 à sa mort.
Très émue, cette mère de deux enfants a dépeint un homme "plein d'énergie", "doux" avec qui la vie était "une aventure" avant d'évoquer avec pudeur leur consommation de drogues.
"C'est une histoire classique de gens qui deviennent dépendants aux opiacés parce qu'ils souffrent de douleurs chroniques. Moi c'était au cou, lui au dos...", a-t-elle simplement expliqué.
Me Nelson l'a alors assaillie de questions sur la nature des drogues consommées, sur les effets de certaines pilules, sur leurs sources d'approvisionnement et sur un séjour à l'hôpital de George Floyd, début mars dernier, pour overdose.
Il a également souligné qu'ils avaient parfois acheté des drogues aux deux personnes qui se trouvaient avec George Floyd au moment de sa mort. L'un d'eux, Morries Hall, a déposé un recours jeudi pour éviter de témoigner au procès.
La stratégie de Me Nelson a suscité le courroux de la famille Floyd qui a dénoncé "une tactique facile quand les faits sont contre vous".
"Des dizaines de milliers d'Américains luttent contre l'auto-médication et une addiction aux opiacés et sont traités avec dignité, respect et soutien, et non avec brutalité", ont écrit leurs avocats dans un communiqué, en se disant confiants dans la capacité des jurés à "passer outre".
Le procès de Derek Chauvin, qui comparaît libre, doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/cjc
Fusillade en Californie: le tireur connaissait les victimes, pas un acte aléatoire (police) #
Le tireur suspecté d'avoir tué quatre personnes, dont un enfant de neuf ans, mercredi soir près de Los Angeles, avait des liens personnels ou professionnels avec les victimes et avait prémédité son attaque, ont indiqué jeudi les autorités locales.
"Ce n'était pas un acte de violence aléatoire", a insisté lors d'une conférence de presse Jennifer Amat, lieutenant de la police d'Orange, au sud de Los Angeles.
Cette fusillade survient après deux tueries récentes qui ont fait 18 morts en mars aux Etats-Unis et relancé le débat sur la prolifération des armes à feu dans le pays.
La fusillade a été signalée mercredi aux environs de 17h30 heure locale dans un petit immeuble de bureaux d'Orange.
Le suspect, identifié comme étant Aminadab Gaxiola Gonzalez, 44 ans, avait pris soin de verrouiller les grilles d'accès à l'aide d'antivols de vélo, ce qui a dans un premier temps empêché les policiers de pénétrer dans le bâtiment.
A travers la grille, ils ont ouvert le feu sur le tireur, qui a été blessé et hospitalisé dans un état grave, a précisé la lieutenante Amat.
Une fois à l'intérieur, les secours ont découvert dans la cour de l'immeuble un enfant de neuf ans, décédé, et une femme adulte qui avait elle aussi été blessée par balle.
Elle a été hospitalisée dans un état critique.
"Il semble qu'un petit garçon soit mort dans les bras de sa mère qui tentait de le sauver durant ce massacre horrible", a déclaré le procureur du comté d'Orange, Todd Spitzer.
Les policiers ont ensuite trouvé les corps sans vie de trois autres victimes, deux femmes et un homme, dans les locaux d'une petite société immobilière et sur un palier à proximité.
Ils ont également découvert un pistolet semi-automatique ainsi qu'un sac à dos contenant du spray au poivre, des menottes et des munitions, qui appartiennent vraisemblablement au suspect, a précisé Mme Amat.
"D'après les premiers éléments, nous pensons que le motif (de l'attaque) est lié à des relations d'affaires et personnelles qui existaient entre le suspect et toutes les victimes", a-t-elle ajouté.
Le 22 mars, un tireur avait tué dix personnes dans un supermarché de Boulder, dans le Colorado, moins d'une semaine après qu'un homme eut abattu huit personnes dans des salons de massage asiatiques d'Atlanta, en Géorgie.
ban/led
A la barre, la petite amie de George Floyd pressée de questions sur leur consommation de drogues #
L'avocat du policier blanc Derek Chauvin, accusé du meurtre de George Floyd, a commencé jeudi à construire sa défense, en interrogeant longuement la petite amie de l'Afro-Américain sur leur consommation d'opiacés.
Après trois jours de témoignages accablants pour l'agent de police, son avocat Eric Nelson a adopté une posture plus offensive face à Courteney Ross, une femme blanche de 45 ans qui a entretenu une relation intime avec George Floyd de 2017 à sa mort.
Le quadragénaire noir est décédé le 25 mai à Minneapolis après avoir été maintenu au sol pendant plus de neuf minutes, avec le genou de Derek Chauvin sur le cou. L'agent de 45 ans, inculpé de meurtre dans ce dossier qui a suscité un fort émoi dans le monde entier, plaide non coupable.
Son avocat assure qu'il n'a pas causé la mort de George Floyd mais que l'Afro-Américain de 46 ans a succombé à une overdose au fentanyl, combinée à des problèmes de santé. L'autopsie officielle a bien retrouvé des traces de ce puissant opiacé de synthèse dans le corps de la victime mais a identifié "la compression du cou" comme cause du décès.
Des experts médicaux seront convoqués pour en débattre devant les jurés mais dès jeudi, Eric Nelson a cherché à rassembler des éléments allant dans son sens lors de l'interrogatoire de Mme Ross.
L'accusation avait tenté de déminer le terrain en la faisant parler de leur relation. Très émue, cette mère de deux enfants avait dépeint un homme "plein d'énergie", "doux" avec qui la vie était "une aventure".
Quant à leur usage de drogues, "c'est une histoire classique de gens qui deviennent dépendants aux opiacés parce qu'ils souffrent de douleurs chroniques. Moi c'était au cou, lui au dos...", avait-elle simplement expliqué au procureur.
Me Nelson est ensuite entré en jeu, en l'assaillant de questions sur la nature des drogues consommées, sur les effets de certaines pilules, sur leurs sources d'approvisionnement et sur un séjour à l'hôpital de George Floyd, début mars dernier, pour overdose.
Il a également souligné qu'ils avaient parfois acheté des drogues aux deux personnes qui se trouvaient avec George Floyd au moment de sa mort. L'un d'eux, Morries Hall, a déposé un recours jeudi pour éviter de témoigner au procès.
La stratégie de Me Nelson a suscité le courroux de la famille Floyd qui a dénoncé "une tactique facile quand les faits sont contre vous".
"Des dizaines de milliers d'Américains luttent contre l'auto-médication et une addiction aux opiacés et sont traités avec dignité, respect et soutien, et non avec brutalité", ont écrit leurs avocats dans un communiqué, en se disant confiants dans la capacité des jurés à "passer outre".
La veille, les derniers instants de George Floyd avaient été joués et rejoués avec des séquences, quasi insoutenables, captées par des caméras de surveillance, des téléphones portables et les caméras-piétons des policiers.
Sur ces images, on voit le quadragénaire râler, haleter, supplier à plus de vingt reprises, "Je ne peux pas respirer", avant de se taire.
Derek Chauvin maintient sa pression, même quand ses collègues notent que George Floyd "s'est évanoui" et n'a "plus de pouls", et même plusieurs secondes après l'arrivée d'une ambulance.
Un secouriste, qui se trouvait dans le véhicule, a raconté jeudi que le quadragénaire ne présentait déjà plus aucun signe de vie. Son rythme cardiaque était "plat", "ce qui veut dire que le coeur ne pompait pas de sang", a précisé Zachary Bravinder.
"Ce n'est pas bon signe pour la réanimation du patient", a-t-il ajouté, en décrivant les efforts infructueux pour le ranimer.
Le procès de Derek Chauvin, qui comparaît libre, doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/dax
A la barre, la petite amie de George Floyd assaillie de questions sur leur consommation de drogues #
L'avocat du policier blanc Derek Chauvin, accusé du meurtre de George Floyd, a commencé jeudi à construire sa défense, en interrogeant longuement la petite amie de l'Afro-Américain sur leur consommation d'opiacés.
Après trois jours de témoignages accablants pour l'agent de police, son avocat Eric Nelson a adopté une posture plus offensive face à Courteney Ross, une femme blanche de 45 ans qui a entretenu une relation intime avec George Floyd de 2017 à sa mort.
Le quadragénaire noir est décédé le 25 mai à Minneapolis après avoir été maintenu au sol pendant plus de neuf minutes, avec le genou de Derek Chauvin sur le cou. L'agent de 45 ans, inculpé de meurtre dans ce dossier qui a suscité un fort émoi dans le monde entier, plaide non coupable.
Son avocat assure qu'il n'a pas causé la mort de George Floyd mais que l'Afro-Américain de 46 ans a succombé à une overdose au fentanyl, combinée à des problèmes de santé. L'autopsie officielle a bien retrouvé des traces de ce puissant opiacé de synthèse dans le corps de la victime mais a identifié "la compression du cou" comme cause du décès.
Des experts médicaux seront convoqués pour en débattre devant les jurés mais dès jeudi, Eric Nelson a cherché à rassembler des éléments allant dans son sens lors de l'interrogatoire de Mme Ross.
L'accusation avait tenté de déminer le terrain en la faisant parler de leur relation. Très émue, cette mère de deux enfants avait dépeint un homme "plein d'énergie", "doux" avec qui la vie était "une aventure".
Quant à leur usage de drogues, "c'est une histoire classique de gens qui deviennent dépendants aux opiacés parce qu'ils souffrent de douleurs chroniques. Moi c'était au cou, lui au dos...", avait-elle simplement expliqué au procureur.
Me Nelson est ensuite entré en jeu, en l'assaillant de questions sur la nature des drogues consommées, sur les effets de certaines pilules, sur leurs sources d'approvisionnement et sur un séjour à l'hôpital de George Floyd, début mars dernier, pour overdose.
Il a également souligné qu'ils avaient parfois acheté des drogues aux deux personnes qui se trouvaient avec George Floyd au moment de sa mort. L'un d'eux, Morries Hall, a déposé un recours jeudi pour éviter de témoigner au procès.
La stratégie de Me Nelson a suscité le courroux de la famille Floyd qui a dénoncé "une tactique facile quand les faits sont contre vous".
"Des dizaines de milliers d'Américains luttent contre l'auto-médication et une addiction aux opiacés et sont traités avec dignité, respect et soutien, et non avec brutalité", ont écrit leurs avocats dans un communiqué, en se disant confiants dans la capacité des jurés à "passer outre".
Les trois jours précédents ont vu défiler à la barre des témoins du drame qui, encore clairement traumatisés, ont décrit leurs efforts infructueux pour tenter de convaincre le policier de relâcher la pression.
Les derniers instants de George Floyd ont été joués et rejoués avec des séquences, quasi insoutenables, captées par des caméras de surveillance, des téléphones portables et les caméras-piétons des policiers.
