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Affaire Le Tan : reconstitution dans l'ancien appartement du suspect #

2/16/2021, 9:59 AM
Strasbourg, FRA

Une reconstitution est organisée mardi dans l'ancien appartement de Jean-Marc Reiser à Schiltigheim (Bas-Rhin), près d'un mois après ses aveux dans l'affaire Sophie Le Tan, cette jeune étudiante strasbourgeoise tuée en 2018, a-t-on appris auprès des avocats.

"Le magistrat instructeur aimerait vérifier si les déclarations de M. Reiser sont compatibles avec les constatations que pourront faire le médecin légiste et le morpho-analyste", a indiqué à l'AFP Me Francis Metzger, avocat de Jean-Marc Reiser, confirmant une information des Dernières Nouvelles d'Alsace.

"Nous, on a hâte que le procès ait lieu pour que la famille puisse commencer son travail de deuil", a déclaré Gérard Welzer, l'avocat de la famille Le Tan. Cette reconstitution "ne changera rien", a-t-il estimé, face à l'ensemble des preuves déjà recueillies au cours de l'enquête.

La reconstitution devait débuter à 09H00. Sur place, plusieurs dizaines de policiers et des fourgons de CRS étaient mobilisés pour bloquer l'accès à la rue de l'immeuble de Jean-Marc Reiser, où un fourgon de l'administration pénitentiaire était présent, selon des journalistes de l'AFP sur place. Une bâche blanche a camouflé momentanément l'entrée de l'immeuble, devant laquelle se tenaient des policiers.

Après avoir nié toute implication pendant des mois, l'homme de 60 ans, mis en examen pour enlèvement, séquestration et assassinat, avait avoué le 19 janvier dernier, lors d'une audition devant la juge d'instruction, son "implication exclusive" dans la disparition de l'étudiante.

Il avait décrit une "entreprise de séduction" qui a "mal tourné", selon les propos de Me Pierre Giuriato, autre avocat de Jean-Marc Reiser. Alors que la jeune femme de 20 ans avait "repoussé" ses avances, il était "entré dans une phase de frustration, de colère, de rage", qui s'était "matérialisée par des coups violents".

Selon Me Giuriato, les aveux de son client s'inscrivent dans des "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", des faits moins sévèrement réprimés pénalement qu'un assassinat, qui implique la préméditation.

Jean-Marc Reiser avait été arrêté en septembre 2018, quelques jours après la disparition de Sophie Le Tan, le jour de son 20e anniversaire.

Celle-ci n'avait plus donné signe de vie après s'être rendue à Schiltigheim, au nord de Strasbourg, pour visiter un appartement. M. Reiser, qui avait posté l'annonce immobilière, est rapidement devenu l'unique suspect.

Le squelette incomplet de la jeune femme avait été découvert plus d'un an plus tard, fin octobre 2019, dans une forêt vosgienne, à Rosheim (Bas-Rhin), une zone où M. Reiser se rendait régulièrement.

Malgré les dénégations du sexagénaire, plusieurs éléments de preuves semblaient établir son implication, notamment la présence du sang de Sophie Le Tan dans son appartement ainsi que sur le manche d'une scie lui appartenant.

apz/maj/swi

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FEB 16

Inceste, prescription, viol: ce qui pourrait changer pour les violences sexuelles faites aux mineurs #

2/16/2021, 9:55 AM
Paris, FRA

Face à une vague de témoignages sans précédent, le gouvernement a promis des mesures pour mieux pénaliser les violences sexuelles sur les mineurs, et notamment l'inceste, ouvrant la voie à l'instauration d'un âge en-deçà duquel on ne pourrait pas considérer un enfant comme consentant.

Cette réforme, qui devrait être insérée dans l'un des textes sur le sujet actuellement débattus au Parlement, est attendue depuis de nombreuses années par les associations qui luttent contre les crimes sexuels. Mais la plupart affirment rester "vigilantes", notamment quant à certains détails qui pourraient faire débat.

Des seuils d'âge à 15 et 18 ans

La principale mesure est l'instauration d'un "nouveau crime" qui pénaliserait automatiquement toute pénétration sexuelle commise par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.

Pour les crimes incestueux, le seuil d'âge devrait être fixé à 18 ans, a précisé dimanche le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti. "Personne ne pourra dire: si la victime a 17 ans, elle était ou il était d'accord", a-t-il observé.

Ces annonces constituent des "avancées réelles" et une "vraie reconnaissance pour les victimes", salue Arnaud Gallais, ancienne victime d'inceste et co-fondateur du collectif associatif "Prévenir et protéger".

Le seuil de 15 ans mettra fin à la situation actuelle qui voit la justice "absoudre par milliers" des prédateurs sexuels, faute de pouvoir "trancher si les gamines de 14 ans, 13 ans, 12 ans, 11 ans, étaient consentantes ou pas", souligne Fatima Benomar, membre du mouvement féministe #NousToutes.

Une exception pour les adolescents consentants

Le gouvernement souhaite toutefois introduire une exception au cas où les deux protagonistes ont une faible différence d'âge - l'écart maximum toléré pourrait être de cinq ans. "Le jeune homme de 17 ans et demi qui a une relation avec une jeune fille de 14 ans et demi ne peut pas devenir un criminel quand il a 18 ans et un jour", a expliqué le garde des Sceaux.

Cette disposition inquiète cependant certaines associations car elle pourrait permettre à un jeune violeur d'échapper aux effets de la nouvelle loi, en plaidant que sa victime était consentante.

Pour éviter cela, il faudrait introduire dans la loi une "clause Roméo et Juliette", plaide "Face à l'inceste": celle-ci préciserait que, pour échapper aux poursuites, le jeune majeur entretenait déjà, avant d'atteindre ses 18 ans, une "relation continue et pérenne" avec le mineur de moins de 15 ans.

Connaître l'âge du mineur ?

Pour que le nouveau crime de viol sur mineur soit applicable, il faudra démontrer que le majeur mis en cause "avait connaissance ou ne pouvait ignorer" l'âge de sa victime.

"Cela promet des débats à n'en plus finir durant la procédure et lors des procès pour savoir si la victime faisait son âge ou pas. Encore une focalisation à prévoir sur la victime plutôt que sur l'agresseur", s'inquiète Suzy Rojtman, du Collectif national pour les droits des femmes.

"On sert sur un plateau le type de défense +elle m'a dit qu'elle avait 16 ans, et je l'ai crue sur parole+. Pour ne pas risquer l'inconstitutionnalité, on fragilise le texte", regrette aussi Isabelle Aubry, la présidente de Face à l'inceste.

Une évolution de la prescription

Nombre d'associations réclament que les crimes sexuels sur mineurs deviennent imprescriptibles - avec la loi actuelle, ils sont prescrits 30 ans après que la victime a atteint sa majorité.

Mais le gouvernement a refusé cette option, lui préférant une "prescription glissante", qui s'appliquera lorsqu'un même auteur a violé plusieurs victimes. "Au deuxième crime commis sur un mineur par un même auteur, le délai de prescription du premier est interrompu et tous les crimes pourront ainsi être jugés", a expliqué l'exécutif.

Sur ce sujet, "on sent la gêne du gouvernement", observe Mme Rojtman, qui dit ne pas comprendre pourquoi ce dispositif ne s'appliquerait qu'aux violeurs en série et pas aux autres.

La prescription glissante "est un plus", souligne Mme Aubry mais, selon elle, "l'imprescriptibilité aurait été préférable" car elle peut être vue comme un "outil de prévention" qui empêcherait les agresseurs de faire d'autres victimes.

jlo-ab/lum/caz

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FEB 16

Gendarme ivre impliqué dans un accident mortel: trois collègues mis en examen #

2/16/2021, 9:48 AM
Grenoble, FRA

Trois gendarmes de l'Isère ont été mis en examen pour avoir laissé un de leurs collègues ivre prendre la route avant d'être impliqué dans un carambolage mortel, a annoncé mardi le parquet de Grenoble, confirmant une information de RTL.

Le 26 février 2019 près de Bourgoin-Jallieu, un gendarme très fortement alcoolisé - 2,54 g d'alcool par litre de sang - avait causé un accident, tuant un couple de septuagénaires.

Le militaire au volant, en poste dans une brigade locale et qui n'était pas en service au moment de l'accident, avait été condamné et écroué moins de 48 heures après les faits.

Mais la famille des victimes avait déposé une plainte pour "homicide involontaire" et "non-empêchement d'un délit" contre quatre gendarmes présents ce jour-là aux côtés de l'auteur de l'accident et qui avaient bu avec lui au restaurant.

La famille estime qu'ils auraient dû l'empêcher de prendre le volant dans cet état. Le gendarme avait dans sa voiture trois passagers: sa fille de 8 ans, ainsi qu'un autre gendarme et son fils de 11 ans.

La plainte avait été déposée en 2019 à Grenoble, après que la procureure de Bourgoin-Jallieu eût rapidement estimé "qu'il n'y a pas en l'état de responsabilité pénale" pour ces quatre militaires. Une information judiciaire avait alors été ouverte par un juge d'instruction de Grenoble.

Le 5 février 2021, trois gendarmes ont été mis en examen "pour non obstacle à la commission de délit" et "le quatrième est convoqué ultérieurement", a annoncé mardi le procureur de Grenoble Eric Vaillant, qui ajoute qu'aucun n'a été placé sous contrôle judiciaire.

"C'est une étape importante pour les parties civiles", a réagit auprès de l'AFP leur avocat Hervé Gerbi. "C'est leur détermination qui fait qu'aujourd'hui nous avons ces mises en examen".

L'avocat espère désormais un procès "et des condamnations" pour ces militaires après cette "première étape".

Il avait fondé en partie sa plainte sur l'article R434-19 du code de la sécurité intérieure, qui dispose que, "lorsque les circonstances le requièrent, le policier ou le gendarme, même lorsqu'il n'est pas en service, intervient de sa propre initiative, avec les moyens dont il dispose, notamment pour porter assistance aux personnes en danger". En l'occurrence, l'auteur de l'accident qui aurait dû être dissuadé de prendre le volant en raison de son état d'ébriété.

ube/fga/tes

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FEB 16

Affaire Le Tan : reconstitution dans l'ancien appartement du suspect #

2/16/2021, 8:14 AM
Strasbourg, FRA

Une reconstitution est organisée mardi dans l'ancien appartement de Jean-Marc Reiser à Schiltigheim (Bas-Rhin), près d'un mois après ses aveux dans l'affaire Sophie Le Tan, cette jeune étudiante strasbourgeoise tuée en 2018, a-t-on appris auprès des avocats.

"Le magistrat instructeur aimerait vérifier si les déclarations de M. Reiser sont compatibles avec les constatations que pourront faire le médecin légiste et le morpho-analyste", a indiqué à l'AFP Me Francis Metzger, avocat de Jean-Marc Reiser, confirmant une information des Dernières Nouvelles d'Alsace.

"Nous, on a hâte que le procès ait lieu pour que la famille puisse commencer son travail de deuil", a déclaré Gérard Welzer, l'avocat de la famille Le Tan. Cette reconstitution "ne changera rien", a-t-il estimé, face à l'ensemble des preuves déjà recueillies au cours de l'enquête.

Après avoir nié toute implication pendant des mois, Jean-Marc Reiser, 60 ans, mis en examen pour enlèvement, séquestration et assassinat, avait avoué le 19 janvier dernier, lors d'une audition devant la juge d'instruction, son "implication exclusive" dans la disparition de l'étudiante.

Il avait décrit une "entreprise de séduction" qui a "mal tourné", selon les propos de son avocat, Me Pierre Giuriato. Alors que la jeune femme de 20 ans avait "repoussé" ses avances, il était "entré dans une phase de frustration, de colère, de rage", qui s'était "matérialisée par des coups violents".

Selon Me Giuriato, les aveux de son client s'inscrivent dans des "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", des faits moins sévèrement réprimés pénalement qu'un assassinat, qui implique la préméditation.

Jean-Marc Reiser avait été arrêté en septembre 2018, quelques jours après la disparition de Sophie Le Tan, le jour de son 20e anniversaire.

Celle-ci n'avait plus donné signe de vie après s'être rendue à Schiltigheim, au nord de Strasbourg, pour visiter un appartement. M. Reiser, qui avait posté l'annonce immobilière, est rapidement devenu l'unique suspect.

Le squelette incomplet de la jeune femme avait été découvert plus d'un an plus tard, fin octobre 2019, dans une forêt vosgienne, à Rosheim (Bas-Rhin), une zone où M. Reiser se rendait régulièrement.

Malgré les dénégations du sexagénaire, plusieurs éléments de preuves semblaient établir son implication, notamment la présence du sang de Sophie Le Tan dans son appartement ainsi que sur le manche d'une scie lui appartenant.

apz/maj/caz

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FEB 16

Projet de loi séparatisme: fin du premier acte à l'Assemblée #

2/16/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

Un vote solennel, épilogue de deux semaines de denses débats: les députés se prononcent mardi en première lecture sur le projet de loi contre le "séparatisme" islamiste, derrière lequel la majorité devrait largement se ranger mais jugé trop faible ou hors sujet par les oppositions.

"On a des sujets de divergence" dans la majorité mais "elle (la loi) sera fortement adoptée mardi (après-midi) sans qu'il y ait eu de désordre", a résumé le chef de file des députés LREM, Christophe Castaner.

A l'ombre d'une actualité écrasée par les soubresauts de la crise sanitaire, les "marcheurs" ont su éviter le piège de la division sur une matière pourtant hautement inflammable.

Souvent mobilisés dans l'hémicycle autour d'un projet promis à bien des vicissitudes, ils ont défendu un texte d'"équilibre" même si ce positionnement a été écorné par une récente sortie médiatique de Gérald Darmanin.

Le ministre de l'Intérieur a laissé entendre que Marine Le Pen était plus "molle" que la majorité dans la lutte contre l'islamisme.

Affichage maladroit de fermeté ou clin d'oeil à l'électorat d'extrême droite? Les pontes LREM se sont empressés de nuancer la déclaration de M. Darmanin. Et le ministre a lancé ce weekend la procédure en dissolution du groupuscule d'ultra-droite Génération Identitaire, comme une réponse à ses détracteurs.

Voulu par Emmanuel Macron, le projet de loi confortant le respect des principes de la République met en musique une partie de son discours des Mureaux (Yvelines) du 2 octobre 2020 qui détaillait son programme contre le séparatisme islamiste.

Présenté comme le remède contre "l'OPA islamiste", le projet de loi contient une batterie de mesures sur la neutralité du service public, la lutte contre la haine en ligne, l'encadrement de l'instruction en famille - disposition finalement la plus discutée -, le contrôle renforcé des associations, une meilleure transparence des cultes et de leur financement, et encore la lutte contre les certificats de virginité, la polygamie ou les mariages forcés.

Riche de quelque 70 articles, le texte a donné lieu à 80 heures de débats en séance et l'adoption de 144 amendements. Ses détracteurs l'accusent d'être "bavard" et "fourre-tout".

Il touche à plusieurs libertés fondamentales comme celles organisant l'enseignement ou les associations et retouche la loi totémique de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat.

La loi "inquiète les croyants", observe le quotidien catholique La Croix.

- le 30 mars au Sénat -

En annonçant de futures mesures en faveur de l'égalité des chances, l'exécutif parait avoir réussi à désamorcer les reproches de l'aile gauche de LREM regrettant l'absence de volet social à ce projet de loi promu avant tout comme un texte d'"ordre public".

La gauche a elle regretté un texte "unijambiste" qui ne marche que sur le côté répressif. Pour la patronne des députés socialistes, Valérie Rabault, la loi n'apporte "pas de réponse à la ghettoïsation" et "le PS s'abstiendra de la voter".

Bien plus offensif dans les débats, le groupe LFI pilonne un texte de "stigmatisation des musulmans" et globalement hors sujet sur la laïcité.

"Ce qui choque surtout dans ce texte, ce sont les absences. Oui, il y a un séparatisme dans ce pays, un séparatisme scolaire et territorial, mais ce texte ne l'aborde pas", déplore Alexis Corbière.

De son côté, la droite fustige une loi qu'elle juge trop faible car n'abordant pas des sujets comme le voile, la radicalisation en prison ou l'immigration. Mais tous les LR ne sont pas vent debout contre le texte.

"C'est une petite loi sur un grand sujet", résume Julien Ravier.

Au Sénat, où le projet de loi doit être examiné en séance à partir du 30 mars, Bruno Retailleau, chef de file de la droite majoritaire, entend supprimer l'article controversé sur l'école à domicile, introduire la notion de "séparatisme islamiste" et l'interdiction du voile dans les lieux publics.

Au RN, Marine Le Pen a fustigé une "reculade politique" et les députés d'extrême droite devraient "a priori s'abstenir", selon Sébastien Chenu.

Près de 200 personnes ont manifesté dimanche à Paris contre le projet de loi accusé de "renforcer les discriminations envers les musulmans".

grd/adc/ib/ao

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FEB 15

Bachelot ne veut pas sanctionner le patron du CNC, au nom de la présomption d'innocence #

2/15/2021, 9:35 PM
Paris, FRA

La ministre de la Culture Roselyne Bachelot ne veut pas sanctionner le patron du CNC mis en examen pour agression sexuelle, au nom de la présomption d'innoncence, et estime que c'est à lui de juger s'il peut exercer "en toute sérénité" ses fonctions.

"Au nom de quoi prononcerais-je une sanction contre Dominique Boutonnat? C'est à lui de voir s'il peut en toute sérénité exercer son mandat, il en jugera et il décidera. Ce n'est pas à moi de sanctionner quelqu'un qui est réputé innocent", a déclaré la ministre sur LCI lundi soir.

"Je veux deux choses: respecter la parole de la victime et la présomption d'innocence", a-t-elle encore dit. "La parole des victimes est respectée parce qu'on est dans une procédure judiciaire. Le jugement n'est pas rendu et la présomption d'innocence de Dominique Boutonnat doit être respectée".

Pour Roselyne Bachelot, "le tribunal de l'opinion publique ne peut pas remplacer le tribunal judiciaire".

Peu après la mise en examen pour agression sexuelle et tentative de viol de Dominique Boutonnat, syndicats de producteurs, de réalisateurs et la CGT-Spectacle ont demandé la semaine dernière la mise à l'écart du patron du CNC et la nomination d'une nouvelle présidence.

Dominique Boutonnat conteste formellement les accusations de son filleul de 22 ans, fils d'une amie de longue date, pour des faits que le plaignant date d'août 2020.

Le producteur de cinéma Dominique Boutonnat, 51 ans, est président du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) depuis juillet 2019.

neo/fmp/cbn

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FEB 15

Une enquête ouverte après des violences et appels au meurtre contre des policiers de la région parisienne #

2/15/2021, 9:31 PM
Versailles, FRA

Une enquête a été ouverte lundi à la suite de violences le week-end dernier à Poissy (Yvelines) contre des policiers en patrouille ayant essuyé des tirs de mortier d'artifice, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Sur une vidéo postée sur les réseaux sociaux et largement relayée par de nombreux médias et des syndicats de policiers, on entend certains des agresseurs hurler: "Tuez-les, tuez-les" tandis que des explosions retentissent.

Ouverte pour "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique", l'enquête à été conjointement confiée à la sûreté départementale des Yvelines et à la sûreté urbaine de Conflans-Sainte-Honorine, a affirmé le parquet de Versailles à l'AFP.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a condamné lundi sur Twitter cette "odieuse agression de policiers" et les "appels au meurtre", jugeant que l'incident était "une nouvelle démonstration qu'être policier n'est pas un métier comme les autres".

Dans la soirée, M. Darmanin s'est rendu au commissariat de Poissy pour apporter son soutien aux agents. "S'attaquer à des policiers, c'est s'attaquer à la République. On ne peut pas banaliser ces faits (...) qui sont extrêmement graves", a-t-il déclaré à la presse, à l'issue de cette visite.

"Nous ne laisserons pas passer le moindre laxisme envers quelques uns qui embêtent une majorité d'entre nous (...) Il est hors de question qu'une voiture de police n'aille plus dans un quartier (...). Tous les halls d'immeuble sont à visiter et tous les policiers sont partout chez eux dans la République", a-t-il ajouté. Manière de répondre à la défenseure des droits, Claire Hedon, qui a proposé, à titre expérimental, un arrêt des contrôles d'identité dans les quartiers. Une suggestion critiquée vivement par plusieurs syndicats de policiers

Les quatre policiers de la patrouille pris à partie seront auditionnés et décideront de porter plainte ou non à l'issue de la procédure, a précisé une source proche du dossier.

Aucun blessé n'est à déplorer, a indiqué la police à l'AFP, et aucune interpellation n'a eu lieu sur la trentaine de personnes soupçonnées d'avoir pris part aux violences.

Le maire (DVD) de Poissy, Karl Olive, a réagi dimanche par communiqué, estimant qu'"il ne peut y avoir aucune excuse pour de tels actes".

Gérald Darmanin a précisé avoir décidé de déployer "des gendarmes mobiles dans la ville de Poissy". Il a dit en outre "espérer" que "les caméras de vidéo protection (de la ville) aident l'autorité judiciaire à confondre les responsables, y compris quand ce sont des mineurs, et à les condamner" même à "une peine pédagogique" . Mais, a-t-il insisté, il ne faut "ne rien laisser passer".

ola-sm/pga/cbn

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FEB 15

Camille Kouchner "ébahie" par ce qu'a suscité son livre #

2/15/2021, 9:05 PM
Paris, FRA

Camille Kouchner, qui a dénoncé les agressions sexuelles sur son jumeau commises selon elle par leur beau-père Olivier Duhamel, s'est dite lundi "ébahie" par les nombreuses affaires qu'a fait émerger son livre "La Familia grande".

"Je suis ébahie, en fait, de ce qui se passe", a-t-elle déclaré lors de l'émission Quotidien sur TMC. "Je suis ravie de cette libération de la parole".

