Agression filmée d'un handicapé: une personne majeure condamnée, trois mineurs mis en examen #
Une personne majeure a écopé de six mois de prison avec sursis et trois mineurs ont été mis en examen après des violences sur un jeune handicapé mental filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, a annoncé jeudi le parquet de Belfort.
En garde à vue depuis mercredi et déférés jeudi, les quatre individus ont reconnu leur implication, a indiqué dans un communiqué le parquet.
Une cinquième personne majeure, également interpellée, a finalement été mise hors de cause, selon la même source.
La personne majeure déférée, dont l'implication est "plus périphérique" et qui n'a "porté aucun coup", a fait l'objet "d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité du chef de violence volontaire aggravée", notamment par la vulnérabilité de la victime. Elle a accepté la peine de six mois de prison avec sursis proposée par le ministère public, selon le communiqué.
Selon le quotidien régional L'Est Républicain, il s'agit d'une jeune femme de 22 ans.
Les trois mineurs, également mis en cause pour des violences sur un autre jeune majeur présent au moment des faits, ont été présentés au juge des enfants, selon le communiqué.
Ils ont été mis en examen pour violence volontaire aggravée et pour diffusion de l'enregistrement des images des deux agressions, notamment.
Conformément aux réquisitions du parquet, ils ont été placés sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur comparution devant le tribunal pour enfants.
Ils ont interdiction d'entrer en relation avec les victimes et de paraître dans le Territoire de Belfort et devront "respecter les conditions d'un placement dans un centre éducatif fermé", selon le parquet.
Les violences avaient été commises dans la nuit de samedi à dimanche à Dorans, près de Belfort. La vidéo avait rapidement été diffusée et relayée sur les réseaux sociaux, avant d'être supprimée de nombreux comptes.
Selon L'Est Républicain, les images montrent notamment la principale victime en train d'être frappée au visage, puis tondue, des faits qui avaient suscité une large indignation.
Ian Boucard, député (LR) du Territoire de Belfort, avait émis un signalement auprès des autorités "pour que les auteurs soient retrouvés rapidement". Le président (LR) du conseil départemental du Territoire de Belfort, Florian Bouquet, avait quant à lui condamné des "actes d'une rare cruauté".
dsa/ha/cbn
Au tribunal, le policier, l'indic et les pochons de cocaïne #
Ont-ils été piégés par un policier et son "indic" ? Au procès de six membres de la brigade anti-criminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris, le tribunal s'est penché jeudi sur les interpellations en 2017 de deux hommes, qui affirment qu'on a placé de la cocaïne dans leur voiture pour les incriminer.
Membres de la même équipe, les prévenus comparaissent pour une longue liste d'infractions, soupçonnés d'avoir bidonné des procédures, falsifié des procès-verbaux, violenté un suspect. Le principal prévenu, Karim M. dit "Bylka", comparaît pour corruption; il a extorqué à des dealers, selon l'accusation, des "enveloppes" d'argent et des stupéfiants.
Parmi la kyrielle d'épisodes de cette affaire, deux interpellations, les 17 et 19 avril 2017. Ces jours-là, Karim M. est soupçonné de s'être entendu avec des informateurs officieux afin d'arrêter deux hommes. Avec pour objectif de faire du chiffre, rendre service à son informateur et, au passage, récupérer 80.000 euros.
Dans le box à côté du policier qui comparaît détenu, son ancien "indic", Ahmad A. surnommé "l'Hindou", revient par bribes sur le sujet. Il explique avoir rencontré Karim M. dans un café environ une semaine avant les interpellations, avec Abdoulaye D., un autre "informateur", qui comparaît lui aussi au procès.
Ce jour-là, il raconte au policier qu'il connaît un homme, Ibrahim A., qui vend de la cocaïne. Le brigadier lui propose alors de faire un "coup d'achat", c'est à dire commander de la drogue à cet homme afin de l'arrêter en flagrant délit quand il est "chargé".
Dans le box, "l'Hindou" reconnaît avoir surtout voulu se "venger": Ibrahim A. lui devait alors 5.000 euros, affirme-t-il. Le 17 avril 2017, ce dernier fait l'objet d'un contrôle routier de la part de Karim M. et l'un de ses collègues: en-dessous du siège passager, ils trouvent un pochon de cocaïne d'environ 25 grammes.
A la barre, Ibrahim A., qui est partie civile dans ce dossier, le répète: c'est Ahmad M. ou le policier qui a placé la drogue à cet endroit. A l'époque, il avait été jugé en comparution immédiate, condamné à 10 mois d'emprisonnement dont 5 avec sursis, puis expulsé vers l'Egypte.
