Hommage à Paris aux humanitaires français d'Acted, leur guide et leur chauffeur nigériens assassinés au Niger en 2020 #
Un hommage a été rendu mardi à Paris aux six humanitaires d'Acted et Impact, à leur guide et leur chauffeur nigériens assassinés il y a deux ans au Niger.
"Voilà deux ans que l'impensé est entré dans nos vies, deux ans que nos enfants se sont envolés pour toujours. Le temps s'est arrêté, puis a changé de sens", a dit la mère d'une des victimes face à une petite foule réunie sur une place du Champs de Mars, près de la Tour Eiffel.
La soeur d'une jeune femme assassinée se "demande sans cesse comment une telle barbarie a pu croiser votre chemin".
Sur une table recouverte d'un tissu aux motifs africains de couleur bleue, des bougies et des roses blanches ont été posées autour des photos encadrées des huit victimes.
Les six humanitaires - quatre femmes et deux hommes - âgés de 25 à 31 ans, ainsi que leur chauffeur et leur guide nigériens, 50 ans tous les deux, ont été assassinés alors qu'ils visitaient la réserve de girafes de Kouré, à l'est de Niamey, le 9 août 2020.
L'attaque a été revendiquée par le groupe État islamique (EI) au Sahel. L'armée française a tué le commanditaire de cette attaque, le chef du groupe EI au Sahel Adnan Abou Walid al-Sahraoui en aout 2021, puis l'un des assaillants en décembre 2021. Onze suspects sont incarcérés au Niger.
"L'engagement n'a pas de prix, mais a un coût. Il y a deux ans, le coût a été exorbitant, effrayant", a estimé Frédéric Roussel, cofondateur d'Acted, rappelant que cet hommage était également dédié aux 1.700 humanitaires qui ont perdu la vie depuis 2003 dans le cadre de leur engagement.
"Pourquoi continuer ? Nous continuons parce qu'il est de notre honneur de représenter l'humanité qui va bien pour aider l'humanité qui va très mal", a poursuivi M. Roussel.
"Le temps n'efface ni la douleur ni le souvenir ni la culpabilité de ne pas avoir pu les protéger", a ajouté le confondateur d'Acted.
Après une minute de silence, ont été diffusés des extraits de l'hommage rendu mardi dans plus de 40 pays où interviennent les ONG Acted et Impact.
Puis les roses ont été distribuées pour que chacun pose une fleur devant le visage souriant des victimes, avant un moment de recueillement empreint d'émotion.
En octobre, une école "construite pour leur rendre hommage et poursuivre leur engagement humanitaire" sera ouverte à Niamey, ont annoncé les deux ONG.
mk/cb/dch
Houlié (Renaissance) veut un droit de vote aux municipales pour tous les étrangers #
Le député Renaissance (ex-LREM) Sacha Houlié a déposé mardi une proposition de loi pour "accorder le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales" à tous les étrangers, même non européens, suscitant les critiques du RN.
"Cette reconnaissance se fait attendre. Nous la devons pourtant à celles et ceux qui bien souvent et depuis longtemps participent au dynamisme de notre société", défend le texte de la proposition, qui dénonce aussi une "discrimination entre deux catégories d'étrangers".
Depuis 1992, seuls les citoyens de pays membres de l'Union européenne peuvent voter aux élections municipales. M. Houlié veut lever cette condition.
"Ca ne choque plus personne de voir des Espagnols ou des Bulgares voter aux élections municipales en France. Mais ça a choqué beaucoup de gens que les Anglais n'aient plus le droit de voter en France après le Brexit", explique le député de la Vienne à l'AFP.
M. Houlié présentera cette proposition de loi, "déposée à titre personnel", au groupe Renaissance à la rentrée parlementaire.
Serpent de mer à gauche, ce droit de vote des étrangers aux élections locales avait été promis par François Mitterrand et François Hollande, sans aboutir.
A l'extrême droite, le président par interim du Rassemblement national Jordan Bardella s'est indigné: "Pendant que Gérald Darmanin agitait les médias sur l'expulsion (ratée) d'un islamiste, les macronistes déposaient en douce une proposition de loi pour le droit de vote des étrangers", a-t-il affirmé sur Twitter.
Il faisait référence à la suspension par la justice de l'expulsion de l'imam Iquioussen, accusé par autorités françaises d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "anti-femmes", lors de prêches ou de conférences, il y a près de 20 ans pour certains.
Dans son tweet, M. Bardella dénonce aussi une "dépossession finale des Français de leur pays". M. Houlié préfère y voir un "long et beau combat". "La France enrichirait son modèle d'intégration" argue-t-il, et "ferait aussi refluer les revendications communautaires qui se nourrissent de la marginalisation".
Une position qu'il entend faire valoir en octobre, lors du débat sur l'immigration proposé par Gérald Darmanin.
"Ce qui m'inquiète, c'est le débat populiste sur cette question. Pouvoir embrasser l'intégralité des sujets qui touchent de près ou de loin les étrangers en France, c'est une façon de lui donner un peu de hauteur", veut croire M. Houlié.
cgc/cg/npk
Guerre en Ukraine: les lieux touristiques en France, dépendant du ministère des Armées, restent ouverts aux Russes #
Après l'accès refusé, fin juillet, à deux Russes voulant visiter le château de Vincennes, près de Paris, le cabinet du ministre français des Armées a regretté mardi un manque de "discernement" et assuré que les Russes étaient toujours autorisés sur ses sites touristiques.
Le 28 juillet, deux femmes russes se sont vu refuser l'entrée du château de Vincennes du fait de leur origine.
Ce château, à l'est de Paris, contient notamment l'un des centres du Service historique de la défense (SHD), dont les bibliothèques et les archives sont accessibles au public sous certaines modalités.
L'une des deux jeunes femmes, une journaliste âgée de 31 ans, avait témoigné auprès de l'AFP avoir été "bouleversée" par cette interdiction. Arrivée en France "il y a cinq mois", elle avait "justement" fui la Russie car elle était "opposée à la guerre", avait-elle confié.
Lundi, un service du ministère des Armées a justifié cette interdiction par une "directive interne" prise "à la suite de l'invasion de l'Ukraine" pour restreindre "l'accès aux emprises militaires du ministère" pour les ressortissants russes.
Mardi, le cabinet du ministre français des Armées Sébastien Lecornu a contacté l'AFP pour préciser sa réponse, en assurant que les lieux touristiques dépendant du ministère restaient encore ouverts aux Russes.
L'épisode au château de Vincennes relève ainsi d'une "application sans discernement" de la règle édictée "en février pour toutes les installations militaires", a expliqué le cabinet.
"il va de soi que (cette règle) ne peut pas être appliquée de la même manière pour les bâtiments stratégiques et pour les lieux recevant du public comme les musées", a-t-il insisté.
Le Château de Vincennes mais aussi le Musée de l'air et de l'espace, les Invalides en région parisienne... peuvent donc toujours accueillir des touristes et des immigrés russes.
