Mozambique: Total reprend ses activités sur un site gazier #
Total a annoncé mercredi la reprise des activités de construction pour un méga-projet gazier dans le nord du Mozambique, à la suite de la mise en place de mesures de sécurité additionnelles.
Le géant français de l'énergie avait évacué début janvier des employés du site gazier, après une série d'attaques jihadistes à seulement quelques kilomètres du projet.
"Total et le gouvernement du Mozambique ont travaillé conjointement pour définir et mettre en oeuvre un plan d'actions ayant pour objectif le renforcement durable de la sécurité du site d'Afungi, de ses alentours et des villages avoisinants", indique le groupe dans un communiqué.
Le gouvernement du pays a ainsi déclaré comme "zone spéciale de sécurité" la zone située dans un périmètre de 25 kilomètres autour du projet Mozambique LNG.
"Une feuille de route complète, comprenant le renforcement des infrastructures de sécurité et le renforcement des forces de sécurité publique, a été définie et mise en oeuvre".
Le contrôle de cette zone spéciale de sécurité autour du site est assuré par les forces de sécurité publique, assignées par les ministères mozambicains de la Défense.
La province du Cabo Delgado dans le nord du Mozambique, stratégique pour l'exploitation du gaz naturel, est en proie à une sanglante insurrection islamiste depuis plus de trois ans.
Le projet Mozambique LNG représente un investissement total de 20 milliards de dollars. Total est l'opérateur du projet et en détient 26,5%.
Le début de la production est prévu en 2024.
vac/ak/oaa
Emmanuel Macron s'est entretenu avec son nouvel homologue nigérien, Mohamed Bazoum #
Emmanuel Macron s'est entretenu mardi avec le nouveau président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, dont l'élection a été validée dimanche, a annoncé l'Elysée.
"Il lui a présenté, ainsi qu'à la nouvelle représentation à l'Assemblée nationale installée lundi, tous ses voeux de succès et a félicité le peuple nigérien pour cette transmission pacifique du pouvoir, qui revêt un caractère historique dans l'histoire du Niger", a déclaré la présidence française dans un communiqué.
Emmanuel Macron a par ailleurs "condamné de la manière la plus ferme" les attaques perpétrées dimanche par des jihadistes présumés qui ont fait 137 morts dans la région de Tahoua (ouest), proche du Mali, et "présenté, au nom du peuple français, ses condoléances aux familles des victimes".
Les présidents français et nigérien ont "réaffirmé leur détermination à oeuvrer ensemble dans la poursuite de la lutte contre les groupes terroristes" et, "conformément aux conclusions du Sommet de N'Djamena tenu le 15 février, des efforts seront déployés pour restaurer l'autorité de l'Etat et la protection des populations", a souligné l'Elysée.
Emmanuel Macron "a enfin assuré le président Bazoum de son plein soutien pour poursuivre les efforts entrepris par le Niger en faveur de la scolarisation des jeunes filles".
pab/bds
Les Européens protestent contre les "méthodes inacceptables" de la Chine #
Les Européens ont riposté mardi face à une Chine de plus en plus offensive et décomplexée sur les Ouïghours, Taïwan et ses ambitions internationales en convoquant ses ambassadeurs dans une série de capitales.
Après les Pays-Bas la veille, l'Allemagne, la France, le Danemark, la Suède et la Lituanie ont sermonné à leur tour Pékin suite à sa décision de sanctionner dix personnalités européennes. L'Italie a convoqué pour mercredi l'ambassadeur de Chine à Rome.
La Chine a ainsi répliqué à l'imposition de sanctions par l'UE pour sa répression de la minorité musulmane des Ouïghours dans la province du Xinjiang. Par un jeu de miroirs, elle a aussi convoqué plusieurs ambassadeurs européens en poste à Pékin.
Ces sanctions "pèsent inutilement sur les relations entre l'UE et la Chine" et doivent être "immédiatement annulées", a déclaré le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires étrangères Miguel Berger à l'ambassadeur Wu Ken.
A Bruxelles, où l'ambassadeur devait être convoqué mardi après-midi, la cheffe de la diplomatie belge, Sophie Wilmès a "fermement rejeté" des sanctions décidées en réplique à des mesures visant à "défendre les droits humains".
Les Occidentaux, s'appuyant sur des études d'instituts américains et australien, accusent la Chine d'avoir fait interner des centaines de milliers de musulmans Ouïghours et de leur infliger "stérilisations et travail forcés".
La Chine, qui réfute catégoriquement ces faits, accuse de son côté les dix personnalités européennes visées - dont le chercheur allemand Adrian Zenz, le député belge Samuel Cogolati, l'eurodéputé français Raphaël Glucksmann, et le parlementaire lituanien Dovile Sakaliene- "de propager des mensonges" sur la situation des Ouïghours.
Elle a aussi sanctionné la fondation pour la démocratie Alliance des Démocraties, fondée par l'ancien Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, qui fut ensuite secrétaire-général de l'OTAN, ainsi qu'un chercheur suédois, Björn Jerdén.
"Quand la Chine sanctionne des personnalités et des institutions (...) simplement parce qu'elles se sont exprimées de manière critique contre la Chine, il s'agit d'une attaque claire contre la liberté d'expression", a estimé le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod.
La Suède a elle jugé "inacceptables" les sanctions chinoises, affichant son "soutien indéfectible aux droits de l'homme", par la voix de sa ministre Ann Linde.
La poussée de fièvre la plus spectaculaire est survenue à Paris où le ministère des Affaires étrangères a vertement sermonné l'ambassadeur Lu Shaye, lui reprochant "insultes, invectives et menaces" à l'encontre d'un chercheur et de parlementaires français.
"Petite frappe", "hyène folle", "troll idéologique" : l'ambassade s'est déchaînée ces derniers jours contre Antoine Bondaz, spécialiste de l'Asie à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), à qui elle reproche des positions "antichinoises".
L'ambassadeur Lu Shaye s'est aussi déclaré "fermement opposé" à un projet de visite de parlementaires français à Taïwan, les enjoignant, s'ils maintenaient malgré tout leur voyage, à "s'abstenir de toute forme de contacts officiels" avec les autorités locales.
