Le Covid à l'assaut du bastion industriel de Châtellerault #
Gaël se voyait un "bel avenir" dans le secteur aérien mais c'était compter sans la pandémie, "la goutte d'eau" de trop sur le bassin industriel de Châtellerault qui affronte une nouvelle crise avec des centaines d'emplois supprimés ou menacés dans ses deux fleurons : automobile et aéronautique.
A Leigné-sur-Usseau, banlieue rurale de cette sous-préfecture de la Vienne, Gaël Flusin aménage dans son garage l'atelier de ferronnerie qui lui permettra de se reconvertir dans l'artisanat. En formation de chaudronnerie, il tourne la page de 14 ans chez "Mecafi", sous-traitant aéronautique spécialisé dans l'usinage haute précision.
L'entreprise qui produit des pièces complexes de moteur équipant Boeing, Airbus et Comac, avec Safran comme client, a supprimé fin 2020, 211 emplois (sur 500) dont 97 en licenciements et 114 en départs volontaires avec des reconversions à la clé, la voie choisie par Gaël, 37 ans.
En quelques mois, l'entreprise, présentée comme une belle réussite du bassin de Châtellerault (40.000 habitants), n'a pas résisté aux turbulences amenées par le Covid, comme d'autres dans ce bastion industriel en pleine zone rurale.
"Fonderies du Poitou, Mecafi, peut-être Thales, sans compter les emplois indirects... ça va être énorme, énorme. La crise du Covid a eu tendance à amplifier et accélérer le mouvement de crise sociale", estime Julien Delhoume, secrétaire de l'union locale CGT.
La région a déjà affronté des crises majeures : 1968 avec la fermeture de la Manufacture d'armes, symbole de son identité industrielle; puis les retombées du marasme mondial de 2008-2009, "un souvenir très lourd" pour le maire centriste et président de l'agglo Jean-Pierre Abelin.
La région fait alors la Une avec l'épisode des "bonbonnes de gaz" que des salariés d'un équipementier automobile menaçaient de faire sauter s'ils n'obtenaient pas une prime. "Mais le territoire a toujours su rebondir", assure le maire.
Pour l'instant, le taux de chômage reste autour de 8%, une stabilité trompeuse liée au recours massif au chômage partiel. "L'impact attendu est très fort", pense Stéphane Daudon, délégué général du Medef 86, "autour de 800 emplois perdus dans l'industrie", locomotive du bassin qui emploie près d'un salarié sur deux (42%).
"On n'a vraiment pas eu de bol", estime Thomas Guenard, secrétaire CGT à Mecafi. D'abord en 2019, les deux crashs du Boeing 737 Max, synonymes de commandes à l'arrêt, "ont fait du mal". Puis est arrivé le Covid, "la goutte d'eau" de trop. "On avait signé des gros contrats sur des nouveaux moteurs qui allaient être produits sur 10, 15 ans, on se voyait un bel avenir à Mecafi", soupire Gaël Flusin.
Le fleuron aéronautique Thales AVS, gros employeur, est lui aussi fragilisé, surtout dans le civil. Si quelque 160 suppressions d'emplois, chiffre non confirmé, sont évoquées par la presse locale, le groupe assure vouloir "éviter les licenciements" et s'appuyer sur la "mobilité interne" vers les secteurs porteurs, comme la défense.
L'automobile vit le même coup d'arrêt. Chez l'emblème du bassin, les Fonderies du Poitou (Alvance), une usine construite par Renault en 1980, la moitié des 600 postes doivent être supprimés avec la disparition au 11 juin de l'usine Liberty Fonderie Poitou, dont les carters diesel ne trouvent plus preneurs.
Ici, "le Covid a été un accélérateur foudroyant de la baisse des volumes sur les moteurs diesel", avance Arnaud Tronche, directeur "aval" à Alvance, branche alu de Gupta Family Group Alliance.
La direction évoque le possible transfert de 40 postes vers l'usine jumelle Liberty Aluminium Poitou, qu'elle veut développer en pariant sur le marché de la voiture électrique, tandis que le reconditionnement de véhicules d'occasion est à l'étude. Des perspectives insuffisantes pour la CGT. "On n'a plus confiance", assure Thierry Waye, délégué CGT en dénonçant une "improvisation totale".
"Digérer la période": les acteurs locaux misent sur la reconversion des salariés vers des secteurs porteurs, le BTP mais aussi des entreprises innovantes, comme ici dans l'écologie industrielle ou l'industrie médicale. "Il y aura encore du dégât mais on va tout faire pour limiter la casse", assure le maire.
elm-nal/pjl/sp
Comptoir des Cotonniers veut supprimer 217 postes en France (syndicat) #
Comptoir des Cotonniers, marque détenue par le géant japonais de l'habillement Fast Retailing, s'apprête à fermer 74 points de vente en France et à y supprimer 217 postes, assure mercredi la CGT dans un communiqué, la direction précisant que Princesse Tam Tam, autre marque du groupe, est également concerné.
"Malgré les très bons résultats de Fast Retailing monde, la direction de Comptoir des Cotonniers souhaite fermer 74 magasins dont la totalité des boutiques implantées dans les Printemps et Galeries Lafayette: 40% des effectifs sont concernés par le plan social (soit 217 postes supprimés à cette date)", précise la fédération Commerce Services du seul syndicat présent dans l'entreprise.
Dans un communiqué, la direction de l'entreprise a, elle, indiqué avoir présenté le 8 février dernier aux instances représentatives du personnel de Comptoir des Cotonniers, mais aussi de Princesse Tam Tam, "un plan consistant à fermer en France, entre 2021 et 2022, 24 magasins Comptoir des Cotonniers et 7 magasins Princesse Tam Tam, ainsi que l'ensemble des corners/points de vente en grands magasins". Soit cinquante points de vente pour la première marque, et une vingtaine pour la seconde.
Selon la déléguée syndicale CGT Nathalie Michel, la direction a fixé la fin des négociations au 11 mai. De même source, la marque Comptoir des Cotonniers, fondée en 1995 dans la région toulousaine et rachetée en 2005 par Fast Retailing, est présente dans plusieurs régions du monde, mais majoritairement en France, où elle emploie 517 personnes et exploite 191 points de vente.
Une source proche du dossier a précisé à l'AFP que 68 emplois étaient aussi menacés au sein de Princesse Tam Tam, ce que la direction n'a pas confirmé. Les syndicats n'étaient pas joignables sur ce sujet mercredi soir.
"Les marques Comptoir des Cotonniers et Princesse Tam Tam connaissent des difficultés depuis plusieurs années et malgré les efforts déjà réalisés, la situation n'a cessé de s'aggraver", déclare de son côté la direction dans son communiqué. "Toutes deux sont très fortement impactées par la crise du marché de l'habillement et ont été fortement touchées par les bouleversements sociaux et sociétaux à répétition de ces dernières années".
Mi-janvier, le mastodonte japonais du prêt-à-porter, très implanté en Asie, a confirmé ses prévisions pour son exercice 2020-2021 commencé le 1er septembre et table sur un bénéfice net annuel de 1,3 milliard d'euros, en progression de 82,6%.
Ses grands rivaux mondiaux comme l'Espagnol Inditex (Zara) et le Suédois H&M souffrent davantage en raison de leur plus grande implantation en Europe, où des restrictions plus dures face au Covid-19 sont appliquées.
cd-cda/pn/LyS
Comptoir des Cotonniers veut supprimer 217 postes en France (syndicat) #
Comptoir des Cotonniers, marque détenue par le géant japonais de l'habillement Fast Retailing, comme Uniqlo, s'apprête à fermer 74 magasins en France et à y supprimer 217 postes, assure mercredi la CGT dans un communiqué dénonçant "la brutalité" de ce plan de sauvegarde de l'emploi.
"Malgré les très bons résultats de Fast Retailing monde, la direction de Comptoir des Cotonniers souhaite fermer 74 magasins dont la totalité des boutiques implantées dans les Printemps et Galeries Lafayette: 40% des effectifs sont concernés par le plan social (soit 217 postes supprimés à cette date)", précise la fédération Commerce Services du seul syndicat présent dans l'entreprise.
Sollicitée, la direction n'a pas donné suite.
Selon la déléguée syndicale CGT Nathalie Michel, cette annonce a été faite le 8 février lors d'un réunion extraordinaire du comité social et économique et la direction a fixé la fin des négociations au 11 mai.
De même source, la marque Comptoir des Cotonniers, fondée en 1995 dans la région toulousaine et rachetée en 2005 par Fast Retailing, est présente dans plusieurs régions du monde, mais majoritairement en France, où elle emploie 517 personnes et exploite 191 points de vente.
Mi-janvier, le mastodonte japonais du prêt-à-porter, très implanté en Asie, a confirmé ses prévisions pour son exercice 2020-2021 commencé le 1er septembre et table sur un bénéfice net annuel de 1,3 milliard d'euros, en progression de 82,6%.
Ses grands rivaux mondiaux comme l'Espagnol Inditex (Zara) et le Suédois H&M souffrent davantage en raison de leur plus grande implantation en Europe, où des restrictions plus dures face au Covid-19 sont appliquées.
cd/lum/LyS
France: SFR (télécoms) prévoit jusqu'à 1.700 départs volontaires en 2021 #
L'opérateur privé de télécommunications français SFR prévoit jusqu'à 1.700 départs volontaires courant 2021 (11% de ses effectifs) dans le cadre d'un plan stratégique visant à conforter sa position de 2e opérateur télécoms national à l'horizon 2025, a-t-on appris mercredi de source syndicale et auprès de la direction.