Sur ces images, on voit le quadragénaire râler, haleter, supplier à plus de vingt reprises, "Je ne peux pas respirer". Derek Chauvin maintient sa pression même quand ses collègues notent que George Floyd "s'est évanoui" et n'a "plus de pouls".
Sur une vidéo, on le voit expliquer à un badaud qu'il devait "contrôler" George Floyd parce qu'il était "costaud" et "apparemment drogué".
Remis en liberté, Derek Chauvin comparaît libre mais n'a pas encore pris la parole.
Son procès doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/iba
Californie: quatre personnes, dont un enfant, tuées par balle #
Quatre personnes, dont un enfant, ont été tuées mercredi soir par un homme qui a ouvert le feu dans un immeuble de bureaux de la ville d'Orange en Californie, au sud de Los Angeles, a annoncé la police.
Cette fusillade survient après deux tueries récentes qui ont fait 18 morts en mars aux Etats-Unis et relancé le débat sur la prolifération des armes à feu dans le pays.
Le tireur, dont les motivations restent inconnues à ce stade, a lui-même été blessé par balles lors de l'intervention des forces de l'ordre et transporté à l'hôpital, a indiqué le lieutenant de police Jennifer Amat.
Elle a ajouté qu'il se trouvait dans un état critique. Les policiers tentent de savoir s'il a été blessé lors d'un échange de coups de feu avec la police ou s'il s'est lui-même infligé la blessure, a-t-elle dit.
La police n'a communiqué aucun détail sur les victimes du drame, mais a ajouté qu'une cinquième personne, une femme, avait été hospitalisée et se trouvait elle aussi dans un état critique.
Elle a assuré que l'incident était clos et qu'il n'y avait plus aucune "menace" contre la population.
La fusillade a été signalée aux environs de 17h30 heure locale à l'étage supérieur d'un petit immeuble de bureaux. Le bloc de bâtiments abrite une société de conseil, une compagnie d'assurance, une firme de conseil financier et un magasin de réparation de téléphones, selon un média local.
Selon le Los Angeles Times, les policiers qui se sont rendus sur place ont essuyé des coups de feu et ont riposté.
Un homme, qui a demandé à ne pas être identifié, a affirmé à la chaîne locale KTLA5 que la situation était "terrifiante".
Un autre, Cody Lev, a déclaré à un média local avoir entendu trois explosions, suivies par le silence, puis des sirènes d'alarme.
"Nous n'avons pas eu de tel incident à Orange depuis 1997", a souligné Jennifer Amata, en référence à une fusillade qui avait fait quatre morts.
"C'est une telle tragédie pour les victimes, leurs familles, notre communauté et le département de la police", a-t-elle ajouté.
"Horrible et déchirant. Nous sommes de tout coeur avec les familles affectées par cette terrible tragédie cette nuit", a tweeté le gouverneur de Californie, Gavin Newsom.
"Je suis profondément attristée par informations sur une fusillade de masse dans le comté d'Orange, et je suis en pensée avec les victimes et leurs proches (...)", a pour sa part tweeté la représentante de Californie Katie Porter.
Le 22 mars, un tireur avait tué dix personnes dans un supermarché de Boulder, dans le Colorado, moins d'une semaine après qu'un homme eut abattu huit personnes dans des salons de massage asiatiques d'Atlanta, en Géorgie.
bur-ban/roc/at/pz
Californie: quatre personnes, dont un enfant, tuées par balle #
Quatre personnes, dont un enfant, ont été tuées mercredi soir par un homme qui a ouvert le feu dans un immeuble de bureaux de la ville d'Orange, au sud de Los Angeles, a annoncé la police.
Le tireur, dont les motivations restent inconnues à ce stade, a lui-même été blessé par balles lors de l'intervention des forces de l'ordre et transporté à l'hôpital.
Une cinquième victime, blessée, a également été hospitalisée.
La police n'a communiqué aucun détail sur les victimes du drame.
La fusillade a été signalée aux environs de 17h30 heure locale à l'étage supérieur d'un petit immeuble de bureaux.
Selon le Los Angeles Times, les policiers qui se sont rendus sur place ont essuyé des coups de feu et ont riposté.
Cette fusillade survient après deux tueries récentes qui ont endeuillé les Etats-Unis et relancé le débat sur la prolifération des armes à feu dans le pays.
Le 22 mars, un tireur avait tué dix personnes dans un supermarché de Boulder, dans le Colorado, moins d'une semaine après qu'un homme eut abattu huit personnes dans des salons de massage asiatiques d'Atlanta, en Géorgie.
bur-ban/roc
Californie: quatre personnes, dont un enfant, tués par balle #
Quatre personnes, dont un enfant, ont été tués mercredi soir par un homme qui a ouvert le feu dans un immeuble de bureaux de la ville d'Orange, au sud de Los Angeles, a annoncé la police.
Le tireur, dont les motivations restent inconnues à ce stade, a lui-même été blessé par balles lors de l'intervention des forces de l'ordre et transporté à l'hôpital.
Une cinquième victime, blessée, a également été hospitalisée.
La police n'a communiqué aucun détail sur les victimes du drame.
La fusillade a été signalée aux environs de 17h30 heure locale à l'étage supérieur d'un petit immeuble de bureaux.
Selon le Los Angeles Times, les policiers qui se sont rendus sur place ont essuyé des coups de feu et ont riposté.
Cette fusillade survient après deux tueries récentes qui ont endeuillé les Etats-Unis et relancé le débat sur la prolifération des armes à feu dans le pays.
Le 22 mars, un tireur avait tué dix personnes dans un supermarché de Boulder, dans le Colorado, moins d'une semaine après qu'un homme eut abattu huit personnes dans des salons de massage asiatiques d'Atlanta, en Géorgie.
bur-ban/roc
Les jurés face à des images choc du supplice de George Floyd, filmées par les policiers #
Signe des temps, de multiples caméras ont capté sous tous les angles les derniers instants de George Floyd, qui ont été joués et rejoués mercredi au procès du policier Derek Chauvin, accusé de l'avoir tué, au point de raviver le traumatisme des témoins.
Les jurés avaient été confrontés dès l'ouverture des débats, lundi, à la vidéo la plus connue du calvaire de l'Afro-Américain. Filmée par une passante, elle a suscité des manifestations géantes contre le racisme aux Etats-Unis et au-delà.
Cette fois, ils se sont retrouvés au coeur même du drame, avec les enregistrements des caméras-piétons portées par les quatre policiers qui, le 25 mai à Minneapolis, ont voulu arrêter George Floyd, soupçonné d'avoir écoulé un faux billet de vingt dollars dans une épicerie.
En juillet, la justice avait autorisée les médias à visionner ces vidéos, sans les enregistrer ni les publier. Elles étaient donc restées assez confidentielles.
Sur ces films, les suppliques du quadragénaire noir se font plus personnelles: "S'il vous plait, ne me tirez pas dessus", "Je ne suis pas mauvais", "Ne me faites pas ça", "Vous me faites peur", dit-il aux agents, en assurant "être claustrophobe" quand ils essaient de le faire monter dans leur véhicule.
Face à sa résistance, ces hommes en uniforme le clouent au sol et le plus expérimenté d'entre eux, Derek Chauvin, s'installe, un genou sur son cou. Il conservera cette position pendant plus de neuf minutes, ce qui lui vaut d'être jugé pour meurtre.
Ce policier blanc de 45 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, a maintenu sa pression même quand ses collègues ont noté que George Floyd "s'était évanoui" et n'avait "plus de pouls", ont confirmé les vidéos des caméras-piétons.
L'accusation s'est également appuyée mercredi sur des caméras de surveillance installées dans l'épicerie Cup Foods pour raconter les moments qui ont précédé l'intervention des policiers.
A la barre des témoins, un jeune caissier, Christopher Martin, a raconté avoir vendu un paquet de cigarettes à George Floyd, qui a payé avec un billet de vingt dollars. "J'ai vu un pigment bleu (...), j'ai trouvé ça bizarre et j'ai pensé qu'il était faux", a raconté le jeune homme noir de 19 ans, visiblement nerveux.
Dans ce magasin, si un employé encaisse un faux billet, la somme est retirée de son salaire. M. Martin l'a accepté mais, "après réflexion", il en a parlé à son responsable, qui lui a ordonné de demander à M. Floyd de revenir.
Le quadragénaire étant resté dans un véhicule garé devant la superette, le jeune caissier et des collègues sont sortis pour lui parler. Mais ils ne sont pas parvenus à le convaincre et un des employés du magasin a fini par appeler la police.
La suite a été racontée par Charles McMillian, un homme noir de 61 ans qui, passant par là en voiture, s'est arrêté "par curiosité".
Deux agents ont d'abord pointé une arme sur George Floyd pour le faire sortir de sa voiture, lui ont mis des menottes et l'ont ramené vers leur véhicule, a-t-il raconté.
M. McMillian a alors entamé un dialogue avec M. Floyd, qui refusait de monter dans la voiture de police. "Je lui ai dit d'obéir, qu'il ne pouvait pas gagner", a raconté le sexagénaire.
Les agents, désormais quatre, finissent par plaquer le quadragénaire au sol qui se fait de plus en plus suppliant. "Je ne peux pas respirer, j'ai mal au ventre", "Maman, je t'aime", l'entend-on prononcer sur un enregistrement.
A la vue de ce film, M. McMillan, qui avait jusque-là gardé sa contenance, a éclaté en sanglots. "Je me sentais tellement impuissant...", a-t-il soufflé, avant que le juge n'interrompe l'audience pour lui laisser le temps de reprendre ses esprits.
Sur une autre vidéo, on voit Christopher Martin sorti du magasin pour suivre la scène. Effaré, il a les mains sur sa tête. Interrogé sur ses sentiments à ce moment-là, il a répondu, la voix étranglée par l'émotion: "De l'incrédulité et de la culpabilité."
"Si je n'avais pas pris le billet, tout ça aurait pu être évité."
Le procès de Derek Chauvin, qui plaide non coupable, doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/vgr
Les jurés face à des images choc du supplice de George Floyd, filmées par les policiers #
Signe des temps, de multiples caméras ont capté sous tous les angles les derniers instants de George Floyd, qui ont été joués et rejoués mercredi au procès du policier Derek Chauvin, accusé de l'avoir tué, au point de raviver le traumatisme des témoins.
Les jurés avaient été confrontés dès l'ouverture des débats, lundi, à la vidéo la plus connue du calvaire de l'Afro-Américain. Filmée par une passante, elle a suscité des manifestations géantes contre le racisme aux Etats-Unis et au-delà.
