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"C'est triste, mais c'est comme ça", dit l'ex-PDG de Danone aux salariés #

3/18/2021, 4:10 PM
Paris, FRA

L'ex-PDG Emmanuel Faber, révoqué dimanche soir par le conseil d'administration de Danone, souligne qu'il ne voulait pas "sauver les apparences" en renonçant de lui-même à ses fonctions, dans une lettre aux salariés consultée jeudi par l'AFP.

"C'est triste, mais c'est comme ça", écrit-il au sujet de son départ dans ce courrier de deux pages, daté du 16 mars.

"Vous avez lu, entendu beaucoup de choses sur le fonctionnement du conseil ces dernières semaines. Il a été mis (...) sous une pression inadmissible", poursuit le dirigeant éreinté depuis plusieurs semaines par des fonds d'investissement exigeant son départ.

Dimanche soir, le conseil d'administration a voté pour l'évincer avec effet immédiat. Une dizaine de jours plus tôt, ce même conseil avait décidé de conserver Emmanuel Faber à la présidence et de rechercher un nouveau directeur général, une option qui n'avait ni apaisé les fonds ni calmé les tensions parmi les administrateurs lui reprochant un exercice du pouvoir trop solitaire.

"Face aux menaces de démissions individuelles ou collectives largement commentées dans la presse, en entrant dans cette réunion dimanche soir, j'ai posé un dernier acte de président : demander à tous les membres que, quelle que soit la décision, personne ne démissionne", décrit-il.

"Bien sûr, j'aurais pu éviter cela en proposant une élégante démission +pour motifs personnels+ qui aurait sauvé les apparences. Mais comme vous le savez, j'aime regarder la vérité en face ; et que chacun prenne ses responsabilités", ajoute-t-il.

La tonalité de la lettre, adressée aux 100.000 salariés de Danone, prend ensuite une tournure plus chaleureuse : "Pendant 24 années de ma vie, j'ai grandi et appris au milieu de vous. (...) Vous m'avez fait grandir parmi vous, comme homme et comme dirigeant."

"Cette entreprise est extraordinaire. Pour beaucoup d'entre nous elle est comme une famille. Prenez-en soin", écrit-il encore.

"Vous êtes des pionniers", dit-il plus loin, en référence au statut d'entreprise à mission récemment adopté par Danone, qui lui enjoint de poursuivre des objectifs extra-financiers, notamment en matière de préservation de l'environnement.

"C'est la seule route possible pour l'économie de marché car un jour la justice sociale et climatique s'imposera d'elle-même au capitalisme et à sa gouvernance du passé", estime-t-il, non sans rappeler qu'il avait renoncé en 2019 "à tous les privilèges de patron que j'estime d'un autre âge, mes indemnités de départ, ma retraite chapeau".

myl/ngu/ico/eb

DANONE

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MAR 18

Un millier de salariés défilent à Roissy pour la défense de leurs emplois #

3/18/2021, 3:04 PM
Aéroport de Roissy, FRA

"Air France a eu sept milliards, tant mieux pour eux, mais nous aussi on a besoin d'aide". Un millier de bagagistes, agents d'entretiens et autres travailleurs de l'ombre de l'aéroport Roissy-Charles-De-Gaulle ont défilé jeudi sur la plateforme aéroportuaire, durement frappée par la crise du covid.

"C'est une bombe sociale qui s'annonce", insiste Abdelaziz Nacer, secrétaire général du syndicat des transports et des activités aéroportuaires sur les aéroports parisiens (Staaap).

Le 2 mars, invité de l'émission Quotidien, le PDG d'Aéroports de Paris (ADP) Augustin de Romanet avançait le chiffre de 30.000 destructions d'emploi probables à Roissy-CDG sur les 90.000 que compte la plateforme.

Outre les mastodontes Air France et ADP qui ont chacun mis en place des plans sociaux conséquents, une myriade de sous-traitants, hôtels, ou petits commerces commencent eux aussi à licencier pour faire face à la crise.

"La sous-traitance, c'est la partie immergée de l'iceberg, sans sous-traitants, l'aéroport ne tourne pas", explique Abdelaziz Nacer. Il affirme qu'il y a actuellement "plus de trente plans sociaux sur la table" et que 800 licenciements ont déjà eu lieu dans ces petites sociétés.

"Ce sont des salariés qui n'ont connu que ça, l'aérien, pendant 25 ou 30 ans", assure-t-il, précisant que beaucoup des personnes employées à Roissy vivent en Seine-Saint-Denis ou dans le Val d'Oise, des départements déjà très fragilisés sur le plan de l'emploi.

- "Casse sociale en 2021" -

Dans le cortège, qui a défilé dans le froid depuis le terminal 2E à travers un aéroport déserté par ses passagers, des salariés de tous horizons.

Il y avait ceux de Servair, traiteur spécialisé dans la préparation de plateaux-repas et dont les salariés n'ont pas travaillé depuis un an; ceux du Hilton, dont l'établissement tourne à peine à 30% de ses capacités; ou encore de CBS, bagagiste en pleine déconfiture qui s'apprête à se séparer de près de la moitié de ses salariés.

"Au niveau bagagiste, ça va faire très mal", dit craindre Nicolas Huard, employé chez CBS. Sa société est en liquidation judiciaire et deux offres de reprise sont à l'étude, avec 195 voire 315 licenciements à la clef, sur 435.

"Chez Air France ou ADP, ils partent dans des conditions très avantageuse. Pour nous, ce sera les AGS (garantie des salaires) et le strict minimum", peste-t-il. "On est les premiers mais il y en aura d'autres après nous", prédit Nicolas Huard, annonçant "beaucoup de casse en 2021".

Chez Hilton, la direction veut supprimer 53 postes sur les 138 de l'hôtel. "C'est pas normal que l'État verse nos salaires et que derrière il y ait un PSE (plan de sauvegarde l'emploi)", s'indigne Mohamed Marni, élu CFDT au CSE et au chômage partiel avec 20% de salaire en moins depuis un an.

Il voit dans la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 "une aubaine" saisie par les patrons "pour dégraisser les effectifs et embaucher des personnes plus précaires et polyvalentes", afin de remplacer les anciens comme lui, qui travaille au Hilton depuis 20 ans.

- "Air France ne joue pas le jeu" -

Sur une banderole géante tendue devant la porte 17 du terminal 2E, la CGT de Servair interroge: "où vont les sept milliards d'euros ?", en référence aux aides de l'État accordées à Air France.

Nicolas Huard, dont la société CBS est sous contrat avec Air France jusqu'à novembre prochain, attend d'ailleurs un geste de la compagnie et un engagement sur le plus long terme.

Car malgré cette aide reçue, "Air France ne joue pas le jeu: ça fait 28 ans qu'on travaille pour eux et ils nous laissent tomber", lâche, dépité, le bagagiste.

agu/lum/dch

AEROPORTS DE PARIS

CBS CORPORATION

AIR FRANCE-KLM

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MAR 18

Marriott: 168 emplois menacés à l'hôtel Westin Vendôme #

3/18/2021, 1:51 PM
Paris, FRA

Un plan de sauvegarde de l'emploi au sein du Westin Vendôme, prestigieux hôtel parisien de la galaxie Marriott, menace 168 des quelques 350 salariés, rassemblés pour le troisième jeudi d'affilée devant l'établissement pour manifester contre une direction accusée de faire la sourde oreille.

"Depuis l'annonce du PSE le 7 janvier, il n'y a aucune avancée. Nous n'avons eu aucune rencontre avec la direction", regrette David Kharoubi, délégué syndical suppléant (HCRCT-FO).

"C'est un hôtel administré par Marriott mais le propriétaire des murs c'est le fonds britannique Henderson Park depuis fin 2018, précise-t-il. Le nouveau propriétaire avait prévu de gros travaux nécessitant peut-être une fermeture totale temporaire mais c'est un hôtel qui fonctionne très bien sinon".

L'hôtel de 440 chambres a rouvert progressivement le 26 juin mais il est de nouveau fermé depuis le 18 novembre, le personnel étant en chômage partiel.

Ce jeudi, une cinquantaine de personnes se sont massées devant les portes de l'hôtel fermé, bombardées de confettis et recouvertes d'affiches, certaines tapant sur des casseroles.

"Henderson et Marriott main dans la main pour virer les salariés du jour au lendemain", était-il écrit sur l'une des affiches.

Les manifestants ont été rejoints par des salariés d'autres hôtels en difficultés comme le Méridien Etoile ou encore par une délégation de femmes de chambres de l'Ibis Batignolles, en grève depuis juillet 2019 pour obtenir leur intégration dans le groupe Accor.