"Le ministre des Armées a demandé à ce que nous précisions cette directive auprès des agents de ces lieux-là pour éviter tout incident" comme celui du château de Vincennes, a ajouté son cabinet, qui n'a pas eu connaissance d'autre cas similaire.
En revanche, l'accès aux "bâtiments stratégiques" est bien strictement restreint pour les Russes depuis février.
Interrogé sur la directive du ministère français, ainsi que sur des appels en Finlande à interrompre l'émission de nouveaux visas touristiques pour les ressortissants russes, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a appelé mardi ces pays à "retrouver leurs esprits".
"Ces déclarations viennent de pays que nous avons désignés comme inamicaux (...). Plusieurs de ces pays sont guidés par leur hostilité jusqu'à l'inconscience", a dit M. Peskov à la presse.
Moscou et Kiev sont en guerre depuis plus de cinq mois.
La France a franchi début août le seuil des 100.000 réfugiés ukrainiens. Selon l'Institut national de la statistique, 73.500 immigrés russes vivaient en France en 2021.
clw/cb/dch/bat/jg
Guerre en Ukraine: les lieux touristiques dépendant du ministère des Armées restent ouverts aux Russes #
Après l'accès refusé, fin juillet, à deux Russes voulant visiter le château de Vincennes (Val-de-Marne), le cabinet du ministre des Armées a regretté mardi un manque de "discernement" et assuré que les Russes étaient toujours autorisés sur ses sites touristiques.
Le 28 juillet, deux femmes russes se sont vu refuser l'entrée du château de Vincennes du fait de leur origine.
Ce château, situé au sud-est de Paris, contient notamment l'un des centres du Service historique de la défense (SHD), dont les bibliothèques et les archives sont accessibles au public sous certaines modalités.
L'une des deux jeunes femmes, journaliste de profession âgée de 31 ans, avait témoigné auprès de l'AFP avoir été "bouleversée" par cette interdiction. Arrivée en France "il y a cinq mois", elle avait "justement" fui la Russie car elle était "opposée à la guerre", avait-elle confié.
Lundi, un service du ministère des armées a justifié cette interdiction par une "directive interne" prise "à la suite de l'invasion de l'Ukraine" pour restreindre "l'accès aux emprises militaires du ministère" pour les ressortissants russes.
Mardi, le cabinet du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a contacté l'AFP pour préciser sa réponse, en assurant que les lieux touristiques dépendant du ministère restaient encore ouverts aux Russes.
L'épisode au château de Vincennes relève ainsi d'une "application sans discernement" de la règle édictée "en février pour toutes les installations militaires", a expliqué le cabinet.
"il va de soi que (cette règle) ne peut pas être appliquée de la même manière pour les bâtiments stratégiques que pour les lieux recevant du public comme les musées", a-t-il insisté.
Le Château de Vincennes mais aussi le Musée de l'air et de l'espace, les Invalides... peuvent donc toujours accueillir des touristes et des immigrés russes.
"Le ministre des Armées a demandé à ce que nous précisions cette directive auprès des agents de ces lieux-là pour éviter tout incident" comme celui du château de Vincennes, a ajouté son cabinet, qui n'a pas eu connaissance d'autre cas similaire.
En revanche, l'accès aux "bâtiments stratégiques" est bien strictement restreint pour les Russes depuis février.
Moscou et Kiev sont en guerre depuis plus de cinq mois.
La France a franchi début août le seuil des 100.000 réfugiés ukrainiens. Selon l'Insee (Institut national de la statistique), 73.500 immigrés russes vivaient en France en 2021.
clw/cb/dch
Guerre en Ukraine: les lieux touristiques dépendant du ministère des Armées restent ouverts aux Russes #
Après l'accès refusé, fin juillet, à deux Russes voulant visiter le château de Vincennes (Val-de-Marne), le cabinet du ministre des Armées a regretté mardi un manque de "discernement" et assuré que les Russes étaient toujours autorisés sur ses sites touristiques.
Le 28 juillet, deux femmes russes se sont vu refuser l'entrée du château de Vincennes du fait de leur origine.
Ce château, situé au sud-est de Paris, contient notamment l'un des centres du Service historique de la défense (SHD), dont les bibliothèques et les archives sont accessibles au public sous certaines modalités.
L'une des deux jeunes femmes, journaliste de profession âgée de 31 ans, avait témoigné auprès de l'AFP avoir été "bouleversée" par cette interdiction. Arrivée en France "il y a cinq mois", elle avait "justement" fui la Russie car elle était "opposée à la guerre", avait-elle confié.
Lundi, un service du ministère des armées a justifié cette interdiction par une "directive interne" prise "à la suite de l'invasion de l'Ukraine" pour restreindre "l'accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes".
Mardi, le cabinet du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a contacté l'AFP pour préciser sa réponse, en assurant que les lieux touristiques dépendant du ministère restaient encore ouverts aux Russes.
L'épisode au château de Vincennes relève ainsi d'une "application sans discernement" de la règle édictée "en février pour toutes les installations militaires", a expliqué le cabinet.
"il va de soi que (cette règle) ne peut pas être appliquée de la même manière pour les bâtiments stratégiques que pour les lieux recevant du public comme les musées", a-t-il insisté.
Le Château de Vincennes mais aussi le Musée de l'air et de l'espace, les Invalides... peuvent donc toujours accueillir des touristes et des immigrés russes.
"Le ministre des Armées a demandé à ce que nous précisions cette directive auprès des agents de ces lieux-là pour éviter tout incident" comme celui du château de Vincennes, a ajouté son cabinet, qui n'a pas eu connaissance d'autre cas similaire.
En revanche, l'accès aux "bâtiments stratégiques" est bien strictement restreint aux Russes depuis février.
Moscou et Kiev sont en guerre depuis plus de cinq mois.
La France a franchi début août le seuil des 100.000 réfugiés ukrainiens. Selon l'Insee (Institut national de la statistique), 73.500 immigrés russes vivaient en France en 2021.
clw/cb/dch
Pour les militantes évacuées de Kaboul, rêves et cauchemars du combat en exil #
A peine évacuée de Kaboul vers Paris, à l'été 2021, Farzana Farazo promettait de poursuivre le combat féministe en exil. Un an plus tard, elle est "déprimée": pour elle comme pour les autres militantes réfugiées, les espoirs se sont vite heurtés à une intégration semée d'embûches.
L'ancienne policière, rencontrée à nouveau par l'AFP douze mois après la prise de pouvoir des talibans le 15 août 2021, confie ne pas avoir dormi pendant des mois.
Exfiltrée en priorité par la France en raison de son militantisme, cette membre de la minorité hazara persécutée par les talibans vit toujours chez une hébergeuse associative, en banlieue parisienne.
"Franchement, je n'ai rien fait de spécial", avoue la jeune femme de 29 ans. "D'abord, je ne parle pas assez français, et on a une différence de conception de l'action militante. Ici, on parle beaucoup."
Depuis un an, elle passe de cours de français en rendez-vous avec une assistante sociale et attend de se voir attribuer un logement: "J'ai rencontré beaucoup de difficultés", dit-elle pudiquement.