"Je ne m'attendais absolument pas à ça. J'avais quand même le sentiment qu'après, justement, le mouvement #metoo, le livre de Vanessa Springora, cette évolution dans la société (...) en tout cas j'allais pouvoir être entendue. Que c'était peut-être le moment. Mais de là à ce que soit cet écho-là, non je ne m'y attendais pas", a-t-elle expliqué.

"La Familia grande" est paru début janvier un an après "Le Consentement" de Vanessa Springora, où cette éditrice racontait sa relation sous emprise dans les années 1980 alors qu'elle avait 14 ans avec un écrivain qui en avait 35 de plus.

Depuis janvier, les révélations d'affaires d'agressions sexuelles ou viols se sont multipliées, visant dans le monde de la culture l'acteur Richard Berry, l'artiste Claude Lévêque ou encore le producteur de télévision Gérard Louvin.

"Vraisemblablement c'est la société qui écoute. Parce qu'en tout cas dans mon livre j'essaie de montrer qu'on a essayé de parler pendant longtemps. Donc voilà: ça a l'air d'être la société qui écoute", a expliqué Camille Kouchner.

Interrogée sur Olivier Duhamel, qui pourrait échapper à des poursuites grâce à la prescription, les faits remontant aux années 1980, Camille Kouchner a indiqué qu'elle ne souhaitait plus ne serait-ce que voir une photo de lui.

"Je crois que le jour où il s'en est pris à mon frère j'ai arrêté d'attendre quelque chose de lui. Je ne crois pas que j'attende quoi que ce soit de lui", a-t-elle répondu.

Olivier Duhamel, que les enquêteurs dans cette affaire doivent encore entendre, ne s'est jamais exprimé publiquement sur les faits dont il est accusé dans le livre.

hh/cbn

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FEB 15

Des peines de 20 à 30 ans de prison requises contre trois présumés jihadistes #

2/15/2021, 8:28 PM
Paris, FRA

Des peines de 20 à 30 ans de réclusion criminelle ont été requises lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris à l'encontre de trois présumés jihadistes soupçonnés d'avoir projeté un attentat à Paris en décembre 2016.

"Ces trois hommes avaient été missionnés pour être des opérationnels de l'Etat islamique... Des hommes de confiance... De toute évidence l'opération (qu'ils préparaient) était imminente", ont affirmé les avocats généraux du Parquet national antiterroriste (Pnat) dans un réquisitoire qui a duré plus de quatre heures.

Les représentants du Pnat ont réclamé respectivement 20 et 22 ans de réclusion à l'encontre de deux Strasbourgeois, Hicham Makran et Yassine Bousseria, tous deux âgés de 41 ans, et la peine maximum de 30 ans de réclusion contre le Marocain Hicham El-Hanafi, 30 ans, qualifié de "soldat le plus fidèle" de l'Etat islamique. Pour ce dernier, l'accusation a demandé une interdiction définitive du territoire français à l'issue de sa peine.

Toutes les peines requises doivent être assorties d'une période de sûreté des deux tiers, ont souhaité les avocats généraux.

Jugés depuis le 1er février pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", les trois hommes encourent 30 ans de réclusion.

Tous les trois avaient été arrêtés en novembre 2016, à quelques heures d'intervalle, à Marseille et Strasbourg à l'issue d'une audacieuse opération de cyberinfiltration de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) au sein de l'organisation jihadiste.

"L'opération +Ulysse+ (du nom de l'agent de la DGSI ayant infiltré les réseaux de l'EI, ndlr) a été l'opération judiciaire la plus ambitieuse de la France en matière d'antiterrorisme", s'est félicité Benjamin Chambre, l'un des avocats généraux. L'arrestation des trois accusés "a permis de déjouer une action coordonnée à l'arme de guerre, fomentée par l'Etat islamique depuis Raqqa" en Syrie, a-t-il souligné.

Mme Saliha Hand-Ouali, l'autre avocat général, a défendu cette opération du renseignement français rejetant catégoriquement toute "provocation à l'infraction" (illégale) de la part des services français. "Ulysse" n'a jamais pris d'initiative, a-t-elle rappelé en rappelant qu'à cette époque "l'EI n'avait pas besoin d'être provoqué" pour commettre un attentat.

"Ulysse", pseudonyme sous lequel ont agi deux agents de la DGSI, a réussi à piéger des hauts cadres de l'EI en zone irako-syrienne en se faisant passer pour un sympathisant de la mouvance jihadiste. Sollicité pour fournir des kalachnikov à l'organisation islamiste, "Ulysse" a accepté, moyennant finance. "Ulysse" a ensuite caché les armes, préalablement démilitarisées, dans la forêt de Montmorency (Val-d'Oise) fournissant les coordonnées GPS de la cachette aux donneurs d'ordres en Syrie.

Les coordonnées GPS de la cache d'armes ont été retrouvées sur les téléphones des trois accusés qui, selon l'accusation, étaient prêts à frapper sur le sol français.

"On ne peut pas se tromper sur la nature criminelle des agissements de MM. Bousseria, Makran et El-Hanafi", a affirmé Mme Hand-Ouali.

- "Ne rien lâcher aux chiens" -

Pour M. Chambre, les deux acolytes strasbourgeois, qu'il désigne par l'expression "ces deux-là" en les pointant de l'index, étaient "déterminés" à commettre un attentat même si les deux accusés l'ont farouchement nié durant leurs auditions.

A mesure que les avocats généraux s'exprimaient, Yassine Bousseria, un ancien animateur scolaire, se tassait sur son banc tandis que Hicham El-Hanafi, surnommé "le routard du jihad" en raison de ses fréquents voyages, se tenait droit, observant sans ciller les représentants du parquet.

"En dépit de leurs différences et de leur parcours, les trois accusés ont été recrutés par l'EI, tous ont démontré un niveau d'engagement jihadiste maximal", a souligné Mme Hand-Ouali.

Mais c'est surtout Hicham El-Hanafi qui a retenu son attention. "L'EI ne s'est pas trompé en recrutant Hicham El-Hanafi. Elle a vu en lui une personne extrêmement intelligente, déterminée et loyale", a-t-elle dit.

Durant les deux journées où il a été interrogé par la cour d'assises, ce Marocain à l'allure sportive et aux muscles saillants sous sa chemise n'a jamais rien cédé, n'hésitant pas selon Mme Hand-Ouali à fournir des "explications incohérentes", voire "farfelues", pour se dédouaner des accusations portées contre lui.

"Il a préféré ne rien lâcher aux +chiens+" (d'infidèles), a dit Mme Hand-Ouali. "Il n'a pas renoncé et ne renoncera pas".

Concernant Hicham Makran dont la "capacité de compréhension est limitée" selon les experts, l'avocate générale a estimé qu'en revanche son "engagement jihadiste était total". Elle a dénoncé le "rôle nocif" de Yassine Bousseria.

Les six défenseurs des accusés s'exprimeront mardi. Le verdict est attendu mercredi.

aje/pga/or

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FEB 15

Lozère: plus d'une centaine de brebis retrouvées mortes, abandonnées #

2/15/2021, 8:27 PM
Mende, FRA

Plus d'une centaine de brebis ont été retrouvées mortes, privées d'eau et de nourriture, abandonnées par leur éleveur, dans une ferme isolée du Causse Méjean, en Lozère, a-t-on appris lundi soir de source judiciaire.

"Le charnier a été découvert par les gendarmes", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Mende, Vincent Blériot, précisant avoir ouvert une information judiciaire pour mauvais traitements à animaux, un délit passible d'un an d'emprisonnement.

Selon le magistrat, il ne s'agirait cependant pas de maltraitance volontaire: l'éleveur, quadragénaire, était apparemment "en grande souffrance psychologique, seul, sans grand soutien", et c'est en raison de ces difficultés qu'il aurait laissé ses bêtes à l'abandon.

Installé sur place depuis une dizaine d'années, au dessus des gorges du Tarn, au lieu-dit La Maxanne, au coeur de la commune nouvelle de Massegros-Causses-Gorges, l'éleveur serait parti depuis quelques jours au moins, d'où "l'état de décomposition" de plusieurs bêtes. Il serait parti se réfugier auprès de sa famille et aurait été hospitalisé.

Selon le procureur de Mende, entre 150 à 200 brebis se trouvaient ainsi, enfermées dans leur bergerie. Quelques unes seraient encore vivantes, mais dans un très mauvais état. Les services vétérinaires ont été alertés et dépêchés sur place.

pz-ol/cbn

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FEB 15

Un membre présumé de la bande du "Petit Bar" se suicide en prison #

2/15/2021, 8:23 PM
Ajaccio, FRA

Un membre présumé de la bande criminelle corse du "Petit Bar", qui avait été arrêté et écroué en janvier, s'est suicidé à la prison de Toulon, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Marseille.

Stéphane Raybier, 45 ans, s'est pendu dimanche soir, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête, confirmant une information de France 3 ViaStella.

Il avait déjà été incarcéré dans le passé, après une condamnation en 2011 à six ans de prison pour la tentative de meurtre en 2008 de l'ancien militant nationaliste corse Alain Orsoni.

Le 10 janvier, un coup de filet a été mené dans l'enquête sur "le blanchiment des activités illicites" du "Petit Bar", au cours duquel une vingtaine de personnes avaient été interpellées à Ajaccio et Paris.

Stéphane Raybier avait été arrêté en région parisienne et placé en détention provisoire à l'issue de sa mise en examen par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille pour blanchiment aggravé en bande organisée des infractions de fraude fiscale et trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs et non-justification de ressources, a indiqué à l'AFP son avocate, Me Allison Sebag.

"Je m'interroge sur la responsabilité, soit du centre pénitentiaire, soit des magistrats co-saisis, puisqu'alors que c'est un droit élémentaire et indispensable à l'exercice de la défense, mon client n'a pas eu accès à la cabine téléphonique depuis un mois qu'il est en détention", a ajouté Me Sebag.

"J'avais alerté les juges d'instruction vendredi par télécopie pour signaler que ça faisait un mois que j'étais dans l'attente de l'accès cabine de M. Raybier", a-t-elle précisé.

Une information judiciaire pour rechercher les causes de la mort doit être ouverte mardi, a indiqué à l'AFP le procureur de Toulon Bernard Marchal.

La ligue des droits de l'homme de Corse, a "demandé à ce que la vérité soit établie sur les circonstances du suicide, précisant que "depuis le début de l'année, plus de dix personnes ont été retrouvées mortes en prison".

En tout, dix personnes avaient été mises en examen dans ce dossier. Certaines ont été placées en détention provisoire, dont le chef présumé de la bande criminelle Jacques Santoni, lourdement handicapé.

L'enquête a permis "de mettre en évidence des manipulations d'espèces, de nombreux mouvements financiers internationaux ainsi que des investissements immobiliers suspects, le tout portant sur des sommes dépassant largement les revenus déclarés des mis en cause", avait alors indiqué la procureure de Marseille Dominique Laurens.

mc-san-jp/or

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FEB 15

France: 20 à 30 ans requis contre trois jihadistes présumés #

2/15/2021, 8:22 PM
Paris, FRA

Des peines de 20 à 30 ans de prison ont été requises lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris contre trois présumés jihadistes soupçonnés d'avoir projeté un attentat à Paris en décembre 2016.

"Ces trois hommes avaient été missionnés pour être des opérationnels de l'Etat islamique... Des hommes de confiance... De toute évidence l'opération était imminente", ont affirmé les avocats généraux du Parquet national antiterroriste (Pnat) dans un réquisitoire qui a duré plus de quatre heures.

Les représentants du Pnat ont réclamé respectivement 20 et 22 ans de réclusion à l'encontre de deux habitants de Strasbourg (est de la France), Hicham Makran et Yassine Bousseria, tous deux âgés de 41 ans, et la peine maximum de 30 ans contre le Marocain Hicham El-Hanafi, 30 ans, qualifié de "soldat le plus fidèle" du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Pour ce dernier, l'accusation a demandé que la peine soit assortie d'une période de sûreté des deux tiers et d'une interdiction définitive du territoire français.

Jugés depuis le 1er février pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", les trois hommes avaient été interpellés en novembre 2016, à quelques heures d'intervalle, à Marseille (sud) et Strasbourg à l'issue d'une audacieuse opération de cyberinfiltration de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) au sein de l'EI.

"L'opération +Ulysse+ a été l'opération judiciaire la plus ambitieuse de la France en matière d'antiterrorisme", s'est félicité Benjamin Chambre, l'un des avocats généraux. L'arrestation des trois accusés "a permis de déjouer une action coordonnée à l'arme de guerre, fomentée par l'Etat islamique depuis Raqqa" en Syrie.

"Ulysse", pseudonyme sous lequel ont agi deux agents de la DGSI, a réussi à piéger des hauts cadres de l'EI en zone irako-syrienne en se faisant passer pour un sympathisant jihadiste. Sollicité pour fournir des kalachnikov à l'organisation, "Ulysse" a accepté, moyennant finance. Il a ensuite caché les armes, préalablement démilitarisées, dans la forêt de Montmorency, près de Paris, fournissant les coordonnées GPS de la cachette aux donneurs d'ordres en Syrie.

Ces coordonnées GPS ont été retrouvées sur les téléphones des trois accusés qui, selon le Pnat, étaient prêts à frapper sur le sol français.

"En dépit de leurs différences et de leur parcours, les trois accusés ont été recrutés par l'EI, tous ont démontré un niveau d'engagement jihadiste maximal", a souligné Saliha Hand-Ouali, l'autre avocate générale.

Mais c'est surtout Hicham El-Hanafi qui a retenu son attention. "L'EI ne s'est pas trompé en recrutant Hicham El-Hanafi. Elle a vu en lui une personne extrêmement intelligente, déterminée et loyale", a-t-elle dit.

Durant les deux journées où il a été auditionné par la cour d'assises, ce Marocain à l'allure sportive et aux muscles saillants sous sa chemise n'a jamais rien cédé, n'hésitant pas, selon Mme Hand-Ouali, à fournir des "explications incohérentes", voire "farfelues".

Les six défenseurs des accusés s'exprimeront mardi. Le verdict est attendu mercredi.

aje/pga/mba

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FEB 15

Seine-Saint-Denis: nouvelles accusations de fraude à l'office HLM de Bobigny #

2/15/2021, 8:04 PM
Bobigny, FRA

L'organisme HLM de Bobigny a déposé deux nouvelles plaintes pour des soupçons d'opérations illégales et de détournement de fonds publics pendant la précédente mandature UDI de cette ville de Seine-Saint-Denis, consultées lundi par l'AFP.

Ces nouvelles plaintes pénales qui datent de novembre 2020 s'ajoutent aux cinq déjà déposées le mois précédent auprès du parquet de Bobigny, pour favoritisme, détournement de biens et fonds publics, prise illégale d'intérêts, faux, usage de faux et escroquerie.

Elles visent en particulier Jonathan Berrebi, ancien président de l'Office public de l'habitat (OPH) pendant la mandature de l'ancien maire centriste Stéphane de Paoli, ainsi que des sociétés de rénovation ou de conseil.

L'une d'elles porte sur des soupçons de fraude concernant des travaux dans deux locaux et au siège de l'OPH de Bobigny, en février 2020, pour un montant d'environ 67.800 euros. L'autre pointe des factures réglées à une société d'audit, pour un total d'environ 36.000 euros.

Dans les deux cas, "l'OPH ne trouve pas trace" des prestations réalisées, soulignent les plaintes.

"J'ai peur que ça ne soit que politique. Est ce qu'on m'attaque en tant que président ou sur ma personne ? Je ne sais pas", a réagi auprès de l'AFP M. Berrebi, qui a rejeté en bloc ces accusations et indiqué qu'il avait porté plainte pour dénonciation calomnieuse concernant les cinq premières plaintes.

L'OPH, qui gère 3.900 logements de cette ville populaire, s'était fait remarquer au début de la crise du coronavirus pour avoir voté l'annulation des loyers. La mesure avait été jugée illégale par la préfecture et finalement abandonnée par le nouveau maire communiste Abdel Sadi.

Par ailleurs l'organisme fait déjà l'objet d'une enquête préliminaire pilotée par la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), qui enquête aussi, en parallèle, sur la gestion de la mairie de Bobigny.

fan/pga/cbn

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FEB 15

Des peines de 20 à 30 ans de prison requises contre trois présumés jihadistes #

2/15/2021, 8:03 PM
Paris, FRA

Des peines de 20 à 30 ans de réclusion criminelle ont été requises lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris à l'encontre de trois présumés jihadistes soupçonnés d'avoir projeté un attentat à Paris en décembre 2016.

"Ces trois hommes avaient été missionnés pour être des opérationnels de l'Etat islamique... Des hommes de confiance... De toute évidence l'opération (qu'ils préparaient) était imminente", ont affirmé les avocats généraux du Parquet national antiterroriste (Pnat) dans un réquisitoire qui a duré plus de quatre heures.

Les représentants du Pnat ont réclamé respectivement 20 et 22 ans de réclusion à l'encontre de deux Strasbourgeois, Hicham Makran et Yassine Bousseria, tous deux âgés de 41 ans, et la peine maximum de 30 ans de réclusion contre le Marocain Hicham El-Hanafi, 30 ans, qualifié de "soldat le plus fidèle" de l'Etat islamique. Pour ce dernier, l'accusation a demandé que la peine soit assortie d'une période de sûreté des deux tiers et d'une interdiction définitive du territoire français.

Jugés depuis le 1er février pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", les trois hommes encourent 30 ans de réclusion.

Tous les trois avaient été arrêtés en novembre 2016, à quelques heures d'intervalle, à Marseille et Strasbourg à l'issue d'une audacieuse opération de cyberinfiltration de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) au sein de l'organisation jihadiste.

"L'opération +Ulysse+ (du nom de l'agent de la DGSI ayant infiltré les réseaux de l'EI, ndlr) a été l'opération judiciaire la plus ambitieuse de la France en matière d'antiterrorisme", s'est félicité Benjamin Chambre, l'un des avocats généraux. L'arrestation des trois accusés "a permis de déjouer une action coordonnée à l'arme de guerre, fomentée par l'Etat islamique depuis Raqqa" en Syrie, a-t-il souligné.

Mme Saliha Hand-Ouali, l'autre avocat général, a défendu cette opération du renseignement français rejetant catégoriquement toute "provocation à l'infraction" (illégale) de la part des services français. "Ulysse" n'a jamais pris d'initiative, a-t-elle rappelé en rappelant qu'à cette époque "l'EI n'avait pas besoin d'être provoqué" pour commettre un attentat.

"Ulysse", pseudonyme sous lequel ont agi deux agents de la DGSI, a réussi à piéger des hauts cadres de l'EI en zone irako-syrienne en se faisant passer pour un sympathisant de la mouvance jihadiste. Sollicité pour fournir des kalachnikov à l'organisation islamiste, "Ulysse" a accepté, moyennant finance. "Ulysse" a ensuite caché les armes, préalablement démilitarisées, dans la forêt de Montmorency (Val-d'Oise) fournissant les coordonnées GPS de la cachette aux donneurs d'ordres en Syrie.

Les coordonnées GPS de la cache d'armes ont été retrouvées sur les téléphones des trois accusés qui, selon l'accusation, étaient prêts à frapper sur le sol français.

"On ne peut pas se tromper sur la nature criminelle des agissements de MM. Bousseria, Makran et El-Hanafi", a affirmé Mme Hand-Ouali.

- "Ne rien lâcher aux chiens" -

Pour M. Chambre, les deux acolytes strasbourgeois, qu'il désigne par l'expression "ces deux-là" en les pointant de l'index, étaient "déterminés" à commettre un attentat même si les deux accusés l'ont farouchement nié durant leurs auditions.

A mesure que les avocats généraux s'exprimaient, Yassine Bousseria, un ancien animateur scolaire, se tassait sur son banc tandis que Hicham El-Hanafi, surnommé "le routard du jihad" en raison de ses fréquents voyages, se tenait droit, observant sans ciller les représentants du parquet.

"En dépit de leurs différences et de leur parcours, les trois accusés ont été recrutés par l'EI, tous ont démontré un niveau d'engagement jihadiste maximal", a souligné Mme Hand-Ouali.

Mais c'est surtout Hicham El-Hanafi qui a retenu son attention. "L'EI ne s'est pas trompé en recrutant Hicham El-Hanafi. Elle a vu en lui une personne extrêmement intelligente, déterminée et loyale", a-t-elle dit.

Durant les deux journées où il a été interrogé par la cour d'assises, ce Marocain à l'allure sportive et aux muscles saillants sous sa chemise, n'a jamais rien cédé, n'hésitant pas selon Mme Hand-Ouali à fournir des "explications incohérentes", voire "farfelues", pour se dédouaner des accusations portées contre lui.

"Il a préféré ne rien lâcher aux +chiens+" (d'infidèles), a dit Mme Hand-Ouali. "Il n'a pas renoncé et ne renoncera pas".

Concernant Hicham Makran dont la "capacité de compréhension est limitée" selon les experts, l'avocate générale a estimé qu'en revanche son "engagement jihadiste était total". Elle a dénoncé le "rôle nocif" de Yassine Bousseria.

Les six défenseurs des accusés s'exprimeront mardi. Le verdict est attendu mercredi.

aje/pga/or

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FEB 15

Procès Tron: "le coeur de ce dossier, c'est l'emprise", plaident les parties civiles #

2/15/2021, 7:49 PM
Paris, FRA

Georges Tron a exploité une "emprise" sur ses anciennes collaboratrices qui l'accusent de viols et agressions sexuelles, ont plaidé lundi les avocats des parties civiles au procès en appel aux assises de Paris de l'ex-secrétaire d'État.

Selon deux anciennes employées de la commune de Draveil (Essonne), le maire LR leur a imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, généralement lors de scènes de triolisme avec son adjointe à la Culture d'alors, Brigitte Gruel. Les deux accusés nient en bloc et ont été acquittés en première instance.

"Le coeur de ce dossier, c'est l'emprise, la chosification, la sujétisation. Le pouvoir sur les sujets que sont quelques élus et une poignée de salariés" à la mairie de Draveil, a plaidé Me Loïc Guérin, avocat de la plaignante Eva Loubrieu.