Cette fois, ils se sont retrouvés au coeur même du drame, avec les enregistrements des caméras-piétons portées par les quatre policiers qui, le 25 mai à Minneapolis, ont voulu arrêter George Floyd, soupçonné d'avoir écoulé un faux billet de vingt dollars dans une épicerie.
En juillet, la justice avait autorisée les médias à visionner ces vidéos, sans les enregistrer ni les publier. Elles étaient donc restées assez confidentielles.
Sur ces films, les suppliques du quadragénaire noir se font plus personnelles: "S'il vous plait, ne me tirez pas dessus", "Je ne suis pas mauvais", "Ne me faites pas ça", "Vous me faites peur", dit-il aux agents, en assurant "être claustrophobe" quand ils essaient de le faire monter dans leur véhicule.
Face à sa résistance, ces hommes en uniforme le clouent au sol et le plus expérimenté d'entre eux, Derek Chauvin, s'installe, un genou sur son cou. Il conservera cette position pendant plus de neuf minutes, ce qui lui vaut d'être jugé pour meurtre.
Ce policier blanc de 45 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, a maintenu sa pression même quand ses collègues ont noté que George Floyd "s'était évanoui" et n'avait "plus de pouls", ont confirmé les vidéos des caméras-piétons.
L'accusation s'est également appuyée mercredi sur des caméras de surveillance installées dans l'épicerie Cup Foods pour raconter les moments qui ont précédé l'intervention des policiers.
A la barre des témoins, un jeune caissier, Christopher Martin, a raconté avoir vendu un paquet de cigarettes à George Floyd, qui a payé avec un billet de vingt dollars. "J'ai vu un pigment bleu (...), j'ai trouvé ça bizarre et j'ai pensé qu'il était faux", a raconté le jeune homme noir de 19 ans, visiblement nerveux.
Dans ce magasin, si un employé encaisse un faux billet, la somme est retirée de son salaire. M. Martin l'a accepté mais, "après réflexion", il en a parlé à son responsable, qui lui a ordonné de demander à M. Floyd de revenir.
Le quadragénaire étant resté dans un véhicule garé devant la superette, le jeune caissier et des collègues sont sortis pour lui parler. Mais ils ne sont pas parvenus à le convaincre et un des employés du magasin a fini par appeler la police.
La suite a été racontée par Charles McMillian, un homme noir de 61 ans qui, passant par là en voiture, s'est arrêté "par curiosité".
Deux agents ont d'abord pointé une arme sur George Floyd pour le faire sortir de sa voiture, lui ont mis des menottes et l'ont ramené vers leur véhicule, a-t-il raconté.
M. McMillian a alors entamé un dialogue avec M. Floyd, qui refusait de monter dans la voiture de police. "Je lui ai dit d'obéir, qu'il ne pouvait pas gagner", a raconté le sexagénaire.
Les agents, désormais quatre, finissent par plaquer le quadragénaire au sol qui se fait de plus en plus suppliant. "Je ne peux pas respirer, j'ai mal au ventre", "Maman, je t'aime", l'entend-on prononcer sur un enregistrement.
A la vue de ce film, M. McMillan, qui avait jusque-là gardé sa contenance, a éclaté en sanglots. "Je me sentais tellement impuissant...", a-t-il soufflé, avant que le juge n'interrompe l'audience pour lui laisser le temps de reprendre ses esprits.
Sur une autre vidéo, on voit Christopher Martin sorti du magasin pour suivre la scène. Effaré, il a les mains sur sa tête. Interrogé sur ses sentiments à ce moment-là, il a répondu, la voix étranglée par l'émotion: "De l'incrédulité et de la culpabilité."
"Si je n'avais pas pris le billet, tout ça aurait pu être évité."
Le procès de Derek Chauvin, qui plaide non coupable, doit durer jusqu'à la fin avril et le verdict sera rendu dans la foulée. Ses trois ex-collègues Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/vgr
"Culpabilité" et "impuissance" habitent les témoins du calvaire de George Floyd #
Un jeune caissier empli d'un sentiment de "culpabilité", un vieil homme qui pleure d'"impuissance": le procès du meurtre de George Floyd s'est poursuivi mercredi à Minneapolis par l'audition de témoins qui peinent à se remettre d'avoir assisté à son agonie.
Christopher Martin, un jeune homme noir de 19 ans, a expliqué aux jurés regretter d'avoir accepté le faux billet que lui tendait George Floyd, le 25 mai dans la grande ville du nord des Etats-Unis, ce qui a conduit la police à intervenir.
Ce jour-là, il travaillait comme caissier à l'épicerie Cup Foods, quand il a remarqué le quadragénaire noir "parce qu'il était grand" (environ deux mètres).
Après un court échange, George Floyd a acheté un paquet de cigarettes avec un billet de vingt dollars. "J'ai vu un pigment bleu (...), j'ai trouvé ça bizarre et j'ai pensé qu'il était faux", a ajouté le jeune homme, visiblement nerveux.
Dans son magasin, si un caissier accepte un faux billet, la somme est retirée de son salaire. M. Martin l'a accepté mais, "après réflexion", il en a parlé à son responsable, qui lui a ordonné de demander à M. Floyd de revenir dans la supérette.
Le quadragénaire étant resté dans un véhicule garé devant le commerce, le jeune caissier et des collègues sont alors sortis pour lui parler. Mais ils ne sont pas parvenus à le convaincre et un des employés du magasin a fini par appeler la police.
La suite a été racontée par Charles McMillian, un homme noir de 61 ans qui, passant par là en voiture, s'est arrêté "par curiosité".
Deux agents ont d'abord pointé une arme sur George Floyd pour le faire sortir de sa voiture, lui ont mis des menottes et l'ont ramené vers leur véhicule, a-t-il raconté.
M. McMillian a alors entamé un dialogue avec M. Floyd, qui refusait de monter dans la voiture de police. "Je lui ai dit d'obéir, qu'il ne pouvait pas gagner", a raconté le sexagénaire.
Les agents, désormais quatre, finissent par plaquer le quadragénaire au sol et l'un d'eux, Derek Chauvin, s'agenouille sur son cou et ne bouge plus malgré ses supplications, selon des vidéos de la scène présentées aux jurés.
A la vue de ce film, M. McMillan, qui avait jusque-là gardé sa contenance, a éclaté en sanglots. "Je me sentais tellement impuissant...", a-t-il soufflé, avant que le juge n'interrompe l'audience pour lui laisser le temps de reprendre ses esprits.
Sur une autre vidéo, on voit Christopher Martin sorti du magasin pour suivre la scène. Effaré, il a les mains sur sa tête. Interrogé sur ses sentiments à ce moment-là, il a répondu, la voix étranglée par l'émotion: "De l'incrédulité et de la culpabilité."
"Si je n'avais pas pris le billet, tout ça aurait pu être évité."
La veille, plusieurs témoins de la scène s'étaient déjà désolés de ne pas avoir pu "sauver" George Floyd.
Darnella Frazier, 18 ans, avait mis en ligne une vidéo du drame, qui a conduit des millions de personnes à manifester dans le monde entier contre le racisme et les violences policières.
Il n'empêche, "certaines nuits, je reste éveillée et je m'excuse auprès de George Floyd de ne pas avoir fait plus, de ne pas m'être interposée physiquement", a-t-elle confié en pleurs.
"Mais ce n'était pas à moi de faire autrement, c'était à lui", a-t-elle conclu à l'adresse de Derek Chauvin.
Cet homme de 45 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, est inculpé de meurtre et d'homicide volontaire. Remis en liberté sous caution, il comparaît libre et plaide non coupable.
Son avocat soutient qu'il a appliqué une procédure conforme à sa formation et que George Floyd est mort d'une overdose au fentanyl et de problèmes de santé.
Mercredi, Me Eric Nelson a d'ailleurs insisté, lors du contre-interrogatoire de Christopher Martin, sur l'attitude peu cohérente du quadragénaire noir. Le jeune homme a reconnu qu'il parlait difficilement et était sans doute "sous l'influence" de drogues ou d'alcool, mais il l'a jugé "sympathique", pas agressif.
Les jurés devraient rendre leur verdict vers la fin avril ou début mai.
Les trois autres policiers impliqués, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/vgr
Un témoin, à l'origine de l'appel à la police, dit se sentir "coupable" de la mort de George Floyd #
"Si je n'avais pas pris le billet, tout ça aurait pu être évité": un jeune homme a regretté mercredi, au procès du meurtre de George Floyd, d'avoir accusé le quadragénaire noir d'avoir utilisé un faux billet, ce qui avait entraîné l'intervention de la police.
Christopher Martin, 19 ans, était appelé comme témoin au procès du policier blanc Derek Chauvin, qui est resté agenouillé sur le cou de l'Afro-Américain pendant plus de neuf minutes, le 25 mai à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis.
Ce jour-là, le jeune homme noir travaillait comme caissier à l'épicerie Cup Foods, située sous son appartement, quand il a remarqué George Floyd "parce qu'il était grand" (environ deux mètres).
Il a échangé quelques mots avec lui, l'a trouvé "sympathique". Certes, son élocution était lente, faisant penser "qu'il était sous l'influence" de drogues ou d'alcool, mais c'était le cas de beaucoup de gens en cette fin de jour férié, a relevé M. Martin.
Après plusieurs minutes, George Floyd a acheté un paquet de cigarettes avec un billet de vingt dollars. "J'ai vu un pigment bleu (...), j'ai trouvé ça bizarre et j'ai pensé qu'il était faux", a ajouté le jeune homme, visiblement nerveux.
Dans son magasin, si un caissier accepte un faux billet, la somme est retirée de son salaire. M. Martin l'a accepté mais, "après réflexion", il en a parlé à son responsable, qui lui a ordonné de demander à M. Floyd de revenir dans la supérette.
Le quadragénaire étant resté dans un véhicule garé devant le commerce avec des amis, le jeune caissier et des collègues sont alors sortis pour lui parler. Mais ils ne sont pas parvenus à le convaincre et un des employés du magasin a fini par appeler la police.
La suite est connue: l'Afro-Américain s'est retrouvé menotté, plaqué au sol, avec le genou de Derek Chauvin sur son cou. Malgré ses supplications et les cris de passants affolés, le policier blanc a maintenu sa pression jusqu'à l'arrivée d'une ambulance, trop tard pour ranimer George Floyd.
Christopher Martin a assisté à son supplice, il a même filmé quelques extraits qu'il a effacé le soir-même parce qu'il ne voulait "montrer ça à personne".
Sur une vidéo de caméra de surveillance présentée aux jurés, on le voit, effaré, mettre ses mains sur sa tête. Au procureur, qui lui a demandé ce qu'il ressentait à ce moment-là, il a répondu, la voix étranglée par l'émotion: "De l'incrédulité et de la culpabilité."