"Tout le service d'hébergement va être licencié pour être confié à un sous-traitant. C'est inacceptable. Il faut se battre contre le bulldozer Marriott. Nous devons mener des actions communes pour faire reculer le patronat de l'hôtellerie", a déclaré Claude Levy, représentant de la CGT-HPE (Hôtels de prestige et économiques).

"Selon notre expert comptable qui s'est entretenu hier avec un représentant d'Henderson Park, le PSE n'est pas justifié. Derrière ce PSE se cache quelque chose d'autre. On propose d'aller jeudi prochain dans un hôtel ouvert de la chaîne pour se faire plus entendre", a prévenu Yamina Bellhamer, secrétaire adjointe du CSE.

Selon elle, le député (LREM) Sylvain Maillard, passé par hasard devant l'hôtel lors du premier jeudi, a proposé de recevoir une délégation à l'Assemblée nationale.

"Pour la direction, l'activité ne reprendra pas avant 2024 et cela justifie le licenciement de 168 salariés", conclut Iba Konté, membre CFDT du CSE.

Interrogée, la direction de l'hôtel a fait savoir qu'elle ne commentait pas un PSE en cours.

cd/cel/caz

MARRIOTT INTERNATIONAL

ACCOR

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MAR 18

TUI: le PSE en France validé sur le fond en justice #

3/18/2021, 1:39 PM
Paris, FRA

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a, comme en référé en janvier, débouté sur le fond le CSE de TUI France et annoncé jeudi qu'il validait le plan de sauvegarde de l'emploi, qui prévoit de supprimer environ 600 postes sur 904.

"Par un jugement du 18 mars 2021, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise confirme la légalité de la décision du 16 décembre 2020 par laquelle la Direccte d'Île-de-France a homologué ce plan de sauvegarde de l'emploi", est-il indiqué dans le jugement. Le tribunal relève que "la procédure a été régulièrement suivie".

Le CSE de TUI, numéro un mondial du tourisme, demandait la suspension du plan de sauvegarde de l'emploi-plan de départs volontaires (PSE-PDV) en raison de "la condition d'urgence", les premiers licenciements ayant été "mis en oeuvre dès le mois de janvier".

Le CSE de TUI entendait profiter de cette deuxième audience pour réclamer "l'amélioration de certaines conditions du plan social", dont le congé de reclassement actuellement jugé trop court, selon Lazare Razkallah, secrétaire CGT du CSE qui a annoncé à l'AFP son intention de faire appel.

"On reçoit une fin de non-recevoir, les salariés sont en colère, a-t-il ajouté. Sur la cession des agences, aucun vendeur n'a retrouvé un emploi. Elle est où la sauvegarde de l'emploi ?"

"Je m'interroge sur l'existence d'un accord avec les pouvoirs publics pour sauver Corsair en contrepartie d'une levée de pied sur le PSE de TUI. Il fallait sauver Corsair avant tout mais on nous coupe les ailes", a ajouté le syndicaliste.

La petite compagnie aérienne Corsair, en difficulté, avait été cédée en 2019 par Tui, qui a conservé une part minoritaire. En novembre, Tui a accepté de financer le plan de restructuration de Corsair à hauteur de 126 millions d'euros, "quatre fois plus que le plan social de Tui France aujourd'hui", enrage M. Razkallah.

En Allemagne, la maison-mère de TUI France a également été portée à bout de bras pendant la crise sanitaire par l'Etat, qui s'est donné la possibilité de monter jusqu'à 25% du capital s'il convertit ses aides financières en actions.

Le projet de TUI France prévoit 573 suppressions de postes et 26 modifications de contrats de travail, pouvant ainsi conduire à 599 licenciements pour motif économique et/ou départs volontaires. Il prévoit également la fermeture des 65 agences du réseau de distribution intégrée, destinées à devenir de simples points de vente ou à être cédées à des réseaux tiers, ainsi que le regroupement des salariés sur un site unique.

Le CSE avait refusé d'émettre un avis sur le PSE.

Le tribunal relève également "que l'ensemble des mesures du plan de sauvegarde de l'emploi sont suffisantes. Il considère en particulier que son coût de 31 millions d'euros apparaît adapté au regard de la situation financière du groupe TUI et de la société TUI France qui, intervenant dans le tourisme, s'est extrêmement dégradée en raison de la crise sanitaire actuelle".

cd/bfa/eb

TUI AG

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MAR 18

TUI: le PSE en France validé sur le fond en justice #

3/18/2021, 1:38 PM
Paris, FRA

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a, comme en référé en janvier, débouté sur le fond le CSE de TUI France et annoncé jeudi qu'il validait le plan de sauvegarde de l'emploi, qui prévoit de supprimer quelque 573 postes sur 904.

"Par un jugement du 18 mars 2021, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise confirme la légalité de la décision du 16 décembre 2020 par laquelle la Direccte d'Ile-de-France a homologué ce plan de sauvegarde de l'emploi", est-il indiqué dans le jugement. Le tribunal relève que "la procédure a été régulièrement suivie".

Le CSE de TUI, numéro un mondial du tourisme, demandait la suspension du plan de sauvegarde de l'emploi-plan de départs volontaires (PSE-PDV) en raison de "la condition d'urgence", les premiers licenciements ayant été "mis en oeuvre dès le mois de janvier".

Le CSE de TUI entendait profiter de cette deuxième audience pour réclamer "l'amélioration de certaines conditions du plan social", dont le congé de reclassement actuellement jugé trop court, selon Lazare Razkallah,secrétaire CGT du CSE.

Ce projet de restructuration prévoit 573 suppressions de postes et 26 modifications de contrats de travail, pouvant ainsi conduire à 599 licenciements pour motif économique et/ou départs volontaires. Il prévoit également la fermeture des 65 agences du réseau de distribution intégrée, destinées à devenir de simples points de vente ou à être cédées à des réseaux tiers, ainsi que le regroupement des salariés sur un site unique.

Le CSE avait refusé d'émettre un avis sur le PSE.

Le tribunal relève également "que l'ensemble des mesures du plan de sauvegarde de l'emploi sont suffisantes. Il considère en particulier que son coût de 31 millions d'euros apparait adapté au regard de la situation financière du groupe TUI et de la société TUI France qui, intervenant dans le tourisme, s'est extrêmement dégradée en raison de la crise sanitaire actuelle".

cd/cel/abx

TUI AG

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MAR 18

La SNCF va rénover 166 TER du Grand Est, contrat de 584 M EUR #

3/18/2021, 12:36 PM
Paris, FRA

La SNCF a annoncé jeudi avoir remporté un contrat de 583,8 millions d'euros de la région Grand Est pour rénover à mi-vie 166 trains régionaux d'ici 2031.

Le contrat porte sur la rénovation et modernisation de 125 AGC (automoteurs de grande capacité, construits par Bombardier) entre juin 2022 et janvier 2031, et de 41 TER2N NG (rames à deux niveaux construites par Alstom) entre mai 2023 et janvier 2030, ont indiqué les deux parties dans un communiqué.

Ces opérations seront principalement effectuées au technicentre de Bischheim, dans la banlieue de Strasbourg, ont-elles précisé.

L'"opération mi-vie" consiste à entièrement démonter, réviser et rénover les trains après une vingtaine d'années de fonctionnement, afin de les remettre sur les rails dans un état quasi-neuf pour quinze à vingt ans supplémentaires.

Sont notamment concernés la caisse avec un traitement de la corrosion, la chaîne de traction, les organes majeurs (bogies, panneaux de freins, climatisation...) et les aménagements intérieurs (sièges, vitrages, toilettes...). C'est aussi l'occasion de remettre à niveau la vidéosurveillance ou le système de fermeture des portes, et d'introduire des nouveaux éléments à la demande des régions comme des prises électriques ou du wifi à bord, a précisé la SNCF.

La SNCF estime que 931 trains --soit 40% du parc TER-- vont être concernés dans les dix prochaines années par un tel programme, qui exige l'immobilisation des rames pendant dix à vingt semaines.

Si elle exploite encore tous les TER en attendant l'ouverture à la concurrence, la SNCF n'est pas propriétaire des trains et les régions peuvent choisir quel industriel les rénovera.

Le groupe public a récemment passé un accord avec Provence-Alpes-Côte-d'Azur pour la rénovation de 23 trains.

liu/kd/abx

BOMBARDIER

ALSTOM

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MAR 18

TUI: le PSE en France validé sur le fond en justice #

3/18/2021, 12:22 PM
Paris, FRA

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a, comme en référé en janvier, débouté sur le fond le CSE de TUI France et annoncé jeudi qu'il validait le plan de sauvegarde de l'emploi, qui prévoit de supprimer quelque 573 postes sur 904.