L'existence ou non d'une situation de contrainte entre le responsable politique de 63 ans et ses deux accusatrices est l'une des clés du dénouement de cette affaire, qui a forcé Georges Tron à démissionner du gouvernement Fillon en 2011.

En 2018, bien que jugeant crédible l'existence de scènes sexuelles, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait estimé qu'il n'y avait cependant pas de contrainte, qui caractérise le viol et l'agression sexuelle dans le code pénal.

Avec leurs plaidoiries lundi, les parties civiles espèrent convaincre la cour que cette contrainte se manifestait non pas physiquement, mais sous la forme d'un ascendant moral, plus insidieux, de la part d'un élu tout-puissant dans sa mairie.

"L'emprise ici est particulière. Elle est mâtinée par le pouvoir, le profil de M. Tron. Elle profite de manière mécanique, efficace, rodée, huilée", a affirmé Me Guérin. D'après lui, Georges Tron "cible" un certain type de femmes, qu'il attire en leur proposant un emploi dans sa commune.

"Vous allez dire que maire de Draveil, ministre, il ignore le pouvoir ? Il avait le monde à ses pieds", a renchéri Laure Heinich, avocate avec Vincent Ollivier de l'autre plaignante, Virginie Ettel. "La contrainte, c'est une contrainte de fait."

L'édile nie toute relation sexuelle avec ces femmes, ou même avec son ex-adjointe qui comparaît à ses côtés. Il soutient mordicus que ces plaintes participent d'un "complot" fomenté par ses adversaires politiques dans l'Essonne et destiné à le faire chuter.

"Ce dossier est à la croisée des chemins, des chemins qui produisent le droit, le pouvoir, la politique, le fait social et culturel, et bien sûr les histoires individuelles", a estimé Me Elodie Tuaillon-Hibon, avocate de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), partie civile dans l'affaire.

Après plus de trois semaines de débats, le procès en appel de Georges Tron approche de son épilogue sur l'île de la Cité à Paris. Le réquisitoire et les plaidoiries de la défense doivent être prononcés mardi, avant le délibéré attendu mercredi.

Georges Tron et Brigitte Gruel encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

amd/rfo/cbn

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FEB 15

Prostituée trans tuée au bois de Boulogne: neuf hommes renvoyés aux assises #

2/15/2021, 7:44 PM
Paris, FRA

Neuf hommes, dont trois sont accusés du meurtre en 2018 dans le bois de Boulogne de Vanesa Campos, une prostituée trans de 36 ans, sont renvoyés aux assises, a-t-on appris lundi de source judiciaire, confirmant une information du Monde.

Dans la nuit du 16 au 17 août 2018, route du Pré Catelan, Vanesa était retrouvée agonisante par ses "compañeras", près de son abri de fortune, quelques draps tendus dans un bosquet.

Vanesa, née Victor Elias Campos Vasquez au Pérou, venait d'hurler leur cri d'alerte, "Chicas todas!" ("toutes les filles!"). Les prostituées sud-américaines avaient entendu trois détonations.

Pour ce crime, qui avait mis en lumière les agressions récurrentes des prostituées en bordure de Paris, un juge d'instruction a ordonné que les trois principaux suspects soient jugés pour "meurtre en bande organisée".

Le magistrat n'a pas suivi les réquisitions du parquet qui retenait la préméditation et réclamait un procès pour "assassinats" contre ces trois hommes d'une vingtaine d'années: Mahmoud K., un Égyptien désigné comme l'auteur du tir mortel, ainsi que Ali A. et Karim I., accusés d'avoir porté des coups de couteau et de matraque.

Six autres hommes sont renvoyés pour "association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime". Un dixième suspect, mineur lors des faits, est renvoyé pour vol devant un tribunal pour enfants, a précisé la source judiciaire.

Tous sont issus d'un groupe de jeunes hommes, essentiellement d'origine égyptienne, qui rapinaient depuis de longues semaines les clients des prostituées pendant les passes.

Ils entretenaient un climat de "terreur", selon les réquisitions du parquet, qui avait amené les sud-américaines à riposter et à engager un homme, "Takaré", pour se protéger.

Le soir du meurtre les Egyptiens avaient organisé "une expédition punitive", selon l'accusation. Armés de bombes lacrymogènes, d'un couteau, de tasers, voire de branches arrachées aux arbres. Ils détenaient aussi un revolver subtilisé une semaine plus tôt dans la voiture d'un policier alors qu'il se trouvait avec une prostituée.

Le Strass (Syndicat du Travail sexuel) et l'association de défense des personnes trans Acceptess-T avaient incriminé la loi d'avril 2016 qui pénalise les clients des prostituées, obligeant celles-ci à s'isoler à l'écart de la police et à s'exposer davantage aux agressions.

Une lecture contestée par le Mouvement du Nid, abolitionniste, qui s'est porté partie civile: pour son avocate Lorraine Questiaux, ce meurtre n'est pas "la faute de la loi mais du mépris social dont ces personnes font l'objet", "la faute d'une idéologie d'avilissement, de la culture de viol et du patriarcat".

bl/rfo/or

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FEB 15

France: peines de 20 à 30 ans requises contre 3 jihadistes présumés jugés à Paris #

2/15/2021, 6:50 PM
Paris, FRA

Des peines de 20, 22 et 30 ans de réclusion criminelle ont été requises lundi à l'encontre de trois présumés jihadistes, jugés par la cour d'assises spéciale de Paris pour avoir projeté un attentat à Paris en décembre 2016, déjoué par les services de renseignements.

Les avocats généraux du Parquet national antiterroriste (Pnat) ont réclamé 20 et 22 ans de réclusion contre les Strasbourgeois Hicham Makran et Yassine Bousseria et la peine maximum de 30 ans de réclusion contre le Marocain Hicham El-Hanafi, qualifié de "soldat le plus fidèle" de l'Etat islamique.

Au terme de leur réquisitoire, les deux magistrats ont demandé que toutes les peines soient assorties d'une période de sûreté des deux tiers. Ils ont également réclamé l'interdiction définitive du territoire français pour El-Hanafi à l'issue de sa peine en France.

Les trois hommes sont jugés depuis le 1er février pour un projet d'attentat à Paris le 1er décembre 2016, qui a été mis en échec grâce à une audacieuse opération de cyberinfiltration de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) au sein de l'organisation jihadiste.

"L'opération +Ulysse+ (du nom de l'agent de la DGSI ayant infiltré les réseaux de l'EI, ndlr) a été l'opération judiciaire la plus ambitieuse de la France en matière d'antiterrorisme", s'est félicité l'un des magistrats, Benjamin Chambre.

L'arrestation en novembre 2016 des trois accusés "a permis de déjouer une action coordonnée à l'arme de guerre, fomentée par l'Etat islamique depuis Raqqa" en Syrie, a-t-il souligné.

Yassine Bousseria, Hicham Makran, tous deux âgés de 41 ans et Hicham El-Hanafi, 30 ans, étaient des "opérationnels" de l'EI, ont cherché à démontrer les représentants du parquet antiterroriste tout au long de leur réquisitoire.

La parole sera donnée à la défense mardi et le verdict est attendu mercredi.

aje/rfo/or/fio

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FEB 15

Ardennes: un père tue sa fillette avant de se suicider #

2/15/2021, 6:50 PM
Lille, FRA

Les autopsies menées lundi après la découverte la veille à Vivier-au-Court (Ardennes) d'un homme et sa fillette morts par arme à feu ont confirmé la thèse d'un meurtre commis par le père avant son suicide, sur fond de "crise" dans le couple parental, a indiqué le parquet à l'AFP.

L'enfant, âgée d'à peine un an, "a été tuée par un tir d'arme à feu à la tête immédiatement mortel", a précisé à l'AFP Laurent de Caigny, procureur de la République de Charleville-Mézières, tandis que l'autopsie "n'a pas décelé d'autres traces sur le corps de l'enfant".

"Quant au père de l'enfant, les lésions constatées sont compatibles avec la thèse du suicide. Pour le médecin légiste, il n'y a pas de raisons de douter du suicide. Il y a encore des analyses toxicologiques à mener pour déterminer si le père était sous l'emprise d'un état alcoolique ou de stupéfiants", a-t-il ajouté.

Ces constatations "confirment les premiers propos de la mère selon laquelle le père aurait tiré sur l'enfant avant de suicider" au domicile familial. "Toujours hospitalisée, la mère n'a pu encore être entendue en raison de son état".

Ce meurtre suivi d'un suicide est survenu "dans le contexte d'un couple en crise et sous tension", avec "dans les semaines qui ont précédé" des "indices de grande animosité", a indiqué le procureur, relevant que "des craintes avaient été exprimées par la mère".

Le père n'avait pas de casier judiciaire mais en 2017 il "avait été mis en cause par le père des deux autres enfants nés de la première union de la mère, pour des faits de violence", sans qu'ensuite le plaignant ne se manifeste à nouveau auprès des services de police.

"Une enquête criminelle pour meurtre et une enquête en recherche des causes de la mort ont été ouvertes", menées par la "section de recherches de Reims avec le soutien de la gendarmerie de Sedan".

Selon les premiers éléments rapportés par le parquet, l'alerte avait été donnée dimanche vers 21H30 par la mère "en situation de détresse" sortie dans la rue pour indiquer qu'à son domicile, son mari et un enfant étaient morts.

La jeune femme, évacuée en état de choc vers un hôpital, avait déclaré aux gendarmes que "son mari avait tué l'enfant avant de se suicider".

bj-cor-cab/cmk/swi

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FEB 15

Des avocats dénoncent "le tribunal médiatique" autour des violences sexuelles #

2/15/2021, 6:37 PM
Paris, FRA

Des avocats, dont ceux de Richard Berry que sa fille ainée Coline accuse d'inceste, ont dénoncé lundi pour différentes raisons les dangers induits par "le tribunal médiatique" dans les affaires de violences sexuelles.

Dans une tribune publiée dans le Monde daté de mardi, six avocats pénalistes s'inquiètent notamment que "le parquet, informé de violences sexuelles pour lesquelles la prescription ne fait aucun doute, ouvre systématiquement une enquête préliminaire plutôt que de constater l'extinction automatique de l'action publique" et "d'expliquer le rôle de la prescription, le bien-fondé de la non-rétroactivité de la loi pénale ou l'état actuel du droit qui, désormais, rend tous ces crimes quasi imprescriptibles".

"Le tribunal médiatique a fini par contaminer l'ordre judiciaire", estiment les signataires parmi lesquels figure Me Hervé Temime, l'un des conseils de Richard Berry, qui conteste les accusations.

Ce "procédé entraîne une inégalité de traitement considérable entre les justiciables: toutes les victimes n'ont pas le pouvoir de faire savoir ce qu'elles assurent avoir subi, qui en publiant un livre, qui en réalisant un film, voire en mentionnant simplement le patronyme célèbre de tel acteur, écrivain ou personnage public", poursuivent Marie Dosé, Céline Lasek, Delphine Meillet, Christian Saint-Palais et Daniel Soulez-Larivière.

Pour Me Sophie Obadia, qui défend aussi Richard Berry, "il y a une inégalité des armes: le tribunal médiatique met en lumière la plainte et la parole de la personne accusée n'est pas recueillie de la même manière".

"Si on amène sur la place publique des affaires prescrites que la justice n'analysera pas contradictoirement avec la saisie d'un juge d'instruction, alors ça devient impossible d'avoir un débat serein", a-t-elle regretté auprès de l'AFP.

Dans un entretien à France Info diffusé lundi, Coline Berry-Rojtman explique pourquoi elle a déposé plainte pour "viols et agressions sexuelles". Le parquet de Paris a ouvert le 25 janvier une enquête pour examiner ces faits, remontant à 1984-1985 et probablement prescrits.

"C'était ça ou j'en crève", a ajouté Coline Berry-Rojtman, entendue plusieurs heures jeudi par la brigade de protection des mineurs.

Les accusations de la fille du comédien "sont feuilletonnées", a regretté Me Obadia, "alors que je voudrais que mon client soit rapidement entendu: il a beaucoup de choses à dire, des réponses à apporter, des clarifications à donner".

Le parquet de Paris, premier concerné par ces critiques, justifie ses investigations, en invoquant notamment la recherche d'éventuels autres faits non prescrits. Ce qui s'est produit récemment pour l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel et l'entraîneur de patinage Gilles Beyer, tous deux mis en examen. Des victimes potentielles s'étaient signalées une fois les enquêtes ouvertes.

mep-mk/bl/rfo/

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FEB 15

Des peines de 20 à 30 ans de prison requises contre 3 jihadistes présumés jugés à Paris #

2/15/2021, 6:36 PM
Paris, FRA

Des peines de 20, 22 et 30 ans de réclusion criminelle ont été requises lundi à l'encontre de trois présumés jihadistes, jugés par la cour d'assises spéciale de Paris pour avoir projeté un attentat à Paris en décembre 2016, finalement déjoué par la DGSI.

Les avocats généraux du Parquet national antiterroriste (Pnat) ont réclamé 20 et 22 ans de réclusion contre les Strasbourgeois Hicham Makran et Yassine Bousseria et la peine maximum de 30 ans de réclusion contre le Marocain Hicham El-Hanafi, qualifié de "soldat le plus fidèle" de l'Etat islamique.

Au terme de leur réquisitoire qui a duré plus de quatre heures, Benjamin Chambre et Saliha Hand-Ouali ont demandé que toutes les peines soient assorties d'une période de sûreté des deux tiers. Ils ont également réclamé l'interdiction définitive du territoire français pour El-Hanafi à l'issue de sa peine en France.

Les trois hommes sont jugés depuis le 1er février pour un projet d'attentat à Paris le 1er décembre 2016, qui a été mis en échec grâce à une audacieuse opération de cyberinfiltration de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) au sein de l'organisation jihadiste.

"L'opération +Ulysse+ (du nom de l'agent de la DGSI ayant infiltré les réseaux de l'EI, ndlr) a été l'opération judiciaire la plus ambitieuse de la France en matière d'antiterrorisme", s'est félicité M. Chambre. L'arrestation en novembre 2016 des trois accusés "a permis de déjouer une action coordonnée à l'arme de guerre, fomentée par l'Etat islamique depuis Raqqa" en Syrie, a-t-il souligné.

Yassine Bousseria, Hicham Makran, tous deux âgés de 41 ans et Hicham El-Hanafi, 30 ans, étaient des "opérationnels" de l'EI, ont cherché à démontrer les représentants du Pnat tout au long de leur réquisitoire implacable. A mesure que les avocats généraux s'exprimaient, Yassine Bousseria, un ancien animateur scolaire, se tassait sur son banc tandis que Hicham El-Hanafi se tenait droit, observant dans les yeux les représentants du parquet.

"En dépit de leurs différences et de leur parcours, les trois accusés ont été recrutés par l'EI, tous ont démontré un niveau d'engagement jihadiste maximal", a souligné de son côté Mme Hand-Ouali.

La parole sera donnée à la défense mardi et le verdict est attendu mercredi.

aje/rfo/or

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FEB 15

Procès Tron: "le coeur de ce dossier, c'est l'emprise", plaident les parties civiles #

2/15/2021, 6:34 PM
Paris, FRA

Georges Tron a exploité une "emprise" sur ses anciennes collaboratrices qui l'accusent de viols et agressions sexuelles, ont plaidé lundi les avocats des parties civiles au procès en appel aux assises de Paris de l'ex-secrétaire d'État

Selon deux anciennes employées de la commune de Draveil (Essonne), le maire LR leur a imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, généralement lors de scènes de triolisme avec son adjointe à la Culture d'alors, Brigitte Gruel. Les deux accusés nient en bloc et ont été acquittés en première instance.

"Le coeur de ce dossier, c'est l'emprise, la chosification, la sujétisation. Le pouvoir sur les sujets que sont quelques élus et une poignée de salariés" à la mairie de Draveil, a plaidé Me Loïc Guérin, avocat de la plaignante Eva Loubrieu.

L'existence ou non d'une situation de contrainte entre le responsable politique de 63 ans et ses deux accusatrices est l'une des clés du dénouement de cette affaire qui a forcé l'ex-secrétaire d'Etat Georges Tron à démissionner du gouvernement Fillon en 2011.

En 2018, bien que jugeant crédible l'existence de scènes sexuelles, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait estimé qu'il n'y avait pas de contrainte, qui caractérise le viol et l'agression sexuelle dans le code pénal.

Avec leurs plaidoiries lundi, les parties civiles espèrent convaincre la cour que cette contrainte se manifestait non pas physiquement, mais sous la forme d'un ascendant moral, plus insidieux, de la part d'un élu tout-puissant dans sa mairie.

"L'emprise ici est particulière. Elle est mâtinée par le pouvoir, le profil de M. Tron. Elle profite de manière mécanique, efficace, rodée, huilée", a soutenu Me Guérin. Il a affirmé que l'édile "cible" un certain type de femmes, qu'il attire en leur proposant un emploi au sein de la mairie de Draveil.

Georges Tron nie toute relation sexuelle avec les plaignantes, ou même avec son ex-adjointe qui comparaît à ses côtés. Il soutient mordicus que ces plaintes participent d'un "complot" fomenté par ses adversaires politiques dans l'Essonne et destiné à le faire chuter.

"Ce dossier est à la croisée des chemins, des chemins qui produisent le droit, le pouvoir, la politique, le fait social et culturel, et bien sûr les histoires individuelles", a estimé dans sa plaidoirie Me Elodie Tuaillon-Hibon, avocate de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), partie civile dans l'affaire.

Après plus de trois semaines de débats, le procès en appel de Georges Tron approche de son épilogue sur l'île de la Cité à Paris. Le réquisitoire et les plaidoiries de la défense doivent être prononcés mardi, avant le délibéré attendu mercredi.

Georges Tron et Brigitte Gruel encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

amd/pga/cbn

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FEB 15

Beauvau de la sécurité: la question des effectifs au coeur du premier déplacement de Darmanin #

2/15/2021, 6:02 PM
Chambéry, FRA

La question des effectifs policiers s'est imposée lundi au coeur des débats lors du premier déplacement en région du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin depuis le lancement de son "Beauvau de la sécurité".

Pendant une heure trente, le ministre a échangé avec gendarmes et policiers conviés au Groupement de gendarmerie départementale de Chambéry (Savoie).

"Soyez très directs". La demande est venue du ministre lui-même au début de la rencontre, suscitant de nombreuses questions.

"Si je termine le mandat présidentiel au ministère de l'Intérieur, il y aura plus d'effectifs dans les commissariats que lorsque le président a été élu", a relevé M. Darmanin.

Mais, a-t-il dit en réclamant "une discussion franche", "vous ne pouvez pas demander plus de formation, plus de temps de repos et plus d'effectifs. Moi, cette équation, je ne sais pas faire".

Parmi les pistes de réflexion a été évoquée la définition de "territoires de délinquance" qui dicteraient la répartition des effectifs dans la police et la gendarmerie.

Gérald Darmanin pose aussi la question des "tâches indues" demandées aux effectifs, avec quelques exemples: "Pourquoi ce sont des gens en uniforme qui accueillent le public dans les commissariats ? De même pour les surveillances de garde à vue ou le visionnage des caméras de vidéo protection ?".

Le ministre a par ailleurs proposé de bloquer les effectifs dans l'Ouest du pays, considéré en sureffectif - citant notamment Biarritz et La Rochelle - pour affecter plus de moyens aux régions sous-dotées.

Il a dit vouloir travailler avec les élus locaux afin de réserver une part des logements sociaux aux gendarmes et policiers, des places en crèches ou encore des possibilités d'emplois pour leurs conjoints. "C'est un contrat social que nous portons".

Revenant sur l'affaire Michel Zecler, le producteur de musique roué de coups par des policiers en novembre, le ministre de l'Intérieur a pointé la responsabilité de l'encadrement.

"Sur les images, il n'y a pas un chef. Alors qu'un chef de service est un chef en service. Il faut remettre le rôle de l'encadrement dans notre fonctionnement. Si personne n'est responsable de rien, alors c'est le bordel".

Et d'ajouter: "on peut dire que la justice est laxiste, mais la vérité est que nos procédures sont trop souvent mauvaises".

Le choix de la Savoie comme point de départ de son tour de France a été décidé en réponse à une promesse que le ministre avait faite aux CRS de montagne, touchés par la mort de cinq sauveteurs dans un crash d'hélicoptère en décembre près d'Albertville, de revenir "dans un moment moins dramatique, pour discuter".

Gérald Darmanin s'est ensuite rendu à Annemasse, près de Genève, pour inaugurer un nouveau commissariat et saluer l'arrivée prochaine de 15 policiers supplémentaires sur le secteur pour répondre aux besoins de son nouveau "quartier de reconquête républicaine".

Dans une ville frontalière au coût de la vie élevé, il a reconnu la difficulté de fidéliser les effectifs et appelé à "un travail social", "au coeur du Beauvau de la sécurité", pour stabiliser les fonctionnaires.

A Oyonnax, dernière étape de son périple rhônalpin, M. Darmanin a annoncé la création de six postes de policiers supplémentaires. Cette petite ville industrielle de 22.000 habitants avait connu en novembre un inhabituel épisode de violences urbaines.

Le ministre a également annoncé l'arrivée "dès cet été d'une nouvelle unité de CRS" spécialisée en émeutes urbaines et capable d'être dépêchée en quelques heures pour prêter main forte aux commissariats locaux.

fh-ube-dfa/fga/caz

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FEB 15

Des peines de 20 à 30 ans de prison requises contre 3 jihadistes présumés jugés à Paris #

2/15/2021, 5:57 PM
Paris, FRA

Des peines de 20, 22 et 30 ans de réclusion criminelle ont été requises lundi à l'encontre de trois présumés jihadistes jugés par la cour d'assises spéciale de Paris pour avoir projeté un attentat à Paris en 2016 finalement déjoué par la DGSI.