La République populaire de Chine considère Taïwan comme une de ses provinces, dénonce chaque visite de responsables occidentaux sur l'île et menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d'indépendance par Taipei.
"Ces méthodes d'intimidation sont inacceptables et franchissent toutes les limites communément admises pour une ambassade", a répliqué le ministère français des Affaires étrangères.
L'ambassadeur a été invité à "observer de la façon la plus stricte" le principe de séparation des pouvoirs et à cesser d'être "un obstacle" au développement des relations de la France et la Chine.
Il a de son côté bravé une première convocation lundi en invoquant des problèmes "d'agenda" et feint de renverser l'ordre du jour en assurant qu'il irait discuter au ministère des sanctions européennes contre la Chine et de la question de Taïwan.
L'ambassadeur s'est entendu répondre que "ces questions n'entraient pas dans le cadre de la convocation dont il était l'objet", a-t-on répliqué côté français.
Il est ressorti "visiblement sous le choc devant le caractère extrêmement direct des propos tenus", a-t-on assuré de même source.
Les diplomates chinois en poste à l'étranger investissent de plus en plus les réseaux sociaux pour défendre, parfois avec véhémence, la position de leur gouvernement.
La presse officielle chinoise les qualifie de "loups combattants" en référence à un film d'action chinois à grand succès où un héros à la Rambo combat des mercenaires étrangers.
bur-vl-map/fjb
Les Européens protestent contre les "méthodes inacceptables" de la Chine #
Les Européens ont riposté mardi face à une Chine de plus en plus offensive et décomplexée sur les Ouïghours, Taïwan et ses ambitions internationales en convoquant ses ambassadeurs dans une série de capitales.
Après les Pays-Bas la veille, l'Allemagne, la France, le Danemark, la Suède et la Lituanie ont sermonné à leur tour Pékin suite à sa décision de sanctionner dix personnalités européennes.
La Chine a ainsi répliqué à l'imposition de sanctions par l'UE pour sa répression de la minorité musulmane des Ouïghours dans la province du Xinjiang. Par un jeu de miroirs, elle a aussi convoqué plusieurs ambassadeurs européens en poste à Pékin.
Ces sanctions "pèsent inutilement sur les relations entre l'UE et la Chine" et doivent être "immédiatement annulées", a déclaré le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires étrangères Miguel Berger à l'ambassadeur Wu Ken.
A Bruxelles, où l'ambassadeur devait être convoqué mardi après-midi, la cheffe de la diplomatie belge, Sophie Wilmès a "fermement rejeté" des sanctions décidées en réplique à des mesures visant à "défendre les droits humains".
Les Occidentaux, s'appuyant sur des études d'instituts américains et australien, accusent la Chine d'avoir fait interner des centaines de milliers de musulmans Ouïghours et de leur infliger "stérilisations et travail forcés".
La Chine, qui réfute catégoriquement ces faits, accuse de son côté les dix personnalités européennes visées - dont le chercheur allemand Adrian Zenz, le député belge Samuel Cogolati, l'eurodéputé français Raphaël Glucksmann, et le parlementaire lituanien Dovile Sakaliene- "de propager des mensonges" sur la situation des Ouïghours.
Elle a aussi sanctionné la fondation pour la démocratie Alliance des Démocraties, fondée par l'ancien Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, qui fut ensuite secrétaire-général de l'OTAN, ainsi qu'un chercheur suédois, Björn Jerdén.
"Quand la Chine sanctionne des personnalités et des institutions (...) simplement parce qu'elles se sont exprimées de manière critique contre la Chine, il s'agit d'une attaque claire contre la liberté d'expression", a estimé le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod.
La Suède a elle jugé "inacceptables" les sanctions chinoises, affichant son "soutien indéfectible aux droits de l'homme", par la voix de sa ministre Ann Linde.
La poussée de fièvre la plus spectaculaire est survenue à Paris où le ministère des Affaires étrangères a vertement sermonné l'ambassadeur Lu Shaye, lui reprochant "insultes, invectives et menaces" à l'encontre d'un chercheur et de parlementaires français.
"Petite frappe", "hyène folle", "troll idéologique" : l'ambassade s'est déchaînée ces derniers jours contre Antoine Bondaz, spécialiste de l'Asie à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), à qui elle reproche des positions "antichinoises".
L'ambassadeur Lu Shaye s'est aussi déclaré "fermement opposé" à un projet de visite de parlementaires français à Taïwan, les enjoignant, s'ils maintenaient malgré tout leur voyage, à "s'abstenir de toute forme de contacts officiels" avec les autorités locales.
La République populaire de Chine considère Taïwan comme une de ses provinces, dénonce chaque visite de responsables occidentaux sur l'île et menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d'indépendance par Taipei.
"Ces méthodes d'intimidation sont inacceptables et franchissent toutes les limites communément admises pour une ambassade", a répliqué le ministère français des Affaires étrangères.
L'ambassadeur a été invité à "observer de la façon la plus stricte" le principe de séparation des pouvoirs et à cesser d'être "un obstacle" au développement des relations de la France et la Chine.
Il a de son côté bravé une première convocation lundi en invoquant des problèmes "d'agenda" et feint de renverser l'ordre du jour en assurant qu'il irait discuter au ministère des sanctions européennes contre la Chine et de la question de Taïwan.
L'ambassadeur s'est entendu répondre que "ces questions n'entraient pas dans le cadre de la convocation dont il était l'objet", a-t-on répliqué côté français.
Il est ressorti "visiblement sous le choc devant le caractère extrêmement direct des propos tenus", a-t-on assuré de même source.
Les diplomates chinois en poste à l'étranger investissent de plus en plus les réseaux sociaux pour défendre, parfois avec véhémence, la position de leur gouvernement.
La presse officielle chinoise les qualifie de "loups combattants" en référence à un film d'action chinois à grand succès où un héros à la Rambo combat des mercenaires étrangers.
bur-vl-map/fjb
Un département français accusé "d'atteinte aux droits" des mineurs étrangers #
Plus de cent mineurs étrangers à la rue, proies faciles pour des réseaux criminels, d'autres hébergés dans de mauvaises conditions: le département français des Bouches-du-Rhône, non loin de l'Italie, est sévèrement critiqué pour ses carences dans l'accueil des jeunes migrants.