"Par un jugement du 18 mars 2021, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise confirme la légalité de la décision du 16 décembre 2020 par laquelle la Direccte d'Ile-de-France a homologué ce plan de sauvegarde de l'emploi", est-il indiqué dans le jugement. Le tribunal relève que "la procédure a été régulièrement suivie".

Le CSE de TUI, numéro un mondial du tourisme, demandait la suspension du plan de sauvegarde de l'emploi-plan de départs volontaires (PSE-PDV) en raison de "la condition d'urgence", les premiers licenciements ayant été "mis en oeuvre dès le mois de janvier".

Le CSE de TUI entendait profiter de cette deuxième audience pour réclamer "l'amélioration de certaines conditions du plan social", dont le congé de reclassement actuellement jugé trop court, selon Lazare Razkallah,secrétaire CGT du CSE.

Ce projet de restructuration prévoit 573 suppressions de postes et 26 modifications de contrats de travail, pouvant ainsi conduire à 599 licenciements pour motif économique et/ou départs volontaires. Il prévoit également la fermeture des 65 agences du réseau de distribution intégrée, destinées à devenir de simples points de vente ou à être cédées à des réseaux tiers, ainsi que le regroupement des salariés sur un site unique.

Le CSE avait refusé d'émettre un avis sur le PSE.

Le tribunal relève également "que l'ensemble des mesures du plan de sauvegarde de l'emploi sont suffisantes. Il considère en particulier que son coût de 31 millions d'euros apparait adapté au regard de la situation financière du groupe TUI et de la société TUI France qui, intervenant dans le tourisme, s'est extrêmement dégradée en raison de la crise sanitaire actuelle".

cd/cel/abx

TUI AG

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MAR 18

2020, l'année des performances "historiques" pour les paris en ligne #

3/18/2021, 7:07 AM
Paris, FRA

Les paris en ligne sportifs, hippiques et le poker ont réalisé des "performances historiques" en 2020, qui ont fait bondir de 22% le chiffre d'affaires annuel du secteur des jeux en ligne à 1,74 milliard d'euros, selon un rapport de l'Autorité nationale des jeux (ANJ) publié jeudi.

Contrairement au réseau "en dur" (casinos, clubs parisiens et points de vente) qui a pâti de la crise sanitaire, le jeu en ligne a confirmé sa croissance continue depuis 2010, selon l'ANJ.

Les mises engagées en 2020 sur les compétitions sportives ont atteint 5,3 milliards d'euros, soit "le montant de mises le plus élevé généré sur une année depuis l'ouverture à la concurrence en 2010", selon l'ANJ.

Avec 940 millions d'euros de produits bruts (+7%), c'est à dire de recettes une fois les gains déduits, le marché des paris sportifs en ligne demeure l'activité dominante du secteur.

Dans le même temps, la population de parieurs sportifs continue d'augmenter avec plus d'un million de joueurs supplémentaires par rapport à 2019. Ils sont désormais 4,4 millions.

Les paris hippiques en ligne ont également fortement progressé et totalisent des enjeux d'1,47 milliard d'euros (+33%). Le produit brut des jeux atteint 354 millions d'euros (+31%). La fermeture de lieux de ventes tels les comptoirs PMU a amené une hausse de 5% de nouveaux joueurs en ligne.

Quant au poker en ligne, il remporte la mise avec un chiffre d'affaires qui s'envole à 446 millions d'euros (+64%). "Le pic d'activité doit beaucoup à l'impact des mesures de confinement, et plus particulièrement du premier confinement", note l'ANJ.

Le poker en ligne a bénéficié du recrutement important de nouveaux joueurs en 2020 qu'il entend fidéliser. Le nombre de participants en 2020 est monté à 1,8 million (+53%).

Pour la présidente de l'ANJ, Isabelle Falque-Pierrotin, cette bonne santé du secteur des jeux en ligne doit être l'occasion pour les opérateurs de renforcer leurs initiatives pour prévenir les addictions au jeu et pour "protéger les mineurs". "Ils doivent mieux identifier les joueurs à risque et les aider, mettre à disposition des outils de modération de temps de jeu ou de mises, et garantir des stratégies promotionnelles responsables", estime-t-elle.

L'ANJ, qui a succédé à L'ARJEL en juin 2020, est désormais compétente sur les jeux en ligne mais aussi les jeux de la Française des jeux et du PMU, les 235 hippodromes et les 202 casinos et clubs de jeux.

kap/ak/it/shu

Française des jeux

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MAR 17

Renault: les syndicats dénoncent un projet de "départs contraints" dans l'ingénierie #

3/17/2021, 5:42 PM
Paris, FRA

Les syndicats CGT, CFDT, CFE-CGC et SUD du centre technique de Renault à Lardy (Essonne) ont dénoncé mercredi un projet de "départs contraints" d'une "trentaine de salariés" de différents sites chargés de "la maintenance des moyens d'essais", que la direction veut "externaliser totalement", selon ces organisations.

"Cette fois, la ligne rouge est franchie!", protestent les quatre syndicats, opposés au "transfert" de ces salariés chez un sous-traitant. "L'ingénierie vend désormais ses salariés avec leur activité! Aujourd'hui, la maintenance et demain...?", s'inquiètent ces syndicats dans un tract commun.

Interrogée par l'AFP, la direction de Renault a répondu qu'elle ne ferait "pas de commentaire".

Les syndicats estiment de leur côté que Gilles Le Borgne, directeur de l'ingénierie du constructeur automobile, "sort du bois et veut désormais imposer des départs contraints", alors qu'un accord de suppression de 2.500 postes dans l'ingénierie en France a été conclu en novembre, prévoyant des départs volontaires via des pré-retraites ou une rupture conventionnelle collective (RCC) ouverte jusqu'à l'automne prochain.

"Ce projet est un coup de couteau dans le dos", s'indignent les syndicats, en craignant que cette première externalisation ne soit "qu'un début".

Sur la trentaine de salariés évoqués dans le tract, "une vingtaine" travaillent au centre technique de Lardy et "une dizaine" dans celui d'Aubevoye (Eure), a précisé à l'AFP Guillaume Ribeyre, délégué syndical central CFE-CGC de Renault.

Si ce projet était confirmé, "on ne serait plus sur du départ volontaire mais sur du départ contraint. Ces salariés n'auraient pas le choix et ils ne bénéficieraient pas des mesures d'accompagnement de la RCC", a souligné M. Ribeyre, en ajoutant que ce dossier pourrait être "évoqué fin mars en CSE" (comité social et économique).

"Si les salariés désignés volontaires ne veulent pas partir, ils risquent le licenciement sans indemnités", alors que "le président de Renault Jean-Dominique Senard avait promis un plan +sans licenciements ni souffrance sociale+", a relevé Florent Grimaldi, responsable CGT à Lardy.

Pour dénoncer ce projet, les syndicats appellent les salariés à débrayer et à se rassembler à partir de 10H00 jeudi, à Lardy et Aubevoye.

Concernant la RCC, qui permet "1.900 départs maximum", actuellement "environ 300 départs ont été validés", soit un démarrage "encore un peu timide", a indiqué M. Ribeyre.

Fin mai 2020, Renault avait annoncé un plan de suppression de 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 au total en France.

er/cel/it

Renault

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MAR 17

EDF: l'interfédérale appelle à la mobilisation le 8 avril contre Hercule #

3/17/2021, 4:55 PM
Paris, FRA

L'interfédérale d'EDF appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 8 avril contre Hercule, le projet de scission de l'électricien dont les négociations entre le gouvernement français et la Commission européenne sont entrées dans la phase finale, a-t-on appris mercredi de source syndicale.

"Les fédérations syndicales FNME-CGT, CFE Énergies, FCE-CFDT et FO Énergie et Mines appellent les salariés à se mobiliser le 8 avril, jour du 75e anniversaire de la loi de nationalisation fondatrice d'EDF et de GDF", a demandé l'interfédérale dans un communiqué transmis mardi au personnel.

Il s'agira de la 6e journée de grève et de mobilisation depuis le 26 novembre. La dernière a eu lieu le 10 février. Le secrétaire général de la CGT Mines-Energie Sébastien Ménesplier a précisé que son organisation appelait également, seule, à une journée d'actions le 25 mars.

La semaine dernière, les syndicats majoritaires du groupe ont été reçus séparément par les directeurs de cabinet des ministres de l'Économie et de la Transition écologique, Bruno Le Maire et Barbara Pompili, afin d'être informés de l'avancée des discussions avec la Commission européenne, gardienne des règles de la concurrence.

Ces discussions sur l'avenir d'EDF entrent dans leur phase finale mais aucun accord n'a encore été signé, alors que les syndicats redoutent le démantèlement de leur groupe.