Selon le syndicat CFDT, interrogé par l'AFP, "400 départs volontaires sont prévus sur la base du volontariat dans les boutiques ainsi que 1.300 sur les autres fonctions de l'entreprise".
Ces départs "sur la base exclusive du volontariat" seront combinés à un "grand plan de recrutement de 1.000 jeunes diplômés sur quatre ans", ainsi qu'à un renforcement de la politique d'apprentissage et de formation de l'entreprise, a indiqué dans un communiqué la direction.
"Pour y parvenir des négociations sont engagées dès à présent avec les partenaires sociaux", a-t-elle ajouté.
Ce plan répond notamment à la baisse de fréquentation dans les boutiques --elle a chuté de 30% en raison notamment de la crise sanitaire-- et à la "progression continue" des achats en ligne.
A côté de ce volet social, SFR se fixe plusieurs objectifs stratégiques, notamment dans le domaine de la fibre où il vise le raccordement "de plus de 90% des foyers français en 2025" ainsi que la conquête de "5 millions de nouveaux clients".
Parallèlement à la densification du réseau 4G, SFR ambitionne également de couvrir "98% des villes de plus de 10.000 habitants en 5G" sur la bande de fréquences 3.5 GHz. Il entend également "être leader du marché en nombre de clients 5G", sans donner toutefois d'objectif chiffré.
Sur l'exercice 2020, SFR, qui compte environ 15.000 salariés, avait augmenté son chiffre d'affaires de 2,4% à 10,6 milliards d'euros. L'opérateur est une filiale du groupe Altice France, également présent dans les médias via notamment la chaîne d'information BFMTV ou la radio RMC.
ls-yk/soe/nm/fio
SFR prévoit jusqu'à 1.700 départs volontaires en 2021, soit 11% des effectifs #
SFR prévoit jusqu'à 1.700 départs volontaires courant 2021, soit 11% de ses effectifs, dans le cadre d'un plan stratégique visant à conforter sa position de deuxième opérateur télécoms français à l'horizon 2025, a-t-on appris mercredi de source syndicale et auprès de la direction.
Selon la CFDT, interrogée par l'AFP, "400 départs volontaires sont prévus sur la base du volontariat dans les boutiques ainsi que 1.300 sur les autres fonctions de l'entreprise".
Ces départs "sur la base exclusive du volontariat" seront combinés à un "grand plan de recrutement de 1.000 jeunes diplômés sur quatre ans", ainsi qu'à un renforcement de la politique d'apprentissage et de formation de l'entreprise, a indiqué dans un communiqué la direction.
"Pour y parvenir des négociations sont engagées dès à présent avec les partenaires sociaux", a-t-elle ajouté.
Ce plan répond notamment à la baisse de fréquentation dans les boutiques --elle a chuté de 30% en raison notamment de la crise sanitaire-- et à la "progression continue" des achats en ligne.
A côté de ce volet social, SFR se fixe plusieurs objectifs stratégiques, notamment dans le domaine de la fibre où il vise le raccordement "de plus de 90% des foyers français en 2025" ainsi que la conquête de "5 millions de nouveaux clients".
Parallèlement à la densification du réseau 4G, SFR ambitionne également de couvrir "98% des villes de plus de 10.000 habitants en 5G" sur la bande de fréquences 3.5 GHz. Il entend également "être leader du marché en nombre de clients 5G", sans donner toutefois d'objectif chiffré.
Sur le lucratif segment entreprise, où il est loin derrière son concurrent Orange, SFR vise "100% de croissance sur le parc de PME clientes" à ses offres.
Sur l'exercice 2020, SFR, qui compte environ 15.000 salariés, avait augmenté son chiffre d'affaires de 2,4% à 10,6 milliards d'euros. L'opérateur est une filiale du groupe Altice France, également présent dans les médias (BFMTV, RMC...)
ls-yk/soe/nm
Trains à hydrogène: une première commande officialisée vendredi à Auxerre #
Une première commande de trains à hydrogène, pour un montant de 51,9 millions d'euros, sera officialisée vendredi à Auxerre, en présence du ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, a-t-on appris mercredi auprès de la région Bourgogne-Franche-Comté.
La signature par la région d'un bon de commande pour l'achat auprès d'Alstom de trois TER à hydrogène s'inscrit dans le cadre de la création du "premier écosystème en France autour de l'hydrogène", a précisé à l'AFP son premier vice-président chargé des Transports Michel Neugnot.
Parmi les quatre régions qui se sont déclarées prêtes à expérimenter le train à hydrogène (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie), la Bourgogne-Franche-Comté est "la seule à avoir un écosystème territorial complet", a-t-il fait valoir.
Un centre de production d'hydrogène, installé à Auxerre, alimentera en effet "non seulement le train à hydrogène, mais également des bus, des bennes à ordure et possiblement du transport par voie d'eau et des entreprises locales faisant du fret", a ajouté M. Neugnot.
"On est dans la pluridisciplinarité" qui va de la production d'hydrogène aux transports, en passant par l'industriel, a-t-il souligné.
Les travaux de la station de production d'hydrogène doivent démarrer "cette année". La mise en service des bus à hydrogène (cinq à terme) est prévue pour "la fin de l'année" et les tests des trains H2 "en 2022-23" pour une entrée en exploitation "un an à un an et demi plus tard", a ajouté le vice-président.
Les trois rames TER de type H2, déjà en service en Allemagne, doivent circuler sur les lignes Avallon-Auxerre et Corbigny-Clamecy-Auxerre, mais aussi entre Auxerre et Dijon.
L'écosystème doit son implantation à Auxerre par le fait que la commune avait compté parmi les quatre villes françaises retenues pour un appel à projet européen pour le développement de l'hydrogène.
En octobre, le ministre Djebbari avait débloqué des fonds supplémentaires de quatre millions d'euros par région partenaire de manière à accélérer et boucler le premier tour d'expérimentation sur le train à hydrogène que doivent mener Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie, avec une commande prévue d'un total de 14 rames de TER, représentant un investissement cumulé de 300 millions d'euros.
En septembre dernier, le gouvernement avait annoncé un plan de sept milliards d'euros d'ici à 2030 pour faire du pays un grand acteur de l'hydrogène.
Garantis "à zéro émission", les transports à hydrogène émettent uniquement de la vapeur d'eau et de l'eau condensée.
lv/fga/LyS
En France, sur les traces de la première truffe blanche cultivée #
Elle était récoltée sauvage en Italie, elle pourra désormais être cultivée en France: après plus de 20 ans de recherches, une pépinière française des Alpes du Sud est parvenue à maîtriser le cycle de la truffe blanche, aussi chère que difficile à produire.
Cette réussite est issue d'un discret laboratoire situé à 1.000 mètres d'altitude, près de Gap dans le Sud-Est du pays.
C'est ici, entre boîtes de Petri et grandes fioles en verre, qu'a été mise au point la mycorhization de racines de chêne avec Tuber magnatum - l'établissement d'une association symbiotique entre l'arbre et le champignon de la truffe blanche.
Le 16 février a été annoncée une première récolte de truffes blanches issues de ces plants mycorhizés dans un verger du Sud-Ouest --une région où le champignon ne pousse pas à l'état naturel.
Cette grande première est l'aboutissement des recherches engagées il y a plus de 20 ans par Claire Cotton et Pierre Cammalletti, des Pépinières Robin, en partenariat avec l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).
Devant son microscope, Pierre Cammalletti a le triomphe modeste. A 59 ans, le responsable du laboratoire salue une avancée "remarquable" après "beaucoup de travail, d'investissement" pour domestiquer une truffe qui se vend entre 1.500 et 5.000 euros le kilo.
En 1999, au lancement du programme, "on savait reconnaître les mycorhizes de truffe noire du Périgord, mais la Tuber magnatum, ça restait inconnu", poursuit-il, vêtu de sa blouse blanche.
Une première étape est franchie en 2008. Le lien entre le champignon et l'arbre est réussi. Les mycorhizes de cette truffe blanche du Piémont si recherchée - elle se vend jusqu'à cinq fois plus cher que la truffe noire - se maintiennent sur les racines et l'Inrae confirme leur présence à l'aide de l'ADN.
Mais seule une partie du chemin est alors parcourue, car cette truffe ramassée en Italie et dans l'Est de l'Europe "a des exigences de sol et de climats très précis", explique Bruno Robin, cogérant des pépinières familiale avec sa soeur Christine.
"Le trufficulteur qui souhaite cultiver la Tuber magnatum doit respecter un certain nombre de conditions: qualité du sol, climat, arrosage, taille...", poursuit le patron depuis le site de production de Valernes, près de Sisteron dans les Préalpes du Sud.
Dans cette grande serre ventilée, quelques centaines de jeunes chênes pubescents en godets, porteurs du fameux micorhize, attendent d'être achetés.
De quelques centaines de plants par an, Bruno Robin espère désormais en vendre jusqu'à 2.500 cette année, peut-être 5.000 l'année prochaine, dont une partie à l'exportation.
Mais les trufficulteurs vont-ils suivre? A une demi-heure de route, près de Serres, Michel Gautier vit de ses pommes, de ses légumes et, pour "la part de rêve", de quelques truffes récoltées sous ses quelque 800 arbres truffiers - dont une poignée porteurs de la fameuse Tuber magnatum.