"Quand tu ne te sens pas bien, c'est difficile de te concentrer. Comme beaucoup d'autres, j'étais indépendante en Afghanistan, j'avais un emploi, je suis éduquée. Donc se retrouver démunie en France, c'est difficile et ça nous plonge dans la dépression."
A tel point que de nombreuses camarades de lutte rencontrées à l'été 2021 ont refusé une nouvelle rencontre, évoquant pour beaucoup la "honte" de n'avoir rien accompli de concret.
Ces réfugiés sont "engagés dans le processus d'intégration", mais il "reste très insuffisant" en particulier sur le plan de la langue, estime Didier Leschi, patron de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, l'organisme public chargé d'organiser l'accueil des demandeurs d'asile et des réfugiés.
"Mais elles sont plus aidées que le reste des Afghans, qui ne peuvent compter que sur l'Etat, car elles ont des réseaux culturels, professionnels en place", nuance-t-il.
Mursal Sayas, journaliste et militante féministe, dit avoir eu "de la chance dans (son) malheur", en recevant dans son appartement avec vue imprenable sur la tour Eiffel. Le logement lui a été mis à disposition par une éditrice qui lui a commandé un livre sur la condition féminine en Afghanistan.
"On a tout perdu, notre pays, notre liberté, nos accomplissements. On a été soudain propulsées dans un pays avec tout à refaire. Mais la France est devenue notre maison au moment où notre pays s'est enfoncé dans l'obscurité. Alors même si c'est dur, c'est notre responsabilité de continuer à militer, parce qu'on peut parler, on a la liberté d'expression que les filles en Afghanistan n'ont plus. On doit dénoncer les injustices, les inégalités, l'apartheid contre les femmes", développe-t-elle, carré brun bouclé et mains manucurées.
Lors des premiers mois après l'arrivée des talibans, des femmes ont organisé des manifestations en Afghanistan. Mais ces rassemblements ont quasiment cessé, après que plusieurs de ces manifestantes ont été arrêtées et sévèrement battues en prison, selon des témoignages rapportés par Amnesty International.
Les Afghanes qui ont fui le pays parce que leur vie était en danger "sont une source d'énergie positive pour nous", déclare à l'AFP, à Kaboul, une femme qui avait participé aux manifestations dans la capitale. "Nous savons qu'elles n'oublient pas les femmes d'Afghanistan".
A Paris, une petite musique a plongé Mursal Sayas dans un profond malaise, qu'elle a décrit dans un article pour Courrier international, posé sur sa table basse avec le dernier numéro de Paris Match consacré au "martyre" des femmes afghanes. Elle vivait alors en centre d'hébergement et "l'Afghanistan avait disparu des médias". "On entendait dire qu'il fallait plutôt accueillir les Ukrainiens, parce qu'ils sont +civilisés+ et qu'ils ont les yeux bleus. C'était dégoûtant."
En quittant son pays, a-t-elle fait le bon choix ? "Tous les jours, quand je me réveille et que je ne peux pas voir mes proches, ça me fait mal. Mais quand je pense que j'aurais pu être capturée par les talibans et ne plus jamais parler de mes soeurs (afghanes), je trouve que c'est pire", résume-t-elle.
Pour d'autres, un sentiment de déclassement s'est ajouté aux difficultés d'intégration et aux affres du déracinement.
"Je suis en crise identitaire", reconnaît Rada Akbar, une artiste arrivée en France il y a un an. "Et ça va me prendre du temps pour gérer ça, je ne peux pas juste devenir une nouvelle personne", relève la dessinatrice de 34 ans, qui veut donner à voir les "pertes invisibles" de la culture afghane lors du conflit avec les talibans.
Elle aussi assure que le combat continue. Mais d'un mot, elle résume ce que sont devenus les espoirs d'août 2021: un "cauchemar".
sha/fmp/ybl
Guerre en Ukraine: accès restreint pour les Russes au château de Vincennes, près de Paris #
Les ressortissants russes ne peuvent plus visiter le château de Vincennes, près de Paris, qui abrite notamment des archives du ministère français des Armées, depuis une directive interne prise à la suite de l'invasion de l'Ukraine, a appris lundi l'AFP de sources concordantes.
Le château de Vincennes, situé au sud-est de Paris, contient notamment l'un des centres du Service historique de la défense (SHD), dont les bibliothèques et les archives sont accessibles au public sous certaines modalités.
Le 28 juillet, deux femmes russes se sont vu refuser l'entrée. "Un gardien placé au niveau du détecteur de métaux a demandé à voir mon passeport", a expliqué à l'AFP l'une des deux jeunes femmes, âgée de 31 ans.
Le gardien lui a ensuite refusé l'accès.
Confuse, cette Russe a tenté à nouveau d'entrer, en discutant avec un autre gardien. Mais celui-ci ne l'a pas non plus autorisée à entrer. Interrogés sur leur refus, les gardiens ont finalement lâché : "Parce que vous êtes russes", raconte-t-elle à l'AFP.
"J'étais bouleversée", confie la jeune femme, journaliste de profession, qui a fui la Russie "à cause de la guerre" et est arrivée en France il y a "cinq mois".
Interrogé par l'AFP, le ministère des Armées a expliqué avoir, "à la suite de l'invasion de l'Ukraine", "restreint l'accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes".
Il a toutefois souligné que des "demandes relatives aux fonctions journalistiques" pouvaient être faites.
Moscou et Kiev sont en guerre depuis plus de cinq mois.
La France a franchi début août le seuil des 100.000 réfugiés ukrainiens.
Selon l'institut national des statistiques Insee, 73.500 immigrés russes vivaient en France en 2021.
clw/cb/mr/mba/ial/
Guerre en Ukraine: accès restreint au château de Vincennes pour les Russes #
Les ressortissants russes ne peuvent plus visiter le château de Vincennes (Val-de-Marne), qui abrite également des archives du ministère français des Armées, depuis une directive interne prise à la suite de l'invasion de l'Ukraine, a appris lundi l'AFP de sources concordantes.
Le château de Vincennes, situé au sud-est de Paris, contient notamment l'un des centres du Service Historique de la Défense (SHD), dont les bibliothèques et les archives sont accessibles au public sous certaines modalités.
Le 28 juillet, deux femmes russes se sont vu refuser l'entrée. "Un gardien placé au niveau du détecteur de métaux a demandé à voir mon passeport", a expliqué à l'AFP l'une des deux jeunes femmes, âgée de 31 ans.
Le gardien lui a ensuite refusé l'accès.
Confuse, cette Russe a tenté à nouveau d'entrer, en discutant avec un autre gardien. Mais celui-ci ne l'autorise également pas à entrer. Les interrogeant sur leur refus, les gardiens ont finalement lâché : "Parce que vous êtes russes", raconte-t-elle à l'AFP.
"J'étais bouleversée", confie la jeune femme, journaliste de profession, qui a fui la Russie "à cause de la guerre" et est arrivée en France il y a "cinq mois".