Le gouvernement français et la direction d'EDF soutiennent le projet Hercule, qui vise à réorganiser l'entreprise en trois entités pour lui donner plus de moyens et lui permettre de se développer dans les renouvelables, tout en assurant de lourds investissements dans le nucléaire.

Des parlementaires de l'opposition de droite et de gauche, ainsi qu'un représentant de l'intersyndicale d'EDF, ont eux été reçus mercredi par des conseillers de Jean Castex à Matignon, où ils ont exprimé leur refus du projet.

- Accord sous conditions -

"Le gouvernement nous a dit que l'accord avec Bruxelles serait prêt d'ici six à huit semaines et qu'un projet de loi serait présenté vers l'automne", a indiqué le député (PCF) Sébastien Jumel à l'AFP. "Matignon a été incapable de convaincre sur la préservation de l'entreprise intégrée. Nous avons exigé d'avoir le texte de l'accord" avec Bruxelles.

"Nous travaillons effectivement à l'obtention d'un accord pour pouvoir faire la réforme avant la fin du quinquennat", a-t-on indiqué mercredi au ministère de la Transition écologique, où on "ne s'avance pas sur un délai".

Cet accord sera sous conditions, a redit le ministère, pour "préserver l'intégrité du groupe et lui permettre de continuer d'être un acteur majeur de la transition énergétique".

Selon Sébastien Jumel, la délégation reçue mercredi n'a pu obtenir "de garanties" sur les répercussions qu'aurait l'accord sur les prix de l'électricité.

"Ce n'est pas au lendemain de l'accord qu'il faudra se réveiller", avait auparavant affirmé le député (LR) Julien Aubert à la presse.

"Jusqu'où le gouvernement est-il prêt à sacrifier la France pour satisfaire les exigences purement idéologiques de la Commission européenne?", s'est demandé le député (LFI) Adrien Quatennens, rejetant "cette idée absurde que, quel que soit le secteur, il faut introduire de la concurrence".

"Ces négociations sont-elles sur le point d'aboutir ou sont-elles enlisées, comme l'a évoqué le PDG d'EDF? Qui croire?", s'inquiète de son côté l'interfédérale dans un communiqué.

Elle a assuré également mesurer "le risque d'une possible accélération du calendrier institutionnel et législatif si les négociations venaient à aboutir prochainement entre le gouvernement français et la Commission européenne".

cd-npk-cho/cel/caz

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

ENGIE

COMPAGNIE D'ENTREPRISES CFE

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MAR 17

EDF: l'interfédérale appelle à la grève le 8 avril contre Hercule #

3/17/2021, 4:17 PM
Paris, FRA

L'interfédérale d'EDF appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 8 avril contre Hercule, le projet de scission de l'électricien dont les négociations entre le gouvernement français et la Commission européenne sont entrées dans la phase finale, a-t-on appris mercredi de source syndicale.

"Les Fédérations syndicales FNME-CGT, CFE Énergies, FCE-CFDT et FO Énergie et Mines appellent les salariés à se mobiliser le 8 avril, jour du 75e anniversaire de la loi de nationalisation fondatrice d'EDF et de GDF", a demandé l'interfédérale dans un communiqué transmis mardi au personnel.

Il s'agira de la 6e journée de grève et de mobilisation depuis le 26 novembre. La dernière a eu lieu le 10 février. Le secrétaire général de la CGT Mines-Energie Sébastien Ménesplier a précisé que son organisation appelait également, seule, à une journée d'actions le 25 mars.

La semaine dernière, les syndicats majoritaires du groupe ont été reçus séparément par les directeurs de cabinet des ministres de l'Économie et de la Transition écologique, Bruno Le Maire et Barbara Pompili, afin d'être informés de l'avancée des longues discussions avec la Commission européenne, gardienne des règles de la concurrence.

Ces discussions sur l'avenir d'EDF entrent dans leur phase finale mais aucun accord n'a encore été signé dans cet épineux dossier alors que les syndicats redoutent le démantèlement de leur groupe.

Le gouvernement français et la direction d'EDF soutiennent le projet Hercule, qui vise à réorganiser l'entreprise en trois entités pour lui donner plus de moyens et lui permettre de se développer dans les renouvelables, tout en assurant de lourds investissements dans le nucléaire.

Des parlementaires de l'opposition de droite et de gauche, ainsi qu'un représentant de l'intersyndicale d'EDF, ont eux été reçus mercredi matin par des conseillers de Jean Castex à Matignon, où ils ont exprimé leur refus du projet Hercule.

"Le gouvernement nous a dit que l'accord avec Bruxelles serait prêt d'ici six à huit semaines et qu'un projet de loi serait présenté vers l'automne", a indiqué le député (PCF) Sébastien Jumel à l'AFP. "Matignon a été incapable de convaincre sur la préservation de l'entreprise intégrée. Nous avons exigé d'avoir le texte de l'accord" avec Bruxelles.

Selon le député de Seine-Maritime, la délégation n'a pu obtenir "de garanties" sur les répercussions qu'aurait l'accord sur les prix de l'électricité pour les usagers.

"Ce n'est pas au lendemain de l'accord qu'il faudra se réveiller", avait auparavant affirmé le député (LR) Julien Aubert à la presse, en refusant que les élus ne soient qu'"une chambre d'enregistrement".

"Jusqu'où le gouvernement est-il prêt à sacrifier la France pour satisfaire les exigences purement idéologiques de la Commission européenne?", s'est demandé le député (LFI) Adrien Quatennens, rejetant "cette idée absurde que, quelque soit le secteur, il faut introduire de la concurrence". "Du point de vue du salarié EDF et du citoyen, il n'y a aucun intérêt" à ce projet, a-t-il insisté.

De leur côté, les organisations syndicales "restent dubitatives". "Ces négociations sont-elles sur le point d'aboutir ou sont-elles enlisées, comme l'a évoqué le PDG d'EDF? Qui croire?", s'inquiète l'interfédérale dans un communiqué.

Elle a assuré également mesurer "le risque d'une possible accélération du calendrier institutionnel et législatif si les négociations venaient à aboutir prochainement entre le gouvernement français et la commission européenne".

cd-npk/jmt/caz

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

ENGIE

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MAR 17

EDF: l'interfédérale appelle à la grève le 8 avril contre Hercule #

3/17/2021, 3:48 PM
Paris, FRA

L'interfédérale d'EDF appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 8 avril contre Hercule, le projet de scission de l'électricien dont les négociations entre le gouvernement français et la Commission européenne sont entrées dans la phase finale, a-t-on appris mercredi de source syndicale.

"Les Fédérations syndicales FNME-CGT, CFE Énergies, FCE-CFDT et FO Énergie et Mines appellent les salariés à se mobiliser le 8 avril, jour du 75e anniversaire de la loi de nationalisation fondatrice d'EDF et de GDF", a demandé l'interfédérale dans un communiqué transmis mardi au personnel.

Il s'agira de la 6e journée de grève et de mobilisation depuis le 26 novembre. La dernière a eu lieu le 10 février. Le secrétaire général de la CGT Mines-Energie Sébastien Ménesplier a précisé que son organisation appelait également, seule, à une journée d'actions le 25 mars.

La semaine dernière, les syndicats majoritaires du groupe ont été reçus séparément par les directeurs de cabinet des ministres de l'Économie et de la Transition écologique, Bruno Le Maire et Barbara Pompili, afin d'être informés de l'avancée des longues discussions avec la Commission européenne, gardienne des règles de la concurrence.

Ces discussions sur l'avenir d'EDF entrent dans leur phase finale mais aucun accord n'a encore été signé dans cet épineux dossier alors que les syndicats redoutent le démantèlement de leur groupe.

Le gouvernement français et la direction d'EDF soutiennent le projet Hercule, qui vise à réorganiser l'entreprise en trois entités pour lui donner plus de moyens et lui permettre de se développer dans les renouvelables, tout en assurant de lourds investissements dans le nucléaire.

Des parlementaires de l'opposition de droite et de gauche, ainsi qu'un représentant de l'intersyndicale d'EDF, ont eux été reçus mercredi matin à Matignon, où ils ont exprimé leur refus du projet Hercule, "sans aucun intérêt pour le salarié EDF et le citoyen", selon eux.

Les organisations syndicales "restent dubitatives". "Ces négociations sont-elles sur le point d'aboutir ou sont-elles enlisées, comme l'a évoqué le PDG d'EDF? Qui croire?", s'inquiète l'interfédérale dans un communiqué.