Une version contestée par Karim M. Pour lui, il s'agissait d'un "plan stup" comme un autre, déclare-t-il à l'audience. Ce n'était pas un "coup d'achat" mais seulement un travail policier habituel - connu de sa hiérarchie, assure-t-il, bien que le recours à des informateurs ne soit pas autorisé à la BAC.
Deux jours plus tard, le 19 avril 2017, c'est un autre homme, Nazim B., qui est interpellé dans des circonstances similaires. Après avoir grillé un feu, il est contrôlé par Karim M. qui découvre un pochon de cocaïne de 24,4 grammes au niveau du siège passager.
Nazim B., lui aussi, estime avoir été piégé et il était, lui aussi, en contact avec Ahmad M. dit "l'Hindou".
A l'époque, il avait même été escroqué par ce dernier, qui lui avait donné des faux chèques en échange de 245.000 euros d'argent liquide qu'il souhaitait blanchir. C'est justement au moment où il cherchait à récupérer cet argent qu'il a été arrêté.
Au tribunal, Ahmad A. le confirme: il s'agissait bien d'un traquenard. Selon lui, c'est le policier qui lui a proposé de "s'occuper" de Nazim B., en échange d'un tiers de l'argent escroqué, environ 80.000 euros. "J'ai hésité, j'avais jamais fait de business avec un policier", glisse-t-il notamment.
"Je le conteste, c'est absolument faux", proteste calmement Karim M., qui répète que son informateur lui avait seulement parlé d'un trafic de cocaïne. L'escroquerie ? "Je n'étais absolument pas au courant" et "il ne m'a jamais remis 80.000 euros".
"C'est un menteur", insiste-t-il, assurant avoir compris "plus tard" avoir été "utilisé": "j'étais le dindon de la farce".
Le procès se poursuit jusqu'au 12 février.
alv/pga/dch
Décès d'un détenu de la prison de Meaux: Dupond-Moretti diligente une inspection #
Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a diligenté une inspection, après le décès d'un détenu de la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne) qui avait été transféré à l'hôpital en arrêt cardiovasculaire, a-t-on appris jeudi auprès de la Chancellerie.
"Informé de la situation, le garde des Sceaux a immédiatement demandé à faire toute la lumière sur cette affaire en diligentant une inspection", a indiqué le ministère de la Justice à l'AFP.
Ce décès fait également l'objet d'une enquête "en recherche des causes de la mort", confiée par le parquet de Meaux à la police judiciaire de Versailles.
Selon les premiers éléments de l'enquête livrés par la procureure, le 25 janvier, le détenu "aurait refusé de réintégrer sa cellule depuis la cour de promenade, et adopté un comportement tour à tour très agité et agressif".
"Il se serait opposé violemment à son menottage, notamment en mordant au sang l'un des surveillants pénitentiaires", poursuit le communiqué.
Lors de son transfert au quartier disciplinaire, "les surveillants constatant qu'il était devenu subitement calme, ont appelé l'unité médicale". Le jeune homme a ensuite été transféré à l'hôpital par le Samu alors qu'il était en arrêt cardiovasculaire.
L'autopsie réalisée mercredi a conclu à "l'existence d'un oedème cérébral dû à un arrêt cardiaque prolongé", selon le parquet de Meaux, assurant que les "ecchymoses et contusions" retrouvées sur son corps n'avaient "pas eu d'incidence sur le processus mortel". D'autres examens sont attendus.
Sollicité par l'AFP, Toura Sissoko, la petite soeur du détenu a déclaré jeudi "que le directeur de la prison a renvoyé (sa) famille vers le parquet". "Nous essayons de récolter des témoignages", a ajouté la jeune femme qui a contacté la mairie de Meaux pour organiser une marche blanche dimanche devant la prison.
Interrogé mercredi par l'AFP, un surveillant de la maison d'arrêt de Meaux a affirmé que le détenu "vulnérable, a été roué de coups" notamment "à la tête" par "des agents alors qu'il était menotté et maîtrisé au sol".
Les agents pour la plupart "stagiaires ou inexpérimentés sont intervenus sous la supervision de plusieurs supérieurs hiérarchiques dont le chef de détention", a assuré le surveillant pénitentiaire qui a requis l'anonymat.
Le détenu décédé était incarcéré depuis le 6 janvier en attente de son procès pour "des faits de violences habituelles par conjoint" et rébellion.
asl-we/pga/cbn
Procès de trois jihadistes présumés : l'agent SI 562 s'explique #
La France a-t-elle évité une "tuerie de masse" en décembre 2016 ? Témoignant au procès de trois hommes soupçonnés d'avoir voulu commettre un ou plusieurs attentats sur le sol français à la fin de l'année 2016, le chef de la section terrorisme islamique au sein de la DGSI, en est persuadé.