Interrogé par l'AFP, le ministère des Armées a expliqué avoir, "à la suite de l'invasion de l'Ukraine", "restreint l'accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes".
Il a toutefois souligné que des "demandes relatives aux fonctions journalistiques" pouvaient être faites.
Moscou et Kiev sont en guerre depuis plus de cinq mois.
La France a franchi début août le seuil des 100.000 réfugiés ukrainiens.
Selon l'Insee, 73.500 immigrés russes vivaient en France en 2021.
clw/cb/dch
Guerre en Ukraine: accès restreint pour les Russes au château de Vincennes, près de Paris #
Les ressortissants russes ne peuvent plus visiter le château de Vincennes, près de Paris, qui abrite notamment des archives du ministère français des Armées, depuis une directive interne prise à la suite de l'invasion de l'Ukraine, a appris lundi l'AFP de sources concordantes.
Le château de Vincennes, situé au sud-est de Paris, contient notamment l'un des centres du Service historique de la défense (SHD), dont les bibliothèques et les archives sont accessibles au public sous certaines modalités.
Le 30 juillet, deux femmes russes se sont vu refuser l'entrée. "Un gardien placé au niveau du détecteur de métaux a demandé à voir mon passeport", a expliqué à l'AFP l'une des deux jeunes femmes, âgée de 31 ans.
Le gardien lui a ensuite refusé l'accès.
Confuse, cette Russe a tenté à nouveau d'entrer, en discutant avec un autre gardien. Mais celui-ci ne l'a pas non plus autorisée à entrer. Interrogés sur leur refus, les gardiens ont finalement lâché : "Parce que vous êtes russes", raconte-t-elle à l'AFP.
"J'étais bouleversée", confie la jeune femme, journaliste de profession, qui a fui la Russie "à cause de la guerre" et est arrivée en France il y a "cinq mois".
Interrogé par l'AFP, le ministère des Armées a expliqué avoir, "à la suite de l'invasion de l'Ukraine", "restreint l'accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes".
Il a toutefois souligné que des "demandes relatives aux fonctions journalistiques" pouvaient être faites.
Moscou et Kiev sont en guerre depuis plus de cinq mois.
La France a franchi début août le seuil des 100.000 réfugiés ukrainiens.
Selon l'institut national des statistiques Insee, 73.500 immigrés russes vivaient en France en 2021.
clw/cb/mr/mba
Ukraine: Amnesty fait front face aux critiques #
Malgré le tollé soulevé par son rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe, l'ONG Amnesty International maintient le cap, avec à sa tête l'infatigable défenseure des droits humains Agnès Callamard.
La publication la semaine dernière d'un communiqué d'Amnesty accusant l'Ukraine d'installer des infrastructures militaires dans des zones habitées, en violation du droit international humanitaire, a déclenché l'une des plus explosives polémiques pour une grande ONG ces dernières années.
Les critiques se sont déchaînées, dans le monde et en Ukraine, où le président Volodymyr Zelensky a accusé Amnesty International de mettre "la victime et l'agresseur sur un pied d'égalité".
Ce communiqué a même provoqué des divisions internes, aboutissant notamment à la démission de la responsable d'Amnesty en Ukraine, Oksana Pokaltchouk, au motif qu'il servait involontairement "la propagande russe".
Mais la Française Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty depuis mars 2021, en a vu d'autres. En tant que rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, elle a été notamment menacée de mort par un responsable saoudien pour son enquête sur l'assassinat du journaliste et dissident saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul en 2018.
"Nous maintenons pleinement nos conclusions", a déclaré vendredi Mme Callamard à l'AFP, assurant que les recherches avaient été conduites avec le même sérieux "que tout le travail d'Amnesty International".
Elles recoupent d'ailleurs les constatations de plusieurs médias ou organisations internationales comme le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH), rappelait-elle.
Dans un rapport le 29 juin, le HCDH déplorait que "les forces russes et les groupes armés affiliés, tout comme les forces ukrainiennes, aient pris position soit dans des zones d'habitations, soit près d'infrastructures civiles d'où elles ont lancé des opérations militaires sans prendre de mesures pour la protection des civils présents, comme l'exige le droit international humanitaire".
"Tout en maintenant entièrement nos conclusions, nous regrettons la douleur que nous avons causée et souhaitons clarifier quelques points essentiels", a déclaré dimanche Amnesty International.
"Dans chacun des 19 villes et villages que nous avons visités, nous avons trouvé des cas où les forces armées ukrainiennes s'étaient installées juste à côté de lieux où vivaient des civils, mettant ainsi ces derniers potentiellement en danger face à des tirs russes", a expliqué l'ONG.
Aucune de ces constatations "ne justifie de quelque façon que ce soit les violations russes. Seule la Russie est responsable des violations qu'elle a commises à l'encontre de la population civile", a insisté Amnesty, rappelant ses publications ces derniers mois sur des crimes de guerre russes présumés.
Mais ces justifications laissent de marbre tous ceux pour qui l'organisation a terni sa réputation en faisant le jeu du président russe Vladimir Poutine, y compris à Londres, où elle est née en 1961.
Amnesty "déchiquète sa crédibilité en servant de porte-voix à la propagande du régime Poutine", a ainsi affirmé le Times, l'accusant de "méconnaître les réalités des opérations militaires".
A contrario l'ambassade de Russie, d'habitude peu réceptive au discours de l'ONG, s'est félicitée que ses conclusions confirment ce que Moscou "dit depuis le début".
Pour autant, "aurait-il fallu ranger le rapport au fond d'un tiroir ? Assurément, non", estime le quotidien tchèque Deník.
"Les dirigeants russes sont les agresseurs et l'Ukraine le pays envahi, qui se défend contre des adversaires plus forts que lui", reconnaît-il. "Personne ne peut exiger de l'Ukraine qu'elle se batte avec des gants de velours contre des envahisseurs d'une grande brutalité. Mais elle ne doit pas prendre sciemment des civils en otage".
Pour l'ancien colonel français Michel Goya, "ce que dit finalement le rapport, c'est que la population a été parfois mise en danger inutilement et des hôpitaux ont été utilisés pour dormir à l'abri".
"Paradoxalement, il peut servir au contraire à dédouaner l'armée ukrainienne de l'accusation de prise en otage de la population puisque ce n'est jamais évoqué après trois mois d'enquête", souligne-t-il sur Twitter.
"Il serait bien qu'Amnesty fasse la même enquête dans les zones tenues par les Russes et les séparatistes, y compris sur les possibles frappes ukrainiennes indiscriminées. Manque de chance, les enquêtes libres y sont beaucoup plus difficiles", ironise l'ancien militaire.
sjw-sst/mba
Guerre en Ukraine: accès restreint au château de Vincennes pour les Russes #
Les ressortissants russes ne peuvent plus visiter le château de Vincennes (Val-de-Marne), qui abrite également des archives du ministère français des Armées, depuis une directive interne prise à la suite de l'invasion de l'Ukraine, a appris lundi l'AFP de sources concordantes.