Les avocats généraux du Parquet national antiterroriste (Pnat) ont réclamé 20 et 22 ans de réclusion contre les Strasbourgeois Hicham Makran et Yassine Bousseria et la peine maximum de 30 ans de réclusion contre le Marocain Hicham El-Hanafi qualifié de "soldat le plus fidèle" de l'Etat islamique.

aje/pga/cbn

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FEB 15

Beauvau de la sécurité: la question des effectifs au coeur du premier déplacement de Darmanin #

2/15/2021, 5:18 PM
Chambéry, FRA

La question des effectifs policiers s'est imposée lundi au coeur des débats lors du premier déplacement en région du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin depuis le lancement de son "Beauvau de la sécurité".

Pendant une heure trente, le ministre a échangé avec gendarmes et policiers conviés au Groupement de gendarmerie départementale de Chambéry (Savoie).

"Soyez très directs". La demande est venue du ministre lui-même au début de la rencontre, suscitant de nombreuses questions.

"Si je termine le mandat présidentiel au ministère de l'Intérieur, il y aura plus d'effectifs dans les commissariats que lorsque le président a été élu", a relevé M. Darmanin.

Mais, a-t-il dit en réclamant "une discussion franche", "vous ne pouvez pas demander plus de formation, plus de temps de repos et plus d'effectifs. Moi, cette équation, je ne sais pas faire".

Parmi les pistes de réflexion a été évoquée la définition de "territoires de délinquance" qui dicteraient la répartition des effectifs dans la police et la gendarmerie.

Gérald Darmanin pose aussi la question des "tâches indues" demandées aux effectifs, avec quelques exemples: "Pourquoi ce sont des gens en uniforme qui accueillent le public dans les commissariats ? De même pour les surveillances de garde à vue ou le visionnage des caméras de vidéo protection ?".

Le ministre a par ailleurs proposé de bloquer les effectifs dans l'Ouest du pays, considéré en sureffectif - citant notamment Biarritz et La Rochelle - pour affecter plus de moyens aux régions sous-dotées.

Il a dit vouloir travailler avec les élus locaux afin de réserver une part des logements sociaux aux gendarmes et policiers, des places en crèches ou encore des possibilités d'emplois pour leurs conjoints. "C'est un contrat social que nous portons".

Revenant sur l'affaire Michel Zecler, le producteur de musique roué de coups par des policiers en novembre, le ministre de l'Intérieur a pointé la responsabilité de l'encadrement.

"Sur les images, il n'y a pas un chef. Alors qu'un chef de service est un chef en service. Il faut remettre le rôle de l'encadrement dans notre fonctionnement. Si personne n'est responsable de rien, alors c'est le bordel".

Et d'ajouter: "on peut dire que la justice est laxiste, mais la vérité est que nos procédures sont trop souvent mauvaises".

Le choix de la Savoie comme point de départ de son tour de France a été décidé en réponse à une promesse que le ministre avait faite aux CRS de montagne, touchés par la mort de cinq sauveteurs dans un crash d'hélicoptère en décembre près d'Albertville, de revenir "dans un moment moins dramatique, pour discuter".

Gérald Darmanin s'est ensuite rendu à Annemasse, près de Genève, pour inaugurer un nouveau commissariat et saluer l'arrivée prochaine de 15 policiers supplémentaires sur le secteur pour répondre aux besoins de son nouveau "quartier de reconquête républicaine".

Dans une ville frontalière au coût de la vie élevé, il a reconnu la difficulté de fidéliser les effectifs et appelé à "un travail social", "au coeur du Beauvau de la sécurité", pour stabiliser les fonctionnaires.

A Oyonnax, dernière étape de son périple rhônalpin, M. Darmanin a annoncé la création de six postes de policiers supplémentaires. Cette petite ville industrielle de 22.000 habitants avait connu en novembre un inhabituel épisode de violences urbaines.

fh-ube-dfa/fga/caz

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FEB 15

Fraude fiscale: des cadres de McDonald's entendus récemment en garde à vue #

2/15/2021, 4:36 PM
Paris, FRA

Quatre cadres et anciens responsables du groupe McDonald's France ont été interrogés récemment en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte en 2016 à Paris sur des soupçons de blanchiment de fraude fiscale, a-t-on appris lundi auprès du parquet anticorruption.

Ces hauts-responsables à l'époque des faits ont été auditionnés ces deux dernières semaines par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, près de Paris, ont précisé des sources proches du dossier, confirmant une information du Journal du Dimanche.

L'un d'entre eux est Jérôme Tafani, un ancien de chez McDo désormais directeur général pour la France de son concurrent Burger King, selon une de ces sources.

Ces interrogatoires se déroulaient cinq ans après le lancement par le parquet national financier (PNF) de cette enquête, ouverte début 2016 après le dépôt d'une plainte d'élus syndicaux contre McDonald's France pour "blanchiment de fraude fiscale en bande organisée".

Cette plainte avait été déposée par les élus du comité d'entreprise de McDonald's Ouest Parisien, regroupant 16 restaurants et 900 salariés, et représentés par l'avocate Eva Joly, ex-eurodéputée, et par son confrère Pierre Lumbroso.

Joint par l'AFP, le groupe McDonald's France affirme que l'entreprise "collabore avec les autorités judiciaires et continue à ce jour à entretenir, au nom de son actionnaire, des échanges réguliers et techniques sur la question complexe de la valeur des redevances de marque et de savoir-faire avec l'ensemble des administrations et des autorités compétentes".

McDonald's "déclare ses activités en France et paye tous les impôts dus conformément aux législations en vigueur", ajoute le groupe, qui souligne qu'il "figure parmi les plus importants contributeurs à l'impôt sur les sociétés".

A l'époque de la plainte, le responsable CGT Gilles Bombard avait détaillé auprès de l'AFP les conclusions de rapports d'expertise du CE: ceux-ci montraient "un système de flux financiers entre les restaurants", en majorité franchisés, "et la maison mère" afin d'obtenir des bilans avec peu de bénéfices, "donc pas d'impôts sur les sociétés et pas de prime de participation pour les salariés".

Une perquisition avait été menée en mai 2016 au siège du groupe, à Guyancourt (Yvelines), et de nombreux document saisis.

Selon le JDD, "un compte bancaire de McDonald's approvisionné de plusieurs dizaines de millions d'euros aurait été récemment bloqué". Les délais de la procédure, selon l'hebdomadaire, seraient liés à une enquête de la commission européenne sur le régime fiscal accordé par le Luxembourg à McDonald's, dont le siège européen a depuis été déménagé à Londres, hors de l'UE.

alh-ref-mk-bl/pga/mpm

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FEB 15

Beauvau de la sécurité: la question des effectifs au coeur du premier déplacement de Darmanin #

2/15/2021, 4:13 PM
Chambéry, FRA

La question des effectifs policiers s'est imposée lundi au coeur des débats lors du premier déplacement en région du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin depuis le lancement de son "Beauvau de la sécurité".

Pendant une heure trente, le ministre a échangé avec gendarmes et policiers conviés au Groupement de gendarmerie départementale de Chambéry (Savoie).

"Soyez très directs". La demande est venue du ministre lui-même au début de la rencontre, suscitant de nombreuses questions.

"Si je termine le mandat présidentiel au ministère de l'Intérieur, il y aura plus d'effectifs dans les commissariats que lorsque le président a été élu", a relevé M. Darmanin.

Mais, a-t-il dit en réclamant "une discussion franche", "vous ne pouvez pas demander plus de formation, plus de temps de repos et plus d'effectifs. Moi, cette équation, je ne sais pas faire".

Parmi les pistes de réflexion a été évoquée la définition de "territoires de délinquance" qui dicteraient la répartition des effectifs dans la police et la gendarmerie.

Gérald Darmanin pose aussi la question des "tâches indues" demandées aux effectifs, avec quelques exemples: "Pourquoi ce sont des gens en uniforme qui accueillent le public dans les commissariats ? De même pour les surveillances de garde à vue ou le visionnage des caméras de vidéo protection ?".

Le ministre a par ailleurs proposé de bloquer les effectifs dans l'Ouest du pays, considéré en sureffectif - citant notamment Biarritz et La Rochelle - pour affecter plus de moyens aux régions sous-dotées.

Il a dit vouloir travailler avec les élus locaux afin de réserver une part des logements sociaux aux gendarmes et policiers, des places en crèches ou encore des possibilités d'emplois pour leurs conjoints. "C'est un contrat social que nous portons".

Revenant sur l'affaire Michel Zecler, le producteur de musique roué de coups par des policiers en novembre, le ministre de l'Intérieur a pointé la responsabilité de l'encadrement.

"Sur les images, il n'y a pas un chef. Alors qu'un chef de service est un chef en service. Il faut remettre le rôle de l'encadrement dans notre fonctionnement. Si personne n'est responsable de rien, alors c'est le bordel".

Et d'ajouter: "on peut dire que la justice est laxiste, mais la vérité est que nos procédures sont trop souvent mauvaises".

Le choix de la Savoie comme point de départ de son tour de France a été décidé en réponse à une promesse que le ministre avait faite aux CRS de montagne, touchés par la mort de cinq sauveteurs dans un crash d'hélicoptère en décembre près d'Albertville, de revenir "dans un moment moins dramatique, pour discuter".

Gérald Darmanin s'est ensuite rendu à Annemasse, près de Genève, pour inaugurer un nouveau commissariat et saluer l'arrivée prochaine de 15 policiers supplémentaires sur le secteur pour répondre aux besoins de ces nouveaux "quartiers de reconquête républicaine".

Dans une ville frontalière au coût de la vie élevé, il a reconnu la difficulté de fidéliser les effectifs et appelé à "un travail social", "au coeur du Beauvau de la sécurité", pour stabiliser les fonctionnaires.

fh-ube/fga/caz

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FEB 15

Suicide de l'étudiant ayant déclenché un #MeTooGay: sa famille veut porter plainte #

2/15/2021, 3:52 PM
Paris, FRA

La famille de Guillaume T., étudiant dont le témoignage avait déclenché un mouvement #MeTooGay en janvier, voudrait qu'une enquête examine l'éventuelle responsabilité dans son suicide de l'élu qu'il avait accusé de viol, a-t-elle annoncé lundi, dans un communiqué de son avocate.

Le 21 janvier sur Twitter, le jeune homme de 20 ans avait accusé de viol un conseiller communiste à la mairie de Paris, Maxime Cochard, et le compagnon de ce dernier. L'élu avait immédiatement contesté ces accusations, qui ont suscité depuis des centaines d'autres messages sur les violences sexuelles dans les milieux gays.

Le 9 février, Guillaume T. était retrouvé mort, pendu dans sa chambre du campus de Nanterre (Hauts-de-Seine), et le parquet local ouvrait une enquête pour examiner les causes de son décès.

En parallèle, Me Elodie Tuaillon-Hibon a annoncé ce lundi avoir été mandatée par la famille de l'étudiant pour saisir le "parquet de Paris d'une plainte contre X pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Dans ces circonstances, c'est habituellement l'infraction de la "provocation au suicide", un délit passible de trois ans de prison, qui est invoquée. Elle nécessite de démontrer une incitation explicite au suicide ainsi qu'une intention de l'auteur d'y mener la victime.

Mais contre toute attente, l'avocate a choisi ici une qualification criminelle, celle dites des "coups mortels", punissable de 15 ans de réclusion. Elle nécessite de démontrer une volonté de l'accusé de porter une atteinte physique à la victime et que cette atteinte soit la cause directe de la mort.

"Guillaume (...) n'a laissé aucun courrier pour expliquer son geste, et il emporte donc avec lui la raison intime qui aura finalement déterminé son acte", poursuit l'avocate, avant de lister les "violences volontaires" qui auraient pu, selon elle, causer son geste, les attribuant implicitement à M. Cochard et au compagnon de l'élu.

"Guillaume avait dénoncé des abus de nature sexuelle susceptibles d'être qualifiés de viol, qui peuvent constituer des violences", ajoute l'avocate.

"Les personnes mises en cause ont répliqué non pas par la voie judiciaire comme elles l'ont d'abord prétendu mais d'abord par la voie médiatique pour décrédibiliser, discréditer et dénigrer Guillaume, ce qui pourrait constituer une autre violence", écrit en outre Me Tuaillon-Hibon.

L'avocate de M. Cochard, Me Fanny Colin, a dénoncé auprès de l'AFP cette action judiciaire contre son client qui, a-t-elle dit, "aura eu pour seul tort de défendre son innocence".

"M. Cochard et son conjoint, dont les vie sociales et professionnelles ont été pulvérisées par cinq tweets de Guillaume T., réfutent totalement avoir soumis celui-ci à quelque contrainte physique ou morale que ce soit", a déclaré l'avocate, qui avait auparavant défendu "un acte consenti, entre adultes".

Le dépôt d'une plainte en diffamation, annoncée après la publication des tweets, devait "être mise en oeuvre dans le bref délai de trois mois" et "est aujourd'hui impossible" compte tenu du décès de l'étudiant, a-t-elle fait valoir.

Selon son avocate, M. Cochard "attend avec confiance de pouvoir prouver son innocence en soumettant à la justice (dans le cadre de l'action qu'annonce l'avocat de Guillaume T.) les pièces qui l'établissent".

bl-mk/lbx/caz

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FEB 15

Chalon: une enquête pour violences sur mineurs vise un directeur de centre pour ados #

2/15/2021, 3:31 PM
Chalon-sur-Saône, FRA

Une information judiciaire pour violences sur mineurs a été ouverte contre le directeur d'un centre d'accueil pour adolescents en difficulté de Frontenaud (Saône-et-Loire), a indiqué le parquet lundi.

"Après examen des éléments de l'enquête préliminaire, le parquet du tribunal judiciaire de Chalon-sur-Saône a décidé, ce lundi, d'ouvrir une information judiciaire contre le directeur du centre Les Bruyères à Frontenaud (Jean-Claude Rossi, ndlr), et contre X, pour les chefs de violence sur mineurs et violence par personne ayant autorité", a indiqué Damien Savarzeix, procureur de la République à Chalon-sur-Saône.

"L'enquête préliminaire s'est intéressée à toute la vie du centre sur une longue période", a-t-il précisé à l'AFP, sans plus de précisions.

Le "lieu de vie et d'accueil", Les Bruyères, en charge d'adolescents mineurs et jeunes majeurs, avait déjà fait l'objet d'une fermeture administrative en octobre 2019, demandée par le conseil départemental, àprès la lettre anonyme d'une mineure en fugue qui dénonçait des comportements et pratiques inadaptés.

Le directeur Jean-Claude Rossi avait alors fait appel de cette décision qui avait été annulée. Il s'est par ailleurs plusieurs fois vivement élevé contre les accusations "délirantes" prononcées contre lui et son centre.

Le centre Les Bruyères se définit comme une "structure non traditionnelle d'accueil d'adolescents (...) dont les passages dans des structures traditionnelles d'accueil se sont soldés par des échecs", selon son site internet.

"La venue de ces jeunes dans une structure non traditionnelle (...) peut s'avérer constructive", selon le centre.

cor-lv/cha/or

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FEB 15

Creuse: découverte de trois corps, un possible double homicide suivi d'un suicide #

2/15/2021, 3:09 PM
Guéret, FRA

Trois membres d'une même famille ont été découverts morts dimanche dans deux maisons mitoyennes d'un bourg de la Creuse, les premiers éléments pointant vers un double homicide suivi d'un suicide, a-t-on appris lundi auprès du procureur de Guéret.

Selon Bruno Sauvage, l'auteur présumé est un homme de 64 ans qui aurait tiré avec une carabine de calibre 12 mm sur sa mère de 87 ans et son épouse de 61 ans avant de retourner l'arme contre lui, à Arfeuille-Châtain, petite commune de 200 habitants dans l'est de la Creuse, près d'Aubusson.

Deux écrits laissés dans le domicile familial par l'auteur présumé accrédite cette hypothèse, d'après le procureur de Guéret, confirmant des propos tenus au quotidien La Montagne.

Le couple de sexagénaires habitait dans une maison et l'octogénaire dans l'autre. Leurs corps ont été découverts dimanche matin par un infirmier venu prodiguer des soins.

L'auteur présumé, un agriculteur, n'avait pas d'antécédents judiciaires, selon le procureur.

Aucune plainte de gendarmerie ou saisine de la justice pour des violences intrafamiliales n'avait été effectuée avant le drame.

Une enquête pour homicide a été ouverte et confiée à la brigade de recherches départementale de Guéret. Des résultats d'autopsie sont attendus d'ici mercredi.

bpe/pjl/pb

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FEB 15

Beauvau de la sécurité: la question des effectifs au coeur du premier déplacement de Darmanin #

2/15/2021, 2:56 PM
Chambéry, FRA

La question des effectifs policiers s'est imposée lundi au coeur des débats lors du premier déplacement en région du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin depuis le lancement de son "Beauvau de la sécurité".

Pendant une heure trente, le ministre a échangé avec gendarmes et policiers conviés au Groupement de gendarmerie départementale de Chambéry (Savoie).

"Soyez très directs". La demande est venue du ministre lui-même au début de la rencontre, suscitant de nombreuses questions.

"Si je termine le mandat présidentiel au ministère de l'Intérieur, il y aura plus d'effectifs dans les commissariats que lorsque le président a été élu", a relevé M. Darmanin.

Mais, a-t-il dit en réclamant "une discussion franche", "vous ne pouvez pas demander plus de formation, plus de temps de repos et plus d'effectifs. Moi, cette équation, je ne sais pas faire".

Parmi les pistes de réflexion a été évoquée la définition de "territoires de délinquance" qui dicteraient la répartition des effectifs dans la police et la gendarmerie.

Gérald Darmanin pose aussi la question des "tâches indues" demandées aux effectifs, avec quelques exemples: "Pourquoi ce sont des gens en uniforme qui accueillent le public dans les commissariats ? De même pour les surveillances de garde à vue ou le visionnage des caméras de vidéo protection ?".

Le ministre a par ailleurs proposé de bloquer les effectifs dans l'Ouest du pays, considéré en sureffectif - citant notamment Biarritz et La Rochelle - pour affecter plus de moyens aux régions sous-dotées.

Il a dit vouloir travailler avec les élus locaux afin de réserver une part des logements sociaux aux gendarmes et policiers, des places en crèches ou encore des possibilités d'emplois pour leurs conjoints. "C'est un contrat social que nous portons".

Revenant sur l'affaire Michel Zecler, le producteur de musique roué de coups par des policiers en novembre, le ministre de l'Intérieur a pointé la responsabilité de l'encadrement.

"Sur les images, il n'y a pas un chef. Alors qu'un chef de service est un chef en service. Il faut remettre le rôle de l'encadrement dans notre fonctionnement. Si personne n'est responsable de rien, alors c'est le bordel".

Et d'ajouter: "on peut dire que la justice est laxiste, mais la vérité est que nos procédures sont trop souvent mauvaises".

Le choix de la Savoie comme point de départ de son tour de France a été décidé en réponse à une promesse que le ministre avait faite aux CRS de montagne, touchés par la mort de cinq sauveteurs dans un crash d'hélicoptère en décembre près d'Albertville, de revenir "dans un moment moins dramatique, pour discuter".

fh/fga/caz

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FEB 15

Le procès du "chauffard de Lorient" s'est ouvert #

2/15/2021, 1:17 PM
Lorient, FRA

Le procès de Kylian Le Reste, 22 ans, accusé d'avoir renversé deux enfants en juin 2019 à Lorient, tuant le premier et blessant grièvement le second, puis d'avoir pris la fuite lors d'une cavale de neuf jours, s'est ouvert lundi.

Le jeune homme de 22 ans, qui comparaissait libre après 12 mois de détention provisoire, s'est présenté à l'audience du tribunal correctionnel de Lorient (Morbihan), cheveux courts, vêtu d'une épaisse veste noire et d'un jean.

Kylian Le Reste comparaît pour homicide involontaire aggravé, blessures involontaires, conduite sans permis avec récidive et sans assurance, refus d'obtempérer, vitesse excessive et non assistance à mineur en danger. Il encourt jusqu'à 10 ans de prison.

La passagère, Gaëlle Taugeron, ex-petite amie de Kylian Le Reste, 22 ans, jugée pour non assistance à mineur de 15 ans en danger, était également présente, cheveux jusqu'au milieu du dos.

"Ce qu'on attend c'est une partie de la vérité, pourquoi ils ont fait ça, pourquoi ils se sont enfuis. Ce qu'attendent les familles c'est une véritable condamnation", a déclaré avant l'audience Philippe Courtois, avocat des familles. "Les familles ont un sentiment mêlé de colère et d'appréhension, parce que pour la première fois elles vont regarder dans les yeux les responsables de leur tragédie", a-t-il ajouté.

Ahmet Makas, porte-parole de l'association culturelle turque de Lorient, est venu soutenir les familles. "Elles attendaient ce jour, elles veulent que justice soit faite, elles espèrent que la sanction qui va tomber va être la plus forte possible pour donner l'exemple, même si ça ne ramènera pas Bunyamin ni la santé de Samet", a-t-il déclaré.

L'accident était intervenu le 9 juin 2019, après un refus d'obtempérer du conducteur, alors que le véhicule était suivi à distance par la gendarmerie. Le véhicule a percuté une voiture en sortie de rond-point, sans faire de blessé, avant de faucher sur un trottoir Bunyamin, neuf ans, qui a été tué, et Samet, sept ans, grièvement blessé, frôlant un troisième cousin, Diyar, neuf ans. Kylian Le Reste avait aussitôt redémarré avant de s'arrêter 200 mètres plus loin et de prendre la fuite avec sa passagère.

Samet, neuf ans aujourd'hui, est toujours suivi en hôpital de jour au centre de rééducation de Kerpape (Morbihan). Il présente de graves séquelles physiques et cognitives, et a notamment perdu l'usage de son bras gauche.

Diyar est toujours suivi par un psychologue. Les deux jeunes cousins sont présents à l'audience.

hdu/gvy/bow

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FEB 15

Suicide de l'étudiant ayant déclenché un #MeTooGay: sa famille veut porter plainte #

2/15/2021, 1:07 PM
Paris, FRA

La famille de Guillaume T., étudiant dont le témoignage avait déclenché un mouvement #MeTooGay en janvier, voudrait qu'une enquête examine l'éventuelle responsablité dans son suicide de l'élu qu'il avait accusé de viol, a-t-elle annoncé lundi, dans un communiqué de son avocate.