"Au début de l'année 2016, la France venait de subir de nombreux drames... C'est durant les mois suivant les attaques terroristes de janvier et de novembre que nous avons mené ces enquêtes", explique le policier, s'exprimant par visio-conférence devant la cour d'assises spéciale de Paris sous le nom de code SI 562.
Les trois hommes dans le box, deux Strasbourgeois et un Marocain, ont été arrêtés en novembre 2016 après une opération de cyberinfiltration des services de renseignement intérieur au sein des réseaux cryptés de l'Etat islamique (EI).
"Considérez-vous cette opération comme un succès?", demande un avocat de la défense au policier. "On peut s'en féliciter", répond SI 562.
Le chef de la section terrorisme islamique à la sous-direction en charge des enquêtes judiciaires de la DGSI avait auparavant rappelé le long et difficile combat contre l'Etat islamique, responsable de nombreux attentats en France et en Europe.
Pour frapper l'Occident, l'organisation islamiste s'était dotée d'une structure, le bureau des opérations extérieures, destinée à planifier et organiser des attentats à l'étranger. A chaque fois, rappelle le policier, le scénario met en scène des individus ayant effectué un très court séjour sur zone en Syrie occupée par l'EI.
Parfois, quelques jours suffisent pour former un jihadiste prêt à passer à l'acte. "Il n'est pas nécessaire de sortir de Saint-Cyr pour manier une kalachnikov", résume SI 562.
Sur zone, les trois accusés y sont bien allés. Yassine Bousseria et Hicham Makran, les deux Strasbourgeois âgés de 41 ans, reconnaissent s'être rendus à la frontière turco-syrienne en mars 2015. Formé en Syrie en 2014, le Marocain Hicham El Hanafi, 30 ans, est quant à lui un "bourlingueur" du jihad. On a retrouvé sa trace dans pas moins de 24 pays. "Du jamais vu", confirme le responsable de la DGSI, qui voit El Hanafi comme un "recruteur" de l'EI. Pour l'accusation, le Marocain, cheveux coupés courts, carrure impressionnante, a le profil d'un Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des tueries du 13-Novembre.
Si les trois accusés ont été mis hors d'état de nuire, c'est grâce à "Ulysse", un autre agent de la DGSI, qui a réussi à tromper la méfiance de chefs de l'EI en Syrie en se faisant passer pour un sympathisant de la cause islamiste.
En mars 2016, "Ulysse" a réussi à faire croire qu'il était prêt à fournir des armes contre de l'argent. Son interlocuteur en Syrie, Salah-Eddine Gourmat, un Français devenu un cadre de l'EI, tombe dans le panneau.
Après avoir reçu l'argent de l'EI, plus de 13.000 euros abandonnés dans le cimetière du Montparnasse à Paris, la DGSI cache des armes (démilitarisées) dans une forêt de Montmorency (Val-d'Oise). Les abords de la cache sont équipés de caméras de surveillance.
La traque commence. Fin août 2016, les services français sont alertés par des services étrangers que "deux opérationnels de retour du +Shâm+ (le califat de l'EI en Syrie, ndlr) préparent un attentat depuis l'Alsace". La DGSI identifie Yassine Bousseria et Hicham Makran et les interpelle en novembre. On retrouve des armes sans lien avec le terrorisme chez Yassine Bousseria mais surtout les coordonnées GPS de la cache d'armes de Montmorency sur une clé USB. Le piège a fonctionné.
El Hanafi sera arrêté quant à lui à Marseille également en novembre 2016. La police française a été informée par une de ses sources que le Marocain préparait un attentat.
En épluchant son téléphone, la DGSI découvre que le Marocain s'est rendu dans la forêt de Montmorency à la recherche des armes. Un autre chef de l'EI, Boubakeur el-Hakim, lui a fourni les coordonnées GPS de la planque.
Comme un cheval de Troie au sein de l'EI, le piège d'"Ulysse" a permis trois arrestations et, peut-être, d'éviter un carnage.
Un avocat de la défense s'interroge. Proposer des armes à l'ennemi n'était-ce pas "une provocation à l'infraction?". Du côté de l'accusation, on lève les bras au ciel.
aje/pga/dlm
Covid-19: 177.000 amendes depuis mi-décembre (Darmanin) #
Quelque 177.000 amendes pour non respect du couvre-feu ont été dressées depuis son instauration le 15 décembre, a indiqué jeudi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
"1,9 million de contrôles" ont été effectués depuis cette date, a ajouté M. Darmanin, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre Jean Castex.
