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Deux hommes tués par balles sur une passerelle routière à Marseille #

2/13/2021, 9:38 PM
Marseille, FRA

Deux hommes ont été tués par balles samedi soir à Marseille sur une passerelle routière par les occupants d'un autre véhicule, ont indiqué des sources policières, confirmant une information du quotidien La Provence.

"Vers 20H20, sur la passerelle de Plombières dans le 3e arrondissement, quatre véhicules étaient regroupés en cortège pour faire un clip. Un autre véhicule s'est avancé jusqu'au véhicule de tête. Quatre personnes en sont sorties et au moins l'une d'entre elles a tiré à l'arme longue sur les occupants de la première voiture du cortège", ont indiqué à l'AFP des sources policières.

Deux hommes sont morts par balles. Une des victimes était âgée de 28 ans, a-t-on ajouté de même source. Policiers et magistrats sont sur place.

Les enquêteurs n'ont pas encore déterminé s'il s'agissait d'un règlement de comptes.

Huit personnes sont mortes dans des règlements de comptes liés au narcobanditisme en 2020 dans la deuxième ville de France, un chiffre stable par rapport à l'année précédente, selon la police.

iw/or

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FEB 13

Le prof, "l'emprise" islamiste et la politique: retour sur une semaine de polémiques à Trappes #

2/13/2021, 5:39 PM
Nanterre, FRA

Les sorties médiatiques répétées cette semaine d'un professeur de Trappes, qui dit être attaqué pour avoir pris la défense de Samuel Paty, ont rallumé la polémique sur le poids des islamistes dans cette ville des Yvelines et pris un tour très politique.

Cheveux longs et verbe haut, Didier Lemaire enseigne depuis vingt ans la philosophie au lycée de la Plaine-de-Neauphle.

Sa notoriété dépasse les grilles de l'établissement en novembre, lorsqu'il publie dans L'Obs une lettre ouverte pour dénoncer "la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte" à Trappes et, plus généralement, "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme".

Il y a quelques jours, il réapparaît sur les plateaux de télé alors que les députés débattent du projet de loi sur les séparatismes.

Même s'il concède ne pas "vivre dans la peur", le prof y affirme être la cible "de propos haineux" et d'"attaques" depuis l'assassinat de Samuel Paty en octobre par un jeune radicalisé.

"On nous a signalé des inquiétudes vis-à-vis du professeur à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées", confie lundi à l'AFP le parquet de Versailles, qui ajoute avoir ouvert une enquête pour "menaces sur personne chargée de mission de service public".

Devant son lycée sous protection de la police, les avis sont partagés.

"Un bon prof", juge une élève sous couvert d'anonymat. "Il est sympa, gentil, normal quoi", renchérit une autre, pas franchement étonnée par ses propos: "il nous avait déjà donné son avis sur les islamistes". "Je ne suis pas d'accord avec lui quand il dit qu'il ne se sent pas en sécurité à Trappes", affiche à l'inverse Joanna, 18 ans. "C'est ridicule", renchérit même Yasmine.

- "Huile sur le feu" -

Trappes s'enorgueillit du succès de ses enfants prodiges, Jamel Debbouze, Nicolas Anelka ou Omar Sy. Mais le départ de dizaines de ses jeunes vers la Syrie lui vaut aussi une réputation de "foyer de jihadistes".

"On ne peut pas nier le phénomène de rupture et de radicalisation dans certains quartiers", dit l'islamologue Rachid Benzine, qui a grandi à Trappes.

Mais "cela reste une petite partie de la ville", ajoute-t-il. "Il y a un travail de fond de la mairie, des associations, un travail de lutte contre le repli identitaire. Il faut nuancer" le discours de Didier Lemaire.

Le maire de Trappes Ali Rabeh, lui, le rejette viscéralement. Cet ancien du PS qui a rejoint le mouvement Génération.s de Benoît Hamon dénonce à l'AFP les "mensonges" et les "contre-vérités" du professeur.

Le préfet des Yvelines Jean-Jacques Brot confie à son tour au Monde qu'il est "inquiet" des "outrances et de certaines inexactitudes" de l'enseignant, qui "met de l'huile sur le feu", avant d'assurer que ses propos "ont fait l'objet d'interprétations, pour certaines malveillantes". La polémique est lancée.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin entre dans l'arène en proposant une "protection rapprochée" à Didier Lemaire. "L'Etat est au rendez-vous de sa protection", lance-t-il sur Twitter à tous ceux qui reprochent au gouvernement d'avoir abandonné l'enseignant.

Le ton monte encore lorsque le maire distribue jeudi une lettre devant le lycée pour mettre en cause les propos du professeur et apporter son "soutien" aux élèves "heurtés, blessés par la violence" de la polémique.

- "Instrumentalisation" -

Le ministre de l'Education s'en offusque et accuse Ali Rabeh d'"intrusion" dans le lycée. Selon une source proche du dossier, Jean-Michel Blanquer envisage un temps de porter plainte contre l'élu, avant de se raviser.

En soirée, l'affaire est abordée lors du débat entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen. Et le numéro 2 du RN Jordan Bardella se rend le lendemain à Trappes. "Il y a dans notre pays de plus en plus de petites républiques islamistes", y lâche-t-il, "nos élus ferment les yeux".

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (ex-LR) dénonce alors à son tour "l'intrusion" du maire dans le lycée et exige sa "révocation". Ali Rabeh l'accuse en retour "d'instrumentaliser cette affaire à des fins politiciennes, en soutien à son premier vice-président et poulain Othman Nasrou".

Lors de l'élection municipale de 2020, la liste de M. Rabeh l'a emporté avec 40,40% des voix devant celle de M. Nasrou (DVD). Mais le tribunal administratif vient d'annuler le scrutin. M. Rabeh a fait appel.

Le maire affirme être victime depuis le début de cette affaire "d'insultes racistes" et avoir déposé plainte pour des "menaces de mort".

Samedi, le parquet de Versailles a confirmé avoir ouvert une enquête, confiée à la police judiciaire, sur les menaces contre l'élu, après un signalement sur la plateforme Pharos. M. Rabeh bénéficie dorénavant d'une protection policière. Comme Didier Lemaire.

bur-leo/pa/dch

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FEB 13

Enquête ouverte après des menaces de mort contre le maire de Trappes #

2/13/2021, 5:12 PM
Nanterre, FRA

Une enquête a été ouverte pour des menaces de mort à l'encontre du maire de Trappes, Ali Rabeh, a indiqué samedi le parquet de Versailles à l'AFP, confirmant une information de BFMTV.

Selon le parquet, l'ouverture de cette enquête, qui a été confiée à la police judiciaire des Yvelines, est consécutive à un signalement sur la plateforme Pharos, où l'on peut communiquer des contenus illicites en ligne.

Le maire Génération.s de Trappes a confirmé auprès de l'AFP bénéficier dorénavant d'une protection policière. Il bénéficiait déjà d'une surveillance depuis une semaine.

Depuis la polémique autour des propos de Didier Lemaire, le professeur de philosophie de Trappes qui se dit victime d'attaques depuis ses propos sur l'islamisme, Ali Rabeh explique être la cible de nombreuses insultes racistes et menaces de mort qui l'ont amené à déposer plainte au commissariat.

Didier Lemaire bénéficie également depuis jeudi d'une "protection rapprochée" qui lui a été proposée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Le parquet de Versailles a ouvert une enquête le mois dernier pour "menaces sur personne chargée de mission de service public", expliquant que "des inquiétudes vis-à-vis du professeur à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées" leur avaient été signalées.

leo/ctx/dch

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FEB 13

Zones sans contrôle d'identité: les syndicats opposés à la proposition de la Défenseure des droits #

2/13/2021, 2:57 PM
Paris, FRA

Les syndicats de police ont exprimé samedi leur vive opposition à la proposition de la Défenseure des droits Claire Hédon d'expérimenter des "zones sans contrôle d'identité" dont le caractère discriminatoire a été documenté dans plusieurs enquêtes.

"Cela fait un moment que l'on demande que soient menées des expérimentations parce qu'au bout d'un moment dans certains quartiers, pour certains jeunes, cela devient insupportable. Donc, est-ce qu'on ne peut pas expérimenter l'arrêt du contrôle d'identité: des zones sans contrôle d'identité", a déclaré vendredi Claire Hédon à franceinfo.

"Le problème de nos quartiers, ce ne sont pas les policiers. Ne facilitez pas le +travail+ des délinquants en créant des zones de non-droit", lui a répondu dans un tract Alliance, un des principaux syndicats chez les gardiens de la paix.

"La prochaine fois que les policiers croiseront une bande en route pour une expédition punitive armée, ils détourneront le regard ?", s'est interrogé sur Twitter Synergie-Officiers, accusant la Défenseure des droits d'être "définitivement hors sol" et de vivre "dans un monde parallèle de bobos".

Le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) a ironisé sur la création de "fan zones pour les délinquants", qu'il faudra "baliser pour que les honnêtes citoyens n'y entrent pas".

Plusieurs travaux de chercheurs, contestés par les syndicats, ont permis de documenter les discriminations lors des contrôles d'identité.

Une étude menée en 2009 à Paris par Open Society Justice Initiative et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) montrait qu'en France, les personnes perçues comme "noires" et "arabes" sont contrôlées respectivement six et huit fois plus que celles perçues comme "blanches".

En janvier 2017, un rapport du Défenseur des droits avait conclu qu'un "jeune homme perçu comme noir ou arabe (...) a une probabilité 20 fois plus élevée" d'être contrôlé que l'ensemble du reste de la population.

En novembre 2016, la Cour de cassation avait définitivement condamné l'Etat pour des contrôles d'identité "au faciès", une première.

Début décembre, lors d'un entretien au média en-ligne Brut, Emmanuel Macron avait reconnu l'existence des contrôles au faciès et annoncé une plateforme nationale de signalement des discriminations, inaugurée vendredi par Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l'Egalité, avec la Défenseure des droits.

alh/pa/dch

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FEB 13

Hamon et son parti demandent la protection du maire de Trappes #

2/13/2021, 2:04 PM
Paris, FRA

L'ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon et son parti Génération.s ont demandé samedi la protection du maire de Trappes (Yvelines) Ali Rabeh, cible selon eux d'un "déferlement de haine" et de "menaces de mort".

Ce maire est en conflit avec un professeur de philosophie de la ville, Didier Lemaire, qui dénonce "la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte" sur ses élèves, ainsi que "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme".

En raison de la répercussion médiatique de cette affaire, M. Rabeh se dit victime de "menaces de mort", pour lesquelles il a déposé plainte.

"Emmanuel Macron, Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur), Valérie Pécresse (présidente de la région Ile-de-France), pas un mot de votre part pour défendre un élu de la République. Comment interpréter votre silence?", a-t-il dénoncé samedi sur Twitter.

Mme Pécresse a demandé vendredi la "révocation" du maire Génération.s qui aurait distribué dans un lycée un tract "attaquant frontalement" M. Lemaire.

Benoît Hamon a lui défendu sur Twitter M. Rabeh: "un maire victime d'un racisme massif et abject, plusieurs fois menacé de mort. Valérie Pécresse ne demande pas sa protection mais sa révocation. Ali Rabeh doit être protégé".

Et dans un communiqué, le mouvement Génération.s fondé par M. Hamon a aussi apporté son soutien à l'édile qui "défend au quotidien les valeurs de la République, et combat ceux qui l'attaquent".

"Nous refusons que la question des quartiers populaires soit réduite à une opposition aveuglée entre angélisme béat et haine anti-musulmans", affirme aussi Génération.s.

Le maire de Grenoble Eric Piolle (EELV) a aussi apporté son soutien à M. Rabeh, "au chevet de la République du matin au soir". "Caricaturer les problèmes qui existent ne peut que les amplifier", a-t-il twitté.

Pour sa part, le porte-parole du RN Sébastien Chenu a déploré sur Franceinfo que le professeur M. Lemaire ait été "lâché par le maire" alors "qu'on attendrait l'unité". Selon lui, "ça en dit long sur l'impuissance de l'Etat à endiguer la montée de l'islamisme".

Deux responsables du Rassemblement National, Jordan Bardella et Laurent Jacobelli, se sont rendus à Trappes vendredi.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a proposé en milieu de semaine une "protection rapprochée" au professeur de philosophie de Trappes, qui l'a acceptée, en expliquant qu'il allait par ailleurs "quitter l'enseignement, mais pas forcément l'Education nationale".

reb/arz/zl

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FEB 13

Jihad en Syrie: un Français expulsé de Turquie et écroué en France #

2/13/2021, 1:46 PM
Paris, FRA

Un jihadiste originaire de l'île française de La Réunion dans l'océan Indien, Anthony Maurice, parti fin 2014 en Syrie, a été mis en examen et écroué en France continentale vendredi après son expulsion par la Turquie, a-t-on appris samedi de sources judiciaire et proches du dossier.

L'homme avait été expulsé lundi par Ankara, comme l'a dévoilé vendredi le quotidien français Le Figaro, aux termes d'un accord de coopération policière franco-turc conclu en 2014 pour organiser le retour des jihadistes français aux mains des autorités turques.

Après quatre jours de garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Anthony Maurice a été mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" puis placé en détention provisoire, selon la source judiciaire.

Cette mise en examen vise la période 2016-2019 de son séjour, la période 2014-2016 ayant déjà fait l'objet d'investigations qui devaient être jugées prochainement aux assises en son absence. Compte tenu de son retour, "les deux volets de l'affaire seront joints et jugés ensemble", a précisé cette source.

"C'est un profil de combattant", a indiqué l'une des sources proches du dossier, car "il est resté longtemps sur zone" et "on a documenté" sur lui "des manipulations d'armes" et "la participation à des exactions".

"Il est passé par plusieurs groupes jihadistes dans le Nord-Ouest syrien, notamment dans la +katiba+ d'Omar Diaby", alias Omar Omsen, un Français soupçonné d'avoir convaincu de nombreux compatriotes de rejoindre la Syrie pendant les grandes heures du califat auto-proclamé du groupe Etat islamique (2014-2019), a-t-on ajouté de même source.

Cette +katiba+ (unité de combattants) était affiliée au Front al-Nosra (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda).

Anthony Maurice, qui avait été arrêté en Turquie en 2019 laissant derrière lui sa femme et ses enfants dans la zone irako-syrienne, "a minoré son rôle et contesté avoir combattu mais des éléments de l'enquête le contredisent", selon une autre source proche du dossier.

Il faisait partie d'une filière jihadiste organisée depuis La Réunion, la première en Outre-mer français, qui avait été démantelée en juin 2015, quelques mois après son départ dans la zone irako-syrienne.

Cette filière était dirigée par un Réunionnais, un prédicateur salafiste âgé de 21 ans à l'époque surnommé "l'Égyptien" en raison de ses voyages dans ce pays, et accusé d'avoir incité plusieurs jeunes hommes à partir faire le jihad en Syrie. L'un de ces jeunes a ensuite été tué en Irak.

Depuis 2014, plus de 250 personnes ont été renvoyées en France depuis la Turquie en vertu de l'accord bilatéral.

dla-alh-bl/emd/zl/lch

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FEB 13

Jihad en Syrie: un Français expulsé de Turquie et écroué #

2/13/2021, 1:10 PM
Paris, FRA

Un jihadiste originaire de l'île de la Réunion, Anthony Maurice, parti fin 2014 en Syrie, a été mis en examen et écroué en France vendredi après son expulsion par la Turquie, a-t-on appris samedi de sources judiciaire et proches du dossier.

L'homme avait été expulsé lundi par Ankara dans le cadre du "protocole Cazeneuve", comme l'a dévoilé vendredi le Figaro. Cet accord de coopération, du nom de l'ex-ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a été signé en 2014 par les deux pays pour organiser le retour des jihadistes français aux mains des autorités turques.

Après quatre jours de garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Anthony Maurice a été mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" puis placé en détention provisoire, selon la source judiciaire.

Cette mise en examen vise la période 2016-2019 de son séjour, la période 2014-2016 ayant déjà fait l'objet d'investigations qui devaient être jugées prochainement aux assises, en son absence. Compte tenu de son retour, "les deux volets de l'affaire seront joints et jugés ensemble", a précisé cette source.

"C'est un profil de combattant", a indiqué l'une des sources proches du dossier, car "il est resté longtemps sur zone" et "on a documenté" sur lui "des manipulations d'armes" et "la participation à des exactions".

"Il est passé par plusieurs groupes jihadistes dans le nord-ouest syrien, notamment dans la katiba d'Omar Diaby", alias Omar Omsen, soupçonné d'avoir convaincu de nombreux compatriotes de rejoindre la Syrie pendant les grandes heures du califat auto-proclamé du groupe Etat islamique (2014-2019), a-t-on ajouté de même source.

Cette katiba était affiliée au Front al-Nosra (ex-branche syrienne d'Al Qaida).

Anthony Maurice, qui avait été arrêté en Turquie en 2019, laissant derrière lui sa femme et ses enfants dans la zone irako-syrienne, "a minoré son rôle et contesté avoir combattu mais des éléments de l'enquête le contredisent", selon une autre source proche du dossier.

Il faisait partie d'une filière jihadiste organisée depuis l'île de la Réunion, la première en outre-mer, qui avait été démantelée en juin 2015, quelques mois après son départ dans la zone irako-syrienne.

Cette filière était dirigée par un Réunionnais, un prédicateur salafiste de 21 ans à l'époque surnommé "l'Égyptien" en raison de ses voyages dans ce pays, et accusé d'avoir incité plusieurs jeunes hommes à partir faire le jihad en Syrie. L'un de ces jeunes a ensuite été tué en Irak.

Depuis 2014, plus de 250 personnes ont été renvoyées en France depuis la Turquie en vertu du "protocole Cazeneuve".

dla-alh-bl/emd/zl

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FEB 13

Paris: une antiquaire d'"Affaire conclue" cambriolée, 500.000 euros de préjudice #

2/13/2021, 1:09 PM
Paris, FRA

L'appartement parisien de Caroline Margeridon, une antiquaire de l'émission à succès de France 2 "Affaire conclue", a été cambriolé vendredi pour un préjudice estimé à 500.000 euros, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.

Les voleurs ont fait main basse sur des bijoux, des montres, de la maroquinerie de luxe et de l'argent liquide, a précisé cette source, confirmant une information du Parisien.

Le cambriolage aurait eu lieu "dans l'après-midi", selon les premiers éléments de l'enquête.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête et l'a confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire.

"Affaire conclue" est une émission à succès de France 2 dans laquelle des particuliers mettent aux enchères des objets expertisés par des spécialistes.

alh/emd/swi

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FEB 13

Cinq ans de prison pour un toxicomane qui grugeait des policiers pour acheter sa drogue #

2/13/2021, 12:18 PM
Saint-Étienne, FRA

Un toxicomane de 32 ans, qui vendait à ses dealers des renseignements confidentiels soutirés à la police et à la gendarmerie en se faisant passer pour l'un des leurs, a été condamné vendredi soir à cinq ans de prison à Roanne (Loire).

Le tribunal correctionnel a également délivré un mandat d'arrêt à l'encontre de Wesley Krikorian, absent à l'audience et qui avait choisi de ne pas être représenté, a précisé samedi à l'AFP le procureur de la République de Roanne Abdelkrim Grini, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

Quatre ans de prison avaient été requis pour "escroquerie aggravée par l'usurpation de la qualité de personne dépositaire de l'autorité publique".

Originaire du Vaucluse, le trentenaire, qui souffre de schizophrénie mais a été déclaré responsable de ses actes par les experts psychiatres, est hospitalisé d'office à l'hôpital psychiatrique lyonnais Saint-Jean de Dieu depuis l'été dernier.

Le tribunal a suivi le parquet qui estime que le jeune homme, dont le casier judiciaire compte une trentaine de mentions, "a montré qu'il organise son irresponsabilité, comme d'autres organisent leur insolvabilité pour échapper aux conséquences de leurs actes, en tentant de manipuler les experts judiciaires qui l'ont examiné".

L'homme s'était fait passer une première fois en 2019 pour un policier lyonnais auprès du centre pénitentiaire de Roanne afin d'obtenir des renseignements sur un détenu. C'est alors qu'une enquête avait été ouverte.

Il est ensuite parvenu depuis un téléphone portable à tromper la vigilance des forces de l'ordre "en employant le jargon professionnel approprié et en recourant à des identités imaginaires qui sonnaient bien", selon le parquet.

Des policiers du Rhône mais aussi de Perpignan ou des gendarmes de Nîmes en ont fait les frais. "Cela a révélé des failles et des négligences dans les modes de communication de certains services auprès de qui l'information a depuis été passée", a ajouté M. Grini.

Décrit par les enquêteurs comme "intelligent et particulièrement malin", Wesley Krikorian a expliqué utiliser ces informations confidentielles comme moyen de paiement auprès de trafiquants de drogue.

Interpellé l'été dernier pour un vol avec violence à Aix-en-Provence, il avait alors été déclaré pénalement irresponsable et hospitalisé d'office mais continuait son petit jeu depuis l'hôpital, ce qui a permis aux enquêteurs de le localiser.

DM/cha/sp

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FEB 13

France: non-lieu requis dans l'affaire d'un Sénégalais tué par un policier #

2/13/2021, 11:38 AM
Rennes, FRA

Un non-lieu a été requis concernant un policier français auteur de coups de feu mortels contre Babacar Gueye, un Sénégalais tué à Rennes (Ouest de la France) en 2015, le policier ayant agi "en état de légitime défense", a annoncé samedi le parquet de cette ville.

"Le fonctionnaire de police ayant fait usage de son arme a répondu de manière concomitante, nécessaire et proportionnée à l'agression de Babacar Gueye sur sa personne", explique dans un communiqué le procureur Philippe Astruc. Le policier "a agi en état de légitime défense et doit dès lors être déclaré irresponsable pénalement du chef de meurtre".

Dans la nuit du 2 au 3 décembre 2015, Babacar Gueye, un Sénégalais sans papiers âgé de 27 ans et arrivé en France un an auparavant, était hébergé chez des amis, Gabriel Gueye et son épouse, quand il avait été pris d'une crise de "démence", "se scarifiant les abdominaux avec un couteau et ayant blessé le requérant (Gabriel Gueye, ndlr) avec cette même arme", selon l'appel passé aux secours.

Des policiers arrivés sur place avaient tenté de l'immobiliser avec un Taser qui n'aurait pas fonctionné. La scène s'était poursuivie sur le palier puis dans l'escalier, où un policier avait tiré à cinq reprises sur Babacar Gueye qui tenait toujours son couteau. Il avait ensuite été menotté au sol avant d'être déclaré mort par les services de secours.

"L'ensemble des investigations démontre chez Babacar Gueye un comportement menaçant directement l'intégrité physique de Gabriel Gueye", "puis des policiers, et particulièrement du policier tireur", selon le communiqué du procureur.

S'il est "établi que cinq projectiles balistiques provenant de l'arme de service du policier tireur ont atteint Babacar Gueye", ces deux séries de tirs "n'ont pas permis de mettre fin à l'action de Babacar Gueye, qui s'est relevé et a repris sa marche menaçante et armée envers le tireur", relève-t-il.

Dans ses motivations, le procureur souligne "la proportionnalité" de l'action des policiers: "sommations répétées" de lâcher son arme, utilisation par les policiers d'un Taser et de bâtons télescopiques, et "l'usage unique" puis en "ultime nécessité", un "nouvel usage répété de l'arme de service".

Dans cette affaire, une première enquête ouverte par le parquet avait été classée sans suite en juillet 2016. La famille a ensuite déposé plainte avec constitution de partie civile en janvier 2017. Une nouvelle information judiciaire avait alors été ouverte et le policier auteur du tir mortel placé sous le statut de témoin assisté.

"Il appartient désormais au magistrat instructeur (...) de rendre dans les prochaines semaines une ordonnance qui viendra clôturer l'information judiciaire", indique le procureur.

lg/gvy/sp/lch

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FEB 13

Mort de Babacar Gueye: le parquet requiert un non-lieu concernant le policier qui a tiré #

2/13/2021, 11:06 AM
Rennes, FRA

Le parquet de Rennes a requis un non-lieu concernant le policier auteur des coups de feu mortels contre Bababar Gueye, tué à Rennes en décembre 2015, a indiqué samedi dans un communiqué le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.

"Le fonctionnaire de police ayant fait usage de son arme a répondu de manière concomitante, nécessaire et proportionnée à l'agression de Babacar Gueye sur sa personne", explique le procureur.

Selon le magistrat, le policier "a agi en état de légitime défense et doit dès lors être déclaré irresponsable pénalement du chef de meurtre".

Dans la nuit du 2 au 3 décembre 2015, Babacar Gueye, un Sénégalais sans papiers de 27 ans, était hébergé chez des amis, Gabriel Gueye et son épouse, quand il avait été pris d'une crise de "démence", "se scarifiant les abdominaux avec un couteau et ayant blessé le requérant (Gabriel Gueye, ndlr) avec cette même arme", selon l'appel passé aux secours.

Des policiers de la Brigade anti-criminalité (Bac), arrivés les premiers sur place, avaient tenté de l'immobiliser avec un Taser qui n'aurait pas fonctionné. La scène s'était poursuivie sur le palier puis dans l'escalier, où un membre de la Bac avait tiré à cinq reprises sur Babacar Gueye qui tenait toujours son couteau. Il avait ensuite été menotté au sol avant d'être déclaré mort par le Samu.

Philippe Astruc souligne que "l'ensemble des investigations démontre chez Babacar Gueye un comportement menaçant directement l'intégrité physique de Gabriel Gueye", "puis des policiers, et particulièrement du policier tireur".

S'il est "établi que cinq projectiles balistiques provenant de l'arme de service du policier tireur ont atteint Babacar Gueye", ces deux séries de tirs "n'ont pas permis de mettre fin à l'action de Babacar Gueye, qui s'est relevé et a repris sa marche menaçante et armée envers le tireur", relève M. Astruc.

Dans ses motivations, le procureur de Rennes souligne "la proportionnalité" de l'action des policiers: "sommations répétées" de lâcher son arme, utilisation par les policiers d'un Taser et de bâtons télescopiques, et "l'usage unique" puis en "ultime nécessité", un "nouvel usage répété de l'arme de service".

Dans cette affaire, une première enquête ouverte par le parquet avait été classée sans suite en juillet 2016. La famille a ensuite déposé plainte avec constitution de partie civile en janvier 2017. Une nouvelle information judiciaire avait alors été ouverte et le policier auteur du tir mortel placé sous le statut de témoin assisté.

"Il appartient désormais au magistrat instructeur (...) de rendre dans les prochaines semaines une ordonnance qui viendra clôturer l'information judiciaire", indique le procureur.

lg/gvy/sp

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FEB 13

Cinq ans de prison pour un toxicomane qui grugeait des policiers pour acheter sa drogue #

2/13/2021, 10:17 AM
Saint-Étienne, FRA

Un toxicomane de 32 ans, qui vendait à ses dealers des renseignements confidentiels soutirés à la police et à la gendarmerie en se faisant passer pour l'un des leurs, a été condamné vendredi soir à cinq ans de prison à Roanne (Loire).

Le tribunal correctionnel a également délivré un mandat d'arrêt à l'encontre de Wesley Krikorian, absent à l'audience et qui avait choisi de ne pas être représenté, a précisé samedi à l'AFP le procureur de la République de Roanne Abdelkrim Grini.

Quatre ans de prison avaient été requis pour "escroquerie aggravée par l'usurpation de la qualité de personne dépositaire de l'autorité publique".

Originaire du Vaucluse, le trentenaire, qui souffre de schizophrénie mais a été déclaré responsable de ses actes par les experts psychiatres, est hospitalisé d'office à l'hôpital psychiatrique lyonnais Saint-Jean de Dieu depuis l'été dernier.

Le tribunal a suivi le parquet qui estime que le jeune homme, dont le casier judiciaire compte une trentaine de mentions, "a montré qu'il organise son irresponsabilité, comme d'autres organisent leur insolvabilité pour échapper aux conséquences de leurs actes, en tentant de manipuler les experts judiciaires qui l'ont examiné".

L'homme s'était fait passer une première fois en 2019 pour un policier lyonnais auprès du centre pénitentiaire de Roanne afin d'obtenir des renseignements sur un détenu. C'est alors qu'une enquête avait été ouverte.

Il est ensuite parvenu depuis un téléphone portable à tromper la vigilance des forces de l'ordre "en employant le jargon professionnel approprié et en recourant à des identités imaginaires qui sonnaient bien", selon le parquet.

Des policiers du Rhône mais aussi de Perpignan ou des gendarmes de Nîmes en ont fait les frais. "Cela a révélé des failles et des négligences dans les modes de communication de certains services auprès de qui l'information a depuis été passée", a ajouté M. Grini.

Décrit par les enquêteurs comme "intelligent et particulièrement malin", Wesley Krikorian a expliqué utiliser ces informations confidentielles comme moyen de paiement auprès de trafiquants de drogue.

Interpellé l'été dernier pour un vol avec violence à Aix-en-Provence, il avait alors été déclaré pénalement irresponsable et hospitalisé d'office mais continuait son petit jeu depuis l'hôpital, ce qui a permis aux enquêteurs de le localiser.

DM/cha/sp

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FEB 13

Serval, Barkhane: huit ans d'engagement militaire français au Mali #

2/13/2021, 10:00 AM
Paris, FRA

Huit ans d'engagement militaire au Sahel, des milliers de soldats mobilisés, de nombreuses victoires tactiques mais qui peinent à se traduire politiquement, et plus de 50 morts dans ses rangs: la France réfléchit aujourd'hui à ajuster ses efforts.

Eléments de chronologie avant le sommet de N'Djamena qui réunira lundi et mardi Paris et ses partenaires.