Elle a assuré également mesurer "le risque d'une possible accélération du calendrier institutionnel et législatif si les négociations venaient à aboutir prochainement entre le gouvernement français et la commission européenne".

cd/lum/caz

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

ENGIE

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MAR 17

"Véhicules propres": un microcrédit de 5.000 euros pour doper la transition #

3/17/2021, 12:10 PM
Paris, FRA

Le gouvernement a lancé mercredi un nouveau dispositif de microcrédit proposant jusqu'à 5.000 euros aux ménages les plus modestes pour acheter une voiture ou un deux-roues moins polluant.

Cette aide concerne les voitures neuves ou d'occasion Crit'Air 0 (électriques ou hybrides) ou Crit'air 1 (véhicule essence depuis le 1er janvier 2011 à faibles émissions de CO2), et les deux-roues, tricycles et quadricycles électriques, précise le ministère des Transports dans un communiqué.

"Ce nouveau dispositif est destiné aux ménages très modestes", dont "les capacités de remboursement sont jugées suffisantes" mais qui "n'ont pas accès aux crédits distribués par les réseaux bancaires classiques", souligne le ministère dans un communiqué.

Annoncé en octobre 2020 avec une batterie de mesures pour électriser le marché de l'automobile, ce crédit est garanti à 50% par l'Etat. Son montant varie en fonction des revenus du ménage, jusqu'à 5.000 euros remboursables sur cinq ans.

Pensé pour "assurer un reste à charge le plus faible possible", il est cumulable avec les dispositifs de bonus écologique et de prime à la conversion (jusqu'à 12.000 euros pour une électrique neuve, avec des aides locales en sus).

Proposé par des services d'accompagnement social comme la Croix-Rouge ou la Fédération des familles rurales, ce microcrédit est accessible pour un achat mais aussi pour une location longue durée ou une location avec option d'achat, des formules qui ont le vent en poupe.

tsz/ico/caz

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MAR 17

Divertissement, e-commerce, tourisme: les gagnants et perdants de la pandémie de Covid-19 #

3/17/2021, 6:00 AM
Paris, FRA

La crise causée par la pandémie de Covid-19 a mis une large partie du monde à l'arrêt, entre confinements et fermetures de pans entiers de l'économie, mais certains secteurs ont largement tiré parti de la situation.

D'Amazon à Lego en passant par Air France, Chevron ou Sony, rapide tour d'horizon des résultats financiers 2020 de quelues grands noms de l'économie mondiale.

. Amazon en champion de la vente sur internet

Restrictions de déplacements et fermetures de boutiques ont poussé les consommateurs à se tourner davantage vers internet.

Géant mondial du commerce en ligne, l'américain Amazon, qui a profité aussi du besoin grandissant pour les services de cloud (informatique à distance), a vu son chiffre d'affaires décoller de près de 40% en 2020, à près de 387 milliards de dollard.

Dans le même esprit, si de nombreuses personnes se sont mises aux fourneaux, la livraison de repas a aussi connu une nette accélération.

Le groupe anglo-néerlandais Just Eat Takeaway a enregistré un bond de ses revenus de 54%, à 2,4 milliards d'euros, tandis que son concurrent britannique Deliveroo voyait la valeur des transactions sur sa plateforme augmenter de 64%, à 4,1 milliards de livres.

Le fait-maison a toutefois résisté: en France, les ventes de petit-électroménager ont été dopées (+11,2%) par les restrictions, notamment celles des robots culinaires (+27,5%).

. Lego, jeu vidéo, séries: le divertissement confiné en forme

Faute de pouvoir aller au cinéma, au théâtre ou au musée, les ténors de "l'entertainment" à domicile ont naturellement eu le vent en poupe.

Le fabricant danois de petites briques Lego a même signé une année record en termes de bénéfices (+19% à 1,3 milliard d'euros), tandis que ses ventes ont grimpé de 13%.

Côté virtuel, le jeu vidéo a aussi connu un cru 2020 faste, d'autant plus que Sony et Microsoft lançaient de nouvelles consoles juste avant Noël. Le japonais a ainsi vu ses ventes progresser de 40% sur un an, lors des trois derniers mois de l'année.

L'éditeur américain Activision ("Call of Duty") a dépassé les attentes au dernier trimestre et le français Ubisoft s'attend à un exercice 2020/2021 (achevé fin mars) record.

La passion pour les séries ne s'est pas démentie. Si le pionnier Netflix a dépassé les 200 millions d'utilisateurs dans le monde, aidé par divers succès comme "Le jeu de la dame", son rival Disney+, lancé fin 2019, atteignait déjà les 95 millions d'abonnés début 2021.

. Le transport aérien cloué au sol

Conséquence des très fortes contraintes qui ont pesé sur le tourisme, les compagnies aériennes ont connu une "annus horribilis": Air France a encaissé un choc "sans précédent" qui lui a fait perdre 7,1 milliards d'euros, soit un peu plus que sa rivale allemande Lufthansa (6,7 milliards) ou que le groupe britannique IAG, maison mère de British Airways (6,9 milliards).

Les low-cost n'ont pas été épargnées, comme EasyJet qui a vu ses recettes fondre de 88% au premier trimestre de son exercice décalé (soit d'octobre à fin décembre).

Selon l'Association du transport aérien international (Iata), les compagnies qui ont perdu 510 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2020 et leurs pertes financières ont atteint 118 milliards de dollars. L'horizon reste bouché: les pertes devraient encore s'établir à 38 milliards cette année.

. Les pétroliers englués mais reprise espérée

La chute de l'activité mondiale a largement fait refluer la demande pour le pétrole et les géants de l'or noir ont conclu 2020 avec des pertes abyssales.

Les cinq plus grandes compagnies privées du monde - BP, Chevron, ExxonMobil, Shell et Total - ont annoncé des pertes nettes cumulées de 77 milliards de dollars pour 2020, dont plus de 20 milliards pour le seul BP.

Le secteur peut toutefois espérer profiter de la reprise sur fond d'accélération des campagnes de vaccination en 2021, ce qui a déjà permis aux cours du pétrole de retrouver leurs niveaux d'il y a un an.

mch/aue/nth

JUST EAT PLC

EXXONMOBIL

NETFLIX

DEUTSCHE LUFTHANSA AG

IAG - INTERNATIONAL CONSOLIDATED AIRLINES GROUP

CHEVRON

AMAZON.COM

AIR FRANCE-KLM

EASYJET

BP

TOTAL

MICROSOFT

UBISOFT ENTERTAINMENT

ACTIVISION BLIZZARD

SONY

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MAR 16

La création d'une nouvelle compagnie low cost à la place de Norwegian indigne les pilotes #

3/16/2021, 5:44 PM
Paris, FRA

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) s'est dit "abasourdi" mardi de la création par l'ancien patron de Norwegian d'une compagnie aérienne opérant des vols longs courriers low cost, alors que Norwegian a justement décidé de cesser son activité long courrier en janvier, laissant 286 salariés français sur le carreau.

"Sans gêne aucune, les fondateurs (de Norse Atlantic Airways) nous informent que cette nouvelle compagnie aérienne norvégienne, qui sera basée à Oslo, reprendra le business model de feu Norwegian", a dénoncé le SNPL dans un communiqué.

L'un des principaux investisseurs du projet est Bjorn Kjos, fondateur et ancien PDG de Norwegian Air Shuttle, qui a brutalement annoncé la fin de son activité long courrier en janvier, donc la fermeture de son antenne parisienne.

Elle emploie 145 pilotes, 136 personnels de cabine et cinq employés administratifs et a été placé en liquidation judiciaire le 1er mars.

"Le SNPL n'a eu de cesse de dénoncer la manière dont le Groupe Norwegian gère, ou plutôt ne gère pas, la situation sociale en France", écrit le syndicat dans son communiqué.

Les employés de Norwegian France dénoncent une liquidation opaque, gérée depuis l'Irlande où est située la filiale de Norwegian détenant la branche française, sans aucun contact avec la maison mère basée à Oslo.

Le SNPL juge "inacceptable" cette fermeture qui ne "respecte aucunement les règles du droit du travail français en matière de licenciement".

"Comment accepter qu'une compagnie nouvelle apparaisse, d'un coup de baguette magique, sur les cendres encore chaudes de Norwegian France?", interroge le syndicat, qui dénonce l'usage d'argent public fait par la compagnie défunte, par le biais du recours au chômage partiel pendant la crise sanitaire.

Les salariés de Norwegian craignent eux que le liquidateur désigné en Irlande pour solder la situation n'ait recours à la garantie des salaires (AGS), soit de l'argent public, pour régler les indemnités de départ.

Jeudi, le tribunal de Bobigny a enjoint la compagnie de fournir au conseil social et économique (CSE) de la société une série de documents afin de prouver la réalité de son insolvabilité.

"On compte utiliser ce jugement pour faire en sorte que l'information consultation pour les licenciements soit faite correctement", a indiqué Damien Quéland, secrétaire du CSE.