Il a depuis déménagé et n'a jamais remis les pieds à Cup Foods.
La veille, plusieurs témoins de la scène s'étaient déjà désolés de ne pas avoir pu "sauver" George Floyd.
Le témoignage le plus bouleversant est venu de Darnella Frazier, une jeune fille âgée de 17 ans seulement au moment des faits, qui a réalisé la vidéo du drame devenue virale. Son enregistrement, mis en ligne, a conduit des millions de personnes à manifester dans le monde entier contre le racisme et les violences policières.
Il n'empêche, "certaines nuits, je reste éveillée et je m'excuse auprès de George Floyd de ne pas avoir fait plus, de ne pas m'être interposée physiquement", a-t-elle confié en pleurs.
"Mais ce n'était pas à moi de faire autrement, c'était à lui", a-t-elle conclu à l'adresse de Derek Chauvin.
Cet homme de 45 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, est inculpé de meurtre et d'homicide volontaire. Remis en liberté sous caution, il comparaît libre et plaide non coupable.
Son avocat soutient qu'il a appliqué une procédure conforme à sa formation et que George Floyd est mort d'une overdose au fentanyl et de problèmes de santé. Mercredi, Me Eric Nelson a d'ailleurs insisté, lors du contre-interrogatoire de Christopher Martin, sur l'attitude peu cohérente de l'Afro-Américain.
Les jurés devraient rendre leur verdict vers la fin avril ou début mai.
Les trois autres policiers impliqués, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/led/vgr
Un témoin, à l'origine de l'appel à la police, dit se sentir "coupable" de la mort de George Floyd #
"Si j'avais pris le billet, tout ça aurait pu être évité": un jeune homme a regretté mercredi, au procès du meurtre de George Floyd, d'avoir accusé le quadragénaire noir d'avoir utilisé un faux billet, ce qui avait entraîné l'intervention de la police.
Christopher Martin, 19 ans, était appelé comme témoin au procès du policier blanc Derek Chauvin, qui est resté agenouillé sur le cou de l'Afro-Américain pendant plus de neuf minutes, le 25 mai à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis.
Ce jour là, le jeune homme noir travaillait comme caissier à l'épicerie Cup Foods, situé sous son appartement, quand il a remarqué George Floyd "parce qu'il était grand" (environ deux mètres).
Il a échangé quelques mots avec lui, l'a trouvé "sympathique". Certes, son élocution était lente, faisant penser "qu'il était sous l'influence" de drogues ou d'alcool, mais c'était le cas de beaucoup de gens en cette fin de jour férié, a relevé M. Martin.
Après plusieurs minutes, George Floyd a acheté un paquet de cigarettes avec un billet de vingt dollars. "J'ai vu un pigment bleu (...) j'ai trouvé ça bizarre, et j'ai pensé qu'il était faux", a ajouté le jeune homme, visiblement nerveux.
Dans son magasin, si un caissier accepte un faux billet, la somme est retirée de son salaire. M. Martin l'a accepté, mais "après réflexion", il en a parlé à son responsable qui lui a ordonné de demander à M. Floyd de revenir dans la supérette.
Le quadragénaire étant resté dans un véhicule garé devant le commerce avec des amis, le jeune caissier et des collègues sont alors sortis pour lui parler. Mais ils ne sont pas parvenus à le convaincre et un des employés du magasin a fini par appeler la police.
La suite est connue: l'Afro-Américain s'est retrouvé menotté, plaqué au sol, avec le genou de Derek Chauvin sur son cou. Malgré ses supplications et les cris de piétons affolés, le policier blanc a maintenu sa pression jusqu'à l'arrivée d'une ambulance, trop tard pour ranimer George Floyd.
Christopher Martin a assisté à son supplice, il a même filmé quelques extraits qu'il a effacé le soir-même parce qu'il ne voulait "montrer ça à personne".
Sur une vidéo de caméra de surveillance présentée aux jurés, on le voit, effaré, mettre ses mains sur sa tête. Au procureur, qui lui a demandé ce qu'il ressentait à ce moment-là, il a répondu, la voix étranglée par l'émotion: "de l'incrédulité et de la culpabilité".
Il a depuis déménagé et n'a jamais remis les pieds à Cup Foods.
La veille, plusieurs témoins de la scène s'étaient déjà désolés de ne pas avoir pu "sauver" George Floyd.
Le témoignage le plus bouleversant est venu de Darnella Frazier, une jeune fille âgée de 17 ans seulement au moment des faits, qui a réalisé la vidéo du drame devenue virale. Son enregistrement, mis en ligne, a conduit des millions de personnes à manifester dans le monde entier contre le racisme et les violences policières.
Il n'empêche, "certaines nuits, je reste éveillée et je m'excuse auprès de George Floyd de ne pas avoir fait plus, de ne pas m'être interposée physiquement", a-t-elle confié en pleurs.
"Mais ce n'était pas à moi de faire autrement, c'était à lui", a-t-elle conclu à l'adresse de Derek Chauvin.
Cet homme de 45 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, est inculpé de meurtre et d'homicide volontaire. Remis en liberté sous caution, il comparaît libre et plaide non coupable.
Son avocat soutient qu'il a appliqué une procédure conforme à sa formation et que George Floyd est mort d'une overdose au fentanyl et de problèmes de santé. Mercredi Me Eric Nelson a d'ailleurs insisté, lors du contre-interrogatoire de Christopher Martin, sur l'attitude peu cohérente de l'Afro-Américain.
Les jurés devraient rendre leur verdict vers la fin avril ou début mai.
Les trois autres policiers impliqués, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/led
Attaque à Aden le 30 décembre: un rapport de l'ONU pointe la responsabilité des Houthis #
L'attaque meurtrière le 30 décembre contre l'aéroport d'Aden au Yémen a été réalisée avec des missiles semblables à ceux des rebelles Houthis et qui ont été tirés à partir de lieux sous leur contrôle, affirme un rapport d'enquête onusien remis récemment au Conseil de sécurité.
"Le 30 décembre, trois explosions sont survenues à l'aéroport international d'Aden quelques minutes après l'atterrissage d'un avion transportant le Premier ministre Maïn Abdelmalek Saïd" et des responsables de son gouvernement, relate ce rapport confidentiel des experts de l'ONU chargés des sanctions imposées au Yémen, dont un résumé a été obtenu mardi par l'AFP.
Très rapidement après l'attaque, M. Saïd, à la tête du nouveau gouvernement d'union yéménite, avait affirmé que "les premières conclusions de l'enquête montraient que la milice terroriste des Houthis était derrière cet acte criminel".
Les Houthis ont rejeté mercredi les conclusions de ce rapport.
"Tout rapport sur le Yémen émanant d'organisations, de pays ou d'entités relevant du Conseil de sécurité ou des Nations unies sont à rejeter s'ils sont élaborés sans la participation de commissions indépendantes", a tweeté Mohamed Ali al-Houthi, un responsable politique des insurgés.
"De tels rapports sont irréalistes, impartiaux et manquent de crédibilité, d'objectivité et de professionnalisme", a-t-il ajouté.
"L'attaque a fait 20 morts parmi les civils, dont la ministre adjointe des Travaux publics et du Développement urbain Yasmin al-Awadhi, et blessé plus de 100 personnes, dont des voyageurs en partance, du personnel d'aéroport et des journalistes", précise le document onusien.
Le bilan annoncé à l'époque faisait état d'au moins 26 morts et plus de 50 blessés.
Pendant son enquête, "le groupe d'experts a constaté que l'aéroport avait été touché par trois missiles sol-sol balistiques à courte portée à guidage de précision, transportant des ogives à fragmentation".
Il s'agissait "probablement d'une version à portée allongée du missile Badr-1P, qui fait partie de l'arsenal houthi depuis 2018", ajoute le texte.
"Au vu des lieux d'impact, il est clair que l'intention était de toucher l'avion transportant les responsables du gouvernement, comme le salon de réception des personnalités où une conférence de presse était prévue au moment de l'attaque", indiquent les experts.
Selon eux, "seule une décision de dernière minute de faire stationner l'avion plus loin du terminal, et un retard non prévu du débarquement des passagers ont permis d'éviter des victimes supplémentaires parmi les responsables du gouvernement".
Après avoir enquêté sur les lieux possibles de lancement des missiles, et étudié des images sur les réseaux sociaux, des témoignages, les angles d'impact et des données satellitaires, les experts --qui poursuivent leurs investigations-- ont "conclu qu'au moins deux missiles (dont un s'est écrasé peu après son décollage) avaient été lancés de l'aéroport de Taez et que les deux missiles restants avaient été vraisemblablement lancés d'un centre d'entraînement de la police dans le sud de la ville de Dhamar".
"Ces deux lieux étaient sous le contrôle des forces Houthis au moment de l'attaque", soulignent les experts.
Le conflit au Yémen oppose le gouvernement aux rebelles Houthis, qui ont conquis une grande partie du nord du pays, dont la capitale historique Sanaa en 2014. Les forces fidèles au pouvoir sont appuyées depuis 2015 par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite voisine, qui souhaite contrer les rebelles soutenus par son grand rival régional, l'Iran.
La guerre a plongé le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, dans la pire crise humanitaire actuellement au monde selon l'ONU, avec des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et une population au bord de la famine.
prh/iba/bur
Un frère du président hondurien condamné à la perpétuité à New York pour trafic de drogue #
Tony Hernandez, frère du président hondurien Juan Orlando Hernandez, a été condamné mardi à la perpétuité par un juge fédéral new-yorkais, après avoir été jugé coupable d'avoir expédié quelque 185 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis.
Cette condamnation a aussitôt été jugée "scandaleuse" par le président hondurien, dans une déclaration distribuée à la presse à Tegucigalpa par la présidence.
"Je trouve scandaleux, incroyable que les faux témoignages d'assassins avérés soient écoutés et valorisés de cette façon", a-t-il affirmé. "Ce qui s'est produit aujourd'hui (mardi) est quelque chose de très dur pour ma famille et je ne le souhaite à personne", a-t-il ajouté.
Tony Hernandez, un ex-député de 42 ans, avait été arrêté à Miami en novembre 2018. En octobre 2019, après deux semaines de procès à New York, il avait été jugé coupable de trafic de drogue -- trafic pour lequel il avait la protection de son frère, selon les procureurs américains --, faux témoignage et possession d'armes à feu.
Sa famille au Honduras a elle aussi clamé mardi soir son "innocence" et confirmé qu'il ferait appel, dans un communiqué diffusé par la présidence hondurienne.
"Juan Antonio Hernandez est innocent et face à une décision absolument injuste et inhumaine, il a décidé de faire appel", ont affirmé ses proches dans ce communiqué.