Par ailleurs, les dispositions prises pour limiter les déplacements internationaux ont permis "de diviser par plus de trois le flux de passagers des vols en provenance ou en direction de pays extérieurs à l'Union européenne". "Nous sommes passés de 65.000 passagers jour à 20.000 passagers jour", dans les aéroports français, a précisé le ministre.
Concernant les contrôles aux frontières terrestres, où un test PCR négatif de moins de 72 heures est désormais exigé, il a assuré que "depuis lundi" 680 personnes ont été verbalisées.
Les forces de l'ordre ont intensifié les contrôles des débits de boisson et restaurants, qui ont été 587 à avoir été contrôlés mercredi "contre 180 la veille", pour faire respecter le couvre-feu, de 18h00 à 06h00: le nombre de ces contrôles a augmenté de 39% le week-end dernier par rapport au week-end précédent, et les verbalisations de 53 %, a précisé M. Darmanin.
Le week-end dernier, justement, des images de Français verbalisés après 18h alors qu'ils disaient avoir été bloqués dans les embouteillages ont suscité des débats. "Il faut savoir respecter le fait qu'à 18 heures c'est aux Français de s'organiser, il faut être arrivé à son lieu de destination" a répondu le ministre.
sm-nk/pga/cbn
Saisie de 366 kg de cocaïne dans le port de Nantes #
Les douanes ont saisi 366 kg de cocaïne mercredi dans le port de Nantes et remis le produit à la police judiciaire, a-t-on appris jeudi de sources concordantes, confirmant une information du quotidien Presse-Océan.
Des manutentionnaires ont découvert la drogue dans un chargement de sucre, a indiqué une source proche de l'enquête, précisant qu'il n'y avait pas eu d'interpellation pour le moment.
Les douanes ont été informées "d'une anomalie lors d'une opération de déchargement", a expliqué à l'AFP Michel Marin, le directeur régional des douanes des Pays de la Loire, indiquant qu'au total 366 kg de cocaïne avaient été trouvés "dans un conteneur en provenance du Brésil".
Les douanes ont remis le produit à la police judiciaire de Nantes, chargée de l'enquête, via son antenne de l'office anti-stupéfiant (Ofast).
Les autorités saisissent régulièrement de la drogue dans les chargements qui transitent par le port mais une saisie d'une telle quantité de cocaïne est inhabituelle.
"Sur l'année 2020, on a appréhendé, pour la direction des Pays de la Loire, 65 kg de cocaïne, dont 50 kg sur le port de Nantes-Saint Nazaire", a détaillé Michel Marin.
Les douanes françaises ont saisi au total 9,05 tonnes de cocaïne en 2020 (+2,8% par rapport à 2019), selon les chiffres annuels communiqués par le gouvernement.
alh-faa/db/cbn
Soupçons de pédocriminalité dans un institut médico-éducatif de l'Isère: l'enquête relancée #
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a ordonné jeudi un supplément d'information en vue de la mise en examen d'un éducateur suspecté de pédocriminalité sur des enfants handicapés d'un Institut médico-éducatif (IME) de l'Isère, a-t-on appris auprès de l'avocat des victimes.
Classée au printemps 2016, l'enquête ouverte pour des soupçons d'agressions sexuelles sur onze enfants et adolescents par trois éducateurs spécialisés de l'IME de Voiron entre 2012 et 2015 avait été relancée par l'ouverture d'une information judiciaire quelques mois plus tard.
Les parents de quatre victimes présumées avaient en effet déposé plainte avec constitution de partie civile et un magistrat instructeur avait été nommé fin septembre 2016 à Grenoble.
Après le non-lieu finalement prononcé par la juge d'instruction en charge du dossier en avril 2020, les familles des victimes avaient fait appel de cette décision et demandé qu'un supplément d'information "avec audition complémentaire, expertise psychologique et psychiatrique" soit ordonné à l'attention du principal suspect.
"C'est une grande satisfaction. Nous allons pouvoir effectuer des demandes d'actes supplémentaires, notamment sur les vidéos des auditions des victimes", a précisé à l'AFP Me Bertrand Sayn, l'avocat des familles.
Pour l'avocat, l'enquête préliminaire classée sans suite par le parquet, qui avait argumenté qu'aucune accusation cohérente n'était ressortie de l'audition des enfants, a "manqué de professionnalisme".
Me Sayn pointe notamment le fait que les victimes présumées ont été entendues par des enquêteurs spécialistes de l'enfance et non par des experts du handicap, qui plus est dans les locaux de l'IME et en présence d'autres éducateurs.
Tout avait démarré en avril 2015 avec l'incarcération provisoire d'un éducateur spécialisé travaillant à l'IME pour détention d'images pédopornographiques. Rapidement, plusieurs signalements étaient remontés sur des suspicions d'agressions sexuelles et une enquête avait été ouverte.