- 2012: les jihadistes dans le Nord du Mali -

Le 17 janvier 2012, la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et d'autres combattants rentrés de Libye lancent une offensive dans le Nord du Mali.

Fin mars, les rebelles indépendantistes, vite évincés par leurs alliés islamistes associés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont Ansar Dine dirigé par le chef touareg Iyad Ag Ghaly, prennent le contrôle des trois régions du Nord: Kidal, Gao puis Tombouctou.

Le 11 janvier 2013, la France lance l'opération Serval au Mali pour enrayer la progression des jihadistes. Fin janvier, les soldats reprennent Gao, entrent sans combat dans Tombouctou et s'emparent de l'aéroport de Kidal. Peu après, le président François Hollande est accueilli en libérateur.

Le 1er juillet, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) prend le relais d'une force panafricaine.

- 2014: Barkhane remplace Serval -

En mai 2014, cuisante défaite pour l'armée malienne à Kidal: des groupes rebelles touareg et arabes reprennent le contrôle de la ville. Le 1er août, Serval est remplacée par Barkhane, une opération à vocation régionale forte de 3.000 soldats français au Sahel. Ils sont aujourd'hui 5.100.

En mai-juin 2015, l'accord de paix dit d'Alger est signé entre gouvernement et ex-rébellion. Jamais appliqué, il reste la référence pour une sortie de crise.

Depuis, les violences se sont propagées vers le sud, puis le Burkina Faso et le Niger voisins. En février 2021, Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français, confirme que les pays du Golfe de Guinée, notamment le Bénin et la Côte d'Ivoire, sont eux aussi devenus des cibles d'Al-Qaïda.

- 2015-19: attentats en série -

A partir de 2015 se multiplient les attaques contre les forces sahéliennes ou étrangères, ainsi que des lieux fréquentés par des étrangers. Engins explosifs artisanaux, attaques éclair de jihadistes à moto, attentats.

Le 20 novembre, un attentat contre l'hôtel Radisson Blu fait 20 morts, dont 14 étrangers. Depuis, l'état d'urgence est imposé quasiment sans interruption au Mali.

En mars 2017, les jihadistes liés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont les groupes de l'Algérien Mohktar Belmokhtar et du prédicateur radical peul Amadou Koufa, se fédèrent en un "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans" (GSIM), dirigé par Iyad Ag Ghaly.

La région est aussi aux prises avec le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS), auteur d'une série d'attaques d'ampleur fin 2019 contre des bases militaires au Mali et au Niger. Il est désigné ennemi numéro un lors du sommet de Pau (Sud-Ouest de la France) de janvier 2020 entre Paris et ses partenaires du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad).

- 2020: des chefs tombent -

Outre l'accent mis sur l'EIGS, Barkhane poursuit en 2020 sa politique de "neutralisation" des cadres jihadistes.

Le 4 juin, le chef d'Aqmi, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, est tué par Barkhane au Mali. Un succès symbolique majeur. En novembre, c'est au tour de Bah Ag Moussa, "chef militaire" du GSIM, d'être abattu par la France.

Mais les jihadistes ne lâchent pas leur emprise. L'EIGS tue six humanitaires français en août 2020 au Niger. Et Al-Qaïda poursuit ses attaques: ses hommes tuent cinq soldats français en moins d'une semaine entre fin décembre 2020 et début janvier 2021, et attaquent en février un poste militaire malien, faisant 10 morts parmi les soldats.

dla/dab/fz/ayv/

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FEB 13

Serval, Barkhane: huit ans d'engagement militaire français au Mali #

2/13/2021, 8:39 AM
Paris, FRA

Huit ans d'engagement militaire au Sahel, des milliers de soldats mobilisés, de nombreuses victoires tactiques mais qui peinent à se traduire politiquement, et plus de 50 morts dans ses rangs: la France réfléchit aujourd'hui à ajuster ses efforts.

Eléments de chronologie avant le sommet de N'Djamena qui réunira lundi et mardi Paris et ses partenaires.

- 2012: les jihadistes dans le Nord du Mali -

Le 17 janvier 2012, la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et d'autres combattants rentrés de Libye lancent une offensive dans le Nord du Mali.

Fin mars, les rebelles indépendantistes, vite évincés par leurs alliés islamistes associés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont Ansar Dine dirigé par le chef touareg Iyad Ag Ghaly, prennent le contrôle des trois régions du Nord: Kidal, Gao puis Tombouctou.

Le 11 janvier 2013, la France lance l'opération Serval au Mali pour enrayer la progression des jihadistes. Fin janvier, les soldats reprennent Gao, entrent sans combat dans Tombouctou et s'emparent de l'aéroport de Kidal. Peu après, le président François Hollande est accueilli en libérateur.

Le 1er juillet, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) prend le relais d'une force panafricaine.

- 2014: Barkhane remplace Serval -

En mai 2014, cuisante défaite pour l'armée malienne à Kidal: des groupes rebelles touareg et arabes reprennent le contrôle de la ville. Le 1er août, Serval est remplacée par Barkhane, une opération à vocation régionale forte de 3.000 soldats français au Sahel. Ils sont aujourd'hui 5.100.

En mai-juin 2015, l'accord de paix dit d'Alger est signé entre gouvernement et ex-rébellion. Jamais appliqué, il reste la référence pour une sortie de crise.

Depuis, les violences se sont propagées vers le sud, puis le Burkina Faso et le Niger voisins. En février 2021, Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français, confirme que les pays du Golfe de Guinée, notamment le Bénin et la Côte d'Ivoire, sont eux aussi devenus des cibles d'Al-Qaïda.

- 2015-19: attentats en série -

A partir de 2015 se multiplient les attaques contre les forces sahéliennes ou étrangères, ainsi que des lieux fréquentés par des étrangers. Engins explosifs artisanaux, attaques éclair de jihadistes à moto, attentats.

Le 20 novembre, un attentat contre l'hôtel Radisson Blu fait 20 morts, dont 14 étrangers. Depuis, l'état d'urgence est imposé quasiment sans interruption au Mali.

En mars 2017, les jihadistes liés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont les groupes de l'Algérien Mohktar Belmokhtar et du prédicateur radical peul Amadou Koufa, se fédèrent en un "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans" (GSIM), dirigé par Iyad Ag Ghaly.

La région est aussi aux prises avec le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS), auteur d'une série d'attaques d'ampleur fin 2019 contre des bases militaires au Mali et au Niger. Il est désigné ennemi numéro un lors du sommet de Pau (Sud-Ouest de la France) de janvier 2020 entre Paris et ses partenaires du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad).

- 2020: des chefs tombent -

Outre l'accent mis sur l'EIGS, Barkhane poursuit en 2020 sa politique de "neutralisation" des cadres jihadistes.

Le 4 juin, le chef d'Aqmi, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, est tué par Barkhane au Mali. Un succès symbolique majeur. En novembre, c'est au tour de Bah Ag Moussa, "chef militaire" du GSIM, d'être abattu par la France.

Mais les jihadistes ne lâchent pas leur emprise. L'EIGS tue six humanitaires français en août 2020 au Niger. Et Al-Qaïda poursuit ses attaques: ses hommes tuent cinq soldats français en moins d'une semaine entre fin décembre 2020 et début janvier 2021, et attaquent en février un poste militaire malien, faisant 10 morts parmi les soldats.

dla/dab/fz/ayv/

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FEB 13

Le "chauffard de Lorient" jugé lundi pour homicide involontaire #

2/13/2021, 8:00 AM
Rennes, FRA

Deux enfants fauchés et une cavale de neuf jours: le jeune chauffard qui avait percuté en juin 2019 à Lorient Bunyamin et son cousin Samet, 9 et 7 ans, tuant le premier et blessant grièvement le second, sera jugé lundi.

Kylian L.-R., 22 ans, comparaîtra pour homicide involontaire aggravé, blessures involontaires, conduite sans permis avec récidive et sans assurance, refus d'obtempérer, vitesse excessive et non assistance à mineur en danger.

Sa passagère Gaëlle T., 22 ans, sera jugée pour non assistance à mineur en danger. Le procès s'ouvrira à 13H30 devant le tribunal correctionnel de Lorient.

Le 9 juin 2019, Kylian L.-R., alors âgé de 20 ans, prend le volant d'un véhicule acheté la veille, sans avoir le permis. Il est en compagnie de Gaëlle T., avec qui il avait entretenu une relation décrite comme "difficile" pendant deux ans. Arrêté pour un contrôle de gendarmerie à Queven, à 3 km de Lorient, il s'enfuit à vive allure, multipliant les infractions au code de la route, tandis que les gendarmes le suivent à distance.

Roulant à 70-80 km/h sur une voie de bus, il s'engage après avoir grillé un feu rouge sur un rond-point à l'entrée de Lorient, et percute un premier véhicule sans faire de blessé. Il perd alors le contrôle du véhicule et percute les deux jeunes cousins qui sortaient d'un McDonald's, frôlant un troisième.

Le chauffard redémarre aussitôt après le choc avant de s'arrêter 200 m plus loin et de prendre la fuite avec sa passagère.

Bunyamin est décédé le soir même, tandis que Samet est transféré en réanimation au CHRU de Brest.

Gaëlle T. est arrêté le 12 juin après s'être présentée spontanément au domicile d'un particulier à Caudan (Morbihan), tandis que Kylian est interpellé dans un hôtel de la banlieue de Lorient le 18 juin.

- graves séquelles -

Samet, 9 ans aujourd'hui, toujours suivi au centre de rééducation de Kerpape (Morbihan), présente de graves séquelles physiques et cognitives. Il a perdu l'usage de son bras gauche, et doit être assisté par une tierce personne pour tous les actes de la vie courante, ne pouvant ni s'habiller ni aller aux toilettes seul.

Le prévenu reconnaît les faits mais nie, tout comme Gaëlle T., avoir vu des enfants sur le trottoir. Lors de sa première audition, il avait pourtant expliqué les avoir vus, avoir tenté de les éviter mais n'avoir senti aucun choc, justifiant sa fuite par la volonté d'échapper aux gendarmes.

"La famille est partagée entre colère et envie de comprendre comment on a pu en arriver là, alors que le conducteur avait déjà été condamné pour conduite sans permis et qu'un contrôle judiciaire lui interdisait de quitter son domicile", a déclaré à l'AFP Philippe Courtois, avocat des victimes.

"Les faits sont pleinement caractérisés, la discussion va porter sur l'infraction de non assistance à personne en danger", a-t-il ajouté, précisant qu'une expertise avait "attesté formellement que le conducteur et la passagère ont forcément vu, entendu et ressenti le choc avec les enfants".

Selon une expertise psychologique, le prévenu est décrit comme "immature", ayant vécu dans un cadre familial "peu sécure", qui l'a amené à s'inscrire "dans une forme de toute puissance et d'intolérance à la frustration". Gaëlle T. aurait de son côté une "dépendance affective et fusionnelle" à son égard. Deux mois avant le drame, elle avait déposé plainte contre Kylian Le.-R. pour violences et harcèlement.

Les avocats de la défense, Archilbald Celeyron et Elodie Grelot, n'ont pas souhaité faire de commentaires.

Kylian L.-R. a été libéré le 31 octobre et placé sous contrôle judiciaire. Il encourt jusqu'à 10 ans de prison. Gaëlle T. avait effectué trois semaines de détention provisoire avant d'être placée sous contrôle judiciaire en juillet 2019. Elle risque jusqu'à 7 ans de prison.

hdu/db/pb

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FEB 13

Enquête pour "viols sur mineurs": un producteur français dénonce "une cabale" #

2/13/2021, 7:55 AM
Paris, FRA

Le producteur de télévision français Gérard Louvin, visé par une enquête pour "viols sur mineurs", se dit victime d'une "cabale" et de chantage contre de l'argent de la part de son neveu, à l'origine d'une plainte envers lui, dans un entretien accordé au quotidien régional Nice-Matin.

"Je ne suis pas un prédateur!", déclare M. Louvin, qui s'exprime pour la première fois publiquement sur ce sujet dans l'entretien publié samedi par le quotidien qui a son siège à Nice (Sud-Est).

"Rien ne m'est directement reproché. La seule plainte qui me vise directement émane de mon neveu, qui m'a réclamé 700.000 euros pour ne pas avoir vu ce qui n'a pas existé", accuse-t-il.

"Tout ça est une cabale. Ma soeur est derrière tout ça, elle m'a écrit des horreurs", affirme M. Louvin, estimant que depuis qu'il avait adopté un garçon, pour elle et pour son neveu, "il y avait tout à coup un autre héritier".

Une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre M. Louvin et son mari, Daniel Moyne, après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, Olivier A., avait indiqué mardi le parquet de Paris.

Deux autres plaintes émanant de deux autres personnes datant du 28 janvier, dénonçant respectivement des faits de viol sur mineur de 15 ans et d'agression sexuelle, ont été jointes à l'enquête initiale, également ouverte pour "corruption de mineurs", selon cette source.

Début janvier, Olivier A., 48 ans, avait porté plainte pour "complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans" contre son oncle Gérard Louvin, l'accusant d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, Daniel Moyne.

L'information avait été révélée par le quotidien Le Monde, quelque temps après la publication par la juriste Camille Kouchner d'un livre dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir violé son frère jumeau.

Olivier A., aujourd'hui âgé de 48 ans, a par ailleurs déposé le 3 février un complément de plainte dénonçant des faits d'agression sexuelle, également joint à la procédure.

L'avocat des plaignants, Me Pierre Debuisson, a évoqué pour sa part quatre nouvelles plaintes déposées à Paris entre fin janvier et début février pour des "viols" et "agressions sexuelles" visant le couple.

L'un de ces plaignants, Grégory C., 46 ans, accuse cette fois-ci M. Louvin lui-même de "viols", a indiqué Me Debuisson. Les faits dénoncés, qui se seraient produits dans les années 1980 et 1990, "semblent prescrits", a toutefois reconnu l'avocat.

Gérard Louvin est une figure familière de la télévision française. Il en a produit plusieurs émissions phares et est apparu également à plusieurs reprises en tant que juré ou chroniqueur. Il a produit également de très nombreux spectacles et pièces de théâtre.

uh/ybl/lch

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FEB 13

Enquête pour "viols": le producteur Gérard Louvin dénonce "une cabale" #

2/13/2021, 5:50 AM
Paris, FRA

Le producteur Gérard Louvin, visé par une enquête pour "viols sur mineurs", se dit victime d'une "cabale" et de chantage d'argent de la part de son neveu, à l'origine d'une plainte contre lui, dans un entretien accordé à Nice-Matin.

Une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" avait été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision et son mari, Daniel Moyne, après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, Olivier A.

"Je ne suis pas un prédateur !", déclare M. Louvin, qui s'exprime pour la première fois publiquement sur ce sujet dans l'interview publiée samedi par le quotidien régional.

"Rien ne m'est directement reproché. La seule plainte qui me vise directement émane de mon neveu, qui m'a réclamé 700.000 euros pour ne pas avoir vu ce qui n'a pas existé", accuse-t-il.

Début janvier, Olivier A., 48 ans, avait porté plainte pour "complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans" contre son oncle Gérard Louvin, l'accusant d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, Daniel Moyne.

Selon l'avocat des plaignants, Me Pierre Debuisson, d'autres personnes ont ultérieurement saisi la justice.

Quatre nouvelles plaintes ont ainsi été déposées à Paris entre fin janvier et début février pour des "viols" et "agressions sexuelles" visant le couple, avait-il affirmé mardi matin à l'AFP, confirmant une information du Monde.

L'un de ces plaignants, Grégory C., 46 ans, accuse cette fois-ci M. Louvin lui-même de "viols", a indiqué son avocat Me Debuisson. Les faits dénoncés, qui se seraient produits dans les années 1980 et 1990, "semblent prescrits", a toutefois reconnu l'avocat.

"Tout ça est une cabale. Ma soeur est derrière tout ça, elle m'a écrit des horreurs", affirme M. Louvin, estimant que depuis qu'il avait adopté un garçon, pour elle et pour son neveu, "il y avait tout à coup un autre héritier".

Gérard Louvin est une figure familière de la télévision française. Il en a produit plusieurs émissions phares et est apparu également à plusieurs reprises en tant que juré ou chroniqueur. Il a produit également de très nombreux spectacles et pièces de théâtre.

uh/ybl

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FEB 12

Au procès des policiers de la BAC de Paris, la défense dénonce "rumeurs" et absence de preuve #

2/12/2021, 9:01 PM
Paris, FRA

Dès le départ "son sort était scellé": les avocats d'un policier de la brigade anti-criminalité (BAC) de Paris ont attaqué vendredi une "accusation vide", s'élevant contre le portrait d'un flic "trafiquant et corrompu" dessiné par le parquet.

La défense a plaidé au dernier jour du procès de six fonctionnaires de la même équipe du XVIIIe arrondissement et de deux de leurs informateurs officieux, qui comparaissaient depuis le 3 février.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 22 février.

"Il faut redessiner le personnage de Karim M., faire surgir un autre homme", a soutenu Me Patrick Maisonneuve, qui a dit sa "consternation" face à la peine de huit ans d'emprisonnement requise la veille contre le brigadier, principal prévenu.

"On a tenté en vain de vous faire la démonstration qu'il était passé de l'autre côté +il y a longtemps+", qu'il était "un délinquant devenu policier". "Il y a des constructions, des interrogations, mais les preuves elles-mêmes, nous ne les avons pas", a insisté Me Maisonneuve.

Le policier de 47 ans, surnommé "Bylka" (kabyle en verlan), cheveux ras et silhouette trapue dans le box, est soupçonné d'avoir fait souscrire une "assurance" à des dealers, en clair d'avoir monnayé sa protection contre de l'argent liquide.

Une accusation qui ne tient pas, selon la défense: les véhicules de la BAC ont été placés sur écoute pendant quatre mois et "il y a seulement quelques minutes" où l'on parle d'une "assurance". "Pas un seul dealer n'est venu dire: +je trafique avec Karim M.+", ont poursuivi les avocats.

- "Hypocrisie" -

Les investigations réalisées à Paris ou en Algérie ont certes révélé l'existence de "cash", de la fraude fiscale, de l'abus de bien social, mais aucun signe d'une "corruption massive", ont-ils argué.

Karim M. comparaissait aussi pour avoir, en avril 2017, piégé deux hommes avec de la cocaïne qui ne leur appartenait pas en échange de 80.000 euros.

Là non plus, réplique la défense, pas de témoin, pas d'écoute, ni d'éléments issus des perquisitions. C'est uniquement "sur la parole de Ahmad M.", condamné pour escroquerie, "que l'accusation se fonde", s'est offusqué Me Maisonneuve. "C'est l'évangile selon (Ahmad M.), le nouveau livre de chevet du parquet de Paris", a ironisé Emmanuel Marsigny, le second avocat du policier.

"Notre conviction, c'est que son sort était scellé. Qui veut tuer son chien l'accuse d'avoir la rage", a-t-il accusé.

Me Marsigny a dénoncé "l'hypocrisie" du ministère public quant à la "politique du chiffre" dans la police et au recours généralisé à des informateurs, en principe non autorisée à la BAC. "C'était une pratique institutionnalisée, connue que de la hiérarchie, pour faire du chiffre", a-t-il insisté.

"Ce ne sont pas des faits, c'est Karim M. qu'on vous demande de juger", a conclut l'avocat en demandant la relaxe de son client pour les faits de corruption et de trafic de stupéfiants.

- "Policier probe" -

Plus tôt, la défense des autres prévenus a repris, en la tournant parfois en dérision, la formule du ministère public qui avait lancé, la veille: "les turpitudes de uns ne sont pas les turpitudes des autres".

Aaron B. était un "petit gardien de la paix" qui "agissait sous la direction" du "patron" et rédigeait les procès-verbaux "sous la dictée", a plaidé Me Adrien Sorrentino. Sur les deux vols d'argent qui lui sont reprochés, il n'y a "aucun élément objectif", que des "hypothèses" et des plaignants aux "déclarations inconstantes", a poursuivi l'avocat.

"Naïf oui vous l'êtes, crédule un peu, peu curieux c'est sûr, mal formé assurément", a-t-il dit en s'adressant au policier, dont il a demandé la relaxe.

L'avocate d'Alexandre C. et de Mehmet C. a mis en avant les "conditions effroyables" de l'intervention d'avril 2019 sur la "Colline du crack", à l'issue de laquelle ils sont poursuivis pour avoir falsifié un PV et violenté un suspect.

"Oui, ces violences sont inacceptables" mais "elles se comprennent uniquement dans ces contextes de peur majeure", a plaidé Me Anne-Laure Compoint, demandant l'indulgence du tribunal.

La veille, l'accusation avait demandé des peines de douze mois avec sursis à dix-huit ferme avec interdiction définitive d'exercer pour ces cinq policiers, ainsi que cinq ans de prison et 10 mois ferme pour les deux informateurs officieux de "Bylka".

alv/pa/cb

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FEB 12

Sciences po Toulouse: un ex-étudiant en garde à vue dans l'enquête pour viol #

2/12/2021, 8:08 PM
Toulouse, FRA

Un ex-étudiant de Sciences Po Toulouse était en garde à vue vendredi dans le cadre d'une enquête préliminaire pour viol, a-t-on appris auprès du parquet, à l'issue d'une semaine marquée par la dénonciation des violences sexuelles dans les IEP.

Selon La dépêche du midi qui a révélé la garde à vue, la plaignante a été entendue par la police le 6 février et a pu donner une description du mis en cause.

Depuis une semaine, les prestigieux Instituts d'études politiques (IEP) sont touchés par une vague de témoignages d'étudiantes faisant état de violences sexuelles.

Ces étudiantes se disant victimes ou témoins de comportements et violences sexistes, y compris des viols, ont multiplié les messages sur les réseaux sociaux avec le mot-dièse #sciencesporcs qui s'inspire de #balancetonporc, lancé en octobre 2017 après la mise en cause du producteur américain Harvey Weinstein.

Mardi, Olivier Brossard, le directeur de l'IEP de Toulouse a, lors d'une conférence de presse, livré les "faits (qui) remontent à septembre 2018, dans le contexte d'une soirée +d'intégration+,".

Fin décembre, la victime est venue voir le responsable de Sciences Po Toulouse et a donné son identité. Elle a alors été prise en charge et "nous l'avons incitée à nous donner le nom de l'agresseur et un témoignage écrit", a encore indiqué M. Brossard.

A Grenoble, le procureur Eric Vaillant a pour sa part affirmé avoir ouvert des enquêtes après avoir reçu "deux signalements d'agression sexuelle par la direction de Sciences Po Grenoble les 25 janvier et 8 février."

Vendredi, plusieurs dizaines d'étudiants des IEP de Strasbourg et Grenoble se sont réunis pour dénoncer la "culture du viol" présente, selon eux, dans leurs établissements.

"Nos IEP restent marqués par la culture du viol", a ainsi déclaré Loriane Guidal, étudiante et co-présidente du collectif féministe Arc-en-Ci.elles.

"Il nous semble que la culture +Grande école+ favorise ces violences et l'omerta qui les entoure", a-t-elle ajouté.

hj/mpm

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FEB 12

"Invraisemblable !": à son procès, Georges Tron nie, droit dans ses bottes #

2/12/2021, 7:44 PM
Paris, FRA

"Je nie absolument", "pur mensonge", "c'est dégueulasse"... Jugé en appel aux assises de Paris, l'ex-secrétaire d'État Georges Tron a fermement maintenu vendredi à la barre son démenti catégorique aux accusations de viols et agressions sexuelles de ses anciennes collaboratrices.

Confronté à leurs récits de scènes sexuelles contraintes, l'élu de 63 ans aux longs cheveux gris tirés vers l'arrière réitère devant la cour les dénégations en bloc qu'il leur oppose depuis le début de la procédure en 2011.

"Je suis tout sauf un homme parfait", concède-t-il. Mais si les presque trois semaines de procès ont exposé des "fragilités" et des "faiblesses" de sa personnalité, il soutient n'en être pas moins innocent.

Deux ex-employées de la commune de Draveil (Essonne) accusent le maire LR de leur avoir imposé des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010, généralement lors de scènes de triolisme avec son adjointe à la Culture de l'époque Brigitte Gruel.

Les deux accusés clament leur innocence et nient farouchement toute relation sexuelle avec les plaignantes, ou même entre eux. Ils ont été acquittés en première instance en 2018.

À la barre, Georges Tron affiche d'abord une attitude calme et posée. Son élocution distinguée et sa politesse appuyée envers la cour transpirent la bonne éducation.

Lorsqu'il digresse sur les différentes catégories de fonctionnaires ressurgit soudain en lui l'ancien secrétaire d'État à la Fonction publique. Un portefeuille technique dans le gouvernement de François Fillon que le scandale pour lequel il comparaît l'a forcé à quitter avec fracas.

Mais, au fil des heures, sous le feu roulant des questions de la cour, l'agacement gagne parfois Georges Tron. Certaines réponses se font plus lapidaires, plus crues.

"Est-ce que c'est le plaisir d'un homme que de mettre un doigt dans les parties d'une femme ? Je trouve ça invraisemblable !", grince l'élu, l'écharpe glissée sous son pull en cachemire gris.

- "La cible" -

"J'ai eu le malheur de dire un jour que j'aimais les femmes, cela m'a été reproché dix fois dans la procédure. Je respecte totalement les femmes !", se défend M. Tron. Pratiquant revendiqué de réflexologie plantaire, il nie toute "connotation sexuelle" aux fréquents massages de pieds qu'il prodiguait autour de lui.

L'ancien secrétaire d'Etat se retrouve toutefois à la peine lorsque la cour le presse d'expliquer une conversation téléphonique de sa maîtresse écoutée par les enquêteurs à l'automne 2011. Elle y tient des propos qui semblent confirmer en partie les dires des plaignantes.

Sylvie D. y évoque notamment des scènes sexuelles à plusieurs personnes avec Georges Tron, et parle d'une "emprise" du maire de Draveil sur les femmes.

"Il te force pas avec un flingue (...) C'est tout suggéré, c'est complètement déconnant", y déclare notamment sa maîtresse selon une transcription lue par la présidente à l'audience. "S'il est blanchi dans ce truc-là, ça va être une horreur", y dit-elle aussi.

Ces conversations sont "un moment d'extrême confusion" de la part de sa maîtresse, avec laquelle il a entretenu une relation extraconjugale jusqu'à l'année dernière, finit par avancer l'accusé.

L'édile affirme que les plaignantes participent à un "complot" lié à la vie politique de Draveil et destiné à le faire chuter. Ses adversaires politiques dans l'Essonne, dont il évoque régulièrement les noms à l'audience, semblent l'obséder, presque jusqu'à la paranoïa.

"Je suis la cible, c'est moi qu'on veut abattre", lance Georges Tron.

En première instance en 2018, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait jugé crédible l'existence de scènes sexuelles mais écarté la présence d'une situation de contrainte entre l'élu et les deux femmes. Les parties civiles espèrent en appel prouver le contraire.

Le verdict est attendu mercredi prochain. Georges Tron et Brigitte Gruel encourent jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.

amd/pa/caz

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FEB 12

Procès en France de trois jihadistes présumés: s'engager avec l'Etat islamique par "sentiment d'être utile" #

2/12/2021, 7:04 PM
Paris, FRA

Pour quelle raison un animateur scolaire, adoré des enfants et aimant son métier, se retrouve aujourd'hui soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat jihadiste sur le sol français ? "J'avais ainsi le sentiment d'être utile", a répondu vendredi Yassine Bousseria devant la cour d'assises spéciale de Paris.

Alors que le procès où il comparaît pour "association de malfaiteurs terroriste" arrive à son terme, la personnalité de Yassine Bousseria, 41 ans, vivant à Strasbourg (est de la France), demeure une énigme.

A-t-il été "naïf", comme il le dit lui-même, ou cache-t-il son jeu, comme le croit l'accusation qui voit en lui la cheville ouvrière d'une "cellule dormante" du groupe Etat islamique (EI) en France ?

Sans aucun antécédent judiciaire jusqu'à son interpellation en novembre 2016, Yassine Bousseria ne nie pas son "endoctrinement" et, contrairement à la plupart des personnes jugées dans des affaires similaires, refuse de se poser en victime. "Je ne suis pas la victime de quoi que ce soit. J'ai commis des erreurs et je suis (dans le box) pour ça", dit-il à la cour.

Comme ses deux coaccusés, son ami d'enfance Hicham Makran et le Marocain Hicham El-Hanafi, il encourt trente ans de réclusion criminelle.

D'une voix claire et posée, ce grand gaillard rasé de près, un peu voûté, explique le "cheminement" qui l'a conduit devant les assises. Dès le début de la guerre civile en Syrie, il cherche "à en apprendre plus" sans faire le tri dans les informations qu'il reçoit. Au jeu de la propagande, l'EI sait se montrer d'une redoutable efficacité et Yassine Bousseria se laisse séduire.

A sa décharge, il explique qu'il n'avait "pas de recul, ni assez de connaissances intellectuelles et religieuses". "Ce qu'on nous racontait, c'était parole d'évangile", confie l'accusé.

- "On y croyait" -

"Le peuple syrien était complètement abandonné, alors quand on voit un groupe qui le défend on a tendance à le soutenir même si, parfois, on a des doutes et des hésitations", se justifie-t-il.

"Si vous aviez des doutes, pourquoi ne pas avoir renoncé ?", veut savoir le président.

"J'étais naïf. On n'a pas eu le courage de s'arrêter", répond l'accusé. "On nous disait: +On a besoin de vous+ et on y croyait".

Un des amis de son quartier, Oumar Diaw, a rejoint les rangs de l'EI et se trouve en Syrie depuis 2014. Yassine Bousseria et Hicham Makran sont restés en contact avec lui.