Le juge Kevin Castel a estimé que la prison à vie, assortie de restitutions et confiscations équivalentes à 138,5 millions de dollars, était "pleinement méritée", plutôt que la peine minimale de 40 ans de prison pour laquelle avait plaidé l'avocat de la défense, Peter Brill.
Le magistrat a cité les énormes quantités de cocaïne importées par Tony Hernandez aux Etats-Unis, les meurtres et intimidations de témoins qu'il a commandités, le fait qu'il ait même apposé "sa propre marque, TH" sur certaines cargaisons, et l'absence de circonstances atténuantes pour cet homme bien né et éduqué.
"Il était député du Congrès du Honduras et aurait pu utiliser son pouvoir pour de bonnes causes mais il a choisi une direction totalement opposée", a encore souligné M. Castel.
Le procureur fédéral Matthew Laroche a, lui, insisté lors de l'audience sur les liens entre l'accusé et le chef d'Etat hondurien. Il a souligné que Tony Hernandez avait conspiré avec "des alliés puissants", dont "son frère, le président", pour faire du Honduras un "narco-Etat virtuel".
Il a aussi reproché à M. Hernandez de n'avoir montré "aucun remords" et d'avoir utilisé son temps de parole à l'audience de mardi uniquement pour "se plaindre de son avocat".
M. Hernandez, avocat de formation, a en effet déploré devant le juge ne pas avoir pu voir suffisamment son avocat et avoir été "privé de ses droits" de défense. Son avocat a indiqué qu'il ferait appel de la condamnation.
Le président hondurien Juan Orlando Hernandez, qui n'a jamais été inculpé et dirige le Honduras depuis 2014 après sa réélection, avait dit s'attendre à des nouvelles "douloureuses" de l'audience new-yorkaise, dans un tweet avant l'audience.
Juan Orlando Hernandez, surnommé "JOH", avait à nouveau balayé toutes les accusations et dénoncé comme des "mensonges" les témoignages ayant conduit à condamner son frère.
Lors du procès en octobre 2019, Alexander Ardon, ex-narcotrafiquant et ex-maire hondurien, avait notamment affirmé à la barre avoir assisté en 2013 à une réunion lors de laquelle Joaquin Guzman, alias "El Chapo", co-dirigeant du cartel de Sinaloa incarcéré aux Etats-Unis, avait remis un million de dollars en espèces à Tony Hernandez, destinés à la campagne électorale de son frère.
Témoignages à l'appui, le procureur fédéral avait affirmé que Tony Hernandez était impliqué dans le trafic de cocaïne depuis au moins 2004, opérant "avec une impunité totale" grâce à la protection de son frère, contribuant à "pourrir les institutions du Honduras".
Mardi, une trentaine de manifestants attendaient devant le tribunal de Manhattan, armés de panneaux disant notamment "Fuera JOH" (JOH dehors). Des opposants au président hondurien avaient déjà manifesté à la fin du procès pour demander sa démission.
Le président hondurien s'est aussi trouvé impliqué lors du récent procès d'un autre narcotrafiquant hondurien, Geovanny Fuentes, jugé coupable la semaine dernière.
Lors des audiences, deux témoins ainsi que le ministère public ont accusé "JOH" d'avoir assuré la protection de M. Fuentes et de son trafic, en échange de pots-de-vin.
Là encore, le président a rejeté les allégations et accusé les témoins de chercher à obtenir la clémence de la justice américaine par n'importe quel moyen.
cat/vgr/ob/ahe
USA: un passeur présumé inculpé après la mort de 13 personnes dans une collision #
Un ressortissant mexicain, soupçonné d'organiser le passage clandestin de migrants vers les Etats-Unis, a été inculpé en Californie après la mort de treize personnes début mars dans la collision entre un poids lourd et un véhicule surchargé, ont annoncé mardi les autorités américaines.
Jose Cruz Noguez, un Mexicain bénéficiant du statut de résident permanent aux Etats-Unis, a été arrêté lundi soir alors qu'il franchissait la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, précisent dans un communiqué les services du procureur fédéral pour la Californie du Sud.
Outre son appartenance à un réseau de passeurs, il lui est notamment reproché d'être responsable de l'accident qui a coûté la vie à treize migrants mexicains et guatémaltèques le 2 mars à Holtville, près de la frontière.
Les victimes circulaient dans un SUV Ford Expedition prévu pour transporter seulement huit à neuf personnes, mais 25 individus au total se trouvaient à bord du véhicule, dont toutes les banquettes arrière avaient été retirées.
Douze personnes, dont le conducteur, avaient été tuées dans le choc avec un semi-remorque, et une treizième un peu plus tard après avoir été transportée à l'hôpital. Toutes étaient entrées illégalement aux Etats-Unis à travers une brèche pratiquée dans la clôture séparant les deux pays.
Le conducteur du camion a quant à lui été blessé dans l'accident.
"Ces réseaux de trafiquants recherchent le profit maximum en faisant passer le plus grand nombre possible de personnes de l'autre côté de la frontière, sans aucun égard pour leur sécurité et leur bien-être", s'est indigné dans le communiqué le procureur par intérim Randy Grossman. "Entasser des dizaines de personnes dans des véhicules prévus pour huit et rouler à tombeau ouvert pour éviter d'être repéré témoigne d'un mépris total pour la vie humaine. Nous trouverons et poursuivrons les trafiquants qui utilisent ces méthodes", a-t-il poursuivi.
Jose Cruz Noguez a été signalé aux autorités américaines par un de ses complices présumés, un Mexicain séjournant illégalement sur le sol américain, qui affirme que le suspect lui avait demandé de prendre le volant du SUV le jour fatidique. Jose Cruz Noguez lui aurait, selon ses dires, offert 1.000 dollars par passager mais le dénonciateur assure avoir refusé.
Selon les services du procureur, une conversation entre les deux hommes a été enregistrée durant laquelle Jose Cruz Noguez reconnaît son implication dans le drame du 2 mars.
ban/vgr
Attaque à Aden le 30 décembre: un rapport de l'ONU pointe la responsabilité des Houthis #
L'attaque meurtrière le 30 décembre 2020 contre l'aéroport d'Aden au Yémen a été réalisée avec des missiles semblables à ceux possédés par les rebelles Houthis et qui ont été tirés à partir de lieux sous leur contrôle, affirme un rapport d'enquête onusien remis récemment au Conseil de sécurité.
"Le 30 décembre, trois explosions sont survenues à l'aéroport international d'Aden quelques minutes après l'atterrissage d'un avion transportant le Premier ministre Maïn Abdelmalek Saïd" et des responsables de son gouvernement, relate ce rapport confidentiel des experts de l'ONU chargés des sanctions imposées au Yémen, dont un résumé a été obtenu mardi par l'AFP.
Très rapidement après l'attaque, Maïn Saïd, à la tête du nouveau gouvernement d'union yéménite, avait affirmé que "les premières conclusions de l'enquête montraient que la milice terroriste des Houthis était derrière cet acte criminel".
"L'attaque a fait 20 morts parmi les civils, dont la ministre adjointe des Travaux publics et du Développement urbain Yasmin al-Awadhi, et blessé plus de 100 personnes, dont des voyageurs en partance, du personnel d'aéroport et des journalistes", précise le document des experts de l'ONU.
A l'époque, le premier bilan avancé avait été d'au moins 26 morts et de plus de 50 blessés.
Lors de son enquête, "le groupe d'experts a constaté que l'aéroport avait été touché par trois missiles sol-sol balistiques à courte portée à guidage de précision, transportant des ogives à fragmentation". Il s'agissait "probablement d'une version à portée allongée du missile Badr-1P, qui fait partie de l'arsenal houthi depuis 2018", ajoute le texte.
"Au vu des lieux d'impact, il est clair que l'intention était de toucher l'avion transportant les responsables du gouvernement, comme le salon de réception des personnalités où une conférence de presse était prévue au moment de l'attaque", indiquent les experts.
"Seule une décision de dernière minute de faire stationner l'avion plus loin du terminal, et un retard non prévu du débarquement des passagers ont permis d'éviter des victimes supplémentaires parmi les responsables du gouvernement", selon le résumé du rapport.
Après avoir enquêté sur les lieux possibles de lancement des missiles, et étudié des images sur les réseaux sociaux, des témoignages, les angles d'impact et des données satellitaires, les experts qui poursuivent leurs investigations ont "conclu qu'au moins deux missiles (dont un s'est écrasé peu après son décollage) avaient été lancés de l'aéroport de Taez et que les deux missiles restants avaient été vraisemblablement lancés d'un centre d'entraînement de la police dans le sud de la ville de Dhamar".
"Ces deux lieux étaient sous le contrôle des forces Houthis au moment de l'attaque", soulignent les experts onusiens.
Le conflit au Yémen oppose le gouvernement aux rebelles Houthis, qui lui ont raflé une grande partie du nord du pays, dont la capitale historique Sanaa en 2014. Les forces fidèles au pouvoir sont appuyées depuis 2015 par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite voisine, qui souhaite contrer les rebelles soutenus par son grand rival régional, l'Iran.
La guerre a plongé le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, dans la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU, avec des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et une population au bord de la famine.
prh/iba
Attaque à Aden le 30 décembre: un rapport de l'ONU pointe la responsabilité des Houthis #
L'attaque meurtrière le 30 décembre 2020 contre l'aéroport d'Aden au Yémen a été réalisée avec des missiles semblables à ceux possédés par les rebelles Houthis et qui ont été tirés à partir de lieux sous leur contrôle, affirme un rapport d'enquête onusien remis récemment au Conseil de sécurité.
"Le 30 décembre, trois explosions sont survenues à l'aéroport international d'Aden quelques minutes après l'atterrissage d'un avion transportant le Premier ministre Maïn Abdelmalek Saïd" et des responsables de son gouvernement, relate ce rapport confidentiel des experts de l'ONU chargés des sanctions imposées au Yémen, dont un résumé a été obtenu mardi par l'AFP.
"L'attaque a fait 20 morts parmi les civils, dont la ministre adjointe des Travaux publics et du Développement urbain Yasmin al-Awadhi, et blessé plus de 100 personnes, dont des voyageurs en partance, du personnel d'aéroport et des journalistes", précise le document des experts de l'ONU.
Lors de son enquête, "le groupe d'experts a constaté que l'aéroport avait été touché par trois missiles sol-sol balistiques à courte portée à guidage de précision, transportant des ogives à fragmentation". Il s'agissait "probablement d'une version à portée allongée du missile Badr-1P, qui fait partie de l'arsenal houthi depuis 2018", ajoute le texte.