Le 21 janvier sur Twitter, le jeune homme de 20 ans avait accusé de viol un conseiller communiste à la mairie de Paris, Maxime Cochard, et le compagnon de ce dernier. L'élu avait immédiatement contesté ces accusations, qui ont suscité depuis des centaines d'autres messages sur les violences sexuelles dans les milieux gays.

Le 9 février, Guillaume T. était retrouvé mort, pendu dans sa chambre du campus de Nanterre (Hauts-de-Seine), et le parquet local ouvrait une enquête pour examiner les causes de son décès.

En parallèle, Me Elodie Tuaillon-Hibon a annoncé ce lundi avoir été mandatée par la famille de l'étudiant pour saisir le "parquet de Paris d'une plainte contre X pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Dans ces circonstances, c'est habituellement l'infraction de la "provocation au suicide", un délit passible de trois ans de prison, qui est invoquée. Elle nécessite de démontrer une incitation explicite au suicide ainsi qu'une intention de l'auteur d'y mener la victime.

Mais contre toute attente, l'avocate a choisi ici une qualification criminelle, celle dites des "coups mortels", punissable de 15 ans de réclusion. Elle nécessite de démontrer une volonté de l'accusé de porter une atteinte physique à la victime et que cette atteinte soit la cause directe de la mort.

"Guillaume (...) n'a laissé aucun courrier pour expliquer son geste, et il emporte donc avec lui la raison intime qui aura finalement déterminé son acte", poursuit l'avocate, avant de lister les "violences volontaires" qui auraient pu, selon elle, causer son geste, les attribuant implicitement à M. Cochard et au compagnon de l'élu.

"Guillaume avait dénoncé des abus de nature sexuelle susceptibles d'être qualifiés de viol, qui peuvent constituer des violences", ajoute l'avocate.

"Les personnes mises en cause ont répliqué non pas par la voie judiciaire comme elles l'ont d'abord prétendu mais d'abord par la voie médiatique pour décrédibiliser, discréditer et dénigrer Guillaume, ce qui pourrait constituer une autre violence", écrit en outre Me Tuaillon-Hibon.

L'élu Maxime Cochard - qui plaide un "acte consenti, entre adultes" selon les mots de son avocate - avait annoncé son intention de porter plainte en diffamation, une démarche qui n'était pas encore engagée au moment de la mort de l'étudiant.

Jointe par l'AFP, son avocate Fanny Colin n'était pas disponible pour réagir à cette nouvelle mise en cause.

bl/mk/lbx/bow

TWITTER

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FEB 15

Loire-Atlantique: quatre gendarmes blessés par balle lors d'une interpellation #

2/15/2021, 1:05 PM
Nantes, FRA

Quatre gendarmes ont été blessés par balle lundi matin à Malville, entre Nantes et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), lors d'une interpellation, mais leur pronostic vital n'est pas engagé, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

Après une rixe durant le weekend à Besné, à une vingtaine de kilomètres de Malville, "les gendarmes ont identifié l'auteur et ils ont été à sa rencontre" lundi à l'aube, a expliqué la gendarmerie de la région Pays de la Loire.

L'homme, qui a fait feu sur les gendarmes, a été interpellé. Le pronostic vital des quatre gendarmes du PSIG (Peloton de surveillance et d'intervention) de Saint-Nazaire, touchés par les tirs, n'est pas engagé, a-t-on appris de même source.

L'un des quatre gendarmes, blessé plus grièvement que les trois autres, "va se faire opérer", a précisé la gendarmerie.

alh-faa/gvy/caz

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FEB 15

Génération identitaire dans les Pyrénées: un office spécialisé saisi #

2/15/2021, 12:07 PM
Toulouse, FRA

Un office spécialisé de la gendarmerie a été saisi dans le cadre de l'enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" ouverte après une opération anti-migrants dans les Pyrénées du groupe Génération identitaire, a déclaré lundi à l'AFP le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne).

"J'ai saisi la division de lutte contre les crimes de haine de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) qui travaillera en cosaisine avec la brigade de recherche de gendarmerie de Saint-Gaudens", a ajouté Christophe Amunzateguy.

La saisine de cette office spécialisée permettra de procéder à des auditions sur l'ensemble du territoire et de réaliser des "analyses plus poussées", selon le magistrat.

Des vidéos avaient été diffusées, notamment sur le site Youtube, avec des personnes ayant participé à cette manifestation "en faisant des commentaires qui, à mon sens, entraient dans les qualifications pouvant être retenues notamment provocation à la haine, notamment en ligne", a insisté le procureur.

Mi-janvier, une trentaine de militants du groupe d'extrême droite s'étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et la frontière espagnole. Avec des voitures sérigraphiées +Défend Europe+, ils s'étaient installées au Col du Portillon, certains étaient partis en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière.

Ces militants affirmaient ainsi vouloir lutter contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées".

"J'ai des faits, je souhaite les traiter", a expliqué le procureur. Ces militants "peuvent tenir des propos qui ne relèvent pas des faits, il y a la liberté d'expression. Mais il y a ce qu'on peut dire et ce qu'on ne peut pas. Ce qui relève du pénal et ce qui relève de la liberté d'expression", a-t-il insisté.

"Je ne dis pas que j'aurais nécessairement une poursuite au bout, je dis que je fais une enquête et au bout de cette enquête j'établirai ou pas une infraction pénale", a-t-il conclu.

En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble, dans l'affaire des opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.

Le ministère de l'Intérieur, qui reproche à Génération identitaire un "discours de haine assumé" et son organisation en "milice privée", vient d'engager la procédure de dissolution du groupe, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques.

cpy/tes

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FEB 15

Journalistes "entravés" à Calais : le Défenseur des droits saisi #

2/15/2021, 11:44 AM
Paris, FRA

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a saisi la Défenseure des droits du cas de deux journalistes, qui dénoncent une entrave à la liberté d'informer après avoir été empêchés d'accéder à des évacuations de camps de migrants, a-t-on appris lundi.

Ces deux journalistes se sont plaints de ne pas avoir pu pénétrer, à cinq reprises les 29 et 30 décembre, dans les périmètres de sécurité entourant des opérations d'évacuation menées à Calais, Grande-Synthe et Coquelles, dans le Nord et le Pas-de-Calais.

Ils avaient tenté une procédure de référé-liberté auprès du tribunal administratif de Lille pour obtenir l'accès à ces opérations, avec le soutien du SNJ, mais ils ont été déboutés début janvier, le tribunal ayant estimé que leur demande n'avait pas de caractère d'urgence car ces évacuations étaient "terminées".

Dans un courrier adressé à la Défenseure des droits, les avocats du SNJ, Me William Bourdon et Vincent Brengarth, lui demandent notamment d'apporter une clarification sur les conditions dans lesquelles les autorités administratives peuvent fixer des périmètres de sécurité, au sein desquels les journalistes sont exclus, le tribunal administratif n'ayant pas tranché cette question.

"Aucune raison ne nous semble justifier l'exclusion des journalistes des périmètres de sécurité, en ce qu'ils exercent un droit démocratique fondamental, plus encore dans des zones où les droits des réfugiés sont totalement bafoués", font-ils valoir.

"Aujourd'hui, il y a une incertitude totale qui plane" sur l'activité des journalistes, du fait de l'existence de ces périmètres de sécurité, qui "sont laissés à la discrétion de la police, sans qu'on en sache les critères", a expliqué à l'AFP Me Brengarth.

Plus largement, le SNJ, qui demande à être reçu par la Défenseure des droits, souhaite l'engagement d'une réflexion autour des atteintes à la liberté de la presse, dans un contexte de "rétrécissement considérable de la liberté d'informer".

Une allusion, entre autres faits, à la très controversée proposition de loi "Sécurité globale" qui vise notamment à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers. Un texte jugé liberticide par ses détracteurs, dont le SNJ est l'une des figures de proue.

fpo/fmp/nm

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FEB 15

Pour Audrey Pulvar, les accusations contre son père ne sont pas "une manoeuvre politique" #

2/15/2021, 11:25 AM
Paris, FRA

Audrey Pulvar, adjointe à la mairie de Paris et candidate PS aux régionales en Ile-de-France, a nié lundi à l'adresse de ses "détracteurs" que les accusations de pédophilie de ses cousines contre son père décédé soient "une manoeuvre politique".

"Je ne savais pas que je savais", a-t-elle dit dans une interview sur France Inter qu'elle a terminée en pleurs pour expliquer pourquoi il ne lui était "pas venu à l'idée de le dénoncer": les souvenirs de vacances d'été avec son père Marc Pulvar et ses cousines remontant à ses "5 ans, 6 ans, 7 ans", lors desquelles elle "sentai(t) qu'il se passait des choses qui n'étaient pas normales", sont restés "cadenassés dans (son) cerveau pendant 25 ans".

"Je veux dire à tous ceux - il y en a trop - qui pensent que l'action de mes cousines, qui aujourd'hui parlent à travers une lettre 45 ans après les faits, serait une manoeuvre politique soit pour m'atteindre moi qui suis candidate, soit pour abîmer la mémoire de mon père, tous ceux là ils ont tort", a-t-elle ajouté. Car "les victimes parlent quand elles peuvent, quand les conditions sont réunies pour elles de pouvoir s'exprimer".

"Je suis toujours du côté des victimes", a-t-elle insisté, disant avoir immédiatement cru sa mère qui, il y a une vingtaine d'années, lui avait rapporté ce que ses cousines lui avaient raconté.

Elle a dit s'exprimer "en tant que fille d'un pédocriminel, donc la fille d'un monstre", soulignant que "quand on est la fille d'un monstre, forcément à un moment vous vous demandez si vous êtes un monstre vous-même". Et a appelé à travailler pour "identifier les signaux" et tout faire pour "qu'on ne viole plus".

La conseillère territoriale Karine Mousseau ainsi que ses cousines Barbara Glissant et Valérie Fallourd, trois femmes de la famille de Marc Pulvar, ont accusé, dans une tribune début février, cette grande figure du syndicalisme martiniquais décédé en 2008 d'avoir été un "pédocriminel", disant vouloir "en finir avec cette héroïsation du personnage".

Dans une déclaration à l'AFP, Audrey Pulvar avait expliqué avoir "été mise au courant des crimes commis" par son père "il y a une vingtaine d'années" quand ses cousines en avaient parlé dans la famille.

Accusée par certains de n'avoir pas dénoncé à son tour ces actes, elle avait souligné que "tant qu'elles ne souhaitaient pas s'exprimer publiquement, ce n'était pas à nous, à moi, de nous substituer à leur parole de victimes".

ggy/jk/it

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FEB 15

Zones sans contrôle d'identité: levée de boucliers à droite et dans la majorité contre la proposition #

2/15/2021, 10:58 AM
Paris, FRA

"Idée délirante", "recul terrible", "défenseur du non-droit": plusieurs élus de droite et de la majorité ont critiqué lundi la proposition de la Défenseure des droits, Claire Hédon, d'expérimenter des "zones sans contrôle d'identité", dont plusieurs études documentent le caractère discriminatoire.

"Après avoir défendu le burkini, la Défenseure des droits veut expérimenter l'arrêt des contrôles d'identité", a ironisé Nicolas Dupont-Aignan, chef de file de Debout la France dans un tweet, alors que sur franceinfo, le délégué général LREM, Stanislas Guerini, avait estimé dimanche que la proposition "serait un recul terrible pour la République" qui reviendrait à "admettre qu'il y a des zones de non-droit, où le droit ne s'applique pas".

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (Libres!, ex-LR) s'est dite sur LCI "totalement défavorable" à la proposition, considérant que "rétablir le lien entre la police et la population" passe par "les caméras embarquées" qui permettent d'"être sûrs que ça ne dérape pas".

Le député LR Robin Reda a tweeté lundi sa désapprobation en qualifiant Claire Hédon de "défenseur du non-droit". Le député des Alpes Maritimes, Eric Ciotti (LR), y avait vu samedi une "idée délirante" et "affligeant(e) de naïveté".

Ces prises de position s'inscrivent dans la lignée des critiques formulées par plusieurs syndicats de police.

Claire Hédon avait suggéré vendredi sur franceinfo d'"expérimenter l'arrêt du contrôle d'identité" dans certaines zones "parce qu'au bout d'un moment dans certains quartiers, pour certains jeunes, cela devient insupportable".

S'appuyant sur plusieurs travaux de chercheurs, un rapport du Défenseur des droits avait conclu en janvier 2017 qu'un "jeune homme perçu comme noir ou arabe (...) a une probabilité 20 fois plus élevée" d'être contrôlé que l'ensemble du reste de la population.

tg-ggy/jk/tes

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FEB 15

Un membre présumé de la bande du "Petit Bar" se suicide en prison #

2/15/2021, 10:39 AM
Ajaccio, FRA

Un membre présumé de la bande criminelle corse du "Petit Bar", qui avait été interpellé et écroué en janvier, s'est suicidé à la prison de Toulon, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Marseille.

Le quadragénaire s'est pendu dimanche soir, selon une source proche de l'enquête, qui a confirmé une information de France 3 ViaStella.

Il avait déjà été incarcéré dans le passé, après une condamnation en 2011 à six ans de prison, pour la tentative de meurtre en 2008 de l'ancien militant nationaliste corse Alain Orsoni.

Le 10 janvier, un coup de filet a été mené dans l'enquête sur "le blanchiment des activités illicites" du "Petit Bar", au cours duquel une vingtaine de personnes avaient été interpellées à Ajaccio et Paris.

Le détenu qui s'est suicidé avait été arrêté en région parisienne et placé en détention provisoire à l'issue de sa mise en examen pour blanchiment et non-justification de ressources, selon la source proche de l'enquête.

En tout, dix personnes avaient été mises en examen dans ce dossier. Certaines ont été placées en détention provisoire, dont le chef présumé de la bande criminelle, Jacques Santoni, lourdement handicapé.

L'enquête a permis "de mettre en évidence des manipulations d'espèces, de nombreux mouvements financiers internationaux ainsi que des investissements immobiliers suspects, le tout portant sur des sommes dépassant largement les revenus déclarés des mis en cause", avait alors indiqué la procureure de Marseille, Dominique Laurens.

mc-san/mdm/it

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FEB 15

"Séparatisme": les principales mesures du projet de loi #

2/15/2021, 10:04 AM
Paris, FRA

Les députés concluront mardi après-midi l'examen en première lecture du projet de loi sur le "séparatisme" par un vote solennel. Encadrement plus sévère de l'instruction à domicile, délit de "séparatisme", répression de la haine en ligne, contrôle renforcé des associations, financement des cultes...: en voici les principales mesures.

- Education -

L'article 21 sur l'instruction en famille (IEF) a été la mesure la plus débattue du texte. La réforme durcit ses règles en passant d'un régime de déclaration à un régime d'autorisation à la rentrée 2022.

L'autorisation de l'IEF ne pourra être accordée que pour raison de santé, handicap, pratique artistique ou sportive, itinérance de la famille, éloignement d'un établissement, et aussi en cas de "situation propre à l'enfant motivant le projet éducatif".

Une période de transition est prévue jusqu'à l'année scolaire 2024-2025. Les familles pratiquant déjà l'école à la maison pourront être contrôlées dès 2021-2022, pour s'assurer que "ce mode d'instruction ne sert pas à des pratiques séparatistes".

Le texte renforce l'encadrement des écoles hors contrat, notamment en introduisant "un régime de fermeture administrative" en cas de "dérives".

Les fédérations sportives reconnues par l'Etat passent d'un "régime de tutelle" à un "régime de contrôle". Pour les fédérations agréées, le "respect des principes et valeurs de la République" sera inscrit dans l'agrément.

Les députés ont adopté la création d'un délit d'entrave à la fonction d'enseignant, à l'initiative de LR.

- Haine en ligne -

Ajouté après la décapitation du professeur Samuel Paty en octobre, l'article 18 crée un nouveau délit de mise en danger de la vie d'autrui par diffusions d'informations relatives à la vie privée "aux fins de l'exposer, elle ou les membres de sa famille, à un risque direct d'atteinte à la personne ou aux biens que l'auteur ne pouvait ignorer".

Il sera puni de trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

Cette nouvelle disposition est également perçue comme une nouvelle mouture du controversé article 24 de la proposition de loi sur la sécurité globale sur l'image des policiers.

- Neutralité du service public -

Le texte inscrit le principe de neutralité (religieuse) des agents de droit privé chargés d'une mission de service public (entreprises de transport, Aéroports de Paris...). Jusqu'ici, la jurisprudence prévalait.

- Est créée une procédure de "carence républicaine", permettant au préfet de suspendre les décisions ou les actions de toute collectivité qui méconnaîtrait gravement la neutralité du service public.

- Le champ d'application du fichier des auteurs d'infractions terroristes (FJIAIT) est modifié pour y intégrer "les délits relatifs à la provocation et à l'apologie d'actes terroristes". Leurs auteurs seront interdits "d'exercer des fonctions au contact du public".

- Délit de "séparatisme"-

L'article 4 vise à punir de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende toute personne menaçant, violentant ou intimidant un élu ou un agent du service public dans le but de se soustraire aux règles des services publics.

- Encadrement des associations -

- Toute demande de subvention fera "l'objet d'un engagement de l'association à respecter les principes et valeurs de la République".

- Les motifs de dissolution d'une association en Conseil des ministres sont élargis.

- Cultes -

Alors que les lieux de culte musulmans sont, pour des raisons historiques, en majorité sous le régime des associations prévu par la loi de 1901, le projet de loi les incite à s'inscrire sous le régime de 1905, plus transparent sur le plan comptable et financier.

En contrepartie, elles pourront avoir accès à des déductions fiscales ou encore tirer des revenus -plafonnés- d'immeubles acquis à titre gratuit.

Les dons étrangers dépassant 10.000 euros seront soumis à un régime déclaratif de ressources. La certification des comptes sera obligatoire en cas "d'avantages ou de ressources provenant de l'étranger".

Une disposition "anti-putsch" est prévue pour éviter toute prise de contrôle d'une mosquée par des extrémistes.

L'article 44 adopté samedi instaure une procédure de fermeture pour deux mois par les préfets des lieux de culte théâtres de propos, idées, théories, activités incitant à la haine ou à la violence, ou tendant à les encourager.

Un autre article prévoit qu'une "interdiction de paraître dans les lieux de cultes peut être prononcée par le juge (...) en cas de condamnation pour provocation à des actes de terrorisme ou provocation à la discrimination, la haine ou la violence".

La déclaration de toute aliénation d'un lieu de culte français à un Etat étranger sera obligatoire. Les préfets pourront s'y opposer.

- Dignité et égalité -

Le projet de loi interdit à tous les professionnels de santé d'établir des certificats de virginité, avec une peine de prison pouvant aller jusqu'à un an de prison et 15.000 euros d'amende. Toute forme de pression, venant souvent de l'entourage, pourra aussi être pénalisée.

Le texte renforce son arsenal sur la polygamie - interdite en France - en généralisant l'interdiction de délivrer un quelconque titre de séjour aux étrangers vivant en France en état de polygamie.

Pour lutter contre les mariages forcés, l'officier d'état civil a pour obligation de "s'entretenir séparément avec les futurs époux lorsqu'il existe un doute sur le caractère libre du consentement", et de "saisir le procureur" en cas de doutes.

inf-parl-grd/cs/tes

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FEB 15

"Soulagée", Coline Berry-Rojtman évoque une plainte "vitale" contre son père #

2/15/2021, 7:29 AM
Paris, FRA

"C'était ça ou j'en crève" : Coline Berry-Rojtman explique, dans un entretien à France info diffusé lundi, les raisons qui l'ont poussée à porter plainte pour "viols et agressions sexuelles" contre son père, l'acteur Richard Berry, près de quarante ans après les faits.

"La lecture du livre de Camille Kouchner", à l'origine de l'affaire Duhamel et d'une libération de la parole en France sur l'inceste, et "la réaction de mon père, face à moi: cela a été l'alignement, l'addition", souligne la fille aînée du comédien, entendue jeudi dernier par les policiers de la brigade de protection des mineurs.

"Je l'ai ressenti physiquement, c'est-à-dire que c'était ça ou j'en crève, en fait", ajoute-t-elle. "C'était vital. Peut-être, oui, que ça va lui faire du mal. Encore que j'estime que j'apporte de la réparation dans la famille, et pour les générations futures".

Coline Berry-Rojtman, née de l'union de Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, a porté plainte fin janvier pour "viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant" et "corruption de mineur". Le jour même, le parquet de Paris ouvrait une enquête pour examiner la véracité des accusations portées contre son père, qui remontent à 1984-1985.

Richard Berry a démenti "de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes" et assuré n'avoir "jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de (s)es enfants".

"J'ai besoin de la reconnaissance des faits" en dépit d'une éventuelle prescription, explique Coline Berry-Rojtman. "On a eu des échanges. Soit il minimise (les faits), en les considérant comme anecdotiques. Soit il considère que c'est de la faute de Jeane Manson (l'ex-compagne de son père), dont il aurait subi la liberté sexuelle. Ou alors je suis traité de folle", ajoute-t-elle.

"Ce déni, c'est encore une destruction qui vient s'ajouter à la déchirure que je vis depuis toutes ces années".

Pour Coline Berry-Rojtman, "les effets secondaires négatifs", notamment l'exposition de sa famille et de ses enfants, "sont moins importants que le bénéfice que je pense être à l'issue de cette démarche".

"C'est peut-être très candide, mais je suis sereine et ça m'a apaisée. Je suis complètement soulagée", conclut-elle.

mep/pa/it

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FEB 15

Ardennes: un père et son bébé découverts tués par balles, la thèse d'un meurtre suivi d'un suicide privilégiée #

2/15/2021, 4:04 AM
Lille, FRA

Un homme et son bébé ont été découverts morts dimanche soir à leur domicile de Vivier-au-Court (Ardennes), probablement tués par arme à feu, a indiqué le parquet à l'AFP, les premiers éléments laissant penser à un meurtre suivi d'un suicide.