Ils ont été plantés il y a une dizaine d'années pour tester le procédé. "Le jour où on m'a proposé de planter 20 chênes en expérimentation, j'ai dit +banco+", raconte-t-il dans son verger dédié aux truffes noires
Nous ne verrons pas ces 20 chênes à truffes blanches: M. Gautier préfère en garder la localisation secrète.
"Au-delà du côté business, c'est le rêve de récolter une magnatum", assure-t-il, mais il reste prudent. Une prudence compréhensible: seulement sept truffes ont été récoltées en deux ans dans l'unique plantation du Sud-Ouest sur laquelle se base cette "première mondiale".
Le trufficulteur préfère ainsi attendre "un peu plus de résultats" avant d'investir dans la truffe blanche: "il faut peut-être un tout petit peu se calmer".
"Aujourd'hui, je ne sais pas combien de plants ont produit quoi", poursuit l'agriculteur, âgé de 65 ans, pour qui la truffe relève toujours du mystère.
"On plante un pommier, on sait qu'il portera des pommes". Pour la truffe, "on sait ce qui fait que ça marche pas. Par contre, ce qui fait que ça marche, on le sait pas!"
ube/fga/dlm/lch
Sur les traces de la première truffe blanche cultivée #
Elle était récoltée sauvage en Italie, elle pourra désormais être cultivée en France: après plus de 20 ans de recherches, une pépinière des Hautes-Alpes est parvenue à maîtriser le cycle de la truffe blanche, aussi chère que difficile à produire.
Cette réussite est issue d'un discret laboratoire situé à 1.000 mètres d'altitude, près de Gap.
C'est ici, entre boîtes de Petri et grandes fioles en verre, qu'a été mise au point la mycorhization de racines de chêne avec Tuber magnatum - l'établissement d'une association symbiotique entre l'arbre et le champignon de la truffe blanche.
Le 16 février a été annoncé une première récolte de truffes blanches issues de ces plants mycorhizés dans un verger du Sud-Ouest - une région où le champignon ne pousse pas à l'état naturel.
Cette grande première est l'aboutissement des recherches engagées il y a plus de 20 ans par Claire Cotton et Pierre Cammalletti, des Pépinières Robin, en partenariat avec l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).
Devant son microscope, Pierre Cammalletti a le triomphe modeste: à 59 ans, le responsable du laboratoire salue une avancée "remarquable" après "beaucoup de travail, d'investissement" pour domestiquer une truffe qui se vend entre 1.500 et 5.000 euros le kilo.
En 1999, au lancement du programme, "on savait reconnaître les mycorhizes de truffe noire du Périgord, mais la Tuber magnatum, ça restait inconnu", poursuit-il, vêtu de sa blouse blanche.
Une première étape est franchie en 2008. Le lien entre le champignon et l'arbre est réussi: les mycorhizes de cette truffe blanche du Piémont si recherchée - elle se vend jusqu'à cinq fois plus cher que la truffe noire - se maintiennent sur les racines, et l'Inrae confirme leur présence à l'aide de l'ADN.
Mais seule une partie du chemin est alors parcourue, car cette truffe ramassée en Italie et dans l'Est de l'Europe "a des exigences de sol et de climats très précis", explique Bruno Robin, cogérant des pépinières familiale avec sa soeur Christine.
"Le trufficulteur qui souhaite cultiver la Tuber magnatum doit respecter un certain nombre de conditions: qualité du sol, climat, arrosage, taille...", poursuit le patron depuis le site de production de Valernes, près de Sisteron, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Dans cette grande serre ventilée, quelques centaines de jeunes chênes pubescents en godets, porteurs du fameux micorhize, attendent d'être achetés.
De quelques centaines de plants par an, Bruno Robin espère désormais en vendre jusqu'à 2.500 cette année, peut-être 5.000 l'année prochaine, dont une partie à l'exportation.
Mais les trufficulteurs vont-ils suivre ? A une demi-heure de route, près de Serres, Michel Gautier vit de ses pommes, de ses légumes et, pour "la part de rêve", de quelques truffes récoltées sous ses quelque 800 arbres truffiers - dont une poignée porteurs de la fameuse Tuber magnatum.
Ces plants ont été plantés il y a une dizaine d'années pour tester le procédé. "Le jour où on m'a proposé de planter 20 chênes en expérimentation, j'ai dit +banco+", raconte-t-il dans son verger dédié aux truffes noires
Nous ne verrons pas ces 20 chênes à truffes blanches: M. Gautier préfère en garder la localisation secrète.
"Au-delà du côté business, c'est le rêve de récolter une magnatum", assure-t-il, mais il reste prudent. Une prudence compréhensible: seulement sept truffes ont été récoltées en deux ans dans l'unique plantation du Sud-Ouest sur laquelle se base cette "première mondiale".
Le trufficulteur préfère ainsi attendre "un peu plus de résultats" avant d'investir dans la truffe blanche: "il faut peut-être un tout petit peu se calmer", dit-il.
"Aujourd'hui, je ne sais pas combien de plants ont produit quoi", poursuit l'agriculteur de 65 ans, pour qui la truffe relève toujours du mystère.
"On plante un pommier, on sait qu'il portera des pommes". Pour la truffe, "on sait ce qui fait que ça marche pas. Par contre, ce qui fait que ça marche, on le sait pas !"
ube/fga/dlm
Licenciements chez Top Office: la justice annule la validation du PSE #
Le tribunal administratif de Lille a annulé la validation du plan de sauvegarde de l'emploi supprimant 87 postes chez Top Office (galaxie Mulliez), spécialiste du matériel et des fournitures de bureau, selon un jugement dont l'AFP a eu copie mardi.
Le 13 octobre 2021, la CFE-CGE et la CFTC ont signé un accord collectif majoritaire, validé le 6 novembre par la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi des Hauts-de-France (Direccte), prévoyant la suppression de 87 postes et la fermeture de six magasins sur une trentaine. Mais la CGT a saisi la justice, qui vient de lui donner raison.
Dans sa décision datée du 26 février, le tribunal administratif a conclu que le PSE aurait dû prévoir un congé de reclassement - ce qu'il n'a pas fait, se contentant de contrats de sécurisation professionnelle - dans la mesure où Top Office appartient à un "groupe de sociétés" employant plus de 1.000 salariés.
"Eu égard aux détentions capitalistiques", "la société Top Office doit être regardée comme appartenant à un groupe de sociétés", selon le tribunal, qui, intègre dans le calcul du périmètre la société de prêt-à-porter pour enfants Tape à l'oeil, employant 750 salariés.
"En ajoutant à ce nombre de salariés celui de ceux employés par la société Top Office, soit 386, le seuil de mille salariés (...) est atteint", souligne le jugement.
"C'est une excellente nouvelle, parce qu'il y a une justice qui dit qu'il existe un groupe Mulliez, certes pas aussi grand que l'on aimerait", a réagi auprès de l'AFP Stéphane Leroux, secrétaire fédéral de la CGT commerce et délégué syndical de Top Office.
"C'est une première pierre à l'édifice pour dire qu'il existe un groupe Mulliez, et non pas une galaxie", a-t-il ajouté.
"Le groupe Mulliez veut segmenter ses activités et là ils se sont fait rattraper par la patrouille, pour la première fois", a renchéri l'avocat du syndicat, Me Damien Condemine.
Selon lui, "il n'y a plus de PSE". "On recommence à zéro. Tous les licenciements sont nuls, et les salariés déjà licenciés" pour motif économique "ont le droit de demander leur réintégration, ou de grosses indemnisations aux prud'hommes" si leur magasin a déjà fermé, soutient-il.
Sollicitée par l'AFP, la direction de l'entreprise n'a pas encore donné suite.
La société Top Office, fondée en 1996 et dont le siège social se situe à Lézennes près de Lille, réalise environ 100 millions d'euros de chiffre d'affaires par an.
jpa/cab/bow
Faber contraint de lâcher une partie des rênes de Danone: que peut-il se passer maintenant? #
Danone est en quête d'un nouveau directeur général après avoir annoncé lundi que son PDG Emmanuel Faber ne cumulerait plus toutes les casquettes à sa tête. Cela suffira-t-il à calmer la pression de certains actionnaires qui l'ont pris en grippe?
Personne ne peut prétendre à la victoire.
Certes, Emmanuel Faber garde la face en même temps que la présidence, mais il cèdera la direction générale dès qu'un successeur sera trouvé, perdant ainsi la main sur l'opérationnel alors que son mandat courait jusqu'en 2022.
Certains PDG devenus "simples" présidents peuvent conserver une forte influence, la séparation des rôles étant une étape délibérée de leur plan de succession, mais pour d'autres, la dissociation peut s'assimiler à une sortie en douceur.
Quant aux fonds d'investissement Bluebell Capital Partners et Artisan Partners, ils faisaient campagne depuis plusieurs semaines pour le départ pur et simple de M. Faber. Ils voulaient de nouvelles têtes, au conseil d'administration comme à la direction.
Contactés, ces fonds n'avaient pas réagi mardi.
Quant aux syndicats, ils se disaient globalement soulagés.
Pour Michel Coudougnes (CFE-CGC), le conseil d'administration a montré que "les fonds activistes n'ont pas leur place dans une entreprise comme Danone".
Dès lundi soir, une source proche de la direction indiquait que le processus de sélection du successeur de M. Faber allait "prendre plusieurs mois".