Les experts qui poursuivent leurs investigations ont "conclu qu'au moins deux missiles (dont un s'est écrasé peu après son décollage) avaient été lancés de l'aéroport de Taez et que les deux missiles restants avaient été vraisemblablement lancés d'un centre d'entraînement de la police dans le sud de la ville de Dhamar".
"Ces deux lieux étaient sous le contrôle des forces Houthis au moment de l'attaque", soulignent les experts.
Le conflit au Yémen oppose le gouvernement aux rebelles Houthis, qui lui ont raflé une grande partie du nord du pays, dont la capitale historique Sanaa en 2014.
prh/iba
Des témoins de la mort de George Floyd bouleversés de "ne pas l'avoir sauvé" #
Des jeunes filles armées de téléphones, un féru d'arts martiaux et une femme pompier, tous témoins de l'agonie de George Floyd, ont livré des témoignages bouleversants mardi devant le tribunal de Minneapolis, se désolant de ne pas avoir pu "sauver" l'Afro-Américain.
"Certaines nuits, je reste éveillée et je m'excuse auprès de George Floyd de ne pas avoir fait plus", a confié en pleurs Darnella Frazier, 18 ans, appelée à témoigner au procès du policier blanc Derek Chauvin.
Le 25 mai, dans la grande ville du nord des Etats-Unis, elle était sortie faire une course avec une petite cousine, quand elle s'est retrouvée face à une scène qui, de son propre aveu, a "définitivement" changé sa vie.
Devant elle, Derek Chauvin se tient à genou sur le cou de George Floyd qui halète, gémit, supplie, puis s'évanouit. Darnella Frazier sort son téléphone portable et commence à filmer.
Sa vidéo, mise en ligne sur internet, fera le tour du monde, poussant des millions de personnes à manifester contre le racisme et les violences policières. Mais, sur le moment, la jeune fille tente juste de convaincre le policier de lâcher prise.
"Je suis quelqu'un qui garde tout en moi", a-t-elle expliqué aux jurés. "Mais quand j'ai vu ce que j'ai vu, je me suis faite entendre."
Sur le trottoir à côté d'elle, une ancienne camarade de lycée, 17 ans, a le même réflexe. Tout en filmant, celle-ci crie aux policiers: "Vérifiez son pouls, ça fait une minute qu'il ne bouge plus."
Genevieve Hansen, une femme pompier de 27 ans en congé ce jour-là, interpelle aussi Derek Chauvin et ses collègues. Elle s'identifie, demande à apporter son aide. En vain.
"Dès que quelqu'un essayait de s'approcher", les policiers les écartaient. "Ils étaient sur la défensive", a commenté Darnella Frazier.
Après de longues minutes, une ambulance arrive, trop tard pour ranimer le quadragénaire noir. Et ces témoins ne s'en sont toujours pas remises.
"On n'a rien pu faire, des forces puissantes étaient là et j'ai l'impression d'avoir laissé tomber" George Floyd, a déclaré, très émue, la seconde jeune fille.
S'essuyant elle aussi les yeux, Mme Hansen s'est dite "totalement bouleversée" de ne pas avoir pu, entre autres, pratiquer de massage cardiaque sur le quadragénaire. "On lui a dénié ce droit", a-t-elle dit.
"Quand je pense à George Floyd, je vois mon père, mes frères, mon cousin, mon oncle. Ils sont tous noirs", a ajouté Darnella Frazier. "Ça aurait pu être eux."
Alors, certaines nuits, elle fait des insomnies et s'excuse auprès de George Floyd de ne pas "s'être interposée physiquement" pour le sauver. "Mais ce n'était pas à moi de faire autrement, c'était à lui", a-t-elle conclu à l'adresse de Derek Chauvin.
Avant elles, un autre témoin a raconté avoir lui aussi échoué à peser sur le cours de la situation.
Adepte de sports de combat, Don Williams a immédiatement pensé assister à "une prise d'étranglement sanguin", une technique qui permet de maîtriser un adversaire en coupant l'afflux de sang. Il l'a dit à Derek Chauvin, qui l'a regardé sans bouger.
Frustré "de l'absence de réponse", le jeune homme noir a reconnu avoir haussé le ton. Finalement, "j'ai appelé la police pour dénoncer la police parce que j'ai pensé être témoin d'un meurtre."
Lors de son contre-interrogatoire, l'avocat de Derek Chauvin a insisté sur les insultes proférées par M. Williams contre les policiers. "Vous les avez appelés abrutis 13 fois", "vous étiez de plus en plus en colère", a-t-il insisté.
La veille, Eric Nelson avait estimé que les cris de la foule avaient conduit son client "à détourner son attention du sort de M. Floyd pour se concentrer sur la menace croissante" qu'auraient constitué les passants.
Derek Chauvin, 45 ans, est inculpé de meurtre et d'homicide volontaire. Remis en liberté sous caution, il comparaît libre et plaide non coupable.
Son avocat soutient qu'il a appliqué une procédure conforme à sa formation et que George Floyd est mort d'une overdose au fentanyl et de problèmes de santé.
Mais pour les procureurs, le policier a manifesté un "mépris" évident pour la vie de l'Afro-Américain en maintenant sa pression pendant neuf minutes et vingt-neuf secondes.
Les parties ont trois à quatre semaines pour convaincre les jurés, qui devraient rendre leur verdict vers la fin avril ou début mai.
Les trois autres policiers impliqués, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/vgr
Des témoins de la mort de George Floyd bouleversés de "ne pas l'avoir sauvé" #
Des jeunes filles armées de téléphones, un féru d'arts martiaux et une femme pompier, tous témoins de l'agonie de George Floyd, ont livré des témoignages bouleversants mardi devant le tribunal de Minneapolis, se désolant de ne pas avoir pu "sauver" l'Afro-Américain.
"Certaines nuits, je reste éveillée et je m'excuse auprès de George Floyd de ne pas avoir fait plus", a confié en pleurs Darnella Frazier, 18 ans, appelée à témoigner au procès du policier blanc Derek Chauvin.
Le 25 mai, dans la grande ville du nord des Etats-Unis, elle était sortie faire une course avec une petite cousine, quand elle s'est retrouvée face à une scène qui, de son propre aveu, a "définitivement" changé sa vie.
Devant elle, Derek Chauvin se tient à genou sur le cou de George Floyd qui halète, gémit, supplie, puis s'évanouit. Darnella Frazier sort son téléphone portable et commence à filmer.
Sa vidéo, mise en ligne sur internet, fera le tour du monde, poussant des millions de personnes à manifester contre le racisme et les violences policières. Mais, sur le moment, la jeune fille tente juste de convaincre le policier de lâcher prise.
"Je suis quelqu'un qui garde tout en moi", a-t-elle expliqué aux jurés. "Mais quand j'ai vu ce que j'ai vu, je me suis faite entendre."
Sur le trottoir à côté d'elle, une ancienne camarade de lycée, 17 ans, a le même réflexe. Tout en filmant, celle-ci crie aux policiers: "Vérifiez son pouls, ça fait une minute qu'il ne bouge plus."
Genevieve Hansen, une femme pompier de 27 ans en congé ce jour-là, interpelle aussi Derek Chauvin et ses collègues. Elle s'identifie, demande à apporter son aide. En vain.
"Dès que quelqu'un essayait de s'approcher", les policiers les écartaient. "Ils étaient sur la défensive", a commenté Darnella Frazier.
Après de longues minutes, une ambulance arrive, trop tard pour ranimer le quadragénaire noir. Et ces témoins ne s'en sont toujours pas remises.
"On n'a rien pu faire, des forces puissantes étaient là et j'ai l'impression d'avoir laissé tomber" George Floyd, a déclaré, très émue, la seconde jeune fille.
S'essuyant elle aussi les yeux, Mme Hansen s'est dite "totalement bouleversée" de ne pas avoir pu, entre autres, pratiquer de massage cardiaque sur le quadragénaire. "On lui a dénié ce droit", a-t-elle dit.
"Quand je pense à George Floyd, je vois mon père, mes frères, mon cousin, mon oncle. Ils sont tous noirs", a ajouté Darnella Frazier. "Ça aurait pu être eux."
Alors, certaines nuits, elle fait des insomnies et s'excuse auprès de George Floyd de ne pas "s'être interposée physiquement" pour le sauver. "Mais ce n'était pas à moi de faire autrement, c'était à lui", a-t-elle conclu à l'adresse de Derek Chauvin.
Avant elles, un autre témoin a raconté avoir lui aussi échoué à peser sur le cours de la situation.
Adepte de sports de combat, Don Williams a immédiatement pensé assister à "une prise d'étranglement sanguin", une technique qui permet de maîtriser un adversaire en coupant l'afflux de sang. Il l'a dit à Derek Chauvin, qui l'a regardé sans bouger.
Frustré "de l'absence de réponse", le jeune homme noir a reconnu avoir haussé le ton. Finalement, "j'ai appelé la police pour dénoncer la police parce que j'ai pensé être témoin d'un meurtre."
Lors de son contre-interrogatoire, l'avocat de Derek Chauvin a insisté sur les insultes proférées par M. Williams contre les policiers. "Vous les avez appelés abrutis 13 fois", "vous étiez de plus en plus en colère", a-t-il insisté.
La veille, Eric Nelson avait estimé que les cris de la foule avaient conduit son client "à détourner son attention du sort de M. Floyd pour se concentrer sur la menace croissante" qu'auraient constitué les passants.
Derek Chauvin, 45 ans, est inculpé de meurtre et d'homicide volontaire. Remis en liberté sous caution, il comparaît libre et plaide non coupable.
Son avocat soutient qu'il a appliqué une procédure conforme à sa formation et que George Floyd est mort d'une overdose au fentanyl et de problèmes de santé.
Mais pour les procureurs, le policier a manifesté un "mépris" évident pour la vie de l'Afro-Américain en maintenant sa pression pendant neuf minutes et vingt-neuf secondes.
Les parties ont trois à quatre semaines pour convaincre les jurés, qui devraient rendre leur verdict vers la fin avril ou début mai.
Les trois autres policiers impliqués, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/vgr
Un narcotrafiquant mexicain a retenu une Américaine en otage pendant un an (ministère) #
Un membre présumé du célèbre cartel mexicain de Sinaloa a retenu une Américaine en otage pendant un an, pour pousser un groupe de dealers américains à rembourser une dette, a annoncé mardi le département américain de la Justice.
Luis Raul Castro Valenzuela, surnommé "Chacho", a exigé que ces dealers vivant dans l'Etat du Delaware, dans l'est des Etats-Unis, cèdent une plus grande partie des profits de leurs ventes d'héroïne et de fentanyl, en échange de la liberté de l'otage, a affirmé le ministère.