"Vous expliquait-il ses activités ?", l'interroge le président.

"Pas vraiment. Il ne nous disait pas quel était son rôle précis. Il disait que c'était un truc à vivre, que c'était grandiose", se souvient l'accusé. "Il nous a vendu du rêve", constate-t-il avec une pointe d'amertume.

Probablement mort à Raqqa en mai 2016, Oumar Diaw était connu des services de renseignement occidentaux pour avoir participé à de nombreuses exactions et torturé des prisonniers.

- "Comme dans un film" -

En février 2015, Yassine Bousseria et Hicham Makran se décident à partir pour la Syrie. L'opération vire au fiasco. Arrivés à Gaziantep, la ville turque frontalière de la Syrie devenue un point de passage privilégié des candidats au jihad, les deux amis "se dégonflent".

"Jusque-là, on était dans un film, en arrivant sur place, en voyant des gens armés circulant dans des pick-ups, la réalité a repris le dessus", raconte Bousseria.

"Vous vous attendiez à quoi ? Au Club Med ?", se moque le président.

Avant qu'ils ne repartent à Strasbourg, Oumar Diaw leur fait parvenir un fichier que les deux hommes chargent sur une clé USB pour communiquer de façon cryptée avec l'organisation jihadiste.

Yassine Bousseria soutient qu'après l'épisode turc, sa détermination est émoussée. "Pourtant, vous avez continué à communiquer avec l'EI", s'agace la cour.

Bousseria ne nie pas. En novembre, l'EI demandera à Yassine Bousseria et Hicham Makran d'aller récupérer des armes cachées dans la forêt de Montmorency (Val d'Oise), sans savoir que cette cache d'armes constitue un piège monté par les services de renseignements français (Direction générale de la sécurité intérieure, DGSI).

Aurait-il pu passer à l'action ? La police l'a arrêté avant. "Qu'auriez-vous fait si vous n'aviez pas été interpellé ?", veut alors savoir le président. "Reprendre ma vie normale", dit l'ancien animateur scolaire.

Les réquisitoires sont prévus lundi après-midi.

aje/pa/dch/thm

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FEB 12

Procès de trois jihadistes présumés: s'engager avec l'Etat islamique par "sentiment d'être utile" #

2/12/2021, 6:57 PM
Paris, FRA

Pour quelle raison un animateur scolaire, adoré des enfants et aimant son métier, se retrouve aujourd'hui soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat jihadiste sur le sol français ? "J'avais ainsi le sentiment d'être utile", a répondu vendredi Yassine Bousseria devant la cour d'assises spéciale de Paris.

Alors que le procès où il comparaît pour "association de malfaiteurs terroriste" arrive à son terme, la personnalité de Yassine Bousseria, un Strasbourgeois de 41 ans, demeure une énigme.

A-t-il été "naïf", comme il le dit lui-même, ou cache-t-il son jeu, comme le croit l'accusation qui voit en lui la cheville ouvrière d'une "cellule dormante" du groupe Etat islamique (EI) en France ?

Sans aucun antécédent judiciaire jusqu'à son interpellation en novembre 2016, Yassine Bousseria ne nie pas son "endoctrinement" et, contrairement à la plupart des personnes jugées dans des affaires similaires, refuse de se poser en victime. "Je ne suis pas la victime de quoi que ce soit. J'ai commis des erreurs et je suis (dans le box) pour ça", dit-il à la cour.

Comme ses deux coaccusés, son ami d'enfance Hicham Makran et le Marocain Hicham El-Hanafi, il encourt trente ans de réclusion criminelle.

D'une voix claire et posée, ce grand gaillard rasé de près, un peu voûté, explique le "cheminement" qui l'a conduit devant les assises. Dès le début de la guerre civile en Syrie, il cherche "à en apprendre plus" sans faire le tri dans les informations qu'il reçoit. Au jeu de la propagande, l'EI sait se montrer d'une redoutable efficacité et Yassine Bousseria se laisse séduire.

A sa décharge, il explique qu'il n'avait "pas de recul, ni assez de connaissances intellectuelles et religieuses". "Ce qu'on nous racontait, c'était parole d'évangile", confie l'accusé.

- "On y croyait" -

"Le peuple syrien était complètement abandonné, alors quand on voit un groupe qui le défend on a tendance à le soutenir même si, parfois, on a des doutes et des hésitations", se justifie-t-il.

"Si vous aviez des doutes, pourquoi ne pas avoir renoncé ?", veut savoir le président.

"J'étais naïf. On n'a pas eu le courage de s'arrêter", répond l'accusé. "On nous disait: +On a besoin de vous+ et on y croyait".

Un des amis de son quartier, Oumar Diaw, a rejoint les rangs de l'EI et se trouve en Syrie depuis 2014. Yassine Bousseria et Hicham Makran sont restés en contact avec lui.

"Vous expliquait-il ses activités ?", l'interroge le président.

"Pas vraiment. Il ne nous disait pas quel était son rôle précis. Il disait que c'était un truc à vivre, que c'était grandiose", se souvient l'accusé. "Il nous a vendu du rêve", constate-t-il avec une pointe d'amertume.

Probablement mort à Raqqa en mai 2016, Oumar Diaw était connu des services de renseignement occidentaux pour avoir participé à de nombreuses exactions et torturé des prisonniers.

- "Comme dans un film" -

En février 2015, Yassine Bousseria et Hicham Makran se décident à partir pour la Syrie. L'opération vire au fiasco. Arrivés à Gaziantep, la ville turque frontalière de la Syrie devenue un point de passage privilégié des candidats au jihad, les deux amis "se dégonflent".

"Jusque-là, on était dans un film, en arrivant sur place, en voyant des gens armés circulant dans des pick-ups, la réalité a repris le dessus", raconte Bousseria.

"Vous vous attendiez à quoi ? Au Club Med ?", se moque le président.

Avant qu'ils ne repartent à Strasbourg, Oumar Diaw leur fait parvenir un fichier que les deux Strasbourgeois chargent sur une clé USB pour communiquer de façon cryptée avec l'organisation jihadiste.

Yassine Bousseria soutient qu'après l'épisode turc, sa détermination est émoussée. "Pourtant, vous avez continué à communiquer avec l'EI", s'agace la cour.

Bousseria ne nie pas. En novembre, l'EI demandera à Yassine Bousseria et Hicham Makran d'aller récupérer des armes cachées dans la forêt de Montmorency (Val d'Oise), sans savoir que cette cache d'armes constitue un piège monté par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Le Strasbourgeois aurait-il pu passer à l'action ? La police l'a arrêté avant. "Qu'auriez-vous fait si vous n'aviez pas été interpellé ?", veut alors savoir le président. "Reprendre ma vie normale", dit l'ancien animateur scolaire.

Les réquisitoires sont prévus lundi après-midi.

aje/pa/dch

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FEB 12

Marseille: démantèlement d'un vaste réseau de blanchiment pour plus de 8 millions d'euros #

2/12/2021, 6:57 PM
Marseille, FRA

Cinq hommes ont été mis en examen à Marseille vendredi dans le cadre d'une vaste affaire de blanchiment en bande organisée entre le Maghreb et la France pour une somme évaluée à plus de 8 millions d'euros, a annoncé le parquet.

Selon la procureure de la République de Marseille, des sociétés d'Aix-en-Provence (notamment du BTP) mais aussi des "personnalités du narco-banditisme et du grand banditisme corso-marseillais" sont impliquées dans ce dossier de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs), a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Ces suspects, selon la procureure, "utilisent ce système mis en place pour justifier d'une partie de leurs ressources, se faire payer leurs cautions judiciaires ou acquérir des véhicules en espèces".

Les enquêteurs ont saisi dans ce dossier huit soldes créditeurs pour un total de plus de 450.000 euros, des créances inscrites sur deux contrats d'assurance-vie "formant un total de 272.523,28 euros", 90.305 euros en numéraire, une Tucson (Hyundai) valant 15.500 euros, et un stock de matériel hifi neufs pour 86.400 euros.

Les cinq hommes présentés devant le magistrat instructeur ont été mis en examen pour blanchiment en bande organisée par concours, blanchiment en bande organisée par aide à la justification mensongère, travail dissimulé en bande organisée, complicité de banqueroute, faux et usages de faux, complicité d'abus de biens sociaux.

Deux d'entre eux ont été placées en détention provisoire.

jp/pb

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FEB 12

Une fête clandestine sur un campus marseillais se finit sous tension avec la police #

2/12/2021, 6:18 PM
Marseille, FRA

Une fête clandestine en extérieur sur un campus de Marseille s'est terminé dans la tension jeudi soir lors de l'intervention de la police qui a été caillassée et a répliqué avec des grenades lacrymogènes, a-t-on appris auprès des forces de l'ordre.

Vers 22H30, les agents de sécurité du campus de Luminy, situé en pleine nature, à l'entrée du parc national des calanques, appellent la police pour une fête réunissant une cinquantaine de jeunes en plein couvre-feu et visiblement très alcoolisés, détaille la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) des Bouches-du-Rhône auprès de l'AFP.

A leur arrivée, les policiers sont pris à partie et caillassés par certains fêtards, qui sont désormais une centaine.

Après s'être équipées, les forces de l'ordre tirent des grenades lacrymogènes et les jeunes se dispersent. Le calme est revenu vers 1H00 du matin.

Une personne en flagrant délit de caillassage, selon la DDSP, a été interpellée. Placée en garde à vue pour des faits d'outrage, rébellion et violences sur personne dépositaire des forces de l'ordre, elle "a reconnu les faits et s'est excusée de son comportement envers les policiers", a indiqué la procureure de la République Dominique Laurens dans un communiqué. Elle sera convoquée en "comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité".

alh-san-jp/dch

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FEB 12

Affaire Duhamel: ses enfants adoptifs entendus à leur tour par les enquêteurs #

2/12/2021, 6:17 PM
Paris, FRA

La fille et le fils adoptifs d'Olivier Duhamel ont été entendus respectivement lundi et vendredi par les policiers qui enquêtent sur les accusations d'inceste visant le politologue, a-t-on appris de sources judiciaire et proche du dossier, confirmant une information du Parisien.

Le quotidien affirme que le fils, auditionné vendredi pendant deux heures par la brigade de protection des mineurs (BPM), "a indiqué qu'il n'avait pas été abusé par son père adoptif".

L'audition des deux trentenaires, adoptés dans les années 80 par Olivier Duhamel et son épouse Evelyne Pisier (décédée en 2017), intervient dans le cadre des investigations lancées le 5 janvier par le parquet de Paris à la publication du livre "La Familia grande" de Camille Kouchner.

Dans son ouvrage, qui a déclenché une libération de la parole inédite en France sur l'inceste, l'autrice, fille de Mme Pisier et de l'ancien ministre Bernard Kouchner, accuse son beau-père Olivier Duhamel d'avoir agressé sexuellement son jumeau lorsqu'il était adolescent dans les années 80.

Ce jumeau, surnommé "Victor" dans le livre, a pour sa part été entendu le 21 janvier par les enquêteurs. Agé aujourd'hui de 45 ans, il a décidé quelques jours plus tard de porter plainte pour la première fois contre son beau-père.

Il avait déjà été interrogé par la police en 2011 et avait alors refusé de déposer plainte pour ces faits, probablement prescrits.

Sa soeur Camille a été auditionnée le 14 janvier.

L'enquête, ouverte pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans", vise à vérifier que les faits sont bien prescrits depuis 2003, "à faire la lumière" sur cette affaire et à "identifier toute autre victime potentielle", selon le procureur de Paris.

L'audition d'Olivier Duhamel, qui a démissionné de toutes ses fonctions début janvier sans commenter ces accusations, devrait avoir lieu une fois effectuées celles de tous les membres de son entourage intéressant l'enquête.

alh-bl/pa/nm

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FEB 12

Démantèlement d'un trafic d'immigration irrégulière et d'escroquerie dans le Grand Est #

2/12/2021, 5:37 PM
Metz, FRA

Un important réseau d'escroquerie et d'immigration irrégulière agissant à Troyes, Reims, Rouen et Paris a été démantelé par la Brigade mobile de recherche de Metz (BMR) avec 18 personnes mises en examen au total, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.

Les policiers, agissant dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Troyes pour immigration irrégulière, faux et usage de faux, escroquerie, blanchiment et association de malfaiteurs, ont successivement arrêté sept personnes en octobre, puis sept en novembre et quatre lundi, a-t-on indiqué de même source.

Les dix-huit suspects ont été mis en examen et la majeure partie d'entre eux écrouée, a ajouté la même source, en précisant que deux des quatre derniers interpellés avaient été placés en détention provisoire et les deux autres remis en liberté sous contrôle judiciaire.

L'affaire a débuté il y a plus d'un an et demi à l'aéroport de Roissy avec la découverte par les douanes de documents sénégalais, de faux documents, notamment des passeports, à destination d'habitants de Troyes.

L'enquête ouverte par la BMR de Metz, compétente sur toute la zone de défense Est de la France, a permis de déterminer que les documents étaient destinés au milieu béninois de Troyes, Reims, Paris et de sa région.

La première vague d'arrestations a visé des personnes soupçonnées d'être impliquées dans une escroquerie aux annonces d'emplois via le réseau social Facebook.

Le nombre de victimes est actuellement en cours de détermination avec un coût pour chacune d'elle d'environ 1.500 euros, a précisé la source proche de l'enquête en estimant leur nombre à "plusieurs centaines".

La suite des investigations a permis de démanteler un trafic d'aides aux séjours irréguliers, toujours dans le milieu béninois et sénégalais, avec certaines personnes suspectées de faire office d'agent immobilier en sous-louant des appartements à des ressortissants africains en situation irrégulière.

La dernière vague d'interpellations lundi, "la fin de l'enquête" selon cette même source, a concerné des personnes considérées par les policiers comme auteurs d'escroqueries au crédit et d'aide aux séjours irréguliers.

rz-alh/pa/tes

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FEB 12

Le préfet porte plainte après des menaces de mort contre le maire de Valence #

2/12/2021, 5:37 PM
Lyon, FRA

Le préfet de la Drôme a annoncé vendredi avoir porté plainte contre X après les menaces de mort proférées dans des tags à l'encontre du maire de Valence, faisant référence à l'employée Pôle Emploi, tuée par balle dans la commune le 28 janvier.

Mercredi, plusieurs tags peints à l'intérieur d'un immeuble de la ville et menaçant le maire LR de Valence Nicolas Daragon ont été découverts.

Les auteurs ont d'abord inscrit le nom du maire avant d'ajouter "on va te faire comme Pôle Emploi". M. Daragon avait lui-même rapidement porté plainte. Les inscriptions ont depuis été effacées.

La plainte contre X du préfet de la Drôme Hugues Moutouh "pour des faits de provocation à la haine ou à la violence" a été déposée jeudi, précise ce dernier dans un communiqué, ajoutant dénoncer "avec la plus grande fermeté ces menaces inacceptables".

"Face à la montée des violences à l'égard des élus locaux, et en appui aux mesures portées par le gouvernement, les préfets peuvent désormais systématiquement porter plainte au nom de l'État chaque fois qu'un élu est victime de violences ou d'injures", explique M. Moutouh.

Les investigations menées par la police se poursuivent pour retrouver les auteurs, sous l'autorité du procureur de la République de Valence.

cha/pb

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FEB 12

Pécresse et Muselier demandent la "révocation" du maire de Trappes #

2/12/2021, 5:21 PM
Paris, FRA

Valérie Pécresse et Renaud Muselier ont demandé vendredi la "révocation" du maire Génération.s de Trappes (Yvelines) Ali Rabeh qui aurait, selon eux, distribué dans un lycée un tract "attaquant frontalement" un professeur s'estimant menacé après avoir défendu l'enseignant assassiné Samuel Paty.

"Cette intrusion dans un lycée, pour attaquer un peu plus encore un professeur déjà pris pour cible et sous protection policière, est inacceptable", s'indignent dans un communiqué les présidents des régions Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur, respectivement ex-LR et LR.

Les deux élus de droite "demandent au ministre de l'Intérieur la suspension immédiate du maire et des adjoints de Trappes, et le déclenchement de la procédure pour leur révocation".

"Je prends acte de cette demande. Je désespère de mon pays et de la République", a réagi auprès de l'AFP M. Rabeh.

"Chaque heure apporte son lot de polémiques supplémentaires", a-t-il regretté, ajoutant être lui-même dorénavant victime de "menaces de mort" en raison de la répercussion médiatique de cette affaire.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a proposé jeudi une "protection rapprochée" au professeur de philosophie de Trappes en question, Didier Lemaire, qui l'a acceptée, en expliquant qu'il allait par ailleurs "quitter l'enseignement, mais pas forcément l'Education nationale".

Une enquête a été ouverte le mois dernier pour "menaces sur personne chargée de mission de service public" après que "des inquiétudes vis-à-vis du professeur [Didier Lemaire] à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées" ont été signalées au parquet de Versailles.

Depuis une semaine, l'enseignant explique dans les médias faire l'objet "d'attaques" qui, selon lui, sont une manière de le désigner "comme une cible" depuis la publication dans L'Obs de sa lettre ouverte du 1er novembre, dans laquelle il dénonce "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme" et la "progression d'une emprise communautaire" dans la ville.

Dans un communiqué, le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot, avait jugé "contreproductif de sembler stigmatiser les 32.000 habitants de cette ville qui, pour la très grande majorité d'entre eux, sont attachés aux valeurs républicaines".

M. Rabeh avait évoqué auprès de l'AFP des "mensonges" et des "contre-vérités", assurant notamment que M. Lemaire n'avait "jamais fait l'objet d'une menace sérieuse".

Le tribunal administratif de Versailles a par ailleurs annulé la semaine dernière l'élection municipale de 2020 à Trappes, qui avait vu la victoire au premier tour de M. Rabeh, à la suite d'un recours d'une liste d'opposition, Engagement Trappes Citoyens, et de l'élu Othman Nasrou, par ailleurs premier vice-président de la région Ile-de-France.

Le maire a fait appel devant le Conseil d'Etat.

are-leo/lbx/pb

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FEB 12

Conditions de détention indignes: une proposition de loi déposée au Sénat #

2/12/2021, 4:54 PM
Paris, FRA

Le président de la commission des Lois du Sénat François-Noël Buffet (LR) a déposé une proposition de loi visant à tirer les conséquences d'une décision du Conseil constitutionnel du 2 octobre 2020 sur les conditions de vie indignes en prison.

Le Conseil constitutionnel, saisi par la Cour de cassation, avait censuré un article du code de procédure pénale qui freinait les recours de personnes placées en détention provisoire dans des conditions dégradantes.

Il avait exigé qu'une nouvelle loi permettant aux personnes placées en détention provisoire de faire respecter le droit à être incarcéré dans des conditions dignes soit votée avant le 1er mars 2021.

A deux semaines de l'échéance, M. Buffet a déposé jeudi une proposition de loi qui prévoit "un dispositif de nature à garantir le droit à des conditions dignes de détention".

Selon l'exposé des motifs de la proposition de loi, "toute personne détenue se plaignant de conditions indignes de détention aurait le choix de saisir soit le juge des référés, qui dispose d'un pouvoir d'injonction, soit le juge judiciaire, qui n'a pas un tel pouvoir mais qui peut ordonner sa remise en liberté".

"Le dispositif proposé s'inspire des réflexions conduites par le ministère de la Justice", précise M. Buffet.

Le 3 février, lors des questions d'actualité au gouvernement, le sénateur PS Jean-Pierre Sueur avait demandé au garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti "à quelle date" il entendait proposer "la disposition législative" demandée par le Conseil constitutionnel.

"Le gouvernement est entièrement mobilisé, et nous cherchons un véhicule législatif et une date pour respecter la décision du Conseil constitutionnel", avait répondu M. Dupond-Moretti, précisant que son ministère avait "élaboré une proposition communiquée au Conseil d'État pour avis dès le 1er décembre".

Le Conseil constitutionnel a de nouveau été saisi fin janvier de la question des conditions de vie dans les prisons françaises, mais cette fois pour les détenus déjà condamnés.

En janvier 2020, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) avait condamné la France et demandé à ce qu'elle résorbe sa surpopulation carcérale et offre aux détenus un véritable recours pour mettre fin aux conditions de détention indignes.

Quelques mois plus tard, la Cour de cassation avait décidé que les juges devaient "tenir compte" de cette décision "sans attendre une éventuelle modification des textes", et avait transmis une première QPC - celle concernant les personnes en détention provisoire uniquement - au Conseil constitutionnel.

vm/ib/dch

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FEB 12

Pécresse et Muselier demandent la "révocation" du maire de Trappes #

2/12/2021, 4:26 PM
Paris, FRA

Valérie Pécresse et Renaud Muselier ont demandé vendredi la "révocation" du maire Génération.s de Trappes (Yvelines) Ali Rabeh qui aurait selon eux distribué un tract dans un lycée "attaquant frontalement" un professeur s'estimant menacé après avoir défendu l'enseignant assassiné Samuel Paty.

"Cette intrusion dans un lycée, pour attaquer un peu plus encore un professeur déjà pris pour cible et sous protection policière, est inacceptable", s'indignent dans un communiqué les présidents des régions Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur, respectivement ex-LR et LR.

Les deux élus de droite "demandent au ministre de l'Intérieur la suspension immédiate du maire et des adjoints de Trappes, et le déclenchement de la procédure pour leur révocation".

Le tribunal administratif de Versailles a annulé mardi l'élection municipale de 2020 à Trappes, qui avait vu la victoire au premier tour de M. Rabeh, à la suite d'un recours d'une liste d'opposition, Engagement Trappes Citoyens, et de l'élu Othman Nasrou, par ailleurs premier vice-président de la région Ile-de-France.

Le maire a fait appel devant la Conseil d'Etat.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a proposé jeudi une "protection rapprochée" au professeur de philosophie de Trappes en question, Didier Lemaire, qui l'a acceptée, en expliquant qu'il allait "quitter l'enseignement, mais pas forcément l'Education nationale".

Une enquête a été ouverte le mois dernier pour "menaces sur personne chargée de mission de service public" après que "des inquiétudes vis-à-vis du professeur [Didier Lemaire] à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées" ont été signalées au parquet de Versailles.

Depuis une semaine, l'enseignant explique dans les médias faire l'objet "d'attaques" qui, selon lui, sont une manière de le désigner "comme une cible" depuis la publication dans L'Obs de sa lettre ouverte du 1er novembre, dans laquelle il dénonce "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme" et la "progression d'une emprise communautaire" dans la ville.

Dans un communiqué, le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot, avait jugé "contreproductif de sembler stigmatiser les 32.000 habitants de cette ville qui, pour la très grande majorité d'entre eux, sont attachés aux valeurs républicaines".

M. Rabeh avait évoqué auprès de l'AFP des "mensonges" et des "contre-vérités", assurant notamment que M. Lemaire n'avait "jamais fait l'objet d'une menace sérieuse".

are/vm/tes

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FEB 12

"Invraisemblable !": à son procès, Georges Tron maintient ses dénégations #

2/12/2021, 4:21 PM
Paris, FRA

Jugé en appel aux assises de Paris, l'ex-secrétaire d'État Georges Tron a fermement maintenu vendredi à la barre son démenti catégorique face aux accusations de viols et agressions sexuelles sur deux anciennes collaboratrices.

Mis face aux récits de scènes sexuelles faits par ses contradictrices, l'élu de 63 ans a redit devant la cour les dénégations en bloc qu'il leur oppose depuis le début de la procédure en 2011. "Je nie absolument", "jamais", "pur mensonge"...

Deux ex-employées de la commune de Draveil (Essonne) accusent le maire LR de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, parfois lors de scènes de triolisme avec son adjointe à la Culture d'alors, Brigitte Gruel.

Les deux accusés clament leur innocence et nient toute relation sexuelle avec les plaignantes, ou même entre eux. Ils ont été acquittés en première instance en 2018.

À la barre, l'attitude de Georges Tron est d'abord calme et posée. Mais, sous le feu roulant des questions de la cour, l'agacement le gagne par moments.

"Est-ce que c'est le plaisir d'un homme que de mettre un doigt dans les parties d'une femme ? Je trouve ça invraisemblable !", a lancé cet élu au port altier, longs cheveux blancs coiffés vers l'arrière.

"J'ai eu le malheur de dire un jour que j'aimais les femmes, cela m'a été reproché dix fois dans la procédure. Je respecte totalement les femmes !", a déclaré cet adepte revendiqué de réflexologie plantaire.

La défense soutient que les deux plaignantes sont parties prenantes d'un "complot" lié à la vie politique de Draveil et destiné à faire chuter l'alors député-maire. Cette affaire avait forcé Georges Tron à démissionner du secrétariat à la Fonction publique du gouvernement Fillon en 2011.

"Je suis tout sauf un homme parfait", a-t-il concédé, en estimant que le procès d'assises avait exposé des "fragilités" et "faiblesses" de sa personnalité mais qu'il n'en était pas moins innocent.

En première instance en 2018, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait jugé crédible l'existence de scènes sexuelles mais écarté la présence d'une situation de contrainte entre l'élu et les deux femmes. Les parties civiles espèrent en appel prouver une "emprise" du maire.

Le verdict est attendu mercredi prochain. Georges Tron et Brigitte Gruel encourent jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.

amd/pga/caz

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FEB 12

Metz: démantèlement d'un trafic de stupéfiants, sept personnes écrouées #

2/12/2021, 3:59 PM
Strasbourg, FRA

Sept personnes ont été placées en détention provisoire après le démantèlement d'un trafic de drogue (héroïne, cocaïne et cannabis) à Metz, a indiqué vendredi la police.

Interpellés mardi lors d'une opération mobilisant 70 policiers, "les sept mis en cause étaient écroués" à l'issue de leurs gardes à vue et de leurs mises en examen, indiquent dans un communiqué commun la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de la Moselle et celle du service de police judiciaire de Metz.

Ce trafic était "orchestré depuis le quartier Les Isles à Metz", avec de la drogue importée des Pays-Bas et transformée dans la région messine.

L'opération policière a permis de saisir 3,7 kg d'héroïne, 6,3 kg de cocaïne, 6 kg de cannabis, "plusieurs kilos de produits de coupe", ainsi que trois armes de poing, sept véhicules et 184.000 euros en espèces, a détaillé la police.

"Un laboratoire clandestin, avec presse hydraulique, spécialisé dans la préparation et le conditionnement des produits stupéfiants, était notamment découvert et neutralisé dans l'agglomération messine", ajoute le communiqué.

Les sept personnes arrêtées sont restées "évasives quant à leur implication" ou ont gardé le silence lors de leur garde à vue, toujours selon la police.

maj/apz/dch

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FEB 12

Sciences-Po: rassemblements d'étudiants pour dénoncer les violences sexuelles #

2/12/2021, 3:57 PM
Strasbourg, FRA

Plusieurs dizaines d'étudiants en Institut d'études politiques (IEP) se sont réunis vendredi à Strasbourg et Grenoble pour dénoncer la "culture du viol" présente, selon eux, dans leurs établissements, à l'issue d'une semaine marquée par la dénonciation des violences sexuelles dans les IEP.

"Nos IEP restent marqués par la culture du viol", a déclaré Loriane Guidal, étudiante et co-présidente du collectif féministe Arc-en-Ci.elles, devant ses camarades, des membres du corps enseignant et du personnel de direction de l'établissement de Strasbourg. "Il nous semble que la culture +Grande école+ favorise ces violences et l'omerta qui les entoure".

Elle a notamment réclamé des "poursuites disciplinaires" systématiques contre les auteurs de violences sexuelles, la mise en place de formations à "l'écoute des violences" pour le personnel et un renforcement du "dialogue" des représentants étudiants avec la direction.

Dans l'assemblée, plusieurs étudiants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Des violeurs impunis dans nos amphis", "Confronte tes potes violeurs" ou encore "(Victimes,) On vous croit".

Le directeur de l'Institut, Jean-Philippe Heurtin, a également pris la parole pour saluer cette mobilisation qui, malgré certaines "outrances", cherche "à éveiller les consciences" face à un "problème général".

"La prévalence des violences sexistes dans l'ensemble de l'enseignement supérieur est 10% supérieure à d'autres secteurs de la société", a-t-il pointé.

Il a exprimé sa volonté de "tirer les leçons" de la mobilisation étudiante, en reconnaissant "les limites" des dispositifs d'écoute des victimes. Il a surtout insisté sur la "nécessité absolue que des plaintes soient déposées". "Sans cela, nous demeurerons impuissants".

Il a annoncé la décision, prise collectivement par les directeurs d'IEP, de "mettre un terme au Crit", compétition sportive inter-écoles dénoncée dans plusieurs messages postés sur les réseaux sociaux comme étant le cadre de violences sexuelles.

Après la multiplication des messages reprenant le hashtag #sciencesporcs de la part d'étudiantes se disant victimes ou témoins de violences sexuelles, une plainte avait été déposée le 6 février à Toulouse par une étudiante de Sciences Po et a entraîné l'ouverture d'une enquête préliminaire pour viol.

Deux enquêtes pour agressions sexuelles ont également été ouvertes à Grenoble suite à des signalements de l'IEP, tandis que la direction de l'IEP de Strasbourg a également adressé "un signalement au procureur pour des faits qui pourraient s'apparenter à un crime".

Contacté par l'AFP, le parquet de Strasbourg a indiqué jeudi soir n'avoir pas encore réceptionné ce signalement.

A Grenoble, une cinquantaine d'étudiants se sont rassemblés devant l'entrée de l'IEP pendant qu'une délégation d'associations tenait une réunion avec la direction de l'établissement. "Culture du viol : Sciences Po coupable", pouvait-on lire sur une banderole.

Etudiante en première année, Maëlle a appelé la direction à "écouter les victimes, les croire et les accompagner au lieu de juste minimiser ce qu'il se passe et de garder le silence".