La disparition de Norwegian en France, remplacé par Norse Atlantic Airways revient à "profiter de la crise pour faire du moins-disant social, en licenciant d'un côté et en +offrant+, de l'autre, des conditions de travail bien moins avantageuses au personnel navigant se retrouvant sur un marché du travail plus que jamais dégradé", estime le SNPL.

agu/lum/caz

NORWEGIAN AIR SHUTTLE

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MAR 16

Captage carbone: un "déploiement industriel massif" possible dans 3-4 ans (IFPEN) #

3/16/2021, 4:06 PM
Lyon, FRA

Le président du centre de recherche sur l'énergie IFP Energies nouvelles Pierre-Franck Chevet a estimé mardi que les technologies permettant le captage et le stockage du dioxyde de carbone avaient progressé au point de pouvoir envisager leur utilisation prochaine à grande échelle.

"On n'est pas loin", a indiqué M. Chevet, en évaluant à "trois ou quatre ans" le délai avant "un déploiement industriel massif".

Cet outil sera d'autant plus nécessaire que les carburants fossiles (pétrole, gaz et charbon) continueront encore d'être la source d'énergie majoritaire dans le monde en 2050, a-t-il fait valoir lors d'une présentation des activités du centre de l'IFPEN à Solaize, au sud de Lyon.

En partenariat avec ArcelorMittal et Total, l'institut pilote depuis 2019 un projet destiné à démontrer la viabilité d'un système innovant de captage et de stockage du CO2 à Dunkerque (Nord), d'une capacité de 0,5 tonne de CO2 par heure.

Dans une seconde phase, une unité industrielle d'une capacité de 125 tonnes par heure de CO2 doit être implantée sur ce même site.

Le procédé DMX, issu de plus de dix ans de recherches de l'IFPEN, doit "permettre de réduire de 30% le coût du captage du CO2, la partie la plus chère du processus, par rapport aux procédés classiques", a souligné la cheffe du site de Solaize Cécile Barrère-Tricca.

"C'est essentiel pour atteindre les objectifs de la COP21", a-t-elle relevé.

D'après l'Agence internationale de l'Energie, cette technologie devrait contribuer à hauteur de 9% aux réductions des émissions de CO2 à l'horizon 2050.

Le CO2 capté doit être ensuite réinjecté sous pression dans d'anciens sites pétrolifères épuisés en mer du Nord.

La séquestration du CO2 revient ainsi à "une centaine d'euros la tonne tout compris" - encore loin des prix actuels du marché du carbone (autour de 42 euros/t), pourtant au plus haut de leur histoire.

fga/cca/eb

ARCELORMITTAL

TOTAL

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MAR 16

La France lance une filière souveraine pour les bouées de détection de sous-marins #

3/16/2021, 3:58 PM
Paris, FRA

Face à la présence accrue de sous-marins indésirables, la France veut disposer d'une filière souveraine de bouées acoustiques pour les détecter, et le ministère des Armées s'apprête à passer un contrat de développement avec Thales.

La ministre des Armées Florence Parly visitera jeudi à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) la société Telerad pour annoncer la notification de ce contrat de développement de "quelques millions d'euros" de bouées SonoFlash, a indiqué son cabinet.

Telerad et plusieurs autres PME travaillent sur ce projet sous la maîtrise d'oeuvre de Thales, qui en a autofinancé une partie, pour une entrée en service en 2025.

"Il s'agit d'une relocalisation d'une compétence que nous n'avions plus, puisqu'on achète nos bouées aux Etats-Unis", a expliqué le cabinet. Et si le programme est limité du point de vue budgétaire, "il est emblématique: sans bouée acoustique performante, on devient aveugle sur ce qui se passe sous l'eau".

Avec les sonars équipant les sous-marins et certains navires de surface, les bouées acoustiques sont essentielles pour détecter la présence de sous-marins indésirables dans une zone, les pister ou encore les identifier. Et s'assurer qu'ils ne s'approchent pas trop près des côtes ou ne pistent pas les sous-marins ou le porte-avions français.

La marine française en consomme entre 4.500 et 7.000 par an et ce chiffre "ne vas pas diminuer" avec une présence accrue depuis quelques années de sous-marins russes, notamment dans l'Atlantique Nord.

La bouée SonoFlash pourra être larguée d'un hélicoptère Caïman ou d'un avion de lutte anti-sous-marine Atlantique-2. Une fois dans l'eau, elle capte les ondes sonores du sous-marin, permettant de le repérer.

La France est par ailleurs engagée d'ici à 2024 dans la modernisation de ses 18 Atlantique-2 afin de les maintenir en service jusqu'en 2035. Le successeur de cet avion doit être issu d'un projet de coopération franco-allemande (programme MAWS).

Mais des doutes émergent sur l'avenir de ce projet avec l'annonce par le Pentagone que les Etats-Unis étaient prêts à vendre à Berlin cinq avions de lutte anti-sous-marine P-8 Poseidon pour 1,77 milliard de dollars.

L'Allemagne doit en effet remplacer ses avions de lutte anti-sous-marine à l'horizon 2025, bien avant la France, qui lui a donc proposé de mettre à disposition quatre Atlantique-2 en attendant.

Selon le cabinet de Mme Parly, "il est certain qu'on préfère une solution européenne" mais à ce stade "l'Allemagne n'a pas remis en cause les engagements qu'elle a pris" sur le programme MAWS.

mra/tq/ico/abx/oaa

THALES

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MAR 16

Mediapart progresse fortement en 2020, le cap des 200.000 abonnés franchi #

3/16/2021, 3:43 PM
Paris, FRA

Le site d'information en ligne Mediapart a connu une forte croissance en 2020, avec une hausse de près de 30% de son nombre d'abonnés traversant la crise sanitaire et économique sans dommage.

Mediapart confirme la rentabilité de son modèle économique --sans publicité, ni aide publique, fondé uniquement sur les abonnements des lecteurs-- avec le bond de son chiffre d'affaires de 22% à plus de 20 millions d'euros et son bénéfice net à plus de 4 millions d'euros à fin 2020, contre 2,3 millions l'année précédente.

Le nombre d'abonnés a aussi grimpé de près de 30%, soit plus de 48.200 abonnés conquis en un an, pour frôler au total les 220.000 abonnés actifs et payants.

"Jamais nous n'aurions pensé être à plus de 200.000 abonnés aussi tôt, nous pensions que nous y serions, peut-être, après la présidentielle de 2022", a souligné Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart.

Une "performance" que le média, réputé pour ses investigations, explique essentiellement "par le besoin d'une information indépendante et rigoureuse pour comprendre l'imprévu et l'inattendu".

Egalement au coeur de cette dynamique, son modèle économique qui lui a permis d'éviter les principaux chocs subis par le secteur de la presse l'an passé.

"La pandémie n'a pas affecté nos recettes" parce que Mediapart n'a ni publicité ni "événementiel payant", résume sa cofondatrice Marie-Hélène Smiejan. Etant 100% numérique, le média n'a pas non plus eu à affronter "les difficultés de la distribution" de la presse papier.

Signe de cette bonne santé, Mediapart a augmenté d'environ un quart ses effectifs les portant à 118 personnes dont 69 journalistes.

La nouvelle émission en ligne "A l'air libre", créée durant le confinement du printemps 2020, va être "professionnalisée" et son contenu développé à partir de septembre, a annoncé Mme Smiejan, ce programme atteignant "clairement une audience plus jeune" que celle obtenue via les abonnements traditionnels.

Mediapart a également parachevé en décembre dernier la mise en place de sa structure juridique, initiée en octobre 2019, lui garantissant une totale indépendance financière et éditoriale.

Ses parts appartiennent désormais à une nouvelle structure non lucrative, le Fonds pour une presse libre (FPL), via la Société pour la protection de l'indépendance de Mediapart (Spim), un montage qui sanctuarise selon ses inventeurs le capital du journal en ligne.

Le FPL, investi d'une mission d'intérêt général, apporte également son soutien financier à des publications indépendantes depuis l'an dernier. Le fonds, qui a lancé lundi un deuxième appel à financement de projets, "entend bien monter en puissance" pour "renforcer un nouvel écosystème de l'information".

En parallèle, Mediapart poursuit sa stratégie de partenariats et de prise de participation minoritaire dans des médias indépendants et notamment locaux. Il détient ainsi 11,12% du journal en ligne marseillais Marsactu et 3,48% du média d'investigation régional Mediacités.