La femme, seulement identifiée par les lettres ND, a été prise en otage en janvier 2020 et libérée seulement le mois dernier après un raid de la police mexicaine à Culiacan, qui a aussi conduit à l'arrestation de Luis Raul Castro Valenzuela.
Elle a été retrouvée "en bonne santé", a précisé le département.
Dans le cadre de l'enquête, un habitant du Delaware nommé Jamar Jackson ainsi qu'un deuxième homme et deux femmes ont été inculpés pour des infractions liées à la drogue et aux armes à feu.
La femme avait été kidnappée pour forcer Jamar Jackson à continuer de distribuer les drogues de Castro Valenzuela, selon le procureur fédéral du Delaware, David Weiss.
"La sécurité de la victime et son éventuel retour dépendaient des paiements continus effectués par Jamar Jackson et d'autres personnes pour rembourser une importante dette de drogue", a-t-il déclaré.
Selon les autorités, l'enquête a permis de saisir de l'héroïne, du fentanyl, de la méthamphétamine et douze armes à feu, pour une valeur de plus d'un million de dollars.
Luis Raul Castro Valenzuela a été inculpé par la justice mexicaine pour son rôle dans le cartel de Sinaloa, mais le département américain de la Justice demande son extradition, pour qu'il soit jugé aux Etats-Unis.
pmh/led/iba
Un frère du président hondurien condamné à la perpétuité à New York pour trafic de drogue #
Tony Hernandez, frère du président hondurien Juan Orlando Hernandez, a été condamné mardi à la perpétuité par un juge fédéral new-yorkais, après avoir été jugé coupable d'avoir expédié quelque 185 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis.
Tony Hernandez, un ex-député de 42 ans, avait été arrêté à Miami en novembre 2018. En octobre 2019, après deux semaines de procès à New York, il avait été jugé coupable de trafic de drogue -- trafic pour lequel il avait la protection de son frère, selon les procureurs américains --, faux témoignage et possession d'armes à feu.
Le juge Kevin Castel a estimé que la prison à vie, assortie de restitutions et confiscations équivalentes à 138,5 millions de dollars, était "pleinement méritée", plutôt que la peine minimale de 40 ans de prison pour laquelle avait plaidé l'avocat de la défense, Peter Brill.
Le magistrat a cité les énormes quantités de cocaïne importées par Tony Hernandez aux Etats-Unis, les meurtres et intimidations de témoins qu'il a commandités, le fait qu'il ait même apposé "sa propre marque, TH" sur certaines cargaisons, et l'absence de circonstances atténuantes pour cet homme bien né et éduqué.
"Il était député du Congrès du Honduras et aurait pu utiliser son pouvoir pour de bonnes causes mais il a choisi une direction totalement opposée", a encore souligné M. Castel.
Le procureur fédéral Matthew Laroche a, lui, insisté lors de l'audience sur les liens entre l'accusé et le chef d'Etat hondurien. Il a souligné que Tony Hernandez avait conspiré avec "des alliés puissants", dont "son frère, le président", pour faire du Honduras un "narco-Etat virtuel".
Il a aussi reproché à M. Hernandez de n'avoir montré "aucun remords" et d'avoir utilisé son temps de parole à l'audience de mardi uniquement pour "se plaindre de son avocat".
M. Hernandez, avocat de formation, a en effet déploré devant le juge ne pas avoir pu voir suffisamment son avocat et avoir été "privé de ses droits" de défense. Son avocat a indiqué qu'il ferait appel de la condamnation.
Le président hondurien Juan Orlando Hernandez, qui n'a jamais été inculpé, n'a pas immédiatement réagi à l'annonce de la sentence. Mais dans un tweet avant l'audience, celui qui dirige le Honduras depuis 2014, actuellement dans son second mandat, avait dit s'attendre à des nouvelles "douloureuses" de l'audience new-yorkaise.
Juan Orlando Hernandez, surnommé "JOH", avait à nouveau balayé toutes les accusations et dénoncé comme des "mensonges" les témoignages ayant conduit à condamner son frère.
Lors du procès en octobre 2019, Alexander Ardon, ex-narcotrafiquant et ex-maire hondurien, avait notamment affirmé à la barre avoir assisté en 2013 à une réunion lors de laquelle Joaquin Guzman, alias "El Chapo", co-dirigeant du cartel de Sinaloa incarcéré aux Etats-Unis, avait remis un million de dollars en espèces à Tony Hernandez, destinés à la campagne électorale de son frère.
Témoignages à l'appui, le procureur fédéral avait affirmé que Tony Hernandez était impliqué dans le trafic de cocaïne depuis au moins 2004, opérant "avec une impunité totale" grâce à la protection de son frère, contribuant à "pourrir les institutions du Honduras".
Mardi, une trentaine de manifestants attendaient devant le tribunal de Manhattan, armés de panneaux disant notamment "Fuera JOH" (JOH dehors). Des opposants au président hondurien avaient déjà manifesté à la fin du procès pour demander sa démission.
Le président hondurien s'est aussi trouvé impliqué lors du récent procès d'un autre narcotrafiquant hondurien, Geovanny Fuentes, jugé coupable la semaine dernière.
Lors des audiences, deux témoins ainsi que le ministère public ont accusé "JOH" d'avoir assuré la protection de M. Fuentes et de son trafic, en échange de pots-de-vin.
Là encore, le président a rejeté les allégations et accusé les témoins de chercher à obtenir la clémence de la justice américaine par n'importe quel moyen.
cat/vgr
A la barre, des jeunes filles bouleversées de "ne pas avoir sauvé" George Floyd #
Deux jeunes filles, qui ont filmé l'agonie de l'Afro-Américain George Floyd, ont livré mardi des témoignages bouleversants au procès du policier accusé de l'avoir tué, se désolant de ne pas avoir réussi "à le sauver".
"Certaines nuits, je reste éveillée et je m'excuse auprès de George Floyd de ne pas avoir fait plus", a confié en pleurs Darnella Frazier, 18 ans, dont la vidéo du drame a fait le tour du monde.
Le 25 mai à Minneapolis, elle était sortie faire une course avec une petite cousine, quand elle s'est retrouvée face à une scène qui, de son propre aveu, a "définitivement" changé sa vie.
Plaqué au sol par plusieurs policiers, George Floyd halète, gémit, supplie. L'agent blanc Derek Chauvin maintient un genou sur son cou, impassible. Alarmée, Darnella Frazier sort son téléphone portable et commence à filmer.
Sa vidéo, mise en ligne sur internet, fera rapidement le tour du monde, poussant des millions de personnes à manifester contre le racisme et les violences policières. Mais, sur le moment, Darnella Frazier essaie juste de convaincre le policier de lâcher prise.
"Je suis quelqu'un qui garde tout en moi", a-t-elle expliqué aux jurés. "Mais quand j'ai vu ce que j'ai vu, je me suis fait entendre."
Sur le trottoir à côté d'elle, une ancienne camarade de lycée, 17 ans, a le même réflexe. Tout en filmant, celle-ci crie aux policiers: "Vérifiez son pouls, ça fait une minute qu'il ne bouge plus".
A la barre, cette jeune fille restée anonyme a expliqué avoir pris peur quand les yeux de George Floyd ont commencé "à rouler en arrière". Comme elles, d'autres témoins interpellent Derek Chauvin et ses collègues, en vain.
"Dès que quelqu'un essayait de s'approcher", les policiers les écartaient. "Ils étaient sur la défensive", a commenté Darnella Frazier.
Après plus de neuf minutes, une ambulance est arrivée. Trop tard pour ranimer le quadragénaire noir. Et ces jeunes filles ne s'en sont toujours pas remises.
"On n'a rien pu faire, des forces plus puissantes étaient là et j'ai l'impression d'avoir laissé tomber" George Floyd, a déclaré, très émue, la seconde jeune fille.
"Quand je pense à George Floyd, je vois mon père, mes frères, mon cousin, mon oncle. Ils sont tous noirs", a pour sa part déclaré Darnella Frazier. "Ca aurait pu être eux".
Alors parfois, elle fait des insomnies et s'excuse auprès de George Floyd de ne pas "s'être interposée physiquement" pour le sauver. "Mais ce n'était pas à moi de le faire, c'était à lui", a-t-elle conclu à l'adresse de l'accusé.
Avant elles, un autre témoin a raconté avoir lui aussi échoué à peser sur le cours de la situation.
Féru d'arts martiaux, Don Williams a immédiatement pensé assister à "une prise d'étranglement sanguin", une technique qui permet de maîtriser un adversaire en coupant l'afflux de sang. Il l'a dit à Derek Chauvin, qui l'a regardé sans bouger.
Frustré "de l'absence de réponse", Don Williams a reconnu avoir haussé le ton. Finalement "j'ai appelé la police pour dénoncer la police parce que j'ai pensé être témoin d'un meurtre."
Lors de son contre-interrogatoire, l'avocat de Derek Chauvin a insisté sur les insultes proférées par M. Williams contre les policiers. "Vous les avez appelés abrutis 13 fois", "vous étiez de plus en plus en colère", a-t-il insisté.
La veille, dans ses propos liminaires, Me Nelson avait estimé que les cris de la foule avaient conduit son client "à détourner son attention du sort de M. Floyd pour se concentrer sur la menace croissante" créée par les passants.
Derek Chauvin, 45 ans, encourt jusqu'à 40 ans de rétention. Remis en liberté sous caution, il comparait libre et plaide non coupable.
Son avocat soutient qu'il a appliqué une procédure conforme à sa formation et que George Floyd est mort d'une overdose au fentanyl, dont il était consommateur, et de problèmes de santé.
Mais pour les procureurs, le policier a manifesté un "mépris" évident pour la vie de l'Afro-Américain en maintenant sa pression pendant neuf minutes et vingt-neuf secondes, y compris une fois celui-ci évanoui.
Les parties ont trois à quatre semaines pour convaincre les jurés, qui devraient rendre leur verdict vers la fin avril ou début mai.
Les trois autres policiers impliqués, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/dax
Un frère du président hondurien condamné à la perpétuité pour trafic de drogue (juge new-yorkais) #
Tony Hernandez, frère du président hondurien Juan Orlando Hernandez, a été condamné mardi à la perpétuité par un juge fédéral new-yorkais, après avoir été jugé coupable d'avoir expédié quelque 185 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis.
Tony Hernandez, un ex-député de 42 ans, avait été arrêté à Miami en novembre 2018. En octobre 2019, après deux semaines de procès à New York, il avait été jugé coupable de trafic de drogue -- trafic pour lequel il avait la protection de son frère, selon les procureurs américains --, faux témoignage et possession d'armes à feu.