La question pourra difficilement être tranchée avant l'assemblée générale des actionnaires programmée en avril, mais elle devra dans tous les cas l'être avant la suivante en 2022, d'autant qu'un plan de réorganisation, prévoyant notamment 2.000 suppressions de postes, est en train d'être négocié avec les syndicats.
Emmanuel Faber devrait donc laisser les clés quand le plan sera prêt. Au risque de susciter l'impatience des marchés.
Selon Laurent Pouillen, de FO, la direction a indiqué aux syndicats que le prochain directeur général devra être "quelqu'un qui porte la vision de Danone et incarne les valeurs de l'entreprise, dans la continuité de Faber".
De leur côté, les fonds d'investissements hostiles à Emmanuel Faber ont déjà prévenu qu'ils ne voulaient pas d'un recrutement interne à Danone.
Pour Pierre Tegnér, analyste chez Oddo BHF, recruter en dehors de Danone serait "clairement une bonne option car il n'y a personne [pour ce poste] en interne, et que quelqu'un d'extérieur apporterait de l'équilibre dans la mesure où Emmanuel Faber reste président".
"S'ils veulent recruter un directeur général d'un bon calibre, il faudra qu'il ait les coudées franches pour proposer des changements stratégiques", prévient Laurent Grandet, analyste à New York chez Guggenheim Securities.
"Si c'est un clone de Faber et qu'il doit lui obéir, ça ne changera rien pour Danone, ce n'est pas le but", poursuit-il auprès de l'AFP.
L'affaire va laisser des traces. Le conseil d'administration, resté silencieux jusqu'à lundi, a laissé penser qu'il était traversé par de profondes dissensions.
Il est loin d'être garanti que les fonds rendent les armes.
La dissociation des fonctions "oblige Artisan soit à dire que c'est positif soit à devenir beaucoup plus agressif au risque de susciter des levées de bouclier politiques", estime Pierre Tegnér.
Selon lui, la décision du conseil d'administration permet d'assurer une certaine stabilité: dans l'agroalimentaire, "il ne fait pas bon mener de trop gros changements" pour que l'activité se déroule correctement au quotidien.
Chez Alpha Value, l'analyste Laura Parisot estime que Danone aura besoin de plus que d'un changement de gouvernance, le groupe faisant face à des "faiblesses structurelles qui sont plus ou moins indépendantes de la position de M. Faber" comme la baisse des volumes de ventes avant la crise sanitaire.
myl/ico/pcm
Gouvernance remaniée au sein de Danone: pointe de soulagement mais "vigilance" des syndicats #
Les syndicats de Danone restaient "vigilants" mais se disaient globalement soulagés mardi après l'annonce de changements dans la gouvernance du groupe, où le PDG Emmanuel Faber va devoir renoncer à la direction générale.
"Les fonds activistes n'ont pas obtenu gain de cause sur tous les tableaux", a estimé Laurent Pouillen, coordonnateur Force ouvrière au sein de Danone, qui reste "prudent" mais croit déceler une "bonne nouvelle".
"Le conseil d'administration semble uni et semble faire barrage aux fonds activistes", explique-t-il à l'AFP.
Depuis plusieurs semaines, des fonds d'investissement font campagne pour obtenir le départ du PDG Emmanuel Faber.
Ils veulent que les fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général ne soient plus occupées par une seule personne et que de nouveaux patrons soient désignés pour redresser les performances du groupe.
Lundi soir, à l'issue d'une réunion du conseil d'administration, Danone a annoncé la dissociation de ces fonctions. A terme, Emmanuel Faber gardera seulement la présidence, mais il reste pour l'instant PDG jusqu'à ce qu'un nouveau directeur général soit trouvé.
"On accueille avec soulagement cette décision de maintenir Emmanuel Faber dans ses fonctions", déclare Michel Coudougnes, coordonnateur CFE-CGC, première des quatre organisations syndicales du groupe. Il souligne que "les salariés ont besoin de se projeter à moyen et long terme, ce qu'Emmanuel Faber leur a permis de faire".
Selon M. Pouillen, la direction a assuré aux syndicats qu'il était "hors de question" de se séparer -comme le suggère le fonds américain Artisan Partners- de 30% des activités de deux des trois divisions du groupe (les eaux ainsi que les produits laitiers et d'origine végétale - la troisième division étant la nutrition spécialisée, notamment infantile).
Quant au nouveau directeur général, la direction a indiqué qu'elle choisirait "quelqu'un qui porte la vision de Danone et incarne les valeurs de l'entreprise, dans la continuité de Faber", rapporte Laurent Pouillen.
Les syndicats CFE-CGC, CFDT et FO s'étaient mobilisés pour défendre la gouvernance actuelle.
"La CFDT a été entendue sur la continuité de la gouvernance et l'on reste vigilant sur la suite. Le premier pas nous convient", dit Bruno Largillière, coordonnateur CFDT chez Danone.
La CGT - très hostile à la réorganisation en préparation de Danone, qui prévoit jusqu'à 2.000 suppressions de postes - estime quant à elle que direction et fonds "sont tous des requins pour qui les salariés ne sont que des variables d'ajustement".
"Faber ou un autre, ce n'est pas le problème. Ce sont les orientations du groupe qu'il faut changer", dit Denis Enfert, coordonnateur CGT. Le syndicat propose de sortir Danone de la Bourse.
myl/soe/LyS
Des salariés de Suez manifestent devant le siège de Veolia contre le projet d'OPA #
Environ 200 salariés du géant de l'eau et des déchets Suez se sont rassemblés mardi devant le siège parisien de Veolia pour protester, en présence de soutiens politiques, contre le projet d'OPA de leur concurrent, a constaté un journaliste de l'AFP.
"L'OPA, on n'en veut pas", ont-ils scandé au son des cornes de brume et des pétards devant les bureaux situés rue de la Boétie (VIIIe arrondissement), noyés sous le rouge des fumigènes.
La police s'était positionnée pour empêcher toute intrusion tandis que la direction de Veolia avait fait tendre une banderole murale sur laquelle était écrit: "Veolia garantit vos emplois".
"Le projet de Veolia est porteur d'une casse sociale inévitable qui impactera plusieurs milliers d'emplois en France", assure pourtant l'intersyndicale de Suez (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC).
"Nous avons besoin de vos compétences, de vos métiers, nous n'avons pas besoin d'une logique d'actionnaire", a déclaré le député PCF Fabien Roussel. "Nous défendons l'intérêt général contre l'intérêt particulier des actionnaires".
"Dans tous les partis, pas que ceux d'opposition, des gens se mobilisent pour vous soutenir", a ajouté le député LREM Pierre Person. "On parle du bien commun que sont l'eau et le traitement des déchets. On a un tissu industriel complètement bouleversé et on ne voudrait pas que des intérêts étrangers bousculent l'économie de notre pays".
Parmi les personnalités venues soutenir les manifestants se trouvaient également Audrey Pulvar, ajdointe à la maire PS de Paris et Julien Bayou (EELV).
"J'ai tenté d'expliquer la qualité des engagements que nous avons pris en matière d'emploi et le fait que l'on veut très vite sortir de cette situation pour discuter avec la direction et les organisations syndicales de Suez", a indiqué à l'AFP le DRH de Veolia, Jean-Marie Lambert, venu parlementer quelques minutes avec les protestataires en compagnie du directeur de la communication, Laurent Obadia.
"Dans le contexte actuel, une entreprise qui garantit les emplois de l'entreprise qu'elle reprend, ce n'est pas si fréquent", a-t-il ajouté.
La cour d'appel de Versailles a mis mardi en délibéré au 15 avril son arrêt concernant l'information-consultation réclamée par les comités économiques et sociaux de Suez sur le projet de leur concurrent. Ceux-ci ont été déboutés par le tribunal de Nanterre le 3 février.
Cette décision a permis à Veolia, qui a acquis début octobre 29,9% du capital de Suez, de recouvrer "l'ensemble de ses droits", un atout essentiel en vue de la bataille d'actionnaires qui pourrait avoir lieu lors de la prochaine assemblée générale de Suez au printemps.
cd/bfa/bow
Volvo, 100% électrique et 100% en ligne d'ici 2030 pour "simplifier" les ventes (PDG) #
Volvo va proposer une gamme électrique étoffée uniquement en ligne pour "simplifier" ses ventes et toucher un nouveau public, ont indiqué lundi les dirigeants de la marque suédoise dans un entretien à l'AFP.
Filiale du groupe chinois Geely, la marque va accélérer l'électrification de ses modèles et prévoit de retirer de son catalogue d'ici 2030 tous ses modèles à combustion, y compris les hybrides, la même date que Bentley, ou Ford pour l'Europe. L'engagement est le plus ambitieux des grands constructeurs automobiles au niveau mondial.
Volvo présentera mardi son deuxième modèle 100% électrique, le SUV "coupé" C40, et prévoit d'ici 2025 un petit modèle électrique pensé pour les routes européennes, avant un éventuel cinquième SUV.
"Tous nos véhicules électriques ne seront vendus que sur internet", a dit mardi Håkan Samuelsson, le PDG de Volvo Cars, dans un entretien à l'AFP. "Dès 2025, la moitié de nos voitures seront électriques, et la moitié de nos ventes se fera en ligne".
Sur le marché actuel, "les gens peuvent être irrités par le manque de transparence sur les prix. Le parcours d'achat est encore trop compliqué, on va simplifier le menu", avec des prix fixes dans chaque pays, a poursuivi Håkan Samuelsson.