Elle a salué un "premier pas" suite aux récentes ouvertures d'enquêtes, mais, méfiante envers l'institution judiciaire, elle a demandé à ce que "l'administration de Sciences Po accompagne les victimes et les aide à obtenir justice quand elles le souhaitent".

apz-ube/maj/mpm

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FEB 12

Sciences-Po: rassemblement d'étudiants à Strasbourg pour dénoncer les violences sexuelles #

2/12/2021, 3:33 PM
Strasbourg, FRA

Près de 150 étudiants de l'Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg se sont réunis vendredi pour dénoncer la "culture du viol" présente, selon eux, dans l'établissement, à l'issue d'une semaine marquée par la dénonciation des violences sexuelles dans les IEP.

"Nos IEP restent marqués par la culture du viol", a déclaré Loriane Guidal, étudiante et co-présidente du collectif féministe Arc-en-Ci.elles, devant ses camarades, des membres du corps enseignant et du personnel de direction de l'établissement. "Il nous semble que la culture +Grande école+ favorise ces violences et l'omerta qui les entoure".

Elle a notamment réclamé des "poursuites disciplinaires" systématiques contre les auteurs de violences sexuelles, la mise en place de formations à "l'écoute des violences" pour le personnel et un renforcement du "dialogue" des représentants étudiants avec la direction.

Dans l'assemblée, plusieurs étudiants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Des violeurs impunis dans nos amphis", "Confronte tes potes violeurs" ou encore "(Victimes,) On vous croit".

Le directeur de l'Institut, Jean-Philippe Heurtin, a également pris la parole pour saluer cette mobilisation qui, malgré certaines "outrances", cherche "à éveiller les consciences" face à un "problème général".

"La prévalence des violences sexistes dans l'ensemble de l'enseignement supérieur est 10% supérieure à d'autres secteurs de la société", a-t-il pointé.

Il a exprimé sa volonté de "tirer les leçons" de la mobilisation étudiante, en reconnaissant "les limites" des dispositifs d'écoute des victimes. Il a surtout insisté sur la "nécessité absolue que des plaintes soient déposées". "Sans cela, nous demeurerons impuissants".

Il a annoncé la décision, prise collectivement par les directeurs d'IEP, de "mettre un terme au Crit", compétition sportive inter-écoles dénoncée dans plusieurs messages postés sur les réseaux sociaux comme étant le cadre de violences sexuelles.

Après la multiplication des messages reprenant le hashtag #sciencesporcs de la part d'étudiantes se disant victimes ou témoins de violences sexuelles, une plainte avait été déposée le 6 février à Toulouse par une étudiante de Sciences Po et a entraîné l'ouverture d'une enquête préliminaire pour viol.

Deux enquêtes pour agressions sexuelles ont également été ouvertes à Grenoble suite à des signalements de l'IEP, tandis que la direction de l'IEP de Strasbourg a également adressé "un signalement au procureur pour des faits qui pourraient s'apparenter à un crime".

Contacté par l'AFP, le parquet de Strasbourg a indiqué jeudi soir n'avoir pas encore réceptionné ce signalement.

apz/maj/mpm

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FEB 12

Paris: le directeur de Saint-Jean-de-Passy mis en examen pour "agression sexuelle sur mineur" #

2/12/2021, 2:00 PM
Paris, FRA

Le directeur de Saint-Jean-de-Passy, un établissement scolaire privé réputé de Paris, a été mis en examen jeudi pour des soupçons d'agression sexuelle sur un élève, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Daniel Chapellier, 71 ans, conteste ces accusations et a annoncé son intention de "se retirer pour assurer sa défense" et de "porter plainte pour dénonciation calomnieuse", a indiqué la direction du groupe scolaire, dans une lettre envoyée jeudi aux parents d'élèves et professeurs, et dont l'AFP a eu copie.

Le conseil d'administration de l'établissement du XVIe arrondissement, qui compte 3.000 élèves, indique avoir "appris avec stupeur" cette mise en examen, annoncée par le Figaro et le Point et confirmée à l'AFP de source judiciaire.

Le plaignant, un collégien de 14 ans, aurait été convoqué début février par M. Chapellier dans son bureau pour des problèmes de discipline, rapporte le Figaro.

"La conversation aurait dévié sur des questions de sexualité" et le directeur est accusé d'avoir "eu des gestes déplacés envers l'élève" et de lui avoir demandé de lui "pratiquer une fellation", poursuit le quotidien.

Placé en garde à vue mardi à la brigade de protection des mineurs (BPM) dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Paris à la suite de la plainte, M. Chapellier a été présenté jeudi à une juge d'instruction.

Mis en examen pour "agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans", il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a précisé la source judiciaire.

Le conseil d'administration de Saint-Jean-de-Passy ajoute dans sa lettre avoir "pris acte de la décision de M. Chapellier" et "aussitôt nommé" Nathalie Doucet Ferrant, jusque là sous-directrice, pour le remplacer par intérim.

"Conscients du traumatisme que cette nouvelle représente pour chacun d'entre nous", il souligne rester, avec l'équipe de direction, "à l'écoute" des parents et professeurs "dans les jours et les semaines qui viennent".

Le diocèse de Paris, autorité de tutelle de l'établissement, a de son côté indiqué "laisser la justice faire son travail". "Nous n'avons aucun commentaire à faire", si ce n'est souhaiter "que toute la vérité soit faite" dans cette affaire, a déclaré à l'AFP la directrice de la communication du diocèse, Karine Dalle.

M. Chapellier, figure de l'enseignement privé catholique, avait pris sa retraite en 2015 après avoir dirigé pendant 13 ans un autre établissement réputé de la capitale, le lycée Stanislas. Il avait été rappelé à l'été 2020 pour assurer la transition à la tête de Saint-Jean-de-Passy, dont le directeur venait d'être licencié au terme d'une violente crise de gouvernance.

bl-emd-asm/pga/bma

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FEB 12

Retrouvé à Kiev, un tableau impressionniste restitué en France, où il avait été volé #

2/12/2021, 1:46 PM
Nancy, FRA

Le "Port de la Rochelle", toile de l'impressionniste français Paul Signac, volé dans un musée de Nancy (est) en mai 2018 et retrouvé en avril 2019 en Ukraine, a été restitué vendredi par la justice.

L'enquête a permis d'identifier quatre personnes, toutes de nationalité ukrainienne, soupçonnées d'avoir volé en France quatre tableaux, dont celui-ci, a indiqué le procureur de la République de Nancy, François Pérain.

Le tableau de Signac représentant des bateaux à l'entrée du port de la Rochelle a une valeur estimée à 1,5 million d'euros.

Une expertise avait garanti l'authenticité de cette huile sur toile, datant de 1915 et signée par le maître du pointillisme, après avoir été retrouvée à Kiev par la police ukrainienne.

L'oeuvre avait été maintenue sous scellé par la justice française depuis son retour sur le territoire national. Il retrouvera sa place au musée des Beaux Arts de Nancy une fois qu'il aura été restauré, a précisé M. Pérain.

Lors du vol, la toile de 46 centimètres sur 55, avait été découpée tandis que le cadre avait été laissé sur place par un voleur considéré comme un vrai professionnel de la découpe.

La police ukrainienne avait récupéré le tableau au domicile d'un homme également soupçonné du meurtre d'un bijoutier, avait indiqué le chef de la police ukrainienne, Serguiï Kniazev.

"Nous avons reçu des informations sur un groupe de personnes en quête d'acheteurs pour des tableaux volés en Europe", avait expliqué un autre responsable de la police, Serguiï Tykhonov. "Plusieurs oeuvres d'art ont été découvertes, dont ce tableau, dans le cadre d'une série de perquisitions".

Les trois autres tableaux volés en France, un de Renoir, un de Boudin et un de Galien-Laloue, ont été dérobés lors des expositions précédant des ventes aux enchères, pendant lesquelles les voleurs les plaçaient dans des sacs, selon le procureur de la République de Nancy. Seul le tableau de Signac a été découpé de son cadre.

Un homme considéré comme la tête de la bande a été arrêté en Autriche, après un autre vol, et est incarcéré en France, selon M. Pérain.

Un autre est incarcéré en Ukraine, tandis que les autres sont toujours en fuite et recherchés, a-t-il ajouté.

rz/maj/rhl/thm

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FEB 12

Paris: le directeur de Saint-Jean-de-Passy mis en examen pour "agression sexuelle sur mineur" #

2/12/2021, 12:54 PM
Paris, FRA

Le directeur de Saint-Jean-de-Passy, un établissement scolaire catholique privé réputé de Paris, a été mis en examen jeudi pour des soupçons d'agression sexuelle sur un élève, a-t-on appris vendredi de source judiciaire, confirmant une information du Figaro et du Point.

Selon les deux médias, Daniel Chapellier, 71 ans, conteste les accusations et a annoncé son intention de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.

Le plaignant, un collégien de 14 ans, aurait été convoqué début février par M. Chapellier dans son bureau pour des problèmes de discipline, rapporte le Figaro.

"La conversation aurait dévié sur des questions de sexualité" et le directeur est accusé d'avoir "eu des gestes déplacés envers l'élève" et de lui avoir demandé de lui "pratiquer une fellation", poursuit le quotidien.

Placé en garde à vue mardi à la brigade de protection des mineurs (BPM) dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Paris à la suite de la plainte, M. Chapellier a été présenté jeudi à une juge d'instruction.

Mis en examen pour "agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans", il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a précisé la source judiciaire.

Le diocèse de Paris, autorité de tutelle de l'établissement, a indiqué "laisser la justice faire son travail". "Nous n'avons aucun commentaire à faire", si ce n'est souhaiter "que toute la vérité soit faite" dans cette affaire, a déclaré à l'AFP la directrice de la communication du diocèse, Karine Dalle.

M. Chapellier, figure de l'enseignement privé catholique, avait pris sa retraite en 2015 après avoir dirigé pendant 13 ans un autre établissement réputé de la capitale, le lycée Stanislas. Il avait été rappelé à l'été 2020 pour assurer la transition à la tête de Saint-Jean-de-Passy (XVIème arrondissement de Paris), dont le directeur venait d'être licencié au terme d'une violente crise de gouvernance.

bl/emd/bma

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FEB 12

Les derniers mois de la gendarme Sakhri, morte à la caserne #

2/12/2021, 12:39 PM
Lyon, FRA

Depuis la mort de Myriam Sakhri en 2011 dans une caserne lyonnaise, la version officielle veut que cette gendarme se soit suicidée parce qu'elle devait comparaître devant un tribunal. Mais de nouveaux éléments esquissent une autre histoire.

Cette femme de 32 ans retrouvée dans son logement de fonction, une balle dans le ventre et son arme de service à ses pieds, se plaignait depuis des mois d'être harcelée. Après un premier classement de l'affaire, sa famille porte plainte, déclenchant l'ouverture d'une information judiciaire.

Celle-ci a débouché sur un non-lieu, confirmé en appel puis en cassation en 2015, les magistrats écartant tout harcèlement.

"Si les raisons du suicide de Myriam Sakhri restent en l'état inconnues et se heurtent à l'incompréhension de la famille, cet événement survenu dans un contexte de très forte alcoolisation (la défunte était sortie tard dans la nuit et avait bu, ndlr) doit être rapproché à des difficultés professionnelles que rencontrait la jeune femme", jugeaient-ils au final. Et d'évoquer "sa prochaine comparution en correctionnelle" dans deux procédures pénales diligentées à son encontre.

"Raisons inconnues" ? Un mot laissé par la défunte dans son appartement de la caserne Delfosse (2e arrondissement) donnait une piste, pourtant.

"Merci à G. le connard !": il désignait le colonel qui commandait à l'époque la gendarmerie du Rhône, où Myriam Sakhri travaillait au sein du Centre d'opérations et de renseignements (Corg), service chargé de répondre aux appels du public.

Cet officier est au coeur d'une requête déposée récemment par les avocats de la famille, William Bourdon et Vincent Brengarth, visant à faire rouvrir le dossier. Elle s'appuie sur des attestations de témoins dont l'AFP a pu prendre connaissance, qui éclairent d'un jour nouveau les derniers mois de la militaire.

- Ambiance -

Affectée précédemment à la brigade de Neuville-sur-Saône, elle rejoint le Corg en juillet 2010 après une blessure au genou mais demande rapidement à en partir pour retrouver le terrain.

Dans le même temps, selon ses proches, elle dénonce à ses supérieurs, oralement puis par écrit, des collègues qui raccrochent au nez d'usagers à coups d'insultes racistes ("bougnoule", "boukak").

Cette mise en cause, combinée à une dispense médicale du service de nuit (pendant deux mois) et 75 jours de congés maladie, conduit à l'isolement puis au harcèlement de la gendarme, soutient la partie civile depuis toujours.

A contrario, la justice a tenu la défunte pour responsable de la dégradation de l'ambiance au Corg, en des termes peu amènes.

"De l'avis de tous ses collègues", écrivaient les magistrats en 2014, Myriam Sakhri aurait "changé de comportement", faute d'obtenir la mutation qu'elle souhaitait, accumulant des congés synonymes de "surcroît de travail pour les autres". Pour avoir gain de cause, elle aurait même été "prête à invoquer le fait qu'elle était victime de propos racistes".

Un récapitulatif des arrêts maladie pris au Corg à l'époque montre cependant que la jeune femme n'était pas seule à en bénéficier, loin s'en faut. Le gendarme C., en particulier, totalisait 80 jours, ce qui ne l'a pas empêché de la traiter de "feignasse".

- "Bête noire" -

Celui-ci fait partie de ceux dont les propos racistes ont été dénoncés par Myriam Sakhri. "Ils ne pouvaient plus se sentir", affirme un gendarme qui les côtoyait il y a dix ans.

À rebours des conclusions judiciaires, des témoins assurent aujourd'hui que la gendarme était "très affectée" par le comportement de certains collègues et que cela n'avait rien d'une stratégie professionnelle.

Une enquête interne avait d'ailleurs été ouverte, pour laquelle elle avait constitué un dossier - avec "du lourd", disait-elle - et contacté une association de défense des droits des militaires.

Dès lors, elle devint "la bête noire du Corg" et sa hiérarchie se mit à surveiller "ses moindres faits et gestes", "à l'affût de la moindre erreur", confia-t-elle à des proches.

Le rôle du colonel G., en particulier, est pointé par la partie civile pour avoir déclenché les deux procédures pénales contre la gendarme en ayant recours à l'article 40 du Code pénal, qui permet de saisir le procureur sans plainte de tiers. Et ce alors que les faits incriminés n'en valaient pas la peine, "sauf si l'on veut plomber quelqu'un", de l'avis d'un gendarme.

Par ailleurs, Myriam Sakhri ayant saisi un avocat en vue de porter plainte, le colonel G. a tenté de se renseigner sur la nature de leurs relations auprès du barreau de Lyon. Outrée, la bâtonnière de l'époque le renvoya dans les cordes.

- "Tout le monde s'est tu" -

Les semaines précédant sa mort, la militaire fut aussi soupçonnée, à tort, d'avoir volé la carte bancaire de sa nièce et usurpé l'identité d'un collègue. Les victimes présumées furent interrogées.

Dans des attestations transmises à la justice, la première affirme aujourd'hui que les gendarmes lui ont demandé de dire à sa tante "d'arrêter ses agissements ou elle aurait de gros problèmes" ; le second estime que "les questions posées étaient orientées pour porter préjudice à Myriam".

Des témoins mettent en cause, parallèlement, les auditions menées après le décès par l'Inspection générale de la gendarmerie nationale. "Le fond de ce que j'ai voulu dire est mal retranscrit", assure l'un d'eux en regrettant de ne pas avoir relu sa déposition.

"On m'a demandé de ne pas parler du mot" visant le colonel G., confie une gendarme, évoquant une réunion organisée au Corg après le drame, destinée selon elle à "salir" la mémoire de la défunte. "Tout le monde a eu peur et s'est tu", déplore un autre.

Plusieurs mentionnent, enfin, des consignes données pour ne pas aller aux obsèques, au motif - erroné - que la famille s'y opposait.

La requête des avocats de la famille Sakhri a été plaidée le 26 janvier à la cour d'appel, où le parquet général a requis de rouvrir le dossier pour harcèlement et homicide involontaire. La chambre de l'instruction doit se prononcer le 30 mars.

Sollicitée par l'AFP avant l'audience, la DGGN avait répondu qu'il ne lui appartenait pas de s'exprimer sur une affaire judiciaire en cours.

ppy-alh/pa/bow

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FEB 12

Guyane: hausse des saisies de cocaïne en janvier #

2/12/2021, 12:28 PM
Cayenne, FRA

Les douanes ont intercepté plus de 157 kg de cocaïne en Guyane en janvier, soit davantage que sur toute l'année 2014 - 145 kg - dans la collectivité, a indiqué une source interne à l'AFP confirmant une information de Guyaweb.

Avec 22 kilos supplémentaires saisis le 31 décembre et 40,8 kg saisis par la gendarmerie des transports aériens le 20 janvier, ce sont en tout près de 220 kg qui ont été interceptés en moins d'un mois dans le département français d'Amérique du Sud.

En 2018 comme en 2019, les douanes ont saisi un peu plus d'une tonne sur l'ensemble de l'année. Depuis la fin 2020, "la tendance" est à la hausse des quantité transportées "dans les valises en soute", confirme le directeur régional des douanes Alexis Lopes.

Ces 25 saisies des douanes au total en janvier ont été réalisées alors que deux avions tout au plus par jour décollaient direction de l'aéroport parisien d'Orly.

Selon une source judiciaire, "les commanditaires jouent sur la saturation des dispositifs" avec des effectifs limités et des procédures longues: 4 heures pour un traitement "classique", indique un douanier, "beaucoup plus si le passeur a ingéré".

Ainsi le 20 janvier, 4 passagers ont été interceptés à l'aéroport: un couple pris par la gendarmerie avec 40,8 kg de cocaïne et deux autres mules, avec chacune un peu plus de 3,7 kilos. L'envoi par fret aérien est aussi une réalité: le même jour, un colis postal avec près de 5 kg de la même substance a été découvert.

Les autorités locales tentent de trouver des réponses au "manque de moyens" reconnu par l'ancien préfet Marc Del Grande courant 2020 devant une mission sénatoriale.

Un arrêté préfectoral signé début 2019 refoule des passagers suspects par "profilage", sans fouille des bagages, avec trois jours d'interdiction d'aéronef. Le tribunal administratif l'a jugé deux fois irrégulier puis a admis sa version revue, fin 2019.

Pour ne pas engorger la chaîne pénale, les mules se voient proposer une procédure de plaider-coupable, sans procès, jusqu'à 3,5 kilos de cocaïne transportés.

Pour une source ayant requis l'anonymat, l'aménagement des peines a un effet pervers: "Depuis fin 2017, les mules non récidivistes ne sont plus incarcérées, elle sont condamnées à des peines de prison aménageables et interdites d'aéroport. Les recruteurs le savent et c'est un argument pour convaincre."

Le recrutement de jeunes de métropole qui transportent la drogue lors de leur trajet retour est une autre tendance.

Le 19 janvier en comparution immédiate, deux femmes venues de l'Hexagone, interceptées avec près de 23 kg, ont été condamnées à 3 ans de prison dont deux avec sursis sans incarcération et à 5 ans d'interdiction de territoire en Guyane.

ff/pyv/jk/or

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FEB 12

Lyon: l'agresseur de l'ex-Miss France Marine Lorphelin déclaré irresponsable #

2/12/2021, 12:17 PM
Lyon, FRA

La justice a déclaré vendredi l'irresponsabilité pénale d'un trentenaire, tout en le reconnaissant officiellement auteur de l'agression de l'ancienne Miss France Marine Lorphelin et son compagnon, le 1er janvier 2018 à Lyon.

Tout en prononçant son irresponsabilité, les magistrats de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon ont constaté que les charges étaient suffisantes pour reconnaître l'homme de 31 ans auteur de "harcèlement et tentative d'homicide".

Le trentenaire a cependant l'interdiction de rentrer en contact avec les victimes pour une durée de vingt ans, ainsi que l'interdiction de porter une arme pendant quinze ans.

"Cette décision est l'aboutissement d'un processus de reconnaissance de sa pathologie, elle met fin au doute. Des mots sont mis sur les causes de son acte", s'est satisfait Me Maxence Pascal, l'avocat du trentenaire.

A l'audience du 29 janvier qui s'était déroulée en présence de l'auteur et de l'avocat de la partie civile, l'homme, qui n'est pas hospitalisé d'office, avait toutefois justifié d'un suivi médical.

Trois experts étaient venus à la barre, concluant à une schizophrénie ayant aboli le discernement de l'auteur, qui n'a pas contesté les faits.

Sans emploi et solitaire, le jeune homme originaire de la région grenobloise avait développé une véritable obsession vis-à-vis de Marine Lorphelin, élue miss France 2013 et première dauphine de Miss Monde.

Il l'avait suivie à plusieurs reprises, lors d'élections de miss, dans des librairies où elle dédicaçait son livre, devant la faculté de médecine de Lyon, où elle suivait ses études, et jusqu'à son domicile lyonnais.

C'est à proximité de son domicile qu'il s'était montré violent, le 1er janvier 2018, lorsqu'il avait vu l'ancienne Miss France avec son compagnon. Il avait frappé ce dernier de plusieurs coups de couteau, le blessant gravement à la main.

rs/mb/dlm

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FEB 12

Retrouvé à Kiev, un tableau de Signac restitué à Nancy où il avait été volé #

2/12/2021, 11:54 AM
Nancy, FRA

Le "Port de la Rochelle", toile de l'impressionniste français Paul Signac, volé au musée des Beaux-Arts de Nancy en mai 2018 et retrouvé en avril 2019 en Ukraine, a été rendue vendredi par la justice à la municipalité nancéienne.

L'enquête a permis d'identifier quatre personnes, toutes de nationalité ukrainienne, soupçonnées d'avoir voler en France quatre tableaux, dont celui-ci, a indiqué le procureur de la République de Nancy François Pérain.

Le tableau de Signac représentant des bateaux à l'entrée du port de la Rochelle a une valeur estimée à 1,5 million d'euros.

Une expertise avait garanti l'authenticité de cette huile sur toile datant de 1915 et signée par le maître du pointillisme après avoir été retrouvée à Kiev par la police ukrainienne.

L'oeuvre avait été maintenue sous scellé par la justice française depuis son retour sur le territoire national. Il retrouvera sa place au musée des Beaux Arts de Nancy une fois qu'il aura été restauré, a précisé M. Pérain.

Lors du vol, la toile de 46 centimètres sur 55, avait été découpée tandis que le cadre avait été laissé sur place par un voleur considéré comme un vrai professionnel de la découpe.

La police ukrainienne avait récupéré le tableau au domicile d'un homme également soupçonné du meurtre d'un bijoutier, avait indiqué le chef de la police ukrainienne, Serguiï Kniazev.

"Nous avons reçu des informations sur un groupe de personnes en quête d'acheteurs pour des tableaux volés en Europe", avait expliqué un autre responsable de la police, Serguiï Tykhonov. "Plusieurs oeuvres d'art ont été découvertes, dont ce tableau, dans le cadre d'une série de perquisitions".

Les trois autres tableaux volés en France, un de Renoir, un de Boudin et un de Galien-Laloue, ont été dérobés lors des expositions précédant des ventes aux enchères, pendant lesquelles les voleurs les plaçaient dans des sacs, selon le procureur de la République de Nancy. Seul le tableau de Signac a été découpé de son cadre.

Celui considéré comme la tête de la bande a été arrêté en Autriche, après un autre vol, et est incarcéré en France, selon M. Pérain.

Un autre est incarcéré en Ukraine, tandis que les autres sont toujours en fuite et recherchés, a-t-il ajouté.

rz/maj/rhl

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FEB 12

La douane saisit 76 kg de cocaïne dans deux vans au tunnel sous la Manche #

2/12/2021, 11:04 AM
Lille, FRA

Les douaniers du tunnel sous la Manche, à Coquelles (Pas-de-calais), ont saisi 76 kg de cocaïne en une semaine dans deux véhicules qui embarquaient vers l'Angleterre, selon un communiqué de la Direction générale des douanes publié vendredi.

La valeur est estimée à 5,4 millions d'euros à la revente.

Le 28 janvier, les agents ont contrôlé un van britannique en provenance des Pays-Bas. L'examen radioscopique du véhicule mettant en évidence "une zone suspecte dans le plancher sous les sièges", ils mettent la main sur 30 pains de cocaïne pour un poids total de 36 kg.

Le chauffeur a été condamné mercredi par le tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer à 18 mois de prison avec mandat de dépôt, une amende douanière d'1,5 millions d'euros et une interdiction du territoire français de 3 ans.

Cinq jours plus tôt, les mêmes services douaniers avaient repéré un van en provenance de Roumanie et trouvé 40 kg de cocaïne derrière les garnitures des portes latérales à l'arrière. Le chauffeur, de nationalité britannique, sera jugé le 1er mars à Boulogne-sur-Mer.

Par ailleurs, une enquête sur un trafic de drogue régional a mené à l'arrestation de cinq personnes en métropole lilloise et à la saisie de 90.000 euros en liquide, 276 g d'héroïne, 248 g de cocaïne et 21,5 kilos (BIEN kilos) de résine de cannabis, notamment dans un appartement loué sur Airbnb, selon le parquet de Lille.

"Les vendeurs disposaient d'un fichier de près de 300 clients de toute la métropole lilloise, des Flandres et du bassin minier", détaille dans un communiqué la procureure de la République de Lille Carole Etienne.

Quatre des cinq suspects interpellés mardi à Haubourdin, Loos et Mons-en-Baroeul, âgés de 19 à 50 ans, devaient être jugés en comparution immédiate vendredi.

Dans une autre affaire rapportée par le parquet de Lille, deux Lituaniens ont été condamnés jeudi à cinq ans d'emprisonnement, dix ans d'interdiction du territoire français et à une amende douanière de 517.000 euros. Il avaient été contrôlés par la douane dimanche sur l'autoroute A22 à la hauteur de Marcq-en-Baroeul, près de Lille, avec 10 kilos de cocaïne à bord de leur voiture immatriculée en Grande-Bretagne.

jpa/rl/or

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FEB 12

La douane saisit 76 kg de cocaïne dans deux vans au tunnel sous la Manche #

2/12/2021, 10:21 AM
Lille, FRA

Les douaniers du tunnel sous la Manche, à Coquelles (Pas-de-calais), ont saisi 76 kg de cocaïne en une semaine, dans deux véhicules qui embarquaient vers l'Angleterre, selon un communiqué de la direction générale des douanes publié vendredi.

La valeur est estimée à 5,4 millions d'euros à la revente.

Le 28 janvier, les agents ont contrôlé un van britannique en provenance des Pays-Bas. Grâce à l'examen radioscopique du véhicule mettant en évidence "une zone suspecte dans le plancher sous les sièges", ils mettent la main sur 30 pains de cocaïne pour un poids total de 36 kg.

Le chauffeur a été condamné mercredi par le tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer à 18 mois de prison avec mandat de dépôt, une amende douanière d'1,5 millions d'euros, et une interdiction du territoire français de 3 ans.

Cinq jours plus tôt, les mêmes services douaniers avaient repéré un van en provenance de Roumanie et trouvé 40 kg de cocaïne derrière les garnitures des portes latérales à l'arrière. Le chauffeur de nationalité britannique sera jugé le 1er mars prochain à Boulogne-sur-Mer.

Par ailleurs, une enquête sur un trafic de drogue régional a mené à l'interpellation de cinq personnes en métropole lilloise et à la saisie de 90.000 euros en liquide, 276 g d'héroïne, 248 g de cocaïne et 21,5 g de résine de cannabis, notamment dans un appartement loué sur Airbnb, selon le parquet de Lille.

"Les vendeurs disposaient d'un fichier de près de 300 clients de toute la métropole lilloise, des Flandres et du bassin minier", détaille dans un communiqué la procureure de la République de Lille Carole Etienne.

Quatre des cinq suspects interpellés mardi à Haubourdin, Loos et Mons-en-Baroeul, âgés de 19 à 50 ans, devaient être jugés en comparution immédiate vendredi.

jpa/rl/shu

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FEB 12

Démantèlement d'un trafic d'immigration irrégulière et d'escroquerie dans le Grand Est #

2/12/2021, 10:20 AM
Metz, FRA

Un important réseau d'escroquerie et d'immigration irrégulière agissant à Troyes, Reims, Rouen et Paris a été démantelé par la Brigade motorisé de Metz (BMR) avec 18 personnes mises en examen au total, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.

Les policiers, agissant dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Troyes pour immigration irrégulière, faux et usage de faux, escroquerie, blanchiment et association de malfaiteurs, ont successivement arrêté sept personnes en octobre, puis sept en novembre et enfin quatre autres lundi, a-t-on indiqué de même source.

Les dix-huit suspects ont été mis en examen et la majeure partie a été écrouée, a ajouté la même source, précisant que pour les quatre derniers prévenus, deux ont été placés en détention provisoire et deux ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

L'affaire avait débuté il y a plus d'un an et demi à l'aéroport de Roissy avec la découverte par les douanes de documents sénégalais, de faux documents, notamment des passeports, à destination d'habitants de Troyes.

L'enquête ouverte par la BMR de Metz, qui est compétente sur toute la zone de défense Est de la France, avait permis dans un premier temps de déterminer que les documents étaient destinés au milieu béninois de Troyes, Reims, Paris et de sa région.

La première vague d'arrestations a visé des personnes soupçonnées d'être impliquées dans une escroquerie aux annonces d'emplois via le réseau social Facebook.