Ces manquements portent "atteinte aux droits fondamentaux des mineurs non accompagnés et de leur intérêt supérieur", écrit la Défenseure des droits, autorité nationale chargée de défendre les droits des citoyens, dans une décision du 17 mars consultée par l'AFP.
Claire Hedon pointe spécifiquement le non-respect par le Conseil départemental de ses obligations légales de mettre à l'abri immédiatement les jeunes, en attendant l'évaluation de leur situation par les services sociaux et éducatifs.
Ces jeunes, déjà éprouvés par un parcours migratoire souvent traumatisant, avec dans certains cas une périlleuse traversée de la Méditerranée et différents situations de maltraitance, doivent attendre "jusqu'à cinq mois", pour cette mise à l'abri.
Pendant ce temps, beaucoup de ces jeunes venus d'Afrique dans leur grande majorité, sont à la rue, "hors des radars des associations", déplore Julien Delozanne, coordinateur de projet pour l'ONG Médecins sans frontières à Marseille.
Les autres sont mis à l'abri par des associations, mais surtout par un réseau de bénévoles qui les accueillent chez eux.
Quand ils sont enfin pris en charge par les services de l'Aide sociale à l'enfance, c'est le plus souvent à l'hôtel.
Or, ce mode d'hébergement, qui ne garantit pas leur sécurité, devrait être "proscrit pour les jeunes gens se présentant comme mineurs non accompagnés, particulièrement vulnérables", selon Mme Hédon.
"Ces jeunes, qui sont dans des situations psychologiques catastrophiques (...) doivent être accompagnés scolairement, médicalement, et pas seulement placés à l'hôtel", abonde Julien Delozanne.
Le délai observé entre l'arrivée sur le territoire marseillais de ces mineurs et leur mise à l'abri en vue d'un suivi "génère de la délinquance, généralement de subsistance", souligne la Défenseure des droits.
Les jeunes à la rue deviennent en effet "la proie des réseaux" criminels faute de prise en charge, déplore-t-elle.
Certains mineurs, selon la Défenseure, commettraient aussi des délits "pour tenter d'intégrer le dispositif de protection de l'enfance plus rapidement, par la voie pénale". D'autres, découragés, poursuivent leur parcours migratoire, "avec les risques que cela comporte".
Le département des Bouches-du-Rhône abrite Marseille, l'une des grandes villes les plus proches de la frontière italienne par où transitent des migrants. Par ailleurs, le département est le deuxième à recevoir le plus grand taux de mineurs par rapport à la population totale, en raison d'une "clé de répartition nationale".
Le conseil des Bouches-du-Rhône estime à 1.100 le nombre de mineurs non accompagnés dans le département, principalement à Marseille, contre 207 en 2014.
jp/iw/pb/nm/cls/fjb
Les Bouches-du-Rhône accusées "d'atteinte aux droits" des mineurs étrangers #
Plus de cent mineurs étrangers à la rue, proies faciles pour des réseaux criminels, d'autres hébergés dans de mauvaises conditions: la Défenseure des droits a sévèrement critiqué les carences du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône dans l'accueil des jeunes migrants.
Dans une décision du 17 mars qu'a pu consulter l'AFP, cette autorité nationale chargée de défendre les droits des citoyens estime que ces manquements portent "atteinte aux droits fondamentaux des mineurs non accompagnés et de leur intérêt supérieur".
En cause, le non-respect par le Conseil départemental de ses obligations légales de "recueil provisoire d'urgence", une mise à l'abri immédiate prévue par la loi en attendant l'évaluation de la situation du jeune par les services sociaux et éducatifs.
Ce qui signifie concrètement que ces jeunes, déjà éprouvés par un parcours migratoire souvent traumatisant incluant dans certains cas une périlleuse traversée de la Méditerranée et différents situations de maltraitance, doivent attendre "jusqu'à cinq mois", pour cette mise à l'abri.
Actuellement, "la file active comprend plus d'une centaine de jeunes", souligne Claire Hédon, la Défenseure des droits.
Pendant ce temps, beaucoup de ces jeunes venus d'Afrique dans leur grande majorité, sont à la rue, "hors des radars des associations", déplore Julien Delozanne, coordinateur de projet pour l'ONG Médecins sans frontières à Marseille.
Les autres sont mis à l'abri par des associations, mais surtout par un réseau de bénévoles qui les accueillent chez eux.
Quand ils sont enfin pris en charge par les services de l'Aide sociale à l'enfance --qui dépend du département--, c'est le plus souvent à l'hôtel, note Claire Hédon.
Or, ce mode d'hébergement, qui ne garantit pas leur sécurité, devrait être "proscrit pour les jeunes gens se présentant comme MNA, particulièrement vulnérables" selon Mme Hédon.
"Il faut bien prendre en compte que ces jeunes, qui sont dans des situations psychologiques catastrophiques, ont besoin d'une aide professionnelle", abonde Julien Delozanne, "et doivent être accompagnés scolairement, médicalement, et pas seulement placés à l'hôtel".
Le délai observé entre l'arrivée sur le territoire marseillais de ces mineurs et leur mise à l'abri en vue d'un suivi "génère de la délinquance, généralement de subsistance", souligne la Défenseure des droits, chiffres du parquet de Marseille à l'appui.
Les jeunes à la rue deviennent en effet "la proie des réseaux" criminels faute de prise en charge, déplore-t-elle.
Certains mineurs, selon la Défenseure, commettraient aussi des délits "pour tenter d'intégrer le dispositif de protection de l'enfance plus rapidement, par la voie pénale". D'autres, découragés, poursuivent leur parcours migratoire, "avec les risques que cela comporte".
Le Conseil départemental n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP mardi, mais avait indiqué précédemment que "les MNA représentent plus d'un quart des enfants confiés à l'Aide sociale à l'enfance", et qu'il leur consacre un budget de 51 millions d'euros.