"Au lieu de milliers d'options, vous aurez une sorte de plat du jour avec de bonnes combinaisons que nos clients pourront choisir, avec une livraison rapide. Mais nous pourrons aussi construire des voitures à la carte", a précisé le PDG de Volvo.
Volvo suit l'exemple du pionnier Tesla, mais aussi de sa propre marque sportive, Polestar (indisponible en France pour cause de ressemblance de son logo avec celui de DS) et de son offre de voiture connectée Lynk & Co.
Beaucoup de constructeurs plus grand public comme Volkswagen, Renault, Citroën ou Fiat testent aussi la vente en ligne, qui a connu un coup d'accélérateur avec la pandémie.
Les autres modèles de Volvo continueront à être vendus en concessions, a précisé le directeur commercial de la marque, Lex Kerssemakers.
Les clients pourront commander en ligne avec l'aide de leur concessionnaire, qui reste essentiel pour la livraison des véhicules et le service après-vente, a-t-il souligné.
Le constructeur a testé dans plusieurs pays européens un site d'"abonnement" à une voiture, "Care by Volvo", qui va devenir sa plate-forme de vente électrique.
Cette offre a attiré des acheteurs de dix ans plus jeunes que la moyenne des clients de la marque, âgés d'une petite cinquantaine d'années, souligne M. Kerssemakers.
Volvo veut se donner les moyens de presque doubler ses ventes d'ici 2025, avec 1,2 million de véhicules prévus.
La marque suédoise a bien résisté à une année 2020 dramatique pour l'industrie automobile, avec une baisse de ses ventes globales de 6%, à 661.713 véhicules.
Le constructeur a vu ses ventes baisser en Europe, mais a progressé en Amérique du Nord et en Chine, où il voit encore beaucoup de marges de progression.
Volvo a pourtant refusé en février une fusion avec sa maison mère, le leader du marché chinois Geely, au profit d'une "coopération renforcée", notamment dans la fabrication de moteurs électriques, a précisé le PDG de Volvo.
Le constructeur a vu exploser des ventes d'hybrides rechargeables, poussées par les bonus gouvernementaux: ils représentaient déjà 29% des livraisons de la marque en Europe en 2020 et devraient compter pour 30% de ses ventes mondiales en 2021.
"Les hybrides rechargeables préparent le terrain pour les électriques", a souligné Lex Kerssemakers. Avec ces modèles et le développement du réseau de recharge, "les automobilistes doivent être rassurés sur le fait qu'on n'a pas toujours besoin d'une autonomie de 400 ou 500 kilomètres".
Volvo, qui vend près de 75% de SUV avec ses modèles XC40 et XC60, se prépare aussi à explorer d'autres segments.
"Les clients aiment les SUV pour leur confort et s'y sentent en sécurité", a expliqué Håkan Samuelsson. "Mais aucune mode n'est là pour toujours. On pourrait voir dans le futur des modèles avec moins de résistance aérodynamique, permettant de tirer le maximum d'autonomie d'une voiture électrique".
tsz/ico/LyS
Gouvernance remaniée chez Danone: pointe de soulagement mais "vigilance" des syndicats #
Les syndicats chez Danone restaient "vigilants" mais se disaient globalement soulagés mardi après l'annonce de changements dans la gouvernance du groupe, où le PDG Emmanuel Faber va devoir renoncer à la direction générale.
"Les fonds activistes n'ont pas obtenu gain de cause sur tous les tableaux", a estimé Laurent Pouillen, coordonnateur Force ouvrière chez Danone, qui reste "prudent" mais croit déceler une "bonne nouvelle".
"Le conseil d'administration semble uni et semble faire barrage aux fonds activistes", explique-t-il à l'AFP.
Depuis plusieurs semaines, des fonds d'investissement font campagne pour obtenir le départ du PDG Emmanuel Faber.
Ils veulent que les fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général ne soient plus occupées par une seule personne, et que de nouveaux patrons soient désignés pour redresser les performances du groupe.
Lundi soir, à l'issue d'une réunion du conseil d'administration, Danone a annoncé la dissociation de ces fonctions. Emmanuel Faber gardera seulement la présidence, mais reste pour l'instant PDG jusqu'à ce qu'un nouveau directeur général soit trouvé.
"Les fonds activistes n'ont pas obtenu gain de cause sur tous les tableaux", poursuit M. Pouillen. Selon lui, la direction a assuré aux syndicats qu'il était "hors de question" de se séparer - comme le suggère le fonds américain Artisan Partners - de 30% des activités de deux des trois divisions du groupe (les eaux ainsi que les produits laitiers et d'origine végétale - la troisième division étant la nutrition spécialisée, notamment infantile).
Quant au nouveau directeur général, la direction a indiqué que son choix se porterait sur "quelqu'un qui porte la vision de Danone et incarne les valeurs de l'entreprise, dans la continuité de Faber", rapporte Laurent Pouillen.
Trois des quatre organisations syndicales du groupe (CFE-CGC, CFDT et FO) s'étaient mobilisées pour défendre la gouvernance actuelle.
"La CFDT a été entendue sur la continuité de la gouvernance et l'on reste vigilant sur la suite. Le premier pas nous convient", dit Bruno Largillière, coordonnateur CFDT chez Danone.
La CGT - très hostile à la réorganisation en cours de préparation par Danone, qui prévoit jusqu'à 2.000 suppressions de postes - estime quant à elle que direction et fonds "sont tous des requins pour qui les salariés ne sont que des variables d'ajustement".
"Faber ou un autre, ce n'est pas le problème. Ce sont les orientations du groupe qu'il faut changer", dit Denis Enfert, coordonnateur CGT. Le syndicat propose de sortir Danone de la Bourse.
myl/soe/pcm
Emmanuel Faber perd les pleins pouvoirs chez Danone #
Le conseil d'administration de Danone a voté lundi soir pour dissocier les postes de président et de directeur général du géant de l'agroalimentaire, une défaite pour Emmanuel Faber qui en gardera la présidence, et ne restera PDG que jusqu'à ce qu'un nouveau directeur général soit trouvé.
Emmanuel Faber était directeur général depuis 2014 et PDG depuis 2017, et faisait face à une fronde d'actionnaires depuis plusieurs semaines, qui avaient notamment exigé la dissociation des deux fonctions afin de redonner une nouvelle vigueur au groupe, malmené par la pandémie de Covid-19.
Une réunion du conseil d'administration a tranché lundi, et l'information a été annoncée par communiqué de presse, plus de trois heures et demie après le début de la réunion.
La direction exécutive du groupe échappera donc à M. Faber, qui en tant que président du conseil d'administration sera chargé des orientations stratégiques.
"Le processus de sélection d'un directeur général commence à partir de maintenant, ça va prendre plusieurs mois", a indiqué à l'AFP une source proche de la direction.
Deux fonds d'investissement avaient fait du départ de M. Faber un préalable au redressement des performances du groupe, dont les volumes de ventes s'érodent depuis plusieurs années, un mouvement aggravé par la crise sanitaire.
Ces fonds - entrés récemment au capital à la faveur de la baisse de l'action - ont enfoncé le clou en fin de semaine dernière.
Artisan Partners, troisième actionnaire avec 3% du capital, a répété qu'il trouvait "urgent de s'occuper de la structure du conseil et de la direction de la société" et réclamait un changement de direction pour la "réinvention" de Danone.
Danone travaille sur un plan de réorganisation mondiale prévoyant jusqu'à 2.000 suppressions de postes parmi ses managers.
Artisan Partners disait vouloir la désignation d'un nouveau président et d'un nouveau directeur général, dotés d'une "expertise extérieure pertinente".
Il n'a pas eu entièrement gain de cause. Les administrateurs ont rejeté - à l'unanimité, a pris soin de préciser la direction -, une proposition qui consistait à interrompre Local First, le plan de réorganisation mondiale lancé par Emmanuel Faber.
Le fonds activiste Bluebell Capital Partners, basé à Londres et d'envergure plus modeste, demandait aussi qu'un directeur général soit cherché en dehors de Danone.
Selon lui, les actionnaires du groupe étaient "massivement" en faveur de la séparation des fonctions de président et directeur général. Il menaçait de mettre le sujet à l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale, fin avril, si le conseil d'administration ne s'en saisissait pas.
Contactés par l'AFP, les deux fonds activistes n'ont pas souhaité réagir dans l'immédiat à ces décisions.
Patron connu pour défendre un capitalisme libéré du court-termisme, plus vert et plus social, Emmanuel Faber était le premier dirigeant de Danone non issu de la famille Riboud.
Il s'était jusqu'ici contenté de dire qu'il n'était "pas dogmatique" sur la dissociation des fonctions.
Le conseil d'administration a aussi décidé de promouvoir Gilles Schnepp, qui était soutenu par Bluebell pour prendre la place d'Emmanuel Faber, au poste de vice-président, aux côtés de Cécile Cabanis, et de confier les responsabilités d'administrateur référent et de président du Comité de Gouvernance à Jean-Michel Severino.
"Je suis vraiment très heureux que nous ayons pris les dispositions de gouvernance permettant déjà d'anticiper la phase suivante du développement de cette entreprise unique qu'est Danone", a assuré M. Faber, cité dans le communiqué.
Le groupe paraissait en tout cas soucieux de montrer qu'il n'oubliait pas de rétribuer ses actionnaires.
Dimanche, à la veille de la réunion du conseil, le groupe a annoncé qu'il allait se désengager du géant chinois des produits laitiers Mengniu et que les fruits de l'opération seraient reversés "dans leur majorité" aux actionnaires.