Le juge Kevin Castel a estimé que la prison à vie, assortie de restitutions et confiscations équivalentes à 138,5 millions de dollars, était "pleinement méritée", plutôt que la peine minimale de 40 ans de prison pour laquelle avait plaidé l'avocat de la défense, Peter Brill.
Le magistrat a cité les énormes quantités de cocaïne importées par Tony Hernandez aux Etats-Unis, les meurtres et intimidations de témoins qu'il a commandités, et l'absence de circonstances atténuantes pour cet homme bien né et "bien éduqué".
"Il était député du Congrès du Honduras et aurait pu utiliser son pouvoir pour de bonnes causes mais il a choisi une direction totalement opposée", a encore souligné M. Castel.
Le procureur fédéral Matthew Laroche a lui insisté lors de l'audience sur les liens entre l'accusé et son frère. Il a souligné que Tony Hernandez avait conspiré avec "des alliés puissants", dont "son frère, le président", pour faire du Honduras un "narco-Etat."
Dans un tweet avant l'audience, le président hondurien, qui n'a jamais été inculpé, avait dit s'attendre à des nouvelles "douloureuses" de l'audience new-yorkaise.
Il avait à nouveau balayé toutes les accusations et dénoncé comme des "mensonges" les témoignages ayant conduit à condamner son frère.
cat/vgr
Un frère du président hondurien condamné à la perpétuité pour trafic de drogue (juge new-yorkais) #
Tony Hernandez, frère du président hondurien Juan Orlando Hernandez, a été condamné mardi à la perpétuité par un juge fédéral new-yorkais, après avoir été jugé coupable d'avoir expédié quelque 185 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis.
Tony Hernandez, un ex-député de 42 ans, avait été arrêté à Miami en novembre 2018. En octobre 2019, après deux semaines de procès à New York, il avait été jugé coupable de trafic de drogue -- trafic pour lequel il avait la protection de son frère, selon les procureurs américains --, faux témoignage et possession d'armes à feu.
cat/vgr
L'auteure de la vidéo du supplice de George Floyd bouleversée de "ne pas l'avoir sauvé" #
"Certaines nuits, je reste éveillée et je m'excuse auprès de George Floyd de ne pas avoir fait plus, de ne pas m'être interposée, de ne pas avoir l'avoir sauvé".
La jeune fille qui a filmé la vidéo virale de l'agonie du quadragénaire noir, a livré mardi un témoignage bouleversant au procès du policier blanc accusé de l'avoir tué le 25 mai 2020 à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis.
En cette soirée printanière, Darnella Frazier, alors âgée de 17 ans, était sortie faire une course avec sa cousine de huit ans, quand elle s'est retrouvée face à une scène qui, de son propre aveu, a "définitivement" changé sa vie.
Plaqué au sol par un policier, George Floyd halète, gémit, supplie. Un genou sur son cou, l'agent Derek Chauvin demeure impassible. "Ce n'était pas juste, il souffrait", selon l'adolescente qui a le réflexe de sortir son téléphone et de filmer la scène.
Sa vidéo, mise en ligne sur internet, fera rapidement le tour du monde, poussant des millions de personnes à manifester contre le racisme et les violences policières. Mais, sur le moment, Darnella Frazier essaie juste de convaincre le policier de lâcher prise.
"Je suis quelqu'un qui garde tout en moi, j'ai de l'anxiété sociale, je ne suis pas à l'aise quand il faut se faire entendre", a-t-elle confié aux jurés. "Mais quand j'ai vu ce que j'ai vu, je suis devenue bruyante."
Comme elle, d'autres témoins interpellent Derek Chauvin et ses trois collègues, en vain. "Dès que quelqu'un essayait de s'approcher", les policiers les écartaient. "Ils étaient sur la défensive", a-t-elle souligné.
Après plus de neuf minutes, une ambulance est arrivée. Trop tard pour ranimer George Floyd. Et Darnella Frazier ne s'en est toujours pas remise.
"Quand je pense à George Floyd, je vois mon père, mes frères, mon cousin, mon oncle. Ils sont tous noirs", a-t-elle confié la voix brisée par l'émotion. "Ca aurait pu être eux".
Alors parfois, elle fait des insomnies et s'excuse auprès de George Floyd de ne pas "avoir fait plus" pour tenter de le sauver.
"Mais ce n'était pas à moi de le faire, c'était à lui", a-t-elle conclu à l'adresse de l'accusé, avant de céder sa place à sa petite cousine.
L'écolière, appelée à la barre par l'accusation, n'a pas témoigné longtemps. Elle a détaillé ce qu'elle avait vu et a confié s'être sentie "triste et un peu en colère".
Avant elles, un autre témoin de la scène avait raconté comment il a, lui aussi, échoué à convaincre Derek Chauvin de relâcher sa pression.
Don Williams, un adepte des sports de combat, avait immédiatement pensé assister à "une prise d'étranglement sanguin", une technique qui permet de maitriser un adversaire en coupant l'afflux de sang. Il l'a dit à Derek Chauvin, qui l'a regardé sans bouger.
Frustré "de l'absence de réponse", Don Williams a reconnu avoir haussé le ton. Finalement "j'ai appelé la police pour dénoncer la police parce que j'ai pensé être témoin d'un meurtre."
Lors de son contre-interrogatoire, l'avocat de Derek Chauvin a insisté sur les insultes proférées par M. Williams contre les policiers. "Vous les avez appelés abrutis 13 fois", "vous étiez de plus en plus en colère", a-t-il insisté.
La veille, dans ses propos liminaires, Me Nelson avait estimé que les cris de la foule avaient conduit son client "à détourner son attention du sort de M. Floyd pour se concentrer sur la menace croissante" créée par les passants.
Derek Chauvin, 45 ans, encourt jusqu'à 40 ans de rétention. Remis en liberté sous caution, il comparait libre.
Me Eric Nelson compte plaider l'acquittement. "Il a fait exactement ce qu'il a été formé à faire au cours de ses 19 ans de carrière", a-t-il déclaré lundi dans ses propos liminaires.
Selon lui, George Floyd est mort d'une overdose au fentanyl, dont il était consommateur, et de problèmes de santé.
Mais pour les procureurs, le policier a manifesté un mépris évident pour la vie de l'Afro-Américain en maintenant sa pression pendant neuf minutes et vingt-neuf secondes.
Il a "trahi" son serment de policier et fait "un usage excessif de la force" jusqu'à "extraire les derniers souffles de vie", a assuré le procureur Jerry Blackwell dans son exposé introductif.
Les parties ont trois à quatre semaines pour convaincre les jurés, qui devraient rendre leur verdict vers la fin avril ou début mai.
Les trois autres policiers impliqués dans le drame, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
chp/led
A la barre, des témoins de la mort de George Floyd confient leur effroi face à son calvaire #
"J'ai pensé être témoin d'un meurtre". Un jeune homme noir, expert en arts martiaux, a expliqué, mardi devant le tribunal de Minneapolis, comment il avait tenté le 25 mai de convaincre le policier blanc Derek Chauvin de laisser George Floyd respirer. En vain.
Le procès historique du policier, inculpé de meurtre, a repris après une journée éprouvante pour les jurés qui, dès l'ouverture des débats de fond, ont dû regarder une vidéo montrant l'agonie du quadragénaire noir.
Sur ces images, qui a conduit des millions de personnes à manifester contre le racisme et les violences policières dans le monde entier, Derek Chauvin maintient un genou sur le cou de George Floyd, plaqué au sol et menotté, qui râle, supplie et finit par s'évanouir.
Cette scène, Don Williams, un jeune père de famille de 33 ans, l'a vécue en direct. Il avait commencé lundi à partager ses souvenirs avec les jurés, avant d'être interrompu par un problème technique. Mardi, il a repris son récit.
Fort de sa pratique des sports de combat, il a raconté avoir immédiatement pensé que le policier était en train de faire "une prise d'étranglement sanguin", une technique qui permet de maitriser un adversaire en coupant l'afflux de sang.
Il a alors interpellé Derek Chauvin, qui l'a regardé sans relâcher sa pression. Frustré "de l'absence de réponse", Don Williams a reconnu avoir haussé le ton.
Finalement "j'ai appelé la police pour dénoncer la police parce que j'ai pensé être témoin d'un meurtre", a-t-il dit aux jurés.
Lors de son contre-interrogatoire, l'avocat de Derek Chauvin a insisté sur les insultes proférées par M. Williams contre les policiers. "Vous les avez appelés abrutis 13 fois", "vous étiez de plus en plus en colère", a-t-il insisté.
La veille, dans ses propos liminaires, Me Nelson avait estimé que les cris de la foule avaient conduit son client "à détourner son attention du sort de M. Floyd pour se concentrer sur la menace croissante" créée par les passants.
L'auteure de la vidéo qui a fait le tour du monde, Darnella Frazier, 18 ans, a nié mardi que la foule ait été violente.
"J'ai entendu dire +laissez-le+, +vous lui faites mal+, +il ne peut pas respirer+, +il ne bouge pas+... mais dès que quelqu'un essayait de s'approcher", les policiers les écartaient, a-t-elle raconté. "Ils étaient sur la défensive", alors que George Floyd, "terrifié, plaidait pour sa vie".
"Ce n'était pas juste, il souffrait", a poursuivi la jeune femme qui, parce qu'elle était mineure au moment des faits, n'est pas filmée par les caméras qui retransmettent le procès en direct dans tous les Etats-Unis.
Derek Chauvin, 45 ans, encourt jusqu'à 40 ans de rétention. Remis en liberté sous caution, il comparait libre dans un bâtiment public de la métropole du nord des Etats-Unis, transformé en camp retranché pour ce procès historique.
Me Eric Nelson compte plaider l'acquittement. "Il a fait exactement ce qu'il a été formé à faire au cours de ses 19 ans de carrière", a-t-il déclaré lundi dans ses propos liminaires, en assurant que son client n'était pas responsable de la mort de George Floyd.
Selon lui, l'Afro-Américain de 46 ans est mort d'une overdose au fentanyl, dont il était consommateur, et de problèmes de santé sous-jacents.
Mais pour les procureurs, le policier a manifesté un mépris évident pour la vie de George Floyd en maintenant sa pression pendant neuf minutes et vingt-neuf secondes, bien que celui-ci se soit évanoui, et que son pouls ait disparu.
Il a "trahi" son serment de policier et fait "un usage excessif et déraisonnable de la force" jusqu'à "extraire les derniers souffles de vie", a assuré le procureur Jerry Blackwell dans son exposé introductif.
Les parties ont trois à quatre semaines pour convaincre les jurés, qui devraient rendre leur verdict vers la fin avril ou début mai.
Les trois autres policiers impliqués dans le drame, Alexander Kueng, Thomas Lane et Tou Thao, seront jugés en août pour "complicité de meurtre".
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