L'institution estime à 1.100 le nombre de mineurs non accompagnés dans le département, principalement à Marseille, contre 207 en 2014.
Dans sa décision, la Défenseure note toutefois que le département, "déjà très en difficulté", reçoit des mineurs d'autres départements de France en raison d'un système de répartition national.
Elle recommande même au ministère de la Justice d'initier un travail de réflexion sur une "suspension provisoire du principe de répartition nationale" afin d'améliorer la situation dans les Bouches-du-Rhône.
Elle demande aussi à la préfecture "d'apporter son concours au département dans la recherche de locaux ou bâtiments disponibles" pour pallier les carences d'hébergement actuelles.
En 2020, le département a été condamné 56 fois à payer des astreintes pour non-prise en charge de mineurs placés sous ordonnance provisoire de placement par la justice, selon le tribunal administratif.
jp/iw/pb/nm
Les Bouches-du-Rhône accusés "d'atteinte aux droits" des mineurs étrangers #
Plus de cent mineurs étrangers à la rue, proies faciles pour des réseaux criminels, d'autres hébergés dans de mauvaises conditions: la Défenseure des droits a sévèrement critiqué les carences du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône dans l'accueil des jeunes migrants.
Dans une décision du 17 mars qu'a pu consulter l'AFP, cette autorité nationale chargée de défendre les droits des citoyens estime que ces manquements portent "atteinte aux droits fondamentaux des mineurs non accompagnés et de leur intérêt supérieur".
En cause, le non-respect par le Conseil départemental de ses obligations légales de "recueil provisoire d'urgence", une mise à l'abri immédiate prévue par la loi en attendant l'évaluation de la situation du jeune par les services sociaux et éducatifs.
Ce qui signifie concrètement que ces jeunes, déjà éprouvés par un parcours migratoire souvent traumatisant incluant dans certains cas une périlleuse traversée de la Méditerranée et différents situations de maltraitance, doivent attendre "jusqu'à cinq mois", pour cette mise à l'abri.
Actuellement, "la file active comprend plus d'une centaine de jeunes", souligne Claire Hédon la Défenseure des droits.
Pendant ce temps, beaucoup de ces jeunes venus d'Afrique dans leur grande majorité, sont à la rue, "hors des radars des associations", déplore Julien Delozanne, coordinateur de projet pour l'ONG Médecins sans frontières à Marseille.
Les autres sont mis à l'abri par des associations, mais surtout par un réseau de bénévoles qui les accueillent chez eux.
Quand ils sont enfin pris en charge par les services de l'Aide sociale à l'enfance --qui dépend du département--, c'est le plus souvent à l'hôtel, note Claire Hédon.
Or, ce mode d'hébergement, qui ne garantit pas leur sécurité, devrait être "proscrit pour les jeunes gens se présentant comme MNA, particulièrement vulnérables" selon Mme Hédon.
"Il faut bien prendre en compte que ces jeunes, qui sont dans des situations psychologiques catastrophiques, ont besoin d'une aide professionnelle", abonde Julien Delozanne, "et doivent être accompagnés scolairement, médicalement, et pas seulement placés à l'hôtel".
Le délai observé entre l'arrivée sur le territoire marseillais de ces mineurs et leur mise à l'abri en vue d'un suivi "génère de la délinquance, généralement de subsistance", souligne la Défenseure des droits, chiffres du parquet de Marseille à l'appui.
Les jeunes à la rue deviennent en effet "la proie des réseaux" criminels faute de prise en charge, déplore-t-elle.
Certains mineurs, selon la Défenseure, commettraient aussi des délits "pour tenter d'intégrer le dispositif de protection de l'enfance plus rapidement, par la voie pénale". D'autres, découragés, poursuivent leur parcours migratoire, "avec les risques que cela comporte".
Le Conseil départemental n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP mardi, mais avait indiqué précédemment que "les MNA représentent plus d'un quart des enfants confiés à l'Aide sociale à l'enfance", et qu'il leur consacre un budget de 51 millions d'euros.
L'institution estime à 1.100 le nombre de mineurs non accompagnés dans le département, principalement à Marseille, contre 207 en 2014.
Dans sa décision, la Défenseure note toutefois que le département, "déjà très en difficulté", reçoit des mineurs d'autres départements de France en raison d'un système de répartition national.
Elle recommande même au ministère de la Justice d'initier un travail de réflexion sur une "suspension provisoire du principe de répartition nationale" afin d'améliorer la situation dans les Bouches-du-Rhône.
Elle demande aussi à la préfecture "d'apporter son concours au département dans la recherche de locaux ou bâtiments disponibles" pour pallier les carences d'hébergement actuelles.
En 2020, le département a été condamné 56 fois à payer des astreintes pour non-prise en charge de mineurs placés sous ordonnance provisoire de placement par la justice, selon le tribunal administratif.
jp/iw/pb
Les Européens protestent contre les "méthodes inacceptables" de la Chine #
Les Européens ont riposté mardi face à une Chine de plus en plus offensive et décomplexée sur les Ouïghours, Taïwan et ses ambitions internationales en convoquant ses ambassadeurs dans une série de capitales.
Après les Pays-Bas la veille, l'Allemagne, la France, le Danemark et la Lituanie ont sermonné à leur tour Pékin suite à sa décision de sanctionner dix personnalités européennes.
La Chine a ainsi répliqué à l'imposition de sanctions par l'UE pour sa répression de la minorité musulmane des Ouïghours dans la province du Xinjiang. Par un jeu de miroirs, elle a aussi convoqué plusieurs ambassadeurs européens en poste à Pékin.
Ces sanctions "pèsent inutilement sur les relations entre l'UE et la Chine" et doivent être "immédiatement annulées", a déclaré le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires étrangères Miguel Berger à l'ambassadeur Wu Ken.
A Bruxelles, où l'ambassadeur devait être convoqué mardi après-midi, la cheffe de la diplomatie belge, Sophie Wilmès a "fermement rejeté" des sanctions décidées en réplique à des mesures visant à "défendre les droits humains".