Le nom du principal mis en cause est déjà apparu, dans le passé, dans deux affaires de viol sur mineur, selon l'avocat des parents. Me Sayn explique que l'homme était employé "sans aucune qualification et sans aucun renseignement sur ses antécédents judiciaires". Il a été suspendu.
Les quatre familles qui poursuivent "le combat judiciaire" sont convaincues que leurs enfants, dont certains sont autistes, n'ont pas brutalement changé de comportement pour rien et qu'ils disent la vérité.
bp/cca/cbn
Entre 300 et 400 kg de cocaïne saisis dans le port de Nantes #
Entre 300 et 400 kg de cocaïne ont été saisis mercredi dans le port de Nantes par les douanes qui ont remis le produit à la police judiciaire, a-t-on appris jeudi de sources concordantes, confirmant une information du quotidien Presse-Océan.
Des manutentionnaires ont découvert la drogue dans un chargement de sucre, a indiqué une source proche de l'enquête, précisant qu'il n'y avait pas eu d'interpellation pour le moment.
Les douanes ont remis le produit à la police judiciaire de Nantes, chargée de l'enquête, via son antenne de l'office anti-stupéfiant (Ofast).
Les autorités saisissent régulièrement de la drogue dans les chargements qui transitent par le port mais une saisie d'une telle quantité de cocaïne est inhabituelle.
alh-faa/hdu/gvy/cbn
Un homme en garde à vue pour le meurtre de sa compagne à Cabourg #
Un homme d'une vingtaine d'années a été placé en garde à vue jeudi pour "l'homicide volontaire" à Cabourg (Calvados) de sa compagne âgée d'une trentaine d'années, selon le parquet.
L'homme s'est présenté de lui-même jeudi matin à la police, a précisé le procureur de la République de Caen Amélie Cladière.
Le corps de la femme a été retrouvé dans un hôtel de Cabourg où vivait le couple, selon la même source.
clc/gvy/dch
Gilet jaune éborgné à Rennes: un policier mis en examen #
Un policier a été mis en examen pour blessures involontaires après la perte d'un oeil par un manifestant, en 2019 à Rennes, suite au jet d'une grenade de désencerclement lors d'une manifestation des "gilets jaunes", a indiqué jeudi le procureur de la République de Rennes.
Gwendal Leroy, 27 ans, participait à l'acte 10 des "gilets jaunes" le 19 janvier à Rennes lorsqu'il a été atteint à l'oeil par un tir de grenade. Il avait porté plainte contre X et contre l'État.
Le parquet avait ouvert une information judiciaire pour "blessures involontaires" le 27 décembre 2019. "Le magistrat instructeur avait, par ordonnance du 2 mars 2020, refusé de mettre le policier en cause en examen. Sur appel du parquet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel a, le 2 octobre 2020, infirmé cette ordonnance et mis en examen l'intéressé", a déclaré à l'AFP le procureur de Rennes Philippe Astruc, ajoutant que l'information judiciaire se poursuivait.
"Le positionnement du parquet dans cette affaire démontre qu'il n'y a pas de la part du ministère public de posture mais une appréciation au cas par cas des éléments de chaque procédure et chaque situation. Aucune responsabilité de policier ou de gendarme ne sera bradée, mais aucune ne sera éludée", a précisé le procureur dans un courriel.
Lors d'une rencontre avec l'AFP quatre mois après sa mutilation, ce cariste de profession avait raconté ce qu'il avait vécu, confiant avoir le sentiment d'avoir perdu ce jour là son "droit de manifester". "Il était temps qu'on rentre, on avait deux heures de route. Et en remontant la rue, arrivé au niveau des arrêts de bus, j'ai entendu une grenade atterrir à mes pieds. On entend le bruit (...) on se retourne et donc là j'ai vu un flash, une explosion, violente", avait-il déclaré.
"J'ai senti quelque chose qui m'a percuté le visage. Donc je n'estimais pas encore avoir perdu l'usage de l'oeil, je sentais que c'était comme un coup de poing", se souvenait-il. "C'est le lendemain que j'ai appris que j'avais perdu l'usage de mon oeil", avait expliqué le jeune homme.
hdu/gvy/dlm
Les trafiquants cachaient l'herbe de cannabis dans des roues de tracteur #
Dans le fourgon, des roues de tracteurs remplies de drogue: trois hommes, qui remontaient d'Espagne avec 176 kilos d'herbe de cannabis ainsi dissimulés, ont été interpellés au cours du week-end à Brive (sud), a-t-on appris jeudi de source policière.
Prudents, les trois convoyeurs, âgés de 40 et 50 ans, pensaient faire une halte discrète dans un hôtel de la sous-préfecture de Corrèze, sans prendre le risque d'être contrôlés pour non-respect du couvre-feu en vigueur en raison de la crise sanitaire.