"Selon les premiers éléments, vers 21H30 une femme en situation de détresse est sortie dans la rue indiquant qu'à son domicile, son mari et un enfant étaient morts", a expliqué Laurent de Caigny, procureur de la République de Charleville-Mézières. "Les gendarmes de Sedan découvraient deux corps, celui d'un homme et celui d'un enfant en très bas âge, morts de façon violente au domicile de la femme".

La jeune femme, qui a été évacuée, en état de choc, vers un hôpital, a déclaré aux gendarmes que "son mari avait tué l'enfant avant de se suicider".

Selon une source proche de l'enquête, l'enfant décédé serait une petite fille âgée d'"un peu moins d'un an".

"Le médecin légiste appelé et les techniciens en identification criminelle constataient que la mort de l'enfant pouvait être consécutive à un tir par arme à feu", tandis que "le corps de l'adulte présentait des lésions massives pouvant correspondre à un geste autolytique par arme à feu", a expliqué le procureur.

Des autopsies "en urgence" sont prévues lundi matin, a-t-il encore indiqué.

Les constatations de la gendarmerie "devront établir, outre l'identité certaine des défunts, quelles étaient les difficultés que traversait cette famille, qui à cette heure, semblait inconnue de la gendarmerie", a conclu M. de Caigny.

bj/ao

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FEB 15

Ardennes: un père et son bébé découverts tués par balles, la thèse d'un meurtre suivi d'un suicide privilégiée #

2/15/2021, 3:42 AM
Lille, FRA

Un homme et son bébé ont été découverts morts dimanche soir à leur domicile de Vivier-au-Court (Ardennes), probablement tués par arme à feu, a indiqué le parquet à l'AFP, les premiers éléments laissant penser à un meurtre suivi d'un suicide.

"Selon les premiers éléments, vers 21H30 une femme en situation de détresse est sortie dans la rue indiquant qu'à son domicile, son mari et un enfant étaient morts", a expliqué Laurent de Caigny, procureur de la République de Charleville-Mézières. "Les gendarmes de Sedan découvraient deux corps, celui d'un homme et celui d'un enfant en très bas âge, morts de façon violente au domicile de la femme".

La jeune femme, qui a été évacuée, en état de choc, vers un hôpital, a déclaré aux gendarmes que "son mari avait tué l'enfant avant de se suicider".

Selon une source proche de l'enquête, l'enfant décédé serait une petite fille âgée d'"un peu moins d'un an".

"Le médecin légiste appelé et les techniciens en identification criminelle constataient que la mort de l'enfant pouvait être consécutive à un tir par arme à feu", tandis que "le corps de l'adulte présentait des lésions massives pouvant correspondre à un geste autolytique par arme à feu", a expliqué le procureur.

Des autopsies "en urgence" sont prévues lundi matin, a-t-il encore indiqué.

Les constatations de la gendarmerie "devront établir, outre l'identité certaine des défunts, qu'elles étaient les difficultés que traversait cette famille, qui à cette heure, semblait inconnue de la gendarmerie", a conclu M. de Caigny.

bj/ao

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FEB 14

Ardennes: un père et son bébé découverts morts à leur domicile #

2/14/2021, 11:08 PM
Lille, FRA

Un homme et sa fille âgée de moins d'un an ont été découverts morts dimanche soir à leur domicile de Vivier-au-Court, près de Charleville-Mèzières (Ardennes), par la mère de l'enfant, les circonstances du drame restant à éclaircir, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Les "cadavres d'un père et de sa fille d'un peu moins d'un an" ont été trouvés en début de soirée, a expliqué cette source. C'est la mère de l'enfant qui a donné l'alerte, avant d'être prise en charge par les secours et conduite à l'hôpital, a-t-elle ajouté.

"Ce n'est pas un couple qu'on connaissait particulièrement", a indiqué cette source.

Les premières constatations étaient en cours dimanche soir et l'enquête confiée à la brigade de recherche de Sedan.

Selon une source proche des secours, deux autres enfants issus d'une première union de la mère de la fillette ont été mis à l'abri chez des voisins.

bj/rl/ao

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FEB 14

Haut-Rhin: 500 personnes à une battue après la disparition inquiétante d'une sexagénaire #

2/14/2021, 8:04 PM
Richwiller, FRA

Environ 500 personnes ont participé dimanche après-midi à une battue à Richwiller (Haut-Rhin) après la disparition "inquiétante" d'une sexagénaire, jamais revenue d'une promenade il y a une dizaine de jours.

Les recherches, organisées en accord avec la gendarmerie par la mairie de cette commune de la banlieue de Mulhouse, n'ont rien donné, a indiqué la municipalité, selon laquelle un secteur d'environ 200 hectares au nord-est du village a été ratissé.

Cheveux courts poivre et sel, la sexagénaire, qui a l'habitude de marcher et ne souffre d'aucun trouble cognitif, a quitté le domicile familial le 5 février pour se promener mais n'est jamais revenue.

Elle n'avait avec elle ni ses papiers d'identité, ni son téléphone, ni aucun moyen de paiement.

Une enquête préliminaire pour disparition inquiétante a été ouverte, a indiqué la gendarmerie, qui a déjà passé 600 hectares au peigne fin, en vain.

Des recherches, annulées en raison de la météo et de la chute des températures, vont reprendre cette semaine dans plusieurs étangs du secteur.

cor-dsa/dch

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FEB 14

Maire de Trappes: Jadot (EELV) accuse Pécresse d'instrumentalisation #

2/14/2021, 7:18 PM
Paris, FRA

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot et la députée LFI Clémentine Autain ont accusé dimanche la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (Libres!) d'avoir instrumentalisé l'affaire du professeur de Trappes au lieu de défendre le maire de la ville.

Mme Pécresse, ainsi que Renaud Muselier, président de Régions de France, ont demandé vendredi la "révocation" du maire Génération.s Ali Rabeh, qui aurait distribué dans un lycée un texte "attaquant frontalement" Didier Lemaire, ce professeur de philosophie dont les déclarations ont eu une importante répercussion médiatique.

L'enseignant avait dénoncé "la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte" sur ses élèves et "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme".

En conflit avec M. Lemaire, Ali Rabeh se dit de son côté victime de "menaces de mort", pour lesquelles il a déposé plainte. Une enquête a été ouverte sur ces menaces et M. Rabeh bénéficie désormais d'une protection policière.

Yannick Jadot, candidat potentiel à la présidentielle en 2022, a déploré sur BFMTV que "des responsables politiques instrumentalisent les faits", sur "un sujet hautement inflammable, celui de l'islamisme", citant "Valérie Pécresse, qui attaque le maire de Trappes" alors que celui-ci "défend sa ville".

"L'opposition a instrumentalisé les déclarations d'un professeur de philosophie pour foutre le bazar dans la politique locale", a-t-il accusé.

Pour l'eurodéputé écologiste, M. Rabeh a certes fait l'"erreur" de distribuer des tracts dans le lycée, mais il "rappelle avec justesse à quel point les maires aujourd'hui sont les poilus de la République, notamment dans les banlieues".

Clémentine Autain a abondé sur BFMTV, fustigeant "une +trumpisation+ de la droite".

"Les responsables politiques dans cette affaire ont la responsabilité d'apaiser et non d'attiser et de proférer n'importe quoi à des fins purement politiciennes avec une lepénisation du débat public qui est maintenant en marche", a-t-elle déploré.

Mme Pécresse persiste et signe: Ali Rabeh "a choisi d'attaquer un professeur, je choisis de le défendre, et c'est ça qui fait toute la différence", a-t-elle déclaré dimanche à LCI.

Porte-parole du PS, Boris Vallaud a dit quant à lui son "soutien" samedi à M. Rabeh "face aux menaces". "La République et ses valeurs méritent un débat apaisé fondé sur des faits plutôt que des emballements médiatiques", a tweeté le député.

Dimanche, la sénatrice socialiste Laurence Rossignol a jugé que le maire de Trappes comme le professeur avaient droit au "soutien" face à cette "escalade".

L'élue de l'Oise ne s'était pas jointe à un débat jeudi soir en raison de la participation de M. Rabeh: "Je peux apporter mon soutien au maire de Trappes quand il est la cible de menaces physiques", mais pas "cautionner" qu'il veuille déposer plainte pour diffamation contre le professeur, a-t-elle précisé à Radio J.

ggy-reb/dch

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FEB 14

Sciences po Toulouse: un ex-étudiant mis en examen pour viol #

2/14/2021, 4:29 PM
Toulouse, FRA

Un ex-étudiant de Sciences Po Toulouse a été mis examen samedi dans une enquête pour viol, a-t-on appris dimanche auprès du parquet, alors que les dénonciations des violences sexuelles dans les IEP se sont multipliées ces derniers jours.

Le jeune homme, qui était en garde à vue depuis jeudi, a contesté les faits lors de son interrogatoire. Il a été mis en cause par une étudiante pour un viol qui se serait déroulé en 2018, a indiqué le procureur de la République de Toulouse Dominique Alzéari.

"Il a été placé sous contrôle judiciaire assorti de diverses obligations destinées notamment à préserver le bon déroulement des investigations qui doivent se poursuivre désormais dans le cadre de l'information", a précisé M. Alzéari.

Depuis une semaine, les prestigieux Instituts d'études politiques (IEP) sont touchés par une vague de témoignages d'étudiantes faisant état de violences sexuelles.

Ces étudiantes se disant victimes ou témoins de comportements et violences sexistes, y compris des viols, ont multiplié les messages sur les réseaux sociaux avec le mot-dièse #sciencesporcs qui s'inspire de #balancetonporc, lancé en octobre 2017 après la mise en cause du producteur américain Harvey Weinstein.

Mardi, Olivier Brossard, le directeur de l'IEP de Toulouse a, lors d'une conférence de presse, livré les "faits (qui) remontent à septembre 2018, dans le contexte d'une soirée +d'intégration+".

Fin décembre, la victime est venue voir le responsable de Sciences Po Toulouse et a été prise en charge: "nous l'avons incitée à nous donner le nom de l'agresseur et un témoignage écrit", a encore indiqué M. Brossard.

A Grenoble, le procureur Eric Vaillant a pour sa part affirmé avoir ouvert des enquêtes après avoir reçu "deux signalements d'agression sexuelle par la direction de Sciences Po Grenoble les 25 janvier et 8 février."

Vendredi, plusieurs dizaines d'étudiants des IEP de Strasbourg et Grenoble se sont réunis pour dénoncer la "culture du viol" présente, selon eux, dans leurs établissements.

hj/or

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FEB 14

Inceste: Dupond-Moretti souhaite un seuil de non-consentement à 18 ans #

2/14/2021, 3:53 PM
Paris, FRA

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a annoncé dimanche souhaiter fixer un seuil de non-consentement à 18 ans pour l'inceste, comme l'ont demandé des personnalités du monde artistique dans une tribune signée par plus de 50.000 personnes.

"Pour l'inceste, nous souhaitons le seuil de 18 ans. Personne ne pourra dire: si la victime a 17 ans, elle était ou il était d'accord", a déclaré le ministre de la Justice dans le "Grand jury LCI/RTL/Le Figaro".

"Sur l'inceste, on continue à travailler", et ce sont "des choix qui ont été arbitrés par la chancellerie", a-t-il ajouté.

Dans une tribune parue vendredi dans Le Parisien Weekend, 162 personnalités du monde artistique ont appelé à protéger les enfants des crimes sexuels, les qualifiant de "crime de masse".

"Nous qui voulons que des lois fermes dissuadent ces actes inacceptables, nous tous, qui signons aujourd'hui cette pétition, vous demandons que ce seuil de non-consentement soit fixé à 15 ans, 18 en cas d'inceste", déclare le texte, écrit par Tristane Banon et signé notamment par Juliette Binoche, Isabelle Carré, Guillaume Gallienne ou Patrice Leconte.

La tribune, mise en ligne sous forme de pétition, avait recueilli dimanche plus de 50.000 signatures.

Le gouvernement s'était dit mardi dernier "favorable" à ce que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans constitue désormais automatiquement un crime, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.

Interrogé sur l'entrée en vigueur du texte, Eric Dupond-Moretti a évoqué le mois d'avril "vraisemblablement".

Le ministre de la Justice "semble avoir enfin entendu nos demandes et celle des 160 personnalités exprimées dans Le Parisien ce week-end", s'est félicité dimanche sur Twitter le Collectif pour l'enfance, qui regroupe une trentaine d'associations.

"La mobilisation commence à payer !", a tweeté de son côté l'association Face à l'inceste sur Twitter. "Mais restons vigilants: le double seuil d'âge 15 ans / 18 ans doit être rédigé de façon robuste en évitant un double écueil: la régression par rapport au droit existant et l'inconstitutionnalité", a-t-elle ajouté.

A propos de la prescription, c'est-à-dire le délai au-delà duquel on ne peut plus juger les faits, le ministre a souligné l'absence de consensus.

"Certaines victimes ont besoin de la date butoir au-delà de laquelle plus rien n'est possible pour se décider. Le mécanisme est: il reste encore deux mois avant la prescription, je me lance, je vais me libérer de ce poids insupportable, et il y aura un procès", a-t-il déclaré. "D'autres victimes disent, moi je souhaite me libérer mais je ne veux pas de procès et j'attends que la prescription soit acquise".

Eric Dupond-Moretti a indiqué souhaiter "une prescription graduée, échelonnée".

"Vous avez quatre affaires prescrites, commises par le même auteur, donc quatre victimes qui n'auront pas droit à la justice, puis une autre affaire commise par le même auteur qui n'est pas prescrite. Je souhaite que les cinq affaires soient jugées, que les quatre victimes qui n'avaient droit à rien soient reconnues par la justice", a-t-il expliqué.

ctx-bfa/emd/swi

RTL GROUP

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FEB 14

Maire de Trappes: Jadot (EELV) accuse Pécresse d'instrumentalisation #

2/14/2021, 3:19 PM
Paris, FRA

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot, candidat potentiel à la présidentielle en 2022, a accusé dimanche la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (Libres!) d'avoir instrumentalisé les déclarations médiatiques d'un professeur de Trappes au lieu de défendre le maire de la ville.

Mme Pécresse, ainsi que Renaud Muselier, président de Régions de France, ont demandé vendredi la "révocation" du maire Génération.s Ali Rabeh, qui aurait distribué dans un lycée un tract "attaquant frontalement" Didier Lemaire, ce professeur de philosophie dont les déclarations ont eu une importante répercussion médiatique.

L'enseignant avait dénoncé "la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte" sur ses élèves et "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme".

En conflit avec M. Lemaire, Ali Rabeh se dit de son côté victime de "menaces de mort", pour lesquelles il a déposé plainte. Une enquête a été ouverte sur ces menaces et M. Rabeh bénéficie désormais d'une protection policière.

Yannick Jadot a déploré sur BFMTV que "des responsables politiques instrumentalisent les faits", sur "un sujet hautement inflammable, celui de l'islamisme", citant "Valérie Pécresse, qui attaque le maire de Trappes" alors que celui-ci "défend sa ville".

"L'opposition a instrumentalisé les déclarations d'un professeur de philosophie pour foutre le bazar dans la politique locale", a-t-il accusé.

Pour l'eurodéputé écologiste, M. Rabeh a certes fait l'"erreur" de distribuer des tracts dans le lycée, mais il faut mettre à son crédit qu'"il ne nie pas les difficultés et rappelle avec justesse à quel point les maires aujourd'hui sont les poilus de la République, notamment dans les banlieues".

Porte-parole du PS, Boris Vallaud a dit son "soutien" samedi à M. Rabeh "face aux menaces". "La République et ses valeurs méritent un débat apaisé fondé sur des faits plutôt que des emballements médiatiques", a tweeté le député.

Dimanche, la sénatrice socialiste Laurence Rossignol a jugé que le maire de Trappes comme le professeur avaient droit au "soutien" face à cette "escalade".

L'élue de l'Oise ne s'était pas jointe à un débat jeudi soir en raison de la participation de M. Rabeh: "Je peux apporter mon soutien au maire de Trappes quand il est la cible de menaces physiques", mais pas "cautionner" qu'il veuille déposer plainte pour diffamation contre le professeur, a-t-elle précisé à Radio J.

ggy-reb/dch

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FEB 14

France : le prof, "l'emprise" islamiste et la politique, une polémique en banlieue parisienne #

2/14/2021, 2:41 PM
Nanterre, FRA

Les sorties médiatiques répétées d'un professeur de la banlieue parisienne, qui dit être attaqué pour avoir pris la défense de l'enseignant Samuel Paty assassiné en octobre par un jihadiste, ont rallumé cette semaine la polémique sur le poids des islamistes et pris un tour très politique.

Cheveux longs et verbe haut, Didier Lemaire enseigne depuis vingt ans la philosophie dans un lycée de Trappes, une ville d'une trentaine de milliers d'habitants qui s'enorgueillit du succès de ses enfants prodiges -l'acteur Omar Sy, l'humoriste Jamel Debbouze ou le footballeur Nicolas Anelka.

Mais le départ de dizaines de ses jeunes vers la Syrie lui vaut aussi une réputation de "foyer de jihadistes".

La notoriété de Didier Lemaire dépasse les grilles de son lycée en novembre, lorsque l'hebdomadaire L'Obs publie une lettre ouverte que ce professeur a écrite afin de dénoncer "la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte" à Trappes et, plus généralement, "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme".

Il réapparaît il y a quelques jours sur les plateaux de télévision au moment où les députés débattent d'un projet de loi sur le "séparatisme" ayant notamment pour objectif de renforcer l'arsenal contre l'islamisme.

Même s'il concède ne pas "vivre dans la peur", Didier Lemaire affirme être la cible de "propos haineux" et d'"attaques" depuis l'assassinat de Samuel Paty.

"On nous a signalé des inquiétudes vis-à-vis du professeur à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées", confie lundi à l'AFP le parquet de Versailles dont dépend Trappes et qui a ouvert une enquête à ce sujet.

Devant son lycée placé sous la protection de la police, les avis sont partagés.

"Un bon prof", juge une élève sous couvert d'anonymat. "Il est sympa, gentil, normal quoi", renchérit une autre, pas franchement étonnée par ses propos : "il nous avait déjà donné son avis sur les islamistes". "Je ne suis pas d'accord avec lui quand il dit qu'il ne se sent pas en sécurité à Trappes", lâche à l'inverse Joanna, 18 ans. "C'est ridicule", s'indigne même Yasmine.

- "Huile sur le feu" -

"On ne peut pas nier le phénomène de rupture et de radicalisation dans certains quartiers", dit l'islamologue franco-marocain Rachid Benzine, qui a grandi à Trappes, mais "cela reste une petite partie de la ville".

Pour lui, "il y a un travail de fond de la mairie, des associations, un travail de lutte contre le repli identitaire. Il faut nuancer" le discours de Didier Lemaire.

Le maire de Trappes Ali Rabeh, quant à lui, rejette viscéralement les propos de ce dernier.

Ancien membre du Parti socialiste ayant rejoint le mouvement Génération.s de Benoît Hamon, l'ex-candidat socialiste à la présidentielle de 2017, il dénonce à l'AFP les "mensonges" et les "contre-vérités" du professeur.

Le préfet Jean-Jacques Brot, le représentant local de l'Etat, confie à son tour au quotidien Le Monde qu'il est "inquiet" des "outrances" et de "certaines inexactitudes" de Didier Lemaire qui "met de l'huile sur le feu", même si ses propos "ont fait l'objet d'interprétations, pour certaines malveillantes".

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin entre à son tour dans l'arène en proposant une "protection rapprochée" à cet enseignant. "L'Etat est au rendez-vous de sa protection", lance-t-il sur Twitter à l'adresse de tous ceux qui reprochent au gouvernement de l'avoir abandonné.

Le ton monte encore lorsque le maire distribue jeudi une lettre devant le lycée pour mettre en cause le bien-fondé des paroles du professeur et apporter son "soutien" aux élèves "heurtés, blessés par la violence" de la polémique.

- "Instrumentalisation" -

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer s'en offusque et accuse Ali Rabeh d'"intrusion" dans le lycée, envisageant même un temps, selon une source proche du dossier, de porter plainte contre lui.

En soirée, l'affaire est abordée au cours d'un débat télévisé entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national (extrême droite) dont le numéro deux Jordan Bardella se rend le lendemain à Trappes. "Il y a dans notre pays de plus en plus de petites républiques islamistes", y assure-t-il, "nos élus ferment les yeux".

Valérie Pécresse (droite), la présidente de la région Ile-de-France où est située Trappes, dénonce alors à son tour "l'intrusion" du maire dans le lycée, exigeant sa "révocation".

Ali Rabeh l'accuse d'"instrumentaliser cette affaire à des fins politiciennes" pour soutenir son "poulain" Othman Nasrou, candidat malheureux contre lui à l'élection municipale de 2020 qui vient d'être annulée par la justice administrative. M. Rabeh a fait appel.

Le maire affirme être victime depuis le début de l'affaire d'"insultes racistes" et déclare avoir porté plainte pour des "menaces de mort".

Une enquête a en conséquence été ouverte par la justice et l'élu bénéficie dorénavant d'une protection policière. Comme Didier Lemaire.

bur-leo/pa/dch/lch/bds

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FEB 14

Inceste: Dupond-Moretti souhaite un seuil de non-consentement à 18 ans #

2/14/2021, 1:30 PM
Paris, FRA

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a annoncé dimanche souhaiter fixer un seuil de non-consentement à 18 ans pour l'inceste, comme l'ont récemment demandé des personnalités du monde artistique dans une tribune.

"Pour l'inceste, nous souhaitons le seuil de 18 ans. Personne ne pourra dire: si la victime a 17 ans, elle était ou il était d'accord", a déclaré le ministre de la Justice dans le "Grand jury LCI/RTL/Le Figaro".