Les Occidentaux, s'appuyant sur des études d'instituts américains et australien, accusent la Chine d'avoir fait interner des centaines de milliers de musulmans Ouïghours et de leur infliger "stérilisations et travail forcés".
La Chine, qui réfute catégoriquement ces faits, accuse de son côté les dix personnalités européennes visées - dont le chercheur allemand Adrian Zenz, le député belge Samuel Cogolati, l'eurodéputé français Raphaël Glucksmann, et le parlementaire lituanien Dovile Sakaliene- "de propager des mensonges" sur la situation des Ouïghours.
Elle a aussi sanctionné la fondation pour la démocratie Alliance des Démocraties, fondée par l'ancien Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, qui fut ensuite secrétaire-général de l'OTAN.
"Quand la Chine sanctionne des personnalités et des institutions (...) simplement parce qu'elles se sont exprimées de manière critique contre la Chine, il s'agit d'une attaque claire contre la liberté d'expression", a estimé le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod.
La poussée de fièvre la plus spectaculaire est survenue à Paris où le ministère des Affaires étrangères a vertement sermonné l'ambassadeur Lu Shaye, lui reprochant "insultes, invectives et menaces" à l'encontre d'un chercheur et de parlementaires français.
"Petite frappe", "hyène folle", "troll idéologique" : l'ambassade s'est déchaînée ces derniers jours contre Antoine Bondaz, spécialiste de l'Asie à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), à qui elle reproche des positions "antichinoises".
L'ambassadeur Lu Shaye s'est aussi déclaré "fermement opposé" à un projet de visite de parlementaires français à Taïwan, les enjoignant, s'ils maintenaient malgré tout leur voyage, à "s'abstenir de toute forme de contacts officiels" avec les autorités locales.
La République populaire de Chine considère Taïwan comme une de ses provinces, dénonce chaque visite de responsables occidentaux sur l'île et menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d'indépendance par Taipei.
"Ces méthodes d'intimidation sont inacceptables et franchissent toutes les limites communément admises pour une ambassade", a répliqué le ministère français des Affaires étrangères.
L'ambassadeur a été invité à "observer de la façon la plus stricte" le principe de séparation des pouvoirs et à cesser d'être "un obstacle" au développement des relations de la France et la Chine.
Il a de son côté bravé une première convocation lundi en invoquant des problèmes "d'agenda" et feint de renverser l'ordre du jour en assurant qu'il irait discuter au Quai des sanctions européennes contre la Chine et de la question de Taïwan.
L'ambassadeur s'est entendu répondre que "ces questions n'entraient pas dans le cadre de la convocation dont il était l'objet", a-t-on répliqué au Quai.
Il est ressorti "visiblement sous le choc devant le caractère extrêmement direct des propos tenus", a-t-on assuré de même source.
Les diplomates chinois en poste à l'étranger investissent de plus en plus les réseaux sociaux pour défendre, parfois avec véhémence, la position de leur gouvernement.
La presse officielle chinoise les qualifie de "loups combattants" en référence à un film d'action chinois à grand succès où un héros à la Rambo combat des mercenaires étrangers
bur-vl/fz/gde
France: l'ambassadeur de Chine convoqué au Quai d'Orsay après des "propos inacceptables" #
L'ambassadeur de Chine à Paris a été convoqué mardi au ministère français des Affaires étrangères qui lui a signifié une série de "griefs" après des propos à l'encontre d'un chercheur et de parlementaires français.
"A la demande du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, nous avons convoqué ce matin l'ambassadeur, M. Lu Shaye, pour lui signifier l'ensemble des griefs que nous avions à son encontre", a-t-on indiqué au Quai d'Orsay.
"Petite frappe", "hyène folle", "troll idéologique" : l'ambassade s'est déchaînée ces derniers jours contre Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), à qui elle reproche des positions "antichinoises".
L'ambassadeur Lu Shaye s'est aussi déclaré "fermement opposé" à un projet de visite de parlementaires français à Taïwan. La République populaire de Chine considère Taïwan comme une de ses provinces, dénonce chaque visite de responsables occidentaux sur l'île et menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d'indépendance par Taipei.
Le directeur Asie du Quai d'Orsay, Bertrand Lortholary, lui a concrètement signifié que les "méthodes de l'ambassade, la tonalité de sa communication publique étaient parfaitement inacceptables et franchissaient toutes les limites communément admises pour une ambassade, où qu'elle se trouve".
"L'insulte, l'invective, la menace contre des parlementaires, des chercheurs, des journalistes, cela pose des problèmes de fond qui ressortent de méthodes d'intimidation", a-t-on souligné au Quai d'Orsay.
"En s'en prenant à des élus de la République, l'ambassadeur a personnellement méconnu le principe de séparation fondamentale des pouvoirs et est invité à l'observer désormais de la façon la plus stricte", a-t-on poursuivi de même source.
En procédant de la sorte, Lu Shaye "constitue un obstable à la volonté politique exprimée par les chefs de l'Etat des deux pays" de développer la relation bilatérale, ce qui pose un "problème extrêmement sérieux", a-t-on martelé.
La France lui a par ailleurs rappelé sa désaprobation devant la décision de Pékin de sanctionner dix ressortissants européens, dont un eurodéputé français, en représailles à des sanctions de l'UE pour sa répression contre la minorité musulmane des Ouïghours.
L'ambassadeur avait laissé entendre dans un tweet qu'il n'avait pas répondu à une première convocation lundi en raison de problèmes "d'agenda" et qu'il se rendrait mardi au Quai pour y discuter des "sanctions imposées par l'UE" concernant les Ouïghours et des "questions liées à Taïwan".
Lu Shaye s'est entendu répondre que "ces questions n'entraient pas dans le cadre de la convocation dont il était l'objet".
Il était "visiblement sous le choc devant le caractère extrêmement direct des propos tenus", a-t-on relevé au ministère.
L'ambassadeur avait déjà été convoqué en avril 2020, au début de la pandémie de Covid-19, après la publication d'un article sur le site de l'ambassade critiquant la gestion de la crise sanitaire en Europe.