Mais depuis deux mois, la police était sur leurs traces et n'a eu aucune difficulté à les interpeller dans leurs chambres d'hôtel, au milieu de la nuit de samedi à dimanche, avant d'inspecter leur fourgon sur le parking.
"La drogue ne sentait pas, elle était très bien dissimulée dans les roues d'un tracteur, elles-mêmes remisées dans un utilitaire", a expliqué à l'AFP le chef de l'antenne de l'Office anti-stupéfiants (Ofast) à Versailles.
Ses enquêteurs avaient obtenu "un renseignement sur un individu susceptible de se livrer avec des complices à de l'importation de produits stupéfiants en provenance d'Espagne à destination de l'Île-de-France".
Plusieurs surveillances physiques et techniques, menées dans le cadre d'une enquête préliminaire sous l'autorité de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, ont permis de repérer "quatre voyages en trois, quatre mois" par cette équipe, selon le commissaire.
Les enquêteurs, grâce à des interceptions téléphoniques, ont acquis la certitude que le trio était reparti pour un nouveau convoi et ont procédé à l'interpellation.
L'enquête, désormais confiée à un juge d'instruction, devra tenter d'identifier "les clients en Île-de-France et les fournisseurs en Espagne", a ajouté le chef de l'antenne Ofast de Versailles, qui estime la valeur marchande du produit "entre 3.000 et 4.000 euros le kilo".
Une information judiciaire a été ouverte mercredi et les trois hommes ont été mis en examen pour "importation de stupéfiants en bande organisée, transport, détention, offre ou cession, acquisition de stupéfiants et association de malfaiteurs" et placés en détention provisoire, selon une source judiciaire.
alh-gd-mk/bow
Assises du Haut-Rhin: 25 ans de réclusion pour un incendie criminel qui avait fait six morts #
Un homme de 31 ans a été condamné jeudi par les assises du Haut-Rhin à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir volontairement déclenché en 2017 dans un immeuble de Mulhouse un incendie qui avait fait six morts dont quatre enfants.
Les jurés ont également prononcé une peine de sûreté des deux tiers à l'encontre d'Aurélien Roellinger, qui avait reconnu être l'auteur de l'incendie survenu dans la nuit du 1er au 2 octobre 2017 dans le quartier populaire de Bourtzwiller.
Ce père de deux enfants, qui avait en revanche nié toute préméditation et intention homicide, est resté impassible à l'énoncé du verdict, rendu après environ trois heures de délibéré.
Il est inférieur aux réquisitions prononcées dans la matinée par l'avocate générale : Sandra Di Rosa avait réclamé 30 ans de réclusion assortis d'une peine de sûreté de 20 ans.
L'incendie s'était déclaré dans le sous-sol de l'immeuble de quatre étages, avant que les fumées toxiques n'envahissent la cage d'escalier. Six personnes avaient péri, dont quatre enfants âgés de 6 à 11 ans. Huit autres avaient été blessées, dont deux grièvement brûlées.
M. Roellinger, qui habitait l'immeuble, avait été rapidement interpellé. Après avoir d'abord reconnu avoir jeté un mégot dans une poussette au sous-sol, il avait avoué pendant l'instruction avoir mis le feu avec son briquet à des prospectus qui se trouvaient dans la poussette.
Il "veut nous faire croire à un coup de tête. Non : il a agi de façon réfléchie, volontaire", a estimé Sandra Di Rosa, selon laquelle l'accusé, revenu vivre à contre-coeur à Bourtzwiller après une séparation, nourrissait de la "rancoeur vis-à-vis de cet immeuble (...) pas digne de lui" et n'avait que "mépris et dédain pour ses habitants".
"Il a attendu le moment opportun pour mettre le feu" et connaissait "les conséquences dramatiques" de son acte, a poursuivi la magistrate.
Selon elle, M. Roellinger a voulu "nuire aux habitants, les punir de laisser traîner des objets" dans les parties communes : "il savait que cela allait flamber et il savait les conséquences dramatiques".
En conséquence, "il doit être puni à la hauteur de la gravité des faits et de ses conséquences", a-t-elle lancé aux jurés.
Il a mis le feu mais "sans préméditation, sans préparation (...) Détruire volontairement, oui. Vouloir donner la mort, non", a plaidé son avocat, Me Samir Ayari, invoquant un acte mû par une "impulsivité irréfléchie".
Et lorsque son client frappe aux portes des voisins une fois le feu déclenché, c'est pour les avertir et leur porter secours, en somme "rattraper quelque chose qui le dépassait", a insisté Me Ayari, opposé à la thèse selon laquelle l'accusé a "attiré les habitants" vers le feu et les fumées "de façon volontaire".