Il indique détenir depuis novembre 2020 22% du capital de Medialab, société éditrice de Rue 89 Strasbourg, et préparer son entrée au capital du nouveau trimestriel féministe La Déferlante, lancé au début du mois.

cgu/may/nm

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MAR 16

Mediapart progresse fortement en 2020, le cap des 200.000 abonnés franchi #

3/16/2021, 1:59 PM
Paris, FRA

Le site d'information en ligne Mediapart a connu une forte croissance en 2020, avec une hausse de près de 30% de son nombre d'abonnés et un bénéfice net multiplié par plus de 1,5, traversant la crise sanitaire et économique sans dommage.

Mediapart confirme la rentabilité de son modèle économique -- sans publicité, ni aide publique, fondé uniquement sur les abonnements des lecteurs -- avec le bond de son chiffre d'affaires de 22% à plus de 20 millions d'euros et son bénéfice net à plus de 4 millions d'euros à fin 2020, contre 2,3 millions l'année précédente.

Le nombre d'abonnés a aussi grimpé de près de 30%, soit plus de 48.200 abonnés conquis en un an, pour frôler au total les 220.000 abonnés actifs et payants.

"Jamais nous n'aurions pensé être à plus de 200.000 abonnés aussi tôt, nous pensions que nous y serions, peut-être, après la présidentielle de 2022", a souligné Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart.

Une "performance" que le média, réputé pour ses investigations, explique essentiellement "par le besoin d'une information indépendante et rigoureuse pour comprendre l'imprévu et l'inattendu".

Egalement au coeur de cette dynamique, son modèle économique qui lui a permis d'éviter les principaux chocs subis par le secteur de la presse l'an passé.

"La pandémie n'a pas affecté nos recettes" parce que Mediapart n'a ni publicité ni "événementiel payant", résume sa cofondatrice Marie-Hélène Smiejan. Etant 100% numérique, le média n'a pas non plus eu à affronter "les difficultés de la distribution" de la presse papier.

Signe de cette bonne santé, Mediapart a augmenté d'environ un quart ses effectifs les portant à 118 personnes dont 69 journalistes.

La nouvelle émission en ligne "A l'air libre", créée durant le confinement du printemps 2020, va être "professionnalisée" et son contenu développé à partir de septembre, a annoncé Mme Smiejan, ce programme atteignant "clairement une audience plus jeune" que celle obtenue via les abonnements traditionnels.

Mediapart a également parachevé en décembre dernier la mise en place de sa structure juridique, initiée en octobre 2019, lui garantissant une totale indépendance financière et éditoriale.

Ses parts appartiennent désormais à une nouvelle structure non lucrative, le Fonds pour une presse libre, via la Société pour la protection de l'indépendance de Mediapart (Spim), un montage qui sanctuarise selon ses inventeurs le capital du journal en ligne.

cgu/rh/nm

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MAR 16

ArianeGroup va plancher sur les futurs vaisseau de ravitaillement et atterrisseur lunaires #

3/16/2021, 10:49 AM
Paris, FRA

ArianeGroup a été chargé par Airbus d'étudier les modes de propulsion du projet d'atterrisseur lunaire et de vaisseau de ravitaillement de la future station spatiale orbitant autour de la Lune, la "Lunar Gateway", a annoncé mardi le fabricant de la fusée européenne Ariane.

Ces programmes font partie de la contribution européenne menée par l'Agence spatiale européenne (ESA) dans le cadre du programme américain Artemis visant à terme le retour d'astronautes sur le sol lunaire, et même l'installation d'une base permanente.

Dans ce cadre, l'ESA a chargé Airbus de développer un projet d'atterrisseur lunaire, EL3, capable d'acheminer 1,7 tonne de matériel, carburant ou équipement à la surface de la Lune.

ArianeGroup, coentreprise entre Airbus et Safran, a été désigné comme "l'architecte système" de la propulsion de ce module, qui devrait être lancé par une Ariane 6 vers 2028 et rejoindre l'orbite lunaire quatre jours plus tard, selon un communiqué.

A l'aide de ses moteurs, il devra ensuite se poser à proximité du module américain HLS (Human Landing System), qui transportera les astronautes, pour pouvoir les ravitailler.

ArianeGroup s'est également vu attribuer par Airbus un contrat d'étude pour le véhicule de transfert cislunaire CLTV (Cis-Lunar Transfer Vehicle), dont la mission consistera à ravitailler la "Lunar Gateway".

L'assemblage de cette petite station spatiale orbitant autour de la lune doit commencer en 2023. Elle servira, pour au moins 15 ans, de laboratoire et de point d'étape pour les astronautes en route vers la Lune.

Pour développer le CLTV, ArianeGroup s'appuiera sur l'expérience acquise "dans le cadre des cinq missions du programme européen de véhicule de transfert automatique ATV" qui ravitaillaient la station spatiale internationale (ISS).

Ce contrat d'étude court jusqu'à la conférence ministérielle de l'ESA, qui doit avoir lieu en 2022. "Si le concept proposé est approuvé à cette occasion, la prochaine phase pourrait commencer dès le début 2023, donnant ainsi le coup d'envoi de la première tranche du chantier de construction", espère ArianeGroup.

Le programme américain Artemis vise au retour d'Américains sur la Lune en 2024, une date qui pourrait toutefois "ne pas être tenable" pour des questions budgétaires aux Etats-Unis, selon l'ex-directeur de l'ESA Jan Wörner.

mra/mch/spi

AIRBUS GROUP

SAFRAN

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MAR 16

ArianeGroup va plancher sur les futurs vaisseau de ravitaillement et atterrisseur lunaires #

3/16/2021, 9:51 AM
Paris, FRA

ArianeGroup a été chargé par Airbus d'étudier les modes de propulsion du projet d'atterrisseur lunaire et de vaisseau de ravitaillement de la future station spatiale orbitant autour de la Lune, la "Lunar Gateway", a annoncé mardi le fabricant de la fusée européenne Ariane.

Ces programmes font partie de la contribution européenne menée par l'Agence spatiale européenne (ESA) dans le cadre du programme américain Artemis visant à terme le retour d'astronautes sur le sol lunaire, et même l'installation d'une base permanente.

Dans ce cadre, l'ESA a chargé Airbus de développer un projet d'atterrisseur lunaire, EL3, capable d'acheminer 1,7 tonne de matériel, carburant ou équipement à la surface de la Lune.

ArianeGroup, coentreprise entre Airbus et Safran, a été désigné comme "l'architecte système" de ce module, qui devrait être lancé par une Ariane 6 vers 2028 et rejoindre l'orbite lunaire quatre jours plus tard, selon un communiqué.

A l'aide de ses moteurs, il devra ensuite se poser à proximité du module américain HLS (Human Landing System), qui transportera les astronautes, pour pouvoir les ravitailler.

ArianeGroup s'est également vu attribuer par Airbus un contrat d'étude pour le véhicule de transfert cislunaire CLTV (Cis-Lunar Transfer Vehicle), dont la mission consistera à ravitailler la "Lunar Gateway".

L'assemblage de cette petite station spatiale orbitant autour de la lune doit commencer en 2023. Elle servira, pour au moins 15 ans, de laboratoire et de point d'étape pour les astronautes en route vers la Lune.

Pour développer le CLTV, ArianeGroup s'appuiera sur l'expérience acquise "dans le cadre des cinq missions du programme européen de véhicule de transfert automatique ATV" qui ravitaillaient la station spatiale internationale (ISS).

Ce contrat d'étude court jusqu'à la conférence ministérielle de l'ESA, qui doit avoir lieu en 2022. "Si le concept proposé est approuvé à cette occasion, la prochaine phase pourrait commencer dès le début 2023, donnant ainsi le coup d'envoi de la première tranche du chantier de construction", espère ArianeGroup.

Le programme américain Artemis vise au retour d'Américains sur la Lune en 2024, une date qui pourrait toutefois "ne pas être tenable" pour des questions budgétaires aux Etats-Unis, selon l'ex-directeur de l'ESA Jan Wörner.

mra/tq/mch/spi

AIRBUS GROUP

SAFRAN

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MAR 16

Sans Faber, Danone face à ses questionnements #

3/16/2021, 9:29 AM
Paris, FRA

L'éviction en deux temps d'Emmanuel Faber des commandes du géant agroalimentaire Danone résulte d'une crise de gouvernance larvée, aiguisée par les attaques de fonds activistes. Tour d'horizon des questions suscitées par ce coup de théâtre.

Pourquoi le conseil d'administration a-t-il lâché Emmanuel Faber ?

La crise de gouvernance chez Danone a éclaté au grand jour avec l'annonce en octobre de résultats trimestriels marqués par la pandémie et jugés décevants, et avec le départ de la directrice générale finances du groupe, Cécile Cabanis.

Mais selon un bon connaisseur du dossier, elle est plus ancienne.