Inquiets de voir les fonds d'investissement dicter la stratégie du groupe, plusieurs syndicats du groupe (CFDT, FO et CGC) avaient apporté leur soutien à la gouvernance actuelle.
"Moi que ça soit machin, tartempion ou bidule qui gère l'entreprise, à partir du moment où ils appliquent la même politique qu'on a aujourd'hui, ça nous va bien. Ce n'est pas l'homme qu'on défend, c'est la gouvernance", a déclaré à l'AFP Bruno Largillière, coordonnateur CFDT chez Danone, tout en précisant préférer que M. Faber reste en place.
"On ne comprendrait pas du tout qu'il soit remis en cause pour apporter plus de bénéfice aux actionnaires qui aujourd'hui arrivent, ne pèsent que 3% et viennent révolutionner l'entreprise", a-t-il ajouté.
myl-ab/ngu/pcm
Emmanuel Faber, patron atypique rattrapé par la finance #
Le patron de Danone Emmanuel Faber, déstabilisé par une fronde d'actionnaires qui va l'obliger à céder la direction générale du groupe, s'était taillé une image atypique au sein du CAC 40, celle d'un patron exigeant tiraillé entre ses plaidoyers pour la justice sociale et les exigences des marchés financiers.
"Si vous croyez que c'est moi qui décide chez Danone, vous vous trompez", pouvait-on l'entendre dire ces dernières semaines en interview ou lors de la présentation du nouveau siège de Danone France, fin janvier.
La boutade sonnait étrangement chez ce patron du CAC 40 qui se voyait reprocher d'avoir les pleins pouvoirs à la tête du fleuron français de l'agroalimentaire -il était PDG depuis fin 2017- sans parvenir à redresser les ventes et le cours de Bourse.
Des pleins pouvoirs qu'il a, de facto, perdus lundi, après que le conseil d'administration a décidé de confier la direction générale à un autre, sans doute d'ici quelques mois, en lui laissant toutefois la présidence.
Il faisait l'objet d'une campagne hostile par des fonds d'investissement jugeant les performances du groupe insuffisantes.
Une "manoeuvre opportuniste" de fonds en quête de plus-value répondant à la "règle du marché", analyse-t-on dans l'entourage du dirigeant âgé de 57 ans.
Ce dernier est précédé d'une image de moine-soldat du capitalisme responsable, brouillée toutefois par l'annonce en novembre d'une cure d'amaigrissement parmi les managers (jusqu'à 2.000 postes concernés dans le monde sur 100.000).
Objectif: redresser la rentabilité malmenée par la pandémie de Covid-19. Comme un retour en force des impératifs du marché, quelques mois après une victoire symbolique.
En juin, les actionnaires avaient plébiscité la transformation de Danone en "entreprise à mission", un statut qui l'enjoint à poursuivre des objectifs extra-financiers, notamment en matière de préservation de l'environnement.
"Vous venez de déboulonner une statue de Milton Friedman [économiste américain considéré comme un des pères du néolibéralisme, NDLR]. Cela peut en inquiéter certains, mais qu'ils se rassurent, il y en a encore beaucoup", avait lancé Emmanuel Faber, peu après avoir rappelé son désir de voir "une finance qui sert l'économie qui sert les Hommes".
Un discours atypique pour le dirigeant d'une des plus grosses entreprises agroalimentaires au monde (23,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier), mais cohérent avec la foi catholique qui anime cet homme, marié et père de trois enfants.
En 2019, il avait renoncé à sa retraite chapeau et à son indemnité de non-concurrence en cas de départ de Danone.
Il avait aussi marqué les esprits en 2016 en affirmant, sans cravate, que "sans justice sociale, Il n'y aurait plus d'économie" devant les diplômés de la prestigieuse école de commerce HEC, dont Il est lui-même issu.
Il décrivait alors le destin de son frère schizophrène, aujourd'hui décédé: "A cause de lui, j'ai découvert l'amitié de SDF, de temps en temps je vais dormir avec eux. (...) Je suis allé séjourner dans des bidonvilles à Delhi, à Bombay, à Nairobi, à Jakarta. Je suis passé au bidonville d'Aubervilliers, vous savez c'est pas très loin de chez nous, à Paris (...). Je suis allé à la jungle de Calais."
Né en 1964 à Grenoble, l'homme à l'allure d'ascète, qui dit trouver son "équilibre de vie" dans la montagne et l'escalade, a commencé sa carrière comme banquier d'affaires.
Il entre en 1997 à Danone où il devient le lieutenant de Franck Riboud, fils du fondateur Antoine Riboud. Il est nommé directeur général en 2014.
Arrivé dans un climat morose, Emmanuel Faber orchestre le rachat du géant du bio WhiteWave (valorisé 12,5 milliards de dollars), la plus grosse acquisition du groupe en dix ans qui le fait entrer de plain-pied sur le marché américain. Puis prend la présidence de Danone fin 2017.
Un haut cadre du groupe le décrit comme "un Janus, un homme qui a deux visages".
"Il peut être humaniste, inspirant et pénétré, dans ses discours sur la transformation du monde. C'est aussi un capitaine d'industrie, un financier, ancré dans une culture de banquier d'affaires. Dès qu'on parle de deal ou de pognon, il peut avoir un goût de sang dans la bouche. Il est capable d'être les deux, ça peut être déstabilisant. Mais il n'est pas hypocrite", affirme cette source.
Un syndicaliste loue lui un patron "très accessible auprès des partenaires sociaux", soucieux d'expliquer sa stratégie. Quand un autre tranche: "Quand il y a un choix à faire, c'est l'économie qui l'emporte sur le social."
Trois des quatre organisations syndicales du groupe ont défendu sa gouvernance quand les fonds d'investissement ont demandé sa tête.
Quant aux milieux financiers, "il les agace certainement un peu", résume un analyste, pour qui il est perçu "comme étant un peu le Steve Jobs de l'agroalimentaire": il partage avec le cofondateur d'Apple le goût des cols roulés et l'évocation d'une vision "à très long terme".
myl/ngu/LyS/ico/pcm
Emmanuel Faber perd les pleins pouvoirs chez Danone #
Le conseil d'administration de Danone a voté lundi soir pour dissocier les postes de président et de directeur général du géant de l'agroalimentaire, une défaite pour Emmanuel Faber qui en gardera la présidence, et ne restera PDG que jusqu'à ce qu'un nouveau directeur général soit trouvé.
Emmanuel Faber était directeur général depuis 2014 et PDG depuis 2017, et faisait face à une fronde d'actionnaires depuis plusieurs semaines, qui avaient notamment exigé la dissociation des deux fonctions afin de redonner une nouvelle vigueur au groupe, malmené par la pandémie de Covid-19.
Une réunion du conseil d'administration a tranché lundi, et l'information a été annoncée par communiqué de presse, plus de trois heures et demie après le début de la réunion.
La direction exécutive du groupe échappera donc à M. Faber, qui en tant que président du conseil d'administration sera chargé des orientations stratégiques.
"Le processus de sélection d'un directeur général commence à partir de maintenant, ça va prendre plusieurs mois", a indiqué à l'AFP une source proche de la direction.
Deux fonds d'investissement avaient fait du départ de M. Faber un préalable au redressement des performances du groupe, dont les volumes de ventes s'érodent depuis plusieurs années, un mouvement aggravé par la crise sanitaire.
Ces fonds - entrés récemment au capital à la faveur de la baisse de l'action - ont enfoncé le clou en fin de semaine dernière.
Artisan Partners, troisième actionnaire avec 3% du capital, a répété qu'il trouvait "urgent de s'occuper de la structure du conseil et de la direction de la société" et réclamait un changement de direction pour la "réinvention" de Danone.
Danone travaille sur un plan de réorganisation mondiale prévoyant jusqu'à 2.000 suppressions de postes parmi ses managers.
Artisan Partners disait vouloir la désignation d'un nouveau président et d'un nouveau directeur général, dotés d'une "expertise extérieure pertinente".
Il n'a pas eu entièrement gain de cause. Les administrateurs ont rejeté - à l'unanimité, a pris soin de préciser la direction -, une proposition qui consistait à interrompre Local First, le plan de réorganisation mondiale lancé par Emmanuel Faber.
Le fonds activiste Bluebell Capital Partners, basé à Londres et d'envergure plus modeste, demandait aussi qu'un directeur général soit cherché en dehors de Danone.
Selon lui, les actionnaires du groupe étaient "massivement" en faveur de la séparation des fonctions de président et directeur général. Il menaçait de mettre le sujet à l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale, fin avril, si le conseil d'administration ne s'en saisissait pas.
Patron connu pour défendre un capitalisme libéré du court-termisme, plus vert et plus social, Emmanuel Faber était le premier dirigeant de Danone non issu de la famille Riboud.
Il s'était jusqu'ici contenté de dire qu'il n'était "pas dogmatique" sur la dissociation des fonctions.
"Je suis vraiment très heureux que nous ayons pris les dispositions de gouvernance permettant déjà d'anticiper la phase suivante du développement de cette entreprise unique qu'est Danone", a assuré M. Faber, cité dans le communiqué.
Le groupe paraissait en tout cas soucieux de montrer qu'il n'oubliait pas de rétribuer ses actionnaires.
Le 19 février, lors de la présentation des résultats, Emmanuel Faber a annoncé que la rémunération des principaux dirigeants de Danone, dont la sienne, serait désormais en partie subordonnée à l'évolution des dividendes et du cours de Bourse.