Le nombre de victimes est actuellement en cours de détermination avec un coût pour chacune d'elle d'environ 1500 euros, a précisé la source proche de l'enquête, indiquant qu'il y en a "plusieurs centaines".

La suite des investigations a permis de démanteler un trafic d'aides aux séjours irréguliers, toujours dans le milieu béninois et sénégalais, avec certaines personnes suspectées de faire office d'agent immobilier en sous-louant des appartements à des ressortissants africains en situation irrégulière.

Enfin, la dernière vague d'interpellations lundi, "la fin de l'enquête" selon cette même source, a concerné des personnes, considérées par les enquêteurs comme auteurs d'escroqueries au crédit mais aussi d'aide aux séjours irréguliers.

rz/maj/or

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FEB 12

Seine-Saint-Denis: la garde à vue des huit policiers de Pantin levée #

2/12/2021, 8:40 AM
Bobigny, FRA

Les gardes à vue de huit policiers de Pantin (Seine-Saint-Denis), soupçonnés notamment de violences volontaires et détention de stupéfiants, ont été levées vendredi matin, a-t-on appris auprès du parquet de Bobigny.

Ces huit fonctionnaires, membres de la brigade territoriale de contact de Pantin, avaient été placés en garde à vue mercredi matin dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

L'enquête, qui "se poursuit en préliminaire", a été ouverte par le parquet de Bobigny en avril 2020 et confiée à l'IGPN.

Jeudi, leurs gardes à vue pour "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique, faux en écritures publiques, arrestation arbitraire, et détention de stupéfiants" avaient été prolongées de 24 heures supplémentaires.

Selon une source proche de l'enquête, ces policiers doivent répondre de "faits survenus tout au long de 2020".

Les faits ont été "portés à la connaissance de l'autorité judiciaire" par la Préfecture de police de Paris, a indiqué cette institution.

Cette nouvelle affaire intervient alors que le département de Seine-Saint-Denis a été frappé par le scandale de la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI). Cette unité controversée est visée par une quinzaine d'enquêtes pour des faits de vol, de violences, de détention de drogue et de faux en écriture publique.

Quatre policiers ont été mis en examen en juillet 2020, mais une vingtaine de fonctionnaires au total sont mis en cause.

Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, avait annoncé la dissolution de la CSI 93, finalement réorganisée et replacée sous l'autorité de la CSI de Paris.

sab-we/pga/shu

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FEB 12

Une fête clandestine sur un campus marseillais se finit sous tension avec la police #

2/12/2021, 8:25 AM
Marseille, FRA

Une fête clandestine en extérieur sur un campus de Marseille s'est terminé dans la tension jeudi soir lors de l'intervention de la police qui a été caillassée et a répliqué avec des grenades lacrymogènes, a-t-on appris auprès des forces de l'ordre.

Vers 22H30, les agents de sécurité du campus de Luminy, situé en pleine nature, à l'entrée du parc national des calanques, appellent la police pour une fête réunissant une cinquantaine de jeunes en plein couvre-feu et visiblement très alcoolisés, détaille la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) des Bouches-du-Rhône auprès de l'AFP.

A leur arrivée, les policiers sont pris à partie et caillassés par certains fêtards, qui sont désormais une centaine.

Après s'être équipées, les forces de l'ordre tirent des grenades lacrymogènes et les jeunes se dispersent.

Une personne en flagrant délit de caillassage, selon la DDSP, a été interpellée.

Le calme est revenu vers 1H00 du matin.

alh-san/dlm

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FEB 12

Les derniers mois de la gendarme Sakhri, morte à la caserne #

2/12/2021, 8:00 AM
Lyon, FRA

Depuis la mort de Myriam Sakhri en 2011 dans une caserne lyonnaise, la version officielle veut que cette gendarme se soit suicidée parce qu'elle devait comparaître devant un tribunal. Mais de nouveaux éléments esquissent une autre histoire.

Cette femme de 32 ans retrouvée dans son logement de fonction, une balle dans le ventre et son arme de service à ses pieds, se plaignait depuis des mois d'être harcelée. Après un premier classement de l'affaire, sa famille porte plainte, déclenchant l'ouverture d'une information judiciaire.

Celle-ci a débouché sur un non-lieu, confirmé en appel puis en cassation en 2015, les magistrats écartant tout harcèlement.

"Si les raisons du suicide de Myriam Sakhri restent en l'état inconnues et se heurtent à l'incompréhension de la famille, cet événement survenu dans un contexte de très forte alcoolisation (la défunte était sortie tard dans la nuit et avait bu, ndlr) doit être rapproché des difficultés professionnelles que rencontrait la jeune femme", jugeaient-ils au final. Et d'évoquer "sa prochaine comparution en correctionnelle" dans deux procédures pénales diligentées à son encontre.

"Raisons inconnues" ? Un mot laissé par la défunte dans son appartement de la caserne Delfosse (2e arrondissement) donnait une piste, pourtant.

"Merci à G. le connard!": il désignait le colonel qui commandait à l'époque la gendarmerie du Rhône, où Myriam Sakhri travaillait au sein du Centre d'opérations et de renseignements (Corg), service chargé de répondre aux appels du public.

Cet officier est au coeur d'une requête déposée récemment par les avocats de la famille, William Bourdon et Vincent Brengarth, visant à faire rouvrir le dossier. Elle s'appuie sur des attestations de témoins dont l'AFP a pu prendre connaissance, qui éclairent d'un jour nouveau les derniers mois de la militaire.

- Ambiance -

Affectée précédemment à la brigade de Neuville-sur-Saône, elle rejoint le Corg en juillet 2010 après une blessure au genou mais demande rapidement à en partir pour retrouver le terrain.

Dans le même temps, selon ses proches, elle dénonce à ses supérieurs, oralement puis par écrit, des collègues qui raccrochent au nez d'usagers à coups d'insultes racistes ("bougnoule", "boukak").

Cette mise en cause, combinée à une dispense médicale du service de nuit (pendant deux mois) et 75 jours de congés maladie, conduit à l'isolement puis au harcèlement de la gendarme, soutient la partie civile depuis toujours.

A contrario, la justice a tenu la défunte pour responsable de la dégradation de l'ambiance au Corg, en des termes peu amènes.

"De l'avis de tous ses collègues", écrivaient les magistrats en 2014, Myriam Sakhri aurait "changé de comportement", faute d'obtenir la mutation qu'elle souhaitait, accumulant des congés synonymes de "surcroît de travail pour les autres". Pour avoir gain de cause, elle aurait même été "prête à invoquer le fait qu'elle était victime de propos racistes".

Un récapitulatif des arrêts maladie pris au Corg à l'époque montre cependant que la jeune femme n'était pas seule à en bénéficier, loin s'en faut. Le gendarme C., en particulier, totalisait 80 jours, ce qui ne l'a pas empêché de la traiter de "feignasse".

- "Bête noire" -

Celui-ci fait partie de ceux dont les propos racistes ont été dénoncés par Myriam Sakhri. "Ils ne pouvaient plus se sentir", affirme un gendarme qui les côtoyait il y a dix ans.

À rebours des conclusions judiciaires, des témoins assurent aujourd'hui que la gendarme était "très affectée" par le comportement de certains collègues et que cela n'avait rien d'une stratégie professionnelle.

Une enquête interne avait d'ailleurs été ouverte, pour laquelle elle avait constitué un dossier - avec "du lourd", disait-elle - et contacté une association de défense des droits des militaires.

Dès lors, elle devint "la bête noire du Corg" et sa hiérarchie se mit à surveiller "ses moindres faits et gestes", "à l'affût de la moindre erreur", confia-t-elle à des proches.

Le rôle du colonel G., en particulier, est pointé par la partie civile pour avoir déclenché les deux procédures pénales contre la gendarme en ayant recours à l'article 40 du Code pénal, qui permet de saisir le procureur sans plainte de tiers.

Et ce alors que les faits incriminés n'en valaient pas la peine, "sauf si l'on veut plomber quelqu'un", de l'avis d'un gendarme.

Par ailleurs, Myriam Sakhri ayant saisi un avocat en vue de porter plainte, le colonel G. a tenté de se renseigner sur la nature de leurs relations auprès du barreau de Lyon. Outrée, la bâtonnière de l'époque le renvoya dans les cordes.

- "Tout le monde s'est tu" -

Les semaines précédant sa mort, la militaire fut aussi soupçonnée, à tort, d'avoir volé la carte bancaire de sa nièce et usurpé l'identité d'un collègue. Les victimes présumées furent interrogées.

Dans des attestations transmises à la justice, la première affirme aujourd'hui que les gendarmes lui ont demandé de dire à sa tante "d'arrêter ses agissements ou elle aurait de gros problèmes" ; le second estime que "les questions posées étaient orientées pour porter préjudice à Myriam".

Des témoins mettent en cause, parallèlement, les auditions menées après le décès par l'Inspection générale de la gendarmerie nationale. "Le fond de ce que j'ai voulu dire est mal retranscrit", assure l'un d'eux en regrettant de ne pas avoir relu sa déposition.

"On m'a demandé de ne pas parler du mot" visant le colonel G., confie une gendarme, évoquant une réunion organisée au Corg après le drame, destinée selon elle à "salir" la mémoire de la défunte. "Tout le monde a eu peur et s'est tu", déplore un autre.

Plusieurs mentionnent, enfin, des consignes données pour ne pas aller aux obsèques, au motif - erroné - que la famille s'y opposait.

La requête des avocats de la famille Sakhri a été plaidée le 26 janvier à la cour d'appel, où le parquet général a requis de rouvrir le dossier pour harcèlement et homicide involontaire. La chambre de l'instruction doit se prononcer le 30 mars.

Sollicitée par l'AFP avant l'audience, la direction de la gendarmerie nationale, où travaille l'ex-colonel G. devenu général de brigade, n'avait pas souhaité s'exprimer.

ppy/fga/bow

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FEB 12

L'étudiant Guillaume T., de la déflagration du #MeTooGay au suicide #

2/12/2021, 8:00 AM
Nanterre, FRA

Dimanche, Guillaume T. phosphorait encore pour trouver un logo à son nouveau collectif "queer et antifa". Mardi, le jeune militant qui avait déclenché un mouvement #MeTooGay en accusant un élu communiste de viol a été retrouvé mort, pendu dans sa chambre du campus de Nanterre.

Le parquet de la ville a rapidement annoncé l'ouverture d'une enquête pour établir les causes de la mort, en précisant qu'il n'établissait pas à ce stade de lien entre les allégations du jeune homme de 20 ans et son décès.

Selon une source proche de l'enquête, les policiers n'ont découvert aucun mot dans sa chambre. Ils ont saisi son ordinateur et son téléphone portable dans l'espoir d'y trouver des indices pour expliquer son suicide apparent, qui a pris par surprise ceux qui le connaissaient.

Lundi, il s'est mis à "bloquer tout le monde sur les réseaux sociaux" puis "n'a plus donné de nouvelles", raconte à l'AFP Anthony (prénom modifié), ami et voisin.

Inquiets, ses proches décident le lendemain de frapper à sa porte. Sans réponse, c'est une responsable du Crous qui fait ouvrir sa chambre.

"Elle hurle" avant d'appeler les pompiers, poursuit Anthony. Puis viennent la police et l'identité judiciaire. Le corps sera emmené sous les yeux des étudiants.

- "Ce qui m'est arrivé" -

Même si son engagement, politique notamment, était connu, Guillaume a accédé à une notoriété dépassant sa fac le 21 janvier.

Ce jour-là, il publie sur Twitter, sous son pseudonyme "Prunille", le message: "Après plus de deux ans, sans savoir mettre les mots sur ce qui m'est arrivé, je me rends compte que j'ai été violé par Maxime Cochard, conseiller de Paris, et son compagnon (...) en octobre 2018 alors que je n'avais que 18 ans et étais particulièrement vulnérable".

"Je considère qu'ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu'en raison de problèmes familiaux je n'avais pas vraiment d'endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non consenties avec moi", écrit-il encore.

Maxime Cochard a réagi en dénonçant une "accusation totalement fausse".

Son avocate, Fanny Colin, a ensuite évoqué dans Le Parisien "un acte consenti, entre adultes". Contactée par l'AFP, elle n'a pas souhaité réagir.

Après sa série de tweets, Guillaume n'avait pas porté plainte. Et, même s'il avait menacé de le faire, Maxime Cochard n'avait pas non plus porté plainte en diffamation, selon des sources judiciaires, à la date du décès.

- "Microcosme" -

Le message de Guillaume, retweeté 2.000 fois, en avait suscité des centaines d'autres, anonymes ou de personnalités, dénonçant des agressions sexuelles dans l'enfance ou à l'âge adulte. Pour la première fois en France émergeait le mot-dièse #MeTooGay, prélude d'un débat sur les violences sexuelles dans les cercles gays.

Au Parti communiste, les accusations de Guillaume ont fait l'effet d'une "bombe dans un microcosme", assure sous couvert d'anonymat un proche de l'étudiant.

"Le PCF parisien, c'est déjà très peu de personnes, le +PCF gay+, ça ce compte sur les doigts d'une main", ajoute ce militant, "peu de gens se sont manifestés, il n'a pas reçu énormément de soutien du parti".

Dès le lendemain des accusations, la direction du parti avait pourtant demandé la mise en retrait de son élu.

Et mercredi, le PCF a réclamé "la vérité et la justice pour Guillaume". Trois cents militants gravitant dans la mouvance antifasciste et queer se sont réunis devant le siège du parti place du Colonel Fabien pour un hommage au jeune homme.

Les dernières images de lui sur les réseaux datent du 31 janvier. Silhouette frêle, col roulé et pantalon noir, il apparaît perché sur un camion, place de l'Hôtel de Ville à Paris, où il avait organisé une manifestation de plusieurs milliers de personnes, contre les opposants à la "procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes".

- Détresse psychologique -

Guillaume était un "figure connue dans tout le milieu syndical étudiant", assure à l'AFP Mélanie Luce, la présidente de l'UNEF.

Récemment, l'étudiant - qui redoublait sa première année d'Administration économique et sociale - tentait de mettre sur pied un nouveau collectif "Paris Queer Antifa".

"Ce collectif dont il m'avait encore parlé ce week-end lui tenait vraiment à coeur", témoigne Raphaël Luciani-Galais, 22 ans, son formateur à la Fédération syndicale étudiante (FSE).

Selon plusieurs camarades interrogés par l'AFP, Guillaume avait été secoué par le séisme suscité par sa déclaration mais "allait mieux". Raphaël Luciani-Galais en doute. "Dans le fond, il n'allait pas très bien", dit-il, évoquant une accumulation de difficultés familiales, économiques et psychologiques.

Depuis des semaines, les syndicats alertent sur les graves conséquences psychologiques et sociales de la crise sanitaire sur les étudiants, après bientôt un an de cours à distance et d'isolement, alors que des suicides ou tentatives de suicide ont été recensés depuis la rentrée.

Guillaume peut être un "exemple de la détresse psychologique dans laquelle vivent beaucoup d'étudiants", avance Tao Chéret, 21 ans, étudiant et responsable de la FSE à Rennes.

ola-pyv-dar/pa/lbx/shu

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FEB 12

Guadeloupe: enquête ouverte après l'oubli d'un enfant dans un bus scolaire #

2/12/2021, 2:52 AM
Pointe-à-Pitre, FRA

Une enquête a été ouverte pour "délaissement de mineur", en Guadeloupe, après qu'un enfant de trois ans ait été "oublié" dans un bus scolaire lundi, a-t-on appris auprès du parquet de Pointe-à-Pitre, confirmant une information de la radio RCI Guadeloupe.

L'enquête a été confiée à la gendarmerie, a indiqué jeudi à l'AFP le procureur de la République de Guadeloupe, Patrick Desjardins.

Le petit garçon de trois ans avait été "oublié" dans le bus scolaire qui devait le déposer à son école du bourg de Baie-Mahault, où il est scolarisé en petite section de maternelle, ont expliqué mardi sur RCI les services de la mairie de Baie-Mahault et la mère du garçonnet.

L'enfant serait resté seul "deux heures et demie" dans le dépôt des bus, "attaché" à sa place, selon sa mère, avant d'être retrouvé "par un autre chauffeur" qui "voyait une petite main qui bougeait" derrière une vitre du véhicule.

L'enfant, "un peu choqué" selon sa mère, est en bonne santé.

"Il me parle, +maman on m'a oublié, j'étais coincé, j'ai fait pipi sur moi+", a-t-elle raconté à la radio.

Emmanuel Odacre, le directeur d'éducation pour la ville de Baie-Mahault, a expliqué sur RCI que l'enfant avait "échappé à la vigilance des accompagnateurs dans le bus" et annoncé "un accompagnement sur le plan psychologique" pour l'enfant.

En 2018, en Martinique, un enfant de deux ans et demi était décédé, dans des circonstances similaires après être resté seul plusieurs heures dans un bus scolaire, en pleine chaleur.

cre/mlb/am

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FEB 11

Mélenchon chez Hanouna: explications musclées sur l'islam et la police #

2/11/2021, 11:21 PM
Paris, FRA

Le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a vécu une soirée mouvementée jeudi dans l'émission "Balance ton post" de Cyril Hanouna sur C8, d'abord pris dans des échanges musclés avant d'expliquer sa vision de la laïcité, de la police ou encore de la pandémie.

Le candidat de LFI à la présidentielle de 2022 a eu une vive altercation d'entrée avec la chroniqueuse Laurence Sailliet (ex-Les Républicains) sur le projet de loi "séparatisme", qui selon lui "ne parle que des musulmans" - sans les nommer.

"Vous êtes banalement réactionnaire", a-t-il lancé à Mme Sailliet qui défendait le projet de loi. Par exemple "la polygamie, c'est déjà interdit en France, elle est déjà combattue", a-t-il insisté. Quant à la laïcité, elle "n'est pas une religion" à dresser "contre les religions".

Interrogé sur une phrase prononcée en manifestation en 2019 sur certains "barbares" dans la police, Jean-Luc Mélenchon a affirmé: "Oui ce sont des barbares, ceux qui ont tiré sur Zineb Redouane (octogénaire morte à Marseille à son domicile en marge d'une manifestation de +gilets jaunes+, NDLR), ou en pleine figure sur 32 personnes qui ont perdu leur oeil".

"Moi je n'ai pas peur, je suis content d'avoir dit la vérité, c'est pas ce type de policiers qu'on veut voir dans la police", a-t-il réitéré, voulant réformer l'institution "de la cave au grenier".

Concernant la pandémie, au lieu de confiner il faut "tout rouvrir, mais avec des normes sanitaires", a indiqué Jean-Luc Mélenchon, avant de détailler sa société "par roulements" dont la vocation serait d'éviter les regroupements.

Sur le plan économique, le président des députés Insoumis s'est défendu de toute "haine anti-riches" tout en estimant nécessaire de relever les impôts au-dessus de 4.000 euros de revenus. "Le pays n'a pas besoin de parasites", a-t-il tonné à propos des exilés fiscaux.

"Ce n'est pas le capital qui créé la richesse, c'est le travail humain, même s'il faut le capital pour déclencher les choses", a-t-il ajouté, souhaitant une "économie mixte".

En tout début d'émission, M. Mélenchon a déclaré être venu sur C8 en guise de "protestation" contre le débat organisé par France 2 au même moment entre Marine Le Pen (RN) et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin: "Je hais le fait que le service public ait installé l'idée qu'il n'y ait plus en France que deux manières de détester les musulmans"

bap/mlb

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FEB 11

Le Pen et Darmanin, un débat à fleurets mouchetés, entre "approximations" et déception #

2/11/2021, 11:14 PM
Paris, FRA

Marine Le Pen et Gérald Darmanin ont débattu jeudi soir sur France 2 à fleurets mouchetés de l'islamisme et de l'immigration, tombant d'accord par endroits, le ministre de l'Intérieur accusant son adversaire d'"approximations" et la candidate RN fustigeant un texte insuffisant contre l'islamisme.

Ce débat était très attendu à 15 mois de la présidentielle, entre une candidate à l'Elysée désireuse de faire oublier son duel raté face à Emmanuel Macron en 2017, et un poids lourd de la majorité en première ligne sur les textes régaliens de la macronie.

En quête de crédibilité, forte de sondages qui la donnent au second tour face à Emmanuel Macron, la dirigeante d'extrême droite a jugé que le projet de loi du gouvernement sur le séparatisme, "vidé de son sens", l'avait "beaucoup déçue" alors qu'elle se voulait "constructive".

Elle n'a pas exclu de voter le texte mais que cela "dépendrait" de l'examen à l'Assemblée d'une mesure gouvernementale encadrant l'instruction en famille, critiquée de toutes parts. "Je ne veux pas d'un Etat qui s'ingère dans la liberté des familles" et des religions, a-t-elle dit.

- "Vous êtes très approximative" -

Mme Le Pen était venue avec une contre-proposition de loi ciblant les "idéologies islamistes" qui sont à ses yeux "partout" et qu'elle entend bannir de toutes les sphères de la société, à commencer par le voile.

"Vous êtes très approximative (...) vous dites beaucoup de choses qui ne sont pas la vérité ou qui ne sont pas le texte, qui ne sont pas le droit", a accusé pour sa part le ministre de l'Intérieur, qui jouait par procuration le rôle du chef de l'Etat.

Gérald Darmanin lui a reproché de "ne pas voter les textes" comme la loi antiterroriste de 2017, qui permet notamment la fermeture de lieux de culte. "Madame Le Pen dans sa stratégie de dédiabolisation vient à être quasiment un peu dans la mollesse, il faut prendre des vitamines!" a-t-il ironisé.

En l'occurence la cheffe du RN s'est trompée sur les chiffres de l'immigration, sujet fétiche de son parti. Gérald Darmanin l'a encore accusée "d'approximation" sur l'immigration, Marine Le Pen évoquant le chiffre de 471.000 titres de séjour accordés en 2019, alors que le ministre lui a assuré que le chiffre était de 277.000.

Quand la cheffe du RN a souhaité un référendum pour demander aux Français "s'ils souhaitent qu'on supprime le droit du sol, c'est-à-dire l'acquisition quasi automatique de la nationalité", le ministre a répondu que "ce n'était pas vrai".

"Chacun constatera que vous avez dit absolument n'importe quoi sur absolument tous les sujets ce soir" et "il faut travailler pour le prochain débat présidentiel", a-t-il conclu.

Interrogée pour savoir si elle avait l'impression d'avoir mieux fait qu'en 2017, Marine Le Pen a répondu qu'"on ne peut pas comparer des débats qui n'ont rien de comparable".

- Un test pour Marine Le Pen -

Marine Le Pen avait refusé de débattre en septembre avec le Premier ministre Jean Castex, relégué par un proche au rang de "dircab'[directeur de cabinet]" d'Emmanuel Macron, trop technique à ses yeux.

Ce face-à-face était un test pour la candidate de l'extrême droite, qui admet avoir été "trop offensive" dans son débat raté de 2017 et reste attendue sur l'économie.

Dans l'hebdomadaire conservateur Valeurs Actuelles paru jeudi, M. Darmanin avait défendu un projet de loi qui garantit, "par la laïcité, la liberté religieuse de chacun", alors que sa majorité est tiraillée entre les tenants d'une "laïcité de combat" et ceux qui ne veulent pas stigmatiser l'islam.

Invité au même moment sur C8, le candidat des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a déclaré dès le début de son passage chez Cyril Hanouna que sa présence sur la chaîne jeudi soir était un "acte de protestation contre ce qui est en train de se passer: la rédaction d'un service public organise un débat entre deux personnes qui sont d'accord sur une loi et vont voter la même chose" sur la place "des musulmans en France".

are-tll/cs/mlb

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FEB 11

Trappes: protection rapprochée pour un professeur de philosophie #

2/11/2021, 9:34 PM
Nanterre, FRA

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé jeudi avoir proposé une "protection rapprochée" au professeur de philosophie de Trappes qui a indiqué faire l'objet "de propos haineux" depuis qu'il a défendu l'enseignant assassiné Samuel Paty dans un texte.

"Didier Lemaire bénéficiait depuis plusieurs jours d'une protection des services de police des Yvelines. Je lui ai proposé cet après-midi (jeudi) de bénéficier également d'une protection rapprochée", a annoncé M. Darmanin dans un tweet.

Cette protection sera assurée par le Service de la protection (SDLP), chargé de la protection des dirigeants et des personnalités menacées, a précisé à l'AFP le ministère de l'Intérieur.

Didier Lemaire, qui a accepté cette proposition, a expliqué à l'AFP qu'il allait "quitter l'enseignement, mais pas forcément l'Education nationale".

"Tout dépend de la mission qui pourrait m'être confiée", a-t-il précisé.

Une enquête a été ouverte le mois dernier pour "menaces sur personne chargée de mission de service public" après que "des inquiétudes vis-à-vis du professeur [Didier Lemaire] à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées" ont été signalées au parquet de Versailles.

Depuis une semaine, Didier Lemaire explique dans les médias faire l'objet "de propos haineux" dans sa ville, des "attaques" qui, selon lui, sont une manière de le désigner "comme une cible", depuis la publication dans L'Obs de sa lettre ouverte du 1er novembre, dans laquelle il dénonçait "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme".

"Professeur de philosophie à Trappes depuis 20 ans, j'ai été témoin de la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte sur les consciences et sur les corps", avait-il écrit notamment, dans ce texte.

Dans un communiqué, le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot, a jugé "contreproductif de sembler stigmatiser les 32.000 habitants de cette ville qui, pour la très grande majorité d'entre eux, sont attachés aux valeurs républicaines".

Quant au maire Génération.s de la ville, Ali Rabeh, il a évoqué auprès de l'AFP des "mensonges" et des "contre-vérités", assurant notamment que M. Lemaire n'avait "jamais fait l'objet d'une menace sérieuse".

leo-tll-ali-clw/lbx/cb

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FEB 11

BAC du XVIIIe: 8 ans de prison requis contre un policier "corrompu" #

2/11/2021, 9:29 PM
Paris, FRA

"Il est devenu policier pour mieux continuer à être un délinquant": l'accusation a requis jeudi huit ans de prison contre un brigadier "corrompu" de la brigade anti-criminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris, et des peines allant du sursis à 18 mois ferme contre cinq de ses collègues.

Les deux représentants du ministère public se sont levés pour leur réquisitoire, après cinq jours d'audience, au cours desquels ont comparu six policiers de la même équipe ainsi que deux informateurs officieux.

Dans son box vitré, était assis le principal prévenu, Karim M. dit "Bylka" (kabyle en verlan).

Un homme qui "est passé de l'autre côté depuis longtemps, trop longtemps", a estimé la procureure Morgane Couchet.

"Il a infiltré l'institution policière pour mieux s'en servir de l'intérieur et poursuivre son chemin de délinquant", selon la magistrate. "Oui, il est blanchisseur, dealer, voleur, faussaire, corrompu, l'homme de ses affaires, mais certainement pas policier".

Coupable, il l'est bien d'avoir, les 17 et 19 avril 2017 en lien avec l'un de ses "indics", piégé deux hommes afin de les coffrer avec de la cocaïne - en récupérant, au passage, 80.000 euros, a affirmé Mme Couchet.

Coupable, il l'est bien d'avoir, entre 2017 et 2019, monnayé sa protection en faisant souscrire une "assurance" à des dealers, poursuit la procureure : des "enveloppes" d'argent liquide qui permettaient à ceux qui payaient de travailler "tranquillement".

"Karim M. n'a jamais été policier, il est devenu policier pour mieux continuer à être un délinquant, en abusant de ses fonctions à des fins purement personnelles", a tranché la procureure, rappelant qu'avant son intégration dans la police, Karim M. avait déjà été condamné deux fois.

- "Règles du jeu" -

Tout au long du procès, le policier a réfuté avoir reçu de l'argent ou abusé de son pouvoir. La défense a mis en exergue une "pression" hiérarchique liée à une "culture du résultat", l'équipe devant remplir un quota de 30 interpellations par mois.

Dans les débats ont été régulièrement évoquées les relations complexes entre un policier et son informateur - bien que cette pratique ne soit pas autorisée à la BAC.

"Des leurres" visant à "égarer le tribunal", a balayé le deuxième représentant du ministère public, Yves Badorc.

Deux informateurs officieux de "Bylka", Ahmad M. surnommé "L'Hindou" et Abdoulaye D., comparaissaient aux côtés des policiers, l'un pour corruption et trafic de stupéfiants, l'autre pour cette seconde infraction seulement. Cinq ans de prison et 10 mois ferme ont été requis à leur encontre.

"Qui est en vérité, au fond, Karim M. ?", a demandé M. Badorc. "Un policier de terrain félicité pour ses actions, ou un assureur sauvage", "un banquier", "un collecteur de chèques", "un porteur de valise de cash ?"

Car l'enquête a montré que Karim M. faisait du blanchiment, un "cas d'école", selon M. Badorc. Le policier ne retirait jamais d'espèces "et pourtant, du liquide, il en avait sur lui", a ironisé le magistrat, en retraçant longuement les investigations financières.

Cinq autres policiers écoutaient, assis sur une chaise.

Pour Aaron B., considéré comme l'adjoint de Karim M., l'accusation a demandé trois ans de prison dont 18 mois avec sursis pour faux et vol par personne dépositaire de l'autorité publique. Avec, là aussi, une interdiction définitive d'exercer.

A l'encontre des quatre autres prévenus, les magistrats ont requis de peines allant de 12 mois avec sursis à six mois ferme.

Membres de la même équipe, ils sont soupçonnés d'avoir falsifié une procédure en faisant croire, le 21 avril 2019, qu'un suspect avait de la drogue sur lui - en réalité confisquée à un autre la veille.

Deux d'entre eux sont poursuivis pour des violences, ce jour-là, dans le véhicule de la BAC.

"Les fonctionnaires de police ont triché", a tancé la procureure. "Ils ont changé les règles du jeu, les règles de la loi".