"J'avais dit, sur l'inceste, on continue à travailler. Je vous fais part des choix qui ont été arbitrés par la chancellerie", a-t-il ajouté.

Dans une tribune parue vendredi dans Le Parisien Weekend, 162 personnalités du monde artistique ont appelé à protéger les enfants des crimes sexuels, les qualifiant de "crime de masse".

"Nous qui voulons que des lois fermes dissuadent ces actes inacceptables, nous tous, qui signons aujourd'hui cette pétition, vous demandons que ce seuil de non-consentement soit fixé à 15 ans, 18 en cas d'inceste", déclare le texte, écrit par Tristane Banon et signé notamment par Juliette Binoche, Isabelle Carré, Guillaume Gallienne ou Patrice Leconte.

Le gouvernement s'est dit mardi "favorable" à ce que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans constitue désormais automatiquement un crime, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.

Interrogé sur l'entrée en vigueur du texte, Eric Dupond-Moretti a évoqué le mois d'avril "vraisemblablement".

Concernant la question de la prescription, c'est-à-dire le délai au-delà duquel on ne peut plus juger les faits, le ministre a souligné l'absence de consensus.

"Certaines victimes ont besoin de la date butoir au-delà de laquelle plus rien n'est possible pour se décider. Le mécanisme est: il reste encore deux mois avant la prescription, je me lance, je vais me libérer de ce poids insupportable, et il y aura un procès", a-t-il déclaré. "D'autres victimes disent, moi je souhaite me libérer mais je ne veux pas de procès et j'attends que la prescription soit acquise".

Eric Dupond-Moretti souhaite "une prescription graduée, échelonnée".

"Vous avez quatre affaires prescrites, commises par le même auteur, donc quatre victimes qui n'auront pas droit à la justice, puis une autre affaire commise par le même auteur qui n'est pas prescrite. Je souhaite que les cinq affaires soient jugées, que les quatre victimes qui n'avaient droit à rien soient reconnues par la justice", a-t-il expliqué.

ctx/pa/swi

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FEB 14

Inceste: Dupond-Moretti souhaite un seuil de non-consentement à 18 ans #

2/14/2021, 1:24 PM
Paris, FRA

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a annoncé dimanche souhaiter fixer un seuil de non-consentement à 18 ans pour l'inceste, comme l'ont récemment demandé des personnalités du monde artistique dans une tribune.

"Pour l'inceste, nous souhaitons le seuil de 18 ans. Personne ne pourra dire: si la victime a 17 ans, elle était ou il était d'accord", a déclaré le ministre de la Justice dans le "Grand jury LCI/RTL/Le Figaro".

"J'avais dit, sur l'inceste, on continue à travailler. Je vous fais part des choix qui ont été arbitrés par la chancellerie", a-t-il ajouté.

Dans une tribune parue vendredi dans Le Parisien Weekend, 162 personnalités du monde artistique ont appelé à protéger les enfants des crimes sexuels, les qualifiant de "crime de masse".

"Nous qui voulons que des lois fermes dissuadent ces actes inacceptables, nous tous, qui signons aujourd'hui cette pétition, vous demandons que ce seuil de non-consentement soit fixé à 15 ans, 18 en cas d'inceste", déclare le texte, écrit par Tristane Banon et signé notamment par Juliette Binoche, Isabelle Carré, Guillaume Gallienne ou Patrice Leconte.

Le gouvernement s'est dit mardi "favorable" à ce que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans constitue désormais automatiquement un crime, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.

Interrogé sur l'entrée en vigueur du texte, Eric Dupond-Moretti a évoqué le mois d'avril "vraisemblablement".

Concernant la question de la prescription, c'est-à-dire le délai au-delà duquel on ne peut plus juger les faits, le ministre a souligné l'absence de consensus.

"Certaines victimes ont besoin de la date butoir au-delà de laquelle plus rien n'est possible pour se décider. Le mécanisme est: il reste encore deux mois avant la prescription, je me lance, je vais me libérer de ce poids insupportable, et il y aura un procès", a-t-il déclaré. "D'autres victimes disent, moi je souhaite me libérer mais je ne veux pas de procès et j'attends que la prescription soit acquise".

Eric Dupond-Moretti souhaite "une prescription graduée, échelonnée".

"Vous avez quatre affaires prescrites, commises par le même auteur, donc quatre victimes qui n'auront pas droit à la justice, puis une autre affaire commise par le même auteur qui n'est pas prescrite. Je souhaite que les cinq affaires soient jugées, que les quatre victimes qui n'avaient droit à rien soient reconnues par la justice", a-t-il expliqué.

ctx/pa/swi

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FEB 14

Maire de Trappes: Jadot (EELV) accuse Pécresse d'instrumentalisation #

2/14/2021, 1:12 PM
Paris, FRA

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot, candidat potentiel à la présidentielle en 2022, a accusé dimanche la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (Libres!) d'avoir instrumentalisé les déclarations médiatiques d'un professeur de Trappes au lieu de défendre le maire de la ville.

Mme Pécresse, ainsi que Renaud Muselier, président de Régions de France, ont demandé vendredi la "révocation" du maire Génération.s Ali Rabeh, qui aurait distribué dans un lycée un tract "attaquant frontalement" Didier Lemaire, ce professeur de philosophie dont les déclarations ont eu une importante répercussion médiatique.

L'enseignant avait dénoncé "la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte" sur ses élèves et "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme".

En conflit avec M. Lemaire, Ali Rabeh se dit de son côté victime de "menaces de mort", pour lesquelles il a déposé plainte.

Yannick Jadot a déploré sur BFMTV que "des responsables politiques instrumentalisent les faits", sur "un sujet hautement inflammable, celui de l'islamisme", citant "Valérie Pécresse, qui attaque le maire de Trappes" alors que celui-ci "défend sa ville".

"L'opposition a instrumentalisé les déclarations d'un professeur de philosophie pour foutre le bazar dans la politique locale", a-t-il accusé.

Pour l'eurodéputé écologiste, M. Rabeh a certes fait l'"erreur" de distribuer des tracts dans le lycée, mais il faut mettre à son crédit qu'"il ne nie pas les difficultés et rappelle avec justesse à quel point les maires aujourd'hui sont les poilus de la République, notamment dans les banlieues".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a proposé en milieu de semaine une "protection rapprochée" au professeur, qui l'a acceptée, en expliquant qu'il allait par ailleurs "quitter l'enseignement, mais pas forcément l'Education nationale".

ggy/swi

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FEB 14

Abus sexuels: A Nice, un prêtre, victime présumée d'un aumônier, sort du silence #

2/14/2021, 7:22 AM
Nice, FRA

"Ma parole peut peut-être donner à d'autres le courage de parler": l'un des neuf plaignants accusant le père Jean-Marc Schoepff d'agressions sexuelles dans leur adolescence à Nice sort pour la première fois du silence. Signe particulier: il est prêtre lui-aussi.

"Je souhaite faire entendre ma voix auprès des personnes qui doutent encore de ce qu'ils ont pu entendre dans les médias. Je me dis que ma parole aura, comme je suis prêtre, peut-être un peu plus de poids", témoigne auprès de l'AFP le père Cédric, 42 ans. Son prénom a été modifié pour préserver la paroisse où il officie depuis son ordination en 2016.

"Le but pour moi n'est pas de me venger mais de faire la vérité, en me disant que ça va aussi lui faire du bien à lui. Je suis resté longtemps assez proche de lui, je l'ai invité à mon ordination. Ce sont les premières plaintes qui m'ont fait cheminer", raconte-t-il.

Le père Schoepff, 64 ans, "Jean-Marc" comme l'appellent encore les jeunes et les familles qui ont côtoyé cet aumônier et curé à la personnalité charismatique, a été mis en examen et brièvement incarcéré. Il ne devrait pas être jugé avant 2022.

"On attend que la procédure démontre son innocence. Ensuite, on se réserve le droit de déposer des plaintes pour dénonciations calomnieuses", ont indiqué à l'AFP ses avocats Me Michel Cardix et Tina Colombani. "Il conteste totalement les faits et considère qu'il y a eu une cabale".

La plupart des faits allégués, sauf ceux contenus dans deux plaintes, sont prescrits. "C'est vraiment dommage. Il reste les médias et les psy pour parler et faire un chemin de guérison", regrette le père Cédric qui a déposé une plainte en avril 2019, "un processus assez douloureux".

Si le procès a lieu, il pourra être cité comme témoin et raconter ce qu'il appelle les "câlins", qu'il trouvait à l'époque "excessifs mais pas délictueux" et qu'il situe à partir de ses 14 ans jusqu'à ce qu'il dise stop.

"Ca s'est arrêté quand j'avais 17 ans. Avant d'avoir pu en parler à quelqu'un, je n'avais pas conscience de subir une agression sexuelle, je pensais que c'était sa manière de me témoigner son affection (...) Une fois la lumière éteinte, il se rapprochait de moi et faisait un câlin. Il pouvait toucher mes jambes, mes fesses, ça lui arrivait de mettre un doigt dans ma bouche, de jouer avec ma langue, de m'embrasser, et il me disait qu'il m'aimait, que j'étais beau. A moi, il ne m'a pas touché le sexe", décrit-il.

"Les choses se sont produites à chaque fois que je dormais dans la même pièce avec lui, autant dire assez souvent", dit-il car, selon lui, le prêtre l'hébergeait les veilles de randonnées, de camps, partageait parfois la même tente et l'invitait dans son chalet pour skier.

- "Vraie réflexion" de l'église -

"Impensable" aujourd'hui, convient-il: "Tout n'est sans doute pas parfait (dans l'Eglise) mais il y a une vraie réflexion. On met des portes vitrées aux locaux accueillant des jeunes. On laisse la porte ouverte quand on confesse un enfant et, quand on fait des camps, on n'a pas le droit de dormir avec les jeunes, même pas celui d'aller dans les chambres!"

Issu d'une famille croyante qui le laissait parfois sécher la messe pour regarder Téléfoot, il a rencontré le père Jean-Marc, aumônier à Stanislas, fleuron de l'enseignement privé catholique niçois, à une rencontre diocésaine.

"De fil en aiguille, j'ai fait beaucoup de camps avec lui et je suis devenu un de ses chouchous, le premier des chouchous (...) Ca a été comme un second père et il disait que j'étais son filleul", dit-il. L'aumônier financera même ses études en école de commerce.

Quand l'affaire éclate en 2017, le père Cédric se tait d'abord: "J'avais peur". A Noël, il évoque le passé en tête-à-tête avec le père Jean-Marc qui, selon lui, demande pardon, affirme qu'il n'a plus jamais recommencé et s'est fait soigner, même si des plaintes ultérieures semblent infirmer ses dires.

Concernant le diocèse, "on a de bonnes raisons de penser qu'un signalement a été fait dans les années où il était aumônier à Stanislas". Ce n'est qu'à la rentrée 2017 que le père Jean-Marc, curé de la paroisse du Port, sera écarté du dernier établissement scolaire où il intervenait encore.

clr/iw/or

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FEB 13

Deux hommes tués par balles sur une passerelle routière à Marseille #

2/13/2021, 9:38 PM
Marseille, FRA

Deux hommes ont été tués par balles samedi soir à Marseille sur une passerelle routière par les occupants d'un autre véhicule, ont indiqué des sources policières, confirmant une information du quotidien La Provence.

"Vers 20H20, sur la passerelle de Plombières dans le 3e arrondissement, quatre véhicules étaient regroupés en cortège pour faire un clip. Un autre véhicule s'est avancé jusqu'au véhicule de tête. Quatre personnes en sont sorties et au moins l'une d'entre elles a tiré à l'arme longue sur les occupants de la première voiture du cortège", ont indiqué à l'AFP des sources policières.

Deux hommes sont morts par balles. Une des victimes était âgée de 28 ans, a-t-on ajouté de même source. Policiers et magistrats sont sur place.

Les enquêteurs n'ont pas encore déterminé s'il s'agissait d'un règlement de comptes.

Huit personnes sont mortes dans des règlements de comptes liés au narcobanditisme en 2020 dans la deuxième ville de France, un chiffre stable par rapport à l'année précédente, selon la police.

iw/or

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FEB 13

Le prof, "l'emprise" islamiste et la politique: retour sur une semaine de polémiques à Trappes #

2/13/2021, 5:39 PM
Nanterre, FRA

Les sorties médiatiques répétées cette semaine d'un professeur de Trappes, qui dit être attaqué pour avoir pris la défense de Samuel Paty, ont rallumé la polémique sur le poids des islamistes dans cette ville des Yvelines et pris un tour très politique.

Cheveux longs et verbe haut, Didier Lemaire enseigne depuis vingt ans la philosophie au lycée de la Plaine-de-Neauphle.

Sa notoriété dépasse les grilles de l'établissement en novembre, lorsqu'il publie dans L'Obs une lettre ouverte pour dénoncer "la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte" à Trappes et, plus généralement, "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme".

Il y a quelques jours, il réapparaît sur les plateaux de télé alors que les députés débattent du projet de loi sur les séparatismes.

Même s'il concède ne pas "vivre dans la peur", le prof y affirme être la cible "de propos haineux" et d'"attaques" depuis l'assassinat de Samuel Paty en octobre par un jeune radicalisé.

"On nous a signalé des inquiétudes vis-à-vis du professeur à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées", confie lundi à l'AFP le parquet de Versailles, qui ajoute avoir ouvert une enquête pour "menaces sur personne chargée de mission de service public".

Devant son lycée sous protection de la police, les avis sont partagés.

"Un bon prof", juge une élève sous couvert d'anonymat. "Il est sympa, gentil, normal quoi", renchérit une autre, pas franchement étonnée par ses propos: "il nous avait déjà donné son avis sur les islamistes". "Je ne suis pas d'accord avec lui quand il dit qu'il ne se sent pas en sécurité à Trappes", affiche à l'inverse Joanna, 18 ans. "C'est ridicule", renchérit même Yasmine.

- "Huile sur le feu" -

Trappes s'enorgueillit du succès de ses enfants prodiges, Jamel Debbouze, Nicolas Anelka ou Omar Sy. Mais le départ de dizaines de ses jeunes vers la Syrie lui vaut aussi une réputation de "foyer de jihadistes".

"On ne peut pas nier le phénomène de rupture et de radicalisation dans certains quartiers", dit l'islamologue Rachid Benzine, qui a grandi à Trappes.

Mais "cela reste une petite partie de la ville", ajoute-t-il. "Il y a un travail de fond de la mairie, des associations, un travail de lutte contre le repli identitaire. Il faut nuancer" le discours de Didier Lemaire.

Le maire de Trappes Ali Rabeh, lui, le rejette viscéralement. Cet ancien du PS qui a rejoint le mouvement Génération.s de Benoît Hamon dénonce à l'AFP les "mensonges" et les "contre-vérités" du professeur.

Le préfet des Yvelines Jean-Jacques Brot confie à son tour au Monde qu'il est "inquiet" des "outrances et de certaines inexactitudes" de l'enseignant, qui "met de l'huile sur le feu", avant d'assurer que ses propos "ont fait l'objet d'interprétations, pour certaines malveillantes". La polémique est lancée.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin entre dans l'arène en proposant une "protection rapprochée" à Didier Lemaire. "L'Etat est au rendez-vous de sa protection", lance-t-il sur Twitter à tous ceux qui reprochent au gouvernement d'avoir abandonné l'enseignant.

Le ton monte encore lorsque le maire distribue jeudi une lettre devant le lycée pour mettre en cause les propos du professeur et apporter son "soutien" aux élèves "heurtés, blessés par la violence" de la polémique.

- "Instrumentalisation" -

Le ministre de l'Education s'en offusque et accuse Ali Rabeh d'"intrusion" dans le lycée. Selon une source proche du dossier, Jean-Michel Blanquer envisage un temps de porter plainte contre l'élu, avant de se raviser.

En soirée, l'affaire est abordée lors du débat entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen. Et le numéro 2 du RN Jordan Bardella se rend le lendemain à Trappes. "Il y a dans notre pays de plus en plus de petites républiques islamistes", y lâche-t-il, "nos élus ferment les yeux".

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (ex-LR) dénonce alors à son tour "l'intrusion" du maire dans le lycée et exige sa "révocation". Ali Rabeh l'accuse en retour "d'instrumentaliser cette affaire à des fins politiciennes, en soutien à son premier vice-président et poulain Othman Nasrou".

Lors de l'élection municipale de 2020, la liste de M. Rabeh l'a emporté avec 40,40% des voix devant celle de M. Nasrou (DVD). Mais le tribunal administratif vient d'annuler le scrutin. M. Rabeh a fait appel.

Le maire affirme être victime depuis le début de cette affaire "d'insultes racistes" et avoir déposé plainte pour des "menaces de mort".

Samedi, le parquet de Versailles a confirmé avoir ouvert une enquête, confiée à la police judiciaire, sur les menaces contre l'élu, après un signalement sur la plateforme Pharos. M. Rabeh bénéficie dorénavant d'une protection policière. Comme Didier Lemaire.

bur-leo/pa/dch

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FEB 13

Enquête ouverte après des menaces de mort contre le maire de Trappes #

2/13/2021, 5:12 PM
Nanterre, FRA

Une enquête a été ouverte pour des menaces de mort à l'encontre du maire de Trappes, Ali Rabeh, a indiqué samedi le parquet de Versailles à l'AFP, confirmant une information de BFMTV.

Selon le parquet, l'ouverture de cette enquête, qui a été confiée à la police judiciaire des Yvelines, est consécutive à un signalement sur la plateforme Pharos, où l'on peut communiquer des contenus illicites en ligne.

Le maire Génération.s de Trappes a confirmé auprès de l'AFP bénéficier dorénavant d'une protection policière. Il bénéficiait déjà d'une surveillance depuis une semaine.

Depuis la polémique autour des propos de Didier Lemaire, le professeur de philosophie de Trappes qui se dit victime d'attaques depuis ses propos sur l'islamisme, Ali Rabeh explique être la cible de nombreuses insultes racistes et menaces de mort qui l'ont amené à déposer plainte au commissariat.

Didier Lemaire bénéficie également depuis jeudi d'une "protection rapprochée" qui lui a été proposée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Le parquet de Versailles a ouvert une enquête le mois dernier pour "menaces sur personne chargée de mission de service public", expliquant que "des inquiétudes vis-à-vis du professeur à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées" leur avaient été signalées.

leo/ctx/dch

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FEB 13

Zones sans contrôle d'identité: les syndicats opposés à la proposition de la Défenseure des droits #

2/13/2021, 2:57 PM
Paris, FRA

Les syndicats de police ont exprimé samedi leur vive opposition à la proposition de la Défenseure des droits Claire Hédon d'expérimenter des "zones sans contrôle d'identité" dont le caractère discriminatoire a été documenté dans plusieurs enquêtes.

"Cela fait un moment que l'on demande que soient menées des expérimentations parce qu'au bout d'un moment dans certains quartiers, pour certains jeunes, cela devient insupportable. Donc, est-ce qu'on ne peut pas expérimenter l'arrêt du contrôle d'identité: des zones sans contrôle d'identité", a déclaré vendredi Claire Hédon à franceinfo.

"Le problème de nos quartiers, ce ne sont pas les policiers. Ne facilitez pas le +travail+ des délinquants en créant des zones de non-droit", lui a répondu dans un tract Alliance, un des principaux syndicats chez les gardiens de la paix.

"La prochaine fois que les policiers croiseront une bande en route pour une expédition punitive armée, ils détourneront le regard ?", s'est interrogé sur Twitter Synergie-Officiers, accusant la Défenseure des droits d'être "définitivement hors sol" et de vivre "dans un monde parallèle de bobos".

Le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) a ironisé sur la création de "fan zones pour les délinquants", qu'il faudra "baliser pour que les honnêtes citoyens n'y entrent pas".

Plusieurs travaux de chercheurs, contestés par les syndicats, ont permis de documenter les discriminations lors des contrôles d'identité.

Une étude menée en 2009 à Paris par Open Society Justice Initiative et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) montrait qu'en France, les personnes perçues comme "noires" et "arabes" sont contrôlées respectivement six et huit fois plus que celles perçues comme "blanches".

En janvier 2017, un rapport du Défenseur des droits avait conclu qu'un "jeune homme perçu comme noir ou arabe (...) a une probabilité 20 fois plus élevée" d'être contrôlé que l'ensemble du reste de la population.

En novembre 2016, la Cour de cassation avait définitivement condamné l'Etat pour des contrôles d'identité "au faciès", une première.

Début décembre, lors d'un entretien au média en-ligne Brut, Emmanuel Macron avait reconnu l'existence des contrôles au faciès et annoncé une plateforme nationale de signalement des discriminations, inaugurée vendredi par Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l'Egalité, avec la Défenseure des droits.

alh/pa/dch

TWITTER

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FEB 13

Hamon et son parti demandent la protection du maire de Trappes #

2/13/2021, 2:04 PM
Paris, FRA

L'ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon et son parti Génération.s ont demandé samedi la protection du maire de Trappes (Yvelines) Ali Rabeh, cible selon eux d'un "déferlement de haine" et de "menaces de mort".

Ce maire est en conflit avec un professeur de philosophie de la ville, Didier Lemaire, qui dénonce "la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte" sur ses élèves, ainsi que "l'absence de stratégie de l'Etat pour vaincre l'islamisme".

En raison de la répercussion médiatique de cette affaire, M. Rabeh se dit victime de "menaces de mort", pour lesquelles il a déposé plainte.

"Emmanuel Macron, Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur), Valérie Pécresse (présidente de la région Ile-de-France), pas un mot de votre part pour défendre un élu de la République. Comment interpréter votre silence?", a-t-il dénoncé samedi sur Twitter.

Mme Pécresse a demandé vendredi la "révocation" du maire Génération.s qui aurait distribué dans un lycée un tract "attaquant frontalement" M. Lemaire.

Benoît Hamon a lui défendu sur Twitter M. Rabeh: "un maire victime d'un racisme massif et abject, plusieurs fois menacé de mort. Valérie Pécresse ne demande pas sa protection mais sa révocation. Ali Rabeh doit être protégé".