Le château de Vincennes, situé au sud-est de Paris, contient notamment l'un des centres du Service Historique de la Défense (SHD), dont les bibliothèques et les archives sont accessibles au public sous certaines modalités.
Le 30 juillet, deux femmes russes se sont vu refuser l'entrée. "Un gardien placé au niveau du détecteur de métaux a demandé à voir mon passeport", a expliqué à l'AFP l'une des deux jeunes femmes, âgée de 31 ans.
Le gardien lui a ensuite refusé l'accès.
Confuse, cette Russe a tenté à nouveau d'entrer, en discutant avec un autre gardien. Mais celui-ci ne l'autorise également pas à entrer. Les interrogeant sur leur refus, les gardiens ont finalement lâché : "Parce que vous êtes russes", raconte-t-elle à l'AFP.
"J'étais bouleversée", confie la jeune femme, journaliste de profession, qui a fui la Russie "à cause de la guerre" et est arrivée en France il y a "cinq mois".
Interrogé par l'AFP, le ministère des Armées a expliqué avoir, "à la suite de l'invasion de l'Ukraine", "restreint l'accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes".
Il a toutefois souligné que des "demandes relatives aux fonctions journalistiques" pouvaient être faites.
Moscou et Kiev sont en guerre depuis plus de cinq mois.
La France a franchi début août le seuil des 100.000 réfugiés ukrainiens.
Selon l'Insee, 73.500 immigrés russes vivaient en France en 2021.
clw/cb
Hommage mardi à Paris aux humanitaires d'Acted et d'Impact tués au Niger en 2020 #
Les ONG Acted et Impact et des familles des victimes françaises organisent mardi à Paris un hommage, deux ans après l'assassinat de six humanitaires français, de leur guide et de leur chauffeur nigériens au Niger, ont-elles annoncé lundi.
"Antonin, Boubacar, Charline, Kadri, Léo, Myriam, Nadifa et Stella, vous avez été assassinés parce que vous aidiez les autres", écrivent dans un communiqué les ONG et des familles.
Un hommage sera également organisé dans plus de 40 pays où les deux ONG interviennent, est-il précisé.
Le 9 août 2020, le 4X4 des humanitaires, qui visitaient la réserve de girafes de Kouré, à l'est de Niamey, avait été attaqué par trois hommes armés circulant à motos.
Les quatre femmes et deux hommes, âgés de 25 à 31 ans, ainsi que leur chauffeur et leur guide nigériens, 50 ans tous les deux, avaient été exécutés.
Le chef du groupe État islamique (EI) au Sahel, Adnan Abou Walid al-Sahraoui, qui avait "personnellement ordonné" cette attaque selon l'ancienne ministre des Armées, Florence Parly, a été tué en août 2021 par la force Barkhane dans la région des trois frontières (Mali, Niger et Burkina Faso).
En décembre 2021, un homme soupçonné d'avoir appartenu au commando, Soumana Boura, avait été éliminé par un tir de drone de l'armée française dans la région de Tillabéri (ouest).
Onze suspects sont actuellement incarcérés au Niger, dans l'enquête des policiers et magistrats nigériens.
A Paris, trois juges d'instruction antiterroristes sont chargés d'une information judiciaire pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste.
Parallèlement, des familles des victimes, confrontées aux publications sur internet de clichés des cadavres de leurs enfants, veulent inciter la justice à réellement fermer les sites litigieux.
Elle s'appuient sur l'exemple d'un site raciste et antisémite, bloqué par la justice à de multiples reprises depuis 2016, qui a publié un article injurieux sur l'une des humanitaires, accompagné de photos de cadavres. Sur injonction de la justice, les fournisseurs d'accès internet l'ont fermé. Mais un site miroir est réapparu peu après, avec une légère modification dans le nom de domaine.
Ces mêmes parents souhaitent aussi faire modifier la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Lorsque les injures et/ou la diffamation concernent une personne décédée, les héritiers doivent prouver que l'auteur avait également l'intention de leur nuire pour pouvoir agir en justice.
"Cette impossibilité d'action apparaît intolérable pour les familles puisque cela génère une sorte d'impunité", écrivent dans une note leurs avocats.
mk/lbx/abl
Guerre en Ukraine: la situation sur le terrain au 166e jour #
La Russie et l'Ukraine se renvoyaient mutuellement lundi la responsabilité des derniers bombardements autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, dans le sud ukrainien, qualifiés de "suicidaires" par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Voici un point de la situation au 166e jour de la guerre à partir d'informations des journalistes de l'AFP sur place, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d'analystes et d'organisations internationales.
La Russie, qui contrôle la centrale de Zaporijjia depuis mars, a affirmé que la dernière frappe, dans la nuit de samedi à dimanche, avait endommagé une ligne à haute tension fournissant de l'électricité à deux régions ukrainiennes.
Ce bombardement "par les forces armées ukrainiennes" est "potentiellement extrêmement dangereux" et "pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le directeur de l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, Petro Kotine, a appelé à la création d'une "zone démilitarisée" sur le site, estimant que la présence des forces russes "crée le plus grand danger pour l'avenir, un accident impliquant des radiations ou même une catastrophe nucléaire".
La centrale est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions", a-t-il affirmé.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait incriminé dimanche soir la Russie dans le bombardement de la centrale nucléaire, la qualifiant d'"Etat terroriste".
Plus au sud, dans la même région, des systèmes de missiles Himars fournis par les Etats-Unis à l'Ukraine, d'une portée de 80 kilomètres, ont touché les forces russes à Melitopol, selon le maire ukrainien de la ville, Ivan Fedorov. "La semaine dernière, la majeure partie de la défense aérienne des occupants a été transférée de Melitopol à Kherson", plus à l'ouest, a indiqué le maire.
Dans cette région de Kherson, première ville d'importance tombée aux mains des Russes le 3 mars, l'armée ukrainienne a annoncé avoir de nouveau visé dimanche le stratégique pont Antonivski.
Ce pont stratégique, le seul reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de la région, avait déjà été partiellement détruit le 27 juillet, forçant l'armée russe à modifier ses lignes de ravitaillement. Des pontons mobiles auraient notamment été installés.
"Les Ukrainiens ont fait la nuit dernière exactement ce qui était attendu après que les Russes ont expédié des renforts à Kherson. Ils ont de nouveau attaqué les quelques ponts vitaux nécessaires pour ravitailler ces troupes", a expliqué sur Twitter Phillips O'Brien, professeur d'études stratégiques à l'université britannique de Saint Andrews.
A propos de la lente contre-offensive ukrainienne dans cette région, "elle ne doit pas être envisagée comme une offensive à la manière moderne d'armes combinées" mais comme "une forme de guerre d'usure accélérée", dans une zone où il est plus facile aux forces ukrainiennes d'atteindre des cibles russes sans risquer de lourdes pertes, estime-t-il.
A Donetsk, une des deux régions du bassin houiller du Donbass, où se concentrent les efforts russes, et dont le président ukrainien a ordonné le 30 juillet l'évacuation de la population, l'état-major ukrainien a affirmé dimanche avoir repoussé un assaut près de Virnopillia et fait état de plusieurs replis russes, notamment près des villes de Sloviansk, Bakhmout et Avdiïvka.