Les plaidoiries de la défense doivent se poursuivre jeudi soir et vendredi.

alv/lbx/cb

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FEB 11

Accusé de viol, Darmanin convaincu qu'il ne sera "pas mis en examen" #

2/11/2021, 9:18 PM
Paris, FRA

Accusé de viol, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit convaincu jeudi sur France 2 qu'il ne serait "pas mis en examen", dénonçant des "calomnies", comparables à "l'affaire Baudis".

"Je ne serai pas mis en examen dans cette affaire", a déclaré le ministre de l'Intérieur, interrogé sur le plateau de "Vous avez la parole" avant de débattre avec Marine Le Pen.

"Il y a eu trois décisions de justice successives", a-t-il ajouté. "Je constate qu'au bout de quatre ans, cette calomnie ne cesse pas", a-t-il encore dit.

"L'affaire Baudis ne vous a pas suffi ?", a-t-il lancé au journaliste Thomas Sotto, en référence au défunt Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse, faussement mis en cause au début des années 2000 dans une affaire de moeurs.

"Je n'ai aucune leçon à recevoir et par ailleurs je vous souhaite de jamais être calomnié ni vous ni votre famille", a encore dit M. Darmanin.

Le ministre de l'Intérieur est accusé par Sophie Patterson-Spatz de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L'enquête avait été classée sans suite à deux reprises entre 2017 et 2018.

La plaignante a relancé sa plainte et, après deux ans de bataille procédurale, une autre juge d'instruction est chargée des investigations depuis l'été dernier.

tll/lbx/cb

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FEB 11

Cinéma: le patron du CNC mis en examen pour agression sexuelle et tentative de viol #

2/11/2021, 8:42 PM
Nanterre, FRA

C'est son parrain à qui il faisait confiance "comme un parent": le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été mis en examen jeudi pour agression sexuelle et tentative de viol sur son filleul de 22 ans, accusations qu'il conteste.

Cette nouvelle affaire constitue un choc pour le monde de la culture secoué par de multiples cas de violences sexuelles.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime et de se rendre au domicile des parents de cette dernière, a précisé le parquet de Nanterre à l'AFP.

La plainte, déposée le 7 octobre, émane de son filleul, le fils d'une amie de longue date, pour des faits d'août dernier.

Pour l'avocat du patron du cinéma français, Me Emmanuel Marsigny, "cette mise en examen pour des faits contestés, sans qu'aucune confrontation n'ait été organisée traduit une précipitation tout à fait critiquable".

"Il s'agit pourtant d'un droit fondamental pour toute personne mise en cause de pouvoir être confrontée au plaignant avant qu'une décision de cette nature soit prise", a-t-il ajouté.

Cette mise en examen est "une étape nécessaire à la manifestation de la vérité et à la reconstruction personnelle de mon client", a de son côté réagi Me Caroline Toby, conseil du plaignant.

- "Tétanisé" -

A la suite de la mise en examen, syndicats de producteurs, de réalisateurs et la CGT-Spectacle ont demandé la mise à l'écart de Dominique Boutonnat et la nomination d'une nouvelle présidence du CNC, qui de son côté n'a pas communiqué depuis que l'affaire a éclaté mercredi, malgré plusieurs sollicitations.

Selon la plainte, consultée par l'AFP, les faits se seraient déroulés lors de vacances sur l'île grecque de Kea.

Dans la nuit du 3 août dernier, les deux hommes veillent tard car le parrain "insiste". L'étudiant lui dit avoir "confiance en lui comme s'il était un parent", ce dernier lui aurait répondu le "considérer comme un fils". Ils se seraient également baignés dans la piscine, sans maillot de bain pour le filleul, selon ses dires.

Quand M. Boutonnat "l'enlace dans ses bras, assez fortement", l'étudiant se sent "mal à l'aise", raconte-t-il aux enquêteurs. Répétant être fatigué, l'étudiant indique vouloir aller se coucher.

M. Boutonnat l'aurait raccompagné.

Dans la chambre du jeune homme, son parrain aurait vanté leur relation "incroyable", "à protéger" et tenté de l'embrasser, toujours selon le récit du plaignant.

"Je ne fais rien pour le relancer, je reste stoïque", dit-il. Puis son parrain lui aurait avoué avoir déjà "eu envie" de lui. "Cette phrase me fait l'effet d'une claque", raconte l'étudiant, qui tente de "désamorcer la situation".

"Je lui dis que je suis très fatigué, que c'est gentil (...) que moi aussi je l'aime comme un filleul aime son parrain".

Mais il affirme que son parrain tente de le masturber. L'étudiant "tétanisé" décrit une "torture". "Je le masturbe pour qu'il arrête de me toucher", dit-il, ajoutant que son parrain essaie ensuite de lui imposer une fellation.

Depuis cette nuit, le filleul dit avoir "beaucoup pensé au suicide". Il raconte aussi avoir porté plainte car depuis cet été, M. Boutonnat "raconte à tout le monde (...) que je me suis jeté sur lui".

- "Un homme mort" -

Le jeune homme cite "certains textos" envoyés par M. Boutonnat à ses parents, dans lesquels son parrain craindrait d'être "un homme mort" si l'affaire s'ébruitait.

Car Dominique Boutonnat, 51 ans, est un homme puissant. Président du CNC depuis le 24 juillet 2019, il a auparavant fait carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle, après avoir travaillé chez l'assureur Axa.

C'est son frère Laurent, réalisateur et auteur-compositeur connu pour ses chansons interprétées par Mylène Farmer, qui l'avait introduit dans le monde du cinéma.

Cet ancien condisciple d'Edouard Philippe à Sciences-Po Paris avait été, selon Le Figaro, l'un des premiers soutiens à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017.

Cette affaire s'inscrit dans une longue série d'accusations de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture, les derniers en date étant l'artiste Claude Lévêque, l'acteur Richard Berry et le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari. Tous démentent les accusations dont ils font l'objet.

ali-clw-nk/cb

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FEB 11

Inceste, pédophilie : 162 personnalités appellent à protéger les enfants (tribune) #

2/11/2021, 8:10 PM
Paris, FRA

Acteurs, réalisateurs, écrivains, musiciens...: 162 personnalités du monde artistique signent une tribune appelant à protéger les enfants des crimes sexuels en fixant à 15 ans le seuil de non-consentement et 18 ans en cas d'inceste.

Cette tribune, à paraître vendredi dans Le Parisien Weekend, est signée de Tristane Banon, au nom du Collectif pour l'enfance. Elle a été l'une des premières dans les années 2000 à raconter avoir été victime d'agression sexuelle de la part de Dominique Strauss-Kahn.

"C'est de crime de masse dont nous parlons(...). Nous qui voulons que des lois fermes dissuadent ces actes inacceptables, nous tous, qui signons aujourd'hui cette pétition, vous demandons que ce seuil de non-consentement soit fixé à 15 ans, 18 en cas d'inceste", déclare le texte s'adressant à ceux qui "font les lois".

Il cite des estimations selon lesquelles "dix millions de Français" ont été victimes de violences sexuelles avant 18 ans, et rappelle "qu'un enfant mineur (est) violé toutes les heures en France".

Il est signé entre autres par Juliette Binoche, Zabou Breitman, Isabelle Carré, Annie Duperey, Line Renaud, Céline Sallette, Louis Bertignac, Dany Boon, Thomas Dutronc, Guillaume Gallienne, Patrice Leconte, Claude Lelouch...

La tribune qualifie de "petit progrès" le projet de proposition de loi Billon adopté par le Sénat le 21 janvier visant à fixer le seuil du non-consentement sexuel à 13 ans.

"C'est bien mais c'est insuffisant. C'est bien mais c'est dangereux (...) Nos attentes sont bien trop grandes pour cela", dit encore Tristane Banon, en évoquant la récente affaire Olivier Duhamel, figure de l'intelligentsia parisienne et constitutionnaliste renommé accusé d'inceste, ou encore les témoignages de Christine Angot, Catherine Allégret et tous ceux, "anonymes", qui "par dizaines de milliers" s'expriment désormais sous le hashtag #MeTooInceste.

"Après que les victimes ont trouvé la force et le courage d'ouvrir grands les yeux de la société, vous qui faites les lois ne pouvez pas rester les seuls à les garder partiellement clos", dit encore l'auteure.

"Il n'y a qu'en reconnaissant l'impossibilité de consentir à l'inceste avant 18 ans que votre progrès sera remarquable", ajoute-t-elle.

Le gouvernement s'est dit mardi "favorable" à ce que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans constitue désormais automatiquement un crime, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.

ls/cel/cb

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FEB 11

Meuse: douze ans de réclusion pour des viols et violences sur sa compagne #

2/11/2021, 8:03 PM
Metz, FRA

Un homme de 23 ans a été condamné jeudi par la cour d'assises de la Meuse, à Bar-le-Duc, à 12 ans de réclusion criminelle pour des viols et violences sur sa compagne, a-t-on appris de source judiciaire.

Les jurés ont été plus cléments que l'avocat général qui avait requis quinze ans de réclusion à l'encontre de Kurtis Amaranthe, accusé de viols et violences en récidive légale ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à 8 jours.

Les faits ont été commis entre le 1er décembre 2017 et le 28 janvier 2018, date de l'intervention de la gendarmerie après l'appel du père de la victime.

L'instruction de l'affaire a mis en évidence des violences qui avaient commencé un mois après le début de la relation du couple qui s'est pacsé. L'homme, décrit comme manipulateur, avait réussi à prendre une telle emprise sur la jeune femme qu'il l'avait convaincue d'imputer ses marques de coups à son ex-petit ami.

La jeune femme, coiffeuse de 19 ans, installée au domicile des parents de son compagnon, a expliqué avoir été frappée lorsqu'elle ne souhaitait pas se livrer à certaines pratiques sexuelles. Il avait notamment tenté un jour de l'étrangler et lui avait cassé un pouce.

rz/ha/pb

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FEB 11

Procès de trois présumés jihadistes: "j'étais chaud pour aller en Syrie, pas pour un attentat en France" #

2/11/2021, 7:52 PM
Paris, FRA

"J'étais chaud pour aller en Syrie mais jamais de la vie pour faire un attentat en France", s'est défendu jeudi le Strasbourgeois Hicham Makran, jugé par la cour d'assises spéciale de Paris, avec deux co-accusés, pour avoir projeté une attaque sur le sol français en 2016.

Au bout du compte, Hicham Makran, 41 ans, n'est jamais allé en Syrie et est soupçonné d'avoir voulu commettre "une tuerie de masse" à Paris avec son complice et ami d'enfance Yassine Bousseria, également dans le box des accusés.

Avec un troisième homme, le Marocain Hicham El-Hanafi, 30 ans, ils comparaissent pour association de malfaiteurs terroriste. Ils encourent chacun 30 ans de réclusion criminelle.

Les cheveux longs et gras de gel, une barbe fournie dépassant de son masque chirurgical, Hicham Makran, a du mal à trouver ses mots. Les rapports des psychologues souligne sa "capacité de compréhension limitée". Il est parfois perdu quand le président ou les avocats généraux emploient des mots qu'il ne comprend visiblement pas.

Son "embrigadement" - un des termes dont il ne comprend pas le sens - au sein de l'Etat islamique (EI) remonte à 2014, raconte-t-il.

"J'ai été choqué par (les images) des enfants déchiquetés" par des bombardements en Syrie. "Dans ma tête, poursuit-il, est venue l'intention de partir".

"Ils (des agents de l'EI, NDLR) disaient: +On a besoin de vous+ en Syrie, on a besoin de beaucoup de personnes, de médecins. J'avais de la peine... C'était pour les enfants", soutient Hicham Makran.

"Bon, vous n'étiez pas médecin", fait remarquer assez méchamment le président. "Non, non", bredouille l'accusé qui affirme avoir eu l'intention d'être cuisinier pour l'Etat islamique.

"Mais on ne choisit pas son rôle, si l'EI vous avait mis un fusil entre les mains vous auriez dû combattre", insiste le président. "Oui", concède l'accusé, tête baissée.

"Et des attentats, vous vouliez en commettre?", poursuit le président. "Non, pas en France", s'insurge l'accusé.

- Peur à Gaziantep -

En février 2015, il s'embarque pour la Syrie avec son ami Yassine Bousseria. Deux anciens copains du quartier, Oumar Diaw et Lakhdar Sebouai, s'y trouvent déjà depuis respectivement 2013 et 2014.

Oumar Diaw avec qui Hicham Makran n'a jamais coupé les ponts lui explique comment tromper la vigilance des polices européennes. Makran et Bousseria prennent le train de Strasbourg à Zurich puis l'avion jusqu'à Chypre avant de prendre le ferry jusqu'en Turquie d'où ils comptent rejoindre le califat de l'EI en zone irako-syrienne.

Tout se passe comme prévu mais à Gaziantep, la ville turque à la frontière syrienne et point de passage obligé des candidats au jihad, Hicham Makran explique avoir "eu peur".

"On est resté une demi-heure à Gaziantep. C'était plein de Peshmergas (combattants kurdes, NDLR). On a préféré repartir", raconte Makran.

"Des Peshmergas dans une ville turque?", s'étonne l'avocat général qui se lance dans une brève leçon de géopolitique. "Des Peshmergas... des soldats turcs... c'étaient des militaires. Je ne sais pas distinguer un Kurde d'un Turc", lui répond l'accusé.

L'EI n'en veut pas aux deux "déserteurs". Alors qu'ils se trouvent encore en Turquie, à Adana, Oumar Diaw leur fait parvenir un fichier (que les deux Strasbourgeois chargent sur une clé USB) pour communiquer de façon cryptée avec l'organisation islamique dès leur retour en France.

"En fait, c'était un processus d'intégration à l'EI en ligne", ironise l'avocate générale Saliha Hand-Ouali. "C'est ça", répond l'accusé sans qu'on sache s'il a bien compris la remarque du parquet.

C'est avec cette clé cryptée que Bousseria et Makran poursuivront leur dialogue avec l'EI. "Pourquoi ne pas avoir cessé de correspondre avec eux?", veut savoir le président. "Par peur des représailles", dit Makran.

Le 15 novembre 2016, plus de 18 mois après leur retour de la frontière turco-syrienne, un donneur d'ordres en Syrie demande aux deux Strasbourgeois d'aller récupérer des armes cachées dans la forêt de Montmorency (Val d'Oise) sans savoir que cette cache d'armes constitue un piège montée par la DGSI (le service de renseignement intérieur).

La police arrête les deux hommes avant qu'ils ne passent à l'action. "On n'aurait jamais fait un attentat", affirme Makran qui, à son tour, fait preuve d'ironie en déclarant: "Heureusement qu'on a été interpellé!"

"Si les enquêteurs avaient été un peu plus malins, ils auraient fait un guet-apens" à Montmorency, dit-il.

aje/lbx/cb

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FEB 11

Au procès Tron, l'ambivalence de sa co-accusée Brigitte Gruel #

2/11/2021, 7:44 PM
Paris, FRA

Qui est vraiment Brigitte Gruel? Une sage responsable municipale ou une maîtresse de Georges Tron impliquée dans des scènes de triolisme forcé ? Jugée en appel au côté du maire de Draveil, son ex-adjointe a de nouveau démenti jeudi toute complicité de viols ou d'agressions sexuelles.

En l'appelant à la barre, la cour d'assises de Paris s'est confrontée aux deux visages contradictoires, inconciliables, de cette femme de 63 ans, dans le dossier qui avait forcé Georges Tron à démissionner du gouvernement Fillon en 2011. Clamant son innocence depuis le début, elle avait été acquittée en première instance en 2018, tout comme l'ex-secrétaire d'État.

D'un côté, il y a la Brigitte Gruel telle qu'elle se présente. Une simple adjointe à la Culture de Georges Tron à la mairie de de Draveil (Essonne), sans pouvoir particulier. Une administratrice réservée qui ne comprend pas ce qu'elle fait devant la justice, en sorte.

Lorsqu'elle découvre en 2011 que deux ex-employées de Draveil l'accusent avec le maire LR de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, "le monde s'écroule. Je ne comprends rien", affirme cette femme fluette.

Coupe au carré, doudoune sans manches et pantalon de velours noir, Brigitte Gruel renvoie devant la cour l'image d'une grand-mère au style classique, qui n'aspire qu'à passer du temps avec ses petits-enfants. Une femme sans histoires que son mari vient soutenir tous les jours à l'audience.

Mais il y a aussi Brigitte Gruel telle que décrite par les plaignantes, diamétralement différente. Une participante active à des scènes de triolisme avec Georges Tron. Une amante du maire, toute-puissante dans le petit monde de la municipalité de Draveil au point que la rumeur la surnommait dans son dos "La Pompadour" - l'influente maîtresse de Louis XV.

Or pour Brigitte Gruel, ses deux accusatrices ont monté des "scénarios" pour "faire tomber Georges Tron" dans le cadre d'un "complot" lié à la vie politique de Draveil. Et elles l'ont mise en cause en raison des griefs professionnels qu'elles lui portaient, avance-t-elle.

- Souvenirs flous -

Les deux accusés nient toute relation sexuelle avec les plaignantes, ou même entre eux. "J'aime mon mari depuis 42 ans, même si on a eu petit accroc à un moment", mais pas Georges Tron, soutient Brigitte Gruel à la barre.

Point par point, la présidente de la cour la confronte longuement aux récits de scènes sexuelles faits par ses contradictrices. Mme Gruel lui oppose dénégations et une mémoire présentée comme floue. "C'est faux", "jamais !", "je n'ai pas de souvenirs précis", "je ne me rappelle pas"...

- "Avez-vous pénétré le sexe de (la plaignante) Virgine Ettel d'un doigt, au moins partiellement ?", insiste la présidente, pugnace.

- "C'est des choses... C'est pas moi ça... Ça n'a jamais eu lieu", répond Brigitte Gruel, la voix chevrotante et outrée.

Cependant pourquoi une témoin la compare-t-elle, dans une conversation téléphonique écoutée par les enquêteurs, à "la pute de service" au sein de la mairie ? Et pourquoi donc ce surnom pour le moins sibyllin de "La Pompadour" ?

À la référence historique, Brigitte Gruel préfère une explication géographique: "je pense que ça vient du fait que Mme de Pompadour a habité à Étiolles", ville proche de Draveil dans l'Essonne. Les commérages sur son compte, "j'étais au courant" mais "je ne sais pas comment faire taire une rumeur".

En première instance, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait jugé crédible l'existence de scènes sexuelles mais écarté la présence d'une situation de contrainte entre l'élu et les deux femmes. Les parties civiles espèrent en appel prouver une "emprise" du maire.

Le verdict est attendu en milieu de semaine prochaine.

Si Brigitte Gruel n'a rien vu, rien fait, "pourquoi vous faire subir une telle procédure, c'est très lourd, se retrouver dix ans après devant une cour d'assises ?", interroge la présidente.

"Je ne sais pas", lâche une nouvelle fois l'accusée.

amd/lbx/cb

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FEB 11

Affaire Mila: cinq personnes jugées en juin, dont deux pour "menaces de mort" #

2/11/2021, 7:39 PM
Paris, FRA

Cinq personnes seront jugées le 3 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour "harcèlement moral" et, pour deux d'entre elles, "menaces de mort" à l'encontre de Mila, une adolescente qui avait publié une vidéo polémique sur l'islam.

Ces cinq personnes, âgées de 18 à 29 ans, selon le parquet, avaient été interpellées mardi dans plusieurs régions du pays. A l'issue de leur garde à vue, elles ont été présentées à un procureur du tout nouveau pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris, destiné à centraliser les investigations à mener dans différentes régions de France.

Elles ont ensuite été placées sous contrôle judiciaire, dans l'attente de leur procès.

Mila, qui fêtera bientôt ses 18 ans, avait suscité de violentes réactions, accompagnées parfois de menaces de mort, en publiant en novembre sur le réseau social TikTok une nouvelle vidéo dans laquelle elle s'en prenait vertement à ses détracteurs.

L'adolescente avait partagé sur Twitter des captures d'écran des menaces de mort reçues, certaines évoquant l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité en pleine rue en octobre 2020 par un jeune islamiste d'origine tchétchène, pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Charlie Hebdo, après avoir été la cible d'une campagne haineuse sur les réseaux sociaux.

Lycéenne à Villefontaine (Isère, centre-est), Mila avait été contrainte de quitter son établissement scolaire après avoir publié en janvier 2020 une première vidéo devenue virale dans laquelle elle critiquait de façon virulente l'islam.

Deux personnes ont déjà été condamnées l'an dernier à des peines de prison pour des menaces de mort envers la jeune fille. D'autres sont inculpées dans l'enquête sur les menaces de mort de janvier 2020 et la diffusion de ses coordonnées.

L'adolescente revendique son droit au blasphème, le même que celui qui permettait à l'hebdomadaire Charlie Hebdo, cible en 2015 d'un sanglant attentat jihadiste au retentissement mondial, d'étriller les religions y compris l'islam.

"La loi est claire: nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions", était lui-même intervenu en février 2020 le président français Emmanuel Macron. "L'ordre républicain n'est pas l'ordre moral. Ce qui est interdit, c'est l'appel à la haine, l'atteinte à la dignité".

Les auteurs de menaces de mort encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

La place et l'organisation de l'islam constitue un sujet de crispation pour la société française, régulièrement alimenté par des cas concrets comme le port du voile intégral, les créneaux réservés aux femmes dans certaines piscines ou la remise en cause de certains programmes scolaires, alors que la population de confession ou de tradition musulmane sur son territoire métropolitain a très fortement augmenté depuis l'après-guerre, pour atteindre près de 9% de la population.

Les députés français examinent actuellement un projet de loi sur le "séparatisme" qui veut renforcer l'arsenal contre l'islam radical notamment en réprimant plus sévèrement la haine en ligne.

mk/lbx/nm/thm

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FEB 11

La pression monte pour écarter le patron du CNC, mis en examen pour abus sexuel #

2/11/2021, 7:03 PM
Paris, FRA

Des producteurs, des réalisateurs ou encore la CGT-Spectacle ont appelé chacun de leur côté jeudi à la mise en retrait de la présidence du CNC de Dominique Boutonnat, mis en examen pour des soupçons d'abus sexuels.

M. Boutonnat conteste les accusations qui lui ont valu une mise en examen jeudi pour agression sexuelle et tentative de viol sur son filleul de 22 ans.

Sollicité à plusieurs reprises, le CNC, qui n'a pas communiqué depuis que l'affaire a éclaté mercredi, n'a pas donné suite.

"Sans préjuger des conclusions de la procédure en cours, dans un contexte où la parole des victimes de violences conjugales, d'agressions sexuelles et d'incestes commence enfin à être considérée, nous demandons la mise en retrait immédiate de Dominique Boutonnat, le temps que le travail de la justice aille à son terme", a déclaré la Société des réalisateurs de films (SRF) dans un communiqué.

Sur la même ligne, la Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs (ARP) appelle à "la rapide nomination d'une nouvelle présidence du CNC, au regard de l'importance des enjeux en cours", dans un communiqué.

Institution centrale du secteur du cinéma pour son financement mais aussi pour la mise en place des mesures contre le harcèlement et les abus sexuels, le CNC "doit pouvoir poursuivre ses missions en toute sérénité, comme un pôle d'équilibre et de continuité, protégé de toute polémique concernant ses dirigeants", ajoute de son côté le Syndicat des producteurs indépendants (SPI).

Même demande du côté de la CGT-Spectacle, qui estime que "même s'il bénéficie de la présomption d'innocence, le dirigeant d'une institution publique comme le CNC, organisme central pour un secteur traversé par des scandales de violences sexistes et sexuelles, doit se mettre en réserve de ses fonctions le temps de la procédure".

Nous appelons également à la rapide nomination d'une nouvelle présidence du CNC, au regard de l'importance des enjeux en cours.

Le collectif 50/50, qui regroupe des personnalités du cinéma en faveur de la parité et contre le harcèlement et les abus sexuels dans le milieu avait fait une demande dans le même sens dès la garde à vue de M. Boutonnat mercredi.

fbe-may/mpm

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FEB 11

Affaire Mila: cinq personnes jugées en juin, dont deux pour "menaces de mort" #

2/11/2021, 7:01 PM
Paris, FRA

Cinq personnes doivent être jugées le 3 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour "harcèlement moral" et, pour deux d'entre elles, "menaces de mort" à l'encontre de Mila, adolescente iséroise qui avait publié une vidéo polémique sur l'islam, a indiqué jeudi le parquet.

Les cinq personnes, âgées de 18 à 29 ans, avaient été interpellées mardi en Loire-Atlantique, Moselle, dans le Calvados, la Marne et les Hauts-de-Seine, par les services de police et de gendarmerie locaux. L'opération était placée sous la coordination opérationnelle de la division de lutte contre les crimes de haine de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides, les crimes de guerre et les crimes de haine (OCLCH).

A l'issue de leur garde à vue, elles ont été présentées à un procureur du tout nouveau pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris, destiné à centraliser les investigations à mener dans différentes régions de France.

Elles ont ensuite été placées sous contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention, dans l'attente de leur procès, a précisé le parquet.

Parmi les mis en cause figurent des "étudiants", "pas politisés", dont certains disent "n'avoir pas conscience de la gravité de leurs propos et de leurs messages", avait dit à l'AFP une source proche du dossier le jour des interpellations.

Mila, jeune fille qui fêtera bientôt ses 18 ans, avait suscité de violentes réactions, accompagnées parfois de menaces de mort, en publiant en novembre sur le réseau social TikTok une nouvelle vidéo dans laquelle elle s'en prenait vertement à ses détracteurs.

L'adolescente avait partagé sur Twitter des captures d'écran des menaces de mort reçues, certaines évoquant l'assassinat du professeur Samuel Paty en octobre 2020 dans les Yvelines.

Le parquet de Vienne (Isère), qui avait ouvert mi-novembre une enquête, s'était dessaisi début décembre au profit du pôle national de lutte contre la haine en ligne.

Lycéenne à Villefontaine (Isère), Mila avait été contrainte de quitter son établissement scolaire après avoir publié en janvier 2020 une première vidéo devenue virale dans laquelle elle critiquait de façon virulente l'islam.

Deux personnes ont déjà été condamnées l'an dernier à des peines de prison pour des menaces de mort envers la jeune fille. D'autres sont mises en examen dans l'enquête sur les menaces de mort de janvier 2020 et la diffusion de ses coordonnées.

mk/lbx/nm

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FEB 11

La CNCDH appelle à réparer le lien "altéré" entre police et population #

2/11/2021, 6:52 PM
Paris, FRA

Appel à une parole politique plus prudente et réécriture d'un article du code de déontologie: la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) préconise, dans un avis rendu jeudi, une série de mesures pour remédier à "l'altération" du lien police-population.

"En replaçant la garantie des droits fondamentaux et le respect des personnes au coeur des préoccupations policières, non seulement la police regagnera la confiance de la population, mais c'est son travail lui-même qui en sera revalorisé et facilité", estime l'institution, fondée en 1947, dont les avis ne sont pas contraignants.

Pour y parvenir, la CNCDH appelle en premier lieu la classe politique "à faire preuve de plus de prudence dans ses prises de parole" et à insister sur la diversité des missions des forces de l'ordre "au lieu de ne se référer qu'aux actions répressives".

"Revaloriser la dimension de +service public+ d'une police bienveillante et au +service de la population+, avec des agents +gardien de la paix+ , s'avère en effet essentiel", souligne-t-elle, jugeant dans le même temps crucial de remettre en cause l'évaluation chiffrée de la performance policière.

Dans cette optique, la CNCDH recommande la "réécriture de l'article du code de déontologie de la police et de la gendarmerie définissant leurs missions, en revalorisant" la place donnée à la "protection des personnes et des biens".

Par ailleurs, la police de sécurité du quotidien lancée en février 2018 "n'a pas rempli ses promesses" et ne s'est concrétisée que par la création de 47 "quartiers de reconquête républicaine" que leur désignation même inscrit dans une rhétorique stigmatisante", pointe la CNCDH. Elle appelle à une "authentique police de proximité" dont la priorité soit la reconstruction d'une "relation privilégiée et bienveillante avec la population".

L'accueil policier doit lui être amélioré, et doivent être revus l'encadrement légal et la pratique des contrôles d'identité "afin de lutter contre leur banalisation, à l'origine d'un sentiment d'arbitraire et d'injustice au quotidien". Sur ce point, la CNCDH recommande notamment de "reconsidérer les motifs" pouvant justifier un contrôle et de mettre en place un dispositif de suivi.

mep/nk/caz

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FEB 11

BAC du XVIIIe: des peines allant du sursis à 8 ans ferme requis contre des policiers parisiens #

2/11/2021, 6:41 PM
Paris, FRA

Des peines allant du sursis à 8 ans de prison ferme ont été requises jeudi à l'encontre de six policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris, soupçonnés selon les cas d'avoir racketté des dealers, falsifié des procédures ou violenté un suspect.

A l'encontre du principal prévenu, le brigadier Karim M. alias "Bylka" (kabyle en verlan), considéré comme le chef d'équipe, le ministère public a requis la peine la plus lourde de 8 ans de prison, assortie d'une interdiction définitive d'exercer.

"Il est passé de l'autre côté depuis longtemps, trop longtemps", a lancé la procureure Morgane Couchet. "Il est blanchisseur, dealer, voleur, faussaire, corrompu, l'homme de ses affaires, mais certainement pas policier".

Dépeignant un homme guidé par "l'appât du gain", la magistrate a estimé qu'il existait assez d'éléments pour conclure que Karim M. avait bien, entre 2017 et 2019, monnayé sa protection en faisant souscrire une "assurance" à des dealers, sous la forme d'enveloppes d'argent liquide.