"C'est un problème de gouvernance né l'été dernier et qui s'est aggravé au fil des mois", poursuit cette source. Elle évoque notamment le départ début septembre de Francisco Camacho, "un historique de Danone" qui dirigeait le pôle produits laitiers et d'origine végétale et n'a pas été remplacé.

De quoi alimenter les reproches de certains administrateurs sur un exercice du pouvoir "peut-être trop solitaire".

Dans un premier temps, le conseil d'administration, réuni le 1er mars, a cru pouvoir sortir de la crise en dissociant les fonctions de président, qui restaient dévolues à Emmanuel Faber, et celles de directeur général.

Seul hic, "le conseil a eu l'impression très vite qu'Emmanuel Faber n'avait pas du tout la volonté d'abandonner ses fonctions de PDG rapidement, que ça rendait la recherche d'un directeur général autonome quasi impossible et tout ça a dérapé, jusqu'à la soirée de dimanche", selon le bon connaisseur du dossier.

Danone a-t-il démérité face à ses concurrents ?

Malgré la crise sanitaire, le bénéfice net de Danone a progressé en 2020 de 1,4% à près de deux milliards d'euros, mais la rentabilité a été jugée insuffisante par rapport à des concurrents comme Nestlé.

"Entre 2014 et 2019, le chiffre d'affaires a augmenté de 20%, le résultat opérationnel de 44%, le bénéfice par action de 47%. On ne peut pas dire que sur le front économique et financier, Danone ait démérité", estime Pierre Tegnér, analyste chez Oddo BHF.

Danone a "toujours voulu faire des prévisions très ambitieuses", au risque de décevoir les investisseurs, relève Laurent Grandet, analyste à New York chez Guggenheim Securities.

"Danone c'est une entreprise qui grossit de 3% en moyenne tous les ans", alors que certains de ses concurrents américains comme Kellogg ou General Mills font 1 à 2%, "mais depuis les cinq dernières années, ces sociétés, tous les trimestres, réalisent exactement ce qu'elles disent".

Le statut d'"entreprise à mission" adopté en juin 2020 est-il menacé par l'éviction d'Emmanuel Faber?

Ce statut, qui enjoint Danone d'aller au-delà de la recherche de rentabilité en poursuivant des "objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux", pourrait-il être remis en question par le départ de son promoteur? Les syndicats de Danone le redoutent. "La majorité des salariés a adhéré à ce projet-là. Cela permettait de construire sur l'avenir. Aujourd'hui les cartes sont rebattues, est-ce que ce projet tient toujours? On a besoin de réponses", s'inquiète Michel Coudougnès, coordonnateur SNI2A CFE-CGC.

Pascal Lamy, président du comité de mission indépendant chargé d'évaluer la mise en oeuvre par Danone de ses engagements environnementaux, sociaux ou sur la santé, espère "que ce changement de direction ne va pas être un changement de cap, que Danone va rester une entreprise à mission".

"Si cela ne devait pas être le cas, j'en tirerais les conséquences", a-t-il averti sur BFM Business.

Lundi, le conseil d'administration s'est dit "convaincu de la nécessité d'allier un fort niveau de performance économique au respect du modèle unique d'entreprise à mission de Danone".

Le plan de réorganisation "Local first" sera-t-il maintenu ?

Ce plan dégainé par Emmanuel Faber à l'automne vise à renforcer la rentabilité de Danone en supprimant jusqu'à 2.000 postes, en réduisant les strates hiérarchiques et en donnant davantage de pouvoir à l'échelon local.

"Ce n'était pas le bon moment pour remettre l'entreprise en tension, pour lancer un grand plan de restructuration", a estimé le bon connaisseur du dossier.

"Le plan a un peu de plomb dans l'aile, même si je pense que c'est un bon plan", a estimé Laurent Grandet. "Très peu d'entreprises sont organisées par métiers (comme l'est Danone actuellement), toutes les entreprises sont organisées par régions".

Les regards sont désormais tournés vers le nouveau président Gilles Schnepp. L'ancien patron de Legrand, soutenu notamment par les fonds activistes, sera très attendu lors de sa présentation de résultats du premier trimestre le 20 avril, avant l'assemblée générale des actionnaires le 29 avril.

ngu-pcm/ak/spi

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MAR 16

Marché français de la musique stable (+0,1%) en dépit de la crise sanitaire #

3/16/2021, 9:22 AM
Paris, FRA

Le marché français de la musique enregistrée a limité la casse avec un chiffre d'affaires stable (+0,1%) pour 2020, en dépit de la crise sanitaire, a indiqué mardi le Snep (Syndicat national de l'édition phonographique).

Le chiffre d'affaires de 781 millions d'euros reste à hauteur de celui de 2019 (780 millions) dans un secteur plus que jamais porté par les ventes numériques (+17,9% par rapport à 2019).

pgr/fmp/spi

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MAR 15

Whirlpool Amiens: la justice annule les autorisations de licenciement de 18 salariés #

3/15/2021, 7:43 PM
Lille, FRA

Le tribunal administratif d'Amiens a annoncé lundi avoir annulé les autorisations de licenciement de 18 ex-salariés protégés de l'usine de sèche-linge Whirlpool d'Amiens, symbole des délocalisations industrielles, une "bonne nouvelle" pour les syndicats.

"Dix-huit salariés protégés de la SAS Whirlpool France travaillant sur le site de production de sèche-linge d'Amiens, qui exerçaient des mandats de représentants du personnel ou de délégués syndicaux, ont saisi le tribunal de demandes d'annulation" de leur licenciement, a rappelé le tribunal dans un communiqué.

En mai 2019, le ministère du Travail avait autorisé le licenciement de ces salariés protégés, considérant que le motif économique était établi. Ces licenciements s'inscrivaient dans le cadre du transfert de l'intégralité de l'activité de l'établissement d'Amiens à Lodz, en Pologne.

"Par ses jugements du 11 mars 2021, le tribunal a estimé qu'il n'existait pas de menaces sérieuses pour la sauvegarde de la compétitivité de l'entreprise" et "a donc retenu l'absence de réalité du motif économique des licenciements et a en conséquence annulé les décisions les autorisant", indique le communiqué.

Pour Frédéric Chantrelle, délégué CFDT Whirlpool, cette décision est "une bonne nouvelle".

"On se dit qu'il y a au moins une justice pour les salariés, notamment tous les anciens de Whirlpool aujourd'hui en situation dramatique. Et que ça pourra peut-être freiner toutes ces multinationales qui ont touché l'argent du CICE et licencient après", a-t-il déclaré à l'AFP, disant espérer que "cela fera jurisprudence".

L'usine qui employait 246 salariés a fermé le 31 mai 2018, la société WN reprenant environ 160 salariés. Le groupe américain avait justifié la fermeture au nom de "la sauvegarde de la compétitivité" dans un contexte "de plus en plus concurrentiel".

cmk-rl/cab/nth

WHIRLPOOL

SAS

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MAR 15

Toutes les bouteilles Pernod-Ricard dans le monde auront un logo "interdit aux mineurs" #

3/15/2021, 5:03 PM

Toutes les bouteilles d'alcool vendues dans le monde par Pernod-Ricard porteront désormais un pictogramme signifiant "interdit aux mineurs", a annoncé lundi le géant mondial des spiritueux, soulignant avancer ainsi ses projets de trois ans.

Le logo en question, rouge, représentera un "18+" au milieu d'un cercle.

Malgré la crise du Covid-19 qui a fortement réduit la consommation de ses produits, "Pernod Ricard n'a pas renoncé à ses engagements et poursuit sa feuille de route en matière de prévention et d'éducation à la consommation responsable", a affirmé l'entreprise française dans un communiqué.

Parmi ces initiatives figure "l'apposition à partir de cette année d'un pictogramme +interdit aux mineurs+ sur toutes les bouteilles produites par les marques du Groupe", a-t-elle ajouté.

Il s'agit d'une concrétisation d'un objectif "annoncé en janvier 2020 avec ses pairs de l'International Alliance for Responsible Drinking (IARD)" (Alliance internationale pour une consommation responsable) et qui "devait originellement se concrétiser pour Pernod Ricard à horizon 2024", selon la même source.

Pernod Ricard, qui revendique la deuxième place des ventes mondiales de vins et spiritueux, a vu ses ventes reculer de 9% et son bénéfice net se replier de 6% au premier semestre de son exercice décalé 2020-2021, sous l'effet de la désertion des aéroports et des duty free, avait-il annoncé le 11 février.

La société, qui possède notamment les marques Absolut, Ballantine's, Jameson, Malibu et Mumm, escompte néanmoins un chiffre d'affaires en croissance au terme de l'exercice.

tq/ico/eb

PERNOD-RICARD

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