Et dans un communiqué, le mouvement Génération.s fondé par M. Hamon a aussi apporté son soutien à l'édile qui "défend au quotidien les valeurs de la République, et combat ceux qui l'attaquent".

"Nous refusons que la question des quartiers populaires soit réduite à une opposition aveuglée entre angélisme béat et haine anti-musulmans", affirme aussi Génération.s.

Le maire de Grenoble Eric Piolle (EELV) a aussi apporté son soutien à M. Rabeh, "au chevet de la République du matin au soir". "Caricaturer les problèmes qui existent ne peut que les amplifier", a-t-il twitté.

Pour sa part, le porte-parole du RN Sébastien Chenu a déploré sur Franceinfo que le professeur M. Lemaire ait été "lâché par le maire" alors "qu'on attendrait l'unité". Selon lui, "ça en dit long sur l'impuissance de l'Etat à endiguer la montée de l'islamisme".

Deux responsables du Rassemblement National, Jordan Bardella et Laurent Jacobelli, se sont rendus à Trappes vendredi.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a proposé en milieu de semaine une "protection rapprochée" au professeur de philosophie de Trappes, qui l'a acceptée, en expliquant qu'il allait par ailleurs "quitter l'enseignement, mais pas forcément l'Education nationale".

reb/arz/zl

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FEB 13

Jihad en Syrie: un Français expulsé de Turquie et écroué en France #

2/13/2021, 1:46 PM
Paris, FRA

Un jihadiste originaire de l'île française de La Réunion dans l'océan Indien, Anthony Maurice, parti fin 2014 en Syrie, a été mis en examen et écroué en France continentale vendredi après son expulsion par la Turquie, a-t-on appris samedi de sources judiciaire et proches du dossier.

L'homme avait été expulsé lundi par Ankara, comme l'a dévoilé vendredi le quotidien français Le Figaro, aux termes d'un accord de coopération policière franco-turc conclu en 2014 pour organiser le retour des jihadistes français aux mains des autorités turques.

Après quatre jours de garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Anthony Maurice a été mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" puis placé en détention provisoire, selon la source judiciaire.

Cette mise en examen vise la période 2016-2019 de son séjour, la période 2014-2016 ayant déjà fait l'objet d'investigations qui devaient être jugées prochainement aux assises en son absence. Compte tenu de son retour, "les deux volets de l'affaire seront joints et jugés ensemble", a précisé cette source.

"C'est un profil de combattant", a indiqué l'une des sources proches du dossier, car "il est resté longtemps sur zone" et "on a documenté" sur lui "des manipulations d'armes" et "la participation à des exactions".

"Il est passé par plusieurs groupes jihadistes dans le Nord-Ouest syrien, notamment dans la +katiba+ d'Omar Diaby", alias Omar Omsen, un Français soupçonné d'avoir convaincu de nombreux compatriotes de rejoindre la Syrie pendant les grandes heures du califat auto-proclamé du groupe Etat islamique (2014-2019), a-t-on ajouté de même source.

Cette +katiba+ (unité de combattants) était affiliée au Front al-Nosra (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda).

Anthony Maurice, qui avait été arrêté en Turquie en 2019 laissant derrière lui sa femme et ses enfants dans la zone irako-syrienne, "a minoré son rôle et contesté avoir combattu mais des éléments de l'enquête le contredisent", selon une autre source proche du dossier.

Il faisait partie d'une filière jihadiste organisée depuis La Réunion, la première en Outre-mer français, qui avait été démantelée en juin 2015, quelques mois après son départ dans la zone irako-syrienne.

Cette filière était dirigée par un Réunionnais, un prédicateur salafiste âgé de 21 ans à l'époque surnommé "l'Égyptien" en raison de ses voyages dans ce pays, et accusé d'avoir incité plusieurs jeunes hommes à partir faire le jihad en Syrie. L'un de ces jeunes a ensuite été tué en Irak.

Depuis 2014, plus de 250 personnes ont été renvoyées en France depuis la Turquie en vertu de l'accord bilatéral.

dla-alh-bl/emd/zl/lch

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FEB 13

Jihad en Syrie: un Français expulsé de Turquie et écroué #

2/13/2021, 1:10 PM
Paris, FRA

Un jihadiste originaire de l'île de la Réunion, Anthony Maurice, parti fin 2014 en Syrie, a été mis en examen et écroué en France vendredi après son expulsion par la Turquie, a-t-on appris samedi de sources judiciaire et proches du dossier.

L'homme avait été expulsé lundi par Ankara dans le cadre du "protocole Cazeneuve", comme l'a dévoilé vendredi le Figaro. Cet accord de coopération, du nom de l'ex-ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a été signé en 2014 par les deux pays pour organiser le retour des jihadistes français aux mains des autorités turques.

Après quatre jours de garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Anthony Maurice a été mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" puis placé en détention provisoire, selon la source judiciaire.

Cette mise en examen vise la période 2016-2019 de son séjour, la période 2014-2016 ayant déjà fait l'objet d'investigations qui devaient être jugées prochainement aux assises, en son absence. Compte tenu de son retour, "les deux volets de l'affaire seront joints et jugés ensemble", a précisé cette source.

"C'est un profil de combattant", a indiqué l'une des sources proches du dossier, car "il est resté longtemps sur zone" et "on a documenté" sur lui "des manipulations d'armes" et "la participation à des exactions".

"Il est passé par plusieurs groupes jihadistes dans le nord-ouest syrien, notamment dans la katiba d'Omar Diaby", alias Omar Omsen, soupçonné d'avoir convaincu de nombreux compatriotes de rejoindre la Syrie pendant les grandes heures du califat auto-proclamé du groupe Etat islamique (2014-2019), a-t-on ajouté de même source.

Cette katiba était affiliée au Front al-Nosra (ex-branche syrienne d'Al Qaida).

Anthony Maurice, qui avait été arrêté en Turquie en 2019, laissant derrière lui sa femme et ses enfants dans la zone irako-syrienne, "a minoré son rôle et contesté avoir combattu mais des éléments de l'enquête le contredisent", selon une autre source proche du dossier.

Il faisait partie d'une filière jihadiste organisée depuis l'île de la Réunion, la première en outre-mer, qui avait été démantelée en juin 2015, quelques mois après son départ dans la zone irako-syrienne.

Cette filière était dirigée par un Réunionnais, un prédicateur salafiste de 21 ans à l'époque surnommé "l'Égyptien" en raison de ses voyages dans ce pays, et accusé d'avoir incité plusieurs jeunes hommes à partir faire le jihad en Syrie. L'un de ces jeunes a ensuite été tué en Irak.

Depuis 2014, plus de 250 personnes ont été renvoyées en France depuis la Turquie en vertu du "protocole Cazeneuve".

dla-alh-bl/emd/zl

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FEB 13

Paris: une antiquaire d'"Affaire conclue" cambriolée, 500.000 euros de préjudice #

2/13/2021, 1:09 PM
Paris, FRA

L'appartement parisien de Caroline Margeridon, une antiquaire de l'émission à succès de France 2 "Affaire conclue", a été cambriolé vendredi pour un préjudice estimé à 500.000 euros, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.

Les voleurs ont fait main basse sur des bijoux, des montres, de la maroquinerie de luxe et de l'argent liquide, a précisé cette source, confirmant une information du Parisien.

Le cambriolage aurait eu lieu "dans l'après-midi", selon les premiers éléments de l'enquête.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête et l'a confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire.

"Affaire conclue" est une émission à succès de France 2 dans laquelle des particuliers mettent aux enchères des objets expertisés par des spécialistes.

alh/emd/swi

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FEB 13

Cinq ans de prison pour un toxicomane qui grugeait des policiers pour acheter sa drogue #

2/13/2021, 12:18 PM
Saint-Étienne, FRA

Un toxicomane de 32 ans, qui vendait à ses dealers des renseignements confidentiels soutirés à la police et à la gendarmerie en se faisant passer pour l'un des leurs, a été condamné vendredi soir à cinq ans de prison à Roanne (Loire).

Le tribunal correctionnel a également délivré un mandat d'arrêt à l'encontre de Wesley Krikorian, absent à l'audience et qui avait choisi de ne pas être représenté, a précisé samedi à l'AFP le procureur de la République de Roanne Abdelkrim Grini, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

Quatre ans de prison avaient été requis pour "escroquerie aggravée par l'usurpation de la qualité de personne dépositaire de l'autorité publique".

Originaire du Vaucluse, le trentenaire, qui souffre de schizophrénie mais a été déclaré responsable de ses actes par les experts psychiatres, est hospitalisé d'office à l'hôpital psychiatrique lyonnais Saint-Jean de Dieu depuis l'été dernier.

Le tribunal a suivi le parquet qui estime que le jeune homme, dont le casier judiciaire compte une trentaine de mentions, "a montré qu'il organise son irresponsabilité, comme d'autres organisent leur insolvabilité pour échapper aux conséquences de leurs actes, en tentant de manipuler les experts judiciaires qui l'ont examiné".

L'homme s'était fait passer une première fois en 2019 pour un policier lyonnais auprès du centre pénitentiaire de Roanne afin d'obtenir des renseignements sur un détenu. C'est alors qu'une enquête avait été ouverte.

Il est ensuite parvenu depuis un téléphone portable à tromper la vigilance des forces de l'ordre "en employant le jargon professionnel approprié et en recourant à des identités imaginaires qui sonnaient bien", selon le parquet.

Des policiers du Rhône mais aussi de Perpignan ou des gendarmes de Nîmes en ont fait les frais. "Cela a révélé des failles et des négligences dans les modes de communication de certains services auprès de qui l'information a depuis été passée", a ajouté M. Grini.

Décrit par les enquêteurs comme "intelligent et particulièrement malin", Wesley Krikorian a expliqué utiliser ces informations confidentielles comme moyen de paiement auprès de trafiquants de drogue.

Interpellé l'été dernier pour un vol avec violence à Aix-en-Provence, il avait alors été déclaré pénalement irresponsable et hospitalisé d'office mais continuait son petit jeu depuis l'hôpital, ce qui a permis aux enquêteurs de le localiser.

DM/cha/sp

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FEB 13

France: non-lieu requis dans l'affaire d'un Sénégalais tué par un policier #

2/13/2021, 11:38 AM
Rennes, FRA

Un non-lieu a été requis concernant un policier français auteur de coups de feu mortels contre Babacar Gueye, un Sénégalais tué à Rennes (Ouest de la France) en 2015, le policier ayant agi "en état de légitime défense", a annoncé samedi le parquet de cette ville.

"Le fonctionnaire de police ayant fait usage de son arme a répondu de manière concomitante, nécessaire et proportionnée à l'agression de Babacar Gueye sur sa personne", explique dans un communiqué le procureur Philippe Astruc. Le policier "a agi en état de légitime défense et doit dès lors être déclaré irresponsable pénalement du chef de meurtre".

Dans la nuit du 2 au 3 décembre 2015, Babacar Gueye, un Sénégalais sans papiers âgé de 27 ans et arrivé en France un an auparavant, était hébergé chez des amis, Gabriel Gueye et son épouse, quand il avait été pris d'une crise de "démence", "se scarifiant les abdominaux avec un couteau et ayant blessé le requérant (Gabriel Gueye, ndlr) avec cette même arme", selon l'appel passé aux secours.

Des policiers arrivés sur place avaient tenté de l'immobiliser avec un Taser qui n'aurait pas fonctionné. La scène s'était poursuivie sur le palier puis dans l'escalier, où un policier avait tiré à cinq reprises sur Babacar Gueye qui tenait toujours son couteau. Il avait ensuite été menotté au sol avant d'être déclaré mort par les services de secours.

"L'ensemble des investigations démontre chez Babacar Gueye un comportement menaçant directement l'intégrité physique de Gabriel Gueye", "puis des policiers, et particulièrement du policier tireur", selon le communiqué du procureur.

S'il est "établi que cinq projectiles balistiques provenant de l'arme de service du policier tireur ont atteint Babacar Gueye", ces deux séries de tirs "n'ont pas permis de mettre fin à l'action de Babacar Gueye, qui s'est relevé et a repris sa marche menaçante et armée envers le tireur", relève-t-il.

Dans ses motivations, le procureur souligne "la proportionnalité" de l'action des policiers: "sommations répétées" de lâcher son arme, utilisation par les policiers d'un Taser et de bâtons télescopiques, et "l'usage unique" puis en "ultime nécessité", un "nouvel usage répété de l'arme de service".

Dans cette affaire, une première enquête ouverte par le parquet avait été classée sans suite en juillet 2016. La famille a ensuite déposé plainte avec constitution de partie civile en janvier 2017. Une nouvelle information judiciaire avait alors été ouverte et le policier auteur du tir mortel placé sous le statut de témoin assisté.

"Il appartient désormais au magistrat instructeur (...) de rendre dans les prochaines semaines une ordonnance qui viendra clôturer l'information judiciaire", indique le procureur.

lg/gvy/sp/lch

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FEB 13

Mort de Babacar Gueye: le parquet requiert un non-lieu concernant le policier qui a tiré #

2/13/2021, 11:06 AM
Rennes, FRA

Le parquet de Rennes a requis un non-lieu concernant le policier auteur des coups de feu mortels contre Bababar Gueye, tué à Rennes en décembre 2015, a indiqué samedi dans un communiqué le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.

"Le fonctionnaire de police ayant fait usage de son arme a répondu de manière concomitante, nécessaire et proportionnée à l'agression de Babacar Gueye sur sa personne", explique le procureur.

Selon le magistrat, le policier "a agi en état de légitime défense et doit dès lors être déclaré irresponsable pénalement du chef de meurtre".

Dans la nuit du 2 au 3 décembre 2015, Babacar Gueye, un Sénégalais sans papiers de 27 ans, était hébergé chez des amis, Gabriel Gueye et son épouse, quand il avait été pris d'une crise de "démence", "se scarifiant les abdominaux avec un couteau et ayant blessé le requérant (Gabriel Gueye, ndlr) avec cette même arme", selon l'appel passé aux secours.

Des policiers de la Brigade anti-criminalité (Bac), arrivés les premiers sur place, avaient tenté de l'immobiliser avec un Taser qui n'aurait pas fonctionné. La scène s'était poursuivie sur le palier puis dans l'escalier, où un membre de la Bac avait tiré à cinq reprises sur Babacar Gueye qui tenait toujours son couteau. Il avait ensuite été menotté au sol avant d'être déclaré mort par le Samu.

Philippe Astruc souligne que "l'ensemble des investigations démontre chez Babacar Gueye un comportement menaçant directement l'intégrité physique de Gabriel Gueye", "puis des policiers, et particulièrement du policier tireur".

S'il est "établi que cinq projectiles balistiques provenant de l'arme de service du policier tireur ont atteint Babacar Gueye", ces deux séries de tirs "n'ont pas permis de mettre fin à l'action de Babacar Gueye, qui s'est relevé et a repris sa marche menaçante et armée envers le tireur", relève M. Astruc.

Dans ses motivations, le procureur de Rennes souligne "la proportionnalité" de l'action des policiers: "sommations répétées" de lâcher son arme, utilisation par les policiers d'un Taser et de bâtons télescopiques, et "l'usage unique" puis en "ultime nécessité", un "nouvel usage répété de l'arme de service".

Dans cette affaire, une première enquête ouverte par le parquet avait été classée sans suite en juillet 2016. La famille a ensuite déposé plainte avec constitution de partie civile en janvier 2017. Une nouvelle information judiciaire avait alors été ouverte et le policier auteur du tir mortel placé sous le statut de témoin assisté.

"Il appartient désormais au magistrat instructeur (...) de rendre dans les prochaines semaines une ordonnance qui viendra clôturer l'information judiciaire", indique le procureur.

lg/gvy/sp

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FEB 13

Cinq ans de prison pour un toxicomane qui grugeait des policiers pour acheter sa drogue #

2/13/2021, 10:17 AM
Saint-Étienne, FRA

Un toxicomane de 32 ans, qui vendait à ses dealers des renseignements confidentiels soutirés à la police et à la gendarmerie en se faisant passer pour l'un des leurs, a été condamné vendredi soir à cinq ans de prison à Roanne (Loire).

Le tribunal correctionnel a également délivré un mandat d'arrêt à l'encontre de Wesley Krikorian, absent à l'audience et qui avait choisi de ne pas être représenté, a précisé samedi à l'AFP le procureur de la République de Roanne Abdelkrim Grini.

Quatre ans de prison avaient été requis pour "escroquerie aggravée par l'usurpation de la qualité de personne dépositaire de l'autorité publique".

Originaire du Vaucluse, le trentenaire, qui souffre de schizophrénie mais a été déclaré responsable de ses actes par les experts psychiatres, est hospitalisé d'office à l'hôpital psychiatrique lyonnais Saint-Jean de Dieu depuis l'été dernier.

Le tribunal a suivi le parquet qui estime que le jeune homme, dont le casier judiciaire compte une trentaine de mentions, "a montré qu'il organise son irresponsabilité, comme d'autres organisent leur insolvabilité pour échapper aux conséquences de leurs actes, en tentant de manipuler les experts judiciaires qui l'ont examiné".

L'homme s'était fait passer une première fois en 2019 pour un policier lyonnais auprès du centre pénitentiaire de Roanne afin d'obtenir des renseignements sur un détenu. C'est alors qu'une enquête avait été ouverte.

Il est ensuite parvenu depuis un téléphone portable à tromper la vigilance des forces de l'ordre "en employant le jargon professionnel approprié et en recourant à des identités imaginaires qui sonnaient bien", selon le parquet.

Des policiers du Rhône mais aussi de Perpignan ou des gendarmes de Nîmes en ont fait les frais. "Cela a révélé des failles et des négligences dans les modes de communication de certains services auprès de qui l'information a depuis été passée", a ajouté M. Grini.

Décrit par les enquêteurs comme "intelligent et particulièrement malin", Wesley Krikorian a expliqué utiliser ces informations confidentielles comme moyen de paiement auprès de trafiquants de drogue.

Interpellé l'été dernier pour un vol avec violence à Aix-en-Provence, il avait alors été déclaré pénalement irresponsable et hospitalisé d'office mais continuait son petit jeu depuis l'hôpital, ce qui a permis aux enquêteurs de le localiser.

DM/cha/sp

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FEB 13

Serval, Barkhane: huit ans d'engagement militaire français au Mali #

2/13/2021, 10:00 AM

Huit ans d'engagement militaire au Sahel, des milliers de soldats mobilisés, de nombreuses victoires tactiques mais qui peinent à se traduire politiquement, et plus de 50 morts dans ses rangs: la France réfléchit aujourd'hui à ajuster ses efforts.

Eléments de chronologie avant le sommet de N'Djamena qui réunira lundi et mardi Paris et ses partenaires.

- 2012: les jihadistes dans le Nord du Mali -

Le 17 janvier 2012, la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et d'autres combattants rentrés de Libye lancent une offensive dans le Nord du Mali.

Fin mars, les rebelles indépendantistes, vite évincés par leurs alliés islamistes associés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont Ansar Dine dirigé par le chef touareg Iyad Ag Ghaly, prennent le contrôle des trois régions du Nord: Kidal, Gao puis Tombouctou.

Le 11 janvier 2013, la France lance l'opération Serval au Mali pour enrayer la progression des jihadistes. Fin janvier, les soldats reprennent Gao, entrent sans combat dans Tombouctou et s'emparent de l'aéroport de Kidal. Peu après, le président François Hollande est accueilli en libérateur.

Le 1er juillet, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) prend le relais d'une force panafricaine.

- 2014: Barkhane remplace Serval -

En mai 2014, cuisante défaite pour l'armée malienne à Kidal: des groupes rebelles touareg et arabes reprennent le contrôle de la ville. Le 1er août, Serval est remplacée par Barkhane, une opération à vocation régionale forte de 3.000 soldats français au Sahel. Ils sont aujourd'hui 5.100.

En mai-juin 2015, l'accord de paix dit d'Alger est signé entre gouvernement et ex-rébellion. Jamais appliqué, il reste la référence pour une sortie de crise.

Depuis, les violences se sont propagées vers le sud, puis le Burkina Faso et le Niger voisins. En février 2021, Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français, confirme que les pays du Golfe de Guinée, notamment le Bénin et la Côte d'Ivoire, sont eux aussi devenus des cibles d'Al-Qaïda.

- 2015-19: attentats en série -

A partir de 2015 se multiplient les attaques contre les forces sahéliennes ou étrangères, ainsi que des lieux fréquentés par des étrangers. Engins explosifs artisanaux, attaques éclair de jihadistes à moto, attentats.

Le 20 novembre, un attentat contre l'hôtel Radisson Blu fait 20 morts, dont 14 étrangers. Depuis, l'état d'urgence est imposé quasiment sans interruption au Mali.

En mars 2017, les jihadistes liés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont les groupes de l'Algérien Mohktar Belmokhtar et du prédicateur radical peul Amadou Koufa, se fédèrent en un "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans" (GSIM), dirigé par Iyad Ag Ghaly.

La région est aussi aux prises avec le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS), auteur d'une série d'attaques d'ampleur fin 2019 contre des bases militaires au Mali et au Niger. Il est désigné ennemi numéro un lors du sommet de Pau (Sud-Ouest de la France) de janvier 2020 entre Paris et ses partenaires du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad).

- 2020: des chefs tombent -

Outre l'accent mis sur l'EIGS, Barkhane poursuit en 2020 sa politique de "neutralisation" des cadres jihadistes.

Le 4 juin, le chef d'Aqmi, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, est tué par Barkhane au Mali. Un succès symbolique majeur. En novembre, c'est au tour de Bah Ag Moussa, "chef militaire" du GSIM, d'être abattu par la France.

Mais les jihadistes ne lâchent pas leur emprise. L'EIGS tue six humanitaires français en août 2020 au Niger. Et Al-Qaïda poursuit ses attaques: ses hommes tuent cinq soldats français en moins d'une semaine entre fin décembre 2020 et début janvier 2021, et attaquent en février un poste militaire malien, faisant 10 morts parmi les soldats.

dla/dab/fz/ayv/

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