Et dimanche, à la veille de la réunion du conseil, le groupe a annoncé qu'il allait se désengager du géant chinois des produits laitiers Mengniu et que les fruits de l'opération seraient reversés "dans leur majorité" aux actionnaires.
Selon Danone, sa participation dans Mengniu est actuellement valorisée à hauteur de 850 millions d'euros.
Inquiets de voir les fonds d'investissement dicter la stratégie du groupe, plusieurs syndicats du groupe (CFDT, FO et CGC) avaient apporté leur soutien à la gouvernance actuelle.
"Moi que ça soit machin, tartempion ou bidule qui gère l'entreprise, à partir du moment où ils appliquent la même politique qu'on a aujourd'hui, ça nous va bien. Ce n'est pas l'homme qu'on défend, c'est la gouvernance", a déclaré à l'AFP Bruno Largillière, coordonnateur CFDT chez Danone, tout en précisant préférer que M. Faber reste en place.
"On ne comprendrait pas du tout qu'il soit remis en cause pour apporter plus de bénéfice aux actionnaires qui aujourd'hui arrivent, ne pèsent que 3% et viennent révolutionner l'entreprise", a-t-il ajouté.
myl-ab/ngu/ico/pcm
"Pas de suppression d'emploi": le patron de Veolia veut rassurer les salariés de Suez #
"J'affirme que ce projet ne générera pas de suppression d'emploi": le PDG de Veolia Antoine Frérot s'applique à rassurer les personnels de Suez, appelés à une 4e journée de mobilisation mardi contre son projet de fusion des deux leaders de l'eau et des déchets.
Les syndicats évoquent 3.000 à 4.000 emplois directs menacés, sur les près de 30.000 salariés du groupe Suez en France (90.000 avec l'international).
Veolia, qui a acquis en octobre 29,9% de Suez auprès d'Engie et lancé le 8 février une OPA sur le reste des titres, réfute ces projections, mettant en avant arguments industriels, et engagements sociaux écrits auprès de Bercy.
"Je comprends leur inquiétude: leur entreprise mise en vente par son actionnaire principal (Engie, NDLR), cela génère des inquiétudes. Mais je veux y répondre par des engagements", a martelé M. Frérot dans une interview à l'AFP.
"J'affirme que ce projet de rapprochement ne générera pas de suppression d'emploi ni de modification des avantages sociaux, ni chez nous, ni chez les repreneurs" des activités que Veolia devra céder à des tiers pour cause de lois anti-trust.
Les syndicats s'alarment des synergies attendues et du sort notamment des "fonctions support" (commercial, finance, RH...) pouvant doublonner.
"Nous aurons besoin de tout le monde, y compris les gens du siège" de La Défense et "les fonctions support, que j'estime à 6-700 personnes", assure Antoine Frérot.
"Il restera environ 200 personnes qui n'auront pas le même job qu'aujourd'hui (...) Je prends l'engagement de leur trouver un job équivalent dans leur spécialité dans le groupe. On parle de 200 personnes sur un futur groupe de 250.000 personnes (dont 55.00 en France)!"
Veolia anticipe 500 millions d'euros de "synergies de performance industrielle" (économies d'énergies...), mais "il n'y a aucune synergie sur les personnels dans notre projet", dit le patron, promettant aussi des directions "mixées équitablement" via un cabinet indépendant et sous le contrôle des salariés.
Mais quid des activités que Veolia ne pourra garder? Les repreneurs seront-ils vertueux? Car la direction de Suez estime que Veolia devra céder 70% des activités françaises de son rival pour respecter les lois anti-trust.
Ainsi l'activité Eau France, soit 10.700 personnes. "Nul doute que l'autorité de la concurrence ne nous autorisera pas à reprendre la moindre parcelle de cette activité", admet Antoine Frérot.
Pour les déchets (un peu plus de 15.000 salariés), "nous faisons l'hypothèse en première approximation que nous serons autorisés à garder la moitié des activités et des personnes, et que nous devrons céder l'autre moitié", dit-il.
Meridiam, fonds approché par Veolia, promet de reprendre et conserver l'Eau sur le "long terme". Les emplois seraient préservés "au moins 5 ans" - Bercy a réclamé un horizon chiffré, explique Veolia.
Quant aux déchets, Veolia jure de regarder les engagements sociaux des candidats à la reprise, avant même le prix proposé. Faute de quoi "ils passeront leur tour". Marché plus morcelé que l'eau, la propreté occupe en France plusieurs groupes, certains importants, de Paprec à Séché.
"Je recherche des investisseurs qui auront un projet industriel de long terme. Un consortium de fonds d'investissement classique franco-américain ne me paraît pas correspondre à cela,", ajoute le patron de Veolia, dans une allusion aux fonds Ardian et GIP, qui ont la préférence de la direction de Suez et des syndicats.
Mais là encore, quelles garanties de voir les promesses tenues?
"Lors de rapprochements récents, de grands groupes industriels ont failli à leur parole. Je pense à GE et Alstom, mais il y en a d'autres," admet le patron.
Entendu par le Parlement, il a proposé "un processus de sanction financière", au cas où Veolia et autres repreneurs des activités de Suez seraient pris "en faute", "pour éviter les promesses de Gascon".
Sauf que ce processus n'existe pas (encore). Antoine Frérot renvoie donc la balle aux pouvoirs publics: "Je ne pense pas que ce soit impossible à mettre en place. Aux parlementaires d'imaginer le système. Je suis prêt à leur faire des propositions".
cho-cd/ico/LyS
Les salariés du groupe hôtelier JJW demandent le report de la liquidation judiciaire #
Les salariés du groupe hôtelier JJW ont déposé lundi une pétition au tribunal de commerce de Paris pour retarder la liquidation judiciaire afin de laisser une chance au plan de continuation et ainsi sauver leurs emplois.
"L'hôtellerie française c'est la catastrophe partout, on sabre les emplois. Nous, ça fait un an qu'on ne travaille pas, on ne va pas bien, et là on veut nous brader", résume Richard Moguel, délégué syndical CGT du groupe, qui détient neuf hôtels dont les 5 étoiles Balzac et de Vigny, situés dans le 8e arrondissement de Paris.
JJW, détenu par le milliardaire saoudien Mohamed Al Jaber, connait de graves difficultés financières et est en procédure de sauvegarde depuis 2013.
Le 20 juin dernier, le groupe a été placé en redressement judiciaire mais l'administrateur désigné a souhaité accélérer la procédure afin qu'une liquidation soit prononcée pour rembourser les créanciers.
Une audience doit avoir lieu le 12 mars devant le tribunal de commerce de Paris et le 11, les offres des potentiels repreneurs doivent être présentées aux salariés.
"Le plan de cession c'est la mise à mort des 212 salariés", a insisté Nehmé El Khoury, délégué syndical CFDT.
"Les hôtels qui sont estimés à 300 millions d'euros ne seraient rachetés, pour les offres les plus hautes, qu'à hauteur de 150 millions d'euros", a indiqué une porte-parole du groupe.
Toutes les offres "prévoient de vastes plans de licenciements ou de vastes travaux de deux ans au terme desquels le personnel a de fortes chances d'être licencié", assure le groupe.
Les salariés demandent donc un délai supplémentaire pour présenter un plan de continuation souhaité par Mohamed Al Jaber qui permettrait de sauver tous les emplois.
D'autant que le 18 février, un médiateur a été nommé pour trouver un arrangement entre JJW et son principal créancier, la banque allemande Aareal, à qui il doit 145 millions d'euros.
JJW assure pouvoir apurer sa dette grâce à de nouveaux crédits obtenus auprès des fonds Apollo et Carlyle, à hauteur de 175 millions d'euros.
"Avec le plan de continuation, on a la garantie du maintien des emplois jusqu'à 2024", assure Nehmé El Khoury.
La société JJW France existe depuis près de 30 ans et exploite des établissements de 1 à 5 étoiles, la plupart fermés depuis un an et le début de la pandémie de Covid-19.
agu/bfa/sr
Emmanuel Faber joue sa place à la tête de Danone #
Qui dirigera Danone demain ? Emmanuel Faber gardera-t-il les pleins pouvoirs de PDG ou devra-t-il lâcher du lest, voire partir ? Le conseil d'administration du groupe français se réunit lundi, poussé par une partie de ses actionnaires à se pencher sur sa gouvernance.
Le président-directeur général Emmanuel Faber fait face à une fronde d'actionnaires depuis plusieurs semaines. Le silence des quinze autres administrateurs du géant de l'agroalimentaire a semé le doute sur leurs intentions à son égard.
La réunion du conseil doit débuter à 18H00 en visioconférence, selon une source proche du dossier. Danone n'a pas souhaité confirmer sa tenue ni s'exprimer en amont.
Deux fonds d'investissement ont fait du départ de M. Faber un préalable au redressement des performances du groupe, dont les volumes de ventes s'érodent depuis plusieurs années, un mouvement aggravé par la pandémie de Covid-19.
Ces fonds - entrés récemment au capital à la faveur de la baisse de l'action - ont enfoncé le clou en fin de semaine dernière.
Artisan Partners, 3e actionnaire avec 3% du capital, a répété qu'il trouvait "urgent de s'occuper de la structure du conseil et de la direction de la société".
Alors qu'Emmanuel Faber a défendu avec une certaine morgue son bilan lors de la présentation des résultats annuels le 19 février, le fonds américain estime les performances "médiocres" et la direction mal placée pour engager la "réinvention" de Danone.