"La zone d'engagement dans le Donbass semble avoir diminué significativement au cours des deux dernières semaines. L'extrémité nord du saillant du Donbass (Siversk-Sloviansk) semble devenue très calme", observait dimanche Phillips O'Brien. "Ce qu'il reste d'action offensive russe est concentré sur Bakhmout et une poussée à partir de la ville de Donetsk", précisait-il.
Le ministère britannique de la Défense estime de son côté que "la Russie est très probablement en train de poser des mines antipersonnel pour protéger et réduire la liberté de mouvement le long de ses lignes défensives dans le Donbass".
Et prévient que "ces mines sont susceptibles de causer des pertes à grande échelle à la fois au sein de l'armée et de la population civile".
bur-sst/emd
France: "île martyre" pendant la guerre, Cézembre renaît de ses cendres #
Dans le nord-ouest de la France, à Cézembre, un sentier, ouvert en 2018 après son déminage, accueille des dizaines d'estivants chaque jour, ravis et émus de découvrir cette île qui fut le territoire le plus bombardé au m2 de la Seconde guerre mondiale.
"Il y a un effet lagon, c'est magnifique!", s'extasie Maryse Wilmart, sexagénaire venue de La Rochelle, sur la côte atlantique, en contemplant la superbe plage de sable blond aux eaux turquoises, avec une vue unique sur les remparts de la cité corsaire.
"Mais quand derrière on voit tout ça... Est-ce qu'on peut seulement arriver à s'imaginer ce qui s'est passé ici?", s'interroge-t-elle, non loin des barbelés et des panneaux "Danger! Terrain non déminé au-delà des clôtures".
Il faut remonter 80 ans en arrière pour comprendre ce qui s'est déroulé sur cet îlot granitique inhabité d'une dizaine d'hectares, au relief escarpé dans sa partie nord.
En 1942, l'armée d'occupation allemande saisit l'importance stratégique de l'îlot pour le Mur de l'Atlantique et installe bunkers, casemates et pièces d'artillerie. Le 17 août 1944, Saint-Malo (nord-ouest de la France, en Bretagne) est libéré par les Américains mais le commandant nazi de Cézembre, rattaché à Jersey, à la tête de 400 hommes, refuse de se rendre.
S'ensuit un déluge de feu venu des airs et du continent des Alliés. "On dit qu'au mètre carré c'est le plus grand nombre de bombardements de tous les théâtres d'opération de la Seconde guerre mondiale. Il y a eu entre 4.000 et 5.000 bombes lâchées", dont certaines au napalm, explique Philippe Delacotte, auteur de l'ouvrage "Les secrets de l'île de Cézembre" (Cristel).
Le 2 septembre 1944, le drapeau blanc est finalement hissé et quelque 350 hommes hagards se rendent. "Certains rescapés ont pu dire que c'était comme Stalingrad", relate M. Delacotte. L'île est entièrement dévastée, à tel point que son altitude a baissé à cause des bombes.
"L'une des conséquences de ces bombardements est que le ministère de la Défense (française), au sortir de la guerre, est devenu propriétaire de l'île et a fermé complétement le site", explique Gwenal Hervouët, chargé de mission du site pour le Conservatoire du littoral, devenu propriétaire de l'île en 2017.
Si les premiers déminages, notamment de la plage, ont débuté dans les années 1950, il a fallu patienter jusqu'en 2018 pour qu'environ 3% de la superficie de l'île soit enfin accessible aux visiteurs: le sentier d'environ 800 m permet de serpenter entre les canons rouillés et les bunkers, avec des paysages à couper le souffle.
"On voit encore les énormes crevasses et les canons sont impressionnants", note Olivier, 25 ans, agriculteur venu de Savoie (Sud-Est).
Depuis l'ouverture du sentier, "il n'y a pas eu d'accident" même "s'il y a toujours des gens qui veulent aller au-delà de la partie autorisée", confie Jean-Christophe Renais, garde du littoral et technicien travaux pour le département, qui gère le site.
Au fil du temps, les colonies d'oiseaux marins ont refait leur apparition sur cette île, à la végétation rase, comme les goélands, les cormorans, les pingouins torda ou les guillemots de Troïl. "La biodiversité se porte à merveille, tout s'est recolonisé et revégétalisé, les oiseaux ont pris possession du site. C'est juste un bonheur", glisse M. Hervouët.
Preuve de l'importance conférée à la faune, le sentier a été partiellement fermé en avril "pour maximiser les chances de succès et d'envol de poussins du faucon pèlerin", explique Manon Simonneau, responsable du suivi de l'île pour une association locale de protection de la nature.
Certains promeneurs disent espérer que le sentier soit allongé pour permettre de faire le tour complet de l'île. Voeu pieux, répond le Conservatoire du littoral: les sommes pour déminer seraient astronomiques et ce sont désormais les oiseaux et la nature qui sont les maîtres de Cézembre.
mas/et/dch/bat
"Ile martyre" puis "île interdite", Cézembre renaît de ses cendres #
"Ce chemin permet de découvrir l'Histoire": à Cézembre, au large de Saint-Malo, un sentier, ouvert en 2018 après son déminage, accueille des dizaines d'estivants chaque jour, ravis et émus de découvrir cette île qui fut le territoire le plus bombardé au m2 de la 2e guerre mondiale.
"Il y a un effet lagon, c'est magnifique!", s'extasie Maryse Wilmart, sexagénaire venue de La Rochelle, en contemplant la superbe plage de sable blond aux eaux turquoises, avec une vue unique sur les remparts de la cité corsaire.
"Mais quand derrière on voit tout ça... Est-ce qu'on peut seulement arriver à s'imaginer ce qui s'est passé ici?", s'interroge-t-elle, non loin des barbelés et des panneaux "Danger! Terrain non déminé au-delà des clôtures".
Car il faut remonter 80 ans en arrière pour comprendre ce qui s'est déroulé sur cet îlot granitique inhabité d'une dizaine d'hectares, au relief escarpé dans sa partie nord.
En 1942, l'armée d'occupation allemande saisit l'importance stratégique de l'îlot pour le Mur de l'Atlantique et installe bunkers, casemates et pièces d'artillerie. Le 17 août 1944, Saint-Malo est libéré par les Américains mais le commandant nazi de Cézembre, rattaché à Jersey, à la tête de 400 hommes, refuse de se rendre.
S'ensuit un déluge de feu venu des airs et du continent des Alliés. "On dit qu'au mètre carré c'est le plus grand nombre de bombardements de tous les théâtres d'opération de la Seconde guerre mondiale. Il y a eu entre 4.000 et 5.000 bombes lâchées", dont certaines au napalm, explique Philippe Delacotte, auteur de l'ouvrage "Les secrets de l'île de Cézembre" (Cristel).