Tout au long du procès, qui s'est ouvert le 3 février, le brigadier a contesté avoir reçu de l'argent, affirmant qu'il utilisait le mot "d'assurance" pour faire du "bluff" et obtenir des informations sur les terrains de trafic.

Pour Aaron B., considéré comme l'adjoint de Karim M. et qui est jugé pour "faux" et "vol par personne dépositaire de l'autorité publique", les procureurs ont demandé trois ans de prison dont 18 mois avec sursis, ainsi que, là aussi, une interdiction définitive d'exercer.

A l'encontre des quatre autres fonctionnaires, membre de la même équipe, les magistrats ont requis de peines allant de 12 mois avec sursis à six mois ferme avec interdiction définitive d'exercer.

Poursuivis pour "faux", "trafic de stupéfiants" ou "violences", ils sont soupçonnés d'avoir bidonné une procédure en faisant croire, le 21 avril 2019, qu'un suspect avait de la drogue sur lui - en réalité confisquée à un autre la veille. Cet homme a aussi été frappé dans le véhicule de la BAC ce jour-là.

Enfin, le ministère public a demandé cinq ans de prison et 10 mois ferme pour les deux derniers prévenus, des informateurs officieux de "Bylka", Ahmad M. et Abdoulaye D., le premier pour corruption et trafic de stupéfiants, le deuxième pour cette seconde infraction seulement.

Les plaidoiries de la défense sont prévues jeudi soir et vendredi après-midi.

alv/lbx/mpm

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FEB 11

Richard Berry accusé d'inceste: sa fille Coline auditionnée, "une épreuve nécessaire" #

2/11/2021, 6:33 PM
Paris, FRA

Coline Berry-Rojtman, qui accuse d'inceste son père l'acteur Richard Berry, est revenue jeudi pendant de longues heures devant les enquêteurs sur ses souvenirs d'enfance et sa version des faits, une "épreuve douloureuse mais nécessaire", selon son avocate.

La fille aînée du comédien, âgée de 44 ans, est restée environ six heures dans les locaux de la brigade de protection des mineurs (BPM), à l'ombre du tribunal de Paris.

Elle "a pu dénoncer les faits qu'elle a subis, expliquer, détailler. Nous n'étions pas venues les mains vides, (...) maintenant la police va pouvoir faire son travail", a déclaré lors d'une brève déclaration à la presse Me Karine Shebabo, au côté de sa cliente, silencieuse.

Coline Berry-Rojtman, née de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, a porté plainte le 25 janvier, affirmant avoir décidé de franchir le pas après la parution du livre de Camille Kouchner "La Familia Grande", à l'origine de l'affaire Duhamel et d'une libération de la parole en France sur l'inceste.

Le jour même, le parquet de Paris ouvrait une enquête pour examiner la véracité de ces accusations de "viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant" et de "corruption de mineur". Il s'agit aussi de vérifier leur éventuelle prescription, possiblement acquise depuis 2014 et le 38e anniversaire de la plaignante.

"On peut dire que cette épreuve douloureuse mais nécessaire est derrière nous", a dit l'avocate devant les caméras. "Il s'agissait pour nous de remettre de l'ordre dans le désordre, de remettre de la loi dans une relation père-fille qui en manquait cruellement".

"Que ceux qui nous écoutent entendent à quel point ça constitue une déchirure de venir dénoncer son père: dénoncer un membre de sa famille, c'est se salir soi-même, donc il faut vraiment aujourd'hui arrêter de déresponsabiliser, d'excuser les auteurs", a ajouté Me Shebabo.

- Accusations "immondes" -

Le 2 février, lorsque l'affaire est devenue publique, Richard Berry avait démenti "de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes". "Je n'ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de mes enfants", avait assuré l'acteur dans un long texte publié sur son compte Instagram.

Il avait alors écrit que "les allégations (de sa fille étaient) fausses" et que son récit avait "évolué avec le temps".

Coline avait répondu le lendemain que sa plainte était "un acte grave, réfléchi et pondéré".

Sur le même réseau social, elle a indiqué qu'elle avait été "embrassée par son père sur la bouche avec la langue" et avait "dû participer à des jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires".

Selon la plainte, citée par Le Monde, il serait arrivé, autour des années 1984-85, que Richard Berry propose à sa fille "de jouer à l'orchestre avec ses organes sexuels et ceux de sa partenaire" de l'époque, la chanteuse Jeane Manson. L'enfant aurait été "contrainte d'apposer sa bouche sur le sexe" de son père, est-il décrit dans la plainte, selon le quotidien.

"Ma narration des faits n'a jamais varié, nombre de témoignages peuvent être fournis au soutien de cette assertion, notamment au sein de ma propre famille", a-t-elle répondu.

Selon Richard Berry, 70 ans, les accusations d'agressions sexuelles de sa fille ont débuté il y a sept ans, lorsque sa nouvelle femme était enceinte et que Coline, qui avait quatre ans de moins qu'elle, attendait en même temps un enfant. "Pendant des années, j'ai tenté de lui parler (...) sans succès. Je m'en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis", a-t-il précisé.

La famille de cette figure du cinéma et du théâtre, décrite comme conflictuelle, s'est depuis divisée entre ses soutiens et ceux de sa fille.

Coline Berry aurait, selon son père, "remanié à nouveau son récit" après la publication en janvier du livre de Camille Kouchner, dans lequel l'auteure accuse son ancien beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau lorsqu'il était adolescent dans les années 80.

gd-mk-bl/lbx/caz

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FEB 11

Affaire Mila: cinq personnes jugées en juin, dont deux pour "menaces de mort" (parquet) #

2/11/2021, 6:29 PM
Paris, FRA

Cinq personnes doivent être jugées le 3 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour "harcèlement moral" et, pour deux d'entre elles, "menaces de mort" à l'encontre de Mila, adolescente iséroise qui avait publié une vidéo polémique sur l'islam en novembre, a indiqué jeudi le parquet.

Les cinq personnes, âgées de 18 à 29 ans, avaient été interpellées mardi en Loire-Atlantique, en Moselle, dans le Calvados, la Marne et les Hauts-de-Seine. A l'issue de leur garde à vue, elle ont été présentées à un procureur du tout nouveau pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris. Elles ont été placées sous contrôle judiciaire dans l'attente du procès, a précisé le parquet.

mk/lbx/nm

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FEB 11

La pression monte pour écarter le patron du CNC, mis en examen pour abus sexuel #

2/11/2021, 6:25 PM
Paris, FRA

Des producteurs, des réalisateurs ou encore la CGT-Spectacle ont appelé chacun de leur côté jeudi à la mise en retrait de la présidence du CNC de Dominique Boutonnat, mis en examen pour des soupçons d'abus sexuels.

M. Boutonnat conteste les accusations qui lui ont valu une mise en examen jeudi pour agression sexuelle et tentative de viol sur son filleul de 22 ans.

Sollicité à plusieurs reprises, le CNC, qui n'a pas communiqué depuis que l'affaire a éclaté mercredi, n'a pas donné suite.

"Sans préjuger des conclusions de la procédure en cours, dans un contexte où la parole des victimes de violences conjugales, d'agressions sexuelles et d'incestes commence enfin à être considérée, nous demandons la mise en retrait immédiate de Dominique Boutonnat, le temps que le travail de la justice aille à son terme", a déclaré la Société des réalisateurs de films (SRF) dans un communiqué.

Institution centrale du secteur du cinéma pour son financement mais aussi pour la mise en place des mesures contre le harcèlement et les abus sexuels, le CNC "doit pouvoir poursuivre ses missions en toute sérénité, comme un pôle d'équilibre et de continuité, protégé de toute polémique concernant ses dirigeants", ajoute de son côté le Syndicat des producteurs indépendants (SPI).

Même demande du côté de la CGT-Spectacle, qui estime que "même s'il bénéficie de la présomption d'innocence, le dirigeant d'une institution publique comme le CNC, organisme central pour un secteur traversé par des scandales de violences sexistes et sexuelles, doit se mettre en réserve de ses fonctions le temps de la procédure".

Le collectif 50/50, qui regroupe des personnalités du cinéma en faveur de la parité et contre le harcèlement et les abus sexuels dans le milieu avait fait une demande dans le même sens dès la garde à vue de M. Boutonnat mercredi.

fbe/may/mpm

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FEB 11

Trappes: protection rapprochée pour un professeur de philosophie qui se dit menacé #

2/11/2021, 5:58 PM
Nanterre, FRA

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé jeudi avoir proposé une "protection rapprochée" au professeur de philosophie de Trappes qui a indiqué faire l'objet de menaces depuis qu'il a défendu l'enseignant assassiné Samuel Paty dans une lettre ouverte.

"Didier Lemaire bénéficiait depuis plusieurs jours d'une protection des services de police des Yvelines. Je lui ai proposé cet après-midi (jeudi) de bénéficier également d'une protection rapprochée", a annoncé M. Darmanin dans un tweet.

Cette protection sera assurée par le Service de la protection (SDLP), chargé de la protection des dirigeants et des personnalités menacées, a précisé à l'AFP le ministère de l'Intérieur.

Didier Lemaire, qui a accepté cette proposition, a expliqué à l'AFP qu'il allait "quitter l'enseignement, mais pas forcément l'Education nationale". "Tout dépend de la mission qui pourrait m'être confiée", a-t-il précisé.

Une enquête a été ouverte le mois dernier pour "menaces sur personne chargée de mission de service public" après que "des inquiétudes vis-à-vis du professeur [Didier Lemaire] à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées" ont été signalées au parquet de Versailles.

Depuis une semaine, Didier Lemaire explique dans les médias faire l'objet de menaces depuis sa lettre ouverte du 1er novembre dans laquelle il dénonce "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme".

"Professeur de philosophie à Trappes depuis vingt ans, j'ai été témoin de la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte sur les consciences et sur les corps", écrit-il notamment dans ce texte.

Pour le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot, ces propos "stigmatisent les 32.000 habitants de cette ville qui, pour la très grande majorité d'entre eux, sont attachés aux valeurs républicaines".

Quant au maire Génération.s de la ville, Ali Rabeh, il a dénoncé auprès de l'AFP des "mensonges" et des "contre-vérités", expliquant notamment que M. Lemaire n'avait "jamais fait l'objet d'une menace sérieuse".

leo-tll-ali-clw/tib/tes

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FEB 11

Islamisme, immigration: Le Pen et Darmanin se mesurent sur le régalien avant 2022 #

2/11/2021, 5:07 PM
Paris, FRA

Laïcité/islamisme, immigration, sécurité... Marine Le Pen et Gérald Darmanin s'affrontent jeudi soir sur France 2 dans un débat vu comme un galop d'essai avant la présidentielle de 2022, sur des sujets régaliens qu'ils connaissent bien et pourraient être au centre du scrutin.

En quête de crédibilité après son débat raté face à Emmanuel Macron en 2017, la candidate du RN apportera pendant 45 minutes la réplique à un ministre de l'Intérieur poids lourd de la majorité, qui se voit reprocher d'aller sur le terrain du RN.

Marine Le Pen, donnée au second tour face à Emmanuel Macron en 2022 selon les sondages, a affûté ses arguments avec les hauts fonctionnaires du mystérieux groupe des Horaces, son numéro deux Jordan Bardella, ou encore l'eurodéputé Jean-Paul Garraud, principal auteur de sa contre-proposition sur le séparatisme.

Elle avait refusé de débattre en septembre avec le Premier ministre Jean Castex, relégué par un proche au rang de "dircab'[directeur de cabinet]" d'Emmanuel Macron, trop technique à ses yeux.

Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, voué à jouer le rôle à distance du président Macron, on souligne qu'il se prépare en étant "à fond dans ses missions" qui "touchent aux sujets du débat", que ce soit pour défendre le projet de loi sur le "séparatisme" en discussion à l'Assemblée nationale, ou pour animer le "Beauvau de la sécurité", concertation inédite sur la police.

Un ministre promet un débat "intense" duquel M. Darmanin se "sortira" parce qu'il est "précis sur les éléments". Il a aussi "appris de ses fautes" après la loi controversée sur la sécurité globale, ajoute un responsable de la majorité, alors que le gouvernement est attaqué sur une mesure contre le séparatisme visant l'instruction en famille.

- "Petit texte" -

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, attend de ce débat "un moment de vérité". "On entend beaucoup le Rassemblement national donner des leçons", mais ses élus "ne sont jamais au rendez-vous pour voter" les textes.

Ce face-à-face est un test pour la candidate de l'extrême droite, qui admet avoir été "trop offensive" dans son débat raté de 2017 et reste attendue sur l'économie.

Mme Le Pen vient cette fois avec une contre-proposition de loi ciblant les "idéologies islamistes" qui sont à ses yeux "partout" et qu'elle entend bannir de toutes les sphères de la société, à commencer par le voile.

Elle entend souligner le "décalage" entre les constats de l'exécutif, qu'elle partage, et le "petit texte de police administrative" présenté par M. Darmanin, dit à l'AFP son conseiller Philippe Olivier.

La cheffe du RN reproche au gouvernement de ne pas "désigner l'ennemi" et assume la "brutalité" de ses propositions, considérant qu'il faut lutter contre l'islamisme, "idéologie totalitaire", "de la même manière" que contre le nazisme.

Et peu importe si son texte est inapplicable "dans le système actuel, puisque Marine Le Pen propose de changer de système", note le spécialiste de l'extrême droite Jean-Yves Camus.

Dans l'hebdomadaire conservateur Valeurs Actuelles paru jeudi, M. Darmanin défend un projet de loi qui garantit, "par la laïcité, la liberté religieuse de chacun", alors que sa majorité est tiraillée entre les tenants d'une "laïcité de combat" et ceux qui ne veulent pas stigmatiser l'islam.

Plus généralement le ministre entend faire valoir que "des réponses républicaines fortes peuvent être apportées" sur le régalien "sans pour autant faire fi de l'Etat de droit comme le propose Marine Le Pen".

- "Séparatisme social" -

Marine Le Pen ne manquera pas de l'attaquer sur l'immigration qui, pour elle, "est le terreau du communautarisme, lui-même terreau du fondamentalisme islamiste", même si elle ne veut plus suspendre les accords de Schengen.

A l'inverse, Gérald Darmanin refuse d'établir un "lien direct" entre immigration et islamisme, étant donné que "les trois quarts" des auteurs des attentats en France sont Français, tout en mettant l'accent sur un durcissement de sa politique migratoire.

Mais l'ancien maire de Tourcoing (Nord) se défend de marcher sur les plates-bandes de l'extrême droite. "Toute sa vie politique a été construite dans le combat contre le Front national" (devenu RN), insiste son entourage.

Invité au même moment sur C8, l'insoumis Jean-Luc Mélenchon veut lui évoquer "ce qui compte davantage" à ses yeux, le "séparatisme social des riches".

L'ancienne ministre LR de la Justice, Rachida Dati, estime qu'"à force d'instrumentaliser un affrontement entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron et de nier l'existence d'une réelle opposition, on va dégoûter les Français" de l'élection présidentielle.

are-tll/ib/tes

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FEB 11

Pour Coline Berry, dénoncer son père est une épreuve "nécessaire", selon son avocate #

2/11/2021, 4:38 PM
Paris, FRA

Coline Berry-Rojtman, qui accuse d'inceste son père l'acteur Richard Berry, a été entendue longuement jeudi par la brigade de protection des mineurs à Paris, une "épreuve douloureuse mais nécessaire", a déclaré son avocate devant la presse à l'issue de l'audition.

Mme Berry Rojtman "a pu dénoncer les faits qu'elle a subis, expliquer, détailler. Nous n'étions pas venues les mains vides, mais avec de nombreux éléments (...) Maintenant la police va pouvoir faire son travail", a déclaré Me Karine Shebabo, devant le siège de la police judiciaire parisienne, après un entretien avec les enquêteurs de près de six heures, "très long et assez fastidieux".

"On peut dire que cette épreuve douloureuse mais nécessaire est derrière nous", a ajouté l'avocate, seule à s'exprimer devant les caméras, au côté de sa cliente. "Il s'agissait pour nous de remettre de l'ordre dans le désordre, de remettre de la loi dans une relation père-fille qui en manquait cruellement".

"Ce que je souhaiterais vraiment, c'est que ceux qui nous écoutent entendent à quel point ça constitue une déchirure de venir dénoncer son père: dénoncer un membre de sa famille, c'est se salir soi-même, donc il faut vraiment aujourd'hui arrêter de déresponsabiliser, d'excuser les auteurs", a déclaré Me Shebabo.

"Il est temps de dire stop à l'impunité; et à tous les enfants qui ont pu être agressés et à tous les adultes qui sont ces anciens enfants, je leur dis: on vous écoute, on vous croit", a conclu Me Shebabo.

Coline Berry-Rojtman, née en 1976 de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, avait déposé plainte le 25 janvier contre son père dénonçant des faits de "viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant" et de "corruption de mineur".

Une enquête préliminaire a été ouverte le jour-même sur ces accusations remontant à 1984-1985, potentiellement prescrites.

Dans un long texte publié sur son compte Instagram le 2 février, Richard Berry avait démenti "de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes". "Je n'ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de mes enfants", avait assuré l'acteur.

mk-bl/lbx

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FEB 11

Cinéma: le patron du CNC mis en examen pour agression sexuelle et tentative de viol #

2/11/2021, 4:09 PM
Nanterre, FRA

C'est son parrain à qui il faisait confiance "comme un parent": le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été mis en examen jeudi pour agression sexuelle et tentative de viol sur son filleul de 22 ans, accusations qu'il conteste.

Cette nouvelle affaire constitue un choc pour le monde de la culture secoué par de multiples cas de violences sexuelles.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime et de se rendre au domicile des parents de cette dernière, a précisé le parquet de Nanterre à l'AFP.

La plainte, déposée le 7 octobre, émane de son filleul, le fils d'une amie de longue date, pour des faits d'août dernier.

Pour l'avocat du patron du cinéma français, Me Emmanuel Marsigny, "cette mise en examen pour des faits contestés, sans qu'aucune confrontation n'ait été organisée traduit une précipitation tout à fait critiquable".

"Il s'agit pourtant d'un droit fondamental pour toute personne mise en cause de pouvoir être confrontée au plaignant avant qu'une décision de cette nature soit prise", a-t-il ajouté.

Cette mise en examen est "une étape nécessaire à la manifestation de la vérité et à la reconstruction personnelle de mon client", a de son côté réagi Caroline Toby, conseil du plaignant.

- "Tétanisé" -

Selon la plainte, consultée par l'AFP, les faits se seraient déroulés lors de vacances sur l'île grecque de Kea.

Dans la nuit du 3 août dernier, les deux hommes veillent tard car le parrain "insiste". L'étudiant lui dit avoir "confiance en lui comme s'il était un parent", ce dernier lui aurait répondu le "considérer comme un fils". Ils se seraient également baignés dans la piscine, sans maillot de bain pour le filleul, selon ses dires.

Quand M. Boutonnat "l'enlace dans ses bras, assez fortement", l'étudiant se sent "mal à l'aise", raconte-t-il aux enquêteurs. Répétant être fatigué, l'étudiant indique vouloir aller se coucher.

M. Boutonnat l'aurait raccompagné.

Dans la chambre du jeune homme, son parrain aurait vanté leur relation "incroyable", "à protéger" et tenté de l'embrasser, toujours selon le récit du plaignant.

"Je ne fais rien pour le relancer, je reste stoïque", dit-il. Puis son parrain lui aurait avoué avoir déjà "eu envie" de lui. "Cette phrase me fait l'effet d'une claque", raconte l'étudiant, qui tente de "désamorcer la situation".

"Je lui dis que je suis très fatigué, que c'est gentil (...) que moi aussi je l'aime comme un filleul aime son parrain".

Mais il affirme que son parrain tente de le masturber. L'étudiant "tétanisé" décrit une "torture". "Je le masturbe pour qu'il arrête de me toucher", dit-il, ajoutant que son parrain essaie ensuite de lui imposer une fellation.

Depuis cette nuit, le filleul dit avoir "beaucoup pensé au suicide". Il raconte aussi avoir porté plainte car depuis cet été, M. Boutonnat "raconte à tout le monde (...) que je me suis jeté sur lui".

- "Un homme mort" -

Le jeune homme cite "certains textos" envoyés par M. Boutonnat à ses parents, dans lesquels son parrain craindrait d'être "un homme mort" si l'affaire s'ébruitait.

Car Dominique Boutonnat, 51 ans, est un homme puissant. Président du CNC depuis le 24 juillet 2019, il a auparavant fait carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle, après avoir travaillé chez l'assureur Axa.

C'est son frère Laurent, réalisateur et auteur-compositeur connu pour ses chansons interprétées par Mylène Farmer, qui l'avait introduit dans le monde du cinéma.

Cet ancien condisciple d'Edouard Philippe à Sciences Po Paris avait été, selon Le Figaro, l'un des premiers soutiens à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017.

Cette affaire s'inscrit dans une longue série d'accusations de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture.

L'artiste Claude Lévêque a été accusé début janvier par un autre artiste d'agressions sexuelles dans les années 1980, sur lui et ses deux frères. Le plasticien dénonce "des propos diffamatoires et calomnieux".

L'acteur Richard Berry a été visé fin janvier par une plainte de sa fille Coline pour "viols et agressions sexuelles", remontant aux années 1980. Le comédien dément formellement.

Une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte en janvier contre le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari, après la plainte du neveu du M. Louvin. Le couple dément "fermement les accusations opportunistes".

ali-clw/pga/mpm

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FEB 11

Macron veut promouvoir la diversité parmi les hauts fonctionnaires #

2/11/2021, 3:45 PM
Nantes, FRA

Emmanuel Macron a entrouvert jeudi à Nantes la voie d'accès à des prestigieuses écoles de l'administration, comme l'ENA, à des jeunes d'origine modeste afin que plus "aucun gamin dans notre République se dise: 'ce n'est pas pour moi'".

La diversité dans la fonction publique est l'un des piliers de l'agenda en faveur de "l'égalité des chances" que le chef de l'Etat cherche à promouvoir en profitant des rares espaces laissés dans le débat public par la crise du Covid-19.

Ce volet social est souvent décrit comme "la jambe gauche" de sa politique qui, en s'adressant aux jeunes et aux électeurs de gauche, vise à équilibrer "la jambe droite", très présente ces derniers mois avec les lois sécuritaires, que défendra jeudi soir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin face à Marine Le Pen sur France 2.

En échangeant avec une dizaine d'élèves de l'Institut Régional d'Administration (IRA) de Nantes, Emmanuel Macron a dressé un constat sombre de "l'ascenseur social" français, qui "fonctionne moins bien qu'il y a 50 ans" car la mobilité "est très faible".

Parfois issus de la campagne ou de cités, les élèves ont témoigné des obstacles qu'ils ont surmontés, entre méconnaissance des concours de la fonction publique et une forme "d'auto-censure". "Je ne veux pas passer l'ENA, j'ai un peu le syndrome de l'imposteur, j'ai peur de ne pas avoir les codes", s'est ainsi excusé l'un d'eux.

"Je n'ai que le bac" mais "je suis membre du gouvernement", l'a rassuré Sarah El Haïry, la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, qui accompagnait Emmanuel Macron.

Pour Lilian Cailleau, 23 ans, qui a grandi dans une famille d'agriculteurs, "les métiers de la fonction publique sont méconnus quand on est originaire d'une zone rurale".

Reprenant une formule qu'il utilise depuis la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron a insisté sur l'importance pour les jeunes de "ne pas être assigné au milieu social ni au lieu où on est né". Sinon, "la nation se désagrège" car "c'est la promesse républicaine" qui n'est pas tenue.

Il a ainsi cité son exemple. A Amiens, la ville où il a grandi, "je ne savais même pas que l'ENA existait. Je l'ai découvert par hasard, à Paris. Je suis un enfant de la chance, sur ce point", a-t-il expliqué à l'AFP après l'échange.

- "casser l'entre-soi" -

Face aux élèves, il a annoncé la mise en place d'une nouvelle voie "Talents", réservée à des jeunes d'origines modestes ou des quartiers défavorisés, qui disposeront de quelques places à l'ENA et dans quatre autres écoles de hauts fonctionnaires.

Plutôt que de supprimer l'Ecole nationale d'administration (ENA), comme il l'avait évoqué initialement après la crise des "gilets jaunes", Emmanuel Macron a donc choisi de conserver ce prestigieux établissement dont il est lui-même issu, mais d'y favoriser davantage de diversité.

Un millier de places supplémentaires seront créées dans des "Prépas Talents" - deux par région - réservées à ces jeunes, qui recevront une allocation pour la diversité doublée, à 4.000 euros. Cinq à dix places par école, dont 6 à l'ENA, seront réservées aux élèves issus des Prépas Talents.

"On a besoin de casser l'entre-soi, les corporatismes. Aujourd'hui, c'est une première étape: changer qui sont les hauts fonctionnaires", a expliqué sur BFMTV Amélie de Montchalin, la ministre de la Fonction publique, à l'origine de la loi des "Talents" votée par l'Assemblée en novembre.

Ces annonces doivent s'ajouter à une série de mesures destinées à encourager la réussite au mérite et à lutter contre "les inégalités à la racine".

Vendredi, le gouvernement va ainsi donner le coup d'envoi de la plateforme "Anti discriminations", qui doit permettre de signaler des cas de discrimination par internet et par téléphone (le 3928). Gérée par la Défenseure des droits et des associations, elle emploiera une dizaine de juristes spécialisés avec un budget annuel de 3,5 millions d'euros.

"Aujourd'hui, quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (..) On est identifié comme un facteur de problème et c'est insoutenable", avait expliqué en décembre sur Brut Emmanuel Macron en annonçant la création de cette plateforme.

A Nantes, une centaine de personnes se sont rassemblées jeudi matin avant l'arrivée du président à l'IRA à l'appel de la CGT et FO pour réclamer notamment le retrait du projet de loi Sécurité globale.

leb-jri/cs/mpm

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FEB 11

L'Etat viole les "droits fondamentaux" des migrants à Calais et Grande-Synthe (CNCDH) #

2/11/2021, 3:22 PM
Paris, FRA

La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) a dénoncé jeudi la violation des "droits fondamentaux" des exilés à Calais et Grande-Synthe, où les migrants se trouvent dans un "extrême dénuement" en raison des démantèlements quasi-quotidiens de leurs lieux de vie.

Une délégation de la CNCDH, qui s'est rendue mi-décembre sur le littoral nord, a constaté une "dégradation" des conditions de vie pour le millier d'exilés qui y vivent dans l'espoir de gagner l'Angleterre.

Pour "dissuader" l'implantation des exilés, l'Etat a "mis en place une politique intransigeante de lutte contre les +points de fixation+ sur l'ensemble du littoral", observe la CNCDH dans son avis rendu public jeudi.

"Sur le terrain, cela se traduit par des opérations quasi-quotidiennes de démantèlement et de destruction des abris provisoires et une multiplication des obstacles afin d'empêcher les actions citoyennes d'aide. En conséquence, les personnes exilées s'épuisent à errer, sans cesse à la recherche d'abris de fortune et de moyens de survie dans des lieux toujours plus hostiles, plus insalubres, plus isolés et ainsi plus dangereux", déplore la Commission.

Les démantèlements devraient être assortis de solutions de mise à l'abri, un "impératif humanitaire", insiste l'institution, "compte-tenu de la détresse et de l'extrême dénuement" de ces personnes, qui font l'objet d'un "déni d'existence".

La "détérioration des conditions dans lesquelles survivent les personnes exilées sur la zone frontalière ainsi que la violation récurrente de leurs droits fondamentaux sont inacceptables", tacle encore la CNCDH.

"L'État doit comprendre que la politique dissuasive qu'il met en place n'affectera pas la détermination des exilés dans leur projet migratoire. Il faudrait donc plutôt trouver des solutions que de poursuivre cette politique inhumaine", a affirmé à l'AFP Geneviève Colas, une des rapporteurs de la CNCDH.

L'institution recommande par exemple l'implantation de "petites unités de répit" sur le littoral.

"L'idée n'est pas de reproduire la +jungle+", immense campement démantelé fin 2016 à Calais, mais d'offrir un répit, insiste la rapporteure.

A Calais, dit-elle, la violence envers les migrants "devient institutionnalisée": "On n'en parle jamais, mais tous les trois jours on a l'équivalent de ce qui s'est passé place de la République" à Paris, où le démantèlement violent de tentes par la police fin novembre avait suscité une vague d'indignation jusqu'au sein du gouvernement.

Selon l'Observatoire des expulsions de lieux de vie informels, ces démantèlements sur le littoral nord représentent à eux-seuls 88% des expulsions de campements au niveau national.

sha/pga/bow

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FEB 11

Procès Tron: à la barre, sa co-accusée nie toujours en bloc #

2/11/2021, 2:35 PM
Paris, FRA

Entre dénégations et souvenirs présentés comme vagues, Brigitte Gruel, l'ex-adjointe de Georges Tron jugée en appel à ses côtés, a de nouveau rejeté en bloc les accusations de complicité de viols et agressions sexuelles jeudi devant la cour d'assises de Paris.

"C'est faux", "jamais !", "je n'ai pas de souvenirs précis", "je ne me rappelle pas"... À la barre, cette femme de 63 ans, acquittée en première instance avec l'ancien secrétaire d'État, a maintenu le démenti catégorique qu'elle oppose aux plaignantes depuis le début de l'affaire en 2011.

Deux ex-employées de la commune de Draveil (Essonne) accusent le maire LR de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010 sous couvert de séances de réflexologie plantaire. Elles décrivent notamment plusieurs scènes de triolisme avec Brigitte Gruel, alors son adjointe à la Culture.

Les deux mis en cause clament leur innocence. Ils se défendent d'avoir eu la moindre relation sexuelle avec leurs détractrices, ou même entre eux.