Danone travaille sur un plan de réorganisation mondiale prévoyant jusqu'à 2.000 suppressions de postes parmi ses managers.
Artisan Partners spécifie vouloir la désignation d'un nouveau président et d'un nouveau directeur général, dotés d'une "expertise extérieure pertinente".
Le fonds activiste Bluebell Capital Partners, basé à Londres et d'envergure plus modeste, demande aussi qu'un directeur général soit cherché en dehors de Danone.
Selon lui, les actionnaires du groupe sont "massivement" en faveur de la séparation des fonctions de président et directeur général. Il menace de mettre le sujet à l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale, fin avril, si le conseil d'administration ne s'en saisit pas.
Connu pour défendre un capitalisme libéré du court-termisme, plus vert et plus social, Emmanuel Faber est directeur général depuis 2014 et président du conseil d'administration depuis 2017.
Il s'est jusqu'ici contenté de dire qu'il n'était "pas dogmatique" sur la dissociation des fonctions.
Le groupe paraît en tout cas soucieux de montrer qu'il n'oublie pas de rétribuer ses actionnaires.
Le 19 février, lors de la présentation des résultats, Emmanuel Faber a annoncé que la rémunération des principaux dirigeants de Danone, dont la sienne, serait désormais en partie subordonnée à l'évolution des dividendes et du cours de Bourse.
Et dimanche, à la veille de la réunion du conseil, le groupe a annoncé qu'il allait se désengager du géant chinois des produits laitiers Mengniu et que les fruits de l'opération seraient reversés "dans leur majorité" aux actionnaires.
Selon Danone, sa participation dans Mengniu est actuellement valorisée à hauteur de 850 millions d'euros.
Lundi vers 15H40 (14H40 GMT), à la Bourse de Paris, le titre progressait de 1,20% à 57,14 euros dans un marché également à la hausse.
Inquiets de voir les fonds d'investissement dicter la stratégie du groupe, plusieurs syndicats du groupe (CFDT, FO et CGC) ont apporté leur soutien à la gouvernance actuelle.
"Moi que ça soit machin, tartempion ou bidule qui gère l'entreprise, à partir du moment où ils appliquent la même politique qu'on a aujourd'hui, ça nous va bien. Ce n'est pas l'homme qu'on défend, c'est la gouvernance", a déclaré à l'AFP Bruno Largillière, coordonnateur CFDT chez Danone, tout en précisant préférer que M. Faber reste en place.
"On ne comprendrait pas du tout qu'il soit remis en cause pour apporter plus de bénéfice aux actionnaires qui aujourd'hui arrivent, ne pèsent que 3% et viennent révolutionner l'entreprise", a-t-il ajouté.
Dimanche, la présidente de la FNSEA, premier syndicat agricole français, Christiane Lambert, s'est aussi émue de la situation dans un tweet: "Hasard du calendrier: le 01/03 marque la fin des #négociations entre #GMS [grandes et moyennes surfaces] et #industriels sous pression forte pour imposer encore des déflations. Le même jour @EmmanuelFaber fait face à des +fonds activistes+ qui exigent plus de +rentabilité+ pour @DanoneFR #producteurs inquiets !"
myl-ab/ngu/ico/eb
Les syndicats de l'énergie demandent à Macron une commission sur l'avenir d'EDF #
L'intersyndicale CGT, CFE-CGC, CFDT, FO des industries électriques et gazières a demandé par courrier au président Emmanuel Macron de mettre en place une "commission sur l'avenir" d'EDF pour étudier des "solutions alternatives" au projet Hercule, auquel elle s'oppose "résolument".
"L'intersyndicale demande la création d'une commission chargée d'établir le diagnostic de la situation d'EDF, de faire le bilan de 20 ans de dérégulation du marché de l'électricité et de proposer des pistes pour bâtir l'avenir d'EDF", déclarent les fédérations syndicales dans un communiqué commun.
A cette fin, elles ont adressé vendredi un courrier au président de la République, dont l'AFP a eu copie. Une précédente lettre à M. Macron, datée du 7 janvier et signée des confédérations syndicales, était restée "lettre morte" alors que "les négociations entre le gouvernement et la Commission européenne semblent s'enliser autour des fondements mêmes du projet Hercule", écrit l'intersyndicale dans cette nouvelle missive.
"Gouvernement, EDF et organisations syndicales doivent se mettre autour de la table afin de débattre de l'avenir d'EDF. Tout le monde doit jouer carte sur table dans l'intérêt de l'entreprise et donc du modèle français de transition énergétique", a précisé Alexandre Grillat de la fédération CFE-CGC de l'énergie.
"L'engagement de l'entreprise et de ses salariés à assurer un service public essentiel a en effet été unanimement reconnu en 2020 et continue à l'être. Dès lors, l'avenir du groupe EDF et les solutions alternatives à Hercule, plus pertinentes au plan industriel, stratégique et sociétal, méritent une concertation et un dialogue social exemplaires mais aussi un véritable débat démocratique avec la Nation", estime l'intersyndicale dans son courrier.
Les syndicats sont mobilisés depuis plusieurs mois contre le projet de scission d'EDF, avec cinq journées de grève depuis le 26 novembre. La dernière remonte au 10 février, avec un rassemblement devant l'Assemblée nationale, où le patron de l'électricien a été auditionné par les députés.
Les fédérations syndicales redoutent un "démantèlement" qui pourrait se traduire par une scission en trois entités de l'électricien, détenu à 83% par l'Etat: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (EDF vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables, et une troisième (EDF azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques.
ls/bfa/sp
Emmanuel Faber joue sa place à la tête de Danone #
Qui dirigera Danone demain ? Emmanuel Faber gardera-t-il les pleins pouvoirs de PDG ou devra-t-il lâcher du lest, voire partir ? Le conseil d'administration du groupe français se réunit lundi, poussé par une partie de ses actionnaires à se pencher sur sa gouvernance.
Le président-directeur général Emmanuel Faber fait face à une fronde d'actionnaires depuis plusieurs semaines. Le silence des quinze autres administrateurs du géant de l'agroalimentaire a semé le doute sur leurs intentions à son égard.
Deux fonds d'investissement ont fait du départ de M. Faber un préalable au redressement des performances du groupe, dont les volumes de ventes s'érodent depuis plusieurs années, un mouvement aggravé par la pandémie de Covid-19.
Ces fonds, entrés au capital à la faveur de la baisse du cours de Bourse en 2020, ont enfoncé le clou en fin de semaine dernière.
Artisan Partners, 3e actionnaire avec 3% du capital, a répété qu'il trouvait "urgent de s'occuper de la structure du conseil et de la direction de la société".
Alors qu'Emmanuel Faber a défendu avec une certaine morgue son bilan lors de la présentation des résultats annuels le 19 février, le fonds estime les performances "médiocres" et la direction mal placée pour engager la "réinvention" de Danone.
Danone travaille sur un plan de réorganisation mondiale prévoyant jusqu'à 2.000 suppressions de postes parmi ses managers.
Le fonds américain spécifie vouloir la désignation d'un nouveau président et d'un nouveau directeur général, dotés d'une "expertise extérieure pertinente".
Le fonds activiste Bluebell Capital Partners, basé à Londres et d'envergure plus modeste, demande aussi qu'un nouveau directeur général soit cherché en dehors de Danone.
Selon lui, les actionnaires du groupe sont "massivement" en faveur de la séparation des fonctions de président et directeur général. Il menace de mettre le sujet à l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale, fin avril, si le conseil d'administration ne s'en saisit pas.
Emmanuel Faber s'est contenté de dire qu'il n'était "pas dogmatique" sur cette question de dissociation des fonctions.
Connu pour défendre un capitalisme libéré du court-termisme, plus vert et plus social, Emmanuel Faber est directeur général depuis 2014 et président du conseil d'administration depuis 2017.
Le groupe paraît soucieux de montrer qu'il n'oublie pas l'importance de rémunérer ses actionnaires.
Le 19 février, lors de la présentation des résultats, Emmanuel Faber a annoncé que la rémunération des principaux dirigeants de Danone, dont la sienne, serait désormais en partie subordonnée à l'évolution des dividendes et du cours de Bourse.
Et dimanche, à la veille de la réunion du conseil d'administration non confirmée officiellement par Danone, le groupe a annoncé qu'il allait se désengager du géant des produits laitiers Mengniu et que les fruits de l'opération seraient reversés "dans leur majorité" aux actionnaires.
Selon Danone, sa participation dans Mengniu est actuellement valorisée à hauteur de 850 millions d'euros.
Lundi matin, à la Bourse de Paris, le titre progressait vers 09H40 (08H40 GMT) de 1,84% à 57,50 euros dans un marché également à la hausse.
Inquiets de voir les fonds d'investissement dicter la stratégie du groupe, plusieurs syndicats du groupe (CFDT, FO et CGC) ont apporté leur soutien à la gouvernance actuelle.
Dimanche, la présidente du premier syndicat agricole français, Christiane Lambert, s'est aussi émue de la situation dans un tweet: "Hasard du calendrier: le 01/03 marque la fin des #négociations entre #GMS [grandes et moyennes surfaces] et #industriels sous pression forte pour imposer encore des déflations. Le même jour @EmmanuelFaber fait face à des +fonds activistes+ qui exigent plus de +rentabilité+ pour @DanoneFR #producteurs inquiets !"
myl/pn/spi