Pékin avait alors accusé les personnels des Ehpad, acronyme des maisons de retraite en France, d'avoir "abandonné leurs postes" et laissé "mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie".
vl/fz/sg
France: l'ambassadeur de Chine convoqué mardi matin au Quai d'Orsay après des "propos inacceptables" #
L'ambassadeur de Chine à Paris a été convoqué mardi au ministère français des Affaires étrangères qui lui a signifié une série de "griefs" après des propos à l'encontre d'un chercheur et de parlementaires français.
"A la demande du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, nous avons convoqué ce matin l'ambassadeur, M. Lu Shaye, pour lui signifier l'ensemble des griefs que nous avions à son encontre", a-t-on indiqué au Quai d'Orsay.
vl/fz/pz
Paris "attend" que soit honorée la convocation de l'ambassadeur de Chine (ministre) #
La France attend que soit honorée "le plus rapidement possible" la convocation de l'ambassadeur de Chine par le ministère des Affaires étrangères, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, en pleine crise diplomatique entre Pékin et l'Union européenne.
Le ministère français des Affaires étrangères avait dénoncé lundi les "propos inacceptables" de l'ambassade de Chine envers un chercheur et des parlementaires français, précisant que l'ambassadeur serait convoqué. Mardi, à l'antenne de la radio publique France Info, Clément Beaune a confirmé que l'ambassadeur avait bien été convoqué mais qu'il avait décliné en évoquant un problème d'agenda.
"Le problème d'agenda, je n'y crois pas trop et ça ne marche pas dans ce sens là", a estimé le secrétaire d'Etat. "Ni la France ni l'Europe ne sont des paillassons. Quand on est convoqué, quand on est ambassadeur, on se rend à une convocation au ministère des Affaires étrangères".
"Nous attendons le plus rapidement possible que cette convocation soit honorée", a-t-il ajouté.
"L'Ambassadeur Lu Shaye ne s'est pas rendu aujourd'hui au MAE français en raison d'agenda. Demain, il s'y rendra pour entreprendre des démarches auprès de la partie française sur les sanctions imposées par l'UE aux individus et aux entités chinois et les questions liées à Taiwan", avait tweeté lundi soir l'ambassade de Chine.
Outre la question des sanctions, la France souhaite s'expliquer avec l'ambassadeur sur deux points bilatéraux.
"Petite frappe", "hyène folle", "troll idéologique": l'ambassade s'est déchaînée ces derniers jours contre Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) auquel elle reproche ses positions "antichinoises".
L'ambassadeur Lu Shaye s'est aussi déclaré "fermement opposé" à un projet de visite de parlementaires français à Taïwan. La République populaire de Chine considère Taïwan comme une de ses provinces, dénonce chaque visite de responsables occidentaux sur l'île et menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d'indépendance par Taipei.
Paris a par ailleurs jugé "inacceptable" la décision de Pékin de sanctionner dix ressortissants européens, dont un eurodéputé français, et quatre organisations en représailles à des sanctions de l'UE pour la répression de Pékin contre la minorité musulmane des Ouïghours.
dla/fz/lch
Mineurs étrangers: les Bouches-du-Rhône critiquées par la Défenseure des droits #
Le département des Bouches-du-Rhône ne respecte pas ses obligations légales vis-à-vis des mineurs non accompagnés (MNA), ces jeunes migrants qu'il devrait prendre en charge, affirme la Défenseure des droits dans une décision que l'AFP a pu consulter lundi.
Cette autorité indépendante chargée de défendre les droits des citoyens avait été saisie par plusieurs associations d'aide aux migrants qui s'inquiétaient de la situation de ces mineurs sur les Bouches-du-Rhône, et en particulier à Marseille, où plus d'une centaine de jeunes sont actuellement à la rue selon différentes associations interrogées par l'AFP.
Dans sa décision du 17 mars, la Défenseure des droits affirme que le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, en ne respectant pas ses obligations légales de recueil provisoire d'urgence (une mise à l'abri immédiate prévue par la loi en attendant l'évaluation du jeune) porte "atteinte aux droits fondamentaux des mineurs non accompagnés et de leur intérêt supérieur".
Une atteinte qui est aussi portée, note la Défenseure des droits, aux jeunes qui lui sont confiés par l'autorité judiciaire et que le département ne prend pas en charge.
Sur le recueil provisoire d'urgence, la Défenseure note qu'actuellement, le délai d'attente va "jusqu'à cinq mois, la file active comprenant plus d'une centaine de jeunes". Elle déplore que "le caractère structurellement sous-dimensionné du dispositif de mise à l'abri MNA perdure depuis plusieurs années" dans ce département du Sud-Est de la France.
Les carences de la gestion départementale, soulève la Défenseure des droits, génère des conséquences désastreuses. Certains jeunes se livrent à la délinquance, "généralement de subsistance", "certains mineurs commettraient des délits pour tenter d'intégrer le dispositif de protection de l'enfance plus rapidement".
Selon les services du Conseil départemental, joints par l'AFP, "les MNA représentent plus d'un quart des enfants confiés à l'Aide sociale à l'enfance", et un budget de 51 millions d'euros. "Est-ce que vous savez combien de mineurs nous avons géré chaque année? On en a géré cinq fois plus qu'en 2015", a assuré sur la radio France Bleu Provence le 10 mars la présidente LR du département, Martine Vassal.
La Défenseure Claire Hédon reconnaît toutefois que la situation déjà difficile des Bouches-du-Rhône est "aggravée par la répartition nationale des mineurs". Le taux de MNA par rapport à la population dans le département est le deuxième le plus élevé de France après le département du Nord.
Elle recommande au département notamment d'augmenter de manière significative ses capacités de prise en charge mais demande aussi à la préfecture d'aider "dans la recherche de locaux ou bâtiments disponibles".
jp/iw/bow
Paris dénonce des "propos inacceptables" de l'ambassade de Chine #
Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé lundi les "propos inacceptables" de l'ambassade de Chine envers un chercheur et des parlementaires français et annoncé qu'elle allait convoquer l'ambassadeur pour le lui signifier.