"Je vais réaffirmer que toutes les accusations qui sont portées contre moi sont fausses, que les faits dont on m'accuse n'ont jamais existé", a déclaré Mme Gruel en ouverture de son interrogatoire devant la cour d'assises de Paris.

La présidente lui fait remarquer que la rumeur courant à la mairie de Draveil lui prêtait avec insistance une relation extraconjugale avec Georges Tron, ce qui aurait conféré à Brigitte Gruel une grande influence au sein de l'administration municipale. Au point d'être surnommée dans son dos "La Pompadour", en référence à la puissante maîtresse du roi Louis XV.

"J'étais la femme la plus présente aux côtés de M. Tron dans les manifestations. Les gens sont méchants, mais je n'ai jamais eu d'autres rapports avec M. Tron", rétorque d'une petite voix Brigitte Gruel, coupe au carré, doudoune sans manches et pantalon de velours noir.

Selon elle, les deux accusatrices ont monté des "scénarios" pour "faire tomber Georges Tron" dans le cadre d'un indéterminé "complot" lié à la vie politique de Draveil, une thèse avancée depuis des années par la défense.

En première instance en 2018, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait jugé crédible l'existence de scènes sexuelles mais écarté la présence d'une situation de contrainte entre l'élu et les deux femmes. Les parties civiles espèrent en appel prouver une "emprise" du maire.

Le verdict est attendu en milieu de semaine prochaine.

amd/pga/mpm

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FEB 11

Mayotte: renforts pour faire respecter le confinement et lutter contre l'immigration illégale #

2/11/2021, 2:32 PM
Paris, FRA

Une trentaine de policiers et gendarmes vont être envoyés dans les prochains jours et jusqu'à l'été à Mayotte pour faire respecter le confinement en vigueur sur l'île et lutter contre l'immigration clandestine depuis l'archipel voisin des Comores, a annoncé jeudi le gouvernement.

"20 policiers seront déployés d'ici à mars" et "13 gendarmes supplémentaires seront envoyés d'ici à l'été 2021", ont détaillé dans un communiqué commun les ministres de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu.

Les deux pelotons de gendarmerie mobile, envoyés sur l'île fin janvier après trois assassinats à l'arme blanche, dont deux adolescents, et des destructions d'habitations sont par ailleurs maintenus "tant que leur présence sera nécessaire", assurent les deux ministres.

Ces forces devront notamment veiller au "respect du confinement" en vigueur à Mayotte depuis le 5 février et pour au moins trois semaines pour faire face à l'épidémie de Covid-19 et à l'apparition des variants sud-africain et britannique.

Mercredi, le taux d'incidence du Covid-19 à Mayotte était de 812 cas pour 100.000 habitants, selon l'Agence régionale de Santé.

Pour lutter contre l'immigration illégale venue des Comores "qui fait peser un poids supplémentaire sur le système social de Mayotte", les deux ministres annoncent également le maintien de trois navires intercepteurs de la police aux frontières, dont le rôle est d'empêcher les kwassas-kwassas, embarcations de fortune transportant des migrants, d'accoster sur le sol mahorais.

Ces moyens s'ajoutent aux surveillances terrestres et aériennes mises en oeuvre dans le cadre de l'opération "Shikandra" (nom d'un poisson débonnaire qui mord quand on s'approche de son nid) contre l'immigration clandestine lancé en août 2019 à Mayotte, précise le communiqué.

"Plus de 27.400 éloignements de migrants clandestins (ont été) réalisés en 2019", indique Gérald Darmanin, cité dans le communiqué, et 2.450 en janvier dernier.

Depuis des années, des milliers de personnes, principalement des Comoriens, mais aussi des ressortissants de l'Afrique des Grands Lacs, quittent l'île d'Anjouan voisine pour rentrer clandestinement à Mayotte.

Ces arrivées suscitent des réactions de plus en plus hostiles des Mahorais, qui considèrent qu'elles contribuent à surcharger les services publics du département, déjà en grande difficulté.

Le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a appelé lundi son homologue comorien Dhoihir Dhoulkamal à faire plus pour lutter contre l'immigration clandestine vers le département français.

alh/pga/caz

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FEB 11

L'Etat viole les "droits fondamentaux" des migrants à Calais et Grande-Synthe (CNCDH) #

2/11/2021, 2:26 PM
Paris, FRA

La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) a dénoncé jeudi la violation des "droits fondamentaux" des exilés à Calais et Grande-Synthe, où les migrants se trouvent dans un "extrême dénuement" en raison des démantèlements quasi-quotidiens de leurs lieux de vie.

Une délégation de la CNCDH, qui s'est rendue mi-décembre sur le littoral nord, a constaté une "dégradation" des conditions de vie pour le millier d'exilés qui y vivent dans l'espoir de gagner l'Angleterre.

"A la suite du démantèlement des derniers campements tolérés par les autorités à Calais et Grande-Synthe, les pouvoirs publics ont mis en place une politique intransigeante de lutte contre les +points de fixation+ sur l'ensemble du littoral de la Manche afin de dissuader les personnes exilées de venir sur cette zone", observe la CNCDH dans son avis rendu public jeudi.

"Sur le terrain, cela se traduit par des opérations quasi-quotidiennes de démantèlement et de destruction des abris provisoires et une multiplication des obstacles afin d'empêcher les actions citoyennes d'aide. En conséquence, les personnes exilées s'épuisent à errer, sans cesse à la recherche d'abris de fortune et de moyens de survie dans des lieux toujours plus hostile, plus insalubres, plus isolés et ainsi plus dangereux", déplore la Commission.

En début de semaine, les associations sur place ont évoqué une situation "d'extrême urgence", notamment en raison de la vague de grand froid.

La CNCDH exhorte l'Etat à ne pas recourir "à un usage excessif de la force" lors des démantèlements, qui devraient être assortis de solutions de mise à l'abri.

Ces dernières sont un "impératif humanitaire", insiste l'institution, "compte-tenu de la détresse et de l'extrême dénuement" des exilés dans la région, qui font selon elle l'objet d'un "déni d'existence" de la part des autorités.

La "détérioration des conditions dans lesquelles survivent les personnes exilées sur la zone frontalière ainsi que la violation récurrente de leurs droits fondamentaux sont inacceptables sur le territoire de la République", tacle encore la CNCDH.

Elles sont "par ailleurs inutiles dès lors qu'elles n'affecteront pas la détermination de toutes les personnes exilées dans leur projet migratoire".

sha/pga/bow

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FEB 11

Macron veut promouvoir la diversité parmi les hauts fonctionnaires #

2/11/2021, 2:04 PM
Nantes, FRA

Emmanuel Macron a entrouvert jeudi à Nantes la voie d'accès à des prestigieuses écoles de l'administration, comme l'ENA, à des jeunes d'origine modeste afin que plus "aucun gamin dans notre République se dise: 'ce n'est pas pour moi'".

La diversité dans la fonction publique est l'un des piliers de l'agenda en faveur de "l'égalité des chances" que le chef de l'Etat cherche à promouvoir en profitant des rares espaces laissés dans le débat public par la crise du Covid-19.

Ce volet social est souvent décrit comme "la jambe gauche" de sa politique qui, en s'adressant aux jeunes et aux électeurs de gauche, vise à équilibrer "la jambe droite", très présente ces derniers mois avec les lois sécuritaires, que défendra jeudi soir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin face à Marine Le Pen sur France 2.

En échangeant avec une dizaine d'élèves de l'Institut Régional d'Administration (IRA) de Nantes, Emmanuel Macron a dressé un constat sombre de "l'ascenseur social" français, qui "fonctionne moins bien qu'il y a 50 ans" car la mobilité "est très faible".

Parfois issus de la campagne ou de cités, les élèves ont témoigné des obstacles qu'ils ont surmontés, entre méconnaissance des concours de la fonction publique et une forme "d'auto-censure". "Je ne veux pas passer l'ENA, j'ai un peu le syndrome de l'imposteur, j'ai peur de ne pas avoir les codes", s'est ainsi excusé l'un d'eux, qui a commencé sans le bac.

"Je n'ai pas eu le bac" mais "je suis membre du gouvernement", l'a rassuré Sarah El Haïri, la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, qui accompagnait Emmanuel Macron.

Pour Lilian Cailleau, 23 ans, qui a grandi dans une famille d'agriculteurs, "les métiers de la fonction publique sont méconnus quand on est originaire d'une zone rurale".

Reprenant une formule qu'il utilise depuis la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron a insisté sur l'importance pour les jeunes de "ne pas être assigné au milieu social ni au lieu où on est né". Sinon, "la nation se désagrège" car "c'est la promesse républicaine" qui n'est pas tenue.

Il a ainsi cité son exemple. A Amiens, la ville où il a grandi, "je ne savais même pas que l'ENA existait. Je l'ai découvert par hasard, à Paris. Je suis un enfant de la chance, sur ce point", a-t-il expliqué à l'AFP après l'échange.

- "casser l'entre-soi" -

Face aux élèves, il a annoncé la mise en place d'une nouvelle voie "Talents", réservée à des jeunes d'origines modestes ou des quartiers défavorisés, qui disposeront de quelques places à l'ENA et dans quatre autres écoles de hauts fonctionnaires.

Plutôt que de supprimer l'Ecole nationale d'administration (ENA), comme il l'avait évoqué initialement après la crise des "gilets jaunes", Emmanuel Macron a donc choisi de conserver ce prestigieux établissement dont il est lui-même issu, mais d'y favoriser davantage de diversité.

Un millier de places supplémentaires seront créées dans des "Prépas Talents" - deux par région - réservées à ces jeunes, qui recevront une allocation pour la diversité doublée, à 4.000 euros. Cinq à dix places par école, dont 6 à l'ENA, seront réservées aux élèves issus des Prépas Talents.

"On a besoin de casser l'entre-soi, les corporatismes. Aujourd'hui, c'est une première étape: changer qui sont les hauts fonctionnaires", a expliqué sur BFMTV Amélie de Montchalin, la ministre de la Fonction publique, à l'origine de la loi des "Talents" votée par l'Assemblée en novembre.

Ces annonces doivent s'ajouter à une série de mesures destinées à encourager la réussite au mérite et à lutter contre "les inégalités à la racine".

Vendredi, le gouvernement va ainsi donner le coup d'envoi de la plateforme "Anti discriminations", qui doit permettre de signaler des cas de discrimination par internet et par téléphone (le 3928). Gérée par la Défenseure des droits et des associations, elle emploiera une dizaine de juristes spécialisés avec un budget annuel de 3,5 millions d'euros.

"Aujourd'hui, quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (..) On est identifié comme un facteur de problème et c'est insoutenable", avait expliqué en décembre sur Brut Emmanuel Macron en annonçant la création de cette plateforme.

A Nantes, une centaine de personnes se sont rassemblées jeudi matin avant l'arrivée du président à l'IRA à l'appel de la CGT et FO pour réclamer notamment le retrait du projet de loi Sécurité globale.

leb-jri/cs/mpm

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FEB 11

France: le président du Centre du cinéma inculpé pour agression sexuelle et tentative de viol #

2/11/2021, 1:56 PM
Nanterre, FRA

Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été mis en examen (inculpé) jeudi pour agression sexuelle et tentative de viol et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès de la justice française.

La plainte, déposée le 7 octobre, émane de son filleul de 22 ans, sans lien familial, pour des faits datant d'août 2020 lors de vacances en Grèce, a précisé à l'AFP le parquet de Nanterre, près de Paris.

Dominique Boutonnat a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime et de se rendre au domicile des parents de la victime.

"C'est une étape nécessaire à la manifestation de la vérité et à la reconstruction personnelle de mon client", a réagi auprès de l'AFP Caroline Toby, l'avocate du plaignant, ajoutant qu'un "parrain est comme un père, quel que soit l'âge. Son rôle est de protéger. Dominique Boutonnat était une figure paternelle".

Pour l'avocat de Dominique Boutonnat, Emmanuel Marsigny, "cette mise en examen pour des faits contestés, sans qu'aucune confrontation n'ait été organisée traduit une précipitation tout à fait critiquable".

"Il s'agit pourtant d'un droit fondamental pour toute personne mise en cause de pouvoir être confrontée au plaignant avant qu'une décision de cette nature soit prise", a-t-il ajouté.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle.

Cet ancien condisciple de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe à Sciences Po Paris avait été, selon le quotidien Le Figaro, l'un des premiers soutiens à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017.

Depuis le début de l'année, les affaires de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se sont succédé en France, entraînant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.

ali/pga/nm/thm

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FEB 11

Cinéma: le président du CNC mis en examen pour agression sexuelle et tentative de viol #

2/11/2021, 1:43 PM
Nanterre, FRA

Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été mis en examen jeudi pour agression sexuelle et tentative de viol et placé sous contrôle judiciaire après une plainte de son filleul, a indiqué à l'AFP le parquet de Nanterre.

La plainte, déposée le 7 octobre, émane de son filleul de 22 ans, sans lien familial, pour des faits datant d'août 2020 lors de vacances en Grèce.

Dominique Boutonnat a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime et de se rendre au domicile des parents de la victime, a précisé le parquet contacté par l'AFP.

"C'est une étape nécessaire à la manifestation de la vérité et à la reconstruction personnelle de mon client", a réagi auprès de l'AFP Caroline Toby, l'avocate du plaignant, ajoutant qu'un "parrain est comme un père, quel que soit l'âge. Son rôle est de protéger. Dominique Boutonnat était une figure paternelle".

Pour l'avocat de Dominique Boutonnat, Me Emmanuel Marsigny, "cette mise en examen pour des faits contestés, sans qu'aucune confrontation n'ait été organisée traduit une précipitation tout à fait critiquable".

"Il s'agit pourtant d'un droit fondamental pour toute personne mise en cause de pouvoir être confrontée au plaignant avant qu'une décision de cette nature soit prise", a-t-il ajouté.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle.

Depuis le début de l'année, les affaires de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se sont succédé, entraînant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.

ali/pga/nm

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FEB 11

Cinéma: le président du CNC mis en examen pour agression sexuelle et tentative de viol #

2/11/2021, 1:29 PM
Nanterre, FRA

Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été mis en examen jeudi pour agression sexuelle et tentative de viol et placé sous contrôle judiciaire après une plainte de son filleul, a indiqué à l'AFP le parquet de Nanterre.

La plainte, déposée le 7 octobre, émane de son filleul de 22 ans, sans lien familial, pour des faits datant d'août 2020 lors de vacances en Grèce. Dominique Boutonnat a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime et de se rendre au domicile des parents de la victime, a précisé le parquet contacté par l'AFP.

ali/pga/bow

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FEB 11

Seine-Saint-Denis: prolongation de la garde à vue des huit policiers #

2/11/2021, 11:47 AM
Bobigny, FRA

Les gardes à vue de huit policiers de Pantin (Seine-Saint-Denis), soupçonnés notamment de violences volontaires et détention de stupéfiants, ont été prolongées de 24 heures jeudi matin, a-t-on appris auprès du parquet de Bobigny.

Ces huit fonctionnaires, membres de la brigade territoriale de contact de Pantin, avaient été placés en garde à vue mercredi matin dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Jeudi, leurs gardes à vue pour "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique, faux en écritures publiques, arrestation arbitraire, et détention de stupéfiants" ont été prolongées de 24 heures supplémentaires.

Selon une source proche de l'enquête, ces policiers doivent répondre de "faits survenus tout au long de 2020".

Leurs auditions s'inscrivent dans une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Bobigny en avril 2020 et confiée à l'IGPN.

Les faits ont été "portés à la connaissance de l'autorité judiciaire" par la Préfecture de police de Paris, a indiqué cette institution.

Cette nouvelle affaire intervient alors que le département de Seine-Saint-Denis a été frappé par le scandale de la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI). Cette unité controversée est visée par une quinzaine d'enquêtes pour des faits de vol, de violences, de détention de drogue et de faux en écriture publique.

Quatre policiers ont été mis en examen en juillet 2020, mais une vingtaine de fonctionnaires au total sont mis en cause.

Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, avait annoncé la dissolution de la CSI 93, finalement réorganisée et replacée sous l'autorité de la CSI de Paris.

sab/pga/bow

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FEB 11

Pour Mélenchon, "Le Pen et Macron tournent le dos à la France réelle" #

2/11/2021, 11:38 AM
Paris, FRA

Jean-Luc Mélenchon a estimé jeudi que "Le Pen et Macron tournent le dos à la France réelle" avec les "surenchères" anti-musulmanes du débat sur le séparatisme qui mènent, selon lui, à une "impasse absolue" pour le pays.

"Dans l'esprit de ses inventeurs, le débat sur le +séparatisme+ devait rendre le macronisme séduisant pour l'extrême droite" mais "l'objectif tourne court", a accusé dans Libération le chef de file des Insoumis.

Du coup, "à l'Assemblée, pour se faire remarquer dans les débats sur la loi, certains redoublent de surenchères", ce qui conduit des "gens (qui) sont dans une obsession irrationnelle" à "à dire des horreurs insupportables au sujet des musulmans" en glissant "vers l'extrême droite et son vocabulaire", a-t-il dénoncé.

"Cette voie est une impasse absolue pour la France. Elle ignore complètement ce qu'est réellement le peuple français, mélangé et créolisé. On ne fait pas la France en assignant à résidence surveillée 5 millions de musulmans", a-t-il plaidé.

"Le Pen et Macron tournent le dos à la France réelle. Et nous, nous voulons faire France de tout bois", a assuré le député des Bouches-du-Rhône qui sera jeudi soir l'invité de Cyril Hanouna dans Balance ton post sur C8, dans une contre-progammation assumée au débat entre Marine Le Pen et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur France 2.

Selon M. Mélenchon, ce sont "deux personnages animés par la même névrose, la même obsession négative des musulmans". "Etre présent ailleurs, au même moment, et parler d'autre chose est un acte de résistance à cette ambiance glauque", a-t-il mis en avant, en assurant partir "en exil politique chez Hanouna".

Le candidat déclaré à la présidentielle de 2022 se dit aussi "disponible pour échanger avec tout le monde", expliquant avoir "parlé du revenu universel avec Benoît Hamon et de stratégie avec Arnaud Montebourg".

"Mais pour cela, il ne faut pas masquer ses idées", avertit-il en glissant au passage un nouveau tacle au potentiel candidat des écologistes, Yannick Jadot, qu'il accuse d'être "une sorte de Hollande en vert" en voulant "récréer un espace au centre".

el/jk/rhl

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FEB 11

Cinéma: information judiciaire pour agression sexuelle et tentative de viol contre le patron du CNC #

2/11/2021, 11:26 AM
Nanterre, FRA

Une information judiciaire a été ouverte pour agression sexuelle et tentative de viol contre le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, placé en garde à vue mercredi après une plainte de son filleul, a indiqué jeudi à l'AFP le parquet de Nanterre.

A l'issue de sa garde à vue, le patron du cinéma français a été déféré jeudi au parquet et présenté à un juge d'instruction.

La plainte, déposée le 7 octobre, émane de son filleul de 22 ans, sans lien familial avec Dominique Boutonnat, pour des faits datant d'août 2020 lors de vacances en Grèce, selon le parquet, qui a requis son placement sous contrôle judiciaire.

"Je regrette cette décision alors même qu'aucune confrontation n'a été réalisée", a déclaré à l'AFP Me Emmanuel Marsigny, l'avocat de Dominique Boutonnat. Mercredi, il avait déclaré à l'AFP que son client "contest(ait) avoir commis quelque infraction que ce soit" et était "tout à fait serein sur l'issue de cette procédure".

"Un parrain est comme un père, quel que soit l'âge. Son rôle est de protéger. Dominique Boutonnat était une figure paternelle", a indiqué à l'AFP Caroline Toby, l'avocate du plaignant.

Le parquet a précisé n'avoir "pas connaissance d'autres plaintes" le concernant à ce stade. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Nanterre.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle.

Depuis le début de l'année, les affaires de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se sont succédé, suscitant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.

ali-ola/pga/bow

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FEB 11

Cinéma: information judiciaire pour agression sexuelle et tentative de viol contre le patron du CNC #

2/11/2021, 11:03 AM
Nanterre, FRA

Une information judiciaire a été ouverte pour agression sexuelle et tentative de viol contre le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, placé en garde à vue mercredi après une plainte de son filleul, a indiqué jeudi à l'AFP le parquet de Nanterre.

A l'issue de sa garde à vue, le patron du cinéma français a été déféré au parquet et présenté à un juge d'instruction. La plainte, déposée le 7 octobre, émane de son filleul de 22 ans, sans lien familial avec Dominique Boutonnat, pour des faits datant d'août 2020 lors de vacances en Grèce, selon le parquet, qui a requis son placement sous contrôle judiciaire.

ali-ola/pga/shu

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FEB 11

Macron entrouvre l'ENA à des jeunes d'origine modeste #

2/11/2021, 10:59 AM
Nantes, FRA

Permettre à quelques jeunes d'origine modeste ou venant des cités d'entrer à l'ENA, tel est l'objectif des annonces que doit faire Emmanuel Macron jeudi à Nantes, une ouverture à la diversité symbolique qui s'inscrit dans ses mesures pour "l'égalité des chances".

Le chef de l'Etat, accompagné de la ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin, est arrivé vers 11h00 à l'Institut régional d'administration (IRA) de Nantes, pour un échange avec des élèves fonctionnaires, des élèves de classe préparatoire intégrée à l'IRA et des lycéens.

Il doit y présenter la nouvelle voie "Talents" réservée à des jeunes d'origines modestes ou des quartiers défavorisés, qui disposeront de quelques places à l'ENA et dans quatre autres écoles de hauts fonctionnaires.

Plutôt que de supprimer l'ENA, comme il l'avait évoqué initialement après la crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron a donc choisi de conserver la prestigieuse école dont il est lui-même issu mais d'y favoriser davantage de diversité.

Un millier de places supplémentaires seront créées dans des "Prépas Talents" réservées à ces jeunes, qui recevront une allocation de 4.000 euros. Cinq à dix places dans les cinq écoles concernées leur seront réservées.

"On a besoin de casser l'entre-soi, les corporatismes. Aujourd'hui, c'est une première étape: c'est de changer qui sont les hauts fonctionnaires", a expliqué sur BFMTV jeudi Amélie de Montchalin, à l'origine de ce dispositif déjà voté par l'Assemblée en novembre.

"Ce qui est certain, c'est que ça ne ressemble plus en rien à l'ENA" a-elle dit, en réponse à une question sur la suppression de l'école. "On pourra peut-être changer le nom, on verra", a-t-elle ajouté.

Cette annonce s'ajoutera à une série de mesures destinées à encourager la réussite au mérite et à lutter contre "les inégalités à la racine", un thème cher au chef de l'Etat.

Emmanuel Macron profitera de ce déplacement pour illustrer l'application sur le terrain du plan de relance, en allant ensuite visiter une usine du groupe Aplix, au Cellier, à 30 km de Nantes, spécialisé dans les attaches rapides auto-agrippantes et qui doit bénéficier de fonds pour sa modernisation.

Vendredi, le chef de l'Etat poursuivra son agenda "égalité des chances" en donnant le coup d'envoi de la plateforme "Anti Discrimination" qu'il a annoncée en décembre, qui permettra de signaler des cas de discrimination par internet et par téléphone, au 3928. Gérée par la Défenseure des droits et des associations, elle comprendra une dizaine de juristes spécialisés.

leb/ib/shu

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FEB 11

Islamisme, immigration: Le Pen et Darmanin se mesurent sur le régalien avant 2022 #

2/11/2021, 10:45 AM
Paris, FRA

Laïcité/islamisme, immigration, sécurité... Marine Le Pen et Gérald Darmanin s'affrontent jeudi soir sur France 2 dans un débat vu comme un galop d'essai avant la présidentielle de 2022, sur des sujets régaliens qu'ils connaissent bien et pourraient être au centre du scrutin.

En quête de crédibilité après son débat raté face à Emmanuel Macron en 2017, la candidate du RN apportera pendant 45 minutes la réplique à un ministre de l'Intérieur poids lourd de la majorité, qui se voit reprocher d'aller sur le terrain du RN.

Marine Le Pen, donnée au second tour face à Emmanuel Macron en 2022 selon les sondages, a affûté ses arguments avec les hauts fonctionnaires du mystérieux groupe des Horaces, son numéro deux Jordan Bardella, ou encore l'eurodéputé Jean-Paul Garraud, principal auteur de sa contre-proposition sur le séparatisme.

Elle avait refusé de débattre en septembre dernier avec le Premier ministre Jean Castex, relégué par un proche au rang de "dir' cab'" d'Emmanuel Macron, trop technique à ses yeux.

Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, voué à jouer le rôle à distance d'Emmanuel Macron, on souligne qu'il se prépare en étant "à fond dans ses missions" qui "touchent aux sujets du débat", que ce soit pour défendre le projet de loi sur le séparatisme en discussion à l'Assemblée, ou pour animer le "Beauvau de la sécurité", concertation inédite sur la police.

- "Petit texte" -

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal attend de ce débat "un moment de vérité". "On entend beaucoup le Rassemblement national donner des leçons", mais ses élus "ne sont jamais au rendez-vous pour voter" les textes, a-t-il souligné mercredi, un angle d'attaque repris par de nombreux responsables de la majorité.

Ce face-à-face est un test pour la candidate de l'extrême droite, qui admet avoir été "trop offensive" dans son débat raté de 2017.

Marine Le Pen vient cette fois avec une contre-proposition de loi ciblant les "idéologies islamistes" qui sont à ses yeux "partout" et qu'elle entend bannir de toutes les sphères de la société, à commencer par le voile.

Elle ne manquera pas de souligner le "décalage" entre les constats de l'exécutif, qu'elle partage, et le "petit texte de police administrative" présenté par Gérald Darmanin, dit à l'AFP son conseiller Philippe Olivier.

La cheffe du RN reproche au gouvernement de ne pas "désigner l'ennemi" et assume la "brutalité" de ses propositions, considérant qu'il faut lutter contre l'islamisme, "idéologie totalitaire", "de la même manière" que contre le nazisme.

Et peu importe si son texte est jugé inapplicable "dans le système actuel, puisque Marine Le Pen propose de changer de système", note le spécialiste de l'extrême droite Jean-Yves Camus.

Dans l'hebdomadaire conservateur Valeurs Actuelles paru jeudi, Gérald Darmanin défend un projet de loi qui garantit, "par la laïcité, la liberté religieuse de chacun", alors que sa majorité est tiraillée entre les tenants d'une "laïcité de combat" et ceux qui ne veulent pas stigmatiser l'islam.

Plus généralement le ministre entend faire valoir que "des réponses républicaines fortes peuvent être apportées" sur le régalien "sans pour autant faire fi de l'Etat de droit comme le propose Marine Le Pen".

- "Séparatisme social" -

Marine Le Pen ne manquera pas de l'attaquer sur l'immigration qui, pour elle, "est le terreau du communautarisme, lui-même terreau du fondamentalisme islamiste", même si elle ne veut plus suspendre les accords de Schengen sur la libre circulation des personnes.

A l'inverse, Gérald Darmanin refuse d'établir un "lien direct" entre immigration et islamisme, étant donné que "les trois quarts" des auteurs des attentats en France sont français, tout en mettant l'accent sur un durcissement de sa politique migratoire.

Mais l'ancien maire de Tourcoing (Nord) se défend de marcher sur les plates-bandes de l'extrême droite. "Toute sa vie politique a été construite dans le combat au Front national" (devenu RN), insiste son entourage.

La cheffe du RN, qui était jugée mercredi pour avoir diffusé des photos d'exactions du groupe Etat islamique, ne s'en prendra pas au ministre sur le plan personnel, alors que M. Darmanin est visé par une enquête pour "viol".

Invité au même moment sur C8, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon affirme dans Libération qu'il veut parler, lui, de "ce qui compte davantage" à ses yeux, le social et l'écologie, et du "vrai séparatisme social des riches".

are-tll/jk/bow

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FEB 11

Incendie dans un immeuble à Paris: 2 morts et 2 blessés très grave #

2/11/2021, 9:35 AM

Deux personnes sont mortes et deux autres ont été très grièvement blessées jeudi matin dans l'incendie d'un immeuble du XIe arrondissement de Paris, ont indiqué à l'AFP les pompiers.

Le sinistre s'est déclaré vers 4h00 au 5e étage d'un immeuble qui en compte six boulevard Voltaire, a précisé un porte-parole de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP).

Les principales victimes sont quatre personnes qui se trouvaient au 6e étage et ont été intoxiquées par les fumées venant du dessous: deux sont mortes et deux autres ont été évacuées vers des hôpitaux dans un état qui restait très préoccupant jeudi matin.

Outre les deux victimes grièvement blessées, les pompiers ont également secouru une personne qui se trouvait dans l'appartement où s'est déclaré l'incendie et a été légèrement brûlée, et aidé à l'évacuation d'une trentaine au total, a ajouté le porte-parole.

Près de 70 pompiers ont été dépêchés sur place, et le feu a été éteint en une heure, selon la même source.

L'enquête sur l'origine de l'incendie, qui restait inconnue à ce stade, a été confiée à la police judiciaire, a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la maire de Paris Anne Hidalgo ont dans la matinée sur Twitter remercié les pompiers et apporté leur soutien aux victimes et à leurs proches.

"Merci aux pompiers de Paris mobilisés cette nuit (...) Mes pensées vont aux victimes et à leurs familles", a posté M. Darmanin.

"Toutes mes condoléances aux familles et aux proches des victimes de l'incendie survenu cette nuit dans le 11e arrondissement. Toute ma reconnaissance aux pompiers de Paris qui sont intervenus avec courage et professionnalisme", a écrit Mme Hidalgo.

emd/pga/rhl

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