Le 2 septembre 1944, le drapeau blanc est finalement hissé et quelque 350 hommes hagards se rendent. "Certains rescapés ont pu dire que c'était comme Stalingrad", relate M. Delacotte. L'île est entièrement dévastée, à tel point que son altitude a baissé à cause des bombes.
"L'une des conséquences de ces bombardements est que le ministère de la Défense, au sortir de la guerre, est devenu propriétaire de l'île et a fermé complétement le site", explique Gwenal Hervouët, chargé de mission du site pour le Conservatoire du littoral, devenu propriétaire de l'île en 2017.
Si les premiers déminages, notamment de la plage, ont débuté dans les années 1950, il a fallu patienter jusqu'en 2018 pour qu'environ 3% de la superficie de l'île soit enfin accessible aux visiteurs: le sentier d'environ 800 m permet de serpenter entre les canons rouillés et les bunkers, avec des paysages à couper le souffle sur le cap Fréhel et la pointe de la Varde.
"On voit encore les énormes crevasses et les canons sont impressionnants", note Olivier, 25 ans, agriculteur en Savoie, qui fait partie de la centaine d'estivants venus jouer en cet après-midi d'août les Robinson dans cette île à la végétation rase, où se trouve un restaurant gastronomique. Une compagnie maritime assure une rotation par jour, principalement l'été, de Saint-Malo et Dinard.
Depuis l'ouverture du sentier, "il n'y a pas eu d'accident" même "s'il y a toujours des gens qui veulent aller au-delà de la partie autorisée", confie Jean-Christophe Renais, garde du littoral et technicien travaux pour le département, qui gère le site.
Au fil du temps, les colonies d'oiseaux marins ont refait leur apparition comme les goélands, les cormorans, les pingouins torda ou les guillemots de Troïl. "La biodiversité se porte à merveille, tout s'est recolonisé et revégétalisé, les oiseaux ont pris possession du site. C'est juste un bonheur", glisse M. Hervouët.
Preuve de l'importance conférée à la faune, le sentier a été partiellement fermé en avril "pour maximiser les chances de succès et d'envol de poussins du faucon pèlerin", explique Manon Simonneau, responsable du suivi de l'île pour Bretagne vivante.
Certains promeneurs disent espérer que le sentier soit allongé pour permettre de faire le tour complet de l'île. Voeu pieux, répond le Conservatoire du littoral: les sommes pour déminer seraient astronomiques et ce sont désormais les oiseaux et la nature qui sont les maîtres de Cézembre.
mas/et/dch
Raids sur Gaza : les réactions internationales #
La flambée de violences entre l'armée israélienne et le Jihad islamique retranché dans la bande de Gaza a suscité samedi des appels à la retenue de la communauté internationale.
L'Union européenne suit avec une "vive inquiétude" les violences dans la bande de Gaza et appelle toutes les parties à un "maximum de retenue" afin d'éviter une nouvelle escalade, a déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Israël a le droit de protéger sa population civile, mais tout doit être fait pour empêcher un conflit plus large, qui affecterait avant tout les populations civiles des deux côtés et entraînerait de nouvelles victimes et davantage de souffrances", a insisté Peter Stano.
Paris "condamne les tirs de roquettes sur le territoire israélien et réitère son attachement inconditionnel à la sécurité d'Israël", a réagi la porte-parole de la diplomatie française.
La France appelle en outre "toutes les parties à la retenue pour éviter toute nouvelle escalade, dont les populations civiles seraient les premières victimes", a-t-elle ajouté.
"Le Royaume-Uni soutient Israël et son droit à se défendre", a commenté la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss.
"Nous condamnons les groupes terroristes qui ouvrent le feu sur des civils et la violence qui a fait des victimes des deux côtés", a poursuivi Liz Truss, par ailleurs en campagne pour succéder à Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique.
"Nous appelons à une fin rapide de la violence", a-t-elle ajouté.
La Russie s'est déclarée "profondément inquiète", appelant les deux parties à "la retenue".
"Nous observons avec une profonde inquiétude l'évolution des événements, qui peuvent entraîner une reprise de la confrontation militaire à grande échelle et aggraver encore la situation humanitaire déjà déplorable à Gaza", a souligné la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
"Nous appelons toutes les parties impliquées à faire preuve d'une retenue maximale, à empêcher une escalade des opérations armées et à rétablir immédiatement un cessez-le-feu durable", a-t-elle encore dit.
Le général Hossein Salami, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, a affirmé que les Palestiniens n'étaient "pas seuls" dans leur lutte contre Israël.
"Aujourd'hui, toutes les capacités du jihad contre les sionistes sont sur place en formation unie pour travailler afin de libérer Jérusalem et faire respecter les droits des Palestiniens", a écrit dans un communiqué le général, dont le pays est le principal soutien du Jihad islamique.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a quant à lui estimé qu'Israël avait "de nouveau montré au monde sa nature d'occupant et d'agresseur".
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné "l'attaque menée par les forces d'occupation israéliennes contre la bande de Gaza". Le royaume a affirmé "se tenir aux côtés du peuple palestinien frère" et appelé la communauté internationale à "assumer ses responsabilités pour mettre fin à l'escalade, fournir la protection nécessaire aux civils et faire tous les efforts pour mettre fin à ce conflit".
Le Conseil de coopération du Golfe (CCG), formé des six monarchies du Golfe a condamné "l'agression militaire des forces d'occupation israéliennes" contre la bande de Gaza dans un communiqué de son secrétaire général Nayef al-Hajraf, qui a exhorté la communauté internationale à "agir d'urgence pour venir en aide aux civils, particulièrement les femmes et les enfants".
bur/cm/bds/hj/bk
Raids sur Gaza : les réactions internationales #
La flambée de violences entre l'armée israélienne et le Jihad islamique retranché dans la bande de Gaza a suscité samedi des appels à la retenue de la communauté internationale.
L'UE et le Royaume-Uni ont soutenu au passage le droit d'Israël à se défendre, la Russie et la France ont exhorté les parties en présence à éviter une escalade, tandis que l'Iran a confirmé qu'il était le principal soutien du Jihad islamique.
L'Union européenne suit avec une "vive inquiétude" les violences dans la bande de Gaza et appelle toutes les parties à un "maximum de retenue" afin d'éviter une nouvelle escalade, a déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Israël a le droit de protéger sa population civile, mais tout doit être fait pour empêcher un conflit plus large, qui affecterait avant tout les populations civiles des deux côtés et entraînerait de nouvelles victimes et davantage de souffrances", a insisté Peter Stano.
Paris "condamne les tirs de roquettes sur le territoire israélien et réitère son attachement inconditionnel à la sécurité d'Israël", a réagi la porte-parole de la diplomatie française.
La France appelle en outre "toutes les parties à la retenue pour éviter toute nouvelle escalade, dont les populations civiles seraient les premières victimes", a-t-elle ajouté.
"Le Royaume-Uni soutient Israël et son droit à se défendre", a commenté la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss.
"Nous condamnons les groupes terroristes qui ouvrent le feu sur des civils et la violence qui a fait des victimes des deux côtés", a poursuivi Liz Truss, par ailleurs en campagne pour succéder à Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique.