Évoquant les nuits de son client désormais "hantées par le spectre de la culpabilité", il a été entendu par les jurés auxquels il avait demandé une peine moins lourde que les réquisitions.
Très peu prolixe depuis l'ouverture des débats lundi, l'accusé a toutefois présenté ses excuses aux parties civiles pendant le procès : "j'aimerais réitérer mes sincères condoléances, même si vous ne les accepterez pas, et mes excuses. Ce que j'ai fait est horrible".
cor-dsa/maj/nm
Décapitation à Toulon: un deuxième homme interpellé #
Un deuxième homme a été interpellé jeudi dans l'enquête sur la décapitation à Toulon d'un homme dont la tête avait été jetée par une fenêtre, après l'arrestation du principal suspect, un officier de marine, hospitalisé depuis en psychiatrie, a-t-on appris de source policière.
L'identité du deuxième homme interpellé n'a pas été précisée par cette même source, mais selon France Bleu Var, qui révèle l'information, il s'agirait d'un SDF qui se trouvait dans l'appartement du principal suspect au moment du crime.
Lundi, des passants avaient donné l'alerte après avoir découvert en plein centre de Toulon une tête tranchée dans un carton jeté par la fenêtre d'un appartement.
Peu après l'arrivée des forces de l'ordre sur place, et notamment d'une équipe de la BAC (brigade anti-criminalité), un homme était apparu à la fenêtre de l'appartement, les mains pleines de sang, entraînant le recours à des policiers du RAID pour déclencher une intervention.
Le suspect s'était barricadé chez lui, et les policiers ont dû forcer sa porte pour l'interpeller. Il a depuis été placé en hôpital psychiatrique. La piste terroriste a tout de suite été écartée par les enquêteurs.
La victime serait un des deux SDF qui avait été hébergés pour la nuit dans l'appartement du suspect. Une intervention de la police municipale avait eu lieu dans la nuit à cause d'une bagarre.
jp/mdm/caz
Assises du Haut-Rhin : 30 ans requis pour un incendie criminel qui avait fait six morts #
L'avocate générale a requis jeudi 30 ans de réclusion criminelle devant les assises du Haut-Rhin à l'encontre d'un homme de 31 ans accusé d'avoir volontairement déclenché en 2017 un incendie dans un immeuble de Mulhouse, faisant six morts dont quatre enfants.
Sandra Di Rosa a également demandé une peine de sûreté de 20 ans contre Aurélien Roellinger qui avait reconnu être l'auteur de l'incendie survenu dans la nuit du 1er au 2 octobre 2017 dans le quartier populaire de Bourtzwiller.
Ce père de deux enfants, très alcoolisé au moment des faits, nie en revanche toute préméditation et intention homicide.
L'incendie s'était déclenché dans le sous-sol de l'immeuble de quatre étages, avant que les fumées toxiques n'envahissent la cage d'escalier.
Six personnes ont péri, dont quatre enfants âgés de 6 à 11 ans. Huit autres ont été blessées, dont deux grièvement brûlées.
M. Roellinger, qui habitait l'immeuble, avait été rapidement interpellé. Après avoir d'abord reconnu avoir jeté un mégot dans une poussette au sous-sol, il avait avoué pendant l'instruction avoir mis le feu avec son briquet à des prospectus qui se trouvaient dans la poussette.
Il "veut nous faire croire à un coup de tête. Non : il a agi de façon réfléchie, volontaire", a estimé Sandra Di Rosa, selon laquelle l'accusé, revenu vivre à Bourtzwiller après une séparation, nourrissait de la "rancoeur vis-à-vis de cet immeuble (...) pas digne de lui" et n'avait que "mépris et dédain pour ses habitants".
"Il a attendu le moment opportun pour mettre le feu à cet immeuble" et connaissait "les conséquences dramatiques" de son acte, a poursuivi la magistrate.
"Il doit être puni à la hauteur de la gravité des faits et de ses conséquences", a-t-elle encore lancé aux jurés, qui se sont retirés pour délibérer vers 11H30.
"Il a mis le feu sans préméditation, sans préparation (...) Détruire volontairement, oui. Vouloir donner la mort, non", a plaidé son avocat, Me Samir Ayari.
Évoquant les nuits de son client désormais "hantées par le spectre de la culpabilité", il a exhorté les jurés à prononcer une peine moins lourde que les réquisitions.
Très peu prolixe depuis l'ouverture du procès lundi, l'accusé a toutefois présenté ses excuses aux parties civiles : "j'aimerais réitérer mes sincères condoléances, même si vous ne les accepterez pas, et mes excuses. Ce que j'ai fait est horrible".