"Les insultes contre des chercheurs indépendants et la polémique avec des élus de la République sont inadmissibles et n'ont aucune place dans les relations que l'ambassade de Chine est chargée de contribuer à développer entre la France et la Chine", a déclaré la porte-parole de la diplomatie française.
Les diplomates chinois sont "tenus de respecter le principe de séparation des pouvoirs, ainsi que l'ensemble des lois de la République", a ajouté Agnès von der Mühll, en déplorant notamment des "menaces à l'encontre de parlementaires" qui projettent un déplacement à Taïwan.
Paris a aussi jugé "inacceptable" la décision de Pékin de sanctionner dix ressortissants européens, dont un eurodéputé français, et quatre organisations en représailles à des sanctions de l'UE pour la répression de Pékin contre la minorité musulmane des Ouïghours.
"C'est le message que nous ferons passer auprès de M. Lu Shaye, ambassadeur de Chine en France, lors de sa convocation au ministère de l'Europe et des affaires étrangères", a ajouté la porte-parole du Quai d'Orsay, sans préciser quand elle interviendrait.
"Petite frappe", "hyène folle", "troll idéologique" : l'ambassade s'est déchaînée ces derniers jours contre Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), à qui elle reproche ses positions "antichinoises".
L'ambassadeur Lu Shaye s'est aussi déclaré "fermement opposé" à un projet de visite de parlementaires français à Taïwan. La République populaire de Chine considère Taïwan comme une de ses provinces, dénonce chaque visite de responsables occidentaux sur l'île et menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d'indépendance par Taipei.
Spécialiste de la Chine, Antoine Bondaz s'est attiré cette salve d'insultes après avoir critiqué les "injonctions" chinoises à l'encontre des parlementaires français.
"En France, le respect des principes et libertés fondamentales est une exigence qui s'applique à tous : liberté académique et de la recherche, libertés individuelles, respect de la séparation des pouvoirs et des principes constitutionnels de la France", a martelé la diplomatie française.
L'ambassadeur avait déjà été convoqué en avril 2020, au début de la pandémie de Covid-19, après la publication d'un article sur le site de l'ambassade critiquant la gestion de la crise sanitaire en Europe.
Pékin avait alors accusé les personnels des Ehpad, acronyme des maisons de retraite en France, d'avoir "abandonné leurs postes" et laissé "mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie".
Une "calomnie", avait répliqué le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, alors que l'ambassade démentait avoir visé la France.
Les diplomates chinois en poste à l'étranger investissent de plus en plus les réseaux sociaux pour défendre, parfois avec véhémence, la position de leur gouvernement.
La presse officielle chinoise les qualifie de "loups combattants" en référence à un film d'action chinois à grand succès où un héros à la Rambo combat des mercenaires étrangers.
Répliquant par anticipation à la convocation du Quai, l'ambassade a nié sur son site internet avoir outrepassé les usages diplomatiques. La diplomatie c'est "défendre les intérêts et l'image de son pays", a-t-elle lancé.
vl/ial/
Paris dénonce des "propos inacceptables" de l'ambassade de Chine #
Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé lundi les "propos inacceptables" de l'ambassade de Chine envers un chercheur et des parlementaires français et annoncé qu'elle allait convoquer l'ambassadeur pour le lui signifier.
"Les insultes contre des chercheurs indépendants et la polémique avec des élus de la République sont inadmissibles et n'ont aucune place dans les relations que l'ambassade de Chine est chargée de contribuer à développer entre la France et la Chine", a déclaré la porte-parole de la diplomatie française.
"Elle est tenue de respecter le principe de séparation des pouvoirs, ainsi que l'ensemble des lois de la République", a ajouté Agnès von der Mühll.
Paris a aussi jugé "inacceptable" la décision de Pékin de sanctionner dix ressortissants européens, dont un eurodéputé français, et quatre organisations en représailles à des sanctions de l'UE pour la répression de Pékin contre la minorité musulmane des Ouïghours.
"C'est le message que nous ferons passer auprès de M. Lu Shaye, ambassadeur de Chine en France, lors de sa convocation au ministère de l'Europe et des affaires étrangères", a ajouté la porte-parole du Quai d'Orsay.
"Petite frappe", "hyène folle", "troll idéologique" : l'ambassade s'est déchaînée ces derniers jours contre Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), à qui elle reproche ses positions "antichinoises".
L'ambassadeur Lu Shaye s'est aussi déclaré "fermement opposé" à un projet de visite de parlementaires français à Taïwan. La République populaire de Chine considère Taïwan comme une de ses provinces, dénonce chaque visite de responsables occidentaux sur l'île et menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d'indépendance par Taipei.
vl/dla/gde
Paris dénonce des "propos inacceptables" de l'ambassade de Chine #
Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé lundi les "propos inacceptables" de l'ambassade de Chine envers un chercheur et des parlementaires français.
"Les insultes contre des chercheurs indépendants et la polémique avec des élus de la République sont inadmissibles et n'ont aucune place dans les relations que l'ambassade de Chine est chargée de contribuer à développer entre la France et la Chine", a déclaré la porte-parole de la diplomatie française, jugeant aussi "inacceptables" les sanctions décidées par Pékin contre dix Européens.
vl/dla
Le cinéaste Amos Gitaï offre ses archives sur Yitzhak Rabin à la BNF #
Le cinéaste israélien Amos Gitaï a fait don de ses archives sur le premier ministre Yitzhak Rabin, Prix Nobel de la Paix assassiné en 1995, à la Bibliothèque nationale de France (BNF), qui y consacre une exposition.
Ce don participe d'une "action civique pour réparer la mémoire" sur des évènements qui font l'objet d'une "grande vague de révisionnisme" en Israël, a expliqué Amos Gitaï lors d'une présentation lundi à la BNF de cette exposition, visible pour l'instant par les seuls visiteurs autorisés (chercheurs, personnel...) mais prévue jusqu'en novembre.
L'assassinat du travailliste, Prix Nobel pour ses efforts de rapprochement avec les Palestiniens, par un extrémiste juif, est au coeur de plusieurs oeuvres (films, performance théâtrale, livres) du réalisateur depuis près de 25 ans.