"Nous appelons à une fin rapide de la violence", a-t-elle ajouté.
La Russie s'est déclarée "profondément inquiète", appelant les deux parties à "la retenue".
"Nous observons avec une profonde inquiétude l'évolution des événements, qui peuvent entraîner une reprise de la confrontation militaire à grande échelle et aggraver encore la situation humanitaire déjà déplorable à Gaza", a souligné la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
"Nous appelons toutes les parties impliquées à faire preuve d'une retenue maximale, à empêcher une escalade des opérations armées et à rétablir immédiatement un cessez-le-feu durable", a-t-elle encore dit.
Le général Hossein Salami, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, a affirmé que les Palestiniens n'étaient "pas seuls" dans leur lutte contre Israël.
"Aujourd'hui, toutes les capacités du jihad contre les sionistes sont sur place en formation unie pour travailler afin de libérer Jérusalem et faire respecter les droits des Palestiniens", a écrit dans un communiqué le général, dont le pays est le principal soutien du Jihad islamique.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a quant à lui estimé qu'Israël avait "de nouveau montré au monde sa nature d'occupant et d'agresseur".
bur/cm/bds
Non loin de Bure, une mobilisation militante et colorée contre le stockage des déchets nucléaires #
La déclaration d'utilité publique (DUP) a été signée le 8 juillet mais les opposants au projet d'enfouissement de déchets nucléaires hautement radioactifs à Bure (Meuse) ne désarment pas : depuis vendredi et tout au long du week-end, ils sont plus d'un millier réunis pour un "festival" coloré, "Les Bure'lesques".
"On continue, cela fait 30 ans qu'on lutte, ce n'est qu'une étape de plus", claironne Régine Millarakis, 71 ans, du collectif "Bure Stop 55", dans les allées de cette mobilisation militante, à Hévilliers (Meuse).
Pour Juliette Geoffroy, porte-parole du Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs (Cedra), cette DUP représente même "un tremplin" pour remobiliser les opposants.
Quelques 31 associations et collectifs comptent d'ailleurs déposer "début septembre" un recours devant le Conseil d'Etat, selon Angélique Huguin, du "Front Juridique contre Cigéo" qui rassemble militants, avocats et juristes.
Sobrement baptisé Centre industriel de stockage géologique (Cigéo), le projet vise à enfouir quelque 85.000 m3 de déchets -les plus radioactifs du parc nucléaire français- à 500 mètres sous terre aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne.
L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) qui pilote ce projet espère y entreposer les premiers "colis" de déchets nucléaires d'ici à 2035-2040.
Et la DUP ouvre la voie à l'expropriation par l'Andra des terrains privés nécessaires à la réalisation de ce projet.
Quelque 1.500 personnes, selon les organisateurs, étaient ainsi rassemblées samedi sous six chapiteaux de cirque pour la troisième édition de ces "Bure'lesques", après deux ans d'interruption pour cause de pandémie de Covid.
Sur un champ vallonné prêté par des agriculteurs, l'ambiance est à la fête et aux échanges entre militants de tous âges, venus des quatre coins du pays. Au programme : concerts, conférences et projections de documentaires mais aussi la cantine, végan, qui sert des produits bio et locaux.
"Projet Cigéo, on en est où?", "L'eau et le projet d'enfouissement des déchets nucléaires"... Militants de longue date, habitants des villages environnants et experts scientifiques se succèdent au micro pour débattre des tenants et aboutissants de Cigéo.
L'objectif : informer la population sur les "insuffisances" du projet, selon Régine Millarakis.
Autour des tables du réfectoire en plein air, une chorale entame a capella des chants militants, quand d'autres participants poursuivent leurs débats.
A 23 ans, Lucie Dubois, étudiante en architecture à Strasbourg, vient pour la première fois. Elle apprécie de rencontrer des "personnes qui luttent depuis des années" et lui "inspirent du respect".
Pour la jeune militante, "tant qu'il n'y a pas de déchets à Bure, il faut continuer à se mobiliser".
"J'ai vu que les gens étaient motivés et n'allaient rien lâcher", s'enthousiasme à ses côtés Julien Party, 36 ans, qui découvre lui aussi ce "festival" qui se déroule dans une ambiance bonne enfant, loin des batailles rangées qui avaient opposé militants radicaux et forces de l'ordre il y a quelques années à Bure.
Un "festival" qui permet de "toucher plus de gens" que des manifestations et "redonne de l'énergie" aux militants, se félicité Johan Hervelin, l'un des organisateurs. "Les gens du coin viennent car ils s'y sentent à l'aise".
mby/ha/mpm
Raids sur Gaza : les réactions internationales #
La flambée de violences entre l'armée israélienne et le Jihad islamique retranché dans la bande de Gaza a suscité samedi des appels à la retenue de la communauté internationale.
L'UE et le Royaume-Uni ont soutenu au passage le droit d'Israël à se défendre, la Russie s'est déclarée inquiète d'une escalade, tandis que l'Iran a confirmé qu'il était le principal soutien du Jihad islamique.
L'Union européenne suit avec une "vive inquiétude" les violences dans la bande de Gaza et appelle toutes les parties à un "maximum de retenue" afin d'éviter une nouvelle escalade, a déclaré samedi le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Israël a le droit de protéger sa population civile, mais tout doit être fait pour empêcher un conflit plus large, qui affecterait avant tout les populations civiles des deux côtés et entraînerait de nouvelles victimes et davantage de souffrances", a insisté le porte-parole, Peter Stano, dans un communiqué.
"Le Royaume-Uni soutient Israël et son droit à se défendre", a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss dans un communiqué.
"Nous condamnons les groupes terroristes qui ouvrent le feu sur des civils et la violence qui a fait des victimes des deux côtés", a ajouté Liz Truss, par ailleurs en campagne pour succéder à Boris Johnson à la tête du gouvernement britannique.
"Nous appelons à une fin rapide de la violence", a-t-elle ajouté.
La Russie s'est déclarée "profondément inquiète", appelant les deux parties à "la retenue".
"Nous observons avec une profonde inquiétude l'évolution des événements, qui peuvent entraîner une reprise de la confrontation militaire à grande échelle et aggraver encore la situation humanitaire déjà déplorable à Gaza", a dit la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué.
"Nous appelons toutes les parties impliquées à faire preuve d'une retenue maximale, à empêcher une escalade des opérations armées et à rétablir immédiatement un cessez-le-feu durable", a-t-elle ajouté.
Le général Hossein Salami, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, a affirmé que les Palestiniens n'étaient "pas seuls" dans leur lutte contre Israël.
"Aujourd'hui, toutes les capacités du jihad contre les sionistes sont sur place en formation unie pour travailler afin de libérer Jérusalem et faire respecter les droits des Palestiniens", a écrit dans un communiqué le général, dont le pays est le principal soutien du Jihad islamique.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a également déclaré dans un communiqué qu'Israël avait "de nouveau montré au monde sa nature d'occupant et d'agresseur".
bur/cm/bds