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Les trafiquants cachaient l'herbe de cannabis dans des roues de tracteur #
Dans le fourgon, des roues de tracteurs remplies de drogue: trois hommes, qui remontaient d'Espagne avec 176 kilos d'herbe ainsi dissimulés, ont été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche dernier à Brive, a-t-on appris jeudi de source policière.
Prudents, les trois convoyeurs pensaient faire une halte discrète dans un hôtel de la sous-préfecture de Corrèze, sans prendre le risque d'être contrôlés pour non-respect du couvre-feu en vigueur en raison de la crise sanitaire.
Mais depuis deux mois, la police était sur leurs traces et n'a eu aucune difficulté pour les interpeller dans leurs chambres au milieu de la nuit, avant d'inspecter leur fourgon sur le parking.
"La drogue ne sentait pas, elle était très bien dissimulée dans les roues d'un tracteur, elles-mêmes remisées dans un utilitaire", a expliqué à l'AFP le chef de l'antenne de l'Office anti-stupéfiants (Ofast) à Versailles.
Ses enquêteurs avaient obtenu "un renseignement sur un individu susceptible de se livrer avec des complices de l'importation de produits stupéfiants en provenance d'Espagne à destination de l'Île-de-France".
Plusieurs surveillances physiques et techniques, menées dans le cadre d'une enquête préliminaire sous l'autorité de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, ont permis de repérer "quatre voyages en trois, quatre mois" par cette équipe, selon le commissaire
Les enquêteurs, grâce à des interceptions téléphoniques, ont acquis la certitude que le trio était réparti pour un nouveau convoi et ont procédé à l'interpellation.
L'enquête, désormais confiée à un juge d'instruction, devra tenter d'identifier "les clients en Île-de-France et les fournisseurs en Espagne", a ajouté le chef de l'antenne Ofast de Versailles, qui estime la valeur marchande du produit "entre 3.000 et 4.000 euros le kilo".
Les trois suspects, âgés de 40 et 50 ans, ont été mis en examen mercredi et placés en détention provisoire.
alh/els/bow
La Réunion: mise en examen du maire du Port pour corruption et blanchiment #
Le maire divers gauche de la ville du Port à La Réunion, Olivier Hoarau, a été mis en examen jeudi pour corruption et blanchiment, dans le cadre du projet d'extension d'un centre commercial, et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
L'un des ex-adjoints de maire du Port, et actuel conseiller municipal, Fayzal Ahmed Valy, est également mis en examen pour corruption et blanchiment. Le directeur de cabinet de l'édile portois, Bernard Payet, et un cadre du groupe Casino, Éric Heinz, ont été mis en examen pour corruption.
Aucune caution ni interdiction d'exercer ses fonctions de maire n'ont été signifiées à M. Hoarau qui a déclaré à sa sortie du tribunal: "Je reste plus que jamais le maire du Port".
Il a toutefois interdiction de rencontrer les trois autres mis en cause, tous placés sous contrôle judiciaire, ainsi que les présidents d'association concernées par les subventions attribuées par le groupe Casino.
Tous sont poursuivis pour des faits supposés de corruption qui se seraient produits dans le but d'obtenir l'acceptation par le maire du projet d'extension d'un centre commercial en échange de rétributions.
Le parquet souligne qu'à partir de 2015 et jusqu'en 2018, le groupe Casino, porteur du projet d'extension, aurait versé des sommes d'argent à des associations du Port, dont l'association des commerçants du Port, alors présidée par Fayzal Ahmed Vali, "afin d'aider à la dynamisation du commerce de centre-ville".
C'est après cette transaction, ayant fait l'objet d'un accord légal, que Fayzal Ahmed Vali s'est déclaré favorable à l'extension. Il y était farouchement opposé jusqu'alors.
Ce sponsoring ne pose pas de problème juridique, selon le parquet, mais une partie de cet argent aurait ensuite transité sur le compte bancaire de Fayzal Ahmed Vali, alors adjoint au maire, puis sur celui d'Olivier Hoarau, élu maire en 2014.
Selon le procureur Eric Tuffery ces transactions porteraient sur "d'importants flux financiers". "On parle d'un montant de 150.000 euros en trois ans", précise une source proche du dossier.
"J'avais des difficultés financières, j'ai demandé à mon ami M. Vali de +me prêter de l'argent+ et il a accepté, c'est tout", avait déclaré M. Hoarau lors d'une conférence de presse le 4 novembre 2020, au lendemain d'une perquisition à son domicile.
"Tout cela s'est fait dans la plus grande conformité puisque les pièces comptables ont été enregistrées par le service des impôts et encaissées normalement par ma banque", avait ajouté le maire du Port.
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