Le fonds qu'il a donné à la BNF va de rushs de ses films à des archives de la télévision publique témoignant du climat de haine anti-Yitzhak Rabin et sauvées juste avant d'être détruites, en passant par les carnets de notes de celui qui a accompagné le responsable politique lors de ses négociations à la Maison Blanche.
Au total, 14 téra-octets de données ont été donnés à la BNF, en partenariat avec l'université de Stanford (Etats-Unis) et la Bibliothèque nationale à Jérusalem.
Offertes à la France car c'est le "pays qui (lui) a permis de travailler", ces archives aident à comprendre "comment un artiste peut sculpter dans la matière historique", a expliqué Amos Gitaï.
"L'assassinat de Yitzhak Rabin il y a un quart de siècle est un évènement majeur qui a changé la réalité du Moyen-Orient", dont l'art permet de "garder une trace", a-t-il commenté auprès de l'AFP.
Pour lui, l'opinion d'Yitzhak Rabin selon laquelle "pour résoudre le conflit, il faut que l'autre, le Palestinien, existe, que ça ne peut pas être un geste unilatéral d'Israël", est toujours valable.
"Il faut trouver un modus vivendi pour les deux peuples, c'est la question-clé du Moyen-Orient. Cette réflexion était présente chez Rabin, elle manque aujourd'hui", a-t-il poursuivi.
"Il faut garder les traces de cette idée-là", et l'art peut y contribuer, juge-t-il.
Le cinéaste israélien ("Kadosh", "Kippour"...) attend toujours la réouverture des salles pour voir la sortie en salles de son dernier film "Laila in Haifa", présenté à Venise.
Pour l'heure, il travaille à l'écriture d'une série avec le réalisateur brésilien Walter Salles, à partir de la correspondance de la mère d'Amos Gitaï, Efratia, impliquée dans le mouvement sioniste.
fbe/may/vk
Le cinéaste Amos Gitaï offre ses archives sur Yitzhak Rabin à la BNF #
Le cinéaste israélien Amos Gitaï a fait don de ses archives sur le premier ministre Yitzhak Rabin, Prix Nobel de la Paix assassiné en 1995, à la Bibliothèque nationale de France (BNF), qui y consacre une exposition.
Ce don participe d'une "action civique pour réparer la mémoire" sur des évènements qui font l'objet d'une "grande vague de révisionnisme" en Israël, a expliqué Amos Gitaï lors d'une présentation lundi à la BNF de cette exposition, visible pour l'instant par les seuls visiteurs autorisés (chercheurs, personnel...) mais prévue jusqu'en novembre.
L'assassinat du travailliste, Prix Nobel pour ses efforts de rapprochement avec les Palestiniens, par un extrémiste juif, est au coeur de plusieurs oeuvres (films, performance théâtrale, livres) du réalisateur depuis près de 25 ans.
Le fonds qu'il a donné à la BNF va de rushs de ses films à des archives de la télévision publique témoignant du climat de haine anti-Yitzhak Rabin et sauvées juste avant d'être détruites, en passant par les carnets de notes de celui qui a accompagné le responsable politique lors de ses négociations à la Maison Blanche.
Au total, 14 téra-octets de données ont été donnés à la BNF, en partenariat avec l'université de Stanford (Etats-Unis) et la Bibliothèque nationale à Jérusalem.
Offertes à la France car c'est le "pays qui (lui) a permis de travailler", ces archives aident à comprendre "comment un artiste peut sculpter dans la matière historique", a expliqué Amos Gitaï.
"L'assassinat de Yitzhak Rabin il y a un quart de siècle est un évènement majeur qui a changé la réalité du Moyen-Orient", dont l'art permet de "garder une trace", a-t-il commenté auprès de l'AFP.
Pour lui, l'opinion d'Yitzhak Rabin selon laquelle "pour résoudre le conflit, il faut que l'autre, le Palestinien, existe, que ça ne peut pas être un geste unilatéral d'Israël", est toujours valable.
"Il faut trouver un modus vivendi pour les deux peuples, c'est la question-clé du Moyen-Orient. Cette réflexion était présente chez Rabin, elle manque aujourd'hui", a-t-il poursuivi.
"Il faut garder les traces de cette idée-là", et l'art peut y contribuer, juge-t-il.
Le cinéaste israélien ("Kadosh", "Kippour"...) attend toujours la réouverture des salles pour voir la sortie en salles de son dernier film "Laila in Haifa", présenté à Venise.
Pour l'heure, il travaille à l'écriture d'une série avec le réalisateur brésilien Walter Salles, à partir de la correspondance de la mère d'Amos Gitaï, Efratia, impliquée dans le mouvement sioniste.
fbe/may/vk
Manche: 72 migrants secourus au large de Calais et Boulogne-sur-mer #
Deux embarcations transportant au total 72 migrants, dont 11 enfants, ont été secourues dimanche au large de Calais et de Boulogne-sur-mer alors qu'elles tentaient de rejoindre les côtes britanniques, a annoncé la préfecture maritime.
En début de matinée, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez a été informé que plusieurs embarcations de migrants se trouvaient en difficulté au large de Calais, a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord dans un communiqué.
Une première embarcation avec à son bord 38 personnes - dont quatre femmes et quatre enfants - a été récupérée par le patrouilleur Thémis qui les a déposées à Calais peu après 10H30, selon le communiqué.
Par ailleurs, 34 autres migrants - dont cinq femmes et sept enfants - ont été secourus par un remorqueur affrété par la Marine nationale, et amenés au port de Boulogne-sur-Mer à 11h30.
Tous sains et saufs, ils ont été pris en charge par le du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) et la police aux frontières (PAF) du Pas-de-Calais.
Depuis fin 2018, ces traversées illégales de la Manche par des migrants cherchant à gagner le Royaume-Uni se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités soulignant le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l'eau.
En 2020, plus de 9.500 traversées ou tentatives de traversée de ce type ont été recensées, soit quatre fois plus qu'en 2019, selon un bilan de la préfecture maritime. Six personnes y ont trouvé la mort et trois ont disparu, après quatre morts en 2019.
cmk/cab/swi